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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 20 mars 2017

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Synthèse

Economie :➢ Après une semaine riche en événements macroéconomiques, entre banques centrales et G20, l'actualité est un peu plus calme pour le démarrage du printemps.

➢ L’attention des investisseurs va se détacher des banques centrales pour se focaliser sur les enjeux politiques à quelques heures du débat qui verra les cinq principaux candidatsà l’élection présidentielle française exposer leurs programmes respectifs

➢ Les ministres des Finances et responsables de banques centrales du G20 ont soigneusement évité d’inclure à leur communiqué final le moindre engagement à lutter contre leprotectionnisme. Ils sont parvenus à un accord a minima sur leur refus des dévaluations compétitives.

➢ Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee prévoit une croissance de 0,3 % au premier trimestre et 0,5 % au deuxième. La consommation devrait progresser malgré le regain d’inflation.

➢ Il sera à nouveau question de politique monétaire en général et de Janet Yellen en particulier vendredi, puisque la présidente de la Fed doit donner conférence à Washington, accompagnée du président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, le seul à avoir voté contre la hausse des taux du 15 mars et qui sera sans nul doute interrogé à ce propos.

Changes :➢ 1 euro s’échange à 1,075 $➢ 1 euro s’échange à 0,867 £➢ L'euro s’échange à 1,073 CHF

Actions :➢ Le CAC40 débute la saison sur un plus haut depuis août 2015, au-dessus des 5.000 points➢ L'indice parisien gagne 3,4% depuis le début de l'année.

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Synthèse

Obligations :

➢ Le Koweït a rejoint le club des emprunteurs en dollars, en levant 8 milliards d'obligations

➢ Les obligations d'Etat françaises sont les plus vulnérables. Le taux 2 ans allemand plonge en territoire négatif

Matières premières :

✓ Le baril de Brent se négocie 51,43$ et le WTI 48,93$ pour l'échéance de mai.✓ L'once d'or se traite 1.234$ (+0,41%).

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 20 mars 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 20 mars 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 20 mars 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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Deuxième semaine de hausse pour les marchés d’actions, notamment en Europe et sur certains marchés émergents. Les deux évènements phares ont été les élections néerlandaises et le relèvement des taux par la FED.

Le résultat néerlandais a rassuré sur le risque de propagation du mouvement populiste après le Brexit et l’élection de Donald Trump. La FED a également réussi sa communication en relevant ses taux sans inquiéter sur une accélération du processus de « normalisation ».Les marchés restent donc dans un environnement de taux favorables et bénéficient de bonnes nouvelles économiques et d’anticipations de résultats des entreprises en hausse. Nous attendons aujourd’hui une confirmation de la bonne tenue de l’économie américaine avec l’indice de confiance des consommateurs (Michigan) et la publication des indicateurs avancés du Conference Board.Les marchés restent cependant soumis au risque politique en France mais aussi aux Etats-Unis où la présentation du budget par le nouveau Président prévoit des économies partout sauf dans le secteur de la défense. Sa mise en œuvre sera probablement l’objet de débats, sur la santé et la recherche notamment.

Source: Flash marchés du 20 mars 2017

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• Actions européennes :

Les indices européens sont à la hausse avec une envolée spectaculaire des valeurs minières, portées par la hausse des taux de la FED et le rebond des matières premières. AngloAmerican affiche la plus forte performance du secteur suite à une prise de participation à son capital d’un activiste. Les télécoms sont également bien orientés avec un accord noué sur le marché de la fibre entre Telefonica et Vodafone.Les publications de résultats arrivent presque à leur terme, plus de 90% des entreprises les ayant annoncés. Pour les grandes valeurs européennes (sur l’indice MSCI Europe), elles sont pour la plupart supérieures aux attentes en matière de chiffre d’affaires (à hauteur de 66%), ce qui confirme l’accélération de croissance top-line dans de nombreux secteurs, et également bien orientés côté résultats (56% des publications supérieures aux attentes). Dans les chiffres publiés cette semaine, Innogy annonce des résultats en ligne mais des niveaux de dette et de dividende bien meilleurs qu’attendus. Lufthansa annonce des résultats encourageants au titre du dernier trimestre 2016, avec un niveau d’EBIT supérieur aux attentes et une guidance 2017 positive. Zodiac fait en revanche état d’un énième profit warning sur sa croissance organique du 2e trimestre qui ressort à -2.5%, plombée par la division Sièges qui souffrirait de problème de production au Royaume-Uni depuis la fin de l’année dernière. Du côté du M&A, Amundi lance une augmentation de capital pour 1.4 milliard € (avec droit préférentiel de souscription) afin de financer l’acquisition de Pioneer. Crédit Agricole (qui détient 75% d’Amundi) souscrira partiellement afin de détenir 70% du capital proforma.

• Actions américaines :

Semaine de légère progression du S&P qui se stabilise au-dessus des 2,300 points. Les excellents chiffres de l’emploi US la semaine dernière (création d’emplois privés à 227k), combinés aux chiffres de l’inflation cette semaine (CPI à 2.7% en YoY), auront donc conforté la Réserve Fédérale dans le message qu’elle distillait depuis plusieurs semaines. Le taux directeur a donc été relevé de 25bps, à 1%, son plus haut niveau depuis décembre 2008.Donald Trump a présenté le premier budget de son mandat. Comme annoncé précédemment, il vise une progression des dépenses militaires de 54 milliards $. Le budget de la recherche médicale fédérale, versé via les centres nationaux de santé ("National Institutes of Health"), subirait une coupe de près de 20%, soit 5,8 milliards $ pour être ramené à 26 milliards $. Sans surprise, Donald Trump vise une nette baisse des ressources allouées à la diplomatie (-28% pour le département d'Etat), à l'aide internationale et au changement

climatique.

Source: Flash marchés du 20 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

L'indice TOPIX a fini la semaine en hausse de 1,2%. Le marché actions japonais a quelque peu souffert dans le sillage du relèvement des taux directeurs aux États-Unis et de la réunion du comité de politique monétaire de la BoJ. Il a néanmoins évolué dans une fourchette étroite car ces événements étaient attendus. La BoJ a annoncé jeudi le maintien de son assouplissement monétaire actuel en raison de la stabilisation du taux d'inflation, qui se situe encore loin de l'objectif de 2 % fixé par la banque centrale. Cette dernière considère par ailleurs que l'économie japonaise

enregistre une reprise modérée. Vendredi, le yen a rebondi à 113 face au dollar américain après le relèvement des taux de la Fed. Le transport aérien a été le secteur le plus performant (+3,5 %), tiré par ANA Holdings. La principale compagnie aérienne japonaise s'est adjugée 5%, le repli des cours du pétrole laissant entrevoir une baisse de ses coûts d'approvisionnement en carburant. Mitsubishi Heavy Industries a bondi de 11,1 % après que la Chambre de commerce internationale a fixé une indemnisation plus faible que prévue concernant la fermeture d'une centrale nucléaire aux États-Unis. Un bémol tout de même : le secteur de la sidérurgie a cédé 3%.

. Marchés émergents :

Plusieurs marchés se sont démarqués cette semaine au sein de l’univers émergent : les actions chinoises cotées à Hong Kong, les actions polonaises et les actions chiliennes ont chacune progressé de plus de 3 % lors des cinq dernières séances. Cette tendance a été renforcée par l'appréciation des devises locales par rapport à l'USD et par plusieurs évolutions locales significatives. 35 000 emplois ont été créés au Brésil en février après quasiment deux ans de destruction d'emplois. Alors que le taux de chômage s'élève actuellement à 12,5%, on peut y voir le signe précurseur d'une embellie sur le front de l'emploi et, plus généralement, d'un retournement. Moody's a d'ailleurs relevé la perspective associée à la note souveraine du Brésil de «négative» à «stable», considérant que l'orientation politique évolue favorablement. En revanche, le gouvernement a essuyé un revers avec le rejet par la Cour suprême des modalités de calcul de l'impôt sur les sociétés. Ce rejet se traduira par une insuffisance des recettes fiscales de l'ordre de 6,5 milliards d'USD. Le gouvernement fera appel, probablement en vain. Il pourrait donc être obligé d'augmenter les impôts sur certains secteurs afin de compenser le manque à gagner.

Source: Flash marchés du 20 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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. Marchés émergents – Suite …

Le marché coréen a bien réagi à la destitution de la présidente Park Geun-hye. Une élection présidentielle anticipée se tiendra sous 60 jours. Le favori est le chef de l'opposition Moon Jae-in, qui est réputé favorable à une relation plus étroite avec la Chine et à une réforme des « chaebols », ces grands conglomérats souvent décriés car ils s'apparentent à un «un état dans l'état». Les entreprises coréennes cotées en bourse avec une présence significative en Chine ont vu leurs cours grimper à la faveur del'actualité politique de cette semaine.En Inde, le parti du Premier ministre a remporté une nette victoire électorale dans l'état de l'Uttar Pradesh. Le BJP s'est adjugé 312 des 403 sièges de l'assemblée, contre 47 lors de la précédente élection en 2012. Ce résultat est perçu comme un plébiscite pour la politique du Premier ministre, qui prévoit notamment l'ouverture du pays aux investissements étrangers et l'instauration d'une taxe sur les biens et services. Le marché indien a enregistré une progression supérieure à 2% cette semaine et la roupie s'est appréciée de 2%. L'assureur asiatique AIA a dû se résoudre à laisser partir son talentueux directeur général, Mark Tucker, qui est devenu le président de HSBC. Le titre a souffert de cette annonce mais devrait rebondir car AIA a rapidement confirmé que Ng Keng Hooi serait son prochain directeur général. Ce dernier travaillait depuis plus de 20 ans avec Mark Tucker, dont il était en fait le bras droit, chargé des marchés clés comme la Chine, la Thaïlande et l'Indonésie. Il supervisait par ailleurs le réseau d'agences.

Source: Flash marchés du 20 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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A suivre de près cette semaine…et état des lieux

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Source: Newsletter du 20 mars 2017.

"Après une semaine sous la houlette de la FED, qui a, sans surprise procédé à une nouvelle hausse des taux, les investisseurs vont pouvoir à nouveau se tourner vers la politique entre Donald Trump, dont les interventions sont toujours scrutées avec autant d’attention et les élections françaises. Donald Trump rencontre ses premières difficultés autour du démantèlement de l’Obamacare. Certaines tensions apparaissent au sein même des républicains.«

Stupeur hier à Baden Baden au cours de la réunion du G20. En effet, les banquiers centraux et les ministres des finances se réunissaient en Allemagne ce weekend pour discuter du commerce mondial. Les Etats-Unis ont refusé de signer l’accord de lutte contre le protectionnisme comme effectué traditionnellement. Steven Mnuchin, Secrétaire américain au Trésor, a même déclaré que les Etats-Unis pourraient renégocier les accords de l’OMC. L’absence d’accord et les futures décisions de l’administration Trumppourraient ainsi avoir un impact non négligeable pour les pays exportateurs comme l’Allemagne.

Dans le cadre de poursuites, la justice française demande 1,1 milliard d’euros à UBS pour fraude fiscale. UBS a démarché illicitement des clients en France.

En dépit de l’accord trouvé par l’OPEP pour diminuer la production mondiale, le pétrole a du mal à progresser depuis le début de l’année. La prochaine réunion de l’OPEP, à Vienne, le 25 mai prochain sera très attendue.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 20 mars 2017 .

La nouvelle (rumeur) de ce matin est incontestablement, l’information, si elle est confirmée, de la Lettre de l'Expansion selon laquelle Worldline, filiale d'Atos spécialisée dans lessystèmes de paiement, s'apprête à faire une offre de rachat à Ingenico. La publication, qui ne cite pas de sources, ajoute que cette proposition amicale, visant à créer un leadereuropéen du secteur, se situerait entre 7,5 et huit milliards d'euros. Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès d'Atos, qui détient 70,2% de Worldline, ou d'Ingenico. Mais pourrevenir sur le week-end… Une réception glaciale d’Angela Merkel par Donald Trump à Washington… « Au moins, nous avons quelque chose en commun… le fait d’avoir été écoutépar l’administration Obama !», a lancé Donald Trump sous le regard médusé de la dirigeante allemande… Et à Baden Baden, ce fut le minimum syndical pour un G20 fragilisé… Lerappel d’une opposition aux dévaluations compétitives… Pour le reste, ces deux jours de négociations ministérielles ont mis en évidence le désaccord entre les Etats-Unis et lereste du G20 sur l’invocation du libre-échange. Le communiqué final se fend sur le sujet d'une phrase minimaliste: "nous travaillons à renforcer la contribution du commerce à noséconomies". Le nouveau secrétaire d'Etat américain au Trésor Steven Mnuchin a déclaré que les Etats-Unis n'excluaient pas de renégocier les accords multilatéraux de l'OMC, et aaussi affirmé que les plaidoyers passés du G20 en faveur du libre-échange n'étaient plus pertinents. L’Accord de Paris sur le climat de 2015 a aussi disparu du communiqué deBaden-Baden. On notera que, ce matin, le gouvernement sud-coréen annonce avoir porté son nouveau différend économique avec Pékin devant l'Organisation mondiale ducommerce (OMC). La Corée du Sud accuse le gouvernement chinois d'avoir mis en place, sans l'avouer, de nombreuses sanctions économiques contre ses entreprises pour punirSéoul d'avoir accepté le déploiement sur son territoire d'un système antimissile américain THAAD. La semaine dernière, l'indice MSCI World a atteint un nouveau plus hauthistorique et gagné près de 1,5% sur la semaine. En Europe, l'indice Stoxx 600 affiche un gain hebdomadaire de 1,3% tandis qu'outre-Atlantique, le S&P 500 a progressé de 0,7%.L'indice MSCI des pays émergents a pour sa part gagné 4,36% sur la semaine. Un dollar et des rendements des Bons du Trésor à deux ans orientés à la baisse après la décision duFOMC. De fait, le maintien d'un calendrier très progressif sur les resserrements monétaires à venir a été interprété comme plus 'dovish' que les anticipations. En zone euro, le résultatdes élections aux Pays-Bas a conduit à une réduction de la prime de risque politique appliquée par les investisseurs internationaux. Suite au prochain épisode…. Reste que désormais,l'indice "Bull and Bear" de Bank of America Merrill Lynch, qui mesure le sentiment des investisseurs sur les marchés financiers, est actuellement à 7,0, son plus haut niveaudepuis juillet 2014 et non loin du signal de "vente". Mais, vendredi, les analystes de la banque américaine conseillaient de "rester acheteur sur les actifs risqués tant que lesentiment n'a pas atteint le territoire euphorique de 8,0"… Le projet de budget qui envisage de très importantes réductions de dépenses ainsi que l'abrogation et le remplacementd'Obamacare devraient passer sur le devant de la scène à Wall Street où les investisseurs restent dans l’attente de la mise en place des baisses d'impôts et de hausses des dépensesinfrastructures.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 20 mars 2017 .

Du côté des entreprises, encore quelque publications, comme Nike à New York, BMW à Francfort et le groupe de magasins de bricolage Kingfisher à Londres. Deutsche Bank aannoncé dimanche l'émission de 687,5 millions d'actions nouvelles dans le cadre de son augmentation de capital de huit milliards d'euros dont la période de souscriptions'ouvrira mardi pour une durée de deux semaines. Le prix de souscription a été confirmé à 11,65 euros et les investisseurs auront droit à une nouvelle action pour deux détenues.Les actions nouvellement émises donneront droit à un dividende au même titre que celles existantes, a ajouté la banque qui publiera lundi le prospectus de l'offre. Deutsche Bankavait dévoilé le 5 mars son projet d'appel au marché et d'autres initiatives stratégiques, comme l'introduction en Bourse de sa filiale de gestion d'actifs, afin de redresser ses fondspropres. Le prix proposé de 11,65 euros représentait une décote de 39% par rapport au dernier cours de clôture, qui était alors de 19,14 euros. Le titre de la première banqueallemande a clôturé vendredi à 17,86 euros. L'augmentation de capital, la quatrième depuis 2010 pour Deutsche Bank, fait suite à une perte nette de 1,4 milliard d'euros essuyée l'andernier et vise à tirer un trait sur une longue série de scandales financiers qui lui ont coûté au total 15 milliards d'euros de frais de litige depuis 2012. La banque avait ditprécédemment qu'elle attendrait la fin des négociations en cours sur les nouvelles règles prudentielles pour le secteur, dites de Bâle III, avant de présenter son plan de redressement.Faute d'avancée des régulateurs, elle a choisi de tourner la page dès à présent..

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 20 mars 2017 .

■ Amundi « La Fed veut voir (les mesures de stimulation budgétaire) pour y croire. La réaction des marchés n’a pas correspondu à celle d’une hausse de fed funds « classique ». En réalité, il semble que les différents marchés ne formulent pas les mêmes anticipations depuis l’élection de Donald Trump : les actifs risqués semblent anticiper une embellie en termes de croissance alors que le marché des titres du Trésor reste beaucoup plus prudent. Tant qu’il n’y aura pas davantage d’éclaircissements sur la politique budgétaire américaine – et cela peut prendre encore plusieurs mois – les marchés resteront dans une situation bâtarde, avec des conditions de financement très accommodantes (taux réels proches de zéro car la Fed se refuse à accélérer), des anticipations d’accélération de croissance malgré des données réelles plutôt mitigées ».

■ Bruno Cavalier, chef économiste & Fabien Bossy, économiste (Oddo Securities) « Une poursuite de la reprise de l'activité et des prix en zone euro, avec une remontée très progressive des taux d'intérêt à long terme. La reflation continue d’être le thème économique majeur de ce début d’année. Il va de soi que les banques centrales ne vont pas réagir de la même manière si l’inflation est tirée ponctuellement par les prix de l’énergie ou si elle reflète une surchauffe domestique venant des salaires ou du crédit. On est loin de ce deuxième cas. Pas de tapering donc de la BCE avant l'an prochain. En effet, si à la BCE, on est bien obligé de convenir que l’économie européenne va mieux et que le risque de déflation a disparu, si tant est qu’il ait jamais existé ailleurs que dans l’esprit de Mario Draghi. Pour autant, là non plus, on peine à voir un désir de se lancer précipitamment dans la voie de la normalisation monétaire. Le processus se fera par étapes, dont la première, le tapering du programme de QE, ne commencera pas avant l’an prochain. Des taux directeurs en territoire positif sont une éventualité encore plus éloignée. Dans l’ensemble, les conditions économiques – un peu plus de croissance, un peu plus d’inflation – justifient certainement que les taux d’intérêt montent en tendance dans les pays développés mais, sans dérapage de l’inflation et véritable inquiétude des banques centrales, cette correction devrait rester modeste ».

■ Denis Lehman, directeur des investissements (Aviva Investors France) « Très positifs sur les actions européennes. La croissance mondiale devrait accélérer cette année et l'inflation devrait se redresser progressivement. Les thématiques mises en avant sont la reflation qui triomphe de la déflation, le passage de l’austérité aux stimuli budgétaires, des politiques monétaires moins favorables, et des intérêts nationaux qui passent devant les intérêts collectifs. Nous sommes très positifs sur les actions européennes et sur les actions émergentes. Nous sommes « neutre » sur les actions américaines et japonaises, et négatifs sur les autres bourses européennes hors zone euro (impact négatif sur les sociétés britanniques). Les valeurs cycliques sont préférées aux valeurs défensives, les secteurs de la banque, la technologie, l’automobile, les opérateurs télécoms et le pétrole sont privilégiés. Nous favorisons les obligations d’entreprises de la zone euro, sans plus avant dégrader la qualité de notation des emprunts sélectionnés, et faisons preuve de sélectivité sur la dette à haut rendement. Nous privilégie également les obligations indexées sur l’inflation. Nous sommes, en revanche, négatifs sur les dettes publiques en zone euro ».

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 20 mars 2017 .

■ Natixis Benoît Valleaux, analyste « Les résultats 2016 des grands assureurs européens ont été de (très) bonne facture malgré les taux bas. Les assureurs européens se sont concentrés sur leurs marges, affichant des performances opérationnelles solides, malgré un manque de croissance des chiffres d'affaires. Malgré les taux bas, les assureurs ont réussi à maintenir leurs marges de solvabilité à des niveaux élevés. Elles ont, de plus, bénéficié de la remontée des taux au quatrième trimestre. A l’image des réassureurs, les grands groupes d’assurance vont rendre du capital à leurs actionnaires (rachat d'actions, dividende exceptionnel). Outre les ratios de solvabilité élevés, cela la reflète le manque de croissance organique, et donc le faible besoin de mobiliser du capital pour le développement. Autre intérêt, les programmes de rachat d'action sont un moyen d'augmenter le résultat par action, alors qu'il y a peu d'opportunités de croissance externe. La tendance semble de toutes façons plutôt aux acquisitions « de complément » qu'aux opérations transformantes ».

■ Gilles Bazy-Sire et Julien Vannier (Equity GPS) « Des valeurs japonaises et des mines parmi les plus attractives ». La note d'attractivité boursière est la moyenne des deux scores : celui de la valorisation du titre par rapport à ses ratios de valorisation historiques et celui de la dynamique bénéficiaire de la société calculée à partir du consensus des prévisions chiffrées réalisées par les analystes, comparée ensuite à son niveau historique et à la dynamique bénéficiaire du marché. Plus le score est proche de 10, plus la valeur est jugée attrayante. Les meilleurs ratings dans le monde sont obtenus par le spécialiste nippon des paiements électroniques GMO Payment Gateway (9,8 sur 10), le groupe minier japonais Sumitomo Metal Mining (9,8 sur 10), l'énergéticien russe coté à Londres OGK-2 (9,8 sur 10), les équipementiers japonais Furukawa Electric (9,8 sur 10) et Fujikura (9,8 sur 10). En Europe, les meilleures notations sont pour le conglomérat minier Anglo American (9,7 sur 10), l’asset manager britannique Liontrust AM (9,7 sur 10), le conglomérat minier Rio Tinto (9,6 sur 10), la compagnie aérienne Flybe Groupe (9,6 sur 10), le groupe bancaire britannique Lloyds TSB (9,6 sur 10). En France, les ratings les plus élevés sont obtenus par TF1 (9,3 sur 10), Renault (9 sur 10), Groupe Pizzorno (9 sur 10), Faurecia (9 sur 10), Peugeot (9 sur 10), DNXcorp (8,8 sur 10), Atos (8,8 sur 10), Savencia(8,7 sur 10), Natixis (8,5 sur 10), Mersen (8,5 sur 10). Parmi les plus mauvaises notations (inférieures à 3 sur 10), on retrouve Vallourec, Eca, Nicox, Samse, Rougier, Solucom, Avanquest, ID Logistics, Parrot ».

■ Chicuong Dang, gérant - KBL Richelieu « En Europe, la Bourse préfère les sociétés financièrement saines. Il est vrai qu’aujourd’hui avoir du cash au bilan n’est pas très rémunérateur, mais les riches ont davantage le choix dans leur stratégie, soit investir, soit distribuer. N’oubliez pas que, pour l’entrepreneur, l’horizon du temps est beaucoup plus long que pour la Bourse. S’il anticipe une reprise, il sera davantage enclin à investir. Or, on sent aujourd’hui un regain de confiance. Mais il n’y a pas de réponse catégorique à cette question. Tout va dépendre de la qualité du management et de son savoir-faire en matière d’acquisitions. »

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Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 20 mars 2017 .

■ « Ambroise et Associés » « Dans un environnement économique et politique compliqué, c’est une bonne idée d’avoir en portefeuille des sociétés assez riches pour investir, faire des acquisitions et distribuer aux actionnaires. Acheter une société dont le trésor de guerre lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité se révèle le plus souvent une excellente affaire. Tirant les leçons de la grave crise de 2008, nombre d’entreprises ont pris des mesures de bonne gestion, en cédant, par exemple, des actifs peu rentables, ce qui a eu comme double effet positif de gonfler leur trésorerie et d’améliorer leur rentabilité. Leurs bilans sont bien plus solides qu’il y a dix ans. Les voilà donc mieux armées pour résister en cas de nouvelles turbulences. Mais amasser un pactole n’est pas une fin en soi. Il est même assez mal vu de laisser dormir sa trésorerie trop longtemps. A l’heure où souffle une brise de reprise sur l’Europe, les acquisitions redémarrent et un projet à forte création de valeur ne manquera pas d’être salué. Dans un environnement compliqué, les sociétés capables d’investir et de redistribuer aux actionnaires (dividendes ou rachats d’actions) seront plébiscitées par le marché ».

■ Romain Boscher, directeur des gestions actions (Amundi) « Bénéfices, bénéfices, bénéfices … et les prévisions de bénéfices continuent d’être révisées à la hausse sur toutes les places. Cet environnement nous encourage à maintenir notre vue positive sur les actions. Toutefois, comme les performances boursières de ces dernières semaines ont été comparables voire supérieures au rythme de ces révisions haussières, les valorisations paraissent désormais tendues. Ce contexte conduit à un constat : oui, les marchés conservent du potentiel, mais si et seulement si les bénéfices continuent d’être révisés à la hausse. Ceci explique pourquoi nous privilégions l’Europe et les marchés émergents, où la base de comparaison est moins élevée, ou encore le Japon qui doit, en outre, remplir un deuxième critère, à savoir le maintien du yen à son niveau plutôt faible actuel. Nous préférons ces marchés aux Etats-Unis dont le potentiel semble plus limité ».

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Common Euro Bonds Can Smoothe ECB's Market Exit

17Source: Blommberg 20 mars 2017 .

Rising Risk of Euro Break-Up

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La dynamique positive se poursuit sur le marché des ETF européens en février 2017

18Source : Next Finance – Lyxor Research le 20 mars 2017 .

Les Nouveaux Actifs Nets (NAN) s’élèvent à 9,4 milliards d’euros sur le mois, soit près de deux fois la moyenne sur un an (4,9 milliards d’euros). L’encours total sous gestion est en hausse de 7% par rapport à la fin de l’année 2016, s’élèvant à 551 milliards d’euros, incluant un effet marché de 3,9%. Sur les marchés développés comme sur les marchés émergents, les ETF actions et obligations ont enregistré des flux positifs dans un contexte d’appétence au risque, soutenus par une amélioration des indicateurs macroéconomiques pour l’ensemble des marchés.La collecte sur les ETF actions représente 6,1 milliards d’euros. Il est intéressant de constater que l’afflux de capitaux a concerné aussi bien les marchés développés qu’émergents, dans un climat économique favorable. Cette situation a profité à la fois aux ETF américains et européens, qui ont respectivement affiché des NAN de 0,9 milliard d’euros et 1,3 milliard d’euros. Les ETF actions monde ont encore bénéficié d’entrées de capitaux significatives (1,1 milliard d’euros), ce qui témoigne du regain d’optimisme des investisseurs. Les ETF actions Asie-Pacifique se sont redressés (0,9 milliard d’euros) pour atteindre leur niveau le plus élevé sur un an. Du côté des marchés émergents, nous avons assisté à un revirement de tendance avec des flux positifs de 0,8 milliard d’euros. On notera que les ETF répliquant des indices émergents larges se sont arrogé deux tiers de ces flux tandis que les ETF pays émergents sont restés soutenus, surtout en Inde. Les ETF Smart Beta ont engrangé d’importantes entrées de capitaux (1,1 milliards d’euros). Les ETF obligataires ont enregistré des flux de 3,2 milliards d’euros soit la plus forte collecte en sept mois. Notons que ces flux obligataires ont surtout concerné les ETF axés sur la dette émergente et les obligations à haut rendement. La collecte des emprunts d’Etat européens est restée très limitée. Les flux sur la dette émergente se sont à nouveau révélés positifs, avec 1,2 milliard d’euros collectés, en réponse à la recherche de rendement des investisseurs. Cela a également permis aux ETF sur le haut rendement de remonter en territoire positif (427 millions d’euros). Soutenus par l’amélioration de la conjoncture, les flux sur les ETF indexés sur l’inflation ont atteint un niveau record sur un an (948 millions d’euros). Les ETF axés sur des stratégies obligataires « short » ont par ailleurs attiré des capitaux à hauteur de 365 millions EUR dans un contexte de risque politique croissant en Europe.Les ETF sur les matières premières ont collecté des flux à hauteur de 209 millions d’euros, tant sur les expositions globales que sur les métaux précieux.

Page 19: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 20 mars 2017

Le système de santé suisse apporte une contribution importante à l'emploi et à la prospérité en Suisse.

19Source: Extrait du site zonebourse du 20 mars 2017 .

Le système de santé suisse apporte une contribution importante à l'emploi et à la prospérité en Suisse. Les dépenses de santé annuelles se montent à près de 70 milliards de francs suisses et un emploi sur dix se trouve dans ce secteur. Parallèlement, en raison de la forte augmentation des coûts, la santé est confrontée à de grands défis et son évolution sera déterminante pour l'avenir économique de la Suisse. Dans la nouvelle édition du «Moniteur Suisse», les économistes du Credit Suisse passent donc au crible le système de santé helvétique et les questions les plus brûlantes. En outre, cette étude montre que le financement du boom de la construction d'hôpitaux n'est que partiellement assuré et que l'économie du partage gagne toujours plus en importance également dans le secteur de la santé grâce aux centres médicaux. Les économistes du Credit Suisse maintiennent leurs prévisions de croissance pour l'économie suisse à 1,5% pour 2017. Quant à l'inflation, elle devrait à nouveau être positive cette année, à 0,5%. Le système de santé apporte une importante contribution à l'emploi et à la prospérité en Suisse. Quelque 70 milliards de francs suisses, soit plus de 10% de la performance économique annuelle, y sont dépensés chaque année pour la santé, et une personne sur dix travaille dans ce domaine. L'évolution de ce secteur sera donc déterminante pour l'avenir économique de la Suisse. Or la progression des coûts observée au cours des dernières années constitue un défi de taille: les dépenses de santé à l'échelle nationale ont augmenté de plus d'un tiers en l'espace de dix ans. Les économistes du Credit Suisse mettent en évidence dans leur analyse que contrairement à l'hypothèse largement répandue, ce n'est pas le vieillissementdémographique qui en est le principal responsable, mais des facteurs tels que le progrès médical, une augmentation de la consommation individuelle et des incitations inopportunes liées au système. C'est à des raisons indépendantes de la démographie qu'est imputable un peu plus de la moitié de la hausse des coûts. On peut donc partir du principe que cette évolution se poursuivra également ces deux prochaines décennies. Les primes d'assurance maladie devraient presque doubler d'ici à 2040 et le manque de main-d'œuvre qualifiée s'accentuerSelon les économistes du Credit Suisse, les dépenses de santé sont susceptibles d'augmenter de plus de 3% par an jusqu'en 2040. Elles devraient alors représenter près de 15% de la performance économique de la Suisse, contre 11% aujourd'hui. «Dans ce scénario, les primes d'assurance maladie moyennes par habitant vont presque doubler», explique Andreas Christen, auteur principal de l'étude. La prime mensuelle moyenne de l'assurance-maladie obligatoire pourrait ainsi passer de 274 CHF en 2015 à 517 CHF en 2040, ce qui correspondrait à une hausse de 44% une fois les chiffres corrigés de l'inflation générale. La progression des coûts s'accompagne d'un accroissement des besoins en main-d'œuvre spécialisée. Les économistes du Credit Suisse estiment que 185 000 emplois à plein temps supplémentaires seront créés dans le secteur de la santé d'ici à 2040, soit une hausse de près de 50% par rapport aux 360 000 postes actuels. Ce chiffre est toutefois susceptible de changer s'il est possible de relever le degré d'automatisation: d'après les calculs des auteurs de l'étude, près de 23% des activités considérées comme routinières pourraient être automatisées, du moins en théorie, dans le cadre de la numérisation croissante notamment. Sans nouveaux fonds publics, certains investissements hospitaliers ne pourront pas être financés D'après des sources officielles actuellement disponibles, il est prévu de construire des hôpitaux à hauteur de quelque 16 milliards de francs en Suisse. Bon nombre des bâtiments actuels ont été érigés dans les années 1960, 1970 ou 1980 et nécessitent des assainissements. Il y a donc un retard en matière d'investissements. Centres médicaux: les synergies permettent d'augmenter leur rentabilité Selon les économistes du CreditSuisse, l'un des domaines les plus dynamiques du secteur de la santé est celui des centres médicaux. Ces derniers constituent une alternative attrayante aux cabinets individuels traditionnels aussi bien pour les patients que pour de nombreux médecins. Les patients profitent par exemple d'heures d'ouverture plus longues et les praticiens d'horaires de travail plus flexibles, tandis que les appareils médicaux sont mieux exploités. D'après les calculs des économistes du Credit Suisse, le nombre de maisons médicales a augmenté de 19% entre 2011 et 2014, s'établissant à 1300. En termes absolus, la croissance par rapport au parc initial a été la plus forte dans les centres urbains, mais surtout dans les zones suburbaines et périphériques. Selon les auteurs de l'étude, ce phénomène serait dû au fait que ces maisons médicales sont déjà relativement nombreuses dans les centres et que le regroupement de cabinets s'y trouve à un stade avancé.

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Les assureurs européens se concentrent sur leurs marges

20Source: echos.fr le 20 mars 2017 .

Les résultats 2016 des grands leaders du secteur se sont très bien tenus malgré les taux bas.A l'image des réassureurs, plusieurs groupes vont rendre du capital à leurs actionnaires.Taux d'intérêt toujours très bas, marchés actions chahutés... les assureurs européens ont dû naviguer dans un environnement très compliqué en 2016. Au vu des résultats annuels présentés ces dernières semaines, les leaders du secteur dans l'ensemble s'en sortent bien. Des performances opérationnelles solides, malgré un manque de croissanceRésultat netau zénith pour Allianz et AXA (6,9 milliards d'euros pour le géant allemand, 5,83 milliards d'euros pour son rival français), résultat opérationnel record pour l'italien Generali et le britannique Prudential, net rétablissement chez le suisse Zurich Insurance Group après une année noire en 2015... Les performances des assureurs européens ont été de (très) bonne facture. « Les fondamentaux sont restés très solides en 2016 », commente Benoît Valleaux, analyste chez Natixis. « En assurance de personnes, il y a eu une poursuite de l'amélioration de la rentabilité des affaires nouvelles, avec une production davantage tournée vers des activités offrant de bonnes marges comme la santéprévoyance, l'épargne en unités de compte ou, sinon, vers des produits d'assurance-vie offrant des garanties plus basses », détaille-t-il. Généralisé dans l'industrie de l'assurance, ce mouvement répond à la nécessité de lutter contre l'impact des taux bas sur la rentabilité de l'assurance-vie traditionnelle en euros. En assurance-dommages, les ratios combinés (l'indicateur de rentabilité de cette activité) « restent à des bons niveaux », ajoutent Benoît Valleaux.Seul écueil pour les assureurs, « la croissance est toujours compliquée à chercher », note un autre analyste. De fait, les chiffres d'affaires ont faiblement progressé ou reculé en 2016. « Mais, en assurance-vie, les groupes ne sont plus dans la course aux volumes, mais plutôt dans la recherche de qualité », relativise Benoît Valleaux. Dans ce contexte , l'Asie reste un moteur de croissance appréciable pour les groupes qui y sont présents. Des niveaux de solvabilité confortablesMalgré les taux bas, les assureurs ont réussi à maintenir leurs marges de solvabilité à des niveaux élevés (197 % pour AXA, 177 % chez CNP Assurances). Celles-ci ressortent même en hausse chez Allianz (218 %) ou Aviva (189 %). « La tendance est bonne puisque les marges de solvabilité se sont améliorées au quatrième trimestre, du fait de la remontée des taux », souligne Benoît Valleaux. « Hors phénomène de marché, les assureurs ont réussi à générer du capital sur leurs activités opérationnelles », relève-t-il.Du Capital rendu aux actionnairesCette solidité financière a permis à deux grands assureurs d'annoncer qu'ils allaient retourner du capital à leurs actionnaires. Allianz a lancé le premier programme de rachat d'actions de son histoire, d'un montant pouvant atteindre jusqu'à 3 milliards d'euros et correspondant au budget non utilisé pour des acquisitions. Le britannique Aviva, qui dit avoir « trop de capital », veut lui aussi rendre de l'argent à ses actionnaires. Reste à savoir sous quelle forme (rachat d'actions, dividende exceptionnel). Les deux grands réassureurs mondiaux, l'allemand Munich Ré et le suisse Swiss Re, ont annoncé de nouveaux programmes de rachat d'actions, tandis que le français SCOR envisage d'en faire.Outre les ratios de solvabilité élevés, « cela reflète le manque de croissance organique et donc le faible besoin de mobiliser du capital pour le développement », explique un analyste. Autre intérêt, les programmes de rachat d'actions « sont un moyen d'augmenter le résultat par action alors qu'il y a peu d'op-portunités de croissance externe », précise Benoît Valleaux. La tendance semble de toute façon plutôt aux acquisitions « de complément » qu'aux opérations transformantes.

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En guise de fin…

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