Soins I Prévention I Recherche I Formation
ICM - Institut régional du Cancer de Montpellier
Rapport d’activité2014
Sommaire01 / L’établissement
• Le fonctionnement ............................................................... p 2 / 3
• La gouverance....................................................................
.. p 4 / 5
• Les faits marquants ............................................................. p 6 / 7
• Le patient au cœur de nos priorités .................................... p 8 / 17
02 / Les chiffres clés
• L’activité ....................................................................
.......p 18 / 25
• Le bilan social ..................................................................
p 26 / 27
• Le bilan financier .............................................................p 28 / 29
• Les dons, donations et legs ..............................................p 30 / 31
03 / Les missions
Les Soins p 33 / 45
La Recherche p 46 / 47
La Prévention p 48 / 49
L’Enseignement ............................................................ p 50 / 51
• Démarche qualité et sécurité des soins ................................... p 52
Rapport d’activité 2014
EditoLe patient au cœur de nos priorités
L’ICM est reconnu aujourd’hui comme un Institut de référence et un acteur majeur de la cancérologie, au niveau régional, national, voire international. Grâce aux compétences et à l’engagement de nos équipes, nous pouvons offrir à nos patients les traitements les plus adaptés et innover pour préparer et anticiper les évolutions de la cancérologie.
Dans ce contexte de recherche de l’excellence, une fois encore, l’ICM a maintenu son équilibre financier en 2014, et ce malgré le développement de nombreuses activités de recours onéreuses et non financées. 2014 a été marquée par une activité clinique soutenue ainsi que par le développement de nouvelles organisations dans le parcours du patient et de nouvelles pratiques de soins. Nous avons décliné notre projet d’établissement en l’inscrivant pleinement dans les priorités du Plan Cancer : guérir plus de patients, préserver la continuité et la qualité de vie, investir dans la prévention et la recherche. En 2014, l’ICM a poursuivi le développement des soins de support et a intensifié ses actions au service de la prise en charge ambulatoire, facilitant dans le même temps la participation des patients à leur propre prise en charge thérapeutique. Nous avons ouvert un nouveau service d’hospitalisation afin d’offrir aux patients un lieu de prise en charge confortable et plus agréable. L’ensemble des travaux de réhabilitation du secteur de médecine s’achevera au début de l’année 2016. L’année 2014 a été, également, particulièrement fructueuse pour la recherche : développement des activités de l’Unité de Recherche Translationnelle (URT), augmentation du nombre de patients inclus dans les essais cliniques, arrivée de 5 nouvelles équipes pour la recherche fondamentale et essor d’une recherche intégrée et pluridisciplinaire sur le cancer sur l’ensemble du campus.
En outre, nous avons signé, le 22 décembre 2014, un accord-cadre de coopération avec le CHRU de Montpellier. Cette alliance avec notre partenaire hospitalo-universitaire naturel, dans le respect de l’identité de chacun, est l’élément fondateur d’une dynamique renforcée, tant dans le domaine de la biologie du cancer que des traitements médicaux des tumeurs solides. Alors que les traitements du cancer connaissent des développements scientifiques et technologiques majeurs, demandant la mobilisation de compétences et de moyens importants, nous pourrons, en association avec le CHRU de Montpellier, engager les collaborations utiles avec les autres acteurs majeurs de la cancérologie en France et en Europe.
Jean-Marie BrugeronDirecteur Général Adjoint
Jacques DomergueDirecteur Général
Statut & missions
L’Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM), créé en 1923, fait partie des 20 Centres de Lutte Contre le Cancer français (CLCC), structures hospitalo-universitaires exclusivement dédiées à la prise en charge des cancers et régis par l’ordonnance du 1er octobre 1945.
Les CLCC sont des Etablissements Privés d’Intérêt Collectif (ESPIC). Il s’agit d’établissements à but non lucratif, qui assurent une quadruple mission de service public : soins, recherche, prévention et formation.
Ce statut leur permet de garantir un égal accès aux soins à l’ensemble des patients, une approche médicale et soignante pluridisciplinaire, ainsi qu’une prise en charge globale du patient.
Contexte régional
Situé au cœur du Languedoc-Roussillon, l’ICM est un établissement à vocation régionale. Sa mission, outre la prise en charge les patients de proximité, est de répondre également aux besoins des départements plus éloignés, dans un souci d’accessibilité aux soins.
Il offre aussi à l’ensemble des patients de la région des prises en charge innovantes sur le plan scientifique, technologique et organisationnel.
L’ICM est membre d’UNICANCER
UNICANCER réunit les 20 Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) : des établissements de santé privés à but non lucratif, qui comme l’ICM sont exclusivement dédiés aux soins, à la recherche et à l’enseignement en cancérologie. Fers de lance de la cancérologie en France, les CLCC participent au service public hospitalier et assurent une prise en charge du patient en conformité avec les tarifs conventionnels, sans aucun dépassement d’honoraires. UNICANCER est à la fois une fédération hospitalière et un groupe d’établissements de santé. Ses principales missions sont de : Promouvoir et défendre les valeurs et le modèle d’organisation des CLCC,Mutualiser les ressources et les compétences des CLCC,Permettre aux CLCC de garder une longueur d’avance et d’innover ensemble et toujours pour leurs patients. UNICANCER en chiffres : 20 établissements de santé dans toute la France, 18 000 salariés, 2.1 milliards d’euros de recettes, plus de 250 essais cliniques en cours, 18% des patients inclus dans un essai clinique (vs moyenne nationale estimée à 10%), plus de 100 000 patients hospitalisés par an.
Le fonctionnement de l’ICM
L’établissement
Rapport d’activité 2014 | 02
01
Carte de France des CLCC
Nord-Ouest
Île-de-France
Nord-Est
Ouest
Sud-Ouest
Lara
Paca
11
12
10
31
2
4
6 5
19 20
1718
13
1416
15
978
L’établissement
Rapport d’activité 2014 | 03
Le site de l’ICM est organisé autour de quatre entités dédiées à la cancérologie :
un établissement sanitaire, un institut de recherche fondamentale (Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier–IRCM),
un centre de prévention et d’éducation thérapeutique (Pôle Prévention-Epidaure) et prochainement une Ecole du Cancer qui regroupera
toutes les activités d’enseignement et formation du campus.
Il comporte donc toutes les composantes d’un campus « Comprehensive Cancer Center » américain, de ce fait, un exemple de leur
déclinaison en France.
Le Campus
RADIOTHERAPIE ONCOLOGIQUEONCOLOGIE MEDICALE
SOINS DE SUPPORTSRECHERCHE FONDAMENTALE PHARMACIE
BIOLOGIEANATOMO-PATHOLOGIE
MEDECINE NUCLEAIREENSEIGNEMENT / FORMATION RECHERCHE TRANSLATIONELLE PREVENTION
CHIRURGIE
RECHERCHE CLINIQUE
IMAGERIE MEDICALE
Les CLCC ont une gouvernance qui leur est propre. Ils sont administrés par un Conseil d’Administration, et dirigés par un binôme Directeur Général (médecin) et Directeur Général Adjoint. Le Conseil d’Administration arrête la politique générale ainsi que la politique d’évaluation et de contrôle de l’ICM.
Sont invités permanents au Conseil d’Administration : Madame le Docteur Martine Aoustin, en qualité de Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon, Monsieur le Professeur Jacques Domergue, Directeur Général de l’ICM, Monsieur Jean-Marie Brugeron, Directeur Général Adjoint de l’ICM et Monsieur Philippe Terrisson, Commissaire aux Comptes.
La gouvernance de l’ICM Le Conseil d’Administration
Les administrateurs
Le président
Monsieur le Doyen Jacques Bringeren qualité de Directeur de l’UFR de Médecine de Montpellier
Monsieur Philippe Domyen qualité de Directeur Général du CHRU de Montpellier
Monsieur Didier MartinPréfet du Gard
Monsieur le Professeur Guy Delandeen qualité de Professeur d’Economie de la Santé de l’Université Montpellier I
Monsieur Gérard Lannelongueen qualité de personnalité qualifiée
Monsieur le Professeur Bernard Guerrieren qualité de personnalité qualifiée
Monsieur Pierre Chabasen qualité de personnalité qualifiée
Monsieur le Professeur Claude Solassolen qualité de représentant de l’Institut National du Cancer
Monsieur le Professeur Charles Aussillouxen qualité de représentant du Conseil Economique et Social
Monsieur le Professeur Philippe Rouaneten qualité de membre de la Commission Médicale d’Etablissement (CME)
Monsieur le Docteur Gilles Romieuen qualité de membre de la Commission Médicale d’Etablissement (CME)
Madame Nathalie Couxen qualité de membre du Comité d’Entreprise,
Madame le Docteur Caroline Gallayen qualité de membre du Comité d’Entreprise
Monsieur Jean-Pierre Cartauten qualité de représentant du collectif Inter-associatif
sur la Santé en Languedoc-Roussillon
Madame Odile Letocarten qualité de représentante du Comité de l’Hérault de la Ligue
Contre le Cancer
Rapport d’activité 2014 | 04
IRCM : Institut de Recherche en Cancérologie de MontpellierURCTT : Unité de Recherche Clinique Translationnelle et Technologique
URC : Unité de Recherche Clinique UEPP : Unité d’Essais de Phase Précoce
URT : Unité de Recherche Translationnelle CRB : Centre de Ressources Biologiques
L’organigramme
Rapport d’activité 2014 | 05
Direction de l’organisation des soins infirmiers et des services
médico-techniques
Pôle SHS«Epidaure»
F.Cousson-Gelie
Prévention
Enseignement
Formation
ERI
Pôle Pharmaco-
BiopathologieF.Pinguet
Anatomo-pathologie
BiologiePharmacie
Plateforme de
biopathologie
Pôle ImagerieP.O.Kotzki
Imagerie médicale
Médecine nucléaire
PôleRadiothérapie
D.Azria
A1
Rx externe
Curiethérapie
Physique médicale
Consultations
PôleConsultations
G.Romieu
Consultations Médicales
et Chirurgicales
Oncogénétique
Oncogériatrie
PôleMédecine
M.Ychou
A2
B2
B3
Hôpital de jour
PôleChirurgieP.Rouanet
Unités d’hospitalisation
Bloc
Unité ambulatoire
Anesthésie
Soins intensifs
Pôle Transversalité et Soins de SupportP.Senesse
AddictionAlgologie
Education Thérapeutique du Patient (ETP)Ethique
Kinésithérapie, réadaptation fonctionnelleNutrition, gastroentérologie
Psycho-oncologieService social
Services aux patientsSexologie
Soins d’accompagnement et soins palliatifsThérapeutiques alternatives
Délégation à la communication
F. Courtès
Conseil de Direction et de coordination des pôles
Contrôle de gestionS. Colasse
Direction de
l’investissementet de l’équipement
P.Sapey
Délégation à la qualité et à la gestion des risques
M.Gutowski
Comité d’entreprise
CHSCT
Conseil d’Administration
Délégation à l’enseignement et la formation
Direction de l’activité hospitalière
et des financesE.Quissac
Délégation à la rechercheJP. Bleuse
Département d’information médicale
Gestion Dossier PatientH. Mathieu-Daudé
Directiondes Ressources
humainesA.Jules-Clément
Direction du système
d’informationE.Willm
CLUD
Commission Ethique
Hémovigilance
GRIM
CLIN / EOH
Comité de biologie
Pharmacovigilance
CRU
Matériovigilance
Cellule Communication
CLAN
Cellule ETP
Identitovigilance
COMEDIMS
Pôle Gestion - P.SapeyPôle soins - E. Planchenault
MANA
GEME
NTAC
TIVITÉ
S
Cellule performance - Directeur Général Adjoint
CMED.Azria
Conseil Scientifique
Directeur Scientifique
M.Ychou
Comité de Coordination
de la Recherche
DIRECTEUR GÉNÉRAL
J.DOMERGUEDIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT
JM. BRUGERON
DIRECTION GÉNÉRALE
PôleRecherche
IRCM* A.Pelegrin
URCTT* J.P.Bleuse
URCValorisation - promotion
UEPPBiostatistiques
URTCRB
COMERE CORT
Radioprotection
Les faits marquants
2014
04 Février
12 Février
Lancement du 3ème plan cancer. A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le Président de la République présente les grandes lignes du nouveau plan cancer (2014/2019).
Organisation du 1er workshop SIRIC Montpellier Cancer consacré à la thématique de la résistance aux traitementsanti-tumoraux.
08 Avril
23Avril
1er gala de charité en faveur de l’ICM.
A l’occasion de la Journée « P2P, agir par les pairs» organisée à Epidaure, 55 adolescents venus de lycées professionnels situés dans 3 départements de la région Languedoc-Roussillon (Aude, Gard, Hérault) ont présenté des actions de sensibilisation aux méfaits du tabac et du cannabis.
20 Janvier L’ICM obtient la conformité pour devenir organisme dispensateur de formation (ODPC).
20 MaiInauguration de l’exposition « TOXIC CLOPE,la vérité sans filtre » à Epidaure
03 Juin
30 Juin
Organisation de la 18 ème édition des Epidauries du soleil.
Inauguration du nouveau service d’hospitalisation d’oncologie médicale de l’ICM (Bâtiment B 3 ème étage) par M. Didier Martin, Préfet du Gard et Président du Conseil d’Administration de l’ICM, et le Pr Jacques Domergue, Directeur Général de l’ICM.
MarsL’ICM se revêt d’une nouvelle signalétique (extérieure et intérieure).
Rapport d’activité 2014 | 06
Rapport d’activité 2014 | 07
25 & 27 NovembreJournées sensibilisation au public dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients :hygiène des mains, situations à risque, bien utiliser ses médicaments…
26 AoûtL’ICM, 2ème établissement français dans la prise en charge du cancer du sein (Palmarès du Point).
Juillet
04 & 05Juillet
Nouveau partenariat pour permettre la constitution d’une base de données relative à la maladie et au traitement de 20 000 patientes : UNICANCER et le laboratoire pharmaceutique Roche se sont engagés.
8ème édition des universités d’été des Thérapies ciblées.
17SeptembreCérémonie de départ du Pr Jean-Bernard Dubois en hommage à ses années de carrière au sein de l’ICM.
13Octobre
Les Docteurs Christine Kerr, Médecin Oncologue Radiothérapeute et Curiethérapeute à l’ICM et Anne Stoebner-Delbarre, Médecin de Santé Publique, représentantes du projet « Cancer gynécologique et santé sexuelle : apport de l’éducation thérapeutique du patient dans le parcours de soins », ont reçu le Prix Spécial du Jury UNICANCER.
Octobre Rose : L’ERI a organisé une rencontre-débat grand public sur le « Traitement du cancer du sein en 1 jour ».
17Décembre
22Décembre
Concert pour les patients hospitalisés par le personnel de l’ICM. Chorelle, la chorale de l’établissement met le gospel à l’honneur.
Signature d’un accord-cadre entre l’ICM et le CHRU de Montpellier.
Rapport d’activité 2014 | 08
A l’ICM, le pari a été fait de développer la prise en charge ambulatoire des patients et notamment, l’activité de chirurgie ambulatoire.
Ce mode de prise en charge offre des bénéfices pour le patient en termes de sécurité des soins (réduction du risque d’infection
associé aux soins) et en termes de confort. L’ICM l’a inscrit comme un axe prioritaire de développement. La chirurgie ambulatoire
est réalisée seulement avec l’accord du patient et sous certaines conditions, tenant compte à la fois du type d’interventions
chirurgicales et des conditions de vie du patient. L’étude Evolpec : « UNICANCER : quelle prise en charge des cancers en 2020 ? »
montre que la chirurgie ambulatoire devrait représenter 50% des chirurgies du cancer du sein à cette échéance-là.
Depuis 2010, l’ICM s’est doté d’un service de chirurgie ambulatoire, avec un bloc dédié. Il accueille les patientes pour lesquelles
sont réalisées, dans un temps relativement court, des gestes opératoires, tels que tumorectomie, recherche du ganglion sentinelle,
ainsi que des gestes de reconstruction mammaire et d’oncoplastie. L’objectif de la prise en charge ambulatoire est d’offrir aux
patientes un traitement en un jour (entrée le matin - sortie le soir même) et une prise en charge personnalisée.
Les patientes, sélectionnées selon des critères médicaux et sociaux, sont longuement informées. Pour nombre de patientes,
cette prise en charge ambulatoire permet une meilleure acceptation de la maladie et une dédramatisation de l’acte opératoire ;
elle permet aussi un meilleur équilibre dans la gestion de la vie personnelle, familiale et professionnelle.
En outre, et ce afin d’apporter du bien-être jusque dans l’assiette, un partenariat a été signé entre l’ICM, les Frères Pourcel
du « Jardin des Sens » et Medirest (Compass Group France) pour proposer aux patients des plateaux repas signés
de grands cuisiniers. Les plateaux repas allient plaisir gastronomique et qualité gustative, tout en étant adaptés aux besoins
nutritionnels d’un patient venant d’être opéré.
Le développement de l’ambulatoire
Le patient au cœur
de nos prioritésEn plaçant l’innovation au cœur de son projet d’établissement, l’ICM s’est armé pour répondre aux défis posés par l’évolution de la prise en charge
des cancers. Pour préparer et anticiper des changements importants aussi bien sur le plan épidémiologique, des soins que de la recherche,
force est de penser demain dès aujourd’hui. S’orienter vers l’innovation est un enjeu majeur pour l’ICM qui a mis le patient au cœur de ses priorités.
Rapport d’activité 2014 | 09
Une étude prospective, nationale et multicentrique, évalue la possibilité de proposer aux patientes faisant une récidive d’un cancer du sein une 2nde chirurgie conservatrice couplée à de la radiothérapie. La tumeur doit être localisée, tardive et de bon pronostic. Ce traitement devrait permettre d’éviter une mastectomie dite « de rattrapage », qui demeure aujourd’hui le traitement standard pour ce type de tumeur. Cette étude doit, également, évaluer le résultat esthétique et la qualité de vie des patientes ainsi que l’évolution de la maladie. Des études biologiques associées, génomiques et protéomiques, permettront d’approfondir la connaissance de cette irradiation peropératoire. L’étude RE IORT, coordonnée par le Dr Claire Lemanski (oncologue radiothérapeute), est réalisée par des équipes de chirurgiens et de radiothérapeutes dans les 9 centres français équipés d’un système de radiothérapie peropératoire. A ce jour, aucune étude prospective n’a été publiée pour cette alternative thérapeutique.
Projet RE IORT : une étude pour favoriser la chirurgie reconstructrice
Depuis 2012, les patientes opérées en ambulatoire d’un cancer du sein, peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, des techniques d’hypnose médicale. Lors de l’arrivée de la patiente au bloc opératoire, les soignants adaptent leur langage en choisissant des mots positifs et une intonation plus calme. L’objectif est de les rassurer afin que les étapes de l’installation dans la salle d’opération et de la perfusion soient mieux vécues. «Nous utilisons des mots spécifiques, du para-verbal, des images pour nous rapprocher du langage de la patiente et la mettre en confiance. Le recours à l’hypnose peut s’avérer une solution au stress de l’anesthésie générale et de l’opération. Elle permet également d’introduire un peu d’humanité dans une situation où la technique domine » précise le Dr Jibba Amraoui, anesthésiste-réanimateur. Les demandes d’hypnose sont en augmentation, et les patientes qui en ont bénéficié disent récupérer plus vite, car elles gardent un bon souvenir de l’anesthésie et de l’intervention.Une étude évaluant l’effet bénéfique de l’hypnose vient de s’ouvrir à l’ICM. (voir page 15)
L’hypnose médicale : diminuer l’angoisse et le stress
Une technique, innovante et prometteuse, est proposée à l’ICM à des patientes que l’on doit opérer d’un cancer du sein et traiter également par radiothérapie. La radiothérapie peropératoire du cancer du sein, permet de réaliser, au bloc opératoire et dans le même temps que l’intervention chirurgicale, l’ablation de la tumeur et l’irradiation du lit tumoral en utilisant un accélérateur mobile linéaire à rayons X miniaturisé (Intrabeam). Les patientes correspondant aux critères suivants - plus de 60 ans, tumeur inférieure à 2 cm, ganglion négatif, cancer hormono-réceptif - bénéficient de cette technique qui, pour des résultats équivalents à la prise en charge classique, présente de nombreux avantages : une meilleure qualité de vie, une irradiation optimisée, ainsi qu’une réduction des toxicités et de la durée du traitement (1 séance au lieu de 25 séances de radiothérapie). L’ICM bénéficie d’une antériorité et d’une expérience dans le domaine grâce aux travaux du Professeur Jean-Bernard Dubois. Précurseur, il fut le premier en France à faire de la radiothérapie per-opératoire pour les tumeurs digestives, dès 1984, et pour les cancers du sein, dès 1989.
L’ICM pionnier du traitement en un jour du cancer du sein
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Améliorer la qualité de la prise en charge.
L’ensemble du personnel de l’ICM s’investit pour améliorer la qualité de vie du patient et favoriser son autonomie pour une meilleure
acceptation des traitements.
Depuis 2010, l’Unité transversale d’éducation thérapeutique des patients (Utep) de l’ICM propose aux patients et à leur famille, des programmes d’Education Thérapeutique du patient (ETP) qu’elle conçoit en collaboration avec les patients.L’objectif de l’ETP est d’améliorer la qualité de vie des patients et de les rendre acteurs de leur santé. Elle les aide à gérer leur quotidien ainsi que les situations aigües, et contribue au développement de la sécurité et à l’autonomisation face aux traitements et à la maladie. L’ICM a réussi son pari : intégrer l’ETP aux soins. Les soignants sont formés à l’éducation thérapeutique et ont intégré la pratique éducative dans leur quotidien. En 2014, l’ICM a proposé 5 programmes d’ETP autorisés par l’Agence Régionale en Santé (ARS) : curiethérapie gynécologique, curiethérapie prostate, radiothérapie et cancer ORL, évaluation d’une méthode ETP d’aide à la prise en charge diététique des patients porteurs de tumeurs des VADS (Voies Aero-Digestives Supérieures) uniquement traitées par radiothérapie et ETP et cancer : nutrition parentérale sur voie veineuse centrale. L’ICM et l’ARS ont signé, en novembre 2014, une convention de partenariat en prévention des cancers, éducation pour la santé et éducation thérapeutique du patient. Cette convention renforce le positionnement de l’ICM comme acteur majeur de l’ETP au niveau régional.
L’Education Thérapeutique du Patient : les soignants impliqués pour améliorer la qualité de vie des patients et de leur entourage
Depuis septembre 2014, les patients opérés d’un cancer colorectal à l’ICM peuvent bénéficier d’un programme de réhabilitation précoce post-opératoire (RPPO). Cette nouvelle approche de prise en charge globale du patient, en péri-opératoire, vise à réduire au maximum l’impact physiologique et psychologique de l’intervention chirurgicale et de l’hospitalisation. Grâce à ce dispositif, le patient peut s’assoir et se réalimenter, dès le soir même de l’intervention, 4 à 6 jours d’hospitalisation suffisent au lieu de 8 à 12 jours.
Un programme de réhabilitation précoce post-opératoire pour accélérer le processus de guérison
Rapport d’activité 2014 | 11
Parce qu’il est nécessaire de perturber le moins possible tous les aspects liés au métabolisme et à la physiologie du patient, différentes mesures médicales sont nécessaires avant, pendant et après l’intervention chirurgicale : prise en compte des facteurs de risque du patient, approche chirurgicale privilégiant les techniques mini-invasives (laparoscopie ou robot), analgésie favorisant une épargne morphinique,… Le retrait précoce des sondes, des drains et des cathéters, une réalimentation dès le premier jour, une mobilisation rapide permettent une récupération plus précoce. Le RPPO correspond à une organisation spécifique des soins. Elle est centrée autour du patient qui joue un rôle actif dans la démarche, l’information préopératoire et son adhésion étant indispensables. Elle implique aussi une collaboration étroite entre chirurgiens, médecins anesthésistes et personnel paramédical.
Récompense au Prix
UNICANCER de l’innovation
L’ICM a reçu en octobre 2014 le Prix spécial du Jury pour son programme :
« Cancer gynécologique et santé sexuelle : apport de l’éducation thérapeutique
du patient dans le parcours de soins »
(Dr Christine Kerr, Dr Anne Stoebner et Marie-Eve Huteau)
Rapport d’activité 2014 | 12
L’innovation au service des patients
Grâce aux liens étroits entre les différents acteurs de la recherche sur le campus (cliniciens et chercheurs), l’ICM s’est hissé parmi les
Centres de Lutte Contre le Cancer comme un centre de référence en matière de recherche. En effet, la recherche constitue avec les soins,
la prévention et la formation, l’une des grandes missions fondatrices de l’ICM. Mieux comprendre le cancer et innover permet d’améliorer la
prévention, le dépistage, la prise en charge globale, et la qualité de vie des patients.
En accord avec le Plan Cancer, l’ICM développe une recherche centrée sur le patient, depuis la biologie fondamentale jusqu’aux
applications cliniques. Cette recherche s’articule autour de six axes : la prévention, la recherche fondamentale, translationnelle, clinique et
méthodologique et les sciences humaines et sociales.
L’ICM investit et rénove ses services d’hospitalisation pour offrir aux patients un confort hôtelier. Les architectes ont pensé un nouveau cadre de vie, à la fois design, fonctionnel et confortable, et ont travaillé en étroite collaboration avec le personnel soignant. L’objectif consistait, dans le cadre d’un budget compétitif, à répondre à une meilleure fonctionnalité pour les équipes et à élever le niveau de prestations hôtelières. L’ensemble des travaux devraient s’achever au début de l’année 2016. Qui dit confort hôtelier dit également une restauration de qualité et adaptée. Pour chaque patient, les diététiciens de l’ICM proposent un suivi nutritionnel, au cas par cas et adapté aux traitements. Une équipe intervient, 7 jours sur 7, pour prendre les commandes repas auprès des patients et satisfaire au mieux à leurs attentes et besoins. A chaque situation, des mesures peuvent être prises pour garder le plaisir de s’alimenter selon ses goûts et ses habitudes. Pour répondre à la problématique de dénutrition et aux difficultés de mastication ou de déglutition, une nouvelle approche des textures modifiées, les MIX&DELICES, a été mise en place à l’ICM. Le menu du jour est mixé au robot, enrichi avec de la crème ou des œufs, cuit dans un moule en silicone puis servi dans des verrines. Les patients peuvent ainsi bénéficier d’un menu équilibré et retrouver les saveurs originelles des plats, alliés à une présentation soignée.
Une prestation hôtelière pour les patients de l’ICM
Créée en décembre 2013, l’Unité de Recherche Translationnelle (URT) est une structure multidisciplinaire et opérationnelle disposant de locaux et personnels dédiés au sein du campus de l’ICM. Travaillant en étroite collaboration avec le Centre de Ressources Biologiques (CRB-ICM), les médecins de l’ICM et les équipes de recherche académique, cette unité a 3 missions principales : la mise en œuvre de projets de recherche translationnelle, la proposition et la réalisation d’études ancillaires adossées aux essais cliniques ainsi que le développement de nouvelles approches expérimentales et méthodologiques. En 2014, l’URT a pris en charge 20 nouveaux projets de recherche translationnelle, dont 6 portés par les ingénieurs-chercheurs de l’Unité. Les équipes de l’IRCM ont collaboré avec l’URT pour 3 projets de protéomique basés sur des analyses par spectrométrie de masse. L’URT a participé également à 3 projets menés par des équipes de la région. Enfin, l’URT a été impliquée dans 9 études ancillaires d’essais cliniques promus par l’ICM ou par des équipes extérieures au campus.
Une unité dédiée à la recherche translationnelle
LA RECHERCHE TRANSLATIONNELLE :accélérer l’innovation thérapeutique
Fondée sur une collaboration étroite entre cliniciens et chercheurs, la recherche translationnelle permet d’accélérer l’innovation thérapeutique et de mettre à disposition rapidement des patients de nouveaux traitements et de nouvelles technologies.
Rapport d’activité 2014 | 13
Rapport d’activité 2014 | 14
Dans le cadre de la médecine personnalisée, un autre projet concernant le cancer colorectal est porté par les équipes duDr. Alain Thierry (IRCM) et du Pr. Marc Ychou (ICM). Ce projet collaboratif a permis de mettre en évidence qu’un test sanguin pourrait remplacer l’analyse des tissus tumoraux dans la recherche des mutations des gènes KRAS et BRAF. Ces mutations sont actuellement recherchées pour déterminer la sensibilité à certains traitements ciblés (tels que les anticorps monoclonaux anti-EGFR) des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique. Ce nouveau test, appelé Intplex, réalisé à l’aide d’un simple prélèvement sanguin, est plus simple et plus rapide que les techniques actuelles. Etant aussi peu invasif, ce test devrait permettre de réaliser une analyse des biomarqueurs étudiés, à différents moments du traitement en fonction de l’évolution de la maladie. Enfin, ce test pourrait être adapté à la recherche d’autres mutations dans d’autres types de cancer. Ce projet représente incontestablement une nouvelle étape vers la personnalisation du traitement des patients atteints de cancer colorectal avec une meilleure utilisation des traitements ciblés.Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Medicine en mars 2014 et présentés au congrès international de l’ASCO en juin 2012. Le test Intplex a fait l’objet d’un essai clinique pour valider cet outil. Le recrutement des 140 patients prévus est maintenant terminé et l’étude est en cours d’analyse.
Un prélèvement sanguin pour détecter les mutations tumorales dans les cancers colorectaux métastatiques
Parmi les projets portés par l’URT, le projet miCRA a pour objectif d’identifier des signatures de microARN circulants afin de personnaliser la prise en charge des patients atteints d’un cancer du rectum localement avancé.Le traitement standard combine une radiochimiothérapie néo-adjuvante, suivie d’une chirurgie puis d’une chimiothérapie post-opératoire. Ce programme de recherche, mené en collaboration avec la société Theradiag, entre dans le cadre de la médecine personnalisée, qui a pour objectif l’adaptation du traitement à chaque cancer, à chaque patient. A terme, l’ICM et Theradiag devraient pouvoir proposer un test sanguin, utilisable dès le diagnostic d’un cancer du rectum localement avancé pour prédire de façon précoce l’efficacité du traitement ainsi que le pronostic. Une intensification de dose ou de nouvelles thérapies pourraient être proposées aux patients à risque de récidive métastatique, alors qu’une désescalade thérapeutique pourrait cibler les patients à faible risque de récidive. Ce projet, lauréat en mars 2014 du Concours Mondial de l’Innovation, est porté par le Dr Eric Assenat (responsable clinique) et le Dr Evelyne Crapez (responsable scientifique).
Les microARN circulants, biomarqueurs des cancers du rectum
Rapport d’activité 2014 | 15
LA RECHERCHE CLINIQUE : l’innovation thérapeutique au service des patients
L’ICM continue de progresser dans ses activités de recherche clinique en cancérologie, dans les domaines aussi variés que la chirurgie, l’oncologie médicale, la radiothérapie, l’imagerie, les soins de support et la qualité de vie des patients, et pour des patients atteints de divers cancers (cancers du sein, digestifs, gynécologiques, ORL, etc …).
En 2014, les essais APAD1-2 et GRECCAR 4 ont clôturé leurs inclusions : les 496 et 210 patients prévus initialement pour ces études ont tous été recrutés. Les études APAD, coordonnées par le Dr. Gilles Romieu, sont des essais de phase III randomisés, qui évaluent l’efficacité de programmes d’activité physique adaptée et d’un conseil diététique pour réduire la fatigue chez les patientes atteintes d’un cancer du sein. Les patientes bénéficient, ainsi, d’une prise en charge personnalisée grâce à une approche pluridisciplinaire impliquant des oncologues, des professeurs d’activité physique, des nutritionnistes et des chercheurs en sciences humaines et sociales. Les résultats sont maintenant en cours d’analyse.GRECCAR 4, coordonné par le Pr. Philippe Rouanet, est un essai randomisé de phase II chez des patients atteints de cancers du rectum.Il a pour but de valider une stratégie thérapeutique personnalisée en fonction de la réponse à une cure de chimiothérapie.Deux groupes de patients ont été constitués, les « très bons répondeurs » traités par chirurgie immédiate ou par une radiochimiothérapie standard puis une chirurgie, et les « moins bons répondeurs », patients pour lesquels la dose de radiochimiothérapie avant la chirurgie a été adaptée et intensifiée. Cet essai permet de faire bénéficier au patient, selon la réponse tumorale observée, d’une intensification ou d’un allègement du traitement afin d’augmenter l’efficacité du traitement ou de diminuer l’apparition d’effets indésirables, selon les cas.La phase de recrutement des patients étant terminé, les données sont en cours d’analyse. Parmi les essais ouverts en 2014, un essai de phase I, SIRINOX, coordonné par le Dr. Emmanuelle Samalin, recherche la dose idéale et évalue la tolérance d’une nouvelle molécule en association avec une chimiothérapie habituelle chez des patients atteints de cancers digestifs avancés. L’ICM s’est aussi ouvert à de nouveaux domaines en 2014. Ainsi, l’essai HYPNOSEIN a démarré cette année. Cette étude randomisée en simple aveugle, coordonnée par le Dr. Jibba Amraoui, a pour objectif d’évaluer les bénéfices attendus de l’hypnose médicale sur la douleur et les effets de l’anesthésie chez les patientes atteintes de cancer du sein. Les patientes admises en chirurgie ambulatoire se voient proposer, selon le groupe, une prise en charge standard ou une hypnose conversationnelle avant l’anesthésie. Les effets post-opératoires (nausées, vomissements, fatigue et inconfort) dus à l’anesthésie seront aussi mesurés dans les 2 groupes de patientes. Cette étude multicentrique recrutera 150 patientes dans 5 centres en France.
L’ICM, promoteur d’essais cliniques innovants
L’ICM participe activement à la recherche clinique en radiothérapie, notamment avec la coordination de l’étude STEREOSEIN et en tant que représentant français dans l’étude internationale REQUITE.
L’ICM, centre investigateur dans des essais nationaux et internationaux
L’essai STEREOSEIN, promu par l’IGR et coordonné par le Dr Céline Bourgier, est une étude nationale multicentrique de phase III. L’objectif est de montrer qu’une irradiation en condition stéréotaxique (radiothérapie de haute précision à visée curative) des sites métastatiques (1 à 5 sites) peut améliorer la survie sans progression métastatique des patientes atteintes d’un cancer du sein. Ce traitement est comparé au traitement standard par hormonothérapie ou chimiothérapie en 1ère ligne métastatique (RH+ Her2-) et montre déjà une tolérance satisfaisante, voire excellente.
Reculer les évènements métastatiques par la radiothérapie de haute précision
L’équipe du Pr. David Azria participe à l’essai clinique REQUITE retenu en mai 2013 pour un financement de la Commission Européenne, dans le cadre du 7ème programme-cadre européen. Ce projet vise à valider de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la toxicité à la radiothérapie. L’objectif principal de REQUITE est de créer une cohorte prospective de patients traités par radiothérapie selon les standards validés pour un cancer du sein, de la prostate ou du poumon. L’ICM, représentant français, constitue l’un des 9 centres de recrutement pour l’étude clinique et l’un des 3 centres de recherche pour l’évaluation des biomarqueurs de radiosensibilité individuelle. Au total, 5 300 patients seront inclus sur une période de 24 mois, dans 8 pays. En France, 800 patients atteints d’un cancer du sein ou de la prostate et traités par radiothérapie à l’ICM ou au CHU de Nîmes, participeront à cette étude. Ce projet ouvre la voie à de nouvelles coopérations internationales et conforte la position stratégique de l’ICM dans le domaine de la recherche intégrée en radiothérapie et radiobiologie.
Un projet européen pour prédire les risques de toxicité tardive de la radiothérapie
Rapport d’activité 2014 | 16
Malgré tous les progrès effectués au niveau des traitements anticancéreux ou de leurs modes d’administration, la chimiothérapie se révèle souvent inefficace par l’apparition de phénomènes de résistance. Plusieurs mécanismes sont en effet à l’œuvre. Tout d’abord, les cellules malignes ont une grande plasticité, elles se multiplient rapidement et réagissent par des mutations très nombreuses, aboutissant à des cellules résistantes.Il existe aussi des variations génétiques individuelles qui rendent les médicaments plus ou moins efficaces.Pour comprendre ce phénomène de résistance et permettre le développement de nouvelles thérapies, le Dr Céline Gongora et son équipe ont orienté leurs recherches dans 3 directions :
• L’étude des profils d’expression génique pour identifier des signatures spécifiques de la résistance aux traitements ou de les métastases, ou pour découvrir des traitements alternatifs. Très récemment, l’équipe a participé à l’identification de profils moléculaires en évaluant les profils d’expression génique des tumeurs colorectales ce qui a permis de diviser les cancers en six catégories. Ce travail, publié dans Nature Medecine, a permis de relier ces différents sous-groupes au pronostic et à la réponse au traitement.
• L’identification du rôle d’une protéine de signalisation, capable de détecter les stress cellulaires (MAPK p38) et de l’autophagie dans la chimiorésistance.
• L’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et/ou de nouvelles thérapies combinatoires dans le cancer colorectal.
Par le développement d’outils de recherche spécifiques (criblage phénotypique haut débit, analyse de synergisme multi-thérapie,…), l’équipe de Dr Céline Gongora s’est d’ailleurs distinguée en identifiant une signature prédictive de réponse à l’irinotécan, une des chimiothérapies utilisées dans le traitement du cancer colorectal. L’équipe a, d’autre part, démontré que deux inhibiteurs de kinases, l’inhibiteur de BRAF (sorafenib) et l’inhibiteur de la MAPK p38 (SB202190) peuvent vaincre la résistance à l’irinotecan, les 2 molécules utilisant un mécanisme moléculaire différent. La combinaison irinotécan + sorafenib fait maintenant l’objet d’un essai clinique de phase II dont l’ICM est promoteur (NEXIRI2).
Résistance aux traitements et thérapies innovantes
Rapport d’activité 2014 | 17
RECHERCHE FONDAMENTALE :au cœur des mécanismes de la cancérogénèse
Onze équipes de recherche, labelisées par l’Inserm, travaillent à l’Institut de Recherche du Cancer de Montpellier (IRCM) autour d’un grand thème intitulé « Cibles moléculaires et thérapies des cancers ». Une remarquable synergie anime les cliniciens de l’ICM et les chercheurs pour développer, sur le site de l’ICM, une recherche fondamentale et pré-clinique de niveau international dans le domaine du cancer.
Rapport d’activité 2014 | 18
L’activité de l’ICM a progressé en 2014, conformément aux prévisions initiales avec une augmentation du nombre de séjours de +5,4% par rapport à l’année 2013. Cette augmentation a été très forte pour la prise en charge ambulatoire avec des évolutions de +10,8% pour la chirurgie ambulatoire, de +11,1% pour l’hôpital de jour de médecine et de + 3,5% pour les séances de radiothérapie. Les séjours d’hospitalisation complète ont progressé, quant à eux, de 3% (5,9% pour le pôle médecine et 1,3% pour le pôle chirurgie).Le nombre de consultations a progressé, lui aussi, fortement de 7,6% entre 2013 et 2014.
L’activité
2012 2013 2014
9 062 9 633 9 278Nouveaux patients
17 150 18 841 20 544Anciens patients
26 212 28 474 29 822File Active
19 657 21 560 22 703Nombre de consultants
6 555 6 914 7 119Nombre de patients traités
2 875 3 055 3 012Dont nouveaux patients
La file active des patients
Origine géographique des patients
Hérault
50%
Hors région
20%Languedoc-Roussillon
hors Hérault
30%
Pyramide des âges
Total patients traités en 2013
6 914Total patients traités en 2014
7 119
2013 2014
43
0à 19 ans
40 ans à 49 ans
70 ansà 79 ans
20 ansà 29 ans
50 ans à 59 ans
80 ans et plus
30 ansà 39 ans
60 ansà 69 ans
103
274
847
1 567
2 106
1 379
595
41
107
318
949
1 593
2 191
1 346
574
Les chiffres clés 02
Rapport d’activité 2014 | 19
Créé fin 2013, le secteur ambulatoire a permis une prise en charge chirurgicale des cancers du sein sur la journée. Cette activité, en constante augmentation, concerne en majorité des patientes du département de l’Hérault (54%), mais également des départements limitrophes.
Pathologies traitées Nombre de patients
2 072SEIN
622ORGANES GENITAUX FEMININS
368ORGANES GENITAUX MASCULINS
271THYROÏDE, GLANDES ENDOCRINES
197SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ET ŒIL
87TISSUS MOUS
1 384APPAREIL DIGESTIF
395ORL
391APPAREIL RESPIRATOIRE,THORAX
146VOIES URINAIRES
91PEAU
125HEMATOLOGIE
28OS
Les pathologies traitées Nombre de patients traités par chimiothérapies ou radiothérapies
Nombre de séjours pour chirurgie des cancers des 3 principales localisations
La chirurgie ambulatoire Origine géographique des patientes pour la chirurgie du sein en ambulatoire
2012 2013 2014
Chimiothérapie (total) 2 240 2 328 2 499
Pathologies traitées
Chimiothérapie (ambulatoire)
Radiothérapie (total)
Radiothérapie (ambulatoire)
1 952 2 060 2 213
2 315 2 424 2 586
2 017 2 136 2 269
Interventions
2013 2014
Chirurgie du sein 564 672
Chirurgie ambulatoire sous AG
Autre chirurgie
Total
21 37
585 709
2012 2013 2014
Sein 1 234 1 233 1 256
Pathologies traitées
Digestif
Gynécologie
500 549 580
171 163 192
Ardèche
3% Lozère
3%Aveyron
4%PO
4%
Aude
6%
Gard
20%
Les chiffres clés
Hérault
54%
Rapport d’activité 2014 | 20
TotalDermo-pigmentation
2182014
1582013
TotalNombre de RDV
Tabacologie
1632014
1462013 2013 2014Nombre de RDV
Nutrition
3 680 3 723Gastronutrition et diététique
2013 2014
Nombre d’interventions de l’EMASP
Soins Palliatifs
12 786 13 873
488 493Nombre de patients suivis par l’EMASP
2013 2014
Nombre d’actes
Kinésithérapie
8 231 7 522
3 111 3 010Nombre de patients
2013 2014
Nombre de consultations de l’UPO
Psychologie
3 016 3 011
879 1 420Nombre de personnes rencontrées (patients, proches)
2013 2014
Nombre d’interventions
Service social
2 476 1 951
1 527 1 326Nombre de patients
TotalNombre de RDV
Sénologie-Sexologie
8762014
8632013
TotalNombre de RDV
Stomathérapie
2 7712014
2 223 2013
Transversalité & Soins de support
TotalNombre de RDV
Oncogénétique
7472014
5632013
78 71
2013 2014
Nombre de venues en consultation
Oncogériatrie
Nombre de patients suivis
Nombre de venues en HDJ 347 378
371 395
2013 2014Séjours avec douleur chronique rebelle
Algologie
Nombre de RUM
Consultations en hospitalisation
Nombre de RSS
Consultations externes
427 710
362 623
521 803
115 177
1 066 977
2013 2014
Nombre total d’endoscopies
Endoscopie
Nombre de patients
dont sous anesthésie générale 562 567
796 775
Rapport d’activité 2014 | 21
2013 2014
1 389 1 578 1 627Appareil Digestif
2 325 2 605 2 889Sein
305 409 474Neuro-Oncologie
110 92 86Onco-dermatologie
454 573 661Gynécologie
349 312 281ORL
404 532 535Sarcome
410 362 375Thorax
Les réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP)
2012
- 315 295Oncogériatrie*
308 330 330Urologie
43 30 40Hématologie
120 136 183Métastase osseuse
* Les RCP d’Oncogériatrie ont débuté en 2013.
398 421 417Thyroïde
Répartition des recettes
Pôle Radiothérapie
31%
Pôle Médecine
36%
Pôle Chirurgie
32%
UEPP
1%
L’activité par pôle
20 384 22 455 10,2%Pôle Médecine
4 772 5 007 4,9%Pôle Chirurgie
47 446 49 034 3,3%Pôle Radiothérapie
1 286 1 453 13%UEPP
73 544 77 510 5,4%TOTAL ICM
3 649 3 864 5,9%Hospitalisation complète
16 735 18 591 11,1%Hôpital de jour
2 903 2 941 1,3%Hospitalisation complète
1 158 1 133 -2,2%Hospitalisation complète
1 935 2 144 10,8%Chirurgie ambulatoire
46 288 47 905 3,5%Séances
2013Nombre de séjour 2014 Évolution
Rapport d’activité 2014 | 23
Biologie
64 653 59 113 -8,6%Externe
361 876 347 795 -3,9%Patients hospitalisés à l’ICM
426 529 406 908 -4,6%Total ICM
2014 Evolution en %Nombre d’actes 2013
Anatomopathologie
2 675 2 325 -13,1%Externe
5 160 5 487 6,3%Patients hospitalisés à l’ICM
7 835 7 812 -0,3%Total ICM
2014 Evolution en %Nombre d’actes 2013
Consultations
14 798 14 802Oncologie médicale
16 771 16 647Chirurgie
16 200 16 256Radiothérapie
13 280 12 983Chirurgiens (y compris consultations post opératoires)
10 150 11 275Hors traitement en cours
3 491 3 664Anesthésistes
3 763 2 670Surveillance pendant les traitements
2 287 2 311Fin de traitement
2013 2014Nombre de consultations
47 769 47 705Total ICM
Rapport d’activité 2014 | 24
Radiologie & médecine nucléaire (en nombre d’actes)
Dosages Pharmacologiques
9 366 10 915 16,5%Traçabilité des DMI
Pharmacotechnie
43 387 47 652 9,8%Traçabilité des DMI
518 525 1,4%Traçabilité des DMI
Dispositifs médicaux
1 836 2 526 37,6%Traçabilité des DMI
46 314 47 326 2,2%Sorties totales DM
212 054 219 306 3,4%Délivrances totales (médicament + DM)
Activité de distribution de médicaments
5 160 5 487 6,3%Délivrance de produits morphiniques
18 791 18 427 -1,9%Délivrance d’ATB
165 740 173 281 4,5%Délivrances totales médicaments
541 583 7,8%Délivrance produits sanguins
1 708 1 639 522,9%Rétrocessions
9 447 9 974 5,6%Externe
9 253 9 025 -2,5%Patients hospitalisés à l’ICM
18 700 18 999 1,6%Total ICM
2014 Evolution en %Imagerie conventionnelle 2013
5 186 5 844 12,7%Externe
2 435 2 455 0,8%Patients hospitalisés à l’ICM
7 621 8 299 8,9%Total ICM
2014 Evolution en %Scanner 2013
4 169 4 120 -1,2%Externe
1 229 1 267 3,1%Patients hospitalisés à l’ICM
5 398 5 387 -0,2%Total ICM
2014 Evolution en %Médecine nucléaire 2013
3 107 3 101 -0,2%Externe
552 486 -12%Patients hospitalisés à l’ICM
3 659 3 587 -2%Total ICM
2014 Evolution en %IRM 2013
1 512 1 650 9,1%Externe
25 22 -12%Patients hospitalisés à l’ICM
1 537 1 672 8,8%Total ICM
2014 Evolution en %Tepscan 2013
Pharmacie 2014 Evolution en %2013
Rapport d’activité 2014 | 25
• Inclusion de 997 patients dans 140 essais cliniques, soit un taux d’inclusion de 14% (= 14% des patients vus à l’ICM en 2014
sont inclus dans un essai clinique).
• Près de 2 500 patients en suivi de protocole.
• 4 nouveaux contrats industriels : OREGA, GAMAMABS, BCI Pharma.
• 1 nouvelle licence d’exploitation pour un anticorps thérapeutique, à GAMAMABS.
• 5 doctorats soutenus.
• 5 brevets déposés.
• Des financements institutionnels : SIRIC, Plan Cancer, INCa.
• 22 Publications en position leader + 36 en collaboration dont 7 IF>10.
• 15 283 personnes bénéficiaires d’actions en prévention primaire (+ 18,4 % par rapport à 2013).
• 21 événements dont 15 journées de participation à des Forums Santé.
Recherche clinique
Recherche fondamentale
Pôle Prévention - Epidaure
Le nombre de personnes ayant bénéficié d’une action de prévention à Epidaure
AlimentationActivités Physiques
516
2 946
572 574
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
ConduitesAddictives
1 077
409
55
Tabac
121163
3 712
651
Soleil
171
969
200 171
CompétencesPsycho-sociales
156
1 532
627 661
Enfants
Adolescents - Jeunes
Adultes
Enseignants et/ou accompagnateurs
Les effectifs
Le bilan social
Evolution des effectifs 2012
102
87
24
688
175
152
195
706
901
2013
111
86
23
712
200
172
194
738
932
2014
115
92
22
733
211
178
199
763
962
Médecins
Cadres
Agents de maitrise
Embauches
Hommes
Femmes
Employés
Départs
Evolution des effectifs
Principaux axes de formation 2014
Evolution de la masse salariale
Salaires bruts 21 914 331 € 22 950 834 € 25 224 178 €
20122013
2014
2012
2013
2014
Budget Formation 726 000 € 714 000 € 777 000 €
La politique de formation de l’établissement a eu comme principale thématique les processus de qualité et de gestion des risques associés aux soins. Les autres axes concernent les impératifs de maintien et de développement de la qualité des soins (formations techniques). L’amélioration de la prise en charge du patient tant sur le plan psychique que psychologique (formation soins de support) et les formations de fidélisation et de qualité de vie au travail.
Rapport d’activité 2014 | 26
Dialogue social 2014
Accords en cours
en 2014 :
Nouveaux accords
signés en 2014 :Travaux en cours
en 2014 :
• Accord sur l’Aménagement et la Réduction
du Temps de Travail, signé le 23 mars 2000
avec les organisations syndicales CFDT,
CFE-CGC, CGT et FO.
• Accord relatif à l’utilisation du Compte
Epargne Temps, signé le 9 décembre 2008
avec les organisations syndicales CFDT,
CFE-CGC, et CGT.
• Accord relatif à l’égalité professionnelle,
signé le 17 novembre 2011 avec les
organisations syndicales CFDT, CFE-CGC,
et CGT.• Accord relatif à l’intéressement
2012-2014, signé le 9 février 2012 avec
les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC,
et CGT.• Décision Unilatérale instituant une
garantie complémentaire de remboursement
des frais médicaux et son avenant n° 1,
signés le 21 mai 2012 et le 21 juin 2013.
• Accord relatif à la mise en place d’un plan
d’épargne d’entreprise, signé le
19 juin 2013 avec les organisations
syndicales CFDT et CFE-CGC,
et son avenant signé le 15 novembre 2013
avec l’organisation syndicale CFDT.
• Accord relatif au versement d’une prime
exceptionnelle, signé le 10 octobre 2014 avec
les organisations syndicales CFDT et CFTC.
• Accord relatif au contrat de génération,
signé le 7 novembre 2014 avec l’organisation
syndicale CFDT.
L’étude d’une démarche de prévention
des Risques Psycho-Sociaux a été menée
à l’ICM, en lien avec le personnel et le Comité
d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions
de Travail.
Rapport d’activité 2014 | 27
Le bilan financierLe compte de résultat (en k€)
Le bilan au 31 décembre 2014 (en k€)
52 246 55 399Charges de personnel
9 252 11 254Charges à caractère hôtelier et général
24 786 27 325Charges à caractère médical
11 080 11 139Charges d’amortissement, de provisions et dépréciations, financières et exceptionnelles
97 364 105 117Total des charges
20142013
38 857 38 773Capitaux propres
42 900 43 744Dettes
1 343 1 062Provisions pour risques et charges
82 72Produits constatés d’avance
83 182 83 651Total Passif
44 454 47 318
- -
Actif immobilisé
71 127Charges constatées d’avance
38 657 36 206Actif circulant
83 182 83 651Total Actif
Produits versés par l’Assurance Maladie
18 737 20 206Autres produits
2 584 2 666Autres produits de l’activité hospitalière
97 865 105 264Total des produits
501 147Résultat Net
20142013
76 544 82 392
Conformément aux prévisions, l’exercice 2014 fait apparaître un léger excédent de 146 625, 58 €. Ce résultat a été rendu possible en dépit d’une baisse de la dotation MIGAC par une forte augmentation de l’activité et une maîtrise des dépenses. Les produits de l’activité hospitalière ont augmenté de +7,5% entre 2013 et 2014, poursuivant une dynamique très forte de progression d’activité (+24% en 5 ans). Après des années de très fort investissement en 2010 et 2011, et une pause en 2012 et 2013, 2014 marque le début d’un nouveau plan d’investissement ambitieux qui se traduit par une augmentation des paiements d’investissement de +75% entre 2013 et 2014. Ces investissements 2014 ont été effectués sans recours à de la dette supplémentaire grâce à une capacité d’autofinancement suffisamment élevée.
Rapport d’activité 2014 | 28
Du fait de l’absence de nouvelles levées de dette en 2014 et du remboursement du capital, l’endettement de l’ICM diminue de 1,7 M€ et le taux d’endettement passe de 21% à 18% entre 2013 et 2014. Cette diminution de la dette permet d’améliorer l’indépendance financière de l’ICM et de préparer dans de bonnes conditions les investissements à venir.
Evolution des produits de l’activité hospitalière sur 5 ans
Evolution des investissements sur 5 ans
Tableau de calcul des ratios financiers pour 2014 et 2013.
Produits de l’activité hospitalière (en K€)
Investissements(en K€)
68 484
14 825
72 393
18 904
78 098
4 318
79 128
4 749
85 058
8 322
2010
2010
2011
2011
2012
2012
2013
2013
2014
2014
Taux dépendance financière Dette à long terme / capitaux permanents
Taux d’endettement Dette à long terme / total des produits de l’année
Ratio Définition
34% 32%
21% 18%
2013 2014
Rapport d’activité 2014 | 29
Etablissement de santé privé d’intérêt collectif, l’ICM est habilité à recevoir des dons et des legs. Cette disposition, résolument orientée vers le citoyen, permet à l’Institut de mettre la générosité des particuliers, des entreprises et des associations au service de la recherche contre le cancer et des grands projets d’équipements. Avec l’objectif de rendre l’espoir de nouvelles thérapeutiques accessibles aux patients plus concret que jamais.
La générosité pour faire avancer la lutte contre le cancer
Les dons, donations, legs et le Fonds pour la Recherche Val d’Aurelle
Grâce à la course la Montpellier Reine
et à la générosité de son organisatrice,
Barbara Glatz-Pastre, 11 000 euros
ont été reversés à l’ICM en 2014 pour
financer la recherche sur le cancer
du sein. 150 personnes ont pris le
départ aux couleurs de l’ICM grâce au
partenariat, tant humain que financier,
avec la Centrale Système U.
La Montpellier Reine
a du cœur
Lion’s Club Alès Femina, Kiwanis
de Narbonne, Rotary du grand
Montpellier,…
Les Clubs Services se sont mobilisés
tout au long de l’année pour porter un
message d’espoir, de solidarité et de
générosité à l’égard des équipes de
chercheurs de l’ICM.
Des Clubs Services
plus philanthropes
que jamais Roquefort-les-Corbières, Chirac,
Pieusse,… Du nord au sud de la
région Languedoc-Roussillon, la lutte
contre le cancer s’intensifie grâce
à la mobilisation de bénévoles dans
beaucoup de communes.
Les communesde la région engagées !
Parfois par reconnaissance vis-à-vis des équipes de soignants, parfois pour soutenir les chercheurs ici en Languedoc-Roussillon ou encore
en mémoire d’une personne proche partie trop tôt… Des particuliers témoignent de leur générosité et de leur engagement pour faire avancer
la lutte contre le cancer, et parfois de manière spontanée. Ainsi, 100 000€ ont été collectés tout au long de l’année 2014.Des particuliers généreux
De nombreuses associations en Languedoc-Roussillon se mobilisent pour faire avancer la recherche contre le cancer à l’ICM.
Des associations mobilisées
Rapport d’activité 2014 | 30
La générosité
en chiffres
Si la structure juridique a été créée en 2013, le Fonds pour la Recherche Val d’Aurelle a pris son envol en juin 2014 sous l’impulsion
de bénévoles et d’entreprises très impliquées, accompagnés par le Pr. Jean-Bernard DUBOIS. Succédant à la Fondation d’Entreprises,
ce Fonds possède de nombreux avantages plus à même de fédérer petites et grandes entreprises : disposition fiscale attrayante,
souplesse de l’engagement, rencontres avec les équipes de chercheurs,…
Provenant d’univers variés comme le BTP, le secteur financier, l’architecture ou l’hôtellerie, des mécènes se sont engagés avec une grande
générosité pour soutenir de manière concrète les projets innovants de l’ICM. Plus de 100 000€ ont été ainsi collectés en 2014 au profit
de la recherche contre le cancer.
Plus d’une trentaine de personnes ont assisté, le 16 décembre 2014, à la présentation des projets d’avenir de la recherche menée
sur le campus de l’ICM. Un 1er rendez-vous prometteur pour la mobilisation des entreprises mécènes de l’ICM. La 1ère rencontre des Mécènes
Des entreprises philanthropes
Legs
21 770 €
Dons divers(associations, entreprises mécènes,..)
163 412 € Dons de particuliers
80 270 €
Rapport d’activité 2014 | 31
L’ICM, de par son statut de Centre
de Lutte Contre le Cancer, doit assurer
une quadruple mission de service public :
Les missions
Réaliser une activité de recherche, afin d’améliorer les prises en charge
actuelles, de proposer de nouveaux traitements et techniques tendant vers
une médecine personnalisée. Cette mission de recherche est structurée dans
le cadre du Pôle Recherche et de manière transversale dans l’ensemble des
pôles de l’ICM.
Offrir aux patients des soins innovants, performants et de qualité, dans
le respect de la règlementation et de la sécurité sanitaire, ainsi que des
recommandations de bonne pratique médicale. Cette mission de soins
se décline dans 6 pôles de l’ICM : le Pôle Médecine, le Pôle Chirurgie,
le Pôle Radiothérapie, le Pôle Imagerie, le Pôle Pharmaco-Biopathologie,
le Pôle Transversalité et Soins de Supports.
Assurer la prévention des cancers et l’éducation pour la santé, en région
Languedoc-Roussillon. Cette mission est réalisée par le Pôle Prévention-Epidaure,
structure unique en France.
03
Rapport d’activité 2014 | 32
Développer l’enseignement et la formation en cancérologie.
L’ensemble du personnel participe à cette mission pour préparer les professionnels
à la cancérologie de demain.
LES SOINSPôle consultations
Coordonnateur : Dr. Gilles Romieu
Le pôle consultations regroupe 2 secteurs : celui des consultations ambulatoires et celui des soins externes. Le secteur consultations de
l’ICM regroupe les activités de consultations de médecine oncologique, de chirurgie oncologique, d’imagerie médicale, des soins de support, ….
Plus de 35 350 patients ont été reçus en 2014. L’ICM organise également des consultations dites « avancées » auprès des patients
résidant dans les villes de Millau, Mende et Bagnols-sur-Cèze. Ces consultations permettent aux patients éloignés de l’ICM de bénéficier
de consultations à proximité de leur lieu de vie.
L’accueil des patientes et la qualité de la prise en charge sont une priorité pour l’ICM. 2014 a été marquée par une réorganisation du pôle afin
d’optimiser le parcours du patient et ce, pour un accompagnement personnalisé. Outre l’infirmière dédiée qui assure les soins demandés
à l’issue de la consultation (prise de sang, ECG, …), cette réorganisation a permis de développer la consultation d’annonce
et d’accompagnement paramédicale. L’infirmière explique le parcours des soins et dépiste les besoins en soins de support.
Ce temps dédié offre au patient un temps d’écoute privilégié et lui permet de poser toutes les questions qui lui semblent nécessaires.
En oncologie médicale, l’infirmière reçoit le patient à la suite de la consultation médicale. En chirurgie oncologique, le patient est reçu
le jour de la consultation d’anesthésie. Plus de 350 consultations d’annonce « infirmière » sont réalisées chaque mois.
Le secteur de soins externes assure les pansements post-opératoires, les consultations d’annonce chirurgicales post-opératoires qui ont pris
beaucoup d’ampleur avec le développement de la chirurgie ambulatoire ainsi que des soins et consultations spécialisés (consultations de
stomathérapie, de dermatologie, d’oncogénétique, de dermo-pigmentation). Plus de 9 500 patientes ont été prises en charge dans ce secteur en 2014.
Un bureau des rendez-vous a été, aussi, créé afin de centraliser la programmation de tous les rendez-vous post-consultation. Enfin,
le renforcement de l’équipe médicale des consultations (sénologie, digestif, douleur) a permis de créer de nouvelles plages horaires et de
réduire le délai d’attente pour un rendez-vous.
Afin d’améliorer encore la prise en charge du patient et son accueil au sein du pôle consultations, l’ICM a entrepris, cette année, un travail de
réflexion sur un projet de rénovation afin d’améliorer le confort, la fluidité du parcours, l’architecture… Ce nouvel espace devrait voir le jour
début 2017 ; il intègrera les soins de support et les parcours de soins identifiés, comme par exemple le parcours sénologie.
Une optimisation du parcours patient au sein des consultations
Rapport d’activité 2014 | 33
Pôle médecine
Le pôle oncologie médicale regroupe trois services d’hospitalisation complète et un service d’hospitalisation de jour. L’année 2014 a été marquée par une forte augmentation d’activité : + 5% pour l’hospitalisation et + 11,1% pour la chimiothérapie ambulatoire. Le pôle accueille les patients pour des traitements oncologiques d’un grand nombre de cancers : digestifs, seins, urologiques, thoraciques, sein, gynécologiques, tumeurs cérébrales et sarcomes. Pour optimiser les soins apportés, l’équipe médicale est pluridisciplinaire et favorise une collaboration en réseau avec les intervenants extérieurs.L’équipe médicale du Pôle d’oncologie médicale de l’ICM met à la disposition des patients différentes stratégies thérapeutiques adaptées, issues des acquis de la recherche biologique et pharmaceutique.
Au cœur de la médecine personnalisée
Coordonnateur : Pr. Marc Ychou
Elle permet aux médecins de choisir et d’administrer les
traitements qui donneront les meilleurs résultats tout
en augmentant la performance des soins et la qualité de
vie des patients. Les techniques actuelles permettent
de déterminer de façon de plus en plus précise les
caractéristiques de chaque tumeur afin de préciser le
diagnostic, d’identifier les anomalies en cause et de les
traiter, lorsque cela est possible, avec une thérapie ciblée.
Elles permettent également d’obtenir des marqueurs
d’efficacité des traitements et de connaître l’évolution
probable de la maladie, comme l’apparition de métastases,
pour adapter le suivi.
Après la création d’un nouvel hôpital de jour en 2011, l’Institut a souhaité
moderniser et agrandir les services d’hospitalisation du bâtiment B. Cette
réhabilitation, conjuguant l’esprit hôtelier à l’hébergement médical, a pour
objectif de donner davantage de confort aux patients et répondre à une
meilleure fonctionnalité pour les équipes. Un 1er service a été inauguré en
juin 2014 ; l’ensemble des travaux devraient s’achever, au début de l’année
2016, pour accueillir l’ensemble de l’oncologie médicale du CHRU. Un
Accord-cadre a été, en effet, signé avec le CHRU de Montpellier le
22 décembre 2014. Hormis la coopération dans le domaine de la biologie
moléculaire, cet accord prévoit le regroupement, la mutualisation et la
coordination de leurs activités de chimiothérapie pour la prise en charge des
tumeurs solides chez l’adulte sur le site de l’ICM en 2016.
L’impact de la médecine
personnalisée est considérable Modernisation des services
d’hospitalisation
Rapport d’activité 2014 | 34
L’ICM a renforcé la place de l’innovation thérapeutique en créant une unité dédiée aux essais précoces. L’Unité d’Essais de Phases Précoces (UEPP),
labélisée par l’INCa en 2012, est un centre d’essais cliniques en cancérologie unique en Languedoc-Roussillon. L’Unité a pour mission de faire
bénéficier les patients de nouvelles thérapeutiques en participant à des essais cliniques de phase I et II, dans les tumeurs solides de l’adulte.
La structure permet un mode d’hospitalisation ambulatoire et conventionnel pour répondre aux besoins des surveillances spécifiques, et aux besoins
d’administration réitérée des traitements, ou de réalisation de profils pharmacocinétiques. Pour les essais cliniques portant sur des radioéléments,
le service d’hospitalisation de Médecine Nucléaire a mis à disposition de l’UEPP un hébergement en secteur protégé. Le nombre des essais
cliniques est en progression constante : 42 essais précoces ont été ouverts en 2014 et ont inclus près de 290 patients.
Une unité dédiée aux essais cliniques de phases précoces
Un programme d’Éducation Thérapeutique du Patient sur « les effets secondaires des chimiothérapies dans les essais cliniques »
a été élaboré par l’équipe de l’UEPP et présenté au Prix UNICANCER de l’Innovation. Ce programme, pleinement intégré aux soins,
permet au patient d’être autonome et acteur de sa prise en charge, de le sécuriser par rapport aux effets secondaires inattendus,
tout en intégrant les contraintes liées aux soins.
Rapport d’activité 2014 | 35
Pôle chirurgie anesthésie
L’activité chirurgie de l’ICM a continué sa progression : + 4% en 2014 et + 10% pour le domaine de la chirurgie ambulatoire. Cette augmentation répond aux recommandations émises tant sur le plan national pour le Plan Cancer 3, qu’au niveau régional pour l’ARS.Ouvert en 2010, le service de chirurgie ambulatoire est l’unique service en France dédié à la chirurgie oncologique. En 2014, celui-ci a augmenté ses plages opératoires, en recevant les patients 4 jours sur 5. Son activité reste essentiellement centrée sur la chirurgie des cancers du sein pour laquelle l’ICM est en tête des classements nationaux. L’optimisation des temps d’hospitalisation est également en cours.Le pôle chirurgie a mis en œuvre également un programme de réhabilitation précoce post-opératoire (ERAS : Early Recovery After Surgery) pour la chirurgie colorectale, gynécologique, et urologique (pour les patients de Beausoleil opérés à l’ICM). Dans le domaine de la chirurgie colorectale et des carcinoses péritonéales, l’équipe chirurgicale a poursuivi le développement de techniques pour lesquels l’ICM est référent au niveau national.
Un développement de l’ambulatoire sans précédent pour le confort des patients
L’équipe chirurgicale de l’ICM utilise, depuis janvier 2012, le robot chirurgical « Da Vinci » (Intuitive) qui permet d’opérer en 3 dimensions. Outre la qualité du geste, cette technique moins invasive offre pour le patient des progrès incontestables : les cicatrices sont plus petites, la récupération post-opératoire plus rapide, les complications post-opératoires et les douleurs liées au traumatisme opératoire sont diminuées.La chirurgie rectale assistée par robot permet aussi de faciliter la préservation nerveuse sexuelle. Depuis le démarrage de l’activité robotique rectale, il y a 3 ans, 200 patients ont été opérés. L’ICM est ainsi le 1er centre français en nombre de patients opérés par cette technique, ce qui lui a permis de devenir un centre de référence national, voire européen pour cette chirurgie robotique rectale. L’ICM se situe également au 9ème rang mondial pour les interventions du cancer du rectum réalisées avec le robot.
La chirurgie rectale assistée par robot constitue un progrès majeur vers la chirurgie mini-invasive
Coordonnateur : Pr. Philippe Rouanet
Rapport d’activité 2014 | 36
L’équipe d’anesthésie de l’ICM a développé, en 2014, l’algologie interventionnelle pour permettre une meilleure prise en charge des douleurs chroniques rebelles des patients grâce à la progression de l’activité d’analgésie par patch et par voie intrathécale. Elle a participé également à des essais cliniques dans le cadre des études nationales Inpress (évaluation des risques cardiovasculaires et de chirurgies hémorragiques) et Premedex (évaluation de l’intérêt d’une pré-médicamentation pré-opératoire). L’équipe coordonne l’étude Hypnosein, démarrée en septembre 2014, afin d’évaluer le bénéfice d’une séance d’hypnose conversationnelle lors de chirurgies carcinologiques mammaires mineures.
1 Informations délivrées lors des consultations
2 Qualité du livret patient
3 Qualité du séjour
4 Appel téléphonique du lendemain
5 Traitement post opératoire
6 Satisfaction globale
Dans la chirurgie du cancer du sein : • 1er dans le classement par région de Top Santé (novembre 2014).• 3ème dans le classement national de l’Express et de Notre Temps. • 6ème dans le Palmarès national du Point.
L’ICM en tête des Palmarès
Ce traitement, loco-régional et à visée curative des carcinoses péritonéales (extensions fréquentes du cancer du côlon), permet un gain de survie considérable, avec une médiane de survie globale pouvant atteindre 60 mois après chirurgie de réduction tumorale complète (contre 17 mois pour un patient traité par chimiothérapie systémique seule). Les inclusions dans un essai prospectif multicentrique français (ACCOR 15-Prodige 7), coordonné par le Dr. François Quenet, viennent de se terminer. Les résultats vont permettre de mieux évaluer l’impact de cette stratégie dans les situations complexes.
Le développement de l’algologie interventionnelle
L’ICM a été précurseur dans le traitement des carcinoses péritonéales par chimio-hyperthermie intrapéritonéale (CHIP)
chirurgie ambulatoire 2014Enquête de satisfaction
Rapport d’activité 2014 | 37
1 2 3 4 5 620
40
6098% 96,5% 98% 95% 98,5% 92%
80
100
94%des personnes interrogées
recommanderaient
le service à une autre
personne.
96 personnes ont été interrogées dans le cadre de cette enquête menée par la Délégation Qualité et Gestion des Risques
Taux de satisfaction
Pôle radiothérapie
La radiothérapie occupe aujourd’hui une place majeure dans l’arsenal thérapeutique des cancers. 2/3 des patients atteints d’un cancer bénéficient d’une radiothérapie dans leurs parcours de soins. Depuis près de 15 ans, des progrès importants ont permis une efficacité croissante des traitements et la réduction des effets secondaires ; l’ICM a souvent été l’initiateur de cette évolution médicale et technologique. Le service de radiothérapie oncologique de l’Institut offre une prise en charge de haute technicité réalisant des traitements adaptés, des plus performants et innovants. En 2014, la radiothérapie per-opératoire dans le cancer du sein a connu un fort développement, ainsi que la radiothérapie stéréotaxique extra-crânienne.
Des techniques de pointe au service des patients
Coordonnateur : Pr. David Azria
L’ICM a structuré, en 2014, son offre de soins en curiethérapie en créant le département régional de curiethérapie au sein du pôle de
radiothérapie oncologique. Une des missions de ce département, coordonné par le Dr Christine Kerr, est de recevoir et de traiter en curiethérapie
gynécologique toutes les patientes des 5 départements du Languedoc-Roussillon, en réseau avec les oncologues des 7 centres de traitements
de radiothérapie de la région. Le service d’hospitalisation dédié à cette technique prend également en charge des curiethérapies de patients
atteints de cancer de la prostate, de cancer du canal anal et d’autres pathologies plus rares.
La technique de curiethérapie repose sur le même principe que la radiothérapie, à la différence que les sources radioactives sont directement
introduites dans la tumeur. En post-opératoire des cancers de l’endomètre, la curiethérapie HDR est réalisée en ambulatoire,
sans hospitalisation, en 1 ou 4 séances le plus fréquemment. Elle concerne environ 200 patientes/an en Languedoc-Roussillon.
Pour les cancers du col utérin, la curiethérapie PDR concerne 100 patientes/an. L’association de la radio-chimiothérapie à la curiethérapie dans
les cancers du canal anal a pour objectif d’éviter la réalisation d’un anus artificiel. Dans des indications très sélectionnées de cancer de la
prostate de petits volumes, la curiethérapie est proposée en alternative à une chirurgie urologique ou une radiothérapie pelvienne 10/ an.
Le développement de la radiothérapie à l’ICM est non seulement le fait de
l’expertise des équipes et la présence d’appareils de haute technologie, mais
aussi de l’activité de recherche en constante progression. Celle-ci a pour objet
d’optimiser les traitements pour gagner en efficacité et diminuer les effets
secondaires afin d’ augmenter les chances de guérison des patients. A cet
effet, ont été poursuivis en 2014 le développement des recherches en matière
radiobiologie (axe 2 du SIRIC Montpellier Cancer).
Grâce aux recherches menées en radiobiologie, dans le cadre de de l’équipe
Inserm U896, l’ICM est le seul service en France à proposer un test biologique
permettant un traitement plus personnalisé pour protéger les tissus sains.
En 2014 également, a été confié au Pr D. Azria, la coordination française du
programme européen de radiotoxicité tardive (REQUITE).
Un département régional de curiethérapie
Une activité de recherche en constante progression
Rapport d’activité 2014 | 38
2012
4
11
2
9
2
3
31
271
2013
2
10
8
1
17
3
41
314
A
B
C
E
TOTAL PUBLICATIONS
SCORE SIGAPS
D
NC
5
15
10
3
9
1
43
399
2014
11
36
20
13
28
7
115
984
TOTAL
Depuis 2009, l’ICM propose un traitement de haute précision pour les patients atteints
de tumeurs (primitives et secondaires de petite taille) du foie, de la prostate, des poumons,
des surrénales, des os et des ganglions un traitement de haute précision.
La radiothérapie stéréotaxique extra-crânienne, ciblant de manière très sélective et avec une
précision millimétrique, permet ainsi de soigner des tumeurs à proximité d’organes critiques
et d’offrir un traitement curatif à des patients qui n’avaient jusqu’alors pas de possibilités
thérapeutiques.
En 2014, 112 patients à l’ICM ont pu être traités grâce à la radiothérapie stéréotaxique
extra-crânienne, une technologie de pointe que seul l’Institut possède en région et dont il est
aussi référent au niveau national.
Depuis 2008, une organisation spécifique a été mise en place dans le service pour renforcer la sécurité et la qualité des traitements : création d’une équipe pluridisciplinaire en charge d’analyser et de corriger tout dysfonctionnement, suivi et évaluation des actions correctrices, audit de pratiques, staffs. Cette dynamique collective œuvre, ainsi, au quotidien pour prévenir tout risque et améliorer continuellement les organisations au profit des patients traités. Cette démarche qualitative conduit l’ICM à s’impliquer également dans des groupes de travail nationaux (Autorité de Sûreté Nucléaire, UNICANCER) et de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du L-R. L’ICM contribue ainsi au niveau régional et national au développement de ces actions qualitatives et sécuritaires en Radiothérapie.
6 appareils de dernière génération (2 CLinac et 4 Truebeam, dont 2 robotisés) 2 scanners de simulation
Radiothérapie stéreotaxique extra-crânienne :
un traitement de haute précision
L’assurance d’une qualité et d’une sécurité en radiothérapie
Les publications du Pôle
Le plateau technique innovant
Rapport d’activité 2014 | 39
L’Institut a renouvelé son PACS* en 2014 en orientant son appel d’offre et son choix vers ses spécificités oncologiques. La solution choisie a été déployée avec succès, de septembre à décembre 2014. Elle permet un stockage local des examens d’Imagerie pendant 3 ans et un archivage externalisé au-delà de ce délai (Orange™). Il intègre des applications avancées spécifiquement dédiées à l’Oncologie (Intrasense™). Ce choix innovant permet en pratique au radiologue d’accéder aux examens plus anciens sans perte d’information, et de les comparer rigoureusement aux données du jour.
Le service d’Imagerie de l’ICM dispose d’une équipe radiologique dédiée à l’Imagerie oncologique et réunit un éventail de chaque spécialité d’Imagerie (digestif, sénologie, ostéoarticulaire). Le plateau technique est constamment renouvelé pour assurer l’accès aux dernières technologies. Son activité soutenue est le signe de son attractivité, de la compétence des équipes et de son organisation. La qualité de son fonctionnement a été formalisée par l’obtention du label qualité LABELIX en 2014. Il participe, par ailleurs, à la démarche de certification de l’établissement.
Un service de radiologie labellisé
Tous les actes d’imagerie mammaire sont assurés par le service, du dépistage au repérage (mammographie numérique/3D, micro/macro-biopsie, échographie, repérage). Les radiologues du service participent au dépistage organisé (5 premiers lecteurs et 3 deuxièmes lecteurs). L’ICM est le premier service régional en termes de macrobiopsie par aspiration sous guidage IRM ou conventionnel. La table digitalisée correspondante a d’ailleurs été renouvelée en 2014.
L’imagerie sénologique tout au long du parcours patient
Un système de consultation et d’archivage des images dédié à l’oncologie
Pôle imagerie
A l’ICM, la médecine nucléaire et la radiologie sont réunies dans un pôle unique afin de favoriser la coordination des professionnels pour un parcours personnalisé et une prise en charge de qualité et multidisciplinaire des patients. L’imagerie médicale est présente à toutes les étapes de la prise en charge des cancers. Elle joue un rôle déterminant tant dans le dépistage, le diagnostic, que dans l’évaluation de la sévérité de la tumeur, l’efficacité du traitement et la surveillance. De nombreux travaux de recherche sont également menés par l’équipe pour amener des progrès en clinique.
L’innovation médicale au service d’un traitement personnalisé des patients
Coordonnateur : Pr. Pierre-Olivier Kotzki
Un plateau technique complet et innovant
1 table de radiographie numérique (2012)
1 mammographe 3D (2012)1 mammographe numérique (2009)
1 table digitalisée pour les prélèvements mammaires (2014)4 échographes (2009-2013)
1 scanner (2013)
1 IRM (2010)
1 orthopantomographe (2014)1 ostéodensitomètre (2012)
1 Tepscan TEP-TDM Discovery 690 Elite (2012)
1 gamma-caméra TEMP-TDM Discovery 670 (2011)1 gamma-camera TEMP-TDD (2011) Bright XCT (2013)
Macrobiopsie mammaire par aspiration en 2014
IRM 4 0Guidage conventionnel 394
Rapport d’activité 2014 | 40 • PACS = système d’archivage et de transmission d’images, ou Picture Archiving and Communication System
De par son expertise et son offre clinique et technique, le service de médecine nucléaire de l’ICM est la référence régionale en matière de
prise en charge des cancers. En 2014, l’équipe médicale a poursuivi dans la voie de l’innovation au service des patients, aussi bien à des fins
diagnostiques (Scintigraphie, Tomographie d’Emission de Positons), que thérapeutiques (Radiothérapie métabolique). Ainsi, depuis 2013, l’ICM
est le seul établissement de l’Hérault à proposer un nouvel examen par imagerie TEP utilisant un traceur radio-pharmaceutique,
la 18F-Choline. Cet examen optimise la prise en charge des patients atteints d’un cancer de la prostate. En 2014, 145 patients en ont bénéficié.
Le service de Médecine Nucléaire est fortement impliqué dans le développement de nouveaux traceurs radio-pharmaceutiques permettant une
prise en charge personnalisée des patients, au décours de la radiothérapie ou des thérapies ciblées. A ce titre, la TEP est un outil particulièrement
bien adapté à la mise au point de nouvelles cibles thérapeutiques (détermination des effets biologiques, mise en évidence de la cible…).
De plus, en se situant au cœur de l’imagerie moléculaire, les examens de médecine nucléaire jouent un rôle fondamental dans la médecine
personnalisée, en participant à la caractérisation du phénotype tumoral. Le service de médecine nucléaire a, aussi, renforcé sa collaboration
avec le pôle de radiothérapie pour accroître la précision des traitements grâce à la fusion d’images entre la TEP-TDM (au 18F-FDG ou à la
18F-Fluorocholine) et le scanner de simulation pour de nombreuses indications (poumon, ORL, prostate, etc…)
Le service, a également, poursuivi le développement de la radiothérapie interne vectorisé avec la réalisation, dans le cadre de l’AMM*, de
traitements par ibritumomab tiuxetan marqué à l’Yttrium-90 pour les lymphomes CD20+ réfractaires ainsi que de nombreux traitements
d’irathérapies à l’Iode-131 pour les cancers thyroïdiens. Enfin, le service est intégré à plusieurs essais de recherche clinique en radiothérapie
interne vectorisée.
Un nouveau traitement des métastases osseuses a été proposé, en 2014, à des patients traités pour un cancer de la prostate avancé.
Il s’agit du dichlorure de radium-223, un médicament radio-pharmaceutique et dont l’administration se fait par voie intra-veineuse dans le
service de médecine nucléaire.
Ce traitement innovant, pour lequel l’ICM a été précurseur, a l’AMM depuis novembre 2013 et s’adresse aux patients porteurs de métastases
osseuses d’un cancer de la prostate et réfractaires au traitement hormonal de 1ère ligne. Il est efficace sur la symptomatologie (douleurs),
et augmente la survie et l’apparition d’un évènement osseux. Après avoir été remboursé quelques mois, ce traitement ne l’est plus actuellement.
Un service de médecine nucléaire référent en région
Rapport d’activité 2014 | 41
*AMM = autorisation de mise sur le marché par l’ANSM
Rapport d’activité 2014 | 42
Pôle pharmaco-biopathologie Coordonnateur : Dr. Frédéric Pinguet
Le pôle pharmaco-biopathologie de l’ICM allie des compétences dans le domaine de la Pharmacie, de l’Anatomo-pathologique et de la Biologie.Son rôle est très important dans le cadre du développement des thérapeutiques personnalisées (adaptation du traitement au profil de chaque patient et à son type de tumeur). Au sein du pôle, l’Unité de Biopathologie rassemble les 3 services autour de l’innovation au service du patient. Cette structure, qui se définie par la mutualisation, la complémentarité et la réactivité, a pour but de développer des biomarqueurs indispensables à la médecine personnalisée en cancérologie. L’Unité met à disposition des cliniciens des biomarqueurs pronostiques (déterminant le caractère agressif ou non d’un cancer) et prédictifs (déterminant la sensibilité ou la résistance thérapeutique d’une tumeur ou la toxicité potentielle d’un traitement).
La biologie moléculaire révolutionne aujourd’hui la prise en charge des cancers. Elle permet de prévoir l’efficacité des traitementsen fonction du patrimoine génétique d’un individu et de personnaliser ainsi la stratégie thérapeutique. A l’ICM, la recherche des mutations des gènes RAS (impliqués dans la prolifération cellulaire) est réalisée, depuis de nombreuses années, pour les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique. En effet, ces mutations des gènes RAS, présentes dans 50% des cancers colorectaux, sont un facteur de résistance aux traitements à certains médicaments (anticorps monoclonaux anti-EGFR). La recherche de mutations somatiques correspond à 1 100 tests en 2014.
L’ICM propose également aux patientes ayant un cancer du sein, sans atteinte ganglionnaire, un test spécifique (UPA et PAI-1) afin de déterminer s’il est pertinent d’engager un traitement adjuvant. Ce marqueur vient d’obtenir une validation de son utilisation par l’Institut National du Cancer (INCa). Enfin, le développement de biomarqueurs objectivables par hybridation in situ, tels que HER2, ROS, MET et ALK, en connexion avec le service de pathologie, s’intègre également dans la médecine de précision. Dans ce cadre, plus de 300 examens ont été réalisés en 2014 et 550 seront effectués en 2015.
Des biomarqueurs au service de la médecine personnalisée
Le rôle majeur de la biologie moléculaire
Rapport d’activité 2014 | 43
L’unité de Pharmacie a poursuivi, en 2014, sa dynamique
pour optimiser la sécurité et la qualité de la prise en charge
médicamenteuse des patients, mobilisant tous les professionnels
de la santé à toutes les étapes du circuit du médicament,
de la prescription à l’administration. Parmi les actions menées :
la nomination d’un Responsable Qualité de la prise en charge
médicamenteuse, l’organisation d’un comité de pilotage du circuit
du médicament, la mise en place d’un nouveau système pour
l’administration des chimiothérapies limitant l’exposition aux risques
cytotoxiques pour le personnel soignant et la participation à la mise
en œuvre de nouveaux projets en algologie : implantation de pompes
intra-thécales et pose de patchs pour le traitement des douleurs
neuropathiques.
Le service d’anatomie pathologique a pour but d’établir le
diagnostic des différents types de cancers et d’en préciser leur
pronostic et leur sensibilité thérapeutique. Ces éléments sont établis
précisément à partir de biopsies ou de pièces opératoires. En 2014,
le service a poursuivi son implication dans la médecine de précision
en renforçant la détermination de biomarqueurs par des techniques
immunohistochimiques et d’hybridation in situ, reposant sur
l’acquisition de nouveaux automates plus performants. Dans ce cadre,
il a également développé sa politique d’assurance et de contrôle
qualité. Le service a également développé son expertise dans le
domaine des tumeurs conjonctives, en lien avec l’expansion de ce
recrutement au niveau clinique.
Implication dans la médecine de précision
Amélioration et sécurisation du circuit du médicament
47 652chimiothérapies
réaliséesen 2014
Pôle transversalité & soins de Support
La prise en charge d’un cancer ne s’arrête pas seulement aux traitements médicaux. Les soins oncologiques de support offrent des soins et des soutiens nécessaires à la personne tout le long de la maladie. Dans une logique d’organisation du parcours patient et de la continuité de sa prise en charge (Axe 4 du projet d’établissement 2012-2017), l’équipe du pôle transversalité et soins de support s’attache, au quotidien et dans une vision partagée, à donner à chaque patient une prise en charge personnalisée intégrant ses projets familiaux, personnels et professionnels, en tenant compte de son bien-être et de son réseau de proximité. Les soins de support à l’ICM sont organisés pour mobiliser les ressources des patients ainsi que de leurs proches, par une prise en charge de leur douleur, de leur psychisme, de leur état physiologique, de leur confort matériel, de leur état nutritionnel ou encore de leurs besoins en spiritualité… pendant et/ou après le traitement. Ils ont, aussi, pour objectif de repérer les vulnérabilités afin d’agir le plus en amont possible, parfois dès le diagnostic.
Préserver et améliorer la qualité de vie de chaque patient
Coordonnateur : Dr. Pierre Senesse
Rapport d’activité 2014 | 44
La prise en charge de la douleur des patients est réalisée à l’ICM par une équipe spécialisée (infirmier, médecin, algologue, anesthésiste,
pharmacien) soutenue par des professionnels formés. 2014 a été marquée par un renforcement de l’équipe médicale et soignante ainsi que
par le développement de nouvelles activités : pose de patchs de Qutenza locaux assortis d’un suivi téléphonique et pose de pompes implantables
avec cathéther inthrathécal ; une consultation douleur réalisée par une infirmière ; un guide info-éducatif pour aider à gérer sa douleur réalisé
en collaboration avec l’Unité Transversale d’Education Thérapeutique.
L’annonce d’un cancer peut déclencher une motivation à changer ses habitudes
de consommations de produits (tabac, cannabis, alcool, …). Pour répondre
aux besoins des patients et de leur entourage, l’unité d’addictologie de l’ICM
a mis en place une Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie (Elsa) grâce
au soutien de l’Agence Régionale en Santé (ARS) du Languedoc-Roussillon.
L’accompagnement proposé a pour objectifs de soutenir les patients dans
leur démarche et d’éviter que leurs consommations diminuent l’efficacité des
traitements ou augmentent le risque des complications. Ce dispositif rapide et
qualifié en addictologie permet de prendre en charge les patients au cours de
leur hospitalisation ou en hôpital de jour.
Algologie : développement de la prise en charge
Addictologie : mise en place d’une équipe de liaison
Rapport d’activité 2014 | 45
L’Unité de Psycho-Oncologie a pour mission de proposer de nouveaux dispositifs d’aide et de réflexion autour du bien-être des patients et de
leurs proches, mais aussi une meilleure articulation avec les autres acteurs de la prise en charge globale. En 2014, l’équipe a partagé son
activité entre les services de soins (plus de 3 000 consultations) et l’Equipe Mobile d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (493 patients).
L’arrivée dans l’équipe, en 2014, d’un médecin psychiatre a permis de mener une réflexion globale autour de la prise en charge psychiatrique.
Elle s’est concrétisée, notamment, par la création d’une procédure d’alerte des situations psychiatriques aigües. L’alerte UPO s’inscrit dans le
cadre de l’extension du Protocole Prévention Suicide, établi par l’HAS. Elle a permis, également, un renforcement des liens avec les partenaires
extérieurs pour les urgences psychiatriques et les troubles aigües.
Unité de Psycho-Oncologie : renforcement du soutien proposé aux patients
Unité Transversale de Nutrition : un projet de transfert de compétence médico-technique
L’Unité Transversale de Nutrition a pour missions d’évaluer l’état nutritionnel des patients, et de proposer le meilleur traitement nutritionnel
tenant compte des thérapies proposées dans les traitements du cancer. Cette équipe développe, aussi, des axes de recherche visant à
développer l’évaluation du statut nutritionnel, réduire les effets secondaires des traitements et améliorer la qualité de vie et la survie des
patients. Cette équipe a, également, un projet de transfert de compétence médico-technique porté par les ARS du Languedoc-Roussillon et de
l’AP-HP. Les diététiciens, après une formation soutenue, pourront, dans des situations ciblées et après accord des patients, mettre à disposition
leurs compétences. Ils seront ainsi autorisés à dépister la dénutrition, prescrire certains actes infirmiers, biologiques et radiologiques dans le
champ de la nutrition, et seront à même de prescrire certaines nutritions (artificielle, entérale et parentérale). Le transfert des compétences et
la redistribution des rôles entre professionnels permettent, au-delà de la valorisation des professionnels de santé, une meilleure prise en charge
des patients.
Pôle recherche
Grâce à la proximité et les liens étroits entre les cliniciens et les chercheurs travaillant sur le même site, l’ICM se positionne parmi les Centres de Lutte Contre le Cancer les plus performants en matière de recherche.
Une approche intégrée et pluridisciplinaire de la recherche sur le cancer
Coordonnateur : Dr. Jean-Pierre Bleuse
RECHERCHE
La recherche clinique & translationnelle
L’ICM est un acteur majeur de la recherche clinique en Languedoc-Roussillon et en France. L’Institut est promoteur ou
participe à des essais de phase précoce (1ère administration de nouvelles thérapeutiques) et à des essais qui étudient des associations de
traitements visant à améliorer l’efficacité de nouvelles thérapies, ainsi qu’à des études portant sur l’amélioration de la qualité de vie des malades ou
l’aide à la réinsertion après un cancer. En 2014, l’ICM a inclus 997 patients dans 140 essais cliniques et a assuré le suivi de près de 2 500 patients.
L’ICM a participé à de nombreux projets régionaux, nationaux ou internationaux. En Languedoc-Roussillon, l’ICM est en charge de la
plateforme de recherche clinique, un site internet lancé en novembre en collaboration avec les CHRU de Montpellier et de Nîmes, qui vise
à favoriser la diffusion des informations sur les essais dans les différents établissements de la région. L’ICM participe à la création de
2 bases clinico-biologiques, coordonnées par le SIRIC Montpellier Cancer, l’une sur les métastases cérébrales (CEREMET-LR) et l’autre sur les
cancers du côlon (BCB-Côlon). Au niveau national, l’ICM participe au programme AcSé, porté par l’Institut National du Cancer et UNICANCER,
qui compare les thérapies ciblées aux prises en charge classiques.
L’Unité de Biométrie a réalisé, en 2014, la conception et la validation
méthodologique de 22 nouveaux projets. L’unité est le Data Center de
référence d’UNICANCER. Elle a, ainsi, réalisé la gestion de 73 essais
cliniques (dont 34 promus par l’ICM) et la sécurité des données de plus
de 20 000 patients. L’unité assure également la gestion des programmes
nationaux de médecine personnalisée SAFIR et AcSé ainsi que de plusieurs
bases clinico-biologiques.
Concernant la recherche méthodologique en oncologie, des projets portent
sur l’analyse de la qualité de vie des patients : l’unité a organisé en avril,
à Montpellier, la 3ème édition du workshop du Cancéropôle GSO réunissant
plus d’une centaine de personnes. Elle co-anime enfin le projet européen
DATECAN, qui propose des recommandations internationales quant à la
définition des critères de survie dans les essais cliniques en cancérologie.
L’ICM s’ouvre à l’international avec l’essai REQUITE qui étudie des biomarqueurs prédictifs des effets secondaires de la radiothérapie
chez les patients atteints de cancers du sein, de la prostate ou du poumon. Cette étude internationale regroupe plus de 10 centres
en Europe et aux Etats-Unis ; il recrutera au total 5 300 patients. (focus page 16)
Rapport d’activité 2014 | 46
Un an après sa création, l’URT se révèle une plateforme dynamique avec une expertise reconnue en recherche translationnelle en cancérologie.
Regroupant des compétences en biologie moléculaire, histo-morphologie et pharmacologie, l’URT a géré 20 nouveaux projets, sur les cancers digestifs
et du sein principalement. Au sein du campus, l’URT a initié des collaborations étroites avec l’IRCM. Elle a également établi des partenariats au niveau
régional et national avec des instituts de recherche et des sociétés de biotechnologie. (focus page 13 et 14)
Rapport d’activité 2014 | 47
La recherche fondamentale
Le SIRIC Montpellier Cancer
De 2013 à fin 2014, l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier (IRCM) a été successivement évalué au niveau international par l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES), puis par les instances scientifiques nationales de l’Inserm. Cette évaluation a confirmé la progression de l’Institut, son excellence et celle de ses équipes. De 6 équipes Inserm-Université-ICM et 2 équipes émergentes en 2013, l’IRCM passera en 2015 à 12 équipes labellisées Inserm-Université-ICM et 4 équipes émergentes. Rassemblant 175 personnes, l’Institut travaille sur des projets de recherche innovants en cancérologie appliquée, et en synergie avec les cliniciens et l’Unité de Recherche Clinique, Translationnelle et Technologique (URCTT) . Les projets de recherche sont organisés autour d’un grand thème intitulé «Cibles moléculaires et thérapies des cancers» et de 2 programmes fédérateurs :
• Plasticité génétique, épigénétique et phénotypique des tumeurs solides,• Anticorps thérapeutiques contre le cancer : ingénierie et réponses biologiques.
Porté par l’ICM, le Site de Recherche Intégrée sur le Cancer (SIRIC) fédère des cliniciens et chercheurs de l’ICM, du CHRU de Montpellier, des Universités, de l’INSERM et du CNRS pour faire progresser la recherche en oncologie.En 2014, le SIRIC consolide son action. Parmi les principaux faits marquants figurent le soutien au développement de carrières de médecins-chercheurs , le soutien aux ressources biologiques et aux plateformes technologiques mutualisées, l’appui à l’émergence à Montpellier d’un parcours international de formation à la recherche sur le cancer « Cancer Biology » en Master BioMed. La signature, en mai, du Consortium entre les 7 organismes fondateurs du SIRIC conforte son action fédératrice et témoigne de l’engagement collectif en faveur d’une approche intégrée et pluridisciplinaire de la recherche sur le cancer.
Rapport d’activité 2014 | 48
Pôle prévention Epidaure
Epidaure, le Pôle prévention de l’ICM, est un espace unique en France, destiné à la prévention des cancers et à la promotion et à l’éducation pour la santé. Composé d’une équipe pluridisciplinaire, comprenant un médecin, des chercheurs, des acteurs de terrain et des enseignants, il conçoit et évalue scientifiquement des outils innovants d’éducation pour la santé.Il est le Centre Ressources de Santé de l’Académie de Montpellier et participe au Pôle régional de Compétences en éducation et promotion de la santé. Epidaure est soutenu financièrement par l’Agence Régionale de Santé, l’Education Nationale, l’Institut National du Cancer et le Site de Recherche Intégré en Cancérologie de Montpellier.Epidaure mène des recherches sur les déterminants psycho-sociaux pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer et de leurs familles, ainsi qu’une meilleure prise en compte de leurs besoins par les soignants.
Epidaure ou la Promotion de la santé pour tous
Epidaure, moteur en LR pour la politique de prévention
des cancers et sa structuration
Coordonnateur : Pr. Florence Cousson-Gélie
L’ICM et l’Agence Régionale de Santé (ARS) ont signé,
en novembre 2014, une convention de partenariat, pour
3 ans. Pour Epidaure, cette coopération a pour ambition
de mobiliser tous les professionnels impliqués dans la
prévention, l’éducation pour la santé et le dépistage :
communauté éducative, familles, élus, associations,
professionnels de santé et médicaux-sociaux.
Le pôle prévention de l’ICM apporte son expertise, émet
des recommandations et des propositions d’actions pour
une couverture régionale de la prévention des cancers.
Il participe également à la formation et développe des
recherches interventionnelles.
En Languedoc-Roussillon, la nutrition (alimentation et activité
physique) est une priorité depuis une dizaine d’années et
s’intègre dans les différents programmes de Santé Publique.
Pour mettre en œuvre ces programmes, un groupe de travail
a été créé en 1997, puis plus récemment une Commission
Régionale Nutrition-Santé (CRNS). Son objectif principal est
de diminuer la prévalence de l’obésité et du surpoids dans la
Région. Epidaure, pôle prévention de l’ICM, préside et co-anime
avec l’ARS cette Commission depuis le 1er septembre 2014.
Son rôle est de contribuer à la mise en place d’un programme
régional de prévention du surpoids et de l’obésité infantile, en
mobilisant les acteurs en Languedoc-Roussillon.
Une coopération renforcée entre
l’ICM et l’ARS
Epidaure co-anime la Commission
Régionale Nutrition-Santé avec l’ARS
PRÉVENTION
Rapport d’activité 2014 | 49
Le 20 mai 2014, était inauguré à Epidaure l’exposition
pédagogique « TOXIC CLOPE », la vérité sans filtre :
une exposition originale sur les méfaits du tabac réalisée
par le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis avec l’aide
des professionnels de l’ICM et le soutien financier d’AG2R
La Mondiale. « TOXIC CLOPE » est un parcours interactif et
ludique à destination de tous et spécifiquement des jeunes.
L’objectif est de développer l’attitude critique des adolescents
vis-à-vis des informations diffusées sur le tabac (mettre en
évidence la pression du groupe, des lobbys et des médias),
mais aussi d’apporter des connaissances et répondre aux
questionnements sur le tabac et les risques associés à sa
consommation.
P2P est un projet innovant de prévention du tabagisme. Il répond
à un véritable enjeu de santé publique qui est l’augmentation de la
consommation des produits fumés (tabac, cannabis…) chez les jeunes.
L’équipe d’Epidaure et les associations Souffle LR et Holisme
accompagnent des lycéens de la région dans la construction d’actions
et d’outils d’intervention en matière de prévention du tabac, à partir
d’une démarche d’éducation par les pairs.
Il se déroule dans 15 lycées professionnels de l’Hérault, du Gard et
de l’Aude, 2 000 lycéens répartis dans 125 classes de seconde sont
concernés. L’impact du programme P2P sera mesuré à 24 mois en
comparant deux groupes de 7 et 8 lycées : le groupe des lycées « témoin
» sans intervention par les pairs, et le groupe des lycées « intervention »
au sein desquels un programme communautaire mené par les acteurs de la
Maison des Lycées préalablement formés, sera proposé aux lycéens. Ainsi,
depuis octobre 2013, trois évaluations ont déjà eu lieu dans les lycées et
la dernière évaluation se déroulera en avril et mai 2015. Ce projet bénéficie
d’un financement alloué par l’Institut National du Cancer (INCa).
TOXIC CLOPE :
La vérité sans filtre…
Les jeunes s’adressent aux jeunes pour
les sensibiliser sur les risques du tabac
Participant à une prise en charge globale des patients, l’accompagnatrice en santé de l’ERI offre aux patients et à leurs proches une écoute individuelle et un accueil privilégié. Hors soins, de façon anonyme et conviviale, l’ERI propose également une information médicale ou non, ainsi que des rencontres-débats sur des thèmes d’actualité demandés par les patients.
L’Espace Rencontres et Information (ERI)
1 474 visiteurs reçus à l’ERI 120 personnes ont participé aux 3 rencontres-débats grand
public, organisées par l’ERI : « Cancer : quelle place pour l’entourage ? »
« Dépistage des cancers : que faire pour moi, mes enfants ? » « Le traitement du cancer du sein en 1 jour : Pour qui ? Comment ? ».
Enfants1 019
Adultes2 466
Adolescents6 188
Enseignants et/ou accompagnateurs
5 610
les différents publics à et hors Epidaure
La prévention tabac : un axe fort d’Epidaure en 2014
Rapport d’activité 2014 | 50
Préparer les professionnels à la cancérologie de demainL’enseignement en cancérologie est, au côté des soins, de la recherche et de la prévention, une des missions de l’ICM. Le partage des compétences et la formation aux métiers de la cancérologie sont fortement ancrés dans la culture de l’ICM ; ils mobilisent, au quotidien, les équipes expertes de l’Institut (médecins, manipulateurs, infirmières, cadres, …) qui transmettent leur savoir-faire, leurs travaux de recherche et leurs pratiques cliniques aux médecins, aux professionnels de santé et aux étudiants en formation. La transmission des compétences en cancérologie se fait dans le cadre d’un enseignement universitaire et post-universitaire, en étroite liaison avec l’Université de Montpellier et les écoles spécialisées. Elle s’effectue, aussi, dans le cadre de la formation continue pour les professionnels de santé généralistes.La mission de formation est essentielle pour armer les professionnels face aux évolutions futures de la cancérologie. Un professionnel doit, en effet, constamment rechercher la dernière compétence technique pour offrir au patient le meilleur soin possible. Cette recherche doit l’amener à acquérir de nouvelles connaissances, analyser sa pratique professionnelle et établir des axes d’amélioration. Elle doit aussi contribuer à penser les nouveaux métiers, dans les domaines de la recherche fondamentale et clinique, de la prise en charge et de l’accompagnement des patients. En 2014, un plan pluriannuel de formation (sur 3 ans) a été élaboré pour l’ensemble des salariés. Il vise à soutenir les priorités institutionnelles, telles que la multiplication des formations en transfert de compétences, l’accentuation des formations techniques spécifiques à la cancérologie et la formation à la gestion des risques associés à l’activité. Ce plan contribue à maintenir l’expertise en cancérologie du personnel de l’ICM, et ce dans un souci de la qualité de la prise en charge des patients. C’est la raison aussi pour laquelle, l’ICM a prévu dans son plan stratégique la création de l’Ecole du Cancer de Montpellier. Elle proposera un modèle d’enseignement innovant, fondé sur les principes de la cancérologie : globalité, transversalité et pluridisciplinarité. En 2014, l’Ecole a continué à parfaire sa structuration : l’ICM a obtenu la conformité de l’Organisme Gestionnaire du Développement Professionnel Continu (OGDPC) pour devenir organisme dispensateur de formation (ODPC) ainsi que les habilitations des Commissions Scientifiques Indépendantes (CSI) pour les programmes de formation des pharmaciens et paramédicaux.
L’ENSEIGNEMENT
Rapport d’activité 2014 | 51
691 stages, 22 024 jours de stage, 154 307 heures de stage, 130 stagiaires par mois
Les stages à l’ICM en 2014
Formation/service 2012 2013 2014
Internes et médecins étrangers 46 83 110
Etudiants en DCEM 100 98 98
Physiciens 5 2 6
Pharmacie 13 12 15
Manipulateurs Electro-Radiologie 117 99 114
Cadres soignants 5 2 3
Infirmiers Anesthésistes / IBODE 16 15 14
Infirmiers 90 118 130
Aides-Soignants / Agents de Service / Observation 98 58 58
Assistantes Sociales 1 4 2
Diététiciens 1 1 3
Psychologues 3 4 2
Kinésithérapeutes 38 36 41
Secrétaires médicales 16 14 9
Prévention - Epidaure 42 48 38
Unité de Recherche Clinique 26 14 18
Administration (Direction, Communication, Service Financier, Service Informatique, Service des Ressources Humaines…)
10 16 12
Stages d’observation collèges/lycées 12 13 24
Autres (biologie, biomédical, oncogériatrie) 8 12 7
IRCM 65 68 64
TOTAL 626 629 684
Rapport d’activité 2014 | 52
Démarche qualité et sécurité des soins
L’ICM s’inscrit dans une démarche qualité permanente pour apporter au patient une prise en charge assurant Qualité, sécurité et pratiques éthiques. La politique qualité et sécurité des soins est définie par la Direction Générale, en étroite relation avec la Délégation qualité et la Commission Médicale d’Etablissement.
Démarche qualité et sécurité des soins
Délégué Qualité : Dr. Marian Gutowski
De janvier à décembre 2014, 48 groupes pluridisciplinaires ont travaillé sur les 20 thématiques imposées par la HAS pour réaliser la phase d’auto-diagnostic de la certification. Ils ont eu pour objectif d’analyser et améliorer les pratiques de l’Institut au regard des critères nationaux. Les groupes, pilotés par le Comité Qualité de l’Etablissement, sont composés de professionnels de l’ICM (médicaux, soignants, administratifs, techniques) et de représentants des usagers.De janvier à juin, la Délégation Qualité a également travaillé en collaboration avec la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer sur les outils pour la mise en place de la méthode «patient traceur» au sein de l’ICM. Ce mode d’investigation permettra, en interne, d’évaluer les étapes de la prise en charge du patient à partir de son dossier médical et d’identifier des axes d’amélioration en équipe. Lors de la visite de certification HAS en 2016, les experts visiteurs pourront analyser les dossiers patients, mais également s’entretenir avec les équipes soignantes et, nouveauté, les patients. 2 analyses de dossiers ont été réalisées par les équipes pluridisciplinaires de la radiothérapie et de la chirurgie en 2014.
Certains indicateurs qualité et sécurité des soins mesurés au sein de l’ICM font l’objet d’un recueil national. Outre l’usage en termes de pilotage interne, ils sont aussi utilisés afin de répondre à l’exigence de transparence des usagers.
Le retour d’expérience et le développement de la culture de sécurité sont intégrés au quotidien de notre établissement. La Direction Générale, les coordonnateurs et les référents qualité des pôles, les cadres de santé et les professionnels médicaux ont été formés à la gestion globale des risques associés aux soins. L’analyse des événements indésirables survenus et le retour d’expérience sont réalisés au sein de plusieurs instances pluridisciplinaires mises en place à l’ICM : Cellule d’événements indésirables (niveau institutionnel), Comités de retour d’expérience (CREX spécifiques aux secteurs à risque), les Revues de morbidité et de mortalité (RMM).
Préparation de la certification V2014 de la Haute Autorité de Santé (HAS)
Les indicateurs qualité
Une culture de sécurité
Plusieurs évaluations et enquêtes ont été réalisées auprès des patients et des professionnels : • « Observatoire des attentes des patients » enquête initiée par UNICANCER, • « ISIATIS-MCO », enquête nationale de satisfaction des patients pris en charge en médecine, chirurgie et obstétrique,• « SAT-AMBU », enquête nationale de satisfaction des patients pris en charge en ambulatoire (Radiothérapie, Hôpital de jour, Chirurgie ambulatoire),• « Satisfaction des patients en chirurgie ambulatoire », enquête interne pour l’amélioration du parcours patient en chirurgie ambulatoire, • « Questionnaire de sortie », enquête interne de satisfaction des patients hospitalisés.
Evaluation & enquêtes
Parc Euromédecine - 208, rue des Apothicaires - 34298 MONTPELLIER Cedex 5 Tél. : +33 (0)4.67.61.31.00 - Fax : +33 (0)4.67.41.08.59
[email protected] - www.icm.unicancer.fr
RemerciementsMélanie Accardo, Evelyne Alidor, Jibba Amraoui, Michèle Annerose, David Azria, Frédéric Bibeau, Jean-Pierre Bleuse,
Celine Bourgier, Camille Boyer, Patrice Champoiral, Ivannick Chataigné, Christine Chauvet, Marina Colla, Florence Cousson-Gelie, Sophie Colasse, Florence Courtès, Evelyne Crapez, Valérie Demoulin, Emmanuel Deshayes, Martine Doyen, Joëlle Elbilia, Caroline Gallay, Céline Gongora, Sophie Gourgou, Florence Grenard, Cédric Guillaumon,
Vanessa Guillaumon, Marian Gutowski, Alexandre Jules-Clément, Christine Kerr, Pierre-Olivier Kotzki, Pierre-Jean Lamy, Claire Lemanski, Hélène Lemoyne-Deforges, Hien Luong-Pontic, Hélène Mathieu-Daudé,
Karine Morestin, Robin Pabst, André Pèlegrin, Caroline Perrier, Frédéric Pinguet, François Quenet, Emmanuel Quissac, Olivier Riou, Carmen Rodriguez, Gilles Romieu, Philippe Rouanet, Patrice Sapey,
Claude Sardet, Pierre Senesse, Anne Stoebner, Raphael Tetreau, Alain Thierry, Diego Tosi,Isabelle Vignon, Marc Ychou, Rodolphe Zarie.
Responsables de la publicationJacques Domergue, Directeur Général & Jean-Marie Brugeron, Directeur Général Adjoint
RédactionFrédérique Planet
Conception graphique et réalisationJérôme Deguines - TWOCOM
PhotosLaurent Vilarem, Délégation Communication ICM,
Keywee Productions
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