UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Ecole Normale Supérieure
Département Education Physique et Sportive
Centre d’Etude et de Recherche ENS/EPS
MEMOIRE DE CAPEN
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CAPACITE DE RECUPERATION
DES JOUEURS DE RUGBY TOP 14 DE LA LIGUE REGIONALE D’ANALAMANGA :
CAS DU F.T. MANJAKARAY
Présenté par :
RAKOTONIASY Thierry Robert
Année 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHE ENS/EPS
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE
(CAPEN)
Promotion : SAHI
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CAPACITE DE RECUPERATION
DES JOUEURS DE RUGBY TOP 14 DE LA LIGUE REGIONALE D’ANALAMANGA :
CAS DU F.T. MANJAKARAY
Présenté et soutenu publiquement :
Le : 23 octobre 2013
Par : RAKOTONIASY Thierry Robert
Né le : 05octobre 1985 à Befelatanana
Membres du jury
Président : Professeur RATSIMBAZAFY Ernest
Juge : Madame RASOLONJATOVO Haingo Harinambinina
Rapporteur: Docteur RAKOTONIAINA Jean Baptiste
iv
MEMBRES DE JURY
PRESIDENT :
Docteur RATSIMBAZAFY Ernest
Docteur en Histoire du sport
Maître de conférences à l’ENS - Université d’Antananarivo
JUGE :
Madame RASOLONJATOVO Haingo Harinambinina
Titulaire du DESS-EFA (Education et formation des adultes)
DEA en Education multilinguisme
Assistant d’enseignement supérieur et de Recherche
Enseignant permanent à l’ENS/EPS
RAPPORTEUR :
Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste
Docteur en anthropologie appliquée au sport
Maître de conférences et Enseignant chercheur à l’ENS/EPS
v
REMERCIEMENTS
Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine.
Gloire à son nom !
Plusieurs étapes ont été parcourues, d’énormes efforts sont déployés afin d’aboutir à la
finalisation de ce travail.
Ainsi, nous transmettons plus spécialement nos chaleureux remerciements aux
excellents membres de JURY :
A vous Monsieur le Président
Nous vous sommes reconnaissants pour l’honneur que vous nous faites en présidant
notre mémoire malgré vos multiples occupations.
Veuillez trouver ici, le témoignage de notre profonde gratitude.
A vous, Madame le Juge
Nous vous prions d’apprécier à sa juste valeur la qualité de ce présent mémoire et nous
excusons d’avance pour les éventuelles fautes et imperfections.
Nous réitérons ici nos vifs remerciements.
A vous Monsieur le Directeur Rapporteur
Aucun qualificatif n’est assez profond pour vous exprimer l’étendue de notre
gratitude.
Vous qui nous avez fait l’honneur de diriger notre mémoire, que Dieu vous bénisse et vous
protège !
A tous, recevez nos remerciements !
vi
A mes parents,
Vous m’avez toujours soutenu et encouragé matériellement, financièrement, et
spirituellement, je vous exprime mes remerciements.
Veuillez trouver ici l’accomplissement de vos efforts et de votre dévouement.
A mes frères et mes sœurs,
Grand merci pour votre compréhension et les apports en tous points que vous avez
procurés, en gage de fraternité et de solidarité.
Sans vous, je ne serai pas allé aussi loin dans mes études.
A une personne chère à mon cœur,
Merci de m’avoir encouragé, soutenu et aidé « smile »
A tous, je vous dis merci !
vii
J’adresse également mes remerciements :
A monsieur le directeur de l’ENS
ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer
A monsieur le chef du département de l’E.N.S/E.P.S
RAKOTOMANGA Jean Clément
A monsieur le chef C.E.R/E.P.S : RAJAONARISON Jean Prosper
A mesdames et messieurs les membres du corps professoral
A tout le personnel de l’ENS
A notre promotion « SAHI »
A tous les étudiants de l’E.N.S /E.P.S
A la fédération malgache de rugby FMR
A la ligue régionale de rugby d’Analamanga LRRA
A tous les joueurs du club FTM qui nous ont permis d’appréhender leur vie
associative. J’espère que ce présent mémoire vous aidera à améliorer votre
performance déjà grandissante.
A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
De tout cœur!
viii
RESUME
Titre : « CONRTIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CAPACITE DE RECUPERATION DES JOUEURS DE RUGBY TOP14 DE LA LIGUE REGIONA LE DE RUGBY D’ANALAMANGA : CAS DU F .T. MANJAKARAY ».
Le sport est un phénomène vieux comme le monde, depuis toujours la personne qui le
pratique se donne comme objectif majeur « l’amélioration de sa performance physique et/ou
technique. Mais voilà, on peut toujours sortir une performance après une compétition où un
entraînement, mais si la récupération qui suit n’est pas prise en considération on ne pourra
jamais prétendre à avoir un titre à la fin d’une saison. Ainsi donc notre étude a pour but
d’aider les joueurs de rugby Top 14 de la ligue régionale de rugby d’analamanga à améliorer
leurs capacités de récupération face aux fatigues accumulées après l’effort et cela par les
moyens de l’étirement.
Une vérité que nous avons constatée est que quelques sportifs connaissent la pratique
de l’étirement et s’y adonnent avant toute épreuve physique comme faisant partie intégrante
de l’entraînement, malheureusement, plus d’un sportif ignorent complètement la façon
d’utiliser les procédés et la méthode à bon escient. La principale préoccupation de la majorité
des sportifs s’est d’éviter les blessures, d’après nous les étirements constituent un remède
miracle doté de priorités multiple, tout à la fois capable d’améliorer la performance et de
favoriser l’échauffement et la récupération.
Afin de valider notre hypothèse des expérimentations ont été réalisées sur les joueurs
de rugby Top 14 de la FTM Manjakaray, à savoir le test de Ruffié et des tests matchs.
Mots clés : étirement, fatigue, récupération, performance, rugby, top 14
Nombre de pages : 67 Nombre de graphe : 2
Nombre de tableaux : 18 Nombre de carte : 1
Nombre de figure : 2
Auteur : Mr RAKOTONIASY Thierry Robert
Adresse de l’auteur : lot IIB 85HD bis MANJAKARAY tel 033 21 214 45
Directeur de mémoire : Docteur RAKOTONIAINA Jean Baptiste
ix
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Chapitre I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
I.1 Evolution dynamique de l’organisation des compétitions de rugby à
Madagascar.
I.2 Objet de notre recherche.
I.3 Justification de l’objet de la recherche.
Chapitre II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
II.1 Cadre théorique
II.2 Etat des lieux
II.3 Formulation du problème et hypothèse
Chapitre III : METHODOLOGIE : EXPERIMENTATION
III.1 Présentation et description de l’approche
III.2 Résultats et interprétations
III.3 suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 liste des clubs qui regroupent le Top 14 année 2011-2012- 2013……………..8
Tableau n°2 nombres des joueurs licenciés enregistré dans le registre de la LRRA depuis la
saison ..................................................................................................................................... 9
Tableau n°3 liste des clubs qualifier au top 8 pour l'année 2011-2012 2013 ......................... 10
Tableau n° 4. Les rôles des joueurs de première ligne .......................................................... 12
Tableau n°5 Les rôles des joueurs du deuxième et troisième ligne ...................................... 13
Tableau n°6 Les rôles des demis ......................................................................................... 14
Tableau n° 7 Les rôles des trois-quarts................................................................................. 15
Tableau n° 8 Les rôles de l’arrière ...................................................................................... 16
Tableau n° 9 Récapitulatif des types d’efforts par postes ..................................................... 20
Tableau n°10 Répartition des entraineurs du Top 14 selon leur grade .................................. 40
Tableau n° 11 Répartition des joueurs de Top 14 selon leur niveau d’étude ......................... 41
Tableau n°12 Calendrier du championnat Top 14 pour la saison 2013 ................................. 42
Tableau n°13 Récapitulation des résultats avant l’expérimentation ...................................... 46
Tableau n°14 Répartition de la population du groupe témoin et groupe du expérimental ...... 47
Tableau n°15 Exemple de contenu du programme d’une séance ......................................... 48
Tableau n°16 Récapitulation des résultats après l’expérimentation ...................................... 53
Tableau n°17 Observation de la phase de jeu des deux équipes pendant la deuxième mi-
temps .................................................................................................................................... 55
Tableau n°18 : Récapitulation des résultats du match ......................................................... 56
xi
LISTE DES FIGURES
Figure n°1 : Exemple d’exercices d'étirements pratiqués le groupe B .................................. 49
Figure n°2 : Etirement spécifique pour les avants en plus des étirements généraux............... 51
LISTE DES GRAPHES
Graphes n° 1 : Comparaison des résultats des deux équipes ................................................. 53
Graphes n° 2 : Comparaison des fautes des deux équipes .................................................... 56
LISTE DE CARTE
Carte n° 1 : Monographie du quartier de Manjakaray ........................................................... 45
xii
GLOSSAIRES
A.N.S Académie Nationale des Sports
A.R.O.I Association du Rugby de l Océan Indien
C.A.R Confédération Africaine de Rugby
C.O.S.F.A Club Omnisportive des Forces Armées
C.P.I Club Printanier d’Isotry
D.T.N Directeur Technique Nationale
E.P.S Ecole Normale Supérieur
F.F. F.A.I (3FAI) Firaisana Fanantanjahatena Ambalavao Isotry
F.F. F.B (3FB) Firaisana Fanantanjahatena Fahasalamambahoaka
F.M.R Fédération Malgache de Rugby
F.T.M Firaisan’ i Tanoran’ i Manjakaray
I.R.B International Rugby Board
I.R.C Iarivo Rugby Club
J.C.A Jeunesse Club d’Antoamadinika
J.S.T.A Jeunesse Sportive Tananarivienne d’Ambondrina
L.R.R.A Ligue Régionale du Rugby d’Analamanga
S.O.E Stade Olympique de l’Emyrne
S.T.M Savonnerie Tropicale de Madagascar
T.A.M Tanoran’ Anosibe Milalao
T.F.A Tanora Firaisana Anatiazo
T.F.M.A Tanora Fleche Milalao Ankasina
U.S.I Union Sportive de l’Ikopa
U.A.S.C Union Sportive et Amicale de Cheminot
U.S.A Union Sportive d’Ankadifotsy
1
INTRODUCTION
Quand on parle de l’histoire du rugby, nombreux sont les ouvrages qui racontent sa
naissance, mais il est difficile de cerner précisément la date où l’origine de cette discipline
sportive.
Dans l’antiquité, en Egypte et à Rome ont existé des jeux de balle qui peuvent-être
considérés comme les ancêtres du jeu appelé « HASPARTUM » qui se jouaient avec une
sorte de cuir rembourrée de chiffon de paille dont les joueurs divisés en deux camps devaient
se saisir, et qu’ils devaient porter dans le camp opposé. Ce jeu fut introduit par ces derniers
en Grande Bretagne. Ces jeux ancestraux évoqués ci-dessus sont certainement plus près du
rugby qui fut pratiqué bien plus tard en France et en Angleterre. Le plus populaire d’entre eux
était la soule, ce jeu se pratiquait surtout en Normandie et en Bretagne.
Opposition de village à village, la soule « vessie de porc remplie de paille ou de son
pesant trois à quatre kilos » était disputée pour servir de projectile et détruire un objectif
adverse en le rapportant dans un lieu précis à travers les rues et les champs. Ce jeu dépourvu
de règle précise occasionnait beaucoup de blessés car tout était permis où presque et ces
incident sont parfois, pour ne pas dire la plupart du temps mortelle.
Bien que le mystère de son commencement ne soit pas encore totalement élucidé les
historiens et les spécialistes du rugby s’accordent à dire ce jeu tel qu’on le connait aujourd’hui
ait pris naissance au collège de la ville du rugby « en Angleterre » depuis un certain jour de
mois de novembre en 1823, lorsqu’un élève du nom de William Web Ellis alors âgé de seize
ans s’empara du ballon de ses mains au cours d’une partie de football et le porta dans le but
adverse, c’est à travers ce geste légendaire que le rugby a eu sa principale caractéristique
distinctive car il était possible pour un joueur de jouer avec ses pieds ainsi qu’avec ses mains.
A Madagascar, depuis son entrée au début du vingtième siècle, avec la colonisation
française par les troupes du général Gallieni jusqu’ au coup de sifflet final en 2013 lors de la
dernière Coupe d’Afrique des Nations groupe A, qui s’est tenu dans nos murs, le rugby
malgache a écrit son histoire.
2
Mais à la suite du mauvais résultat et/ou du contre–performance obtenue par l’équipe
nationale malgache ou « XV Makis de Madagascar », pendant la demie finale contre le
Zimbabwe, nombreux sont les critiques destructives qui vont à l’encontre des staffs
techniques de la FMR et de certains joueurs de l’équipe nationale, sans savoir le comment et
le pourquoi de la défaite sur le sujet, mais le mot qui revient sans cesse c’est « la fatigue »
qui est en rapport avec l’évolution récente de la formule de compétition au sein de la ligue
régionale de rugby Analamanga où LRRA, sous le nom de « TOP 14 » , plus la mauvaise
préparation de l’équipe nationale, vu que tous les joueurs du XV Makis de Madagascar sont
issus du top 14. Si tel était le cas, nous, en tant que futur enseignant d’éducation physique et
sportive, nous avons l’obligation et le devoir d’apporter des solutions à ce problème.
C’est pour cela que l’ambition de notre projet de recherche vise à l’amélioration de la
de la capacité de récupération des joueurs du top 14, au sein de la ligue régionale de rugby
d’Analamanga, par l’application du travail d’étirement dans toutes les séances
d’entrainement.
Pour avoir plus de détails notre travail est subdivisé en 3 grandes chapitres, dans le
premier chapitre la recherche est axée sur la présentation de la recherche, tandis que dans le
deuxième chapitre on va parler du cadre d’études et de la position du problème, et enfin la
troisième chapitre-nous montrera l’aspect méthodologique de notre travail.
Chapitre I
PRESENTATION DE LA RECHERCHE
3
I.1 Evolution de la pratique du rugby et de l’organisation de compétition à
Madagascar
L’année de la naissance du rugby à Tananarive dans la capitale malgache datait de
1901 avec la première démonstration publique des militaires du corps expéditionnaire
française « les Bataillons de l’Emyrne ».
D’autre part, un jeune français nommé Montagné, entrainait et formait des jeunes
malgaches forts et pleins de volonté, pour la pratique de la discipline appelée «les zanaky -
ny maraina» qu’Il baptisait plus tard stade olympique de l’Emyrne ou S.O.E. en 1905.
Légalisé en 1909, le Stade fut le premier club fondé à Madagascar sous le capitanat de
Montagné et compte dans ses rangs quelques français comme Mazier, Peyroutou et Boyer. A
l’image du stade olympique de l’Emyrne, d’autres club furent crées par la suite comme la
Jeunesse sportive d’Ambondrona ou JSTA, le Club Printanier d’Isotry ou CPI, le sport Hova
et bien d’autres.
C’est en 1905 que la première rencontre entre les zanaky ny maraina et les bataillons
de l’Emyrne furent organisés au stade de Mahamasina, baptisé stade Montagné, puis plus tard
stade Peyroutou. Cette année coïncide également avec l’achèvement de la belle gare de
Soarano et la poursuite des chemins de fer de Madagascar dont le directeur général se
nommait Malacam. Grand amoureux et fan du ballon ovale ce dernier s’est fait un devoir de
construire un stade qui jusqu’à présent porte son nom, appelé encore « stade des cheminots »
en raison de la voie ferroviaire.
En 1951, la ligue régionale de rugby fut créée. La province d’Antananarivo était la
seule qui est dotée de clubs de rugby à cette époque tandis que les autres provinces n’avaient
pas pu attirer des joueurs amateurs de rugby. En conséquence, les championnats étaient
organisés par le comité régional d’Antananarivo sous la direction de Mr Guy Laurent premier
président de la ligue régionale de rugby, épaulé par des membres étrangers et malgaches très
dévoués à la cause du rugby. Citons entre autre Mme Léonard Rahajarizafy Léonide, Dr
Razafindrakoto, Ramarolahy Charles Petit et le grand disparu Daud Ratsarazaka chroniqueur
sportif.
4
I.1.1 Organisation de compétition pendant la période néocoloniale
Le championnat était disputé par 21 clubs de première division qui se divise en deux
catégories distinctes à savoir:
La division dite « Division d’Excellence » composée de huit équipes.
Stade Olympique de l’Emyrne
Jeunesse Sportive d’Ambondrona
Union Amicale et Sportive des Cheminots
Association Sportive de la Police de Tananarive
Sport Club des Fonctionnaires
Club Printanier d’Isotry
Sporting club de Tananarive
Union Sportive et Amicale d’Ankadifotsy
13 autres dans la division dite « Division d’Honneur »
Club Etoile d’Andranomanalina
Club Sportif d’Ambohimanarina
Iarivo Université
Amitiés Sportive de Tananarive
Avia club
Jeunesse Club Oriental d’Ambanidia
Club Sportif d’Antanimena
Stadium Sportif d’Ikopa
Union Sportive d’Ankazomanga
Jeunesse Club d’Antohamadinika
Rosa Club de l’Imerina
Sportif Olympique d’Ambohijanahary
Stadium d’Ankorondrano Club
En 1965, dans le cadre de la vulgarisation de la discipline dans les autres provinces-mais
aussi pour gérer les activités rugbystiques dans le territoire malgache, ainsi que ses relations
extérieures, la fédération malgache de rugby ou FMR à été mise en place par le ministère de
la jeunesse et du sport et depuis la FMR a beaucoup progressé.
5
I.1.2 Organisation de compétition depuis ses dix dernières années
Si on se réfère aux dix dernières années, le rugby malgache a évolué considérablement
sur le plan structurel, la formule de compétition à été plusieurs fois modifiée que ce soit au
niveau fédéral ou régional, dans le but de rendre la compétition plus attractive et accroitre le
challenge.
Pendant la période de 2000 à 2002, lorsque la fédération malgache de rugby était
présidée par Mr RAKOTONIRIANA Rigobert Tiana, élu le 09 décembre 2000, la direction
technique nationale a était Mr RAFALIMANANA Bertin, et la ligue régionale du rugby à été
sous la direction de Mr TODISOA Marcel. La formule de compétition au niveau de la ligue
avait l’appellation de première division. La compétition à pris la forme d’un match de poule
dans la quelle les 16 équipes de première division de la capitale sont départagées dans deux
poules composées de huit équipes tirées aux sort, chaque équipe joue l’une contre l’ autres
dans le groupe et seul les quatre premiers dans chaque poule sont qualifiées pour les phases
finales a élimination directe. Cette période à été aussi marquée par la démission du président
Rigobert Tiana pour des convictions personnelles.
De 2002 à 2004, le vice président RATSARAZAKA était désigné président de la
FMR par le ministère de la jeunesse et du sport, et par la même occasion Mr
RAKOTONIAINA Jean Baptiste à été nommée à la tête de la direction technique nationale.
En 2003, Madagascar devient membre du comité exécutif de la confédération africaine
de rugby ou(CAR) mais aussi de l’association de rugby de l’océan indien ou (AROI), décision
qui s’est avérée payante pour le rugby malgache dans les années à venir.
De 2004 à 2006, la compétition au niveau de la ligue a porté le nom de première
division élite 1, mais la formule de compétition n’a pas changé.
En 2005, Mr ZO ANDRIANTSILAVO était élu président de la FMR. C’était aussi
l’année de la célébration de la centenaire du rugby malgache. Et ce fut une année mémorable
pour les amoureux de l’ovalie, car les XV Makis de Madagascar ont battu pour la première
fois dans son histoire, les springboks de l’Afrique du sud en demi final de la CAN de rugby au
stade municipal de Mahamasina.
6
Saison 2007 et 2008, la ligue régionale du rugby à été dirigée par Mr RATOVELO
Seth il a changé le nom de première division élite 1 en champions ligue toujours avec la
même formule.
En 2009, en raison de la crise politique du pays, Mr ZO Andriantsilavo à démissionné
de son poste de président laissant la place à son secrétaire général Mr Rakotomalala Marcel.
La compétition au niveau de la ligue était aussi interrompue car le mandat du président
RATOVELO Seth avait pris fin et c’est la FMR qui à organisé le champions ligue.
De 2010 jusqu’ à aujourd’hui, Mr RAKOTOMALALA Marcel était élu officiellement
au titre de président de la FMR. La ligue régionale du rugby Analamanga ou (LRRA) est sous
la direction de Mr RAKOTOMALALA Fenohasina.
Le rugby malgache a plus d’un siècle d’existence. La Fédération Malgache de Rugby est
devenue l’une des plus vieilles et plus importantes fédérations sportives du pays, et compte
désormais parmi ses affilés 13 ligues réparties dans diverses régions de la grande l’île, à
savoir :
Analamanga
Alaotra Mangoro
Amoron’i Mania
Antsinanana
Atsimo Andrefana
Boeny
Betsiboka
Bongolava
Diana
Ihorombe
Itasy
Haute Matsihatra
Vakinakaratra
Cela constitue un énorme progrès quand on sait qu’il y a quelques années, le rugby était
seulement l’affaire d’Antananarivo la capitale, actuellement le rugby malgache peut profiter
des aides financières de tout bord, d’éminents techniciens, de différents stages, des grandes
rencontres internationales comme le coupe d’Afrique des nations, le coupe du monde.
7
Au niveau des compétitions locales, la formule du championnat de Madagascar n’a pas
beaucoup changé depuis sa création, à savoir le Top 8 qui regroupe les huit premières équipes
de la première division qui sont issues du classement du championnat régional, après le Top 8
le coupe du président.
Depuis 2011, la ligue régionale de rugby Analamanga a mis en place une nouvelle
formule de compétition pour la catégorie 1ere division élite I dénommée Top 14, la première
édition à été remportée par le 3FB face à l’USI Ikopa tandis que l’édition 2012 fut marquée
par la remontée en flèche de l’UASC après avoir été absent durant quelques années et qui
s’est inclinée finalement face à l’IRC.
I.2 OBJET DE NOTRE RECHERCHE
1.2.1 Au niveau de la ligue régionale rugby d’Analamanga
Vu le rythme des matchs subis par les clubs de première division au niveau de la ligue
régionale de rugby d’Analamanga, les joueurs sont fatigués. En effet, le calendrier de match
est très serré et les rugbymen qui participent au niveau du championnat top 14 sont vraiment
épuisés. Ce qui nous pousse à améliorer la capacité de nos joueurs de top 14 .
En premier lieu, nous allons voir Le championnat d’Analamanga de rugby à XV
dénommé Top 14. C’est depuis 2011 une compétition annuelle qui met aux prises les 14
meilleurs clubs de rugby dans la catégorie de 1ére division élite 1 et c’est la ligue régionale de
rugby Analamanga ou LRRA qui l’organise.
Le championnat se déroule en deux phases : une phase dite de qualification qui est
disputée par toutes les équipes, et une phase finale regroupant les six meilleurs clubs de la
phase de qualification. Les deux premiers du classement jouent la demi- finale et les équipes
classées de la troisième à la sixième place se trouvent en barrage pour acquérir les deux
places restantes, tandis que les deux dernières équipes de la phase de qualification quant à
elles, sont reléguées en 1ére division Elite II et remplacées par les équipes finalistes de
l’intersection dans la catégorie première division Elite II.
8
Tableau n°1 : liste des clubs qui regroupent le Top 14 année 2011-2012- 2013.
Source : la ligue régionale de rugby Analamanga.
Ce tableau nous montre les clubs qui on constituée le top 14 depuis 2011, à travers ce
tableau on peu aussi voir les nouvelles équipes qui ont accédé au top 14 ainsi que les équipes
sont relégués à la première division élite II.
N° Saison 2011 Saison 2012 Saison 2013 1 COSFA COSFA
COSFA
2 CPI
CPI JSTA
3 3FAI
FITM SOE
4 3FB
3FB 3FB
5 FTM
FTM FTM
6 USA USA
USA
7 USI USI
USI
8 STM STM
STM
9 MATADOREA UASC
UASC
10 TAM TAM
TAM
11 TFA TFA
TFA
12 TFMA TFMA
TFMA
13 IRC IRC
IRC
14 JCA JCA JCA
9
Tableau n°2 : nombres des joueurs licenciés enregistré dans le registre de la LRRA depuis la
saison 2011.
N° Club Effectif 2011
Effectif 2012
Effectif 2013
1 COSFA 34 35
40
2 CPI
41 53
3 3FAI
38
4 3FB
38 41 42
5 FTM
39 45 40
6 FITM 47
7 UASC 40
41
8 USA 33
38
9 USI 38
40
10 SOE
36
11 STM 40 44
38
12 MATADOREA 38
13 TAM 41 40
38
14 TFA 38 37
40
15 TFMA 40 36
38
16 IRC 40 37
45
17 JCA 38 42
33
18 JSTA
39
Source : la ligue régionale de rugby Analamanga.
Ce tableau montre l’effectif des joueurs licenciés dans chaque club durant la
saison 2011,2012, et 2013.x
10
I.2.2 Au niveau de la fédération malgache de rugby
Après la finale du top 14, la fédération malgache de rugby organise à son tour le
championnat de Madagascar ou top 8, les participants sont donc issus du championnat
régional, plus précisément les huit premières équipes du classement général après la phase
qualificative du top 14 c’est- à- dire à la fin de la treizième journée.
Les huit équipes se divisent en deux poules A et B, qui regroupent chacune quatre
équipes tirées au sort.
Durant la compétition il ya une phase dite qualificative entre les groupes dans chaque
poule, à la fin de cette phase de qualification, les deux premières équipes classés dans chaque
poule sont qualifiées pour disputer les demi-finales à éliminatoire directe.
Après la finale du championnat de Madagascar vient la coupe du président. Elle à été
mise en place pour clôturer la saison, la compétition se fait à éliminatoire directe selon l’ordre
du classement général à la fin du Top 8. Ce qui signifie que le premier va affronter le dernier
du classement et ainsi de suite.
Tableau n°3 : liste des clubs qualifiés au top 8 pour l'année 2011-2012.
N° Saison 2011 Saison 2012 1
COSFA COSFA
2
3FB 3FB
3
IRC IRC
4
FTM FTM
5
TAM TAM
6
TFMA TFMA
7
USA UASC
8
USI STM
Source : la fédération malgache de rugby.
En tout pour une saison régulière, une équipe de catégorie élite I effectue 17 matchs
minimum et 24 matchs maximum. A noter que chaque intersaisons, les équipes sont autorisés
par la fédération et la ligue à participer à des matchs œuvres où match test, en plus de cela
11
presque chaque année, l’équipe nationale malgache participe à des rencontres internationales
alors que tous les joueurs viennent du Top 14, tous ces nombreux rencontres nécessitent
forcément des efforts considérables.
I.3 JUSTIFICATION DE L’OBJET DE LA RECHERCHE
1.3.1 Les incontournables dans le jeu de rugby
De règles en règles, de rencontre en rencontres nationales ou internationales
l’évolution du jeu a permis de cerner des rôles bien précis :avants, demis, trois- quarts, arrière.
Les avants vont se diviser entre des joueurs de première ligne, de deuxième ligne et de
troisième ligne.
Malgré les changements, sur le jeu et le physique des joueurs à leurs postes. La
définition originale de Jean Giraudoux reste encore aujourd’hui tellement vraie à savoir :
- 8 Joueurs forts et actifs (les avants)
- 2 Légers et rusés (les demis)
- 4 Grands et rapides (les trois-quarts) : et un dernier, modèle de flegme et de sang-
froid (l’arrière) C’est la proportion idéale entre les hommes.
12
Tableau n° 4 : les rôles des joueurs de première ligne
Ce qu’il faut savoir faire
Incontournable Les Piliers talonneur
Talonnage
Néant
Gagner le ballon sur son introduction
avec 3ième ou 4ième pied (notion de
vitesse)
Gagner le ballon sur introduction
adverse. Amoindrir la qualité du gain.
Pousser
Lanceur relayeur
Néant
Lanceur :
Effectuer parfaitement les lancers
quelle que soit la zone choisie.
Etre en harmonie avec ses sauteurs et
effecteurs les lancers qu’ils souhaitent.
Relayeur :
se placer correctement en fonction de
la zone de saut.
Etre capable de transmettre de garder
ou dynamiser le ballon.
Tenue de mêlée
Imposer la pression
Résister à la pression de son vis-
à –vis
Resserrer ses piliers
Imposer la pression à son vis -à-vis
Stabiliser, orienter la poussée
Mettre son talonneur dans la position
la plus favorable
Mettre le talonneur adverse dans la
position la plus défavorable.
Lutte sur
regroupement
Arracher le ballon
Enjamber le ballon ou le porteur
du ballon
Etayer, structurer, renforcer
l’édifice selon l’ordre d’arrivée
et les nécessités du jeu
Idem piliers
+ occuper un rôle de regroupement
Défense
« Monter » sur l’adversaire, le
plaquer, le bloquer occuper les
espaces libres (répartition).
Idem piliers
+ presser en touche sur relayeur
adverse
Occuper les bords du regroupement
Peel off
Faire un soutien au ballon sur
touche.
Se distribuer par ailleurs si balle
propre.
Néant
Source : enquête récapitulatif
13
Tableau n° 5 : les rôles des joueurs du deuxième et troisième ligne
Ce qu’il faut savoir faire
Incontournable Deuxième ligne Troisième ligne centre Troisième ligne aile
Présence au ballon
Néant
Se situer là où le ballon
et là ou va être le
ballon
Idem 3ième ligne centre
(notion de soutien
proche)
Défense
Idem pilier
S‘imposer à
l’adversaire lors des
placages : être sur lui
quand on est au sol, le
faire reculer à l’impact,
Arrêter le jeu de
l’adversaire et l’obliger
à rendre le ballon
disponible.
Idem 3ième ligne centre
+ intervention sur
balles hautes.
Conquêtes aériennes
Déterminer les
trajectoires, s’imposer
dans le saut et le
retour au sol, contrôler
le ballon à deux mains,
Rendre disponible le
ballon après les sauts
pour ses coéquipier.
Idem 2ième ligne+
capacités à varier ses
sauts
Idem 2ième ligne+
capacités à varier ses
sauts
Tenue de mêlée
Aider la première ligne
dans la poussée
Resserrer l’édifice
(appuis supérieurs)
Pousser, serrer,
conduire la mêlée en
l’orientant ou en
l’empêchant de se
désaxer.
Choisir
immédiatement la
forme de jeu la plus
judicieux.
Aider ses partenaires à
l’impact et lors de la
poussée,
Varier éventuellement
son placement lors de
la mêlée (glisser) pour
protéger le demi - de
mêlée.
Lutte sur
regroupement
Idem pilier Idem pilier- talonneur Idem pilier- talonneur
Source : enquête récapitulatif
14
Tableau n° 6: les rôles des demis
Ce qu’il faut savoir faire
Incontournable Demi de mêlée Demi d’ouverture
passes
Transmettre rapidement le ballon
en faisant preuve de précision
(travail d’appuis, du regard, etc.).
Moduler la puissance et la vitesse
de ses transmissions.
Transmettre le ballon en variant ses
courses : (rythme, direction, sur un
pas en le portant), la puissance, la
longueur et le bon timing de sa passe
pour favoriser le lancement du jeu
Garder la précision.
Jeu au pied
Jouer des deux pieds
offensivement ou défensivement
après les phases de conquêtes ou
regroupement (espace restreint)
Coup de pieds rasant lobé, volée,
corps très souvent désaxé (de
profil, de dos).
Utiliser les formes de coups de pieds
(des deux) à des fins offensives ou
défensives : précisions, puissance
Défense
Presser son vis- à-vis
Presser l’ouvreur adverse
Faire le deuxième rideau
Varier sa défense
Plaquer
S’inscrire dans le deuxième
rideau, voir le troisième rideau
Déclencher et orienter la montée
défensive de la ligne des trois quarts
plaquer
Soutien- replacement
Etre en permanence en
mouvement pour aller vers le
ballon et choisir le placement
juste qui est dicté par le jeu
(beaucoup de pas chassés).
Suivre le ballon afin de retrouver dans
le second temps la place occupée
habituellement dans le premier.
Distributeur- stratège
Choisir d’enclencher la forme de
jeu adéquate après analyse des
rapports de force
Diriger, conduire ses partenaires
dans la forme de jeu choisie par
l’information
Décider pour les autres en tenant
compte de tous les autres
Négocier le plus judicieusement
possible : pied, porté, main, les
ballons qui ont déjà été triés.
Source : enquête récapitulatif
15
Tableau n° 7 : les rôles des trois-quarts
Ce qu’il faut savoir faire
Incontournable Trois quarts centres Trois quart aile
passeur
Idem – demi-ouverture + accélération
Néant
Finisseur
Néant
Rendre productif le travail effectué par ses partenaires : « être attiré par la ligne de but »
Défense sur l’homme
Monter très vite S’imposer physiquement Varier ses types de défense pour être plus efficace.
Dominer son adversaire quelles que soient les qualités de ce dernier (vitesse, puissance, crocheteur.). Détruire un 2x1 défavorable en permettant à ses partenaires de revenir
Défense sur le ballon
Favorise les manipulations du ballon de contre- attaque
Déterminer le jeu adverse et se positionner parfois en anticipant, pour réceptionner le ballon.
Soutient offensif/défensif
Rester sur ses appuis pour permettre à ses soutiens de récupérer le ballon et donc, au jeu de continuer.
Aller au jeu En rideau profond (pour suppléer l’arrière) En second rideau (couverture de la ligne des ¾).
Jeu au pied
Maitriser toutes les formes de jeu au pied et plus particulièrement : Coup de pied rasant Coup de croisé
Idem trois quarts centres
Source : enquête récapitulatif
16
Tableau n° 8 : les rôles de l’arrière
Incontournable Ce qu’il faut savoir faire
Réception du ballon Etre positionné au point de chute
prendre le ballon sous la pression
Jeu au pied Maîtriser toutes les formes de jeu au pied
(les deux pieds) plus particulièrement les coups
de volée.
Défense Avoir des placages percutants (car celui le
dernier rempart de la défense) Ce poste réclame
de la part du joueur calme et maitrise lucidités
et enthousiastes.
création Prendre des initiatives en relançant le jeu
S’investir physiquement dans le jeu de ligne
crée par ses partenaires (grand ou petit coté)
Ces actions doivent être tranchantes.
Source : enquête récapitulatif
17
Chaque joueur fournit un type d’effort correspondant à son rôle. Pendant les séances
d’entrainement et en cours du jeu, on a établi un diagramme par poste. Nous reproduisons
dans ces diagrammes à titre d’exemple, deux extraits (l’un concernant les avants, l’autre les
lignes arrières). Les parties hachurées représentent les efforts de déplacement, les parties
noires les efforts de combat, les parties blanches surmontée d’un trait continu représentent les
arrêts et les récupérations.
La durée des efforts en seconde et la distance parcourue dans les déplacements en mètre se
lisent horizontalement et pour ce qui est de l’intensité elle se lit verticalement.
Il existe deux types de diagramme extrêmement différents :
- De ce qui concerne les avants, il ressort une constante à savoir qu’ils sont formés de
séquences d’efforts entrecoupées de récupérations ;
- Dans celui concernant les lignes arrière c’est l’inverse. Séquences de repos
entrecoupées d’effort bref mais intense.
I.3.2 Les rôles et efforts du pack d’avant
Il ya 15 à 18 séquences d’effort d’une durée de 1min20 s à 5min 40 s entrecoupées
d’arrêts de 45 s à 2min.
Ces séquences sont faites d’enseignement du jeu d’un nombre d’une durée et d’une
composition variable selon les postes. Un enchainement est constitué de différents types
d’efforts tels : courses footing, sprint, lutte, poussée, saut, les chocs (percussion et plaquage).
Ces enchaînements sont séparés par des temps de repos égaux ou légèrement inferieurs
au temps d’efforts.
18
DIAGRAMME D’AVANT
Il est courant de constater que l'image qu'ont la majorité des personnes concernant le
rugby est en relation avec la rudesse des contacts et des chocs. Le jeu des lignes avant,
véritable combat au corps à corps, en est l'image flagrante.
Pierre Conquet, après analyse de plusieurs matchs internationaux montre que sur les
29- 30 minutes de jeu effectif, 28 minutes font l'objet de phase de combat collectif ou
individuel pour une minute de jeu en circulation de balle.
Il montre aussi, d'après l'analyse des matchs du championnat de France 92-93, que 81
% des essais qui ont été marqués le sont avec moins de 4 passes (25% avec 1 passe, 23.3 %
avec 2 passes, 15 % avec 3 passes et 11.6% avec 4 passes).
Tout semble donc montrer, que le jeu des lignes avant est fondamental dans la
structure et dans la réalité du jeu de rugby, ce qui confirme la véracité de la définition du jeu
de rugby comme étant « un sport collectif de combat » .La notion d'affrontement y est
primordiale.
19
I.3.3 Les efforts des joueurs des lignes arrière
On constate qu’il a deux ou trois enchaînements de jeu comportant une succession de
séries de courses plus ou moins vives, plus ou moins longues, très rapprochées dans le temps
et se terminant souvent sur un choc . Ils participent à de nombreuses actions courtes (environ
55 actions) qui sont différentes selon les postes. Une des différences essentielles avec les
diagrammes des avants réside dans le fait que les lignes arrière sont la plupart du temps sous
tension nerveuse importante pendant les phases de récupérations physiques. Les dépenses
énergétiques dues à l’anxiété ne sont pas à négliger.
DIAGRAMME DES LIGNES ARRIERES
La lecture des diagrammes et leur comparaison nous permettent de découvrir des
analogies propres à chaque poste à l’intérieur des avants et des lignes arrière. L’on s’aperçoit
très rapidement que pour chacun d’eux il y a des dominantes dans les types d’efforts.
20
Tableau n° 9: récapitulatif des types d’efforts par poste.
A – Le paquet d’avants
Postes Déplacements Nombre de combats Dominantes générale du poste
Dominante de déplacement
1ère ligne Footing 3fois plus important que la course + sprint
Plus de luttes que de poussées toujours suivies de déplacements
Lutte et footing Footing
2ème ligne
Footing 2 à 3 fois plus important que la course + sprint
Luttes = poussés Nombre de luttes + sauts supérieurs aux déplacements
Footing
3ème ligne
Course + sprints supérieurs au nombre de footing
Nombre de luttes plus grand ou égal aux poussées
Course + sprints plus important que la lutte + poussées + chocs
Course et sprint
B- Les lignes arrière
Postes Déplacements Nombre de combats Dominantes générale du poste
Dominante de déplacement
½ Mêlées ½ Ouverture
Courses ou sprint de 10 m à 30 m
Peu nombreux et de près
Actions non enchaînées
N° 9 courses courtes + footing de replacement N° 10 sprint court + footing de replacement
¾ Centres
Courses ou sprint de 10 m à 30 m
Très nombreux chocs en fin de déplacements
Déplacements toujours enchaînés
Course, sprint et footing en changement de rythme
Ailiers et arrières
Courses ou sprint de 20 m à 60 m
Peu nombreux mais violents
Enchaînements avec gestes techniques (passe- coup de pied)
Courses et sprint longs
Source : enquête récapitulative.
21
D’après ces résultats, nous pouvons dire que nous avons amélioré nos connaissances
sur les exigences du rugby car apparaissent les différenciations par poste, mais également et
surtout la découverte des séquences qui seront la base de l’élaboration des entraînements.
Pour mettre en place ces derniers, comme le souligne le docteur CHARBONNIER ; « la
connaissance des données fondamentales concernant les phénomènes énergétiques de la
contraction musculaire et les adaptations physiologiques qui leur sont liés »…
Chapitre II
CADRE THEORIQUE
22
II.1 Cadre théorique
II.1.1 Problème de la fatigue.
On s’accorde à dire que la fatigue est un excellent moteur pour enclencher les
processus d’adaptation à l’entraînement. «Le corps s’habitue » entend-on ainsi un peu partout
c’est vrai mais jusqu'à un certain point car lorsqu’elle est mal gérée elle peut s’avérer
extrêmement négative pour la performance.
C’est sur cette petite phrase d’introduction que nous allons essayer d’analyser et
justifier théoriquement les idées et concepts relatifs au problème de la fatigue par l’analyse
des ouvrages de quelques auteurs qui ont aussi effectué des recherches dans le domaine en
question.
Qu’est ce que la fatigue ?
Dans les innombrables articles, les revues, les livres qui ont tenté de définir la fatigue
les mêmes mots reviennent toujours :
Complexe, multiforme, indéfinissable ; aussi, nous contenterons dans ce chapitre, de
faire le point de ce qui est définitivement acquis et d’en déduire quelques conséquences
pratiques.
Il existe en fait un contraste frappant entre la netteté de la perception de la fatigue et
l’impossibilité de la communiquer à autrui. La fatigue à peu de signes objectifs est une
description d’ensemble qui touche à trop de données pour être complète, le reste est
obligatoirement fragmentaire.
Toutefois, on peut considérer la fatigue comme l’ensemble logique que nous allons
essayer de mettre en évidence.
Selon le Dr ROBERT ANDRIVET et le Dr JACQUES LECLERC il y-a plusieurs
sortes de fatigue à savoir :
La fatigue physiologique, la fatigue pathologique et le surentrainement.
23
II.1.1.1 La fatigue physiologique.
Elle survient chez le sportif après une séance normale d’entrainement ou une
compétition. Elle va de la simple courbature douloureuse à la sensation beaucoup plus
désagréable de ne pas pouvoir fournir un effort supplémentaire, même minime, sensation très
éphémère d’ailleurs, disparaissant spontanément en quelques heures ou après une journée de
repos et d’une bonne nuit de sommeil. WEINECK, J.2006 « Manuel d'entraînement » Vigot.
.
II.1.1.2 La fatigue pathologique.
Bien différente de la première, elle peut survenir après un effort de faible intensité, au
début de la période d’entrainement ou à la fin (elle se confond alors parfois avec le
surentrainement), au réveil très souvent ou au cours de journée. Elle se traduit par : une
accélération du pouls au repos, une hypertension, de l’insomnie, des troubles digestif, des
douleurs diffuse sans substratum organique, un amaigrissement modéré, enfin des signes
d’instabilité neurovégétative. C’est une fatigue au stade de surmenage avec les conséquences
que cela emporte ; « memebres.lycos.fr »
II.1.1.3 Le surentraînement.
Le surentraînement est le résultat d'un enchaînement d'effort à intervalle régulier qui
provoque une augmentation des capacités physiques. Il peut apparaître lorsque les phases
d'entraînement sont trop longues et surtout quand le temps de récupération est trop court entre
chaque séance. Or si la période de récupération n'est pas correctement respectée, il se produit
une baisse des capacités physiques par accumulation de fatigue. La période de repos reste
incomplète. Il est donc nécessaire d'enchainer la phase d'entrainement par une phase de
récupération pendant laquelle il y a une refabrication des stocks consommés, essentiellement
les stocks de glycogène, de lipide et de protide. Les symptômes physiques incluent une
persistance de la douleur musculaire, une augmentation de la fréquence des maladies virales
et un risque accru de blessures.
Le phénomène du surentrainement suscite de nombreux désordres biologiques et
hormonaux, tels qu'une dégradation accrue des protéines, une anémie, une réduction des
réserves en glycogène, une diminution de la force musculaire.
24
L'accumulation d'un surplus de séances d'entraînement sur un système déséquilibré ne
peut qu'empirer la situation. L'ajout du stress à certaines difficultés dans le travail ou la vie de
la personne y contribue aussi.
II.1.1.4 Les cause du surentrainement.
En plus de la charge d'entrainement excessive et d'une récupération insuffisante il
existe d'autres causes qui entrainent l'athlète vers le surentrainement que nous allons répondre
un à un dans les sous titre suivant.
-la monotonie de la charge et du type d'entraînement
-l'augmentation rapide du volume et/ou de l'intensité de l'entraînement
-les compétitions de hauts niveaux fréquentes (performance de haute qualité et de haute
intensité)
-une nutrition inappropriée (manque d'hydratation, de glucide, carence de micronutriments :
comme le fer ou apport énergétique insuffisant)
-un stress psychologique (école, travail, famille)
II.1.1.4.1 Les conséquences physiologiques du surentrainement.
Le surentrainement se manifeste principalement par la fatigue. Seulement il existe
plusieurs types de fatigue. En effet, la fatigue aiguë et la fatigue chronique sont très peu
semblables.
1) La fatigue aigüe
Dans certains cas, l'individu peut se sentir bien dans son état de fatigue, en effet les
athlètes sont tellement fiers d'avoir réussi à se surpasser qu'ils en oublient leur épuisement.
Ceci étant la fatigue aiguë, si ces individus continuent un effort quelconque à la suite de cela,
ils risquent de tomber dans un épuisement plus fort appelé « épuisement aiguë ».
Une perte de connaissance, une détresse respiratoire ou un accident cérébral, peuvent
être des conséquences de cet état, et peuvent même entrainer la mort. La fatigue aiguë se
détecte par un VO2 max, par une accélération de battements de cœur plus rapide que
25
d'habitude, par des ventilations plus rapides et par des sueurs. La fatigue aiguë est cependant
un cas particulier du surentrainement qui demeure très rare, c'est une forme où le sportif va
plus loin que ses possibilités.
2) La fatigue chronique
Cette fatigue est plus caractéristique du surentrainement; en effet, elle se présente
comme un cercle vicieux. Les sportifs, en s'entrainant régulièrement et trop souvent c'est à
dire à intervalles de temps trop petits, peuvent entrer dans la fatigue chronique. Les
entrainements sont trop rapprochés, le sportif a besoin de trop de réserves métaboliques
insuffisantes par rapport à ce qu'il possède, ainsi on observe une diminution des possibilités et
une baisse de rendement musculaire.
II.1.1.4.2 Les conséquences biologiques du surentrainement.
1) Les signes cardio-vasculaires
Ce sont les signes les plus sérieux. Ils constituent une sorte d'alarme qui serait
dangereux de transgresser. Le sport, s'il protège relativement le sujet de bon nombre
d'affection dégénérative, expose par contre le cœur à une pathologie de surcharge dont les
signes avant-coureurs sont les anomalies auscultatoires et les troubles du rythme.
2) Les signes visibles sur les analyses de sang.
a) Le taux d’hémoglobine
En dessous de 12 g % chez la femme et de 13,5 g % chez l'homme, apparaît chez le sujet une
inaptitude à l'entraînement.
b) La ferritine
Elle évalue les stocks de fer dans l'organisme c'est-à-dire l'équilibre entre les apports
(par l'alimentation) et les besoins qui sont majorés chez le sportif à cause du renouvellement
accéléré du tissu musculaire et des transporteurs de l'oxygène (hémoglobine, myoglobine).
26
c) Le taux de gamma globines.
Ce paramètre est chiffré par d'électrophorèse des protéines et témoigne de l'effet
immunosuppresseur de l'activité physique cumulée jour après jour. En dessous de 11 existe un
risque majoré d'infection.
II.1.1.4.3 Les blessures du surentrainement.
Le surentrainement est tout à fait l'inverse du bon niveau métabolique et cela entraine
les blessures. L'entrée dans les blessures est de nouveau un cercle vicieux. La surcharge du
sportif entraine des liaisons musculaires. Pour les réparer, l'organisme a un phénomène de
cicatrisation qui est un phénomène inflammatoire. La douleur signale à l'organisme qu'il se
passe quelque chose d'anormal. Dans ce cas, l'individu a deux alternatives : soit il décide
d'arrêter de s'entrainer quelques temps afin de laisser son corps au repos et le guérir, soit il
décide de continuer l'entrainement, ce qui aggravera l'état de la douleur ainsi il retrouvera une
liaison tissulaire. Ceci est caractérisé de cercle vicieux car si l'individu arrête de s'entrainer
pour guérir, il régresse quelques temps car il n'y a plus d'activité, mais s’il continue à
s'entrainer il aggrave son cas.
Les blessures les plus fréquentes sont les périostites, les tendinites, les bursites et les
myosites.
Exemple de quelques accidents dus au surentrainement :
- La tendinite: est un problème de souffrance des tendons qui s'enflamment provoquant
des douleurs.
- L'entorse: est une atteinte traumatique d'un ligament.
- Entorse bénigne = atteinte des ligaments latéraux
27
- Entorse grave = atteinte du ligament croisé antérieur ou du ligament croisé postérieur.
- Entorse bénigne et entorse grave du genou: c'est l'atteinte d'un ou des 2 ligaments
croisés qui définit une entorse grave du genou car, en cas de lésion, la stabilité du
genou est compromise.
- A la suite de la blessure, il faut arrêter impérativement le sport, la poursuite du sport
pouvant aggraver les lésions.
II.1.1.4.4 Les différents symptômes physiologiques du syndrome du
surentrainement
Le surentrainement entraine l'apparition de plusieurs signes qu'il faut pouvoir connaître et
distinguer afin de reconnaître des individus étant atteints de ce syndrome; ceci étant parfois
difficile.
Tout d'abord, cet état de fatigue persistante implique une baisse des performances, un
manque de sommeil et des infections fréquentes dans l'organisme. L'individu est aussi très
agité, perd du poids et a de l'hypoglycémie lors d’un effort. De plus, sa fréquence cardiaque et
sa pression artérielle de repos augmentent tandis que la récupération après un effort est plus
lente normalement. Ainsi, avec tous ces éléments, le sportif perd en quelques sortes l'esprit de
compétition car il n'est plus au maximum de sa forme et n'est donc plus au niveau de rivaliser
avec les meilleurs et il peut aller parfois jusqu'à présenter de la lassitude envers le sport qui
peut aboutir à une dépression.
Nous pouvons regrouper les principaux signes du surentrainement sportif en 10
rubriques :
Rubrique 1: Etat général
Faiblesse, pâleur, lassitude, sueurs, petites pertes de connaissance.
Rubrique 2: Appétit et digestion
Baisse de l'appétit, ballonnements, nausées, spasmes digestifs (crampes d'estomac ou
d'intestin), amaigrissement.
28
Rubrique 3: Sommeil
Endormissement difficile, insomnies du matin, réveils nocturnes, fatigue au réveil,
cauchemars.
Rubrique 4: Activité sexuelle
Baisse du désir, éjaculation précoce, activité sexuelle diminuée, impuissance ou frigidité,
érection difficile (les troubles sexuels semblent concerner surtout les hommes)
Rubrique 5: Fatigue musculaire
Courbatures, épuisement physique, crampes, fatigue à l'effort, tremblements.
Rubrique 6: Fatigue intellectuelle
Baisse de la lucidité, baisse de la mémoire, lenteur du psychisme, difficulté de concentration,
difficulté à être attentif.
Rubrique 7: symptômes cérébraux et sensoriels
Maux de tête, Sifflements d'oreilles (acouphènes), Peur de la lumière (photophobie), Vertiges,
Vision floue.
Rubrique 8: Anxiété, Angoisse
Inquiétude, Gorge serrée, Appréhension, Sensation de thorax serré dans un étau (striction
thoracique) Pessimisme
Rubrique 9: Troubles du caractère
Emotion facile, Repli sur soi, Irritabilité, Intolérance aux contrariétés, Hypersensibilité à
l'ambiance.
Rubrique 10: Volonté et Elan vital
Pas de volonté, Inhibition, Désintérêt, Baisse de l'élan vital, Baisse.
29
II.1.2 La physiologie de la fatigue
Cette physiologie est encore mal connue et trois pôles principaux retiennent l’attention
des chercheurs : le muscle, les surrénales, le cerveau.
II.1.2.1 Fatigue et muscle
Que faut ’il retenir des faits énoncés précédemment dans l’étude de la fatigue à son
stade tissulaire. Les phénomènes que nous venons d’étudier sont tous intimement associés
dans la contraction et dans la fatigue ; ce sont des phénomènes globaux. La structure des
protéines et leurs variations architecturales dépendent des forces ioniques du milieu.
On assiste ainsi à une:
- Diminution importante des substrats
- Baisse modérée de l’A.T.P.
- Baisse de stock phosphagène
- Accumulation d’agents du catabolisme glucidique, protidique ou lipidique
(acide succinique pyruvique, ammoniaque).
- Baisse de Ph.
- Perméabilisasions de la membrane avec fuite de K et entrée de Na et d’eau,
Fuite du phosphore et de créatine vers les milieux extra- cellulaires.
Fatigue Stress Anxiété Asthénie
Surentrainement Baisse de performance
Diminution des possibilités Baisse de rendement musculaire
Diminution des réserves glycogéniques Anabolisme protéique Impact psychologique
Schéma n° 1 : Cercle vicieux de surentrainements
Source : MATVEIEV «2003 Expertise et performance »
30
La tension du muscle est moins forte, l’amplitude de la contraction diminue, la période
réfractaire est plus longue, le temps de contraction s’allonge, la décontraction est plus lente,
incomplète.
Le muscle entre facilement en tétanisation; il peut entrer en contracture ; dans ce cas, la
glycolyse est intense. Il y-a augmentation de la production de chaleur sans travail utile. Le
travail anaérobiose est plus couteux, la fatigue apparait précocement. Le rendement global est
de 20% notablement.
La fatigue varie avec la nature du muscle ;
- Lisse, il est peu fatigable.
- Blanc, il est très fatigable.
- Rouge, la fatigabilité est moindre.
II.1.2.2 Fatigue des autres tissus
Nous retrouverons l’épuisement des substrats : une accumulation d’hexoses dit
phosphate.
Un effet « cortisonique » compensateur, catabolisme des protides tissulaires et anabolisme des
protides labile du foie et du sang.
Un appauvrissement en k et un enrichissement en Na.
La réduction se l’A.T.P et du phosphégène, diminution de la phosphorylation oxydante
La libération des substances tissulaires mal connues (histamine, polypeptide…) qui auraient
une action sur le diencéphale.
II.1.2.3 Fatigue du système nerveux
Aspect tissulaire : Le cerveau consomme 20 fois plus d’02 que le muscle au repos.
L’intégrité du neurone est lié à ;
- L’apport d’02,
- La quantité de substances énergétiques (glycogène-ATP),
- L’équilibre ionique k/Ca – L/Na,
- L’accumulation des catabolites (CO2, acide pyruvique, ammoniaque…),
- Au taux de substances non énergétiques (vitamines A, B, C…)
31
La fatigue modifie l’excitabilité du système nerveux. Elle varie suivant les étages et la
hiérarchie fonctionnelle : elle est importante dans l’écorce et les noyaux gris, très faible dans
l’axone périphérique. Elle est comparable au besoin d’oxygène.
Dans l’arc reflexe, elle agit sur la voie afférente, qui perd de son pouvoir sur la voie
motrice : la fatigue précoce est en relation avec la grande activité métabolique des centres
nerveux.
Les fonctions nerveuses supérieures peuvent être schématiquement réduites à la
superposition de reflexes positifs et de reflexes inhibiteurs corticaux et sous-corticaux.
Le sommeil serait un processus actif d’inhibition interne, processus général de
défense. Il suspend les fonctions supérieures de l’écorce, créant une économie et facilitant la
réparation cellulaire. La fatigue des centres peut être appréciée à l’aide de test mettant en
évidence le déficit des principales fonctions psychiques.
Nous constatons ainsi que la fatigue à son état tissulaire touche déjà a un très grand
nombre de phénomènes. Elle est liée à l’altération de métabolismes et à des transformations
physiologiques étroitement imbriquées. On remarque combien il est difficile de restreindre la
fatigue à son stade tissulaire : en effet, elle devient très vite un phénomène qui fait intervenir
les systèmes corrélatifs intercellulaires, inter-fonctionnels et le psychisme.
Nous devons donc effleurer aussi ces aspects. Ainsi, nous ne pouvons pas envisager la
fatigue seulement au niveau des muscles d’un sportif mais également au niveau du sportif
dans son ensemble.
II.1.2.4 Aspect psychosomatique
Nous pouvons considérer la fatigue comme une ferme mineure de réponse de
l’organisme à une agression ou à une somme d’agressions modérés. Quelle que soit la nature
physique, chimique, psychologique, ou sociale de ces agressions – la fatigue apparait lorsque
ces facteurs sont d’une intensité relativement faible, agressent d’une manière synergique, et
sont suffisamment étalés dans le temps. La fatigue s’oppose donc au « choc » avec abolition
de la conscience.
Le caractère différé des réponses laisse au système nerveux central le temps de
s’insurger et de mettre au point des processus de défense psychologique.
32
La psychologie de la fatigue est donc caractérisée par l’extrême richesse des signes
que l’on peut regrouper en traits communs qui s’opposent alors au nombre infini des agents
d’agression.
La fatigue peut être considérée comme un état de tension somatique et psycho
affective créée par l’insertion de l’individu dans son milieu et par les situations conflictuelles
qui apparaissent. On ne peut pas séparer l’individu du milieu où il évolue : son comportement
dépend des stimulations physiques émanant de son corps mais aussi des relations avec ses
semblables. Il nous faut donc analyser l’action des forces sur l’individu et voir aussi les
répercussions du comportement individuel sur le cadre environnant.
L’intelligence ayant été définie comme un pouvoir d’adaptation, c’est ici qu’on voit
apparaitre chez l’individu, la notion de choix, donc la nécessité de l’agent stimulant qu’est
l’intérêt. Un travail effectué sans but et sans intérêt devient rapidement très fatiguant.
Comprendre le comportement d’un individu, il faut connaitre les mobiles qui les
poussent à agir dans un certain sens c'est-à-dire sa motivation. Nous allons trouver dans la
liaison entre motivation et travail un mécanisme qui peut engendrer la fatigue.
Nous distinguerons fatigue physique et fatigue nerveuse.
L’effort physique, s’il ne va pas à l’épuisement, s’accompagne d’une sensation de bonne
fatigue et d’aspiration à un repos bien gagné. Il en est de même pour l’effort psychologique si
celui –ci se fait dans une bonne ambiance avec concertation sur un seul sujet. L’effort
physique, même harassant ne conduit pas à une sensation de douleur morale s’il est exécuté
dans un but utile.
Au contraire, l’effort intellectuel, intense, prolongé, dans une atmosphère bruyante
avec interruption et dispersion, conduit au surmenage et à la douleur morale sous forme de
fuite des idées, angoisses, confusions, etc.… ou bien lassitude, monotonie, ennui.
Mais, à coté du surmenage et de la mauvaise organisation du travail, une autre cause
de la fatigue nerveuse provient delà non–satisfaction des désirs légitimes, quelles que soient
les causes qui provoquent cette insatisfaction. En effet, l’insatisfaction, fait disparaitre le but
et la raison du travail ce qui crée un état de tension psychologique, de frustration, de fatigue,
perçu sous la forme de douleurs morales. Le sujet souffre de troubles de l’humeur et de
caractère, du sommeil, de la fonction digestive ou cardio-vasculaires.
33
Il atteint :
-Un stade discordant : insurrection psychologique, réponses hostiles ou mal
adaptées.
-Un stade d’épuisement : confusion mentale.
Ainsi, nous mettons en évidence la signification des désirs, agents dynamiques du
comportement individuel. Ces désirs sont hiérarchisés en :
Primaires : faim, soif, sexualité.
Secondaire : respect des valeurs humaines, de la vie, solidarité, sécurité.
A l’échelle individuelle, la frustration engendre la fatigue nerveuse. Mais l’individu est
dans un milieu social et, au niveau de plus petit groupe ou groupe élémentaire, se passent des
interactions qui ont un réel pouvoir sur le comportement de l’individu.
Ainsi, un groupe étroitement lié, travaille avec contrains: absence de psychose et de
fatigue. Un groupe déchiré par des tensions internes manque d’élan et d’espoir, la possibilité
de travail de chacun baisse ou s’annule. Le moral du groupe est aussi sous la dépendance de
facteurs extérieurs à lui, faire vivre un groupe, uni non seulement au travail mais aussi en
dehors, représente une véritable prévention collective de la fatigue.
Nous donnerons le nom de stress, de frustration, d’anxiété aux résultats de la non-
satisfaction des désirs.
Stress : réaction individuelle de nature psycho-effective qui est la réponse à un
stimulus d’un sujet placé dans un champ de forces psychologiques, la réaction du sujet
dépend de sa position dans le champ de forces et de sa propre situation organique du
moment le même terme est employé pour parler de l’agression et de la réponse
dynamique à l’agression. Il exprime des répercutions organiques des faits
psychologiques par l’intermédiaire du système automatique et endocrinien,
symbolisant ainsi la jonction psycho- somatique.
Frustration : état provoqué par un obstacle à la satisfaction des désirs.
L’anxiété : est un stade mineur de frustration. C’est la peur d’être frustré.
34
Cependant, la satisfaction des désirs ne résout pas le problème de la fatigue et un certain
degré d’insatisfaction n’engendre pas forcément la fatigue nerveuse.
Enfin fatigue, maladie, accident de travail ou sportif, se concentrent sur un nombre
relativement réduit d’individus. Ce qui traduit soit une tendance névrotique propre au sujet
(conséquences de mauvaises habitudes de vie), soit de conflits psychologiques relatifs à une
mauvaise adaptation.
Nous dirons en conclusion que la fatigue nerveuse est différente de la fatigue physique,
bien qu’elle puisse être en liaison avec celle-ci puisque la réponse de l’individu dépend de sa
propre condition organique du moment. Elle a des causes individuelles et des causes sociales.
Elle a des répercussions par l’intermédiaire du système automatique et endocrinien. Une des
causes de la fatigue nerveuse réside dans le non satisfaction de certains désirs, que ceux-ci
soient primaires, secondaires ou supérieurs.
II.1.3 Problème de récupération
S’entrainer c’est bien mais planifier sa récupération est tout aussi essentiel afin d’éviter la
fatigue.
Que ce soit à la fin de chaque entrainement entre chaque série ou au terme d’une
rencontre, il est fréquent de voir des joueurs essoufflés ou sans force avec leurs mains posées
sur leurs genoux après avoir tout donné dans les phases de combat et de relance. Mais cette
fatigue, il doit la surmonter au plus vite afin de finir la séance ou d’être rétabli pour le
prochain entraînement ou le match suivant.
La récupération fait partie intégrante de l’entraînement, elle joue un rôle dans le
processus de ce dernier pour prévenir le surentrainement. Si on prend pour exemple un joueur
de rugby, qui occupe le poste de première ligne, un poste qui demande de la bravoure et de la
générosité, de la vaillance comme il est convenu de dire en rugby, qualités qui font réaliser à
l’adversaire direct qu’il ne réussira jamais à s’imposer ! En mêlée, épreuve considérée comme
un challenge mental et physique, l’athlète doit toujours être en forme tant physiquement que
mentalement afin de concrétiser son travail pendant le match.
35
Mais en quoi consiste exactement la récupération ? Quels sont les moyens de
récupérer ? Comment alterner entraînement et récupération.
D’après les terminologies sportives, la récupération est la phase de repos située entre
des séries d’efforts, entre des séquences d’activité de travail musculaire ou entre les séances
d’entrainement. Dans la séance, elle est placée et choisie d’une manière judicieuse pour ne
pas trop surcharger le muscle et le défaire des toxines de fatigue. La récupération peut donc
en même temps désigner un intervalle de temps pour cette pause mais elle peut signifier aussi
l’activité réalisée dans cet intervalle de temps.
Selon le Dr Amandine Le Cornec dans son ouvrage intitulé « récupération : une clef
dans la réussite d’une performance » il-y-a deux types de récupérations à savoir :
II.1.3.1 Récupération active
On entend par récupération active toutes les mesures qui conduisent, de manière
active, immédiatement après l’effort, à la récupération la plus rapide et la plus complète
possible.
A l’intérieur du processus d’entraînement, la récupération active a pour but de
maintenir l’état d’entraînement à un niveau tel que les hautes performances sportives puissent
être préparées de nouveau de manière planifiée.
C’est seulement grâce à une récupération active plus rapide que plusieurs
entrainements par jour peuvent être mis en place de manière optimale et ainsi favoriser
l’amélioration de la performance. Apres l’exercice, l’organisme s’efforce d’atteindre à
nouveau, le plus rapidement possible, l’optimum de l’état fonctionnel de
départ «homéostasie».
Ce retour à un état ordinaire est caractérisé par une normalisation :
De la régulation cardio-vasculaire
De l’équilibre acido-basique
Du système neuro-musculaire
De la thermorégulation
De la régénération des composés phosphates
Du rétablissement de l’équilibre hydro-mineral
36
Les processus métaboliques qui se déroulent de façon particulièrement intense dans la
phase qui suit immédiatement l’exercice seront surmontés grâce à un nouvel exercice précoce,
d’intensité faible et de durée déterminée. Le retour des performances au niveau des valeurs de
repos et en particulier la dégradation des produits acides du métabolisme et des autres déchets
métaboliques est favorisé par des exercices de récupération adéquats situés au niveau du
métabolisme aérobie. Ainsi, la durée d’élimination du lactate est diminuée d’un tiers lors
d’une récupération active par rapport a une récupération passive. Une récupération active
conduit également à l’élimination plus rapide des hormones de l’effort (adrénaline) assurant
par là même, un processus de récupération plus rapide
II.1.3.2 Récupération passive.
La récupération passive se fait généralement après l’effort elle comprend surtout les
techniques de relaxation, mais aussi l’apport en nutrition qui est fondamental dans le sport de
haut niveau, dans le sens où l’activité sportive peut considérer comme créatrice de
déplacement de l’organisme et des segments, le corps humain est assimilé à une structure
capable de transformer une énergie chimique en une énergie mécanique. Dès lors, l’une des
voies de travail dans le souci d’amélioration de la performance sportive, est l’obtention du
meilleur rendement énergétique. L’optimisation de l’alimentation constitue donc un des
moyens d’améliorer les performances sportives. La première priorité pour le sportif est de
posséder une couverture énergétique suffisante sur le plan quantitatif et qualitatif dans le but
de constituer des réserves de stocks énergétiques afin d’éviter l’épuisement musculaire trop
rapide au cours de l’activité sportive.
D’un point de vue général, la récupération passive permet à l’athlète de recouvrer une
certaine fraicheur physique et nerveuse. Ainsi il sera capable de réitérer le même exercice
avec autant d’engagement et de concentration. Mais pour cela, il y- a des principes à respecter
car toute est question de délai.
Le délai nécessaire à la récupération de la performance sportive dépend étroitement du ou
des principaux facteurs responsables de la fatigue. Il dépend donc :
De la séance d’entrainement réalisée
Du niveau d’entrainement des sportifs et de leur état de forme
Du groupe musculaire considéré
De l’hygiène de vie du sportif
37
En restant très général, il faut compter :
1 heure de récupération après un effort bref et intense
1 journée après un effort aérobie modéré et prolongé
1 semaine après un effort aérobie intense, continu et prolongé
II.1.4 La détermination de la condition physique.
De nos jours il y a plusieurs façons de déterminer le niveau de la condition physique
d’un athlète à savoir les tests d’aptitudes. Ces épreuves de test sont basées sur la mesure de
certains caractères anatomiques ou physiologiques qui peuvent être réalisé au cours d’une
activité ou musculaire ou respiratoire.
II.1.4.1 Les tests d’effort.
Ce test comporte certaines caractéristiques
Imposer un exercice musculaire assez intense pour pouvoir apprécier l’adaptation
fonctionnelle du système respiratoire et du système cardio- vasculaire.
Avoir une durée assez longue pour permettre l’établissement d’un état d’équilibre
Avoir un protocole bien défini permettant l’interprétation et la comparaison des
résultats
Etre facilement reproductible
L’individu doit avoir une bonne motivation pour réaliser le test.
D’une façon générale, on mesure au cours de ce test la fréquence cardiaque de récupération
après l’effort. On peut aussi déterminer la pression artérielle.
II.1.4.2 L’épreuve de Ruffier.
Le test se déroule en trois étapes.
1. Après un repos (couché) de quelques minutes, une prise de pouls du sujet donne la
valeur (en pulsations par minute).
38
2. Le sujet doit ensuite se lever et effectuer 30 flexions complètes de jambes en 45
secondes, bras tendus devant lui. Suite aux 45 secondes d'effort, le pouls est pris
immédiatement.
3. Puis le sujet s'allonge à nouveau, et exactement une minute après la fin des flexions on
relève une dernière fois sa fréquence cardiaque:
Exploitation des résultats
Par commodité on utilise couramment l'indice de Ruffier qui est:
Plus l'indice est faible, meilleure est l'adaptation à l'effort.
La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :
Indice < 0 : très bonne adaptation à l'effort.
Indice compris entre 0 et 5 : bonne adaptation à l'effort.
Indice compris entre 5 et 10 : adaptation à l'effort moyenne.
Indice comprise entre 10 et 15 : adaptation à l'effort insuffisante.
Indice supérieure à 15 : mauvaise adaptation à l'effort, un bilan médical
complémentaire s'avère nécessaire.
Le test de Ruffier est en général un test simple qui met en en jeu les masses musculaires
des membres inferieurs et qui permet de déterminer le ralentissement sur la fonction s cardio-
vasculaire. Les sportifs entraînés ont souvent un indice de Ruffier proche ou inférieur à 0.
Les personnes sédentaires ont, quant à eux, en général un indice supérieur à 5. Il est toutefois
possible de faire descendre cette valeur en suivant un entrainement sportif régulier.
II.1.4.3 Le test d’apnée volontaire.
Le facteur déterminant est la motivation de l’individu, il permet d’apprécier la résistance
de l’individu à l’anoxie (absence d’02).
Entre : 30 à 40 s valeur normale (bonne condition physique)
Inferieur à 20 s mauvaise condition physique.
39
Le temps d’apnée volontaire augmente normalement par l’entrainement. On ajoute le plus
souvent à ce test la détermination de variation de la fréquence cardiaque où FC ce qui permet de déterminer le taux de ralentissement de la FC :
Entre : 20 à 25% valeur normale Inferieur à 15% mauvaise condition physique.
II.134 Test d’apnée inspiratoire(FLACK)
Inspirer à fond et rester en apnée respiratoire le plus longtemps possible, un individu en bonne
condition physique peut aller de 5 à 50 s l’inspiration entraine toujours une augmentation de
la FC. Dans le cas d’une mauvaise condition physique, l’augmentation d’une FC est suivie
d’une chute brusque de cette fréquence.
II.1.4.4 Le step test.
On dit à l’individu de monter et de descendre sur un banc de 50,8 cm de hauteur à la
fréquence de 30 flexions par minute jusqu’à épuisement sans dépasser toutefois 5 minutes. On
étudie l’évolution de la FC à cet exercice. Immédiatement après le test, on dit à l’individu de
s’assoir pour prendre son FC.
P1 : juste après le test
P2 : entre 2 à 2 min 30 s après l’exercice
P3 : entre 3 à 3 min 30 s après l’exercice
Exploitation des résultats
On détermine l’indice du step test par la formule.
IST= t*100/ (p1+p2+p3)2
La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :
Mauvaise condition physique<55
Faible 55 à 65
Moyenne 65 à 79
Bonne 80 à 90
Excellente >90
40
II.2 Formulation du problème et hypothèse
II.2.1 Position du problème
Malgré le fait que l’équipe nationale malgache soit encore maintenue dans le groupe A
regroupant les quatre meilleures équipes de rugby élite en Afrique, le risque d’y rester est
moindre si on se réfère au parcours de l’équipe nationale malgache durant cette CAN on a pu
observer que la plupart des joueurs des makis de Madagascar n’arrive pas à supporter plus de
40 minutes d’efforts physiques, d’où cette défaite lors du demi- final face au Zimbabwe.
Pour nous, cette fatigue n’était pas seulement occasionné pendant les 3mois de
préparation de nos joueurs pour la CAN mais elle à été également due à une mauvaise
préparation vécue par les joueurs dans leur club respectif durant le championnat régional de
rugby d’Analamanga, car 100% de l’effectif des joueurs qui forment l’équipe nationale sont
issus des clubs de top 14 qui ont aussi leur propre mode de préparation.
D’après notre recherche, nous avons pu constater 3 problèmes majeurs à certain niveau à
savoir :
Au niveau des cadres :
Rares sont les entraineurs qui ont la compétence nécessaire pour mener à bien la
préparation de leurs joueurs.
Tableau n° 10 : répartition des entraîneurs du top 14 selon leur grade.
Qualification et grade Effectif pourcentage
Niveau 3 3 21.42
Niveau 2 2 14.28
Niveau 1 4 28.57
Ancien joueur 5 35.71
TOTAL 14 100%
Source : fédération malgache de rugby
41
Au niveau des joueurs :
Malgré leur niveau technique assez bon, le manque de connaissance sur le niveau
intellectuel constitue souvent des barrages à la transmission des informations car ils font
quelques choses sans savoir ses utilités.
Tableau n°11: répartition des joueurs du top 14 selon leur niveau d’étude.
Niveau d’étude et diplôme Effectif Pourcentage
Illettrés 15 2.67
CEPE 273 48.75
BEPC 197 35.17
BACC 46 8.21
UNIVERSITAIRE 29 5.17
TOTAL 560 100%
Source : enquête récapitulative.
Au niveau organisationnel :
Le calendrier de la compétition est trop chargé vue que tous les effectifs des joueurs de
l’équipe nationale sont issus du top 14 ou de la première division élite 1.
Tous ces divers problèmes nous amènent à poser la problématique suivante « comment peut-
t- on améliorer la capacité de récupération de nos joueurs par la pratique des étirements durant
une saison sportive? »
42
Tableau n°12 : calendrier du championnat Top 14 pour la saison 2013.
DATE 1 JOURNEE 2 JOURNEE 3 JOURNEE 4 JOURNEE SAMEDI 04/05/13 DIMANCHE O5/05/13 SAMEDI 11/05/13 DIMANCHE 12/05/13 SAMEDI 25/05/13 DIMANCHE 26/05/13 SAMEDI 01/06/13 DIMANCHE 02/06/13
FTM # TFA JCA # IRC UASC # SOE COSFA # JSTA 3FB # STM TFMA # USI TAM # USA
JCA # SOE IRC # JSTA USI # STM USA # TFA UASC # JCA TAM # FTM 3FB# TFMA
USA # TFMA 3FB # USI IRC # COSFA JSTA # SOE UASC # JCA TAM # TFA FTM # STM
3FB#COSFA IRC # TFMA USA # USI FTM # SOE STM # JSTA TAM # JCA UASC# TFA
5 JOURNEE 6 JOURNEE 7 JOURNEE 8 JOURNEE SAMEDI 03/08/13 DIMANCHE 04/08/13 SAMEDI 10/08/13 DIMANCHE 11/08/13 SAMEDI 17/08/13 DIMANCHE 18/06/13 SAMEDI 31/08/13 DIMANCHE 01/09/13
USA # SOE STM # IRC JSTA # TFA JCA # FTM UASC# 3FB USI # TAM TFMA#COFSA
3FB # USA USI # FTM IRC # UASC COSFA#SOE TAM # STM JSTA # JCA TFMA# TFA
UASC# JSTA IRC # SOE COSFA# JCA USA # STM USI # TFA TAM # 3FB TFMA # FTM
IRC # FTM TAM#COSFA UASC # USI USA # JSTA 3FB # JCA TFMA # SOE STM # TFA
9 JOURNEE 10 JORNEE 11 JOURNEE 12 JOURNEE
SAMEDI 07/09/13 DIMANCHE 08/09/13 SAMEDI 14/09/13 DIMANCHE 15/09/13 SAMEDI 28/09/13 DIMANCHE 29/09/13 SAMEDI 05/10/13 DIMANCHE 06/10/13
TFMA # JSTA USI # JCA COSFA # TFA STM # UASC TAM # SOE 3FB # IRC USA # FTM
USA # IRC FTM#COSFA UASC #TAM
3FB # TFA SOE # STM
TFMA # JCA USI # JSTA
USA#COSFA 3FB # FTM TFM # UASC STM # JCA USI # SOE TFA # IRC
TAM # JSTA
TAM # IRC USI # COSFA USA # UASC
3FB # SOE TFMA # STM
JCA # TFA FTM # JSTA
13JOURNEE
SAMEDI 12/10/13 DIMANCHE 13/10/13
SOE # TFA COSFA#STM 3FB # JSTA USA # JCA UASC # FTM TFA # TFMA USI # IRC
Source : la ligue régionale de rugby Analamanga
43
II.2.2 Notre hypothèse
Face à cette situation concernant la fatigue accumulée par nos joueurs de top 14, nous
pouvons avancer comme hypothèse, d’après les recherches qui ont été faites dans le monde du
sport, que les étirements constituent l’un des meilleurs moyens pour ne pas avoir une
accumulation de fatigue musculaire. Pour la formule de compétition top 14 au sein de la
LRRA qui a un calendrier chargé, cette pratique s’avère nécessaire pour pouvoir assumer
toutes les rencontres durant la saison.
Pour ce faire, nous allons procéder à une expérimentation sur terrain par
l’intermédiaire des joueurs de rugby de l’équipe de FT Manjakaray « top 14 ».
Et c’est à partir des résultats que nous allons essayer de dégager une conclusion
partielle et de donner des suggestions pour les autres clubs du top 14, et pourquoi pas, pour la
préparation physique de l’équipe nationale, afin de pouvoir aller de l’avant dans notre quête
d’amélioration de la performance.
Chapitre III
METHODOLOGIE : EXPERIMENTATION
44
III.1 Présentation et description de l’approche méthodologique.
Dans ce chapitre axé sur la méthodologie, nous avons travaillé en étroite collaboration
avec, un docteur spécialiste de la médecine sportive, chargé des cours d’anatomie et de
physiologie au sein même de notre département, pour la réalisation du test de
l’assouplissement et de Ruffié.
Tandis que pour la partie de l’observation sur le terrain, nous avons pris main forte
avec une équipe d’optionnaires de rugby sortants, dans laquelle est regroupée : un arbitre, un
joueur, et un entraineur de top 14.
Nous allons étudier le pole technique de notre recherche. Il s’agit de procéder à des
opérations d’analyse et d’interprétation des données, pour pouvoir engager des discussions
pouvant aboutir à la confirmation ou à l’infirmation de l’hypothèse principale avancée. Alors
nous verrons successivement dans le présent chapitre
- La description de l’approche
- L’expérimentation et l’analyse des résultats
III.1.1 La description de l’approche
C’est le domaine de notre recherche, c'est-à-dire la réalité ou le phénomène sur
lequel portent nos opérations
Ainsi donc, le champ de notre investigation est le club de FTM Manjakaray, où (Firaisan’i
Tanoran’i Manjakaray) appelé aussi « Dakar » pour les fans du rugby. Comme son nom
l’indique, le club porte le nom du quartier. Il à été fondée en 1976 par Mr RAKOTOMAVO
Philippe surnommé ralipo Be, RAKOTOMALALA Raymond alias prince et
RAKOTONIRINA Jean Michel dit Radoro Be « source club du FTM».
Sur le plan monographique, le quartier de Manjakaray a une superficie de 20,15Ha. Il est
subdivisé en trois fokotany à savoir le FKT IIB, IIC et IID. Le nom est né d’une composition
entre deux mots « Manjaka et iray » ce qui signifie (un seul règne). Il fut à l’ origine la
propriété d’une seule famille de noble qui cohabitait avec quelques « omby kely » ou
esclaves. Il se trouve dans la région basse d’Analamanga ou « Bas-quartier », se situe au Sud
d’Amboditsiry, à l’Ouest d’ Ambatomainty et au Nord d’Anjanahary, il est aussi en
limitrophe avec le quartier populaire d’Andravoahangy et d’Ambodivona.
45
Carte n°1 : (le quartier de Manjakaray)
Source : Google earth (image satellite)
46
III.1.2 Expérimentation et analyse des résultats
III.1.2.1 Choix de la population
La population se compose de deux groupes distincts :
Un groupe témoin qui suit la charge d’entrainement normal du club. Un groupe expérimental qui applique aussi la même charge d’entrainement mais en
plus ils appliquent l’étirement en guise de récupération avant, pendant et après la séance.
Dans le but de bien départager les deux on a fait passer plusieurs tests aux joueurs.
En premier lieu nous avons réalisés un test de force, d’endurance et de vitesse afin de
déterminer les conditions physiques de départ de nos joueurs chaque.
En second lieu nous avons reparties les joueurs dans deux groupes: A et B et cela en fonction de leur poste mais aussi a partir des résultats qu’ils ont obtenu lors des tests
précédents, puis les deux formations se sont rencontré a deux reprises, lors du premier match le résultat était de 15 contre 13 a l’avantage de l’équipe A tandis que pour le deuxième match
le score était de vingt un points partout.
Tableau n°13 : récapitulation des résultats avant l’expérimentation.
Groupes
Très bonne
Bonne moyenne Insuffisante
Mauvaise
< 0 ] 0 ; 5]
] 5 ; 10] ] 10 ; 15] >15
A effectif 0 6
9 3 2
taux 0 30%
45% 15% 10%
B effectif 0 5
10 4 1
taux 0 25 %
50% 20% 5%
Source : expérimentation
47
Tableau n° 14: Répartition de la population du groupe témoin et groupe expérimental.
GROUPE EXPERIMENTAL Groupe A Groupe B
1 SERGE NIRISON 1 HAJA 2 FRED 2 NJAKA 3 RAVAKA 3 VONJY 4 TOLOTRINIAINA 4 JEAN JAQUES 5 SAMUELSON 5 RENE 6 ROMEO 6 OLIVIER 7 HERINIAINA 7 SETRA 8 JEROME 8 ANDO 9 HERY 9 CHRISTIAN 10 TSIMBA 10 MBOLA 11 TOJO 11 THEODORE 12 ALAIN 12 PATRICK 13 HERIZO 13 FENOSOA 14 DINA 14 TAHIRY 15 FABRICE 15 MICHEL 16 GERVAIS 16 HERMAN 17 MANOU 17 JOSEPH 18 JEAN LUC 18 MBOLATIANA 19 JEAN 19 ANTONIO 20 CHRISTOPH 20 HERINIAINA
Source : enquête récapitulative
Ce tableau indique le nombre d’effectifs dans chaque groupe (vingt individus). Pour
bien départager les deux groupes, on fait passer un test aux joueurs. L’expérimentation a duré
deux mois (avril, mai) avec 2 séances de 2 heures par semaine pour l’ensemble du groupe.
48
III1.2.2 Contenu expérimental
Groupe A : entrainement normal sans étirement. Groupe B : entrainement normal, plus étirement de récupération.
Tableau n° 15 exemple de contenu du programme d’une séance.
Groupe A Groupe B Contenu de
travail durée
Objectif Contenu de
travail objectif spécificité
Mise en train
10 à 12
min
Activer le système cardio –vasculaire Apporter dans le muscle un maximum d’O2
et de sucre
Echauffement général
Mise en tension de système : Musculaire Articulaire circulatoire
Augmente la plasticité des masses musculaires Etirement qui diminue le risque de blessure musculaire (étirement dynamique).
Travail par atelier (spécifique)
50
Renforcer la maitrise des passes et du changement de direction Affinées
Travail par atelier (spécifique)
Automatiser les différentes manipulations du ballon Dominer son poste respectif de travail
Etirement qui augmente le rendement des gestes et la production des mouvements.
Match Entrainement rugby de faible ou moyenne intensité
15min X 2
Application du travail par atelier dans le match
Entrainement rugby de faible ou moyenne intensité
Application du travail par atelier (spécifique)
Etirement statique de 5 à 10 secondes, entre les deux périodes.
Retour au calme Elle comporte deux phases : 1.Exercices légers. 2. Ravitaillement
10 à 15
min
Retrouver la fonction normale de l’organisme
Retour au calme. Elle comporte trois phases distinctes ; 1. Exercices légers 2.Etirements 3.Ravitaillement
Provoquer une hypérémie localisée en désintoxiquant les muscles
-Etirement de relâchement -Etirement statiques pendant lesquels le joueur garde la position de 10 à 30 secondes, 2 à 3 fois sur chaque membre.
On tient à préciser qu’avant l’expérience, les deux groupes subissaient déjà les mêmes
charges d’entrainement, c'est-à-dire lors de la préparation physique générale.
49
Figure n°1 Exemple d’exercices d'étirements pratiqué par le groupe B.
membres inférieurs
arrière
ischios jambiers en rotation
ischios (consignes : pointe de pied
vers soi, dos droit) ischios
..
arrière
fessiers fessiers mollets ..
avant
quadiceps quadriceps (consigne : serrer les fesses)
psoas (haut de l'avant cuisse)
....
50
côtés
adducteurs (intérieur des cuisses)
Abducteurs (extérieur des cuisses) Abducteurs
.. .. ..
.. .. .. Buste
buste
dos dos et intercostaux ischios jambiers et dos (consignes : fesses serrées, talons au sol) 1 2 3 4EComme 5
51
Comme les postes des lignes avant exigent beaucoup de dépense physique, lors de
l’alignement, poussée en mêlée, dans les phases de regroupement car ils sont souvent
sollicités en guise de plate- forme autour de laquelle se construit ce type de phase. Les
muscles de la ceinture scapulaire, les muscles du dos sont très sollicités donc il est très
important de bien étirer ces parties là.
Figure n°2 Etirement spécifique pour les avants en plus des étirements généraux.
52
III.1.3 Analyse des résultats
Une grande évolution à été constatée lors de l’expérimentation, car les deux tests que nous avons fait passer aux joueurs pendant l’expérience s’avère être positive à savoir :
Test de Ruffié Les matches tests
Comme nous avons dit tout à l’heure, après un mois et demi de pratique nous avons fait passer aux joueurs le test de Ruffié.
Exploitation des résultats
Plus l'indice est faible, meilleure est l'adaptation à l'effort.
La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :
Indice < 0 : très bonne adaptation à l'effort. Indice compris entre 0 et 5 : bonne adaptation à l'effort. Indice compris entre 5 et 10 : adaptation à l'effort moyenne. Indice comprise entre 10 et 15 : adaptation à l'effort insuffisante. Indice supérieure à 15 : mauvaise adaptation à l'effort, inapte physiquement
Comparaison entre les deux groupes
Au niveau des joueurs qui ont une bonne adaptation à l’effort
C’est-à-dire dans l’intervalle compris entre 0 et 5 ; pour le groupe A il y avait neuf individus qui ont été catégorisé dans cet intervalle ce qui nous donne un pourcentage de 45% contre 25% seulement pour le groupe B là on voit déjà la différence entre le groupe expérimental et le groupe témoin.
Au niveau des joueurs qui ont une condition physique moyenne.
L’équipe B où groupe témoin est en retard de 5% par rapport à l’autre équipe mais cet écart n’est pas assez évident car les résultats chiffrés montre que 35% des effectifs du groupe A et
30% pour le groupe B
Au niveau des joueurs qui ont une adaptation à l’effort faible ou insuffisante.
Le groupe expérimental a eu le minimum d’effectif 20%, et cette population est constituée de joueurs de première ligne qui ont des grosses masses musculaires. Ils ont aussi une faible capacité glycolytique vue les dépenses énergétiques exigées par leurs postes. Alors que le groupe témoin affiche un taux de 45%, toutes postes confondues (avant ; trois-quarts) c’est
presque la moitié de l’équipe.
53
Tableau n°16: récapitulation des résultats après l’expérimentation.
Groupes
Très bonne
Bonne moyenne Insuffisante
Mauvaise
< 0 ] 0 ; 5]
] 5 ; 10] ] 10 ; 15] >15
A effectif 0 5
6 9 0
taux 0 25%
30% 45% 0
B effectif 0 9
7 4 0
taux 0 45 %
35% 20% 0
Source : expérimentation
Graphe n°1 Comparaison des résultats des deux équipes
D’après ce tableau récapitulatif, on peut voir que le groupe A représente le plus de population qui ont une bonne adaptation à l’effort, contrairement au groupe B qui accuse
beaucoup plus d’effectif qui sont faible physiquement. Alors que la seule différence entre
ces deux groupes à chaque entrainement a été au niveau de la pratique de « l’étirement ». Donc on peut en déduire que le programme d’étirement pendant les séances de préparation a porté ses fruits.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
< 0 ] 0 ; 5] ] 5 ; 10] ] 10 ; 15] >15
B
B2
54
La deuxième étape de notre expérimentation
Pour ne pas se fier à un seul test nous avons fait passer aux deux groupes des tests matchs successifs à la fin du dernier mois c'est-à-dire au terme de notre expérimentation.
La première rencontre s’est déroulée le mercredi 05/06/2013 au terrain d’entrainement du
club à Ivandry.
Le niveau physique des joueurs était équilibré. Les deux équipes avaient marqué deux essais de chaque coté, c’est le nombre de fautes obtenues qui s’est transformé en points et qui a fait la différence. A la fin du match, le score était de 20(vingt) contre 17 (dix sept) en faveur de l’équipe expérimentale.
Ce premier test était nécessaire pour que les deux formations aient le même état de fatigue, avant d’entamer le deuxième match qui est la vérification même de l’efficacité de la
mode de récupération que nous avons proposé dans notre hypothèse « étirement ». On tient à préciser qu’après et dans les jours qui ont suivi ce match l’équipe expérimentale, à toujours continué son mode de récupération tandis que l’autre groupe n’avait rien fait mise à part le
retour au calme.
La seconde rencontre s’est ténue 48 heures après c'est-à-dire le vendredi 07/06/13 toujours dans le même terrain.
Pendant la première mi-temps, les deux belligérants se partageaient la possession de balle, et la domination territoriale, et à un certain moment, l’équipe B a mené au score.
Par contre, lors de la seconde période, le groupe B a pris l’ascendant sur le match car il a pu maintenir le même rythme d’effort de la première mi-temps, tandis que pour le groupe témoin la fatigue à pris le dessus, les joueurs n’arrivaient plus à se replacer normalement. Les avants ne résistent pas à la pression adverse dans certaines phases de jeu comme le maul où la mêlée et tous ces divers problèmes occasionnaient beaucoup de fautes en faveur de l’autre équipe. Le match s’est terminée sur le score de 37 (trente sept) contre 16(seize) à l’avantage de
l’équipe expérimentale.
55
Tableau n° 17: observation de la phase de jeu des deux équipes pendant la deuxième mi-temps.
GROUPE A B
Thèmes Observation
Fautes Observation Fautes
Mêlée Il subit la pression adverse
Mêlée effondré, soulevé, troisième ligne détaché
Bonne tenu en mêlée, plus poussée
Ne fait pas de fautes
Plaquage Le nombre de plaquage raté à augmenter. Les joueurs ne sont pas efficaces sur l’homme
Plaquage dangereux (cravate) Plaquage à retardement
Le rythme de plaquage réussi est maintenu comme à la première mi-temps avec plus d’agressivité.
Moindre
Déplacement Les joueurs ne se replacent pas ou attendent le dernier moment pour le faire.
Position de hors-jeu
Monter rapide sur la ligne de front, Peu de joueurs consommés dans les regroupements.
Relance Les contre-attaquant ont du mal à avancer (course en travers, ballon donné à des joueurs sous pression).
En avant et passe en avant
Une bonne circulation du ballon de contre
Peu de faute de main sur les passes
Source : observation sur terrain
Ce tableau montre la difficulté que le groupe témoin a subie dans certaines phases de jeu lors de la seconde période.
56
Tableau n°18 : Récapitulation des résultats du match.
Equipes Plaquage raté Ballon perdu Fautes A 22 14 7
B 10 6 2
Totaux
32 20 9
Source : observation sur terrain
Graphe n°2 Comparaison des fautes des deux équipes
Source : observation sur terrain
Ce résultat confirme le premier test car ces deux groupes ont subi les mêmes efforts, les mêmes fatigues. Mais ce qui les différencie, c’est au niveau des exercices spécifiques
d’étirement et d’assouplissements. Ces pratiques ont probablement crées la différence entre les deux équipes : le groupe (B) expérimental est devenu plus explosif et performant parce que la fatigue du premier match est dissipé par le mode de récupération.
0
5
10
15
20
25
plaquage ballon perdu fautes
B
B2
57
III.3 Suggestions
Les exigences de la pratique déterminent la finalité vers laquelle doit tendre l’entrainement et
la préparation physique intrinsèque du sportif est, quant à lui, le point de départ de ce travail.
Vue l’évolution de la pratique sportive actuelle, le concept de préparation physique
générale (PPG) est devenu obsolète. En effet, l’augmentation du nombre de compétitions
réclamant une grande capacité de réitération de la performance et la réduction du temps de
préparation avant les rencontres sont deux réalités interdépendantes de la pratique sportive qui
mettent les principes basiques de l’entraînement sous des pressions méthodologiques
nouvelles :
- d’une part, il faut rentabiliser les processus d’entraînement à court terme, ce qui remet en
question les délais nécessaires au développant du potentiel physique ;
- et, d’autre part, il faut développer le potentiel du sportif au plus prés des exigences de sa
discipline, dans le triple but d’efficacité, de prophylaxie (prévention des traumatismes
spécifiques) et de maintien de la capacité de performance sur la saison entière.
Or, si le concept de PPG se désintègre, à l’opposé, il serait hâtif de voir la Préparation
Physique Intégrée pour seule réponse. Tel un caméléon, une approche moderne de la
préparation physique (P.P.) offre plusieurs voies pour coller aux contraintes du calendrier
sportif : compacité de préparation d’avant saison, et réduction des temps de récupération
réclament une plasticité des méthodes, loin des canons de la préparation empirique et
traditionnelle des anciens joueurs ou de nos certains aînés.
58
III.3.1 Les différentes méthodes de préparation physique.
III.3.1.1 Préparation Physique dissociée.
Nécessite une période de développement plus longue car, les séances de travail dit «
physique » et celles de technique et/ou spécifique sont ici-séparées.
A l’instar des rugbymen professionnels qui s’adonnent à la musculation, au combat ou
à la course le matin, et pratiquent le rugby l’après-midi, cette approche favorise le traitement
athlétique de la P.P. Loin des compétitions, cette voie assure le développement paramétré des
qualités physiques visées : la P.P elle est dissociée du spécifique pour mieux maîtriser le
développement du potentiel aux niveaux requis par la tâche du sportif.
Quant à savoir si le sportif assimile le développement physique dans sa capacité de
performance, la réponse se trouve autant dans le rapport et l’articulation avec l’entraînement
spécifique, que dans la durée effective de préparation avant les compétitions.
III.3.1.2 Préparation Physique associée.
Ici, entraîneur et préparateur physique se partagent le temps de séance et emboîtent
leurs charges de travail en alternant leurs interventions. Par exemple :
1- échauffement (P.P.) 2- spécifique (technique) 3- travail de vitesse (P.P.) 4-
spécifique(tactique en collectif partiel) 5- renforcement musculaire (P.P.) 6-
spécifique (tactique en collectif total) 7- aérobie + retour au calme/ stretching (P.P.).
Notons que l’entraîneur, s’il a les compétences, peut lui-même assurer cet
enchaînement.
III.3.1.3 Préparation Physique intégrée.
Deux dimensions possibles :
a) Intégrée à la pratique globale, la P.P. peut donner une dominante de travail (vitesse,
endurance, renforcement musculaire…) au travers des formes spécifiques (jeux, combats,
échanges). Cette approche est tacite dans la formation des jeunes sportifs :
Ils se préparent en répétant les séquences tactiques ou les progressions de gestes techniques.
Néanmoins, il est impossible de paramétrer avec précision les efforts et d’en définir la nature.
59
Comment véritablement développer la puissance aérobie dans le jeu, la vitesse ou la force
dans des situations d’opposition aléatoires dépendantes de réponses technico-tactiques ?
b) Si l’on vise le transfert du physique vers la technique gestuelle, la P.P. peut intégrer
des exercices issus de l’analyse de la tâche sportive : chaque qualité physique est sollicitée
dans des formes gestuelles spécifiques à la discipline au regard des contraintes
biomécaniques, énergétiques et bio-informationnelles. Ponctuellement, on peut refermer une
habileté ouverte pour en favoriser la répétition de manière calibrée par exemple, six plaquages
enchaînés, 4 séries de 3 contre-attaques.
A l’interface entre le Physique et la technique, cette approche réclame une expertise dans
l’analyse énergétique et biomécanique de l’épreuve ou de la tâche sportive. Ainsi, chacune de
ces approches est opérante dans la préparation sportive de haut niveau, puisque c’est la
période d’entraînement qui décide de la plus pertinente.
La P.P. dissociée servira la reprise de l’entraînement jusqu’au cœur de la période de
développement.
La P.P. associée semble répondre au maintien des niveaux de développement ; en
période de pré-compétition, lorsque l’entretien du potentiel ne réclame plus que des
rappels de charge, et/où l’emboîtement du travail physique au travail spécifique dans
une même séance, peut suffire.
Quant à la P.P. intégrée, elle participe à l’affûtage terminal, lorsque le développement
des potentialités n’est plus une préoccupation, au contraire de l’efficience dans
l’engagement technico-tactique à cette période.
En guise de conclusion partielle, ces trois méthodes ont des avantages et des
inconvénients. Il revient à chacun de juger ce qui est bon pour ses joueurs, mais d’après notre
analyse il serait plus judicieux d’employer la préparation physique intégrée car elle est
compatible à la formule de compétition actuelle.
60
III.3.2 Relance des étirements spécifiques
L’importance d’un programme régulier de stretching après un entrainement de force
de sprint ou de saut ressort du simple fait qu’un entrainement. Ce type augmente
considérablement le tonus musculaire à long terme. Ce qui permet de renforcer la tendance au
raccourcissement des muscles sollicités. SCHORBERT (1990,90) montre qu’un « étirement
intermittent » (étirement et relâchement en alternance toutes les 10 secondes) est la méthode
qui contribue le mieux à une récupération rapide après la charge. Les avantages du stretching
peuvent se résumer comme suit selon (WEINECK ; BLUM 1986.71) :
- Le stretching peut se pratiquer individuellement et partout sans appareils spéciaux.
- Il améliore à long terme la mobilité articulaire tout en épargnant les articulations et
permet donc une exécution des mouvements, plus économique, plus légère, plus
explosive. Ce qui a des répercussions favorables sur les capacités de performance de
coordination.
- Il augmente la tolérance de charge individuelle et assure une préparation optimale aux
charges d’entrainement en permettant une récupération plus rapide.
- Combiné avec des exercices d’assouplissement, il améliore non seulement la capacité
de relaxation physique mais aussi psychique, et ces deux facteurs exercent un effet
positif sur le processus de récupération.
- Le stretching augmente l’élasticité des muscles et réduit ainsi les risques de lésions.
- Il augmente l’irrigation sanguine, active le métabolisme et exerce rapidement une
action positive sur l’évacuation des déchets du métabolisme, éliminant rapidement les
phénomènes de fatigue locale.
- Le stretching et parmi toutes les méthodes d’entrainement de la mobilité, celle qui
comporte le moins de risques de lésions et garantit le plus longtemps l’augmentation
instantanée de la capacité d’étirement.
En somme, que ce soit avant (préparation à une charge intensive, prophylaxie des lésions),
pendant ou entre les charges d’entrainement (récupération accélérée), le stretching constitue
un instrument important d’amélioration de l’entrainement dans le rapport entre charge et
récupération. Il faut toutefois émettre une réserve : le stretching doit s’effectuer suivant
certaines modalités, et exige quelques connaissances anatomiques et la compréhension du
fonctionnement organique.
61
III.3.3 Le massage sportif
Les travaux du masseur sportif et du médecin sportif sont complémentaires pour traiter
les athlètes ayant des problèmes de lésions et surtout pour les aides à avoir une bonne capacité
de récupération après l’effort.
Ici, le masseur traditionnel est plus présent que le masseur sportif, car il existe dans
chaque quartier et/ou commune dans chaque région de Madagascar, on trouve un masseur
traditionnel. En outre, vu les coûts du traitement médical moderne, les sportifs Malgaches ont
recourt à la médecine traditionnelle. Mais que ce soit masseur sportif ou masseur traditionnel
tous ont la même conviction quant au bienfait du massage à savoir :
-Sensation de bien être et de relâchement.
- Facilite la circulation sanguine et lymphatique (accélère l’élimination des déchets).
- Stimule les organes.
- Améliore l’élasticité de la peau.
- Tonifie les muscles et augmente leur tension interne.
- Détend les nerfs bloqués par biais de la relaxation des muscles.
- Réduit la tension nerveuse et équilibre les battements cardiaque.
- Confère une meilleure ventilation aux arbres respiratoires.
- Peut atténuer la douleur au cours d’une blessure.
III.3.3.1 Exemple de massage sportif : La cryothérapie
C’est un traitement qui utilise la glace pour masser les athlètes. Les nerfs sont
immédiatement activés, ils portent le message vers le cerveau pour arriver dans une partie
traité. Après quelques minutes ; les sportifs commencent à guérir ou être en bonne santé. Le
massage avec glace est très efficace pour masser les athlètes qui ont des problèmes
62
musculaires et des articulations. Donc il faut améliorer les techniques du massage pour
augmenter la performance des sportifs handicapés.
Il est considéré comme un traitement du corps par le froid. Ce traitement est
susceptible de soustraire à l’organisme une quantité appréciable de chaleur. Elle est utile à la
phase inflammatoire immédiatement après un traumatisme musculaire, articulaire ou osseux
et dans les suites immédiates d’une intervention chirurgicale. Son action se situe sur les nerfs-
et les muscles en provoquant une hypo-esthésie
Le traitement par la cryothérapie est utilisé dans les trois périodes suivantes :
- avant l’effort, le masseur va traiter les anciennes lésions musculaires d’un
athlète. La durée du traitement est entre cinq (05) à dix (10) minutes pour satisfaire les
besoins des sportifs.
- mi-temps ou au cours de l’effort : le traitement a diminué, les douleurs
musculaires d’un athlète obtenues par le choc du muscle sur le terrain du jeu. La durée du
traitement est cinq (05) minutes.
- après l’effort : c’est un traitement qui peut faire diminuer progressivement les
douleurs musculaires, c’est une récupération passive. La cryothérapie accélère l’élimination
de l’acide lactique ou les déchets toxiques dans le muscle des athlètes traités. La durée du
traitement est entre trente (30) à quarante-cinq (45) minutes.
Bref, le massage est un traitement très utile pour soigner les athlètes mais aussi afin de
les aider à récupérer rapidement, pendant et après un entraînement ou une compétition
Même de nos jours, il n’y a pas de formation en masseur sportif à Madagascar, alors
que les travaux du masseur sont importants pour améliorer la performance des athlètes. Donc
d’après nous la formation des masseurs traditionnels en massage sportif est la meilleure façon
d’aider les clubs pour qu’ils possèdent des masseurs sportifs, et pour aider ainsi les
entraîneurs dans la préparation des sportifs pour un entraînement ou lors des compétitions,
mais cette formation doit se faire par le biais de la ligue régionale et de la fédération
malgache de rugby vu les problèmes budgétaires des clubs.
63
CONCLUSION
Il y a fort longtemps le sport a pris la dimension d’un fait purement social. On l’avait
utilisé comme un passe temps ; aujourd’hui ont est entré dans l’aire de la mondialisation, le
sport à quitté son stade d’amateur pour s’envoler dans le monde du professionnalisme.
«L’essentiel n’est pas de gagner mais de participer » disait le Baron Pierre de Coubertin On se
demande encore si cette vertu tient encore sa place, car désormais les enjeux qui gravitent
autour de la pratique sportive (argent, prestige, intérêt politique) a atteint le plus haut degré de
son échelon ; à Madagascar ou ailleurs, on ne peut pas éviter ce phénomène.
Face à cette situation, le rugby malgache a besoin d’hommes de valeurs et de bons
compétiteurs, en quelque sorte de vrais professionnels pour réaliser un exploit lors des
compétitions internationales, parce que c’est la condition Sine Qua Non de cette évolution.
La performance exige alors de la personne concernée, une bonne capacité d’adaptation
à l’effort afin de supporter les charges d’entrainement qu’exige la pratique de haut niveau, car
il est presque impossible de vouloir prétendre atteindre une compétition de haut niveau sans
avoir développé un très haut niveau de condition physique ; mais qui dit effort implique
forcément une dépense d’énergie d’où l’apparition de la fatigue. Et comme l’homme n’est pas
une machine infatigable il a besoin de récupérer.
D’après nous, les étirements constituent donc l’une des meilleurs moyens qui permet
de mieux récupérer les souplesses articulaires par l’augmentation de l’amplitude du
mouvement mais aussi par le drainage du sang qui nous permet ensuite de lutter contre la
fatigue.
Malgré les idées contradictoires qui tournent autour de la pratique de l’étirement dans le but
de réaliser une performance sportive, on ne peut pas rejeter les idées qui sortent de notre
conception, face à cette divergence d’opinions entre le pour et le contre. L’étude
expérimentale que nous avons menée a abouti à notre conviction, que le fait de s’étirer avant
pendant et après la compétition ou la séance d’entrainement, contribue au développent de la
performance par le biais d’une bonne récupération de nos joueurs.
64
Pour finir, il y a plusieurs moyen appart l’étirement pour lutter contre la fatigue des
sportifs et l’une d’eux est le « massage sportif », en plus de cela il est facile à pratiquer mais
aussi accessible à touche ce qui devrait faire l’objet d’une recherche ultérieure.
65
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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enseignement VIGOT.
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BOUCKAERT J.P 1939 « Les propriétés mécaniques des muscles », Comptes rendus du
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66
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THESE DE DOCTORAT
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doctorat nouveau régime FLSH université d’Antananarivo.
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RASOLOFONJATOVO.H 2009 « Les facteurs de cohésion et de longévité du rugby
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DOCUMENT :
Outils pagaies couleurs : « L’échauffement et la récupération ».
JOURNAL :
Science & sport : « Journal de la médicine des Sciences et des Techniques des Activités
Physiques Sportives (STAPS) et des pratiques corporelles.vol 1 suppl. 1- 1996. Le poignet
traumatique aigu page 85, 135, 21».
WEBOGRAPHIE
BURY V. « www.sport.com»
Site officiel de la Fédération française de rugby à XV, rugbyrama.fr
ZATSIORSKY « www.Voldalen.com»
67
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ……………………………………………………………………………1
Chap I : présentation de la recherche………………………………………………………......3
I.1 Evolution de la pratique de rugby et de l’organisation des compétitions
à Madagascar……………………………………..…………………….….…..3
I.1.1 Organisation de compétition pendant la période néocoloniale…...………4
I.1.2 Organisation de compétition depuis ses dix dernières années…...…….…5
I.2 Objet de notre recherche……………………………………………………………7
1.2.1 Au niveau de la ligue régionale rugby d’Analamanga ………….……….7
I.2.2 Au niveau de la fédération malgache de rugby………………..…...……10
I.3 Justification de l’objet de la recherche………………………………………….....11
I.3.1 Les incontournables dans le jeu de rugby……………..……...…………11
I.3.2 Les rôles et efforts du pack d’avant…...…………………...….………...17
Diagramme d’avant…………………….……………………………………..18
I.3.3 les efforts des joueurs des lignes arrière ……...………………...............19
Chap II : cadre d’étude et position du problème
II.1 Cadre théorique …………………………………………………………………..22
II.1.1 Problème de la fatigue……………...…………………………..............22
II.1.1.1 La fatigue physiologique…..……..…………………………...23
II.1.1.2 La fatigue pathologique………………………………………23
68
II.1.1.3 Le surentrainement……………………………………………23
II.1.1.4 Les cause du surentrainement…….…………...……………...24
II.1.1.4.1 Les conséquences biologiques du surentrainement..….…....25
II.1.1.4.2 Les conséquences physiologiques du surentrainement…….25
II.1.1.4.3 Les blessures du surentrainement.……...…………….….....26
II.1.1.4.4 Les différents symptômes physiologiques du syndrome du surentrainement .....................................................................................27
II.1.2 La physiologie de la fatigue………….…………………………….…...29
II.1.2.1Fatigue et muscle…...…….………………………………...…29
II.1.2.2 Fatigue des autres tissus……………….….…………………..30
II.1.2.3 Fatigue du système nerveux….……...…...…………………...30
II.1.2.4 Aspect psychosomatique……………………...……............................31
II.1.3 Problème de récupération...…………………………………………………….34
II.1.3.1 Récupération active…..………………………..……………………...35
II.1.3.2 Récupération passive…..……………………..……………………....36
II.1.4 La détermination de la condition physique...………...………………………....37
II.1.4.1 Les tests d’effort……..…………………………………………...…..37
II.1.4.2 L’épreuve de Ruffié……...…………………………………………...37
II.1.4.3 Le test d’apnée volontaire……..……………...………………………38
II.1.4.4 Test d’apnée inspiratoire(FLACK)……..………..…………………...39
II.1.4.5 Le step test………..……………………………...………………...…39
69
II.2 Formulation du problème et hypothèse…………………………………………..….40
II.2.1 Position du problème…...………...…………………………………………….40
II.2.2 Notre hypothèse……...………………...……………………………………….43
Chap. III Méthodologie: Expérimentation
III.1 Présentation et description de l’approche……………………...…………...……44
III.1.1 La description de l’approche……………………………………….….44
III.1.2 Expérimentation et analyse des résultats………..….……………….…46
III.1.2.1 Choix de la population...……………………………..…...….46
III1.2.2 Contenu expérimental…………………………………….….48
III.1.3 Analyse des résultats……………………………………………….….52
III.3 suggestion……………………………………………………………….…...…57
III.3.1 Les différentes méthodes de préparation physique………..………...58
III.3.2 Relance des étirements spécifiques…………………………………….…………….60
III.3.3 Le massage sportif………......……………………...........................….61
III.1.3.1 Exemple de massage sportif : La cryothérapie…….61
CONCLUSION……………………………………………………………………………….63
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