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D I S C O V E R

3,45€ - MAI 2015

Page 2: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

Sommaire Micro-trottoir 3

Reportage sur les centres culturels 4 - 5 L’expatriation vu par les spécialistes 6 - 7

Une ville estudiantine au top 8 - 9 Paris: toujours capitale de la mode ? 10 - 11

Cuisine française: passée de mode ? 12 Melteampot: tchat avec des non-Parisiens sur Paris 13

Le divertissement en 4 univers 14 I love Rien, I’m Parisien. 15 Paris inspire le rire - Jeux 16

Rédactrices en chef: BRULON Marie & DELAD Barbara

Directeur de publication: BALDI Michel Journalistes:

BRULON Marie & DELAD Barbara

ISCPA - 12 rue Alexandre Parodi, 75010 Paris

Photographies: Marie BRULON, Barbara DELAD, Spring, internet

D’un côté une jeune Saumuroise à peine arrivée à Paris, de l’autre une Parisienne invétérée. Drôle de mélange pour réaliser un magazine sur un sujet indémodable: Paris. Paris, oh Paris ! 16 pages rien que pour toi,

capitale de l’amour, de la mode, du luxe, de l’architecture, de la cuisine et nous en passons. Enfin, pas vraiment, parce que finalement ce n’est pas toi qui a le premier rôle dans ce magazine, mais bel et bien ceux qui y passent, que ce soit pour 2 semaines ou 2 ans. C’est à eux que l’on donne la parole ici, eux qui savent finalement mieux que nous, Parisiens, décrire cette ville

lumière. Etrangers de tous les horizons, parlez, nous vous écoutons !

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Sommaire Micro-trottoir 3

Reportage sur les centres culturels 4 - 5 L’expatriation vu par les spécialistes 6 - 7

Une ville estudiantine au top 8 - 9 Paris: toujours capitale de la mode ? 10 - 11

Cuisine française: passée de mode ? 12 Melteampot: tchat avec des non-Parisiens sur Paris 13

Le divertissement en 4 univers 14 I love Rien, I’m Parisien. 15 Paris inspire le rire - Jeux 16

Rédactrices en chef: BRULON Marie & DELAD Barbara

Directeur de publication: BALDI Michel Journalistes:

BRULON Marie & DELAD Barbara

ISCPA - 12 rue Alexandre Parodi, 75010 Paris

Photographies: Marie BRULON, Barbara DELAD, Spring, internet

D’un côté une jeune Saumuroise à peine arrivée à Paris, de l’autre une Parisienne invétérée. Drôle de mélange pour réaliser un magazine sur un sujet indémodable: Paris. Paris, oh Paris ! 16 pages rien que pour toi,

capitale de l’amour, de la mode, du luxe, de l’architecture, de la cuisine et nous en passons. Enfin, pas vraiment, parce que finalement ce n’est pas toi qui a le premier rôle dans ce magazine, mais bel et bien ceux qui y passent, que ce soit pour 2 semaines ou 2 ans. C’est à eux que l’on donne la parole ici, eux qui savent finalement mieux que nous, Parisiens, décrire cette ville

lumière. Etrangers de tous les horizons, parlez, nous vous écoutons !

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Paris vue des… touristes !

Pologne - 25 ans

La vie parisienne semble

être très romantique,

sophistiquée, charmante

! Les gens doivent êtr

e

comblés !

Philippines - 19 ans Paris pour y habiter ? Jamais ! Trop cher et trop de pollution ! Mais pour le shopping, c’est parfait !

Iran - 45 ans La mode, les parfums et l’architecture sont ce

que je préfère à Paris ! Sans oublier la

langue… Ah le français !

Afrique du Sud - 22 ans

Paris, c’est le rêve de

tout le monde ! La vie

ici doit être tellement

mouvementée !

Russie - 24 & 25 ans C’est vraiment dommage

de voir l‘attitude de certains français… Ils n’ont aucun intérêt pour les touristes et nous

rejètent ouvertement !

La vie parisienne selon vous ? Vivre à Paris, peut-être un jour ou jamais ?

Ce qui vous a déplu ? Et chez vous, on dit quoi sur Paris ?

Brésil - 35 & 31 ans

L’architecture est impressionnante ! Les

paysages sont magnifiques ! La ville de

l’amour porte bien son nom. Mais les

français sont malpolis et très froids.

Allemagne - 17 ans

La nourriture française

est délicieuse !

Ça n’était pas un cliché

en fait hahaha !

USA - 27 ans Paris est la scène du monde ! On est dans un film ! Tout est tellement beau. L’architecture est minutieuse et précise, c’est impressionnant.

Espagne - 30 ans

L’architecture a traversé les années et

je le sens quand je

touche un monument ! C’est incroyable !

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accélérée. Les rencontres sont différentes. « Depuis six années que je suis à Paris, j'ai eu la possibilité de partager différentes expériences dans cette ville qui offre une grande quantité d'événements très enrichissants ».

Desparisiens orientaux

I l e s t 10H, l’Institut du Monde Arabe o u v r e s e s por tes. Les employés sont e n p l a c e , prennent leur p l u s b e a u s o u r i r e e t accueillent les p r e m i e r s visiteurs, un c o u p l e d e F r a n c a i s d ’ o r i g i n e syrienne. « Nous vivons en France depuis 15 ans maintenant, mais ma belle-famille se trouve toujours en Syrie. Je me réveille tous les matins en remerciant le bon Dieu d’être en sécurité en France. Et en plus de tout, Paris. Au début, la rupture avec ma culture environnementale orientale a été difficile, mais je me suis plongé hardiment dans mes é tudes de médecine. Aujourd’hui la vie de médecin parisien me plait, j’apprécie chaque petite caractéristique, de la convivialité quotidienne au métro jusqu’au touristes

lents (rires). Je me rend compte de la chance que j’aie d’habiter une si belle ville, j’en connais beaucoup qui aimeraient être à ma place.  ». Plus loin, un groupe de jeunes d’origine jordanienne se réunissent a v a n t d ’ a l l e r c h a c u n

travailler de leur côté: «  On passe souvent prendre un café avant le boulot, ou les cours. Ça nous rappelle l’ambiance du pays, le fait de parler arabe entre nous, on sent qu’on a beau être Parisien, une part de nous a besoin de ce retour aux s o u r c e s. Pa s q u e l a v i e parisienne soit un enfer, loin de là ! Mais c’est vrai que c’es pas la même chose, là-bas les gens s’amusent d’un rien, ici ils se plaignent de rien. Et je dis ça parce que j’ai le droit ! Mes meilleurs amis sont français « de souche » comme on dit, et je les taquine souvent quand ils

râlent. Cependant, je râle plus qu’eux, j’avoue. (rires). ».

Tous différents et tous pareils

En f in de compte, les expatriés qui atterrissent à

Paris d'une manière ou d’une autre en viennent à la même conclusion: la vie parisienne peut être un rêve tout comme elle peut être un cauchemar, mais à la fin de la journée, ils sont contents d’avoir la possibilité de passer un moment privilégié avec ceux qu’ils aiment au Trocadéro.

#BonÀSavoir: - Le centre culturel chinois est le premier

centre culturel inauguré dans un pays occidental pour la Chine. Il date de 2002.

- Paris accueille un centre culturel franco-palestinien. Un des rares dans le monde.

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Nouvelle ville, nouvelle vie ?

L’expatriation. Nous nous intéressons ici à l’idée du départ d’un individu, qui quitte son pays, pour s’installer à Paris. L’expatriation est un sujet qui intéresse tout particulièrement les sociologues, les psychologues et autres spécialistes du comportement car on y trouve un étonnement dans la mesure où, la personne quitte son « chez moi  » et l’environnement dans lequel elle a grandi, pour partir vers l’inconnu. Risques, opportunités, aventure, la recherche d’un renouveau prime.

Que ce soit à cause

d ’ u n e l a s s i t u d e ambiante ou par plaisir d e c o n q u ê t e d e nouvelles opportunités, certaines personnes ressentent une envie d’ailleurs. Lorsqu’on part vivre à l’étranger, quel est l’impact de ce chan-gement de vie sur notre bonheur ?

Mickaël Mangot, enseignant à l’ESSEC et consultant en

économie comportementale et économie du bonheur: Il n’existe pas d’études de panel qui suivent sur la durée le bonheur d’expatriés, avant et après leur départ. En revanche, ce que montrent les études académiques de manière unanime, c’est que les expatriés sont généralement moins heureux que les habitants de la ville du pays d’accueil. Le déficit de bonheur de ceux qui deviennent des expatriés se transmet à leurs enfants si bien que l’écart ne se réduit pas chez les expatriés de deuxième génération. En revanche, à Paris, les expatriés semblent plus heureux que les parisiens de souche, de par la reconnaissance du fait qu’ils savent que leur entourage les envie.

C o m m e n t ex p l i q u e r l e s déceptions ?

On retrouve plusieurs raisons à ce mal-être à n i v e a u d e v i e identique. On assiste à une coupure de ces relations sociales, ce qui provoque une nostalgie, voire un très fort mal du pays

d’origine. Étant souvent partis pour améliorer leur situation, les expatriés à Paris se montrent à l’arrivée moins satisfaits de leur quotidien, qu’ils espéraient presque féérique selon la réputation parisienne qui rayonne dans le monde. Comme tout le monde, les expatriés jugent leur situation personnelle selon leur vie d’avant, leurs points de référence. Seulement, du fait de leurs trajectoires personnelles, les leurs sont

mixtes, incorporant les standards de leur pays d’origine et ceux de leur pays d’adoption. Ce simple constat permet d’expliquer le déficit de bonheur des

expatriés dans les différentes configurations. 

C'est-à-dire ?

EXPATRIATION À PARIS VU PAR LES SPÉCIALISTES

«  Partir d'un pays pour s'installer à l'étranger, cela n'a rien d'anodin et tout le m o n d e n e l e v i t p a s forcément très bien. »

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Nouvelle ville, nouvelle vie ?

L’expatriation. Nous nous intéressons ici à l’idée du départ d’un individu, qui quitte son pays, pour s’installer à Paris. L’expatriation est un sujet qui intéresse tout particulièrement les sociologues, les psychologues et autres spécialistes du comportement car on y trouve un étonnement dans la mesure où, la personne quitte son « chez moi  » et l’environnement dans lequel elle a grandi, pour partir vers l’inconnu. Risques, opportunités, aventure, la recherche d’un renouveau prime.

Que ce soit à cause

d ’ u n e l a s s i t u d e ambiante ou par plaisir d e c o n q u ê t e d e nouvelles opportunités, certaines personnes ressentent une envie d’ailleurs. Lorsqu’on part vivre à l’étranger, quel est l’impact de ce chan-gement de vie sur notre bonheur ?

Mickaël Mangot, enseignant à l’ESSEC et consultant en

économie comportementale et économie du bonheur: Il n’existe pas d’études de panel qui suivent sur la durée le bonheur d’expatriés, avant et après leur départ. En revanche, ce que montrent les études académiques de manière unanime, c’est que les expatriés sont généralement moins heureux que les habitants de la ville du pays d’accueil. Le déficit de bonheur de ceux qui deviennent des expatriés se transmet à leurs enfants si bien que l’écart ne se réduit pas chez les expatriés de deuxième génération. En revanche, à Paris, les expatriés semblent plus heureux que les parisiens de souche, de par la reconnaissance du fait qu’ils savent que leur entourage les envie.

C o m m e n t ex p l i q u e r l e s déceptions ?

On retrouve plusieurs raisons à ce mal-être à n i v e a u d e v i e identique. On assiste à une coupure de ces relations sociales, ce qui provoque une nostalgie, voire un très fort mal du pays

d’origine. Étant souvent partis pour améliorer leur situation, les expatriés à Paris se montrent à l’arrivée moins satisfaits de leur quotidien, qu’ils espéraient presque féérique selon la réputation parisienne qui rayonne dans le monde. Comme tout le monde, les expatriés jugent leur situation personnelle selon leur vie d’avant, leurs points de référence. Seulement, du fait de leurs trajectoires personnelles, les leurs sont

mixtes, incorporant les standards de leur pays d’origine et ceux de leur pays d’adoption. Ce simple constat permet d’expliquer le déficit de bonheur des

expatriés dans les différentes configurations. 

C'est-à-dire ?

EXPATRIATION À PARIS VU PAR LES SPÉCIALISTES

«  Partir d'un pays pour s'installer à l'étranger, cela n'a rien d'anodin et tout le m o n d e n e l e v i t p a s forcément très bien. »

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En espérant grimper dans l’ascenseur social, les individus s’expatrient et ont la mauvaise surprise de découvrir que l’inverse est également possible. Malheureusement, en migrant vers des pays plus riches, les expatriés peuvent se retrouver à gagner p l u s, e n e f f e t , m a i s à dégringoler dans l’ascenseur social par rapport à s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. Ils occupent alors un niveau plus bas de la pyramide sociale.

Par exemple, s’ils ne trouvent pas un emploi à hauteur de leur niveau d’éducation et de qualification ou si, dans le pays d’accueil, les salaires des immigrés, à fonction identique, souffrent d’une décote par rapport à ceux des nationaux. Inversement, en migrant vers des pays plus pauvres pour gagner en qualité de vie, les migrants r i s q u e n t d e s e retrouver avec des salaires plus faibles en valeur absolue q u e l e s s a l a i r e s auxquels ils auraient eu droit dans leur pays d’origine. Leur insatisfaction s’accompagne également d’étonnement dans ce cas précis.

On remarque au bout d’une certaine durée dans leur pays d’accueil que les expatriés rentrent dans une routine, certes différente de leur précédente mais une nouvelle routine qui les conditionne psychologiquement et mentalement à ce nouveau mode de vie.

De nombreux sites ont été mis en place pour apporter un soutien psychologique mais surtout moral aux pe r sonnes qu i s e sentent loin de tout,

comme abandonnées:

Top 10 des pays qui rendent heureux les émigrants…  Sur la base d’un ration entre un indicateur de bonheur, d’une évaluation de la vie et de fréquences d'émotions positives.

1 - Danemark 2 - Finlande 3 - Norvège 4 - Pays-Bas 5 - Canada 6 - Suisse 7 - Suède

8 - Nouvelle-Zélande 9 - Australie 10 - Irlande

Source: World Happiness Report 2012, Mickaël Mangot “Heureux comme Crésus? Leçons inattendues d’économie du bonheur” (éditions Eyrolles)

« La meilleure configuration est celle où l’on émigre vers un pays au niveau de vie supérieur et dans des conditions telles que sa situation relative sur l’échelle sociale reste identique ou s’améliore. »

«  Le s d i f f é renc e s culturelles provoquent u n e m é l a n c o l i e constamment présente dans les têtes. »

- http://www.meetup.com/fr/

ExpatsParis/

- http://www.expats-paris.com

- http://www.expatica.com/fr/

- http://www.easyexpat.com/en/

guides/france/paris.htm

- http://www.expatarrivals.com/

france/paris/moving-to-paris

- http://pour-vous-paris.com/

v0_000054.htm

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Une ville estudiantine au top Faire ses études à l’étranger, plus grand rêve de tous les étudiants du supérieur. D’après une enquête réalisée par Campus France et TNS Sofres sur les étudiants étrangers en France, les principales raisons du choix de Paris serait la qualité de la formation, la volonté d’apprendre la langue et la valeur des diplômes. Une ville qui procure à ses étudiants une large palette d’activités et d’expériences qui enrichissent leur cursus. Témoignages d’étudiants à Paris sur une phase de leur vie qu’ils n’oublieront pas.

Que pensent réellement les étudiants étrangers de notre capitale ?

Je viens d’un lycée français de Casablanca. Pendant cette période, je venais souvent en vacances à Paris et je n’avais qu’une hâte, de venir m’installer ici et y étudier. J’ai choisis la Sorbonne parce que c’est une université qui a une très bonne réputation à l’étranger, et puis il y a beaucoup de chercheurs et d’enseignants. De plus, les débouchés sont variés. J’aurais pu aller étudier à Nice également, ça me tentait parce qu’il fait plus beau, et puis la vie doit être un peu moins chère. C’est d’ailleurs le point noir de Paris : la vie est trop chère, surtout l’immobilier. Et puis trouver un logement c’est un peu compliqué quand on vient de l’étranger parce que les propriétaires veulent des locataires français. Quoi qu’il en soit, ça reste une expérience enrichissante, je suis beaucoup plus autonome, je vis sans mes parents, j’ai donc un budget à gérer. Je prends conscience de ce que signifie réellement le mot ‘’responsabilité’’. », Sarra Tahri, 19 ans, vient du Maroc et étudie les

maths appliquées à la Sorbonne.

« Je suis québécoise; ça va faire bientôt 4 ans que j’étudie en France mais je suis arrivée à Paris en septembre dernier. J’ai fait un BTS Design/graphisme à Lisaa à Nantes avant cela. J’ai toujours voulu étudier en France et en tant que Nord-Américaine, Paris me faisait rêver. Paris, c’est la ville de la magie au Québec. En revanche, la réputation des Parisiens est moins joyeuse. Quand mes parents m’ont finalement laissée partir, ils ont préféré que je m’installe dans une ville plus petite que Paris, au moins pour commencer. Aujourd’hui je suis à l’école Gobelin, tout simplement parce qu’elle est

très bien réputée dans le domaine dans lequel je veux évoluer. Étudier à l’étranger est l’une des

meilleures expériences qu’ont puisse vivre: on s’imprègne de la culture, on rencontre de nouvelles personnes, on découvre de nouvelles choses. On apprend énormément sur soi-même. On verra ce que me réserve l’avenir. », Amélie Rey-Lescure, 21

ans, vient du Québec et étudie le management de

projets en industries graphiques à Gobelins. 

« On n’a pas le choix, on doit se débrouiller seul dans toutes les situations, bonnes ou mauvaises. »

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Des problèmes de titres de séjour ? En 2013, la France recevait 290 000 étudiants étrangers au sein de sa capitale, se propulsant au troisième rang des pays d’accueil privilégiés par les étudiants étrangers. Pourtant, la France fait preuve de complications en ce qui concerne l’administration et les délivrances de titres de séjour. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy est adoptée la circulaire Guéant. Elle concerne tous les étudiants étrangers non ressortissants de l’Union Européenne qui souhaitent prolonger leur expérience en France. Son but est de réduire leur nombre, prétextant une sélection «  qualitative  ». Mal reçue par les étudiants, étrangers ou non, cette circulaire est abrogée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012. Pourtant, les difficultés rencontrées par les étudiants étrangers pour leur titre de séjour persistent. Certaines préfectures sont même soupçonnées de continuer à appliquer la circulaire Guéant. La complexité et la lenteur administrative sont vues comme des obstacles. Il est arrivé à plusieurs étudiants étrangers en fin de cycle d’être obligé de refuser un emploi en France, faute de renouvèlement du titre de séjour. La France adopte plusieurs décrets suite à l’abrogation de la circulaire Guéant, destinés à faciliter la vie estudiantine des étrangers installés en France. Par exemple, un décret permettant le renouvellement du titre de séjour des étudiants qui deviennent salariés est adopté le 18 août 2014.

Même si le gouvernement semble faire preuve de

bonne volonté, le système administratif mis en place par l’ex-président Nicolas Sarkozy a peu évolué. La lenteur administrative est synonyme de queue incroyablement longue à la préfecture pour obtenir le renouvellement de son permis de séjour. Certaines bornes annexes ont été récemment installées un peu partout, fluidifiant ainsi le nombre d’étudiants demandeurs. Mais elles sont encore trop rares. « Sans ces antennes, les heures d'attente à la préfecture vont continuer à décourager les étudiants étrangers. Il faut être combatif pour passer tous les obstacles du logement, de l'inscription, du visa, assure William Martinet, président de l’UNEF, il y a un mouvement, une volonté politique mais elle est insuffisante. Si j'étais à la place d'un étudiant étranger, je me dirais que les discours politiques sont bien jolis, mais que concrètement mes relations avec la préfecture n'ont pas changé.»

Autre mesure dont on entend souvent parler: le titre de séjour pluriannuel. Mis en place en 2013 par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce titre de séjour s’adapte à la durée des études de l’étudiant étranger. Adieu les longues heures d’attente à la préfecture puisqu’il n’est pas nécessaire de le renouveler tous les ans. Pourtant, cette mini-révolution dans le monde étudiant n’est pas une généralité. En 2013, sur plus de 62.000 titres de séjours délivrés, seulement 14.000 titres étaient pluriannuels. Cependant, ce titre devrait être rendu obligatoire en même temps que la loi relative aux droits des étrangers du ministère de l’intérieur. Encore au stade de projet de loi, elle devrait être soumise à l’examen au printemps 2015.

Union Nationale des Étudiants de France

Fondé en 1907, ce syndicat des étudiants, plutôt classé à gauche, a pour but de défendre les intérêts des étudiants et exprimer leur opinion sur la gestion des infrastructures universitaires (recherche scientifique, restauration universitaire, logements étudiants). Leurs principales revendications sont l’allocation d’autonomie, le plan social étudiant (remédier à la situation difficile de certains étudiants), la démocratisation de l’enseignement supérieur (beaucoup d’élèves mais pas beaucoup de réussite), les modalités de contrôle de connaissances (garantir l’anonymat des copies, supprimer la note dite « éliminatoire » ...), l’égalité réelle des droits et l’aide aux étudiants. Ceci dit, 91 % des étudiants interrogés se disent satisfait de leur séjour en France.

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Page 9: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

Des problèmes de titres de séjour ? En 2013, la France recevait 290 000 étudiants étrangers au sein de sa capitale, se propulsant au troisième rang des pays d’accueil privilégiés par les étudiants étrangers. Pourtant, la France fait preuve de complications en ce qui concerne l’administration et les délivrances de titres de séjour. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy est adoptée la circulaire Guéant. Elle concerne tous les étudiants étrangers non ressortissants de l’Union Européenne qui souhaitent prolonger leur expérience en France. Son but est de réduire leur nombre, prétextant une sélection «  qualitative  ». Mal reçue par les étudiants, étrangers ou non, cette circulaire est abrogée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault le 31 mai 2012. Pourtant, les difficultés rencontrées par les étudiants étrangers pour leur titre de séjour persistent. Certaines préfectures sont même soupçonnées de continuer à appliquer la circulaire Guéant. La complexité et la lenteur administrative sont vues comme des obstacles. Il est arrivé à plusieurs étudiants étrangers en fin de cycle d’être obligé de refuser un emploi en France, faute de renouvèlement du titre de séjour. La France adopte plusieurs décrets suite à l’abrogation de la circulaire Guéant, destinés à faciliter la vie estudiantine des étrangers installés en France. Par exemple, un décret permettant le renouvellement du titre de séjour des étudiants qui deviennent salariés est adopté le 18 août 2014.

Même si le gouvernement semble faire preuve de

bonne volonté, le système administratif mis en place par l’ex-président Nicolas Sarkozy a peu évolué. La lenteur administrative est synonyme de queue incroyablement longue à la préfecture pour obtenir le renouvellement de son permis de séjour. Certaines bornes annexes ont été récemment installées un peu partout, fluidifiant ainsi le nombre d’étudiants demandeurs. Mais elles sont encore trop rares. « Sans ces antennes, les heures d'attente à la préfecture vont continuer à décourager les étudiants étrangers. Il faut être combatif pour passer tous les obstacles du logement, de l'inscription, du visa, assure William Martinet, président de l’UNEF, il y a un mouvement, une volonté politique mais elle est insuffisante. Si j'étais à la place d'un étudiant étranger, je me dirais que les discours politiques sont bien jolis, mais que concrètement mes relations avec la préfecture n'ont pas changé.»

Autre mesure dont on entend souvent parler: le titre de séjour pluriannuel. Mis en place en 2013 par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce titre de séjour s’adapte à la durée des études de l’étudiant étranger. Adieu les longues heures d’attente à la préfecture puisqu’il n’est pas nécessaire de le renouveler tous les ans. Pourtant, cette mini-révolution dans le monde étudiant n’est pas une généralité. En 2013, sur plus de 62.000 titres de séjours délivrés, seulement 14.000 titres étaient pluriannuels. Cependant, ce titre devrait être rendu obligatoire en même temps que la loi relative aux droits des étrangers du ministère de l’intérieur. Encore au stade de projet de loi, elle devrait être soumise à l’examen au printemps 2015.

Union Nationale des Étudiants de France

Fondé en 1907, ce syndicat des étudiants, plutôt classé à gauche, a pour but de défendre les intérêts des étudiants et exprimer leur opinion sur la gestion des infrastructures universitaires (recherche scientifique, restauration universitaire, logements étudiants). Leurs principales revendications sont l’allocation d’autonomie, le plan social étudiant (remédier à la situation difficile de certains étudiants), la démocratisation de l’enseignement supérieur (beaucoup d’élèves mais pas beaucoup de réussite), les modalités de contrôle de connaissances (garantir l’anonymat des copies, supprimer la note dite « éliminatoire » ...), l’égalité réelle des droits et l’aide aux étudiants. Ceci dit, 91 % des étudiants interrogés se disent satisfait de leur séjour en France.

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Page 10: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

PARIS: Toujours capitale de la mode ?

Paris sous Louis XIV devient la capitale de la mode, tous les plus grands tailleurs y passent.

Louis XIV et Colbert l’ont voulu resplendissante, à l’image du Roi Soleil. Paris, capitale française, est depuis des siècles l’épicentre de la mode, elle est le catalyseur de la mode, absorbant toutes les modes pour n’en retenir que le meilleur.

Aujourd’hui, la première chose qui attire l’œil devant les grandes enseignes de mode, c’est la queue impressionnante de touristes, la plupart du temps chinois. Paris, capitale de la mode, attire les quatre coins du monde dans ses rues parisiennes, pour son chic et ses boutiques de la rue Montaigne, du Marais, des Galeries Lafayette, du Printemps. Pour nous français, l’affaire est réglée depuis longtemps  : la mode, c’est Paris. Elle réunie en son sein toutes les enseignes de

la haute couture réputées dans le monde. C’est sous Louis XIV que le phénomène de mode commence. Le but pour le roi de France étant de transformer Versailles, sa capitale, en un lieu à l’image de sa suprématie. Les grands tailleurs qui défilent à Versailles pour habiller sa cour, louent des maisons à Paris qui absorbe leur art. La première maison de haute c o u t u r e e s t crée en France au XVIIIème siècle par un b r i t a n n i q u e venu s’installer à Paris, attiré par l’influence qu’elle a su acquérir dans ce milieu en quelques années. C’est celle de Charles Friederick Worth, qui inventera deux éléments fondamentaux de la mode  : les collections et les défilés. Dans les années 1910, on distingue les maisons de couture et les maisons de confection. Au XXème siècle, le monde entier vient à Paris pour acheter des modèles à copier, conférant à la capitale française une place tout à fait particulière dans la mode, celle de précurseur.

Plusieurs acteurs ont marqué la mode parisienne au fil des années, mais surtout au XXème siècle. Ces hommes et femmes ont fait de la mode française (et surtout parisienne puisque la

plupart des ateliers se trouvent à Paris) la mode la plus courtisée au monde. D’ailleurs, après la première guerre mondiale, la couture représentait 15% des exportations françaises. Parmi les grands de ce monde, on retrouve les traditionnels Gabrielle Chanel qui fonde sa maison en 1910 et révolutionne la mode féminine en apportant aux femmes le jean, le pantalon,

le tailleur en tweed  ; puis Christian Dior q u i c r é e s a maison en 1946, au lendemain de la seconde g u e r r e

mondia l e, appor tan t une nouveau souffle sur la mode parisienne  ; lorsque ce dernier meurt, c’est Yves Saint Laurent qui reprend sa suite avant de crée sa maison en 1962, et qui n’aura de cesse de s’inspirer de la mode masculine  ; mais aussi Jean-Paul Gaultier à qui on doit la marinière, élément phare de la garde-robe parisienne. Les grands couturiers français se livrent à des démonstrations de m o d e t o u t e s p l u s impressionnantes que les autres, augmentant ainsi le nombre de curieux et curieuses. Aujourd’hui, certaines personnes  « tueraient » pour obtenir une place à un défilé de la Fashion Week à Paris. Pourtant, si la haute couture fascine, elle n’en connaît pas

« La mode est pour la France ce que les mines d’or du Pérou

sont pour l’Espagne »

Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV

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Reportage

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PARIS: Toujours capitale de la mode ?

Paris sous Louis XIV devient la capitale de la mode, tous les plus grands tailleurs y passent.

Louis XIV et Colbert l’ont voulu resplendissante, à l’image du Roi Soleil. Paris, capitale française, est depuis des siècles l’épicentre de la mode, elle est le catalyseur de la mode, absorbant toutes les modes pour n’en retenir que le meilleur.

Aujourd’hui, la première chose qui attire l’œil devant les grandes enseignes de mode, c’est la queue impressionnante de touristes, la plupart du temps chinois. Paris, capitale de la mode, attire les quatre coins du monde dans ses rues parisiennes, pour son chic et ses boutiques de la rue Montaigne, du Marais, des Galeries Lafayette, du Printemps. Pour nous français, l’affaire est réglée depuis longtemps  : la mode, c’est Paris. Elle réunie en son sein toutes les enseignes de

la haute couture réputées dans le monde. C’est sous Louis XIV que le phénomène de mode commence. Le but pour le roi de France étant de transformer Versailles, sa capitale, en un lieu à l’image de sa suprématie. Les grands tailleurs qui défilent à Versailles pour habiller sa cour, louent des maisons à Paris qui absorbe leur art. La première maison de haute c o u t u r e e s t crée en France au XVIIIème siècle par un b r i t a n n i q u e venu s’installer à Paris, attiré par l’influence qu’elle a su acquérir dans ce milieu en quelques années. C’est celle de Charles Friederick Worth, qui inventera deux éléments fondamentaux de la mode  : les collections et les défilés. Dans les années 1910, on distingue les maisons de couture et les maisons de confection. Au XXème siècle, le monde entier vient à Paris pour acheter des modèles à copier, conférant à la capitale française une place tout à fait particulière dans la mode, celle de précurseur.

Plusieurs acteurs ont marqué la mode parisienne au fil des années, mais surtout au XXème siècle. Ces hommes et femmes ont fait de la mode française (et surtout parisienne puisque la

plupart des ateliers se trouvent à Paris) la mode la plus courtisée au monde. D’ailleurs, après la première guerre mondiale, la couture représentait 15% des exportations françaises. Parmi les grands de ce monde, on retrouve les traditionnels Gabrielle Chanel qui fonde sa maison en 1910 et révolutionne la mode féminine en apportant aux femmes le jean, le pantalon,

le tailleur en tweed  ; puis Christian Dior q u i c r é e s a maison en 1946, au lendemain de la seconde g u e r r e

mondia l e, appor tan t une nouveau souffle sur la mode parisienne  ; lorsque ce dernier meurt, c’est Yves Saint Laurent qui reprend sa suite avant de crée sa maison en 1962, et qui n’aura de cesse de s’inspirer de la mode masculine  ; mais aussi Jean-Paul Gaultier à qui on doit la marinière, élément phare de la garde-robe parisienne. Les grands couturiers français se livrent à des démonstrations de m o d e t o u t e s p l u s impressionnantes que les autres, augmentant ainsi le nombre de curieux et curieuses. Aujourd’hui, certaines personnes  « tueraient » pour obtenir une place à un défilé de la Fashion Week à Paris. Pourtant, si la haute couture fascine, elle n’en connaît pas

« La mode est pour la France ce que les mines d’or du Pérou

sont pour l’Espagne »

Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV

10

Reportage moins certains problèmes. En 1946, la France comptait 106 maisons de haute couture, 20 ans plus tard il n’y en avait plus que 19. Aujourd’hui ce nombre est tombé à 8. La baisse de ce chiffre est du à l’arrivée du prêt-à-porter. Le problème de la haute couture, c’est sa réalisation sur mesure qui coute donc très chère et est réservé à une élite bourgeoise. Au XIXème siècle se développe une nouvelle manière confectionner qui s’inspire de la révolution industrielle, la confection «  en série  ». Même si le prêt-à-porter parisien est très dynamique, il cède du terrain aux espagnols Mango et Zara ou bien au suédois H&M. La haute couture n’est donc plus l ’act ivi té essentielle de la mode parisienne, elle n’est pas rentable. Le travail est long et exigent (la plupart des modèles sont fait à la main et demandent plus de 100 heures de travail) et très onéreux puisque qu’une robe par exemple se négocie à plus de 100 000 euros. Toute fois, la haute couture reste la partie supérieure de la mode et le prêt-à-porter n’en est que la partie inférieure. Elle sert le prêt-à-porter français grâce à la renommé de leurs noms. Aujourd’hui, la haute couture doit sa survie aux femmes étrangères qui vouent un culte à la mode parisienne. Cette clientèle étrangère représente 90% de la clientèle haute couture. Aujourd’hui, en plus de la démocratisation du prêt-à-porter, la haute couture doit se confronter à u n e n o u v e l l e m e n a c e , économique cette fois. Il ne suffit plus de faire de la mode, de créer des modèles et de les coudre. Une grande partie du succès d’une marque se doit au marketing et à la publicité. De plus, plusieurs

grandes maisons sont reprises par des entreprises étrangères, comme Paco Rabane racheté par le groupe espagnol Puig, Ungaro par le groupe italien Ferragam. D’autre comme la maison Hermès, qui a pris une participation important chez Jean-Paul Gaultier, ou encore Chanel résistent aux assauts des investisseurs. Pour s’en sortir, et éviter la rachat, certaines maisons développent leurs champs d’action  : en plus de la couture, elles développent des parfum, accessoires, deux activités rentables et accessibles à un plus large publique, leur permettant ainsi de continuer à diffuser leur marque. Cette méthode n’en reste pas moins dangereuse et des maisons comme Pierre Cardin ont perdu tout leur prestige, à cause d’un surnombre de produit et d’une qualité qui dégringole. Paris ralentit dans la course pour la place de première capitale de la mode mondiale. D’autres villes se démarquent. Dans les années 1960, Milan est leader dans le monde du design industriel, lui permettant ainsi de développer son pôle mode et création. Milan est le berceau de plusieurs groupes textile comme Benetton et Diesel,

mais aussi de grandes marques comme Giorgio Armani, Miu Miu, Versace. De son côté, Londres est la capitale du chic. Elle concentre toutes les marques représentatives de la tradition anglaise comme Burberry ou Paul Smith. En contraste total, Londres est aussi le lieu de naissance de tendances avant-garde, comme la mode punk d o n t l a f i g u r e l a p l u s e m b l é m a t i q u e e s t t r è s certainement Vivienne Westwood. De l’autre côté de l’Atlantique, New York est la capitale du futurisme et les new-yorkais ont un gout très prononcé pour la réussite et l’argent. Du coup, la capitale économique américaine bénéficie d’un marché intérieur très fort. On y trouve des marques très dynamiques come Marc Jacobs et des marques de renommée internationale comme Ralph Lauren, Tommy Hilfiger. Enfin, cette course à la renommée mondiale a accueillit depuis peu une nouvelle participante venue d’Asie : Tokyo. La mode à Tokyo est à l’image de cette ville : elle avance vite, elle est frénétique. La postérité retiendra le nom de plusieurs créateurs comme Issey Miyake ou encore Kenzo Takada.

11

Page 12: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

L’année dernière, le journaliste américain Michael Steinberger signait l’article « Can anyone save the French food  ?  » (Quelqu’un peut-il sauver la cuisine française ?) dans le New York Times. Il y présente un fait consternant pour la gastronomie française: 70% des restaurants serviraient à leurs clients des plats surgelés. Plus surprenant encore, personne ne semble en être surpris. Pour Steinberger, la cuisine française est fatiguée. Le journaliste annonce également que si la gastronomie française tiens toujours sur ses pieds, c’est grâce au nombre important de cuisiniers étrangers venus s’installer à Paris.

CUISINE FRANÇAISE: passée de mode ?

« l y a une place pour la cuisine française dans chaque pays. C’est une cuisine organisée, hiérarchisée; c’est facile de l’exporter. La mal exportation a provoqué le fait qu’elle soit possiblement considérée comme ringarde par certains, comme passée de mode. Les bases fondamentales de beaucoup de chefs étrangers sont françaises. L’idée même de restaurant, où l’on s’assoie, on commande, on est servi, a été créée ici à Paris. Les gens ont tendance à oublier ça. La cuisine française ne pourra jamais être ringarde. Elle est difficile à faire évoluer parfois, mais comme avec toutes les matières dites «  classiques  », il y a une certaine vérité dedans qui ne pourra jamais être ringarde. C’est intemporel. ».Daniel Rose, l’un des meilleurs représentants de cette jeunesse étrangère qui s’installe à Paris et qui cuisine français, rencontre un véritable succès et 8 mois de réservation sont nécessaires pour prétendre goûter à son menu. Originaire de Chicago, il confie: «  M o n p r e m i e r restaurant je l’ai ouvert tout seul. Il y avait quatre petites tables pour deux personnes. Je cuisinais des plats différents pour chaque table et un jour, ma nouvelle serveuse m’a donné l’idée du menu unique. Ça a été tout de suite plus simple ! On ne servait plus qu’une entrée, un poisson, une viande et un dessert. À l’époque c’était véritablement original. Une convivialité se créait naturellement, c’était magique! ».

Son parcours Après des études de l’Histoire des maths, de l’art et de philosophie à l’université américaine de Paris, puis l’Institut Bocuse à Lyon, ce jeune diplômé a ouvert son premier petit restaurant Spring en 2006 à Paris.

Attraction pour la cuisine française Avec la cuisine française on peut réussir à transformer quelque chose que tout le monde fait en art sans forcément faire de l’art ou se proclamer artiste. Aussi, en France la cuisine est organisée de manière à ce que tout passionné puisse apprendre et s’intégrer en toute facilité.

Vo t r e t o u c h e personnelle ? Je raconte des histoires déjà racontées mais en y ajoutant ma petite touche personnelle mais je ne le fais pas exprès. J’essaye de travailler l’acidité, l’amertume, le cru. C’est une étude moderne de la tradition française et une non maîtrise aussi quelques fois ! Ce que je ne maîtrise pas je l’enlève, par peur de me tromper.

Paris, c’est aussi la capitale de la cuisine française. On y retrouve tous les

échantillons du patrimoine gastronomique français. Pourtant, il semblerait que la réputation de la cuisine française soit

controversée ...

12

I

Page 13: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

« Rencontrer des personnes de toutes origines près de chez vous ? Des compatriotes ? Des étrangers ? Melteampot vous donne l’opportunité de rencontrer ces gens ! », telle est la présentation mise en avant par le site cette application pour mobile sortie il y a bientôt deux ans aujourd’hui.

Mais qui est-elle véritablement ? 7 points essentiels pour cerner cette plateforme, mine de sources pour n’importe quelle passionné d’autres cultures.

PORTRAIT Melteampot

Gratuite et pourtant si riche Elle est gratuite, pourtant si riche. On retrouve autour d’une centaine de nationalités différentes, toutes avec leurs particularités et leur petit truc qui fait qu’on s’intéresse aux autres cultures.

Multi-fonctionnelle et pourtant si simple d’utilisation Créer un groupe ou en rejoindre un déjà existant, il est impossible de se retrouver seul. En un click, l’app vous permet de voir qui est connecté et qui est prêt à tchatter.

le plus 👍👍

Elle propose de créer un compte à partir des informations du compte Facebook.

le moins 👎👎 Elle impose la géolocalisation. Une utilisation modérée qui empêche de discuter plus longuement.

Large choix et pourtant si

ciblé Envie de trouver du même âge ? Besoin de personnes plus âgées pour un travail ? Une jauge permet de faire le tri et de mettre en relation avec la tranche d’âge sélectionnée (de 17 à 50 ans). Envie de faire plus ample connaissance autour d’un café ? L’app vous propose même une distance limite (entre 1 et 150km). Envie de pratiquer une langue en particulier ? 63 langues sont proposées, allant de l’albanais au vietnamien.

Pratique et pourtant si fun

Avec l’option Cap ou pas cap, lancez des défis: demandez une photo décalée, utilisez le transformateur de voix pour envoyer des notes vocales rigolotes, histoire de commencer une discussion tout en rires ! Et pourquoi pas l’ultime challenge de la rencontre ?

13

Page 14: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

« Je viens régulièrement à l’opéra. Cela me rappelle mon enfance

et les chants fado. Il y a une intensité similaire qui me permet de me

ressourcer lors de coups de mou. Ma femme est française et ne

connaissait pas cette culture de l’opéra, je l’y ai initiée donc on peut

dire que je suis devenu culturellement petit-fils du pays ! »

« Le Louvre, ma famille m’en parle depuis mes 8 ans. Dans ma

famille, la France était un rêve où la mémoire égyptienne avait sa

place par la présence de ces vestiges de mes ancêtres. On me disait

que quiconque s’y rendrait aurait un sentiment de « conquête au

retour aux racines », j’en suis témoin aujourd’hui ! »

« Nous avons assisté au spectacle The Blond And Blond And Blond

et le spectacle était superbe, la performance de ces artistes est

époustouflante ! Cela nous a beaucoup fait rire, étant d’origine

suédoise, d’entendre quelques mots de notre langue repris

humoristiquement avec un accent très… inattendu ! Cela dit, ils

sont très bons, une des comédiennes m’a rappelée ma prof de

français quand elle essayait de m’aider ! »

Lisa - 23 ans, française depuis ses 21 ans, d’origine italienne

Miguel - 53 ans, français depuis ses 24 ans, d’origine espagnole

Farid - 32 ans, fran

çais depuis ses 28 ans, d’o

rigine égyptienne

Björn & Sture - 27

ans, français depuis

leurs 25 ans,

d’origine suédoise

Les boîtes parisiennes sont particulièrement chics !

Page 15: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

« Je viens régulièrement à l’opéra. Cela me rappelle mon enfance

et les chants fado. Il y a une intensité similaire qui me permet de me

ressourcer lors de coups de mou. Ma femme est française et ne

connaissait pas cette culture de l’opéra, je l’y ai initiée donc on peut

dire que je suis devenu culturellement petit-fils du pays ! »

« Le Louvre, ma famille m’en parle depuis mes 8 ans. Dans ma

famille, la France était un rêve où la mémoire égyptienne avait sa

place par la présence de ces vestiges de mes ancêtres. On me disait

que quiconque s’y rendrait aurait un sentiment de « conquête au

retour aux racines », j’en suis témoin aujourd’hui ! »

« Nous avons assisté au spectacle The Blond And Blond And Blond

et le spectacle était superbe, la performance de ces artistes est

époustouflante ! Cela nous a beaucoup fait rire, étant d’origine

suédoise, d’entendre quelques mots de notre langue repris

humoristiquement avec un accent très… inattendu ! Cela dit, ils

sont très bons, une des comédiennes m’a rappelée ma prof de

français quand elle essayait de m’aider ! »

Lisa - 23 ans, française depuis ses 21 ans, d’origine italienne

Miguel - 53 ans, français depuis ses 24 ans, d’origine espagnole

Farid - 32 ans, fran

çais depuis ses 28 ans, d’o

rigine égyptienne

Björn & Sture - 27

ans, français depuis

leurs 25 ans,

d’origine suédoise

Les boîtes parisiennes sont particulièrement chics !

1.

Les touristes trouvent les accordéonistes dans les métros mignons, c’est « européen par excellence »,

les Parisiens soupirent et changent de wagons.

2.

Les touristes à Paris portent des chaussures de randonnée et des sacs à dos comme s’ils allaient en trek en forêt tropicale thaïlandaise, les Parisiens ne

portent que du noir et font des grands pas contrôlés en talons ou en chaussures italiennes.

3.

Les touristes s’attroupent à St. Michel pour dîner, les Parisiens vont à Picard pour chercher un plat

surgelé.

4.

Les touristes dégustent leurs frites françaises avec du ketchup, « deux portions de frites et de la mayo

pour moi s’il vous plaît ! ».

5.

Celui qui porte le béret et le tee-shirt rayé est le touriste qui a voulu se dépayser et s’immerger dans

le paysage parisien.

6.

Les touristes rêvent de se balader en vélib’ « comme les Parisiens », mais ils leur faut d’abord passer dans

les boutiques souvenirs pour avoir de la monnaie.

7.

Les touristes se rendent aux restos autour de 18H, les Parisiens sont toujours au boulot.

8.

Les touristes portent des robes de mariée et des costumes cravates pour faire leur album photo de mariage devant la Tour Eiffel, les Parisiens ne se

marient plus.

9.

Les touristes scellent leur amour avec un joli cadenas au Pont des Arts, les Parisiens rient car ils savent car de toute façon, question de sécurité, les

cadenas sont coupés régulièrement.

10.

Les touristes affichent fièrement leur « I ❤ ️ Paris »,

les Parisiens utilisent leur « I ❤ ️ Rien, I’m Parisien.» comme bouclier.

11.

Les touristes sortent des grandes surfaces avec des sacs plastiques et des magasins avec des sacs en papier, chaque Parisien a ses sacs en tissus de

Monoprix.

12.

Les touristes vont à Disneyland Paris, les Parisiens vont au Parc Astérix.

13.

Les touristes pourraient malencontreusement appeler la Seine « la rivière ». Un Parisien vous

persuadera vous-même que vous vous êtes trompé et « qu’il n’y a pas de campagne ici ».

14.

Les touristes pensent que les Parisiens n’aiment que le vin. Les Parisiens troqueraient bien un vin rouge

contre un bon mojito.

15.

Les touristes veulent manger de la vraie nourriture parisienne au restaurant, les Parisiens sont obsédés

par les sushis.

16.

Les touristes sont à Paris en août, les Parisiens sont partout sauf à Paris en août.

I Love Rien, I’m Parisien.

15

Page 16: Oh! Paris - Paris vue d'ailleurs

L I B A N A I S L O V A Q U E

F U T B P U O E E Y G N X B S

M E X I C A I N T R P I W U Q

O C Y E Z C L U S I B G A L A

N H S E M A H E E Y B E L G E

E Y U H A B G B S N R R U A G

G R E C U K O L S T V I L R Y

A I D A R C S U U R I E E E P

S O O N I O Q K R Z T N B N T

Q T I A T R A Y A G C D I D I

U E S D I E J T C H E Q U E E

E J O I E E O U E N A O S S N

V R I E N N J R W I N D I E N

G B U N T R E C H I N O I S P

LIBANAISMEXICAINSERBE

PALESTINIENMONEGASQUE

GRECCHINOISTURCRUSSE

CANADIENBULGARETCHEQUENIGERIENCROATEEGYPTIENINDIENCOREENMAURITIENBELGESYRIEN

SLOVAQUECHYPRIOTESUEDOIS

LUXEMBOURGEOIS

JEU

Paris inspire le rireTous les mardis soirs, des expatriés du monde

entier s’adonnent à faire rire quelques autres

expatriés sur la scène du café Le Paname à

Paris. Plusieurs points communs les

rassemblent: ils ne sont pas français, ils

côtoient des Français, et remarquent leurs tics

de langage. Ces petits gestes ont étonné ces

«  nouveaux Français  » et nourrissent les

sketchs bon enfant. Humour léger et taquin.