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Z.Z. ZZZZIYl
- SOMMAIRE -
A - GMERALITES
I- But, p. I
II - Moyens ,.,,. I
III - Travaux antérieurs & documents utilisés 2
17 - Méthodes de travail 3
Y - Aperçu géographique 4
B - GEOLOGIE
I Le complexe de base ante-mloeène 6
II w Les formations sédimentaires ., 8
III - Le volcanisme des MAimUiS 8
17 X Le volcanisme pliocène ,»., 9
V - Les alluvions quaternaires 12VI . Tectonique 33
G - GEOTHERMIE ET HYDROGEOLOGIE
I o Manifestations géothermiques 14
II - Hydrogéologie ,.,, IB
D ,. CONCLUSION 20
S - CARTE GEOLOGIQUE AU l/lD.000
- RESUME «
Cette première étude géologique d'un mois a permis de préciser lagéologis de la région et de cadrer la prospection géothermique prévue sur
les sources thermalea de K)UILLANTE.
Les fonnations géologiques de la région sont, de bas en haut s
- des roches volcaniques très altérées attribuées au socle ante miocène de
l'Ile, affleurant sur une petite surface au Sud de BOUILLANTE^
- la série volcanique du massif des DEUX MAMELLES, s'étendent au Nord de la
rivière de LOSTAU)
- la série volcanique du massif du SANS TOUCHER, attribuée au pliocène, qui
recouvre presque toute la région étudiée*
La tectonique est difficile k préciser. Les seuls accidents importants
sont représentés par une ou deux Mlles Nord Sud passant par la feinte
LE2ARD et la Pointe de l'EBMlTAGE, et par une faille, mal localisée .séparant
le socle ante^Biooène de 2ia série volcanique du SANS TOUCHER au Sud de
BOUILLANTE.
Sur les douze manifestations thermales étudiées, dix se situent aux
abords du village de BOUILLANTE, et k proximité de la merS Ces dernières
sont liées aux foxmations altérées attrlbuéss au sodé ante miocène.
Elles sont de deux types t
- dos points chauds, approchant ou atteignant 3D0®, sans débit d'sau}
- des sources chaudes, k faible débit, et k températures moins élevées, pro¬
bablement alimentées par une nappe k faible circulation de la base des
formations volcaniques du SANS TOUCHER,
Bouillant GUADELOUPE
BASSE- TERRE
5 IS ZOkm
A - G ENERALITES
I - BUI -
Les sources chaudes de la région de BOUILLANTE, en GUADELOUPE, ont
été retenues par l'Electricité de France et la S,P,D,E,G. pour une étude
des possibilités d'utilisation de l'énergie géothermique en GUADELOUPE,
La S.P,D,E.G., qui dirige cette étude, en a confis au B.R.G.M» la prospec¬
tion géologique et géophysique.
Cotte prospection doit se faire en plusieurs phases x
- étude géologique préliminaire et relevé des températures à faible pro¬
fondeur ( 2 oa 3 m*))
- relevé das teBipératuras à 30 ai de profondeur, à partir de sonàages|
- en cas de résultats favorables, exécution de sondages d'exploration à
300 ïï^ 400 m.
Ce rapport concec e l'étude géologique préliminaire effectuée en
Kovembre et Déceisbre 1963,
II - KOïBvS -
L'étude géolog:ique a été effectuée par un géologue envoya ar la
Représentation du B.R.G.M» de CAYENNE. Celui-ci a travaillé seul, et en
n'utilisant pratiquement pas la main d'oeuvre locale.
L'emploi du temps a été le suivant :
- Ib Novembre j déplacement GÁYEME - POINTE A PITRE.
- 17 et 18 Novembre : prise de contact avec la S.P,D.E.G» et
déplacement POIîîTE A PITRE - BOUILUîlTE.
- 19 Novar bre au D D3oer!:bre ; étude sur 1© terrain.
- 17 Décembre : POIMTE A PITRE.
- 18 Décembre : déplacement POEîTE A PITRE - CAYMNE,
La S,P,D,E,G. a fourni toute l'aide matérielle nécessaire k
l'exécution de la aiission, en prêtant en particulier une camionette 403,
en assurant le logement et en donnant tout l'appui de son organisation
en GlIADELOUPE.
- 2 -
III « TRAVAUX AKTERIEL^RS ET DOCUî^'ENTS üTILIá^g _
La courte durée de cette joiission et le manque de temps avant son
exécution ne m'ont pas pennis une documentation très poussée sur le sujet.
Pour la géologie de la région de BO'JILLAHÎE co-me pour la prospection
géothermique, lea travaux utilisables sont d'ailleurs rares et incompèts.
L'étude géologique de la GUADELOUPE avec levé d'une carte eu
1/50.000, a été faite ces derniores années par Alain de REJ^AL, Los
résultats n'en sont malheureuseiîîent pas encore publias. J'ai pu disposer
d'une photocopie de carte géologique au I/5O.OOO et de quelques extreits
de rapports.
En dehors des travaux de A. de KEÏKAL, 11 n'existe aucune étude
géologique intéressante de la région considérée. Guy LASSEfiîiE, dans son
ouvrage fondamental sur la GUADELO'iJPE, donne bien une vue d'ensemble sur
les formations volcaniques de BASSE TERRE, mais cette synthèse est in¬
complète en ce qui concerne la partie géologique, les études de
A, de REÏMAÎi étant trop peu avancées k l'époque de la rédaction»
Sur place, tM. Fi-UILLARD et DOREL de la Station de Physique de
élobe de 3AMT CLAUDE, m'ont donné de nombreux renseignements sur lessources chaudes (emplacements, températures, etc..) de la région de
BOUILLANTE et m'ont fait bénéficier de leur connaissance de la région
et de leurs premières études sur le sujet*
Les ouvrages ou documents utilises ont été les suivants :
- Géologie Régionale.
Guy LASSERRE La GUADELOUPE - Etude géographique (Union Frangaise d* im¬
press ion deux tomes),
Alain de REffiAL Carte géologique au 1/50,000 - feuille BASSE TERRE. Cette
carte n'est pas encore publiée, mais j'ai pu disposer
d'une photocopie de la minute originale, malheareuaement
sans notice explicative. Cette carte limitée su Koi d par
le parallèle 16° 10' ne couvre pas toute la réç:ion
étudiée,
A. de REHiAL Aperçu géologique du bassin versant de la rivière des
Vieux Habitants (dans rapport EDF-IGECO Aménagement des
Vieux Habitants - avant Projet - Septembre I96I), Cette
note d.^crit la série volcanique de la vallée des Vieux
Habitants, que l'on retrouve dans la région de BOUILLAÎiE
- Géotherpie,
J, GOGUEL Aide mémoire pour les prospections géothermiques (note
Octobre I9Ó3).
- 3
A. de rei;ïal
M. ROQUES
FEIÎILLAHD &
DOREL
Rapport svjc les ísanifestEitioS gfaothersiioues de la
Gi/ADELOUPE (Annexe BoiII du rapport "La RecherdlP et l'uti-
ligation éventuelle de l'énergie géothermique en Irance"
par J, GOGîiEL - Fsrs 1962). Cs rapport décrit rapidement
les points chauds de la région de BOL-ILLAÎ^ÏE.
Fote sur la recherche de l'áner.f^ie géothermique (note
B.R.G.M. - Septembre 1963).
Relevé des températures des sources chaudes de BODILLAHTE
(note 1963).
- Topopraphie.
-Carte;-?, aa l/¿U,OOU de l'I.w.ii, BGUH.LAKTE (K« 19)
I£S ^lAMBLLSS(ii6 ¿0)
VIEUX HABITAITCS (H© 23)
-Photographies a,3rienr.es I.ü, i'i, îtilssion Antilles 50 - GUADt^iLOUrE ^«82
83 - 84 et I4i - 142 - 143.
BT - METIiODES DE TRAVAIL -
Les travaux ont été axés sur un levé géologique détaillé de la
réf-rion i^, BOJITJAMTE. Seule une carte géologique â grande échelle pouvait
en effet permettre de définir les relations entre les manifestations
thermiqaes et les formation:, et structures géolopiques. Las levés devaient
permettre également de rechercher les possibilités d'alisentation des
sources chaudes.
Dans un premier tompg, lep HLhéraiia *>nt été dispersés et ont débor¬
dé largement le ascteur a étudier pour connaître at situer les différentes
fortrations.
Dans un deuxièTne temps, les levés ont été rés*: es pour desainer
une carte détaillée au 3/^0 Les points chauds ont été Inventoriés etét'idiéï avac plua de détail.
Les itinéraires ont suivi toutes les routes et sentiers du secteur,
mais ont surtout porté sur les crêtes, les falaises cÔt ières, les lits des
rivieres et des ravins qui fournissaient les meilleures coupes géologiques,
En raison du relief très vif de la région et de la densité de la végéta¬
tion, ces derniers itinéraires se sont montrés difficiles, et parfois dan-
gareux.
- 4 -
Le Eiecteux levé au I/IO.OOO représente environ 12 ]ssi2, avec una
maille d'itinéraireB de 300 m.
Cette étude de terrain doit être complétée par une étude pétrogra¬
phique des échantillons prélevés, les différents niveaux distingués s©
confoïîdfînt fítcilerient, et par une étude photogéolopique. Ces travau:: de
laboratoire n'ont pas encore été exécutés.
La réftion étudiée se situe à peu près au irilieu de la cote Sous '.^e
Vent, et s'étend entièrement sur la commune de BOblLLAÎiTE,
Ccm3ie sur tout le versant Ouest de BiiSSE TSJ.u&, le relief est très
accusé, L38 deux sormetB de le. région, le Piton ds BOblLLAilTË (I Obt m)et la MAMELLE de PIGEON (?6o m) b& trouventà cinq kilomètres seulement d®
la mer et le passage de la mer k la montagne se fait sans transition par
une série d'éperons rocheuse s'élevant avec vigueur vers les cimes toutes
proches.
La cote est elle-* ême très découpée par une série de caps rocheux
et d'anses correspondant aux alternances des roches duros des coulées at
tendres des projections.
En raison de l'étroitesse du versant, les cour.s d'eau ont des bas¬
sins de quelques kilomètres carrés et un profil très peu évolué* Ce sont
de simples torrents au régiae irrég'Tlier qui découpent la montapne par
des ravins encaissés* Trois seulement ont quelque importance ; rivière
de LÛSTEAU, rivière de BOURCEAU et rivière de BOuILLAi'iTÊ f les autres Bont
des ravines pratiquement dépourvues d'eau en saison sèche*
La cote antre BASSE T.^fJxE at PIGEOí! est le secteur le plus sec de
le sote Sous le Vent, étant protégée par une irasse montagneuse élevée et
continue* Les précipití tions n'atteignent pas 2 mètres :
VIE HA9ITaNT moyenne annuelle I I6H mm
PIGEOii n " I 778 mm
Dès que l'on leonte vers l'intérieur, les précipitations augmentent
très rapidement pour dépasser 8 m aur lea sommets*
La végétation traduit fidèlement ces variations» Toute la zone
littoral* jusqu'à 300 m d'altitude est couverte par un maquis dense,souvent épineux. On y trouve des cactus dans les terrains les plus arides.
En s'élevant, on retrouve rapidement la forêt tropicale humide qui couvretout l'intérieur des terres.
- 5 -
La population ast concentrée le long de la mer dans les aggloméra¬
tions de BOUILLANTE, PIGEON et GALETS, Dans la montagne, on ne rencontre
que quelques habitations isolées sur les plantations de bananes, peu
importantes d'ailleurs, qUi occupent les bonnes terres vers 400 m d'súL-
titude .
Uns route nationale goudjonnée suit la cote. H en part une série
de pistes bananières en béton, aux pentes trèa fortes, qui ne s'enfoncent
que de deu:: ou trois kilomètres dans l'intérieur jusqu'aux plantations
de bananes. Plus au Nord, one route en construction doit relier directe-
¡nont la cote Sous le Vent a POEíTE A PITñEj les travaux atteignent déjà
If- ligne ds p&rta.fe des eaux, au ni^'eau des MAMELLES.
- 6 -
B - GEOL 0 G I £
La BASSE TEIJIE est constituée à peu près ontière-rent de forra?tio:i5
volcanln-aoG ráoer.tffs (tortialro et qactcr^airs) , On y retrouve la com¬
plexité propre avez régions volcaniques due h. la diücontinuitá dcp: phases
eruptivos, la divsrsitc dsz rochos pro;j3téo3, la porsic;ta.ncc dos îscuv-d-
Fi-nt" tectoai'ruo'; et la rspidits d& l'érosion.
En grc3, la E/iSSE IZZZL apparait forcee d'uno sériü d'bKser.blQ!-.
Iruptif;; alif^ny-; suivant deux axes ïïord Sud à peu près parallèles. On y
distingue :
- un complexe de base représenté par de groches volcaniques forteinsnt
altérées et latéritisées. Oos foiïiations sont antérieures aux sédlaients
îriocènes et affleurent lar^sement ans la partie Kord Est de la BASSE
ïEtiRE.
- un volcanisme miocène représenté par les édifices vo] -laniques du iiord
de l'ilot L'un d'eoîr centré sur les MAMELLES s'étend sur la partie
Kord de la région étudiée.
- un volcanisme pliocène représenté par le systène du SAKS TOUCHIER et les
Monts CARAÏBES. Le cassif du SAi'iS TOUCHER déborde iF.rpsrent sur la
région étudiée.
- un volcanisme quaternaire du Sud de l'ile. Les fuirerolles de la
30UTT.IERE en sont la dernière manifestation*
Dans la région de^ sources chaudes de BOUILLAliTE, on retrouve les
trois premières séries, m.aiSwCs sont les formations volcaniques pliocenes
du Massif du SAUS TOUCHER ^ui dominent largement,
I - LS COi>lPLEXE DE BASi^: At^TE MIOGEiïE -
Deuib la GUADELOUPE et ses dépendances, on rencontre sous les for¬
mations sédimentaires ou volcaniques un substratum éruptlf fortement
érodé et altéré, k BASSE TEIíRE, il correspond à un complexe volcanique-
ancien, ante miocène, plus acide que !fc:> r^anlfestât ions postérieures
(venues rhyolitlques et dacitiques). Ce massif volcanique a subi une
large érosion et )ine puissante altération de type latéritique. Sur le
terrain, le complexe de base sa caractérise par des argiles d'altération
et la présence de quartz bipyrsBidés. Alors qu-'il s'étend largen-'-ent sur
la partie KE de la BASSE TERRE, on ne le retrouve plus à l'Ouest que
dans quelques "fenêtres" dégagées pa.r 1* érosion au milieu des formations
Volcaniques plus récentes.
- 7 -
Dans la région de BOUILLANTE, j'ai pu retrouver ce "complexe de
base» à BOI AIR et à BOUILLAiiTE, c^ de REINAL l'avait déjà signalé.
Cependant, le critère de détermination retenu étant essentielleirient le
degré d'altération, poussé jusqu'à l'argile de décomposition, l'attri¬
bution au complexe de base reste incertains. Des formations plus ré¬
centes comme celles des MAMELLES, apparaissent également fortement
altérées J dès ánissions thermomloérales ont pu jouer égalem^ent un
rôle important dans cette altération.
A BON AIR, on rencontre au-dessus de 250 m d'altitude une argile rou-
e lie de vin conservant des traces de texture de la roche primitive»
Vers l'Ouest, ces argiles passent sous des lapillis de la série plio¬
cène. Au collet de KORKE THOMAS, on retrouve sous de grands blocs
d'andisite (?) saine, exploitée comme matériaux d'empierrement, une
roche apparemment identique, altérée en boules emballées dans l'argile
eet exemple montre les difficultés qu'il y a à dater ces roches alté¬
rées, qui, dans le cas présent peuvent appartenir au socio ante-jalo-
cène, au volcanisme miocène ou au volcani^rîe pliocène.
A BOUniiAIiiTE^ les formations volcaniques altérées, attribuées au
complexe de base apparaissent dans un panneau de 600 m sur 400 m entre
le hameau de PLATEAU et la. marais de BOÏÏILLAiîTE, Ces fonnations s©
situent au niveau de la mer pour la plus grande partj vers l'Est cepel
dant, elles s'élèvent jusqu'à 50 m le long de la ravins BLANCHE et du
sentier du boucan BOUVIER,
On trouve :
- des argiles rou{:es ou versicolores, ne gardent plus aucune trace de
la roche primitive» Ces argiles s'obser«rent au cimetière et en bor¬
dure du terrain de football,
- une roche grenue, très altérée, avec gros cristaux ds quartz (là
5 mr>.) plus ou moins automorphes mais tree fragmentéasj les autres
cristaux rubéfiés et altérés sont indéterminables. Cette roche
apparait le long de la ravine BLANCHE et en bordure Est, La présenoi
de quartz automorphe, si elle est confirmée par l'étude pétrogra¬
phique, est un argument solide pour l'attribution des formations
au comjÎBxe de base,
- une lave compacte, microgrenue, diaclasée et altérée en boules.
Dans les diaclases, on observe une pellicule de calcite et des
traces de soufre (?), Par son aspect, cette roche rappelle les
laves du volcanisme pliocène affleurant à coté k la Pointe de
l'ERMITAGE, Son altération peut s'expliquer par la proximité du
point chaud N<*I situé au bord de la mer.
- 8 -
Vers 1© Ford, ces forîrations, altérées paraissent se poursuivre
sous les vases du marais de BOUILLAÎITE. Vers l'Est ot le Sud, elles sont
recouvertes par les brèches volcaniques de la base du massif du SANS
TOUCîiER, A l'Ouest, on passe, par une faille sans doute, aux labradorites
ou andésites de la Pointe de l'ERMITAGE.
Une grande parti© des points chauds reconnus dans la i'ágiou se
situe sur ce panneau de roches altérées (et en particulier tous les pointe
dépassant 90°).
PRES DE BOUILLANTE, les roches latéritisées attribuables au complexe de
base ont égalem^ent été rencontrées en trois autres endroits î
- au fond de l'anse située a 250 m au Sud de la Pointe de l'ERîTrAGE,
avec des ar¿11.5c lie de vin faiblbées d'eau>
- dans l'anse à CAEKlîîiET, au départ de la route de PLATEAU et Habitation
MlISCADEj
- à la Pointe KARSOLLE, sous les laves pliocène et a 150 m de la sourc©
chaude de l'snse >JARSOLLE*
II - LES FOPJ-IATIQIIS SEP B'E- -TA 1RES -
Dans les ravina situés au fond de l'anse ^îARSOLLE, entra la mer
et la route, à 10 ou 20 m d'altitude, j'ai trouvé des blocs de jaspe gris
et de microconglociérat avec ponce jaspe et calcite an cristaux de+I um.
H n'a cependant pas été possible de mettre en évidence un niveau continu
Ces formations redimentaires, connues en ÎIA TffilQUE et en GUADELOU¬
PE, sont probablement liées à la vieille surface d'altération ante-
miocène. Elles tendent ainsi à confirmer l*at"|dbutioa au complexe de base
des roches volcaniques altérées de BOUILLANTE,
III - LE VOLCANISME DES lAMELLES -
Le massif des hlZJY, MA^îELLES, qui s'étend au Nord de la région
étudiée, ae différencie nettement du massif du Piton de BOUILLANTI: et
du SAiiS TOUCHER par une érosion beaucoup plus poussée, un relief moins
élevé et dss form.es beaucoup plus lourdes.
Ce massif représente un systènee volcanique bien caractérisé centré
sur les DEUX AMELLES. Les deux pitons des MAMELLES ( MAMELLE de PIGEON
et MAîiELLE de PETIT BOURG) sont des necks de l'édifice volcanique dégagés
par l'érosionj les m.ornes qui les entourent correspondent à des coulées
de laves ou à des émissions flssurales.
- 9 -
L83 formations diffèrent de celles da SAMS TOUGHERj on y rencontre
une alternance réguD.ière da broches .«grossières, de brèches fines, de
lapillis, de cendres et de coulées. La lave est une andéslto griss plus
ou Eoins foncée. L'alternance de ces formations est bien visible dans
les falaises entre îiALENDURE et îiAUAÏÏT, en particulier dans la belle
coupe de la falaise BE.XON, ou dans la rivière COLAS,
Les formations des MAMELLES sont souvent altérées sur une bonne
épaisseur, ca qui montre leur âge plus ancien. Ainsi, à la MAMELLE dep'lGEÛ;s et sur la crête rejoignant le KORilE LOUIS, profondément entail¬lés par la tranchée de la nouvelle route, les andésites et les forma¬
tions pyroclastiques associées sont sat-iorement transforroéas en araiilo
sur plus de dix roàtres.
L'âge exacte de C95 foraiations, situées entre le complexe ds bas®
ante-jsiiocène et 1^^. formations du SMS TOUCHER, attribuées au pliocène
parait mal fixé. LkSSERRE les situe à l'oligocènej la légende de la
carte de de REÏIiilL samblo les situer au miocène.
Sur la oarte géologique jointe à cs rapport, j'ai rangé dans le
système des DEUX KAI^ELLES les formations rencontrées au Nord de la
rivière LOSTAU, qui m' apparaissent bien différentes des roches observées
au Sud à la LISE et à CAFEIERE, Dans ce secteur, cependant, je n'ai
effectué que quelques Itinéralros de reconnaissance et cette attribution
peut être discutée.
Dans le ravin ds LOSTAU, la rivière entaille une belle andésite
massive, situés sous la siérie pliocène,
La carrière du pont de la RI^ 2 sur la rivière de LOSTAU montre
une alternance ir, bancs de Isve clairs très duro et des forrationB
pyroclastiques. On retrouve ces fornuitions p.yroclastiquet.s^jL'dfi^irèches
sur le chemin et dans la rivière ds BOIS NALHER. ' "'"'"
^^ - LE VOLGAI^^ISÍÍE PLIOCM^E -
La réi^ioii de BQÍ'ITíLANTE se trouve on bordure d'un puissant
ongegble volcanique centré sur le pic du SAliS TOUGHER, Cet ensemble est
limité au Sud par le système récent de la SOUFRIERE, qUi Ib recouvra en
partie.
La carte de de RE3Q\'AL attribue un âge iDliocàne k ce systems vol¬
canique du SAÎÎS TOUCHER.
- 10 -
La presque totalité du passif se trouve sur la carte géolof^ique
au 1/50.000 de Alain de BEWAL dont j'ai pu disposer. De REYtlAL en
décrit las fomrations dans une note sur le bassin versant de la
rivière des VIEUX HABITANTS (dsJis rapport EDF î Aménagement des VIEUX
RABITASTS - Avant projet), A partir de cette documentation assois
complète, j'ai surtout recherché à préciser les contours des divers
horizons.
La série c(Snporte quatre horizons qui sont de la base au
sorrffiet :
- brèches andésitiques
- coulées labradorltiques
- lapillis et ponces dacitiques
- coulées andésitiques.
1°/ - brèches andésitiques :
Ce sont des brèches andésitiques assez grossières avec des
intercalations de cendres plus ou Eoins stratifiées, principalement
vers le somffiet de la foiïiation. Le cisient, fonte d*élám.ents fins, très
bien cimentés, représente une grande partie de la roche» Les éléments
grossiers varient généralement de 5 à 30 cm de diam:.trej on observe
plus rareisent des blocs dépassant 50 cm.
Ce ni^^eau a été suivi au Kord de part et d'autre du morne de
CAFEIERE*
Au Sud, on le retrouve depuis BOUILLAÎITE jusqu'à la ravine du
MARQUIS*
L'épaisseur diminue du Sud vers le Nord ce qui parait normal
étant donné qUe l'on s'éloigne des centres d'émission. De REÏîvAL parla
d© 400., de puissance dans la vallée de VIEUX MEITAliTS. A PLATEAU, au-
dessus du complexe de base, elle n'est que d'une centaine de m^atres.
Au Nord a LA LISE, la puissance de la formation est estiinée à une
cinquantaine de mètres.
2°/ - Coulées labradorltiques
Les brèches volcaniques sont surmontées par une coulée d'andési¬
te dont l'épaisseur varie largom.ent d'un point k l'autre.
La roche est sombre, gris noir le plus souvent, parfois brun
rouge. La texture n'est pas constante. En bordure de la coulée, elle
est vitreuse, tandis qu'au coeur la lave apparait grenue et bien
cristallisée. Parfois aussi, la roche est huileuse, les vides pouvant
représenter une partie appréciable du volume.
- II -
La carte au 1/50,000 rapporte l'horizon de lave supérieur toutes
les coulées du secteur de BOUILLANTE, Sur une carte au 1/50,000, j'ai
cependant attribué k l'horizon inférieur toutes les laves observées
dans la bande côtière, car elles paraissent bien se placer entre les
deux horizons de formations pyroclastiques* Cette interprétation
demande à être confirmée par des déterminationa pétrographiques.
Au Kord, entre la rivière LOSTAU et la n.viyx-?. BOURRIQUE, le
banc de lave se suit très bien à la partie supérieure des brèches. La
puissance varie entre 20 et 50 m*
Au Nord de BOUILLANTE, ces laves à débit en dalles se retrouvent
dans la falaise surmontant la Pointe îiARSOLLEi vers l'Est on les perd
sur les pentes du MOm^iE THOMAS.
Au nouveau cimetière de BOUlLLAi'iîE, la coulée se retrouve avec
une dizaine de m_ètres de puissance.
Ces coulées régulières appartiennent sans aucun doute, par leur
aspect et par leur position h. la coulée labradorltique décrite par
de REYNAL dans la vallée des VIEUX HABITANTS.
L'appartenance à cet horizon des autres laves de la cote est
plus difficile à préciser :
Au bain du Curé, le petit promiOntoire rocheux est constitué par une
lave huileuse noire, k cristaux de plagioclase de I à 2 mmj il parait
former un dyke en contact avec les lapillis* Par contre, la même
roche qui rem.plit le fond du ravin de la rivière CELLERON doit appar¬
tenir à une coulée,
La Pointe k LEZARD est constituée par une lave brune m.assive, iden¬
tique à celle de la Pointe ^1ARS0LLE| le contact avec les lapillis du
Morne LEZARD se fait suivant une faille verticale bien visible dans
la falaise Sud.
Au Sad de ^G.''Ii,LiUÎTE, des laves forment les promontoires rocheux de
la Points de l'EiîMlTAGE a. la Pointe CELLERUN| l'aspect de la roche est
variable, tantôt massive, tantôt huileuse avec des textures fluidales.
Ici encore le contact avec le complexe de base et les brèches volcani¬
ques parait se faire suivant une faille verticale Kord Sud.
3®/ - Lapilles et ponces dacitiques
Au-dessus des coulées de labradorites se sont accumulés des
produits de projection fins, constitués de cendres et de lapillis
disposés en strates bien régulières de quelques centimètres k quelques
dizaines de centimètres* Les morceaux de ponces des lapillis ne dépas¬
sent généralement pas un ou deux centimètres.
- 12 -
Par endroits, on r9.acontr3 des bombf?s isolées, pouvant attein¬
dre un mètre. Ces bojsbes sont constituées par une suidésite grise.
L'épaisseur de cet horizon est difficile à estimerj elle doit
probabl^nent dépasser une centaine de mètres»
Ges formations pyroclastiques couvrent une f^rande partie du
secteur étudié. Pratiquement, elles s'étendent sur toute la région
située en dessou.T de 200 ou 300 îu d'altitude, foiüíant une large
bande de I k 2 km. On les voit bien affleurer dans les fonds de
rivières et sur les erêtais des Eornes descendant vers la mer, là où
les éboulis et les sols sent ; acilemcnt dégagés par l'érosion*
4°/ Coulée sjftdásitioue
Au soTi'inet se trouve une épaisse coulée d'andésite compacte
gris pale k gris Koyyn,
Cette cGolée coaii-rG pressas touB les sorjnets et les crêtes
au-desr.us ds 300 m. Sa limite inférieure est difficile à situer, oar
la lave se fragmente sn blocs de toutes tailles qui restent en té¬
moins sur les crêtes oa roulent le long des pentes des mornes. Bien
souvent, un axarian détaillé no.atru entre les blocs de lave les lapil
lis ôo i'horiaoR inf jriour.
Dans le secteur étudié, cette coulée est sép&rée en deux par¬
tis,' par les formatioat altar :¿i. de BOií AIR, Âu niveau de BOUILLANTE
sur la crête ie GKi^ICD ¥QZZ\Ef la coulée descend jusqu'à 120 m d* alti¬
tude ot vient former une p3 ite e J^o^heuse au-dessus du marais de
BOUILLANTE,
V - LES ALLUVIONS QUATSRNAKES -
En raison de l'absence de plaine côtière, les formations allu¬
vionnaires récentes sont très peu développées.
A l'embouchure de la rivière de LOSTAU, les alluvions torren¬
tielles de la rivière se sont étalées sur quelques centaines de
mètres de large pour douier urie petite plaine cultivée.
jiilleurs, on observe seulement un remblaiment marin
du fond des a.^33S, A GALETS corire k BOUILLANTE, un cordon de galets
de quelques disaines de mètres de larga isole un rarécage à palétu¬
viers dus à des vases marines.
B -
VI - TECTOIIQÜE ...
L'irrégularité des formations volcaniques rend toute inter¬
prétation tectonique détaillée difficile dans la région* Quelques
observations peuvent cependant être faites sua" le secteur de
BOUILLANTE î
1) - La présence du complexe de base au Sud de BOUILLAi'iTE peut in
diquer une surélévation du socle ante-üniocène.
2) - De part et d'autre de la baie de BOUILLAIiTE, de la Pointe
CACHETTE à la Pointe LEZAF.D d'une part, de la Pointe de l'Efôa-
TAGE k l'anse à GAKDOi . ET d'autre part, on observe une ligne
d© fracture mettant en contact des laves avec dss autres forma¬
tions.
Elis peut correspondre à une faille avec rejet ou à un dyk© ^
la premiers hypothèse étant la plus vraisejsblable.
A la Pointe LEZARD, le panreau Ojcicioatul serait relevé d'au
moins une vingtaine de mètres ( à condition de ratt3.chor les laves
s. l'horiaon Inférieur de la série pliocène ),
De la Pointe de l'ERi^ITAGE à l'anse à CARDOL'^sET, le parneau
occidental, représenté par les laves, serait au contraire abaisse
d'au moins une cinquantaine de mbtres,
3) - En bordure Est du marais de BOüILLAIíTE, le complexe de basa
altéré se trouve surélevé d'une cinquantaine de mètres par rapport
&vai brèches volcaniqu.es visibles à quelques dizaines de mètres an
3brà.
Ce décalage peut a'ejq>liqusr soit par une faille Est-Ouest
sur laquelle s'aligneraient les points chauds I, 2 , 3, 4 et 5, soit
par une faille îïord Sud passant au niveau du nouveau clK.etière et
sur laquelle s'allgreralt également une série de points chauds
(n° 5, 6, 7, S et 9), En faveur de ce deuxième tracé, 11 faut men¬
tionner un petit alignemert discernable sur les photos aériennes
et ls falaise morte située en arrière du marécage*
4) - D&ns les foncations pyroclastiques et plus rarement dans les
coulées, on observe de petites failles dont le rejet ne dépasse pas
deux mètresj elles peuvent s'esqpliqusr par des tasse^-ents ou des
plissements des for^ations peu consolidées.
- 14 -
C - GE0THER^'IE ET HYDROGEOLOGIE
I - MANIFESTATIONS GE0THER^4IB^ES -
Dans la région de BOUILLAÎiïE, treize sources chaudes ou points
chauds ont été relevés sur sept kilcaiètres; tous se trouvent au bor*^de la mer ou a proximité.
La plupart des points chauds sont groupés près de BOUILLANTE aux
environs du terrain de football.
Les températures m'ont été communiquées par MM. FEUILLARD et
DOREL.
1°/ - Les points chauds de HDUILLAi^TE
Les Ssurces chaudes ou les points chauds suivants ont été relevés
à proximité de BOUILLAi'ÎTE.
(I) A l'extrém.ltá Sud de la plage de BOUILLANTE, au niveau du vieuxcimetière, entre le chemin venant du pont sur la ravine BLAî>jCHE et les
premiers rochers*
En dégageant le sable et les galets sur 10 k 30 cm à la limite de
la mer, on trouve sur plusieurs mètres un terrain brûlant avec émission
de vapeur d'eauj 11 n*y a par contre pas, ou très peu, d'écoulement
d'sau» La zone chaude s'étend également sur quelques mètres en mer*
Température des dégagements de vapeur : IDO°
Ces points chauds se trouvent sur le complexe de bas© altéré, à
peine recouvert par les sables et galets de la plage actuelle*
(2) Dans le fossé et dans la maçonnerie du pont de la RW 2 sur laravine BLANCHE.
On observe de petites émissions de vapeur dans la maçonnerie même
du pont, sous la pile rive gauche et dans le fossé.
Las points chauds sont le prolongement de ceux décrits sur la
plage k moins de 100 mj ils se situent également dans le com-plexe de
base altéré.
(3) Sur le terrain de football, k 2 m en arrière des poteaux du butOuest.
- 15 -
On observe un dsgag^nent de grosses bulles de vapeur d'eau dan''
un mélange d'eau chaude, de vase et de galets de remblajbnent. Le débit
est nul, l'eau observée correspondant à la condensation de la vapeur.
Température : 96«»
Le terrain est constitué par des remblais, peu épais, sur le
complexe de base altéré*
(4) Dans le marais, à 20 m environ au Nord du terrain de football et
a proximité de la route.
On observe en plusieurs endroits au milieu de la vase des dégage¬
ments de grosses bulles de vapeur.
Température t 90°
(5) A l'angle Nord Est du terrain de football*
Une source chaude, k l'eau limpide a été captée par une simple
buse posée verticalement; le débit est insignifiant.
Tenpérature : 59°
Cette source se situe en bordure du marais vaseux, sur des argiles
du complexe de base. A quelques mètres en amont, des terrassements
récents montrent des argiles rouges et blanches brûlantes en deux ou
trois points,
(6) En bordure du marais, k 150 m au Nord de la source (5)*
Cette source, k très faible débit est tout a fait identique à la
précédente et a également été captée sommairement par une buse.
Elle se trouve sur des brèches de l'horizon de base du volcanisme
pliocène, k la limite des vases du marais de BOUILLANTE,
(7) Entre PLATEAU et la ravine BLANCHE, à 10 m au-dessus du thalweg et
k 500 m environ de la mer.
Cette source d'eau tiède (40° environ) a un très faible débit*
Elle se situe dans des éboulis, au voisinage du contact complexe de
base altéré et brèches volcaniques pliocenes. Eh contrebas, dans le lit
de la ravine, on observe une petite source froide sortant des éboulis.
(8) Entre BOUILLANTE et le terrain de football, k une quinzaine de
mètres derrière le dispensaire.
- 16 -
Une petite source chaude a faible débit sort du talus dans des
brèches volcaniques.
(9) Dans le lit de la rivière de BOUILLANTE, sur la rive gauche et
k 180 m du pont.
Cette source chaude, à faible débit faort sous un petit massif
de maçon crie, construit pour la capter
Température » 43® (Juillet 1962).
Elle se trouve dans des éboulis, k proxiülté immédiate d'un
affleurement de brèches volcaniques.
(]D) Dans l'anse MAESOLLE au niveau de la mer»
Plusieurs filets d'eau, à faible débit, sortent d'une diaclase
orientée 140° magnétique dans des laves encadrées de cendres et
lapillis. De part et d'autre des laves, on retrouve des venues d'eau
chaude an dégageant les galets de la plage.
Température t 47°
A l'exception de la source de l'anse MARSOLLE, tous ces points
sont alignés suivant deux axes orthogonaux, l'un Est Ouest ( (I) -(2) « (3) - (4) - et (5) ), l'autre Nord Sud ( (7) - (5) - (6) -(8) et (9) ), Ces axes correspondent k peu près aux deiix tracéspossibles de la faille expliquant le décalage entre les formations du
ccaaplexe de base et les foliations volcaniques postérieures*
La plus grands partie de ces points chauds se trouve dans les
formations altérées attribuées au complexe de base ( (I) - (2) -
(3) -(4) - (5) et (7) )* C'est égalaient dans ces formations que l'onobserve les températures les plus élevées, approchant 100°, et tous
les points chauds avec ou sans dégagranent de vapeur, et saL cireula-
tlon d'eau*
Les autres sources situées aux abords de BOUILLANTE se rencon¬
trent k la base des brèches volcaniques de l'horizon inférieur du
volcanisme pliocène.
La source de l'anse MAIISOLLE, qui est dans des laves et des la¬
pillis des' horizons moyen?, semble également se trouver vers la basede la série volcanique pliocène, ccnme le montre la proximité des
formations altérées de la Pointe MâRSOLLE et les jaspes des ravins qui
l'encadrent.
- I^ -
2°/ La source chaude du Bain du Gar^
La source chaude de PKSOi^, dite Bain du Curé sort au Sud de
la petite plage de l'Anse k SABLE, au départ d'un petit promontoire
rocheux. KLle est captée depuis longtemps dans deux bassins utilisés
comme bain public. Une autre ressurgence existerait sur le coté Sud
du promontoire rocheux au milieu des galets de la plage.
Le débit, très régulier est d'environ 0,25 litres seconde*
La température est de 40°,
Cette source se situe au contact d'un dyke de labradorite noire
bilieuse, qui forme le promontoire rocheux et de cendres volcaniquec
bien stratifiées formant falaise le long de la plage,
3°/ - La source de la LISE
Cette source chaude sort au milieu d'une plantation de cannes
k sucre dans lo domaine de la L33E, près de F]LEON* Comme le Bain du
Curé, elle a été SBiénagée en bain par des bassins de captage.
Le débit ne parait pas dépasser I litre seconde»
La teapérature est de 35°5.
Cette source se situe dans ded alluvions de la rivière de lûSTAU,
mais on retrouve k moins de 50 m, 1% brèches de l'horiaon inférieur
du volcanisme pliocène. Elle parait donc se situer a la base des for¬
mations volcaniques pliocenes coffim^e les sources de BOUILLANTE,
40/ - La source de PETHE AI^SE
Cette sourca se situe dans l'angle Sud Est de^ PET ITE AiiSE,Immédiatement au hord de l'Ange à la BARQUE près des nameavc de MOKCHY
et VILLAGE.
En creusant le sable à la limite de basse mer, on rencontre des
venues d'eaa chaude, mais le principal point d'écoulanent se situe
à 2 ou 3 mètres dans la m^er entre les premiers rochers.
La température est de 45°
Ces venues d'eau chaude se placent exactement sous la coulée de
lave de la pointe da SOUFFLEUR (andésite de la coulée supérieure) au
contact aveo les cendres et les lapillis de l'horizon moyen ,
- 18 -
II -, HYDROGEOLOGIE -
La vigueur et le découpage du relief, joints à l'irrégularité
des forrrations volcaniques et à l'absence presque totale d'alluvions
meublé Si randant peu probable l'existence de nappes importantes. Les
souroeD sont d'ailleurs rares dans toute la région, et leur débit
reste faible*
1°/ La perméabilité des roches varie cependant largem^ent d'une for¬
mation h l'autre, et parmet do jwiitifier lac circulations d'eau
souterraines observóos*
E« " complexa .\o base ", très fortement altéré et réduit 1©
plus souvent à l'état d'eirgilc u sa partie supérieure, constitue un
niveau Í2if)ermáable, Toutefois, hier, que cette altération, soit ancien¬
ne, elle ne doit p.is dépasser aaelques disainess ds mètres, et on
peut espirar rencontrer en profondeur des forirrtlons pennéables dans
des roches àîire.5 ou dans des forinatlons meublé.5'.
Les fory^ations volc;ànicuo'5 pyroclastiques (brèches - lapillis -
cendres .<*) sont co^ípactes et par suite peu perméables, A cd point
de vue, 1g cjjrient de:- broG}i3u oui coatxor.t une forty proportion
d*élér:,entfî fins très bien cirentes doit permetti-e une circulation
d'eau très réduite et se coaaportcr coirime une couche imperméable»
On peut s'attendre a ce qu& les lapillis et les cendres soient
un peu plUB perBiéables. Sur laa pentes où. ils affleurent, ils s'altè¬
rent facilement en Uïie terre brune sar laquelle les eaux ruissellent
sans paraître s'infiltrer beaucoup.
Les coulées formées d'une roche dure mais très fissurée, en
particulier par suite de leur' débit en dalles ou en prisme , fournis¬
sent au contraire des niveaux perméables en grand* Leur perméabilité,
liés à le fissuration de la roche, doit être très variable»
Lorsque la lave est miassive et vitreuse, elle peut être étanche
mais les circulations d'eau restent possibles à la base de la coulée,
qui est scoriacée et plus ou moins bréchlque.
Les formations alluviales sont trop peu développées pour jouer
un rôle important. Les éboulis de blocs de la coulée de lave supé-
-rieure peuvent donrior naissance à dea sources, au débit Irrégulier,On Tes retrouve dans lesntstes de rivière au-dessus de 400 md'altitude, mais il ne peut être question de véritable nappe aquifère,
2°/ On se trouve donc devant trois niveaux Imperméables ou peuperméables successifs, qui aont las argiles d'altération du complexede base, les brèches da l'horizon de base du volcanisme pliocène,
les cendres et les lapillis de l'horiaon moyen. Les sources observées
se rattachent k ces trois niveaux sans qu'il soit nécessaire de faireappel h des eaux profondes.
- 19 -
Les sources chaudes de BOUILLANTE, à savoir les sources (5), (6), (7)(8) et (9) sont toutes situées au contact, ou à proximité du socle ante-mio-cène impennéable. Ellos ont toutes un faible débit et peuvent s'expliquer
par une circulation d'eau dans les breches volcaniques légèren ent perméables»
La source (7), toutefois, au débit irrégulier (renseignement non confirmentpaut être une simple source d'éboulis. Le réchauffement se ferait au contact d
dss roches chaudev=5 du socle, Oa constate en effet que toutes les sources ont
une température nettement inférieure à celle de points chauds, sans débit
d'eau, rencontrés vers le centre du panneau de forr'iations altérées du sompley:e
de baae.
Les analyses d'eau permsttront peut être de préciser le question.
Lu i,oarce de la LISE, située vers lî^ base dss brèchor; volcánicas^
pliocenes doit correspondre à des circulations aa mère niveau»
La source chaude de l'Anss î'iARSOLLE correspond k UEe circulation deuas
la coulée labradorltique qui descend ici jusqu'à la aer et parait se trouver
localement \ proximité du socle.
Au Bain du Curé, la source est visiblement liée au dyke de labradorite,
sans que l'on puisse expliqaer sou thermalisme»
^ source chaude de PETalS iuSE, elle, est liée à la nappe circulant
à la base des laves de la coulée andésitique, aa oor^taet Ses formations
pyroclastiques ,
Les deux seules sources froides de la région, en dehors dea sources
d'éboulis, ont été rencontrées dans la vallée de BOUixCEAU sur les pentes du
morne MICEOT, ules illustrent parfaitojient ce rôle joué par les deux coulées
de laves du volcanisme pliocène,
a source inférieure, au débit Important, sort k une dizaine de mètres
au-dessus de la rivière, au contact des laves de la coulée inférieure et des
brèches volcaniques f
La source supérieure, au débit extremeña réduit, se trouve cent
quarante mètres plus haut a la base de la coulée d'andésite qui terrrine la
série pliocène, et au contact des lapillis.
- 20 -.
- CONCLUSION -
Cette première étude, qui doit être considérée comme une reconnais¬
sance, permet déjà de poser les problèmes a résoudre et de localiser la
zone k prospecter, bien qu'elle ne précise pas l'origine du thennalisme
att ni son extension en profondeur*
La plupart des points chauds de la région de localisent dans un
secteur de I 000 mètres sur 600 m situé immédiatement au Sud du village de
BOUILLANTE, Ces points chauds sont en relation avec des roches volcaniques
profondément altérées attribuées au complexe de base ante-miocène qui
forme le socle de l'ile* Ce thermalisme se manifeste de deux façons,
- par des points chauds atteignant ou approchant 100°, avec faibles
émissions de vapeur d'eau, par evaporation de l'eau imbibant les roches
vraisemblablement, mais sans débit liquide,
- par des sources chaudes a faible débit, et k température moins élevée,
situées a la base de la série volcanique pliocène du SANS TOUCHER, et
alimentées par une nappe k faible perméabilité dans les brèches volca¬
niques au contact des argiles d'altération du complexe de base,
La zone k prospecter en premier lieu se trouve ednsi limitée k une
bande côtière de quelques centaines de mètres de profondeur s'êtendant
de part et d'autre du village de BOUILLANTE, gntre la Pointe FiARSOLLE et
le hameau de PLATEAU, Les travaux devront porter plus particulièrement
sur le secteur de l'ancien cimetière et du terrain de foot'tel], thermalis¬
me est le plus intense, °*®
Les autres sources thermales, situées au Nord aux alentours du
village de PIGEON (Bain du Curé et La Lise) et au Sud dans la PETITE ANSE
de VILLAGE sont beaucoup moins intéressantes en raison de leurs tempéra¬
tures relativement basses et de leur isolement.
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