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Légal
mis en scène par Olivier Dahan
prODuit par albert cOhen & DOve attia
l e l i v r e o f f i c i e l
A L ' O R I G I N E
d u s p E c t A c L E 5
les producteurs
Dove Attia
6
Albert Cohen
7
la genèse du spectacle
Introduction au spectacle 8
L’histoire
9
la mise en scène
Olivier Dahan
10
Mathias Honoré
10
la chorégraphie
Dan Stewart
12
livret et dialogues
Dove Attia & François Chouquet 14
paroles de chanson
Dove Attia
16
Vincent Baguian
17
Patrice Guirao
17
Philippe Uminski
17
la réalisation
Olivier Schultheis
18
Jean-Pierre Pilot
18
William Rousseau
19
Rodrigue Janois
19
François Castello
19
L E s A R t I s t E s 23
les chanteurs
Mikelangelo Loconte 26
Diane Dassigny
30
Florent Mothe
34
Melissa Mars
38
Solal
42
Maeva Méline
46
Merwan Rim
50
Estelle Micheau
54
les comédiens
Delphine Grandsart
58
Jocelyne Sand
59
Yamin Dib
60
Mathias Jung
61
Patrice Maktav
62
Jean-Michel Meunier 63
les doublures
Nuno Resende
64
Marjolaine Piémont
64
Laurie Péret
65
Bénédicte Charpiat
65
Jonathan Kerr
65
les danseurs
Bérénice Faure
68
les musiciens
Les musiciens classiques 74
L’orchestre rock
75
S o m m a i r e
L E s p E c t A c L E 77
acte 1
78
acte 2
118
les coulisses 154
d E R R I E R E
L E R I d E A u 159
les décors
Alain Lagarde
160
les lumières
Jacques Rouveyrollis 163
les costumes
Gigi Lepage
164
le son
Jean-Philippe Bonichon 168
conception images
Marie-Jeanne Gauthé 169
les maquillages
Jocelyne Lémery
170
les coiffures
Sébastien Quinet / Raphaël Perrier 171
Any d’Avray
171
la technique
Jérôme Putinier
172
la régie
François Chouquet 173
le casting
Bruno Berbérès
174
le coaching
Corine Blue
175
Pierre Reggiani
175
Nathalie Dupuy
175
les coproducteurs
TF1
176
Lagardère Active
176
les producteurs
associés
Jean-Charles Mathey 177
Jean-Marie Fournier 177
la production
Jean-Marie Fournier 178
Audrey Cahen
179
Benjamin Ling
179
L A t O u R N E E 181
sur les routes
Didier Pondard
182
l’international
Guillaume Lagorce 187
tournage clip 188
À o r i g i n eL’
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À o r i g i n ed u S p e c ta c l eL
les producteurs
Dove Attia
Albert Cohen
la genèse du spectacle
Introduction au spectacle
Wolfgang Amadeus Mozart
L’histoire
la mise en scène
Olivier Dahan
Mathias Honoré
la chorégraphie
Dan Stewart
livret & dialogues
Dove Attia & François Chouquet
paroles de chansons
Dove Attia
Vincent Baguian
Patrice Guirao
Philippe Uminski
la réalisation
Olivier Schultheis
Jean-Pierre Pilot
William Rousseau
Rodrigue Janois
François Castello
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Lorsqu’il a été contacté sur le projet Mozart, l’Opéra rock, Daniel Stewart possédait une carte de visite impression-nante. En tant que metteur en scène et chorégraphe, il a en effet contribué aux succès de spectacles tels que Brésil, Le Taj-Mahal d’Atlantic City, la tour-née nord-américaine de Footloose (show
récompensé par un « Best of 2000 » Award), How to Succeed in business, Guys and Dolls… Il a également participé à la création de Three (Harold Prince Theatre et Adamson Theatre à Broadway, avec une nomination aux Ovation Awards dans la catégorie « Meilleure chorégraphie »), de No way to treat a Lady (à Boadway et au New York Theatre, avec une nomi-nation au Outer Critics Circle Award dans
la catégorie « Meilleures reprises »), ainsi qu’à Jungle Man (Prix teall Award 2000 de ma mise en scène), Urban Myths et The Gig.On doit en outre à Dan Stewart les mises en scène et chorégraphies de nombreuses comédies musicales desti-nées à l’international telles que Tommy,
le célèbre opéra-rock des Who, la nou-velle version de Titanic de Maurice Wes-ton à l’intention d’une tournée américaine, et The King and I, pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
Enfin, plus récemment, il a signé la mise en scène de la tournée de Aïda, d’Elton John et Tom Rice. Dan Stewart a assuré la chorégraphie de Mozart, l’Opéra rock.
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chorégrapheD a n s t e w a r t
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LÉGENDES
1 et 3 Dan Stewart dirige les répétitions. 2. Dan Stewart et son
assistante Makeda Crayton.
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Dans le rôle de : Antonio Salieri, musicien.
Florent Mothe
antonio Salierile concurrent alternatif
C’est grâce à MySpace où il avait déposé une de ses démos en langue anglaise, que Florent s’est fait repérer par un des casteurs de Mozart. Après avoir affronté avec suc-cès les fourches caudines des auditions en y interprétant entre autre Bohemian Rhap-sody de Queen, il s’est vu confier le rôle de Salieri. Il a alors quitté Toronto où il résidait pour rejoindre la troupe de l’Opéra Rock. Florent, qui a grandi dans une famille de mélomanes, a débuté la musique à l’âge de sept ans. Il joue de plusieurs instruments dont la guitare, la basse, et le piano. Il a fondé son premier groupe, Taranis, à quinze ans, proposant une musique alors très influen-cée par Guns n’Roses et Metallica. Pen-dant une dizaine d’années, avec un second groupe, Lost Smile, Il se produit d’abord dans la région parisienne, puis en France et en Allemagne. Après quoi, il entame une carrière solo qui l’amène à jouer à New
York et à Toronto où il se fixe début 2006. Fan de jazz, rock métal, hip hop, blues, musique classique et variété, Florent se re-trouve parfaitement dans l’univers musical de Mozart, l’Opéra rock.
Comment as-tu abordé ton per-sonnage ?F. M. J’ai vu Amadeus, le film de Milos Forman et je me suis documenté à travers quelques livres et des dictionnaires. Et j’ai beaucoup écouté sa musique. Elle est su-perbe. Il a écrit une quarantaine d’opéras dont cinq ou six chefs d’œuvre.
Quels enseignements en as-tu tiré pour ton personnage ?F. M. Il était une star avant Mozart. C’est un être ambigu, un peu révolutionnaire à ses débuts. Mozart et lui étant les deux favoris
Compositeur de grande renommée, Salieri a écrit 40 opéras. Excellent pédagogue, il a été le maître de musique de Beethoven, Schubert et Liszt. Personnage torturé, il a hélas eu la malchance d’être le contemporain de Mozart, un rival pour lequel il éprouvait une profonde admiration doublée d’une jalousie dévorante.
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Dans le rôle de : Aloysia Weber, le premier amour de Mozart
melissa Mars
aloySia weberle premier amour
Actrice et chanteuse, Melissa Mars semble échappée d’un film de Tim Burton. Entre Alice au pays des merveilles et Edward aux mains d’argent, elle raconte son histoire comme un film dès sa première chanson, Papa m’aime pas. En trois albums solo, des duos, dont le hit 1980, et une série de concerts, elle a amené dans le paysage musical son univers dark pop n’roll. Person-nage atypique à multi-facettes, elle touche à tout : l’écriture, la musique, la photo, la réa-lisation, le théâtre, le cinéma… Elle a parti-cipé au film From Paris With Love aux côtés de John Travolta… Pour incarner Aloysia Weber, diva extravagante, énigmatique et sensuelle, Melissa joue de sa propre ambi-guïté, en lui donnant une touche de vulné-rabilité, loin de la caricature de la cruelle.
Comment as-tu été repérée ?M. M. J’avais décidé d’arrêter la musique après mon dernier concert à la Cigale en
décembre 2007. Mais Nathalie Dupuy et Mathieu Grelier, deux personnes du métier, avaient aimé mon spectacle. Étrangement, six mois plus tard, je croise Dove qui, sans même penser à moi, me fait écouter les premières maquettes de son opéra rock. J’en tombe immédiatement amoureuse. Quelques jours plus tard, les deux per-sonnes susnommées, « casteurs » sur le projet, ignorant tout de ma rencontre avec Dove, me contactent pour le rôle de la can-tatrice Aloysia Weber... Aloysia qui semble avoir tissé un lien invisible entre nous pour que je l’incarne et remonte ainsi sur scène.
Quand as-tu commencé la mu-sique ?M. M. Enfant, mes premiers compagnons imaginaires de jeu étaient les fantômes de Brel, Bourvil, Edith Piaf… qui hantaient les vestiges de l’Alcazar, un vieux music-hall qui donnait sous ma fenêtre sur cour… À
Cantatrice à succès, Aloysia Weber a été la muse et le premier amour mystérieux de Mozart qui a composé pour elle de nombreux arias. Il la quitte sur l’ordre de son père pour se rendre à Paris. A son retour, elle lui brise le cœur pour épouser Joseph Lange, acteur et artiste peintre.
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Nous sommes tout le temps en train de courir ! Le plus épuisant, c’est
quand nous doublons les spectacles, comme à Lyon, où nous avons assuré
huit représentations en six jours…
En plus des parties chorégraphiées, les danseurs sont amenés à jouer des petites parties de comédie avec, parfois,
un peu de texte à dire… Leur présence sur 17, voire 19 tableaux, ce qui est considérable, les oblige à
des changements rapides et à pas mal d’improvisation :
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a c t e ile spectacle
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symphonie ConCertante (instr)
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l’ouverture (instr)
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Un violoniste et un orchestre classique invisible se répondent sur la Symphonie déconcertante. Le musicien, habité, croit entendre Mozart lui donner la réplique. Emu et émerveillé, il rappelle combien le jeune Wolfgang Amadeus était précoce et, en précisant qu’à 17 ans il était déjà maître de chapelle à la cour de Salzbourg, il nous
date et nous situe le premier tableau. Soudain, sur les notes du Dies Irae, la salle plonge dans l’obscurité, le violoniste disparaît, et le rideau s’ouvre… (La Symphonie déconcertante a été compo-sée entre 1770 et 1779. Quant au Dies Irae, extrait du Requiem en ré mineur, il est le premier titre de la 3e séquence)
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ConCerto n°23 pour piano (instr)
Ce tableau, très émouvant, est baptisé « Les adieux de Mozart ». Excédé par le mépris et l’indifférence de Colloredo, Wolfgang Amadeus, décide de partir faire connaître et monnayer son talent ailleurs. Léopold, qui l’a toujours hyper protégé, est retenu à Salzbourg par le contrat qui le lie à la cour. Devant la réticence de son père,
Wolfgang reçoit le secours de sa sœur et celui, beaucoup plus inattendu de sa mère d’habitude si discrète. Devant cette union sacrée, Léopold abdique… (Écrit en mars 1786, le Concerto pour piano n° 23 est un adagio extrêmement lent et triste qui souligne la douleur de la séparation entre Mozart et son père)
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ta b l e a u i i ile trublion
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Pendant qu’il fait la fête avec ses amis, Wolfgang se fait prendre à partie par un client pendant qu’un autre ironise sur les opéras « en allemand ». Un Italien présent dans la taverne en rajoute une couche sur l’exclusivité de son pays en ce domaine. Bien sûr, Mozart l’envoie paître. Il s’ensuit une ébauche de bagarre générale digne d’un saloon de western, au grand dam de l’aubergiste devant son cabaret dévasté.
(Le Trublion, est la première chanson qu’interprète Mikele/Mozart. C’est une véritable profession de foi. Se qualifiant de « libre penseur et d’emmerdeur », Wolfgang y affiche son caractère rebelle et anticonformiste)
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Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart est né à Salzbourg le 27 janvier 1756. Voici le portrait que l’on brosse de lui enfant : « C’était un beau garçon, de taille moyenne, avec une tête un peu grosse, de très beaux yeux et un visage rieur. De nature gaie, il s’amusait de tout, jouait volontiers avec les animaux. Son carac-tère était vif, spontané, sensible à toutes les impressions, agréables ou désagréables, bon, généreux, docile et patient ». Ces caractéris-tiques allaient le définir toute sa vie. Quand Mozart, l’Opéra rock, ouvre son rideau, Wolfgang est tout juste âgé de 16 ans. Il a déjà composé une œuvre considérable et, depuis l’âge de 6 ans, il s’est produit avec sa sœur Nannerl dans toutes les cours d’Europe où ses éblouissantes prestations étaient très attendues. À 11 ans, il écrit son premier opéra, suivi par deux autres l’année de ses 12 ans. Maître de concert à 13, il part en Italie effectuer un long séjour qui lui inspirera quelques pièces majeures d’un prodigieux répertoire qui compte 626 œuvres… Wolfgang vit très mal les cinq années durant lesquelles il est maintenu à Salzbourg par le prince-archevêque Colloredo. Quand il réussit enfin à s’en échapper, il a 20 ans, il est assoiffé d’amour et de liberté. Pour la première fois de sa vie, il parcourt l’Europe sans son père. En 1777, à Mannheim, il rencontre la famille Weber et s’éprend de leur fille Aloysia. Mais réprimandé par son père, il repart
pour Paris. Le séjour y est détestable tant sur le plan professionnel que personnel puisque c’est dans la capitale française que sa mère, qui l’avait accompagné durant tout ce périple, décède. Après un cro-chet par Munich où il crée Idoménée, il revient à Salzbourg où il se fait définitivement congédier par ce cher Colloredo. Il va s’installer à Vienne avec le statut de compositeur indépendant. Il loge alors dans la pension de madame Weber. En 1782, il écrit L’Enlèvement au Sérail suite à une commande de l’empereur Joseph II et demande la main de Constance Weber, qu’il épouse sans le consentement de son père. De la rencontre en 1786 avec le librettiste Da Ponte vont naître en deux ans deux nouveaux chefs d’œuvre, Les Noces de Figaro et Don Giovanni puis, un peu plus tard, Cosi fan tutte. Affaibli par la maladie, mais menant un grand train de vie, il doit toujours et tou-jours composer pour essayer de combler les dettes qui s’accumulent. En 1791, il compose son avant-dernier opéra, La Flûte enchantée. En juillet de la même année, un inconnu lui commande un Requiem. Il y travaille en même temps qu’à un opéra, La Clémence de Titus, qu’il boucle en trois semaines. Trop affaibli par la maladie et les privations, Wolfgang Amadeus Mozart ne pourra mener le Requiem à son terme. Il s’éteint dans la nuit du 5 décembre 1791. Il n’avait que 35 ans…
PeRSonnage hISToRIque
Wolfgang Amadeus Mozart (1ère apparition : Acte 1 – Tableau II – Séquence 6)
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symphonie °10 (instr)
aria extrait de il re pastore (instr)
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Nous sommes dans les jardins du châ-teau de Kirchheim-Boland de la princesse d’Orange. Aloysia Weber y passe une sorte d’audition très importante pour son avenir. Pour augmenter les chances de sa dulcinée d’entrer à l’opéra, Wolfgang dirige lui-même le petit orchestre qui l’accom-pagne. Devant l’accueil enthousiaste de
la princesse devant la prestation de leur fille, les Weber exultent. Quant à Wolfgang, il est aux anges. (Dans le jardin, Melissa/Aloysia chante la fin d’un aria extrait de Il re pastore, un opéra datant de 1775. Puis le quatuor à cordes qui l’accompagnait exécute le 3e mouvement Allegro de la Symphonie n° 10)
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Anna-Maria Mozart(1ère apparition : Acte 1 – Tableau II – Séquence 4)
PeRSonnage hISToRIque
Anna-Maria Walburga Pertl (1720-1778), est née à Sankt Gilgen en Autriche. Elle a épousé Léopold Mozart en 1747. Elle était aussi douce et avenante qu’il était strict et atrabilaire. Le difficile accouchement – son septième - qu’elle a eu en mettant Wolfgang au monde la laissera assez affaiblie. Quand son mari courait les cours d’Europe avec ses deux enfants prodiges, elle restait à la maison. A plusieurs reprises toutefois, elle les accompagnera au château de Schönbrunn à l’invitation de la famille impériale. Elle sera aussi du voyage en Italie en 1770. En raison du refus du prince-archevêque Colloredo de laisser partir Léopold de Salzbourg, elle se résout à entreprendre le long voyage à Paris avec Wolfgang ce qui, vu sa santé fragile, constituait pour son mari une séparation aussi douloureuse qu’angoissante. Il essaiera sans cesse d’imposer ses directives dans de longues lettres exigeant en retour un compte-rendu détaillé de leurs moindres faits et gestes. C’est lors de la troisième étape du trajet, à Mannheim, après Munich et Augsbourg, que Wolfgang rencontre et se prend d’amitié pour la famille Weber et qu’il s’amourache de leur fille Aloysia, qui possède « une pure et belle voix ». Wolfgang et sa mère arrivent enfin à Paris au printemps 1778. Anna-Maria se languit, elle a le mal de pays, et elle se sait impuissante à réconforter son fils, malheureux et endetté. Elle tombe malade. Wolfgang, englué dans ses propres soucis, ne se rend pas compte qu’elle dépérit. Quand il réalise que sa mère est au plus mal, il est trop tard. Il restera qua-torze jours cloué à son chevet. Anna-Maria s’éteint le 2 juillet. Elle est inhumée dans le cimetière de l’église Saint-Eustache où furent célébrées ses obsèques.
la messe maçonnique (instr)
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La transition avec le tableau précédent est brutale. Mozart passe sans transition de l’insouciance au désespoir. Lui qui attendait tant de Paris n’en obtient qu’une suite de déconvenues avec les promesses non tenues du baron Grimm, mais surtout la ville lumière va être le tombeau d’Anna-Maria, sa maman bien aimée, qui s’éteint
dans ses bras le 2 juillet 1778. Pour la première fois de sa vie, Wolfgang est seul. (Mozart est entré en franc-maçonnerie en 1784, à l’âge de 28 ans. En une année, il est arrivé au grade de Maître ! Il a composé plusieurs œuvres pour ses frères, dont cette Messe funèbre maçonnique (K477) en ut mineur)
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concerto pour clarinette (instr)
La machination ourdie par Cécilia Weber a réussi : Mozart va épouser Constance. Mais bien que contraints et forcés, les deux tourtereaux sont ravis… En revanche, l’annonce de leur union va être très mal reçue par Léopold qui va tenter en vain d’y mettre son veto.
De son côté, Nannerl se réjouit de la prochaine programmation à Vienne de L’Enlèvement au sérail. (Mozart a composé le Concerto pour clari-nette en la majeur en 1791, quelques mois avant sa mort. C’est le seul qu’il ait écrit pour cet instrument)
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Personnage historique
Lorenzo Da Ponte (1749-1838) est né Emmanuele Conegliano dans la province de Trévise en Italie. Son père, un cordonnier juif, a pris le nom de Da Ponte lorsqu’il s’est converti en épousant une jeune catho-lique de vingt ans sa cadette. Lorenzo entre au séminaire et, ordonné prêtre, il occupe un emploi de précepteur à Trévise puis à Venise. Mais sa vie de débauche, notamment en compagnie d’un certain Casanova, défraye la chronique, et ses pamphlets venimeux lui causent beaucoup d’ennemis. Il part s’installer à Vienne en 1781. Nommé librettiste du nouveau théâtre italien, il écrit pour de nombreux compositeurs dont Salieri. Mais c’est surtout grâce à sa collaboration avec Mozart dans Les noces de Figaro (1786), Don giovanni (1787), Cosi fan tutte (1790), qu’il connaît la célébrité… La vie de da Ponte est plus celle d’un aventurier que d’un intellectuel, même si ses talents d’homme de lettres sont indéniables. Il continue ses frasques, commet moult malversations et indélicatesses, ce qui l’oblige à fuir perpétuellement. Après Prague, Dresde et Londres, il émigre en Amé-rique avec femme et enfants. Il y exerce plusieurs métiers, buraliste, épicier, libraire, avant d’enseigner la langue et la littérature italiennes au Columbia College de New York, ville où il organise en 1826 la première américaine de Don giovanni avec la célèbre Malibran dans le rôle de Zerlina. Il décède en 1838, à l’âge de 89 ans.
Da Ponte(1ère apparition : Acte 2 – Tableau XIII – Séquence 44)
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alain lagardel e s D é c o r s
Alain Lagarde était lui aussi de l’aventure du Roi Soleil. Comme scénographe, il se partage entre le théâtre, la danse et l’opéra. Il cherche à habiter les espaces et à leur donner de la vie en jouant avec le mouvement et les éclairages. Dans ses réalisations, rien n’est statique. Le spectacle musical est pour lui un endroit de rêve puisqu’il réunit les trois genres qui le passionnent, le chant, la danse et la comédie.
Sans jamais oublier la dimension de la reconstitution historique, Alain Lagarde apporte de la modernité tout en respectant le cadre et les reflets d’une époque. C’est pour lui un défi passionnant. Ainsi s’est-il fixé quelques impératifs : « Nous avons en alternance tout au long de ce spectacle une nappe de classicisme et une nappe de modernité. Les reconstitutions ne
peuvent en aucun cas être figées comme de simples reproductions d’images, elles sont au contraire vivantes, avec des effets, des digressions, des insertions. J’ai voulu prendre les gens par la main dès le départ du spectacle et les faire voyager à la fin de ce 18e siècle entre Salzbourg, Vienne et Paris, à travers les peintures de Watteau, Fragonard, Hogarth et les planches encyclopédiques de Diderot… Par rapport au roi soleil, avec le cahier des charges de cet Opéra Rock, je me sens bien
plus proche de mon élément ». Évoquant les décors de Mozart, l’Opéra rock, il tient à préciser les avoir traités « autant en scénographe qu’en créateur d’images ». Délaissant dès le départ l’idée d’un décor immobile, Alain Lagarde et son équipe se sont ingéniés à jouer avec l’espace et le mouvement pour faite défiler les dix-huit tableaux de cet opéra rock dans un perpétuel renouvellement.
l e s « M o z a rt D é c o s »
Opéra, théâtre, danse, voici les trois piliers sur lesquels Alain Lagarde a construit sa carrière de scénographe en France et à travers le monde. Il est une sorte de peintre en trois dimensions et la scène est son tableau. Pour habiller Mozart, l’opéra rock, il reconnaît ne s’être jamais senti « aussi proche » de son élément.
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prODuit par albert cOhen & DOve attia
spectacle mis en scène par Olivier Dahan
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