7/25/2019 philo du luthranisme
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Revue Philosophique de Louvain
Henry Corbin, Hamann philosophe du luthrianismemilienne Naert
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Naert milienne. Henry Corbin, Hamann philosophe du luthrianisme. In: Revue Philosophique de Louvain. Quatrime srie,
tome 83, n60, 1985. pp. 629-631;
http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2
Document gnr le 25/05/2016
http://www.persee.fr/collection/phlouhttp://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_phlou_1046http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_phlou_1046http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1985_num_83_60_6389_t1_0629_0000_2http://www.persee.fr/collection/phlouhttp://www.persee.fr/7/25/2019 philo du luthranisme
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Philosophie
contemporaine 629
certaine manire de
la
science,
celle-ci tant en crise, il est vident
que
la philosophie doit tre
repense
partir
de
ses
propres racines.
En
partant
d Aristote,
Zubiri
montre
comment
quelques
courants
philosophiques du
moyen
ge vont
prparer
la rvolution scientifique
moderne. De Platon
Lonard de
Vinci il
y
a une primaut
de
la
pense idaliste;
avec Ockham
c est la conception finaliste et concep-
tualiste qui
va
faire son
apparition.
Ici,
la
ralit des signes consiste
en leur existence dans l esprit de celui qui pense. Ceci
amnera la
position subjectiviste. Zubiri va
alors dfinir la conception
de
la
modernit comme le mcanisme mathmatique et idaliste fait
partir d une
thorie
subjectiviste (Dans Essai d une
thorie
phnomnologique du
jugement).
Mais
si
les
mathmatiques classiques
ont
t
la
base
de
la pense
moderne,
l volution actuelle
des mathmatiques est
la
premire
mettre en question ce modle. Ainsi donc,
Zubiri
dfinit
la
base de
la philosophie moderne
comme
tant
un
nonc
subjectiviste
qui,
par
sa logique interne, devrait finir dans une position idaliste. Par contre,
la
base de
l objectivisme
se trouve
dans
les nouveaux problmes
poss
par les mathmatiques. Zubiri ne cessera
de
rpter
que
l axe
principal
de
la
philosophie
et
de
la
science moderne est
la
vision subjective de
la connaissance.
La
philosophie
de
Zubiri
reflte l influence des philosophies de
Husserl
et
de
Heidegger.
Et
c est
partir
d une discussion avec ces
deux philosophes qu il va tre amen revoir
toute
l histoire
de
la
philosophie,
et
surtout de
la philosophie
grecque.
A partir
de cette
rflexion s ouvre
le
voie qui va
le conduire
au dveloppement
de
sa
propre philosophie. Cette voie est
la
voie de
la
ralit comme
quelque
chose d originel, dont
la structure
doit
tre analyse
pour pouvoir
arriver une vrit relle. A partir
de
l Zubiri va effectuer un processus
de
rationalisation
croissante.
En rsum, toute
la philosophie
zubirienne
part
d une rflexion
profonde
sur
des sujets tels
que la
nouvelle
conception
de
la conscience
comme
intentionnalit
objective;
l effondrement
de
la conscience pour
en arriver
un dvoilement de
l tre;
le
dpassement final
de
l tre
comme un
moment de
la ralit; et
bien
d autres.
Xavier
Zubiri, plus qu un philosophe espagnol, doit tre considr,
plus juste titre,
et
mieux
que
Ortega y Gasset, comme le philosophe
espagnol.
Gustavo
Giraldo-Restrepo.
Henry
Corbin, Hamann
philosophe
du luthrianisme.
Un
vol.
de
24 x 16 de 152 pp. Paris,
L le
verte-Berg international, 1985.
Ce
livre
posthume
d Henry Corbin
prsente un
long
essai,
rdig
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Comptes
rendus
en
1935,
et trois textes
traduits
la
mme
poque
Mtacritique
sur
le purisme de
la Raison
pure, Les Mages d Orient Bethlem,
Aesthetica
in
nuce.
Dans une admirable introduction, Jean Brun
rappelle
qui est
Hamann (1730-1788) tout
autre chose qu un
original plus ou moins
illumin, auteur de nombreux opuscules, de miettes, en apparence
sans
fil conducteur prcis, crivant de manire elliptique comme un
grec et
de
manire allgorique comme un oriental .
Ami
et
correspondant
de
Jacobi,
de Herder, de Mendelssohn
et
surtout de
Kant,
Hamann avait voulu se
mettre
l cole de
la
parole de Dieu comme
l avait dj
fait
Luther; ce Luther, qui
il
doit
tellement qu il
avoue
que
fort souvent il
luthrise , a
vu
sa
foi dfigure,
Hamann eut
pour
ambition
de
la
restaurer
dans
sa
puret
originelle
(op.
cit.,
p.
9).
Si Hamann
prenait plaisir
comparer son
uvre un archipel
et exiger de
son lecteur
qu il st pratiquer l art
du
nageur, Henry
Corbin nous
facilite cet
art.
Si Hamann
est
le critique incessant de
YAufklrung,
il
n est pas pour autant l homme
du
Sturm und Drang,
le prcurseur de
la philosophie romantique. Critiquer la philosophie
des lumires, cela n impliquait nullement
pour
Hamann,
l adhsion
pure et
simple aux
puissances
dmoniques; constamment
nous
le voyons
se
librer
de ces antinomies idalisme-ralisme, rationalisme-irrationa-
lisme, qui pour lui ne sont que des antinomies logiques, incapables
de
prsenter
l unique
et
vritable
paradoxe
de
l existence
(op.
cit.,
p.
16).
S il
fut un prcurseur,
il
fut surtout un solitaire
en
dpit de
ses
relations
philosophiques, en dpit
de
la
longue recension que Hegel lui consacra
(Cf. Hegel, Les crits
de
Hamann, introduction, traduction,
notes
et
index
par Jacques Colette,
Paris,
Aubier,
1981),
en
dpit de
ses affinits
d esprit
avec
Goethe et
avec
Kierkegaard
surtout.
Pour
le
Mage du Nord,
au commencement, tout tait
parole
vivante. C est dans l audition
de
cette parole,
toute
conforme celle
de
Luther,
que se
dcouvre
le
sens
historique de
l existence. La raison
humaine
est langage, langage
qui
est
le
lieu
d une
dcision
morale,
d une situation thique.
Chacun
doit
vivre
de sa
propre
foi,
la foi
chrtienne
vanglique
et, en quelques
pages,
pour mieux dgager
l essence
de
cette foi, Henry Corbin, la suite
de
Hamann, retrouve
Hume,
Kant
et Jacobi qui,
en des sens
profondment
diffrents, ont
donn
la
notion de
foi une signification nouvelle dans la philosophie
moderne (op.
cit., p. 44). Philologus
crucis (III), L homme, le
champ
de Dieu, (IV),
a philosophie prophtique (V) nous
amnent
au dernier paradoxe runissant dans
la vrit
historique le temps
et
l ternit, fondant l unit
de
l tre humain sur
le prsent
prophtique
renfermant
pass
et
avenir, non
pas
sur le prsent
intemporel
d une
raison qui saisirait
les
vrits ternelles
(op.
cit., p. 82).
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Philosophie
contemporaine 63
Une figure hamannienne symbolise le seul rle positif que le
luthrianisme assigne la philosophie.
Si
l tat et l glise sont Mose
et
Aaron,
la
philosophie c est
leur
sur
Miriam,
la
prophtesse
lpreuse. Car
la philosophie
ne prpare en aucune faon une supra-
structure thologique (op.
cit., p. 105). Rompant
avec
la
notion
aristotlicienne du temps, la
reconnaissance de
l historique est
implique
dans
l hermneutique de Luther par une
comprhension
spirituelle
qui n a rien voir avec une mtaphysique
substantialiste.
Grce
ce
beau texte
d Henry Corbin,
Hamann
est dsormais
prsent dans la littrature
philosophique de langue franaise.
milienne Naert.
Danilo
Castellano,
a
liber
ta
soggettiva.
C.
Fabro
oltre moderno
e anti-moderno
(La
Crisalide. Studi filosofici
di critica sociale,
1). Un
vol. 20 x
13,5
de 187 pp. Naples, Edizioni scientifiche
italiana,
1984.
Ni
le
titre,
ni le
sous-titre
de
ce petit
livre
n en rvlent tout
l intrt c est la pense
profonde
et
trs personnelle
du P. Cornelio
Fabro
que
l A. met en relief. Centrant
sa
rflexion sur
le
thme
de
la libert et
de
la responsabilit
de l homme devant
l option
fond ment le entre le bien
et
le mal,
il
montre comment le
P.
Fabro, guid
la
fois par
S.
Thomas
et Kierkegaard, accentue
le rle de
la
volont
et
revalorise
pleinement le
sujet,
la personne. Dans sa brve Conclusion
(pp.
135-138),
il
situe
Fabro
dans
l histoire de
la
pense contemporaine
ayant
repens S. Thomas aprs
avoir
lu Heidegger,
Fabro
a rcupr,
avec ce
dernier,
la primaut
de
l tre sur
l essence;
mais,
dpassant
Heidegger,
il
a mis en valeur Yacte d tre, possd en plnitude par
le Crateur
et
particip
par les cratures. Finalement l A. hsite
ranger Fabro
parmi
les
no-thomistes
et voit plutt en lui
un
existenti liste
thiste, toujours soucieux
de
fonder radicalement l tre et
l agir
de l homme, sa
dignit,
sa
libert et
sa sublime destine.
Il
serait plus exact et plus
juste, mon avis, de voir
en
Fabro
un thomiste ouvert l existentialisme, car, de l aveu de l A. lui-mme,
Fabro doit S.
Thomas
les thses fondamentales
de
sa mtaphysique,
en
particulier sa doctrine de Y
actus
essendi
et
de
la participation; il
a montr que, du moins
dans
les
crits
de sa maturit,
Thomas d Aquin
entend par esse, non
pas
l existence (comme
l ont
compris
la
plupart
des no-thomistes, y compris Maritain
et
Gilson), mais Yacte d tre
(la perfection ontologique).
Ceci me
parat
extrmement
important
et,
de
ce
chef, le thomisme de Fabro est
sans doute plus authentique
que
celui de Maritain
et
de Gilson.
Outre ces
vues
intressantes sur
la
pense
du P.
Fabro, l A.
nous
offre une documentation prcieuse
un
bref rappel
de
la
carrire
du