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PROJET : Projet de centrale électrique à cycle combiné de
Damanhour
PAYS : Égypte
RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)
Équipe de
préparation
Chef d’équipe Khaled El-Askari Chargé principal de l’énergie EGFO/
ONEC.2 6735
Membres de
l’équipe Noel Kulemeka Socio-économiste en chef
ONEC.3/
SARC 8452
Modeste Kinane Spécialiste de
l’environnement principal ONEC.3 2933
Aïcha Moussa Analyste financière
supérieure ONEC.2 2867
Ayman Algindy Chargé des acquisitions
supérieur
EGFO/
ORPF.1 6737
Sarra Achek Consultant, Gestion
financière ORPF.2 1967
Chef de division
sectorielle E. NEGASH ONEC.2 3931
Représentante
résidente L. Mokaddem EGFO 6730
Directeur
sectoriel A. RUGAMBA ONEC 2140
Directeur
régional J. KOLSTER ORNA 2065
GROUPE DE LA BANQUE
AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT
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1. INTRODUCTION
L’objectif principal du projet de centrale électrique de Damanhour, objet de la présente étude
d’impact environnemental et social (EIES), est de soutenir à moyen terme le développement
socio-économique de l’Égypte, en dopant la croissance du PIB (espérée autour de 5-6 %) grâce
à l’extension des infrastructures énergétiques et à l’amélioration de la sécurité et de la fiabilité
de l’approvisionnement électrique de tous les secteurs. L’écart entre l’offre et la demande a
continué de se creuser ces dernières années, se traduisant par des pénuries de 4 000 à 5 000 MW
au cours de la période de pointe estivale et provoquant des délestages.
Le présent résumé de l’EIES est préparé conformément au système des sauvegardes intégrées
(SSI) et aux procédures d’évaluation environnementale et sociale de la Banque africaine de
développement (BAD). Il remplit les critères du système de sauvegardes intégrées en ce qui
concerne les projets de la catégorie 1. Le résumé fournit des informations sur les activités du
projet, les impacts anticipés des activités du projet, les mesures qui doivent être prises pour
atténuer les impacts négatifs, et les mécanismes institutionnels qui pourraient faciliter la mise
en œuvre et le suivi du plan de gestion environnementale et sociale (PGES).
2. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF
L’EIES a été préparée conformément à la loi égyptienne sur les affaires environnementales, et
en application des politiques et procédures sociales de la BAD, de la Banque européenne pour
la reconstruction et le développement (BERD) et de la Banque européenne d’investissement
(BEI). On trouvera ci-après les principales conditions à remplir pour l’exécution du projet.
2.1. Exigences nationales
Le projet de Damanhour est régi par la loi égyptienne sur les affaires environnementales (Loi
n° 4 de 1994), amendée par la loi n° 9 de 2009, et par son amendement n° 338 de 1995, modifiés
par les décrets ministériels n° 1741 de 2005, n° 1095 de 2011 et n° 964 de 2015 qui classent les
types de projets en trois listes : A, B et C. Le projet actuel est un projet de la liste C, autrement
dit comparable à un projet de la catégorie 1 de la BAD. Ce projet respectera les principales
normes nationales résumées dans le tableau 1 ci-après.
Une liste complète des valeurs limites acceptables considérées pour ce projet est fournie en
annexe. Il s’agit : i) des valeurs limites d’émissions de gaz provenant de sources de combustion
de carburants (génération d’énergie), fixées en vertu de la loi n° 4/94 ; ii) du niveau maximal
de bruit autorisé sur le lieu de travail, conformément à la loi n° 4/94 ; iii) du niveau maximal
(autorisé) de concentration de polluants atmosphériques sur le lieu de travail, fixé par la loi
n° 4/94 ; iv) des normes et spécifications relatives au déversement des eaux usées dans des
environnements aquatiques.
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Tableau 1
synthèse des lois nationales applicables Problèmes
environnementaux
Lois
Bruit L’appendice 7 de la loi égyptienne sur les affaires environnementales (Loi n° 4/94)
définit le niveau maximal de bruit autorisé sur le lieu de travail.
Qualité de l’air L’appendice 6 de la loi égyptienne n° 4/94 indique le plafond des émissions gazeuses
provenant des sources de combustion de carburants, ainsi que les hauteurs de la
cheminée et d’autres spécifications – autrement dit, les valeurs limites autorisées pour
les émissions gazeuses provenant de diverses sources. L’annexe 8 indique le niveau
maximal (autorisé) de concentration des polluants atmosphériques sur le lieu de travail,
selon le type de chaque industrie.
Eaux usées La loi n° 48 de 1982 sur le fleuve Nil, les voies navigables et son amendement. Le
décret ministériel n° 964 de 2015 définit les normes de déversement des eaux usées
dans les environnements aquatiques.
Gestion des matières
dangereuses et des déchets
Elle est régie par les dispositions de l’article 29, qui interdit de déplacer les substances
et déchets dangereux sans une licence octroyée par l’autorité administrative
compétente.
Travail Le droit du travail est régi par la loi égyptienne n° 12, de 2003, ainsi que par le décret
55/83 sur la sécurité et la santé au travail. Cet instrument comprend des tableaux sur la
sécurité au travail en rapport avec les risques. La santé et la sécurité au travail sont
régies par un certain nombre d’articles de cette loi.
Source : adaptée du rapport de l’EIES (2015)
2.2 Banque africaine de développement
Le projet sera régi par le système des sauvegardes intégrées de la BAD, ainsi que par ses cinq
sauvegardes opérationnelles, telles qu’elles sont indiquées au tableau 2 ci-après, et par les autres
politiques applicables.
Tableau 2
sauvegardes opérationnelles applicables au projet Sauvegardes opérationnelles (OS) Enclenchées
(O/N)
Raisons
SO1. Évaluation environnementale
et sociale
(O) Cette sauvegarde opérationnelle est enclenchée par le
processus de détection environnementale et sociale grâce
auquel le projet a été classé en catégorie 1.
SO2. Réinstallation involontaire,
acquisition des terres, déplacement
des populations et indemnisations
(N) Cette sauvegarde opérationnelle n’est pas enclenchée parce
que le projet n’implique pas de réinstallation ni d’acquisition
de terres.
SO3. Biodiversité et services
écosystémiques
(N) Cette sauvegarde opérationnelle n’est pas enclenchée parce
que le projet n’est pas exécuté dans un habitat dont la
biodiversité pourrait subir des impacts potentiels ni dans des
zones fournissant des services écosystémiques.
SO4. Prévention et contrôle de la
pollution et des matières
dangereuses et rendement des
ressources
(O) Cette sauvegarde opérationnelle est enclenchée, car le projet
pourrait causer des dégâts sur l’environnement à cause de
l’émission de polluants et de déchets.
SO5. Conditions d’emploi, santé et
sécurité
(O) Cette sauvegarde opérationnelle est enclenchée, car le projet
suppose l’utilisation d’une main-d’œuvre (temporaire et
permanente).
Source : adapté de l’ESAP (2015)
Les politiques et procédures environnementales et sociales des autres bailleurs de fonds
applicables au projet sont les suivantes : i) les sauvegardes environnementales et sociales de la
BEI, qui se fondent sur les principes européens pour l’environnement (EPE) dont la version 9.0
a été publiée le 2 décembre 2013 ; ii) la politique environnementale et sociale de la BERD
(l’ensemble des normes de performance de la BERD).
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Les entités ci-après sont les principales institutions impliquées dans la préparation et
l’approbation de l’EIES de ce projet, tout comme dans la mise en œuvre, le suivi et la
vérification du PGES, selon le cas :
Le Secrétariat d’État à l’Environnement (MSEA) est le département chargé
des affaires environnementales en République arabe d’Égypte.
L’Agence égyptienne des Affaires environnementales (EEAA), bras exécutif
du MSEA, a été créée dans le cadre de la loi égyptienne sur les affaires
environnementales (la Loi n° 4/1994) pour être l’autorité nationale compétente
en matière de gestion environnementale. L’EEAA sera responsable d’approuver
l’EIES et d’émettre des autorisations environnementales pour ce projet.
La West Delta for Electricity Production Company (WDEPC) : la WDEPC
est l’une des sociétés affiliées à l’Egyptian Electricity Holding Company (le
Holding égyptien de l’électricité, en abrégé EEHC). En sa qualité de
protagoniste du projet, l’EEHC/WDEPC a le rôle de préparer l’EIES, y compris
le PGES, et de soumettre cette étude à l’EEAA pour examen et approbation.
Lorsque l’EIES est approuvée par l’EEAA et la poursuite du projet validée, la
WDEPC prend les mesures qui s’imposent pour appliquer le PGES.
Le ministère des Ressources en eau et de l’irrigation (MWRI). En vertu de la
loi n° 12 de 1984, le MWRI est investi de l’entière responsabilité de gérer toutes
les ressources en eau, y compris les ressources disponibles des eaux de surface
du bassin hydrographique du Nil, sans oublier les ressources des eaux
d’irrigation, des eaux de drainage et des eaux souterraines. Ce département
ministériel est l’institution chef de file de la gestion de la qualité de l’eau dans le
pays. Il est chargé d’émettre des autorisations en ce qui concerne les
déversements de déchets domestiques et industriels.
Le ministère de la Santé et de la Population (MOHP). Ce département
ministériel est la principale organisation chargée de garantir la qualité de l’eau
de boisson et responsable de la santé publique en général. En vertu de la loi
n° 48/1982, le MOHP est impliqué dans la définition des normes et le suivi de la
conformité des déversements d’eaux usées.
Le ministère de la Défense. Il facilite l’emplacement de l’usine et sécurise les
tracés de la ligne de transmission aérienne.
L’Autorité générale des ponts et chaussées et des transports terrestres. Elle
délivre des autorisations pour les interruptions de trafic routier durant l’exécution
des projets associés.
GASCO. Cet organisme est chargé d’approvisionner la nouvelle centrale en gaz
naturel et d’assurer la préparation de l’EIES liée au gazoduc.
3. DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET
3.1 Composantes du projet
Le projet de Damanhour concerne la construction d’une centrale électrique à cycles combinés
(CCPP), d’une capacité installée totale de 1 800 MW. La conception de la centrale proposée
prévoit des modules à cycles combinés de 2x900 MW, chaque module affichant la configuration
suivante : des turbines à gaz à rendement très élevé d’une capacité de 2x300 MW ; deux
générateurs de vapeur à récupération de chaleur à pressions multiples non équipés d’un
dispositif d’allumage supplémentaire ; et un générateur de réchauffage de la turbine à vapeur
de 1x300 MW. Le tableau 3 ci-après présente par le menu les composantes et le coût du projet.
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Tableau 3
composantes du projet Composante Coût
estimatif
(en
millions
de $ EU)
Description de la composante
Construction d’une
unité de production
électrique à cycles
combinés de
2x900 MW
1 154,3 Préparations du site et services
Travaux de génie civil et réservoirs de stockage
Turbogénérateurs à combustion et pièces détachées
Générateurs de vapeur à récupération de chaleur
Turbogénérateurs à vapeur
Condensateurs (à air)
Poste de transformation de 500 kV
Pompes et moteurs (pompes de service, des eaux brutes et de l’eau circulante)
Pompes et moteurs (pompes et moteurs de l’eau d’alimentation et de condensat)
Systèmes de traitement des eaux et des eaux usées
Tuyauterie et vannes critiques
Transformateurs de puissance
Systèmes de contrôle distribués
Équipement mécanique et installation des tuyaux
Équipement électrique et installation des instruments
Appareillage de commutation moyenne et basse tension
Surveillance
environnementale
1,08 Conception, approvisionnement, installation, expérimentation et mise en service d’un
équipement environnemental au titre du projet de centrale électrique de Damanhour,
englobant la qualité de l’air ambiant et une surveillance météorologique, des analyseurs
portables de gaz de combustion, des sonomètres portables, des équipements de calibration
d’instruments, de même que des équipements d’acquisition de données et de stockage
électronique. Cette composante comprend aussi la formation de certains personnels en
service au niveau du site pour qu’ils soient capables d’actionner tout le système, en plus
de la préparation d’un plan intérimaire d’assurance qualité décrivant succinctement le
plan de surveillance environnementale et la structure organisationnelle connexe du projet,
y compris les tâches et la responsabilité de chaque partie prenante.
Achat d’une police
d’assurance durant la
construction du projet
15,03 Achat d’une police d’assurance couvrant les équipements et le personnel durant les
phases de construction, d’expérimentation, de mise en service et de démarrage, jusqu’à
l’achèvement et à la livraison du projet.
Services de gestion et
d’ingénierie du projet
37,6 Fourniture de services de consultation en ingénierie pour appuyer l’agence d’exécution
du projet dans la conception et la gestion du projet, ainsi que dans les acquisitions. Les
activités comprennent : i) la conception de modules de génération d’électricité à cycles
combinés de 2x900 MW, dotés de systèmes auxiliaires ; ii) la préparation de documents
d’appels d’offres et l’accompagnement du processus de passation de marchés jusqu’à
l’adjudication de contrats ; iii) la gestion et la coordination de l’interface entre les
entreprises ; iv) la supervision de la construction, de l’expérimentation, de la mise en
service et du démarrage du projet jusqu’à sa livraison ; et v) la préparation du rapport
final du projet.
TOTAL 1 208
Source rapport d’évaluation de projet, en date du 6 juin 2015
La centrale sera raccordée au réseau national de 500 kV par deux lignes de transport : une ligne
à circuit unique de 14 km raccordée à la ligne Abu Qir /Kafr El-Zayat existante ; et une ligne
de transport à double circuit de 500 kV, sur une distance de 60 km, reliant Damanhour au poste
de transformation d’Abo El-Matamir, d’une capacité de 500/220 kV. Ce poste sera agrandi par
des transformateurs de 2x500 MVA de 500/220 kV et le dispositif de commutation nécessaire.
Le poste existant est construit sur un terrain suffisant pour effectuer l’agrandissement souhaité.
Les travaux d’agrandissement ne sont pas inclus dans le champ d’application du projet proposé
(mais considérés comme visant à mettre en place des structures associées du point de vue des
aspects environnementaux et sociaux) et seront financés par la BEI ou par d’autres partenaires
au développement dans le cadre d’un projet de raccordement séparé exécuté actuellement par
l’EETC. Lorsque le projet sera finalisé, les rapports de l’EIES, du PGES et du RAP seront
soumis aux partenaires au développement, y compris à la BAD.
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Les prêts de la BAD et de l’AGTF (60 millions de $ EU et 20 millions de $ EU, respectivement)
cofinanceront le coût total des sous-composantes suivantes : i) pompes et moteurs (pompes de
service, des eaux brutes et de l’eau circulante) ; ii) pompes et moteurs (pompes et moteurs de
l’eau d’alimentation et du condensat) ; tuyauteries et vannes critiques ; iv) transformateurs de
puissance ; et v) équipement électrique et installation d’instruments, y compris leurs allocations
pour les aléas, mais à l’exclusion des droits de douane.
3.2. Besoins en ressources
Quantité de gaz naturel. Près de deux milliards de gaz naturel seront nécessaires chaque année.
Le gaz naturel (combustible primaire) est livré sur le site du projet par GASCO, à une pression
de 24-27 bar, via un gazoduc de 24 pouces.
Quantité du fuel léger. Environ 90 000 tonnes de fuel léger (combustible secondaire) seront
nécessaires. Le fuel léger sera livré et transporté par des camions.
Eau. La quantité d’eau retirée pour démarrer le fonctionnement des turbines à vapeur est de
4 400 m3/jour, et cette quantité est prélevée une seule fois. Par la suite, seulement près de 5 %
de ce volume seront nécessaires pour le fonctionnement des turbines à vapeur, en qualité d’eau
d’appoint.
3.3. Conception du procédé
En combinant des cycles à gaz et des cycles à vapeur, il est possible d’obtenir à la fois des
températures élevées à l’entrée et des températures basses à la sortie. Une centrale à cycles
combinés se caractérise par un cycle thermodynamique qui fonctionne entre la température très
élevée générée par la turbine à gaz et la température basse issue des condensateurs du cycle de
la vapeur. Cette plage de fonctionnement signifie que le rendement du cycle de Carnot est élevé.
Le rendement réel, certes inférieur à ce niveau, reste néanmoins supérieur à celui d’une centrale
qui n’utiliserait pas de cycles combinés. En effet, si la centrale ne produit que de l’électricité,
son rendement peut atteindre jusqu’à 59 %.
Chacun des deux modules de 900-Meh comprend les composantes principales suivantes :
Deux groupes générateurs à turbine à combustion (GTC) intérieurs
Chaque GTC est constitué de six parties principales, à savoir l’admission, le compresseur, la
chambre de combustion, la turbine, l’échappement et le rotor, qui s’ajoutent aux éléments
essentiels du boîtier de la turbine (figure 1).
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Figure 1
structure fondamentale du groupe générateur à turbine à combustion (GTC)
Source : rapport de l’EIES (2015)
L’équipement auxiliaire fourni pour soutenir le fonctionnement de chaque turbine à gaz (TG)
est constitué d’un dispositif d’admission d’air, d’un système d’échappement, d’un système de
lubrification d’huile, d’un dispositif de refroidissement des générateurs, d’un système de
protection ignifuge, d’un système de contrôle de gaz combustible et d’un dispositif de contrôle
des turbines à gaz. Chaque turbine à gaz fait fonctionner un générateur électrique de 50 Hz. Les
générateurs couplés à chaque turbine à gaz sont refroidis à l’hydrogène (H2), et c’est pour cette
raison que les cylindres de stockage sont fournis aussi bien pour l’hydrogène que pour le
dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone est utilisé comme gaz de purge lorsque le générateur
est rempli ou vidé avec l’hydrogène. Les cylindres H2 et CO2 sont stockés dans un emplacement
central et reliés à chacun des générateurs par des tuyaux.
La turbine à gaz est munie d’un brûleur sec à faible émission d’oxyde d’azote – NOx – (une
chambre à combustion) qui réduit le volume des émissions de NOx. La clé pour diminuer les
émissions de gaz d’échappement en NOx est de réduire la température de la flamme. Cette
réduction s’obtient au moyen d’une combustion sèche avant mélange, dans laquelle le gaz et
l’air sont préalablement mélangés dans le cadre d’une température de la flamme uniforme.
Chaque turbine à gaz est protégée par une enceinte et dotée de son propre système anti-incendie
d’étouffement au dioxyde de carbone. Des détecteurs de chaleur sont placés stratégiquement
dans les enceintes de sécurité pour détecter un feu. Le dispositif de détection consiste en deux
ficelles munies de détecteurs de chaleur ; une alarme se déclenche si l’une des deux ficelles est
activée. Si toutes les deux ficelles sont activées, la turbine à gaz se décroche, le CO2 est libéré
et le ventilateur de l’enceinte de sécurité cesse de tourner.
Deux générateurs de vapeur à récupération de chaleur (GVRC) extérieurs non
munis d’un système d’allumage supplémentaire
Chaque GVRC fonctionne de façon autonome, avec sa propre turbine à gaz, et produit de la
vapeur pour alimenter la turbine à vapeur commune. Le GVRC fonctionne avec la circulation
naturelle à trois niveaux de pression et comprend un réchauffeur. Chacun de ces trois niveaux
comprend au moins un économiseur, un évaporateur et un surchauffeur.
Un générateur de turbine à vapeur à condensation (TVC) intérieur
La turbine à vapeur (TV) fait fonctionner un générateur électrique de 50 Hz. On utilise un
condensateur horizontal à refroidissement à air. La centrale électrique sera refroidie par un
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système de condensateur à aéro-réfrigération (ACC). Un condensateur à aéro-réfrigération est
un système de refroidissement direct dans lequel la vapeur est condensée à l’intérieur de tubes
à ailettes refroidis.
4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET
4.1 Site
Le projet de centrale électrique à cycle combiné de Damanhour est implanté un terrain vague
rattaché à une centrale de production électrique existante (déjà en service) dans la banlieue de
Zaweyat Ghazal, à Damanhour. Ce site est localisé à 4,5 km au nord-ouest de la ville de
Damanhour. Le canal d’El-Mahmoudya et la route Elbahr se trouvent au nord du site, tandis
que le complexe de logements des employés de l’entreprise se trouve au sud du site. Le canal
d’Elkhandak est situé à l’est du site du projet, et les terres agricoles occupent l’ouest du site et
du village Garboua. La carte 1 présente le site du projet et ses environs.
Carte 1
site du projet.
Source : rapport sur l’EIES (2015)
4.2 Environnement physique
Le climat de la zone d’étude (Zawyet Ghazal, Damanhour, gouvernorat d’Elbeheria) est
semi-aride. Il se caractérise par des hivers courts et des étés longs (de mai à septembre). Le
volume des précipitations annuelles totales est de 99,6 mm par an. Les précipitations maximales
sont enregistrées en décembre et janvier, et varient entre 22,3 mm et 35,1 mm.
Température atmosphérique. Les températures minimales sont enregistrées en janvier et
février (7,6 °C). Les températures maximales sont notées en juillet/août, et la température la
plus élevée est enregistrée en juillet (32,1 °C). La température moyenne annuelle est 19,4 °C.
Le vent souffle le plus souvent du nord et du nord-ouest pendant la majeure partie de l’année.
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Qualité de l’air
Outils techniques et analytiques utilisés
Des mesures ont été prises à cinq endroits (carte 2) dans les limites du site du projet, le
23 décembre 2014. Elles représentent les valeurs de référence sur le site. Des outils techniques
et analytiques ont été utilisés pour l’analyse de la qualité de l’air, comme suit :
le dispositif de mesure simultanée particules/gaz EVM 7 (Quest) a été utilisé
pour mesurer les taux de dioxyde de carbone, d’aldéhydes et de cendres
volantes ;
l’analyseur de H2S/SO2 Thermo 450 C a été utilisé pour mesurer les
concentrations de dioxyde de soufre et de sulfure d’hydrogène ;
l’analyseur de NO-NO2-NOx Thermo 42 C a été utilisé pour mesurer les taux de
dioxyde d’azote ;
l’analyseur de CO Thermo, modèle 48i, a été utilisé pour mesurer les taux de
monoxyde de carbone ;
un échantillonneur à volume moyen a été utilisé pour la détermination
gravimétrique du total des particules en suspension dans l’air ambiant.
Le modèle lagrangien intégré hybride (HYSPLIT) a été utilisé pour la modélisation de l’air.
Cette étude permet de déduire les modèles de dispersion pour les concentrations de monoxyde
de carbone, de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre, qui résultent de la combustion des
carburants.
Carte 2 : sites de mesure de la qualité de l’air
Source : rapport de l’EIES (2015)
Résultats des mesures
Tous les paramètres de mesure ont révélé de faibles concentrations. En vertu de la loi égyptienne
n° 4/1994 sur les affaires environnementales et de sa version modifiée par les décrets
ministériels 1095/2011 et 710/2012, les concentrations de SO2, de H2S, de NOx, de CO et de
CO2 ne dépassaient pas les valeurs limites autorisées (2, 10, 3, 25 et 5000 ppm, respectivement).
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Les concentrations d’aldéhydes n’étaient pas détectables. Les niveaux de cendres volantes et de
fumées ne dépassaient pas non plus les valeurs limites fixées par la loi égyptienne n° 4/1994
sur les affaires environnementales, ainsi que par sa version modifiée par les décrets
ministériels 1095/2011 et 710/2012.
Résultats du modèle de dispersion
D’après les modèles de dispersion des polluants émis, les concentrations de monoxyde de
carbone vont de 1*10-5 à > 0,01 mg/m3, ce qui est nettement inférieur à la limite maximale
autorisée (30 mg/m3 par heure dans les zones urbaines et industrielles) dans le cadre de la loi
égyptienne n° 4/1994 sur les affaires environnementales et sa version modifiée par les décrets
ministériels 1095/2011 et 710/2012. Les concentrations de dioxyde d’azote vont de 1*10-5 à
> 0,01 mg/m3 (soit 0,01 et 10 µg/m3 respectivement) et sont largement inférieures à la limite
maximale autorisée (qui est de 300 µg/m3 par heure dans les zones urbaines et industrielles) aux
fins de la loi égyptienne n° 4/1994. Les concentrations de dioxyde de soufre vont de 1*10-3 à
> 0,1 mg/m3 (soit 1 µg/m3 et 100 µg/m3 respectivement) et se situent sous la limite maximale
autorisée (de 300 µg/m3 par heure dans les zones urbaines) fixée par la loi n° 4/1994. Les
informations relatives aux valeurs limites autorisées sont fournies en annexe. Les concentrations
de particules totales en suspension (TSP) sur les cinq sites de mesure variaient entre 42 et 68 μg,
et traduisent des niveaux faibles.
Tableau 4 résultats des mesures de polluants atmosphériques sur le site du
projet de centrale électrique de Damanhour Site SO2
(ppm)
H2S
(ppm)
NOx
(ppm)
CO
(ppm)
CO2
(ppm)
Aldéhydes
(ppm)
Cendres
volantes
(µg/m3)
Fumée
(µg/m3)
1 0,005 0,007 0,015 0,73 419 ND * 68 32
2 0,007 0,012 0,001 0,75 431 ND * 63 22
3 0,007 0,011 0,006 1,02 441 ND * 64 23
4 0,007 0,007 0,001 0,67 431 ND * 59 23
5 0,009 0,002 0,005 0,93 416 ND * 42 17
NQA
au sein de
l’environnement
de travail
2 10 3 25 5000 Acétaldéhyde 25 — -
Formaldéhyde 0,3
NQA
dans l’air
ambiant
(1 heure)
300
µg/m3 -
300
µg/m3
30
mg/m3 - - -
150
(24 heures)
* La limite de détection inférieure des aldéhydes est de 0,01 ppm.
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Tableau 5
Résultats des mesures de polluants atmosphériques
à l’extérieur de la centrale électrique de Damanhour Site SO2 (μg/m3) NOx (μg/m3) CO (mg/m3) TSP (μg/m3) PM10 (μg/m3)
SE1 12 20 0,88 168 68
SE2 11 18 0,79 166 59
S1 9 18 0,67 153 73
S2 8 18 0,55 148 68
SW1 10 19 0,75 138 65
SW1 8 18 0,71 127 63
NQA (normes
égyptiennes)
300 300 30 230 150
Qualité de l’air
Standard
Commission
européenne
(CE)
350 μg/m3- 1 heure 125 μg/m3- 24 heures
200 μg/m3- 1 heure
10 mg/m3 maximum par jour 8 heures en moyenne
- 50 μg/m3- 24 heures
Source : rapport de l’EIES (2015)
Niveau de bruit à la centrale électrique de Damanhour
Outil
Un sonomètre numérique a été utilisé pour mesurer les niveaux de bruit. Ces niveaux de bruit
ont été suivis de jour et de nuit sur les sites sélectionnés au sein et à l’extérieur du site du projet,
du 21 décembre 2014 au 7 janvier 2015.
Carte 3 : sites de mesure des niveaux de bruit
Source : EIES (2015)
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Tableau 6 : niveaux de bruit (en dB) au sein de la West Delta for Electricity Production Co.,
poste de transformation de Damanhour, gouvernorat d’El Behaira, janvier 2015
Les niveaux de bruit enregistrés au sein de la nouvelle station de Damanhour sont inférieurs au
niveau maximal admissible (90 dB pour 8 heures d’exposition). Les informations relatives aux
valeurs limites autorisées sont fournies en annexe.
Tableau 7 : niveaux de bruit (en dB) en dehors de la centrale de Damanhour
Source : rapport de l’EIES (2015)
En journée (de 10 heures à 19 heures), certains points de mesure situés hors du site du projet
présentent des niveaux de bruit supérieurs au niveau maximal autorisé (65 dB pendant la
journée).
Description
du Site N E
Niveaux de bruit
Degré Moyenne Niveaux
autorisés
Moyenne/
Autorisé
Nord-Est
Nord-Ouest
Sud-Ouest
Sud-Est
(Point central).
Description
du Site N E
Niveaux de bruit
Degré Moyenne
Niveaux
autorisés
Moyenne/
Autorisé Max. Min.
Nord
Nord
Sud
Sud
Sud
Sud
Est
Est
Est
Ouest
Ouest
Ouest
Ouest
13
Géomorphologie et sols. La zone du projet se distingue par une morphologie extrêmement
deltaïque, qui résulte du rejet du fleuve derrière la barrière. Cette unité géomorphologique a
été identifiée et désignée sous le vocable de « plaine d’inondation du Nil ». D’une manière
générale, les sols sont torrifluvents typiques, et le régime d’humidité est aridique (torrique).
Qualité de l’eau
Outils techniques et analytiques
L’échantillonnage a été effectué selon la méthode décrite dans l’ouvrage intitulé, en anglais,
« Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater », dont la 22e édition a été
publiée en 2012. La benne Van Veen a été utilisée pour prélever les échantillons de sédiments.
Les échantillons d’eau ont été recueillis (carte 4) dans des contenants en verre spéciaux pour
mesurer la teneur en matière organique ; dans des contenants stériles pour analyser les
paramètres biologiques ; et dans des contenants en plastique pour examiner les paramètres
physiques et biologiques. Les échantillons de sédiments ont été collectés dans une feuille
d’aluminium pour pouvoir examiner les paramètres organiques, et dans des sacs en plastique
pour l’étude des paramètres inorganiques. Certains paramètres physiques ont été mesurés sur
place : la température, le pH, le total des solides dissous (TDS), la conductivité, et l’oxygène
dissous.
Carte 4 : sites d’échantillonnage pour l’analyse de la qualité de l’eau
Source : EIES (2015)
Résultats
L’analyse de l’eau du canal d’El-Mahmoudeya et d’El-Khandak a permis de déterminer qu’elle
était généralement de bonne qualité (tableau 8). Le contenu physique et inorganique de l’eau
était dans la plage admissible et les niveaux de demande chimique en oxygène (DCO) et de
demande biochimique en oxygène (DBO) se trouvaient dans les limites autorisées ; on note
toutefois des taux d’azote total élevés et une faible teneur en oxygène dissous. La plupart des
14
métaux lourds testés n’ont pas été détectés dans l’eau du canal, à l’exception du plomb et du
chrome qui ont été enregistrés en grosses quantités. Les coliformes fécaux étaient présents en
quantité excessive, ce qui indique que les eaux usées sont déversées dans l’eau du canal.
Tableau 8
résumé des résultats obtenus sur la qualité de l’eau
Paramètre Indication/Concentration Valeurs limites maximales autorisées D1 D2 D4 D5
Température (°C) 19,1 19,1 19,3 22,5 38*
pH 7,66 6,94 7,24 7,25 6-9
Ammoniaque (mg/l) 0,16 0,71 1,56 0,87 3
DBO (mg/l) < 2 < 2 < 2 < 2 60
DCO (mg/l) < 5 < 5 < 5 < 5 100
Phénol (mg/l) < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 0,015
Huiles et graisses
(mg/l)
< 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 15
* Ne doit pas dépasser la température ambiante de 5 °C, pour une valeur maximale de 38 °C. Source : EIES (2015)
4.2 Environnement biologique
Les études de terrain portant sur la flore et la faune du site de la centrale et des régions
environnantes ont été réalisées en décembre 2014. Elles ont montré que l’écosystème du site
prévu pour la centrale était pauvre en diversité et structure. En effet, la zone étudiée ne recèle
aucun habitat ni espèce importante. De même, aucune aire protégée aux fins de préservation de
la biodiversité ne se trouve au sein ou à proximité du site du projet. Aucune espèce rare ou
menacée n’a été enregistrée dans cette zone ni dans ses environs. L’on dénombre toutefois
quatre espèces d’amphibiens connues dans la zone d’étude. En outre, 27 espèces de reptiles,
19 espèces de lézards et 8 espèces de serpents ont été recensées sur le site. La zone étudiée
abrite par ailleurs 71 espèces d’oiseaux communs.
4.3 Environnement socio-économique
La zone du projet, constituée essentiellement par le village de Zouyat Ghazal, abrite environ
8 868 personnes. Le rapport homme-femme est en faveur des hommes (105,4 %). D’autre part,
les ratios d’alphabétisation sont défavorables aux femmes, qui affichent un taux
d’analphabétisme de 55 %, contre 34 % pour les hommes. La population active de la région est
évaluée à 42,9 % de sa population totale, avec une proportion de 9 % seulement pour les femmes
(contre 69 % pour les hommes). Les revenus de la population oscillent généralement entre 500
et 1 000 livres égyptiennes (EGP) par mois, et une faible proportion de la population (23 %)
gagne plus de 3 000 EGP par mois. La zone du projet est raccordée au réseau d’alimentation en
eau maillé, et l’accès à l’électricité est quasi généralisé. Les maladies les plus courantes dans
les ménages interrogés étaient l’hypertension artérielle (qui touchait 36 % des sondés) et le
diabète (32 %). Parmi les autres maladies notifiées, on peut citer les maladies hépatiques
(principalement l’hépatite C) et la fibrose hépatique ; les maladies cardiovasculaires ; le cancer ;
le lupus érythémateux disséminé ; et les calculs rénaux récurrents. Les établissements de santé
privés constituent le principal pourvoyeur de soins de santé (cliniques, polycliniques ou
hôpitaux) pour la plupart des ménages, lesquels recourent aux hôpitaux publics surtout en
situation d’urgence. Seuls 8 % de la population visitent les établissements publics qui proposent
des assurances maladie (hôpitaux ou polycliniques). Deux problèmes majeurs sont liés à
l’électricité : en effet, 27 % des ménages interrogés ont indiqué que les factures d’électricité
sont élevées, alors que près de 34 % des ménages ont déploré les coupures récurrentes.
15
Environ 36 % des ménages interrogés comptaient un membre de famille souffrant
d’hypertension artérielle, et 32 % des foyers comprenaient un diabétique. Il s’agit des deux
principaux problèmes de santé signalés dans la zone du projet.
Aucune zone d’importance culturelle et historique n’est située à proximité du projet et n’est
susceptible d’être affectée par ses activités. Le site le plus proche est le Wadi Elnatroon,
caractérisé par son patrimoine culturel représenté par le monastère copte, ainsi que par ses
réserves naturelles. Le Wadi Elnatroon est situé à environ 80-85 km de la centrale en allant vers
le sud, et se trouve donc en dehors de la zone d’impact du projet.
4.5 Risques naturels
Activité sismique
L’Égypte présente un risque sismique faible à modéré, et des tremblements de terre se produisent dans les
parties nord du pays. Damanhour et ses environs se trouvent dans la zone 2 (suivant la classification
égyptienne). Selon le code égyptien, les structures situées dans la zone 2 doivent être capables de résister
à une accélération du sol de 0,125 due à l’accélération de la pesanteur. Il n’y a pas si longtemps de cela, le
site et ses environs ont enregistré une activité sismique mineure. Ce facteur a été pris en compte dans
l’évaluation quantitative des risques, comme l’indique la section 8.2, et guidera surtout la conception de la
centrale.
Crues soudaines. Le site du projet ne contient aucun oued étroit qui recueille l’eau de pluie dans les flux
concentrés et qui pourrait occasionner des crues soudaines. Le site du projet n’est donc pas affecté par ces
drains, et il est considéré comme à l’abri des dangers liés à de potentielles crues soudaines.
5. ALTERNATIVES AU PROJET ET RÉSULTATS DE LA COMPARAISON
5.1 Option relative à la non-exécution du projet
Cette alternative analyse la situation qui prévaudrait si le projet n’était pas lancé. Dans ce cas,
il subsisterait une pénurie d’alimentation électrique et l’écart continuerait de se creuser entre
l’offre et la demande. La production nationale s’en trouverait affectée, au même titre que la
situation économique globale du pays. Cette option n’est guère acceptable au plan économique
et social, car l’Égypte subit actuellement une pénurie d’électricité liée à l’insuffisance des
infrastructures alors que la demande va croissante.
La question qui se pose est de savoir s’il faut importer de l’électricité via l’un des réseaux
existants et/ou s’il faut en construire de nouveaux. L’Égypte est actuellement raccordée à la
Jordanie à l’Est, à la Libye à l’Ouest, et une nouvelle interconnexion avec l’Arabie saoudite est
en cours. Les interconnexions avec la Jordanie et la Libye sont déjà pleinement actives,
principalement pour ce qui concerne l’exportation de l’électricité de l’Égypte vers ces pays.
L’interconnexion avec l’Arabie saoudite aura un potentiel d’échange maximal de 3 000 MW
entre les deux pays. Cette capacité ne suffit toujours pas à combler la demande sans cesse accrue
en Égypte. Il est également possible de raccorder le pays au Soudan et à l’Éthiopie, mais des
études sont en cours à cet effet.
5.2 Option relative au projet
Alternatives technologiques
Les sources d’énergies renouvelables (solaire, éolienne et marémotrice) sont des options
possibles qui ont été étudiées. Le gouvernement envisage d’augmenter la capacité de production
électrique à partir de sources d’énergies renouvelables pour la porter à 25 % en 2022, et une
capacité de 4 300 MW doit être développée d’ici 2017. À cette fin, plusieurs nouveaux projets
16
sont en exécution ou en préparation. Cependant, les énergies renouvelables, notamment
l’énergie solaire, ne sont pas la solution la moins onéreuse pour couvrir la charge de pointe en
Égypte, généralement après le coucher du soleil. C’est donc dire que la production thermique
reste une nécessité.
Eu égard à ce qui précède, la production d’énergie thermique se trouve être la meilleure option
du point de vue de la viabilité commerciale et financière. On trouvera ci-après les solutions de
rechange envisagées pour le projet de centrale électrique à cycle combiné de Damanhour.
Alternatives au site. Le site proposé présente les critères et avantages suivants :
i) le site est une propriété du WDEPC, ce qui élimine le problème lié à
l’acquisition du terrain ; ii) les infrastructures requises pour une centrale sont
déjà en place ; iii) des travailleurs bien formés comptant de nombreuses années
d’expérience sont disponibles à proximité du nouveau projet ; iv) les conduites
de gaz naturel sont déjà à portée de main sur le site de la centrale ; v) la présence
de la nouvelle centrale dans le gouvernorat d’Elbeheira, à proximité des autres
gouvernorats de la région du Delta, permettra de réduire la perte de puissance
électrique qui survient lors des transferts sur de longues distances. Le site de
projet proposé est de ce fait le meilleur emplacement possible pour la nouvelle
centrale de Damanhour d’un point de vue environnemental et social.
Alternatives de combustibles pour les turbines à gaz :
o Le fuel léger. Le fuel léger est compatible avec la conception des turbines
à gaz. Une huile légère de grande qualité est utilisée dans les centrales
électriques pour éviter d’endommager l’équipement. Elle est
proportionnellement plus coûteuse que le gaz naturel. Les émissions
atmosphériques résultant de sa combustion sont relativement élevées, mais
restent dans les limites autorisées par la loi égyptienne sur les affaires
environnementales.
o Le fuel lourd. Les turbines à gaz ne sont pas compatibles avec le fuel
lourd. Elles sont conçues uniquement pour fonctionner au gaz naturel et au
mazout léger. En outre, le fuel lourd est connu pour ses émissions
excessives de polluants atmosphériques ; il pollue donc les eaux de surface
et les sols par les dépôts secs et humides.
o Le gaz naturel. Le gaz naturel est la meilleure option du point de vue
environnemental et social, en sa qualité de source d’énergie propre se
distinguant par sa faible teneur en soufre, et donc par ses émissions
réduites. Il induit de meilleurs effets sur l’environnement physique, et donc
sur la santé publique dans les zones environnantes. Il est compatible avec
la conception de turbines.
Alternatives de combustibles pour les turbines à vapeur
Les turbines à vapeur fonctionnent de manière autonome grâce à la chaleur récupérée par le
générateur de vapeur à récupération de chaleur présent dans le système à cycle combiné. Si le
système à cycle combiné n’est pas utilisé, les turbines à vapeur utilisent soit le gaz naturel, soit
la combinaison du gaz naturel et du fuel lourd. Dans les deux cas, les ressources en gaz naturel
sont davantage exploitées et, dans les deux cas, de l’énergie thermique est perdue, en plus de
l’augmentation des polluants atmosphériques dans le second cas. D’après les justifications
précédentes, l’utilisation du gaz naturel comme principal combustible pour la nouvelle centrale
17
électrique de Damanhour et le recours à un système à cycle combiné sans combustion dans les
turbines à vapeur constituent les meilleures alternatives disponibles.
La conception choisie répond à l’ensemble des exigences de l’Union européenne en matière de
meilleures techniques disponibles (MTD) pour les grandes installations de combustion.
L’évaluation suivante (tableau 9) concerne la nouvelle centrale à cycle combiné de Damanhour.
Tableau 9
Évaluation des MTD pour la combustion de combustibles gazeux Meilleures techniques disponibles (MTD) pour la combustion de combustibles gazeux
1. Approvisionnement et stockage de combustibles gazeux et additifs
Matériel Impact sur
l’environnement
MTD MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
Gaz naturel Émissions fugitives - utilisation de systèmes
et alarmes de
détection de fuites
de gaz
(O) Le gaz naturel est le
principal
combustible utilisé
dans le projet.
Utilisation efficace des
ressources naturelles
- utilisation de turbines
d’expansion pour
récupérer
l’énergie
contenue dans les
gaz de
combustion
pressurisés
- préchauffage du
gaz combustible à
l’aide de la
chaleur résiduelle
issue de la
chaudière ou de la
turbine à gaz
(O) - Les systèmes et
alarmes de
détection de
fuites seront
utilisés.
- Le condensateur
refroidi à l’air
permet
d’économiser les
ressources en
eau.
- Le système à cycle
combiné
conserve la
chaleur perdue et
la convertit en
énergie.
2. Rendement thermique des installations de combustion fonctionnant au gaz
MTD MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
- Fonctionnement à cycle combiné et cogénération de chaleur et
d’électricité. (Efficacité électrique - 54-58 %)
(O) Le système à cycle
combiné est utilisé.
- Utilisation d’un système de contrôle informatisé de pointe pour atteindre
un rendement de chaudière élevé avec des conditions de combustion
accrues, ce qui permet de réduire les émissions.
(O) Un système de
contrôle de pointe
sera utilisé.
- Préchauffage du gaz naturel avant son introduction dans les chambres de
combustion ou dans les brûleurs.
(O) Le préchauffage est
employé.
3. Émissions de poussière et de SO2 par les installations de combustion à gaz
MTD MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
- Pour les installations de combustion alimentées au gaz naturel, les
émissions de poussières et de SO2 sont très faibles. Sans appliquer aucune
autre mesure technique, les émissions de poussière par les installations à
gaz sont normalement bien inférieures à 5 mg/Nm3 et les émissions de SO2
sont bien inférieures à 10 mg/Nm3 (15 % d’O2).
(O) - Voir tableau 3-1 de
ce chapitre.
- Les cheminées
seront équipées d’un
système de
surveillance en
continu des
émissions (CEMS)
en ligne.
4. Émissions de NOx de CO par les installations de combustion à gaz
MTD Niveaux d’émission associés aux
MTD (mg/Nm3)
MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
NOx CO
- Brûleurs secs avant le mélange à
faible dégagement de NOx pour
20 - 50 5 - 100 (O) - Utilisation de
brûleurs de pré-
18
réduire les émissions de NOx grâce
au contrôle en continu.
mélange à faible
dégagement de NOx.
- Voir tableau 3-1.
- Combustion complète grâce à un four correctement conçu, recours à des
techniques de surveillance et de contrôle de procédés hautement
performants et maintenance du système de combustion pour réduire les
émissions de CO.
(O) Le projet emploiera
ces techniques.
5. Pollution de l’eau
Source MTD (pour réduire les rejets des eaux usées) MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
Régénération des
déminéralisateurs et
des polisseurs de
condensat
- Neutralisation et sédimentation. (O) Voir la section 3.6.3
du présent chapitre.
Élutriation - Neutralisation. (O)
Nettoyage des
chaudières, des
turbines à gaz, du
réchauffeur d’air et
du dépoussiéreur
électrique
- Neutralisation et fonctionnement en boucle
fermée, ou remplacement par des méthodes de
nettoyage à sec lorsque cela est techniquement
possible.
(O)
Ruissellement de
surface
- Sédimentation ou traitement chimique et
réutilisation interne.
(O)
Petites quantités
d’eau contaminée par
l’huile
- Puits de séparation d’huile. (O)
Techniques de
traitement générales
- Filtration
- Correction du pH/neutralisation
- Coagulation/floculation/précipitation
- Sédimentation/filtration/flottation
- Traitement des hydrocarbures dissous
- Systèmes de séparation huile-eau
- Traitement biologique.
(O)
6. Résidus de combustion
MTD MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
- Utilisation et réutilisation des résidus de combustion et des sous-produits
au lieu de les déposer dans des décharges.
(O) Les résidus de
combustion seront
réutilisés.
7. Système de refroidissement
MTD MTD employées
(O/N)
Conformité du projet
Un système de refroidissement sera utilisé à la place d’un système de
refroidissement à l’eau
O
Source : EIES (2015)
6. IMPACTS POTENTIELS
Une combinaison de techniques d’évaluation quantitative et qualitative a été adoptée ; elles
englobaient la modélisation informatique et/ou physique de l’impact de l’air, de l’eau, du bruit
et du trafic, les enquêtes écologiques et aquatiques, et les évaluations visuelles. Les résultats
des travaux d’évaluation ont été comparés aux normes nationales en vigueur, ainsi qu’avec
celles de la BAD et d’autres bailleurs de fonds, selon les normes les plus strictes. La présente
section examine les principaux impacts environnementaux et sociaux sur : i) la qualité de l’air ;
ii) le bruit ambiant ; iii) les espèces terrestres et aquatiques ; iv) l’efficacité des ressources et
l’économie d’énergie ; v) le trafic ; vi) la situation socio-économique et la santé publique ; et
vii) les déchets industriels et dangereux.
19
6.1 Qualité de l’air
Pendant les activités de pré-construction, notamment le défrichement du site qui abrite
3 réservoirs de carburant, les particules, les hydrocarbures volatils et les émissions de gaz
(monoxyde de carbone, oxydes d’azote et dioxyde de soufre) pourraient avoir un impact négatif
sur l’air. Pendant le fonctionnement, les particules, les émissions de monoxyde de carbone,
d’oxydes d’azote et notamment de dioxyde de soufre sont réduites au minimum, car le nouveau
projet emploie le gaz naturel connu pour sa combustion propre et son faible taux d’émissions.
Il est également intéressant de mentionner que la centrale actuelle (3*65 MW) qui fonctionne
au fuel lourd sera mise hors service après le lancement du nouveau projet. Les émissions
provenant de l’ancienne centrale seront donc annulées. Ceci améliore la qualité de l’air autour
de la zone d’étude.
D’après les résultats du modèle de dispersion, les concentrations maximales prévues de
monoxyde de carbone, de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre sont légèrement supérieures
à 0,01, 0,01 et 0,001 mg/ m3, respectivement. Ces concentrations s’ajoutent à la qualité de l’air
de référence, comme suit : 0,03 - 0,3 % de monoxyde de carbone NQA (30 mg/m3 par heure
dans les zones urbaines et industrielles) ; 3,3-33 % de dioxyde d’azote NQA (300 µg/m3 par
heure dans les zones urbaines et industrielles) ; et 0,33-3,3 % de dioxyde de soufre NQA
(300 µg/m3 par heure dans les zones urbaines).
6.2 Bruit ambiant
Au cours des activités de construction et de pré-construction, le bruit est considéré comme ayant
un impact négatif sur l’environnement du fait des travaux continus sur le site du projet
(installation de l’équipement, creusage et autres travaux de génie civil) avant et pendant la
construction de la centrale. Au cours de l’exploitation, le bruit est considéré comme ayant un
impact temporaire légèrement négatif si aucune mesure d’atténuation n’est prise en compte,
particulièrement au début de cette phase.
6.3 Espèces terrestres et aquatiques
Les opérations actuelles et les travaux de construction et d’exploitation du nouveau projet ont
un impact négligeable sur la flore, la faune et l’écosystème aquatique. La qualité et la quantité
des eaux de surface du canal d’Elmahmoudya auraient pu être affectées si le refroidissement à
l’eau était employé au lieu du refroidissement à l’air.
6.4 Efficacité des ressources et économie d’énergie
L’efficacité des ressources n’est pas assurée de façon optimale par les technologies
d’exploitation actuelles. En effet, les opérations actuelles sont moins éco-énergétiques,
contrairement à la technologie à cycle combiné du nouveau projet qui permet d’obtenir une
efficacité de jusqu’à 59 %. Dans un système à cycle combiné, l’énergie perdue par combustion
dans les turbines à gaz sous forme de chaleur est récupérée et réutilisée pour produire plus
d’énergie dans les turbines à vapeur.
6.5 Trafic
Lors de la construction et de l’exploitation, le trafic sur les voies d’accès et avoisinantes (Elbahr,
Damanhour-Desouk, autoroute internationale, route agricole Le Caire-Alexandrie, autoroute
Le Caire-Suez et autoroute Port-Saïd-Suez) devrait connaître une charge de trafic environ 5 %
plus élevée (l’étude d’impact sur le trafic est jointe). L’impact sur le trafic est donc négatif.
20
6.6 Situation socio-économique et santé publique
L’impact global de la construction du projet sur la composante sociale va de neutre à positif. Le
projet permettra de créer environ 1 500-2 000 possibilités d’emploi temporaire pour les
travailleurs de formation technique et autre. La WDEPC exige que 90 % de la main-d’œuvre
embauchée par l’entrepreneur soit de nationalité égyptienne. L’impact global sur la composante
économique est positif en raison de l’atténuation des pénuries d’électricité dans l’intérêt des
consommateurs, plus particulièrement dans les secteurs industriels et commerciaux, ainsi que
pour les services sociaux. De plus, le projet se traduira par la création de 175 000 emplois
indirects qui auront un impact positif sur la réduction de la pauvreté.
Le niveau de vie et le bien-être communautaire sont améliorés en raison de la disponibilité et
de l’amélioration des services basés sur l’électricité. Ces services vont de l’éclairage aux
équipements électroniques dans les maisons et les bureaux, en passant par les services dans les
organismes et les institutions publiques. La santé publique dans les zones environnantes sera
légèrement améliorée grâce à la réduction des émissions atmosphériques, en particulier en ce
qui concerne les risques de crises d’asthme. L’énergie électrique produite par la nouvelle
centrale de Damanhour affectera positivement le processus global de modernisation et
d’urbanisation des communautés égyptiennes.
De plus, les travailleurs sur place opéreront dans des conditions plus saines, car la société a pris
un engagement environnemental et social qui impose aux travailleurs le port d’un équipement
de protection individuelle (EPI) approprié. Les travailleurs reçoivent également une formation
portant sur les attitudes à adopter en matière de sécurité sur le lieu de travail et en cas d’urgence
afin de se protéger eux-mêmes et de protéger leurs collègues. Ils sont mieux informés sur les
différents dangers et problèmes de santé et de sécurité qui se posent sur le site, réduisant ainsi
la probabilité d’accidents de travail. En outre, des contrôles sanitaires des travailleurs sont
régulièrement effectués dans le cadre du PGES.
La zone du projet est connectée au réseau d’alimentation en eau maillé, avec un accès quasi
généralisé à l’électricité. Les officines privées de santé (cliniques, polycliniques ou hôpitaux)
constituent le principal fournisseur de soins de santé pour la plupart des ménages, lesquels
recourent généralement aux hôpitaux publics en cas d’urgence. La centrale électrique concernée
par le projet continuera à fournir un accès complet à l’éducation aux communautés, car elle
dispose de deux écoles primaires et d’un centre de santé. Le projet permettra de suivre l’impact
de ces paramètres sur la population pendant la mise en œuvre et pendant l’exploitation de la
centrale.
6.7 Déchets industriels et dangereux
Il est intéressant de mentionner que les activités de construction du projet ne produiront aucun
déchet dangereux. Cependant, les activités de nettoyage menées avant la construction pourraient
poser un risque lié aux déchets dangereux en raison de l’épurement de trois réservoirs de
carburant disponibles sur place. Pendant la phase d’exploitation, les déchets dangereux sont
produits en très faibles quantités lors des travaux d’entretien et sous forme de résidus des eaux
usées. Ces matières dangereuses représentent un risque pour l’environnement de travail et pour
les zones voisines si elles ne sont pas manipulées et éliminées en toute sécurité.
6.8 Impacts cumulatifs
La centrale et le trafic sur les routes avoisinantes sont les principales sources de pollution de
l’air dans la région. Les mesures de référence au sein et en dehors de la centrale indiquent que
les polluants atmosphériques sont bien en deçà des limites applicables. Les modèles de
dispersion des émissions prévues montrent que les concentrations supplémentaires sont très
faibles. Par conséquent, l’impact cumulatif global du projet sur la qualité de l’air est acceptable
et l’on ne s’attend à aucun impact négatif majeur.
21
Au cours des activités de construction et de pré-construction, les travaux de génie civil et
d’installation, ajoutés aux opérations existantes et au bruit de la circulation, constitueront une
importante source de bruit. Les valeurs limites autorisées doivent cependant être respectées.
L’impact du trafic s’accentuera en fonction de l’augmentation du trafic normal, qui devrait
tourner autour de 5 %.
7. MESURES D’ATTÉNUATION/D’AMÉLIORATION ET INITIATIVES
COMPLÉMENTAIRES
7.1 Système de gestion environnementale et sociale (SGES)
Le PGES sera mis en œuvre grâce au système de gestion environnementale et sociale de la
nouvelle centrale électrique de Damanhour. Les objectifs du SGES sont les suivants : i) assurer
le respect des lois et des règlements pertinents en matière d’environnement ; ii) assurer la
performance écologique ; iii) prévoir les moyens permettant de respecter les normes extérieures
et les attentes qui peuvent survenir à l’avenir ; iv) fournir un guide sur les systèmes qui seront
mis en œuvre dans la centrale et sur la façon dont ils se combinent pour parvenir à un SGES
opérant.
Les principaux éléments du SGES sont : i) la conformité aux lois, règlements et normes
applicables ; ii) l’évaluation des impacts environnementaux et la définition des objectifs ; iii)
les procédures et les révisions des procédures ; iv) la formation/l’éducation des employés ; v)
la préparation aux situations d’urgence ; vi) l’établissement de rapports ; vii) la vérification et
l’examen de la gestion ; et viii) les partenariats communautaires.
7.2 Qualité de l’air
Le gaz naturel se distingue par ses émissions à faible teneur en soufre. La qualité de l’air est
donc améliorée en raison des faibles concentrations de dioxyde de soufre. Néanmoins, les
turbines à gaz seront dotées d’un brûleur à faible dégagement de NOx, ce qui réduit les taux de
NOx. Le principal moyen de réduire les émissions de NOx consiste à diminuer la température
de la flamme. Ceci passe par une combustion pré-mélangée à sec au cours de laquelle le gaz et
l’air sont mélangés au préalable afin de produire une température de flamme uniforme. Cette
technique est d’une efficacité démontrée dans la réduction des émissions d’oxyde d’azote.
7.3 Impacts sonores
Toutes les unités et les équipements sont conçus pour produire des niveaux de bruit équivalents
n’excédant pas 85 dB à un mètre de l’équipement. La conception globale tient aussi compte du
fait que les niveaux de bruit équivalents dans le périmètre du site ne devront pas dépasser 55 dB.
7.4 Espèces terrestres et aquatiques
Le recours au système de refroidissement à l’air neutralise l’effet négatif du canal
d’Elmahmoudya sur la qualité des eaux de surface, contrairement au refroidissement à l’eau
dans lequel les liquides issus du processus de refroidissement sont chauffés et contribuent à
modifier les propriétés physiques de l’eau. La technique de refroidissement à l’air préserve
également les eaux du canal d’Elmahmoudya en qualité de ressource naturelle et favorise
l’adoption de stratégies durables.
7.5 Efficacité des ressources et économie d’énergie
S’agissant de l’utilisation durable des ressources, le projet adopte aussi un système à cycle fermé
en utilisant de l’eau déminéralisée pour générer de la vapeur. Le condensat issu du contrôleur
22
anticondensation (ACC) est renvoyé dans un système fermé pour régénérer plus de vapeur
surchauffée en vue du fonctionnement de la turbine à vapeur. Ce système fermé garantit une
utilisation efficace des eaux du canal d’Elmahmoudya, car la quantité d’eau prélevée pour
démarrer le fonctionnement des turbines à vapeur est prise une seule fois ; une très petite
quantité d’eau est ainsi utilisée pour la procédure.
7.6 Situation socio-économique et santé publique
Tous les travailleurs doivent être conscients de leurs responsabilités environnementales en vertu
de la loi égyptienne sur les affaires environnementales, et tous les entrepreneurs et membres du
personnel d’exploitation doivent prendre part à une séance d’initiation, qui comprend une
session sur la prise de conscience et les responsabilités en matière environnementale. Le
nouveau projet de centrale électrique à cycle combiné de Damanhour offrira également un
programme de formation des employés. Ce programme couvrira les aspects suivants : i) le
système de gestion environnementale et sociale ; ii) la sécurité ; ii) la déclaration des incidents ;
iv) les interventions d’urgence et la notification ; v) la protection environnementale et sociale ;
vi) les dangers présents sur le site ; vii) les dangers liés à l’exploitation ; viii) l’équipement de
protection individuelle (EPI) ; et ix) les règles de sécurité générale et le programme portant sur
la sécurité.
Les initiatives complémentaires du projet doivent penser à encourager les communautés à
nettoyer les zones environnantes en enlevant les ordures notées comme étant une menace dans
la zone du projet au cours de la phase de préparation. Les publications sur le genre et les déchets
urbains attestent qu’indépendamment du statut des femmes en dehors de la maison, elles sont
largement reconnues comme étant les personnes en charge du cadre domestique, y compris de
l’élimination des ordures ménagères lorsqu’elles regagnent leurs foyers. En général, le fardeau
de la prise en charge des enfants qui tombent malades en raison de l’exposition à des ordures
non ramassées pèse de façon disproportionnée sur les femmes. L’intervention de la WDEPC à
cet égard consistera à accorder du temps libre aux femmes pour leur permettre de s’engager
dans des activités économiques, et de réduire la morbidité chez les enfants. Les communautés
de la zone du projet sont déjà organisées et versent une somme modique pour couvrir les coûts
d’élimination des ordures, mais la WDEPC pourrait faciliter la tâche en fournissant des outils
et en transportant les déchets.
7.7 Trafic
L’entrée nord de la centrale électrique de Damanhour sera réhabilitée et préparée pour être
utilisée comme entrée principale. Suivant l’étude d’impact sur le trafic, cette mesure contribuera
à réduire l’effet sur le trafic et tout embouteillage causé par les files de véhicules à l’extérieur
de la porte d’entrée.
7.8 Déchets industriels et dangereux
Les eaux usées industrielles seront traitées afin de répondre aux spécifications fixées par la Loi
n° 93/1962 avant d’être éliminées avec les eaux usées qui sont épurées dans le réseau
d’assainissement de la ville. L’unité d’épuration des eaux usées industrielles, le séparateur
eau/huile et l’unité d’épuration des eaux usées sont mis en place en tant que composantes de
base du projet. L’élimination des déchets solides sera assurée par une agence autorisée pour
éviter des effets nocifs (anxiété, odeur et infections) dans la région environnante. Les huiles
tirées du séparateur eau/huile seront traitées et stockées en toute sécurité, puis vendues à un
organisme autorisé.
Les déchets dangereux, qui sont générés en petites quantités, seront traités par des travailleurs
correctement formés, puis gérés et stockés en toute sécurité. Des contrats sont signés avec la
société de transport autorisée et la compagnie de gestion des déchets dangereux du Gouvernorat
d’Alexandrie en vue d’une élimination finale des déchets dangereux dans le site
d’enfouissement des déchets dangereux d’Elnasserya.
23
Un plan complet de gestion des déchets est soumis par les entreprises de construction et les
responsables des opérations avant le début des deux phases (construction et exploitation).
7.9 Mesures de sécurité
Les procédures d’urgence présentent les plans de contingence qui couvrent tous les événements
accidentels potentiels pendant la construction et l’exploitation. Des procédures d’urgence
spécifiques doivent être élaborées par l’entrepreneur de construction et le responsable des
opérations avant le lancement de ces phases. Ces procédures régissent les situations d’urgence
sur le site du projet, notamment les déversements, les incendies, les fuites de gaz, et les blessures
ou le sauvetage du personnel. Les procédures d’intervention d’urgence couvrent la plupart des
situations d’urgence impliquant les produits chimiques.
Procédures à suivre en cas d’accident
Dans le cadre de la préparation des procédures d’urgence et des plans d’intervention en cas
d’urgence, la société chargée de l’exécution du projet doit :
passer en revue les normes et les règlements internationaux, égyptiens et
applicables ;
définir des lignes directrices générales sur les risques de sécurité et d’accidents
potentiels ;
préparer des instructions spécifiques aux tâches, le cas échéant ;
définir des consignes de sûreté et de sécurité pour les matières dangereuses ;
préparer des instructions d’exploitation spécifiques aux situations d’urgence ;
fournir des équipements de protection (notamment les vêtements, les protections
respiratoires et auditives, etc.), selon les besoins ;
évaluer l’information et la rétroaction des employés, et enregistrer et enquêter
sur tous les accidents, les blessures et les incidents.
Plans d’urgence
Les plans et procédures d’urgence sont en cours d’élaboration et devront couvrir les incidents
résultant de défaillances opérationnelles, de causes naturelles et d’actes de tiers. Ces plans et
procédures aborderont au minimum :
les incendies ;
les explosions ;
les alertes à la bombe ;
les fuites et les déversements de matières dangereuses ;
les défaillances des structures ou des équipements ;
les blessures et les maladies ;
les risques de catastrophes naturelles (vent, tempête, tremblement de terre).
Une équipe d’intervention d’urgence sera mise en place. Veuillez consulter la section 9.1 pour
en savoir plus. Pendant la phase de construction, les plans d’urgence seront demandés aux
24
entrepreneurs avant le début des travaux. Au cours de la phase d’exploitation, les plans
d’urgence de l’ancienne centrale électrique de Damanhour seront revus dans le cadre du SGES
de la centrale. Les plans seront opérationnels avant la mise en service de la centrale.
8 EFFETS RÉSIDUELS ATTENDUS ET GESTION DES RISQUES
ENVIRONNEMENTAUX
8.1 Effets résiduels attendus
Il ressort de ce qui précède que la construction et l’exploitation de la centrale ne comportent
aucun impact environnemental significatif. C’est donc dire que de bonnes pratiques de gestion
du site et d’ingénierie pendant la construction, et la mise en œuvre de mesures appropriées
pendant l’exploitation, permettront de réduire les impacts résiduels au minimum/à des niveaux
insignifiants.
8.2 Gestion des risques environnementaux
Une évaluation quantitative des risques (EQR) du projet de centrale électrique à cycle combiné
de Damanhour a été effectuée et portait sur : i) l’évaluation quantitative des risques du site ; ii)
l’évaluation quantitative du risque opérationnel ; iii) l’évaluation des émissions normales
quantitatives et des risques accidentels ; et iv) l’évaluation quantitative des risques sanitaires.
Les résultats (résumés au tableau 10 ci-dessous) indiquent que les risques globaux sont très
faibles et ne représentent pas un grave danger pour la population environnante comme pour les
travailleurs. Les points suivants doivent notamment être examinés : i) la conception et la
construction tiennent comptent des règlements internationaux, des codes du site relatifs aux
risques sismiques et des normes de construction ; ii) le risque associé aux dispersions à
proximité immédiate dans le cadre du fonctionnement normal où des rejets accidentels sont très
faibles et ne posent aucun risque majeur ; iii) le risque associé à la dispersion sur le terrain est
également extrêmement faible et ne présente aucun grave danger ; iv) les risques opérationnels
associés aux opérations ont été identifiés et des mesures de sécurité ont été définies pour le
fonctionnement. Des recommandations portant sur un plan d’urgence ont d’ailleurs été
formulées à cet égard ; v) les risques sanitaires potentiels de toutes les émissions ont également
été estimés et les résultats permettent de conclure que les rejets sont dans des plages acceptables
et ne constituent pas un risque pour la communauté.
25
Tableau 10
Valeur estimée des risques Risque Valeur estimée Mesures d’atténuation
Risque lié au
site
Moins de 10-7 (si les
codes relatifs au
tremblement de terre
sont pris en compte)
La conception et la construction doivent tenir compte des
réglementations internationales en matière d’assurance qualité et de
contrôle de la qualité de la construction, et des codes du site relatifs
aux risques sismiques.
Risque lié aux
émissions
normales
Très faible L’équipe opérationnelle sera bien formée sur divers aspects de
l’exploitation ; la maintenance préventive et les mesures de
précaution sont observées et vérifiées périodiquement.
Un système de gestion environnementale (SGE) sera mis en place
afin d’identifier et suivre les différentes mesures de sécurité relatives
à l’exploitation du site.
Un plan d’urgence détaillé comprenant des programmes de
surveillance est recommandé et l’accent est mis sur la formation et
les tests.
Risque
d’émissions
accidentelles
Très faible en dehors
de la centrale
Moins de 10-6 pour les
travailleurs si des
mesures appropriées
sont prises
Source : adapté du rapport EQR 2015
Avant le lancement des phases de construction et d’exploitation, l’entrepreneur en construction
et le responsable des opérations devront élaborer un plan d’intervention d’urgence couvrant tous
les événements accidentels potentiels.
9 PROGRAMME DE SUIVI
9.1 Rôles et responsabilités en matière de suivi
Une équipe d’exécution du projet (EEP), dont les membres seront issus du personnel de la
WDEPC, sera constituée pour superviser l’exécution du projet. L’EEP sera dirigée par un
ingénieur résident, qui jouera le rôle de chef de projet et sera assisté de responsables placés à la
tête des axes d’intervention pertinents du projet tels que le génie mécanique, le génie électrique,
le génie civil, le génie des instruments et des commandes, la mise en service et l’exploitation,
l’environnement, la santé et la sécurité, les acquisitions et les finances ou encore la comptabilité.
Le responsable des questions environnementales sera chargé, entre autres i) de servir d’interface
avec les autorités pour ce qui est des autorisations et permis environnementaux ; ii) de veiller à
ce que tous les contrats passés avec les entrepreneurs et les sous-traitants fassent référence aux
mesures de gestion de la construction (telles qu’elles sont énoncées dans le PGES), aux critères
de conception opérationnelle, ainsi qu’à l’ensemble des normes environnementales, de santé et
de sécurité devant être appliquées sur le site du projet ; iii) de faire en sorte que les mesures
d’atténuation visant à réduire les incidences au cours de la phase de construction soient
appliquées ; et iv) de veiller à la mise en œuvre du programme et au respect des exigences en
matière de suivi.
Le rôle de l’équipe d’intervention d’urgence (EIU) est de gérer tous les incidents et situations
d’urgence qui pourraient survenir sur le site du projet pendant les phases de construction et
d’exploitation. L’EIU est chargée de la gestion de tous les accidents, et de la manipulation des
matières dangereuses, des opérations de sauvetage, ainsi que de la lutte anti-incendie. Les
membres de cette équipe, ou d’autres employés désignés peuvent être invités par l’entreprise de
construction et/ou la direction de l’exploitation à prodiguer des conseils ou à fournir une
26
assistance en cas d’incidents au niveau de la centrale. L’entreprise chargée de la construction
et/ou la direction de l’exploitation peuvent demander à l’EIU d’appuyer une autre entreprise en
cas de convention d’entraide. L’EIU peut être composée d’opérateurs de quarts et de membres
du personnel bénévoles ayant suivi la formation appropriée. Cette équipe sera conduite par le
gestionnaire des incidents, basé dans les bureaux du site de construction (construction) ou dans
la salle de commande (exploitation). Un chef de site sera désigné pour gérer les incidents sur le
terrain. Un coordonnateur sera nommé pour gérer tous les services demandés au chef de site, y
compris tous les services provenant de l’extérieur du site, notamment les sapeurs-pompiers, le
transport par ambulance et d’autres services publics.
Chaque entreprise retenue doit élaborer un PGES pour la construction (PGESC) et s’occupe de
la mise en œuvre du PGESC qui s’applique à son contrat. Les experts des questions
environnementales, de la santé et de la sécurité travaillant sous la houlette de l’ingénieur-
superviseur seront chargés de contrôler la mise en œuvre des PGES pour la construction durant
les phases de pré-construction et de construction. Les experts désignés de la WDEPC assureront
le suivi des PGES pour la construction concernant toutes les phases du projet. Cette tâche sera
effectuée par un spécialiste des questions environnementales (issu de la direction des produits
chimiques) et par un expert des questions de santé et de sécurité (provenant la direction de la
santé et la sécurité).
Un laboratoire agréé indépendant sera chargé de la revue et de l’audit annuels des analyses
d’échantillons afin de s’assurer que des données objectives impartiales sont collectées et
produites.
Le cas échéant, l’EEAA assurera le suivi externe du PGES.
9.2 Composantes du programme de suivi
Les activités de gestion et de suivi des questions environnementales et sociales seront réalisées
(conformément au PGES) en suivant le calendrier du projet, toutes les activités étant intégrées
dans la conception du projet. Le programme de suivi proposé comprend trois volets principaux,
à savoir :
o le suivi environnemental, qui couvrira les émissions atmosphériques, les cours
d’eau, les déchets solides et autres matières dangereuses, les produits chimiques
entrants et sortants, les activités de transport par camion et d’utilisation des
équipements et les itinéraires, sans oublier les risques pour la santé ni la sécurité
sur le lieu de travail ;
o le suivi socio-économique, qui traite des principaux impacts socio-économiques
du projet et des communautés/activités riveraines. Une enquête sera menée
chaque année auprès des communautés dès la première année de construction, et
se poursuivra annuellement pendant les deux premières années d’exploitation et
tous les trois ans par la suite, en coordination avec le comité consultatif
communautaire (qui est composé de membres représentant les communautés
locales) ; et le suivi des documents, qui consiste à vérifier la documentation et
l’interprétation de toutes les données, tout comme le suivi et l’application des
mesures correctives. Le système de documentation (y compris les journaux de
bord, ou encore les documents de communication interne ou externe) et le
registre de l’environnement seront vérifiés tous les deux mois et actualisés
chaque jour, conformément aux exigences de la loi égyptienne n° 4/1994.
27
9.3 Principaux paramètres et fréquence du suivi
Les tableaux 11 à 14 ci-dessous indiquent pour chaque paramètre de mesure le régime de suivi,
y compris les points et la fréquence de suivi, ainsi que les normes de performance.
Tableau 11
plan de suivi de l’eau Construction
Élément Norme de performance
Paramètres de mesure
Point (s) et fréquence de
suivi
Quantité et type de
déchets directs ou
indirects atteignant le
canal d’Elmahmoudya
Aucun incident exigeant
un rapport
Analyses de l’eau douce
et des sédiments
Comparaison par rapport
aux valeurs de base / loi
applicable
Température, pH, OD,
DBO, DCO, métaux
lourds, HT, huile et
graisse, et analyses
microbiologiques.
Tous les trimestres
En aval et en amont du
site de construction.
Exploitation
Eaux usées industrielles
traitées
Seuils autorisés et
normes définies par
la loi n° 48/1982 ;
la loi n° 93/1962 ;
le code n° 105/2005
Température, pH, OD,
DBO, DCO, métaux
lourds, HT, huiles et
graisse, analyses
microbiologiques.
Tous les semestres
Eaux usées municipales
traitées
Loi n° 48/1982 ;
loi n° 93/1962 ;
code n° 105/2005.
Température, pH, OD,
DBO, DCO, métaux
lourds, HT, huile et
graisse, et analyses
microbiologiques.
Tous les semestres
Analyse de l’eau douce
Comparaison par rapport
aux valeurs de base / loi
applicable
Température, pH, OD,
DBO, DCO, métaux
lourds, HT, huile et
graisse, et analyses
microbiologiques.
Échantillonnage et
analyse annuels en amont
et en aval.
Tableau 12
plan de suivi de la qualité de l’air Pendant la construction
Élément Norme de performance Point (s) et fréquence de suivi
Qualité de l’air ambiant
PM10 La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009,
modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
150 μg/m3
Suivi trimestriel :
Échantillonnage actif pour :
- PM10 ;
- SO2 ;
- CO ; et
- NOx.
Points de suivi :
- Deux points dans le périmètre
de la centrale ; et,
- Un point hors du périmètre de
la centrale.
SO2 La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009
modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
300 μg/m3 (1 heure)
CO La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009,
modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
300 µg/m3 (1 heure)
NOx
(mesure du NO2)
La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009,
28
modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
300 µg/m3 (1 heure)
Équipements de combustion de combustibles (cheminées)
Pannes d’équipement
Aucune panne exigeant un rapport. L’absence de fuites doit être
vérifiée par :
i) une inspection visuelle
toutes les huit heures ; et
l’utilisation de détecteurs de
fuites au moins une fois par
semaine.
Pendant l’exploitation
Qualité de l’air ambiant
PM10
SO2
CO
NOx (mesure du NO2)
La même norme de performance que pour la phase
de construction.
Suivi
Suivi trimestriel
(échantillonnage actif)
Points de suivi :
- deux points dans le périmètre
de la centrale ; et
- un point hors du périmètre de
la centrale.
Échantillonnage trimestriel à
effectuer pendant les 2
premières années d’exploitation
après lesquelles, si aucun
impact néfaste n’est constaté, la
fréquence et les paramètres de
suivi peuvent être réduits.
Qualité de l’air dans l’environnement de travail
PM10
SO2
CO
NO2
La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009
modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
PM10 : 3 000 μg/m3
SO2 : 2 ppm
CO : 25 ppm
NO2 : 3 ppm
Suivi trimestriel à l’intérieur
des groupes générateurs et des
salles de commande :
Cheminées/évents
Panne d’équipement
Aucune panne exigeant un rapport Les émissions atmosphériques
doivent être surveillées
visuellement pour vérifier
l’opacité au moins une fois
toutes les huit heures.
Émissions des
cheminées/évents
La loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires
environnementales et son amendement n° 9/2009
modifiée par les décrets ministériels 1059/2011 et
720/2012 :
Pour le gaz naturel :
SO2 : 150 mg/m3
NOx : 500 mg/m3
CO : 100 mg/m3
Pour le fuel :
SO2 : 1 300 mg/m3
NOx : 500 mg/m3
CO : 250 mg/m3
Suivi trimestriel
Échantillonnage actif pour :
- émissions de particules ;
- SOx ;
- NOx ;
- CO ; et
- CO2.
Port d’échantillonnage
(diamètre de 1 pouce)
Échantillonnage trimestriel à
effectuer pendant les 2
premières années d’exploitation
après lesquelles, si aucun
impact néfaste n’est constaté, la
fréquence et les paramètres de
suivi peuvent être réduits.
29
Tableau 13
Suivi des niveaux de bruit Élément Norme de performance Point (s) et fréquence de suivi
Pendant la construction
Bruit résultant des activités de
battage des pieux
La loi égyptienne n° 4/1994 sur
les affaires environnementales
et son amendement n° 9/2009,
modifiés par les décrets
ministériels 1059/2011 et
720/2012 : 85 dB (à compter de
2014).
Le suivi doit être effectué
chaque jour pendant les activités
de battage des pieux.
Zones en contact direct avec
l’utilisation des équipements
Enregistrement hebdomadaire
du bruit émis
Bruit ambiant La loi égyptienne n° 4/1994 sur
les affaires environnementales
et son amendement n° 9/2009
modifiés, par les décrets
ministériels 1059/2011 et
720/2012 : 65 dB (en journée,
de 7 heures à 22 heures).
55 dB (dans la nuit, de 19 heures
à 10 heures).
Suivi semestriel à l’intérieur du
périmètre de la centrale.
Mesure du niveau de bruit
pendant 24 heures en
utilisant un sonomètre de
type 1 (classe de précision).
Échantillonnage trimestriel
à effectuer pendant les 2
premières années
d’exploitation après
lesquelles, si aucun impact
néfaste n’est constaté, la
fréquence et les paramètres
de suivi peuvent être
réduits.
Pendant l’exploitation
Bruit dans l’environnement de
travail
La loi égyptienne n° 4/1994 sur
les affaires environnementales
et son amendement n° 9/2009,
modifiés par les décrets
ministériels 1059/2011 et
720/2012 : 85 dB (à compter de
2014).
Suivi trimestriel pendant les
deux premières années au
niveau des sources possibles de
bruit sur le lieu de travail.
Suivi annuel par la suite au
niveau des sources possibles de
bruit sur le lieu de travail.
Bruit ambiant La loi égyptienne n° 4/1994 sur
les affaires environnementales
et son amendement n° 9/2009,
modifiés par les décrets
ministériels 1059/2011 et
720/2012 : 65 dB (en journée,
de 7 heures à 22 heures).
55 dB (dans la nuit, de
19 heures à 10 heures).
Suivi trimestriel pendant les
deux premières années dans le
périmètre de la centrale et suivi
annuel par la suite.
Mesure du niveau de bruit
pendant 24 heures en utilisant
un sonomètre de type 1 (classe
de précision).
Suivi des produits chimiques entrants et sortants
Un journal de bord doit être tenu pour les produits chimiques entrants et sortants. Ce journal
sera examiné régulièrement afin de vérifier la consommation de produits chimiques. Un
inventaire des fiches de données de sécurité de tous les produits chimiques présents sur le site
doit également être tenu.
Suivi des activités liées au transport par camion et à l’utilisation des équipements
Pendant les phases de construction et d’exploitation, le transport par camion et les équipements
doivent être suivis de façon continue et documentés afin d’éviter toute utilisation inutile. Les
accidents de la route et ceux impliquant les camions doivent être enregistrés.
30
Tableau 14 : suivi des risques pour la santé / du lieu de travail
Outre les exigences précisées ci-dessus concernant le suivi dans le lieu de travail, d’autres
éléments importants doivent être intégrés au plan de suivi.
Élément Norme de performance Régime de suivi
Stress dû à la chaleur La loi égyptienne n° 4/1994 sur les
affaires environnementales et son
amendement n° 9/2009 modifiés
par les décrets ministériels
1059/2011 et 720/2012.
Conformément au système de
travail (°C) :
Continu : 25,0
25 %, repos : 25,9
50 %, repos : 27,9
75 %, repos : 30,0
Suivi trimestriel dans les zones de
travail à proximité des sources de
chaleur.
Intensité lumineuse La loi égyptienne n° 12/2003 sur le
travail
Suivi trimestriel dans les zones de
travail et les bureaux.
Propreté et ordre Aucune violation exigeant un
rapport
Suivi continu – jugement personnel
Accidents/mois Aucun accident exigeant un rapport Enregistrements quotidiens
Examen mensuel des registres.
État de santé des employés Aucun problème de santé
professionnelle exigeant un rapport
Tous les employés doivent subir
une visite médicale de base (avant
le début de l’emploi).
Les résultats de la visite médicale
effectuée chaque semestre doivent
être documentés et archivés.
Suivi socio-économique
Le suivi socio-économique traite des principaux impacts socio-économiques du projet et des
communautés/activités riveraines. Une enquête sera menée chaque année auprès des
communautés, à partir de la première année de construction, et se poursuivra annuellement
pendant les deux premières années d’exploitation et tous les trois ans par la suite, en
coordination avec le comité consultatif communautaire (composé de membres représentant les
communautés locales). Un mécanisme sera mis en place afin d’évaluer les réactions provenant
des communautés et suivre les normes de performance. Ceci inclura le traitement, de manière
transparente, des plaintes venant des communautés locales et du public. Le responsable
environnemental produira des rapports socio-économiques annuels.
9.4 Établissement de rapports et audits
Pendant les phases de construction et d’exploitation, les performances environnementales
seront examinées par rapport aux objectifs et feront l’objet d’un rapport mensuel qui sera
transmis à l’équipe de gestion du projet. Chaque année, les résultats annuels issus de ce système
présenteront les chiffres sur les performances annuelles qui seront examinés par les parties
concernées, aux niveaux interne et externe. Le programme d’audit sera conforme au programme
d’audit interne de la centrale mis en place par l’équipe de gestion du projet et l’EEAA.
9.3 Coût du PGES
Le coût du PGES est estimé à 1,08 million de dollars EU (tableau 15). Ce montant couvre la
conception, l’achat, l’installation, les essais et la mise en service des équipements
environnementaux du projet de centrale électrique de Damanhour. Il inclut aussi la formation
du personnel sélectionné du site au fonctionnement complet du système dans son ensemble ;
31
l’élaboration d’un plan de projet pour l’assurance qualité, décrivant par le menu le plan de suivi
environnemental, la structure organisationnelle y relative pour le projet, ainsi que les tâches et
les responsabilités des divers acteurs. Les prix de tous les contrats de construction seront
forfaitaires et, par la suite, le coût de la mise en œuvre du PGES sera intégré à ces contrats.
Comme indiqué au tableau 3, le coût estimatif est inclus dans le coût total du projet.
Tableau 15 : Ventilation des coûts du PGES
Élément $ EU
Suivi de la qualité de l’air 545 000
Suivi des gaz dangereux et du bruit 225 000
Suivi de l’eau et gestion des déchets 230 000
Suivi social, formation et sensibilisation 80 000
TOTAL 1 080 000
Source : WDEPC (2015)
10 CONSULTATIONS ET DIVULGATIONS PUBLIQUES
10.1 Exigences
Des consultations publiques seront menées avant l’approbation de l’EIES pour tout projet
proposé conformément à la loi égyptienne n° 4/1994 sur les affaires environnementales et son
amendement n° 9/2009, modifiés par les décrets ministériels 1059/2011 et 720/2012. Comme
le précise le système des sauvegardes intégrées de la BAD, l’emprunteur ou le client est chargé
d’organiser et de fournir la preuve qu’il a tenu des consultations adéquates (des consultations
libres, préalables et éclairées) avec les communautés susceptibles d’être affectées par les
impacts environnementaux et sociaux du projet, et avec les parties prenantes locales.
L’emprunteur ou le client doit également veiller à obtenir une adhésion communautaire
massive, surtout pour les projets dits de la catégorie 1. Les consultations doivent être menées
en faisant référence aux directives actualisées de l’EIIES sur la consultation, la participation et
l’appui massif des communautés. Cette exigence est aussi imposée par d’autres bailleurs de
fonds comme la BERD et la BEI.
10.2 Consultation des parties prenantes lors des phases d’identification et de
conception du projet
Le projet de Damanhour a été identifié et défini comme une priorité dans le cadre du plan
d’investissement en matière de production de l’EEHC pour la période 2012-2017. Le processus
d’identification du projet a démarré il y a longtemps lorsque l’EEHC a procédé à son
élaboration. Même si le processus est enclenché initialement au niveau de l’EEHC eu égard au
caractère technique du travail en cause, une fois qu’une ébauche du plan a été élaborée, cette
structure joue un rôle de premier plan en ce qui concerne la consultation et la coordination
adéquates avec les différentes institutions gouvernementales et d’autres parties prenantes clés.
Parmi les principales institutions publiques consultées figurent le ministère du Pétrole, qui sera
chargé d’assurer la fourniture du fuel au projet ; le ministère des Ressources en eau, qui devra
garantir la disponibilité de l’eau dans la zone du projet, en particulier sur les ressources en eau
douce qui doivent être utilisées ; l’Egyptian Electricity Transmission Company, qui aura pour
tâche de réaliser l’étude de faisabilité du raccordement du projet au réseau électrique ; le
ministère de l’Aviation civile, qui se chargera de la gestion d’éventuels conflits avec les routes
de l’aviation ; et le ministère de l’Environnement, qui veillera à la conformité aux lois
égyptiennes relatives à l’environnement. Lorsque toutes ces consultations auront été menées
avec succès, l’EEHC transmettra le plan d’investissement au cabinet pour validation avant qu’il
ne démarre l’exécution effective du projet.
32
10.3 Consultation des parties prenantes dans le cadre de l’élaboration et de l’approbation de
l’EIES
Selon les exigences de l’EEAA, une réunion de cadrage a été organisée en décembre 2014 avec
l’EEAA, le ministère de l’Irrigation, l’autorité routière, des représentants du bureau
environnemental du gouvernorat, GASCO (fournisseur de gaz), l’autorité opérationnelle des
forces armées égyptiennes. De décembre 2014 à janvier 2015, des échanges ont eu lieu avec
120 ménages à travers des discussions de groupe et des enquêtes auprès des ménages. Le
principal objectif était de collecter des données de base pour l’étude.
Une réunion préliminaire a été organisée le 15 mars 2015 avec les principales parties prenantes
durant la phase de cadrage, dans une salle de conférences de la centrale électrique de
Damanhour. Parmi ces parties prenantes, on retrouvait le tribunal général du gouvernorat
d’Elbeheira, l’agence EEAA d’Elbeheira, les maires et les résidents du village de Zawyet
Ghazal et des participants sectoriels. Les principaux objectifs étaient les suivants : i) fournir une
description du projet proposé et des impacts environnementaux et sociaux prévus découlant des
phases de construction et d’exploitation ; ii) entamer des discussions avec le consultant
environnemental et le personnel technique du projet.
Le 29 mars 2015, une session de consultation publique (réunion de divulgation publique),
présidée par l’EEAA s’est tenue, avec la participation de plus de 75 personnes. Les principaux
résultats de la consultation publique organisée sont résumés comme suit : i) un accent a été mis
sur les mesures d’atténuation concernant les émissions du projet et les effluents d’eaux usées,
ainsi que les niveaux de bruit ; ii) une recommandation a été faite relativement au choix de la
main-d’œuvre du projet dans les communautés voisines de la centrale (chez les résidents de
Zawyet Ghazal) ; iii) il a été demandé au public concerné de s’impliquer effectivement dans les
divers aspects du projet ; iv) obligation a été faite au WDEPC et aux entreprises de respecter les
exigences sanitaires et celles liées à la sécurité au travail ; et v) obligation a été faite à la nouvelle
centrale électrique de Damanhour et aux entreprises qui y travaillent de se conformer à la
législation et aux normes environnementales en vigueur. Il a été tenu compte de ces
préoccupations dans la conception du projet. Les questions soulevées ont été traitées et intégrées
ainsi qu’il suit : i) les résidents de Zawyet Ghazal sont prioritaires en ce qui concerne les emplois
non techniques, alors que, pour les emplois techniques, les candidats seront sélectionnés de
manière concurrentielle sur la base de critères techniques ; ii) dans le cadre des autres
consultations prévues, un plan d’engagement des parties prenantes a été élaboré qui guidera la
participation des principales parties prenantes au projet ; et iii) les activités de construction
seront réalisées par environ 20 entrepreneurs qui s’occuperont de leurs employés. La bonne
formation des travailleurs est une source de préoccupation sur les projets. Chaque entreprise
doit élaborer un PGES pour la construction (PGESC) et s’occuper de la mise en œuvre du
PGESC qui s’applique à son contrat. Les experts des questions environnementales, de la santé
et de la sécurité travaillant sous la houlette de l’ingénieur-superviseur seront chargés du contrôle
de la mise en œuvre des PGES pour la construction pendant les phases de pré-construction et
de construction.
La réunion de consultation a été enregistrée et diffusée sur la chaîne de télévision locale (Canal
5), et elle a également été publiée dans certains journaux et sur Internet.
Pour satisfaire aux exigences de la BAD, le résumé de l’EIES et la documentation y relative
seront publiés sur le site Internet de la Banque au moins 120 jours avant la soumission de la
proposition de projet au Conseil d’administration.
33
10.4 Activités de consultation complémentaires prévues
Comité consultatif communautaire
Afin d’assurer une communication claire et cohérente avec la population dans la zone
d’influence du projet, il sera créé un comité consultatif communautaire composé de six résidents
de Zawyet Ghazal et de deux représentants de la nouvelle centrale électrique de Damanhour.
L’entreprise poursuivra les consultations avec le comité consultatif communautaire pendant les
phases de construction et d’exploitation du projet. Les responsabilités du comité seront les
suivantes : i) faciliter l’accès aux informations relatives au projet ; ii) informer les parties
prenantes sur les communications courantes et les réunions ; iii) informer les parties prenantes
sur l’état d’avancement du projet, les questions envisagées ou encore le calendrier de
construction ; iv) communiquer les réactions des parties prenantes sur les questions qui ont été
soulevées ; et v) faciliter, en collaboration avec la WDEPC, l’exécution des projets
communautaires, selon qu’il conviendra.
Représentants de l’entreprise
En attendant la désignation d’un responsable permanent des consultations avec les parties
prenantes pour la nouvelle centrale électrique de Damanhour, l’ingénieur Essmat Hassan
Ibrahim assurera la gestion du processus de consultation et de divulgation d’informations, y
compris l’organisation du processus de consultation, la communication avec les groupes de
parties prenantes identifiés, la collecte et le traitement des observations/plaintes, et la réponse à
ces préoccupations.
Mécanisme public de règlement des litiges
L’objectif de la procédure de règlement des litiges est de s’assurer que tous les commentaires
et les plaintes provenant des parties prenantes du projet sont examinés et traités de manière
appropriée et en temps voulu. L’entreprise recueillera tous les commentaires et plaintes associés
au projet et exprimés par les parties prenantes. Les commentaires peuvent être effectués par
messagerie électronique, poste, télécopie, téléphone ou en personne. Les commentaires et
plaintes seront résumés et enregistrés dans le journal des plaintes/commentaires, en précisant le
nom/groupe de l’auteur du commentaire/plainte, la date de réception du commentaire/de la
plainte, une brève description des questions soulevées, les mesures correctives proposées à
mettre à œuvre (le cas échéant), et la date à laquelle la réponse a été envoyée à l’auteur du
commentaire ou de la plainte.
Toutes les doléances seront enregistrées et des accusés de réception délivrés dans un délai de
six jours ; ensuite, les réponses seront envoyées dans un délai d’un mois. L’équipe de gestion
du projet conservera un registre des litiges et établira des rapports sur le règlement des litiges,
au titre des rapports d’avancement annuel du projet qui seront publiés sur le site Internet de
l’entreprise (WDEPC). Les commentaires et les préoccupations relatifs au projet peuvent être
soumis par écrit suivant l’un des modes suivants :
o Courriel : [email protected]
o Par téléphone ou télécopie – téléphone : 7576555-30 ; télécopie : 7561057-30
o Par poste ou en mains propres, à l’adresse suivante : WDEPC 7 Reyad Basha
St. Gleem- Alexandrie
34
Les personnes qui envoient leurs commentaires ou plaintes ont le droit d’exiger que leur nom
reste confidentiel. Pendant la construction de la centrale NDPP, les plaintes liées aux activités
de construction seront gérées par l’entreprise et au moins une entreprise de construction.
L’entreprise communiquera les coordonnées de l’entrepreneur aux résidents de Zawyet Ghazal
avant le démarrage de la construction.
11 CHANGEMENT CLIMATIQUE :
Analyse de la vulnérabilité : parmi les autres principaux risques associés au changement
climatique dans la zone du projet, citons :
i) la réduction de la disponibilité de l’eau. En effet, les résultats de l’évaluation de
la vulnérabilité des ressources en eau en Égypte dans le bassin du Nil indiquent
qu’une chute de 20 % des précipitations moyennes, avec une augmentation de
2 C de la température au-dessus de sa plage, pourrait entraîner une réduction de
12 % de l’écoulement de surface pour qu’il se situe en deçà de la moyenne ;
ii) des augmentations des températures de l’air ambiant. En tenant compte de la
durée de vie de la centrale, qui est de 40 ans, la température de l’air ambiant est
susceptible de subir un accroissement de 1,36 °C (à un rythme de 0,34 °C par
décennie).
Adaptation : le premier risque a été géré en envisageant un système de refroidissement à air
plutôt qu’une option de refroidissement à eau. En outre, le projet utilisera un système à
circulation fermée pour l’eau déminéralisée utilisée pour la production de la vapeur. Le système
à circulation fermée assure une utilisation efficiente des ressources en eau, car la quantité d’eau
prélevée pour démarrer les turbines à vapeur est prise une seule fois et, ensuite, une très petite
quantité d’eau est utilisée pour l’appoint. Le deuxième risque sera atténué grâce à la conception
optimale du système de refroidissement à air, qui aura lieu lors d’une étape de conception
détaillée.
Atténuation : la production de l’électricité est le principal contributeur, représentant plus 32 %
de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon les données produites par
l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Égypte possède la plus faible intensité d’émissions
de carbone du secteur électrique du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (466 kg CO2/kWh
en 2010), ce qui est inférieur à la moyenne mondiale qui est de 500 kg CO2/kWh. La technologie
utilisée pour la centrale électrique à cycle combinée de Damanhour a un niveau d’émission de
CO2 relativement faible, ce qui contribuera en fin de compte à l’amélioration de l’ensemble des
performances en matière d’émissions du réseau électrique en Égypte. Le projet contribuera à
réduire de 1,4 million de tonnes les émissions annuelles de CO2. Le calcul ne prend pas en
compte le SF6, qui est utilisé pour compenser les fuites lors du fonctionnement normal et des
travaux de maintenance sur les appareillages de commutation.
12 PLAN DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS INSTITUTIONNELLES
Dans le calcul du coût du PGES, il est prévu de former le personnel sélectionné du site au
fonctionnement complet du système dans son ensemble, d’élaborer un plan de projet pour
l’assurance qualité décrivant par le menu le plan de suivi environnemental, la structure
organisationnelle pertinente pour le projet, ainsi que les tâches et responsabilités des acteurs.
En outre, un ingénieur consultant sera recruté pour soutenir la WDEPC/EEHC dans la
conception, la supervision de la construction et la gestion du projet. Le coût de ces services est
inclus dans le projet et sera entièrement financé par la WDEPC. L’EEHC/WDEPC conduit
actuellement le processus de recrutement du consultant dans le cadre d’un appel international à
candidatures concurrentiel.
35
13 CONCLUSION
L’EIES a analysé les impacts environnementaux potentiels pendant la construction et
l’exploitation de la centrale électrique proposée. En particulier, les impacts possibles des
émissions de gaz dans l’atmosphère et des émissions sonores ont été évalués. Il ressort de
l’évaluation qu’aucune incidence environnementale importante ne surviendra du fait des
activités de construction ou d’exploitation de la centrale électrique, et, lorsqu’ils sont pris
globalement, les impacts environnementaux et sociaux ne seront pas considérables.
14 RÉFÉRENCES ET CONTACTS
Liste des documents consultés
WDEPC. 2015. Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) report for
the Damanhour Combined Cycle Power Plant (CCPP) Project.
WDEPC. 2015. Quantitative Risk Assessment Study for the Damanhour CCPP.
96 pages ;
Egypt’s Cabinet Information and Decision Support Centre (IDSC) et PNUD.
2011. Egypt’s National Strategy for Adaptation to Climate Change and Disaster
Risk Reduction. 167 pages.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Pour la WDEPC
M. Essmat Hassan Ibrahim, ingénieur électricien
Courriel : [email protected]
Téléphone/télécopie – téléphone : 7576555-30 ; télécopie : 7561057-30
Poste ou mains propres à l’adresse : WDEPC 7 Reyad Basha St. Gleem- Alexandrie
Pour la Banque africaine de développement
Khaled El-Askari, chargé principal de l’énergie
Bureau national pour l’Égypte, 72b, Al-Maahad El-Eshteraky st. 5th floor Afreximbank Bldg,
Heliopolis, Le Caire, Égypte
Téléphone : (202) 22 563 790/1 Fax : (202) 22 563 792,
Courriel : [email protected]
Noel Kulemeka, Socio-économiste en chef
Centre des ressources pour l’Afrique australe (SARC) de la BAD, Afrique du Sud, Courriel :
Modeste Kinane, environnementaliste principal,
Siège de la BAD, Côte d’Ivoire, courriel : [email protected]
36
ANNEXE 1
SEUILS NORMALISÉS CONSIDÉRÉS
Seuils maxima (autorisés) par la loi n°4/94 pour les émissions gazeuses provenant de sources de
combustion de combustibles pour la production d’énergie
Type de
combustible
Seuil maximum pour les émissions (mg/m3)
TSP CO SO2 NOx
Gaz naturel 50 100 150 500
Diesel 100 250 1300 500
Seuils autorisés par la loi 4/94 pour le bruit sur les lieux de travail.
Niveau de
bruit (dB)
90 95 100 105ý 110ý 115
Durée
d’exposition
(heure)
8 4 2 1 0,5 0,25
Seuils maxima autorisés par la loi n° 4/94 pour les polluants atmosphériques sur le lieu de travail.
Paramètre de mesure
(unité)
SO2
(ppm)
H2S
(ppm)
NOx
(ppm)
CO
(ppm)
CO2
(ppm)
Fumée
(µg/m3)
Seuil maximum autorisé
dans l’environnement de
travail
2 10 3 25 5000 - *
Seuil maximum autorisé
dans l’air ambiant
(1 heure)
300
µg/m3 -
300
µg/m3
30
mg/m3 -
150
(24 heures)
37
Normes et spécifications relatives aux eaux usées déversées dans les milieux aquatiques Paramètre Valeur maximale
Température Ne doit pas dépasser de 5 degrés le régime de température dominant dont le niveau maximum est de 38 °C.
pH 6-9
Couleur Absence de matériaux colorants
DBO 60 mg/L
DCO 100 mg/L
TSS 60 mg/L
H2S 1 mg/L
Huile et graisse 15 mg/L
Total P 2 mg/L
Total N 10 mg/L
Phénols 0,015 mg/L
Ammoniaque (N) 3 mg/L
V 0,002 mg/L
Se 0,001 mg/L
Hg 0,001 mg/L
Pb 0,01 mg/L
Cd 0,01 mg/L
As 0,01 mg/L
Cr 0,01 mg/L
Cu 1 mg/L
Ni 0,1 mg/L
Fe 1,5 mg/L
Mn 0,1 mg/L
Zn 1 mg/L
Ag 0,05 mg/L
Pesticides 0,2 mg/L
CN 0,01 mg/L
Teneur en coliformes (par 100 cm3) 1 000
B 0,4 mg/L
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