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No3 (2015-2016) No3 (2015-2016)

PARLEMENT

DE LA

COMMUNAUTÉ FRANÇAISE

Session 2015-2016

30 NOVEMBRE 2015

BULLETIN DES QUESTIONS ET DES RÉPONSES

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TABLE DES MATIÈRES

I. QUESTIONS AUXQUELLES IL N’A PAS ÉTÉ RÉPONDU DANS LE DÉLAI RÉGLEMEN-TAIRE (ARTICLE 63, § 4 DU RÈGLEMENT) 10

1 Vice-Présidente et Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance 10

1.1 Question n˚854, de Mme Potigny du 2 novembre 2015 : TABOR . . . . . . . . . . . . . 10

1.2 Question n˚856, de Mme Trotta du 2 novembre 2015 : Reconnaissance et financementdu secteur des haltes-accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.3 Question n˚858, de Mme Bonni du 2 novembre 2015 : Avenir des haltes-accueil . . . . . 10

1.4 Question n˚865, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Résultat des évaluations ex-ternes et l’analyse du rapport McKinsey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.5 Question n˚874, de M. Destrebecq du 3 novembre 2015 : Dysgraphie des élèves en FWB 11

1.6 Question n˚875, de M. Drèze du 3 novembre 2015 : Rénovation du MADmusée à Liège . 11

1.7 Question n˚876, de Mme Durenne du 10 novembre 2015 : Moyennes communales de laPFP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.8 Question n˚877, de Mme Durenne du 10 novembre 2015 : Rôle que jouent les structuresd’accueil dans la prise en charge des troubles du langage chez l’enfant . . . . . . . . . . . 12

1.9 Question n˚880, de Mme Defrang-Firket du 10 novembre 2015 : Dangers des antidé-presseurs pour la formation des foetus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.10 Question n˚881, de M. Martin du 13 novembre 2015 : Accessibilité aux crèches sur leterritoire wallon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.11 Question n˚886, de M. Gardier du 18 novembre 2015 : Répartition entres les hommeset les femmes dans le secteur de l’accueil de la petite enfance . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.12 Question n˚889, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Situation à l’Athénée Royald’Evere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.13 Question n˚890, de Mme Potigny du 19 novembre 2015 : Rénovations d’établissmentsscolaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.14 Question n˚891, de Mme Gonzalez Moyano du 19 novembre 2015 : Etat des sanitairesscolaires et le Fonds BYX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.15 Question n˚892, de M. Destrebecq du 20 novembre 2015 : Souci d’approvisionnementde vaccins de la Fédération Wallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.16 Question n˚893, de Mme Targnion du 20 novembre 2015 : Réforme du secteur de lapetite enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.17 Question n˚894, de M. Ikazban du 20 novembre 2015 : Communication à l’attentiondes femmes enceintes sur les risques liés à la consommation d’alcool durant leur grossesse 15

1.18 Question n˚896, de M. Legasse du 20 novembre 2015 : Fin du financement du Bibliobus 15

1.19 Question n˚903, de Mme Brogniez du 24 novembre 2015 : Accueil extrascolaire . . . . . 16

1.20 Question n˚904, de M. Destrebecq du 24 novembre 2015 : Refus de certains élèves derespecter la minute de silence au lendemain des attentats de Paris . . . . . . . . . . . . . 16

1.21 Question n˚905, de Mme Vienne du 24 novembre 2015 : Détection précoce autisme . . . 16

1.22 Question n˚906, de M. Destexhe du 24 novembre 2015 : Choix des cours de languesdans la sélections des options . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.23 Question n˚910, de M. Destrebecq du 24 novembre 2015 : Abréviations de françaisutilisées par les professeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.24 Question n˚913, de Mme Trachte du 25 novembre 2015 : Future implantation de l’Athé-née Paul delvaux à Louvain la Neuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

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1.25 Question n˚914, de Mme Trachte du 25 novembre 2015 : Avancement des projets d’écolescofinancés par le BEI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.26 Question n˚917, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Formations pour les acteursde première ligne dans l’enseignement en matière de radicalisme . . . . . . . . . . . . . . 18

1.27 Question n˚919, de Mme Potigny du 30 novembre 2015 : Nouvelles formations propo-sées aux enseignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Vice-Président, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias 18

2.1 Question n˚239, de M. Gardier du 2 novembre 2015 : Rôle joué par l’ARES et l’admi-nistration générale de l’enseignement non obligatoire et de la recherche scientifique dansla formation des professionnels du plan de lutte contre les violences entre partenaires . . 18

2.2 Question n˚248, de M. Destrebecq du 18 novembre 2015 : Organigrammes des Télévi-sions locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.3 Question n˚253, de Mme Moinnet du 20 novembre 2015 : Utilisation des allocationscomplémentaires destinées aux mesures d’aide à la réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.4 Question n˚260, de Mme Waroux du 20 novembre 2015 : Critères d’octroi des alloca-tions d’études pour étudiants à revenus modestes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.5 Question n˚262, de M. Destrebecq du 24 novembre 2015 : Subvention à la RTBF relativeà la cyberattaque de TV5 Monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.6 Question n˚263, de Mme Defrang-Firket du 30 novembre 2015 : Participation des uni-versités francophones aux portefeuilles de projets FEDER . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3 Ministre des Sports 20

3.1 Question n˚115, de M. Tzanetatos du 2 novembre 2015 : Opération mon club mon école 20

3.2 Question n˚130, de M. Dister du 30 novembre 2015 : Mise en oeuvre du décret Fairplay 20

3.3 Question n˚131, de M. Tzanetatos du 30 novembre 2015 : Aménagements pour les per-sonnes à mobilité reduite dans les centres Adeps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

4 Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative 21

4.1 Question n˚109, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Implémentation de l’ERP, Gladis 21

4.2 Question n˚110, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Flux financiers entre l’Etat fédéralet la FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4.3 Question n˚111, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Flux financiers entre la Cocof etla FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4.4 Question n˚112, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Flux financiers entre la Régionbruxelloise et la FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4.5 Question n˚113, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Flux financiers entre la Régionwallonne et la FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.6 Question n˚115, de M. Henquet du 18 novembre 2015 : Positions administratives desMDP de la FWB et conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.7 Question n˚117, de M. Henquet du 18 novembre 2015 : Méconnaissance du principe del’annualité budgétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.8 Question n˚119, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Mise en oeuvre de la nouvellecomptabilité et du décret du 20 décembre 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.9 Question n˚120, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Inventorisation des avoirs duMinistère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.10 Question n˚121, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Etablissement des bons decommande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4.11 Question n˚122, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Dépenses des cabinets ministé-riels en matière de consultance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

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4.12 Question n˚123, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Contrat liant la FWB à unesociété de maintenance pour ses biens immobiliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4.13 Question n˚124, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Liquidation des dépenses . . . . 23

4.14 Question n˚125, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Nouvelles procédures de contrôleinterne et le service d’audit commun à la Région Wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4.15 Question n˚126, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Attribution des subventionne-ments de la FWB dans l’arrondissement de Charleroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4.16 Question n˚127, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Trésoriers décentralisés . . . . . 24

4.17 Question n˚130, de M. Henquet du 20 novembre 2015 : Octroi de subventions liquidéespar la direction générale de la culture - conventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.18 Question n˚132, de M. Henquet du 24 novembre 2015 : Inventaire physique des biensmeubles et immeubles dans les SACA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.19 Question n˚133, de M. Henquet du 24 novembre 2015 : Discordances entre arrêtés d’oc-troi et conventions quant aux subventions liquidées par la Direction générale de la Culture 25

II. QUESTIONS AUXQUELLES UNE RÉPONSE PROVISOIRE A ÉTÉ FOURNIE 26

III. QUESTIONS POSÉES PAR LES MEMBRES DU PARLEMENT ET RÉPONSES DON-NÉES PAR LES MINISTRES 27

1 Ministre-Président 27

1.1 Question n˚83, de Mme Salvi du 2 novembre 2015 : Procédure de recrutement de WBI . 27

1.2 Question n˚84, de Mme Potigny du 3 novembre 2015 : Coopération avec la Roumanie . 27

1.3 Question n˚85, de M. Tzanetatos du 3 novembre 2015 : Lits universitaires des hôpitauxgénéraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

1.4 Question n˚86, de M. Tzanetatos du 3 novembre 2015 : Projet New Bordet . . . . . . . . 28

1.5 Question n˚87, de M. Hazée du 3 novembre 2015 : Examen de la situation de Linkebeekpar le comité de concertation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

1.6 Question n˚88, de M. Knaepen du 10 novembre 2015 : Conclusion des accords de co-opération suite à la sixième réforme de l’Etat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

1.7 Question n˚89, de M. Fassi-Fihri du 13 novembre 2015 : ACS . . . . . . . . . . . . . . . 30

1.8 Question n˚90, de M. Fassi-Fihri du 16 novembre 2015 : Mariages d’enfants dans lespays en développements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

1.9 Question n˚91, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Organisation de "team building"au profit des membres des cabinets ministériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

1.10 Question n˚92, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Charges du passé dans les infra-structures hospitalières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

1.11 Question n˚93, de M. Desquesnes du 20 novembre 2015 : Reconnaissance des techno-logues de laboratoire médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

1.12 Question n˚94, de M. Knaepen du 24 novembre 2015 : Accord de coopération sur l’écolede navigation à Ostende et à Anvers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

1.13 Question n˚95, de M. Destexhe du 24 novembre 2015 : Conventions de l’UNESCO nonratifiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

1.14 Question n˚96, de M. Destexhe du 24 novembre 2015 : Finacement de la campagne"Semons des possibles" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

1.15 Question n˚97, de M. Hazée du 25 novembre 2015 : Adoption d’un décret relatif auxarchives publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

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2 Vice-Présidente et Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance 37

2.1 Question n˚482, de M. Prévot du 29 mai 2015 : Evaluation du programme de dépistagede la surdité chez les nouveaux-nés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

2.2 Question n˚576, de Mme Defrang-Firket du 2 juillet 2015 : Nouvelle école de Rotheux . 39

2.3 Question n˚619, de Mme Durenne du 13 août 2015 : Cas de maltraitance dans unecrèche d’Embourg et les manquements de l’ONE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

2.4 Question n˚632, de M. Henquet du 24 août 2015 : Normes d’encadrement dégressivesdans les centres PMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

2.5 Question n˚634, de M. Henquet du 24 août 2015 : Critères d’encadrement complémen-taires fluctuants des CPMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

2.6 Question n˚649, de M. Tzanetatos du 25 août 2015 : Compétence vaccination de laCOCOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

2.7 Question n˚661, de M. Knaepen du 9 septembre 2015 : Dangers de la "dépakine" surles enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

2.8 Question n˚670, de Mme Trotta du 9 septembre 2015 : Rapports des groupes de travaildu pacte pour un enseignement d’excellence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

2.9 Question n˚681, de M. Destexhe du 16 septembre 2015 : Vaccin contre le rotavirus . . . 45

2.10 Question n˚685, de M. Arens du 29 septembre 2015 : Organisation de l’encadrementpédagogique alternatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

2.11 Question n˚694, de Mme Poulin du 30 septembre 2015 : Impact de la taxation desintercommunales à l’impôt des sociétés sur l’intercommunale I.M.A.J.E. en province deNamur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

2.12 Question n˚851, de Mme Brogniez du 2 novembre 2015 : Impact de l’EPA sur l’emploi . 48

2.13 Question n˚852, de Mme Brogniez du 2 novembre 2015 : Budget supplémentaire de sixmillions d’euros supplémentaires affecté aux rénovations des bâtiments scolaires . . . . . 49

2.14 Question n˚853, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Pièce de théâtre Djihad acces-sible gratuitement pour les écoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

2.15 Question n˚855, de Mme De Bue du 2 novembre 2015 : ASBL Take Off . . . . . . . . . . 50

2.16 Question n˚857, de M. Onkelinx du 2 novembre 2015 : Sensibilisation aux risques liés àla publication d’informations liées aux enfants sur internet . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

2.17 Question n˚859, de M. Bouchez du 2 novembre 2015 : Constats sur les mesures de luttecontre le harcèlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

2.18 Question n˚860, de M. Crucke du 2 novembre 2015 : Décentralisation de l’enseignementofficiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

2.19 Question n˚861, de M. Tzanetatos du 2 novembre 2015 : Appel à projet CEC dans lecadre de l’alliance théâtre école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

2.20 Question n˚862, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Cours de remédiation scolaire . 53

2.21 Question n˚863, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Création d’une structure indé-pendante pour organiser le réseau officiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

2.22 Question n˚864, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Etablissements spécialisés detype 8 en FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

2.23 Question n˚866, de M. Henquet du 2 novembre 2015 : Liquidation des traitements . . . 56

2.24 Question n˚867, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Subsides de la FWB accordésà Vie Féminine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

2.25 Question n˚868, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Réduction de la TVA à 6% surles bâtiments scolaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

2.26 Question n˚869, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Congés pour maladie du person-nel ouvrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

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2.27 Question n˚870, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Formations en gestion et encomptabilité pour les directions d’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

2.28 Question n˚871, de Mme Potigny du 2 novembre 2015 : Concours Terre d’Avenir . . . . 60

2.29 Question n˚872, de Mme Potigny du 2 novembre 2015 : ASBL Take off . . . . . . . . . . 61

2.30 Question n˚873, de Mme Potigny du 2 novembre 2015 Teach for Belgium . . . . . . . . 62

2.31 Question n˚878, de Mme De Bue du 10 novembre 2015 : Place de la culture à l’école . . 63

2.32 Question n˚879, de Mme De Bue du 10 novembre 2015 : Remédiation en dehors de l’école 64

2.33 Question n˚882, de M. Desquesnes du 13 novembre 2015 : Diminution de la TVA surles bâtiments scolaires dans le cadre du programme prioritaire de travaux . . . . . . . . . 65

2.34 Question n˚883, de M. Henquet du 13 novembre 2015 : Jury CAP . . . . . . . . . . . . . 65

2.35 Question n˚884, de Mme Gonzalez Moyano du 13 novembre 2015 : Actes d’agressionen milieu scolaire et plan d’actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

2.36 Question n˚885, de M. Luperto du 13 novembre 2015 : Fermeture d’école . . . . . . . . 67

2.37 Question n˚887, de M. Collignon du 18 novembre 2015 : Festivals en Fédération Wallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

2.38 Question n˚888, de M. Knaepen du 18 novembre 2015 : Contrôle de l’obligation scolaire 70

2.39 Question n˚895, de Mme Emmery du 20 novembre 2015 : Statut de l’artiste . . . . . . . 72

2.40 Question n˚897, de Mme Defrang-Firket du 20 novembre 2015 : Médiateurs intercultu-rels à l’ONE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

2.41 Question n˚898, de Mme De Bue du 20 novembre 2015 : Air dans nos écoles . . . . . . . 74

2.42 Question n˚899, de Mme Potigny du 20 novembre 2015 : Subventionnement des biblio-thèques publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

2.43 Question n˚900, de M. Maroy du 20 novembre 2015 : Mauvaise qualité de l’air dansnos classes en hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

2.44 Question n˚901, de M. Bouchez du 24 novembre 2015 : Professeurs dispensant l’ensei-gnement à la citoyenneté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

2.45 Question n˚902, de Mme Brogniez du 24 novembre 2015 : Appel à projet lié au harcèle-ment en milieu scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

2.46 Question n˚907, de M. Tzanetatos du 24 novembre 2015 : Protocole d’accord entre laCommunauté française, la Région Wallonne et la Cocof, relatif à la généralisation del’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) en milieu scolaire . . . . . . 77

2.47 Question n˚908, de M. Tzanetatos du 24 novembre 2015 : Calendrier cité des métiersCharleroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

2.48 Question n˚909, de M. Tzanetatos du 24 novembre 2015 : Mobilité des enseignants enWallonie-Flandre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

2.49 Question n˚911, de M. Maroy du 24 novembre 2015 : Programme H2M children sur lesenfants difficiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

2.50 Question n˚912, de Mme De Bue du 25 novembre 2015 : Informatisation de nos écoles . 80

2.51 Question n˚915, de M. Gardier du 30 novembre 2015 : Soutien apporté au secteur cultu-rel après les attentats de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

2.52 Question n˚916, de M. Tzanetatos du 30 novembre 2015 : Cadastre de l’emploi artistique 82

2.53 Question n˚918, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Cours de langues "modernes" 82

3 Vice-Président, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias 83

3.1 Question n˚201, de M. Destrebecq du 14 juillet 2015 : Sous-représentation des femmesdans la presse écrite francophone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

3.2 Question n˚209, de M. Knaepen du 9 septembre 2015 : Future réforme des télévisionslocales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

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( 7 ) No3 (2015-2016)

3.3 Question n˚213, de M. Knaepen du 16 septembre 2015 : Critères d’attribution des aidesà la presse écrite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

3.4 Question n˚214, de M. Onkelinx du 16 septembre 2015 : Notes de cours sur internet -NoteCampus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

3.5 Question n˚238, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Groupe de travail lié à laréforme de la formation des enseignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

3.6 Question n˚240, de Mme Géradon du 2 novembre 2015 : Création d’un master en cyber-défense . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

3.7 Question n˚241, de Mme Simonet du 2 novembre 2015 : Création d’une filière acadé-mique en cybersécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

3.8 Question n˚242, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Etudiants français en kiné . . . 90

3.9 Question n˚243, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Financement des équipementstechniques au sein de Média Sambre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

3.10 Question n˚244, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Risques de dépression auprès desétudiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

3.11 Question n˚245, de M. Desquesnes du 13 novembre 2015 : Elections dans les Hautesécoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

3.12 Question n˚246, de M. Desquesnes du 13 novembre 2015 : Situation de la Haute écoleLucia de Brouckère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

3.13 Question n˚247, de Mme Defraigne du 16 novembre 2015 : Mesures contre la falsifica-tion de diplômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

3.14 Question n˚249, de M. Knaepen du 19 novembre 2015 : Fréquentation du site VivreIci . 95

3.15 Question n˚250, de M. Prévot du 19 novembre 2015 : Diversité représentée (ou non)dans les programmes audiovisuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

3.16 Question n˚251, de M. Onkelinx du 19 novembre 2015 : Ensiegnement supérieur enalternance, évaluation des projets pilotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

3.17 Question n˚252, de M. Lefebvre du 19 novembre 2015 : Offre universitaire en WalloniePicarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

3.18 Question n˚254, de M. Dister du 20 novembre 2015 : Initiatives d’aide à la réussite quine ciblent qu’une partie des étudiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

3.19 Question n˚255, de Mme Bertieaux du 20 novembre 2015 : Programme annuel de 60crédits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

3.20 Question n˚256, de M. Mouyard du 20 novembre 2015 : Etudiants du supérieur souf-frant de troubles psychologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

3.21 Question n˚257, de M. Crucke du 20 novembre 2015 : Mécontentement au sein de laHaute Ecole Albert Jacquard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

3.22 Question n˚258, de M. Destrebecq du 20 novembre 2015 : Rapport du CSA quant auxtélés locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

3.23 Question n˚259, de Mme De Bue du 20 novembre 2015 : Liens entre le Forem et lestélévisions locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

3.24 Question n˚261, de M. Destrebecq du 24 novembre 2015 : Sélection du fonds des séries . 104

3.25 Question n˚264, de Mme Defrang-Firket du 30 novembre 2015 : Formation aux métiersde la logistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

4 Ministre de l’Aide à la Jeunesse, des Maisons de justice et de la Promotion de Bruxelles 105

4.1 Question n˚94, de M. Ikazban du 13 novembre 2015 : Suivi des jeunes victimes de racketet autres violences dont le cyberharcèlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

4.2 Question n˚95, de Mme De Bue du 20 novembre 2015 : Places pour les mineurs étrangersnon accompagnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

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4.3 Question n˚96, de Mme Gonzalez Moyano du 20 novembre 2015 : Elaboration d’unnouvel outil d’évaluation pour les jeunes placés en IPPJ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

4.4 Question n˚97, de M. Crucke du 24 novembre 2015 : Application des peines alternativeset la surcharge des Maisons de Justice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108

4.5 Question n˚98, de Mme Potigny du 24 novembre 2015 : Séjours de rupture . . . . . . . . 109

4.6 Question n˚99, de M. Tzanetatos du 25 novembre 2015 : Aide juridique de première ligne110

4.7 Question n˚100, de M. Tzanetatos du 25 novembre 2015 : Les mesures en faveur desfamilles d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

4.8 Question n˚101, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Dossiers du DGDE . . . . . . 113

4.9 Question n˚102, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Formations à la citoyennetéen milieu carcéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

4.10 Question n˚103, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Numéro vert d’écoute etd’aide juridique aux familles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

4.11 Question n˚104, de Mme Potigny du 30 novembre 2015 : Collaboration avec le Québecpour lutter contre le radicalisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

5 Ministre des Sports 115

5.1 Question n˚116, de M. Tzanetatos du 2 novembre 2015 : Appel à projet du Gouverne-ment visant à prôner le vivre ensemble par le sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115

5.2 Question n˚117, de Mme Defrang-Firket du 2 novembre 2015 : Premier bilan de lacommission sport de haut niveau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

5.3 Question n˚118, de M. Daele du 2 novembre 2015 : Fermeture du chemin de halage àhauteur du centre adeps de Mons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

5.4 Question n˚119, de M. Evrard du 3 novembre 2015 : Financement de la formation à lagestion des clubs de football . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

5.5 Question n˚120, de Mme Defrang-Firket du 10 novembre 2015 : Présence de défibrilla-teurs dans les infrastructures sportives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

5.6 Question n˚121, de M. Tzanetatos du 10 novembre 2015 : Evènement survenus lors dumatch Charleroi-Standart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

5.7 Question n˚122, de M. Prévot du 13 novembre 2015 : Corruption généralisée à la FIFA . 118

5.8 Question n˚123, de Mme Targnion du 19 novembre 2015 : Dangers de l’hyperspéciali-sation précoce dans le sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

5.9 Question n˚124, de M. Mouyard du 20 novembre 2015 : Augmentation du dopage dansla pratique du bodybuilding . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

5.10 Question n˚125, de M. Tzanetatos du 20 novembre 2015 : Quinzaine Aînérgie . . . . . . 122

5.11 Question n˚126, de M. Lecerf du 20 novembre 2015 : Equivalence des diplômes "Etésport" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

5.12 Question n˚127, de M. Destrebecq du 24 novembre 2015 : Subventions au sport de hautniveau en FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

5.13 Question n˚128, de Mme De Bue du 24 novembre 2015 : Rencontres sportives . . . . . . 125

5.14 Question n˚129, de Mme Defrang-Firket du 30 novembre 2015 : Sport-loisir . . . . . . . 125

6 Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative 126

6.1 Question n˚82, de M. Hazée du 14 juillet 2015 : Implantation de services de la FédérationWallonie-Bruxelles en Wallonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

6.2 Question n˚83, de M. Bouchez du 14 juillet 2015 : Conséquences budgétaires des erreursde calcul des salaires de professeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127

6.3 Question n˚106, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Proportion de personnes han-dicapées dans les fonctionnaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . 127

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6.4 Question n˚107, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Cavalier budgétaire relatif àl’inventaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

6.5 Question n˚108, de M. Knaepen du 2 novembre 2015 : Composition du conseil du trésorde la FWB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

6.6 Question n˚114, de M. Henquet du 16 novembre 2015 : Problématique des jurys de laFédération Wallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

6.7 Question n˚116, de M. Henquet du 18 novembre 2015 : Compte des variations du pa-trimoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130

6.8 Question n˚118, de M. Henquet du 18 novembre 2015 : Application de l’article 11 bis . 132

6.9 Question n˚128, de Mme Defrang-Firket du 19 novembre 2015 : Don de sang dans lesadministrations et Organismes d’Intérêt Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

6.10 Question n˚129, de Mme De Bue du 20 novembre 2015 : Engagement des personneshandicapées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

6.11 Question n˚131, de M. Henquet du 20 novembre 2015 : Situation des litiges . . . . . . . 134

6.12 Question n˚134, de M. Henquet du 24 novembre 2015 : Légalité et régularité de certainesdépenses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

7 Ministre de l’Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et del’Egalité des chances 135

7.1 Question n˚76, de M. Destrebecq du 2 novembre 2015 : Subsides de la FWB accordés àla JOC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

7.2 Question n˚77, de M. Bouchez du 2 novembre 2015 : Emancipation des femmes réfugiées 136

7.3 Question n˚78, de Mme Potigny du 2 novembre 2015 : Personnes qui n’ont pu s’inscrirefaute de places . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

7.4 Question n˚79, de Mme Defrang-Firket du 10 novembre 2015 : Projet "Fais bouger tonmonde" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

7.5 Question n˚80, de Mme Pécriaux du 20 novembre 2015 : Ados souffrent toujours plusde dépression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138

7.6 Question n˚81, de M. Evrard du 20 novembre 2015 : Dépression des adolescents . . . . . 139

7.7 Question n˚82, de M. Daele du 20 novembre 2015 : Personnes transgenres . . . . . . . . 140

7.8 Question n˚83, de M. Destexhe du 24 novembre 2015 : Campagne de sensibilisation desusagers et des professionnels des secteurs de la Jeunesse, de l’Enseignement et du Sport àla diversité des orientations sexuelles et des identités de genre . . . . . . . . . . . . . . . 141

7.9 Question n˚84, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Campagne de sensibilisation"No violence" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

7.10 Question n˚85, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Formation des animateurs dejeunesse face à la radicalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143

7.11 Question n˚86, de M. Destrebecq du 30 novembre 2015 : Report du Salon Etudes etProfessions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143

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I. QUESTIONS AUXQUELLES IL N’A PAS ÉTÉ RÉPONDU DANS LE DÉLAI

RÉGLEMENTAIRE

(ARTICLE 63, § 4 DU RÈGLEMENT)

1 Vice-Présidente et Ministre de l’Edu-cation, de la Culture et de l’Enfance

1.1 Question n˚854, de Mme Potigny du 2 no-vembre 2015 : TABOR

Depuis 2013, l’utilisation du TABOR se faitaussi bien dans les écoles primaires que secon-daires.

L’objectif de ces tableaux de bord est de per-mettre non seulement aux équipes pédagogiquesde mieux connaître leur école mais au pouvoirsubsidiant de mieux cerner la réalité de ses insti-tutions.

Dans la gestion de ces données, je supposequ’elles sont premièrement collectées par le CCBIet ensuite utilisées pour les statistiques dévelop-pées par l’ETNIC. Est-ce que ce cheminement estcorrect ?

Pour pouvoir publier et distribuer le TABOR,il vous faut les renseignements utiles à son éla-boration. Comment cette collecte d’informations’organise-t-elle ? Est-ce via les formulaires dispo-nibles sur la plateforme de l’ETNIC ou est-ce parle biais d’un autre support ? Cette opération est-elle suffisamment suivie par le milieu enseignantque pour avoir un aperçu global suffisammentétayé ?

Dans la présentation de « Fédérer pour réus-sir », il est indiqué qu’en vue du renforcement del’autonomie des établissements scolaires des objec-tifs devront être définis dans un plan pluriannuelavec l’aide notamment d’indicateurs TABOR. Oùen est-on dans ce projet ?

Au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de quelle autre manière utilisez-vous leTABOR et à quelle fin ? Avez-vous des exemples ?Et forcément, avez-vous des retours quant à l’utili-sation des données TABOR par les établissementsscolaires, qu’en font-ils ? Des remarques ou sug-gestions ont-elles été émises ?

1.2 Question n˚856, de Mme Trotta du 2 no-vembre 2015 : Reconnaissance et finance-ment du secteur des haltes-accueil

Les haltes-accueil sont régulièrement mises enavant pour la flexibilité dont elles font preuve enmatière d’accueil de l’enfance, pour l’accompagne-ment individualisé ou encore pour leur capacitéd’adaptation aux réalités que vivent les familles

auxquelles elles s’adressent, réalités marquées tropsouvent par une situation socio-économique diffi-cile.

Malheureusement, il est aussi régulièrementrappelé que les haltes-accueil souffrent d’unmanque de reconnaissance et de financementstructurel. Nous avons déjà abordé le sujet, et re-venons aujourd’hui vers Madame la Ministre tantla réforme du secteur de l’accueil de la petite l’en-fance peut susciter des craintes dans le chef du per-sonnel des haltes-accueils.

Il est essentiel que cette réforme permette degarantir un financement stable tout en préservantce qui fait la spécificité des haltes-accueil, à com-mencer par la flexibilité.

— Dans un premier temps, Madame la Ministrepeut-elle m’indiquer quel est l’état de la concer-tation avec le secteur des haltes-accueil de laFédération Wallonie-Bruxelles ?

— Parmi les principes de base du futur cadre dusecteur de la petite enfance figure le développe-ment progressif d’un cadre réglementaire et desubventionnement pour les milieux d’accueil(dont les haltes-accueil actuelles) qui s’inves-tissent avec une intensité particulière en ma-tière d’accueil flexible, d’urgence, de soutien àla parentalité voire d’enfants porteurs de han-dicap.

Nous souhaitons donc savoir, si vous pouvezrassurer le secteur en indiquant si oui ou non ilpourra compter sur un cadre réglementaire etun financement structurel, et si oui à partir dequand ?

— Une optique de développement territorial de cetype de structure est-il envisagé pour répondreaux besoins des familles ?

1.3 Question n˚858, de Mme Bonni du 2 no-vembre 2015 : Avenir des haltes-accueil

Il n’est pas toujours évident pour les parentsdemandeurs d’emploi de trouver une solution ra-pidement pour faire garder ses enfants, afin depouvoir suivre une formation ou se rendre à un en-tretien d’embauche. C’est pour répondre à ce typede demande souvent ponctuelle et urgente que cesont mises en place des haltes-accueil. Ce moded’accueil, plus souple, s’adapte davantage aux réa-lités socio-économiques rencontrées par des fa-

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milles souvent précarisées. D’ailleurs la flexibiliténe s’applique pas uniquement aux horaires maisaussi aux prix pratiqués pour le service . . . Leshaltes-accueil constituent de belles initiatives pouraider les parents à revenir dans la vie active.

En 2013, on recensait 133 établissements de cetype en Fédération Wallonie-Bruxelles mais parmieux, seuls 37 recevaient des subsides. Ces haltes-accueil ne sont pas soumises à un si grand nombrede règles que les crèches. En effet, elles ne doiventdisposer que d’une autorisation de l’ONE et res-pecter les normes d’infrastructures ainsi qu’uncode de qualité.

Une absence de cadre législatif très précis qui ases bons comme ses mauvais côtés. Il permet à cesétablissements une certaine flexibilité mais ne per-met pas de recevoir un financement public struc-turel comme les milieux d’accueil classiques.

Aujourd’hui, à l’heure où l’ONE s’active dansune réforme du secteur de l’accueil de la petiteenfance, le secteur est inquiet. En effet, bien quel’idée d’un financement plus stable soit une pisteintéressante, les professionnels craignent que celane se fasse au détriment de la flexibilité dans l’ac-cueil.

Madame la Ministre,

— Avez-vous rencontrez le secteur des haltes d’ac-cueil ? Quelles réponses et ou pistes de travailenvisagez-vous afin de répondre aux craintesformulées ?

— La réforme prévue par l’ONE permettra-t-elletoujours cette flexibilité si chère au secteur etaux parents ?

1.4 Question n˚865, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Résultat des évaluations ex-ternes et l’analyse du rapport McKinsey

L’analyse approfondie du rapport McKinseysur le pacte pour l’excellence s’est penché surles évaluations externes (CEB et CE1D).

Au vu des résultats, l’enseignement de la Com-munauté française serait moins efficace que l’en-seignement libre ou celui des communes et pro-vinces. A indice socio-économique identique, lesrésultats dans l’officiel seraient moins bons quedans le « libre".

Madame la Ministre, face à cette analyse,quels sont les arguments que vous mettez enavant ? Comment expliquez-vous cette disparitéalors que l’enseignement « libre » dispose demoins de moyens financiers.

Certains argument avancés seraient que l’en-seignement officiel reste trop centralisé et lesécoles, peu libres de leurs choix pédagogiques etdonc peu réactives aux réalités de terrain.

L’enseignement officiel est-il mal organisé oudésorganisé selon vous ? Quelles sont les pistes àmettre en oeuvre selon vous afin d’arriver à uneefficacité égale tous réseaux confondus ?

1.5 Question n˚874, de M. Destrebecq du 3novembre 2015 : Dysgraphie des élèves enFWB

Selon une étude de 2008, un enfant belge surtrois aurait des difficultés à écrire correctement.Un constat alarmant dénoncé par les graphothéra-peutes belges.

Certaines personnes, jeunes ou moins jeunes,n’écrivent plus car ce geste a toujours été difficile,voire douloureux, à accomplir pour eux. En effet,parfois sans le savoir, ces Belges souffrent de dys-graphie, c’est-à-dire qu’ils ont du mal à écrire, etce, pour diverses raisons. Résultat : leur écritureest bien souvent illisible pour autrui.

Madame la Ministre, dispose-t-on de chiffresrelatifs à la situation actuelle en Fédération Wal-lonie Bruxelles ? Une attention est-elle menée dansles écoles de la FWB afin de détecter cette diffi-culté ? Par ailleurs, quelles sont les actions menéespour les élèves qui souffrent de dysgraphie ?

1.6 Question n˚875, de M. Drèze du 3 novembre2015 : Rénovation du MADmusée à Liège

Je vous sollicite concernant les travaux pro-grammés au MADmusée du Créahm, qui se trouveau cœur du Parc d’Avroy à Liège.

Ces travaux, décidés notamment suite auconstat que les normes de sécurité ne sont plusrespectées depuis 2007, avaient fait l’objet d’unprojet de financement entre le Créahm, la Ville deLiège et la Fédération Wallonie-Bruxelles sous laprécédente législature.

Mais depuis, alors que les travaux étaient pro-grammés pour 2015, l’asbl n’a pas reçu à ce jourde feu vert de la part de la Fédération, ce qui aamené à reporter le début du chantier.

L’asbl Créahm et la MADmusée se trouventdonc désormais dans une situation délicate.

Dans ce contexte, Madame la Ministre :

— Confirmez-vous l’accord et le projet de finan-cement pris sous la précédente législature ?

— Si non, quels seraient les causes d’une remiseen question de cette décision ?

— Si oui, pouvez-vous me dire quand ce feu verttant attendu sera donné à l’asbl pour enfin en-tamer ses travaux ?

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— Enfin, pourriez-vous me confirmer le montantde la subvention dont il est ici question et m’in-former sur le timing de la libération de cesfonds ?

1.7 Question n˚876, de Mme Durenne du 10 no-vembre 2015 : Moyennes communales de laPFP

Les milieux d’accueil agréés par l’ONE et lesServices d’Accueil Spécialisé de la Petite Enfance(SASPE) doivent appliquer la Participation Finan-cière des Parents (PFP) en fonction de leurs reve-nus et du barème de l’Office.

La Ministre peut-elle me fournir pourchaque commune de l’ensemble de la FédérationWallonie-Bruxelles les moyennes de la Participa-tion Financière des Parents les plus actuelles ?

1.8 Question n˚877, de Mme Durenne du 10 no-vembre 2015 : Rôle que jouent les structuresd’accueil dans la prise en charge des troublesdu langage chez l’enfant

Récemment la presse évoquait le bégaiement,réalité que vivent quotidiennement certains en-fants et ce, dès leur plus jeune âge. Une associa-tion prenant en charge les enfants qui sont concer-nés par ce trouble du langage avançait qu’il fallaitprendre en charge les enfants très tôt.

Ma collègue, Virginie Defrang-Firket rappelaiten février dernier qu’une étude révélait que « prèsde la moitié des enfants issus d’un milieu socio-économique défavorisé présentent un retard ou untrouble langagier. Suite à cela, un programme deguidance parentale destiné à améliorer le langageavait été mis sur pied. »

La Ministre indiquait alors que l’ONE devaitétudier les résultats et leur suivis. De même quela formation des intervenants de terrains est en-visagée et « l’ULg, en collaboration avec l’ONE,envisagera notamment la mise au point d’une for-mation spécifique à la guidance parentale pour leslogopèdes. »

La Ministre évoquait également la possibilitéde conceptions de brochures à disposition des pro-fessionnels ainsi que la sensibilisation de ceux-ciaux attitudes et postures en faveur du développe-ment du langage.

La Ministre peut-elle faire un État des lieuxdes actions menées par l’ONE dans le domaine destroubles du langage ? Où en sont les différentes ac-tions citées ci-dessus ?

Connaît-on le nombre d’enfants touchés pardes troubles du langages en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Ainsi que le taux de couverture de leurprise en charge ? En d’autres termes, y a-t-il suf-

fisamment de professionnels pour encadrer l’en-semble des enfants concernés ?

Toujours dans votre réponse, vous stipulezque « les collaborations à envisager pour la suiteopérationnelle du programme sont à déterminer. »Le sont-elles aujourd’hui ?

Vous évoquiez dans une autre réponse« qu’une collaboration avec Lire et Ecrire est à en-visager de même qu’un lien sera à établir avec lesPSE qui rejoignent l’ONE en 2015 ». Qu’en est-ilde cette collaboration et des liens à créer ?

1.9 Question n˚880, de Mme Defrang-Firket du10 novembre 2015 : Dangers des antidépres-seurs pour la formation des foetus

Le British Medical Journal a récemment publiéune étude confirmant un lien de cause à effet entrela prise d’antidépresseurs – plus exactement d’in-hibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine– et la malformation de la paroi cardiaque ou crâ-nienne des fœtus. Un tel risque de malformationpeut toucher 7 à 24 bébés pour 10.000 naissances,en fonction de la molécule utilisée pour soigner lestroubles psychologiques de la maman.

Avez-vous connaissance de l’existence de cetteétude et de ses conclusions ?

Existe-t-il déjà des campagnes d’informationà destination des futures mamans au sujet du pos-sible impact de la prise de telles molécules ?

Le cas échéant, envisagez-vous, au regard deces nouveaux résultats, d’adapter l’informationexistante ?

Si non, allez-vous mettre en place unetelle campagne d’information et sous quelle(s)forme(s) ?

Enfin, de manière plus générale, travaillez-vous de concert avec vos homologues en charge dela santé afin de mettre en place de telle campagned’information et donc apporter une communica-tion conjointe, ou travaillez-vous plutôt de façonindépendante ?

1.10 Question n˚881, de M. Martin du 13 no-vembre 2015 : Accessibilité aux crèches surle territoire wallon

La situation de déficit en termes d’accessibilitéaux crèches en Hainaut n’est pas nouvelle, j’ai déjàpu vous interroger à ce sujet à différentes reprises.

Néanmoins, les chiffres publiés récemmentpar l’IWEPS mettent en lumière l’importance desdisparités concernant les places de crèche sur leterritoire wallon.

Ainsi, si 32.000 places sont disponibles enWallonie, le taux de couverture (à savoir, le

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nombre de places par rapport au nombre d’en-fants) varie de 48% en Brabant wallon, à seule-ment 26% en Hainaut. Cette dernière province estainsi la moins bien couverte, en-dessous du niveaumoyen wallon qui est lui de 31%.

Pire encore, il apparaît que, sur la période2006-2013, c’est en Hainaut que le taux de cou-verture à la moins augmenté, ne progressant quede 4,3% alors qu’il progressait de 11,5% à Na-mur par exemple.

Bien sûr, des efforts notables ont été accom-plis et il est vrai que le Hainaut affiche le plushaut taux de place d’accueil subventionnées. Iln’en reste pas moins que cette situation extrême-ment défavorable et sa faible évolution participentd’un frein supplémentaire en termes d’accessionau marché du travail, notamment pour le publicféminin, parfois isolé.

Ainsi, Madame la Ministre, face à ces chiffres,pouvez-vous m’indiquer ce quelles initiatives vouscomptez prendre afin de remédier à ce criant dés-équilibre ?

Ce ne sont en effet pas les pouvoirs publicslocaux, dont on connait la situation financière,qui vont d’initiative combler ce manque, surtoutquand on connait les difficultés liées à l’applica-tion des normes ONE dans les nouvelles infra-structures.

1.11 Question n˚886, de M. Gardier du 18novembre 2015 : Répartition entres leshommes et les femmes dans le secteur del’accueil de la petite enfance

Certains secteurs d’activité sont dits « gen-rés », c’est-à-dire qu’un sexe est particulièrementsous-représenté dans une fonction précise. Cetteproblématique fait généralement référence auxmétiers dans lesquelles les femmes trouvent plusdifficilement leur place. Toutefois, cela touche bienévidemment également les hommes.

Le secteur de l’accueil de la petite enfance estsans aucun doute l’un des plus touchés par ce dés-équilibre.

Dès lors, Madame la Ministre, pourriez-vousfaire le point sur la répartition entre les hommeset les femmes exerçant ce métier et ce pour l’en-semble du secteur, que ce soit les crèches, les ac-cueillant(e)s conventionné(e)s, etc. ?

1.12 Question n˚889, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Situation à l’Athénée Royald’Evere

La presse se fait l’écho de détournement ausein de l’Athénée Royal d’Evere ; la proviseure del’établissement serait accusée de détournements etd’enrichissement personnel.

Madame la ministre a-t-elle plus d’informa-tions sur ces accusations ? Une enquête discipli-naire a-t-elle été diligentée ? Des contacts ont-ilsété pris avec les autorités policières et judiciaires ?Si les faits sont avérés, quelle sanction sera adres-sée à la personne concernée ? De quels montantsdétournés parle-t-on ? Comment ont été mises enlumière ces malversations présumées ?

Il me revient qu’un second secrétaire de direc-tion est en place dans cet établissement, quel en estla raison ? Quelles sont ses missions ? Par qui sonsalaire est-il pris en charge ? S’agit-il d’une missiontemporaire ou d’une nomination définitive ?

Madame la Ministre peut-elle faire le point surles difficultés rencontrées dans cet établissement ?

1.13 Question n˚890, de Mme Potigny du 19 no-vembre 2015 : Rénovations d’établissmentsscolaires

En octobre dernier, que ce soit le Conseil degestion du Fonds de garantie ou dans le cadredu Programme prioritaire des travaux, plusieursaccords de principe ont été délivrés pour quedes établissements scolaires puissent bénéficierd’emprunts émanant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les établissements scolaires sélectionnés pour-ront ainsi entreprendre des travaux nécessaires àla réfection de leurs bâtiments, procéder à de nou-velles constructions ou acheter du matériel.

Pourriez-vous nous dire combien d’écoles del’officiel ou du libre sont concernées par ces oc-trois de subvention en 2015 ? Sur quels critèress’opèrent les choix effectués par le CIC ou leConseil de gestion du Fonds de garantie ? Entrel’introduction d’une demande, son analyse parl’administration et l’octroi d’un emprunt, combiende temps s’écoule-t-il ? Certains attendent parfoisplusieurs années. . .

Bien que cela soit positif pour certains, il doity avoir plusieurs demandes en attente. Pourriez-vous nous donner le chiffre des dossiers intro-duits par les Pouvoirs organisateurs, Communesou Provinces et qui sont toujours à l’étude ? Cer-tains dossiers sont-ils purement et simplement re-fusés ou bien sont-ils classés dans une liste d’at-tente soit par ordre d’arrivée soit par priorité ?

Au niveau du budget 2016, que prévoyez-vouspour répondre aux besoins d’investissements desécoles ?

1.14 Question n˚891, de Mme GonzalezMoyano du 19 novembre 2015 : Etat dessanitaires scolaires et le Fonds BYX

Bien que ce soit l’une de vos préoccupations,il me revient que l’était des sanitaires au sein des

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établissements scolaires reste dramatique. Il en vapourtant, vous en conviendrez, du bien-être desélèves. Les multiples raisons restent identiques :manque de papier, manque d’essuies et de ser-viettes, savon inexistant ou cassé en morceauxet éparpillé sur le sol, chasses défectueuses, net-toyage approximatif, pas de portes ou portes cas-sées. Mais le comportement des élèves est égale-ment en cause, notamment leur attitude irrespec-tueuse envers le « mobilier » des sanitaires, leurmalveillance ou leurs jeux qui consistent parfois àabîmer les toilettes. Sans oublier que celles-ci sontbien souvent peu surveillées, de même que leur ac-cès.

Il en résulte que nombre d’élèves se retiennentd’aller aux toilettes ou évitent même de boire pourne pas devoir y aller. Avec des conséquences néga-tives sur leur santé, bien sûr, et sur leur concentra-tion en classe, également.

Aussi, Madame la Ministre, à côté des répara-tions matérielles des sanitaires scolaires, ne serait-il pas enfin envisageable de sensibiliser les élèves àles respecter, tout comme le reste du mobilier sco-laire ? Des projets actuels vont-ils dans ce sens ?

Par ailleurs, je souhaiterais savoir où enest l’expérience pilote, menée, il y a quelquesmois, par le Fonds BYX dans trois écoles (àBinche, à Châtelineau et à Saint-Ghislain, près deMons) pour dégager des bonnes pratiques tanten termes d’aménagements que de projet pédago-gique. Qu’en est-il, depuis, Madame la Ministre ?Quels sont les résultats qui en sont ressortis ? Pourrappel, le Fonds BYX veut soutenir les écoles fon-damentales de la Fédération Wallonie-Bruxelles àaméliorer concrètement et durablement leurs sani-taires en lançant un appel à projets "Ne tournonspas autour du pot !" où trois dimensions sont sur-tout à travailler : les aménagements matériels (l’in-frastructure et l’architecture des lieux) ; la logis-tique (l’entretien et l’approvisionnement en maté-riel) et les aspects pédagogiques (conditions d’ac-cès, règles de respect. . .).

Le dossier qui devait être rentré pour le 20avril dernier au plus tard, devait clairement mon-trer que les élèves étaient impliqués dans les prisesde décision et les réalisations du projet. Tousles acteurs de l’école (PO, direction, enseignants,éducateurs, personnel logistique, parents. . .) de-vaient d’ailleurs être impliqués. Madame la Mi-nistre, combien d’écoles ont-elles été sélection-nées ? Combien d’entre elles participent au projetet ont pu le démarrer, dès la rentrée dernière ?

1.15 Question n˚892, de M. Destrebecq du 20novembre 2015 : Souci d’approvisionne-ment de vaccins de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Suite à un souci d’approvisionnement de vac-cins, la Fédération Wallonie Bruxelles vient de

fournir notamment aux pédiatres de notre terri-toire des vaccins en provenance du Kazakhstan.

Madame la Ministre, comment expliquez-vous ce souci d’approvisionnement ? Est-ce lié aucontentieux Pfizer/Glaxo lié à l’appel d’offres ?

Quand la situation sera-t-elle réglée ?

Il semble que la notice des vaccins en prove-nance du Kazakhstan ne soit pas disponible enfrançais. Même si les pédiatres assurent qu’il s’agitbien de la même molécule que celui distribué ha-bituellement, cela n’est pas très rassurant pour lesparents.

Quand on sait la méfiance grandissante dansla population envers les vaccins à destination desenfants, surtout en bas âge – ce qui est le casici puisqu’il s’agirait du vaccin homologue del’Hexyon, contre la diphtérie, la coqueluche et letétanos destiné aux enfants de moins d’un an. Cevaccin est., on ne peut que vivement regretter cequi se passe. Ne peut-on rapidement remédier àcela ? Une traduction n’est-elle pas disponible ?

Il semble aussi que les pédiatres n’aient pas étéprévenus du changement de fournisseur. Trouvez-vous cela normal ? Une circulaire est-elle prévue ?Quelles explications leur donner et que doivent-ilsdire aux patients/parents pour les rassurer ?

1.16 Question n˚893, de Mme Targnion du 20novembre 2015 : Réforme du secteur de lapetite enfance

L’article 66 du contrat de gestion de l’ONElui confie la mission de procéder à une évaluationd’ensemble de la réglementation en vigueur afin deproposer une réforme du secteur de l’accueil de 0à 3 ans.

Il s’agit d’un vaste chantier qui à terme devraittotalement modifier les pratiques et les relationsentre les pouvoirs publics, les milieux d’accueil, lesparents et les enfants.

Pour mener à bien cette réforme, une métho-dologie de travail a été mise en place en quatrephases distinctes.

Madame la Ministre,

— Pouvez-vous nous communiquer les résultatsde la première phase qui devait se clôturer enavril 2015 et qui consistait à l’élaboration del’état des lieux du secteur de l’accueil ?

— Parmi les attentes des familles, quelles sont,sur base de cette enquête, les principales ten-dances ?

— En ce qui concerne la deuxième phase qui a ré-cemment débuté sur les changements souhai-tables, pouvez-vous nous dire de quelle ma-nière sont associés les représentants du secteur

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et vos partenaires du Gouvernement ? Quellessont les pistes sur lesquels vos services foca-lisent leur travail d’analyse ?

1.17 Question n˚894, de M. Ikazban du 20 no-vembre 2015 : Communication à l’atten-tion des femmes enceintes sur les risquesliés à la consommation d’alcool durant leurgrossesse

Le jeudi 2 octobre, l’émission Envoyé Spé-cial nous apprenait que chaque année, en France,8000 enfants souffrent de problèmes de santéplus ou moins graves et souvent irréversibles liésà la consommation d’alcool de leur mère du-rant sa grossesse. Parmi les conséquences de cetteconsommation, on trouve des troubles de crois-sance et du développement, des difficultés d’ap-prentissage, une hyperactivité, et dans les cas plusgraves d’alcoolisation fœtale, des malformationsphysiques ou des dysfonctionnements du systèmenerveux, sans compter le risque de dépendance àl’alcool. Ce syndrome d’alcoolisation fœtale quiest un problème majeur de santé publique reste en-core tabou.

Le 9 octobre, la presse[1] nous informait dela naissance d’un bébé en coma éthylique, dansle Hainaut. La mère « n’aurait jamais été pré-venue des risques » qu’elle faisait courir à sonbébé en buvant de la bière durant sa grossesse. EnBelgique, chaque année, un enfant sur 1000 naîtavec un cerveau malformé[2], conséquence de laconsommation d’alcool durant la grossesse.

En 2004, une circulaire ministérielle rappelantles dangers de la consommation d’alcool pendantla grossesse a été envoyée aux gynécologues afinqu’ils en informent leurs patientes.

En février 2008, le sénateur Philippe Mahouxavait déposé une proposition de loi relative à l’éti-quetage et aux messages à caractère sanitaire pré-conisant l’absence de consommation d’alcool parles femmes enceintes sur les unités de conditionne-ment des boissons alcoolisées.

Comme pour d’autres pathologies, les mesuresde prévention ne parviennent pas à éviter le syn-drome d’alcoolisation fœtale. Pour toutes ces rai-sons, Madame la Ministre, j’aurais voulu savoir :

— Qu’en est-il actuellement de la politique de pré-vention et de sensibilisation mené par l’ONE ?Dans certains cas, les femmes sont exposéesà l’alcool et ne savent pas qu’elles sont en-ceintes. Une prévention primaire ne devrait-elle pas être accentuée afin de viser les chan-gements de comportements des femmes avantla conception ?

— Disposez-vous de données sur le nombre d’en-fants atteints par le syndrome d’alcoolisationfœtale à Bruxelles et en Wallonie ?

— Un suivi spécifique est-il organisé par leséquipes médico-sociales de l’ONE pour lesfemmes enceintes dont les risques pour l’enfantapparaissent particulièrement inquiétants ?

— Comment ces femmes sont-elles accompagnéesaprès l’accouchement pour éviter la dépen-dance à l’alcool lorsqu’elles allaitent ?

— Dans le cadre de vos compétences, au-delàdes traditionnelles campagnes de sensibilisa-tion, des actions pilotes sont-elles menées avecdes publics cibles pour lutter contre le syn-drome d’alcoolisation fœtale ?

1.18 Question n˚896, de M. Legasse du 20 no-vembre 2015 : Fin du financement du Bi-bliobus

L’année passée, j’avais eu l’occasion de vousinterroger sur la diminution de fréquence desbus de la Médiathèque, appelés PointCulture. J’aimaintenant pu lire dans la presse récente que la Fé-dération Wallonie-Bruxelles arrêterait de financerles Bibliobus après le 31 décembre 2015 pour desraisons d’économie, tout en demandant aux pro-vinces de prendre le relais pour assurer la missionde lecture publique.

Il semble déjà que les provinces s’organisentdifféremment. Dans la province du Luxembourg,les communes sont sollicitées pour participer aufinancement du bibliobus provincial, ce qui a en-gendré comme conséquences que les communes deLa Roche, Bertrix et Libramont ont déjà annoncépréférer renoncer à ce service.

A contrario, dans la province du Brabant wal-lon, un nouveau mécanisme appelé « Place auxlivres » verra le jour, un système innovant qui seveut plus flexible et qui permettra aux écoles, auxmaisons de repos et aux citoyens d’avoir accès à60.000 livres.

Face à la diversité de ces situations, mes ques-tions sont les suivantes Madame la Ministre

— Qu’en sera-t-il du personnel qui tra-vaillait pour les Bibliobus et qui était salariépar la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Les pro-vinces seront-elles invitées à les reprendre àleur service ?

— Les provinces sont-elles obligées d’organisercette mission de lecture publique ? Ont-elles laliberté de le faire de la manière dont elles lesouhaitent ?

— A quoi seront allouées les économies ainsifaites par la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

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1.19 Question n˚903, de Mme Brogniez du 24novembre 2015 : Accueil extrascolaire

Vous avez été mise au courant d’une enquêteréalisée en collaboration avec les communes, lesresponsables de projets d’accueil, les accueillantesextrascolaires et la province de Namur concernantle profil des accueillantes.

Cette étude met en exergue la précarité du sta-tut : seulement 20 % des contrats sont des contratsà durée indéterminée contre 34 % de contratsà durée déterminée, 32 % d’ALE et 12 % decontrats de bénévolat.

J’ai dernièrement interrogé votre collègue auGouvernement Wallon Madame Tillieux sur l’af-fectation de points APE spécifiques à l’accueil ex-trascolaire. Celle-ci ne m’a pas clairement réponduet m’a renvoyé vers vous en précisant que : vousrencontrerez le groupe de travail afin de trouverdes pistes de solutions visant à mieux soutenir l’en-fance et en particulier l’accueil extrascolaire.

J’aimerais attirer votre attention sur le fait quedans nos communes rurales, les pouvoirs organi-sateurs communaux doivent gérer 7 implantationscontre 1,7 implantation dans les autres réseaux.

L’accueil extrascolaire est d’ailleurs un des cri-tères qui incite les parents à choisir nos écoles ru-rales.

Quelles sont les pistes que vous envisagez pourpermettre aux pouvoirs organisateurs d’obtenirdes moyens supplémentaires, leur permettant destabiliser les équipes et de maintenir un accueildans chaque implantation ?

1.20 Question n˚904, de M. Destrebecq du 24novembre 2015 : Refus de certains élèvesde respecter la minute de silence au lende-main des attentats de Paris

Madame la Ministre, selon des informationsparues dans la presse, six élèves d’une école deSchaerbeek auraient refusé le lundi suivant les at-tentats de Paris d’observer une minute de silenceafin de rendre hommage aux victimes. Il s’agiraitde quatre filles et de deux garçons âgés d’une quin-zaine d’année en troisième secondaire, section pro-fessionnelle.

Ils ont préféré quitter la classe plutôt que dese recueillir. La direction de l’école et la communeprennent l’affaire au sérieux. Les parents ont étéconvoqués.

Des sanctions ont été prises. . . Ceux-ci ontécopés d’une retenue et une action pédagogiquepour bien leur expliquer ce qui se passe devaitavoir lieu. Ces élèves devront s’expliquer et enfonction des explications données, il pourrait yavoir une deuxième sanction plus dure.

La fonctionnaire en charge de la radicalisationa également été prévenue.

Même s’il peut s’agir aussi d’un acte que l’onpourrait aussi comme " bêtise ou connerie ", il y alieu cependant de creuser cette affaire. . .

Madame la Ministre, avez-vous été informéede cet événement ? Quels sont les éléments dontvous avez possession ? Disposez-vous de nouvellesinformations ?

D’autres cas ont-ils été portés à votre connais-sance dans les écoles de la Fédération WallonieBruxelles ?

1.21 Question n˚905, de Mme Vienne du 24 no-vembre 2015 : Détection précoce autisme

Le diagnostic d’autisme, dont les études plusrécentes font état d’une prévalence de 60 per-sonnes sur 10.000, est souvent établi tardivement.Pourtant la nécessité de détecter l’autisme chez lesjeunes enfants est impérative. Elle se justifie par lepronostic plus favorable du diagnostic en cas deprise en charge précoce.

Cette affirmation a été corroborée par uneétude du Centre fédéral d’expertise des soins desanté (KCE) en 2008 précisant qu’ « il paraît im-portant d’identifier les enfants atteints de TSA leplus rapidement possible afin d’entreprendre auplus vite les interventions adéquates ».

Depuis quelques années déjà, plusieurs méde-cins et spécialistes de l’autisme travaillent à la miseen place d’un outil de diagnostic et de dépistageprécoce de l’autisme et des problématiques asso-ciées, notamment dès l’âge de 18 mois.

Ainsi une étude pilote a été effectuée dansles années 90 en Grande-Bretagne et en Suisseà l’initiative de S.Baron-Cohen (Londres), J.Allen(Londres) et C.Gillberg (Suède). Cette étude a per-mis d’établir la possibilité de détecter l’autismeaux alentours de 18 mois via un instrument dé-nommé le C.H.A.T. (Check-list for Autism inToddlers).

En avril 2015, vous évoquiez une collabora-tion avec l’équipe du SUSA de Mons afin de tes-ter un modèle d’intervention en plusieurs étapes,la première étape consistant à former les médecinstraitants, les pédiatres, ainsi que les équipes TMS-Médecins de l’ONE à la clinique de l’autisme danstrois arrondissements administratifs.

Aussi, Madame la Ministre, je souhaiteraiaborder les points suivants :

— Pourriez-vous nous préciser l’état d’avance-ment des tests relatifs à un modèle d’interven-tion ?

— Pourriez-vous nous préciser le nombre de for-mations organisées à destination des acteurs

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professionnels de la santé ?

— Pourriez-vous nous indiquer si la détection pré-coce via par exemple les consultations ONEpourrait être développée ?

1.22 Question n˚906, de M. Destexhe du 24 no-vembre 2015 : Choix des cours de languesdans la sélections des options

Dès le deuxième degré de l’enseignement géné-ral et technique de transition, l’élève peut choisircomme « langue moderne II ou III » des languescomme l’allemand, l’italien, l’espagnol, le chinois,le russe ou l’arabe.

Deux conditions sont préalables : soumettreune demande à la concertation locale au Conseilde zone et disposer de l’intérêt manifeste d’aumoins 8 élèves.

En ce qui concerne spécifiquement l’enseigne-ment du chinois, précisons que ce n’est que depuisla circulaire n˚49 25 du 7 juillet 2014 que celui-ci a été rendu possible dans le cadre du choix deslangues pour les élèves.

Avant cela, il était parfois enseigné de ma-nière volontaire au sein du dispositif des LCO(Langues et Cultures d’Origine) qui repose sur unpartenariat entre la Communauté française et septpays. L’objectif serait de permettre aux élèves de« conserver des racines, en maintenant des liensavec la culture d’origine ».

Mes questions, Madame la Ministre, sont lessuivantes :

— Quelles sont les langues qui disposent du plusgrand succès dans le choix des options parmiles langues modernes II et III ? Au contraire,certaines d’entre elles sont-elles délaissées ?Dans le cas d’une langue aussi importante quele chinois dans le contexte actuel, avez-vousmis en place des mesures afin d’inciter au choixde cette langue ?

— Suite à la circulaire de 2014 relative à la pos-sible inclusion du chinois dans la liste des coursà options, les établissements scolaires ont-ilsà votre connaissance effectivement inclus cettelangue ? Cette inclusion dans le cursus scolairedes établissements est-elle selon vos informa-tions plus ou moins importante que pour lescours d’arabe ou de russe ? Disposez-vous deschiffres de fréquentation pour chaque optionlinguistique ?

— Le dispositif LCO est-il instauré dans beau-coup d’établissements ? Quelles sont leslangues qui sont le plus régulièrement ensei-gnées dans ce cadre ?

1.23 Question n˚910, de M. Destrebecq du 24novembre 2015 : Abréviations de françaisutilisées par les professeurs

Madame la Ministre, la langue française re-gorge de trésors. Cependant, de plus en plusd’abréviations pour certains mots sont utiliséesdans la langue de Molière.

Ainsi, on retrouve des « cmt, vmt, pq, pcq,dmn, msg, ajd,. . . ».

Certains professeurs utiliseraient ces abrévia-tions en classes. C’est une certaine manière de dé-tourner l’orthographe française et l’on pourraitcomprendre que ce genre de pratiques ne per-mettent pas d’améliorer le niveau de français desélèves.

Madame la Ministre, quelles sont les recom-mandations de la FWB en la matière ? Ces pra-tiques sont-elles courantes à votre connaissance ?Doit-on les favorises ? Quelles conséquences cetype de pratiques peuvent-elles avoir sur le niveaude français des élèves ?

1.24 Question n˚913, de Mme Trachte du 25novembre 2015 : Future implantation del’Athénée Paul delvaux à Louvain la Neuve

En décembre 2013, la Fédération Wallonie-Bruxelles, via l’Administration générale de l’In-frastructure, a fait l’acquisition d’un bâtiment àLouvain-La-Neuve, situé rue de Clairvaux 8, envue d’y installer en grande partie l’Athénée royalPaul Delvaux. Il devait faire l’objet de transfor-mations en vue de son utilisation comme bâtimentscolaire.

Pouvez-vous m’informer de l’état d’avance-ment du projet ? A quelle date les élèves peuvent-ils espérer intégrer leurs nouveaux locaux ?

1.25 Question n˚914, de Mme Trachte du 25novembre 2015 : Avancement des projetsd’écoles cofinancés par le BEI

Le 2 décembre 2013, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région wallonne signaient avec laBanque européenne d’investissement un contrat deprojet portant sur 645 millions d’Euros. En tout,119 dossiers de construction et extension de bâ-timents scolaires étaient concernés par ce contrat,tous réseaux confondus. La Région wallonne in-tervenait en raison de la participation du Crac aufinancement des dossiers communaux.

Près de deux ans après, pouvez-vous présen-ter un état des lieux complet de l’avancement del’exécution de ce contrat ?

Pouvez-vous en particulier préciser ce qu’il enest des 12 projets DBFM ?

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En effet, lors d’une question orale relativeà l’Athénée royal d’Auderghem, implantation deWatermael-Boitsfort (la Brise), vous avez annoncéque les projets DBFM seraient abandonnés souscette forme. Or, le financement BEI, pour ces pro-jets, était lié à leur nature DBFM .

Des contacts avec la BEI ont-ils été pris à cepropos ?

Des accords ont-ils été conclus pour que lefinancement lié à ces projets DBFM ne soit pasperdu ?

1.26 Question n˚917, de M. Destrebecq du 30novembre 2015 : Formations pour les ac-teurs de première ligne dans l’enseignementen matière de radicalisme

En Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurspoints du plan anti-radicalisme ont été mis enœuvre. . .

Les premières formations à destination des ac-teurs de premières lignes de l’enseignement sont encours.

Monsieur le Ministre, à qui ces formationssont-elles dispensées ? Combien de personnes vontbénéficier de cette dernière ? En quoi consistent-elles ?

1.27 Question n˚919, de Mme Potigny du 30 no-vembre 2015 : Nouvelles formations pro-posées aux enseignants

Depuis janvier dernier, les enseignants doiventrassurer, répondre aux interrogations des élèvesmais aussi faire face à leurs perplexités devantl’ampleur que peuvent prendre certaines prises deposition notamment sur les réseaux sociaux. Onrappellera que d’aucuns estimaient que les jour-nalistes de Charlie Hebdo « l’avaient bien cher-ché ». . .

Comment dès lors aider l’élève à faire le trientre information et désinformation par rapportà la masse diffusée d’images, de reportages, d’ar-ticles, de tweets ou autres éléments de communi-cation ?

Comment l’amener à prendre de la distanceface à ce flux médiatique et comment développerson esprit critique ?

Lors de la multitude d’interviews auxquellesnous avons eu droit ces dernières semaines, on re-marque qu’effectivement les discours se différen-cient en fonction du statut de l’intervenant.

Emmanuelle Danblon, linguiste, chercheurFNRS et Maître de conférence à l’ULB, estd’ailleurs intervenue sur ce sujet et estime qu’ilfaut, rapidement, « former les enseignants à une

vision beaucoup plus réaliste de ce qu’est réelle-ment l’argumentation ».

Pour répondre aux observations de MadameDanblon, envisagez-vous de proposer aux ensei-gnants des formations sur les thématiques quesont l’argumentation, le raisonnement et le senscritique chez l’élève ? Si vous vous dirigez verscette option avec quel organisme comptez-voustravailler (Université de la Paix, Pax Christi,. . .)etquand ces modules pourraient-ils être opération-nels ?

2 Vice-Président, Ministre de l’Ensei-gnement supérieur, de la Recherche etdes Médias

2.1 Question n˚239, de M. Gardier du 2 no-vembre 2015 : Rôle joué par l’ARES et l’ad-ministration générale de l’enseignement nonobligatoire et de la recherche scientifiquedans la formation des professionnels du plande lutte contre les violences entre partenaires

Dans une de mes précédentes questions adres-sées à la Ministre de l’Egalité des chances et desDroits des femmes, Madame Simonis, à propos dela prévention contre le viol, celle-ci me répondaitqu’un plan intra francophone de lutte contre lesviolences entre partenaires était en voie de finali-sation, en concertation avec la Région wallonne etla Commission communautaire française.

Ce plan permet notamment de se conformer àla convention du Conseil de l’Europe que la Bel-gique a signée le 11 septembre 2012 et que ce par-lement a ratifié le 26 février 2014.

La formation initiale et continuée des profes-sionnels susceptibles de prendre en charge les vic-times de violences est bien entendu essentielle etoccupe d’ailleurs une place importante dans ceplan, selon la Ministre Simonis.

A cet égard, celle-ci m’a affirmé qu’une coor-dination étroite avec les acteurs associatifs était enplace et que la formation des professionnels étaitprise en charge par la Direction générale de l’ensei-gnement non obligatoire et de la Recherche scien-tifique ainsi que par l’ARES.

Monsieur le Ministre, pourriez-vous faire lepoint sur le rôle joué par l’ARES ainsi que parl’Administration générale de l’enseignement nonobligatoire et de la Recherche scientifique au seinde ce plan d’action ?

2.2 Question n˚248, de M. Destrebecq du 18 no-vembre 2015 : Organigrammes des Télévi-sions locales

Monsieur le Ministre, les télés locales dis-posent toutes d’un organigramme fort différent.

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Ainsi, cela va parfois d’un directeur à plusieursdirecteurs pour une seule et même télé. Commentexpliquez-vous ces disparités ? En effet, si l’on y re-garde de plus près, cela n’est pas foncièrement liéà l’étendue de la zone de couverture ou au nombred’habitants. . .

Pourriez-vous nous faire fournir des différentsorganigrammes ?

2.3 Question n˚253, de Mme Moinnet du 20novembre 2015 : Utilisation des alloca-tions complémentaires destinées aux me-sures d’aide à la réussite

L’article 36quinquies de la Loi du 27 juillet1971 sur le financement et le contrôle des insti-tutions universitaires prévoit que chaque année,en même temps et de la même manière qu’elletransmet les comptes, chaque académie transmetun justificatif de l’utilisation de des allocationscomplémentaires visant à contribuer aux mesuresl’aide à la réussite prévue par l’article 148 du Dé-cret du 7 novembre 2013 définissant le paysage del’enseignement supérieur et l’organisation acadé-mique des études.

L’article 36sexies de cette même Loi du 27juillet 1971 prévoit quant à lui que chaque acadé-mie établit tous les deux ans un rapport montrantl’avancement des mesures en faveur des étudiantsde première génération et les initiatives prises enfaveur de l’aide à la réussite des autres étudiants.

Monsieur le Ministre,

— Etant donné que les académies ont été dis-soutes par le décret « paysage », comment doit-on interpréter le terme « académie » auquel cesarticles font référence ? Chaque institution uni-versitaire doit-elle désormais élaborer et trans-mettre des rapports individuels ?

— Quel est la prochaine échéance pour trans-mettre le rapport prévu par l’article 36sexiessusmentionné ?

— Enfin, le décret « paysage » institue des pôlesacadémiques auxquels il confie des missions enmatière d’aide à la réussite, notamment via uncentre de didactique de l’enseignement supé-rieur au sein de chaque pôle. Quel reportingles pôles doivent-ils faire des mesures d’aide àla réussite mises en place ?

— Plus généralement, comment assurez-vous lemonitoring de l’utilisation de ces allocationscomplémentaires depuis la réorganisation dupaysage de l’enseignement supérieur ?

2.4 Question n˚260, de Mme Waroux du 20 no-vembre 2015 : Critères d’octroi des alloca-tions d’études pour étudiants à revenus mo-destes

Je souhaite vous interpeller sur l’iniquité descritères d’octroi des allocations d’études pour lesétudiants à revenus modestes.

J’ai récemment été interpellée par le cas d’unpère de famille actuellement sans emploi, avectrois enfants aux études supérieures, indigné de nepouvoir obtenir aucune bourses d’études de la partde la Fédération Wallonie-Bruxelles en raison de laclause sur le revenu cadastral. Je vous en fais partà titre exemplatif, mais il est évident que ce casn’est pas isolé.

Les conditions de « revenus maximums impo-sables » du chef de famille sont fixées, dans son casavec cinq personnes à charge, à un plafond de plusde 44000e. Avec seulement 14000e de revenus,cette personne est donc très loin d’atteindre un telplafond et semble correspondre au profil visé pourprétendre à l’allocation pour ses enfants.

C’est sans compter la clause du revenu ca-dastral, libellé de la sorte : « L’étudiant(e) n’apas droit à une Allocation d’Etude si le titulairedes revenus pris en considération est propriétairede biens immobiliers (autres que ceux occupéscomme habitation personnelle) dont les revenuscadastraux (montant indexé) sont supérieurs à940,90 e ». Or, cette famille a la chance de perce-voir un revenu locatif d’une deuxième habitationen sa possession, au revenu cadastral supérieur àcette somme. Ce revenu locatif mensuel est tou-tefois très loin de « compenser » la marge de 30000e du premier critère, du revenu imposable.

Dès lors, la perte de droit à prétendre à uneallocation d’étude pour ses enfants en raison decette seconde propriété est perçue comme injuste.

Vous conviendrez, Monsieur le Ministre, quece dispositif pose question. Il serait en effet pluslogique de fixer les critères d’éligibilité à un pla-fond de rentrées financières fixes, quelle que soit lasource de ces rentrées, et sans clause complémen-taire. La perception d’un revenu locatif issu d’uneseconde résidence, pour une personne traversantun « accident de la vie » tel qu’une perte d’emploi,ne compense pas une confiscation des droits à uneaide d’allocations d’études, si ses revenus globauxsont inférieurs au plafond établi. J’ajouterai, enoutre, que le plafond « revenus cadastraux » esttrès vite atteint, même pour une habitation mo-deste.

Monsieur le Ministre, partagez-vous cetteanalyse ? Mon parti a à cœur la revalorisation dustatut d’étudiant modeste. Dans ce cadre, une re-fonte de ce critère serait une mesure pertinente.Envisagez-vous une telle adaptation ? Si oui, dansquel délai ? Si non, quels sont les obstacles ?

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2.5 Question n˚262, de M. Destrebecq du 24 no-vembre 2015 : Subvention à la RTBF relativeà la cyberattaque de TV5 Monde

TV5 Monde a fait l’objet d’une cyberattaquequi a entraîné les 8 et 9 avril 2015 l’arrêt de la dif-fusion des programmes de la chaîne de télévisionfrancophone TV5 Monde. Cette attaque, sans pré-cédent dans l’histoire de la télévision, était reven-diquée par le groupe « Cybercaliphate », se récla-mant de l’organisation État islamique. L’attaqueaurait aussi connu des similitudes avec celles opé-rées par ATP28 Russia.

Monsieur le Ministre, le Gouvernement de laFédération Wallonie Bruxelles vient d’octroyer à laRTBF une subvention exceptionnelle de 300 000euros pour le soutien au financement des surcoûtsliés à la cyberattaque de TV5 Monde pour l’année2015.

Quel était le montant initial si cette nouvellemesure est liée à un surcoût ? Le montant neparaît-il pas un peu excessif ?

2.6 Question n˚263, de Mme Defrang-Firket du30 novembre 2015 : Participation des uni-versités francophones aux portefeuilles deprojets FEDER

L’UNamur a décroché plus de 5 millions d’eu-ros dans le cadre des portefeuilles de projets FE-DER pour la période 2014-2020. Dans ce cadre,cette université participe à 5 projets et collaboreavec des industriels, des acteurs locaux et des pôlesde compétitivité.

Quels sont les résultats de participation desautres universités francophones aux portefeuillesde projets FEDER ?

A quelle concurrence les universités franco-phones sont-elles financées par les fonds FEDER ?

A quel(s) projet(s) participent-elles ?

3 Ministre des Sports

3.1 Question n˚115, de M. Tzanetatos du 2 no-vembre 2015 : Opération mon club monécole

Dans le cadre de l’opération "Mon Club MonEcole", des subventions sont accordées par la Fé-dération Wallonie Bruxelles, via à l’ADEPS, auxécoles et aux clubs sportifs.

A travers cette opération, l’ADEPS encou-rage donc les clubs sportifs affiliés à une fédéra-tion sportive reconnue par la Fédération WallonieBruxelles à venir faire la promotion de leur sportdans les écoles.

L’idée est donc de créer une relation privilé-giée entre les établissements scolaires et le secteursportif associatif local pour proposer aux élèves ladécouverte d’une discipline sportive.

Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, me trans-mettre la liste des écoles et clubs sportifs qui ontbénéficié de ce dispositif à ce jour ? Ce dernier est-il limité dans le temps ou sera-t-il amené à perdu-rer ?

3.2 Question n˚130, de M. Dister du 30 no-vembre 2015 : Mise en oeuvre du décret Fair-play

Le 19 mars 2014, était votée au sein du Par-lement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, uneproposition de décret relative à diverses mesuresen faveur de l’éthique dans le sport avec la vo-lonté de promouvoir toute activité´ susceptible decontribuer aux valeurs de tolérance, de fair-play etde respect.

Les centres sportifs locaux ont d’ailleurschangé leurs statuts en y incluant la charte éthiquede la Fédération WB. Un appel à projets intitulé« Sport et intégration » a été lancé le 1er avril2015. Mais depuis, il semblerait que peu d’actionsaient été mises en place au sein des centres sportifset clubs locaux.

Au vu de l’actualité récente, ce décret pourraitêtre un outil de cohésion sociale et de mieux vivre-ensemble.

Alors, Monsieur le Ministre, pouvez-vous medire quelles actions concrètes ont été réalisées de-puis la promulgation de ce décret ?

Récemment, certaines mesures ont été déci-dées au sein de grosses fédérations (de football parexemple), ne pensez-vous pas qu’il serait opportund’aider les plus petites fédérations afin de consoli-der des valeurs déjà présentes telles que le bénévo-lat et le fairplay ?

3.3 Question n˚131, de M. Tzanetatos du 30 no-vembre 2015 : Aménagements pour les per-sonnes à mobilité reduite dans les centresAdeps

« A la barbarie des terroristes, nous devonsopposer l’invincible humanité de la culture ».Ce sont les mots du Président de la Républiquefrançaise lors de la 70e Conférence générale del’Unesco. Des mots que l’on ne peut que partagermais qui apportent avec eux leur lot de questions.

Je pense qu’il est essentiel de soutenir laculture, et ce d’autant plus dans les circonstancesactuelles. Ce n’est pourtant pas simple étant donnéles mesures de sécurisation qui imposent parfoisl’annulation de certains spectacles ou concerts.

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La France vient de mettre en place un fondsd’aide afin de soutenir les salles de spectacles, etparticulièrement celles dont les annulations en-trainent de vives difficultés économiques. Ce fondsa un double objectif, celui d’assurer une sécurisa-tion immédiate mais aussi une pérennisation dusecteur.

Dans le même ordre d’idée, le Ministre Borsusa proposé une série de mesures visant à soutenir lescommerçants et le secteur de l’horeca à Bruxelles.

Madame la Ministre, y a-t-il des mesures pré-vues afin de soutenir le secteur de la cultureen cette période difficile ? Qu’elles sont-elles ?Pourriez-vous faire le point sur la situation ? Unfonds d’aide et de solidarité tel que prévu enFrance est-il à l’ordre du jour ? Y a-t-il des dispo-sitions prévues afin de venir en aide aux plus petitsacteurs culturels ?

4 Ministre du Budget, de la Fonctionpublique et de la Simplification admi-nistrative

4.1 Question n˚109, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Implémentation de l’ERP,Gladis

Dans son 26e cahier, la Cour des comptes meten lumière des dysfonctionnements au sein du sys-tème informatique du Ministère qui ne permet pasde gérer, de manière intégrée et sécurisée, l’en-semble du cycle des achats. Les applications exis-tantes ne couvrent que certaines phases du pro-cessus et ne sont pas interfacées. Leur utilisationn’est d’ailleurs pas généralisée à l’ensemble desservices opérationnels. Toutefois, certains servicesdisposent parfois d’applications spécifiques. En cesens, la Cour retient notamment l’utilisation d’unprogiciel de gestion intégré (ERP), Gladis, qui per-met de coordonner et d’optimiser la gestion in-terne de toutes les activités des services.

Monsieur le Ministre peut-il me dire pourquoicertains services en sont équipés et pas les autres ?Où en est l’implémentation de cet ERP ?

4.2 Question n˚110, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Flux financiers entre l’Etat fé-déral et la FWB

En se basant sur des Communautés et desRégions, notre modèle fédéral est unique. Laconstruction de ce modèle s’est faite au travers dedifférentes réformes votés tantôt au Parlement fé-déral tantôt au sein des différents Parlements fran-cophones.

Cette succession de réformes a entrainé un be-soin accru de coopération entre les différentes en-tités afin de mener à bien différentes politiques.

Cette coopération a parfois eu comme implicationun transfert d’argent entre les entités ou une in-tervention financière d’une entité au profit d’uneautre, notamment entre l’Etat fédéral et la FWB.

Monsieur le Ministre pouvez-vous me fournirla liste des flux financiers entre l’Etat fédéral et laFWB ainsi que la base légale de ceux-ci ? Quelle estla hauteur de ces flux tant à destination de l’Etatfédéral qu’en provenance de l’Etat fédéral ?

4.3 Question n˚111, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Flux financiers entre la Cocofet la FWB

En se basant sur des Communautés et desRégions, notre modèle fédéral est unique. Laconstruction de ce modèle s’est faite au travers dedifférentes réformes votés tantôt au Parlement fé-déral tantôt au sein des différents Parlements fran-cophones.

Cette succession de réformes a entrainé un be-soin accru de coopération entre les différentes en-tités afin de mener à bien différentes politiques.Cette coopération a parfois eu comme implicationun transfert d’argent entre les entités ou une in-tervention financière d’une entité au profit d’uneautre, notamment entre la Cocof et la FWB.

Monsieur le Ministre pouvez-vous me fournirla liste des flux financiers entre la Cocof et la FWBainsi que la base légale de ceux-ci ? Quelle est lahauteur de ces flux tant à destination de la Cocofqu’en provenance de la Cocof ?

4.4 Question n˚112, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Flux financiers entre la Ré-gion bruxelloise et la FWB

En se basant sur des Communautés et desRégions, notre modèle fédéral est unique. Laconstruction de ce modèle s’est faite au travers dedifférentes réformes votés tantôt au Parlement fé-déral tantôt au sein des différents Parlements fran-cophones.

Cette succession de réformes a entrainé un be-soin accru de coopération entre les différentes en-tités afin de mener à bien différentes politiques.Cette coopération a parfois eu comme implicationun transfert d’argent entre les entités ou une in-tervention financière d’une entité au profit d’uneautre, notamment entre la Région bruxelloise et laFWB.

Monsieur le Ministre pouvez-vous me fournirla liste des flux financiers entre la Région bruxel-loise et la FWB ainsi que la base légale de ceux-ci ?Quelle est la hauteur de ces flux tant à destinationde la Région bruxelloise qu’en provenance de laRégion bruxelloise ?

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4.5 Question n˚113, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Flux financiers entre la Ré-gion wallonne et la FWB

En se basant sur des Communautés et desRégions, notre modèle fédéral est unique. Laconstruction de ce modèle s’est faite au travers dedifférentes réformes votés tantôt au Parlement fé-déral tantôt au sein des différents Parlements fran-cophones.

Cette succession de réformes a entrainé un be-soin accru de coopération entre les différentes en-tités afin de mener à bien différentes politiques.Cette coopération a parfois eu comme implicationun transfert d’argent entre les entités ou une in-tervention financière d’une entité au profit d’uneautre, notamment entre la Région wallonne et laFWB.

Monsieur le Ministre pouvez-vous me fournirla liste des flux financiers entre la Région wallonneet la FWB ainsi que la base légale de ceux-ci ?Quelle est la hauteur de ces flux tant à destina-tion de la Région wallonne qu’en provenance dela Région wallonne ?

4.6 Question n˚115, de M. Henquet du 18 no-vembre 2015 : Positions administratives desMDP de la FWB et conséquences

Au sein du réseau de la FWB, on sait l’im-portance de la position administrative des MDPpuisque c’est elle qui conditionne l’évolution deleurs carrières professionnelles.

En effet, leurs classements - qu’ils soient per-sonnels définitifs/nommés ou temporaires -, dé-finissent leurs possibilités de mobilités internesou externes. Les statuts administratifs sont doncd’une importance essentielle.

Le récent rapport du Médiateur nous fait partde problèmes concernant la valeur des classementsliés à l’ancienneté et des priorités qui y sont atta-chées.

Sur base de ce constat, Monsieur le Ministre,je souhaite donc vous poser la question suivante :

Quelles mesure(s) concrète(s) comptez-vousprendre pour que, à l’avenir, de tels problèmes nese reproduisent plus ? Il y va, tout de même, de lacarrière des agents.

4.7 Question n˚117, de M. Henquet du 18 no-vembre 2015 : Méconnaissance du principede l’annualité budgétaire

La Cour constate qu’en méconnaissance duprincipe de l’annualité budgétaire, des crédits deliquidation, relatifs à l’année budgétaire 2014, ontencore été utilisés durant les mois de mai et juin2015.

Si le montant de ces dépenses (9 millions d’eu-ros) est peu significatif, il reste que l’application decomptabilité budgétaire a permis techniquementleur réalisation et leur imputation, ce qui peutconstituer un risque important.

Monsieur le Ministre, je souhaite donc vousposer les questions suivantes :

Comment le contrôle interne n’a-t-il pas dé-tecté ces anomalies ?

En bref, quelles mesures adéquates - tech-niques ou autres - pourraient être mises en placepour éviter le renouvellement de ces situations ?

4.8 Question n˚119, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Mise en oeuvre de la nouvellecomptabilité et du décret du 20 décembre2011

J’ai eu l’occasion de vous interroger à plu-sieurs reprises sur cette question de la mise enœuvre de la nouvelle comptabilité. Dans l’une devos dernières réponses, vous m’indiquiez que leministre fédéral des finances avait été chargé deconcrétiser les modifications de l’arrêté royal du3 avril 2006 et que le secrétariat du Conseil su-périeur des Finances a, quant à lui, été chargé defournir aux entités une note méthodologique.

Monsieur le Ministre peut-il faire le point surce dossier ? Où en sommes-nous ?

De plus, dans son 26e cahier, la Cour descomptes considère que l’arrêté portant sur lecontrôle interne, entré en vigueur le 19 décembre2013, déroge au décret du 20 décembre 2011 surla comptabilité publique, en ce qu’il prévoit cer-taines exceptions à l’engagement préalable, nonexpressément autorisées par les dispositions décré-tales. De manière générale, la Cour des comptesconstate que l’absence d’engagement préalable estde nature à porter atteinte au principe d’exhausti-vité du compte d’exécution du budget et engendre,par ailleurs, un risque important de dépassementdes crédits. Monsieur le Ministre peut-il me préci-ser quand seront adoptés les arrêtés manquants ?Disposez-vous d’un échéancier ?

4.9 Question n˚120, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Inventorisation des avoirs duMinistère

Dans son 26e cahier, la Cour des comptes re-lève que l’examen objectif des besoins globauxdu ministère doit d’abord s’appuyer sur un inven-taire de l’existant, nécessaire à l’identification desmanques ou des surplus éventuels.

Comme la Cour des comptes le signale dansle second audit, il conviendrait de procéder à uninventaire complet et actualisé des avoirs du mi-nistère, dans les meilleurs délais.

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Monsieur le Ministre peut-il me dire s’il envi-sage de réaliser un audit complet et actualisé desavoirs du Ministère ? Si oui, dans quel délai ?

4.10 Question n˚121, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Etablissement des bons decommande

Dans son 26ème cahier, la Cour des comptesrelève que le ministère n’a défini aucune procédureou directive particulière relative à l’établissementdes bons de commande. La Cour des comptes notecependant que les commandes adressées aux cen-trales d’achat de la Région wallonne sont réaliséesvia un bon de commande standardisé, qui seraprochainement informatisé et comportera toutesles informations nécessaires à l’imputation budgé-taire.

Monsieur le Ministre peut-il me préciser si auaujourd’hui cette procédure est informatisée ? Àquand l’extension de cette informatisation à tousles achats ?

4.11 Question n˚122, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Dépenses des cabinets mi-nistériels en matière de consultance

Les cabinets ministériels ont pour habitude derecourir à de la consultance externe dans toute unesérie de dossiers.

Cette consultance peut prendre plusieursformes : juridiques, audit ou encore communica-tion.

Toutefois, le recours à de la consultance peuts’avérer coûteux pour les finances publiques.

Monsieur le Ministre peut-il me fournir lecoût des dépenses de l’ensemble des cabinets duGouvernement en matière de consultance ? Peut-ilégalement détailler et chiffrer chaque mission deconsultance ?

4.12 Question n˚123, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Contrat liant la FWB à unesociété de maintenance pour ses biens im-mobiliers

Selon mes informations, la FédérationWallonie-Bruxelles aurait signé un contrat demaintenance avec la société COFELY pour unedurée de 20 ans. Ce contrat aurait été signé il y a3 ans.

Monsieur le Ministre me confirme-t-il l’exis-tence de ce contact avec l’entreprise COFELY ?Quand a-t-il débuté ? Pour quelle durée ? Quelssont les engagements financiers ? Quel est le coûtannuel pour la FWB ? Quel est le coût annuel pour

les ASBL gérant quotidiennement les biens concer-nés par ce marché ? Quels sont les retours du ter-rain par rapport au travail de cette entreprise ?

4.13 Question n˚124, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Liquidation des dépenses

Dans son 26e cahier, la cour constate qu’à dé-faut d’une répartition claire et réfléchie des res-ponsabilités en matière de contrôle lors de la li-quidation d’une dépense, certaines vérificationsrisquent, dans les faits, de s’avérer redondantesou, à l’inverse, non réalisées. À titre d’exemple, laconformité des biens réceptionnés est souvent in-vérifiable en l’absence du bon de réception et detoute mention formelle d’acceptation.

Comment Monsieur le Ministre envisage-t-ilde résoudre cette situation ? Monsieur le Ministrecompte-t-il mettre en place une nouvelle procé-dure ? Cette procédure sera-t-elle mise en place ra-pidement ?

4.14 Question n˚125, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Nouvelles procédures decontrôle interne et le service d’audit com-mun à la Région Wallonne et à la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles

Le dernier cahier de la Cour des comptes meten lumière la défaillance du contrôle interne et aposteriori au sein du Ministère.

Je ne vais pas vous lancer la pierre, l’audit da-tant de 2014, très peu de temps après votre entréeen fonction.

Néanmoins, Monsieur le Ministre peut-il mefaire part de ce qui a été mis en place depuis cetaudit d’octobre 2014 ? Quels changements ont étéapportés dans les procédures ? Près d’un an aprèsce rapport, quelles sont les dispositions prises parle Ministre pour répondre à ces remarques ? Où enest le projet de service d’audit commun à la RW età la FWB ?

4.15 Question n˚126, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Attribution des subvention-nements de la FWB dans l’arrondissementde Charleroi

La Fédération Wallonie-Bruxelles subven-tionne toute une série de structures à Bruxelles eten Wallonie. Les écoles reçoivent, d’ailleurs, unepart importante des subventionnements accordéspar la FWB.

Monsieur le Ministre peut-il me fournir uneliste de l’ensemble des structures, associations,OIP, établissements scolaires ou autres qui per-çoivent une subvention de la FWB dans l’arrondis-

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sement de Charleroi ? Peut-il également me com-muniquer les montants qui sont alloués à chacun ?

4.16 Question n˚127, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Trésoriers décentralisés

Dans son 26e cahier, la Cour des comptes a re-levé qu’un certain nombre de dépenses payées parles trésoriers décentralisés ne respectaient pas lesprescrits légaux.

La Cour s’interroge d’ailleurs sur l’utilité demaintenir le nombre actuel de trésoriers décen-tralisés. Cette procédure particulière de paiementconstitue une zone de risques qui pourrait êtreréduite en limitant le nombre de trésoriers et letype d’opérations qu’ils peuvent gérer. Vu l’allège-ment du circuit classique de paiement consécutifà la suppression du visa préalable de la Cour descomptes, elle considère que la dérogation au prin-cipe du paiement par le trésorier centralisateur nese justifie plus que dans un nombre très limité decas.

Monsieur le Ministre envisage-t-il de suppri-mer les trésoriers décentralisés ? De nouvelles pro-cédures seront-elles mises en place afin de respec-ter les prescrits légaux ?

4.17 Question n˚130, de M. Henquet du 20 no-vembre 2015 : Octroi de subventions liqui-dées par la direction générale de la culture- conventions

La Cour des Comptes dans son rapport surle compte général de la Communauté françaisepour l’année 2014, a notamment procédé à l’exa-men d’un échantillon de subventions liquidéespar la Direction générale de la Culture. Lessubventions contenues dans l’échantillon relèventpresque exclusivement de subventions généralesqui financent des activités structurelles, perma-nentes ou continues, et poursuivent une finalitéd’ordre général. La particularité de ces subven-tions réside dans le fait qu’elles sont encadrées pardes conventions pluriannuelles.

Suite à cet audit, plusieurs remarques sont àformuler, concernant les conventions.

Tout d’abord, si celles-ci exposent très souventde manière détaillée les missions confiées au bé-néficiaire ainsi que le cahier des charges de leursubventionnement, il n’en est pas de même pourles critères qui permettront d’évaluer de manièreobjective la bonne réalisation de ces missions. Eneffet, si certaines missions sont assorties d’objec-tifs chiffrés et mesurables, d’autres sont formuléesde manière plus vague.

Autre problème : les conventions ne précisentpas - ou alors de manière très vague - les règlesd’éligibilité des dépenses. Dans le meilleur des cas,

un article dispose que la subvention couvre les ac-tivités en rapport avec l’exécution de la mission etdu cahier des charges. Il en résulte que le contrô-leur interne ne dispose pas d’une base certainepour refuser certains types de dépenses.

En outre, dans quelques cas, la conventionprévoit que la subvention doit être affectée, pourpartie, au volet culturel des missions, et pour par-tie à d’autres dépenses, dites de fonctionnement,qui ne découlent pas directement de la réalisa-tion d’une activité culturelle. Si les conventionsdéfinissent généralement les principales natures decharges concernées par ce concept, elles n’exigenttoutefois pas une ventilation des dépenses réaliséesentre ces deux postes. Le service gestionnaire n’estdonc pas en mesure de vérifier le respect de cetteobligation.

Et enfin, dans 14 cas sur 36, les subventionsont été octroyées sur la base de conventions ve-nues à expiration et qui ont été prolongées par lavoie d’avenants. Un tel état de fait n’est pas ensoi problématique, sauf si la validité des avenantsporte sur un trop long terme, et atteint ou dépassepar exemple la durée totale de la convention. Eneffet, cette situation est de nature à différer anor-malement, voire à contourner, l’obligation de pro-céder régulièrement à l’évaluation des conventionset d’en renégocier les termes, s’il échet.

Sur base de ces constats, Monsieur le Mi-nistre, je souhaite donc vous poser les questionssuivantes :

Concernant le premier problème évoqué, descritères objectifs peuvent-ils à l’avenir être établisafin d’évaluer de manière objective l’exécution desmissions ?

En ce qui concerne l’éligibilité des missions, neserait-il pas possible de fixer certaines règles mi-nimales pour l’ensemble des subventions allouéespar la Communauté française ?

Lorsqu’une subvention touche deux volets, laventilation des dépenses ne pourrait-elle pas êtreexplicitement exprimée afin de faciliter la bonnegestion interne ?

Et enfin, quelle est votre réaction quant auconstat de la Cour portant sur la reconduction surun trop long terme de conventions venues à expi-ration, sans en renégocier les termes ?

4.18 Question n˚132, de M. Henquet du 24novembre 2015 : Inventaire physique desbiens meubles et immeubles dans les SACA

L’article 68 du décret WBFin impose auxSACA de tenir un inventaire physique des biensmeubles et immeubles constitutifs de leur patri-moine.

Or, le compte des variations du patrimoine duministère comporte divers actifs relatifs au Musée

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de Mariemont, pour un montant de 3.6 millionsd’euros.

Ces actifs devraient dès lors être comptabili-sés dans le bilan du musée puisqu’il a le statut deService Administratif à Comptabilité Autonome.

Monsieur le Ministre, je souhaite vous poserla question suivante :

Des mesures sont-elles prises afin qu’à l’avenir(en 2016), l’article 68 dudit décret soit respecté ?

4.19 Question n˚133, de M. Henquet du 24 no-vembre 2015 : Discordances entre arrêtésd’octroi et conventions quant aux subven-tions liquidées par la Direction générale dela Culture

Tous les dossiers de subventions examinés parla Cour des Comptes dans le cadre du contrôledu compte général de la Communauté françaisepour l’année 2014, comportent un arrêté d’octroimais dans 23% des cas, la Cour a relevé des dis-cordances entre les dispositions de l’arrêté d’octroiet celles de la convention encadrant la subvention.

Ces divergences sont donc de nature à en-gendrer une insécurité juridique dans les rapportsentre la Communauté française et l’institution bé-néficiaire.

Monsieur le Ministre, je souhaite donc vousposer les questions suivantes :

La Cour ne pouvant se rallier au point de vuedéjà développé par la Communauté française à cetégard, envisagez-vous à l’avenir de prendre les me-sures nécessaires afin que pareilles divergences nepuissent plus être constatées ?

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II. QUESTIONS AUXQUELLES UNE RÉPONSE PROVISOIRE A ÉTÉ

FOURNIE

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III. QUESTIONS POSÉES PAR LES MEMBRES DU PARLEMENT ET

RÉPONSES DONNÉES PAR LES MINISTRES

1 Ministre-Président

1.1 Question n˚83, de Mme Salvi du 2 novembre2015 : Procédure de recrutement de WBI

Suite à votre décision, le Selor a lancé il y aquelques semaines un concours pour le recrute-ment de 10 personnes dans les postes de la car-rière extérieure de Wallonie-Bruxelles Internatio-nal. Nous pouvons tous nous réjouir de cette déci-sion et de concours de recrutement dont le but estde bénéficier d’un personnel diplomatique de qua-lité et engagé sur des bases objectives. En cela, lamise en place d’un tel concours commun à la Wal-lonie et à la Fédération Wallonie-Bruxelles s’ins-crit pleinement dans la ligne des objectifs définispar les déclarations de politique communautaireet régionale.

J’aurais souhaité savoir comment ce concourss’organise concrètement. De combien d’épreuveset de quelle nature d’épreuves se constitue-t-il ?Dans quel laps de temps les lauréats qui en sor-tiront seront-ils affectés à des postes de la carrièreextérieure ? Une réserve de recrutement sera-t-ellecréée si le nombre de lauréats dépasse le nombrede postes à attribuer ? Quel est le coût d’organisa-tion d’un tel concours ? Combien de candidaturesont été introduites ? Combien ont été déclarées re-cevables par le Selor ?

Réponse : Conformément au prescrit de l’ar-rêté fixant le statut administratif et pécuniaire dupersonnel de la carrière extérieure de WBI, notreadministration a initié, avec le SELOR, l’organisa-tion du premier concours diplomatique.

Sur base de l’expérience acquise au niveau fé-déral mais aussi dans d’autres concours similaires,comme à l’AWEx notamment, un règlement deconcours a été élaboré.

Pour répondre précisément à votre question,l’épreuve en elle-même se décompose en quatre sé-quences distinctes :

1o un questionnaire à choix multiple axé sur lesconnaissances de l’actualité géopolitique in-ternationale ainsi que des institutions fédé-rales et des entités fédérées. A cela s’accom-pagnera un test psychotechnique de réflexionlogique. Cette épreuve se déroule ce jeudi 19novembre.

2o la synthèse commentée d’une conférence surun sujet de politique internationale donné parun universitaire de renom. Cette épreuve se dé-roulera le 21 décembre.

3o des tests de connaissances en néerlandais et an-glais (niveau intermédiaire)

4o une épreuve orale (un cas à développer) devantun jury.

La réserve de vingt lauréats sera constituéedans la foulée, aux alentours de Pâques 2016.

Dix lauréats seront directement mis en staged’un an à l’administration et en poste, afin de pré-parer le prochain mouvement diplomatique.

La réserve, de cinq ans renouvelable, contien-dra encore dix candidats mobilisables au besoin.Il est à noter que le cadre de la carrière exté-rieure est composé de vingt-quatre agents. La ré-serve ainsi constituée permettra un renouvelle-ment quasi-total du cadre.

Le coût de l’épreuve est fixé à 750 EUR parcandidat (tarif SELOR). Ceci a été budgété en2016 par WBI.

314 candidatures ont été introduites dont 235retenues pour la première épreuve.

1.2 Question n˚84, de Mme Potigny du 3 no-vembre 2015 : Coopération avec la Rouma-nie

La Fédération Wallonie-Bruxelles vient deconfier, temporairement, à la Roumanie 72 de sesœuvres dans le cadre de l’exposition « La possibi-lité de l’art » à Bucarest et mettant à l’honneur lephotographe Gustave Marissiaux.

Ce prêt fait partie des accords de coopérationentre Wallonie-Bruxelles International et la Rou-manie décidés en septembre dernier.

De manière générale, quels sont les termesde ces accords, que prévoit le programme de co-opération entre nos deux nations et quand doit-ilprendre fin ?

En 2014, des appels à projet de coopérationavec la Roumanie étaient lancés avec pour axesprioritaires l’éducation, la coopération universi-taire, la recherche scientifique (innovation techno-logique), la langue française et la culture.

Quels sont les projets qui ont été retenus,quelle est leur finalité et à quelle échéance ?

Une évaluation, à mi-parcours, est-elle prévueafin de voir si les objectifs annoncés sont rencon-trés ?

Réponse : Le programme de coopération estissu d’une Commission mixte permanente qui se

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renouvelle tous les trois ans et retient des secteursprioritaires de commun accord avec notre parte-naire roumain. Cette commission est la mise enapplication de l’accord de coopération signé en1998 entre la Wallonie, la Communauté françaisede Belgique auquel s’est joint la Commission com-munautaire française de Bruxelles en 2005.

Le dernier programme, contenant près de 25projets, s’est terminé fin 2014. Le nouvel appel,comme vous le mentionnez, fût lancé en juin 2014.Pour des raisons échappant à notre volonté, ildût être suspendu. Son report, concerté avec notrepartenaire, a été diffusé via le site internet deWallonie-Bruxelles international ainsi qu’aux par-tenaires qui avaient manifesté un intérêt.

Néanmoins, nous avons continué à soutenirnos opérateurs respectifs dans leurs projets, d’oùl’exposition et la belle mise en valeur des collec-tions du Musée de la photographie de Charleroi auMusée national des Arts de Bucarest, qui fût inau-gurée lors de la fête du 27 septembre du Déléguéde la Fédération Wallonie-Bruxelles à Bucarest.

A présent, des démarches sont en cours afin derouvrir l’appel suspendu et tenir une Commissionmixte au premier semestre 2016. Les axes priori-taires seront toujours identiques au dernier pro-gramme de travail :

La coopération universitaire dont la recherchescientifique, pôle majeur de la coopération avecla Roumanie (près de 25 projets annuels finan-cés tout accords confondus) ; la langue française,puisqu’il s’agit du pays le plus francophile de larégion dont notamment le soutien à l’Associationdes professeurs de français et la culture de manièregénérale dont l’exposition susmentionnée est unbel exemple.

Les projets qui seront acceptés lors de la pro-chaine Commission seront financés de 2016 à2018.

Enfin, une évaluation aura lieu à mi-parcoursainsi qu’à la fin du programme comme il est nor-malement prévu.

1.3 Question n˚85, de M. Tzanetatos du 3 no-vembre 2015 : Lits universitaires des hôpi-taux généraux

Depuis le 1er juillet 2014, la compétence dela FWB pour les hôpitaux universitaires s’est élar-gie aux infrastructures hospitalières. Le décret spé-cial du 3 avril 2014 précise quels sont les hô-pitaux universitaires de la FWB : « le Centrehospitalier de l’Université de Liège, les Cliniquesuniversitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert,l’Hôpital Erasme à Anderlecht, le Centre hospita-lier universitaire de Mont-Godinne à Yvoir et lesservices médico-techniques de l’Institut Bordet àBruxelles »

Or, certains hôpitaux sont référencés par leSPF Santé publique comme « hôpitaux générauxà caractère universitaire ». Par exemple le CHUde Charleroi, le Centre hospitalier régional de LaCitadelle, ou le CHU Saint-Pierre de Bruxelles.

Quelle est la compétence de la FWB en ce quiconcerne ces « lits universitaires » ? Quelle est lapart qu’ils prennent dans le financement des mis-sions universitaires de recherche et de formation ?

Ces hôpitaux généraux à caractère universi-taire entrent-ils dans le cadre des infrastructureshospitalières désormais prises en charge par laFWB ?

Réponse : Concernant la compétence sur lesinvestissements des hôpitaux universitaires, celle-ci était déjà exercée partiellement par la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles depuis le décret de la SaintQuentin de juillet 1993. En effet, depuis la 2èmeréforme de l’Etat, cette compétence était partagéeentre le fédéral et les entités fédérées.

Avec la 6ème réforme de l’Etat, les entités fé-dérées deviennent entièrement compétentes pourles investissements hospitaliers.

Les hôpitaux qui disposent de lits universi-taires ne sont pas des hôpitaux universitaires et dé-pendent pour leurs investissements de la COCOMou de la Région Wallonne.

La détermination des conditions et la désigna-tion comme hôpital universitaire en vertu de laloi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août1980 relève exclusivement de la compétence del’Etat fédéral.

Seules les institutions reprises dans le décretspécial de la Sainte-Emilie répondent aux condi-tions pour être qualifiées d’hôpital universitaire ».Elles seules relèvent donc de la compétence de laFédération Wallonie-Bruxelles.

1.4 Question n˚86, de M. Tzanetatos du 3 no-vembre 2015 : Projet New Bordet

Depuis le 1er juillet 2014, la compétence dela FWB pour les hôpitaux universitaires s’est élar-gie aux infrastructures hospitalières. Le décret spé-cial du 3 avril 2014 précise quels sont les hô-pitaux universitaires de la FWB : « le Centrehospitalier de l’Université de Liège, les Cliniquesuniversitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert,l’Hôpital Erasme à Anderlecht, le Centre hospita-lier universitaire de Mont-Godinne à Yvoir et lesservices médico-techniques de l’Institut Bordet àBruxelles »

Cette liste figurait d’ailleurs déjà dans l’ar-rêté de la FWB du 7 décembre 1994 déterminantles règles de répartition des subventions pour laconstruction, le reconditionnement, l’équipementet l’appareillage des hôpitaux universitaires.

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On sait que l’Institut Bordet est occupé ac-tuellement à sa reconstruction sur le campushospitalo-facultaire d’Anderlecht, sous le nom deNew Bordet, pour devenir, à terme, le centre deréférence oncologique de l’ULB et du réseau Iris.

Dans le cadre de ce projet, quelle pourrait êtrel’intervention de la FWB ? Dans quelle mesure laFWB est-elle compétente pour financer une part deNew Bordet, notamment au regard des nouvellescompétences en matière d’infrastructures hospita-lières ?

Au vu des différentes entités compétentes surle territoire bruxellois, comment s’organise la ré-partition des compétences pour le financement desinfrastructures hospitalières ? La Cocom est-ellepartie prenante pour ce type de projet, et en parti-culier au point de vue financier ? Si oui, à quellesconditions ?

Quels sont les différentes sources de finance-ment et/ou pouvoirs subsidiants de l’Institut Bor-det ? Qu’en sera-t-il pour New Bordet ?

L’institut a-t-il reçu un agrément de la FWBet/ou d’une autre entité ?

Réponse : En vertu de la loi spéciale de fi-nancement du 6 janvier 2014, l’hôpital de Bordetest repris dans la dotation de la COCOM. Celaconcerne tant la dotation A1 que la dotation A3des services médico-techniques (RMN, Pet Scan etradiothérapie).

Dès lors, la Fédération Wallonie Bruxelles nesubsidie pas les infrastructures de l’hôpital de Bor-det.

L’hôpital de Bordet est un hôpital public bi-communautaire par définition. Le projet New Bor-det a été subsidié entièrement par la COCOM etl’hôpital a toujours été agrée par la COCOM.

Auparavant, la Fédération Wallonie-Bruxellesoctroyait un agrément pour les seuls servicesmédico-techniques.

1.5 Question n˚87, de M. Hazée du 3 novembre2015 : Examen de la situation de Linkebeekpar le comité de concertation

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a saisi le Comité de concertation de lasituation de Linkebeek. Ce point a ainsi été inscrità l’ordre du jour de la séance du Comité du 28octobre dernier.

Monsieur le Ministre-président,

Pouvez-vous nous informer de la teneur de ladiscussion ? Quelle en a été la conclusion ?

Réponse : Soucieux de la situation des franco-phones à Linkebeek et de l’action de la ministreHomans, j’ai adressé en date du 7 octobre 2015un courrier au Premier Ministre en lui demandant

qu’au nom de ses responsabilités particulières auregard de la paix communautaire et de la loyautéfédérale, il saisisse lui-même le Comité de concer-tation.

Il n’a jamais été question que la Communautéfrançaise saisisse le Comité en son nom sur cettequestion. D’ailleurs, le GCF n’a jamais approuvéune note de saisine du Comité sur ce point.

Malgré notre demande claire adressée au Pre-mier ministre, celle-ci a volontairement été malcomprise et l’ordre du jour du Comité a été gé-néré en mentionnant la CF comme introductricedu point.

Sentant le Premier Ministre peu désireuxd’aborder lui-même la question au comité deconcertation, j’ai pris la liberté d’aborder moi-même ce point à la fin du dernier comité de concer-tation. J’ai souligné en particulier le souci éthiquequi consiste à imposer un bourgmestre néerlando-phone à une commune dont le conseil communalest composé d’une très forte majorité d’élus fran-cophones.

J’ai à nouveau invité le Premier Ministre à nepas laisser perdurer cette situation préjudiciable àun climat apaisé dans les relations entre les com-munautés de notre pays.

Malheureusement, je dois bien constater quele Premier Ministre n’a pas abondé en ce sens, res-tant sourd à toute idée d’intervenir dans ce dossier.

1.6 Question n˚88, de M. Knaepen du 10 no-vembre 2015 : Conclusion des accords de co-opération suite à la sixième réforme de l’Etat

Dans le cadre de la sixième réforme de l’Etat,plusieurs accords de coopération doivent êtreconclus d’autres sont laissés à l’appréciation desGouvernements.

L’article 92bis énumère en ses paragraphes4sexies, 4septies et 4 octies, les accords de coopé-ration qui doivent être obligatoirement conclus.En tant que Ministre-président, vous êtes notam-ment en charge de la coordination de la politiquedu Gouvernement et des relations intra-belges,vous devez donc avoir une vue d’ensemble surl’avancement de ces dossiers et même en pilotercertains.

Monsieur le Ministre-président pouvez-vousfaire le point sur ces différents accords de coopéra-tion obligatoire ? Où en est la conclusion de ces ac-cords de coopération ? Un échéancier peut-il déjàêtre communiqué ?

Quels sont les autres accords de coopérationfacultatifs que la FWB compte conclure ? Descontacts en ce sens ont-ils déjà été pris ? Quandpeut-on espérer voir le processus arriver à sonterme ?

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Réponse : En réponse à la question écrite del’Honorable Membre, il est porté à sa connais-sance les éléments suivants :

Afin de mettre en œuvre la sixième réformede l’Etat, la conclusion d’un certain nombre d’ac-cords de coopération est en effet nécessaire etconstitue un défi essentiel de cette législature.

En ce qui concerne la Communauté française,des accords de coopération obligatoires doiventêtre conclus dans les matières suivantes :

— Communications électroniques, Médias, Télé-communications ;

— Composition et financement d’un Institut pourgarantir des réponses aux défis en matière desoins de santé ;

— Echange d’informations en matière de contin-gentement ;

— Congé-éducation payé ;

— Guichet unique de la personne handicapéepour les aides à la mobilité sur territoire de laRégion Bruxelles-Capitale ;

— Politique criminelle et de sécurité ;

— Maisons de Justice

Ces deux derniers accords de coopération ontdéjà été conclus sous la précédente législature etles différentes entités qui y sont parties y ont portéassentiment.

Pour ce qui concerne les matières relatives auxsoins de santé et au contingentement, les discus-sions entre les entités concernées ont commencéafin de rédiger le texte des accords de coopérationnécessaires.

Pour ce qui concerne les accords de coopéra-tion en matière de congé-éducation-payé, un pro-jet de protocole de collaboration entre les Régionsa déjà été établi pour fixer les règles de répartitiondes dossiers entre elles et ce, de manière à assu-rer la continuité des services pour les travailleurs,les entreprises et des opérateurs de formations.Les entités concernées poursuivent désormais leurséchanges en vue de la conclusion de l’accord de co-opération proprement dit.

Aucun autre accord obligatoire n’a à ce stadeété conclu. Toutefois, sans multiplier les exemples,vous voyez que le travail suit donc son cours, auxdifférents niveaux et dans les différentes matières.

Il est important de rappeler qu’il ne s’agit pasde régler globalement une question abstraite re-lative aux accords de coopération mais bien demettre en œuvre, au cas par cas, une collaborationadaptée, dans les différentes compétences concer-nées. Ainsi, la Fédération Wallonie-Bruxelles ana-

lysera la mesure dans laquelle elle peut initier lescontacts pour la conclusion de certains de ces ac-cords.

Je ne puis, dès lors, que vous inviter, Mon-sieur le député, à suivre au cas par cas et avec lesministres fonctionnels concernés, l’état d’avance-ment des accords qui vous intéressent plus parti-culièrement.

Pour ma part, comme Ministre-Président, jeveillerai à ce que le Gouvernement s’acquitte deses devoirs au cours de la législature, que ce soit enmatière de mise en œuvre de la réforme de l’Etatou, plus largement, d’application de la Déclara-tion de politique communautaire.

1.7 Question n˚89, de M. Fassi-Fihri du 13 no-vembre 2015 : ACS

Les agents contractuels subventionnés, lesACS, sont l’un des dispositifs d’aide à l’emploi enrégion bruxelloise. Dans sa déclaration de poli-tique, le gouvernement bruxellois a annoncé sonintention de procéder à une analyse de l’ensembledes postes ACS et de la qualité des services pres-tés. L’évaluation sur le terrain est en cours depuisle début de cette année.

Les postes ACS constituent une source impor-tante de financement de l’emploi non marchand. ÀBruxelles, ils représentent 9.676 travailleurs, pourun budget de près de 200 millions d’euros. Si lapolitique des ACS est revue et que les moyensbudgétaires sont réorientés, il y aura certainementdes conséquences pour certains secteurs, dont plu-sieurs qui relèvent de décrets de la FédérationWallonie-Bruxelles.

Le 2 juillet dernier, j’interrogeais MonsieurGosuin pour savoir si une concertation avaitété mise en place avec les pouvoirs de tutelle, no-tamment ceux de la FWB. Il me répondit alors enme faisant part de sa volonté que vos cabinets serencontrent sur cette question.

Nous souhaitons faire le point sur ce dossier :

— Quels sont les résultats de cette concertationavec le cabinet de Monsieur Gosuin ?

— Avez-vous eu des échos du secteur associatifconcernant les évaluations en cours ?

— Dans le cadre des premières évaluations, les ré-sultats des premiers contrôles sont disponiblesauprès du gouvernement bruxellois, avez-vouspu consulter ce rapport ? Si oui, ce rapport est-il de bons augures pour le secteur associatif ?

Réponse : Une rencontre a effectivement étéorganisée entre mon cabinet et celui du MinistreGosuin, en juillet dernier.

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Elle visait à permettre un échange non seule-ment sur l’évaluation des postes ACS entamée enmars par Actiris mais aussi, plus globalement, surles perspectives de réforme du dispositif tel qu’en-visagée sur base de la Déclaration de politique ré-gionale 2014-2019.

J’étais évidemment demandeur de cette ren-contre, compte tenu du poids important des aidesrégionales à l’emploi dans le financement des opé-rateurs agréés et/ou subventionnés par la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles.

Je pense notamment à des services répondantà des besoins sociaux aussi essentiels que l’accueilde l’enfance, la culture, l’éducation permanente etla jeunesse, pour qui les ACS à Bruxelles et les APEen Wallonie constituent parfois la source princi-pale de subventionnement de l’emploi.

Je pense aussi, dans des proportions certesmoindres, aux acteurs de l’enseignement et del’aide à la jeunesse.

Pour ces différents secteurs, une remise encause des aides régionales à l’emploi représenteraitévidemment un danger majeur pour la pérennitédes services et des missions assurées.

J’ai donc jugé essentiel de relayer leurs craintesauprès du Ministre Gosuin et de lui faire partdes incidences de ce dossier pour la FédérationWallonie-Bruxelles.

Son cabinet a fait montre d’une réelle connais-sance de ces incidences et a affirmé sa volonté detravailler dans la transparence et la concertation,tant au niveau politique qu’avec les opérateurs deterrain et les partenaires sociaux.

D’après les informations qui m’ont été com-muniquées # les mêmes que celles actées par leGouvernement bruxellois #, le travail d’évaluationdes postes ACS actuellement en cours est menédans la seule perspective de mettre fin à des situa-tions d’abus et d’infraction aux réglementations.

Cela étant, si ces premiers contacts semblentapporter quelques apaisements, je resterai bien en-tendu vigilant, dans les mois à venir, aux évolu-tions de ce chantier crucial.

1.8 Question n˚90, de M. Fassi-Fihri du 16 no-vembre 2015 : Mariages d’enfants dans lespays en développements

Le mariage forcé concerne 15 millions defillettes par an dans les pays en développement.Les conséquences sur leur vie sont désastreuses :interruption de leurs études, mise en danger deleur santé à cause de grossesses précoces, etc. L’as-semblée générale de l’ONU a d’ailleurs reconnu àl’unanimité que cette pratique était une violationdes droits humains.

Il y a un an, Plan Belgique avait fait pres-

sion sur notre ministre fédéral de la Coopérationpour qu’il intègre la lutte contre les mariages d’en-fants dans sa déclaration de politique. Les payspartenaires de la coopération belge sont en effetconfrontés à ces pratiques indignes.

Par ailleurs, la Fédération Wallonie-Bruxellesau travers de ses compétences en relations inter-nationales, en enfance, en jeunesse ou en éduca-tion réunit des acteurs dont l’expertise pourraittrès bien contribuer à la démarche mise en placepar Monsieur De Croo.

Monsieur le Ministre-Président, le Ministrebelge de la coopération a-t-il pris la peine deconcerter les communautés pour lutter contre lesmariages d’enfants dans les pays en développe-ment ? La Fédération Wallonie-Bruxelles à traversson réseau diplomatique ou encore par l’intermé-diaire du DGDE a-t-elle déjà pris des mesures pré-ventives en vue de faire reculer cette pratique né-faste ?

Réponse : La campagne lancée par « Plan Bel-gique » voici tout juste un mois, nous interpelletous très profondément.

La performance artistique de Marie Gillain etde sa fille n’y est pas étrangère et sert merveilleuse-ment cette démarche mettant en lumière les causeset les conséquences de ce phénomène encore troprépandu.

Vous le savez, une des priorités de l’action in-ternationale de la Fédération Wallonie-Bruxellesest de soutenir les programmes d’éducation dansnos pays partenaires.

Notre soutien à la lutte contre cette pra-tique est donc total puisque, comme le rappelled’ailleurs la campagne de « Plan Belgique », « lesfilles scolarisées ont trois fois plus de chancesd’échapper à un mariage précoce ».

Au-delà, je puis déjà vous annoncer que laNote de politique internationale que je présenteraibientôt à notre Assemblée rappellera l’importancepour le Gouvernement de promouvoir les droitshumains dits des trois générations.

Les droits de l’enfance font partie intégrantede ces droits et tiendront une place particulièredans notre action internationale.

En réponse à votre question précise, mes ser-vices n’ont pas été consultés par le fédéral sur lesmesures à prendre afin de renforcer la lutte contreles mariages de mineures dans les pays du sud.

En l’état de ses missions, le délégué généralaux droits de l’enfant n’a évidemment pas voca-tion à implémenter des politiques au niveau inter-national, mais notre Gouvernement tire parti deson expertise et de sa participation au réseau eu-ropéen des délégués (Enoc) pour élaborer ses poli-tiques.

Dans cet esprit, dans la foulée de l’adoption

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de la NPI, je solliciterai son avis sur les politiquesspécifiques à mettre en place à l’international dansle but de promouvoir les droits de l’enfant.

De même, je prendrai les contacts utiles tantau niveau fédéral qu’au niveau européen pour quenotre action soit la plus coordonnée, donc la plusefficace possible.

Le continent africain a un atout majeur : il dé-tient la population la plus jeune du monde.

En soutenant les droits de l’enfance dans nospays partenaires, nous contribuons donc à ce quecette promesse de vitalité se transforme en réalité.

La Fédération Wallonie-Bruxelles continueradonc d’agir en ce sens, dans toute la mesure deses moyens.

1.9 Question n˚91, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Organisation de "team buil-ding" au profit des membres des cabinets mi-nistériels

Dans le cadre d’un management des ressourceshumaines d’un cabinet ministériel, on peut parfoisorganiser des journées de réflexion et des sorties àl’extérieur pour ses collaborateurs afin de les sortirde leur cadre habituel de travail.

Organiser de telles « journées au vert », « miseau vert », « team building », repas de cabinet »,« séminaire »... peut présenter de nombreux avan-tages : renforcement de la cohésion de l’équipequi entoure le ministre par une meilleure connais-sance mutuelle de ses membres, réflexions pros-pectives. . .

J’aimerais savoir combien sorties de ce typeont déjàà` été organisées à charge du budget desdifférents cabinets des ministres siégeant au seinde votre Gouvernement ainsi qu’au sein de votrepropre cabinet ?

Si ce type d’activités ont été organisées,pourriez-vous me préciser sur combien de jourselles se sont étalées, les sites utilisés (hôtel, restau-rant, centre de séminaire...) ainsi que le coût totalde chaque initiative ?

Je souhaiterais obtenir ces renseignements àpartir de votre entrée en fonction lors de cette lé-gislature.

Réponse : Il est en effet exact qu’il peut serévéler utile d’organiser des moments privilégiésde réflexion, mais également de convivialité afinde renforcer l’esprit d’équipe, mais également laconnaissance mutuelle.

Dans cette perspective, deux mises au vertd’un jour ont été organisées.

En 2014 :

— Début décembre au sein d’un club de sport. Le

montant de cette mise au vert s’élève à 3.600e.

En 2015 :

— Une journée en Juillet dans un parc animalierpour un montant de 8.293,50 e, journée élar-gie aux familles.

Par ailleurs, un repas en janvier 2015 a été or-ganisé au sein d’un restaurant pour un montant de3.350 e.

En ce qui concerne les activités des autresmembres du Gouvernement, je vous invite à leuradresser directement votre question.

1.10 Question n˚92, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Charges du passé dans lesinfrastructures hospitalières

L’article 47/9 de la loi spéciale de financementprévoit en son paragraphe 4 que l’autorité fédé-rale assure pour le compte des Communautés, le fi-nancement des investissements des infrastructureset des services médico-techniques pour autant queces investissements :

1o aient fait objet d’un premier amortissement auplus tard le 31 décembre 2015 ;

2o ou, s’agissant des nouvelles constructions oudes travaux de reconditionnement prioritairessubsidiés par les communautés, qu’ils aient étéprévus dans le calendrier de construction prévupar le protocole d’accord conclu dans le cadrede la conférence interministérielle Santé pu-blique du 19 juin 2006 ;

3o ou, s’agissant de travaux de reconditionne-ment non prioritaires, pour autant que les in-vestissements soient conformes aux règles fé-dérales en vigueur et soient entamés avant le31 décembre 2015.

Monsieur le Ministre-Président, pouvez-vousme communiquer la liste des investissementsconcernés par cette disposition en distinguant siils relèvent du point 1˚, 2˚ ou 3˚ de la disposition ?Quel est l’état d’avancement de ces différents in-vestissements ? Pour ces investissements, pouvez-vous distinguer ceux réalisés selon la règle 40/60et ceux selon la règle 90/10 prévue au point 3.3du protocole d’accord conclu dans le cadre de laconférence interministérielle Santé publique du 19juin 2006 ?

Réponse : Les travaux visés à l’article 47/9 dela loi spéciale de financement visent entre autresdes travaux qui ont été autorisés par le fédéral. Ils’agit de plusieurs de dizaines de dossiers par éta-blissement.

La majorité d’entre eux concernent des tra-vaux non subsidiés. Des travaux terminés depuis

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plus de 30 ans rentrent dans cette catégorie étantdonné que la durée d’amortissement des travauxest de 33 ans.

Les entités fédérées ne disposent pas, à l’heureactuelle, de toutes ces données qui rentrent nor-malement dans les charges du passé.

Des discussions sont toujours en cours au ni-veau du groupe de travail mis en place par le CO-DECO pour approcher ces montants " charges dupassé".

1.11 Question n˚93, de M. Desquesnes du 20novembre 2015 : Reconnaissance des tech-nologues de laboratoire médical

Suite à la sixième réforme de l’État, depuis le1er juillet 2014, la Fédération Wallonie-Bruxelles,la Communauté flamande et la Communauté ger-manophone gèrent l’agrément aux professions pa-ramédicales - dont la profession de technologuede laboratoire médical - moyennant une périodetransitoire durant laquelle le service public fédé-ral (SPF) Santé publique gère encore les dossiersportant sur ces matières -, tandis que le SPF Santépublique continue de délivrer le visa.

La question de la reconnaissance des techno-logues de laboratoire médical porte donc sur la né-cessaire collaboration entre le SPF Santé publiqueet les entités fédérées, eu égard notamment à la pé-riode transitoire.

De plus, la loi du 17 juillet 2015 portant desdispositions diverses en matière de santé a crééune nouvelle mesure transitoire sous forme de "droits acquis " : les personnes qui exercent la pro-fession de technologue en imagerie médicale ou detechnologue de laboratoire médical alors qu’ils nesatisfont pas aux conditions de qualification défi-nies pour ces professions, mais qui, à la date d’en-trée en vigueur de l’agrément des praticiens desprofessions paramédicales pour leurs professionsspécifiques, à savoir le 2 décembre 2013, ont exé-cuté des actes de l’une de ces professions pendantau moins trois ans, ont la possibilité de continuerà exercer cette profession dans les mêmes condi-tions. L’exposé des motifs du projet de loi préci-sait que l’objectif de cette mesure est " d’éviter àun très grand nombre de praticiens de perdre leuremploi et à leurs employeurs, hôpitaux, de ne pluspouvoir répondre à leurs besoins en personnel ".

Mes questions sont les suivantes :

1o Sommes-nous toujours dans la période transi-toire durant laquelle le SPF Santé publique estresponsable de l’agrément des technologues delaboratoire médical ?

2o Combien de personnes sont actuellement en at-tente de cet agrément ?

3o Parmi celles-ci combien sont concernées par lasituation que vous avez voulu régler par la loi

du 17 juillet 2015 ?

4o Pourriez-vous nous éclairer quant aux dé-marches que doivent faire les personnes quisouhaitent bénéficier de ce nouveau système dedroits acquis ?

5o Dans quel délai comptez-vous régler l’en-semble des dossiers afin de permettre à toutesces personnes de continuer à exercer la profes-sion qu’ils ont déjà exercée plusieurs années etpour laquelle ils ont acquis une grande exper-tise ?

Réponse :

1o Nous sommes à l’heure actuelle toujours dansla période transitoire prévue dans le protocoled’accord, elle se termine le 31/12/2015. Du-rant cette période, ce sont les Communautésqui sont compétentes pour l’agrément des tech-nologues de laboratoire médical et ce, depuis le1er juillet 2014. On notera toutefois la parti-cularité qu’en raison du Protocole, c’est le per-sonnel du SPF Santé Publique, sous la respon-sabilité hiérarchique du Directeur général de laDG II du fédéral, qui gère les dossiers.Ces agents seront transférés vers la FédérationWallonie-Bruxelles d’ici la fin de l’année 2015et deviendront alors des agents de la Fédéra-tion à part entière, dès publication de l’arrêtéde transfert du personnel.

2o A l’heure actuelle, il y a environs 1000 de-mandes en attente de traitement.

3o Parmi les demandes en attente, nous ne pou-vons pas a priori déterminer combien de per-sonnes sont concernées par la disposition in-troduite par la loi du 17 juillet 2015.Par contre, en ce qui concerne les demandesqui ont déjà été traitées, environ 160 personnessemblaient être concernées par cette disposi-tion et ont donc reçu un courrier informatif àce sujet afin de les inviter à réintroduire unenouvelle demande s’ils estimaient remplir lesconditions de cette disposition.

4o En ce qui concerne les personnes qui, avantcette nouvelle disposition, avaient déjà reçu unagrément provisoire ou une dérogation à la né-cessité d’un agrément sur base des droits ac-quis, j’ai demandé à l’administration de faireen sorte que ces personnes soient informéesde leurs nouveaux droits éventuels. Un cour-rier leur a dès lors été envoyé afin de les infor-mer de cette nouvelle disposition et du fait ques’ils étaient concernés par celle-ci, ils pouvaientréintroduire une nouvelle demande. Les docu-ments à compléter et à faire compléter leur ontété envoyés en annexe de ce courrier informa-tif.Pour les personnes qui ont introduit une de-mande après cette nouvelle disposition, desinformations complémentaires leur sont de-mandées si nécessaire afin de vérifier s’ils ren-

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contrent les critères de cette nouvelle disposi-tion législative.L’administration a donc fourni un travailconsidérable pour que les professionnelsconcernés puissent se prévaloir de leurs nou-veaux droits.

5o Le délai de traitement des dossiers est dû à unengorgement notamment en raison de la fin dela période transitoire mais aussi en raison de lamodification de la législation. Pour résorber auplus vite l’attente, l’équipe d’agents sera ren-forcée.Par ailleurs, le SPF Santé Publique a publié lesinformations suivantes dans un FAQ se trou-vant sur son site,http ://www.health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@dg2/@health profes-sions/documents/ie2faq/19103380.pdfet dans lequel il est indiqué ceci :« 9. Je n’ai pas encore introduit de demandeparce que je supposais ne pas pouvoir pré-tendre à une dérogation. Que dois-je faire ?Toute personne qui, à l’heure actuelle, exercela profession de technologue de laboratoiremédical (qui effectue donc les actes inclus dansl’AR du 2 juin 1993 relatif à la profession detechnologue de laboratoire médical) doit dis-poser d’un des documents suivants pour pou-voir exercer la profession de technologue de la-boratoire médical :

— un agrément & un visa

— une dérogation & un visa

— un agrément provisoire & un visa provisoire

— un accusé de réception de sa demande d’agré-ment individuelle »

Par conséquent, sur base de ces informa-tions, une tolérance existe pour les personnes quisont actuellement seulement titulaires d’un accuséde réception délivré par la Fédération. Ceux-cipeuvent continuer à exercer jusqu’à réception dela décision finale du Ministre qui a l’agrément desprestataires de soins dans ses attributions.

1.12 Question n˚94, de M. Knaepen du 24 no-vembre 2015 : Accord de coopération surl’école de navigation à Ostende et à Anvers

Dans le cadre de la sixième réforme de l’Etat,certains dossiers ayant trait à d’anciennes ré-formes de l’Etat ont été abordés. C’est ainsi le casde l’école de navigation à Ostende et Anvers. Eneffet, un arrêté royal du 3 février 2014 organise letransfert de propriété de l’État à la Communautéflamande de biens immeubles destinés au logementdes Écoles supérieures de Navigation. Cet arrêté aété publié au Moniteur belge du 25 février 2014.

Toutefois, l’article 92bis §4 de la loi spécialede réformes institutionnelles prévoit que « lesCommunautés concluent en tout cas un accord decoopération pour le règlement des questions rela-tives à l’Ecole de Navigation à Ostende et à Anverset son internat ».

Si depuis lors la situation de l’école de navi-gation et des internats a évolué, il n’en reste pasmoins qu’un accord de coopération aurait dû êtreconclu.

Monsieur le Ministre-président pouvez-vousfaire le point sur ce dossier ? Des élèves franco-phones sont-ils scolarisés dans cette école ? Si ouicombien ? La FWB intervient-elle financièrementdans cette école et pour ces élèves ? Où en laconclusion de cet accord de coopération ? Existe-t-il une volonté politique de concrétiser cette obli-gation légale ? Ce point a-t-il déjà fait l’objet dediscussion avec votre homologue flamand ?

Réponse : La Haute école de navigation se si-tue exclusivement à Anvers, l’école de navigationd’Ostende ayant fermé depuis 1993.

Actuellement, la Haute école de naviga-tion d’Anvers accueille actuellement 68 étudiantsbelges francophones. Elle accueille également denombreux étudiants étrangers.

La Fédération Wallonie – Bruxelles n’inter-vient pas financièrement dans l’organisation decette école.

Je vous confirme toutefois que, conformémentà l’article 92bis §4 de la loi spéciale de réformesinstitutionnelles, il est prévu qu’accord de coopé-ration devrait être conclu entre les communautés.

Le Cabinet du Ministre en charge de l’ensei-gnement supérieur analyse actuellement le dossier.Des contacts seront pris le cas échéant avec noshomologues flamands.

1.13 Question n˚95, de M. Destexhe du 24 no-vembre 2015 : Conventions de l’UNESCOnon ratifiées

Le 25 octobre dernier à Mons, se tenait un Fo-rum international organisé dans le contexte de lacélébration du 10ème anniversaire de la Conven-tion de l’UNESCO sur la protection et la promo-tion de la diversité des expressions culturelles.

En y regardant de plus près, la Belgique n’atoujours pas ratifié la Convention de l’UNESCOde 2003 sur la protection du patrimoine immaté-riel[1]. De même, elle n’a également pas ratifié laConvention d’UNIDROIT sur les biens culturelsvolés ou illicitement exportés.[2]

Il est surprenant que la Belgique et donc la Fé-dération Wallonie-Bruxelles n’ait toujours pas ra-tifié ces Conventions qui datent respectivement de

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2003 et 1995 donc bien avant celle dont on a cé-lébré l’anniversaire.

Le patrimoine culturel immatériel s’illustrenotamment en Fédération Wallonie-Bruxelles parle célèbre carnaval de Binche par exemple, pro-clamé en 2003 Chef d’œuvre du Patrimoine Oralet Immatériel de l’Humanité. On peut s’étonnerque la Belgique, si elle l’a signée, n’a toujours pasratifié cette Convention qui assure la protection dece patrimoine immatériel.

La Convention UNIDROIT de 1995 est quantà elle fondamentale afin de protéger les biensculturels face aux vols ou aux exportations illi-cites. Cette Convention constitue une actualisa-tion de celle de 1970 et permet que les demandesen restitution de biens soient traitées directementpar les tribunaux nationaux. Par ailleurs, les biensprotégés ne sont pas uniquement ceux qui sontdéclarés ou inventoriés comme le prévoyait laConvention de 1970 qui a quant à elle été ratifiéepar la Belgique.

Mes questions, Monsieur le Ministre, sont lessuivantes :

— Comment expliquez-vous ce blocage dans laratification de ces deux Conventions ? Quellesassemblées ont d’ores et déjà ratifié ces deuxConventions ?

— Avez-vous entamé des consultations appuyéespar la Ministre de la Culture de la Commu-nauté française avec le pouvoir fédéral et lesautres entités fédérées afin de lancer ces procé-dures de ratification ?

— Avez-vous mis en place des mesures afin quecertaines dispositions prévues par ces Conven-tions soient mises en œuvre ? Si oui, lesquelles ?

Réponse : Tout d’abord, il me faut rectifier unélément de votre question ; la Belgique est bienPartie à la Convention pour la sauvegarde dupatrimoine culturel immatériel de l’UNESCO de2003. Les instruments d’acceptation ont été dépo-sés le 24 mars 2006. La Belgique siège même, àce titre, à la vice-présidence du Bureau du Comitéintergouvernemental de sauvegarde du patrimoineculturel immatériel.

Désireux d’accélérer le processus d’adhésionà la Convention UNIDROIT de droit privé de1995 sur le retour international des biens cultu-rels volés ou illicitement exportés, la FédérationWallonie-Bruxelles a sollicité l’examen de cettequestion par la Plate-forme permanente de concer-tation "Importation, exportation et restitution debiens culturels".

Cette Plate-forme de concertation, qui réunittous les départements fédéraux (Affaires étran-gères, Justice, Douanes, Politique scientifique, . . .)et fédérés concernés, plaida, le 22 novembre 2010,

pour la plus absolue prudence.

Fort de ce constat, la Fédération Wallonie-Bruxelles a demandé l’inscription à l’ordre dujour des travaux du Groupe de Travail « TraitésMixtes » (GTTM) de la CIPE, d’un point relatif àla ratification de la Convention UNIDROIT.

Le 3 février 2011, le GTTM a proposé que soitentreprise une étude portant sur les conséquencesd’une ratification de la Convention UNIDROITsur la législation belge, le champ d’application ma-tériel, le délai de prescription, la position du sec-teur des biens héréditaires/commercial et la posi-tion des pays voisins.

Cette étude « Opportunité et conséquencesde la ratification par la Belgique de la Conven-tion UNIDROIT relative aux biens culturels volésou illicitement exportés », financée par les deuxCommunautés et dirigée par le professeur FrederikSwennen de l’Université d’Anvers et le professeurFrancis Haumont de l’UCL, a bien été effectuée aucours de l’année 2012.

Sur base de cette étude et considérant l’adop-tion de la Directive 2014/60/UE du 15 mai2014, la Plate-forme permanente de concertation"Importation, exportation et restitution de biensculturels" a émis, le 25 juin 2014, l’avis qu’ilfallait donner priorité, préalablement à l’examend’une ratification de la convention UNIDROIT,à l’exécution de la Convention de l’UNESCO de1970 et à la transposition de la directive euro-péenne. Cette transposition de la directive euro-péenne est en cours et celle-ci relève du SPF Jus-tice.

1.14 Question n˚96, de M. Destexhe du 24 no-vembre 2015 : Finacement de la campagne"Semons des possibles"

La brochure « Semons des possibles » à l’ini-tiative de Présence et Action Culturelles, du Centred’Action Laïque et du Centre d’Information etd’Education Populaire du Mouvement OuvrierChrétien, reprend de nombreuses initiatives misesen place pour, je cite, « lutter contre toutes lesformes de domination liées au racisme, au patriar-cat et au capitalisme/néolibéralisme ».

En parcourant cette brochure, il m’est apparuplus que clairement que celle-ci était orientée idéo-logiquement. On y reprend des concepts marxistespresque à chaque page : « le conflit central pour larépartition des ressources et des richesses, celui quioppose travail et capital s’établit encore ».

On y invite entre autres à s’opposer à la « mar-chandisation », « la glorification de la consomma-tion », « les pesanteurs de l’idéologie dominante »,« l’hégémonie du modèle marchand », « appétitvorace de la finance internationale », « désordredu Monde ». De même, une invitation est lancée àprocéder au « décentrement de l’Occident ».

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Concernant la classe politique, on y évoquele « caractère arbitraire du pouvoir exercé par laclasse dominante » mais aussi « des espaces pu-blics tristes et aseptisés ».

Des raccourcis sont également opérés : « la mi-sère, la pauvreté ou l’exclusion peuvent entraînerle fanatisme le plus meurtrier » ou encore « lesdominations sexistes et raciales s’articulent à lastructure des rapports entre les classes sociales ».

A propos des centres fermés on parle des « in-nocents » qui y sont enfermés et une des initiativesappelle à « exprimer des cris et des chants de so-lidarité à l’égard des détenus ». Le Festival dontl’initiative est relayée « résiste de manière intran-sigeante à tout enfermement ou éloignement forcéd’étrangers » et « prône une politique de libre cir-culation pour tous ».

Mes questions, Monsieur le Ministre-Président, sont les suivantes :

— Comment expliquez-vous que la FédérationWallonie-Bruxelles participe au financementd’une brochure si orientée idéologiquement ? Aquelle hauteur ce financement se porte-t-il ?

— Existe-t-il un contrôle avant publication desbrochures qui disposent d’un financement ? Sioui, pourquoi une telle vision biaisée de la so-ciété à tous égards a-t-elle pu être relayée parcette brochure avec le logo de la FédérationWallonie-Bruxelles ?

Réponse : Votre question sur le financement dela campagne « Semons des possible » me permet# s’il en était encore besoin # de souligner l’extra-ordinaire vitalité démocratique du secteur associa-tif en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Une vitalité associative qui trouve son ancragedans le décret du 17 juillet 2003 qui organisel’éducation permanente et son financement.

Dès son article 1er, ce décret indique ainsi vou-loir favoriser et développer :

— une prise de conscience et une connaissance cri-tique des réalités de la société ;

— des capacités d’analyse, de choix, d’action etd’évaluation ;

— et des attitudes de responsabilité et de parti-cipation active à la vie sociale, économique,culturelle et politique.

En lançant cette campagne sur la mobilisationcitoyenne face aux grands défis que représententnotamment l’égalité homme –femme ou encore lalutte contre le racisme, Présence et Action Cultu-relles (PAC), le Centre d’Action Laïque (CAL)et le Centre d’Information et d’Education Popu-laire (CIEP) du Mouvement Ouvrier Chrétien, me

semblent s’inscrire pleinement dans le cadre du dé-cret.

Au même titre que l’ensemble des actions éma-nant d’autres associations reconnues, comme Lireet Ecrire, la Ligue libérale des pensionnés, les Amisde la Terre qui œuvrent pour l’engagement ci-toyen en faveur de causes sociétales aussi diverseset importantes que l’environnement, la dette despays du Sud, l’égalité homme/femme, le commerceéquitable, la laïcité, la paix ou encore la reconnais-sance du droit de minorités.

Ceci précisé, n’ayant pas participé au finance-ment direct ou indirect de cette campagne, n’ayantpas la charge de la gestion des budgets cultu-rels en ce compris ceux de l’éducation perma-nente, je vous invite dès lors pour les aspects plustechniques de votre question à interroger la Mi-nistre de la culture, chargée de l’éducation per-manente, qui pourra vous apporter les éclaircis-sements utiles en matière de financement de cesassociations.

1.15 Question n˚97, de M. Hazée du 25 no-vembre 2015 : Adoption d’un décret relatifaux archives publiques

Dans une société démocratique, les archives -et notamment les archives publiques - remplissentplusieurs fonctions essentielles :

— assurer la continuité du service public (utilitéadministrative)

— prouver (utilité juridique) ;

— comprendre (utilité scientifique) ;

— s’identifier (utilité sociale) ;

— se souvenir (utilité historique).

La loi du 24 juin 1955 organise les archivespubliques de l’État fédéral et des pouvoirs locaux.Il appartient évidemment aux entités fédérées des’approprier cet enjeu pour ce qui les concerne.

Or, si la Wallonie et la Région de Bruxelles-capitale ont investi la problématique, commela Flandre d’ailleurs, la Fédération Wallonie-Bruxelles reste en défaut.

Selon nos informations, vous avez entaméavec vos services un travail en vue d’élaborer un telprojet de décret en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Monsieur le Ministre-président,

Pouvez-vous nous informer de l’état du dos-sier ?

— Où en est le projet de décret dont vous aviezlancé l’élaboration ?

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— Quel est votre calendrier ?

Réponse : Vos informations sont exactes, jepartage pleinement votre préoccupation concer-nant les archives publiques.

C’est une problématique générale et il importedonc que la Fédération Wallonie-Bruxelles se po-sitionne dans celle-ci et ce, d’autant plus que lepaysage archivistique est en mutation rapide, no-tamment du fait du recours massif aux nouvellestechnologies de l’information.

Soyons de bon compte, notre institution n’aévidemment pas attendu un texte légal ad hocpour remplir les fonctions, essentielles, que vousmentionnez.

Je pense, notamment, à diverses initiativesprises par le Ministère et son Service des archiveset de la gestion de l’information, à la base de don-nées législative Gallilex ou encore à notre centrede documentation administrative.

Il n’en est pas moins vrai qu’un décret issu denotre institution ne peut que participer positive-ment à la conservation des documents publics etau renforcement de ce qui nous identifie.

L’Administration met donc actuellement ladernière main à un projet de texte en ce sens.

Dès réception de celui-ci, mon cabinet pren-dra les contacts utiles afin qu’un avant-projet dedécret relatif aux archives publiques de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles puisse être présentéen première lecture au Gouvernement et entamerainsi le parcours qui le conduira jusqu’à notre As-semblée.

Mon souhait est qu’il puisse être adopté dansles premiers mois de l’année 2016.

2 Vice-Présidente et Ministre de l’Edu-cation, de la Culture et de l’Enfance

2.1 Question n˚482, de M. Prévot du 29 mai2015 : Evaluation du programme de dépis-tage de la surdité chez les nouveaux-nés

D’après les statistiques, en Belgique, 1 à 2 bé-bés sur 1000 sont atteints de surdité sévère à pro-fonde. Si on ajoute les surdités légères ou par-tielles, on atteint le taux de 3 à 4 nourrissons pour1000.

Depuis 2006, la Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place un programme de dé-pistage précoce systématique de la surdité. Lesbébés atteints de troubles d’audition peuvent ainsiêtre détectés plus tôt et le cas échéant être dirigéstrès vite vers des spécialistes et services adéquats etbénéficier d’une meilleure prise en charge. L’arrêtédu Gouvernement du 27 mai 2009 fixe le proto-cole d’organisation de ce programme de dépistage

néonatal de la surdité et propose aux maternitésd’y participer sur base volontaire. Un Centre deréférence a été créé pour accompagner les ma-ternités et coordonner les différents phasages dece programme. Avec l’aide des centres de récoltedes données, il élabore également un recueil desrésultats du programme relatif à ce dépistage enFédération Wallonie-Bruxelles en analysant no-tamment le taux de couverture.

Madame la Ministre, permettez-moi de vousposer les questions suivantes :

1o A ce jour, combien d’institutions hospitalièresont signé le protocole ? La répartition géo-graphique permet-elle aujourd’hui de couvrirglobalement l’ensemble du territoire ? Quellessont les maternités qui ne font pas partie de ceprogramme ? Quelles en sont les raisons ?

2o Que se passe-t-il si une maternité n’a pasadhéré à la convention ? Les parents sont-ilsorientés immédiatement vers une autre mater-nité ou doivent-ils faire appel à leur sortie à unmédecin ORL particulier ? Combien d’enfantsont du réaliser ce dépistage chez un ORL par-ticulier ou dans une autre maternité selon lesdonnées que vous disposez ?

3o Quel est le taux de couverture de ce dépis-tage précoce pour les années 2013 et 2014 ?Quels sont les analyses et résultats précis quidécoulent de ces tests ?

4o Quel est le pourcentage de nourrissons qui nese font pas dépister à la naissance par le pro-gramme de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?Quelles en sont les raisons ?

5o Combien de séances de formations ont été or-ganisés pour les travailleurs médico-sociaux del’ONE et pour les médecins ORL particuliers,infirmiers, puéricultrices et personnel soignantdes maternités ?

6o De quelle manière l’ONE continue à assumersa mission de sensibilisation à l’intérêt de cetest ?

7o Est-ce que toutes les maternités bénéficient au-jourd’hui d’un système informatique de trans-mission et récoltes des données ?

8o Quels sont les budgets consacrés par la FWBà ce programme de dépistage précoce systéma-tique ?

9o Enfin, existe-il des statistiques précises sur lenombre d’enfants dont l’audition est relative-ment bonne à la naissance mais se détérioredans les premiers mois de leur vie. Pouvez-vousme dire s’il y a des mesures prévues dans cescas-là ?

Réponse : Madame la Ministre, permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

1o A ce jour, combien d’institutions hospitalièresont signé le protocole ? La répartition géo-graphique permet-elle aujourd’hui de couvrir

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globalement l’ensemble du territoire ? Quellessont les maternités qui ne font pas partie de ceprogramme ? Quelles en sont les raisons ?

2o Que se passe-t-il si une maternité n’a pasadhéré à la convention ? Les parents sont-ilsorientés immédiatement vers une autre mater-nité ou doivent-ils faire appel à leur sortie à unmédecin ORL particulier ? Combien d’enfantsont dû réaliser ce dépistage chez un ORL par-ticulier ou dans une autre maternité selon lesdonnées que vous disposez ?

3o Quel est le taux de couverture de ce dépis-tage précoce pour les années 2013 et 2014 ?Quels sont les analyses et résultats précis quidécoulent de ces tests ?

4o Quel est le pourcentage de nourrissons qui nese font pas dépister à la naissance par le pro-gramme de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?Quelles en sont les raisons ?

5o Combien de séances de formations ont été or-ganisés pour les travailleurs médico-sociaux del’ONE et pour les médecins ORL particuliers,infirmiers, puéricultrices et personnel soignantdes maternités ?Le dépistage auditif fait partie des programmesprioritaires de l’ONE et à ce titre, les tra-vailleurs médico-sociaux (TMS) et les méde-cins de l’ONE reçoivent l’information relativeà ce dépistage au moment de leur entrée enfonction et par après il y des rappels réguliersdans le cadre de leur formation continue, dela mise à jour annuelle des formulaires pour lacollecte des données de la BDMS et de la pu-blication de son rapport.

6o De quelle manière l’ONE continue à assumersa mission de sensibilisation à l’intérêt de cetest ?L’ONE intervient à la fois dans le rattrapagedes enfants qui ont échappé au dépistage néo-natal à la maternité ou qui n’ont pas bénéficiédu contrôle proposé, les travailleurs médico-sociaux (TMS) de l’ONE encouragent les pa-rents à retourner à l’hôpital pour effectuer letest ou lorsque le test doit être contrôlé.Au niveau de la BDMS, depuis 2008, l’infor-mation relative à la réalisation du dépistageauditif à la maternité est contrôlée par le TMSde l’ONE lors de son Premier contact avec lafamille après la sortie de la maternité, sur basedes informations écrites dans le carnet de santéde l’enfant.L’ONE s’implique aussi dans le repérage detout déficit auditif d’apparition plus tardiveet deux indicateurs figurent dans le bilan desanté à 30 mois (les résultats du test de la voixchuchotée et la proportion d’enfants ayant desdrains transtympaniques).Le « test de la voix chuchotée » peut être réa-lisé en consultation ONE à 2 ans 1

2 - 3 ans. Ilest facilement réalisable à grande échelle parce

qu’il n’exige aucun matériel particulier. Il estpeu sensible et peu spécifique (voir Guide deMédecine Préventive page 188) mais peut êtrerévélateur, surtout s’il est associé à une ana-mnèse, un examen clinique ORL et un test paraudiométrie PA 5.En cas de doute, il faut donc le compléterpar une mise au point plus objective et plusfine. Depuis 2005, l’ONE s’est équipé d’audio-mètres pédiatriques (PA 5). Ce test peut utile-ment remplacer celui de la voix chuchotée chezles enfants de 3 à 6 ans et permet, chez cesenfants, une mesure de l’acuité auditive plusfiable et reproductible. Il demande néanmoinsune participation plus active de l’enfant et uneconcentration de quelques minutes.

7o Est-ce que toutes les maternités bénéficient au-jourd’hui d’un système informatique de trans-mission et récoltes des données ?

8o Quels sont les budgets consacrés par la FWBà ce programme de dépistage précoce systéma-tique ?L’actuelle subvention du Centre de référence(CEpiP), à charge de la FWB, se termine le14/09/2015. La « nouvelle réglementation »qui doit permettre d’intégrer les nouvellescompétences de l’ONE au sein d’un nouveaudécret ne sera pas d’application avant 2016.Dès lors, une nouvelle subvention, à charge del’ONE, doit d’ores et déjà être prévue et cou-vrir la période du 15/09/2015 au 31/12/2015ainsi que toute l’année 2016.Afin de faciliter les justifications pour l’asbl,la convention portera donc sur la période du15/09/2015 au 31/12/2016.Le montant prévu tient compte :- du dernier montant de la subvention(100.000 e/an) ;- des sommes nécessaires pour que le CEpiPpuisse assumer toutes ces missions dans debonnes conditions avec le surcroît de travailqu’entraîne l’informatisation du programme ;- des sommes disponibles sur le budget del’ONE.- Pour la période du 15/09/2015 au31/12/2015 : 35.000 e.- Pour la période du 01/01/2016 au31/12/2016 : 120.000 e.

9o Enfin, existe-il des statistiques précises sur lenombre d’enfants dont l’audition est relative-ment bonne à la naissance mais se détérioredans les premiers mois de leur vie. Pouvez-vousme dire s’il y a des mesures prévues dans cescas-là ?Les données de la BDMS montrent que lors dece Premier contact, sur base des informationsqui figurent dans le carnet de santé de l’enfant,90% entendent correctement à la naissance etenviron 4 % ont un test qui doit être contrôléou complété par des examens plus approfon-dis.

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Les données collectées par l’ONE au «Bilan desanté à 30 mois» montrent qu’environ 15 %des enfants de notre échantillon n’ont pas bé-néficié d’une surveillance des déficits auditifsd’apparition tardive.

2.2 Question n˚576, de Mme Defrang-Firket du2 juillet 2015 : Nouvelle école de Rotheux

Je vous ai interrogée, le 7 novembre dernier,au sujet de la construction d’une nouvelle école àRotheux.

Vous me confirmiez que le dossier progressait« favorablement » et qu’il « a été envoyé aux ser-vices financiers de la FWB pour avis et faisabi-lité ».

Vous ajoutiez enfin « le cabinet sera particu-lièrement attentif au suivi du projet ».

Sept mois plus tard, où en sommes-nous dansce dossier ?

Un budget a-t-il été établi ?

Un calendrier est-il sur la table ?

Quels contacts avez-vous eus à ce sujet avec lecollège communal et l’administration de la com-mune de Neupré ?

Réponse : Je vous remercie pour votre ques-tion relative au projet de Nouvelle école de Ro-theux.

Comme indiqué dans ma réponse à votre ques-tion orale du 7 novembre 2014, une demande depromesse de principe a été introduite auprès desservices de l’Administration en charge du Fondsdes bâtiments scolaires de l’Enseignement officielsubventionné en date du 16 octobre 2014.

Le projet vise la construction d’une nouvelleécole en remplacement de bâtiments vétustes.

Le coût du projet s’élève à 4.771.590 e et unesubvention de +/- 3.000.000 e est sollicitée.

Le projet a été analysé par l’Administration.

A ce stade, il ne m’a pas encore été possiblede satisfaire cette demande étant donné la quan-tité importante de demandes de promesse de prin-cipe introduite auprès de l’Administration et desmoyens budgétaires.

En effet, de nombreuses demandes de subven-tion (27 projets) pour des projets de constructionou d’extension d’écoles, rentrées auprès de l’Ad-ministration bien avant celui de la Commune deNeupré sont aussi dans l’attente d’une promessede subvention.

Ce projet retient toute mon attention, maisà ce stade les moyens budgétaires disponibles auF.B.S.E.O.S. ne me permettent pas de délivrer unepromesse de subvention.

La situation sera réexaminée en 2016, lorsquede nouveaux moyens financiers seront accordés auF.B.S.E.O.S.

2.3 Question n˚619, de Mme Durenne du 13août 2015 : Cas de maltraitance dans unecrèche d’Embourg et les manquements del’ONE

La presse relate un, voire plusieurs, cas demaltraitance dans une crèche de la province deLiège, à Embourg plus précisément. Même si cescas de maltraitances envers les enfants fréquen-tant la crèche restent à prouver, il n’empêche quecela met en lumière certaines failles voire manque-ments.

Dans un premier temps, les parents auraientenvoyé une plainte à l’ONE, plainte qui sembleavoir été perdue et qui n’apparait donc plus dansle dossier. L’ONE a fait savoir qu’il allait investi-guer pour comprendre comment cette plainte a puêtre perdue. Dans de pareil cas la perte de plaintesrelève au mieux d’une inconscience au pire, d’unamateurisme. Dans les deux cas, cela ne peut êtretoléré lorsqu’il s’agit d’enfants en bas âges.

Dans un second temps, le délai de traitementde la plainte semble lui aussi être trop long. En ef-fet, plus d’un mois s’est écoulé entre le moment oùla mère en question a déposé plainte et le momentoù elle a reçu une réponse. Anormal. Surtout si,d’après ses dires, la directrice aurait su dès le 25septembre qu’une plainte avait été déposée contreelle. Un tel laps de temps donne un très mauvaissignal, selon lequel l’enfant et les parents ne sontpas au centre des préoccupations de l’ONE. Uneplainte déposée pour des cas de maltraitances, avé-rées ou à prouver devraient faire l’objet d’une plusrapide prise en compte.

Madame la Ministre, quelle est votre analyseface à la situation ?

La mère a dû arrêter de travailler pour s’occu-per de son enfant alors que celui-ci avait une placeen crèche, ce genre d’évènement est inadmissible.Comment l’ONE peut-il mieux intervenir et plusrapidement pour régler ce type de conflit et, dansle cas échéant, mettre la personne fautive à l’écart ?D’autant que cette situation existerait déjà depuis2007, époque où d’autres parents s’étaient plaints.

Dans ce cas bien précis, quelles seront lessuites immédiates ? Des entrevues avec la direc-trice sont-ils prévus ? Une enquête est-elle belle estbien en cours suite à ces plaintes ?

Comment expliquer que des plaintes seperdent ? Comment remédier à cette situationdans un temps court ?

Je reviendrais sur le sujet, Madame la Mi-nistre, car si ce que la presse relate est vrai, il estimpensable de voir cette situation s’éterniser.

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Réponse : Dans ce dossier particulièrementcomplexe, il importe au préalable de rappeler lesfaits suivants.

Deux familles ont introduit les 15 et 17 sep-tembre 2012 auprès de l’Administration centralede l’ONE une plainte portant sur le même objet, àsavoir principalement des mesures d’isolement deleur enfant, de manière répétée et de longue durée,soit dans un lit se trouvant dans une ancienne sallede bain aménagée en chambre supplémentaire soitsur une chaise haute.

L’Administration centrale de l’Office a in-formé les parents le 26 octobre 2012 que copiede leur plainte avait été adressée au Coordina-teur Accueil en charge de l’accompagnement et ducontrôle de cette maison d’enfants.

En réponse au deuxième courrier de l’une desmamans envoyé le 21 novembre 2012, l’Admi-nistration centrale de l’ONE l’a invitée à prendrecontact avec le Coordinateur Accueil, mais la per-sonne concernée n’a pas donné suite à cette pro-position.

Suite à son analyse de la situation en fonctiondes éléments dont il disposait à l’époque et de sesdiverses visites réalisées entre septembre 2012 etjanvier 2013, il est exact que la Coordination Ac-cueil de l’Office n’a pas constaté la réalité d’unemaltraitance psychologique à l’égard des enfants.

Au mois de mars 2015, une troisième plainteparentale a été adressée au comité subrégional deLiège portant sur des attitudes discriminatoires dela part de la directrice de la crèche, sur une miseà l’écart de l’enfant de la section des « grands »,sur des critiques et brimades et sur une absenced’attention bienveillante.

Suite à l’interpellation de l’Office par ces pa-rents, une réunion a été organisée le 23 juin 2015avec les parents concernés et des représentants del’Office au niveau subrégional. A l’issue de cetteréunion, un processus d’analyse approfondie a étémis en place ; les parents ont été informés queles conclusions de ce processus seraient attenduespour le dernier trimestre 2015.

Néanmoins, les parents concernés n’ont pasattendu ces conclusions et se sont adressés à lapresse qui a relayé leurs accusations de maltrai-tance. Au moins une réunion a été organisée entreles parents et d’anciennes puéricultrices ; de nom-breuses communications sur les réseaux sociauxont aussi eu lieu entre les parents et des puéricul-trices.

Préalablement à cette médiatisation, l’Officeavait déjà recueilli les avis de certains acteurs, telsque le médecin de la consultation d’enfants, la tra-vailleuse médico-sociale et la déléguée à la tutellede l’IFAPME, ces avis relevant l’absence de toutconstat de maltraitance vis-à-vis des enfants.

L’Office a reçu entre juillet et août 2015

sept plaintes parentales supplémentaires et quatretémoignages d’anciennes puéricultrices pouvantporter sur des faits incriminés très anciens. La di-rectrice de la crèche a également transmis de nom-breux témoignages parentaux positifs.

Une procédure spécifique permettant d’objec-tiver, à suffisance, à charge et à décharge, les nom-breux éléments en possession de l’Office a été miseen place.

Cette procédure a consisté :

- à auditionner les puéricultrices présentes en2015 ainsi que celles qui s’étaient manifestéesd’une manière ou d’une autre ou qui étaient nom-mément citées dans les témoignages de leur(s) col-lègue(s),

- à entendre la directrice et les parents dont lesenfants étaient toujours accueillis et

- à réaliser une analyse approfondie de lasituation par des intervenants pluridisciplinairesde l’Office (Coordination Accueil en binôme,Conseiller pédagogique – Coordinateur Accueil, etConseiller médical pédiatre).

A l’issue de ce processus, le Comité subrégio-nal de Liège a, après une nouvelle audition de ladirectrice, examiné en sa séance extraordinaire du8 octobre 2015 l’ensemble des éléments mis à sadisposition.

L’analyse des plaintes par recoupement des té-moignages a permis de corroborer la réalité d’uneviolence psychologique sur un enfant et de consta-ter l’absence d’informations précises et concor-dantes sur l’accueil des autres enfants dont les pa-rents ont porté plainte.

Le Comité subrégional a considéré qu’au vudu caractère précis et concordant des témoignageset auditions, il était en droit légitime d’émettre desérieuses craintes quant aux attitudes de la direc-trice envers certains enfants qui soient contrairesaux dispositions essentielles du code de qualité.

Sur base de tous les éléments en sa possession,le Comité subrégional a décidé :

- d’écarter, pour l’instant, l’application de lasuspension préventive de l’accueil des enfants enraison de la situation actuelle de la maison d’en-fants ;

- de réduire de 18 à 10 places la capacité d’ac-cueil autorisée de la maison d’enfants, ce sur pro-position des intervenants de l’Office et avec l’as-sentiment du pouvoir organisateur du milieu d’ac-cueil ;

- de mettre le milieu d’accueil en demeurede réorganiser, dans un délai de 30 jours, sonfonctionnement pour une période probatoire de 6mois, de sorte à :

— assurer l’accueil des enfants par au minimum

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deux personnes répondant aux qualificationsrequises, quel que soit le nombre d’enfants si-multanément présents ;

— s’engager à suivre une formation portant surles diversités éducatives ;

— transmettre à l’Office un certificat médicalcomplémentaire d’aptitude psychique établipar un médecin spécialiste, moyennant uneprise de contact préalable entre ce médecin etla conseillère médicale pédiatre de l’Office ;

— revoir son projet d’accueil en l’axant sur la des-cription concrète de la mise en œuvre des choixéducatif et méthodologique pour tendre versl’ensemble des objectifs psychopédagogiquesvisés au code de qualité ;

— retravailler, avec une équipe pluridisciplinairede l’Office, ses pratiques éducatives au regardd’une part, des principes psychopédagogiquesdu code de qualité, et, d’autre part, des craintessérieuses du comité portant sur certaines at-titudes incriminées (gestes brusques, mesuresd’isolement ou de contention, favoritisme, pro-pos disqualifiants, . . .).

A l’issue de cette période probatoire, le Comitésubrégional réexaminera la question de l’autorisa-tion de la maison d’enfants sur base d’une nouvelleévaluation globale des conditions de l’accueil desenfants.

Durant cette période probatoire ou après celle-ci, le Comité subrégional réexaminera l’éventua-lité de la suspension préventive au cas où tout nou-vel élément portant sur les conditions actuelles oufutures de l’accueil des enfants devait amener uneurgence particulière ainsi que des doutes sérieuxet raisonnablement fondés pour la sécurité et/oula santé des enfants.

Il convient d’insister sur le fait que les nou-veaux éléments portés à la connaissance de l’Of-fice, dont notamment les déclarations des pué-ricultrices qui ne s’étaient pas manifestées àl’époque, constituent la raison principale pour la-quelle la position actuelle de l’Office s’est consi-dérablement modifiée, notamment eu égard à lasituation de violence psychologique dont a étévictime un enfant considérée dorénavant commeétant établie à suffisance.

Il convient également de tirer les leçons de cedossier particulièrement complexe dès lors qu’ilporte sur de la maltraitance psychologique, desorte à améliorer le traitement de ce type deplaintes (audition du personnel en place, plusgrande rapidité, meilleure transparence ...).

L’Office désire aussi mettre un terme à la ru-meur sur la prétendue perte des plaintes parentaleset réaffirme avec force que, même si une erreur

d’appréciation n’est jamais à exclure, il considèreles plaintes, parentales ou autres, comme étant unepriorité.

Ces plaintes, qu’il est nécessaire d’objectiver,constituent une source d’informations importantedans le souci permanent d’améliorer la qualité del’accueil au bénéfice des enfants et de leur famille,cette préoccupation majeure pouvant passer, le caséchéant, par des décisions sur l’autorisation du mi-lieu d’accueil.

2.4 Question n˚632, de M. Henquet du 24 août2015 : Normes d’encadrement dégressivesdans les centres PMS

Vos deux questions portent sur les modalitésd’encadrement des centres PMS.

Les normes d’encadrement actuelles allouentsix équivalents temps plein (ETP) pour 3.000élèves dans l’enseignement ordinaire et pour 1.000élèves dans l’enseignement spécialisé, soit 1 ETPpour 500 et 167 élèves respectivement.

Au-delà de ces six ETP et en dehors des dis-positions complémentaires éventuelles, une charged’ETP supplémentaire est attribuée pour 1.850élèves (enseignement ordinaire) et 350 élèves (en-seignement spécialisé).

Il apparait donc clairement, au vu de ceschiffres, que les normes d’encadrement diminuentfortement lorsque le nombre d’élèves attachés à uncentre PMS augmente.

La conséquence est simple à concevoir : il estplus avantageux, malgré les complexités adminis-tratives, de dédoubler un CPMS que d’augmenterla taille d’un centre existant.

Mais, cette solution est bien plus onéreusepour le budget de FWB.

Madame la Ministre, je souhaite donc vousposer les questions suivantes :

Quelle est votre position par rapport à cetteproblématique ?

Une révision des normes d’encadrement neserait-elle pas judicieuse afin de proposer demeilleures conditions de travail aux agents PMS etdonc, de les rendre plus disponibles pour les élèvesen difficulté ?

Réponse : Dans le cadre des travaux du Pactepour un Enseignement d’excellence, les questionsde l’amélioration des dispositifs d’orientation enmilieu scolaire ainsi que celle d’une réorganisationdes services de soutien aux élèves sont intégréesau Groupe de travail « Parcours », spécifiquementdans le Groupe de travail II.2 « Renforcer l’orien-tation (active) des élèves, la lutte contre l’échec etcontre le décrochage ».

Lors de la première phase des travaux du

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Pacte, le consultant contribuant au diagnostic dusystème scolaire en FWB a mis en évidence le rôleimportant des CPMS en termes de suivi psycho-social mais aussi un manque de disponibilité desCPMS, singulièrement en matière d’orientation.

L’enjeu est donc effectivement d’améliorercette disponibilité et d’augmenter la présence deséquipes sur le terrain.

Comme vous le soulignez, la seule manière ac-tuelle d’augmenter les effectifs passe par le dédou-blement des centres, solution coûteuse et n’attei-gnant que partiellement son objectif d’augmenta-tion de l’encadrement.

Est donc à l’étude actuellement une réflexionsur la révision des modalités d’encadrement, vi-sant à une meilleure cohérence entre les besoinsà rencontrer et les coûts.

Cette mise à plat des modalités d’encadrement(qui intègrent actuellement des ajouts successifsquant à un encadrement supplémentaire) prendraégalement en compte la stabilité et la continuitédes services.

2.5 Question n˚634, de M. Henquet du 24 août2015 : Critères d’encadrement complémen-taires fluctuants des CPMS

La prévisibilité des normes d’encadrement estun facteur de stabilité essentiel pour toute organi-sation.

Or, en l’occurrence au niveau des CPMS, ladifférence de composition des populations sco-laires liées aux centres peut faire fluctuer la tailledes équipes de façon imprévisible.

En effet, les normes d’encadrement de basedes CPMS (6 ETP pour 3,000 élèves) sont com-plémentées par des règles prenant en compte lesbesoins spécifiques de certaines populations sco-laires. Les CPMS sont classés notamment en fonc-tion du nombre d’élèves ayant certains besoinsparticuliers.

Sur base de ce classement, des ETP supplé-mentaires sont alloués aux 30 centres ayant leplus d’élèves associés à des établissements avecmoyennes d’ISE faibles (60 ETP) et aux 18 CentresPMS ayant le plus d’élèves de l’enseignement spé-cialisé en intégration dans l’enseignement ordi-naire (9 ETP).

Cet encadrement supplémentaire est accordéen comparant un centre PMS aux autres et nonpas en fonction de l’évolution de la situation deses élèves, dans l’absolu. Lorsqu’un nouveau clas-sement est effectué, un centre CPMS peut donc «gagner » ou « perdre » une charge supplémentaired’ETP avec une population égale. Il est très difficilepour les directions de Centres PMS concernés deprévoir l’évolution de ce classement, ce qui com-plique la gestion d’équipe et la stabilité de l’emploi

des agents CPMS.

Ma question sont donc simple, Madame laMinistre :

Ne serait-il pas opportun de modifier cetterègle, afin de favoriser la stabilité des équipes, enbasant l’encadrement complémentaire des CPMSsur la situation objective des élèves, en termes depopulation ISE et en intégration ?

Réponse : Voir la réponse apportée à la ques-tion écrite n˚632 adressée à Madame la MinistreJoëlle Milquet (voir page n˚41).

2.6 Question n˚649, de M. Tzanetatos du 25août 2015 : Compétence vaccination de laCOCOM

Dans le cadre de l’ajustement du budget 2015de l’ONE, et en particulier celui de la politique devaccination, vous avez indiqué que le transfert decompétences de la 6ème réforme de l’Etat avait in-diqué la COCOM comme réceptacle de cette com-pétence vaccination pour la Région bruxelloise.

Il n’y en a cependant à notre connaissance au-cune trace dans la Loi spéciale de financement (Ac-cords de la Sainte Emilie) ni dans aucun texte quien aurait découlé.

Pourriez-vous nous citer la base légale de lacompétence ?

En outre, il semblerait logique que la Commu-nauté flamande doive également reverser une partde financement pour cette compétence en RégionBruxelloise. Peut-on savoir quel est le montant re-versé par cette Communauté ?

Sur quelle base se sont effectués les calculs desdifférents montants ?

Réponse : Antérieurement à la sixième ré-forme de l’Etat, dans le cadre d’un protocole d’ac-cord entre l’Etat fédéral et les autorités visées auxarticles 128, 130 et 135 de la Constitution, desconventions étaient conclues chaque année entrele Comité de l’assurance et les Communautés pourle financement des prestations dispensées dans lecadre des programmes de vaccination, en appli-cation de l’article 56, §2, alinéa 1er, 5˚ de la loirelative à l’assurance obligatoire soins de santé etindemnités, coordonnée le 14 juillet 1994.

Dans ce cadre, la Communauté française per-cevait directement de l’INAMI l’argent destiné àcofinancer les programmes de vaccination de laCommunauté germanophone et de la COCOM,à charge pour elle de commander les vaccins pourle compte de ces derniers par le biais d’un marchéconjoint.

La conclusion des conventions précitées entrele Comité de l’assurance et les Communautés,n’est évidemment plus possible depuis le 1er jan-vier 2015.

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Dans le cadre de la sixième réforme de l’état,les moyens financiers pour la Communauté ger-manophone et pour la Commission communau-taire commune en ce qui concerne les programmesde vaccination ont été transférés à la Communautéfrançaise, par le biais de la dotation visée à l’article47/8 de la loi spéciale de financement.

Or, la Communauté germanophone et la CO-COM ont besoin des moyens financiers précitéspour exercer leurs compétences visées respective-ment à l’article 5, §1er, I de la loi spéciale de ré-formes institutionnelles du 8 août 1980 et 75 de laloi spéciale du 12 janvier 1989 relative aux insti-tutions bruxelloises.

C’est pourquoi, il a été proposé de rétrocé-der ces moyens financiers par le biais d’un accordde coopération (en cours de réalisation au cabi-net de Madame la Ministre). Il restait à définirla technique budgétaire. Les moyens financiers dela compétence vaccination ayant été transférés àl’ONE, il a été proposé de procéder à un ajuste-ment budgétaire compensé. La dotation de l’ONEest donc diminuée des montants de la rétroces-sion (à savoir 1.152.000 e pour la COCOM et140.000 e pour la Communauté germanophone)afin d’alimenter deux articles budgétaires destinésà rétrocéder ces montants. Le calcul de ces deuxmontants a été établi sur base de la consomma-tion de vaccins de la COCOM et de la Commu-nauté germanophone. Le calcul de l’évolution deces montants n’a pas encore fait l’objet d’une dé-cision du cabinet de Madame la Ministre. L’admi-nistration a proposé de suivre le calcul de l’article47/8 de la loi spéciale de financement.

2.7 Question n˚661, de M. Knaepen du 9 sep-tembre 2015 : Dangers de la "dépakine" surles enfants

La dépakine est l’un des médicaments les plusefficaces contre l’épilepsie utilisés depuis les an-nées 80.

Ces dernières années, ce médicament fait l’ob-jet de vives critiques quant à sa dangerosité pourles enfants et les femmes enceintes. Les enfantsprésenteraient un handicap représenté par un nezépaté et des lèvres supérieures très fines.

L’enfant dont la mère a pris de la dépakinependant la grossesse a entre 30 et 40 % de risquesde développer un trouble cognitif ou neurolo-gique. Dix pour cent de ces enfants risquent dedévelopper des malformations physiques.

La dépakine a été réévaluée très récemment.L’agence européenne du médicament et les agencesnationales ont durci les restrictions et renforcé lesinformations à destination des professionnels etdes patients.

Madame la Ministre, en Belgique trois àquatre mille familles seraient touchées, dispose-

t-on de chiffres pour la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Quelles sont les recommandations del’ONE et du Ministère de la Santé ? Des cel-lules d’encadrement existent-elles pour accompa-gner ces familles ?

Réponse : Madame la Ministre, en Bel-gique trois à quatre mille familles seraient tou-chées, dispose-t-on de chiffres pour la FédérationWallonie-Bruxelles ?

A notre connaissance, les statistiques à ce pro-pos ne sont pas disponibles en FWB, de plus, lesretards de développement ont une origine souventmultifactorielle.

Quelles sont les recommandations de l’ONEet du Ministère de la Santé ?

L’ONE se montre bien entendu soucieux de laqualité des soins (en l’occurrence des soins préven-tifs) et fait entière confiance en ses Conseils d’avis(Collèges médicaux) pour le suivi des avancéesscientifiques en matière de santé des enfants surbase des recommandations du Conseil Supérieurde la Santé, de l’Agence fédérale des médicamentset des produits de santé (afmps) et du Centre Belged’Information Pharmaco thérapeutique (CBIP).

Les Professionnels en charge du suivi de lagrossesse sont bien au courant des effets du Val-proate et dérivés dont la Dépakine.

Pour ce qui concerne plus précisément la « Dé-pakine », il s’agit d’un médicament ayant fait sespreuves dans le traitement de l’épilepsie et cela,depuis quelques décennies.

On continue de le prescrire aux femmes en âgede procréer avec toutefois certaines réserves.

On a constaté en effet qu’il pouvait causer desmalformations (spina bifida) et des troubles du dé-veloppement chez les enfants dont la mère a étésous traitement de Dépakine pendant la grossesse.Il a pour cette raison été d’abord déconseillé puisplus récemment, proscrit chez la femme enceinte.

Les médecins qui traitent les enfants et lesadultes épileptiques sont désormais parfaitementinformés du risque et en tiennent compte dansleurs prescriptions.

En fait tous les médicaments antiépileptiquessont plus ou moins tératogènes et la maladie épi-leptique de la mère peut par elle-même être néfastepour le développement cérébral du fœtus.

Pour minimiser, entre autre ce type de risque,l’ONE stimule les consultations préconception-nelles de manière à permettre aux couples avec unprojet parental des actions de dépistage, de pré-vention et d’accompagnement.

De manière générale, il convient de soulignerqu’il n’est pas dans le rôle de l’ONE d’intervenirdans le choix des prescriptions médicales qui re-lèvent de la seule responsabilité des professionnels

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de la santé et que ses missions sont avant tout, dudomaine de la médecine préventive.

Que ce soit pour le futur enfant ou pour lamère, le fait de prescrire de la Dépakine demeuredu domaine de la thérapeutique et donc une com-pétence fédérale. Ni l’ONE ni la Ministre de lasanté de la Communauté française ne sont habi-lités à donner un avis à ce sujet.

En ce qui concerne les recommandations duMinistère de la Santé, cela a été fait par communi-qué à tous les prescripteurs. Voir le texte de phar-macovigilance de janvier 2015 par le lien suivant :

http ://www.fagglafmps.be/fr/humain/ medi-caments/medicaments/bon_usage/ programme_-de_gestion_de_risques/rma/ d/depakine/Index.jsp

Des cellules d’encadrement existent-elles pouraccompagner ces familles ?

La réponse est sans doute à recadrer dansle contexte plus général des familles rencontrantmalheureusement un problème de handicap suite àl’utilisation de médicaments ou d’autres produitsau cours de la grossesse. Le recours aux Servicesd’Aide Précoce, à l’AWHIP, PHARE et autres sontà considérer.

2.8 Question n˚670, de Mme Trotta du 9 sep-tembre 2015 : Rapports des groupes de tra-vail du pacte pour un enseignement d’excel-lence

Les groupes de travail travaillant à la prépara-tion du Pacte pour un enseignement d’excellenceont remis un rapport portant d’une part sur un« état des lieux » et d’autre part sur les « Sens,valeurs, objectifs et missions de l’école du XXIesiècle».

Si ces importants rapports devront faire l’objetde discussions approfondies au sein du Parlementde par la refonte qu’impliquent leurs constats etpropositions, je souhaiterais déjà aborder trois élé-ments, sans volonté aucune de réduire les rapportset le Pacte à ces seuls enjeux.

Le premier concerne la corrélation entre l’en-seignement et les inégalités – qu’elles soient so-ciales, culturelles, ou de genre -, problème majeurde notre enseignement que le Pacte ambitionne deréduire et qui est largement abordé dans les rap-ports.

La réduction des inégalités par le biais scolairereprésente un enjeu fondamental, car on ne peutaccepter que l’enseignement contribue au main-tien de celles-ci, voire les renforce (comme c’est lecas par exemple lorsque des élèves ne participentpas à des activités scolaires payantes, ou lorsque,contrairement à d’autres, des parents « plus fa-vorisés » accompagnent et aident leur(s) enfant()spour les devoirs).

Pour lutter contre ces inégalités, les proposi-tions du groupe de travail n˚2 concernent tant lessavoirs et les compétences que les élèves, les ensei-gnants et autres acteurs de l’éducation, la gouver-nance ou encore les structures.

Les propositions des groupes de travail étantnombreuses, et celles-ci n’étant pas forcément ex-clusives, des choix devront être réalisés. Par consé-quent, Madame la Ministre peut-elle m’indiquerles propositions vis-à-vis desquelles elle est plussensible et qui retiennent davantage son inté-rêt afin de lutter contre les inégalités ?

Le deuxième élément que je souhaite aborderconcerne le harcèlement physique et moral en mi-lieu scolaire. Si la problématique de la violence estabordée, elle aurait dû me semble-t-il faire l’objetd’une attention à la mesure de son importance.

Il est par exemple étonnant de constater que leharcèlement à proprement parler, problématiquequi prend aujourd’hui de l’ampleur à cause no-tamment des réseaux sociaux, est à peine évoquédans le rapport du groupe de travail n˚2, et absentdu rapport du groupe de travail n˚1. Or il est indé-niable que le harcèlement participe à l’exclusion etrenforce l’inégalité. Madame la Ministre peut-elleme faire part de son avis à ce sujet ?

À ce sujet, Madame la Ministre aura certai-nement l’occasion de prendre connaissance d’uneenquête réalisée par le Comité des élèves franco-phones au sujet du harcèlement, enquête qui ré-vèle qu’une grande majorité de victimes n’osentpas en parler et demander de l’aide (environ 85%).Par ailleurs, quand elles demandent de l’aide, lepersonnel éducatif et les membres du centre PMSsont rarement sollicités en priorité (respectivement21,7 % et 13,3%). Plusieurs pistes sont avancéespar le Comité pour mieux lutter contre le harcè-lement : intégration dans la formation des ensei-gnants ; amélioration de la surveillance ; meilleurevisibilité et articulation des dispositifs existants,etc. Qu’en pense Madame la Ministre et quellessuites compte-t-elle y accorder ?

Le troisième élément que j’aborderai ici estégalement lié à la prévention des inégalités. Mongroupe a déposé conjointement avec le cdH uneproposition de résolution relative au développe-ment de l’éducation financière et à la consomma-tion responsable dans le cadre scolaire, tant noussommes convaincus de la nécessité d’intégrer cesthématiques très tôt à l’école et que cela favorise-rait l’inclusion socio-économique. Nombreux sontles acteurs qui plaident en ce sens.

C’est le cas par exemple de l’OCDE, dont leConseil estime que « l’éducation financière doitcommencer à l’école ». Sachant que l’OCDE a ac-cepté de vous accompagner dans le cadre de l’éla-boration du Pacte, il est d’autant plus étonnant deconstater que cet enjeu n’est pas abordé dans lesrapports des groupes de travail. Que pense Ma-

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dame la Ministre de cette absence ?

Réponse : Votre question porte sur l’inégalité,qui constitue selon moi l’un des défis majeurs dela réforme « Pacte pour un Enseignement d’excel-lence » dont le processus est en cours.

Vous avez raison de le souligner car il s’agitd’une « Première », le Groupe de travail 1, misen place lors de la 1ère phase du processus du« Pacte », a dressé un état des lieux sans conces-sion de notre enseignement en objectivant les in-égalités sociales, culturelles ou de genre. Le rap-port du GT1 « Etat des lieux » constate que ces in-égalités non seulement perdurent dans notre ensei-gnement mais, dans certains cas, sont renforcéespar le fonctionnement de notre système scolaireen général et par certaines pratiques pédagogiquesen particulier (redoublement, orientation précoce,. . .)

La réduction des inégalités représente doncbien l’enjeu fondamental de la réforme du Pacte.Vous avez relevé que de nombreuses propositionsapparaissent dans le rapport du GT2 « Sens, va-leurs et objectifs et missions de l’école du XXI èmesiècle ». Celles-ci ont été largement reprises dansla synthèse du Groupe central définissant ainsi lesaxes et objectifs prioritaires qui ont conduit à lamise en place des 13 groupes de travail de la phase3 du « Pacte »

Il est évident que la lutte contre les inégali-tés, thème transversal, sera au cœur des réflexionset des propositions de plans d’action élaborés parplusieurs Groupe de travail. C’est sur la base deleurs rapports préliminaires (un rapport d’orien-tation qui sera remis au Groupe central début no-vembre suivi d’un rapport intermédiaire à la mi-décembre) que nous pourrons identifier les pro-positions les plus pertinentes en matière de luttecontre les inégalités et si cela s’avère nécessaire,faire les choix qui alors s’imposeront.

Le deuxième élément que vous abordez dansvotre question concerne le harcèlement physiqueet moral en milieu scolaire et vous déplorez queles rapports des GT1 et GT2 évoquent à peine cephénomène.

Il n’empêche que le cahier des charges duGroupe de travail : IV.3 « Démocratie scolaire,gratuité et qualité de vie à l’école », que vous pour-rez consulter très prochainement sur le site pacte-dexcellence.be accorde une place importante à lalutte contre le harcèlement sous toutes ses formesy compris celle du cyber harcèlement .

Par ailleurs, nous n’avons pas voulu attendrele vote de la Réforme « Pacte pour un Enseigne-ment d’excellence » aux environs de juillet 2016pour nous préoccuper de cette problématique. Lacirculaire n˚5415 du 17 septembre, relative auxnouveaux dispositifs mis à disposition des établis-sements scolaires qui le souhaitent en matière deprévention et de prise en charge du harcèlement en

milieu scolaire, a invité les écoles qui le souhaitentà bénéficier du dispositif de régulation des coursde récréation de l’Université de Mons. Ce modèleayant eu l’occasion de faire ses preuves dans plu-sieurs écoles, il sera implémenté dans tous les éta-blissements scolaires qui le souhaitent au cours destrois prochaines années.

Pour la mise en place de ce dispositif, les par-tenariats seront privilégiés : l’établissement candi-dat s’engage à impliquer, dans la mise en œuvredu projet, au moins un partenaire interne (leCPMS, un médiateur scolaire, un conseiller péda-gogique,. . .) ou externe (AMO, Centre Local dePromotion de la Santé,. . .).

D’autres projets, dont l’efficacité dans la dimi-nution du harcèlement a été également prouvée,sont également proposés aux écoles dans le cadrede cette circulaire : la formation des élèves à lamédiation par les pairs et une campagne visant àmobiliser les élèves eux-mêmes dans la lutte contrele harcèlement.

Ces projets peuvent être complémentairesmais ne doivent pas nécessairement tous être ac-tivés au sein d’une même école. Les formes de sou-tien seront choisies en fonction des réalités localeset des besoins spécifiques des équipes éducatives.

Vous faites référence à l’enquête du CEF quenous connaissons bien. A ce propos, nous vous in-formons que le CEF participe non seulement auxmesures proposées dans la circulaire n˚5415 maisqu’il est également associé comme expert aux tra-vaux du GT IV.3.

Enfin, en ce qui concerne le troisième élémentde votre question lié au développement de l’éduca-tion financière et à la consommation responsabledans le cadre scolaire pour favoriser l’inclusionsocio-économique, puis-je vous inviter à consulterla plate-forme www.enseignement.be/citoyennete,accessible depuis la rentrée scolaire ? Les ensei-gnants y ont accès à de nombreux outils et à desressources concernant l’éducation financière, celle-ci faisant partie intégrante de l’éducation à la ci-toyenneté.

Vous serez également intéressée d’apprendreque mon administration collabore avec la FSMAet que, plus récemment, j’ai octroyé une subven-tion à l’Asbl Financité pour le développementd’outils pédagogiques destinés aux équipes éduca-tives et favoriser ainsi l’approche transversale decette thématique avec les élèves

2.9 Question n˚681, de M. Destexhe du 16 sep-tembre 2015 : Vaccin contre le rotavirus

La France a décidé il y a peu de renoncer auprogramme de vaccination obligatoire des nour-rissons contre le rotavirus.

Cette décision fait suite au risque d’invagina-

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tion intestinale qui est de 1 à 5 cas par 100 000vaccinations.

En Belgique, ce vaccin est toujours obligatoirecar les bénéfices liés à la vaccination (protectionface aux gastro-entérites les plus graves) seraientsupérieurs aux risques liés aux effets secondaires.

Mes questions, Madame la Ministre, sont lessuivantes :

— Avez-vous eu des échanges avec les différentsMinistres de la Santé à ce sujet ?

— Etes-vous du même avis que le Conseil supé-rieur belge de la santé ? Y-a-t-il déjà eu des casd’invagination intestinale chez des nourrissonsen Communauté française ?

Réponse : 1) Avez-vous eu des échanges avecles différents Ministres de la Santé à ce sujet ?

2) Etes-vous du même avis que le Conseil su-périeur belge de la santé ? Y-a-t-il déjà eu des casd’invagination intestinale chez des nourrissons enCommunauté française ?

Il est à préciser que la vaccination contre leRotavirus n’a jamais été obligatoire dans notrepays (ni en France).

Elle est recommandée par le Conseil supérieurde la Santé (CSS) pour les raisons que vous évo-quez (« Protection face aux gastro-entérites lesplus graves ») et figure comme telle dans le calen-drier vaccinal, depuis 2007.

Le vaccin ne fait pas partie des vaccins dis-tribués par la FWB ni par la Flandre, il doit êtreacheté par le patient en pharmacie.

En juillet 2015, sur base d’une demande deMadame la Ministre Maggie De block, le CSS aexaminé les données disponibles au sujet de cettevaccination et de son lien éventuel avec l’invagi-nation intestinale (suite à la recommandation desuspension de la France). L’avis est public et portele N˚ 9295- ci-joint en annexe. Le CSS (ConseilSupérieur de la Santé) n’a pas modifié ses recom-mandations vaccinales concernant le rotavirus.

Il considère en effet que :

« Les données en provenance des Etats-Unis,d’Australie, du Mexique, du Brésil, de Singa-pour, d’Europe et plus spécifiquement de Belgiquemontrent toutes un risque minime mais réel d’in-vagination suite à la vaccination par RotaTeq R©ou Rotarix R©. A l’exception des données fran-çaises, ce risque est cependant très faible ; del’ordre de 1 à 5 pour 100.000 nourrissons vac-cinés. Etant donné ce très faible risque et l’im-pact positif majeur que ces deux vaccins ont surla réduction des hospitalisations, des visites auxurgences et dans certaines circonstances, des dé-cès associés aux infections au rotavirus chez desenfants non vaccinés, il demeure toujours d’ac-

tualité, selon le CSS, que les bénéfices de la vac-cination contre le rotavirus dépassent de loin lesrisques liés aux invaginations.

L’étude de Clark nous montre que chaque ad-mission pour invagination potentiellement généréepar la vaccination épargne 375 admissions pourgastro-entérite (GE) sévère par rotavirus et quechaque décès faisant suite à une invagination po-tentiellement générée par la vaccination est contre-balancé par une diminution de 88 décès sur GE(gastro entérite) sévère par rotavirus.

Pour la Belgique, l’étude montre untaux d’hospitalisation lié au rotavirus de46/100.000/an en pré-vaccination et de12,3/100.000/an en post-vaccination. Quant autaux de décès, au cours de la période pré-vaccinaleallant de 1987 à 2005, il est de 0,7/100.000/an àcomparer à 0,2/100.000/an de 2008 à 2010.

Dans le contexte des observations préoc-cupantes rapportées récemment en France, encontradiction avec d’autres études, ces dernièresne doivent pas remettre en cause les bénéfices entermes de santé publique de la vaccination contrele rotavirus dans notre pays.

En conclusion, le risque d’invagination est réelmais très faible.

Il semble dès lors utile et pertinent de rappeleraux parents les signes d’appel de l’enfant néces-sitant un recours auprès du médecin de référence(sang dans les selles, pleurs incessants).

Le risque d’invagination suite à la vaccinationcontre le Rotavirus est de l’ordre de 1 à 5 pour100.000 enfants vaccinés. Reporté au nombre denaissances annuelles en Belgique, cela équivaut à1 à 5 enfants en Belgique par année.

2.10 Question n˚685, de M. Arens du 29 sep-tembre 2015 : Organisation de l’encadre-ment pédagogique alternatif

L’organisation de l’EPA qui devrait débuter in-cessamment dans nos écoles pour les élèves dontles parents en ont fait la demande, dans le cadrede la mise en œuvre du décret du 14 juillet 2015,pose question à différents niveaux.

Des séances d’information concernant ce su-jet ont été organisées à plusieurs endroits sauf enProvince de Luxembourg. Pourquoi ? Ces séancesont-elles été programmées par votre cabinet ourelevaient-elles de l’initiative des différents pou-voirs organisateurs ou chefs d’établissement ?

Ce cours tel que conseillé nécessite une adap-tation de l’attribution des locaux en fonction desdifférents cours et activités, voire la disponibi-lité de locaux supplémentaires dont ne disposentpas nécessairement les établissements scolaires austade actuel. Des budgets seront-ils dégagés afin depouvoir répondre à cette exigence ? A défaut, des

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pistes de mise en commun de ressources seront-elles proposées aux écoles ?

Ces cours devraient être dispensés en prio-rité par du personnel mis en disponibilité totaleou partielle. Qu’en est-il lorsqu’aucun membre ducorps enseignant ne se trouve dans cette situation ?

Réponse : Comme vous le savez et conformé-ment à de multiples interventions au Parlement eten Commission de l’Education, je veux d’abordrappeler que j’ai été contrainte de mettre l’EPA enœuvre suite à la décision de la Cour constitution-nelle et qu’en aucun cas, cela n’a été mon choix nima priorité. Mais il fallait répondre à l’urgence, nepas créer le chaos dans nos écoles et ne causer detort ni aux élèves ni à leurs enseignants.

D’emblée, il m’est apparu que l’organisationde l’EPA n’était pas une chose facile, en ce quiconcerne les locaux nécessaires, le personnel, ladéfinition de cet encadrement spécifique, maisaussi le financement. Je devais cependant travaillerdans des contraintes strictes qui m’étaient impo-sées tant par la DPC que par le périmètre bud-gétaire. Vous le savez, nous ne disposions pas demoyens financiers nouveaux et nous devions assu-rer le maintien de l’emploi.

Pour garantir le maintien de l’emploi, j’ai re-conduit le nombre de périodes octroyées en 2014-2015, ce qui permet d’assurer aux enseignants en-gagés à titre définitif et même aux temporaires deconserver leur emploi. En même temps, il fallaitdonner un peu de souplesse dans la gestion deces périodes pour que les pouvoirs organisateurset les chefs d’établissement puissent prendre encompte la réalité nouvelle, le nombre de dispenséset l’organisation obligatoire de l’EPA, en limitantau maximum les coûts complémentaires éventuels.Il est donc autorisé de constituer différemment lesgroupes des cours de morale et de religion, de re-grouper les élèves au sein d’un même niveau ouentre niveaux, d’augmenter la taille de certains pe-tits groupes, etc. pour permettre l’encadrement desélèves dispensés. Avec les représentants des Pou-voirs Organisateurs, nous avons indiqué que là oùc’était possible et nécessaire, des solidarités pou-vaient être envisagées. J’ai par ailleurs exprimé àtrois reprises et publiquement que je restais bienentendu à l’écoute de chacun pour examiner lescas concrets qui me seraient soumis.

Enfin dans l’éventualité où aucun professeurde religion ou de morale n’est en perte d’emploiet dans le cadre de l’enveloppe des périodes oc-troyées en 2014-2015, d’autres personnes peuventêtre engagées pour assumer cet encadrement.

Pressée de mettre les choses en place au plusvite, dans le cadre financier qui est celui de laCommunauté française et donc dans l’impossi-bilité de financer l’EPA comme les autres coursconcernés par le calcul du RLMO, aucune autrealternative n’existait. Croyez bien que je le re-

grette, mais telles étaient les données de l’équationdont la solution ne pouvait être idéale.

Quant aux séances d’information organiséesfin août et relatives à la mise en place de l’enca-drement pédagogique alternatif, elles ont été or-ganisées par le Cabinet en étroite collaborationavec la Cellule qui travaille sur le Pacte pour En-seignement d’excellence. Il est exact qu’elles nefurent pas mises en place en Province de Luxem-bourg ; quatre professeurs nous ont, à ce sujet,manifesté leur regret, d’autres se sont présentéssoit à Namur, soit à Liège. Je reconnais que nousaurions aussi dû programmer une rencontre dansle Luxembourg. J’y serai plus attentive à l’avenir.

2.11 Question n˚694, de Mme Poulin du 30septembre 2015 : Impact de la taxationdes intercommunales à l’impôt des socié-tés sur l’intercommunale I.M.A.J.E. en pro-vince de Namur

Interrogés à la Chambre sur le projet de loi-programme concernant la taxation des intercom-munales, le Ministre des Finances a reconnu quecertaines crèches seraient touchées par la taxa-tion des intercommunales à l’impôt des sociétés.En effet, en Province de Namur, l’Intercommu-nale des Modes d’Accueil pour Jeunes Enfants(I.M .A .J.E.) qui gère des crèches à Namur, LaBruyère, Eghezée, Gesves, Rochefort, Walcourt,serait soumise à cette taxation.

Madame la Ministre a-t-elle des contacts avecses homologues au Fédéral concernant cette pro-blématique afin de défendre le maintien de l’exo-nération de l’impôt des sociétés pour ce type d’in-tercommunale ?

L’impact d’une telle taxation a-t-il été évalué ?Avec quelle conséquence pour les usagers ?

Réponse : La loi-programme du 19 décembre2014 a effectivement prévu, afin d’assurer uneconcurrence fiscale loyale entre les secteurs privéet public, que les intercommunales qui clôturentl’exercice comptable au plus tôt le 1er juillet 2015(exercice d’imposition 2015) ne seront plus sou-mises à l’impôt des personnes morales mais à l’im-pôt des sociétés, dès que les critères d’assujettisse-ment sont réunis.

Le Moniteur belge a publié en date du 18 aoûtdernier une loi-programme du 10 août 2015 la-quelle a modifié certains articles du Code des im-pôts sur les revenus, notamment ceux concernantla taxation des intercommunales. Ainsi, la loi-programme prévoit maintenant que les hôpitaux,ainsi que certains établissements de soins consti-tués sous forme d’association intercommunale, destructure de coopération, d’association de projetou de régie communale autonome ne sont pas as-sujettis à l’impôt des sociétés.

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Ils demeurent cependant soumis à l’impôt despersonnes morales.

La loi-programme reprend en outre unnombre de conditions pour la transition à l’im-pôt des sociétés des intercommunales, structuresde coopération ou associations de projet.

Néanmoins, selon la Fédération des Entre-prises de Belgique(1), la suppression de l”exemp-tion automatique des intercommunales à l’impôtdes sociétés implique, comme c’est déjà le caspour les ASBL et toutes les autres entreprises exer-çant des mêmes activités, que les intercommunalesqui exercent des activités économiques seront dé-sormais soumises à l’impôt des sociétés à partirdes exercices comptables se clôturant le 1er juillet2015.

Ne seraient donc pas visées les intercommu-nales relevant effectivement du non-marchand quiresteront assujetties à l’impôt des personnes. Si teldevait être le cas, l’intercommunale I.M.A.J.E. neserait pas soumise à l’impôt des sociétés.

Je demande à mes collaborateurs de solliciterle Cabinet du Ministre des finances afin d’avoirdes précisions complémentaires sur les décisionsprises par le fédéral en la matière et qui ont desconséquences sur des pouvoirs organisateurs gé-rant des milieux d’accueil reconnus par la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles.

2.12 Question n˚851, de Mme Brogniez du 2 no-vembre 2015 : Impact de l’EPA sur l’emploi

Vous déclarez dans la presse que suite à la miseen place de l’EPA, il n’y aura pas de perte d’em-plois.

Or, à l’analyse du dossier, il apparaît claire-ment que dès la rentrée 2016, les maîtres spéciauxen religion et morale perdront 1 période de cours.

Ce personnel a reçu courant de cette rentréeun document lui demandant de faire des choix :Soit ils acceptaient l’EPA, Soit il demandait leur ré-affectation, soit il demandait une subvention trai-tement d’attente.

Etant donné le fait que dès l’an prochain, la to-talité de ces maîtres spéciaux perdront une heure,pensez-vous pouvoir réaffecter tout le monde ?

J’en doute . . .

Qu’allez-vous mettre en place pour solution-ner ce problème ?

Avez-vous pensé à l’application de cette nou-velle mesure en milieu rural pour les maîtres spé-ciaux en religion et morale qui ne donneront plusqu’une seule période de cours ?

Réponse : Pour répondre à votre question, jevous invite à considérer non seulement la mise en

place de l’encadrement pédagogique alternatif —qui resterait d’application à raison d’une périodedans l’enseignement primaire et deux dans le se-condaire en 2016-2017 et d’une période dès 2017-2018 pour tout l’enseignement obligatoire dans lesétablissements officiels — mais également la miseen œuvre du cours de philosophie et de citoyennetéen 2016-2017 dans le primaire et en 2017-2018dans le secondaire.

Pour mémoire, la déclaration de politiquecommunautaire (DPC) indique explicitement quela mise en œuvre de ce nouveau cours doit s’en-visager sans perte d’emploi et sans moyens finan-ciers complémentaires. La même dynamique a régil’organisation de l’encadrement pédagogique al-ternatif.

Le principe est donc clair et la réalité l’est toutautant. Les cours de religion et de morale verrontleur volume horaire diminuer de moitié, le coursde philosophie et de citoyenneté exigera moins deprofesseurs que les cours de morale et de religion,si l’on imagine qu’il se donnera en classe complèteet l’attribution prioritaire des périodes de l’enca-drement pédagogique alternatif à des professeursde religion et/ou de morale qui auraient perdu desheures à la suite de la possibilité de dispense nesera pas suffisante pour résorber toutes les pertes.

Avec les représentants des Pouvoirs Organisa-teurs et des Organisations syndicales, nous étu-dions différentes pistes susceptibles de rencontrerles impératifs de maintien de l’emploi et d’ab-sence de moyens complémentaires, sur base dedifférents facteurs chiffrés tels que notamment lenombre de cours de religion et de morale effecti-vement organisés, le nombre de professeurs de re-ligion et de morale avec leurs catégories d’âges, lenombre de ces professeurs avec titre pédagogique,nombre d’écoles desservies par chaque enseignant,l’impact selon différents pourcentages de demandede dispense sur le nombre d’heures d’encadre-ment pédagogique alternatif à organiser. Dans cegroupe, nous évoquons la question de possiblesmesures transitoires à mettre en place pour tousles professeurs qui seraient concernés, afin de ré-gulariser les situations liées à l’absence de titre pé-dagogique tout en tenant compte de leur ancien-neté plus ou moins grande dans la fonction d’en-seignant, de leurs titres reconnus par la Commu-nauté française. Il est aussi question de mesurestransitoires visant à accompagner la nécessaire di-minution du cadre enseignant en religion et en mo-rale, tout en préservant les droits acquis.

Une pierre d’angle de la réflexion est la volontéde maintenir l’enveloppe globale de périodes attri-buées aux cours de religion, de morale et à l’en-cadrement pédagogique alternatif de 2015-2016identique à celui de 2014-2015, à quelques ex-ceptions près liées à des variations importantes depopulation, pour organiser les cours de morale,

(1) http ://vbo-feb.be/en/Business-issues/Taxation/Taxation/Projet-de-loi-programme-principales-mesures-fiscales-/

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de religion, de philosophie et de citoyenneté, ycompris pour les élèves qui demanderont une dis-pense. L’ensemble des acteurs se veulent imagina-tifs, créatifs afin de respecter l’impératif de main-tien de l’emploi mais aussi d’être aussi proches quepossible des réalités particulières et, par exemple,de la spécificité des régions rurales relativementaux zones urbaines en ce qui concerne les dépla-cements et l’organisation.

Il est encore trop tôt pour pouvoir évoquer lespistes qui seront privilégiées et sous quelles formeselles le seront, car le groupe de travail souhaite ex-ploiter toutes les possibilités dans le cadre tel quedéfini. Dès que les choses seront précisées, aprèsdiscussion avec les différents interlocuteurs, je re-viendrai sur cette problématique qui n’est pas ano-dine et aura une incidence sur la carrière de nom-breux enseignants et, pour certains — plus jeunesdans la profession —, pour de nombreuses années.

2.13 Question n˚852, de Mme Brogniez du 2 no-vembre 2015 : Budget supplémentaire desix millions d’euros supplémentaires affectéaux rénovations des bâtiments scolaires

Dans votre conférence de presse du 8 Octobre2015, vous précisez que le budget affecté aux bâ-timents scolaires va être augmenté de 6 millionsd’euro.

Si en soit c’est une bonne chose, pouvez-vousme préciser si ce budget sera affecté à de nouveauxprojets ou si celui-ci permettra de résorber le re-tard de paiement des subventions en faveur de dos-siers plus anciens ?

Comment ce montant sera-t-il réparti ?

Pouvez-vous m’indiquer si cette mesure est un« One Shoot » ou si cette adaptation sera effectuéechaque année ?

Réponse : En conférence de presse du 8 oc-tobre 2015, il a effectivement été précisé que lebudget 2016 affecté aux bâtiments scolaires allaitêtre augmenté de 6 millions d’euros.

Cet apport est totalement prévu pour renfor-cer l’enveloppe 2016 initialement réservée au Pro-gramme Prioritaire de Travaux (PPT), dont les ob-jectifs sont essentiels.

Les subventions « PPT » pour l’année à venir,au départ de 38 989 200 e, atteindront dès lors44 989 200 e, soit une augmentation de 15,39 %.

Les dossiers dans le cadre du Programme Prio-ritaire de Travaux sont nombreux, les projets enattente verront ainsi les procédures en cours avan-cer davantage, à raison d’une amélioration globaled’une quinzaine de pourcents de subsides.

Ce budget supplémentaire n’est pas destiné àprivilégier de nouveaux dossiers, mais plutôt àpermettre le traitement d’un plus grand nombrede dossiers en réserve.

La répartition des 6 millions d’euros supplé-mentaires pour 2016 suivra la clé de répartitiondécrétale, établie pour le Programme Prioritaire deTravaux sur base des populations scolaires au 15janvier de l’année en question. Une extrapolationpeut déjà donner une idée très précise de cette dis-tribution :

Réseau de la Communauté fran-çaise

15,5 % 0,93 Mi e

Réseau officiel subventionné 35,5 % 2,13 Mi eRéseau subventionné confes-sionnel

48,0 % 2,88 Mi e

Réseau subventionné nonconfessionnel

1,0 % 0,06 Mi e

100 % 6 000 000 e

* **

Cette mesure d’un supplément de 6 millionsd’euros, pour les subsides au Programme Priori-taire des Travaux pour l’année 2016, sera suivied’un apport de 3,333 millions d’euros pour cha-cune des années suivantes, dès 2017.

2.14 Question n˚853, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Pièce de théâtre Djihad ac-cessible gratuitement pour les écoles

La pièce de théâtre Djihad raconte l’histoire detrois garçons de Molenbeek qui veulent partir enSyrie sans trop savoir à quoi ils s’engagent préci-

sément.

Seules cinq représentations avaient été misessur pied au départ mais cette pièce a remporté unfranc succès auprès des écoles.

En février dernier, près de 6500 écoliers étaientdéjà inscrits pour aller voir ce spectacle dans lecadre du plan contre le radicalisme à l’école. Ma-dame la Ministre, combien d’écoles et d’élèves ontété voir cette pièce depuis son lancement ?

La pièce devait être accessible gratuitementpour les écoles demandeuses.

Cependant, une enseignante à l’institut Saint-

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Louis de Namur qui a réservé ce spectacle dansles temps pour ses élèves a reçu comme réponsesqu’elle ne pouvait compter sur aucune aide ! Lasomme demandée par élève était de 10e ! Unesomme trop élevée à demander selon cette ensei-gnante.

Au final, « au bout d’énervements et de fa-tigue » selon les propos de ce professeur, l’écoleaurait réussi à obtenir 3 000e de votre part Ma-dame la Ministre. Il reste cependant 4 600e àpayer pour que les élèves puissent voir cette pièce,soit 5e par élève.

Madame la Ministre, comment expliquez-vous que de la gratuité, on soit passé à un débour-sement ? La gratuité n’est-elles désormais plus demise ? Quel était le budget prévu par la FédérationWallonie Bruxelles à cet effet ?

Réponse : La possibilité pour les écoles d’as-sister à la pièce « DJIHAD » est l’un des pointsmis en œuvre au niveau du plan de prévention etde lutte contre le radicalisme à l’école.

Grâce à cette opération de prévention contre leradicalisme à l’égard des élèves à travers la cultureà l’école, pendant 5 mois, 30 représentations ontété organisés dans les théâtres qui ont mis leurssalles à disposition ; 150 écoles ont pu voir la pièce« Djihad » et participé aux débats qui ont eulieu après chaque représentation avec divers spé-cialistes, ce qui représente plus de 12.000 élèves.Le montant de 50.000 e de cette opération a étépris en charge grâce à la Loterie Nationale.

En ce qui concerne le cas que vous citez àNamur, les disponibilités d’agendas du théâtre deNamur et de la troupe ne permettaient l’organisa-tion de la pièce durant la période où la pièce étaitofferte gratuitement aux écoles. Compte tenu decette situation particulière et dans un souci d’éga-lité, nous avons subventionné deux représenta-tions supplémentaires pour l’Institut Saint-Louis àNamur au même montant que les autres représen-tations. Je n’ai pas de prise sur les montants sup-plémentaires demandés par la troupe « Djihad »pour ces représentations.

2.15 Question n˚855, de Mme De Bue du 2 no-vembre 2015 : ASBL Take Off

Vous avez récemment transmis une circulaireaux différentes directions d’écoles et des centresPsycho-médico-sociaux afin de les informer del’existence de l’ASBL Take Off qui a pour but demettre à disposition des enfants malades ou acci-dentés des moyens informatique et connexions in-ternet afin de leur permettre de suivre leur cursuset rester en contact avec le milieu scolaire lors depériodes d’absence de longue durée.

Un projet important qui veut éviter le décro-chage scolaire, briser l’isolement et développer lasolidarité des élèves de la classe.

J’aurais voulu savoir si vous prévoyez de sou-tenir cette initiative autrement que par l’envoi decette circulaire ? Une étude existe-t-elle sur le dé-crochage des élèves écartés du milieu scolaire pourdes raisons de santé et leur accès à ce type de so-lution ?

Réponse : L’ASBL TAKE OFF, créée en 2006,est officiellement reconnue par la Communautéfrançaise comme partenaire des écoles d’ensei-gnement spécialisé de type 5 organisées pour lesenfants et adolescents hospitalisés. La circulaire3292 du 14 octobre 2010 relative à l’enseignementen milieu hospitalier subventionné ou organisé parla Communauté française mentionnait déjà claire-ment cette possibilité de partenariat dans la listedes sites utiles. Ce partenariat est confirmé dans lacirculaire 5088 du 12 décembre 2014.

Comme vous le soulignez, le projet a pourbut d’aider sur le plan scolaire les enfants etadolescents souffrant de maladies ou de trauma-tismes graves les empêchant de fréquenter norma-lement leur école, étant hospitalisés ou maintenusen convalescence à la maison. Pour essayer de lesaider à affronter leurs problèmes autres que médi-caux, l’ASBL TAKE OFF a élaboré un projet in-formatique qui me semble remédier, du moins enpartie, aux différents problèmes d’isolement et deretard scolaire auxquels ils font face.

De par son aspect ludique, l’ordinateur estl’outil idéal de l’enfant malade pour combattrel’isolement en restant en contact avec ses parents,ses frères et sœurs ainsi que ses copains de classe.Un ordinateur est facilement stérilisable et peutdonc l’accompagner en chambre stérile. Des en-fants isolés peuvent ainsi suivre toute l’année leurprogramme d’études sur un PC portable.

Les parents peuvent décider quelles sont lesactivités accessibles sur internet qu’ils autorisentpour leur enfant, grâce au logiciel de contrôle pa-rental.

De manière concrète, dès qu’une demande par-vient à TAKE OFF par l’intermédiaire des parents,d’une école de type 5 ou encore de l’enseignementordinaire, l’association « humanise » sa missiontechnologique.

Elle part à la rencontre des acteurs concernés :l’enfant, sa famille, le corps médical, l’école et lesenseignants. L’accord de tous est nécessaire pourque cet accompagnement soit mis en place. Le butde cette première démarche est, d’une part, de lesrassembler pour former une équipe performanteet, d’autre part, d’identifier les besoins de l’enfantafin de personnaliser les actions pédagogiques àentreprendre à son égard.

Ensuite, TAKE OFF installe les ordinateurs etles logiciels et se charge de régler les problèmestechniques qui peuvent survenir en cours d’accom-pagnement. Dans cette formule, l’ASBL prête àl’enfant un ordinateur portable et une webcam

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tandis que, pour la classe, TAKE OFF prête un or-dinateur fixe avec webcam. Cette dernière est des-tinée à assurer la transmission des images de l’en-fant et de la classe ainsi que du son. TAKE OFFinstalle également, en accord avec l’équipe ensei-gnante, une caméra vidéo munie d’un zoom etorientée vers le tableau, permettant ainsi à l’élèvede voir ce qui y est écrit.

Grâce à Internet, la classe d’origine de l’enfantpeut ainsi être connectée. Même loin de l’école, lejeune malade conserve ainsi toutes ses chances demener à terme son année scolaire et d’être admisdans la classe supérieure.

Je précise que, grâce aux sponsors de l’ASBL,tout est gratuit pour les bénéficiaires, écoles et fa-

milles.

Une fois l’ordinateur préparé et le service In-ternet accessible, TAKE OFF met en œuvre satriple mission pédagogique, sociale et technique.Chaque membre de l’équipe veille ainsi à accom-pagner individuellement l’enfant gravement ma-lade. Il l’encadre tout au long de son traitementet de sa convalescence.

A l’hôpital comme à la maison, l’équipe conti-nue ainsi de stimuler la curiosité du jeune patient,son envie d’apprendre et de communiquer.

Depuis sa création, ce projet a accompagné389 enfants. Le tableau ci-dessous reprend l’évo-lution de cet accompagnement année après année.

Annéescolaire

20062007

20072008

20082009

20092010

20102011

20112012

20122013

20132014

20142015

Enfantstraités

17 24 40 42 45 53 53 74 41

* **

Pour répondre au mieux à la demande, l’ASBLa étendu progressivement l’application du systèmeà l’ensemble de l’enseignement secondaire de tran-sition et de qualification.

A ce jour, en fonction des PC disponibles,l’ASBL est en capacité d’accompagner une cen-taine d’enfants. Forts de ce constat, les dirigeantsde l’ASBL ont souhaité me présenter leur projet.Mes conseillers de la cellule « enseignement spé-cialisé » ont été chargés d’organiser cette réunion.Après avoir rencontré les dirigeants, j’ai pris la dé-cision de permettre la présentation et la diffusionde ce projet au sein du Conseil supérieur de l’en-seignement spécialisé où sont notamment repré-sentés les réseaux d’enseignement, les associationsde parents et l’administration. Il devrait égalementêtre présenté au sein des autres conseils, dont leConseil supérieur des Centres PMS.

La circulaire informative a été adressée à l’en-semble des partenaires de l’école. Il revient main-tenant à chaque instance de veiller à une large dif-fusion de cette information.

De plus, mes conseillers ont déjà informé lesdirigeants de l’ASBL à plusieurs reprises de situa-tions qui pourraient bénéficier de leur accompa-gnement.

Enfin, vous m’interrogez sur l’existence d’uneétude relative au décrochage scolaire pour rai-sons de santé. Tout d’abord, il faut préciser queles élèves de l’enseignement ordinaire ou de l’en-seignement spécialisé qui sont pris en charge parl’ASBL TAKE OFF ne répondent pas à la notionde décrochage au sens commun. Ils sont couvertspar certificat médical et le projet permet, pour lesélèves qui sont en capacité de le faire, de suivre la

totalité de leur cursus de cours et pour d’autres, derester en contact avec leur classe lors de périodesd’absence de longue durée.

Dans l’enseignement spécialisé, les Commis-sions consultatives sont parfois amenées à re-mettre un avis sur l’opportunité de dispenser unenfant ou un adolescent de toute obligation sco-laire. Ces enfants, vu la lourdeur de leur maladieou de leur handicap, ne bénéficient pas de ce typed’accompagnement.

Vous aurez compris que cette ASBL a déve-loppé une expertise dans ce domaine particuliè-rement sensible notamment au regard du droit àl’image et que son travail d’humanisation de l’ou-til informatique est à mes yeux incontournable sion veut réussir à coordonner l’ensemble des inter-venants.

2.16 Question n˚857, de M. Onkelinx du 2 no-vembre 2015 : Sensibilisation aux risquesliés à la publication d’informations liéesaux enfants sur internet

La semaine passée, un article du journal LaLibre a attiré mon attention. Celui-ci était titré« Photos d’enfants sur Facebook, à éviter ? ». Biensûr, nous comprenons que les parents, fiers de leurprogéniture tiennent à user de tous les moyensqui sont à leur disposition pour partager leurs ex-ploits ; mais cet article nous rappelle les risques liésà de telles publications.

En effet, si cela est évident pour certains, denombreuses personnes ne savent pas qu’en accep-tant les conditions d’utilisation Facebook, ils ac-cordent le droit d’utiliser leurs photos, qui peuvent

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donc, par exemple, figurer dans des campagnespublicitaires. La durabilité de ce que l’on publiesur la toile est aussi souvent oubliée, ces élémentspeuvent se retrouver perdus dans les méandresd’internet et resurgir plus tard. Enfin, concernantcet exemple en particulier, il faut aussi penser que,dans le pire des cas, ces photos peuvent tomberentre les mains de personnes mal intentionnées.

Il n’est pas question ici de se demander sil’on peut ou non poster les photos de ses propresenfants en ligne, mais nous devons nous poserla question de savoir si les parents sont assezinformés. Ce questionnement dépasse le simpleexemple que je soulève ici, nous devons nousdemander si, de manière générale, les parentspeuvent juger des effets de ce qu’ils publient ? Ont-ils conscience de ce que leurs ados mettent enligne ?

Aujourd’hui, nous parlons beaucoup d’éduca-tion aux médias. Je constate, avec joie, que desavancées sont engagées, notamment pour adap-ter les programmes scolaires aux mutations nu-mériques et médiatiques et préparer les jeunes aumonde dans lequel ils vont évoluer. Si des me-sures sont prises pour que les adultes de demainsoient plus attentifs, qu’en est-il de ceux qui sontparents aujourd’hui et qui découvrent les réseauxsociaux ?

Madame la Ministre, considérant que les pa-rents ont la responsabilité civile et parentale deleurs enfants :

— Peut-on constater, dans les faits, une effective« désinformation » dans le cheffe des parentsutilisateurs de réseaux tels que Facebook - etde la toile en générale – concernant leurs don-nées personnelles et celles de leurs enfants ?

— De quelles manières favoriser l’accès à l’in-formation à ce sujet et permettre au plusgrand nombre d’avoir conscience des risquesqui existent et d’utiliser de manière sécuriséeces outils ?

Ces publications peuvent avoir une incidenceimportante sur la vie des enfants, c’est pourquoi ilme semble opportun d’y porter une attention par-ticulière.

Réponse : L’état des lieux relatif à « la désin-formation dans le cheffe des parents utilisateurs deréseaux sociaux concernant leurs données person-nelles et de leurs enfants » n’est pas connu de monadministration. Par ailleurs, il n’appartient pas àcelle-ci de dresser une telle étude car la formationdes parents ne relèvent pas de mes compétences entant que Ministre de l’Enseignement obligatoire.

Le corps professoral doit néanmoins avoir unrôle informatif auprès des enfants lorsqu’il aborde

le monde des réseaux sociaux. Il faut démysti-fier les réseaux sociaux, avertir et informer lesélèves sans démoniser, insister sur les plus-valuescomme sur les dangers et prodiguer des conseilspour conscientiser aux dérives possibles.

Le site enseignement.be, portail officiel del’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles,vient de publier un dossier « A la conquête des ré-seaux sociaux » qui aborde de nombreuses théma-tiques, dont Facebook et la publication de photossur cette plateforme.

L’axe 1 « Éduquer aux réseaux sociaux » dudossier est lui-même un outil d’autoformation des-tiné à mieux appréhender les risques et les dérives.Il met l’accent sur l’éducation et les actions préven-tives. Il aborde les thématiques comme l’identiténumérique, l’e-reputation, le cyberharcèlement, ledroit à l’image, le droit d’auteur, la vie privée, lesgestes techniques et les comportements adéquatsen ligne. Il pointe également les acteurs de ter-rain susceptibles d’apporter un soutien aux com-munautés éducatives. Ce dossier est accessible aucorps enseignant comme aux parents.

2.17 Question n˚859, de M. Bouchez du 2 no-vembre 2015 : Constats sur les mesures delutte contre le harcèlement

Madame la Ministre, depuis la rentrée 2015et suite à l’augmentation du harcèlement à l’écoleainsi qu’en dehors via les réseaux sociaux, vousavez mis en place une série de mesures afin de lut-ter contre le harcèlement : le numéro vert gratuitpour les victimes de violences scolaires, la forma-tion des élèves à la « médiation par les pairs » oula création d’une plateforme numérique destinéeaux élèves, aux parents et aux équipes éducatives.

Après deux mois, quels sont les constats tirésde ces deux mesures ? La plateforme numériqueest-elle fortement utilisée par les personnes concer-nées ? Comment sont-ils mis au courant de cetteplateforme ?

Sur le plan des sanctions, quelles initiativespeuvent prendre les écoles ? Sachant que certainesd’entre elles ont tendance à se déresponsabiliserétant donné que les faits se déroulent souvent surles réseaux sociaux, et donc en dehors des établis-sements scolaires.

Comment davantage responsabiliser les pa-rents des enfants auteurs des discriminations ?Quel rôle des professeurs titulaires des classesconcernées ?

Réponse : Les mesures de lutte contre le harcè-lement, dont vous faites référence, ont été lancéesle 17 septembre dernier, via la circulaire n˚5415(2)qui invitait les écoles à bénéficier d’un dispositif

(2) Circulaire du 17/09 relative aux nouveaux dispositifs mis à disposition des établissements scolaires qui le souhaitent en matièrede prévention et de prise en charge du harcèlement en milieu scolaire.

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de lutte contre le harcèlement et le cyber- harcèle-ment.

Les appels à projets se terminant le 30 no-vembre 2015, il est impossible d’obtenir, pen-dant cette actuelle phase de démarrage, une pre-mière estimation de l’efficacité de ces mesures.

Une première évaluation de ce dispositif estprévue dans le courant du mois de mars 2016.L’Université catholique de Louvain-la-Neuve estchargée de l’évaluation et communiquera des don-nées actualisées de ce phénomène.

2.18 Question n˚860, de M. Crucke du 2 no-vembre 2015 : Décentralisation de l’ensei-gnement officiel

De nombreux observateurs semblent se re-joindre pour affirmer qu’une des difficultés de l’en-seignement officiel est liée à son organisation in-terne. Un pouvoir organisateur trop centralisé ap-paraît ainsi invalidant et rigide. Des structures in-termédiaires entre l’administration et les institu-tions scolaires semblent souhaitables.

Quel est le point de vue de la Ministre ?

Comment perçoit-elle la problématique ?

L’organisation sur une base plus régionale dela structure n’est-elle pas une première étape ?L’idée est-elle en débat au sein du gouvernement ?

Réponse : La Fédération Wallonie-Bruxelles,en tant qu’autorité publique de régulation, définitles missions, les objectifs précis, les socles de com-pétences, les compétences terminales et les profilsde certification communs à toutes les écoles de laFédération Wallonie-Bruxelles.

Je souhaite que des synergies entre les Pou-voirs Organisateurs de l’enseignement puissentatteindre à tout le moins l’ampleur prévue parl’accord de coopération « Bassins enseignementqualifiant-formation-emploi » afin d’utiliser aumieux les ressources disponibles et améliorer l’or-ganisation des écoles au service des élèves.

A l’instar de l’expérience réussie dans l’en-seignement qualifiant et avec la même volontéd’optimaliser l’offre d’enseignement, je mettrai enœuvre, pour l’enseignement général, des projetspilotes à l’échelle de bassins scolaires à définir, afinde mieux partager les infrastructures et équipe-ments et de mieux coordonner l’offre d’enseigne-ment.

Dynamiser la gouvernance du système éduca-tif est une des thématiques d’un groupe de travailmis en place lors de la 3e phase des travaux duPacte pour un Enseignement d’Excellence.

Face aux défis qui se posent à notre systèmeéducatif, il s’agit désormais de se concentrer surla meilleure manière de permettre à tous les ac-teurs de l’éducation de participer pleinement, sans

concurrence stérile, aux objectifs communs dusystème éducatif. Il y a donc lieu de créer unmode d’action liant concertation et responsabilisa-tion des acteurs pour affronter les défis communset ainsi, éliminer tout conflit d’intérêts et pro-blème de gouvernance énoncés dans votre ques-tion, quitte à remodeler le paysage de différentsréseaux et en particulier le réseau dont je suis lePouvoir Organisateur à savoir le réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE).

Quant au système scolaire en Communautéflamande, il fait l’objet, comme d’autres systèmesde pays européens, d’une large réflexion dans lecadre du Groupe de Travail IV.2 « Optimaliserl’organisation et les ressources du système sco-laire » lors de la 3e phase des travaux du Pactequi a démarré en octobre.

2.19 Question n˚861, de M. Tzanetatos du 2 no-vembre 2015 : Appel à projet CEC dans lecadre de l’alliance théâtre école

Dans votre note d’intention pour une poli-tique théâtrale renouvelée et plus particulièrementdans le volet 8 « Conclure une nouvelle allianceentre le théâtre et l’école », vous avez annoncéqu’un appel à projets incluant les centres d’expres-sion et de créativité et compagnies théâtrales seralancé à la rentrée 2015. Il en va de même en ce quiconcerne le théâtre action pour les cours d’éduca-tion à la citoyenneté et les jours blancs.

Pouvez-vous nous confirmer que ces appels àprojets ont été lancés ? Pouvez-vous nous trans-mettre cet appel à projet ? Avez-vous déjà eu desréponses ? Pouvez-vous nous transmettre le détailde ces dernières ?

Réponse : Ces appels à projet n’ont finalementpas été lancés.

Un montant de 200.000 euros est accordéà l’initial 2016 pour le renforcement des liensculture-école et le lancement de projets de rési-dences d’artistes dans les écoles.

2.20 Question n˚862, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Cours de remédiation sco-laire

L’équipe d’Enseignons.be s’est constituée enA.S.B.L. depuis le mois d’août 2004 et proposeun outil, interréseaux où les enseignants peuventlibrement partager leurs documents, leurs idées,leurs liens utiles. . .

Pour marquer les 30 ans de la sortie du film« Retour vers le futur », la plateforme a proposéle lundi 26 octobre d’inscrire un enfant à trois se-maines de soutien scolaire pour 5 dollars, le prixen vigueur le 26 octobre 1985. Les parents intéres-sés devaient téléphoner et dire « Nom de Zeus »,

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la formule la plus marquante du film. L’initiativelancée par cette ASBL est originale. D’autres ini-tiatives du genre sont-elles prévues en FédérationWallonie Bruxelles ? Si oui, quelles sont-elles ?

Enseignons.be a souvent dénoncé les boîtescommerciales proposant du soutien scolaire à 30ou 40 euros de l’heure. Leur pratique : ce sont desenseignants bénévoles dans 34 centres en Wallo-nie et à Bruxelles qui donnent des cours de sou-tien scolaire. Madame la Ministre, les tarifs de re-médiait en Fédération Wallonie sont apparemmenttrès variables. . .Quelles sont les actions que vouscomptez mener en la matière ? Y a-t-il un lien avecl’obtention de meilleurs résultats selon vous ?

Selon une étude européenne, 10 % des élèvessuivraient des cours de remédiation via ce biais.Madame la Ministre, disposez-vous d’autres don-nées relatives à la remédiation en Fédération Wal-lonie Bruxelles ?

Réponse : Vous vous interrogez, à raison, surl’ampleur du phénomène de la remédiation sco-laire payante, qu’elle soit organisée par des ASBL,des entreprises commerciales ou par les ensei-gnants eux-mêmes, ainsi que sur le cadre au seinduquel elle se développe (code de déontologie, ga-ranties pédagogiques, règles salariales ou fiscales,etc.), sur ce que l’on peut faire pour contrer cetteévolution, et ce, en premier lieu, au sein des écoles.

Avant tout, je rappellerai que, pour réintro-duire plus d’équité, il faut privilégier l’accentua-tion, voire le rapatriement, au sein de notre sys-tème éducatif des moyens de remédiation destinésà pallier les lacunes de nos étudiants. De nom-breux moyens existent déjà, mais, dans la Décla-ration de politique communautaire, le Gouverne-ment s’est engagé à renforcer ceux-ci. Les orienta-tions du rapport du Groupe central du Pacte pourun Enseignement d’excellence vont dans le mêmesens.

Concernant l’ampleur et le cadre au sein du-quel le phénomène se développe, je rappelle que,comme l’a souligné le Groupe central du Pactepour un Enseignement d’excellence, dans le rap-port de synthèse déjà évoqué(3), nous ne dis-posons en Fédération Wallonie-Bruxelles d’aucuncadre légal régulant les cours particuliers, ce quirend très difficile l’estimation de l’ampleur du phé-nomène.

Effectivement, les tarifs proposés par desenseignants assurant des cours particuliers, desstructures commerciales ou des ASBL varient for-tement, oscillant entre 10 et parfois 40 euros pourune heure de cours.

Dans ce domaine, l’initiative d’Enseignons.bepeut être soulignée. Parallèlement à la création de

leur plateforme d’échange de pratiques et de res-sources pédagogiques en 2004, Enseignons.be alancé en 2013 le projet de soutien scolaire quevous évoquez. Leur but était de « continuer àcontribuer à améliorer la qualité de l’enseignementen Belgique francophone » sachant qu’Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles, 60.000 élèves redoublentchaque année et près de 70 % des élèves recom-mencent au moins une année durant leur scolarité.Un élève sur dix aurait aussi recours à la remédia-tion en dehors de l’école.(4)

La particularité de leur démarche était de ten-ter d’offrir aux élèves en difficulté des heuresde remédiation à un prix abordable, à raisonde 10 e/heure maximum, et ce, par des ensei-gnants diplômés et expérimentés. On est loin des25 à 40 e/h de certaines offres. De plus, tousles coaches du privé ne peuvent offrir la garantied’une expérience enseignante.

Tout comme le propose l’asbl « Echec àl’échec » pendant les congés de Pâques et les va-cances d’été, la formule prévoit des séances collec-tives (groupe de 7 à 8 élèves) deux fois/semaine,dans des écoles, pendant 2 à 3 mois minimum, afind’éviter un « saupoudrage » inefficace.

Enseignons.be cherche des solutions pour at-teindre des tarifs horaires plus bas encore et offrirla (quasi) gratuité aux publics défavorisés. Outrela formule des 5 $ que vous mentionnez, ils ontmis au point une formule de « cours suspendus » :des parents seront invités à payer un peu plus pourque d’autres puissent tirer avantage de tarifs adap-tés. Ce sont les directions partenaires qui choisi-ront les élèves bénéficiaires.

L’action « 5 dollars » a suscité l’enregistrementd’une centaine de participants en 24h, des parentsd’enfants issus de milieux peu favorisés, essentiel-lement sur Bruxelles et Liège.

Dans le cadre de la phase 3 du processus duPacte, il est prévu que le GT II.2 (« Renforcerl’orientation des élèves, la lutte contre l’échec etcontre le décrochage ») propose des plans d’actionsur les questions de soutien scolaire :

— remédiations personnalisées dans les établisse-ments ;

— développement des études dirigées ;

— synergies entre elles/les nouveaux services et lesécoles ;

— régulation des offres de soutien scolaire ex-ternes (commerciales et non commerciales).

Comme je l’ai dit lors de la commission de

(3) Synthèse des travaux de la première phase du Pacte. Avis du Groupe central, 1er juillet 2015, pp. 26 et suivantes.http ://www.pactedexcellence.be/wp-content/uploads/2015/07/synthese-phase-1-avis-groupe-central.pdf

(4) VAN DORSSELAER, I., « Prévention et remédiation dans l’enseignement secondaire : l’école peut faire la différence », Focusn˚3, Fondation Roi Baudouin, 2011, p. 1.

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l’Education à votre collègue, M. Denis qui m’in-terrogeait sur le même thème, je rappelle égale-ment que le budget 2016 prévoit plusieurs inves-tissements visant à lutter contre l’échec et le dé-crochage scolaire. Ainsi, les Ecoles de devoirs ou-vertes sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles – fréquentées par plus de 17.000 en-fants chaque année – et qui favorisent le dévelop-pement de l’enfant, notamment par le soutien àsa scolarité, par l’aide aux devoirs et par la re-médiation scolaire, recevront 850 000 euros, cequi correspond à une augmentation de 70 % deleur budget actuel. Actuellement, 341 Ecoles dedevoirs sont ouvertes sur le territoire de la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles. Les Ecoles de devoirs,sans oublier le développement et l’émancipationsociale, la créativité de l’enfant et l’apprentissagecitoyen et participatif. Plus de 17 000 enfants lesfréquentent. Mais la demande est grande. . .

Complémentairement, une campagne de pro-motion sensibilisera à un engagement de volon-taires, ainsi qu’à l’ouverture de nouvelles écoles dedevoirs pour un budget de 30 000 euros.

En résumé :

— L’externalisation de l’offre de soutien scolaireest une problématique qui nous interpelle etsera sérieusement réfléchie dans le cadre duPacte pour un Enseignement d’excellence ;

— Remédier à l’échec est déjà un échec et c’estpourquoi nous devons travailler à le réduire àsa source en interrogeant les pratiques pédago-giques ;

— Aujourd’hui, les écoles peinent encore parfois àoffrir un outil de remédiation rapide et efficaceà tous leurs élèves, et ce malgré de très bellesinitiatives dans ce domaine ;

— L’offre d’Enseignons.be, si elle n’est pas la pa-nacée, a au moins le mérite de proposer uncadre clair aux parents et aux élèves, d’œu-vrer au sein de l’espace scolaire, avec des en-seignants qualifiés et à un prix démocratique.

2.21 Question n˚863, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Création d’une structure in-dépendante pour organiser le réseau officiel

En Flandre une structure indépendante del’administration (l’Argo) a été créée en 1988 pourassurer l’organisation de l’enseignement du réseauofficiel.

Au sud du pays, c’est vous-même, ministre del’Education, qui assurez à la fois un pouvoir ré-gulateur sur l’ensemble des réseaux et le pouvoirorganisateur du réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Madame la Ministre, n’est-ce pas une réelle li-mite à notre système ?

Un groupe des sages avait été mis sur pieden 2011 afin d’étudier les différentes pistes pos-sibles afin de revoir ce sytème mais cela n’avaitpas abouti, faute d’accord politique.

Aujourd’hui, pensez-vous qu’il faille créer unestructure indépendante pour organiser le réseauofficiel ? Pourriez-vous nous faire le point desavancées dans ce dossier ?

Réponse : La Fédération Wallonie-Bruxelles,en tant qu’autorité publique de régulation, définitles missions, les objectifs précis, les socles de com-pétences, les compétences terminales et les profilsde certification communs à toutes les écoles de laFédération Wallonie-Bruxelles.

Je souhaite que des synergies entre les Pou-voirs Organisateurs de l’enseignement puissentatteindre à tout le moins l’ampleur prévue parl’accord de coopération « Bassins enseignementqualifiant-formation-emploi » afin d’utiliser aumieux les ressources disponibles et améliorer l’or-ganisation des écoles au service des élèves.

A l’instar de l’expérience réussie dans l’en-seignement qualifiant et avec la même volontéd’optimaliser l’offre d’enseignement, je mettrai enœuvre, pour l’enseignement général, des projetspilotes à l’échelle de bassins scolaires à définir, afinde mieux partager les infrastructures et équipe-ments et de mieux coordonner l’offre d’enseigne-ment.

Dynamiser la gouvernance du système éduca-tif est une des thématiques d’un groupe de travailmis en place lors de la 3e phase des travaux duPacte pour un Enseignement d’Excellence.

Face aux défis qui se posent à notre systèmeéducatif, il s’agit désormais de se concentrer surla meilleure manière de permettre à tous les ac-teurs de l’éducation de participer pleinement, sansconcurrence stérile, aux objectifs communs dusystème éducatif. Il y a donc lieu de créer unmode d’action liant concertation et responsabilisa-tion des acteurs pour affronter les défis communset ainsi, éliminer tout conflit d’intérêts et pro-blème de gouvernance énoncés dans votre ques-tion, quitte à remodeler le paysage de différentsréseaux et en particulier le réseau dont je suis lePouvoir Organisateur à savoir le réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE).

Quant au système scolaire en Communautéflamande, il fait l’objet, comme d’autres systèmesde pays européens, d’une large réflexion dans lecadre du Groupe de Travail IV.2 « Optimaliserl’organisation et les ressources du système sco-laire » lors de la 3e phase des travaux du Pactequi a démarré en octobre.

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2.22 Question n˚864, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Etablissements spécialisés detype 8 en FWB

A Bruxelles, les nouveaux locaux d’une écoled’ « enseignement spécialisé de type 8 » viennentd’être inaugurés. C’est un enseignement adaptéaux enfants qui présentent un trouble de l’ap-prentissage, comme la dyslexie ou l’hyperactivité.Des troubles qui nécessitent en effet une prise encharge spécifique des élèves.

Ainsi, ils sont douze élèves maximum parclasse et tant les enseignants que les logopédies lesaccompagnent de manière individuelle.

Madame la Ministre, combien de struc-tures du genre existe-t-il en Fédération WallonieBruxelles ? Les places sont-elles toutes prises ? Lademande est-elle grande pour ce type d’établisse-ments ?

Réponse : En Fédération Wallonie Bruxelles,106 établissements organisent un enseignementprimaire de type 8 pour élèves présentant untrouble d’apprentissage.

Ces établissements sont répartis comme suit :

— 30 organisés par la Communauté française ;

— 1 organisé par la COCOF ;

— 5 organisés par la Province ;

— 30 organisés par les Communes ;

— 2 organisés par la FELSI (libre non confession-nel) ;

— 38 organisés par le libre confessionnel.

L’ensemble de ces établissements accueillent6.745 élèves en 2015-2016, ce qui représente unrecul de 220 élèves par rapport à l’année scolaire2014-2015.

Ces élèves sont répartis comme suit (entre pa-renthèses les chiffres 2014-2015) :

— C.F. : 1.393 (1.485)

— COCOF : 68 (62)

— Provinces : 277 (297)

— Communes : 2.607 (2.660)

— FELSI : 52 (63)

— Libre Conf. : 2.348 (2.398)

A l’analyse de ces chiffres, vous pouvez, toutcomme moi, constater que la population scolairedes élèves de l’enseignement de type 8 est en baisse

partout, sauf une légère hausse au niveau de laCOCOF. Nous pouvons donc en déduire que desplaces sont encore disponibles dans les établisse-ments organisant ce type d’enseignement.

Par ailleurs, dans le cadre d’un enseignementque je souhaite plus inclusif, je soutiens, par l’ap-port d’un équivalent temps plein, un groupe detravail chargé de rédiger des propositions d’amé-nagements pour les élèves à Hauts Potentiels ouprésentant des troubles d’apprentissage. En lienavec cette thématique, ce groupe de travail feraégalement l’analyse de fiches pratiques rédigéespar l’école « Eureka » de Leuven. L’objectif princi-pal est d’outiller les écoles dans l’accompagnementdes élèves en difficulté.

J’ai effectivement la volonté d’améliorer lascolarisation des élèves porteurs d’un troubled’apprentissage dans l’enseignement ordinaire etde freiner leur orientation trop rapide vers l’ensei-gnement spécialisé. Pour ce faire, j’ai déjà modi-fié le décret de l’enseignement spécialisé en y pré-cisant notamment que pour l’orientation d’élèvesvers l’enseignement des types 1, 3 et 8, le rapportd’inscription devra décrire l’accompagnement etles aménagements raisonnables mis en place dansl’enseignement ordinaire et démontrer que ceux-cise sont révélés insuffisants pour assurer un appren-tissage adapté aux besoins spécifiques de l’élève.

De plus, la non maîtrise de la langue d’ensei-gnement ne pourra plus être, à elle seule, un motifd’orientation vers l’enseignement spécialisé.

Il s’agit là de premières mesures concrètes.J’envisage également la diffusion de livres péda-gogiques numériquement adaptés afin de faciliterla scolarité des élèves présentant un des troubles« DYS ».

Les premières modifications du décret orga-nisant l’enseignement spécialisé, l’utilisation du« Pass-Inclusion » renforcée par la diffusion defiches pratiques, l’édition de livres numériquesadaptés et d’outils informatiques sont toutes desmesures qui vont permettre d’améliorer les pra-tiques quotidiennes au sein des classes.

2.23 Question n˚866, de M. Henquet du 2 no-vembre 2015 : Liquidation des traitements

La performance d’un système est due à diffé-rents facteurs dont le pilotage n’est pas le moindre.Il y a peu, le rapport Mc Kinsey mettait no-tamment en évidence certains dysfonctionnementsquant à l’organisation de la gestion du systèmescolaire. Il semble donc qu’au niveau organisa-tionnel certaines mesures devraient être prises, etce, d’autant plus que les ressources humaines, entermes de quantité de personnel, semblent actuel-lement limitées.

Or, la charge de travail est loin de diminuer,notamment pour les fonctionnaires dont la tâche

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est de liquider les traitements. Cette mission néces-site, en outre, des compétences très précises.

A cet égard, il me revient, de source sûre,que dans la région bruxelloise, une pile de 25 de-mandes d’avance de membres du personnel n’apas pu être traitée pour un paiement au 30 sep-tembre. Ce problème est survenu suite à l’absenced’un membre du personnel, alors que des mesuresde répartition de la charge de travail entre diverscollègues avaient été prises. Ceci confirme encoreune fois la difficulté de mettre en place des pro-cédures de remplacement pour un travail si com-plexe, et la fragilité des solutions prises dans l’ur-gence.

Cette situation est d’autant plus préoccupanteque, dans le contexte budgétaire actuel, il est de-mandé un effort à l’ensemble des entités publiques(remplacement d’un départ sur cinq !).

Madame la Ministre, je souhaite donc vousposer les questions suivantes :

N’y a-t-il pas urgence à revoir ces mesures deremplacement, au sein de l’administration ?

En effet, certains services de l’administrationsont au bord de l’asphyxie. Je fais à nouveau ré-férence particulièrement aux services en charge dela liquidation des traitements, mais aussi à ceuxdevant traiter les départs à la pension anticipée(DPPR).

Considérant cette situation, quelles mesuresconcrètes êtes-vous prête à prendre ?

Réponse : En réponse à votre question relativeaux demandes d’avance des membres du person-nel de l’enseignement, je voudrais signaler que :

« 7415 encodages ont été réalisés du 1er au18 septembre par le service du secondaire subven-tionné de Bruxelles, pour un nombre minimum dedossiers totalisant 5935. » Ces dossiers d’avanceont été liquidés le 30 septembre 2015. Pour les 25demandes restantes, elles ont été régularisées le 15octobre de cette année.

Ce genre de problème n’est pas uniquement dûà l’absence de l’un ou l’autre membre du person-nel : nous dépendons aussi des écoles pour l’envoide ces dossiers complets de demandes. C’est pour-quoi, depuis des années, une liquidation intermé-diaire est prévue au milieu de chaque mois.

2.24 Question n˚867, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Subsides de la FWB accor-dés à Vie Féminine

Madame la Ministre, pourriez-vous me fairepart des subsides dédicacés par la Fédération Wal-lonie Bruxelles à l’ASBL Vie Féminine ?

En effet, on peut voir sur leur site internet lamention « avec le soutien de la Fédération Wallo-nie Bruxelles ». . .

Quelle a été l’évolution de ces subsides sur les5 dernières années ? Sur base de quel critère, cessubsides sont-ils calculés ?

Réponse : L’ASBL Vie féminine est reconnuedans le cadre du décret relatif au soutien de l’ac-tion associative dans le champ de l’éducation per-manente du 17 juillet 2003 en tant que mouve-ment, dans les axes suivants : axe 1 « Participa-tion citoyenne, en axe 2 « formation » en axe 3.2.« Analyses et Etudes » et en axe 4 « Campagnesd’information et de sensibilisation ».

Dans le cadre de ce décret, l’ASBL perçoit dessubventions pour l’emploi, les activités et le fonc-tionnement. Ces subventions (activités, fonction-nement et emplois de « permanents ») sont calcu-lées par rapport au niveau de forfait obtenu parl’asbl lors de sa reconnaissance ainsi que des éva-luations successives. Le forfait actuel de Vie Fémi-nine est de 365 pts, à savoir le maximum pourun organisme d’EP. En ce qui concerne la part« primes non-marchand » des subventions em-plois, elle est calculée au prorata des emplois ca-dastrés par l’asbl pour le secteur de l’éducationpermanente.

Elle bénéficie également de l’octroi de 4 ETP« ACS ex-fbie ». Ces emplois sont gérés par le ser-vice de l’éducation permanente mais sont financéssur les fonds d’Actiris. Leur coût n’est donc pasrepris ici.

L’ASBL bénéficie de deux conventions en édu-cation permanente : une pour des actions d’ex-pression et de créativité (60.000 EUR) et uneconvention pour des actions en lien avec l’alpha-bétisation (60.000 EUR).

Toujours à charge des budgets de l’Educationpermanente, Vie féminine a bénéficié en 2011 d’unsoutien pour un projet ponctuel « journée interna-tionale pour l’élimination de la violence à l’égarddes femmes (38.800 EUR) ainsi que d’un soutienponctuel pour le projet « Vieillir au féminin »(21.200 EUR). Elle a également obtenu un sub-side de 4.000 EUR en équipement. En 2012, sonprojet « Volontariat, quand les femmes changentle monde » a été financé à hauteur de 2.500 EUR.

Vous trouverez ci-dessous les montants oc-troyés à l’asbl Vie Féminine à charge des crédits« Education permanente », de 2011 à 2015.

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Année Activité fonc-tionnement

Emplois Conventionsextra (CECet Alpha)

Subventionsponctuelles

Equipement TOTAL

2011 470.741,14 e 1.457.684,98e

120.000,00e

56.820,00e

4.000,00 e 2.109.246,13e

2012 480.626,57 e 1.453.101,95e

120.000,00e

2.500,00 e 0,00 e 2.056.228,52e

2013 480.626,57 e 1.453.101,95e

120.000,00e

0,00 e 0,00 e 2.053.728,52e

2014 483.510,33 e 1.461.820,07e

120.000,00e

0,00 e 0,00 e 2.065.330,40e

2015 483.510,33 e 1.463.867,55e

198.800,00e

0,00 e 0,00 e 2.146.177,88e

* **

2.25 Question n˚868, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Réduction de la TVA à 6%sur les bâtiments scolaires

Le gouvernement fédéral a récemment an-noncé son tax shift en diminuant la fiscalité quipèse sur le travail en la reportant en partie versd’autres sources.

Dans ce cadre, le gouvernement fédéral a éga-lement pris une excellente mesure qui va donnerde l’air à la Fédération Wallonie-Bruxelles en luipermettant d’investir dans ses bâtiments scolaires.

En effet, le gouvernement a pris la décisiond’appliquer un taux réduit de T.V.A à 6% sur lesbâtiments scolaires. Seront concernés :

— Les livraisons de bâtiments scolaires destinés àl’enseignement scolaire ou universitaire ;

— Les travaux immobiliers

— Ainsi que la location-financement d’immeublesou le leasing immobilier.

Monsieur le Ministre peut-il me dire l’impactde cette nouvelle mesure ? Votre administrationa-t-elle déjà réalisé des simulations ? Potentielle-ment quelle est l’économie qui sera réalisée parla FWB ? De nouveaux travaux sont-ils envisagésavec les montants non-utilisés ? Les marges bud-gétaires ainsi dégagées seront-elles réaffectées à denouvelles dépenses ou permettront-elles de réduirele déficit annoncé ?

Réponse : Les médias ont récemment faitl’écho d’une décision du Gouvernement fédéral re-lative à une réduction de la TVA pour les bâti-ments scolaires. Un projet d’arrêté royal en ce sensaurait été transmis au Conseil d’Etat.

Je me réjouis que le Gouvernement fédéralaille dans le même sens que la déclaration de poli-tique générale communautaire. Si cela s’avère né-cessaire, le Gouvernement fédéral peut comptersur mon soutien pour convaincre les autorités eu-

ropéennes d’accepter une réduction de la TVA surles bâtiments scolaires.

Vous conviendrez qu’une réduction de la TVAconstitue une moindre recette pour le budget fédé-ral, bien qu’on puisse s’attendre à des effets retourdans le secteur de la construction. Cependant, au-cun des partis qui composent le Gouvernement dela Communauté française n’est présent au Gouver-nement fédéral, au contraire des partis composantle Gouvernement flamand.

Au niveau du budget de la Communauté fran-çaise, une réduction de la TVA à 6 % sur les dé-penses en matière d’infrastructures scolaires pour-rait permettre de dégager, toute chose restantégale, une marge annuelle d’environ 10 millions esur les programmes classiques.

2.26 Question n˚869, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Congés pour maladie dupersonnel ouvrier

Jusqu’il y a peu, lorsqu’un agent membre dupersonnel ouvrier nommé était en maladie plus de6 mois, l’école devant assumer le salaire de sonremplaçant, celle-ci recevait une dotation complé-mentaire pour payer le salaire de l’agent malade.

Il me revient que l’administration n’octroieplus cette dotation complémentaire, laissant lesécoles assumer la charge salariale de l’ouvrier enquestion et de son remplaçant.

Cette dotation supplémentaire n’était pour-tant qu’un juste retour des choses puisque l’ou-vrier nommé absent plus de 6 mois, est alors in-demnisé par la mutuelle et n’est donc plus rétribuépar la FWB.

Il est à noter que le nombre de membres dupersonnel ouvrier malades pour une longue du-rée a fortement augmenté depuis la nomination deces derniers au mois de janvier 2015. Ce phéno-mène vient accroître les difficultés financières desétablissements scolaires.

Madame la ministre peut-elle me confirmer

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cette information ? Les écoles doivent-elles assu-mer seules la charge salariale du remplaçant d’unouvrier nommé, malade pour une durée de plusde 6 mois ? Les compensations accordées dans lepassé existent-elles toujours ? Dans l’affirmative,pourquoi ces compensations ne sont-elles pluspayées aux écoles ? À combien s’élèvent les mon-tants en question pour l’année 2013 et 2014 ?

Réponse : La Loi modifiant certaines disposi-tions de la législation de l’enseignement du 29 mai1959 précise en son article 3, §3bis que :

« Il est prélevé un montant de 20.573,18 EURpar membre du personnel ouvrier ou de maîtrise,en ce compris les préparateurs, nommés à titre dé-finitif et affectés à l’établissement. Ce montant estréduit à due concurrence au prorata de la chargeexercée en cas de nomination à temps partiel. Cemontant est réduit à due concurrence en cas deréduction totale ou partielle des prestations, d’ab-sence ou de maladie de plus d’un mois du membredu personnel pendant l’année civile en cours. Cemontant est indexé annuellement . . . ».

En 2014, alors que la mesure de « rétrocession» aux établissements ne s’appliquait jusqu’alorsqu’aux établissements bénéficiant de l’article 3,§3bis de la loi du 29 mai 1959, une modificationlégislative a élargi cette mesure à l’ensemble desétablissements, quelque soit l’article du calcul deleur dotation dont ils bénéficient.

Il convient de préciser que la nomination mas-sive du personnel ouvrier a eu lieu en juin 2014 etnon en janvier 2015.

En ce qui concerne le paiement des montantsrétrocédés du fait de l’absence de plus d’un moisdu membre du personnel PAPO nommé définiti-vement avant 2014, le remplacement de personnelouvrier absent s’opérait au cas par cas, selon les in-formations communiquées par les établissements,et selon les disponibilités budgétaires. Il n’est paspossible d’estimer ces montants.

Depuis 2015 et dans un but de simplificationadministrative, l’administration a mis en place uneprocédure permettant d’obtenir le nombre d’équi-valents temps plein du personnel ouvrier absent.

Pour l’année civile 2015, les données quiconcernent les absences jusqu’au 30 juin 2015 ontété intégrées dans le calcul de la dotation à la datede clôture de celui-ci. Il est prévu d’obtenir en jan-vier 2016 le fichier correspondant aux six derniersmois de l’année 2015.

Si l’établissement a trop perçu, le montant seraconsidéré comme un indu pour 2016. Dans le cascontraire, le complément sera versé. Cette procé-dure s’applique avec un an de décalage puisqu’ilest impossible de déterminer à l’avance la totalitédes absences et donc de les budgétiser.

Par ailleurs, il est faux d’affirmer qu’unmembre du personnel nommé absent de plus de

6 mois est indemnisé par la mutuelle. Un membredu personnel désigné à titre temporaire se verraindemnisé par la mutuelle lorsqu’il aura épuisé saréserve de jours de maladie. Un membre du per-sonnel nommé à titre définitif sera placé en dis-ponibilité pour maladie (traitement payé à 60 %)lorsque la réserve de jours de congé de maladie àlaquelle il a droit sera épuisée.

2.27 Question n˚870, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Formations en gestion et encomptabilité pour les directions d’école

Les directions d’école doivent fournir de plusen plus de documents administratifs et comp-tables. Cela nécessite une véritable connaissancevoire une expertise.

Plusieurs directeurs d’école m’ont interpellésur le manque de formation qui leur est proposéen la matière.

Madame la ministre peut-elle me lister les for-mations et les soutiens mis à disposition des di-rections d’école ? Envisagez-vous de prendre desinitiatives en la matière ?

Réponse : Dans le cadre de l’article 14 du dé-cret relatif au statut des directeurs du 2 février2007, il est précisé que pour l’accomplissementdes missions relevant de l’axe administratif, ma-tériel et financier, la formation du directeur viseà développer chez ce dernier l’aptitude à la maî-trise des matières législatives et réglementaires etles capacités de gestion administrative, logistiqueet financière de l’école ou de l’établissement.

Pour y parvenir, un volet commun de forma-tion (60 heures) commun à l’ensemble des réseauxest proposé par l’Institut de Formation en Coursde Carrière (IFC) et un volet propre de formationde leurs cadres (60 heures également) est dévolu àchaque réseau ou à chaque pouvoir organisateur sicelui-ci n’adhère pas à un organe de représentationet de coordination des pouvoirs organisateurs.

La formation relative au volet commun à l’en-semble des réseaux compte soixante heures. Elleest composée de trois modules dont l’un de 10heures est consacré aux compétences de l’axe ad-ministratif, matériel et financier communes à l’en-semble des réseaux. Les compétences que vous dé-crivez n’y sont pas abordées en tant que telles. Eneffet, ce laps de temps très court est plutôt cen-tré sur gestion administrative des documents (àtravers l’utilisation des bases de données, des ta-bleurs, des publipostages, etc.).

Pour cet axe de la formation, mais de ma-nière générale pour tous les axes de la formationde nos directions d’écoles et en particulier sur lepilotage pédagogique, je m’interroge sur le volumed’heures de formation (120 heures) assez restreintoffert par ce décret.

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En effet, pour ce qui concerne le volume In-terréseaux, les compétences nombreuses et spéci-fiques au regard des responsabilités et attentes lé-gitimes de plus en plus nombreuses quant à cettefonction de direction capitale pour le fonctionne-ment de notre système scolaire se doivent d’êtreabordées en une dizaine de jours de formation, cequi m’interpelle.

Bien sûr, au-delà du volume de base, égale-ment d’une dizaine de jours, les réseaux d’ensei-gnement mettent en place une offre de formationcontinuée à l’attention de leurs directions d’écoles.Pour ce qui concerne notre réseau d’enseignementWBE, ces matières (gestion et comptabilité) nesont pas abordées dans le cadre de la formationspécifique des directions d’écoles. Il faut cepen-dant reconnaître que la plupart des chefs d’établis-sement de notre réseau WBE peuvent être secondéspar des fonctions de comptables ou d’économes.

A ce titre, très spécifiquement, je porte à votreattention que depuis le début de cette législature,en octobre 2015 exactement, une formation descomptables a été mise sur pied. Il faut savoirqu’AUCUNE formation n’était organisée aupara-vant.

Cependant, il est vrai que la plupart des paysqui s’efforcent de réformer leurs systèmes éduca-tifs et d’améliorer les résultats des élèves consi-dèrent que la direction d’établissement est unepriorité dans les programmes d’action gouverne-mentale en matière d’éducation.

L’OCDE indiquait en 2008, dans son rap-port sur l’amélioration de la direction des éta-blissements scolaires, que les chefs d’établissementjouent un rôle de premier plan dans l’améliorationdes résultats de l’école, en influant sur la motiva-tion et la capacité des enseignants et sur le climatet l’environnement de travail et d’acquisition desconnaissances.

L’OCDE ajoute qu’afin d’accroître cetteinfluence nécessaire, les chefs d’établissementdoivent participer plus activement à la directionpédagogique.

L’ensemble de ces constats doit nous pousser àoffrir une formation à la hauteur des compétencesattendues pour nos directions d’écoles. L’une despistes réside pour moi dans l’allongement de laformation offerte dans le décret du statut des di-recteurs qui pourrait être doublée en matière devolume horaire.

Par ailleurs, dans le cadre de la phase III duPacte pour un Enseignement d’excellence en cours,ces réflexions globales sur la formation de nos di-rections d’écoles sont abordées au sein du groupede travail III.3 « Revaloriser, professionnaliser etmieux accompagner la fonction de direction ».

2.28 Question n˚871, de Mme Potigny du 2 no-vembre 2015 : Concours Terre d’Avenir

Les Fondations Reine Paola et Dirk Frimoutviennent de lancer l’appel à projet 2015-2016 duconcours Terre d’Avenir et pour lequel, la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles diffuse l’information ausein des écoles.

L’objectif de ce concours est de mettre à l’hon-neur l’enseignement qualifiant et de montrer auxjeunes que les acquis techniques et scientifiquesobtenus dans cette filière sont des atouts pour leuravenir professionnel. C’est aussi une manière deconfronter son savoir à d’autres, de travailler col-lectivement et d’en retirer un « enseignement ».

Au terme de la sélection, 10 lauréats et leursécoles seront récompensés par des gains financiersainsi qu’un diplôme.

Madame la Ministre, cela fait 5 ans que ceconcours existe. Même si la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas l’organisatrice de ce concours,elle peut jouer un rôle d’observateur : cette partici-pation apporte-t-elle des résultats bénéfiques pourl’école, l’enseignant et l’élève ? Met-on à profit lesleçons tirées d’une telle expérience (les professeursvous donnent-ils un retour sur ce qui pourrait êtreamélioré en termes de contenu ou de moyens) ?D’années en années, y a-t-il une augmentation desécoles participantes ?

Cette initiative devant être un vecteur de moti-vation pour ces jeunes, sait-on si ce concours leursert réellement de tremplin ? Quel pourcentage deslauréats poursuivent dans cette voie ?

Réponse : Le projet TERRE d’AVENIR de laFondation Reine Paola a été lancé pour la pre-mière fois durant l’année scolaire 2010-2011.

Un nombre moyen de quatre écoles en Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles ont répondu depuis cinqans à ce projet.

Chaque école pouvant introduire maximumtrois projets impliquant chacun un ou plusieursélèves, ce sont ainsi, depuis 2010, vingt-cinq élèvesqui se sont vus décerner un accessit et soixante-et-un élèves qui ont été proclamés lauréats.

La Fondation Paola n’a plus de contact avecles lauréats après la remise des prix ; aussi, il esttrès difficile de déterminer le pourcentage d’élèvesqui poursuivent des études ou des projets enlien avec leur implication dans le projet TERREd’AVENIR.

Toutefois, à la suite des contacts pris avecquelques-unes des écoles ayant participé auconcours, notamment avec le centre scolaire Asty-Moulin et l’Athénée royal de Waimes, deux éta-blissements plusieurs fois primés dans le cadre duprojet TERRE d’AVENIR, indiquent clairementque la participation à ce concours a laissé destraces bénéfiques tant auprès des élèves que de

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leurs professeurs, et de manière plus précise nonseulement auprès des enseignants de cours tech-niques et pratiques directement impliqués dans laconception du projet mais également auprès desenseignants d’autres disciplines qui ont travaillé encollaboration avec leurs collègues.

L’esprit d’équipe s’en trouve renforcé et leprojet a permis aux élèves non seulement d’exer-cer concrètement des compétences spécifiques àl’option mais également de développer leur espritd’entreprendre, compétence transversale indispen-sable dans leurs projets scolaires ou professionnelsfuturs.

La plupart des élèves impliqués dans les pro-jets primés des deux écoles citées ci-dessus soitpoursuivent encore actuellement leurs études ausein de leur école (sections technicien(ne) chimiste,technicien(ne) en équipement thermique, tech-nique de transition électro-mécanique,. . .), soitont entamé des études supérieures dans des filièresà caractère technique.

Les projets TERRE d’AVENIR mettent éga-lement l’accent sur la sensibilisation au dévelop-pement durable, préoccupation qui marquera lesélèves quel que soit leur parcours futur.

Connaissant le faible intérêt porté par lesjeunes aux études techniques ou scientifiques, jene peux qu’encourager ce genre d’initiative ; c’estpourquoi j’ai tenu à être présente l’an passé auxcôtés de la princesse Claire et de l’explorateurAlain Hubert qui présidait le jury lors de la remisedes prix au Palais des Académies de Belgique.

L’explorateur bien connu du grand publicmais un peu décrié aujourd’hui n’a pas hésité àassocier son nom à ce concours et je ne peux quel’approuver lorsqu’il déclare : « Je suis un granddéfenseur de l’enseignement technique et profes-sionnel, tellement décrié, et vers où généralementon oriente les élèves qui ont des difficultés dansl’enseignement classique. Quelle erreur ! Quandon sait à quel point on manque de techniciens enBelgique, 10.000 environ – que l’on doit faire ve-nir de l’étranger- pour notamment affronter les dé-fis du futur ».

2.29 Question n˚872, de Mme Potigny du 2 no-vembre 2015 : ASBL Take off

Quel que soit l’âge, la maladie peut nous tou-cher à chaque instant. . . elle chamboule tout unquotidien en amenant avec elle solitude et isole-ment.

L’asbl Take Off s’intéresse spécifiquement auxenfants en leur permettant de continuer leur scola-rité au travers des moyens technologiques. Outrela poursuite de l’apprentissage, c’est aussi un lienavec le monde extérieur et les petits copains. . .desrepères rassurants dans une situation stressante.

En cas d’absence de longue durée, l’associa-tion met gratuitement à la disposition de l’enfantet de son école, ordinateurs et connexions grâce auprécieux soutien de sponsors ou de donateurs.

Bien que les bénévoles de Take off soient làpour former et informer tous les intervenants, laFédération Wallonie-Bruxelles, plébiscitant cetteinitiative en la diffusant, a-t-elle prévu une aide lo-gistique ou informative supplémentaires pour lesprofesseurs qui seraient en demande ? Commentexpliquer la situation à la classe ? Existe-t-il uneprocédure particulière pour faire face à la situa-tion ? Les enseignants ont-ils le réflexe de faire ap-pel aux centres PMS, mieux armés pour répondreaux inquiétudes enfantines ?

La Fédération, ne faisant pas partie des parte-naires directs, comment apporte-t-elle sa pierre àl’édifice dans pareil cas de figure ?

Savez-vous, à l’heure actuelle, combien d’en-fants sont concernés par ce dispositif ?

Réponse : L’ASBL TAKE OFF, créée en 2006,est officiellement reconnue par la Communautéfrançaise comme partenaire des écoles d’ensei-gnement spécialisé de type 5 organisées pour lesenfants et adolescents hospitalisés. La circulaire3292 du 14 octobre 2010 relative à l’enseignementen milieu hospitalier subventionné ou organisé parla Communauté française mentionnait déjà claire-ment cette possibilité de partenariat dans la listedes sites utiles. Ce partenariat est confirmé dans lacirculaire 5088 du 12 décembre 2014.

Comme vous le soulignez, le projet a pourbut d’aider sur le plan scolaire les enfants etadolescents souffrant de maladies ou de trauma-tismes graves les empêchant de fréquenter norma-lement leur école, étant hospitalisés ou maintenusen convalescence à la maison. Pour essayer de lesaider à affronter leurs problèmes autres que médi-caux, l’ASBL TAKE OFF a élaboré un projet in-formatique qui me semble remédier, du moins enpartie, aux différents problèmes d’isolement et deretard scolaire auxquels ils font face.

De par son aspect ludique, l’ordinateur estl’outil idéal de l’enfant malade pour combattrel’isolement en restant en contact avec ses parents,ses frères et sœurs ainsi que ses copains de classe.Un ordinateur est facilement stérilisable et peutdonc l’accompagner en chambre stérile. Des en-fants isolés peuvent ainsi suivre toute l’année leurprogramme d’études sur un PC portable.

Les parents peuvent décider quelles sont lesactivités accessibles sur internet qu’ils autorisentpour leur enfant, grâce au logiciel de contrôle pa-rental.

De manière concrète, dès qu’une demande par-vient à TAKE OFF par l’intermédiaire des parents,d’une école de type 5 ou encore de l’enseignementordinaire, l’association « humanise » sa mission

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technologique.

Elle part à la rencontre des acteurs concernés :l’enfant, sa famille, le corps médical, l’école et lesenseignants. L’accord de tous est nécessaire pourque cet accompagnement soit mis en place. Le butde cette première démarche est, d’une part, de lesrassembler pour former une équipe performanteet, d’autre part, d’identifier les besoins de l’enfantafin de personnaliser les actions pédagogiques àentreprendre à son égard.

Ensuite, TAKE OFF installe les ordinateurs etles logiciels et se charge de régler les problèmestechniques qui peuvent survenir en cours d’accom-pagnement. Dans cette formule, l’ASBL prête àl’enfant un ordinateur portable et une webcamtandis que, pour la classe, TAKE OFF prête un or-dinateur fixe avec webcam. Cette dernière est des-tinée à assurer la transmission des images de l’en-fant et de la classe ainsi que du son. TAKE OFFinstalle également, en accord avec l’équipe ensei-gnante, une caméra vidéo munie d’un zoom etorientée vers le tableau, permettant ainsi à l’élèvede voir ce qui y est écrit.

Grâce à Internet, la classe d’origine de l’enfantpeut ainsi être connectée. Même loin de l’école, lejeune malade conserve ainsi toutes ses chances demener à terme son année scolaire et d’être admisdans la classe supérieure.

Je précise que, grâce aux sponsors de l’ASBL,tout est gratuit pour les bénéficiaires, écoles et fa-milles.

Une fois l’ordinateur préparé et le service In-ternet accessible, TAKE OFF met en œuvre satriple mission pédagogique, sociale et technique.Chaque membre de l’équipe veille ainsi à accom-pagner individuellement l’enfant gravement ma-lade. Il l’encadre tout au long de son traitementet de sa convalescence.

A l’hôpital comme à la maison, l’équipe conti-nue ainsi de stimuler la curiosité du jeune patient,son envie d’apprendre et de communiquer.

Depuis sa création, ce projet a accompagné389 enfants. Le tableau ci-dessous reprend l’évo-lution de cet accompagnement année après année.

Annéescolaire

20062007

20072008

20082009

20092010

20102011

20112012

20122013

20132014

20142015

Enfantstraités

17 24 40 42 45 53 53 74 41

* **

Pour répondre au mieux à la demande, l’ASBLa étendu progressivement l’application du systèmeà l’ensemble de l’enseignement secondaire de tran-sition et de qualification.

A ce jour, en fonction des PC disponibles,l’ASBL est en capacité d’accompagner une cen-taine d’enfants. Forts de ce constat, les dirigeantsde l’ASBL ont souhaité me présenter leur projet.Mes conseillers de la cellule « enseignement spé-cialisé » ont été chargés d’organiser cette réunion.Après avoir rencontré les dirigeants, j’ai pris la dé-cision de permettre la présentation et la diffusionde ce projet au sein du Conseil supérieur de l’en-seignement spécialisé où sont notamment repré-sentés les réseaux d’enseignement, les associationsde parents et l’administration. Il devrait égalementêtre présenté au sein des autres conseils, dont leConseil supérieur des Centres PMS.

La circulaire informative a été adressée à l’en-semble des partenaires de l’école. Il revient main-tenant à chaque instance de veiller à une large dif-fusion de cette information.

De plus, mes conseillers ont déjà informé lesdirigeants de l’ASBL à plusieurs reprises de situa-tions qui pourraient bénéficier de leur accompa-gnement.

Enfin, vous m’interrogez sur le rôle des

Centres PMS dans l’information à apporter ausein des classes lorsqu’un des élèves est touché parune maladie ou un traumatisme grave. Il n’y apas de procédure particulière : chaque enseignant,chaque direction peut, au cas par cas, quand iléprouve une difficulté, faire appel à un agent PMSqui peut l’aider dans cette démarche.

Vous aurez compris que cette ASBL a déve-loppé une expertise dans ce domaine particuliè-rement sensible notamment au regard du droit àl’image et que son travail d’humanisation de l’ou-til informatique est à mes yeux incontournable sion veut réussir à coordonner l’ensemble des inter-venants.

2.30 Question n˚873, de Mme Potigny du 2 no-vembre 2015 Teach for Belgium

Les écoles à encadrement différencié ont be-soin de professeurs suffisamment préparés et for-més pour répondre aux besoins des élèves issus demilieux défavorisés.

Dans ce type d’établissement scolaire, lesrègles de vie et d’apprentissage sont différenteset l’enseignant doit adapter sa manière de parler,d’enseigner, de se comporter et de communiquer.

Sur base de ces constats, Teach for Belgium,

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asbl fondée en 2013, souhaite réduire les iniquitésscolaires grâce à des professeurs « inspirants ».

Les volontaires, jeunes diplômés ou ensei-gnants, sont encadrés par l’asbl qui leur donne desclés utiles pour enseigner et mener vers la réussiteces enfants.

A l’annonce de sa création, plusieurs person-nalités (que ce soit du monde universitaire, syndi-qué,. . .) étaient montées au créneau pour dénon-cer, ce qui était à leurs yeux, de l’ingérence dans lesystème éducatif public.

Or, bien que l’organisation soit essentielle-ment subsidiée par des fonds privés, on remarqueque la Fédération Wallonie-Bruxelles fait partiedes partenaires référencés.

Comment s’organise ce partenariat ? Un ob-servateur de la Fédération assiste-t-il aux réunionsdu Conseil d’Administration ? Participez-vous à lasélection des candidats ? De quelle manière s’opèrele choix des écoles qui accueilleront ces profes-seurs ? Bref, de quelle nature sont vos interven-tions dans cette initiative novatrice ?

Cela fait un peu plus d’une année maintenantque les enseignants, sous l’égide « Teach for Bel-gium », ont débuté cette expérience. . .52 profspour 34 écoles.

Au terme de la première année, quel a été le re-tour des écoles participatives (directeur, personnelencadrant, parents et élèves) ? Il est encore troptôt pour connaître exactement les statistiques deréussite dans ces établissements mais avez-vous puobserver de meilleurs résultats ?

Enfin, quel est votre sentiment sur cette ex-périence menée ? Est-ce de la poudre aux yeuxcomme certains le craignent ou est-ce une plus-value pour notre système éducatif ?

Réponse : Je partage votre constat sur lebesoin important d’enseignants expérimentés etbien formés dans les établissements bénéficiant desmoyens complémentaires prévus par le décret du30 avril 2009 « Encadrement différencié ».

L’ASBL Teach For Belgium a pris une initiativepermettant de remédier à ce besoin.

C’est donc tout naturellement que la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles fait partie des partenairesréférencés de cette association.

Toutefois, mon cabinet n’est pas membre duConseil d’administration et nous ne nous occu-pons pas non plus du recrutement des enseignants.

Teach for Belgium communique, suscite desvocations, met en place une formation motivanteet suit ses jeunes professeurs sous forme de coa-ching. L’association fait appel à un idéal chez dejeunes adultes et leur donne les moyens d’en faireune approche efficace des jeunes les plus en dangeraujourd’hui.

L’association propose des candidats qu’elle aformés et qu’elle accompagne, dans les établisse-ments de tous les réseaux, pour autant que ces éta-blissements soient classés parmi les implantationsappartenant aux classes 1 à 5, comme prévu par ledécret « Encadrement différencié ».

En ce qui concerne les résultats de l’expé-rience, les premiers échos qui m’ont été transmissont positifs. Sur les 21 professeurs de la premièrecohorte, il n’y a eu aucun abandon et tous ont étérepris dans les 14 écoles qui les avaient engagés.L’expérience est intéressante et ne demande pasdes moyens si exceptionnels qu’on ne puisse unjour l’intégrer dans le cursus normal du recrute-ment des enseignants.

Il est certes un peu tôt pour tirer des conclu-sions définitives. L’expérience se poursuit donc. Jeserai particulièrement attentive à l’évaluation quien sera faite d’ici la fin de cette année scolaire, afind’envisager, le cas échéant, de transposer cette ma-nière de recruter et d’encadrer les nouveaux ensei-gnants dans le futur.

2.31 Question n˚878, de Mme De Bue du 10 no-vembre 2015 : Place de la culture à l’école

Le théâtre, la musique ou encore la pein-ture sont des matières qui sont souvent oubliéesdans nos écoles. Les jeunesses musicales viennentd’ailleurs de vous interpeller par rapport à la placede la musique dans nos écoles.

Elle se fait de plus en plus rare que ce soit enprimaire ou en secondaire. Les professeurs ne sontpas toujours formés pour donner cette "matière"et il n’est pas rare que des écoles ne possèdent, toutsimplement, pas de professeur de musique.

De manière générale, c’est la culture quisemble être de plus en plus absente de l’ensei-gnement. Il existe des projets que vous avez sou-tenu, notamment en Brabant wallon, pour mettrele théâtre à l’honneur dans certaines écoles mais ilfaut tenter d’aller plus loin.

Madame la Ministre, en terme de culture àl’école :

— Partagez-vous l’analyse réalisée par les Jeu-nesses Musicales ?

— Comment comptez-vous y remedier ?

— Quels sont vos projets pour donner plus deplace à la culture dans l’enseignement ?

Réponse : L’analyse réalisée par les JeunessesMusicales ne manque pas d’intérêt, au même titred’ailleurs que d’autres analyses ou contributionsalimentant la réflexion actuellement menée par legroupe de travail « Alliance culture – école ».

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Comme vous, je suis bien consciente que lesmatières artistiques sont souvent oubliées dansnos écoles, qu’elles ne jouissent pas d’une légiti-mité comparable à celle des autres matières dis-ciplinaires, que la réalité du terrain est souventen dissonance avec les dispositions réglementaires.On pourrait évidemment nuancer le propos selonle niveau et le type d’enseignement ou en fonc-tion d’autres paramètres. A cet égard, on peutjustement relever l’action et l’expertise des Jeu-nesses Musicales sur l’ensemble du territoire denotre Communauté, de même que de très nom-breux autres opérateurs culturels, reconnus et sub-ventionnés. Pourquoi ne pas mentionner égale-ment les divers dispositifs mis en place par la Fé-dération Wallonie - Bruxelles ? Même s’ils n’ontni la vocation ni l’ambition de se substituer àdes pratiques artistiques régulières et structurelles,ces dispositifs institutionnels présentent cependantun réel intérêt, ce qui m’a conduit à augmenterde 150 000 euros le budget consacré aux activi-tés proposées dans le cadre du décret « culture– école ». Complémentairement à cela, j’ai l’in-tention de mettre en œuvre dès 2016 des rési-dences d’artistes. Par ailleurs, le nouveau plan lec-ture n’est pas déconnecté de ces mêmes orienta-tions.

Cela étant, le groupe de travail « Allianceculture – école », constitué en parts égales d’ac-teurs du monde culturel et de représentants dumonde enseignant, est à la croisée des deux dy-namiques « Bouger les lignes » et « Pacte pourun Enseignement d’excellence ». Sa mission est desoumettre à terme des propositions en réponse auxtrois grandes thématiques retenues par le Gouver-nement :

— Intégrer l’apprentissage et la pratique de l’artdans le cursus scolaire et renforcer l’accès à laculture durant le cursus scolaire ;

— Revoir les interactions entre les académies etles écoles, entre les écoles et les opérateursculturels ;

— Adapter la formation initiale et continuée ducadre enseignant.

Ces thématiques traduisent clairement la vo-lonté de remettre la culture et l’art au cœur del’école. Il est trop tôt pour faire état des travauxen cours. Simplement, un premier rapport d’orien-tation vient d’être adressé au Groupe central duPacte, rapport contenant déjà un ensemble de pro-positions qui préfigurent des perspectives intéres-santes.

Soyez assurée que je suis très attentive à cesperspectives et que je ne manquerai pas d’y revenirau fur et à mesure de l’avancement des travaux.

2.32 Question n˚879, de Mme De Bue du 10 no-vembre 2015 : Remédiation en dehors del’école

On connaît tous les efforts réalisés à l’écolepour empêcher le décrochage scolaire en termede connaissance. Tout le monde n’évolue pas aumême rythme sur toutes les matières proposéesdans le programme.

La taille des différentes classes, en lien avec lenombre d’élèves qui les composent, est toujoursen augmentation et il n’est pas toujours facile desuivre l’ensemble de ces enfants.

Du soutien scolaire existe en dehors de l’écoleavec des prix, et donc des budgets, qui varientfortement. Cette aide pour les élèves est pré-cieuse dans certains cas mais les chiffres ne sontpas précis en la matière. Des études européennesexistent mais au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il est difficile de se procurer des infor-mations complètes.

Pouvez-vous nous dire quel pourcentaged’élèves suit ce soutien scolaire ? Connaissez-vousles demandes par rapport à cette aide extérieure ?Les écoles sont-elles souvent interpellées par rap-port à une aide extérieure ? Existe-t-il un référen-cement des structures qui proposent cet appui ?

Réponse : Vous vous interrogez sur l’ampleurdu phénomène du soutien scolaire privé et sur sonéventuel référencement en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Comme l’a souligné le Groupe central duPacte pour un Enseignement d’excellence dans sonrapport de synthèse final(5), nous ne disposons enFédération Wallonie-Bruxelles d’aucun cadre légalrégulant les cours particuliers, ce qui rend très dif-ficile l’estimation de l’ampleur du phénomène. Deplus, la Fédération n’a pas encore tenté de cernercelui-ci de manière précise à travers une enquêteportant tant sur son volume, que sur les conditionsde sa mise en œuvre.

Cependant, certaines études menées au seinde la Fédération ou à l’échelon international nouspermettent de définir partiellement le phénomènedu soutien scolaire privé, actuellement en crois-sance. Pour une réponse plus exhaustive, je mepermets de vous renvoyer vers ma réponse auxquestions écrites regroupées n˚ 686, 717 et 737 deMadame DEFRANG-FIRKET du 29 septembre,de Monsieur COLLIGNON et de Monsieur SAM-PAOLI du 5 octobre. Elles portent sur le même su-jet que celui que vous abordez.

Pour réintroduire plus d’équité, il faut privi-légier le renforcement, voire le rapatriement, ausein de notre système éducatif, des moyens de re-médiation destinés à pallier les lacunes de nos étu-diants. De nombreux moyens existent certes déjà

(5) Synthèse des travaux de la première phase du Pacte. Avis du Groupe central, 1er juillet 2015, pp. 26 et suivantes.http ://www.pactedexcellence.be/wp-content/uploads/2015/07/synthese-phase-1-avis-groupe-central.pdf

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(heures de soutien ou de remédiation, accueil ex-trascolaire, écoles de devoirs, études dirigées entreautres), mais, dans sa Déclaration de PolitiqueCommunautaire, le Gouvernement s’est engagé àrenforcer ceux-ci. Les orientations du rapport duGroupe central (fin de la phase 1 du Pacte pourun enseignement d’excellence) vont dans le mêmesens.

Dans le cadre de la phase 3 du processus duPacte pour un Enseignement d’excellence, il estprévu dans son cahier des charges que le groupe detravail II.2(6) propose notamment des plans d’ac-tion sur les questions de soutien scolaire, dans sesdifférentes formes, à savoir les remédiations indi-viduelles ou collectives, dans les établissements ouvia des prises en charge externes ; par ailleurs ille fera également, en se penchant sur les questionsde développement des études dirigées, sur le ren-forcement du rôle et de la qualité des écoles dedevoirs et leurs synergies avec les écoles, sur le dé-veloppement de services nouveaux et enfin, sur larégulation des offres de soutien scolaire externes,commerciales et non commerciales.

Comme vous le voyez, la problématique quevous abordez sera prise à bras le corps par le pro-cessus du Pacte.

2.33 Question n˚882, de M. Desquesnes du 13novembre 2015 : Diminution de la TVA surles bâtiments scolaires dans le cadre du pro-gramme prioritaire de travaux

Nous avons appris l’approbation par leConseil des Ministres d’un arrêté prévoyant la di-minution du taux de TVA applicable aux bâti-ments scolaires. Le taux réduit de 6% serait désor-mais en vigueur en lieu et place du taux classiquede 21%.

Je me réjouis de cette décision qui permettraaux écoles de procéder à des travaux à moindrecoût et à la Fédération Wallonie-Bruxelles de fi-nancer de facto davantage de projets.

Cette bonne nouvelle m’amène à vous interro-ger sur une situation particulière.

Plusieurs établissements ont introduit des dos-siers dans le cadre du programme prioritaire detravaux et ont vu leurs dossiers être approuvésrécemment par le Gouvernement. Ces montants,déjà engagés, se basaient sur des calculs tenantcompte d’un taux de TVA de 21%. Les subven-tions qui viennent d’être décidées en gouverne-ment octroient donc, par conséquent, des mon-tants supérieurs à ceux qui sont nécessaires poureffectuer les travaux initialement envisagés.

Ma question est donc la suivante :

— Les établissements concernés dont le dossier

a déjà été validé pourront-ils conserver lessommes résiduaires résultant de la diminutiondu taux TVA ?

Dans la mesure où une telle décision seraitpossible pour les dossiers définitivement engagésen 2015, pouvez-vous indiquer la procédure àsuivre par les pouvoirs organisateurs concernés ?La situation est-elle identique pour les subventionsoctroyées via le fonds de garantie et celles décidéesvia le PPT ?

Réponse : Les sommes résiduaires résultant dela diminution du taux de TVA ne pourront êtreconservées par les pouvoirs organisateurs. Ellesdevraient faire l’objet d’un désengagement, réaf-fectant les moyens à l’enveloppe globale et permet-tant de prendre en considération d’autres projets.En effet, les subventions sont liquidées sur basedes factures des travaux. Si les montants de celles-ci sont inférieurs en raison de la baisse du taux dela TVA, les montants liquidés seront évidemmentadaptés en conséquence.

Pour ce qui concerne les subventions intérêtsaccordées par le Fonds de garantie, il faut savoirque leur calcul s’établit sur base de la productionau terme des travaux d’avenant de clôture à laconvention financière initialement prévue.

Cet avenant de clôture est déterminé en fonc-tion des prélèvements effectués pendant l’exécu-tion du chantier et sur base des factures produitespar l’entreprise. On peut dès lors considérés quede facto le montant de l’emprunt sera revu à labaisse.

Les moyens dégagés permettraient de financerles travaux indispensables au maintien des infra-structures scolaires en compensant un peu l’évo-lution du coût de la construction. Toutefois à cestade, la législation concernant cette réduction dutaux de tva à 6% n’est pas en vigueur.

2.34 Question n˚883, de M. Henquet du 13 no-vembre 2015 : Jury CAP

Le rapport du Médiateur fait état, pour cetexercice, de problèmes récurrents quant à l’organi-sation en particulier de la 3è épreuve du Certificatd’aptitude pédagogique (CAP).

Cette épreuve consiste en en une leçon à don-ner dans la spécialité du diplôme de base descandidats. Celle-ci a lieu devant des élèves, desmembres du jury et naturellement dans un établis-sement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ces difficultés organisationnelles, dues sansdoute au succès dudit certificat, peuvent toute-fois donner lieu à des situations fâcheuses nonseulement concernant la préparation de l’épreuve(contrariétés matérielles) mais également en ce qui

(6) Renforcer l’orientation des élèves, la lutte contre l’échec et contre le décrochage. Il a démarré la semaine du 12 octobre.

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concerne les conséquences des reports successifsde cette 3è épreuve.

En effet certains étudiants, pensant être pro-clamés en juin 2014, et dès lors faire valoir leurtitre dès la rentrée scolaire suivante, ne purent pré-tendre à un emploi, faute de certificat !

Promesse a été faite par l’Administration de lamise en place d’une mission de réflexion et de ré-daction de propositions concrètes visant à l’amé-lioration de l’organisation du jury CAP. Cette mis-sion devant être confiée à l’agent affecté au secré-tariat.

A cet égard, Madame la Ministre, je souhaitedonc vous poser les questions suivantes :

Où en est cette mission ? Quelles propositionsconcrètes ont déjà été formulées ?

En bref, pouvez-vous garantir qu’à l’avenir,l’organisation de cette épreuve ne souffrira plus dereports préjudiciables aux candidats ?

Réponse : Le rapport du Médiateur auquelvous faites référence est le rapport du Média-teur de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles relatif à l’année 2014.

On peut y lire que « Le jury compétent pourla délivrance du certificat d’aptitude pédagogique(CAP) a connu des difficultés de fonctionnementdues sans doute à son succès (le nombre de candi-dats à l’épreuve a très sensiblement augmenté en2014) et malheureusement aussi à une contractionde personnel. »

Plusieurs mesures ont été prises ou sont pro-jetées afin de pallier ces difficultés organisation-nelles :

— tous les courriers officiels (convocations, ré-sultats,. . .) envoyés aux candidats par recom-mandé sont doublés d’un courrier électroniqueafin d’assurer une meilleure communication ;

— un équivalent temps plein a été affecté au se-crétariat du jury au lieu d’un mi-temps ;

— l’appel aux candidats qui avait lieu en sep-tembre a été avancé en juin et étendu jusquemi-septembre ;

— la première épreuve de l’examen, commune àtous les candidats, qui consiste en la rédactiond’un résumé de texte relatif à l’enseignement eten la rédaction d’un commentaire argumenté,était programmée mi-octobre mais vu le trèsgrand nombre d’inscrits (environ 850), il n’apas été possible de l’organiser dans les locauxde l’Administration comme c’était le cas les an-nées précédentes ; il a donc fallu procéder à unappel d’offres afin de réserver une salle ; cetexamen écrit s’est tenu ce samedi 21 novembre2015 dans l’auditoire Janson de l’ULB ;

— la deuxième épreuve est orale et est consti-tuée d’une partie théorique (pédagogie, métho-dologie, didactique, psychologie) et d’une par-tie pratique consistant à donner une leçon de-vant des élèves ; jusqu’à présent les candidatsprésentaient la partie théorique avant la partiepratique mais il a été décidé d’inverser l’ordrede ces deux parties de façon à ce que les leçonsdans les écoles puissent s’effectuer de janvier2016 à fin avril 2016 et l’examen oral théo-rique aura lieu en mai et juin 2016, moment del’année scolaire où il n’est plus possible pourles écoles de libérer des plages-horaires pourdes leçons d’examens ;

— enfin, il est envisagé d’organiser en parallèle lesdeux épreuves orales mais cette proposition estconditionnée au fait de disposer d’un nombresuffisant de membres du jury.

Ces différentes mesures devraient garantir àl’avenir une organisation efficiente du jury CAP.

2.35 Question n˚884, de Mme GonzalezMoyano du 13 novembre 2015 : Actesd’agression en milieu scolaire et plan d’ac-tions

Comme vous le savez, le 18 septembre dernier,une jeune fille de 15 ans s’est fait agresser, à la sor-tie de son école à Mons. L’auteure des faits, unejeune fille de 14 ans, a été placée en IPPJ - Institu-tion publique de Protection de la Jeunesse - par lejuge de la jeunesse montois.

L’agression trouverait son origine dans uneinimitié entre les deux filles. La victime souffrede contusions multiples et d’une fracture du nez.Cette agression a eu lieu sous les yeux de jeunesprésents filmant la scène ! L’agression a, en effet,été filmée et les images postées sur le réseau socialFacebook.

Il y a une semaine, le 23 septembre dernier,une jeune fille de 12 ans, a été violemment agres-sée par un autre élève, à l’école communale JulesDestrée de Quaregnon, près de Mons. Le garçonl’aurait frappée parce qu’elle ne voulait pas sortiravec lui ! Après l’avoir giflée, il lui a claqué la têteplusieurs fois dans un mur. La jeune fille a souffertd’une commotion cérébrale et d’un traumatismecrânien. Elle est restée plusieurs jours à l’hôpital.

Le garçon a été exclu provisoirement parl’école. Une procédure est en cours pour prendreune décision définitive à son sujet. A ce sujet,disposez-vous d’éléments neufs ?

Par ailleurs, au vu de ces deux cas – média-tiquement connus – et récents d’agression surtoutlorsque l’on connaît l’âge des agresseurs, respec-tivement 14 et 12 ans ! , Madame la Ministre,des mesures ont-elles prises au sein de l’établisse-ment scolaire. Quel est votre point de vue sur la

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question ? N’est-il pas temps d’organiser un pland’actions, semblable à celui sur le cyber harcè-lement, contre ce genre d’agressions, Madame laMinistre ? Car il s’agit d’agressions qui malheu-reusement deviennent de plus en plus fréquenteset à présent, elles commencent dès l’école commu-nale.

Réponse : En ce qui concerne le fait dont vousfaites mention, l’élève a bien été exclu définitive-ment de l’établissement.

Après une agression, le service des Equipesmobiles peut intervenir au sein de l’établissementà la demande du chef d’établissement dans l’en-seignement organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles ou du Pouvoir organisateur dans l’ensei-gnement subventionné.

Les Equipes mobiles ont notamment pourobjectif de renforcer les équipes éducatives desétablissements scolaires pour prendre en chargel’élève concerné par la situation et pour reprendrele dialogue au sein de l’école qui a connu une si-tuation de crise.

Si le chef d’établissement pressent des tensionsau sein de son école, il peut également faire appelà ce service qui est compétent pour prévenir destensions prévisibles et qui peut mettre en place desactions de sensibilisation à la gestion des conflits.

Dans l’enseignement secondaire ordinaire, lechef d’établissement peut en plus faire appel auservice de médiation scolaire dont la mission estnotamment de prévenir les tensions par des ac-tions de médiation en position de tiers :

— entre des élèves ;

— entre un ou des élèves et l’équipe éducativeet/ou la direction de l’établissement ;

— entre l’élève et ses parents (pour des probléma-tiques liées à la scolarité uniquement) ;

— entre des parents d’élèves et l’équipe éducativeet/ou la direction de l’établissement.

Au sein de certaines communes, il est égale-ment possible de faire appel aux services de pré-vention communaux car certains organisent desactions de prévention du racket ou d’autres formesde violences dans les écoles et ce, à la demande duchef d’établissement.

En outre, le guide « Prévention et gestion desviolences en milieu scolaire » est disponible sur lesite enseignement.be. Il s’adresse à tous les profes-sionnels de l’enseignement et donne des pistes deprévention et de réaction face à des situations deviolence.

Le 26 août 2015, le Gouvernement de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles a adopté un ensemblede mesures de prévention et de prise en charge du

harcèlement et du cyber harcèlement à l’école dontun projet relatif à la formation des élèves à la mé-diation par les pairs.

Ce projet s’adresse aux élèves de 5ème et 6èmede l’enseignement primaire et du 1er degré de l’en-seignement secondaire. La médiation par les pairspermet aux élèves de modifier leur façon de gé-rer adéquatement et sans violence des situationsde harcèlement.

Les écoles souhaitant participer à ce projetpouvaient postuler jusqu’au 30 octobre (voir cir-culaire 5415). Vingt-et-une écoles ont été retenues.Elles doivent faire appel à un opérateur de forma-tion proposant ce type de formation afin de menerà bien ce projet. Un soutien financier allant jusqu’à3000 euros sera octroyé aux écoles retenues pourle projet.

2.36 Question n˚885, de M. Luperto du 13 no-vembre 2015 : Fermeture d’école

Parmi les éléments indispensables du paysageurbain, l’école est sans conteste l’élément primor-diale, il est d’autant primordiale qu’il accompagnel’enfant dans la construction de sa personnalité etsurtout sa citoyenneté.

Quant une école ferme, et j’y reviendrai dansun instant, c’est un échec politique, car nousn’avons pu assurer le cadre nécessaire a son exis-tence, quand cette école a pour mission d’apportéun enseignement adapté a des enfants souffrantd’un handicap, c’est un double échec au sens, carau premier échec s’ajoute celui de ne pas assureraux plus faible un accès à l’enseignement pour cesenfants, presque exclu par un accident de la vie.

A la rentrée de septembre, nous pouvions lirequ’une école du secondaire adaptée aux élèvesprésentant un handicap mental venait d’ouvrirà Wavre, bonne nouvelle nonobstant le risquequ’elle a de fermer faute d’étudiant. Nous pou-vons nous réjouir que la plupart des enfants neprésente pas un handicap, mais cette bonne nou-velle s’estompe vite, lorsque l’on prend, comme onle doit le sort de ces enfants qui en septembre,avait le plaisir d’intégrer une école et les souf-frances injustement et encore infligée aux parentsqui doivent vivre avec cette épée de Damocles audessus de la tête.

Ma question Madame la Ministre vise a sa-voir quand allons nous concrètement prendre desmesures idoines face à ces cas particuliers. Est-il impossible de considérer qu’à profil exception-nel, modèles et conditions exceptionnelles ? Nepouvons-nous envisager qu’en ce qui concernel’enseignement, nous sortions de cette logiquemercantile, visant à assurer un seuil de rentabilitépour garantir l’existence de ces écoles et des écolesd’une façon générale ? L’école n’a pas pour voca-tion a être rentable, du moins pas au sens premier

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du terme, considérant que l’investissement qui yest consenti vise a assurer des vies, des vies d’en-fants et des vies d’adultes en devenir qui rapporte-ront bien plus que ce qu’ils n’ont coûté à la com-munauté du temps où ils y étaient.

Réponse : En ce qui concerne l’école « Li Ven-tourne » de Wavre, permettez-moi, tout d’abord,de faire un rappel de la situation et de la règlemen-tation en vigueur.

Lorsque l’ASBL « Entre eux et nous » a émisle souhait de devenir une école, elle s’est adres-sée à la Fédération des Etablissements Libres Sub-ventionnés Indépendants (FELSI) qui a accepté del’accueillir et de l’accompagner dans son long par-cours de création.

Dès le début, j’ai soutenu ce projet, toutcomme le projet de l’école « Les Fantastiques »située à Louvain-la-Neuve car les deux projets ré-pondaient à un réel manque d’accompagnementdans la province du Brabant wallon.

Le premier projet concerne des élèves qui re-lèvent de l’enseignement secondaire spécialisé deforme 1 et de type 2, le second concerne des élèvesrelevant de l’enseignement secondaire spécialisé deforme 2 et de type 3. Ils sont donc complémen-taires.

L’enseignement secondaire spécialisé de forme1 vise à donner aux élèves une formation socialerendant possible leur intégration dans un milieu devie adapté. Cette forme d’enseignement peut êtreorganisée pour des élèves relevant du type 2, 3, 4,5, 6 ou 7.

Le type 2 d’enseignement spécialisé répondaux besoins éducatifs et de formation des enfantset des adolescents présentant un retard mental mo-déré ou sévère.

En ce qui concerne spécifiquement la pro-grammation d’une école d’enseignement secon-daire spécialisé, c’est l’article 208 du décret du3 mars 2004 organisant l’enseignement spécialiséqui en fixe les conditions.

Au 1er septembre, une école peut être crééeou admise aux subventions si, à la date du 30septembre, elle satisfait aux trois conditions sui-vantes :

1 ˚ organiser au moins deux formes d’ensei-gnement, sauf dérogation accordée par le Gouver-nement (cette première dérogation a été accordéeà l’école Li Ventourne) ;

2˚ atteindre pour chaque forme prise séparé-ment, 150 % de la norme de rationalisation pré-vue aux articles 200, 201 et 203 ;

3˚ atteindre au moins : la première année 200%, la deuxième année 250 %, la troisième année300 % du total des normes de rationalisation dechaque forme organisée prévue aux articles 200 et201.

La norme de rationalisation (article 200 §5 dumême décret), dans un arrondissement de plus de75 habitants au km2, est de 7 élèves.

L’école doit et devra donc compter, au 30 sep-tembre :

— De la 1ère année : 14 élèves ;

— De la 2ème année : 18 élèves ;

— De la 3ème année : 21 élèves.

Si ces minima ne sont pas atteints, soit la(les) forme(s) ne répondant pas à la norme doit(doivent) être supprimée(s) au 30 septembre sui-vant, soit l’école doit être supprimée.

A partir de la 4e année scolaire, les disposi-tions en matière de rationalisation sont exclusive-ment applicables et la nouvelle école remplit lesconditions d’accès aux Fonds des bâtiments sco-laires.

Toutefois, lorsqu’une école n’organise qu’uneseule forme d’enseignement, ce qui est le cas del’école Li Ventourne, et que cette forme d’ensei-gnement est une forme 1, 2 ou 4, sa populationdoit toujours au moins compter 15 élèves. Si ellene satisfait pas à cette norme, l’école doit être sup-primée ou doit fusionner (article 199 du même dé-cret).

Si ces normes de création et de rationalisa-tion peuvent paraître contraignantes, elles ne meparaissent pas excessives. Demander qu’une écoled’enseignement secondaire accueille au moins 15élèves est quand même le strict minimum pour ga-rantir sa viabilité tant financière que pédagogique.En effet, c’est le nombre d’élèves qui détermine lespériodes nécessaires à l’organisation de l’école età l’encadrement pédagogique, paramédical et édu-catif.

En matière de normes, aucune demande demodification ne m’a été adressée par le Conseil gé-néral de concertation pour l’enseignement spécia-lisé dont les membres sont des représentants desréseaux, des syndicats, de l’inspection et de l’ad-ministration. Bien au contraire, le Conseil généralne souhaite pas que se multiplient les créations depetites structures, mais souhaite privilégier la créa-tion de nouvelles places au sein d’écoles existantesdans toutes les provinces.

Ce souhait ne doit pas occulter le travail de re-censement des besoins en termes de places, travailqui doit se poursuivre en Communauté françaisepour les élèves porteurs d’un handicap.

La demande introduite par l’ASBL « Entre euxet nous » a reçu un avis favorable du Conseil géné-ral de concertation pour l’enseignement spécialiséen date du 29 avril 2015.

La décision du Conseil général était motivée

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par les éléments suivants :

— le manque d’offre, plus particulièrement pource type d’enseignement, est crucial en BrabantWallon et sur Bruxelles ;

— la création de cette école permettra d’assurerun continuum pédagogique avec une sectionfondamentale ;

— la création de cette école permettra égalementde réduire très certainement le temps de pré-sence d’élèves dans le transport scolaire.

Le 17 juin 2015, suite à la décision du Gou-vernement, l’école était créée. Néanmoins, au 30septembre 2015, seuls 6 élèves étaient régulière-ment inscrits sur les 15 nécessaires à la création del’école. L’école devait donc fermer.

Cependant, suite aux divers arguments avan-cés par l’école, à savoir les nombreuses embûchespour obtenir un bâtiment qui ont retardé la pu-blicité faite à ce projet (la localisation de l’école adû être modifiée 2 fois), l’inquiétude des parentsquant à la viabilité de l’école qui a empêché cer-tains d’y inscrire leur enfant, la nécessité de laisserdu temps à la structure pour démarrer et se faireconnaître (un mois dans ce cas était insuffisant),j’ai souhaité que l’école puisse poursuivre son ac-tivité jusqu’au 30 septembre 2016.

Parallèlement à cette décision, j’ai égalementsouhaité, en partenariat avec CAP 48, soutenirl’école « Li Ventourne » et l’école « Les Fantas-tiques » dans leur développement futur.

Le soutien de ces écoles s’effectuera à dif-férents niveaux : frais d’installation temporaire(frais de location et de fonctionnement, travauxd’installation, petite rénovation, mobilier adapté),frais d’accompagnement pédagogique (matérielpédagogique en tout genre, frais de personnel pourrépondre à l’augmentation du nombre d’élèves quine génèrerait pas immédiatement une augmenta-tion de l’encadrement), frais d’acquisition et/ou deconstruction (travaux, achat, bail emphytéotique).La participation de la Communauté française se li-mitera toutefois aux frais d’accompagnement pé-dagogique et de fonctionnement.

Il faut espérer que toutes ces mesures permet-tront à l’école « Li Ventourne » d’atteindre, au 30septembre 2016, les 18 élèves nécessaires pour ga-rantir son fonctionnement, et lui permettront ainside poursuivre le travail entamé avec les élèves déjàaccueillis.

2.37 Question n˚887, de M. Collignon du 18novembre 2015 : Festivals en FédérationWallonie-Bruxelles

De nombreux festivals ont attrait au septièmeart en Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’ils soient

spécialisés dans le policier ou le film d’amour maiségalement plus généraliste.

Je voudrais savoir si votre Cabinet a recenséles différents festivals ayant trait au cinéma, leursubventionnement ainsi que le taux de participa-tion aux différents festivals.

Réponse : Il n’existe pas de cadastre des festi-vals ayant trait au cinéma en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ceux-ci sont très nombreux, et diffèrentfortement dans leur ampleur. On qualifie parfoisde festival un ensemble de 4 ou 5 projections re-groupées autour d’une thématique dans un lieude projection. Les plus grands festivals par contreproposent souvent plus de 100 films sur une se-maine de projections, avec de nombreuses décen-tralisations.

Une base de données, sur le site de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles www.centreducinema.be,est dédiée aux festivals en Belgique et en identifiedéjà près de 50.

Par contre, il existe une liste des festivals di-rectement soutenus par la FWB. Ainsi, en 2015 etsur avis de la Commission d’aide aux opérateursaudiovisuels, le Centre du Cinéma et de l’Audio-visuel soutient 17 festivals pour un montant totalde 763.000 e. Il s’agit de :

— Festival International du Film Francophone deNamur

montant de la subvention en 2015 : 150.000 e

— Festival International du Film d’Amour deMons

montant de la subvention en 2015 : 107.000 e

— Festival International du Film Fantastique deBruxelles

montant de la subvention en 2015 : 100.000 e

— Anima à Bruxelles

montant de la subvention en 2015 : 100.000 e

— Festival International du Film de Bruxelles

montant de la subvention en 2015 : 70.000 e

— Filmer à Tout Prix

montant de la subvention en 2015 : 58.000 e

— Festival International du Court Métrage deBruxelles

montant de la subvention en 2015 : 37.000 e

— Festival du Cinéma Méditerranéen

montant de la subvention en 2015 : 27.000 e

— Festival Offsreen

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montant de la subvention en 2015 : 17.000 e

— Festival Filém’on

montant de la subvention en 2015 : 16.000 e

— Be Film Festival

montant de la subvention en 2015 : 15.250 e

— Festival des Libertés

montant de la subvention en 2015 : 15.000 e

— Festival Ramdam

montant de la subvention en 2015 : 13.000 e

— Festival du Cinéma Belge de Moustier-sur-Sambre

montant de la subvention en 2015 : 12.500 e

— Festival Millenium

montant de la subvention en 2015 : 12.250 e

— Festival Next Generation

montant de la subvention en 2015 : 10.000 e

— Festival du Film sur l’Art

montant de la subvention en 2015 : 3.000 e

De manière plus marginale et pour des mon-tants d’aides plus réduits (entre 750 et 2.500 e),le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel soutientaussi en 2015 onze festivals pour un montant glo-bal de 18.250 e, via la prise de pages de publicitésdans les publications de ces événements :

— Festival du court métrage étudiant Polycule

— Festival Nature Namur

— Nuit du court métrage Promuséa

— Festival Liège Web Fest

— Festival du Film d’Action Sociale de Sprimont

— Festival Brussels in Love

— Festival Attac

— The Extraordinary Film Festival

— Pink Screen Festival

— Festival du Film Européen de Virton

— Muzikdoc

Tous les chiffres de fréquentation de ces festi-vals pour l’année 2015 ne sont pas encore dispo-nibles, certains devant d’ailleurs encore avoir lieu.

En 2014, le Centre du Cinéma et de l’Audiovi-suel a soutenu 16 festivals sur avis de la Commis-sion d’aide aux opérateurs audiovisuel, pour unmontant total de 760.750 e. Ces 16 festivals (15en fait car Filmer à tout Prix est une biennale etn’avait pas d’édition en 2014) ont ensemble attiréplus de 230.000 spectateurs.

2.38 Question n˚888, de M. Knaepen du 18 no-vembre 2015 : Contrôle de l’obligation sco-laire

Depuis le vote d’une loi en 1983, l’école estobligatoire de 6 à 18 ans. Le respect de cetteobligation échoit aux Communautés. Quand onconnaît le rôle de l’école notamment comme fac-teur de socialisation, il est primordial que chaqueenfant en âge d’être scolarisé le soit effectivement.

Madame la Ministre, comment s’opère lecontrôle de l’obligation scolaire ? Combiend’agents sont chargés de ce contrôle ? Combiende cas par an de non respect de cette obligationsont-ils signalés ? En cas de non-respect, quellessont les démarches entreprises afin de faire respec-ter cette obligation ?

Du fait de la répartition des compétences, cecontrôle de l’obligation scolaire est plus compli-qué à Bruxelles. Jusqu’à la conclusion du proto-cole de coopération du 12 novembre 2008 entreles deux Communautés, ce contrôle était peu ef-fectif. Sur base de ce protocole, comment s’opèrele contrôle de l’obligation scolaire à Bruxelles ?Y-a-t-il beaucoup cas de non-respect ? Commentse passe la collaboration avec la Communautéflamande ? Ce protocole est-il public ? Une copiepeut-elle être obtenue ?

Existe-t-il un protocole similaire avec la Com-munauté germanophone ? Si oui, contient-il desdispositions semblables à celles contenues dans leprotocole de coopération du 12 novembre 2008 ?Si non, envisagez-vous de conclure un tel proto-cole de coopération avec la Communauté germa-nophone ?

Réponse : Le Service du Contrôle de l’obliga-tion scolaire (SCOS) a été créé au sein de la Direc-tion générale de l’Enseignement obligatoire afin des’assurer que tous les mineurs en âge d’obligationscolaire résidant sur le territoire de la FédérationWallonie-Bruxelles (FWB) bénéficient du droit àl’instruction.

Dans les faits, la mission de ce service estdouble : vérifier que tous les mineurs entre 6 et 18ans résidant sur notre territoire reçoivent bien uneinstruction, que ce soit via une inscription dans unétablissement scolaire organisé ou subventionnépar la FWB ou via une autre filière reconnue parla FWB (6 agents sont chargés de cette tâche), etcontrôler que tous les mineurs inscrits dans lesécoles organisées ou subventionnés par la FWB

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fréquentent bien celles-ci régulièrement (6 agentspour le contrôle de la fréquentation scolaire).

Dans votre question, vous faites plus spécifi-quement référence au contrôle de l’inscription sco-laire. Afin de réaliser ce dernier, le SCOS se basesur l’extrait du Registre National (RN) du 1er sep-tembre de l’année considérée. Celui-ci permet eneffet d’identifier les mineurs en âge d’obligationscolaire domiciliés sur le territoire de la FWB. LeSCOS vérifie que les mineurs repris dans cet extraitdu RN figurent bien dans le fichier qui comprendtous les élèves scolarisés dans les écoles organiséesou subventionnées par la FWB ou dans le fichierreprenant toutes les autres filières d’enseignement(enseignement à domicile, IFAPME, SFPME, SAS,etc.. . .). Le croisement de ces données se fait infor-matiquement sur base du numéro national.

Les mineurs qui ne figurent dans aucun desdeux fichiers sont dès lors présumés non-inscrits.Le SCOS envoie alors à tous les responsables lé-gaux concernés un courrier leur demandant d’in-former l’administration sur la scolarité de leur(s)enfant(s). En cas d’absence de réponse de leur partou de manque de documents confirmant la situa-tion, la SCOS envoie un courrier de rappel.

Comme vous le soulignez dans votre question,le contrôle de l’inscription scolaire en Région deBruxelles-Capitale (RBC) est complexe. En effet,tant l’administration de la FWB que celle de laCommunauté flamande sont dans l’incapacité depréjuger la Communauté à laquelle les respon-sables légaux des mineurs supposés non-inscritssouhaitent se rattacher en matière d’enseignement.Le contrôle de l’inscription scolaire en RBC est,

par conséquent, effectué par une cellule communeà la FWB et à la Communauté Flamande. Lescourriers envoyés aux responsables légaux sontainsi, par exemple, rédigés dans les deux langues(fr/ndls).

Lorsque les réponses des responsables légauxtraitées, un certain nombre de dossiers sont trans-mis aux différentes administrations communales(absence de réponse des responsables légaux, re-tour de courrier sans explication, procédure de ra-diation en cours). La plus-value attendue de la col-laboration avec les services communaux est la pos-sibilité pour eux d’actionner des services de proxi-mité capables d’aller à la rencontre des respon-sables légaux qui ne répondent pas à l’administra-tion.

La dernière phase du contrôle consiste à trans-mettre, sur base des informations récoltées par lescommunes, les dossiers préoccupants au Parquetde la Jeunesse.

Il est important de préciser qu’en 2008 (enmême temps que la signature du protocole de co-opération entre les 2 communautés), les bourg-mestres des 19 communes bruxelloises se sont en-gagés à collaborer avec la cellule commune dansle cadre du contrôle de l’inscription scolaire enRBC, en signant une déclaration d’engagement.En Wallonie, la collaboration des communes nefait l’objet actuellement d’aucun protocole de co-opération.

Le tableau ci-dessous montre le nombre dejeunes concernés à chaque étape du contrôle del’inscription scolaire en 2011-2012, 2012-2013,2013-2014 et 2014-2015 :

Contrôle del’inscriptionscolaire

2011-2012

2012-2013 2013-2014 2014-2015

Région ducontrôle

RBC RBC Wallonie RBC RBC Wallonie

Nombre demineurs en âged’obligationscolaire (extraitdu Registrenational du01-09)

152129 156144 494591 160015 162794 499344

Nombre de mi-neurs supposésnon-inscrits

5368 4843 7274 4359 4261 5237

Nombre dedossiers trans-mis aux com-munes

1203 968 1848 838 1130 1878

Nombre dedossiers trans-mis au Parquet(après l’inter-vention descommunes)

104 72 14 62

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* **

Les contrôles de l’inscription scolaire 2014-2015 ne sont pas encore clôturés. Le SCOS ne peutdonc pas encore communiquer le nombre de dos-siers transmis au Parquet. Ces données seront dis-ponibles début 2016.

Il faut souligner qu’en mars 2015, un nouveauprotocole de coopération entre les 2 Communau-tés a été signé afin de renforcer la collaborationexistante (voir annexe)(7). Une des conséquencesde ce nouveau protocole est que l’échange de don-nées entre la FWB et la Communauté flamande (laliste des élèves domiciliés en Wallonie fréquentantl’enseignement flamand en échange de la liste desélèves domiciliés en Région flamande fréquentantl’enseignement francophone) se fera désormais enoctobre (en 2015-2016, l’échange des données enoctobre ne concerne que les données relatives àl’enseignement fondamental). Cet échange de don-nées survenant plus tôt dans l’année scolaire, ledébut du contrôle de l’inscription scolaire devraitégalement pouvoir être avancé à partir de l’annéescolaire 2016-2017.

Concernant le contrôle de l’inscription sco-laire en Wallonie, un accord a été conclu le 3 dé-cembre 2009 avec la Communauté germanophoneafin que les 2 Communautés s’échangent chaqueannée la liste des mineurs qui fréquentent leur en-seignement mais sont domiciliés dans l’autre Com-munauté.

2.39 Question n˚895, de Mme Emmery du 20novembre 2015 : Statut de l’artiste

Permettez-moi de revenir sur une question quime tient à cœur, celle du statut des artistes. D’aprèsde nombreux témoignages, la précarité des artistess’accentue, particulièrement pour les plus jeunesd’entre eux. Or l’intermittence et la polyactivité,jadis propres aux carrières artistiques, deviennentle lot d’une part grandissante de travailleurs.

La coupole « Artistes au centre » au sein devotre programme « Bouger les lignes » a débuté enmars 2015 et avait pour objectif de présenter unplan de soutien aux artistes. Les divers ateliers re-couvraient plusieurs thématiques, à savoir :

— Renforcement des politiques d’emploi, desconditions de travail, des artistes et intermit-tents dans les différentes filières depuis la for-mation jusqu’à la pratique du métier ;

— Renforcement du statut social et fiscal ;

— Renforcement des obligations en matière d’em-ploi via les contrats programmes ou la règle-mentation ;

— Propositions de nouveaux schémas porteursd’avenir pour le développement et la pérenni-sation de l’emploi artistique, les nouvelles res-ponsabilités de chaque opérateur en la matière,les nouveaux liens à créer entre nos institu-tions, créateurs et artistes, les nouveaux débou-chés à imaginer et encourager, les formations àdéployer, les méthodes de transmission des sa-voirs innovantes, les pratiques professionnellesde demain.

Madame la Ministre, six mois après le lan-cement de la première coupole consacrée aux ar-tistes, pouvez-vous nous dire quelles sont les pro-positions concrètes que vous allez défendre auprèsdu Gouvernement fédéral pour améliorer le statutd’artiste ?

Réponse : J’ai eu l’occasion de m’exprimerlonguement sur les travaux de la coupole « Artisteau centre », et sur l’état d’avancement du dossierdu statut d’artiste lors du débat thématique du 7octobre 2015 consacré à l’emploi artistique et austatut, en session plénière du Parlement. Je vousinvite donc à prendre connaissance du compte-rendu de ce débat thématique.

Pour rappel, les pistes déjà évoquées par lacoupole « Artiste au Centre » lors du forum du26 janvier 2015 à Namur sont les suivantes :

— Réinterroger les travaux réalisés par AndréNayer pour le gouvernement à la fin des années90.

— S’inspirer des modèles allemand et canadien.

— Evaluer les sources de financement possible(cotisations des travailleurs, des entreprises etfinancement public).

— Adapter la fiscalité afin de garantir le finance-ment du dispositif.

— Envisager la création d’un modèle de structurejuridique répondant au caractère mixte (mar-chand / non-marchand) de nombreuses activi-tés.

Le rapport du Guichet des Arts m’a entre-temps été transmis et sera prochainement examinéavec lui.

Je ne manquerai pas, à la clôture des travauxde la Coupole « Artiste au Centre », de revenirvers la Commission Culture avec les conclusionsde la concertation sur l’ensemble des thématiquesabordées par cette coupole.

(7) L’annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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2.40 Question n˚897, de Mme Defrang-Firketdu 20 novembre 2015 : Médiateurs inter-culturels à l’ONE

Dès 1989, le fédéral proposait la mise en placede médiateurs interculturels.

Si la Flandre a saisi directement cette oppor-tunité, il a fallu attendre 1992 pour que cette pra-tique voie le jour à Bruxelles et un peu plus encorepour que la Wallonie suive le mouvement (1999),mais uniquement dans les hôpitaux. . .

Les obstacles tant linguistiques que socio-culturels qui séparent certains patients d’origineétrangère du personnel soignant de nos hôpitauxsont bien réels. Les surmonter est essentiel, pourdes raisons tant humaines que d’accessibilité dessoins. C’est la cellule de coordination de la média-tion interculturelle qui se charge de cette théma-tique. Celle-ci dépend toutefois de la loi fédérale(SPF Santé publique - Ministre De Block)

Les médiateurs interculturels jouent les inter-médiaires entre patients et professionnels de lasanté dans les hôpitaux, mais également dans lesmaisons médicales et les centres ONE, selon lapresse.

Cette dernière appellation se réfère-t-elle enfait aux consultations ONE ?

Qu’est-il de cette mise en place au niveau de laFédération Wallonie-Bruxelles et en particulier àl’ONE ? Le rapport 2014 de l’ONE précise que lesconsultations ONE font appel, pour les famillesne maîtrisant pas le français, aux services d’in-terprètes SeTIS (« Service de Traduction et d’In-terprétariat en milieu Social ») wallon et bruxel-lois, qui auraient « vocation à être des médiateursculturels tout en conservant une neutralité vis- à-vis des messages qu’ils traduisent ».

Cela est-il suffisant ou de véritables média-teurs culturels ne seraient-ils pas nécessaires ?L’ONE est-elle satisfaite de ce service ? Quel en estle coût ?

Ces difficultés de compréhension et différencesde culture peuvent se produire également dansd’autres secteurs d’action de l’ONE, les crèchespar exemple. Sans aller jusqu’à instaurer un mé-diateur interculturel dans chaque milieu d’accueil,une solution leur est-elle proposée ? Peut-on en-visager qu’un médiateur soit disponible en cas debesoin ? Par province, éventuellement ?

Réponse : Depuis 1992, l’ONE collabore pourle secteur des consultations avec des services d’in-terprétariat social par le biais de conventions suc-cessives, les dernières liant depuis 2015 et pourune durée de quatre ans l’Office aux SeTIS (Ser-vice de Traduction et d’Interprétariat en milieu So-cial) wallon et bruxellois, par décision du Conseild’Administration.

1o Travail de satisfaction

L’ONE est satisfait de ces partenariats, qu’ilconsidère comme un apport indispensable, dèslors qu’ils permettent d’augmenter l’accessibi-lité de ses actions préventives médicales et psy-chosociales. Les équipes apprécient vivementce soutien et son caractère éthique et profes-sionnel.Une fois par an, représentants des SeTIS et del’ONE se rencontrent pour évaluer la qualitédu travail fourni et pour améliorer procédureset méthodologies, là où cela fait sens.Cette collaboration est en effet de plus en plusnécessaire, en raison notamment des flux mi-gratoires qui se sont intensifiés ces derniersmois et de la diversité accrue des langues par-lées par nos publics, les TMS (TravailleursMédico-Sociaux) étant de plus en plus souventconfrontés à des familles qui ne maîtrisent pasle français.Actuellement, environ 10.000 heures de pres-tations d’interprétariat en milieu social sontréalisées dans nos consultations, pour un bud-get d’environ 80.000 EUR. Elles couvrent 41langues différentes.

2o Formations assuréesLes interprètes des SeTIS bénéficient de forma-tions professionnelles continues, par exempleen gestion des émotions, ce qui confère à leurapproche une véritable dimension sociale. Parailleurs, ayant les mêmes origines, ils sont leplus souvent issus de la même culture que lepublic pour lequel ils jouent le rôle d’intermé-diation avec les professionnels de la santé.Nous pensons par conséquent que les caracté-ristiques de leur profil rendent leurs interven-tions tout à fait comparables à celles des mé-diateurs interculturels dont l’action est coor-donnée par le SPF Santé publique.

3o Travail des volontaires interculturelsIl convient de remarquer également que le sec-teur des consultations de l’ONE est caracté-risé par la présence, aux côtés des TravailleursMédico-Sociaux (TMS) et des médecins, denombreux volontaires, dont le rôle est majo-ritairement dédié à l’accueil des familles. Or,de par l’ancrage local des structures de consul-tation (au nombre d’environ 600 en Fédéra-tion Wallonie Bruxelles), on tend à retrouverparmi ces volontaires la même diversité socio-culturelle que celle de la population desservie.Ce qui renforce là aussi l’accessibilité des ser-vices de consultation de l’Office.

4o Travail d’accompagnement de l’ONECette approche combinée nous semble couvrirle périmètre des missions dévolues aux média-teurs culturels de l’échelon fédéral (interpréta-riat de liaison, décodage culturel,. . .), tenantcompte des particularités du fonctionnementde la mission accompagnement de l’Office.Ainsi, la responsabilité de l’accompagnementdes patients dans leurs démarches sociales,

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ainsi que la fonction d’écoute et de soutien, de-meurent par essence l’apanage des profession-nels de l’Office, plus particulièrement ses TMS.

Tout un travail a été réalisé autour du soutienà la parentalité et fera l’objet tout prochaine-ment d’une déclinaison spécifique à l’attentiondes professionnels de l’accueil.

5o Travail de prévention

En ce qui concerne la santé préventive des sy-nergies existent avec les consultations qui bé-néficient des ressources décrites ci-avant.

Des efforts spécifiques sont réalisés pour laprise en compte de la diversité culturelle dansune logique de partenariat par toute une sériede milieux d’accueil et notamment dans le ré-seau des haltes-accueil.

2.41 Question n˚898, de Mme De Bue du 20 no-vembre 2015 : Air dans nos écoles

Je vous avais déjà interrogée sur la questionde la qualité de l’air dans nos écoles. Vous m’aviezalors affirmé que les écoles étaient sensibilisées àcette question, qu’elles avaient été informées viacirculaire en 2011 et que des outils pédagogiquesétaient à leur disposition afin d’informer les élèves.

L’ASBL Hypothèse qui organise des cam-pagnes de sensibilisation sur ce sujet vient à nou-veau de souligner les problèmes de teneur en CO2dans les classes. Et la ventilation des classes nerisque pas de s’améliorer avec l’hiver qui arriveet la crainte des enseignants de refroidir leurs lo-caux. La mauvaise qualité de l’air influe directe-ment sur l’état des élèves. Si la concentration deCO2 est trop élevée, ils peuvent être atteints desomnolence, de maux de tête ou encore de fatigue.

Je sais que vous aviez souligné l’attention por-tée à la ventilation lors de nouvelles constructionsou de rénovations importantes mais bon nombrede locaux n’ont pas la chance d’avoir connu pa-reilles transformations. Vous aviez également an-noncé en mars dernier vouloir communiquer auxécoles une nouvelle circulaire plus claire et plusprécise sur le sujet ainsi que lancer une campagned’information. Je n’ai cependant trouvé aucunetrace d’une circulaire à ce sujet à ce jour.

Cette campagne d’information a-t-elle bienété menée ? Quel en a été l’impact ? Commentcomptez-vous mieux informer et sensibiliser lesécoles afin de lutter contre cette problématique ?

Réponse : Je vous renvoie à la réponse quej’ai fournie le 8 décembre 2015 en Commissionde l’Education, sur ce sujet.

2.42 Question n˚899, de Mme Potigny du 20 no-vembre 2015 : Subventionnement des bi-bliothèques publiques

En février dernier, le Plan Lecture pour laFédération Wallonie-Bruxelles était présenté avecpour objectif principal de remédier au délaisse-ment constaté de cette pratique et répondre no-tamment aux rapports PISA et PIRLS qui pointentune mauvaise compréhension des textes lus chezles francophones.

Les bibliothèques publiques sont donc deslieux fondamentaux pour favoriser l’accès auxlivres et développer tout apprentissage de la lec-ture par diverses animations.

Dans le cadre des plans de développement dela lecture, les bibliothèques soumettent un projetet, s’il est approuvé, reçoivent un agrément pour5 ans. Or, suivant le décret-programme fixant laligne budgétaire 2015, toute subvention est ge-lée. Comment, dès lors, les bibliothèques peuvent-elles répondre aux attentes formulées dans le PlanLecture telles que « le déploiement des politiquesde promotion, numérisation et démocratisationdes bibliothèques ; le renforcement de l’harmoni-sation avec les pouvoirs provinciaux du passe-port lecture ; la mise à disposition de livres nu-mériques gratuits pour les publics scolaires via laplateforme de prêts « Lirtuel » ; la systématisa-tion des partenariats avec les écoles et les lieuxd’accueil. . . » ? De quelle manière, avec des enve-loppes fermées, les bibliothèques peuvent-elles ga-rantir la bonne application des missions qui leursont dévolues ? Suite à ces mesures, certaines re-doutent de devoir licencier. . .comment avec moinsde personnel assurer la continuité des projets pré-vus dans leur plan de développement sans être, parailleurs, pénalisées lors de l’évaluation. D’ailleurs,à ce sujet, que deviennent les bibliothèques recon-nues dont l’évaluation a été reportée ? Doivent-elles poursuivre leurs objectifs au-delà des 5 ansmais sur quelle base et quel budget ?

Vous aviez rencontré en 2014 le Président duConseil des bibliothèques publiques, Philippe Coe-negrachts, lequel insistait sur la revalorisation « del’ensemble des secteurs concernés et que l’on iraitainsi dans le sens de l’intérêt général de la popu-lation ». Les défis autour de la lecture sont nom-breux et on sent une volonté ministérielle de pal-lier cette lacune observée au sein de notre popula-tion.

Néanmoins, comment envisagez-vous l’avenirbudgétaire des bibliothèques ? Elles s’asphyxientpetit à petit et ont besoin de nouveaux outils pourassurer leur fonctionnement. Certaines sont dansl’incapacité de mettre en œuvre leurs projets. Avez-vous des pistes de réflexion pour soutenir ce sec-teur malgré la situation financière difficile de laFédération Wallonie-Bruxelles et éviter toute perted’emploi ?

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Réponse :

1o Les bibliothèques constituent un lieu privilé-gié pour développer l’apprentissage de la lec-ture. Le décret du 26 avril 2009 relatif au dé-veloppement des pratiques de lecture organisépar le réseau public de la lecture et les biblio-thèques publiques met le développement despratiques de lecture au cœur de ses préoccupa-tions. C’est pourquoi les bibliothèques sont unélément central du volet extrascolaire du Planlecture.

2o J’ai rencontré le secteur des bibliothèques pu-bliques à plusieurs reprises et nous sommesconvaincus qu’un des enjeux est de mainte-nir, malgré cette période budgétaire difficile,la dynamique née du décret de 2009. Ceciimplique que les plans de développement dela lecture des bibliothèques puissent se pour-suivre, même si c’est en limitant certaines ac-tions au vu des moyens disponibles. L’objectifdu Plan lecture, était aussi de mettre en com-mun des ressources, de faire dialoguer des dis-positifs qui se développaient sans cohérence ousans concertation. De ce point de vue, il mesemble que la bibliothèque a un rôle à jouerdans ce cadre.

3o Pour ce qui est des mesures que vous citez,les bibliothèques peuvent aussi compter surle travail des opérateurs d’appui, les biblio-thèques centrales des provinces et de la régionde Bruxelles-Capitale et les services du gouver-nement dont le rôle principal est de développerdes outils communs notamment en matière depromotion, de numérisation et de démocratisa-tion des bibliothèques. Par exemple, ce sont cesopérateurs qui alimentent la plateforme Lir-tuel ou encore qui mettent à la disposition desécoles les fonds d’ouvrages en multiples exem-plaires. La lecture publique est organisée sousforme de réseau, c’est sa force, c’est ce qui per-met aux plus petites et aux plus fragiles entitésde rendre un service de qualité.

4o En ce qui concerne le personnel, le nombre debibliothécaires du réseau public de la lectureest passé de 1.085 en 2007 à 1.252 en 2013,nous assistons donc à une augmentation ducadre et ce liée à l’extension des missions.J’ai toujours voulu éviter de toucher à l’emploien faisant porter les économies sur les subven-tions de fonctionnement uniquement, préser-vant ainsi les subventions emploi.Quoi qu’il arrive, les bibliothèques ne serontpas pénalisées au moment de l’évaluation fi-nale par le fait que les moyens ont été res-treints. Le décret de 2009 et son arrêté d’appli-cation font de l’évaluation continue un outil depilotage de l’action. Ceci signifie que l’évalua-tion continue doit permettre de revoir le pro-jet, le plan de développement de la lecture, encours de mise en œuvre. Les bibliothèques dont

l’évaluation finale a été reportée continuerontà bénéficier de subventions inchangées jusqu’àla fin de la période de gel. Leur plan pourrase poursuivre, en étant éventuellement revu ouadapté.

5o Pour terminer, je vous signale que, malgréla situation budgétaire, les crédits octroyésau secteur des bibliothèques publiques ontété augmenté de plus de 20 % depuis 2010.En 2015, le budget initial déployé en Fé-dération Wallonie-Bruxelles pour les subven-tions aux bibliothèques reconnues était de15.583.000 e. Ce montant constitue une aug-mentation de 385.000 e par rapport à 2014.

2.43 Question n˚900, de M. Maroy du 20 no-vembre 2015 : Mauvaise qualité de l’airdans nos classes en hiver

"La mauvaise qualité de l’air influe directe-ment sur l’état des élèves. Si la concentration deCO2 est trop élevée, ils peuvent être atteints desomnolence, de maux de tête ou encore de fatigue.Cela va bien évidemment avoir un effet direct surleur capacité de concentration", explique l’ASBLHypothèse, qui organise des campagnes de sensi-bilisation sur la question de l’air en classe dans lesécoles wallonnes.

Pourtant, la solution pour faire face à ce pro-blème est toute simple : il suffit d’aérer. Mais lesprofesseurs ne sont pas forcément au courant. Ilsuffit de créer un courant d’air pendant cinq mi-nutes toutes les heures pour renouveler totalementl’air de la pièce. Il en va de la concentration aussibien des élèves que des enseignants.

Madame la Ministre, le sujet peut paraîtreanodin, mais qui n’a pas déjà eu l’expérience dese sentir mal dans une pièce de 20 élèves chaufféeet fermée pendant près d’une heure ? C’est chaquejour et dans des milliers de classes que cette pollu-tion de l’air se produit en hivers. Communiquez-vous à ce sujet auprès des professeurs ? Ont-ils re-çus des consignes ? Ne faudrait-il pas mieux sensi-biliser nos écoles ce sujet ? Connaissez-vous l’exis-tence de ce petit appareil qui mesure le CO2 etqui sonne lorsque la qualité de l’air est mauvaise ?L’appareil « Climi » semble séduire déjà quelquesécoles, je trouve l’invention utile, parce que lesélèves eux même participent à l’aération. Peut-êtreune bonne idée à généraliser ?

Réponse : Une étude sur la qualité de l’air aété menée de mars 2008 à fin 2009 par le serviced’analyse des milieux intérieurs de la province deLuxembourg, en partenariat avec la Région wal-lonne, dans les écoles fondamentales de cette pro-vince.

Comme vous le soulignez, il apparaît que lecorps enseignant et les personnes responsables desbâtiments ne connaissent pas suffisamment la pro-

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blématique des pollutions intérieures. Ce manquede connaissances concerne les polluants possibles,leurs sources, ainsi que les actions à appliquerpour réduire la pollution.

L’information et la sensibilisation de tous lesacteurs ayant une influence sur la qualité de l’envi-ronnement scolaire constituent dès lors des actionsprioritaires.

En ce qui concerne les actions menéesen la matière, les établissements scolaires ontété sensibilisés via une circulaire envoyée le 2mai 2011. Des outils pédagogiques sont à ladisposition des équipes éducatives sur le sitewww.enseignement.be pour informer et susciter ladiscussion au sein de l’établissement scolaire ausujet de l’aération des locaux.

Parmi les actions prévues, mes collaborateurstravaillent actuellement avec le Ministre régionalen charge de l’Environnement sur cette questionen vue de proposer aux écoles des pistes concrètesd’action.

Par ailleurs, l’appareil de mesure « Climi » quevous citez est un moyen qui pourrait être reprisparmi les pratiques efficaces. Quant à sa générali-sation, je suis d’avis que chaque établissement sco-laire puisse privilégier les outils qu’il souhaite enfonction de caractéristiques propres à l’école.

2.44 Question n˚901, de M. Bouchez du 24 no-vembre 2015 : Professeurs dispensant l’en-seignement à la citoyenneté

En mars 2015, la Cour constitutionnelle a jugéque le cours de morale n’était plus neutre en sefondant sur le décret de 1994 qui parle d’un coursde « morale inspirée par le libre examen ». LaCour considère que le libre examen est le moteurde la laïcité engagée incarnée par le Centre d’ac-tion laïque (CAL) et donc le cours de morale estun cours engagé et les enfants doivent pouvoir enêtre dispensés. De là est né le cours de citoyenneté.

Les professeurs de morale ne se retrouvent pasdans l’analyse du CAL et désirent que leur neu-tralité soit reconnue afin qu’ils puissent dispen-ser l’enseignement à la citoyenneté. Madame laMinistre peut-elle clairement se positionner surles professeurs qui dispenseront cet enseignementà la citoyenneté ? La priorité sera-t-elle donnéeaux professeurs de morale ? Dans l’affirmative, necraignez-vous pas que des parents souhaiteraienttout de même le maintien d’un cours de moraleengagée ? Dans la négative, comptez-vous sauve-garder l’allusion au libre examen dans le décret de1994 ?

Dans le cas de la création d’un « cours de mo-rale neutre », quelle sera la plus-value de ce cours àcôté de l’enseignement à la citoyenneté ? Ce coursne devra-t-il pas être supprimé ?

Réponse : Comme vous l’évoquez, l’arrêt de laCour constitutionnelle de mars 2015 considère, ense fondant sur l’article 5 du décret « neutralité »du 31 mars 1994 évoquant un cours de « moraleinspirée par le libre examen », que ce dernier est lemoteur de la laïcité engagée incarnée par le Centred’action laïque (CAL), que le cours de morale dis-pensé par la Communauté française est donc uncours philosophiquement engagé et, qu’à ce titre,il n’est plus neutre. De ce fait, se basant l’ar-ticle 24, §1er de la Constitution qui prévoit que :« La communauté organise un enseignement quiest neutre. La neutralité implique notamment lerespect des conceptions philosophiques, idéolo-giques ou religieuses des parents et des élèves. Lesécoles organisées par les pouvoirs publics offrent,jusqu’à la fin de l’obligation scolaire, le choix entrel’enseignement d’une des religions reconnues et ce-lui de la morale non confessionnelle. », les élèvessoumis à l’obligation scolaire doivent pouvoir êtredispensés des cours philosophiques et des cours demorale, dans la mesure où la neutralité de ces der-niers n’est plus garantie.

Sans me lancer dans une réponse juridique ba-sée notamment sur la résolution fondatrice du 8mai 1963 prise par la Commission permanentedu Pacte scolaire et définissant le cours de mo-rale non confessionnelle ou sur la définition de laneutralité formulée par la Cour européenne desdroits de l’homme dès 1992 et précisée en 2007,je me dois de constater qu’un nombre non né-gligeable de professeurs de morale — on parled’un groupe fédéré d’environ 400 enseignants —,contestent cette « confessionnalisation » de leurscours. Ils revendiquent une pratique pédagogiquequi s’abstient de toute attitude et de tout propospartisans dans les problèmes idéologiques, mo-raux et sociaux, qui sont d’actualité et divisentl’opinion publique ; de même, ils refusent de té-moigner en faveur d’un système philosophique oupolitique, quel qu’il soit. Ils n’acceptent donc pasd’être « rangés » sous une bannière qui n’est pasla leur. . . Ils revendiquent cette neutralité que l’ar-rêt de la Cour constitutionnelle leur a ôtée sans,disent-ils, avoir examiné le contenu de leurs coursde morale. Cette neutralité, ils la revendiquent nonpour pouvoir dispenser le cours de philosophie etde citoyenneté — même si c’est un enjeu réel quepartagent largement les philosophes —, mais bienpar fidélité à leur conception du cours pour lequelils ont été formés.

Pour ce qui est de votre question précise, iln’est pas possible de préciser aujourd’hui quelsseront les différents titres susceptibles d’être liésà la fonction de professeur de philosophie et decitoyenneté. Les deux groupes de travail chargésd’élaborer les référentiels de l’éducation et de lacitoyenneté se mettent en place en cette fin no-vembre et devront déposer leurs copies le 15 fé-vrier pour le primaire et le 30 juin pour le secon-daire. Le temps de rédaction des programmes et

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de définition par la CITICAP (Commission inter-éseaux des titres de capacité) des titres liés à cenouveau cours s’inscrit dans un deuxième temps.

Par ailleurs, tenant compte de la Déclarationde Politique Communautaire qui prévoit la miseen place du cours de citoyenneté — devenu coursde philosophie et de citoyenneté — sans moyenssupplémentaires et sans perte d’emploi, nous étu-dions avec les pouvoirs organisateurs et les syn-dicats les dispositifs susceptibles de rencontrer cetobjectif. Parmi ceux-ci, il y a la priorité d’affec-ter à ce nouveau cours les professeurs de religionet de morale touchés, dans le réseau officiel, parla division en deux du nombre d’heures à presteret par les effets de la dispense. Les conditions decette nouvelle affectation devront être précisées aumême titre que toutes mesures transitoires suscep-tibles de limiter les effets collatéraux de la mise enœuvre du nouveau cours.

Quant à la question d’une demande, évoquéepar d’aucuns, de mettre en place un cours de mo-rale neutre à côté du cours de morale inspirée dulibre examen, les moyens financiers de la Commu-nauté française ne nous permettent pas de l’en-visager actuellement. Quant à savoir s’il faut re-mettre en question l’allusion au libre examen dansle décret de 1994, je laisse à d’autres cette questionainsi que la précédente, toutes deux pertinentes etintéressantes.

Pour ma part, je souhaite mettre toute monénergie dans une mise en place sereine du nouveaucours tout en veillant particulièrement à la sauve-garde de l’emploi des professeurs de religion et demorale.

2.45 Question n˚902, de Mme Brogniez du 24novembre 2015 : Appel à projet lié au har-cèlement en milieu scolaire

Il y a peu je vous interrogeais sur l’appel à pro-jet lié à la problématique du harcèlement en milieuscolaire.

Vous aviez envoyé une circulaire portant le nu-méro 5415 aux établissements scolaires.

Cette circulaire proposait différents modulesaux écoles.

La fin de l’appel à projet était fixée au 12 oc-tobre mais vous m’aviez assurée que celui seraitprolongé jusqu’aux vacances de Toussaint.

Cette prolongation a-t-elle été signifiée auxécoles ?

Pourriez- vous me préciser le nombre d’écolesqui ont répondu à cet appel à projet et le type demodules choisi ?

Vu l’importance de la problématique « Harcè-lement en milieu scolaire, pourriez-vous me dire

quel suivi accorderez-vous au différents modulesproposés ?

Réponse : Les différents appels à projets ontété clôturés le 30 novembre 2015. Les écoles onteu la possibilité de poser leur candidature plus tar-divement que prévu initialement.

Les écoles ont été informées via un courriel etvia la page Web destinée aux appels à projets surle site enseignement.be.

Pour l’appel à projets, en ce qui concerne lesdifférents axes :

— Mise en place d’un dispositif de lutte contrele harcèlement et le cyber harcèlement au seinde l’établissement scolaire, 175 écoles ont ré-pondu à l’appel ;

— Mobilisation des élèves dans la lutte contre leharcèlement, 12 écoles ont répondu à l’appel ;

— Formation des élèves à la médiation par lespairs, 21 écoles ont répondu à l’appel.

Un comité de pilotage a été composé pour as-surer un suivi et une évaluation des projets. Parailleurs, la Direction générale de l’Enseignementobligatoire assure la coordination administrative.Un rapport d’évaluation est en outre prévu pourchaque bénéficiaire et devra être remis à l’admi-nistration au plus tard le 30 juin 2016.

Par ailleurs, en ce qui concerne le dispositif delutte contre le harcèlement et le cyber harcèlementau sein des établissements scolaires, une premièreévaluation est prévue dans le courant du moisde mars 2016. L’Université catholique de Louvain(UCLouvain), chargée de cette évaluation, com-muniquera les premiers résultats.

2.46 Question n˚907, de M. Tzanetatos du 24novembre 2015 : Protocole d’accord entrela Communauté française, la Région Wal-lonne et la Cocof, relatif à la généralisationde l’éducation à la vie relationnelle, affec-tive et sexuelle (Evras) en milieu scolaire

Le protocole d’accord entre la Communautéfrançaise, la Région wallonne et la COCOF relatifà la généralisation de l’éducation relationnelle, af-fective et sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire de-vait faire l’objet d’une évaluation deux ans aprèsson entrée en vigueur.

Ces deux années se sont maintenant écoulées.

Vous avez indiqué devoir recevoir le rapportsur l’évaluation de la mise en œuvre dudit proto-cole en juin 2015.

Avez-vous reçu ce rapport ? Dans l’affirmative,quels en sont les résultats ? Et quelle en est votreanalyse ?

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Réponse : Dans le cadre du protocole d’accordadopté par les trois gouvernements (FWB, Régionwallonne et COCOF) afin de soutenir la générali-sation de l’EVRAS en milieu scolaire, ce sont lesCentres locaux de Promotion de la Santé qui ontété désignés pour établir l’état des lieux. Cet étatdes lieux(8) est disponible et consultable via leursite internet :http ://www.clps-bw.be/vie-affective-et-sexuelle/rapport-etat-des-lieux-des-ressources-humaines

Il complète les données du « Cahier Santé »édité par le Service d’Information Promotion Edu-cation Santé (SIPES) qui apporte lui un autre pointde vue sur l’EVRAS et sa généralisation.

Les résultats nous montrent que, proportion-nellement à la population scolaire, l’enseignementspécialisé et les CEFA sont plutôt surinvestis parles opérateurs EVRAS ; l’investissement dans l’en-seignement technique et dans l’enseignement pro-fessionnel correspond à leur nombre d’élèves res-pectif et l’enseignement général est sous-investi.Les sujets principaux qui sont abordés lors de cesanimations (42% en matière de vie sexuelle, 21%en matière de vie relationnelle, 15% en lien avecle rapport à soi et 14% en matière de vie affec-tive) couvrent les différentes dimensions contenuesdans l’EVRAS.

La direction de l’école, les Centres psycho-médicaux-sociaux (CPMS) et ensuite les Centresde planning familial (CPF) sont majoritairement àl’initiative de développement d’un projet EVRAS.

Les obstacles à la mise en place de ces activi-tés semblent liés à la présence d’autres priorités ausein de l’école, au refus de prioriser l’EVRAS ouà des difficultés organisationnelles. Par ailleurs, ilressort que les directions assument seules l’iden-tification d’intervenants légitimes pour aborderl’EVRAS (autres que les CPMS et CPF).

En partant de leurs conclusions, mes collabo-rateurs ont rencontré les cabinets concernés par leProtocole et travaillent ensemble sur des proposi-tions concrètes permettant de poursuivre la géné-ralisation de l’EVRAS également dans un objectifd’amélioration de la qualité des prestations appor-tées aux écoles.

2.47 Question n˚908, de M. Tzanetatos du 24novembre 2015 : Calendrier cité des mé-tiers Charleroi

Il y a un an je vous interrogeais sur le projet deCité des métiers à Charleroi et sur la faisabilité derespecter l’échéance prévue d’une inauguration en2017. Vous me répondiez que ce projet vous tenaitparticulièrement à cœur et que vous alliez contrô-ler le calendrier afin de tenir ce délai d’ouvertureau plus tard en 2017.

Un an plus tard, pouvez-vous me confirmerque la date de 2017 est toujours d’actualité ?Pouvez-vous également me présenter les avancéessignificatives du projet sur l’année écoulée ?

Réponse : Le projet de Cité des Métiers deCharleroi vise la mise en place d’un guichet uniqued’information sur les métiers et les parcours pro-fessionnels et formatifs, mis en place avec de nom-breux partenaires et visant de nombreux publics.

Deux de ses partenaires sont les CEFO (Car-refour Emploi Formation du Forem) et l’Enseigne-ment de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La Cité des Métiers de Charleroi se compo-sera :

— de l’espace d’orientation tout au long de la vie :1.500 m2,

— de la concentration de deux centres de forma-tion du Forem pour les métiers du tertiaire :4.000 m2,

— du rapprochement du Centre de Culture Scien-tifique de l’ULB, du FABLAB de l’ULB, ainsique de l’école de la créativité (multiopéra-teurs) : 5.000 m2,

— du premier centre d’enseignement des mé-tiers de l’Industrie et de la Construction,Interréseaux-mutualisé (Enseignement Quali-fiant + Enseignement de Promotion sociale) deBelgique : 40.000 m2.

Le montage est dès lors extrêmement com-plexe et nécessite la pleine action de chacun despartenaires. L’enseignement étant à l’origine duprojet carolo, il y est plus fortement impliquénotamment par la mise budgétaire liée aux bâti-ments.

Voici les étapes de la mise en œuvre :

— la convention a été signée entre les réseauxd’enseignement le 24 mars 2014 ;

— la maitrise d’ouvrage a commencé son travailde "programmation des espaces" (55.000 m2en tout) en mai 2014 ;

— ASBL chargée d’accompagner la dynamique aété fondée le 1er juillet 2014 ;

— la programmation finale (EQ + EPS + ForemFormation + CEFO + Ecole de la Créativité +CCS et FABLAB ULB) a été finalisée en sep-tembre 2015 ;

— l’esquisse n˚2 a été validée et depuis no-vembre 2015 (jusqu’en février 2016) et la

(8) Une annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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phase d’avant-projet sera réalisée par IGRE-TEC.

Ensuite continuera la séquence de travail de cetype de dossier : projet final - permis d’urbanisme- marchés publics pour l’attribution des travaux. . .

Il est important de prendre conscience que lescours doivent continuer à se donner dans ces éta-blissements scolaires (Université du Travail (UT)pour le site 1 et Aumôniers du Travail pour le site2), pendant la durée des travaux.

— les premiers travaux commenceraient en 2017et s’étaleront par phase jusque fin 2020 (esti-mation de 30 mois de chantier).

Pour l’espace d’orientation tout au long de lavie, une préfiguration du service à rendre est envi-sagée dans le CEFO actuel de Charleroi et la partiedu site 1 qui lui sera dédiée pourrait être finaliséeet inaugurée pour fin 2018.

2.48 Question n˚909, de M. Tzanetatos du 24novembre 2015 : Mobilité des enseignantsen Wallonie-Flandre

Je vous interrogeais l’année dernière sur l’ac-cord signé le 25 mars 2014 avec votre homo-logue flamand visant à favoriser l’échange d’en-seignants entre la Flandre et la Fédération Wal-lonie Bruxelles. Vous annonciez la création d’uneplateforme internet trilingue destinée à favoriserles échanges en communiquant toutes les informa-tions nécessaires pour ce type de missions aux en-seignants intéressés. Cette plateforme a-t-elle étécréée ? Le budget initialement prévu de 10.000 eà répartir entre les 3 communautés a-t-il été res-pecté ?

Enfin, Madame la Ministre, je vous deman-dais combien d’enseignants de Fédération Wallo-nie Bruxelles menaient à ce jour des missions dansd’autres régions. Vous n’aviez pas répondu à maquestion, pourriez-vous le faire aujourd’hui ?

Réponse : L’accord que j’ai conclu avec mesdeux collègues flamands et germanophones et lamise en place du site web teachersmobility.becontribuent à faciliter le recrutement de « nativespeakers » pour les écoles ayant choisi d’implanterdes projets d’immersion linguistique, projets queje soutiens particulièrement.

Ce site s’est effectivement ouvert à la mi-aoûtet j’en ai personnellement informé les pouvoirsorganisateurs et les chefs d’établissement lors demon courrier de rentrée et plus récemment encorepar voie de circulaire (5478 du 29 octobre 2015).

Ce site a d’ailleurs déjà fait l’objet d’une mise àjour de la part de la Communauté germanophoneen début septembre, comblant le manque initial

que vous me signalez sur les conditions linguis-tiques à respecter.

Concernant le budget, il a été respecté.

Concernant les missions menées par des ensei-gnants de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ces in-formations n’ont pu m’être transmises par les ca-binets concernés.

2.49 Question n˚911, de M. Maroy du 24 no-vembre 2015 : Programme H2M childrensur les enfants difficiles

Il est courant d’observer des comportementsd’opposition, d’agressivité ou de colère chez lesjeunes enfants. En grandissant, la plupart trouventdes manières de plus en plus souples et variéesd’exprimer leurs émotions et de faire face à la frus-tration.

2 à 6 % des enfants ont des comporte-ments problématiques (agressivité, colère. . .) quitroublent la vie familiale et/ou scolaire. Des en-fants épuisants au quotidien.

Il y a plusieurs facteurs d’explication : une re-lation difficile avec les parents ; une maîtrise insuf-fisante du langage (l’enfant a du mal à s’expliquer,à négocier, à comprendre les consignes) ; la zonefrontale du cerveau encore immature ; des difficul-tés affectives...

Le programme "H2M Children" (Hard-to-manage, difficiles à gérer) de l’Institut de rechercheen sciences psychologiques de l’UCL travaille surcette question. La recherche a démarré en 2004.Près de 400 jeunes enfants (dont 130 avec destroubles du comportement) ont été suivis de l’âgede 3ans à l’âge de 8 ans pour observer comment ilsgrandissaient. Ces enfants ont tous bénéficié d’uneévaluation standardisée par une équipe multidisci-plinaire tous les six mois pendant trois ans.

Les conclusions de l’étude sont très claires : sion n’intervient pas, les troubles de comportementprésents à 3 ans seront toujours là à 8 ans.

Et si on intervient, évidemment, les problèmesde comportement diminuent. La responsable duprogramme conclut de cette manière : "Les résul-tats sont encourageants : on peut vraiment fairequelque chose pour aider ces enfants, il ne fautpas hésiter à consulter. Plus la prise en charge sefait tôt, plus elle est efficace. »

Madame la Ministre ma question est simple :que fait-on actuellement avec ces enfants dans nosclasses maternelles et primaires ? La limite entrele choix des parents et l’intérêt de l’école est dif-ficile à trouver. Nous sommes d’accord pour direqu’en finale, c’est de l’intérêt de l’enfant dont ilest question. Tous les parents ne sont pas logésà la même enseigne, certains ne veulent pas voirces problèmes, d’autres les minimisent, d’autresconsultent. En finale, on n’aime pas aller voir un

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psy pour notre enfant, c’est une démarche qu’onse refuse souvent et l’aspect économique joue éga-lement. Quelles sont les consignes pour nos édu-cateurs lorsque des problèmes de ce type inter-viennent en classe ? Existe-t-il un programme desoutien pour les familles concernées ? Dans l’affir-mative, comment l’information se transmet-t-elle ?

Réponse : Le milieu scolaire constitue uncontexte de développement de première impor-tance pour les jeunes enfants. C’est pourquoi, dansla réforme engagée dans le cadre du Pacte pourun Enseignement d’excellence, une attention touteparticulière est accordée à l’enseignement mater-nel afin de garantir un début de scolarité optimalet ainsi éviter des processus de décrochage scolairequi peuvent déjà s’enclencher dès ce niveau d’en-seignement.

Un groupe de travail spécifique s’attache ac-tuellement à l’amélioration de l’accueil des toutpetits, en veillant notamment

— à une réussite de la transition en provenance dusecteur de la petite enfance ;

— en redéfinissant les missions de l’école mater-nelle ;

— en renforçant la prise en compte précoce desdifficultés d’apprentissage dans l’accompagne-ment personnalisé ;

— et en améliorant la formation initiale et conti-nuée.

Le souci d’améliorer la communication avecles parents fait aussi partie des priorités dégagéesdans le cadre des travaux du Pacte.

L’originalité de la recherche H2M à laquellevous faites allusion est qu’elle a porté sur desenfants présentant (dès l’enseignement maternel)des difficultés de comportement et qu’elle a essayéde dégager des modalités d’analyse et de prise encompte aussi rapide que possible de ces difficultéspour assurer des adaptations dans le cadre sco-laire, une meilleure communication avec les pa-rents et un suivi adéquat.

Cette étude montre toute l’importance de dé-celer, de manière préventive, des troubles isolésavant qu’ils ne donnent lieu à des difficultés pluscomplexes et comportementales.

Vous évoquez dans votre question les difficul-tés qu’ont parfois les parents à accepter de donnersuite aux préoccupations des enseignants. Ces en-seignants sont alors mis en difficulté à la fois parl’impact sur leur ressenti émotionnel et sur la dy-namique de classe.

La recherche apporte des réponses à cet égard.

D’une part, elle décrit les modalités d’un diag-nostic précoce pour déterminer les enfants pourlesquels une aide précoce et approfondie est indi-quée. Toutefois, il faut éviter de procéder à un dé-pistage systématique ; en effet, des dépistages sys-tématiques risquent, d’une part, d’étiqueter les en-fants et, d’autre part, de surestimer l’évaluationd’un certain nombre de situations jugées patholo-giques.

L’évaluation du comportement est un proces-sus complexe qui requiert temps et formation spé-cifique. Il s’agit de faire, au cas par cas, à partirde la préoccupation de l’enseignant (ou des pa-rents), dans une visée collaborative, des observa-tions précises et codifiées et de croiser celles desparents, des enseignants et des équipes PMS, pouravoir le regard le plus large possible sur l’enfant.Ces observations élargies avec des tiers, en déga-geant l’enseignant des émotions que l’enfant « dif-ficile » suscite, permettent d’instaurer un meilleurdialogue avec les parents et ainsi de mieux garantirun suivi extérieur s’il se justifie.

D’autre part, la recherche donne des straté-gies et outils très concrets aux enseignants pouradapter les pratiques éducatives avec le triple ob-jectif de gérer des comportements difficiles, d’insé-rer l’enfant dans son groupe de pairs et de lui per-mettre de poursuivre ses apprentissages scolaires.

Ces données renforcent ma conviction d’ac-corder une priorité à l’enseignement maternel età la prise en compte aussi précoce que possiblede toute difficulté permettant d’adapter les condi-tions d’enseignement aux spécificités des enfants.Cela requiert professionnalisme, formation et sup-port des enseignants et des équipes des CentresPMS. Cette étude très intéressante est donc à in-tégrer dans des dispositifs de formation, afin d’ou-tiller les enseignants à gérer au mieux des compor-tements difficiles et à établir le meilleur dialoguepossible avec les parents. Une plaquette(9) à l’in-tention des enseignants a d’ores et déjà été éditée :je vous invite à la consulter.

2.50 Question n˚912, de Mme De Bue du 25novembre 2015 : Informatisation de nosécoles

La presse se faisait l’écho récemment d’unequestion importante dans l’évolution de notre en-seignement : "Les francophones pourront-ils rat-traper le retard numérique de leurs écoles ?"

Si l’on s’en tient aux chiffres, le bulletinest loin d’être excellent et l’enseignement franco-phone ne tient pas la comparaison face aux bonsrésultats obtenus à l’international. En primaire,plus de 12 élèves doivent se rassembler autourd’un ordinateur alors qu’ils sont 7 en secondaire.À titre de comparaison, si l’on prend la moyenne

(9) Une annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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européenne, ils ne sont que 7 par ordinateur enprimaire et moins de 5 en secondaire.

Pire encore, d’après le plan numérique seule-ment 87% des ordinateurs sont connectés à Inter-net avec un débit souvent très faible. Vous avezdéjà annoncé des actions que vous comptez menersous cette législature.

Où en sommes-nous Madame la Ministre ?Avez-vous pu avancer sur ce point avec votre col-lègue du gouvernement wallon ?

Réponse : A votre question, j’ai envie de ré-pondre « oui ». Oui, les francophones pourrontrattraper leur retard en matière de numérique,dans nos écoles.

J’ai deux raisons d’être confiante. La premièreest à trouver dans le dernier baromètre de l’équi-pement et des usages TIC des écoles de Wallonie,réalisé en 2013 par l’Agence du Numérique, an-ciennement Agence wallonne des télécommunica-tions (AWT).

Concernant l’équipement des écoles, nouspouvons y lire que :

— 8,5 ordinateurs sont aujourd’hui disponiblespour 100 élèves ;

— 87% des ordinateurs sont connectés à Internetalors que 55% des établissements sont équipésde wifi.

Concernant l’intégration des TIC dans l’école :

— 33% des projets pédagogiques font référenceaux TICE ;

— 20% des établissements indiquent disposerd’un « animateur TICE » ;

— 40% des établissements fournissent des infor-mations aux parents via leur site web public.

Concernant l’équipement des enseignants etleur formation :

— 99% des enseignants ont au moins un ordina-teur à domicile dont 83% un ordinateur por-table ;

— 24% des enseignants ont au moins une tablettenumérique à la maison ;

— 93% des enseignants font un usage quotidiend’internet ;

— 63% des enseignants pensent que leur maîtrisedes TIC est suffisante pour la pratique de leurmétier.

Concernant l’usage des TICE par les ensei-gnants :

— 95% des enseignants utilisent les TIC pour pré-parer leurs cours ;

— 34% des enseignants utilisent au moins occa-sionnellement un logiciel éducatif en classe ;

— 77% des enseignants pensent que les TIC per-mettent de diversifier les pratiques pédago-giques.

Ces chiffres sont encourageants. Ils nousmontrent que les enseignants font déjà un usagerégulier des TIC au quotidien et ce malgré unéquipement qui doit être renforcé dans les écoles.Notons toutefois l’enquête révèle que le nombred’ordinateurs opérationnels s’est accru de 28%entre 2010 et 2013. Il y a aujourd’hui un ordi-nateur pour 7 étudiants dans le secondaire et unpeu moins d’un ordinateur pour 12 élèves dans leprimaire. Cela reste modeste au regard de ce quiexiste chez nos voisins mais notre équipement esttrès récent – 65% du parc a moins de 3 ans – ets’enrichit chaque année, notamment avec les ta-blettes ou les tableaux blancs interactifs. Ces der-niers étaient presque introuvables il y a 3 ans etsont aujourd’hui plus de 2.000 dans 27% des éta-blissements, principalement au secondaire.

La deuxième, c’est tout le travail entrepris parle Pacte pour un Enseignement d’excellence quidoit se pencher sur la transition numérique. Il esturgent de réfléchir à la manière dont nous pour-rons continuer à équiper nos écoles en matérieltechnologique au service d’un projet pédagogique.

Dans ce cadre, il est prévu que le groupe «Réussir la transition numérique » se saisisse decette problématique et suggère des plans d’ac-tions à mettre en œuvre pour renforcer la maitrisequ’ont nos élèves de l’outil informatique.

Sur les recommandations qui seront formu-lées, je ne peux pas m’avancer. Mais certainespriorités ont déjà été fixées et feront l’objet d’uneconcertation avec mon collègue en charge du Nu-mérique en Wallonie.

Tant la question de l’équipement que del’usage des TICE seront donc abordés. Le groupede travail pourra éventuellement venir en exposerles grandes lignes en commission à la rentrée.

2.51 Question n˚915, de M. Gardier du 30 no-vembre 2015 : Soutien apporté au secteurculturel après les attentats de Paris

« A la barbarie des terroristes, nous devonsopposer l’invincible humanité de la culture ».Ce sont les mots du Président de la Républiquefrançaise lors de la 70e Conférence générale del’Unesco. Des mots que l’on ne peut que partagermais qui apportent avec eux leur lot de questions.

Je pense qu’il est essentiel de soutenir la

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culture, et ce d’autant plus dans les circonstancesactuelles. Ce n’est pourtant pas simple étant donnéles mesures de sécurisation qui imposent parfoisl’annulation de certains spectacles ou concerts.

La France vient de mettre en place un fondsd’aide afin de soutenir les salles de spectacles, etparticulièrement celles dont les annulations en-trainent de vives difficultés économiques. Ce fondsa un double objectif, celui d’assurer une sécurisa-tion immédiate mais aussi une pérennisation dusecteur.

Dans le même ordre d’idée, le Ministre Borsusa proposé une série de mesures visant à soutenir lescommerçants et le secteur de l’horeca à Bruxelles.

Madame la Ministre, y a-t-il des mesures pré-vues afin de soutenir le secteur de la cultureen cette période difficile ? Qu’elles sont-elles ?Pourriez-vous faire le point sur la situation ? Unfonds d’aide et de solidarité tel que prévu enFrance est-il à l’ordre du jour ? Y a-t-il des dispo-sitions prévues afin de venir en aide aux plus petitsacteurs culturels ?

Réponse : Je me suis déjà exprimé sur le su-jet en Commission de la Culture et de l’Enfancedu 10 décembre dernier. Je vous renvoie à ma ré-ponse figurant dans le Compte-rendu intégral deCommission n˚ 38-Cult4 (2015-2016).

2.52 Question n˚916, de M. Tzanetatos du 30novembre 2015 : Cadastre de l’emploi ar-tistique

Lors de votre rencontre fin septembre avec400 acteurs du secteur culturel organisée pourprésenter les premières conclusions du processusconsultatif « Bouger les lignes » vous avez annoncévouloir « établir un cadastre de l’emploi artistiqueet redéployer des aides à l’emploi spécifiques encollaboration avec les Régions ».

Pouvez-vous me dire, Madame la Ministre, sile travail pour établir ce cadastre est déjà entamé ?Dans quel délai peut-on espérer voir ce cadastreêtre réalisé ? Quelle méthodologie est utilisée poursa réalisation ? A qui avez-vous confié ce travail ?

Vous évoquez également une collaborationavec les Régions. Pouvez-vous me dire si descontacts ont déjà été pris en ce sens ? Pouvez-vouségalement préciser les objectifs de cette collabora-tion ?

Réponse : Les modalités de mise en œuvre dece cadastre de l’emploi artistique sont actuelle-ment à l’examen au sein du service de Directionde l’Emploi Non-Marchand, DG de l’Audit, de laCoordination et de l’Appui, en concertation avecle Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.

Une réunion de travail technique, rassemblantles partenaires sociaux et le Guichet des Arts, seraorganisée prochainement à l’administration par ceservice.

La collaboration avec les régions sur les aidesà l’emploi a quant à elle été abordée lors du débatthématique du 7 octobre 2015 consacré à l’emploiartistique et au statut, en session plénière du Par-lement. Je me permets donc de vous renvoyer aucompte-rendu de ce débat thématique.

2.53 Question n˚918, de M. Destrebecq du 30novembre 2015 : Cours de langues "mo-dernes"

Les cours de chinois sont passés de 12 à 44projets dans nos écoles (près de 300% d’augmen-tation). L’expérience a déjà été lancée il y a déjà 10ans mais elle prend son envol.

Les cours de chinois peuvent s’organiser dansla grille horaire, en langues modernes, à partir dela 3ème année dans l’enseignement général, tech-nique et artistique de transition.

Un minimum de 8 élèves est nécessaire et lescours se déroulent après les heures de cours. Hor-mis en 3ème maternelle, où le cours est donné pen-dant des heures obligatoires, réduisant les cours delangue française.

Madame la ministre, d’autres langues hormisles langues traditionnelles font-elles l’objet d’uneforte demande de la part des élèves et des parents ?Si oui, quelles sont-elles ? Par ailleurs, pourriez-vous nous détailler le « classement » des diffé-rentes langues valorisées au sein de l’enseignementde la Fédération Wallonie Bruxelles ?

Réponse : Concernant les choix privilégiés enlangues modernes, sur 120 999 élèves inscrits au1er octobre 2015 dans l’enseignement général ettechnique de transition, en langues modernes 1, 2et 3 confondues, 91,6 % d’entre eux choisissentl’anglais, 78,8 % le néerlandais, 7,3 % l’espagnolet 0,5 % l’italien.

Aucune NL ANGL ALL ESP ITLM1 (6 ans) 0 % 59,9 % 38,2 % 1,9 %LM2 (4 ans) 21,6 % 18,8 % 53,4 2,8 % 3,1 % 0,3 %LM3 94,6 % 0,1 % - 0,9 % 4,3 % 0,2 %

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Le programme Programme d’Ouverture auxLangues et aux Cultures (en abrégé OLC) a étélancé en 2012 soit une quinzaine d’années aprèsla mise en place du programme Langue et Cultured’Origine (LCO). Comme les réalités ont changé,le programme ne concerne plus seulement les en-fants issus de l’immigration mais tous ceux quisont inscrits dans les écoles de la FédérationWallonie-Bruxelles, de la maternelle à la fin dusecondaire. Le programme OLC s’adresse doncà tout établissement scolaire de la FédérationWallonie-Bruxelles (fondamental ou secondaire,ordinaire ou spécialisé) qui en fait la demande.Actuellement, plus de 250 établissements scolairessont inscrits dans ce programme, de l’école mater-nelle à la fin du secondaire de partout en Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles.

La circulaire N˚ 5190 du 06/03/2015 intitu-lée « Ouvrir mon établissement aux langues etaux cultures » régit l’inscription des écoles intéres-sées par le programme OLC pour l’année scolaire2015-2016. Les partenariats proposés concernentla Chine, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Maroc, lePortugal, la Roumanie et la Turquie.

Comme les nouveaux référentiels qui serontbientôt proposés à la sanction du Parlement re-poseront sur le Cadre européen de référence pourles langues, ils pourront donc s’appliquer à toutelangue moderne. Le but n’est donc pas d’inciter àl’apprentissage d’une langue en particulier.

Il ressort de ce qui précède que ce sont les éta-blissements organisés par la Fédération Wallonie-Bruxelles et les pouvoirs organisateurs de l’ensei-gnement subventionné qui doivent être sensibilisésà l’intérêt de programmer cette langue.

3 Vice-Président, Ministre de l’Ensei-gnement supérieur, de la Recherche etdes Médias

3.1 Question n˚201, de M. Destrebecq du14 juillet 2015 : Sous-représentation desfemmes dans la presse écrite francophone

Monsieur le Ministre, selon le dernier baro-mètre sur la diversité dans les journaux franco-phones publié par l’Association des JournalistesProfessionnels (AJP), notre presse quotidienne nese distingue pas par son ouverture envers lesfemmes.

En Belgique francophone, les femmes repré-sentent moins de 20% des intervenants (ex. entant qu’auteurs d’articles), ce qui loin derrièrela moyenne mondiale de 24% et alors qu’ellesconstituent plus de la moitié de notre population.

Les journaux francophones présentent doncdes chiffres nettement en-deçà de ceux que l’onretrouver pour la télévision. En effet, d’après le

dernier baromètre sur la diversité et l’égalité pu-blié en 2012, la présence des intervenants de sexeféminin pour ce média étaient d’un peu plus de35% (36,88% en 2012).

Enfin, le résultat de ce baromètre met en lu-mière les rôles passifs que les journaux accordentaux femmes. On ne constate aucune évolution dela présence des femmes dans les rôles d’experts etde porte-paroles, occupés par des hommes à plusde 85% (86%). J’attire votre attention sur ce ré-sultat qui est identique à celui de . . . 2011 !

Face à une situation où l’information est ré-digée en majorité par des hommes (plus de 4 in-tervenants sur 5), je ne peux que déplorer la sous-représentation des femmes dans nos quotidiens etpartager le sentiment de déception de l’associationprofessionnelle des journalistes.

Monsieur le Ministre, étant inadmissible denos jours que les femmes soient cantonnées à unrôle de figuration, que proposez-vous concrète-ment pour que celles-ci aient une place à part en-tière dans nos journaux ?

De manière claire, pourriez-vous préciser lanature de vos initiatives quant au kit pédago-gique destiné aux professeurs de journalisme ainsique la constitution d’une base de données facili-tant l’identification d’experts «femmes» ? Quel estle besoin de financement pour réaliser ces pro-jets ? Quel agenda proposez-vous pour lancer cesinitiatives ?

Une étude en la matière existe-t-elle, et si ouipouvez-vous nous en donner les conclusions ?

Ne serait-il pas envisageable de concerter lesdifférents acteurs concernés pour favoriser la pré-sence des femmes dans les colonnes de nos quoti-diens ?

Enfin, l’égalité entre femmes et hommesconstituant un enjeu de société et démocratiqueessentiel, une sensibilisation aux stéréotypes degenre associés aux filières d’études, aux métiers ouaux statuts professionnels ne devrait-elle pas s’im-poser dans nos institutions scolaires ?

Réponse : J’ai déjà eu l’occasion de m’expri-mer à ce sujet lors de la conférence de presse le 6juillet dernier portant sur la présentation du baro-mètre de l’Egalité et de la Diversité dans la presseécrite francophone belge.

Ce baromètre ne portait d’ailleurs pas que surla question de la représentation équilibrée entrefemmes et hommes, mais également sur la ques-tion de la représentation de la diversité dans lapresse quotidienne.

Par rapport au baromètre de 2011, alors queplusieurs initiatives ont été entreprises pour «mettre à l’agenda » la diversité dans le travail jour-nalistique, force est de constater que ces effortsn’ont pas permis d’améliorer la représentation des

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femmes, des jeunes, des âgés et des personnes han-dicapées. Le seul progrès engrangé porte sur ladiversité d’origines (principalement dans les thé-matiques sportives, beaucoup de nos grands spor-tifs étant issus de l’immigration ou perçus commel’étant).

C’est d’autant plus regrettable en matière dereprésentation de la femme dans la presse quo-tidienne. Il y a là un réel questionnement quenous renvoyons aux responsables des rédactionsmais aussi aux journalistes de terrain, hommes etfemmes qui, tous les jours, bouclent nos quoti-diens : pourquoi si peu – et « si mal » – de femmesdans vos colonnes ?

J’entends tout d’abord maintenir ce baromètreet le guide des bonnes pratiques qui l’accom-pagne. Il s’agit d’un exercice de veille indispen-sable, même si leur impact sur les pratiques pro-fessionnelles semble marginal.

Les premières personnes à qui s’adressent cesbaromètres étant les journalistes, j’entends égale-ment travailler sur les questions genre et diversitéau niveau des Universités et au sein des écoles dejournalisme. Il importe de mener une campagnede sensibilisation et de formation des étudiantsen journalisme d’une part, des journalistes profes-sionnels d’autre part, aux questions de genre dansl’information. En soutenant par exemple la miseen place de personnes « Contact Genre » au seinde ces institutions.

Il convient également de soutenir la reconnais-sance du « Comité Femmes & Sciences » en tantqu’organe consultatif. Ce comité a pour missionsprincipales, d’une part, de formuler des avis surtoute question relative à la participation équilibréedes femmes et des hommes aux carrières scienti-fiques et académiques et, d’autre part, d’assurerl’échange d’information et la diffusion de bonnespratiques concernant l’égalité des femmes et deshommes dans les carrières académiques et la re-cherche scientifique entre les institutions universi-taires, l’administration et le Ministre en charge dela recherche scientifique et de l’enseignement su-périeur.

Bien qu’indirectes, ces deux actions permet-tront de développer au sein des écoles de journa-lisme une véritable sensibilisation à la politiquede genre et d’offrir un environnement propice àl’émergence d’expert(e)s dans le domaine.

Je vais également poursuivre l’organisation demodules de sensibilisation dans les facultés et lesécoles de journalisme, ainsi que dans les rédac-tions. L’Association des Journalistes Profession-nels (AJP) fournit déjà ce travail, sur invitationdes facultés et rédactions. Il convient de soulignerque certaines facultés ont déjà intégré ces ques-tions dans leur cursus de journalisme.

S’agissant du kit pédagogique et de la basede données que vous visez, ces projets sont repris

dans une convention conclue entre le Gouverne-ment et l’AJP pour la période 2013-2016. Les bud-gets ont été prévus et sont suffisants et l’AJP a jus-qu’au 31 décembre 2016 pour mener ces missionsà bien.

Je suis particulièrement attentif au développe-ment de cette base de données à l’usage du secteur.L’objectif est de mettre à disposition des médiaset du public un large panel de compétences parune visibilité accrue d’experts issus de la diversité.Toutes les études réalisées en matière de diversité– à l’écran ou en presse écrite – montrent la sous-représentation des femmes et des personnes issuesde la diversité ethnique dans les rôles d’expertsinterviewés par les médias. Celles-ci sont habi-tuellement confinées dans des rôles subalternes oupassifs. Les acteurs médiatiques (journalistes, ré-dacteurs en chef, directeurs de médias) constatentcette sous-représentation mais indiquent qu’il estparticulièrement compliqué pour les rédactions detrouver des experts « femmes » ou issus de la di-versité ethnique. C’est donc un projet ambitieux etj’ai hâte d’en voir la réalisation.

Enfin, s’agissant de votre question portant surla réalisation d’une étude sur le sujet, je pense quele présent baromètre nous éclaire suffisamment.

3.2 Question n˚209, de M. Knaepen du 9 sep-tembre 2015 : Future réforme des télévisionslocales

Lors de la séance plénière du 4 mars dernier,un débat-thématique sur l’avenir des télévisionslocales était à l’ordre du jour.

Sujet de préoccupation important, vous nousavez annoncé une future réforme du secteur.

Où en êtes-vous dans vos réflexions ? Avez-vous rencontré le secteur ? Quelles pistes se dé-gagent ? Quelles orientations stratégiques avez-vous retenues ?

Vous nous annonciez avoir demandé une éva-luation globale du système de financement, avez-vous reçu cette évaluation ? Quelles en sont lesconclusions ?

Quel est l’agenda parlementaire de cette pro-chaine réforme ? Un texte sera-t-il rapidement dé-battu en commission ?

Réponse : Les douze télévisions locales ont ef-fectivement annoncé avoir progressé sur les thé-matiques du financement et de l’extension de leurzone de diffusion.

L’article 66 du décret SMA du 26 mars 2009prévoit en effet que l’extension de la zone de ré-ception au-delà` de la zone de couverture ne peutêtre effective que de commun accord entre la télé-vision qui entend étendre sa zone de réception au-delà` de sa zone de couverture et la télévision dont

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la zone de couverture est, en tout ou en partie, vi-sée par cette extension de zone de réception. L’ac-cord conclu entre les télévisions locales concernéesprévoit la durée pour laquelle l’accord est conclu,qui ne peut être plus longue que celle des autori-sations des télévisions locales, et les modalités se-lon lesquelles il peut être mis fin par anticipationà l’accord. L’accord est notifié´ au Ministre qui al’Audiovisuel dans ses attributions et au CSA.

Les télévisions locales concernées par l’exten-sion d’une zone de réception déterminent entreelles les conditions de cette extension afin de pré-venir toute entrave au développement de l’une oude l’autre de ces télévisions locales. Il sembleraitqu’un projet de convention soit sur la table maisles télévisions locales n’ont pas estimé utile de metenir informé de son contenu. Il s’agit d’une initia-tive permise par le décret pour laquelle les télévi-sions locales n’ont pas besoin de mon accord. J’at-tends donc la notification de cet accord. Quoiqu’ilen soit, je ne peux que m’en réjouir. Le citoyen,de Mouscron à Arlon, doit pouvoir être au fait del’actualité de nos régions.

En ce qui concerne l’annonce de nouveauxcritères de financement, toujours selon les infor-mations que j’ai pu récolter, il semblerait que leConseil d’administration de la Fédération des télé-visions locales se soit prononcé. Je n’ai pas encorepris connaissance de leurs propositions. Il m’estdifficile dès lors de me prononcer.

Si j’ai effectivement à ma disposition uneévaluation globale du mécanisme de financementdes télévisions locales, vous comprendrez aisé-ment que je n’en dévoilerai pas les conclusionsavant d’avoir entendu les propositions des opé-rateurs concernés. Il apparaît clairement que laforte variabilité du critère du volume de produc-tion propre, dans un système d’enveloppe budgé-taire fermée, entraîne une imprévisibilité dans l’oc-troi des subsides aux télévisions. Les discussions àla FTL semblent bien avancer.

J’ai effectivement demandé à la Fédération destélévisions locales de me transmettre pour début2016 des propositions concrètes en termes de sy-nergies et de mutualisations afin de pouvoir déga-ger certaines économies.

Concernant le positionnement des télévisionslocales, je connais leur revendication. Une géné-ralisation du mécanisme prévu sur le canal 10 del’offre de Proximus et permettant à l’utilisateur dese rendre directement sur le canal de la chaîne detélévision locale accessible dans sa zone géogra-phique, serait effectivement une avancée. J’ai prisles contacts nécessaires et cette piste est en coursde réflexion et d’analyse de faisabilité au sein desopérateurs concernés.

3.3 Question n˚213, de M. Knaepen du 16 sep-tembre 2015 : Critères d’attribution desaides à la presse écrite

En son conseil des Ministres de ce mercredi 26août, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris la décision d’attribuer plus de 7.6millions d’euros à la presse écrite francophone.

L’objectif de cette aide publique est de main-tenir la diversité des titres de presse et préserverle pluralisme d’opinions. Même si aujourd’hui, lepaysage de la presse écrite est dominé par quelquesgrands groupes de presse rassemblant sous leurcoupe plusieurs titres.

Selon les médias, les journaux de l’Avenir re-çoivent une aide de 1,7 million d’euros. Ceux deSudpresse bénéficient de plus de 1,6 million d’eu-ros, contre près de 1,2 pour Le Soir. La DernièreHeure reçoit, elle, un million d’euros environ, toutcomme la Libre Belgique. Le journal L’Écho per-çoit pour sa part 668 000 euros.

Monsieur le Ministre peut-il me dire sur quelscritères reposent ces attributions de subsides ?Peut-il me détailler pour chaque attribution desubside la procédure qui a permis de déterminerle montant alloué ?

Monsieur le Ministre peut-il également mecommuniquer une liste reprenant l’ensemble destitres de presse qui vont bénéficier de cette aidepublique avec les montants alloués ?

Dans son ensemble, la presse écrite traverseune profonde crise identitaire avec une perteconsidérable de lecteurs et d’abonnés. C’est ainsique les chiffres publiés par le Centre d’Informa-tion sur les Médias (CIM) en décembre 2014montrent que la diffusion globale des journauxbelges en version papier est en net recul entre lequatrième trimestre 2013 et le troisième trimestrede cette année : -4,53%. Ce sont surtout les titresfrancophones qui accusent le coup : -6,92% enmoyenne. Parmi les moins bien lotis, Le Soir perd8,61%, la DH/Les Sports 9,06%, le gratuit Metro(FR) 11% et L’Écho 12,87%.

La Flandre est quant à elle moins touchée parcette forte érosion du nombre de lecteurs.

Monsieur le Ministre, outre l’attribution desubsides et d’aides financières, quelle est votrestratégie pour aider le secteur ? Quelles sont vospriorités en la matière, notamment dans l’ouver-ture au numérique et à la lecture payante de conte-nus de presse sur le net ?

Réponse : Les critères d’attribution des sub-sides sont définis dans le décret du 31 mars 2004relatif aux aides à la presse quotidienne écrite fran-cophone et au développement d’initiatives de lapresse quotidienne écrite francophone en milieuscolaire.

Chaque année, en application de l’article 6,

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§5, de ce décret, le Centre de l’aide à la presseécrite de la Communauté française me remet unavis sur l’éligibilité des demandeurs. Cet avis sefonde sur les conditions d’éligibilité définies à l’ar-ticle 7 du décret, à savoir :

— appliquer le code de déontologie journalistiqueadopté par le Conseil de déontologie journalis-tique le 13 octobre 2013 ;

— être membre, à travers sa fédération, de l’Ins-tance d’autorégulation de la déontologie jour-nalistique, visée par l’article 1er du décret du30 avril 2009 réglant les conditions de recon-naissance et de subventionnement d’une ins-tance d’autorégulation de la déontologie jour-nalistique ;

— appliquer les accords collectifs sectoriels etd’entreprise en vigueur pour les journalistes sa-lariés ;

— appliquer les accords applicables aux journa-listes indépendants ;

— appliquer les engagements pris en matière deformation ;

— respecter la législation sur les droits d’auteur ;

— reconnaître et consulter, s’il en existe une ausein de l’entreprise, la société interne de jour-naliste.

Une fois la liste des demandeurs éligibles éta-blie, le Centre de l’aide à la presse écrite me faitune proposition de répartition de la dotation (soit7.616.000 euros pour l’année 2015) sur base desarticles 8, 9, 10, 11 et 13 du décret, qui définissentles différents types d’aides, à savoir :

— soutien à la création de titres de presse quoti-dienne ou de groupes de titres (maximum 5%de la dotation) ;

— encouragement à l’engagement de journalistesprofessionnels salariés (maximum 48% de ladotation) ;

— encouragement au développement de pro-grammes de formation du lecteur à la citoyen-neté (maximum 5% de la dotation) ;

— encouragement à l’adaptation de la presseécrite aux technologies modernes de commu-nication (maximum 2% de la dotation) ;

— aides aux titres de presse quotidienne ougroupes de titres de presse quotidienne pourle maintien de la diversité de la presse écrite(maximum 40% de la dotation).

Pour 2015, sur base des propositions duCentre de l’aide à la presse écrite, j’ai décidé deventiler la dotation prévue à l’article 4 du décretcomme suit :

Bénéficiaire Montant (en EUR)Le Soir 1.229.713,76Sud Presse 1.589.988,27La Dernière Heure 1.042.209,71La Libre Belgique 1.006.023,16L’Avenir 1.741.374,64L’Echo 625.890,46

JFB 380.800

Total 7.616.000,00

* **

La presse écrite et l’édition numérique d’infor-mation sont au cœur de la mutation des moyens decommunication. Il s’agit de faire évoluer le modede production de l’imprimé et d’envisager des di-versifications du journal.

La mutation en cours des moyens de commu-nication a des effets puissants sur le modèle écono-mique des principales formes de presse écrite. Leséquipes rédactionnelles sont sous tension face à ladégradation des modèles économiques

Le secteur de la presse écrite est à un momentcharnière de son avenir, celui où il doit se réinven-

ter en format numérique sans pour autant pou-voir se passer d’une diffusion papier. Même si lavente de formats papiers poursuit sa lente érosionau profit des formats numériques. Le politique estconscient de cela, l’avenir du paysage médiatiquese joue au cœur de la nouvelle économie numé-rique.

Devant la mutation importante à laquelle l’en-semble du secteur doit faire face, avec notammentun nouveau modèle économique à mettre en placepour assurer la viabilité des médias à l’ère numé-rique, j’attends aussi un retour des acteurs privésavant d’engager les pouvoirs publics.

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Cependant, compte tenu du contexte budgé-taire global, ma priorité du moment est de sauve-garder l’existant.

3.4 Question n˚214, de M. Onkelinx du 16 sep-tembre 2015 : Notes de cours sur internet -NoteCampus

J’aimerais aujourd’hui revenir sur une initia-tive de trois jeunes Liégeois, Notecampus, site departage des notes de cours. « Mini-entreprise »créée dans le cadre des cours, cette plate-formesemble rencontrer un important succès. Les créa-teurs de la start-up cherchent d’ailleurs à s’étendreau-delà de la Ville de Liège pour être utile à l’en-semble des étudiants de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le site permet de télécharger des notes maisaussi de communiquer et de faciliter l’organisationde travaux de groupes. La particularité de cetteinitiative liégeoise réside également dans le fait queles notes peuvent être achetées/vendues, ou parta-gées gratuitement par les étudiants. Les fondateurssoulignent le fait que la plupart des documentssont ainsi mis en ligne sans qu’un payement ne soitréclamé.

Cette initiative montre tout d’abord l’ingénio-sité et la créativité de ces trois jeunes gens qui ontsu développer un produit rencontrant un tel suc-cès. Mais ce constat m’amène également à m’in-terroger sur les raisons de ce succès. En effet, cetteinitiative, indépendante des établissements de l’en-seignement supérieur, ne témoigne-t-elle pas d’unedifficulté des étudiants à accéder au matériel néces-saire à l’assimilation de la matière et à un supportstructuré et valide ?

Dans un second temps, ce site pose égalementun problème de droit d’auteurs. Les cours donnéspar les professeurs étant protégés par la propriétéintellectuelle, ils ne peuvent, en principe pas êtrereproduits publiquement. Monsieur le Ministre,pouvez-vous me dire si la diffusion et la vente denotes rédigées par des étudiants peut poser pro-blème concernant cette question des droits d’au-teurs ?

Réponse : J’ai pris connaissance de l’existencede la Plateforme NoteCampus. Présentée commeune plateforme d’échanges de notes de cours, elleprévoit que l’utilisateur s’acquitte de frais pour yaccéder. Néanmoins, différents sponsors ont per-mis de rendre l’accès temporairement gratuit àcette plateforme.

Je ne peux adhérer à la logique qui y sous-tend. S’il est évidemment intéressant de constaterque des étudiants sont mus par l’idéal de partagede notes de cours, la mise en vente de celles-ci àdes fins de profits ne peut pas être encouragée.

L’échange de note de cours entre étudiants aexisté de tout temps. La plateforme proposée au-

jourd’hui par 3 étudiants liégeois est basée surl’utilisation des media existants pour mettre enœuvre cet échange. Ce qui est choquant est ici ladynamique mercantile qui nie l’esprit de solidaritéet d’entraide qui doit caractériser la vie étudiantedans l’enseignement supérieur.

Le décret du 19 juillet 2010 ainsi que celuidu 6 octobre 2011 relatif aux supports de coursont consacré le principe de mise à dispositionpar l’établissement de supports de cours, aprèsqu’une liste de ceux-ci ait été validée. Ces sup-ports sont donc accessibles à tous les étudiantset peuvent d’ailleurs être imprimés gratuitement àla demande des étudiants boursiers. Ceci participedonc à la démocratisation de notre enseignementsupérieur. Cette liste émane donc de l’ensemble del’institution. Ce sont ici des supports de cours quiont été cautionnés et validés par les autorités aca-démiques, au contraire des notes qui circulent surd’autres supports. Je n’ai pas été informé par lesCommissaires de problèmes particuliers dans lamise en œuvre de la publication et mise à dispo-sition de notes de cours, hormis que la revente desupports de cours est constatée dans certains caset que l’offre de supports de cours est plus faiblepour les études de deuxième cycle.

Quant aux droits d’auteurs, lorsqu’ils sontconçus par l’enseignant et avec la seule finalitéde l’enseignement, les supports de cours sont re-connus par les spécialistes du droit intellectuelcomme respectant les droits d’auteurs. En effet, dela même manière que la reproduction d’une œuvred’art ou littéraire est permise à des fins d’enseigne-ment, la création de notes de cours aux seules finsd’enseignement ne pose pas de problème.

3.5 Question n˚238, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Groupe de travail lié à la ré-forme de la formation des enseignants

Le groupe de travail chargé de repenser la for-mation initiale des professeurs propose de décloi-sonner les métiers enseignants.

Ce groupe de travail propose aussi de fairepasser la formation de tous les enseignants à 5 ans.

La Déclaration de politique communautairefixe à quatre ans la durée de la formation initiale.C’est toujours bien vers une formation de 5 ansque ce groupe de travail se dirige Monsieur le Mi-nistre ? En quatre ans, la formation n’est-elle pasréalisable selon les experts du groupe de travail ?

Passer de 3 ans de formation à 5 ans, cela en-gendrera un surcoût pour la Fédération. Aujour-d’hui soumis au barème 301, enseignants mater-nelles, instituteurs et régents devraient donc pas-ser au barème 501, réservé au détenteur d’un mas-ter. À plein régime, cela coûterait plus de 500 mil-lions à la Fédération Wallonie Bruxelles. Ce sur-coût budgétaire sera toutefois compensé par un

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enseignement de meilleure qualité, et donc une ré-duction de l’échec scolaire, estimé à 400 millionsd’euros par an en Fédération.

Une valorisation des acquis de l’expériencesera également prévue par le futur décret afin dene pas mettre à mal les enseignants actuels ayantbénéficié d’une formation de 3 ans.

Le rapport final du groupe de travail chargépar le gouvernement est attendu d’ici la fin del’année. Monsieur le Ministre, le groupe de tra-vail vous a-t-il fait part de nouvelles pistes ? Pourquand attendez-vous le rapport ? Par ailleurs, lesmesures pourraient être d’application pour la ren-trée 2016. . .Qu’est-il donc prévu en termes budgé-taires pour 2016 afin de pouvoir lancer cette for-mation en 5 ans ?

Réponse : Les premières propositions duGT4O, dont le Gouvernement a pris acte en saséance du 22 avril 2015, évoquaient déjà claire-ment la nécessité d’une formation en deux cycles.Depuis lors, le groupe a confirmé sa volonté depoursuivre la réflexion sur la mise en œuvre d’uneformation conduisant à un master en enseigne-ment à l’issue d’une formation de 300 ECTS.

L’argumentation du GT4O repose d’abord surla relation entre la formation, la qualité des ensei-gnants et les résultats scolaires des élèves établiedans plusieurs études internationales. Elle reposeensuite sur la complexification croissante du mé-tier qui nécessite de mieux outiller les enseignants.Elle repose également sur le postulat qu’une reva-lorisation du métier d’enseignant rendra la fonc-tion plus attractive et permettra de lutter contrela pénurie. Elle repose enfin sur le constat quele mouvement est déjà en marche par le biais du« barème » 501, obtenu par un nombre croissantd’enseignants détenteurs d’un master en sciencesde l’éducation.

Le rapport final du deuxième train de propo-sitions du GT4O est attendu fin décembre. Il seraprésenté au Comité de Suivi le 6 janvier 2016. Cerapport abordera plus particulièrement la ques-tion de la structure et de l’organisation de la for-mation initiale des enseignants, en ce compris lesaxes, les filières, les partenariats entre établisse-ments d’enseignement supérieur.

Le Gouvernement est conscient de l’importanteffort budgétaire que génèrera une telle réforme entermes de coût dû à l’allongement du cursus d’unepart et de coût dû à la revalorisation barémiquedes enseignants d’autre part.

Pour la formation, on estime l’impact d’un al-longement d’une année à 15.000 millions d’eurosà compter à partir de l’année académique 2017-2018 puisque la mise en œuvre de la réforme estenvisagée pour septembre 2017.

Pour l’impact barémique, à titre purement in-

dicatif et sans omettre le « retour sur investisse-ment » et le rendement qu’une telle dépense pour-rait provoquer en matière de qualité de l’enseigne-ment et de réduction de l’échec et de l’abandonscolaire, on peut estimer que si l’ensemble des en-seignants payés au barème 301 l’étaient désormaisau barème 501, toute autre chose restant égalepar ailleurs, il en coûterait environ 500 millionsd’EUR.

Bien entendu, il s’agit d’un impact maximalqui ne trouverait à s’appliquer que dans plusieursdizaines d’années, après que le passage en 5 ans sesoit généralisé et que tous nos futurs enseignantsen exercice aient été formés sur cette base. A titrede comparaison, en 2012-2013, le coût du redou-blement à charge de la FWB a été évalué à 45599 042 EUR dans l’enseignement primaire et à350 969 773 EUR dans l’enseignement secondaire(hors CÉFA).

Par ailleurs, la réforme aurait également poureffet d’absorber le coût salarial des enseignants,de plus en plus nombreux, qui, actuellement, pro-fessent comme instituteurs ou agrégés de l’ensei-gnement secondaire inférieur et bénéficient d’unbarème 501 parce qu’ils ont effectué une passe-relle vers le master en sciences de l’éducation.

Certes, il s’agit d’un projet d’envergure quipèsera sur les finances de la Fédération WallonieBruxelles. Mais il importe de garder à l’esprit quel’éducation va bien au-delà de l’apprentissage dela lecture, de l’écriture et du calcul. L’éducationreprésente l’un des meilleurs investissements quenotre pays puisse faire pour sa population et sonavenir. Face aux importants bouleversements so-ciétaux auxquels nous sommes confrontés aujour-d’hui, l’éducation a un rôle prépondérant à jouerparce qu’elle est l’un des instruments les plus puis-sants pour développer les notions de démocratie,d’équité, de justice sociale, de paix, d’harmonieavec l’environnement naturel qui, si nous voulonsconstruire un avenir « viable »(10), doivent êtreà la base de notre façon de vivre, de diriger nosnations et nos communautés, et d’interagir à uneéchelle globale.

3.6 Question n˚240, de Mme Géradon du 2novembre 2015 : Création d’un master encyber-défense

Au mois d’avril 2015, plusieurs groupes depresse ont vu leurs sites internet touchés pardes cyber-attaques. Plus récemment encore, cesont des pages institutionnelles qui ont été tou-chées, dont celle du Parlement bruxellois. Mêmesi les problèmes ont rapidement été circonscrits etqu’aucune donnée sensible n’a apparemment étéaffectée, ces attaques à répétition posent la ques-tion de la cyber-défense et de notre capacité à as-surer la protection nécessaire des contenus.

(10) Morin E., « Comment, dès l’école, former l’espèce humaine à son humanité ? », 2013

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Le 26 octobre dernier, le Gouvernement fédé-ral a annoncé la création d’un centre pour la cyber-sécurité. Parmi les points soulevés, la nécessité destimuler l’intérêt des jeunes pour cette probléma-tique, d’encourager les établissements d’enseigne-ment et de développer des partenariats public-privé avec le monde académique.

Monsieur le Ministre, considérant qu’iln’existe aucun master en Belgique pour enseignerla cyberdéfense, je souhaiterais connaitre votre po-sition. Interrogé par mon collègue Monsieur Denisen mars dernier, vous insistiez sur le rôle clé del’Agence du Numérique pour assurer la transitionnumérique la plus efficiente possible, et rappeliezque la proposition de créer de nouveaux mastersressort en premier chef de l’initiative des Universi-tés et Hautes écoles.

Monsieur le Ministre, avez-vous reçu des sol-licitations des Universités et Hautes Ecoles en cesens ?

Peut-on s’attendre à la création d’un tel mastersous peu en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Réponse : La Chambre des Universités del’ARES, en sa séance du 20 octobre 2015, a exa-miné la demande d’habilitation pour un nouveauMaster intitulé « Master of Science in Cyberse-curity » qui serait organisé en codiplomation parl’ULB, L’UNamur, l’Ecole Royale Militaire. LaChambre des Universités a émis le souhait que leMaster puisse être étendu à une co-organisationavec l’UCL étant donné les compétences en cryp-tographie présentes dans cette université.

De plus, une demande d’habilitation pour l’or-ganisation d’un « Master en sécurité des systèmesd’informations » organisé en alternance par laHaute Ecole de Bruxelles et la Haute Ecole IlyaPrigogine a été également déposée. Une concerta-tion aura lieu entre les deux Masters en réuniondes Chambres conjointes Universités / HautesEcoles afin d’établir d’éventuelles complémentari-tés.

3.7 Question n˚241, de Mme Simonet du 2 no-vembre 2015 : Création d’une filière acadé-mique en cybersécurité

Le 18 septembre dernier, Pierre Rion, le Pré-sident du Conseil du numérique, vous a officiel-lement remis le rapport du Conseil du Numé-rique comprenant les diverses recommandationsqui contribueront à l’élaboration du Plan Numé-rique à venir.

Parmi ces recommandations, l’une d’entre elleconcerne l’enseignement supérieur : elle vise àcréer une filière académique en cybersécurité afinde sensibiliser les acteurs de la société de demain àun problème grandissant et de combler le manquede notions de base constaté actuellement dansl’ensemble de la société.

Pour accomplir cette recommandation, troismesures sont proposées : d’abord, celle d’intro-duire dans les cours existants de 1ère et 2èmeannée du supérieur un chapitre sur les réflexesd’usage en matière de cybersécurité. Ensuite, cellede former des experts en créant des spécialisationsdans les filières existantes et des 3e cycles d’étude.Enfin, activer des ressources spécifiques dédiées àla recherche sur le sujet.

Monsieur le Ministre, tout cela est très inté-ressant. J’aurais donc voulu en savoir plus avec lesquestions suivantes :

— Que pensez-vous de cette recommandation ?Serait-il envisageable de créer une filière spé-cifique à la cybersécurité dans l’enseignementsupérieur ?

— Qu’en représenteraient les coûts ?

— Existe-t-il déjà des cours spécifiques à la cy-bersécurité dans les programmes actuels desétudes en informatique ?

Réponse : S’il existe en effet déjà des cours liésaux questions de cybersécurité dans certains pro-grammes actuels, il n’en demeure pas moins vraique la recommandation faite par le Conseil du Nu-mérique reflète les aspirations du secteur en cettematière.

La Chambre des Universités de l’ARES, en saséance du 20 octobre 2015, a examiné la demanded’habilitation pour un nouveau Master intitulé« Master of Science in Cybersecurity » qui seraitorganisé en codiplomation par l’ULB, L’UNamur,l’Ecole Royale Militaire. La Chambre des Univer-sités a émis le souhait que le Master puisse êtreétendu à une co-organisation avec l’UCL étantdonné les compétences en cryptographie présentesdans cette université.

De plus, une demande d’habilitation pour l’or-ganisation d’un « Master en sécurité des systèmesd’informations » organisé en alternance par laHaute Ecole de Bruxelles et la Haute Ecole IlyaPrigogine a été également déposée. Une concerta-tion aura lieu entre les deux Masters en réuniondes Chambres conjointes Universités / HautesEcoles afin d’établir d’éventuelles complémentari-tés.

La création de l’une ou l’autre filière d’ensei-gnement dans ce domaine se fait sans coût ad-ditionnel pour la Fédération Wallonie-Bruxellespuisque tant les universités que les hautes écolessont financées dans le cadre d’une enveloppe fer-mée.

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3.8 Question n˚242, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Etudiants français en kiné

À chaque début d’année académique, plu-sieurs centaines de candidats étrangers, principa-lement français, espèrent faire leurs études en ki-nésithérapie en Belgique. Depuis 2006, un tirageau sort est effectué suite au décret non-résident.

La procédure est très stricte et impose aux pos-tulants un délai très court pour rentrer leur dossier.

Les arguments évoqués par les étudiants fran-çais : le coût des études est moindre chez nous, laqualité de notre formation a bonne réputation etainsi ils échappent au fameux concours d’entréeen France.

Combien sont-ils en Fédération WallonieBruxelles à tenter leur chance chaque année enkiné ? Et de manière plus large, dans toutes lesautres formations ? Par ailleurs, quelles sont lesautres nationalités plus largement représentées ?

Réponse : En réponse à sa question, Monsieurle Député trouvera en annexe(11) les chiffres dis-ponibles qui m’ont été transmis par l’ARES et parles Commissaires du Gouvernement.

En ce qui concerne les universités, pour les an-nées académiques 2014-2015 et 2015-2016, pourchaque cursus soumis au décret non-résidents :

— le nombre d’étudiants inscrits

— le nombre de places accessibles aux étudiantsnon-résidents

— le ratio entre les deux

Pour les cursus de kinésithérapie, logopédie etsciences vétérinaires, les étudiants français repré-sentent plus de 95 % des étudiants non-résidents.

La proportion est légèrement inférieure pourles cursus de médecine et dentisterie.

En ce qui concerne les Hautes Ecoles :

— l’évolution des étudiants non-résidents en kiné,par nationalité, depuis 2010-2011

— l’évolution des étudiants français en HautesEcoles, par catégorie, depuis 2010-2011

3.9 Question n˚243, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Financement des équipementstechniques au sein de Média Sambre

Inaugurés le 11 février 2015, les travaux duchantier Media Sambre vont permettre le rappro-chement de Télésambre et de la RTBF en sep-tembre 2016.

Le montage financier conclut entre les diffé-rents partenaires prévoit que le choix et l’instal-lation des équipements techniques seront pris encharge à hauteur de 3 millions d’euros par Té-lésambre. Pour financer cet investissement, Té-lésambre va bénéficier d’un subside d’un mil-lion d’euros venant de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de prêts auprès de différents parte-naires pour un montant de 2 millions d’euros.

Bref, en cette période financièrement difficilepour les télévisions locales, l’investissement estconséquent pour Télésambre.

Afin d’optimaliser au maximum le choix deséquipements et procéder à un appel d’offres eu-ropéen, il sera nécessaire pour Télésambre de re-courir à une mission de consultance externe. Or,cette mission de consultance externe ainsi que toutle travail préparatoire aux arbitrages technolo-giques et à la préparation des dossiers ne sontpas pris en charge par les différents subsides etprêts. Il me revient que La RTBF, partenaire duprojet, rappelons-le, propose ses services à Télé-sambre ainsi que la signature d’une convention.Celle-ci prévoit que les services de consultancedans le cadre des arbitrages techniques seront fac-turés à Télésambre et que la RTBF disposera duchoix de ces équipements. Par ce fait et contraire-ment à ce qui était prévu initialement, Télésambredevrait abandonner ses responsabilités dans leschoix techniques.

De plus, il paraît étrange que Télésambredoive payer la consultance de la RTBF sans pou-voir elle-même choisir lesdits équipements.

Monsieur le Ministre peut-il me donner sonsentiment à propos de cette situation ? la RTBFmaintient-elle sa position dans ce dossier ?

Monsieur le Ministre pourrait-il envisager desubventionner les missions de consultance dansle cadre des arbitrages technologiques ? La RTBFpourrait-elle se charger de cette mission gratuite-ment ?

Réponse : A ma connaissance, aucune conven-tion n’a été conclue entre Télésambre et la RTBFet cette dernière n’a encore rien proposé.

Des échanges constructifs et productifs sontactuellement en cours entre les deux entités afind’envisager un partenariat durable entre la Direc-tion des Technologies & Exploitation de la RTBFet la Direction de Télésambre qui a souhaité béné-ficier de l’expertise de la RTBF en matière techno-logique.

D’après mes informations, l’objectif de ceséchanges est de fixer le cadre précis d’un modede collaboration destiné à familiariser Télésambreavec les technologies nouvelles et à l’inscrire dansun fonctionnement novateur, en prenant pour mo-dèle ce que se fait actuellement à la RTBF qui vient

(11) Cette annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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de se doter d’un studio talk et d’une régie haute-ment automatisée.

La poursuite de ces objectifs va de pair avecle souci d’une part, de maitriser les coûts en li-mitant au maximum la charge financière (certesconséquente) des investissements nécessaires, touten les optimisant et, d’autre part, d’harmoniser ouà tout le moins, de connecter au mieux les infra-structures respectives.

Les deux parties se sont entendues pour abou-tir au début de l’année prochaine, à un accordstratégique qui définira la répartition des investis-sements entre la RTBF et Télésambre et fixera lepérimètre de la mission de la RTBF et de ses pres-tations.

Lorsque cet accord aura été signé, les procé-dures de marchés publics seront conduites par Té-lésambre sur base de cahiers des charges rédigéspar la RTBF. L’attribution des marchés sera réali-sée par Télésambre en concertation avec la RTBF.

3.10 Question n˚244, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Risques de dépression au-près des étudiants

Selon une étude de la KUL récemment publiée,un étudiant sur sept souffre de troubles psycholo-giques et un sur vingt pense par fois au suicide.

Pour les auteurs de cette étude, les jeunes sontconfrontés à de nombreux défis à leur entrée dansl’enseignement supérieur : pression de réussir, ap-prendre à étudier, construire un nouveau réseausocial, la structure familiale disparaît.

Alors que 13% de la population court lerisque de souffrir de dépression, ce chiffre monteà 20% pour les étudiants.

Monsieur le Ministre, cette étude démontreencore une fois comme le passage de l’enseigne-ment secondaire vers le supérieur est difficile pourbeaucoup d’étudiants. Cette problématique néces-site une réflexion globale pluridisciplinaire réunis-sant tous les acteurs du monde de l’école et de l’en-seignement supérieur.

Monsieur le Ministre peut-il me détailler sesactions futures en la matière ? Existe-t-il des cel-lules de soutien psychologique au sein de nos uni-versités ? Est-ce un projet ?

L’ARES a dans ses missions un objectif de ré-flexion sur l’enseignement supérieur, envisagez delui soumettre cette problématique ?

Réponse : Selon une étude de la KU Leuven,un étudiant sur cinq qui suit un cursus à l’uni-versité ou en haute école court le risque de souf-frir d’une dépression. Cette importante proportiond’étudiants fragilisés ne peut que nous interpelermais le chercheur nuance son propos. Ce constateffectué sur les étudiants de l’enseignement supé-

rieur s’inscrit dans un phénomène plus large. Lesjeunes sont, de manière générale, plus soumis aurisque de dépression aujourd’hui que par le passé.Cette augmentation du risque de dépression desjeunes est un phénomène mondial qui à ce jour,n’a pas encore trouvé d’explication.

Par ailleurs, il ne faut pas confondre risque dedépression et dépression. Sur les 20 pourcents dejeunes présentant un risque, 10 à 12 pourcents dé-veloppent une dépression ou un trouble d’anxiétéet ce, en raison de facteurs divers : facteurs géné-tiques, facteurs liés au tempérament de l’individu– la façon dont il voit la vie, facteurs environne-mentaux. Un environnement stressant joue un rôleimportant dans le développement de la dépression.

Ainsi, l’étude montre que la transition sou-daine du secondaire à l’enseignement supérieurpeut être source de difficulté pour un certainnombre de jeunes : ils sont pour la première foisloin de la maison et entrent dans un environne-ment complètement nouveau. Beaucoup de défis seprésentent à eux : ils ont la pression de la réussite,la structure familière de l’enseignement secondairedisparaît, ils doivent construire un nouveau réseausocial et apprendre à étudier d’une autre façon.Il semblerait d’ailleurs que les liens avec les pairssoient particulièrement importants. Les étudiantsqui éprouvent des difficultés à établir des relationssociales ont deux fois plus de risque de rencontrerun problème émotionnel.

L’amélioration de la transition entre l’ensei-gnement secondaire et le supérieur, ainsi que le dé-veloppement de l’accompagnement social des étu-diants au sein des pôles figurent parmi les objectifsque le Gouvernement s’est fixé pour cette législa-ture.

A cet égard, des mesures ont été prises dans ledécret « Paysage » telle que la création, au sein del’ARES, d’une commission de la Vie étudiante, Dé-mocratisation et Affaires sociales, la CoVEDAS.Le décret Paysage prévoit également l’organisa-tion, au sein des Pôles académiques, du conseil etde l’accompagnement aux parcours d’études, ainsique la coordination de toute activité susceptiblede favoriser le passage entre l’enseignement obli-gatoire et l’enseignement supérieur.

La concrétisation de toutes ces mesures est encours, ce qui n’empêche pas les initiatives ponc-tuelles de se poursuivre pour faciliter le passagedes étudiants de l’enseignement secondaire à l’en-seignement supérieur et pour les accompagnerdans la préparation des sessions d’examen. Onpeut citer les « Espaces santé » créés dans certainesinstitutions, les capsules vidéos diffusées par lesservices de guidance, des projets tels que « Blo-queBooster » à l’ULg, « Pack en Bloque » à l’UCLou les conseils dispensés par l’asbl Psycampus del’ULb.

A l’heure d’aujourd’hui, il est bien trop tôt

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pour pouvoir mesurer les effets de la mise enœuvre des mesures du décret « Paysage ». C’estla raison pour laquelle je préfère laisser l’ARESet les Pôles travailler sereinement et développerleurs plans d’actions sur le terrain, avant d’envisa-ger l’implémentation d’un éventuel nouvel organed’aide aux étudiants.

3.11 Question n˚245, de M. Desquesnes du 13novembre 2015 : Elections dans les Hautesécoles

Le décret relatif aux Hautes Ecoles prévoitnotamment l’élection des directeurs-présidents.Régulièrement des questions d’interprétation seposent quant au(x) critère(s) permettant de déter-miner qui est électeur et quelles sont les conditionsd’éligibilité.

Dans ce contexte, je souhaite vous interrogersur différents aspects :

- Monsieur le Ministre pouvez-vous préciserquelles sont les conditions à remplir pour parti-ciper à de telles élections ? L’électeur doit-il êtreemployé (contractuel ou statutaire) de la Haute-Ecole ?

- La liste des électeurs peut-elle être consultée ?Selon quelles modalités ?

- En cas de litige sur la procédure, la listeélectorale ou l’éligibilité des candidats, auprès dequelle instance un recours peut-il être formé ?

- Enfin, en cas d’inaction du pouvoir orga-nisateur, auprès de qui les personnes intéresséespeuvent-elles agir ?

Réponse : En application de l’article 67 du dé-cret du 5 août 1995 fixant l’organisation généralede l’enseignement supérieur en Hautes Ecoles, leDirecteur-Président d’une Haute Ecole organiséepar la Communauté française est désigné par leGouvernement qui le choisit sur une liste de troiscandidats proposés par l’ensemble des membresdes différentes catégories du personnel.

L’article 70 du même décret dispose que leDirecteur-Président d’une Haute Ecole subven-tionnée est désigné par le pouvoir organisateur quile choisit sur une liste de trois candidats proposéspar l’ensemble des membres des différents catégo-ries du personnel.

Sont électeurs les membres du personnel quiprestent au minimum un dixième d’horaire com-plet au sein de la Haute Ecole à la date de clô-ture des listes électorales. Est considéré commemembre du personnel tout membre du personnelstatutaire ou toute personne qui dispose d’un liencontractuel avec la Haute Ecole durant chacunedes trois années précédant la date de clôture deslistes électorales.

La procédure d’élection pour les Directeurs-

Présidents des Hautes Ecoles du réseau Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles est définie par l’arrêté duGouvernement de la Communauté française du27 août 1996 tel que modifié, et pour les HautesEcoles subventionnées par l’Arrêté du Gouverne-ment de la Communauté française du 19 juin2014.

Les conditions d’éligibilité sont fixées par lesarticles 15 et suivants du décret du 25 juillet 1996relatif aux charges et emplois des hautes écoles or-ganisées ou subventionnées par la Communautéfrançaise :

Le Pouvoir organisateur ne peut désigner ounommer à une fonction élective de Directeur-Président un candidat qui ne satisfait pas à unedes conditions suivantes :

1o soit être nommé ou engagé à titre définitif,dans une ou plusieurs des fonctions suivantes :maître-assistant, chargé de cours, chef de tra-vaux, professeur, chef de bureau d’études ; soitavoir été nommé ou engagé à titre définitifavant la restructuration en hautes écoles àune fonction de directeur, sous-directeur oudirecteur-adjoint dans un établissement d’en-seignement supérieur de type court ou de typelong.Le membre du personnel qui occupe la fonc-tion de directeur de catégorie en application del’article 100 du décret du 5 août 1995 fixantl’organisation générale de l’enseignement su-périeur en hautes écoles est censé remplir lacondition prévue au 1er alinéa pour accéder àla fonction de directeur-président.

2o avoir exercé pendant dix ans au moins une ouplusieurs des fonctions reprises au 1˚. Les deuxdernières années doivent avoir été accompliesdans une Haute Ecole dépendant du Pouvoirorganisateur auprès duquel l’emploi est à pour-voir.

L’ancienneté de service visée à l’article 15 estcalculée de la manière suivante :

1˚ tous les services effectifs rendus à titre tem-poraire dans une ou plusieurs des fonctions viséesà l’article 15 interviennent pour une anciennetéégale au nombre de jours comptés du début à lafin des services prestés ;

2˚ les services effectifs rendus à titre définitif,dans les mêmes fonctions à prestations complètes,se comptent par mois du calendrier, ceux qui necouvrent pas tout le mois étant négligés ;

2˚bis. les services rendus par les membres dupersonnel non statutaire désignés dans le cadre desconventions prises en application de l’article 18 dudécret de la Région wallonne du 25 avril 2002relatif aux aides visant à favoriser l’engagementde demandeurs d’emploi inoccupés par les pou-voirs locaux, régionaux et communautaires, et parcertains employeurs du secteur non-marchand, de

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l’enseignement et du secteur marchand, et par l’ar-rêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 28 novembre 2002 relatif au ré-gime des contractuels subventionnés, ainsi que lesmembres du personnel recrutés à charge de laHaute Ecole ou du pouvoir organisateur, à condi-tion que ces services aient été rendus dans unefonction identique à une fonction visée à l’article5, et que ces membres du personnel sont porteursdu titre requis visé à une annexe du décret du 8 fé-vrier 1999 précité, sont assimilés aux services vi-sés au 1˚ ci-dessus ; en ce qui concerne les 1200premiers jours, il leur est appliqué un coefficientréducteur de 0,3 ;

2˚ter. les services rendus par les membres dupersonnel recrutés conformément à l’article 12du décret-programme du 21 décembre 2004 por-tant diverses mesures concernant les Fonds budgé-taires, le Fonds écureuil de la Communauté fran-çaise et le désendettement, les institutions univer-sitaires, les Hautes écoles, les internats, les centrespsycho-médico-sociaux, les bâtiments scolaires,l’enseignement et le statut des membres du person-nel administratif, du personnel de maîtrise, gensde métier et de service des établissements d’en-seignement organisé par la Communauté fran-çaise, ou conformément à l’article 23 du décret-programme du 16 décembre 2005 portant di-verses mesures concernant les internats, les centrespsycho-médico-sociaux, les bâtiments scolaires, lemode de calcul des subventions de fonctionnementdans l’enseignement maternel ordinaire, les discri-minations positives, les institutions universitaires,les Hautes écoles et les subsides sociaux, à condi-tion que ces services aient été rendus dans unefonction identique à une fonction visée à l’article5 du décret du 25 juillet 1996 précité et que cesmembres du personnel soient porteurs du titre re-quis visé à une annexe du décret du 8 février 1999précité, sont assimilés aux services visés au 1˚ ci-dessus ;

3˚ les services effectifs rendus dans les mêmesfonctions à prestations incomplètes comportantau moins la moitié du nombre d’heures requis dela fonction à prestations complètes sont pris enconsidération au même titre que les services ren-dus dans une fonction à prestations complètes ;

4˚ le nombre de jours acquis dans une fonc-tion à prestations incomplètes qui ne comportentpas ce nombre d’heures est réduit de moitié ;

5˚ trente jours forment un mois ;

6˚ la durée des services effectifs rendus dansdeux ou plusieurs fonctions à prestations com-plètes ou incomplètes exercées simultanément nepeut jamais dépasser la durée des services rendusdans une fonction à prestations complètes exercéependant la même période ;

7˚ la durée des services effectifs rendus quecompte le membre du personnel ne peut jamais dé-

passer douze mois pour une année civile ;

8˚ les congés de maternité, d’accueil en vue del’adoption et de la tutelle officieuse sont pris enconsidération pour le calcul de l’ancienneté de ser-vice.

3.12 Question n˚246, de M. Desquesnes du 13novembre 2015 : Situation de la Hauteécole Lucia de Brouckère

La Haute école Lucia De Brouckère est uneécole organisée par la COCOF et la province deBrabant wallon.

Cette école défraie malheureusement la chro-nique depuis plusieurs années pour des problèmesde gestion de personnel, de gestion financière etd’organisation. L’exaspération du personnel de laHaute Ecole est à son comble et le front communsyndical vient d’annoncer un arrêt de travail pourle 10 novembre prochain.

Si les griefs d’organisation interne relèvent dela responsabilité du pouvoir organisateur, celle deveiller à la correcte application de la législationrelative aux hautes écoles relève de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles. Celle-ci dispose d’ailleursd’un corps de Commissaires chargés de veiller à labonne application des décrets communautaires.

Monsieur le Ministre, pourriez-vous me préci-ser :

— Quand le commissaire du Gouvernement vousa-t-il adressé son dernier rapport ? Quelles enétaient les principales conclusions ?

— Les statuts de la Haute-Ecole ont-ils été ap-prouvés par le Gouvernement ? Sont-ils à jour ?Le décret d’habilitation ne doit-il pas êtreamendé étant donné que la commune d’Ixellesa décidé de quitter le pouvoir organisateur ?

— Quand et comment la Haute-Ecole pourra-t-elle retrouver un conseil d’administration lé-galement composé ? L’un des griefs soulevéspar la délégation syndicale concerne en effetsa composition ; il est admis par tous qu’ilest irrégulièrement composé depuis au moins2 ans. Les représentants du personnel ne se-raient plus en nombre et leur remplacementn’a pas donné lieu à de nouvelles élections.Les syndicats remarquent que cette déficienceannihile le contre-pouvoir face à l’autorité.Une intervention de vos services n’est-elle pasmaintenant indispensable afin de renouveler lespostes vacants et d’assurer ? Les décisions d’unconseil d’administration illégalement composéne risquent-elles pas d’être contestées ?

Réponse : J’ai demandé au Commissaire duGouvernement auprès de la Haute Ecole Lucia De

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Brouckère de me faire parvenir un rapport actua-lisé sur la composition du conseil d’administrationde cette Haute Ecole.

1o Les statuts de la Haute Ecole ont été mis à jouren dates des 26 juin 2003, 15 avril 2008 et 2juin 2009 et la Commune d’Ixelles ne fait pluspartie du pouvoir organisateur.

2o L’article 69 du décret du 5 août 1995 fixantl’organisation générale de l’enseignement su-périeur en hautes écoles précise qu’au sein del’organe de gestion d’une haute école subven-tionnée par la Communauté française, une re-présentation des membres du personnel est as-surée à concurrence d’au moins un quart.

3o L’article 11 des statuts de la Haute Ecole LuciaDe Brouckère dispose, conformément au dé-cret sus-mentionné que le Conseil d’Adminis-tration est composé de :· huit représentants du pouvoir organisateur· Les « représentants des catégories d’enseigne-ment », le Directeur-Président, les Directeursde catégorie ainsi que tout Directeur de dépar-tement· huit représentants du personnel· deux représentants des milieux économiquesdésignés par le Collège de Direction· Six représentants des étudiants désignés parle Conseil des EtudiantsLes représentants du personnel sont choisis ausein du personnel enseignant, auxiliaire d’édu-cation, administratif, de recherche et tech-nique, travaillant au sein de la Haute Ecole.

4o L’article 12 des statuts prévoit qu’en cas dedémission, de décès ou de perte de la qualitéqui justifiait sa désignation, le Conseil d’Ad-ministration fait procéder à son remplacementimmédiat par l’autorité qui l’avait désigné. Leremplaçant achève le mandat de son prédéces-seur.

5o En juin 2011 des élections ont eu lieu pourchoisir les huit représentants du personnel.

6o En juillet 2014 Madame Dufourny, alors re-présentante du personnel au Conseil d’Admi-nistration, est désignée Directrice des catégo-ries paramédicale et agronomique pour succé-der à Monsieur Pequeux.Un poste de représentant du personnel devientvacant.

7o Le 19 août 2014 Monsieur Dominique Vescio,représentant du personnel au conseil d’admi-nistration, donne sa démission.Un second poste de représentant du personneldevient vacant.

8o En date du 8 novembre 2015, Monsieur PierreLaroche, admis à la pension au premier no-vembre 2015, représentant du personnel auConseil d’Administration, donne sa démission(la liste de présence du 28 avril 2015 le consi-gnait déjà comme étant admis à la pension).

Un troisième poste de représentant du person-nel vient de devenir vacant.

9o A l’ordre du jour du Conseil d’Administrationdu 24 novembre 2015, reporté au 8 décembre2015, figurent des élections pour le Directeur-Président, les directeurs des catégories pédago-gique, agronomique et paramédicale, ainsi quela prise d’acte de la démission de Monsieur La-roche.Ne figure pas le point « élections des représen-tants du personnel au sein du Conseil d’Admi-nistration ».

10o Par courrier j’ai invité le pouvoir organisateurà organiser ces élections sans délai.

3.13 Question n˚247, de Mme Defraigne du 16novembre 2015 : Mesures contre la falsifi-cation de diplômes

La presse annonce les chiffres : un demandeurd’emploi sur 3 tricherait sur CV en s’inventant unfaux diplôme. La falsification de diplôme est untype particulier de fraude que vous souhaitez com-battre. Pour ce faire, une banque carrefour des di-plômés est envisagée.

— Quelles en seraient les modalités ?

— Quand serait-elle effective ?

— Quelles sont les conséquences de ce type de« fraude » ?

— Combien de cas ont été recensés en Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles ? Y a-t-il eu de gravesconséquences ?

— Lors de l’embauche d’un potentiel sortant uni-versitaire, le diplôme n’est-il pas constammentvérifié ? Quelles mesures comptez-vous prendreà ce propos ?

Réponse : Je me suis exprimé récemment ausujet de la falsification des diplômes lorsque j’aiété interrogé par un de vos collègues à propos dela numérisation des diplômes.

Je souhaite combattre la falsification des di-plômes, ainsi que vous le soulignez, et c’est la rai-son pour laquelle, en ma qualité de Ministre del’Enseignement supérieur, j’ai renforcé les mesuresà appliquer à l’égard des étudiants qui produisentun faux diplôme pour pouvoir s’inscrire à l’Uni-versité, dans une Haute École ou dans une Écolesupérieure des Arts.

En moyenne trente-cinq fraudeurs par an ontainsi été recensés au cours des cinq dernières an-nées académiques. Sur une population globale de170.000 étudiants, c’est assez peu, mais ce ne sontlà évidemment que les fraudeurs qui se sont faitprendre.

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Si ces chiffres, fournis par les services de l’ad-ministration, sont avérés, il me paraît plus difficilede connaître le nombre de personnes qui s’attri-buent un faux diplôme à des fins professionnelles.Il est vrai que certaines sources parlent d’un tiersdes postulants mais cette proportion est, vous enconviendrez, difficilement vérifiable.

S’agissant de la fraude dans le cadre de larecherche d’un emploi, je ne suis évidemmentpas en mesure de sanctionner les personnes quis’en rendent coupables. Outre l’aspect pénal de lachose, il appartient en effet à chaque employeur deprocéder aux vérifications qu’il juge opportun afinde s’assurer de la réalité et de l’authenticité d’undiplôme qui lui est présenté.

Il est toutefois possible d’aider les employeursdans ce domaine, en créant une banque carrefourdes diplômes. Il s’agit là en effet d’un des objec-tifs poursuivis par la mise au point d’une basede données des étudiants de l’enseignement supé-rieur, vaste projet que mon équipe développe ac-tuellement en collaboration avec tous les acteursde l’enseignement supérieur. Son ampleur est tellequ’il faudra plusieurs années avant que cet outilsoit déployé dans tous les établissements et que labanque carrefour des diplômes soit constituée.

Cette banque carrefour permettra non seule-ment de garantir l’authenticité des titres, auprèsdes employeurs notamment, mais elle soulageraaussi les institutions d’enseignement supérieur dutravail administratif qu’impliquent l’impressiondes diplômes, la rédaction d’attestations, les de-mandes de duplicata en cas de perte, etc.

En attendant ce déploiement, la numérisationdes diplômes pourrait également contribuer effi-cacement à la lutte contre les faux diplômes. Cer-taines institutions, comme l’École de CommerceSolvay, se sont déjà lancées dans des projets testsà ce sujet et j’ai, quant à moi, demandé à mescollaborateurs d’intégrer cette question dans la ré-flexion qui est menée en ce moment au sujet del’harmonisation des diplômes supérieurs délivrésen Fédération Wallonie-Bruxelles.

3.14 Question n˚249, de M. Knaepen du 19 no-vembre 2015 : Fréquentation du site Vi-vreIci

Le site VivreIci, issu d’un partenariat entre laRTBF et les 12 télévisions locales situées sur le ter-ritoire de Bruxelles et de la Wallonie, a été lancé le20 avril dernier.

Après presque 8 mois d’existence, Monsieurle Ministre peut-il tirer un premier bilan ? Quellessont les statistiques de fréquentation quotidienne ?Combien de « clics » quotidiens sont-ils enregis-trés ? Combien de visiteurs se sont-ils déjà ren-dus sur le site ? Reviennent-ils régulièrement ? LaRTBF et les télévisions locales sont-elles satisfaites

du service proposé ? Constate-t-on une augmenta-tion des visites sur les sites des télévisions locales ?Est-il prévu d’intégrer de la publicité sur le site Vi-vreIci ?

Réponse : Le portail Vivre Ici a en effet étélancé fin avril et est le fruit d’une collaboration in-édite entre la RTBF et les 12 télévisions locales,auxquelles la télévision germanophone s’est as-sociée récemment en proposant, en langue alle-mande, ses contenus liés à l’actualité des com-munes germanophones.

S’agissant d’un premier bilan après quelquesmois de fonctionnement, disons qu’il s’agit d’unsite très complet qui permet, à ceux qui le sou-haitent, d’avoir en quelques « clics » une visionassez globale de la vie de leur commune, des ac-tualités et reportages couverts par des journalistesprofessionnels. Pour les communes ayant fait ladémarche d’adhérer au projet, il donne aussi accèsaux informations communales proposées par lescommunes elles-mêmes, ainsi qu’à toute une séried’informations de services.

Vivre ici est un projet complexe agrégeantles contenus de l’ensemble des télévisions localeset de la RTBF dans un environnement commun,sans toucher aux lignes éditoriales et aux conte-nus des partenaires. Il s’agit – et c’est peut êtreune gageure – de mettre en commun 13 lignes édi-toriales, 13 manières de faire et 13 associés quin’ont pas toujours les mêmes besoins et objectifs,les mêmes motivations, les mêmes environnementstechniques, les mêmes exigences, les mêmes capa-cités de développement sur Internet. Mais le por-tail Vivre Ici cherche à améliorer en permanencesa cohérence et les différents acteurs en sont satis-faits.

Les mesures d’audiences ne sont pas officielles,les procédures d’intégration de Vivre ici au CIMétant toujours en cours. Il n’est donc pas possiblede donner plus d’informations sur l’audience et lastructure de celle-ci, ni évidemment sur la récur-rence des visites. Il faudra laisser à ce nouveau por-tail le temps nécessaire pour assurer son dévelop-pement et se faire connaitre au plus grand nombre,mais cela en vaut la peine dès lors qu’il s’agit dedonner une nouvelle vie à des contenus existants,locaux, spécifiques, produits chez nous en radio,télévision et sur le web, de Verviers à Mouscron etd’Arlon à Bruxelles, dans le cadre d’une missionde service public.

S’agissant de votre question relative à l’in-tégration de la publicité sur le site, je n’ai pasconnaissance de la volonté des différents acteursà ce sujet.

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3.15 Question n˚250, de M. Prévot du 19 no-vembre 2015 : Diversité représentée (ounon) dans les programmes audiovisuels

Vous connaissez mon grand intérêt pour lerôle que peuvent jouer les différents acteurs mé-diatiques dans la lutte contre les stéréotypes et lereflet des diversités qui font la richesse de notreFédération Wallonie-Bruxelles.

Si des progrès peuvent être constatés, on re-marque toutefois, d’après le baromètre 2015 réa-lisé en France, qu’il n’y a pas d’évolutions sur lecritère « des origines ». En Belgique le dernier ou-til remonte à 2013.

J’ai maintes fois abordé la question sousl’angle de l’égalité entre les femmes et les hommes.Et je reste convaincu que cet angle est essentiel.Tant il est vrai que lorsque l’on parle de discri-mination, les femmes subissent bien souvent dedoubles (voire triples) discriminations. Par consé-quent, aborder la question sous l’angle femmes-hommes permet d’élargir la réflexion à l’ensembledes processus inégalitaires qui traversent la so-ciété.

Je salue l’initiative du service public d’avoirorganisé une large opération relative à la diver-sité sous toutes ses facettes, à l’occasion des 10ans de la Convention sur la diversité des expres-sions culturelles. Cela permet de mettre le focussur une thématique essentielle et fait écho à toutesles questions liées au vivre-ensemble.

Permettez-moi de centrer mon propos sur l’as-pect d’analyse longitudinale et la pertinence deconserver un instrument efficace pour mesurer lesavancées observées. Le CSA semble demandeur depoursuivre sa mission en la matière.

Aussi, Monsieur le Ministre, permettez-moi devous adresser la question suivante :

— Qu’en est-il de la poursuite d’un plan diversitéau sein de la FWB ?

Réponse : Le dernier baromètre de la diver-sité publié par le Conseil supérieur de l’audiovi-suel français semble effectivement accablant pourle secteur.

Au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un plan « Egalité et Diversité » avait étélancé sur trois ans par la précédente Ministre encharge de l’Audiovisuel et de l’Egalité des chances.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire en com-mission parlementaire, nous travaillons avec maCollègue en charge de l’Egalité des chances, la Mi-nistre SIMONIS, sur la manière de pérenniser lesacquis du plan « Egalité et diversité » et de faireavancer la réflexion citoyenne à ce sujet.

Je crois savoir que vous avez déposé une pro-position de décret modifiant le décret sur les ser-

vices de médias audiovisuels afin de pérenniserl’édition, par le CSA, d’une analyse périodique vi-sant à rendre compte de la représentation équili-brée des femmes et des hommes dans les médias,et à encourager la diffusion des bonnes pratiquesen matière de lutte contre les stéréotypes sexistes.C’est une proposition qui va dans le bon sens etje n’ai pas manqué d’inviter les parlementaires à ysouscrire.

En institutionnalisant la pratique des outilstype « baromètre » dans le décret sur les servicesde médias audiovisuels, votre texte tend à appuyerl’action gouvernementale et pourra certainementservir à orienter les travaux menés au sein du Gou-vernement. En tous cas, si tel est la volonté desparlementaires, le Gouvernement se chargera dela mettre en œuvre, ce qui impliquera de prévoirune enveloppe adéquate pour l’édition de ce typed’analyse dans le budget du CSA.

Tout comme vous, j’ai salué l’initiative del’opérateur de service public organisée dans lecadre des 10 ans de la Convention de l’Unescosur la diversité des expressions culturelles, laquellerentre pleinement dans les missions d’éducationaux médias et d’éducation permanente dévoluesà la RTBF via son contrat de gestion, ainsi quedans sa mission transversale de créatrice de lienssociaux.

3.16 Question n˚251, de M. Onkelinx du 19 no-vembre 2015 : Ensiegnement supérieur enalternance, évaluation des projets pilotes

Par un décret datant du 20 octobre 2011,notre parlement a rendu possible la créationde filières de l’enseignement supérieur en alter-nance. Ainsi, depuis la rentrée académique 2011-2012, cinq expériences pilotes ont été mises enplace dans trois hautes écoles :

— HE de Louvain-en Hainaut : un master en gé-nie analytique et un master en gestion de pro-duction ;

— HE Schuman : un master en gestion de chantierà orientation durable ;

— HE de la Province de Liège : master en gestionde chantier et master en facility management.

Cette nouvelle possibilité de formation offreplusieurs avantages. Premièrement, elle donne auxétudiants l’opportunité de poursuivre leurs étudessupérieures tout en bénéficiant d’une expérienceau sein d’une entreprise. Il s’agit donc d’un ou-til d’insertion socioprofessionnelle considérable, lejeune ayant accès à une formation de terrain enplus de sa formation théorique, un atout impor-tant quand vient le moment d’intégrer le marchéde l’emploi.

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De plus, cette formule engage les entreprisesdans le processus de formation et favorise le dia-logue entre ces dernières et les institutions d’ensei-gnement supérieur, améliorant ainsi l’adéquationentre la pratique et la formation académique.

Monsieur le Ministre, dans la Déclaration depolitique communautaire, votre gouvernement ex-prime sa volonté de poursuivre cet enseignement etmême de l’étendre à de nouvelles filières et formesd’enseignement. Dans ce contexte, j’aimerais re-venir sur l’évaluation des projets pilotes lancés en2011. Qu’en est-il du taux de satisfaction des étu-diants, du corps enseignant, mais également desentreprises ? Pouvons-nous constater une augmen-tation des entreprises partenaires ?

A la fin de l’année 2012-2013(12), vous an-nonciez que le nombre d’inscriptions avait doublédans ces masters par rapport à la première annéede l’expérience ; comment les inscriptions ont-ellesévolué par la suite ? Qu’en est-il aujourd’hui, aulendemain de la rentrée 2015-2016 ?

Ces filières et leurs particularités bénéficient-elles d’une visibilité suffisante dans le vaste pay-sage de l’enseignement supérieur ?

Vous souligniez à l’époque des difficultés d’or-ganisation relevées par les enseignants ; ces diffi-cultés ont-elles pu être résorbées par la pratique ?

De nouvelles possibilités de filières d’enseigne-ment supérieur en alternance sont-elles à l’étude ?

On note également le souci de ne pas por-ter préjudices aux filières qualifiantes (CEFA,IFAPME, SFPME) et, en effet, à l’heure où nousessayons de promouvoir ces filières, cet aspectest fondamental. Les deux sont-ils compatibles ?Cette réflexion est-elle menée en collaborationavec le cabinet de la Ministre wallonne de l’Em-ploi et de la Formation ?

Réponse : Effectivement, conformément à ladéclaration de politique communautaire et commeje l’ai déjà déclaré à plusieurs reprises, il me tientà cœur de développer l’enseignement supérieur enalternance.

Le principe même de l’enseignement supérieuren alternance figure déjà dans le décret « pay-sage ». Une disposition avait été prévue dans ledernier décret fourre-tout habilitant le Gouverne-ment à en définir les modalités particulières d’or-ganisation, mais le Conseil d’Etat a estimé qu’undécret était nécessaire.

Un courrier a donc été adressé à l’ARES de-mandant que les chambres conjointes des univer-sités et des Hautes Ecoles réfléchissent à ces moda-lités d’organisation et aux balises à fixer.

En effet, le comité de pilotage qui avait été misen place pour évaluer les premières expériences pi-

lotes a formulé une série de recommandations, quiont été communiquées à l’ARES et dont elle pour-rait s’inspirer pour proposer des balises dans undécret à portée générale.

Ce décret pourrait par exemple définir les fi-lières qui s’y prêtent, s’assurer que les titres déli-vrés soient les mêmes titres qu’en plein exercice,et faire éventuellement un lien avec le Forem et lesmétiers en pénurie.

Cet avis, que j’avais demandé pour le premierseptembre au plus tard, je l’attends avec impa-tience d’autant plus que des nouvelles demandesd’habilitation ont été déposées tant par les HautesEcoles que par les Universités.

Quant aux Masters orphelins qui ont servid’expériences pilotes et qui continuent à être or-ganisés, ils se portent bien.

Pour cette année académique 2015-2016, onenregistre :

— 40 étudiants inscrits en Master gestion dechantier à orientation durable ;

— 27 étudiants en Master gestion des services gé-néraux à la Haute Ecole de la Province de Liègeet 27 à la Haute Ecole libre en Hainaut ;

— 17 étudiants en Master gestion de productionà la HEPL et 34 à la HELHA.

Les difficultés connues au début diminuentau fil du temps, les entreprises partenairesconnaissent de mieux en mieux ces formationset commencent même à se manifester auprès desHautes Ecoles pour multiplier les partenariats.

3.17 Question n˚252, de M. Lefebvre du 19 no-vembre 2015 : Offre universitaire en Wal-lonie Picarde

Il y a quelques mois, je vous interrogeais surles différentes pistes possibles pour le développe-ment de l’offre universitaire en Wallonie picarde.

Je mettais en évidence que les étudiants wal-lons picards semblaient peu attirés par l’université,notamment en raison d’un facteur d’éloignementgéographique.

Les préoccupations du décret «paysage »concernent la proximité de l’enseignement, l’har-monisation du paysage de l’enseignement et la dé-mocratisation de l’accès aux études. Je me permetsdonc de réaborder la question car dans votre ré-ponse, vous m’annonciez plusieurs pistes pour dé-velopper l’offre universitaire dans cette région.

Nous savons que l’une des missions du décret« paysage » est d’apporter des solutions concrètes

(12) Question orale d’Olga Zrihen à Jean-Claude Marcourt, vice-président et ministre de l’Enseignement supérieur intitulée « For-mation en alternance dans l’enseignement supérieur » du 5 novembre 2012

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face aux éventuels déficits de fonctions dans lepôle hennuyer et qu’il appartient aux institutionsde ce pôle de développer leur offre via de nouvelleshabilitation de formation supérieur. Pouvez-vousme dire où en est la réflexion sur cette offre de for-mation supérieure en Wallonie picarde ? Une aug-mentation de l’offre a-t-elle été envisagée ?

Ensuite, vous m’aviez spécifié que des conven-tions de co-organisation et de codiplomation pou-vaient être organisées pour autant qu’elles visentl’organisation d ‘un programme d’étude conjointpour lequel l’établissement est habilité. Elles pour-raient être développées par les établissements pouraugmenter les opportunités de cursus universitairepour les jeunes habitants en Wallonie picarde.Savez-vous si ces conventions ont été envisagées ?

Finalement, vous aviez également fait réfé-rence à l’existence d’un frein culturel et un manqued’information qui empêcheraient les jeunes de seprojeter dans des études supérieures. Des cam-pagnes d’informations et de d’orientation ont-ellesété mises en place afin de lutter contre ce freinculturel ?

Réponse : La réforme du paysage de l’ensei-gnement supérieur nous a doté d’outils particu-lièrement précieux relativement à la question del’offre d’enseignement supérieur. D’une part, lacréation des Pôles académiques reflètent le besoind’ancrer les établissements d’enseignement supé-rieur dans leur territoire en offrant de nombreuxservices aux étudiants mais également en assurantle dialogue entre chaque membre. D’autre part,l’ARES, structure faîtière chargée de la cohérencede l’offre d’enseignement sur l’ensemble de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles.

Ces outils sont donc à disposition des établis-sements d’enseignement supérieur dans le cadre deleur développement. Les procédures de demandesde nouvelles habilitations passent désormais parl’avis de l’ARES, comme le veut la procédure dé-crétale. J’ai pu constater que les établissementsactifs dans l’arrondissement de Tournai avaientdéposé différentes sollicitations. A ce stade, jeme dois de laisser l’ARES poursuivre son travaild’analyse. Il ne m’appartient donc pas de m’expri-mer davantage.

Néanmoins, au-delà de ces demandes, il mefaut souligner les initiatives qui ont déjà été prisespour développer l’offre d’enseignement en Wallo-nie Picarde ou en Hainaut.

L’Eurometropolitan E-Campus, actif en Wal-lonie Picarde, a émis le souhait à l’ARES d’êtreagréé en tant que Structure Collective d’Enseigne-ment Supérieur.

La SCES permet l’organisation locale d’uneoffre de formation continue en co-diplomationet/ou coorganisation avec les universités, leshautes écoles et l’enseignement supérieur de pro-motion sociale.

L’objectif des SCES est de répondre, par lebiais de la formation continue d’Enseignementsupérieur, à des besoins socio-économiques lo-caux. L’intérêt étant de permettre à une populationlocale de suivre des formations d’enseignement su-périeur.

Suite à cette demande, le comité de pilotagedes SCES s’est réuni à deux reprises au sein del’ARES et a défini un cahier des charges permet-tant à l’Eurometropolitan E-Campus de déposersa candidature pour obtenir l’agrément SCES. Cecahier des charges sera soumis, prochainement, àl’approbation des Gouvernements wallon et de laFWB.

Le calendrier provisoire proposé par le Comitéde pilotage est le suivant ;

— janvier 2016 : diffusion du cahier des chargesauprès des candidats à l’agrément SCES ;

— début avril 2016 : remise des projets de SCES ;

— fin avril 2016 : évaluation des projets par leComité de pilotage et transmission de l’avis duComité aux Gouvernements Wallon et FWB.

Le Hainaut est une province géographique-ment étendue. Permettez-moi également de faireréférence au Centre Universitaire Zénobe Grammeà Charleroi. En s’appuyant sur les opérateursde l’enseignement supérieur déjà présents et ac-tifs, au premier lieu desquels se trouve l’Univer-sité ouverte, il s’agit ici aussi de développer uneoffre d’enseignement supérieur en mutualisant lesmoyens des différents acteurs au bénéfice de l’étu-diant. Ainsi, les présences conjointes de l’ULB,de l’UMons, des établissements provinciaux et del’Université ouverte témoignent de l’esprit de col-laboration prôné par le décret et qui permet ledéveloppement et la redynamisation de l’enseigne-ment supérieur.

Pour être complet, il est encore un peu tôtpour mesurer les effets des campagnes d’informa-tions qui ont été menées par les différents établis-sements lors de la rentrée académique. S’il est clairque le frein culturel est un facteur empêchant cer-tains de nos jeunes de se projeter dans une for-mation d’enseignement supérieur, nul doute que ledéveloppement des structures collaboratives et desnouvelles futures habilitations pour nos établisse-ments participeront à l’ouverture et la démocrati-sation de notre enseignement supérieur.

Par ailleurs, la Commission de l’informationsur les études de l’ARES travaille activement àla création de différents supports, dont une bro-chure de présentation globale de l’enseignementsupérieur couplée de brochures spécifiques pourchaque type d’enseignement supérieur. De même,cette commission réfléchit sur l’organisation dessalons étudiants et journées portes ouvertes, qui

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sont une occasion d’ouvrir les portes de notre en-seignement supérieur au plus grand nombre.

3.18 Question n˚254, de M. Dister du 20 no-vembre 2015 : Initiatives d’aide à la réussitequi ne ciblent qu’une partie des étudiants

Les établissements d’enseignement supérieuren collaboration avec les CPAS ont mis en place,pour les étudiants bénéficiant d’un revenu d’in-tégration sociale, des conventions d’accompagne-ment scolaire. Ces conventions identifient une per-sonne chargée du suivi de l’étudiant au sein del’établissement scolaire. Cette personne joue enquelque sorte le rôle de « parrain » en commu-niquant des informations concernant l’organisa-tion de son cursus et ainsi prévenir des difficul-tés et problèmes que l’étudiant peut rencontrer.L’Université de Liège propose, par exemple, uneseconde convention qui présente à l’étudiant l’en-semble des services de guidance, des séminairesd’aide à la réussite et l’apprentissage de méthodesde travail ainsi que l’ensemble des services de suiviofferts aux étudiants. L’UMons, quant à elle, metà disposition de l’étudiant une aide et des supportspédagogiques ainsi qu’un soutien particulier d’as-sistants sociaux.

Ces initiatives représentent un réel atout et jefélicite le travail de collaboration entre les CPASet les universités mais je regrette que ces aides selimitent aux étudiants boursiers. Il y a toute unepartie de la classe moyenne, ni riche ni pauvre,dont les parents ont rencontré des difficultés pourpayer le minerval et qui ne sont pris en charge paraucune structure. Il existe bien des cours de remiseà niveau ou de méthodologie durant les vacancesscolaires, des tutorats etc. mais rien de l’envergureque ce qui est proposé aux étudiants boursiers.

Une étude canadienne analyse la réussited’étude supérieur et l’accès à un emploi commeétant conditionné davantage à la scolarité des pa-rents, et tout ce que cela comporte comme acquisau niveau du capital humain et social, qu’à leursrevenus ! Il y a donc toute une tranche de popula-tion étudiante qui ne possède pas ces moyens pourréussir des études et rien ne leur est proposé.

Si l’enseignement supérieur ne peut pallier àune sociologie défavorable pour les étudiants is-sus de la classe moyenne, je pense que des initia-tives d’aide à la réussite et d’encadrement proactifdoivent être mises en place pour chaque étudiant.Le but n’étant pas la réussite pour tous ?

Alors, Monsieur le Ministre, ne pensez-vouspas qu’il y dans la population en « échec » desprofils d’étudiants pour lesquels peu d’actions sontnormalement prévues ? Des outils de diagnosticexistent pour cibler les étudiants qui devraient êtreles plus concernés par les services d’aide à la réus-site, ne pensez-vous pas qu’ils devraient être géné-ralisés à tous les étudiants en début d’année ?

Réponse : Votre question me permet de reve-nir sur une discussion que nous avons eue au seinde cette commission il y a un mois de cela.

Devant vous, à la suite de l’interrogation deMadame Persoons relativement aux relations exis-tant avec les CPAS, j’ai pu démontrer toute l’atten-tion que divers établissements portaient aux étu-diants les plus socio-économiquement fragilisés.

J’ai effectivement cité en exemple les conven-tions que l’Université de Liège signe avec certainsétudiants. Ces conventions visent à assurer l’infor-mation maximale de l’étudiant, qui bénéficie d’unepersonne ressource au sein de l’institution et quireçoit toutes les informations relatives aux servicesde guidance ou aux séminaires d’aide à la réussiteet d’apprentissage de méthode de travail.

Je suis heureux de vous entendre féliciter cesmécanismes sociaux qui aident à l’intégration del’étudiant dans le microcosme universitaire. Pluslargement, je constate que vous partagez notre at-tention aux mécanismes d’aides à la réussite, quenous avons concrétisés dans le chapitre XI du TitreIII du décret « Paysage ».

Ces initiatives d’aides à la réussite sont-ellesaccessibles à tous ? Oui

L’objectif est-il la réussite de tous ? Oui

Ces mécanismes d’aide visent à porter chaqueétudiant vers la réussite académique. Sans aucunedistinction de revenus ou de conditions. Il n’y apas d’étudiant pour lequel moins d’activités visantl’aide à la réussite seraient proposées. L’encadre-ment est mis en place à destination de chaque étu-diant ! Chacun est donc égal devant les aides à laréussite qui lui sont proposées.

Il ne faut pas confondre accessibilité desétudes – qui elle dépend fortement des revenus –et réussite des études supérieures. Je suis particu-lièrement conscient que la réussite d’un étudiantest multifactorielle et ne dépend certainement pasuniquement des revenus. Mais dans le cadre del’aide à la réussite, il n’y a pas lieu de diviser lesétudiants mais bien de maximiser l’information àleur attention. Les initiatives prises en la matièrepar les établissements sont significatives et consti-tuent un pas dans la bonne direction.

3.19 Question n˚255, de Mme Bertieaux du 20novembre 2015 : Programme annuel de 60crédits

Les problèmes causés par la différence d’inter-prétation de la réussite d’une unité d’enseignementne sont pas encore résolus qu’un nouveau feu sedéclare. Il s’agit ici, et je résume fortement, de nepas proposer dans le programme annuel de 60 cré-dits construit pour les étudiants d’activités d’ap-prentissage pour lesquelles la présence est obliga-toire et qui seraient organisées simultanément. Ce

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qui rend l’organisation des horaires de cours toutà fait ingérable.

Depuis des mois, nous dénonçons cette nou-velle manière de légiférer que sont vos courriersinterprétatifs aux établissements.

Ici, la formule varie : vous demandez aux Col-lèges des Commissaires et Délégués près les insti-tutions universitaires et des Commissaires et Délé-gués auprès des Hautes Ecoles et des Ecoles supé-rieures des Arts d’écrire aux directions de nos éta-blissements pour donner votre interprétation duprescrit de l’article 100 §2 relatif au programmeannuel de l’étudiant.

Entre le Ministre, le Commissaire du Gouver-nement, le législateur, quel est celui dont le textefait autorité désormais ?

Comme nous, vous avez sans doute reçu desmails à ce sujet. Je vous en cite un, émanant d’en-seignants de l’Institut Paul Lambin. Je les cite :« Notre première réaction, qui perdure, a étéun profond sentiment de révolte contre l’ineptied’un système qui nous impose des règlements sansnous donner le tiers des ressources matérielles quinous permettraient de les mettre en œuvre dansdes conditions décentes. Nous sommes dégoûtés,écœurés, révoltés ».

Lorsque les délibérations de 2ème session ontlieu, les horaires du 1er quadrimestre de l’annéesuivante sont déjà planifiés. Or, les programmespersonnalisés de certains étudiants ne peuvent seconstruire qu’après la 2ème session. Et tous lespré-requis ne se transforment pas automatique-ment en co-requis.

De plus, l’enseignement en Haute Ecole doiten partie sa qualité aux activités en groupe, auxstages, aux travaux pratiques. Et la présence del’étudiant est souvent requise. A croire que vouset votre équipe ne connaissez pas la manière dontse préparent les horaires des enseignants et desétudiants dans l’enseignement supérieur. . .Pensez-vous qu’écrire aux établissements en début d’an-née leur permettra de modifier les programmes an-nuels de cours qui ont déjà commencés ?

Dans ce type de courriers, vous semblez pen-ser que les directions et le personnel qui encadrentnos étudiants n’ont pas comme objectif principalde les aider à réussir ? Ils sont souvent très moti-vés, ne comptent pas leurs heures, ne risquez-vouspas, en agissant de la sorte, de les démotiver ?

A force d’envoyer des courriers interprétatifs,ne risquez-vous pas de fragiliser le décret Paysagede novembre 2013 ?

Réponse : L’article 100 §2 al 2 du décret Pay-sage dispose clairement que le programme d’unétudiant est soumis à l’accord du jury qui veilleau respect des prérequis et corequis et à ce que lacharge annuelle de l’étudiant soit au moins de 60crédits, sauf en fin de cycle ou en cas d’allègement.

Cet article n’a pas été modifié et l’on ne peutpas dire que sa rédaction soit sujette à interpréta-tion.

Sur plainte d’étudiants, les commissaires duGouvernement se sont aperçus que certains éta-blissements imposaient soit des programmes de 30ou 35 crédits, soit des programmes avec présenceobligatoire à deux activités d’apprentissage quisont organisées en même temps et qui sont obliga-toires, plaçant de facto l’étudiant dans des condi-tions qui l’empêchent de réussir. Ceci est contraireà la philosophie du décret et au prescrit de l’article100.

Un courrier de rappel a donc été nécessaire.

Des contacts que mon cabinet a eus à ce sujetavec les acteurs de terrain, il s’avère que la plupartdes institutions, en utilisant la faculté qui leur estdonnée de transformer des prérequis en corequis,ont pu offrir à leurs étudiants des programmesd’au moins 60 crédits, parfois plus.

Dans l’hypothèse où le programme proposéest trop lourd, l’étudiant peut demander un allè-gement pour motif académique.

Il s’avère toutefois que dans certains cas par-ticuliers, l’établissement se voit, pour des raisonsd’ordre pédagogique et organisationnel, dans l’im-possibilité de proposer un programme de 60 cré-dits.

C’est par exemple le cas où un étudiant n’apas acquis les bases nécessaires que pour pouvoiraccéder à un stage au cours duquel il va être misen contact avec des patients.

J’ai demandé aux commissaires du Gouverne-ment d’être attentifs à ces situations, de vérifierque ces cas particuliers soient correctement mo-tivés, et dans l’affirmative de ne pas pénaliser cetteannée les institutions concernées.

Pour l’avenir, si les cas sont rares un proces-sus dérogatoire peut être inséré dans le décret, s’ils’agit d’un problème d’ordre structurel, le décretdevra être modifié pour le rencontrer.

J’ai demandé à l’ARES qu’elle se penche surcette question et me fasse des propositions.

3.20 Question n˚256, de M. Mouyard du 20 no-vembre 2015 : Etudiants du supérieur souf-frant de troubles psychologiques

Monsieur le Ministre, vous n’êtes peut-êtrepas sans savoir que la presse flamande a publiédernièrement les résultats d’une étude dirigée ausein de la KU Leuven, et portant sur le risque dedépression qui touche les étudiants de l’enseigne-ment supérieur.

Les auteurs de cette étude en sont arrivés àla conclusion qu’un cinquième des étudiants quisuivent actuellement un parcours au sein d’une

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université et ou d’une haute école, court le risquede souffrir d’une dépression.

Autres conclusions tout aussi alarmantes, unétudiant sur sept souffrirait de troubles psycholo-giques. Et un étudiant sur vingt penserait au sui-cide au cours de ces études. La pression de réussirconduirait donc nos étudiants à souffrir de diffé-rents types de troubles psychologiques.

Cette problématique trouverait une partie deson explication, dans le fait que nos jeunes, àleur arrivée dans le supérieur, sont confrontés à denombreux nouveaux défis, comme : la pression deréussir, la disparition de la structure familière dusecondaire, la construction de nouveaux réseauxsociaux, l’apprentissage de nouvelles matières. . .

Face à cette situation, la KU Leuven a mis enplace un projet de sensibilisation à la santé men-tale à destination de ces étudiants, afin d’aiderceux-ci et ou de prévenir avant qu’il ne soit troptard.

Monsieur le Ministre, quelle est votre ana-lyse de la situation ? Avez-vous pris connais-sance de cette étude ? Face à cette problématique,des troubles psychologiques, chez nos jeunes,qu’envisagez-vous de faire ? Envisagez-vous demettre en place, avec l’ensemble des acteurs del’enseignement supérieur, une sensibilisation à lasanté mentale ?

Réponse : Selon l’étude de la KU Leuven, unétudiant sur cinq qui suit un cursus à l’univer-sité ou en haute école court le risque de souf-frir d’une dépression. Cette importante proportiond’étudiants fragilisés ne peut que nous interpelermais le chercheur nuance son propos. Ce constateffectué sur les étudiants de l’enseignement supé-rieur s’inscrit dans un phénomène plus large. Lesjeunes sont, de manière générale, plus soumis aurisque de dépression aujourd’hui que par le passé.Cette augmentation du risque de dépression desjeunes est un phénomène mondial qui à ce jour,n’a pas encore trouvé d’explication.

Par ailleurs, il ne faut pas confondre risque dedépression et dépression. Sur les 20 pourcents dejeunes présentant un risque, 10 à 12 pourcents dé-veloppent une dépression ou un trouble d’anxiétéet ce, en raison de facteurs divers : facteurs géné-tiques, facteurs liés au tempérament de l’individu– la façon dont il voit la vie, facteurs environne-mentaux. Un environnement stressant joue un rôleimportant dans le développement de la dépression.

Ainsi, l’étude montre que la transition sou-daine du secondaire à l’enseignement supérieurpeut être source de difficulté pour un certainnombre de jeunes : ils sont pour la première foisloin de la maison et entrent dans un environne-ment complètement nouveau. Beaucoup de défis seprésentent à eux : ils ont la pression de la réussite,la structure familière de l’enseignement secondairedisparaît, ils doivent construire un nouveau réseau

social et apprendre à étudier d’une autre façon.Il semblerait d’ailleurs que les liens avec les pairssoient particulièrement importants. Les étudiantsqui éprouvent des difficultés à établir des relationssociales ont deux fois plus de risque de rencontrerun problème émotionnel.

L’amélioration de la transition entre l’ensei-gnement secondaire et le supérieur, ainsi que le dé-veloppement de l’accompagnement social des étu-diants au sein des pôles figurent parmi les objectifsque le Gouvernement s’est fixé pour cette législa-ture.

A cet égard, des mesures ont été prises dans ledécret « Paysage » telle que la création, au sein del’ARES, d’une commission de la Vie étudiante, Dé-mocratisation et Affaires sociales, la CoVEDAS.Le décret Paysage prévoit également l’organisa-tion, au sein des Pôles académiques, du conseil etde l’accompagnement aux parcours d’études, ainsique la coordination de toute activité susceptiblede favoriser le passage entre l’enseignement obli-gatoire et l’enseignement supérieur.

La concrétisation de toutes ces mesures est encours, ce qui n’empêche pas les initiatives ponc-tuelles de se poursuivre pour faciliter le passagedes étudiants de l’enseignement secondaire à l’en-seignement supérieur et pour les accompagnerdans la préparation des sessions d’examen. Onpeut citer les « Espaces santé » créés dans certainesinstitutions, les capsules vidéos diffusées par lesservices de guidance, des projets tels que « Blo-queBooster » à l’ULg, « Pack en Bloque » à l’UCLou les conseils dispensés par l’asbl Psycampus del’ULb.

A l’heure d’aujourd’hui, il est bien trop tôtpour pouvoir mesurer les effets de la mise enœuvre des mesures du décret « Paysage ». C’estla raison pour laquelle je préfère laisser l’ARESet les Pôles travailler sereinement et développerleurs plans d’actions sur le terrain, avant d’envisa-ger l’implémentation d’un éventuel nouvel organed’aide aux étudiants.

3.21 Question n˚257, de M. Crucke du 20 no-vembre 2015 : Mécontentement au sein dela Haute Ecole Albert Jacquard

Les étudiants de la section économie de HEJacquard se sont mis en grève pour dénoncerleurs conditions d’études et l’organisation anar-chique des cours auxquels ils sont quotidienne-ment confrontés.

Comment a réagi le Ministre ?

Quel est le contexte et la consistance des faits ?

Quelles sont les solutions envisagées ?

Réponse : Le Directeur-Président, MonsieurGeorges SIRONVAL, m’a tenu informé que desactions de grève allaient être menées le jeudi 29

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octobre à l’initiative de la FEF et du Conseil desEtudiants de la Haute Ecole.

Les revendications principales des étudiantsconcernent le refinancement de l’enseignement su-périeur d’une façon générale et plus particulière-ment pour la Haute Ecole Albert Jacquard ils dé-noncent des problèmes d’occupation de locaux etde manque de place.

D’autres revendications concernaient les prixdans les cantines - mais ils se basaient sur desbruits sans fondements -, sur les difficultés de seconnecter au wifi à certains endroits, ce qui estmalheureusement normal dans des bâtiments à os-sature métallique, ainsi que sur des changementsd’horaires, qui sont la conséquence des impératifsliés à l’occupation des locaux.

Ce n’est pas uniquement la catégorie écono-mique qui est partie en grève, les sections pédago-gique et technique ont aussi marqué leur mécon-tentement.

Si les enseignants n’ont pas voulu suivre, c’estparce qu’ils étaient davantage au courant des ac-tions qui étaient déjà entreprises en ce sens par ladirection de l’établissement.

Ce problème d’occupation de locaux n’est pasneuf. En février 2015, j’ai écrit à ma Collègue encharge des bâtiments scolaires pour dénoncer laprésence d’amiante dans des bâtiments sis rue desdames blanches, bâtiments qui hébergent les pro-fesseurs et les quelque 500 étudiants de la catégo-rie pédagogique.

Les normes étant devenue plus restrictives, leprochain rapport de contrôle des pompiers devraitconduire à la fermeture des bâtiments.

L’administration des bâtiments scolaires a étéinformée, ainsi que le Bourgmestre de Namur. De-puis, les recherches se poursuivent mais sont res-tées vaines à ce jour.

Le Bourgmestre a été sollicité pour autoriser lacontinuation de l’utilisation de ce site, ce qu’il n’apas encore fait.

J’ose espérer qu’avec les crédits fortement aug-mentés pour les bâtiments du supérieur en 2016,ma Collègue pourra offrir aux enseignants et auxétudiants namurois les conditions de sécurité et debien-être que l’on est en droit d’exiger de la Com-munauté française.

3.22 Question n˚258, de M. Destrebecq du 20novembre 2015 : Rapport du CSA quantaux télés locales

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel vient depublier ses avis suite au contrôle mené quant à laconcrétisation par les télévisions locales de leursobligations pour l’année 2014.

De manière générale, le secteur rencontre les

missions de service public qui lui sont confiées.Le Collège d’autorisation et de contrôle du CSAa rendu 12 avis, un par télévision locale.

Seule une télé locale court le risque d’unesanction pour non-respect d’une obligation. Celle-ci n’aurait pas produit et diffusé assez de pro-grammes d’information tel que prévu dans l’ac-cord avec le Gouvernement de la Fédération Wal-lonie Bruxelles. Dans ce cadre, une procédure se-rait en cours. . .Quelles sont les sanctions possiblespour cette télévision Monsieur le Ministre ? La Fé-dération est-elle consultée ? Comment se déroulecette procédure ?

Autre grief relevé par le CSA : une majoritéde télévisions locales entretiennent des liens tropfaibles avec la RTBF. Or, tant la législation que lesconventions et le contrat de gestion de la RTBFencouragent ces synergies en vue de favoriser leséconomies d’échelle.

Les coproductions bipartites sont ainsi troprares, de même que la couverture commune d’évé-nements locaux ou la systématisation des échangesd’images. Monsieur le Ministre, les torts sont-ilspartagés selon vous ? La RTBF joue-t-elle aussiclairement son rôle vis-à-vis des télés locales ?Quelles sont les pistes envisagées en FédérationWallonie Bruxelles afin d’intensifier ces collabora-tions ? Le portail «Vivre Ici» a été créé mais celane semble pas suffisant au regard du rapport duCSA. Pouvez-nous apporter davantage d’informa-tions ? Quelle est votre analyse des services propo-sés par ce portail ? Considérez-vous que certainsaspects de cette collaboration devraient être modi-fiés ? Lesquels ?

Le CSA note par ailleurs que la situation fi-nancière du secteur est stable. En 2014, les sub-ventions représentaient au total 69% de leur bud-get.

Réponse : J’ai pris connaissance des avis ren-dus par le Collège d’autorisation et de contrôledu Conseil supérieur de l’audiovisuel concernantle contrôle des obligations des télévisions localespour l’année 2014.

Tout d’abord, 11 télévisions locales sur les 12que comporte la Fédération Wallonie-Bruxelles,ont respecté l’ensemble de leurs obligations pourl’exercice 2014, et ce bien qu’une observationtransversale ait été formulée au sujet des synergiesavec la RTBF. En tant que Ministre des Médias jene peux que me réjouir de ce taux global de satis-faction concernant les missions dévolues aux opé-rateurs de télévisions locales.

Comme l’a souligné Monsieur DESTRE-BECQ, une des télévisions [NB : il s’agit de Ca-nal ZOOM] n’a pas rempli l’obligation quanti-tative de diffusion de programmes d’informationhebdomadaires, qui lui était dévolu en vertu de laConvention qu’elle a signée en 2012 avec le Gou-vernement.

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Une procédure a effectivement été lancée,conformément à l’article 161 du décret coordonnédu 26 mars 2009 sur les services de médias audio-visuels. Ainsi, dans un premier temps, le grief a éténotifié à l’intéressée, laquelle a un délai d’un moispour consulter le dossier et présenter ses informa-tions. Elle sera ensuite invitée à comparaitre et àse défendre devant le Collège d’autorisation et decontrôle.

Sur base du rapport annuel et de cette audi-tion, le Collège d’autorisation et de contrôle seraamené à décider, sur base des éléments du dossier,si le grief est établi ou non et le cas échéant, s’il ya lieu de prendre une sanction.

Pour rappel, les sanctions administrativespouvant être prononcées par le Collège d’autorisa-tion et de contrôle à l’issue d’une telle procédure,sont reprises à l’article 159 du décret SMA et vontde l’avertissement au retrait de l’autorisation, enpassant par des amendes administratives.

S’agissant des synergies avec la RTBF, je tiensà souligner qu’il ne s’agit pas là d’un grief, maisd’une observation du CSA qui s’interroge sur l’in-tensité des synergies concrétisées entre la RTBFet les télévisions locales sur base des éléments de2014 et qui invite les éditeurs à poursuivre leursefforts en la matière.

Interrogés par le CSA, la plupart des éditeursont d’ailleurs marqué leur désaccord sur cette ob-servation, laissant poindre une divergence d’inter-prétation sur la notion d’intensité du développe-ment de ces synergies.

Quoi qu’il en soit, je suis relativement confiantdans la mesure où l’année 2015 a vu naître denouveaux projets, notamment en termes de co-productions et a vu se concrétiser le portail « Vi-vreici.be », projet qui n’était encore qu’en pour-parlers en 2014.

Pour rappel, Vivreici est ce portail d’agréga-tion de contenus, déjà publiés sur les sites inter-net respectifs des partenaires, qui met en valeur lescontenus locaux produits par les différentes rédac-tions, sans interférer sur les lignes éditoriales desuns et des autres. Ce site a pour vocation de mettreen évidence le fait local, de rendre des services auxcitoyens et de leur permettre d’avoir un aperçuglobal de l’actualité dans leur commune, dans lesentités voisines ainsi que dans l’ensemble de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles. Vivre Ici encourageaussi l’interaction avec le citoyen ou les divers sec-teurs associatifs en leur permettant, par exemple,comme vous le mentionnez, de faire connaitre, parl’entremise d’un agenda, les évènements qu’ils or-ganisent.

Vivre ici est une structure à part entière, ex-terne à la RTBF, constituée sous la forme d’unesociété civile de droit commun, composée de 13associés que sont la RTBF et les télévisions locales,et qui édite un nouveau media.

Quoiqu’il en soit, le Collège constate, danschacun de ses avis, la volonté des éditeurs d’éta-blir de nouvelles synergies, nous verrons donc àla lecture des avis portant sur les obligations de2015, si cette réserve est toujours maintenue parle régulateur.

3.23 Question n˚259, de Mme De Bue du 20 no-vembre 2015 : Liens entre le Forem et lestélévisions locales

La visibilité des offres d’emploi est très impor-tante pour les personnes qui recherchent un em-ploi mais aussi pour les entreprises qui souhaitentembaucher.

Dans ce cadre, les télévisions locales de Wal-lonie et de Bruxelles sont un bon relais pour ob-tenir un petit plus en terme de visibilité. Toutesles télévisions ont des séquences qui sont coupéespar des publicités avant que les programmes ne re-prennent.

Ces moments réservés à la publicité ne sontpas toujours remplis par celle ci. Il y a donc desespaces qui pourraient être utilisés pour créer unecollaboration avec le Forem et Actiris. Que ce soitvia des spots vidéos ou des images fixes d’offresd’emploi qui correspondent à la région couvertepar la télévision locale.

Existe-t-il des contacts entre vous et vos col-lègues responsables de l’emploi dans les Régionspour avancer sur ce point ? Cette idéee a-t-elle déjàété mise sur la table ? Quel lien existe-t-il entre leForem et Actiris et les différentes télévisions lo-cales ? Dans quelle mesure pourriez-vous initier cecontact ?

Réponse : Il existe de nombreuses collabora-tions entre les télévisions locales et les agences ré-gionales de l’emploi et de la formation.

Ces collaborations prennent des formes va-riées selon les zones et les télévisions concernées.Cela va de la diffusion de capsules « Horizons em-plois » produites par le Forem, à des partenariatsstructurels permettant la diffusion des offres d’em-plois via le télétexte ou en vidéotexte, la promo-tion de salons de l’emploi ou encore la coproduc-tion d’émissions chez certains éditeurs.

A titre d’exemples non limitatifs, Télésambreet TV Lux diffusent gratuitement la promotion de« La semaine de l’emploi » dans leurs régions res-pectives et NO Télé produit l’émission « Mod’em-ploi », un magazine mensuel sur l’emploi et la for-mation. Tout cela se fait en partenariat avec le Fo-rem.

De manière générale, il existe des initiatives lo-cales afin de soutenir la communication des offresdu Forem et d’Actiris et l’emploi en général. Lecontact n’est donc plus à « initier » entre ces dif-férentes entités qui collaborent depuis des années.

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La Fédération des télévisions locales m’a faitsavoir que les télévisions locales étaient, par sonentremise, ouvertes à examiner toute propositiondu Forem et d’Actiris afin de développer une colla-boration plus globale qui répondrait aux objectifsde chaque partenaire. Par exemple, une réflexionexiste chez certains éditeurs pour former de nou-velles collaborations étant donné l’épuisement dela technologie télétexte à l’heure du numérique.

Les discussions sont ouvertes et le dialogueexiste bien entre les opérateurs.

3.24 Question n˚261, de M. Destrebecq du 24novembre 2015 : Sélection du fonds des sé-ries

Quatre nouvelles séries belges seront pro-duites dans le cadre du fonds des séries. Celarepose sur une initiative conjointe de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles et de la RTBF. 15 millionsd’euros répartis entre 2014 et 2017 sont destinésà encourager la création de nouvelles séries belges.Quel est le budget total consacré par la FWB etquelle est la part déjà utilisée ?

Un nouvel appel à projets a été lancé et quatrescénarios ont été retenu par le jury du fonds.Ils vont bénéficier d’un budget pour développerleur première saison destinée à être diffusée sur laRTBF.

Monsieur le Ministre, quels sont les budgetsqui seront consacrés à ces différentes produc-tions ? Par ailleurs, quelle est la composition de cejury ? Enfin, sur quels critères, le jury se base-t-ilpour faire sa sélection ?

Réponse : La contribution de la FédérationWallonie-Bruxelles au fonds des séries se fait viaun apport du Centre du Cinéma et de l’Audiovi-suel, pour lequel je ne suis pas compétent. En effet,ces lignes budgétaires appartiennent à ma collègueMinistre de la Culture, Madame Joëlle MILQUET.Cette dernière sera plus à même de vous répondre.

3.25 Question n˚264, de Mme Defrang-Firketdu 30 novembre 2015 : Formation aux mé-tiers de la logistique

L’inauguration de Liège Trilogiport, laconstruction de quatrième écluse de Lanaye etl’extension continue de l’aéroport de Liège, ontrécemment renforcé le rôle de la Province de Liègecomme pôle logistique avec un haut potentiel decréation d’emplois.

A ce sujet, un membre de Logistics in Wal-lonia a récemment souligné le risque d’un déca-lage entre le nombre d’offres d’emploi à venir et lenombre d’étudiants diplômés et de personnes qua-lifiées dans le secteur de la logistique.

Comment, en tant que Ministre de l’Enseigne-ment supérieur, mais aussi en tant que Ministre del’Economie du Gouvernement wallon, avez-vousanticipé ce boom attendu, et espéré, des offresd’emplois dans ce secteur ?

L’offre d’études dans la filière logistique del’enseignement supérieur a-t-elle été étoffée ?

Le cas échéant, quels sont les nouveaux coursmis en place et dans quels établissement sont-ilsdispensés ?

En ce qui concerne les cours de logistique déjàexistants, la capacité des écoles, des classes, a-t-elle également été étoffée ?

Le nombre de professeurs dispensant ces coursa-t-il été augmenté ?

Menez-vous des actions conjointes en la ma-tière avec votre homologue en charge de la For-mation ?

Réponse : En province de Liège, depuis l’annéeacadémique 2009-2010, le cursus de bachelier engestion des transports et logistique d’entreprise estorganisé conjointement par la Haute Ecole de laProvince de Liège et la Haute Ecole Charlemagne.Il s’agit de l’un des tout premiers dossiers de codi-plômation en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Cette mise en commun des ressources et descompétences des deux institutions a permis d’op-timaliser la gestion et la qualité de la formation,ainsi que sa visibilité à l’attention de l’ensembledes partenaires du secteur.

L’un des objectifs à terme était également d’at-tirer un plus grand nombre d’étudiants dans cettefilière particulièrement porteuse d’emplois.

En effet, en 25 ans cette filière a vécu une véri-table révolution : transports routiers, ferroviaires,aériens, maritimes ou fluviaux, entreposage et sto-ckage, gestion de l’approvisionnement, etc., prèsd’une cinquantaine de métiers sont concernés parla logistique et les transports.

A côté des métiers "classiques" de transpor-teur apparaissent aujourd’hui des spécialistes dela "supply chain" ; les entreprises sont obligées derecruter du personnel qualifié.

Le secteur, en plein développement, est créa-teur de nouveaux emplois :

— Des efforts constants sont engagés pour dé-velopper une logistique verte respectueuse del’environnement, avec notamment la logistiquedes retours axée sur le recyclage des produits etdes emballages.

— L’optimisation des flux sur toute la chaîne lo-gistique, du fournisseur au client final en pas-sant par le producteur, induit pour chaque en-treprise de la filière, plus de réactivité, d’agilitéet d’efficience, évolution permise et renforcée

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par l’émergence et le développement des tech-nologies de l’information et de la communica-tion.

— Une autre grande préoccupation actuelle dusecteur concerne la sûreté et la sécurité desactivités de transport/logistique, en lien étroitavec les douanes européennes, à travers le sta-tut d’Opérateurs Economiques Agréés.

— Se développent aussi certains secteurs qui ontleurs spécificités propres, comme la logistiquedu commerce électronique, la logistique événe-mentielle, la logistique hospitalière ou la logis-tique humanitaire, pour ne citer que quelquesexemples.

Avec, là aussi, des créations d’emplois atten-dues.

Maîtriser aujourd’hui les clés fondamentalesde la logistique constitue un impératif incontour-nable, le logisticien joue un rôle clé et incontour-nable dans l’entreprise, quel que soit le secteurd’activité.

Dans la région liégeoise le développement deLiège Trilogiport, l’inauguration de l’écluse de La-naye et le développement de l’aéroport de Biersetsont bien entendu des vecteurs importants de dé-veloppement économique et sont porteurs d’em-plois.

De nombreuses initiatives ont été déployéespour encore mieux informer les futurs étudiantssur les attraits de la formation de logisticiencomme par exemple la tenue d’un stand spécifiqueau salon SIEP, en collaboration avec des profes-sionnels et des anciens étudiants.

Malgré tout, comme le souligne régulièrementla presse spécialisée, force est de constater que lesentreprises du secteur sont toujours confrontées àde sérieuses difficultés de recrutement.

Dans l’enseignement supérieur de plein exer-cice, que ce soit à Liège, dans le Hainaut ou àBruxelles, les chiffres de population que vous trou-verez en annexe(13) ne montrent pas d’augmenta-tion significative, et c’est bien dommage.

4 Ministre de l’Aide à la Jeunesse, desMaisons de justice et de la Promotionde Bruxelles

4.1 Question n˚94, de M. Ikazban du 13 no-vembre 2015 : Suivi des jeunes victimes deracket et autres violences dont le cyberhar-cèlement

Fin octobre, la presse épinglait le cas de harcè-lement sur des jeunes élèves en Région bruxelloise.

Ces cas ne sont que des cas parmi d’autres.

Quand un jeune fait l’objet de harcèlementque ce soit au travers de quolibets, d’agressionsphysiques, de rackets, ou de chantages, au sein del’établissement scolaire, sur le chemin de l’école,ou encore sur les réseaux sociaux, les choses vontgénéralement crescendo et la victime s’enfermedans la peur et parfois le silence. Personne ne sortindemne d’une situation de harcèlement.

Chez les jeunes victimes, la difficulté liée à cephénomène est accentuée par la période critiquede l’adolescence sujette à de nombreuses transfor-mations physiques et psychologiques, mais aussi àun besoin d’émancipation. La victime risque de nepas trouver d’issue à son mal de vivre.

Selon les statistiques de la Police fédérale, en-viron 2 277 plaintes ont été déposées pour vio-lence physique, au sein des institutions scolaires,en 2014. Si on enregistre une baisse à Bruxelles,en Wallonie, les plaintes ont augmenté.

Selon une étude menée, en 2013, par des cher-cheurs de l’UCL, auprès d’élèves de sixième pri-maire et de troisième secondaire, 35% des élèvessont impliqués dans des faits de harcèlement, enFédération Wallonie Bruxelles. Selon l’Observa-toire des Droits de l’Internet, le cyberharcèlementa fait 34,5% de victimes parmi les jeunes ; 21%d’autres déclarent avoir usé de ce type de violencecontre des condisciples. Il apparait que plus detrois enfants sur quatre, entre 12 et 18 ans, ontconnaissance d’une situation de harcèlement surle net.

S’il est vrai que depuis la rentrée 2015, laMinistre de l’Education, en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet a établi un cadre pourlutter contre le harcèlement en milieu scolaire autravers d’une série de mesures dont la créationd’une plateforme numérique à l’attention des pa-rents, des élèves et des enseignants, les victimes dece type de violence ont besoin d’un encadrementparticulier pour que les dégâts ne soient pas irré-versibles.

Le rôle des parents dans la détection du pro-blème de harcèlement reste primordial. Ils peuventaussi dans la mesure du possible être à l’écoutede leurs enfants, mais ce n’est pas toujours gagnéface à un adolescent. Il y a aussi ce numéro vert(0800/95 580) pour les victimes de violences sco-laires. Au bout du fil, une équipe guide les parentsd’enfant rencontrant des problèmes.

Au vu d’un tel constat, Monsieur le Ministre,

J’aimerais vous poser quelques questions :

— Quel type d’encadrement prévoit-on pour ai-der les victimes de harcèlement ? L’adolescenceétant une période charnière de changement etde construction de la personnalité, existe-t-il

(13) Cette annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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une prise en charge adaptée aux dommages su-bis par les victimes, mis en corrélation aveccette période critique ? Un travail est-il fait encollaboration avec les parents ?

Réponse : Le phénomène du harcèlement n’estpas neuf, notamment au sein de l’école, maisil fait effectivement l’objet depuis quelques an-nées d’une visibilité et d’une sensibilité sociale ac-crues. Il prend également de nouvelles dimensionsavec les réseaux sociaux et l’apparition du cyber-harcèlement.

Face à ce constat, notre priorité est de mettreen place les mesures de prévention les plus adé-quates, visant à lutter contre le phénomène à laracine.

A ce titre, je soulignerai en tant que Ministrede l’Aide à la Jeunesse, que les services d’aide enmilieu ouvert mènent de longue date et au quo-tidien des actions de prévention contre le harcè-lement, bien souvent au sein des établissementsscolaires. Cet axe préventif est d’ailleurs un voletimportant du dispositif mis en place par ma col-lègue, Joëlle Milquet, afin de lutter contre le har-cèlement.

Cependant, il est bien entendu qu’à côté de cesefforts de prévention, la prise en charge des en-fants victimes de harcèlement doit également rete-nir toute notre attention, et c’est bien l’objet plusparticulier de votre question.

Avant toute chose, il me semble important depréciser qu’il n’y a pas de réponse unique. Toutesituation de harcèlement se définit en effet nonseulement par un auteur et une victime, mais éga-lement par un contexte.

Lorsqu’une telle situation est portée à laconnaissance d’une AMO ou de la permanencedu SAJ, la première démarche sera, bien entendu,d’écouter la victime et ses parents, s’il échet.

Compte tenu du caractère supplétif de l’aideà la jeunesse, il s’agira également de bien ci-bler le lieu du harcèlement et les services de pre-mière ligne mobilisables. Si c’est à l’école parexemple, il s’agira de s’assurer que les acteurs in-ternes (titulaire, direction, PMS,. . .) ont été sollici-tés. Lorsque ce n’est pas le cas, l’intervenant peutproposer une démarche d’accompagnement indi-viduelle vers un tel service.

Au sein des AMO, les intervenants peuventégalement apporter un espace de soutien et de pa-role ainsi qu’un travail sur l’estime de soi de lavictime.

Enfin, le soutien et l’accompagnement peuventégalement prendre d’autres formes : proposer unedémarche d’un dépôt de plainte, initier un contactavec un service d’aide aux victimes, orienter versun service de santé mentale susceptible de prodi-guer une aide psychologique,. . .

4.2 Question n˚95, de Mme De Bue du 20 no-vembre 2015 : Places pour les mineurs étran-gers non accompagnés

La crise des migrants que nous connaissonsimplique, et nous le savions, une demande plus im-portante au niveau des centres d’accueil en ce quiconcerne les mineurs étrangers non accompagnés.

Il en arriverait en Belgique, chaque jour, 25à 30 principalement âgés entre 12 et 14 ans, quifuient la guerre, l’enrôlement dans des milices ar-mées ou encore les mariages forcés.

Il existe donc des structures d’accueil qui leursont dédiées. Malheureusement, toutes les placessont aujourd’hui occupées et la plupart de cesjeunes se retrouvent en centre pour adultes, etdonc, privés d’aide spécifique. Il faut donc pou-voir créer des places. En Communauté française,le prochain centre n’ouvrira ses portes qu’en mars2016.

De quel centre s’agit-il ? Combien de places se-ront créées ? Avez-vous des contacts réguliers avecle Fédéral et Fedasil sur ce sujet ? Comment sepasse la concertation entre Fedasil et la FWB pourl’ouverture de places ? Que proposez-vous d’ici làMonsieur le Ministre ? Un plan est-il prévu pourfaire face à ces situations de crise ? Y a-t-il despsychologues qui sont appelés en renfort afin desubvenir aux demandes supplémentaires ?

Réponse : C’est avec un réel intérêt, en cestemps dramatiques de crises migratoires suite no-tamment à des faits de guerre au moyen orient,que j’ai pris connaissance de votre questionconcernant les places pour les mineurs étrangersnon accompagnés.

Dès le début de l’augmentation importante dunombre de demandeurs d’asile, le Gouvernements’est entendu pour examiner le rôle que la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles pouvait être amenée àjouer dans le cadre de ses compétences.

En ma qualité de Ministre de l’aide à la jeu-nesse, c’est essentiellement au niveau des MENAque se situe ma sphère d’intervention potentielle.

J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à plu-sieurs reprises devant le Parlement à ce sujet.

Pour rappel, c’est l’Agence pour l’accueil desdemandeurs d’asile (Fédasil) qui est l’autoritéfédérale compétente pour le premier accueil etl’orientation des mineurs étrangers non accompa-gnés.

Les services de l’aide à la jeunesse n’inter-viennent que si le mineur se trouve dans une si-tuation où sa santé ou sa sécurité est en danger.

En l’occurrence, si l’Etat fédéral prend toutesles dispositions d’accueil nécessaires à l’égard deces MENA, ceux-ci ne sont pas en danger.

Concernant le nombre de places spécifiques

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pour MENA disponibles dans le secteur de l’aideà la jeunesse, elles se situent à plusieurs niveaux :

— Le service « Synergie 14 », qui intervient plusparticulièrement dans des situations de crise etqui dispose de 10 prises en charge financées parFédasil et de 4 prises en charge « Aide à la jeu-nesse ».

— Le centre El Paso à Gembloux est, quant à lui,un centre d’accompagnement et d’hébergementsusceptible d’accueillir 38 jeunes filles et gar-çons âgés de 6 à 18 ans dont 25 sont réservéesà l’Aide à la jeunesse et 13 à Fédasil.

— Esperanto, un service d’hébergement de 15prises en charge spécialisées dans la prise encharge de mineurs victimes de la traite des êtreshumains, dont certains MENA.

Par ailleurs, et c’est important, tout en ré-affirmant le caractère supplétif de l’aide à lajeunesse quant à l’accueil des MENA qui restebien une compétence d’autres niveaux de pou-voir, il m’a semblé, et j’ai été suivi en cela parl’ensemble du Gouvernement de la FédérationWallonie-Bruxelles, que le secteur de l’aide à lajeunesse pouvait apporter son savoir-faire aux so-lutions à identifier pour assurer aux nombreux ré-fugiés qui arrivent dans notre pays, notamment lesenfants, un accueil respectueux de la dignité hu-maine et de leurs droits.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement du28 octobre dernier a approuvé, à mon initiative,plusieurs actions relatives à l’accueil des MENA.

Premièrement, la création de 3 places supplé-mentaires dans le centre El Paso à Gembloux, leseul centre capable d’encore agrandir sa capacitéd’accueil, vu la taille des locaux. Ces prises encharge supplémentaires nécessitent l’engagementd’1 ETP supplémentaire plus des frais de fonction-nement et des frais variables.

Deuxièmement, les possibilités de prises encharge de MENA dans des familles d’accueil ontété augmentées. L’objectif est d’arriver à 30 prisesen charge en accueil familial. Pour mener à bience projet, 3 ETP seront nécessaires pour renforcerles services de placement familial. Une rencontre adéjà eu lieu en mon cabinet avec plusieurs servicesde placement familial intéressés et Mentor-Escaleen vue de rendre le processus opérationnel dans lesmeilleurs délais.

Enfin, parallèlement à ces dispositions, leGouvernement m’a donné mandat pour enta-mer une concertation avec le Fédéral (Fédasil) envue de permettre la création de 130 places d’ac-cueil supplémentaires par la mise en commun demoyens. Des contacts, plutôt positifs, sont déjàétablis avec le cabinet du Secrétaire d’état à l’asileet la migration et Fédasil.

Dans ce cadre, il est proposé de mobiliser lesinstitutions dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour accueillir, à titre humanitaire, desMENA dépendant de Fédasil. En effet, Fédasilpropose d’intervenir financièrement par un perdiem par jeune et par jour pour la création deplaces pour les MENA. En fonction des coûtsréels, la Fédération pourrait intervenir financière-ment pour assurer une prise en charge de qualitéadaptée au profil des jeunes.

Un appel sera lancé d’ici peu à l’attention desservices d’hébergement du secteur de l’aide à lajeunesse, toujours dans un cadre humanitaire, afind’augmenter la capacité de prises en charge parle financement prévu par Fédasil, le cas échéantcomplété par une intervention de la FédérationWallonie-Bruxelles. Une attention particulière seraportée à la scolarité des jeunes et donc à la proxi-mité de dispositifs DASPA intensifiés par ma col-lègue, Madame Milquet.

La piste d’un accueil dans des internats estégalement suivie.

Il ne s’agit donc pas de jeunes pris en chargepar l’aide à la jeunesse comme mineurs en danger.Ces situations ne dépendront d’ailleurs pas des au-torités mandantes (conseillers et directeurs) maisd’une « task force » organisée spécifiquement parl’Administration Génale de l’Aide à la jeunesse.

Concernant plus spécifiquement votre ques-tion au sujet d’un renfort possible de psycho-logues, sachez que, si des MENA, en fonction deleur parcours d’exil et de la situation de guerredans leur pays d’origine, ont subi des trauma-tismes justifiant une intervention de la santé men-tale, ce seront les politiques régionales, à savoirla Région wallonne en Wallonie et les Commis-sions communautaires compétentes en Région deBruxelles-Capitale, qui devront prendre le relais.

Si j’entends bien que le secteur de l’aide spé-cialisée de l’aide à la jeunesse assume ses respon-sabilités et participe à l’effort global à mettre enœuvre au bénéfice des MENA, il n’entre pas dansmes intentions de lui faire jouer le rôle dévolu àd’autres niveaux de pouvoir en matière d’accueilet d’intégration de ces jeunes.

4.3 Question n˚96, de Mme Gonzalez Moyanodu 20 novembre 2015 : Elaboration d’unnouvel outil d’évaluation pour les jeunes pla-cés en IPPJ

Récemment, une subvention de près de 48.000e a été octroyée à votre initiative au Départementde Criminologie de l’Université de Liège. Celle-cidoit permettre le lancement d’une recherche re-lative au diagnostic des jeunes poursuivis pourun fait qualifié d’infraction ainsi qu’à l’interven-tion pédagogique apportée à ces jeunes. D’aprèsle communiqué de presse, l’objectif final de cette

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étude est d’élaborer un nouvel outil d’évaluationrapide pour les jeunes placés en IPPJ afin de pou-voir mieux les orienter à leur sortie d’IPPJ.

Monsieur le Ministre, on le sait la révision duprojet pédagogique des IPPJ est l’un des points im-portant de la DPC. En effet, à l’heure actuelle, larécidive des jeunes ayant fréquenté une IPPJ esttrop élevée. Dès lors, il était essentiel de revoir leprojet pédagogique offert aux jeunes en IPPJ. Lelancement de cette étude est donc nécessaire queje profite d’ailleurs de saluer, ici.

Monsieur le Ministre,

— Quand espérez-vous recevoir les résultats decette étude ?

— L’étude se limite-t-elle à l’élaboration de cet ou-til ou se penche-t-elle sur le projet pédagogiquedes IPPJ dans son ensemble ?

Réponse : La recherche qui a été confiée àl’ULG vise principalement, mais pas uniquement,à proposer un canevas standardisé permettant deréaliser dans un délai court un bilan relatif à l’envi-ronnement social du jeune et à ses attitudes et ap-titudes comportementales et psychologiques, afind’informer rapidement les autorités mandantes etles amener, le cas échéant, à réviser la mesure deplacement ordonnée.

Il s’agit d’une première étape dans la révisionde l’ensemble des projets pédagogiques des IPPJqui, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, doivents’inscrire dans un continuum pédagogique et neplus être juxtaposés les uns à côté des autres.

Aujourd’hui, les durées de placement sontfixées a priori et ne tiennent pas suffisammentcompte des besoins réels des jeunes. On constateainsi que des jeunes sont placés plusieurs fois dansdes services de courte durée, dans des délais rap-prochés. Ces placements successifs ne signifientpas nécessairement que le jeune a récidivé, maisqu’une intervention de plus longue durée auraitété nécessaire d’emblée. Il convient donc de déter-miner rapidement si un jeune qui a été confié à uneIPPJ doit y demeurer pour une prise en charge édu-cative à plus ou moins long terme ou s’il peut êtreréorienté au terme de la phase diagnostique dansun autre type de prise en charge (par exemple,un retour en famille avec accompagnement). C’estle contenu de cette phase diagnostique qui est aucœur de la recherche confiée à l’ULG.

La recherche doit se terminer fin juin 2016.

Je devrais être en mesure de communiquer surles résultats de cette recherche fin 2016.

4.4 Question n˚97, de M. Crucke du 24 no-vembre 2015 : Application des peines alter-natives et la surcharge des Maisons de Jus-tice

Après que le Ministre de la Justice ait indiquéqu’il souhaitait que les peines de moins de quatremois soient exécutées dans le cadre de peines al-ternatives, le Ministre Madrane lui a reproché nonseulement son manque de collaboration sur le su-jet, mais surtout l’impossibilité pour la FWB d’as-sumer la charge.

Le Ministre persiste-t-il et signe-t-il ? Peut-ilexpliciter son point de vue ?

Doit-on considérer que le cadre actuel desMaisons de Justice est totalement insuffisant ?

Comment réagirait le Ministre si les magis-trats amplifiaient le recours aux peines alterna-tives ? Est-il en train de leur indiquer qu’il ne peuty répondre et qu’il préfère une forme d’impunité àl’application de la loi ?

Quel est l’état de la concertation entre le Mi-nistre et son homologue fédéral de la Justice ?

Réponse : Suite à la 6ème Réforme de l’Etat,l’Administration générale des Maisons de justicede la Fédération Wallonie-Bruxelles se trouve dansla situation d’exécutant des lois votées par l’Etatfédéral et des mesures d’exécution de ces lois.

En l’occurrence, il est très difficile d’évaluerprécisément le coût et la charge de travail qu’en-trainerait une exécution systématique des peinesde moins de quatre mois. Toutefois, il est indé-niable que l’impact serait très conséquent pourl’Administration générale des Maisons de Justiceet ce, tant pour la surveillance électronique, qu’enmatière de peine de travail ou de probation.

Par ailleurs, la Fédération Wallonie-Bruxellesdoit déjà mettre en application les nouvelles mis-sions (la surveillance électronique et la probationcomme peines autonomes ainsi que la nouvelle loisur l’internement) qui nous ont été confiées parl’Etat fédéral et pour lesquelles nous avons déjàdégagé un budget important en 2016 afin d’enga-ger 41 personnes supplémentaires au sein des dif-férentes Maisons de Justice et du Centre de sur-veillance électronique.

Dès lors, l’impact budgétaire, opérationnel ethumain de cette nouvelle mesure pour les Com-munautés doit être entendu par l’Etat fédéral. Deplus, comme le prévoit l’article 2 de l’accord decoopération entre l’Etat fédéral et les Communau-tés relatif à l’exercice des missions des Maisons deJustice, la Conférence interministérielle pour lesMaisons de justice (CIMJ) a été instituée commelieu de concertation préalable au sujet de toutemodification des missions des Maisons de justiceet de toutes les initiatives des parties qui sont sus-ceptibles d’avoir un impact sur la capacité d’exé-

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cution des Maisons de justice.

L’exécution de nouvelles missions impliquentdonc une concertation préalable entre tous les ac-teurs concernés afin que ces missions puissent êtreexécutées de manière efficiente et efficace. J’ai re-gretté l’absence de cette concertation préalable àl’annonce dans la presse. Il est également de notredevoir d’offrir un service de qualité et pour cefaire, la Fédération Wallonie Bruxelles doit êtreimpliquée dans la réflexion. Il s’agit de se doter dela capacité d’exercer nos missions avec efficacité.

Il ne s’agit donc nullement de refuser de ré-pondre aux demandes des magistrats. L’Adminis-tration générale des Maisons de Justice a toujoursassumé les missions qui lui ont été confiées et celacontinuera en ce sens.

Mais il est évident qu’à ce rythme-là, il ne serapas possible pour la Fédération Wallonie-Bruxellesde préfinancer et d’organiser opérationnellementtoutes les mesures qui seront décidées par l’Etatfédéral.

A ce stade, il n’y a eu aucune concerta-tion sur cette annonce qui a été faite, dans lapresse, par le Ministre de la Justice. La FédérationWallonie-Bruxelles ne manquera bien évidemmentpas d’évoquer cette question lors de la prochaineConférence interministérielle pour les Maisons deJustice.

4.5 Question n˚98, de Mme Potigny du 24 no-vembre 2015 : Séjours de rupture

Depuis maintenant plusieurs années, des asbl,sous l’égide du Ministère de la Jeunesse, orga-nisent des séjours à l’étranger pour des jeunes judi-ciarisés ou en perte de repères. Voyages proposésuniquement comme dernière alternative à touteautre prise en charge et sur base volontaire.

On comprend que l’objectif vise la réinser-tion de ces jeunes adultes dans la société, qu’ils ytrouvent leur place mais qu’ils se confrontent aussià leurs propres démons. Au terme de ces séjoursde rupture, il s’avère que les adolescents gagnenten maturité, prennent confiance en eux et peuventenfin percevoir leur propre potentiel.

Au-delà de la rupture, ces voyages doiventêtre pour eux une expérience inédite faite de dé-couvertes, d’échanges et d’apprentissages. Néan-moins, le retour à la réalité peut être brutal. Reve-nus en Belgique, comment assure-t-on le suivi deces jeunes et qui prend le relai ? Des réunions sontsûrement organisées régulièrement pour éviter unnouveau décrochage mais sur quelle durée ?

Les résultats seraient a priori probants. Entre2012 et 2014, on dénombre 236 participants.Que sont-ils devenus ? Que suivent-ils commeparcours ? Si ce « pari social » est réellementconcluant, envisagez-vous d’augmenter la capacité

annuelle d’envoi de ces jeunes à l’étranger ?

Enfin, pour ceux qui, malheureusement, réci-divent dans leurs travers, que reste-il comme solu-tion puisque les séjours de rupture sont considéréscomme la dernière chance ?

Réponse : Les jeunes pris en charge dans lecadre de séjours de rupture continuent à être suivipar le service qui a organisé le séjour de ruptureaprès leur retour. Ce suivi, tout comme la phasede préparation du voyage, est explicitement prévudans l’arrêté d’agrément de ce type de service.

En effet, la période « post séjour » est un mo-ment délicat et c’est la raison pour laquelle les ser-vices attachent beaucoup d’attention à cette phase(appelée phase de clôture) qui peut durer jusqu’àtrois mois.

Au cours de cette période, la mission du ser-vice mandaté est de travailler à la réinsertion dujeune (réinsertion qui touche divers aspects : fami-lial, scolaire, social. . .) et à la mise en place d’unréseau.

L’arrêté du Gouvernement de la Communautéfrançaise du 12 septembre 2013 relatif aux condi-tions particulières d’agrément et d’octroi de sub-ventions pour les services qui organisent des sé-jours de rupture prévoit que le mandant peut pro-longer les deuxième et troisième phases (séjour derupture et phase de clôture) pour une durée totalemaximale de 60 jours. Il est à noter que ce retourest préparé déjà en amont du séjour. Dès la phasepréparatoire et durant tout le séjour, « l’après »est envisagé avec le jeune et sa famille. Le séjourde rupture n’est qu’une phase du processus.

Au-delà de la prise en charge par le servicede rupture, si un relais est nécessaire, celui-ci estorganisé, soit dans le cadre de l’aide générale,soit via un autre service de l’Aide à la Jeunesse,par exemple un service d’aide en milieu ouvert(AMO), un service d’hébergement, ou un serviced’aide et d’intervention éducative (SAIE) qui ac-compagne le jeune dans son milieu de vie.

Concernant le parcours des jeunes, lescontacts des inspecteurs pédagogiques avec les ser-vices qui organisent les séjours de rupture per-mettent d’affirmer que les parcours de ces jeunessont extrêmement variés. Ces services mettent enœuvre tout ce qui est possible, en collaborationavec le jeune, la famille et le réseau pour permettreune réinsertion du jeune dans un projet porteur desens.

Une évaluation des séjours de rupture a eu lieuen 2010 avant d’envisager la pérennisation de cetype de projet via un arrêté d’agrément élaboré parmon prédécesseur. Cette évaluation a porté sur lapertinence, la conformité, l’efficacité et l’efficiencedu dispositif.

A l’occasion de la procédure d’agrément destrois services qui organisent actuellement des sé-

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jours de rupture, une évaluation des projets pé-dagogiques est réalisée par mon administration etsoumise à la Commission d’agrément au momentoù elle doit rendre son avis sur l’agrément sollicitépar le service.

On peut encore relever qu’une démarche inté-ressante a été menée par l’ASBL l’Amarrage (quiorganise notamment des projets de rupture) en2014. Après cinq années de mise en œuvre de cetype de prise en charge, le service s’est attaché àcomprendre « la manière dont les jeunes vivent lesdifférentes étapes du projet de rupture et en éva-luer les impacts sur leur vie, un an au moins aprèsleur retour(14). Pour ce faire, la méthode du ré-cit de vie a été utilisée car elle permet de « rece-voir le regard d’expert des jeunes et leur donnerl’opportunité de partager et d’ancrer leur histoirepersonnelle »(15).

Les séjours de rupture ne sont certainementpas une solution « magique » mais une séquencedans la vie du jeune qui lui permet de se poser, deréfléchir par et pour lui-même à son avenir et defaire émerger des ressources qu’il ne soupçonnaitpas et cela, sous le regard et avec l’accompagne-ment positifs des professionnels et des familles bé-névoles qui les accueillent.

Enfin, vous évoquez le séjour de rupturecomme « la dernière chance ». Je pense qu’il nefaut pas parler de « dernière chance » quand onparle de jeunes en danger ou de mineurs délin-quants, mais miser sur le potentiel d’évolution deces adolescents. Certains d’entre eux ont des vécustrès lourds et ils ont besoin de beaucoup de tempset d’attention.

Le séjour de rupture s’adresse à des jeunes endanger ou poursuivis du chef d’un fait qualifié in-fraction pour lesquels un éloignement temporairedu milieu de vie est nécessaire et pour lesquelsd’autres mesures ont été préalablement mises enœuvre ou tentées.

Il s’agit d’une mesure « forte » qui ponctue, àun moment donné, le parcours difficile d’un jeune.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un mo-ment de rupture. Par la suite, l’aide nécessaire peutcontinuer à être apportée par les autres structuresagréées par l’aide à la jeunesse.

Le séjour de rupture doit être considérécomme un moment et non comme une fin.

C’est pourquoi, les services qui les organisentont pour mission de travailler avec le jeune à sonprojet de vie après l’expérience de rupture, commeje l’ai évoqué ci-dessus.

4.6 Question n˚99, de M. Tzanetatos du 25 no-vembre 2015 : Aide juridique de premièreligne

L’aide juridique de première ligne fait désor-mais partie de vos compétences suite au trans-fert effectué à l’occasion de la sixième réforme del’état.

Ce service consiste en une première consulta-tion dispensée par un avocat, accessible gratuite-ment, ayant pour but d’obtenir une information,des renseignements ou un avis juridiques.

Elle est dispensée dans différents endroits. Eneffet, des permanences se tiennent dans les pa-lais de justice, les maisons de justice, certaines ad-ministrations communales ou CPAS voire mêmedans des ASBL.

Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer lenombre de permanences d’aide juridique de pre-mière ligne qui se tiennent en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Combien d’avocats dispensent ce service enFédération ?

Possédez-vous des chiffres quant à l’af-fluence de ces permanences ? Dans l’affirmative,connaissez-vous la répartition de la fréquentationdes permanences en fonction des lieux où l’aide ju-ridique de première ligne est dispensée (palais dejustice, maison de justice, . . .) ?

Enfin, Monsieur le Ministre peut-il nous indi-quer quel était le budget alloué pour 2015 et quelsera-t-il pour 2016 ?

Réponse : Les Commissions d’aide juridiquede première ligne (CAJ) rendent chaque année unrapport quantitatif à la fin du mois de décembre.Les rapports portant sur l’année de subvention-nement 2014 (soit l’année judiciaire 2013-2014),n’ont pas été communiqués à l’Administration gé-nérale des Maisons de Justice par le Ministre de laJustice. A la fin du mois de décembre 2015, lesrapports relatifs à l’année de subventionnement2015 (soit l’année judiciaire 2014-2015) seronttransmis à l’Administration générale des Maisonsde Justice et il sera donc possible de répondre àl’entièreté de votre question.

Néanmoins, il est déjà possible à ce stade devous communiquer, à titre d’exemple, les infor-mations demandées en provenance des CAJ deBruxelles, de Mons, de Verviers, de Liège, de Char-leroi et du Brabant Wallon (voir les tableaux jointsen annexe(16)).

Les commissions d’aide juridique de premièreligne ont obtenu en 2015 une subvention globalede 901.000 e. Ce budget restera inchangé pour

(14) SERET Isabelle avec la collaboration de VAN INNIS Nathalie et JAUNIAUX Elisabeth, Séjour éducatif de rupture au Bénin,récits de jeunes. Quelqu’un de bien. Amarrage Edition, Braine l’Alleud, 2014, 187p.(15) Ibidem.(16) Cette annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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l’année 2016.

Commentaires du tableau :

En ce qui concerne la CAJ de Bruxelles, leschiffres présentés se rapportent à l’année judiciaire2014-2015. Les consultations d’aide juridique depremière ligne se sont données au sein de 20 lieuxde permanence, par 180 avocats, à l’attention de13.148 personnes.

En ce qui concerne la CAJ de Mons, leschiffres présentés se rapportent à l’année judi-ciaire 2014-2015. Les permanences se sont don-nées dans 7 lieux différents, par 56 avocats, 3.390personnes ont obtenu une aide juridique.

En ce qui concerne la CAJ de Verviers,les chiffres présentés se rapportent à la périodedu 01/01/2015 au 25/11/2015. Les consultationsd’aide juridique de première ligne se sont donnéesau sein de 2 lieux de permanence, par 69 avocats,à l’attention de 812 personnes.

En ce qui concerne la CAJ de Liège, les chiffresprésentés se rapportent à l’année judiciaire 2014-2015. Les consultations d’aide juridique de pre-mière ligne se sont données au sein de 9 lieuxde permanence, par 415 avocats. Le nombre deconsultations s’élève à 12.121 personnes.

En ce qui concerne le CAJ de Charleroi, leschiffres présentés se rapportent à l’année judiciaire2013-2014. La CAJ de Charleroi ne dispose ac-tuellement pas de chiffre sur la répartition pourl’année judiciaire 2014-2015. Les consultationsd’aide juridique de première ligne se sont donnéesau sein de 6 lieux de permanence (dont une perma-nence téléphonique), par 325 avocats. Les consul-tations d’aide juridique de première ligne toucheenviron 2000 personnes.

En ce qui concerne la CAJ du Brabant Wal-lon, les chiffres présentés se rapportent à l’annéejudiciaire 2013-2014 vu qu’elle ne dispose pas ac-tuellement de chiffre pour l’année judiciaire 2014-2015. Les consultations d’aide juridique de pre-mière ligne se sont données par 93 avocats, à l’at-tention de 3292 personnes. Nous ne disposons pasdu chiffre sur le nombre de lieux de permanence.

4.7 Question n˚100, de M. Tzanetatos du 25 no-vembre 2015 : Les mesures en faveur des fa-milles d’accueil

Je vous interrogeais l’année dernière à proposdu statut légal des familles d’accueil. Dans votreréponse vous me faisiez part de votre souhait d’or-ganiser une grande campagne de sensibilisation etde recrutement de familles d’accueil pour pallier lemanque d’offre actuel. Pouvez-vous me dire où enest cette campagne ? A-t-elle déjà débuté ? Si oui,a-t-on vu le nombre de familles candidates aug-menter grâce cette campagne ? Si pas quand cettedernière sera-t-elle lancée ?

Vous annonciez également une série de me-sures de simplification administrative visant à fa-ciliter drastiquement la vie des familles :

— Une nouvelle modalité de fixation de l’indem-nité forfaitaire mensuelle.

— La suppression de la liste de présence.

— La suppression de la notion de frais spéciauxavec autorisation.

— La création d’une subvention provisionnellepour frais spéciaux aux SPF pour le rembourse-ment immédiat des frais des familles d’accueilencadrées.

— La création d’une subvention provisionnellepour frais spéciaux pour le remboursement im-médiat des frais des familles d’accueil non-encadrées par un SPF.

— La rédaction d’une circulaire visant à simplifierles modalités de demande en tous genres pourles familles d’accueil.

Pouvez-vous me dire, Monsieur le Ministre,où vous en êtes pour chacune de ces mesures ?

Réponse : La campagne de sensibilisation et derecrutement de nouvelles familles d’accueil que j’aiannoncée a débuté officiellement le 30 novembre2015.

Elle a été présentée lors d’une conférence depresse qui a eu lieu le vendredi 27 novembre et j’aitenu à informer en primeur par mail les membresde la Commission de l’Aide à la jeunesse, des Mai-sons de justice et de la Promotion de Bruxelles, desdifférents axes de la campagne et des différents ou-tils élaborés dans le cadre de celle-ci :

— Une nouvelle identité graphique et un slogan :Un aventure humaine formidable : Et pourquoipas vous ? ;

— Des microprogrammes télévisés diffusés sur laRTBF ;

— Un nouveau Site Internet ;

— Un dépliant ;

— Une affiche ;

— Une page Facebook.

Je ne vais pas revenir en détail sur chacun desoutils mais je voudrais insister sur la stratégie quia prévalu à la construction des microprogrammesqui sont diffusés sur la RTBF depuis lundi dernier.Cette stratégie s’appuie sur 3 axes, à savoir : sen-sibilisation, valorisation et incitation.

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A l’heure actuelle, l’accueil familial est encoreinsuffisamment connu du grand public. C’est laraison pour laquelle j’ai tenu à ce que cette cam-pagne soit à la fois pédagogique et qu’elle soit ba-sée sur des témoignages, sur du vécu. Parce que lespersonnes qui sont le plus à même d’avoir une pa-role juste à ce sujet sont les familles d’accueil et lesenfants accueillis eux-mêmes ; il était très impor-tant à mes yeux de pouvoir recueillir leurs témoi-gnages pour appuyer la construction de la cam-pagne de sensibilisation.

Vous pourrez donc voir, au gré des 20 micro-programmes qui seront diffusés de manière quo-tidienne, du lundi au vendredi, sur la Une, toutd’abord de la fin novembre à la mi-décembre à18h25, juste avant « On n’est pas des pigeons »,ensuite du 11 au 22 janvier à 19h25 juste avantle JT, des familles d’accueil qui parlent de leurvécu de l’accueil. Elles abordent différentes thé-matiques : la sélection, les questionnements légi-times, les relations avec les parents des enfants ac-cueillis, les différentes formes d’accueil (urgence,court terme, moyen et long terme).

Nous avons également voulu moderniser lesite Internet www.lesfamillesdaccueil.be, qui gardedonc la même adresse mais qui a été entière-ment repensé et restructuré pour offrir une infor-mation claire et la plus complète possible. L’en-semble des microprogrammes sera progressive-ment disponible sur le site Internet. Le nouveausite offre également la possibilité, en quelques clicsde connaître avec précision les différents servicesde placement familial dans chaque région. Je tiensd’ailleurs ici à souligner le partenariat très efficacemis en œuvre avec la Fédération des services deplacement familial autour de cette campagne.

Concernant les outils papiers, à savoir le dé-pliant et l’affiche, tirés, le premier à 100.000exemplaires, la seconde à 10.000 exemplaires, ilsseront progressivement diffusés par différents ca-naux. Toute d’abord, ils sont mis à la dispositiondes 17 services de placement familial agréés quisont chargés de la sélection des familles d’accueilet qui pourront dès lors utiliser ses outils dansleurs démarches au niveau local. Ils seront égale-ment diffusés dans le milieu scolaire, médical (hô-pitaux, maisons médicales, cabinets médicaux), ouassociatif ainsi que dans les services publics (admi-nistrations communales, SAJ et SPJ,. . .).

Si la campagne démarre aujourd’hui, elle n’atoutefois pas vocation de s’arrêter dans deux outrois mois. L’objectif est de la relancer de ma-nière régulière tout au long de la législature. C’estd’ailleurs la raison pour laquelle le projet de bud-get 2016 qui devrait être voté demain prévoit unmontant de 147.000 euros au nouvel article bud-gétaire 12.20.14 de la DO 17 (dépenses de toutenature en vue du recrutement de nouvelles famillesd’accueil). Mon objectif est de pérenniser cet ar-ticle budgétaire tout au long de la législature.

Concernant l’impact de la campagne, je pensequ’il conviendra certainement d’attendre au mi-nimum six mois pour pouvoir apprécier si elle aun réel impact sur le nombre de nouvelles famillesd’accueil sélectionnées. En effet, si on peut dispo-ser rapidement d’informations sur le nombre devisites du site Internet ou sur le nombre de prisesde contact par mail via le site, il est plus malaiséd’avoir des informations sur les contacts télépho-niques pris avec les services de placement familialsuite à la campagne. Plusieurs d’entre eux m’onttoutefois fait part d’une bonne dizaine de prisesde contact, ce qui n’était plus arrivé depuis de trèsnombreux mois.

Quant à savoir si ces prises de contact dé-boucheront effectivement sur la sélection de fa-milles, il est bien évidemment trop tôt pour le dire,étant donné les délais de sélection qui varient entrequatre et six mois.

Quoiqu’il en soit, je compte bien évidemmentévaluer l’impact de la campagne et affiner si né-cessaire les outils. Je considère néanmoins que lapremière étape qui est en cours via les micropro-gramme et qui consiste à faire mieux connaîtreau grand public l’accueil familial à partir de té-moignages de personnes qui le vivent au quotidienconstitue un passage obligé si on souhaite recruterplus de nouvelles familles à l’avenir.

Quant à l’objectif quantitatif en termes de re-crutement, il faut savoir que le simple remplace-ment des familles qui quittent le processus chaqueannée nous impose de trouver une cinquantainede nouvelles familles. Au-delà de ce simple turn-over - qui n’est pourtant déjà pas facile à assurer, ilfaut être honnête - si nous voulons accroître sensi-blement les possibilités d’accueil familial et limiterquelque peu les placements en institutions résiden-tielles, c’est du double de familles que nous avonsbesoin. Je serais dès lors un Ministre heureux sinous parvenions à recruter 100 à 150 nouvellesfamilles par an.

Concernant la simplification administrativequi doit rendre la vie des familles plus facile, ci-tons, parmi les aménagements intervenus ou encours de réalisation :

— la réduction du délai de sélection des familles(de 9 à 6 mois) ;

— l’harmonisation du processus de sélection desfamilles, parce qu’il est important que chacunsoit traité de la même façon, quel que soit leservice consulté ;

— la signature d’un seul document valable un anpour certaines démarches qui demandent l’au-torisation des parents.

Je m’étais engagé à dégager des pistes desolutions concernant la simplification des dé-

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marches administratives. L’interpellation de l’ho-norable membre est l’occasion de faire le point surdifférentes avancées.

A partir du 1er janvier, la fixation d’une in-demnité forfaitaire mensuelle sera effective pourl’ensemble des familles d’accueil. De même, la me-sure conjointe visant la suppression des listes deprésence bénéficiera pleinement aux familles d’ac-cueil qui ne seront plus astreintes à des démarchesadministratives lourdes et à des retards de paie-ment parfois importants de leur subvention.

Les frais spéciaux avec autorisation dont pou-vaient bénéficier les familles d’accueil encadréespar un service de placement familial étaient autantde freins qui pesaient sur les services de placementet également sur les familles d’accueil.

J’ai donc décidé d’apporter une importanteréforme à cette modalité puisque dorénavant,ces frais spéciaux avec autorisation, appelés fraiscomplémentaires, ne nécessitent plus d’autorisa-tion préalable d’une autorité mandante ou de monadministration.

Seuls deux types de frais demandent un pas-sage par l’autorité mandante, à savoir les frais quireprésentent une dépense au niveau de frais mé-dicaux et pharmaceutiques exceptionnels et ceuxqui sortent du champ des thérapies classiques.

En outre, afin de ne pas mettre les servicesde placement familial en difficulté quant à la ges-tion de leur trésorerie face à des frais complémen-taires qui représentent parfois des montants im-portants, une procédure permettant le versementd’une subvention forfaitaire pour frais complé-mentaires sera effective dès 2016.

En ce qui concerne les familles d’accueil nonencadrées, il n’a pas été possible d’envisager cetype de dispositif beaucoup trop complexe dans sagestion. Les familles d’accueil non encadrées de-vront nécessairement passer par le canal de l’au-torité mandante pour engager des frais ponctuelsqui au niveau vocable remplacent les frais spé-ciaux avec autorisation. Afin de soutenir les fa-milles qui ne peuvent pas nécessairement avan-cer des sommes importantes, deux procédures onttoutefois pu être envisagées à savoir l’avance fi-nancière remboursable au CPAS et aussi le rem-boursement direct au prestataire de soins.

Enfin, en termes de communication, plusieursinitiatives ont été prises par mon administrationafin de permettre aux familles d’accueil de mieuxappréhender les logiques administratives. Parmicelle-ci, je citerai un courrier informatif adressé àl’ensemble des familles d’accueil non encadrées etqui leur a été envoyé la semaine passée et égale-ment l’actualisation du guide à l’usage des famillesd’accueil.

Le site internet et la page facebook dont jevous ai parlé en commençant ma réponse sont au-

tant d’outils d’information pour les familles d’ac-cueil.

Les services de placement familial et les auto-rités mandantes recevront, quant à eux, un vademecum de mon administration précisant les dis-positions administratives qui concernent la gestiondes frais et des subventions.

4.8 Question n˚101, de M. Destrebecq du 30 no-vembre 2015 : Dossiers du DGDE

1242, c’est le nombre de dossiers qu’a reçu ledélégué général aux droits de l’enfant (DGDE) enFédération Wallonie-Bruxelles, dont 732 plainteset 510 demandes d’informations.

Le nombre de plaintes et de demandes d’infor-mations a diminué par rapport à l’année dernière.Les questions relatives aux enfants étrangers et àl’enseignement arrivent toujours en tête des préoc-cupations des plaignants.

Comme l’an passé, la majorité des plaintes etdes demandes d’informations émanent des parents(596 sur 1242). Cependant, pour la première fois,la radicalisation a été abordée dans 4 dossiers.

Par ailleurs, le nombre de dossiers concernantles jeunes dessaisis sont en forte augmentation (66plaintes et 3 demandes d’informations).

Comment pouvez-vous expliquer que les dos-siers concernant les jeunes dessaisis augmententainsi de la sorte ? Quel état la situation l’an der-nier ? Quelles sont les mesures mises en place parrapport à ces situations ?

Pourriez-vous nous détailler l’évolution dunombre de dossiers sur les 5 dernières années ?Quelles sont les budgets alloués annuellement àcette cause ?

Réponse : Tout comme vous, j’ai pris connais-sance du rapport d’activités 2014-2015 du Délé-gué général aux droits de l’enfant.

Le Délégué général aux droits de l’enfant étantune institution indépendante, vous pouvez bienévidemment l’interroger directement à ce sujetsans passer par un ministre qui ne dispose d’au-cune autorité à son encontre.

S’agissant des mesures mises en place, commele relève d’ailleurs le rapport du Délégué, la priseen charge au sein du Centre s’est déjà améliorée.Le nouveau projet pédagogique est en cours de fi-nalisation. Il vise à assurer une prise en charge in-dividualisée et plus favorable à la réinsertion desjeunes.

L’avant-projet de décret relatif à la prise encharge en centre communautaire des jeunes ayantfait l’objet d’un dessaisissement et le règlementd’ordre intérieur qui en découle sont en cours derédaction. Ils poursuivent l’objectif de garantir lesdroits des jeunes dans un contexte d’enfermement.

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4.9 Question n˚102, de M. Destrebecq du 30 no-vembre 2015 : Formations à la citoyennetéen milieu carcéral

En janvier, la Fédération Wallonie Bruxellescompte renforcer les formations en milieu carcé-ral notamment via l’instauration d’un module deformation en citoyenneté pour les détenus.

Monsieur le Ministre, pourquoi avoir choiside renforcer ces formations en janvier ? En quoi,celles-ci consisteront-elles exactement ? Quel serale coût de cette mesure ?

Réponse : C’est la Ministre de l’Enseignementde Promotion sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Me Isabelle Simonis, qui s’occupe desformations en milieu carcéral et qui a, par ailleurs,présenté cette initiative au Parlement de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles il y a quelques semaines.

Je vous propose donc de faire parvenir votrequestion parlementaire à Madame la Ministre,Isabelle Simonis, qui pourra répondre à toutes vosquestions.

4.10 Question n˚103, de M. Destrebecq du 30novembre 2015 : Numéro vert d’écoute etd’aide juridique aux familles

En Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurspoints du plan anti-radicalisme ont été mis enœuvre. . .

Ainsi, un numéro vert d’écoute et d’aide juri-dique aux familles désemparées par la radicalisa-tion d’un de leurs membres a été mis en œuvre.

Depuis sa création, quel est le nombre d’appelsreçus ? Quelles sont les principales demandes desappelants ? Ce numéro a-t-il connu une augmenta-tion de sa fréquentation ces dernières semaines enraison des attentats de Paris ?

Réponse : Depuis le lancement de la campagneau mois de juin 2015, le service du numéro vert dela Fédération Wallonie-Bruxelles a reçu près de 40appels.

Les demandes des appelants sont principale-ment de 2 ordres :

— Obtenir une aide psycho-sociale ou juridique.Et ils sont alors réorientés vers l’aide juridiquede 1ère ligne, les services de l’aide à la jeunesse,les services d’aide aux victimes de l’arrondisse-ment judiciaire de leur lieu de résidence ou versles « équipes mobiles » mises en place par l’AGEnseignement.

— Obtenir des informations plus générales etdemandent que l’Administration leur fasseparvenir la brochure grand public sur lesconséquences juridiques de la radicalisation et

les services dispensateurs d’accompagnementpsycho-social.

A ce jour, 3 appels ont été renvoyés vers la po-lice.

Depuis le 13 novembre 2015 et les attentatsde Paris, le numéro vert de la Fédération a reçu 10appels. Cela correspond donc à 25% des appelsdepuis le lancement de la campagne, il y a 6 mois.

4.11 Question n˚104, de Mme Potigny du 30 no-vembre 2015 : Collaboration avec le Qué-bec pour lutter contre le radicalisme

Vous avez rencontré à la mi-novembre Mon-sieur Pierre Moreau, Ministre québécois de la sé-curité publique ad interim, en vue d’une collabo-ration avec le Canada et plus particulièrement leQuébec pour lutter contre la radicalisation.

Une déclaration a d’ailleurs été signée éta-blissant ainsi le partenariat Québec-FédérationWallonie-Bruxelles en matière de préventioncontre l’extrémisme et le radicalisme.

Monsieur le Ministre, avec votre homologuequébécois, vous vous êtes donc engagés à «ren-forcer les échanges d’expertise en la matière». Dequoi parle-t-on exactement ? Qu’est-il prévu danscette déclaration et qui participera à sa mise enœuvre (universités, acteurs de terrain, juges de lajeunesse,. . .) ?

Pourriez-vous également me dire si vous étiezprésent en tant que Ministre de l’Aide à la Jeu-nesse ou Ministre des Maisons de Justice ? Les me-sures de collaboration dont on parle toucherontà laquelle de vos compétences ? Allez-vous dési-gner un référent au sein de votre cabinet pour fa-ciliter l’échange d’informations avec le Québec oud’autres dispositions sont-elles envisagées ?

Enfin et je reprends vos propos, vous dites que« la radicalisation est un problème mondial quinécessite une action concertée de la communautéinternationale ». Prévoyez-vous de collaborer dansun avenir proche avec d’autres Pays sur cette thé-matique ? Dans l’affirmative, quels sont-ils ? Et acontrario, pourquoi se limiter au Canada ?

Réponse : Ma mission au Québec du 14 au19 novembre 2015, était justifiée, initialement, parl’observation du fonctionnement des Maisons detransition dans le système correctionnel au Qué-bec, conformément à la Déclaration de PolitiqueCommunautaire. Cette mission était aussi l’occa-sion d’un échange d’expérience sur la valorisationde la diversité des populations, dans le cadre de laconception du programme de l’année thématique« diversité » en Région bruxelloise, ceci sous macasquette « Promotion de Bruxelles ».

Suite aux échanges que j’avais pu avoir, avantl’été, avec la Ministre de la Sécurité publique du

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Québec, lors de sa visite à Bruxelles, le sujet de lalutte contre la radicalisation violente s’est imposéeà l’agenda.

Quant à la collaboration avec le Québec, ence domaine, je suis parti en mission avec mes deuxcasquettes (Aide à la jeunesse et Maisons de jus-tice), car, comme vous le savez, ces deux compé-tences sont touchées par cette thématique. Dansl’état actuel des choses, c’est l’Administration Gé-nérale des Maisons de Justice qui est principale-ment concernée par les échanges d’expertise.

Lors de ma mission, nous avons pris connais-sance du plan québécois de lutte contre la radica-lisation « La radicalisation au Québec : agir, pré-venir, détecter et vivre ensemble ». Nous avonségalement rencontré les responsables du nouveauCentre de prévention de la radicalisation menantà la violence de Montréal.

Nous continuerons à partager nos expériencesavec nos collègues québécois pour trouver des« solutions » adéquates à cette difficile situation.

Mon Cabinet assure, en collaboration avecle Cabinet du Ministre-Président, et l’Administra-tion, le bon suivi de la déclaration d’intention quej’ai signée avec mon homologue québécois.

L’échange d’expérience et d’expertise sur le su-jet est absolument essentiel. C’est la raison pourlaquelle je m’étais déjà rendu au Danemark. Nousavons des contacts avec la France, l’Angleterre etavec l’Europe, bien entendu. WBI a été chargé, parle Gouvernement, de nous informer de toute ini-tiative intéressante mise en place au sein de nospays partenaires.

5 Ministre des Sports

5.1 Question n˚116, de M. Tzanetatos du 2 no-vembre 2015 : Appel à projet du Gouverne-ment visant à prôner le vivre ensemble par lesport

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé courant 2015 un appel à pro-jets afin de soutenir les initiatives prônant levivre-ensemble et l’intégration. Cet appel à projetss’adresse aux centres sportifs locaux, aux clubssportifs et aux communes.

L’objectif de cet appel à projet était de mettreen œuvre des projets d’insertion et promouvoir leFair-play via la pratique sportive grâce à un par-tenariat avec des structures s’occupant de jeunes(Maison de jeunes, de quartier, IPPJ, AMO, Co-mité de quartier, association culturelle, etc.). Lesprojets devaient avoir comme objectif de favoriserle dialogue et les rencontres interculturelles et delutter contre les préjugés et les stéréotypes.

Une enveloppe de 75.000 e (avec une aide

de maximum 2.500 e par projet) a été débloquéepour cet appel à projet.

Pouvez-vous nous transmettre, Monsieur leMinistre, la liste des associations et ou communesqui ont répondu à cet appel à projet ? Pouvez-vous nous transmettre les montants alloués à cha-cun des demandeurs ? Enfin Monsieur le Ministre,pouvez-vous nous dire si ce dispositif sera recon-duit en 2016 ?

Réponse : Le sport rime avec intégration. Lemouvement sportif de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut aussi lutter contre les stigmatisa-tions, l’exclusion ou les discriminations liées àl’âge, au genre, au handicap, à l’origine, ...

L’apprentissage des règles sportives coïncideavec l’apprentissage des règles citoyennes. Le sportreprésente, par ailleurs, un formidable outil deprévention de la santé, de dépassement de soi,d’intégration dans une dynamique collective, d’in-dépendance et de prise de responsabilité. Il consti-tue un outil essentiel d’éducation, de dévelop-pement et d’émancipation. Le sport, parce qu’ilporte intrinsèquement les symboles et principesd’ouverture, de dialogue, de tolérance et de fair-play, est un domaine clé pour réussir le challenged’une meilleure intégration.

Fidèles à leur dynamisme, les clubs sportifs etles communes ont présenté 75 dossiers, et ce pourdes projets visant à un renforcement de l’intégra-tion des personnes issues de l’immigration, à uneconsolidation de l’égalité entre les hommes et lesfemmes ou à une amélioration de l’intégration despersonnes handicapées.

Sur les 75 dossiers retenus, le Comité de sé-lection composé de l’Administration générale dessports, de l’AISF (Association interfédérale dusport francophone) ainsi que de mon Cabinet aretenu, suite à une analyse approfondie, 49 pro-jets qui se sont répartis 70.750 euros, soit des sub-ventions allant de 500 à 2.500 euros. Ces dossiersregroupent des domaines d’activités et des sportstrès variés : cela va de l’équitation au hockey, enpassant par le football, la natation ou la boxe.

Vous trouverez, en annexe(17), l’ensemble des49 bénéficiaires et les montants alloués.

Cette sélection était bien prévue dans la ré-glementation que j’avais établie et qui avait étéannoncée lors du lancement de cet appel à pro-jets. Les critères d’analyse retenus étaient :

— La concordance avec les thématiques définiesdans le règlement ;

— Le respect des conditions fixées notamment entermes d’encadrement ;

— La pertinence sportive ;

(17) Cette annexe peut être consultée au Greffe du Parlement

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— La cohérence entre le projet et le budget pré-senté.

Ces projets visaient à permettre de réaliser desinitiatives qui favoriseront l’émergence d’espacesde rencontre afin de prévenir et de lutter contrele phénomène de repli sur soi. Cet appel à projetsvient compléter et renforcer le formidable travailde terrain que l’ensemble du mouvement sportifaccomplit au quotidien, et dont les résultats sontsouvent sous-estimés.

5.2 Question n˚117, de Mme Defrang-Firket du2 novembre 2015 : Premier bilan de la com-mission sport de haut niveau

Le 22 janvier dernier s’est tenue la premièreréunion de la Commission Sport de Haut Niveau.

Depuis cette première réunion, combien defois cette commission s’est-elle réunie ?

Les réunions s’organisent-elles suivant un ca-lendrier fixe et préétabli ou la commission seréunit-elle en fonction des besoins et de l’actua-lité ?

S’il s’agit d’un calendrier fixe, quelles sont lesfréquences de ces réunions ?

Après 10 mois de fonctionnement, quel est lebilan des réalisations et réflexions accomplies parcette commission ?

Réponse : Après les premiers travaux de bali-sage et de définition méthodologique, une présen-tation générale s’est déroulée avec les fédérationssportives le 22 janvier dernier. A cette occasion,différents groupes de travail ont été mis en placeafin de procéder à une analyse encore plus fine desdifférents chantiers qui avaient été préalablementcernés.

C’est sur base de ces groupes de travail quela Coupole de cette commission sport de haut ni-veau composée d’André Stein, d’Eddy DeSmet, desexperts de l’Adeps et sous la présidence de Jean-Michel Saive s’est réunie à 7 reprises tout au longde cette année afin de développer un nouveau mo-dèle pour notre sport de haut niveau qui se base-rait sur :

— Une simplification administrative et décrétale ;

— Une plus grande souplesse et plus d’interac-tions dans le contrôle ;

— Une détermination d’un modèle d’évolutionqualitative des différentes disciplines ;

— Un renforcement du rôle des directeurs tech-niques induisant davantage de responsabilités ;

— Une amélioration de la représentativité franco-phone sur la scène internationale ;

— Des facilités pour passer d’espoir sportif à spor-tif de haut niveau ;

— L’assurance d’une reconversion.

Les trois chantiers qui s’interpénètrentconcernent les statuts des sportifs, la catégori-sation des fédérations ainsi que les modalitéspropres aux directeurs techniques.

Pour l’heure, j’ai déjà marqué mon accord surune réforme des statuts et le travail juridique esten cours au sein de mon administration.

Les réformes des deux autres axes me serontprésentées durant le mois janvier et le travail derefonte administrative pourra alors débuter avecl’objectif d’être fin prêts pour la prochaine olym-piade.

5.3 Question n˚118, de M. Daele du 2 novembre2015 : Fermeture du chemin de halage à hau-teur du centre adeps de Mons

J’ai récemment interpellé le Ministre wallonMonsieur Prevot concernant la fermeture du RA-VeL à hauteur du centre ADEPS du Grand Largeà Mons.

À cet endroit, des grilles ont été placées surle chemin de halage, apparemment pour résoudredes problèmes de vol dans le centre ADPES.

Monsieur le Ministre, ne serait-il pas envisa-geable, en concertation avec l’ADEPS, d’ouvrir lesite en le plaçant sous surveillance, en semaine etle WE, et de se contenter de le fermer le soir etla nuit, et durant certaines vacances scolaires (pé-riode de stage) afin d’éviter que les usagers faiblesne doivent faire un détour important et non sécu-risé ?

Avez-vous pris une intitiative dans ce dossierdéjà ancien ? En quel sens ?

Réponse : La mise en place des grillages a étéréalisée en accord avec la Ville, la demande de per-mis a été introduite le 17 juillet 2014.

Il s’agit d’une simple mesure de protection denos installations sportives qui ont été victimes devandalisme et de dégradations extérieures.

Il apparaît que le réel tracé du Ravel ne passepas par cet endroit. Il contourne la sapinette. Parcontre, pour plus de facilité, les randonneurs em-pruntaient ce chemin qui n’est pas un accès pu-blic. Il n’apparaît, dès lors, pas judicieux de fairemarche arrière et de consentir des investissementsqui se révéleraient coûteux en termes de sécurité.

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5.4 Question n˚119, de M. Evrard du 3 no-vembre 2015 : Financement de la formationà la gestion des clubs de football

Lors d’une question orale posée en juin 2015,nous avons eu l’occasion d’aborder la notion deformations proposées aux clubs sportifs. Vousnous avez signalé que l’Association interfédéraledu sport francophone (AISF) proposait, en col-laboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles,une série de formations pour dirigeants de clubssportifs et gestionnaires de fédérations sportives.Vous avez également signalé que vous étiez ou-vert à ce que l’offre des formations soit complétéepar des organismes privés auxquels les clubs pour-raient également faire appel. Vous n’avez toutefoispas abordé l’aspect financier.

Je souhaiterais avoir davantage d’explicationssur le mécanisme de financement ou sur la ma-nière dont les subsides seront octroyés aux clubsqui s’investissent dans la gestion et suivent les mo-dules de formation que vous avez évoqué.

De la même manière, j’aurais voulu savoir siun club qui fait appel à un opérateur privé pou-vait également bénéficier d’une subvention et sousquelle forme.

Réponse : L’Association interfédérale du sportfrancophone (AISF) organise depuis de nom-breuses années des formations, sur 2 niveaux, afinde transmettre à nos dirigeants de clubs sportifs lesclefs nécessaires aux différentes thématiques aux-quelles ils sont confrontés dans leur club : gestion,communication, marketing, pouvoirs publics,. . .

Par complément de formation, il fallait en-tendre déclinaison spécifique des modules exis-tants en fonction des disciplines. La Ligue Fran-cophone de Hockey a déjà, en collaboration avecl’AISF, mis en place des axes de formation com-plémentaires afin de répondre aux demandes pré-cises de ses clubs. Ces requêtes abordent des thé-matiques liées à la gestion propre des clubs de ho-ckey. Les autres fédérations ont bien évidemmentété invitées à faire connaitre leurs suggestions pourleurs propres cercles sportifs.

Le calcul du subside alloué à un club de foot-ball prend en considération la qualification des di-rigeants qui auraient suivi les formations de l’AISF.Vu le nombre de clubs, il n’apparaît pas oppor-tun , tant d’un point de vue budgétaire que dansun souci de cohérence de gestion, de multiplierdes aides individuelles pour des formations pri-vées organisées différemment d’un club à l’autresans possibilité d’en vérifier la pertinence et laplus-value. C’est à l’Association des Clubs Fran-cophones de Football (ACFF) qu’il incombe de dé-terminer, avec l’AISF, le contenu de modules spé-cifiques.

5.5 Question n˚120, de Mme Defrang-Firket du10 novembre 2015 : Présence de défibrilla-teurs dans les infrastructures sportives

Le décret de la Fédération Wallonie-Bruxellesdu 25 octobre 2012, stipule que les clubs de sportne sont éligibles aux subsides que s’ils sont équipésde défibrillateurs.

De la même manière, le décret wallon du 22novembre 2012, mentionne que les infrastructuressportives peuvent recevoir des subventions si ellessont dotées d’un défibrillateur.

Etant donné que ces deux textes se super-posent, l’achat d’un défibrillateur incombe-t-il auxcommunes en tant propriétaires d’infrastructuresou aux clubs et associations qui évoluent dans cesinfrastructures ?

Que se passe-t-il lorsqu’il ne s’établit pas dedialogue serein, entre un club exploitant et la com-mune propriétaire d’une infrastructure sportive ?

Réponse : Ces deux textes ne se superposentpas mais sont à mon sens, complémentaires, le dé-cret de la Région wallonne enjoignant aux pro-priétaires d’infrastructures d’être équipés de défi-brillateurs tandis que le décret de la FédérationWallonie-Bruxelles cible les clubs sportifs.

Cette complémentarité permet d’éviter uneinertie de la part d’un club sportif ou d’un ges-tionnaire d’infrastructure.

Il est nécessaire, pour ce faire, qu’un dialoguepermanent soit installé entre les différents clubsexploitant et le propriétaire de l’infrastructure,pour la présence d’un défibrillateur mais égale-ment pour le respect des plages horaires, notam-ment.

Je pense que l’on ne répètera jamais assez l’im-portance de ce que chaque lieu public soit équipéd’un DEA (Défibrillateur externe automatisé) et jeme félicite que le sport ait mis autant de moyenspour la sécurité de nos concitoyens.

En effet, depuis 2012, ce sont près de 2.300DEA qui ont été installés dans autant d’infrastruc-tures sportives en Wallonie et à Bruxelles, qu’ilsaient été directement octroyés aux clubs ou subsi-diés via les crédits « achats de matériel sportif ».

5.6 Question n˚121, de M. Tzanetatos du 10 no-vembre 2015 : Evènement survenus lors dumatch Charleroi-Standart

Ce dimanche 25 octobre à 18h avait lieu lederby wallon Charleroi-Standard. Ce match an-noncé comme étant à très haut risque a malheu-reusement tenu ses promesses.

En effet, le match a commencé en retard àcause des nombreux fumigènes et feux de bengale

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lancés sur le terrain par les supporters du Stan-dard. Le match a même dû être arrêté à 10 mi-nutes de la fin en raison de jet de pétards et deprojectiles sur le gardien de Charleroi. Il est stu-péfiant de constater que malgré le dispositif po-licier important les supporters ont réussi à fairerentrer des objets illégaux dans le stade. Com-ment cela est-ce possible ? Force est de constaterqu’il y a eu disfonctionnement. Une réflexion sera-t-elle menée avec les dirigeants d’équipes à ce su-jet ? La prévention est capitale mais ne faudrait-ilpas également responsabiliser les clubs et les sanc-tionner plus lourdement lorsque leurs supporterscommettent de tels actes ?

Ces comportements sont totalement inaccep-tables et n’ont pas leur place dans les stades defoot. En tant que Ministre des sports pouvez-vousnous dire quelle a été votre réaction face à ces agis-sements ? Avez-vous pris des contacts avec les di-rigeants du Standard ? Si oui quelle a été leur ré-ponse ?

Réponse : Je regrette et condamne bien évi-demment ces débordements qui n’ont pas leurplace dans nos stades. Une frontière a été franchieincontestablement et les joueurs ont eux-mêmesfustigé le comportement des pseudos supporters.

La violence dans nos stades est régie par laloi football qui sanctionne à la fois les clubs maisaussi les supporters. En tant que Ministre desSports, je n’ai pas de compétence qui me per-mette d’agir à ce niveau ni même de procéder auxfouilles avant l’entrée dans les gradins qui parais-saient assez légères vu ce qu’il s’est passé.

Outre les événements du derby wallon, je mepermets également de pointer les faits qui se sonttenus au Beerschot qui recevait le même weekendle RFC Liège dans ce qu’il convient de nommer lechoc de notre 3e Division.

A mon niveau, je rappelle que j’ai lancé unprojet pilote « We’re parents fair-play » quicompte 21 clubs participants afin de modifier du-rablement le comportement des supporters, pa-rents, entraîneurs, . . . dans le cadre du football.Ce projet se limite aux jeunes puisque c’est à ceniveau que nous pouvons encore changer les habi-tudes et les mentalités.

Je compte bien, au terme de cette première sai-son avec les adaptations qui découleront de l’expé-rience de terrain, transposer ce projet à l’ensembledes clubs sportifs de notre Communauté.

A mon initiative, mes services ont rencontréles membres du Cabinet Jambon ainsi que ceux duCabinet Muyters afin de procéder à une évaluationde la Loi football notamment au regard des évo-lutions prochaines que connaîtra notre football.L’optique est bien évidemment de renforcer lessanctions mais surtout d’agir en amont en termesde prévention avec des actions conjointes portéesnotamment avec l’Union belge et la Ligue Profes-

sionnelle.

5.7 Question n˚122, de M. Prévot du 13 no-vembre 2015 : Corruption généralisée à laFIFA

Des dizaines de questions ne pourraient au-jourd’hui plus suffire à mettre en lumière l’en-semble des suspicions ou éléments avérés de cor-ruption au sein de l’instance suprême du football,la FIFA. D’aucuns la lient désormais sans gêne àune organisation mafieuse. Ils n’ont sans doutepas totalement tort. Depuis des années, des jour-nalistes, anciens employés ou de simples amateursde foot dénoncent les exactions du système Blatter.Il faut saluer ce travail de transparence et le cou-rage de ces personnes qui ont parfois sacrifié leurcarrière à l’aune d’un idéal bien supérieur à la soifd’argent de certains dirigeants.

La dernière suspicion en date est celle quenous relaye justement la presse. Pour un verse-ment de 1.8 millions e d’un côté, et pour la si-gnature d’un contrat défavorable à la FIFA d’unautre, Blatter est, et pour la première fois en per-sonne, directement mis en cause. Platini, Présidentde l’UEFA et candidat probable aux prochainesélections présidentielles de la FIFA en février 2016,est également visé.

Monsieur le Ministre,

— Quel est votre opinion sur la candidature dePlatini ?

— De quels avantages Blatter a-t-il pu bénéficierde par sa récente réélection au poste de Pré-sident (en termes de salaires ou de pensions parexemple) ? Serait-il permis, selon vous, d’ima-giner qu’il se soit volontairement représentépour bénéficier d’avantages dus à cette réélec-tion, tout en sachant que son « règne » ne du-rerait pas ?

— L’attribution des Ballons d’or vous semble-t-elle entrer dans la catégorie des éléments decorruption à la FIFA ? Certaines personnalitésvotantes se plaignent en effet de plus en plus dene pas retrouver leurs véritables choix quandceux-ci sont publiés après la cérémonie offi-cielle.

— A votre avis, quel héritage le système Blatterlaisse-t-il concrètement à son successeur et dequelle marge de manœuvre bénéficiera-t-il ? Envotre qualité de Ministre des Sports, quellespistes concrètes pourriez-vous donner afin deredorer le blason de la FIFA ?

— Malgré la récente publication officielle desdates de la coupe du monde en 2022, l’électiondu prochain président pourrait-elle selon vousremettre en cause l’attribution de la coupe du

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monde au Qatar ? Les quelques mois de pré-sidence gagnés par Blatter pourraient-ils avoireu comme autre ambition de bétonner le dos-sier afin de rendre un tel bouleversement im-possible ?

Réponse : A l’instar de nombreuses institu-tions à qui de nombreux concitoyens reprochentun manque de visibilité ainsi qu’un manque de ré-ponse concrète à des problèmes récurrents de so-ciété, les organisations sportives internationales sesont, elles aussi, de plus en plus éloignées de leurbase en cherchant à développer le sport business eten accaparant les gigantesques retombées qui vontde pair.

Les dérives de responsables du football au ni-veau international ont été dévoilées au grand jour.Il est dès lors indispensable de procéder à un chan-gement de fond autant au niveau des hommes quedes pratiques.

Le sport, ses vertus, sa promotion sur l’en-semble de la planète et qu’importe la condition despeuples, doit redevenir la priorité des priorités.

Ce processus d’assainissement passe inévita-blement par une prise de conscience des acteursconcernés mais également par un sursaut des pou-voirs publics à l’échelle de la planète. Un seul pays,un seul continent ne peut s’exclure ou agir de ma-nière autonome.

Toutefois, vu l’importance pour ne pas par-ler de forte prépondérance dans l’Europe au seindu football mondial notamment au niveau éco-nomique de ses différents championnats, une ré-solution forte du Conseil de l’Europe et/ou de laCommission serait déjà un signal clair envers lesdirigeants en place.

La FIFA, via sa commission d’éthique, a ré-cemment suspendu MM. Platini et Blatter. Il s’agitd’un premier signal fort mais qui devra être suivid’autres actions tout aussi convaincantes.

5.8 Question n˚123, de Mme Targnion du 19novembre 2015 : Dangers de l’hyperspécia-lisation précoce dans le sport

En octobre 2014, le CEReKi, Centre d’Etudeet de Recherche en Kinanthropologie de l’ULGa organisé un Congrès international sur l’activitéphysique et le sport chez l’enfant.

Ce congrès a abordé la question complexe dela pratique du sport de la petite-enfance à la pré-adolescence, les facteurs favorables au sport ainsique les exercices adaptés à l’âge. Il en ressort qu’àchaque âge correspond une pratique sportive spé-cifique. Jusqu’à l’âge de 3 ans, les parents doiventarriver à stimuler leur enfant grâce à des jeux, àdes mouvements,. . .

Entre ses 3 ans et ses 6 ans, il est important

que les enfants puissent suivre des cours de psy-chomotricité. L’objectif de ces cours est de leur in-culquer des mouvements fondamentaux comme lesaut, la course,. . .

Ensuite, c’est seulement à l’âge de 7 ou 8 quele choix d’un sport unique ne devrait avoir lieu. Sila spécialisation dans un sport unique a lieu plustôt, cette spécialisation ira de paire avec l’appren-tissage de gestes stéréotypés qui pourront favori-ser des blessures. Il est en effet fréquent que desblessures soient plus souvent observées chez desenfants ayant débuté des sports plus jeunes.

Le CEReKi considère que les enfants ne de-vraient pas pouvoir s’inscrire dans des fédérationsspécifiques de sport avant l’âge de 7 ans. En ef-fet, même si certaines fédérations organisent descours plus proches de la psychomotricité que deleur sport avant cet âge, leur objectif est néan-moins de fidéliser ces jeunes. Il en découle quemême si la pratique sensu-stricto de ce sport n’apas lieu avant 7 ans, le jeune n’est pas amené àdécouvrir un large éventail de sports qui peuventêtre pratiqués et est donc « poussé » dans une voiespécifique.

De plus, la pratique d’un sport trop jeunetend à favoriser chez l’enfant l’inculcation d’unepratique sportive basée sur les résultats, les classe-ments et la compétition. Il conviendrait, à cet âge,que l’enfant puisse valoriser la pratique d’une acti-vité physique et privilégier le plaisir qu’il en retire.

Pour toutes ces raisons, je pense que le Gou-vernement doit être particulièrement attentif àl’hyperspécialisation du sport chez les jeunes.

Monsieur le Ministre, quelle est votre percep-tion de cette problématique ?

Le Gouvernement entend-il lutter contre cephénomène ? Si tel est-le cas, quelles mesures,avez-vous ou envisagez-vous de prendre ?

A partir de quel âge les membres de fédé-rations sportives permettent-ils à leur fédérationde bénéficier d’aides publiques de la FédérationWallonie-Bruxelles ?

Réponse : L’Université de Liège dispose d’uneassociation - le CEReKi (Centre d’Etude et de Re-cherche en Kinanthropologie de l’ULg)- attachéeau département des Sciences de la Motricité et spé-cialisée dans les activités motrices adaptées aux en-fants (principalement petite enfance). Cette asso-ciation a une mission de service à la communauté àtravers les activités qu’elle organise pour les écoleset les particuliers, une mission de formation pourles étudiants de l’Université mais aussi pour lesprofessionnels et une mission de recherche.

A l’occasion de ces 25 ans, le CEReKi a eneffet organisé le Congrès International sur l’Acti-vité Physique et le Sport chez l’Enfant en octobre2014, événement que j’avais d’ailleurs soutenu.

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Si les avis des différents experts en matière depratique sportive, d’éducation physique ou géné-ralement de pédagogie présentent des divergences,ils enrichissent toutefois le débat et la réflexion. Cequi semble faire l’unanimité, c’est le besoin d’acti-vité physique indispensable au bon développementde l’être humain, garant d’une bonne santé phy-sique et mentale.

Le cadre dans lequel cette activité est garantieà l’enfant se doit d’être adapté à son évolution etviser avant tout la pérennité de la pratique.

Mon Administration (Adeps) s’est inscritedans cette dynamique par l’adoption du modèlecanadien DLTA – développement à long terme del’athlète. Le modèle a déjà largement percolé au-delà des frontières canadiennes et inspiré de nom-breux dirigeants sportifs à tous niveaux.

Le DLTA est un modèle global, un concept,axé sur le pratiquant sportif tenant compte de l’en-semble de la population et tentant d’englober l’en-tièreté de celle-ci.

Chaque citoyen est considéré comme un spor-tif qui trouve sa place dans un des sept stades del’activité physique :

— l’enfant actif (0-6 ans) ;

— s’amuser grâce au sport (6-9 ans) ;

— apprendre à s’entraîner (9-12 ans) ;

— s’entraîner à s’entraîner (12-15 ans) ;

— s’entraîner à la compétition (16-22 ans) ;

— s’entraîner à gagner (+ 18 ans) et Vie active(tout âge).

Il ne s’agit donc pas d’un système rigide maisbien d’un concept mettant en évidence des facteursclés sur lesquels l’ensemble des acteurs concernés(état, fédération, école) peuvent s’appuyer pouradapter leurs actions.

Le modèle a été présenté à l’ensemble des fé-dérations sportives pour les sensibiliser et celles-ci,au travers de leurs clubs, veillent pour la plupartà développer des programmes adaptés à tous etveillant à faire découvrir progressivement la pra-tique sportive.

La Direction générale du Sport a intégré ceconcept dans ses différentes actions notamment :

— à travers le programme de réforme des conte-nus des stages de vacances dans les centresADEPS ;

— au niveau des Centres de Conseil du Sport, parle soutien et le développement d’activités mul-tisports au sein des communes et des écoles ;

— par l’intégration du concept du DLTA dans lesprogrammes de formations de cadres sportifsqui font actuellement l’objet d’une réforme enprofondeur ;

— en matière de soutien au sport de haut ni-veau, le modèle rappelle la nécessité de mettrele sportif au centre de toutes les actions (in-dividualisation des aides, création de cellulesd’entraînement de proximité, service d’aide àla performance individualisé, . . .) pour en faireun être équilibré et capable d’envisager un pro-jet de vie cohérent et à long terme.

L’augmentation de la pratique sportive passeaussi par un développement harmonieux etconcerté entre tous les acteurs de terrains et à lalumière des recherches scientifiques en la matière.

Toutefois la spécialisation est bel et bien pré-sente dans les sports dits à maturité précocecomme la natation ou la gymnastique. En effet,mais dans ce cadre, je parle du sport de hautniveau, débuter ces disciplines de manière spéci-fique à l’adolescence ne permettra pas de comblerle retard pris sur les jeunes qui se sont inscritsdans ces filières dès leur plus tendre enfance. Enoutre, la concurrence internationale est tellementrude qu’il est utopique de penser que nous pour-rions envisager des performances significatives enrefusant toute spécialisation précoce dans ces dis-ciplines. Toutefois, force est de constater que denombreux enfants, fatigués mentalement et phy-siquement, délaissent ces disciplines, à l’adoles-cence, tant elles sont exigeantes.

5.9 Question n˚124, de M. Mouyard du 20 no-vembre 2015 : Augmentation du dopagedans la pratique du bodybuilding

Monsieur le Ministre, la presse relayait derniè-rement l’information selon laquelle le trafic de sté-roïde qui utilise notamment des implants pour bo-vins prendrait des proportions effrayantes en Bel-gique.

Les contrôles réalisés démontreraient une aug-mentation du dopage dans la pratique du body-building de l’ordre de 41%. En effet alors que l’onrelevait 270 cas de dopage en 2011, ceux-ci s’élè-veraient pour l’année 2014 à 381 cas.

Mais, pour les acteurs de la répression contrele dopage, les sportifs qui se font « pincer » lorsd’actions ciblées dans des salles de fitness ne repré-senteraient qu’une petite partie des sportifs dopés.

Elément beaucoup plus alarmant, l’an dernierles enquêteurs de la cellule hormones de la policefédérale auraient intercepté un paquet de SynovexH et un pistolet à injections, outil destiné norma-lement aux bœufs.

Cette technique de l’injection, qui est de cou-

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tume utilisée dans le milieu de l’élevage, entrainechez les bovins une augmentation massive de lamasse musculaire en l’espace de quelques mois. Età présent les bodybuilders utiliseraient donc cettetechnique pour développer davantage leur massemusculaire.

A cela viennent s’ajouter les conclusions deplusieurs études qui ont démontré que l’usage dudopage commencerait très jeune et concernerait8% des 14-18 ans.

En Flandre, des contrôles sont effectués aussibien dans les salles de fitness que lors des compé-titions, alors que notre Fédération se cantonne àces dernières. D’après le juriste de la cellule anti-dopage de la FWB, les contrôles effectués en FWBdans les salles de fitness seraient inefficaces car lesadeptes du bodybuilding qui s’y entraînent ne sontpresque jamais affiliés à une fédération sportive.Or, ce sont les fédérations qui sont chargées dusuivi disciplinaire. Chez nous, les sportifs en ques-tion ne risqueraient donc rien. En Flandre, parcontre, les sportifs amateurs sont jugés par un tri-bunal disciplinaire établi auprès de l’administra-tion.

Monsieur le Ministre, le décret fitness du 10mai 2013 prévoit la mise en place d’une commis-sion antidopage dans les salles de fitness volon-taires. Mais, sauf erreur de ma part, les arrêtésd’application n’ont toujours pas été adoptés.

— Les arrêtés d’application ont-ils été adoptés ?

— Si oui, à quelle date ?

— Si non, pour quelles raisons ? Quand le seront-ils ?

— Ne pensez-vous que l’impact de cette nouvelleréglementation sera limitée, sachant qu’elle nes’appliquera que dans les salles de fitness vo-lontaires ?

— Pourquoi ne pas installer, comme en Flandre,un tribunal disciplinaire établi auprès de l’ad-ministration, pour sanctionner également lessportifs amateurs ?

— Cette solution a-t-elle été étudiée ? Si non,pourquoi ?

Monsieur le Ministre, de manière plus géné-rale :

— Quelle est votre analyse de la situation ?

— Confirmez-vous les chiffres repris par lapresse ?

— Envisagez-vous d’augmenter les contrôles, par-ticulièrement chez les amateurs ?

— La Commission de prévention des risques pourla santé a-t-elle l’intention de se pencher surcette problématique du dopage dans le body-building ?

— De quelle manière envisagez-vous de luttercontre le dopage chez les jeunes ?

Réponse : L’avant-projet d’arrêté portant exé-cution du décret du 10 mai 2013 instaurant uneprocédure de reconnaissance des salles de fitnessde qualité a été adopté, en première lecture, par leGouvernement.

Mon Cabinet évalue actuellement les avis desinstances consultatives que sont le Conseil supé-rieur des Sports et la Commission de préventiondes risques pour la santé dans le sport, en vue deprésenter prochainement le texte en deuxième lec-ture au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Concernant les salles de fitness et notre com-pétence à leur égard, nous avons été, comme lesoulignent les travaux parlementaires ayant précé-dés l’adoption du texte, au maximum de nos com-pétences en la matière, à savoir par le truchementde la formation (via la politique sportive) et celuide la lutte contre le dopage. Les questions d’accèsà la profession ou de concurrence concernent eneffet l’Autorité fédérale.

La question est plutôt la suivante : quelleimage et quel message vont renvoyer les salles defitness qui ne solliciteraient pas le label et qui di-ront, au moins de manière sous-jacente à leursclients : nous n’avons pas nécessairement des mo-niteurs adéquatement formés et il est possible qu’ily ait du dopage chez nous . . . ?

La question de l’établissement d’un tribunaldisciplinaire auprès de l’administration est poséede manière assez simple alors qu’elle implique uneréponse tout en nuances.

Tout d’abord, elle semble sous-entendre qu’unsystème serait meilleur qu’un autre. Tout n’est pasblanc ou noir. Croyez-moi, place au gris en cettematière et l’Agence mondiale antidopage (AMA)a jugé les deux systèmes tout à fait conformes auCode.

Notre modèle, qui consiste à confier aux fé-dérations sportives la compétence disciplinaire enmatière de dopage, a été conçu dans un ensembleplus vaste dans lequel l’affiliation sportive est lecritère de rattachement. Dans ce cadre, nous avonsvoulu préserver au maximum et souligner la spé-cificité sportive, qui donne notamment, aux fé-dérations, compétence pour tout le volet discipli-naire en général. Confier ce volet à l’administra-tion viendrait à porter atteinte à cette spécificitéqui m’est chère.

Notre système présente un autre avantage cen-tral qui est celui de l’égalité de traitement entre

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tous les sportifs, sans distinction selon le fait qu’ilssoient amateurs ou professionnels. En Flandre,pour rappel, le tribunal établi auprès de l’admi-nistration n’est compétent que pour les sportifsamateurs alors que ce sont les fédérations qui sontchargées des cas des sportifs d’élite. Je laisse àvotre sagacité le soin de vous interroger sur cettedistinction.

En quatrième lieu, l’entrée en vigueur combi-née de notre nouvelle législation et réglementation« antidopage » d’une part, et « fitness » d’autrepart, permettra également de mieux toucher lesamateurs dans les centres de fitness, notamment enraison d’une collaboration renforcée avec le Par-quet et la Justice (certaines violations des règlessont aussi des infractions pénales), par la possibi-lité d’infliger des amendes aux organisateurs quin’appliqueraient par le décret « lutte contre le do-page » et enfin par les sanctions propres qui serontprises en vertu du décret « fitness ».

L’AMA a confirmé que notre législation étaitconforme au Code. Il me paraît donc raisonnablede donner un peu de recul à cette réforme et del’appliquer au moins trois ans avant que nouspuissions en dresser un éventuel bilan.

Concernant le bodybuilding, les chiffres com-muniqués l’ont été via la cellule « Hormones et do-page » de la police fédérale. La plupart concernedes cas constatés en Flandre pour les raisons déjàmentionnées mais pour lesquels la situation de-vrait évoluer chez nous aussi, au travers de nosdécrets « fitness » et « lutte contre de dopage ».

Plus spécifiquement, notre nouvel arrêté metau point une nouvelle procédure de transmissiondes dossiers, vers le Parquet, dès lors qu’une viola-tion des règles antidopage constitue dans le mêmetemps, une infraction pénale. C’est un élémentneuf important. Cela s’appliquera par exemple encas de trafic, si des produits interdits étaient com-mercialisés dans une salle de fitness.

Je pense que c’est encore davantage contreces sources, contre ces ventes illicites, que nousdevrons lutter avec force dans les années quiviennent. Ceci bien évidemment sans impuniténon plus pour les sportifs consommateurs maischerchons bien la vraie cible et luttons contre ledopage organisé - il existe.

Outre les éléments communiqués dans le cadrede mon analyse de la situation, je rappelle qu’enCommunauté française, le plan annuel de réparti-tion des contrôles, élaboré de manière tout-à-faitindépendante par notre ONAD (Organisation na-tionale antidopage) – c’est une exigence de l’AMA– prévoit environ une répartition de 30 % descontrôles sur les sportifs amateurs pour 70 % surles professionnels et ce, toutes disciplines sportivesconfondues.

Cette proportion découle des lignes directricesde l’AMA et repose en outre sur des statistiques

antérieures et sur le principe central de propor-tionnalité.

Il appartient à la Commission de préventiondes risques pour la santé dans le sport de mettre àl’ordre du jour de ses réunions les points qu’ellesouhaite mais sachez qu’elle ne manque pas detravail par rapport au décret « prévention desrisques » et, d’autre part, en matière de luttecontre le dopage, sa compétence ne vaut désormaisplus que par rapport à des avis à remettre sur lesnouveaux textes.

Pour conclure, j’ajoute que notre ONAD a in-troduit un projet auprès de l’UNESCO, qui seraexaminé par un comité ad hoc au printemps etqui consiste à faire de l’information, auprès desélèves de 3ème primaire, durant les journées quenous appelons « blanches », après les examensmais avant les vacances scolaires, à propos des va-leurs véhiculées par un sport sans dopage. Cettetranche d’âge précoce, qui correspond souvent àcelle à laquelle les jeunes s’inscrivent en club, a étéchoisie à dessein car plus tard c’est peut-être déjàtrop tard. . .

5.10 Question n˚125, de M. Tzanetatos du 20novembre 2015 : Quinzaine Aînérgie

La sixième quinzaine Aînérgie s’est tenuedu 05 au 19 octobre en Fédération WallonieBruxelles. Durant cette Quinzaine, plus de 25 dis-ciplines sportives déclinées en plus de 300 activitésont été proposées aux participants. Cinq journéesdécouvertes multisports ont également été organi-sées et ont permis aux plus de 50 ans de s’essayer àplusieurs sports le même jour et au même endroit.

Cette quinzaine est organisée par l’Asbl énéo-Sport, association sportive de loisirs spécifique-ment dédiée aux aînés en Fédération Wallonie-Bruxelles. L’Asbl qui fêtera bientôt ses 40 ansd’existence est composée de près de 17.000membres. L’objectif d’énéoSport est d’aider les se-niors, parfois isolés et sédentaires, à préserver unebonne santé et à recréer du tissu social par la pra-tique d’activités physiques et sportives. Avec plusde 550 clubs sportifs répartis sur 12 régionales,l’asbl veille à offrir un service de proximité à sesmembres.

On ne peut bien entendu, Monsieur le Mi-nistre, que saluer cette initiative. Faire du sport estbénéfique pour tout un chacun et il est importantd’en promouvoir la pratique à tout âge.

Les moyens dégagés par la Fédération Wallo-nie Bruxelles pour le soutien de l’organisation decette quinzaine sont importants. Pouvez-vous dèslors nous dresser un bilan de cet événement ? Leschiffres de participation sont-ils en évolution parrapport aux années précédentes ?

La participation à la quinzaine est un indi-cateur mais l’information réellement intéressante

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est de savoir combien de personnes s’affilient àdes clubs par la suite et s’ils s’inscrivent dans unedémarche à long terme ? Êtes-vous en mesure denous donner ces chiffres d’affiliations à plus longterme ?

Enfin Monsieur le Ministre vous annonciezqu’une table ronde serait organisée pour commen-ter les résultats d’une étude qualitative de l’UCLet énéoSport sur la pratique du sport chez les aî-nés auprès de 15.000 personnes. Cette table rondea-t-elle eu lieu ? Si oui pouvez-vous nous dire surquoi elle a abouti ?

Réponse : Depuis l’entame de cette législature,je n’ai pas focalisé la promotion du sport sur lesseuls jeunes de notre Fédération. Le Bureau duPlan prévoit qu’il y aura une personne de plus de65 ans pour trois personnes âgées entre 20 et 64ans d’ici 2020. Le ratio était encore de un pourquatre début des années 90’. La pratique sportivepeut apporter une réponse aux enjeux du vieillis-sement : premièrement car la prévention coûtera

toujours moins cher, deuxièmement car le sportpermet de conserver une bonne hygiène de vie (ali-mentation, douche, repos,. . .) et troisièmement carle sport assure la préservation de son environne-ment social.

Incontestablement, entretenir sa conditionphysique permet d’améliorer l’image de soi maiségalement de conserver plus longtemps son auto-nomie, ses aptitudes motrices et plus encore devaincre l’isolement et la solitude.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, nous recon-naissons, depuis 1979, Enéosport comme la fédé-ration sportive des plus de 55 ans. En 2000, ellecomptait 8.087 affiliés pour 16.886 fin 2014, soitune augmentation de plus de 100%. C’est dire sielle répond à un besoin tout en se démarquant parla qualité de son offre et de son encadrement.

Depuis 2010, la campagne « Aînergie »consiste en une quinzaine Portes Ouvertes dansles 550 clubs qui composent Enéosport et qui pro-posent 26 disciplines différentes.

2010 50.000e2011 20.000e2012 25.000e2013 25.000e2014 30.000e2015 35.000eTotal 185.000e

* **

Les objectifs de cette campagne sont mul-tiples :

— sensibiliser les aînés aux bénéfices de la pra-tique sportive ;

— leur faire connaître l’offre existante ;

— adapter l’offre à la demande ;

— susciter l’engagement (volontariat) ;

— lutter contre la sédentarité et la réduction duréseau social.

Cette année, pour la 6e édition qui s’est éta-lée du 5 au 19 octobre, j’ai dégagé 35.000 eu-ros pour cette campagne de promotion. 321 ac-tivités ont été programmées dans toute la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles. Ces activités gratuites, duyoga à la marche nordique en passant par le net-volley ou la natation, ont rencontré un véritablesuccès.

La force de cette fédération réside dans saproximité mais aussi dans la qualité de son enca-drement, de son offre diversifiée et adaptée tout enmisant sur une intégration totale de ses membres.

En plus des centaines d’activités organisées ausein des clubs, 4 journées sportives régionales ontété mises en place.

155 localités ont été concernées par les portesouvertes.

Le succès d’Aînergie, cette année encore, n’apas été démenti.

Cependant, pour cette campagne 2015, c’estencore un peu tôt pour avoir l’ensemble des ré-sultats. L’ASBL Enéosport est seulement occupéeà réaliser le dossier d’évaluation.

En ce qui concerne la progression du nombred’affiliés, nous ne la connaîtrons qu’en 2016.

L’ASBL estime cependant qu’ils ont, à ce jour,certainement dépassé les 17.500 membres adhé-rents.

En 2016, nous fêterons effectivement les 40ans d’Enéosport ! Ce sera l’occasion de marquerun grand coup avec l’organisation d’une grandejournée sportive unique multisports pour nos aî-nés en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle seraitbaptisée « Aînergie-Day ».

J’espère d’ailleurs tous vous y rencontrer, le 29octobre 2016, à Namur Expo.

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En ce qui concerne l’étude réalisé par l’UCL etEnéosport, une conférence de presse a été donnéele 11 septembre dernier.

De par le simple fait qu’elle a été réalisée sousforme de sondage, cette enquête - une premièrepour l’Asbl EnéoSport - ouvre bien évidemmentplus de portes qu’elle n’en referme.

Elle a l’intérêt de susciter quelques question-nements, réflexions mais aussi, d’ouvrir des pers-pectives d’investigation ultérieure.

Les éléments principaux à retenir sont :

— l’importance de la pratique sportive«forme/santé/bien-être» de façon générale ;

— l’importance du volet relationnel dans le cadred’une pratique sportive ;

— la faible recherche de performance ou encored’intérêt pour les aspects esthétiques ;

— le haut niveau d’adhésion des sujets une foisinscrits dans une pratique sportive ;

— le faible taux de pratique sportive suite à uneprescription médicale.

Une réflexion est en cours sur base des indi-cateurs transmis par cette étude afin d’améliorerl’offre sportive auprès de nos aînés.

5.11 Question n˚126, de M. Lecerf du 20 no-vembre 2015 : Equivalence des diplômes"Eté sport"

Dans votre règlement concernant « étéSport », vous exigez un encadrement pédagogiquede qualité.

J’aimerais que vous précisiez les modalitésen termes d’équivalence de diplômes par rapportaux professeurs d’éducation physique et aux bre-vetés Adeps sachant qu’un certain nombre demoniteurs flamands sont installés en FédérationWallonie-Bruxelles et sont susceptibles d’être en-gagés comme moniteurs.

Réponse : Il ne s’agit pas à proprement parlerd’équivalence. Le panel des encadrants possiblesest large.

En effet, les titres Adeps doivent s’entendredans la discipline sportive spécifique du stageconcerné. Les maîtres spéciaux en éducation phy-sique et les titulaires d’un titre pédagogique gé-néral peuvent encadrer les stages dans les disci-plines académiques figurant sur leur diplôme oubrevet. Les licenciés en kinésithérapie et/ou éduca-tion physique, les bacheliers en science de la motri-cité et/ou en éducation physique peuvent encadrerles stages dans les disciplines académiques figurantsur leur diplôme. Enfin, les étudiants en sciencesde la motricité ayant réussi la deuxième année dubaccalauréat peuvent encadrer les disciplines aca-démiques figurant dans leur programme de forma-tion

Pour clôturer, l’Adeps reconnaît les titres deformation délivrés par Bloso et inversement.

5.12 Question n˚127, de M. Destrebecq du 24novembre 2015 : Subventions au sport dehaut niveau en FWB

Les JO approchent à grands pas. . .

Quatre sociétés belges passionnées de sport sesont rassemblées en une fondation qui aura pourobjectif d’apporter un soutien financier aux talentsbelges méconnus.

La Belgique n’investit que 35 millions d’eurospar an dans le sport de haut niveau. C’est peu parrapport à nos pays voisins.

Monsieur le Ministre, quelle est la part de laFédération Wallonie Bruxelles ? Quelle a été l’évo-lution des moyens consacrés au sport de haut ni-veau sur ces 5 dernières années ?

Réponse : Je ne peux avancer les chiffres demes homologues néerlandophones et germano-phones.

Toutefois, la Fédération Wallonie-Bruxellesinvestit dans le sport de haut niveau de ma-nière considérable. L’ensemble des investisse-ments, même quand ils concernent en premier lieule sport pour tous, bénéficient par ailleurs de ma-nière indirecte au sport de haut niveau par le biaisde la détection, du recrutement,. . . comme le sportde haut niveau contribue à encourager la pratiquesportive de masse.

Le budget consacré au sport de haut niveau en2015 peut s’établir comme suit :

Fédérations sportives – subsides de fonctionnement 5.519.000eFédérations sportives – Plans programmes 8.939.200eFormations des cadres 646.000eCAPS 600.000eProjet de Vie 40.000eEquipes cyclistes 1.150.000eBe Gold 500.000eCOIB (hors remboursement des frais de participation à des stages etcompétitions sous l’égide du COIB)

165.000e

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Total 17.559.200e

* **

A ces montants, il convient de rajouter les 86sportifs sous contrat Rosetta, APE ou ACS sansoublier les importants investissements consentisdans nos centres Adeps qui accueillent régulière-ment nos élites dans le cadre de leur entraînementainsi que le remboursement annuel de près de 5millions d’euros pour l’édification du Centre Spor-tif de Haut Niveau qui prendra ses quartiers àLouvain-la-Neuve.

Démonstration est faite de l’implication de laFédération Wallonie-Bruxelles qui a de surcroîtmobilisé 1.6 million d’euros pour couvrir les fraisde nos athlètes lors des prochains Jeux Olym-piques et Paralympiques de Rio.

5.13 Question n˚128, de Mme De Bue du 24 no-vembre 2015 : Rencontres sportives

Pour des raisons de sécurité, les places pourcertains événements sportifs sont aujourd’hui no-minatives. Chaque ticket portant le nom de sonpropriétaire, il lui est dès lors impossible de le re-vendre ou l’échanger. On procède également à uncontrôle des tickets le jour de l’événement.

Cependant, certaines des places émisespeuvent être remportées par concours ou encoreoffertes sous forme d’invitation.

La Fédération reçoit-elle certaines de cesplaces sous forme d’invitation ? Celles-ci sont elleségalement nominatives ? Qu’en est-il des placespouvant être remportées par concours ? Si celles-cine sont pas nominatives, ne pensez-vous pas quecela remette en question de la sécurité des placesnominatives ? En avez-vous informés les émetteursde tickets d’entrées, l’Union Belge pour le footballpar exemple, afin de les sensibiliser à cette ques-tion de la sécurité et de tenter d’amener des solu-tions ?

Réponse : En ma qualité de Ministre desSports, la sécurité liée à l’organisation de manifes-tations sportives n’est pas de mon ressort mais decelui du Ministère de l’Intérieur, de l’organisateuret du Bourgmestre de la localité.

Toutefois, il est vrai que la vente des tickets àfortement évolué depuis plusieurs années en rai-son d’un durcissement des consignes de sécurité.Les organisateurs comme les forces de l’ordre sontbien conscients que le caractère nominatif d’un ti-cket alourdit considérablement le processus admi-nistratif et les contrôles à l’entrée des stades ousalles de spectacles ne permettent pas de vérifierchaque spectateur de façon individuelle. La sécu-rité ne doit pas non plus devenir une entrave à unesortie sportive ou extra-sportive.

La Fédération Wallonie-Bruxelles reçoit, dansle cadre de partenariat des quotas de tickets. Cesderniers ne sont pas forcément soumis à une iden-tification. Je songe au Memorial Van Dammeoù les places restent anonymes. Par contre, lorsdes rencontres des Diables Rouges, mes serviceset mon administration doivent communiquer àl’URBSFA le nom des personnes présentes. Enfonction de la rencontre, d’autres informationspeuvent être requises comme la date de naissance,le numéro de registre national ainsi que le numérode carte d’identité comme ce fût le cas pour laconfrontation face à Israël.

5.14 Question n˚129, de Mme Defrang-Firketdu 30 novembre 2015 : Sport-loisir

Le 21 août 2014 au Centre Adeps d’Auder-ghem, vous avez présenté les grands axes de votrepolitique sportive pour la législature.

Vous avez notamment souligné qu’ « en Bel-gique, en 2014, selon le rapport européen sur lesport et l’activité physique de 2014, 69% de la po-pulation pratiquerait un sport régulièrement. Mais74% de ces sportifs occasionnels ou réguliers nefont partie d’aucune fédération ou structure re-connue ».

En fait, il apparaît que seulement 5% des spor-tifs sont intéressés par la compétition alors que75% d’entre eux veulent seulement rester actifs eten bonne santé.

La demande en structures permettant de pra-tiquer le sport-loisir ne semble pas satisfaite parl’offre des clubs et fédération de la FWB. Enrésulte une diminution du nombre de membres.Confirmez-vous cette analyse ?

Qu’avez-vous fait depuis le début de la lé-gislature afin d’attirer de nouveaux membres etd’autres publics, dans les clubs et fédérations dela FWB ?

Quelles nouvelles activités ont-été mise enplace ?

Les règles d’inscription et de participation auxcompétitions, par exemple, ont-elles été modi-fiées ?

Une réflexion est-elle en cours à ce niveau ?

Réponse : Je ne peux que confirmer les chiffresque vous avancez. Toutefois, je ne peux vous re-joindre sur l’analyse que vous dressez, notammentau niveau de la diminution des affiliés auprès desfédérations reconnues. Ce chiffre ne cesse d’aug-menter de manière plus que significative depuis

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2009 et ce, grâce au travail de qualité fourni parnos clubs et nos fédérations ainsi qu’aux actionsspécifiques de recrutement et/ou initiation tellesque Mon club Mon Ecole, Commune olympiqueou encore des projets spécifiques de certaines fédé-rations dans le milieu scolaire afin d’y développerdes clubs comme le handball.

De plus, le mouvement sportif en Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles, et en cela sa pratique, nepeuvent se résumer aux seules fédérations et asso-ciations reconnues. En effet, l’offre sportive se dé-cline de multiples manières afin de rencontrer lesbesoins et aspirations de tout un chacun : salles defitness, ligues corporatives, points verts et jaunesAdeps, pratiques sportives individuelles (jogging,cyclisme,. . .), fédérations sportives non reconnues(quidditch, golf, kick-boxing,. . .).

Nos clubs s’axent prioritairement et ce, de-puis la moitié du siècle passé et la disparation desassociations multisports, sur le sport de compéti-tion. Ils ont délaissé la filière loisir qui s’est dé-veloppée de manière parallèle. Toutefois, il fautreconnaître qu’à ce niveau, une discipline n’estpas l’autre. Le badminton dispose d’une centainede clubs qui ne proposent pas d’entraînement decompétition. Une équipe de football de vétérande 4e provinciale est-elle à proprement parler uneéquipe de compétition, n’est pas plutôt assimilableà du sport loisir ?

Des réflexions sont en cours afin de renfor-cer la promotion du sport au travers du bien-êtrequ’il apporte en mettant de côté les notions decompétition et de performance qui ont tendance àéloigner un certain public. Ces réflexions portentnotamment sur la structuration de nos clubs, del’offre sportive au niveau local qui ne répond plustoujours aux exigences d’une partie de la popula-tion qui souhaite avant tout conserver une grandemarge de liberté dans sa pratique sportive et éviterles contraintes que pourrait imposer l’affiliation àun club : horaires réguliers, recherche de résultats,implication personnelle en tant que bénévole,. . .

6 Ministre du Budget, de la Fonctionpublique et de la Simplification admi-nistrative

6.1 Question n˚82, de M. Hazée du 14 juillet2015 : Implantation de services de la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles en Wallonie

Dans le journal L’Echo du 13 juin 2015, leministre-président du Gouvernement wallon in-dique qu’il entend reconcentrer vers la Walloniecertains services comme des bâtiments de la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles afin de décongestionnerla capitale ».

En tant que ministre compétent pour l’implan-tation des services et organismes, ainsi que pour

la gestion immobilière au niveau de la FédérationWallonie-Bruxelles, pouvez-vous nous en dire plussur ce dossier ?

— Cette option de localisation en Wallonie a-t-ellefait l’objet d’un examen de votre part ?

— Où en sont les discussions entre vos services etle ministre-président wallon ? Sur quoi portentplus précisément ces discussions ?

— Quels sont ou seraient les services et les bâti-ments concernés ?

— Quelle serait leur future localisation ?

Des décisions sur ces nouvelles implantationssont-elles en voie de finalisation ?

— Une concertation sociale a-t-elle déjà eu lieu ?

— Quel est le calendrier du dossier ?

Réponse : Relevons préalablement que vousm’aviez posé une question orale identique, en datedu 30 juin 2015, concomitamment donc à la pré-sente question écrite.

Me référant à la réponse qui vous avait étédonnée en réponse à votre question orale, je vousconfirme avoir demandé au Ministère de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles de proposer un pland’optimalisation des implantations permettant à lafois :

— d’organiser les implantations administratives etspécifiques, en fonction de la structure de l’or-ganigramme ;

— de répartir les espaces de travail, en fonctiondes besoins des agents ;

— de rationaliser les coûts de fonctionnement etd’énergies, en faisant coïncider les implanta-tions aux besoins tout en limitant les locations,en centralisant les administrations (centrales etprovinciales) sur des mêmes sites et en foca-lisant les moyens disponibles sur l’améliora-tion des performances énergétiques des bâti-ments (propriétés de la FW-B) et du bien-êtredes agents.

A l’heure actuelle aucun contact entre les Gou-vernements Wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est prévu sur ce sujet.

Il m’est toujours impossible de répondre parl’affirmative à la demande du Ministre-Présidentwallon, et encore moins de vous dire si des servicespourraient quitter Bruxelles étant donné qu’au-cune étude de faisabilité n’a encore été amorcée.

En effet, de telles études doivent passer elles-mêmes par la réalisation :

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1o De photographies de l’occupation des locauxde tous les agents du Ministère de la FW-Bconcernés par les opérations ci-dessus et de dé-finitions des nouveaux besoins ;

2o De relevés du potentiel de tous les locaux desimplantations administratives et spécifiquesconcernées par les opérations ci-dessus ;

3o De propositions de répartitions des espaces detravail sur les implantations concernées par lesopérations ci-dessus.

Ces démarches ne sont pas encore finalisées etne devraient pas l’être avant la fin de l’année, detelle sorte qu’aucune étude de faisabilité n’a en-core été initiée.

Je rappelle également que préalablement àl’approbation d’une quelconque proposition sur lesujet, cette dernière sera concertée avec les repré-sentants des personnels concernés.

6.2 Question n˚83, de M. Bouchez du 14 juillet2015 : Conséquences budgétaires des erreursde calcul des salaires de professeurs

La presse s’est faite l’écho des erreurs impor-tantes qui existent dans le calcul des salaires desprofesseurs. Un rapport de la Cour des comptesestime que 42,5 pour cent des rémunérations desprofesseurs analysées sont erronées. En moyenneet au total, les salaires versés seraient finalementau détriment de la Communauté française avec unsolde de 779 euros par professeur et perdu pourles caisses de la Communauté. Si l’on extrapole cechiffre aux 38.000 professeurs de l’enseignementsubventionné, le manque à gagner est énorme.D’autant plus que les professeurs lésés ont 5 an-nées supplémentaires pour réclamer leur du alorsque la Communauté n’aura que 5 ans pour exigerun remboursement de la part des professeurs tropbien payés.

Comment Monsieur le Ministre a-t-il intégréles éléments divulgués par la Cour des comptesdans ses calculs budgétaires ?

Réponse : Les conclusions de la Cour descomptes concernant des erreurs de calcul dessubventions-traitements d’enseignants du secon-daire ordinaire subventionné sont basées sur unéchantillon de 120 enseignants, alors que la po-pulation enseignante concernée est de quelque38.000 personnes.

Selon ces conclusions, l’incidence financièrenette non prescrite extrapolée aux 38.000 ensei-gnants concernés serait (et le conditionnel est im-portant) de 12,6 millions d’euros à charge du bud-get de la FWB pour l’année scolaire 2011-2012.

Deux éléments appellent à une certaine pru-dence dans l’interprétation d’une telle extrapola-tion.

D’abord, au plan statistique, cette extrapo-lation comprend une marge d’erreur importante,que souligne d’ailleurs la Cour des comptes dansson analyse (cf. pages 82 et 83 du rapport).

Ensuite, au plan budgétaire, une incidence fi-nancière de l’ordre de grandeur calculé sur labase de l’extrapolation du sondage de la Cour descomptes à la population enseignante concernée, enparticulier si elle a un caractère récurrent, aurait,logiquement, dû conduire à constater une insuffi-sance des moyens budgétaires prévus pour le paie-ment des traitements de ces enseignants. Cela n’apas été le cas.

Dès lors, tenant en particulier compte de cedernier constat et de la position de la Ministre del’Enseignement obligatoire sur les questions trai-tées dans le rapport de la Cour des comptes, à sa-voir que « la réforme des titres et fonctions concré-tisée par le décret du 11 avril 2004 constitue uneavancée majeure qui permettra d’apporter une ré-ponse à la plupart des remarques formulées dansle rapport de la Cour des comptes », il ne me pa-raît nullement opportun d’intégrer dans les calculsbudgétaires les éléments mis en évidence dans lerapport de la Cour des comptes et rappelés dansla question écrite.

6.3 Question n˚106, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Proportion de personnes han-dicapées dans les fonctionnaires de la Fédé-ration Wallonie-Bruxelles

La Commission d’accompagnement pour lerecrutement de personnes avec un handicap dansla fonction publique fédérale vient de publier unrapport.

Le pourcentage de handicapés dans les servicespublics fédéraux et autres institutions plafonna à1,45%. Il est en baisse pour la première fois de-puis 2009. Monsieur le Ministre, disposez-vousde chiffres pour la Fédération Wallonie Bruxelles ?Quels sont-ils ?

Un arrêté royal datant de 2007 exige en ef-fet que les services publics mettent au travail cetteproportion de personnes affectées d’un handicap.

Des politiques d’embauche des handicapésont-elles été menées en Fédération WallonieBruxelles de manière active ? Qu’en est-il de l’équi-libre hommes-femmes parmi ces travailleurs ?

Quelles sont les principales fonctions occupéespar les personnes handicapées ? Sont-elles bien re-présentées dans les fonctions supérieures ? Quellesinitiatives comptez-vous mettre en place ?

Réponse : J’ai pris connaissance, avec intérêt,du rapport 2014 de la Commission d’accompa-gnement pour le recrutement de personnes avec unhandicap dans la fonction publique fédérale.

Mon Administration et moi-même sommes

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conscients du problème lié au recrutement de per-sonnes handicapées. C’est pourquoi, en collabora-tion avec la Ministre Isabelle Simonis, nous avonstravaillé prioritairement sur ce dossier.

En effet, malgré les efforts entrepris au tra-vers du plan d’actions 2012-2015 visant à luttercontre les discriminations et promouvoir la diver-sité au sein des services du Gouvernement de laFédération Wallonie-Bruxelles, la Direction géné-rale du Personnel de la Fonction publique évaluaità 58 le nombre de membres du personnel recru-tés et enregistrés en situation de handicap. La ré-glementation voudrait que ce nombre soit porté à147 personnes, soit 2,5 pourcents des membres dupersonnel.

Une action concertée avec la Direction géné-rale de la Fonction publique et des Ressources hu-maines et la Direction Egalité des Chances du Mi-nistère de la Fédération Wallonie-Bruxelles étaitdonc nécessaire.

Les aboutissements de ce travail sont les sui-vants :

Premièrement, la note d’orientation concer-nant cette problématique et qui se positionne prin-cipalement sur les solutions à apporter est passéeen gouvernement en juillet dernier. Je vous inviteà en prendre connaissance. Dans cette note, vousconstaterez que les mesures mises en place précé-demment n’étaient pas suffisantes. Même si la vo-lonté de recruter plus de personnes porteuses d’unhandicap afin que le Ministère représente plus fi-dèlement la réalité de la population, un nombretrop peu élevé de personnes handicapées se pré-sentait lors des sélections. De plus, nous avons puconstater que dans certains services, il existait unevéritable crainte à l’idée d’accueillir un nouveaucollaborateur porteur d’un handicap. C’est doncla stratégie de mener une réflexion plus approfon-die que mes services ont décidés d’adopter, afin deviser un changement de mentalité.

Deuxièmement et par conséquence nous noussommes engagés à recruter un Conseiller en Fonc-tion publique inclusive. Après une concertationavec l’AWIPH et Phare afin de construire un profilde fonction réaliste et efficace, le jury de sélectiona pu se tenir le 26 octobre dernier. La personneayant été retenue pour le poste rentrera bientôt enfonction.

Un première rencontre entre les différents par-tenaires de terrains, aussi bien externes tels quel’AWIPH, Phare qu’internes tels que le Service deMédiation du Ministère, la Direction d’Egalité desChances et le Service du personnel ont permis demettre en avant les missions prioritaires. Effecti-vement, développer l’expertise et renforcer la col-laboration entre l’associatif et les agents de ter-rain sont deux objectifs que nous aimerions ren-contrer le plus rapidement au sein du Ministèresuite à l’engagement de ce Conseiller en Fonction

publique inclusive. Ces objectifs ne se réaliserontqu’en établissant un plan de communication afinde sensibiliser les membres du personnel quantà la situation des personnes handicapées, en in-cluant celles-ci dans le travail et en mettant enexergue leurs compétences et non leur situation de« handicap ». Ce sont des réalités de terrain quisont souvent soulevées. Nous devons impérative-ment promouvoir l’engagement, démystifier, faci-liter l’échange et mettre en place les infrastructurespour que plusieurs personnes en situation de han-dicap se présentent et envoient leur candidatureafin d’atteindre ce quota de 2,5%.

Finalement, sachez que la réflexion sur l’in-clusion des personnes porteuses d’un handicap ausein de la Fonction Publique ne se termine pas là.Elle sera poursuivie notamment dans le cadre duPlan de Promotion de la Diversité au sein de laFonction publique.

Concernant les chiffres que vous demandez,je peux vous répondre qu’ils sont relativementstables. Depuis 2007, environ la moitié des per-sonnes en situation de handicap occupe un postede niveau 3. Environ 25% des agents déclaréscomme porteurs d’un handicap sont comptabili-sés dans le « niveau 2 ». Les 25% restant se répar-tissent de manière égale au sein des « niveau 2+ »et « niveau 1 ».

6.4 Question n˚107, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Cavalier budgétaire relatif àl’inventaire

Dans le cadre de la nouvelle comptabilité, lesservices du gouvernement de la FWB devront pro-céder, au moins une fois en fin d’exercice, auxopérations de relevé, de vérification, d’examen etd’évaluation nécessaires pour établir, à la datedu 31 décembre, un inventaire complet de leursavoirs et droits, de leurs dettes, obligations et en-gagements, ainsi que de leur patrimoine net.

Depuis le vote du décret de 2011 sur la comp-tabilité, cette disposition est suspendue chaque an-née via un cavalier budgétaire.

Monsieur le ministre, pourquoi recourir à uncavalier budgétaire ? Quelle en est l’origine ? Lesservices sont-ils à même de réaliser ces opérations ?Disposent-ils de l’information nécessaire ?

Réponse : La disposition suspendue est repriseà l’article 34 du décret WBFin (décret du 20 dé-cembre 2011 portant organisation du budget et dela comptabilité des Services du Gouvernement dela Communauté française).

Elle s’inscrit dans le titre IV relatif à la comp-tabilité générale dont la plupart des dispositionssont suspendues dans l’attente de la mise en pro-duction d’un logiciel comptable intégré.

Les opérations relatives à cette comptabi-

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lité nécessitent en effet l’implémentation et l’uti-lisation d’un logiciel de comptabilité en partiedouble ; celles mentionnées à l’article 34 susviséont un impact dans les classes du plan comptableet du bilan, principalement dans les classes 2, 4et 5 ; elles concernent également les processus deréévaluation des actifs financiers et non financiers.

En l’absence d’un outil comptable adéquat,toutes ces écritures sont actuellement impossiblesà passer.

On peut néanmoins mentionner ici que l’ap-plication GLADIS, à laquelle il a déjà été fait réfé-rence dans les réponses à d’autres questions parle-mentaires, permet aux services dans lesquels elleest implémentée de dresser un inventaire comp-table de leurs acquisitions récolé à un inventairephysique.

Cette application sera étendue progressive-ment à d’autres services en 2016.

A ce sujet, il y a cependant lieu de préciser queles règles d’amortissement et d’évaluation ne sontpas encore définitivement fixées.

Comme je vous l’ai signalé à l’occasion d’uneprécédente question orale, cette mission relèved’une nouvelle commission de la comptabilité pu-blique instaurée par la loi du 18 janvier 2010 dansla loi du 16 mai 2003 fixant les dispositions géné-rales applicables aux régions et communautés enmatière de budget, de comptabilité et de contrôlede la Cour des comptes.

Cette commission n’est pas encore installéefaute, semblerait-il, de représentation complète.

6.5 Question n˚108, de M. Knaepen du 2 no-vembre 2015 : Composition du conseil dutrésor de la FWB

Lors de ma question orale du 19 octobre, j’in-terrogeais Monsieur le Ministre sur le Conseil dutrésor, mais celui-ci ne m’en a pas donné la com-position.

Monsieur le Ministre peut-il me donner lacomposition de ce conseil en ce qui concerne lesreprésentants du Gouvernement de la FWB ? Surbase de quels critères ont-ils été choisis ? L’article8 de l’accord de coopération prévoit que le conseilpeut être assisté de personnalités issues des milieuxuniversitaire, bancaire, du courtage et de la fisca-lité, est-ce le cas ? Si oui, quelles sont les personna-lités choisies et sur quels critères ?

Réponse : En ce qui concerne la compositiondu Conseil du Trésor de la FWB, la réponse à laquestion figure aux articles 2 et 14 de l’Accord decoopération du 10 décembre 2004 instituant unConseil commun du Trésor pour la Région wal-lonne et la Communauté française.

L’article 2 de cet Accord stipule notamment

que ledit Conseil est composé : d’un représen-tant du Ministre-Président du Gouvernement dela Communauté française, d’un représentant duMinistre-Président du Gouvernement wallon, d’unreprésentant de chacun des Vice-Présidents duGouvernement de la Communauté française, d’unreprésentant de chacun des Vice-Présidents duGouvernement wallon, du Directeur général de laDirection générale du Budget et des Finances duMinistère de la Communauté française, de l’Ins-pecteur général de la Division de la Trésorerie duMinistère de la Région wallonne, du Directeur gé-néral adjoint du Service général des Finances duMinistère de la Communauté française, de l’Ins-pecteur général de la Division du Budget du Mi-nistère de la Région wallonne.

L’article 14 du même Accord de coopérationprécise que le Conseil communautaire du Trésorest constitué de tous les membres communautairesdu Conseil commun.

L’Accord de coopération du 10 décembre2004 ne prévoit pas de critères sur la base des-quels les membres du Conseil commun du Trésorsont choisis.

L’article 8 de cet Accord prévoit effectivement,comme le rappelle la question, que le Conseil peutêtre assisté de personnalités issues des milieux uni-versitaire, bancaire, du courtage et de la fiscalité.C’est bien le cas. Le Conseil associe à ces tra-vaux M. Jean Hilgers, Directeur à la Banque na-tionale de Belgique. Indépendamment de son man-dat de Directeur à la BNB, M. Hilgers occupe di-verses fonctions et exerce divers mandats qui at-testent de ses compétences et de son expertise tantau plan national qu’international, en particulierdans le domaine de la finance (cf. lien internethttps ://www.nbb.be/fr/cv/jean-hilgers).

6.6 Question n˚114, de M. Henquet du 16 no-vembre 2015 : Problématique des jurys de laFédération Wallonie-Bruxelles

Comme vous le savez, le système des jurys dela Fédération Wallonie-Bruxelles représente une fi-lière alternative d’épreuves essentielle, car elle per-met aux étudiants qui ne trouvent pas leur placedans un système "classique", ou qui ont dû inter-rompre celui-ci, d’obtenir soit les diplômes néces-saires à la poursuite de leur scolarité, soit le "sé-same" qui permet l’obtention d’un emploi. Il estdonc impératif que la structure ne souffre d’au-cune faille.

Malheureusement, la lecture du rapport 2014du Médiateur nous informe de différents dysfonc-tionnements concernant le service des jurys, et no-tamment celui de l’enseignement secondaire supé-rieur, l’enseignement technique, artistique et pro-fessionnel du 3ème degré.

Tout d’abord, il peut s’avérer difficile pour les

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étudiants de consulter leur copie d’examen, situa-tion anormale puisqu’elle ne permet pas à l’appre-nant de comprendre les raisons de son échec etdonc de pouvoir progresser.

Il est apparu, également cette année, que lemême service s’était retrouvé confronté à une pé-nurie de personnel.

Un autre problème important concerne l’har-monisation indispensable des dates de passaged’examens permettant, en cas de réussite, une en-trée dans l’enseignement supérieur. En effet, iln’est pas rare que la dernière épreuve - qui sedéroule au bon vouloir du secrétaire du jury –ait lieu mi-décembre, rendant difficile l’inscriptiondes étudiants dans l’enseignement supérieur. LeMinistre de l’Enseignement supérieur s’est vu dansl’obligation d’actionner certains articles du "Dé-cret Paysage" pour régulariser l’inscription desétudiants. Il n’en demeure pas moins que cette si-tuation n’est pas du tout optimale et qu’il faudraittrouver durablement une solution !

Monsieur le Ministre, je souhaite donc vousposer les questions suivantes :

Etes-vous prêt à donner des instructionsclaires, afin de rendre accessible la copie d’examenpour chaque étudiant s’étant adressé à un jury dela Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Par ailleurs, des mesures ont-elles été ou vont-elles être prises afin de résoudre le problème depénurie de personnel au niveau du jury précité ?

Enfin, pouvez-vous garantir que les épreuvesdu jury seront organisées en 2016 selon un calen-drier qui permettra aux étudiants d’obtenir leurCESS, AVANT le début officiel des inscriptionsdans l’enseignement supérieur ?

Réponse : Vous m’avez interpellé sur la thé-matique des jurys de la Fédération et m’avez posétrois questions.

Ces questions portent sur :

— L’accessibilité des copies d’examen pour lesétudiants ;

— La pénurie de personnel à laquelle les jurys fontface ;

— L’articulation entre les dates de l’organisationdes épreuves du jury et la date du début desinscriptions dans l’enseignement supérieur.

La première et la troisième de ces questionsconcernent l’exercice de la compétence fonction-nelle du service. Il revient dès lors à la Ministre del’Education d’y répondre.

Concernant votre deuxième question, il est in-déniable que l’ensemble des services du Ministèredoivent faire face à une raréfaction de nos res-sources et que cela peut très bien entrainer des

problèmes dans la mise en œuvre des missions quinous incombent. Toutefois, au regard du contextebudgétaire dans lequel nous nous trouvons, nousne pouvons pas nous permettre d’invoquer la seulepiste du recrutement pour améliorer la qualité duservice.

En effet, lorsqu’un service se trouve face à desdifficultés pour assumer ses missions, il convient,avant d’envisager des recrutements, d’investiguerd’autres mesures pour en améliorer le fonction-nement, comme une réforme de l’organigrammedu service, la mutualisation de certaines ressourcesvoir, par exemple, une éventuelle réforme des juryseux-mêmes.

Je suis tout à fait disposé à envisager des me-sures concernant le problème de pénurie de per-sonnel dont vous faites état dans votre questionmais ces mesures doivent être précédées d’une ana-lyse du fonctionnement des jurys.

Un tel travail doit être mené en collaborationavec Madame la Ministre de l’Education à qui ilrevient de proposer, le cas échéant, une réformedes jurys.

La nature des mesures que je proposerai, entant que Ministre en charge de la Fonction pu-blique et du Budget, dépendra donc fortement durésultat de ce travail.

6.7 Question n˚116, de M. Henquet du 18 no-vembre 2015 : Compte des variations du pa-trimoine

Concernant les règles d’évaluation, le décretbudgétaire prévoit que les biens sont repris à leurvaleur d’acquisition. Cette disposition va à l’en-contre des principes généraux d’évaluation fixéspar le SEC 2010.

Ce dernier précise en effet que tout actif oupassif enregistré dans un compte de patrimoine estévalué aux prix du marché comme s’il était acquisà la date d’établissement de ce compte. Cette dis-position implique que la valeur du patrimoine, enfin d’exercice, ne peut découler du simple ajout desopérations nettes de l’année au solde de l’exerciceprécédent, mais suppose la réévaluation des actifsexistants (perte de valeur liée à la vétusté mais éga-lement éventuels gains de détention). Considérantla vétusté, par exemple, l’absence d’amortissementa pour effet de surévaluer de manière significativela valeur du patrimoine !

Le compte des variations du patrimoine dansson état actuel (valeur d’acquisition), ne reflètedonc pas la valeur économique réelle du patri-moine du ministère !

En outre, la Cour fait remarquer que l’absenced’inventaire exhaustif des biens meubles et im-meubles, et de listes de biens acquis dans le cou-rant de l’année, limite les possibilités de contrôle

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du compte des variations du patrimoine.

Or, l’introduction prochaine des principes dela comptabilité générale postule que le ministèresoit en mesure de produire un bilan de départ,fournissant une image de la situation active et pas-sive de l’entité. Ce que ne permet pas le compteactuel.

Monsieur le Ministre, je souhaite vous poserles questions suivantes :

Quand pouvons-nous escompter que votre ad-ministration soit en ordre par rapport à la compta-bilité SEC 2010 et que, donc, le compte des varia-tions du patrimoine corresponde à la valeur réelledu patrimoine de la CF ?

Un inventaire exhaustif des biens meubles etimmeubles est-il à l’ordre du jour pour 2016 ?

Réponse : La question sur le compte des varia-tions du patrimoine a été examinée dans le rapport3.708.548 de la Cour des comptes sur le comptegénéral de la Communauté française pour l’année2014 - 4ème partie - comptes des variations dupatrimoine.

En cette matière, il importe de bien distinguer,d’une part, les règles macro-économiques de lacomptabilité nationale, qui ont pour objet la me-sure de la richesse économique créée dans un état,sa répartition et son utilisation et, d’autre part, lesrègles usuelles de la comptabilité en partie double.

Les premières sont déterminées par le règle-ment européen (UE) n˚ 549/2013 du Parlement eu-ropéen et du Conseil instituant le SEC 2010.

Le SEC (Système Européen des Comptes) estélaboré par EUROSTAT (Office statistique del’UE) et sert de cadre central de référence pour lesstatistiques économiques et sociales de l’Union eu-ropéenne et de ses états membres.

Même si les principes de la comptabilité natio-nale sont proches de ceux de la comptabilité d’en-treprise (comptabilité en partie double qui seraappliquée en Fédération Wallonie-Bruxelles dèsqu’un progiciel(18) comptable adéquat sera misen production), les entreprises se conforment auxobligations reprises dans le code de droit écono-mique et non aux règles du SEC. Il en va de mêmepour les administrations publiques. Par exemple,les Communes suivent les règles déterminées parles Régions, autorité de tutelle.

Concernant la Fédération Wallonie-Bruxelles,le progiciel comptable à implémenter devra êtreconforme à l’article 30 du décret WBFin (20 dé-cembre 2011) qui reproduit l’article 6 de la loi dedispositions générales du 16 mai 2003, à savoir,tenir sa comptabilité dans un système informatiséde livres et de comptes selon les règles usuelles dela comptabilité en partie double en suivant le plan

comptable (arrêté royal du 10 novembre 2009) ar-rêté conformément à l’article 5 de la loi de dispo-sitions générales.

Il n’est dit nulle part que cette comptabilitédoit être tenue selon les principes comptables duSEC, qui est un outil statistique.

On remarquera d’ailleurs que les amortisse-ments, opération importante dans une compta-bilité patrimoniale, sont considérés par le SECcomme de simples opérations de trésorerie.

Le plan comptable (AR du 10 novembre 2009)précise par ailleurs dans le rapport au Roi queles dispositions relatives aux évaluations ont undouble fondement :

— d’une part, les règles de droit commun appli-cables aux entreprises, reprises dans l’arrêtéd’exécution du Code des sociétés (actuellementle Code économique), qui participent d’une ap-proche micro-économique ;

— d’autre part, des règles du SEC, qui par-ticipent davantage d’une approche macro-économique, relevant de la comptabilité natio-nale.

Le rapport au Roi précise ainsi que les règlesd’évaluation et d’amortissement et la définitiond’une immobilisation seront élaborées au sein dela Commission de la comptabilité publique.

L’arrêté prévoit aussi de s’écarter des règles duSEC sur un certain nombre de points, par exempledans l’évaluation des dettes et des créances.

Il est donc inexact, comme l’indique la Courdans son rapport sur le compte général 2014, quela base pour l’élaboration du compte de patri-moine soit exclusivement le chapitre 7 du SEC.

La Commission de la comptabilité publique aété réinstaurée par la loi du 18 janvier 2010 mo-difiant la loi du 16 mai 2003 de dispositions gé-nérales applicables au budget et à la comptabilitédes communautés et régions.

La mise en place de cette Commission ressortità la compétence du SPF budget ; le gouvernementy a désigné ses représentants.

La Commission ne s’est pas encore réunie à cejour.

En ce qui concerne les inventaires :

— un inventaire exhaustif des biens meubles a étéentamé avec le progiciel GLADIS, l’inventairese poursuit au fur et à mesure du passage desservices dans ce progiciel ;

— un inventaire exhaustif des biens immeublesest également en cours de réalisation à la Di-

(18) Un progiciel est un logiciel applicatif généraliste aux multiples fonctions, composé d’un ensemble de programmes paramétrableset destiné à être utilisé simultanément par plusieurs personnes.

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rection générale de l’Infrastructure avec l’outilEDIFICF.

Dès que ces inventaires seront terminés, l’ad-ministration pourra procéder à l’enregistrement deleur valeur comptable, si toutefois la Commissionmentionnée supra fixe des règles communes pourl’évaluation, l’amortissement et la définition d’uneimmobilisation.

6.8 Question n˚118, de M. Henquet du 18 no-vembre 2015 : Application de l’article 11 bis

Concernant les traitements indûment payés aupersonnel enseignant, il est constaté par la Courdes Comptes que les droits restant à recouvrerpar le receveur-trésorier s’élèvent au 31 décembre2014 à 13,8 millions d’euros. Ce montant repré-sente 6912 créances individuelles.

Toutefois, l’article 11bis autorise le gouverne-ment de la Communauté française, dans des cir-constances exceptionnelles et moyennant la vérifi-cation de certaines conditions, à renoncer totale-ment ou partiellement à la récupération des traite-ments versés indûment.

Dans son rapport de contrôle du compte gé-néral de la Communauté française pour l’année2013, la Cour avait signalé que 184 demandes in-troduites - parfois depuis plusieurs années - pardes membres du personnel de l’enseignement surla base de cet article, n’avaient donné lieu à au-cune décision de la part du gouvernement.

La Cour constate qu’au 31 décembre 2014, cenombre a encore augmenté et que 207 demandesétaient en suspens auprès de la cellule de recouvre-ment des indûs.

Pour information, et pour avoir une idée desmontants, dans sa préfiguration des résultats del’exécution du budget de la Communauté fran-çaise pour l’année 2012, la Cour avait signalé queles 166 demandes en suspens à l’époque, portaientsur un montant de 1.5 millions d’euros.

Monsieur le Ministre, je souhaite vous poserles questions suivantes :

Etant donné les montants en jeu, n’est-il pasurgent pour le gouvernement de prendre position ?

Quelles mesures pouvez-vous prendre à cet ef-fet ?

Réponse : La disposition à laquelle vous faitesréférence se trouve dans le Décret-programme du12 juillet 2001 portant diverses mesures concer-nant les fonds budgétaires, l’enseignement, lescentres de vacances et l’inspection médicale sco-laire.

L’article 11bis de ce décret permet en effetau Gouvernement de renoncer « totalement oupartiellement à la récupération des traitements

ou subventions-traitements versés indûment par laCommunauté française » si les trois conditions cu-mulatives sont réunies :

— Une erreur de l’administration

— La bonne foi du bénéficiaire du paiement indu

— Des circonstances exceptionnelles

Il ressort d’une analyse que la mise en œuvrede cette disposition peut effectivement ralentir letraitement de certains dossiers.

Toutefois, dans l’appréciation de cette thé-matique, il importe de faire la part des chosesentre d’une part l’intérêt public qui impose àl’administration de récupérer ses créances le plusefficacement possible et l’intérêt des particuliersqui peuvent potentiellement, dans certaines hypo-thèses, se voir réclamer abusivement une créanceen raison d’une erreur qu’ils n’ont pas commise.

Dans cette optique, il me semble importantde pouvoir disposer d’une marge de manœuvre,dont l’application se veut naturellement particuliè-rement restrictive, pour protéger le citoyen, dansle strict respect des lois et règlements en vigueur,face aux situations les plus injustes.

Dès lors, la disposition en question présenteun intérêt certain. J’insiste toutefois sur le faitque les hypothèses dans lesquelles cette disposi-tion pourrait s’appliquer sont très limitées et queson éventuelle mise en œuvre doit s’apprécier avecla plus grande prudence, la règle générale res-tant l’obligation de procéder au recouvrement descréances.

Bien qu’il soit évident que l’article 11 bis doivefaire l’objet d’une interprétation restrictive, il n’endemeure pas moins que dans les faits, cet articleengendre actuellement un retard non justifié lors-qu’il est invoqué.

Il revient en revanche, pour la majorité de cesdossiers, à Madame la Ministre de l’Education deproposer au Gouvernement de prendre position.Concernant le personnel des services du Gouver-nement, je n’ai pas encore été interpellé sur unedemande d’application de cet article.

J’attire toutefois votre attention sur le fait queles montants liés aux dossiers en suspens ne sontpas perdus. Une demande d’application de l’article11 bis n’a pas pour effet de faire disparaitre lacréance et ne prive pas la Communauté françaisede la possibilité de demander la récupération del’indu, notamment devant les cours et tribunaux.

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6.9 Question n˚128, de Mme Defrang-Firket du19 novembre 2015 : Don de sang dans lesadministrations et Organismes d’Intérêt Pu-blic

En Belgique, une personne sur dix donne sonsang alors qu’une personne sur sept en aura unjour besoin.

Partant de ce constat, en juin 2015, la Croix-Rouge de Belgique a organisé – en collabora-tion avec la Cellule parcs d’activités durables del’Union wallonne des entreprises et diverses asso-ciations d’entreprises wallonnes – une collecte desang auprès des parcs d’activité économique wal-lons.

Comme l’indique le nom de cette initiative « Situ ne vas pas à la collecte, c’est la collecte qui vien-dra à toi », c’est la Croix-Rouge qui se rend dansles parcs d’activité économique afin de collecter lesang des travailleurs-donneurs.

A l’instar de ce qui s’est organisé avec les en-treprises wallonnes, une telle collaboration entrela Croix-Rouge de Belgique et les administrationset des Organismes d’Intérêt Public, est-elle envisa-gée ou envisageable ?

Le cas échéant, avez-vous déjà pris descontacts avec la Croix-Rouge afin de mettre enplace une telle collecte ?

Si oui, pour quand est-elle prévue ?

Comment une telle opération se déroulerait enpratique ?

Les donneurs recevraient-ils une dispense detravail suite à leur don de sang ?

Le cas échéant, pendant combien de temps lesdonneurs sont-ils dispensés de travail ?

Réponse : En réponse à la question écrite del’Honorable Membre, je l’informe que la CroixRouge organise dans l’implémentation « Espace27 septembre » une collecte le 19 janvier 2016 de8h30 à 12h00. Le calendrier des prochains donspour 2016 est le 05 avril, 26 juillet, 25 octobre.

Le membre du personnel peut demander aupréalable à sa hiérarchie une dispense de servicepour faire un don de sang, de plasma ou de pla-quettes.

Il peut prétendre à cette dispense même si ledon n’est pas effectué sur son lieu de travail.

Si le don a lieu :

— pendant les heures normales de service : lemembre du personnel obtient, à sa demande,une dispense de service pendant toute la jour-née (pas le lendemain ou un des jours suivants).

— Après les heures normales de service (c’est-à-dire entre l’arrêt de travail et minuit) : le

membre du personnel obtient, à sa demande,une dispense de service le jour ouvrable sui-vant.

— Le vendredi soir ou le soir qui précède un jourférié : le membre du personnel obtient, à sa de-mande, une dispense de service le jour mêmedu don.

Le membre du personnel peut demander uneattestation délivrée par le médecin de la croixrouge ou de l’organisme habilité à effectuer lesprélèvements.

6.10 Question n˚129, de Mme De Bue du 20 no-vembre 2015 : Engagement des personneshandicapées

La Commission d’accompagnement pour lerecrutement des personnes avec un handicap dansla fonction publique fédérale vient de publier sontrapport d’évaluation pointant le fait que les insti-tutions dépendant du fédéral remplissent à peinela moitié des objectifs requis en terme d’engage-ment des personnes handicapées.

Les Services du Gouvernement de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles et les organismes d’intérêtpublic qui en relèvent et dont le personnel est sou-mis au statut des agents de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont tenus d’occuper un nombre de per-sonnes handicapées fixé à 2,5 % des emplois pré-vus au cadre. Aussi longtemps que ce pourcentaged’occupation n’est pas atteint, 5 % des nouveauxrecrutements sont réservés à des personnes handi-capées.

Ma question est la suivante : où en sommesnous de cet objectif requis de 2,5% ? S’ils ne sontpas atteints, un minimum de 5% des nouveaux re-crutemens sont-ils bien réservés à des personneshandicapées ? Que comptez-vous mettre en placepour atteindre ce quota ? D’où vient le problèmeselon vous ?

Réponse : Permettez-moi de vous dire quevotre question ne pouvait pas mieux tomber, eneffet, mon Administration et moi-même sommesconscients du problème lié au recrutement de per-sonnes handicapées. C’est pourquoi, en collabora-tion avec la Ministre Isabelle Simonis, nous avonstravaillé prioritairement sur ce dossier.

En effet, malgré les efforts entrepris au tra-vers du plan d’actions 2012-2015 visant à luttercontre les discriminations et promouvoir la diver-sité au sein des services du Gouvernement de laFédération Wallonie-Bruxelles, la Direction géné-rale du Personnel de la Fonction publique évaluaità 58 le nombre de membres du personnel recru-tés et enregistrés en situation de handicap. La ré-glementation voudrait que ce nombre soit porté à147 personnes, soit 2,5 pourcents des membres dupersonnel.

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Une action concertée avec la Direction géné-rale de la Fonction publique et des Ressources hu-maines et la Direction Egalité des Chances du Mi-nistère de la Fédération Wallonie-Bruxelles étaitdonc nécessaire.

Les aboutissements de ce travail sont les sui-vants :

Premièrement, la note d’orientation concer-nant cette problématique et qui se positionne prin-cipalement sur les solutions à apporter est passéeen gouvernement en juillet dernier. Je vous inviteà en prendre connaissance. Dans cette note, vousconstaterez que les mesures mises en place précé-demment n’étaient pas suffisantes. Même si la vo-lonté de recruter plus de personnes porteuses d’unhandicap afin que le Ministère représente plus fi-dèlement la réalité de la population, un nombretrop peu élevé de personnes handicapées se pré-sentait lors des sélections. De plus, nous avons puconstater que dans certains services, il existait unevéritable crainte à l’idée d’accueillir un nouveaucollaborateur porteur d’un handicap. C’est doncla stratégie de mener une réflexion plus approfon-die que mes services ont décidés d’adopter, afin deviser un changement de mentalité.

Deuxièmement et par conséquence nous noussommes engagés à recruter un Conseiller en Fonc-tion publique inclusive. Après une concertationavec l’AWIPH et Phare afin de construire un pro-fil de fonction réaliste et efficace, le jury de sélec-tion a pu se tenir le 26 octobre dernier. La per-sonne ayant été retenue pour le poste rentrera enfonction [avant la fin de l’année/ Dès janvier 2016/dans les prochaines semaines/ date à préciser]. Elleaura notamment comme missions :

— la recherche active de candidats potentiels avecles organismes chargés de cette matière ;

— l’identification de volontaires parmi lesmembres du personnel d’encadrement pours’impliquer dans ce projet d’inclusion ;

— d’établir un réseau de collaboration avec les or-ganisations ayant pour missions l’intégrationdes personnes handicapées ;

— de mobiliser le personnel pour préparer et sou-tenir les actions sur le terrain ;

Finalement, sachez que la réflexion sur l’in-clusion des personnes porteuses d’un handicap ausein de la Fonction Publique ne se termine pas là.Elle sera poursuivie notamment dans le cadre duPlan de Promotion de la Diversité au sein de laFonction publique.

6.11 Question n˚131, de M. Henquet du 20 no-vembre 2015 : Situation des litiges

En l’absence de comptabilité générale et de bi-lan, le compte général de la Communauté fran-çaise ne fournit aucune information sur les risquesfinanciers encourus par l’entité, en raison des pro-cédures judiciaires intentées contre elle.

Ces risques sont importants. En effet, plu-sieurs litiges opposant la Communauté à des tierssont encore actuellement en cours, mais les der-niers jugements ou arrêts permettent toutefoisd’entrevoir une issue financière défavorable pourle ministère. (cotisations ONSS 1984-1988 desenseignants du réseau libre subventionné, finan-cement des étudiants européens pour les années1989-1998, réhabilitation de la caserne MajorSabbe à Mons, ....).

Cette issue financière potentiellement défavo-rable (les 3 cas cités représentent à eux seuls unmontant d’environ 93 millions, sans prendre encompte les intérêts) est donc naturellement suscep-tible d’influencer la situation patrimoniale de laCommunauté française au cours des exercices fu-turs même si l’on sait que d’autres litiges devraientêtre favorables à la trésorerie de la CF mais dansdes proportions moindres !

Sur base de ce constat, Monsieur le Ministre,je souhaite donc vous poser la question suivante :

Des mesures seront-elles prises en 2016 afinqu’au niveau comptable, le compte général de laCommunauté française puisse inclure des provi-sions pour risques et charges en raison des risquesencourus et définis ci-dessus ?

Réponse : En préambule, je souhaite soulignerque le Centre d’Expertise juridique de la Directiondes Affaires Juridiques et Contentieuses, notam-ment grâce à la formation continue des agents etla mise à disposition de modèles en ligne, poursuitun objectif de réduction des risques juridiques ten-dant à la diminution du nombre de recours et dejugements et arrêts défavorables. Plusieurs ancienslitiges, importants sur le plan financier, ont connuleur épilogue ces derniers mois.

Ensuite, comme vous le soulignez, le comptegénéral de la Communauté française (qui donnela situation de ce qui a été effectivement imputédurant une année) ne peut, en l’absence de comp-tabilité générale, contenir de provision pour risqueet charge. Par contre, il est exact que le budget(prévisions de dépenses) peut, quant à lui, conte-nir des crédits destinés à provisionner les montantsdes condamnations à venir lorsque les services ontacquis la certitude qu’un jugement définitif serarendu dans le courant de l’année.

Force est de constater qu’une telle hypothèse,si elle se présente, est néanmoins peu fréquente.

L’inconnue qui plane généralement sur l’issue

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du procès ou sur le montant de la condamnation,l’encombrement des cours et tribunaux de l’ordrejudiciaire (particulièrement à Bruxelles), la duréedes instances, les (éventuelles) procédures d’appelet de cassation ainsi que les divers incidents deprocédure (exemple : les expertises) rendent en ef-fet particulièrement aléatoire, la fixation de la datedes jugements définitifs.

Cela ne signifie pas pour autant que les risqueset leurs montants ne sont pas connus et maîtriséspar les services du Département et que les créditsne sont pas prévus au budget.

6.12 Question n˚134, de M. Henquet du 24 no-vembre 2015 : Légalité et régularité de cer-taines dépenses

La Cour des Comptes dans son dernier rap-port concernant le contrôle du compte général desdépenses de la Communauté française pour 2014,formule des observations quant à la légalité et larégularité de certaines dépenses.

Ainsi, le montant des allocations versées auxagents de la DGBF ( Direction Générale du Bud-get et des Finances) est supérieur à celui qui résultede la règlementation en vigueur.

Monsieur le Ministre, je souhaite donc vousposer la question suivante :

Le ministère de la Communauté française adéjà réagi en stipulant que, dans un souci d’har-monisation des primes et des allocations, un nou-veau texte - concernant les conditions d’octroi -,s’inspirant très largement des dispositions de l’ar-rêté du 18 février 2004 (sans toutefois y faire réfé-rence) serait proposé.

Qu’en est-il aujourd’hui de ce projet ?

Réponse : Vous m’interrogez sur la régularitédes allocations qui sont versées aux agents de laDirection générale du Budget et des Finances.

La Cour des Comptes relève que les alloca-tions qui sont octroyées aux membres du person-nel de cette Direction générale doivent être cal-culées sur base de l’arrêté du Gouvernement dela Communauté française du 18 février 2004 oc-troyant une allocation forfaitaire spéciale à cer-tains membres du personnel du Ministère de laCommunauté française, du Conseil supérieur del’Audiovisuel et des Organismes d’intérêt publicrelevant du Secteur XVII et non sur base de l’arrêtédu 4 mars 1991 octroyant une allocation spécialeà certains membres du personnel du Ministère del’éducation, de la recherche et de la formation.

Il est vrai que l’Administration a été interrogéesur la régularité de ces allocations lors de l’éla-boration du rapport de la Cour des Comptes etqu’il a été répondu qu’une proposition de textesera avancée afin d’harmoniser la réglementationrelative aux primes et allocations.

J’ai d’ores et déjà demandé à obtenir un re-levé des différentes primes et allocations qui sontoctroyées au sein des services de la Communautéfrançaise. Une fois que ces documents seront ana-lysés, je ne manquerai pas de formuler des pro-positions d’harmonisation qui tiendront naturel-lement compte du contexte budgétaire dans lequelnous nous trouvons.

L’objectif est naturellement de ne pas se limi-ter au constat posé pour les agents de la Directiongénérale du Budget et des Finances par la Courdes Comptes mais de rationaliser et d’harmoniser,le cas échéant régulariser, l’ensemble des primes etallocations dont bénéficient les membres du per-sonnel.

Ce travail sera démarré dès le début de l’année2016.

7 Ministre de l’Enseignement de promo-tion sociale, de la Jeunesse, des Droitsdes femmes et de l’Egalité des chances

7.1 Question n˚76, de M. Destrebecq du 2 no-vembre 2015 : Subsides de la FWB accordésà la JOC

La JOC veut répondre à des situationsexcluantes, de domination, d’exploitation aux-quelles tout jeune est exposé un jour dans sa vie.

À partir de la volonté d’organiser des pro-jets, de créer des activités, des jeunes de diffé-rents groupes se rencontrent. Ce lieu s’appelle lafédération. Aujourd’hui, il existe 8 fédérations :Bruxelles, Charleroi, La Louvière, Liège, Luxem-bourg, Mons, Namur et Verviers.

Madame la Ministre, pourriez-vous me fairepart des subsides dédicacés par la Fédération Wal-lonie Bruxelles à la JOC en tant qu’organisationde jeunesse ?

Quelle a été l’évolution de ces subsides sur les5 dernières années ? Sur base de quel critère, cessubsides sont-ils calculés ?

Réponse : Le mode de subventionnement de laJOC est identique à celui de chacune des Organi-sations de jeunesse. Il comporte une part de sub-vention à l’emploi et une autre de fonctionnement.Chaque association est agréée dans une classe (liéeau volume d’activités) et un indice (lié à la part desubsides de fonctionnement que l’association dé-sire transférer en subside à l’emploi).

La JOC actuelle résulte de la fusion en 2014de deux associations : la JOC et la JOCF. Pourl’instant et jusqu’à la fin de la période couvertepar leur plan quadriennal (année 2016 incluse), lesubside de la JOC est calculé sur la base des as-sociations séparées : la JOC reçoit la somme dessubsides qu’étaient censées recevoir les deux asso-ciations.

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Lors de la remise de leur prochain plan qua-driennal (2017-2020), l’association choisira uneclasse et un indice de financement pour l’associa-tion fusionnée.

En 2011, les deux associations recevaient en-semble un total de 349.241.69e (193.025,33epour la JOCF, et 156.216,36 pour la JOC).

Pour 2012, la somme était de 371.735,39e(206.654,66e pour la JOCF, et 165.080,73e pourla JOC), tandis que pour 2013, elle s’élevaità 379.672,83e (194.329,17e pour la JOCF, et185.343,66e pour la JOC).

Enfin, pour 2014, année où les deux as-sociations ont fusionné, le subside s’est élevéà 382.731,84e, pour atteindre un montant de382.037,75e en 2015.

7.2 Question n˚77, de M. Bouchez du 2 no-vembre 2015 : Emancipation des femmes ré-fugiées

Madame la Ministre, le 20 octobre dernier jevous ai interrogé sur l’encadrement des femmesréfugiées. Vous avez évoqué un partenariat entrel’enseignement de promotion sociale et la Régionwallonne (ou les autres régions). Avez-vous eul’occasion de rencontrer vos collègues ? Si oui,quelles sont les avancées ?

Ensuite, vous m’aviez expliqué qu’un cer-tains nombre d’associations et de services publicscomme certains CPAS dispensent des cours ainsiqu’une offre variée d’activités visant à l’émanci-pation des femmes réfugiées comme l’initiation àl’informatique, des cours de cuisine du monde, degymnastique bien-être... Cependant, certaines deces femmes n’ont pas la même conscience que lesfemmes européennes de leurs droits et de leursplaces dans nos sociétés. En effet, certaines d’entreelles viennent de pays où le crime d’honneur estpermis, où les études sont interdites aux femmes...Elles ont été élevées dans ces circonstances, il estdonc difficile pour elles de s’émanciper commenous l’entendons. Et cela risque de se répercutersur la future génération.

Serait-il possible d’élargir ces activités àdes initiatives plus larges permettant une réelleémancipation de ces femmes ? Aussi, commententendez-vous prendre en compte le fait quecertaines femmes ne recevraient éventuellementpas l’autorisation d’aller à des réunions « entrefemmes » ?

Réponse : Un grand nombre d’acteurs mènentdes actions destinées à l’émancipation des femmes.Qu’ils soient du secteur associatif ou public, cesstructures proposent des projets, à travers notam-ment l’éducation permanente, qui traitent des va-leurs d’égalité, fondement de notre société.

Sans sous-estimer la réalité des cultures qui

enferment les femmes, sans oublier que toutes lescultures ont une part de sexisme, je suis convain-cue qu’un grand nombre de ces femmes en sontconscientes et aspirent à la liberté que notre so-ciété est à même de leur fournir.

Ces femmes quand elles arrivent dans noscontrées, font très souvent preuves d’un engage-ment social. Nous en retrouve d’ailleurs un grandnombre, actives au sein de mouvements féministesfréquentant les associations de quartier et partici-pant régulièrement à des initiatives locales.

Parmi les réfugiées qui arrivent en Belgique,un certain nombre d’entre elles sont diplômées etexerçaient une profession dans leur pays. C’estle cas de nombreuses syriennes et irakiennes quiviennent de pays où le niveau de scolarité estélevé. C’est la guerre et le danger pour elle et pourleur famille qui les ont fait se déplacer.

Par ailleurs, il faut être attentif à ne pas stig-matiser ces femmes issues de l’immigration, quisont trop souvent taxées de soumises et reléguéesà des positions d’infériorités. Or, comme toutes lesfemmes, elles aspirent à une liberté. C’est pour-quoi, je soutiens les associations qui proposentdes activités interculturelles allant dans ce sens etqui respectent la diversité.

7.3 Question n˚78, de Mme Potigny du 2 no-vembre 2015 : Personnes qui n’ont pu s’ins-crire faute de places

A Charleroi, les cours de promotion socialeen soins infirmiers prodigués par l’IPSMa PS ontrencontré un vif succès. . .200 demandes pour 40places effectives.

On ne peut que se réjouir de cet engouementmais que deviennent les 160 autres personnes quiont voulu s’inscrire ?

Afin que leurs démarches proactives et leurmotivation ne soient réduites à néant, sont-ils re-dirigés vers d’autres écoles ou leur propose-t-ond’autres formations répondant aux besoins des en-treprises ? Par qui ou quel organisme sont-ils enca-drés et soutenus après cette déconvenue ?

Si rien n’est prévu à cet effet, ne serait-il pas ju-dicieux d’organiser un suivi pour s’assurer que cespersonnes rencontrent leurs objectifs profession-nels ?

Le même phénomène s’est-il produit dans les162 autres établissements de promotion sociale ?Est-ce les mêmes formations qui sont les plus pri-sées ou observe-t-on des différences en fonctiondes régions ?

Si les mêmes cours sont plébiscités partout, nepeut-on envisager, en fonction du marché de l’em-ploi, d’augmenter le nombre de places dans lesécoles pour la prochaine rentrée scolaire ?

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Réponse : Afin de répondre à vos questions,mes services ont pris contact avec la Directrice del’Institut Provincial Supérieur des Sciences socialeset Pédagogiques de Promotion sociale (IPSMa PS)de Charleroi.

La cheffe d’établissement nous a informésqu’elle avait pris soin de multiplier les canaux d’in-formation quant à la nature des formations queson établissement propose et quant à la limitationdes places disponibles tant dans son établissementque chez ses collègues du plein exercice et de l’en-seignement de promotion sociale. Au sujet du pro-cessus d’inscription dans son établissement, elle anotamment organisé une journée portes ouvertesen avril 2015 ainsi qu’une séance d’informationsqui a réuni une centaine de personnes quelquesjours avant la journée d’inscription, au cours delaquelle les conditions d’inscription ont été rappe-lées. Les premiers candidats disposant d’un dossiercomplet le jour de l’inscription ont été inscrits.

Il appert que l’établissement d’enseignement ainscrit, pour la rentrée 2015/2016, 45 étudiantsdans le bachelier en soins infirmiers, 35 élèves aubrevet d’infirmier hospitalier et 30 élèves dans lebachelier en soins infirmiers pour les titulaires dubrevet précité. Cela correspond à la capacité maxi-male d’accueil pour l’établissement dans ces sec-tions.

En effet, les dotations de périodes des établis-sements d’enseignement de promotion sociale sontcalculées en fonction de critères qui sont légale-ment définis. De plus, la Directrice souligne que lenombre de places de stage dans les hôpitaux de lazone de Charleroi est limité afin de garantir auxétudiants un accompagnement adapté et de qua-lité.

Je peux confirmer que le bachelier en soinsinfirmiers connaît un succès croissant au seindes quatre établissements d’enseignement de pro-motion sociale habilités à l’organiser. Ainsi, sapopulation étudiante a évolué comme suit cesdernières années : 864 étudiants en 2010/2011 ;831 en 2011/2012 ; 967 en 2012/2013 ; 991 en2013/2014 et 1099 en 2014/2015.

Pour le reste, s’agissant d’un public adulte,ni l’établissement concerné, ni l’enseignement depromotion sociale ne tiennent de liste de candidatsnon-inscrits dans leurs sections d’enseignement.Lorsqu’ils sont contactés, mes services veillent sys-tématiquement à diriger les étudiants vers des for-mations qui correspondent à leurs aspirations età l’offre de formation des établissements dans lazone géographique correspondant à la capacité demobilité des personnes en demande.

7.4 Question n˚79, de Mme Defrang-Firket du10 novembre 2015 : Projet "Fais bouger tonmonde"

Le 05 octobre dernier, je vous interrogeais ausujet de la mise en œuvre de la politique « jeu-nesse » au niveau local.

Je vous questionnais notamment au sujet duprojet « Fais bouger ton monde », annoncé il y ahuit mois, et déplorais que malgré cette annoncele projet n’est à ce jour pas lancé.

Vous n’avez, cependant, pas répondu à maquestion. Je me permets donc de la réitérer.

Pourquoi ce projet visant à inciter les jeunes àagir sur leur environnement local, n’a-t-il pas en-core été lancé ?

Où en est sa construction ?

Quel calendrier est prévu pour le lancement dece projet et quelles actions concrètes initiera-t-il ?

Réponse : La note d’orientation des politiquesjeunesse approuvée par le Gouvernement le 25 fé-vrier 2015 présente 30 mesures, réunies au sein de4 axes stratégiques, que je souhaite développer du-rant cette législature.

Parmi ces axes, l’un des principaux concernela participation des jeunes, notamment aux déci-sions qui les concernent. C’est en ce sens que jevais bientôt déposer au Gouvernement une notede politiques locales de jeunesse, visant d’une partà favoriser la mise en place concertée de politiqueslocales de jeunesse ; et d’autre part à privilégier laparticipation active des jeunes aux décisions quiles concernent, au niveau local en ce qui concernece projet. Je tiens à souligner que je travaille ac-tuellement à d’autres projets qui alimentent lemême enjeu (le forum jeunesse par exemple).

Quant à l’appel à projet « Je fais bouger monmonde », et comme j’ai déjà eu l’occasion de leprésenter lors de la commission du 10 novembredernier, celui-ci est pensé comme un levier, commeun soutien pour le projet de politique locale de jeu-nesse. Il ne sera donc pas lancé indépendammentde celui-ci, et devra y être articulé.

En effet, ma volonté à travers cet appel à pro-jet est de permettre la mise en œuvre de projetsnégociés avec les jeunes, les acteurs locaux de lajeunesse et les communes dans le cadre du dispo-sitif dont j’ai parlé plus haut.

Je ne peux encore vous dire à l’heure actuelleles moyens budgétaires ni les critères plus précisqui seront utilisés dans ce cadre puisque cet ap-pel à projet n’est pas prévu avant fin 2016 – dé-but 2017 au plus tôt. Pour rappel, l’annonce de ceprojet s’intégrait dans la présentation de ma notestratégique jeunesse, présentée en début de légis-lature et qui correspond à mon projet de législa-ture. Ne vous attendez donc pas à voir actuelle-

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ment l’ensemble des mesures annoncées dans cettenote opérationnalisées dans un court terme.

Je tiens cependant à souligner qu’actuelle-ment, des moyens sont déjà consacrés au soutienà la participation active des jeunes, via les circu-laires « Soutiens aux projets jeunes » et « Histoirescroisées ». La première vise à permettre aux jeunesde développer des projets collectifs permettant desoutenir et développer le vivre-ensemble, l’expres-sion et la création collective. La seconde a pourbut de permettre des collaborations entre acteursde secteurs différents afin d’apporter de meilleursréponses aux jeunes, et vise aussi à la diffusiond’une meilleure image de la jeunesse, notammenten occupant l’espace public.

L’appel à projet sur lequel porte votre ques-tion viendra donc s’articuler avec ces deux circu-laires puisqu’ici l’enjeu principal sera de soutenirdes projets issus des discussions que connaitrontles acteurs de terrain (associatifs et publics) sur lespolitiques à mener au niveau local.

7.5 Question n˚80, de Mme Pécriaux du 20 no-vembre 2015 : Ados souffrent toujours plusde dépression

La dépression n’est hélas pas un mal qui guetteuniquement les adultes. Loin de là, les jeunes sontde plus en plus victime de cette maladie.

D’après les études, 13% des jeunes entre 15 et18 ans ont connu une dépression dans les douzederniers mois dans les pays occidentaux.

La santé mentale est bien entendu une compé-tence de votre collègue du Parlement Wallon. Maisje voudrais évoquer uns des causes de cette mala-die. La dégradation des liens sociaux.

Depuis la deuxième guerre mondiale, lesjeunes ont de moins en moins le sentiment d’ap-partenir à une cellule soudée sur laquelle on peutcompter.

Madame la Ministre,

L’appartenance à un groupe est primordialepar les vertus de fraternité, d’aide mutuelle etd’amitié qu’elle peut engendrer. La participationdes jeunes à des projets dans les structures dela Jeunesse peut en ce sens être bénéfique. La miseen place de la plate-forme interactive, et donc par-ticipative, « Jeunes et Citoyens » va d’ailleurs dansle bon sens. D’autres mesures visant à favoriser laparticipation des jeunes sont-elles prévues ?

On sait également que des formations spéci-fiques pour déceler des problèmes de dépressionexistent et peuvent être dispensées aux institutionsqui en sont demandeuses. Etes-vous au courantd’éventuelles demandes introduites par une Orga-nisation, Centre ou Maison de jeunes ?

Enfin, pensez-vous que l’EVRAS pourrait être

un vecteur de sensibilisation pour les jeunes afinde faire face à cette problématique ?

Réponse : Les questions liées à la santé,comme à la prévention générale ne font pas partiesdes compétences de la Fédération et la jeunesse enparticulier.

Néanmoins, les organisations et centres dejeunes, tout comme le Conseil de la jeunesse, fontface à la problématique de la société.

Un travail de soutien des jeunes pour faireface à la dépression n’est pas une des missions ensoi des opérateurs de jeunesse, mais ils y contri-buent indirectement par leurs actions quotidiennesd’éducation permanente.

Ces actions renforcent chaque jeune par sonintégration dans un groupe, la réalisation de pro-jets collectifs et l’orientation vers les structures desanté et d’aides spécialisées.

Les opérateurs de jeunesse travaillent égale-ment avec de nombreux partenaires de la santé etde la prévention.

Ceux-ci développent avec les jeunes, parexemple, des animations avec des partenairescomme les coordinations provinciales « sida as-suétude » ou Infor drogue, ou les mutualités, ouencore les plannings familiaux locaux.

Certaines organisations de jeunesse sont pré-sentes dans les milieux festifs. Ils abordent alorsla réduction des risques liés à la consommationd’alcool, de drogues et aux maladies sexuellementtransmissibles. Certains opérateurs de jeunesse sesont formés et ont organisé des actions pour faireface avec les jeunes au deuil lors d’un décès dejeune de leur groupe.

Une réforme des soins de santé infanto-juvéniles a eu lieu au niveau fédéral, et elle est ex-pliquée dans le « guide vers une nouvelle politiquede santé mentale pour enfants et adolescents ».

Je vous présente ici quelques éléments perti-nents pour le secteur de la jeunesse :

La nouvelle politique de santé mentale se basesur la mise en place de réseaux par province, plusBruxelles. Ils seront composés des partenaires ensanté mentale mais également de partenaires issusde secteurs qui touchent à la jeunesse de la pro-vince. Ces réseaux seront chargés de rédiger unprogramme. La grande nouveauté réside dans lefait que la décision d’affectation de moyens ne seraplus portée exclusivement par des professionnelsde la santé mentale mais par des groupes interdis-ciplinaires, dont les acteurs de terrain du secteurjeunesse pourraient faire partie.

En effet, un des cinq piliers de la nouvelle po-litique de santé mentale est l’inclusion dans tousles domaines de vie. « L’inclusion signifie l’accèsà une égalité de traitement et à une citoyenneté àpart entière. Les activités de soutien ou de déve-

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loppement ayant pour objectif de faire participerau mieux l’enfant ou l’adolescent à la société fontpartie de cette fonction. L’inclusion dans la sociétéfacilite le développement et l’épanouissement per-sonnel. »

L’approche globale, la volonté de mettre lejeune au centre des projets et l’ambition de partici-pation rendent cette nouvelle politique compatibleavec les politiques de jeunesse et les deux secteurspourraient y trouver un intérêt mutuel.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, un grouped’experts, dont l’administration de la Santé(EVRAS), a été réuni afin de définir des prioritésen termes de prévention du suicide chez les ado-lescents. Dans les formations qui, depuis, sont or-ganisées par le Centre de prévention du suicide àBruxelles et par Un pass dans l’impasse en RégionWallonne, le renforcement des facteurs de protec-tion est largement mis en avant : renforcement del’estime de soi, renforcement des liens entre jeuneset avec les adultes, renforcement des liens de so-lidarité et de coopération plutôt que de perfor-mance et de concurrence.

Les cellules "bien-être" à l’école doivent no-tamment jouer un rôle dans ce domaine, mais ilest clair que les loisirs associatifs du secteur de lajeunesse y contribuent.

Il n’y pas eu de demandes de formation spé-cifique introduites par des associations du secteurde la jeunesse.

La formation des animateurs en centres de va-cances, qui couvre une partie non négligeable dusecteur jeunesse, apporte toutefois une attentionspécifique au bien-être des enfants et des jeunes.

7.6 Question n˚81, de M. Evrard du 20 no-vembre 2015 : Dépression des adolescents

De nombreuses études indiquent que le tauxde dépression chez les adolescents est interpellant.Selon une étude du SAMHSA (Administration surl’abus de médicaments et de santé mentale pu-blique) c’est à l’âge de 15 ans que les jeunes sontles plus fragiles. L’étude montre également que lesrisques sont 3 fois plus élevés chez les filles quechez les garçons. Ces chiffres nous viennent desEtats Unis mais seraient parfaitement applicableschez nous selon le Professeur Philippot, de l’Ins-titut de recherches en sciences psychologiques del’UCL qui par ailleurs, étudie des techniques d’ap-proche innovantes face à la dépression des adoles-cents.

Madame la Ministre,

Ce problème de la dépression chez les ado-lescents a-t-il été identifié par les différents orga-nismes en charge de la jeunesse ?

La dépression pouvant mener au suicide, dontles chiffres pour la jeune génération font peur

aussi, elle ne doit pas être prise à la légère.

Différents méthodes sont proposées pour ai-der les jeunes à surmonter anxiété et dépression.La médication en fait partie mais il est toutefoisimportant de signaler qu’une médication excessiveest néfaste pour le développement des capacitéscognitives des jeunes à cette période de leur vie.D’autres techniques comme la sophrologie ou en-core plus récemment évoquée la pleine conscienceet la méditation représentent des pistes à étudier.

Quelle est votre analyse par rapport à ces dif-férentes techniques prônées ? Des contacts ont-ilsété pris à ce sujet avec vos collègues en charge dela Santé dans les autres niveaux de pouvoir ? Descollaborations sont-elles envisagées ?

Quelles sont actuellement les réponses appor-tées à ces jeunes en souffrance afin de leur per-mettre d’une part de parler de leur situation etd’autre part d’appréhender les différentes pistesqui devraient les aider à sortir de cet état de dé-pression ?

Et de quelle manière les organisations de jeu-nesse, centres de jeunes et autres pourraient éven-tuellement accompagner le jeune dans la détectionet l’acceptation de cette maladie et vers la guéri-son ?

Enfin, un travail d’information et d’aide est-ilégalement réfléchi avec les familles de ces jeunes,qui sont souvent démunies face à ce problème ?

Réponse : Les questions liées à la santé,comme à la prévention générale ne font pas partiesdes compétences de la Fédération et la jeunesse enparticulier.

Néanmoins, les organisations et centres dejeunes, tout comme le Conseil de la jeunesse, fontface à la problématique de la société.

Un travail de soutien des jeunes pour faireface à la dépression n’est pas une des missions ensoi des opérateurs de jeunesse, mais ils y contri-buent indirectement par leurs actions quotidiennesd’éducation permanente.

Ces actions renforcent chaque jeune par sonintégration dans un groupe, la réalisation de pro-jets collectifs et l’orientation vers les structures desanté et d’aides spécialisées.

Les opérateurs de jeunesse travaillent égale-ment avec de nombreux partenaires de la santé etde la prévention.

Ceux-ci développent avec les jeunes, parexemple, des animations avec des partenairescomme les coordinations provinciales « sida as-suétude » ou Infor drogue, ou les mutualités, ouencore les plannings familiaux locaux.

Certaines organisations de jeunesse sont pré-sentes dans les milieux festifs. Ils abordent alorsla réduction des risques liés à la consommation

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d’alcool, de drogues et aux maladies sexuellementtransmissibles. Certains opérateurs de jeunesse sesont formés et ont organisé des actions pour faireface avec les jeunes au deuil lors d’un décès dejeune de leur groupe.

Une réforme des soins de santé infanto-juvéniles a eu lieu au niveau fédéral, et elle est ex-pliquée dans le « guide vers une nouvelle politiquede santé mentale pour enfants et adolescents ».

Je vous présente ici quelques éléments perti-nents pour le secteur de la jeunesse :

La nouvelle politique de santé mentale se basesur la mise en place de réseaux par province, plusBruxelles. Ils seront composés des partenaires ensanté mentale mais également de partenaires issusde secteurs qui touchent à la jeunesse de la pro-vince. Ces réseaux seront chargés de rédiger unprogramme. La grande nouveauté réside dans lefait que la décision d’affectation de moyens ne seraplus portée exclusivement par des professionnelsde la santé mentale mais par des groupes interdis-ciplinaires, dont les acteurs de terrain du secteurjeunesse pourraient faire partie.

En effet, un des cinq piliers de la nouvelle po-litique de santé mentale est l’inclusion dans tousles domaines de vie. « L’inclusion signifie l’accèsà une égalité de traitement et à une citoyenneté àpart entière. Les activités de soutien ou de déve-loppement ayant pour objectif de faire participerau mieux l’enfant ou l’adolescent à la société fontpartie de cette fonction. L’inclusion dans la sociétéfacilite le développement et l’épanouissement per-sonnel. »

L’approche globale, la volonté de mettre lejeune au centre des projets et l’ambition de partici-pation rendent cette nouvelle politique compatibleavec les politiques de jeunesse et les deux secteurspourraient y trouver un intérêt mutuel.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, un grouped’experts, dont l’administration de la Santé(EVRAS), a été réuni afin de définir des prioritésen termes de prévention du suicide chez les ado-lescents. Dans les formations qui, depuis, sont or-ganisées par le Centre de prévention du suicide àBruxelles et par Un pass dans l’impasse en RégionWallonne, le renforcement des facteurs de protec-tion est largement mis en avant : renforcement del’estime de soi, renforcement des liens entre jeuneset avec les adultes, renforcement des liens de so-lidarité et de coopération plutôt que de perfor-mance et de concurrence.

Les cellules "bien-être" à l’école doivent no-tamment jouer un rôle dans ce domaine, mais ilest clair que les loisirs associatifs du secteur de lajeunesse y contribuent.

7.7 Question n˚82, de M. Daele du 20 novembre2015 : Personnes transgenres

Dernièrement, l’émission « C’est vous qui ledites » sur Vivacité a mené un débat sur les per-sonnes transgenres. Cette émission a révélé un ma-laise certain quant à l’acceptation des personnestransgenres. Le pôle « IdenTIQ » des CHEFF, quiest un groupe pour jeunes trans, queers et inter-sexes, a regretté la tournure qu’a pris le débat ra-diophonique « Nous sommes convaincu·e·s quela méconnaissance du vécu des personnes trans-genres est à l’origine de ce type de propos » ont-ilsindiqués dans une carte blanche.

Les vexations à l’égard de ces personnessont nombreuses. Notamment au niveau des dé-marches administratives. Celles-ci ne devraientpas être plus compliquées pour une personne transou intersexe : il s’agit d’être en accord avec l’éga-lité de droits entre individus.

Les stéréotypes sexistes n’empoisonnent pasque les relations entre les hommes et les femmes,mais affectent toutes les personnes dont l’identitéde genre ne cadre pas avec les normes sexisteset binaires. Pour être vraiment efficaces, les poli-tiques d’égalité doivent inclure la lutte contre lesstéréotypes de genre.

Sous la précédente législature, le parlementwallon a adopté une résolution demandant le suivides principes de Yogyakarta. Le Parlement de laFédération Wallonie-Bruxelles pourrait en faire demême. Madame la Ministre, qu’en est-il du suivide l’application de ces principes en FédérationWallonie-Bruxelles ?

Réponse : Les 29 principes de Yogyakartasont une déclinaison des droits fondamentaux ap-pliqués aux questions de genre et d’orientationsexuelle, tels que le droit à l’égalité et à la non-discrimination. C’est l’un des objectifs de modifi-cation du décret relatif à la lutte contre certainesformes de discrimination que vous avez pu exami-ner le 20 octobre dernier en commission et qui està l’ordre du jour de la séance plénière du Parle-ment ce jeudi. Protéger les personnes transgenrescontre les discriminations s’inscrit tout à fait dansles principes de Yogyakarta.

Mais ces principes vont plus loin, notammenten termes de droit à l’éducation. C’est égalementun des engagements du Gouvernement : permettreà chacun de vivre son orientation sexuelle et sonidentité de genre de manière épanouie. C’est pour-quoi je soutiens l’asbl les CHEFF au travers du dis-positif jeunesse, mais également Arc-en-Ciel Wal-lonie qui a organisé une journée de sensibilisationà l’attention du secteur de la jeunesse.

Toujours en vue de d’informer un public pluslarge, une campagne est prévue pour février 2016.Je travaille en étroite collaboration avec l’Institutpour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, le

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Centre pour l’Egalité des Chances, le Délégué gé-néral aux Droits de l’Enfant et des professionnelsissus des secteurs de l’Enseignement, du Sport etde la Jeunesse pour la création d’un nouvel outilpédagogique qui sera diffusé en même temps quela campagne.

Enfin, en ce qui concerne une reconnaissanceformelle des principes de Yogyakarta, une réso-lution avait été votée par le Parlement wallon enavril 2014. A ma connaissance ce n’est pas encorele cas en Fédération Wallonie-Bruxelles, mais il vade soi que mon travail en la matière s’inscrit déjàpleinement dans la mise en œuvre de ces principes.

7.8 Question n˚83, de M. Destexhe du 24 no-vembre 2015 : Campagne de sensibilisationdes usagers et des professionnels des secteursde la Jeunesse, de l’Enseignement et du Sportà la diversité des orientations sexuelles et desidentités de genre

Suite aux constats de persistance des préjugésenvers les LGBT, une campagne de sensibilisationva être lancée afin d’associer usagers et profession-nels à cette lutte contre l’homophobie.

La campagne comprendra différents vo-lets dont la sensibilisation au travers des chaînespubliques de télévision mais aussi par l’intermé-diaire de la diffusion d’un guide pédagogique finjanvier 2015.

Le coût de ce guide pédagogique serait de 20000 euros pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.Une telle somme apparaît importante au vu dufait qu’on puisse douter que chaque acteur le re-cevant procède à une lecture attentive de ce guide.Par ailleurs, l’émergence d’Internet possède no-tamment l’avantage d’éviter les frais engrangés parl’impression et la diffusion de tels contenus en per-mettant de les insérer en ligne. De plus, cela per-mettrait à un plus grande nombre d’acteurs encored’y avoir accès mais également que seules les per-sonnes réellement intéressées par la mise en placede bonnes pratiques à ce sujet le consulte, évitantle gâchis inutile à la fois de papier donc du pointde vue environnemental mais également financier.

Ces 20 000 euros constituent une somme nonnégligeable qui pourrait être à mon sens inves-tie d’une manière qui soit plus effective en termesd’impact sur les discriminations que peuvent subirles LGBT qu’un guide pédagogique.

Mes questions, Madame la Ministre, sont lessuivantes :

— A combien d’exemplaires comptez-vous diffu-ser ce guide pédagogique ? Sera-t-il imprimésur du papier recyclé ou comme un grandnombre de brochures sur du papier glacé ?

— De combien de pages est-il composé ? Pourquoi

avoir privilégié un format papier plutôt quesimplement le mettre en ligne sur le site Inter-net qui va être également créé dans le cadre dela campagne ?

— Dans quelle mesure et pour quelle raison le Dé-légué général aux Droits de l’Enfant a-t-il étéassocié à cette brochure ? Pour quelle raisonle guide pédagogique n’est-il financé que parla Fédération Wallonie-Bruxelles et non égale-ment par les autres acteurs (IEFH, CIEC) ?

Réponse : Je vous remercie de l’intérêt quevous portez à notre campagne et au guide péda-gogique de lutte contre l’homophobie et la trans-phobie.

Le guide pédagogique s’inscrit dans une cam-pagne de lutte contre l’homophobie et la transpho-bie qui comprend plusieurs volets.

Vous évoquez la possibilité, que nous avonsexclue, de publier le guide uniquement en ligne. Jetiens à souligner que, d’une part, seul le guide seradisponible en version papier et en version infor-matique sur le site de la campagne et de la Direc-tion de l’Egalité des Chances, et que, d’autre part,le développement remarquable du numérique nedoit pas cacher l’existence d’une réelle fracturenumérique. Les acteurs de terrain sont, en effet,encore très nombreux à commander les publica-tions en version papier. C’est ce que nous pouvonsconstater encore aujourd’hui lors des différentescampagnes à destination des secteurs relevant descompétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour ce qui concerne vos préoccupations envi-ronnementales, sachez que je les partage. Le guidesera imprimé à 20.000 exemplaires sur du papierrespectant le label environnemental FSC qui ga-rantit la gestion durable des forêts.

Enfin, en ce qui concerne les partenaires dela campagne, pour des facilités de gestion, c’estl’Institut pour l’Egalité entre les Femmes et lesHommes qui coordonne la réalisation de certainssupports de la campagne (site web, spots, cap-sules, affiches, etc.). De notre côté, nous coordon-nons la réalisation du Guide pédagogique et desfiches. Deux marchés ont donc été lancés pour lesdifférents lots de la campagne. Le délégué généralaux Droits de l’Enfant a, quant à lui, contribué àla campagne en apportant son expertise, notam-ment en lien avec l’article 3 de la Convention desnations unies relative aux droits de l’enfant maiségalement en sa qualité de service de recours pourles victimes d’homophobie et de transphobie.

7.9 Question n˚84, de M. Destrebecq du 30 no-vembre 2015 : Campagne de sensibilisation"No violence"

La violence psychologique et physique touche9 jeunes sur 10 (entre 12 et 21 ans) dans leurs rela-

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tions amoureuses. Les actes violents sont principa-lement d’ordre psychologique et verbal (savoir parexemple où le conjoint se trouve, l’empêcher deparler à des gens, l’empêcher de sortir et le déva-loriser). Les violences physiques et sexuelles sontaussi fortement présentes dans les jeunes couples.

La fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallo-nie et la Commission communautaire françaisede Bruxelles (Cocof) viennent de lancer une cam-pagne de sensibilisation « No Violence ». La cam-pagne vise les 15-25 ans et elle s’inscrit dans lecadre du plan d’actions intrafrancophonne 2014-2019 de lutte contre les violences.

Madame la Ministre, quelles sont les objectifset les actions mises en place dans le cadre de cettecampagne ? Quel en est le budget et la part de laFédération ?

Réponse : Les Gouvernements de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie et de laCocof ont organisé conjointement une campagnede sensibilisation en vue de prévenir les violencesdans les relations amoureuses des jeunes de 15 à25 ans.

La campagne, dont la coordination fut assuréepar la Fédération Wallonie-Bruxelles, est intitulée« No Violence – Ne laisse personne décider en tonnom – La violence n’a pas sa place dans ton couple».

L’étude que vous mentionnez sur la violencedans les relations amoureuses chez les jeunes éta-blit que les violences verbales et psychologiquessont présentes, sous différentes formes, dans les re-lations amoureuses des jeunes et qu’il y a une ten-dance à la banalisation de la violence. Cette ten-dance est confirmée dans le récent rapport d’acti-vités 2015 de la ligne « Ecoute-enfants ».

Dès lors, les objectifs de la campagne 2015consistent notamment à :

— permettre aux jeunes de reconnaître les signesde violences psychologiques, verbales, phy-siques et sexuelles dans leurs relations amou-reuses et dans celles de leur entourage, et plusparticulièrement :

- rappeler aux victimes potentielles qu’ellespeuvent, à tout moment, refuser un compor-tement ou un acte non souhaité, développerleur confiance en elles et leur capacité à entre-prendre des démarches de demande d’aide.

- Sensibiliser les agresseurs potentiels au faitqu’imposer à son ou sa partenaire un compor-tement ou un acte non souhaité est de la vio-lence, développer leur responsabilité face auxactes de violence commis de leur part, leurempathie envers les victimes et connaitre lesconséquences de la violence imposée.

— lier cette reconnaissance à la déconstruction

des stéréotypes et des mythes qui entourent lesrelations amoureuses et la violence ;

— donner aux jeunes victimes, aux agresseurs etaux témoins de ces violences les conseils, lesadresses des relais éventuels et les numéros detéléphone pour obtenir de l’aide, et plus parti-culièrement faire connaître la ligne écoute vio-lences conjugales accessible gratuitement via le0800/30.030.

Pour mettre en œuvre cette campagne et tou-cher le plus grand nombre, différents canaux decommunication ont été utilisés tels des affiches,outils web ainsi que spots radio et télévisuels.

1o Les affichesNous avons détourné les codes de la publi-cité pour attirer l’attention des jeunes, en choi-sissant des thématiques auxquelles ils sontconstamment exposés à des fins commerciales,à savoir : la mode et les smartphones.Dans un premier temps les jeunes, mais aussile public en général, sera attiré par ces faussespublicités, pensant qu’il s’agit d’une pub pourune marque de vêtement ou la promotion dudernier smartphone. Mais, ils comprendronttrès rapidement, dans un second niveau de lec-ture, que l’on aborde la question des violences.Il s’agit là d’un moyen nouveau et percutantpour capter l’intérêt des jeunes.9.000 affiches ont été commandées. Elles ontété diffusées le 23 novembre, auprès d’une sé-rie d’opérateurs en lien avec la jeunesse commeles écoles et hautes-écoles, les secteurs de la jeu-nesse et de l’aide à la jeunesse ou encore lespouvoirs locaux, CPAS et services d’aide auxvictimes des différentes zones de police.

2o Les outils webUn site internet www.aimesansviolence.be aété mis en ligne dès le 23 novembre également.Ce dernier propose notamment :- des tests et quizz pour détecter les situationsde violence au sein du couple ;- des témoignages de jeunes exposés à la vio-lence dans leur couple ;- des informations relatives aux structures etmécanismes de prise en charge des victimescomme la ligne gratuite écoute violence conju-gale (0800/ 30.030) ;- les différents supports de la campagne decommunication ;- une rubrique « docteur love » qui répondaux principales questions en matière de vio-lence conjugales.Par ailleurs, l’ensemble du contenu du site in-ternet se retrouve également dans la brochure« NO VIOLENCE », éditée à 50.000 exem-plaires, qui a été diffusée en même temps queles affiches.

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Par ailleurs, une Campagne promotionnelle deNO VIOLENCE a été lancée le 20 novembresur les réseaux sociaux Facebook et You Tube.

3o Spots radio et télévisuelLes spots radio illustrent différentes situationsde la vie quotidienne de jeunes, fille et garçon,exposés à des violences psychologiques.Les spots radio illustrent différentes situationsde la vie quotidienne de jeunes, fille et garçon,exposés à des violences psychologiques.Deux spots radios ont été construits : un spotoù la victime est une jeune-femme et un autreoù il s’agit d’un garçon.Ces spots font parler l’agresseur à travers lesautres affirmations de la voix de la victime.Le spot TV est construit selon le même filconducteur que les spots radio.Une jeune-femme parle avec des amies, maisc’est avec la voix de son copain qu’elle s’ex-prime. Son copain violent à tellement d’em-prise sur elle qu’elle finit par parler avec sespensées, sa voix.La diffusion de spots TV et radios a eulieu entre le 23 novembre et le 6 décembre2015 via les espaces concédés.Une relance des spots TV et radio est prévueentre le 8 et le 28 février 2016.Enfin, le coût total de la campagne s’élève àun peu moins de 90.000 euros dont plus de70% est pris en charge par mon département.Le reste des participations financières est par-tagé entre la Région Wallonne et la Cocof.

7.10 Question n˚85, de M. Destrebecq du 30 no-vembre 2015 : Formation des animateursde jeunesse face à la radicalisation

En Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurspoints du plan anti-radicalisme ont été mis enœuvre. . .

200 animateurs jeunesses ont été formés. Lebut de ces formations : donner les outils pour agirface à la radicalisation.

Madame la Ministre, sur quelle base ces ani-mateurs ont-ils été choisis ? Ces animateurs sont-ils originaires de toute région en Fédération Wal-lonie Bruxelles ? En quoi consiste cette formation ?Quel en était le coût ?

Par ailleurs, d’autres formations sont-ellesprévues ? Si oui, quand ?

Réponse : Près de 200 professionnels ont par-ticipé aux quatre journées de formation organiséesà Bruxelles, Charleroi, Liège et Namur. Ils se sontmanifestés sur une base volontaire en répondant àl’invitation lancée par l’Interfédérale des Centresde Jeunes, ce qui a permis de toucher chaque fédé-ration.

Lors de la quatrième journée, c’est la mé-thode du théâtre action qui a été utilisée pourpermettre aux professionnels de se confronter àun cas concret de radicalisation. Des maisons dejeunes de Molenbeek, Bruxelles, Liège, Charle-roi et Verviers étaient notamment représentées. Entout, c’est un budget de 10.000 euros qui a été dé-dicacé à ces actions en 2015.

L’évaluation de ces premières journées a mon-tré à quel point ces formation rencontraient lespréoccupations des animateurs et coordinateursde maisons de jeunes notamment. C’est particu-lièrement la méthode du théâtre action qui a faitémerger l’absolue nécessité de renforcer les outilsde compréhension de celles et ceux qui sont en pre-mière ligne. C’est en ce sens que je souhaite pour-suivre les actions en 2016.

7.11 Question n˚86, de M. Destrebecq du 30 no-vembre 2015 : Report du Salon Etudes etProfessions

Compte tenu du maintien du niveau élevé dela menace en Région bruxelloise, le SIEP, Serviced’Information sur les Etudes et les Professions, adécidé de reporter son salon Etudes & Professions(prévu initialement ces 27 et 28 novembre 2015).Celui-ci se déroulera les jeudi 24 mars et vendredi25 mars 2016 à Tour & Taxis.

Cette décision a été prise afin de garantir unmaximum de sécurité à tous.

Cela représente une centaine de stands, répar-tis sur plus de 6000 m2 et quelques 18 000 visi-teurs.

Les entrées gratuites resteront valables pourl’édition de mars.

Cependant, cela risque d’avoir un certainnombre de coûts pour les exposants qui auraientdéjà engendrés des frais pour fin novembre. Quelssont les surcoûts liés à ce report et quel en estle montant ? La FWB va-t-elle dégager un budgetsupplémentaire pour pallier à certains surcoûts liésau report ? Par ailleurs, un deuxième salon aura-t-il lieu en 2016 du coup ? A quelle hauteur la FWBsubventionne-t-elle ce salon ?

Réponse : Mon cabinet a rencontré la direc-tion du SIEP afin d’évoquer le report du salon duSIEP à Bruxelles. Report d’ores et déjà annoncéaux 24 et 25 mars prochain.

Lors de cette rencontre et à la demande dela direction il a été question d’identifier les éven-tuelles répercussions financières de l’annulation.

Il est impératif de réfléchir aux missions d’in-formation et d’orientation des jeunes qui relèventdes Centres d’information jeunesse. Je les placedans ma note d’orientation jeunesse comme unpréalable contribuant à la démocratie et à l’éman-cipation des jeunes.

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No3 (2015-2016) ( 144 )

Ce type de salons rassemble les jeunes et lesinstitutions dans un moment privilégié pour ques-tionner des choix d’avenir. Ils permettent aussi auxétablissements d’enseignement ou institutions di-verses de faire connaître leurs offres.

Plus généralement, la question de l’articula-tion entre la méthodologie des salons et la dé-marche d’éducation permanente par la construc-tion de projets par et pour les jeunes, comme pré-vue dans le décret centre de jeunes, est souvent po-sée dans le secteur. La question des sponsors, de lapromotion et de l’exhaustivité des services présen-tés aux jeunes est également régulièrement posée.

Enfin, d’autres salons organisés par desCentres d’information jeunesse ont connus etconnaissent des freins qui ont parfois amenés à desannulations, à des adaptations, ou à des reports.

Le SIEP de Bruxelles est soutenu par la FWBdans le cadre du décret des Centres de jeunes.Nous analyserons les possibilités d’améliorationde l’adéquation avec les prescrits des décretsCentre de jeunes et Organisation de jeunesse.

Nous envisagerons également la transversalitéentre les matières culturelles de jeunesse, d’ensei-gnement et d’emploi que l’on retrouve indéniable-ment dans ce type de salons.