SommairePrincipes de l’élaboration d’un régime hypoprotidique ........... 59Éducation des parents ........................................................................... 64Principales diffi cultés rencontrées dans la réalisation d’un régime hypoprotidique strict ............................................. 64Circuit de distribution des produits spéciaux et des médicaments utilisés dans le traitement des maladies héréditaires du métabolisme ............................ 65
Le traitement de nombreuses maladies héréditaires du métabolisme (MHM) repose sur la « thérapie nutri-tionnelle », utilisant des aliments diététiques spécifiques que développent des groupes pharmaceutiques spécia-lisés et qui sont ensuite commercialisés par la Pharmacie centrale des Hôpitaux.
On peut schématiquement distinguer trois groupes de MHM accessibles à un traitement diététique, les mala-dies d’intoxication protéique, les maladies d’intoxication par les sucres et les maladies énergétiques qui requièrent un régime contrôlé en lipides.
Les maladies d’intoxication protéique requièrent un régime hypoprotidique. Il s’agit de maladies dites d’« in-toxication » où le sujet s’intoxique de façon aiguë ou chronique du fait de l’accumulation d’un ou de plusieurs métabolites toxiques en amont du bloc enzymatique. En parallèle, il existe des déficits de métabolites en aval du déficit enzymatique. La thérapie nutritionnelle vise à limiter ou à exclure les précurseurs toxiques et à pallier les carences.
Les amino-acidopathies, les aciduries organiques, les déficits du cycle de l’urée et autres hyperammoniémies congénitales nécessitent un régime hypoprotidique. Ces maladies ont un pronostic qui dépend :
• du caractère total ou partiel du déficit enzyma-tique ;
• de la toxicité plus ou moins grande du ou des subs-trats accumulés ;
• de l’importance pour l’organisme du ou des produits déficitaires ;
• de l’existence ou non de voies métaboliques de suppléance ;
• de la rapidité du diagnostic et de la mise en route du traitement (durée d’exposition à des concentrations élevées du toxique) ;
• de l’environnement : épisodes de catabolisme, suivi du régime… en effet, le substrat toxique peut être apporté par l’alimentation (intoxication exogène) mais aussi par le catabolisme protidique (intoxication endo-gène).
• de la pathologie : régime hypoprotidique plus strict pour la leucinose, la phénylcétonurie et l’homocysti-nurie que pour les déficits du cylce de l’urée, les acidu-ries organiques et les thyrosinémies (Annexe II).
Le(a) diététicien(ne) calcule et élabore des régimes en tenant compte de leurs contraintes (limitation des protéines, utilisation de protéines de bonne qualité nutritionnelle, prescription d’un mélange d’acides aminés (AA)), des goûts et des habitudes alimentaires du patient tout en répondant aux apports nutritionnels recommandés selon l’âge [1-3].
Principes de l’élaboration d’un régime hypoprotidique
Le but du traitement est de limiter le métabolite toxique en contrôlant directement l’apport de ce toxique, ou de son (ses) précurseur(s), apporté par l’alimentation [4-7]. Il se peut que ce métabolite ait une synthèse endogène (par exemple, production de NH3 lors d’un catabolisme, ou production de propionate par la flore propiogène intestinale). Dans la plupart des cas, il sera nécessaire de trouver un équilibre entre un apport suffisant (éviter les risques de carence) et non excessif (en fonction de la tolérance individuelle ; un apport
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Chapitre
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exogène excessif entraîne une accumulation du méta-bolite toxique). Lorsque l’apport excessif survient dans le contexte d’un épisode de catabolisme, on parle de production endogène : fièvre, chirurgie, stress, perte d’appétit, diarrhée…
Les besoins minimum en protéines varient peu durant les trois premières années de vie dans la mesure où les besoins de la croissance diminuent progressi-vement alors que les besoins pour la maintenance augmentent en parallèle. Ensuite, ils augmentent par palier progressif jusqu’à l’âge adulte. Selon l’acti-vité enzymatique résiduelle plus ou moins grande, le besoin minimum pourra être augmenté d’une quantité définissant la tolérance du patient, qui ne devra pas être dépassée. Celle-ci, propre à chaque patient, doit être évaluée précisément, et réévaluée régulièrement. C’est pourquoi il est difficile de fixer des normes. Ce chapitre a pour but de transmettre notre expérience des patients traités dans notre service. En aucun cas, les chiffres ne peuvent s’appliquer à tous les patients qui doivent être évalués séparément.
Une alimentation hypoprotidique nécessite une clas-sification des aliments en fonction de leur composition en protéines et de leur valeur nutritionnelle. Certains aliments sont autorisés à volonté car ils n’apportent pas de protides, d’autres sont interdits car trop riches en protides, et d’autres sont contrôlés : ce sont ces derniers qui apporteront les protides en quantité limitée selon la tolérance définie et indispensable au développement de l’enfant.
Le régime hypoprotidique strict s’accompagne :• d’aliments hypoprotidiques qui représentent un
complément énergétique indispensable pour assurer un apport calorique (énergie) suffisant et favoriser ainsi l’anabolisme protidique ;
• d’une supplémentation en minéraux, vitamines et oligo-éléments, en fonction des apports recommandés pour l’âge, sous peine d’induire des carences nutrition-nelles. Cette supplémentation est le plus souvent apportée par le mélange d’acides aminés lorsque la pathologie le justifie : celui-ci étant un aliment complet ;
• d’un mélange d’acides aminés spécifique de certaines MHM, administré au moins en deux prises journalières, pour compléter l’apport azoté, prévenir la carence en acides aminés non précurseurs du déficit, et dans les autres acides aminés essentiels (AAE), et dans certains cas pour épurer le toxique en excès en favorisant l’ana-bolisme protéique (ex : phénylcétonurie, leucinose).
Classifi cation alimentaire
La composition générale des principaux aliments est facilement trouvée dans différentes tables nutritionnelles de référence. En revanche, la composition spécifique en AA ne se trouve que dans certaines tables et il est impor-tant de toujours se référer à la même table donnée par le diététicien. Nous classons les aliments en trois caté-gories (interdits, contrôlés, autorisés à volonté). Pour les aliments contrôlés, un système de part pondérale est utilisé, en fonction de leur composition en protéines, afin de faciliter la bonne compréhension du régime par les familles et de permettre une variété des menus.
Nous encourageons les familles à lire l’étiquetage nutritionnel des aliments industriels afin d’augmenter les possibilités de choix alimentaire.
Aliments totalement interdits
Ce sont ceux qui contiennent une trop forte proportion de protéines.
• Aliments d’origine animale (LEU = 10 % des protéines animales ; PHE = 5 % des protéines animales ; MET = 3 % des protéines animales ; les précurseurs AA des acidémies propioniques (AP) et acidémies méthyl-maloniques (AMM) = méthionine + thréonine + valine + isoleucine = 21 % des protéines) :
– viandes, poissons, œufs, charcuterie y compris jambon, saucisson, rillettes, pâtés…, poissons en conserve : thon, sardines, anchois…
– fromage à pâte molle et fromage à pâte dure ;– fromage blanc ;– tous les produits laitiers (fromages, fromages blancs,
yaourts, petits suisses, desserts lactés du commerce : flans, glaces contenant du lait, crèmes…) pour les leucinoses, phénylcétonuries et homocystinuries ;
– bouillons concentrés de viande : viandox…– gélatine ;– friandises : nougat, caramel au lait, confiseries à
base de gélatine, pâtes de fruits à base de gélatine, meringue…
• Aliments d’origine végétale (LEU 5 % des protéines végétales ; PHE = 2 à 4 % des protéines végétales, MET 1 à 2 % des protéines végétales) :
– céréales et leurs dérivés : pâtes, farines, pains, pain de mie, biscottes, pâtisseries, gâteaux secs, pâtes à tarte, riz, semoule ;
– légumes secs : lentilles, pois, pois chiches, fèves, haricots…
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– fruits secs ou oléagineux : amandes, noix, noisettes, pistaches, cacahuètes, olives, graines (tournesol/citrouille) ;
– chocolat.
Aliments permis à volonté
Ce sont ceux qui ne contiennent pas (ou en quantités négligeables) de protides.
• Lipides = corps gras : toutes les huiles, beurres, margarines végétales.
• Glucides = produits sucrés :– sucre sous toutes ses formes : sucre candi, sucre
cristallisé, sucre en poudre, sucre glace, sucre en morceaux, caramel liquide, sucettes aux fruits, bonbons acidulés, bonbons à la menthe…
– confitures, gelées (sans gélatine), miel ;– sirop de fruits, limonades, sodas (rappel : non sucré
à l’aspartame pour les phénylcétonuries).• Certaines farines : Maïzena®, tapioca, arrow root.• Vermicelle de soja.• Condiments : sel, poivre, vinaigre, épices (thym,
laurier, muscade, cumin, cerfeuil, cannelle…)• Compotes, fruits frais sauf banane, fruits au sirop.• Aliments hypoprotidiques : farine, pâtes, pain, biscuits,
riz, semoule, biscottes, boissons et boissons énergétiques, chocolat, substituts d’œufs, barres énergétiques.
C’est sur cette catégorie que le patient peut jouer spontanément s’il a encore faim après avoir consommé la totalité de sa tolérance protidique.
Aliments contrôlés
Ils représentent les aliments qui apportent la quantité journalière indispensable en acides aminés contrôlés, en fonction de la tolérance du patient. Il s’agit de :
• lait et produits laitiers : – lait de femme, lait de vache, laits infantiles : 1 mesu-
rette de lait 1er âge = 0,4 à 0,65 g de protéine.Avant l’âge de 6 mois, âge de la diversification, les protéines autorisées selon la tolérance seront apportées par des laits infantiles ou du lait maternel quand cela est possible de façon exclusive. Après la diversification, le % de lait sera diminué au profit de protéines végétales. Le lait en quantité infime est autorisé une fois la diversification faite car il repré-sente une source de protéines de bonne qualité nutritionnelle,
– fromages fondus (La vache qui rit®, Samos®…), en fonction de la tolérance protéique, 1 portion de
fromage fondu équivaut en moyenne à 2 g de protéines.Rappel : il sont interdits pour les régimes hypoprotidi-ques très stricts, c’est-à-dire ceux contrôlés en leucine, en méthionine ou en phénylalanine,
– d’autres laitages pourront être autorisés (voir chapitres « Déficits du cycle de l’urée » et « Acidu-ries organiques ») pour des tolérances > 15 g de protéines/j ;
• pommes de terre, légumes verts après l’âge de 5 mois ;
• fruits frais ou au sirop, compote, banane. Le plus souvent, nous faisons une moyenne des fruits (1 compote = ½ part de leucine pour les leucinoses, ½ part de phénylalanine pour les phénylcétonurie et 1 fruit = 0,5 g de protéines pour les déficits de cycle de l’urée et les aciduries organiques). Ils sont comptés dans le calcul et notés sur le régime de sortie sous forme d’un fruit en dessert mais les parents ne calculent pas de part sauf pour la banane car elle est plus riche en protéine ;
• pour les régimes dont la tolérance le permet : le riz est compté en équivalent de la pomme de terre ;
• pour les plus grands et si la tolérance le permet (> 20 g de protéines/j), on peut intégrer à la ration une petite quantité de biscuits du commerce (< à 2 g de protéines par unité de vente) en équivalence.
Il est tout à fait possible d’établir des recettes en équivalence de nos plats traditionnels mais il faut tenir compte de la quantité de protéines qu’apporte chaque aliment afin de ne pas dépasser la ration journalière et/ou d’y intégrer des aliments hypoprotidiques de substi-tution aux aliments interdits.
Système des parts pondérales
Le système des parts pondérales est un système d’équi-valence dont la présentation plus simple permet aux patients de varier les menus sans risque d’erreurs. Il consiste à choisir une unité arbitraire de l’acide aminé contrôlé en fonction de la maladie.
Une liste d’équivalence des poids correspondant à « une part » est donnée aux parents pour tous les aliments autorisés (voir annexe III).
Ainsi, l’éducation du patient et de sa famille portera sur la connaissance des aliments autorisés à volonté, interdits, contrôlés, et du système des parts pondérales pour les aliments autorisés.
• Phénylcétonurie : 1 part = 20 mg de phénylalanine (Annexes IV et VIII).
• Leucinose : 1 part = 50 mg de leucine (Annexes V et IX).
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• Homocystinurie : 1 part = 10 mg de méthionine (Annexes VI et X).
• Déficits du cycle de l’urée ou aciduries organi-ques : 1 part de protéines animales ou végétales = 2 g de protéines (Annexe VII).
• Certaines équipes médicales utilisent la valine comme AA référent pour les aciduries organiques : 1 part = 25 mg de valine.
Sachant que le sujet doit consommer X parts par jour, il choisira dans les différentes tables qui lui sont fournies lors de l’éducation nutritionnelle. Il utilise les conver-sions pour varier la composition des menus à partir de la répartition quantitative et qualitative de la journée calculée et donnée par la diététicienne. Les parts repré-sentent un poids, un volume, et une valeur énergétique très différent(e), il faut donc tenir compte du rapport protéines/calories. L’expérience montre que ce système est rapidement compris grâce à une éducation précoce, progressive et répétée. La contrainte imposée par la pesée des aliments s’estompe avec les années, car avec une certaine habitude, les patients arrivent à faire la transla-tion poids/volume. Il permet une relative précision dans le calcul de l’apport protidique et en AA mais nécessite un contrôle avec la balance de temps en temps.
Aliments hypoprotidiques
Grâce aux technologies alimentaires, il est possible d’uti-liser l’amidon des céréales dépourvu de protéines pour fabriquer des aliments ressemblant à leur équivalent protidique (Annexe XI).
Les aliments hypoprotidiques sont indispensables pour un apport énergétique suffisant et ils sont auto-risés à volonté.
Ce sont des aliments sans protéines qui vont remplacer les féculents (pain, pâtes, riz, farine, semoule, pâte à tarte, biscottes, biscuits sucrés et salés), mais aussi le lait, certaines friandises ou compléter l’apport énergétique sous forme de barres énergétiques diverses, etc.
Il est également proposé certaines boissons hyperca-loriques : Duocal®, Maxijul Duobar®.
Adjonction de mélanges d’acides aminés
Le risque de carence en AA essentiels dans les régimes les plus stricts rend indispensable l’utilisation de mélanges d’AA sans le (ou les) acide(s) aminé(s) impliqué(s) dans la MHM pour couvrir l’apport azoté minimum recommandé. Leur rôle est essentiel pour maintenir un bilan métabolique et nutritionnel satisfaisant. Il faudra
toujours les administrer en deux prises journalières minimum. Bien que d’un goût souvent prononcé, ils sont bien acceptés chez le nourrisson habitué dès son plus jeune âge. Ils peuvent en revanche être difficiles à faire accepter chez l’enfant et l’adolescent au long court ou chez un enfant diagnostiqué tardivement qui a déjà acquis ses préférences alimentaires, bien qu’actuellement les sociétés fassent un gros effort quant à l’aromatisation et aux différentes propositions de présentation (texture, conditionnement, parfum). Ils seront donnés avec des repas (souvent le petit déjeuner et le goûter), comme des médicaments, et seront dilués ou non dans un petit volume d’eau sucrée, sirop, jus de fruits, confiture, miel.
Ils favorisent :• l’anabolisme en apportant les acides aminés non
concernés par le déficit enzymatique et dont la carence serait limitante à la croissance : c’est le cas de la leuci-nose (mélange d’AA sans leucine, valine, isoleucine), de la phénylcétonurie (mélange d’AA sans phénylalanine), des aciduries organiques (mélange d’AA sans valine, isoleucine, méthionine, thréonine) (8), de l’homocysti-nurie (mélange d’AA sans méthionine), de la tyrosinémie (mélange d’AA sans tyrosine et sans phénylalanine).
• Dans les déficits du cycle de l’urée, on peut ajouter un mélange d’acides aminés essentiels en cas de carence [9] car ils produisent moins de déchets azotés en théorie que si l’on augmente l’apport protidique provenant des aliments.
• Adjonction élective de certains AA sous forme médicamenteuse. C’est le cas des déficits du cycle de l’urée qui nécessitent l’adjonction d’un ou deux AA (qui sont diminués car situés en aval du déficit méta-bolique) : arginine et/ou citrulline selon le déficit enzy-matique. Dans l’intolérance aux protéines dibasiques, l’administration de citrulline peut pallier la carence en arginine et en ornithine car son système de transport est différent de celui de l’arginine. L’administration de lysine per os est inutile car non réabsorbée.
• 1 g de protides naturelles = 1,2 g d’AA en termes d’azote.
Adjonction de minéraux, vitamineset oligo-éléments
Les minéraux, vitamines et oligo-éléments sont néces-saires, et doivent couvrir les apports nutritionnels recommandés pour l’âge. Ces apports peuvent être apportés par des poudres, par exemple : PFD1 et 2® (Mead Johnson), Energivit® (SHS) ; apportent aussi beaucoup de calorie, Pediatric Seravit® ou Phlexyvit®
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(SHS) (SHS ; n’apportent quasiment pas de calories), (Hydrosol Polyvitaminé® (Roche ; ne couvre que les besoins en vitamines, pas de minéraux donc rarement utilisés), Potion RDR® (AP-HP) ; apporte du fer et certains oligo-éléments.
Lorsque la pathologie nécessite une supplémentation en AA, les besoins en minéraux, vitamines et oligo-éléments sont couverts par le mélange d’acides aminés, limitant ainsi le nombre de médicaments à administrer chaque jour.
Il est cependant nécessaire de vérifier par le calcul la couverture des apports nutritionnels conseillés (ANC ; ancien terme : AJR = apports journaliers recommandés) en tenant compte de la tolérance proti-dique, de la prescription médicale d’acides aminés et des habitudes alimentaires et de corriger le cas échéant d’éventuelles carences.
Régimes
Régime de croisière
Il correspond au régime apportant la quantité de protides que le patient est capable de métaboliser.
Il est à donner :• à l’état de base ;• après évaluation de la tolérance individuelle du
patient ;• adapté régulièrement en fonction de l’âge et de
l’évolution de la tolérance.Son but est de :• maintenir un bon équilibre métabolique ;• maintenir une croissance staturo-pondérale
normale ;• éviter tout catabolisme ;• satisfaire les envies de l’enfant (il restera toujours
des aliments proscrits).Son principe est de :• contrôler et couvrir les apports nutritionnels recom-
mandés pour l’âge ;• adapter les contraintes du régime aux habitudes
alimentaires de la famille et aux goûts de l’enfant.
Régime d’urgence
En cas de risque de décompensation aiguë de la maladie, avec majoration de l’intoxication par le catabolisme protidique (intoxication endogène), un régime d’ur-gence sera préconisé pour prévenir la décompensation. Il a pour but :
• de supprimer les apports de métabolites toxiques (épurer) ;
• de bloquer le catabolisme endogène ;• de relancer l’anabolisme endogène par un apport
énergétique glucido-lipidique suffisant.Les apports énergétiques dépendent de l’âge de
l’enfant (voir annexe I) et de son appétit habituel. Il peut s’agir d’une alimentation orale réalisée au domicile. Mais si le patient ne peut pas manger suffi-samment, il sera donné par une nutrition entérale à débit continu 24 h/24, réalisée soit au domicile si la famille dispose du matériel et après accord médical en fonction de l’état clinique, soit à l’hôpital en cas contraire. Il peut être nécessaire d’utiliser la voie veineuse en cas d’intolérance digestive. La version orale du régime d’urgence doit être connue des parents ainsi que la version entérale. Elle doit être également en permanence dans le dossier médical du patient car elle doit pouvoir être préparée à tout moment du jour et de la nuit en cas d’hospitalisation de « proximité ».
Dans le régime d’urgence, le mélange d’AA spécifique de la maladie en cas de leucinose, phénylcétonurie, tyro-sinémie ou homocystinurie est indispensable.
En revanche, en cas de décompensation d’une acidurie organique, ce mélange d’AA doit être interdit car il peut majorer une hyperammoniémie. Il sera alors repris au décours de la décompensation. Il sera bien sûr supprimé en cas de décompensation d’un déficit du cycle de l’urée.
Le régime d’urgence doit être adapté au fur et à mesure de la croissance de l’enfant à ses nouveaux besoins nutritionnels.
Il faut y adjoindre le traitement médicamenteux spécifique de chaque maladie (par exemple des épura-teurs, voir chapitre spécifique).
Régime de semi-urgence
Il s’agit d’une étape intermédiaire dans laquelle on ne donne que la moitié de la tolérance en protéine, soit pour prévenir l’aggravation vers une éventuelle décom-pensation (en diminuant le risque d’accumulation de toxique), soit à la suite de la mise en place du régime d’urgence lors d’une décompensation. Il permet de réintroduire les protéines de manière progressive afin d’éviter une charge brutale qui pourrait entraîner à nouveau un déséquilibre métabolique.
Dans les pathologies où le mélange d’AA a été supprimé lors du régime d’urgence, il ne sera pas réin-
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troduit dans le régime de semi-urgence mis en place à l’hôpital car cela complique l’interprétation des résultats biochimiques.
Il doit bien sûr couvrir les besoins énergétiques de l’enfant.
Il peut être donné par voie orale et/ou entérale suivant l’appétit plus ou moins retrouvé de l’enfant.
Principales causes de déséquilibred’un régime hypoprotidique
En cas d’augmentation des paramètres biochimiques toxiques :
• des apports excessifs en protides (erreur dans la réalisation du régime, erreurs de calculs des parts, chapardage) ;
• le catabolisme endogène lors d’une maladie infec-tieuse intercurrente ou alors d’une insuffisance d’apport énergétique : faible appétit, refus des aliments hypopro-tiques ;
• le mélange d’AA non pris ou insuffisant pris dans certaines pathologies.
En cas de paramètres biochimiques trop bas :• une tolérance réelle sous-évaluée ;• des apports non pris dans la totalité : erreurs de
calcul des parts, avec apport énergétique suffisant ;• adaptation du régime non faite (augmentation de
la tolérance avec l’âge).
Éducation des parents
Dans tous les cas, la prescription diététique doit être accompagnée d’une formation adaptée permettant aux parents de préparer eux-mêmes le régime et ce qu’il implique. L’éducation nutritionnelle est donc primor-diale et nécessite un temps qu’il faut prendre en compte dans la prise en charge d’un nouveau patient. Elle doit être reprise régulièrement, notamment au moment de la diversification, puis expliquée à l’enfant, afin de préparer son autonomisation.
Elle comprend :• connaissance des nutriments ;• calcul du régime (nombre de parts) au quotidien ;• apprentissage de recettes intégrant les aliments
hypoprotidiques ;• connaissance du régime d’urgence et des circons-
tances le justifiant ;• circuit d’approvisionnement des aliments hypopro-
tidiques et du mélange d’acides aminés.
Principales diffi cultés rencontréesdans la réalisation d’un régimehypoprotidique strict
Difficultés à maintenir un apport régulier de PHE, LEU, MET ou protéines
• Non-compliance au système pondéral.– Reprendre l’éducation des parents.– Utiliser des menus types.– Faire la relation poids/volume des parts selon l’ap-
pétit de l’enfant.– Penser à compenser au dîner les parts non prises de
la journée. Éviter cependant de faire une charge en protéines sur un seul repas et de laisser l’enfant en quasi-état de jeûne dans la journée.
• Varier les menus pour limiter les erreurs et le manque d’appétit.
– vérifier la bonne compréhension du système de parts.
– fournir des recettes.– adapter au mieux les habitudes alimentaires de la
famille aux contraintes du régime.• Difficulté à maintenir un rapport protéine/calorie
satisfaisant.• Non-compréhension du système de parts.• Difficulté à augmenter l’apport protidique en fonc-
tion de l’évolution de la tolérance notamment à l’adoles-cence quand la tolérance augmente beaucoup et permet d’élargir le choix des aliments.
Difficultés d’ordre psychologique• De l’enfant– 6-12 mois : petits « caprices ».– 16 mois-3 ans : recherche d’autonomie, opposition,
chapardage.– 3-6 ans : confrontation à la normalité, affirmation
du moi.– Adolescent : confrontation à la normalité, représen-
tativité du soi.• Des parents– Anxiété.– Laxisme, ou refus des interdits (négation) : intro-
duction d’aliments interdits : ce sont les parents qui vont induire des frustrations à l’enfant qui n’aurait pas demandé par lui-même et donc qui n’aurait pas connu tel aliment interdit ; les parents induisent alors un besoin à l’enfant.
– Culpabilité.– Lassitude.– Attitude surprotectrice.
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Difficultés à utiliser les aliments hypoprotidiques• Non-compréhension de l’importance d’un apport
énergétique suffisant.• Le goût est différent des aliments habituellement
consommés (gâteaux, pain…).• Difficulté à utiliser ces aliments dans une recette
« normale ».• Refus de cuisiner.• Il convient de :– Reprendre l’éducation des parents.– Suggérer des recettes ou des idées de base.– Adapter les recettes aux menus familiaux.– Associer une éducation culinaire à l’éducation théo-
rique diététique.– Susciter l’envie.Difficultés d’acceptabilité du mélange d’AA : goût,
odeur, « caprice » du jeune enfant. Il est possible de choisir un mélange plus concentré ce qui permettra de diminuer la quantité de poudre prescrite pour une même quantité d’AA, mais le goût sera plus prononcé, ou de choisir au contraire un mélange moins concentré qui plaira davantage à l’enfant (mais la quantité sera alors plus importante).
• Proposer des idées de préparation pour masquer le goût.
• Insister sur l’aspect essentiel du mélange. Difficultés souvent liées à l’acceptation parentale du mélange.
• Proposer la variété des mélanges : suivant les marques, le goût, l’arôme, la présentation changent.
• Lassitude de l’adolescent à devoir prendre un médicament, difficulté à se sentir différent des autres.
Difficultés sociales• Intégrer le régime dans la vie en communauté :
cantine (plateaux-repas), vacances, famille.
Circuit de distribution des produits spéciauxet des médicaments utilisés dans le traitement des maladies héréditaires du métabolisme
Phénylcétonuries
L’organisation diffère un peu dans la mesure où la prise en charge du régime de cette pathologie est à la base de celle des autres pathologies.
Lors de la 1re hospitalisation, au moment du diagnostic, une 1re ordonnance doit être établie indi-quant le mélange d’acides aminés choisi, l’adjonction (ou non) d’un produit énergétique spécial (type Ener-givit®, PFD1®) et la quantité journalière prescrite. Après accord de la Pharmacie hospitalière, les parents doivent
s’y présenter munis de l’attestation de leur carte vitale pour que l’ordonnance soit honorée. Celle-ci est établie pour 1 mois.
Simultanément, une 2e ordonnance, établie sur un ordonnancier particulier, fourni par l’AGEPS (et réac-tualisé tous les ans après la Commission d’alimentation décidant du choix des mélanges d’acides aminés pouvant être en stock à l’AGEPS), doit être adressée à celle-ci (AGEPS ZI, 13 rue Lavoisier, 92023 Nanterre), pour 3 mois, accompagnée de données administratives :
– les nom, prénom, date de naissance de l’enfant ;– l’attestation de sa carte vitale indiquant la date
d’ouverture de ses droits ;– la photocopie du PIRES remplie par le médecin
hospitalier du centre de traitement ;– les coordonnées de la pharmacie de quartier où la
livraison doit être faite (il n’y a pas de frais de port à payer).
L’AGEPS établit ainsi un « dossier », ce qui permet par la suite aux parents de lui adresser uniquement les ordonnances, et à l’AGEPS d’adresser les factures aux CPAM.
Les parents doivent toujours avoir un stock suffisant d’environ 3 semaines et prévoir le renouvellement des ordonnances toujours établies par le médecin hospita-lier du centre de traitement.
Lors de la diversification de l’alimentation, les ordon-nances d’aliments hypoprotidiques doivent également être demandées sur un ordonnancier spécial « aliments hypoprotidiques » fourni également par l’AGEPS et réactualisé tous les ans. Celles-ci seront établies pour 3 mois. Les parents doivent gérer leurs stocks afin de ne pas être en rupture d’un aliment hypoprotidique.
Ils peuvent également s’adresser directement à une société pouvant fournir certains aliments hypoproti-diques non remboursés par la CNAM (Société Taranis DHN). Dans ce dernier cas, les frais sont à leur charge et selon le poids de l’envoi, il y a des frais de port, mais cela permet d’élargir le choix d’aliments hypoprotidiques.
Autres maladies héréditaires du métabolisme
Les ordonnances de mélanges d’acides aminés faites sur ordonnanciers de 100 % doivent être établies pour 1 mois, renouvelables 6 fois. Le type de mélange doit être explicite : mélange X sans, sans, sans… pour… telle pathologie (de façon à éviter les erreurs) ; il doit y être indiqué la quantité journalière utilisée, et sur la 1re ordonnance doit être inscrit : traitement instauré au cours de l’hospitalisation, à ne pas interrompre à domi-
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66 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
cile, cela afin d’assurer la prise en charge en attendant la mise en place du 100 % CNAM (il n’existe pas d’ordon-nancier préétabli pour chaque pathologie).
Les acides aminés électifs tels que L-valine et L-isoleucine (pour les leucinoses), la L-citrulline pour les déficits du cycle de l’urée (hormis pour la citrullinémie), la glycine pour les acidémies isovalériques… sont à ajouter sur cette même ordonnance.
Une liste de médicaments spécifiques pour chaque pathologie a été établie pour qu’ils soient distribués par l’AGEPS uniquement ou fabriqués par celles-ci (phényl-butyrate de sodium, potion RDR, potion vitaminique : Phlexyvits® ou Pediatric Seravit®, Calogen®) ; se trou-vent uniquement en pharmacie hospitalière à mettre sur une ordonnance de 100 %.
Cette liste contient également les médicaments, vita-mines, minéraux, oligo-éléments faisant partie inté-grante du traitement de chaque pathologie permettant leur remboursement à 100 % mais distribués dans les pharmacies de ville : L-carnitine, sirop d’arginine, citrate de bétaïne ou vitamine spécifique lorsqu’il existe une vitamino-sensibilité. Ces derniers doivent donc être inscrits sur une autre ordonnance en indiquant « Maladie héréditaire du métabolisme 17e Maladie prise en charge à 100 % ».
Lors du remplissage du protocole PIRES par le médecin hospitalier, les médicaments indispensables au traitement doivent être clairement indiqués.
Si l’enfant a une alimentation per os, contenant des aliments hypoprotidiques, le circuit à l’AGEPS de Nanterre est le même que celui indiqué pour les PCU mais le renouvellement se fait tous les six mois au lieu
de trois. Il est possible, pour les aliments hypoproti-diques comme pour les AA, de se fournir directement à Paris à l’adresse suivante : délivrance aux particu-liers située dans l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris : UPHARMA, 2 rue d’Arcol, Paris 4e (après avoir télé-phoné au 01 42 34 88 88), munis d’une ordonnance en cours de validité et de l’attestation de carte vitale pour les patients habitant la région parisienne.
Les ordonnances doivent être gérées par la famille qui sera livrée chez elle ou chez son pharmacien habituel sans aucun frais de port. Elles peuvent aussi être gérées par la pharmacie hospitalière du CHU régional pour les acides aminés. La famille doit alors se déplacer pour aller cher-cher les produits.
Cas d’alimentation entérale
Les ordonnances de « matériel » sont à adresser au service prestataire choisi.
Celui-ci gère, en plus du matériel, les ordonnances des médicaments et/ou produits spéciaux délivrés par l’AGEPS (à l’exception des aliments hypoprotidiques), en liaison avec le service hospitalier. Tout changement de quantité doit faire l’objet d’une nouvelle ordonnance pour le prestataire.
Une ordonnance de produits à utiliser en cas de « régime d’urgence » est également à adresser au pres-tataire.
Matériel et produits spéciaux sont ainsi fournis en même temps à la famille.
Les médicaments disponibles à la pharmacie de quar-tier restent à gérer par la famille.
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:66MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:66 26/01/12 14:39:0026/01/12 14:39:00
Âge Apport énergétique (kcal)
1 mois 380
2 mois 455
3 mois 550
4 mois 575
5 mois 600
6 mois 645
7 mois 720
8 mois 740
9 mois 790
10 mois 885
11 mois 910
12 mois 955
Fille 2 ans 980 Garçon 2 ans 1 075
Fille 3 ans 1 075 Garçon 3 ans 1 150
Fille 4 ans 1 170 Garçon 4 ans 1 265
Fille 5 ans 1 265 Garçon 5 ans 1 360
Fille 6 ans 1 500 Garçon 6 ans 1 650
Fille 7 ans 1 600 Garçon 7 ans 1 745
Fille 8 ans 1 720 Garçon 8 ans 1 865
Fille 9 ans 1 840 Garçon 9 ans 1 960
Fille 10 ans 1 650 Garçon 10 ans 1 750
Fille 11 ans 1 800 Garçon 11 ans 1 860
Fille 12 ans 1 900 Garçon 12 ans 2 000
Fille 13 ans 2 100 Garçon 13 ans 2 100
Fille 14 ans 2 000 Garçon 14 ans 2 250
Fille 15 ans 2 055 Garçon 15 ans 2 350
Fille 16 ans 2 100 Garçon 16 ans 2 400
Fille 17 ans 2 175 Garçon 17 ans 2 550
Fille 18 ans 2 250 Garçon 18 ans 2 680
Source : ANC 2001.
Annexe I – Apports énergétiques recommandés
Annexe I – Apports énergétiques recommandés 67
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:67MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:67 26/01/12 14:39:0026/01/12 14:39:00
68 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Annexe II – Moyenne de la tolérance en protéines dans les MHM
Âge Leucinose PhénylcétonuriesAciduries organiques
(AMM – AP)Défi cits de cycle
de l’urée
Leu mg/jÉquivalent
protéique g/j *Phe mg/j
Équivalent protéique g/j*
Protéines g/j Protéines g/j
1 mois 250 2,5 150-200 3-4 5 5
5 mois 300 3 200 4 6 6
1 an 350 5-6 200 4,5-5 10 10
2 ans 400 6-7 250 6-7 12 12
3 ans 450 9 300 8 12 12
3-6 ans 450-500 9-10 300 8-9 12-15 12-15
10-15 ans600-800 12-16 600 15-17
18-25F. tardives
18-25
> 15 ans700-800 14-18 Variable selon la compliance
25-30 voir +(F. tardives)
> 25
* le régime est beaucoup plus restreint en protéines que dans les défi cits du cycle de l’urée et les aciduries organiques.
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:68MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:68 26/01/12 14:39:0126/01/12 14:39:01
Rappel : 1 part = 2 g de protéines
Quantité de légumesà peser pour 1 part
Légumes
35 g Petits pois
55 g Artichaut, choux de Bruxelles, concentré de tomates, pois gourmands cuits
60 g Chou vert frisé cru
65 g Brocoli, champignons de Paris cru, chou romanesco, épinard
70 g Pois gourmands crus
75 g Maïs
80 g Cœur de palmier
85 g Asperges, haricots verts crus, cresson
100 g Avocat, chou fl eur cru, germes de soja, pomme de terre crue, mâche
105 g Bette à carde, champignon de Paris cuit, chou vert frisé cuit
110 g Chou fl eur cuit, chou rave
120 g Betterave, pomme de terre vapeur
125 g Céleri-rave, patate douce crue
135 g Chou rouge, haricots verts cuits, poireau cru,
145 g Chou blanc, fenouil, patate douce cuite
155 g Panais
165 g Courgettes, pâtisson cru, salade
200 g Potiron cru, tomate cuite
220 g Carotte crue, navet cru, oignon, poivron, endive, tomate crue
250 g Aubergine, poireau cuit
285 g Potiron cuit, concombre, navet cuit, radis
330 g Carotte cuite
Source : Consensus national des diététiciens SFEIM 2009.
Annexe III – Tableau des parts de protéines dans les légumes
Annexe III – Tableau des parts de protéines dans les légumes 69
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:69MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:69 26/01/12 14:39:0126/01/12 14:39:01
Rappel : 1 part = 20 mg de phénylalanine
Quantité de légumesà peser pour 1 part
Légumes
10 g Avocat, chou vert frisé, petits pois
15 g Artichaut, brocoli, cresson, épinard, maïs
20 g Bettes, champignons de Paris crus, chou de Bruxelles et romanesco,cœur de palmier, mâche, patate douce, pois gourmands, pomme de terre
25 g Germes de soja, haricots verts, concentré de tomate
30 g Asperge, chou fl eur, salade,
35 g Haricots verts cuits, panais, poireau cru
40 g Betterave, céleri-rave
45 g Courgette
50 g Chou rave
55 g Aubergine, carotte crue
60 g Potiron
65 g Chou blanc, oignon, poireau cuit
70 g Poivron, tomate cuite
80 g Chou rouge cru
85 g Céleri branche cuit, potiron, radis
90 g Endive, tomate crue
100 g Carotte cuite, fenouil
105 g Concombre
115 g Navet cru
140 g Navet cuit
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
70 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Annexe IV – Tableau des parts de phénylalanine dans les légumes
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:70MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:70 26/01/12 14:39:0126/01/12 14:39:01
Rappel : 1 part = 50 mg de leucine
Quantité de légumesà peser pour 1 part
Légumes
15 g Pois gourmands, petits pois
20 g Chou vert, frisée, épinard, maïs
25 g Artichaut
30 g Champignon de Paris, chou de Bruxelles, chou romanesco, cœurs de palmiers, cresson
35 g Avocat, brocoli, haricots verts crus, mâche
40 g Chou vert frisé cuit, germes de soja, patate douce, pomme de terre crue
45 g Asperge, chou fl eur
50 g Salade, poireau cru, concentré de tomate
55 g Haricot vert cuit
65 g Céleri-rave, chou rouge cuit
70 g Courgette, betterave, chou rave, pâtisson, panais
90 g Chou blanc
95 g Aubergine, poireau cuit
105 g carotte crue, poivron
110 g Chou rouge cru, potiron, potimarron cru
120 g Oignon
130 g Céleri branche cuit, endive, tomate cuite
135 g Radis
145 g Potiron, potimarron cuit
150 g Navet cru
155 g Céleri branche cru
160 g Tomate crue
165 g Fenouil
170 g Concombre
185 g Carotte cuite
190 g Navet cuit
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
Annexe V – Tableau des parts de leucine dans les légumes
Annexe V – Tableau des parts de leucine dans les légumes 71
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:71MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:71 26/01/12 14:39:0226/01/12 14:39:02
Rappel : 1 part = 10 mg de méthionine
Quantité de légumesà peser pour 1 part
Légumes
10 g Petits pois
20 g Artichaut, champignon de Paris épinard, maïs
25 g Avocat, brocoli, chou romanesco, cœur de palmier, patate douce
30 g Chou de Bruxelles, chou vert frisé cru, haricots verts, pomme de terre
35 g Chou fl eur
40 g Asperge, mâche
50 g Bette, betterave, cresson, salade, panais
55 gCéleri-rave, chou vert frisé cuit, courgette, haricots verts cuits, poireau cru, concentré de tomate
50 g Chou rave
60 g Chou rouge, pâtisson
70 g Chou rave, pois gourmands cuits
75 g Chou blanc
90 g Potiron, navet cru, pois gourmands crus, poivron cuit
100 g Oignon, poireau cuit
110 g Aubergine, navet cuit, tomate cuite
125 g Carotte crue, potiron cuit
140 g Céleri branche cuit, radis rose, tomate crue
165 g Concombre
175 g Fenouil
200 g Céleri branche cru, endive
250 g Carotte cuite
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
72 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Annexe VI – Tableau des parts de méthionine dans les légumes
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:72MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:72 26/01/12 14:39:0226/01/12 14:39:02
Annexe VI – Tableau des parts de protéines dans les fruits 73
Rappel : 1 part = 2 g de protéines
Quantité de fruitsà peser pour 1 part
Fruits
80 g Goyave
90 g Fruit de la passion
95 g Pomme cannelle
145 g Abricot, cassis, groseille, mûre
165 g Framboise
175 g Kiwi
185 g Banane
190 g Carambole, cerise, nectarine
200 g Litchi
210 g Grenade
220 g Pêche
240 g Melon
250 g Orange
265 g Figue
275 g Mirabelle
280 g Raisin blanc et noir
285 g Citron, mandarine, myrtille, prune
300 g Fraise
315 g Pamplemousse blanc
330 g Papaye, pastèque
365 g Pamplemousse rose
370 g Ananas
390 g Mangue
525 g Poire
740 g Pomme
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
Annexe VII – Tableau des parts de protéines dans les fruits
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:73MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:73 26/01/12 14:39:0226/01/12 14:39:02
Rappel : 1 part = 20 mg de phénylalanine.
Quantité de fruitsà peser pour 1 part
Fruits
30 g Fruit de la passion
40 g Abricot, banane,
45 g Carambole, cassis, groseille, kiwi
50 g Mûre
55 g Framboise, pamplemousse
65 g Goyave, orange
70 g Grenade
80 g Citron, mandarine
85 g Cerise, melon, myrtille
90 g Mirabelle
95 g Ananas
105 g Fraise, pêche, raisin blanc et noir
110 g Figue
135 g Pastèque
145 g Prune
180 g Nectarine, poire
200 g Mangue
285 g Pomme
400 g Papaye
500 g Pamplemousse rose
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
74 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Annexe VIII – Tableau des parts de phénylalanine dans les fruits
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:74MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:74 26/01/12 14:39:0326/01/12 14:39:03
Rappel : 1 part = 50 mg de leucine
Quantité de fruitsà peser pour 1 part
Fruits
30 g Goyave
50 g Fruit de la passion
65 g Abricot, fi gue, carambole
75 g Banane, kiwi
80 g Cassis, groseille, mûre
95 g Framboise
120 g Grenade
125 g Myrtille
145 g Fraise
150 g Figue
155 g Mirabelle
160 g Mangue
165 g Cerise
170 g Melon
185 g Pêche
210 g Ananas
225 g Raisin blanc et noir
230 g Orange
265 g Poire
280 g Citron, mandarine, pastèque
315 g Papaye
335 g Prune
355 g Nectarine
415 g Pamplemousse blanc
500 g Pamplemousse rose
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
Annexe VIII – Tableau des parts de leucine dans les fruits 75
Annexe IX – Tableau des parts de leucine dans les fruits
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:75MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:75 26/01/12 14:39:0326/01/12 14:39:03
Rappel : 1 part = 10 mg de méthionine
Quantité de fruitsà peser pour 1 part
Fruits
40 g Fruit de la passion, kiwi
50 g Carambole
65 g Cassis, goyave, groseille, mûre
75 g Framboise
85 g Ananas, melon
90 g Mandarine, myrtille, orange
95 g Grenade
100 g Cerise, citron, litchi, pêche
110 g Raisin blanc et noir
120 g Mirabelle
125 g Banane, prune
165 gAbricot, fi gue, nectarine, pamplemousse blanc, pastèque
200 g Mangue, pamplemousse rose
500 g Fraise, papaye, poire
1 000 g Pomme
Source : Consensus des diététiciens SFEIM 2009.
76 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Annexe X – Tableau des parts de méthionine dans les fruits
MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:76MP_1_de Lonlay_N.indd Sec1:76 26/01/12 14:39:0326/01/12 14:39:03
Annexe XI – Ordonnance de commande des aliments hypoprotidiques 77
Annexe XI – Ordonnance de commande des aliments hypoprotidiques
Octobre2010
NOMETPRENOMDUPATIENT
1.PRODUITSATENEURREDUITEENPROTEINES
Quanti
tésUni
tésQua
ntités
Unités
0242812
PAIN
TRANCHELOPROFIN
SHS
400G
BTBOITES
0234815
GAUFRETTES
CHOCOLAT
LOPROFIN
SHS
100G
BTBOITES
0235370
PAIN
TARANISLNS(4
petits
painsde
45G)
180G
BTBOITES
0234809
GAUFRETTES
VANILLELOPROFIN
SHS
100G
BTBOITES
0238606
BISCOTTESTARANISLNS
250G
BTBOITES
0242911
CAKESABRICOTTARANISLNS(6
cakesde
40G)
240G
BTBOITES
0185063
TOASTS
SANAVI
LNS
200G
BTBOITES
0232377
CAKESCITRON
TARANISLNS(6
cakesde
40G)
240G
BTBOITES
0234821
CRACKERS
NATURE
LOPROFIN
SHS
150G
BTBOITES
0242912
CAKESPOIRETARANISLNS(6
cakesde
40G)
240G
BTBOITES
0234838
CRACKERS
HERBES
LOPROFIN
SHS
150G
BTBOITES
0243569
CAKE
MIXCHOCOLAT
LOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0238670
CRACKERS
HERBES
DEPROVENCE
TARANISLNS
100G
BTBOITES
0243570
DESSERTGLACEVANILLELOPROFIN
SHS
150G
SCSACHETS
0238664
CRACKERS
TOMATE
TARANISLNS
100G
BTBOITES
0243577
LPBARABRICOTMILUPA
NUTRICIA
(3barres
de25G)
25G
UN3X
BARRES
0229375
SNACKYBILLES
EMMENTAL
TARANISLNS(1
sachet)
40G
SCSACHETS
0223094
LPBARFRUITS
FORETMILUPA
NUTRICIA(3barresde25G)
25G
UN3X
BARRES
0243492
SUBSTITUTDE
FROMAGELNS(6
tranches
de20g)
120G
BTBOITES
0218443
VITA
BIWI
BARRECHOCOLAT
VITAFLO(7
barres
de25G)
25G
UN7X
BARRES
0238084
FARINE
MIXLOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
2.BOISSONS
0238718
MIXPAIN
ETPATISSERIE
TARANISLNS(2
x500g)
1KG
BTBOITES
0242725
DALIALIQUIDETARANISLNS(24briquesde
200ML)
200ML
FL24
XFLACONS
0238090
SUBSTITUTD'�UFS
LOPROFIN
SHS
(2x250g)
500G
BTBOITES
0203826
DALIAPOUDRE
TARANISLNS
400G
BTBOITES
0218609
SUBSTITUTDE
BLANCD��UFLOPROFIN
SHS
100G
BTBOITES
0233081
LOPROFIN
LAIT
SHS(27tétrabricksde
200ML)
200ML
FL27
XFLACONS
0238635
PATE
APIZZAHAMMERMUHLELNS(2
pâtesde
125g)
250G
BTBOITES
0243639
PROZEROBRICKVITAFLO(18bricks
de250ML)
250ML
FL18
XFLACONS
0243568
ANIMAL
PASTALOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0218673
DESSERTABOIREPOUDRE
FRAISE
TARANISLNS
400G
BTBOITES
0239043
CONCHIGLITARANISLNS
250G
BTBOITES
0218650
DESSERTABOIREPOUDRE
VANILLE
TARANISLNS
400G
BTBOITES
0239020
COQUILLETTES
TARANISLNS
500G
BTBOITES
0218667
DESSERTABOIREPOUDRE
YAOURT
TARANISLNS
400G
BTBOITES
0161559
COUSCOUS
TARANISLNS
500G
BTBOITES
3.PRODUITSENERGETIQUESSANSPROTEINE
0234790
FUSILLIPATESTORSADEESLOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0203424
DUOBAR
CARAMELBARRESHS(8
barres
de45G)
45G
UN8X
BARRES
0218644
PATESALPHABETSSANAVI
LNS
500G
BTBOITES
0228097
DUOCAL
LIQUIDESHS
(flaconverre)
250ML
FLFLACONS
0234784
PENNEMACARONI
LOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0243222
SSDUOCAL
POUDRE
SUPERSOLUBLESHS
400G
BTBOITES
0234778
RIZLOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0243111
ENERGIVITPOUDRE
SHS
400G
BTBOITES
0199415
RIZSANAVI
LNS
500G
BTBOITES
0203795
PFD1MEAD
JOHNSONBMS
450G
BTBOITES
0168656
SEMOULETARANISLNS
500G
BTBOITES
0222812
MAXIJULPOUDRE
SUPERSOLUBLESHS(4sachetsde132G)
132G
SC4X
SACHETS
0168662
SPAGHETTICOURTS
TARANISLNS
500G
BTBOITES
4.VITAMINES,MINERAUXETOLIGOELEMENTS
0234761
SPAGHETTILOPROFIN
SHS
500G
BTBOITES
0225288
PHLEXYVITS
COMPRIMESSHS(180
comprimes)
CP180X
COMPR.
0234755
TAGLIATELLES
LOPROFIN
SHS
250G
BTBOITES
0189523
PHLEXYVITS
SACHET
SHS(30sachetsde
7G)
7G
SC30
XSACHETS
0237423
CEREALES
LOOPSLOPROFIN
SHS
375G
BTBOITES
0242927
SERAVITPEDIATRIQUENONAROMATISESHS
200G
BTBOITES
0204990
CEREALES
LP-FLAKESMILUPA
NUTRICIA
375G
BTBOITES
5.AROMES
0218696
BISCUITS
CARAMELSANAVI
LNS
125G
BTBOITES
0218383
AROMECASSIS
VITAFLO(30sachetsde
4G)
4G
SC30
XSACHETS
0218704
BISCUITS
FRAISE
SANAVI
LNS
125G
BTBOITES
0203499
AROMECERISE
VANILLESHS(20sachetsde
5G)
5G
SC20
XSACHETS
0241471
BISCUITS
PEPITESCHOCOLAT
TARANISLNS
100G
BTBOITES
0218408
AROMECITRON
VITAFLO
(30sachetsde
4G)
4G
SC30
XSACHETS
0238612
BISCUITS
SABLES
TARANISLNS
120G
BTBOITES
0218414
AROMEFRAMBOISEVITAFLO(30sachetsde
4G)
4G
SC30
XSACHETS
0221959
COOKIESCACAOCHIPSSANAVI
LNS
150G
BTBOITES
0218420
AROMEORANGE
VITAFLO(30sachetsde
4G)
4G
SC30
XSACHETS
0238629
COOKIESPEPITESCHOCOLAT
TARANISLNS
135G
BTBOITES
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AROMETROPICAL
VITAFLO(30sachetsde
4G)
4G
SC30
XSACHETS
0157144
GALETTES
VANILLESANAVI
LNS
200G
BTBOITES
6.EPAISSISSANTS
0238641
GAUFRETTES
NATURESHAMMERMUHLELNS
100G
BTBOITES
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MAGICMIXPICOTLNS
300G
BTBOITES
ORDONNANCEPOUR1MOIS
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FOIS
ADRESSEDELIVRAISON
SIGNATURE
DUMEDECIN
CACHETDUMEDECIN
AGEDUPATIENT
DATE
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78 Prise en charge médicale et diététique des maladies héréditaires du métabolisme
Références
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nateur CNERNA-CNRS-AFSSA 3e édition 2000 Edition TEC & DOC
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