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à un moment donné en un lieu donné

l’État est l’acteur nº 1 des re ns internationales

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culturellespolitiques économiques

Question examen : « Sur un schéma (non spécifié dans la question), expliquez ce que l’on entend par la théorie des relations internationales et illustrez votre propos par un certain nombre d’acteurs des relations

internationales » — ou — « Reliez le tableau à la théorie des relations internationales. »

Voir comment la théorie des relations internationales se superpose sur le schéma, comment les différents courants théoriques des relations internationales se placent dans le schéma et comment ils expriment leur

sensibilité à travers le schéma. Pour réussir cette question, il faut avoir compris le schéma et le raisonnement, avoir saisi ce que l’on entend par les différentes théories des relations internationales et ses acteurs, et il faut

parvenir à les replacer sur le schéma. Attention, illustrer avec des exemples concrets.

les relations, les rapports entre les systèmes internationaux les plus dominants, puissants, influents

influence entre systèmes démocratie

Sur le plan de l’influence (= le bras de fer), c’est le qui a fait culbuter le monde communiste. C’est le capitalisme qui

influence l’autre, qui domine l’autre, qui a vaincu, qui . Cela ne veut pas dire que le capitalisme est une parole divine. Personne ne peut dire que le capitalisme est absolument fiable (ex : problèmes financiers).

Après la chute du Mur de Berlin et la dislocation du bloc soviétique, les États-Unis (chefs de file du libéralisme/capitalisme) se sont sentis

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libres et dopés. Après Bill Clinton, les présidents ont exprimé très clairement ce qui leur a parfois fait tourner la tête et qui s’est transformé en mégalomanie.

Lorsque Bill Clinton est arrivé au pouvoir, le bloc de l’Est était en pleine dislocation. Il a essayé de le gérer comme il pouvait, et il s’est vite

rendu compte que le capitalisme avait gagné. . Il ne savait pas quoi faire. On a gagné, donc on ne fait plus rien ? Au contraire, il faut continuer à vivre, à dominer. Que faire avec le bloc occidental, vu qu’il n’est plus nécessaire de se mobiliser contre un bloc qui n’existe plus ? Doit-on prendre la décision terrible de dissoudre l’Alliance Atlantique, l’OTAN, puisqu’elle n’a plus de raison d’être et qu’il n’y a plus d’ennemi ? Bill Clinton a dit non.

Pour les Américains, comment continuer à exister en Europe et à jouer le rôle de ministère de la Défense de l’Europe ? En cas de

dissolution de l’OTAN, la relation avec l’Europe aurait-elle perduré ou se serait-elle arrêtée ? C’est alors qu’il y eut la proposition du

que les États-Unis ont proposé à l’Europe et que l’Europe a tout de suite de peur qu’il ne bousille l’expérience européenne d’union et ne la remplace. C’est alors que les États-Unis ont pris la décision de laisser tomber l’alliance transatlantique du NTM pour la remplacer

par une nouvelle alliance transpacifique : l’ (= le forum pour la coopération économique des pays d’Amérique et du Sud-est

asiatique). L’APEC a d’ailleurs donné naissance à de la planète de plus de 2 milliards de citoyens (la Chine, le Japon, les États-Unis, etc.).

Plus tard, avec le règne de George Bush, on s’est rendu compte que ce système libéral, capitaliste n’est pas viable s’il n’a pas quelque

chose qui lui fait peur. Il faut un au milieu du jardin pour que ce système survive et tienne le coup. Cela repose sur des

théories de et : le capitalisme n’est pas viable s’il n’a pas un ennemi qui le menace. Lorsque cet ennemi culbute, comme l’ancien bloc soviétique, il faut le remplacer, il faut créer un autre épouvantail. Sinon, c’est la démobilisation. Or, il faut mobiliser les gens pour qu’ils acceptent de travailler, de faire des sacrifices, de rembourser les faillites des banques, de bosser pour très peu, etc.

Pour ce faire, il a fallu créer quelque chose très rapidement, un peu rafistolé. Les ingrédients étaient : un ancien agent de la CIA (Oussama Ben Laden), quelques types à la recherche d’aventures touristico-terroristes, puis enfin, la possibilité de les financer pour les manipuler afin qu’ils puissent créer une bombe. Cette bombe, ce bruit serait tellement énorme qu’on pourra désigner un nouvel épouvantail qui fait peur,

le . Aujourd’hui, le terrorisme a remplacé l’ancien bloc de l’Est, l’ancien bloc soviétique. Cela a permis à certains de mobiliser le monde entier contre le terrorisme. Pour le reste, il y a encore une énigme : comment a-t-on convaincu Ben Laden de financer quelques types ? Certaines vérités seront peut-être révélées après le départ de G. Bush.

Ce système se trouve dans une et il veut la à tout prix alors qu’il montre des signes d’essoufflement (les problèmes bancaires). Au nom du terrorisme, on a fait des erreurs. Si elles s’accumulent, ces erreurs sont en train de nous mettre par terre, elles nous affaiblissent. Il faut un sursaut.

D’ailleurs, une lutte d’influence est en cours. Par exemple, certains petits pays comme qui est un tout petit pays par rapport aux

États-Unis, . Cela veut dire que l’Amérique n’a plus sa force d'antan ? Elle s’est affaiblie en Irak. De jeunes gens innocents ont été recrutés et se sont fait broyer. Les États-Unis ont perdu de la crédibilité en Irak, sont en train d’en perdre en Afghanistan. En tout cas, certains pays comme l’Iran se croient assez fort pour défier l’Amérique. Nous sommes en train de perdre des plumes dans notre

guerre contre le terrorisme. Au final, c’est plus une catastrophe, un que ce qui sauvera le capitalisme. C’est devenu la langue de bois.

La crise financière n’est finalement qu’une petite culbute annonçant une plus grande culbute qui sera extrêmement grave et ravageuse. Elle pourrait par exemple déboucher sur une guerre. Cette domination est basée sur des moyens artificiels et virtuels (comme en finance). C’est sur le virtuel que tout a culbuté, c’est parce qu’on chipotait avec de l’argent virtuel que l’on ne possède pas. L’histoire des subprimes était une histoire d’amateurs, de gamins. Quand on prête de l’argent, le premier principe, c’est de garantir l’hypothèque. Toutes les règles de base n’ont pas été respectées. On a prêté à n’importe qui, puis entre-temps, on a augmenté les taux d’intérêt alors que les emprunteurs avaient fait leurs calculs pour payer autant. Vu que plus personne ne payait, le système s’est effondré. Toutes les grandes banques (Fortis, Dexia, etc.). Ces fleurons bancaires ont foncé naïvement tête baissée.

Sud-Asiatique arabo-musulman

Tiers-Monde

C’est un système de développement que l’on pourrait qualifier de « sous-développiste ». On cultive le sous-développement, il s’agit d’une société mal développée. Ce n’est pas dit par mépris, mais par objectivité. C’est cynique de dire que ces pays sont « en voie de

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développement ». Bien sûr, ils vont se développer un jour, mais pour l’instant, ils ne sont pas du tout en voie de développement, bien au contraire. Ce système tente de s’ériger en système politique pour se défendre, parce qu’ils n’ont pas de présence à l’échelle planétaire. Or, la présence internationale sur le plan politique est souvent liée à une force économique. Lorsque l’économie est forte, lorsque la société produit, l’état peut se payer une armée et se doter de force pour acquérir de l’importance. En général, les pays très pauvres n’ont pas une armée solide capable d’exister sur le plan politique international et d’imposer son point de vue. L’économie est vraiment la base du politique. L’économique est une donnée importante pour que le politique puisse exister et pour qu’on puisse tenir bon. Malgré cela, sur notre axe, la hiérarchie est différente, l’économie vient après la politique.

Chez certains musulmans par exemple, . En 2010, l’Islam représentera un tiers de

l’humanité. Il est aberrant de dire qu’un tiers de l’humanité sont des intégristes et des terroristes. Certes, une d’individus

malfaisants agissent au nom de ce tiers et croient qu’ils pourront manipuler cette masse démographique pour l’utiliser. Ils

pour en faire un . Entre nous, il ne faut pas être extrêmement savant pour prendre la religion comme programme politique, vu qu’on n’a pas de programme. Le programme est déjà fait. Or, en politique, la difficulté est de confectionner le programme, de le défendre.

Il faut savoir qu’ , les musulmans prient tous en arabe sans comprendre la langue. Il y a environ 1,5 milliard de citoyens dans le monde qui ont l’arabe comme langue liturgique. Ils prient en arabe, ils invoquent le nom de Dieu, font des

psalmodies, mais . C’est la raison pour laquelle ils sont si faciles à manipuler. Il suffit de venir leur dire ce que ça veut dire pour les manipuler. Cette infime minorité joue ce rôle.

Bien sûr, cette même équation existe aussi dans d’autres religions. Les qui ont déchiré par exemple

. Deux Irlandes, deux peuples se sont battus l’un contre l’autre en érigeant la religion comme programme politique. D’autre part, il y a des états basés sur la théologie. Pour en devenir membre, il faut avoir telle religion. Certains États (comme l’Iran par exemple) ont fait de leur religion un programme politique, un État.

domination

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Certains Etats ont été (consommateur, importateur), comme par exemple. L’Arabie Saoudite est donc forcée d’importer du pétrole alors qu’elle dispose d’une manne pétrolière. Elle ne peut tout simplement pas passer du côté producteur / exportateur. L’Arabie Saoudite a commis une première erreur. Elle aurait dû tenter de se doter d’une industrie alternative au pétrole qui l’aurait rendue indépendante. Au lieu de cela, elle s’est dotée d’une industrie pétrochimique qui l’a rendue encore plus dépendante au pétrole (vu que sans pétrole, l’industrie pétrochimique n’est plus alimentée). Deuxièmement, l’Arabie Saoudite a mis la charrue avant les bœufs. Elle a laissé s’exprimer le désir de l’alternative avant de trouver les débouchés et de voir s’il était possible d’exporter.

Quelle est la différence entre les relations bilatérales et multilatérales ? Selon l’un ou l’autre, la conception des relations est très différente. La différence n’est pas terminologique, elle

est idéologique.

En l’occurrence, l’Europe avec le monde. L’Europe traite parfois avec certains groupes d’états

(comme les pays ACP, Afrique Caraïbe Pacifique, un groupe de plus de 70 pays) dans un cadre , comme si l’Europe était

devant . En revanche, l’Union européenne a des ambassades indépendantes des ambassades allemandes, anglaises, belges, etc. Ces ambassades sont l’expression même des relations bilatérales. Dans ce cas, l’Europe, lorsqu’elle envoie une ambassade, place ses relations avec son partenaire sur un plan strictement bilatéral. Cela signifie que sur la base de ce type de choix (multi ou bilatéral), il y a des considérations budgétaires, de puissance (quand l’Europe joue le rôle du bilatéral, elle tente d’augmenter son poids et de se faire passer pour un seul pays.) La différence n’est pas purement terminologique.

Plus de 700.000 immigrés viennent comme des moustiques à nos fenêtres. La plupart meurent lors de la traversée de la Méditerranée. Seuls 87.000 parviennent à traverser et à venir toucher terre en Europe.

Il existe un projet d’unification future des États africains pour former les États-Unis d’Afrique (United States of Africa).

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Malgré sa puissance économique et démographique, malgré sa richesse, le fait que l’Europe n’ait pas de puissance militaire

par rapport à des pays plus petits que l’Europe, moins puissants économiquement, mais qui ont une force militaire extraordinaire. Parfois, la puissance militaire joue un rôle important.

Le mode de vie dans les sociétés libérales est complètement différent de celui des sociétés du Tiers-Monde, dans les pays de l’ancien bloc

communiste, etc. Exemples de différences, la . Nous gaspillons et nous consommons beaucoup trop. Nous voyons les choses tout à fait autrement. La gestion de l’économie dans les pays du Tiers-Monde est très différente.

Autre domaine, le . En termes de de travail par individu, nous travaillons plus que dans les pays du Tiers-Monde. C’est d’ailleurs l’une des raisons de notre avance économique et sociale. Certes, nous avons des droits qui nous protègent, mais ces droits ont été acquis à la sueur du front. Toutefois, notre façon de travailler est différente.

Chez nous, outre l’indépendance des femmes, notre mode de travail a conditionné la . Les femmes qui travaillent

et qui bougent beaucoup n’ont plus le temps d’avoir des enfants. Dans notre société, le entre les naissances et

les décès est . Dans les sociétés normales, il y a encore une , alors que chez nous, elle ressemble à une

. Au lieu d’avoir un sommet pointu, le sommet est très large, car nous aidons les personnes âgées avec les pensions, la protection sociale. On peut donc vivre plus longtemps dans notre société. Cela pose le problème de la charge sociale et économique de cette génération qu’il faudra assumer. La forme de patate provient du fait que notre mode de vie et de production nous pousse à travailler et à courir tout en nous détournant des enfants. C’est un mode de production qui ne nous encourage pas à faire des enfants. Dans le Tiers-Monde, la moyenne est de 7 à 8 enfants.

Notre mode de vie conditionne un certain nombre de paramètres de vie, parmi lesquels la consommation, le travail, la structure de la

famille, l’ et la politique environnementale. En matière d’environnement, nous sommes probablement la société qui consomme et donc pollue le plus. La consommation engendre la pollution.

Les rapports de l’ONU affirment que l’Union européenne a besoin de plus de 70 millions de citoyens pour combler le qui se creuse

en matière de . C’est l’un des phénomènes les plus préoccupants pour notre société.

C’est un mode de vie , , l’espérance de vie est plus courte. Il y a , de protection

sociale. Dans la plupart des pays du Tiers-Monde, les . Si un individu n’a pas de travail, il ne

reçoit rien. C’est la raison pour laquelle les d’ici. Encore une preuve que le mode de production influence la structure familiale. Dans le Tiers-Monde, la famille est donc une sorte de recours. La plupart du temps, le droit à la pension n’existe pas non plus.

Dans ces pays, le mode de production a renversé la hiérarchie sociale. C’est dans le

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monde communiste ; les intellectuels et . C’est un système de , la classe du prolétariat est hissée en haut de la scène. C’est encore un mode de production complètement différent du nôtre.

L’AMI est l’une des définitions de la troisième question de définition à l’examen.

Cette complémentarité devrait se faire grâce au rôle de l’OMC par . Un pays capitaliste, riche, veut ouvrir son

marché à un pays du Tiers-Monde dans le cadre de la mondialisation. En ouvrant son marché, il permet les avec un minimum de barrières douanières (de taxes) et il facilite l’entrée des marchandises. Du coup, certaines marchandises deviennent compétitives sur le marché où elles sont entrées. Si le pays ouvrant son marché a une industrie solide, une économie puissante et de gros moyens, le pays plus

pauvre y perdra. parviendra à . Les . Cela concerne surtout les secteurs économiques les plus fragiles, comme l’artisanat ou les secteurs non polluants.

Dans la mondialisation, on veut globaliser, c’est la globalisation. On nous promet de belles choses. Par exemple, on nous promet

dans le cadre de la globalisation. Cela implique que n’importe quelle multinationale peut acheter n’importe quelle entreprise dans n’importe quel pays. Au bout de quelques semaines ou quelques mois, elle peut fermer l’entreprise, licencier tous les travailleurs et disloquer l’outil de travail et repartir (parce que cette entreprise lui fait de l’ombre ou de la concurrence).

De nombreux pays sont extrêmement endettés et ne parviennent même pas à payer (= le « service » de la

dette). C’est une nouvelle forme . Ces pays seront asservis tant qu’ils n’obtiendront pas l’annulation de leur dette. Dans les investissements, l’idée de réciprocité signifie que les deux pays investissent l’un chez l’autre.

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Ce phénomène est extrêmement cultivé par les puissances du moment, ici les Américains. Les États-Unis créent des universités sur le

territoire du partenaire ( ). Les Anglais créent des « » ou « British Institutes » sur le

territoire. Il y a des centaines de dans le monde. N’ayant pas la politique de rayonnement culturel de certaines

puissances, d’autres utilisent leur pour faire cela. Ils opèrent de manière bien plus timide bien entendu, vu que les centres culturels sont libres, les citoyens viennent quand ils ont le temps. À l’opposé, un lycée apprend tous les jours la langue et la culture à ceux qui le fréquentent. Le jour où il y a un contrat, celui qui sort du lycée français encouragera le candidat français plutôt qu’américain. En revanche, un citoyen qui sort d’une université américaine soutiendra l’Américain. L’axe culturel est donc un axe très important : c’est dans

la tête des gens qu’on plante les valeurs qui seront .

En constatant la diffusion dans le monde de ces institutions, nous sommes convaincus que cela contribue à l’enrichissement et que notre culture peut apporter quelque chose à l’autre. Les universités, collèges et lycées étrangers apportent le même message.

À l’étranger, nous avons . Nous n’arrivons pas à utiliser l’outil de l’axe culturel pour

. Lorsque le ministre belge de la culture était invité à une conférence internationale, ils devaient

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venir à trois. Cela n’aidait pas beaucoup à la promotion de l’image du pays. Il serait bon que les Belges s’entendent entre eux pour ne désigner qu’un seul ministre (du moins pour aller nous représenter à l’étranger et promouvoir notre image).

Imaginons une telle situation dans un pays du Tiers-Monde. Il y aurait une . Nous sommes pratiquement dans les conditions d’une guerre civile. S’il n’y avait pas la sagesse du peuple belge dans son ensemble, la population se serait tapée dessus depuis longtemps.

Nous vivons dans un pays qui a toujours été un . Le était une sorte d’Union européenne avant la

lettre. La , la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier, s’est appuyée sur le Benelux. On retrouve ces trois pays dans presque tous les projets européens. Ce petit laboratoire dont le centre était Bruxelles, est aussi l’endroit où la culture régionale est en train de naître. Il n’y a pas de culture européenne. Au sein de l’Europe, il y a même une promotion de la culture régionale.

Exemple : les et de pornographie. Méritent-ils le Label Culturel parce qu’ils sont la production d’êtres humains ? Ces films coutent des millions et sont parfois produits par des réalisateurs reconnus. Ils essayent de mettre en avant le caractère érotique de l’être humain. L’érotisme doit-il être apprécié comme un art ?

Autre exemple, après les années 40 et 50, la a été décriée et considérée comme un produit qui ne méritait pas le Label Culturel et ne méritait pas d’être cité et utilisé comme un outil pédagogique.

Une large partie de la société n’accepte pas que les films érotiques entrent dans le patrimoine. Ils sont gênés que l’être humain puisse

produire quelque chose comme ça. D’autres disent que cela fait partie de la vie de tous les jours ( ,

, etc.), qu’il faut arrêter de fermer les yeux.

C’est important, car si les films érotiques méritent le Label Culture, ils feront partie des accords culturels signés entre deux pays et ils seront éventuellement exportés à l’étranger.

La par exemple, est un pays où la est poussée à l’extrême. Dans le domaine cinématographique, tous les

types de films sont admis comme des produits culturels. Ce pays est en train de s’harmoniser avec pour créer un jour une ZLE. Comment ces deux pays peuvent-ils s’ouvrir l’un à l’autre alors que le concept culturel n’est pas clair dans leur esprit ? Pour l’un,

ce qui constitue un produit méritant le Label Culturel constitue pour l’autre un produit décrié et marginalisé (car

).

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Mise à niveau : à l’examen, pouvoir situer la définition sur le schéma. Pouvoir dire qu’elle intervient à la veille du ZLE sur le plan économique et qu’elle aide à protéger le marché d’un pays. Dire qu’elle donne un certain

nombre de critères pour qu’il puisse entrer dans la ZLE.

Par exemple, les importées d’un pays sont exceptionnellement bon marché et menacent la production de pomme de terre locale. Grâce à une taxe sur l’importation, on peut augmenter artificiellement le prix des pommes de terre qui seront alors tellement chères que le consommateur achètera les pommes de terre locales. Au sein d’une ZLE, de telles barrières sont abolies.

Bien sûr, si la puissance et la force des deux pays sont déséquilibrées, le petit pays risque de se faire envahir. Dans ce cas, l’accord de libre-échange est une opération dangereuse. Il faut bien sûr s’assurer que le travail a bien été réalisé sur le plan politique, économique et

culturel (pour éviter l’effondrement), mais aussi, et surtout, il faut que les aient été atteints sur le plan

économique. Le processus de mise à niveau (ou critères de convergence) du pays fragile le protègera du pays fort. Il faut faire

pour protéger les marchés du pays faible. Dans certains cas rares, l’état fort a l’intention d’aider le pays faible pour le relever vers un niveau de développement proche du sien. Peu de pays le font, mais ça existe. Autre cas, la ZLE vise le passage à une union.

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Au niveau de l’Europe, il y a d’abord eu une phase politique où l’on a tourné la page de la guerre. Puis, on a fondé des bases économiques

extrêmement solides avec (qui était la zone de libre-échange de l’Europe) et avec la

et l’ . Ensuite, l’Europe a développé son axe culturel, grâce par exemple aux programmes Erasmus qui permettent de brasser les peuples et les cultures.

Puis, nous sommes passés à la phase de l’union. Malgré cela, nous n’avons pas encore fusionné, nous sommes plutôt dans une phase de fédéralisme. Il existe d’ailleurs l’Union des fédéralistes européens sur la région de Mons qui est convaincue qu’à l’heure actuelle, nous sommes plus dans une (con)fédération européenne. Selon eux, l’union est un objectif que nous recherchons encore. L’union signifie que

l’Europe serait complètement unie, qu’elle ait le , un , un , une , une ,

, etc. Sur certains plans, c’est le cas : la monnaie par exemple. Le drapeau européen n’est toujours pas officiel (à vérifier).

L’Union européenne n’a pas encore de président, d’armée unie, de qui représente ses habitants dans le monde, ni d’ailleurs de vrai ministre des Affaires étrangères. M. Solana est chargé des affaires étrangères, mais il ne fait pas partie d’un gouvernement fédéral. L’UE, qui est un géant économique est un nain militaire. Nous avons besoin d’une politique étrangère commune

(en dehors de la PESC). Bref, nous ne sommes , mais plutôt une forme de préfédération dans laquelle chaque État garde ses institutions, son président, etc. Par-dessus tout cela, on construit au niveau supranational.

Quelles orientations peut suivre la dynamique culturelle d’un pays ? (au nombre de trois)

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Imaginons un pays qui . par exemple, qui prend le passé du

Moyen-âge comme modèle pour en faire un projet de demain. On voit les aberrations : c’est un pays qui gagne . Il construit des immeubles, il a de belles routes, de beaux bâtiments, c’est très beau. Mais en même temps, il oblige officiellement la femme

à se dans la rue, il l’empêche d’avoir un permis de conduire ou de s’épanouir dans la société. Il détourne le message musulman

en prétendant que ces décisions viennent de la religion, ce qui est totalement faux. C’est le régime politique qui a opté pour une

et pour une approche passéiste.

Si un jour, les 8000 princes que la colonisation britannique a placés à la tête de ce pays culbutent, ce sera un véritable massacre. On

pourrait voir 8000 potences tellement le peuple en a assez. La population en veut aux d’avoir soutenu ces collaborateurs qui gouvernent leur pays. Comment les Européens peuvent-ils être démocrates, respecter les Droits de l’homme dans leur pays tout en acceptant de maintenir des despotes et une monarchie de rois fainéants qui massacre le pays dont ils sont à la tête ?

Un autre exemple de société orientée vers le futur : le . Contrairement à l’Europe, le Japon a réussi une dans le Sud-Est asiatique. L’Europe par exemple n’a pas réussi à élever les pays voisins à son niveau. De l’autre côté de la Méditerranée, le niveau de vie est 7 fois inférieur au nôtre, alors que le niveau de croissance démographique est 7 fois supérieur. Les Japonais ont occupé la Chine, il y

a un contentieux. Le Japon a fait des bébés : la Corée du Sud, la Thaïlande, Taïwan, Singapour, etc. Ce sont .

Ils ont et le Japon est en train de recueillir le fruit précieux de cet effort.

En , on gagne plus qu’en le maintenant dans le sous-développement. Un jour, le sous-développement risque de créer l’opposition, le clash et la jalousie. L’exemple de l’innovation est un exemple intéressant, car non seulement c’est une société qui est en mutation, en innovation, mais c’est aussi une mentalité qui se diffuse dans la région alentour et qui répand le bien. La décision d’orienter

la dynamique culturelle est une décision magique. C’est aussi un aspect qui pourrait intéresser l’État partenaire, car il serait alors possible de le conscientiser et de le pousser à aller dans un certain sens.

Par exemple, le ou les indépendantes. Si on demande à la Russie le nombre d’États qui existent dans le monde, le Kosovo n’y sera pas. Lorsqu’on demande à l’ONU, les États sont les États membres. Or, il y a des États qui ne sont pas

membres ou qui observent. Même , alors que ce sont deux institutions internationales reconnues qui font partie pratiquement du même esprit.

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En quelque sorte, tous ces peuples ont leur , leur , leur et leur . Ils sont donc

candidats à devenir des États. Certains trouvent tellement injuste d’être privé d’un État qu’ils au prix de leur et de leur chair

pour en avoir un. C’est le cas par exemple des , des , des (partiellement résolu). Depuis l’invasion de

l’Iraq, : ils pratiquent dans le nord de l’Irak. Des milliers de familles sont expulsées de

leur maison simplement parce qu’elles sont chrétiennes. Les Kurdes . Ils pratiquent finalement

l’oppression et l’injustice qu’ils ont subies. Il s’agit de crimes humanitaires, de . Évidemment, cela donne de solides

arguments à la pour éviter de devoir céder le tiers de l’est de son territoire aux Kurdes.

Il y a eu des expériences malheureuses. Au cours de la première guerre , , qui avait été un serviteur fidèle pour

Donald Rumsfeld et Bush père lorsqu’il faisait la guerre à l’Iran de Khomeiny, s’est et a perdu près d’un million de citoyens. Une fois la guerre terminée, personne n’a gagné la moindre parcelle de terre. Saddam Hussein affirme que les États-Unis les ont armés pour stopper la menace iranienne. Il s’est agenouillé devant les États-Unis alors qu’il avait un million de soldats à démobiliser, que son pays n’avait plus d’emplois, ni aucune perspective.

L’ambassadrice des États unis ( *) a dit à Saddam Hussein que l’Irak devait s’arranger avec le Koweït et que

, laissant sous-entendre que

. D’une certaine manière, les États-Unis ont poussé Hussein à réoccuper la province du sud de l’Irak, que les Anglais avaient

découpé lors de la période coloniale pour en faire l’État du Koweït. En quelque sorte, Saddam Hussein est , car tout comme l’Irak, le Koweït avait gagné son indépendance dans le passé (des Britanniques). Les frontières du Koweït étaient donc figées lorsque l’Irak l’a envahi.

est cette ambassadrice des USA à Bagdad qui, à la fin juillet 1990 (le 25), rencontre Saddam Hussein sur instruction expresse du département d’État et lui fait savoir à mots à peine couverts que les USA ne se considéreraient comme nullement impliqués si l’Irak lançait une opération contre le Koweït. C’est ce qu’on appelle un “feu vert”. Une petite semaine après l’entretien, le 1er août 1990, Saddam attaque. Quasi instantanément, le président des États-Unis, le père de l’actuel, en suffoque d’indignation, se trouve presque mal devant l’infamie, la monstruosité absolument impardonnable que vient de commettre Saddam. Aussitôt, l’Irakien est mis au ban du monde civilisé, assimilé à Hitler pour sa stature morale et pour la menace qu’il fait peser sur notre belle civilisation, et avec la promesse immédiate qu’il va être traité à mesure. Cela est fait, promesse tenue, le 17 janvier 1991, avec la première guerre du Golfe. Un esprit plutôt malveillant sortirait alors son double décimètre et tracerait une ligne droite, impeccable, sans un pli et baptisée “de cause à effet” entre cet épisode et l’attaque de l’Irak du 19 mars 2003. http://www.dedefensa.org/article-quand_april_rencontrait_saddam.html

Si le Koweït se trouvait en plein désert d’Arabie, il n’aurait pas la même importance. En l’occurrence, ce petit pays est assis sur

. Malgré sa petitesse, cela lui donne un rôle très important.

Naturellement, jouera également une influence. La par exemple, compte 5,9 millions d’habitants, mais

sur un territoire immense, près de . L’importance du pays et de son chef (Kadhafi) provient de la

superficie immense du pays. Encore une fois, la Libye s’étend sur des espaces . La Libye est un autre pays qui a décroché le gros lot.

L’État de par exemple, n’a aucune importance économique, mais il a une importance géostratégique vu

(qui a été restitué récemment par les États-Unis).

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Le cas du . C’est un tout petit pays qui compte environ 5 millions de citoyens, mais qui a une importance colossale sur l’échiquier du

Proche-Orient. Tout d’abord, il incarne la pratique de la , de la et du

parmi les pays arabes. On pourrait dire que le Liban est le pays le plus ouvert et le plus libre dans cette région du

monde. C’est une preuve qu’un pays peut radicalement avec les autres pays de la région ou à l’extérieur,

. Avant la mort du premier ministre , le gouvernement libanais avait des relations suivies et très

proches avec un certain nombre d’acteurs régionaux et internationaux. Après sa mort, le nouveau gouvernement de a

profondément du Liban avec les autres pays.

Dans un pays A, on a attaqué d’un pays B. Le pays B peut accuser le pays A d’avoir permis une atteinte à sa souveraineté politique. Un tel incident peut mener à la guerre, ou a un gel des relations diplomatiques (comme sanction).

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Exemples : La Croix-Rouge, Le Croissant-Rouge, Amnesty International, Médecins sans Frontières, Avocats sans Frontières, Oxfam, etc. Ce sont des initiatives privées civiles.

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