Download - Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

Transcript
Page 1: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce
Page 2: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

2 28 juin 2013No 888

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 663FANS

Cinderella au KaribeL’Académie de danse Lynn William

Rouzier présente le ballet « Cinderella « ce vendredi à l’hôtel Karibe. Un spectacle que les amants de la danse classique ne devraient manquer sous aucun prétexte !

Admission : 1000 gdes

Aladdin au Parc historique de la canne à sucre

Ne ratez pas cette représentation de Aladdin mise en scène par Régine Mon-trosier Trouillot en collaboration avec Haïti Spectacle. La représentation est prévue pour 7 h p.m. au Parc historique de la canne à sucre.

Admission : 2000 gdes

Boukman Eksperyans et Fabienne Denis à Café Trio

Le groupe Boukman Eksperyans par-tagera la scène de Café Trio avec Fabien-ne Denis pour le bonheur des amateurs de musique racine.

Admission : 500 gdes

Jeudi 27 au samedi 29 juin 2013

Fête St-Pierre sur la place St-Pierre

Les Pétion-villois continueront à faire la fête ce week-end encore avec de la musique à n’en plus finir en l’honneur de St-Pierre, l’un de leurs patrons. Le rendez-vous est fixé sur la place St-Pierre, bien sûr, de 8 h 30 à minuit.

Admission : gratuite

Vendredi 28 juin 2013

Vente-signature de l’album de Darline Desca à Garden Studio

Ne ratez pas la vente-signature de « A plin temps «, le premier album studio de.la chanteuse Darline Desca. Le CD sera vendu au prix de 600 Gdes ce sa-medi à Garden Studio à partir de 7 h p.m.

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N�hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l�adresse e-mail suivante : [email protected]

Samedi 29 juin 2013

projection de « We Love you Anne « au Florville

Après sa sortie officielle les 25 et 26 mai denier au Ritz Kinam II, « We love you Anne » a un peu entamé un tour du pays en passant par les Cayes, le Cap, Saint-Marc et les Gonaïves entre autres. Ce samedi, la caravane « We love you Anne » s’arrêtera au Florville . Achetez votre ticket et invitez-vous à la partie. Un peu trop haut pour vous ? Pas de panique, la caravane, qui n’entend pas s’arrêter de si tôt, poursuivra son parcours dans d’autres villes de province et dans la capitale. Restez branchés !

Admission : 250 gdes

Born 2 dance à Tara’sDe la danse et encore de la danse

pour ce week-end ! Ne ratez pas l’occa-sion de voir à l’�uvre la troupe Dance for life. Nés pour danser, disent-ils ? On veut bien le croire !

Admission : US $40

Tropicana au Club Interna-tional

Retrouvez l’orchestre Tropicana à leur fief de la capitale pour une nuit 100 pour cent compas, comme on les aime !

Admission : 1000 gdes

- Karibe ak Petrocaribe, si yo nan kous, kiyes ki karibe anvan la a ?

- Oh, oh ! N’est-ce pas que le docteur joue aux Maux croisés ?!

- MAduro ak MAteli se MArasa…

- Petro caribe 94% : Lauréat Bacc II

- Epa timesye 9e ane fondamental yo sanble elèv Reto yo ? Rete !

- Arrête tes grimaces fiston !!! Excuse-moi, papa, mais il y a de la moue dans l’air…

- Bientôt les élections : faites 2 croix, une sur le candidat ; et l’autre sur les promesses…

Page 3: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

328 juin 2013No 888

Lynn, c’est d’abord une humaine ensuite une Haï-tienne, une mère bien avant une chorégraphe de renom. M’excusant pour les quel-ques minutes de retard avec

lesquelles je suis arrivé à notre ren-dez-vous, elle me regarde d’un air ma-ternel et me dit : « Ce n’est pas grave, mon chéri, t’as pas commis un crime ! » Impensable pour une personne qui gère depuis plusieurs décennies une école de danse dans un pays instable. Je m’imaginais plutôt qu’elle procras-tine ou qu’elle me fasse des remon-trances puisqu’elle est au four et au moulin pour les derniers préparatifs de son spectacle, «Cinderella», qui se

fera deux fois ce week-end.La Isadora Duncan de chez nous

éprouve du plaisir pour la danse folklorique et le ballet classique depuis l’âge de 6 ans. En dépit de faibles moyens de sa mère divorcée, elle n’arrête jamais les répétitions à l’école de Lavinia Williams, où Viviane Gauthier lui enseigne le folklore. Elle nous apprend que chaque jour elle se disait comme un mantra : « Je veux être comme Lavinia Wiliams ! » Cette danseuse de feu symbolisait l’arché-type à ses yeux de petite fille.

Lynn aura la chance de fréquen-ter le Carnegie Hall aux Etats-Unis. Rentrée il y a une trentaine d’années au pays, elle commence d’abord par

Lynn Wiliams Rouzierla danse comme sacerdoce

Quand le trentenaire à peine que je suis lui avoue l’avoir vue pour la première fois sur scène en 1991, dans le cadre d’un spectacle donné au Rex, elle est comme tombée des nues. Et oui, le gamin que j’étais à l’époque s’était extasié devant cette madone des temps modernes qui ne compte plus le nombre de ses spectacles. Elle me félicite pour ma bonne mémoire.

donner des cours particuliers de danse pour les enfants des quartiers chics. Elle enseigne aussi au club Bellevue. Elle commence alors à se faire une clientèle pour son institut qu’elle va ouvrir sous peu. C’est grâce à un tourne-disque qu’elle s’est elle-même offert qu’elle a eu le déclic de partager son art.

Depuis lors, ses spectacles ne se comptent plus. Dans le registre classique, citons entre autres les ballets «Casse-noisette», «Le lac des cygnes», «La Belle au bois dormant», «La fille mal gardée» ou le tout dernier en date, «Cinderella». Dans celui du terroir, «Clairmésine», «Ouangol» ou «Ogou nanchon nago».

Si elle est la reine mère de son institut, elle reconnaît tout de même que l’école n’irait pas trop loin sans son frère Edmond Bailly et sa fille Maryn. « Edmond, qui a disparu il y a naguère, était mon bras droit », dit-elle avec douleur ; c’était un père pour ma fille, un homme qui dédiait sa vie à enseigner la danse haïtienne. C’était un fervant défenseur de notre culture. » Selon elle, sa fille a hérité de la passion de la danse dans l’ADN. Aveu attesté par l’intéressée qui dit ne vou-loir rien faire d’autre comme métier que la danse. Elle est avec sa mère les principales chorégraphes de l’institut actuellement. Au cours d’une répé-tition à laquelle nous avons assistée, Maryn semblait à très l’aise à diriger des danseuses de 4 à 30 ans.

Pour Lynn, le concept de son école de danse se base sur l’amour, le res-pect des autres et la discipline. « J’ai appris la danse pour la partager avec d’autres, non pas pour devenir riche », confie-telle. « Dès que quelqu’un

passe ma barrière, renchérit-elle il se doit de se conformer à nos principes, à nos valeurs, sinon carrément faire de-mi-tour. ».Parlant de valeur, la charité de cette femme a de quoi déconcerter toute âme mercantile. A son institut plutôt privé, elle ne renvoie jamais une élève pour retard de paiement. Quoiqu’elle enseigne une danse per-çue comme étant élitiste, depuis après le séisme, elle ouvre ses portes à des orphelines, des enfants déshérités. « Il suffit d’avoir du talent : voilà la seule condition pour moi pour être admise », précise-t-elle. La danseuse s’offus-que à l’idée qu’on ferme les portes à des gens dans certains domaines pour des raisons purement plates selon elle comme le quartier où l’on vit, ses origines… Elle balaie d’un revers de main toutes les formes de préjugés qui existent dans notre société et dont on ne parle pas.

La journée de Lynn commence à 8 heures am pour se terminer à 7 heures pm. Dès le début de la matinée, elle s’attèle à l’administration ; à 2 heures, elle enfile son collant et ses ballerines. La professionnelle ne s’impose aucun régime alimentaire pour garder la former. Son secret, vous le devinez, est qu’elle danse chaque jour, «cela éli-mine les graisses». Elle ne pratique pas de yoga ou autre rituel pour déstres-ser, il lui suffit de danser pour cela.

Lynn ne cache pas son admiration pour Jean-René Delsoin et Jeanguy Saintus, qui représentent, à son avis, la bonne école, la rigueur, l’élégan-ce… Elle regrette par contre le fait que dans les bals on ne danse plus comme avant. Elle éclate de rire en évoquant les soirées dj où demoisel-les et gentilshommes de nos jours se contentent de sauter à la Gangnam Style au lieu de danser avec classe. Son pessimisme ne se limite pas à la danse, elle regrette beaucoup que les chansons ne sont plus des moyens d’élever l’âme. « Aujourd’hui, lâche-t-elle, c’est le contraire qui prévaut ! » La chorégraphe dit ne pas avoir comme mission de faire la morale aux gens, mais qu’elle a au moins le droit de se questionner un peu sur ce qu’on fait de nos jours.

Dans l’actualité, Lynn donne ren-dez-vous aux amateurs de la danse ce vendredi et ce samedi au Karibe pour apprécier «Cinderella», un ballet en 3 actes avec pas moins de 150 danseurs.

Chancy [email protected]

Synopsis du ballet CinderellaCendrillon, après une carrière de

danseuse étoilée couronnée de suc-cès, a perdu toute confiance en elle et en ses propres dons après la mort de sa mère qui fut aussi son profes-seur. Redevenue membre du corps de ballet dans une compagnie de danse, elle subit les tracasseries que lui infligent ceux que son talent manifeste rend jaloux. Particulière-ment la première danseuse étoile vieillissante qui fait en sorte d’éloi-gner toute concurrence et protège les éléments les moins doués de la troupe. Cendrillon n’a pour amie que la maîtresse de ballet.

L’invitation à un gala de bien-faisance auquel sera présent le danseur Frédéric, a mis tout le monde en émoi car Frédéric est à la recherche d’une partenaire à sa hauteur. Aucun effort n’est épargné pour vêtir d’habits attrayants les protégée de la danseuse étoile; un maître de ballet s’efforce de sauver ce qui n’est pas à sauver.

Cendrillon exclue de l’audition, reste seule dans la salle de répéti-tion. La belle ira-telle à ce bal, pour-ra-t- elle séduire l’illustre Frédéric? Les réponses au Karibe les 28 et 29 au Karibe.

Page 4: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

4 28 juin 2013No 888

Serge D. Gaspard, dit Sergo Mayi Moulen, et le comité qu’il dirige est au four et au moulin. La cinquième édition de Festi-Nippes doit être une réussite aux yeux du public. Le fort Réfléchi, site retenu pour l’événement, reçoit une succession d’activités sous leur supervi-sion. Match de basket avec les jeunes de la zone, tournoi de football organisé par la Digicel, le va-et-vient est constant et le public grossit au fil des heures. Enfants, jeunes et vieux, l’ambiance n’a pas d’âge, la police est là et prend très au sérieux la sécurité de l’espace. Pour cette première soirée, les artistes et groupes musicaux qui lancent officiellement la program-mation sont tous motivés, que ce soient Don Z, Jiròf (Anse-à-Veau), Ti Gazzman, Line Up, Wagner et Koudjay, ils affichent la même détermination.

Entre danse, blagues et bonne anima-tion, il y a la prestation extraordinaire de Koudjay, unique groupe racine au milieu de jeunes talentueuses formations com-pas... et celle de Wagner qui a mis le feu au fort. Présenté comme un handicapé, le jeune chanteur, apparemment bien portant, a ôté la prothèse de son pied gauche pour faire pencher à droite et à gauche le public qui l’ovationnait.

Rien qu’à l’annonce des ténors du compas et du rap, dans la programma-tion du lendemain, le fort Réfléchi a vu

Le festival des Nippes presque 10 sur 10

Sous la supervision de l’organisation Konbit Aksyon Devlo-pman NIP (KADNIP), Promoculture a réalisé la cinquième édition du festival des Nippes les 22 et 23 juin dernier, l’un des évènements majeurs du département. Avec des grou-pes venant de Port-au-Prince et de quelques-unes des onze communes de cette division territoriale, cet événement, qui aurait du être à sa dixième réalisation pour les dix ans des Nippes, a connu un succès salué par le grand public.

accroître le nombre des festivaliers le dernier jour. 10-4 et Planèt Konpa (Fond-des-Blancs) ont su faire bouger le fort avec le rythme de Nemours Jean-Bap-tiste. Dream team Dance et d’autres dan-seuses ont proposé des chorégraphies plus ou moins intéressantes avant que les ténors se lancent à l’assaut du fort.

BC et Djakout#1 ont fait trembler Miragoâne

Barikad Crew n’a jamais été aussi bon sur scène. Réduit à cinq après le départ de Marco, ce que les foulards rouges ont perdu en nombre, ils l’ont gagné en ca-pacité scénique. Fantom est devenu plus proche d’Izolan, Bricks et Brital amplifient leur complicité, ils forment des duos qui enchaînent des prouesses pour servir la voix de Condagana au public. BC a grandi. Contrairement à l’alignement ho-rizontale, telle une défense plate en 4-4-2 qu’ils affichaient autrefois, les chanteurs prennent désormais la liberté d’exprimer chacun leur feeling et de mieux vendre leur riche répertoire. Ils ont saccagé l’amphithéâtre, bousculé le public avec une animation sans bornes jusqu’à ce qu’une énième panne d’électricité mette un terme à leur suprématie.

Djakout #1, quant à lui, n’a pas voulu que les hostilités s’arrêtent là. Avec son équipe au complet, la bande à Ti Pouch,

très attendue à fort Réfléchi, a entamé sa prestation de façon à ressaisir le public et le ramener en plein cœur de la folie. Bonne gestion de scène de Pouchon, un Roro de bonne humeur qui cède l’espace à Shabba le showman, Djakout #1 a encore la rage contre T-Vice et reprend sa dernière meringue avec le même engouement qu’au Cap-Haïtien, créant la même euphorie d’alors.

Le KADNIP et Promoculture n’ont pas caché leur satisfaction pour ce cinquiè-me succès. Leur programmation s’éten-dra dans les autres communes pour les dix ans du département des Nippes nous a confirmé Sergo Mayi Moulen, coordon-nateur des opérations.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

Shabba et Roro en avant-plan, Djakout te move

Izolan, Fantom Brital, Bricks, Condagana, les voix de BC

Wagner n’a pas toutes ses facultés physiques, mais il n’est pas handicapé

Koudjay ofri yon bouyon mizik nan fò Reflechi

Des jeunes artsites du département se sont exposésLes danseuses de Dream Team Dance dans une chorégraphieLes responsables de l’école maritime des Nippes et Sergo Mayi Moulen (au centre)

Page 5: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

528 juin 2013No 888

Quelle chanson te rappelle ton enfance ?

La chanson qui me rappelle vraiment le plus mon enfance est «Nwèl la rive» de Lionel Benjamin. La Noël était, et demeu-re, l’une de mes époques préférées de l’année - sinon MON époque préférée -, et cette chanson est selon mes souvenirs et mon goût LA chanson qui représente l’arrivée de cette époque.

Quelle chanson évoque le plus ta spiritualité ?

Il y a plusieurs chansons qui évoquent ma spiritualité, mais surtout «Je veux vivre dans ta lumière», de Lionel Benja-min. Les paroles et la mélodie «inspirées» de cette chanson m’ont bercé durant toute mon enfance, et jusqu’à présent, en l’écoutant, elle réveille totalement en moi la spiritualité.

Quelle chanson chantes-tu quand tu es triste ?

Quand je suis triste, je passe mes émotions sur une œuvre, en composant et/ou en arrangeant. Parfois, «Its so so hard to say goodbye to yesterday» de «Boyz II Men» me vient en tête quand je suis triste ou nostalgique d’une époque ou d’une personne.

T’arrive-t-il de bercer tes enfants ? Si oui, quelle chanson chantes-tu pour cela ?

J’ai un fils que je berce le plus sou-vent avec «Bonne nuit mon amour», ou des fois avec une chanson que je lui ai composée qui s’intitule «Mon p’tit ange Gabriel».

Quelle chanson évoque chez toi un souvenir particulièrement agréable ?

«Babylon System» de Bob Marley est une chanson qui m’a TOUJOURS marqué profondément. L’instrumentation surtout au niveau percussif me transporte dans un monde agréable. Mais tant d’autres

chansons ont un effet similaire sur moi, je me résous à n’en citer qu’une dans ce cas.

Y aurait-il une chanson qui évoque chez toi un souvenir tout à fait désa-gréable ?

Cela n’existe pas chez moi !

Quelle chanson te rappelle le plus Haïti quand tu es en terre étrangère ?

[Rires..] Je n’oublie jamais Haïti quand je suis en terre étrangère, mais il y a plein de chansons qui me rappellent chez moi. «Ayiti Cheri» de Tabou Combo par exem-ple, ou «Ayiti Se».

Quelle chanson pourrais-tu écouter toute une journée sans te fatiguer ?

Une de mes nouvelles compositions qui n’est pas encore sur les ondes «You and Me against the world», de Mikaben featuring IET.

De toutes les chansons sur lesquelles tu as travaillé, laquelle préfères-tu ?

Pour être honnête, je ne préfère aucune de mes chansons à proprement parler, puisque chacune d’elles évoque en moi des sentiments particuliers.

Y a-t-il une chanson qui te touche au point de te faire pleurer ?

Désolé de vous décevoir, mais non. [rires...]

Tu as collaboré avec de nombreux artistes. Et on retrouve tes empreintes sur de nombreuses chansons. Mais y a-t-il une chanson sur laquelle tu aurais souhaité avoir travaillé ?

Je ne regrette pas de n’avoir pas travaillé sur telle ou telle chanson. J’en ai tellement dans mon studio ! [rires..] Je crois bien que celles-ci me suffisent déjà !

Y a-t-il une chanson qui te permet de te calmer ?

Mikabenen chansons

Michaël Benjamin, Mikaben, auteur du titre à succès «Ayiti se», partage avec les lecteurs de Tickets les chansons qui ont marqué son existence.

Le plus souvent, n’importe quelle chanson (calme) de Bob Marley m’aide à me calmer. Bob est ma première idole en musique.

Y a-t-il une musique originale d’un film que tu aimes ?

Ma chanson préférée dans un film s’intitule «Don’t wanna close my eyes», de Aerosmith, qui a figuré dans le film «Armageddon».

Une chanson particulière qui t’a marqué et qui te marque encore ?

«Guiltiness», de Bob Marley. Cette chanson parle tellement de vérités pal-pables mais que nous faisons semblant de ne pas remarquer. J’adore me remet-tre dans le bain réel du monde dans lequel nous vivons. Nous avons tendance à satisfaire l’illusion que les dirigeants du monde ont réussi à nous faire avaler depuis des millénaires.

Propos recueillis parDaphney Valsaint

Oprah Winfrey et Lady Gaga élues célébrités les plus influentes du monde !

Le magazine américain Forbes, féru de classements en tout genre, vient de publier sa liste des personnalités du spectacle les plus puissantes de 2013. Comment éta-blissent-ils un tel classement ? En conjuguant certains critères comme les revenus annuels, le poids sur les réseaux sociaux, le nombre d’articles de presse accumulés et les rotations radio ou télé durant l’année écoulée.

Si le classement de l’an dernier couronnait la chanteuseJennifer Lopez, pour le cru 2013, la bomba latina est éjectée du prestigieux Top Ten. En effet, c’est la présentatrice Oprah Winfrey qui récupère son statut de célébrité la plus influente du monde, une domination qui lui avait été confisquée en 2011 par celle que beaucoup considèrent comme la nouvelle Queen of Pop, Lady Gaga.

Malgré un retrait médiatique dû à l’arrêt prématuré de sa tournée mondiale à la suite d’uneimportante blessure à la hanche et à la préparation de son nouvel album, ARTPOP, Lady Gaga arrive en deuxième position de ce classement. Une performance incroyable pour l’interprète du tube mondial Bad Romance qui n’a proposé aucun single en 2012 !

Pour compléter ce podium, nous retrouvons le réalisateur Steven Spielberg dont le film Lincoln a remporté un succès considérable à travers le monde l’an dernier. L’hom-me à l’origine de la société DreamWorks est suivi par trois chanteuses de renommée mondiale, Beyoncé, Madonnaet Taylor Swift, respectivement à la 4e, 5e et 6e place.

Pour compléter ce top 10 2013, nous retrouvons le chanteur Jon Bon Jovi (7e), le tennismanRoger Federer (8e), la popstar Justin Bieber (9e) et la truculente Ellen Dege-neres (10e).

Non contente d’arriver en deuxième position du classement, Lady Gaga verra mardi 2 juillet prochain sa statute de cire faire son entrée au prestigieux musée Grévin à Paris. Si la superstar ne fera pas le déplacement, le musée précise que le perruquier et créateur français Charlie Le Mindu - qui travaille régulièrement pour la Mother Monster - a supervisé l’élaboration de la statue.

Page 6: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

Vendredi 28 juin 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Vers le développementdu base-ball en Haïti

Football, filles s’abstenir ?

C’est le message que semble envoyer malgré elle la Fédération haïtienne de football à l’ensemble de la communauté du football féminin. Pourtant, cette dernière est représentée à Indiana en tant que club évoluant dans un cham-pionnat structuré.

Pourquoi alors en Haïti, le mouvement du football féminin s’estompe. Le traditionnel cham-pionnat féminin ne voit plus le jour. Le sponsor officiel du foot-ball masculin ne lui fait plus de cadeaux et à ce titre ne finance plus aucune de ses initiatives.

Faute de rendre public ’un bilan sur son fonctionnement, de le mettre à jour régulièrement, et de lancer des appels d’offres à des commanditaires désireux d’en faire leur vitrine, l’organisation de cette compétition risque de perdre son salut.

On souhaite vivement sa résurrection pour le meilleur au moment même où une femme se retrouve au timon des affaires sportives. Quelle autre meilleure occasion qui puisse s’offrir au football féminin pour une belle renaissance?

Ticket Sport : PLérissé Jean Frico vous avez planifié l’organi-sation d’un séminaire d’initiation au baseball pour jeunes enfants de 10-15 ans. D’abord dites nous, qui est Lérissé ?

JFL : Je m’appelle Jean Frico Lé-rissé. Je suis né à Port-au-prince. J’ai 18 ans et j’ai terminé mes études clas-siques au Collège Gérard Gourgue. Benjamin d’une famille de 6 enfants j’ai 2 frères et 3 soeurs. Orphelin un peu avant le séisme, j’ai eu la chance de me rendre aux Etats-Unis à plu-sieurs reprises grâce à la MHJ. Je rêve de devenir médecin et je fais partie d’un groupe de rappeurs « Pick Up Click » du Bas-Peu-De-Chose.

TS: Quel rapport avec le Ba-seball ?

JFL : Pendant mes voyages aux Etats-Unis j’ai eu la chance de dialo-guer avec des missionnaires de la MHJ et plusieurs d’entre eux qui n’avaient pas eu la chance encore de visiter Haïti souhaitaient savoir en quoi ils pou-vaient être utiles au pays et surtout s’ils pouvaient assister à des parties de golf, de tennis ou de baseball. Je leur ai dit que nous n’avions pas encore du baseball en Haïti et ça les avait un peu surpris de savoir que la Républi-que dominicaine produit des joueurs de baseball de statut mondial et qui sont millionnaires grâce au baseball et que ce sport ne soit pas pratiqué en Haïti qui partage la même île que les dominicains. Ils ont souhaité nous donner ce coup de pouce.

TS : Vous jouez au baseball ?JFL : Je les ai vu jouer et cela m’a

intéressé. Les missionnaires m’ont appris à jouer au baseball. Maintenant je suis capable de jouer même si je ne suis pas encore de niveau à m’aven-turer dans les grandes équipes.

TS: Parlez-nous des fondamen-

taux du baseball ? JFL : Le baseball est un sport

d’équipe et chaque équipe compte 9 joueurs pour 9 manches dans une rencontre de baseball. Le temps n’est pas limité et le terrain est reparti en plusieurs champs. A chaque manche le lanceur de la formation adverse se trouve confronté à un joueur de l’autre formation. Il a le droit de lancer 5 fois sur ce joueur qui devra cogner sur la balle de toute ses forces avec la batte avant de couvrir un certain espace et revenir au lieu d’où il avait frappé la balle. Si le receveur rate trois fois la balle, il est automatiquement out. Il faudrait un petit bout de temps pour que je puisse vous expliquer

BaseBall/InItIatIon

10 formateurs, 5 jours de formations pour initier 55 enfants âgés entre 10 et 15 ans au baseball, c’est le rêve fabuleux que nourrit Lérissé Jean Frico avec le projet Haïti Baseball Stars et l’appui du Missionnaire Gina Curcio de Missionaries of the Health of Jesus (MHJ). Si Gardy Cyriaque Prophète nourrissait l’ambition d’intégrer le base-ball en Haïti, Lérissé passe à l’acte.

Jean Frico lérissé, initiateur du mouvement

NDLR : 10 personnes (5 femmes et 5 hommes) compo-seront le groupe de formateurs qui viendront assurer cette ini-tiation au baseball que compte offrir la MHJ du 2 au 6 juillet 2013. Ils comptent recevoir 55 enfants avec l’ambition d’avoir réintégrer le baseball en Haïti. A noter que pendant l’Occupa-tion Américaine, les américains avaient tenté d’initier certains haïtiens au baseball mais l’ex-périence avait fait long feu.

Propos recueillis par Enock Néré

Begsy Graham, Fabiola Ignace, Esther Joachim, Rachelle Lerentisse, Rose Mileine Louis Jeune, Djoulissa Mathé, Lourdia Pélicier, Carline Pierre, Solaïda Pierre et Rose Jally Salomon.

Staff technique: Frédéric François, Rood Lamadieu (entraîneurs); Lesly Larrieux Eugène (team manager); Miano Momplaisir (arbitre); Frantz Eddy Joachim, Marie Régine Séjourné et Claude Emmanuel Georges (offi-ciels de la FHVB).

Haïti qualifiée pour le 3e tourélImInatoIres de la Coupe du monde 2014

phase des éliminatoires du mondial italien aura lieu au début du mois de janvier 2014.

Quatre formations (Dominique, Grenade, Haïti et Panama) disputaient cette deuxième phase des éliminatoi-res de ce mondial. La middle blocker de Magic et de la sélection natio-nale haïtienne de volley-ball, Rachelle Laurentis a remporté le trophée de meilleur blocker.

L’équipe haïtienne est ainsi com-posée: Yrène Alexandre, Caroline

En dominant la Dominique 3 sets 0 (25-18, 25-18 et 25-23) di-manche en demi-finale de la 2e phase des éliminatoires comp-

tant pour le Groupe N de la Norceca en Grenade, la sélection nationale haïtienne de volley-ball s’est qualifiée pour la 3e phase du mondial qui aura lieu en Italie en 2014.

Battue en finale 0 set à 3 (19-25, 20-25, 16-25) par celle du Panama, elle n’a remporté que la 2e place de cette phase de la compétition. La 3e

toutes les règles TS : En quoi consiste cette for-

mation que vous donnez? TS : C’est ce que j’appellerais

une initiation au baseball et ce sera fait à l’instar d’un camp d’initiation de volley-ball. Les participants seront accueillis pendant 5 jours et de 8h à 15 heures. Ils participeront à un cours de bible de 30 minutes, déjeuneront, suivront le programme d’initiation, dîneront et suivront une autre phase d’initiation qui durera jusqu’à 3 h pm. Ce sera sur le terrain du collège Saint-Louis de Gonzague à Delmas 31. Ils n’auront rien à payer.

LN : Objectif de la formation ?JFL : Qu’il y ait un embryon du

baseball en Haïti qui se développe jusqu’à ce que ce sport fasse définiti-vement son chemin dans le pays.

Page 7: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

Vendredi 28 juin 2013 7

Environ 1m 80 de hauteur, 75 kgs de muscle et un regard de géant timide, qui laisse croire qu’il est pétri de respect pour son inter-

locuteur, mais une détente de plus en plus sûre, un bon positionnement dans sa cage et surtout des exercices préparatoires continuels dans ses buts comme pour se motiver, le gardien de la sélection nationale haïtienne de football, Frandy Montrévil, im-pressionne dans les buts du Valencia depuis deux saisons. Après le sourire du champion, la distinction comme meilleur joueur de la saison, le natif du Cap-Haïtien garde désormais les buts de la sélection nationale mais surtout se trouve sur la voie royale pour écrire une vraie page d’histoire avec la sélection.

6 ans c’est le temps qu’a duré l’absence de Frandy Montrévil en sé-lection nationale haïtienne de football. Depuis une phase d’éliminatoires de la Digicel Cup des Nations Caribéennes, disputé en 2006, Frandy Montrévil n’a plus jamais été appelé, comme s’il était devenu le cauchemar des rouges et bleu. Luis Armelio Garcia,

Wilner Etienne, Wagneau Eloi, Son-che Pierre, Jaime Rios Rindon n’ont plus regardé vers le portier Capois du Valencia depuis.

Frandy n’épilogue pourtant pas sur ce long passage à vide en sélec-tion. Savourant son bonheur d’abord d’avoir eu la chance d’être distingué meilleur joueur de la saison par les journalistes de football de l’Asso-

ciation Haïtienne de Presse Sportive (ASHAPS), il profite de l’instant qu’il passe en sélection nationale et sa pe-tite amie qui se trouve actuellement au Brésil, savoure elle aussi cette jus-tice rendue à son bien-aimé.

Né au Cap-Haïtien le 14 janvier 1982, le 3e enfant de Montrévil Pierre a commencé le football dans les rues du Cap-Haïtien au poste de gardien de but. Depuis, ce jeune homme qui rêvait et qui rêve encore de devenir un footballeur professionnel accom-plit nourri l’ambition de marquer son passage dans le football. Aujourd’hui, deux matchs amicaux devant des attaquants, considérés comme fai-sant partie des meilleurs joueurs du monde, et 4 buts encaissés lui font mesurer le travail accompli jusqu’ici et surtout le travail a accomplir pour atteindre le plus haut niveau.

[email protected] [email protected]

twitter : @nenock

Gold Cup 2013/ seleCtIon natIonale

Frandy Montrévil sur la voie royale

Fiche techniqueNom : MontrevilPrénom : FrandyDate de naissance : 14 jan-

vier 1982Lieu de naissance : Cap-

haitienNiveau d’études : Univer-

sitaireEtat Civil : Célibataire/1

enfantNom du père : Montrevil

PierrePoste : GardienPalmarès : Champion natio-

nal avec le ValenciaDistinction : Meilleur joueur

de la saison 2012 par l’ASHAPS

LES PRÉFÉRENCESPlat : CabritBoisson : CocaCouleur : NoireType de musique : Slow,

évangélique Type de films : AventureUn film de référence : Ro-

meo et JulietteChanteuse : Céline Dion

Frandy montrévil

Coupe des ConFédératIons

Brésil, la finale sur le filGrâce à un but de Paulinho dans les dernières minutes, la Seleçao est venue à bout de l’Uruguay (2-1) et jouera la finale de “sa” Coupe des Confédérations.

Le Brésil a pris son temps pour composer son billet pour la finale de la Coupe des Confédérations. Mais le pays organisateur de la

compétition a fini par l’obtenir aux dépens de l’Uruguay mercredi (2-1).

Dans les dernières minutes d’une rencontre tendue et serrée de bout en bout, Paulinho a offert la quali-fication à la Seleçao (86e). Le milieu des Corinthians, dont le club a ex-pliqué dans la soirée qu’un départ était “imminent”, probablement vers Tottenham, a marqué de la tête, à la réception d’un corner de Neymar. Sans réussir son meilleur match du tournoi, loin de là, le néo-Barcelonais avait déjà été décisif sur l’ouverture du score brésilienne, signée d’un Fred opportuniste (1-0, 41e). Récompensé d’une prestation énorme, Edinson Cavani avait égalisé en tout début de seconde période, profitant d’une grossière erreur de relance de Thiago Silva (1-1, 48e).

En finale dimanche au Mara-cana, le Brésil défiera le vainqueur de la demie entre l’Espagne et l’Italie, programmée jeudi. Mais les hom-mes de Luiz Felipe Scolari devront sérieusement hausser leur niveau pour conserver leur titre en Coupe des Confédérations acquis en 2009. Emoussés physiquement et sur les

nerfs, ils ont longtemps buté sur une équipe uruguayenne qui a failli réussir le coup parfait et aurait certainement mérité mieux. Mais elle a manqué trop d’occasions, à commencer par le penalty de Diego Forlan repoussé par Julio Cesar (14e). Le réalisme brésilien a lui fait basculer la rencontre. La Se-leçao a pris l’avantage sur sa première

occasion franche de la rencontre et ne s’en est pas créé beaucoup plus en seconde période, avant que Paulinho ne surgisse au deuxième poteau pour crucifier l’Uruguay. Le Brésil tient sa finale, et c’est bien là l’essentiel.

neymar et marcello

Julio Cesar félicité par son entraîneur scolari

Page 8: Lynn Williams Rouzier, la danse comme sacerdoce

8 28 juin 2013No 888

Roberto et le chantFils d’un des plus grands guitaristes

haïtiens, Roberto Martino a toujours été critiqué pour n’être pas très bon chanteur. Malgré cela, avec environ une quinzaine d’albums studio et live à son actif, il a toujours eu du succès avec T-Vice pendant bientôt 21 ans en tant qu’à la fois chanteur et guitariste de sa propre formation musicale. A ses côtés, James Cardozo et récemment Olivier l’accom-pagnent. En 2006, sur l’album « Kite’m viv », Oli Duret a eu beaucoup de succès avec la chanson « Santi’m ta kriye ». En 2010, sur l’album « Welcome to Haïti » (Vi’n envesti), il a mis sa voix sur plusieurs chansons et a charmé notamment avec « Fè’m vole » et « Toi et moi ». Après une longue absence au sein du groupe, Oli n’a chanté que « Ma chérie je t’aime » sur le tout nouveau disque, « Resan », de T-Vice.

Entre-temps, durant le départ de Oli, Roberto gérait sa bande en professionnel en chantant seul devant du groupe ou en s’aidant TPO quand Cardozo n’était pas disponible. Le lead semble avoir pris au sérieux plus que jamais ses cordes vocales, car, il a récemment révélé que durant l’absence d’Olivier Duret, il a pris des cours de chant. Et il est satisfait de sa performance vocale sur le nouvel opus de T-Vice intitulé « Resan ». « Il y a de l’amélioration dans ma voix. Ces temps-ci, je suis plus concentré sur mon vocal que sur la guitare », a déclaré Roberto Martino à la Plateforme Magik le lundi 24 juin 2013 sur radio Magik 9,100.9 FM.

T-Vice à Apolatino Festival en Belgi-que ce week-end

T-Vice ne chôme jamais. Ce week-end, la bande à Roberto Martino a un impor-tant rendez-vous en Belgique. Car, après l’avoir fait il y a quatre ans de cela, T-Vice est invité à participer à Apolatino Festi-val. Deux performances seront données vendredi 28 et samedi 29 juin 2013 chez les Belges, où le groupe jouera avant le célèbre Tito Puento qui participera aussi à cet événement. Les Vice2K promettent

un show de haut niveau pour l’occasion ; ils multiplient leurs séances de répétition en ce sens.

«Resan» fait son cheminEnviron un mois après sa sortie, l’album « Resan » de T-Vice fait son petit bonhom-me de chemin. A en croire Roberto, près de 30 0000 exemplaires de cet opus sont déjà vendus. « Nous avons imprimé un premier stock de 20 000, puis un deuxiè-me de 5 000 et un troisième de 5 000 ; ils sont tous déjà écoulés. Sur iTunes, 8000 cd et 9 000 musiques sont déjà vendus », s’est réjoui Roberto Martino sur radio Magik 9, 100.9 FM.

Pour finir, tout en promettant de remixer sa version carnavalesque 2013,

« Lage bonm nan », pour le carnaval des Fleurs qui aura lieu les 28, 29 et 30 juillet 2013 au Champ de Mars, Roberto Mar-tino annonce que la célébration du 21e anniversaire de T-Vice n’aura plus lieu à Indigo, mais de préférence à Wahoo Bay. « Il semblerait qu’il y a des travaux de ré-novation qui se font à Indigo. Nous som-mes obligés de faire la fête à la même date le samedi 3 août 2013 à Wahoo Bay. Elle aura toujours la même ampleur. Alan Cavé viendra chanter «Se pa’w mwen ye» (Forever) avec nous ; Kreyòl La et Tony-mix seront aussi présents à cette fête. »

Gilles Freslet ([email protected])

Coup d’oeil sur les Vice2K

Dans nos publications hebdomadai-res, nous vous faisons découvrir tous les aspects linguistiques d’un nouveau mot (nouvelle expression) ou les divers sens d’un terme du créole haïtien. Pour cette semaine, prenez le temps d’apprendre davantage du monème « vivan ».

Il n’est un secret pour personne, «vivant» est le participe présent du verbe «vivre». Fort souvent, il est employé comme qualificatif et s’oppose générale-ment à l’adjectif «mort». C’est pourquoi on peut parler d’»être vivant», de «langue vivante», etc. Employé comme nom, «vivant» peut aussi désigner l’ensemble des êtres vivants. Dans la langue fran-çaise, «vivant» peut renvoyer à : «ce qui est en vie», «ce qui est doué de vie» ou «ce qui est vif». Parfois, il peut désigner un lieu animé et aura pour synonyme «débordant». Par exemple : «Cette rue est particulièrement vivante.»

Le mot (ou adjectif ) «vivant» se pro-nonce de la même façon dans le créole haïtien et dans la langue du linguiste Bernard Cerquiglini. Si on faisait atten-tion à sa morphologie, on verrait qu’il n’y a que la lettre « T » du « vivant » de la langue française qui le différencie du « vivan » de notre vernaculaire. Par contre, la charge sémantique du « vivan » que

Lexique des bredjenn

«Vivan»l’on utilise en Haïti regorge de valeurs dénotatives.

Est « vivan » une personne qui ne se laisse pas duper facilement. Les accros des néologismes de notre langue mater-nelle utiliseront l’haïtianisme «sou men l » à l’endroit de cette personne. Dans cette situation de communication, les ex-pressions « Blòdè pa makak», «pa egare», «real» et autres seront ses équivalents.

Exemple : « Lil P se yon nèg li toujou sou men l / vivan ».

Dans les relations conjugales, le terme « vivan » porte un sens précis pour les deux sexes : pour l’homme, il fait réfé-rence à un Don Juan, autrement dit en créole haïtien un «jilèt» ; pour la femme, il insinue une « brasèz ». Dans les deux cas, il aura pour synonyme «pa jwe », «gen nanm», etc.

Exemple : « M p ap kite ti sè m nan renmen ak vivan sa baz » ; « Ak manzèl ou vle fè vi w man, jan l vivan » !!!

Sur le plan professionnel, au niveau sportif et autres, « vivan » est décrit ceux qui sont pleins de vivacité, qui sont rapi-des, agressifs ou autres.

Exemple : « Miami pat ka pa chapyon, paske Lebron ak Wade twò vivan baz ».

Dans un autre contexte, « vivan » est le qualificatif parfait de ceux qui

se paient de la tête des autres. Sur cet angle, ses équivalents seront « aslè », « matoman », « blofè », « raketè » et autres.

Exemple : Pa gen yon nèg devan DGI oswa devan imigrasyon ki pa vivan ».

Evoluant au cœur d’une société où le bilinguisme jouit d’une utilisation outrancière, la majeure partie des locu-teurs créolophone prennent la mauvaise habitude de produire des énoncés dans une syntaxe alternée entre le créole créole haïtien et le français. Dans ce cas, il n’est pas impossible de rencontrer des personnes qui disent « vivant » (se pro-nonce vivante puisqu’il n’existe pas de lettre muette dans le créole haïtien) dans

notre vernaculaire. Mais, compte tenu du statut de la supériorité mondiale que l’homme bénéficie vis-à-vis de la femme, le terme « vivan » est utilisé pour les deux sexes dans notre langue maternelle. On ne dit pas « vivant » pour les femmes mais « vivan ».

« Vivan » est bel et bien connu de tous mais, ses diverses connotations sont méconnues d’une armada de gens dans la communauté haïtienne. De ce fait, il serait plus sage de l’utiliser avec des amis avec qui vous avez l’habitude de faire toutes sortes de blagues.

Wendy Simon

ABBA Dancing QueenYou can dance, you can jive, having the time of your life See that girl, watch that scene, dig-ging the Dancing Queen

Friday night and the lights are low Looking out for the place to go Where they play the right music, getting in the swing You come in to look for a king Anybody could be that guy Night is young and the music’s high With a bit of rock music, everything is fine You’re in the mood for a dance And when you get the chance...

You are the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen Dancing Queen, feel the beat from the tambourine You can dance, you can jive, having the time of your life See that girl, watch that scene, dig-ging the Dancing Queen

You’re a teaser, you turn ‘em on Leave them burning and then you’re gone Looking out for another, anyone will do You’re in the mood for a dance And when you get the chance...

You are the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen Dancing Queen, feel the beat from the tambourine You can dance, you can jive, having the time of your life See that girl, watch that scene, dig-ging the Dancing Queen

[fade]

Lyrics