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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 1

    A linstar de leurs surs du monde en-tier, les femmes malgaches sactiventavec dtermination dans tous les sec-teurs de lactivit humaine. Elles culti-vent la terre, nourrissent et soignentleurs familles, dirigent des entreprises,servent dans toutes les arcanes de nosadministrations, y compris dans le sec-teur informel. Elles sont en outre nosmres, nos pouses, nos surs et nosfilles. Pour toutes ces raisons, elles mri-tent notre respect et notre protection.

    Du fait de leur engagement sur tous lesfronts, elles subissent directement lesconsquences de la crise actuelle quifrappe le pays, avec comme corollaire ladgradation des secteurs sociaux debase, et qui accentue les effets nfastesdes catastrophes naturelles sur les po-pulations vulnrables.

    La mise en application Madagascar dela Rsolution 1325 sur les femmes, lapaix et la scurit, adopte par leConseil de Scurit des Nations Uniesen octobre 2000, trouve ds lors tout

    son intrt. Les agences des NationsUnies, dans un mme lan, se sontengages conjuguer leurs effortspour renforcer la protection des fem-mes, non seulement contre les violen-ces dont elles sont malheureusementsouvent les victimes silencieuses, maisaussi en sassurant de leur participationcomme actrices et comme bnficiai-res dans les divers programmesconjoints en cours de formulation auniveau du Systme des Nations Unies(SNU).

    Entre autres interventions, le Groupethmatique Genre, Droits Humains etProtection prvoit de vulgariser la rso-lution 1325 Madagascar.

    ANNEE II, NUMERO 6, MARS/AVRIL 2011 http://mg.one.un.org

    Miasa ho anao ny Firenena mikambanaSYSTME DES

    NATIONS UNIESA MADAGASCAR

    Chres lectrices,Chers lecteurs,

    Cette dition de ONU FlashMada accorde une placeprivilgie aux femmes malga-ches et aux activits menespar le Systme des Nations Unies pourpromouvoir leur autonomisation etfavoriser lquit de genre Madagas-car, conformment lObjectif du Mill-naire pour le Dveloppement (OMD) N3 Promouvoir lgalit des sexes etlautonomisation des femmes .

    Ce numro souligne, non seulement lavulnrabilit particulire des femmesface aux crises multiples, mais met aus-si laccent sur limprieuse ncessit deles protger et de crer des conditionsfavorables leur panouissement tousles niveaux : participation tous leschelons du dveloppement conomi-que et social, participation toutes lesinitiatives en cours pour le rglement dela crise et la promotion de la paix et dela scurit pour tous.

    Le Systme des Nations Unies Mada-gascar continue galement de mettre lafemme au centre du combat contre lafaim et la malnutrition. La lutte contreces flaux ne saurait tre gagne sansla participation active des femmes. Eneffet, il est clairement tabli que lassis-tance alimentaire, lorsquelle estconfie la mre, a plus de chance deparvenir aux enfants qui en ont besoin.Le rle des mres est donc essentieldans lamlioration de la scurit ali-mentaire et du bien-tre nutritionneldes mnages.

    Nous souhaitons ici rendre hommageaux femmes de Madagascar en gnralet en particulier celles des rgions dusud (Anosy, Androy, Atsimo Andrefana)frappes par une scheresse rcurrenteet trs vulnrables linscurit alimen-taire. Nous rendons hommage au cou-rage dont ces femmes font preuve tousles jours afin de nourrir leurs familles.Dans ces rgions, il est frquent detrouver des femmes chefs de familleavec de trs nombreux enfants char-

    ge, les hommes ayant migr la recher-che de travail. Ces femmes sont lesprincipales bnficiaires de lassistancedu SNU, qui consiste en la fournituredune supplmentation nutritionnellepour prvenir la malnutrition chez lesfemmes enceintes, les mres allaitanteset enfants de moins de 2 ans, et la dis-tribution de rations alimentaires enri-chies aux femmes en ge de procrer,tout en assurant la promotion des servi-ces de sant de la reproduction.

    Suite la page 2

    Editorial

    Cheikh T. Ciss,

    Reprsentant de lUNFPA

    Krystyna Bednarska,

    Reprsentante du PAM

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    LEquipe de pays des Nations Unies Madagascar sest runie en retraite le 2mars 2011 pour apprcier lvolution dela situation politique nationale et affi-ner les stratgies dintervention pour

    les annes venir. Cette retraite a taussi une opportunit pour les agencesrsidentes et non rsidentes qui nontpas pu prendre part la retraite du 14dcembre 2010, dharmoniser leur vi-sion et leur approche avec le reste delEquipe de pays.

    Dans son discours douverture, la Coor-donnatrice rsidente, Fatma Samoura,a rappel les rfrences auxquelles serapportent les actions du Systme desNations Unies (SNU) Madagascar. Les

    Nations Unies uvrent pour la promo-tion et le respect des droits de lHom-me et latteinte des Objectifs du Mill-naire pour le Dveloppement (OMD),auxquels Madagascar, linstar de 190autres pays, sest engag en 2000, ensignant la Dclaration du Millnaire. Aucours du Sommet 2010, cet engage-ment a t reconfirm par la rsolutionvote le 22 septembre 2010 par lAs-semble Gnrale sous le slogan Tenir la promesse : Unis pour attein-dre les Objectifs du Millnaire pour leDveloppement .

    Les priorits stratgiques du Groupe deDveloppement des Nations Unies

    (UNDG), qui guide les interventions duSNU au niveau terrain, salignent derri-re lacclration de la ralisation desOMD et des objectifs de dveloppe-ment convenus sur le plan internatio-nal.

    Dans le cas des pays en crise commeMadagascar, des priorits spcifiquessy ajoutent pour privilgier des mesu-res concrtes qui sattaquent aux cau-ses sous-jacentes des problmes dedveloppement, de manire rduireles risques de rcurrence des probl-mes et maximiser les possibilits de

    transition paisible (ex. rduction desrisques de catastrophe, de la vulnra-bilit sociale, des ingalits, de lex-clusion sociale et du non-respect desdroits, etc.).

    Les objectifs de la retraite ont tatteints : lEquipe de pays a adoptune vision commune sur les priorits mettre en uvre en 2011, selon desapproches harmonises et en tenantcompte de la situation politique etdes mandats respectifs des agences.Les efforts et les ressources serontainsi allous pour latteinte des OMDet la promotion des droits des en-fants, des femmes et des hommes,qui restent le point dancrage des

    interventions des Nations Unies.

    La Banque Mondiale et les agencesdes Nations Unies ont aussi convenude se concerter rgulirement pourassurer la cohrence entre les strat-gies intrimaires quelles vont labo-rer pour la priode 2012-2013 et au-del jusqu la normalisation de lasituation politique.

    La Banque Mondiale et le SNU parta-gent la mme analyse quant lorigi-ne des crises et de la pauvret dans lepays, laquelle serait une rsultantede la corruption ne de la collusionsecteur public-priv et des conflitsdintrt entre les lites qui viventdes produits de la rente. Lamliora-tion de la gouvernance au niveau dessecteurs sera au cur des stratgieset programmes venir. Les deuxgroupes saccordent sur le fait queles actions futures doivent dsormaistoucher la fois et de manire quili-bre le milieu rural et le milieu urbain.

    Ils estiment que les atouts qui in-cluent i) la biodiversit, ii) les ressour-ces minires, iii) le potentiel agricole,et iv) la main duvre locale et lespoints faibles notamment i) lisole-ment et le manque de connectivit,

    Retraite de lEquipe de pays des Nations Unies Madagascar, 2 mars 2011

    Ouverture de la retraite par la Coordonnatrice

    rsidente du SNU, Fatma Samoura.

    Vue densemble des participants la retraite

    A travers son programme dalimentationscolaire, le PAM contribue amliorer lac-cs lducation et la rtention des filles etadolescentes vulnrables. Quand on saitque chaque anne denseignement primairesupplmentaire pour une jeune fille corres-pond une hausse de salaire de 10 20%,lon comprend mieux limportance quil y a envoyer et maintenir les filles lcole. Deplus, lducation des filles joue un rle cru-cial pour briser le cercle vicieux des maria-ges et grossesses prcoces que lon consta-te encore trop souvent dans le pays. Lesfemmes jouent galement des rles clsdans lorganisation du programme des can-tines scolaires. En effet, elles ont la lourderesponsabilit de rceptionner et grer lesvivres du magasin, et de prparer et distri-buer les repas.

    Afin de favoriser limplication des commu-nauts bnficiaires dans ce programme,des comits locaux de gestion des cantines

    ont t mis en place ; la participation deschefs cuisinires ces comits est forte-ment encourage. Des sessions de forma-tion sont organises lendroit de ces grou-pements afin de dvelopper les compten-ces de leurs membres dans diffrents do-maines, notamment en gestion des canti-nes, des magasins, des vivres, etc.

    Le programme dalimentation scolaire pro-meut galement lutilisation des fours co-logiques qui, tout en rduisant lutilisationdu bois, contribue librer les femmes du-

    ne partie de leurs corves de collecte dubois de chauffe, de recherche de leau et deprparation des repas.

    Le projet Vivres Contre Travail du PAM apour objectifs de rduire linscurit alimen-taire et promouvoir le dveloppement com-munautaire travers la construction ou larhabilitation de biens collectifs. Ce pro-gramme encourage la participation desfemmes dans la gestion et la distributiondes vivres et tient largement compte deleurs opinions dans la dfinition du projet mettre en uvre car elles seront les premi-res en ressentir les avantages au quoti-dien.

    Le Systme des Nations Unies Madagas-car renouvelle ici son engagement dve-lopper et renforcer son soutien aux fem-mes malgaches afin dacclrer le progrsvers leur autonomisation. A travers cettedition de lONU Flash Mada, nous voulonsleur rendre un hommage appuy et affirmernotre engagement travailler tous ensem-ble pour amliorer leurs conditions de vie

    Krystyna Bednarska,Reprsentante du PAM

    Cheikh Tidiane Ciss,Reprsentant de lUNFPA

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    ii) le retard dans le dveloppementhumain, iii) les dficits en nergie eteau, et iv) lexposition accrue auxrisques naturels, sont inter-relis etdoivent tre abords en mmetemps. Il serait donc judicieux detravailler sur les points faibles (retarddu dveloppement humain, etc.)pour les transformer en force, etassurer une meilleure redistributiondes ressources nationales afin derduire la pauvret et soutenir ledveloppement des couches vulnra-bles.

    A cet effet, la Banque Mondiale et leSNU vont collaborer pour accompa-gner le pays dans lexploitation deces ressources et mettre en uvredes programmes en faveur du dve-loppement humain, qui reste un fac-teur important permettant la popu-lation malgache de prendre part acti-

    vement lexploitation des atouts etden bnficier. Le dveloppementhumain reste un domaine de prdi-lection des agences du SNU.

    Les agences non-rsidentes se sontengages participer plus active-ment llaboration des nouvellesstratgies de manire soutenirtechniquement les programmes en

    fonction de leur mandat. Il faut aussisignaler que la retraite a t loccasionde dynamiser les structures de gestion(management teams) et de coordina-tion. LEquipe de pays a ainsi valid lestermes de rfrence et les plans detravail de ces groupes, dont ceux duPMT (Programme ManagementTeam), de lOMT (Operations Mange-ment Team), de lUNCG (UN Commu-nication Group), du groupe GISE(Gestion de lInformation, suivi et va-luation) et du groupe thmatique Gen-re, Droits humains et Protection. Laprsidence et lanimation de ces mca-nismes sont dsormais confies auxReprsentants des agences selon unerpartition de tches dfinie de mani-re collgiale et une responsabilit mu-tuellement accepte (Mutual Accoun-tability Framework).

    LEquipe de pays a galement dfini le

    calendrier et les orientations gnrales suivre pour la formulation de deuxprogrammes conjoints : i) la rductionde la vulnrabilit de la populationdans le Sud, et ii) la scurit humaine Antananarivo.

    LEquipe a pris la dcision de menerdes actions conjointes en appui lagestion de lenvironnement et du

    changement climatique et de renforcerles actions de plaidoyer et de mobilisa-tion des ressources travers une stra-tgie de communication novatrice etdynamique.

    La retraite a t un forum riche enchanges et a permis de renforcer les-prit de collaboration entre les agences.

    Elle a vu la participation du Dparte-ment des Affaires Politiques (DPA) etde reprsentants des agences non rsi-dentes dont le Haut Commissariat auxDroits de lHomme (OHCHR) et lUNES-CO. Les agences spcialises et lesfonds et programmes ont t reprsen-ts par leurs quipes dirigeantes : Ban-que Mondiale, BIT, FAO, OMS, ONUDI,ONUSIDA, PAM, PNUD, UNFPA, UNI-CEF et UN Habitat. La Banque Africainepour le Dveloppement en sa qualitde partenaire cl a aussi pris une partacttive la retraite.

    Coordination de laide : Reprise des runions des partenaires techniques etfinanciers (PTF)

    Dans un souci dassurer une meilleurecoordination de laide extrieure(bilatrale et multilatrale) et de mieuxsoutenir les efforts damlioration desconditions de vie de la population mal-gache, les partenaires techniques etfinanciers du dveloppement de Mada-gascar (PTF) ont repris le 12 avril der-

    nier leurs traditionnelles runions deconcertation. Celles-ci avaient t pro-visoirement suspendues en faveur desrunions du Groupe international decontact (GIC) sur la rsolution de lacrise.

    Avec la persistance de la crise malga-che, la reprise de ces runions deconcertation permettra la trentainedorganismes de coopration y partici-pant de :

    changer leurs points de vue surcomment amliorer lefficacit delaide au dveloppement pour unerelance conomique et sociale dupays ;

    prendre connaissance des outilsfavorisant cet objectif et de pouvoiren dbattre, ;

    sinformer sur des initiatives pr-vues ou en phase de dmarrage ;

    dpasser le dialogue entre les PTFles plus influents pour y associerceux qui le sont moins.

    Le Groupe de concertation des PTF se runira a priori chaque mois pourchanger, de faon gnrale, sur lesavances et les perspectives de laideau dveloppement Madagascar, etpar alternance, des proccupations dumoment dans un ou deux secteursdonns (ducation, sant, gouvernan-ce locale, dveloppement rural, etc.).

    Bien que la crise politique rende lexer-cice de coordination de laide pluscompliqu par manque dune stratgiede dveloppement claire et partage,

    les PTF se doivent, en attendant unereconnaissance internationale du gou-vernement malgache, de poursuivre leur niveau leurs efforts de concerta-tion.

    Souhaitons que grce ce groupe lacoordination soit meilleure et que lai-de soit ainsi plus efficace. Nous pou-vons esprer sereinement que les r-unions soient vite rodes et que les PTFsoient prts pour un dialogue renouve-l avec le Gouvernement ds que lasituation politique le permettra.

    Les ressources du SNU seront

    alloues en priorit pour

    latteinte des OMD et la

    promotion des droits des enfants,

    des femmes et des hommes.

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    HayZara : un portail de gestion des connaissances

    aperu des actions entreprisesdans le monde du dveloppe-ment, et dinteragir pour trou-ver ensemble de meilleurespratiques.

    Pour atteindre ces objectifs,des sances de prsentationdu systme ont t organises lendroit des agences etorganismes de dveloppe-ment. Actuellement, 152 per-sonnes issues de 24 agences yont particip. Les trois princi-pales composantes de Hayza-ra y ont t exposes :

    la banque de connaissan-ces qui est une biblioth-que virtuelle permettant de

    partager les documents, defaciliter les recherches din-formations, dviter la du-plication des tudes, decomparer les acquis et detirer parti des leons appri-ses par dautres interve-nants ;

    les plateformes dchan-ge qui offrent dautresoptions dinteraction pourles divers groupes (groupesde travail du SNU, clusters

    humanitaires, groupes sec-toriels des partenairestechniques et financiers ouPTF, universits, centres derecherche, etc.) Les outilsde discussion, le forum, lepartage de supports, etlarchivage permettent desinteractions plus fluides.

    Au dbut de lanne 2011, leportail de gestion de connais-sances HayZara a t officielle-ment mis la disposition desacteurs du dveloppement Madagascar par le Bureau duCoordonnateur rsident duSystme des Nations Unies(SNU). Cette initiative rpondau constat selon lequel lesstructures et les sources din-formations de qualit fontdfaut Madagascar.

    HayZara, qui signifie partagede connaissances en languemalgache, a comme objectifprincipal de faciliter lchange,la gestion et l'application desconnaissances acquises de

    manire plus efficace, tra-vers la promotion de l'accsaux ressources et aux infor-mations gnres par les ac-teurs du dveloppement .Dune part, ce portail sert structurer les documents par-tags et les mettre la dis-position de tous, tout mo-ment et en tout lieu. Dautrepart, ses plateformes permet-tent aux utilisateurs davoir un

    Utiliser HayZara est plusavantageux que les autresoutils dchange habituelsparce quil nest pas soumisaux limites imposes par letemps, lespace et la taille

    du document. En outre, leschanges, qui sont archi-ves et structures pourfaciliter les recherches ult-rieures, sont scurisespour ntre accessiblesquaux seuls membres dugroupe ;

    les outils de visualisation,de cartographie et de suivipermettent de visionnerrapidement, en quelquesclics, ce qui se passe dans le

    monde du dveloppement .

    Aujourdhui, aprs quatremois dexistence, le portailHayZara est devenu le 1er sitesur Google pour la recherche

    de lexpression gestion deconnaissances Madagas-car . De plus, 22 organisa-tions de divers domainesparticipent dj aux parta-ges dinformations, gnrantplus de 10 500 documents et25 cartes. Plus de 2 200 per-sonnes sont passes sur lesite et plus de 3 500 visitesont t enregistres.

    Hayzara poursuivra son ob-jectif qui consiste permet-tre des changes fructueuxentre les acteurs du dvelop-pement Madagascar, enproposant davantage din-formations de qualit quisoient accessibles plus facile-

    ment. Pour ce faire, les par-tenaires potentiels sont en-courags rejoindre lesgroupes les concernant, et interagir activement sur lesplateformes proposes.

    Pour plus dinformationsou pour intgrer le portail HayZara,

    contactez-nous ladresse :[email protected]

    Un systme de gestion de

    connaissances conu pour

    amliorer les changes

    entre les acteurs du

    dveloppement

    Madagascar.

    http://mg.one.un.org/HAYZARA

    Sance de prsentation de HayZara au personnel des Nations Unies

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    Lancement des projets CERF dans le Sud : ONE UN pour soutenir les plus vulnrables

    Grce au plaidoyer fait par le Systme des Nations Unies (SNU) Madagascar en faveur des personnes les plusvulnrables du Grand Sud , le Fonds dUrgence des Nations Unies (CERF) a accord au SNU un financement de4 millions USD afin dviter une crise alimentaire et nutritionnelle au cours de la priode de grande soudure dejanvier avril 2011.

    Un engagementLe Systme des Nations Unies a d-montr quil restait uni dans lac-tion et coordonne ses projets pourmieux rpondre aux besoins les plusurgents lis linscurit alimentairedans le Grand Sud, travers une mis-sion conjointe conduite par la Coor-donnatrice rsidente, Fatma Samou-ra, la Reprsentante de lOMS, ClineYvette Seignon, et le Reprsentantde lUNFPA, Cheikh Tidiane Ciss,accompagns de leurs staffs respec-

    tifs et ceux de lUNICEF, du PAM, dela FAO, du PNUD et de OCHA, pourlancer officiellement les activitsfinances par le CERF dans le Sud.Lors de la crmonie de lancement Ambovombe le 17 mars dernier, laCoordonnatrice rsidente a dclarque LHomme est le cur de toutesles activits du Systme des NationsUnies. La population est une richesse.Cest elle qui est le moteur du dvelop-pement, cest pour elle que nous u-vrons pour esprer btir des lende-

    mains meilleurs . La mission conjoin-te dans le Sud et le lancement desprojets du CERF ont permis de rit-rer cet engagement ferme pour laralisation des objectifs communs dedveloppement.

    Le CERFCette anne, le financement du CERFtouchera exclusivement les domainesde la scurit alimentaire, de la nutri-

    tion, de leau et de lassainissement, dela sant et de la coordination inter-agence. 720.000 personnes dans 53communes en difficult alimentaireselon les donnes du Systme dalerteprcoce (SAP) sont cibles, dont200.000 personnes se trouvant dans 10communes du Sud en difficult alimen-taire aigue.

    A rappeler quen 2009, sans ce mca-nisme de financement du Fonds dur-gence, les populations du Grand Sud

    auraient connu une situation humanitai-re plus tragique au cours de la priodede soudure 2009 et 2010. Ces mmesfonds CERF ont galement contribu hauteur de 4,7 millions USD la luttecontre les criquets travers un finance-ment reu par la FAO.

    Perspective dun programme conjointSudCertes, le financement CERF intervientdans le cadre dune rponse durgence.Toutefois, le Grand Sud de Madagascar

    fera partie des deux zones de concen-tration qui vont bnficier des effortsdans la mise en uvre de programmesconjoints. Ce choix est jug judicieux plus dun titre car cest dans cette partiedu pays que les indices de dveloppe-ment humains sont les plus bas ,a souli-gn la Coordonnatrice rsidente duSystme des Nations Unies loccasionde cette mission dans le Sud.

    Les participants latelier de lancement du projet CERF,Ambovombe, 17 mars 2011

    CERF

    Dotation de matrielsmdicaux du CHR de Taola-gnaro et des 3 DRS du Sud

    Le Centre hospitalier rgional de rf-

    rence de Taolagnaro a reu du Syst-

    me des Nations Unies, travers

    lUNFPA, un lot de matriels mdi-

    caux estim 152 millions dAriary au

    mois de mars dernier.

    Ce don vise transformer une trentaine

    de formations sanitaires de trois rgions

    dAndroy, Anosy et Atsimo Andrefana

    en formations sanitaires capables dof-

    frir des soins obsttricaux et nonataux

    durgence de base (SONUB) dune part

    et damliorer les soins obsttricaux et

    nonataux durgence des Centres Hospi-

    taliers de Rfrence Rgionale (CHRR)

    dAmbovombe, Taolagnaro et Toliara

    dautre part.

    A cette occasion, la Coordonnatrice

    rsidente du Systme des Nations Unies,

    Fatma Samoura, a raffirm lengage-

    ment du SNU accompagner les trois

    rgions de cette partie Sud pour que les

    centres bnficiaires des nouveaux ma-

    triels deviennent vritablement des

    centres qui rpondent aux normes de

    lOMS. Elle a galement annonc que les

    formations sanitaires qui nont pas bn-

    fici de cet appui seront soutenues travers le financement CERF, qui est le

    fonds des interventions durgence des

    Nations Unies.

    Visite du CHR Taolagnaro par la Coordonnatrice rsidente duSystme des Nations Unies et les Reprsentants de lOMS et delUNFPA

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    CERF

    Le Systme des Nations Unies appuie la mise en uvre de la surveillance des maladies

    20% des centres ont un problme derupture de la chaine de froid alors que lamoyenne nationale est galement 5%.

    53% des CSB prsentent une rupturedapprovisionnement au moins dun

    antigne. Dans dautres rgions du pays,cette moyenne est estime 10%.

    Le taux de couverture vaccinaledans cette partie de lle est esti-me 41% alors que la moyennenationale est 88%.

    Latelier de formation des mde-cins inspecteurs et responsablesdes directions rgionales des r-gions Anosy, Androy et AtsimoAndrefana, organis pendant troisjours Taolagnaro du 15 au 17

    mars 2011, sinscrit dans les activi-ts du projet CERF dans le Sud deMadagascar.

    Cet atelier visait former et enca-drer les responsables des forma-tions sanitaires (Centres de santde base et hpitaux) sur la mise enuvre de la surveillance hebdoma-daire des maladies potentielpidmique et mener des investi-gations et ripostes aux pidmiessusceptibles de survenir dans la

    zone.

    En effet, depuis la crise, la situation descentres de sant du Sud est devenuecritique. Le bilan tabli conjointementpar lOMS, lUNFPA et lUNICEF indi-que que 33% des Centres de sant debase ne disposent pas de mdecins-

    chefs alors que la moyenne nationaleest 5%.

    Atelier de formation des MdecinsInspecteurs et des responsables SIMR

    (Surveillance intgre des maladies etripostes) rgionauxTaolagnaro, 15 mars 2011

    Soary, 18 ans, se repose encore dans son lit dhpital quand ladlgation conduite par la Coordonnatrice rsidente du Syst-me des Nations Unies (SNU), entre dans la chambre. La dl-gation visitait les installations de la maternit de Taolagnaro.

    Soary venait de donner naissance deux jumeaux, la veille,sous la surveillance de sa mre. Deux autres parturientes par-tagent la chambre de Soary. Lune ge de 16 ans, accompa-gne de son mari, a donn naissance une petite fille ; lautrege de 14 ans, accompagne de sa mre qui elle-mme a peine la trentaine, a fait le dplacement dune contre assez

    lointaine de Taolagnaro pour accoucher dun petit garon.

    Ces maternits prcoces posent avec beaucoup dacuit laproblmatique de la sant de la reproduction. En effet, selon

    Situation des femmes dans le Sudde Madagascar :

    Des filles devenues des mrestrop jeunes

    Lors de leur mission conjointe Taolagnaro et Ambovombe, du 15 au 17 mars 2011,la Coordonnatrice rsidente du Systmedes Nations Unies Madagascar etles Reprsentants de lOMS et de lUNFPAont vcu les ralits de la sant de la reproduction.

    lEnqute dmographique et de sant (EDS) de 2009 , silge moyen la premire naissance avoisine les 22 ans dansla capitale, dans les rgions Sud de lle, il varie entre 16 et 20ans.

    LEDS montre une nette corrlation entre le dbut de lamaternit et le nombre denfants. Plus lge de la premirenaissance est prcoce, plus la probabilit que la mre ait unnombre lev denfants est importante. De mme, les ris-ques de mortalit maternelle et infantile saccroissent.

    Les accouchements prcoces peuvent galement constituerune cause dabandon scolaire et devenir un frein lamlio-ration du statut socio-conomique de la femme, selon tou-jours lEDS 2009.

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    Ecole primaire publique de Betsimeda :Rcit dun partenariat avec le Systme des Nations Unies pour soutenir la scola-risation des enfants

    Au cours de la mission conjointe de lancement des projets CERF aumois de mars dernier, la dlgation conduite par la Coordinatricersidente du Systme des Nations Unies Madagascar, FatmaSamoura, a tenu faire un halte de lEcole primaire publique (EPP)de Betsimeda.

    Les 184 lves de lcole, dont 96 filles, encadrs par 5 ensei-gnants et le directeur de lcole, M. Mandinimana Franois, ontattendu avec impatience cette visite des hauts responsables duSystme des Nations Unies. En effet, Betsimeda compte parmi leslocalits enclaves o les visites se font rares. Accueillir le grandpatron des Nations Unies Madagascar est un privilge , confia M.Mandinimana Franois, entre laccueil de la dlgation et les servi-ces de cantine des lves de son cole. Il est peine dix heures du

    matin.

    A Betsimeda, le djeuner est en effet servi dix heures afin degarder les lves concentrs sur les cours toute la matine. Pour laplupart dentre eux, ce sera lunique repas consistant de la jour-ne. Au son dune cloche artisanale, tour tour, les lves de cha-que classe jusquau CM2, forment rapidement une longue file in-dienne pour se laver les mains et rejoindre la salle en falafa quelassociation des parents dlves a construite pour servir de rfec-toire. Un plat de riz agrment de lgumineuses, prpar par las-sociation des parents, attend chaque lve.

    LUNICEF et le PAM apportent leur soutien cette cole pour as-surer le fonctionnement de la cantine et rduire les risques dedperdition scolaire. Faute de moyens, les parents nenvoyaientpas leurs enfants lcole, surtout en priode de soudure. Depuis

    que la cantine est oprationnelle, le taux dabsence a nettement

    diminu et mes lves sont plus motivs , explique une enseignan-te de CM1.

    Lapprovisionnement en riz de la cantine est assur par le PAM.Aussi, au cours de lentretien avec les reprsentants des parents,la Coordonnatrice rsidente du Systme des Nations Unies, FatmaSamoura, a assur que la prennisation de la cantine scolaire d-

    pendait de lappropriation faite par les parents. Lcole, en parte-nariat avec lassociation des parents, pourrait tablir un jardin .pdagogique mais permettra galement aux lves davoir unealimentation quilibre par lapport du jardin potager.

    Lors de sa discussion avec lassociation des parents dlves, laCoordonnatrice rsidente du SNU a sensibilis les parents sur lesenjeux de la scolarisation et de lducation, notamment celle desfilles, pour briser le cercle vicieux de la pauvret. Une sensibilisa-tion qui a reu des chos favorables de la part des parents. Eneffet, ces derniers ont t convaincus de la ncessit dassurer undveloppement durable grce lducation des filles. Le cheminpour russir dans la vie passe immanquablement par lcole , a

    renchri lun des parents.

    Les coliers en file indienne pour se laver les mainsBetsimeda, mars 2011

    Fatma Samoura, Coordonnatrice rsidente du SNU,servant un lve la cantine

    Les lves de la classe CM2 de Betsimeda

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 8

    Mise en uvre de la Rsolution 1325 du Conseil de Scurit delONU sur les femmes, la paix et la scurit : Un engagement onusien pour laparticipation effective des femmes la promotion de la paix et de la scurit

    Dix ans aprs ladoption de la Rsolution1325 du Conseil de Scurit sur les fem-mes, la paix et la scurit, les NationsUnies raffirment limportance du rle

    jou par les femmes dans la prvention etle rglement de conflits dune part, etdans la consolidation de la paix dautrepart. Cest dans ce cadre quune runionde consultation des reprsentantes desfemmes malgaches a t organise lorsde la mission Madagascar, en dbutavril, de Mme Valerie de Campos Mello,Spcialiste des Questions politiques etChef dEquipe pour lAfrique Australe etlOcan Indien, au sein de la Division Afri-que I du Dpartement des Affaires Politi-ques des Nations Unies New York.

    Considrant le contexte de crise malga-che, cette rencontre visait consulter lesfemmes sur leur participation dans leprocessus de mdiation et de dialoguepolitique et dcouter leurs proccupa-tions et leurs attentes par rapport latransition et la consolidation de la paix Madagascar.

    Une rsolution indite

    La Rsolution 1325 a t adopte par leConseil de Scurit le 31 octobre 2000.Elle traite spcifiquement de limpact dela guerre et des conflits sur les femmes et

    de la contribution des femmes la rsolu-tion des conflits et une paix durable.

    Aucune solution durable aux problmessociaux, conomiques et politiques les pluspressants de la socit ne peut tre trou-ve sans la pleine participation et la pleineautonomisation des femmes du mondeentier , a rappel Cheikh Tidiane Ciss,Reprsentant de lUNFPA, en citantBan ki-Moon, Secrtaire-gnral des Na-tions Unies.

    Femmes, Paix et Scurit

    Il a t constat que si les effets desconflits arms sur les femmes et les petites

    filles taient mieux compris, sil existaitdes arrangements institutionnels efficacespour garantir leur protection, et si les fem-mes participaient pleinement au processusde paix, le maintien et la promotion de lapaix et de la scurit internationales se-raient facilits.

    La Rsolution 1325 met ainsi laccent surtrois points cls : (i) la participation gali-taire des femmes dans les ngociations, lagouvernance, les oprations de maintiende la paix et dans les mcanismes mis enplace pour mettre fin aux violences basessur le genre ; (ii) la protection des femmescomme groupe besoins spcifiques; et(iii) la prvention des violences sexuelleset sexistes et la prvention des conflits.

    Initiatives

    Une sensibilisation sur la Rsolution 1325arrive point nomm dans le contexte politi-que actuel, car la comprhension de la Rso-lution dans sa version complte est difficile,ont soutenu les participantes cette ren-contre. Dans le cadre du 10me anniversai-re de cette Rsolution, le Systme desNations Unies contribuera la traduction

    du texte en langue malgache et sa diffu-sion.

    Par ailleurs, les points dentre des fem-mes pour participer la rsolution de lacrise et surtout contribuer la consolida-tion de la paix de laprs crise restent

    ouverts , a dclar Valrie de Campos,en cho aux propos des reprsentantesdes femmes prsentes la runion. Cesdernires ont entre autres soulev lesenjeux des actions pour la reconstructionde la famille, lemploi des femmes, lduca-tion des parents. Parmi les autres pistesdactions identifies lors de cette rencontrefigure le renforcement du plaidoyer pourune meilleure reprsentativit des femmesdans les instances de dcision au cours dela priode de transition. Cette reprsentati-vit doit se traduire par la participationactive dans la vie sociopolitique du pays.

    Les derniers chiffres

    Le dernier rapport du PNUD sur le dvelop-pement humain indique que lindicateur dela participation fminine (IPF) dans la vieactive est encore au rouge Madagascar.LIPF tait 0,408 en 2008. 7,8% seule-ment des siges parlementaires ont toccups par les femmes et seulementsur 30% des postes responsabilit(direction ou cadres) dans toute lle. Lesservices techniques et les postes denca-drement sont les secteurs de prdilec-tion des femmes malgaches, avec un

    taux doccupation des postes de lordrede 30%.

    Runion de consultation des reprsentantes de femmesdans le cadre de la mise en uvre de la rsolution 1325du Conseil de Scurit de lONU, le 6 avril 2011 laMaison Commune des Nations Unies, Antananarivo

    Elles ont dit

    Nous avons cr lide de label relatif au genre pour encourager les partis politiques intgrer les femmes et rappeler leurs engagements.

    Zenade Lechat

    Prsidente dhonneur VMLF

    Que la femme ne soit pas une femme alibi. Avoir consult les femmes prsentes lorsde la runion ne signifie pas avoir consult les femmes Madagascar. Leur participa-

    tion doit tre effective Madeleine RamaholimiasoRay aman-dreny Mijoro

    Etre dans les ONG et la socit civile nest pas suffisant. Il faut faire de la politiquecar les hommes ne comprennent pas nos revendications sociales

    Brigitte Rasamoelina

    Association des Femmes Maires

    Les femmes sont sous reprsentes dans la liste lectorale. Les femmes doiventtre sensibilises pour quelles sexpriment en tant qulecteurs ou candidates

    Lara Rosane

    Femme activiste

    Les femmes en milieu rural, au niveau des fokontany bnficient rarement de diver-ses sensibilisations alors que cest dans ces milieux quon a le plus besoin daction Wellinah Raveloarison

    Ancienne parlementaire

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    Q : Vous tiez dans le secteur priv, maintenant vous tes trsactive dans la promotion du genre. Parlez-nous de votre parcourspour vous affirmer dans votre position ?R : Jai commenc lutter pour la promotion des femmes en 2004.A lpoque, jtais Secrtaire gnral de la Chambre de CommercedAgriculture et dArtisanat de Toamasina. En ma qualit de SG,des associations des femmes entrepreneurs taient venues me voiret cest de cette manire que jai commenc changer avec lesassociations fminines. Ces femmes taient venues me voir pourme parler de leurs associations et voir comment tisser un partena-riat, tant donn que la Chambre de Commerce avait comme rlede promouvoir le secteur priv. A lpoque, je ntais pas du toutdans le monde social, jtais plutt business , jtais une femmeayant une vision conomique. Quand ces femmes sont venues mevoir, jai t un peu sceptique, mais elles mont parl de leurs activi-ts conomiques et cela ma intress. Ensuite, elles mont invite participer leur Assemble gnrale. Elles taient en train derenouveler les membres de leur bureau et souhaitaient que jendevienne la Vice-prsidente. Et l jai t trs tonne de ce que jedcouvrais : il ny avait pas que les femmes entrepreneurs ; il yavait lassociation des femmes veuves, les femmes artisanes, ettoute une varit dassociations fminines. La dynamique de grou-pe ma attire. Jai accd au poste de vice-prsidente de la fdra-tion par lection et malgr moi. Par la suite, la prsidente a dmis-sionn et tout de suite jai t nomme pour lui succder. Ce quima vraiment marqu, cette anne l au cours de la clbration du8 mars Toamasina, cest moi qui devais faire un discours devantla Premire Dame, alors que je ne connaissais pas du tout de la vie

    associative des femmes. En tant que prsidente de la fdration,jai labor un plan dactions visant la promotion des femmes maistoujours avec une vision trs conomique. Jai commenc tisserdes partenariats tant donn que jtais SG de la Chambre de com-merce. Jai mis en place au dbut un rseau pour les femmes entre-preneurs. Lobjectif tait de trouver des dbouchs pour les pro-duits malgaches au niveau de locan indien. On a eu des contactsavec les femmes entrepreneurs de toutes les les-soeurs. Ctaitlors dune runion Maurice avec les femmes entrepreneurs quejai pris contact avec un rseau en Afrique australe dnomm GEM-SA (Gender and Media of Southern Africa) et qui travaille au niveaurgional avec Gender Links. Ce rseau assure la promotion du pro-tocole de la SADC, du genre et du dveloppement. Donc pour moi,il fallait sassocier ce rseau pour bnficier de tout ce travail car

    lobjectif tait toujours de promouvoir la femme malgache sur leplan social, politique et conomique. De fil en aiguille, jai quitt lesecteur priv pour tre part entire point focal de Gender Links.

    Q : A votre avis, comment peut-on renforcer la responsabilisationdes femmes dans les instances de prise de dcision ?R : Je tiens tout dabord prciser quil faut connaitre la situationdes femmes Madagascar. Aujourdhui, il ny a pas assez de fem-mes aux postes de dcision. On a que 4,46% de femmes maires,6,43% de femmes conseillres. Actuellement, au niveau du ConseilSuprieur de la Transition (CST), on a que 9 femmes sur 90 mem-bres. Nous devons dj sensibiliser les femmes pour quelles osentou souhaitent prendre des responsabilit car souvent les femmesny pensent pas. Notre culture et notre ducation psent trs lourdsur notre manire de voir les choses. Dans ma famille par exemple,on donnait la petite fille des poupes et au garon des jeux du-catifs, comme si on prsupposait que les garons vont devenir desentrepreneurs, des dcideurs, et les filles des mamans. Inconsciem-ment, les femmes elles-mmes ont plus confiance aux hommesquaux femmes pour occuper les postes de dcision. Il y a l un

    travail faire pour que les femmes puissentavoir confiance en leurs pairs. La situationsamliore mais leffort doit tre poursuivi.De leur ct, les hommes disent toujours quepersonne ne nous empche prendre desresponsabilits, ce sont les femmes qui neveulent pas. En consquence, nous devonssensibiliser les femmes prendre des respon-sabilits, aller de lavant. Nous pouvonsfaire entendre notre voix. Cest trs impor-tant. Le deuxime point, cest quil faut ac-compagner les femmes par le biais de renfor-cement de capacits par rapport au postedonn. Je vais prendre lexemple des commu-nes : il est ncessaire dabord de former les femmes candidates potentiel-les sur les principaux rles des maires et conseillres. Les femmes doiventsavoir le contenu technique et politique de ce quelles souhaitent faire carla socit est plus exigeante envers les femmes quenvers les hommes. Sice sont les hommes qui se portent candidats, on dirait quils savent djtout, alors que si ce sont les femmes, la socit va chercher toutes lesfailles : o sont les problmes, cest quoi le CV de cette femme ? On va seposer pleins de questions ! Nous, au Gender Links, on a couvert 3 rgions.75 femmes issues de partis politiques ont t formes depuis pour quellespuissent monter leur projet de socit car elles ne peuvent pas aller encampagne sans ce projet. Puis elles sengagent former les membres deleur parti.Le troisime point, une fois que les femmes sont en poste, on doit aussi lesaccompagner. On doit toujours tre capable de faire le point avec elles,

    faire le suivi de leur parcours, de leur travail pour savoir ce qui se passe etcorriger les faiblesses si ncessaire. On a engag la lutte pour que les fem-mes soient au pouvoir, mais une fois au pouvoir, si ces femmes l ne sontpas comptentes, tout a ne servira rien finalement. Bref, il faut avoir cesystme daccompagnement et marquer la diffrence. Communiquer surcette diffrence que les femmes font en occupant des postes de dcision.Q : Quels sont donc les dfis et solutions pour arriver une reprsenta-tion 3050 ?R : Oui, ce sont l les objectifs. Mais moi, je dis toujours 30% en 2011 parceque mme si notre pays est en situation dexception aujourdhui, nousdevons dj atteindre ce pourcentage. Nous avons des femmes qui sontprtes prendre des postes de dcision, il y a des femmes formes pourtre candidates la mairie dans toutes les Rgions. Il y a les autres parte-naires qui sont prts former les femmes au poste nominatif ou lectif. Je

    suis optimiste par rapport au 30%. Avec le concours de tous, on va y arri-ver. Certes il y a du chemin faire. Nous sommes en train de travailler aveclONG SAHA et un consultant spcialiste en Constitution sur un projet deloi pour que la parit soit effective dans le Code lectoral. On a vraimentbesoin dtablir un instrument lgal pour atteindre les objectifs. Des ac-tions doivent tre menes en parallle, des actions de sensibilisation desfemmes, de renforcement de capacit. Laspect lgal et le travail avec lespartis politiques sont tout aussi importants car ce sont eux qui proposentles listes. On les sensibilise pour quils puissent proposer des femmes can-didates. Il est donc important que les chefs de partis soient sensibles augenre. La situation est quil y a des femmes qui ne sont pas daccord avecle systme de quota. On croit quon doit nommer des femmes aux postesde dcision parce quelles sont des femmes, que cest un systme de fa-veur sans quelles ne soient pas forcment comptentes. Ce que nousfaisons aujourdhui, ce nest pas un systme de faveur, nous voulons ta-blir un quilibre. Les femmes sont en faible reprsentation par rapportaux hommes aux postes de dcision, alors que nous savons que les fem-mes et les hommes ont les mmes droits. Donc, on doit instaurer un syst-me dquilibre. En ce sens, on adopte la discrimination positive car pourun vrai dveloppement, on a besoin des hommes et des femmes qui tra-vaillent ensemble.

    Interview accord ONU FLASH MADA par

    Ialfine Papisy

    Ialfiny Papisy compte parmi les jeunes activistes sociaux malgaches. De formation gestionnaire, ayant volu dansun premier temps dans le secteur priv, elle a trouv par hasard sa voie dans la promotion du genre et lautonomi-sation des femmes. Ialfine Papisy est la prsidente dune fdration femmes affilie GEMSA (Gender and Media ofSouthern Africa) et qui regroupe actuellement une soixantaine dassociations fminines malgaches. Elle est gale-ment le point focal de Gender Links Madagascar. ONU FLASH MADA a pu sentretenir avec elle sur sa vision de laprise de responsabilit des femmes dans la socit malgache.

    Ialfine Papisy

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 11

    UNICEF

    Lducation est lun des meilleurs moyens pour instaurer lgalit du genre

    Lintgralit de cette tude est disponible sur le lien suivant :http://www.mg.one.un.org/HAYZARA/index.php?option=com_content&view=article&id=322%3Agenre-

    et-education-a-madagascar--unicef--2011&catid=14%3Astudies&Itemid=47&lang=fr

    LUNICEF a publi au mois de mars unrapport sur le genre et lducation Madagascar. Cette tude met la lumi-re sur les liens entre le genre et la qua-lit de lducation, et examine les pra-tiques ducatives au niveau des coles,de la famille et de la communaut. Au niveau national, Madagascar neconnat pas de grandes disparits statis-tiques de genre quant laccs et lartention scolaire, aussi bien au niveauprimaire que post-primaire (collge).Cest lune des raisons pour lesquelles ladimension genre nest parfois pas priseen compte dans les stratgies damlio-ration de lducation , dclare BrunoMaes, Reprsentant de lUNICEF Madagascar.

    Ainsi, ltude examine de prs les sta-tistiques dsagrges par genre auniveau rgional. Les moyennes natio-nales cachent en effet des carts r-gionaux parfois importants. Dans denombreuses rgions, les filles sontpnalises quant laccs et lachve-ment de lducation post-primaire. SixCirconscriptions Scolaires (CISCO) ontt ainsi visites lors dune enqute auniveau des mnages pour des discus-sions diriges avec des filles, des gar-ons et des parents, et pour des inter-views et observations avec les ensei-gnants et les autorits ducatives. Cesrecherches ont montr que les coles

    malgaches ne sont pas exemptes destrotypes du genre.

    Ainsi, au cours de lanne scolaire 2006-2007, 33 circonscriptions scolairesparmi les 111 enregistraient un ratiodlve fille-garon de moins de 0,75en dernire anne du collge, i.e.moins de 75 filles pour 100 garons sco-lariss. Ces CISCO sont en gnral desdistricts faible performance avec destaux levs de redoublement et da-bandon. Ils sont souvent difficiles dac-

    cs sur le plan gographique, avec uneproportion importante denseignantscommunautaires. Certaines CISCOloignes nenregistraient mme pasune fille pour quatre ou cinq garonsscolariss au niveau des collges. Cet-te situation indique que la difficultgnrale du contexte de scolarisation -incluant lloignement de lcole, leredoublement, les frais payer pourles enseignants communautaires -pse plus lourdement sur lducationdes filles, en particulier aprs le cycleprimaire.

    Par ailleurs, cette tude indique quebeaucoup denseignants ont des per-ceptions diffrencies des filles et des

    garons. Les filles sont naturellement dociles et disciplines, et les garonssont turbulents mais cratifs et intel-ligents . Ainsi, les garons sont plussouvent sollicits que les filles dans lesmatires scientifiques, et ont beau-coup doccasions pour lexercice duleadership. Les filles sont plus encou-rages dans des disciplines littraires,et sont nettement moins sollicites etinterroges que les garons, et ontmoins dopportunits de dvelopperleur leadership.

    Au niveau de la famille et de la com-munaut, les mmes types de percep-tions (sur les filles srieuses et garonsindisciplins mais intelligents) sontgalement nots dans cette tude. Lapubert des filles et particulirementla grossesse non dsire demeurentune crainte particulire pour les famil-les. Cest pour cette raison que lesfilles sont parfois encourages semarier. Cette tude montre galementune tendance selon laquelle les famil-les privilgient la scolarisation des

    garons celle des filles dans le cas oles frais de scolarisation reprsententun cot trop lev pour elles.

    Outre laugmentation de loffre ddu-cation dans les zones rurales et recu-les, cette tude suggre quelquespistes de recommandations destines amliorer la situation de lducationtenant compte des aspects genre. Ilsagit essentiellement de ladaptationdu calendrier scolaire, la gratuit ef-fective, lintgration de la dimensiongenre dans la formation des ensei-

    gnants, la promotion de modlespositifs de rfrence pour les filles etles garons, la rvision des lois et desrglements devant permettre auxfilles enceintes de poursuivre et re-prendre leurs tudes.

    La prise en compte de dimension genre ne se limite pas la comparai-son des statistiques scolaires des filleset des garons. Il faut aller au-del deschiffres, et continuer amliorer l-ducation pour que les filles et les gar-ons sortent de lcole avec toutes lescomptences ncessaires pour amlio-rer leur vie et participer activementdans le dveloppement de leur com-munaut. Lducation est lun des

    meilleurs moyens pour instaurer lga-lit du genre. Les enfants ne devraientpas tre limits par les strotypes, etdevraient apprendre crer une soci-t galitaire , poursuit Bruno Maes.

    Sur la base des rsultats prliminairesde cette tude, lUNICEF, en collabo-ration avec les ONG partenaires, acommenc depuis 2008 la mise enuvre dactivits destines pro-mouvoir lducation des filles dansdes CISCO o lcart de scolarisationdes sexes est considrable. A lheureactuelle, prs de 3 000 filles vulnra-bles bnficient de bourses dtudesou dautres alternatives (comme ladotation de vlos) pour faciliter leuraccs aux collges et lachvementde leurs tudes.

    Par ailleurs, dautres mesures ont tprises et sont mises en uvre enfaveur de prs de 90.000 filles etgarons de plus de 85 collges pu-blics pour amliorer la qualit delducation dont entre autres la for-

    mation des enseignants sur les disci-plines acadmiques et sur le genre, ledveloppement doutils pdagogi-ques, lamlioration de lenvironne-ment scolaire, la mobilisation com-munautaire, ainsi que la promotiondes modles positifs fminins.

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 12

    Les femmes lhonneur aux Nations Unies, 8 mars 2011

    PNUD

    Le genre en milieu de travail : lexemple du PNUD

    Le PNUD, linstar des autres Agences,Fonds et Programmes du Systme desNations Unies, est une organisation fon-de sur les valeurs. Son crdo : dfendrelgalit entre les hommes et les femmespour un dveloppement humain et socia-

    le harmonieux.Lgalit sexospcifique reste omnipr-sente dans tous les cadres de coopra-tion qui lient le PNUD aux Etats, auxorganisations de la socit civile, lacommunaut des bailleurs, aux partenai-res privs et aux bnficiaires des pro-jets, et lors des tests de recrutement, lescandidatures fminines sont encoura-ges.Lapproche base sur les droits est ainsiau centre des proccupations du PNUD.

    Questions de genre au lieu de travailEn tant quorganisation, nous ne pou-vons atteindre notre plus fort potentielquand les ingalits entre les hommes etles femmes persistent dans notre propreculture organisationnelle et dans nosstructures. En mme temps, nous tu-dions les questions de la sexospcificitdans un but de dveloppement durable ;le PNUD fait un effort concert afin desassurer que lorganisation elle-mmeincarne lgalit sexospcifique. Sans un

    engagement en matire dgalit sexo-spcifique, nous ne pourrions voir desfemmes et des hommes qui travaillentcomme chauffeurs ou agents de scuritau PNUD, des postes qui dans dautresorganisations sont exclusivement rservs

    aux hommes.Lengagement en matire dgalit sexos-pcifique a permis aux hommes dobtenirle cong de paternit et a fait progresserdes domaines comme la flexibilit dutemps et le travail distance, lemploi despouses ainsi quun quili-bre sexospcifique de ladirection.

    ActionLe PNUD croit que le lieude travail doit tre un en-droit o les hommes et lesfemmes peuvent faire lex-prience de lgalit etdun respect mutuel. Desmesures ont t prises afindliminer le harclementet les autres types de com-portements qui intimident,rabaissent ou violent lesdroits des membres dupersonnel, qu'ils soient deshommes ou des femmes.

    Le personnel fminin du PNUD Madagascar (photo prise lors de la retraite du

    bureau du PNUD Digo, fvrier 2011)

    Nous dveloppons ces politiques internescar nous savons quelles sont crucialespour une organisation efficace au sein delaquelle nous pouvons apporter unecontribution importante. Nous faisonscela car nous savons que lensemble du

    personnel a humainement droit un lieude travail exempt de discrimination et deharclement.

    Extrait de Voyage au pays de la sexospcificit:

    Sortir des sentiers battus , PNUD

    Sur linvitation de la Coordonnatrice rsidente du Systme desNations Unies Madagascar, Fatma Samoura, la gente fmini-ne de lEquipe de pays et du groupe thmatique Genre,droits humains et protection sest donne rendez-vous le 8

    mars dernier la Maison Commune des Nations Unies, pourmarquer ensemble la clbration de la Journe Internationalede la Femme.

    La Coordonnatrice rsidente et les femmes Chefs dagence des Nations Unies,

    ainsi que les femmes membres du Groupe thmatique sur le Genre, 8 mars 2011

    Rencontre pour le moins conviviale, cette runion at loccasion pour les Chefs dagence des NationsUnies de prsenter leurs actions en faveur de laprotection, de la promotion et du dveloppementdes femmes Madagascar, et de dcider que lesquestions de genre seront dsormais intgrestransversalement dans les programmes existants ausein de chaque agence.

    A lissue de cette rencontre, des ides de clbra-tion de la Journe du 8 mars 2012 ont t avances,

    clbration qui aura pour objectif de promouvoir lacrativit et partager le savoir-faire et la richesseculturelle malgaches travers les femmes artisanesnationales, le tmoignage de femmes qui ont russi se faire une place dans des corps de mtiers, ldi-tion dun numro spcial Femmes de l ONU FlashMada et la tenue dune exposition sur les ralisa-tions des agences du SNU en faveur des femmes etdes filles.

    Tout en donnant rendez-vous en 2012 pour la pro-chaine clbration de la Journe Internationale dela Femme, la Coordonnatrice rsidente a souhaitplein succs toutes les femmes du Systme desNations Unies Madagascar et une russite totaledes actions pour la promotion et lautonomisationdes femmes Madagascar et dans le monde.

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 13

    PAM

    Les femmes en premire ligne contre la malnutrition et la faim

    Placer les femmes malgaches au cur ducombat contre la faim : Au cours des deux dernires dcennies etdans le cadre de la Dclaration de Beijing(1995) et de la Dclaration des NationsUnies pour le Millnaire (2000), le Program-

    me Alimentaire Mondial (PAM) a renforcson engagement pour placer la femme aucentre du combat contre la faim et la mal-nutrition dans le monde. Cet engagementpart de la reconnaissance du fait quunescurit alimentaire durable ne peut treobtenue que si tous les membres dun m-nage, hommes et femmes, sont en mesurede contribuer pleinement cet objectif. Lerle des femmes dans la production, latransformation et lutilisation de la nourri-ture est tel que toute solution prenne auproblme de la faim et de la malnutritiondemande que soient leves les barrires quilimitent leur accs aux biens de produc-tions, lducation et aux soins de sant.

    Ce combat est rel Madagascar o lins-curit alimentaire et la malnutrition chroni-que reprsentent des obstacles majeurs audveloppement conomique et au bien-tre des populations. En effet, 35% desmnages ruraux Madagascar sont danslinscurit alimentaire et 48% dentre euxsont vulnrables (1). Les mnages dirigspar des femmes sont deux fois plus risquedinscurit alimentaire. 26% des femmesen ge de procrer sont malnutries et 35%souffrent danmie (2), ce qui affecte leurpotentiel conomique et augmente leurrisque de mettre au monde des enfantsayant un faible poids la naissance, et deperptuer ainsi le cycle intergnrationnelde la malnutrition.

    Lutter contre la malnutrition et promou-voir laccs des femmes aux soins de

    sant :En 2010, 31.000 femmes enceintes et allai-tantes dans les rgions dAndroy, Anosy et Atsimo Andrefana ont bnfici dun ap-port nutritionnel complmentaire pendant

    la priode de soudure, afin de prvenir ladgradation de leur tat nutritionnel. Cesbnficiaires ont reu pendant trois moisdes rations de farine enrichie et dhuile.

    En collaboration avec lUNFPA, le PAM

    appuie plusieurs centres de sant dans lesrgions dAnosy et Atsimo Andrefana,contribuant ainsi la promotion de lutili-sation des services de sant de la reproduc-tion par les femmes. Ainsi, dans les cinqcommunes cibles, le PAM fournit uneration enrichie aux femmes ayant effectudes consultations pr- et post-natales dansles centres de sant.

    En 2010, le centre de sant de base de Ta-nandava (Amboasary), lun des cinq Cen-tres de sant de base appuys dans le ca-dre de ce projet conjoint et qui navaitjamais reu de cas daccouchement, a enre- gistr 23 accouchements aprs deux moisdintervention. A Tranomaro, Ampanihy-Ouest et Ankilizato, le nombre daccouche-ment au sein du CSB a quadrupl. Le CSBdIfotaka a atteint le cap des 50 accouche-ments par mois entre septembre et dcem-bre. Les femmes ont repris confiance dansles services de sant et sont motives parlassistance alimentaire.

    Renforcer laccs des filles et des adoles-centes vulnrables lducation :

    Quand on sait que chaque anne densei- gnement primaire supplmentaire corres-pond 10 20% de salaire en plus pour lesfilles, promouvoir la frquentation et lemaintien des filles dans les coles devientcrucial. Le programme de cantines scolai-res du PAM vise amliorer laccs ldu-cation des enfants vivant dans les zonesvulnrables du sud de Madagascar.

    En 2010, 190.000 enfants scolariss dont56% de filles ont ainsi bnfici dun repaschaud quotidien, compos de riz ou demas, de lgumes secs et dhuile. Le taux defrquentation au sein des coles assistespar le PAM pour lanne scolaire 2009-2010est de 94%. Ce programme demande uneimplication effective des mres. Elles soc-cupent ainsi elles-mmes de la prparationdu repas et du pilage du mas et bnfi-cient en retour de rations emporter. Lesrepas chauds comme les rations empor-ter encouragent les parents envoyer leurfilles lcole , explique Krystyna Bednars-ka, Reprsentante du PAM Madagascar.

    Charline Pelake a 11 ans. Elle vit dans un

    quartier pauvre de la priphrie de Toliaraavec ses parents, un frre et une sur.Son pre vend des fia (poissons) et samre du caf. Leurs revenus sont loin decouvrir les besoins de la famille, surtout en

    priode de soudure o la nourriture se faitrare. Durant cette priode, les familles lesplus vulnrables sont souvent contraintesde retirer leurs enfants de lcole. Charlinesait quelle a de la chance dy aller tous les jours. Son cole, lEPP Motombe, bnficie

    de lassistance du PAM. Pour elle, la nourri-ture constitue une motivation additionnellepour continuer les tudes : Jaime bienapprendre le franais. Je pense que lduca-tion est importante pour pouvoir trouverun bon emploi plus tard. Je voudrais bienobtenir mon diplme et pourquoi pas deve-nir enseignante et partager les connaissan-ces mon tour , confie-t-elle.

    Promouvoir laccs des femmes la scu-rit alimentaire et aux biens de produc-tion :Le projet Vivres Contre Travail du PAMvise le double objectif de rduire linscuritalimentaire et de promouvoir le dveloppe-ment communautaire travers la construc-tion ou la rhabilitation de biens commu-nautaires. En 2010, plus de 128.000 bnfi-ciaires dont 67.000 femmes ont ainsi reuune assistance du PAM.

    Marielaka, 45 ans, est lune des bnficiairesde ce projet dans la village dAnjado(Amboasary). Elle nous parle des conditionsde collecte deau avant lintervention duPAM. Je dois quitter le domicile trs tt le

    matin, pour revenir seulement vers midi ,raconte-t-elle. Je dois porter un seau deausur ma tte, un deuxime seau dans unemain, et mon bb dans lautre. La nourritu-re est pourtant rare et ne me donne mmepas lnergie ncessaire cette corve. Avec les autres villageois, Marielaka a parti-cip aux travaux de construction dun bas-sin de captage deau que le PAM a men encollaboration avec lONG CARE Internatio-nal. Ce bassin, situ proximit du village,devrait amliorer laccs leau pour lacommunaut, pargnant aux femmes delongues heures de marche et augmentant letemps quelles peuvent consacrer aux activi-ts rmunratrices ou agricoles pour am-liorer les revenus de leurs mnages. Enchange des travaux, le PAM fournit cha-que participant une ration familiale compo-se de crales et de lgumineuses. La ges-tion et la distribution des vivres est souventassure par les femmes elles-mmes. Leuropinion est galement cl dans la dfinitiondu projet et sa mise en uvre. Un systmede suivi permet de constater leur contribu-tion effective au processus de prise de dci-sion ainsi que leur accs lassistance.

    ________________

    1. Analyse Globale de la Vulnrabilit, de la ScuritAlimentaire et de la Nutrition (AGVSAN), 2010.2. Enqute Dmographique et de Sant (EDS) 2008-09

    Femmes participant un programme de Vivres contretravail dans la commune de Tanandava (Amboasary).Les activits consistent creuser un bassin de captage deau.

  • 8/6/2019 ONU flash Mada numro 6 - mars/avril 2011 (SNU2011)

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 14

    OMS

    Sant de la femme : valuation de la stratgie de la rgion africaine de lOMSA linstar des autres pays de la rgionafricaine de lOMS, Madagascar a adh-r la stratgie de la Rgion pour lasant de la femme, labore il y a prsde 5 ans. Une valuation de la mise enuvre de cette stratgie a t effectue

    par le Bureau rgional de lOMS pourlAfrique au cours du premier trimestrede cette anne.

    Les rsultats de cette valuation ontpermis de noter lengagement et la par-ticipation effective de plusieurs parte-naires pour le bien-tre de la femmeMalagasy, notamment du Ministrecharg de la sant, du Ministre chargde la population, des agences des Na-tions Unies (Banque Mondiale, OMS,UNFPA, UNICEF) et dorganismes bilat-raux (JICA, Banque mondiale, USAID,AFD).

    Rappelons que la Stratgie de la rgionde lAfrique pour la sant de la femme apour but de contribuer la ralisationdu niveau de sant le plus lev possiblepour les femmes travers tout leur cy-cle de vie. Elle a pour objectifs spcifi-ques daider les pays :

    faire campagne pour ladoption depolitiques et de programmes de san-t prenant en compte les problmesspcifiques aux femmes, adapts

    leurs besoins et conformes auxconventions et instruments adoptsau niveau international ;

    acclrer la mise en uvre des inter-ventions destines amliorer la san-t de la femme, en mettant laccent

    sur les principales causes de morbidi-t et de mortalit, en particu-lier la mortalit maternelle etnonatale ;

    amliorer laccs de toutes lesfemmes des services de san-t de qualit, adapts leursbesoins spcifiques, et veilleren particulier assurer la mor-talit moindre risque ;

    acclrer llimination de tou-tes les formes de violence etde pratiques traditionnelles

    nfastes.

    Concernant plus spcifiquementla mise en uvre de la stratgie au ni-veau du pays, des progrs certains ontt enregistrs :

    Madagascar a conu, ds 2005, saFeuille de route pour la rduction dela mortalit maternelle et nonatale,avec tous les partenaires oeuvrantpour lamlioration de la sant mater-nelle et nonatale. Cest ainsi que lesactivits pour la prvention de la

    transmission de la mre lenfantdu VIH/SIDA sont renforces ; il enest de mme de la prvention et dela surveillance de la fistule obsttri-cale et de la pratique clinique dessoins obsttricaux et nonatals dur-

    gence (SONU).

    En 2010, le pays a labor le profilsanitaire de la femme qui retrace lespoints saillants de la sant la femme Madagascar, notamment concer-nant les violences physiques ousexuelles commises par un partenai-re masculin, les abus sexuels avantlge de 15 ans, le mariage prcoce,ladolescente mre, les dcs mater-nels et nonatals.

    Appuye par lUNICEF, lOMS et dautres

    partenaires, la dixime dition de la Semaine

    de la Sant de la Mre et de lEnfant (SSME)

    sest droule sur lensemble du territoire

    national du 18 au 22 avril 2011. Combine la

    Semaine Africaine de la Vaccination - pour la

    premire fois institutionnalise Madagas-

    car, la SSME vise atteindre plus de quatre

    millions de mres et denfants de moins de

    cinq ans par le biais dinterventions intgres

    pouvant sauver des vies.

    Institutionnalise depuis lanne 2006, cette

    campagne est une opportunit essentielle

    pour apporter un paquet de services de san-

    t auprs de la population, surtout celle qui

    vit dans les localits loignes des forma-

    tions sanitaires (vaccination des enfants et

    des femmes enceintes, supplmentation en

    vitamine A, dpistage de la malnutrition,

    dparasitage). Environ 7.000 agents de san-

    t, 16 000 agents communautaires et 35 000mobilisateurs ont sillonn tous les fokontany

    de Madagascar pour faire de cette semaine

    un succs. Plus de 2.900 postes fixes, 5.100

    postes avancs et mobiles ont t mis en

    place en vue datteindre chaque enfant et cha-

    que mre.

    Le SNU se flicite du maintien et de linstitu-

    tionnalisation de la SSME malgr linstabilit

    politique et institutionnelle actuelle et lrosion

    progressive des services sociaux de base, dans

    un pays o le systme de sant narrive cou-

    vrir que 60 pour cent de la population. Cette

    faible couverture explique le fait que le taux

    de mortalit des enfants de moins de cinq ans

    reste lev et avoisine 72 pour mille naissances

    vivantes. (Enqute EDS 2008-2009). Ces en-

    fants meurent de maladies que lon peut non

    seulement traiter mais aussi prvenir par la

    vaccination : infections respiratoires aigus,

    paludisme, diarrhe. Huit (8) femmes meurent

    chaque jour des suites de complications lies

    la grossesse ou laccouchement selon la m-

    me enqute.

    Ltude intitule Evaluation du systme logis-

    tique des intrants essentiels de sant pour lesenfants et les femmes en ge de procrer

    Madagascar mene conjointement par le

    Ministre de la Sant Publique, lUNFPA et

    lUNICEF en 2011 conclut que lenclavement

    contribue la rupture de stocks de mdica-

    ments, leur chert, linsuffisance voire

    mme labsence de personnels de sant les

    plus qualifis. Un peu moins de 20 pour cent

    des structures sanitaires visites nen dispo-

    saient de vaccins en stock tout antigne

    confondu. Lirrgularit de lapprovisionne-

    ment en intrants de sant des formations

    sanitaires est un signe de dysfonctionne-

    ment. Ltude relve aussi des carences dans

    lorganisation mme de lapprovisionnement

    et de la distribution.

    Il est ainsi essentiel de renforcer tout le sys-

    tme de vaccination Madagascar en prpa-

    ration lintroduction des nouveaux vaccins

    contre la pneumonie en janvier 2012 et du

    rotavirus (vaccination contre la diarrhe) en

    2013, et ce grce la contribution de plu-

    sieurs bailleurs comme le GAVI. Ces deux

    maladies comptent parmi les plus meurtri-

    res chez les enfants de moins de cinq (5) ans Madagascar . Le SNU appelle ainsi la

    solidarit des acteurs nationaux et des amis

    de Madagascar pour appuyer et renforcer le

    systme de sant du pays.

    Appel la mobilisation et la solidarit de tous pour appuyer et renforcer le systmede sant Madagascar

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 15

    UNESCO

    Echos des missions UNESCO, mars et avril 2011

    La Directrice et Reprsentante de lU-NESCO en poste Dar es Salaam, Vibe-ke Jensen, a particip la retraite delEquipe-pays du 02 mars 2011. Cela at loccasion daffirmer que lUNESCOest dispos appuyer le secteur de lacommunication comme recommandpar le Post-Conflict Impact Asssess-ment (PCIA) ainsi que le secteur de

    lducation, en particulier lenseigne-ment technique et professionnel. Mme Jensen a galement mis profit samission pour visiter des coles malga-ches afin de mieux apprhender lesralits du secteur.

    Mmes Min Jeong Kim et Brigitte Fvre,toutes deux spcialistes en ducation,en poste respectivement Dar es Sa-laam et Paris, ont quant elles effectuune mission conjointe pour prparer leprogramme de renforcement de capa-cits pour lenseignement technique etprofessionnel (CapEFA) qui sera mis enuvre Madagascar. Elles ont gale-ment particip latelier national surlducation environnementale organispar lUNICEF et prsent les visions de

    lUNESCO en matire dducation audveloppement durable.

    Dans le cadre de la mise en uvre duPlan EPT, la mission de Mr Yaya Ka-mon Hebie, consultant de lInstitutde Statistiques de lUNESCO (ISU) apermis damliorer les outils de trai-

    tement des statistiques scolaires.Toujours dans le volet des statisti-ques, Mlle Monica Githaiga, conseill-re en statistiques de lISU, en poste Dar es Salaam, a effectu une missionpour le renforcement des capacitsdes points focaux du secteur delducation et du secteur culture surle remplissage des questionnaires delISU.

    Du 19 au 26 mars 2011, le Directeur rgionaldu Centre dInformation des Nations Unies(CINU), Madame Evelyne Petrus-Barry, aeffectu une visite officielle au CINU Antana-narivo, Madagascar. Cette premire visite at ponctue de descente sur le terrain et deplusieurs entretiens avec les diffrents parte-

    naires du CINU, avec le personnel du CINU etles diffrentes agences du Systme des Na-tions Unies (SNU) Madagascar.

    Sa visite au CINU Antananarivo a t trsbnfique et importante non seulementpour le personnel du CINU mais galementpour lEquipe de pays des Nations Unies etses partenaires. Elle a permis dapporter desrponses plusieurs questions, entre autresla collaboration du CINU avec lEquipe depays, le Groupe des Communicateurs du SNUet les autres partenaires comme les mdias,

    les jeunes et les ONG.Lappui du bureau rgional de Pretoria pourplus de visibilit des actions du CINU a tabord spcialement. La question sur lespriorits des Nations Unies, la ncessit da-voir un elevator speech , la question des

    droits humains ainsi que le renforcement decapacits de lquipe pays en matire decommunication et leur accompagnement enmatire de stratgie ont t soulevs lors dela rencontre avec lUNCT et lUNCG.

    En outres, ses rencontres avec le Directeur

    Gnral de la radio et de la tlvision natio-nale malgache, avec les responsables delEcole de journalisme, et avec le rseau desmdias pour les Objectifs du Millnaire pourle Dveloppement (OMD) ont abouti liden-tification des besoins des journalistes et desorganes de presse Madagascar en matirede formation et la possibilit de la mise enplace dun rseau des mdias au niveau r-gional.

    La visite de Sambaina, Village du Millnaire,a permis Mme Petrus-Barry de simprgnerdes bonnes pratiques pour le dveloppe-ment visant latteinte des OMD. Elle a puconstater au cours de cette visite lamliora-tion des conditions de vie de la populationlocale la suite de la mise en uvre du pro- jet Village du Millnaire , notammentdans le domaine de la sant, de lducation,

    de lagriculture et de laccs leaupotable.

    Durant la visite de lEcole dEtat-Majormalgache, lorganisation dune confrencepour la Journe des casques bleus a tavance afin de permettre aux lves-

    officiers de faire plus ample connaissanceavec lONU et les oprations de maintiende la paix.

    Mme Evelyne Petrus-Barry a galement purencontrer les jeunes partenaires du CINU,membres des Clubs pour lONU (CPO), des Juniors Reporters Clubs (JRC), du Rseaudes Jeunes pour les OMD, des scouts ainsique dautres ONG uvrant pour latteintedes OMD, la paix et les droits humains. Lavisite de la Clinique Juridique lui a permispar ailleurs de constater les problmes lisaux violations des Droits humains Mada-gascar.

    Avant son dpart, Mme Petrus-Barry sestentretenue avec les auditeurs du CentredEtudes Diplomatique et Stratgique(CEDS).

    CINU

    Visite de Marie-Evelyne Petrus-Barry, Directeur rgional du CINU, 19 au 26 mars 2011

    Rencontre avec lEquipe de pays des Nations Unies Visite de lhpital de Sambaina Rencontre avec les ONG

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 16

    UN-HABITAT

    Mission DIMSUR, 10 au 15 mars 2011

    Une mission du Programme des Nations

    Unies pour les tablissements Humains(ONU-HABITAT) a effectu une visite Madagascar du 10 au 15 mars 2011, dansle cadre de la ralisation dune tude defaisabilit pour la cration d'un Centresous-rgional pour l'attnuation descatastrophes et le redressement dura-ble (DIMSUR) dans le sud-est de l'Afri-que et le sud-ouest de l'Ocan Indien.

    Ce centre, dont lide a dj t discu-te avec certains hauts cadres du gou-vernement, aura pour objectif de soute-

    nir les efforts nationaux et locaux faireface aux risques et catastrophes auniveau des tablissements humains defaon proactive et sur le long terme. Lalettre demandant linitiation du proces-sus a t cosigne par les reprsentantsdu Bureau National de gestion des Ris-ques et des Catastrophes (BNGRC) et dela Cellule de Prvention et Gestion desUrgences (CPGU) ne mettant pas endoute leur considration de limportan-ce et la pertinence dun tel centre.

    La mission tait compose de M. Ken-

    neth Westgate, Consultant Internationalen Prvention et Gestion de Risques etCatastrophes et de M. Pasquale Capizzi,Fonctionnaire des tablissements Hu-mains et avait pour objectifs de :

    valuer avec les diffrents partenai-res les besoins dappui technique ence qui concerne la prvention et ges-tion des risques et catastrophes pourmieux dfinir les objectifs, comp-tences et mcanismes de travail duDIMSUR au niveau de Madagascar ;

    Faire le point des actions en cours et

    collecter les informations et donnesdisponibles sur les activits de pr-vention et gestion des risques etcatastrophes requis pour les besoinsde ltude de faisabilit ;

    Recevoir les recommandations quant la dtermination des critres dechoix du pays dimplantation.

    Avec le soutien de tous les acteursconcerns, les membres de la mission

    ont russi recueillir les informationsessentielles concernant le profil des ris-ques de catastrophes du pays, des diff-rents acteurs prsents, ainsi que desindications sur le type de centre dontpourrait bnficier Madagascar et lespays partenaires. Ainsi il a t not aucours des rencontres que Madagascarest encore trop orient aux Rponsesqu' la Rduction des risques et catastro-phes d'ou la ncessit de disposer de telCentre qui serait plutt orient vers larduction des risques et des catastro-

    phes.

    Les partenaires ont manifest un intrt la cration du centre Madagascar dufait que l'ile est particulirement expo-se aux divers risques et catastrophes etqu'elle dispose dun fort potentiel entermes de capacits (ressources humai-nes, expertises, installations.), requis la bonne marche de ce type de centre.

    Ainsi pour la plupart des entits et res-ponsables rencontres, le Centre devraitavoir comme principales activits de :

    promouvoir les changes en GRC etDRR au niveau des pays membres etautres organisations sous rgionales,

    servir de centre de base de donnes,accessible tout le monde,

    apporter des appuis techniques auxorganismes, institutions en matirede DRR,

    lancer des activits de recherche liesau DRR dont les rsultats seront dispo-nibles tous.

    Afin dviter toute duplication au niveaude linitiative, Il a t galement soulev la

    ncessit d'une coordination et collabora-tion avec les autres organisations sousrgionales comme la Commission de lO-can Indien (COI) intervenant dans la GRCet DRR ainsi lors de latelier de Lilongween fvrier 2011, et au cours de ces premi-res missions de faisabilit Madagascar etaux Comores en Mars, la COI a t invit participer activement dans le processus et prendre part au groupe de pilotage. Legroupe de pilotage cr Lilongwe, estform par les quatre pays, ainsi que de laSADC, ECHO, PNUD, ONU-HABITAT et

    ONU-ISDR qui le prside. En effet, la COIest un acteur essentiel pour appuyer lespays membres faire face de manireconjointe aux effets des changementsclimatiques et amliorer la capacit despays prvenir et grer les risques natu-rels.

    La ncessit dune certaine autonomieadministrative et financire a t souleveafin d'viter la politisation du centre ettout impact ngatif sur sa prennit.

    En attendant les rsultats prliminaires de

    ltude en juin 2011, la pertinence du cen-tre a t confirme par les diverses institu-tions interviewes, la socit civile et lesagences du Systme des Nations Unies(SNU) rencontres. Au niveau de lEquipede pays des Nations unies, il faut soulignerlappui la Coordonnatrice rsidente lamatrialisation dun tel projet.

    Sub-regional Centre for Disaster Miti-

    gation and sustainable recovery/

    Dipecho II

    Projet approuv par ECHO (Commissioneuropenne) lintrieur du programme

    DIPECHO le 13 aot 2010 (Ares (2010)511575.Madagascar, ainsi que le Mozambique, leMalawi et les Comores, constituent lesquatre pays bnficiaires du Programme dePrparation aux Catastrophes de la Direc-tion Gnrale pour lAide Humanitaire de laCommission Europenne (DIPECHO) quicofinance le projet dtablissement du DIM-SUR avec ONUHABITAT.

    Action de prvention aux risques et catastrophes:Ncessit dune vritable Stratgie dAssainissement afin que les habitants des bas quartiers dela Commune Urbaine dAntananarivo ne soient plus exposs aux inondations et au manquedhygine et dassainissement.

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 17

    FAO

    Lutte antiacridienne dans le Sud de Madagascar : Mise jour sur la situation

    Recrudescence en cours

    Le dmarrage de la saison des pluies2010-2011 a enregistr un retard de sixsemaines en octobre/novembre et labiologie du criquet migrateur malgacheen a t fortement affecte. Ainsi, lapremire des trois (voire quatre) repro-ductions de saison des pluies a-t-elle tmdiocre et les prospections terrestreset ariennes intensives nont fait tatque de populations acridiennes diffuses;seuls 1 000 hectares ont t traits finnovembre 2010.

    A partir de dcembre, la gnralisationprogressive des pluies a entran le d-veloppement de la vgtation et lam-lioration des conditions cologiques. De

    fait, de nombreuses infestations compo-ses de larves de tous les stades et dai-ls immatures et matures, de phasesolitaire sub-grgaire, ont t identi-fies partir de mi-janvier 2011. La plu-part ncessitent des oprations de lutteet, au 10 avril, plus de 146 000 haavaient t traits ou protgs, essen-tiellement par voie arienne (plus de88%) compte tenu des superficiesconcernes et en couverture totale(65%) au vu de la trs forte htrogni-t des populations acridiennes.

    Les valuations post-traitement rguli-rement menes indiquaient une mortali-t suprieure 95%. Pour linstant, il nya pas eu de dgt significatif aux cultu-res et tant la scurit alimentaire queles moyens dexistence denviron undemi-million de mnages sont toujoursprservs.

    Action immdiate et prvisions

    Les capacits nationales continuent tre renforces par des oprations de

    prospection et de lutte, dont les bulle-tins dcadaires rendent rgulirementcompte.

    Les traitements se droulent dans lerespect de la sant humaine et de lenvi-ronnement et aucun incident na tsignal jusqu prsent. Mi-fvrier, lepassage du cyclone Bingiza, devenuforte tempte tropicale dans le sud-ouest du pays, laire grgarigne ducriquet migrateur malgache, a rendufavorable la reproduction dimmensessuperficies, en cours de prospection etde traitement. Un suivi trs attentifimpliquant la matrise dun maximum depopulations acridiennes grgarisantesdevra tre maintenu jusqu la fin delactuelle campagne : cest ce que

    confirment les plus rcents rsultats deprospection indiquant que 150 000 hainfests de bandes larvaires et des-saims doivent tre rapidement traitsdans le centre-sud. Pour ce faire, despesticides supplmentaires sont imm-diatement requis et seront financs parla FAO.

    Malgr ces efforts, une campagne anti-acridienne 2011-2012 apparat dores etdj invitable et devra se mettre enplace ds septembre/octobre. Il est

    donc essentiel d'acqurir pendantlhiver austral les intrants ncessai-res au traitement dune superficieestime 300 000 ha pour unmontant valu 5,4 millions dedollars E.-U. Ces mesures sontindispensables pour limiter la re-monte des essaims en formationvers le Nord, la contamination duMoyen-Ouest et les dgts auxcultures de contre-saison et, terme, dviter lextension de lac-tuelle recrudescence du criquetmigrateur malgache et sa transfor-mation en une invasion contami-nant lensemble de lle.

    Stratgie de rponse de la FAO :

    Grer la recrudescence et prserver lascurit alimentaire en :

    1. Renforant les capacits nationalesde prospection et de lutte

    2. Minimisant les risques pour la santhumaine et lenvironnement

    3. Estimant et valuant les impacts acri-diens et la campagne de lutte.

    Rponse en cours

    Avec des contributions de 7,2 millions dedollars E.-U. du Fonds central d'interven-tion pour les urgences humanitaires delONU, du Programme de cooprationtechnique de la FAO et de lAgence des

    Etats-Unis pour le dveloppement inter-national et laide humanitaire (USAID/OFDA), les intrants essentiels suivantsont pu tre fournis par la FAO pour lacampagne 2010-2011:

    Heures de vol de prospection et delutte

    Pesticides conventionnels (110 000litres), drgulateurs de croissance(18 000 litres) et biopesticides (1 500kg)

    quipement de communication, deprospection et de lutte

    Expertise internationale et nationaleet assistance technique de la FAO

    Frais gnraux dopration

    Formations thoriques et pratiques

    Amlioration des infrastructures pour

    une meilleure gestion des pesticides

    et des fts vides.

    Faits saillants

    Mnages ruraux menacs : 460 000Population menace : 2,3 millions

    Terres agricoles risque : 500 000 hectares

    Bande larvaire, avril 2011

    Rsultats de traitements au Nomolt, avril 2011

    Essaim de criquets migrateurs, 6 avril 2011

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 18

    FAO

    Dynamisation des filires bl et soja Madagascar(TCP/FacilityComposante bl/Soja)

    Bien aprs la flambe des prix des den-res alimentaires de 2008, la demandeen bl et soja sur le march internationalne cesse de crotre. Il en est de mme de

    leurs produits drivs.

    Madagascar importe actuellement latotalit du bl ncessaire lindustriefarinire locale ainsi que la majeure par-tie de la farine destine la consomma-tion des mnages.

    Une quantit importante est aussi im-porte par le pays pour la provenderieindustrielle en matire de tourteaux desoja et beaucoup dhuile de soja, bruteou raffine, pour lalimentation humai-

    ne.

    Pourtant, la production de bl et de sojana cess de diminuer Madagascardepuis les annes 80 et les deux filiressont plus que marginales aujourdhui,avec une production insignifiante, com-pare aux autres spculations agricoles.

    Suite la demande de lEtat malgache,la FAO a initi depuis Mars 2011 une tu-de des possibilits de relance ventuel-le de la production de bl et de soja Madagascar.

    Une mission constitue de trois expertssectoriels nationaux et dirige par unConsultant international de la FAO, M.Kalil Koyate, spcialiste de lanalyse desfilires et de lEconomie sociale et soli-daire, a parcouru les anciennes rgions

    productrices du pays pour faire ltatdes lieux, identifier les contraintes auniveau des diffrents acteurs des deuxfilires et tracer avec ces derniers le

    contour des actions envisager pourrussir le dveloppement venir desdeux spculations.

    Au terme de ces visites, un diagnostic etun plan dactions sur la production, latransformation, lagro ngoce et lesinvestissements ont t tablis par lamission et proposs pour enrichisse-ment deux ateliers organiss par laFAO dans ses locaux le 22 mars 2011pour le bl et le 23 mars 2011 pour lesoja. Des associations de producteurs,

    des reprsentants des organisationsdappui, des transformateurs artisa-naux, les directeurs du dveloppementrural rgional ainsi que les responsablescentraux des ministres chargs delagriculture, du commerce et de lindus-trie ont contribu enrichir le diagnos-tic et le plan dactions prsents par lamission sur les deux filires. Chaqueatelier a vu la participation de plus dunequarantaine de membres venant desrgions du Vakinankaratra, dAnalaman-ga, dAmoroni Mania, de la Haute Mat-siatra, de lItasy, de lAlaotra Mangoro,

    du Boeny et du Bongolava.

    La synthse des deux journes a ensuitet valide en prsence des partenairestechniques et financiers lors de latelierde validation du 24 mars, organis par laFAO au CNEAGR de Nanisna, ouvert et

    suivi avec beaucoup dintrt par le Se-crtaire Gnral du Ministre de lAgri-culture et par le Reprsentant de la FAO Madagascar.

    Cest au cours de cet atelier de validationque M. Olivio Argenti du dpartementAGS de la FAO Rome a prsent lassis-tance lesquisse dun Projet de Coopra-tion Technique (PCT) pour la dynamisa-tion des filires bl et soja de Madagas-car. Aprs avoir amend cette esquisse,lassistance a tenu souligner le bienfond de la relance et des conditionsdaccompagnement pour le redploie-ment des deux filires : le Ministre delAgriculture a tout particulirement re-

    merci la FAO de la pertinence des analy-ses et de lexcellente prestation de lamission, relativement aux diffrentescontraintes de travail sur le terrain.

    Latelier a t cltur officiellement parle Directeur Gnral du Ministre delagriculture.

    UNFPA

    Etude dvaluation du systme logistique de gestion des intrants de sant dontles produits de la sant de la reproduction

    Dans le cadre de son appui au Ministre de la Sant traversla mise en uvre du Global Programme, lUNFPA en collabo-ration avec lUNICEF a ralis une tude dvaluation dusystme logistique de gestion des intrants de sant dont lesproduits de la sant de la reproduction.

    Lobjectif de cette tude qui sest droule dans les 22 r-gions tait didentifier les goulots dtranglement lappro-visionnement adquat des pharmacies de gros des districts

    et des formations sanitaires. Ltude a touch 183 pharma-cies de gros de districts, officines prives et dpts de mdi-caments.

    Les rsultats de ltude ont montr une insuffisance destock de vaccins et de mdicaments de sant maternelledont les kits daccouchements individuels et les intrantsdoprations csariennes.

    Le montant allou la ralisation de ltude slevait $112.000 dont $70.000 pays par lUNFPA et $42.000 parlUNICEF.

  • 8/6/2019 ONU flash Mada numro 6 - mars/avril 2011 (SNU2011)

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    ONU FLASH MADA, ANNEE IINUMERO 6, MARS-AVRIL 2011page 19

    UNICEF

    Projet de promotion lhygine et dassainissement au profit denviron 64 000personnes dans la ville dAntananarivo

    Amliorer les conditions de vie etcontribuer la rduction des maladieslies lassainissement dans des quar-tiers vulnrables dAntananarivo, et

    donner des emplois temporaires auxpopulations les plus vulnrables. Telssont les objectifs principaux du projet"Promotion lhygine dans la Com-mune Urbaine d`Antananarivo", initipar l`UNICEF et le Fonds dInterven-tion pour le Dveloppement (FID),conjointement avec le Bureau Munici-pal d`Hygine de la commune urbainedAntananarivo. Les travaux ont offi-ciellement dbut le 17 mars 2011.

    Bnficiant environ 64 000 habi-tants, le programme consiste finan-cer le nettoyage des canaux, la cons-truction douvrages dassainissementet la collecte des ordures dans lesquartiers cibles de la ville dAntanana-rivo (Andohatapenaka I, II et III, Anda-vamamba Anjezika I, Antetezana afo-voany I et Ampefiloha Ambodirano)via la mthode "cash forwork" (argent contre travail). Il cadregalement dans la lutte contre lins-curit alimentaire en milieu urbain.

    "Les gouts publics sont devenus lafois une zone de dversement des eaux

    uss et des dchets solides. Linsuffisan-

    ce des actions de curage priodique des

    gouts et lenlvement irrgulier des

    ordures engendrent linondation des

    zones basses en cas de fortes pluies ou

    de cyclones, les bas quartiers connais-

    sent une augmentation de crue lie au

    dbordement des gouts, une forte

    concentration des dchets au niveau

    des canaux secondaires et une prolifra-tion des dpts sauvages", dclareRasendra Ratsima, Directeur Gnraldu FID.

    Dans la commune urbaine dAntanana-rivo, cette situation est lie plusieurs