Download - Paris City Guide, n.d. c. 1908

Transcript
Page 1: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Anonyme. Guide des plaisirs à Paris. s.d..

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Page 2: Paris City Guide, n.d. c. 1908
Page 3: Paris City Guide, n.d. c. 1908

(gtu IDE

Plaisirs à Paris140 Illustration* obtenues

par la photographie

d'après nature

Paris lejour

Paris la nuit

La » Tournée

des

Grands-Ducs »

Comment

on s'amuse

Où l'on

s'amuse

Un plan Ce qu'il faut faire

des Plaisirs de Paris

Nouvelle édition revue et considérablement augmentés

^^mAdministration

7,kie iih Lille

.v^ '^Vî\1 s

~<

des

Ce qu'il faut voir

Page 4: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Valeurenmonnaiesfrançaise»,desmonnaiesétrangères.·

PRANCE,iT,4LiR,5UY858,AUTRIGHBALLEMACNRHQLLANDBMOMTMM MMit $TA3S-UNIS

MUSIQUEGRÔCa,AUTRrCHKA&LEMAGSTBHQtLAÎtfDBAUGISTSHXTRUSSIE ÉTATS-UNIS

FranceCentimesFlorinsKreuzerMarksPfenmgeFlorinsCentsSchillings"$ence""

Roubles*KopeksDonars~~Centb

$ x 2.4 2.4 t rt/4 7"2S Jo «> u.t> j 2l/s 6</t S50 20 40 *3.8 I 4a/i !2l/» lo

75 30 60 36.77 ;l/t t33/4 .{–

4P 8° *?-* i 93A »5 w^5 50 1 60S 1 3ii/4 !5

2 – 80 1 60 95.2 1 7 50 40

3

s 5° •1 JO J

2

40

1

1 43 j 4. -75 6a!/« 60504 1 60 3 20 r 00 3 2t/a 80

55

2

2

40 4

480 a 38 4

4 25 1

206 a 40 4 80 2 «s 4 93/t t 50 1 M

7 80 S tx> 3 3Ï i ?'/i 75 1 408 4 3 50 6 40 3 So (1 43/4 3 1 60

'09

4,

3 [m

77 20

4

4

7c48 77 jl ,> i

j sa25 s

1 golo 4 S 4 7" s 5ail0

44 46 8

8

80 4 a3 8

N

935, 2

2

5ô 2011iî 4

4804Ô 9

8

6080 5s

7033 9

8

ci»7I/4.

j,s3

752b4020

13 5 JO 10 40 6 lg iq 4! 3 35 2 604 5 fio it 20 6 6s n1 21/) 50 a Ho

"S"0S 6

5 40 1211

i

«07

J 60is is!ï ij3/t 4

317S 3

3St>

17 6 80 13 60 8 10 :ï 7l/v 4 'S 3 4018 7 JO 14 40 S ;7 14r4 4V(. 4 50 ; 60

2S30'99 10

?860

sb1613s 20

| I[1)9

049°5: 11515^n-2I/. 4

ï257S

543

48°

z5zô ia

Rb

abI6

I

1 9 go ~PL1\.15Lm,sh:

1/

6 z575

S

3

4

80

~S ~o sb

i~~9~ Ltt.h 6 a~ 5~

i°o 40 go I 47 60 4. 1,iv >i. 25 ao

Enl^raîicejonappellecomjïjupénitint5centimes,unsou.– sou*font̂5cenlimss10sous,50ceilimeb15bous75centimes20qoua,t franc.Onn'anuàmultiplierlenmnhredesotlspar5.

Page 5: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Les Plaisirs Parisiens1 1. n'y a pas de ville au

monde

où les sensations de plaisirr

soient plus nombreuses

et plus variées qu'àParis. Tout dis-

trait, tout amuse.

tout enchante, tout

instruit. Kiillànant

dans les rues, surr

les boulevards,dans les prome-nades publi-ques, leI on'J, de<

quais de l.i

Seine,qud e s c ène sjolies et

pittores-ques.

I'aris. tout le mumle ilc-^r.d

Page 6: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES PLAISIRS PARISIENS

que de tableaux vivants Dans les Musées, quelsimmortels chefs-d'œuvre! et dans les églises, quede trésors d'art A ces plaisirs d'ordre esthétique,à ces plaisirs qui sont avant tout intellectuels,nous avons consacré un volume spécial: Le

Guide Remboursable de Paris (voir page 260),où nos lecteurs trouveront la descriptiondes Musées, des Monuments, des Édifices, des

Églises, des Bibliothèques de Paris. C'est le côté

sérieux de la grande capitale cosmopolite.Dans ce volume-ci Le Guide des Plaisirs,

qui a suscité de si nombreuses et de si mala-

droites imitatioAs, où la pauvreté du texte,l'insuffisance des renseignements se dissimulent

mal sous l'ordure et la grossièreté, dans ce

volume qui a eu les honneurs de la traduction

étrangère, nous nous sommes surtout efforcé

de mettre l'étranger au courant de ce qu'on

appelle la Vie à Paris.

Avec notre petit livre, on aura la clef d'or quiouvre les Paradis parisiens; et l'on saura les

portes qu'il ne faut pas franchir. Notre expé-rience de vieux Parisien servira à régler les paset à préserver la marche de ceux qui s'aven-

turent pour la première fois dans les dédales

de Paris. Qui dit expérience dit science. Il y a

aussi une science des Plaisirs de Paris qu'on

n'acquiert qu'à ses dépens et avec beaucoupde déboires. Notre livre a pour but d'épargner à

l'étranger les déboires et les désillusions quiattristent le voyage, les pertes de temps qui le

prolongent inutilement, et les pertes d'argent

qui sont toujours désagréables.

Page 7: Paris City Guide, n.d. c. 1908

enseignements .nécessaires

POUR CIRCULER DANS PARIS

FIACKES – VOITURESÉLECTRIQUESET AUTOMOBILES OMNIBUS ET

TRAMWAYS – MÉTROPOLITAINCHEMINS DE FER DE CEINTUREBATEAUX PARISIENS LE TOURISTE

TARIF DES VOmÏBES~DE PLACE (Fiacres)

(Sans taximètre)

DJ^S l'ABlS Jol||ilLA Mî""r

Prises aux gara ou ,iin->DummJ/aiÇw^

7s

la "•Couisê tTëuTê. Ourse. Heine.

Ir c- li. c. le c if. c.

Voilures à 2 places 130 2 » i 28 2 50– 4 – i! i i ,)V 2 B0 !B– 6 – » 60 3 » 3 » 3 50

*Sei*wco de jour Du iTI avril au 30 septemli] e, de 6 h. du iilMîn

à min i/2 du l*r octobre au 31 mar., de 7 h <!u niatm uunuit 1/2

BAGAGES.– 1 colis, 25 tcnlimes; 2 colis, 30 centimes 3 colifael el

ftU-dessus, 75 centimes. Ne sont pat. cori^uieiéseommii colis cnrtODS,sacs de voyage, valise, etc. Le cocher est Leeponsalile des bagages.

hors De 6 h du mnlin ù nutuiil en été,DES FOIIT1F1C/LT10>S 1 011 UU^OÏr en lllVCI".

(Y compris les bois de flou ~sTr<m ret'ilre s" on laisse la

logne <sl VincennesJ dans Paru ai ce voiture hors

Prises $vr lavait publique In voilure. dus fortifitsations,°" rim's une J*"1' Urom-i-oii I-I.OT. tojT-mmlé de retour

Voitures â 2 places i 00 1 »– 4 – 2 75 1 »–

6 – a_n» 2 »

La premiè/e heure se paie en entier; te lemjis excédent se comptepar fraction de o minutes. – Le tronspoi t dans les LOinniimes non

conliguësàParisetdon5cWfeseon*ï0?*ë.s(>oirei dessous}, après 10 h.du soiï' en hiver et après minuit en été, se règle de gi'iî à gre

CALCUL DES FRACTIONS EN SUS DE L'HEURE

MlMjTEà. – A l'heure coniplëU1. le \oyageur n'a qu'A

ITnnrè<tajouter les fractrohs en siih, diïtsét* nar minutes.

l'heure. 5 10 15 2Q 25 30 35 40 45 50 55

â 2 fr » 20 » 38 » 50 » 70 » B3 I » 1 20 I 3b 1 50 I 70 1 854 2 fr. 25. » 20 » -iO » 60 » 75 » B5 i 16 i 35 ) D0 i 70 I 90 2 10h î fr. SO » 23 » 48 » 65 » S5 i 0H 1 25 t 50 1 70 I 90 2 )0 1 30a 2 fr. 76.

» 25

» 60 )> 70

» 95

1 là

1 40

1 80 1 Sô 2 10 2 3» 2 53a 3 fr »25»ôO»751 » I 2511 60 1 7J 2 » 2 25 « 50 1 75

Page 8: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRCtlLCRLANSPARIS

Voitures munies d'un Taximètre

LEtarif est singulièrement abaissé. On ne paie que

75 centimes pour 1200 mètres ou neuf minutesd'attente ou de -voyage; 10 centimes en plus pourchaque 400 mctres ou trois minutes en plus. Le taxi-mètre ressemble à un gros réveille-matin. IIest surmontéd'un petit drapeau métallique rouge ou tricolore sur

lequel on ht le mot Libre, quand ia voiture est inoccu-

pée. -Le cadran est constamment sous les yeux du voya-

geur à la vue duquel il enregistre automatiquement lechemin parcouru et la somme due. Pour les petitescourses il y a grande économie à n'employer queles voitures à taximètre. Quand on passe les for-tifications ou si l'on franchit la grille du Bois de Bou-

logne, il y a une indemnité de 5o centImes; et si onlaisse la \oiture en dehors des fortifications, il est dûune seconde indemnité de t franc.

Tarif de nuit dans l'enceinte fortifiée (par heure ou

course), o fr. 50 de supplément.

-t

Obligation des Cochers

Ecocher est obligé d'aller au lieu du chargement,

mais s'il est à la course, et y attend plus de dix mi-

nutes, il peut réclamer le prix de marche à l'heure.Toute voiture qui stationne est obligée de marcher

à l'heure.Tout cocher qui vous a laissé monter dans sa «roiture

est obligé de marcher où vous voulez.

Quoique pris ti la course, le cocher est tenu de laissermonter ou descendre en route. Dans aucun cas, te co-cher ne peut réclamer de pourboire il est d'usage delui donner s5 ou3ocentimes pourlacourse, et 5ocentimes

pour chaque heure. 11est tenu d'êtro^o/i et rtlèvedelaPréfecture de Police, à laquelle on doit adresser les

plaintes. On peut aussi transcrire les réclamations surle registre spécial qu'on trouve dans les kiosques desstations de voîtuxes. En cas de contestation bruyante,aller au plus proche commissariat de police oii on s'ex-

pliquera mieux qu'avec un agent.Tout cocher pris à la course avant minuit et demi, est

tenu de la terminer au tarifdeiacoursede jour{i fr. 5o).Un cocher peut refuser des bagages sL sa -voiture n'a

point de galerie.

Page 9: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'OUB CIRCULER DANS PARIS

Le cocher est tenu de déposer à la Préfecture de

Police, dans les 24 heures, les OBJETStrouvé1-. Les objetsoubliés {en nature) peuvent aussi être réclamés ausiègecentral de la C" des Petites Voitures, 1, place du

Théâtre-Français, de 9 h. du matin à 10 h. du soir

(Téléphone). Avant de monter en voiture, si l'ona des bagages, toujours prendre le n° de la voitureinscrit sur les verres des lanternes et la plaque indi-

quant le tarif.

Voitures Automobiles

Plusieurs fiacres automobiles (mus par l'électricité)stationnent généralement près des grands cafés et des

grands restaurants sur les grands boulevards, et surtout

place del'Opéraet avenue de t'Opéra, en face du Comp-toir d'Escompte. Il n'y a point de tarif fixe. On devra

s'entendre avec le cocher, suivant qu'on désire le pren-dre à l'heure, à la course, à la journée. – Automobiles-Taximètres o fr. 75 les 1" cinq minutes; les troisminutes suivantes, 10 ou 20 centimes.

Quelques sociétés louent des voitures électriques. A

I'Electromotioh, 04, avenue Montaigne (Téléphone545-46J, la location d'une voiture électrique au mois

coûte i3oo francs. Pour une journée, j5 francs. A partirde 2 jours, 5o francs par jour. Ces voitures ne vont pasau delà de 5o à 60 kilomètres.

Le Métropolitain

Presque complètement souterrain. C'est le mode decommunication le plus pratique et le plus rapide.Départs des trains, toutes les trois, quatre ou six mi-

nutes, à partir de 5 h. 3o du matin jusqu'à minuit etdemi.- ircclasse, 25 centimes; 2e classe, i5 centimes.

Aller et retour en 2e classe, valables toute la journée,20 centimes [délivrés seulement jusqu'à 9 h. du matin).

Carnet de 10 tickets (valables 3 mots) <" classe,

2 fr. 50; 2e classe, 1 fr.5o. – Suivant oà ton va,s'informer si on ne change pas de voiture. C'est souventle cas à l'Étoile.

I. De Vincennes à la Porte-Maillot (entrée du

Page 10: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRCULER DANS PARIS

Bois de Boulogne et Jardin d'acclimaïalioii), on par-court les stations suivantes

Place de la Nation. –

Reuiliy. – Gare de Lyon.– Bastille. – Saint-Paul. –

Hôtel-de-Ville. – Cliatelet.– Louvre. – Palais-Royal.

Il. -De la Porte Dauphine (Bois de Boulogne) à la

Place de la Nation (12kilomètres en trente-trois mi-

nutes), on passe parles stations suivantes

Victor-Hugo. – Étoile. –Ternes. – Courcelles. –Monceau. – Villiers.Rome. Clichy. PlaceBlanche.- Pigalle.– Placed'Anvers. BoulevardBarbés. La Chaoelle.

III. – De la Place de l'Étoile à Passy (2 kilo-mètres en sept minutes), on passe par

Kléber. Boissiêre. Trocâdéro. Passy.

IV. De la rue de Villiers à la Place Gambetta16kilomètres en vingt-deux minutes), le Métropolitaindessert les stations ci-après

Placedel'Europe. – GareSt Lazare. Rue Caumar-tin. Place de l'Opéra.Quatre-Septemb. – Bourse.-Rue du Sentier. – Saint-

V. De l'Étoile à la Place d'Italie, on passe parles stations suivantes

Kléber. – Boissière. –

Trocadéro. – Quai de

Passy- – Quai de Grenelle.– Dupleix. – La Motte Pi-

quet- – Cambronne. – Suf-fren. – Vaueirard. – Gare

VI. – De Ja Place d'Italie à la Oare du Nord, onnasse par 1

Campo Formio. – Saint-M Tcel. – Austerlitz. –

Arsenal.– Bastille.– Saint-Sabin. – Richârd-Lenoir.

– Tuileries. – Concorde.–

Champs-Elysées. – Mar-taeuf. –Aima. – Étoile.–

Obligado-Porte-Maillot.

Âuber\ïiliers. – Allemagne.Combat. Belleville.-

Couronnes. • – Mé'mlmon-tant. Pére-Lacbaise. –

Philippe-Auguste. – Bagno-let. – Avron. – Place de laNation.

Denis. – Arts-et-Métiers. –

Temple. – Place delà Répu-blique. – Parmentier. – St-Maur. Père-Laebaise. –Martia-Nadaud. – Gajnbeita.

Montparnasse. EdgardQuinet. – Raspail. – Den-fert-Rochereau. Satnt-

Jacques. La Glacière.. –

Corvisa rd.

Oberltàmpf. Républi-que. Lancry. Gare del'Est. Gare du Nord.

Page 11: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'OlN CIRCI'l.F.R DANS PARIS

Les Omnibus et Autobus

Pakis est sillunnc de lignes d'unmibu.s et de tramways,P mais

est certaines du Il èSJ'VlIl!llbu:. et est

tralnway~.mais certaines heures (de 4.1 7 h.) est bien difficile

d'y trouver de la place. Dès qu'on arriveà un bureau d'om-

nibus, il faut prendre ou demander un numéro pou r l'om-nibus que l'on veut prendre. On réussit quelqueloi s mieux

àtrouverdela la place, en allant à la remontre de l'omnibus

attendu, mais pour avoir le droit de monter ou de faire

arrêter, il faut être éloigné d'au moins i?o mètres du

bureau, et, en ce cas, on perd le bénéfice de sa « corres-

pondance si l'on descend d'un premier véhicule.

Places d'impériale, i!> centimes; d'intérieur.

Jocentimes. celles-ci donnant droit à une « correspon-

dance » qu'il faut réclamer en payant sa pl.Kc. l.a

correspondance vous permet de descendre à un autre

bureau et d'y prendre gratuitement un second omnibus

ou tramway qui doit, celui-là, vous conduire a destina-

tion. Keprendre, en arrivant au bureau correspondant,

un numéro pour la 1' voiture, et le remettre avec sa

< correspondance au conducteur qui appelle les

numéros d'ordre, à l'arrivée de la voiture.

Pour 3o centimes. a\ec un biKel de correspondance,

on peut voyager d'un bout à l'autre de Paris.

Page 12: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRCULER D4NS PARIS

Exemple De Monlrùuge vous voulez vous rendre àAlontii4ay-tre. Vous prenez le tramway Montrouge-Garede l'Est et vous payez 3o centimes en demandant une

correspondance. Vous descendez au bureau delà placeSaint-Michel où vous prenez un numéro pour Halle-aux-Yins-Ptace Pigalle en montant dans la voiture de

Ptgalle, vous donnez votre numéro et votre correspon-dance, et vous arrivez, sans payer de nouveau, à Mont-

martre, pour 3o centimes seulement.En payant 3o centimes, le voyageur d'impériale peut

aussi obtenir une « correspondance » qui lui permettra,dans la prochaine voiture, d'occuper gratuitement une

place d'intérieur ou d'impériale.Les conducteurs et contrôleurs Vous donnent tous les

.renseignements nécessaires pourl'itinéraireleplus direct.Quand on prend une voiture en marche, bien s'assurer

qu'elle va dans la direction qui est la vôtre; regarderl'écnteau placé en arrière an-dessus de la plate forme.

A la sortie des Théâtres, des omnibus spéciauxfont le service des principaux quartiers. Les correspon-dances sont reçues dans ces voitures.

/Bputev.dM~!thËns,iO-4

(Bpalev.

des Italiens, 10

4[[`1FPorte Samt- Martin.

J i paiais-R0j.1i "].

g f Clwlclel.Y,

'vRue ilu J.tnvu-e

Voici le tableau des lignes d'omnibus qui desserventtous les quartiers de Paris. Dans tous les bureaux

d'omnibus, 011 donne les renseignements désirés. Lesconducteurs indiquent au voyageurqui l'ignore, l'en-droit où il doit descendre.

Feuillantines à la place Cli-

cliy.Du Trocadéro à la gare dé

l'Est.

Ternes au boulevard des

Filles-du-Calvaire.De la Madeleine à la Bas-

tille.Place Wagram à laBastille.

Minuit 20 Wagram.

c Minuit 10 j QAion.

= Minuit 23 I .Montmarti e.1 Minuit 20 f.

l W.imc.

6.

S Jlinnit 30 SlLf, Ternes.» Minuit I,. < ;u Villolle.

2 I Minuit in s jÇhchj.

g /.Minuit io | /Grenelle.SIMmuilio

f Balïffnoiîes.5

1[¡np¡t

i5c

Bal;no1)es.= I Minuit 20 Ménilmontant.

Minuit 80 iSl-ftn-gemi.

Des Batignolles au Jardin

des Plantes.Des Batignolles-Clichy à

l'Odéon-Place Pigalle à Ja Halle aux.

vins.Montmartre àla place Saint

Michel.

Notre-Dame-de-Lorette au

Page 13: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'HUK I.IHCXI.KR DANS PARIS

boulevard Saint-MarcH.

Lt Villette à Saint-Sulpice.Buttes-Chnumont au Palais-

Royal. 1.

Belleville au Louvre.

De Sainl-Fargcau au Louvre.

De Menilmontant à l;i gare

Montparnasse.

DeCharonneàla pi. d'ItaliePlaisance à l'Hôtel de Ville.

De motel de Ville àla

porte de Neuillv.

De la place Je.tnne-d'Arc

au square Montholon.

Gentilly (ceinlurci à la placede la République.

Rue de Sèvres à la gare duNord.

l'e Yaugirard à la gare Saint-Lazare.

Grenelle ta porte Saint-

Martin.

De Grenelle à la Bastille.

De Passy à la place dela

Bourse.

De la gare du Nord àla

place de l'Aima.

t,>uai de Valniv au Champ-de-Mars.

Montrouge (éjjlisci à la gare

de Passy.Du Panthéon à la place

Courclles.De Vau^irard au Louvre.Javel à la gare Saint-Lazare.

De l'Ecole militaire à lagarcSaint-Lazare.

De la gare Saint-Lazare àla place Saint-Michel,

t'arc Monceau .1 l.i Villette.De la Rare de Lyon à la

pare Saint-Lazare.

De la gare des Batignollcsa la gare Montparnasse.

De Montmartre à Saint-

Germain-des-Prés.

Des abattoirs de Vaugirardaux Malles.

Montmartre la la porte Rapp.Du square Montholon à la

rue Tombe-lssoire.

De la porte d'Ivry laBastille.

Gare du Nord aux Inva-lides.

De Bercy a La Villette.

Vaugirard à la place de laBourse.

Page 14: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRCULER DANS PARIS

Ont remplacé aujourd'hui, avec le Métropolitain,beaucoup d'anciennes lignes d'omnibus. Leur tarif estde 3o centimes à l'intérieur et j 5 centimesà l'impérialedans l'intérieur de Paris, mais sur les boulevardsextérieurs et dansla banlieueil varie de 10à i5 cen-

times, 20 centimes et au-dessus.Les principales lignes de tramways sont les sui-

vantes i

D'Auieuil ta Madeleine.D'Auieuil à la place Saint-

Sulpice.De la Bastille à

l'avenueRapp.

De la Bastille à la porteClîgtvancourt.

Du boulevard de Vaugirardà la gurc du Nord.

De la Chapelle au squareMonge.

Du cours de Vincemies auLouvre.

De Vmcennes, le Louvre a

Saint-Augustin.De l'Étoile la gare Mont-

parnasse.De la gare de Lyon à la

place del'Alma.De Ja gare Montparnasse à

la BastUle.De la gare d'Orléans à la

gare du Nord.De la gare du. Trocadéro

(ceinture) à l'Opéra.De Montrouge à la gare de

l'Est.De Montrouge (porte d'Or-

léans) à Saint-Augustin.De la Muette à la rue Tait-

bout.De Passy l'Hôte) de Ville.De la place de l'Étoile à la

Vilfette.

Les Tramways

De la place de la Nation àla gare de Sceaux,

De la place Pigalle à la garedu Trocadéro (ceinture).

De la place Saint-Michel auTrocadéro (ceinture).

Dela ported'Ivryaux Halles.De la place Valhubert à la

place de la Nation.Du Trocadéro à la Villette.De la Villette à la place de

la Nation.Ducimetière Sain»-Ouen à

la Bastille.Du Louvre à Charenton et

Créteil.D'Auteuil à Boulogne.De Montreuil au Châtelet.De l'église de Boulogne aux

MouTineaus.

De Charenton à la place dela République.

De Saint-Denis au Châtelet.Du Louvre à Boulogne,

Saint-Cloud, Sèvres et

Versailles.Du Châtelet à Ivry.

Du Petit-Ivry aux Haltes.De la place du Châtelet à

Choisy-ie-Roi.DeSumt-Phili ppe-du-Roule

à Vanves.DeNeuilly àSaint-Augnstm.Del'Étoile à Courbevoie.

Page 15: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRCULER DANS PARIS

De la Madeleine à Courbe-voie.

De la Madeleine à Saint-Denis par Saint-Ouen.

De l'Opéra à Saint-Dents.De Saint-Denis au Chàtelet.De la Madeleine à Neuilly.De la Madeleine à Levallois.De la Madeleine à Genne-

villiers.De Saint-Denis, Aubervil-

liers à l'Opéra.De Paris à Saint-Germain.De la place de la République

à Bondy et Le Raincy.De laplacedela République

à Fontenay-sous-Bois-DelapMeliiBastilleaBoady.Delà place de la République

à Rosny-Villemonble.D'Enghien, Épinay à la Tri-

nité.

Funiculaire de la placede Belleville.

Tramway à vapeur de Paris Odéonà Arpajonet Marcoussis

(Bureau rue de Mèdicis, près de l'Odéon).

Paris-Odéon et Ântorry.il trains par jour.

Paris-Odéon et Arpajon.

Chemin de fer NogentaisParis (porte de Vincen-

nes) à Vincennes, No-

Les Chemins de Fer de la petite Ceinture

Par ce chemin de fer qui enserre Paris comme dansune ceinture, on se transporte rapidement de la gareSt-La^are aux stations ci-après

Courceltes-Levallois, Porte-

Maillot-NeuiDy, avenue

De Bondy a'i square du

Temple"De l'Opéra aux Litas, Ro-

mainville, Noisy-le-Sec,Pantin, Le Ramcy, Bagno-let, Fontenay-sous-Bois.

De la place de la Concorde i

Ivry, Bonneuil, Gargan.De la Basiilleà à Charenton.Du Champ-dc-Mars à Saint-

Ouen (porte d'Auteuil,

Châlenay).Delà place de la République

à Pantin, Aubervilliers.De Montreuil à Boulogne.De Malakoffaux Halles.

De Saint-Germain des Prés

à Clamart.De Saint Germain des Prés

à Fontenay-aux-Roses.De Saint-Germain des Prés

à Châtillon.

de la République à l'église

8 trains par jour.Paris-Odéon èt Marcous-

sis. 5 trains par jour.

1 gent et Ville -Evrard.

I Nogent à Bry-sur-Marne.

1du Bois de Boulogne, ave-

nue du Trocadéro, Passy

Page 16: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR CIRi.ULF.K llANS PARIS

Autcuil Point- du Jour,

'1

Grenelle, Vaugirard Issy

Ouest-Ccinture\ Versailleset Montparnasse Mont

rouge, la Glacière-Gcn-

tillv (Sceaux Limoursi,la Maison-Bl.inclic, Or

léans-Ccinture, la Kapée-

Bercy il. igné de l.yonl.l-rl-Àir ll.ignc de Vin-

cennesi, avenue de Yin-

cennes, Ch ironne, Mc'nil-

momant, BHIeville-Vil-

letie, l'arc des Huttes-

va sans dire que t'iutes ces sLilittns correspondententre elles et prennent des rnwigeurs vice versa. –

/Vi.\ des places 411 et 211centimes jusqu'à Ai deuxième

station suivante: .'5 et 3u centimes sur un parcoursa l, "r

l>tnir se rendre au\ environs de l'ari.s, est préfé-rable de prendre le chemin de fer si l'on est obligéd'économiser son temps. <)n va bien plus rite. Paris

est desservi par les «Vfjares suivantes

Gare Saint-Lazare (rue de

Châie;iudun, place du

Havre cl our de Romei.

(iare Montparnasse (boni.Montparnasse, Û't).

(iare de l'Ksl (place et ruede Strasbourg.

( iare de l'Kst ( Li^nede Ym-

ccnncs, Brie-Conite-Ko-

bert et Vcrneuil-rÉtan;

place de lit liastillel.

(j.ire du Nord (place Kou-

Chemin de Fer de Ceinture de Parisl)e 4 heures et demie à

y heures du matin, ei de

8 heures à 10 heures et

Chaumont, Pont de Flan-

dre. Est-Ceinture (cette

station est alTectée exclu-

sivement au service de la

correspondance du che-

min Je Ceinture avec le

chemin del'Lst), La Cha-

pelle, Saint-Denis (Lignedu Nordl, l'aris-Nord,

boulevard Ornano, ave-

nue de Saint-Ouen, a\e-

nuedeClichv. Courcelles-

Ceinture.

Chemins de Fer

baix et iS, rue de Dun-kerque|.

Gare de Lyon (boul. Dide-

rut, 20).

Gare d'Orléans il" quai

d'Orsay; 2" quai d'Aus-

lerlitzi.

Lignes Je Sceaux et Li-

mours (boul. St-Michell.

en

face le JarJin du

Luxembourg.

demie du soir, 4 trains

par heure dans chiquesens.

Page 17: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR Clkr.Ll.tK DANS PARIS

De 9 heure*. JjJ

matin à 8 heu-

res du soir, 6

trains par heure

dans chaquesens.

l>e la gare Saint-Lazare et de la

gare du Nord,i trains parheure dans cha-

que sens.

Bateaux

Parisiens

1^ « mouche:

confortablement t

.iménagées sillon-nent la Seine dans

sa ira versée de Pa-

ris (V. pige 2i6i.Plusieurs lignes:i" Pont d'Aus-

terlitz i Jardin

des plantes) Auteuil – En unelieure e:. vironavec 14 escales et des pontons au ras du quai.

Les mouches marchent de t~>h. m. à H h. 1.2s. L'n

départ dans les deux sens toutes les H minutes.Places En semaine, o fr. 10; le dimanche, o fr. 20.

Pr: x unique, à quelque station qu'on descende.

Charenton-Point-du-Jour. Le trajet est un

peu plus long et les prix un peu plus élevés o IV.iocmi

semaine, o fr. a5 le dimanche.Les escales se font de préference aux quais de la rive

gauche, tandis que celles de la ligne précédente se fontsur la droite.

3" Les Tuileries Saint-CIoud et Suresnes.

'Trajet tré> pittoresque le lonn dc> rivus de Meudon

Bcllevue, Sèvres, Sainl-tJoud. Boulogne, etc.l'rix o lr. 20 en semaine, o fr. 40 le dimanche.Il y :i foule les jours de courses à l.ongchamp et à

Autcuil, surtout au retour. le soir.

En chemin df fer de Crinture.

Page 18: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POSTE, TÉLÉGRAPHE, TÉLÉPHONE

Les dimanches, départ toutes les S m. autrementtoutes les 3o m.

Tous ces bateaux possèdent en été des toiles qui vousabritent du soleil en cas de pluie, on se réfugie dansles salons de l'entrepont; il y a un salon réservé aux

fumeurs.Les bicyclettes et les bagages peu encombrants sont

transportés gratuitement quand il n'ya pas foule à bord;leschiens sont admis.

La Compagnie des bateaux parisiens loue ses bateauxavec leur personnel, à des particulier* ou à aes sociétés

pour une promenade en Semé d'une journée.

Poste, Télégraphe, Téléphone

Lesbureaux de poste sont ouverts de 7 lu (été) ou

L h. du matin (hiver) à 9 h. du soir (dimanches et

fêtes, jusqu'à midi seulement); celui de la rue des Halles

ouvre en toute saison à 7 h- du matin. Le Bureau centraldes Postes est rue du Louvre. En dehors des autresbureaux établis dans chaque quartier et numérotés, on

trouve, installés chez des négociants, un certain nombrede bureaux auxiliaires qui débitent timbres, bandes,cartes postales, cartes-lettres, carles-têlêgrammeste\c.,

reçoivent et émettent les mandats Irançais au-dessousde 3oo trancs, les bons de poste, les lettres et objetsrecommandés.

Les heures des levées (dix par jour) sont indi-

quées sur les boites des bureaux. Pour qu'une lettre

parte par les courriers du soir, la mettre dans les

quartiers excentriques, avant 5 h. 3o aux bureaux

de quartier, avant 6 h. 15; dans les quartiers du centre,avant 6 h. 30.

Des levées exceptionnelles ont lieu trente minutes

après la levée générale du soir. Taxe supplémentaire,5 centimes par lettre, et à 7 h. et 7 h. 40, à l'hôtel des

Postes, sans surtaxe pour les courriers du Havre, de

la petite et de la grande banlieue de Paris, jusqu'à 9 h.

etg h. 3o; de l'Angleterre, jusqu'à ioh. 35 (rue d'Amster-

dam) et 11 h. gare Saint-Lazare.En outre, on peut faire partir les lettres, sans surtaxe

Page 19: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'OSTE, TKLKiiPAPIIE, TÉI.KI'HUNF F'

2

J -s toutes les gares, en les portant .tu bureau de ces

jj: ou au fourgon des derniers trains-poste, et avec

surtaxe de 5 centimes dans tous les grands cafés et

brasseries, jusqu'à ô h. 40, et à l'Agence Kournier, 1, rue

de la Bourse, jusqu'à 7 h. 3o pour les lignes d'Orléans

et de l.yon, 7 h. 20 pour celles de l'Ouest (Montparnasse),

7 h. 33 pour celles de Saint-Lazare, du Nord et de l'Est.

On trouve dans les bureaux de poste des timbres de-

puis o Ir. 01 jusqu'à > francs il est préférable de les

acheter dans 1 s bureaux de tabac, moins encombrés.

Cartes postales o fr. io, pour la France et l'Étrangero tr. 20, avec réponse payée o fr. 25. recommandée avec

réponse payée. En l-rance. les cartes postales illustrées,sans correspondance, sont admi>es au tarif des im-

primés. Cartes-U'tlres fermées, à |5 centimes pour la

France et o fr. 2? pour l'étranger, soumises aux mêmes

règlements généraux que les lettres. On trouve des

écritoires et des plumes pour faire sa correspondance,dans les bureaux de poste et la plupart des bureaux de

tabac.Affranchissement. Lettres ordinaires France,

Algérie, (colonies françaises 10 centimes par i5 ram-mes ou fraction.

.si vous avez jeté votre lettre c la boite sans l'affran-

chir, pouvez la faire affranchir en produisant un

fac-similé de la suscription.F.trangcr lunion postale). 25 centimes par t5 grammes.

l'our toutes les lettre, recommandation, 23 centimes

en plus.Papiers d'affaires. o fr. o.S par 3o grammes.

Dimension 45 centimètres sur toutes les faces ou lors-

qu'ils sont expédiés sous forme de rouleaux, diamètre

10 centimètres, longueur 75 centimètres; limite du

poids 3 kilos.

Échantillons. – o fr. o5 par 5o grammes. Dimen-

sion m.'ixima, Ko centimètres sur toutes les faces, ou

43 centimètres pour les échantillons d'étoffes collés sur

carton flexible: limite du poids 33o grammes.Journaux et écrits périodiques. – Pour chaque

exemplaire, o tr. 02 jusqu'à 5o grammes, au-dessus

o fr. ot par 25 grammes ou fraction de 25 grammes,Demi-tarif pour les journaux circulant dans les dépar-tements ou ls sont imprimés ou les départements limi-

trophes; poids maximum 3 kilos.

Imprimés ordinaires isous bandesi. – o fr. 01 par

Page 20: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POSTE, TÉLÉGRAPHE, TÉLÉPHONE

5 grammes jusqu'à 5ogrammes; au-dessus de 5ogrammes,o fr.o5 par 5ogrammes. Dimension maximum sur toutes

les faces, 45 centimètres; poids maximum, 3 kilos.

Imprimés expédiés sous forme de lettres ou

de cartes, ou sous enveloppes ouvertes. ofr. o5

par 5o grammes; poids maximum, 3 kilos; dimensionmaxima sur toutes les faces, 45 centimètres; les cartes

de visite peuvent porter manuscrits les jours de

consultation ou de réception; les mots pour prendre

congé, pour faire connaissance, en congé, disponibilité,retraite, les souhaits à l'occasion d'un événement

général, en termes impersonnels n'excédant pas 5 mots.

Journaux, imprimes, échantillons, papiersd'affaires recommandés. – Droit de o fr. 10 en plusde la taxe applicable à un objet de même nature ou de

même poids. Indemnité due en cas de perte lofrancs.

Délai de prescription t an.

Valeurs à recouvrer. La poste se charge du

recouvrement des effets dont la valeur ne dépasse pas2000 francs. Droit fixe o fr. 25 pour l'envoi, quel quesort le nombre de valeurs recouvrées au bureau postal.Sur chaque valeur recouvrée, il est prélevé iD o fr. to

par 20 francs ou fraction de 20 francs, sans que le

prélevement puisse dépasser o fr. 5o 20 1 p. ioo sur les

premiers 5o francs et 1/2 p. 100 pour toute fractionexcédant 5o francs. Les valeurs non recouvrées sont

passibles d'une taxe de o fr. io.

Lettres chargées, – Deux ou cinq cachets de cire

obligatoires aux quatre côtés de l'enveloppe; maximum

ioooo francs, même taxe fixe que pourles autres lettres,

plus, pour la France i° droit de o fr. 25 2» 10 centimes

par 5oo francs; pour l'Étranger i° o fr. 25 de supplé-ment par i5 grammes, et io, 20, 25 ou 35 centimes par3oo francs selon pays. Remboursement de la valeur en

cas de perte.Mandats. Deux sortes, français, ne circulant qu'en

France et Colonies, et internationaux pour les pays de

l'Union Postale. Droit d'envoi jusqu'à 20 fr. on paie5 centimes par 5 fr.; de 20 à 25 fr., 25 centimes; de 5o à

ioo francs, 5o centimes; de 100 à 3oo francs, 75 cen urnes;de 3oo à 5oo francs, 1 franc. Au-dessus de 5oo francs,t franc et, pour le surplus, 25 centimes par 5oo francs ou

fraction. Ne sont payables que sur présentation de

pièces d'identité ou enveloppes de lettres reçues, au

nom du porteur. Mandats-cartes payables à domicile;

Page 21: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POSTE, TÉLÉGRAPHE, TÉLÉPHONE

taxe, lo centimes. Mandats télégraphiques tarit des

mandats, plus le prix de la dépêche, maximum

5 ooo francs. Bons de poste de i à 20 francs. Droit

5 centimes, de à 10 francs; droit to centimes, de 10 à

20 francs. On peut les toucher n'importe où, sauftoute-

fois à l'Étranger.Boites avec valeurs déclarées. Tarif des

échantillons (o fr. o5 par 5o gr.), droit fixe de recom-

mandation o fr. 25, et un droit de o fr. 10par 5co francs.

Longueur de la boîte, 3o centimètres; largeur et hauteur,10 centimètres; épaisseur, 8 centimètres; poids non

limité. Les boites chargées doivent être présentéescloses d'avance, papier blanc dessus et dessous, croisé

de ficelle sans noeuds, cachets en cire fine, avec

empreinte uniforme particulière à l'expéditeur, sur les

quatre faces latérales.

Envois contre remboursement. Le public est

admis à expédier par la poste des objets à livrer contre

remboursement; ces envois sont divisés en 2 catégoriesi« les bijoux en or, en argent ou platine, les objets

précieux et matières d'or et d'argent, qui doivent

toujours être insérés dans des boites ficelées et cachetées.

Maximum de déclaration 10000 francs; pords illimité;2° tous les objets autres que ceux indiqués ci-dessus.Maximum de déclaration 2000 francs, poids maximum

5oo grammes. Ces objets doivent être emballés soigneu-sement et d'une façon assez résistante pour les mettre

à l'abri de toute perle ou détérioration. Tous lesenvois

ci-dessus seront scellés de cachets de cire fine de même

couleur, avec empreinte d'un signe particulier à

l'envoyeur, et en nombre suffisant pour assurer l'invio-

labilité du contenu. Dimension pour les 2 catégories:om,3o sur toutes les faces.

Conditions d'envoi droit fixe de o fr. 25. Droit

proportionnel de o fr. o5 par 5o grammes. Droit propor-tionnel d'assurance de o fr. 10 par 5oo francs déclarés.

Distribution par exprès des correspondances postales.Taxe réglementaire, plus o fr. 5o pour les communes

pourvues d'un bureau de poste; 2 francs pour les

communes non pourvues de bureau de poste. La taxe

doit être effectuée en timbres, et l'objet doit porter la

mention par exprès.Poste restante. Les lettres ordinaires, recom-

mandées ou non, adressées poste restante à Paris, ne

peuvent être retirées qu'au Bureau central, rue du

Page 22: Paris City Guide, n.d. c. 1908

P'OSTK, TKLÉGBVPIIE, TKLKF'IIONK

Louvre. On peut aussi les faire adresscrà tous les autresbureaux, en mettant l'adresse ou le numéro de ce bureau.Klles sont conservées pendant deux non compriscelui d'arrivée. Les lettres adressées sous initiales ounuméro peuvent être retirées sans pièces d'identité. Pourcelles adressées a un nom quelconque, des pièces d'iden-tité sont nécessaires. Pour tous les envois J'argent, ilfaut des pièces authentiques, établissant l'identité, pas-seport, certificat du consulat ou carte d'identité légaliséepar le commissaire de police.

Télégraphe. Inst lié dans la plupart des bureauxde poste mêmes heures d'ouverture que ceux-ci. Seulssont ouverts aux échanges télégraphiques, jusqu'à 11 hdu soir, les bureaux des Cliamps-Klysées, de la gare duNord, des Halles, de la place de la République, du

Luxembourg, de l.i rue d'Amsterdam, de la rue Sainte-Anne, d-' la place du Havre et de la rue Boissv-J'Angl.is.Le bureau du Grand-Hôtel iboulevard des Capucines*est ouvert jusqu'à 2 h. du matin. Ceux du Palais de laBourse et de la rue de Grenelle sont ouverts toute lanuit. Tarit o fr. o5 par mot minimum de prix ofr. :o,

pour la Krance,laCor.se, l'Algérie et la Tunisie. Réponsepayée(B. P.l, taxe de 10 mots pour la réponse (on peutpayer pour plusde lomntsi. On peut fairesuivre gratui-tement un télégramme par la poste, soit à l'intérieur,soit a l'Etranger. Dans le service international. on

peut obtenir la priorité de transmission ou de remisetaxe double, en plus de la taxe ordinaire, et le langagesecret ou chilïré est admis.

Pour Paris. Cartes-télégrammes fermées, 3o cen-

times enveloppes pneumatiques (très commodes et très

pratiques dans lesquelles on peut insérer une lettre de

7 grammes, 3o centimes; mais la transmission la plus

rapide est la transmission directe par télégraphe.

Téléphone dans Paris. Tout.' personne peut

téléphoner des cabines téléphoniques mises à lit dispo-sition du public d.uis chaque burc.iu le poste.

La taxe est représentée par des tickets délivrés parles bureaux de poste et de télégraphe et sur la remise

desquels on est admis à correspondre. – Paris. 15 cen-

times. Province, 25 à 50 centimes les trois minutes.

La vente des tickets a lieu exclusivement aux guichetsdesdits bureaux.

Messages téléphonés. – Toute personne peut,soit d'une cabine téléphonique, soit de son domicile

Page 23: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I'1 »SI I I i 1.1 il' l-ll I 1 I 1 I. CIIW\

si elle est abonnée au réseau, téléphoner des messages

pour Paris et les localités de la banlieue munies de

cabines téléphoniques situées à moins de 25 kilomètres.

Les abonnés à un réseau téléphonique, pour être

admis à expédier des messages partir de leurdomicile,

doivent. au préalable, ell'ectuer un dépôt du garantie au

bureau de poste et de télégraphe de leur localité. –

Taxe 50 centimes.

Service Téléphonique International

A.N'.I-I."I I.Itlil

l.i,.l,v- fr.

\l.l.l\Uii.MI" *<»nc U'iitr»- In frunli.n-

fr.i iji;iiis«-ri une ligne roni|tri-'tniif i •t-Ti m. IVit-rlcin. <in--l.1.

«•iii.-ii.ii..ln-lui.-li. linr..l«.i.ll.Muni. I- i

J ..Irl.i .II- i-rlti-

IlLI" » )1

hi-:i.i..imi ii.

Cllotrh'rui'l\rl.i. llnuHI. l'.lMrl.r.ii. Î,

C.hiimr. Cuirlfai, M..n-, N.hiiim.

loitiniiyAiitris ImriMiu

lit

Din-f n-.luil.-fi :liiiimil.-s |>!i<l;inl

I.- I *•; .1.- H.iin--p

|ï|l> tarif S.-ru rnlnit

*• J lu 1 .1 .r .1. 'J h. un- du «..ir i 7 liniros lin

malin (8 li-.ne* ru hiv.-i

liiii.vn m an. iik i.rxi..i

HulRll i 5->

-D~E:

,l.i .,hii.-nl ,1.- i- -i,l

Nnr.1 lit' lll.ilii- I" i

Turin, Milan :l oit

llujif .Mlnil.' (?• /«m.-), ..|»pti-

r.-ililu

4 »

lla'ic ni.riiliuiiiilc (3' zaïlc),

J iii(-ss;iniiii(>nl i 50

Page 24: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Les Pourboiresdiurne modique don-

née à ti:re gracieux aux

galons des restaurants.

clii.sseurs, gardons coif-

feur 9-, cochers, ouvreu-

ses, etc., à tous ceux qui

von* rendent un service

quelconque.Dans les ci/A et

tf-taurauti, le tour boirevi presque obligatoire,

souvent humanitaire, car.

tl.ins eaucoup de ers

établissements, le pour-

boire constitue les seuls

appointements du garçon.

Pour une ct>nx>mmation,

o fr. 10 ào fr. 20 par per-

sonne peux un repa>, le

-ou du franc dans les

petits restaurants, les

restaurants?» prix fixe. les

bouillons dans les

grands restaurants, ja-

mai. moins de 10 p. 100:

It pourboiie augmente et

se donne en proportion

du nombre des personnes

servies. Le pourboire seldis-i* dans l'assiette ou

le plateau sur lequel le

~al~"Jn a ap[mmc 1 oI.U.

tt.ifç.tn. iaJini'.ii il.i n-'tt-.i, S. I1. dition • (la note).

Au chasseur, on donne

do o fr. =0 à 1 fr. 3^ par course selon la distance.

Au théâtre, à l'otivieuv:. o fr. 50 pour un fauteuil, fr. à fr. 25 pour

une Idije.

A un i\\hi-r, o fr. 25 pour une course mdinaite, o Ir. 50 pour une

ciMtrsc pre--<«*, o fr. 50 par heure pour une voilure prise ;• • l'heure s.

Au git'ti'H ï^iffcur, jmur une b.irifc le o fr. 15 à o tr. y> i»our taille

et l>art>e. o fr. 50.

Au princi|>al domestiqu? d'une maî>on uù l'on est invité a dîner, 2 fr.

(pas obligatoire).

Au gatdien préposé à la gnrdedes parapluies, des les Mu-

sée- lu fr. 10 à o fr. to) à celui qui conduit les visiteurs, o fr. 50 s'il y a

l*cauctA:p d'autres vîsiteUl-

Page 25: Paris City Guide, n.d. c. 1908

RENSEIGNEMENTS DIVERS

Tabacs. Cigares et Cigarettes

La vente du tabac est un monopole de l'État. Les

cigares sont généralement bons, même à partir de 10 oude i5 centimes. Les débits de tabac se reconnaissent àleur lanterne rouge. Ils vendent aussi des umbres-poste,des cartes-télégrammes du papier à lettres; on y peutécrire.

Cigarettes. Maryland, 60 et 70 centimes; caporal5oet 6oceiitrme5;«Bastos», 80 centimes; Levant, franc,et toutes les cigarettes des manufactures ottomanes et

égyptiennes-Tabac. Scaferlati ordinaire, 40 grammes, 5ocen-

times Scaferlati supérieur (paquet bleu), 5o grammes,80 centimes Maryland (plus doux, paquet jaune),40 grammes, 8o centimes Levant, franc les5o grammes.

Prix des cigares importés. Cigares exception-nels [de la Havane et de Manille vendus surtout aubureau du boulevard des Capucines (Grand Hôtel) et aubureau de place de la Bourse] cigares de 25 centimesà 5 francs p.èce se vendant par boites de i>2, 4, 6 et10 cigares. impériales, 60 centimes. Cazadores, 5o cen-times. Conchas, 40 centimes. Cheroots, 20 centimes,vendus en étuis de 5 cigares. Londrès et Cazadores

chtcos, 35 centimes. Londrès, Trabucos finos, Brevas,3o centimes. Camelias, Àromaticos, 25 centimes. Operas,Favontos, 20 centimes Londrecitos, Millares, i5 cen-times. Cigares demi-Londrês, i5 centimes. Ordinaires,12 c. 1/2, 10 centimes, 7 c. 1/2; 5 cigares, 1 fr. 50.

Objets perdus

Si vous perdez quelque chose, écrivez immédiatement,sur papier à lettre et sans affranchir, 1 M. le Préfet de

police, en lui donnant le signaiement minutieux de

l'objet perdu.Objets précieux. – Le plus simple est de les dé-

poser dans le Coffre-fort de l'Hôtel où l'on est descendu,ou de louer une des cases de ces grands Coffres-forts à

l'abri de toute épreuve que le Comptoir d'Escompte et

le Crédit Lyonnais louent par mois (5 ou 10fr.) pour

Page 26: Paris City Guide, n.d. c. 1908

RENSEIGNEMENTS DU ERS

la garde des valeurs, de l'or, de l'argent, des bijoux, des

papiers, etc. Une clé particulière, dont il n'existe pas de

double, est remise au déposant, qui a l'accès des coffres

tous les jours, sauf les dimanches et léles, de 9 heuresdu matin à 6 heures du soir.

Changeurs. Adres>sez-\ous aux maisons de

1" ordre. Le Comptoir national d'Escompte a un Bureau

spécial de change, rue du 4-Sêptembre, donnant sur la

place de l'Opéra; le Crédit Lyonnais fait aussi toutes

opérations de change de monnaies étrangères.

Police privéeRecherches et enquétes, Missions confidentielles

M. Goron, ancien chef de la Sùreté, 8, rue de Berri.M. L. Guillaume, ex-inspecteur de la Sûreté, 8.%rue

Boursault. prés le square des Batignolles.Cabinet fabry, 3o, rue du Dragon (VI*).Cabinet Gerson, 6, rue du Havre.

Agence générale de Police privée, 21, rue La\oisier,

près la Madeleine.

i

Les Médecins s

Les honoraires des médecins de quartier varient entre3 et t0 francs par visite; le double U nuit.

Quand on veut se rendre à la consultation d'un méde-cin célèbre, on fera bien de lui écrire pour prendrerendez-vous, ou envoyer chercher chez lui un numérod'ordre la veiMe ou l'avant-veille, pour aie pas attendre

trop longtemps.11est d'usage, lorsqu'on n'habite pas Paris, de payer le

médecin à chaque visite.Le Service médical de nuit. Les médecins ne

se dérangent pas toujours la nuit, Id Ville de Paris a

organisé un Service médical de nuit. Si \ous tombez

malade, envoyé? prévenir le Poste de police \oisin. Un

agent ira chercher un des médecins de t,er\ice, et l'ac-

compagnera chez vous. Prix de la \isite 10 francs (20à 40 fr, pourles accouchements). On ne paie pas le méde-

Page 27: Paris City Guide, n.d. c. 1908

RENSEIGNEMENTS DIVERS

cin, c'est la Ville qui fait réclamer la somme le len-

demain.

Les Pharmaciens

Les spécialités anglaises, américaines, allemandes, se

trouvent pres de la gare Saint-Lazare, rue de la Paix,rue Je CiistigHone.

La Pharmacie centrale des Grands boule-

vards, rue Montmartre, n° 178, près du boulevard,reste ouverte toute la nuit.

Les Établissements de bains

Les bains chauds (200 établissements) sont ouverts

de 6 heures du matin 8 heures du soir, même plustard parfois. Un pédicure est attaché à l'établissement.

Prix Bam simple, 5o centimes. Par abonnement,

45 centimes. Bam de siège, 5o centimes; de pieds,40 centimes: de carbonate de soude, 70 centimes.

Complet, Baréges ou alcalin, ou de Vichy, ou de Plom-

bières, ou de gélatine, par abonnement, fr. 25; sans

abonnement, fr. 5o. Linge un fond de bain, 3o cen-

times Un peignoir,25 centimes; une serviette, 10 cen-times. Bain avec pluie, 75 centimes.

Bains de vapeur, au goudron, aux aromates, térében-

thine, thym, doucher, salon de repos {linge i peignoir,2 serviettes, 1 drap), 1 fr. yb. Bain sédatif Raspail, sel

marin, douche. Bain Sahes-de-Béarn, 3 fr. 20. Hydrothé-rapie à l'eau de source.

Douche froide volonié^ douche, pluie, cercle, siège,75 centimes. Douche chaude ou écossaise, 1 fr. 5o.

Prix ou service Pour les bains de vapeur, douchesmédicinales, 1 franc; hydrothérapie, s5 centimes. Linge,serviette, jo centimes. Peignoir, 25 centimes. Fond de

bain, 20 centimes. Drap, i5 centimes. Massage, 2 francs.Friction au gant de crin, 5o centimes. Friction pâted'amandes, 1 franc. Friction au savon de Naples, i fr. 25.Friction à l'eau de Cologne, 2 francs. Coupe de cors,1 fr. 5o. Taille des ongles, 5o centimes. {Convenir du

prix.)

Page 28: Paris City Guide, n.d. c. 1908

RENSEIGNEMENTS DIVERS

Bains turco-romains. Luxueux établissementsavec salles de sudation de vapeur, de massage, douches,

piscine et lit de repos. Durée moyenne du bain, h. 1/2.Le Hammam, i3, rue Neuve-des-Mathurins. –

Pbis Hommes Complet avec linge, 5 fr. 5o; par abon-

nement, 3 fr. go. Dames Complet a\ec linge,t0 francs; par abonnement, 3 francs. Le Hammam

Monge, rue du Cardinal-Lemoine, 63 bis, 1 fr. 5o à2 francs.

Bains froids, sur les bords de Ja Seine Bains Ilinri-lVau Pont-Neuf; des Fleurs, quai du Louvre (spéciale-ment pour Dames); Ouarnier, Ile Samt-Louis; ouvert dui5 mai au r5 septembre (3o à 5o centimes, entrée et

cabine; caleçon, 10 centimes; peignoir, 20 centimes;serviette, 10 centimes).

Les Coiffeurs

A côté des grands hôtels, il y a des salons de coiffure.

Tarif. Coupe des cheveux, 5o et 70 centimes.

Barbe, 25 centimes. Frictions, 5o centimes. Complet

(coupe de cheveux, barbe et frictions), 1 fr. 25 i tr. 5o-

Coiffure de dame avec frisures et ondulations, 2 fr. 5o à

4 francs. Nettoyage de tête, 1fr. ïoài fr. 5o.

Pourboire. En moyenne, de 20 à 5o centimes; les

dames donnent souvent davantage.Coiffeurs à domicile. Beaucoup de coiffeurs ont

un garçon qui, sur demande, se rend à domicile.

Massage

Mme .4 mbrosio.

BergMme Crvgnon-Loren~a..Guimard.MmeHeller.~MmHeM.

AfmeJ~eM'tter.

Sara~it.MmeE~'eber.

Rue des Belles-Feuilles, 7.

Av.des Champs-Elysées, 120.Rue La-Condamine, 2 1Rue de Chazelles, 26.

Boulevard Barbès, 44.Rue de Londres, 58.

Av. Ledru-Rollin, 14J.Rue de Monceau, 10.

Place de Tnoli, 12.

Page 29: Paris City Guide, n.d. c. 1908

KENSEIONEMENTS DIVFkS

Les somnambules parisiennes ont grande réputation,et leurs consultations sont des plus curieuses.

.M mes Abel.

– Alexandre– li'turland

llerlhe

de Ma

llurtense

l ratine

LenurmanJ

Séiniramis

Cartomanciennes et Chiromanciennes

Les cartomanciennes prédisent l'avenir au moyen des

cartes, et les chiromanciennes le lisent dans les lignesde la main.

Mines Kaville Rue de Grenelle, 1S7. (Con-

sultations lundi, mercredi et vendredi Je h.

à 7 h.i. i

–Fraya Rue de Berne, 29.de Thètes Avenue Wayram, 2y.

–Anojuste Pue J.-J.-Rousseau, 54.Manche Hue Sainte-Anne, .Sx.

Somnambules

Rue J.-J.-Rousseau, 3j.

Bd Sébastopol, 3o.Rue Torricelli, 4.Rue St-Merri,23.

Rue J.-J.-Rousseau, iH.

Hue l.afayette, 101.

Rue N.-l).-de-.Nazaretli, 10.

Rue du Bac, .>.

Rue Saint-L a/are, m.

Page 30: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Comment il faut

Arriver à Paris

Vai't il. mieux l'aire son entrée dans la grande capi-VAI"TI!'

iiiictix iiii-e ~on ciiirée dans la grande cap~-

tale le matin ou le soir ?

Le matin, Paris n'a pas encore l'ail sa toilette,

il se montre dans un déshabillé laid ou maussade,

les rues sont désertes, les ordures à peine enlevées:

c'est la scène de l'Opéra vue par derrière, la salle vide,

sans lustre allumé, sans orchestre, sans public, sans

chanteurs, sans chanteuses ni danseuses.

l.espectacle n'est pas commencé. Les jolies femmes

de Paris dorment encore seule, dans sa mansarde,

la petite ouvrière pressée d'ouvrage s'est levée à l'aube

pour faire sa toilctte-

Page 31: Paris City Guide, n.d. c. 1908

ii.MMHM il M i m i< i w i- i Ai- i

Près des gares, les restaurants cl les cafés s'animen

à mesure que les trains arrivent. Les boutiques s'ou-

vrent et les ouvriers entrent déjà chez les marchands

devin. Près d'un kiosque, la marchande de journaux

plie sur une petite table volante les

feuilles du matin encore tout hu-

mides d'encre.

la crémerie en plein vent, des

ouvrières matinales qui ne descen-

dent vraisemblablement pas de leur

sixième étage. mais des grisettes

de Paul de tioch et de Murgir, r,

boivent un bol décalé chaud et, au

bout de la rue, on aperçoit la petite

bouquetière qui revient des Halles

avec un panier et une grande gerbe

de (leurs.

Aux lumières le soir, le spec-

tacle de Pans en l'été, de Paris en

toilette décolletée, faisant à de nobles

étrangers, comme une grande dame,

les honneurs de son salon et de

son alcôve, le spectacle de Paris

est grandiose il a conservé quelque chose du rovalet de somptueux dans l'étalage de ses tentations et de

ses péchés.C'est bien le Paris étincelant et superbe décrit par

les romanciers, l'encombrement énorme, la cohue sur

la chaussée, le long des trottoirs, entre les colonnes

et les kiosques multicolores.

Les voitures roulent avec un grondement de

neuve; et, de toutes parts, la foule des liacres est

sillonnée par les manœuvres lourdes des grands

omnibus, semblables à d'éclatants vaisseaux dehaut

bord; tandis que le flot des piétons ruisselle sans

Page 32: Paris City Guide, n.d. c. 1908

COMMENT IL FAUT ARRIVER A PARIS

cesse, des deux côtés, à l'infini, et jusque parmi les

roues, dans une hâte conquérante de fourmilière en

révolution.

D'où sort tout ce monde ? Où va-t-il? Où courent

ces files de voitures ?

Au Plaisir A la Joie 1

Quand les globes électriques lîamboiem, quand

les devantures des magasins s'allument comme des

autels, et que Jes feux multicolores des réclames

apparaissent et disparaissent sur les hautes façades,

Paris a fini sa dure journée, il éprouve un besoin de

détente et de lassitude, il oublie ses affaires dans la

joie et le plaisir, il s'entasse dans les cafés où jouent

desorchestres, dans les restaurants aux cuisines odo-

rantes, dans les brasseries où mousse la bière de

Munich, chez les marchands de vin dont les comp-toirs de métal les assommoirs » étincellent,

comme s'ils étaienten argent; dans les théâtres et les

Music-Halls où s'exhibent des femmes en toilette

merveilleuse de grandes mondaines, ou en maillot

qui les montrenues.

Paris entre en rut avec la nuit. 11est « pris d'une

gaité de jouissance cédant à l'appétit déchaîné de

tout ce qui s'achète ».

L'impression est saisissante, la sensation inou-

bliable.

On a de Paris une vision sardanapalesque, qui le

grave pour toujours dans l'oeil et la mémoire. C'est

le grand banquet de la joie et du plaisir, auquelsont conviés tous ceux qui arrivent avec assez d'or

pour payer leur place.A ceux qui viennent pour la première fois à Paris,

qui veulent connaître tout de suite le Paris du Plaisir

et de la « Noce », éprouver la sensation délicieuse de

se trouver tout à coup transportés des rues monas-

Page 33: Paris City Guide, n.d. c. 1908

COMMENT II. FAI'T ARRIVER A PARIS.

tiques et silencieuses d'une ville de province au

milieu des feux de joie de la grande ville, qui crie,

qui chante, qui mange, qui boit, qui se trémousse

et qui danse jusqu'à l'aube, tout à la Kète et à

l'Amour, il faut dire « Arrivez le soir, faites

votre entrée à Babylone par les grands boule-

vards, et allez diner dans un grand restaurant où

vous commencerez de goûter les plaisirs de Paris

dans son exquise et savante cuisine. »

Les prix que nous avons relevés pour vous dans

les cartes de ces restaurants de premier ordre, – prix

qui peuvent varier cependant selon la saison et les

cours des Halles, sont faits pour tranquillisertoutes les bourses et renseigner l'étranger sur les

spécialités culinaires de Paris.

Midinette (ouvrière modiste ou couluricrel lisant on feuilleton.

Page 34: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Calendrier desplaisirs

et des Curiosités deParis

Les plaisirs de Paris sont à la lois de, plaisirs des yeux

et de l'intelligence. Ils sont aussi nombreux que varies et

attrayants; il y en a pour tous les goûts, pour toutes les

bourses. Aussi avons-nous pensé être utile aux étrangers

en classant. dans

une sorte de calendrier. jour par jour

et heure par heure, tout ce qu'on peut voir à Pariset

dans les environs d'intéressant et de curieux

Plaisirs et Promenades que l'on peut s'offrir

à Paris de H h. du m. à 7 h. du soir.

jf'/if --{- sif/riifir t< sauf tlitminrhp n, ifnt '' fit util »

1. PARCS. BOIS, JARDINS, ETC.

Ihi fnrrthi *nlril ,ilnuuit –1. l.ui-.i< Un <t£ii<Mic Vini'iii»-

!• l'.iiv Mtnn.vnM, K'% Hutk"«-Ch.iiiniont, le* lnc\\n$ îles Tuilerie.», 'lu

I.iix-ihIhmi'i:. le J.miiii , [M, ni !- l'.irc île M-nt^.u-i-. 1« JjkIhi

.1' iirn.ii:.iiM'i. – I si'mi.ii. h-i.i iiM'd .1.- \!ont|hii!i;i<t«s.

S

l.,< M“> ,“>>- ',“- <“<» ;, ,r ,n.,i.

ik- fit h. >i 4 h.rn l.i- I.-hiyiv t – l.i* LinemUturg + +

fiirrr. >l- !> h. •> – Mux'-f Hutuit «1V1U V:\W\-) + + – Le

/(. i-n Musé>- tl-s IttMiix-ArK (en wm. a vu- un

ir.intu-n (mhtio l<- iliin.) !-<">(toi clins {lundi,

nierrr. et <.ntn. Av h. à 3 II.)

/*• h. » h. U. ni l.i-=« .Mu»'i'silr*r.luny 4- 4-. –Carnavalet + +

hïrrr: (ir tt h. <i – l.rs Miim-s du InK^diro +. – Muséf.

A. m vtd [)u|»uylr< nciOrfila -( – .Musi*odeV(T>«iIlf-.et >.ili 'In Jeu de l'.iutm* -(-.

l/f lift. m. à tth. s. Musée <irt'\in ^lijuro ilr rire el IhéâtrtM.

Itf mifh <t i h Mumv fi.itlk-ra + h- – Mttsi-e ccramiqiti; ik*

Sèvres.

lie rnitfi ni 4 h. *n

hirrr; rf* ntiUi n

ii h. en rt>1 Musée Ouiinel ou d.s religion* + +-.

III. MONUMENTS ET PALAIS

Tvttte l>t jinrnrf. I.n 'I.»nr lnM illestaur.ïiit H ihêntrei.

lit. l.ii Cli.ijit-Ik' expiatoire. ru>- d'Anjou, 12.

id. La Mordue, derrière Nulre-D;niu-.

Page 35: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CALENDRIER DES PI.MSIBS

/• lui, a.lli. ri, Art de Triomphe de l'htuilr – l'.inthéoii + +

liirrr; <lr II) I, “ – l^h.nnc de Juillet- – bibliothèque Natior> h rn rlr ,W -H. – G.I. mm-Vendôme.

Itr 9 h 'ntilire des l>|jtit«'-<. les jours où il n'y a passéance. – l'alais ilu Sénat -f

llr mï'li ' l'alais de Justice +.

Itr • .1 t., lloiirii. +./(. ? I, ,i :i lil.llnl.-l,ieVilleisallvil.-sFcte>i.

IV. LES GRANDES ÉGLISES

Dr 0 h. m li 6 II. s.lrv [ » lrr«.ir + il- lu h. h 4 h. – l.n

.M;iileli'iMi'. –Niint->iil|iiev. – Saiiit-filicnne-

iIu-Monl.Iti '.l li m.n 6 h. s. Im Sacré-Cœur. Kglise russe de la rue Daru

/(• h. ,i 4 l.a Saintr-Cll.i|K'll' -t-+

V. PANORAMAS, DIORAMAS, CINÉMATOGRAPHES

1 7 1, [1 ,r ¡ 1" L

Ixiili'v.MuiitMnii'Ir.'

lI.-v. lVi»oiniièiv.

VI. LIEUX DE SPORTSOrS h. m. li 7 II «. \Vl.lr..me .In l'ire ,lu>-lVinci-s (Huis île U»u-

loiînt I.

V.-lo.lrtmie Bulliil» n Neuilly. – W-Ioilrunn- munictpal (Bois i!l- Vin-

n-niit- – Vi-Io.ii-im .l'hivtT t'i.ii.rie des niiuhin.^).

I ( •

llr 4 h.n (1h. l,g.

If r, li T»

i,~A<ili i,

VII. DIVERSi>i- o'il.ii L.UI l.'ifè lirl'iins.Ul lliilil Itill

;ui l'iil'irr-lloti-l. av..les t.hani|.s-K!ïsée*

au l'hr il- l.i Lilirnirir Sml. iTS. rue de

Hi\oli; au Tlir itr ht rur l'.tiinhon iln-s

« seli'L'l »>. – Itonlers aux ràli^seiies A'1-

fir/.9, lioolt-v. des Italiens Unliijii'/tiieyrr.rue île Itivuli.

Apt-ritil-eoncert au l'.nfê ites PrinTS ilmulfv.

Mmituiarlrt) au lUifé ilr lu itiitoiitlr

KMorndole jeudi au l'etil-l.nsiiiu, bou-levard Montmartre.

Promenade en voiture au Bois «liée des Ara-

ci.is, lri>>niondaini- l'avi]li>u itArmeniinvilIt.-

Mailrid.

\u IV-Catetan, rendiz-v.nis u selei't ».

Apéritif aux cafés du Itoulev. des Italiens et duiMuler.Hontmarlri-. ou du loi.lev. St- Michel.

DE 8 H. 1 2 DU SOIR A MINUITl.es Thé'tlrrs, le- '.iryi«- les M»si"-ll'i <. le- l^ifri-IJuiirrrlt. les

Utils, les t'.nl.nrrts tirtiali'/ufs i-t les r. 'fur .V,.ir ,i l.i table, elia-

|.itre s|.e.-ij| 7'hftltm tl Sprrtuclesi

Page 36: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CALENDRIER DES PLAISIRS

DE MINUIT A S HEURES DU MATIN

Après minuit, promenade dans les cafés et les restaurants de nuitde la Butte Montmartre, La plupart des cabarets, comme les Qwtt'-z-Arts, restent ouverts jusqu'à 2 11, du malin»

L'Abbaye de Thé/tmt, le /Instaurant du Rat-Mort, le Café de Ut

Place-Blanche, en face le Afoulm-fîouge le Café de ta Xouvçile-

Athènes, etc., etc. sont ouverts toute la nuit.Se faire conduire dans le quartier des //ailes, si curieux de 2 h. à

7 h. du matm aller souper chez Baratte (prix élevés), visiter le Caveauet puis l'Ange Gabriel et les Bouges du Paris inconnu (Voira la

table P.trîs la nuit et Stupeurs et S'oupeuses).A l'aube, allerse coucher, ou se faire conduire en\oiture nu Prê-Cate-

lau (lait chaud).

Curiosités Parisiennes

Qui ne sont visibles qu'avec une carte spécialedemandée d'avance.

Voici la formule de lettre de demande ordinaiic

Monsieur tJ'ai l'àoriîteur de solliciter l'autorisation de visiter (inii-

quer l'édifice, le musée), le. (date). en compagnie de

personnes (indiquer les noms et lei adresses)Veuiller agreer, Monsieur, avec mes remerciements,

l'expression de ma considération distinguée.

(Timbre pour réponse.)(Timbre pour(Signature et adresse.)

Sauf pour les égouts (feuilles timbrées a 0 fr. 60), les demandes sontécrites sur papier libre. Jomdre toujours un timbre pour la réponse.

Catacombes. Place Denfert Rochereau. Visite, l'r et 3*samedis de

chaque mois. Écrire au Directeur des Traimnx de Paris, h. l'Hôtel deVille.

Égouts. Visite,,S" et 4e mercredis de chaque mois, de mai h septembre.Faire une demande au Préfet de la Seine sur une felulle de papiertimbré a 0 fr. 60.

Archives Nationales, 60, rue des Francs-Bouigeois. É'ciire auDirecteur. La visite a Ueu le jeudi, de midi à 3 h.

Imprimerie Nationale, 87, rue Vieille-du-Temple. Visite, le jeudi,à 2 h. 1/2. Écrire au Directeur,

Iastitution des Jeunes Aveugles, 56, boulevard des Invalidés,Visite de l'Institution et des ateliers, le mercredi de 1J h. 1/2à ih.,excepté en août et septembre et pendant les vacances de Pâques. Écrireau Directeur.

Page 37: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CALENDRIER DES PLAISIRS

Manufacture des Tabacs. •'• qnni d'Orsay. Visite eudi de J k

In. Ki niv .m lttn-rt,»r.

Hôtel des Monnaies, II..pini r.«.nti. Visite le* m.inh <{ vendwl.

de Ml lt U. rVrire :ui /Hrrrfrttr.

Musées d'Anatomie Orflla Dupuytren; Broca. Visite, sauf

U-.liiii.iM. h. de 11 -i i h. I i Tin' .1.1 Ituijm />• ht Fm-ulf >lr mé'lrrine,ou »'.iihv«,svr au i -t'rrt-i.n i.it de U I'. imite, l.e conrierjje laisse quel<iiM'-foi* ent ixi- W-i m.->n-jr- s.uis tiup <k- funniilili-s.

Observatoire de Paris. i" s:un*<li <h>chaque m><is, h 2 U i.< nu-

.mIhn-itpur.

Obsenatoire de la Tour Saint-Jacques. Hue de Rivoli. Kcrin-

I,, llir'-rli.n, th-* Ini r-mr. H..U-I ,|c Villr. se visite i\v 10 h. ;"«4 h.

Palais du Luxembourg i^-imU, iiu- <(<-Vniigirar<l. S^ présentermi écrire au Sn'rrf'tin1 y-nrr'if t/r f'i fjursfu/v [un |ut visili-r sans

r.ir'c «le juillet ' iios.-mlirf. tous U-<jours, les JuiulU «•n.e|>(és. de I" h.

i h.).

Palais de Justice. Koulcvanl du Calais. Cour visiter de midi n 4h.h.

le Ci. hot 'It- Mirif-Anluinvlli1, In CoTuiergi'ric, U Salle des (i.-mte* et

le> t'iiisinv< de siiint Ijjims, êrrirt- au /Jiwff-ur général des frisons

ou inieiii. se |nvsenlerje malin à In 1'rtifprliire île l'olict'ï.

Panthéon. l'Un* «lu l'^nthron. Pmir visiter tous le-, jours <K- Mh.h.

i h. c\< i|ilé h- lundi, le les k-s Caveaux Ile la Cry|>te, écrire nu

{HrerU-ur tics limux-Art*, :i, rue Hr Vnlvis.

Banque de France. cl i, me de la Vrillièrc. Visitf seulement

Mll.t.'lll tll'l- Ihri'-t+Ur.

Palais Bourbon (Chunbre des députés), quai d'Orsay. VisiMe. liors

ses^i..»||, tous le- jours, de ït h. à r> h. pondant le- sessions, demanderune earte au Serrétaire t\r ht Questure Je la Chamlire ou à un

fh-/(!,

Promenades et Plaisirs particuliers

à chaque jour de la semaine

LE DIMANCHEOnrévrvede préfèn-nc- puir li-limin. li - le» e.\riir«iuiis n /toltin.tnn

Sdintf.'lnuti, l'infenws et Ifs/mrtfs '/»- M<irne,S'ititit flctiis (loinIteaui les rois), /•'ouf 'liiieùfpit u(piilitis el lorèl), l'Tsui/lct et Saint

tirrrmdn île musée, le rhalenu. la furèl», f'Jmntithj imuséel les

i<nirse.s Liiiigrhiiiii|i, Auteuil et Clmntilly..1 10 h. Ijï hepsrt |»oiir baint-tifrinain par le lia(e«u « le

Touriste Aller et retour i fr..10 (DéjeunerMir le liiiteiu » 4 fr. et fi fr.).

-I loi' t I * dimaiic-ties de grandes fêtes religieuses,messe en musique, h Suinl-Su/pire, La Ma-

iltle'tiif, Snïîit-Eustarhr,t'Kgti$? russe, etc.!>*•10 h. •( t h Visite a x Musées Cermisrhi. (iiiiinet. Cluiiy.

des Arts et .Métiers, de l'Êcule de, Beaux

Arts, Jardin des Plantes (sans carie), au

donjon de Viucennes.

ftr II h. u Ah Vu Musée Carnavalet.

Page 38: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAI.ENDKIEH DES PLAISIRS

//(> /“ Mil- i- rilllltlll- il 1mN|I» (II ll<! N*p«llMtl, JUI1

Im.Ji.l-.

I I, I tuées d«ns l<> }>riiK-ij>HiiK tlx'Atres. Malî-

i. es dr famille à VOhtMjti't (Vi.ir les jour-

:t '

H. t

|.

//c .: r»'iiH' »lv-

\riiit-nnnvillc

w·ur.

~:I\t

I s : Itiilli.T m i ii-li'- •(<•

(|ti.-irti<-i avenue Wa-

Ifrniiu;v I • ]!

KI>>t-eM*.MiiM.i<>s Mille-Col.,

<siiuMlu Mil

/'«n-iv lu imtt

LUNDI

/*f wim/î .'»' Les IiivhIkU -s ( lOmli. <lc Nap.il£on spuleiiit-nl).

l>. !llt,i, “ th M-li! Cui- r\ l.»ire- – I-vs ateliers «If

* (nllrr parle hateiii:)

MARDI

/• Util. '' !>niiiMln. Galçrie »lu Jardin *Ip>

iv.t t'irlf)- –hililii'llwfiue nnlio

l.itu-t *lcs iin-d.-iilk'N). – Ijjnsierval.

- --t .Métiers./ Il h. h t h Mumjv«..«rtiavalel.

Ih- II h. t 'i th. Mus.e du Saint-lïoniiaiii.

//«< h. a :t h l.;i Mnnnaie (nvoc aulnr. ilu din-

.1 S h. l J A la Corné.iit-I ram;aisi- (jour

MERCREDI

//c th. h iiMiuifai'lim- tics GuMiiK.

.S h.ÎJ i "|r. j..i.|- « M-lr. I».

JEUDI

llr <tn h. •! tii .mil]-- If iiiin.nn n<

.1 10 h. i i

ttf il h. ti 4 h –

th- ti h. 1 ? ti 1 h.. –

/h- midi ù 3 h –

mi'li n 4h Manufacture tle lèvres (ailiers avcauttuisatioii

directeur). – Musée du (lon-servatoire.

Page 39: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t'NDRIER DES IM.A1S1HS

Au I.01-. – Voitutr llinr:i

Dr I h I mm.' W riimanchc. – IUI Uni:

,.•, i

VENDREDI/* III II.

/

//(• tiTdi Cl lilnfin

.1 > ullra vclnl>

SAMEDI

.“ i Pi..

.llll'tlis ilii luuif .ncv ,ii:I'T. ilil

l.nux vl Kjrotlls. préfecture il»'

/* elin-.

.ISA. ni .II dfi-liaqI V ' i..i I i iii.i. li'lf lie IHlil: ,|li;-r

MiiiImi il.- la (oldln liai).

TOUS LES SOIRS

I. Hi.jII- I, i,.ri.– I. llicSIn-, .lr.iiiiiilii|iii'>.

– \.i- rir.|iir«– I. iiMi-i.-li.ill.. – [.- -, :, I.

!i.r, .Mclihll.rtl,

-ull.T I.- allidics.M.ir I.

Page 40: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Les UsagesParisiensL heure des repas. A Paris, on déjeune à la four-

chette de 1 1 h. du matin à !i. de l'après-midi. On

dîne depuis n h., mais ^énëralement entre y h. s et

K h. 2 du soir. (Voirpa^'C 41.L'heure des visites. On fait des visites entre

4 I). et 6 h. Les dames ont presque toutes un jour de

réception, dont il faut s'informer auprès des concierges.Ces jours sont indiqués pour les personnalités marquantesdans les annuaires le Tnut-Paris ou le Roltin-Slnndain.

L'heure des réceptions. On reçoit de 3 h. à <ï h.

L'heure des matinées. Dans les théâtres, les

matinées du jeudi et du dimanche con.mencent à

1 h. 1 2-j h. et durent jusque vers b h.

L'heure des conférences –Ordinairement 3 h.

L'heure des five o'clock. De 4 6 6 h. (Voir p. 33).

L'heure du bois. En été, on va faire un tour

de bois de nh. à midi: et surtout de f h. à 7 h. En

hiver, de 3 à .t h. Jour t'-lé^.mt le vendredi. (Voir p. 36.1

L'heure des grands couturiers. Rue de la

Paix, de 4 à 5 h. C'est l'heure d'essayer dans les salons.

Voir les riches équipages et les autos qui arrivent en

Page 41: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES USAGES PARISIENS

longue file devant Redfern, Worth, Doucet, Caroline,Reboux, et d'où descendent les reines de l'élégance pari-sienne. On a dit avec raison que cette rue symbolisela mode du monde entier*; que nulle part on a, comme

ici, « la sensation grisante du Luxe et de l'élégance fas-tueuse et triomphante ». La sortie des ouvrières, desvendeuses et des beaux mannequins, à 7 h., n'en est pasmoins suggestive.

L'heure du patinage. Au Palais de Glace, on

patine presque toute l'année. Le matin est réservé aux

jeunes filles. De 2 à 4 h., ce sont les femmes du monde;le soir, les dames du demi-monde. (Voir page g3.)

L'heure de l'apéritif. -Sur les grands boulevardset sur le boulevard Saint-Michel, affluence de Parisienset même de Parisiennes à la terrasse des grands cafés

coup d'oeil intéressant.Ii'heure des théâtres. – A 9 h. On ne va presque

jamais pour la première pièce, le « lever du rideau ».A l'Opéra et à l'Opéra-Comique.il faut être sa place à8 h.

L'heure des restaurants de nuit. Après lasortie des théâtres. Autour des Halles, les restau-rants de nuit ne s'animent que vers 2 h. du matin (Voirpage 127).

L'heure des offices. Les grand'messes ont lieuà 10 h., dans les principales églises de Paris. Une messetrès fréquentée est celle de 1 h., à la Madeleine et àNotre-Dame-de-Lorette.

L'heure des mariages. Presque toujours àmidi. La voiture qui ramène le nouveau couple est

fleurie d'oranger.L'heure des enterrements. Ordinairement de

10 heures à midi 1/2.

Comment on s'habille à Paris Le

Matin Pour le déjeuner – Pour le Diner

Le Soir Le Décolleté Le Souper

n existe commeun code mondaind4 l'habillement à Paris,et l'enfreindre par trop d'écarts serait -manquer de savoir-vivre. A Paris, la mise doit être en harmonie avec les

itenrea, les milieux, les circonstances.

Le matin. Jusqu'à midi, l'homme portera le cos-

Page 42: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES USAGES PARISIENS

tume complet, la jaquette, le veston el le pantalon de

fantaisie, au choix, ainsi que le chapeau rond.La femme mettra, s'il fait très chaud, un costume de

toile ou de batiste; s'il fait frais, un costume tailleur en

drap ou en lainage fantaisie; l'hiver, un chaud vêtement

de beau lainage ou de fourrure. Petit chapeau.Pour le déjeuner. Si l'on

déjeune en ville, la note de\raêtre

plus élégante et sera celle de l'a-

près-midi l'homme en redingotenoire, pantalon clair, chapeau hautde forme, bottines glacées ou vernis;la femme en toilette de visite, jupe

de soie ou tissu riche, façon soignée, bot-tines fines.; toque ou capote recher-chée.

Pour le diner. La mise seracelle du soir s'il s'agit d'une invitation

suivie de bal, de théâtre, etc.Jl est admis à Paris que l'homme du

monde revêt l'habit, orné d'une bou-

tonnière fleurie, pour aller dîner en

ville, le pantalon de drap noir, les sou-

liers \erms, le chapeau claque,les gantsblancs.

Cette tenue, qui peut sembler exagéréeà quelques-uns, ne sera jamais déplacéedans un milieu aristocratique; ce seraitmême commettre une f.iute de savoir-

vivre que s'y soustraire.

Le soir. Pour les dames, toilette claire, élégante,

décolletée, si le dîner est de cérémonie, ou s'il s'agit

d'assister au spectacle, dans une loge de l'Opéra, du

Français ou de V Opéra-Comique. Les jours d'Abonne-

ment surtout (Voir Théâtres, p. 72), il est de rigueurd'être mis avec élégance. Gants blancs longs ou courts;

souliers vernis ou de satin.

Le décolleté. – Si le dîner n'est pas de grandexéré-

monie, ou si le théâtre n'est pas de ceux où l'on peut se

montrer les épaules et les bras nus, il est une tenue

intermédiaire avec laquelle on ne sera jamais déplacéec'est la robe de dentelle ou de mousseline de soie mon-

tante à longues manches, sous laquelle on aperçoit dis-

crètement le cou et les bras nus.

Page 43: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLELa cuisine françiiisc, surtout la cuisine parisienne, estla première des cuisines.

C'est un des plus grands plaisirs de l'étranger a Paris

de taire quelques repas choisis dans des restaurants de

« grande carte », c'est-a-dire de premier ordre, car les

tables d'hôtes ne donnent aucune idée des raffinements

de cette cuisine d'um réputation universelle.

Quand on sait étudier une carte, on arrive à faire des

repas de prince sans dépenser beaucoup.

Ainsi, pour 10 fr. 3o, voici l'excellent déjeuner qu'on

peut se faire servir pour deux dans les premiers

restaurants à carte cliillrée de l'avenue de t'Opéra

ou des grands boulevards

C')~M/C<YcM«H;("<«Mt~'<;t't<t'"K~'C<t<t<

)~n<'At);cA/C/<'t' ~0

Ivitet sautu hnur:cl~re aux tritjjcs, mu en(recr~tc

Otf.\yun~d't)W;c/tt!K<ttrct~ 3 »

:S/erin~;ue ~lacée au.c frnises. l,50

/r~Httj~tY!rcrjr. 0,8o

r bmuteilte de vin m-din,~ire. t.?o

Couvcr-1. 1 »

Pourboirr. t »

Totaf. 10,30

Page 44: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

Dans les grands restaurants, les portions sont généra-lement pour deux. Quand on est trois, il faut commander

pour deux seulement.Pour être renseigné sur les vins, appeler le maître

d'hôtel et lui dire ses préférences.Les meilleurs bordeauxblancs sont les Sauternes (3fr.),

les Hauts-Sauternes (6 fr.), les Barsac (4 fr.), les Châ-

teau-Vigneau (10 fr.}, et le roi des bordeaux blancs: le

Château-Yquem i885 (12 fr.).Les meilleurs bourgognes blancs sont le Chablis icl

(2 fr. 5o), le Meursault (4 et 6 fr.), et le Chablis Mou-tonne (5 fr.).

Dans les bordeaux rouges, signalons le Saint-Emi-lion (3 fr.), le Pontet-Canet (5 fr.), le Chàteau-Lêoville

(5 fr.), le Margaux (6 fr.), le Ghâteau-Lagrange (7 fr.),le Château-Cos-d' Estournel (10 fr.), les Châle au-Laffite(12 fr.), tes Châleau-Pichon-Longueville, les Mouton-

Rotschild, les Margaux, les Gruaud-Larose (14 fr.), etenfin le Château-Haut-Brion à i5 francs.

Parmi les bourgognes rouges, recommandons le

Beaune i'« (4 et 5 fr.), le Nuits (5 fr.), le Volnay (5 fr.),le Pomard (6 fr.), le Corton (7 fr.), le Chambertin 1890(10fr.).

Il y a des vins qui coûtent jusqu'à 100 francs la bou-teille 1

Dans les grands restaurants, on ne donne pas les vins

ordinaires en demi-bouteilles, mais si on n'en a bu qu'unedemi-bouteille, on le fait observer au garçon, et il en est

tenu compte.Pour un dîner très soigné, le commander quelques

heures d'avance.On traite tant par tête, vin compris ou non compris

quand on a un certain nombre d'invités.Ce qui enfle l' «addition», c'est-à-dire la note, ce sont

les hors-d'œuvre, les primeurs et les fruits. En hiver, une

pomme, une poire se paie jusqu'à 5 francs, et une pêchejusqu'à 3o ou 40 francs.

A l'heure des repas (de n heures à 1 heure, et de 6 à

8 heures), les prix, dans les cabinets particuliers, ne

sont majorés que d'un tiers sur ceux de la carte du res-

taurant. Ainsi, on peut faire un repas à deux, pour20 à 25francs, à condition de s'en tenir aux plats du jour,de s'abstenir de hors-d'œuvre et de coupes de fruits, et

de prendre du vin ordinaire.En dehors des heures indiquées, des biscuits et une

Page 45: Paris City Guide, n.d. c. 1908

(*\H1S A TABI.F

bouteille de vu; d< < Jia mpartie se payent do 20,i 2? lianessi l'on demande du « porto », la bouteille est comptéetout entière, lors même qu'on en aurait bu quedeux verres.

partir de 10 heures du soir jusqu'à 4 heures du matin,

les cabinets particuliers, dans les restaurants Je nuit,

subissant une très forte majoration, et pour un souper

qui n'a rien d'extravagant, on dépense à deux le plusfacilement du monde Ko, ioo francs et même davantage,

surtout si la dame avec laquelle on soupe il intérêt à

pousser à l'addition et àprendre des primeurs.

Ne pas se laisser intluencer par les offres du garçon.

Se méfier des dames qui vous font boire et qui jouent

la comédie en cabinet particulier. Si l'on est trop faible

vis-à-vis du beau sexe, s'abstenir prudemment d'avoir

beaucoup d'argent sur soi et laisser ses valeurs à son

hôtel.

Toujours vérifier l'addition.

Page 46: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PAR)SAT\BLE

Les plats parisiens

La gourmandise est un des grands plaisirs. une des grandesvoluptés de la vie. pwsqu'elle est rangée parmi tes septpéches capitaux, c'est a dire ceux qui conduisent tout droita Tenïer. A Parts, la gourmandise est simplement pèchemignon,car elle est égatement en honneur chez ïes ~ens pteux.

La gourmandise parisienne est du reste une œuvre d'art Ily a tant d'ingéniosité, de science, de génie dans les prepara-ttons de ses plats, que tout Etranger venu à Pans pour sonplaisir y go~7terasans mettre trop en péril son bonheureternet.

Pour son bonheur présent, iHni t-era sans doute utile deconnaitre la composition des principaux ptats inventés parla eoMTnandjseparisienne. Ces commentaires gastronomiquessont nécessaires pour comprendre l'importance des specia-htes des grands restaurants-

La Sole Mornay se prépare au fromage; la Sole Join-ville avec une sauce aux crevettes; la Sole M0t'ntan<~f

est garnie de moules, de petits poissons et de champi-gnons: le 7/o)na)'~ à /lMter:'fa!?te est servi avec une

sauce au cognac et aux tomates, très relevée; les Ecre-

visses <: la Bordelaise également avec une sauce très

suggestive; la Carpe Chambord comprend une garniturede truites, de riz de \eau et de foie gras la Matelote est

un ragoût de poisson avec légumes frais ies CE~y.!à la

tripe sont des ceufs durs ayec des oignons frits~ le

Canelon à /a bigarade est accompagné d'une sauce aux

écorces d'oranges amères; le Canard a la Rouennaise

se sert avec le foie écrase dans la sauce; le ~'ot;/<:<chas-

~~Mf comprend une sauce très relevée; le .Pf)t<~e<en

cocotie est sauté avec des pommes de terre et des carrés

de lard, et serwi dans une cocotte, c'est-à-dire un pot de

terre; le Poulet à la diable est grillé sur un feu vif; )e

Poulet La Thuile est garni de fonds d'artichauts, d'oi-

gnons, de pommes de terre; tes Pieds à la poulette (deveau ou de mouton) baignent dans une sauce aux jau-nes d'œuf; l'Entrecôte béarnaise est faite avec du beurre,des oignons et du vinaigre le Perreau en Be//e!'ue se

sert froid, en gelée.Un Savarin est un gâteau au kirsch ou au rhum, etc.;

un .S<!MM)fnor<! est une crème garnie de petits chouxà la crème glacée.

Page 47: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

Les Huîtres

nTf: sont bonnes, d'après un dicton populaire, comme

les écrevisses et les homards, que pendant les mois

en r (de septembre à avril). – Retativemect bon marché

en France, depuis les progrès opérés dans leur culture

on en trouve depuis o fr. 3o la douzaine (chez les débi-

tants seulement). Les meilleur marché sont les « portu-

gaises ». Celles de prix moyen, de goût supeneur,et très recherchées, sont les arcachons, les Mta~~MM, les

cancales, de t fr. z5 à z fr. 5o la douzaine- !t va sans

dire que, dans les restaurants, les prix sont plus éle-

vés (Votr page 56).

LES BOUILLONSLES BOUILLONS (Voir le tableau page 47)

~-r~ouj le monde ne peut pas aller a Corinthe. Tout te

1 monde ne peut pas prendre ses repas dans les

grands restaurant!. Pour tes bourses moyennes, il y a

les « Bouillons crées par Duvai et imités par Boulant.

La cmsine y est moyenne, saine et propre. On y estservi par de petites bonnes en bonnet blanc, qui ne sont

généralement pas jolies et souvent d'une maturttÉ avan-

cée. On leur donne quatre ou cinq sous de pourboire.Le meilleur et le plus grand des « Duva) est le

Bouillon de la rue Montesquieu, derrière lePalais-Royal,mais il est difficile d'y trouver de la place. Les vins fins

y sont excédents. Au « Montesquieu », on est servt pardes garçons, ce qui est moins coquet.

Voici quelques prix extraits de la carte des boujttonsDuvat: c

Soupe poireaux ou pommes, 0.25. Bouillon.0,20. Merlans gratin, 0,70. Maquereau grillé maître d'hotot, 0,60. –Cabillaud sauce câpres, 0.70. Sole tnte, 0,90. Ril-lettes, 0 30. Omelette fines herbes, O.M. Ometette Par-mentier. 0,60. BtBNinature, 0,30. Garni,C45. Tranchebœuf, oeleri rave marine, 0,50. Bœntau gratin 0,50.Veau,Rosbif,0,50 Garnis, 0,60. Côtelette nature, 0,66.–Ei~ot.ear)u,0,70. -Entrecôte bordelaise, Û~O.–Foutetrôti cresson, le 1/4, i,t0. Pommes sautées, 0.30. Epi-nards, 0,SO. Cèpesprovençale, 0,96. Asperges a t'hntte.0,60. Salade de laitue. 0.60, avec muf, 0,70. Salade demâches, 0.40. Gâteaude riz, 0,30. GâteauPont-Neuf,0,<e.

Marmeladede pommes, 0.30. Groseilles, 0,25. Bingembre. 0,40

Mn OrdiMu'e, le caraton, 0,20.

Page 48: Paris City Guide, n.d. c. 1908

pAtusATABLE

LES BOUILLONS BOULANT V. le tableau page ~7)

es bouiHons routant se sont beaucoup dcvetoppes

L depuis quelques années et ont acquis une très nom-

breuse c)icntë)e. On est plus ;t t'.ose que d;'ns tes

Duvat. Les bonnes qui scrve'tt sont également plus .))-

tnabtes et mieux choisies. Les pourboires varient entre

20 et 3o centimes.

Les prix sont très modérés.

Saint-Germam. 0.25. Crème milanaise. 0.30. Tapioca~0.25 – Coquitte de poisson gratin. 0 50 Merlans fnts. 0.600,25. Coquil de poisson gratin. 0.50. Merlans frits. 0.60.

Maquereau maitre il hôtel. 0.60. Sole meunière. tif.

Bœuf a la mode. 0.60 Cftptette 0.60. Filet grille aux

sautées. 0.30 – Macaroni italiemie. t 4, –Pommessautées. 0.30. Macaroni italienne. 0.50. Cèpes borde-

froid' 1 4.125 Jambon 0.50 –BombevaniH~e. 0.50

Pouletfroid. 1 4.1.25. Glace, 0.50. Bombe vanillée. 0.50. Plu.

pudding au rbmn. 0.50. Pruneaux. 0.30 Gaufrettes Chan

tîlly 0 40 – Conht-ures de <]toseitles. 0.30-

Page 49: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TA6HBIHJ AIt~R~ÉTI~UE;– BMRestaurants.NNsserte!etEo~ons–,

RestaurantsDe L'ALCAZAR, Champs-hty-

!t~!(c<Medr.)(V.p.6S).Des AMBASSADEURS Ch.-

Eiy!)t!<!S.tr<)t<-dr.WV.;)6ti).AttËRICAItf 4 ~ts, honl. de,

CM<UCMes(Y.P.M).ANGLAIS, )!). h)uf des Ctm-

finM(V-p.B<).aUees de JaDe ta CASCADE,atte~ de ht

Cascade<t)deBouH(V.p.67).6T).Du CHALET DU CYCLE,

tKtts de Boulogne (porte r!eS~resnes)(V.n.67).

CHAMPEAUX, M. p). de h

Uourse (Y. p.59).Du CHATEAU de MADRID,

allée de~~hl(lrid(bois de Bou-iome <V.p t,7).

°'~

Du COQ D'OR, 149, .aejtont-martre (V. p. 59).

DURAND, place de la Made-

)eine(V.p.«).FOYOT,a3,~ .lonrMn (V. p. 62).

JOSEPH,9, rue de MartYBux

(V.D.M)LAPEROUSE, 51, quai des

Grands-Augnshna(V. p, 6i].LARUE, 3, place de la Mtde-e-

k'me(V.p.48).LA VENUE, <S, boul. ttontpar-nahse(V.p,63). 63;.

ul. 31ontp~,

LEDOYEN, Ch~mps-Ëtysm-s(t'ôt('g&uL;t!e)(V.p.<t4),

LUCAS. 9, phcc de laMtdeMne(\'ou-p.49).

MAIRE, i4, hou!. StiNt-Dems(V. &~54).

MARGUERY,6,tmuL Bonne-

Nouy)!)~(V.p.5tyMAXm'S,30,i-.R«t.i)e(V.p.M)NOEL-PETERS, 5, ~«). ds

htthen-) (V. p. 63).PAH.LAXD, jS, )]ou!. des tht-

et ac. Cliamps-K)M<(V.p.MetM).

De )a PAIX. 12, )muL dM Ca-pUDBM(V.n.50).

Des PALMIERS, as, avenue

d Antin(V. p. 66).

De PARIS, t), menue de l'0-pfrft (V. 58).

Du PAVILLON D'ARME-NONVILLE, a))éf) d'Armc-

nonTi))e (L.d~Bon).) (V. n.66)Du PAVILLON CHINOIS.hois de Bontome (V. p. 66).

PRINTANIA, avenue d. hGrande-Armée (V. p. <!6)

PRUNIER, 40, rue Duphot (V.p. M)..

De It RÉGENCE, place duThettre-PntBsais.

RICHE, te, b. Italiens (V.p. M)8YLVA!N,i9, rue m~T (V.

p.e7).1

De la TOUR D'ARGENT, i5.quai de )tTourneHe (V. p. M),

Du TOURnfG-CHJB.orteMaMtot(~. p. 67).

VIAN, 'ne U~unou (prèsbaul. desCapucines (V. p, 57).

Brasseries et Tavernes

DREHER, Cu.Ue)ef [V.p.M).D'HARCOÙ)n',b.S.t.M:chet,4J,

p). de la SorLunne <V.p. 63).OLYMP'A. 28.iM.tt. <)!NCtpu-

cilles (Y. p. 49).PANTHEON, 2, .ne Soumot

(V.p. M).62).PASCAL, rue de )')!m)<- de

MMtcme (V. p. 6:!).POUSSET, M, buu). des )ta-

liens (V. p. !i~).PSCHORR, bout. de Stras-

houfE-(V.

p. 6<).

ROYALE, Ï6.r[M Ho))t!e (V.

p.55).

SOUFFLET,

bol. StMichd

(Y.p. 6H.TAVERNE de PARIS, i~, p).

de ta MpuMique (V. p. M).TOURTEL.43. bon), dm Ct-

micmcs (V. p. 49 ).UNIVERSELLE, 3t, avenue

de t'Opéra (V. p. M).

VACHETTE, bout. SMnt-Mi-ffu-) (V. p. 63).

VETZEL.i.me Aaber(V.p.S7).¡18,bout. Montmar-

tre (V. p.S3).

ZIMMER~v '6~'°'TMMre du Chate-

let (V. p. 60).

Boui))onsf)jMt). St.Michet, at.

BOULANT))mH). Ctpmines,99.(V. p. 46). )

– Montmartre, 1.[rue de Douai, Ë2.

/rue Montesquieu, 6.

'ruaSefnt-FiMre,St.bout Stint-Miche[,2<rue Rif&]j, i9j-.

p).dela 5hdeM)M. 27.

rue Rivoli, 47,Menue Opéra, 3t.

DUVAL rue Petits-Ommm!, M. j(V p. ~5))x)u). des M~ms, SO.

boul. Capucines, 39.

place St-Germatn-des-Prés (tNu). St-Ger.).

rue Tarb~t, 3.

phce du Htyre, )X.tbomt. SNnt-Denit, H.

_nmTurMgo.M.

Page 50: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Restaurants sur les

Grands Boulevards

Les principaux restaurants, cafés,

bouillons, les tavernes et les brasseries,où l'on déjeune et où l'on dîne (pour les

soupers, voir Paris la Nuit, page 127),sont classés ici dans leur ordre topogra-

phique, c'est-à-dire par ~"artter, de sorte

que 7'etra.nyer se trouvant dans n'im-

porte quel endroit de Paris puisse im-

médiatement choisir selon ses groûts et

sa bourse.

r~

DE LA MADELEINE A LA PL. DE LA RÉPUBLIQUE )1

DURAND

Tf:t.ÈpH.2~-8). 2, place de la Madeleine.

v ~NEvieille et ancienne maison qui a su maintenir sa

LJ rëputtttion et garder sa clientèle. On y déjeunesurtout, avec, sous tes yeux, le pittoresque et changeanttableau de la place de la Madeleine.

C'était chez Durand que Meyerbecr traitait autrefois

ses amis. C'était chez Durand que le général Boulangerdonnait ses fameux dîners.

Public très select. Beaucoup de diplomates étraBgers,

Page 51: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

4

d'Anglais appartenant à l'aristocratie, de sportsmenconnus.

La carte n'est chiffrée que pour les vins.

Spécialités LabarbueDurand. LepouletsautéArchiduc.

LUCAS

T~LÉpE.259- p, place de la Madeleine.

'-r-'tÈs belle terrasse sur le boulevard. Cuisine et seri vtce parfaits. Vins excellents, surtout les bour-

gognes.

J*uta~cs Saint-Germain,0,60. Bisqued'écrevisses, 1tr.Consommédiable. 0,60(tes potages sont cM-KreEpar per-

sonne). f*o~M«M Truitessautées meunière, 1,75. Pe-nte barbue Lucas.2.50. Mateloted'an~nte, 2ir –JEatrëBet rôM Tète de veau en tortue, 1,?5- Salmis de canard àla sauce Humbert,3,50. Poulet nouveausacte archiduc,3,M.

Légumes Salade de légumes, 1,75. Cèpesbordelaise,1,75. Dess&rts Pèches Condé,1,75. Plumpuddinoaurhum, i,25. Tarte anglaise aux pommes, 1 fr. Mince-pie, i.25.

BOUILLON DUVAL.37, place de la Madeleine ( Voir 45).

TAVERNE OLYMPIA

TÉLÈpH.214-3~. 28. toM/eyard des Capucines.

(Voir Sott~EMr~ et ~OM~eMe~, f~2.)

TAVERNE TOURTEL

TÉLÈpa. 247-74.49, boulevard des Capucines.

Tous les soirs, Concert symphonique à 8 h. </2.

~< AFË

très « chic » jusqu'à 6 heures. On y dtne très bien.

t~< A heures, l'aspect change. Lamusique y attire beau-coup de demi-mondaines huppées, de « demi-castors »,

Page 52: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS TABLE

et, à la sortie del'Olympia, les grandes professionnellesde l'Amour libre. La Taverne Tourtel se transformealors en une sorte de bar international, où l'on voit laMéridionale aux grands yeux noirs, la Viennoise auxformes superbes, la Hongroise brune comme une Tzi-

gane. On y voit même de lotes mulâtresses, tout étin-celantes de diamants. De minuit à 2 h., on soupe gai-ment chez Tourte), avec, autour de soi, le spectacle descurieux petits tableaux democurs dÊ )a vie nocturne deParis.

BOUILLON DUVAL

~o, boulevard des Capucines (Voir p. ~3).

BOUILLON BOULANT

35, f'OM~xard des Capucines (Voir ~6).

CAFÉ DE LA PAIX

TtLÉpH.s?5-.)~. 12, boulevard des Capucines.

CAFÉavant tout, mais restaurant aussi. C'est te rendez-

vous de toutes les nations. On ) trouve presquetous les journaux du monde. La terrasse du café de laPaix est très recherchée entre 5 et 7 heures.

On déjeune beaucoup au café de la Paix (Grill-Room).Les viandes froides, les galantines y sont remarquableset exposées comme sur un autel dédié au dieu Gaster.La ctientète est composée de viveurs riches, d'étrangerscossus, de gens qui apprécient l'art si noble de la bonnechère. On y soupe a la sortie de t'Opéra.

PRJX DU MmMtOOMCoquillede turbot Mornay,1,25. Soleau vin blanc, 2,75-– Moulesmartniëre,i fr. – Traite de rtviéremeunière,~50.– Rouget bonne tomme,i,50. – Amenoain S&as,t,50. –

HaddockPolonaise,i,SO. Filet de solo Jean.Bart, 1.50.Filet de barbue Mornay,i,50. Bouillabaisseà la Marseil-Mse, i,60. Timbalede Nioki,i,50. Mutton-Shopauxpommes bonne-femme,1,50. Filet mignon aux pommescrème, 1,50. Foaietde grains, 6 fr. Pigeon,3 fr.

Page 53: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

LE CAFÉ AMÉR)CAtN

T~LtPH. to2-o3. 4 bis, tOM/Mard des Ca~MCOtC~.

YT'< restaurant de nuit où l'on mange également très

LJ btcn de jour, et à des prix raisonnables, ô com-bien Mais c'est surtout après minuit que les soupeurset les soupeuses envahissent la grande salle et montentl'échelle de soie de son fameux salon du premier,dontl'instatiation est tout simplement merveilleuse.

Ceux qui sont seuls trouveront toujours de la com-

pagnie à l'Américain (Vo]r Soupeurs et Soupeuses,p. tzg.)

Carte dt) dc~"ui3er (de U h. a i h) et de fHfjcr (de 6à7h. i/!) Potages; Vï"a~eON,0,75. Argente, 1 fr.Petite marmite, i fr Filetde sole, i,50. RougetgnUébeurre d'anchois,2 tr Escalopede maquereau Florentine,~50. 1;2 barbue a ta Dantm, 2.50. cote de bœuf auxpommesâ l'Anglaise,1,5D. Grgotpre-salé â la broche auxharicots verts. 2 fr. i/4 de poularde pochéeau gros sel,3 fr. Gaule,3,50 Poulet reine, io tr. Rgeon 4 fr.-Aubergines,2fr. chonx-CMrs.2 ir. Petitspois, ir.

Spécialités Homarda l'AmencaiQe.

PAILLARDChaussée d'Antin

tELtPH. ~~Ot. ail coin boulevard des /<a/t!-M.

mmsoM de clientèle riche, fréquentée par le cosmopo-IVi )ttisme select. On y soupe luxueusement le soir, àla sortie des théâtres. A toutes les tables pétille le vinde Champagne, devant de grandes dames très décot-

letées, Anglaises et Américaines étmceiaates de dia-mants.

La carte n'est pas chiffrée.

Spee~a~iés Les truffes du Penaord au vin deChampagne.Lefilet d'ours â ]a rrançots~oseph- – la sote Rabelais

la salade Danicheff. Lesou~HetJavanaise. Lesfoies grasn champagne. La sole à la Russeet la cétebra choucroutempériale Russeau vin de Champagne. Lepuddingde Cabi-net auSabayon.

CAFÉ ANGLAIS

TÉLÊPH. t~S-88. &o)(/e)'af~ des C~MonM.

T TftouEttENT restaurant. Cuisine et cave de f'' ordre.LJ N'a plus l'animation joyeuse d'avant ;S70 et a'a

Page 54: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

plus parmi le monde de lahaulebtchene et des

viveurs )a faveur qu'tt avait alors. On va au Café

ADgtatS pour bien manger et déguster un vin de haute

marque authentique. Les caves du Café Anglais sont

célèbres on v fait même des dîners. La carte des tns

est seulechiurée.

~~c/a7Mes.' La poniarde a la d'Albufera Les fdets de

solesalaMcraay.

LE CAFÉ RICHE

TÊLÉp)!. 286-20. f$, boulevard ~e!r/<a<;en!.

r~EVEM;

un des meilleurs et des plus beaux cafés du

L~ boul&vard.

Beaucoup de monde a l'heure de l'apéritif, et beau-

coup de monde à l'heure du déjeuner et à celle du

dîner. On déjeune très bien, à prix fixe, pour

5 francs, vm, café et liqueurs compris. La carte est

chiffrée et les vins sont loyaux.

J'otases: Bis~Ne,<5.–Pettte marmite, <,M. Crème

d'asperges. i.25. Truite saumonée froide sauce verte, 2 ir.Turbot sauce crevette, 2 <r., 3,50. Meh de barbue wa-

leska, 2 fr., 3,50. – Biets de soles Rochelaise, 9 <r., 3.50Sole au vm bTanc, 3 & Côtelette d'agneau fïrule printaniere.2.50. Poulet de grains en cocotte provencate, ? tr. – Gigotd'agneau boutangere. i,50. Rumpsteack gnlle pomme Font-

Neuf, 2 if. Chonjt-neurs, 2 ir – Tomates farcies, 2 ir.

BOUILLON DUVAL

29, boulevard des Italiens (Voir p.

TAVERNE POUSSET

TinpH. n~-yo. 14, boulevard des /<a<!e'M.

A vEC sa grande salle aux murs revêtus de faïences

A peintes, aux petites tables de chêne sculptées, sa

grande salle de restaurant, où, sur la nappe blanche,

étincellent l'orfèvrerie et la cristalleriefine des dîners et.

des soupers, la Taverne Pousset est une des plus êic-

gantas et des plus fréquentées du Boulevard.

Page 55: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PAlUS A TABLE

JP~~e.5: Petite marmite, 0.75- Tapioca, 0,60. –Sole

r~te, ~,25. – Turbot sauce hollandaise, 1,75-– Gigot d'agneau

puree J~retonne, -t,50. Filet de bœut, 1 75. Poulet garnien cocotte, 6.50. Escalope de veau nutanarse. f,75. Ma-

caroni. 1 fr. Macedoine de jruits au kirsch, '1.25 Tartres

viennoises. 0,75. Fromages, 0,40. Conhtures (le pot), 0,75

––––––––– VIANDES FROIDES –––––––––

Perdreau farci à la Stuart, i2 tr- Caille farcie à ta gelse,4 fr. Terrine de caneton Pousset, 2,50. Terrme de foie

gras ou pigeon truHes. i,75 Aspic de volaille, Côte de veau

BeHe~ue. 1,75. Assiette anglarse, Veau, Sœuimode, 4.50-

PickeiïteMDh. Langue. Jambon. Galantine, Hure, 1.25.–Pouiet reme. 8 i~ la cutSse. 2 ir l'aile, 2,25.

RESTAURANT NOËL-PETERS

“ u c~oM/fy~r~ des lialiens

IÉLEPii.I~5.~L

our blanc et or, rappelant par sa riche décoration

1 Je palais de l'Alhambra, le restaurant Noët-Peters

est t'un des plus fréquentes de Paris.

PjJaM de volaille a la Grecque. 2 fr. G&te de bœuï à la

chasseur. i,60 par personne. Fuets de soles à la Bourgm-gnonne, 2,50; i/2, ~S5. Turbot sauce mousseline, 2,50.Merlans aux moules, '~7S. Homard saute a t'AmericalYn;,9 fr. i/2 ptgeon aux petits pois, 2,50. Tournedos a la

Eoasîn~ 2 fr. par persoBne. – Rumpsteack artïle a la Bercy etaux pommes sautees. 2,50 Escaïope de iotes gras auxtruies. 4 tr. Rosbif à la Russe, 1 75 par personne. Per-dreau a la Noël. 9 tr. Caneton a la Rouennaise, 15fr –Poulet reme, 9 fr. De grains, 6 jr- Pigeon, 4 fr. Unetruffe au champagne, 5 Ir. Salade O~a, 4 tr. ~– Pêche flam-

bée, 2 jr.

~'p~cj'aU~fs Barbue menagère. Coulibiac à la Russe.Poularde messallne. Caneton a la presse, Bécasse au fu-met. Perdreaux et caille a la Noël. Ortolans au nid.Salade Olga. Pèches princesse.

TAVERNE ZIMMER

TÉLÉPH. ïiy-t- ~~ou~t~r~A/OH~~re.

salle

du restaurant est au i' En se plaçant

JL près d'urm fenêtre, on a sous les yeux toute Panima-

tion et elleest grande en cet endroit-du Boulevard.

Zimmera a la spécialité de la choucroute garnie, des

saucisses de Strasbourg ou de Francfort, du jambon de

Mayence. On dine, mais on soupe surtout chez Zimmer.

Les prix sont les mêmes la nuit que Je Jour.

Délicieuse bière de Munich.

Page 56: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

Soupe à l'oignon 0,70. – Consomme nature, 0.75. Consom-me avec teui poche, i tr. Terrine d'ceuts a la gelée, tr.Œufs brottillcs tomates, '[,25- Œufs plat au jambon. 1,25.Œuta brouilles truffes. 1,50. d/2 langouste mayonnaise, 2,25.

Soles meumere, 4,50 Choucroute garnie Strasbourg.Jambon, i.35. Saucisses de Strasbourg (ta paire), 0,60.Fj-anctort jla pièce), 0,~0. Fote gras de Strasbourg. 1,50. –

Langue tumée, i.25. Galantme trutîse. Veau à la gelée,i.25.1/~ Poulet froid, 2 tr. Assiette AngtalsB, i.50. Rosbif,

1,25 Salade de saison, 1 fr. Salade de légumes, 1,25Salade Russe, 2 ir

BOUILLON BOULANT

l, boulevard A/b~~m~r~r~ ~ofr p.

MARGUERY

TaLépH. t~8-~8. 36, &oM/e~7'~ BoM~-JVoMye~.

côté du théâtre du Gymnase. Grande véranda

vitrée en hivcr~ ouverte en été sur le boulevard.

Une véritable oasis de fraîcheur et de verdure. C'est

le restaurant préféré des gros industrteis et des gros

commerçants de provtnce. Clientèle absolument bour-

geoise. Très bonne cuisine. Cave honnête.

Crevettes bouquets, 2 fr. Thon, 1 tr. Rûgnotis. 0,60Potages julleme, U~O- –Saitit-eermam, i,25. Bisque, j,50.

Truite saumonée sauce verte, 3 ir. Filets de barbue a la

Mornay, 3,25. Homard à l'amé.ric3me. 3.50. Merlans au

vtnbtano, 2,50. Rate~ l.SO. Moules, i.2S. Coquille de

Turbot, i,50. Bœui à la mode, i,75. Filet saute Hnan-

mere aux truffes. 3 Ir. tntrccâteJ3 aux fonds d'artfcllauts

iaroa, 3 fr. Pûttsstu en cocotte. 5 fr Poulet saute estra-

gon, 2-75. Poulet rôti, ir. fd/3. 5,50 l'aile, 3 ir la cuisse.

2,75). Ptseon rôti, 4.50. Cèpes bordelaise, 2.75 Petit

pots~ i.75. Pointes d'asperges, 2,50. Partaitau cale, 1,75.

Spécialités: Soies à taMarguery.

MAIRE

T~LÈPH~ tOI-29. ~OM~yar~ ~tM~-DcH/y.

CLIENTÈLE

parisienne distinguée. Jolis salons coquet-

tement décorés. Restaurant très gai, très riant,

quoique les mans y viennent diner en cabinet particulier

avec leur femme légitime.

SpëctaJttës Rumpsteack Maire.

Page 57: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

Hors d'œuvre varies, 0,75 par personne. – Saumon fumé,t,50. Crevettes ronges, 2 ïr. –Pota~fi Greme Favorite,Saint-Oermain, JuUenne. Tapioca, 0.7S. – Maire Crotte au

pot,0.75. – Bisque, 1,50. Marmite, 1 ir – J'Ojfss<Mjs Tur-

bot sauce Hollandaise, 2, 3.M. Filet sole Maire, 9, ~,SO.Saumon grillé maître d'hôtel, 2 ir.– Éperlans enhuisson, 1,25,2~r. Truite meunière, 3,M. Filet maquereau niçoise. 1,50.

Rouget grillé bordelaise, 1,50. -Homard Américaine, B fr

crevisses à la Nage, Sole à la .Russe, 2 fr. Langousterémoulade, i/2, 4 fr. Entrées ? N<nx veau braisée Epï-nards. 2, 3,50. Filet Mignon Parisienne, 2, 3,50. -Noisettesde pre-salé Maire. Sir. Tournedos Pavillon, 2 îr. Rognonssautes au sherry, 1,75, 3 fr. Gram Cocotte chez soi, 8 ïr. –

Ris de veau Paysanne, 4 ~r. Timbale Gauloise, 2, 3,so.Cote de veau Zinguara, 2,50. Met Maire, 2,25, 4 fr. PUaRde volaille à la Turque,

2 tr. Rût~s Selle d'agneau, 1/3,6 fr Selle de pre-sale, 1/2, tr.

BOUILLON DU VAL

boulevard Saint-Denis (Voir p. ~].

RESTAURANTS AUX BNV!RONS

RESTAURANTS

AUX ENVIRONS

l

DES GRANDS BOULEVARDS

MAXIM'S

T~LËpH K~-f~a. 3, rMC Royale.

(Voir Soupeurs et ~OM~e<Me~, page f9f.)

TAVERNE ROYALE

TtLtpH. 260-23. 25, rue Royale.,

'-p'RÈs fréquentée par les Parisiens et les étrangers.

1 ExeeUente bière de Munich. Le coup d'œit de la

vaste salle est très élégant. Orchestre. Beaucoup de

jolies Parisiennes le soir.

Page 58: Paris City Guide, n.d. c. 1908

M.MS

A TABLE

j_Omelette à la Savoyarde, 1,25 Œuts pochés à la Mor-

nay, i.BS. Cassoulet, i,25. Filet dagaeau à la Turque,1,75~ Rognons brochette vert pre, t.50. Poulet reine,7 ir la CtUsse, i,75; l'aile, 2 tr. Caneton Nantais, 8 IrAssiette anglaise, 1.50. Veau à la gelée, 1.50. Pickel

tteiBoh,l,25.–Aspic de votaitîe, 1,75. Fîum-puddnig,l,35.Coupe Jacques. 1,50. Parfait, au café, 2 tr. Lundi

Trtpes à la mode de Caen soir Bceut a la m~de. Mardf

Navarin; soir Gigot d'agneau, hancots Bretonne. –MercrediGoulache à la Hongroise soir Soupe aux choux, filet de bœuf

Renaissance. Jeudi Cassoulet ~oir Petite tnarnute, côtede boeui, pommes à l'Anglaise. Vendredi Bomllabajsae.

petit saté aux choux; soir Aloyau à la Nmernuse. Samed::Culotte beeuf Flamande sotr petite marmite, fricandeau a

l'oseille. Dimanche Pieds de porc Sainte-MenehonId soir

Potage queue de bœuï, gigot pre-salé.

RESTAURANT PRUNIER

TÊLËPH. 240-54. ~o, rue DHjt)Ao<.

(SpÉCtAUTÉ D'HuÎTRES.)

TRestaurant

~r~n~r est ouvert jusqu'à s h. du

matin. C'est un des meilleurs restaurants de

Paris. La cuisine y est parfaite.

Portugaises, 0,75 la douzaine. Pieds-decheval. 3,50.Cancalea, 2,25.-Canoalos supérieures, 2~50. Cancales extra,3 fr. Armoricaines petites. i fr. Armoricaines moyennes.,1,2S. – Arraoricaines 1" choix, 1,50. –

Superieures, 1,75. –

Armoricaines de Belon, 3 tf. Ostendes, 2,50. Ostendes

Victoria, 3 tr.– Marennes. 2.25. –Maronnes superieures, Z.M.Marennes extra. 3 h\ Natives d'Angleterre. 3 fr. Na-

ttées de Zelande, 4 ir. Côte-Rouge (Irlande), 5 ir. Burn-

bain, 5 Ir. Colchester, 6 fr.

Sp~aMtës j Plusieurs plats aux huîtres, entre autres le« Potage aux huitres » et le Siet Boston ~t-

JOSEPHTÈL~pn. 106-34. g, rue des ltfarivaux.

n~Aisos

très connue de la clientèle riche, Joseph,

grâce à l'autorisation de la Compagnie du Savoy

de Londres, reste à Paris, et continue à exercer son art,

pour la plus grande joie des habitués du restaurant

Marivaux.

La carte n'est pas chinrée.

Sp<MaHMs La bécasse au fumet. Le Pilaft aux moules-

Page 59: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

RESTAURANT VIAN

32,ft<eDai<noK,

prMf~u~t)M/e<'«r<<t<MCt!jfMC<nM.

T~~CELLE~T restaurant, de vieille réputation et de clien-

11 te)e fidèle. Malheureusement trop petit et un peu

chaud en été. Prtx très modérés.

Potage julienne, 0,50. Fot-au-teu. 0.50. Maquereaux

gnUes, 1 &. Eperlans Ints. 1 îr. Truite meunière, i,SO-Filets de soïe sauce homard, i,25. Côtes d'agneau pana

chees, 1.75. Jambon a l'Italienne. t,25. Salmis de canard.

1,50. Poulet a la Provençale, 1.50–Brochettes de foies de

volaille, i,25. Galantine de perdreaux, 1,50 Filet dé bœuf

piqué jardinière~ 1,50- Petits pois, 1 Ir. -Salade de lé-

gutHes,l,25.

VETZELTÉLÉpH.2')~-i!3. ~.r~e/tu~er.

(Votr ~CK~~MT-! e< 6'ot<p€!Me~, page i3~).

SYLVAIN

T~LÉPH.1)6-57. jr2,yHC~/a/C!

~Voir~oH~CKr~ et Soupeuses, page tS~

~a

RESTAURANTS AUX ENVIRONS f

DE LA GARE ST-LAZARE ET AUDELA

x

BOUILLON DUVAL

Place dit //itt're, ;2 (Voi'rp. ~5).

BOUILLON BOULANT

MKede/)oMa!,22(Vo)rp.~6).

Page 60: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS TABLE

RESTAURANTS AUX ENVtRONS DE!RESTAURANTS AUXENVIRONS

DE

L'AVENUE DE L'OPÉRA ET DU

THÉATRE-FRANÇAtS.

LE CAFÉ DE PARIS

TÉL~pn. z3f-g6.f, a~fHKe de /'0yera (~Ot')'/). /~o). j.

BOUILLON DUVAL

At'fMMe de l'Opéra, .?f (fo; ~5).

LA BRASSERIE UNIVERSELLE

TÉHFH. 230-84. 3 r, a~enKe de l'Opéra.

RÈALfsÈ le rêve de tout étranger ti Paris trouver

le confort moderne, l'élégance artistique alliés ta

bonne cuisine, à la bonne bière et au bon marché.

Plusieurs grands salons au rez-de-chaussée et au

richement tendus de tapisseries flamandes. Jet d'eau

rafraîchissant au milieu du salon central. Petites

tables.

Au premier étage; même prix.

JF'ftaûes Petite marmite, i.50 Consommé de voI&iUe,0.75 Croûte au pot, tt.M Crème d'asperses, 0,90.Poissons Turbot sauce hollandaise, i,35. Matelote d'an-

muUa. 1,35. – FUets de sote aux crevettes, 1,25. – Trmte

meumero, i~SO. En~'t:c's.' Veau à la russe, i-25. Ragoûtd~Di6 pommes nouvelleS., t,50. Poulet santé Marengo, 1./2,i;SO- Filet mignon petits pots, <,50 Caille, 2,50. Pou-let T&ti, i/4, 1,50- – M~umes Cèpes, C,8tt. – MacaroM,

0,M. Salades de légumes, 1 ir. Desserts Ananas. 1 tr-

– Coupe de fruits gtacés au champagne, 1,25. – Raisïa, i,25

Glace, 9.7S.Excellent vin de Vouvray blanc, en carafe, i,26. En i '2

carafe, 0.65. Vin rouge même prix. – Vin du Rhin et de la

Koselle, la couMUe, 2 <r.

f.f mmancfhe~MatdebceulumverËeI, sauce tinaaciere, 1.50.

Spéçialite de la maison Pour le prix unique de 0,40 cent.,on peut choisir à discrétion dans une collection d'une douzaine

de hors d'outre.

Page 61: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

/!«e de Rivoli, ~g~ (Voir p. ~~).

Rue Afon<M~UteM, 6 (Voir ~J).

RESTAURANTS AUX

RESTAURANTS

AUX

l

ENVIRONS DE LA BOURSE

RESTAURANT CHAMPEAUX

TÉ[.ÈPH.)27-)~. 13, place de la Bourse.

r'fÉf:UENrÊ à l'heure du déjeuner, de ti h. à midi,

JT surtout par les boursiers. A l'aspect printanier d'une

vaste serre. On y dîne à prix fixe, d'une façon remar-

quable, pour 6 francs par personne (vin non compris).

foia~cs Bisque, 1,25 et 2 fr. Croûte au pot, 1,50. –

~~ss~ns

Carpe froide à la gelee, 1,75. Sole aux tmes

herbes, 2 fr 3,60. Turbot à Jasauoo BoU~ndaiee, 2 tr-, 3,50.– Trmte de rivière à la Meunière, 1,75, – Mets de Barbue à

la Mornay, 2 fr., 3,60.–CrememUMàl&ponMte, i,5C par

personne.- Saumon de la Loire erUté à la maître d'httet, 2,f0,3,50. Peft maquereau de Dieppe à la Niçoise, i,S5. Gou-

jons trits. i.SO par personne.– Merlan, i,M. – Mats d))

<our.- Gigotda pré-salé

à la parée de pommes, 2 <r-, 3.50.

Maft de volaille 9,50, 4 ir. AJoyau et met froid à la Basse.2 fr., 3.N. Légumes Chou~-Ceurs à la HottaBdaise, t,2B,2 tr. – Pommes aonveUes sautées au beurre, 1,35, 2 ir.

Besspr<s Pettt pot de crème vanille, chocolat, 0,75.Tarte aux fraises, 1,25, 2 tr,– Câieaux variés, 0,75. Orange,0,75- Compote de cerises, d'abricots, de pêches, de pru-neaux, t,M, 2 fr Fruits rafraichis, i,7e. Coupe Jacques

(fruits glaces), 2 ir. Glace, 1.25. Sorbets, 1,50 – Crème

d*Mao]r,N,75. fromage a la crème, 1,29, 1,75. Le vin

ordinaire coûte 2 ir. la bouteille.

BOUILLON DUVAL

BOUILLON DUVAL

COQ D'OR

~~9, rue Montmartre.

(Voir Soupeurs e< Soupeuses, page t3o.)

Page 62: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS TABLE

RESTAURANTS

AUX

ENVIRONS DU CHATELET

~Z ~L«~

BRASSERtE DREHER

to7-t t.~MC~fU~OpH~ r

r~Ep~07-(P~~CA~~).

~pÉOA.Di'Ëde bière de Pitscn. Vins Autrichiens et

Hongrois. Cuisine Viennoise. Dëjeuners,dîners et soupers. Cabinets particuliers d'aspectsérieux.

BRASSERIE ZIMMER

274--04-~.5 <7~cHMey/c/oj'M

IhLEpr.(Place dit Châtelet).

T-~t~sle <(!f)f)'e du CAtt~ef. Excellente bfére. Sou-

1-~ pers froids.

BOUILLON DUVALRue de 7</yo/ ~7 (Votr p. ~~).

RESTAURANTS AUX ENVIRONS DES

BOULEVARDS SÉBASTOPOL ET DE

STRASBOURG ET DE LA PLACE DU

LA RÉPUBLIQUE.

BOUILLON DUVAL

Rue Turbigo, 3 (Voir p. 45)-

BOUILLON DUVALRue Turbigo, (Voir p. ~~).

Page 63: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

BRASSERIE ZIMMER

Tu.ÊM.f.t5-7q.26,?o.)'MeB/OMf<c~.

t-~RÈs des portes Saint-Denis et Saint-Martin, et du

i bouie\ard de Strasbourg. Soupe à t'o~non, chou-

croute, etc. )..tiieit)eure bière de tout Paris. Vins du

Rhin.

TAVERNE PSCHORR

TtLÊfn- 26S-63. 2, <'oK~ar<< de Strasbourg.

côté de l'Eldorado, tout à la fo<s brasserie, restau-

A. r<)nt et concert. GnU-Room. Rôtissene. Buffet froid.

Souper à partir de minuit à 3 fr. 23. Excellentes

bières de Munich et de Pilsen. Orchestre.

TAVERNE DE PARIS

TÉLEPH. II-t-24- ~9, place de la République.

~AfE

avec orchestre. Au sous-sol, un amusant café-

concert. Beaucoup de femmes de tous tes types et

de tous les p)umages. Près de la porte, tables occupées

par des prêtresses de Vénus toujours prêtesau sacrifice.

Très curieux le dimanche.

y

Restaurantsde la Rive

gauche<

LAPÉROUSE

TÉLÊPB.'49-40. ~J,~Ma; des Grands-Augustins.

T\tjBuc d'académiciens, de savants et de magistrats. La

maison a un aspect sérieux et respectable; les cabi-

nets particuliers sont solennels et bien décorés.Vue pittoresque sur la Seine et le Pont-Neuf.

On mange bien chez Laperouse. C'est une cuisine

Page 64: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARISA TABLE

cossue et succulente. La cave est de te ordre, célèbrepour sesbourgognes.Prix modérés.

Sp~CtaRtes Bëcassosaux himets. – Canetonà la Rouenaatse – SouisésPatmyre.–Bouillabaissetous les vendredts

LA TOUR D'ARGENT (ÉGALEMENT HOTEL)

TÊt.EpH.26y-6o. j~, quai de la yoMrKe/~e.

VIEILLErenommée. Rendez-vous des gros négociants

V de l'entrepôt de Bercy, fréquenté aussi par ces Amé-ricains millionnaires qui y dégustent des plats baptisésde leurs noms. La maison a )'atr d'un cabaret ordinaire,mais il ne faut pas se fier à la mine. Tout le luxe estdans tes casseroles.

La carte des vins est seule chiffrée. Prix aristocra-

tiques.

Spécialités. Le caneton Frederic. L'Mca[ot)ede mumonCourtois. Lepoulet farci à la Tourd'Argent.

FOYOT

TiLtpH. St)-39. 33, rue de 7'oMrMOt).

~EST

le restaurant du Sénat. Les vieux sénateurs yvont reprendre des forces. Clientèle politique et

grave. Carte chiffrée pnx assez é!evës.

TAVERNE DU PANTHÉON ( Voir p. /~)

TÊLEfH.897-42. 63r boulevard ~a<K<-AftcAe/.

~AFE restaurant américain, salle de billards. Publicdes ëcotes et d'étrangers. Très animé le soir.

Bonne cuisine. Carte chiffrée,

LE CAFÉ D'HARCOURT

–,Place de la tSûr~ONKe e~

T~EPH. 807~5. boulevard ~~f-~M~.

CErestaurant est fréquenté par les étudiants riches

et leurs petites amies. Le DfjEUMf (Hors-d'œuvreà discrétion, 2 plats au choix, dessert, [/z carafe de

Page 65: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS TABLE

vin ou de la bière,café, cognac compris), coûte fr. 75;et le DtSER,3 fr. L'heure du diner est plus animée et

plus gaie; il y a un orchestre; et de g h. à 2 h. du

matin, Je café d'Harcourt, comme les tavernes de laLorraine et du Panthéon, dans le voisinage, sont le

rendez-vous préféré des petites femmes cascadeuses du

quartier tann-

CAFÉ SOUFFLET

TÊL~pH.807-~0. 25, tott/efar~&[;'H~-A:f)'cAe<.

r,'R~cuEt<TÉpar les étudiants grecs, bulgares, etc.

r Déjeuner à prix fixe fr. 5o avec vin diner,3 francs.

CAFÉ VACHETTETÈi~pH. Soy-35..z7, boulevard ~t'Hi-Mt'cAe~.

T~)tE:<)E~TÊpar l'aristocratie des étudiants. Salles à

manger très coquettes au t". Déjeuner, ?francs.

Diner,3 fr.So, vin compris.

TAVERNE PASCAL

ThLÉpH.Sz~H. 2, f!<e de ~fo<e-~e-Md<7ec:K<

n/rLttE prix qu'a la Taverne du Panthéon et même

public. Le soir, beaucoup de dames indépen-dantes. Musique.

BOUILLON DUVALBou/e<'<!r<<~<ttM<-J~ic/:e/,~f?.

P/. ~-GerMta!K-~M-Pr~ (Bd ~-Gfrn;a;')t) Voir p. ~5).

BOUILLON BOULANT

Boulevard ~atK<-A'ftcAe/,34 (Voir ~6).

RESTAURANT ET HOTEL LAVENUE

TÉLÉPH ')- 368, bd. ~O"

~t'M la gare AfontparM~Me.

n~ *;so!<connue de tous les viveurs pour sa chère

succulente, ses vins de derrière les fagots et ses

Page 66: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

cabinets particuliers.dont on dit merveille, On vientde tous les coins de Paris diner chez Lavenue.

Déjeuners et diners à la carte chiffrée.

Jardin d'hiver et bosquets.

~Restaurant

des

Champs-Elysées! 1

4

Qt vousvoulez avoir la joie de diner au milieu des

neurs, à l'ombre des arbres etau milieu des pelouses

toujours vertes, allez chex

LEDOYEN

TiLÈpH. s~t-SS. Carré des CtaMpJ- côté ~-OMC/M.

T À société est élégante et choisie; les femmes appétis-i- santés dans leurs robes de printemps ou d'été. On

mange là en plein air comme à la campagne.

La cuisine est parfaite (Spécialité de saumon, sauce

verte), et les vins sont dignes de la cuisine. t*te pas

manquer d'y déjeuner, avec le Tout-Paris des Arts

et des Lettres, le jour du vernissage du Salon de

peinture.

Rouget froid a l'Orientale. 1,50. Langouste rémoulade, i/2,3,50. Sola MOBtreui). 3,50. Filets barbue Mornay, 3.SO. –

Homard américame. 3,50. Ecrevisses bordelaise, 3,50. –

Rongets vin blanc à ta gelée, 1,50 ÎEuts pochés froids au

jambon, itr-–fEnfabrouinésaux pointes, i,75. Canetonen salmis aux ohamplgnons, i/Z, 4,50. Côtes de pré-salé jar-~uiieTe, <,75. Poulet de grains grille dlablo, 1/2, fr. Caille

eBcbanfroid, 4ir.– Perdreau en beHsTue, 8 fr. – Cèpes borde-

laise, 2 fr. Fonds artichauts italienne, 1,75. Pèches po-GhéesSuzeite.SJfr.–Fruits rafraîchis à l'orange, 3 ïr. –Pêoheflambée au Mrsch, 2,60. Coupe Jacques, 1,60

PAILLARDTÉLÉFH.)28--t7. ~Gtt&rfi'~CA.-jE').

r~EnT pavillon d'été du grand Restaurant Paillard du

rboulevarddes Italiens.

La carte des vins est seule chiH'rée.

Les prix sont en rapport avec les hauts personnages

qui fréquentent cet établissement.

Page 67: Paris City Guide, n.d. c. 1908

P-mt*.A TABLE

5

RESTAURANT DES AMBASSADEURS

ThLh'n 8-1Carré des CAamp~tem

'+ (co/e~ro:'). 1.

A L' mtheu des bosquets, avec terrasse de laquelle onassiste au concert. Chaque petite table est éclairée

par des lampes de dtfMrentes coutecrs, d'un eflet fée-

rique. ~Voir C~ej'-CfMfet'< p. g5.)

Mock-Tmtteisoupe a ta tortues 2 50 Bisque 2,50. –Saint-Germain,1.25. ConsommeAmbassade 1 San-monfroidsauceCnMche.1.75. Turbotsauce Holismdatse.Str.

Filets barbue Montrauil, 2 Cr-par personne- Entrees

Vol-au-ventcrème,Regence.JanibonCôteXérèsgarni aux pom-mes a la creme, 1,75. Jambonau Xerès garni d'epmards.4.50.- poulet de grams en cocotte bonnefemme.7 fr.Cœurde Met.a 1'Eoossa~e4 fr. Selle d'agneau.4,2, 7 lr.Perdreau farci, 12 ir EahnUne de volaille,Z.SO. Glace,i.50. Coupe~tacques.2 fr. -–BourricheAmbassadeurs.2fr.

RESTAURANT DE L'ALCAZAR (Bouillon Riche)

(Voir Ca~Co"fcr< p. 9-().

Carre des CAan; (côté ~ro:<)

< côLé des Ambassadeurs. On est servi par des petitesA bonnes en bonnet et tabher blancs. On dine sous

les arbres, au milieu des bosquets. Les prix sont ceux

des « bouillons c'est-a-dtre Très modérés.Pour diner sur les gaieries et entendre en même

temps tes chanteuses et les chanteurs du Café-Concert,on paye franc par personne de suppjëment.

GRAND CAFÉ RESTAURANT DES PALMtERS

T~LtM. 505-62.avenue

~~r~eJe~n-G'ûM~OK.

ïjs face le Palais des Beaux-Arts. Honnête petit restau-Ju rant qui a su conserver les traditions de la vieilleet bonne cuisine française. Fréquenté surtout par les

Page 68: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A T~BLE

artistes pendant les salons et les expositions. Petites

tables en plein air, sous les arbres de l'avenue.

Déjeuner a prix fixe 2 fr. 5o.

F'uta~eA Consomme. Croûte au pot, 0.40. – M~t's-o~v~'f

1

0,40. l'oissons Matelote bourguigaonne, i fr. Baie Iau beurre noir, i <r. Merlans frlts, 0,75. Mayonnaisede homard, 1 35. – Sole meunière, 1 50. – Sole ~Dte.

1.25. –Langouste mayonnaise, 1.15 le 1/'4- Rosbif aux pommes,1 fr. Omelette paysanne, 0,75 – Feue de ~ean maître d'hôteli fr- Poulet rôti cresson, 1,Z5. Entrecôte marchandde vins, 1,25. Bœuf en salade, 0.75.– Abatis de volaille,1 fr. Tête de veau à t'huile, i fr. Marinade de chevreau,i fr. Côtes de mouton garmes, f Ir. Rognons sautés vin

blanc, 1 ïr. Viande froide assortie. i ir. Btiteck aux

pommes 1 ffi J~é~jtMCs Asperges a t'huile. 1 fr. Cepes,0,75. Petits pois au beurre. 0,60- .Dc&A~'fs GlacesVamUe- Framhotse, Fraise, Citron, Pistache: 1 ïr-

x

Restaurantsdu Bois de

Boutogne~PRINTANIA

TtLtpM. 528-62. tvenue de Grande Armée (Porte

A/<!<0~.

r\!t<FRSen plein air (café-concert). Prix Hxe francs.

(Voir Ca/c's-Concer; p. 106.)

PAVILLON CHINOIS

Tn-ÉPH. 6q7-83. Enlrée t~H Bois de Boulogne.

A t'entréedu Bois de Boulogne. Très fréquenté en

été par les demi-mondaines. Orchestre tzigane.Carte non chiffrée. Prix des grandes bourses.

PAVILLON D'ARMENONVILLE

TÉLEpH. 55~-y6. Allée cf~trMMKOtiftMe.

A. côtÉ du Jardin d'Acclimatation. Beaucoup de fraf-

cheuren été; bosquets pteins d'ombre, lac devant

la terrasse. Cuisine et cave de t' ordre (Prix éfevës).

Fréquenté par le Tout-Paris et tes Actrices en renom.

Très cuneux à voir l'après-midi, de 5 à 7 heures (bock,

o fr. 5o) surtout le dimanche et les jours de la Fête des

Page 69: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

Fleurs et du Grand Prix. C'est Il qu'on peut passer enrevue le bataitton des femmes les plus élégantes de Paris.

La carte n'est pas chiffrée. Orchestre tzigane.

RESTAURANT DU PRÉ CATELANTbt-Ét'H. 67-)88. Bois de Boulogne.

Un des endroits les plus chics et des plus à la mode.

Beaucoup de monde les jours de courses et le dimanche.Excellent restaurant. Prix étapes. Situation magn;6que.Laiterie. Orchestre tzigane.

CAFÉ-RESTAURANT DU CHATEAU

DE MADRIDTÉnpH. 5oM8. Allée de Madrid.

ENplein Bois de Boulogne, le château de Madrid est le

rendez-vous des amazones et des ciubmen élégantsamsi que des actrices et des demi-mondiunes. Bosquetset charmiDes. Cabinets et salons. Cuisine et caves re-nommées. Carte non chiu'rée; prix des grandes bourses.

RESTAURANT DE LA CASCADETÉLÉpK. i (Reseau de Suresnes.)

Allée de la Cascade.

f'oui près de la Cascade du Bois de Boulogne. On ydine peu en été, on y \ient surtout après dmer.

Carte non chiffrée. Prix élevés.

Orchestre tzigane.

CHALET-RESTAURANT DU TOURING-CLUBTÉLÈpu. 5.)7--t8.A la porte Maillot.

A milieu de la verdure. On déjeune et l'on dine sousA des tentes. Rendez-vous des cyclistes. Orchestre

tzigane.

CHALETS DU CYCLE

TÊLÉpH. t3. Bois de Boulogne, derrière Longchamp

(Rés. de Suresnes.) près la porle de Suresnes.

ALTE des cyclistes et promeneurs qui explorent le1*1 Bois. Le matin vers ttheures, le soir de 5 heures à

Page 70: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PARIS A TABLE

7 ucurca, animation charmante encore ptus me les

jours de courses a Longchamp. On y dine en plein air,

dans le voisinage rafraîchissant de la Seme, sous d'épais

feuillages ou des tentes. Public chic. On n'y dine

guère, à deux, à moins de 20 25 francs. Orchestre

tzigane. Garage pour cycles et motocycles. Atelier

de réparations.

~at~t~s de i ïr. a ~~50 par personne JPo~s~n'.Salade de poisson a la Parisienne, 2 ïr. par personne Sau-mon froid sauce verte, 2 ~r. par personne Filets de sole

Dieppoise, i,50 Truite de nviere meuniére, 2 fr. SoleDetazet, 3.50. Merlan Orly, i 50 Filets de barbue Mornay,2 tr. – Langouste rémoulade, i/2, 4.SO

– Culotte de hŒut aux

nouilles, 2 ~r. par personne. Caneton Nantais aux petttspois, 2. 6 – Ris de veau braise chtcoree. 5 ~r- Selle

d'agneau aux laitues 2 pommes 1 2 7 fr. Tournedos Ros-

sun~ Z,75. Petit poulet en cocotte menagère. 8 fr. –Jam-

bon, langue, 1,25. Rosbif, 1.50. – Filet do bœuf a la russe.2 fr. par personne. Tomates tareies, i.&O. 2.50 Fondsd'artichaut a litalienne, Cèpes bordelaIse, 2 Ir. par personne.-Salade de légumes, i 50, 2,50.– ~Mti'<sj Coupe Jacques.2 fr. Glace. i,50. Tarte aux fraises, 0,75. –Crème iraiche douale~0.7&.

S~

1

RESTAURANTS EXOTIQUES

¡

A ux

étrangers désireux de trouver à Paris la cutsine

de leur p~s ou aux curieux de cuisllle exotiquenous signatons les restaurants suivants

RESTAURANTS ANGLAIS

Banf)\ HH'OW (Taverne royale), 25. iaeRo3alL~.At'im (En~Ush Taverne), M, rue d~t!)3teidam.Sun~T (Taverne anglaise), 38. rue

BofSa~-d'An~ns-/~ofrs«'<'c/ &fC/'s/e«A-.– .MM~t-A~<~ – /~jf. – 6'

RESTAURANT AUTRICHIEN

~EDEtt~A~~ (Restaurant Viennois), à. rue d'Hautes iM?.

~H/ –~cA~/)~Me/f. – tt~e~pr-~os~e/t. – -y~Mj~ –

~f/7.!<t~JfuSre U<:Pthen. – Vins d'Autnche et de Hongrie.

Page 71: Paris City Guide, n.d. c. 1908

;w. H:.I.

RESTAURANTS !TAL)EMS

AIAegani. 1',I"t~ l'allfll'aJn;L..I:¡I'-ril' \J.llm-1rl,.("I. In £'l L!.

Atftegan).t't~tt-t';)t!!t)-am.t.tt))'rtr<'Lt"ftiJ.

.t/«t'<–<~ff.–f.<o~J/<t~–\'io ,l,- I:Lianli. t-n;'II.'nlt' roi,inr. l'ria Inta rnt)(ll~It"

Sauters)eroi).r))<ai)!t-~)~H'.ht!.

RESTAURANT ESPAGNOL

DooJoé!n"t<nr').!t.r:fft)<i<rr:rm..illn rnrmfrilrnn. I:mri.lu .i l l..r..r.lrr,~l li r- i rr

.-),t/).'s – .t/f /tt ~.f'/tt' – ~f /j'f~. – <~fr/f'

RESTAURANT TURC

MmeLounaSonn.tk.)).)!Kf.).

/yf/w<t/);j~f-M~f-~)~r.–<t;<~t~)tf-/<t't.–j,,¡ft;1 1;1TllrlJlJ",

RESTAURANT GREC

Giovanm. Il ,il l, .1,- t ~,I'II

Page 72: Paris City Guide, n.d. c. 1908

1UES BA~S

L ESgrands bars, luncheon-bars et grill-rooms, sont

grou pés autour de l'Opéra, de la Gare Sai nt-Lazare,

sur les grands boulevards et dans les rues voisines,

autour de la Bourse et dans le quartier des Champs-

Elysées. On peut prendre le premier déjeuner du

matin on peut aussi y luncher et y souper viandes

froides, traiches ou fumées, etc., exactement comme

dans les brasseries. Riche clientèle d'Anglais et d'A-

méricains. Outre le thé et le café, grand choix de

boissons et de liqueurs anglaises et américaines

stout, porter, pale ale, eocAra; et comme liqueurs

fines sherry, porto, nMft!~a, etc. Service fait avec

autant de luxe et d'apprèts que dans les grands cafés

et les grands restaurants.

Stock RTcAaHg~ Luncheon-Bar, ~o, rue des Vic-

toires. /Jam!ner~ Af<!<A<a~Z.t<MeAeoM-~<!)',~4,

rue Notre-Dame-des-Victoires.

A côté de ces grands bars, il en est d'autres pluS

modestes, mais encore très bons et très bien fréquen-

tés. Situés surtout dans les quartiers du centre

Sur les grands boulevards; Co/yM~-a, 27, boute-

vard des Italiens; American and English Drinks,

spécialité de Pale ale, de Stout et de Sherry.

L'Intégral-Bar. Pâtisserie-Lunch, 53, rue Vi-

vicnne. Thé, o. fr. 5o; avec gâteau, o fr. 75. Café,

chocolat, o fr. 5o. Verre de porto, malaga, o fr. 60.

L'Express-Bar café, cacao, thé, liqueurs,

brioches, gâteaux (o fr. fo à o fr. 5o), )5, boule-

vard des tta~iens. /riAMf'<'n automatique,

Page 73: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LESRAPS

2'), boutevard Saint-Denis, et 2S. boutevard Sébas-

topo).–Barde)a/~u't'.25,rue\'ivienne.–/itt<)'c~c 7'ft-Mt/);t< cour du Havre, ~arc Saint-

Lazare. Lesbars~/t?'<cafeethqueursde~)à à

3<) et ~uc.),()3ctt20.rue.Montmartre: ~7 et 22.

faubourg Montmartre. – Le bar de !<;ft-/ CAttt-

Ajtn.tyet)f),ruet''aunou.-Lebar~l<t<t'rue

Scribe (derrière le tirand Huteh. Près de la .\)ade-

leine, .t/ffrnoo'f /'t\ 32. rue de la Hoetic. Aux

(~hamps-~hsees, 7'Ac Cr;fert'))t (Fouquet-Bar), ()n,

avenue des Chamc's-f'~ysees.eti.rue Saint-azare.

A/j.)');<

~)'t/t't'r'Co~fC'

/or<./)t-Gfo'l"it'rtCL«i~)r.//)/

7'A~C'Mm'o//<t)'i/~r..

XueXoyaie.3.

t'taccderOpcra.

RucSaint-Hnnore,)75.

RuL'\)arbeuf,25.

Rucd'Ams[crdani.f3.

XuL'Caumartm.3~.Rue (Jambon.Ruec)csMathurins,2.

!'tueScribc~))~.

Page 74: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Théâtres etSpectacles

Les prix des théâtres varient seh'n tes directeurs et changent

< auvent.<tn fera btcndetuujours\crttiersur!es prix aftichesà àrcotr~c.

Les burcaux Je sont ynéralemcnt ouvcrt. à partir de

Stiheurcs.

1. esthe âtre.. nu,'rent Icur: portes à X heures et commencent à

K heure. 1 S heures 1:!K heure. 3 ou heure. llans les

i théàtrcs J.: on joue une petite pie:c appelée h.'ver ue

rideau avant )a ptëcc de résittanec en 3 .'u 4 acte- ~ui XE~OM

j MË\< K QU'A !t HEURES <Consutter Je pro~raminc pubhe par tous

~IE\l'F ~U'

!1 IIEURES

p:ons~ulter

1e prot;ramme pubtté par tous

fff Iesjnurnauxl.

/C/)J~Hf ~!<rt't!H ./f chaque //tJtt~rt*, f~t ~~H~frj ~M /tM

tÏM//t~rL'.t~~ftyt<~j'~t'c/ewt'M</j/Jcet/t<uc(.M~er~.

Ambigu Comique

BouievardSafQtMartm2 -))..

t~t- théâtre du mctodr.nnc poputair'

Page 75: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THÉ\TXES

f'MttDh'.fLA't--

Hur!].t

·ItM!\[.tti\

H.if. t.

al2c!wwrt nu

1

I·tE.. 3 ) 3 So

:l"'lnJo:~de{a(C't7'lnt.<I-Il' 1 1

~C.r 5

J,

)!

s,:t

)'~H<-«'

,m

."«'n.- 6 ;<,

,> >

1rf..cc5 f 6

5))I6~ .·

,·-

n.

~i

A~11o\'luen··r~llfe..elltaIÎ"II.1- du du~-1yal;esentAmfnnc..

On vient v frémir devant le spectacle des plus noirs com-

plots. devant tes péripéties palpitantcs des aventures des héros

populaires, ou les fantastiques histoires d'innocents condam-

nés et d'assassins comblés d'honneurs. \tais qu'on ne craigne

rien pour la morale: aux environs deonze heures trois quarts,

la vertu se trouve toujours fatalement récompensée et le crime

puni, aux applaudissements d'un public enthousiaste.

Théâtre-Antoine

~.?~< des MentisP/CM<r~i4. boulevardde Strasbourg t') 7

/<< <:<

i hc~tro Je L) comédie réaliste et a t!)ése. 'troupe ptrhttte.Pièces touiours intéressantes. Le fondateur-directeur de ce thcAtrc.

André Antoine, a été remplacé par ~t. Gémter.

~r~r a~ .ar.mn

D r,~t ae

v"Y,. ,·.n

a, nrro>yrnle hacon ) Fant. Aeln..9 7'rranK. n ·~r 1 7 a

1.~ ae Iwlcn. 8

~IL\Ut

dl'¡',¡k.1~.rr'UI": H

:tIA.

1-~ .1

rnn~ D eLo,de ¡..I!cUR.. 1 »

1I..g~F.

lit'

'o1n¡{. 3,

f"

,nio:

2

»~l,

»

H..li¡cn'Jlfe' G Il Faut. <l'urdl, 5 "tre SoSo

l.ogc.lefu)"I!r. 3 ,e »

nota. sl,t,ne",<nt. m~l\~uel.. ,lat.. rt,ulnti,~cz p~IH "5 ae 9 s"eaearles.Inw 1> .iwn. fnumuil ~1'rrheVre e1 ule Lnkan. 3'~ lr.

l.e..lame. ~.mt .nlmi,ee.i Ir~ut. leç plncep.

tEp~usproche de)a\ieet de la reaHté.t)es audaces qui

aujourd'hui ne choquent plus et paraissent presque )éf;i-times. [.c théâtre Antoine est un des hons théâtres de fans.

Page 76: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

Athénée-ComiqueRue BoudreM (Square de t'Opérai TW/f~Aosf ~if/m~M~oH SSS

Location tN~-M (?).<).

Comédies légères et très parisiennes.

PRJX CES PLACES Bur.Loc PKÎ~M~PL~C~S

Bur~t~c.

(ir~riej. .SBf'x' ¡J-allteUilslre-gillene(:C,érleJ..

25':> 3»

Les Capucines39,boulevarddes Otpmmes M~AMt MN-~C(P).2!i).

Pne des piaces · fluteaOS, a ec .ro 1-g-, a5. 3i. do ec 50 f ncs

T esCapncimea~–c'estle nomabrégé de l'ancienne salle des

Conférences du boulevarddes Capucines, où débuta Sarcey

les comédies modernes et rosses et les saynètes ultra-réalistes

y alternent avec les chansons ou tes pantomimes. Spectacle

très parisien, à voir.

Châtetet

Place du Châtetet ifeM~/MM~7 ;)' t5).

Féeries fantastiques, pièces à grand spectacle.

FAIX ~E=S NLACES flue Lcc PRiC LLS PLACES flnr. l.ve.

RF1 Dé·~HAü$SÉF_. a° ~TwfE.

flat~muW e5. 9 places qo D 35 Fau(Mnls de I(alene (r°r r,tng) fi Y 7 g

Fautemtsd.'orchettrefi~seT'f').8t9~ –xutresntu~sjf~cf) 5~6~ A

(ae Sénel. b D î e cW é). 9 D S 8

Stalles de parterre.

L(j(;j

·

PRIX

3' l'J.CE"-

BUT. Lm;.

I.onc&sfdon,t)ptat.es.6oB?3~

Fa\1t,~lIlsde

4"~TAj[..tî.

3 1 » D

Loge à. s;:l1on. 8 Ptaues Go g 7 ?~ 4f! ~TAI..e.

6 plvCes 45 D 54 Sta1tesc de :<" .,Ul1ph,Ule:1!tre rs » » s

Fauteuils ball..on (rer nngr 10 » t de 3l! .U1Jph¡théàuc x D 8&

(autres r.lJ1go:). 8 9 »

~rru.au«ar<r.~r<s.so<cnurrsu<.aorrr.r.1_e, Ioy~s se louent cnt1eI~. l.cs eufants pmene Placx anuére Ces dames sont admacs

à toufeS lus places

LEE théâtre du Ch&teiet, la plus vaste satte de Paris, est

–* construitsurl'emptacement de la prison du Chàtetet; c'est

le théâtre de la féerie et des pièces à grand spectade. La mise

en scène y est d'un luxe et d'une richesse prodigieux. Et les

baHets valent tes décors. Le corps de ba)tet comprehd cent

Page 77: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

danseuses, qui exécutent des pas gracieux, sous les travestis-

sements les ptus poétiques et les plus ravissants. On y voit la

danse des fleurs, des perles, des stalactites, des beautés de

tous pays se déroulant tantôt dans une demi-obscurité mys-

térieuse, tantôt sous des flots de tumière éclatante.

Cluny

7t, boul. SaimtGermain,près du Musee de Cluny T'ep~tOMMT-7e (PI tT)-

Vaudevilles et comédies bouffes. On s'y amuse toujours.PRt~DËSPLAC~S

pl.)Bur.I.oc.) 3'KtXUtSPLACL~ Bur.L'jc

BaJgno1res{6places).3'

Ii 35 debalcon\z~sénel. 311.3})J.og~des~r~sdebalçont6pIÎce5Í31 J 3°

»1

d~ f.~ 33

d'a,scèncc¡cldcbalt.otl de;3egn1erie. :J:IiI(tre:.éru:~j.. 4 » 5 » });trterre 40 J 50 :2

UNtout petit théâtre: le Palais-Royal de la rive gauche,où

trône la comédie bouffe, avec une pointe d'observation

vraie c'est le vaudeville désopilant, mais où ne manquent pasles observations intéressantes.

Comédie-FrançaisePlaceduThéâtreFrançais 7*<!MFtMK'~<M-~–~eco<«m;DeiH6h.(P). 1).).

Première scène comique et dramatique. Répertoire classique etmoderne. Artistes hors pair.

PRIX~as111~.$ B~~ 1,~ prrx rr-sPT-ALE-,B~rF.

Avallt.~(¡1:J1esdesr:r~.loges :10» ~:I:5Q1'fo)$¡eme~lene \Z ) -»Loges(lu~d(! cl1au"séen" 8)) 10» FaUteUll$dela4~galerie. :1» 3

Aval1t~s(,nlli;'$des=-ra]o~es. 6) 8 » LesICJgesdes:¡¡~et3~rangs{dê-Logesdeta.ce(2eraDg, 5) '}:» couverte,,)peuventsefractlOJmer(lê!;ouvcrtes(2~rang). Jo6:» parcouponsde ¿èuxpJac~.

AvJ:Utt-scènesetloges;découvertes enfantspaIentplaceE!nt1è1"e.du 3"rang. A '0. 3 ) 45° Le~-Dames!>Dotarll11l5eS

~rtf~t'C- '° lofehestretoHstfnt'xjttsdefaFA~Uibdeba)cont~~y~~ g ~t~esan~h~auTu~fïurf'.

– de)asrateriedes3"lo- f/M~?~<'He&tÏmtentêtTcFauteu1lsdelagaleried.~ ]0'

Il 5peaunif;odr"re.

ces(:æ'"MI w 3 l 1:1 7'tmr.t(/:Q!NJmu:mm.t[esmardISetJeudtsSQIfAbunnementb: même prïa yùen IOC1ttl0n. ~taxmées à prix tédwts, les jeudns à

heNts-

Page 78: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

LaA Comédie Française, ou Théâtre-Français, ou simple-

ment « le Français », est la première scène comique et

dramatique de Paris, et te théâtre le plus littéraire de )'Eu-

rope. A la Comédie, on parle le français spirituel et élégant

des salons et du grand monde.

Si le Théâtre-Français est la « maison de Mohere ?, de

Racine et de Corneille, c'est-à-dire du théâtre classique,

c'est aussi la Maison de Scribe, de Legouvé, d'Augier, de

Sandeau, de Musset, de Victor Hugo, des deux Dumas, de

Pailleron, de Lavedan, de Meilhac et d'Haiëvy, de Brieux, de

Donnay, de J. Lemaitre, de Paul itervieu, de tous ceux qui

personnifient ta finesse, le charme, )'é!ega.ncc de l'esprit

français, qm connaissent « l'art de chatouiller resprtt tout

en flagellant les défauts et les vices d'une société, au fond

toujours la même, depuis les pelits MfM'~ui's de MotiÈre jus-

qu'aux cercleiix de Lavedan et d'Hervieu.

Les artistes. Depuis Talma, t'ami de Kapoieon~ qui

innova, le premier, le costume antique dans toute sa vérité, et

parut pieds nm, et vêtu de la toge romaine dans le BrutMS

de Voltaire, jusqu'à Mounet-Sutty, qui nous a montré, dans

i'Œ~tjM-~tii, des yeux crevés et ensanglantés depuisM" Mars et Rachel, jusqu'à la moderne Sarah-Bernhardt,

quelle succession d'artistes dont ta cetébnte a rempli le

monde

M°"' Sarah-Bernhardt, comme Coquelin ainé, a aujourd'hui

son théâtre à clle, mais il reste encore à la Comédie-Française

une phalange divine. M*°" Bartet, qui prête avec une égale

souplesse sa voix harmonieuse, sa grâce élégante aux \ers de

Racine, et son âme de Parisienne aux héroïnes modernes;

la tragique et belle Segond-Weber; M"'= Lara, l'ingénue, et

la belle Cécile Sore); la spirituelle Marie Lecomte; etc., etc.

Coquelin y a laissé son t'rêre Cadet est admirable dans les

rotes comiques du répertoire classique.

Parmi tes autres sociétaires actuels, citons encore MM. Sit-

vain, de Féraudy, Le Bargy, Albert Lambert nts, Berr, Mou-

p~t-Sutty et Paul Mounet,

Page 79: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

Le publie. On voit au Français surtout les joursd'f!<'<w!en!~t4' mondains, le MAxM et le JEUDI, la fleur de

l'aristocratie de l'mtelligence de Paris.Voici quelques noms parmi les abonnées du mardi Baronne

de Rothschild, comtesse de t-amonta, marquise de Carcano,

comtesse Edmond de Pourtalès, princesse de Sagan, comtesse

Greffulhe, comtesse de France. Parmi les hommes, on re-

marque Baron deRothschild, comte Guyde La Rochefoucauld,

pnncc d'Arenberg, comte L. de Ségur, comte de La Sizeranne,baron Félix Oppenheim, comte d'ttunotstein, baron Boissy-

d'Anglas, etc., etc.

Les pièces qu'il faut voir. Le répertoire de la Comédie-

Française change tous les jours. Le programme de la semaine

est publié par les journaux, le dimanche. L'étranger fera bien

de consacrer deux soirées ou deux matinées (jeudi et dimanche

de une heure à cinq heures) pour voir les artistes de la Comé-

die dans les rôles classiques (Motiêre, Racine ou Corneille),

joués d'après ta tradition, et également dans les pièces mo-

dernes et contemporaines.

Comédie-Mondaine

75,rue des Martyrs – ye/û~~tp 56~-7~.

~<y joue toutes les pièces à succès des théâtres du boule-

vard. Ce gentil petit théâtre, qui change de spectacle cha-

que semaine, est fréquenté par tous ceux qui n'ont pu aller

entendre les pièces des meilleurs auteurs dramatiques parisiens

jouées dans les théâtres où elles furent créées. On est toujourssûr de passer une très bonne soirée à la Comédie-Mondaine.

L~MrMr~M 2:0

FMtmtbei'toEt'tdt'MMith'cnne)'

~MxgLoges.j. BÏ'ï-'MteuHsdettuloa!]. ~BnFaUteu)!Stt'orehestre TysGaitne. û6o

LesDimancheset Fêtes. ces prix sont augmentésde 50 centimea.

Page 80: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THÉATRES

DéjazetM, boulevard du Temple. 7't~AotM s'7~ M (P). tS)8)

VaudevLUes.

)'RtXDESJ'LACES

Kur

Lot.L

t')UX UËSJ'LACES Rur.

Loe.– ~eUs'-gal~"rraa~j)6B deUy~at.t.tUtresmnHS; a~zs

»

Onpeut retemr lesplaces sans augmeataWon depria.

y~'Esrle théâtre du vaudeville très vif et très fou, très bouffon

et très inattendu – un Ctuny de la rive droite.

On y joue J'opÉrette à grand spectacle.

Folies-Dramatiques40, rue de Bondy(presse taptaoedetaBépaMitue). 7e~/tMte<J7M(H. <9).

VaudeviJies et opérettes.pRiA.DB.SPLACt;s

Loc.Burjrmxnn~t'ucËS Lt)c Bur.FRI\ DES PLAGT:S LOC, Bur TAI\ PGS l'L4CES

LpC Rllr.

.2 ant-scEUe r gntene (Lt tilaueJ a So a (ï 2ne) 4 b 3 v

H.tko~tr&ier' S 7~

W ~gicne 2 50 2 II

ürchcstre (res 111 place).t ~S.:r

¡Stalles

dot"chœ.trc S:ô :il » b

rr séne) 6» 7? 5 b c5té, n 1575

\!2cséne).. -.t.. 4 8 3.» a.lllplutheo'i.\te. D » $o

D.lkon.(rét;~né5), 8 It 7 »

On y joue des pièces très grivoises et très gaies.

Oatte

Square des Arts~t-Mstiars – ff/~Afme jf99M (Pt. ~6).

Opérette et opëra-com[que<t-RtX DES PLACES Bu)- 1-oc PRIX DES PLACES But Lnc.

Prarnmr brrrrrtre: 'te gal. (autrostang57 .» » »g

A,;ult-<;cCI!t:!Sdu.rez-dc-chaU'iSée 811]0 ro Loges de la av ga7ene 5 D 6 b

des luugnú1te$. e » ro » Avant:-sc:èn~gdeLt~gaJl:rte. 5 » 6 b

de~ 1JU B » no D Troxrvhue bnrra

ttaignottes. ~7 1 Stattes~ta.F'rte. 3 4& i

Loges de la..rl'~ gal~ne. 7 D fl 3 » 44Il

FaLUteuttsd'orche~M. B& 6 AmM-5C&n<:5fie!aa'Saterte.N5 350 vp(le la vrc ~l pe ydp6). 7 D8 Stalles de id 3^ Salene (Z-1 mngl 2 503b~

ILe~ autres rangsl. g ) 6 A 3e L,al (autres rany.~l x $D 3 i

de la burenv

tlUlg). 7 :»

8 ¡Staues de let 3" galene {x.r rang} ~,50 3 Y

Fautemis de ga}cne (acr rax,g), 5 » 6 gi dimanche et fêtes -0..0- x go D H

Les dames mnt admnses à tautesles places.

Page 81: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

UNEdes plus vastes salles de Paris. A été longtemps le

théâtre de la féerie, Coquelin y a émigré et y joue des dra-

mes et des comédies genre Georges Ohnet.

Le Grand-Guignol20Ms,rue Chaptal 7'<r<Ao);<'M.!.!< – /~«/M)f .< AcMfM(PLSt;.

)'R)\RESPr.ACt-Sa etyfrancs.

r'' Antoine a son théâtre réaliste. Oscar Meten!er a aussi le

sien, d'un réalisme encore plus audacieux, plus brutal,

ptus cynique, poussé jusqu'aux dernières limites des licences

qu'on peut tolérer sur ta scène C'est le Grand-Guignol; les ma-

rionnettes en sont vivantes et symbolisent tous iesxguignois~,tous tes fantoches vieux et jeunes de la comédie humaine.

Installé dans t'ancien atelier du peintre Rochegrosse, par un

contraste ironique et piquant, c'est dans une salle à décora-

tion archaïque et rehgieuse, dont les murs et les plafonds sont

de fond bleu à Jis d'or, et dont la voûte est supportée par des

anges, que se déroulent et se satisfont presque sous l'oeil du

spectateur ahuri les plus bestiales des passions humaines.

Théâtre Orevin

Voir Musée Grévin (p. g3).

GymnaseBoulevardBo;me-!tonYeUe-– T'eP~t/t.<a~C5. – ~-«ra~'on De11h. du m~Mn

jnsfjH'i't'tas hc~ne<t\Hntt'Qnvct'turû,qui \art9 seJO!iles ptÈct's(Pf.5).

Théâtre de la Comédie mondaine. Très bons artistes.

PRt~U.hSfLACcS Bur~u) PRtXM~rt-ACFS BureauP-rulU~rf¡1lr~alf etloc<ltloll etl{)I,atton.

Log~defd.çe.. 1:-o!Jod~ l~ 1 g~l- (d~£"Jce)., 3»

~°~

~S:X,.FauteUil..debyet dea!tang' 5» AVnnt-scènesd-ela Jeg;der~ .r »A\'3I1t.scèncsdf':fo}er 5» ,Quatnèmeslogb. f 51

Les dames sont adl1'11Ses<lUXfaucemts d orcAestreLe prix des places est le même en location ou le soir.

Abonnement à jour 6ee et a6ouuements hors!>61e avec réduction de 50 p mo.

Page 82: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THEATRES

LeGymnase est ~'ancien théâtre de Mme la duchesse

de Berry. Succursale du Théâtre-Français et de l'Opéra-

Comique. Théâtre de la comédie correcte et mondaine, de la

pièce bien ~arM~HM. Ce ftit, longtemps, le théâtre de Scribe,

d'Alexandre Dumas rils, de Sardou, de Feuillet, de Daudet.

Thëâtre-Marisrny (ETn)

AtMMMMart9nyf):h:unp~Ètysées).–7'«M!f M~Stf)'! 39)

Pantomimes. Ballets. Re\ue'i.

l'RIX DES l'LAChS 1~R1). UD. rILALr<;

I,og<s~urcz-dfc!i-)uss~< 3= s r.mteu'!stt'orc!)f'strcentresnn~ s &dure2.d~ dllUSséc. 3:

»11rauteullsdebalcon 5 »

r~tcu~f:.b'cl;t;~ ~1'és: 2: ~f.I.I~on.I'auceudad~orctresfreavemea. e s~ P.orncnms. 3 »

Les Mathurins

36, rue des Mathurins 7'c~/<AoMcS~-<'(f) ~t).

Tuns les St>11"!ià 9 heure; fauteuils, 6 fr., 1q::C$. 4 places, 3° fr. 1\oratme:c5. tnu.lcs )OI1f'$ <f'<.

prmapaaz artrsues de: J'an!; prot' Ues plilloe: 5 fm.fr.

A/at!K~es tous <M/uMrt à 3 heures et à 4 h. y/2.

Espectacle est très parisien. On y rit de bon cceur. C'est de

la bonne vieille gaité française. Les chansons « pari-

siennes alternent avec de petites pièces d'un comique déso-

pilant ou d'une « rosseries' nouveau siècle. Chambrée extra-

smart. Très fréquentée par les vieux théàtreux et les grande-;

demi-mondaines.

Théâtre-Matière

209,rueduraubour~-Sai&t-Dems.– Te~A~e

Comédies dramatiques, vaude\iUes, opérettes.

PKÏXDHSPI-~ChS PMt-~DESP.LACRSBatgnuirescrftëeset~s.do~ 6 r3utem!sdeba~ni''mnt: 3 »-

– découvertes. S~ – –autresranK. ~t.JI>t.og-esdebakon. 5S'~ut~)~d<tt-r.edetRce(.~Mn~. s~FautemIsdoTcheStret~f'~tis. 4~» – – (autre'ir-t. ~50

– – [s''s~nc~ SB – – –~uLtf..r~. i~raitM~Isde~atconfrang. 4 sStaUes'tes'~ane. o~15

Page 83: Paris City Guide, n.d. c. 1908

T)))\tt'ts

~'aU'.]LY!c-tC'iC.!iC~tT<

t ESNouveautés, fondées parie

célèbre comique Urasseur. du

Pa!ais-)<o\ai.sonttoujoursie théâtre

le plus <bou!evardier~de Paris.

On Y joue surtout des vaudcvilles

et des revues.ù. àdcfautde talent, les

plus jolies filles de Paris exhibent

des dessous tressu~estifs.

[-'acteur <jEfM\['<. Rrimacier de

~enicetpitrep!eindcta!)[.tisie.vcst

le chéri du public.

15. rue Blanche-<J-«)'LJ.

A\-ul' -4¡. 1'.Il, i', .1.,l, 5 s~5"y

P.t

~'ESTun j~h petit théàtre, tait pour les débutants. Pièces de

jeunes auteurs tnterprétees par de jeunes acteurs et de

jeunes actrices. Drames bourgeois, comédies.

Communiquant directement a\ec le Casino-de-Paris. On

peut s'v rendre pendant tes entr'actcs.

Placede l'Odéon.pres le Jard~odu Luzembourg. t,ll-I_ ,V.Le second Thcatre-t'ranc.'is. Comédies et tragédies. Troupe rt-

vali5unt avec iclle Je la (:U!1ll'ie-Fr;lIh;;I."C. I)irecteur :~n!~inu.

2S. Boulevard des tt~hena –/tA~<' <rt ttt t

Nouveau-Théâtre

f'Rt\).~tt\~LS j) PRtXUKSPLACES

Nouveautés

Odéon

Mur !<

H .1; .11 »

< 5 » a

Y

» a »

S » 6 ?

1 » 5 a

f Sa5'}

ut~te.

''R.r. e.

Page 84: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THf.ATX~S

t Odeon,appc!e )c sc~und f'hcatrc ) rar.is~. est surtout le

théâtre des dassiques. renom me pour ses matinées !itteraires.

k"t~eud~avec conférences.réunissant ta jeunessedeseco!es.

Opéra

Place de l'Opera. Tr·L·ylmn.. :ul; n. L~rlinn lic 1.~h. h li h. 11'l. W

Acadcmk' )).itfon.i)e de musique. Salle -'ptcnjidc. Répertoire et

ttrh<.tcstncott]par.)b[cs.

s~h.t'r 7 1 t “ 1)).

15' 'S' 7 T"U.II~!I'n.

1 ¡".¡.'

J: 171

1 Il1

< 'X »

'A.

r.i1;)\ a

u» t~ t t t=Mtteu~.on~i

f14 J

't~« t»

t~96( #) f..» H4» I~» 96»6 10:t (",» u» 7::»

Tt.me.t.ot~tdeht<-

!° ?'

,Dcce.t<

)'fe.,d<.b<:c t, 3 1r

~u~

<,)J"

)3J»

J »

Cniqu~mM)Lf~<-t < 3 p~ j~ »Pn<]<aabonnementsannuel8 "4Jtfr'.)'.tr'.<-n~)n<-).)t)t).)~n<rLr<it~-n<)rc.).

AY3'"

K..t .< r

-'y.3* D

F.tU!.l'"1.15" ~I1

»

~t~H.. j.

t"l..t.kf..t.. Js~~t,..j<!<<! t );

1.l6 damrn nnnt ~,t.ni" ,t. t. ,.1. f'nl.I\I 1 1. r \1 .mas t.,u"u.).

.!t-~tft.)b

t"b~<)t!1crreo. :ro(,.

'~t..t'rt)t')e

I..Ü¡cnvirc:

Page 85: Paris City Guide, n.d. c. 1908

THÉAT~'M

r.,t..unel1l("1U ,ln !t<11I1~!1i"nlllll~nl"e en ncfohre et finit en nli.i, .lcllI..ml'lt'r les ~'ri1( i'II'¡~!

1. 'l'r.. nc j. 1>;1'0t..us te> ,mirs: vOir les jnurll,lIu m affidl(' y~dames noot edmfees

A l'orcneatre et à ¡'ampbithéAtre. mais eaos cAapeao Jours !>l'"1e<t..,t-.onneatenh

wn'Ii. l1I~r'rt;li 0.:1 H'n"H,di. 1 t'HIo..tt,' ,It.ir~ {',I .Je ri.{lI~ur. I\.rchestrt" et rlnnx les lo"

t 'Opéra,

actue). Académie nationate demusique,

estce vaste

et somptueuxmonument qui attire t'.jei!. des rentrée de

t'avenue de t'Opéra, et que l'on

aperçoit de tous les points un

peue!evesdeta capitate. de

.\)ontmartrcetdcHe))eviHe.

sur les plans de

Charies'iarnier.mort recem.

ment. qui s'inspira beaucoup.

pourla décoration intérieure, du

palais des doges de \'enise. A

c<~ùte3~.toooootrancs:aete

inaugure le 5 janvier )Hy5.

Aujourd'hui l'Opéra réunit

les trois arts du chant, de la

musique et de la danse sur une

vaste scène pertectionnee par la

science moderne jusqu'à la fan-

tasma~n'rie. jusqu'au rêve des

contes de iéc.

L'escalier dhonneur. –

Apres avoir tranchtte premier

\'estibu)e,oùsetrouvent)esstatuesdeLut!i,<jjuckett<ameau,

on se trouve en face de l'escalier d'honneur, merveiite

de richesse, dont les marches sont en marbre blanc, Ics

balustrcs en onyx, tout étincelant de dorures, de ciselures

et de fresques. )! donne accès au ~uvcr du ~'«&cet à la

.M//<

Les loges apparticnnent presque toutes aux abonnés, et cer-

taines même depuis très !ongtemps. Les plus recherchées sont

les loges d'entre-cotonncs.

Les loges de l'Opéra ont un public des plus mondains et

des plus mélangés. On voit un grand nombre de per-

Page 86: Paris City Guide, n.d. c. 1908

JHtAtt't~

sonnaiites artistiques, de noms ittustres.coudovant l'aristo-

crate de l'argent. n du plaisir.Le foyer de ladanse. Heureux ceux qui peuvent v pé-

nétrer C'est là que la danseuse répète les /~fc. tes po'oucf/M,les t')f<r<'(:At)< les ~a;~o~)//t)t/t' les /o)~«~ ieStJ.WM~/e.!

et les ~o;t)<t'<quenee\ecuteratnutài'heuresur!a scène: là

aussi, elle reçoit les sourires et les cadeaux des vieux habitués.

On v surprend les conversations et les réparties les plus

troub!antc'r'entriqucs, et aussi les plus édi-

fiantes

A 1; line cla>sede dm>e.

–<Jue)est ton père''demandait-on aune tillctte du qua-trieme quadrille.

Ltte,naïvement:

C'est un de ces messieurs très bien que vous con-

naissez.

Au foyer de la danse, on voit réunies toutes les catégories

de danseuses, du r~ à l'étoile. Les rats sont les jeunes

sujets qui suivent les cours élémentaires de danse, en sont

encore à l'apprentissage du métier et figurent sur la scène

dans le deuxième quadrille de la deuxième division du ballet.

Les rats de mérite prennent place dans la figuration,

Page 87: Paris City Guide, n.d. c. 1908

rHb:\T~f<

parmi tes c'jrtjt'/te. puis deviennent .Of/ct.etdesuje).('Mf/t;

Les étoiles sont actuenemcnt.\t'"Xamb<')!i.d'une grâce in-

comparah)e.et.\t"'Sandr!n!.d'une s~uptessepk'ine de charme.

ALOpÈR\:t)an'<)t-sc"u)[-~c~;t-)nt:mt)\~[tt<'t.

Signaluns parmi les premiers sujets :)""Lohstein. f'iodi,lIirch ct Désirée.

Les véritables étoiles « reçoivent » de préférence dans leurs

loges et dédaignent le foyer, uù l'on ne voit plus guère que le

menu fretin. le <(prt))etariat*de!a danse.

Page 88: Paris City Guide, n.d. c. 1908

1111.\11'1'

La sortie de l'Opéra. C'est un spectac)e charmant, très

mondain, dont on jouit très bien en septaçantaubasdu

grand escalier ou à une table de la terrasse du Cate de la Paix.

Toilettes à sensation, délicieuses Parisiennes. emmitouflées

dans de chatoyantes* sorties de bai qui rc~aHnentk'urs

équipages. On assiste là aussi à des enlèvements, moins roma-

nesques, à la vérité, que ceux de la scène. c' .).< n,,s demi

mondainessonttesheruines.

~.nW4!

Opéra-ComiquePtaeeBoie)dieu–7'A<t<Mr<;t)'L:t).–t~.n:Bue Marivaux.

nlu· Il In. in 1,. ilr .1~- III 1,. ;'1 midi W 1~l~- Il. ~i 'i h

L.tsccondcsccnedch musique française.

]'t<!X!'K-')'I.A' )!ur.t,L t'R)XDES)'tACF.S tfur-)-

Avant'u~).a..s~'

'1

/~< ~~<

Ilur. In.

A\n1.:è~Ú;U /J:hall'e'I. 4ru b u

et hale.n. 10 ri )

»

F t du 7· Ct.l" 1 s 5 »

Botign'.)11'eS

8

»let

» A\'anl.su~n~

1d.

u4,g·' d

<"t;

3

)0z s »

a

Y

E.utcuih d"rdlt"~lre. 8 .)!ICI » St;¡1I1"<i du 3 Xi:; S

Les .)t-)~J.n.t"rranM~t..

sont

nn¡(_n >1"l'orche »

Aram · 6 » sans chapeau 1- 1.1. t.~urut l'II'

LUII:e. 6» n 11<"ro"

Lo~e. » 6 :t D Prixl~des abonnements la n,7mr qur le

)~t1Cf-~ &~ a t.t~–'––

Page 89: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TH).t!!<t~

T~rr~f/~ /j&oMMtM~ ~H J«~/ et da ~a/ft~~

i. 1.,1.,i., v, l,.

SVr~aa._Ics.du1"'.rlHrmlme.,n.,11.juin.l\I.tt;II1' 1 t 1'l""~l~ 1,~ w jo'lfSr1~f¿t.

LE Foyer de ce théàtre tout neuf est merveilleusement décoré

par 0)i\ier Merson, .Mai~nan, Gervex, Raphac! Collin.

C'est une des curiosités de Paris.

Les anciennescommek'snouvcHt's pièces sontici remises

en scène avec un iu.\e de décors et une précision de détails

jamais vus jusqu'ici, ~race aux soins d'Albert Carré.

.ll.nnnement;n jruai et Ir!Õ'1nINli.

Palais-RoyalAuPalaitiRoyiltrue de Montpenstcr.38. /f/t/~Fff i)' t").

Le théâtre du vaudevi~e français et de la comédie comique.

Bu.6.1a4e1––––––

..tre 3 p nir .In nm.

ti:theâtreduPatais-Royat.aucoinduPa)ais-)<ova)etdt'!arue .Montpcnsier. tut construit par )educd'0r)éansen )~3C'est le théâtre du vaudevitie désopilant, de la farce grivoise,mais spirituelle,dont la moralité n'est pas rigoureuse,mais qui

n'a qu'un but: exciter le rire. jusqu'aux larmes.

Le Patais-Koya) n'est pas précisément le théâtre des jeunes

filles aussi beaucoup de demoiselles. que leurs mamans n'em-

mènent qu'à l'Opéra-Comique ou au Français, se hâtent-elles

vers le mariage, atin de venir trouver ici, en même temps queleur liberté indi\idueUc. celle tout aussi désirabie de leurs im-

pressions.

Page 90: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!HHT)'F-.

Porte-Saint-Martini6boutfvardS~mtMartm

/W ,.n In.~ 1, II.1,.

Lps?nt~ntt)'~)''ntt.].tcp<'nti~-r<'

Avan·

H .1

A!'))~savoir été le théâtre de Loquehn.qu) y remporta un

énorme succès dans Ct r~no fff ~t'r~f'rjc. ce théâtre est

redevenu le théâtre des drames et mélodrames.

Théâtre Réjane)5[Ut'HI<irctt~ 7.<7.

Location sans augmrntat:nn Je hrlx 1~~ 11 fi 8 h

Dirit;cpar.MmeRe).ine."Tn"i: 1'1' "-f'"

Cu J.t'ut r(>t'~lill If' F~I,wn·~ "IIIU' ,II.1I1!1nu'nLlt:on ,je J'II:

Renaissance

20- Boulevard Saint Martin. y<-<<«/<7r<<J

t'KfXt.)--)).AtiLS H Î-K)\!U~'

On peut retenir )es places d'avance Bans augmentation de prix.I ,1.111",nt .I,hu' 1 l''ut. l'¡.

Comédies. i~n ~cncr.)! de très bons .tueur-

Théâtre Sarah-Bernhardt

placcduCMt<')et–7'y7~Pt' "1.

Hir)''cDari;t''r;mdetra"cdicnnc.QU[\jouctr[OtnDhafL'mcnt.

rRIX)'W.\<t. )'KfXt'HSf..A't-

350

~5°

t'ft

Lma

,1.111" .(."t .1111,

"1' Il 'n

.IU'I lmrt..uil..1'"rcM·r~.

On peot retsoir lev placee d'avance eans augmeotation de prix

Page 91: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TNt:ATP~S

Clicnf keutlin"er.

A'ÎE:f<(TheAtre~f.tA'J<<* M-S.tMh-He.nh..rdt.

'~aujourd'hui embelli, transforme.

décore à ravir de fresques de C!ai-

rin.d'Abbema.det.uisHesnard.dj

Mucha. et cctairé d'une fa~~n mcr-

voOeuse.

.M" Sarah-(;rnhardt v j~ue

triomphalement quandtNen'estpa'.en tournée):<<t-. ta/~m['t!t<A

CjH~L).t. la 7'MCt!u)'o';jL'(.')«,

C/t~~t)(rc, la .Sttmt)r//j/)~ //t)"<

/<'t.)'.t~/«n,7'Afru;~))t't/t'.Wt'rf-c'j'Nr~.L'tc.

t heàtre Lyrique Trianon

60bou)''v~rdRr"-hff-hnuar< /f.7.('f.f

.H.~d.-i..))c.m.ss'3'

~i,

'5"'7~

75

25

Il

1

1~;11.

t~t~

70;B.

I Il

» 1:

J:I:'U¡bd'urdu"

J ou théâtre très cuquet. On y joue des uperenes.

Variétés

Boulevard bloutmartrc. 7. l.mrntfinn nlu·lo In. m:ntio 1 I I In.in.

/<~M;J'Lt-

Opérettes. vaudc'Uk's et revue".

.4. F.lLIh'uiJ<h~I<))'t'f. IH r.III/ 6.

'M..t; ;t >f1: .1 Je a· ~.Il('rie. l'" 4» D1"10.[' ].IIII,r, r..

Fauteml. »Allll'hith.u. y

a D

» D

t.ev dames mnt avtmise. 110u5 In·c rany nleo Cmlcuil~ ,rordl~tre.

y~'tsTicthéâtre de tagaité parisienne. Depuis le second

~Hmpireonyj<~uc.avecun succès toujours égal, les

Page 92: Paris City Guide, n.d. c. 1908

rntvrxis

pièces ~hvoiSLSctdrutaUqucsde .\tei]hac et d'ttak'v~.dc <ion-

dine(.de[,abiche,det,avedan.A)fred(:apusyatrouve'.on

premier grand succès avec /t) )'t'c. Ce théâtre est également

)eth('âtrede)'"pcrenr

VaudevilleRueChausséed'Antia.–'f.<t'i.).

/tr.t/t;)).'nh.'un<r.hti!rf.sh.'ur<t")!furf<.h~

Prmnler hurrav: ,etl.,cuimn.

'L' 'M~°.

A\nt-<o<.èot>Sdu re1:.dt".ch.. 8 pl; 1 )

r.n g )2» b

:.t place.

,lu t.¡.Irt.nt-,

kur I,ill.. l~l.It

Ch;t'I

1~) .J~A\"iInt-~enesllufo)'cr.6pl.decôté. ]O:t Il I de prix.

/t:T\rrautrefois le théâtre de Ru\sK. qui tient, dans la co-

medie, la place que Sarah-Hcrnhardt tient dans )e drame

et la tragédie.

A ces théâtres.)) faut ajouter ics/<MN~/t.<]r/.<it)).t. qui

jouent d'une façon interniittente. )es/))<t;t.«< /'t7r;.<));f.

le 7 ~t't* /~< rue Rovate la Ao!t* C~Nt\<

!S.rueSt-t.axare:)e7'/ic'ti<)'t'«.~rt)t'.r~.bnu)evarddes

)ta)iens:et)aCo)~t.['ttc/Nt'.

Page 93: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!tŒTf'KS

LES THEATRES DE QUARTIER

A cette~nomenclaturethcàtrale. il laut ajouter pour que la listê-soitvomplcte.les tbeàtres de Quartier; 1 étrangerqui voudraconnaitrele vraipublic des faubourgs assttera deprctfrencc a une rfprf~entaUon le dimanche. Il n'auraque ¡'embarras du chonx

théâtre de RetteviOe Théâtre pf'pu)a!re de Be))ev!He

Théâtre populaire desHati~nones Théâtre des (iobe-

lins. Théâtre (irévin Théâtre de (ireneî)e Théâtre Mon-

cey Théâtre de Montmartre Théâtre Montparnasse.

On y joue s'-nerafcmcnt !cs gros drame'' ))<~rs et sann)anf. de

i'~m<«<tde)aP')r/t'St!<Lt)'<iH.

Tour Eiffe): Xcprcsentations théâtrales <<'<t'sur la

phtc-t~n~e – Théntre de Montreuse.

Jardin d'Acclimatation :)~nct<n.dem~tttrcprcsenta-

ti~ns thcatraics. opéras, etc.

Page 94: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Z.o<<roms cAaHg'ean< ~out'CMt de pt-opi-iélaire et de

~~e~e/<<, co?!~t</<er le prog'ram;Ke ~fx théâtres publié à la

dernière page <Y~/ot;rn~Mje.

Ouvert de septembre nuf. E\erc~ces équestres, ctowneneset pantomimes.

Public bourseoïs et ouvrifr.]~t\ntsj'Y\rts tiur.J-oc! TXt\nr-~r~ACFS Rur Inc.

1~3B4fï~U\K-wes

«« i~~K p]'ft-mit;rM

~S" k

LCp éOf'31Yt5jhiÎCloi plH~é eWW rt

GngtM-.e. les arènes antiques, les jeux nau-

tiques viennent se substituer aux exercices de manège.

Cirques

L'HippodromeBoulevardOeChchy.–7'<f'/</toneSf5 M(['). 7C).

Cirque d'Hiver

BouIcTardduTempte.–T't~Ao~ft.t~-MiPJ ~))

Rue Saint-Honore, 247.– 7K.)/;oM &f.~M.

rnj~~r3rr~c&? A~t~ FnLoc~t&n.

JcS<<Sptace',L.~5~ »

35 tFautt!U1]. 3 y 4 p

(;alenc-l'rolilLIIOI.f ") » p

Tuust~so~~<}!tt~.–Mtmjs'M.dm]dtict)t"

M)Mrcn'd]b,j<iudtht;tjouf;defêtt.-à2])t/=

Nota En f<1l\'$.'nt f;lC. aux écunl..><; ics nm

p;llrs !t.ont à 8 n<hr. ec les numéros U1rpami à dsomss

Il 11 JI'ya ym de d uzrtw:n.

T A pisteest recouverte d'un épais

tapis sur lequel les chevaux

galopent sans soulever la moindre

poussière. Cette piste est mobile

et peut, à un moment donné,

grâce à de puissantes machines

hydrauliques, descendre dans le

dessous, laissant à découvert une

vaste ni~cine. oû~ iMmmedans

Nouveau-Cirque

<Pt3e).

Page 95: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CIRQUES

Cirque Médrano63,BoulevardRocheohouartet 72 ruedes Martyrs.–[P) 32).

fS)'K[\tH~f'LACLS fBur. I~cc.

J~uteu)! 2~5~~ ~J~ 150~'mdcs.4. ~g~ t~

Cirque Métropolet8, Avenue La Motte-Piquet (Pl. )00).

vcn O"E.SPLAf'FS

Lc~e' 4~ bFauteUils. 3 »Sc¡.l1esde ptell11<rc. z »Pr01l1C:lw~r 2 A'1

PRI'- 1>1~b

x ~»TrOIStéJUe;¡ t- .0' 1 »

1G-dJ,'r¡cprenncr et dC:1I"{Jtlt:c¡,.an£,,> » 75

v sn

DIVERS

PALAIS DE GLACE AUXCHAMPS-ELYSEES(Pi. fOf).

Patinage sur vraie glace du i<" octobre .tRn mars. Dez&7 h.apre~-m)di;etdeph.a minuit.

L*aprés-mtdi(de 2 à yti.), thé et concert. Entrée, 5 fr.. Le soir

(deah.à minuit}, entrse3fr-

MUSÉE CH~VJ~V 10, BOULEVARDMONTMARTRE(P). 102).

C'est le Musée Tussaud de Paris une collection L-uneuse defigures de Cfre, avec concert et ihsitre. Entrée du Musée, ) fr.

BRASSERIE CINÉMA 66, RUERoc~EcnouART.

De 6 h. & minuit. Entrée libre. Bock, o fr. 5o- Dimanches etjeudis, de 3 h. a minuit.

THEATRE CJJVJ~itM PATHÉ 5, BOULEYRRDMONTMARTRE,

A COTÉDESVAMÈTÈS.De2a6h.etdeSh.aminnit.

CHV~JtfA rOGH~PH~- r~ËA TRJE 7, BOULEV.potsso~-itÈRB.

Tous les jours Matinée à 3 heures. Soirée à 8 heures.

CINÉMA-CONCERT !7, BOULEVARDSTRASBOURG.

Tous les jours, de 3 à 6 heures, le soir &8 heures et demie.

JMJVBM.A-rH.ÉATRE ~7, BOULEVARDDEStTALIE'S

Tous les jours, matinée et soirée.

Page 96: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Les Gares-concerts et music

Halls

Les

cafés-concerts et music-halls aont indiqués

[--par ordre alphabétique

L'ALCAZAR D'ÉTÉ 7w,7,« >• m*i ,i ,_

ATXCMAMl'S-i!.>S1 i;s. o'"TK l)Ro[T (htï été SCUlctncilt».

loges, 4 francs. – fauteuils, 4 et francs.– Chai-

ses, fr. *>>>. Matinées à 2 heures, dimanches et fêtes.

L'Ai

t:\7AW et les Ambassadeurs, quiL se touchent, sont les deux frères

Siamois du Caté-Concert. Ils riva-

lisent entre eux pour attirer le pu-blic et lui ollrir des numéros sen-

sationnels l'olin, K ration, Dra-

iii'iit, etc.

truand la température iend Pans

impossible même dans la soirée, il

n'est pas d'endroit plus Irais queles Chain ps-K Usées, où les arro-

seurs municipaux entretiennent une

perpétuelle fraîcheur.A l'Alcazar comme au\ Ambas-

sadeurs, les toilettes ratïïnces des

.haineuses donnent une grâce vo-

luptueuse nu spectacle, mettent une

note d'élégance toute parisienne quiest charmante aux yeux.

A l'Alcazar, on petit aussi dîner

en assistant au concert (Voir lies-

taurant, p. iW

L'ALHAMBRA r.h;>h.r :><*>tu

hl'E DE MALTF, 5o

PRIX llkS PLAC'LS Bur I.OC FK1X DEf» I'l. *«.•.> Bur l,i.L.

Avant-scènes des premie-2 j I-'autcuilsd'arcbestre.i'rs". 4 > 450»cs « de balcon .v » J* »! – – a« 5". 3

>

351Avant-scènes de gateri* u > 15

»

F.iuteui •; d«

balcrm

250

x

3

>Avanbxlnes de gal('ri~ r ) 1 t ~tUt("ui"~fe balcrn ~.5° J >

Loges j6 pUces 30» 36

» Gali-rn- 1 »

– k4 place-* 10 >)a4 >[ Ani|-liii1icAut> u 50

lue des j-Iuî, jolies salit- Av tht&tre dt- l'irik

Page 97: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAt-hS-CUNCEK 1S

Musu-Hull an^lo-américain. Très joli spectacle. L'ne

Jes plus jolies salles de théâtre de Paris.

LES AMBASSADEUBS /w.w. *«. ,n. i;(,

AUX champs-élyskes, r.àrk DRoufA'/i t;/t: seulement).

TO U T • 1' AUIcourt l'été ;iu

Concert des Am

bassadeurs.

Quand la nuit

arrive, la fraî-

cheur v est déli-cieuse sous les

grands arbres, il-

luminas A giornoOn se croirait

dans un ^rand

parc. invite ù

quelque fête

royale.Toutes les

chanteuses- étoi

les dénient au

Concert des Am-

bassadeurs tous

les chanteurs en

renom s'y font

entendre. C'est,en été, un coin

charmant et très

parisien, un coin

du Paris joveux

I. "entrée des Amba^ult-iirs.

et bien vivant. Amusantes Revues. On dîne aussi auCafé des Ambassadeurs {Voir Restaurant, p. ô.S).

APOLLO

22, RIE DE C'.ICMY

J^lsichall et bal. Très julle salle. Attractions di-

1verses.

Page 98: Paris City Guide, n.d. c. 1908

i:\FKS-CONCEMS

BA-TA-CLAN .1*1. n).

50, BOULEVARD VOLTAIREEntrée Avant-scène, 2 fr. à J fr.

– l'iiuteuils d'nr*

chestre, 1 fr. 5o – l'rnmenuir, 1 fr.

Lplus joyeux café-concert du quartier Ju Temple.

l'elites pièces. Revues. Chansons. Spectacle varié.

LE CASINO DE PARIS 7w,«.- 1: tt (ri ;:il.

l?. Kl- t. «I.XNCIIL. l'i. PIK I»K «-.I.ICHV.

l-'autvuils, 4 fr. et 5 fr. – Loges, fi fr. – l'romewiir,

Ji fr. – ~'èndrrdé 7')MrM/fC<. – .1/a(iuées, mttr~·i,

1 fr. – l'mmennir, 2 fr.

En

entrant par la rue Blanche, on a d'abord une

'vision d'Orient. i;ràce au « Salon Indien », dont

les petitst e me nl

rouges.

de Ma a

Salon n

ris et les

entrevoit

voluptés

boudoirs sont discré-

éclairés par des globes

La porte du » Paradis

homet » s'ouvre sur ce

:rès oriental, et les hou-

al m ées qu'on

promettent des

di\inesau.\ pau-

vres mortels.

Alignés contre

le mur, trois ou

quatre nègres en

caleçon de bain

et en. bois at-

tendent qu'on

leur tape sur le

ventre; et.pour

la modeste

somme de deux

sous, ils vous indiquent la force de vos biceps. Du

seuil de la grande salle, le coup d'œil est superbe.

Ces colonnes légères soutiennent des galeries en

Page 99: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCKRTS

I

encorbellement inondées des lcuxtdc lampadaires do-

rés. Au milieu de la salle,autour de petites tables, des

groupesdespectateurs venusensemble pour s'amuser.

Kt ils s'amusent vraiment, car le Casino de Paris

orlrc toutes les attractions les plus diverses Jolies

femmes sur la scène et dans la salle, ballets somp-tueux avec bataillons de danseuses délicieusement

habillées et déshabillées, numéros extraordinaires.

L'ELDORADO (PI. 3g).

3, HOl.LEVARD DE STRASBOURG, EN FACE DE LA S«1ALA

Prix des places 2fr. 5o à 4. fr. Promenoir 1 fr. Su.

Chansons et opérettes. Lus» Kc\ues» de l'KIdorado

Page 100: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFfeS-COXCEBTS

sont très Routées du public et attirent la l'ouïe. Le

chanteur comique Dranem s'y fait entendre.

A 4 heures, apéritif-concert.

FOLIES-BERGÈRE (IM. 33;. nin,h,c /œ

3ï. hi:e pichf.p>»Famr4»4»– i»H»l'roiiit:3>I tb

Folies-Bergère, avec leur jardin d'hiver, à

l'exlrcmiic duquel est installé un orchestre, et où

des petites tables sont

disséminées sur un ta-

pis moelleux quiremplace lefrais gazundes pelou-

ses avec

son prome-noir cir

c u laire

(oui au

tour de la

salle de

spectacle,

ses loges etses galeries,

à deux

pas du boule-

vard, les Kolics-

liergère sont fré-

quentées par tous

ceux qui trou-

vent la vie trop

Page 101: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAKÊS-r.ONf.ERTS

courte pourla^pas-ser à s'ennuver, et

qui veulent régalerleurs yeux par la

vue très proche

des plus belle,

filles de Paris.

On s'y divertit.

on s'y arnusc au-

tant par les scènes

qri se jouent dans

les loges, dans Ic-

promenoir et le

jardin, que par le

spectacle varié qui

se déroule sur les

planches Revues

irèsdéshabillécs, ballets féeriques, attractions variées.

L'aristocratie du demi-monde ne dédaigne pas les

loges des Kolies-Bcrgère, et il est tels soirs où l'on

peut promener sa lorgnette sur tout l'armoriai de la

haute galanterie parisienne admirer les dames de

la Croix-Nivert, les marquises de la Crème-

Fouettée, les Alice du Sainl-Ksprit, les Suzanne

de Zara, les Manon l.ati, les Andrée Lalvanche. les

Magdeleine de lîeauregard, les Lottas, les Diane et

les l'hrvné, noms de guerre qu'elles arborent en

partant pour les croisades d'amour.

Les Folies-IJergèrc sont parvenues à réunir tous

tes genres, depuis le cirque, avec les animaux sa-

vants, jusqu'à l'opéra comique, avec ses beautés, et

la comédie-vaudeville, avec ses amusantes rcrues

mêlées de couplets plus ou moins grivois.

Les revues sont avant tout un prétexte pourexhiber de jolies femmes dans le déshabillé le plus

suggestif

Pendant l'enlr'.icte.

Page 102: Paris City Guide, n.d. c. 1908

"CAFÊS-COXCERTS

Les enir actes eux-mêmes sont comme une suc-

cession de tableaux vivants, une sorte de cinémato-

graphe où défilent toute ta vie galante et la vie noc-

turne de Paris.

L'odeur de la femmetraîne partout et vous envahit,

dominant celle du londrès, et l'on regarde, étourdi, ce

troupeau de vierges folles passer en musique sur un

fond de velours doré, coupé de glaces, dans un tour-

noiement ralenti de chevaux 'de bois.

On regarde les hanches onduler dans les robes

bordées en bas comme d'un remous d'écume parle blanc jupon qui dépasse la queue de l'étoffe. On

« hennit », en suivant le tra\ ail souple de ces dos de

femmes se coulant entre des poitrines d'hommes

qui, venant en sens inverse, s'ouvrent et se referment

sur elles, laissant entrevoir, par les interstices des

têtes, des derrières de chignons allumés de chaquecôté par le point d'or d'un bijou, par l'éclair d'une

pierre. «Elles sont inouïes et elles sont splendides,

lorsque dans l'hémicycle longeant la salle elles mar-

chent à deux, poudrées et fardées, l'œil noyé dans une

estompe de bleu pâle, les lèvres cerclées d'un rouge

fracassant, tes seins projetés en avance sur des reins

sanglés, soufflant des effluves d'opoponax qu'elles

rabattent en s'éventant et auxquels se mêlent le puis-sant arome de leurs dessous de bras et le très

fin parfum d'une fleur en train d'expirer à leur cor-

sage. »

LE JARDIN DE PARIS (P1.37) (Été seulement).

CHAMPS-ELYSÉES,CÔTÉGAUCHE

I Entrée S fr. Jours de gale 10 fr. I

Tous les soirs à 8 h. i[i. Dimanches et fêtes, ma-

tinées pour les familles à 2 heures: Entrée î fr.

Page 103: Paris City Guide, n.d. c. 1908

OA FÉS-CON CERTS

tEsChamps-j.h-Les

Champs-Kly-

sécs sont lc cen-

tre de toutes les

attractions d'été: à

côté du Théâtre

Marigny, les cafés-

concerts, et à cùté

des cafés-concerts

la danse

Le Jardin de l'.i

ris a remplacé Ma

bille, qui fut

triomphe de la gai

parisienneetunive

selle, le sanctuai:

du cancan ap

pelé aujourd'hui

plus vulgairement

chahut

Oller, le créateur de tant d'attractions parisiennes,

Oller, le magicien, a su faire du Jardin de Paris

un petit paradis où se promènent et dansent, pour

le plaisir des yeux, les plus belles filles d'Eve du

monde.

Autour du Kiosque monumental où trône un

orchestre de 5o musiciens, les reines de !a danse

révèlent aux étrangers toutes les attitudes, toutes

les poses, toutes les fantaisies et les audaces du

cancan parisien. C'est une acrobatie savante qui

éveille, tout comme une danse d'Orient, des sensa-

tions de volupté.Le Jardin de Paris ajoute quelque lois aux exercices

de la danse des exercices équestres et des scènes

cinématographiques.C'est un bal, un music-hall et un cirque.

Page 104: Paris City Guide, n.d. c. 1908

AFfs-rON' FUI1-

MARIGNY-THÉATRE l'I

M.\H!'»\ » HAMPS-K1.YSKFS

i En été seulement)

l."Xes, 0 fr. – fauteuils, ."> fr.– Promenoir extérieur et

intérieur. Hntrée, .»' fr.

t très L'entil petit théâtre,une véritable bonhmi-

niéreen pleins (^hamps-Kly-

sées, sous la fraîcheur des

grands arbres, et au milieu

des Heurs.

Tout un régiment de jolies

t'emmes se montrent ensem-

ble (dans la Kevuc), ou suc-

cessivement aux veux du

public.

uPond-armeMM^s. t1. Et le spcclacle est cfialc-

ment dans la salle. dans les

loges, dans le promenoir. où les péripatéticiennesdu grand houlc\ard se montrent dans toute leur

beauté et dans tous leurs attraits.

LE MOULIN-ROUGE il'l. *).

<io. boi'ifvahi) r»K<.n<iiy (l*Licc /Hoiiche).

Prix des places 2 à 4 /r. (Voir p. 1441.

L'OLYMPIA (IM. 3(i). r^h. tu-ns.

ItOUl.KVAKDDESC\Pl'C!NES, 2U

Avant- seuils .ie balo.n • 4 » 5 »

Loges, 1.· Hc galerie i-s> » 35l.oges. /1": l1e ~;alerlC l'~ :t 3

Loges 'I-- – j j

Fauteuil» •• rchrstr? I O »l »[[*'< "i.iiyit 3 »

'balcon !••»" | 5t»l »ll

n

Page 105: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCEPTS

y Olympia,c'est les Kolics-lîtTjjtrc et le Casino

du boulevard. Il complète ou plutôt il commence

la trilogie des Grands Music-Halls parisiens.

Beaucoup de boulevardiers ne pourraient pas dor-

mir s'ils n'allaient passer une partie de leur soirée en

ces lieux fortunés. Tous trois ont un aspect diffé-

rent et une clientèle féminine spéciale au Casino.

c'est la « vieille garde », les femmes arrivées ou qui

paraissent l'ètre, qui trônent dans les loges du

pourtour; aux KoSes-Bergèrc, ce sont les vraies

petites bergères qui trottent menu à la recherche

des moutons, toujours faciles à tondre. A l'Olympia.ces dames

sont «entre

deux ». (.l

sont telles pc-

tites minette^

familières qu:

font ronron.

et vous de-

mandent avec

un tendre t

miaulement

de les mettre

devant une

soucoupe,même devant

plusieurs.Elles poussent le client

à la consom-

mation. Autoui

d'une petite table, les

« alliances », les

« unions », les « mariages »

pour employer les termes Lcntri-ede roiympia.

Page 106: Paris City Guide, n.d. c. 1908

r.AFJS-COSCEHTS

propres des petites annonces du « Journal » se

font plus facilement.

Mais entrons. Aussitôt les portes capitonnées

de cuir franchies, c'est un coup d'oeil délicieux, un

décor riant et gai, bleu et or, comme un rêve de

jeune fille. On foule des tapis qui mettent comme

un lit de mousse sous vos pas. On marche entre des

allées de fleurs, comme au pays d'un éternel prin-

temps. Les loges drapées de peluche bleue et or,

[il • lamà 4soli>» tlofc il hiltulli-im-iudofigurantes).

les avant-scènes d'une richesse orientale, sont sus-

pendues en immenses corbeilles pleines de Heurs

aussi, mais de tleurs vivantes, de fleurs de chair

qui palpitent, de tleurs aux roues lèvres, toujours

prêtent à s'ouvrir aux baisers. Dans ce cadre splcn-

dide, dans la joie et la clarté de cet élégant décor où

pleut la lumière, le spectacle a quelque chose de

somptueux comme le siècle de Louis XIV, et de

galant comme le règne de Louis XV.

Il fallait cette richesse et ce grand éclat dans la dé-

coration pour faire de l'Olvmpia le vrai sanctuaire de

cet art si charmant de la danse et ydonner ces féeri-

ques revues qui font filer sous tes yeux des spectateurstout le bataillon de Vénus.

Page 107: Paris City Guide, n.d. c. 1908

i JUKS-OONCERTS

PARISIANA (l'I. 40). nuph», im-ko.

27, BOULEVARD l'OISSONSIÈKE

Tous les soirs à H h. 1 12. Prix des places Avant-t-scènes ire y-de-chaussée ), 7 francs' Avant-scènes1 balcon,, 0 francs

Loges (rc\ -dé-

chaussée), fi francs.Fauteuils d'orches-

tre, 1 r'~ série, 5 francsFauteuils d'orclies

tre, 2' série, y fr..5".Fauteuils ( balcon t

réservés, J fr. 5o;

2'' série, 3 francs –Fauteuils < galerie f,

2 francs: – SI al les,

1 franc:– l'rotne-

nnir, 2 francs.

Lt promenoir

n'est sé-

pare du boulevard

que par une portière.La salle est toute fraî-

che, toute pimpante, et

oH're un coup d'œil char-

mant avec ses loges

découvertes, où trônent

de belles lilles \enues la

pour ollrir l'hospitalité parisienne aux nobles étrangers.Sur la scène, les reines de la chanson française, de la

chanson joyeuse, des couplets aux gais refrains, aux

sous-entendus suggestifs.I.e spectacle-concert se termine par une Revue, – qui

est une véritable revue, un long et délicieux défilé des

plus jolies Parisiennes qu'on puisse désirer, dans des

costumes qui sont des poèmes de grâce et d'amour.

LE PETIT-CASINO [PI. 45).

i. BOULEVARD MONTMARTRE

Tuus les jours, entre 4 et 6 h., répétitions publiques

Page 108: Paris City Guide, n.d. c. 1908

OAFÉS-COVCERTS

avec orchestre; entrée libre. Boch, o Jr. 5o. –

Prix des places, semaine (le soir) Chaises, i franc iFauteuils d'orchesu e, i fr. 5o. – Dimanches al

fêles Chaises, i fr. 25 Fauteuils d'orchestre,

2 francs. La consommation est comprise.

C'estle café-concert, le café concert vieux jeu, tel

qu'il se rencontre encore dans les villes de pro-vjnee. Installé en plein boulevard, on y entend tour àtour le couplet sentimental, le couplet patriotique, le

couplet militaire, le couplet faubourien et le couplet gri-vois. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes lesoreilles. On passera un moment agréable dans cette

jolie salle, à voir défiler les petites disettes, surtout

attrayantes par leur costume raccourci le plus pos-siblest

Au Petit-Casino, l'apéntif-concert se prend pendant les

répétitions. Le spectacle est original.L'étranger peut ainsi s'initier au v. imstères des petites

scènes parisiennes et se li\rer des comparaisonspiquantes sur les artistes habillées et déshabrllées.

PRINTANIA (PI- !O4)(Été seulement). rsi-tt'ists-e» >

AVENUEDE LA CRANDE-ARMÉE,PORTE MAILLOT

Matinées (2 h.), ofr.So. 1 franc te soir, et 5 francsavec le dîner.

Vastemtisic-garden où, sous les ombrages, 12000 spec-

tateurs sont à l'lise pour assister au féerique spec-tacle.

Sur une scène spécialement aménagée, tour à tour,

théâtre, cirque, piste arène, hippodrome. etc., etc., se

succèdentsans relâche à chaque représentation, 25 nu-

méros sensationnels, chanteurs et comiques en vogue,acrobates audacieux, chevaux dressés, éléphants mimes,

phoques jongleurs, lions, ours, etc., etc.

Tous les jours, deux représentations par tous les

temps.Un restaurant ayant vue sur le spectacle a été installé

dans Prinlania.

Le service est bien fait et les prix sont accessiblesd

Page 109: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-COSr.F.KTS

tous Déjeuner, .< fr. 5». Dincr. 4 francs. Vin cl (Sa/é

compris. – On pjut Oralement se faire servir i< la

oric.

LA SCALA d'I. isi.

I 3. lt'M"L!AHi) [)F. STRASBOrFO.

T'jus les S"irs j Xheures. – l'rix des places <ic 1 a .V fr.

Page 110: Paris City Guide, n.d. c. 1908

«.Ar-t- >-i.«.iNc£k 1S

S m

ce joyeux boulevard de Strasbourg, qui, dans le

voisinage des grands boulevards (Sl-.Martin et St-

Denis), compte tant de café> et de brasseries, les uns

avec orchestre, les autres avec chanteurs et divettes.

presque en face de son riva!, l'KIdnrado, – la Scala est le

firmament où évoluent les grandes étoiles du concert.

La salle, restaurée, élégante, blanc et or, a un aspecttrès #ai et très riant, avec ses rangs de galeries supé-rieures et ses loges découvertes du rez-de-chaussée, où

s'étalent dans tous leurs atours, dans leurs corsages de

dentelles ou de soie. les demi-mondaines de haute

marque.La scène est pimpantc, les décors sont ravissants, et

l'on ne peut rien rêver de plus frais, de plus suggesttf

pour l'œil que tous ces costumes, qui souvent n'en

sont pas, et déshabillent avec un art savant la collection

des jambes les mieux faites de Paris.

La Scala est un théâtre de femmes et Je pièces à

femmes, de revues où détile tout le charmant bataillon

de Cythère se livrant à de fines escarmouches avec les

monocles et les jumelles des loges.

Page 111: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Dansla loge de la divetle.

Les cafés-concerts et les cabarets qui suivent sont

secondaires. mais cependant très curieux à voir. Nous

les avons placés par quartier afin que l'étranger puisse,en une seule soirée, en visiter plusieurs.

fiu Centre de parisLE BRUYANT ALEXANDRE iPl. io5).

41), BOILI.YARDSAINT-MARTIN

Entrée libre. – Consommation de 5o cent, à 5 fr.

Poète

et chansonnier qui faisait jadis la gloire et la

joie de Montmartre, est descendu ici pour égayer

le « Boulevard du Crime ».

Alexandre chanta dans les rues et les cours de Paris,

avec Kugcnic Bullet, au protit des blessés de Madagascar.

Alexandre est un élève de Bruant, dont il porte le cos-

Page 112: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-COSCEHTS

tume veston et pantalon de velours noir, chemise de

flanelle rouge.On est accueilli chez Alexandre par les mêmes en-

gueulades que chez Bruant, c'est très grossier, mais il

y a des >;etis qui aiment ça.

Alexandre, avec toute la salle, salue ceux qui entrent

du refrain célèbre « Oh la la c'ie lùte c'te binette

Oh la la c'iegueule qu'il a »

I.e monsieur ou la dame qu'on apostrophe de la sorte

fait en elfet une singulière « binette ». Si c'est un mon-

I.e luinant Alexandre tl;ins son réjUTloire

sieur âgé avec son fils, Alexandre l'annonce « l'n ma-

quereau et son petit Si ce sont des James qui ne sont

plus de la première fraîcheur, il les désigne « Voyez

les pucelles ». Annonçant deux messieurs imberbes, à

l'air de domestique entrant avec une dame, Alexandre

dit « J'ai l'honneur de vous présenter deux cochers de

fiacre avec leur jument. » Si vous parlez, Alexandre

vous apostrophe « Tais-toi, s.ilaud »

Alexandre a une voix de stentor; il est gras et frais

comme un moine de Thélème. Tous les matins, a

2 heures, il repart avec sa voiture pour la campagne. H

ne rentre à Paris qu'à neuf heures du soir.

Page 113: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCERTS

LE CARILLON {PI 107). TMphmt 101-so.

30, boull'napd bonne-nouvelle

Dimanches etfStes, malinêes à 3 heures.

Tous lessoir, à 9 heures, les poètes-chansonniers dans

leurs œuvres Marcel Legay; Xavier Privas, princedes chansonniers i Eugène Lemerder; Charles Fallot;Vincent Hyspa; <H)IeFrancine Lorée.

LE CAVEAU DE LA RÉPUBLIQUE (M- 108).

1, boulevard S1-J14.BTIN(pi. de la République).

Enlrêe-bocl, go centimes.

UJ.très amusant petit concert de quartier, oùl'on s'amuse

presque autant que dans les cabarets artistiques deMontmartre. On y entend tes cljansons qu'on citante là-

haut, sur la Butte.Une soirée au caveat divertira beaucoup les étran-

gers qui recherchent l'esprit gaulois dans Ja chimson

française. Miie Stéphanie est une étoile descendue de

Montmartre.Elle est très Applaudie et mérite de l'être. On J'acclame

chaque soir de « cru d'amour ». Autour de la salle,

peintures amusantes- ta Ballade des Cochons.

CONCERT DE L'ÉPOQUE (PI. 48).

10, BOULEVARDBEAUMARCHAIS

Entrée Loges, t fr. j5 Galeries, 0 fr. 60

La salleest très petit3 et toujours comble. Public des

plus mélangés. Aux galeries du iet étage, un ramassisde populace gouailleuse qui se gaudit ferme des petites« saletés du répertoire, et applaudit des mains et des

pieds les femmes en décolleté savant qui viennent fairesurla scène leurs confessions.

Page 114: Paris City Guide, n.d. c. 1908

rAFF.S-r.ONCEPTS

CAFÉ DES GALERIES ST-MARTIN l'I 53)

S. h II' Ml"i S\l\ I-MAI' ilS.

Entrée libre.- liuck, o/r. 65. – Dimanches et fêles, le

snir. i fr. – Ouvert de li heures du snir à 2 heures

du matin

U> des plus joyeux etpi us caractéristiques cafés-concert s

populaires et faubouriens. Grand hall avec galeriecirculaire à laquelle on monte par un escalier en colima-

çon. C'estde la paierie qu'il faut voir le spectacle, qui est

davantage dans la salle que sur l'estrade Je planches qui

Une>cèned,- Km, gosses.dcs mi-

litaires, leur

sabre entre les jambes, enlaçant la taille d'une petitebonne, d'une « payse ».

A l'entrée de la galerie, assis derrière un billard

émaillé de consommation, les artistes en costume, les

chanteuses en maillot ou très décolletées, attendent leur

tour de descendre l'escalier et de monter sur l'estrade.

Ce foyer public est bien amusant pour un observateur.

CONCERT PARISIEN (l'I. io(i).

37, FAUBOURG SAINT-DENIS ET RUE DK l'ÉCHIQLIKR, IO

Spectacle-concert .V h. 1,2. Prix des places avec

sert de scèneaux chanteurs,aux chanteu-seset aux dan-seuses en

maillot rose.A côté defemmes enncheveux, descocottes cha-peautées à ladernière mode.des ménagesd'employés aucomplet, avecbeau-père,

belle-mère et

Page 115: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCERTS

S

consommation i fr. el o fr. bo. – Matinées jeudi

et dimanche.

Amisast,

maispeu élevant. Concert populaire. Chan-

sons d'actualité, surtout chansons légères. Public

très mélangé. Quelques bons bourgeois du quartier, à

côté de la jeunesse de l'asphalte du boulevard Montmar-

Une scène ifc dishabillé.

tre. On peut y faire des études de mœurs, surtout dansla soirée.

CONCERT DE LA PÉPINIÈRE, \<

7, RUE DE LA PÉPINIhNE.

Pibi.ic de iruisinièrcs, de cochers, de « gens de mai-son ».

Page 116: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCERTS

CONCER T PERSAN (PL 40). TaUphme ssi6B-

l6 bis, BOULEVARDSÉBASTOPOL.

Entrée libre. Semaine et matinée, à toutes places, bocksei consommations diverses, 0 fr. 60 dimanches et

fêtes, 1fr. – Dimanches et fêtes, le concert est ins-tallé dans le sotis-sol.

Assezcurieux à voir le dimanche soir dans la salle

du sous-sol. En semaine, le concert à lieu dans le

café.Au répertoire, chansons décolletées et chansons gail-

lardes, comme en un café-concert de garnison.Tous les vendredis, débuts.

GRAND CONCERT DE LA PRESSE (Pi. 5i)

125, BUEMONTMARTRE.

Entrée libre. – Consommations ordinairest 'en semaine),0 fr. 5o. Dimanches et Fêtes, o fr, j5. – Matinées,Dimanches et Fêtes, de 3 h. à 6 h. (Les dames en

cheveux ne sont pas admises.) – De8 h. 1/2 à ri h. 1/4,

quelques minutesdes grands boulevards. Chansons

populaires et chansons parisiennes. L'étranger s'ini-

tiera tout de suite à l'esprit de nos chansonniers, au

genre qui plaît au peuple de Paris. Le couplet grivoisalterne avec le couplet patriotique ou sentimental.

La salle est ordinairement archi-pleine, et c'est à tra-vers un rideau de fumée qu'on aperçoit les jolies chan-teuses et les joyeux chanteurs.

LA VILLE JAPONAISE (PI. 52)

17, BOULEVARDDE STRASBOURG.

Fauteuils, 1fr. -Bock, ofr.5o. – Genre petit Casino.

Apéritif-concert de 4 h. à 6 h. Le soir, de 8 h.à 2 h. du matin. – Chansons drôles, saynètesamusantes.

ENface du café du Globe.

Après minuit s'ouvre au sous-sol, jusqu'à a h. du

matin le Caveau, dont la longue salle est ornée de

Page 117: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCERTS.

magots japonais, et où des chansonniers de Montmartre,et d'ailleurs, se font entendre dans leurs chansons plusou moins « rosses ».

A MONTMARTRE (Voir p. 142 à i57).

BOITE AFURSY,58,RUEPiGi[.LE.– Télêph. 285-10.

Opérettes. Chansons rosses. Baignoires et loges,10 fr. Fauteuils résernés, 8 fr. Fauteuils f* série.

6 fr. Fauteuils 2e série, 5 fr. (Voir page i5i.)

CABARET BRUANT (PI. 65) (Ancien Mirlito*)t 84,BOULEVARDrochechouart. – Bruant y vient encore

quelquefois, et on y observe sa méthode. Chansons

réalistesetinjures aux clients.- Bock, o fr. 70. (Voir

page i53.)

CASINO DE MONTMARTRE, 47, BOULEVARDDECL1CHY. Café-concert. Public mêlé. (Voir page 149.)

LA CIGALE (PL 6i). 120, bol-i.evard ROCHECHOUART.

Chansons, piécettes grivoises et revues. (Voir

page i53.)

LE CONSERVATOIRE DE MONTMARTRE

(PI. 72). 108,boulevard rochechouart. – Chansonnierset chansonnières. Public mêlé. (Voir page t53.)

GRAND CONCERT EUROPÉEN (PI. 73). 5, RUEbiot (Place Clichy). – Revues, vaudevilles, comédies,

opérettes. Prix Stalles, 3 fr.; Fauteutls, 2 fr.;Galerie, 1 fr. (Voir page 143 }

LA GAITÉ ROCHECHOUART (PI. 72). i5, bou-LEVARDroghechouart. – Programme de concert.

Piécettes et revues.Tous les soirs à S h. 1/2. – Dimanche, Matinée

h 2 h. (Voir page i56.)

LA LUNE ROUSSE, 36, boulevard DE clichï.Même genre qu'aux Quat'z'Arts. Entrée libre.

Bock, 2fr. 5o (Voir page i5i.)

LES QUAT'Z'ARTS (PI. 66). 62, boulevard DEclichï. Un des meilleurs cabarets de Montmartre.Chansonniers à la mode. Revues dans la salle, parmiles spectateurs. Entrée libre. Bock 2 fr. (Voirpage 145.)

Page 118: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CAFÉS-CONCERTS.

SUR LA RIVE GAUCHE

BOBINO (PI. 49). 20. hue nr i.\ gwtb. – Avec pro-gramme du café-concert. Public des plus mélangés.–

Loges, r fr. 25. Fauteutfs. r fr. Stalles.

ofr. 5o. (Voir page 176.)CONCERT DE LA GAITÉ MONTPARNASSE,

(PI. 55). 24, rle nE LAoaîié. – Petite salle enfuméeConcert de quartier. Aux fauteuil (i Ir. la place)petits bourgeois, commerçants du quanieraxecferiimesetenfants. Au balcon, ouvriers en bourgeron, modistesen cheveux. (Voir page i;6.)

LA FAUVETTE, 58, avemie DESgobeliss. Tousles soirs. Curieux public de faubourg. Places de

loges 2 fr.LES ESCHOLIERS, i5, rue ciumpollios.

LA MÉSANGE, 8, kue d\kras [au bout de la ruedes Écoles). (Dimanche, lundi, vendredi et

samedi).LESNOCTAMBULES (PI. 54). 7, RUEckaupoilidn

(près de la Sarbonhe). Le seul cabaret artistiquede la rive gauche et du quartier laun Mêmes chan-sonniers que dans tes cabarets montmartrois. –

Bock, r fr. (Voir page 167.]

La danse du ventre.

Page 119: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES BALS PUBLICS

Parmi les établissements parisiens où l'on danse,

il n'y en a qu'un petit nombre qui puisse réellement

mériter le nom de Bals populaires où l'on soit à

i mêmed'étudier le vrai peuple Je Paris. Car le Ila-lla

l tapageur de la cocotte moderne, la vanité et la morgue

insipides du « calicot » et Je l'employé à i 5oo fr.

ont enlevé leur vrai caractère a ces bals qui, commeHuilier et étaient autrefois fréquentés par une

originale et vraiment amusante population d'étu-Jiants et de grisettes.

La Grisette de Mûrfier. de Paul de Kock, a disparu,et Huilier n'est plus guère un bal populaire que le

dimanche.

Au Mimlin Je la Galette onren-

contre encore, le dimanche après-midi, lesmidi- j

nettes louvrières de la mode», comme on trouve les

bonnes et les femmes de chambre à la Salle W'agramLes étudiants et les femmes du quartier latin

dansent au bal Kullier; et les ouvriers et ouvrières

(souventtrès jolies), dans Ics bals de quartier comme

les Mille-Cnlnnnes, rue de la Gaité, et les bals des

j boulevardsextérieurs.

é% – – jt

Page 120: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BALS

MOULIN DE LA GALETTE (PI. 61).

78, RUE lepiC (Voir p. 144).

MOULIN ROUQE (Pl. 60).

PLACEBLANCHE(Voir p. I44).

BAL TABARIN, 38, RuE victor-massé (V. p. t5z).

ÉLYSÉE-MONTM A RTRE

3, RUE DE STEI\KERQUE.

LE JARDIN DE PARIS (en Été seulemenl)

champs-élysées (Voir p. 100).

LA SALLE WAGRAM (Étoile-Palace) (PI. 81).

39 bis, AVENUEWAGRAM.

Mardi, jeudi et dimanche. Entrée Cavaliers, 1 fr.

Dames, o fr. 20.

Ressembleassez dans sa disposition générale au bal

Bullier.Même luxe, mais salle plus vaste encore, à peu

près carrée, flanquée d'un jardin d'hiver et d'un jardind'été.

On accède à cette salle par une allée en pente, où

flamboient les «rcs électriques el un long couloir qui con-

tourne le jardin d'été.Suivant les jours et les heures, le public du bal

Wagram change.Le dimanche, après-midi, c'est le bon public des

ouvriers aisés, qui vivent du riche quartier des Champs-

Elysées forgerons, serruriers d'art, carrossiers, etc.;de ceux des innombrables ateliers des Batignolles, et

souvent, le dimanche, a heu, à la salle Wagram, un ba-de corporauon (très intéressant à voir).

Mais le soir des mardis, jeudis et dimanches, c'est sur-

tout le bal des domestiques, des «gens de maison ».

Page 121: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BALS

On y voit alors arriver au bras de leur «bonne amie»,ces messieurs, à face glabre, tirés à quatre épingles,heureux d'avoir pu un instant s'échapper de Jeursmaisons « conséquentes ». Leurs « bonnes amies »,femmes de chambre ou nurse, cherchent à imiter le« bon genre ».

Mais leur toilette leur \a comme un tablier à une

génisse.Enfin, pour compléter i'illusion, ces gens-là ne dansent

que les pas « sélect » les plus renommés dans les

salons, polkas ou mazurkas.Le « chahut » Ah ii donc 1.Et cependant le bal Wagram est inondé de « tru-

queuses », c'est-à-dire d'anciennes bonnes qui ont« lâché » le métier pour faire la noce ».

Après minuit, domestiques et femmes de chambres'en vont dans les établissements du voisinage, sur-tout à l' 1s de Pique, rue Brey, et )à, échauffés et enhardis

par la danse, ils s'y livrent à un flirt des plus osés.

EDEN-PALACE (PL 82).

12, RUEDE IA DOUANE.

Entrée Messieurs, 1 fr. 5o; Dames, o fr. 5o.

Mardis, Samedis et Dimanches Matinées, o fr., 50.

Situéà la limite du centre de Paris, à deux pas du

J boulevard, et au pied des faubourgs populeux de l'Est.L'ancien Tivoli rassemble dans son vaste hall un peu

tous les mondes, et fournira à l'étranger une carac-

téristique étude de mœurs populaires.Ony voit de-ci, de-là, chargées de leurs falbalas criards,

les petites cocottes et les petites gigolettes du boulevard.

Si l'ancien Tivoli n'a ni l'ampleur, ni le charmant

décor de Bullier, il en a, le samedi et le dimanche soir,toute l'animation et toute la dépravation.

C'est aussi le bal du grand a chahut et de la folle joie,et les jolies petites femmes n'ysont jamais longtempsseules.

L'ancien Tivoli, réunissant un peu toutes les catégo-ries de femmes, se trouve divisé en autant de clans

d'amour, dans lesquels le danseur novice doit savoir se

reconnaître.Au centre, c'est le gros public ouvrier, mais les petites

tables qui entourent le hall demeurent le lieu d'élection

des cocottes et des petits messieurs.

Page 122: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BAl.S

Ne pas aller à l'FMen-P.ilace en toilette et en chapeau

haut de forme.

BL'LLIER( PL M-

33, avi.me DE i.'oBSF.BVMOiPK (Voir p. 171).

MILLE COLONNES OU BAL BEUZON

(PI. 87). 2O bis, HUE DE LA OAÎTÉ ^Voir p. 1 77).

LE BAL OCTOBRE (PI. SI).

46, BIK DE l.\ M'IMAONE SAINTE-GENEVIEVE

Samedis, Dimanches et Lundis.

Page 123: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BAI S

t s STALLE

dans l'arrière-salle d'une boutique de marchand

de vin sans apparence.Aux sons des clarinettes et des hautbois, on voit

danser là un public étrange, composé de femmes en

cheveux, et d'autres en chapeau et jupe de soie fripée,et d'hommes en casquette, cotte noire et pantalon de

velours.

Toute la lyre des souteneurs et des « marmites »

C'est là leur'petit bal de famille.

l.à, ils viennent pour se divertir, de la « Maube »,

de la rue Moull'etard, des (jobehns, du Montparnasse, etmême de la Villette.

Détail curieux il est interdit aux. profanes de faire

lit cour à ces dames, en ce lieu. Ces messieurs, par une

sorte de dignité professionnelle, ne tolèrent pas « ça »

devant eux!

A minuit, au sortir du bal, hommes et femmes se

séparent l'homme pour aller « picotter autour des

Halles, la femme pour aller. travailler!

LES IJAI.S-Ml SLTTE

I>stali.ks

en général dans la boutique ou l'arrière-

boutique d'un marchand de vin. les bals-musette

réunissent d'ordinaire le samedi soir et le dimanche

après-midi les représentants de la colonie aincr-

gnate et limousine de Paris compagnons charpentiers,

maçons, cimentiers, charbonniers, de solides gaillards,velus du large pantalon de velours, de la veste et du

chapeaude feutre noir, tousanimés du plus grand esprit

de solidarité, etn'admeltanigucreque le« Parigot«iPari-

sient s'immisce dans leurs réunions.

Le tenancier d'un bal-musette est toujours « un pays».L'orchestre se compose souvent d'un seul instrument

une musette, qui a donné son nom à ces sortes de

bals qui sont aussi originaux que pittoresques. L'étranger

ne regrettera pas d'être allé jusque dans une des rues les

plus populaires et les plus curieuses de Paris. derrière

le Panthéon, chercher le

BAL-MUSETTE DE LA RUE MOLFFETARU

Samedis et Dimanches. 20, rue XfuujfL'tarJ.

Installé

au fond d'une cour, derrière la boutique d'un

marchand de vin, qui tient également en dépôt des

Page 124: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BALS DE BARRIÈRE

produits d'Auvergne, tels que salaisons, andouilles, etc.Les compagnons charpentiers et les « hpètes » (ouvriersmaçons) du quartier Maubert viennent là danser labourrée avec x la payse », tout en absorbant des litresà « seize». Tantôt un biniou domine de ses notes aiguëset mordantes le vacarme que font les gros souliers ferrés

frappant frénétiquement le plancher; tantôt un accordéonfaubourien reprend toujours le même air auvergnat,naïf et dolent, évoquant tant bien que mal la cornemusedu pays natal, surtout si l'instrument possède une cre-vasse dans son soufflet.

Les femmes que l'on rencontre au bras des « compa-gnons sont pour la plupart de fortes et opulentescréatures, caractérisant à merveille la race débordantede sève dont elles sont issues, surtout excessivement

belliqueuses, et se livrant entre elles à des « crêpages de

chignon » redoutables.

AUTRES BALS-MUSETTES

Les autres bals-musettes offrent un tableau et des

scènes à peu près pareils; voici les principauiBal-Musette, rue Myrrha, fréquenté par les Auver-

gnats.Bal-Musette, rue Polonceau (Auvergnats).Bal-Musette, rue de la Chapelle (Auvergnats).Bal-Musette, rue Coustou (Auvergnats). Dimanches

et fêtes, lundis, jeudis, samedis. – Rue de la Tappe,i5, 21,41, et 8 (gens du quartier, Limousins, Auver-

gnats, quelquefois des militaires. Public paisible,désordres rares).

Bal des Savoyards, boulevard de la Chapelle (Sa-voyards).

LES BALS DE BARRIÈRE

Sousce titre, nous donnons ici la nomenclature des

bals populaires. Il existe encore quelques bals

de barrière, fréquentés par des filles, des soute-

neurs et des repris de justice, parmi lesquels il est

dangereux de s'aventurer sans être accompagné,

Page 125: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BALS DE BARRIÈRE

de préférence par un agent de la Sûreté en bour-

geois. Les jours les plus curieux sont le samedi et

le dimanche.

LE CASINO DU XIII" (PI. 84).

igO, AVENUE DE CHO1SY.

Samedi, dimanche, lundi et jeudi. Entrée 1 fr.o fr. r o par danse.

Typedu vrai bal populaire, du bal ouvrier. Installé

dans les dépendances d'une boutique qui abrite tous

les matins le commerce d'une marchande de café au laitet de chocolat. Les murs sont décorés d'une couchede peinture lie de vin sur laquelle se détachent dessilhouettes japonaises. Surcette boutique s'ouvre la salle,

assezgrande. L'orchestre contrebasse, violons, pistons,est au fond sur une estrade. A gauche, des glaces reflè-tent les groupes de danseurs de l'autre côté sont ins-tallées les tables où l'on consomme.

A côté de J'ouvrier décent et de la petite ouvrière

gentille, qui travaille dans le jouraux usines de l'avenue

deChoisy etdes entrons, et qui vient danseren cheveuxet en robe d'indienne, on rencontre le souteneur du

quartier des Gobelins et de la Butte-aux-Cailles, coiffé

de la casquette plate, assez semblable à la « schapska »

russe, car la casquette plate a remplacé la casquetteà trois ponts, et qui s'en vient flâneur, les mains dansles poches, regardant d'un mauvais œil le « pante »

(bourgeois), car la « mar'n!7e est à son poste, et c'estelle qui a ouvert, l'une des premières, le bal, enattendant le client sérieux.

Le Casino du XIII" est une souricière très surveillée

par les agents des mœurs.Le dimanche après-midi, quelques noces ouvrières

les nouveaux mariés, assez semblables, dans leurs habitsde cérémonies, aux marionnettes de nos tirs de foire,viennent y consacrer leur hymen à peu de frais la polkades Anglais a remplacé, il est vrai, la marche nuptialede Mendelsshon, et ce n'est pas précisément dans la

langue de Racme que ces gens se communiquent leurs

impressions; mais ils dansent vigoureusement, et ilsne redoutent pas les critiques de la galerie, car la tenue

Page 126: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BALS DE BARRIÈRE

et l'élégance ne sont pas ce qui préoccupe les habitués,dont le costume ordinaire est à peu près Invariablement

composé de la cotte de lustrine noire et du pantalon deretours à pied d'eléphan t.

AUTRES BALS DE BARRIÈRE

a»La Tête de Cochon, boulevard de Mémlmontant.Bal Anison, route de Flandre, angle de l'avenue de

la République, à Aubervilliers (fréquenté par des sou-teneurs et des filles de la localité, plaine Saint-Denis,Pantin, etc.).

Bal de la Boule-Rouge, plaine Saint-Dents,avenue deParis, z, le dimanche de deut heures à minuit

(voleurs).Bal des Alsaciens, route de Flandre, 16, à Pantin

(majeures partie des Allemands).Bal des Ours, rue du Landy, à Aubervilliers, près

le pont de Soissons (majeure partie des Italiens).Bal du Balcon, passage Thierré (assez mal fré-

quenté).Bal Coriolis, rue Coriolis (mal fréquenté et mal

réputé dans le quartier).Bal à la Grâce de Dieu, 7, rue de Flandre (soute-

neurs et voleurs).Bal des Deux-Canons, i38, rue de Flandre (même

clientèle).Bal Jolivet, rue Guisarde (rendez-vous de malfai-

teurs et souteneurs).Bal de la rue Lecourbe, près du boulevard Garibaldi

(mal fréquenté).Bal de Gravilliers, rue des Gravilhers (un des

plus connus et surtout fréquentés par des malfaiteurs,souteneurs et filles de bas étage).

Bal de l'Alcazar, place d'Italie. Samedi, dimanche,lundi et jeudi. Entrée 1 fr.

Page 127: Paris City Guide, n.d. c. 1908

lies JBpasseries de femmes

avlz-vocs été dans les joyeux quartiersde Paris, à Montmartre, au QuartierLatin, aux Halles? On y trouve aussides établissements qui ont tout l'air debrasseries ou de cafés ordinaires, maisdont les devantures ont des vitraux

opaques ou des rideaux discrets. Leur

porte s'entrebâille rarement, et riende l'extérieur n'indique quelque chose

d'anormal, sinon, souvent, l'enseignequi rclate que la patronne de céans est Mme Jeanne ou

Emma, etc., et que le service est fait par des « damescostumées ».

Dans ces établissements ultra-naturalistes, on boit desbocks comme partout ailleurs, mais on fait aussi des

conquêtes, et quelles conquêtes Tout un harem de filleshâves et flétries, recrutées par une matronne, qui estla plupart du temps une ancienne fille retirée desaffaires 1

Accoutrées d'affriolants costumes qui souvent n'en

sont guère, elles se présentent au client, l'invitent ett'excitent à boire, à ses frais naturellement; elles-mêmess'excitent par Jes alcools impurs, et bientôt, dans une

atmosphère empuantie de tabac, l'ivresse et l'amour

se confondent poétiquement!Près des grands boulevards, les brasseries de femmes

les plus curieuses sont celles du n° 16 de la rue Blondel

(Les Vélos) Bock o fr. 3o. Autre consommation, ofr. j5.En cabinets particuliers Champagne, 12 à 15 fr.; laBrasserie des Sirènes, 86, faubourg Poissonnière, tenue

par Mlle Marthe, du Moulin Rose (service fait par de« charmantes » dames costumées (bock:o. fr. 3o); leMoulin Rosé, 12, rue Mazagran; la Taverne orientale,

94, rue de Bondy,A Montmartre, citois les brasseries du Coucou,

go, boulevard Rochechouart; du Son-Bock, 2, rue Dan-

court du Chardon, 2T, rue de la Nation L'As de

Pique, rue Brey (près l'avenue Wagram).

Page 128: Paris City Guide, n.d. c. 1908

BPASSEUIFS I)F. FEMMES

Au Quartier Latin Les principales brasseries sont

la Hrassene Lyonnaise, i3, rue Monsieur-le-Prince; du

Cygne, 57, même rue: du Coucou, 65. même rue; du

Furet. s, rue de Vaufiirard; du C'>q-llardy, 10, même

rue: du C~J~~ /)t<c, tq, même rue: de la l'erle, r3, rue

Jean-dc-Bcauvais.

Les brasseries sont bien tombées: elles sont assez mal

fréquentées, et les soirées n'y ont rien de bien £.ii. Les

femmes n'y sont puère appétissantes, et la bière est de

la même qualité que celles qui la servent.

Une de Ir.^seric

Page 129: Paris City Guide, n.d. c. 1908

5oupeurs et Soupeuses

APRÈS LES SPECTACLES

Ala vie dans les théâtres, les cafés-concerts, les

music-halls et les bals, succède, de minuit à

4 heures du matin, la vie dans les grands restaurants

de nuit la haute noce.

Abbaye de Thélèmeil'I. 94), 1, place Pigalle (V'oir

p. i5q).

Page 130: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOI'PEI'RS ET SOt'PEt'SES

CAf É AJV1ÉF^l C/VI ]M <l'l- «7)-

4 bis, BOII IVAIM)ULS i:V1Tc:[NES.

Aminuit 1/2, la fête commenceau Café Américain. Les

horizontales de grande marque, les « belles petites»»

Lv>cilu: __<V.ic;iitl.

expertes ès sciences et jeux d'amour, les I'hrvnés, les

Lais. les Thaïs modernes commencent à arriver en voi-

ture, en coupé, en équipage; tandis que beaucoup font

émailler de leur toilette claire les chaises et les divans

du café, d'autres, les plus huppées et les plus riche-

ment nippées, montent au grand salon du premier,

fraîchement décoré d'adorables peintures de Jambon,

Page 131: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOI'PF.I HS FT SOI PF.USES

9

tout éclatant de lumières, tout illuminé par les nuits

corinthiennes de Paris!

L'orchestre verse ses mélodies amoureuses, les fleurs

mêlent leurs odeurs aux odeurs de chair, et le Moët et

Chandon saute de joie dans les coupes de cristal. L'as-

pect de ce grand et beau salon a quelque chose de prin-cier et de seigneurial. On se croirait l'invité, l'hôte d'un

prince artiste et amoureux, prenant son plaisir à réunir

autour de lui, au lieu de soldat, tout le bataillon de

'-ythêre, les femmes les plus ornées, les plus désira-

bles et les plus prenantes de Paris.

Le coup d'œil du grand salon de l'Américain entre

une heure et deux heures et demie du matin est un

féerique spectacle nocturne

Page 132: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SQUPI.URSET SOUPKUSES

CAf É BE f ARIS (PU 88).

41, AVENUS UE I.'OPÉRA

Installation"

et décoration très parisiennes. Ouvert

toute la nuit, très animé à la sortie des théâtres, ren-

dez-vous des grandes actrices. Très curieux à voir la

nuit du réveillon. Cabmets particuliers.

Marmades d'anguilles, 1,50 -Salades de crevettes. 0,75.Saumon tume. 2 fr Tomates Odessa 0,60. Po/af/esWindsor, 1 fr Marmite Viennoise 1 fr. – Bisque, 1.25.

Tortue vraie, 2 lr. (les Potages sont par peisoane). Turbotsauce Hollandaise. 2 fr 3.50 Coquille de saumon Victoria,1,50 Filets de dorade Florentine. 2 fr.. 3,50. filets de bar-

bue à la Russe. 2 lr 3 50 Truite meumere. 1,75. Filetsde soles aux moules. 2 fr.. 3,50 Homard Américaine. 1/2,4 50 1 poularde braisée au nz sauce suprême, 3,50. –Ris de veau aux petits pois. 4,50 Côte d'agneau sautée aux

crosnes, -1,50- Aloyau aux pommes fondantes, 1,50, 2.50.

Poularde, 12 fr 14 fr Bécasse, 12 fr. Caille GeorgeSau'i, 4 fr. Petits pois de Bordeaux. 2.50. Meringues gla-cées aux ïraises 1,25 Gramte a l'orange 1.50

SpêcialiléK Le homard Thermidor L'épaule d'agneauLouis le Grand Les aubergines Opéra.

LE CAPITOLE, 58, rue Notre-Dame-de-Lorette

(V. p. ,63).

bE GOQ 0!Or^(PI- 90-

I49, RUE MONTMARTRE

Lejour, excellent restaurant; le soir, après minuit, est

envahi par une avalanche de femmes, au jupon et

au cceur légers. La galerie de tableaux vivants est quel-

quefois johe à regarder, 11 y a des Watteau, des Lancret,

des Fragonard, des Chéret, des Boutet, toute la collec-

tion des gentilles Parisiennes qui peuplent le paradis

de Pans. Orchestre de tziganes.

DREHER, place du Châtelet (V. p. 60).

D'HARCOURT, boulevard Saint-Michel (V. p. 62).

Page 133: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOI FKCMS ET SOimi SES

/Yi/fcxijwsii'i.*••

?. Mll: MOYAI.K

Tkkscouru à l'heure de l'apéritif, mais surtout après

les théâtres: la « haute noce y soupe volontiers.

Vers une heurt- du matin, coup d'œil amusant sur

la foule d'habits noirs en gaité et de « belles et lion-

nestes dames » généralement très décolletées et très

chargées de bijoui étincelants.

Beaucoup de jeunes gens, glabres, le dos voûté, les

lainbes pendantes sur les hauts tabourets du bar, à

gauche en entrant.

Sur les tables, petites corbeilles remplies de pommesfrites lies fameuses « frites de Ma.xim's 1 » spécialité de

la maison) d'une légèreté et d'une délicatesse de mous-

seline, à discrétion pour les consommateurs.

Dans le fond, on soupe par petites tables. Salle très

coquette, avec orchestre tzigane, où les femmes à la

mode se rencontrent souvent, a^ec leur cortège de ga-lants cavaliers.

Vers trois heures du matin, les jeunes fêtards excités

font ranger Ics tables, et des couples légèrement émè-

chés tournent des valses endiablées, guidés par l'archet

vainqueur des non moins victorieux tziganes. La

carte n'est pas chiffrée, l'r des grandes bourses.

Page 134: Paris City Guide, n.d. c. 1908

soi i»pi ks FT sorpErsr.s

TAVERNE OLYMPI/cd'I. ><>.

2K, »OI LhVAPl) DKS CAPCO1NKS

Af sous-solde l'Ohm pia. On y descend aussi par un

petit escalier à côté de l'entrée bouie\ardiêre du

music-hall, mais la véritable entrée est dans la rue Cau-

niartin. Là, l'escalier est large, fait pour les longues

jupes des femmes en toilette de dîner ou de souper. l.a

porte est rustiquement décorée d'arbustes et de (leurs,

ornée de glaces ruisselantes de lumière.

C'est encore une de ces surprises dont Paris est pro-

digue, que cette immense salle souterraine d'une déco-

ration si gaie et si pimpante, avec ses petites table-

réunissant autour d'elles, celles pour qui l'amour n'est

qu'une fantaisie, une petite chose qui ne tire pas à consé-

quence cocodetles et jolies personne*, légères comme

le vent, et tournant comme lui, qui ont le goût et la

délicate mission de plaire aux Parisiens et aux Étrangers.Au milieu de la salle, sur une estrade, joue un orchestre

d'hommes ou de femmes, tandis que soupeurs et sou-

peuses dialoguent en langue \erteet rosé. C'est, à partirle nvnuit, le grand marché des esclaves blanches. \'nfi

coin de Paris bien curieux à visiter et à étudier. Un

tableau de mœurs comme il n'en existe dans aucune

autre ville au monde.

Les maris feront bien de n'y pas conduire leur

femme, leurs fils ou leurs filles.

Potage Parisien. 0.75. Crème de laitue. 0.75. Contrelet Caumartin. 1 75 Escalope de veau Milanaise, l .75Pilaf! de volaille a la Turque. 2 fr. Médaillon Olympia. 2.50.

Beignets de pommes. 1 25. Tartres Viennoise et auxlruits. 0.75 Glaces Vanille, café, fraise citron. 1.25; 1 2.0.75. Rocher. 2 fr – Coupe de fruits glaces au Champagne.1.50 Coupe Jacques. 1.50. Plateau de fraises 4 fr.

Meringue glacée. 1.25. Diner à prix lixc 4 fr.

CAFÉ I>E l.A PAIX. 12. boulevard des CapucinesV. p. Nu.

TAVERNE UU PANTHÉON, rue Sou fil ot (au coin

du boulevard Saint-Michel (V. p. 17^).

TAVERNE PASCAL, rue de PKcolc-de- Médecine

Y. P i,{

Page 135: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOÎ'PEUKS ET SOU1'EI"ÎES

CAPE DE L4 PLACE BLANCHE, 3, place Blan-

che (V. p. r57).

TAVERNE POUSSET, 14, boulevard des Italiens

(V. p. 52).

PRUNIER, 40, rue Duphoi (V. p. 50).

PSCHORR. 2, boulevard de Strasbourg (V. p. 61).

RABELAIS, i3, boulevard de Clichy (V.p. i58).

RAT-MORT, 7, rue Pigallc (V. p. 160).

CAFÉ RICHE, 16, boulevard des Italiens (V. p. 52).

TAVERNE ROYALE, 25. rue Rojale (V. p. 55).

TAVERNE SOUFFLET, boulevard Saint-Michel

(V. P. 63).

TAVERNE LA LORRAINE, 60, rue des Kcoles.

SYIsV/cl|M (PI- 90).

12, RUE HALÈVY

Lanuit tombée, et particulièrement entre minuit et

une heure du matin, des voitures de cercle, très dis-

crètes, sans numéro, au*, roues caoutchoutées, ou des

automobiles aux profondeurs d'alcôxe s'arrêtent devantl'entrée des cabinets particuliers. Et de toutes ces

sortes de véhicules « dernier bateau » descendent, pour

s'engager dans l'escalier au tapis rouge, et aux tringlesdorées, des femmes superbes, à la taille une, aux lignes

serpentines, ou au port de reine, grandes dames ou

demi-mondaines? Toutes les deux.

Sylvain est le restaurant classique des amoureux,mais tout est discret. C'est le plus tranquille des res-taurants où l'on s'amuse- Sylvain est un dieu sylvainboulevardier, protecteur des amours buissonnières de

la grande forêt pansienne. Les déesses m>thologiquessont ici chez elles, et ont leur petite chapelle particu-lière pour le culte de la Beauté.

La carte est chiffrée. Prix des grandes bourses.

TABARIN, 58, rue Pjgalle (V. p. 160).

TAVERNE DE PARIS, place de la République

(V. p. 61).

Page 136: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOt'PEUKS ET .SOI'PEUSES

TAVERNE TOURTEL, i3, boulevard des Captt-

uncs (V. p. |'ii.

L'L.MVEHSEU.E. 3i. avenue de l'Opéra (\ p. 5N).VACHETTE. boulevard Saint-Michel (V. p. 63).

VETZEb (l'I- «')

i i« i i-: r ii fh

j'~ERptERE t'Upcra. u'tt. bra~serte sans .tpparcnce. avecDerpiède

l'Opéra,une brasserie sans apparence, avec

terrasse. Divisée en deux salles.

Dans la journée. Jus gens sérieux, des amateurs de

bière de Munich.

Mais de minuit .1 3 h. du matin, c'ot un envahisse-ment de femmes.

un Vii-ct-vient du

« belles petites », unvéritable promenoir

couvert.

Aux tables du

milieu, dans la salle

principale, les plusvieilles habituées,

les lassées, sont

assises à la file,

comme en une ex-

position, derrière

des bocks, des laits,

des cafés, des men-

thes à l'eau quel-

ques-unes mandentdes œufs ou fument

une cigarette.Des deux côtés de

la salle, le long des

parois, est face des

grandesglaces, c'est

un mélange d'hom-

mes en redingote,en veston, coitfés

Sottie de chez W-tzil.

du gibus Il du melon, et des femmes aux corsages

voyants, vert scarabée, rouge cramoisi, bleu de Naples,qui fument, causent ou folichonnent.

Page 137: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SOI PFt RS ET SOtPEtSES

li v a des tablées entières d'étrangers, de jeunes An-

glais baragouinant à ces dames un (rinçais difficile et

des Français, plus hardis, qui les tutoient familièrement.

C'est le ton du lieu. Il n'y a de distinction ni dans le

langage, ni dans les toilettes.

Le coup d'itil est curieux, et la quantité intéresse iciplus que la qualité.

C'est la petite Bourse de l'Amour.

ZIMMEK. iX, boulevard Montmartre (V. p.i.

Z1MMER, j»), rue Hlondd (V. p. (h).).

ZIMMER. ihêàtre du C.hâtdet (\r. p (ici).

Page 138: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Petits Conseils

Parmi

les projets du voyageur qui se dirige vers Paris,un de ceux qu'il caresse avec le plus de plaisir au-dedans de lui-même est certainement celui de faire con-naissance avec la Parisienne » – qu'il ne connait quepar les livres, le théâtre et les on-dit et d'étudier lui-

même, et de très près, ce monstre charmant, dans son

cœur, ses mieurs, son caractère, etc., etc.Mais que celui qui n'a point de relations mondaines à

Paris qui lui permettent de voir et de coudover de« vraies Parisiennes » se garde bien de prendre pourtelles toutes les jolies femmes d'allure coquette, de sou-rire encourageant et d'abord facile qu'il rencontrera au

bois, au théâtre, au café, sur le boulevard, aux exposi-tions, aux courses, etc.

Il emporterait alors de cruels regrets et partirait allégéau moral et au physique, d'illusions et de. billetsbleus.

Page 139: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PETITS CONSEILS

Donc, à l'usage de l'étranger qui veut poursuivrequelque aventure galante sans lendemain, nouée au coursd'une rencontre fortuite, il sera bon de résumer en quel-ques lignes, les principales fourberies, les ficelles et lestrucs employés couramment par ces dames pour soutirertrès élégamment et très habilement quelque argent àl'innocent non prévenu – que leurlUir leur révèle bienvite.

Le truc de la consommation consiste, une fois « leMonsieur attiré » à sa table, au café, et une fois sûre

qu'il n'y a rien à faire avec lui, à s'en aller brusquementavec un bref adieu, en laissant à régler au «monsieur »,en plus des consommations qu'il a otfertes si généreu-sement, celles que la « dame » et ses amies ont prisesau courant de lasoirée – et elles sont nombreuses!

Le truc du bouquet consiste à se faire offrir un

bouquet par le «Monsieur» » qui cause avec vous, et, unefois celui-ci éloigné, à le revendre à demi-prix a la bou-

quetière.Il y a des bouquets qui se vendent et se revendent

ainsi dix fois dans une soirée.Du reste, dans les bals publics et la terrasse des cafés,

il suftit qu'un « monsieur » soit avec une « dame » pourqu'aussitôt une nuée de camelots et de marchands debibelots de toutes sortes vienne vous assaillir et offrirà votre compagne un tas d'objets hétéroclites, que vousne manquez pas, en galant homme, de lui offrir aumoindre désir exprimé. Or, le désir est toujours exprimé,et l'objet souvent revendu ensuite à demi-prix.

Le truc du W. C. consiste à demander, dans un

bal, au théâtre, les i5 centimes nécessaires, la < Dame »

ayant oublié son porte-monnaie. Vous donnez naturel-lement une pièce blanche, et la « Dame» arrive ainsifacilement à se faire une quinzaine de francs dans sasoirée en s'adressant à différents bons types.

Le truc du sapiu (voiture). Méfiez-vous de la dame

que vous voulez promener ou conduire quelque part et

qui a « justement une voiture qui l'attend ». Arrivé àdestination, le cocher vous réclame en sus cinq ou sixheures de courses antérieures à la vôtre et vousn'avez rien à dire.

Page 140: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'KTIISi i ,m,i

Le truc du cabinet particulier. Vous dînez seul

ou avec un ami en cabinet particulier. Méliez-vous de la

« dame qui entre tout à coup sans frapper et qui aussi-

tôt, avec un sourire eiquis. s'e.v.ljme « Ah pardon je

me suis trompée. » Ne la retenez pas ',< souper le garçonvous a indiqilL' ,'>'»'"> mi /**>• .1 t.,r, ,t li /.:,“ v<- tu

Apiô> une jnuriiôc ajjrcal'k-mi.-nt jia^vi-

cabinet lui donnera le lendemain une forte commis-

sion.

En cabinet particulier, il est toujours prudent de

n'avoir pas un porte-monnaie trop g.inu et de ne pasle laisser voir à ces dames qui y puisent ordinairement

commes'il était elles. Knlin gardez-vous de vous laisser

enivrer.de vin!

L'entôlage. si fréquent à Paris, consiste à attirer,

après une journée ou une soirée agréablement passée,

Page 141: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PETITS CONSEILS

une bonne poire », un étranger crédule et nait, dans

un hôtel où le doux Joseph sera habilement vole parla Putiphar de trottoir. Pne des complices de celle-ci

est cachée sous le tapis du table ou ailleurs et enle-

vcra du porte-feuille du noble étranger le quart des

bank notes qui s'y trouvent >m-> ''•'' »"_• nasse la nuit.

il est souvent tout étonm-

de se réveiller seul; et il

s'aperçoit bientôt que sa

bourse a été saignée, et

pour ne pas faire de scan-

dale, il se lait.

Méfiez-vous, également,

à l'hôtel, de la jeune et

jolie blanchisseuse quientre brusquement chez

vous le matin, sans frap-

per, et qui aussitôt s'écrie

qu'elle s'est trompée. N'en-tamer point conversation

avec elle. C'est juste-

ment ce qu'elle cherche

-et le garçon d'hôtel l'a

bien renseignée.

Kiifin, à iimniciit', clic/

lit darne ne tombe/

pas dans certains pan-neaux qu'elle ne man-

quera pas de vous tendre

si elle flaire en vous un

innocent. Ne « coupez »

pas dans le truc du ter-

me. qui consiste, juste-

ment il l'instant où \ous

avez droit d'ètre le plussatisfait de vous-même,

à faire monter un taux

concierge avec une fausse

quittance à la main. qui réclame bruyamment son

du sous peine de saisie. Kt * madame » joue si bien

l'abomination de la désolation que vous vous laissez

apitoyer et que vous sortez votre portefeuille.Métiez-vous également des fournisseurs qui viennent

porter leur note et crier très ton au moment de votre visite.

Certaines « dames », très intelligentes, ont même été

Page 142: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'F.TITS CONSKILS

jusqu'à jouer ta comédie de la saisit'ta\vc un taux huis-

sier et des faux déménageurs, qui faisaient brutalement

irruption dans le boudoir pour enlever les meubles

sur lesquels « le monsieur » était très convenablement

installé.

Bien entendu, celui-ci faisait tout de suite le nécessaire

pour désintéresser le fâcheux intrus.

Tous ces « trucs » sont classiques. Oh! étrangeramateur de « Parisiennes », oh! voyageur innocent,

retiens-les, métic-toi et flaire toutes ces conspirationscontre ta bourse Mais dis-toi bien que ces « Pari-

siennes-là » – heureusement qu'il y en a d'autres!

ont une imagination du diable et que malgré toi, sans

t'en douter, quoi que tu tasses ou ne fasses pas, tu

seras toujours régulièrement fourré dedans par ces

dames »

Une belle de nuil.

Page 143: Paris City Guide, n.d. c. 1908

A Montmartre

AuQuartierLatin

Rue de la (iaîté

Les dessous de

Paris ou tour-

néedeslirands-

Ducs,

f Tournéeset Promenades

nocturnes.19% ––––––

V

f

Page 144: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LaJournée

deJvtorctmartre

j Cette

tournée peut se faire en deux ou

trois

l,

soirées, selon le temps qu"on reste dans!

chaque établissement.j

AMontmartre, au centre des attractions qui ont fait

Je la Butte un autre petit Paris, – un Paris

familier, artiste. voire holiéme, un Paris sans gène et

très « je-m'en-tictiiste », il y a aussi des tavernes, des

cabarets et des concerts curieux, où l'étrangerira une

fois ou plusieurs fois pour connaîre la vie intime je

I.a plupart sont des restaurants de nuit, mais on y

peut aussi dîner de six heures et demie a huit heures.

L'étranger qui voudra se payer» Montmartre et

Une MuntmariruitF. Slimlitl-RnUge et du

Moulin de la Galetle.

Paris, pour s"amuser à

toutes sortes de scènes de

mcuurs féminines et mas-

culiiies.

Oui n'a pas passé au

11101115une soirée à

.Montmartre necon-

nait pas Paris.

Ons' trouve mê-

lé à des types uni-

ques dan s leur ^enredepuis le « rapin »,

c'est -à-dire l'ap-

prenti peintre, jus-qu'au modèle, fu-

ture grande demi-mondaine.

Les c-il'arcts de laHutte ont leur clien

tèle de peintres, demodèles, ae petite- co-médiennes, de cocottes

qui font les charmes du

Page 145: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I.A TOt'MNÉK DK Ml >.V1 MARTPF

visiter les attractions si originales de la Butte n'aura

qu'à suivre l'itinéraire que nous avons dresse pour lui,

Si sa femme n'est ni très décidée ni très indulgente, il

fera bien de ne pas l'emmener.

Monter à Montmartre dès 6 heures et demie

du soir. aller prendre l'ap'Jritif au Café du Hat-

\lurt où l'on peut aussi dîner 12 tr. 3o, \m ou bière

comprisi. On peut aussi di'ner dans des petits Labarets

très modestes mais des plus curieux, chez Amandine,

{rue l'igalle\; au Hanneton, -b, rue Figallc, ou à la

Suuris, rue Brèda, 2<i. KnsuiK- commencer la tournée

suiv.int l'ordre ci-dessous en choisissant les endroits au

goût de chacun, si l'on ne peut tout visiter.

Le Hanneton (PI. g'n, et Amandine sont plutôt des

brasseries pour femmes que des brasseries de femmes.

GRAND CONCERT EUROPÉEN < tM. :3i.

r\ m k Biur (Place Clichy).

Prix Stalles, 3 J'r. t aitteuits, 2 fr.. 'ialvrie, 1 fr.

Conckrt

du quartier. Sur la scène,Irais costumes et Irai* minois.

On y joue des revues, des vuudevilles, des comédies, des opérettes: ksrevues ont un charmant prétextefaire passer tout un b.i:aillon de t<»-lies femmes.

Public bourgeois, demi -mon Jain

et ouvrier.

LITTLE PALACE

r,i~ ~;n.

42, BUE DK UOIwVl

Promenoir, 2 fr. parterre, 4 fr.:lot>es, :i places, 21, Jr.,4 places, 25 fr. – Ouvert

OPtkKTTK,revues, petites comédies, chansons. Très

élégant petit théâtre.

Page 146: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!n~')~H':I)E.\)~'<t~A)<TRt.

LE MOULIN ROUGE O'L 5~

~'HCHH!.A'~<HIj.K<L);V,<[.<DË<:Hr.HY

~t«rc\r.t)M<fU<r.

A ~<LS de nombreuses et incessantes transformations

pastoujourshcureuses,)eAtou!<n Xou~eest devenu

unmustC-ha)).t.esJQycuxquadrtNesd*auttetOt'ontetc

repns.

UE JV!OUh)r4 DE LtR COUETTE

;i-)ii.tj'h.(Pt.~M).

1-

Entrée Cavaliers, fr 50; Dames, 0 fr. 50

Soirée Jeudi-Samedi

Matinée et ;o!ree Dimanches et Fêtes de2 h à minuit.

~-r-'orrcnhautde!.) l~~

.Lruet.ep)C,;tusot))-mctde ta Butte.perc))f

c0tï]nieu)t\ra)tnouhn.

unmnit/)))./t'f)/.</rdont teStUtu'tiic tour-

nent plus dcpuis ~on~-

temps, mais par-dessus

lesquclles bien des

pc'titcstt'mmesoi)tdt')a

tt'!cur bonnet–un

~~))nf)u!'ondanst'.

-iqufasaptaccdâns

i'histoircdu* chahut*

et du ~~r.tnd écarts.

carc'cst!aqu'ont débuté

successivement la Gou-

)ue,<)r!)ied'~jnout(:t!a

.~tômeFromage.

Apres avoir gravi un

atier rustique flan-

~t<j de rocaine, on

arrive sur le terre-

plein, dans une vaste

saneob~ongue.tumi

Page 147: Paris City Guide, n.d. c. 1908

H TOUK~F.E [)F. MONTMARTRE

!0

neuse, avec une galerie défendue par une balustrade, où

les consommateurs sont a t'abri des remous de la

danse. Au fond. l'orchestre. Kn été, dans le décor

champêtre du grand jardin d'où l'on découvre tout

t'hori/oopariMen. aticu"ne/ot't.'HXt.'AfrMït'.f.ft'.tt'

dimanche après-midi où l'on trouve un public joyeux.

mais simple et tr;niqui)te. ou ['onvo~tmemedc

petites ouvrières encore sa~es au br;)s de leur maman.

.\tais!e!eudiou!es;)nn'dic'estunp<.tbt)CtoutditTcrt'nt,

beaucoupptus tapageur.etauque! !i Ftut ksaccentst'rene-

tiques de la polka. des ch&uiFeurs c e~'

des<rap.ns*etdestbohe-mes'debHutteetd'iHeurs:

ce sont des petites femmes pi ut

hardtes.dejapresquetancecs.

qui.tvantpris~outai.ttrcspr"-

\identie))e<n.'))ette*duMo"

ttn,\tcnne'itdem;)nderpart~'i-.t))a noce ce qu'f'essom tasses

dcse procurer par!etr.)\H!.

LE~T~t~PS

Cabaretdet'Ar~njnuf

IOO.fi()lL!)'[)D~:r.[.h:n',

~«cA-CHtrjc "/r.

!)e8h !< .:h.du)n.H!H

créations et attractions lu-

mineuses.

LE~"at/~T'z~~rs

~'L~

r)2,Bur].KVA)'Ui)Kt:!h:HYY L

/.n(r<'t'/<<'rf./<t)fA,r.

ff-st-Quat'z'Arts~ sent un des centres les plus

actifs de i'esprit montmartrois, ;<cc Fcrn\, Lc~av,H\p..).

C'est.mx~<~u~t'rtsx.quesont)n:s tes chansonset iesmono~~uesa~ros succès, comme !a/tttA'.j'<;j'

.-t~t«, la /'jtmpn/<];M.C'est ;tux~Quat'z.\rts~ que la jeune peinture tient

ses réunions et organise ses fêtes ;)ussi bizarres qu'amu-santes,comme la <)'t)cAi;/Ct!t/<' C'est aux Quat'z Arts

que naissent tes idées les plus droiatiques et que

Page 148: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LATO)P!<~EDKM()'<T.\i\HT)<F.

l'on rencontre les types !esp!use\centriques:ma~son

y trouve aussi de iins esprit., et nos critiques les plusinfluents ne dédaignent pa;, à /tcMrc de /~fr/n/)de

quatre.')septt.deseme!er.!ux)eunesetbru\.mt'.pnets s

etch.)nsonn)ersmontni;trtrft)~.

LE CABARET DU LYEL~'L

5~PU~Y

~<rt*e libre. /<'<ct. /r. 7''<:ft les .tt'tr.s A h. à

.m~!<<H.

portes'ouvre, toute lumineuse. toute blanche

~– décorée d'un ange colossal en pHtrc. t Suisse

vous introduit sous les voûtes d'une cathédrale ~oth!-

que où résonnent tantôt désaccords de piano, tantôt

Au Ciel ~11t' du c·ilcs~e luanquet.

des sons d'orgues. Des séraphins en perruque blonde et

frisée, couronnés de roses, des ailes tc~eres accro-

chées au dos, les jambes dans des maillots roses et

les pieds dans des espadrilles, vous invitent.'vous

asseoir au banquet céleste*. –~on~ue table où l'on

vous se rt!a*cr<upe sacrée *('<<'<f))')n*e« nectar », l' ambroisie de~dteu\* sous forme de

Page 149: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LATOrR*<EE:[)F.MO\TM,\ttRF

bock n de sirops ou de cerises a t'eau de vie

~tr.o).

[.crcOM('s/en)ust.mcorpsdcvetours.!e~ou-

pi[[o!)at.tmain.remp)it!esfonct!onsdehedeau.C'cst

lui qui sonne la c!ochcdcboi'<dnscphme~. qui inter-

rompt d'irrévérencieuses facéties le prêche du père

prieur, qui promené l'idole du Veau d'or Ilc dieu

Porcus'.etqu! exhorte les lidèlcs se prosterner aux

pieds du Cochon dressé comme sur un autel, au tond de

)'ëK!'se.

Apres diverses ceremo)t[esburiesques,!es<.))dL'!es~y

qui < ont puritie)eur;ime!'sont admis à assister ;<uï

)'on.<C['/t't'hourris.bay.'d<'res..i!met's.etentini n

monter au CieL

i.c<~e)estaup;'f"f;ft't'/t~Saint Pierre, représente p.. ~Lu~ ,L.

~rme d'une tondue cteL ouvre la marche des élus, et

un servent de ville, un an~e.. gardien de !a paix

aeent de p"hcet terme).! procession. On penetredansune vastc grotte à la voûte dorée de laquelle pendentmti!c stalactites d'or. i'es ;in.;c'. vous .tpparaissent sus-

pendus dans l'espace. ~'es ti.instormations inattendues

et charmantes'-e produisent'.ousvo'-yeux. On se

croirait vraiment transporte loin de cette triste terre,

dans des régions eihe'ecsLtscu'inL's.fjn toutes tes

femmes sont des an~es;

LE CABARET DE L'ENFER o'L '.3)

53,H011-KV.\)'1'1'1.<Lt<~)1Y

/.M<)eL'<t'(<'ucA.).–f'(.).)))!;)/;);.

A côtedu<~ie!ectairedeseseitctrtqneset0f!es,acotcA ":Ôtc Ju Ciel éclairé je .es éJt.ctriq11(, étoiles, toutduCiet a la façade btancheel bteue, – )'Hn)cr, tout

noir et tout rouge, dont la porte est figurée par la queuted'un diable qui vous ava!e d'un trait. Ses yeux verts, ses

dents énormes sont territiants « Entrez, c/ïcr~ tV~~M~

vous dit le portier de t'Hnfer, tout vêtu de rouge. Ht des

diables vous accueillent sur ~eseuli: Avancez

bettes impures: asseyez vous. charmantes

pécheresses, vous serez flambees d'un côte

comme de autre

t.c.t.itjkssuntectatrees de feux routes ou verts et

Page 150: Paris City Guide, n.d. c. 1908

L\ TO).'X'<t;t! DF MDSTMARTPK

toutaut<~urdc\ous.devant.derrière,au-dcssusdev~trc

tcte.d("'d;'rnncsdans<t)tu)n'rf'ndeinfcrn;~c.A droite, dans une ~;r;tndc ntartmtc. deux damnés rm-

souttr.tnces.itstouet'tdc's.msdc~uftarcctdem.tndofinc.En échange du prix du hock vous recevez ce ticket

BON

POUR PASSER

a la Chaudière

t.cs<.chersdaninés*passentdans<t'antre~~at.in".La salle est plongée dans d'épaisses ténèbres. Sur h)

petite scène ec!.iir<'c:tab!caux\iv.)nts. transformations

et visions d'autant plus charmantes qu'elles sont plusinfernales. (n spectateur est invite n monter sur l'es-

trade.)) s'assied et le public le voit,–sans qu'il sedoute de quoi que ce soit, déshabitier une temnie.

C'est ta la besogne des damnes. Mâture cela, t'Enter ne

vaut pas le Ciel.

Page 151: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!\rorp'SFEDRMf)\TMAfTft:

CASINO DE MONTMARTRE

:i.t:t!)hK~tJCHY

/tiM<f«t/<r. /~r.uft2/'r./j'fjcA:~&<-cn<.Vuu~ /M~our.; à h. 2, t;/)f;<(/-c'~ffcr/.

/.('~eu./tA-~A.; .nj<;n<'<

~H\<o''s<;n\ogue,rO!nance'etc.;rc'iurrfctionJctanciez café-concert qui amusa tant nos pères.

LE CABARET DU "~VE~TVT' (t'! "4)

3.).H~tLt.p~hL~)t:!H.

/t/rt.'t.rt.jtMc'A,CMSftM~fnt'5<~7~j))

f/<Mt'<J't.~c'

Tr–coKf: une des attracuoosori~in.~es de Montmartre!

i-~ une attraction macabre, d'un lugubre fairetremir.et t

qui vous donne la salutaire pensée de la Mort. On devrait

venir de temps en temps ici pour s'habituer a mourir. Le

cabaret du\eant serait une'ouvre fnor.tHsatrice sans les

L~xis et les ~ou:!ii!eries du public parisien qui s'amuse

rnQrmL'mct'taum~!eudccercu(.'Hst.'tdL's'.que!et;(.

Page 152: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LAT"rM'<h:FUKMO\T\tAf<TRK

< )n est reçu par des croquemorts. t.es consommateurs,

appe)e.s<tj'<c'c<trcM<s'attab)ent devant des

bières, sur )esqueNeson sert les consommations:

< Voici tes microbes de la mort, huvc-tcs avec résigna-tion!).ciustrt:estta)t:L\ecun<'t<t'etdes~t<t!t))e

tète de mort et un hideux squelette pendent au plafond.On vous distribue de petits cierges, et l'on passe dans

la salle de !'incn)eration:phtstoinune spectatrice ou un

spectateur est prié de se laisser mettre en bière et, ~ra-

due!)ement 0)~ voit teschairs se décomposer, le squelette

apparaître.euvredunea!it.s'accomp)ir.(tn passe dans une autre salle ou se continuent des

visions et des transtorm.étions un peu moins lugubres.

Si la dame qui est priée le bien vouloir monter sur l'es-

trade se refusease déshabituer-on )adeshabiHe quand

même par une ingénieuse cotnbinaison de jeux de

miroirs. Utc ne voit rien et ne se doute de rien. L'image

reneteen'estpasvisibteasesyeu.v.

On-.ortparunsombrecoutoir.au'Laccentstunebre'.duAft\!<t'f«.

t'~n.\n~teterfe,pendantLtsemaines.nnte.)espectacte

qu'on voit au cabaret du néants acte on'ert.iu\

tide~es, après le prêche, dans certaines cotises.

LA L UNE RO USSE

..<)~t'l!\A~)t)!:<;U<HY

An<r<'f/t.)'<t'A.2~')'o.

/<t~

1 des p!usindcpt;!)dants.des plus audacieux,

'L-<dc'.p<ushbrt".ftdt". ptusamusanïsde.nt'

martre.

Page 153: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOUPHhE DE MONTMARTRE

On y chante tous les soirs des c/M/Mon.! satiriquesd'ac/ualiJés très mordantes et très testes, et l'on y jouedes petites revues rosses x-

Ombres humoristiques. La salle du fond où se donnela représentation est ornée de très curieux dessins ori-

ginaux de Lë.!ndre, Abel Faivre, Wi))ette, etc.Les principaux chansonniers de ce cabaret sont Bon-

naud, Numa Blés Battha, etc.Public très mëtange. A côté de l'artiste qui fume la

pipe, le monsteur qui fume un pur havane. Curieux

tableau du Paris nocturne dans un milieu artistique.

Oncommenceagh.i/2.

LA BOITE A FURSY

5R, ftJE PtO~LLE

/aH<eMt~, C/ ef S~)'. Place de loges: ~o_r.On loue /OMfe /ot<r;!<e sans aM~Mt~t~a~ot: de jp?'c.

Jours ~c/t'c~ vertdredi <:<~a))<e~

r-'UMY,

fut d'abord Journaliste, puis il se mit com-

r* poser et a chanter des <t chansons rosses~, c'est-d-dtre

des couplets satiriques sur les hommes et les événe-

ments du jour.

prit la succession de l'ancien Chat Noir et se trans-

porta ict. Public très select, très snob.Le spectacle n'est jamais banal et on en a vraiment

pour son argent, malgré les prix « selects &d'entrée.

On y a Joué des fantaisies dëjioeuses comme le Pre-

)N!ef~tr<, par M. J. Redelsperger, et des Revues déso-

pihmtes signées Fursy, Marinier, Bonnaud, Mévisto,

Ldfargue et Rip, etc., etc.Les principales étoiles d'opérettes s'y font générale-

ment entendre. Cttons Atiies Marg'erite L)eval, Anna

Thibaud. Saulette Darty, Thérèse Cernay, Lyse Berty,Ahee Bonheur, Debério, etc., etc.

LE GOURBI

60, RUEPtGALLE

-r-rXE entrée

de cave devant laquelle « aboie x un fai-

U seur de boniments.On descend, un ndetu se soulève, et l'on voit, au

fond d'un long bovau, sous des palmiers artinciels

Page 154: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I.ATOrP'<t:K~F.M«\T.\)\)'T)');

SYtnbotisantrOr~'Dl.une~rftSsc Détresse et deux ou

troisTuni.sitinsctA~cnensdeMf.ntm~rtre.

C'c'.tuopcu triste. Pour enaycr< ces esclaves*,

)tt;)uttcurotïrirdescons'~tnmation.s.

A!orSL')te'cxccutC)itquc!qucchoscd'innomabtcque

k'urb)rnun)intitu)e/tt0an!fth<)'t'')~'f.

BAL TABARIN ftrc/it-.so-t-.t./i'M.

3')hr3!S,RULVicr<i't\s'.K

/.n<)t'<i!Kf.t:/)<!mf~.J'f'Cf;;<.

/);m<!ttcAt'4'f<<f.<t~')t'<t).f;<r<

)!)d<:sb:dsi<;p!ns~aid~)'.)r!).asaH<;esttrt:S)0-

Ft.USO'JS-SO):)c

t'f 7a~t-

);qufc<t~'n[ de nombrcusc.snnr.étions.

:1 pamir ~1e minuit rt denti muhestm tri~;am.

;\partf)Jctm!iui!ctdctnt<'rchcstr~I<t'"c. I:muitt-fresUturantdc/t~;NCSt~'u\L'r[t'tUtc)~utt

'.P.

ht*t'ldc!ictt'ust*-mcntd~c"r~c.

Cet ctabhssc-

moUcstt'rcqttt-n-tc parbc.tucuupdc

jolies femmes.

On y danse lesdanses nouvcUcs.

m;Hs!e~'ieuxcan-

cjnn'y est pas'ub!ic.

Les /'f/f~ de ~t~-

J t/t'S~t~N~t~

avec leurs cortè-

~cs. intfrmfdt's

et concours de

beaulc, sont t

surtout d'une e

urandf ~a)té.

L~lCZGALEft'L')

~:i.B()r[J\APi'P~H~:H~AX)' l-

r~<)\)'par\ut]e~.FU'H~ par 'une: %urtout de piiiipaeiteb et-L (Juctqucs ch~tt~on~. n)jts surtout de pimpantes et

Page 155: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOURNÉE DE MONTMARTRE

galantes reyKM, des piécettes d'une grivoiserie toute

montmartroise. Beaucoup de vogue et un succès tout

parisien.A voir, pour comprendre jusqu'où peut aller, mai-

gré M. Bérenger, la licence sur un petit théâtre parisien.Les dames feront bien de se munir d'éventails.

LE CONSERVATOIRE DE MONTMARTRE

rOS,BOULEVARDROCHECHOUABT(Pt. ~t).

~HA~so~Ki~Rset dtseuse~, revues jouées dans 1a s~tie,

parmi le public.. quelque peu mêlante.

CABARET BRUANT f~7!t~ Afzr/~on)

8~, BOUI-E\Aftt) ROCHECHOUA~T(P~. 65).

RocA 0 yo

Tchansonnier populaire, le descendant de Villon, le

poète cynique et cependant plein de pittë, qui a

composé ~t ~f~'e, tï la ~'7//p~c; A /3u*~ï; H la

Glacière, ne s'e~htbe plus aujourd'hui que dans les

revues des cafésconceris. a l<ussé au cabaret qui porteson nom, qui fit sa gloire et sa fortune, deux successeurs,les chanteurs R<!p/!<!e7et André, à qui Il a aussi léguéson costume le grand feutre ntou, le pantaton de ve-

lours a côtes que complètent un gilet à revers, une veste

de chasse à- boutons de cuivre, et une cejnture rouge,ma~s il n'a pu leur léguer sa verve mordante, ses mots

cruels; et Raphaet et André ne font que répéter et

qu'imiter le « maftre ».

)i faut frapper pour entrer chez Bruant. La portes'ouvre, vous êtes reçu comme un importun, comme un

fâcheux qu'on voudrait voir au diable. Et toute la salle

vous dccueu)e par le retrain traditionnel

1 [.là.. là ALI 1 c"'tP g\l~lIte, cte 6~nette~

Mf~ Ahc'te K"e"ifqtt'tfrt1

Et les timides s'en vont occuper, tout penauds, la place

désignée par un très gracieux F.toi aux fauteuilsd'orchestre. »

Page 156: Paris City Guide, n.d. c. 1908

[,\TULP'<hKDKMONTMAfTP!

Après chaque producnun. teci~.intcurarmc d'une tire-

lire. passe dans les rangs en disant :*t'tf~~d/ff<f. y

ce qui signifie qu'~taut*casqucr*de temps en temps.

Debout sur un tabouret, destines chantent: pu~sXa

phact\'ousannonccqu*"on\a\oust..unpcudet)tte-raturc'.tjtatjant et menant dans la salle, en se dandi-

nant.comn)cBrunnt.nrfditquc!quesc));m'.on<iCc')c'brtS

1.(' n,

du maitre, ou quelque mono~o~ue neun Je j'argot Je lahaute pègre.

,\).~sortfC.memerefr.nqu')!'entret't*ccet)<'

varhiote:

r. n~U' .¡ui!)"en\lItS,.1Itden cn.hon. 1"1,-

).ec:)barftHruiU)t s'ouvre à heures. H !]t'J<:sen)pht

p:ts~u'.qu' heure Jumatin.tiyatantd'honnetes~cns

et d'honnêtes tenimesqu~eprouventune sensation déli-

C)eusease\'0)r,aumotrtsunt'tutsen)eur\!e.trattesen

voyous!

Page 157: Paris City Guide, n.d. c. 1908

L,\T~)')~t:Ht))~:Ht'\tM\)'Tm

L~G~/T'JCROCHEC~OMRT' 72).

t5,Bom.KVA)'DXOCHiCHOtA)<T

/M/t't~otr.!dNA.f2.–û)mat<t<A/t)<t<'f(t.).

Q<LL[:basse et <;ntumt;e. – Pub)ic de quartier. Concert

')\teut~t:nr(;m'c cependant quctqucs scènes.n))u-s.mtes.

Mats souvent, i~Gafte-Rochechou.irtsetnet.Hnor-

phose, et monte un de ces < c~ous*sensationoe)' revueou opérette, qui tait courir le ~Tout-P.tftS ~etë~ant. <)nv~~t .dors les équipages se presser .') sa porte, et ie

public ordinaire disparait pour faire place a de « bellesclht'!inesïcsdanies"d';)!-

iurt'snoncqmvoquf'ftavant toujours le cœur

''tir)a!naitt.

~t/BERGE

Dt/CLOt/

()').:5).

2.).\V):\rKTXrh\)

/t.r..?.. /<<

«/r.

~T'pisHpartJc-tUt~-L L'ïabHssctnctUs.irtis-

tiqucsJcMomm.irnc.–

<h)y chante rarement.

'"est une aub-'r~c silcn-

ci<'usc.resscmh).')nt.')u))c

v(;r~tab!c.)ubcr~edcc.)n)-

p;)~m;cc ta haute chc-

nfunct-' ou la marmite

est pendue a la crémaillère, avec tes solives peintesau pttt'ond. tes moos entres, tes vieuxetains.–Lesarustes de Montmartre, peintres, sculpteurs, poètes, serassemt'tent ta le soir et devisent entre eux gravement,sous t'n'it fraternel de <~ourteHf)e

L'auberge du <~tou est un )'t'r)<<!<t' mtt~'t' <f()r/ mont-

tnartrr~s.Oanstesous-s~t.peintures murales de \\ittett<.

Page 158: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOURNÉE DE MONTMARTRE

représentant les différents avatars de )aGHe publique,depuis Je jour ou elle trouve son premier « monsieur

jusque celui où elle de\icnt marchande de poisson.

l

L'étranger qm a du temps pourra prolonger sa

promenade y,

jusque dans les endroits tes plus ptttoresquesde la Butte.

et js'arrêter c î

AU LAPIN AGIL' (pi. 76).

4, RUE UESSAULES /'t:e de la rue ~f-V~Mf/~J.

C0);cer< les Samedis, Dtm~Hf/tM et ~.K'if/tj.

Bock, o j'o- Café, o /r. ~o.

T-~A\s un coin sohtaire et pittoresque de Atontmartre,J_J un coin aux rucsmont:ucuse~,cn'0)te<! et sans pa-

cage, éclairées encore par des re\erbere& j i'huHe, bor-

dées de murs lépreux, au tournant desquels on a des

échappées de panorama sur Pans. Ce cabaret s'appelaitautrefois « les ~l~a~tM », nom qut aUa)t avec l'aspectSfniiitre de ce cota de la butte. Aujourd'hui, c'est

« Le Lapin agi)*x (6';c), parce qu'on fait sauter joyeu-sement le lapin en civet.

Avec ses tables de bois blanc a J'ombre des grandsarbres, ses tonnelles, sa easte salle basse aux panneauxentuminës par les raptns de la butte, et ou le piano

mu~t comme une vache l'étable, il rappelle parfaite-ment les guinguettes de t'ancienne barrière

On y chante tout le Répertoire montmartrois et

bohème, chansons de H'goiettes, dites par des gigo~ettes,et de ~igotos dites par des gigolos.

Page 159: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Pour Souper à Montmartre

bE C/~E BE b~ Jo~eE-eb/~e~E

~1\.J:HL.<Ct))!(V.p).()6).

/t'<Tavt;crabbavcdt:Thctcmc,ct'.urtnut)cKat~ort.U))dcSt:n<r~,t..).. \t.r.

soupe!ep)uset)e

piusioyeusement.Le cate de la

PiaceM!anche fait

face au Moulin-

Kou~c. t)cs que les

ailes du bruv.int

.~truthnontccsstdL'

tourner,c'est vcr'<la

Piace-manchc queses petites tcn)me''

sedtri~ent.

Onysoupe cons-

ciencieusement et

!asocietcyest peut-être un peu plusrelevée qu'A !'abbavedeThe!eme. Les soupeuses y sont

aussip!us~eunesetdemei!!eurtemt.Au rex-Jc-ch.tussee, le menu fretin des noctambules

quinesoupentpas.Si l'on monte au premier, une odeur particuhere.une

odeur de femme vous arrive en chauds et caressants

effluves me!ee aux fumets des plats bien apprêtes.La salle, au centre de laquelle se détachent tes vestes

rouges d'un orchestre tzigane, présente un coup d'œi)

tout a fait charmant.

Les toilettes claires, les corsages de couleur, les grands

chapeaux fleuris, tranchent avec la blancheur des nappes:on dirait des Heurs vivantes, éparpillées sur un blanc

tapis de neige.Vers une heure, la place manque bientôt, on est obh~e

de se serrer aux petites tables, mais la ~'itc est d'autant

plus grande que la foule des soupeurs et des souptus~es

Page 160: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR SOUPER A MONTMARTRE

augmente et qu'approche l'heure où se le~e l'etotic de

l'Amour, –t'etoite du Berger.Il n'est pas rare, souvent le samedi vers trois heures

du matin, de voir les coupeurs et les soupeuses

improviser un bal d'un pittoresque des plus amusants.

A la danse succède le chant, et l'tnfernal chahut» secontinue jusqu'au jour.

Prix du souper assez élevés.

L/~ V~e~E ENRAGEE 25, RUE LEr;c t?l. <))).

Ox~er/ttï~fi'a 2 heures ~<f;n~<;)!.

r.'r.guise d'enseigne, se balance au vent une vache

L-' ettquc, etllanquée comme une des sept vaches mai-

ures d'Esypte. Comme décor intérieur, des pochadesaux coateurs cahotées et \io)emment lumineuses, allé-

gories joueuses où s'entacent pierrots et petites femmes,et oit domine le galop ailé de la vache symbolique, objetd'atttrance et de convoitise, malgré sa maigreur.

Ce décor bohéttie indique le genre de cttcntètc-La ~cA~ e?tr<t~~ë est une table famihate où se retrou-

vent. à m~di et Je soir, les rapins, les sculpteurs, les

ouvriers d'arts et tes jolies modèles de la Butte, au\

allures de petites bourgeoises, et aucun endroit à Mont-

martre ne rappelle si bien les fameuses guinguettes

qu'illustrèrent jadis les romantiques. C'est d'un bout

l'autre du repas, un feu roulant de bons mots, de gri-~oisertes, de spirituels à-propos. On s'y montre son der-

nier <.chef-d'œuvre et aussi les « photos x qui rëtÈ)ent

les petits modèles de Alontmartre dans les plus fous

déshabillés.

LE R)CtBELA)8 43. BOULEVARDDE CUCHY

Ouvert de minuit A 6 A. du H~H.

T T~Ecoquette salle rouge et or agrémentée d'astragales

LJ modem-style. Les soupeuses y bostonnent au son

des violons et des cymbaliers tziganes et sous la conduite

d'un danseur htdatgo- Entre les valses, des chanteurs yrévèlent au public étranger les derniers succès des

cabarets a romances, et Il est permis aut jolies femmes

présentes d'en entonner les refrains. Endroit particu-lièrement pimpant %t gai.

Page 161: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POrMSOrPEXAMnNTMAKTPr

b'B6~YE ~bBERT'Anciennfmfnt ABBAYE DE THELEME

j.)'rj').()'i.~).~

~EsT

de sept heures dix heures du soir un très hon-

note restaurant. oit l'on d)ne tr.u)q~i!k'n)ent dans des

he!k'r.)ndc'.saHt:s ou d'élégants cabinets parncuHers.A partir de [Dtnu)t. !abbayf de Thctctnc » commence

j~ustHier son non) rabelaisien.t'eu a peu.on %oh.<rr)ver,comme des paptUcns de nuit attirés par les !um!eres, les

coco'tes, ies horizonta!es. les belles petites, les demi tnon-

dainesque)eMou)in-)<ouHe.)eMouiinde'aC;)iette.)e'.

petitstheatreset)escabaretsde!.))![itteo)]t!.<isset:s\euvcs.E)!es viennent surtout se grouper d<ns la grande

terrasse vitrée, et elles attendent. –tandis qua des

tables voisines, celles que la chance a n)ieu! favori-

sées soupent de;:) avec des jeunes gens a la moustache

naissante ou de ~ieun messieurs tresdecores.

<est un coup d'it très Rai. très parisien, très

amme que celui de ce vot de femmes-papdtons, quin'ont pas d'ares pour fuir la main qui tes prend.

A l'abbaye de'i'heteme*. on dit la messe d'Amour

toute la nuit; t'abbave ne chaume inmais.

Page 162: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR SOUPER A MOXTMAKTM

bE R/~T J~Of~T (?'. 95). 7, RUE pic~LE

/~yftefroc/!0~.

TT~des cafés-restaurants les plus célèbres de Mont-

LJ martre. Dott son nom un rat qui fut punt de mort

pour avoir inquiété un moment un couple qui a\an deschoses particulières à se dire en cabinet particulier. Onmontre encore le cadavre de l'infortuné rongeur à qut ledemande! Doit sa réputation et sa vogue aux demi-

mondaines qui en font, passe minuit, le plus belornement.

Une promenade nocturne sur la butte se termme

toujours par une ~tahon au RAT MORT.Entre trots et

quatre heures du matin, t) y a )5, au t~ étage, la pluscomplète collection de soupeuses qui se puisse désirer,

mangeant des huîtres et des écrevisses, dévorant des

viandes froides, voire même des poulets truffés, arrosésde Moèt et Chandon, aux sons d'une musique tziganequi réveille les luxures tes plus endormies (quelquefoisdes danses).

Pour souper dans cette salle, ne pas se baser sur lemodeste pnxdudfner (2 fr.5o,~incompr!s~,ser~iaure~-de-chaussee. Un souper à deux, si vous vous contentez de viandes fro<des et de bière, varie entre îoet 12 irancs.

A côté de ces aimables hëlatres,quireprenne!ttde',forces pour le reste de la nuit, on voit des noctambules

venus de tous les coins de Paris pour lever un gibier

plutôt facile. Il sufnt de prendre une simple consom-mation pour voir des femmes s'ébattre autour de soicomme une nuée d'oiseaux de tous plumages. Et, quandles premières clartés du jour, filtrant à travers les

vitraux des baies, viennent affaiblir les lumières des

tampes, tout ce monde regagne, les uns en voiture, tes

autres à pied bras dessus, bras dessous, le paradis

qu'Eve nous fit perdre, mais que ces dames nous font

retrouver.

RESTAURANT DE TABAR)~(P'.6o).

58, RUE PIGALLE

Dans la H;<o?t de la <f Bof<e à /t<r~

~UR'Ecx à voir vers trois heures du matin, quandles soupeurs et les soupeuses du joyeux Montmartre

Page 163: Paris City Guide, n.d. c. 1908

POUR SOUPER A MONTMARTRE

) )

y descendent pour varier leur état d'âme et leurs

plaisirs.Le salon est au t°' très bien décoré, avec des pein-tures de belles femmes nues, des tapissenes genre fla-

mand et de longs divans genre oriental.

Quant aux femmes, elles ont le genre montmartrois.

Elles sont bruyantes, exhubérantes, amusantes, apostro-

phantes et pour des mangeuses d'hommes, elles ne sont

pas aussi féroces et afiamées que les femmes d'ailleurs.

Cependant il ne faut pas se fier à leurs petites gritfesroses.

Orchestre tzigane, chants et danses.

bE eAj~TOLE

58, RUE NOTRE-DA.ME-DE-LORETTE

Le jour on y déjeune et on y dfne assez bten.

Potage de.<f) cent a 80 cent. Sole Colbert, t if. 25.-Merlan, 75 cent-– Maquereaux. 90 cent. –Pigeon aux petitsp<MS,i tr- 75. Poulet saute aux truffea, 1 tf. 50. Chou*croute viennoise 1 Ir. 25 Cepes bordelaises, 80 oent.Entremets, ifr. SO,– Glace, 1 )r. 25 et 75 cent.

Jusqu'à 9 heures du soir, [e service dans les cabinets

partictiliers n'est majoré que de 25 centimes sur les

prix marqués. Mais ptus tard, pour les soupers, ta carte

n'est pas chuïrëe et par conséquentles prix sont Élevés.

La parttc nocturne du Capitole est au étage et n'est

animée que vers trois heures du matin. Le capitoie ne

ferme jamais.C'est la 3" station des soupeurs et des soupeuses de

la Butte; on y vient après s'être « peloté )* un moment

sur tes dn'ans rouges du Tabarin et on y attend géné-ralement l'aurore, t'exempte des gens vertueux.

Mals la vertu n'est pas la fieur qui Heunt en ce tieu

si l'on en juge par les scènes et les tabteaux de mœurs

qu'on y \'ort-Là encore, un piano et des chanteurs montmartrois.

Tout à coup le jour blême apparait.Alors, c'est la retraite des noctambules, de tous

ceux qui sont venus sur la Butte pour s'amuser. C'est le

branle-bas d'un départ sur )e quai d'un pont ou d'une gare.

Page 164: Paris City Guide, n.d. c. 1908

pori's~t.)'t:HAMo'<rM\frnK

Les fiacres qui attendent opèrent un véritable Kntb.tr-quement pour Cytherc.

Maintenant,c'est presquete)our.Paris est mauve. Paris est bfeu. Paris est blanc. l.es

balayeurs, les balayeuses, des vieilles en marmottes

ravées, avec des gestes lents et las, font la toilette de la

grande ville.On assiste a un dernier en\o!ement des tardives ci~a

les d'Amour, ddardees, les ailes pendantes.Et c'est le jour.Il fait soleil, ou gris: on crie le mouron pour les petits

oiseaux. Des bottes de fleurs passent sur des dos cassés.

[)es pas lourds d'ouvriers résonnent sur le trottoir.

Paris s'éveille.

Paris travaille!

Paris qui s'est jtnuse va se coucher!

– Cocher au Qu.ir.it-r Latm

Page 165: Paris City Guide, n.d. c. 1908

j~a fournée duQuartier Latin

l.a Seine divise Paris en deux: la me droite et

la rive fauche.

t.arive~auche.quicommenceâtaptaceSaint-.Mictiet.–ta Cité, le berceau de Paris, avec le

t'avais de Justice, la Sainte-Ct)apette et \otre-

hame.étant cumme un tr.titd'union entre les deux

rives.–ta rive ~iuche comprend Ic vieux quar-tier de t'tniversite. la Monta~neSainte-Heneviève,le faubourg S.unt'icrni.un. avec tes (iOhetins. etc.

Deuxnn~ndes bien ditTerents. deux continents

opposés, que l'étranger explorera sur ces deux

rives du fleuve, si proches pourtant!

Arive droite de la Seine. spéciale au monde de

la finance, comprend la place de la Hourse, tes

rues),at)ine.).c t'eteticr, Taitbout.t-es affaires

commcrciatcs se traitent au Marais et au Sentier.

Au demi-monde appartiennent te Quartier de t'Ku-

rope, la Chaussee-d'Antin. \otre-L)ame de Lorette,

la place Hlanche, la place !'i~atte. Au grand monde,

les Champs-Mvsees,te t'arc.Monceau.Saint-Augus-

tin, etc.

La rive gauche est la rive studieuse. C'est surtout

Page 166: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.ATOt'f~Èt:f.

!e~Ut!r<;f)-/t!fn!. c'est-à-dire des éco)es.te quartier

de l'aristocratie de l'intelligence, sinon de la fortune.

t-à se trouvent le Cullège de France, la Sorbonne.

C)unv,)e t.uxembour~<'Panthéon. le Jardin des

Pian)es,)'0bservato!rc,)es<iob<:tins,etducôt<:

opposé.fes.Ministeres et !a<~han)bre des députes.

Le crrur de la rive gauche, l'artère palpitante

de ce <t Cerveaux de

f'aris. c'est le bou-

)e\ard Saint-Miche!.

)t;<.Boui'Mich'

comme on l'appelle

au Quartier !atin'<.

)!svmbo)iscà!atuis

)avic)aborieuscct)a

vie joyeuse.

/.t'/i'f/c/i'pn)-

prementditcomprend

cette partie animecdu ti

bnu)c\ardquiYade)a

piaccSâint-tiche)au

jardin du Luxen)-

hf'ur~.ctquiesttout

particuhL'rcmcnttrc-

qucntéc par les étu-

diants.

!) doit sa physio-

nomie originale, non

seulement aux tvpes curieux que l'on y rencontre,

aux scènes de jeunesse et d'amour )* qu'on y voit,

mais encore aux cafés qui, avec leurs petites tables

rangées jusqu'au milieu du trottoir. lui donnent

un cadre si vivant.

''n peu plus haut que Ck)n\. sur le trottoir de

gauche, c'est le .Sox//y<<. le cate « chic < où ) on

ne voit que polytechniciens dans leur uniforme,

Page 167: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t\T"Uf<\ÈK\<)Q'\RTfER!.AT~'<

otticiers de garnison de passage à Paris, fervents de

la partie de wisth et de tric-trac, étudiants grecs,

ruumains. russes, serbes et allemands qui v lisent

tes journaux de leurs pavs.

Le soir. les petites tables extérieures du Soufttet

se garnissent des demi-mondaines tes plus tancées

de la rive gauche.

[~n face. c'est le l'achelle, le café des exotiques.

des Chiliens, des Péruviens, des Argentins, des

riches nôtres

et des fils de

famille de

province.

amateurs de

~'oc~ft et de

tjcmt'tt/.t.a.

la bière est

brune ct t

btonde.com

metcsbeau

tés que l'on

rencontre.

Dans la ruedes Kc<i!es.un peu plushaut que leVachette, à droite, c est la brasserie /ar, où la

b~ereetia choucroute sont exquises, et où les

femmes qui s'abattent aux heures tardives de la

soirée le sont moins.

JusteenfaccduHa)~ar.!a~'<r;tit',a)afois

restaurant, café-brasserie, et exposition permanentede tableaux vivants au choix des amateurs. Orches-

tre. C'est vers minuit, au retour de )!u)iier.qu i) faut

aller faire un tour à la Lorraine. I)ans la galerie du

premier éta~e. tes petites chattes aux minauderies

Page 168: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOURNEE DU QUtRTtER LATIN

charmeresses assaillent le client nocturne de rires

et de quolibets, et s'installent, bon gré, mal gré, à

coté de lui, se font payer bock et sandwich, et

bientôt. s'éclipsent pour aller recommencer ailleurs

leur manège. innocent ou non.

En remontant le boulevard, un peu plus haut quele Vachette, c'est La ~Oto'ce, café des étudiants en

droit, en médecine, et aussi celui des bruyants

méridionaux, grands culotteurs de pipes. Les femmes

non accompagnées n'y sont pas admises.

Le ~et'M~cV), entre la Source et te d'Harcourt,

est le café serjeux du BouJ'Mich' rarement des

dames seules de graves consommateurs y dégustent

avec délices, en des cruches de grès; la bière authen-

tique de Munich.

Le ~f;t)t6ac~ est une paisibie saiie d'étude en

comparaison du café e<far<'o;;?' son voisin, si

bruyant, si tumuttucux même. (En i8c)3 le jeune

Nuger y fut tué, lors de:, troubles du quartier.)

Bourse d'amour dès cinq heures du soir qui se

prolonge jusqu'à deux heures du matin.

En remontant encore du côté du Luxembourg et

de Bullier, on rencontre la ~M'prne du PM/CM,

qui s'ouvre rue Soufflot, en face du Jardin du

Luxembourg.

Presque en face du café du Panthéon, rue Soufflot

à dr., te café MMf/er où t'en faitle soirde lamusique

bruyante.L'été~ ce coin du boulevard, point de croise-

mentd'un grand nombre de communications (omni-

bus, tramways à chevaux et à vapeur) est très animé

et très pittoresque. C'est la porte du Luxembourg.

I) reste à signaler le café A~A~M- au coin de la

rue SoufHot (sérieux) et un peu plus loin le Café

J''roKco! où Verlaine, te poète bohème du

Quartter iatin -but bien des absinthes, et composa

bien des chefs-d'<BUvre.

Page 169: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOM!Kf';E DU QUARTIER LATIN

Le soir, te Bout'&lich' se métamorphose, et, à me-

sure que la nuit s'avance, l'animation devient plus

grande.Vers deu~ heures du matin, cafés et brasseries se

vident peu à peu, et l'on voit une foule de cocottes,

d'étudiantes et d'étudiants, assiéger la boulangerieen face de la rue des Écoles, au coin de la rue Racine.

On y trouve du lait, du thé, des petits pains chauds.C'est à cette heure un des coins les plus cuneux du

Paris nocturne.

L'étranger qui ira passer une soirée au < Quartiersu

n'y trouvera pas des divertissements aussi variés

qu'à Montmartre, mais il aura vécu plus ou moins

joyeusement de la v~edes étudiants de Paris.

Il faut commencer la tournée vers 6 heures.

AUer d'abord prendre l'apéritif à la Taverne Lor-

rajne (musique), au café d*Ha.roour<: ou à la Ta-

verne du Panthéon. Pour diner, il aura le choix

entre ces trois brasseries et les cafés-restaurants

suivants Café Voltaire, en face le théâtre de

l'Odéon (diner, /r. a~cw:) la Taverne Pascal,

ruedeI'Eco)e-de-MedecineetruePierre-Sarrazin(prtx

modc~M, carte c~tyree); le Café Soufflet (t~tHcr

~yr., vin coMpr~); le Café Vachette, 27, boule-

vard Saint-Miche) (~nter, 3 fr. Jo,M)! eoMpr;).Si l'étranger est à la recherche d'un élégant spec-

tacle, s'il veut avoir sous tes yeux, pendant qu'il

mangera les filets de Barbue sauce Mornay, un spec-tacle caressant pour ses yeux, il le trouvera plutôt à

la Taverne du Panthéon, où les étudiants riches,nis de notaire, d'avoué, de gros industriel, tes pré-fets de province, les explorateurs retour du Congo,

régalent de menus distingués et pas trop chers, de

« belles petites habitées de neuf, aux épaules et

aux bras décottetes, au corsage transparent, tout fris-

sonnant de volupté.

Page 170: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!tTOURNÉE Dr QUAf<T)t:Xf.ATI\

Une fois le diner achevé au milieu des nuages

blancs des cigarettes et des havanes, l'étranger tevera

l'ancre et suivra l'itinéraire ci-aprvs. qui l'initiera,

en une nuit, aux jo\cu\ nustcres du Quartier latin.

C'est le quartier de la jeunesse et de la belle hu-

meur, le fameux Pays Latin, l'amusant Pavs de

Hoheme chanté par Il. Murger. )-es grisettes y

portent aujourd'hui des chapeaux a p!umes et des.s

jupons de soie et de denteHcs. mais lagaitéest restée

!ameme,–c<tic)'.n''dt;sbe))estiNesdev]n~tans

et des jeunes hommes qui font leurs études de la vie.

Pour faire la tournée du Quartier tatin. \~)ici

l'itinéraire à suivre

A <) heures, aller passer un moment au cabaret

artistique:

LES NOCTAMBULES )').5)).

7, R! t: CHAMPOLUON~r< tYt' /t! Sor<'û);)tt'

~«cA, /r.

E seu) cabaret artistique de la rive gauche et du Quar-.L~ tier latin. Dans une étroite ruelle de )'ancien Paris,

Page 171: Paris City Guide, n.d. c. 1908

1.A TOURNÈK [)r QUARTIER LATIN

entre la Sorbonne et )e boulevard Saint-Michel. Public

d'étudiants, de petites femmes a demi sérieuses et

d'étudiantes étrangères, russe' Scandinave' etc., quiviennent là commeaune*cc<nfcrence*. Les chansons

sont très gaies, pleines dhufnour. de trait- On Y en-

tend les meilleurs chansonniers de -Montmartre, X. Pri-

vas, le Prince de la chanson », le spirituel Lemercier,Marcel t.e~av. etc.

t)e ta rue Champollion, descendre au b~uk'vard

Saint-Germain, le suivre à gauche, jusqu'au café-

ccnccrt:

LE CAVEAU DU CERCLE O't. 57).

if~,h'j!

/i<~

tKsr~t.LEdans le sous-sol du Ca~e't/tt' r

t C'est a peu preste seul qui subsiste

génération des c.neaux du « Quartier latin ».

t! appartient aux jeunes, qui ont plus ou moins de

talent, et que préside le chansonnier t.eo-Letievrc, etsurtout aux femmes du <tHout-ttc))*, qui viennent v

développer à ta fois leur double talent de musicienneset de marctmndes d'amour.

Quelques types intéressants :MariatU, qui v chanteavec humour des romances italiennes, et de jeunesamateurs dont beaucoup appartiennent au régi-ment de génie de Versaittes. – Clientèle d'étudiants.

Y rester 20 a 3u minutes, puis retourner sur ses

pas jusqu'à la Place Ma.ubert. et descendre à

gauche an cabaret du l'ère Lunette.

CABARET ))L P!:R[; LUETTE

~Me'~e.f.Ut~/t!tJ!

ï TSEtoute pente boutique peinte en rou~e..ivec des

rideaux blancs discrets, et, comme ensei-'ne, une

Page 172: Paris City Guide, n.d. c. 1908

\T~MN~E~r ~r.\fT!Ht't.T~\

énorme p.urc de lunettes. A ces apparences, ne vous

effarouchez pas ce n'est ni « une to)érance*,ni

un coupe-gorge c'est le cabaret artistique de « la

.Maubert!*

Tout d'abord, dans une sorte de boyau étroit, le

comptoir, où, depuis soixante ans déjà. ont trône et fait

fortune, bien des <Peres t.unette~. A gauche, des

r.mceesdetnnnefets enluminés grossièrement, et au-

dessus.une petite paierie de portraits au

crayon despersonnapescctebres du bas

dupavepar!sien.Mai.sonvousapousse

d;tns)'uniquesa))edubouf;e,ec);iireededeux becs de ~azchf;notants. Tout

d'abord, on éprouve une impressiond'horreur et d'inquiétude. La salle, très

basse de plaFond, n'a que quelques piedsc.trres.Autour de trois ou quatre tables

n~ecbancsd'uncontortdouteux.s'f~itcnt

dessHhouL'ttL-s!arvairescténi~matiques

d')ndi\iduseneasquettesetdentiser.tb)es

créatures enh;n[tons,sordides.edentees,

contrefaites, bancates.qui.dèsque vous

êtes assis, vous harceicnt jusqu'à ce que\ous!eurjt\ez<'nerluneconsontni;ttion

(de~oa3ocent;nïest.

A~aisvousn'ave/p.'sencoredistinj~uesur testeurs.encrassessousune couchede nicotine, et souHJcs de vapeurs d'al-

con).)csinf;uncs mais curieux b.trbuuiiht~cs~t'huitcqu!

constituent l'attraction de l'endroit. La < C!cero!)e » Je

t'ctabhssemcntvousc~tera.muvennantnnance.t'expH-

c.ttio~ch.tntcc:[-,lé["'411':

Lt, pit'ds:.UI undo:ovcrl (un ~cq\lin) Un halluchard (un tIUH;U) luul dé-

Une Venu-' de )a Mauhert Qu un cupain ~enringoie (a mis à

Mist't-n~uv~t', Xap)us<!ctnnt;ue'-<ptu-.rtent~n)at)

Reçoit de!' mains il tin mxqucrcau .b le cul ~ur Il' Pavé

Une cuvette pluine dO.3U Il ne retrouve plus un 1in'é (1 fr.)

Pour son tav.~e. D~n~sontuorhnnu((po[tt monntue~

[nous nnn ptus 't

C-m~nac. on ne sait comment (ni M.us dan- 1e milieu du filou

Arrivejusteencemotnent. Où)sco~)et-~bienprt!t!ucou

ToujuUtssévëre. Toutn(.t)~rusc.

EtG~mtK-tt~ptusHbf-Ftin Auv'teurpenducomtt-t~tut

Fixe arjt-mment sur !a p. Une potence sert bientût

S~.n il \-f"Tf. D'at~th~u-~

Page 173: Paris City Guide, n.d. c. 1908

[.ATOUf<<t:ELtt'~A)'T~XL\U\

Mais voici, à gauche, )ct

Puis

des souvenirs histo-

portrait d'unphttosophc:}riques:

En costume de chiffonnit>T,f

Sous et: parapluie étendu

Diogenc. wieux lant. w "f'" Plum-l'lom l:')f:tdu

01,e et fa 'u.:n l'aise.

Sembtant t"u* -:t nouveau dan~-pr.

Lrs hf)l1tes F ,;· lui du \crhe f1"an¡.t

Sur)~- Es.tt'an)hh<-s<

''j.t\'pede!3n't~

Yoici la. reine Jes poi\'rot~"

Ituvant I~~ ni relun.<

fa..1i~ ,('non

')

H!A la pjaL"~du CU:UI pani

l3at unc épun~

D'un naturalisme canaille. ces vers ont des \~ueursaisissjntcsetu~e conteur )oc;))equMn'eùtpasdeda.t~nce

*)'Auteurdei'Assommoir*. et de fait, Zola représenté)at('r i"i'.erre.i boire.atrouvë sa place ici!

Page 174: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOURNE)! DU QUARTIER LATIN

Si l'auteur de ces tëgendesnmëcs est mort,)'aruste

qui a illustré ce cabaret vit encore. C'est un vieil

ivrogne, qui vient de temps en temps et qui, pourofr.5o, vous proposera des études au fusain, des

natures mortes.

Le cabaret du Père Lunette, dernier vesttge du vieux

Paris, doit être prochainement démoli.

Après une station de dix minutes au Père Lunette,

remonter au boulevard Saint-Germain et prendre un

taximètre pour aller au Bat Buther, au moment le

p~usa.tiimê(dej[h.àminuit).

BULLIER (Pt. So).

33, A\E~UE f)E L'OBSEMVATOfftE

Entrée Dimanches et samedis, 1 fr.

1Jeudi soir, fête de nuit, 2 fr.

rT-\ouT au bout du Bout'Atich*, non loin du paistbteJL Observatoire, à côte de la tranchée à ciel ouvertdu chemm de fer de Sceaux, la haute porte cintrée deBullier flamboie dans la nuit, Hiuminëe de globesetincetants et ornée de groupes en relief personnifianttrès exactement ï* « étudiante cchevetée, aux iambes

ailées, et l' « étudiant cA~~t~c! au béret conqué-rant et aux gestes fous.

Sur le trottoir, en face, sur la chaussée, se presse,surtout les soirs de fête de nuit, de bal masqué

un public mélange, curieux et gouailleur, qui guetteles descentes de voitures, et apprécie a sa façon, et àhaute voix, les atours des belles arrivantes, la délicatessede leur profil, la <:tête » de leurs compagnons, etc., etc.

Franchissons le portait, traversons le vestiaire un

large escalier s'offre à nous qui descend vers le Bal.

Du haut des marches le premier coup d'œi! est vraimentun peu effarant sur cette foule bariolée et bruyante,

grouillante et criante, courante et dansante d'ou monteun bruissement de mer mélangé à de chauds effluveset a une buée poussiéreuse, que déchirent les éclats decuivre d'un orchestre endiablé.

Page 175: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.ATO't'NÉEDLQU\t<rtFRLAT<'<

On se rappelle Orphée descendant aux Enfers. et

certes, si la fournaise manque ici de nammes et de

chaudières, ce ne sont pas les ~entits démons qui lui font

dc!aut, non plus que les Eurydices très consotabies.toutes prêtes a se laisser emmener sans résistance par

Lenuée du tud Dullier.

le premier Orphée venu pu. possède le

fameux <r~Hit~j~<jr. »

Nous voici au milieu de la salle, un peu basse, oùdes colonnes rectangulaires, rejointes par des arceaux

porteurs de globes, dessinent desaHeesa jours.a gauche.non loin du buste vénérable de /~<f')e fondateur du

bal, t'orchestre, avec une rare furia, disciplinée par le

célèbre maestro Conor, déchaine des rythmes a réveiller

iesmorts,quesou\ent/t'~t<cJnofH/'j~Hft'ncAapur autour du ha)), sur trois côtés, court une estrade

ornée d'ogives aux vagues arabesques et garnie de tables

où s'empilent les soucoupes, devant tes buveuses et

Page 176: Paris City Guide, n.d. c. 1908

).\Tnrxs)'Kr')~r\xT)t.f<i.AT)!<

bruyants, échangeant au passage dessatutsoudes

sourires, des lazzis ou des appets.)<ras dessus, bras

dessous, des groupes de jeunes femmes causent et se

croisent en riant comme des folles, bousculant tout le

monde, heureusesd'etre~aieset d'être jolies.

Cependant.dans la satteou le pubticpe'tetre.touiourstes d.H~seurs s'invitent, ie pressent et se bousculent.

déplus en plus nombreux, de p)us en ptusac))arncs.rncercie se tormc dans un eoin, autour de deux femmesen c\c)istes qui valsent éperdument. tes yeux dans les

yeux avec un entacement souple: plus loin, une < ~osse »à t'airc.)na~))e.)a jupe levée très haut sur le mollet nu

audessus Je la chaussette noire.tournoie surette-mêmeen chantant, et lance des.jL-iHades et des bourrades;' à

quelques messieurs un peu murs* qui iarenardent.Le Jeudi, c'est le jour chic.te jour où les an-

ciennes du quartier qui ont « fait leur position et quihabitent la rive droite, ne dédaignent pas de passer l'eau

pour revoir le décor qui contempja leurs premiers.taux pas.

C'est le jour aussi ou tes t types chic* de la rive

droite viennent s'amuser et <. )'<.«/t'r* au Quartier.Le Samedi et le Dimanche, le /'u<<c ~< plus mé-

tes buveurs, altérés par !'atmo'

ph-resurchaunée..

Matsdetatssantfettraui'io

bert<'t!ebit!ardan)er!cain.c'est

surtout vers le jardin que les

Odneurs portent leurs pas.l'lus vaste que ).tsa)cc~<:

n)eme,);tpro!on~e.n)t;tdronesurtoutesa hauteur. le 7t))\n s'ou-

vre, plcin de traicheur et de

tn\stcrc.Ictun bocage chseen

hantep.trfesbicnheureux.Sftusrombreaerec d'antiques

marronniers, dont tes teui)ies

eciaireesendessouspardehauts

tampaderesprennemdeston.sde

décors,sepressent.adestabtcs

centrales, de jolies tilles aux toi-!ettesc)aires et de joyeux jeunes

honunespteins d'entrain. Uans

les allées, a pas lents, d'autres

t;r')Upcs Cfrcu]ent,ca!mesou

Page 177: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LA TOURNÉE DU QUARTIER LATIN

tangé~: un oeil un peu observateur reconnattra vite le« calicot en rupture de comptoir, le garçon épicierencore parfurnédecannelleetsurtoutla femme de chambreet la cuisinière, aux airs prétentieux et aux mains troprouges, qui regarde de très haut la petite ouvnèretimide qui voudrait tant danser, et qui se sauve

quand on veut l'inviter! L'infirmière laïque des hôpi-taux voisins (et tt y en a !) est également une habituéede Bullier. elle ~retrouve les jeunes étudiants de son

service. et aussi ses malades, quelquefois 1.Le Samedi et le Dimanche, les femmes chic du ~Mar-

lier tK;re~t<e?t<<'n< guère Z!t<~ter, c'est à peine si elles

y font une apparition au moment de la sortie. C'estdonc le Jeudi de préférence qu'on pourra rencontrer

toutes ces beautés tacites, professionnelles ou désœuvrées,ouvrières ou modèles, femmes entretenues ou femmes à

entretenir. pour une soirée ou pour. plus longtemps.

Voyez Manon la brune, presque toujours en velours

noir; Dinah, la Juive au corsage orné de sequins; la

blonde Lisette, à la poitrine opulente et Bec de Gaz,ainsi nommée parce que sa taille lui permet presquede les souffler en passant Berthe s ta. Vadrouille »,ainsi nommée parce que. devinez. la majestueuseLouise, très documentée sur les hôpitaux et les in-

ternes dans le com des modèles, admirons la svelte etfine Esmeralda, brune comme une Italienne et hiéra-

tique comme une Égyptienne des Pharaons, le modèle

favori du peintre Merson et du sculpteur Ferrary; Thé-

rèse, au corps divin, la blonde amie d'un de nos joyeux

poètes la rondelette Nini, a l'airgavroche et bon enfant,et son inséparable Blanche, coiffée en aile de corbeau.

Enfin voici encore la « Femme Sauvage », prompte

auxattaques de nerfs le Vésuve, dont le feu, jadis célè-

bre, commence baisser; la petite Lili, aux cheveux courts

de petit garçon, et Maria aux yeux étranges de sphinx,

qui, on le repète tout bas, ne peut embrasser sans mordre 1

Et des Berthe, et des Jeanne et des Marie

innombrables aux surnoms difficiles ecnre. mais aux

mœurs plus faciles it deviner

A minuit, t'orchestre de Bullier fait entendre ses

dernières valses et si c'est en été, les groupes sympa-

thiques commencent à abandonner les ombrages du

jardin.

Page 178: Paris City Guide, n.d. c. 1908

\Tnt'f<'<t;FDrQUAXT)Ef'L\TÎS

Vers minuit et quart, Bullier ferme ses portes.La vie nocturne commence alors au BoutMich

On va d'abord faire une station a la Taverne du

Panthéon. Descendre vers heure au sous-sol. au

Bar Américain, où l'on assistera à des scènes

parucuheres et où l'on entendra des chansons d'étu-

diants, des dialogues en langue verte.

Vers une heure, descendre au Café d'Harcourt

(concert), très anime, urande réunion fcminme: et

tinir par aller voir deux autres établissements de

même genre, où l'on soupe beaucoup la Ta-

verne Pascal et la Taverne Lorraine.

dcn.\ heures du matin, quand f~nterme, l'cscadron

des pécheresses qui sont restées sans partenaire, se

précipite dans la patis-serie taisant l'angle de

tarucHadneetdc':)

rue de i'Ecote-dc-)cdc

cinc.

Lespectaciecstuniqut.'tfor)curit;u\.

Page 179: Paris City Guide, n.d. c. 1908

12

La Tournée de la

Rue de la Gaîté

La rue de la Ga~t demero la g~t'e Montparnasse. est unedes plus vivantes et des plu& gaiment populaires de Pans. !tfaut atler un s~imcfMou un ~manc~t' s<u~ jour béni oùles ouvriers ont touche leur <:galette La rue est pleine debruit. d'ammation et la touîs s'y presse si serrée qu'on abeaucoup de peine a se frayer un passage. Scenes populaireset dialogues très pittoresques.

BOBINO (Pt. 49).

20~ RUE DE LA GA)TE

Loges, 2~. – FaMfe!«/~ ~7'. ~n/ o ,r. 50.

T)OK[Noest un music-hall populaire et original, dont

IJ jes loges sont peuplées d'hommes en blouse et

en casquette..Même aux premières loges, des femmes

en cheveux-. Aux fauteuils, petites ou\nères du quar-tier, souvent jeunes et jolies.

Toutes les attractions possibles, depuis la chanson

« asticotante et la piécette en un acte, jusqu'aux com-

bitions de jambes, de poitrines et d'épaules des

« Revues

CONCERT DE LA GAITÉ

MONTPARNASSE (Pi. 55).

24, RUE DE LA GAtTÈ

'T'ouï près de Bobino, a gauche du théâtre de Montpar-T nasse. Très amusant. T)pes de ~nus chanteurs

populaires parisiens et pantomimes.Y aller (de bonne heure, à 8 heures au moins) un sa-

medt ou un dimanche. PetitesaUeenfumée, parfumée de

Page 180: Paris City Guide, n.d. c. 1908

XtEUEt.AGAtTE

senteurs d'orange. Aux fauteuils ft fr. ta place !) peut*.bourgeois. commerçants du quartier avec femmes etentants Au ba)con. ouvr;ers en bour~eron. modistes encheveux. \u poulailler, voyous et gavroches, grandslanceurs de lazzis. Public sur lequel tout porte sur-tout )ecoup)ct patriotique manifestant ses sentimentsavec un entrain frénétique, reprenant en ctxfur le refrainchanté par le favori.

Communique avec la salle du C<j/ de /tt G'~t'~ (avenuedu Maine, n" 6~t.tres vaste, décoré de peintures de genre,0 billards.

LE BAL DES M)L)J-C()).0!S~HS

OL BAL HULZO\ i' )

20 < XrE !)E L\ r,Th.

T F/'t)/ ./f.! .7/t'-C"<f"'Mt' vu la modicité des prix,L attire le cocou de l'avenue du la modicllé dcs pnx,Lf attire )e vo\ou de t'avenue du ~taine et du boulevardde Grenelle: mais cette fois, c'est le voyou bien mis, quia q'iittc la casquette pour le chapeau rond, et ta blouse

pour la ves'e. et se mete ainsi plus aisément à la foutedes garçons blanchisseurs, des garçons bouchers et

coilleurs, qui composent la ct'entcte ordinaire de ce bat.

Page 181: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Le~ P€~oû& de Pari~

eu

La Tournée des Grands=Ducs

L a a côté du Paris nocturne des crands boute-

vards, du Pans joyeux et galant de MMLm's,de Syfvain, du café Américain, de Vetzel et descabarets de ja Butte (fabba~e de Théléme, lecafé de la Pface-Bta~che)

– if y a un autre Parisdont la vie ne commence qu'après minuit, unParis étrange, parfois horribte, quelquefois

dangereux, mais combien plus intéressant

qui offre à l'observateur des scènes et destableaux de mœurs qui valent ceux des

Mystères de Paris.Une expédition nocturne dans les

« caboulots voisins des HtUJes fera descendre l'étrangerdans les vrais enjers parisiens. Cette promenade estconnue des Parisiens sous le nom de « la Tournéedes grands-ducs Inutile d'ajouter de Russie.

ii ne serait pas prudent de s'y aventurer seul;mais si l'on a un peu étudié les lieux de jour, demanière à s'y reconnaitre la nuit, deux ou tro's

compagnons bien décidés, même accompagnés de

dames, n'ont en général rien à craindre. On ren-

contre du reste partout des sergents de ville, qui fontleurs rondes et qui, très obligeamment, vous rensei-

gnent. On peut aussi, en s'adressant à la Préfecturede Police, se faire accompagner par un agent de laSûreté en bourgeois.

Voict l'itinéraire que pourront suivre des curieux

comme nous, qui se sont réunis à quatre (deux mes-sieurs et deux dames) pour visiter une nuit, de uneheure à cinq heures du matin, à dix minutes des

grands boulevards, au centre même de Paris, desétablissements nocturnes qui semblent n'appartenirqu'aux romans d'Eugène Suë, de Gaboriau et de

Montëpin et un quartier qui semble faire encore

partie du vieux Paris du xv° siècle.

Page 182: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.KS DESSO' s f)K )'\R{<-

DU BOULEVARDMONTMARTREA LARLUPtROLUTTE

\7~Et'< une heure du matin, on de&ccodra a pied la rueV.~nntmartre.

Semb~abk' une ruche f)UYri~Tc!e!~ur. rue Mont-

t' 11("« l'iefr<U~s et son homme a.

martre se métamorphose la nuit en une voie presquesinistre, éclairée ça et là par des bars et des assommoirs

que peuplent la débauche,!ami<.creet!e\oi.A traversles portes vitrées, on aperçoit des faces patibulaires, des

protils louches de voleurs et de souteneurs. Devant unde ces bars de bas étage stationnent des voitures demaraude. Imprudent est celui qui y monte. H est arrivé

Page 183: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.F.S DESSOUS UKPAWS

plus d'une fois que )e voyageur a été conduit dans une

direction opposée a celle qu'il avait indiquée et qu'il a

etëdevahse dans tes terrains vaues des tortttications.

Près de la rue du Croissant, dans les catés borgnes,des cametots attendent de).' tes premiers numéros des

journaux du matin, qu'on va mettre sous presse.Devant et derrière vous, sur )c trottoir, marchent des

gens dépenaillés, deshommesetdest'emmesquiviennenton ne sait d'où, qui descendent des hauteurs de Mont-

martre. attires, comme des carnassiers, par l'odeur des

HaUes.

Au milieu de la rue, ce sont des bandes de voyous et

de tilles, qui passent, bras dessus, bras dessous, en

chantant des couplets de la Butte.

Près de la t'ointe St Hustache, des miséreux, de vieux

mendi~ots a barbe blanche. appuyés sur un bâton, vous

abordent A/ ~'r/ncf. donnez-moi deux ronds pouraller coucher.

Moyennant deux sous on peut en enet passer quel-

ques heures de sommeil dans certains caboulots voisins

des H.ujes. On a le droit de s'asseoir à une table et de

dormir la tête sur ses bras.

A quelques pas de St-Eustache, au commencement de la

rueMontor~ueiLauxt '~ouvet)es Caves*ou a )a<Brasserie

Morand pour cinq sous, on peut somnoler jusqu'à

cinq heures du matin. et avoir, au réveil, une soupe.Voir. en s'approchant de la devanture vitrée de cet

établissement, tous ces pauvres diabtes sans domicile.ces mendiants'.ans ~ite.anates sur les tables, dormant

d'un sommeil de bête. comme a une étape un convoi de

forçats.t)e la rue Montor~uei) revenir dans la rue Turbigo, la

traverser, prendre la rue de la Truanderie, oùs'allument

les réchauds des cuisines en plein vent, et tourner a droite

dans la petite rue Pirouette, pour ancras l'Ange Çabrie) ».

LANOH (iAURtEL

Pi ): PtRO)F.TTH

r T''Kgrande vei!!eusequadram;uiaire se ba)anceen l'air.

LJ précédée en guise d'auvent d'un anne de fer-bianc

peint Teite est l'enseigne de ce cabaret bizarre.

Si ces dehors sont symbouques.t'interieur ne l'est guère.Le rez-de-chaussée a t'aspect ordinaire d'une boutique

Page 184: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LESDESSOrst'Et'AHJS IS

de marchand de vin. On n'y voit ni madones, ni angesdans te ~oùtde Fra Angelico, mais en face du comptoiroù trône la mcrc.~tathn.'u. sorte de ~e.une~m impo-santes rondeurs, un grand panneau rcprcsentedeSLO-chons ventrus, la serviette au cou, testovant autourd'une

vaste table, en des poses grotesques. Cependant le

rez-de-chaussée n'est rien encore la salle du premier

éta~e.ataquctteon~rifnpeparunesortedectiettedt'

v.n, c:l,ni,~l. L:n,nc ~u

meun~.thttoutHHe ne s'ouvre qu'au coup de minuitpour se fermer au jour.

C'estunesorte de pièce obtonsue,au plafond noirci

par la fumée de tabac et souillé d'ec)aboussures abjectes.Dans un brouillard empesté de relents d'alcool, un tas

d'hommes et de femmes, venus de tous les coins cra-

puleux de Paris, gesticulent au milieu du fracas des ver-

res, que dominent les chansons canailles des virtuoses

de la pègre, s'accompagnant d'une guitare ou d'un crin-

crin. Sur les tables de tnarbrebiancdesnomsde cri-

minels célèbres, qui ont été guillotinés, à côté de

doux noms de marlous et d'ete~ies au crayon, où

Page 185: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE PARIS

Marcel des Halles et Poil Bleu, tous les beaux

messieurs qui vivent d'une femme ou d'une pince-

monseigneur, ont révélé leurs confidences et leursnuseres d'amour!

L'uniquefenêtre, derrière laquelle sebalance l'enseigne,offre, par transparence, un peinturlurage grossier où

l'ange Gabriel et un gendarmese trouvent en un vjs-a-vis

mattendu. Mais )a décoration des murs est autrement

intéressante. Des fresques, disposées tout autour de la

s.d)e, racontent comment l'Ange débarqua un beau jourà Paris, tout comme un étranger curieux de s'initier aux

joyeusetês de la bonne ville et y fit son chemin de Damas.Tout d'abord ie voici au Mouhn-Rouge, s'apprenant à

danser le < chahut » avec des petites femmes, puis jou-tant aux plaisirs plus secrets des maisons où l'on fait

l'amour en passant.

Reprenant sa mission d'ange protecteur, on l'aperçoit

plus loin, bercent des rêves de fille avec des visions de

sacs d'or; ailleurs, veillant sur les douces nuits de con-

cubinage, en protégeant la « marmite » qui dévalise dansun hôtel un « pante », durant son sommeil; ailleurs en-

core, accompagnant en tandem, au Bois, une Jo);e per-sonne. Puis lassé et dégoûte, tirante a la tois par les

agents, le diable et les grinches, l'ange Gabnet regagne)e Paradis.

Enën vient t'apotheose de l'Ange, dans un ciel san-

glant, sur un horizon de casquettes à pont et de figuresen lame de couteau.

C'est surtout dans )a nuit du samedi au dimanche,

qu'il faut visiter cet ëtrangecabaret qui réunit l'écume du

pavé pan sien on y verra les types les plus curieux et

les plus bizarres et on y entendra des propos et des

chansons qu'on n'entend nulle part ailleurs.

Ces nuits-là, on ne peut rester que peu de temps à

l'A nge Gabnel pour faire renouv eler les consommations,on oblige le pubtic a se renouveler.

LA RUE QUINCAMPOIX

ETLA RUE DE VENISE

T-~N sortant de F Ange Gabriel », suivre la rue Rambu-

.[*/ teau, qui traverse )e boulevard Sébastopol; la pre-mière rue qu'on rencontre, à droite et gauche, est la rue

QMtMcaMpoM que le financier Law rendit célèbre.

Page 186: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS Ut: PAftS

C'est encore ici, la nuit comme le jour. un Paris du

moyen A~e. tapi derrière les grandes voies modernes:

c'est un xig.infer)).)! de m.n'.on's ventrues qui dan-

sent et se heurtent, avec d'autres, évidées, en an~ie

rentrant, montrant leurs tiancs etripes ornes de tuvaux

k'jc"nduilc:(.'c'urJcp;m-~ras.unautre~ip?'a~

caretierap-pe)(eccsruet-

les qui ressemblent a de longues tissures. dans l'ancienne

viUedesUopes.D'abord assez large, cette rue devient, âpres la rue

Saint-Mnrti)), qui iacoupeen deux. une sorte d'étroit

boyau suppurant, avecde-ci.dc-ta.des rendements,des

cavités gluantes, comme l'impasse de la Baudoirie. où

s'ëta~entdes monceaux d'ordures,quisontcommerexcre-

tion eontinueHe de cet infect foyer.

Les murs, d'un noir d'encre, ont, au rez-de-chaussée.

sous des encorbellements qui saillent en forme de nez

d'ivrogne, des trous béants d'un rouge hideux, dess

repairesou s'agitent, dans tout !edebraiHementde t'orne

de la boisson et de la chair, iesnoujes et les soute-

neurs; des lits tout prêts, aux deux coussins blancs

étalés sans ver~o~ne. en des rez-de-chaussée ouverts

comme des boutiques d'amour. appellent !e passant. Le

d'ivrogne s

cognant tu-

ricuscment t

aux portes

massives, et

subitement t

calmés par r

quelque dou-

che ammonia-

cate.dc~rin~o-

i.mtat'tmpro-yistedcsfcne

très a ~uiHo-tine.

A .) u c h c.dans la rue

~uincampuix.une autre sur-

prise la rue

de Venise.

bien nommée,

caretierap-

pc)(eccsrut't-

Page 187: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LESDESSOtSU) t'X)S

jour,ces marchandes de plaisirse tiennent sur le seuil,assises sur un escabeau clles lisent le fouiHc~'n h.mnote du /~f<<<yu!<;ntt/cn attendant la pratique

LA RLL HEAUBOURO

A i extrémité Je la rue de Venise, on trouvera la rue-t'~ Beaubourg, qui débouche a gauche vers le milieude!arueSnn')n-!e-t'r<tnc.

C'est ici le sommeil de la misère, de )acraputci\re-morteoubnseedefatigue.

!tes deux côtesS

detarue,un:di-

rtnement sordide

d't~otcLstan~cux,Jux porn.'sdc's-qucis des ~umi'

Knonsindccis.

cctairentdc~ran-des plaques deverre dépoli ou

coloré, où se trou-vent fcritstout)cb0)) marche.tou!t;l'horreur d'un ii

cnuchaf;ea!~)iu! t.

pourofr.25.c')des réduits ordu-

riers, en des dor-toirs qui n'ensont pas, dont lesfenêtres ont des

carreaux brisés raccommodés avec de grands empjatresde papier, comme des veux malades.

L'un de ces bouges, un hôtel a l'enseigne voyante, at'air délabré et pantelant d'une masure en démolition,recèle, en ses nancs mal clos, des va~jbonds. desmendiants et des ivrognes, tout l'escadron oublié d'unroi de Thunes, tous les sabouleux et les révoltés mo-dernes.

Pour cinq sous par jour, ils y trouvent la nourriture,le gite et les bons soins d'une ogresse receleuse qui faci-

Page 188: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LE')UESSO)"iDH)'\K~

lite volontiers t'ecoutement des produits de leurs vols.Mais le matin, a cinq heures, un signal dectoche jettebrutalement a la porte ces ombres de t'enfer parisien.

qu~s'eparpittentatorsautourdesHattes, et s'en vont,

souples et invisibles, marauder ;<i'etai de quelque ma-r;ucher endormi, ou cntever le panier d'une cuisinièredistraite.

En revenant vers l'entrée de ta rue Beaubourg, on

prendra il )a'-ui'.e ic cette rue:

La rue Brise-Miche, unerue de misère plus hon-

nête, dont tes innombrables auvents, se découpant

p:ttoresquement en noir sur le cie). donnent i'impres-sion d'une rueite commerçante d'un autre siècle.

A t'extremite de cette rue. la rue Taillepain, la rue

Pierre-au-Lard sont mornes et sitencieuses.l'ar la rue Saint-Merri, a droite, et la rue Aubrv-te-

Houc)ier,onrevientdanSj'are~icndes!!attes.

Apresavoirretr~verseieboutev.trddeSebastopot.onentre dans la rue Berger qui coupe la rue Samt-))enis.

Adrmtc.au ~j~d~ !ru<Saint-tHn).vor r

t etabtissement Fradin, l'auberge a quatre sous,

te~rjnd~\vork-ituuse~de Paris.

'-esttaouchaque nuit des centaines et des centaines

demafttcureuxtr<~uventque)quest)curesdereposetdesommeil,

a·isitant un l ".ugt".

Page 189: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE PARIS

L'AUBERGE A 4 SOUS (FRAD!N)

35~ RUE h\rNT-MARTt!<

Pour entrer c~ voir e): curieux, le jL'a~'OM~e'na~~e

généralement i ~r. par personne.

~'EST une sombre et étroite maison de cinq étages,toute en hauteur, et en profondeur, car elle a

plusieurs étages de caves. Au rez-de-chaussée, une

boutique décrète, aux volets clos, pleinede silence, mais

i)lum)nHe à l'mtérieur, et d'où s'échappent des odeurs de

soupe chaude, tel est l'asile que l'honorable et mous-

tachu Fradin offre toute l'année à sept ou huit cents

vagabonds de la capitale, de huit heures et demie du so:r

à six heures du matin. Pour 20 centimes, on y a une

écuelle de sou pe. Pour un ou deux sous de plus, un verre

de vin ou de café, et l'on trouve un abn, smon confor-

table, du moins chaud, où l'on ne risque pas degeler ou

de se faire « emballer par la police.Entrer le rez-de-chaussée n'a rien de remarquable, on

dirait la boutique d'un marchand de vitt, dépourvue d'un

luxe mutile ici. Derrière une espèce de comptoir, trône

la mère Fradin qui distribue des jetons en échange du

prix des soupes dans le fond, Fradin, sur le seuil de sa

cuisine, comme un caporal d'ordinaire, surveille d'un

œi) ses soupes, et de l'autre son monde, veille au bon

ordre et au silence, rabroue Jes trop pressés et les gour-mands. A côte de la cuisine, une porte basse donne

accès aux ditTérents étages de l'auberge.Sauf le premier, où se trouve le togement de Fradm,

toute la maison, des caveaux au quatr'eme, n'est qu'unimmense dortoir, aux différentes sections duquel on

accède par des escaliers en bois, raides comme des

échelles de meunier. Dortoir t si l'on veut il n'y a pour

dormir q ue des tables et des b<tncs,disposes comme dans

une école, autour desquels, sur lesquels, sous lesquelstous ces malheureux, à la tueurverdatre des becs de gaz,

s'entassent, s'étendent, s'affalent, se recrocquevillent tantbten que mal, somnolent ou ronnent, seton leur dei;rëd'endurcissement et d'habitude.

Dans les caveaux, il fatt ptus chaud, aussi y a-t-il plus

d'amateurs, et l'on en voit, dans cette foule que domine

cette odeur particulière aux gens qui ne se lavent jamais,odeur rappelant assez celle du bouc, on en voit qui, par

bravade, s'y mettent parfois tout nus.

Page 190: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.ES Dt-SSOUS[))'. f'AP~S

Après minuit, tout est plein, surtout en hiver: le

plus petit coin libre a son dormeur, et pour gravirles e'.c.dier't. on est forcé d'en).un bordes corps pi-

tovablcs, effondrés sur les marches, dans un sommeil

de brute.

Vers deux heures et demie du matin, lorsque les Uer-

niersc!ientsdeFradin sont arrivés, le silence le plus

absoiure~nedanscei'cudcnH~L'f~truu~tcseutement

par des p)ain[estan~uissantcs. ou des questions de ce

Henre:< (Qu'est-ce qui a un sou de pain, un sou ue ~roma~erevendre ou des conversations qui roulent en ~e-

néral sur les individus de l'csphe acaricnnc<Tiens,en\oHa<unhercute!r«~f<f~.i)est

p)us<costo~)p)us~;ros(quetetien~.Les clients de )''radinappi]rtiennt;ntatoutt;s!e'. caté-

gories des déliasses: ce sont des vaincus du terrible

Page 191: Paris City Guide, n.d. c. 1908

!h:St)ESSO'SUEPA))lS

combat de la vie, ou des malins qui en ont su tourner

les difficultés, en s'adonnant a une foule de métiers

bizarres, comme ceux de « menottiers », de c bagot-tiers (suiveurs de voiture;, d'ouvreurs de portières,de « canards (crieurs de !ournaux). de portefaix des

Hattes. On y voit des gamins de dix ans, qui tutoient

desvteittardsdesf)ix.mte-di.\ans.etk's:)ppctten'*vieux

piton'. *')n.t)heureu! On y voitaussidesouvriers ter-

rassiers ou maçons, provinciaux pour la plupart, quiviennent ta par simple économie..Mais Fradin a aussi

des clients plus dannereux. à en juner par tes pancartesbleues qui décorent tes murs. et où se lit cette inscrip-tion. assez ironique en ce lieu « Méfiez-vous desvoleurs!

).t le matin, a six heures, quand le réveil sonne, il faut

une grande heure pour faire évacuer tout ce monde, etFradin est souvent forcé d'employer les coups de bâton

pour accélérer le mouvement.

Le croirait-on! avec ses sept à huit cents pensionnairesa quatre sous, Fradin arrive a faire de quatre a cinq centsfrancs de recettes par nuit! Fradin appelle celade la< philanthropie!

Ln sortant de chez Fradin, suivre la rue des Inno-cents qui longe le square, et s'arrêter ;tu ~5. dans undes bouges les plus étranges de Paris le Caveau.

LE CAVEAL

t5, R) EDEStNNOCESTS

~/)<: t h. à .5 h. ~;< ))!)).;

A r tond d'un comptoir banal de marchand de vin. unescalier tordu, .<ux marches de pierre gluante, con-duit dans une cave voûtée, divisée en trois comparti-ments, autrefois dépendance du Charnier des Innocents,

aujourd'hui caveau chantant de la cambriole et de la

pègre. Dans chaque compartiment de cette crvpte, laclarté dansante d'un bec de gaz fait des ombres portées,des silhouettes fantastiques, accusant des carrures

d'épaules, des courbures de nez, des ouïes décorées

d'accroche-c'L'ur. sous les hauteurs insolites des cas-

quette'Sur les murs on voit, sculptes a coup de surin, des

Page 192: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE PAR(S

cœurs traversés de la nèche symbolique, et des inscrip-tions laconiques, aussi explicites qu'énergiques « Mortà qui me la prendra. » « Mort aux filles inË-dètesï – Néuesse à toi pour la vie Mort auxvaches! faut sergents de ville). Vive tes petitesfemmes »

Et on lit les noms de tous les grands commets qui,depuis vingt ans, ont porté leur tête à M. DeibJer.

Les trois salles sont meublées de tables et de bancs de

bois, et, autour de ces tables, se vautrent, ricanent et

boivent les femmes qui turbinent~ et les jolis mes-sieurs qui vivent en grands seigneurs du pot-au-feu de

leurs « marmites », et ne daignent tendre leurs muscles

paresseux que pour fracturer des portes.Dans Ij salle du milieu, accompagné par un pianiste

à moitié aveugle, un prince de la chanson canadic estlà pour les divertir et leur donner du cœur à l'ouvrage.U chante la Marche des Cambrioleurs qui soulève,tous les soirs, l'enthousiasme des « pègres

On arnc' la nuit, en dernierSurle coupd' t01nml, Je v'narad'p6JHÍ:trer

Dans un'ma¡SrOi1solitaire; Chemn .doua5nèr'peuúégueu1c;On flanqucau portier qell, déceptinn,En tramd IOulnller H1L11ulanal~tma.Î"Ion

Desmarron>,cut la cnFttt?re. je troU\~Ifl1.ielIJetuut' seule_Le bourgeoisbaqueur AloT~cll me ditDevientvertde peur, le le bandit,

Xous offredes tj~ueurs. Vousd'Vfxêtre déconfit.Onprendsonargenf Carpoüriout menu,Et m~mesesfauss"sdents, Je n'ai qu'mavertu,SecantIquités, r 'aIsvousla donner.Sonvrnfrelaté, J' répondssans tardcr

Et sa fcmn~paï-de&5usrma.rch~!<MeïCt,j'\euxp~3vou5enprner!*

N'y x-t-il pas de quoi rendre un honnête homme amou-reux du métier!

Autrefois la porte extérieure du Caveau était surveillée

par un hercule armé d'un gourdin, chargé d'éloigner du

heu les clients trop compromettants.

Aujourd'hui, tout le monde y a accès; seulement la

Préfecture de Police poste chaque nuit deux sergents de

vttte revolver en bandouilttere, au bas de l'escalier.Au Caveau, les consommations se payent quand on

les sert. A part cette petite précaution, et malgré lesdeux représentants de la force publique, on est libre

Page 193: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t-ESDESSOL'SDEPAfUS

commechexsohOnpeutv préparer.entre bons cama-rades de la pe~re. les bons coups :) faire; et messieursles souteneurs \re~d<;nï,n\ec l'argent qu'elles leur

appuiH:')!it:&pcU~temmesqurun[.D)cn*lu)'btnc'La reconnaissance de t'Alphonse, du poisson au beurre*.se manifeste même en bécots répétés.

LE CH!EN-UL1-FLJME

PUE DU ro'<T-~Kt'p (c');H )'Nt' /!t'r~r)

f)M)'t'r<«~f!;ttf<

Ala

sortie du Caveau, prendre la rue des Halles,

qui dcjacommcnce a s'ann'ncr, et.t!!t.T mander des

huitres ou une soupe a t'oi~nor) au Chien-qui-fume,

pourre.sïerdanstanoïeti;nura)iste.A trois heures du matin, le rcv'-de-;haussee. tes petits

salons du j' les cabinets, tout est plein de soupeurset de soupeuses. de soupeuses surtout, car t'«n voit h')

des femmes de toute c~e~orie. de tout p!um.~e et detout tart~~e. depuis ).tjL;r.<ndecocotte du boulevard quiervient de !n)eric.tin,e!]]panachee d'un chapeau à

Page 194: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE PARIS

larges plumes, jusque la petite ouvrière du faubourg,

jusqu'à la fille soumise des quartiers interlopes, en

cheveux.Les habituées de la maison s'embusquent au haut de

t'escajier, attendant le client. Et dès qu'elles ont aper;uun soupeur qui parait bonne tcte », elles viennent

s'attabler en tapinois à côté de tut. et se font serviren même temps que lui. Au moment de l'addition, la

femme s'ëetipsc, et la <(bonne tête doit payer pour les

deux. Il y a des femmes qui se font ainsi payer six foisà souper dans une nuit!

Si te monsieur qui n'a commandé que pour lui refusede payer la double addition,on va quelque-fois jusque chez le commissaire de police,

qui ne donne du reste jamais raison aurestaurateur.

Les femmes qui <ffont » les autres res-

taurants de nuit des Halles la Ma.ison

Baratte, les Deux Pavillons, le Père

TrajupuUe, Gabriel, le Bon Chasseuret le Bon Pêcheur, sont coutamières du

même « truc

DanspJnsieurscaboutots voi-sins des Halles, les filles sont

chez elles, trop chez elles mê-me, et on les y surprend par-fois, en des entre-bâillementsde porte, dans des déshabillés

qui ne manquent pas de pitto-rvcnur rt dP ninnmnt_ na la n,n

des HaUes, descendre par fa rue S"0pportune dans iarue Pierre Lescot, et aller faire, à c&të du restaurant duBon Pêcheur, une dernière station au cabaret uniqueen son genre le Grand Comptoir.

LE GRAND COMPTOIR

y~'ESTlà que s'échouent les « calicots » en ribotte, les

rapins, les poètes effondrés, toute la bohème de laButte ou du Quartier latin, tout un monde étranged'hommes et de femmes qui vivent la nuit, et terminent ici,en des saoûteries à l'eau-de-vie ou au champagne, les

gueuletons commencés au Chien-qui-fume, ou chezBaratte.

Page 195: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t.ES[)M!.0<SDFP\f't<.

13

f/L'st <;))tre-)t;t5hcurcsJu matin qu'Htautcntrcr au

~'r.)./<<<pourcn saisir toute la beauté natura-

h-.tc.

Dans uî)cat)))osp))crc empuantie partes rck'nts d'at-

cool, des viveurs \aî)i!cs,titub:<nt en icurdctircba-

Dt-v.tnt~fjr.indC'~mp~.

chique.s'escrimentsur le ventre d'une guitare en ess.nantde faire danser encore des créatures déjà avachies: les

autres devisent, d'une langue épaisse et vineuse.

tt'autres dorment, ioudroves par i ivresse: d'autres

somnolent, hébétés, attendant !es premières lueurs de

l'aubc pour secouer !eur torpeur.

CUISINE EN PLEIN VE\T

/Etiquirndei)tautourdesHa)tesetquiontréussi a

réunir deux « ronds vont se payer unc soupe a lacuisine en plein vent, installée au coin de la rue.

Page 196: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS t)F. l'AWS

Au milieu des groupes de jeunes gens, de femmes en

noce et de vieilles débraillées. se détache la silhouette

correcte d'un noceur mondain, d'un têtard des boule-

vards, te chapeau haut de forme campé sur l'oreille, tout

lier et tout joyeux de s'être

échappé d'un diner ofticiel ou

d'une fête de famille pour semêler la canaille, aux noctam-

bules rôdeurs, à tout ce gibier Je

prison qui s'abat de deux à quatreheures du matin sur le quartier

les Halles.

Du côté du Châtelet, au fond

du ciel pris, un petit jourblafard

point. Les groupes deviennent

plus compacts, plus noirs. Tous

les pauvres loqueteux. les vieilles

sans asile. qui errent en grelot-

tant, ou donnentquelqucs heures.assis près d'un pavillon, chasses par les maraîchers qui

arrivent, la rude voix des Halles qui s'éveille, se dressentautour de la soupe fumante. les yeux hagards, commeles spectres de la misère et de la laim.

LE RÉVEIL DES HALLES

Lrs

Halles s'éveillent dans la joie du travail, aux lueurs

blanches de l'aube. Le coup d'icil est superbe: c'est

un tableau unique au monde que ces entassements

gigantesques de victuailles destinés à nourrir Paris un

seul jour.C'est d'abord une débauche de couleurs.se dégradant

à l'infini, du vert sombre au rose clair, avec des échap-

pées criardes de rouge vif et de jaune cru c'est la mer

des légumes s'étalant en nappes, ou se dressant en

vagues qui semblent battre les lianes des Halles: c'est

une forêt mouvante de liottes, de mannes, c'est l'encom-

brement des véhicules de toute forme, depuis le chariot

bas du boucher, tout rouge de sang, comme un chariot

de guerre barbare, jusqu'aux pimpantes charrettes trai-

nées par de petits ânes.

Sur la place Saint-Eustache, couverte d'un tapis de

paille, se tient, jusqu'à huit heures, lc marché aux

Page 197: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LI."1 q- ,,Il 1 j-

carot aux navets et aux poireaux, avec ses vieilles, as-

sises r des chaises.au bord du trottoir e! jusqu'au

milieu de la chaussée.

A droite, tout autour du pavillon droit de^ Malles, c'est

le Carreau <ius-

qu'à neuf heures*

où détonnent les

aunes splendidesdes potiron, et des

citrouilles sur les

verts délicats des

salades, disposéssur le sol en des-sins géométriques.

A l'intérieur,

coupées en quatre

tronçons par la rueBaltard. du nord

au sud et l.l rue,r.. A

Carême de l'est à l'ouest, les Halles comprennent dans le

tronçon de droite quatre pavillons, dans celui de gauche

six. Dans le tronçon gauche à l'extrémité de la rue Kam-

buteau le Pavillon de la viande, d'un rouge rutilant,

avec ses bouchers à la tète emmaillotée de linge sanglant:

ses crocs formidables où pendent les quartiers de bu.uf

ses alignements prodigieux de moutons décapités

donnent l'impression d'un Montfaucon du bétail. –

A l'extrémité opposée, à l'angle de la rue Berger s'ouvre

le Pavillon de la volaille et du gibier, mort ou vi-

vant, piaillant, battant des ailes ou empilé rapidement

par monceaux dans des voit uret tes. voire même des nacres.

l'.n traversant la rue ISallard.ledeu.xièmepavilloneii bor-

dure de la rue Berger est celuides Beurresen gros, avec

ses mandataires ventrus, qui ont tini par prendre eux-

mêmes la rondeur d'une motte de beurre. Jolies mar-

chandes coquettement attifées. A côté, dans le Pavil-

lon des fromages, toute la gamme de couleurs chaires

de l'or pâle au rouge vif, du chester au hollande, toute

la gamine des odeurs, depuis la puanteur des bries et

des roqueforts, jusqu'aux tins aromes des parmesans.l.e i!« pavillon en bordure de la rue Rambuteau, celui

des Poissons, avec ses deux viviers circulaires,sa puis-sante odeur de marée qui vous saisit à la gorge, ses

harengéres, à la carrure masculine, à la voix rauque

Page 198: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE P\R1S

est l'un des plus curieux. l.a Manche, i.i mer du Nord,

le Khin, la l.oirc, la Seine, ont vomi là, pêle-mêle, les

.mouilles. U's turhr.iN. 1,-n thons pu1 1 titc^qw-s cl visqueux

les brochets aux rellets d'acier, les carpe- et

mordorées, les maquereaux taches de vert malachite.

LES SOLS-SOLS

LISsuUS-sols des ll.i. il-, qui -rXiiùrn; >nu> ir l'.ill-

ment toui entier, ne sont pas moins 'uricux à voir.Pour les visiter, s'adresser à l'inspecteur

principal, service de la Préfet turc de Police.dans le bureau de chaque pavillon. Entrée

principale dans le bureau du Pavillon desbeurres. 'les sous-sols donnent une impression Je

ei pte silencieuse et troide, de charnier muet, dévo-rant dans sa nuit lesdëtrilus et les pourritures d'en haut.l'arlout des resserres grillagées pour conserver les mar-

chandises.

Voir, sous le Pavillon de la viande, les cabocheurs

apprêtant les tètes de mouton. Sous celui du beurre,

Page 199: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES DESSOUS DE PARIS

les tables destinées au « maniottage»des beurres, c'est-à-

dire au mélange des différentes espèces, opération ana-

logue au coupage des vins. A côté, les « mireurs d'oeufs »,

inspectant les œufs par transparence à la lueur d'une

chandelle (environ i5oo à l'heure). Un peu plus loin,sous le Pavillon de la volaille, de grandes tablesde pierre,où l'on tue. où l'on plume, ofi l'on pare la volaille.

LE PÈRE COUPE-TOUJOURS

3, RUE montorgueil, près la pointe St-Eustache.

Unecuisine populaire, un restaurant depauvres diables,

U qui y mangent comme des rois.

Un coin curieux de ce quartier des Halles qui formeà lui seul une cité, une ville à part, avec ses mœurs,ses habitants, ses types.

L'heure à laquelle Il faut voir le restaurant populairedu Père Coupe-Toujours est midi ou six heures du

soir.Le rosbif est énorme et tout jutant de sang rouge;

les légumes sont bien cuits et superbes, et dans l'im-mense marmite qui contient 120 litres, le bouillon se

mijote avec des abatis de volaille, répandant d'appétis-santes et attirantes odeurs.

Le « Père Coupe-Toujours », armé de son grand cou-

teau, a l'air solennel et barbare d'un sacrificateur.Il coupe, il coupe toujours les tranches de rosbeef

rose que ceux qui entrent reçoivent sur l'assiette qu^ilsont prise eut-mémes sur le bout de la table. Chez le« Père Coupe-Toujours », ni nappe, ni serviette, mais

pas de pourboire non plus, et on dine princièrementpour sous, pour 8 sous les millionnairés, ceux quiont fait une brillante affaire, vont jusqu'à 12 sous.

Et, après cette orgie, ils s'en retournent se coucherchez Fradïn pour -1 sous; et ils recommencent le len-

demain, tant qu'ils trouvent 20 sous dans leur journée.

Quand on ne les trouve plus, ces 20 sous qui sont larichesse de ces Peaux-Rouges et de ces juifs errants du

pavé parisien, on lesprend n'importe comment.

Et ces principes sociaux, monnaie courante c'estsouvent la seule qu'il ait – de ce monde interlope etmi-ï-

Page 200: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SIM LES dl'WDS IIDri.KVAKlJS

séreux des Halles, expliquent pourquoi il y a tant de

cabarets borgnes, tant de repaires, tant de maisons mal

lï.»-j •

famées et de comptoirs de receleurs, tant de cambrio-

leurs, de voleurs, de souteneurs autour du « Ventre

de l'aris ».

Page 201: Paris City Guide, n.d. c. 1908
Page 202: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Autour des Halles

dans la Journée

Touile monde ne peut pas ou ne veut pas s'aventurer

de minuit à quatre heures du matin dans un quar-tier inconnu, dans des ruelles à peine élairées, qui ontun air de coupe-gorge.

Si quelques uns de nos lecteurs, et même de nos

lectrices, intéressés par les spectacles naturalistes quenous avons décrits (V. page 178 à 197) voulaient faire,de jour, l'excursion que nous indiquons pour (a nuit.^ici l'itinéraire à suivre; nous n'avons pas besoin

d'ajouter qu'il est sans danger.Aller d'abord le plus matin possible assister au

réveil des Halles et demander à t'administration l'au-

torisation de visiter certains sous-sols que nous indi-

quons (V, page ig5).Prendre ensuite, près de la pointe Sainl-Euslache

(visiter cette intéressante église si célèbre par sa mai-

trise), à gauche la rue Turbigo, puis à droite la rue dela Grande-Truanderie (cuisines en plein vent) aun» 34, un vaste passage couvert, donnant rue Pirouette.

La rue de la Petuc-Truandene, la rue Mondétour et la

rue Pirouette 0C1il faut s'arrêter, pour voir les peinturesdu Cabaret de l'Ange Gabriel ( V.page J84), ont tou-

jours leur population de marchands de soupe à deuxsous et de miséreux, mais l'aspect de leurs « bibines » a

changé. On n'y voit plus que des « trimardeurs », des« forts », d'honnêtes travailleurs, abêtis par de dursmétiers.

Par la rue Rambuteau, on rentre rue Pierre-Les-

eot: en remontant cette rue, à gauche dans la deuxièmerue à gauche, on trouve au n° 25 la maison Masson, le

Marguery des gueux de toute classe et de toute nature,se pressant, qui en casquette, qui en chapeau rond, quien redingote et en chapeau haut, autour du rosbeef sai-

gnant et du bouillon qui mijote, en des marmites de120 litres.

De L'autre côté de la rue Pierre-Lescot, dans les grandsrestaurants, lus orgies de nuit sont remplacées par le dé-

jeuner paisible des riches maraîchers.

Page 203: Paris City Guide, n.d. c. 1908

MTCJI'K I>KSHALLESDANS1. JOURNÉE

l'extrémité de la rue. on aperçoit le square des

Innocents, avec la fontaine et les naïades de J. Goujon

et, derrière une maison arcades, qui donne dans la rue

de la l'erronneric. l'hôtel où fut tué Henri IV. hans la

rue des Innoccnts, au n° i5, on trouve le « Caveau »,

fermé le jour |Y. page 18S).

Voir, à droite, le curieux pâté de maisons qui enclôt la

i.;L :uc Siuioli-le-Franc.

rue au Lard, bordée d'hôtels puants, d'une teinte jau-

nàirc, avec des escaliers gluants, et rentrer dans la rue

Berger.Traverser la rue Saint-Denis, toute grouillante de gens

et de voitures, le boulevard Sébastopol, et entrer par la

rue Aubrv-le-Iioucher, dans la rue Quincampoix.donl

les portes massives s'ouvrent sur des resserres délabrées

et fétides, et où de grands chiens sales s'étirent au

milieu des trognons de choux, pêle-mêle avec une mar-

maille morveuse.

Revenir dans la rue Aubry-le-lîoucher, prendre la rue

Saint-Martin à gauche et voir à droite la rue Simon-le-

Fr&nc, qui n'est plus, en plein jour, qu'un étalage Je

vieilles bottes, de casseroles, de défroques cr;is>euses,

de linges jaunâtres sommairement blanchis par des blan-

chisseries gratuites, et un autre étalage de gueux, d'éclo-

Page 204: Paris City Guide, n.d. c. 1908

AUTOUR DES HVLLES DANS LA JOLBNKK

pes et d'infirmes, d'hommes et de femmes se démenant

au milieu d'un échafaudage mouvant de béquilles et de

jambes de bois, et qui semblent vous poursuivre,

comme jadis tes truands de la cour des Miracles.

Au niveau du n° 26, on trouve a droite la rue Brise-

Miche, encore plus étroite, et où l'on ne peut passer

plusieurs de front. – Cette rue, sur laquelle sVmhranclie,

.1 droite, la rue Picrre-au-Lard, triste et silencieuse,

débouche dans la rue Saint-Mcrri.

On reviendra alors dans la rue Simon-le-I;ranc, on

tournera à droite dans cette rue, puis on prendra à droite

la rue Beaubourg. La première rue à gauche est la

rue de Venise qui est encore, même en plein jour,

l'un des derniers tiufs de la prostitution à la tin du

iv siècle; elle a tout l'aspect des rues honteuses du

moyen âge infâmes bouges, ventrus, lépreux, rachitiques.

surplombant le pavé et dégouttant de graisses et de liqui-des infects, oll'rent des aperçus de portes eochéres où

l'on distingue des hangars de marchands d'oranges, de

câpres, de piments, des défroques lamentables de

chiffonniers, dégageant tous tes relents de crasse, et des

bibines ignobles dans des logis étroits et bas, des

créatures débraillées offrent à tout venant un régal de

chair flasque et molle, et des contacts de tignasses

miteuses et de linges crasseux.Lue sentinelle de cette Cvthère immonde veille, en

»' = »>ii; • croche la passant.

Page 205: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Sur les Grands Boulevards

L'étranger qui voudra se familiariser avec la vie parisienne,en saisir la physionomie en se mêlant aux Parisiens et aux

jolies Parisiennes. commencera par une promenade sur les

boulevards. avec une ou plusieurs baltes sur la terrasse

des grands cafés qui sont aujourd'hui presque tous trans-

formes en brasseries luxueuses.

Les Parisiens passent une partie de leurs heures de

loisir au cale. C'est au cale brasserie que le boulevardier

déjeune. reçoit ses amis. joue aux cartes et au billard.

lit les journaux, fait sa correspondance. et revient souper

apn-s le théâtre De bh à 7h, l'heure de l'absinthe

il est bien difficile de trouver une place sur la terrasse et

aux tables de l'extérieur.

Due demi-tasse conte de 40 a 50 centimes. Un tttaza

gran café servi dans un verre, natitre ou avec fait.

même prix. Fin •Champagne, de 1 Ir. à 2 fr. le petit verre.

Bière le bock il 4; 30 a 40 centimes; le 1 2 50 cen

tinit's; oeufs durs 10 à 15 centimes pièce.La soucoupe enlevée ou retournée par le garçon indique

qu'on a paye sa consommation Vrrilicr soigneusement

la monnaie rendue. Chasseur ipour faire les courses,

aller chercher une voiture. etc., etc i téléphone; timbres-

poste. et départ du dernier courrier alfiché. A 5* du

son-, la plupart des cales donnent le résultat des courses.

¥ es

Grands Boulevards que le Parisien appelle le

Boulevard», s'étendent en demi-cercle, de l'église

de la Madeleine à la place de la Bastille mais le vrai

grand boulevard, le « boulevard » par excellence,

cette promenade unique dont le nom est connu du

monde entier, ne comprend en réalité que l'espace

qui s'étend de la Madeleine au théâtre du Gymnase,

Au delà, c'est l'inconnu, la province, la barbarie.

l.e boulevard, c'est l'endroit amusant et charmant

Page 206: Paris City Guide, n.d. c. 1908

\l TOI k i>KS 1I.VI.LKS DANS LA JOURN&K

pt-s <. d'inlirines, d'hommes et de femmes se démenant

au milieu d'un échafaudage mouvant de béquille, et de

jambes de bois, et qui semblent vous poursuivre.comme jadis les truands de la cour des Mirjcles.

Au niveau du nu 26, on trouve à droite la rue Brise-

Miche, encore plus étroite, et où l'on ne peut passer

plusieurs de front. – Cette rue, sur laquelle s'embranche,,1 droite, la rue Pierm-au-l.xrd, triste et silencieuse,débouche dans la rue Saint-Merri.

On reviendra alors dans la rue Simon-le-l'*ranc, on

tournera à droite dans cette rue,puison prendraàdroitela rue Beaubourg. La première rue a gauche est la

rue de Venise qui est encore, même en plein jour,l*un des derniers fiefs de la prostitution à la tin du

i-V siècle; elle a tout l'aspect des rues honteuses du

moyen âge; infâmes bouges, ventrus, lépreux. rachitiques,

surplombant le pavé et dégouttant dégraisses et de liqui-des infects. offrent des aperçus de portes cocheres où

l'on distingue des hangars de marchands d'oranges, de

câpres, de piments, des défroques lamentables de

chiffonniers, dégageant tous les relents de crasse, et des

bibines ignobles: dans des logis étroits et bas, des

créatures débraillées offrent à tout venant un régal dechair Masque et molle, et des contacts de tignassesmiteuses et de linges crasseux.

l'ne sentinelle de cette ("vthére immonde veille, en

Midi, au cour croche le passant.

Page 207: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Sur les Grands Boulevards

L'étranger qui voudra se familiariser avec la vie parisienne,en saisir la physionomie en se mèlant aux Parisiens et aux

jolies Parisiennes, commencera par une promenade sur les

boulevards. avec une ou plusieurs baltes sur la terrasse

des grands cale? qui sont aujourd'hui presque tous trans

formes eu brasseries luxueuses.

Les Parisiens passent une partie de leurs heures de

loisir au cale C'est au catebrasserie que la boulevardier

déjeune, reçoit ses amis, joue aux cartes et au billaid.

lit les journaux, fait sa correspondance. et revient souper

après le theàtie De 5*» à 7h. l'heure de l'absiutùe –

il est buen difficile de trouver une place sur la terrasse et

aux tables de l'extérieur.

Une demi tasse Goûte de 40 a 50 centimes. Un *• maza-

grau cafe servi dans un verre, 7iatnr& ou avec lait,

même prix. Fins-Champagne, de 1 tt a 2 fr le petit verre.

Bzere, le bock (i/4) 30 a 40 eenttmes; le i/2 50 cen-

times œïtfs durs 10 à 15 centimes pièce.La soucoupe enlevée ou retournee par le garçon mdique

qu'on a paye sa consommation. Vérifier soigneusement

la monnaie rendue. Chasseur (pour laire les courses,

aller chercher une voiture- etc etc ); téléphone; tmxbres-

poste. et départ du dermer courrier aiiiché – A 5^ du

son1, la plupart des cafés donnent le résultat des courses.

T esGrands Boulevards que le Parisien appelle « le

Bouie\ard», s'étendent en demi-cercle, de l'églisede ïa Madeleine à Ja place de la Bastille mais le vrai

grand boulevard, le « boulevard » par excellence,

cette promenade unique dont le nom est connu du

monde entier, ne comprend en réalité que l'espace

qui s'étend de la Madeleine au théâtre du Gymnase.Au delà, c'est Pinconnu, la province, la barbarie.

Le boulevard, c'est l'endroit amusant et chai niant

Page 208: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SIR I.F.S GRANDS BO1I.1 VARUS

où Paris reçoit ses hôtes. C'est sur le boulevard que

l'étranger rencontre ses compatriotes; des Japonais

si l'on est Japonais, des Moscovites, si l'on vient de

.Moscou, des Yankees si l'on arrive des Ktais-l nis.

Toutes les nations du fjlobe se donnent rendez-

vous dans ses cafés et ses brasseries dont Ics petites

Un, • i:

tables de marbre blanc débordent sur le trottoir.

Le aeurde Paris bat au boulevard, lançant la vie.

comme dit Delveau, et la recevant tour à tour dans

un éternel circulus qui émerveille.

ON VOIT DÉFILER PARIS

QrKi.i.E

animation! quelle gaité, de i heures de

l'après-midi jusqu'à 2 heures du matin

LCns'assevant à la terrasse d'un café ou d'une

brasserie, ce sont tous les personnages de la Comé-

die humaine, tout Paris qui passe sous vos yeux Ics

hommes, les femmes, les enfants: toutes les classes

de la société, les riches, lcs pauvres, les ouvrières

Page 209: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SUIf LES GRANDS BOULEVARDS

en cheveux et les grandes dames en chapeau, les

petites modistes rieuses, tous les gens de la «haute»,de l'aristocratie, tes célébrités de la finance, de la

littérature, du théâtre, du journalisme, des arts, de

la politique, de l'armée, du clergé; les « hommes du

jour », et les femmes du jour et. de la nuit.

Voici un compositeur célèbre qui sort de la répéti-tion de sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Co-

mique. Puis c'est un reporter du Figaro

qui s'attable presque à côté de vous avec

une petite actrice, une cabotine de hui-

tième ordre, qui lui raconte qu'elle vient

d'être engagée dans un théâtre du Bou-

le, ard.

Comme elle n'a pas d'autre talent que

celui d'être jeune et jolie, et de bien porterla toilette, Je Figariste lui demande

Et combien te donne-t-on

Cinq louis par soirée.

Après le spectacle ?

L'esprit du Boulevard est tout entier

dans cette demande et cette réponse.

Autre exemple

Derrière vous, ce sont deux hommes de finances

qui viennent s'attabler. Ils parlent de leurs affaires.

Le joufflu dit à l'autre, un maigreCe coquin de J. est bien le plus adroit et le

plus grand voleur de la Bourse.

Un consommateur voisin qui connaît et qui a

entendu le gros, l'homme qui parle, lui répondOh Mon cher, vous vous oubliez

Ainsi naissent les mots, les réparties boulevardieres

qu'on lit le lendemain dans les journaux.Au Boulevard se concentrent les cancans de

Paris.

Écoutez ce que ces deux fonctionnaires se racon-

Page 210: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SIR IFS GRANDS HOl'I.KVMMiv

tent «Tu ne te doutais pas que chez qui nous

avons diné la semaine dernière, entretenait des rela-

tions plus que diplomatiques a\cc la femme de

chambre de sa femme. Le trouvant hier en conver-

sation intime avec Julie, Madame Al. dit à celle-ci

« Allez-vous en, ma chère, pour ce que vous faites

« ici, je le ferai bien moi-même. » ("est elle qui me

l'a raconté. M. est furieux contre sa femme! »

LE RENDEZ-VOUS DE LA HAUTE-NOCE

Ik lîoulevard est aujourd'hui le lieu de prédilection

et de parade, le rendez-vous général de ceux qui,sous François lrr, s'appelaient les Mutuels; sous

Charles IX et Henri III, les Mignons: sous Louis XIII

et Louis XIV, les Unis de la Mode: sous la régenceet sous Louis XV, les Houés sous Louis XVI, les

licaux et les l'reluquels: sous la Convention, les

Muscadin* sous le Consulat, les Petits Maîtres et

les Merveilleux: sous la Restauration, les /'lésants;sous Charles X, les Dandwv, en [840, les Lions:

en iH5o, les Gandins; en iK5a, les CotWés, puis les

(ïummvttx, les Etoiles, les Crt'j't;.v,elacluellement les

Suceurs, les Fêtards et les \~icux-Marchcurs.

Le Boulevard remplace, dans la vie galante de

Paris, les anciennes galeries du Palais-Royal, où les

Merreilleuse.1 du Directoire pratiquaient sur une si

large échelle les jeux de l'amour et du hasard.

Les courtisanes y ont droit de cité; et dans la

plupart des cafés, elles vont s'attabler seules.

L'n collégien qui prenait un jour une consomma-

tion avec son papa, intrigué de voir une de ces dames

attablée seule, interrogea l'auteur de ses jours

Cette dame toute seule. que fait-elle là?

– Mon lils,c'est unedame qui attend quelqu'un.mais elle ne sait pas qui.

Page 211: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES GRANDS BOIXEVARDS

1.1-.1i"i qu'elle attend, c'est toi qu'elle guette.

o riche et généreux étranger h'Ilc sait que tu n arrives

pas à Paris pour aller au sermon et à confesse, et

que si ta bourse est bien garnie c'est pour bien

t'amuser. Tu peux la prendre pour professeur de

plaisir: ses leçons particulières t'enseigneront l'expé-

rience de la vie. parisienne. Tu peux la prendreaussi pour guide, elle te fera connaître de Paris les

coins les plus secrets et les plus chers, tous les

gouffres charmants. Si tu la prends pour pilote,ouvre bien l'œil, et passe en regardant, en obser-

vant, en t'amusant, mais ne te laisse pas hypnotiser

par le chant de la sirène, et n'oublie pas que le but

des sirènes de la Seine est de faire naufrager les

navigateurs pour se partager leur portefeuille.

LE BOULEVARD DE LA MADELEINE

(I)c In placedelà Malu-leineà I.i ruc Cambon.l

f~v.%T l'ouvert u reC des S

g ra n d s boule-

vards. Du vaste

perron de la Ma-

deleine, qui do-

mine la place, un

a devant soi la rue

Koyale, qui débou-che sur la place de

la Concorde, où

se dressent l'Obé-

lisque et les fon-

taines jaillissan-

tes et plus loin

encore, la co-

Page 212: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SLI* I.F.S (iHANL)S B< iILKVARDS

lonnade de la Chambre des Députés. Aucune ville

au monde na ce décor de grandiose magnifi-

cence.

Kn montant le boulevard, nous laissons à droite

le magasin de nouveautés des Trois-ljuar tiers.

Du côté gauche, aboutissent au boulevard les

rues ignon, Godoi-dc-Maurov et de Seize (exposi-

tion de tableaux, yalerie Petit).

LE BOULEVARD DES CAPUCINES

.1 JIq¡

QrccÉDAM.1 Madeleine. A gauche,

l'Olympia et ia Tarcrne de l'Olympia (PI. 34).

Presque en face, le petit Théâtre des Capucines

(PI.2X).

Après le magasin Goupil, le Grand Café.

Nous passons ensuite devant le Jockey-Club, les

merveilleuses (leurs de La lirousse, le bureau

de postes du Grand Hôtel, et le Café de la l'aix, au

coin de la place de l'Opéra, d'où partent cin,l des

plus belles rue,, de Paris à droite de l'Opéra, la rue

llalévv conduit a la Chaussée-d'Antin et à la Trinité:

à ^auchc la rue Auber \a jusqu'à la gare St-I.azare:

en face de l'Opéra, vous avez à gauche la rue du

Quatre-Septcmbre conduisant à la Bourse (où le

télégraphe est ouvert toute la nuill: au centre,

l'avenue de l'Opéra et à droite, la rue de la Paix.

LA RUE DE LA PAIX

ri.i.Emène à la place Vendôme, où se dresse la

Colonne (avec la statue de Napoléon en César),

renversée par la Commune en 1S71. L'Hôtel Ril^esl

installe dans un des palais de la place. Sesjii'co'clock

Page 213: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Sl'k LFS iiBANDS BOULEVARDS

M

rivalisent d'élégance avec ceux du Café de Paris.

La Rue de la Paix est une des plus belles rues de

Paris. Il faut la voir de midi à heure, au moment

où les petites ouvrières sortent des ateliers des

grands couturiers et animent de leurs groupes

rieurs, de leur grâce juvénile, de leur gaité d'enfants

du peuple la solennité de cette rue de riches, aux

magasins aristocratiques, tout étincelants de dia-

mants et de bijoux. De 3 heures à 5 heures,

c'est le grand défilé des voitures de maitre. De tous

ces équipages qui se pressent aux portes de \orth

et de faquin, descendent d'élégantes Parisiennes,

des grandes dames du monde et du demi-monde,

qui dépensent bon an mal an une centaine de

mille francs pourleur toilette.

Dans les salons

où elles vont se

livrer à de longs

et savants es-

savages, il yde

belles et grandes

jeunes filles, à la

taille svelte, qui

essaventsur elles-

mêmes, pour en

montrer l'effet

les manteaux de

velours, lessorties

de bal. On appelleces denoisclles s

des « manne

quins » et elles

sont pleines d'en-

chantemenls s

pour l'oeil.

Page 214: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SUR LES GRANDSBOULEVARDS

AVENUE DE L'OPÉRA

boutit,d'un côté, au Théâtre-Français, au Palais

• Royal, aux Magasins et aux musées du Louvre,

et, de l'autre côté, à la place du Carrousel (Monu-ment Gambelta), et au jardin des Tuileries.

L'avenue de l'Opéra, où se trouvent l'agencedes Wagons-lits, l'agence Cook, le Cercle Alili-

taire, le Café de Paris, est surtout animée de 4 à

6 heures. Les beaux magasins, et les hôicîs, s'ysuccèdent. t.

Rien de plus amusant que de voir, par une journée

de vent et de pluie, courir, à travers la place de

l'Opéra, les jeunes Parisiennes qui relèvent bravement

leurs jupes, comme si elles étaient à la campagne.Il est vrai qu'elles montrent les plus jolis petits pieds

qu'on puisse rêver..1 Et à Pans, le \cnl même est

galant! 1

Au bout du boulevard des Capucines, le théâtre

du Vaudei'îlle (Pl. 6), à gauche et à droite le Café

Napolitain, où se réunissent vers 6 heures les litté-

rateurs et les journalistes du boulevard.

LE BOULEVARD DES ITALIENS[A £tf/wAi"• DuPavillond̂e Hanovrerila ruedeRichelieu

i\A a'eife De ruede la Chau^ée-d'Antinùla rueDrrtuot./

Cile cceur de Paris est aux boulevards, le cœur des

boulevards est ici, où l'affluence de flâneurs et

d'étrangers est le plus considérable.

Sur le boulevard des Italiens,- l'ancien boulevard

de Gand, se trouvent, à gauche, le restaurant

Paillard, après le théâtre du Vaudeville, et à droite

l'orfèvrerie Christofle, installée dans le pavillon

de Hanovre, bâti en 1760 par le maréchal de

Richelieu.

Un peu plus loin, à droite, c'est Potel et Chabot, les

Page 215: Paris City Guide, n.d. c. 1908

i '11" '>0" L' \r.l''I 21

marchands de comestibles et de fruits. A gauche,

c'est le gai théâtre des Xoureautcs (PI. 11) et presqueen face, à droite, après la rue de Choiseul, le Crc-

dit Lyonnais, où le passant peut lire à toutes les

heures du jour les télégrammes politiques et finan-

ciers du monde entier, les cours du change et de la

Bourse, etc.

Sur le trottoir de gauche, s'ouvre la rue Taitbout,

la Confiserie Gouache, puis c'est la Taverne I. affilieet la rue l.affilie (au 21,hôtel de

Koihschild) le Café Riche, in-

stallé dans le somptueux palaisde la New-York la l'avenu-

Pousset, richement décorée la

rue Le Peletierel l'ancien passât;de l'Opéra conduisant à l'Hôte

des Ventes. Sur le coté droii

après leCrédit Lyonnais et l'office

des théâtres, c'est le Café Anglaisi,

et la rue Favart conduisan'

au nouvel Opéra-Cnmiqu

(PI. 3i. La pâtisserie Favart

est le rendez-vous des Pari-

siennes, l'après-midi.

Après la rue Favart, c'm

le Passage des Princes (restaurant Noël-Petcrs),

puis l'hôtel du journal le Temps, feuille la mieux

informée de Paris (paraissant à 3 heures 1/2 du soir,

prix i5 centimesl.

A l'angle de la rue Richelieu, en face de la rue

Drouoi, où se trouvent V Hôtel des Ventes (de 2 à

7 heures) et ['Hôtel du h'igaro (de midi à 2 heures). le

Café Cardinal, dont la clientèle se compose surtout

de journalistes du boulevard.

Page 216: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Î.UR LES GRANDS BOULEVARDS

LE BOULEVARD MONTMARTRE

(gauche Delarue Droaotà la rue du Faubourg-MontmartreA

\A dr&itc Dela rue Richelieuà la nieMontmattre.

Agauche, le Café-restaurant Viennois) la Bras-

série Zimmer,le Café Ma\arin, le Petit Casino

(Pl. 43) qui précède le Passage Jouffroy, correspon-

dant, de l'autre côté du boulevard, au Passage des

Panoramas. Près du passage Jouffroy, les suggestivesaffiches du Musée Gréuin; un peu plus loin, la Ta-

verne Ma^arin (le soir, concerts symphoniques),

En face du Musée, le Théâtre des Variétés (PI. [2)le Café des Variétés, la Brasserie Ducasting et le

Café de Suède; par la rue Vù/ienne, on est tout de

suite à la Bourse (ouverte de midi à 3 heures).

LE BOULEVARD POISSONNIÈRE

(A gaucheDelarueduFaub.-MontmameauFaub.Poissonnière.\A dtotU Dela iuc Montmartreà la rue Poissonnière.

ucôté gauche, la Taverne Brëbant; en face,

du côté droit, Parisiana (Pl. 38).

Un peu plus haut que Brébant et en face du

magasin de bronzes d'art de Barbedicnne, l'hôtel

où ast morte Mme de Rute (Mme Ratazzi), à laquelleavait été offert, en 1897, par la Ville de Paris, lors

de son mariage avec M. de Rute, une chemise on

quelque sorte historique, garnie de valenciennes

d'une valeur de 60,000 francs.

Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, qui termine ce

qu'on appelle le « Boulevard », nous remarquonsle Théâtre du Gymnase (Pl. 5), la verdoyante et

fraîche terrasse du restaurant Marguery, le cabaret

«Le Carillon et lesvastes magasins de la Ménagère.

Sur le côté droit, la maison Prévost où tout Paris

va, à la sortie des théâtres, se faire servir une tasse

de chocolat.

Page 217: Paris City Guide, n.d. c. 1908

SIR LFS GRANDS BOl'LFVAPDS

A l'entrée de la rue de la Lune, la célèbre boutique

« ii la Renommée des brioches ».

Plus loin c'est la Porte et les boulevards St-lh'ius

et St-Marlin, le restaurant Maire, le Café Français

et le Café de France: le boulevard de Strasbourg

aboutit à gauche à la gare de l'Est et conduit

du côté opposé jusqu'à la place du Châtelet, au

boulevard Si-Michel et à Montrouge (Tramway).Sur le boulevard allant jusqu'à la

place de la République, les théàtres de la Renais-

sance (PI. 2o\ de la Porte-Saint-Martin (PI. y), de

Ambigu (PI. 14)et des Folies-[)ramatiques (PI. 19

A cùté de la Porte St-Marlin, au n" 141, le poète

chansonnier Alexandre PI. 53 a transporté son

cabaret autrefois à Montmartre.

Au delà de la Place de la République, les boule-

vards du 'cmple (Théâtre

Déjazet), des Filles du

Calvaire (Cirque d'Hiver),de Beaumarchais condui-

sent à la Place de la

Bastille et à la <iarc de

/.l'on.

Page 218: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Ite Jardindu I$uxembourg

BoulevardSaint-MiDheiet rue de Vaugirard3 entréesprincipales,dontunederrièreleThéâtredel'Odêo»et uneautrea côteduMuséedePeintureet de Sculpturedu Luxembourg.Ouvertdu matinau soir.Plusaniméde 5 a 7 heures.Monumentsdes poètesBanville,Murger,LecontedeLislset Sainte-BeuvedespeintresWatteauet Delacroix.

ILuxembourg est resté le jardin de la jeunesse,des étudiants et* des « étudiantes ». Et, certes,

il manquerait quelque chose à la vie du Quartier

latin, si le Luxembourg n'existait pas.

Le véritable Luxembourg, gai, le Luxembourg de

la jeunesse, c'est le Luxembourg de la Terrasse.

Lorsqu'en juin les marronniers ont formé un ^aste

dais de verdure el jeté sur les allées une ombre pro-

pice, chère aux amants, les petites femmes semblent

j fleurir comme autant de roses à cueillir. Et com-

bien d'amours ébauchés au pied de la Velléda de

inlaindron, et qui se terminent à Bullier. et

ailleurs! Et, dame, ils ne sont pas toujours « sélect »

ces amours. Dès septembre, le Luxembourg est le

rendez-vous des nouvelles débarquées de province– « l'arrhage des huîtres » – qui viennent pour la

première fois tenter fortune à Paris. Elles trouvent là

dans l'étudiant, avec un amant, un protecteur. et

un initiateur. Combien de jolies danseuses, qui au-

jourd'hui ont un nom et un coupé, ont débuté parune promenade au Luxembourg!

L'Heure de la Musique

Les mardis, vendredis et dimanches, de quatre à

cinq heures en été et de trois à quatre heures au

printemps.

L'heure pittoresque et amusante du jardin du

Luxembourg, c'est I'A<?u?"ede la musique.La foule défile dans les allées,, tourne autour du

grand kiosque, comme en une ronde bariolée. Les

Page 219: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I.R JAHDIN Dl' L1XEMB0UBC

lazzis et les rires partent de tous côtés. Les propostendres s'entrecroisent avec des discussions sur la

chimie ou la mécanique. Sur les chaises rangées en

ligne ou disposées cn petits cercles, des groupes

plus calmes semblent tenir un salon en plein air.

La vie du Quartier latin se montre et se révèle ici,

pour qui sait observer, en des scènes caractéristiques.

I.a ^risette de Murger s'appelle maintenant l'« étu-

diante » elle porte des robes de soie, – elle qui ne

connaissait jadis que

Au Lu\<:mh.mr£ Ceux qui n'y viennent pus pour la musique

Page 220: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Sun L*A SEIflE

PROMENADE EN BATEAU

Ci,lors de votre séjour à Paris, vous voulez

utiliser un après-midi d'une façon originale et

intéressante, titrez-vous au plaisir et à l'inattendu

d'une promenade en bateau sur la Semé, entre le

pont d'Austerlitz et le \iaduc d'Auteuil. Vous

trouverez dans ce petit voyage dont le cours ne

vous paraîtra pas trop long, l'illusion d'tine petite

navigation sur quelque steamer, illusion qine vous

rendra encore plus parfaite le coquet aménagementdes nouveaux bateaux de la Compagnie parisienne,avec salon, fumoir, passerelle, Embarquez-vous au

pont d'Austerlitz, à l'extrémité du Jardin des

Plantes: une pancarte bleue, placée à l'entrée du

ponton, ^us indiquera la direction d'Auteuil, et

n'ayez crainte d'arriver jamais en retard les départss'effectuent toutes les 10 minutes et même, si vous

êtes matineux, en été dès 5 heures, en hiver dès

l'aurore, vous pourrez prendre passage pour le prix

modique de o fr. 10 en semaine, et de o fr. 20 les

dimanches et fêtes. Vous pouvez même venir en ba-

teau, d'une station quelconque de la Seine jusque-

là, pour redescendre avec le même bateau.

Aussitôt que les amarres auront été détachées, et

que l'hélice aura fait son premier tour, ouvrez bien

vos yeux, en les reportant d'une rive à l'autre.

Page 221: Paris City Guide, n.d. c. 1908

rRO\)F'DF F\ B\TFAt'

Si Venise a le Grand Canal, si. là, vous avez vu.

entre deux lignes de palais magnifiques. plongeant

leur pied dans les eaux bleues, s'ébattre une joyeuse

et insouciante flottille de gondoles bariolées, à Paris,

la Seine, sur une longueur de 10 kilomètres, sillonnée

en chaque sens par nos rapides petits vapeurs ou

des canots automobiles, qui se glissent adroitement

entre les remorqueurs et les chalands. avec ses

herges encombrées

de tonneaux, de

pyramides de

pierre, de troncs

d'arbres équarris.

avec sa population

de débardeur-

noircis par le hài»

et le charbon, et di

pêcheurs mélanco-

liques, avec ses at-

telages laborieux.

l"cs crues L'rin-

çantes, profilant sur le ciel leurs bras obliques,

avec ses brusques tournants qui donnent encore

plus d'imprévu, et une grandeur encore plus sai-

sissante au tableau changeant des rives, la

Seine, dis-je, vous offrira des sensations infini-

ment variées dans l'admirable fantasmagorie de

son décor

l.a Seine rellète l'histoire de Paris comme la Tamise

reiléle l'histoire de Londres.

Notre petit voyage ne comprend pas moins de

douze escales: Pont-Je-Siilly, Ile-Saint-I.uuis.

HùU-l-de-Yillf, Chdlelct, Louvre, Pont-Royal,

Concorde. Aima, TrocaAéru, Passy, (ircnellc et

Aiiteitil l,

Page 222: Paris City Guide, n.d. c. 1908

rWOMEN.UiF. EN BATTAIT

Voici depuis notre point de départ, le pont d'Aus-

tcrlitz. ce qu'on voit sur les deux rives de la Seine:

A côté du Panorama de

l.i Bastille, s'ouvre la gare

Je l'Arsenal, premier biet

du canal Saint-Martin qui

se dirige au nord vers ht

Villette et Saint-Denis* Ce

bief est très animé, toujours

encombré* de chalands de

mute taille et Je toutes for-

mes, d'où l'on débarque

surtout les plâtres, les

chaux, les ciments de la

Champagne et du Vexin.

Au point où la gare Je l'Ar-

senal débouche dans laet

Seine s'élevait jadis la Tour

de liillv. Là se terminait

l'enceinte du nord de Paris,

qui rejoignait l;t Bastille, à

peu près à l'endroit dû nous

oyons, de loin, se dresser

la colonne de Juillet.

Voici l'Est acade qui

rclie le quai lienri-lV à

l'i le Saint-Louis. Au piedde l'ile le bateau s'arrête

pour la première fois. A

travers la pittoresque char-

pente de l'KstacaJ. sous

entrevoyez le vieux port du

Mail avec ses bateaux char-

gés de pommes, et la tour

carrée de Saint-Paul. C'est

là le quartier du Marais,

tenant encore son nom du

marais où le Gaulois Camu-

logènc embourba Au

moyen Age, le Marais était

peuplé d'hôtels princiers

A DROITE A GAUCHE

Le Jardin des Plantes et

le quai Saint-IWriuird. Sur

la berge vous distinguez

l'Kntrepot des moulins de

Corbeil, et l'amorce des

travaux du chemin de fer

d'Orléans prolongé jusqu'auoeur de Sur le quai.

après le Jardin des Plantes,

la Halle aux vins, établie en

cet endroit depuis i(kj;>. Le

port Saint-Bernard est l'un

des plus anciens ports de

Paris.i.

I)ans cette portion com-

prise entre le pont d'Aus-

terlitz et le pont de Sully,

c'était, au moven âge, le

paisible faubourg Saint-

Victor, peuplé de monas-

tères et d'abbayes, à l'en-

trée de la vallée delà Bicvrc

alors très pittoresque, au-

jourd'hui canalisée.

Après le pont de Sully.1j pont de la Tournelle, où

commence le quai du même

nom. C'était là l'extrémité

orientale de l'enceinte de

P!ii lippe -Auguste, comman-

dée par la forteresse de

la Tournelle. Ia bateau

passe devant le petit bras

du fleuve qui n'est fréquenté

que de la batellerie et con-

tourne alors l'ile de la

Cité.

Vou-- avez aperçu Je loin,

tout à l'heure, au-dessus

Page 223: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PROMENADE EN BATEAU

A DHOÎTE

comme l'hôtel Saint-Pol,de Sens, de Jouy, etc.

L'ile Saint-Louis donne

encore aujourd'hui, avec sesmaisons anciennes, et sa pe-tite église, l'illusion du Pansd'il y a deûs siècles.

A la pointe occidentale de

l'île, au bas du quai d'Or-

léans, sur la berge, jadisnue, on commencer à planterdes fusains, des launers et

à dessiner des parterres.L'embellissement des quaisde Paris est une des princi-

pales préoccupations de

nos édiles, et l'on parle

beaucoup en ce moment

d'établir sur toutes les ber-

ges demeurées ltbres, des

squares, de sorte qu'enmoins de deux ans, les eaux

de la Seine, déjà plus pures

depuis que le collecteur

d'Asnières rassemble les

égouts, couleront entredeux parterres de fleurs.

Continuant sa course, îe

bateau nous rapproche de

nouveau de la rive droite de

Paris, que nous avions

quittée à l'Arsenal, et bien-tôt apparait devant nous

l'Hôtel de Ville, qui,

quoiquetrèssomptueux, fait

regretter celui que le pé-trole de la Commune adétruit et qui avait été bâti

par François Ier.Les maisons du quai

de Gesvres nous cachentla Tour Saint-Jacques,du vieux Saint-Jacques-la-Boucherie, dont les quatre

AGAUCHE

des maisons défile, le

clievct de Notre Dôme, avecses contreforts articulés,tout petit et en un seul tas,semblable à la carapacevide d'un crabe grisâtre.

Le bateau longe la Mor-

gue.et, devant la hauteur du

parapet que domine ce bâti-

ment, vous vous imaginerezraser, dans une frêle embar-

cation, la poupe d'un navire

gigantesque. Et, en effet,l'île de la Cité est faite

comme un grand navire

échouéaumtlieu de laSeine.

Cette forme de\aisseauavait

frappé les scribes héral-

distes, et l'on doit peut-être

y voir l'origine du navire

qui blasonne le vieil écus-

son de Paris. C'est dans

cette enceinte sl étroite

qu'est la Cité, qui pourtantau moyen âge ne renfermait

pas moins de vingt et une

églises de tous les styles, et

dont il ne reste que deux

Notre-Dame et la Sainte-

Chapelle.Un peu plus au nord, sur

le quai aux Fleurs, s'élevait

une maison, illustrée parHéloïse et Abélard.

Voici, après le pontd'Arcole, l'Hôtel-Dieu,

qui, dans sa spacieuse et

lumineuse construction mo

derne, rappelle si peu ce

qu'il était jadis, alors qu'ildressait, sur le côté sud de

l'île une façade ridée et

couverte de lèpres.Sur le quai aux Fleurs,

Page 224: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'MOMF.NADi: FN BATFAI"l'

monstres juchés aux quatrecoins delà plate-forme, ont

l'air, comme dit Victor llu-

go, de quatre sphinx quidonnent à de\iner au nou-

veau Pans l'énigme de l'an-

cien. Pascal a illustre cette

tour par ses expériences.

Aujourd'hui c'est un obser-

vatoire météorologique.Au pont au Change.

la place du Chatelet. A droite

le Théâtre Sarah-Bcrn hardi.

A gauche, le théâtre du Châ-

le Ici.

Tout ce quartier était ja-dis l'un des plus infects de

Paris.

Aujourd'hui, les Halles

ont remplacé cet enclos im-

monde de la vieille Tuerie,

de la vieille Kcorcherie. où

nuit et jour on égorgeait le

bétail et souvent même les

passants.

Après le Châtelet, le quaide la Mégisserie 'autrc-

fois de la Saunene. cons-

truit en 1371.1.avec ses éta-

lages de marchands d'oi-

seaux, d'articles de chasse,

de sport et Je pêche.Perrière un pâté de mai-

sons. c'est Saint- Ger-

main-l'Auxerrois, dont

le décor intérieur s'est rcs-

senti du voisinage du Lou-

vre. Cette église a sa placeJans l'histoire: son tocsin

donna le signal de la Saint-

Karthéleiny. l'ne de ses clo-

ches a été donnée à l'Opéraoit elle sonne le glas dans les

Huguenots.

A MKOITF r.Al-CIIK

sur celui de la Cité, et sous

les toits élég.mts du mar-

ché aux Fleurs, c'est, en

certains jours de la se-

maine, une débauche de

roses, de chrysanthème?»,de violettes, d'arbustes

verts,de plantes rares, qui

jettent, au matin, leurs

notes \ives et gaies, et que

remplace, le dimanche, une

ménagerie bruyante d'oi-

seaux, Je lapins. de petits

chiens, d'écureuils, de sou-

ris blanches. A côté du

marché aux Fleurs. le Tri-

bunal de Commerce.

Après le pont au Change,dont le nom vient des chan-

geurs qui y avaient installéleurs boutiques au moyen

âge, nous sommes en face

du Palais de Justice et de

la Conciergerie, quiassoient au bord de l'eau

leur groupe de tours, – la

grosse tour carrée de l'Hor-

loge, à l'angle du quai et du

boulevard, el les deux tours

rondes, et que domine la

svelte et légère aiguille de

laSainte-Chapelle.Nous voici arrivés à la

proue du navire delà Cité,

décorée, comme une trirème

antique, de la i Agenda irestatue de Henri IV, et de-

vant laquelle s'avance com-

me un éperon fleuri. 'e terre-

plein du Pont-Neuf. Nous

avons laissé de l'autre côte

de la Cité, le long du petitbras, les rives du pays latin,

avec ses église, si véné-

Page 225: Paris City Guide, n.d. c. 1908

l'HliVKMAIH: I- lt\ I !

Le Louvre devant lequel

le bateau s'arrête, renferme

les plus grand> trésors d'art

du monde.

Au pontdu Carrousel,

les guichets du Louvre lais-

sent entrevoir l'immense

place du Carrou-sd, que dé-

core d'un côté le monu-

ment de Gambetta, de

l'autre un arc de triomphe.Voici maintenant la ter-r-

rasse du Jardin des Tui-

leries.

tjuc de souvenirs ici

Aujourd'hui, au milieu des

bonnes d'entants, s'ébattent

joyeusements les lils de notre

bourgeoisie, là où jadis lan-

guissait l'enfance oisive et

triste des héritiers du trône.

Le Palais des Tuileries.

bàti par Catherine de Mé-

dias où Louis XVI termina

son malheureux règne et

d'où l'impératrice Kugénie

dut s'enfuir précipitamment

après la capitulation de

Sedan et la proclamationde la République, a été

brûlé par la Commune de

is7i.1

Le bateau passe ensuite

devant la place de la

Concorde, qu'on devine

mais qu'on ne voit pas,

avec les beaux hôtels à co-

lonnes du ministère de la

Marine et de TAutomobile-

Club. et au bout de la rue

Royale, la Madeleine, digne

pendant de la Chambre des

députés. Non loin, à gauche

de l'Obélisque, se trouve,

rable» Sai ut-Julien -Ie-

Pauvre et ses pleins-cintres

romans, et Saint-Sê vérin

avec ses gothiques ogives;la vieille université, et

son sol montueux, et sa

rue Saint-Jacques, qui est

toujours, comme jadis,« pédantesque rue », maïs

bientôt, derrière l'éclusequiferme le petit bras à l'oc-

cident. nous apercevons

l'Hôtel des Monnaies.

.'1 s.i suite l'Institut. 1 s -"ni

biitis sur l'emplacement de

l'ancien hôtel de Nesles,

si célèbre par les crime,

attribués à .Marguerite de

Bourgogne, qu'ont popula-risés le drame et le roman.

Après le pont des Arts,

le quai Malaquais, avec

l'école des Heaux-Arts, le

quai Voltaire, jadis habité

par Voltaire, aujourd'hui

peuplé d'antiquaires.Au pont Koyai, commence

le quai d'Orsay. Des

ruines de l'ancienne Cour

des Comptes, qui, après

vingt-six ans d'abandon

avec ses enchevêtrements

de lianes et de plantesfolles croissant au milieu

des murs pantelants et

noircis par le feu, était de-

venue plutôt un décor

digne des contes d'Hoff-

mann, vient de sortir de

terre. comme par enchante-

ment, la nouvelle gare d'Or-

léans, dont la façade laisse

voir, à travers les cintres

1 encore vides, l'immense

Page 226: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PROMENADE EN BATEAU

derrière les bosquets touffusdes Champs-Elysées, le pa-lais de l'Elysée, résidencede nos Présidents.

En face du pont d'Iénavoici le Trocadéro, qui a

dé|i vu se dérouler à ses

pieds bien des expositions.A gauche du Trocadéro,

l'Administration des phares,et derrière, sur le boulevardDelessert, le Panorama des

batailles de la Révolution

et de l'Empire.Nous côtoyons mainte-

nant les jardins et les joliesmaisons de Passy donton aperçoit le clocher. Puis

l'aspect du quai changeencore une fois. Aprèsquelques usines dont les

immenses tas de charbons

s'étendent jusque sur les

berges, nous arrivons àAuteuil. De ses guinguettes,de ses calés-concerts s'é-

chappe une musique éter-nellement enragée; le di-

manche et le lundi, unefoule compacte d'ouvriers,de petits emploj es y vient

déguster la friture de Seine,au milieu des chants, des

cris, des rires et des dan-

ses.

Jadis, charmant petit vil-

lage, Auteuil rappelle l'ami-

tié célèbre de Boileau, de

Racine et de Molière qui s'yydonnaient rendez-vous pour

souper et pour deviser.

C'est sur cette rive de la

Seine qu'ils vinrent errer

un soir, au sortir d'un de

DROITE g\oche

carcasse de fer de ses halls

intérieurs.

Plus loin, derrière les

aristocratiques édifices du

quai qui sentent la vieille

noblesse du faubourg Saint-Gertnain, vous entre>oyczles flèches de Sainte-Clotilde. A l'angle de larue de Solfërino, le palaisde la Légion d'honneur-Puis le quai prend encoreun aspect plus pompeux et

plus sévère, et voici le

Corps législatif, qui, der-rière le pont de la Concorde,détache sur le ciel son pro-fil de temple grec.

Après le pont de la

Concorde, c'est la magnifi-cence, l'élégance et l'audacedu nouveau pont Alesan-dre-111. dnnt Félix Faurc

et Nicolas 1! posèrent la

première pierre en 1896.Au pont d'Iéna, le Champ-

de-Mars s'embellit et au-dessus de la rive se dressela Tour Eiffel.

Derrière les contrefortsde meulière qui bordent la

Seine au niveau de la passe-relle de Passy, la nouvelle

gare du Champ-de-Mars,qui amène les voyageursdirectement par une lignenouvelle de la gare Saint-Lazare.

Entre la passerelle de

Passy et le pont de Gre-

nelle, l'Ile des Cygnes,assez pauvre et nue d'aspectet qui est plutôt une diguede pierre qu'un jardvç>

Page 227: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LU BOIS DK BOlI.CH.Nf

AnROtTK

ces diners, où les joyeuxconvives avaient vidé tropde vieux Ilacons: cntr;iinés

par Molière, ils avaient

tailli sc nucrtouslcs trois:

c'cst du tnoinsceque ra-

conte le grave Boileau lui-

mimc.

vous marque le quai deGrenelle dans sa partie la

plus intéressante, avec ses

fonderies. ses grands éta-

blissements industriels, les

usines Cail d'où sortent la

plupart Je nus Ii iL' itno-

ti\<

On pourra revenir dans Pai ;n

nuit, alors que les rives de la Seine s'illuminent

que des girandoles de becs deg.iz se reflètent dans l'eau,

et que les bateaux se croisent comme dans une tète

vénitienne.

La nuit, la Seine prend un aspect féerique et fantas-

tique qui vous transporte dans un autre monde, dans

un autre continent.

Après le pont de Grenelle, le fleuve s'élargit, les rives

s'abaissent et a l'horizon se dessinent plus nettement

derrière le viaduc d'Auteuil, les verdoyants coteaux de

Meudon.

Le Bois de Boulogne

Prendre une voiture si possible sans taxi-

metre. à l'heure à 2 places, 2 fr. 50 l'heure

à 4 places 2 fr 75; landau (4 pl.) 3 fr.

t <m/7;~ rie re~0t/() (1 fr. pour les voitures

2 fr. pour le landau) n est due que si, une

fois au bois, on renvoie la voiture Une voiture

à 2 pl prise au bois coûte 2 fr. l'heure; à

4 places, 2 fr 50; et un landau, 3 fr. Le

temps dépassant la heure se compte par

fractions de 5 minutes.

lia Promenade de l'Europe

I

e bois de Boulogne l.a phrase est courte, quatre

mots en tout. Mais quel monde de souvenirs et

Page 228: Paris City Guide, n.d. c. 1908

i.i.ii'io ur. ii'ii :><

quelle longue suite de tableaux ne révcillcnt-ils pasdans leuréloquent !aconismc!On sait des voyageurs,dit Achard. qui se sont écrié à l'ombre •tu Vésuve

« Voir Naples et mourir !» Combien de lemmes.de Lis-

bonne à Moscou,

n'ont-clles pas dit

un soupirant:* Voirle bois de Boulogne

i s'y promener! »

1 xs quatre nv>ts

magiques représen-tent quelque chose

comme des jardins

d'Armide où tous

les luxes, tous les

doux plaisirs. tou-

tes les coquetteries,

toutes lesélégances,

toutes les aristocra-

tiquesoisivetés, toutes tes fantaisies et tous les caprices

se mêlent dans un perpétuel tourbillon. Londres a

Ilyde-Park, et Vienne le l'rater, Madrid montre avec

orgueil le Prado, et Florence les Cassine; mais aucune

de ces promenades n'égale le bois de Boulogne.

l.e bois de Boulogne est la promenade de l'Europe.

Li'Heu^e du Bois

Lkmatin, le Puis appartient aux cavaliers, aux

amazones, aux bicyclistes sélects, et surtout aux

automobilistes. Les amazones sont différemment

escortées; les unes par leur mari. les autres par un

ami, ou simplement par un domestique qui les suit

à quinze pas. Pour celles qui arrivent seules, il est rare

qu'elles reviennent de même. Kilos trouvent dans

une allée solitaire « celui qui attend ».

Quant aux jolies bieyclistes qui pédalent en piqué

Page 229: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LK BOIS DE BOI UXiNK

i5

blanc, elles sont si peu farouches qu'elles se laissent

rejoindre et accoster sans prendre la fuite. Kilos ne

s' « emballent » jamais.

I.c moment vraiment intéressant du bois, est. dans

l'Avenue des Acacias en été, de 4 à 7 heures et

en hiver de 2

4 heures. C'est

un délilé di

cabs,de ducs,

de landaus.

de coupés,

de viclo-

rias,aux- 1quels

se mé-

ienl

par-

fois

,I e s

^ai celles

menées àI a Dau

mont pariii s jockeys

en veste de ve-

lours. coitTés de

loques et pou-1

L un cmenlalo^mpIlL'vivant.dres, suivis de

vulgaires fiacres

qui passent avec un bruit de vieilles ferrailles sur le

sable des allées. Kt entre les files de voitures se

glissent des bicyclettes et des automobiles de tous

systèmes, de tous modèles.

C'est un va-et-vient continuel, un tableau disparate et

amusant, un cinématographe vivant de la vie de Paris.

Aller au bois doit etre un des premiers soucis

Page 230: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LE BOIS ]>E BOI LOUNE

de celui ou de celle qui \icnt dans la grande

Babvlone moderne, pour \oir, pour vivre, pour

s'a muser.

Pour aller au Bois

(~\xtraverse d'abord cette superbe place de la Con-

corde, la plus belle de Paris, la plus belle du

monde, avec sa quadruple perspective sur la Made-

leine et la Chambre des députés, sur le jardin des

Tuileries et l'Arc de Triomphe.

L'Obelisque de granit rose d'Assouan, donné à

Louis-Philippe par Méhcmet-Ali.y y remplace la guil-

lOtine de 1793; et l'eau que les dauphins portés par

les tritons et les néréides \ersenl depuis près d'un

siécle ont effacé le sang des ré%olutions.

De la place de la Concorde on monte l'Avenue

des Cbamps-Élysées, jusqu'à l'Arc de Triomphe,

avenue grandiose et charmante, à la fois voie triom-

phale, parc et |ardin. Longtemps ce fut l'unique

promenade des Parisiens qui en avaient fait le centre

de tous les plaisirs et de toutes les fêtes.

L'été, dans le carré » des Champs-Elysées, depuis

la place de la Concorde jusqu'au Rond-Point, l'anima-

tion se prolonge jusqu'aux heures tardives de la nuit.

On dine dans les massifs et au milieu des pelouses,

chez Ledoyen, chez Paillard, aux Ambassa-

deurs (PL 41); on passe sa soirée au .Jardin de

Paris, à VAlca^ar (PI. 35), aux Ambassadeurs et

au théâtre Marigny (PL 3g).

Un peu plus haut, au 25, l'ancien hôtel de la Paiva,

courtisane célèbre sous le second Emptre et même

sous la 3rat>République.Elle avait une baignoire en argent massif aussi

fameuse que celle de Gambetta. La Païva avait acheté

trois cent vingt-cinq mille francs le collier de perles

de l'Impératrice Eugénie.

Page 231: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LE K Bols DK Ho[ I.OI.M

l'uis a ni des boutiques en pieu.ni. J amu-

aants théâtres de marionnettes et, passé le Honii-

l'oint, avec ses six jets d'eau retombant en pluie de

perles sur des corbeilles de (leurs, c'est, des deuxx

cotés, un somptueux alignement de riches hôtels, de

maisons à ^ros revenus, ma^niliques palais modernes

où chaque élafje se loue de quinze à trente mille francs.

Ceux qui sont eu non devoir, à l'intérieur, l'aménage-

ment de la Ma

son du xx' su

de, n 'au ron

qu'à se laii\

montrerun«ap-

p a r t e me n l;i

louer » dans cl

quartier quiest.

avec celui de

l'avenue Victoi-

llun" ou il

l'Arc ileTriom

phe.le plusclui

et le plus aris-

tocratique de I a i s

mesure qu'on approche

de VEtoile, la mer mouvante

des voitures devient plus

houleuse, et les omnibus naviguent au milieu de

cette agitation comme de lourdes arches de Noé. \n

ce pêle-mêle de véhicules de toutes tailles et de toutes

couleurs, toutes les classes de la société sont repré-

sentées, la démocratie coule à pleins bords et les

millionnaires qui n'ont pas des chevaux de vin^t mille

francs. des laquais et des voitures armoriées, passent

inaperçus, et confondus avec la masse grouillante.

Autour de l'Arc de Triomphe, au rond-point de

l'Ktoile, le remous est quelquefois peu rassurant

Page 232: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Il' Bols DK BOI'LOGNF.

mais le Ilot qui descend tinit par s'écouter dans la

large avenue 125 mètres'- du lîois-de-Boulognc

(à droite MonumentAlphand et hôtel au C" de (".as-tellane) qui aboutit à la porte Dauphine. l'entrée

ordinaire du lîois.

A l'entrée de l'avenue, de nombreux piétons assissur des chaises regardent les voitures passer, n 'avant

U > ;iimzo:H-sdu Tourdu l.ac.

pas les moyens de s'en paver ou même peut-être d'en

prendre une; ils composent ce qu'on appelle ironi-

quement le Club des panés.Dès qu'on a franchi la porte Dauphine, on voit

le Pavillon Chinois, café-restaurant que le demi-monde a mis à la mode. Orchestre tzigane.(V. page 66).

On suit Y Avenue de Suresnes jusqu'au Carrefourdu bout des lacs.

De là, descendre à la Cascade (Restaurant de la

Cascade, page ùy et rentrera Paris par l'Avenue

Page 233: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES COUD SES

des Acacias (Restaurant de A~adnid et Pauillon

d'Ar mertonoille, Y. page C6), et la purte tllaillof

(Restaurarrt du 7'0!<r!))~ C<)'&, V. page 67). Au Pré

Cati an, le restaurant du Pré Catlan (V. page 67).

Les Courses

Hippodrome de \.llle,tr,1Ietcn20mlllUtes./Longchamp: Bateaux Alleret retour: i fr.~o,

Pont-R.O)a)-S uresnes. 2",o t'r. 90. /}a<cat<c :Sta-IDescendre a la station de uon de 'Ch.lrcJ1ton. l'ni

St-Cloud; on n'a que le ttrre,s de c~M''4'e~ fr.

pont de la Seine à traver- (Aller).ser pour arriverau chaitip Entrée Pesage (Da-de courses. Ck. de fer.: mes, to fr.; Hommes,St-La zare -1 e s-M0 U¡ i 2o~r.). Pavill~iis, 5 fi-~ Peneaux. Station de Sures- luuoe, lr.ne,

1-ori-clianip nust~tt.o,l Hippodrome dezare-St-Gcrmam. St:ltlOn

l~PO romee

de Suresii es––ofr.Co;

Nettilly-Levallois2"0 (1', 40.Clt. de fer- Gare St-1.~t-

l'oetures de courses Station de Clicly-

1fr. à z fr. Garages pour lyy~al~°ïs Allcr9t retotir:

bicyclettes fr. par ma-J 0 fo, Ho, 0 fr. 5c).

chine. Trar'r><'aJ-.s La .'1ade-

Entrée' Pelouse 1 fr' ieuit-LeMHotS-Pe.ret.Caealter, 5'fr ~e'

°r ures de course fr.~ava~er.jtr,, [ vutture, Ti'ntT'~o p.'<nupts fr. 1; cheval), 20 fr: Entrée Pcsage

(zchevaux) l'amltons,5tr. llommes, zo fr.pames,

Pesage, 20 tr. (liommes), '°tr. l'elotiseq, 3 tr.

i o fr. (Da mes Hippodrome de

odrome de Colombes:t~le.defer:f

Hippodromede Gare St-La7are à Colom-

Chantilly (4' k'L de Pa- bes (tralei e,j 15tninutesl.ris). Ch.de f-r )gare du

Atteretretour: f"r.35;Nordj,Trarnssp"c¡auxJes 2" fr. Trarnwavs Lajours de

courses.Allcr Nladeleine-Colom6es~C-,Ir-

1 4 fr. 60; 2",33 Ir. to.

refour desAller et retour 6 fr. 40, Voilures de Caursesof fr.

95. Aller, i fr.Entrée Mêmes prix Entrée Pesage T

qu'a Longchamp;pas de Hommes, 20 fr.; Dames,

Pavillons. '0 fr. Pelouse 3 fr.

Hippodrome de HippodromedeMai-Vtneennes:CA.~f'/e)-: sons-Laffitte (CoursesGare de Vincennes à Jom- plates) CI:. dc fer Gare

(Pour les jours, consulter les journaux.)

Page 234: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I.K.S COl'RSES

St-Lazare. 'l'rains spé-ciaux a partir de midi 45,trajet en 20 minute*. Ke-tour à partir de 4 h. 45.Aller et retour 4 Ir.3 fr.. 2 fr.

Hippodrome d'En-

ghien ("cuir-es à ( )bs-

laclesi Cil.i /tr <i. dudu

Nord. Trains spéciaux, à

partir de 1 h. Mation de

St-(iratien, trajet en i-mi-nutes. Aller fr. 35.

o Ir. 110. o fr. ("«_>.Aller et

retour 2 1r., fr. 5o,<i tr. m". <iare Si-I.azarc.

I"r;i i.; ré-uliLM-. St., li..11

Les jiiun 1R i.,i,i,v-il h li ~i le boulevard

de grands hreacks attelés Je .S chevaux, Le conducteur

crie « les courses ». – C'est encore la façon

la plus économique et la plus rapide d'y aller, l'n

tiacre revient souvent à i^u ou 2.S Irancs, surtout le jourdu Grand l'nx.

L'entrée dans l'hippodrome coule franc et 5 francs,

pour unevoiture.

L'entrée au pesage coûte presque

partout 20 francs.

Les courses constituent l'un des plus 141'jnds plai-

de St-CJratien. Aller

1 fr. Ko, t Ir 20, o fr. 80.

Aller et Kutour 2 fr. 70,r fr. SS. 1 fr. ;i.

Hippodrome deSaint-Ouen lOnirscs a

OL'slai-le-i 'A. Je fer(i. du Nord. Trains spé-

ciaux a partir de 1 h., Ira-

jet en 1 3 minutes.

Hippodrome d'Au-

teuil f.i.< 1er depeinture Station de l'assv-

Auteuil Voitures de

oiur^e- 1 fr.

A Longctiamp.

Page 235: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES COIKSFS

sirs parisiens, une des plus grandes attractions du

printemps, de l'été et de l'automne, et non seule-

ment elles sont très populaires et très suivies, non

seulement elles comptent parmi les grands événe-

ments de la vie de la capitale, tel le jour du (;rand

Prix, qui est celui de la consécration de la mode de

l'été, où mondaines et demi-mondaines inaugurent

les toilettes plus ou moins tapageuses sorties des

ateliers des grands couturiers et donnent le la de

l'élégance, consécration rendue ollicielle par la pré-

sence du président de la Képublique. égavée par le

déballage de toutes les célébrités du jour, ministres^

diplomates. chanteuses et hautes cocottes: c'est

aussi une épreuve internationale, réunissant sur le

turf les concurrents de tous les pays, et permettantainsi de comparer les progrés de l'élevage dans les

différents pavs (200000t'r. de pri\K

Lie Pari mutuel

C'est lu seul autorise par la loi k- misent

sur le cheval auquel ils accordent une chance, l.a

mise s'effectue aux guichets spéciaux derrière lu,

tribunes, I! v a

des guichets

.Soo, loo, 5o, 20.

10 et 5 francs.

On parie depuisis

l'atlichage des

chevaux jusqu'à

la sonnerie élec-

trique annon

çanl le départ.Le n" des che-

vaux qui uni-

rent est indiqué

Page 236: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LFS COIBSES

sur de grands tableaux noirs, au pesage, et face

aux tribunes.

lies Bookmakers

N'ont plus le droit de parier au comptant, c'est-à-

dire d'accepter de l'argent sur les champs le courses.

Ils sont obligés aujourd'hui de parier au livre,

c'est-à-dire de donner cheval i'1' mu placé (2'Éou 3')

suivant sa chance, à 2 contre 1. par ex. ce qui

signifie que si le clieval ga^ne le bookmaker rcm-

AuGiaiul Pnx.

bourse la mise, plus une somme é^alc à 2, .) ou

(i fois la mise, suivant la cote.

Les propriétaires ont aujourd'hui pris l'habitude de

parier entre eux. Ces i^ros pans constituent le bi'Uinii

lie Grand Prix

Si Chantilly est la métropole du /iii7,le«Ne\v-inarket

français », le ^rand centre d'entrainement. Maisoiis-

l.atlile, une école sérieuse, et, Auleuil a\ec ses steeple-

chases, le dernier asile des IU1cepl1ales.au bout de leur

carrière, l.onjjc h amreste le lieu d'apparat, résen eaux

« pou 1rs-»éclatantes, aux engagements à sensation, où

Page 237: Paris City Guide, n.d. c. 1908

LES CO! USES

l'Anglais entre réellement en concurrence avec les

éleveurs français, et le Grand l'rix peut être considéré

comme le type de toutes les autres courses; c'est

l'épreuve qui donne le mieux l'idée du pittoresque, de

l'entrain, de la dévorante activité du monde sportif.Le Grand Prix secourt toujours le second dimanche

après le /JeWnd'L'psom qui se court lui-même le mer-

credi avant la IVntccùle. Les engagementsen sont laitsdeux ans à l'avance. Depuis quelques années les

écuries françaises tiennent tète aux écuries anglaisesd'une façon remarquable, ce sont nos compatriotes

qui ont l'avantage.

Kt quel le journée mémorabledans les fastes parisiens

que ce < irand l'rix liés midi, la foule s'écrase aux gui-chets du pari mutuel, dans un tumulte. un vacarme

inexprimable – foule très complexe et entremêlée de

pick-pockels et de coupeurs de bourse. lit pendant ce

temps, le long des Champs-HIvsées, dans les avenues

du bois de Boulonne se presse et se déroule la queue in-terminable des landaus où s'étalent les beautés du jour,horizontales en renom, mondaines audacieuses ctdé-

I urées, Irisant la cocotte, Elles se laissent lutiner et

tutover parfois par nos diplomates et nos person-

nages otliciels qui s'oublient et se dérident en ce jourde flirt international.

Le soir, les»,têtards » se réunissent ordinairement

au Jardin di- n. mil.

Page 238: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Curiosités Périodiques

11y a à Paris une foule de plaisirs et de curio-

sités qu'on ne voit qu'à certaines époques de

l'année. Pour connaître Paris dans ses mœurs

mondâmes, il faut voir

Le Jour du Vernissage à un des Salons de

Peinture du Grand-Palais des Chainps-ftivsées

Société nationale des Beaux-Arts, le 14 avril et

Société des artistes parisiens, le 3o avril. Le jour du

Vernissage (entrée 10 fr.) précède l'ouverture offi-

cielle. Les Parisiennes les plus élégantes, les joliesactrices y exhibent leurs toilettes de printemps au

milieu d'une cohue de peintres, d'artistes, de journa-

listes. Ce jour-là, le Tout-Paris défile comme en un

immense cinématographe. Et rien n'est plus curieux

et plus joli que l'aspect du déjeuner par ce clair soleil

de mai, sous les arbres des restaurants des Champs-

Elysées. Ledoyen débite des morceaux deson iameux

saumon à la sauce verte.

Le Salon d'automne, qui s'ouvre en novembre

au Grand Palais, est de création récente. A côté des

grands Salons, il y a quantité de Petits Salons, sur-

tout en février eiinars, qu'on peut visiter en deman-

dant une invitation (Cercle de l'Union artistique,rue Boissy-d'Anglas. Cercle artistique et litté-

raire, rue Volney, etc.).

Le Salon de l'automobile s'ouvre au Grand-

Palais et dans les Serres de la Ville de Paris, du g au

25 décembre. Le jour select, le jour de gala est le

vendredi (entrée 3 fr. au lieu de 1 fr.). Orchestre, et

le soir, illumination à J'électricité.

Les fêtes du Mardi gras (dernier jourdu carna-

Page 239: Paris City Guide, n.d. c. 1908

I.I'RHISITÉS PFHIODIOIKS

val) et de la Mi-

Carème (tèle des

blanchisseuses et

cavalcade plus oumoins histo-

riquel.

l.a fête des

fleurs est unIl

corso Ileuri au

Rois de liotilo<>nc

(2 jours, la se-

maine précédât!le (irand Pii\i.

I. épreuve de

la Coupe Gor

dnn B^rmett, II '1

plus sensatinn

lU'Ile du mois de

juin. a\ec

I- G r si n

* eeplt- Chase

tl Aiitfiiil m ii]

manche de juim:

l.a Course du Gran»l Prix la" dimanche de

juin», mu. a delaul. \oir les aunes cnurses de l.on^-

champ. d'Auleuil ou de Chantilly (Consulter les

adiches spècKilesl.< pat;e 'j^o.

La fête pupulaire du 14 juillet dans les quar-

tiers populaires, où l'on et chante toute la nuit

sur les places publiques.

l'nc fête des environs de Paris sur les bords

Page 240: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CURIOSITÉS PÉRIODIQUES

de la Seine ou de la Marne (Voir le samedi, les fêtes

annoncées dans le journal Le Petit Parisien).

La Toussaint ou fête des Morts (2 novembre)

est très intéressante à voir à Paris. Toute la popula-tion se porte dans les cimetières et orne les tombes

de fleurs.

La nuit de Noël ou le Réveillon est une fête

très populaire à Paris. Concert artistique dans l'église

Saint-Gervais. Tous les restaurants de nuit regorgentde soupeurs. On mange surtout des huitres.

Par l'intermédiaire de sonconsulou deson ambas-

sadeur, ou sur la recommandation d'un député, on

obtiendra facilement une invitation pour un bal de

l'Elysée (Présidence) ou pour l'Hôtel de Ville

(Vlunicipalité).

Un jour de mise en vente dans les grands bazars

parisiens le Louvre ou le Bon Marché. C'est un

spectacle unique, une succession de scènes comme

on n'en voit sur aucun théâtre. En temps ordinaire,

une heure ou deux de flânerie à travers les comptoirs

de ces bonheurs des Dames, dans l'après-midi, vous

mettent en contact avec l'élément féminin de Paris

et de l'étranger.Une visite aux Grands Magasins Dufayel, où

tant d'attractions sont accumulées, s'impose aussi.

C'est une des curiosités du Paris moderne et

vivant.

Une lre représentation dans un théâtre mon-

dain (Opéra, Comédie-Française, Vaudeville, Varié-

tés, etc.) est toujours un spectacle très élégant et très

curieux, comme une séance de réception à l'Aca-

démie française. La distribution des Prix de

Vertus a lieu en séance solennelle le 25 octobre.

Demander une carte au secrétariat.

Page 241: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CURIOSITÉS PÉRIODIQUES

Enfin, les flve o'clock (entre 5 et 7 heures) aux

restaurants d'Armenonvîlle, de Madrid (bois de Bou-

logne) à l'hôtel Ritz, place Vendôme; au Palais-

ilôtel aux Champs-Elysées; an thé Ceylan, rueCau-

marlin. C'est aux five o'clock que l'on voit les jolies

Parisiennes du monde dans leurs élégantes toilettes.

Vélodromes

Vélodrome Buffalo, rue Delai^ement et rue

Parmenticr, à Neuilly.

Entrainemenl tous tes jours. Courses Dimanches

A 2 h. 1/2. Jeudi soir, 9 h.

Vélodrome du Parc des Princes, Boulogne-sur-

Seine (666 m.).

Entrainement tous les jours. Courses tous les

Dimanches à 2 h. 1/2, près la porte Molitor.

Vélodrome d'hiver, avenue La Bourdonnais.

Courses tous les Dimanches du 1" octobre au

1" avril.

Sociétés sportives

Automobile-Club de France, 6, place de la Con-

corde. Touring-Club, avenue de la Grande-

Armée (ancien hôtel de la famille Humbert).

Union Vélocipédique, 6, boulevard des Italiens.

Union des Sports athlétiques, 229, rue Saint-

Honoré. – Aèro-Club, 84, faubourg Saint-Honoré.

Cyclisme. Courses curieuses au Vélodrome

du Parc des Princes, à Boulogne-sur-Seine (pistede 666 m.); -au Vélodrome Municipal, au Bois de

Vincennes à Buffalo, à Neuilly; au Vélodrome

d'hiver, à la Galerie des Machines.

Patinage. – Sur les lacs du Bois de Boulogneou au Palais de Glace, Champs-Elysées.

Tirs. Le Cercle des Patineurs ou des Acacias

offre chaque année un concours de Tir aux pigeons

Page 242: Paris City Guide, n.d. c. 1908

crmosïTis périodiques

au bois de Boulogne, les premiers jours de juin.

lîlre présente au comité du cercle par deux de ses

membres ou appartenir à un grand cercle étranger.

Tirs au pistolet et à la carabine, avenue

d'Antin, 39.

Salle d'armes. – L'Escrime française, faubourg

Poissonnière Société d'encouragement à l'escrime,

10, rue Blanche (assauts publics; en mai, grand

concours international d'escrime). – Salles d'armes

14, rue Saint-Marc; Louis Méri»nac, 32, rue Joubcrl

Gaïn, 14, passage de l'Opéia Kmile Mérignac,

48, rue Monsicur-le-Prince; Kirchoili-r, 0, placeSaint-Michel.

Jeu de Paume. Au jardin des Tuileries, sur

la terrasse, en face la rue Cambon, 10 fr. l'heure,

tous frais comrris. Retenir le jeu d'avance.

Foot-Ball – Au Vélodi orne du Parc des Princes,

à Courbevoie.

Pelote basque. Fronton basque', 54, rue de

L' ngchamp, à Ncuilly. Fronton espagnol,

66, rue ftorghèse,, à Neuilly.

Tennis. – 71, boulevard liXelmans, et dans l'Ile

de Pûtes ux.

Polo. Pelouse de Bagatelle.

Échecs. – Les joueurs. d'échecs ont l'habitude de

se réunir au café de la Régence, 1G1, rue Saint-

Honoré, en face de la place du Théâtre-Français.

Billard. Passage des Panoramas 4. Galerie

Montmartre (M. \'ignaut). 47 et 53, rueVhïenne.

'Yachting et Cauotage. Le Yacht-Club de

France, 8, boulevard des Capucines. Le Cercle

de la Voile, 11,rue Saint-Lazare. Courses nau-

tiques, le 1" ou le 2° jour des courses de printemps

à Chantilly, entre le Point-du-Jour et le pont de

Page 243: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CURIOSITÉS PÉRIOLHQUES

Suresne5, Des bateaux à vapeur (station du Palais-

Royal) permettent au public, moyennant 3 fr., de

suivre le match. Le canotage se pratique très

activement et très savamment chaque dimanche à

Asniêres, Joimniie-le-Pont, Notent, le Pec cl Mai-

sons-Laffitte.

Natation. – Nombreux sont les établissements

de bains pour hommes et pour femmes, le long des

quais de la Seine; les plus fréquentés sont lagrande

Ecole de natation, quai d'Orsay, près le pont de la

Concorde; le Bain du Pont-Bojal Quernier, quai

Voltaire (dames); Bains, des ileurs, quai du Louvre

(dames), etc. Pnx d'entrée 20 à 60 cent., linge à

part.

Spectacles populaires à voir

dans les rues de Paris

Jours les plus curieux le samedi svir si le dimanche

après-midi.

lltli"He'l :I: ¡,

1)~TI:ç Is9' Dl7R~:l;

I !r Foire aux Jambons, les lundi, in.mli, meierediBoulevard Huhaid tiioir. et

jeudide la -semaine qui

piccéde Pàqnp$.i i* Foire aux Pains d'Epice. l'end mlun mois à. p*ilirdu

Plare de la Niinou, (^oniJs jour \ie Pâques*de Vutceiuve^, etc

Foire de Neuillf, Ou 2" d imam. lie de juin au

Avenue rie Nemlly 1" <lnn anche de juilletFétedesLoges, DujcGiOjoursdejJiiislel^di-

I>ana la foret deSninl-l^er manche qui suit le 25 août-

Fête de Saint-CLoud, Durée 4 semaines partir duPnrc de ^«int-CInLid 2" dimanche de septembre»

2" Fête des Invalides,

Sûr l'bhjtlartadc – Du 15 maï au 6 juin.ii*'1. Ljod de Helfoi i – Du^Eeptembrcau f>octojbre.to" Boul-^ards Vaugirard, Pas Du 2tt sepU*mlir. au 1! oclobr.

leor.Gatibaldi.defîrenelle.

1SS Boulevard* Rochec'iiuail et Du 7 au 22 novembre.

de la Cliapsl'c

Page 244: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CURIOSITÉS l't.HIODIQlFS

Le*» lete1* i'»r.iines forment un ensemble des spectacle**et des attractions les plu, extraordinaires phénomènesvivants, théâtres, luttes, chev.uix de bois, panoramas,

ménageries, c'est là qu'on voit le mieux le peuple de

Pans.

A la fOif»le NvuiUy

Page 245: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Il HlOSIlrSIIHIODIQIFS

16

Musiques militairesOu i5 mai au i 'i.tul'rc, i après-midi.

(l>im:>lu-)u- et Jeudi"

Bultes-Cbaumont. Kur M.uiin i M\- i. Hnrilr Iti'/nthlir.jeudi.ililMini'hr et Jeudi.

ititirt/r /trjitttitir.

Jardin des Plantes. i'Jii.ii N-H'Tiiard i\'i 1»' jeti.1i île juillett.t

f niiiU el i* tiiiiianrliede M*|>leinl>re.

(IHm:rtu9nr.llnnli.\-ru-

!l>i mile.

Manh, Ven

Luxembourg drt'di litin/f ftrituMir. 1- mardi,

(hini'ill.'he. Meri'iedt.Palais Royal I KimX.thtnle Ib-im-

I l.lif.: :i' »ni.liv,li.

.[iiiiiniuhei'lWiiilrrili.

Parc Monceau "o. \\III~J..( ; .e.t,.lre.li.

Parc Montsouris ,XIV.| .ILinaii.»;. /;«r,/r /M-• pnh. i' tiiiiiaiitlie.

Parc de la Muette II. liirh (XVI') Jeudi.

i' Jimacuhr.

illiiiMiH'lie.M.ir.li.Jeiidi

Tuileries r,,r,lr Uriiuhlir( 1», lundi.

Les Concerts

CONCERTS LAMOUREUX

ADMINISTRATION" F» H MO\<:KY, '2.

Tous les dimanches à 3 h., au X»uveatt Théâtre,

/5, rue blanche, d'octobre en avril.

L'orchestre et les ch«L'urs comprennent afio exécutants.

1-KI-Xlih- H-ACt-S

Av.tnistèiie^ rez-.let: li.iu«s«-i- » l.uycs .!« l .il-nArant-scinea t-alcon yp F.mHruils d,-

r i" tf.tlerir i » –

,"g" .Jo! .d.. TI

1 -aiiteuik Uiluun et or.li.

II

Pr.nncn-.ir >1'4Ut~UI).'10.:011 rt nr.lu' Prul!lcn..irlie y »

liufi-.m .le 1. iti muvert f>us k-s j..urle tih.ÀS h. l/ï

CONCERTS COLONNE

ADMINIbTHATlUN Hl K DE TO<QIKVII.l.K, I 3.

Tous les dimanches à a i au Théâtre du ChJtelet,

place du Ghâtelei, d'octobre à avril, y&o exécutants.

Page 246: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CUMMnF~PÈRXiD~UKS

t'K)\ Hh~, ~L~(,CS

t~e~ha~~rcs. f.tntt't)tt<; s

))~~)te<;ftm-ct)~tr<j..ptl<.rie).

5~ a

e

dum6e,treM de It..lkoll. 8.. A1lIp1I1théfttfC. 4 a

Ch.'1.1~" 1~ G l',trtertC 3 1

BIIlC.HI '\1' Iutattun wu, 1~ Jou~au Îhàt(!!let, de .t Iv. à c Il.

CONCERTS DU CONSERVATOIRE

-l'ous les dimanches, de novembre a avril, pour20 abonnements seulement. Les places disponibles des

abonnés empêchés qui ont rendu leurs billets, sont misesj la disposition du pubttc qui peut les retenir le samed!de i h. t/2 à h. et le dimanche de h. à a h., aubureau de tocanon. 2. rue du Conservatoire.

l'RI\.U7]'I.'lCt--5

Deuxtémee

Iogcs 15

»IIStrilk'S

I1tJrcllf.trc r5` s

rTO¡'iICIIII'~l,gL><; 5 2 AUlphlthtdl.trt' a a

StaUcs~n~ttE: .& 9

lJenx concerts sylruuels JJt.Jlf"-tllt 1,1 seumum eauoe

CONCERTS REY

ADmiNtSTKAt~ONRUE DE MOSCOU,36.

Concerts ctassfques les dimanches à h., au T'/iMfre

A~rïg'~ (Champs-Elysées].

CONCERTS JARDIN D'ACCLIMATATION

(BOISDE BOULOGNE).

En été, dans le jardin, les dimanches et jeudis, et en

htverdans le grand hall.

CONCERTS ROUGE

6~ RUE DE TOURNM.

Concert classique, aux portes du Quartier Latin. Pres-

que tous les musiciens sont prix du Corservatoire.

'fres bonne musique.Tous les soirs à 8 f/s. Ce jKt'tt à ~ep<ent<'re, mati-

H~M. – ~tttitHcAe~ e< /~M!. – CK~r~c, t ~r. avec

fOK~omn!a<OH.–)h!e~, t /). y~.

Page 247: Paris City Guide, n.d. c. 1908

CUR<OStTË&PÊti!ODtQUES.

COJVCM'TS TOUCHE

25,BOULEV~RDDESTRASBOURG

Très bons concerts sympiioniques. Tous les soirs à8 heures et demie. Matinées jeudi et dimanche. Prix<fr.25~2fr.5o.

hes ~afehes lesplus

Gafieax de Paris

En dehors des HaUes et de ses SoMarches de quartier,

Paris en possède un certain nombre d'autres, qui ont

une phystonomte très particuliers.

Voici les principaux A/nrc/if? C~f~~M~, Bd de

t'Hôpitat (mercredi et samedi, de midi a 7 h.); A/ar~'M

aux Chiens, Bd de )'ôpiia! (le dimanche, de à 5 h.)

A~rc/ie aux ~/<'M~ Q. aux Fleurs jfner'credt et samedi,

dem;nu)ta[)h. m.et Pl. de la Madeleine (mardi er

vendredi); jVarfAe aux OMMX. Q- aux Fleurs (le

dimanche, de 6 h. m. j y h. s.); J/f~'cAL' ~tf.x ~OH~Mie~,

Q. de Grève (t. !.).); Mat'e/i~ du Temple, R. du Temple

(t.Lj.de~h.m.aëh.s.l.

Le A'farcAe <JMA'Bestiaux se tient chaque jour aux

~<'<!«otf~ de la V!e<fe, rue de Flandre, t~ë- Il faut y

aller Le matin (de 8 h. à midi), et visiter aussi les pr)n-

cipaux pavillonq et les échaudoirs. C'est un des tableaux

les plus cuneux de Paris.

Très pittoresque aussi le j\/arc/ </e4 Mof~/es de

peintres (Italiens et [tahennes en costume), qui a U&u

tous tes tundis matin rue de la Grande Chaumière, en

face les n°' n5 et ny, Bd Montparnasse.

Page 248: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Artistes des Théâtres et des

Music-Halls Parisiens

L'Ètrangerestpressé.S'itdesïreconnaîtret'a- l'a-dresse d'une jolie actrice de Paris, pour lui envoyerses hommages ou des fleurs, il n'a souvent pas letemps de consulter tes annuaires spéciaux où setrouvent ces adresses. Nous tes iu<donnons )ei.

&ckté (Mme Aïno), ,/y, ai', ft-te~/tj;

Affre, 17, r~c~j~~CHr~.Albert-Lambert, rite ;tfon.t'tetf'e- iHCf.Albert-Lambert (hfs)~ 22~, rMf de /?f!

Allems, ~.9, rite de ~,itMOj'.Alvarez (AL), sj < M. ~f)'<ef.

Amy (Ame M.iud), )'!«; ~t'o'Angèle (Mme), fp, t'HBAM&Er.

Arbel (Mlle M.), 2;,M. f/a~r"

Arcy (Mme J. d'~ ss, r~ë /ot<rc.)')'.Avril (M)[eSuz),CN,KeCaM)tMt-;fH.

Hady(Mme lierthe), j2, n)'- ~t; Bot4'-f~<o<(/o~tf.Bartet (Mlle), 'C, ;-Ke du Ce'H~-f;o~Behr(MmeS.dt;),Ji'tuM~e!'{!d~.a))fie!.Bepoix (Mme [[cnnette), I, rue ~!U~e;!arg't<M.Bernard (Ch.). bd. /~HKf-A~OM~<'f/<Bernhardt (Mme Sarah), ~6, bd. /'<'rf/r<Berr (Georges), f~o,rKeCon~O)-L'<

Bertiny (Mne;, ~o, rue Co~t<orce<.Berton (Pierre), fN, rue N--D.-de-Lorelle.

Berty (Mme Lyse), ~f, af. A/nc-A/aAoH.

Beyle (Lê)n) (~-Maat<e). v;f, aienue Tourelle

Bignon (Mlle Louise), f- rMe Picot.Bloch (MttejHannc), 5, bd. de C/t'cA~Bonheur (Mlle Ahce). )-«<;A~Mc<:y.Brandès (Mlle Marthe), /f,ay.Afareeef!<

Page 249: Paris City Guide, n.d. c. 1908

AfT~TESDËSTHKATXF.Sf'~H~)!

Brasseur~bJ..<<u<<frM<'c'c.

Bray'k'Y.dc).2.ru<'t'fct<'f.W.t."<'

Bréva~Mn)ct,ucienne~.6,ruf.~Mrf/

Brpva) ~Mn~' Louisel, ;2~, <«t<r~c//c.<.

Bur!y(~<r\2.t'~<~<;)'Ca)mettesi.\ndrcL<ri<fty<A

CapOU)~<OMM'nt)MM.Carbonne-t/.t/L'f.tcAt'.

Caristie-Martel (Mn)c i.j. 'Me /«~<«--AA)'tN(' 1.

Cariix~MUc Suzanne!A~")Ct'

Caron!MH)c)<osc!rMcC<)r~)'!t'<.

C~ron~~)k'Ccc!k'7.

Caron ~~c MarHm.'ritct.

.?,rM<c«''t')'

Carre!\tNc!rMe.S'<

~jrf.

Carrèrp XanroffMmc~. :t'

rt<t.t.'M<7jt/)<

CavA!i€'ri't.in.u. rMf

U/'L.Ï-t't~Xt-.

Cerny (M!k' Marthe d<;L

t'rt<S;rt'.

Cesbron(.\t)k~m'f;L

t/«t)H"

Channeroy.<r),t'f;/it'r.

Chu.!t)es~AU!ei.f;<!«~/c;r./Af.<r/)..t

Ctément~Jmond~/2.7;ft\\),i,t);t).

Oerget'P~ih.ô'.rKcA/~t;fjtf~)(/.

Cf)queHn~nst.u~u.c;.ruL't/t'frt'<t«!fr~'

Coc[uehn..k'.u~Yt..s'<r.].s't~t;r~.

CoqueHnCadet~);ri!estL<rf<t'.)r.!t';)t'uK!)rt'.C('ste~HcnriL.)'K<'tA'A/<n.Cra.pf)nne~.MUt;dL~5.Vt;.t.rMc~<-f.tt!;tj;v.

D~))et.ttncf.j.7.r);c.j['c./)f-)~c.

Dn)ti!MHt:Mit<-y~r;;t'/i<x)--(f..)))~M.

Dart.y!tmcP.ju)t;t;c.J'i'L')'t//<er.<.

Dearly .)\ f~2, ritf t/f CuMrce//fs.

Defresne '~me Mj, ;3. ;-«c ~L Ct).<<t!nL'.

Degaby~~nk). /;o.< A/o/x'r/'c.

Dehe)ïy~:n~)t.6&).<.rt<c/.ti)<rt.K.

Deittunay ~.ouis~ et Mme Xose Detaun~y. .;).

U.t.l,<[.

Page 250: Paris City Guide, n.d. c. 1908

%FI l~ 1 1 bt 11I1-\I~ !Pi"I1.

Detm~s~J.t/ftto't'rt.

Detna~MHc\t.<nc~i.'Mt'<r.)),/M<.

Df)Vttir(~t!c~<.rMf);)'fennt'.

Dem~rsy~cJ.M.rftc/.t~t'Ht/rc.

D€m"ngeot<~UJc.~t.),t't<p/f-c~t!

D<'in"njgey)~ttic)L!rHt'jr~~tïH.

Depas~.).r)<t'(,/).)/.

Uereims!~nc!.f~f<t'~A.t/<f!M~Kn.Dervat(MncJtn<).r<t<t/rt'.<-Jf-t')~n)'.

Duriva.t.)M/t')~r.tC/tc/)t'.

Dorsy~.Mn)ei.rMc./t'Wjr/f.Df<rziat(~nc!.2t.t])'t'.<c'/).!M))'7)'!<'t'.<.

~nuamier.r;ft't/t'[/f)<CAttm~t.

Drnnzert.k<).).t~.rK<o/cry.

HuCt\r;ft.CrM(~«')'rM~.

Duca.sse(\)~(;A!iCt;t.<.7t;ru~t/t)tm.f.

Dud[ayt.\tNcAdt;tinc~t'Mc~<<<<.

nu<lo'i(R.j.<M.A)'tt/MAt'r~f!.

Dufrane(.M!!cKv.~L'6.h!/e4tt;rt't~.

Duhame~Hi.n);!),rentft-A/c.)Af<K.

Du)<tCL'\t!)<'<)dettct.rHc~fC/).i<Mtft/x't.

Du)uc(Atmc\)~<tffe~f/'trt.i't.

Dumeny(<L2.rKfCjHm.)r<;tt.

Dervatf.ie.S.).'<.t;tf/.t'

f'/t.i/t~/t'r.

tesjardins~tMt~t.<.tt'.<i<i.

Després'btiLSu.'anne~~)<tC'~h~"rn'

DevattA.). ;<, rue .Sf

/J~.ïrt'.

Devat'~Uc M.)..). rut

/M./HJCf.

Do-vrièst~lmct'idcsAdJ'L'rt

.tïj'r/t'J!

Uezo<t<-r L\t)nc~ r~t.U').'<t't/m.

Dickson.MN(;&)«e/.t)

/<tr/MC.;N/.f.

DiéterteL~t!t~. <

/7X.f~NJ~

Uieu<ionn6.L.t/<

~'J/'UC:~f.

DorgèretMHeA.r;Jt'r/C~Ct'.

Page 251: Paris City Guide, n.d. c. 1908

\fT)STES[tKSTHF\TH~SP\R!StF:SS

Dupa!'c'M!)et.rt<t'</U~<t'.

Dupr6~M)!t'R~)<t'f.Atp<rr')t<.

nuprez.rMt't~'Af.Xtt'fM~

FuHèret)-L)c)cn'.26'.<t~Vru~.u~c-

FugÈre~h.rt~f/(.G.t!ipaux').).<'M'Mtt'rc.

Ga~Uois'nc<n.'rfntin't.2~u'.7jrt<~t~nt'

Garften~t!!t;<«t't)ff/'f'tn'f"Garrick'Nc~vonr)ft.<t/.Ut/~t.

Garrv~rut't'.t/<ft)H.\t'

Gitnthier(S.).f.rMftA'\

~n't'.f.Gémier' ~f~' <

~i~t~f'

Gènia.t.)!ct.2;)-MCf/c~tr./f. i.

G6rard'~U!cLnc\rt«'

Germain.<t/<j-

Giraudet.it'Ay.c<)~t.

.t~f~tt'fA.

<*ra.nd.Mt'<~c~ï/n/t'rt'.

Grandjean!MU(;S.).rxc~fC'N~fr.

Gran(;er(Mn)c)'.t,.)'C.C)'t;t'.<.

Granier L\cS.t.A'A,.fr.

t/t'tt~r.);)!.

Gui)bert~tncYvcttt.2.'

/M.r~fcr. LtC.d. i.

Guttry.jf/t'M'L'

Guy.7'rt<.A~~c.

Guyon).\J.jrcM~t't/f<t!f/jt'tïr(.M(.'

Hading'nieJ.),2,~<M~t'rm~MM(VfM~t.

Ha.met<22.tHt'tMnf.

tïéglon~nc), .AtH~t'-tt~tt'r.

Henriotf~~nc'.2/rMt'~f~t~t.

Heraud~mcA.W~Ncct'-

Hi'Hpa.rM~~cx-Uï/'t'x~t'

HugupnettF'.t.rueA'<j't'-

Katb<t!~).6.rfMc~e/d.\Aï<A~tf)~'frrt').KraLUSs'~mc<j.<)~tJf<<M~~n.Lacombe !tct, rf~ ~'H'tt.'MM~.

tj&fntte.rMftYcC'~fM/)J~'f«.

Page 252: Paris City Guide, n.d. c. 1908

\xr~Tt;SKKSTHf:\TKf:sPAf)S~<S

Landrtn.'Mc~t~t'rr~r.tt/~A~t-~«MA-o<j.

Lanthenay ~\tmc' ruf /<)nc/)f.

Laparcerip-Riche in~mc Cira!. f. 'n/. /'<'rf<r<-LasstUtchf ~Ntt~t\A/tt~/t-r~.

Lava))ipre'k~.2.'6.rMt'c/<;)'t.

LeBargyn.\h))<u~Mf)r.yKc.

Le('onte~Uk'.t/.)«t'~c.<)r/jn.

Let<ttr!L.t,rut'<Cft~f.

LpndtT!\Uk').f').rKt'~trt~['.Lerichp'~)nn\t';ft't/t(.')')At.

Marcy~tnLjan(;t))'.Ayj/

Marsyl .J.u.c.. M..A' Cf;urtf//t~.

Marie de tIsteh\t))c~f«.rKc'<Acr.

Mariquita !)mc~, t-uc /<'tM<)!

MartpI\Uie\.inc\).<<t')~7/t,<tNfUt7/)Matra.t.):.).rtfc/'AfrMt'.Maupin ~Hk ~un~t;~ <))\ <j'~<'r;c/.

Mauri ~M~c R h f<). rMf .Scrtte.

Max't..dL't.rt<~C~M~r/~t.

Max-Morel, \<j Lt-t~fcre's).

May ~MneJanc~. ;-«..))'Y),/ejt;

M6atyL\tmcJ. t~ <!)cnM<; t'fc/&r-«~«.Médal L\tmt:C.), rue Rf)'<.

Litvinne~~meF.~h.tt

/t;'j't'/)t-.

Lobstein !\tme ))es)r<;<;)

r; ./t'f'roM«;.

Lormont(M)ipC),7,r«f/A'/t!r./c.

Lnti .~j!cMa'tnn!. ~ruf

/K/;t'/ft'«))<)['

Ma(;nier~rrL).(]f.t'</ff.?.

Magnera. ~~tk)..< r)«

Wj'<<cM/.J.

MaHet~~)!ci.i!tMt'S.f~t/ft~f~-t'.

Mante(MUcH)anchcL.a;

.A.t'Mt'.v.

Mante(Mi)c Louise!.2'rKC\))t«'H/.

MauteA)tit:S.7,j~Mt!t<s.n~frt/ïM<ï~

Marcmy).~HcM. rue

~-Vtt;'t'r"

~A~

Page 253: Paris City Guide, n.d. c. 1908

,\RT)STES DES THÉÂTRES PAMSfENS

Mègardf~tXe Andrée), /0, rue ~m&ourg-.Melba (Mme), g, rite de ~*r(M)_Mellot [A~te C.), 72, r!;e de /?<'HM~.Mérode (Mt)eC!eo de), 2~, ~'Mëdes Capucines.Mily-Meyer (MUe), A. C. )-M~C<!<f;~<c<ne.Mini! (M))e Renée Du), rK? /}~o!o'c.Miramon <M!)e de), p, rue G~t<uf-~c-tVamo~Molé-Truffier (Mme), 8, a; ~:{-<o)-~u~o.Morel (C)).), ;.?, rite des CartoMnfft-Bot~-Co/om~f.

Moreno(Mme), 27, 7tie~MfcHt//f)t<tMM.Mounet (Pau)).e~ bd. j't-~t<

Moanet-SuUy,<, rite C~Z.MtMf.Neyada fAtme), f'Kf G)Mfa)'e-t!M~er<.

NimtdoN'(M))e V. de) ./2, rue de r)//e/u~'t.Noblet (Georges), 26, <'oK/<'M<'<Ydes /<(t<h');s.Nocé (Mme Madeleine Fournier de), 66, bd. des 8n-

tignolles.Note, 5, rue ~ft~creaM (Bo~Cf/omtej;.N'unies (Armand), p, ':f. Ca~/mo' (A~e?'e.<).Nuovina (Mme de), fs. rKcZeo-De~&M.Oswald jAtn~ej, rue Da!);re')n07t<.Otero (Mme), ~C, ay. //e'i)'A/t!)'<H.

Pa.cary (J\Uie Lina), 2~, rue de ~<'<M-t~f~t~-y.Pack (Mme Nfna), r~e ~f~r<iH.!A'e.

Page (Mme V.), 2~, rue du ANA:et;OKt-g'.Parny (M))e R.), 5, r;;e 7'A<'o/t/!</e-CaM~'fr (A~e!<)Panlus (Ha.ba.nsdit), rt«' ~e~'f!rM-ftHce)!K'Paumier (Raou)). 8, rue Cre&t7/OM.

Piérat(MUe), rue de C/;c/t~.Piodi (M))e), 2$, rue de C~icA~Piron (Mi!eLea). /6, a~e r!e)-s.Polaire (M))e), 5~, d~. des C/fttm~t-ytfe~.PoUn, .?~, rue de /<tj'uft.

Pougaud rKe Ce~r.)!<tM~e.

Raunay (Atme J.), ~f~, rite de C«Mrce~ef;.

Regnier (Mme M.)..?2, rite T'a~&out.

Réja.ne (Mme), 72, t'tte de Berri.Renaud pi ), fS, r~e C~'M~c/t:.

Reschal, 33, rue Daru.Reazké (J. de), rKe de la Faisanderie.Ritter (Mlle C.), jo~ rue de /?e;tK<'s.

Rogier-Miclos (Mme), ~7, av. A/ac-A/a/tOK.

Rolly (Mme Jeanne), rue de /.ot)~cAaH!RonsseUëre, ;6', rue Ma«<'<K~e.Rozemberg (Lucien), ~f&M, rue Cernuschi.

Page 254: Paris City Guide, n.d. c. 1908

ARTISTES DES THEATRES P~RtSfEMS

Rycte (Mlle Y. de), rue de Pro'tf-Ryter (Mlle Marthe), ~j t'~c ~~Mo~V~/eM~M.

Sanè(M[)e),6.)-MeG~<cA.Samary (Mme AL), 6, rK< ~t<;Ma/<Sandrini (M)te), r~S, ;'ue~ Co!f)'c~/M.

Sauvaget (Mlle Andrée), 67, af. /ye)!t't'-Afar;K.

Sauvaget (Mtk At.~aerit.e), y, rue de ~tn!tr<COK?-<'t'

Segond et Aime Segond-Weber, f3, r)ff yM/)?~e-~.<:M~er.

Séverin, t~ rKe de CoM;e.

Silvain, ~2, La ~M!;terc (.~nt'ft-M).Simon-Girard (Mmt;Juliette), y, )'HeA!oKj;eMe.

Simon-Max, ~S, r[(<:de ~a CAaKM~t'th'Sorel (M!)eC ), g$, ax. ~f.! CA<!M~ii-Ë7~eM.Soyer (MHe B.), j<)A, M. A/ag-fn~T.Stelty (Mme Mary), 17, rue MartfftH.Snbra. (Mme) (), pl. des 7'efHM.

Sul bac, bd. S<-Afaff!'tt.

Sully (Mlle Manette), J~, ~'Ke~e A~o.!CM<.

Sytvta.c jMXc M.)..5o. r)M ~.a /erf.Ta.rrMe(Abe)),3~rMf7'~<~u!<<.Tessandier (Mme), Se, M. de C<'t'c/)r.Théo (Mme L-), /7, bd. de la Madeleine.Thibaud (MUe Anna), /f, rue de Calais,Thomassin (Mlle J.), .r:M <<KRocher.Thomsen (Mt)e J ), ~j', rue Hlanche.

Thylda (Mme J.), y~, M. /~aM.ma);n.Toret (M)~e).79, rue des Be~M-eM)/Toutain (Mlle Blanche), z~M.~e~MS.Tréville (0), rue7~oM~tn.TrufNer (J.t. 8, it' Vj'cfor-/yMg'o.TJgatdejMUe Marg.), 5, rue Co!t't0f<.

Valdey-Deval (Mme), foj', )'Me~f-<c.Vatdys (M))e G.), 22, av. de <a Grnn~e-Armee.Vilbert, x, pass. de Clichy.Willy [MUe 0.), 2fg. ~Me~oxo''e.

'Wyns (Mme Ch.), y~t, rue Richelieu.Yahne (MUe), t~, rite des Capucines.Tyon (Mlle J.), v~, rue Duret.

Zambelli (Mme), 2, rue CA~MyeftK~a~)'~

Page 255: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Artistes Peintres Sculpteurset

A.bhëma.(Loui')e1, ~7, rue /,a~<tc.–Genre décorauf.

Panne.tm,cventa))s.Bera-nd..f, rMe /!otf<tefor. – Peintre des célébrités

parisiennes.Besna,rd,/7.)'MeG«<<!Mme-7*e/–L'un des chefs

de l'école moderniste. (Reçoit le ~ttnoMf~e a~re.MH'd!.)

Bonna.t, ~S, t'Hc de ~aM~KO. – Peintre des célébritésof~cie!]es- Le -& Cardinat Lavigerie », au Luxem-

bourg. (Reçoit !e~Ma)!cAe.)Caran d~Ache.ff, af~HMe d'~r/eaK,–Cancatunste

pteind*hutnomt**Carolus (Duran), pass. Stanislas. Portrjiuste

mondam~ aristocratique et élégant. « La femme au

{tant », au Luxembourg.Carrière, rtse ~/<'g'es:~t;-Mo~'sau. L'un des plus

grands maitres de l'école moderniste. I''ormes vapo-reuses. « Maternité », au Luxembourg. [Reçoit le

?'eMt/rt?~t'.)

Chéret, 3, f'He We&er. – A inventé l'affiche fantai-

siste en couleur.

Dagnan-Bouveret, bd. Bt'neaM jJVem7~'). Ex-celle dans totn, les genres. (Récolte dimanche.)

Detaille, j2p, bd. A/a~/tert'M. – Scènes militaires.

Commandes otMeUes. « Le Rêve », au Luxembourg.Gervex, 12, rue /!ou~e/. Portraits. Les commu-

niantes. RoUa.Lefebvre (Jules), 5, rxe~a-Bru~'ere. –Académique.

« La Vérité », au Luxembourg, tableau célèbre.

Mercié (A.), j~, a~. de O~~rfa~oire. – Peintre et

sculpteur. Correct et classique. « Venus au Luxem-

bourg.Rochegrosse, $6, av. des 7'erHf~.– Mythotogtque,

Page 256: Paris City Guide, n.d. c. 1908

mr~TES t'E~TXM ET SO'D'TErx~

Rodin /Aj, rf<Ct/t'/f'MN't'r~~f. –Cr~ndeintensncdtf

\ic.'cherche uncvoic nouvcUe~ ta scutpturc.(Reçoit

tc~j~t

RoH.t~t/j!tXt'-t/(.f~)'L'.–Pu~e~~

mim'u.s'atnchc;tu\ scènes dc!a\)fpopu)<)irt'.

Royb€t.rhc'<A/7/h7~r.–~Mo\cm)a~cux*.

cp)~ojcstnstf'f'tqucs<'usccncsdccah.'rcts.

Steinlen, f~ jt\Ht.'</t'.< /r~M. Ltcs~in.tteur satiri-

qm* et socia). Le peintre des petites ouvrières.

Whistler. rt~' L~</~c – Trcs parisien, portrai-

ttstcctc~nntctp~\Lhnk'~uc.

~ViUette. r~t- /.jcr'Y. – t.c \attt:au moderne,

délicat et satirique.

Page 257: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Ppineipaux Termesd'Argot

Les etrangers qui visiteront Paris, entendrontsouvent dans la rue, au théâtre, dans tes Cafés-

concerts, dans tous tes lieux publics, des mots etdes expressions auxquels ils ne comprendront rienet dont aucun dictionnaire. sauf ceux « d'argot M,nedonne la signification. On nous saura donc gré d'a-voir dresse ici une liste des mots spéciaux qui sontsi souvent dans la bouche des demi-mondaines.

~~Cj//er;s'~ Donner, servir quelquechose, js') arriver.

Accoucher.. Due; avouer a~ecpeme,ààson corps détendant.

~cf;m/ J.tm bes gré [es.Allumer. «ep;arder,e~Ctterdesyeux

et du geste.c~~ocfom7/?. Personne bête.Artiche. Argent.Or) duaussi: braise.

beurre, gaJette, pognon,ne~e.o*

As de pique (Être vêtu 00!eA<fcorn/ne <M). Être ma) vêtu,avortes vetementscn désordre.

BBaba ~<e~ Être ebah:. J'en suis tout baba.NaA~ L~cee,co)iege, on dit aussi bazar,

boite.~a~oer~F/tna/e/Me/~N'M~-

-Le remercier. (En mauvaisepart.)

Bateaux Souliers, on dit encore croque-ncam, godillots, grolles, bottines,pen~eheh,pompes, ribouis. Mon-ter un bateau tromper quelqu'un.

~ca/)e. Bic~detM.M~M. C'est mon béguin: c'est celui ou

celle que ~'atuie. Avotr un &eg'MïKpour. Anner foncmeut.

NMg'/a/)f.Café-chantant de bas étage.

Biche ou N/t/cAs. Femme de mœurs légères qui ta<t)e racolage.

NMfa/ Hcureu?..~dec/te. \'taude.~r~ Avoir une biture, avoir trop bu,

tropninngë;êtrenuus.NomAe. Fj)re la bombe, tatre des excès de

tabb et de boissons.

Page 258: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PRINCIPAUX TFRMES D'ARGOT

No~e. Tête; perdre la boule, perdre sonsang-froid.

~oCt! Fetf~ Cafë-conccrt de dernier ordre.a/cAefON. Pain.By/~er. Manger; on dit encore becqueter.

c

Cabot. Chien; caporal; acteur ou cbanteurde café-concert, depEtitth ça re.

Ccte/</). Dnmn.de cabot (ac/~ffr seulement).Caboutot. Cabaret.Ca/ Savant, apteaquetquechose.Ca//Mf. Emp)o\ de magasin de nouveautés.Camoufle Chandelle.Co/!M/). Racontar; danse spéciale, on dit

aussi chahut.Co/!MMM. Chevat.

CM~crI~ayer,

on dit aussi « éclairer

Cassegueule. Bal de barrière.

Caca/e/Se) Courir, se sauver.CAaAùf/ Bruits, vacarme; on dit encore

chambard. raffut, pétard.CA~MCCN. Canaille, grossier personnage.CAoMe. Lesyeu.t, on dit encore: mirettf<=.

CAa~fSe/c< Sef~re se faire prendre.CAt'C. Beau, agrëabie.Chichi Ne fartes pas dB chicit), taisez-vous.CA/Mf~Mf. Ennut,dinicu!të. Voitaie chiendent

Voi);))~difncu)të.

Chigner Pleurer.

CA/M~< Sentir mau~a's, onduauss) :carner.

repousser,emboucaner, fouetter.

CAapM. Bonneaffaire.

CAo/t~y. Prendre.Chouette. Beau, bien mis, agreabfe.C<fo~ !ait marquant, spectacle à sensa-

tion le « Mont-de-Pfete ».CMO~a. F'Hegaiante.Cc//e. Mensonge, – question d'examen.Collé (Etre) Demeurer et vivre avec sa mattresse.

Cc/y~tM. Nom d'un cocher assassin qui estresté aux cochers de fiacre (enmauvaise partj.

Crachoir (Tenir le).. Bavarder sans in:errupt!ot:.e/~aer (le chignon). Se battre [entre femmes).CN<M. Excès de bosson, être cuit, être

Jvre, et aussi être pris, être perdusans retour~ – seeuiter s'enfvrer.

C~ANfoat. Pantalon, on dit aussi: grimpant,falzar.

Ctt/e/ Ap)omb,toupet.<.]!aducu)ot.~ v

Page 259: Paris City Guide, n.d. c. 1908

t'RtNC[P\t!X TERMES D'ARGOT

D

CO'O! ~Vieu~daim~.imbccite./!a/)M. Coups de poing ou de bâton.

Z)<t/*M-o<!M. Pere,mëre.Ond)taussi:Da~etdabesse.

B<~fM/ Médire de quelqu'un. Se débiner;se sauver.

Be~/M AUsérenoire./?~C. Atisere,battr(;]adLeche: être dans

la misère.Dessalé. D'ahuresbbres. et de tangagecru.

EfsM<??fr/ Mettre à mal, tuer.Estampeur. \'o!er.f~M<'A< Tuer, assassiner.

F/~jfe~ Haricots.fe~ner. Se tatre. < t' erme) tais-toi.

/)'o/a.F'gurc.f/aacAe Individu quelconque.f'&MCAer. FaillIr, ne pas oser faire q. q. chose.

Flanelle (Faire) Rester dans un café sans consom-mer. Flâneur amoureux,

FIIC Agent de police.~fa. Comme <f Zut) ?»fM/)MN. Imbécile.

f/'ao~o. Frère./)'o<~Me. Sceur.f/CMM. Jolie figure.

GCa/e/fa. Argent.Ca/N/M. Chapeau.C~O~a~e-- Petite ou\r)ère qui fréquente les

491bâispubi~cset fnse)a<i)ie galante.

C~o/e. Aiascuhn de gtgotette,&FM. Jambe.~~aa~e. Jolie femme.Cmaf.Cordonnier.

Ca,j'o. Personne facile a tromper.C~/cAf. Niais.Gondoler fS~ S'esclaffer, rire.

ScMt.Enfant; une gosse, gentille petitefemme.

PoM~o<fCcM~ea/ Voyou.Sourde. fmbëcue, niais, emprunté.6/'a«e~7/e/On peut encore tirer bénéfice de

quelque chose.Sy/MA~ Assassin, voleur, souteneur.

Page 260: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PRINOPMJX TERMES D'ARGOT

CaM/c. Figure; <Tagueu)e!~–tais-toi)C«M/C</fjtNM. Malaise général que i'on ressent

les lendemains d'orgie, synon.Maiauxcheveux.

CttMt~e.Mauvaise voiture.

H~a~/zoa~/e F~jte galante de haut vo).

Jo)t, beau, « \0)<a quelque ehû~ede hurf!

J~M/M.t. Water-closet ou pot de chambre.Jus. La p)u<e.Jufer. P!eu\0[r.

K~ff/C'e~ C'est la mêmechose.

LLapin ~CM/'«/~ Atenur à sa promesse.~a/'jM< Uomest!quc de bonne matson.~MCN/ Houë,unnertascar,unsoltdeet

rusé gaillard.tf<~e~ Une femme.t~eMe Chemne.

Louf ou Loufoque. Fou.ëcervetë.totf~fof. Enfant.

M~fatoef. Qui a perdu la raison.<fnMA~ Cadavre.Mac ou Maquereau. Individu qui vit de la prostitut<on

des femmes.~fc/M. Faire le Mm/fK. se vanter. Pasma-

lira, pas difficile à faire.Marcher (Foire) Fatre passer quelqu'un où on veut.

Je ne marche pas) je refuse~far/a~e. Femme qm entretient un homme.

<hr/wt. Coup de poing.Marronner. Se tourmenter, être en colère,Ofa~eaN ti est mar~MH, d est toqué, fou.

Mastroquet. Marchand de vin.Mèche(/<<)'/a/M~. C'est impossible.Mégot. Bout de cigare, de cigarette, on dit

aussi orphelin.W/cM.Jeune élégant, qui dépense beau-

coup d'argent avec les femmes.t)M?Ae~M. Petitmtche.fau'uruché.petitgarcon.Midinette Petite main, c.-j-d.ouvrière de la

couture et de la mode.

Page 261: Paris City Guide, n.d. c. 1908

MtXCtPAL'~ TERMES D'ARGOT

'7

~focAe. Laid.~o/< Crachat; molarder, cracher.~/nc. Enfant.~fe/~f. Basseprostttuée.

NNèfles. Des 't~e~, des dalles ah! non,

ators.

~0~ Ruiné.Noir f~~ Tasse de cjfe.<Voif-~OK. ~!oumce.

0& Mon cedic.-a-d.~ non, jamais! >r

Taper de J'cejl dormir. ~A roe)Ic.-a-d-gratuLtement.

PPaf(fl est /)a~ Ivre à rouler sous ]a t.tbfe.

~'ag'Mtef (Se). Se coucher./*a<Mïe. Saltimbanque, personne drôle. Se

faire crever la parfasse; se fairetuer.

/*<!& Coller un pain sur )a hure frapper.~<7aof/e. Misera notre, deche.fMO~ Humé./'M/C. Bourgeois, LFLdi'.Kiuquelconque.Paradis, poulailler.. Dernterët~e d'un theitre.

~~Of. Parisien.Partie Mf~6. Partie de pt~tStr à quatre./*oeo!e/ Saisir, attraper.Peau. Femme de mauvaise vie.fe~ara!

BtC~ctistematequtpe./'e~?'B Voleur.~'e7f~e/ Pousserientrtaudetâdesfimttes

permises; flatter quelqu'un./'e/i; Vêtement.~'e/;M,Par~pfme, S)non.:rif<]ard. Avoir

un pepi'u pour quoiqu'un: l'aimerfoltement.

/o/ Fatre du pétard, c.-à-d. du vacarme.

/e~<cOi/M/M~/s~e~< Refuser carré-ment quelque chose.

Pied-de-cochon (Jouer a~. Jouer un mauvais tour

quelqu'un.Pierreuse. Fj])edebasëtage.f/BN. Lit.

/t. Année. Cet homme compte 5 piges.~'<~e/ Attraper, saistr le secret de quelque

chose.

/'MWO<ff- Personne grossière, maLe~e\ëe.Plat (Faire Courtiser bassement.

Page 262: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PK~aP\UX TERMES D'ARGOT

~Mef. Mauvais garnement.~'e/ye- Figure,tête.~'Of'Me/ Attraper. Se faire poisser. Se faire

prendre./)wcr. Ivrogne.jPa/B/7C/ Boire outre mesure.

/'a/np/e<' Surannëetridicute.sC'estpompier-Popote. Cuisine.Femme ~o/?(j~c;trés bour-

geoise, un peu bête./'M/M~ ff/t~~ ~e~- Cracher en parlant.Pafa~cf. Pharmacien.Potasser. Tra~ailter (avec acharnement)./'M~e- Dèche, misère notre.

/'Nrgs. Correct;on, \o)ee de coups./'amfM. IndividHmtserabte.

Q

C<M/ Jambes.

CcM~ I.esyetix.

RRabiau (ll y < JI v a des reste' et l'on peut en

~ener~cler./htt<M. Argeni.Jen'aipasun;f<M,jen'a!

pas un sou.~NSC/r~C~M~ C'est ennu~eu. un raseur; un in-

dirtfiu ennuyeux.~/n/yc.~c/e/c/f~ Voler, tromper.~e/<f~</e/t. Regarder.~emotfe/ie/ Fermer la bouche a quelqu'un.~c/7~<fe/'t. Reveujrau~. mêmes errements, aux

mêmesptatsirs.Repousser. Puer. Repousser du goulot avoiri'ha!ei)te~rte.

Retape ~a<e/ Se dit des femmes qui font )e ra-

,co)t)gesur)etrotto<r./Aofe~/l°M~ t;trei',re./)t?B/e. Drôie.

~f!<'M. Pied.~M~ Ivre.~M~<<r/'f< Rusé.

~M<7i!?N~Me. Mèche de cheveux que tes voyousse ramenetit sur les tempes.

~M/Mf /'C' C'est drôle, c'est tordait.NoN/e ~C'M~ C'est La)d,piètre. Ce n'est pas de ia

rottptf desinge cctaa de favaleur.~0~«/M- Personne rousse.~OM~e/ S'emporter, se fâcher.~MMe~a~ Poi~ce.

~MM<f<< Etre perdu retour./?N/)M~M~ Elégant.

Page 263: Paris City Guide, n.d. c. 1908

PRf*.CiPAU~ TERMES D'ARGOT

s~Mce. Boue,pluie.~e/yNf.Servent de ville.y<&f. Habit noir de soirée. On dit aussi

queue de morue.

ÏM~e. Patron.

~M~e (Avoir). Etre fatigué, dégoûté de quelquechose.

~ey~We). Ennuyer, deptaire.

T

Tabac (Passer ~). Battre a laisser pour mort.Taf. Peur.7'a/tte. Pédéraste.Tante ~h~ Le Mont-de-Piëte (le clou).

To/je~ Emprunter. Tapeur:indt\iduquL\it d'emprunts-Se taper. C'est

-ouf tapé:c'est réussi et ausst c'est fort.

7'eaf-<ea/ \'ehn:ule automobile à pétrole.n/e. Cheveux.

~M'aoMe. Chevelure.

~re-y~ Mouchoir.T'M-Tac. [''ou,ccerYe)c.ro~MM~ Montre.~oaffe. tmbect!e.7~'ac. Grande peur.7'r/McrcfM~ Vagabond qui court tes routes.Trimballer. Promener que!qu'hn par monts et

par \'au\.Trimer. Travailler péniblement.Trottin fUn). Petite ouvrière.ryac (Faire le). Seditdes feinmesqut foiitletrottoir.7'tt~e. Chapeau h~ut déforme.7'm/e- Événement désagréable.Pièce de cinq francs.Ttf/'j&M. Travail turbiner travailler.

v

)~f~roa/ Promenjde nocturne et tapageuse.t~M~ Fatigue,harasse.Yeste (Remporter une). Recevoir un auront, subirun échec.

~eMe(~c~ La. gu)Uotine.Yis (Serrer la) Maitriser.

~Ofe~ Gamin effronté.

z

~a~~r. Partie de dés. On dit auss!:t''aire

un/:tg'B de paix sur le ~'tx-.

Z~'M.Unbonzigue.unbongarçon.

ZMC (Sur Chez le marchand de vin.Zat/ Kon ) vous m'ennuyer.

Page 264: Paris City Guide, n.d. c. 1908

~abïedes matières par chapitres1 _2

RENSEIGNEMENTS NÉ-CESSAIRES POUR CIR-CULER DANS PARIS.(Vutturo' Automo))!t[!S,M~h'oputit&ins. Otnn!hu~,TriiL!ay&. Chemin de tf'rd~Con~urc, GareSjBatcrut~pa.rÎH~na). p. Su!6

POSTE. TÉLÉGRAPHE. TÉ-LÉPHONE. p. 13 .L M

LES POURBOIRES. TA-

BACS, CIGARES ET CIGA-RETTES. OBJETS PER-DUS. – POHCE PRIVÉE.

LES MÉDECINSET LESPHARMACIENS, SERVI-CE MEDICAL DE NUIT.

ÉTABLISSEMENTS DEBAINS. COIFFEURS.

MASSEURS. SOM-NAMBULES. CARTO-MANCIENNES ET CHI-ROMANCIENNES. p.Ë:! ;t 27

COMMENT IL FAUT ARRI-VER A PARIS.. [.. 38 .<. St

CALENDRIER DES PLAI-SIRS ET DES CURIOSITÉSDE PARIS (de 8 heures du!natm à 7 heures du i-oirde 8 h- )/S a. mmutt deminuit à 6 heures du ma-tin. p. 3~ à 34

CURIOSITÉS PARISIENNES

(qui ne sont vi~iLcesqu'a.-vcc une caite S]«;fn)e de-

maDdt!cd*<HEHice).p.3ict 3S

PROMENADES ET PLAI-SIRS PARTICULIERS ACHAQUE JOUR DE LASEMAINE. p.ss~ST

LES USAGES PARISIENS.(Cn~tt))cuts'ha.bj!Ierte

mal!n,pnut'te déjeuner;te~n)r,pont']edineret

)et])6~tre). p. 38. 39 et 40

PARIS A TABLE.fCc

querout.e un bon dëjcunct'da.n& unrestaumnt. depj['tnicfo~'dr't*<–Lestnei!~!<;ut'sviHs.Ce'uca(]ett:s

note~ de rostfno'&nt. Lescabntf'tspaL'tteuUei&.Tou-jours \&'ifief'i'addit)ont.

[p.t~ittSLES PLATS PARISIENS. ~Df~

~uoiitssontf.uts). p, M

LES HUITRES. p. H

LES BOUILLONS-RESTAU-RANTS. (LNur carte et

tcurpm\.). p. 45LES PRINCIPAUX RESTAU-

RANTS DE PARIS AVECLEURS PLATS PARTICU-LIERS ET LEURSPRIX, p. 47

LES RESTAURANTS EXOTI-QUES (italiens, espagnots,turcs, etc.).p. 68 et 69

LES BARS. p. 70 et 7i

LES THÉÂTRES ET SPEC-TACLES DE PARIS. p. 72

Page 265: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TABLE DBS~ATIÈRES PAR Ot~MTRSS

LES CIRQUES. p. 'H 9~

LES CAFÉS-CONCERTS ETMUSIC-HALLS. p. m ;t Ut

BALS PUBLICS, p. t)7;L~t.BALS-MUSETTE ET

BALSDEBARRIÈRE.. p 1~)

LES BRASSERIES DE FEM-MES. p.'2j ')

SOUPEORS ET SOUPEUSES.LES RESTAURANTS

DE NUIT. ~.MT.tl.7

PETITS CONSEILS POURLES ÉTRANGERS QUIVEULENT FAIRE CON-NAISSANCE AVEC CESDAMES. p. ).K..)141 1

TOURNÉES ET PROMENA-DES NOCTURNES AMONTMARTRE. – POURSOUPERA MONTMARTRE.

TOURNÉES AU QUAR-TIER LATIN. DANS LARUE POPULAIRE DE LAGA!TÉ. pt42;iiMl

LES DESSOUS DE PARISOU LA TOURNÉE DESGRANDS-DUCS. p. 1~ tM

AUTOUR DES HALLES PEN-DANT LA JOURNEE,

[p.I99&20t

SUR LES GRANDS BOULE-VARDS,POUR VOIR DÉFI-LER PARIS. p.3()aa.2!3

LE JARDIN DU LUXEM-BOURG. POUR VOIR LEQUARTIER LATIN OUDES

ÉCOLES(étudiants et <'tu-difLntes. p.2Het2ta

SUR LA SEINE. PROME-NADE EN BATEAU. DUPONT D'AUSTERLITZ AU

PONT DAUTEUIL. (Pourv'~r tu curieux ct pitto-tt~quet'LU'issut'tcsdcuxrucsdct~S~fnc.)–LEBOIS DE BOULOGNE.

tCoHxnentt.Lm~etb't'fUt'ey:U)~.j. p.2t6.i223

LES COURSES DE CHE-VAUX. Les Uippodro-m< p.~9à233

LES CURIOSITÉS PÉRIO-

DIQUES DE PARIS ETDES ENVIRONS.. p 2jt :t ~3

VÉLODROMES. p.2ST

SOCIÉTÉS SPORTIVES.. p. 237

LES SPECTACLES POPULAI-RES A VOIR DANS LESRUES DE PARIS LES

MUSIQUES MILITAI-RES. p.SMd.341

LES CONCERTS fLAMOU-REUX. COLONNE, CON-SERVATOIRE, Cnnccjt-,

Rcy.dii Jardin ft'AccUma-

tittton, Conf'o'Ls Rouftc).~ttt(ion,[).. 2U &.3H

NOMS ET ADRESSES DESPRINCIPAUX ARTISTESDES THEATRES ET MU-SIC-HALLS PARISIENS..

[p. SU à 2SO

NOMS, ADRESSES ET JOURSDE RÉCEPTION DESPRINCIPAUX ARTISTESPEINTRES ET SCULP-TEURS DE PARIS. p. 2St

PRINCIPAUX TERMESD'ARGOT (pour eompLi'n-drc le Jangagu partsten dpla.rueetdesthëAtres).

[p. 2X3à 259

Page 266: Paris City Guide, n.d. c. 1908

lb*

Table Atphabetique.–.

A

A~.M.'d..)hri.'m/(L).it' t:

Adn*sst't''sArtt-tte-<t'<-mtrt-sft rl

.\drt'sses drs .\r(bh.~ drs '1 ht:àln-s. °_

AëroCiub.

A)taz.u-

AH';<n)Lr;t.AII11,:t"lIh'lIr~ ,Con,'I-rl d,

An)bifn<mt<ttt'-(')h'th'

AngeGabrteUCabaretdetAntutlW II h['1n. -¡

Argotpahsien'Dictijnnairefi''ArriveeaParts.

Artistes des Théâtres (Adresses

des). ~'t

Ath.néf~ht'.itrfd.r~ Tt1

Aut"'r~t-)u:ttrt-)us..t~'

Aul"¡! lin Cluu

Aush'rhtt~T')~').utornulliles 1\'oilUlt's~

AutU!itubi)e-C.tub'tt-t-t;t!t'

B

H.Bxiu- ~;Í

Ba'i-pub)!c' i)T

1..1 I~I,aii~ tI!'o\ rt Ii.

j~t"loT' I:!I¡

de 1,;111 I: t't I~

11111>rll.~ 1_1 "t t:

–K~~k'r

.lu Ca..irHI ~1~1\III· 12;1

–)t.r~~cn)'.tt.w. ~'JI!i

–.krEh"'f.M""L!n.)rtrt' t~

–du J..r.Hnd..f'h- t~1

–.tf MNi.(~A!nnt'!t.

–duM.)ui~<th'.t<t.tttj

–.hiM.Mh!t.Ml~ f~HUi i i

–dfhS.t~r..m )t-

tta))f))tcd<-Fr)t))(t' -jBars.-

–d(.!()~ Ti

–<tt!er.

–th'~ort. 7

–r'rnt.

(jj'ol1{'s _\nwrÎ"/ltl Bal'

h.rit~ '<

)i;<r)).nhH-

It~r.

RatfattxPartSiens t'

.m,),)"

nui: Ht~ lJuuiogne. !J

t..H..ah,!r-t. H~

ILrn t:ha.ir In-t.IIJral1ll. i~lt

:II~I,I,I,I"IJ:.HI'j~,I:~I'JI(~I;I\I:) ~1

!)..n.,k.s. M:

Bou'tïonsHe9ta))raats. ~4~et47

Boutevardstir~tut-'

l)"Ult'LI',J olt, 1.b,¡..ll'!I!O' ',207

d'<p.n~– dM)ta!it)«.– )t.<ntm~r< i~

– )t.ninr'<u'p!i.

– 'nt-Mt.rtm. ;).(–

dnh'!n~ ~0

.~sF~k?<h!<~)vaire. ~0

H('IIUIIHltl:hais. ~13

– .h-'J~h~ jKptsmv.– Montmartre. tM<-t)~7

Sainl.(;rrnaill, 153– S..nt)).c)~L. ~tt

~.).lhMnft)h.f).3H.tr-t~L.). ~Oi

Brasseries ¡lahll.1.11 alphllhétillm'

Brasseries de femmes- t~L't t:ï

))[.tt<H)\t'i~it-t)~

)iruvf.~t.n.)r.L. frJt.tHr.

.f'uhu:r()h!

C

'Cabaret'iArt~qucs. Mi

r.h.tt.trr~i.t~u..v. '5'

– .)n<M– de!r.nft'r. 'M

.fu Ctm~l'I-\<Lloil't~ lit, Hunt-

"'m.M

– (htr.a..H.tcM..ntn~rtr~ t49

–.)t)Lftpi!).). –

0~

– dchf.un.'H..u- ')

Page 267: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TABt.F:L['))AB):TtQLK

CatMrcn!a.nH )i9i9– tpA'UHt~t )t~

Ir. Tru:m~l.. i:~

du l'·:rv· Lnn. lei~

CatM"1_

C_afés.t~tt.

–dii.r..–d~kP. v

dr l'nn

–H..).

s:yllW

Ca<ésconcert-<Mustch.its.

(:<f.nr.r~.h rAJ. 9.

– )Mtf;.Fur.<– Hru~!t!ttAff-Tm)n'.)"t))''– ('.)?.L~er"~M~rtin<– 'tr~j.m. m

Cll!\ino de Pill"i. 9n:

CnsÎnoj!t. )1"llInilrlrc. Il:– (:i~a!c. ~etr~–

t~nK'~deitt~j~t' Ht– (~HtCt'rtt'!tri:,if)[. tt-:

I:un.erraloirc .le )IIHlI-

–C!udt.j.titc,.u!njt'Ut lt

–~d..r.b,

– ).<h.it'r! n:

– omette. Hr.– ~a)<'rn"<S.tintM;trtiu.).' 11–

t';dtt'-M"t))j..tt)x.t'))')– f..d(.'H.h.h.<)iart.tl:t– Jnr(ftn<i.-t')i'i. t'n)– t.~t~r.dat'e.<<:)– ).u~'H.,u".e.)! I:.– ~fi~– M.tH~L.t~ U')–

.')"u!u~e. iu.!

tllYIIIJ,iil Il):!

)';tri<<)en)~ocnr(). )).;

– !'ftitCjt.iHH. )M.– t'rtMf. tjt 1

1:.fé.. once~t 1– ~u~ti.r' !);,1:~– 't~–

V.HeJajM. )).

:1:~

'.m

j~)

.'5

-'JinIV

liini~ 1 11> "IiI.Il.ilt'·I 1"1Il, nv

Chemmsdet'r t4– 11– t.!

n:lvi.·n.nlli.W m.~ .1. t~~u

L..). )ti;tttM

<.t,ut"-t!n~.rt<<ri\<t'*s). -'3

Cirqut.tHnfr. 9~– <))'])!.).)~)ro<no. M

))~r. M

– dt'!tM.1r.< M

(~unv(Mu.f<)c). 'M

t:!tu~v(Th.a.rcf!t- 7ii

t~nt'm" fi

l:nnH'tlÎt>.Frnnl.ti..f> ¡lhi'¡Îlrf> th, 1..). j;1

Concerts symphoniqt)cs ï'U

J'-I.I.l1II Il.11111111''1'0" -il

!i'– f<"n,:f. ~2

<:on.&ire~eh).

C~.k(~<-n.v). Jju

r.r~).mhf. ~j

Courses fLes).

~H-t-'tu'"at).t('h\ ~.t..

<lr)..))tt-m;'i< ~["I:ui.inc nn I.1.·iu \"I"nl H.

Curiosités I)l'riotliquc:ol

i:mli.n:-

D

)h'j.t)hMh.'). 7<

Déjeuner <Prtx d'un ~t

Page 268: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TABLE At.P)<\HhT!Q!K

Dessous deParts t<~ tHi'hf.n~().-lt¡ur;¡m;,I!t.II,lt.tttctK'rfttras\<r).ttir:lluJ!i )laga..iu!O 1~1

E

F.hf.{J..u..EgouïsLes)-h.r.F,.r.

B4'11I]'l'

F~l.loil.

F

rftf'spatfs'pttn').t.M.

–),j

–).).Fi,lft. nu: Jttllii.q

AUX Pntn!' d LI.

–e~!?y. L

Fjacres'Taritdest.

–'h'rs~'hh~ationftttet). 't

– Aut..m.;h~ 7

F.~arn~)A!t.)f)u). ~H

~!H<du':t!i!r<<.H!)ftar.)dt")..S!Five o'dock. ;u ri ~J"

)'.ju~B..H.

G

Gaitt~H.K.deLi). r'.

t:t)te)tht.'dn..).'h. 7'-

<!mnJ.t.!Ht!n.)i(ThMr<'t)u). T'J

'ir!).i.!H.)te! J.~

(.r..ni)'rit.).

GrandsBoutevardsGrt>\in ,Th,Îtn'I. ;~II:uinu·I ()Itt..èt.).

tiymnast> (1lIl'lr~ J~,

H

aanesLes~. ~.e~M

HeuresdeïaMusiqn jtt

!h.r.-tiuh. J;, ¡.

Hippodromes

.L. _.j.):1)

'0

"i- J.

1'mir ôlU,¡ I:ir~ai; ~I:~<). ;i

i ~t

1

IIIIPI'ÎlIIl'I'Í't. ~;¡liolllll\¡

)nt.dr<J)o<t.)dM~

JJardh~

Jill'Ilin .1'limOll;di,,¡, 1)1do r.u:u~mhIlIJl ;W

–dFS~

tlt.s luil, ~t

Jt'u.h'i'~uni..

J.jur.htYfr.n~i4–dfm!n~'ntf'd.tua)<'s

(irjunfs~in' ~36

L

I.;tn,l:¡¡~'(' ""1"¡!Oie". 0U'~Í"II fi 111111111'111" 0 o.

)~u~r<-tM~t-du'Met 36f. 1111";11. ,J..T.!ill d ) _li

M

\1-"1'-11'1:1' ,llIl'¡r Ut. 1;'i.. j'I ·io, :!I:!

M;H)))fatturt-<)t-Tat. ~5

Marches

\)~n) t~tiaux. 243

~ucht-vaux. 243

– au chien'

243

"ulflt'ur: 243

aua oi~elLul: 2.13

Page 269: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TABLEAt-PHABETIQLË

M.)rch<

M.\1

Mn.u~.M..J.

)t..n.

Mu.r.' .) t..

Cftrnit alt,tCel.flU"ol'lli.I:I,rm.

dll L ~'¡¡d

Muatc.haHs~.f'

)lu"'¡'IIII' lIIillttl,

N

~)):tti.tnfF-t.i~t.h' .['':td:ullhtll. 1';7

X~)~ ~J:"iou't';tlIk. ~li, clNOII\'t'dllllu-T' .1

Nuitdf~)~ tl..

0

Oheli"llI" ,1:,

Objels perdusUlueercaluirc dr 1.1" :I.J;I~'II;

Odf~.(th.Ah.,I.r .1

Ulymplil. 1'1':Un)))H't)-

d. n

Opt'ra()-'). J'r.tIAI'atlt'luÍe natitlilaie de )%u.j-

Opt'ra-f:ollli'ille (lhè:i!r. s,

P

Pa)ais-BuLtr)-m. :i~–'fe~ 't

rit. J\I~lîn' ,I~I,Irr l.u\ml",uI¡{. :u:i

H,I ¡Ii;d.nt':o dlP. :rai

,~I

cIl

.?

II

cil

-t~

't

')

11

i.<

iiOt.)7

')~s

!tt.<tuL. i:'7

iM

\\L.J.u.<u). !7

Ptacef)' ..1.:

IIa IA H.. J' '2

l:lidl\ I ~.t

-de!'<J. -7

–dt.h.M..J.. "7

–d.aH.'pu))h. -U0"la lh'puhli'I(I' _'12

Platspahsieas~Les! ¡.

-M.).Mt. tt1 i.

..(.

Ilonmrvl il 1 .\lIIforii'aine.. ~.¡.

E('I'('¡.se à. la Is..nlelan. .H

Carpe (:hall1oorct. Ii-

\f.t.Cilnetlln;13 I¡i¡(arad(' ¡.

')':ufa)atnp<tLnluUV1 8fA IIJU.·Ilnalan

Poulet cha!cur.. rI

–cn..K..ttt.t iL

–a~.tdia!.i<–Lath~~f. )t

Page 270: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TAULL \!pn.\btr)Qt.'t:

'erf)re~uenbctt')~

I.nlrt'cil!t, Ut-;lnulII' fi¡l'èr¡Ir"l';¡U en Bcll, Il'' iG

1`,.linr prl"Ù: tl

POQt~t)')n/

t..au tJI;tll::I'. ~~II

i'rte )la,"l'hI1"1'-t" jj.

:'00;11111-)1.11 c,L¡~,till')lal'lIl1 i i. '1

fastes. t,Pour aller au Bois. jj~l'r.· r~~1~;I",1" I:il'r''I1II~I.t> rt'I'I't'lItati"lI. ;JI\

Principaux termes d argot.. J'3 3l'rlll'i:I. 1'1'111<'11:1,1''(1'11\llurt', n

Promenades et plaisirs de chaquejourdetas~!n.nt)f

Q

Quai ~rl 'r.¡\-

~nartifrt~.tti tt)tt)'.J

Unat'art. )!

H.t)~).u-(t. )~H.)-~)urtf! ).in

Hél.'t'ptulII "'1l.knd';lIIic rr,\II':ûi..I' ~.lI-)lienai,snnce (1h,HI'{' tl~' Iaj. nt

R

Restaurant,f.t).).nj .[.h.ii.< t. i7

Ih,~tauJ"(t1H de 1'I';tt;tI' fi;.

d,os .\luh;i.I''lJl' fi:

.Ir la 1:"ISI';uh' ti7:1

.lu I:ut:fd'III' ;1du I:luitr:.u dl' .'if¡¡Ii,ItI. fi(:hal.·t et 1'J'luit:tl!t! d.·

67– ~m-an't.– Fu\"t.

Jù;t'I'h.. :di– t~ttruust-. t.t–

).;<rue.

it

tIlH'lIue. fi;1

l.t'¡I~l'u. fi;I.UCéi~

Ma~p.

~ï~s'5J– '<'K't.)'f:crs. t.t

t'~i)).tr't. ~t<'t'H

tics (',llulIt'l"i fi:-I

l'arillon rhitrois. titi

Ht'.tmir;mt)'~)))Mnd.~rtm-t)"t)t)))e M

t'rint~ni.t. M

!'r)H)ifr. M

SY)V.)H' 57

l.~r.t'Artf.-nt. 6~

l~urx]~)'t\tt..)t'~<t/o./tr.7~r.~

f~7'~<-f-fs. <"

«Mtaorants de nuit

\1,I,a H' 01,- 1110,1"1110 t

-.tcj.i~

r~fede).. i:

~').itn!f. ~u

'HI-IH)r~'))i. i:

~H.ntt. MM.~iN. ttl'ruuirr. t:J

H..<i.jh.t.

silenin. lu

)'hrun(TaTerne~! t.J

j tlYfllpia lIl;I:oOj'lIl I.l!l'Otis! t3:~tt"Vi')t't

S..ufUft Mttt).<'rrMin- – n.t

tl)iv<:rst-i)t'). MV~hrUc. :H\t-)z~-t.4

Restaurants exotiques

)i.-L.u.nt\n~i. 69.\utn.!n. M

–H-t~mt). 69

– <<f. M

lIall+'lI fi9I un~ ri9

Rues

)tnfA)(t"-< ~8

–!tt'r):t'f. ~m<.tt*5

–i'nsc.Oirh.tet)*

–dt').t<ir.')n)~-Tntandt'f)e.t99–des HaH. )9n

–LaftitK- 9H

–au-L~rd.)

–S.)!nt.)k'rh. tM

Page 271: Paris City Guide, n.d. c. 1908

T\HJE ALPHABET!~);

ftu~dt'~r.ii. ~<

p –t't<-rn!M.< )'M

Au II .nr.·l,Irml~n· -WJ'Ü"olldk 1

–")Hi)<\U))p~ )'<~t-t~U'tl H.:llul,ult>;UI l'l"

–)<“[(.? –S)tn'tn)<'tr-tn.

–Ta~Ht'T.tilIHl.J!

~d~

\1\11"1111"

SAlle Sanf.)'r.

ics

E S.nd.tt~n..

Sar.)h-t'rhh.dt~n,.S*in~h.H.

SMinlt>.I.ltJ!rI,l.

Saint.tie!t!'

Se.

Sc~i).h'ur~~ 1

S~n~.)).

~"IIIII,.lJd':I"

:nlll"tf' · La

:JIt'UI- d ·~t

:(¡III'I'¡ '1.

t'p<'chctt'St~eplc.ha~ ,r.\utL-ull.

T

T.l.

T.J.Minb.

Tavernes

Tu\t'I1I'C' Bn'Inll!.

~liI.t,nlll

OJ~lI1l'j<l.. l

L'J(Tilinl' Iaal'lInth'H fitl'lIri,, idri. Iii

– r.<L. ~t– t'~ht<rr. f.!

É – Rovatp. "<–

Tourtot. M

Tt');r.tphe. J')

rt'lêl)hon.Îtfue ~t.'r\'in:' Inlt'rn~dioll.d'¡ 1

T<-nn)t. ~.t)t

7''w~)H"t<tdujuurntt/f).)t

Théatref il:l;i

;i~

'J;lï~) ;~K.ITh!t!r!' .\m.II,I(II-OIllI'; 7.!

\nl"lll1'

7t'lU

7t

7t

–. 751.,"u,'dlt' ,10, 1"''l'JI' ~IU

'1111',11.. )1'IIH(¡lint' j¡

~-h !<).[u. M

!I,lrnatlC¡w's. i4

1 .rmul.1illl~II<.1 ;~)

I.mll. v9n :0.11

w

)!h.rL.:\1111\"1'.111" vf

xtKI

l "IIII'[11P ~6

-M..f~n'

"1;11,-1;"1'1111:1' "0\

)ti.)n<.t). s'.t

t'r~t."). <

VM.H. W

Th'm'sde Quartier

1111I':ltp. ,11-11,,111'\1111, 91

1"11'01'111'+'d.. Ihollt., ¡llc' !tl

I,opul.tino de. B"tÎ~II'Jlle~ ~'II,'s lioln !tl

.ift.rem))r.

\)nnceY.– MnH[m'iHtt-.

~1(Jlltllilrn¡¡..s" !nl

T~'t-')')~

,¡'lItr'tllllll' ~IIJanlll1 ¡l'At'limatMiou, P1

'tht'Ur.-x(A<h'st".<)t:s.\rt)sh-s<tc~)~HJlr:!> °.t_

'urEitrf). 2.:J

Tirs au pi·lulrl cl t1 la ClIral,im' _a3

'hmml~rnu de .Nltpol~m. ;¡t1

tm'in~Ctub.t7 ;7 iT"ul'i:oo!t' ¡I,O, ;¡

Page 272: Paris City Guide, n.d. c. 1908

TAKLFÂD'mfÈIH~E

Tnmn.·.·sW l'rom·ua.l.·< noctur-

n~ m it

~m IIp. I t.– d.h~

Tjlur ~"inl.Jur"LJ('"

Tramways

\r¡'I'111~i".

U

UM..S:u,

hl"c"lh'!I' nl.

h;.j,ullo'r nl.

ntn.'J.M.hd. .1

-r ).

H<-Uf~tt:t.\tt-r)t[f. :t'– duH'H'

LIRE les pa~es 270 et 271 de ce Guide,

si t'ous désircz bien f'o'r 'Paris et éco-

nomiser t'otre temps et t'otre argent.

ON -4

tft-tfr'~<)<r.')n!-<rtt-rs.– .!f<F.nt.'rf<'n!n~ M– .tt.,).i..L :t8

v! 3''

d, w ai

:t9

.t9

v\tdl(~ t'nrôllf!f' Id

\rh.h'~<1h.J\.iu.h't~!r! ',l' M

Vetodrome t'rin-

..<t..r<M7\.)«)r..n.t!<-t:)7

– ,\1 M

Vfn.r~ ~J\'in. il'rw 01, ft\ilim· r,

W..r'! ;<):'

V

Page 273: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Dictioïmaipede

L~mourOUVRAGETIRÉ ENTIEREMENTEN DEUXCOULEURS

Chaque page est illustrée.

2VoLI;~ES(~yO/MMC,Ai7~yO/MM:C,<?a.

~t'n-

est parfois utile de recourir aux dictionnaires de

grammaire et de sciences, si les plus lettres avouent- leurbesoin de cette rapide et discrète collaboration, que

penseront les amoureux jeunes et vieux, savants ou nairsjdu dictionnaire qui leur est oM'ert aujourd'im! f

Qui pourrait se flatter de sn\o!r toutes choses, et les plusdoctes vieiUards n'avouent-tls pas avoir encore beaucoup à

apprendre ? L'amant de vingt ans, comme ses frères aînësdans la grande falUtlle de i'amour, a, lui a~uss:, pas mald'études à approfondir et de recherches à faire.

On aime. ce)a suffit d'abord, puis, peu à peu, on tient a.savoir pourquoi l'on aime et qui l'on aime.

Tel ou tel mot, assurément idoine aux expansions amou-

reuses, vous semble d'une êt)mologie lointaine; une phrase,parmi celles que l'intimité voluptueuse a. adoptées, à dû être

ajoutée au vocabulaire de la tendresse par un anmnt célèbre.

LequelPCommentIesavoir?Le Dictionnaire de l'Amour désormais sera H.

==3BEN VENTE chez tous les Libraires, dans les Gares, C~

~) Prix 3 fr. 50 le votume

~&

Page 274: Paris City Guide, n.d. c. 1908

Le Cuïde –~

Rembou rsable

~– d e Paris'ty~~i.t

<! ILLUSTRATIONS PHOTOGRHJ'HfQUES )>

Monttntenfs, Vues et ~ce<*es de la vie de ~<

Reproduettons des Tableaux et Sompturss

des principaux fusées ~–~

1

T~

~E nouveau Guide et conducteur ddns Paris est aussi

1

bienfait pour les Parisiens que pour les etrattgers.

Les Parisiens ignorent presque toutes les beautés deParis et les inestimables trésurs d'art que rern'ernte leur\it!e. On ment pour les admirer des quatre coins

de

¡t'univers ,culs, tes Partstens tes négligent ou tes ignorent. ¡

Par notre Guide, on apprendra à bien connaitre Pariset t on verra que Paris est resté la ville unique et

incomparabte, où l'on trouve tout et où t'en voit tout.On y peut aussi vivre à tout prix. On

peut y dépenserauss~btenMntt'rancspar jour que cent sous. Et ccluiquine dépensera qu'un écu aura autant de jouissances mtel- j!ectuet)eset. artistiques que cetuiqui dépensera cinq iouis. j

Le Guide Remboursable fait connaître Parisdans son charme et sa diversité.

La première qualité d'un bon Guide est la clarté etl'exactitude; il doit être le conseiller et l'ami de L'étrari-ger., de celui qu'il accompagne, qu'd ~-M~c.

Ses conseils doivent être désintéressés. !) ne doit avoirqu u~ souci faire économiser à celui qui le consultete temps et l'argent.

1

·t

Page 275: Paris City Guide, n.d. c. 1908

':i! x

Le Guide Rentbour~ahfe de Paris s'est etïorce

d'être exact en tenant compte des changements apportésdans l'ordre de nos Musées et il croit avoir rempli le but

j pratique qu'on demande au Guide aujourd'hui, ses

rédacteurs étant allés eux-mêmes s'attabler incognito

dans tes restaurants dont il donne les prix et qu'il men-

tionne.

Le Guide Remboursable de Paris s'est entendu

avec des maisons absolument recommandab~es et des

principaux étabtissentents, de façon que son possesseur

puisse bénéficier d'importantes reducuons. dans des

Hôtels et Restaurants de prermer ordre, ainsi que dansi différents Théâtres, Concerts, Atag~stns, Compagnies de

location d'automobiles, Loueurs de voitures, etc.

Par cette combinaison, le Guide peut se trouver

CENTFOIS REMBOURSÉ et est le seul qui mérite à

juste Utre )e nom qu'il porte;

Guide Rentboursable de Paris

En vente chez tous tes Libraires, dans tautes tes Oares

et l'Administration du "Guide Remboursable",

–––––––––~ y~ Rue de ~7e –––––––––––

PRIX, cartonné 4 fr, ~C.i

~y~y~~x~y~x~y~x~v~

!––––––––––_––––––––––––– DDD~< Ite~elilenF~afshê (te tout Pans HI

J Les plus jolies collections de ? ? f

CARTES POSTAttESIMtaST~EËS]D'ESTtt)NPBS SfO~TH/ES, D& m~AVU~ES

fj––– se trouvent ––––––––––––––––––––––––

71, rue /{/c~e//€M, 711

¡Coinplure~ZQavms

GRAND CHOX CE PoRTRAiTS D'ARTISTES,

MONUMENTS et VUES de PAR]S

–– <tM prix ejfMpr)'0)!tte/ de –––––––––

CINQ CENTIMES

~7i~·

Page 276: Paris City Guide, n.d. c. 1908

got.o?. – COMhtL~Intp~jf.np~Ë&. CRETE.

GUIDES CONTY

ÉD)T)ONfRANÇA)SEParis en poche. 2 ~o

Environs de Paris. s5o

Réseau du ~ord~ 3 »La Belgique 3 »Suisse cireutatre~ 3 »Hte-Savoie et Valais 3 »

Normandie 2 5o

Bretagne-Ouest 2 5o

Ba.sse-Bretagne_ 2 50Bords de la Loire_ 2 5oRéseau de !'Ètat~ 2 5o

Aix-tes-Bains~ 2 50Les P~r~nees_ 2 5oRéseau de l'Est_ 2 5o

Parisà.AlarseiHe_ a5oLa AlÉdtterranee_~ 2 50Londres en poche__ 2 5oLa Ho[!ande. 2 5oSuisse orientale 2 5o

Engadine~ 2 5oBords du Rhin~ a 5o

Vichy en poche_~ i 50Rouen et )e Havre~ i »

Bruxettes~ [ »

Spa t

Ostende– r »

ÉDITION ANGLAISE

Pocket-Guido t.o Pans. 2/6Paris to Ntce~

:/6Bdgium 2/66Environs of Paris_ t /6

PLANS CONTY

LaCtefdePans.ifr.

Page 277: Paris City Guide, n.d. c. 1908