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Page 1: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

O C P n O u r r i r l e s h O m m e s ,

s a u v e g a r d e r l a P l a n è t e

g r O u P e O C P w w w . o c p g r o u p . m a

2 , r u e a l a b t a l - h a y e r r a h a , C a s a b l a n c a . m a r o c

r O y a u m e d u m a r O C

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r a p p o r t a n n u e l 2 0 0 7

n o u r r i r l e s h o m m e s ,

s a u v e g a r d e r l a p l a n è t e

Page 4: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

sa majesté le roi mohammed vi rend visite à ocp

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Page 7: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

s o m m a i r e

8 o c p e n b r e f

1 1 l ’ a g r i c u l t u r e r é h a b i l i t é e

2 1 l e s p h o s p h a t e s

4 3 l e d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e

5 7 l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

6 9 s t r a t é g i e

7 5 a n n e x e s

Page 8: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 o c p e n b r e f

introduire la culture de la performancetrois valeurs clés ont été introduites dans la gestion du capital humain (environ

17 000 collaborateurs) : performance (récompense des plus méritants), transparence

(règles claires d’avancement) et équité (accompagnement des personnels en difficulté).

développement durableoutre la préservation de l’environnement, le développement durable est aux yeux

d’OCP un principe de management transversal, l’aune à laquelle sont évalués tous ses

projets, qu’ils soient humains, industriels, managériaux ou d’intérêt national.

ocp, locomotive de l’économie nationalele Groupe joue un rôle économique et social important dans les cinq régions du

Royaume où se trouvent ses trois centres miniers et ses deux centres industriels. Il y

crée richesses et emplois en sous-traitant auprès d’un réseau dense d’entreprises qu’il

contribue souvent à créer.

7,77 millions de tonnes p2o5*tel est le volume des exportations de

phosphates sous toutes ses formes d’ocp,

soit 31,7 % de part de marché ; ocp est ainsi

le n°1 mondial.

2007 ocp a réalisé un chiffre d’affaires de $ 2,92

milliards à l’exportation, en progression de

33 % par rapport à 2006

188 % l’ebe (excédent brut

d’exploitation) d’ocp a progressé de 188 % en

2007 à mad 6,7 milliards pour le groupe.

2007 le plan de marche de l’ocp baptisé

« leadership 2009 » est adopté. un virage

stratégique inédit

agriculture marocaine le soutien sous diverses formes à

l’agriculture marocaine, dont l’établissement

d’une carte de fertilité des sols, fait partie de

nos responsabilités économiques nationales.

Boucraâ Maroc

Océan Atlantique

Ports phosphatiers

Usines chimiques

Bassin minier

Dakhla

Laâyoune

Smara

Agadir

Essaouira

CasablancaRabat

Tanger

Fes

KhouribgaYoussoufia

Marrakech

OuarzazateChichaoua

Chichaoua (Meskala)

Khouribga(Oulad Abdoune)

YoussoufiaBenguérir(Gantour)

Oujda

El JadidaJorf Lasfar

Safi

Boucraâ

carte des principaux sites d’implantation au maroc

l’avenir d’ocp repose sur la qualité de son capital humain

* Le P2O5 (pentoxide de phosphore) mesure la teneur en phosphore du minerai de phosphate et de ses dérivés, acide phosphorique et engrais.

Page 9: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

9 o c p e n b r e f

revolution verte en afriqueocp accorde une grande importance à une nouvelle « révolution verte » en Afrique

subsaharienne, région qui a le plus été touchée par la crise alimentaire de 2007.

Cette révolution serait de même ampleur que celle qui a permis à l’Asie de se nourrir

correctement et dont OCP fut un acteur majeur. La croissance économique générée par

l’agriculture est deux fois supérieure à celle qui est due au secteur industriel ou à celui

des services.

compétitivitéla compétitivité d’OCP repose sur la quantité et la qualité de ses minerais et leur coût

de production qui lui confèrent une grande réactivité face à des conditions de marché

fluctuantes. Elle est conditionnée par un important effort de modernisation de son outil

industriel à l’image du projet emblématique de transport du minerai par slurry pipe.

principaux acteurs du marché,

(par ordre décroissant) :

1. trois premiers producteurs mondiaux de

minerai : chine, etats-unis, maroc.

2. principaux exportateurs de minerai :

maroc (n°1 avec 45,5 % de part de marché),

jordanie, syrie, russie.

3. parts de marché dans les exportations

mondiales d’acide phosphorique : maroc

(n°1 avec 49,2 %), tunisie, afrique du sud,

etats-unis.

4. exportations d’engrais phosphatés :

etats-unis, chine, russie et maroc.

20 milliards de tonnesen matière de réserves de minerai, le

royaume arrive largement en tête, avec

20 milliards de tonnes sur un total mondial

de 50 milliards.

hub de jorf lasfar (jph)la création de la première plate-forme

chimique mondiale à jorf lasfar est au

cœur de la stratégie industrielle d’ocp.

quelques graphiques significatifs

200720062005

200720062005

2004

40 %

20 %

0 %

2004 2005

Engrais NPK

Engrais TSP

Acide phosphorique(acide P2O5)

Acide clarifié

Acide prétraité

EngraisDAP

Engrais MAPGranulé

Engrais MAPPulvérulent

2006 2007

60

40

20

0

0

10 000

20 000

30 000

0

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

10 000

20 000

30 000

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

milliers de tonnes

millions de DH

Milliers de tonnes

0

10

20

30

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

millions de tonnes

3,40

8

3,45

7

2,16

6

2,24

3 0,15

1

0,15

4

1,10

9

1,06

4

0,64

6

0,64

6

0,22

8

0,01

7

0,37

9

0,53

1

0,21

7

0,15

8

Milliers de tonnes

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Prévu2008

Production consolidéà fin mars

Exportation consolidéà fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

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tonn

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tonn

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q P2

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tonn

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Milliers de tonnes

0

50

100

150

200

250

300

400

350

450

Prévu2008

Production MP Jorfà fin mars

Production Safià fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O5

x 1

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O10

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tonn

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200720062005

production marchande du groupe ocp 2005-2007

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

3,40

3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

0

0,40

0,80

1,20

1,60

0

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

0

1,00

2,00

3,00

Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

0

0,5

1,0

1,5

2,0

production consolidée d’acide phosphorique

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

3,40

3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

0

0,40

0,80

1,20

1,60

0

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

0

1,00

2,00

3,00

Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

0,5

1,0

1,5

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2,5

3,0

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

0

0,5

1,0

1,5

2,0

production consolidée d’engrais

2005 2006 2007

TSP DAP MAP NKP ASP

ocp, un acteur majeur de la révolution verte en asie

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

3,40

3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

0

0,40

0,80

1,20

1,60

0

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0,40

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0,80

1,00

Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

0

1,00

2,00

3,00

Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

0,5

1,0

1,5

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2,5

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0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

0

0,5

1,0

1,5

2,0

exportations marocaines de phosphate (2005-2007)

Source : Fertecon

Page 10: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
Page 11: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 1 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t e e

l ’ a g r i c u l t u r e r é h a b i l i t é e

tout comme le fmi , la banque mondiale, la fao, l ’omc et d’autres

organisat ions internat ionales, le groupe ocp est concerné par ce que le monde entier

appel le désormais « la crise al imentaire ». conjuguées à la croissance des besoins

en produits agricoles, la concurrence des agrocarburants et la spéculat ion boursière

sur les denrées al imentaires posent de graves problèmes qui frappent plus durement

les plus pauvres et entament sérieusement les prévisions opt imistes d’un monde où

l ’on prévoyait que la pauvreté continuerait de reculer lentement mais sûrement. en

dehors d’une révolut ion aussi radicale qu’utopique en matière de répart i t ion mondiale

des r ichesses, nous ne doutons pas – en accord parfai t en cela avec les experts

mondiaux – que la solut ion réside dans l ’autonomie al imentaire des populat ions de la

planète, et que cette autonomie passe nécessairement par de meil leurs rendements

agricoles. le groupe n’oubl ie pas que l ’agriculture a été la base du développement

des pays r iches. i l est convaincu qu’en donnant à cette act ivi té humaine

plurimil lénaire les moyens, el le sera capable de sort ir du sous-développement les

pans de l ’humanité qui en souffrent encore.

Page 12: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 2 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

le pib mondial frôle la récession

les prix de l’énergie en forte hausse font

craindre un ralentissement généralisé

de l’économie mondiale, avec des effets

dévastateurs dans les pays les plus démunis,

qui ont de plus en plus de mal à nourrir

leurs populations.

début avril 2008, dans ses

Perspectives économiques

mondiales publiées tous les

semestres, le Fonds monétaire

international prévoit une

croissance du PIB mondial de

3,7 %, le taux le plus faible

depuis 2002. Bien en deçà des

4,1 % annoncés en janvier

2008, déjà revus à la baisse par

rapport aux 5,2 % prévus en

juillet 2007. Pire, les experts

du FMI n’hésitent pas à évaluer

« à 25 % le risque de voir la croissance

mondiale pour 2008 et 2009 tomber à

3 %, voire moins, ce qui équivaudrait à

une récession » (voir graphique croissance :

un net fléchissement).

l’importante perte de valeur de la

monnaie américaine, dans laquelle sont

libellés la grande majorité des échanges

?

?

??

12 %Evolution du PIB

3

2

1

0

Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)

10 %

8 %

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4 %

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0 %

2006 2007 2008 2009

1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030

1700

1550

1400

350

300

250

200

Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes

03/04 04/05 05/06 06/07

* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08

07/08*

croissance : un net fléchissement

Chine Inde PVD + émergents Afrique

Source : données et prévisions FMI

M-O Monde Etats-Unis Zone euro

la crise alimentaire mondiale annonce la crise tout court

Page 13: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 3 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

internationaux, porte un rude coup à

l’économie planétaire en général. Mais,

comme on pouvait s’y attendre, c’est

pour les pays pauvres que l’équation est

la plus dramatique. Certes, les dollars

que rapportent leurs exportations

augmentent quelque peu avec la chute

de la valeur de la monnaie américaine,

mais le pétrole qu’ils achètent comme

celui qui entre dans la fabrication ou

le transport des produits qu’ils doivent

importer (denrées alimentaires, produits

finis, engrais, pesticides, etc.) a vu ses

prix quasiment quadrupler depuis 2003,

passant de 30 dollars à 118 dollars le

baril. Et ces prix du baril semblent

devoir se maintenir à un niveau

élevé. Au dernier forum de Davos, à

Cancun, Fred Bergsten, directeur de

l’Institute for International Economics,

a même exprimé la crainte de certains

observateurs de le voir atteindre les

200 dollars (voir graphique le baril monte, le

dollar chute).

une alimentation en crise malgré des récoltes record

la plupart des récoltes ont battu des records

en 2007, qui promettent d’être encore dépassés

en 2008. mais les stocks restent et resteront

déficitaires et la crise alimentaire mondiale

risque de perdurer. pourquoi ?

selon l’Organisation des Nations unies

pour l’alimentation et l’agriculture

(FAO), les prix alimentaires ont dans

l’ensemble augmenté de 35 % entre

janvier 2007 et janvier 2008. Depuis 2002,

l’augmentation est de 65 %. La Banque

mondiale confirme : au cours des trois

dernières années, les prix alimentaires

ont grimpé de 83 %. Le riz, quant à lui,

aliment de base de plus de 2 milliards

d’individus, a vu son prix faire un bond

de 53 % en trois mois. Pour tous les pays

à faible revenu et en déficit alimentaire,

les importations de céréales en 2007/2008

devraient diminuer d’environ 2 % en

volume, mais en raison de la hausse

des prix des céréales et des taux de fret

internationaux, leur facture d’importation

devrait augmenter de 35 % pour la

deuxième année consécutive. Résultat :

toutes les prévisions concernant les

progrès, même lents, du niveau de vie de

centaines de millions de personnes sont

remises en cause.

pour la campagne 2007, la plupart des

récoltes ont battu des records, et les

prévisions pour 2008 s’annoncent encore

une crise alimentaire malgré des récoltes abondantes

?

?

??

12 %Evolution du PIB

3

2

1

0

Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)

10 %

8 %

6 %

4 %

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0 %

2006 2007 2008 2009

1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030

1700

1550

1400

350

300

250

200

Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes

03/04 04/05 05/06 06/07

* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08

07/08*

1,6

1,5

1,4

1,3

105

85

65

45

Dollars pour un baril

Dollars pour un euro

septembre2006

mars 2007

septembre2007

mars 2008

le baril monte, le dollar chute

Source : Datastream -Natixis

Page 14: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 4 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

plus généreuses. Il reste que

ces niveaux de production

restent insuffisants pour

faire face à une demande

mondiale qui ne cesse de

croître. Les stocks sont au

plus bas, d’où une tension

sur les cours. A quoi s’ajoute

le fait que de grands

exportateurs mondiaux (la

Thaïlande et le Vietnam

pour le riz, par exemple)

ont décidé de stopper les

cargaisons à destination

de l’étranger, préférant

garantir l’alimentation de

leur population nationale.

D’où une grande volatilité

des prix internationaux (voir

graphiques céréales : une demande

croissante... et ... et un marché

mondial très tendu).

les récentes et brutales hausses ont fini

d’exaspérer les populations urbaines

qui, faute de revenus suffisants, n’ont

plus accès à l’alimentation quotidienne.

On peut comprendre cette exaspération

lorsque l’on sait que les populations

démunies consacrent jusqu’à 90 % de

leurs revenus à l’achat de nourriture

(contre 10 à 15 % dans les pays

développés). Certains experts trouvent

là un motif d’espoir : c’est justement

alors que l’agriculture représente une

part importante de la consommation des

ménages, expliquent-ils, que pourrait

commencer le développement par un

investissement dans l’agriculture.

céréales : des niveaux de cours exceptionnels

essentielles pour l’alimentation tant humaine

qu’animale – comme pour la production

d’agrocarburants –, les céréales devraient en

effet voir leurs cours rester, jusqu’en 2015,

supérieurs à ceux de 2004.

plusieurs causes conjuguées portent la

responsabilité des hausses brutales des

prix des denrées alimentaires. En font

partie la croissance de la population

mondiale, bien sûr, et la demande accrue

venant des économies émergentes : les

habitudes alimentaires de franges non

négligeables de la population en Chine et

en Inde, entre autres, se sont rapprochées

du niveau des pays riches. De manière

plus conjoncturelle, les tonnages en

moins dus aux sécheresses ou aux

mauvaises récoltes ici ou là (en Australie,

par exemple, où la production de 2007

a été de 12 millions de tonnes, au lieu

des 25 prévus) ont indéniablement

manqué aux stocks. Sans oublier, bien

évidemment, l’augmentation vertigineuse

des cours du pétrole et celle, consécutive,

du prix des engrais : ensemble, ces

?

?

??

12 %Evolution du PIB

3

2

1

0

Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)

10 %

8 %

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2006 2007 2008 2009

1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030

1700

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1400

350

300

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200

Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes

03/04 04/05 05/06 06/07

* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08

07/08*

Blé Riz Céréales secondaires (maïs, orge, sorgho)

céréales : une demande croissante...

les populat ions

démunies consacrent

jusqu’à 90 % de leurs

revenus à l ’achat de

nourri ture.

Source : données et prévisions FAO

?

?

??

12 %Evolution du PIB

3

2

1

0

Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %

2006 2007 2008 2009

1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030

1700

1550

1400

350

300

250

200

Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes

03/04 04/05 05/06 06/07

* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08

07/08*

... et un marché mondial très tendu

Source : données et prévisions CIC

Production Consommation

Echanges Stocks

la production mondiale de céréales devrait croître

Page 15: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 5 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

Pour le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, « les agrocarburants sont sans aucun doute un facteur important dans l’accroissement de la demande en produits alimentaires ». De fait, ce secteur en pleine expansion est devenu l’une des principales sources de la demande céréalière ces dernières années. Dans ses Perspectives de récoltes et situation alimentaire de février 2008, la FAO estime que 100 millions de tonnes de céréales au moins sont consacrées de nos jours à la production d’agrocarburants, le volume du maïs représentant au moins 95 millions de tonnes, soit 12 % du maïs utilisé dans le monde.

En 2007/2008, les États-Unis devraient consacrer au moins 81 millions de tonnes de maïs à la production de bioéthanol, soit 37 % de plus que pour la campagne précédente.

Au sein de l’Union européenne, la pression des agrocarburants sur la production agricole à destination alimentaire est jugée suffisamment préoccupante pour que la Commission européenne soit amenée à réduire, voire supprimer les quotas et les jachères de la PAC (la politique agricole commune, qui avait décidé le gel de certaines superficies pour cause d’excédents facteurs de baisse des prix), même si ces mesures semblent insuffisantes pour endiguer la montée des prix des denrées alimentaires.

La majorité des spécialistes continuent de trouver aux agrocarburants de nombreux avantages. Ils y voient la solution la mieux indiquée face à la hausse régulière des prix du brut, le moyen de se « libérer » de la dépendance par rapport au pétrole du Golfe et la réponse au réchauffement de la planète. Ils soulignent également le fait que la production d’agrocarburants permet d’assurer une autonomie énergétique des agriculteurs qui les produisent. Ce bilan favorable concerne surtout le Brésil, deuxième producteur mondial d’agrocarburants derrière les États-Unis (33 milliards de litres de bioéthanol en 2007, contre 20 milliards pour le Brésil, selon le Food and Agricultural Research Institute – FAPRI). Les raffineries y sont en effet autonomes en

énergie dans la mesure où la bagasse, résidu de la canne à sucre utilisée pour produire le bioéthanol, fournit suffisamment de combustible pour leur fonctionnement.

Aux États-Unis, en revanche, le bilan énergétique et l’écobilan du bioéthanol de maïs sont moins favorables : en prenant en compte toute l’énergie consommée pour produire le maïs (engrais, pesticides, carburants) et le transformer en bioéthanol (cuisson et distillation), on arrive à un bilan proche de zéro. À cela s’ajoute la très lourde consommation d’eau pour la culture de cette céréale. La production de bioéthanol consomme déjà 11 % du maïs produit aux États-Unis pour remplacer à peine plus de 1 % de l’essence consommée. Notons quand même que les protéines contenues dans les grains étant récupérées et données au bétail, ce maïs n’est pas perdu à 100 % pour l’alimentation. Par ailleurs, l’huile de maïs est récupérée et utilisée en agro-alimentaire ou pour produire du biodiesel.

Avec une production de bioéthanol prévue à juste en dessous de 8 milliards de litres en 2017, l’Union européenne restera un acteur marginal sur ce marché, même si sa consommation devrait doubler, pour passer de 2,27 à 4,54 milliards de litres entre 2007 et 2017.

L’évolution présente et prévue des prix du baril de brut étant ce qu’elle est, la production mondiale d’agrocarburants, en dépit de la controverse que ces derniers suscitent, est appelée à augmenter de manière significative. Les États-Unis, pour ne prendre qu’eux, n’ont-ils pas annoncé par la bouche du président George W. Bush, qu’ils visent à se passer de 75 % du pétrole du Proche-Orient à l’horizon 2025 ?

L’avenir des agrocarburants se déroulera selon trois axes : amélioration des variétés cultivées pour accroître leur productivité et leur teneur en huiles ; amélioration des bilans économique et écologique de la filière ; accroissement substantiel des rendements à l’hectare, pour répondre à la demande énergétique mondiale en empiétant le moins possible sur les superficies nécessaires pour les productions alimentaires.

les agrocarburants montrés du doigt

les agrocarburants sont-ils responsables de la misère de cette paysanne ?

Page 16: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 6 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

deux hausses comptent pour 15 %

dans l’envolée des prix des denrées

alimentaires, estime la Banque mondiale.

L’augmentation des superficies consacrées

à la production d’agrocarburants est

également accusée (voir encadré les

agrocarburants montrés du doigt). Certains

analystes incriminent les politiques

d’ajustement structurel imposées par le

FMI : en supprimant toute subvention à

l’agriculture, elles ont cassé la machine

du progrès technique dans les pays

en développement et donc

entravé le développement

de leur production agricole.

Enfin, de plus en plus

d’experts internationaux

s’accordent à attribuer,

pour partie, la brutalité des

hausses aux mouvements des

fonds spéculatifs (les hedge

funds), qui ont fui les actifs

traditionnels pour chercher

« refuge » dans les matières

premières, notamment

alimentaires, en raison justement de la

forte hausse de leurs cours.

tout en soulignant l’insuffisance des

progrès en matière de sortie de la

pauvreté, les statistiques internationales

montrent qu’en la matière des progrès

indéniables ont quand même été réalisés.

Les chiffres publiés par la FAO sont

catégoriques : la pauvreté a bel et bien

reculé. De 1 247 millions en 1999, le

nombre de personnes vivant avec moins

de 1 dollar par jour a chuté à

970 millions en 2004. Mais l’organisation

onusienne a d’ores et déjà averti que les

chiffres attendus pour 2015 ne seront

pas au rendez-vous, « même pas en

2030 ». Et c’était sans compter avec la

crise actuelle, qui devrait « ajouter un

retard de 7 ans », prévoit-on à la Banque

mondiale (voir graphique la pauvreté recule).

pourtant, les trois milliards d’hectares

de terres cultivables dans le monde

sont capables de nourrir les 9 milliards

?

?

??

12 %Evolution du PIB

3

2

1

0

Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %

2006 2007 2008 2009

1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030

1700

1550

1400

350

300

250

200

Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes

03/04 04/05 05/06 06/07

* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08

07/08*

124

7

970

264

7

254

8

624

201

7

28,

7

60,

8

47,

6

18,1

10,

2

32,

9

millions de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour

millions de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour

1990 2004 2015 1990 2004 2015

% de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour

% de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour

la pauvreté recule

les politiques tarifaires des pays riches freinent les progrès de la paysannerie des pays en développement

Source : données et prévisions Banque mondiale

Page 17: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 7 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

d’êtres humains prévus en 2050 (contre

6,5 milliards aujourd’hui). A condition

de doubler le milliard et demi d’hectares

effectivement cultivés, précise la FAO.

Pour avoir quelque chance de réussir ce

pari, une seule solution : une nouvelle

révolution verte. « Un progrès des

rendements dans toutes les régions du

monde du même ordre de grandeur

(...) permettrait de couvrir les besoins

alimentaires et même au-delà », insiste

Marion Guillou, PDG de l’Institut

national de la recherche agronomique

(INRA, France).

la première révolution verte, lancée

dans les années 1960, a sans conteste

multiplié les rendements et sorti de la

famine une partie de la population des

pays en développement. Il reste que

l’accumulation de ses erreurs menace

aujourd’hui ses très réelles avancées.

Entre autres exemples, l’irrigation sans

dispositif de drainage rend les sols

alcalins ou salins. Et l’usage excessif de

pesticides et d’herbicides peut perturber

l’équilibre biologique.

privées de matière organique, les

espèces vivantes indispensables aux sols

comme les bactéries, les champignons

ou les vers de terre se font beaucoup

moins nombreuses ou disparaissent.

D’où la nécessité de compenser ces

pertes en achetant toujours plus

d’engrais, l’équation peut vite devenir

insupportable pour les petits paysans,

qui s’endettent à court terme à des taux

d’intérêt très élevés.

pour une nouvelle révolution verte

la crise alimentaire a au moins un effet positif,

celui de faire prendre conscience aux experts

internationaux, qui l’ont plus ou moins dénigrée

jusqu’ici, que l’agriculture doit redevenir une

source incontournable de nourriture et de

développement.

aujourd’hui, les experts internationaux

mettent tous en évidence le fait que le

développement de l’agriculture n’est

pas seulement indispensable pour

garantir la sécurité alimentaire, mais

qu’il est aussi un facteur essentiel de

croissance générale des économies des

pays les plus pauvres et de bien-être

des populations rurales pauvres des

pays émergents. L’essor de l’agriculture

induit obligatoirement une croissance

dans d’autres secteurs de l’économie, en

permettant, dans un premier temps, le

développement de toute une industrie de

transformation des produits agricoles.

la croissance induite

par l ’agriculture

contribue deux fois plus

que les autres secteurs

à réduire la pauvreté.

les paysans pauvres ont les moyens de se prendre en main

l’asie a fait sa révolution verte

Page 18: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 8 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

les estimations effectuées à partir d’un

échantillon de pays montrent que la

croissance du PIB due à l’agriculture

contribue au moins deux fois plus à

réduire la pauvreté que la croissance du

PIB due aux secteurs non agricoles. En

Chine, par exemple, la croissance globale

générée par l’agriculture a contribué

3,5 fois plus à réduire la pauvreté que la

croissance due aux autres secteurs. En

Amérique latine, 2,7 fois plus.

la croissance agricole a été le précurseur

des révolutions industrielles qui se sont

propagées dans les pays aujourd’hui

dits riches, en partant de l’Angleterre

vers le milieu du XVIIIe siècle pour

atteindre le Japon vers la fin du XIXe.

Et la rapide croissance agricole observée

tout récemment en Chine, en Inde et au

Vietnam a été le précurseur de l’essor du

secteur industriel dans ces pays.

gouvernements des pays émergents et

organisations internationales ont misé sur

la grande agriculture, moderne, intensive,

fortement mécanisée, destinée aux

marchés mondiaux, c’est-à-dire misant

sur une petite minorité d’agriculteurs

modernes considérés comme les fers de

lance du développement sur lesquels se

concentrent la majorité des soutiens.

Ainsi ont été délaissés les quelque

1 300 millions de petits agriculteurs du

Sud exposés aux fluctuations des marchés

mondiaux et ayant un accès limité au

crédit, à la formation, aux intrants

(engrais, eau, pesticides). Aujourd’hui, les

choses commencent à changer.

les experts mondiaux s’accordent

à affirmer qu’il est indispensable

de rééquilibrer l’antagonisme entre

technologie et savoirs locaux. C’est ce

qui ressort du rapport publié mi-avril

2008 par la communauté scientifique

des agronomes. Le document appelle à

soutenir les petits paysans et à intensifier

les recherches en agro-écologie.

Approuvé par 59 gouvernements à

Johannesburg, le 12 avril 2008, le texte

en a été rédigé dans le cadre de l’EISTAD

(Évaluation internationale des sciences

et technologies agricoles au service du

développement), qui regroupe plus de

400 experts internationaux chargés de

définir les voies que devrait suivre la

recherche agronomique pour relever

le défi alimentaire dans les prochaines

décennies. Leurs travaux sont soutenus

par la Banque mondiale et la FAO.

la nouvelle révolution verte devra

mobiliser toutes les solutions disponibles,

aussi bien technologiques qu’humaines,

avec une politique et des financements

adéquats. S’il est important de continuer

de transformer les enfants de paysans

en ouvriers des villes pour les besoins

du développement, il est tout aussi

indispensable de les transformer sur

place en agriculteurs-entrepreneurs,

résume dans son intervention un

expert de la Banque mondiale, dont un

tout récent rapport constate qu’alors

que 75 % de la population pauvre

mondiale vivent dans les espaces ruraux,

seulement 4 % de l’aide publique au

développement va à l’agriculture.

l’aide à l’agriculture réduit plus vite la pauvretéque les aides aux autres secteurs économiques

alors que 75 % des

populat ions pauvres vivent

dans les zones rurales,

l ’agriculture ne reçoit que

4 % des aides publ iques au

développement.

Page 19: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

1 9 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e

pas de rendements sans engrais

seule une utilisation massive, mais raisonnée,

des engrais permettra à l’agriculture mondiale

de nourrir l’humanité et de faire décoller les

économies qui ont raté jusqu’ici le train

du développement.

s’il ne fait aucun doute que certaines

populations de pays émergents se

nourrissent mieux aujourd’hui, il n’en est

pas moins vrai que de trop nombreuses

régions du monde vivent dans des

conditions inacceptables.

L’Afrique subsaharienne, par exemple, a

un grand déficit alimentaire à combler,

puisqu’on y consomme aujourd’hui

5,2 fois moins de viande et 6,5 fois

moins de lait qu’en Europe. D’énormes

progrès restent à faire pour sortir les

deux tiers de l’humanité du sous-

développement. La FAO rappelle que plus

de 800 millions de personnes souffrent

de malnutrition dans le monde, dont

70 % vivent en milieu rural. Les pays

en développement constituent donc une

importante réserve de croissance de la

production et de la demande alimentaires

mondiales. De ce fait, prévoient les

experts, ces régions du monde seront

à l’avenir les moteurs principaux de la

croissance du commerce mondial de

produits agricoles et animaux.

comme condition essentielle à ce

développement, toutes les études

insistent sur l’urgence cruciale d’un fort

accroissement des rendements agricoles,

lesquels ne peuvent faire l’économie

d’une utilisation intensive autant que

raisonnée d’engrais industriels. Certes,

des modèles agricoles alternatifs

existent. L’agriculture biologique, par

exemple, gagne lentement du terrain.

Mais le gros des besoins alimentaires de

la planète reposera encore longtemps

sur l’agriculture traditionnelle, qui

intègre au fur et à mesure les avancées

technologiques et apprend à ne pas

répéter les erreurs du passé, pour mieux

servir les sols, ce qu’ils produisent

et ceux qui s’en nourrissent, tout

en respectant l’environnement et la

biodiversité. Une agriculture qui compte

et comptera sur les engrais modernes,

qui apportent à la plante l’ensemble des

macro et des micro-nutriments dont

elle a besoin pour sa croissance. Issus

de recherches très poussées, les engrais

phosphatés sont des produits complets,

adaptés à des conditions d’utilisation

très différentes, en fonction des sols, des

apports en eau, du drainage, du type de

climat... D’où la nécessité de former les

utilisateurs finaux.

les engrais phosphatés

sont bien adaptés aux

besoins d’une agriculture

écologiquement

intensive.

le phosphate, c’est la vie

ocp nourrit les hommes

Page 20: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
Page 21: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s

l e s p h o s p h a t e s o n t l e v e n t e n p o u p e

tout au long de l ’année 2007 et depuis le début de 2008,

les engrais en général , et les phosphates en part icul ier, ont fai t l ’objet d’une

consommation soutenue st imulée par les besoins al imentaires et la production

d’agrocarburants. l’ industr ie a dû produire prat iquement au maximum de ses

capacités pour sat isfaire la demande. disposant des plus importantes réserves

mondiales de phosphate roche (reconnues) et maîtr isant l ’ensemble de la f i l ière

phosphatière, le groupe ocp a enregistré plus d’un résultat record. mieux, en

prévision d’un marché où les nouvel les capacités de production annoncées dans

nombre de pays r isquent de changer le rapport de forces entre grands acteurs

du marché, le groupe est en passe de s’engager dans une ambit ieuse stratégie

de diversif icat ion.

Page 22: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 2 o c p • l e s p h o s p h a t e s

des besoins toujours croissants

les projections de tous bords s’accordent

à prévoir, pour l’horizon 2012/2013, un

besoin de quelque 194 millions de tonnes de

nutriments par an fournis par les engrais,

contre 130 millions/an environ pour les années

1995-1997. la consommation de nutriments

était de 169 millions de tonnes

en 2007, dont 100 pour les

engrais azotés, 40 pour les

produits phosphatés et 29 pour

le potassium.

la sécurité alimentaire de

l’humanité continuera à

reposer sur une utilisation

raisonnée des engrais

chimiques et, notament

des engrais phosphatés.

L’agriculture biologique

a beau avoir bonne presse, elle ne

concerne qu’une partie dérisoire de

la production alimentaire mondiale.

Jacques Diouf, le directeur général de

la FAO, l’a lui-même confirmé sans

détours : « Nous devons recourir à

l’agriculture biologique et l’encourager

(...) Elle produit des aliments sains et

nutritifs (...) Mais il n’est pas possible

de nourrir aujourd’hui six milliards de

personnes, et neuf milliards en 2050,

sans une utilisation judicieuse

d’engrais chimiques. »

un recours accru aux engrais est – et

continuera d’être – la seule garantie à

grande échelle de rendements agricoles

susceptibles de faire face aux besoins

mondiaux, tant en denrées alimentaires

qu’en matière première pour l’industrie

des agrocarburants. Le développement

de ces derniers comme énergie de

substitution au moins partielle aux

énergies fossiles est en plein essor, malgré

certaines critiques dont le bioéthanol et

autre biodiésel sont l’objet en raison de

la concurrence qu’ils font aux cultures

alimentaires. Un « inconvénient »,

d’ailleurs, largement compensé par un

avantage indéniable : les carburants

d’origine végétale ne contribuent pas à

accroître l’effet de serre.

les statistiques le montrent sans

conteste : entre les années 1960 et les

années 1990, l’utilisation d’engrais

industriels a permis, en moyenne, de

doubler les rendements agricoles pour

la plupart des denrées alimentaires (voir

graphique rendements : preuves et promesses

des engrais...). Le riz, par exemple, est

passé en moyenne de 1,75 à

3,5 tonnes à l’hectare, le blé de 1,30

à 2,60 t/ha. Même si les performances

varient en fonction des choix de

chacun, tous les pays ont augmenté la

productivité à l’hectare de leurs champs,

certains de manière spectaculaire. De

nombreuses prévisions, dont celles de

la FAO, indiquent que cette tendance à

l’accroissement des rendements devra

se poursuivre encore longtemps et

partout si l’on doit doubler la production

alimentaire mondiale d’ici à 2050

pour arriver à nourrir convenablement

i l n’est pas possible de

nourrir aujourd’hui six

mil l iards d’hommes sans

une ut i l isat ion judicieuse

des engrais chimiques.

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

3000

6000

9000

12000

15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

12000

8000

4000

0

1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

3000

5000

7000

1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

400 70

600 80

800 90

1000 100

1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

500

1000

1500

2000

2500

200

160

120

80

40

0

1200

1000

800

600

400

2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

20

40

60

80

100

120

140

160

rendements : preuves et promesses des engrais

Sources : données et prévisions FAO, OCDE

Page 23: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 3 o c p • l e s p h o s p h a t e s

l’humanité. L’objectif n’est pas utopique

lorsque l’on sait que « la fertilisation

apporte aujourd’hui 43 % des nutriments

absorbés chaque année par la production

agricole mondiale, et que cette

contribution pourrait atteindre 84 % »,

comme le précise un expert de la FAO.

en matière de nutrition, les prévisions

indiquent que l’apport en

kilocalories/jour/personne entre 1997-99

et 2030 passera de 3380 à 3500 dans

les pays développés, qu’elle fera un

bond spectaculaire de 2906 à 3980

pour les pays émergents et qu’elle

progressera de 2190 à 2540 pour

l’Afrique subsaharienne. D’ailleurs,

le retard de cette dernière région

s’explique notamment par le fait que,

selon le Fonds international pour le

développement agricole (FIDA), les

agriculteurs n’y utilisent en moyenne

que 8 kg d’engrais par hectare et par

an – soit moins de 10 % de la moyenne

mondiale –, alors que dans les régions

d’Asie et d’Amérique latine où la

révolution verte a donné un coup de

fouet aux rendements culturaux dans

les années 1960 et 1970, les agriculteurs

consomment aujourd’hui une moyenne

annuelle de 140 kg d’engrais par hectare

de culture (à comparer aux 200 kg/ha

en Europe, en Chine et au Japon, par

exemple, ou aux 234 kg/ha en Égypte).

en 2007, la production céréalière a certes

fortement augmenté, pour s’établir à

2,1 milliards de tonnes, contre

2 milliards en 2006 (+5 %), mauvaise

année s’il en fut. Mais cette progression

est insuffisante pour effacer les effets de

la chute des stocks en 2006 et répondre

à une demande qui ne donne aucun

signe d’essoufflement.

l’extension des superficies cultivées dans

l’hémisphère Nord devrait se traduire

par un accroissement notable de la

les agriculteurs afr icains

ut i l isent en moyenne 8 kg

d’engrais à l ’hectare contre

200 kg en europe et en chine.

silos à grains à casablancales stocks mondiaux de céréales sont au plus bas

Page 24: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 4 o c p • l e s p h o s p h a t e s

production en 2008. Mais, même dans

cette hypothèse favorable, les stocks de

céréales resteront déprimés : 405 millions

de tonnes prévues, soit le plus bas

niveau depuis 1982, alors même que la

demande a substantiellement augmenté

depuis. C’est que sur les dernières

campagnes, de 2000 à 2006, explique

l’International Fertilizer Association

(IFA), la consommation mondiale a crû

de 2 % par an en moyenne, alors que

la production, elle, n’augmentait en

moyenne que de 1 % par an. Les stocks

de blé sont à leur plus bas depuis 1983,

avec, en 2008, 147 millions de tonnes,

soit 15 millions de moins qu’en 2007,

où leur niveau était déjà très faible.

Pour le riz, l’aliment de base de plus

de la moitié de l’humanité, le chiffre

est de 102 millions de tonnes, soit un

recul de 1,2 million de tonnes. Avec la

forte croissance présente et prévue de

la demande mondiale de céréales – et la

rétention décidée par nombre de pays

exportateurs malgré les exhortations

internationales –, on ne s’étonnera pas

que les prix soient tirés à la hausse.

le commerce mondial de céréales devrait

atteindre, en 2008, le niveau record de

258 millions de tonnes. A plus long

terme, la FAO prévoit que le volume total

des importations passera de 275 millions

de tonnes en 2015 à 368 millions en

2030, pour une production mondiale qui

aura atteint 871 millions de tonnes à

cette dernière date, soit un doublement

par rapport aux 430 millions de tonnes

de 1974/1976. Quant aux prix, les

statistiques FAO, OCDE et USDA, entre

autres sources internationales, prévoient

que le blé continuera son ascension. Il

devrait atteindre 183 dollars/tonne en

2016/2017, contre 152 dollars/tonne en

rizière en chine : les stocks de riz, nourriture de la moitié de l’humanité, sont en recul

les stocks mondiaux de

blé sont à leur plus bas

niveau depuis 1983.

Page 25: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 5 o c p • l e s p h o s p h a t e s

moyenne de 2001 à 2006, et un pic à

204 dollars/tonne pour 2007-2008. Pour

les céréales secondaires (maïs, sorgho,

avoine, orge), les chiffres pour ces trois

pèriodes, sont respectivement de 138, 103

et 158 dollars/tonne... Côté production, le

blé est prévu à 672 millions de tonnes en

2016/17, contre 628 en 2007/2008, avec

des niveaux de consommation mondiale

quasiment toujours supérieurs à l’offre :

674 millions de tonnes en 2016/17,

contre 623 en 2007/08.

les déficits de l’offre sont aujourd’hui

– et seront très vraisemblablement à

l’avenir – accentués par une tension

sur les disponibilités exportables.

Pour plusieurs raisons, dont une

consommation intérieure croissante,

une hausse continue des prix de

l’énergie et une faiblesse soutenue du

dollar, une croissance de la production

d’agrocarburants, une forte poussée

spéculative alimentée par ces hausses

elles-mêmes.

cette tendance haussière qui s’installe

sur les cours des céréales ne peut

qu’entraîner une tension tout aussi

structurelle sur le marché mondial

des engrais, puisque la consommation

mondiale d’engrais est, pour quelque

60 %, le fait des cultures céréalières, et

que cela concerne les engrais phosphatés

en particulier, dans la mesure où les

céréales – et dans une moindre mesure

les oléagineux – sont aussi les matières

premières agricoles qui sont les plus

gourmandes de cette catégorie d’engrais.

phosphates : des voyants au vert

la consommation mondiale de phosphates est

en croissance régulière, entraînée par l’asie,

continent où la chine et l’inde, avec le tiers de

la population mondiale, ont l’intention déclarée

d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

face aux problèmes de moyens

disponibles que rencontrent les pays les

plus pauvres, certains s’alarment à juste

titre du fait que nombre d’agriculteurs

du Sud ne peuvent plus payer de quoi

fertiliser leurs terres. Il reste que se

fonder sur ce phénomène pour justifier

des inquiétudes quant à un éventuel

effondrement de la demande, c’est

méconnaître la réalité actuelle du marché

et ses perspectives.

la demande d’engrais augmente en

Europe occidentale, et c’est la principale

raison de la suspension par l’Union

les cultures

céréal ières

absorbent 60 % de

la consommation

mondiale d’engrais.

la crise alimentaire frappe d’abord la paysannerie pauvre

Page 26: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 6 o c p • l e s p h o s p h a t e s

européenne du gel de 10 % des terres

décidée pour la saison 2007/2008, une

décision qui remet en culture quelque

3 millions d’hectares de terres arables.

Et il y a fort à parier que cette mesure

sera reconduite. Pour l’ensemble de la

zone OCDE, atteindre l’autosuffisance

alimentaire nécessitera d’augmenter les

niveaux de production et d’améliorer

les rendements. Pour cela, les surfaces

cultivées pourraient croître de

130 millions d’hectares et la quantité

d’engrais utilisée pourrait doubler,

passant de 62 kg/ha en 1995 à

110 kg/ha en 2010. Et si, comme on s’y

attend, les États-Unis libèrent durablement

les terres gelées du Conservation Reserve

Program, ce seront encore

800 000 hectares remis en culture, soit

une augmentation parallèle de la demande

d’engrais de 0,86 million de tonnes, ou

0,5 % de la consommation mondiale.

cela étant, la croissance de la

consommation d’engrais se situe

principalement en Asie et en Amérique

latine. La Chine et l’Inde, par exemple,

connaissent une forte amélioration de

leur économie (croissance du PIB de

11,4 % et 9,4 % respectivement en 2007).

Cela entraîne depuis quelques années

déjà une progression sensible du pouvoir

d’achat d’une partie de leur population,

ce qui à son tour induit une forte

augmentation de la consommation de

viande et donc une extension du cheptel,

laquelle s’accompagne naturellement

d’une hausse des productions fourragères

(il faut 10 kilos de céréales pour

produire 1 kilo de viande) et, partant,

d’un bond de la demande d’engrais. Ces

deux pays représentent ainsi environ

43 % de la consommation mondiale

d’engrais, une proportion qui ira

croissant dans la mesure où tous deux

visent l’autosuffisance alimentaire.

Et l’IFA ne s’y trompe pas qui prévoit

que l’ensemble Asie du Sud et de l’Est

comptera pour « 70 % de la croissance de

la demande mondiale d’engrais au cours

des cinq prochaines années ».

parallèlement à l’accélérateur que

constitue la demande alimentaire,

le marché des engrais est fortement

stimulé par les besoins découlant

de l’accroissement de la production

mondiale d’agrocarburants. En 2007,

100 millions de tonnes de céréales –

10 % de la consommation alimentaire

mondiale – ont servi à cet effet. D’ici

à 2030, les 14 millions d’hectares qui

leur sont consacrés aujourd’hui dans le

monde passeront à 35 millions.

selon les Perspectives agricoles de

l’OCDE et de la FAO : 2007-2016,

dans l’Union européenne, les volumes

d’oléagineux (principalement de colza)

destinés à la production d’agrocarburants

devraient passer d’un peu plus de

10 millions de tonnes à 21 millions de

tonnes au cours de la période étudiée.

le marché mondial des agrocarburants

est appelé à doubler d’ici à 2017, pour

s’établir à quelque 230 millions de litres

d’exportations nettes dans le monde.

la chine et l ’ inde

consomment 43 % de la

production mondiale

d’engrais, un pourcentage

qui ira croissant.

il faut 10 kg de céréales pour produire 1 kg de viande

Page 27: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 7 o c p • l e s p h o s p h a t e s

a l’heure actuelle, les principaux acteurs

en sont les États-Unis et le Brésil. Les

premiers, selon le United

States Department of

Agriculture (USDA),

avec une production de

33 milliards de litres de

bioéthanol en 2007, qui

devrait passer à

68 milliards en 2017,

et une consommation

de 34 et 76 milliards

de litres respectivement

(voir graphique états-unis :

l’emballement du maïs bioéthanol). Et le second

avec une production de 20 milliards de

litres en 2007 et une consommation de

16 milliards de litres, qui deviendront

respectivement 38,9 et 25 milliards de

litres en 2017. Vient ensuite l’Union

européenne, avec des productions

respectives de 4,6 et 7,9 milliards

de litres de bioéthanol et 6,7 et

9,5 milliards de litres de biodiésel.

Puis la Chine, avec 1,6 et 2,2 milliards

de litres de bioéthanol, et l’Inde, avec

2,2 et 2,8 milliards de litres. L’Union

européenne, qui vise à assurer 10 % de

sa consommation par du biocarburant

d’ici à 2020, sera le principal importateur

mondial après les États-Unis. Et le Brésil,

restera le principal exportateur,

ses 4 milliards de litres de ventes à

l’étranger en 2007 passant à près de

14 milliards en 2017.

les quantités d’engrais consommées pour

assurer ces productions sont estimées,

selon les modèles pris en compte, entre

6,4 millions de tonnes en 2012 et

13,5 millions de tonnes en 2015. De

telles différences ne devraient pas

surprendre, vu le nombre de variables en

jeu dans les hypothèses retenues, dont

l’évolution du prix du baril de pétrole,

celle du litre d’agrocarburant à la pompe,

les subventions, etc.

Le marché des phosphates génère un important flux de devises, raison pour laquelle les risques dus aux fluctuations du dollar ne sont pas pris à la légère au sein du Groupe OCP, dans la mesure où la chute du billet vert peut déprécier la revalorisation des prix. A la Direction financière, on assure œuvrer pour que les « solides fondamentaux du marché nous permettent de résorber les effets

négatifs », grâce à une « gestion dynamique » des produits en devises par le recours à des instruments financiers de couverture contre le risque de change. En d’autres termes, comme toute grande entreprise mondiale, le Groupe OCP recourt dans ses opérations export à des mécanismes et montages très complexes pour se protéger contre ces aléas financiers.

le dollar sous haute surveillance

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

3000

6000

9000

12000

15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

12000

8000

4000

0

1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

3000

5000

7000

1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

400 70

600 80

800 90

1000 100

1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

500

1000

1500

2000

2500

200

160

120

80

40

0

1200

1000

800

600

400

2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

20

40

60

80

100

120

140

160etats-unis : l’emballement du maïs bioéthanol

Source : USDE

Maïs pour bioéthanol Maïs total

dominé par les états-unis et le

brési l , le marché mondial des

agrocarburants est appelé à

doubler d’ ici 2017.

le maïs est une des principales sources d’agrocarburants

Page 28: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 8 o c p • l e s p h o s p h a t e s

une consommation mondiale record

avec une demande internationale très soutenue

et des prix tirés à la hausse, la situation est

on ne peut plus favorable pour les principaux

acteurs du marché mondial des phosphates,

tous produits confondus.

au vu de l’ensemble des facteurs décrits

plus haut, on ne s’étonnera pas que le

marché des engrais en général connaisse

une vive tension. Celui des phosphates

plus particulièrement a connu une

envolée historique des cours du minerai,

de l’acide phosphorique et

des engrais phosphatés, avec

des hausses moyennes de 50

à 80 % en une année. Début

2008, en quelques semaines,

le prix du DAP, par exemple,

l’engrais phosphaté le plus

courant, a quasiment doublé

par rapport à l’année dernière

et quadruplé par rapport

à 2006.

pour 2007, la consommation mondiale

d’engrais a connu une croissance de

4,85 %, selon les dernières statistiques

de l’IFA (juin 2008), soit le chiffre record

de 168,7 millions de tonnes d’éléments

nutritifs tous engrais confondus,

comparées aux 160,9 millions de

tonnes d’éléments nutritifs de l’année

précédente. Pour le phosphate, dont la

demande, pour cette année, a atteint

40,2 millions de tonnes, la croissance a

été de 4,52 %.

la plus forte progression de la

consommation (+9,9 %) a été le fait

de l’Amérique du Nord, en raison de la

montée, aux États-Unis, de la demande

de maïs pour la production de bioéthanol

– le maïs « bioéthanol » y égale

aujourd’hui en volume celui utilisé pour

la production de viande –, et de l’Asie

de l’Ouest. (+8,1 %). Une croissance

plus modérée a été enregistrée en Asie

du Sud (+5,7 %), en Europe centrale et

en Asie centrale (+5,5 %), ainsi qu’en

Afrique (+5,2 %), en Asie de l’Est

(+5 %) et en Amérique latine (+4,6 %).

La consommation a augmenté, en fait,

partout dans le monde, sauf en

Europe centrale (-0,8 %) et en

Océanie (-5,3 %), cette dernière baisse

substantielle étant due à la sécheresse

qui a frappé l’Australie.

en 2008 la consommation mondiale

devrait atteindre 173,5 millions de

tonnes, selon l’IFA, soit +2,85 %, tous

engrais confondus, et +1,62 % pour

les phosphates (40,85 millions de t).

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

3000

6000

9000

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15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

12000

8000

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0

1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

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1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

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600 80

800 90

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milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

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2500

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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

20

40

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80

100

120

140

160

l’asie, 1er marché des engrais

Source : IFA

Demande en 2006/07 Variation en 2007/08 Variation en 2008/09

stockage de phosphate à khouribga

Page 29: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

2 9 o c p • l e s p h o s p h a t e s

C’est l’Amérique latine qui prend la

tête des consommations mondiales,

avec +11,5 %, suivie par l’Asie du Sud

(+6,6 %) et de l’Est (+4,1 %).

pour 2009, la demande mondiale devrait

augmenter encore de 2,94 % environ,

pour atteindre 178,6 millions de tonnes.

La progression des engrais phosphatés

serait de +4,72 %, à 42,1 millions de

tonnes. Le taux de croissance annuel

moyen de la consommation d’engrais

phosphatés d’ici à 2010 devrait s’établir

à 2,7 %. Alors que la consommation

européenne devrait se maintenir à un

niveau relativement faible, ce sont l’Asie

de l’Est et du Sud qui, avec l’Amérique

du Nord et l’Amérique latine dans une

moindre mesure, devraient absorber la

majeure partie du supplément de 15

millions de tonnes P2O5 que devrait

enregistrer la production mondiale pour

les années 2009 à 2011.

en 2012, toujours selon l’IFA, ces quatre

régions absorberont respectivement

74,8 (38,7 %), 33,9 (17,6 %), 24,8

(12,8 %) et 20,9 millions de tonnes

(10,8 %) des 193,1 millions de tonnes

d’engrais consommées dans le monde

(voir graphique l’asie, 1er marché des engrais).

L’Afrique, avec 5,3 millions de tonnes,

absorbera 2,74 % de la consommation

mondiale à cette échéance et demeurera

un exportateur principal de phosphates,

alors que l’Amérique du Nord,

aujourd’hui exportatrice, souffrira d’un

déficit croissant et que l’Asie continuera

d’en importer.

plusieurs facteurs autres que le simple

jeu de l’offre et de la demande tirent

le taux de croissance

annuel moyen de la

consommation d’engrais

phosphatés devrait s’établ ir

à 2,7 % jusqu’en 2010.

la production de phosphate de boucraâ est exportée par le wharf de laâyoune

Page 30: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 0 o c p • l e s p h o s p h a t e s

les prix à la hausse. Tout d’abord, le

prix des matières premières : l’azote

des engrais azotés, par exemple, est

fabriqué à partir de gaz naturel, dont

les prix ont doublé ces trois dernières

années ; la potasse a doublé également,

alors que le prix du phosphate roche,

lui, a été multiplié par cinq environ.

Ensuite, l’extraordinaire augmentation

de la consommation d’engrais des

pays émergents (voir graphiques deux

nouveaux grands : la chine qui exporte... et ... et

l’inde qui importe). Et puis, nous l’avons vu,

lorsque les prix des denrées alimentaires

montent, ils conduisent invariablement à

stimuler la production agricole, et donc

à une plus forte demande de fertilisants,

d’où une pression à la hausse sur les

cours de ceux-ci.

minerai, acide phosphorique, engrais :marché tendu en 2007 et perspectives favorables jusqu’en 2010/2011

même si les prix élevés incitent d’ores et déjà à

lancer de nouvelles capacités de production, le

marché du phosphate, tous produits confondus,

semble devoir rester tendu. car, une fois les

décisions prises de construire de nouvelles

usines et les investissements engagés, il faut

plusieurs années pour que les effets s’en

fassent sentir.

pour l’ensemble des engrais phosphatés

(MAP, DAP et TSP), le tonnage produit

dans le monde a crû en 2007 de 6,2 %

par rapport à 2006, pour atteindre

25,02 millions de tonnes de P2O5, dont

22,4 millions pour MAP et DAP.

pour le phosphate roche, après deux

années de baisse, la production mondiale

a crû en 2007 de 4,6 %, indique l’IFA, à

176,1 millions de tonnes, dont la Chine

a fourni plus que le tiers, avec une offre

passée de 56,9 millions en 2006 à 62,7

millions en 2007, et largement absorbée

par le marché local. Pour la deuxième

année consécutive, les États-Unis

(30,2 millions de tonnes de roche en

2007) cèdent la première place à la Chine

(62,7 millions). Le Maroc conserve la

troisième place, avec 28 millions de

tonnes, selon les dernières estimations

de l’US Geological Survey. En revanche,

le Royaume reste largement en tête en

le phosphate extrait a khouribga est exporté par le quai phosphatier d’ocp a casablanca

chine, etats-unis et maroc

sont, dans cet ordre, les

trois premiers producteurs

mondiaux de minerai

de phosphate.

Page 31: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s

matière de réserves, avec

20 milliards de tonnes sur

un total mondial d’environ

50 milliards de tonnes, la

Chine venant loin derrière

(13 milliards), suivie des

États-Unis (3,4 milliards).

le commerce mondial de

phosphate roche s’est établi

à 31,3 millions de tonnes

à fin décembre 2007, en

hausse annuelle de 5,6 %,

prolongeant la tendance

favorable de 2006. Les

exportations marocaines

de minerai ont progressé

de 4,6 %. Avec 45,5 % de

part de marché, le Groupe

OCP conforte sa place de

n°1 mondial. La Jordanie, la

Syrie et la Russie, les trois

principaux concurrents du Maroc, ont vu

leurs ventes progresser respectivement de

10,8 %, 4 % et 3,8 %.

ce sont l’Europe, l’Amérique du Nord et

l’Amérique latine qui ont consommé la

plus grande part du tonnage mondial

de minerai de phosphate en 2007. Le

rapport entre offre et demande restera

très serré jusqu’en 2012, avec un surplus

marginal de l’offre en dessous de 2 %.

pour l’acide phosphorique (acp), l’offre

s’est établie en 2007 à 36,2 millions

de tonnes de P2O5, une augmentation

de 5,8 % sur l’année précédente, due

essentiellement à la Chine, dont la

production accrue a largement compensé

les fermetures d’usines aux États-Unis.

le commerce d’ACP, quant à lui, s’est

contracté de 2,7 % en 2007, pour

s’établir à 4,33 millions de tonnes de

P2O5, après une chute de 5,1 % en 2006.

c’est en Inde, premier importateur

mondial d’acide phosphorique, qui

absorbe environ 55 % des tonnages mis

sur le marché, que les importations ont

subi la plus forte contraction (-10,1 %),

due au dysfonctionnement du marché

et non à une baisse de la demande.

Premier fournisseur de ce pays avec

1 027 tonnes de P2O5, soit 44 % des

importations du sous-continent, le Maroc

y a vu ses ventes chuter de 6,7 %. Pour

garantir ses approvisionnements en

acide phosphorique, le Département des

engrais indien a signé, en juillet 2007, un

accord avec le gouvernement sénégalais

permettant à IFFCO, un consortium du

sous-continent, de mener à bien un

plan de recapitalisation d’ICS (Industries

chimiques du Sénégal) à hauteur de

80 millions de dollars. Les usines d’ICS

ont pu ainsi redémarrer en mai 2008.

le Maroc a, en revanche, fait une

percée spectaculaire au Brésil, où ses

exportations ont augmenté de 57,1 %.

Au total, ses ventes ont progressé de

3,3 %, alors que celles de ses principaux

concurrents ont connu des fortunes

diverses. Si les États-Unis ont progressé

de 7,3 %, la Tunisie et l’Afrique

du Sud ont reculé de 2,6 et 4,9 %

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

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Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

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Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

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1990

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1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

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5000

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1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

400 70

600 80

800 90

1000 100

1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

500

1000

1500

2000

2500

200

160

120

80

40

0

1200

1000

800

600

400

2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

20

40

60

80

100

120

140

160

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

3000

6000

9000

12000

15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

12000

8000

4000

0

1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

3000

5000

7000

1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

400 70

600 80

800 90

1000 100

1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

500

1000

1500

2000

2500

200

160

120

80

40

0

1200

1000

800

600

400

2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

20

40

60

80

100

120

140

160

deux nouveaux grands : la chine qui exporte...

... et l’inde qui importe

Consommation

Production

Production

Consommation

avec 45.5 % de part du

marché mondial du minerai

(31 mil l ions de tonnes),

ocp conserve, en 2007,

sa place de n°1.

Source : Fertecon

Source : Fertecon

Page 32: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 2 o c p • l e s p h o s p h a t e s

respectivement. Le Royaume conforte

sa place de n°1 mondial de l’acide

phosphorique avec une part de marché

de 49,2 % en 2007, contre 46,4 %

en 2006. Une tonne sur deux d’acide

phosphorique vendue dans le monde

est marocaine.

les capacités mondiales de production

d’ACP ont été ramenées à 43,2 millions

de tonnes de P2O5 en 2007, mais

devraient remonter à 45 millions en

2008. Les échanges mondiaux d’acide en

2007 ont enregistré un surplus marginal

de l’offre par rapport à la demande. Le

marché restera tendu en 2008, dans la

mesure où on attend une croissance

équilibrée de l’offre et de la demande.

A plus long terme, toujours pour l’acide

phosphorique, les prévisions de capacités

de production au niveau mondial pour

2012 sont de 58,75 millions de tonnes de

P2O5, les tonnages supplémentaires étant

essentiellement le fait de la Chine et de

l’Arabie saoudite.

la production de minerai et d’acide

phosphorique n’arrivant pas à suivre

le rythme de croissance de la demande

d’engrais, cela provoque une flambée

des cours de ces produits, qui conforte

le Groupe OCP dans son rôle de leader

mondial, loin devant les États-Unis.

pour les engrais, à fin décembre 2007, le

commerce mondial de MAP, DAP et TSP

s’est établi à 10,6 millions de tonnes de

P2O5, contre 9,8 millions en 2006, soit

une hausse robuste de 7,8 % – le recul

du DAP a été largement compensé par

la vigoureuse progression du MAP et

du TSP –, une avancée qui reflète bien

les tensions du marché des matières

premières agricoles.

l’événement le plus remarqué de cette

année aura été la plongée de 18,3 % des

exportations américaines de phosphate

sous toutes formes, et de 20,9 % pour les

engrais. Elle fait suite à une année 2006

déjà mauvaise : -12,8 %. De ce fait, la

part de marché des États-Unis est tombée

de 17,1 % à 13,4 %. Plus précisément,

le premier exportateur mondial de DAP

et MAP – devant la Russie et le Maroc –

voit ses ventes reculer de 28,2 % en 2007

pour le DAP. Pour le MAP, une légère

augmentation de 0,1 %. Ces baisses

ont profité au marché interne états-

unien, très gourmand en engrais pour

la production d’agrocarburants. C’est là

un des plus grands foyers de la flambée

de prix mondiaux des engrais. D’autant

qu’en 2005 et 2006, les producteurs de

ce pays ont considérablement réduit

leur offre en fermant nombre d’usines

d’engrais, dont celle d’US Chem, de

Green Bay et de South Pierce, ces deux

dernières appartenant au groupe Mosaic.

la Chine continue de marquer des

points sur ce marché. D’importateur

traditionnel de DAP, l’Empire du milieu

a vu récemment ses ventes des trois

catégories d’engrais exploser : +150,7 %

pour le DAP, +307,2 % pour le MAP et

+70,6 % pour le TSP en 2007. En 2006,

la Chine était largement dépassée par la

une usine d’ocp à safi

le royaume conforte sa place

de n°1 mondial de l ’acide

phosphorique avec une part

de marché de 49,2 % en 2007

contre 46,4 % en 2006.

Page 33: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 3 o c p • l e s p h o s p h a t e s

Russie, qui occupait la deuxième place

derrière les États-Unis. Ainsi les Chinois

ont exporté 0,78 million de tonnes de

DAP, contre 1,46 million pour les Russes,

et respectivement 0,42 million et

1,79 million de tonnes pour le MAP.

en 2007, les Chinois ont fait un grand

bond en avant et ravi la deuxième place,

avec 1,97 Mt de DAP, contre 1,36 Mt

pour les Russes. Pour le MAP, les chiffres

sont respectivement de 1,93 et 1,90 Mt.

Grâce à la construction de nouvelles

usines, la Chine est devenue exportateur

net d’engrais, avec un excédent de

2,3 millions de tonnes de P2O5.

Cependant, les craintes de pénuries

sur le marché intérieur sont telles

que le gouvernement chinois a décidé

d’appliquer, du 1er mai à fin septembre

2008, des taxes à l’exportation de 135 %

pour le DAP et le MAP et de 130 % pour

le TSP. Des restrictions à l’export qui ont

substantiellement contribué aux tensions

sur le marché mondial.

principal importateur mondial de MAP

et de TSP, le Brésil a, pour sa part,

accru ses achats de ces deux engrais

de 54 % et 43 % respectivement.

Principal importateur mondial de DAP,

l’Inde, quant à elle, a réduit ses achats

de 12,4 % en raison des difficultés

d’approvisionnement en ACP et de

limitations administratives imposées aux

importations de DAP.

l’Europe – après de longues années de

déclin de ses importations d’engrais

phosphatés – envoie un signe positif. La

levée par l’UE de l’obligation de mettre

en jachère 10 % des terres cultivables

– pour faire face à l’explosion de la

demande d’agrocarburants et à la baisse

du niveau des stocks de grains – accuse

encore la poussée à la hausse de la

demande d’engrais.

on comprendra, dans ces conditions,

que le commerce mondial du phosphate

sous toutes ses formes ait augmenté

de 4,6 % en 2007 – après une baisse

de 3,9 % en 2006 – dont 4,8 % pour le

phosphate brut et 7,8 % pour les engrais

phosphatés. Le commerce mondial de

deux des engrais phosphatés les plus

utilisés, le MAP et le TSP, a connu des

progressions respectives de 28,4 %

et 18,3 %.

la chine est devenue

exportateur net d’engrais

avec un excédent net de

2,3 mil l ions de tonnes de p2o5.

vue nocturne du complexe chimique de safi

Page 34: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 4 o c p • l e s p h o s p h a t e s

ocp à l’export : un bond de 25,9 % !

le groupe a conservé et conforté en 2007

sa place de n°1 mondial du commerce du

phosphate sous toutes formes, avec une part

de marché de 31,7 % en 2007, 31,6 % en 2006 et

30,6 % en 2005.

quatrième exportateur mondial d’engrais

phosphatés après les Etats-Unis, la

Chine et la Russie, le Maroc a su

tirer parti de la croissance du marché

mondial. Le Groupe OCP a ainsi vu ses

ventes progresser de 6,4 %, dont un

robuste 29,59 % pour le TSP. Pour les

exportations de phosphate sous toutes

ses formes, elles ont augmenté de 4,5 %

à fin 2007, dont 6,4 % pour les engrais

phosphatés, 4,6 % pour le phosphate brut

et 3,3 % pour l’acide phosphorique.

pour 2007, les exportations marocaines

de DAP ont culminé à 988 300 tonnes,

contre 950 300 en 2006. C’est le

plus haut niveau jamais atteint par

cet engrais à l’export. Les livraisons

à l’Europe occidentale ont atteint

484 200 tonnes, le volume le plus haut

depuis 2001, avec 57 % à destination

de la seule France, qui a importé

103,6 millions de tonnes au dernier

trimestre de 2007, contre 38,2 millions

de tonnes pour la période équivalente

de 2006.

sur 2007, année où la production de

DAP marocain a atteint 1,06 million de

tonnes, en léger recul par rapport à 2006,

la tonne de cet engrais a gagné plus

de 300 dollars, soit une augmentation

de 150 %. Et rien ne laisse prévoir un

ralentissement du marché. L’Amérique

latine, l’Europe occidentale, la Thaïlande

et la Nouvelle-Zélande continueront

d’absorber le gros de l’offre OCP en DAP.

pour le MAP, la production s’est établie

à 581 000 tonnes, en recul de 10 % sur

celle de 2006. Et les exportations du

Royaume se sont repliées de 9,35 %

(556 100 t en 2007, contre 613 700 t en

2006), notamment en raison de baisses

de livraisons à l’Europe occidentale.

Celles-ci ont cependant été compensées,

du moins en partie, par un tonnage plus

important livré au Brésil. Au dernier

trimestre, les ventes se sont redressées à

104 800 tonnes, pour égaler quasiment

celles de la même période de 2006

(105 600 tonnes).

stockage d’engrais à jorf lasfar

le maroc est le quatr ième

exportateur mondial

d’engrais phosphatés

après les états-unis,

la chine et la russie.

Page 35: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 5 o c p • l e s p h o s p h a t e s

pour le TSP, le Maroc a battu ses propres

records de production, à 793 000 tonnes,

soit 150 000 de plus qu’en 2006

(+23,3 %). Record battu également pour

les exportations de cet engrais, avec

780 700 tonnes sur l’année (contre

602 400 tonnes en 2006, soit +29,59 %),

dont 38 % absorbés par le seul Brésil.

La demande a été également forte au

Royaume-Uni et en France.

côté performances en valeur, le Groupe a

réalisé en 2007 2,92 milliards de dollars

de chiffre d’affaires à l’exportation

contre 2,19 milliards en 2006, soit une

hausse de 33 % par rapport à 2006.

Une belle performance, après une année

elle-même en hausse de 6,3 % sur la

précédente. Différents postes y ont

concouru, la palme revenant à l’acide

phosphorique, dont le prix FOB moyen

a réalisé un bond de 89 % depuis 2002,

dont 21,54 % pour la seule année 2007,

à 479,49 dollars la tonne. Le DAP FOB

a vu le cours moyen de sa tonne sur

l’année gagner 47,3 % en 2007, à 383,21

dollars. La tonne de TSP, quant à elle, a

littéralement flambé, avec une hausse de

78,3 %, à 333,87 dollars, et celle de MAP

avec +58,3 %, à 425,54 dollars ! Le cours

moyen du minerai n’a pas été en reste :

il a pris 48,8 % de 2004 à 2007, dont

près de 22 % pour la seule année 2007

(jusqu’à 51,05 dollars/tonne).

les parts de marché du Groupe dans le

commerce international représentent à

l’heure actuelle 45,5 % dans le phosphate

roche, 46,6 % dans l’acide phosphorique et

10,4 % dans les engrais (MAP, DAP, TSP).

pour le phosphate sous toutes ses formes,

sa part se monte à 31,7 %, et le groupe

réalise 50 % de ses ventes à l’export.

ocp a réal isé, en 2007, $ 2.92

mil l iards de chiffre d’affaires

à l ’exportat ion, en progression

annuel le de 33 %.

transport de minerai par train, en attendant le slurry pipe

Page 36: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 6 o c p • l e s p h o s p h a t e s

export 2008 : vers une croissance soutenue

le groupe ocp devrait extraire environ

30 millions de tonnes de roche pour l’année

2008, dont 16 millions seront absorbées par

la demande locale et le reste exporté.. aux

dernières statistiques, début 2008, l’ensemble

des ventes du groupe en phosphates et produits

dérivés ont progressé de 72 % par rapport à la

même période de 2007, passant de 343 millions

à 590 millions de dollars (voir graphique

évolution du cours hebdomadaire du dap).

la production des États-Unis, après

une légère amélioration fin 2007, a

enregistré une nouvelle chute début

2008, en raison, notamment, des faibles

disponibilités du soufre indispensable à

la production d’ACP et partant d’engrais.

l’évolution de la situation en Chine

est suivie avec grand intérêt par les

analystes. Le marché mondial a absorbé

en 2007 1,6 million de tonnes de P2O5

d’engrais chinois.

pékin tente par les moyens

déjà exposés d’empêcher que

les exportations n’affament

l’agriculture nationale.

Encore un facteur de hausse

des prix mondiaux. Il reste

que si ce renchérissement

se poursuit, les producteurs

chinois ne pourront plus

résister à l’appel

de l’export.

le défi des nouvelles capacités

restées à peu près stables en 2007 comme en

2006, les capacités mondiales de production

d’engrais phosphatés devraient s’étoffer

sensiblement. de nombreux projets sont d’ores

et déjà annoncés, qui vont modifier la structure

mondiale de l’offre.

en 2007, l’industrie a fortement mobilisé

tout au long de l’année ses capacités de

production existantes pour répondre à

la croissance de la demande mondiale

d’engrais phosphatés. Elle a pu ainsi

fournir des volumes quasi records, aussi

bien de phosphate roche que de produits

intermédiaires et d’engrais pour répondre

à la demande mondiale, alors même que

les prix des intrants poursuivaient leur

tendance haussière, particulièrement

ceux du soufre et de l’ammoniac.

la tendance va s’accentuer dans

les années à venir. Des nombreux

événements qui vont influer sur la

structure mondiale de l’offre, le plus

spectaculaire sera sans conteste l’entrée

en production du complexe saoudien

d’Al Jalamid, annoncée pour le 1er

trimestre 2011. Le projet est confié

à une joint-venture entre la société

étatique saoudienne Maaden (70 %) et

Sabic (30 %), un acteur majeur de la

pétrochimie mondiale. L’exploitation de

la mine du même nom devrait se faire

au rythme de 11,3 millions de tonnes/an

de minerai pour assurer une production

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

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2500

3000

3500

0

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15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

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1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

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1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

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évolution du cours hebdomadaire du dap

2005

2006

2007

2008

ocp a mobilisé toutes ses capacités de production en 2007

Source : Fertecon

Page 37: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 7 o c p • l e s p h o s p h a t e s

de 4,3 millions de tonnes/an d’acide

phosphorique à 32 % de P2O5 destiné

à approvisionner une usine de DAP qui

sera construite près du port de

Ras-Azzour, sur le golfe Persique.

Capacité de production annuelle :

2,9 millions de tonnes, soit deux fois

et demie les exportations marocaines

de ce produit. Le projet représente un

investissement de 5,6 milliards de dollars.

fin 2011, doit démarrer, à Skhira, en

Tunisie, la production d’une usine

d’ACP d’une capacité annuelle de

360 000 tonnes. Construite par la Tiffert,

une joint-venture tuniso-indienne

créée en mai 2008, elle consommera

1,5 million de tonnes de minerai par an.

Investissement : 190 millions de dollars.

en 2010/2011, commencera à produire

l’usine d’acide phosphorique que doit

construire en Jordanie une joint-venture

indo-jordanienne (IFFCO-JPMC) créée

début 2008. D’une capacité annuelle

d’environ 475 000 tonnes de P2O5, elle

sera alimentée par 2 millions de tonnes

par an de minerai jordanien. L’ACP qui en

sortira servira à la production d’engrais

phosphatés en Inde. Coût estimé du

projet : 570 millions de dollars.

en 2011, au Pérou, entrera en production

la mine de Bayovar, dont la compagnie

CVRD a démarré les travaux. Sa capacité

initiale de un million de tonnes de roche

sera portée à trois millions en 2013.

les compagnies indiennes RCF et

RSMML ont signé en février 2007 un

accord d’un montant de 89 millions de

dollars pour la construction, dans le

Rajasthan, en Inde, d’une usine de DAP

d’une capacité de 850 000 tonnes/an et

d’une autre, d’acide phosphorique, d’une

capacité de 125 000 tonnes/an. Date

d’entrée en production probable : 2012.

dans cette perspective mondiale

d’accroissement des capacités de

production, existent également des

mouvements en sens inverse. Les

États-Unis, par exemple, auront réduit

d’environ un million de tonnes de P2O5

d’ici à 2011 leurs capacités de production

de MAP et de DAP, indique l’IFA,

pendant que le Maroc verra celles de

MAP reculer de quelque 0,2 million de

tonnes en même temps qu’il augmentera

de 0,5 million de tonne celles de DAP.

d’ici à 2011, précise encore l’IFA, les

capacités mondiales de production de

DAP auront augmenté de 4 millions de

tonnes, alors que celles de MAP auront

chuté de 0,3 million de tonnes.

comme à jorf ci-dessus, les chantiers se multiplient dans le monde pour répondre a une forte demande d’engrais

avec un marché aussi porteur que

celui de l ’ industr ie phosphatière,

les projets se mult ipl ient aux

quatre coins de la planète.

Page 38: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 8 o c p • l e s p h o s p h a t e s

jorf lasfar, première plate-forme chimique mondiale

la roche, les produits intermédiaires, les

infrastructures, la main d’œuvre... toute la

chaîne de production sur ce site sera mise à

la disposition des grands du secteur désireux

d’investir dans la fabrication sur place pour

alimenter leurs différents marchés. une

première mondiale.

comme il est compréhensible qu’un

marché aussi florissant attise forcément

l’intérêt de la concurrence, et il est

tout aussi naturel que le Groupe OCP

prépare l’avenir. Sa stratégie est centrée

sur le site de Jorf Lasfar, qu’il entend

promouvoir au rang de référence

mondiale, de véritable hub planétaire

attirant les entreprises qui comptent

dans le secteur des phosphates. Avec un

argument aussi fort qu’inédit : une offre

plug and play destinée aux investisseurs

étrangers susceptibles de venir fabriquer

sur place leurs produits phosphatés. OCP

propose de mettre à leur disposition

terrain, installations, main d’œuvre

qualifiée, encadrement de haut niveau,

approvisionnement en minerai et en

produits intermédiaires, logistique, etc.

dans ce partenariat gagnant-gagnant, le

Groupe vise à sécuriser des débouchés

pour son minerai, produit pour lequel

il est le plus compétitif en raison de

l’abondance, de la variété et de la

qualité de ses roches. Et les investisseurs

étrangers, eux, sécuriseraient leurs

approvisionnements de phosphate à un

prix non grevé par le coût de plus en

plus prohibitif du transport du minerai et

des produits intermédiaires.

qui plus est, ces futures unités

pourraient parfaitement être opérées

en joint-ventures s’il y a une demande

dans ce sens. C’est déjà le cas de l’unité

de production d’acide phosphorique

construite en partenariat avec le

pakistanais Fauji, qui est en phase

a l’image du pakistan, les investisseurs étrangers sont attirés par le maroc

installation minière a benguerir

la stratégie d’ocp est centrée

sur le si te de jorf lasfar, qu’ i l

entend promouvoir

au rang de hub planétaire.

Page 39: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

3 9 o c p • l e s p h o s p h a t e s

de démarrage avec une capacité de

production annuelle de 375 000 tonnes

de P2O5, dont 300 000 tonnes réservées

au marché pakistanais. Quant à l’unité

d’acide phosphorique construite en

partenariat avec le brésilien Bunge,

d’une capacité équivalente, elle devrait

entrer en production au cours du

3ème trimestre 2008.

le site de Jorf Lasfar ne manque pas

d’atouts industriels aussi puissants

qu’attractifs. Il dispose d’une plate-forme

chimique intégrée dotée d’importantes

infrastructures et d’un port en eau

profonde où peuvent accoster des bateaux

d’une capacité d’environ 100 000 tonnes.

Le brésilien Bunge, le belge Prayon,

l’allemand SFB, le pakistanais Fauji et les

indiens Tata et Birla y opèrent déjà en

joint-ventures avec le Groupe OCP, traitant

environ 5 millions de tonnes de phosphate

roche par an, pour produire 1,35 millions

de tonnes P2O5 d’acide phosphorique.

en 2008, Bunge Maroc Phosphore

lancera deux unités de production, de

340 000 t/an de DAP/MAP et de

270 000t/an de MAP/TSP qui démarreront

en 2010, qui serviront essentiellement à

couvrir les besoins de Bunge en Amérique

du Sud. Rappelons qu’en 2007, OCP a

fourni au Brésil 406 000 tonnes de P2O5

en MAP, DAP et TSP.

un slurry pipeline – transport du minerai

par pipe en lieu et place du chemin de

fer- doit être prochainement construit,

reliant le site de Khouribga à Jorf Lasfar

parmi les autres travaux décidés

figurent la mise à niveau des sites de

Khouribga, de Gantour et de Boucraâ,

ainsi que l’extension des complexes de

Safi, où les structures de production et

la centrale thermoélectrique de Maroc

Chimie sont en cours de rénovation.

Une étude a été lancée pour l’ouverture

d’une mine à Khouribga et l’installation

sur le site de nouveaux équipements

de traitement.

jorf dispose d’une

plate-forme chimique

intégrée dotée d’ importantes

infrastructures et d’un port en

eau profonde.

jorf lasfar a tous les atouts pour devenir la capitale mondiale de l’industrie du phosphate

ocp met à la disposition des investisseurs étrangers des chercheurs de qualité

Page 40: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 0 o c p • l e s p h o s p h a t e s

usines clé en main made in ocp

le groupe vise à ne plus seulement exporter

des phosphates, mais à se diversifier dans la

vente de conseil et de savoir-faire, et jusque

dans la prise en charge de la conception et

de la construction de complexes phosphatiers

partout dans le monde.

fin mai, a été signé avec la Libya Africa

Investment Portfolio, l’un des grands

investisseurs privés en Afrique dans le

secteur des phosphates, un mémorandum

pour l’étude de faisabilité d’un projet de

plus de un milliard de dollars. Il porte sur

la création de trois unités destinées, d’ici

deux à trois ans, à produire un million

de tonnes d’acide phosphorique/an et

un million de tonnes de DAP/an, ainsi

que 800 000 tonnes/an d’ammoniac.

L’acide phosphorique sera produit au

Maroc, à Jorf Lasfar, l’ammoniac dans

une usine à construire en Libye et les

engrais dans une unité dont il sera

décidé ultérieurement si elle doit être

installée dans l’un ou l’autre pays.

OCP prévoit également de développer

la production minière à Khouribga,

qui devrait passer de 18 à 38 millions

de tonnes de roche par an. L’objectif

visé, a précisé le Président Directeur

général d’OCP, Mostafa Terrab, est « non

seulement le marché libyen des engrais,

mais aussi le marché africain ».

par ailleurs, un protocole d’accord a été

signé avec un consortium d’entreprises

indonésiennes pour la mise en place

d’unités de production en Indonésie,

ainsi que pour le développement des

filières ammoniac et soufre dans ce

pays. À l’avenir, OCP souhaite en effet

proposer aux investisseurs étrangers des

usines clés en main.

et, last but not least, OCP entend

poursuivre dans la voie du

développement durable. En lançant le

slogan de «nouvelle révolution verte»,

Mostafa Terrab exprimait l’importance

qu’il y avait de développer les

activités en Afrique, en même temps

qu’il faisait référence aux actions du

Groupe en matière de protection de

le port de jorf lasfar va bénéficier d’importants travaux d’extension

c’est au tour de l ’afr ique

de bénéficier, aux yeux

de mostafa terrab, d’une

«nouvel le révolut ion verte». .

faire des économies d’eau dans les laveries

Page 41: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s

l’environnement. Le Groupe s’est doté,

entre autres réalisations soucieuses de

l’environnement, d’un programme visant

à réduire sa consommation d’énergie et

d’eau, en réutilisant notamment les eaux

usées des villes.

des projets multiples, donc, qui laissent

bien augurer de l’évolution à venir

du Groupe. Quant à leur financement,

OCP étudie plusieurs solutions dont des

emprunts sur les marchés mondial

et marocain.

convoyeur de phosphate

Si au sein d’OCP on confirme que l’actuel cycle des prix aura « des effets positifs sur le Groupe », il reste que la vigilance est de mise pour ce qui est des matières premières importées, de manière à ce que leur renchérissement n’entame pas les profits liés à la conjoncture.

Élément indispensable pour obtenir de l’acide phosphorique à partir du minerai, le soufre a vu ses prix flamber de 510 % en 2007 ! Le prix FOB Moyen-Orient d’une tonne a ainsi bondi de 59 dollars, en février, à 360 dollars en décembre ! Un phénomène inédit qui s’explique par une baisse de l’offre canadienne conjuguée à une forte augmentation de la demande mondiale – Chine, Inde et Amérique latine – pour les engrais phosphatés, grands consommateurs de soufre. De fait, le marché mondial du soufre a connu une année 2007 où la consommation (49,6 millions de tonnes), a crû plus vite que la production (48,6 millions), d’où une pression à la hausse sur les prix. OCP en a acheté, en 2007, 3,61 millions de tonnes (3,77 en 2006) au prix de 90,7 dollars la tonne (coût et fret), contre 77,4 l’année précédente (voir graphique le bond vertigineux du soufre...).

L’équilibre du marché de l’ammoniac, autre intrant incontournable de l’industrie phosphatière, est resté assez serré durant l’année 2007, avec une détente relative au cours des mois de mai, juin et juillet 2007 – en raison, principalement, d’une faible demande en Europe – et une forte augmentation à la fin de l’année, suite à la forte hausse du prix du gaz aux États-Unis et en Europe.

Le Groupe OCP a importé 370 000 tonnes d’ammoniac en 2007, contre 381 000 en 2006, au prix CFR de 300 dollars/tonne, en augmentation de 20 dollars par rapport à l’année précédente. (voir graphique ... et celui de l’ammoniac).

soufre et ammoniac : une veille permanente

Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

0

3000

6000

9000

12000

15000

Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

16000

12000

8000

4000

0

1990

1990

1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

01000

3000

5000

7000

1995 2000 2005(F)

2010 2015

0 50

200 60

400 70

600 80

800 90

1000 100

1200 110

milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

0

500

1000

1500

2000

2500

200

160

120

80

40

0

1200

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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

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Dec

Blé kg/ha

en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)

millions de tonnes

milliers de tonnes P205

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150

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Asie de l'Est

Asie du Sud

Amérique du Nord

Europe centrale et occi.

Amérique lat. et Caraïbes

Asie de l'Ouest

Afrique

Europe orien. et Asie cent.

Océanie

0 10-10 20 30 40 50 60 70

90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14

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1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016

1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08

1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov

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1995 2000 2005(F)

2010 2015

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milliers de tonnes P205

prix d'une tonne FOB en $

Prix d'une tonne FOB en $

évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $

évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP

taux d'operation en %

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le bond vertigineux du soufre...

... et celui de l’ammoniac

Maroc

Maroc

états-Unis

états-Unis

Source : Fertecon

Source : Fertecon

Page 42: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
Page 43: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 3 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

l e d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e , u n p r i n c i p e d e m a n a g e m e n t t r a n s v e r s a l

aux yeux du groupe ocp, le développement durable n’est pas

réductible à la préservat ion de l ’environnement. c’est , plus globalement, un principe

de management transversal . i l est l ’aune à laquel le sont évalués tous les projets. i l

concerne l ’économie de l ’entreprise, ses hommes, mais aussi l ’économie nat ionale

et nos concitoyens. les règles du développement durable ne sont pas des contraintes

coûteuses mais des facteurs de progrès. la principale d’entre el les – croî tre sans

compromettre le bien-être des hommes présents et à avenir – s’appl ique chez

nous aussi bien au management de la qual i té et de la sécuri té, qu’à la défense de

l ’environnement, à la gest ion des ressources humaines, à nos responsabil i tés envers

nos concitoyens ou à notre pol i t ique des achats. on comprendra que le développement

durable n’est pas réservé à une direct ion du groupe, mais qu’ i l est l ’affaire de toutes

ses direct ions, de tous ses si tes, de tous ses col laborateurs.

Page 44: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 4 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

mieux travailler, pour mieux protéger

tout en étant pour ocp une exigence

managériale globale, l’environnement fait

l’objet d’un plan d’action spécifique, dont

l’objectif est de maîtriser l’impact de l’activité

minière et industrielle du groupe sur le milieu

naturel et de mettre en œuvre tous les moyens

disponibles pour assurer un fonctionnement

des installations sans risque pour le personnel,

la population et l’environnement.

la préoccupation environnementale du

Groupe OCP commence par ses propres

installations, sur ses propres sites. Un

exemple parmi d’autres : le problème

des nuisances dues à l’évacuation des

boues de lavage du phosphate a été

résolu par la mise en service de bassins

d’épandage des boues à proximité de la

laverie Daoui. Le canal des boues qui

débordait fréquemment a été supprimé.

2,4 millions de m3 d’eau par an ont pu

ainsi être économisés.

autre exemple, à Youssoufia, sur les huit

fours sécheurs de l’usine de séchage,

quatre ont été équipés de filtres à

manches, ramenant la concentration

des poussières à la valeur limite

d’émission : 100 mg/m3. L’équipement

des quatre fours restants est en cours.

Investissement : 76 millions de DH.

la période 2006-2007 a été marquée par

la fixation et la validation, en partenariat

avec le ministère de l’Aménagement du

Territoire, de l’Eau et de l’Environnement

(MATEE), de valeurs limites pour les

émissions atmosphériques susceptibles

notre plan d’act ion environnemental

met progressivement nos

instal lat ions aux standards

internat ionaux les plus exigeants.

les certifications iso sont la reconnaissance par un organisme tiers et indépendant qu’une entreprise se conforme, aux différents niveaux de ses activités, à des normes internationales de qualité. Pour les différents interlocuteurs de l’entreprise, une certification constitue une garantie hautement prisée. Il existe différentes normes ISO, selon qu’il s’agit de process de fabrication, de management, etc. Pour le Groupe OCP, il s’agit de la norme ISO 9001 2000 «Systèmes de Management de la Qualité-Exigences», et les certifications sont délivrées par les organismes certificateurs MCI/SNIMA et AFAQ. OCP détient vingt-huit certificats ISO 9001 V2000, dont quatre attribués au pôle Mines et vingt-quatre au pôle Chimie. La durée de validité des certificats est de trois ans. Leur maintien est prononcé sur la base de deux audits de surveillance ainsi que d’un audit de renouvellement pendant la durée de validité du certificat.

les certifications intégrées permettent d’intégrer différents systèmes, par exemple les systèmes management «qualité», «sécurité» et «environnement»

(QSE). L’intérêt des SMI (systèmes de management intégré) est d’éviter la multiplication des outils de management et d’optimiser la documentation, de réduire le nombre et la durée des audits internes et externes (nécessaires à la délivrance ou à la reconduction d’un certificat) en réalisant des audits intégrés QSE, d’optimiser le budget de certification et de limiter la sollicitation du personnel de l’entreprise.

les accréditations sont un autre type de certificats. Ils attestent des capacités d’un laboratoire à réaliser certains essais ou types d’essais déterminés. Les normes (ici sous le référentiel ISO/CEI 17025:2005 - Exigences générales) concernent la compétence des laboratoires d’étalonnages et d’essais. Une accréditation est une garantie, pour les contractants ou les parties prenantes, de la validité des résultats délivrés. Elle est reconnue internationalement, révisée annuellement et valable trois ans. Quatre laboratoires du Groupe bénéficient d’accréditations ISO/CEI 17025 délivrées par les organismes accréditeurs SNIMA et COFRAC.

un management de niveau international

la securité d’abord

Page 45: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 5 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

d’être appliquées au secteur des

phosphates et de ses dérivés.

parallèlement, le plan d’action

environnemental de 2006-2007 a

visé la mise à niveau progressive des

installations minières et industrielles du

Groupe aux standards internationaux

et nationaux. En voici les principaux

aspects :

• Suivi systématique et régulier des 

émissions atmosphériques et des rejets

liquides sur tous les sites miniers et

chimiques.

• Renforcement des actions de bonne 

gestion des déchets solides, dont la

gestion des décharges industrielles.

• Poursuite du programme de 

dépoussiérage à Youssoufia.

• Poursuite de la récupération des 

eaux de lavage des unités de lavage

de phosphate et de transformation

chimique.

• Plantation de 103 767 arbres en 2007, 

portant ainsi à 3 706 555 le nombre

d’arbres plantés depuis le début de

l’initiative, en 1999, avec l’objectif

permanent de réaménagement des sites,

d’aération de l’atmosphère environnante,

de captage du CO2 et, bien sûr,

d’embellissement.

• Le lancement d’une étude d’évaluation 

environnementale de l’activité phosphate

au Maroc. Cette étude concerne

simultanément l’ensemble des sites

miniers et industriels du Groupe.

ces deux années ont été marquées

également par la certification de la

plate-forme chimique de Safi (en 2006),

selon le référentiel international de

management environnemental ISO 14001

version 2004, faisant suite à celle de

Jorf en 2005. Les quais d’embarquement

de Casablanca ont été également

certifiés selon les normes marocaines

de management de la qualité NMISO

9001-2000 et la norme de management

environnemental NMISO 14001-2004.

a un niveau plus global, le Groupe OCP,

conscient de ses responsabilités locales

et nationales, contribue à l’amélioration

des conditions de vie générales de la

collectivité. C’est ainsi qu’en 2006-2007

il a continué à apporter son soutien

– quatre millions de dirhams en 2007 –

à la Fondation Mohammed VI pour

la protection de l’environnement, en

particulier pour les opérations

Plages propres à Safi, El Jadida et

Laâyoune. OCP poursuit par ailleurs

son programme de plantation d’un

million d’arbres dans la région du Grand

Casablanca et de 100 000 autres à Safi.

conscient de ses responsabil i tés

locales et nat ionales, ocp

contribue act ivement au bien-être

général des marocains.

plage à safi

Page 46: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 6 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

une sécurité globale et interactive

conscient que la sécurité de son personnel

est primordiale, le groupe ocp a continué en

2007 à renforcer et améliorer les standards

de sécurité sur l’ensemble de ses sites.

et les informations, précautions et actions

relevant de la sécurité se font en réseau et en

interaction permanente.

• Arrêt de la fabrication à Safi de 

produits à base d’ammoniac. Désormais

la plate-forme de Jorf Lasfar, mieux

équipée, garde l’exclusivité de cette

activité.

• Poursuite du déploiement de la 

démarche d’évaluation des risques au

niveau des sites miniers selon le guide

élaboré par le pôle Mines. Élaboration et

mise à jour des documents dynamiques

de l’évaluation des risques (DDEVR) sur

les différents sites miniers.

• Plan d’action de sécurité routière, 

dont les objectifs sont, notamment, la

promotion de la culture de prévention et

de sécurité routières au sein du Groupe,

la maîtrise des règles de circulation et

l’amélioration de la formation et des

attitudes des chauffeurs.

• Préparation des travaux de 

cartographie des nuisances par la

métrologie des ambiances de travail

en collaboration avec la Direction de

la qualité et de l’environnement et le

Cerphos, le centre de recherches intégré

du Groupe. Parmi les dangers identifiés,

les nuisances telles que le bruit, les

vibrations, les ambiances lumineuses

centre de formation des personnels

les r isques et nuisances de

nos act ivi tés sont répertoriés,

mesurés et maîtr isés avec le plus

grand soin.

Page 47: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 7 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

et thermiques doivent être mesurées

et cartographiées pour mieux protéger

le personnel exposé à des nuisances

dépassant les seuils tolérés. Les zones à

contrôler seront choisies sur la base des

résultats des analyses des risques.

• Programme de mise en œuvre des 

recommandations de la Commission

hygiène sécurité (CHS). Après chaque

réunion plénière de la CHS (le 3ème

mercredi d’avril), des tournées sont

organisée par la Direction de la qualité

et de l’environnement aux différents

centres miniers et industriels en présence

des responsables des sites en charge de

la sécurité pour la mise en œuvre des

recommandations de la CHS.

• Accompagnement et formation des 

délégués hygiène-sécurité (DHS) pour les

doter des connaissances nécessaires leur

permettant de s’acquitter de leur mission

dans les meilleures conditions.

• Préparation du cahier des charges pour 

une étude sur la sécurité des sites miniers

et chimiques du groupe.

• Programme d’audits internes sur la 

sécurité dans la gestion des entreprises

sous-traitantes, compte tenu de la

tendance à la hausse des accidents de

travail enregistrés chez ces entreprises.

ocp, locomotive de l’economie nationale

le groupe joue un rôle économique et social

important dans les cinq régions du royaume

où se trouvent ses trois centres miniers et ses

deux centres industriels. il y crée richesses

et emplois, y dispense des formations, s’y

approvisionne ou sous-traite auprès d’un

réseau dense d’entreprises locales qu’il

contribue parfois à créer.

créé en 2000, le PACANE

(Programme d’aide à la création et

à l’accompagnement de nouvelles

entreprises) a pour objectif

d’accompagner les premières démarches

entrepreneuriales des PME/PMI et de leur

réserver une partie des marchés.

ocp offre aux entreprises nouvellement

créées dans ses cinq régions

d’implantation l’opportunité de

bénéficier de petits marchés alors

qu’elles n’ont pas encore de références.

5 % du montant des marchés OCP de

maintenance et d’entretien réalisés par

les sites de production sont réservés à

ces PME/PMI.

En 2006-2007, le Groupe OCP a continué la mise en place des démarches qualité et leur suivi. En plus des certifications et accréditations ISO obtenues, un nombre appréciable de récompenses aussi bien internes qu’internationales ont été décernées au Groupe.

Ces distinctions et récompenses confirment à la Direction, aux cadres et à l’ensemble du personnel que leurs efforts vont dans le bon sens et les confortent dans l’idée qu’il fallait les poursuivre et les renforcer. Bref palmarès :

prix total productive maintenance (tpm). Les Directions des exploitations minières de Gantour et de Khouribga ont reçu le «prix de Pérennisation» à l’issue d’audits qui ont eu lieu en décembre 2006. A ce jour, le Groupe OCP détient trois prix d’Excellence et deux prix de Pérennisation décernés par le Japan Institute of Plant Maintenance (JIPM).

prix du directeur général des cercles de qualité. Courant 2007, le Directeur général du Groupe a remis leurs prix aux cercles de qualité gagnants de Khouribga et de Laâyoune.

ocp encourage, aide

et subventionne les pme

sous-trai tantes de ses act ivi tés

et leur réserve une part

de ses marchés.

des pratiques reconnues et recompensees

Page 48: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

4 8 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

pour 2007, 149 entreprises ont été

retenues, pour un chiffre d’affaires de

11 467 012 DH (contre respectivement

123 et 4 857 752 DH en 2006).

• Par ailleurs, le Groupe OCP prête

toujours une oreille attentive aux

sollicitations de nombreuses associations

qui œuvrent pour le bien-être de ses

concitoyens. L’aide d’OCP a bénéficié, en

2007, à diveres associations éducatives,

culturelles et sociales.

• Le Groupe soutient les étudiants 

méritants désireux d’intégrer certaines

écoles de renommée internationale à

travers la fondation Académia, dont il

est membre fondateur. Sa contribution

annuelle est de 200 000 DH.

intervenant leader du secteur des

engrais dans le monde, le Groupe OCP

se devait tout naturellement d’être, chez

lui au Maroc, un partenaire majeur du

développement de l’agriculture nationale,

à laquelle il consacre d’importants

moyens matériels et scientifiques.

le Groupe OCP satisfait la totalité des

besoins de l’agriculture marocaine en

engrais phosphatés.

parallèlement, le Groupe explore

activement, via son centre de

recherche, le Cerphos, les possibilités

de diversification des engrais

phosphatés, dont certains sont en phase

d’expérimentation. Le Groupe encourage

et contribue à l’analyse des sols et

des végétaux, procède à des essais de

fertilisation en laboratoire et in situ

et fournit les conseils adéquats.

carte de fertilité des sols. Cet ambitieux

projet est doté d’un budget de

58,64 millions de DH et porte sur près de

9 millions d’hectares. Une cartographie

qui permettra de connaître l’état des sols

et d’évaluer leurs besoins. Dans cinq ans,

le projet permettra d’élaborer une stratégie

nationale de fertilisation et sera un outil

clé de la politique agricole du Royaume.

ocp considère que la promotion de l’agriculture marocaine fait partie de ses responsabilités

fermier marocain

le groupe ocp est , chez

lui au maroc, un partenaire

majeur du développement de

l ’agriculture nat ionale.

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4 9 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

Convaincu qu’un moyen efficace de lutter contre la pollution est de la réduire à la source, le Groupe OCP poursuit un important programme de modernisation de ses installations existantes et de construction de nouvelles installations intégrant les dernières technologies du secteur. Quelques exemples.

sur le site de safi.

• Réalisation  d’une  nouvelle  unité  d’acide sulfurique d’une capacité de 2300 tonnes par jour selon le procédé double absorption et système HRS assurant les meilleurs rendements de soufre et de récupération d’énergie. Investissement : 630 millions de DH.

• Revamping  des  quatre  lignes  phosphoriques de Maroc Chimie 1 selon le procédé Prayon, en les dotant de nouveaux systèmes de lavage et captage de poussières et de fluor. Investissement : 180 millions de DH.

• Arrêt  de  l’ancien  atelier  de  broyage  et construction d’un nouveau équipé de filtres à manches pour l’élimination des émissions de poussières. Investissement : 100 millions de DH.

• Revamping des deux lignes de TSP construites en 1965 et leur équipement de système à double lavage permettant de se conformer aux dernières normes en matière de rejets des poussières, de fluor et de vapeurs acides. Investissement : 210 millions de DH.

• Revamping  de  l’atelier  phosphorique  2  par l’introduction du flash cooler, d’un laveur de gaz et de filtres à manche au niveau de l’atelier de broyage. Investissement : 90 millions de DH.

• Installation  de  sept  nouveaux  filtres 

phosphoriques et révision générale de six autres pour améliorer la séparation de l’acide et réduire l’acidité du phosphogypse. Investissement : environ 150 millions de DH.

• Remplacement de plusieurs tours d’absorption et équipement des unités sulfuriques.

• Réalisation  de  deux  unités  de  traitement d’acide phosphorique : 200 millions de DH.

• Arrêt  de  l’utilisation  de  l’ammoniac,  pour supprimer l’émission de poussières d’engrais azotés, et surtout pour supprimer tout risque lié à la présence de cette matière dangereuse.

• Réalisation (en cours) d’une deuxième nouvelle unité d’acide sulfurique double absorption d’une capacité de 3 410 tonnes/jour. Sa mise en service, en juin 2008, permettra l’arrêt définitif des deux des quatre lignes simple absorption de MP 1.

sur le site de jorf lasfar.

• Revamping  des  quatre  anciennes  lignes d’engrais DAP selon le procédé Jacobs Engineering (Etats-Unis). Les rendements globaux acide et ammoniac sont passés respectivement de 96 % et 93 % à 98 et 97,5 %, et les émissions sont tombées largement en dessous des normes. Investissement : 550 millions de DH.

• Equipement des ateliers de broyage de filtres à manche. Investissement : 40 millions de DH.

• Installation d’un système de lavage des gaz H2S au niveau du traitement acide. Investissement : 30 millions de DH.

• Installation  de  pulvérisateurs  d’eau  sur le circuit de déchargement soufre. Coût de l’investissement : 3 millions de DH.

la modernisation, meilleure arme antipollution

salle de contrôle du quai phosphatier de casablanca

Page 50: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 0 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

decentraliser les achats et les marches

par sa politique d’externalisation des services

qui n’appartiennent pas à son cœur de métier,

le groupe rationalise son fonctionnement et

augmente son efficacité. il contribue en même

temps à la prospérité de sous-traitants.

au terme de l’exercice 2007, les

engagements globaux réalisés au

titre des achats et marchés pour le

compte d’OCP, de Maroc Phosphore,

de Phosboucraâ, de Pakistan Maroc

Phosphore et de MP-Bunge s’élèvent à

9 203 millions de DH.

achats délégués, achats décentralisés.

Également pour des raisons d’efficacité,

d’économie et de rapidité, OCP met en

œuvre une stratégie de décentralisation

des achats (« les achats délégués »).

on notera que la quasi-totalité des

engagements destinés à la maintenance

et au fonctionnement de l’outil de

production est déléguée.

en revanche, les achats sont toujours

centralisés lorsqu’il s’agit d’achats

de biens d’équipement (95 %), de

biens faisant l’objet d’appels d’offres

(86 %) et de produits stratégiques, leur

regroupement permettant d’importantes

économies de coût.

les achats de bien d’équipement, comme ceux de cette mine de khouribga, sont centralisés

une pol i t ique d’achats

décentral isés a été mise en place

pour des raisons d’eff icacité, de

rapidi té et d’améliorat ion de nos

rapports avec nos fournisseurs.

les achats non stratégiques sont décentralisés

Page 51: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 1 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

gestion des rh : performance, transparence, equiteperformance rime avec récompense des

plus méritants, transparence, avec règles

claires d’avancement, et équité, avec

accompagnement personnalisé de ceux qui

auraient des difficultés. ces trois valeurs

clés ont été introduites dans la gestion des

ressources humaines, élément central du

développement durable.

en matière de RH, OCP est confronté

aujourd’hui à trois défis. Le premier

est démographique. Le Groupe doit

renouveler en cinq ans (2006-2011)

près de 30 % de son effectif, qui était

de 17 065 fin 2007. L’âge moyen

relativement élevé des salariés (47 ans)

entraîne bon an mal an quelque 1 300

départs à la retraite. Comment remplacer

les partants, gérer ce turn-over sans

déperdition du savoir des aînés, intégrer

harmonieusement les nouveaux venus ?

le deuxième défi auquel le Groupe

a commencé à répondre concerne la

structure des salaires. Elle était trop

rigide, sa partie fixe, trop importante,

limitait la part réservée à la récompense

de la performance.

le troisième défi consiste à accompagner

le développement du Groupe et,

particulièrement, améliorer sa

compétitivité grâce à une politique active

de mobilité et de formation.

pour relever ces défis dans un contexte

d’entreprise marqué par des changements

rapides, la stratégie de gestion des RH

se veut globale et fédératrice. Elle se

décline selon huit axes.

• Accompagnement et intégration des 

jeunes recrues.

salle de contrôle d’une usine de safi

améliorer la compéti t iv i té du

groupe grâce à une culture de la

performance qui reste soucieuse

d’équité.

Page 52: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 2 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

• Formation continue et mobilité 

professionnelle.

• Gestion des compétences et rétribution 

de la performance.

• Management de proximité et prise 

en charge rapide des préoccupations

sociales et professionnelles.

• Dialogue social constructif avec les 

partenaires sociaux.

• Politique active de communication 

interne.

• Mise en place d’un système 

d’information « ressources humaines »

moderne et cohérent avec la nouvelle

vision de gestion des ressources

humaines.

• Contractualisation des volets majeurs 

de la gestion des RH avec un processus

d’évaluation post-action.

la mise en œuvre de ces actions

exige une grande qualité d’écoute,

une réceptivité au changement et une

sensibilité au besoin d’épanouissement

des personnels. Étant entendu que toute

nouvelle affectation doit concilier intérêt

du candidat et adéquation de son profil

avec le poste convoité.

les rémunérations de l’ensemble du

personnel ont été augmentées de 2,5 %

au 1er janvier 2007. La précédente

augmentation datait du 1er avril 2006.

D’autres mesures d’accroissement des

revenus ont été prises :

• Indemnité spéciale temporaire (IST) 

pour la période du 01/07/07 au 31/12/07

d’un montant forfaitaire de 350 DH. Au

cours de la même période de l’année

2006, la même indemnité d’un taux de

2,5 % du traitement professionnel a été

généralisée à l’ensemble du personnel.

• Primes exceptionnelles de fin d’année 

en 2007 et en 2006.

• Poursuite des actions de 

développement des compétences et

d’entretien de la motivation du

personnel méritant.

• En 2007, 3301 ouvriers et agents de 

maîtrise ont bénéficié d’une promotion

au mérite. Plus de 600 salariés ont, par

ailleurs, reçu de l’avancement grâce au

programme « formation-promotion ».

En 2006, près de 3 000 salariés avaient

bénéficié des mêmes programmes de

promotion. Pour 2008, 4 646 agents

devraient bénéficier de promotions.

formation et perfectionnement du personnel. Les actions réalisées au

cours des exercices 2007 et 2006

en matière de formation initiale et

de formation continue s‘inscrivent

un retraité d’ocp à safi

toute affectat ion doit conci l ier

les intérêts du candidat et

l ’adéquation de son prof i l avec le

poste convoité.

se former, toujours se former

Page 53: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 3 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

dans le cadre de l’accompagnement

de la politique de changement de

l’entreprise. Elles visent notamment

l’amélioration de la productivité, le

développement des compétences du

personnel et la prise en compte de ses

aspirations, l’accompagnement des

nouvelles recrues en vue d’une plus

grande maîtrise des processus et outils

de production, l’amélioration continue

des performances et la mobilisation des

ressources humaines autour des valeurs

de l’entreprise.

les actions de formation et de

perfectionnement se poursuivent

en 2008. 1 876 agents de maîtrise

et ouvriers qualifiés auront reçu

une formation initiale. 256 agents

devraient bénéficier d’une formation

de reconversion. 680 sessions de

perfectionnement auront été organisées

au profit de 14 000 participants. Elles

seront ouvertes, dans la limite des

places disponibles, aux personnels des

entreprises extérieures.

un nouveau système d’information.

Le projet de refonte du système

d’information de gestion des ressources

humaines (NetpHos-SIRH), lancé en avril

2006, a pour objectif de faire évoluer

l’actuel système d’information. D’outil

purement administratif et comptable,

il a vocation à intégrer l’ensemble des

domaines liés à la GRH : recrutement,

formation, compétences, gestion des

carrières, etc.

dialogue social : une concertation permanente. Rien n’illustre mieux

la qualité du dialogue social au sein

d’OCP que l’existence de cadres adaptés

à la concertation régulière entre les

représentants du personnel et ceux de

la Direction générale : commissions du

statut du personnel (CSP) et rencontres

avec les syndicats.

améliorer la productivité et développer les compétences

le dialogue social entre

représentants du personnel et de

la direct ion générale se déroule

au sein d’ instances permanentes

de concertat ion.

Page 54: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 4 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

• Dans le cadre des CSP, instances 

représentatives constituées

conformément au dahir 1-60-007 du

24 décembre 1960 portant sur le statut

du personnel des entreprises minières,

les représentants du personnel ont

tenu 21 réunions régulières avec les

représentants de la Direction au cours

de l’exercice 2007. Le dialogue social

avec les syndicats s’est poursuivi dans le

cadre de négociations collectives qui ont

abouti à deux protocoles d’accord signés

les 27 décembre 2006 et 13 juillet 2007.

des prestations sociales qui profitent aussi aux populations locales. Du

fait de la nature de ses activités et

de la situation géographique des

lieux où il opère, le Groupe OCP a

progressivement mis en place une

infrastructure urbaine, sociale, médicale,

culturelle et sportive qui tend à assurer

une vie de famille et communautaire

harmonieuse au personnel et qui,

souvent, profite aux populations locales.

Aujourd’hui, l’importance et la diversité

des prestations sociales, résultat de

l’accumulation de réalisations matérielles

et d’avantages sociaux constitués au

fil des ans de manière différenciée,

en fonction de l’âge et des sites de

production en particulier, mérite une

mise à niveau. A ce titre, le Groupe

nourrit des ambitions fortes pour la

restructuration, le développement et la

dynamisation des prestations sociales.

la santé de ses employés et de leurs familles fait l’objet d’une attention

particulière de la part d’OCP. Ceux-

ci bénéficient en effet d’une gamme

complète de soins dispensés dans les

unités hospitalières du Groupe.

accession à la propriété. Prêts

hypothécaires, prêts d’aide pour le

logement, cession de logements de

fonction..., le Groupe pratique une

politique très ouverte d’aide à l’accession

à la propriété au bénéfice de ses

employés. Plusieurs milliers d’entre eux

en ont bénéficié au cours des

dernières années.

le Groupe prévoit d’intensifier cette

année sa politique d’aide à l’accession

de la propriété, en poursuivant et en

étoffant les différentes mesures à sa

disposition, sous forme de prêts, de

logements de fonction proposés à la

cession, de projets de lotissements, de

location-vente, etc.

logements ouvriers à khouribga

ocp a mis en place une

infrastructure sociale, éducative,

culturel le et médicale qui prof i te

à ses employés, mais aussi à

l ’ensemble des habitants de ses

régions d’ implantat ion.

Page 55: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 5 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e

Les hors-cadre (HC) sont des cadres ainsi baptisés car directement gérés par la Direction générale et non la DRH. Leur nombre croît régulièrement. Il est ainsi passé de 857 en 2005 à 996 en 2007, malgré 50 départs annuels à la  retraite.  Toujours  inspiré  par  sa  volonté  de changer tout en conservant les acquis, OCP a ouvert un vaste chantier d’amélioration de leur situation dont les maîtres mots sont mobilité, expertise, performance et innovation.

la réforme est entamée. Elle se déploie selon quatre axes.

1. Redynamisation de la gestion des carrières. Elle passe par une anticipation de l’évolution des emplois et des métiers, puis par l’incitation à la mobilité et la création de filières techniques valorisant l’expertise. Le dernier train de mesures devrait encourager, par exemple, les ingénieurs à rester dans leur cœur de métier sans avoir, pour faire progresser leur carrière, à occuper des postes de management pour lesquels ils ne sont pas formés.

2. Renforcement des compétences métier et managériales en optimisant, en particulier, les règles de transmission des compétences et en introduisant des plans de détection de cadres à haut potentiel.

3. Réévaluation de l’impact de la performance collective et individuelle, dont la conséquence la plus novatrice serait de subordonner la rémunération à la performance et donc de modifier les parts fixe et variable des salaires, ou de lier les primes à la réalisation des objectifs individuels par les salariés.

4. Promouvoir des comportements d’ouverture et d’innovation grâce au travail en équipe, à

la récompense de la créativité et de l’esprit d’initiative et aux pratiques de collaboration transversale.

deux chantiers sont particulièrement bien avancés :

1. La gestion de carrière. Dans ce domaine, la mobilité des personnels peut être considérée comme le chantier prioritaire du Groupe. La mobilité permet de conjuguer harmonieusement les besoins de l’entreprise et l’épanouissement personnel des salariés. Illustration du vieil adage «la bonne personne à la bonne place», elle s’organise avec pragmatisme. Qu’il s’agisse d’un changement de responsabilité, de métier ou de lieu de travail, ses règles sont bien définies et connues de tous. Ainsi, pour illustrer ce souci de transparence, le Groupe a pris une mesure novatrice, à savoir l’appel à candidature pour l’attribution de postes à responsabilité.

Toujours dans le même souci d’épanouissement de son personnel et d’efficacité managériale, le Groupe est engagé dans une démarche d’adéquation entre ses métiers et les compétences de ses cadres. Les métiers sont le point de départ de la création de filières experts. Cette démarche enrichira le savoir-faire technique, scientifique et managérial du Groupe en évitant, par exemple, qu’un ingénieur ne puisse progresser qu’en devenant gestionnaire !

2. La mise en place d’outils de corrélation entre la rétribution et la performance. Les systèmes d’évaluation et de rétribution reposent sur une redynamisation de l’entretien annuel accompagné d’un contrat d’objectifs individuels et l’élaboration d’une nouvelle grille de rétribution inspirée par la culture de la performance.

focus sur le management du personnel hors cadre

villa de cadre ocp à khouribga

Page 56: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
Page 57: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 7 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7 , u n e a n n e e c h a r n i è r e

l’événement clé de l ’année 2007 est l ’annonce et la préparation

de la mutation de l ’ocp en société anonyme – la transformation a été effectivement

votée par le parlement début 2008 – qui, au delà de ses aspects juridiques, donne

au groupe les moyens de se développer et de tenir rang sur le marché mondial du

phosphate. cette mue juridique était condit ionnée par la solution d’un vieux problème

qui handicapait notre essor : l ’externalisation de la caisse interne de retraite. les

contours en ont été dessinés en 2007 et le f inancement bouclé en 2008. ces deux

événements donnent leur sens à notre ambitieux projet de salle de marché qui est bien

avancé. quant aux résultats techniques, enfin, l ’année 2007 aura été un excellent cru.

Page 58: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

l’externalisation de la caisse interne de retraite

jeudi 19 juillet 2007 était signé un accord

tripartite entre l’etat, la cdg et ocp qui mettait

fin à une quinzaine d’années de crise virtuelle

de la caisse interne de retraite (cir) de

notre groupe.

cet accord définit, entre autres, le

financement du transfert de la CIR au

RCAR, Caisse de retraite filiale de la

Caisse de dépôt. La dette d’OCP envers

la CIR est pratiquement de 33 milliards

de dirhams. Il a été décidé en 2008

de la financer de la façon suivante :

23 milliards par apport de capitaux

propres et 10 milliards par des emprunts

auprès d’un groupe de banques

marocaines. Après cette opération,

les fonds propres OCP devraient être

positifs, condition sine qua non de sa

transformation réussie en

société anonyme.

cet accord a été précédé par de

nombreuses et intenses séances de travail

et de communication avec les

partenaires concernés.

1. une centaine de réunions ont été tenues avec

la cdg et le rcar pour définir les modalités

de transfert des supports juridiques et

techniques. OCP et CDG ont élaboré un

projet régissant ce transfert et validé

les calculs actuariels. Les bases de cette

convention avaient été définies par un

protocole du 18 mars 2005.

2. Une trentaine de séances de travail

et de communication avec les

partenaires sociaux, les syndicats, la

Commission nationale de dialogue

social et, d’une façon générale,

les représentants de toutes les

associations de personnels ont

permis de faire un point précis sur la

situation démographique et financière

des pensions (voir tableau situation

démographique des pensions de retraite à ocp).

5 8 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

vue intérieure du siège d’ocp à casablanca.garantir l’avenir des personnels

par l’externalisation de la cir

l’accord du 19 jui l let 2007 f ixe

les modali tés du transfert de la

cir au rcar, caisse de retrai te

f i l iale de la caisse de dépôt.

Page 59: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

5 9 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

la transformation de l’ocp en societe anonyme

ocp a donc changé de statut juridique,

après adoption d’un projet de loi en conseil

de gouvernement le 22 novembre 2007 et

son vote par le parlement le 9 janvier 2008.

d’office public, il devient société anonyme

sans que cela ne change en rien le rôle de

l’etat, qui en demeure l’unique propriétaire.

ce changement est-il pour autant de pure

forme ? certainement pas. il est à la fois un

aboutissement et un nouveau départ.

le nouveau statut est l’aboutissement

d’un intense travail de mise à niveau

tous azimuts de l’OCP : adoption

d’une stratégie commerciale agressive,

introduction de nouvelles règles de

transparence financière et administrative

et acclimatation d’une culture

d’entreprise participative.

ocp ajuste ses valeurs et sa stratégie

économique aux exigences légitimes de

ses salariés, de l’Etat-propriétaire, de ses

clients et de ses fournisseurs. La forme

de Société anonyme répond justement

à leurs préoccupations, à leur désir de

traiter avec un partenaire plus fort et

plus transparent.

la portée juridique du changement de

statut se résume en quatre points :

1. contrôle et propriété. L’Etat, via le

ministère des Finances, garde la

propriété et le contrôle de l’OCP. Il ne

peut céder ses parts qu’à des entreprises

publiques. Les règles de contrôle des

entreprises publiques continueront à

s’appliquer à OCP SA.

2. les actions ne sont pas cessibles à des

intérêts privés. Le passage au statut

de SA n’implique en aucun cas une

privatisation de l’OCP. Ses actions ne

peuvent pas être cédées à des intérêts

privés. Sur le fond, on voit mal comment

l’Etat ou l’actuelle Direction générale

pourraient procéder à la privatisation

d’une ressource aussi stratégique pour le

Maroc que le phosphate.

3. concession du monopole d’exploitation.

OCP SA bénéficie d’une concession de

monopole d’exploitation du phosphate

de la part de l’Etat.

4. continuité de la personne morale. La

continuité de la personne morale entre

l’Office et la SA est inédite en droit

marocain. Elle a été accordée à OCP pour

assurer la pérennité de son patrimoine et

des contrats passés, en cours ou à venir.

vue extérieure du siège ocpla transformation en sa, un gage de transparence

effect i f total des aff i l iés 44.016

pensionnés payés 32.169 (y compris les impayés de 5 années et moins)

Retraités 21.472

Ayants droit 10.697

total des enfants 140.142 (dont 27.674 ouvrent droit à prestations)

cotisants permanents 11.847

Ancienneté actuelle 24,48 annuités

Ancienneté à la retraite 32,73 annuités

age moyen des aff i l iés

pensionnés 63,28 ans en moyenne

cotisants 47,72 ans en moyenne

répart i t ion par âge 9 ,30 % ont 80 ans et plus 25,04 % ont 70 ans et plus

situation démographique

Page 60: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 0 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

centrale de tresorerie et salle des marches

la mise en place d’une centrale de

trésorerie et d’une salle des marchés

répond au souci d’OCP d’optimiser

la gestion de sa trésorerie et de ses

finances.

les objectifs en sont :

• Définir l’organisation cible de la 

centrale de trésorerie et de la salle des

marchés.

• Assurer la maîtrise par le Groupe des 

positions et des engagements du cash,

change et matières premières.

• Optimiser la gestion des ressources

financières (compensation des excédents de

trésorerie) et placement des excédents nets.

• Définir et mettre en place la politique 

de couverture des risques financiers.

• Disposer des procédures de contrôle 

et des outils et systèmes adaptés à la

gestion des liquidités du Groupe.

• Accroître la capacité de négociation du 

Groupe sur les marchés financiers.

resultats techniques 2007

l’amélioration des techniques d’exploitation

et de traitement et l’optimisation des coûts

de production sont deux axes clés autour

desquels s’est articulée la stratégie industrielle

du groupe ocp au cours des deux dernières

années. ainsi, la mise en exploitation de la

couche 3 à khouribga, la mise en service des

unités supplémentaires de lavage-flottation du

phosphate, l’optimisation de la consommation

d’énergie pour le séchage des phosphates et le

dessalement d’eau de mer ont-ils été des défis

majeurs en 2007.

le Groupe a enregistré, une nette

réduction de ses coûts énergétiques grâce

au remplacement du fuel par du coke de

pétrole, nettement moins cher, et à la

technique de thermo-compression par

osmose inverse.

cette période a, aussi, été marquée par

l’arrêt de la fabrication des engrais à

base d’ammoniac à Safi et le transfert de

détail d’une usine de dessalement d’eau

la mise en place d’une sal le des

marchés et d’une centrale de

trésorerie devrait opt imiser la

gest ion de nos f inances.

maîtriser les risques de cours du minerai et des taux de change

Page 61: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 1 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

cette activité à Jorf et la mise en route

de plusieurs installations après

leur revamping.

1. extract ion du phosphate optimisation des outils de production et du transport

• Quantités extraites par l’OCP (mines de 

Khouribga et Gantour) : 24,41 millions

de tonnes en 2007, contre 24,15 millions

de tonnes en 2006.

• L’extraction à Phosboucraâ : 

3,183 millions de tonnes contre

3,095 millions de tonnes en 2006, ce qui

porte le tonnage extrait par le Groupe

OCP (Khouribga, Gantour, Youssoufia

et Benguérir et Boucraâ) à 27,59

millions de tonnes contre 27,25 millions

de tonnes en 2006, soit une légère

augmentation par rapport à 2006.

faits saillants

• Exploitation rationnelle du minerai  

des couches 2 et 3 à Khouribga.

• Optimisation de l’outil et des méthodes 

de production par l’amélioration des

rendements et la généralisation de la

télésurveillance des installations.

• Optimisation du coût du transport  

du phosphate de Benguerir vers Safi et

Youssoufia grâce à l’ installation des

grilles de 40 mm2 au lieu de 90 mm2 à

la station d’épierrage des phosphates et

l’adaptation des installations de criblage

pour l’expédition d’un phosphate criblé à

6 au lieu de 10 mm2.

les engrais à base d’ammoniac ne sont plus produits à l’usine de safi

soucieux d’économies d’énergie, ocp a un ambitieux programme d’installation d’éoliennes

ocp a extrai t , en 2007,

27,59 mil l ions de tonnes

de minerai , une très légère

progression par rapport

à l ’année précédente.

Page 62: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 2 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

phosphate traité

les unités de traitement du Groupe,

y compris Phosboucraâ, ont séché

et calciné 24,29 Mt en 2007, contre

23,70 Mt en 2006. La production du

phosphate humide criblé en 2007 a été

de 2,74 Mt à Benguérir et de 0,81 Mt à

Khouribga (humide expédié), ce qui porte

la production marchande en phosphate,

compte tenu des quantités de phosphate

humide livrées par ailleurs, à 27,83 Mt.

faits saillants

• Développement  et optimisation des 

opérations de lavage et de flottation

à Khouribga et mise en exploitation

de deux unités de lavage/flottation à

Youssoufia pour l’enrichissement du

phosphate à faible teneur en

BPL, d’une capacité de 1,4 million de

tonnes chacune.

• Réalisation à Laâyoune, dont les 

réserves sont importantes, des essais

pilotes d’enrichissement de la couche II

par lavage et flottation.

• Poursuite du projet de généralisation 

de l’utilisation du coke de pétrole, moins

coûteux que le fuel pour le séchage des

phosphates dans 8 fours de l’usine

de Béni-Idir.

• Mise en service de deux unités de 

dessalement d’eau de mer par osmose

inverse à Laâyoune (unité A le 25 mai

2006, unité B le 26 juin 2006), qui ont

permis la réduction du coût de rinçage

extraction de minerai à ciel ouvert dans la mine de khouribga

le coke de pétrole est plus économique que le fuel

ocp général ise l ’ut i l isat ion

du coke de pétrole, moins

coûteux que le fuel pour le

séchage des phosphates.

Page 63: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 3 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

des phosphates de plus de 50 %.

• Poursuite de la généralisation de la 

supervision des installations par le

développement de la télésurveillance afin

d’améliorer le suivi et le pilotage des

performances en temps réel.

2. ventes de phosphate

les livraisons aux ports et aux

ensembles industriels de valorisation

ont atteint 28,13 millions de tonnes en

2007 contre 27,34 millions de tonnes

en 2006. Phosboucraâ a contribué, avec

3,28 millions de tonnes, à ce tonnage.

3. valorisat ion du phosphateacide phosphorique et engrais solides

la production d’acide phosphorique

par les ensembles industriels Maroc

Phosphore Safi, Jorf Lasfar et Imacid a

été, en 2007, de 3,457 Mt P2O5, contre

3,408 Mt P2O5 en 2006, soit une légère

augmentation de 1 %. La production des

unités de Maroc Phosphore a été de

3,034 Mt P2O5, contre 3,045 Mt en 2006,

alors que celle de l’usine d’Imacid a été

de 0,422 Mt P2O5, contre 0,363 Mt

en 2006.

acide purifiéla production d’acide purifié par

Emaphos a été de 126 780 tonnes

P2O5 en 2007, contre 121 790 en 2006.

unité de séchage de phosphate à khouribga

unité de dessalement d’eau par osmose inverse de laâyoune

la production d’acide

phosphorique par ocp et

ses f i l iales s’est élevée à

3,457 mil l ions de tonnes

de p2o5 en 2007.

Page 64: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 4 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

La quantité d’acide prétraité livrée à

Emaphos en 2007 par Maroc Phosphore

Jorf, en vue de la fabrication de l’acide

purifié, a été de 154 312 tonnes en

2007, contre 151 450 en 2006 , alors

que l’acide de retour vers Maroc

Phosphore pour l’exercice 2007 a été de

27 651 tonnes, contre 29 897 en 2006.

4. projets de développement

la situation des projets de

développement peut être résumée

comme suit :

activités mines

• Youssoufia. La troisième ligne de lavage/

flottation des phosphates a été mise

en exploitation en mars 2008, pour

livrer aux industries chimiques de Safi

un produit approprié. Ce projet avait

été lancé après la mise en service, en

octobre 2005, des deux premières lignes

de lavage/flottation du phosphate de

Benguérir. Il a porté la capacité totale de

lavage/flottation de la zone de 2,8 à

4,2 Mt/an pour un investissement

de 210 MDH.

• Khouribga. Une nouvelle laverie pour le

traitement du phosphate de basse ou très

basse teneur est mise en chantier pour

une capacité de 7 MtSM/an. Ce projet est

estimé à 1 680 MDH. Son démarrage est

prévu pour 2010.

industries chimiques• Jorf Lasfar.

- Le projet d’une usine de fabrication

d’acide phosphorique à Jorf Lasfar en

joint-venture avec le groupe pakistanais

Fauji a été réalisé pour un coût de

2 030 millions de DH. Il comprend une

ligne d’acide sulfurique de 3 410 tonnes

par jour (1 125 000 t/an), une ligne

d’acide phosphorique de 1 135 t P2O5/

jour (375 000 t P2O5/an), une centrale

thermoélectrique de 32 MW, une station

une nouvel le laverie pour le

trai tement du phosphate basse

teneur d’une capacité de 7 mt/an

est mise en chantier à khouribga.

complexe de jorf lasfar, première plate-forme chimique mondiale

Page 65: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 5 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

TED de 9 000 m³/jour, une station de

compression d’air de 2 000 m³/h.

- Le projet d’une usine de fabrication

d’acide phosphorique et d’engrais à Jorf

Lasfar en partenariat avec le brésilien

Bunge est en cours de réalisation. Son

budget est estimé à 3 005 MDH. Les

capacités de production de ce projet

sont similaires, pour la partie acide, à

celui de Fauji. S’y ajoutent deux unités

mixtes d’engrais pour la production, à

partir de 2010, de 340 000 t de MAP

par an et de 270 000 t de TSP par an.

La production d’acide sulfurique et

d’acide phosphorique est prévue à partir

de novembre 2008. Celle de MAP et de

TSP est programmée à partir du premier

trimestre 2010.

- Les infrastructures communes aux

deux projets, Fauji et Bunge, sont

réalisées à Jorf Lasfar par le Groupe OCP

seul, avec un budget de 1 500 millions

de DH. Ces infrastructures comprennent

les installations de déchargement et

manutention de phosphate, de stockage et

de fusion du soufre, de chargement d’acide

phosphorique, de pompage d’eau de mer

et des réseaux d’électricité, d’eau brute et

d’évacuation de gypse. Ces installations

sont désormais en exploitation.

un des atouts du projet jph : une main d’oeuvre compétente

le projet d’usine de fabricat ion

d’acide phosphorique et d’engrais

avec le brési l ien bunge,

d’un coût de 3 mil l iards de dh

est bien avancé.

maquette de jph, premier hub phosphatier mondial

Page 66: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 6 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

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8,00

12,00

16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

3,40

3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

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2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

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2,00

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Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

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0

0,5

1,0

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export

0

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Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

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Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

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3,45

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Millions de tonnes P2O5

0

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2 500Millions de tonnes P2O5

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0

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

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Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

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Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

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Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

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Millions de tonnes P2O5

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2 500Millions de tonnes P2O5

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

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3,00

Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

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Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

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Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

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Millions de tonnes P2O5

0

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2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

0

1,00

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3,00

Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

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0,2

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0

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2,0

production consolidée

production de jorf

production de safi

0

4,00

8,00

12,00

16,00

Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

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16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

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3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

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2 000

2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

0

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1,20

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0

0,20

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

0

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2,00

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Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 20070

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Global Casa Jorf Laâyoune

Millions de tonnes

Safi

0

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12,00

16,00

Global Safi Jorf Imacid

Millions de tonnes

3,35

3,40

3,45

3,50

Millions de tonnes P2O5

0

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1 500

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2 500Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

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Millions de tonnes P2O5

Millions de tonnes

Millions de tonnesMillions de tonnes

Millions de tonnes Milliers de tonnes

2005 2006 2007

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Millions de tonnes P2O5

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

2005 2006 2007

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2,0

exportation

livraisons locales

200720062005

200720062005

2004

40 %

20 %

0 %

2004 2005

Engrais NPK

Engrais TSP

Acide phosphorique(acide P2O5)

Acide clarifié

Acide prétraité

EngraisDAP

Engrais MAPGranulé

Engrais MAPPulvérulent

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0

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10 000

20 000

30 000

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

milliers de tonnes

millions de DH

Milliers de tonnes

0

10

20

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Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

millions de tonnes

3,40

8

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2,16

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9

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6

0,64

6

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8

0,01

7

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Milliers de tonnes

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300

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Prévu2008

Production consolidéà fin mars

Exportation consolidéà fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

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Prévu2008

Production MP Jorfà fin mars

Production Safià fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

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200720062005

quantités extraites

200720062005

200720062005

2004

40 %

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2004 2005

Engrais NPK

Engrais TSP

Acide phosphorique(acide P2O5)

Acide clarifié

Acide prétraité

EngraisDAP

Engrais MAPGranulé

Engrais MAPPulvérulent

2006 2007

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Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

milliers de tonnes

millions de DH

Milliers de tonnes

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Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

millions de tonnes

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Milliers de tonnes

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Prévu2008

Production consolidéà fin mars

Exportation consolidéà fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

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Prévu2008

Production MP Jorfà fin mars

Production Safià fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

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200720062005

production marchande

graphiques des resultats techniques 2007

minerai de phosphate acide phosphorique 2005 2006 2007

Source : Fertecon

Page 67: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

6 7 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7

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Global Safi Jorf Imacid

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Global Safi Jorf Imacid

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production consolidée

production de safi

engrais TSP DAP MAP NKP ASP

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6 9 o c p • s t r a t é g i e

l a r e n a i s s a n c e d u g r o u p e o c p par mostafa terrab

président-directeur général

fort de ses 85 ans d’expérience dans l’extraction et la valorisation des phosphates, notre

groupe ambitionne aujourd’hui d’exercer pleinement son rôle de leader mondial dans un

secteur globalisé et de plus en plus concurrentiel.

ocp s’est, à cet effet, dès 2006, doté d’une nouvelle stratégie ambitieuse – que nous

avons baptisée « leadership 2009 ». elle vise à conforter la pérennité de notre leadership

et de notre situation financière. l’ambition ultime de cette stratégie est de contribuer au

développement industriel, économique et social du royaume.

elle s’articule autour de quatre volets essentiels :

1. la réorientation du portefeuille commercial afin de sécuriser nos débouchés à long terme.

2. la relance de l’investissement industriel, au profit notamment d’un appareil minier unique

au monde, comme moteur essentiel de compétitivité sur les marchés mondiaux.

3. les normalisations financière, statutaire et juridique propres à une gouvernance moderne

et cohérentes avec les exigences de notre statut d’acteur global.

4. la modernisation des modes de gestion et la relance du dialogue social.

cette stratégie, qui se déploie aujourd’hui sous les yeux de nos partenaires et de notre

personnel, a pu voir le jour grâce aux compétences et à l’extraordinaire engagement des

femmes et des hommes qui font la richesse de notre groupe.

tel est le virage stratégique pris par le groupe après qu’en a été dressé un minutieux

état des lieux.

Page 70: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 0 o c p • s t r a t é g i e

2006-2007 : la nécessaire mutation du groupe

en 2005, l’ocp se trouve dans une situation

d’impasse stratégique inédite dans

son histoire.

• Des bouleversements majeurs affectent

le secteur du phosphate qui mènent

inexorablement à une redistribution

rapide des cartes à l’horizon 2012. J’en

citerai ici quelques aspects :

- Malgré une conjoncture

exceptionnellement favorable en

2006-2007, notre industrie reste

profondément cyclique et ses rendements

bien inférieurs à ce qu’ils devraient être,

- Les flux mondiaux de phosphate sont

chamboulés par les politiques d’acteurs

majeurs tels que l’Inde, la Chine, le Brésil

et les États-Unis,

- La consolidation du secteur par des

fusions-acquisitions (États-Unis) et de

nouvelles alliances amont et en aval

(États-Unis, Inde),

- L’afflux de capacités de production

massives à l’horizon 2012 (15 à 20 projets

sont engagés, dont 95 % sont intégrés),

l’événement le plus spectaculaire étant

l’entrée prochaine sur le marché d’acteurs

très agressifs, comme l’Arabie saoudite et

son méga-projet d’Al Jalameed.

• Le leadership sectoriel historique de

l’OCP est de plus en plus menacé à cause,

notamment :

- De performances économiques

médiocres malgré des avantages

compétitifs uniques dans la mine

(réserves de minerai pléthoriques et

de grande qualité, position de coût

imbattable et proximité géographique des

sites miniers avec la côte),

- De menaces directes sur les marchés

clés de l’OCP.

prenant conscience des défis à venir, le

management du groupe a engagé une

large réflexion sur une transformation

tous azimuts de l’OCP. C’est ainsi qu’est

né « Leadership 2009 », qui dessine les

contours des quatre axes majeurs de

transformation du Groupe :

1. la refonte de la politique commerciale pour

pérenniser notre leadership :

- Redéfinition de la politique de prix

afin d’assainir sur le long terme les

fondamentaux du secteur pour garantir

notre rang de leader naturel,

- Recentrage de l’OCP sur son cœur de

métier stratégique qu’est la mine,

- Attraction d’Investissements directs

étrangers dans la production d’engrais

sa majesté le roi décore un ouvrier d’ocp

des bouleversements majeurs

affectent le secteur du phosphate

qui mènent inexorablement à une

redistr ibut ion rapide des cartes à

l ’horizon 2012.

phot

o m

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adji

Page 71: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 1 o c p • s t r a t é g i e

sur le territoire national afin de créer des

débouchés captifs pour notre minerai :

lancement de Jorf Phosphates Hub

(JPH), hub global de référence pour les

engrais, fondé sur une « Offre Maroc » très

compétitive (voir encadré le hub de jorf lasfar

au cœur de notre stratégie industrielle et commerciale).

2. la relance industrielle à grande échelle

comme atout compétitif du groupe grâce

notamment à :

- L’augmentation des capacités de

production sur toute la chaîne avec

un programme d’investissement sans

précédent dans l’histoire du Groupe (plus

de 3 milliards $ d’ici 2020 afin de passer

à une capacité de production de 28 à

45-55 millions de tonnes de minerai),

- Programme volontariste de baisse des

coûts par la mise en place de nouvelles

technologies de transport (slurry pipeline),

- Flexibilité industrielle pour aboutir à

une meilleure réactivité aux fluctuations

des conditions de marché.

3. la normalisation financière et juridique

comme préalable vital à la réussite

de cette stratégie :

- Refonte de la gouvernance (passage

au statut de société anonyme et

Contrat-Programme avec l’Etat),

- Assainissement de la situation

financière du Groupe par l’externalisation

de la Caisse de retraite,

- Mise aux normes comptables

internationales (IFRS) pour plus

de transparence.

4. la modernisation des modes de gestion

et la relance du dialogue social, qui

se manifestent par :

- Le renforcement du top management du

Groupe à tous les échelons,

- La modernisation des modes de

gestion du capital humain (promotion

des compétences, accélération de la

mobilité professionnelle, rémunération

des salariés),

- La simplification des procédures de

L’Office chérifien des phosphates a été créé en 1920. L’exploitation du premier gisement, celui d’Oulad-Abdoune à Khouribga, démarre effectivement en janvier 1921. Le premier bateau de roche est chargé à Casablanca en juillet 1921.

En 1965, l’OCP construit lui-même, à Safi, sa première usine d’acide phosphorique. Sa vocation industrielle est née.

La valorisation locale prend son essor. 1970 est une année charnière dans l’histoire de l’OCP. Il lance un ambitieux programme de valorisation locale de son minerai. De quelques centaines de milliers de tonnes produites par Maroc Chimie à Safi, la production d’acide phosphorique et d’engrais fait un bond à cinq millions de tonnes en 1981 et à dix millions en 1986, avec la mise en service du complexe chimique de Jorf Lasfar. A partir des années 1990, l’OCP multiplie les partenariats industriels avec les groupes étrangers, dont Pakistan Maroc Phosphore et le brésilien Bunge.

En 1975, une restructuration de l’OCP et de ses filiales en groupe a permis une

intégration verticale allant des activités d’extraction à la commercialisation, en passant par la fabrication des produits dérivés.

En 1976, l’OCP acquiert la majorité de Phosboucraâ et crée le Centre de recherche des phosphates (Cerphos). Grâce à une politique active de partenariats, l’OCP multiplie, à partir de 1998, l’ouverture d’usines d’acide phosphorique à Jorf Lasfar : Emaphos (acide purifié à usage alimentaire et industriel), Imacid et, plus récemment, Pakistan Maroc Phosphore et Bunge Maroc Phosphore.

L’OCP joue un rôle unique dans le développement économique du Royaume. Il contribue de façon importante à son équilibre macro-économique : il est responsable de 15 à 20 % des rentrées de devises et de 2 à 5 % des investissements. Son impact social n’est pas moins important : quelque 100 000 familles tirent, directement ou indirectement, leurs revenus de l’activité de l’OCP. Présent sur cinq sites miniers et industriels, il est, enfin, un important acteur de l’aménagement du territoire national. OCP est la plus grande entreprise nationale à caractère global.

un peu d’histoire

un programme d’ invest issement

sans précédent (3 mil l iards $

d’ ici 2020) permettra de passer

à une capacité de production de

45-55 mil l ions de tonnes

de minerai .

Page 72: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 2 o c p • s t r a t é g i e

gestion clés pour plus de réactivité,

- La relance de l’investissement social

sur les sites clés par l’amélioration des

conditions de vie de toutes les catégories

de collaborateurs du Groupe.

plus que tout, Leadership 2009 confirme

la nécessaire mutation du statut de

l’OCP : de simple administrateur des

ressources phosphatières du Maroc, le

Groupe se doit de devenir un acteur

moderne et compétitif.

2007-2008 : le nouvel ocp en marche

grâce à l’engagement et à l’adhésion des

femmes et des hommes qui font la force

de notre groupe, leadership 2009 est une

réalité au sein du nouvel ocp. des réalisations

déterminantes ont d’ores et déjà été

concrétisées dans le cadre de ce vaste

projet d’entreprise.

la nouvelle stratégie commerciale

commence à porter ses fruits. Notre

leadership sur les activités minières et

chimiques, notamment dans le domaine

des prix, a été renforcé de manière

responsable, créant des opportunités

de développement sans précédent pour

l’OCP. Notre nouvelle équipe commerciale

a conclu un partenariat stratégique (joint

venture) avec un des leaders mondiaux

du secteur agricole (Bunge – Brésil).

Jorf Phosphate Hub est déjà une

Véritable technopole du phosphate, JPH (Jorf Phosphate Hub) sera le plus grand centre de production d’engrais phosphatés du monde, L’OCP proposera aux investisseurs étrangers une infrastructure mutualisée plug and play, pour qu’ils puissent investir en propre dans des capacités de production d’engrais sur le territoire national.

JPH est une plate-forme industrielle de centaines d’hectares où sera érigée une infrastructure mutualisée plug and play capable d’accueillir des Investissements directs étrangers dans la production d’engrais. JPH sera prêt en 2012 avec la livraison prévue de quatre lots de 15 ha chacun pour la construction d’usines chacune ayant une capacité de production de l’ordre de 1,1 million de tonnes d’engrais (DAP, MAP, NPK).

Les investisseurs étrangers présents sur JPH bénéficieront d’une « offre Maroc » ultra-compétitive sur 3 dimensions :

- Accès à la meilleure qualité de minerai de phosphate à un coût compétitif et une fiabilité totale (notamment grâce à la technologie slurry pipeline),

- Mise à disposition d’infrastructures intégrées de classe mondiale :

• Plots  industriels  plug and play (terrain viabilisé, intégration au site et au port),

• Plateforme  logistique  intégrée  (port  dédié  intégré  au  site,  capacités  de stockage mutualisées),

• Infrastructure  environnementale  répondant  aux  normes  internationales les plus strictes (ex. : traitement des rejets industriels, stockage du gypse),

• Accès à un large éventail de services partagés fournis par des prestataires de premier plan (maintenance, services environnementaux, etc.).

- Doing-business très favorable aux IDE (fiscalité competitive à l’export, existence de pools locaux de talents, accès au financement local).

Pour être à la hauteur de ses ambitions à Jorf, OCP a lancé un programme d’investissements miniers ambitieux qui lui permettra d’accroître sa production tout en préservant son leadership en matière de coûts de production. Il ouvrira trois nouvelles mines à Khouribga et construira un slurry pipeline (capacité de transport de l’équivalent de 38 millions tonnes par an de phosphate) pour un transport plus économique de la roche entre Khouribga et JPH.

le hub de jorf lasfar au cœur de notre stratégie industrielle et commerciale

maquette du projet de hub jorf lasfar

Page 73: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 3 o c p • s t r a t é g i e

réalité dans la « planète phosphate ».

Le projet, aujourd’hui ficelé, a été

plébiscité par plusieurs des plus grands

acteurs mondiaux qui ont formellement

manifesté l’intention d’investir dans

l’industrie des engrais sur notre territoire

national. Le processus de sélection des

partenaires-investisseurs internationaux

est entré dans sa phase finale avec, à

la clé, la sécurisation de nos débouchés

pour le minerai de phosphate, la création

d’emplois très qualifiés et un flux

d’investissements étrangers essentiels

pour le développement du Royaume.

le programme industriel est largement

engagé, avec le lancement effectif de

cinq projets prioritaires : deux nouvelles

mines à Khouribga, une nouvelle laverie

de grande capacité à Merah, le slurry

pipeline et les infrastructures de base

pour JPH. Le rythme d’exécution des

projets est en passe d’être accéléré par

le recours à des solutions clé en main

pour lesquelles la sélection effective de

fournisseurs d’envergure mondiale est

entrée en phase finale.

la transformation juridique du Groupe

en SA a été réalisée dans des délais

record grâce au soutien des

pouvoirs publics.

l’externalisation de la Caisse interne

de retraite a été actée par le conseil

d’administration et un accord a été

conclu avec la CDG.

enfin, un travail de fond sur les

structures managériales du groupe

a été réalisé pour flexibiliser notre

organisation, reconnaître et promouvoir

les compétences et promouvoir la

méritocratie. Loin d’être terminé, cet

effort devra être poursuivi et étendu à

l’ensemble de nos fonctions et filiales.

Le dialogue avec nos partenaires sociaux

a été intensifié pour mieux prendre en

compte les aspirations légitimes de nos

collaborateurs. L’investissement social a

été relancé avec, à la clé, un programme

très ambitieux dans nos principaux sites

(logements, centres de loisirs, etc.).

toutes ces réalisations consacrent

la naissance d’un nouvel OCP qui,

sans renier l’héritage commercial et

industriel quasi-centenaire du Groupe, a

démontré qu’il pouvait se transformer en

profondeur pour rester le fer de lance de

l’économie du Royaume.

sa majesté le roi s’enquiert auprès de mostafa terrab des projets de développement d’ocp

jorf phosphate hub est déjà une

réal i té dans la planète phosphate.

aujourd’hui bien f icelé, jph a

été plébiscité par plusieurs des

plus grands acteurs mondiaux de

l ’ industr ie des engrais.

Page 74: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
Page 75: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 5 o c p • a n n e x e s

a n n e x e s

fil iales

résultats f inanciers 2007

organigramme 2007

Page 76: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

filiales

cerphosle Centre d’études et de recherches des phosphates minéraux (Cerphos) est le centre de

recherche et de veille technologique attitré de la mine et des industries chimiques. Son

activité est aussi importante en matière d’environnement, d’eau et d’énergie.

En 2007, CERPHOS a réalisé les études de procédé des laveries MEA et de la flottation

à Laâyoune, les études d’impact de l’utilisation de la pulpe de phosphate (projet

slurry pipe), les projets R&D concernant les engrais liquides, le DCP, l’uranium et la

récupération du fluor, la prise en charge des analyses chimiques et environnementales

des unités PMP ainsi que les études d’assistance et d’amélioration des performances

des unités de production, etc.

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : études, recherches, projets R&D et analyses

capital : 10 000 000,00 MAD

participation ocp : 100,00 %

résultat net au 31/12/2007 : 2 210 241,72 MAD

ipsepour l’année 2006-2007, l’Institut de promotion socio-éducative (Ipse) a accueilli

1 828 élèves dans ses quatre établissements préscolaires et ses quatre écoles primaires,

où l’enseignement est dispensé par 102 agents.

pour l’année 2007-2008, les élèves inscrits sont au nombre de 1 858, dont 1 163

dans le primaire (contre 1 148 en 2006/2007), 695 dans le préscolaire (680 en

2006/2007). L’effectif du personnel est de 132 agents.

L’Ipse, qui se veut un modèle d’excellence éducative, accorde une importance

primordiale à la formation continue des enseignants et à la qualité des outils

pédagogiques.

marphoceanfiliale maritime du groupe, Marphocéan transporte dans ses quatre navires spécialisés

quelque 770 000 tonnes/an de produits chimiques divers. Son activité commerciale

s’est déroulée dans le cadre de contrats avec ses différents partenaires, principalement

Maroc Phosphore et Imacid pour l’acide phosphorique, et Macatra, EDF et Man pour la

7 6 a n n e x e s

Page 77: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

mélasse. En 2007, la flotte a transporté 772 052 tonnes de produits (715 009 en 2006,

soit +7,98 %), alors que le tonnage d’acide phosphorique a subi une baisse de 1,12 %

dans le même temps.

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : transport maritime

capital : 140 000 000,00 MAD

participation mp : 100,00 %

personnel : 280 agents, dont 242 navigants

sotregcréée en 1973 pour le transport du personnel du Groupe OCP, la Société de transports

régionaux (Sotreg) emploie 269 salariés permanents, dont 125 chauffeurs, et 124

intérimaires, dont 73 chauffeurs. Elle dispose d’un parc de 132 cars, soit 6 779 sièges.

En 2007, l’entreprise a transporté quotidiennement 14 592 personnes sur une distance

totale de 8 895 327 km, pour un chiffre d’affaires de 126 251 433,22 DH. Les charges

d’exploitation de l’exercice ont atteint 138 014 625,17 DH.

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : transport du personnel

capital : 28 000 000,00 MAD

participation ocp : 100,00 %

résultat net au 31/12/2007 : -16 607 957 MAD

smesioutil stratégique essentiel du développement du Groupe OCP, la Société marocaine

d’études spéciales et industrielles (Smesi) est responsable de la concrétisation des

projets miniers et industriels, aussi bien au stade des études (ingénierie) qu’à ceux

de la construction, du montage (maîtrise d’œuvre), de la maintenance et de la mise à

disposition des personnels pour les différents travaux.

En 2007, la Smesi s’est vu confier, sur les principaux sites, l’ingénierie et la maîtrise

d’œuvre déléguée de différents projets concernant, entre autres, la production, la

concentration et le stockage d’acide phosphorique, le traitement et le stockage du

soufre ou du phosphogypse, le chargement du phosphate humide, la manutention du

coke de pétrole, etc.

7 7 a n n e x e s

Page 78: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 8 a n n e x e s

Sur le plan social, l’année 2007 a été caractérisée par l’intégration de 885 agents

occasionnels, qui ont été affectés à différentes entités du Groupe et aux chantiers

de la Smesi. Basée sur un protocole d’accord entre la Direction des ressources

humaines et la Direction de la Smesi d’une part, et les instances représentatives de

cette catégorie du personnel d’autre part, cette intégration a été réalisée à travers des

contrats à durée indéterminée. Elle a mis fin à un conflit social qui a duré plusieurs

années, permettant ainsi au Groupe de récupérer une main d’œuvre qualifiée et

expérimentée et à cette catégorie de personnel de disposer, d’une manière continue, de

revenus la mettant à l’abri des aléas du chômage temporaire et de la précarité.

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : ingénierie

capital : 20 000 000 MAD

participation ocp : 100,00 %

résultat net au 31/12/2007 : 25 975 883,38 MAD

imacidimacid (Indo-Maroc phosphore) est, comme son nom l’indique, une filiale du groupe

OCP et de deux partenaires indiens - Chambal Fertilizers & Chemicals Limited (CFCL)

et Tata Chemicals Limited (TCL). Elle a produit, en 2007, 422 229 tonnes d’acide

phosphorique P2O5 54 % clarifié, en augmentation de 16,8 % par rapport à 2006. Les

ventes sont quasi totalement destinées aux partenaires indiens.

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : chimie

capital : 619 998 000 MAD

participation ocp : 33,33 %

résultat net au 31/12/2007 : 307 099 419,27 MAD

emaphosissue d’un partenariat à parts égales entre le Groupe OCP, le belge Prayon

et l’allemand CFB, l’entreprise Euro-Maroc Phosphore (Emaphos) produit et

commercialise de l’acide phosphorique. En 2007, Emaphos a produit 126 780 tonnes

P2O5 d’ACP (+4 % par rapport à 2006), pour une capacité de production de 150 000

tonnes (depuis mars 2007). Les ventes ont atteint 128 545 tonnes P2O5 (+5,6 %).

Page 79: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

7 9 a n n e x e s

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : chimie

capital : 180 000 000 MAD

participation ocp : 33,33 %

résultat net au 31/12/2007 : 114 923 851,41 MAD

starla Société de transport et d’affrètement réunis (Star) a pour activité l’affrètement de

navires. L’entreprise a transporté en 2007 un total, tous produits confondus, de

7 400 904 tonnes, en diminution de 8 % par rapport à 2006. Les produits solides ont

enregistré un recul de 14 % (passant de 3 969 323 à 3 425 428 t) dû au soufre et au

phosphate, alors que les liquides ont connu une progression de 5 % (de 4 481 081 à

4 700 438 t), due essentiellement à l’acide phosphorique et à l’acide sulfurique. 17 %

du tonnage total ont concerné des clients autres que le Groupe OCP (24 % en 2006).

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : transport maritime

capital : 84 500 euros

participation ocp : 100 %

résultat net au 31/12/2007 : 106 504 €

lejonc & cielejonc & Cie, filiale à 100 % du Groupe OCP, est propriétaire des locaux qui hébergent

les bureaux parisiens d’OCP et ceux de sa filiale la Star (sis 19, rue Hamelin). En 2007,

les loyers ont augmenté, passant à € 120 000, contre € 75 000 en 2006 (+60 %).

Le résultat d’exploitation s’élève à € 103 393,88 (€ 56 706,24 en 2006, +82,33 %).

Après déduction de l’impôt sur les sociétés du résultat courant (106 511,09 euros), il se

dégage un bénéfice net de 69 763,09 euros (40 329,29 en 2006, +72,98 %).

principaux faits et chiffres

secteur d’activité : immobilier

capital : 213 500 euros

participation ocp : 100 %

résultat net au 31/12/2007 : 69 763,09 €

Page 80: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 0 a n n e x e s

résultats financiers 2007

une progression exceptionnelleles résultats financiers du Groupe OCP pour l’année 2007 sont des plus solides.

A 6,7 milliards MAD, son excédent brut d’exploitation (EBE) affiche une confortable

progression de 188 % par rapport à 2006. Cette croissance s’explique, outre la

nouvelle stratégie commerciale et industrielle, par l’évolution du prix de vente

des phosphates et des produits dérivés et par les économies de coût. En effet, le

chiffre d’affaires consolidé à fin 2007 s’élève à 28,7 milliards de dirhams contre de

23,6 milliards de dirhams en 2006, soit une augmentation de 22 %, compte tenu de la

progression du cours FOB du minerai de phosphate à l’export qui

est passé à $ 52,6 en moyenne annuelle, contre $ 42,6

l’année précédente.

la consommation du Groupe est passée de 14,7 milliards de

dirhams en 2006 à 14,8 milliards en 2007, soit une légère

augmentation de 0,1 milliard de dirhams :

• La croissance des achats consommés (+0,7 milliard de dirhams)

s’explique essentiellement par la hausse du coût des matières

premières (soufre, ammoniac).

• La baisse des charges externes (-0,6 milliard de dirhams) est due à

la baisse du tonnage vendu coût et fret.

le Groupe OCP a ainsi généré une valeur ajoutée de 13,7 milliards

de dirhams à fin 2007 contre 9.3 milliards de dirhams en 2006 soit

une progression de 46 % (+4.3 milliards de dirhams).

de même, les ratios VA/Chiffre d’affaires et EBE/Ventes nettes sont

en forte progression, passant respectivement, entre 2005 et 2007, de

40 % à 48 % et de 13 % à 23 %.

cette rentabilité s’est nettement améliorée en 2008, ce qui a eu pour

conséquence de rétablir et de renforcer les fonds propres

du Groupe.

200720062005

200720062005

2004

40 %

20 %

0 %

2004 2005

Engrais NPK

Engrais TSP

Acide phosphorique(acide P2O5)

Acide clarifié

Acide prétraité

EngraisDAP

Engrais MAPGranulé

Engrais MAPPulvérulent

2006 2007

60

40

20

0

0

10 000

20 000

30 000

0

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

10 000

20 000

30 000

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

milliers de tonnes

millions de DH

Milliers de tonnes

0

10

20

30

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

millions de tonnes

3,40

8

3,45

7

2,16

6

2,24

3 0,15

1

0,15

4

1,10

9

1,06

4

0,64

6

0,64

6

0,22

8

0,01

7

0,37

9

0,53

1

0,21

7

0,15

8

Milliers de tonnes

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Prévu2008

Production consolidéà fin mars

Exportation consolidéà fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O5

x 1

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tonn

es E

q P2

O6

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es E

q P2

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O8

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O9

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O10

x 1

000

tonn

es

Milliers de tonnes

0

50

100

150

200

250

300

400

350

450

Prévu2008

Production MP Jorfà fin mars

Production Safià fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O5

x 1

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tonn

es E

q P2

O6

x 1

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tonn

es E

q P2

O7

x 1

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O8

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O9

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O10

x 1

000

tonn

es

200720062005

évolution des données de gestion

Chiffre d’affaires

Valeur ajoutée (VA)

Excédent brut d’exploitation (EBE)

200720062005

200720062005

2004

40 %

20 %

0 %

2004 2005

Engrais NPK

Engrais TSP

Acide phosphorique(acide P2O5)

Acide clarifié

Acide prétraité

EngraisDAP

Engrais MAPGranulé

Engrais MAPPulvérulent

2006 2007

60

40

20

0

0

10 000

20 000

30 000

0

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

10 000

20 000

30 000

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

milliers de tonnes

millions de DH

Milliers de tonnes

0

10

20

30

Global Khouribga Gantour Phosboucraâ

millions de tonnes

3,40

8

3,45

7

2,16

6

2,24

3 0,15

1

0,15

4

1,10

9

1,06

4

0,64

6

0,64

6

0,22

8

0,01

7

0,37

9

0,53

1

0,21

7

0,15

8

Milliers de tonnes

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Prévu2008

Production consolidéà fin mars

Exportation consolidéà fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O5

x 1

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tonn

es E

q P2

O6

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tonn

es E

q P2

O7

x 1

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O8

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O9

x 1

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O10

x 1

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tonn

es

Milliers de tonnes

0

50

100

150

200

250

300

400

350

450

Prévu2008

Production MP Jorfà fin mars

Production Safià fin mars

Réalisé2008

Réalisé2007

Prévu2008

Réalisé2008

Réalisé2007

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O5

x 1

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tonn

es E

q P2

O6

x 1

000

tonn

es E

q P2

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x 1

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tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O8

x 1

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tonn

es

x 1

000

tonn

es E

q P2

O9

x 1

000

tonn

es

x 1

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tonn

es E

q P2

O10

x 1

000

tonn

es

200720062005

évolution des ratios de gestion

%EBE/Chiffre d’affaires %VA/Chiffre d’affaires

Page 81: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 1 a n n e x e s

actif exercice exercice precedenti- actif immobilise

a) ecart d’acquisition 16

b) immobilisations en non-valeur 96 55 - Frais préliminaires 52 33 - Charges à répartir sur plusieurs exercices 44 22

c) immobilisations incorporelles 76 95 - Immobilisations en recherche et développement 3 5 - Brevets, marques, droits, et valeurs similaires 42 54 - Autres immobilisations incorporelles 31 36

d) immobilisations corporelles 10 084 8 790      - Terrains        696  644 - Constructions 1 354 1 404 - Installations techniques, matériel et outillage 4 386 4 561 - Matériel de transport 64 81 - Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers 108 125 - Autres immobilisations corporelles 66 76 - Immobilisations corporelles en cours 3 410 1 899

e) immobilisations financieres 328 198 - Prêts immobilisés 33 53 - Autres créances financières 235 14      - Titres de participation        60  131

f) ecarts de conversion-actif 51 45 - Diminution des créances immobilisées - Augmentation des dettes financières 51 45

total i ( a+b+c+d+e+f ) 10 635 9 199

ii- actif circulant (hors trésorie)

g) stocks 4 064 4 431 - Marchandises 66 193 - Matières et fournitures consommables 2 201 2 243 - Produits en cours 440 442 - Produits intermédiaires et produits résiduels 599 476 - Produits finis 758 1 077

h) creances de l’actif circulant 8 020 4 695 - Fournisseurs débiteurs, avances et acomptes 346 204 - Clients et comptes rattachés 4 265 3 376 - Personnel 37 51 - Organismes sociaux 77 89 - Etat (Impôts et taxes) 2 907 537 - Etat (comptes d’associés) - Autres débiteurs 319 348 - Comptes de régularisation, Actif 69 90

i ) titres et valeurs de placement 14 635 11 545

k) ecarts de conversion - actif 53 55

total i i (+g+h+i+j) 26 772 20 726

ii i- tresorerie

l) tresorerie - actif 1 095 659 - Chèques et valeurs à encaisser 105 155      - Banques, T.G. et C.C.P.        988  502 - Caisses, Régies d’avances et accréditifs 2 2

total i i i (k) 1 095 659

total general( i+ii+ii i ) 38 502 30 584

comptes consolidés 2007 : bilan actif

Page 82: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 2 a n n e x e s

passif exercice exercice precedenti - financement permanent

a) capitaux propres -9 860 -15 993 - Capital 7 800 7 800 - Réserves consolidées -20 412 -11 542 - Résultat consolidé 2 752 -12 251

b) dettes de financement 2 082 3 178 -Crédits gouvernementaux, acheteurs, financiers et autres dettes de financement 2 082 1 917      -Trésor, échéances rééchelonnées     1 261

c) provisions durables pour risques et charges 37 939 37 244 - Provisions pour risques 1 223 1 830 -Caisse interne de retraite 36 716 35 414

d) ecarts de conversion - passif 100 131 -Augmentation des créances immobilisées - Diminution des dettes de financement 100 131

total i (a+b+c+d) 30 261 24 560

ii- passif circulant (hors trésorerie)

e) dettes du passif circulant 7 579 5 537 - Fournisseurs et comptes rattachés 3 556 3 616 - Clients créditeurs, avances et acomptes 289 158 - Personnel 420 412 - Organismes sociaux 192 249 - Etat (Impôt et taxes) 2 755 548 - Autres créanciers 331 475 - Comptes de régularisation-passif 36 79

f) autres provisions pour risques et charges 88 65

g) ecarts de conversion - passif ( eléments circulants ) 10 8

total i i (e+f+g) 7 677 5 610

ii i- tresorerie

h) tresorerie - passif 564 414 - Crédits d’escompte     - Crédit de Trésorerie     75 - Banques (solde créditeur) 564 339

total i i i (h) 564 414

total general ( i+ii+ii i ) 38 502 30 584

comptes consolidés 2007 : bilan passif

Page 83: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 3 a n n e x e s

libelles exercice exercice precedent 1 Ventes de marchandises ( en l’état ) 189 311 2 - Achats revendus de marchandises 172 207

i = marge brute sur ventes en l’etat 17 104

ii + production de l’exercice : (3+4+5) 28 417 23 898 3 Ventes de biens et services produits 28 711 23 576 4 Variation stocks de produits -323 254 5 Immobilisations et articles codifiés produits par l’entreprise pour elle-même 29 68

i i i - consommation de l’exercice : (6+7) 14 782 14 667 6 Achats consommés de matières et fournitures 11 131 10 422 7 Autres charges externes 3 651 4 245

iv = valeur ajoutee ( i+ii-ii i ) 13 652 9 335 8 + Subventions d’exploitation 0 V 9 - Impôts et taxes 857 856 10 - Charges de personnel 6 071 6 141                         =         EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE)  6 724  2 338                         =         OU INSUFFISANCE BRUTE D’EXPLOITATION (IBE)  0    11 + Autres produits d’exploitation 38 49 12 - Autres charges d’exploitation 42 11 13 + Reprises d’exploitation : transferts de charges 2 122 2 656 14 - Dotations d’exploitation 3 168 3 444 + Production d’articles codifiés mis en stocks

vi = resultat d’exploitation (+ ou -) 5 675 1 588

vii + resultat financier 350 -1 512

vii i = resultat courant (+ ou -) 6 025 76

ix + resultat non courant -5 167 -12 213 15 Impôts sur les résultats -1 894 114

x resultat consolide 2 752 -12 251

comptes consolidés 2007 : tableau de formation des résultats

Page 84: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 4 a n n e x e s

libelles exercice exercice precedent 1 résultat consol idé 2 752 -12 251

bénéfice + 2 752 -12 251 Perte - 2 + Dotations d’exploitation (1) 1 422 1 688 3 + Dotations financières (1) 53 45 4 + Dotations non courantes (1) 385 1 092 5 - Reprises d’exploitation (2) 121 965 6 - Reprises financières (2) 45 272 7 - Reprises non courantes (2) (3) 1 086 11 8 - Produits des cessions d’immobilisations 225 159 9 - Impôts différés 2 371

i valeurs nettes d’amort issements des immobil isat ions cédées 89 27

10 - capacite d’autofinancement (c.a.f.) 852 -10 806

ii distr ibut ions de bénéfices

autofinancement 852 -10 806

comptes consolidés 2007 : capacité d’autofinancement

Page 85: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

8 5 a n n e x e s

exercice exercice precedentrésultat net des sociétés intégrées 2 752 (12 251) -Dotation (+)/ reprise (-) d’exploitation (1) 607 1 577 Plus-values ou moins values de cession (136) (132)Variation des impôts différés (2 371)Quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence

capacité d’autof inancement des sociétés intégrées 852 (10 806)

dividendes reçus des sociétés mises en équivalence -Augmentation/diminution des stocks 367 162 Augmentation/diminution des créances d’exploitation (952) 2 077 Augmentation/diminution des dettes d’exploitation 2 067 606 Autres éléments non monétaires 1 359 14 599

variat ion du besoin en fonds de roulement l ié à l ’act ivi té 2 841 17 444

flux net de trésorerie généré par l ’act ivi té 3 693 6 638 Acquisition d’immobilisations (2 570) (2 371)Cession d’immobilisation 225 174 Autres (215) Incidence des variations de périmètre

flux net de trésorerie l ié aux opérat ions d’ invest issement (2 560) (2 197)Dividendes versés aux actionnaires de la société mèreDividendes versés aux minoritaires des sociétés intégréesAugmentation de capital 3 382 Réduction des capitaux propres - (2 100)Emission d’emprunt 1 526 316 Remboursements d’emprunts (2 702) (420)Récupération sur créances immobilisées 1 Augmentation des créances immobilisées (1) (8)Autres éléments non monétaires (2)

flux net de trésorerie l ié aux opérat ions de f inancement 2 204 (2 212)Ecart de conversion 40 21)

variat ion de trésorerie 3 377 2 208 Trésorerie d’ouverture        11 790  9 582 Trésorerie de clôture        15 167  11 790 

différence 3 377 2 208

comptes consolidés 2007 : tableau des flux de trésorerie

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8 6 a n n e x e s

exercice exercice precedenti - produits d’exploitation Ventes de marchandises ( en l’état ) 189 311 Ventes de biens et services produits 28 711 23 576 Variation de stocks de produits (+-) -323 254 Immobilisations produites par l’entreprise pour elle même 29 68 Autres produits d’exploitation 38 49 Reprises d’exploitation et transferts de charges 2 122 2 656

total i 30 766 26 914

ii - charges d’exploitation Achats revendus de marchandises 172 207 Achats consommés de matières et fournitures 11 131 10 422 Autres charges externes 3 651 4 245 Impôts et taxes 857 856 Charges de personnel 6 071 6 141 Autres charges d’exploitation 42 11 Dotations d’exploitation 3 168 3 444

total i i 25 091 25 326

ii i - resultat d’exploitation ( i-i i ) 5 675 1 588

iv - produits financiers Produits des titres de participation et autres titres immobilisés 1 2 Gains de change 278 215 Intérêts et autres produits financiers 671 361 Reprises financières et transferts de charges 100 274

total iv 1 050 852

v - charges financieres Charges d’intérêts 114 1 847 Pertes de change 466 411 Autres charges financières 14 6 Dotations financières 106 100

total v 700 2 364

vi - resultat financier ( iv - v) 350 -1 512

vii - resultat courant ( i i i + vi) 6 025 77

vii i - produits non courants Produits des cessions d’immobilisation 225 159 Autres produits non courants 815 30 Reprises non courantes et transferts de charges 1 087 11

total vii i 2 127 200

ix - charges non courantes Valeurs nettes d’amortissements des immobilisations cédées 89 27 Subventions accordées 38 41 Autres charges non courantes 7 132 11 258 Dotations non courantes aux amortissements et aux provisions 34 1 087

total ix 7 294 12 413

x - resultat non courant (vii i-ix) -5 167 -12 213

xi - resultat avant impots (vii+-x) 858 -12 137

xii - impots sur les resultats -1 894 114

xii i - quote-part des resultats des societes

mises en equivalence 0 0

resultat net (xi - xi i + xii i ) 2 752 -12 251

total des produits ( i+iv+viii+xii i ) 33 943 27 966

total des charges ( i i+v+ix+xii) 31 191 40 217

resultat net 2 752 -12 251

comptes consolidés 2007 : cpc

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8 7 a n n e x e s

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organigramme général du groupe ocp en 2007

Page 88: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE

r é a l i s a t i o n : l o g o s c o n s e i l

Création artistique : Tout pour plaire

Dessins : Marc Dumas

Infographie : Khalid Sabar

Photos : Jalil Bounhar, Saad Tazi

Conseiller technique : Salvador Bentolila

Impression : Pipo

Page 89: NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
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