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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES ET CORRESPONDANCEAuthor(s): L. R.Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 10 (Juillet à Décembre 1864), pp. 409-413Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734329 .

Accessed: 21/05/2014 15:05

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES

ET CORRESPONDANCE

L'inscription suivante, dont un savant antiquaire, M. Morel Fatio, a bien voulu nous adresser une copie, a été découverte le 8 octobre, à Nvon, dans la vieille église. Elle était encastrée dans le mur d'une petite pièce qui servait de dépôt d'archives, et que l'on appelle la Grotte.

LSERGIOLFCORN L VSTROST AIODOMI TINO OMNIBVS HONO RIBVSINCOLONIAE QYESTRETINCOLVI ENNENSI VMFVNGTO TIVLPOMPEIVSTER TVLLVSSOCERO OP

TIMO Le T du mot FVNCTO est gravé dans l'intérieur de l'O. Cette inscription doit se lire ainsi :

Lucio Sergio , Lucii filio , Cornelia (tribu), Lustro Staio Bomitino , omnibus honoribus in colonia Equestrium et in colonia Viennensium fundo, Titus Iulius Pompeius Tertulias socero ottimo. Le personnage auquel elle est consacrée porte deux gentilicia, Sergius

et Staius, dont le dernier était probablement celui de sa famille mater- nelle, et il en est de même de son gendre, qui s'appelle Iulius Pompeius. Cette particularité, jointe à l'abréviation IVL pour Iulius et à la forme du surnom Domitinus , annonce une époque déjà avancée de l'empire, proba- blement le il® siècle de notre ère.

Sergius ayant obtenu tous les honneurs dans deux colonies, quelques- uns de nos lecteurs se demanderont peut-être quelle était celle des deux à laquelle il appartenait par sa naissance. La réponse à cette question ne saurait être douteuse : c'était celle qui faisait partie de la tribu Cornelia , dans laquelle l'inscription nous apprend qu'il était inscrit, c'est-à-dire Noviodunum ou Colonia Equestris. On sait que Vienne faisait partie de la tribu Voltinia . - L. R.

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410 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. - M. V. Chatel, archiviste du Calvados, annonce qu'il vient de décou-

vrir les restes d'un grand alignement de pierres celtiques et de plusieurs cromlechs ou enceintes de pierres, qui en formaient l'extrémité.

En faisant ouvrir deux des nombreuses tombelles du sommet de ses bois de Valcongrain, M. Chatel vient aussi de trouver dans leur intérieur d'abondantes traces d'incinération avec des débris de charbon, un certain nombre de silex taillés de main d'homme et une petite hache celtique.

(Moniteur du Calvados.) - Nous empruntons à une lettre de M. Remy à notre collaborateur,

M. de Reffye, les détails suivants relatifs à des fouilles intéressantes que M. Denis Machet a fait faire autour de Saint-Étienne-au-Temple (Marne). Les premières fouilles remontent à une vingtaine d'années : les dernières sont toutes récentes.

« Les fouilles dont vous me parlez, écrit M. Remy, ont été faites par le sieur Denis Machet, sur une longueur de quatre kilomètres, sur la droite, en aval du cours de la Vesle, à une distance d'environ soixante- dix à cent mètres de ses bords, à partir du village de Saint-Étienne- au-Temple.

Sur cette ligne, il a été découvert d'abord trois ossuaires distincts dont le premier, c'est-à-dire le plus éloigné du village, contenait environ sept ou huit cadavres entiers; celui du milieu, sous un petit tertre, paraissant naturel et à une faible profondeur, environ quinze centimètres, et le troisième, près du village, à peu près trois cents.

Les corps sont placés sur la terre nue dans des fosses longues d'environ deux mètres quatre-vingts centimètres et larges de quarante-cinq à soixante centimètres; les deux extrémités sont arrondies; la profondeur varie de trente-trois centimètres à un mètre quatre-vingts centimètres.

Ils avaient aux pieds et quelquefois à la tête, sur les côtés ou entre les jambes, des vases de terre noire de diverses formes; la téte était tournée pour regarder le Midi, c'est-à-dire qu'elle était plus ou moins exactement placée au Nord, les pieds tendus vers le Midi; au côté droit se trouvaient les glaives; les lances ou javelots étaient placés sans ordre déterminé; plu- sieurs avaient des colliers et des bracelets soit en bronze soit en verre; des fibules de bronze étaient placées à la ceinture, sur la poitrine et quelquefois sur le côté. Dans la station du milieu, il s'est trouvé, entre autres, un groupe de

trois cadavres dont le premier, tourné comme nous venons de le dire, était orné d'un collier et de bracelets de bronze à mailles plates, d'amu- lettes en pierre et ambre, et de fibules émaillées ; sur le côté, il avait un couteau sur lequel étaient posés des os de porc; les deux autres avaient la téte aux pieds du premier, et leurs pieds formaient avec ses épaules chacun un angle de trente-cinq degrés.

Près du village où ils étaient en très-grand nombre, il s'en trouvait quelquefois deux et môme trois superposés dans la même fosse, séparés par une couche de terre d'environ vingt ou vingt-cinq centimètres d'é-

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 411

paisseur. Le terrain où ont été opérées ces fouilles est grêveux, et les remblais qui recouvraient les corps, de môme nature que le sol, étaient devenus noirâtres et d'une consistance grasse, presque jusqu'à la surface cultivée qui ne décelait cependant rien de particulier, cela était dû sans doute à la décomposition des corps.

M. Machet a aussi trouvé, entre les bords de la Vesle et la ligne formée par les trois points signalés plus haut, à vingt mètres de distance des der- niers, c'est-à-dire non loin du village et sur une surface de trente mètres carrés, vingt squelettes qui avaient été enfermés dans des cercueils en bois dont la forme est indiquée par la couleur noirâtre de la terre con- trastant avec la couleur ocreuse du gravier qui les recouvrait, et par des clous longs de cinq à six centimètres trouvés à chaque angle et au milieu.

Ces cadavres étaient tournés d'une façon diamétralement opposée aux premiers, c'est-à-dire que la tête était au Midi regardant le Nord; la forme des fosses est un carré long d'une largeur de quatre-vingts centimètres à un mètre, d'une longueur de deux mètres quarante centimètres et d'une profondeur de deux mètres trente à deux mètres soixante centimètres. Dans ces cercueils étaient déposés des poteries de couleur rouge et des verres de diverses formes; ceux-ci n'avaient point ďarmes, mais il y a lieu de remarquer que parmi eux, ont été trouvés deux cadavres sans cercueil placés de la môme manière que les premiers décrits, dont l'un avait à son côté une arme à deux tranchants et un ceinturon formé d'une chaîne de fer; l'autre avait un ceinturon à mailles plates, deux fibules, un collier et deux bracelets, le tout en bronze.

Nous avons omis de dire que dans les vases de terre noire trouvés dans les premières fouilles, se trouvaient des os de poulet, de lapin et de tête de porc.

- On lit dans le Nouvelliste de Rouen : Maison romaine découverte à Lillebonne . - JLa ville de Lillebonne a été,

comme chacun sait, la capitale des Calètes pendant les cinq siècles que les Romains ont dominé les Gaules. Personne n'ignore non plus combien de monuments antiques sont sortis depuis cinquante ans de ce sol excep- tionnellement fertile; mais la source de ces découvertes est loin d'être tarie. Une dernière fouille qui s'y pratique en ce moment montre combien de renseignements historiques sont encore ensevelis sous ce sol, dont chaque couche est une page d'histoire.

Lors de sa dernière visite au théâtre romain de Lillebonne, qu'il sur- veille avec un soin tout particulier, M. l'abbé Cochet avait appris qu'un déblai opéré par M. Alfred Lemaitre avait laissé voir les restes d'une construction importante. L'édifice se trouvait précisément au bord du chemin de grande communication n° 29, qui conduit de Lillebonne à la station d'Alvimare, à peu de distance d'un champ où déjà, en 1852, le môme antiquaire avait reconnu le mur extérieur d'une grande maison romaine. Cette demeure, adossée à la pointe d'un coteau sur lequel s'éleva

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412 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. autrefois le Castrum antique de Juliobona, est également voisine du grand aqueduc reconnu et décrit par M. Rever.

Ayant obtenu facilement l'autorisation du propriétaire, M. l'abbé Cochet s'empressa de commencer une fouille, qui a été surveillée avec beaucoup de zèle et d'intelligence par M. Delarue, agent voyer du canton de Lille- bonne. L'exploration, suivie pendant quelques semaines, a mis à jour une série d'appartements de toute forme, qui composèrent autrefois une im- portante habitation gallo-romaine.

Plusieurs murailles avaient un mètre d'épaisseur, mais quelques-unes mesuraient jusqu'à un mètre cinquante centimètres. La hauteur de quel- ques autres n'était pas moindre de deux à trois mètres. La majeure partie de l'appareil était en caillou du pays, mais les parties soignées étaient pa- rementées avec du tuf ou du moellon taillé en petit appareil. Ce moellon était parfois chaîné de briques rouges comme dans toutes les belles con- ductions romaines. La portion la plus remarquable de l'édifice était un petit appartement de forme carrée et terminé en abside à chaque extré- mité. Les murs de cette construction, qui semblent ajoutés postérieure- ment, ont été appareillés avec le plus grand soin.

La portion la mieux conservée de l'édifice était le foyer ou fourneau où se faisait le feu pour chauffer un appartement au moyen d'un hypocauste qui n'a pas été retrouvé. L'entrée de ce fourneau est faite avec des cla- veaux de pierre élégamment taillés et encadrés dans des briques rouges, ce qui produit un fort bon effet.

Jusqu'à présent on ne compte pas moins de seize pièces mises au jour. Ce sont des couloirs, des galeries/ des appartements grands et petits. Pour le moment, il n'est guère permis de leur assigner une destination spéciale. Tous les pavages ont disparu, et il ne reste souvent que les fondations et les bases. Toutefois, on ne saurait douter que quelques portions de l'édi- fice n'aient été riches et ornées. On rencontre, dans les débris, des crépis coloriés, des plaques de marbre, des moulures, des bases et des fûts de colonnes en pierre. Un fragment de sculpture sur pierre laisse voir un homme assis ayant un chien couché à ses pieds.

Les objets meubles ont été jusqu'ici peu nombreux. Ils ont consisté, comme toujours, en débris de poterie de toute sorte, en tuiles à rebords, en clous et crampons de fer, en lampes en terre cuite, etc.

Les fouilles continuent, car l'habitation est loin d'être découverte dans son entier. Espérons qu'elles continueront à amener des révélations utiles à l'histoire et à l'étude de nos anciens monuments. N'oublions pas de dire qu'un très-beau plan de cette ruine antique a été dressé par M. Delarue et envoyé par lui au chef du service vicinal pour être communiqué à M. le sénateur préfet.

- On a découvert dans un champ près de Saint-Germain-lez-Arlay (Jura), non loin du bord de la Seille, en face du château de Tortelet, une série de sépultures superposées, qui paraissent appartenir à une époque reculée. Une circonstance digne de remarque, c'est que les sépultures

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 413

supérieures sont en pleine terre, sans trace de tombeau, tandis que les sépultures inférieures sont dallées en tous sens. Dans l'une des premières, on a trouvé un corps portant sur le ventre une plaque de ceinturon en fer, complètement rouillée, mais qui semble avoir été damasquinée en or et en argent. Nous croyons savoir que cet objet a été déposé au musée de Lons-le-Saunier. Immédiatement au-dessous de ce cadavre se trouvait un tombeau en dalles, contenant à sa partie la plus large une grande quantité d'ossements entassés pêle-mêle. Ce tombeau, placé à quatre-vingts centimètres au-dessous de la surface du sol, mesure trente-huit centi- mètres en profondeur, un mètre quatre-vingt-cinq centimètres en lon- gueur, cinquante-cinq centimètres à la tête et trente centimètres au pied. (Sentinelle du Jura.) - Les fouilles de Meloisey continuent. On n'a malheureusement pas

trouvé de nouvelles armes. Les objets découverts en dernier lieu sont des colliers en bronze, des bracelets en bronze et des bracelets en fer; des anneaux de jambes en bronze creux, des fibules. Ces objets appartiennent tous, par le type, à l'ère purement gauloise. Ils ont la plus grande analogie avec les bracelets et fibules trouvés sur les bords du Rhin par M. de Ring, ainsi qu'avec quelques-uns des objets trouvés près de Saint-Étienne-au- Temple (Marne). La Revue donnera bientôt un compte rendu détaillé de ces intéressantes fouilles. Tous les objets trouvés sont, nous l'avons déjà dit, donnés au musée de Saint-Germain, où on pourra les voir et les étudier.

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