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rédigé par Noémie Jacquemin - FREDON Pays de la Loire
Retrouvez le bulletin de santé du végétal
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A B O N N E M E N T B S V
A C T U A L I T E S
Les températures du mois d’avril ont été
globalement douces pour la saison. Les
journées ont été légèrement plus
fraîches à la fin du mois qu’au début. En
règle générale, les températures ont été
assez stables et peu de différences ont
été observées entre les départements.
Point Météo : un mois d’avril doux et sec
Point Météo
Un mois d’avril doux et sec
Pucerons
Quelquefois de fortes at-
taques sous abri, foyers plus
rares en extérieur
Thrips
A surveiller
Mineuse du marronnier
Vols en régression sauf à
Laval
Tordeuse européenne de
l’œillet
Nombre de captures variable
Acariens tétranyques
Nombre de cultures tou-
chées en augmentation
Autres ravageurs (en bref)
Aleurode, cèphe, psylle de
l’Elaeagnus, galéruque de la
viorne, pyrale du buis, hypo-
nomeute
Maladies cryptogamiques
Botrytis, oïdium, cloque du
pêcher
Les valeurs des températures et des précipitations ont été obtenues à partir du site Demeter Agriculture ; les
normales saisonnières des Pays de Loire sur le site de Météo France. Les températures et précipitations men-
suelles moyennes des Pays de la Loire ont été calculées à partir des données de 5 stations météo (Saint Ju-
lien de Concelles (44), Montreuil sur Loir (49), Andouille (53), Le Lude (72), Saint Laurent de la Salle (85)).
Les précipitations ont été présentes durant la
dernière semaine d’avril. Le reste du mois, le
temps a été assez sec, et il n’a presque pas
plu durant 2 semaines, entre le 8 avril et le 22
avril. La pluviométrie a été particulièrement
faible sur la station météo suivie en Maine-et-
Loire, où il n’est tombé que 26 mm d’eau au
mois d’avril. Dans les quatre autres stations
météo suivies, la pluviométrie moyenne (52
mm) a été plus proche, mais toujours en des-
sous, de la normale saisonnière en Pays de la
Loire (59 mm).
L’ensoleillement total a été de 186 h, soit légè-
rement supérieur aux normales saisonnières.
Les départements montrent des différences :
en Vendée et en Loire-Atlantique, il a atteint
210°C, pour seulement 170°C dans les
autres départements.
0
2
4
6
8
10
12
01-avr. 06-avr. 11-avr. 16-avr. 21-avr. 26-avr.
Pré
cip
itat
ion
s (m
m/J
ou
r)
Date
Températures moyennes journalières
au mois d’avril 2014
Précipitations en Pays de la Loire au
mois d’avril 2014
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P A Y S D E L A L O I R E
Pucerons
Actualité sanitaire
En cultures florales sous abri, le niveau d’infestation est toujours
globalement faible à modéré. Les pucerons sont principalement
présents au stade d’individus isolés ou de colonie. Une culture de
pelargonium zonale est particulièrement affectée par ces ravageurs
responsables de déformations foliaires sur 50 % de la parcelle.
En pépinière ligneuse, les attaques peuvent être fortes sous abri
(signalées notamment sur Hibiscus syriacus, Quercus ilex, Rosa). En
extérieur, les foyers sont plus rares. Des pucerons ont cependant été
relevés sur des cultures de rosiers à des niveaux d’infestation impor-
tants. Ils ont causé des déformations foliaires sur Ribes et Malus…
en extérieur.
Les œufs et larves de coccinelles sont maintenant visibles à l’exté-
rieur alors que l’on avait plutôt observé la forme adulte les semaines
passées. Des pucerons parasités, des adultes et larves de syrphes
et des larves de chrysopes sont toujours présents. Des punaises
prédatrices ont pu être détectées plutôt sous abri.
Le tableau suivant résume les observations de pucerons dans les
cultures suivies par protocole en épidémiosurveillance en Pays de la
Loire.
Œufs de coccinelle à proximité d’un foyer de pucerons
Boursouflures sur feuille de Ribes, suite à une attaque de pucerons
FREDON Pays de Loire
FREDON Pays de Loire
Larve de coccinelle
FREDON Pays de Loire
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P A Y S D E L A L O I R E
Cultures Variétés Dpt Niveau d’infestation Evolu-
tion
Observations
d’auxiliaires
Commentaires
Fuchsia
(2 cultures)
Variétés diverses, sous
serre, C1.3L
49 0% Intervention en sem 17
Variétés diverses, sous
serre, C10,5L
49 0% Intervention en sem 15
Gerbera 'Suri' 85 0%
Pélargoniums
(5 cultures)
Lierre, sous serre, pots de
8cm
85 60% adultes isolés,
20% colonies
Momies, punaises Apport d’Aphidius en
sem 17
Lierre simple, sous serre,
godets
49 0%
Lierre double, sous serre,
godets
49 0%
Zonale, sous serre, pots de
12cm
85 90% colonies
50% dégâts
Momies, punaises Apport d’Aphidius en
sem 17
Zonale, sous serre, godets 49 0%
Photinia
(2 cultures)
‘Red Robin’, extérieur, C4L 49 10%
Extérieur 49 40% adultes isolés
20% colonies
momies
Rosier
(3 cultures)
Différentes espèces et
variétés, en pleine terre,
extérieur
85 40% adultes isolés
60% colonies
20% ailés
30% dégâts
Momies, adultes et
œufs de coccinelles
Lâcher d’Aphidoletes,
sem 16 et d’Adalia, sem
17
‘Knock out’, sous serre,
C3L
49 0%
Rosier-tige ‘Emera’, en
pleine-terre en extérieur
49 10% adultes isolés
90% colonies
20% dégâts
Momies
Viburnum tinus
(3 cultures)
Viburnum tinus, en exté-
rieur, C3L
72 0%
Viburnum tinus en exté-
rieur, C4L
49 20% Momies
Tunnel, C4L 44 0%
Euonymus japonicus
‘Aureomarginatus’, sous
abri, pots de 14cm
49 20% Euonymus
Euonymus japonicus, sous
abri en C7.5L
49 20%, adultes isolés Momies
Bambou Fargesia, Pseudosasa
(jeunes plants sous abri)
44 0%
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P A Y S D E L A L O I R E
Thrips
Cultures Variétés Dpt Niveau d’infestation Evolu-
tion
Observations
d’auxiliaires
Commentaires
Pélargoniums
(5 cultures)
Lierre, sous serre,
pots de 8cm
85 50% de plantes infestées,
70% de dégâts
Thrips et acariens pré-
dateurs
Lierre simple, sous
serre, godets
49 30%
Lierre double, sous
serre, godets
49 30%
Zonale, sous serre,
pots de 12cm
85 0% 0%
Zonale, sous serre,
godets
49 0%
Choisya
(4 cultures)
Pleine terre, sous abri 44 10%
Sous abri, C4L à
C7.5L
44 0%
C4L, sous abri 49 0%
Gerbera 'Suri' 85 0%
Rosier
(2 cultures)
Rosier-tige ‘Emera’,
en pleine-terre en
extérieur
49 0%
Différentes espèces
et variétés, en pleine
terre, extérieur
85 0%
‘Knock out’, sous
serre, C3L
49 0%
Bambou Fargesia, Pseudosasa
(jeunes plants sous
abri)
44 0%
Le niveau d’infestation par les thrips est plutôt bas. Le rafraîchisse-
ment des températures est moins favorable à leur développement.
La vigilance est de rigueur surtout dans les serres les plus chaudes.
Sur cultures florales, une production de pelargonium lierre est tou-
jours bien infestée, mais le foyer est en diminution, les thrips préda-
teurs (auxiliaires) et les acariens prédateurs aidant au contrôle des
populations. Deux autres cultures de pelargonium lierre sont concer-
nées par des thrips avec une présence plus basse sur 30 % des vé-
gétaux. Une culture de chrysanthème a subi des attaques de thrips
qui ont marqué le feuillage.
Quant aux Choisya, la présence de thrips est relevée sur 1/3 des
cultures à raison de 10 % de la culture.
Le tableau suivant montre un résumé des populations de thrips sur
les cultures suivies par le réseau d’épidémiosurveillance des Pays de
la Loire.
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P A Y S D E L A L O I R E
Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella)
Les résultats de piégeage de la mineuse du marronnier
indiquent que les captures de papillons se poursuivent
mais dans la plupart des sites, leur intensité est en dimi-
nution. Le premier pic de vol a eu lieu à St Hilaire-de-Riez
(85) en semaine 15. Pour les autres sites, il est moins
évident de distinguer un pic de vol car les pièges ont été
posés en pleine période de vol, voire peut-être après le pic
de vol. Pour le site d’Angers le pic de vol a probablement
eu lieu en sem 15. A Laval (53), contrairement à ce que
l’on aurait pu penser en semaine 17, le pic de vol n’a pas
encore eu lieu, les captures de papillons sont de plus en
plus importantes.
Avril Mai
Localisation Typologie Sem14 Sem15 Sem16 Sem17 Sem18 Sem19
Angers - site 1
Extérieur -
Espaces verts et
jardins
111 70 40 6
Sud-Ouest du
Maine-et-Loire Pépinière 215 135 21
Est du Maine-et-
Loire
Extérieur -
Pépinière 242 186 63
Laval
Extérieur –
Espaces verts et
jardins
45 220 160 250 330
Nantes
Extérieur -
Espaces verts et
jardins
340 210 160
St Hilaire de Riez
Extérieur -
Espaces verts et
jardins
102 307 126 59 31
Selon les sites de piégeage, le nombre de captures de
papillons de la tordeuse de l’œillet est très variable. Dans
deux sites de la vallée de l’Authion (49), la quantité de
tordeuses piégées est en augmentation. Surveiller l’appa-
rition des jeunes chenilles.
Des dégâts (apex entrecollés hébergeant la chenille) ont
été observés cette semaine sur Viburnum tinus en culture
hors-sol sous abri.
Tordeuse européenne de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana)
Avril Mai
Localisation Typologie Sem14 Sem15 Sem16 Sem17 Sem18 Sem19
Sud-Ouest du Maine-
et-Loire Extérieur 1 1 0
Sud d’Angers 5
Vallée de l’Authion-
site 1 (49)
Serre
chaude 1 1 14
Vallée de l’Authion-
site 2 (49) Extérieur 2 4 0 7
Nantes - Nord Tunnel 1
Les Herbiers (85) Serre
chaude 0 1 0 0
Les Herbiers (85) Serre froide 4 1 0 0
Sablé-sur-Sarthe
(72) Extérieur 5 1
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P A Y S D E L A L O I R E
Le nombre de cultures touchées par les acariens tétranyques est
en augmentation depuis le BSV du 25 avril. Des débuts d’infesta-
tion ont été signalés sous abri sur Ceanothus prostatus, Euony-
mus japonicus. Deux cultures de Choisya ternata sont touchées
dans le Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique. Ces ravageurs sont
même responsables de dégâts (marbrure sur feuille et entoile-
ment) sur une culture de germini sous serre et sur une parcelle
d’Ilex crenata en extérieur dans le Maine-et-Loire.
Les acariens tétranyques profitent des conditions chaudes et
d’une hygrométrie faible pour se développer. Maintenir une vigi-
lance sur les végétaux sensibles sous abri.
Acariens tétranyques
Autres ravageurs (en bref)
Dégâts de Tetranychus urticae sur Choisya
Aleurode
Des aleurodes des serres sont signalées sur une culture de germi-
ni située en Vendée où l’insecte a engendré des dégâts. 2 cultures
de Gerbera localisées à Angers sont également touchées. Sur une
variété, les populations de ravageurs sont en augmentation et
dans l’autre cas, elles sont contrôlées par la PBI.
Surveiller particulièrement la face inférieure des feuilles où sont
localisés les larves et les adultes d’aleurodes. La pose de pièges
jaunes englués permet notamment de repérer la présence des
premiers individus ailés.
Cèphe
Des dégâts liés à la présence de ce ravageur ont été observés sur
Crataegus et Pyrus en région angevine. Le cèphe est un hyménop-
tère responsable
de piquûres noires
en forme d’hélice
sur la partie termi-
nale des pousses
qui noircissent,
dessèchent et
s ’ a r q u e n t e n
crosse. Il ne faut
pas confondre ces
symptômes avec
ceux causés par le
feu bactérien. Ce
ravageur peut être
contrôlé en coupant les pousses attaquées.
Psylle de l’Elaeagnus
Une culture d’Elaeagnus en extérieur suivie par le réseau est tou-
chée par le psylle et le foyer est en augmentation. Les larves
comme les adultes se font plus nombreux.
Sous abri, la pression est plus variable, le niveau d’infestation
peut être faible à fort. Pour une culture suivie par le réseau qui
avait déjà présenté des dégâts, les populations sont en régres-
sion. On peut y observer des auxiliaires, notamment des syrphes
et des punaises prédatrices.
Galéruque de la viorne
Cet insecte, coléoptère défoliateur de la famille des chrysomèles,
est présent sur une culture de Viburnum tinus sous abri dans le
Maine-et-Loire. Viburnum dentatum, V. opulus, V. sargentii et V.
tinus y sont sensibles.
Les feuilles sont décapées par des larves très voraces, jaune-
verdâtre à blanchâtre, avec une tête brune. Les larves atteignent
leur complet développement au bout de 4 à 5 semaines, puis elles
pénètrent dans le sol pour se nymphoser. Les galéruques adultes
sont actives durant l’été.
Les larves occasionnent des dommages importants qui déparent
le feuillage et réduisent la vigueur de jeunes plants en culture.
Dégâts causés par le cèphe sur Malus sp.
FREDON Pays de Loire
FREDON Pays de Loire
Larve de galéruque
FREDON Pays de Loire
FREDON Pays de Loire
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P A Y S D E L A L O I R E
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces déci-sions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.
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P A Y S D E L A L O I R E
Maladies cryptogamiques
Botrytis
3 cas de foyer de Botrytis ont été détectés sur pelargonium zonal,
sur pelargonium lierre et sur impatiens de Nouvelle Guinée.
Les mesures prophylactiques sont importantes pour maîtriser la
pourriture grise : maintenir la culture propre en supprimant les
source d’inoculum primaire (débris végétaux et fleurs fanées),
aérer les abris pour diminuer l’hygrométrie, distancer les pots
pour réduire le confinement de végétation, arroser les plantes
sans mouiller le feuillage.
Oïdium
Une culture de rosier sous serre en région angevine a subi une
contamination par cette maladie. Des conditions douces et hu-
mides sont favorables à son développement .
Cloque du pêcher
Les symptômes de la cloque du pêcher ont été observés sur Pru-
nus persica en pleine-terre en extérieur en région angevine. Ils se
caractérisent par une déformation des feuilles qui présentent un
aspect tordu, enroulé, boursouflé. Dans certains cas, cette mala-
die peut entraîner la chute des feuilles. La stratégie d’intervention
chimique se positionne au moment du débourrement. Le ramas-
sage des feuilles tombées à l’automne limite les risques d’at-
taque au printemps.
Otiorhynque
Des larves et des nymphes ont été observées en culture hors-sol
en extérieur dans l’Est du Maine-et-Loire. Des émergences ont été
détectées en région angevine (voir BSV Flash du 22/04/14).
Pyrale du buis
Un piège localisé en région nantaise a permis de capturer 4 papil-
lons de pyrale du buis la semaine dernière. Aucun papillon n’a été
capturé cette semaine.
Au vu de la vitesse de dissémination de ce ravageur et de la me-
nace qu’il représente pour les plantations de buis en raison des
défoliations dont il est responsable, il est primordial de ne pas le
laisser s’installer dans la région. Il faut bien surveiller les buis et
en particulier les achats pour s’assurer de l’absence du ravageur
(observer bien l’intérieur du feuillage). L’installation de pièges à
phéromone spécifique permet de détecter les émergences de
papillons qui n’auraient pas pu être évitées sur les foyers et d’an-
ticiper l’apparition des jeunes chenilles.
Hyponomeute
Des larves grégaires d’hyponomeutes ont été détectées sur des
fusains et des philadelphus en culture dans la région nantaise.
Les larves blan-
châtres ou ver-
dâtres tachées de
noir ne sont pas
urticantes, mais
sont très voraces.
Elles tissent des
toiles qui déparent
le feuillage. Les
nids peuvent être
supprimés manuel-
lement.
.
FREDON Pays de Loire
Nid d’hyponomeutes
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