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Mardi 5 marsBORDEAUX

11h30 / Place de la République

MANIFESTATIONà l’appel de intersyndicale

CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF

Jeudi 21 février 2013 - N° 1982 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 21 février 2013

A c t U A l i t é

libertésMaintenant, amnistie !Le 27 février, jour de l’examen au Sénat de la loi déposée par les parle-mentaires CRC, pas une seule voix de gauche ne doit manquer !

Nouvelles des luttes

Pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy de nombreux salariés, syndicalistes, respon-sables associatifs et citoyens ont été fichés, condamnés ou sont sous le coup de poursuites pénales ou administratives. Le Front de gauche appelle à un rassemblement devant le Sénat ce jour-là, en présence de syn-dicalistes, de responsables asso-ciatifs, citoyens, pour soutenir la proposition de loi d’amnistie du groupe CRC et du Front de Gauche.Ils sont poursuivis pour avoir participé à une action collective en faveur de l’intérêt général ou au service de revendications pro-fessionnelles et sociales, parfois même pour une simple distribu-tion de tracts.Trop de sanctions injustes ont été prononcées à l’égard de militants qui par leur action citoyenne ont largement contribué à la défaite de N. Sarkozy. Ceux qui mériteraient d’être sanctionnés ne sont pas à cher-cher parmi ces militants mais plutôt parmi ceux qui déloca-lisent ou licencient sans autre motif que d’accroître leurs profits et qui détruisent ainsi des milliers de vies.

Les sénatrices et les sénateurs du groupe CRC et du Front de gauche ont déposé une proposi-tion de loi d’Amnistie sociale qui sera examinée au Sénat le mercredi 27 février dans l’après-midi. Pas une seule voix de gauche ne doit manquer au vote de cette loi , qui comporte notamment :• L’arrêt des poursuites en cours en relation avec les mouvements sociaux et l’activité syndicale et revendicative ainsi que ceux commis dans le cadre de conflits relatifs aux problèmes d’éduca-tion, de logement, de santé et

d’environnement.•  L’extension des bénéfices de l’amnistie à tous les salariés en-courantdes sanctions et non aux seuls syndicalistes.• La réintégration, lorsqu’elle est possible, des personnes ayant fait l’objet d’un licenciement en considération des faits amnistiés• Le retrait des empreintes géné-tiques des fichiers de police et amnistie du délit relatif au refus de prélèvement d’ADNLa pétition sur http://www.pcf.fr/7450

PresstalisPour un service public de la distributionAprès plus de 20 ans de fermetures de centres de traite-ment des titres, de plans de restructurations, la direction de l’entreprise Presstalis (ex NMPP) veut supprimer plus de 1 000 postes sur 2 500 salariés et sous-traiter l’essen-tiel de l’activité de production et de service. Avec cette liquidation programmée de Presstalis, c’est l’acti-vité de distribution de la presse qui est en jeu, sur laquelle lorgnent des grands groupes afin de la gérer à leur profit. L’Etat doit intervenir pour que le système soit renforcé dans sa mission de service public, y compris en y étant partie prenante. Les moyens existent pour mettre en œuvre cette politique. Rien ne justifie la disparition de Presstalis.

Elu-e-s, responsables politiques ou syndicaux, professionel-le-s de la presse, militant-e-s, citoyen-ne-s... ont signé la pétition avec 2 700 autres,pour la défense de Presstalis, pour un service public de la distribution de la presse et demandent- le retrait du plan de la direction de Presstalis, - la convocation d’urgence, par le ministère, d’une table ronde pour refonder le système coopératif de distribution des quotidiens et périodiques en repartant de la défense du pluralisme de la presse, indispensable à la vie démocra-tique du pays.Dans le cadre d’un débat public, elle devrait notamment avoir pour mission d’examiner les moyens nécessaires - y compris de l’Etat, qui est garant de la démocratie - pour assurer la distribution des journaux sur l’ensemble du territoire.

http://www.petitions24.net/prestalis_doit_vivre__pour_un_service_public_de_la_distribution

La justice, c’est d’amnistier toutes ces condamnations injustes. L’avenir c’est de mettre fin à la criminalisation des luttes sociales.

Prestations familialesTaxer les revenus financiersLe gouvernement, entraîné dans la spirale austéritaire, fait pression sur le Haut conseil à la Famille avec comme objectif l'équilibre des comptes de la branche Famille. Les pistes de réflexion retenues seraient les suivantes : soit rendre imposables les prestations familiales, soit les rendre accessibles sous conditions de ressources. le caractère universel, fondement même de la politique familiale, serait donc ainsi remis en cause.Le Medef réclame depuis des années que le financement de la branche famille ne soit plus opéré par les cotisations sociales. Pour le PcF, le vrai courage politique n'est pas d'alourdir la fiscalité des foyers fiscaux via la politique familiale mais d'aller jusqu'au bout d'une justice sociale, en taxant les revenus financiers et en instituant la tranche à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros.

Le texte adopté le 14 février der-nier sur la tarification progres-sive de l’énergie, est le fruit d’un long travail de négociations au sein de la majorité de gauche, dont l’Assemblée nationale doit maintenant tenir compte.L’ensemble de l’article premier, concernant les bonus-malus sur la tarification, a été rejeté et la cinquantaine d’amendements supprimée. Un grand nombre de sénateurs la jugeaient trop complexe, impossible à mettre en place, écologiquement non rentable et très inégalitaire. Le malus aurait été fixé après la consommation, alors qu’il faut d’abord s’attaquer à la rénovation thermique. Les usagers auraient payé un malus en plus de régler de grosses factures d’énergie.La loi élargit l’accès aux tarifs sociaux à 8 millions d’individus et l’interdiction des expulsions pendant la trêve hivernale est également en question.

La création d’un nouveau service public de la performance éner-gétique donnera, lui, le moyen de trouver des interlocuteurs aux citoyens qui envisageraient la rénovation de leur habitat. La résiliation des contrats d’énergie est également in-terdite. Les foyers, privés de moyens de se chauffer, pour-ront ainsi se tourner vers EDF comme recours d’urgence.«  L’Assemblée nationale doit maintenant prendre en compte

cette avancée qui a été possible grâce à l’action et au soutien d’as-sociations, de syndicats, d’uni-versitaires » souligne la sénatrice communiste de l’Allier, Mireille Schurch.Elle ajoute : « Cela montre que, pour se faire entendre, sur ce texte comme sur d’autres, les communistes doivent se faire les porte-voix d’acteurs de la société civile et faire valoir le poids qu’ils représentent. »

EnergieEnfin une bonne nouvelle !Le groupe CRC se félicite de l’adoption de la loi Brottes, élargissant la tarification sociale à 8 millions de personnes

élections chambres d’AgricultureLa CGT confirme sa première placeElle est la première organisation syndicale pour les salarié-es de la production agricole avec 36 % des voix au plan national et plus de 40% en Gironde. Plus d’un salarié sur trois lui font confiance.

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Entre goinfrer encore plus les actionnaires ou répondre aux besoins humains, conquérir de nouvelles formes de solidarité et de partage, il faut choisir ! Et pour le moment face à ce choix, l’affrontement est intense au cœur de la majorité de gauche socialiste, communiste et écolo-giste…, qui a viré Sarkozy. Entre l’augmentation des marges des agents financiers qui demandent des résultats à deux chiffres pendant que la plupart des salariés doit se contenter de la stagnation de ses revenus, et l’amélioration des services publics et des services rendus par les collectivités locales et territo-riales, il faut choisir ! C’est le débat qui traverse la majorité qui a viré Sarkorzy, jusque et y compris dans les rangs du gouvernement socialiste et écologiste.Qui va l’emporter ? Rien n’est joué d’avance ! C’est un des paris engagé par les forces qui constituent le Front de Gauche et au-delà, toutes celles et ceux qui, y com-pris dans l’actuelle majorité présidentielle, pensent que l’on peut résoudre les problèmes de notre pays et de son peuple par d’autres mesures que les potions d’austérité pour les salariés et pour les services publics.Après les urnes, Aux actes, citoyens !Après un congrès où les communistes ont manifesté leur volonté de rassemblement pour eux-mêmes, pour un Front de Gauche élargi utile à notre peuple, pour réo-rienter la politique de l’actuel gouvernement et assurer la réussite de la gauche à répondre aux besoins des peuples en France, mais aussi en Europe et dans le Monde, il est grand temps de passer aux travaux pratiques.Samedi dernier se tenait à Bordeaux l’Assemblée des Assemblées Citoyennes de Gironde avec la perspective de lancer en grand la campagne initiée en janvier par le Front de Gauche, pour créer les conditions d’un rassem-blement suffisamment puissant pour qu’il soit capable d’imposer au gouvernement une réorientation de sa po-litique qui sorte des dogmes austéritaires dans lesquels sont entraînés les peuples grecs, espagnols, portugais et français, pour ne prendre que les plus visibles.Après le mariage pour tous, d’autres avancées sociales sont possibles !Comme le disait Marie-George Buffet dans «  l’Huma-nité » à propos de la nouvelle loi adoptée : « J’aimerais que sur les questions des licenciements, des droits nou-veaux pour les salariés, du respect du Code du Travail, la gauche ait le même discours révolutionnaire que sur le mariage pour tous. […] Je ne rêve que de ça, un gouverne-ment de gauche prenant appui sur un mouvement popu-laire portant de grandes réformes sociales et sociétales pour réussir le changement. Or, sur la réforme bancaire comme sur l’avant-projet de transcription de l’accord sur la flexibilité du travail, la gauche n’est plus la gauche mais le porte-voix du Medef. » Ce progrès démontre avec quelle force la gauche peut se rassembler dès lors qu’elle s’appuie sur l’intervention citoyenne. L’exemple doit servir, car le gouvernement a alimenté la tentation d’opposer les luttes sociales aux luttes sociétales. Ce serait prétendre que les questions de couple, de la famille, de la filiation n’auraient rien à voir avec les questions économiques et sociales. Ce serait oublier qu’un chômeur ou un précaire peuvent avoir be-soin de la couverture sociale de leur partenaire, et vouloir protéger juridiquement le statut de leurs enfants. L’éman-cipation réclame la multiplicité des combats ! Le combat pour l’émancipation et la libération humaine dispose aujourd’hui d’un communisme de nouvelle gé-nération, d’un Parti Communiste rassemblé, et d’un Front de gauche qui passe à l’offensive…Après le Brésil, la Bolivie, le Ve-nezuela, le peuple d’Equateur aujourd’hui confirme sa volonté de s’engager dans des voies al-ternatives… Ya Basta !

Résignation ou espoir ?

Editorial

Dominique Belougne

membre du conseil départemental du PCF 33

A c t U A l i t é

Pour les élus communistes et apparenté de la cUB, l’inauguration du nouveau pont Bacalan-Bastide, « salué comme il se doit par les citoyen(ne)s, le 1er janvier dernier » est « un événement populaire à la hauteur de la réalisation que nous avons à présent sous les yeux » et dont ils soulignent la prouesse technique. Portant depuis fort longtemps l’idée d’un franchissement à cet endroit précis, ils ne boudent pas leur plaisir, rappelant que cette réalisation est aussi politique :« Si nous avons tenu cette position, c’est parce que nous estimons que cet emplacement permet de boucler la ligne de ceinture ferrée autour de notre agglomération. C’est à condition qu’un tram y circule, que le pont nommé chaban-Delmas deviendra véritablement « urbain », qu’il contribuera au désengorgement routier de l’agglomération et constituera un outil efficace pour faire reculer la place de la voiture dans la ville ».Sur ce point, ils ne sont pas rassurés, puisqu’en réponse à leurs interven-tions, l’urgence serait de mener de nouvelles études alors que le maire de Bordeaux envisage, lui, de supprimer certaines voies ferrées, rive droite, qui permettent d’irriguer les zones industrielles de la presqu’île… Inacceptable pour eux.Mieux utiliser le rail et le fleuve est un enjeu vital pour maintenir une industrie et des fonctions logistiques qui ont déjà trop tendance à être « délocalisées » aux frontières de la CUB. C’est aussi un enjeu pour les habitants de la rive droite qui doivent être débarrassés des flux de camions. Le groupe communiste et apparenté sera donc très vigilant « afin que la mise en service du nouveau pont soit réellement synonyme d’un véritable nouveau souffle pour les déplacements sur la CUB ».

Pont BaBaUn succès, une fête et… un tramway !Réactiver la voie ferrée de ceinture bordelaise : une nécessité pour le désengorgement routier de l’agglomération

En savoir plus… surhttp://gironde.pcf.fr/35470

La décision du gouvernement, annoncée le 12 février devant le Comité des finances locales (CFL), de réduire en 2014-2015 les dotations aux collectivités territoriales de 3 milliards d’euros, soit le double de ce qui avait été annoncé par le gouvernement en septembre 2012, provoque la colère des élus locaux. Les élus locaux s’insurgent contre la décision gouvernement du doublement de la baisse des dotations aux collectivités territo-riales. Les élus PS ne sont pas en reste, dénonçant une décision qui va nuire aux intérêts des popula-tions. « Un coup de massue sans précédent contre les collectivités

locales » dit l’Association des maires de France (AMF).On est loin du « pacte de confiance » que souhaitait Fran-çois Hollande avec les com-munes, les départements et les régions. L’AMF estime que « cette baisse des dotations aura un impact direct sur les services à la popu-lation, sur l’investissement public et donc sur l’économie locale ». D’autant que « cette diminution des dotations équivaut, de fait, à une amputation de crédits de 4,5 milliards d’euros en 2015 par rapport à 2013 » en regard du gel des dotations depuis plusieurs années, affirme son premier vice-président, André Laignel, maire (PS) d’Issoudun. Les réactions sont multiples et convergentes de la part des asso-ciations d’élus dont beaucoup sont dirigées par des socialistes. Ce qui témoigne de l’ampleur du désaveu chez ces élus ou, pour le moins, de la colère chez les habitants qui pourrait résulter des conséquences sur le terrain

de cette décision et dont les élus se font, par leurs réactions, en quelque sorte l’écho par antici-pation. L’Associat ion des maires des grandes villes de France (AMGVF) présidée par Michel Destot, maire (PS) de Grenoble, dénonce ainsi « un recul histo-rique des dotations alors que des charges nouvelles sont impo-sées », comme celles induites par la hausse de la TVA ou encore la réforme des rythmes scolaires. La Fédérat ion des vi l les moyennes (FVM) présidée par Christian Pierret, maire (PS) de Saint-Dié-des-Vosges, a éga-lement accueilli « avec gravité ces orientations » qui mettent « à mal les ressources propres des collectivités ».L’Association des départe-ments de France dirigée par le président du conseil général des Côtes-d’Armor, Claudy Lebreton (PS), fait part de la « vive émotion voire de la colère » que la décision du gouvernement a provoquée chez un certain nombre d’élus.Pour Dominique Adenot, maire (PCF) de Champigny et président de l’association des élus communistes et républi-cains (ANECR) « François Hol-lande ne peut parler de contrat de confiance entre l’État et les collectivités et faire que les villes servent de variables d’ajustement des politiques d’austérité ». Cette baisse des dotations est un « facteur de récession », déplore l’élu : « Comment, dans ces conditions, continuer de répondre aux besoins des populations en matière, par exemple, de logements, de santé, d’éducation, de sport, de culture...» … « C’est un mau-vais choix, le gouvernement doit changer de cap. »

collectivités territorialesDotations de l’Etat - 4,5 milliards d’€La colère des élus locaux converge contre une décision qui va nuire à la population, à l’investissement public et donc à l’économie locale

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L’ensemble des principaux élus de l’agglomération et de la région, ont récemment été in-terpellés par l’association Droit au logement (DAL) concernant les possibilités de mise en œuvre immédiate des outils de la loi Duflot sur le logement social. Max Guichard et Vincent Mau-rin, élus communistes et appa-renté de la Cub et à Bordeaux, répondent et interpellent à leur tour le maire de Bordeaux et le président de la CUB, afin que les efforts pour le logement social soient démultipliés, notamment en utilisant au mieux la loi Duflot. «  Les bâtiments, idéalement situés, de l’ancien commissariat Castéja à Bordeaux, sont une immense opportunité. Loin des opérations juteuses pour le privé, ces terrains peuvent et doivent être entièrement consa-cré au logement pour tous ! »Les élus communistes sont d’au-tant plus sensibles à l’appel lancé contre le mal-logement qu’ils ont demandé, lors des deux pré-cédents conseils, que la Cub se saisisse rapidement des outils nés de cette loi pour répondre aux exigences sociales en termes de logement. Cela concerne l’augmentation du nombre et de la part de construction de logements sociaux, la possibilité de réqui-

sition des logements vides et le rachat avantageux de terrains de l’Etat afin de construire des logements sociaux. «  Nous constatons que nos in-terventions ont déjà permis de faire passer le taux de logements sociaux à 35% dans certaines opé-rations, comme Euratlantique » se réjouissent-ils, ajoutant « mieux, les premiers documents du PLU évoquent le taux de 40% exigibles dans toutes les opérations de constructions sur la Cub ».Des ambitions qui devront être confirmées « notamment dans les grandes opérations bordelaises en cours à Bastide-Niel ou Ginko ».Apprenant récemment que les opérations immobilières juteuses que la mairie de Bordeaux envi-sageait sur le terrain de l’ancien commissariat Casteja, seraient confrontées à des difficultés juri-diques, les élus communiste y voient « une opportunité » pour que «  ces terrains, situés dans un secteur fortement déficitaire en logements sociaux, y soient entièrement consacrés ». La réponse du maire de Bordeaux est connue  : «  Pas de concen-tration, pas de ghettos sur Bor-deaux !  » alors que M. Juppé sait pourtant qu’un loyer de 600 euros pour un T3 est inaccessible à 65% des ménages de l’agglomération. « Ceux qui créent aujourd’hui des ghettos, ce sont ceux qui excluent du centre-ville ces 65% ou plus d’habitants de l’agglomération » dénoncent les élus communistes, insitant sur la situation des plus exclus, «  ceux qui par exemple squattent

un immeuble rue Thiac et aux-quels il n’est apporté aucune réponse ».Il s’agit donc de répondre «  en trouvant des solutions d’urgence, mais aussi de revisiter toutes les grandes opérations bordelaises afin d’y élever le nombre de logements sociaux (PLUS) et très sociaux (PLAI) ». Une urgence pour les groupes communistes de la Cub et Bor-deaux, à laquelle devrait travailler le maire de Bordeaux et pousser Vincent Feltesse, président de la Cub « afin que la loi Duflot ne reste pas simplement dans l’his-toire comme celle qui aura créée l’énième outil de défiscalisation en faveur des investisseurs ». Pour eux, cette loi porte en elle «  des potentialités de justice sociale et d’innovation pour nos villes. Il faut les mettre en œuvre très rapidement ».«  Nous affirmons donc notre pleine solidarité avec les mal-logés dont le DAL 33 défend aujourd’hui la cause, et nous appelons les citoyens à interpeller leurs élus afin que la politique du logement soit réellement une poli-tique du logement pour tous ! »

logement socialUne des opportunités à saisirLes élus communistes et apparentés interpellent la Cub et le maire de Bordeaux pour que l’ancien commissariat Castéja ne profite pas au privé

cNlDépôt des pétitionsSerge incerti Formentini, président de la cNl, ac-compagné d’une déléga-tion, déposera les 42 000 signatures de la pétition nationale au ministère de l’Egalité des territoires et du logement, le 26 février. Hausse des loyers, des charges, de l’énergie, la situation des familles ne cesse de s’aggraver. Face à la détresse grandissante de milliers de personnes, la CNL interpelle le gouver-nement pour des mesures immédiates face à l’urgence sociale.

EducationRisque d’inégalités accruesPour Stéphane Bonnery, maître de conférences en sciences de l’éducation, animateur du Réseau Ecole national du PCF, « l’urgence, ce n’est pas la question des rythmes, ce sont les inégalités scolaires »Dans le dossier sur la réforme de l’Education publié par l’hebdomadaire « La Terre », Stéphane Bonnery souligne que les inégalités dépendent étroitement de l’évolution des missions de l’école dans la société (extrait)«  Les enfants scolarisés aujourd’hui seront adultes en 2030/2040, dans une société où la plupart des opérations de la vie quotidienne seront déterminées par des connaissances savantes. L’école d’aujourd’hui prépare-t-elle les enfants à cela ? » interroge-t-il.« La réforme Peillon prend les choses à l’envers. Elle dit : il y a des enfants qui apprennent moins vite, donc pour eux, diminuons les objectifs. Si on prend ce chemin, on prépare l’inégalité…cette réforme prolonge un chantier de la droite, le « socle commun », qui renonce à enseigner à tous le même pro-gramme et qui coupe le programme en deux, entre l’obligatoire et l’optionnel. On fait le minimum dans une journée raccourcie et le reste est envoyé hors de l’école, sous formes d’options, d’intervenants extérieurs, donc dépendant à la fois des moyens locaux et de l’image qu’on se fait des élèves. »… L’école rurale a-t-elle plus à craindre de cette réforme ?« Le problème du temps, du rythme, y est encore plus compli-qué, avec les regroupements au niveau des communautés de communes et les problèmes de transports que cela implique… Certains maires vont [ainsi] réaliser à quel point cette réforme pose problème. D’autant qu’au niveau comptable, c’est une dénationalisa-tion de l’Education nationale et un nouveau transfert de compétences en direction des communes. De réforme en réforme, les après-midis plus courts sont l’occasion de trans-férer aux communes et communautés de communes tout le temps périscolaire. Bien sûr les communes ont des compétences éducatives, mais elles sont ailleurs : sur le loisir, les ressources et équipements culturels, sportifs... Elles n’ont pas à se substituer à l’Etat, ce que de toute façon elles n’ont pas les moyens de faire. Je veux souligner que la profession d’animateur est éga-lement inquiétée. L’animation, c’est l’éducation par le loisir, ce n’est pas jouer les enseignants au rabais. Enseignants et animateurs ont des intérêts convergents face à cette réforme. »Quelle vraie réforme faudrait-il faire ?« Une réforme où l’école prend le temps d’enseigner. Il faut arrêter de faire perdre du temps aux enseignants sur des choses inutiles et leur permettre de se consacrer à leur métier… Ainsi, les élèves seraient confrontés à des formes pédagogiques qui les ennuient moins. L’ennui, la vitesse ou la lenteur, ce ne sont pas des qualités intrinsèques de l’élève. Les élèves dits « rapides » sont tous des enfants de cadres qu’on entraîne en les mettant à l’école de musique, de danse, de rugby, de dessin... Il faut que l’école se fasse à l’école, tout le monde aurait à y gagner et on éviterait un autre piège de cette réforme, qui est d’opposer classes populaires et classes moyennes. »

http://www.laterre.fr

l ’ U R g E N c E D E S S E R v i c E S P U B l i c S

BèglesPréserver l’école et le foncier publicNeuf associations et organisations se mobilisent pour la reconstruction sur place de la maternelle Joliot-curie et font des propositions alternatives qu’elles mettent en débat avec la populationL’avenir du groupe scolaire Joliot Curie est menacé et aucun cas n’est tenu de l’opposition de nombreux parents, citoyens, riverains et Béglais ayant massivement signé une pétition.

Réunion publiqueMercredi 27 février, 19h30, salle Joliot-curieà l’initiative du Collectif parents et enseignants du groupe scolaire Joliot Curie, l’Amicale CNL de la rue Pierre Sémard, l’UL-CGT de Bègles, la Commission logement CGT Cheminots, la Confé-dération syndicale des familles, le Marché Solidaire paysan cheminot, le groupe municipal «Bègles pour tous», la Section de Bègles du PCF

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l E S D é P U t é S N E D O i v E N t P A S v O t E R l A l O i D U M E D E F

Pour le PcF/FdegD’autres solutions existent

les salariés ont besoin d'une véritable sé-curisation de leur contrat de travail. Travaillons à la pénalisation de tous les CDD et des contrats précaires en alourdissant massivement les cotisations sociales patronales sur ces contrats et en imposant une surtaxe aux entreprises lorsqu'elles emploient plus de 5 % de CDD. 

les salariés ont besoin d'une sécurisation des conditions de la rupture du contrat de travail. Travaillons à interdire les licenciements boursiers, les ruptures conventionnelles du contrat de travail et révi-sons les modalités du licenciement économique pour éviter les licenciements répétés. 

les salariés ont besoin d'intervenir sur les choix de gestion des entreprises. Travaillons à un vrai pouvoir de contre-proposition sur les critères de ges-tion des entreprises, sur les choix en matière de salaires et de qualifications, pour une meilleure efficacité de l'entreprise elle-même.

les salariés ont besoin d'une sécurisation de leur mobilité professionnelle tout au long de leur vie. Travaillons à ce que chaque salarié, de la sortie du système scolaire à la fin de sa carrière professionnelle, puisse disposer de droits cumulatifs et progressifs, transférables d’une entreprise à l’autre, d’une branche à l’autre, opposables à tout employeur. En même temps, il doit être assuré de bénéficier d'une formation rému-nérée lui permettant l'accès à un autre emploi qualifié et mieux rémunéré.

Accord emploi « compétitivité/flexibilité »Mobilisation le 5 mars pour l’emploiNon à l’accord de régression sociale du 11 janvier !

Aujourd’hui, dans tout le pays, des dizaines de milliers de salariés « ne lâchent rien ». Ils continuent de s’opposer à la restructuration ou à la fermeture de leur entreprise pour empêcher les milliers de licenciements directs et indi-rects qu’elles entraînent.

Pas un jour, pas une heure sans que les salariés d’Arcelor Mittal, de Renault, de PSA, de Sanofi, de Virgin, de Candia, de Doux, de Pétroplus, de Good Year, d’Alcatel Lucent, de la Banque de France, de France Télévision, de Fralib, de Pilpa, et tant d’autres dans de plus petites entreprises ne fassent la une des journaux locaux et des journaux télévisés.

Les salariés résistent, parce qu’ils refusent de voir leur outil de tra-vail détruit alors qu’aucun motif économique ne le justifie. Ils ne veulent pas, et ils ont raison, être les « dindons de la farce » des revirements stratégiques des grands groupes ou des brusques ruptures de contrats commer-ciaux par les donneurs d’ordres !

Ils ne veulent pas, et ils ont raison, avoir pour seule perspec-tive, pour eux et leur famille, la précarité et l’inscription à Pôle emploi.

À l’issue des négociations sur l’emploi, qui ont duré près de 4 mois, le Medef a réussi, le 11 janvier 2013, à conclure un accord avec trois organisations

syndicales. Et les parlementaires sont sommés de retranscrire cet accord dans une loi, dont le projet sera présenté le 6 mars au conseil des Ministres.

Ce n’est pas en facilitant les licenciements qu’on sécurise et développe l’emploi. Il n’y a pas besoin de plus de flexibilité en France. Elle fait déjà des ravages dans tous les secteurs, dans le privé comme dans le public ! Partout en Europe, l’austérité et la déréglementation sociale mènent l’économie à l’abîme et les salariés au chômage.Les confédérations CGT et FO (qui représentent plus de salariés que les trois organisa-tions syndicales signataires) ont refusé de signer cet accord de régression sociale.

Elles appellent ensemble, et c’est une première depuis de nombreuses années, à l’action dans toute la France le 5 mars par des rassemblements, des manifestations et des arrêts de travail.

Pour elles, les exigences du Medef ne peuvent pas faire la loi et elles appellent les élus de la République à ne pas retranscrire l’accord tel quel.

En Gironde, les organisatiosn syndicales FSU, Solidaires, UNEF se joignent à la CGT et FO pour appeler, en intersyn-dicale à la grève partout où c’est possible et à une

ManifestationMardi 5 mars11h30Place de la Républiqueà BordeauxLa manifestation se terminera à la Préfecture où une audience a été demandée.

la carte des mobilisations en France

http://www.carte.cgt.fr

Pendant la négociation, la cgt a notamment revendiqué • Un droit de veto suspensif des représentants du personnel sur les plans de licenciement et les plans de restructuration, permettant la recherche et la construction de propositions alternatives aux licenciements.• Une loi contre les licenciements boursiers et pour la reprise des sites rentables, en cas de menace de fermeture.• La généralisation de la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration et de surveillance avec voix délibérative.• Une gestion prévisionnelle des emplois qui ne soit pas une gestion prévisionnelle des suppressions d’emplois.• L’encadrement des ruptures conventionnelles et la lutte contre le passage forcé à l’auto-entreprenariat.• Des instances représentatives inter-entreprises du personnel pour gagner une plus grande responsabilité des donneurs d’ordre vis-à-vis de leurs sous-traitants.• Des CHSCT centraux à l’instar des CCE, avec respect des droits et moyens pour les CHSCT locaux.• L’extension du contrat de sécurisation professionnelle à tous les salariés des entreprises de moins de 50 salariés et l’amélioration du congé de reclassement dans les entreprises de plus de 50.• La construction d’un droit au travail à temps plein, sur un bassin d’emplois, pour les salariés pouvant cumuler plusieurs temps partiels.• Des droits attachés à la personne, transférables d’une entreprise à une autre pour tous les salariés (ancienneté, qualification, formation, prévoyance...) à négocier au niveau des branches.• Une taxation de tous les CDD et des contrats d’intérim, à hauteur de ce qu’ils coûtent à l’assurance chômage.• Un compte individuel de formation opposable à l’employeur et un renforcement des droits à la formation professionnelle qualifiante pour chaque salarié, quel que soit son parcours.

Les parlementaires du Parti communiste et du Front de gauche ne laisseront pas transcrire dans la loi une nouvelle régression sociale. Ils interpellent les parlementaires socialistes et écologistes chez qui cet accord est loin de faire l'unanimité.

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A U X A c t E S c i -t O y E N S c H E P c F

la gironde au congrèsParoles de déléguéesLes communistes ont plus que jamais envie d’être acteurs du changement

C’était mon premier congrès, comme pour presque la moitié des délégués girondins et je remercie ma section et ma fédération de m’avoir accordé leur confiance en me désignant. D’autant plus que cela m’a permis de vivre des moments intenses de solidarité inoubliables, que ce soit avec les syndicalistes en lutte (qui se sont exprimés !) ou avec les représen-tants communistes ou progres-sistes du monde entier.Les journées de congrès sont très longues, mais il faut cela pour que tous les camarades désireux de défendre leurs amendements puissent s’exprimer. Les diver-gences d’opinions de nombre de camarades ont été exposées dans le respect mutuel et il m’a semblé que tous les communistes présents avaient plus que jamais envie d’être acteurs du changement. Ils étaient pleinement conscients de la responsabilité et de la puis-sance que le PCF pouvait avoir

sur le cours des événements. Beaucoup d’interventions ont pointé la nécessité de la forma-tion des militants, mais aussi de larges débats nécessaires au sein du PCF sur l’Europe, l’écologie, l’énergie, etc..Dans la «  ruche » à laquelle j’ai participé sur «  un nouvel élan pour le PCF », nous avons essayé d’envisager comment nous pou-vions militer autrement  : en laissant une place plus grande aux jeunes, en remobilisant nos adhérents, en étant visibles pour surprendre, en améliorant la double circulation entre la base du Parti et sa direction, en amélio-rant la formation, en renouvelant les responsabilités dans le Parti, en passant le relais.Personnellement, les discussions très animées sur la répartition en 3/3 des cotisations, la volonté de la direction de ne pas revenir dessus - même si les arguments

avancés avaient toute leur légi-timité  - m’ont amenée à penser que cette question aurait dû être débattue bien avant les proposi-tions des statuts. Enfin si le FdeG a été réaffirmé comme véritable alternative au changement, l’existence d’un PCF offensif et rassembleur a fait l’unanimité. Je tiens à remercier la municipalité communiste de Stains qui nous a hébergés magnifiquement dans sa «  maison de l’amitié » où notre petit groupe a pu se reposer dans la convivialité.Et croyez-moi, qu’est-ce que j’étais fière et heureuse d’être com-muniste en quittant les Docks d’Aubervilliers !

Maryse Montangon Technicienne de laboratoire à l’hôpital, sec-tion Rives de Dordogne, membre du conseil départemental du PCF 33, animatrice de la commission Santé, nouvelle élue au conseil national.

4 girondin-e-s au conseil nationalLaborde Sébastien

Montangon Maryse

Elorri Sophie

Trannoy Danièle

« C’est en 2005, lors de la cam-pagne pour le non au TCE que j’ai adhéré au PCF. Il était alors hors de question pour moi de ne pas m’engager. Aujourd’hui, au regard de la dégradation de la situation de l’emploi, des services publics, j’attends un parti rassem-bleur, avec le Front de gauche, sur des propositions alternatives pour

sortir de la crise. On ne peut pas espérer l’échec de la gauche gou-vernementale, au risque de graves conséquences pour les gens et d’une montée du Front national. Donc, pas d’opposition stérile, mais une démarche constructive. Dans mon stage, nous sommes 23 femmes, dont beaucoup ont vécu la violence des licenciements et des fermetures d’entreprises. Le seul moyen d’avancer, c’est le débat. Nous n’avons pas d’autre solution pour convaincre et ga-gner. »

Dans « l’Humanité »

véronique lavaudRetraitée fonction publique, sec-tion Nord Gironde, conseillère municipale à St André de Cub-zac, membre du conseil dépar-temental du PCF 33.

«  Quatre jours de grands mo-ments partagés, pour un premier congrès , je crois que je ne pouvais pas rêver mieux.Rencontres, échanges, débat im-portant de grande qualité, émo-tion avec les salariés en lutte ou plus encore les applaudissements pour les délégations étrangères, travail sérieux au sein des ruches, organisation sans faille , vont contribuer à enrichir mon expé-rience de militante communiste. Le parti communiste est riche de sa diversité est c'est tant mieux. Pour reprendre les mots de Pierre Laurent, la force du partage, c'est nous. »

3 6 e c O N g R è S D U P c F

www.placeaupeuple.fr

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Assemblées citoyennes

4 pages disponible à la Fédération du PcF 15, rue Furtado Bordeaux05 56 91 45 06ou en téléchargement www.pcf.fr/35055

irène lavalléeEn formation professionnelle (ressources humaines), section de Bor-deaux, membre du conseil national du MJCF et du conseil dépar-temental du PCF 33.

l’intégrale du congrès danscommunisteS du 13 février et en ligne sur

http://gironde.pcf.fr/28275

MérignacMardi 26 février, 18h30, salle de la Glacière, rue de BéarnQu’est ce qui pourrait changer à l’école ?avec la participation d’Emma-nuel Fargeaud, en charge du Réseau Ecole du PCF Gironde. Rythmes scolaires ? La question pour le moins fait débat.Peut-être parce que la vraie question, celle de la réussite à l’école, ne s’arrête pas à celle du rythme de la journée ou de l’année ?C’est bien pour se poser toutes les questions et réfléchir aux conditions d’une école qui as-surerait la réussite de chaque enfant, que se tiendra à Méri-gnac cette assemblée citoyenne à l’initiative du PCF-Front de Gauche.

langonJeudi 28 février, 18h30, salle François Mauriac (aux Carmes)

Jalles Médoc Samedi 9 mars, 15h, Espace Jacques Brel, St Médard en Jalles« Emploi, industrialisation, recherche » sur le canton

Bordeaux SudJeudi 21 mars, 19h, au Fontainebleau, rue Amédée St GermainCompte rendu de l’assemblée des assemblées citoyenne du 16 fevrier. Campagne du Front de Gauche contre l’austérité

L’Assemblée des assemblées citoyennes, samedi 16 février, pour le lancement des fronts pour une alternative à l’austérité

Après une concertation en trompe l’œil, un passage en force ministériel !

Le Conseil Supérieur de l’Education qui regroupe principalement des représentants des organisations syndicales enseignantes et des parents d’élèves a rejeté le décret sur les rythmes scolaires. Le Ministre passe donc en force et au lieu de prendre le temps de la concertation que demandent les personnels et nombre de collectivités, il essaye de forcer la main aux communes en leur faisant miroiter une aide financière pour celles qui choisiront d’appliquer en urgence la réforme en 2013. Les professeurs des écoles parisiens se sont mobilisés contre cette pseudo réforme au mois de janvier. Le mouvement se généralise aujourd’hui.

Culture commune contre école à la carte

Cette réforme des rythmes scolaires détourne d’un travail sur les contenus, les pratiques et les conditions d’apprentissage, là où se fabrique l’échec scolaire. L’urgence politique est à la construction d’une école de la réussite pour tous : elle doit viser non pas à moins d’école mais à

plus et mieux d’école, à l’accès de tous à une culture commune de haut niveau, sous peine d’aggraver encore les inégalités. Ni socle commun, ni externalisation ! Pour une école vraiment commune, les missions du scolaire et du périscolaire doivent être clairement définies, dans le respect du rôle de chacun.

Ni marchandisation, ni individualisation

En rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales. C’est la porte ouverte à une marchandisation de l’éducation et à une remise en cause du caractère national de l’école.

Egalité républicaine : non à l’acte III de la décentralisation !

La réforme Peillon est à la charge des communes, alors même que les moyens alloués aux écoles par les communes varient encore de un à dix !L’acte III de la décentralisation, en préparation, remet en cause le principe de l’égalité républicaine.Sur fond de politique d’austérité, le gouvernement veut imposer une territorialisation de l’école qui aggrave les disparités au lieu de les corriger.

De gauche à droite : Danielle Miramont, Véronique Lavaud, Maryse Montangon, Vincent Raynal, Catherine Clavé lors du pot de clôture du 36e congrès.

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Les Nouvelles 21 février 2013 • 7

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Dans l’agenda

Section Deux RivesAssembléeVendredi 22 février, 20h30, Créon, salle Bertal(à côté du cinéma Max Linder)Bilan d’après Congrès, campagne contre l’austérité et l’accord «compétitivité» Medef/CFDT, réforme des rythmes scolaires sur nos cantons (applications, risques, position du PCF), pré-paration débat Santé, Fête Humanité 33, fin de la remise des cartes et cotisations.

Section Arcachon val de l’EyreUniversité populaireSamedi 23 février, de 10h à 17h, Andernos 126, Avenue de Bordeaux« Langage et pensée »10 h. Création d’un dictionnaire…11 h. « Quatre grandes modalités pour penser » avec Michel Ducom. Réflexions en groupes et débat.Repas partagé14 h. La pensée intériorisée : colloque autour de la controverse de Wallon-Vygotski et Piaget.15 h. Groupes de lecture16 h-17 h. Qu’avez-vous PENSÉ de votre journée ?

Nouvel exécutif nationalRéuni dans la foulée du 36e congrès, le Conseil national a élu sa présidente,Isabelle De Almeidason trésorierJean-Louis Le Moing et son nouvel exécutif (en gras, les nouveaux élus) :Bessac PatriceBrynhole MarcChabalier JacquesCorbeaux EricDartigolles OlivierDharreville PierreDimicoli YvesFrostin Jean Louisgarnier gillesGenevée Frédérick

Gibelin Jean LucInjey BobLe Hyaric PatrickNegre Jean-CharlesParny FrancisRondepierre DenisSavoldelli PascalAssassi ElianeBardot carolineBenoist LydieCohen LaurenceDe Almeida IsabelleFaucillon ElsaHaloui FabienneLe Bail Daniellelecroq Emilie

Lorand IsabelleMazet AnnieMendelsohn ChristineRoussillon MarineSamarbakhsh lydiaSandoval véroniqueSimonnet NathalieVieu Marie Pierre

Les membres de la coordination nationale chargés de l’anima-tion et de la mise en œuvre du travail des communistesBessac PatriceChabalier JacquesDartigolles OlivierInjey BobNegre Jean-CharlesAssassi ElianeBenoist LydieDe Almeida IsabelleSamarbakhsh LydiaVieu Marie Pierre

Equateurle PcF salue la nouvelle victoire de Rafael correaCandidat d'Alianza País aux élections de ce dimanche 17 février 2013, il est réélu pour un troisième mandat avec un score en net progrès. La droite, pour sa part, sort affaiblie de ce scrutin.Ce résultat sans appel est l’expression du soutien d'un peuple à une politique déterminée en faveur d'une plus grande justice sociale, de la démocratisation du pays et de ses institutions. C'est l'affirmation de l'attachement d'un peuple à sa souverai-neté et à la dignité, c'est une réponse claire aux ambitions de la bourgeoisie équatorienne. La révolution citoyenne n'a rien perdu de sa vitalité.

UEcconférence-DébatMardi 5 mars, de 18h à 20havec clément Arambourou, doctorant à l’IEP et Sophie Elorri, responsable du PCF 33 « droits des femmes »

Projection-DébatMercredi 6 mars, de 12h à 14h« La domination masculine » film-documentaire de Patric Jean (2007)

Auditorium-Maison des Etudiants Université Bx 3

coutrasDroits des femmesDimanche 10 mars, à midi, salle municipale de St Christophe de DoubleRepas organisé par la cellule Jacques Soulignac du PcF à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, organise un Repas (20€)Contacts/ Inscription : Eliane Garbiso05 57 49 67 76 / 06 21 59 05 66

Semaine du féminisme

Section Nord MédocAssembléeVendredi 1er mars, 17h, Castelnau, salle des Associations suivie d’un

apéro participatif à 19h et d’une

Réunion publique sur l’accord MEDEF-cFDt, co-organisée avec l’Ul-cgt Pauillac

Points rencontres RV 10hSamedi 23 février : Intermarché - NettoDimanche 24 février :  Marché Castelnau - IntermarchéSamedi 2 mars : Marché Lesparre et devant LeclercMercredi 6 mars : Marché de St VivienSamedi 9 mars : Marché de Lesparre

et un débat « L’égalité c’est pour quand ? »

S p é c i a l 3 6 e C o n g rè s d u P C F # 507- Supplément à l ’Humanité du 13 févr ier 2013 - PAGE 1

2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Frank Mouly - Nicolas Bescond - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Olivier Dartigolles Tél.: 01404012 09 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Gérard Streiff Tél.: 01404012 41 - Télécopie : 01 40 40 12 46 - Mèl : [email protected] - Relecture: Jacqueline Lamothe - Mise en pages: [email protected]

7/8/9/10 février 2013 - 36e Congrès du PCF

Un communisme de nouvelle génération

La dynamique de l'espoir

Le rapport de Pierre Laurent, les débats, les votes,le texte amendé, la direction élue...

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Fête de l’Huma gironde

24, 25, 26 maivignette Bon de soutiendisponible à la Fédération du PcF

www.fetehuma33.fr

Page 8: Nouvelles N°1982

8 • Les Nouvelles 21 février 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

c U lt U R E & S O l i D A R i t é S

la classe ouvrière c’est pas du cinémaSans foi sur le métier ? Mutations, résistancesDu 26 février au 3 mars, les 10èmes rencontres organisées par Espaces Marx Aquitaine-Bordeaux-Gironde et Utopia Bordeaux

Pour ce 10ème anniver-saire, l’équipe des Ren-cont res c inématogra-phiques propose de revenir sur « des métiers bouscu-lés par la mondialisation capitaliste, par l'ultralibé-ralisme, par la casse des services publics ».

Que se passe-t-il pour les cheminots ? L'opérateur public cherche à détruire les solidarités en touchant aux métiers mêmes.

Que s'est-il passé pour les mi-neurs ? On a voulu, en 1948, poursuivre les « meneurs » d'une grève jugée intolérable. C'est aujourd'hui que la dis-crimination est condamnée.

Que se passe-t-il pour les syn-dicalistes ou les femmes qui subissent de graves discrimi-nations dans leurs entreprises ?

Que devient le métier d'ensei-gnant ? Quand l'école semble vouée au tri social plus qu'à l'émancipation humaine, com-ment s'y tenir debout ?

Que se passe-t-il en agriculture, à l’heure où elle se trouve plongée dans la mondialisation ? Linicul-teur en Normandie ou éleveur du Haut-Doubs, est-ce le même métier ?

Sans foi sur le métier ? Oui. Comme l'Appel des Appels l'a dit dans son Manifeste, « au nom d'une idéologie de “l'homme économique” le pouvoir défait et recompose nos métiers et nos mis-sions, en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois “naturelles” du marché ».

« Mais face à ces mutations, il y a des résistances » nous rappelle l’équipe des Rencontres.

En préambule, Bowling a été pro-jeté début février à l’Utopia, ainsi qu’à Langon où se mène une lutte pour le service public hospitalier. La présentation officielle des Ren-contres 2013 et du livre « La classe ouvrière, c’est pas du cinéma » a eu lieu à l’Institut Cervantès avec le vernissage de l’exposition « La gare internationale de Canfranc », en présence du photographe, Alex Varela. Dès le 26 février, l’équipe rend hommage à Yann Le Masson, avec Kashima Paradise. En

soirée, un film pyrénéen « et néanmoins politique » précise l’équipe, sur l'époque de la Collaboration, le régime de Vichy, Canfranc, l'or et le tungstène.En clôture, la journée sera consacrée à des luttes popu-laires au Chili, avec le Col-lectif Mémoire, No. L’équipe interpelle les jeunes : « Sachez que, pour les générations précédentes, le 11 septembre c’est d’abord le coup d’État du général Pinochet qui met fin (il va y avoir quarante ans), dans le sang, à l’expérience de l’Unité populaire ».«  Que les projections com-mencent ! Que les débats foi-

sonnent ! » s’impatiente l’équipe qui vous attend et remercie leurs invités, réalisateurs et réalisa-trices, critiques et enseignant(e)s, militant(e)s et syndicalistes, qui aideront à sortir de ces Rencontres cinématographiques « plus intel-ligents et plus forts, avec le plaisir en plus ».Jean-Claude Cavignac, Marie-Thé-rèse Cavignac, Claude Darmanté, Françoise Escarpit, Jean-Claude Gillet, Monique Laugénie, Laure Lataste, Jean-Pierre Lefèvre, Jean-Claude Masson, Daniel Oberhau-sen, Cécile Renaut, André Rose-vègue, Françoise Sourbé, Vincent Taconet, Patrick Troudet.

annonces légales

avis de constitution

avis de démission

En date du 15/02/2013 il a été décidé de constitué une société dont les caractéris-tiques sont les suivantes : Dénomination : AH AUTO EXPORTForme : EURLSiège social : 18 Av Jean Monet – 33140 Villenave d’OrnonCapital : 1 000 €Objet : Achat, vente, Reprise, Location de tout type de véhicules ; Import-Export, Négoce de véhiculesDurée : 99 ans à dater de son immatri-culationGérant : M. Haidar ABOU HAMDAN, né le 01/08/1994) Taalbaya (Liban), de nationa-lité française demeurant au 16 Allée des Glycines T8 Apt 932 – 33600 PessacImmatriculation au RCS de Bordeaux en coursDébut d’activité le 18-02-2013-02-15

Pour avis,Le gérant

SARL PUEBLOS NATIVOSA Capital variable - Capital de 120 000 €

Siège social : 323 avenue de Lattre de Tassigny

33200 BordeauxRCS de Bordeaux 494 157 134

Par courrier du 16/06/2011, il a été décidé de la démission de M. Nicolas OHL du poste de gérant de la société à compter du 16 juin 2011.Mention sera faite au RCS de Bordeaux

Pour avis,

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

la mythologie de l’entrepreneur (ii)Le mythe veut donc que les « entrepreneurs » soient des créateurs d’emplois, des bâtisseurs, des conquérants, des aventuriers... Des créateurs d’emplois obsédés par la re-cherche de facilités pour licencier, des bâtisseurs qui ne répugnent pas à la liquidation d’entreprises menant à la destruction d’emplois, des conquérants qui fuient lamenta-blement à l’étranger pour ne pas qu’on touche à leur cher pognon, des aventuriers qui n’en finissent pas de geindre sur leurs tourments supposés... Car, sachez-le, l’entrepreneur a un coeur, il souffre de ne pas être reconnu, dit-il, autant par la plèbe ingrate que par un Etat spoliateur. Pire encore, la France « n’aime pas ses en-trepreneurs », or « les entrepreneurs ont besoin de se sentir aimés » (S). C’est émouvant ! Tout n’est que « stigmatisation de l’entrepreneur » (S) et « profonde incompréhension en-vers la création d’entreprises » (PP) avec une « impression de retour de la lutte des classes » (F). Surtout, « notre pays n’a pas de culture entrepreneuriale » (PP). Hélas ! Encore qu’on puisse trouver que « culture » est une appellation un peu pompeuse pour une activité qui consiste essentiellement à faire du fric en exploitant le travail d’autrui ; cette trouvaille est de M. Picq qui fait tout bonnement de Darwin un pro-phète de la libre-entreprise ! Un rapprochement largement contestable et en tout cas purement idéologique. En passant, on s’étonne de voir M. Picq exciper d’une expertise scienti-fique incontestée dans un domaine précis - la paléoanthro- pologie- pour légitimer ce qui n’est qu’une opinion dans un tout autre domaine -l’économie politique-. Voilà qui est déon-tologiquement pour le moins douteux.Mais revenons à notre mythologie. Il paraît que les Français ne supporteraient pas la « réussite » de ces âmes d’élite que sont les entrepreneurs. Des jaloux ! Des envieux ! Des fainéants ! Des fonctionnaires ! « Notre pays n’aime pas les entreprises, encore moins les entrepreneurs surtout s’ils réussissent » (PP) ; « la France traite ceux qui réussissent leur vie professionnelle par la méfiance et le mépris que l’on réserve partout ailleurs aux repris de justice » (CG) ; bref nos malheureux « chefs » d’entreprise survivent difficilement dans un « climat antiréussite » (F). Le « matraquage fiscal » qui les frappe est une « punition ciblée » (C+) et une « insulte au mé-rite » (PM). Cette dernière allégation de M. Philippe Manière lui fait préciser, en grand spécialiste de l’éthique, que « sur-taxer les riches est moralement douteux ». On se demande en haut lieu s’il n’en fait pas un peu trop... Mais ce n’est pas tout, le moral fragile de nos entrepreneurs serait atteint par ce « climat anxiogène » (F) car « sanctionner la prise de risque et la réussite » (F) « décourage la prise de risque », « décou-rage la création ». Ainsi il ne serait « plus question d’encou-rager la prise de risque mais de décourager la création », il ne s’agirait « plus de récompenser le succès mais de tuer l’esprit d’entreprise » (CG). En résumé, « nos entrepreneurs qui prennent aujourd’hui le risque d’échouer refuseront de-main le risque de réussir » (C+). Devant d’aussi horrifiques perspectives on ne peut que tembler d’angoisse... Que faire ? Mais de la pédagogie voyons...M. Le Boucher, dans les Echos, se désole : « l’entreprise se voit réduite à une organisation destinée à faire du pro-fit » (2/3.11.2012). Pas possible ! Mais voyons qu’est-ce que pourrait être d’autre une entreprise privée ? Comme si le profit, tout le monde le sait, n’était pas sa raison d’être... Un certain Xavier Fontanet, qui fut PDG d’Essilor, a pourtant décidé « d’expliquer l’économie » aux Français (le Monde, 05.02.2013), du moins ce qu’il entend par là. Et c’est pas triste : foin de Keynes qui serait « l’abomination de la déso-lation », ne parlons pas de Marx... La seule économie c’est « l’économie concurrentielle » qu’il faut mieux faire com-prendre aux « hommes politiques, syndicalistes, journalistes, étudiants ». M. Fontanet est effaré dit-il, par « la méconnai-sance abyssale des mécanismes concurrentiels et éco-nomiques en France ». Il ne fait, hélas, le malheureux que confirmer le pertinent propos de la présidente de l’Associa-tion des professeurs de sciences économiques et sociales : « les libéraux confondent l’économie et les affaires » (Chal-lenges,08.11.2012). Et, ajouterai-je, la « réussite » avec l’accu-mulation et l’appropriation monétaires. Le grand libéral Adam Smith l’avait lui-même remarqué : « le riche est insatiable ».

Projections & débats cinéma Utopia (sauf indication contraire)Prix des places habituel 6 € (sauf indication contraire)Carnet 10 entrées 45 €, utilisation libre et illimitée par une ou plusieurs personnes.

tout le programme sur :www.cinemas-utopia.org/bordeauxhttp://espace-marx-bx-cine.overblog.com

chili

conférence-DébatSamedi 23 février, 18h30/20h, salle M, collège Pablo Néruda, Bèglesorganisé par l’association Delaba & Dissi / Migrations Solidaires « Du Chili d'aujourd'hui à l'unité populaire de Salvador Al-lende » avec la participation de Constanza Symmes, sociologue chilienne et leader du mouvement étudiant entre 1997 et 2000.suivi d’un repas chilien (sur réservation) participation solidaire : 06 84 62 93 41 ou [email protected]