RAPPORT D’ACTIVITE 2014
Le mot du président
L’année 2014 fut pour MG ADDOC une année riche, dense et créative grâce à
l’énergie et à l’expérience indiscutable des membres de l’équipe de Rézo
Addictions 41.
Dans le cadre de la continuité du réseau ville hôpital, formalisé dès sa création
par une convention tripartite entre l’hôpital de Blois, les CSAPA de VRS et de
l’ANPAA, les missions confiées sont effectuées en collaboration avec nos
partenaires constitutifs pour favoriser la formation des professionnels, se
concerter, faire un état des lieux et construire, organiser et pérenniser un
réseau de coordination des soins de santé afin d’offrir aux divers professionnels
du champ médico-psycho-social et notamment aux médecins généralistes un réel
soutien au quotidien devant des situations complexes et difficiles à gérer seul.
L’adhésion à MG ADDOC de 70 % des généralistes est la preuve de notre
reconnaissance alors qu’ils n’étaient que 10 % à sa création en 2003.
Pourquoi cette adhésion ? Nous pouvons évoquer notre disponibilité, notre travail
en transversalité pour « aller vers », selon notre philosophie de recherche de
liens, de soutien en tant que pratique essentielle aux thérapies addictologiques
pour ces pathologies qui sont celles du lien et de la relation à l'autre et à soi-
même, et du respect de chacun.
Car tout lien constitué est un lien utile même si il s'agit d'un lien addictif. La
sortie du tunnel est à rechercher ensemble avec la personne concernée. Les
réunions de synthèse sont un exemple parfait du travail en partenariat faisant
appel à plusieurs types de professionnels avec des compétences différentes et
complémentaires qui se regroupent autour d’une table avec le patient. Elle
permet à tous d’avoir une vue globale de la situation et de se mettre d'accord,
usagers comme professionnels. S’exprimer, tous, à tour de rôle, à ce moment-là,
renforce l’alliance thérapeutique.
C’est cette réussite-là qui nous a conduits à nous interroger sur les problèmes de
santé publique que pose la désertification médicale en ruralité. C’est également
la lecture des directives du Ministère de la santé publique qui recherchent
l’accès aux soins de santé égal pour tous. C’est aussi la publication des écrits de
Félix Guattari et Gilles Deleuze qui parlent de « coordination qui ne doit pas être
verticale mais horizontale » et qui développent l’idée que « les apports de
terrain sont des ancrages nécessaires et vitaux ». Cette réflexion a fait naître
le projet Rhizome (du nom de leur livre) afin d’étendre notre action à tout public,
surtout en ruralité avec des situations complexes.
Notre expertise fut rapidement reconnue dans les réunions de stratégies
locales comme les CLS, car elle porte sur les besoins de la ruralité. Nous avons
pu, dans ce contexte, sur le croissant nord vendômois et en multi partenariat,
expérimenter l'apport d'un coursier sanitaire et social dans l'aide à la
coordination des soins des cas complexes isolés en ruralité. Ce nouvel acteur,
hors du champ des soins de santé et du social, peut agir sans représentation
des dispositifs, sans vécu et sans à priori face à la complexité épuisante des
rouages et ainsi permettre le décloisonnement nécessaire et le « travailler
ensemble » favorisant le déblocage des situations chroniques.
L’expertise est garantie par une supervision régulière des professionnels
référents, par transfert des informations entre les partenaires et par le suivi de
proximité du coursier sanitaire et social, de ses avancées au fil de l’eau des
différentes situations. Le coordinateur médical externe intervient dans le
respect de la déontologie et de l’éthique grâce à des échanges
interprofessionnels inhérents au travail en réseau, si la situation pose problème.
Cette stratégie politique et citoyenne a été menée par des élus préoccupés par la
désertification rurale entraînant l’isolement et majorant les facteurs de
précarisation par l'absence de mobilité, la honte ou l'épuisement. Elle nous a
permis d’être financés par la région et l’Europe dans ID en campagne.
Hélas, pour le futur, nous sommes toujours en recherche de financements et
ainsi, avons dû licencier notre CSS en mai dernier malgré nos démarches
« anticipatives » de relais de financements
Docteur Michel Thenaisy
Les missions du rézo addictions 41
1- La coordination
La coordination des soins de santé nécessite une bonne structuration de
l’équipe et une connaissance fine du territoire, des recours et des
possibilités dans des domaines très vastes aussi bien administratifs,
juridiques, médicaux, sociaux et médico-sociaux que culturels, ludiques…
Les réunions interprofessionnelles
Départementales :
Structure juridique du Rézo Addictions 41:
2 réunions de COPIL
4 CA de MGADDOC
Conférence de territoire
3 réunions
Commissions de bassin :
1 réunion Vallée du Cher,
1 réunion Vallée du Loir,
BLOIS :
Contrat local de santé
Coordination santé précarité (CIAS)
Contrat local de sécurité et prévention de la délinquance
Coordination Vie affective (FRAP’S)
Coordination CHB Blois / REZO
Coordination de la Prévention addictologique (FRAP’S)
VENDOME :
Contrat local de santé
LIPS
Contrat local de sécurité et prévention de la délinquance
Réunions Contrat de pays
Partage de réflexions médico-sociales au CIAS
VALLEE DU CHER :
Coordination santé précarité
Contrat local de santé
PLI MDCS Sud Loire (Contres)
PST MDCS Romorantin
Régionales :
COREVIH : du fait de notre partenariat avec le Réseau Hépsilo du Loiret,
(TOURS)
Participation au CA d’HEPSILO
Nationales :
Collectif des réseaux addictologiques en partenariat avec la Fédération
Addiction (PARIS)
Conseil d’administration du COPAAH (PARIS)
Participation au conseil d’administration de la SFA (Société Française
d’Addictologie) (PARIS) et à 2 groupes de lecture : les troubles cognitifs
en alcoologie et les recommandations de bonnes pratiques
Formations : expertise et amélioration des pratiques à destination
des professionnels
Notre participation à la lutte contre la désertification médicale :
Accueil de 2 internes en médecine Générale par an pour une
Formation à une pratique de gestion des cas complexes
A noter que le Dr Scholtes, première interne (en novembre 2012) a
effectué sa thèse sur notre outil phare de coordination: «la réunion de
synthèse dans le cadre du Rézo Addictions 41 : moteur du changement des
représentations des médecins généralistes », avec Anne-Marie Brieude
en co-directrice de thèse et Margueritte Cognet chercheuse sociologue à
l'INSERM.
Le Dr Scholtes est actuellement coordinatrice de l'équipe de vaccination
départementale du Loir et Cher.
Nous avons espoir de voir de jeunes médecins se joindre à nous dans la
coordination des soins complexes, rien n’est plus transversal entre le
sanitaire et le social et rien n’est plus humain.
Mise en place des formations à destination des professionnels libéraux
Dans le cadre de nos missions réseau, l’intérêt des formations en réseau
était pluridisciplinaire, mais suivant la réponse de l’Ars parvenue en juin
2014, nous devions nous recentrer uniquement sur les libéraux. Sur la
dernière partie de l’année, nous avons informé plus de 100 libéraux sur un
autre regard sur l'alcoologie en 2014, la réduction des risques.
Nos demandes de financement concernant l’appel à projet pour la formation
des médecins libéraux en Région Centre a reçu un refus de MILDECA.
Pourtant il s’agissait d’un public cible (libéraux) spécifique des réseaux de
santé. Nous ne sommes que 2 réseaux territoriaux sur 6 départements !
Notre demande consistait à former, à donner des outils d’évaluation et de
suivis aux médecins généralistes pour le dépistage précoce des conduites
addictives et de leurs conséquences, dont la BPCO tabagique, les TROD, les
dépistages urinaires de stupéfiants, les auto-questionnaires. Ce programme
s’effectuait par micro-territoire, médecins, pharmaciens, infirmiers
libéraux sur 5 ans.
Journées thématiques départementales :
Dans nos objectifs également, une journée départementale annuelle de
travail à mettre en place. Nous avons fait le choix de la transversalité : le
lien et le travail du lien pour les professionnels en 2014 nous apparaît
comme pièce maîtresse des stratégies comme la première pierre nécessaire
au travail en réseau.
Journée d’automne : des petits riens qui font du bien, des petits riens qui
créent du lien : 13 novembre – Blois – 93 participants
Participation forum : « la coordination des professionnels entre l’hôpital, la
ville et le médico-social pour la sécurité des patients ». 25 novembre
Vendôme
Réunion interactive d’information sur les addictions à la clinique de
Saumery avec la présence des Drs Brieude, Gisbert, Motteau et Morin (20
personnes)
Interventions départementales :
Actualités des traitements des Hépatites en partenariat avec Hépsilo –
Blois -27 novembre
Le Rézo Addictions 41, une coordination des soins complexes.
Rencontre des directeurs et des médecins coordonnateurs des EHPAD du
territoire de santé de Vendôme – CH de Vendôme le 19 septembre
Formation pratique « la substitution en ambulatoire : tabac, opiacés,
alcool » 18 septembre à Montoire (33 participants MG et pharmaciens)
Formation à la réduction des risques en alcoologie pour les médecins
généralistes et psychiatres, internistes du CH de Vendôme le 4 décembre.
Soutien du laboratoire Lumbeck. 45 MG participants.
Présentation du travail en réseau par les infirmières du rézo aux
formations hospitalières du CH de Blois (2 sessions) et au CH de Vendôme.
Formation des aides-soignantes à IFSI de Montoire par les infirmières du
Rézo.
Présentation du travail en réseau aux élèves infirmières à l’IFSI de Blois.
Information sur le Cannabis auprès des jeunes hospitalisés– 11 juin –
clinique de Saumery.
Journée Santé Précarité à Blois le 25 mars Intérêt du travail en réseau
présentation par les infirmières du rézo d’un cas clinique « au bout du
chemin ».
Formation à l'entretien motivationnel des travailleurs sociaux. 3 février
UREI.
Le Cannabis, risques et dangers et l’accessibilité aux soins gradués pour
les jeunes sur le 41. CLSPD de Blois – 4 décembre.
Formation en addictologie au SAMSAH Blois le 4 février et 11 mars
Enseignement universitaire au DIU la faculté de Médecine de Tours : les
filières de soins et les réseaux addictologiques – 14 février
Interventions régionales :
10 ans d’expérience d’un réseau addictologique. 8ème journée Interrégionale
d’alcoologie – addictologie - 12 juin à Tours
La réduction des risques en alcoologie: Symposium interrégional. 15-16
novembre à Amboise, formation des médecins généralistes régions Centre
– Auvergne – Bourgogne.
Réunions ARS/T
Coordinateur médical justice. ARSt- 4/09 et 27/11
… et beaucoup d’autres.
3- Nouveaux Partenaires
Depuis 2003 nous sommes agréablement surpris par le nombre de nouveaux
inscrits et nous tenons à les remercier.
Nouvelles chartes de professionnels signées :
- 11 médecins généralistes notre principal critère d'efficience
- 1 pharmacie
- 1 sophrologue,
- 1 orthophoniste
Nouvelle convention de partenariat avec diverses structures institutionnelles
ou associatives :
- Polyclinique,
Adhésions MGADDOC
49 médecins généralistes ont réglé leur adhésion
Adhésions du Rézo à:
La FRAPS
L’URIOPSS
Cultures du Coeur
4- Coordination des soins
Il nous semble intéressant de voir l'évolution des demandes d'inclusion dans le
temps ; ainsi de 2003-2006 où par convention dans le cadre du FASQV ou du
FIQV seuls les médecins généralistes devaient inclure des patients et 2006 où
l'inclusion a été ouverte à tous professionnels ou public.
.
Qui adresse les patients au Rézo en 2014
Toujours une nette prédominance des hôpitaux en coordination post-hospitalière
dans le cadre du suivi du parcours de soins des patients en situation complexe.
Les demandes des travailleurs sociaux augmentent cette année devant celles
des médecins généralistes passant en troisième position pour la première année.
Les demandes d’inclusion montrent bien les liens que nous avons avec le social, le
sanitaire et le premier recours dans notre mission de coordination des soins
complexes.
Les patients du Rézo en 2014
En 2014, nous comptons :
434 patients,
375 Plans Personnalisés de Santé au total,
123 PPS ont été effectués dans l’année,
64 PPS ont été signés et adressés aux MG dans l’année,
223 évaluations ont été réalisées dont 57 adressés aux MG pour ceux qui avaient
déjà reçus le PPS validé et signé par les patients ; procédure mise en place en
2014 à la demande de l’ARS, suite à notre audit de 2013.
Nombre d’inclusions de patients
En 2014, il y a eu 134 demandes d’inclusion dont 124 validées (110 en 2013) par
le médecin coordinateur. Pour les 10 demandes non validées, les patients ont été
directement orientés vers nos partenaires les plus proches de chez eux, leur
situation ne nécessitant pas de coordination multi-partenariale. 1200
informations ont été données par la plate-forme après consultation médicale
téléphonique sur les orientations patients ou famille.
A noter 11 demandes de réinclusions dans le Rézo cette année.
Répartition des usagers par bassin de soins
Il y a plus de situations complexes addictologiques dans le sud du département
comparativement au nord et au prorata de la population.
On note une augmentation des demandes dans le Nord du département par
rapport à 2013 (41 demandes contre 23 dans le Sud) qui est probablement due
aux nombreuses réunions inter-partenariales effectuées sur ce bassin dans le
cadre de la mise en place du dispositif Rhizome. On note également une
amélioration des liens avec le CH de Vendôme et un partenariat de grande qualité
avec le CIAS de Vendôme. D’ailleurs nous avons participé à la mise en place d’une
coordination ville-hôpital du CIAS sur les situations complexes.
Les sorties du Rézo en 2014
A la demande de l’ARS suite à notre AUDIT de juin 2013, nous avons reçu
l’injonction de faire sortir les patients suivis depuis longtemps dont l’état était
stationnaire. Nous avons demandé leurs accords pour ces sorties.
En revanche, les patients, dont nous n’avions pas de nouvelle depuis un an, sont
considérés comme sortis en perdu de vue après avoir fait le tour du partenariat
de proximité. La revue de dossiers effectuée n’est pas encore achevée.
13 15
39
26 6
05
1015202530354045
Proportion hommes / femmes
La parité n’est pas atteinte !! Pas de changement par rapport à 2013, toujours un
ratio de deux tiers d'hommes /un tiers de femmes.
70%
30%
hommes
femmes
Tranche d’âge
Pas de changement par rapport à 2013 avec persistance toujours des 40 à 49
ans, comme étant l’âge des dommages, ce qui symbolise nos critères de
recrutement que sont les situations complexes mais nous constatons tout de
même une augmentation franche des 30-39 ans. Il serait intéressant de savoir si
c’est dû à l’aggravation des situations chez les plus jeunes ou une amélioration du
repérage, ce qui devrait se préciser en 2015 avec les nouveaux traitements
d’aide à la réduction des consommations d’alcool.
De même, sur le vieillissement de la population avec les 50-59, est-ce que ces
patients sont depuis longtemps suivis dans le cadre de la coordination des soins
ou non ? Il serait intéressant de faire des études plus poussées et prospectives
sur la file active avec l’aide d’étudiants chercheurs en sociologie par exemple.
Statut d’activités des patients (424 patients renseignés)
La forte proportion de patients en inactivité, nous fait réfléchir sur les
possibilités de réinsertion professionnelle pour des personnes en rupture depuis
longtemps avec le travail.
Malgré la précarité de nos usagers, nous n’avons jamais obtenu de financement
spécifique pour un public précaire, ceux-ci sont donnés plus spécifiquement dans
des appels à projet obtenus par les CSAPA ou les équipes urbaines de rue, mais
non aux équipes mobiles sillonnant les routes du 41!
Répartition par ressources (403 patients renseignés)
Comme toujours une forte proportion d’un public sous le seuil de pauvreté.
Malgré cela nous n'arrivons pas nous faire entendre des instances des solidarités
qu'elles soient régionale ou départementale.
Type d’addictions
A noter, 26% de poly addictions (2 produits ou 2 comportements addictifs hors
tabac suivant la définition HAS des poly addictifs).
La réactivité de la plateforme
Face à l’augmentation de la file active malgré les sorties programmées, une
réorganisation du travail infirmier s’est effectuée avec recours le plus possible
à une coordination téléphonique. Cela nous a permis de garder une réactivité
stable par rapport à 2013. Mais, le délai s’allonge à un mois pour l’obtention du
premier RDV infirmier. Cette difficulté reste pour nous intolérable d’autant que
la situation est complexe ! Il est à noter, en outre, que la réactivité médicale est
maintenue grâce à la présence, parmi nous, des internes en médecine, et à
l’orientation des patients de façon pragmatique et pratique vers des lieux
spécialisés. Elles s’effectuent dès l’entretien médical téléphonique. Mais le
CSAPA ANPAA41 a un délai d’accueil très retardé 2 à 3 mois ; alors que le gros
problème du département reste l’alcool !
Les chiffres ci-dessous sont éloquents
Suite à une demande d’inclusion le patient doit attendre :
5 jours pour le premier rappel du médecin-coordinateur du Rézo
31 jours pour le premier entretien avec les infirmières !
L’activité des infirmières de coordination : 1ETP
462 entretiens infirmiers dont 348 à domicile
22 accompagnements vers des structures partenaires
1950 coordinations téléphoniques
Organisation et participation à 53 réunions de synthèse
L’activité du médecin coordinateur et des internes :
134 demandes d’inclusion traitées ce qui représente plus 400 coordinations
téléphoniques au minimum
4000 coordinations téléphoniques/an. L’astreinte téléphonique reste bénévole.
Les activités nécessitant des dérogations tarifaires pour les
libéraux
Les dérogations tarifaires sont l’outil qu’ont obtenu les réseaux de santé
permettant de rémunérer des actes non remboursés ou des prestations de
libéraux sans nomenclature pour garder les libéraux dans la boucle des soins en
réseaux. Ainsi dans le cadre du rézo addictions 41, nous pouvons par forfait
financer :
- 2 sevrages à domicile et suivis d’éducation thérapeutique durant 6 mois.
- 38 prestations dérogatoires pour les professionnels libéraux participant
aux réunions de synthèse ou de concertation clinique niveau 2.
- 61 séances de sophrologie en expérimentation sur les troubles anxieux.
Soit un coût global de : 6480 euros
Conclusion
Faire face à la désertification médicale du département du Loir-et-Cher,
Œuvrer pour un meilleur accès aux soins de santé pour tous,
S’approprier les directives du ministère de la santé sur l’égalité des soins,
S’inspirer du plan de stratégie nationale de Santé,
S’appuyer sur le schéma départemental d’Accès à la Santé pour tous,
Telle est notre ambition afin de poursuivre et renforcer la dynamique
territoriale. Le Rezo Addictions 41 s’y engage depuis plus de 10 ans avec la
participation de 70 % des Médecins du département et le soutien confiant de
nos autorités de tutelles que sont l’ARS, la Région, le département et la ville de
Blois.
Depuis 2006, le nombre de patients ayant bénéficié du travail en réseau a
augmenté de manière exponentielle. La file active est passée de 60 en 2006 à
434 en 2014. Cette augmentation exceptionnelle démontre que le travail de
coordination en réseau est efficace, que nos partenaires sont réellement partie-
prenante, que les professionnels de santé nous font confiance et enfin et surtout
que le besoin existe.
Notre savoir-faire dans la coordination des soins est reconnu, en toute humilité,
grâce à toutes ces années d’expérience, la ténacité des membres de l’équipe et la
certitude que nous travaillons sur les représentations et sur des stratégies
adaptées aux habitants pour un accès égal aux soins pour tous.
Cependant, devant l’énormité de notre tâche, qui va croissante de jour en jour, il
nous apparait difficile de continuer à faire aussi bien sans le soutien des
autorités à nos demandes qui sont des plus raisonnables.
En effet, depuis 2006, le temps infirmier n’a pas été augmenté et nous
avons perdu un mi-temps médical, alors que la charge de travail a été
multipliée par 7. Même si nous avons réorganisé nos actions, il devient
indispensable d’avoir au minimum, un poste de coursier sanitaire et social par
bassin de soins car il n’y a pas de partenaire permettant l’accès aux soins sur qui
nous pouvons nous appuyer.
Top Related