SpectacleS vivantS et art contemporaindanS un jardin hiStorique
le potager du roi, verSailleS,18 + 19 + 20 Septembre 2009direction artiStique:Frédéric Seguette
ÉDITION 2009
SpectacleS vivantS et art contemporaindanS un jardin hiStorique
le potager du roi, verSailleS,18 + 19 + 20 Septembre 2009direction artiStique:Frédéric Seguette
ÉDITION 2009
Dans un monde qui s’enfonce de plus en plus dans le re-
pli sur soi, dans le renforcement des préjugés et les cloi-
sonnements culturels, les déplacements deviennent des
exploits, la curiosité, un miracle, et la mixité, anxiogène.
En réponse à ces tendances inquiétantes, PLASTIQUE
DANSE FLORE se définit comme une alternative joyeuse,
une intention de socialisation, de sensibilisation et de
rencontres, autour de projets artistiques forts.
Le jardin, par sa domestication rassurante, et le plein air,
par son espace ouvertement partagé, jouent leur rôle
de passeurs dans ce processus. Ils en sont le cadre mais
aussi le sujet. PLASTIQUE DANSE FLORE leur propose,
en contrepoint, d’imprévu orchestré, de la diversité par-
tagée. Il incombe à sa programmation pluridisciplinaire
de transformer ces rencontres fortuites en relations flo-
rissantes et pérennes.
Le contexte des journées du Patrimoine va dans le même
sens.
En s’alignant sur un événement culturel populaire et fes-
tif, PLASTIQUE DANSE FLORE ambitionne de provoquer
un déplacement des attentes du public, à la source de
toute expérience esthétique, et de changer la façon de
penser l’art, en ayant une attitude généreuse, ouverte et
démocratique.
Pour sa troisième édition, le dialogue entre Patrimoine et
création contemporaine sera développé dans le cadre de
la programmation par des chorégraphes revisitant des
œuvres chorégraphiques majeures (Odile Duboc, Em-
manuelle Huynh et Boris Charmatz), mais aussi par des
créations in situ de plasticiens (Virginie Yassef, Jean-Luc
Brisson), par un projet de jardin culturel (Pauline Robi-
liard) ainsi que par une performance chorégraphique et
culinaire (Radhouane el Meddeb).
Ces différentes actions se proposent de mettre en évi-
dence des liens historiques et culturels forts, tout en va-
lorisant les outils et les concepts d’aujourd’hui.
Le Paysage sera également au centre des réflexions et
des projets dans cette prochaine édition.
Qu’il s’agisse d’une observation commentée (Grand Ma-
gasin) ou décalée (Annabel Vergne), d’une visite guidée
poétique (Olivier Marty) ou écologique (Marc Rumelhart,
d’une chorégraphie collective modulable (Anne Collod),
d’une déambulation urbaine (Willy Dorner) ou d’un tra-
velling chorégraphique (Patricia Ferrara), la question du
Paysage sera au coeur de PLASTIQUE DANSE FLORE.
Avec la complicité des étudiants de l’ENSP et des jardi-
niers du Potager du Roi, les artistes proposeront leurs
visions, leurs conceptions particulières du Paysage et les
relations qu’ils nous invitent à entretenir avec lui.
ÉDITO
ÉDITION 2009
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6 PRÉSENTATION8 LE POTAGER10 BILAN 200814 PROGRAMME16 CINQUANTENAIRE18 ARTISTES42 PRESSE46 LES PARTENAIRES47 INFOS PRATIQUES
SOMMAIRE
ÉDITION 2009
18 CATY OLIVE20 WILLI DORNER22 VIRGINIE YASSEF24 RADHOUANE EL MEDDEB26 PATRICIA FERRARA28 GRAND MAGASIN30 BORIS CHARMATZ EMMANUELLE HUYNH32 AURÉLIE GODARD34 MATHIAS POISSON ANNE COLLOD36 MATTHIEU DOZE38 ANNABEL VERGNE40 CARLOTTA SAGNA
ARTISTES
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PLASTIQUE DANSE FLORE est un projet artistique dé-
dié à la création contemporaine. Il est porté par une as-
sociation de professionnels culturels, d’enseignants et
d’étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage
de Versailles, en partenariat avec l’ENSP et le Potager
du Roi.
Les intentions majeures de ce projet sont la sensibilisa-
tion d’un large public à la création artistique contem-
poraine, le développement et la diffusion de pratiques
et d’expressions artistiques qui interrogent la notion de
paysage, la valorisation de démarches respectueuses des
problèmes environnementaux.
L’orientation prise pour atteindre ces objectifs a été l’or-
ganisation d’une manifestation réunissant des représen-
tants de la création contemporaine et de faire coïncider
cet événement avec un autre rendez-vous, de nature dif-
férente, cette concomitance d’événements devant favo-
riser les croisements de publics.
Parallèlement à cette «stratégie», il nous a semblé inté-
ressant d’initier cette sensibilisation par un dialogue en-
tre création contemporaine et patrimoine historique, et
interroger artistes et spectateurs sur ce paysage culturel
commun.
Pour «mettre en scène» ce rassemblement, le Potager du
Roi offre un cadre idéal.
Le dispositif «théâtral» que M de La Quintinie, son créa-
teur, lui a conféré dés son origine pour accueillir le roi et
sa cour, la poésie et la convivialité que les cultures po-
tagères produisent «naturellement» ont été des facteurs
déterminants dans le choix du site.
De plus, la manifestation se propose d’offrir un terrain
d’échanges et d’expérimentations sur la question du
paysage entre les artistes et les étudiants de l’École Na-
tionale Supérieure du Paysage, futurs concepteurs des
espaces publics de demain.
PRÉSENTATION
ÉDITION 2009
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© Catherine Alves - édition 2007
Le Potager du Roi de Versailles a été construit de 1678 à
1683 par Jean-Baptiste La Quintinie, et Jules Hardouin-
Mansart pour la maçonnerie, à la demande de Louis XIV,
sur un terrain marécageux de neuf hectares, à proximité
de la pièce d’eau des Suisses, non loin de l’Orangerie du
Château.
Il fut conçu pour la production des denrées pour la table
du roi.
Le Grand Carré s ‘étend sur trois hectares. Il est divisé
en seize carrés également répartis autour d’un bassin
central. Chaque carré, entouré d’arbres fruitiers taillés en
contre-espaliers, contient en son centre des légumes.
Deux terrasses dominent l’ensemble, offrant aux visiteurs
une vision théâtrale des cultures de fruits et de légumes,
ainsi qu’une chorégraphie de jardiniers. Tout autour du
Grand Carré, derrière de hauts murs, vingt-neuf jardins
clos abritent des collections végétales.
La forme actuelle du Potager a peu changé depuis trois
siècles.
Théâtre d’horticulture, le Potager est depuis son origine
un lieu d’expérimentation.
Il abrite depuis 1976 l’École Nationale Supérieure du Pay-
sage qui forme des paysagistes DPLG.
Classé en 1926 Monument Historique, il est ouvert à la
visite depuis 1991.
LE POTAGER
ÉDITION 2009
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© Vincent Lahache
Plus de 20 artistes sur les différents sites
La deuxième édition de PLASTIQUE DANSE FLORE a
présenté le travail de 22 artistes, chorégraphes, plasti-
ciens et vidéates professionnels. Elle a réuni sur le Po-
tager et dans les jardins du Château plus de 60 partici-
pants professionnels et amateurs.
La manifestation est très heureuse d’avoir initiée des liens
sensibles avec la Maison de Quartier du quartier St Louis
de Versailles dans le cadre de la proposition chorégra-
phique de Steve Paxton dirigée par Matthieu Doze. L’axe
thématique de la deuxième édition a été la marche, le dé-
placement, comme une invitation à la mobilité des corps
physiques et sociaux, un encouragement esthétique et
politique à aller de l’avant, une aspiration au mouvement
des idées et des émotions.
1713 visiteurs sur les deux journées
Sur les deux journées, 1713 personnes sont venues décou-
vrir le Potager et les oeuvres que proposait la manifesta-
tion. Plus de 400 personnes ont assisté au spectacle de
Daniel Larrieu, plus de 100 ont participé aux Promenades
Blanches d’Alain Michard et Mathias Poisson, plus de 160
ont accompagné «la pudique» Vanessa La Mat dans le
parc du Balbi, autant et peut-être plus encore ont suivi
«Partita-s» et les danseurs d’Erika Zueneli sur les Cent
Marches et l’Orangerie du Château.
La manifestation a bénéficié de l’aide généreuse d’une
trentaine de bénévoles en amont et pendant la mani-
festation. Cette équipe dynamique et motivée a offert
pendant ces journées un soutien technique et logistique
majeur.
un Partenariat renforcé
Pour sa deuxième édition PLASTIQUE DANSE FLORE
est heureuse d’avoir obtenu la confiance et le soutien fi-
nancier de nouveaux partenaires (la Fondation d’entre-
prise HERMES, Château de Versailles Spectacles), d’avoir
fidélisé et amplifié le soutien de la SACD, et d’avoir béné-
ficié de l’aide à la diffusion d’Arcadi. Le montant total des
aides obtenues a été multiplié par cinq en un an.
Nous sommes particulièrement heureux d’avoir initiés
des passerelles entre le Château de Versailles et le Po-
tager du Roi en proposant un billet combinant un accès
à leurs espaces extérieurs respectifs. Nous sommes très
reconnaissant à Château de Versailles Spectacles de la
confiance qu’il nous a accordé en nous ouvrant les espa-
ces prestigieux de ses jardins.
une communication amPlifiée
La manifestation a amplifié sa couverture médiatique et
ses relais de communication.
La presse nationale (MOUVEMENT, LE MONDE, TÉLÉ-
RAMA, LE NOUVEL OBSERVATEUR, LA LETTRE DU
SPECTACLE, DANSER MAGAZINE) et locale (LES NOU-
VELLES DE VERSAILLES, L’OFFICIEL DU SPECTACLE)
a largement communiqué sur la manifestation. D’autres
relais se sont fait par l’intermédiaire de sites web et de
newsletters (MOUVEMENT, CENTRE NATIONAL DE LA
DANSE).
PLASTIQUE DANSE FLORE a aussi bénéficié d’une plate-
forme radiophonique sur FRANCE CULTURE.
3000 affiches/flyer/programme ont été distribués.
Le site web www.plastiquedanseflore.com a été créé.
LE BILAN2008
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© Catherine Alves - édition 2008
ÉDITION 2009
© Catherine Alves - édition 2008
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© Catherine Alves - édition 2008
la manifestation se déroulera sur 3 jours : JOUR 118 septembre
POTAGER DU ROI
Soirée inaugurale dédiée au Cinquantenaire.
Inauguration de l’exposition photographique « 50 ans de
création chorégraphique » en partenariat avec le CND.
Performance culinaire et chorégraphique autour
des productions du Potager de Radhouane EL MEDDEB
Crépuscule mis en lumière par Caty OLIVE (création),
reprise de « Satisfyin’ lover » du chorégraphe
Steve PAXTON par Mathieu Doze et une cinquantaine
de versaillais.
AVANTPROGRAMME
PLASTIQUEDANSE FLORE
2009
ÉDITION 2009
JOUR 320 septembre
POTAGER DU ROI, BALBI & VERSAILLES
En continue
•uneinstallationplastiquedeVirginieYASSEF
et Aurélie GODARD (création)
•unprojetpaysagerdePaulineROBILIARD(création)
•«arbre,ciel,colline»deAnnabelVERGNE
Trois fois dans la journée
•«panoramacommenté»deGRANDMAGASIN
En début d’après-midi
par Emmanuelle HUYNH et Boris CHARMATZ
•«boléro»d’OdileDUBOC
•«l’aprèsmidid’unfaune»deVaslavNIJINSKY
En fin d’après-midi
•«d’unjouràl’autre»dePatriciaFERRARA
JOUR 219 septembre
POTAGER DU ROI, BALBI, et VERSAILLES
En continue
•uneinstallationplastiquedeVirginieYASSEF
et Aurélie GODARD (création)
•unprojetpaysagerdePaulineROBILIARD(création)
•«arbre,ciel,colline»deAnnabelVERGNE
Trois fois dans la journée
•«panoramacommenté»deGRANDMAGASIN
En début d’après-midi
•«bodiesinurbanspace»deWillyDORNER
En fin d’après-midi
•«fairecabane»deAnneCOLLODetMathiasPOISSON
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CINQUANTE-NAIRE
ÉDITION 2009
La culture française brille par la qualité des artistes qui
l’élaborent.
2009 consacre le cinquantième anniversaire de la créa-
tion de son ministère.
«Rendre accessibles les oeuvres capitales de l’humanité,
et d’abord de la France, au plus grand nombre possible
de Français, assurer la plus vaste audience à notre pa-
trimoine culturel et favoriser la création des oeuvres de
l’art et de l’esprit qui l’enrichissent» , tel était le projet
ambitieux qu’André Malraux souhaitait pour la France en
1959.
C’est en toute logique que le festival souhaitait s’inscrire
dans la célébration de cet événement national.
PLASTIQUE DANSE FLORE est très honoré d’avoir obte-
nu le Label du Ministère de la Culture pour sa prochaine
édition.
Une exposition photographique retraçant 50 ans de
création chorégraphique sera accrochée sur les murs ex-
térieurs du Potager. Ce projet sera mené en collaboration
étroite avec le Centre National de la Danse.
Une soirée inaugurale sera également dédiée à cet évé-
nement.
Une mise en lumière du Potager du Roi, orchestrée par
l’artiste Caty Olive, une performance chorégraphique et
culinaire de Radhouane El Meddeb et la reprise de « Sa-
tisfyin’ lover » du chorégraphe Steve PAXTON par Ma-
thieu Doze et une cinquantaine de versaillais, accompa-
gneront la tombée de la nuit…
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© Vincent Lahache
CATYOLIVE
Formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Dé-
coratifs de Paris elle crée des scénographies lumineu-
ses.
Elle partage ses activités entre des projets d’architec-
ture, expos, installations plastiques, et de spectacles
chorégraphiques.
A travers ces différentes activités, les recherches sur
les mouvements de glissement et de vibration de la
lumière l’attirent tout particulièrement.
Depuis 93, collabore ou a collaboré comme concep-
teur d’éclairage/scénographe à des projets chorégra-
phiques de la scène contemporaine avec :
Marco Berrettini, Christophe Haleb, Martine Pisani,
Myriam Gourfink, Emmanuelle Huynh, Claudia Triozzi
Vera Mantero, Tiago Guedes, David Wampach, Dona-
ta D’Urso, et de façon plus privilégiée avec Christian
Rizzo.
Et a crée les installations lumineuses suivantes :
« portrait de Frans Poelstra » « Nicolas Floc’h/Structure
multifonctions/Caty Olive »,
« Le cabinet des méduses, une exposition de causti-
ques », « Parcelles du champ »…
En 2004 elle participe à la réalisation de « Château de
Versailles, Galerie des glaces », installation lumineuse/
scénographie pour la galerie des glaces pendant sa
phase de chantier de réhabilitation (2004-2006).
Dernièrement elle réalise « En cour », une installation
visuelle pour le siège de SUEZ dans le cadre de « Nuit
Blanche » 2007, et « Regards opaques », installation
visuelle pour l’espace urbain dans le cadre de « Nuit
Blanche ».
une nuit au Potager
Projet d’installation discrètement lumineuse.
1 / le but : accueillir.
Laisser chacun se poser, de façon confortable, dans la
nuit qui s’installe, créer des conditions propices à l’appré-
ciation, dans un silence visuel et sonore privilégié:
•Dessonsetlesodeursdelanuit
•D’uneabsencerelativedelumièreartificielle,entreles
murs qui protègent un espace étendu mais circonscrit,
en marge de la ville .
•De ladimensionetdesproportionsparticulièresd’un
espace en perspective, surmonté d’un vaste ciel, le tout
encadré par l’enceinte.
2 / conduire le public
Deux postes d’observation très frontaux ont été choisis.
Il sont orientés vers l’ouest , à une heure où le ciel, à peine
nocturne garde encore la trace du soleil couchant.
•L’unestsituéàl’opposédelagrilleduRoi,faisantface
à celui-ci et dos à la ville. Le public est situé en bas de la
pente d’accès des terrasses et au pied d’un mur qui
l’isole de la rue.
•L’autreestàproximitédubassincentral,sanstoutefois
franchir celui-ci, et est également orienté vers la grille du
roi. Les dispositions prévues pour conduire le public sont
détaillées en pièce annexe.
3 / embrasser un paysage
Pour cela, choisir des points de vue privilégiés :
Les spectateurs sont tenus à distance du paysage dont
on leur offre la vue, puis conduits à des postes d’observa-
tion choisis afin de leur permettre pleinement d’embras-
ser un vaste paysage, et d’apprécier :
•Desproportionsparticulières.
•Unequalitéd’obscurité,quisetrouverarementenmi-
lieu urbain.
•Lecarrécentral,vasteespacesombre,quis’ouvreau
loin sur la percée du portail du Roi, vers la lumière rési-
duelle du ciel au début de la nuit.
•Lerefletd’unepartiedecepaysage,eninversion,dans
le bassin central.
•Ce paysage de nuit est ponctué d’événements lumi-
neux fugaces, distribués sur deux plans successifs, l’un
au niveau du bassin et l’autre, au loin, aux alentours du
portail du roi, en bout de perspective, et accentuant cel-
le-ci. Ces événements lumineux écrivent un espace tout
en signalant un parcours.
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WILLIDORNER
Né en 1959 à Baden (Autriche).
Il étudie la danse à la Société Autrichienne de Danse
Thérapie. Il a obtenu le certificat d’enseignement de la
technique Alexander.
De 1983 à 1986 il étudie au Conservatoire de musique
et de spectacle vivant de Vienne.
Il suit les cours de Erick Hawkins à New York et au
Bodymind Center.
Par la suite il travaille avec Andrew Harwood, Dani
Lepkoff, Irene Hultman and Stephen Petronio. Il a été
membre de la compagnie Nina Martin à New York, et
de I.D.A. de Mark Tompkins à Paris.
Il commence ses propres chorégraphies en 1990 :
ALIEN (1990), AND NOW (1992), INTERTWINING
(1997), MAZY (1999), BACK TO RETURN (2000),
THREESECONDS (2001), (…) (2003), NOT AT ALL
(2002), HANGING GARDENS (2004), 404 (2005), IN-
BETWEEN (2006) DANCE KARAOKE (2006) BODIES
IN URBAN SPACES (2007).
Parallèlement à ses productions internationales, il crée
des événements qui offrent au public l’opportunité de
nouvelles expériences, de nouvelles perceptions du
quotidien.
Ses différentes productions sont présentées dans de
nombreux festivals et théâtres en Europe, Afrique, aux
USA, en Amérique latine et en Asie.
Il travaille en tant qu’artiste invité pour le Ballet de
l’Opéra de Vienne, le Dance Theatre de Dublin en Ir-
lande, la Transitions Dance Company à Londres et le
Scottish Dance Theatre.
Il a obtenu l’ Eurodans Prize en 1998, le Tendances
Award en 1999, l’ Austrian Dance Production Award
en 2000 et le Pearls 07 pour MAZY the Fims en 2007.
Bodies in urBan sPaces
« Le corps est l’outil de perception des dimensions spa-
tiales.
En le mettant en relation avec l’espace et l’architecture, le
corps ne fait pas que mesurer l’espace autour de lui, il lui
donne un sens. En remplissant littéralement l’espace qui
est laissé dans l’espace urbain (architecture), non seu-
lement les dimensions deviennent visibles, mais ce pro-
cessus met en évidence et souligne comment les corps
s’opposent à l’architecture et comment ils en modifient la
perspective. » Willi Dorner.
Le chorégraphe autrichien Willi Dorner conçoit depuis
2007 ses BODIES IIN URBAN SPACES. Il procède tou-
jours de la même manière qu’il soit à Stockholm , Hel-
sinki , Vienne, Philadelphia ou Rouen . A chaque déplace-
ment dans une ville, il recrute son équipe de performers
parmi les habitants, des professionnels de la danse ou
de l’architecture. Avec 20 volontaire versaillais, il va in-
vestir l’espace du quartier St Louis de Versailles, de la
Station RER Versailles Rive Gauche au Potager du Roi
et ses environs, en passant par La Maréchalerie, l’École
d’Architecture, le Conservatoire Régional, pour finir sur
le Parvis de la Cathédrale dans une performance/prome-
nade qui propose de fondre le corps et l’architecture des
lieux. Les performeurs guident le public à travers la ville.
Un enchaînement de « body-sculptures » s’établissent
très rapidement et n’existent que de manière éphémère
amenant les spectateurs à percevoir des espaces connus
d’une nouvelle et différente façon. Une action symboli-
que, en mouvement, qui prend forme en quelques secon-
des et qui disparaît, ne laissant aucune trace, si ce n’est
l’empreinte visuelle dans la mémoire des spectateurs té-
moins.
staBsolo
Avec le solo STABSOLO, Willi Dorner va nous offrir sa
lecture corporelle et spatiale du parvis de la Cathédrale.
Stabsolo est un solo de 15 minutes pour un danseur et un
bâton. De façon très minimale, ce solo met en exergue le
contraste entre la réalité organique d’un corps et une di-
mension abstraite. Le bâton symbolise l’unité de mesure,
l’étalon ou la toise, les mensurations d’un espace géomé-
trique. Le corps humain rencontre cette dimension et la
forme organique du corps rentre en conflit ou en relation
avec cette forme géométrique.
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VIRGINIEYASSEF
Née en 1970 à Grasse. Elle vit et travaille à Paris.
En 2000, elle est diplômée de l’École Nationale Supé-
rieure des Beaux Arts de Paris.
En 2006, elle est lauréate du programme de résidence
AFAA de la ville de Paris, Location One, à New York.
Elle est nominée en 2007 pour le Prix de la Fondation
d’entreprise Ricard.
Depuis 1998, elle a présenté environ quatre-vingts ex-
positions en France, aux USA, au Brésil, en Autriche,
en Allemagne, en Belgique, au Japon, en Angleterre,
en Bosnie-Herzégovine et en Croatie.
Virginie Yassef crée des vidéos, des photographies et
des sculptures qui semblent puiser leur source dans le
monde de l’enfance.
Elle prend un plaisir enfantin à dévoiler l’étrange beau-
té du monde qui nous entoure. Sous le regard de l’ar-
tiste, les gestes du quotidien, des situations simples
prennent une dimension nouvelle.
Son travail se développe à partir du déplacement, ce-
lui de ses voyages (en Chine, aux Etats-Unis, en Lapo-
nie...) et celui qu’elle propose aux spectateurs de ses
installations. Utilisant la vidéo, les objets qu’elle dé-
tourne et auxquels elle impose des variations d’échelle
ou de texture, Virginie Yassef met en doute nos repè-
res géographiques, spatiaux et temporels, pour créer
des fictions à la fois drôles et cruelles.
exPositions Personnelles
2008
Some Magical Clangs, CRAC Alsace, Altkirch
La seconde est partie la première, Jeu de Paume
Crossing the line, Galerie Fi:af, New York, USA
Volluto, Espace Nespresso, Paris
2007
Virginie Yassef, «Alloy» / Vincent Lamouroux,
Galerie GP & N Vallois, Paris
2004
Everything’s gonna be alright, Galerie GP & N Vallois,
Paris (avec Julien Berthier)
2002
Sauf Accident, Galerie GP & N Vallois (Project Room),
Paris (avec Julien Berthier)
2001
Blanc d’Espagne, E-Cran, Paris (avec Julien Berthier)
Demi-Détail-Gros, Paris Project Room, Paris (avec Julien
Berthier)
www.galerie-vallois.com/fr/artistes/yassef/oe.html
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RADHOUANEEL MEDDEB
Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis,
il a été consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en
1996 par la section Tunisie de l’Institut International de
Théâtre.
Il est recruté ensuite comme comédien dans le cadre
de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre
National de Toulouse sous la direction de Jacques
Rosner.
En Tunisie, il a travaillé avec les pionniers du nouveau
théâtre tunisien et du monde arabe : Fadhel Jaîbi, Taou-
fik Jebali et Mohamed Driss.
En France, il travaille avec les metteurs en scène Jac-
ques Rosner, Lotfi Achour et Catherine Boskowitz. Il
collabore artistiquement avec des auteurs contempo-
rains tels que Adel Hakim et Natacha de Pontcharra.
Au cinéma, il joue dans deux films de Férid Boughebir
« Un été à la Goulette »
et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ».
En danse, outre sa participation à plusieurs stages no-
tamment avec Jean-Laurent Sasportès et plus récem-
ment Lisa Nelson.
Il a collaboré à la conception de plusieurs créations
chorégraphiques.
Il se met en scène en 2005 dans « Pour en finir avec
moi », puis il crée pour Montpellier Danse 2006 le solo
« Hûwà, Ce lui ».
En 2007, il intègre la distribution de « 1000 Départs
de Muscles », dernière création d’Héla Fattoumi et Eric
Lamoureux, directeurs du CCN de Caen.
En 2008, il crée « Quelqu’un va danser » pour les Ren-
contres Chorégraphiques Internationales de Seine-
Saint-Denis.
Depuis 2008, Radhouane intervient dans le cadre des
dispositifs «Corps produit, corps productif» organisé
par les Rencontres Chorégraphiques International de
Seine Saint Denis et « Mon corps mon lieu » notam-
ment soutenu par la Fondation Culture et Diversité. Ce
dispositif consiste en des ateliers de sensibilisation à
la danse, de transmission d’écriture chorégraphique
auprès d’un large public, qui comprend des jeunes is-
sus de Zones d’Education Prioritaire, des femmes ad-
hérentes aux associations de quartiers, ou encore des
personnes âgées.
je danse et je vous en donne a Bouffer
« J’ai dans ma famille toujours observé avec attention
ma mère, mes tantes préparer le couscous. Plat national,
servi à toutes occasions : mariages, circoncisions, deuils...
Un même plat pour différents événements qui ponctuent
une même existence.
Une constante, l’amour de la préparation, la sensualité
des produits, une forme de sacralité, de solennité de ce
moment de partage indépendamment des circonstances
qui convoquent ce repas.
A travers cette performance «Je danse et vous en donne
à bouffer», je suis encore une fois dans ce qui me pas-
sionne : danser et cuisiner. Manier légumes, semoule,
viande, épices et donner libre cours à mon corps pour à
nouveau enter dans la danse.
Ce titre évocateur laisse aisément imaginer ce que pour-
rait être cette performance. Installé, devant mon cous-
coussier, je prépare un couscous et je danse avec toute la
grandeur, la générosité et la poésie de ces deux arts. En-
tre concentré de tomate, courgettes, carottes, cannelle
un saut, un regard, une suspension ou une rupture, entre
la semoule et un chassé
croisé, le plat mijote.
« Ça sent bon, ça chante, ça danse et pourquoi pas ça
mange !!! »
Proche de l’idée de synesthésie, cette proposition cho-
régraphique fait appel à tous les sens. Assis de part et
d’autre de l’espace scénique, les spectateurs se trouvent
saisis par les senteurs qui se diffusent dans l’espace.
Le déploiement perceptible de mon corps suit ainsi la
lente diffusion du parfum des aliments, dont le temps
de cuisson conditionne la durée du spectacle. L’odorat,
peu abordé dans le spectacle vivant, a la part belle, cette
est en somme une confusion des sens à laquelle tous les
convives sont ravis ».
Radhouane El Meddeb
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© Christophe Raynaud de Lage
PATRICIAFERRARA
Patricia Ferrara est née le 27 avril 1962 à Clichy.
Elle vit et travaille à Toulouse.
« Chorégraphier serait pour moi actuellement intera-
gir avec ce qui m’entoure, mettre en relation, participer
aux mouvements des choses en parcourant des distan-
ces, en cheminant, en traversant l’horizontalité comme
métaphore d’un mouvement de la pensée. »
Au début des années 80, la rencontre avec le travail de
Min Tanaka et le Body Weather a aiguisé sa perception
de la relation du corps à son environnement. Celle-ci a
toujours, depuis, guidé sa quête de lieux autres que les
théâtres pour la création de ses pièces «In Situ».
Depuis 1988, elle anime des ateliers et des stages de
danse contemporaine en milieux associatif, scolaire et
universitaire.
Elle intervient dans le cadre de la formation profession-
nelle du Centre de Développement Chorégraphique de
Toulouse Midi-Pyrénées et de celle de l’Atelier Volant
du Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées (TNT).
En 2004, elle met sur pied avec un groupe de danseurs
amateurs une série de stages en milieu naturel sur le
thème corps et environnement.
En 2005, Patricia Ferrara est accueillie en résidence au
Centre d’Art Contemporain de Saint-Cirq Lapopie. Le
travail réalisé sur le thème de la marche s’est poursuivi
l’année suivante, avec un nouvel accueil en résidence,
pour la création des Tentatives vagabondes.
En 2007, elle anime des ateliers auprès d’élèves du Ly-
cée agricole de Lavacant (Gers) dans le cadre des in-
terventions d’artistes en milieu scolaire soutenues par
le Printemps de septembre.
Aujourd’hui, Patricia Ferrara souhaite aller plus loin
dans l’expérimentation et investir des espaces sauva-
ges où la question du geste chorégraphique devrait
être posée d’une manière plus ténue en termes de légi-
timité et de visibilité.
Elle mène en 2007, une recherche sur le thème mou-
vement, regard, paysage, dont le point de départ est :
Comment un corps dansant et poétique peut habiter
un paysage et faire sens à partir de ce préétabli ? Patri-
cia Ferrara a obtenu une bourse de recherche du Minis-
tère de la Culture pour poursuivre cette réflexion.
d’un jour a l’autre
Chorégraphie : Patricia Ferrara
Interprètes : Antonia Pons Capo et Jérôme Brabant
musique en direct : Philippe Gelda
Durée : 40 minutes
Pour « D’un Jour à l’Autre » j’affirme mon désir de tra-
vailler à partir du vide. C’est donc à un espace blanc, sans
référence, auquel je souhaite me confronter. C’est l’es-
pace de l’ouverture, des lectures ou des sens multiples,
de l’imagination pure.
Peu à peu, durant les répétitions, j’ai ressenti la difficulté
de rentrer dans une forme. Il s’agissait donc de trouver
un passage avec d’un côté une matière chorégraphi-
que indéterminée et de l’autre la forme, le déterminé, le
contour cerné. Ainsi à partir d’une sorte de proto-langa-
ge gestuel, les deux danseurs progressent dans l’entre-
mêlement, la transformation, l’hybridation, la confusion
des corps, des genres et des formes avec une attention
particulière portée à l’espace entre ; celui de « l’entre eux
deux » de la relation. Il convient d’entendre ici la rela-
tion entre les deux danseurs mais également les relations
d’espace, de temps ou d’agencement entre deux propo-
sitions chorégraphiques.
Cet espace entre est souvent réduit à une surface : peau,
enveloppe, membrane ou ligne blanche diffuse.
Créé au théâtre Garonne, Toulouse, les 31 janvier et 1er
février 2008, dans le cadre du festival C’est de la danse
contemporaine, organisé par le CDC Toulouse/Midi-Py-
rénées
Coproduction Théâtre de la Digue et CDC Toulouse Midi-
Pyrénées
2008
Festival C’est de la danse contemporaine,
CDC Toulouse Midi-Pyrénées
Festival Le Printemps de la danse, Villebois-Lavalette
Domaine départemental de Chamarande Essonne
Château de Laréole, dans le cadre de la programmation
de l’ADDA 31
2009
Université Toulouse Le Mirail
Théâtre de la Cité internationale, Paris
ÉDITION 2009
PAGES 26 / 27
GRANDMAGASIN
François Hiffler et Pascale Murtin, deux danseurs
contemporains décrètent que la danse est une discipli-
ne contre nature. Ils décident alors de tourner le dos à
leur formation classique et créent la compagnie Grand
Magasin en 1982 : des spectacles sans costumes, sans
décor, ni prouesse technique. Ils ont plus de 20 spec-
tacles à leur actif et confirment leur style décalé, à la
poésie parfois absurde, à la recherche d’effet comique,
avec jeu de mots et situations cocasses. A l’aube du
vingt et unième siècle, Bettina Atala a rejoint le duo
et c’est à trois voix qu’ont été construits et présentés
quelques spectacles depuis 2001. La compagnie réa-
lise conférences en auditorium, interventions en décor
naturel, démonstrations dans une galerie d’art ou dé-
ploiements sur une scène de théâtre. Dada, Queneau,
Jacques Tati pourraient être leurs pères spirituels.
Panorama commenté
25 mn. 45 personnes. 3 fois dans la journée.
Une tente offrant une large vue sur l’extérieur: les specta-
teurs sont invités à investir le lieu. Vers la fenêtre, un ta-
bleau indicateur de 25 cases. Chaque case décrit un évè-
nement susceptible de se produire dans les environs. Les
cases se colorent donc au gré des caprices du paysage,
dont la succession arbitraire donne naissance à d’éphé-
mères constellations. A l’heure dite pourtant, et grâce à
l’intervention calculée de collaborateurs dispersés dans
le site, les évènements semblent s’organiser mystérieu-
sement. Leurs diverses occurrences engendrent sur le
tableau lumineux des formes géométriques simples ou
complexes, des figures, en tout cas, trop régulières pour
être le fruit du hasard. L’activité en apparence désordon-
née du monde s’avère, une fois traduite, obéir à quelque
géométrie secrète.
Travaux récents
•0tâche(s)sur1ontétéeffectuée(s)correctement
(souvenirs de la réunion, mars 2003),
•Voyez-vouscequejevois?
(points de vue autour d’une table, novembre 2003),
•5e forum international du cinéma d’entreprise
(comédie musicale, janvier 2005)
•Panoramacommenté
(commentaire panoramique, juin 2005)
•MaVie
(novembre 2006)
ÉDITION 2009
PAGES 28 / 29
BORISCHARMATZ
EMMANUELLEHUYNH
Formé à l’École de Danse de l’Opéra de Paris puis au
Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Lyon, Boris Charmatz, danseur puissant et
charismatique, collabore ensuite comme interprète
avec Régine Chopinot, Odile Duboc, Olivia Grandville,
Xavier Marchand et Meg Stuart.
En tant que chorégraphe, il est rapidement reconnu
pour ses expérimentations multiples et son approche
radicale de la danse, ses pièces s’axent en général sur
des interrogations de la place du danseur, son enga-
gement et sur une recherche scénographique en prise
directe avec le corps. Ainsi sa première pièce À bras
le corps, créée et dansée avec son complice Dimitri
Chamblas en 1993, place les deux danseurs au centre
de la scène, directement entourés du public avec le-
quel ils interagissent. Elle remporta de nombreux prix
internationaux et la reconnaissance du public.
En 1992, il crée l’association Edna. Il développe alors des
projets ouverts, des performances en lien avec divers
médias (vidéo, arts plastiques, littérature). La plupart
de ses pièces bousculent le genre, le renouvelle. Très
jeune, il marque les esprits et s’affirme comme person-
nage iconoclaste au sein de la danse contemporaine
française. Il propose des points de rencontre atypiques
avec le public (contact direct, voire spectacle dansé
pour un spectateur unique). Il amène la danse, ou du
moins la « fonction » de danseur, jusqu’en terrain politi-
que et polémique avec à chaque fois la même implica-
tion dans le danger. En 1996 avec son spectacle Aatt...
enen...tionon, il obtient le Prix d’auteur des Rencontres
Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis.
Il crée l’année suivante Herses, sur des musiques de
Helmut Lachenmann.
En 2002, il réalise Héâtre-élévision, une installation
iconoclaste pour un spectateur unique à la fois qui est
allongé sur un piano et doit visionner un film sur une
télévision. Ce projet deviendra un spectacle à part en-
tière Quintet Cercle.
En 2006, il chorégraphie Régi en collaboration étroite
avec Raimund Hogue.
Il dirige depuis 2008 le Centre Chorégraphique Natio-
nal de Rennes et de Bretagne.
Elle a participé en tant qu’interprète aux projets de Na-
thalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine
Contour, le quatuor Knust. En 1994, elle bénéficie d’une
bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au
Viêt-nam, et crée à son retour, le solo Mùa avec l’éclai-
ragiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz.
Suivent Passage (1997) et Tout contre (1998).
Elle collabore régulièrement avec des artistes plasti-
ciens (Erik Dietman en 1997 pour Le modèle modèle,
modèle; Frédéric Lormeau pour Vasque fontaine/par-
tition Nord, Nicolas Floc’h pour Bord en 2001, Numéro
en 2002, Heroes et la feuille, Fabien Lerat pour Visite
guidée/vos questions sont des actes, en 2003).
Elle organise des sessions de travail regroupant des
artistes de champs différents: Hourvari (Centre Pom-
pidou 2001), Edelweiss (CCN de Montpellier 2003). En
2004, a lieu Ligne d’Arrivée dans le cadre de la rési-
dence de la compagnie au domaine départemental de
Chamarande. Distribution en cours est créée fin 2000
et Bord, tentative pour corps, texte et tables, projet
chorégraphique sur des textes de Christophe Tarkos
(Anachronisme). Elle a réalisé une installation sonore
avec la compositrice Cécile Le Prado au Frac de Reims
(2002). A Vida Enorme/épisode 1, duo à partir de tex-
tes du poète portugais Herberto Helder, est créé en
2003 à Annecy puis repris dans le cadre du Festival
d’Automne à Paris.
En 2004, elle est directrice artistique du festival IS-
TANBUL DANSE.
Depuis février 2004, Emmanuel Huynh est directrice
artistique du CNDC à Angers.
Elle y créé Heroes (2005) et Le Grand Dehors (2007)
dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.
En mars 2008, elle a chorégraphié
ÉDITION 2009
Bolero 2
Cette chorégraphie d’Odile Duboc est parfaitement
étonnante. Au premier abord, elle apparaît anti-musicale.
Aucune visualisation des deux thèmes et de la ritournel-
le, pas de traduction non plus du lent crescendo ima-
giné par Ravel. Seulement deux êtres en étroit contact
qui se meuvent moins dans la lenteur qu’au ralenti. Cette
pièce aurait pu être placée en regard d’autres partitions.
Et pourtant, l’effet n’aurait pas été si fort. Car il y a beau-
coup de force dans cette distance mise entre danse et
musique.
l’aPres-midi d’un faune
Emprunté à Nijinsky et reconstitué naguère à l’enseigne
duQuatuorAlbrechtKnust,lachorégraphieestdonnée
sans décors ni costumes ni accessoires, sans éclairage,
et sans nymphe.
PAGES 30 / 31
AURÉLIEGODARD
Née le 10/08/1979 à Rennes. Travaille à Paris.
Etrange univers que celui d’Aurélie Godard, où se croi-
sent paysages lunaires et décors de western, ruines an-
tiques et plages californiennes. En 2005, une cimaise de
l’Ecole des Beaux-Arts de Paris était percutée par une
météorite. Cette fois-ci, trois planches de surf fichées
dans le sol de la galerie arborent des morsures de re-
quins. De Deep Impact aux Dents de la mer, Aurélie Go-
dard décline une démarche résolument éclectique, à la
fois formelle et narrative. Une conception éminemment
singulière de la sculpture, où la surface et le volume
entretiennent des relations complexes, où le geste de
mise en forme, précis et volontaire, est toujours contre-
dit par le hasard ou l’accident – et vice versa.
En procédant par stratification – de matériaux, de ré-
férences et de distances divers – Aurélie Godard mul-
tiplie les points de vue et les axes de lecture. L’objet,
aussi minimal soit-il, vient toujours raconter une his-
toire, renvoyer à un évènement dont on ne sait pas s’il
a vraiment eu lieu. Dans ces fictions d’espaces, il est
souvent question de trous, de traces, de reflets avec
lesquels l’artiste creuse l’espace existant (les œuvres ici
s’absorbent dans les murs ou dans le sol) et matérialise
des passages vers un ailleurs qui cohabite sans peine
avec l’ici et maintenant sous l’effet de compressions
spatio-temporelles. De la vue d’ensemble au gros plan,
le spectateur se voit obligé d’ajuster son point de vue
en permanence. Entre le point de départ de l’œuvre et
sa surface de projection, le très loin et le très proche,
l’artiste fait exister un espace invisible où il n’y a pas de
juste position. Et où l’on comprend que la trajectoire de
la météorite importe autant que son point d’impact.
— Julie Pellegrin
derniÈres exPositions
2007
• ThemanwhoshotLibertyValence,
La galerie extérieure. Unity, USA
(www.lagaleriexterieure.com/usa)
• Places,expositioncollective,LuxeGallery,NewYork
• Invitationfurtivepourcandidaturesspontanées,
exposition collective, La Station. Nice
• Actionssuspendues(tempspermettant),
CRAC Alsace. Altkirch.
• Vite,uneéchelle!,expositioncollective,
le Point Ephémère. Paris
• Collector,expositioncollective,
le Point Ephémère. Paris
• Augenblick,expositioncollective,
Galerie Philippe Samuel, Paris
2008
• Lapoursuite,expositioncollective,
le Point Ephémère. Paris
• Salondudessincontemporain,expositioncollective,
Galerie Philippe Samuel, Paris
• Shapesetforms,expositionpersonnelle,
Galerie Philippe Samuel
• Letroisièmeparadis,expositioncollective,Glassbox,
Cité Univercitaire, Paris
• Fadeout,expositioncollective,
Galerie Philippe Samuel, Paris
• Crossingtheline,avecVirginieYassef,
French Institute, New-York
• AMinima,avecChloéDugit-Gros,GaleriedeLaFriche
Belle de Mai, Marseille
• Leslettrestristes,participation,journaldeJ.Bismuth
et L. Ajemian, New York
ÉDITION 2009
PAGES 32 / 33
ANNECOLLOD
Diplomée en biologie et en aménagement des espaces
naturels, elle danse pour différents chorégraphes (Pier-
re Deloche, Philippe Découflé, Stéphanie Aubin, Hélène
Cathala et Fabrice Ramalingom), puis co-fonde le
Quatuor Albrecht Knust (1993-2001), collectif d’inter-
prètes dédié à la recréation d’oeuvres chorégraphiques
du début du XXe siècle.
À partir de 2001, tout en collaborant avec divers choré-
graphes (Boris Charmatz, Cécile Proust, Alain Michard,
Laurent Pichaud), elle débute un travail de recherche
sur la notion d’«être-ensemble» en danse, ce qui la
conduit en 2003 à rencontrer Anna Halprin à San Fran-
cisco, puis à danser pour elle au Festival d’Automne à
Paris en 2004. Elle participe depuis aux performances
européennes de la chorégraphe.
En 2005, elle fonde l’association « …& alters », et reçoit
l’Aide aux Ecritures Chorégraphiques du Ministère de la
Culture pour le projet “empreintes”.
Elle crée en 2007 (faire)cabane, en collaboration avec
le designer et performer Mathias Poisson.
En 2008, elle présente dans le cadre de la Biennale de
Danse de Lyon en collaboration avec Anna Halprin «
parades & changes, replays », projet de recréation in
extenso de « Parades & Changes » (1965).
Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Création
Industrielle (Paris 2002).
Il co-signe avec Laurence Fontaine la scénographie
de l’exposition « Les Années Pop » au Centre Geor-
ges Pompidou en 2001. I suit la formation E.x.e.r.c.e. du
Centre Chorégraphique National de Montpellier puis
il participe à différents projets de spectacles vivants
comme scénographe ou interprète avec Anne Collod,
Catherine Contour, Pierre Droulers, Emmanuelle Huynh,
Alain Michard et la Revue Éclair.
Parallèlement il développe ses recherches théoriques
et artistiques sur les pratiques de promenades urbai-
nes. IL questionne par l’écriture, la cartographie et la
performance d$les modes de représentation de la pro-
menade. Autour de guides touristiques expérimentaux
du bord de mer, membre du laboratoire de recher-
che pluridisciplinaire ACTU de l’École Supérieure des
Beaux-Arts de Montpellier, il travaille autnat pour des
agences de tourisme ou des institutions territoriales
que pour des lieux d’art contemporain et des lieux de
spectacles vivants.
MATHIASPOISSON
ÉDITION 2009
(faire) caBane (2007)
un projet d’Anne Collod en collaboration avec Mathias
Poisson, avec une vingtaine d’étudiants de l’ENSP de
Versailles.
(faire) cabane est une proposition chorégraphique et
plastique pour un choeur d’amateurs et de matériaux.
(faire) cabane crée des cabanes vivantes et en mouve-
ment, qui évoluent à partir d’un ensemble d’actions mi-
ses en jeu par des partitions chorégraphiques.
Ces créatures mi-humaines mi-plastiques se déplacent
et se reconfigurent en permanence, avec soubresauts et
éclatements, assoupissements et repos, en fonction des
lieux traversés. Elles se déploient en une série d’appari-
tions changeantes où les matériaux font «corps» et les
individus font «signe», tantôt formes compactes avec
peaux ou carapaces, tantôt treillis subtil de corps abris.
Chaque participant manipule et se laisse agir par des ob-
jets/matériaux, perches/tiges, panneaux rigides/écailles,
feuille souple de grande dimension, en lien avec l’ensem-
ble du groupe, en se déplaçant de concert sur le site.
Habitation éphémère et décalée, la cabane est ici sollici-
tée pour ce qu’elle crée de structurel et ce qu’elle convie
d’imaginaire. Plus que sa dimension fonctionnelle, c’est
sa dimension symbolique qui nous intéresse, et sa ca-
pacité à faire advenir d’autres dimensions du lieu et du
collectif.
PAGES 34 / 35
© Alain Badier
MATTHIEUDOZE
STEVEPAXTON
Il étudie la danse auprès de Joëlle Faure à Marseille,
au Merce Cunningham Studio à New York, puis au sein
de la deuxième Cellule d’Insertion Professionnelle de
la compagnie Bagouet à Montpellier. Il sera interprète
dans necesito et so schnell les deux dernières pièces de
Dominique Bagouet ainsi que dans one story, as in fal-
ling la pièce que Trisha Brown viendra réaliser avec les
danseurs de la compagnie en 1992. 1993 sera l’année de
K de E pièce co-signée par Olivia Grandville et Xavier
Marchand, avant que de 1994 à 1996, il accompagne
comme interprète et assistant le travail de Daniel Lar-
rieu au Centre chorégraphique national de Tours.
Toujours d’abord interprète, il fait route ensuite et en-
core avec le Quatuor Albrecht Knust, Alain Buffard,
Loïc Touzé, Christian Rizzo, Emmanuelle Huynh, Fanny
de Chaillé, Claudia Triozzi...
Depuis 1995, attentif aux rencontres, il collabore aussi
bien avec des plasticiens, des cinéastes, des metteurs
en scène, des musiciens, des photographes...
À partir de sous eXposé présenté à Tours dans la cave
d’un café en 1996, son travail cherche à projeter le
corps, ses mouvements, ses gestes dans des espaces
singuliers toujours soucieux d’ici et de maintenant, de
poétique et de politique, à travers des performances,
des installations, des films... sept danseurs en danseur
(Tours, 1997); zéro_un (Nantes, 1998); d’ici-là (Neuvy le
roi, 1999); il commence (incipit) (Neuvy le roi, 2000);
leçon de la danse (à l’invitation de Vincent Epplay, Paris,
2002), LES GENS DE QUALITÉ dancers in kwality (Pa-
ris, 2002), BODYFICTION (Angers, 2006), ÉCRAN TO-
TAL (Paris, 2006) sont quelques uns de ces travaux.
Co-fondateur des carnets bagouet et membre de son
conseil artistique, il co-dirige la reprise de so schnell à
l’Opéra de Paris.Danseur, chorégraphe et pédagogue, Steve Paxton
fut l’un des fondateurs du légendaire Judson Dance
Theater à New-York et devint l’une des figures emblé-
matiques de la scène chorégraphique américaine des
années 1960-70. En 1972, il invente le Contact Impro-
visation, une technique de corps qui correspond à un
projet esthétique qui engage une politique gravitaire et
une éthique du toucher capables de déjouer les atten-
dus liés aux canons des grandes traditions du spectacle
chorégraphique et d’ainsi sortir des formules apprises.
Cette pratique se dissémine depuis lors en différents
lieux du monde, formant aujourd’hui une sorte d’inter-
nationale affinitaire, et l’un des courants chorégraphi-
ques décisifs du tournant des XXe et XXIe siècles.
ÉDITION 2009
satisfYin’lover
« L’homme a des jambes, pas des racines. L’ atout majeur
de son espèce, c’est la mobilité » (Buckminster FULLER).
Recréé par Matthieu Doze d’après la pièce éponyme de
l’artiste américain Steve Paxton, ce dispositif réunit une
trentaine de versaillais. Ce dispositif piétonnier, d’une
simplicité qui s’égale à sa puissance poétique, présente
un éventail étendu de registres corporels et d’âges, dans
la plus grande attention accordée soudain à un aspect
résolument quotidien de l’existence.
Le geste de Steve Paxton permet de souligner à la fois
l’irréductible singularité de chaque corps et les capacités
qui sont communes à tous.
SATISFYIN’LOVER nous rappelle ainsi de quelle manière
le singulier et le pluriel, le « je » et le « nous » dépendent
étroitement l’un de l’autre, et peuvent être remis en jeu
dans un mouvement égalitaire capable de distinguer en
rassemblant et de rassembler en distinguant.
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ANNABELVERGNE
Annabel Vergne est née à Angoulême en 1972.
Elle vit et travaille à Paris.
A partir de 1995, elle travaille comme scénographe aux
côtés des metteurs en scène Jean Boillot, Romain
Bonnin, Célia Houdart, Clyde Chabot, Yann Allégret,
Isabelle Ronayette, Vincent Ecrepont et auprès des
chorégraphes Hervé Robbe, Marie-Jo Faggianelli, Jean
Christophe Boclé, Julika Mayer.
De 1994 à 1998, elle accompagne Jean Boillot sur des
textes non théâtraux. En 1998, elle est assistante de
Claude Chestier, scénographe, pour Marion de Lorme,
mis en scène par Eric Vigner (Théâtre de la Ville, 1999)
et pour Le silence de Molière, mis en scène par Arthur
Nauzyciel (CDDB, Lorient, 1999). Depuis 2002, elle col-
labore avec Clyde Chabot sur des dispositifs scéniques
expérimentant la relation au spectateur.
Parallèlement à la scénographie, elle mène une recher-
che sur la notion d’habitation sous forme de disposi-
tifs vidéo, à travers une série de témoignages vidéo
avec des personnes ayant vécues dans des espaces de
moins de 20m2 (Cité Internationale des Arts, 2001). Un
film de 8 minutes 30 fait suite à cette série.
Il a été diffusé à Paris, à l’Institut Français d’Architec-
ture et au Palais de Tokyo, à Nantes au Lieu Unique,
en Suède au Nacka Konsthall et au Montenegro lors de
la Biennale de Cetinje.
En résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris,
elle rencontre Olivier Bardin, artiste. Ils s’intéressent
ensemble à la constitution des images à travers l’écri-
ture et la parole. En 2000, ils organisent la série des
Jeudis, huit propositions pour créer une image. L’expo-
sition I want to see you, I want to talk to you in person
fait suite à cette collaboration (Ecole des Beaux-Arts
de Nimes, 2001).
En 2004, elle commence à travailler sur les textes de
Constitution d’un tableau et rencontre Rémy Zaugg.
Cette rencontre sera déterminante pour l’orientation
de sa recherche.
Annabel Vergne travaille actuellement à la scénogra-
phie de la prochaine création d’Isabelle Ronayette, du
spectacle A ma place, écrit et mis en scène par Vincent
Ecrepont et commence une nouvelle collaboration
avec le chorégraphe Benoît Lachambre pour sa pro-
chaine création Bodyscan.
Depuis 2006, elle enseigne la scénographie à l’Ecole
Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
ÉDITION 2009
arBre ciel colline
Dispositif sonore. 35 mn.
D’après des extraits de Constitution d’un tableau de
Rémy Zaugg Expérience douce de la perception et de sa
variation, « arbres ciel colline » invite le spectateur à (re)
découvrir d’un oeil et d’une oreille plus qu’attentifs, des
lieux extérieurs, naturels et/ou urbains.
Le spectateur, convié dans un paysage, se laisse guider
par une voix qui organise son regard. Le texte concerne
la végétation, le ciel, les couleurs, la composition d’une
peinture de Paul Cézanne, « la maison du pendu », que
Rémy Zaugg a analysée à travers une série de 27 esquis-
ses. Ce texte, face à un lieu réel, devient un outil de lec-
ture pour voir le paysage.
De cette rencontre choisie, des correspondances en-
tre les mots et le réel se créent. Des dissonances et des
tensions aussi. On entend : minuscule tache rouge… On
cherche dans le paysage réel cette minuscule tache rou-
ge. On la trouve…
On ne la trouve pas… On déforme… On tord… On fait exis-
ter un autre élément pour la remplacer… On invente… On
déplace…
* Le livre Constitution d’un tableau de Rémy Zaugg est
édité aux Presses du Réel, Dijon, 1989.
PAGES 38 / 39
CARLOTTASAGNA
Carlotta Sagna a suivi une formation de danse auprès
de sa mère, Anna Sagna elle-même chorégraphe et pé-
dagogue à Turin. Puis à l’Académie de Danse Classique
de Monte-Carlo et à Mudra à Bruxelles.
Elle a dansé dans plusieurs créations de Micha Van
Hoecke, avec la Compagnie L’Ensemble, avec Anne Te-
resa De Keersmaeker et Rosas, et dans les pièces de
Caterina Sagna.
Elle s’oriente ensuite de plus en plus vers le théâtre,
rejoint en Italie la compagnie théâtrale La Valdoca de
Cesare Ronconi, avant d’intégrer, en 1993, Needcom-
pany dirigée par Jan Lauwers.
Elle est interprète dans toutes les pièces de Jan
Lauwers et signe les chorégraphies de Caligula, de
Morning Song et de Needcompany’s King Lear.
En 2000 elle joue dans DeaDDogsDon´tDance/Dja-
mesDjoyceDeaD, spectacle de Jan Lauwers pour deux
comédiennes et onze danseurs du Ballett Frankfurt.
Elle continue son chemin auprès de Needcompany
et joue dans Goldfish Game, long métrage réalisé par
Jan Lauwers. Deux ans plus tard, Jan Lauwers crée
No Comment, quatre monologues pour comédiennes
et fait appel à Carlotta pour interpréter le rôle de Sa-
lomé.
Avec sa sœur Caterina Sagna elle a créé La Testimone,
duo dansé et joué sur des textes originaux de Lluisa
Cunillé; puis Relation Publique où elle joue son pro-
pre rôle de sœur/co-chorégraphe. Elle accompagne
la pièce de Caterina Heil Tanz en prenant en main la
direction d’acteur.
Avec le soutien de Needcompany, elle a créé en 2002
sa première pièce A , où elle met en scène Lisa Guns-
tone et Antoine Effroy.
La SACD et le Festival d’Avignon 2004 lui proposent
de participer au « Sujet à Vif ». C’est à cette occasion
qu’elle appelle Jone San Martin et écrit pour elle une
sorte d’hymne à l’interprète :Tourlourou. Le rôle sera
repris par Lucy Nightingale.
En 2005, elle s’installe en France et crée sa compagnie.
Elle crée en février 2007, une nouvelle pièce pour 4 in-
terprètes Oui, oui, pourquoi pas, en effet ! Elle travaille
avec Olivia Rosenthal sur une forme courte « Petite
pièce avec Olivia » qui sera présentée en avril 2009.
ÉDITION 2009
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PRESSE
ÉDITION 2009
mouvement
automne au potager
Plastique danse flore à versailles
Plastique danse flore revient à Versailles. Autour de Fré-
déric Seguette, douze artistes chorégraphiques friction-
nent le rapport culturel au paysage.
Le règne de Louis XIV constitue l’un des premiers grands
projets modernes d’esthétisation absolue de l’exercice du
pouvoir. A Versailles, le Potager du Roi (destiné à pour-
voir aux agapes de la cour) n’y échappe pas, objet d’une
théâtralisation des cultures des fruits et légumes, sorte
de chorégraphie de jardiniers.
Là s’épanouit aujourd’hui la nouvelle génération des pen-
seurs créateurs du paysage, que forme l’Ecole nationale
supérieure du paysage de Versailles. L’an dernier, soit
dit en passant, celle-ci consacrait le volumineux tome
13-14 de ses Cahiers du paysage, sous le titre Comme
une danse, à quelques réflexions essentielles sur l’espace
chorégraphique, tout particulièrement à propos d’Anna
Halprin et son époux architecte Lawrence.
Et là, dans ce potager, s’épanouit une nouvelle démarche
de programmation par un artiste – soit une caractéristi-
que toujours précieuse : Plastique Danse Flore est conçu
depuis l’an dernier par Frédéric Seguette, dont les inter-
prétations au côté de Jérôme Bel ont fait l’un des artistes
chorégraphiques les plus aigus dans la déconstruction
des représentations.
Pour cette seconde édition il réunit une douzaine de pro-
positions d’autres artistes pour « inciter à la promenade,
à la marche, au cheminement, à la déambulation. Favo-
riser le mouvement, le déplacement, la transversalité, le
décalage. Eprouver le dépaysement, le jamais-vu, le trou-
ble, la myopie. Privilégier le va-et-vient, l’échappée belle,
le pied de nez ». Soit l’occasion de se souvenir que Daniel
Larrieu est lui aussi issu du monde des jardins ; de déam-
buler en régime de vision opacifiée par une idée d’Alain
Michard ; de découvrir le Vif du sujet de Laure Bonicel
créé cet été chez un autre artiste dans un autre jardin ; de
revenir à la marche démocratique fondamentale de Sa-
tisfayin’ lover de Steve Paxton repris par Mathieu Doze,
etc, etc.
Installations plastiques et projections de films enrichis-
sent cette promenade des sens. Du sens.
Gérard MAYEN
télérama
danse. sélection critique.
« Plastique danse flore.
Décidément, le Château de Versailles n’en finit pas de
faire la fête.
Au Potager du Roi, des chorégraphes contemporains dé-
ballent leurs affaires pour entraîner les promeneurs dans
des pérégrinations insolites. Le programme est alléchant
et se déroule pendant toute la journée : on y croise tôt le
matin Daniel Larrieu, puis l’extravagant David Wampach,
l’américain tout en finesse Steve Paxton ou encore l’of-
fensive Laure Bonicel. Joliment baptisé « Plastique Danse
Flore », cette opération greffe la danse dans un décor qui
la fait respirer autrement. Ça fait juste du bien pour les
yeux. »
Rosita Boisseau, septembre 2008.
le nouvel oBservateur
« danse au Potager du roi »
On danse dans le Potager du Roi, à Versailles, derrière
de hauts murs où jadis se cultivait ce qui paraissait à
la table du souverain, au Grand ou au Petit Couvert, et
où une promenade en terrasse permet de contempler de
haut les magnifiques plantations conçues par Monsieur
de La Quintinie. Dans ces espaces clos d’où l’on découvre
le château ou la cathédrale de Versailles, danseurs et vi-
déastes vont apporter un je ne sais quoi de folie qui fera
penser à ces vers de Verlaine : « Votre âme est un pay-
sage choisi/Que vont charmant masques et bergamas-
ques/Jouant du luth et dansant, et quasi/Tristes sous leur
déguisements fantasques ». Les masques d’aujourd’hui
se nomment Daniel Larrieu, Erika Zueneli, Alain Michard
et Mathias Poisson, David Wampach, Matthieu Doze ou
Laurent Moriceau. Leurs silhouettes ou celles de leurs
danseurs animent ces lieux cependant que des « installa-
tions » de Pierre Malphettes, Vincent Deville et Benjamin
Arnault Vicet enchanteront davantage encore ce décor
naturel. »
Raphaël de Gubernatis, septembre 2008.
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la lettre du sPectacle
Parcours
frédéric seguette au Potager du roi
« Avec Jérôme Bel et la non-danse, il a interrogé la boîte
noire. Le voilà en plein air, pour les Journées du Patri-
moine.
A l’occasion des Journées du Patrimoine (20 et 21 sep-
tembre), l’École Nationale du Paysage se met en spec-
tacle. Frédéric Seguette est chargé de programmer
Plastique Danse Flore, neuf propositions artistiques et
trois installations qui s’enchaînent pendant deux jours au
Potager du Roi, à Versailles. « Les étudiants m’ont fait
découvrir le lieu, explique-t-il. J’ai rencontré le directeur,
Bernard Welcomme et en 2007, nous avons fait une pre-
mière édition. L’esprit de Versailles, c’est les jardins et la
danse. » Il est surprenant de retrouver Frédéric Seguette
dans ce rôle. Arrivé tard à la danse, il a une vingtaine
d’années quand il entre chez Jacky Taffanel, après deux
ans chez Sylvie Tarraube-Martigny à Bordeaux, où il a été
le compère d’un certain Jérôme Bel, et an au Centre Na-
tional de Danse Contemporaine d’Angers. Il accompagne
ensuite Jacques Patarozzi jusqu’en 1997. Un joli parcours
en peu de temps, « J’ai toujours eu de la chance », re-
connaît-il. Entre 1993 et 2002, ce danseur à la présence
étrange a été l ‘interprète emblématique d Jérôme Bel
ou de Xavier Le Roy, incarnant la danse conceptuelle,
dite aussi non-danse. Les réactions étaient violentes. «
On ne voulait pas du tout provoquer et nous avons été
surpris par la vigueur des réactions ». En 2002, mécon-
tent de son œuvre, Jérôme Bel interrompt la tournée de
The Show Must Go On 2. Le danseur trouve quelques
reprises de rôle mais s’interroge sur son avenir. En 2005,
il s’engage auprès de Jacques Patarozzi qui dirige le fes-
tival du Château de Villebois-Lavalette. Depuis, conseiller
à la programmation, assistant, il s’épanouit en plein air
charentais. De là au Potager… »
Philippe Verrièle, septembre 2008.
le monde
les choix du monde
« danse : Plastique danse flore »
VERSAILLES. Pris d’assaut par les opérations d’arts plas-
tiques et chorégraphiques, le Château de Versailles de-
vient le haut lieu de l’art contemporain. Dans le Potager
du Roi, la 2ème édition de Plastique Danse Flore annon-
ce douze chorégraphes, performeurs ou vidéastes à la
main verte pour fêter les Journées du Patrimoine. Sous la
direction de Fréderic seguette, complice de Jérôme Bel,
ce projet propose de vivifier le regard des promeneurs
sur le paysage à travers des gestes chorégraphiques sin-
guliers. Sont attendus Daniel Larrieu, Laure Bonicel, Mat-
thieu Doze, Alain Michard ou encore David Wampach. »
Rosita Boisseau, samedi 20 septembre.
ÉDITION 2009
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LESPARTENAIRES
L’ÉQUIPE
ÉDITION 2009
PlastiQue danse flore est constituée d’une équipe
de professionnels et de bénévoles :
claire guéZengar : Présidente de l’association.
Enseignante en Arts Plastiques à l’ENSP. Ecrivain
vincent laHacHe : Trésorier de l’association.
Paysagiste DPLG
fabrice frigout : Secrétaire de l’association.
Étudiant à l’ENSP
frédéric seguette : Directeur artistique.
Artiste chorégraphique
françoise leBeau : Chargée de production
isabelle ellul : Chargée de production
eric da graca neves : Directeur technique
olivier martY : Enseignant en Arts Plastiques à l’ENSP.
Artiste peintre
catherine alves : Vidéaste. Photographe
Patricia loPeZ : Attachée de presse
cHevalvert: Agence de conception graphique
le Potager du roi
10 rue du maréchal joffre
78000 versailles
comment s’Y rendre ?
RER C : arrêt Versailles Rive Gauche
Transilien - Paris Montparnasse : arrêt Versailles Chantier
En voiture : A 13 & A 86 sortie Versailles Château
tarifs :
6,60 Euros plein tarif
3,00 Euros tarif réduit
(étudiants, chômeurs, de 12 à 17 ans)
GRATUIT pour les moins de 12 ans
contacts :
Frédéric Seguette
06 10 13 94 09 / [email protected]
www.plastiquedanseflore.com
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INFOSPRATIQUES
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