PLACE DE
L’INSULINOTHERAPIE EN
GERIATRIE.
Profils patients et schémas
thérapeutiques
Pr Anne VAMBERGUE
Service de diabétologie CHRU Lille
Faculté de médecine Université Lille 2
Le DT2 est une maladie évolutive du fait de
la baisse progressive de la sécrétion
d’insuline
(1) Dewitt DE. Outpatient insulin therapy in type 1 and type 2 diabetes mellitus. JAMA 2003;289:2254-64.
(3) Lebovitz HE. Type 2 diabetes: an overview. Clin Chem 1999; 45: 1339-45.
Quelle stratégie thérapeutique
suivre au fil du temps ?
1.Mesures hygiéno-diététiques (MHD) (régime + activité physique)
2.Monothérapie orale + MHD
3.Bithérapie orale + MHD
4.Essai de trithérapie orale ou d’emblée adjonction à une bithérapie orale d’une insuline (insuline intermédiaire (NPH) ou analogue lent en une seule injection par jour au coucher) + MHD
5. Insulinothérapie intensifiée (ou fractionnée) : 2 à 4 injections par jour + MHD
En cas de non atteinte des objectifs :
escalade thérapeutique au plus tard 6 mois
suivant le constat du déséquilibre
Recommandations de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. Traitement médicamenteux du diabète de type 2 (actualisation). Novembre 2006.
En règle générale et en fonction de l’HbA1c et de l’évolution de la maladie,il est recommandé de suivre l’escalade thérapeutique jusqu’à atteinte de l’objectif glycémique.
Une stratégie d’addition dans le temps
6%
6.5%
7%
Regime Exercice
Metformine
Metformine + SU or TZD
Insulinebasale+ ADO
« Basal + »
Basal Bolus
Recommandations de l’HAS 2006
Etude IDAHO : 11 ans entre le diagnostic et
le passage à l’insuline en France
• Etude épidémiologique prospective IDAHO : 797 patients DT2
hospitalisés et mis sous insuline pour la 1ère fois.
• Les caractéristiques des patients, les traitements et les données à 12
mois ont été recueillies.
• Caractéristiques des patients inclus
- Age moyen lors de la mise sous insuline = 64 ans ± 12 ans
- IMC moyen = 29 kg/m² ± 6 kg/m2
- Évolution du diabète avant la mise sous insuline = 11 ans (médiane)
- HbA1c moyenne = 10 % ± 2,2%
- 68% des patients présentaient au moins une complication micro ou
macrovasculaire
Raccah D et al. Insulin initiation in type 2 diabetic patients admitted in hospital in France and follow-up at 1 year. The “IDAHO 2” study. Diabetes Metab 2006; 32:244-250.
Prise en charge globale de la maladie diabétique
différente et adaptée au contexte
autonome actif avec handicap dépendante
Objectifs glycémiques proposés pour
le patient âgé
Patient âgé diabétique
en "bonne santé"
Patient âgé diabétique
fragile
glycémie à jeun ~ 1,40 g/l
HbA1c / 3 mois ~ 7,5 %
glycémie à jeun ~ 2 g/l
pas de recommandation pour l’HbA1c
glycémie à jeun < 1,26 g/l
glycémie post prandiale < 2 g/l
HbA1c < 15 % limite sup de la normale
glycémie à jeun < 1,80 g/l
glycémie post prandiale < 2,50 g/l
HbA1c < 40 % limite sup de la normale
France (1999)
Canada (2001)
Objectifs glycémiques proposés pour
le patient âgé
Patient âgé diabétique
en "bonne santé"
Patient âgé diabétique
fragile
HbA1c / 6 à 12 mois ~ 7 % HbA1c / 6 à 12 mois ~ 7 %
glycémie à jeun : 0,9-1,26 g/l
HbA1c / 6mois : 6,5-7,5 %
glycémie à jeun : 1,26-1,60 g/l
HbA1c / 6mois : 7-8,5 %
USA (2003)
Europe (2004)
ADA (2007)= adulte jeune non quantifiés
Insuline ou traitement
oral ?
Schéma de sécrétion physiologique de
l’insuline chez des sujets non
diabétiques
(1) D’après Ciofetta M. et al. Contribution of postprandial vs interprandial blood glucose to HbA1c in type 1 diabetes on physiologic intensive therapy
with lispro insulin at mealtime, DIabetes Care 1999 ; 22(5) :795-800
Bénéfices-Risques des ADO
Efficacité sur l’HbA1c Risque
Sulfamides
hypoglycémiants
-1% Hypoglycémies
Prise de poids
Biguanides -1% Troubles digestifs
Acidose lactique
Glitazones -1%
Eventuels bénéfices
lipidiques
Prise de poids
Oedèmes
Insuffisance
cardiaque
Acarbose -0,7% Troubles digestifs
Facteurs affectant le respect
des consignes thérapeutiques
• Troubles de mémoire
• Notion de l’environnement familial, institut
• Diminution de l’acuité visuelle
• Diminution de l’habileté gestuelle
prise de comprimés
Utilisation du stylo ou remplissage d’une
seringue d’insuline
Envisager la mise sous insuline
D’après les nouvelles recommandations
de l’AFSSAPS-HAS
En première intention*
Insuline intermédiaire (NPH) ou analogue lent
En une seule injection par jour au coucher (1)
*En adjonction à la bithérapie orale.
L’auto-surveillance glycémique devra alors
être introduite pour les patients qui ne la
pratiquaient pas jusqu’alors
Place de l’insuline chez le sujet âgé
Recommandation de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. 2006.
« Ainsi, l’insulinothérapie constitue-t-elle fréquemment chez le sujet âgé le meilleur choix avec
des objectifs adaptés et de ce fait un risque iatrogène réduit. »
Nécessité quelque soit la classe thérapeutique choisie, de débuter chez les sujets âgés par des
posologies réduites, puis de les augmenter progressivement et prudemment.
Objectif glycémique et stratégie
thérapeutique préférée
Patient âgé ayant bien vieilli
(sans pathologie sévère ou
invalidante)
Même stratégie thérapeutique que chez
le sujet plus jeune
Patient âgé polypathologique
(parfois dénutri, peu ou pas
autonome, à risque iatrogène
élevé)
Objectif d’HbA1c < 8%
Insulinothérapie en cas de nécessité
(s’abstenir de tout traitement par ADO)
Patient très âgé ou en fin de vie Insulinothérapie de confort
identiques / adulte jeune
insulinothérapie
Objectifs idéaux du traitement du diabétique de type 2
"Ainsi l’insulinothérapie constitue-t-elle fréquemment, chez le sujetâgé, le meilleur choix avec des objectifs adaptés et de ce fait unrisque iatrogène réduit".
Principe de l’insulinothérapie basale dans le DT2
Diminution de la
glycémie à jeun
Diminution des glycémies
pré et post prandiales
D’après Cusi : méthode et patients : étude ouverte, non contrôlée, réalisée sur 16 semaines chez 12
diabétiques de type 2 obèses. Arrêt du traitement oral suivi de 4 semaines de wash-out, puis initiation
et titration de l’insuline avec un objectif de glycémie à jeun compris entre 0,8 et 1,15 g/L (soit 4,4
mmole/L et 6,4 mmole/L)
Cusi K. et al. Diabetes Care 1995;18 (6):843-851
• Abaissement de l’ensemble du cycle glycémique
Prise de poids sous insuline
• Elle est, en général, proche de celle observée avec les ADO
(sulfamides hypoglycémiants et glitazones) (1)
• Elle est essentiellement liée à la réduction de la glycosurie (1,2)
• Elle est proportionnelle à l’importance du déséquilibre glycémique (3)
• Évolution du poids des diabétiques de type 2 (4) :
(étude rétrospective de cohorte. 58 patients mal contrôlés sous ADO, mis sous insuline seule)
1- Perte de poids avant la mise sous insuline
2- Reprise de poids lors de la mise sous insuline
3- Au final, le poids maximal sous insuline est fortement corrélé au
poids maximal avant la mise sous insuline
(1) Recommandation de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. Traitement médicamenteux du diabète de type 2 (actualisation). Novembre 2006.
(2) Bosquet F. Insulino-thérapie dans le diabète de type 2. In Grimaldi A ed. Traité de diabétologie, Médecine-Sciences Flammarion, Paris, 2005:398-407.
(3) Yki-Järvinen H. Combination therapies with insulin in type 2 diabetes. Diabetes Care 2001; 24(4): 758-67
(4) Larger E et al. Insulin therapy does not itself induce weight gain in patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 2001;24(10):1849-50.
• Complications d’ordre micro vasculaire
étude UKPDS
• Mortalité globale après IDM
étude DIGAMI
Bénéfices de l’insulinothérapie à long
terme
Diabète insulino-nécessitant
• Traitement oral maximum
Sulfamide + biguanides + X à dose maximale
• Régime correctement suivi
• Activité physique régulière
• Pas de facteur de décompensation iatrogène ou
intercurrente
Hyperglycémie persistante
Traitement mixte ou Bed Time
• Maintien du traitement oral
• Insuline au « coucher »
Durée action intermédiaire (12 heures) ou
AAL
Petite dose ( 20 U)
Stylo / Seringue
Contrôle de la production hépatique de
glucose nocturne donc la glycémie à jeun
Avantages
• Equilibre glycémique
• production hépatique de
glucose
• AGL
• Education réduite
• Acceptabilité
• Dose insuline réduite
• Prise poids modérée
• Peu d’hypoglycémies
Inconvénients
• Dépend de la réactivité de la cellule
• Sélection des patients sur C peptide après glucagon ?
• Hyperglycémie diurne
• Durée limitée
Traitement mixte ou Bed time
Objectif :
Comparer l’efficacité et la tolérance de l’insuline glargine et de la rosiglitazone chez des patients diabétiquesde type 2 mal contrôlés sous bithérapie orale.
Méthodologie :
Étude ouverte randomisée multicentrique, réalisée sur 24 semaines, en 2 groupes parallèles chez des patients diabétiques de type 2 mal contrôlés sous bithérapie orale (metformine à la dose de 1g/j + sulfamide hypoglycémiantà une dose 50% de la dose maximale depuis une durée 3 mois). (HbA1c 7,5 % et 11%, IMC > 25 kg/m2).A l’inclusion, adjonction de l’insuline glargine (10 U en 1 inj/j au coucher) ou rosiglitazone (4 mg/j) :
- Les doses de l’insuline glargine ont été titrées chaque semaine en fonction de la glycémie à jeun des deux jours précédents
pour atteindre l’objectif de glycémie à jeun < 1-1,20 g/L (5,5-6,7 mmol/L).
- La dose de rosiglitazone a été augmentée jusqu’à un maximum de 8 mg/j chez les patients dont la glycémie
à jeun était > 1 g/L (5,5 mmol/L) après 6 semaines de traitement.
Critère principal d’évaluation :
Comparaison des valeurs de l’HbA1c entre les deux groupes.
Critères secondaires :
hypoglycémies, variation de la glycémie à jeun, poids, bilan lipidique,pourcentage de patients atteignant HbA1c < 7%, coût du traitement.
Rosenstock J et al. Triple therapy in type 2 diabetes. Insulin glargine or rosiglitazone added to combination therapy of sulfonylurea plus
metformin in insulin-naive patients. Diabetes Care 2006;29(3):554-559.
Insuline glargine +ADO* VS trithérapie orale
Etude ROSENSTOCK
Rosenstock J et al. Triple therapy in type 2 diabetes. Insulin glargine or rosiglitazone added to combination therapy of sulfonylurea plus
metformin in insulin-naive patients. Diabetes Care 2006;29(3):554-559.
• Analyse selon la valeur d’HbA1c de
départ
À partir de 9,5% d’HbA1c de
départ :
groupe insuline glargine +ADO*
VS groupe trithérapie orale, p ≤
0,05
• Critère principal d’évaluation :
Baisse de l’HbA1c à 24 semaines dans chaque groupe
Etude ROSENSTOCK
Rosenstock J et al. Triple therapy in type 2 diabetes. Insulin glargine or rosiglitazone added to combination therapy of sulfonylurea plus
metformin in insulin naive patients. Diabetes Care 2006;29(3):554-559.
Critères secondairesContrôle glycémique
Hypoglycémies
* Nécessitant l’aide d’un tiers avec glycémie < 0,36 g/L ou rétablissement rapide après prise orale de sucre, injection intraveineuse de glucose ou
administration de glucagon
Etude ROSENSTOCK
Rosenstock J et al. Triple therapy in type 2 diabetes. Insulin glargine or rosiglitazone added to combination therapy of sulfonylurea plus
metformin in insulin-naive patients.
Diabetes Care 2006;29(3):554-559.
Tolérance (suite)
Poids
Variations des lipides plasmatiques
Effets secondaires dans le groupe insuline glargine + ADO* incluant hypoglycémie (liée au traitement), infection gastro-intestinale
(non liée au traitement) et dans le groupe trithérapie orale incluant œdème, nausée, hypoglycémie, marqueurs hépatiques élevés,
prises de poids (apparemment lié au traitement).
Effets secondaires sévères possiblement liés au traitement : hypoglycémie, surdosage,
tumeur fibroïde, déficience en fer.
Etude ROSENSTOCK
Recommandation de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. Traitement médicamenteux du diabète de type 2 (actualisation). Novembre 2006.
* L’auto-surveillance glycémique devra alors être introduite pour les patients qui ne la pratiquaient pas jusqu’alors.
Choix de l’insuline lorsque l’insulinothérapie est
retenue dans le diabète de type 2
L’insuline intermédiaire (NPH) ou analogue lent
en 1 seule injection par jour au coucher
est recommandée en 1ère intention en adjonction à la bithérapie
orale*
Les insulines pré-mélangées ou premix ne sont plus recommandées
en 1ère intention
• Une durée d’action de 24 heures
• Un profil d’action sans pic
• 1 seule injection par jour
• Liberté du choix de l’horaire
d’injection**Étude de clamp euglycémique de 24 heures réalisée chez 20 sujets diabétiques de type 1.
*Déterminée par la quantité de glucose perfusée nécessaire au maintien d’une glycémie constante de 1,3 g/L après injection
sous-cutanée de 0,3 U/Kg de Lantus® ou de NPH (valeurs moyennes horaires)
**A n’importe quel moment de la journée mais au même moment chaque jour chez l’adulte.
Chez l’enfant, l’efficacité et la sécurité n’ont été démontrées que lorsque l’insuline glargine
est administrée le soir.
(1) Lepore M et al. Pharmacokinetics and pharmacodynamics of subcutaneous injection of long-acting human insulin analog glargine, nph insulin,
and ultralente human insulin and continuous subcutaneous infusion of insulin lispro. Diabetes 2000 ; 49 : 2142-8.
2) Résumé des caractéristiques du produit Lantus®
Comparaison des profils d’action
de l’insuline glargine et de l’insuline NPH
Etude clinique
• Etude randomisée NPH versus Détémir
• 416 sujets âgés > 65 ans (239 détemir et 177 NPH)
• 880 sujets entre 18-64 ans
• 22 à 26 sem de traitement
• Moins d’hypoglycémies et moins de prise de poids dans le
groupe détémir versus NPH à niveau d’HbA1c comparables
• Résultats identiques dans les 2 populations
• Garber AJ et al, J Am Geriatr Soc, 2007;55:1735-1740
Insuffisance du traitement
ADO + insuline basale
Définition:
Glycémie à jeun < 1.0g/l, avec HbA1c > 7% et/ou
glycémie post-prandiale > 160 mg/dl, suggérant que
les ADO (insulinosécréteurs++) perdent leur capacité
à contrôler la GPP, et que l’amélioration du controle
de la GPP par d’autres moyens doit être considérée.
30 à 50% des patients sous insuline basale
n’atteignent pas les objectifs d’HbA1c
Riddle M et al. Treat To Target. Diabetes Care 2003;26:3080-6
(1) Riddle M. et coll. The Treat-to-Target Trial: randomized addition of glargine or human NPH insulin to oral therapy of type 2 diabetic
patients Diabetes Care 2003; 26:3080–6.
(2) Avis de la commission de la transparence Lantus® du 22 janvier 2003.
* Anti diabétiques oraux
** Nota : la fréquence de la survenue des hypoglycémies totales est comparable
chez les diabétiques traités par insuline glargine et NPH (2)
Insuline glargine +ADO* VS NPH +ADO*
Etude TREAT-TO-TARGET
Moins d’hypoglycémies nocturnes que la NPH** (1) :
Quand insuline basale + ADO n’obtiennent pas un résultat
satisfaisant …..
....L’adjonction d’une 2° injection d’insuline
devient nécessaire. Faut-il alors :
Adjoindre un analogue rapide avant le repas
le plus hyperglycémiant
(Ou d’emblée passer à un schéma basal-
bolus ?)
Quand insuline basale + ADO n’obtiennent pas un résultat
satisfaisant, quelle est la meilleure stratégie ?
• Recommandations: addition d’insuline
prandiale mais de façon imprécise
• Absence d’études comparant ces stratégies
thérapeutiques
• 2 stratégies soit premix soit Basal bolus
A ce jour il n’y a pas d’études comparant « basal + » v 2 Premix
Stratégie étape par étape
ADO + basale
Basal-bolus
1rst injection
analogue
rapide
2d injection
analogue
rapide
3dinjection
analogue
rapide
SI GAJ <1g/l et
HbA1c>7%
Monnier el al. Diabetes Metab 2006; 32:32-7
ADO
Basal
plus
INSULINE BASALE SI
HbA1c>8%
Objectif :
Comparer l’efficacité et la tolérance d’un schéma associant l’insuline glargine aux ADO* à un schéma remplaçantles ADO* par 2 injections quotidiennes d’insuline premix chez des diabétiques de type 2 non contrôlés par ADO*.
Méthodologie :
Étude ouverte, multicentrique, randomisée en 2 groupes parallèles. Critères d’inclusion : diabète de type 2 traité par sulfamide hypoglycémiant + metformine, IMC ≤ 35 kg/m2, HbA1centre 7,5 % et 10,5 %, glycémie à jeun ≥ 1,20 g/L. 371 patients diabétiques de type 2 (364 patients en ITT)n’ayant jamais reçu d’insuline traités pendant 24 semaines par :
- Insuline glargine 1 injection le matin + metformine + sulfamide (objectif de titration : glycémie à jeun ≤ 1 g/L)
- ou Insuline premix (70 % NPH / 30 % IRH) 2 injections par jour, avant le petit déjeuner et le dîner(objectif de titration : glycémies à jeun et avant le dîner ≤ 1 g/L).
Critère principal d’évaluation : variation de l’HbA1c de la baseline à la fin de l’étude.
Critères secondaires : HbA1c finales, glycémies à jeun finales, pourcentage de patients atteignant
une glycémie à jeun ≤ 1 g/L (5,6 mmol/L), pourcentage de patients atteignant une HbA1c ≤ 7 % et une HbA1c ≤ 7
%
sans hypoglycémies nocturnes, profils glycémiques à huit points, pourcentage de patients sans hypoglycémie,
fréquence des hypoglycémies.
Janka HU et al. Comparison of basal insulin added to oral agents VS twice-daily premixed insulin as initial insulin therapy for type 2 diabetes.
Diabetes Care 2005; 28: 254-9
Insuline glargine +ADO* vs premix
JANKA
Critère principal d’évaluation
• Variation de l’HbA1c de l’inclusion à la fin de l’étude :- insuline glargine + ADO* de 8,85 % ± 0,98 % à 7,15 % ± 0,9 %- premix : de 8,83 % ± 0,87 % à 7,49 % ± 1,09 %, -0,34% (-0,52 à -0,16%) (p=0,0003)
Critères secondaires
• Patients atteignant une HbA1c ≤ 7 % sans hypoglycémies nocturnes :- insuline glargine + ADO* 45,5 %, premix 28,6 % (p=0,0013)
• Glycémies à jeun initiales et finales :
- insuline glargine + ADO* 1,71 g/L et 1,15 g/L, premix 1,72 et 1,33 g/L (p < 0,0001)
• Patients atteignant une glycémie à jeun ≤ 1 g/L : - insuline glargine + ADO* 31,6 %, premix 15 % (p=0,0002)
• Prise de poids :
- insuline glargine + ADO 1,4 ± 3,4 kg, Premix 2,1 ± 4,2 kg (NS)
Janka HU et al. Comparison of basal insulin added to oral agents VS twice-daily premixed insulin as initial insulin therapy for type 2
diabetes. Diabetes Care 2005; 28: 254-9
JANKA
• Profils glycémiques à l’inclusion et à 24 semaines
• Patients présentant au moins 1 épisode d’hypoglycémie :
- insuline glargine +ADO* 61,6 %, premix 67,2 %(NS)
• Hypoglycémies confirmées < 0,6 g/L (épisodes / patient-année) :
- insuline glargine +ADO* : 4,07 VS premix : 9,87. (p < 0,0001)
JANKA
Janka HU et al. Comparison of basal insulin added to oral agents VS twice-daily premixed insulin as initial insulin therapy for type 2 diabetes.
Diabetes Care 2005; 28: 254-9
* Anti diabétiques oraux
(1) Janka HU et al. Comparison of basal insulin added to oral agents VS twice-daily premixed insulin as initial insulin therapy for type 2 diabetes.
Diabetes Care 2005; 28: 254-9
(2) Recommandations de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. Traitement médicamenteux du diabète de type 2 (actualisation). Novembre 2006
Lors de l’initiation de l’insulinothérapie
les insulines pré-mélangées (ou prémix)
ne sont plus recommandées en 1ère intention (2)
Meilleur contrôle de l’HbA1c sous 1 injection de Lantus + ADO*
VS 2 injections de premix (1)
(critère principal)
JANKA
DT2 : traitement de la Glycémie Basale -
Prandiale
8 h 12 h 20 h 24 h
Repas Repas Repas
2,00 g
3,00 g
1,00 g
Glycémie prandiale
Glycémie basale
Insuline Lente
Insuline
RapideInsuline
Rapide
Insuline
Rapide
Etude OPAL
Lankisch M et coll. ADA 2007
Etude OPALn = 316, durée 24 Semaines
Lorsqu'une dose unique de Apidra était associée à un régime basal Lantus, le taux d’HbA1c a été réduit significativement à la fin de l’étude (6,99 vs 7,32 au début), p <0,0001).
Les résultats montrent que la stratégie « basale plus » est une méthode efficace pour introduire une insuline prandiale dans l’objectif d’atteindre un contrôle glycémique optimum.
Equivalence de l’administration de l’insuline prandiale au petit déjeuner vs repas principal.
Lankisch M et coll. ADA 2007
Hypoglycémie sous insuline dans le
DT2
• Une hypoglycémie est une glycémie < 0,6-0,7 g/L (selon les
auteurs) (1)
• Le plus souvent, ce sont des hypoglycémies modérées (1)
• Les hypoglycémies sous insuline sont souvent moins graves et
moins prolongées que celles observées sous sulfamides
hypoglycémiants(2)
• La présentation et la correction des hypoglycémies devront faire l’objet d’une éducation du
patient et de son entourage
(1) Selam JL. Hypoglycémie et diabète insulino-dépendant. In Traité de diabétologie de Grimaldi A. Ed. Médecine-Sciences Flammarion. Paris 2005:214-226.
(2) Recommandation de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS. Traitement médicamenteux du diabète de type 2 (actualisation). Novembre 2006.
(3) Yki-Järvinen H. Combination therapies with insulin in type 2 diabetes. Diabetes Care 2001; 24(4): 758-67.
Choix du schéma d’insulinothérapie :du plus simple au plus complexe
âge
degré d’autonomie
degré de compréhension
handicap fonctionnel / visuel
environnement familial
recours à une infirmière
apparition de complications
pathologies associées
troubles cognitifs
analogue lent
Diabète « vieilli »
insuline par une infirmière
(NPH ou insuline lente)
Insulinothérapie
schéma simple :
1 insuline lente ou 2 NPH
par la famille ou une infirmière
objectif :
glycémie 1,5 à 2 g/l à jeun
Diabétique avec handicap
Diabétique sans handicap,
autonome
Insulinothérapie de sécurité
• 1 seule injection par jour: AOL
• Handicap physique, psychique ou sensoriel
• Infirmière à domicile
Confort et sécurité
Arguments en faveur de
l’insulinothérapie
• Contre-indications ou précautions d’emploi des ADO
plus nombreuses en raison des co-morbidités
• Situations individuelles médicales ou sociales
• Actions favorables de l’insuline sur l’état nutritionnel
Situations nécessitant une
insulinothérapie
• Complications métaboliques aiguës
• Maladie intercurrente
• Intervention chirurgicale
• Contre-indication du traitement oral
• Echec secondaire des A.D.O.
Hypoglycémie chez le sujet âgé
• Retentissement grave en terme de morbidité et de mortalité
• Présentation clinique différente de celle observée chez les
sujets jeunes avec moins de symptômes
• Fréquence des hypoglycémies graves faible: 1,4 pour 100
années-patient
• ↑ des hypoglycémies avec le grand âge, les traitements
insuliniques, les comorbidités, les traitements associés,
l’absence de perception des symptômes
Contrôles des glycémies capillaires
Surveillance glycémique
• surveillance en l’absence de handicap :
sous insuline : avant chaque injection
ADO : facultative
• surveillance en présence de handicap :
sous insuline : avant chaque injection
ADO : 1 à 2 fois par semaine
STRATEGIE THERAPEUTIQUE:
arguments majeurs
• Adapté aux objectifs glycémiques
• Effet favorable indépendamment du contrôle glycémique
chez les patients dénutris
• Contre-indications et précautions d’emploi des ADO dans la
population gériatrique en raison des comorbidités
• Situations cliniques individuelles et sociales altération
cognitive, isolement social et familial, mauvaise observance,
perte d’autonomie. Prise en charge infirmière
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