Edition Nª 7/ Département de Communications IOM Chile/Aout 2016
t
Le Séminaire Régional “Intégration Sociale des Migrants et Prise
en Charge de Situations d’Urgences Urbaines” a lieu au Chili
Le 20 juillet dernier, l’Organisation Internationale des
Migrations (OIM) et le ministère des Relations
Extérieures du Chili ont inauguré le Séminaire
Régional “Intégration sociale des migrants et Prise en
charge de Situations d’Urgences Urbaines”.
L’organisation du Séminaire Régional est aligné avec
les conclusions de la Conférence Sud-américaine sur
les Migrations (CSM) dont la présidence temporaire
est assurée par le gouvernement chilien jusqu’en août
2016.
Ce séminaire, qui s’est tenu sur deux jours, a réuni les
représentants de gouvernements nationaux et locaux
d’Amérique du Sud ainsi que les représentants
d’organismes internationaux, d’écoles et de la société
civile.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Alejandro
Marisio Cugat du ministère des Relations Extérieures;
Javier Palummo, directeur d’Investigation et de
Gestion de l’Information de l’Institut des Politiques
Publiques des Droits de l’Homme (IPPDH) du
MERCOSUR; Roberto Lippi, Coordinateur de
l’Élaboration de Programmes Hub Bogotá d’ONU
Habitat et Diego Beltrand, Directeur Régional de l’OIM
pour l’Amérique du sud.
Lors de la première journée du séminaire, différents
thèmes ont été abordés tels que celui de la Migration
et des Villes, et plus particulièrement l’intégration
sociale des migrants dans un contexte d’urbanisation.
En outre, les discussions se sont également penchées
sur le rôle des gouvernements locaux et notamment
sur l’expérience de différentes municipalités au Chili
mais aussi au Brésil, en Equateur, Argentine et
Uruguay.
Nous sommes la principale organisation intergouvernementale dédiée aux migrations au niveau mondial
Présents au Chili depuis 1951
oimchile.cl
La seconde journée s’est concentrée sur la gestion
des urgences en contexte urbain, orientant les
débats sur l’assistance des migrants en situations
d’urgence.
Au cours de ce panel, des exemples spécifiques
d’Équateur, de Colombie, de Bolivie et du Paraguay
ont été exposés.
De même, les perspectives de l’OIM et du Haut
Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés
(UNHCR) sur la protection des migrants et des
réfugiés en situations d’urgence ont été également
exprimées.
INTERVIEW DE PEDRO
HERNANDEZ
Sous-directeur des
Migrations Internationales
du ministère des Relations
Extérieures du Chili
COMMENTAIRE DE
LORENZO GUADAGNO
Coordinateur, Migrants
de Pays en Crise -
Genève Suisse
À lire également sur le
Séminaire Régional…
Département de Communication de l’OIM Chili
L’OIM Chili inaugure son premier bureau dans la région
d’Antofagasta, dans le nord du pays.
Dans le cadre de sa stratégie territoriale, la
mission de l’OIM au Chili a inauguré son
premier bureau dans la ville d’Antofagasta
au nord du Chili le vendredi 8 juillet.
Avec l’ouverture de ce bureau, l’OIM a
pour objectif de renforcer sa présence sur
le terrain et ses liens avec les nombreux
acteurs institutionnels, aussi bien du
gouvernement national, régional et local
que les organisations de la société civile,
dans le but de stimuler les différents
étapes de la gestion et gouvernance
migratoire.
Cette ouverture régionale a été rendue possible grâce à
l’appui des autorités du ministère des Relations
Extérieures, avec lequel l’OIM Chili partage un
programme de travail, ainsi qu’avec le ministère de la
Santé, signataires d’un accord de coopération signée en
2015.
Liliana Sánchez de l’OIM Colombie, qui occupera le rôle
de coordinateur, se chargera dans un premier temps, de
stimuler les priorités et initiatives du gouvernement et des
différents acteurs dans la région puis dans un second
temps, couvrira toute la zone nord du pays, qui comprend
les régions d’Arica, Iquique, Antofagasta, Copiapó et La
Serena.
Lors de cette première semaine, d’importantes
réunions ont été organisées entre le chef de
mission Norberto Girón et différentes autorités de la
région, telles que la réunion avec le Directeur
Général du Registre Civil et d’Identification, dont
l’objectif fut d’aborder d’une part les tâches
incombant au bureau de prise en charge du citoyen
étranger et d’autre part, les forces et initiatives de
cette institution. Lors de la réunion avec la
Directrice de la Zone Nord du Fond National
FONASA, l’OIM a signé un mémorandum d’accord
couvrant le travail conjoint à réaliser en 2016 y
2017, ayant pour objectif de promouvoir l’assistance
technique et stimuler les espaces de dialogues qui
visent à renforcer la gestion de la prise en charge
des soins des migrants. D’autres réunions de
coordination ont également eu lieu avec le ministère
régional de la Santé et avec l’administration
régionale.
Norberto Girón, Chef de Mission de l’OIM Chili,
Rafael Carvajal Directeur Régional du Registre
Civil d’Antofagasta et Liliana Sánchez,
Spécialiste OIM en migration et développement
Mercedes Álvarez Segovia, Directrice de la Zone
Nord de FONASA, avec Norberto Girón, Chef de
mission OIM Chili, signant le mémorandum
d’accord
Localisation d’Antofagasta
dans le nord du Chili
Plus d’informations sur oimchile.cl
Commentaires sur le Séminaire Régional
“Intégration Sociale de Migrants et Prise en
Charge de Situations d’Urgence Urbaines”
“Nous avons mis en place le Séminaire Régional
“Intégration Sociale de Migrants et Prise en Charge de
Situations d’Urgence Urbaines” conjointement avec la
présidence temporaire de la Conférence Sud-
Américaine sur les Migrations et le secrétariat
technique à la charge de l’OIM.
Cet intéressant échange d’expériences a permis
d’identifier certains thèmes et concepts qui aideront à
orienter les futur efforts déployés.”
“Ce séminaire fut extrêmement intéressant. J’ai
participé à la majorité des débats portant sur le
programme MICIC et tous ont lieu au niveau national.
Ceux qui travaillent directement avec le programme
MICIC ont comme objectif d’améliorer l’intégration des
migrants dans les politiques publiques et la prestation
de services au niveau local.
Je crois que cette perspective est complémentaire et
s’inscrit totalement dans la lignée vers laquelle nous
tendons. En réalité, cela nous oblige à nous
concentrer davantage sur l’intégration sociale des
migrants dans la préparation et le déploiement de
l’assistance humanitaire en situations d’urgence.”
“Premièrement, il s’agit de l’élaboration de données sur
la migration et à ce sujet, nous voulons connaitre
davantage et mieux la dynamique migratoire dans la
ville. Deuxièmement, il s’agit de renforcer le travail et les
liens qui existent avec le monde académique, la
contribution du monde académique étant très importante
aussi bien sur le plan des thèmes méthodologiques que
sur le plan de la formation.
Un autre thème qui apparait suite à cette rencontre a à
voir avec le concept de l’intégration réciproque, c’est à
dire unir la commune qui reçoit et les migrants qui
arrivent.
Apparait également le rôle citoyen que jouent les
migrants dans la ville, puisqu’ils ne sont pas seulement
des acteurs dans les secteurs économiques et culturels.
Dans le cas du Chili, les migrants sont des citoyens,
c’est à dire que par leurs votes, ils participent à la
désignation des institutions et des autorités.
Le domaine d’activité des municipalités a également été
abordé et plus particulièrement celui du gouvernement
local dans les zones de frontières. Parfois, dans notre
région d’Amérique latine et des Caraïbes et notamment
en Amérique du sud, les relations entre les frontières
sont très dynamiques ce qui confère à la municipalité un
rôle important dans les domaines culturels, sociaux,
d’assistance, éducatifs et sportifs.
Voici donc quelques-uns des concepts sur lesquels
nous avons pu travailler dans ce Séminaire Régional
d’Intégration Sociale des Migrants et de Prise en Charge
de Situations d’Urgences Urbaines que nous avons mis
en place dans le cadre de la Conférence Sud-
Américaine des Migrations à Santiago, en juillet dernier.”
Les standards internationaux en matière de
protection des migrants en situations d’urgence,
tels qu’ils ont été abordés lors du Séminaire
Régional
La perspective de la Présidence temporaire
Lorenzo Guadagno
Coordinateur, Migrants de Pays en Crise
OIM - Genève, Suisse
Pedro Hernández
Sous-directeur des Migrations Internationales du
ministère des Relations Extérieures du Chili,
assurant actuellement la présidence temporaire
de la Conférence Sud-Américaine sur les
Migrations
denun
L’OIM Chili participe au Séminaire "Le Délit de
la Traite des Personnes : Progrès et Défis de la
réalité chilienne” dans la région d’Antofagasta
Plus d’informations sur oimchile.cl / sur les réseaux sociaux /oimchile
Dans le cadre de la Journée Mondiale de la dignité des
victimes de la traite d’êtres humains, qui a eu lieu le 30
juillet, le Ministère Régional de Justice (SEREMI) et
des Droits de l’Homme d’Antofagasta et le Centre
d’Assistance aux Victimes d’Agressions Sexuelles
(CAVAS-Antofagasta) de la Police d’Investigation (PDI)
ont organisé le Séminaire “Le Délit de la Traite des
Personnes : Progrès et Défis de la réalité chilienne”.
L’objectif de ce séminaire fut la transmission de
connaissances et le partage d’expériences par les
professionnels du département psychosocial et
juridique d’Antofagasta, dans le but de faire face aux
éventuels cas déjà existants dans la région
d’Antofagasta.
Pendant le séminaire, auquel ont participé près de 140
personnes, la Brigade d’Investigation sur la Traite de
Personnes de la Police d’Investigation (PDI) de la ville
d’Iquique a réalisé une présentation sur le thème
suivant : “Traite et trafic de personnes: mode d’emploi
de ce délit dans le nord du pays”. L’exposé de CAVAS-
Antofagasta a porté sur “Caractérisation des victimes
de traite de personnes a fins d’exploitation sexuelle et
perspective médico-scientifiques de CAVAS”. L’activité
s’est finalement terminé avec la présentation de
l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM)
traitant des lignes directrices de l’assistance aux
victimes de la traite de personnes.
Le Ministère Régional de Justice (SEREMI) de Justice
et des Droits de l’Homme, Marcelo Encina a déclaré:
“ce séminaire s’adresse essentiellement aux
professionnels, fonctionnaires publiques et procureurs,
qui peuvent éventuellement détecter les indices de la
traite de personnes. C’est une activité réalisée
stratégiquement avec la PDI dans le but de mettre à
disposition de meilleurs outils d’identification pour de
ce genre de délit, qui constitue une des violations les
plus graves des droits de l’homme.”
À propos du cas de traite de personnes à fins
d’exploitation qui avait été découvert il y a quelques
mois dans la région d’Antofagasta, Encina a également
precisé “qu’entant que ministère de la Justice et des
Droits de l’Homme, nous sommes très attentifs à la
question puisque nous sommes chargés de garantir le
respect des droits de tous les citoyens. La détection et
mise en examen pour ce type de délit est très
importante et le code pénal prévoit des condamnations
assez lourdes, comme par exemple, une peine
d’emprisonnement pouvant aller de 5 ans et un jour à
15 ans.”
OIM et la lutte contre le délit
de la traite de Personnes
Parallèlement, Sergio Muñoz, préfet de police de la
région d’Antofagasta a déclaré: “nous considérons
cette activité comme étant très importante pour la
région. Toutes les fois où des cas de traite de
personnes sont détectées, l’objectif est d’articuler
avec d’autres institutions et secteurs qui interviennent
directement et indirectement dans ce domaine pour
pouvoir contenir et éviter ce genre de crimes dans la
région.”
La traite de personnes est un phénomène social et
une activité criminelle complexe, représentant le
troisième crime le plus lucratif au niveau planétaire.
Les changements rapides qui ont lieu au niveau de
l’économie mondiale et de sa structure, impliquent
l’ouverture des marchés et une fluidité maximale
dans la mobilité de capitales, générant de profondes
différences de niveaux de développement entre pays.
D’autres phénomènes apparaissent également,
comme celui qui poussent certains secteurs de la
population à évaluer la possibilité de migrer pour
survivre.
Dans la région d’Antofagasta, le gouvernement
provincial d’Antofagasta chapeaute le Forum
Intersectoriel de la Traite de Personnes qui propose
des actions qui se concentrent sur des axes de
prévention, de contrôle et de prise en charge des
victimes avec la participation d’institutions publiques,
d’organismes internationaux et d’organisations de la
société civile.
Source: Communiqué de Presse SEREMI de Justice
et des Droits de l’Homme d’Antofagasta