Programme a l imenta i re mond ia lR a p p o r t a n n u e l 2 0 0 6
ProgrammeAlimentaireMondial
WFP
PAM
Table des matières
4 PRÉFACE DU PRÉCÉDENTDIRECTEUR EXÉCUTIF
7 REGARD SUR 2006
10 LE PAM EN CHIFFRES
13 L'URGENCE AU LIBAN
Contexte
Une intervention rapide
14 Problèmes logistiques et de sécurité
15 Attaque contre la Maison des Nations Unies
15 Le PAM chef de filede la logistique
16 Visite du précédent Directeur exécutif au Liban
17 Sitôt arrivé, sitôt parti
Son Altesse Royale la Princesse Haya en Syrie
19 LES CONFLITS
Somalie
20 République démocratique du Congo
22 Tchad
23 Darfour
25 Crise à Gaza et en Cisjordanie
26 SITUATIONS POSTCONFLICTUELLES
Sud-Soudan
REMISE EN ÉTAT DES ROUTES
Timor-Leste
28 CATASTROPHES NATURELLES
Sécheresse et inondations en Somalie et au Kenya
29 De la sécheresse aux inondations
30 LE PASTORALISME N’EST PLUS VIABLE
31 Sécheresse en Éthiopie
32 Tremblement de terre en Indonésie
33 Mauvaises récoltes au Burundi
35 CRISES PROLONGÉES
Corée du Nord
36 Séisme au Cachemire - del'urgence au redressement
37 Colombie
38 PROJETS NOVATEURS
Assurance-sécheresse
39 Bâtir une Alliance contre la faim chez les enfants
Enquête mondiale auprès dupersonnel
40 Pôles logistiques
Renforcement des capacités de l'Équateur
42 FINANCEMENT ET RESSOURCES
Soutien des donateurs
43 Soutien des donateurs privés
46 Marche mondiale contre la faim
48 CAMPAGNES DE COMMUNICATION ET D'INFORMATION
Visibilité accrue
49 Soutien de célébrités en 2006
50 Blog culinaire
51 Le cricket contre la faimr
52 PARTENARIATS
Organismes des Nations Unies
Partenariats avec les ONG
53 Le Secours islamique
L'Archevêque de Canterbury
55 ANNEXES
4 PRÉFACE DU PRÉCÉDENTDIRECTEUR EXÉCUTIF
7 REGARD SUR 2006
10 LE PAM EN CHIFFRES
13 L'URGENCE AU LIBAN
Contexte
Une intervention rapide
14 Problèmes logistiques et de sécurité
15 Attaque contre la Maisondes Nations Unies
15 Le PAM chef de filede la logistique
16 Visite du précédent Directeur exécutif au Liban
17 Sitôt arrivé, sitôt parti
Son Altesse Royale la Princesse Haya en Syrie
19 LES CONFLITS
Somalie
20 République démocratique du Congo
22 Tchad
23 Darfour
25 Crise à Gaza et en Cisjordanie
26 SITUATIONS POSTCONFLICTUELLES
Sud-Soudan
REMISE EN ÉTAT DES ROUTES
27 Timor-Leste
28 CATASTROPHES NATURELLES
Sécheresse et inondations en Somalie et au Kenya
29 De la sécheresse aux inondations
30 LE PASTORALISME N’EST PLUS VIABLE
31 Sécheresse en Éthiopie
32 Tremblement de terre en Indonésie
33 Mauvaises récoltes au Burundi
35 CRISES PROLONGÉES
Corée du Nord
36 Séisme au Cachemire - del'urgence au redressement
37 Colombie
38 PROJETS NOVATEURS
Assurance-sécheresse
39 Bâtir une Alliance contre la faim chez les enfants
Enquête mondiale auprès dupersonnel
40 Pôles logistiques
Renforcement des capacités de l'Équateur
42 FINANCEMENT ET RESSOURCES
Soutien des donateurs
43 Soutien des donateurs privés
46 Marche mondiale contre la faim
48 CAMPAGNES DE COMMUNICATION ET D'INFORMATION
Visibilité accrue
49 Soutien de célébrités en 2006
50 Blog culinaire
51 Le cricket contre la faimr
52 PARTENARIATS
Organismes des Nations Unies
Partenariats avec les ONG
53 Le Secours islamique
L'Archevêque de Canterbury
55 ANNEXES
L e présent rapport décrit l'immense travailaccompli par le Programme alimentaire
mondial en 2006, dernière année sous ladirection de mon prédécesseur, JamesMorris. Il rend hommage à ce dernier et àson dévouement envers les victimes de lapauvreté et de la faim.
Je suis honorée de la mission qui m'a étéconfiée et impatiente de relever les défis quinous attendent et de saisir les chances quis'offrent à nous. J'entends bien continuerl'œuvre accomplie et porter de l'avant ce queje considère non seulement comme la plusgrande organisation humanitaire au monde,mais aussi la plus efficace – une organisationqui connaît sa mission et qui tient sespromesses. Rien ne peut faire renoncer lePAM à venir en aide à ceux qui ont faim.
JJosette SheeranDirectrice exécutive du PAM
Préface du précédent Directeur exécutif
L'année 2006 a été une année de consolidation pourle PAM. L'Organisation s'est efforcée de mettre en
pratique les leçons tirées des crises antérieures, enaméliorant les procédures opérationnelles et enintégrant systématiquement le renforcement descapacités dans ses activités. Elle a continué, dans lemême temps, à se mobiliser pour faire face aux crisesnouvelles ou persistantes et a ainsi fourni 4 millions detonnes de produits alimentaires à 88 millions devictimes de la faim dans le monde, un chiffre en légèrebaisse par rapport à 2005.
Au cours de l'année écoulée, le PAM a considérablementrenforcé sa capacité d’intervenir avec rapidité etefficacité, en créant des entrepôts supplémentaires pourles interventions humanitaires et des structuresspécialisées dans l'aide d'urgence et en multipliant et endiversifiant ses partenariats. Ces investissements ontporté leurs fruits en juillet dernier lorsqu'un conflit aéclaté au Liban, devenu la cible de violentsbombardements et frappé par un blocus économique.Une équipe d’urgence de l’Organisation s'est rendue auLiban pour ouvrir une base opérationnelle dans les joursqui ont suivi. Pendant les 33 jours qu'a duré le conflit,plus d'un millier de personnes ont trouvé la mort, 4 500 ont été blessées et près d’un million ont dû quitterleur maison. Dans le cadre de son opération régionaled'urgence, le Programme a distribué une aide alimentaireà 824 000 personnes déplacées et a fourni des services de transport terrestre, aérien et maritime, ainsi que des services de sécurité et de télécommunications àl’ensemble des organismes humanitaires.
L’intervention au Soudan est demeurée l’opérationhumanitaire la plus importante et la plus difficile pourl’Organisation; il s'agit en fait de l'une des plus grandesopérations jamais engagées par le PAM au niveau d’unpays, couvrant à elle seule 6,4 millions de personnes. Six opérations spéciales ont été lancées sur différentsfronts: services aériens d'aide humanitaire, réparation desroutes, déminage, télécommunications, soutien logistiquerenforcé au Darfour, et gestion d'un centre logistiqueinterorganisations destiné à faire disparaître les gouletsd’étranglement dans la chaîne de distribution des vivres.L'opération a absorbé plus d'un cinquième des dépenses
opérationnelles directes de 2006. Les fonctionnaires duPAM déployés au Soudan étaient à eux seuls plusnombreux que ceux du siège à Rome. La sécurité ne s’estguère améliorée au Darfour et l’accès aux personnesdéplacées est resté très difficile; le conflit a coûté la vie àun fonctionnaire du PAM au début de 2007.
Le PAM a continué de se heurter à de multiplesdifficultés dans son action en faveur du développement.Faute des ressources nécessaires, il n'a pas toujours réussià empêcher que les situations de pénurie alimentaire etde sous-alimentation chroniques ne se détériorent. Telfut le cas dans les pays du Sahel notamment, où lamalnutrition infantile a atteint des niveaux alarmants etexigé une intervention humanitaire d'urgence. Dans lemême temps, l'Organisation a continué de jouer son rôlede chef de file dans la lutte contre la faim et ladénutrition en renforçant ses capacités d’analyse et deprogrammation, soucieuse de progresser vers laréalisation des objectifs du Millénaire pour ledéveloppement. Le PAM a notamment lancé lacollection "La faim dans le monde", qui s'adresse auxresponsables politiques des pays développés ou endéveloppement et sert de référence mondiale pour toutesles questions liées au problème de la faim. L'édition de2006 a mis l'accent sur la faim et l'apprentissage.
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L’Initiative visant à éliminer la faim et la dénutritionchez les enfants a reçu l'appui de diverses partiesprenantes. Il ressort d’une étude récente del’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation etl’agriculture (FAO) que la mortalité infantile a diminuéplus rapidement dans les pays qui ont le mieux réussi àfaire reculer la faim. Malgré tout, le monde compteencore 400 millions d’enfants souffrant de malnutrition:c'est là l'un des grands défis humanitaires qu'il nousappartient de relever aujourd'hui.
En 2006, le PAM s'est efforcé de faire "toujours plus,toujours mieux et tous ensemble"; il a ardemmentdéfendu la cause des victimes de la faim, notamment entravaillant plus étroitement avec les organisations nongouvernementales (ONG) et les organisationsrégionales. En l'espace de deux ans, le nombre de sesONG partenaires a augmenté de 68 pour cent. L'andernier, le PAM a signé un accord résolument novateuravec le Secours islamique mondial afin d’améliorer lesservices fournis aux bénéficiaires vivant dans descommunautés musulmanes, soit la moitié environ desdestinataires de l’aide du Programme en 2006. En qualitéde coparrain du Programme commun des Nations Uniessur le VIH/sida (ONUSIDA), il a travaillé avec d’autresorganismes des Nations Unies ainsi qu'avec lesgouvernements et les ONG pour renforcer la luttecontre le sida aux niveaux communautaire, national etmondial. Vu l’importance de la nutrition pour préserverla santé et les moyens de subsistance des personnes quivivent avec le VIH et le sida, le PAM a fourni des vivreset un appui nutritionnel (sous forme de soins, detraitements et d’actions palliatives) à 2,3 millions depersonnes dans 51 pays.
La base de ses donateurs et de ses partenaires du secteurprivé a continué de s’élargir, atteignant un niveau recorden 2006. Le PAM a ainsi reçu des contributions ennature ou en espèces de près de 100 donateurs. Il anotamment recueilli plus de 214 millions de dollars desÉtats-Unis de l'Organisation des Nations Unies et de laBanque mondiale par le biais du CERF, récemment créé,de fonds communs pour les interventions humanitairesau niveau des pays et de fonds fiduciairesmultidonateurs. Outre les progrès réalisés dans la
mobilisation des ressources, le PAM a pris de nouvellesmesures pour réduire ses coûts, par exemple endélocalisant certaines tâches informatiques en Inde.
En 2006, la réforme des Nations Unies est passée dustade théorique à celui de la mise en œuvre. Au Liban etdans la corne de l'Afrique, le PAM a tiré desenseignements utiles du nouveau système d’actionhumanitaire groupée et de son rôle de chef de file dansle domaine de la logistique et des services destechnologies de l’information et des communications(TIC). Les organisations ayant leur siège à Rome ontfait en sorte que la sécurité alimentaire, la lutte contre lafaim, le développement rural et social et les dispositifs deprotection sociale deviennent des domaines d'actionprioritaires, avec l'aval du Groupe des Nations Uniespour le développement (GNUD).
2006, année de consolidation certes, mais aussi année detransition pour le système des Nations Unies en général,et pour le PAM en particulier. J'ai décidé, non sans regret,de ne pas briguer un nouveau mandat de Directeurexécutif au terme de mon mandat actuel en avril 2007.Les agents du PAM ne ménagent aucun effort pour portersecours aux nombreuses populations démunies dans cemonde. Je leur adresse tous mes vœux de succès au coursdes prochaines années et mes pensées vont vers eux etvers tous ceux qu'ils servent. Mon successeur, JosetteSheeran, est une personne exceptionnelle, dotée d'unegrande expérience, profondément humaine, et soucieusede faire avancer l'action du PAM et d'améliorer le sort despopulations en détresse. Je suis certain que sous sadirection, le PAM restera l'organisation humanitaire laplus respectée et la plus admirée au monde, uneréputation justement méritée.
JJames T. MorrisDirecteur exécutif 2002-2007
Programme alimentaire mondial
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OPÉRATIONS DE GRANDE ENVERGURE EN 2006 (MILLIONS DE DOLLARS) SOURCE DES DONNÉES: BANQUE DE DONNÉES DU PAM
OpérationsOpérationPays bénéficiaires Projets de dév. Opérations IPSR Opérations Opérations TOTAL
d'urgence spéciales bilatérales/autres
Éthiopie 19,0 - 174,5 0,9 - 194,4
Kenya 17,2 106,0 28,4 1,6 - 153,2
Soudan 3,2 465,6 - 88,9 - 557,6
Total partiel 39,4 571,6 202,9 91,3 - 905,2
Pourcentagedes dépensesdirectes
14,7 78,4 16,5 38,6 - 34,0
Total, dépensesdirectes 268,2 729,0 1 233,3 236,3 198,1 2 665,0
L'année 2006 n'a pas connu d'événements del'ampleur du tsunami de 2004 dans l'Océan indien
ou du tremblement de terre de 2005 au Cachemire,mais a néanmoins vu plusieurs graves catastrophes, dontle tremblement de terre de mai en Indonésie, qui a faitdes milliers de morts, et de nombreuses autrescatastrophes de moindre envergure. Il a fallu recourir auCompte d'intervention immédiate (CII) pour intervenirdans 14 catastrophes naturelles soudaines.
Dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes,le PAM est intervenu dans quatre catastrophes decourte durée survenues en Bolivie, en Équateur, enEl Salvador et au Nicaragua. En Asie – au Népal plusprécisément – la nature a frappé deux fois et exigél'intervention du PAM: au premier semestre del'année, une aide a été apportée aux familles victimesde la sécheresse et au second semestre, il a fallu portersecours à celles qui étaient victimes des inondations.
Ce que l'on sait aujourd'hui du changement climatiquedonne à penser que des situations aussi paradoxalesrisquent de se produire de plus en plus souvent et que leréchauffement de la planète multipliera le nombre decatastrophes naturelles au cours des 50 prochaines années.Selon le Centre de recherche sur l'épidémiologie descatastrophes (CRED), le nombre annuel des catastrophesnaturelles est passé de 232 en 1994 à 493 en 2006.
En 2006, le PAM a travaillé dans un contexteopérationnel marqué par la persistance de conflits degrande envergure. L'opération au Soudan, la plusimportante intervention du PAM, a mobilisé 64 pourcent des dépenses directes au titre des opérationsd'urgence et 18 pour cent des fonctionnaires du PAM.Est venu ensuite le Kenya, où l'opération d'urgence aabsorbé 15 pour cent des dépenses directes au titre decette catégorie d'activités. Ces deux opérations ontreprésenté 78 pour cent des dépenses directes au titredes opérations d'urgence. L'Éthiopie a compté pourplus de 14 pour cent des dépenses directes au titre des interventions prolongées de secours et deredressement (IPSR).
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Regard sur 2006
Ces trois pays ont représenté plus de 34 pour cent desdépenses totales directes en 2006. Malgré le déficit definancement enregistré au Soudan en milieu d'année,les opérations d'urgence du PAM ont été relativementbien financées dans l'ensemble, à hauteur de 84 pourcent au Soudan et de 97 pour cent au Kenya, tandis quel'opération en Éthiopie a été financée à cent pour cent.
Entre 1990 et 2005, les livraisons mondiales d'aidealimentaire ont diminué de près de 40 pour cent. En 2006, leur volume total a globalement baissé parrapport à 2005, passant de 8,2 à 6,7 millions de tonnes,et l'écart a continué de se creuser entre l'aidealimentaire d'urgence et l'aide destinée aux activités dedéveloppement. En effet, la part de l'aide alimentaired'urgence du PAM s'est élevée en 2006 à près de 70 pour cent du total. Malgré les difficultés liées à lamobilisation des fonds, de nouvelles sources definancement ont été trouvées. La mise en commun defonds multilatéraux, par exemple, constitue un mode de
financement nouveau qui se développe rapidement.Pour financer des programmes humanitaires, le PAM aénormément exploité ce nouveau mécanisme, quienglobe le Fonds central d'intervention pour lesurgences humanitaires, des fonds communs pour lesinterventions humanitaires au niveau des pays et leFonds multidonateurs géré par la Banque mondiale. En2006, le Programme a encaissé environ 214 millions dedollars au titre de fonds gérés par l'Organisation desNations Unies et la Banque mondiale. Ces fonds mis encommun pour les interventions humanitaires et lesprogrammes de transition demeureront probablementune composante importante des recettes du Programmedans les années à venir; les exigences en matière de rapports et de gestion financière de ces fonds devrontêtre harmonisées avec les procédures en vigueur.
Globalement, 91 pour cent des besoins totaux desbénéficiaires ont été satisfaits en 2006. Si les grandesopérations de secours du PAM, très médiatisées, ont été
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Regard sur 2006
bien financées, celles de moindre envergure ont souffertd'importants déficits de financement ou de ruptures desfilières de produits. Toutes catégories d'activitésconfondues, 52 opérations sur 146 ont été entièrementfinancées. En revanche, un cinquième des opérations duPAM a accusé des déficits de plus de 50 pour cent parrapport aux besoins prévus: ainsi, l'IPSR régionale pourl'Afrique australe a souffert à la fois d'un manque definancement et de retards de livraison.
Les déficits et les ruptures des filières de produits ont étéprincipalement causés par le manque de prévisibilité desdons et par la forte proportion de contributionsaffectées par les donateurs à un emploi spécifique, soit91 pour cent en 2006. L'importance de ces restrictions acompromis le financement de nombreuses opérationsmoins visibles. Un supplément d'à peine 20 millions dedollars de fonds multilatéraux aurait suffi à prévenir lesruptures d'approvisionnement dans 13 petitesopérations en faveur de réfugiés.
Plusieurs facteurs ont empêché les contributions de sematérialiser sur le terrain: la plupart des dons confirmésau dernier trimestre d'une année civile ne se sontconcrétisés par des distributions de vivres qu'au premiertrimestre de l'année suivante et le cycle des opérations,qui a notamment nécessité de prépositionner les vivresavant la saison des pluies.
Les activités de développement se sont heurtées à unproblème particulier concernant la mise à dispositiondes dons. Au début de l'année, le PAM a planifié lesressources à allouer à chaque programme pendant les 12 mois à venir: concrètement, cela signifiait que lescontributions qui ne seraient confirmées qu'en find'année perturberaient probablement les filièresd'approvisionnement et les activités opérationnellesprévues plus tôt dans l'année.
L'insuffisance des ressources et le manque deprévisibilité des contributions n'ont pas affecté tous lespays de la même manière. La plupart des bureaux depays se sont efforcés de maintenir le nombre des
bénéficiaires en réduisant la taille des rations pours'adapter aux pénuries de vivres (en diminuant levolume des livraisons destinées aux bénéficiaires prévuspendant les ruptures des filières). Certains dispositifsont également permis de compenser les irrégularitésd'approvisionnement, tels que des mécanismes definancement anticipé et des fonds communs pour lesinterventions humanitaires. Les contributions en naturedes autorités locales ont beaucoup aidé à surmonter cesdifficultés d'approvisionnement au Kenya et au Soudan.Les partenariats ont été renforcés et diversifiés, maisl'imprévisibilité des ressources a parfois freiné leurseffets sur le terrain, notamment pour les activités delutte contre le VIH; parfois, les médicaments arrivaientà temps, mais les vivres tardaient ou ne parvenaient pasen quantité suffisante.
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Regard sur 2006
Le PAM en chiffres
2005 2006 PRINCIPAUX CHIFFRES
OBJECTIF DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT – OMD 1 Réduire l'extrême pauvreté et la faim
BÉNÉFICIAIRES
96,7 87,8 millions de personnes qui ont faim dans 78 pays (82 en 2005)
23,6 24,3 millions – projets de développement
35,0 16,4 millions – opérations d'urgence:
10,5 7,7 millions – situations de conflit
6,0 0,8 millions – faillite économique
18,5 7,9 millions – catastrophes naturelles
38,1 47,0 millions – interventions prolongées de secours et de redressement (IPSR)
79,5 76,4 millions de femmes et d'enfants
2,1 1,9 millions de réfugiés
8,3 7,2 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays
1,3 1,2 millions de rapatriés
VOLUME DE L'AIDE ALIMENTAIRE
4,2 4,0 millions de tonnes de produits alimentaires distribués
2,5 2,0 millions de tonnes de produits alimentaires achetés
PROJETS APPROUVÉS EN 20061
3 9 programmes de pays, évalués à 417 millions de dollars
7 1 projets de développement, évalués à 5 millions de dollars
28 20 opérations d'urgence/Compte d'intervention immédiate (CII), projets évalués à 1,5 milliard de dollars
14 18 IPSR, évaluées à 801 millions de dollars
18 15 opérations spéciales, évaluées à 115 millions de dollars
RECETTES ET DÉPENSES
2,8 2,7 milliards de dollars de contributions reçues
2,97 2,93 milliards de dollars de recettes
2,9 2,7 milliards de dollars de dépenses directes
3,1 2,9 milliards de dollars de dépenses totales
PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET AIDE DU PAM
89,0 90,6 pour cent des ressources multilatérales en faveur du développement affectéesconformément aux critères de concentration en faveur de certains pays
67,4 68,8 pour cent des ressources en faveur du développement dans les pays les moins avancés
78,0 77,0 pour cent des produits alimentaires achetés (en tonnes) dans des pays en développement
75,0 73,9 pour cent de l'aide au développement du PAM destinée à des pays africains1Coûts d'appui indirects non inclus.
Programmesde pays 34
Projets dedéveloppement 22
Opérationsd'urgence 37
IPSR 53
Opérationsspéciales 35
TOTAL 181
PROJETS EN COURSEN 2006
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2005 2006 PRINCIPAUX CHIFFRES
OMD 2 Assurer l'éducation primaire pour tous
21,7 20,2 millions d'enfants scolarisés ont reçu des repas scolaires/rations à emporter
48,0 47,9 pour cent étaient des filles
- 6,0 pour cent d'augmentation des effectifs scolarisés dans les écoles bénéficiant de programmes d'alimentation scolaire du PAM
94,0 90,0 pour cent des enfants suivent les cours toute l'année dans les écoles bénéficiant de programmes d'alimentation scolaire du PAM
OMD 3 Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
52,0 51,0 pour cent des bénéficiaires étaient des femmes ou des jeunes filles
333 375 mille femmes occupaient des postes de responsabilité dans les comités de gestion de l'aide alimentaire
10,0 5,5 millions de femmes ont reçu des rations alimentaires familiales aux points de distributiondans le cadre des distributions générales de vivres
4,8 4,7 millions de cartes de ration familiale ont été établies au nom de femmes dans le cadre des distributions générales de vivres
OMD 4 Réduire la mortalité infantile
58,2 58,8 millions d'enfants ont bénéficié d'une aide dans le cadre des opérations du PAM
8,1 9,9 millions d'enfants victimes de malnutrition ont bénéficié d'un soutien nutritionnel spécial
OMD 5 Améliorer la santé maternelle
2,5 1,5 million de femmes vulnérables ont bénéficié d'un soutien nutritionnel supplémentaire
89 89 pour cent des femmes enceintes et mères allaitantes interrogées ont reçu des aliments enrichis en micronutriments (ERF.1)2
OMD 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
21 21 des 25 pays affichant la prévalence du VIH/sida la plus élevée ont reçu une aide du PAM
9,0 8,4 millions de personnes touchées par le VIH/sida ont reçu une aide alimentaire du PAM
51 51 pays ont reçu une aide au titre de programmes de prévention contre la tuberculose et le VIH/sida
OMD 7 Assurer un environnement durable
41,3 28,0 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du PAM pour les inciter à créer des avoirs, suivre une formation, apprendre à résister aux chocs climatiques et préserver leursmoyens de subsistance
OMD 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
14 14 Partenaires de réserve
25 29 Évaluations conjointes des besoins d'urgence menées avec la FAO et le HCR
72 84 Entreprises et entités privées ont apporté un appui sous forme de dons en espèces et en nature pour une valeur de 55,5 millions de dollars
2 270 3 264 Organisations non gouvernementales ont collaboré avec le PAM en 20062 Enquête de référence sur les Engagements renforcés en faveur des femmes (ERF).
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CONTEXTE
Le 13 juillet 2006 à l'aube, en représailles à destirs de roquettes Katioucha du Hezbollah sur le
nord d'Israël et à l'enlèvement, la veille, de deux soldatsisraéliens, Israël a lancé une frappe aérienne sur lespositions du Hezbollah dans le sud du Liban etbombardé des ponts, les intersections des principauxaxes routiers du pays, ainsi que l'aéroport internationalde Beyrouth.
Le pilonnage s'est poursuivi pendant plusieurs jours etdes centaines de milliers de civils, craignant pour leurvie, ont fui vers le nord, emportant tout ce qu'ilspouvaient dans des voitures particulières, des taxis, desbus et des camions. Une semaine après le début duconflit, plus de 500 000 personnes avaient dû quitterleur domicile. Parmi elles, 95 000 sans-abri s'entassaientdans les écoles, les établissements publics et les parcs deBeyrouth, rejoints pendant la nuit par des dizaines demilliers d'habitants des banlieues du sud de la ville, quiétaient la cible de bombardements massifs. Quelque 140 000 autres personnes ont cherché refuge en Syrie.
Dans le nord d'Israël, une trentaine de civils ont été tuéset plus de 300 000 personnes ont dû prendre la fuitepour échapper aux tirs de roquette du Hezbollah.
Dans le sud du Liban, le plus durement touché par lesbombardements, ceux qui avaient choisi de rester ou quin'étaient pas en état de s'enfuir – les personnes âgées, lesplus faibles et les plus pauvres – ont aussi dû supporterune pénurie de biens et services: fermeture descommerces et des marchés, coupures d'eau etd'électricité. Une véritable crise humanitaire se profilait.
UNE INTERVENTION RAPIDE
Le Gouvernement libanais et la société civile ontrapidement et généreusement porté secours auxpopulations déplacées par la guerre avec les moyens dontils disposaient. Les ONG libanaises sont aussiintervenues immédiatement. Néanmoins, pris de courtpar l'ampleur et la soudaineté des destructions, leGouvernement a demandé une aide humanitaireextérieure. (Les Nations Unies ont offert cette aide àtoutes les parties au conflit.)
Le PAM a rapidement organisé la réponse à cette crise,bien qu'il n'ait plus de bureau au Liban depuis décembre1996, date à laquelle s'est achevée sa dernière opérationdans le pays; en une semaine, il a mis sur pied uneéquipe chargée d'évaluer les besoins en vivres, enlogistique et en sécurité, et finalisé un plan d'aide
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L'urgence au Liban
alimentaire d'urgence en faveur des populations les plustouchées, dans le cadre d'un appel éclair des NationsUnies d'un montant de 130 millions de dollars. Audépart, le Programme prévoyait d'apporter une aidealimentaire estimée à 8,9 millions de dollars à 300 000 personnes, en donnant la priorité aux plusdémunis, notamment aux 95 000 personnes à la recherched'un abri à Beyrouth et aux 165 000 personnes quiétaient restées dans le sud du pays.
Comme de nombreux bénéficiaires n'avaient rien pourfaire la cuisine, des rations prêtes à consommer leur ontété distribuées, sous forme de biscuits à haute teneurénergétique et de conserves. Le PAM a également fournide la farine pour aider les ONG et les boulangeries àfabriquer du pain.
Finalement, à la fin de son intervention, qui a duré troismois, le PAM avait livré près de 13 000 tonnes deproduits alimentaires à quelque 824 000 Libanaisdéplacés dans le sud, à Beyrouth et dans ses banlieuessud, dans la vallée de la Bekaa et de l'autre côté de la
frontière syrienne. Le Programme a oeuvré en étroitecoordination avec le Gouvernement, et plusprécisément avec le Haut Comité de secours et leMinistère des affaires sociales.
PROBLÈMES DE LOGISTIQUE ET DE SÉCURITÉ
En temps normal, l'acheminement de plusieurs milliersde tonnes d'aliments et d'autres produits dans un paysaussi petit que le Liban, pourvu d'un excellent réseauroutier et d'une infrastructure hautement développée,n'aurait pas posé de problème. Cependant, lebombardement d'installations et d'axes routiers majeurs,sans compter la destruction de plus de 140 ponts dans lapremière semaine du conflit, a paralysé le pays.Auparavant, il fallait environ une heure en empruntantla route principale pour parcourir les 80 kilomètres quiséparent le sud de Beyrouth de Tyr, deuxième ville dusud du pays. Les convois du PAM, qui devaientemprunter des lacets en montagne, des routes étroites etpoussiéreuses, des ponts provisoires surchargés devoitures, d'autobus et de camions remplis de civils en
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L'urgence au Liban
fuite, ont mis jusqu'à sept heures. Étant donné lafréquence des bombardements, ils devaient enpermanence explorer la région pour trouver denouveaux itinéraires; un pont accessible un jour pouvaitêtre détruit le lendemain. Et à mesure que le conflit seprolongeait, il devenait de plus en plus difficile detrouver des sociétés de transport et des conducteurs prêtsà se joindre aux convois d'aide.
Pour renforcer au maximum la sécurité de ses livraisons,le PAM a mis au point un système d'accord de sûreté,qui prévoyait de fournir aux deux acteurs du conflit ladescription détaillée de chaque convoi le jour précédantson départ. La description devait inclure le nombre decamions et de véhicules d'escorte, l'itinéraire exact, etles heures de départ et d'arrivée prévues. Jusqu'au 14 août, date de la déclaration de cessation deshostilités, aucun convoi du PAM n'a circulé sansl'assentiment préalable de toutes les parties impliquées.
Le système a fonctionné, en ce sens qu'aucun convoi duPAM n'a jamais fait l'objet d'une attaque, malgré deuxsituations à haut risque: un jour, des véhicules circulantà proximité des convois ont été détruits, et à Tyr, unbâtiment situé à moins de 100 mètres de l'endroit où descamions du PAM étaient déchargés a subi unbombardement. Ce système a néanmoins entraîné desretards de livraison importants et des convois àdestination du sud ont notamment été bloqués pendantune semaine au début du mois d'août.
ATTAQUE CONTRE LA MAISON DES
NATIONS UNIES
Le 30 juillet, plusieurs milliers de manifestants en colèrese sont rassemblés dans le centre de Beyrouth pourprotester contre le bombardement du petit village deCana, dans le sud du pays, lancé la veille par Israël. Levillage avait été entièrement détruit et au moins 40 personnes avaient péri.
Déçus par l'incapacité de la communauté internationaleà mettre rapidement fin au conflit, les manifestants ont
déchargé leur colère sur les Nations Unies. Descentaines de contestataires ont pénétré de force dans laMaison des Nations Unies, qui abritait les bureaux de laplupart des organismes d'aide, et ont brisé fenêtres,meubles et matériel. Un incendie a été déclenché aupremier étage du bâtiment, mais la situation a étérapidement maîtrisée.
Heureusement, aucun fonctionnaire des Nations Uniesn'a été blessé au cours de l'attaque. Les 20 employés duPAM qui étaient sur place s'étaient réfugiés dans le sous-sol du bâtiment et s'apprêtaient à évacuer enempruntant un parking souterrain. Cela s'est avéréinutile, car le personnel de sécurité a repris le contrôledes lieux. Le PAM a par la suite transféré son bureaudans l'hôtel Movenpick, à l'ouest de Beyrouth.
LE PAM CHEF DE FILE DE LA LOGISTIQUE
En qualité d'organe de l'ONU responsable de lalogistique, le PAM a pris en charge le transport dessecours apportés par l'ONU et plusieurs ONG au Liban.Au total, il a acheminé 25 200 tonnes de produitsalimentaires et non alimentaires pour 38 organisations,par la voie terrestre, maritime et aérienne.
Parmi les principaux produits non alimentairestransportés par le PAM vers le Liban et à l'intérieur duLiban se trouvaient du combustible, des matériaux pour
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fabriquer des abris, de l'eau, du matériel médical et deskits d'hygiène. Le Programme a également aidé leGouvernement libanais à importer 12 300 tonnes de blédurant la période du blocus israélien.
La pénurie de camions en état de marche a entravé letransit des marchandises à l'intérieur du Liban. Lesvéhicules loués sur place étaient trop souvent vétustes,d'où des pannes fréquentes, surtout sur les routesaccidentées empruntées en raison des déviations. L'aidede l'Organisme suédois des services de sauvetage, qui afourni neuf poids lourds et des véhicules de soutienlogistique, et mis à disposition des conducteurs et desmécaniciens, a joué un rôle crucial dans la capacité duPAM d'assurer les livraisons d'aide pour le compte detoute la communauté humanitaire.
VISITE DU PRÉCÉDENT DIRECTEUR EXÉCUTIF
AU LIBAN
Le précédent Directeur exécutif du PAM, JamesMorris, s'est rendu au Liban au début du mois deseptembre pour juger par lui-même de l'intervention.
Il est allé dans le sud, jusqu'à la ville de Ghazieh, afin deconstater les effets des bombardements et d'évaluer lesbesoins des habitants, qui commençaient à reconstruireleur vie après presque cinq semaines de conflit.
Située sur la côte à presque 50 kilomètres au sud deBeyrouth, Ghazieh abrite une communauté agricoleet quelques industries légères disséminées. Lors duconflit, les raids aériens ont tué 31 habitants et détruitprès de 20 maisons, ainsi que des dizaines decommerces. La plupart de ceux qui avaient fui lescombats sont rentrés peu de temps après le cessez-le-feu, pour réparer ou reconstruire ce qui leurappartenait, mais beaucoup avaient encore besoind'une aide humanitaire, surtout d'eau potable et denourriture.
"Au cours des prochaines semaines, nombreux sontceux qui auront encore besoin d'une aide alimentaire,afin de pouvoir consacrer toutes leurs ressources etleur énergie aux multiples tâches qui les attendent.Quand les activités commerciales auront repris uncours normal, nous pourrons alors mettre un terme à
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L'urgence au Liban
nos opérations. Nous ne voulons pas rester un jour deplus que nécessaire", a déclaré M. Morris, en ajoutant:"Ayant suivi le conflit jour après jour, je voulais venirau Liban pour constater de visu ce que les gensavaient enduré. Je suis à la fois attristé par les pertesqu'ils ont subies et rassuré par leur endurance et leurrésistance. Après ce que j'ai vu aujourd'hui, je sais quela population libanaise est capable de surmonter cettenouvelle épreuve", a-t-il conclu.
À Beyrouth, M. Morris a rencontré le PremierMinistre libanais, Fouad Siniora, et le Conseiller duPremier Ministre et Président du Conseil dedéveloppement et de reconstruction, Nabil Al Jisr.
SITÔT ARRIVÉ, SITÔT PARTI
Dès la cessation des hostilités, l'intervention du PAM estentrée dans une nouvelle phase. La levée du blocusisraélien a grandement amélioré les possibilités d'accès,avec la remise en service de l'aéroport international deBeyrouth et l'ouverture des ports de Beyrouth, Tripoli etTyr au transport maritime international. Pendant les
combats, le PAM avait concentré ses efforts sur lespersonnes déplacées, mais il devait désormais venir enaide à toutes les victimes de la guerre, aussi bien cellesqui n'avaient pas quitté leur foyer que les centaines demilliers de rapatriés qui, à leur retour, retrouvaientsouvent leur maison détruite.
"Le PAM a fait un excellent travail. Nous sommesintervenus rapidement; nous avons fait tout ce quiétait nécessaire et, une fois notre mission accomplie,nous nous sommes retirés."Jean-Jacques Graisse,Vice-Directeur exécutif et Directeur des opérations du PAM
Dans les jours et les semaines qui ont suivi, les activitéscommerciales ont tardé à reprendre leur cours normalet dans l'intervalle, il était vital pour de nombreuxLibanais de bénéficier d'une aide alimentaire du PAM.
Entre fin août et début septembre, le personnel duPAM a effectué une mission d'évaluation de deuxsemaines afin de déterminer s'il fallait prolonger ladurée de l'aide. Selon les conclusions de la mission,
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SON ALTESSE ROYALE LA PRINCESSE HAYA
EN SYRIE
Le 4 août, Son Altesse Royale la Princesse Haya BintAl Hussein, Ambassadrice itinérante du PAM, aaccompagné James Morris lors de sa visite d'unejournée aux réfugiés libanais en Syrie.
Ils ont rencontré des réfugiés dans un centre situé àDamas, où le PAM fournissait du pain à près de 7 000 personnes, et visité un camp de réfugiés àl'extérieur de la capitale.
M. Morris et la Princesse Haya ont lancé un appel pourque l'aide apportée aux civils soit renforcée afind'alléger leurs souffrances. La Princesse Haya a déclaré:"Les responsables politiques doivent agir unanimementpour mettre un terme à ce conflit insensé, en plaçantl'humanité au premier rang de leurs préoccupations …Il faut que l'aide alimentaire atteigne les populations aucœur du conflit, sans interférence aucune, et que nouspuissions distribuer des vivres pour rendre la viesupportable à nos enfants et leur donner l'espoir dont ilsont désespérément besoin à l'heure où je vous parle."
Environ 140 000 Libanais ont gagné la Syrie pouréchapper aux bombardements, avec souvent pourseul bagage les vêtements qu'ils portaient. Le PAM aapporté une aide alimentaire à 50 000 d'entre eux.
Après la cessation des hostilités, le 14 août, lesréfugiés ont reflué vers leur pays, évacuant les campset les centres en quelques heures. Le PAM a installédes points de distribution à la frontière, donnant desbiscuits à haute teneur énergétique et de l'eau auxfamilles qui prenaient le chemin du retour.
certaines tranches de la population – notamment cellesdont le logement avait été détruit – continuaient desubir les effets de la guerre, mais dans l'ensemble dupays, des aliments étaient disponibles à des prixabordables. Même dans le sud du pays, qui avait été leplus gravement touché par les bombardements, lemarché affichait des signes de reprise encourageants.
Le rapport d'évaluation recommandait au PAM decontinuer de fournir une aide alimentaire auxpersonnes les plus démunies jusqu'à la fin du moisd'octobre. Au cours des trois mois précédents, le PAM
avait mis sur pied une opération qui, au plus fort deson activité, avait mobilisé jusqu'à 150 fonctionnairesnationaux et internationaux, afin de fournir une aidealimentaire à près de 824 000 personnes, et plus de 2 000 tonnes de produits non alimentaires.L'opération s'était déroulée pendant et après le conflit,dans des conditions extrêmement périlleuses en raisondu nombre d'engins non explosés.
Le 31 octobre, Zlatan Milisic, Coordonnateur dessecours d'urgence du PAM au Liban, a été le dernierfonctionnaire de l'Organisation à quitter le pays.
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L'urgence au Liban
SOMALIE
L'Éthiopie a lancé ses premières frappes aériennessur la Somalie le 24 décembre pour soutenir le
Gouvernement fédéral somalien de transition, quelquesheures avant qu'un Antonov An-12 affrété par le PAMn'effectue les premiers largages de vivres en Somaliedepuis sept ans.
Ce n'était qu'une coïncidence, qui a rappelé les risquesinhérents à toute action menée dans l'un des pays lesplus dangereux et les plus instables du monde et laraison pour laquelle le PAM apporte cette aide annéeaprès année: les populations en ont besoin; et ced'autant plus dans un pays comme la Somalie, qui nefigure même pas parmi les 177 pays classés chaqueannée par le Programme des Nations Unies sur ledéveloppement (PNUD) selon l'indicateur dedéveloppement humain, en raison de l'absence dedonnées comparables depuis 2001.
Les frappes aériennes sont intervenues au terme desannées les plus troublées jamais traversées par laSomalie, tant sur le plan militaire que politique,depuis la chute du Gouvernement de Siyad Barré en1991. Malheureusement pour la population du sud etdu centre du pays, le dernier conflit en date a éclatéjuste après la pire sécheresse de cette décennie et lespires inondations de ces dernières années (voirCatastrophes naturelles, page 28).
Confronté chaque jour à de nouveaux défis dans cetterégion, le PAM a livré, en 2006, 78 000 tonnes deproduits alimentaires à 1,4 million de personnesvulnérables, soit presque trois fois plus qu'en 2005. La vaste majorité des bénéficiaires – 1,2 million –vivaient dans le sud et le centre de la Somalie.
À partir de juin 2006, les forces de l'Union destribunaux islamiques ont pris le contrôle de Mogadiscioet de toute une série de villes du sud et du centre de la Somalie et se sont avancées jusqu'à la frontière avecla région de Puntland dans le nord-est. En décembre,l'Union semblait sur le point de chasser le
Gouvernement fédéral de transition de son dernierbastion, la ville de Baidoa.
Alors que chacun redoutait le déclenchement d'unconflit régional et que des plans d'urgence sepréparaient, le Gouvernement fédéral de transition etles forces éthiopiennes ont repoussé l'Union destribunaux islamiques vers Mogadiscio, puis jusqu'auport méridional de Kismayo, avant de l'acculer dans larégion de Ras Kamboni, zone frontière avec le Kenya,à la pointe sud de la Somalie.
Ce retournement brutal s'est déroulé en moins de deux semaines, durant lesquelles l'Union des tribunauxislamiques a essuyé de lourdes pertes humaines du côté deBaidoa, puis a cédé ville après ville au Gouvernement, faceà la puissance de feu des chars, des hélicoptères de combatet des avions MiG fournis en renfort par l'Éthiopie.
Doté de 15 bureaux de terrain et bureaux auxiliaires etemployant plus de 100 agents nationaux en Somalie, lePAM constitue le plus grand organisme humanitaire dupays, dans lequel il travaille depuis les années 60. Leconflit de 2006 n'a fait que perpétuer un long cycle deviolence, venu couronner une suite ininterrompue desituations d'urgence imputables à la guerre, à lasécheresse et aux inondations.
Les conflits
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Malgré le transfert de certains agents hors des zones decombat, la plupart des bureaux du PAM ont maintenuleur personnel pour poursuivre leurs activités pendanttoute la durée du conflit, y compris à Mogadiscio. Tandisque le Gouvernement fédéral de transition et les forceséthiopiennes se rapprochaient de la capitale, un navireaffrété par le PAM est arrivé à Mogadiscio le 26 décembreet a commencé le jour même à décharger 4 500 tonnesde produits alimentaires. Bien que le contrôle du port aitchangé trois fois de mains, passant de l'Union destribunaux islamiques à des milices, puis au Gouvernementde transition, les dockers ont travaillé sans relâche pourdécharger l'intégralité de la cargaison.
Hormis quelques brèves interruptions liées à des impératifsde sécurité, le personnel et les partenaires du PAM ontpoursuivi la distribution de l'aide alimentaire dans le suddurant les deux dernières semaines de 2006. Près de 2 000 tonnes de produits alimentaires ont été distribuéesà 93 000 personnes victimes d'inondations dans lesrégions du Bas-Shebelle, du Bas-Juba et du Moyen-Juba.
Lorsque le Gouvernement a déclaré qu'il fermait lesfrontières et l'espace aérien du pays et que l'Éthiopie alancé ses frappes aériennes, le 24 décembre, le PAM aété contraint de transférer deux hélicoptères Mi-8 duport méridional de Kismayo vers le Kenya voisin. LeProgramme a également dû suspendre les largageseffectués dans le sud, qui partaient du port kényan deMombasa, mais seulement après que des hélicoptères etdes avions eurent parachuté 150 tonnes de produitsalimentaires et non alimentaires essentiels pour leshabitants des zones inondées.
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
L'année 2006 a constitué un tournant décisif pour laRépublique démocratique du Congo (RDC), puisqu'ellea organisé ses premières élections démocratiques libresdepuis 45 ans, sous la protection de la plus grandemission de maintien de la paix de l'ONU au monde. LePrésident sortant, Joseph Kabila, l'a emporté avec 58 pour cent des suffrages.
Les avancées politiques et le rétablissement de lasécurité dans certains endroits du pays ont incité lesCongolais à rentrer chez eux en 2006, avant la fin desélections. Aujourd'hui, il appartient aux acteurshumanitaires d'améliorer la situation humanitaire aumême rythme que la situation politique afin que lapopulation puisse rebâtir sa vie et connaître la paix.
Dotée d'une superficie égale à celle de l'Europe del'Ouest, privée d'une infrastructure de transportadéquate et ravagée par une violence endémique,notamment dans l'est, la RDC est considérée depuislongtemps par de nombreux donateurs comme unproblème quasiment insoluble. Les élections ont changéce regard et permis d'espérer que la RDC pourrait enfinconnaître la paix et le développement.
En 2006, le PAM a fourni 42 000 tonnes de produitsalimentaires à 1,6 million de personnes en RDC – àpeine la moitié de la quantité planifiée, en raison del'insuffisance des ressources, de l'insécurité et du piètreétat des infrastructures. Sur les 73 millions de dollarsrequis pour fournir 82 000 tonnes de produitsalimentaires de janvier à décembre 2006, moins de lamoitié avait été réunie à la fin du mois de juillet.
Ce déficit de financement survenait dans la pire desconjonctures car la violence avait déplacé 500 000 personnes durant les premiers mois del'année. Le PAM a donc dû parer au plus pressé ententant de circonscrire les premiers foyers de crise. Autotal, il a consacré 83 pour cent des ressources del'opération à couvrir les urgences causées par laviolence des groupes armés.
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Les conflits
Globalement, le nombre total de personnes déplacées àl'intérieur du pays a baissé de 33 pour cent par rapport à2005, tombant à 1,1 million. Cependant, alors qu'ungrand nombre de personnes s'apprêtaient à regagner leurfoyer, la violence des milices a repris et intensifié lesdéplacements – dans de nouvelles zones et dans celles oùles personnes déplacées étaient revenues, soulignantainsi la fragilité du processus de paix.
Certains ont été plusieurs fois déplacés, notamment dansle Nord-Kivu, en Ituri et au Katanga, dans l'est du pays.Ils ont construit des abris de fortune avec des feuilles etdes plantes grimpantes, se sont nourris de fruits sauvageset ont consommé une eau sale. Ils ne pouvaient pascultiver les champs et les femmes étaient victimesd'agressions sexuelles. Leur survie dépendait pour laplupart d'une aide extérieure. Malgré cela, le manque deressources a contraint le PAM à réduireconsidérablement les rations de juillet à décembre. Leproblème le plus grave demeurait l'accès auxpopulations, les routes ayant été détruites par des annéesde guerre civile. La saison des pluies, en février, adégradé l'état des routes déjà très endommagées et lestransporteurs ont augmenté leurs tarifs.
Le PAM est intervenu en mars en parachutant – pour lapremière fois en RDC – plus de 330 tonnes de produitsalimentaires destinées à 38 000 personnes déplacées. Ceslargages aériens étaient les premiers effectués par lePAM depuis 1998, hormis ceux réalisés au Soudan.Quelques mois plus tard, un apport du CERF a permis auPAM d'acheter 25 camions et de renforcer la capacité delivraison au Katanga, qui souffre d'une pénurie decamions commerciaux et de coûts de transport élevés.
Suite aux élections, la majorité des 200 000 personnesdéplacées au Katanga ont pris le chemin du retour –certaines pour la première fois depuis des années. Le PAMet ses partenaires ont fourni des produits alimentaires etdes semences à plus de 97 000 personnes au Katanga, afinqu'elles commencent enfin à reconstruire leur vie en paix.
Un accord signé avec la Société nationale des cheminsde fer du Congo a permis au PAM d'organiser des "trainshumanitaires" en partance de la ville de Lubumbashi,dans le sud du pays. Certains trains ont roulé jusqu'àKindu, à 1 500 kilomètres plus au nord. D'octobre àdécembre, ces convois ont transporté la plus grandequantité de produits alimentaires jamais acheminée
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par voie ferrée au cours de la dernière décennie. Autotal, plus de 3 000 tonnes ont été livrées en troismois à plus de 400 000 personnes.
Des fonds provenant du Service d'aide humanitaire dela Commission européenne (ECHO) et du CERF ontpermis aux services aériens d'aide humanitaire desNations Unies gérés par le PAM d'acheminer descargaisons et de transporter plus de 9 500 passagers àtitre humanitaire dans des zones reculées de la RDCen 2006. Faute de ressources suffisantes, ces servicesont cessé toute opération en RDC en décembre 2006.
En avril, deux membres d'équipage et un civil onttrouvé la mort lorsqu'un avion affrété par le PAM s'estécrasé dans les montagnes de Rwenzori, en Ouganda,de l'autre côté de la frontière avec la RDC orientale.La communauté humanitaire, choquée par leurdisparition, tient à rendre hommage à leur dévouement.
Dans l'ouest de la RDC, des barges louées par le PAMont transporté des vivres de la capitale Kinshasa versle nord-ouest.
À la fin de l'année 2006, en qualité d'organe responsablede la logistique, le PAM a mis l'accent sur les activitésopérationnelles et sur la coordination avec ses partenairespour remettre en état l'infrastructure lacustre, fluviale,routière et ferroviaire.
Au cours de l'année, le PAM a conclu des partenariatsavec 240 ONG locales et 40 ONG internationales.Des contributions de la Commission européenne, de laBelgique, de l'Espagne, de la Grèce et de la France ontpermis de financer l'achat local de denrées indispensables.
TCHAD
Dépourvu de littoral et de toute infrastructure, déchirépar la violence, le Tchad compte parmi lesenvironnements opérationnels les plus difficiles pourle PAM. En 2006, le Programme a nourri plus de 270 000 personnes ayant trouvé refuge au Tchad et fourni
des rations d'urgence à près de 66 000 Tchadiens déplacéspar les combats faisant rage dans l'est du pays.
En 2006, l'escalade de la violence dans l'est du Tchad amenacé de mettre en péril toutes les tentatives d'aidehumanitaire. En décembre, des affrontementssporadiques entre des groupes rebelles et l'arméetchadienne ont contraint le PAM à suspendreprovisoirement toutes ses activités autres que cellesd'urgence, afin de cibler spécifiquement plus de220 000 réfugiés de la région soudanaise du Darfour etles Tchadiens déplacés par le conflit. La situation a étéaggravée par la guerre qui sévit dans la région voisine duDarfour et qui déstabilise le pays et par l'intensificationdes conflits interethniques.
En novembre, les rebelles ont pillé les entrepôtsd'Abéché, une plaque tournante de l'aide humanitaire,soit pour le PAM une perte de presque 500 tonnes devivres, d'une valeur proche d'un demi-million de dollars.Face à l'aggravation de l'insécurité, l'Organisation a dûévacuer sans délai tous les agents dont la présencen'était pas indispensable, certains pour la seconde fois enmoins d'un an. Pour coordonner les opérations aussiefficacement que possible dans cet environnementinstable, tous les chefs des bureaux auxiliaires de l'estont été rassemblés à Abéché, en attendant que le climats'apaise. Vers la fin de l'année, le personnel du PAM adû faire appel à une escorte gouvernementale pouraccéder à 6 des 12 camps de réfugiés.
Malgré tous les obstacles et des ressources humainesconsidérablement réduites sur le terrain, le PAM et ses ONG partenaires ont assuré, sans interruption,l'approvisionnement en vivres des camps de l'est du pays etdes populations tchadiennes les plus gravement touchéespar la violence. Quelques mois plus tôt, le Programme étaitune nouvelle fois parvenu à prépositionner tous les stocksnécessaires avant la saison des pluies, pendant laquelle touttransport terrestre à grande échelle est paralysé durant plusde quatre mois. Le problème se pose chaque année et,pour y remédier, il est indispensable que les donateursconfirment leurs contributions au plus tôt.
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Les conflits
Dans le cadre d'une autre opération tout aussi difficiledans la partie méridionale du pays, le PAM a apportéune aide alimentaire à environ 50 000 réfugiés de laRépublique centrafricaine qui, depuis 2003, fuientvers le nord pour échapper aux combats et à des actesde violence aveugles aux abords des villages. Quelque 17 000 d'entre eux sont arrivés au Tchad fin 2005 oudébut 2006. Étant donné que les violences persistentdans le nord de la République centrafricaine, ilsn'envisagent pas de rentrer chez eux.
Les services aériens d'aide humanitaire ont apportéune aide précieuse aux opérations de secours duTchad, en transportant par voie aérienne les agentshumanitaires et les secours d'urgence de la capitaleN’Djamena vers les principaux centres opérationnels.Ces services demeurent essentiels, car ils permettentau personnel compétent d'atteindre les régionsreculées de ce vaste pays où vivent les plus démunis.
DARFOUR
En 2006, l'intervention au Soudan a été l'une des plusimportantes opérations d'urgence au monde jamais
engagée par le PAM, couvrant plus de cinq millions depersonnes. Malgré une économie pétrolière en pleinessor, le plus grand pays d'Afrique est peu développé etanéanti par la violence. Le conflit en cours au Darfour,les effets durables de la guerre civile dans le sud et lapauvreté chronique dans l'est exposent une large partdes 35 millions de Soudanais à l'insécurité alimentaire etles rendent totalement dépendants d'une aideinternationale, faute de services sociaux adéquats.
L'espoir de voir la situation humanitaire s'améliorer en2006, l'une des principales hypothèses sur lesquellesreposait la planification des opérations du PAM, ne s'estpas réalisé. Malgré la signature de l'Accord de paix duDarfour en mai, les conditions de sécurité se sont de faitdégradées dans la seconde moitié de l'année et 250 000 personnes supplémentaires ont été déplacées.En décembre, la situation a atteint un point critique, lasécurité et l'accès des organismes humanitairesatteignant leur plus bas niveau depuis avril 2004, auplus fort du conflit.
Aujourd'hui, quasiment deux millions de Darfouriensdéplacés vivent dans des camps et leur survie
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dépendent entièrement de l'aide alimentaire, tandisqu'un million d'autres ont besoin d'une assistance pourcompléter leurs moyens de subsistance. En dépit del'insécurité, une étude menée conjointement par laFAO, l'UNICEF et le PAM a fait apparaître que lesniveaux de malnutrition s'étaient stabilisés en 2006,juste au-dessous du seuil d'urgence de 15 pour cent pourles enfants de moins de 5 ans. L'étude a égalementmontré que si 70 pour cent des Darfouriens touchés parla guerre souffraient d'insécurité alimentaire, ce chiffreétait légèrement inférieur à celui de l'année précédente.
Toutefois, 60 pour cent des ménages fortement exposés àl'insécurité alimentaire au Darfour ont expliqué quel'insécurité était le principal obstacle qui les empêchaitde cultiver leurs terres, d'élever leurs troupeaux et departiciper à d'autres activités génératrices de revenus.Les combats ont également empêché le PAM d'accéderaux camps, les routes étant souvent trop dangereusespour que les convois d'aide s'y hasardent. En juillet, lepire des mois en matière d'accès, le PAM n'a pas puatteindre près d'un demi-million de bénéficiaires.Néanmoins, quelque 400 000 tonnes de produitsalimentaires ont été distribuées au Darfour l'an dernier.
En 2006, les événements ont pris une tournureinquiétante au Darfour, lorsque des agents humanitaires
ont fait l'objet d'agressions. Douze d'entre eux, tousSoudanais, sont morts en mission au Darfour lors dudeuxième semestre de 2006, soit plus que les deux annéesprécédentes réunies. Plus de 400 employés de l'ONU etd'ONG ont été évacués dans le cadre de 31 incidentsisolés survenus durant les six derniers mois de 2006. Endécembre, dans le plus grand camp de personnesdéplacées au monde, à Gereida, des hommes armés ontfait irruption dans les locaux des organismes humanitaireset frappé le personnel à coups de crosse de fusil. Enconséquence, le partenaire coopérant du PAM, Actioncontre la faim, a été contraint de se retirer, laissant 130 000 personnes sans vivres, jusqu'à ce que le Comitéinternational de la Croix-Rouge ne prenne la relève.
Outre l'insécurité persistante au Darfour, la mobilisationde fonds pour la gigantesque opération du Soudan arelevé de l'exploit. En avril, le PAM a pris la douloureusedécision de réduire de moitié les rations du Darfour, carseulement 32 pour cent des 746 millions de dollarsrequis pour financer l'opération avaient été mobilisés.(Si l'on inclut l'opération aérienne et la construction deroutes dans le Sud-Soudan, le PAM a lancé un appel defonds de près d'un milliard de dollars pour le Soudan,soit presque le tiers de son budget annuel de l'andernier.) Heureusement, une réaction salutaire desdonateurs, notamment des États-Unis et de la
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Les conflits
Commission européenne quelques mois plus tard, apermis de rétablir les rations, et fin 2006, l'opérationétait financée à hauteur de 84 pour cent.
CRISE À GAZA ET EN CISJORDANIE
Alors que l'année 2006 débutait sous les meilleursauspices, les perspectives se sont assombries dès février,lorsqu'une myriade de nouvelles menaces sont venuescompromettre la sécurité alimentaire des ménages.
L'IPSR mise en place par le PAM de septembre 2005 àaoût 2007 prévoyait au départ de nourrir 480 000personnes non réfugiées parmi les plus exposées àl'insécurité alimentaire. Mais dès juin 2006, uneévaluation des besoins alimentaires d'urgence a indiquéque la population avait besoin d'un soutien plusimportant pour préserver ses moyens de subsistance faceà une crise humanitaire de plus en plus préoccupante. Ilressortait de l'évaluation que la bande de Gaza était larégion la plus éprouvée, en raison des effets combinés dela stagnation de son économie, des restrictions imposéesà la liberté de circulation et du phénomène de la grippeaviaire, tandis que la Cisjordanie affichait une tendanceinquiétante au morcellement des marchés.
Pour atténuer l'impact de la crise sur les familles nonréfugiées les plus pauvres et les plus vulnérables, le PAM alancé son plan d'urgence en juillet: i) en augmentant lenombre de bénéficiaires de 25 pour cent afin de couvrir597 000 personnes; et ii) en ajoutant des conserves deviande et de poisson aux rations distribuées à Gaza pourréduire les risques nutritionnels liés à l'apport insuffisanten protéines dû à l'épidémie de grippe aviaire.
Le PAM a dû relever de nombreux défis pour mettre enœuvre son programme dans un climat d'instabilitépolitique et d'insécurité, mais la souplesse et lepragmatisme dont a fait preuve l'équipe de pays ontporté leurs fruits. Devant les restrictions d'accès à labande de Gaza, l'équipe du PAM chargée de la logistiqueet ses partenaires ont dû adopter une approche novatriceà la hauteur de ces circonstances exceptionnelles.
Plusieurs corridors parallèles ont été mis en place envue d'acheminer les vivres à Gaza, ce qui a permis lapoursuite de l'opération malgré la fermeture fréquentedes principaux postes frontières. Ainsi, bien que leprincipal point de passage vers Gaza ait été bloquémaintes et maintes fois (pendant une durée équivalenteà 5 mois), les vivres ont continué d'atteindre les plus démunis en temps voulu. Le PAM est parvenu à livrer 95 pour cent des produits alimentaires prévus et à atteindre ses objectifs, soit 30 000 tonnespour la bande de Gaza et 37 000 tonnes pour laCisjordanie.
Le PAM a également répondu aux besoins d'urgence despersonnes les plus durement touchées par le conflit, endistribuant des rations prêtes à consommer (du pain etdes conserves de viande) à Beit Hanoun, dans le nord dela bande de Gaza.
L'évaluation de la sécurité alimentaire conduiteconjointement en novembre par le PAM et la FAO amontré que, grâce à l'appui de généreux donateurs, lasouplesse d'intervention du PAM avait permisd'atténuer les effets de la crise alimentaire et d'alignerles niveaux de sécurité alimentaire sur ceux de 2004;néanmoins, la vulnérabilité commençait à gagner leszones urbaines et de nouveaux groupes cibles. Il estimpératif de poursuivre l'aide en faveur des personnesnon réfugiées exposées à l'insécurité alimentaire, pourpréserver leur état nutritionnel et leurs moyens desubsistance de base, en attendant que soit trouvée unesolution politique.
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SUD-SOUDAN
En juin, le Directeur exécutif du PAM, JamesMorris, a été accueilli avec enthousiasme
lorsqu'il s'est rendu dans le Sud-Soudan. Au terme de sonpériple, il a rencontré un petit garçon, affectueusementbaptisé "Une heure" car c'était le moment de la journéeoù il avait été retrouvé seul, en larmes, errant dans unpaysage dévasté. Il faisait partie d'un groupe de "rapatriés"qui retournaient vers le Sud-Soudan en 2005, après 21 ansd'une guerre civile sans merci entre le nord et le sud.
En chemin, le groupe avait été attaqué par des hommesarmés à cheval, et le petit garçon avait été séparé de samère. Il aurait péri, n'eût-il été recueilli par une femmeau cœur généreux, du nom de Noura Sawa Abu. Noura,déjà mère de neuf enfants, appartenait au même groupede rapatriés. N'ayant pas réussi à retrouver la mère del'enfant, elle l'avait pris en charge et surnommé "Uneheure" ou Sahwat, dans sa langue maternelle, le dinka.
L'histoire est parvenue aux oreilles de James Morris, quia fait la connaissance d'Une heure l'an dernier, dans laville de Rumbek, dans le Sud-Soudan, où Noura et lesautres rapatriés du groupe avaient débroussaillé le terrain
alentour et construit plus de 200 tukuls traditionnelsfaits de boue séchée, grâce à l'aide du PAM dans le cadred'un projet Vivres contre travail (VCT). Lorsqu'il a étéprésenté à Une heure, M. Morris a pris le garçon dansses bras et s'est tourné vers Noura: "Merci de lui avoirsauvé la vie", a-t-il déclaré.
L'an dernier, près de 700 000 rapatriés soudanais ontreçu des rations de réinstallation pour trois mois, tandisqu'environ 50 000 personnes recevaient des rations de
transit spéciales. Le PAM envisage de renforcer ladistribution de rations de réinstallation en 2007 et dedoubler le nombre de rations de transit. Quasimentquatre millions de Soudanais du sud ont été déplacés àl'intérieur du pays durant la guerre civile et 600 000 sesont dispersés dans les camps de réfugiés des pays voisins.Leur long et souvent périlleux retour représente la plusimportante migration d'êtres humains au monde à ce jour.
TIMOR-LESTE
Cinq ans après l'accès du Timor-Leste à l'indépendanceet à l'autodétermination complète – après 24 ans sous la
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Situations postconflictuelles
REMISE EN ÉTAT DES ROUTES
Deux décennies de conflit ont réduit le Sud-Soudan àl'état de ruines. Au sortir de la guerre qui l'a opposéau nord, presque tous les bâtiments étaient détruits,les toits des écoles et des hôpitaux avaient étéarrachés pour construire des abris antiaériens, et lesservices de base, notamment l'électricité et l'eaucourante, ne fonctionnaient quasiment plus. Lescombats ont également ravagé le réseau routier dusud, laissant une région de la taille du Kenya, del'Ouganda, du Rwanda et du Burundi réunis coupéedu reste du pays et économiquement exsangue. Àl'exception de quelques kilomètres dans deux villesauparavant contrôlées par l'armée du nord, Juba etMalakal, il ne restait plus aucune route goudronnée.
Pour stimuler le développement et réduire les coûtsde livraison de l'aide, le PAM s'est engagé depuis troisans dans un grand projet consacré à l'infrastructure,qui vise à réparer et à améliorer les routes dévastéesdans le sud du pays. À ce jour, le Programme aconstruit presque 2 000 kilomètres de routes degravier – dont 800 kilomètres en 2006 – et des pontset des ponceaux, pour un coût avoisinant 180 millionsde dollars. Un terrain d'atterrissage assez long pouraccueillir de gros avions-cargos a été construit dans laville stratégique de Rumbek et des centaines dekilomètres de routes ont été déminés et débarrassésdes munitions non explosées. Le projet emploiequelque 1 700 travailleurs soudanais.
Les résultats de cette opération spéciale se font déjàsentir. Les prix sur les marchés de Juba, principale villedu sud, ont diminué de moitié depuis qu'une route,construite l'an dernier, relie la ville à l'Ouganda. Lestemps de transport se sont fortement réduits, lacirculation s'est amplifiée et le transport public estdevenu plus compétitif. Le Gouvernement du Sud-Soudan était pleinement satisfait, au point qu'il aversé 30 millions de dollars au profit de l'opérationl'an dernier, apportant ainsi son premier don à un
tutelle de l'Indonésie et trois ans sous l'autoritéadministrative de l'ONU, des troubles ont éclaté dans lepays en mai 2006 dans la capitale, Dili, et sa périphérie.Les combats, qui ont commencé par des émeutesprovoquées par la mise à pied de 600 soldats et qui ontrapidement dégénéré en fusillades et en pillages, ontcontraint des dizaines de milliers de personnes à fuir et àchercher refuge dans des camps de fortune.
Dans les premiers jours des troubles, le PAM, quis'apprêtait quelques mois plus tard à clore une IPSR dedeux ans en faveur de 175 000 personnes disséminées à
travers le pays, a dû suspendre ses opérations. Lepersonnel international dont la présence n'était pasindispensable a été évacué.
Néanmoins, en une semaine – malgré la paralysie desréseaux de transport et la rupture des filièresd'approvisionnement sous l'effet des combats incessants –le PAM a entrepris de distribuer une aide alimentaired'urgence pendant six mois à près de 100 000 personnestouchées par la crise. L'opération, estimée à 5,2 millionsde dollars, devait soutenir et compléter les efforts duGouvernement pour fournir des vivres aux personneshébergées dans des camps.
L'Organisation a commencé à distribuer du riz et desbiscuits enrichis à 70 000 personnes vivant à Dili ou
dans sa périphérie – déplacées ou affectées d'une autrefaçon par les combats, et à 30 000 personnes vivant àla campagne. Outre la fourniture de rations auxpersonnes déplacées, le PAM a collaboré avec leGouvernement pour planifier des interventionsd'urgence et mettre en place un réseau de stockage devivres dans de petits entrepôts sur l'ensemble duterritoire national.
Le Timor-Leste est l'un des pays les plus pauvres d'Asie.Il souffre d'une insécurité alimentaire généralisée, enraison de faibles rendements agricoles, du manque derevenus, de la sécheresse et du sous-développement desmarchés. Près d'un habitant sur trois souffre régulièrementde pénuries alimentaires.
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organisme d'aide. Du côté du PAM, les coûts delivraison de vivres dans le sud à 1,6 million debénéficiaires ont considérablement diminué, car 80 pour cent des produits alimentaires sont désormaisacheminés par voie terrestre et non plus aérienne,contre à peine 20 pour cent par la route avant ledébut du projet. Parallèlement, la flotte fort coûteusequi assurait les largages pendant la guerre civile pourassurer la survie des populations a été réduite à unavion.
Un millier de kilomètres de routes supplémentairessont en cours de construction, qui relieront différentesvilles du sud et assureront la connexion entre les villeset le Nil, et entre le sud et le nord. L'opération anéanmoins rencontré plusieurs obstacles sur sa route.Les retards de financement et l'insécurité, notammentdans la partie reliant Juba au Kenya, ont freiné sonavancement. Pendant les trois dernières saisons despluies, des camions surchargés ont considérablementendommagé certains tronçons, malgré lesavertissements du PAM. En conséquence, l'opérationspéciale nécessitera 40 millions de dollarssupplémentaires en 2007, afin de financer une remiseen état des routes indispensable si l'on veut que leséchanges commerciaux reprennent et que le paysrecueille les dividendes de la paix.
SÉCHERESSE ET INONDATIONS EN SOMALIEET AU KENYA
Il n’y a aucune voie de salut lorsqu'une catastrophesuccède à une autre: le Kenya a connu une série
de sécheresses puis, en 2006, la pire sécheresse dans larégion depuis des années et ensuite les pires inondationsdepuis dix ans.
Les déplacements massifs de population et de troupeauxont été les premiers signes annonciateurs d’une annéedifficile, à mesure que les pasteurs nomadess'apercevaient qu’il n’y avait plus d’endroits où fairepaître le bétail. Les zones "de repli" traditionnelles,même dans les pays voisins, étaient sèches. Des femmeset des enfants se sont postés au bord des routes pourmendier de l’eau et de la nourriture.
Dans les semaines qui ont suivi l’absence des petitespluies de la saison Deyr, les animaux sont morts demaladies, après les longues attentes aux trous de forageet aux plans d’eau, d’épuisement ou de faim. Desenfants souffrant de déshydratation ont commencé àarriver dans les centres de soins de la région. Nombred’entre eux n’y sont jamais parvenus.
La mort de centaines de milliers d’animaux – les pertessont estimées à 70 pour cent du cheptel dans certainesparties du nord-est du Kenya et à 50 pour cent dans
certaines zones du sud de la Somalie – a entraîné une hausse de la malnutrition dans les deux pays où, même pendant les années relativement normales, 20 à 30 pour cent des enfants âgés de moins de cinq anssouffrent de malnutrition aiguë.
Au plus fort de la sécheresse en 2006, les Nations Uniesont recensé plus de huit millions de personnes ayantbesoin d’une aide humanitaire immédiate en Afrique del’Est et dans la corne de l’Afrique. Le PAM a mené uneaction très efficace dans toute la région.
La brève saison des pluies du Deyr quasi inexistanted’octobre à décembre 2005 a été suivie dans denombreuses régions pastorales par une saison delongues pluies Gu insuffisantes d’avril à juin, et par despluies Deyr abondantes de novembre à décembre. Lespertes en vies humaines ont été très limitées grâce àl’aide d’urgence, mais des centaines de milliers depersonnes se sont retrouvées dans le plus profonddénuement et dans l’incapacité, aujourd’hui encore, dese relever.
Pour bon nombre des habitants des zones arides etsemi-arides du Kenya et de la Somalie, les sécheressesrendent leurs conditions de vie déjà rudes encore plusprécaires. La dégradation des sols, la désertification etla diminution des pluies sont autant de nouveaux
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Catastrophes naturelles
coups portés aujourd'hui aux huit millions de pasteurs
et d’agropasteurs des deux pays.
Grâce au soutien des donateurs, le PAM a prouvé unefois de plus en 2006 qu’il pouvait fournir une aidealimentaire d’urgence en temps voulu pour sauver la viede millions d’êtres humains dans la région et gagner dutemps pour le développement à long terme – enfonction de la volonté des gouvernements nationaux etde la communauté internationale.
Au Kenya, le PAM a fourni 258 000 tonnes de vivres à3,86 millions de Kenyans dans 26 districts arides etsemi-arides frappés par la sécheresse ou les inondations.Le PAM a rapidement élargi son opération d’urgence enaugmentant le nombre de ses bénéficiaires, qui est passéde 1,2 million en janvier à 3,6 millions au plus fort de lasécheresse entre février et août.
De surcroît, la sécheresse, les inondations et lesconflits en Somalie ont poussé 34 000 Somaliens àchercher refuge au Kenya, dans les camps de Dadaab,dans l’est du pays. Au total, 270 000 réfugiés hébergésdans les camps de Dadaab et Kakuma, situés dans leszones sinistrées par la sécheresse, ont été entièrementtributaires de la nourriture du PAM pour leur survie.
En Somalie, le PAM est venu en aide à environ 1,5 millionde personnes en 2006 en distribuant 78 000 tonnes devivres – soit quasiment le triple de la quantité reçue en 2005.
La sécheresse a coïncidé avec une récolte de maïsexceptionnelle dans l’ouest du Kenya mais, en raison descoûts de transport et du manque de pouvoir d’achat despauvres, il n’était pas rentable pour les négociantsd’écouler le maïs dans le nord-est du pays. À titred'alternative, le Gouvernement kenyan a donné desproduits alimentaires en nature, essentiellement du maïs,d’une valeur de 19,6 millions de dollars. Les vivres ontensuite été jumelés avec des dons en espèces afin que lePAM puisse assurer leur transport jusqu’aux zonesfrappées par la sécheresse et les inondations et aider lespersonnes dans le besoin.
DE LA SÉCHERESSE AUX INONDATIONS
Sous l’effet d’un El Niño modéré, les petites pluiesd’octobre à décembre 2006, qui avaient fait défautl’année précédente, ont été les plus abondantes depuisdes années et ont provoqué des inondations d’uneampleur considérable dans le nord-est, l’est et le long dela côte du Kenya, dans le sud-est de l’Éthiopie et le longdes fleuves Juba et Shebelle en Somalie.
Les inondations n’ont pas été aussi dévastatrices quecelles de 1997 au Kenya et en Somalie, mais danscertains endroits, les populations ont davantagesouffert car les routes endommagées n’ont jamais étéréparées. L’on estime à 250 000 le nombre depersonnes déplacées par les inondations survenues lelong des fleuves Juba et Shebelle.
Du jour au lendemain, des centaines de milliers depersonnes auxquelles le PAM portait secours en raisonde la sécheresse ont été ciblées en raison desinondations. Des centaines de camions au service duProgramme sont restés bloqués pendant des semaines surles routes de terre devenues impraticables outransformées en bourbier des deux côtés de la frontière.
Le PAM a lancé en novembre une opération spéciale detrois mois pour le Kenya et la Somalie comprenant desavions pour assurer la livraison et le largage des secourshumanitaires, ainsi que le transport des travailleurshumanitaires, et des hélicoptères de type Mi-8 pourtransporter le personnel et l’aide humanitaire jusqu’auxzones touchées par les inondations.
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Le PAM a également affrété des bateaux pour livrerl’aide alimentaire et d’autres secours aux communautésisolées des deux pays.
En novembre, la montée des eaux a provoqué ledéplacement de 100 000 personnes dans les camps de
réfugiés de Dadaab. Des ponts aériens et des largages ontété organisés pour livrer les denrées alimentaires et lesautres secours dans les camps, qui sont restésinaccessibles par la route pendant près de deux mois, demanière que les distributions puissent commencer àtemps en janvier 2007.
Après quelques premières hésitations, les donateurs sesont montrés très généreux pour les opérations du PAMau Kenya et en Somalie suite à la sécheresse et auxinondations. La Somalie a reçu 88 pour cent desressources requises et les dons en espèces se sont élevés à49,5 millions de dollars. En 2006, l’opération d’urgencepour le Kenya a reçu 211 millions de dollars, soit 94 pour cent des 225 millions de dollars requis pour lapériode allant de mars 2006 à février 2007.
Les opérations aériennes ont reçu un soutien financierrapide et indispensable par le biais du CERF, qui apermis à l'opération de "décoller". Au total, l’opération
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Catastrophes naturelles
LE PASTORALISME N'EST PLUS VIABLE
Mohamed Abey, un pasteur âgé de 47 ans, chef de lacommunauté de Skanska, qui vit en bordure d’uneroute dans le nord-est du Kenya, nous apprend qu’ilpossédait 400 têtes de bétail avant la sécheresse.Aujourd'hui, il n’en possède plus que 20.
Il admet assez volontiers, non sans regret, que lepastoralisme tel qu’il existe dans le nord et l’est duKenya n’est plus viable à long terme. Il estreconnaissant de la ration mensuelle d’aide alimentairequ’il reçoit du PAM, mais il voudrait que le monde enfasse davantage pour que les 2 000 personnes vivantà Skanska retrouvent leur autonomie.
L’aide alimentaire du PAM n’a pas résolu les nombreuxproblèmes de Mohamed, mais elle lui a permis degagner du temps en cette période de "décrochage",formule locale indiquant l’incapacité d’un pasteur depourvoir aux besoins de sa famille après avoir perdu latotalité ou la quasi-totalité de son troupeau. Grâce àl’aide du PAM, la famille de Mohamed peut encorerester un certain temps à Skanska au lieu d’aller grossirles rangs des plus démunis qui se disputent desemplois occasionnels dans les villes.
Étant donné l’absence de mesures pour reconstituerles troupeaux ou offrir des filets de sécurité, lanourriture est pour ainsi dire la seule chose qu’ilspeuvent attendre. "Si les pluies ne sont pas suffisanteset que nous ne pouvons pas retourner aupastoralisme, nous opterons pour d’autressolutions," prévoit-il. Il envisage la possibilité de setourner vers l’agriculture, mais reconnaît qu’il abesoin d’être aidé pour les semences et l’irrigation.
Mohamed, père de 14 enfants, nous informe quecertains d'entre eux sont allés à l’école et qu’iln’imagine pas l’un d’entre eux reprendre le mode devie pastoral. "La seule solution est de les envoyer àl’école," affirme-t-il.
Depuis que les sécheresses se sont succédé au Kenya,décimant leur cheptel, de nombreuses personnesréalisent que les seuls à pouvoir se sortir de telles crisessont les familles ayant scolarisé leurs enfants. Une foisadultes, ils trouvent un emploi et peuvent envoyer del’argent à leurs parents pour les aider à faire face auxdifficultés croissantes.
spéciale lancée en 2006 a reçu 12,8 millions de dollars,soit 77 pour cent des 16,5 millions de dollars requisjusqu’à fin février 2007.
SÉCHERESSE EN ÉTHIOPIE
Les signes ne trompaient pas: carcasses d’animauxjonchant le bord des chemins de terre rouge, trous deforage asséchés et traits tirés des femmes portant desbidons d’eau à moitié vides. La sècheresse – phénomènebien connu en Éthiopie – frappait à nouveau, cette foisessentiellement dans la corne sud-est du pays, dans larégion de Somali.
Dans cette partie de l’Éthiopie, 1,5 million de personnes,principalement des pasteurs et des agropasteurs, devaientrecevoir de toute urgence une aide humanitaire aprèsplusieurs saisons de pluies inexistantes. Cela, sanscompter les 220 000 autres personnes que les missionsd’évaluation avaient désignées comme étant également
particulièrement vulnérables dans la zone voisine deBorena, dans la région d’Oromiya.
Environ 1,7 million de personnes luttaient pour survivreen ayant un accès limité à l’eau et à la nourriture. Leursavoirs étaient épuisés, leurs capacités de faire face à cenouveau choc, très diminuées et leurs stratégies desurvie, exploitées au maximum.
L’appel humanitaire lancé en janvier 2006 par leGouvernement éthiopien, les Nations Unies etd’autres partenaires humanitaires visait à recueillir 166 millions de dollars en aide alimentaire et nonalimentaire. Sur les 2,6 millions de personnesnécessitant une aide alimentaire d’urgence dans lepays en 2006, 69 pour cent vivaient dans les zonespastorales et agropastorales sinistrées de Somali etd’Oromiya. Environ 221 000 tonnes de vivres étaientnécessaires uniquement pour ces régions.
Le PAM est intervenu rapidement. En collaborationétroite avec le Gouvernement éthiopien, les premièresallocations de vivres de 16 653 tonnes destinées à larégion de Somali ont eu lieu en décembre 2005 et lesdistributions alimentaires ont commencé en janvier2006. Des céréales, des légumes secs, de l’huile végétaleet des aliments composés ont été chargés dans descamions pour être acheminés jusqu’aux points dedistribution et nourrir des bénéficiaires affamés.
Le PAM a fourni un assortiment alimentaire complet(céréales, légumes secs et huile végétale) à 1,3 million depersonnes victimes de la sécheresse en Éthiopie en 2006.Ce nombre de bénéficiaires est venu s’ajouter aux 5,5 millions de personnes recevant déjà une aide du PAMdans le cadre d’autres opérations menées dans le pays.
La pénurie d’eau et de pâturages a entraîné la migrationdes ménages en quête d'un sort meilleur. Les hommes etles garçons plus âgés sont partis avec leur troupeau à larecherche d’eau et de pâturages en laissant derrière euxles femmes, les enfants, les personnes âgées et lespersonnes malades.
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Le bétail dont de nombreuses familles dépendent pourse nourrir a été décimé; des milliers de bêtes sontmortes d’épuisement, de soif et de faim. Les pertesauraient atteint jusqu’à 60 pour cent du cheptel danscertaines zones. Les veaux et les animaux affaiblis ontété abattus. La production de lait a connu une baisseconsidérable et le prix du bétail a chuté de 75 pourcent. Des interventions de secours et de redressementont ensuite été nécessaires pour environ 54 millionsde têtes de bétail.
Au mois de février, 640 000 personnes attendaient del’eau de toute urgence dans la seule région de Somali etenviron 100 000 dans la zone de Borena.Simultanément, le prix du maïs n’a cessé de croître toutcomme la migration désordonnée.
En Éthiopie, où cinq grandes sécheresses ont sévi dans lepays en l'espace de 20 ans seulement, de nombreusesfamilles n’ont jamais eu le temps de se relever d’unecatastrophe avant qu’une autre ne se déchaîne,anéantissant récoltes, troupeaux et moyens desubsistance. Des centaines de milliers de personnesarrivent à peine à survivre chaque année. Dans le sud-est du pays, près d’un enfant sur cinq souffre demalnutrition.
Au total, 200 000 personnes souffrant de malnutritionont été recensées par le PAM pour recevoir unesupplémentation alimentaire ciblée pendant la
sécheresse dans les régions de Somali et d’Oromiya. Surce nombre, 135 400 étaient des enfants âgés de moins decinq ans et 63 698 des femmes enceintes et des mèresallaitantes. Environ 9 400 tonnes de produitsalimentaires supplémentaires ont été distribuées auxbénéficiaires inscrits.
Dans d’autres régions d’Éthiopie, 2006 a été une annéede récolte exceptionnelle, la plupart des pâturages situésdans les zones auparavant frappées par la sécheresse sesont, à l’exception de quelques poches, régénérés grâce àde bonnes pluies.
Même si la sécheresse est devenue un phénomène plusfréquent en Éthiopie au cours de ces dernières années,les pertes en vies humaines ont sensiblement diminué.Lors de la dernière sécheresse, le déclenchement plusrapide des interventions humanitaires, l’amélioration dessystèmes d’alerte rapide et la meilleure coordination sontautant de facteurs qui ont contribué à sauver des vies.
La contribution du PAM, la distribution de 120 000 tonnes de denrées alimentaires aux populationstouchées par la sécheresse dans la région de Somali et lazone de Borena en 2006, a très clairement joué un rôledécisif dans ce drame humanitaire.
TREMBLEMENT DE TERRE EN INDONÉSIE
Le 27 mai 2006, un tremblement de terre d’unemagnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter a secoué larégion de Yogyakarta sur l’île indonésienne de Java justeavant l’aube. Les premières estimations ont fait état deplus de 3 000 victimes et d’au moins 200 000 personnessans abri.
Le PAM a commencé à distribuer des rationsalimentaires d’urgence aux survivants 36 heuresseulement après le séisme. L’aide alimentaire a étéprélevée sur les stocks alimentaires que le PAMconservait à Jakarta et dans la ville voisine de Solo. Lemanque de capacité de stockage dans les zones sinistréesa également conduit le PAM à acheminer des entrepôts
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Catastrophes naturelles
mobiles déjà utilisés à l’occasion de ses opérationsmenées après le tsunami.
Suite à une mission interorganisations d’évaluationrapide des besoins, le PAM a entrepris de nourrirenviron 100 000 personnes pendant six mois, y compris 40 000 enfants âgés de moins de cinq ans,femmes enceintes et mères allaitantes. Le montant del’opération a été estimé à 5,3 millions de dollars, quidevaient être absorbés par l’IPSR en cours enIndonésie.
Toutefois, le manque de ressources allouées àl’Indonésie tout entière a compromis l’opérationmenée suite au tremblement de terre et, à la mi-juillet,le PAM envisageait d’interrompre ses livraisons devivres aux populations touchées. Heureusement, unecontribution de l’Arabie saoudite de 2 millions dedollars, faite au PAM dans le cadre d’un don global de5 millions de dollars pour soutenir les opérations desecours en Indonésie suite au séisme, a permis auProgramme de poursuivre ses activités.
MAUVAISES RÉCOLTES AU BURUNDI
La campagne luxuriante du Burundi riche enbananiers et en collines verdoyantes n’a rien d’uneterre stérile. Or, une série de calamités (insuffisancedes pluies, maladies s’attaquant aux cultures etextrême pauvreté) se sont abattues sur le Burundiavant même que les pluies tombées trop tardivementet de manière trop abondante fin 2006 ne détruisentpresque totalement les cultures de novembre dans laplupart du pays.
Avec un déficit alimentaire annuel moyen estiméentre 300 000 et 400 000 tonnes, 41 pour cent de lapopulation burundaise souffrent de sous-alimentationchronique tandis que le pays peine à se relever de 13 années de guerre civile. La signature d’un accord decessez-le-feu avec la dernière faction rebelle encore enactivité, en septembre 2006, a assurément constituél’événement politique majeur de l’année.
La population burundaise, dont une bonne partdépend de l’agriculture de subsistance non irriguée,
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connaît une croissance démographique supérieure à
3 pour cent par an. La production agricole parhabitant a baissé de 24 pour cent depuis 1993. Lesressources déjà maigres sont exploitées au maximumavec le retour des personnes déplacées et des réfugiés.
L’année 2006 a également vu l'émergence de nouvellestendances inquiétantes au Burundi. Par le passé,l’insécurité était la principale cause des déplacementsde populations. Si les migrations saisonnières vers leRwanda et les régions voisines sont courantes, lesmigrations de familles entières vers la Tanzanie etl’Ouganda en quête de nourriture, et la vente de leursmoyens de production, sont inhabituelles etpréoccupantes.
En tout, le PAM a nourri 1,9 million de personnesau Burundi en distribuant 74 000 tonnes de denréesalimentaires en 2006. Sur l’ensemble de cesbénéficiaires, plus d’un million ont été secourus dansle cadre de distributions générales ciblées, environ 300 000 dans le cadre d’activités Vivres contretravail (VCT) et près de 200 000 dans le cadre deprogrammes d’alimentation scolaire.
Pendant le premier semestre de 2006, le PAM est venuen aide à 1,3 million de personnes affectées par la
sécheresse dans la région en distribuant 40 000 tonnesde vivres. En outre, le PAM a également donné de lanourriture à 79 000 réfugiés, rapatriés et personnesrefoulées de Tanzanie vers le Burundi. Près de 12 000 réfugiés congolais ont également reçu uneaide alimentaire du PAM en 2006.
Cette année, le PAM a collaboré avec la FAO pourvenir en aide aux agriculteurs afin d’aider lesfamilles à subvenir à leurs besoins à long terme. LePAM a distribué des rations pour la protection dessemences lors des deux principales campagnesagricoles et aidé 207 000 familles en distribuant 9 600 tonnes de vivres pour les empêcher deconsommer les 4 000 tonnes de semences distribuéespar la FAO, principalement dans les provinces dunord et de l’est.
D’autres projets destinés à la création d'avoirs et à laprotection des cultures ont été mis en œuvre.Quelques activités VCT ont été mises en place afind’aider les agriculteurs à surmonter les conséquencesdésastreuses de la maladie du manioc. Plus de 3 000 personnes ont reçu 200 tonnes de produitsalimentaires dans le cadre de ces activités. Depuis2002, la production de cette plante a globalementchuté de 30 pour cent, voire de 95 pour cent dansles zones les plus touchées par la maladie. Lemanioc, qui présente une grande tolérance à lasécheresse, est au troisième rang des cultures desubsistance au Burundi et constitue 60 pour cent del’assortiment alimentaire des ménages.
L’année s’est achevée avec la menace d’une nouvellecrise suite aux pluies abondantes tombées ennovembre et en décembre, qui ont détruit lescultures et aggravé la situation des régions situées aunord et au nord-est, déjà très exposées à l’insécuritéalimentaire. Ces pluies exceptionnellementabondantes ont également rendu les autres provincesplus vulnérables. À la fin de l’année, le pays toutentier était affecté par cette situation et environ 10 provinces sur 17 étaient très sérieusement touchées.
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Catastrophes naturelles
CORÉE DU NORD
Le PAM a mis un terme, le 31 décembre 2005, àl’assistance d’urgence qu’il fournissait à la
République populaire démocratique de Corée depuis dixans, après que le Gouvernement, évoquant de meilleuresrécoltes, craignant de voir émerger une culture dedépendance et ressentant comme une "intrusion” lesméthodes de suivi de l’Organisation, eut déclaré nevouloir accepter à l’avenir que l’aide servant à répondreaux besoins à moyen et à long terme.
En février 2006, le Conseil d’administration du PAM aapprouvé une opération devant durer deux ans qui,faisant fond sur les acquis de dix années d’aidehumanitaire, serait destinée à lutter contre les carencesnutritionnelles et la faim chronique dans le pays. Lesdistributions ont repris en mai, après la signature d’unaccord avec le Gouvernement sur les nouvelles modalitésde travail au terme de longues négociations.
L’opération, estimée à 102 millions de dollars etnécessitant 150 000 tonnes de produits en faveur de 1,9 million de Nord-Coréens, visait à fournir desaliments enrichis en vitamines et minéraux produits dansle pays aux jeunes enfants et aux femmes en âge deprocréer, ainsi que des rations de céréales aux
communautés touchées par le sous-emploi pourconstruire, ou remettre en état, des avoirscommunautaires, notamment agricoles.
Plusieurs donateurs ont exprimé leur vive inquiétudequant aux restrictions imposées par le Gouvernementsur le suivi de l’aide et l’accès aux populations. Cesrestrictions réduisaient le nombre de fonctionnairesinternationaux de 46 à 10 et les 400 visites mensuellesprévues pour le suivi à un nombre bien inférieur.
Les précédentes opérations menées par le PAM ontmobilisé plus de quatre millions de tonnes de produitsd’une valeur de 1,7 milliard de dollars, permis de veniren aide à un tiers de la population du pays, qui compte23 millions d’habitants, et ont contribué à faire baissersensiblement les taux de malnutrition. À l’origineconçues pour satisfaire des besoins d'urgence, cesopérations ont progressivement visé à renforcer lasécurité alimentaire à moyen et à long terme.
Si, par le passé, les ressources du PAM étaient répartiesdans tous les comtés accessibles – 160 sur 203 pendantune bonne partie de l’année 2005 –, la nouvelleopération envisageait d’adopter une approche plus cibléeen affectant 80 pour cent des denrées alimentaires aux
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Crises prolongées
50 comtés les plus vulnérables, situés pour l’essentieldans l’est du pays fortement urbanisé et dans les zonesmontagneuses et reculées du nord.
La nouvelle opération a rapidement connu desdifficultés de financement. En novembre, il manquait 88 pour cent des fonds requis et le PAM n’opérait quedans 30 des 50 comtés visés. Au total, la Républiquepopulaire démocratique de Corée devait faire face à unepénurie de céréales d'un million de tonnes. Lesdisponibilités réduites en céréales risquaient d’avoir desconséquences terribles sur la santé nutritionnelle de lapopulation, notamment après la décision de la Corée duSud de ne pas fournir 500 000 tonnes de produits autitre de l’aide bilatérale suite aux essais nucléaires menéspar la République populaire démocratique de Corée enoctobre. L’aide alimentaire bilatérale fournie par laChine n’atteignait également que 75 pour cent environde son niveau des années précédentes.
À la fin de l’année, l’intervention alimentaire ciblée duPAM en République populaire démocratique de Coréepermettait d’aider plus de 700 000 personnes,principalement des enfants, des femmes enceintes et desmères allaitantes dans 29 comtés – soit un peu plus de lamoitié du nombre de comtés prévus et un peu moins dela moitié du nombre de bénéficiaires envisagés au débutde la nouvelle opération six mois plus tôt.
Face à la réticence des donateurs et à l’incertitudepolitique permanente, la question se posait de savoir sil’opération du PAM pourrait être maintenue, même souscette forme très réduite. La reprise des discussions à six(Corée du Nord, Corée du Sud, États-Unis, Chine, Russieet Japon) à Pékin fin 2006 a cependant fait naître unelueur d’espoir quant à l’amélioration du climat politique.
SÉISME AU CACHEMIRE – DE L’URGENCE
AU REDRESSEMENT
En avril 2006, le PAM a mis fin à son opérationd’urgence en faveur des victimes du tremblement deterre survenu le 8 octobre 2005 et lancé une opérationde redressement suite au séisme. Cette opération, quis'étale sur deux ans, a été exécutée en lien étroit avec leprogramme de pays du PAM pour le Pakistan. Au total,le PAM a pu secourir près de 3,5 millions de personnesexposées à l’insécurité alimentaire au Pakistan en 2006,y compris 847 799 personnes ayant participédirectement aux activités du programme et 2,7 millionsde membres des familles ayant bénéficié indirectementde l’aide grâce aux rations à emporter et à l’aide nonalimentaire distribuée sous forme d’outils, de matériel etd’équipement pour renforcer leur capacité de gagner leurvie et de résister aux chocs dus aux catastrophes naturelles.
L’année 2006 a été une année difficile pour le PAM etses partenaires au Pakistan, qui ont dû satisfaire unnombre élevé de besoins inattendus dans unenvironnement difficile outre leurs programmes en coursdans les domaines de l’éducation, de la santé et de lacréation d'avoirs en faveur des femmes en milieu rural.Le PAM s’est fixé des objectifs ambitieux, et malgréd’énormes contraintes logistiques, il a réussi nonseulement à atteindre mais également à dépasser nombrede ses objectifs, tout en maîtrisant les coûts et enrenforçant les mécanismes de gestion de base.
Des résultats impressionnants ont été obtenus dans lecadre des activités VCT qui ont permis, grâce aux effortsorganisés des communautés, de remettre en état environ1 157 kilomètres de routes secondaires, 9 495 kilomètres
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Crises prolongées
de pistes et 1 481 kilomètres de canaux, et d’améliorerainsi l’accès aux marchés, à la santé et à l’éducation, deréduire les temps et les coûts des déplacements etd’accroître la productivité agricole.
Plusieurs évaluations ont montré que les programmesVivres au profit de l’éducation (VPE) avaient donnéde très bons résultats, en augmentant les tauxd’inscription et de fréquentation scolaires tout enréduisant les taux d’abandon, notamment des filles.L’aide a consisté à fournir une alimentation sur placepour apaiser la faim immédiate et à remettre aux fillesdes rations à emporter pour réduire les inégalités entreles sexes. En 2007, le PAM concentrera son aideuniquement sur les régions présentant un tauxd’alphabétisme inférieur à 10 pour cent.
Le PAM a pu élargir son soutien aux programmes desanté et de nutrition maternelles et infantiles (SNMI) etmieux partager ses ressources avec le Gouvernement,l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autrespartenaires pour garantir une plus grande efficacité grâceà une meilleure concentration des ressources.L’enrichissement de la farine de blé a été mis en placedans plusieurs meuneries commerciales afin de remédieraux carences chroniques en micronutriments, quiexistaient déjà dans les zones frappées par le séisme. Ilest ressorti des tests sanguins que les carences en fer eten vitamines avaient été considérablement réduites.
COLOMBIE
La Colombie est confrontée à une véritable crise liéeaux déplacements de populations, la deuxième aumonde par ordre d'importance. Chaque année, 150 000à 250 000 personnes sont déplacées par un conflit quidure depuis plus de 40 ans.
En général, les personnes déplacées s’installent dans lesquartiers pauvres des petites, moyennes et grandes villeset sont très éparpillées. Le fait qu’elles sont "invisibles",faute d’être enregistrées par un système officiel, constitueun facteur aggravant. La crainte ou l'ignorance des
procédures d’inscription ou encore le rejet des demandesdéposées expliquent ce phénomène.
En dépit des difficultés, le bureau du PAM en Colombieest venu en aide à 658 000 personnes déplacées en 2006,un chiffre record. Et cela, dans 21 provinces différentes,avec l'aide de 1 434 partenaires informels,principalement des organisations locales, desmunicipalités, des écoles, des hôpitaux, des églises, desONG internationales et nationales, ainsi que d’autresentités gouvernementales. Ce réseau de partenairesconstitue la structure de base de l’IPSR menée enColombie et se caractérise par sa diversité et sesdifférents niveaux d’action. Le bureau de pays enColombie s’appuie sur le plus vaste réseau de partenariatjamais constitué par l’Organisation dans le monde. Larelation avec ces partenaires repose sur un accordinformel sur la base duquel tous les intervenants unissentensuite leurs efforts pour atteindre les personnes les plusnécessiteuses.
L’un des atouts majeurs de ce réseau est sa capacitéd’aider les populations vivant dans des lieux isolés oureculés. Les partenaires possèdent également uneconnaissance indispensable du terrain et peuvent doncdonner au PAM des informations relatives à la sécurité,au transport ou à la logistique.
En tant que partenaires du PAM, de nombreusesorganisations à assise communautaire se sont davantageintégrées dans leurs communautés et ont réussi àmobiliser des ressources provenant de programmes dugouvernement local. Dernier point et non des moindres,la multiplicité des organisations est essentielle pourvenir en aide aux différents groupes ethniques deColombie, car elles connaissent leurs besoins etrespectent leurs différences.
Avec dix bureaux de terrain, le PAM est actuellementl’organisation des Nations Unies la plus présente dans lepays, un signe indéniable du succès de son action enfaveur des personnes vulnérables, aujourd’hui reconnupar les bénéficiaires et les partenaires.
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ASSURANCE-SÉCHERESSE
En mars, le PAM a annoncé que le premiercontrat d’assurance pour l’aide humanitaire
d’urgence avait été adjugé à la compagnie mondiale deréassurance AXA RE. Le contrat stipulait la mise enplace d’un fonds d’urgence de 7 millions de dollars dansle cadre d’un projet pilote pour fournir une couvertureen cas de sécheresse extrême en Éthiopie pendant lasaison agricole 2006.
Le projet a vu le jour pour résoudre le problème queconnaissent des millions de personnes après unecatastrophe naturelle: l'attente des secours, l'interminableattente. Très souvent, lorsque l'aide leur parvient, ellesont déjà épuisé leurs mécanismes de survie, vendu ou vumourir leur bétail, et sombré dans la misère.
C’est la première fois qu’un régime d’assurancetransférant le risque à des acteurs financiers est utilisépour protéger les populations pauvres contre lesconséquences d’une sécheresse extrême. Le contrat passéavec le groupe AXA RE entend marquer le début d’unmode complètement nouveau de financement de l’aidehumanitaire en cas de désastre naturel. Le projet pilote,mis au point conjointement par le PAM et le Groupe degestion du risque associé aux produits de base de laBanque mondiale, permettra de tester la possibilitéd’assurer les dommages causés par une sécheresse extrême.
Ce contrat, de type dérivé climatique, est unecouverture indicielle calculée sur la base de donnéespluviométriques fournies par 26 stations météorologiqueséthiopiennes. Il tire parti des dernières innovationstechniques et financières du marché des risquesclimatiques. Le règlement du sinistre sera effectué si lesdonnées recueillies entre mars et octobre 2006 indiquentque la quantité de pluie tombée est significativement endessous des moyennes historiques, entraînant une pertegénéralisée des récoltes. Bien que le contrat pilote,encore au stade expérimental, prévoie un montantd’indemnisation peu élevé, le modèle a été construit surla base d’une perte potentielle affectant 17 millionsd’agriculteurs éthiopiens en cas d’extrême sécheresse.
Ce contrat d'assurance vient compléter les initiativesrécemment lancées par les Nations Unies pour accroîtrel'efficacité de son action, grâce à la création du CERFqui permettra le déblocage plus rapide de subsides pourles opérations d’aide après une catastrophe naturelle.
Transférer les risques climatiques des pays pauvrescomme l’Éthiopie vers le marché international del’assurance devrait, par ailleurs, permettre aux assureursde diversifier leurs portefeuilles. Cette diversificationdevrait aider à endiguer le coût croissant de l’assurancedes risques climatiques dans les pays développés tout enfournissant une protection financière plus efficace auxpays en développement.
Les gouvernements des États-Unis et d’Éthiopie ontsoutenu ce projet, et les conseillers du secteur privéWeil, Gotshal and Manges LLP et MDA Federal(EarthSat) y ont apporté une contribution précieuse.
BÂTIR UNE ALLIANCE CONTRE LA FAIM CHEZ
LES ENFANTS
L’année 2006 a été une année de préparation en vue dulancement de l’Initiative visant à éliminer la faim et ladénutrition chez les enfants prévu en 2007. L’Initiative,
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Projets novateurs
qui est au cœur de l’engagement du PAM en faveur de laréalisation des objectifs du Millénaire pour ledéveloppement (OMD), vise à établir un partenariatmondial pour mettre un terme à la faim et à ladénutrition chez les enfants en l’espace d’unegénération. Ce partenariat centrera l’attention, lavolonté et les ressources du monde entier sur les moyensrequis pour y parvenir. L'idée est de mener unecampagne d'information et de mobiliser les énergies, derenforcer les capacités à l’échelon des pays, d'accorderune place plus importante à la nutrition dans lespolitiques et programmes nationaux et de favoriser unesérie d’interventions peu coûteuses, sûres et efficaces auprofit des personnes les plus démunies.
Le PAM, qui est l’institution des Nations Unies enpremière ligne du combat contre la faim et la plusgrande organisation humanitaire au monde, a pris la têtede cette initiative en partenariat avec l’UNICEF et adéjà noué près de 2 300 partenariats avec des ONG pourcréer une nouvelle dynamique à l'échelle mondiale. Sil'on considère les principaux atouts de l'UNICEF, àsavoir sa présence sur le terrain, ses comités nationaux,ses politiques et activités de plaidoyer, les deuxorganisations peuvent jouer un rôle de catalyseur etouvrir la voie à un véritable changement.
Un groupe d’experts techniques provenantd’institutions clés comme la Banque mondiale, l’OMS,la FAO, le Fonds international de développementagricole (FIDA), le Comité permanent de la nutrition,la Fondation Gates et le Forum économique mondial,ainsi que d’autres experts indépendants, ont rejoint lePAM et l’UNICEF dans ce nouveau partenariat.Ensemble, ils ont consacré l’essentiel de l’année 2006à élaborer un cadre stratégique, "Le Cadre d’actiongénéral pour combattre la faim chez les enfants". En2007, un groupe de partenaires constitué d’experts dehaut niveau venant d’organisations internationales,d’ONG, de la société civile, du secteur privé, desmondes universitaire et scientifique poursuivrontl’Initiative à l’échelle mondiale. Les principauxintervenants sur le terrain, quant à eux, ferontprogresser l'Initiative à l’échelon du pays, du district etde la communauté dans le cadre des structures etinstitutions en place. Une campagne mondiale desensibilisation est prévue au dernier trimestre de 2007.
L’Initiative, qui se concentre sur les capacitésd’environ 85 millions de familles dans le besoin dansles pays en développement, vise à consolider l’actionplus large menée par le PAM pour contribuer à nourrir 854 millions de personnes souffrant de malnutrition àtravers le monde. Le rôle du PAM consistera àévaluer les processus et les programmes afin des'assurer qu'ils répondent aux besoins de ceux que lafaim accable le plus alors qu’ils sont les plus fragiles:les enfants.
ENQUÊTE MONDIALE AUPRÈS DU PERSONNEL
En avril 2006, le PAM a mené sa deuxième enquêtemondiale auprès du personnel pour recueillir son avisconcernant ses conditions de travail. Plus de 8 500 membres du personnel ont rempli lequestionnaire, un nombre supérieur à celui del’enquête de 2004 à laquelle seuls 5 600 fonctionnairesavaient répondu. Cette plus forte participation montrela confiance du personnel quant à la confidentialité duprocessus et aux possibilités d’être entendu et écouté.
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La contribution d’un plus grand nombre d’employéspermet d’obtenir une image plus complète del’institution, de voir ce qui fonctionne et ne fonctionnepas, et la manière dont chacun peut apporter sa pierre àl'édifice pour accroître la satisfaction du personnel etfaire du PAM une organisation plus efficace.
S'il ressort de l’enquête de 2006 que le personnel duPAM se sent très motivé, valorisé et fier de travaillerpour le PAM, les avis recueillis montrent aussi quecertains domaines appellent des améliorations.
L’enquête a également révélé que la grande majorité desmembres du personnel se dévouent à leur travail etpensent que l’Organisation utilise au mieux leurscompétences.
Le processus StaffMatters se poursuit et le PAM s’engageà faire tout son possible pour garantir les meilleuresconditions de travail aux hommes et aux femmes quiœuvrent à travers le monde pour mener son indispensablemission humanitaire.
PÔLES LOGISTIQUES
En décembre 2006, le PAM a inauguré un grand pôlelogistique pour ses opérations humanitaires, à Accra(Ghana), augmentant ainsi sa capacité d’interventiond’urgence dans toute l’Afrique de l’Ouest.
L’entrepôt de matériel destiné aux interventionshumanitaires basé à Accra fait partie d’un réseau de cinq
pôles logistiques prévus dans le monde. Deux d'entre euxsont déjà opérationnels à Brindisi (Italie) et à Doubaï etdeux autres seront inaugurés à Panama et à l’aéroportmilitaire de Subang en Malaisie en 2007.
Ce réseau est conçu pour que le PAM puisse faire face àquatre crises majeures simultanées, partout dans lemonde et à tout moment, en acheminant des fournituresd’urgence dans les 48 heures qui suivent la déclarationdes besoins.
Le Gouvernement ghanéen a fourni un terrain pourimplanter l’entrepôt, situé de manière pratique dansl’enceinte de l’aéroport international Kotoka, à Accra.
L’entrepôt sert à stocker les fournitures de réserveindispensables telles que les biscuits à haute teneurénergétique, les médicaments et le matériel médical, lessystèmes d’assainissement et d’hygiène, les équipementsradio et de télécommunications ainsi que de l’eau potable.
En attendant la fin de la construction des nouveauxlocaux, TNT, société de logistique et de transportexpress international et partenaire institutionnel duPAM, a prêté ses entrepôts situés dans l’aéroport pourstocker les fournitures. Les coûts immédiats defonctionnement du pôle d’Accra ont été couverts parune donation annuelle de 500 000 dollars d’Irish Aid.
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE L’ÉQUATEUR
Le PAM a conclu des accords de coopération avec leGouvernement équatorien pour mener à bien troisprogrammes fondés sur l’aide alimentaire en faveur deprès de deux millions de bénéficiaires (soit 15 pour centde la population équatorienne). En 2006, une aide a étéfournie à divers groupes de population – femmesenceintes, mères allaitantes, enfants de six mois à troisans, écoliers jusqu’à l’âge de 14 ans ainsi qu’à d’autresgroupes vulnérables comme les handicapés et lespersonnes âgées. Pour la seule année 2006, le PAM amobilisé plus de 26 000 tonnes de vivres en faveur deces groupes, qui constituent les couches les plus pauvres
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Projets novateurs
de la population. Les ressources affectées à cesprogrammes proviennent du budget général de l’État et sont allouées au PAM pour la passation de marchés,l’achat, l’entreposage et la distribution des denréesalimentaires.
Cette opération logistique de grande ampleur a pu êtreréalisée grâce à une amélioration constante des systèmesintégrés gérés par le PAM qui ont été mis en place enconsultation avec les techniciens et les fonctionnairesdu Gouvernement équatorien. Parallèlement, du fait del’incertitude concernant la disponibilité des ressourcesgouvernementales, le PAM évalue et examinerégulièrement chaque opération de distributionalimentaire dans le but de s’assurer de sa viabilité et deson bon déroulement.
La collaboration étroite avec le Gouvernementéquatorien a favorisé une nouvelle vision et renforcé lavolonté d’une action collective face aux situationsd’urgence qui frappent la région. En 2005, l’année où depuissants ouragans se sont abattus sur les Caraïbes, uncomité pour l’atténuation des effets des catastrophes
naturelles dans les autres pays d’Amérique latine a étécréé au niveau du Ministère des affaires étrangères avecl’appui du PAM et, dans un geste de solidarité, les avionsde l’armée de l’air équatorienne ont livré en temps vouludes vivres à Grenade, en Guyane, à El Salvador, à Cubaet au Guatemala.
Le Gouvernement équatorien a récemment consenti àprêter pendant une période de dix ans les installationssituées près du nouvel aéroport international de Quito pour y implanter le Centre logistique d’aidehumanitaire (CELAH en espagnol) qui fait partie duRéseau d’intervention d’urgence d’Amérique latine etdes Caraïbes et dont le siège se trouve à Panama.Outre un stock de réserves alimentaires, le CELAHabritera un centre de formation pouvant recevoir 100 personnes, un centre de communication et uncentre de suivi opérationnel. Il sera également utilisépour dispenser des formations à la gestion desentrepôts et à la logistique alimentaire. L’objectif estde continuer à privilégier le renforcement les capacitéstout en améliorant également l’efficacité desinterventions d’urgence.
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SOUTIEN DES DONATEURS
En 2006, le PAM a analysé huit de sesopérations parmi les plus importantes pour
évaluer l'efficacité et la régularité des mécanismesinternes de financement anticipé (Compted’intervention immédiate (CII), Mécanisme depréfinancement, Mécanisme d'avances pour les coûtsd'appui directs et fonds communs des Nations Unies(CERF et Fonds commun pour les interventionshumanitaires). Dans le cadre de cette analyse, il aexaminé comment les différents mécanismespermettaient de réduire au minimum les ruptures defilière de produits et les délais d'intervention.
Dans les pays étudiés, le recours cumulé aux différentsmécanismes de financement anticipé a permis d'obtenirenviron l'équivalent de 1 million de rations alimentairesannuelles pour environ 15 millions de bénéficiairesciblés. Les prêts et les subventions obtenus au titre deces mécanismes ont couvert en moyenne 20 pour centdes dépenses directes au titre des projets. La valeurmonétaire des produits alimentaires mis à dispositionaux fins de distribution en 2006 par le biais desmécanismes internes de financement anticipé et desfonds communs des Nations Unies équivalaitapproximativement à 10 pour cent de la valeurmonétaire des besoins alimentaires prévus.
Le PAM a souvent eu recours à ces mécanismes, à titrecomplémentaire, pour éviter les insuffisancesd'approvisionnement et assurer la régularité desdistributions. Chaque dispositif a fourni un niveausubstantiel de financement, contribué à combler lesmanques et couvert le coût des composantes essentiellesdes opérations, y compris les services d'appui. Ainsi,pour la plus grande opération du PAM, à savoirl'opération d'urgence au Soudan:
• un prêt du CERF a permis de préfinancer l'achat de produits;
• des prêts au titre du Mécanisme de préfinancement ont permis d'empêcher la réduction des rations et de prépositionner des vivres;
• des fonds provenant du CII ont servi à acheter desproduits non céréaliers pour compléter les céréales; et
• des ressources du Fonds commun pour les interventionshumanitaires ont permis de couvrir les coûts de transport interne de produits disponibles dans le pays.
Le montant des allocations du Compte d'intervention
immédiate a atteint le chiffre record de 136 millions dedollars. En 2006, les contributions au CII se sont élevées àun total de 31,9 millions de dollars, soit une augmentationpar rapport à 2005; le montant remboursé au CCI s'estchiffré à 82,6 millions de dollars.
Dans les pays étudiés, les fonds provenant du CII ont étédébloqués en une semaine en moyenne. Le déblocage leplus rapide s'est fait en moins de 24 heures pour l'IPSRSomalie. L'intervalle le plus long entre la demande etl'approbation a été de deux semaines pour l'opérationd'urgence au Soudan. Le CII s'est aussi révélé trèsflexible pour:
• financer les ruptures imminentes des filières de produits,par exemple pour l'IPSR Somalie, en permettant deprocéder sans délai aux achats locaux ou régionaux; et
• financer les coûts associés et le recouvrement intégral des coûts, en particulier dans le cadre d'arrangements de jumelage, par exemple lorsque des fonds CII ont été jumelés avec un don en nature de maïs du Gouvernement kenyan. Si les fonds CII n'avaient pas été disponibles, les ordres d'achat auraient enregistré un retard de deux mois et demi et des ruptures de la filière de produits auraient obligé soit à réduire de 408 000 le nombre des bénéficiaires, soit à amputer les rations distribuées aux 3 millions de bénéficiaires ciblés.
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Financement et ressources
Le Mécanisme d'avances pour les coûts d'appui directss'est révélé très efficace. Des fonds ont été débloqués enmoins de 24 heures pour financer les frais de démarrageaux Philippines. Ce mécanisme offre également unecertaine souplesse en ce sens que les fonds n'étaient pasliés à l'existence de ressources alimentaires additionnelleset qu'ils constituaient une source unique de financementanticipé du développement. Le bureau de pays desPhilippines et le bureau régional pour l'Afrique australeont eu des difficultés à rembourser les avances qui leuravaient été faites au titre des coûts d'appui directs (CAD)à cause d'un déficit imprévu dans les contributions. Ceremboursement s'est révélé d'autant plus difficile que lemontant avancé représentait une forte proportion dubudget total des CAD alors que le montant descontributions était inférieur au montant escompté.
Le Mécanisme de préfinancement a permis de procéderrapidement à l'achat de produits et de faire deséconomies sur les coûts globaux. Au Soudan, parexemple, le bureau régional a été en mesure de seprocurer des produits avant la saison des pluies et deprépositionner des stocks, d'où un moindre besoind'établir des ponts aériens ou de recourir au parachutage.Le délai d'approbation d'une demande de prêt a été d'unmois en moyenne pour le Soudan et pour l'IPSR Territoirepalestinien occupé. Les conditions de remboursement autitre du Mécanisme de préfinancement sont strictes et lesbureaux ont eu des difficultés à respecter l'échéancier, enpartie parce que les contributions prévues, base surlaquelle repose l'octroi de prêts au titre du Mécanismede préfinancement, sont arrivées en retard ou étaientinférieures au montant escompté.
Des ressources du Fonds central d'intervention pour lesurgences humanitaires ont été décaissées en espèces,sans restriction quant à leur utilisation. En 2006, lePAM a reçu 108 millions de dollars, soit 42 pour cent dutotal des ressources allouées par le CERF, proportion laplus importante par rapport à toutes les institutions desNations Unies. Les subventions du CERF ont financél’opération spéciale en Somalie – notamment la remiseen état de l'aérodrome utilisé par les Services aériens
d'aide humanitaire des Nations Unies –, facilité lejumelage avec un don en nature du Gouvernementsoudanais pour l'opération d'urgence au Soudan, accélérél'intervention au titre de l'IPSR Afghanistan en couvrantle coût des produits et du transport ainsi que les dépensesadministratives, et ont permis au bureau de pays duKenya d'emprunter des produits alloués à d'autres projetspour éviter des ruptures d'approvisionnement dansl'opération en faveur des réfugiés.
Au début de l'année, les procédures administratives ontretardé le déblocage de fonds CERF; mais la situations'est améliorée au fil des mois. Début mai, unesubvention du CERF a été demandée au Soudan pouraider des personnes déplacées au Darfour – elle a étéapprouvée en trois semaines. Il a aussi fallu attendre trois semaines en septembre pour qu'une demande de 1,7 million de dollars pour l'IPSR Kenya soit approuvée.En revanche, en décembre, des demandes de subventionsdu CERF destinées à financer deux opérations spécialesau Soudan ont été approuvées en 24 heures.
Des fonds humanitaires communs ont été constitués àpartir de deux dons indépendants destinés au Soudan et àla République démocratique du Congo. La sommeconsidérable allouée pour le Soudan, 36 millions dedollars, a permis essentiellement de financer les coûts dutransport terrestre, de l'entreposage et de la manutention(TTEM). En République démocratique du Congo, ils ont servi à financer les opérations spéciales desServices aériens d'aide humanitaire et du Centrelogistique commun des Nations Unies; pour ces deux opérations, les fonds ont été débloqués sansdélai, mais pour l'IPSR République démocratique duCongo, il a fallu attendre six semaines.
SOUTIEN DES DONATEURS PRIVÉS
Les dons du secteur privé sont en constante augmentationdepuis 2003: ils sont passés de 5,3 millions à 55 millionsde dollars en espèces, en produits et en services en2006, fournis par une centaine d'organisations. Parailleurs, le nombre de dons individuels a augmenté de
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cent pour cent d’année en année, et le nombre total dedonateurs a franchi la barre des 40 000 à la fin de l’année.
L’appui apporté par de nombreuses organisationsprivées à but non lucratif a renforcé la capacité duPAM de satisfaire les besoins de millions de personnessouffrant de la faim et d’améliorer les moyens de leurvenir en aide. La large coopération avec TNT, le plusgrand partenaire privé du PAM, est un exempleparticulièrement significatif. Les dons effectués en 2006ont pris diverses formes: soutien en première ligne dansplusieurs situations d’urgence; services d’experts pourrenforcer les capacités du PAM dans le domaine de lalogistique et de la mobilisation de fonds; et ressourcesen espèces indispensables pour l’alimentation scolaire.
Après avoir noué un partenariat avec le PAM en 2005pour appuyer les efforts de secours et de redressementsuite au tsunami en Indonésie, à Sri Lanka et auxMaldives, la Croix-Rouge américaine a renouvelé sonengagement en 2006 dans le domaine de la santématernelle et infantile, en contribuant aux programmesd’alimentation scolaire et de santé et de nutritionmaternelles et infantiles du PAM dans les districtssinistrés par le tsunami de la province de NanggroeAceh Darussalam, en Indonésie.
De grandes entreprises mondiales ont contribué à lalutte contre la faim de multiples façons. InternationalPaper (IP) et Cargill ont continué de se tenir aux côtésdes bénéficiaires du PAM dans plusieurs pays: IP aconsidérablement renforcé son engagement en faveur duprogramme d’alimentation scolaire au profit d’enfantsinscrits dans les écoles maternelles et primaires de quatrerégions défavorisées au Kenya; et Cargill a continué desoutenir la fourniture de services essentiels aux écoliers(repas, appui nutritionnel, déparasitage, assainissementet salles de classe en bon état) en Côte d’Ivoire, auMalawi, en Zambie et au Nicaragua.
D’autres sociétés comme Citigroup, The BostonConsulting Group (BCG) et Spencer Stuart ont misleurs compétences techniques au service du PAM.Citigroup et le PAM ont achevé la mise au point duRéseau d’urgence humanitaire du PAM destiné aux
entreprises partenaires – un mécanisme novateurpermettant de prépositionner les dons en nature dusecteur privé avant l’arrivée d’une catastrophe. Lesoutien fourni par BCG est allé au-delà des conseilsstratégiques sur le renforcement institutionnel del’Organisation et a permis d’améliorer les capacités degestion du bureau du PAM au Soudan dans uncontexte d’urgence de grande ampleur. Spencer Stuarta partagé sa riche expérience sur la manière d’améliorerles processus de recrutement et les pratiques en matièrede ressources humaines du PAM.
Le PAM a accueilli de nouveaux donateurs en 2006.L’année s’est achevée avec la signature d’unpartenariat de trois ans avec Unilever, qui vise àaméliorer grâce aux programmes d’alimentationscolaire l’état nutritionnel et la santé des enfantsd'âge scolaire sous-alimentés.
Cette année a également été marquée par un largesoutien des fondations, avec un don important de laFondation Howard Buffett qui a permis d’acheterune flotte de camions pour atteindre les zones lesplus reculées du Malawi et d’acheter des vivres pourl’opération de secours en Angola, qui souffrait d'undéficit de financement. De même, la Fondation Elmaa effectué un don considérable pour soutenirl’alimentation scolaire dans les écoles primaires auMalawi et les activités de renforcement des capacitésen Zambie. Enfin, Vodafone, leader mondial detélécommunications mobiles, et la Fondation desNations Unies ont contribué à la mise en place d’unsystème d’alerte rapide et dispensé une formation auxéquipes spéciales chargées des technologies del’information, très utile pour leurs interventions d’urgence.
Le PAM a reçu d’importantes contributions desreprésentations régionales ou locales de grandesentreprises. En Asie, le PAM s’est associé avec leCrédit Suisse Asie Pacifique pour soutenir lesprogrammes d’alimentation scolaire à Sri Lanka dans lecadre desquels 61 cantines seront construites et 19 000 écoliers recevront un repas quotidien pendant
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Financement et ressources
l’année 2008. Pour la troisième année consécutive auJapon, le Conseil japonais de la publicité a produit etréalisé gratuitement une vaste campagne d’éducationsur le problème de la faim.
En Italie, dans le cadre d’une initiative novatrice, unaccord inédit a été conclu avec les quatre principalesentreprises de téléphonie mobile – H3G, Tim,Vodafone et Wind – prévoyant la mise en service d’unnuméro d’appel pour collecter des fonds au profit duLiban en situation d’urgence.
En 2006, le nombre des contributions provenant duMoyen-Orient a augmenté. Trois sociétés de Doubaï,Nakheel, Dubai Holdings et Emaar Properties ontengagé des fonds pour soutenir la capacitéd’intervention d’urgence du PAM. Après avoir visitéde nombreux pays en Afrique, SAR la Princesse HayaBint Al Hussein de Jordanie, Ambassadrice itinérantedu PAM, a fait des dons considérables pour l’Éthiopieet le Malawi au profit d’activités liées au VIH/sida et à
l’alimentation scolaire. Le PAM a également reçu undon important de SAR le Prince Al Walid Bin Talald’Arabie saoudite suite à la sécheresse qui a dévasté lescultures et entraîné des pénuries alimentaires au Kenyaet en Guinée Bissau.
Le soutien du secteur privé des États-Unis est venud’entités diverses. Kraft Foods a fait un donimportant pour l’alimentation scolaire et l’opérationd’urgence au Darfour, et pour la première fois, descontributions importantes sont venues de géants dusport américains: la National Football League aeffectué un don pour soutenir les efforts de secoursactuellement déployés en faveur des victimes dutsunami dans l’océan Indien et les Chicago Bulls ontoffert un don considérable au Soudan en l’honneurdu joueur de NBA Luol Deng.
Le PAM a également reçu des contributions importantesdes entités privées suivantes: Business Objects,Benetton, DSM, Kookmin Bank, MCE, SAP et Red R.
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MARCHE MONDIALE CONTRE LA FAIM
En 2006, la Marche mondiale contre la faim a unenouvelle fois réuni le PAM et ses partenaires lors d’unemanifestation mondiale unique en son genre au coursde laquelle ils ont affiché leur détermination à fairedisparaître la faim chez les enfants. Le nombre departicipants à la Marche de 2006 a presque quadruplépar rapport à celui de l’année précédente.
Trois manifestations ont été organisées le 19 mai pourmarquer le lancement de l’édition 2006. À Rome, lespectacle du Cirque du Soleil au Temple de Venus,avec le Colisée en toile de fond, a donné le coupd’envoi mondial. Des manifestations de ce genre ontégalement été organisées à Doubaï et à Guarulhos(Sao Paolo) au Brésil.
Le dimanche 21 mai, la Marche mondiale a fait sespremiers pas en Nouvelle-Zélande et en Australie, puisa continué à travers toute l’Asie. En Indonésie, plus de20 000 personnes ont participé, y compris à BandaAceh où les effets du tsunami étaient encore perceptibles.En Corée du Sud, la célèbre cantatrice Jo Su-mi et lechampion Hwang Young-jo, Médaille d'or aux Jeuxolympiques, ont rejoint les marcheurs. À Vizag, enInde, un groupe formé de personnes de diverses castes,d’hommes, de femmes, d’enfants et de disciples dediverses religions se sont unis contre la faim.
En Libye, l’orchestre de la police et le championnational de karaté ont ouvert la marche. En Jordanie,la marche a été organisée sous l’égide de SAR laPrincesse Basma Bint Talal et s’est achevée à laCitadelle d’Amman. Des marches ont également eulieu en Égypte et au Liban.
La marche organisée à Moscou est partie de la placeRouge. Des marches ont eu lieu dans la plupart despays européens, de l’Estonie et de la Finlande auPortugal. En Italie, le Pape Benoît XVI a mentionné laMarche mondiale dans son message dominical délivréau Vatican et souligné à quel point il importaitd'éradiquer la faim dans le monde. Onze marches ontété organisées dans tout le pays. Malgré une pluiebattante, SAR la Princesse Haya a parcouru jusqu'aubout le circuit de la Marche à Londres pour témoignerde son soutien.
Une équipe constituée pour l'occasion, qui comprenaitnotamment le marathonien tanzanien SamsonRamadhani Nyoni, médaillé d’or, a fait l’ascension duMont Kilimanjaro en Tanzanie avant de redescendrepour rejoindre l’une des sept marches organisées à traversle pays. En Tanzanie uniquement, 100 000 dollars ont étécollectés pour les enfants souffrant de la faim. Dans lenord de l’Ouganda, plus de 100 000 personnes déplacéesont marché aux côtés de soldats gouvernementaux. AuLibéria, la Présidente Ellen Johnson-Sirleaf était aunombre des 70 000 marcheurs. Au Malawi, 43 marchesont attiré 45 000 personnes. Au Lesotho, la Reine a prispart au défilé. Au Ghana, des enfants handicapés sesont ralliés aux marcheurs. Au Sénégal, des tambours
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Financement et ressources
PARTICIPATION À LA MARCHE MONDIALE CONTRE LA FAIM
Année Participants Pays Lieux Enfants nourris pendant valeur approx. de la un an couverture médiatique
2005 201 000 91 266 70 000 >5 millions de dollars
2006 773 000 118 421 100 000 >7 millions de dollars
se sont joints au cortège. Les Somaliens ont organiséune marche et, en Mauritanie, 2 500 personnes etquelques chameaux ont marché ensemble. Des marchesont également eu lieu au Burkina Faso, au Cameroun,au Kenya, en Zambie et au Zimbabwe.
Des marches ont été organisées dans la plupart des paysd’Amérique latine, même dans les pays où le PAMn’est pas présent. Au Honduras, 14 000 personnes ont marché, y compris des groupes de paysans, desouvriers, des étudiants, des fonctionnaires, descollègues d’ONG et des hommes d’affaires. AuGuatemala, le Vice-Président et Miss Guatemalaétaient en tête des 8 000 marcheurs. Une Semainecontre la faim a précédé les marches qui ont eu lieu auBrésil. Le musicien Carlinhos Brown ainsi que lejoueur de foot Ronaldinho ont apporté leur soutien.
Aux États-Unis, plus d’une cinquantaine de marches onteu lieu de New York à San Francisco et de la Floride àl’Alaska. Au Canada, des marches ont été organisées àToronto, Montréal, Ottawa, Vancouver et ailleurs.
La Marche mondiale de 2006 s’est achevée à Apia dansles îles Samoa, marquant ainsi la fin d’une journée desensibilisation à la faim dans le monde.
Lors d’autres manifestations organisées à cetteoccasion, Mark Squirrel, fonctionnaire du PAMchargé de la sécurité, a gagné le sommet du Mont Everest, et Monte Monfore, nageur en océandétenteur d’un record mondial, a établi unnouveau record en traversant le détroit de Lombok(Bali) au nom de la lutte contre la faim chez lesenfants. Dans le cadre d’une Course contre la faim,un rallye Allemagne-Jordanie a été organisé.Plusieurs musiciens de renommée internationaleont dédié leurs chansons à la Marche mondialecontre la faim.
Un certain nombre de partenaires du PAM ontorganisé et parrainé des marches et y ont participé.Dans plusieurs pays, TNT, qui a lancé la Marchemondiale, est resté le principal partenaire. The BostonConsulting Group, Clariant, Eurocom, TataConsultancy, le Haut Commissariat des NationsUnies pour les réfugiés (HCR), World Vision,Caritas, le Conseil norvégien pour les réfugiés,Action Aid, Justice and Peace Promoters et d’autrespartenaires encore ont été également actifs dansplusieurs pays. Plus de 700 sponsors ont apporté leursoutien à des marches locales sous forme definancements ou de dons en nature.
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VISIBILITÉ ACCRUE
La Division de la communication a aidé le PAM àdevenir l’un des principaux porte-parole des
victimes de la faim et à alerter le monde au sujet desbesoins humanitaires immédiats pour obtenir un soutiendu public et des donateurs. Elle a également contribué àsensibiliser l’opinion publique, les donateurs, le secteurprivé et les faiseurs d’opinion à l'action del'Organisation, lui permettant d'obtenir un plus largesoutien financier pour mettre en œuvre la vaste gammede ses activités. Par exemple, une seule campagnemédiatique lancée en mai a permis de récolter près de108 millions de dollars en contributions confirmées entrois semaines pour le Darfour.
La volonté de mieux faire connaître les activités duPAM a été intégrée dans les stratégies de mobilisation de fonds, en attirant davantage l’attention sur lesdonateurs, notamment les membres du Conseild’administration, et sur les ONG partenaires. En 2006,le nombre de mentions du PAM dans les principaux
medias internationaux a été sans précédent (cité dansplus de 44 311 articles de la presse écrite et audiovisuelledans le monde). Le nombre d’articles de fond et delettres à la rédaction publiés (44), ainsi que le tempsd’antenne et l’espace publicitaire offerts, y comprispendant la Coupe du monde de 2006, ont été plusélevés que jamais. L'opinion publique et les décideursconnaissent donc de mieux en mieux le PAM. Lesefforts concertés de communication pour cibler lesprincipaux pays donateurs et les nouveaux donateurs enleur adressant des messages institutionnels adaptés ontjoué un rôle déterminant dans la mobilisation des fonds,surtout pour les opérations plus récentes dotées d'unbudget insuffisant. Plus de 20 000 photos ont étédistribuées aux donateurs et nombre d’entre elles ont étéutilisées dans des publications.
La couverture médiatique obtenue par le PAM, d'unevaleur équivalant à plusieurs millions de dollars, lui apermis de faire connaître son travail et la cause qu'ildéfend. Par rapport à 2005, les mentions du PAM dansles principaux médias internationaux ont plus quedoublé. En saisissant les opportunités offertes par lesmédias, y compris les articles de fond, la publicité, leplaidoyer et le soutien des célébrités, l’Organisation aobtenu de très bons résultats.
Au total, 8 215 articles et communiqués mettant enrelief les activités du PAM ont été publiés dans plusieursgrands journaux, magazines et services d’actualités enligne dans 14 des premiers pays donateurs (Allemagne,Australie, Canada, Danemark, États-Unis, Finlande,France, Irlande, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas,Royaume-Uni et Suède). Ainsi, des articles de fond etdes lettres à la rédaction ont été publiés dans 82 journaux et périodiques dont: Cape Times, FinancialTimes, Gulf News, Indianapolis Star, the InternationalHerald Tribune, Japan Times, l’Unità, La Prensa, LeDroit, Mainichi Shimbun, The Independent, TheTimes, Vart Land et The Washington Post.
La Division a réalisé elle-même 24 spots télévisés etannonces à la radio ainsi que 21 encarts publicitaires au
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Campagnes de communication et d'information
lieu de faire appel à des agences extérieures de publicitéet de relations publiques. Ils ont été diffusés et publiésgratuitement par les médias internationaux et locaux – y compris par les chaînes de télévision BBC, CNNinternational et CNN domestic, al-Jazeera, MTV, ESPN,Fox, TF1 et ZDF –, dans les journaux et les magazines,ainsi que dans les stades et sur les écrans de cinéma. Lavaleur commerciale connue de ces annonces s’estmontée à plus de 34 millions de dollars, dont 9 millionsde dollars pour le spot télévisé dans lequel apparaît lecélèbre joueur de foot Ronaldinho, diffusé pendant laCoupe du Monde par 109 diffuseurs dans 32 pays, ycompris 99 chaînes de télévision. Ce chiffre concerneseulement un tiers environ des annonces placées par lePAM, dont la valeur a pu être vérifiée.
La Division a lancé avec succès des campagnesmultimédias dynamiques (médias, spots télévisés, encartspublicitaires, bandeaux publicitaires sur le Web et articles)pour mobiliser des fonds et accroître la visibilité du PAMen faveur des principales opérations d’urgence, comme parexemple au Darfour, dans la corne de l’Afrique, au Libanet en Indonésie suite au tremblement de terre.
En 2006, le jeu vidéo du PAM, Food Force, premier jeuvidéo éducatif humanitaire au monde, disponible surInternet, a été téléchargé des centaines de milliers defois dans plus de 70 pays, le nombre total detéléchargements ayant permis d’atteindre 5 millions depersonnes. À la fin de l’année 2006, le jeu étaitdisponible en sept langues: anglais, chinois, français,hongrois, italien, japonais et polonais; d’autres languessont prévues.
Les résultats ont dépassé largement les objectifs fixés, cequi montre que le PAM et le problème de la faim sontde mieux en mieux connus. Au Japon, par exemple, lepourcentage de reconnaissance du sigle "PAM" estpassé de 36,4 pour cent en juin 2005 à 42 pour centen juin 2006, soit une augmentation de 5,7 points parrapport à 2005, d’après une enquête indépendanteorganisée par le Nippon Research Centre, membre deGallup International. En 2006, le Conseil japonais dela publicité a offert au PAM 20 millions de dollarsd'espace publicitaire.
SOUTIEN DE CÉLÉBRITÉS EN 2006En 2006, des messages publicitaires concernant le PAMont été diffusés lors d’événements sportifs, sur les écransde cinéma et de télévision. Les divers ambassadeurs duPAM ont utilisé leur célébrité pour sensibiliser le publicet mobiliser des fonds à travers le monde en donnant desentretiens, en participant aux annonces du PAM et àdes visites sur le terrain.
En novembre, SAR la Princesse Haya Bint AlHussein, Ambassadrice itinérante du PAM, a participéau lancement annuel de l’Appel humanitaire globaldes Nations Unies à New York, d’un montant de 3,9 milliards de dollars pour venir en aide à 27 millions de personnes dans 29 pays en 2007.
Le détenteur du record mondial du marathon, Paul Tergat,Ambassadeur du PAM contre la faim, a apporté son soutienà plusieurs manifestations organisées par le Programme. Ila également travaillé avec l’actrice de cinéma américaine
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Drew Barrymore et contribué à éveiller son intérêt pourles programmes d’alimentation scolaire.
L’actrice italienne Maria Grazia Cucinotta et lechanteur suisse DJ Bobo sont les derniers artistesajoutés à la liste toujours plus longue des vedettespartenaires du PAM. Ils ont signé une lettre denomination en 2005, tout comme le footballeurbrésilien Kaka, qui s'est engagé à combattre la faimpendant deux années supplémentaires. Tous trois ontdonné des interviews, et le footballeur Kaka et MariaGrazia Cucinotta ont même prêté leur voix pour laversion italienne de Food Force.
Les annonces publiques ayant pour vedette despartenaires célèbres se sont également révélées trèsefficaces pour mieux faire connaître la mission del’Organisation. L’une des annonces de 2006 ayantrencontré le plus grand succès est celle où l’on voit lastar Ronaldinho, s’apprêtant apparemment à mangerun ballon de foot pour le dîner, et qui portel'inscription suivante: "Tout le monde ne vit pas quedu football. Aidez ceux qui ont faim." Sa popularitéétait à son apogée pendant la Coupe du Monde dejuin, mais l’annonce a été diffusée entre mai etnovembre sur les antennes du monde entier, deSingapour à l’Allemagne et du Sénégal au Guatemala.
De nombreuses autres célébrités ont donné leur tempset prêté leur image au PAM: les acteurs MahmoudYassin, Marek Eben et Rachel Weisz; les athlètesReggie Bush, Robert Korzeniowski, Luol Deng,Tanja Poutiainen, Carolina Klüft, MohamedAbutreka, Ashley Giles et Donovan McNabb; lesmusiciens et chanteurs les Rolling Stones, CesariaEvora, Wyclef Jean et Assi Hillani; le mannequinLauren Bush et les organisations Cirque du Soleil etLatin America Solidarity Action Foundation.
Au début de l’année 2006, le PAM a fait son apparitionsur le grand écran. Les studios Warner Bros se sont misen rapport avec le PAM pour utiliser son savoir-faire,son emblème et ses équipements dans le film BloodDiamond, un film sur le commerce de diamants pendantla guerre civile meurtrière en Sierra Leone. Le PAM acollaboré avec Warner Bros pendant le tournage pourgarantir la fidélité à la réalité, et a été récompensélorsque les deux vedettes du film Djimon Hounsou etJennifer Connelly ont filmé une annonce pour le PAMdestinée à accompagner le film à sa sortie en 2007.
BLOG CULINAIRE
L’année s’est achevée avec la contribution d’unepersonne célèbre d’un genre nouveau, qui a consacré
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Campagnes de communication et d'information
une partie de son temps et de son énergie au PAM.Pim Techamuanvivit, écrivain culinaire en ligne autalent reconnu, a obtenu le soutien de ses lecteurs dansle monde entier pour mobiliser des fonds en organisantsa vente aux enchères annuelle intitulée Menu pourl’espoir. Avant le début de la vente, Pim Techamuanvivita sensibilisé ses lecteurs au fléau de la faim en écrivantdes articles sur ses expériences culinaires avec lesproduits alimentaires du PAM comme le mélange maïs-soja. L’objectif initial fixé à 25 000 dollars a étéplus que doublé, le montant des offres finales ayantatteint près de 61 000 dollars. Pim Techamuanvivitenvisage également de verser au PAM le produit de savente aux enchères de 2007 et s’est fixé cette fois pourobjectif la somme de 100 000 dollars.
LE CRICKET CONTRE LA FAIM
Le cricket est un jeu complexe qui peut susciterl'exaltation ou laisser absolument indifférent. Lemonde semble être divisé en deux, entre les pays quijouent au cricket avec passion et ceux qui considèrentce jeu comme une curiosité et un sport anglaisinhabituel aux règles incompréhensibles.
Heureusement pour le PAM, le cricket est trèsapprécié dans de nombreux pays où il opère. AuBangladesh, en Inde, au Pakistan et à Sri Lanka, lecricket est un mode de vie et le partenariat nouéentre le PAM et la Fédération de cricket d’Angleterreet du Pays de Galles pourrait porter ses fruits à traverstoute l’Asie du sud.
Le partenariat Cricket contre la faim a été inauguréen novembre 2006 dans les locaux de la HauteCommission britannique de Canberra en Australiepar l’ancien Directeur exécutif du PAM JamesIngram et le joueur anglais de cricket Ashley Giles.Quelques mois plus tôt,le joueur avait visité uneusine dans la ville indienne de Jaipur qui produisaitdes aliments enrichis pour le PAM en 2006 et avaitpu parler de l’impact des activités du PAM sur la viedes enfants qui connaissent la faim.
Le partenariat Cricket contre la faim s’appuiera surl’équipe anglaise de cricket, qui jouit d'une grandeinfluence, pour attirer l’attention sur la situationcritique des 400 millions d’enfants qui souffrent dela faim de manière chronique dans le monde.Lorsque l’équipe d’Angleterre sera en tournée, lePAM organisera des rencontres entre des joueurs etdes enfants qui dépendent de l’aide alimentaire poursatisfaire leurs besoins nutritionnels. C’est ainsi queles stars de l’Équipe d’Angleterre défendront lacause des pauvres et des victimes de la faim.
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Le PAM reconnaît depuis longtemps la nécessitéde travailler en partenariat en fournissant
une aide alimentaire dans le cadre d'un ensemble deservices destinés à réduire la faim. Cette méthode a étédavantage suivie en 2006 – la proportion de projetsmenés conjointement par le PAM et ses partenaires,où l’aide alimentaire du PAM a été complétée par desapports d’autres organisations des Nations Unies etd’autres ONG, a augmenté pour la troisième annéeconsécutive et a atteint un niveau sans précédent.
ORGANISMES DES NATIONS UNIES
Le PAM a collaboré avec 13 organismes des NationsUnies, quatre organisations internationales et laBanque mondiale en 2006. Sur l'ensemble desévaluations des besoins d’urgence ayant servi de base àdes opérations d’urgence ou des IPSR, 79 pour centont été menées avec des partenaires des NationsUnies. En 2006 comme en 2005, les contributions etservices complémentaires fournis avec les partenairesdes Nations Unies étaient le plus souvent liés auxsecteurs de la santé et de la nutrition; en 2004, ilsconcernaient surtout l’assistance technique.
L’UNICEF a été le principal partenaire du PAM ausein du système des Nations Unies, essentiellementpour des projets visant à éradiquer la faim chez lesenfants, à atténuer l’impact du VIH/sida et à améliorerl’éducation.
La FAO arrivait en deuxième position. Les deuxinstitutions ont travaillé en étroite collaboration dansle cadre d’évaluations de la sécurité alimentaire. Desinitiatives récentes ont prévu la création de postessentinelles pour surveiller la sécurité alimentaire dansles pays particulièrement vulnérables, afin que l'alertepuisse être rapidement donnée face à un risque de crisealimentaire.
Le HCR et le PAM ont ensemble apporté une aideaux réfugiés et aux personnes déplacées. Les deuxorganismes ont mené régulièrement des missionsd’évaluation conjointes afin de déterminer les
populations ayant besoin d'une aide, le niveau requisde ressources et les stratégies de retrait à adopter. Parmiles initiatives de 2006, on peut citer l’élaboration dupremier plan de travail mondial conjoint, de plansd’action communs à l’échelon des pays et la créationd’un groupe de travail de haut niveau pour examinerles questions relatives aux personnes déplacées.
PARTENARIATS AVEC LES ONGLes ONG ont distribué la moitié de toutes les denréesalimentaires du PAM en 2006, soit plus de deux millionsde tonnes. Les partenariats avec des ONG ont augmentéde 44 pour cent entre 2005 et 2006, avec la création de3 264 partenariats opérationnels en 2006 (soit unehausse par rapport à 2005, où ce nombre était de 2 270),essentiellement en raison de l’augmentationconsidérable de partenariats établis avec des ONG enColombie. Au total, 88 pour cent des bureaux de paysdu PAM ont noué des partenariats opérationnels avecdes ONG et ils ont presque tous coopéré avec des ONGlocales ou internationales pour dispenser l’aide. Le PAMa eu tendance à faire appel à des ONG internationalespour gérer les distributions alimentaires massives dans lessituations de crise où la capacité opérationnelle localeétait insuffisante. Le PAM s’est appuyé sur des ONGplus petites ou locales pour atteindre les communautésmarginalisées ou pour mener des interventions en faveurde groupes de bénéficiaires plus restreints.
Les apports complémentaires des ONG ont été le plussouvent fournis dans le cadre de programmes de santé etde nutrition maternelles et infantiles ou d’alimentationscolaire, et de distributions générales de vivres. Plus de323 ONG ont participé au choix, à la planification et àla conception des interventions du PAM en 2006 – leurparticipation à la conception des projets étantnotamment plus fréquente pour les IPSR et les activitésVCT. Les ONG ont également participé à la conceptiond’environ un quart des opérations d’urgence et à plusd’un quart des évaluations des besoins d’urgence. Sur labase d’un examen des pratiques optimales de gestion desrelations avec les ONG au Soudan, une méthode plussystématique d’évaluation des réalisations des ONG a
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Partenariats
été mise au point et s’est déjà révélée utile dans d’autrespays, comme au Niger par exemple.
LE SECOURS ISLAMIQUE
En décembre 2006, le PAM a signé un accord avec leSecours islamique mondial afin de resserrer les liens decoopération pour toute une gamme d’opérationshumanitaires destinées à apporter une aide alimentairevitale aux victimes de la pauvreté et de la faim.
Le précédent Directeur exécutif du PAM, M. JamesMorris, a signé un accord avec son homologue, Dr Hany El Banna, Président du Secours islamiquemondial lors d’une cérémonie organisée à la Mosquéecentrale de Londres.
Le partenariat établi entre le PAM et le Secoursislamique porte aussi bien sur les opérations d’urgenceque les interventions à plus long terme comme lesprogrammes d’alimentation scolaire ou la coopérationdans le cadre d’IPSR.
Les relations privilégiées que le Secours islamiqueentretient avec le monde musulman devraient renforcerle rôle du PAM dans l’aide fournie aux communautésmusulmanes dont les membres représentent la moitié desbénéficiaires du PAM.
L'ARCHEVÊQUE DE CANTERBURY
La scène aurait été insolite dans n’importe quelle autrepartie du monde. Au Sud Soudan, c’était le genred’événement auquel la population locale peut assisterune ou deux fois en une génération. En mars 2006, le
chef de l’Église anglicane, l’Archevêque de Canterbury,Mgr Rowan Williams, a été vu aux commandes d’unbateau à moteur sur le cours supérieur du Nil avec undrapeau du PAM pour emblème.
Le chef de l’Église anglicane faisait cette brève excursionen bateau à l'occasion d'une tournée dans le Sud-Soudan,rendue possible grâce à l’appui logistique du PAM. Letransport aérien (et fluvial) de Mgr Williams et dugroupe d’hommes et de femmes pasteurs voyageant aveclui avait été organisé par le PAM, qui a fourni unsoutien indispensable aux dignitaires.
Au cours de sa première visite dans le Sud-Soudan,Mgr Williams a célébré l’office du mercredi desCendres dans la ville de Malakal et servi un repas auxécoliers bénéficiant des programmes d’alimentationscolaire du PAM.
"Je suis impatient de voir les gouvernements, lesinstitutions des Nations Unies et les organisationsreligieuses œuvrer ensemble à l'avènement de la paixsur une terre qui a déjà trop longtemps subi les affres dela guerre", a déclaré Mgr Williams lors de son voyage.
La coopération opérationnelle entre le PAM et l’Égliseépiscopale du Soudan s’est accrue depuis la visite del’Archevêque. Mgr Williams a également tiré profit decette expérience sur le terrain pour façonner ses discourset ses prêches dans les mois qui ont suivi sa visite, enmentionnant l’action du PAM à de nombreuses reprises,y compris dans son message traditionnel de bonne année.
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2003
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64
AFRIQUE DU SUD 1 112 1 095 17
ALGÉRIE 3 3
ALLEMAGNE 59 573 27 426 8 415 3 807 17 691 510 1 724
ANDORRE 133 18 44 33 38
ANGOLA 3 500 3 500
ARABIE SAOUDITE 33 419 6 500 26 919
ASSOC. DES NATIONS DE L'ASIE DU SUD-EST 54 54
AUSTRALIE 59 777 4 328 6 616 3 819 16 442 1 244 27 328
AUTRICHE 1 839 616 14 1 209
AZERBAÎDJAN 2 085 2 085
BANGLADESH 19 514 19 514
BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT 4 068 500 3 568
BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT 199 199
BANQUE MONDIALE 54 810 54 810
BELGIQUE 11 132 1 901 8 402 635 195
BHOUTAN 1 1
BULGARIE 10 10
CANADA 149 414 28 302 36 939 10 526 68 756 2 033 2 857
CHINE 1 800 1 750 50
CHYPRE 400 400
COLOMBIE 890 859 31
COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE 584 584
COMMISSION EUROPÉENNE 265 762 105 431 138 645 13 672 8 014
CORÉE, RÉP. DE 427 8 100 319
CUBA 865 865
DANEMARK 43 564 26 488 4 092 9 463 1 026 2 495
DONATEURS PRIVÉS** 55 524 13 226 9 507 25 352 785 6 654
ÉGYPTE 487 200 31 70 186
EL SALVADOR 160 160
ÉMIRATS ARABES UNIS 5 000 5 000
ÉQUATEUR 397 397
ESPAGNE 16 936 2 536 2 266 9 535 628 1 971
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE 1 122 307 34 170 645 136 428 430 12 763 1 807
FÉDÉRATION DE RUSSIE 11 008 3 000 2 000 6 008
FINLANDE 18 308 7 121 1 962 32 7 746 659 789
FONDS DE L'OPEP 2 000 2 000
FRANCE 26 940 6 302 6 517 218 9 920 1 333 2 650
GHANA 10 10
GRÈCE 4 201 38 521 2 712 164 766
GUATEMALA 186 186
HAÏTI 307 307
HONDURAS 3 3
HONGRIE 65 65
ÎLES FAROE 249 222 27
INDE 8 141 6 331 1 743 68
INDONÉSIE 7 002 7 002
IRLANDE 31 005 317 6 941 1 254 19 546 932 2 014
ISLANDE 536 300 181 55
ITALIE 12 301 2 048 8 6 2 823 2 538 4 877
JAPON 72 257 10 721 31 704 401 24 072 2 750 2 609
JORDANIE 38 38
KENYA 21 174 2 180 18 994
KOWEÏT 143 143
LIBAN 26 26
LIBYE 4 515 4 515
LIECHTENSTEIN 65 41 23
LITUANIE 112 112
LUXEMBOURG 15 387 5 938 3 188 5 943 318
MADAGASCAR 1 1
MALAISIE 250 250
MALAWI 8 907 8 907
MAROC 38 38
MAURITANIE 1 207 1 197 10
MONACO 36 36
NATIONS UNIES 159 216 2 178 45 107 63 855 44 810 3 265
NÉPAL 100 100
NICARAGUA 20 20
NIGÉRIA 201 201
NORVÈGE 51 604 32 197 2 265 2 694 9 277 3 193 1 978
NOUVELLE-ZÉLANDE 5 710 2 787 1 485 752 680 6
PAKISTAN 9 376 9 338 38
Annexe 4: CONTRIBUTIONS TOTALES CONFIRMÉES POUR 2006 (en milliers de dollars)
Donateur Total Develop- Operation CII IPSR Oper. Autres*pement d’urgence Spec.
65
PANAMA 1 1
PAYS-BAS 79 985 23 449 5 015 46 294 5 228
PÉROU 47 47
PHILIPPINES 42 42
POLOGNE 1 200 200 100 900
PORTUGAL 488 4 118 256 110
QATAR 152 43 109
RÉPUBLIQUE ARABE SYRIENNE 1 028 1 028
RÉP. DU CONGO 249 249
RÉP. TCHÈQUE 308 31 98 179
ROYAUME-UNI 100 372 1 683 21 644 671 59 612 11 788 4 974
SAINT-MARIN 38 38
SAINT-SIÈGE 10 10
SINGAPOUR 50 25 25
SLOVAQUIE 48 33 15
SOUDAN (GOUVERN. D'UNITÉ NATIONALE) 6 220 6 220
SOUDAN (GOUVERN. DU SUD -SOUDAN) 30 000 30 000
SRI LANKA 12 12
SUÈDE 58 520 19 595 1 108 31 115 3 443 3 259
SUISSE 33 910 3 238 6 019 1 569 19 720 2 330 1 035
SWAZILAND 617 617
THAÏLANDE 125 14 25 85
TRINITÉ-ET-TOBAGO 15 15
TURQUIE 1 200 100 400 700
VENEZUELA 1 800 300 1 500
VIET NAM 129 129
Grand Total 2 704 956 247 956 1 043 663 31 921 1 094 783 202 949 83 685
Contributions bilatérales 56 504
* Autres: contributions aux fonds d'affectation spéciale, aux comptes spéciaux et au Fonds général.
**Pour 2006, les contributions privées ne comprennent pas 37,4 millions de dollars de dons en nature de caractère exceptionnel, notamment sous forme d'espace publicitaire.
Donateur Total Develop- Operation CII IPSR Oper. Autres*pement d’urgence Spec.
Annexe 4: CONTRIBUTIONS TOTALES CONFIRMÉES POUR 2006 (en milliers de dollars)
2002
8 1 %
1 9 %
1 2 %
8 8 % 8 7 % 9 0 % 9 1 %
1 3 %1 0 % 9 %
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20%
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40%
50%
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70%
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90%
100%
2003 2004 2005 2006
Contributions multilatérales à emploi spécifique
Contributions multilatérales
Annexe 5: CONTRIBUTIONS MULTILATÉRALES À EMPLOI SPÉCIFIQUE ET CONTRIBUTIONS MULTILATÉRALES
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66
AlgérieAllemagne
AngolaAustralie
BangladeshCanadaChine
ColombieCuba
DanemarkÉtats-Unis d’Amérique
ÉthiopieFédération de Russie
FranceGuatemala
HaïtiInde
IndonésieJapan
KoweïtMexique
NigerNorvègePakistanPays-Bas
République arabe syrienne
République du Congo
République-Unie de TanzanieRoyaume-Uni de Grande Bretagne
et d’Irlande du Nord
SénégalSlovénieSuèdeSuisse TunisieUkraine
Zimbabwe
Les États Membres
Membres du Bureau du Conceil d’administration
S.E.M. Mirza Qamar Beg
Pakistan (Président)
S.E.M. Ewald Wermuth
Pays-Bas (Vice-Président)
M. Emile Essema
République du Congo (Membre)
S.E.M. Alfredo Néstor Puig Pino
Cuba (Membre)
M. Alexander A. Titarenko
Fédération de Russie (Membre)
Membres du Conseil d’administration pour 2006
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Notes générales:
Sauf indication contraire, tous les montants sont libellés en dollars des États-Unis.
Un milliard= 1 000 millions.
Sauf indication contraire, toutes les quantités de produits alimentaires sont exprimées en tonnes.
Les dépenses directes comprennent les produits alimentaires, les coûts de transport terrestre, d'entreposage et de manutention(TTEM), les coûts d'appui directs (CAD), le transport extérieur et les autres coûts opérationnels directs (Autres COD) et necomprennent pas les coûts d'appui indirects (CAI) et les dépenses d'administration et d'appui aux programmes (AAP).
Dans certains tableaux, les totaux peuvent ne pas correspondre exactement, les chiffres ayant été arrondis.
La catégorie des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) comprend tous les pays à déficit vivrier (importateurs nets decéréales) ayant un revenu par habitant inférieur au seuil utilisé par la Banque mondiale pour identifier les pays pouvantbénéficier de l'assistance de l'Association internationale de développement et des conditions de prêt sur 20 ans de la Banqueinternationale pour la reconstruction et le développement (BIRD); appartiennent à la catégorie des PFRDV tous les pays descatégories I et II de la Banque mondiale. Le seuil de revenu national brut par habitant pour 2003, sur la base de la méthode del'Atlas de la Banque mondiale, est de 1 465 dollars É.-U. En 2006, 82 pays avaient été rangés par l'Organisation des Nations Uniespour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans la catégorie des PFRDV.
La catégorie des pays les moins avancés (PMA), telle que définie par l'Organisation des Nations Unies, comprend "les pays àfaible revenu dont la croissance est entravée par des handicaps à long terme, en particulier un niveau peu élevé dedéveloppement des ressources humaines et/ou de graves faiblesses structurelles". En 2005, 50 pays avaient été rangés dans lacatégorie des PMA par le Bureau du Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Étatsinsulaires en développement.
Photographies:
SIGLES UTILISÉS DANS LE PRÉSENT DOCUMENT:
BCG Boston Consulting Group
CAD coûts d'appui directs
CELAH Centre logistique d’aide humanitaire (Équateur)
CERF Fonds central d'intervention pour les urgenceshumanitaires
CII Compte d'intervention immédiate
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation etl'agriculture
FIDA Fonds international de développement agricole
GNUD Groupe des Nations Unies pour le développement
HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour lesréfugiés
IPSR intervention prolongée de secours et de redressement
OMD objectif du Millénaire pour le développement
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG organisation non gouvernementale
PFRDV pays à faible revenu et à déficit vivrier
PMA pays les moins avancés
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
SNMI santé et nutrition maternelles et infantiles
TTEM transport terrestre, entreposage et manutention
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance
UNJLC Centre logistique commun des Nations Unies
VCT Vivres contre travail
VPE Vivres au profit de l'éducation
Page de couverture: Liban, PAM/David Orr; page 3, Congo, Rép. Dém.du, PAM/Susan Schulman; page 4, Ghana, PAM/Francis Torto Tamale;page 6, Soudan, NYT/Lyle Stafford; page 7, Soudan, PAM/DiegoFernandez; page 8, Soudan, PAM/Emilia Casella; page 9, Burundi,PAM/Maxime Bessieres; page 12, Liban, PAM/David Orr; page 13,Liban, PAM/Marco Frattini; page 14, Liban, PAM/David Orr; page 15,Liban, PAM/David Orr; page 16, Liban, OMS/Chris Black; page 17, Rép. arabe syrienne, PAM/Khaled Al Hariri; page 18, Liban, PAM/DavidOrr page 19, Somalie, PAM/Peter Smerdon; page 20, Somalie, PAM/PeterSmerdon; page 21, Congo, Rép. Dém. du, PAM/Susan Schulman; page 23, Tchad, PAM/Marcus Prior; page 24, Soudan, PAM/DiegoFernandez; page 25, Territoire palestinien occupé PAM/TarekMashhrawi; page 26, Soudan, PAM/Peter Smerdon; page 27, Soudan,PAM/Julia Stewart; page 27, Timor-Leste, PAM/Marcus Prior; page 28,Kenya, PAM/Stephanie Savariaud; page 29, Kenya, PAM/StephanieSavariaud; page 30, Éthiopie, PAM/Melese Awoke; page 32, Éthiopie,
PAM/Melese Awoke; page 33, Burundi, ONUB/Sophie Pieren; page 34,Éthiopie, PAM/Melese Awoke; page 35, Corée, Rép. pop. dém. de,PAM/Michael Huggins; page 36, Corée, Rép. pop. dém. de, PAM/MichaelHuggins; page 38, Éthiopie, PAM/Melese Awoke; page 40, Équateur,PAM/Paola Unda; page 41, Équateur, PAM/Cesar Carranza; page 42,Soudan, PAM/Emilia Casella; page 45, Éthiopie, PAM/Boris Heger;page 46, Tanzanie, PAM/Ulrich Doering; page 47, (de gauche à droite,de haut en bas); 1. Fédération de Russie, TNT/Svetlana Timchenko; 2. Royaume-Uni, PAM/Theodore Liasi; 3. Malawi, PAM/Luce SibillaBalzarini; 4. Népal, Everest, PAM/Photothèque; 5. Honduras,PAM/Yadira Bendada; 6. Tanzanie, PAM/Ulrich Doering; page 48,Kenya, PAM/Peter Smerdon; page 49, Italie, PAM/Rein Skullerud; page 50, Italie, PAM/Maxime Bessieres; page 51, Inde, PAM/David Orr;page 51, Inde, PAM/David Orr; page 53, Royaume-Uni, PAM/GregBarrow; page 53, Royaume-Uni, PAM/Photothèque
ProgrammeAlimentaireMondial
WFP
PAM
Division de la communicationProgramme alimentaire mondial
Via Cesare Giulio Viola, 68/70 - 00148 Rome, ItalieTél.: +39-066513-2628 • Fax: +39-066513-2840
Courrier électronique: [email protected]
www.wfp.org
ISSN 1020-377X
P0713/F4,500/7.07 - Tilligraf srl, Rom
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