Le journal de ceux qui ne nous connaissent pas encore et de ceux
qui veulent encore mieux nous connaître.
no2
Quand
la musiqueinspire les marques
Longtemps utilisée comme un simple élément tactique par les marques, la musique se place désormais souvent au cœur de la stratégie marketing des annonceurs.
C’est la raison pour laquelle l’agence experte en conseil et marketing musical The Hours a récemment rejoint le pôle de l’Agence H. Pour aller plus loin, cette dernière a réuni
le 27 mars dernier des représentants de l’ensemble de la filière musicale et des marques autour d’une table ronde. Morceaux choisis.
Bernard Fevry
(Coca-Cola)
Marc Thonon
(Atmosphériques)David Deslandes
(Deezer)
Christophe Lafarge
(Agence H)
Hélène Abraham
(transavia.com)
Charles-Henri de Pierrefeu
(Universal Music)
Ana Martinez
(The Hours)
Christian de Rosnay
(Label Right Back)Tahar Chender
(Because Music)
Elisabeth Billiemaz
(Agence H)
Lionel Drey
(Agence H)
“Un engagement historique dans la musique.”
“La musique aujourd’hui est le centre de gravité de notre
activité marketing”. C’est par ces mots que Bernard Fevry,
directeur marketing opérationnel Europe de Coca-Cola, a
ouvert le débat. La célèbre marque de sodas, qui a fêté ses
125 ans l’an passé, bénéficie en effet d’un engagement plus
que respectable dans la musique depuis de nombreuses
années. Et Bernard Fevry de souligner qu’il “existe une
véritable légitimité entre notre marque et le monde musical.
Des artistes comme Sting ou David Guetta ont accompagné
Coca-Cola lors de concerts en live dans des endroits
mythiques.” Cet engagement de la part de la marque a
entraîné l’émergence d’un certain nombre de phénomènes :
en 2010, Coca-Cola a assorti son parrainage de la Coupe
du Monde de la FIFA d’une campagne planétaire. Celle-ci
invitait les fans à célébrer leur joie de vivre et leur passion
pour le football. “Wawin Flag – Coca-Cola Celebration Mix”,
l’hymne de Coca-Cola pour la Coupe du monde a été le
support musical de la campagne. Ce titre a accompagné
les spots télévisés, les divertissements de la Tournée du
Trophée, le programme en ligne, et ce dans 83 pays. Coca-
Cola est aussi le premier partenaire d’Apple sur iTunes. La
marque ne s’arrête pas là, puisqu’elle démontrera encore son
engagement auprès de la musique lors des JO de Londres.
“La musique est un élément de différenciation.”
Transavia.com, la jeune compagnie aérienne low-cost d’Air
France-KLM, mise sur la musique depuis sa création à tra-
vers un concept original : le “Travel mix”. “Chaque trimestre, le
département musique de l’Agence H sélectionne un DJ pro-
metteur originaire d’un pays desservi par les lignes de la com-
pagnie, comme le Maroc, la Tunisie, la Turquie, la Grèce ou
Chypre, et nous diffusons ses mix à bord”, a expliqué Hélène
Abraham, vice-présidente de Transavia.com. “Notre métier
est d’emmener nos clients en vacances. Nous leur proposons
alors une musique d’ambiance au décollage ainsi qu’à l’atter-
rissage.” Ces mix, réalisés librement par les DJ étrangers, sont
diffusés sur un canal spécial durant les vols. “La musique a
toujours été pour nous un élément de différenciation, elle
permet le rapprochement des hommes et s’inclut dans notre
engagement autour du développement durable. C’est un véri-
table point d’ancrage par rapport à nos valeurs”.
“La synchro avant tout.”
Selon Charles-Henri de Pierrefeu, chef du secteur publicité
chez Universal Music Vision, la synchronisation d’une
musique sur un spot publicitaire constitue la première étape
indispensable d’une bonne relation entre une marque et un
artiste. Il tient à modérer un paradoxe qu’il juge curieux et
agaçant : “Ces dernières années, il n’y a pas une semaine ou
une marque ne fasse sa déclaration d’amour à la musique. A
l’ère des partenariats B to B, ne faudrait-il pas commencer
par le commencement et optimiser déjà le choix et l’utilisation
de sa musique de marque ?”. Charles-Henri de Pierrefeu
l’affirme : la synchronisation reste l’association la plus ancienne
mais surtout la plus efficace entre musique et marque. “Il faut
non seulement choisir la bonne musique, mais aussi s’investir
et pérenniser la relation. Etre fier de sa musique est une
chose, le faire savoir et le revendiquer en est une autre.”
“Le label a parfois du mal à trouver sa place.”
Marc Thonon, PDG du label Atmosphériques (Charlie Winston,
Wax Tailor), a insisté sur l’importance du rôle de l’agence
entre la marque et les artistes. Il rappelle que les premières
associations de marques et d’artistes n’ont pas toujours
été heureuses. Mal réfléchies, certaines d’entre elles ont pu
écorner à la fois l’image de la marque et de l’artiste tandis que
d’autres sont tout simplement éthiquement inimaginables.
Les synchronisations sont arrivées par la suite : au-delà de
faire partager de la musique de qualité, elles ont permis à des
artistes d’accroître leur notoriété. C’est le cas par exemple
de Yaël Naïm avec Apple aux Etats-Unis. Il existe aussi des
associations vertueuses. “Nous sommes dans l’ère du
démarrage d’une relation plus proche et plus constructive
entre les marques et les professionnels de la musique”, a
encore estimé Marc Thonon.
“L’artiste devient une marque.”
Pour Tahar Chender, directeur marketing du label Because
Music (Daft Punk, Prince, Justice), l’art et la musique sont en
train de se dissocier. Il insiste donc sur l’équilibre à trouver
entre l’intérêt de l’artiste et celui de la marque. “Il faut servir
l’ADN de l’artiste et créer des couloirs de bon marketing :
on en arrive au stade où l’art et la musique s’éloignent.
Aujourd’hui, les artistes sont de plus en plus des marques
qui se développent sur différents médias”, constate-t-il.
L’optimisation des synchronisations, mais aussi la confiance
que la marque attribue au sens artistique de l’artiste, sont les
meilleurs moyens de communiquer à travers une publicité et
d’augmenter ainsi son efficacité. Le directeur marketing de
Because Music l’a confirmé : “Aujourd’hui, une synchronisation
réussie fait 80% de l’efficacité d’une publicité. Dès que
l’équilibre entre l’artiste et la marque n’est pas respecté,
la campagne n’est pas réussie. Le plus important est de
conserver à la fois la valeur de l’artiste et de la marque”.
“Un partenariat entre marque et artiste ne marche que s’il est équilibré.”
En tant que Manager d’artistes et CEO du label Right Back,
Christian de Rosnay est parti d’un constat relativement simple :
pour un artiste, le fait de s’associer à une marque est un moyen
alternatif d’assurer la promotion et la diffusion de sa musique.
Le geste n’est pas neutre : l’artiste peut ainsi s’adosser à la
notoriété d’une marque et à son assise financière afin d’être
connu auprès d’un public plus large. Pour Christian de Rosnay,
“un partenariat est une contrepartie financière directe ou
indirecte pour l’artiste et permet également à un répertoire de
circuler plus largement dans un contexte souvent valorisant
qui répond aux attentes à la fois de l’artiste et de la marque”. Le
soutien de la marque à l’artiste peut alors intervenir à bien des
égards : de plus en plus de partenariats transversaux voient le
jour. Ainsi, certaines marquent accompagnent l’artiste sur une
tournée, pour la sortie d’un album, ou même pour la réalisation
d’un clip.
“La musique permet de toucher toutes les cibles.”
Pour David Deslandes, le directeur de la régie de Deezer.com,
il n’existe aucun doute sur le fait que les artistes et les marques
ont de plus en plus d’occasions de travailler ensemble. Pour
un média aussi atypique que Deezer.com, de nombreuses
opportunités se présentent. “On arrive relativement bien à
faire vivre une expérience de marque en dehors du web,
a-t-il souligné. On essaie d’appliquer à nous-mêmes ce
qu’on propose aux marques pour être le plus crédible
possible”, a expliqué David Deslandes. En offline, Deezer.
com travaille en collaboration avec des labels, et propose
aux “Deezernautes” de participer aux actions d’une marque,
dans l’état d’esprit du mécénat. Deezer a récemment travaillé
avec le secteur automobile avec la “Nissan Juke Deezer” :
une édition limitée à 1000 exemplaires aux couleurs du site
internet avec un abonnement Deezer Premium+ à la clé. Selon
David Deslandes, “la musique ne s’adresse pas exclusivement
aux jeunes. On a la chance de toucher toutes les cibles”.
Le site de diffusion musical favorise les partenariats. Ainsi,
Deezer.com est partenaire de plusieurs festivals comme les
Francofolies ou Solidays, l’objectif de ces partenariats étant
d’associer les marques sur le terrain.
“Une relation sincère et naturelle entre la marque et l’artiste.”
“Notre positionnement est particulier et unique. Nous accom-
pagnons les marques dans leurs stratégies d’entertainment
et nous créeons les partenariats les plus intelligents possibles
entre l’artiste et la marque”, a indiqué Ana Martinez directrice
générale de The Hours, agence de marketing musical qui a
récemment rejoint le pôle de l’Agence H. Pour Ana Martinez,
l’essentiel est de respecter l’ADN d’une marque et ses objec-
tifs, mais surtout que l’artiste adhère au projet : plus l’artiste
adhérera au projet, plus il aura envie de partager avec ses
fans. La relation entre la marque et l’artiste sera alors sincère
et naturelle. Car, a-t-elle souligné, “les partenariats mal pensés
sont dommageables pour tout le monde, le musicien autant
que la marque…” Et de conclure : “Il faut mieux comprendre
l’écosystème musical, de mieux appréhender le travail que
l’on peut faire avec les artistes et surtout ne pas avoir peur
d’expérimenter des choses nouvelles”.
“Mieux appréhender les stratégies des entreprises.”
“Dans une société où la conviction a cédé la place à l’émotion,
notre véritable défi consiste à permettre aux marques de
retrouver la capacité d’expression de leurs convictions”. C’est
par ces mots que Christophe Lafarge, président de l’Agence
H, a conclu la table ronde sur les marques et la musique.
“Notre propos, qui s’exprime à travers le rapprochement avec
l’agence The Hours, n’est pas seulement de mettre en scène
des partenariats mais de mieux appréhender les stratégies
des entreprises pour lesquelles nous travaillons”, a-t-il ajouté.
En somme, il s’agit aujourd’hui de trouver la vérité dans la
stratégie d’une marque pour créer à la fois de la valeur et des
contenus.
Coca-Cola
transavia.com
Universal Music
Atmosphériques
Because Music
Right Back
Deezer.com
The Hours
Agence H
Prése
ntation de The Hours
Non à
l’impérialismedes idées
Comment faire travailler un réseau publicitaire international en symbiose et non en opposition ? Réponse : en travaillant dans le partage et l’enrichissement mutuel pour que l’idée triomphe de la politique.
Explications avec l’aventure créative mise en place par l’Agence H pour Citroën.
Décortiquons le processus de conception d’une campagne,
celle du lancement de la Citroën DS3, par exemple : le planning
était anglais – à l’origine de la signature “anti-retro” –, le film
français et la déclinaison web hollandaise. “Voilà l’exemple
d’une totale collaboration pour une campagne homo-
gène”, s’exclame Gilbert Scher, le directeur de la création de
l’Agence H. Il s’agit surtout d’un cas parmi d’autres dans la
multitude de films pour la marque automobile depuis la créa-
tion de l’agence, voici cinq ans. A l’époque, seuls cinq à six
pays recevaient le brief de la marque, chacune des agences
restant dans leur bulle, comme engagées dans une compéti-
tion interne. Les tensions ne manquaient pas de s’exacerber
et les pertes de temps avec les filiales locales étaient légion.
La question posée était alors aussi simple à exprimer que dé-
licate à résoudre : comment faire en sorte qu’un réseau inter-
national travaille en symbiose plutôt qu’en opposition ? Car,
bien souvent, ce genre d’organisation suppose un pays ayant
le statut de leader affirmé. Le mot “diktat” n’est pas loin…
Une situation que Gilbert Scher a voulu modifier de fond en
comble. “Il fallait faire en sorte que la culture Citroën et les
idées soient utilisables partout. J’ai donc décidé de dire non
à l’impérialisme des idées. Et oui au bannissement des égos
nationaux”, explique le directeur de création. “Notre combat,
c’est l’idée et pas celui qui l’a trouvée”.
Le fonctionnement du réseau a donc été intégralement repensé.
“Nous avons voulu travailler différemment avec les pays, en ne
faisant pas travailler tout le monde en permanence”, détaille
Eric Britton, directeur international de l’Agence H. “Sur les
lancements importants, toutes les agences participent. Sur le
reste, nous choisissons les pays en fonction de leurs affinités,
de leur marché et des segments automobiles concernés”. C’est
ainsi que se crée un réseau que l’on pourrait qualifier d’intelli-
gent, à géométrie variable, avec des agences et des pays en
phase avec les voitures. “C’est comme si l’agence avait des
bureaux dans d’autres pays, mais la même pensée et la même
volonté régissent tout cela”, souligne Gilbert Scher. Et d’ajou-
ter : “Une bonne idée est une idée nomade, qui voyage bien”.
Quelques principes organisent cependant cette sorte “d’agré-
gat inconstitué de peuples désunis”, comme disait Mirabeau.
Sur le plan pratique, il ne faut pas négliger que le centre ner-
veux de Citroën se trouve à Paris. “Avant tout, nous avons un
client acheteur de création, qui y croit vraiment, et cela fait
partie du succès du système”, insiste Eric Britton. Pour plus
de commodités, certaines fonctions ont ainsi été centralisées
au sein de l’Agence H. C’est le cas du planning, qui envoie un
brief créatif en même temps à tous les pays concernés. Fair-
play oblige. La direction de la création, incarnée par Gilbert
Scher, est maître d’œuvre : “Je travaille avec les agences pour
qu’il y ait un travail cohérent fait avec les pays et présenté à
la marque, laquelle sait qu’il s’agit d’idées collégiales”. Tout
cela repose sur une direction commerciale forte vis-à-vis des
pays et une coordination qui s’intéresse à toute production
locale. “Nous sommes garants de la stratégie et de la confor-
mité de la marque partout où elle se trouve”, reprend Eric
Britton. Un Intranet, partagé par toutes les agences de publi-
cité et les filiales de Citroën, nommé Connection, fait office
de plateforme d’information et de partage pour l’ensemble
du réseau. Au rayon des activités centralisées, citons encore
la production, la charte graphique et les brochures, sans ou-
blier la gestion des droits.
A chaque fois, les créatifs des pays retenus suivent le pro-
cessus du début à la fin, participent au choix des réalisateurs
et des maisons de production et sont présents sur les tour-
nages. En outre, chaque année, les créatifs sont réunis à l’oc-
casion d’un séminaire, viennent aux briefs produits avec les
commerciaux et le contact est établi en permanence. “Nous
nous voyons quatre à cinq fois par an, pour les lancements de
voitures, et nous allons également leur rendre visite”, précise
Gilbert Scher. “Aujourd’hui, ce réseau présente peut-être une
complexité logistique pour rassembler par exemple tout le
monde aux réunions, mais ce n’est plus du tout un sujet en soi”,
estime Hugues Reboul, directeur général de l’Agence H en
charge du budget Citroën. “On ne se pose quasiment plus la
question de la provenance géographique des idées”. CQFD.
Les pays du réseau Citroën Les pays principaux concernés par cette organisation sont ceux du G5 avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la France, auxquels s’ajoutent la Belgique, les Pays-Bas, l’Afrique du sud, le Brésil, l’Argentine, la Russie, la Chine, le Portugal, la Pologne, la République Tchèque et la Turquie. Soit 16 pays au total. D’autres pays peuvent rejoindre cette coordination, au cas par cas.
Carte blanche à
GrégoireAlexandre
Auteur des campagnes Marques Avenue de ces deux dernières années, Grégoire Alexandre signera à la rentrée la nouvelle campagne print de la Citroën C4. Pour illustrer la carte blanche
que l’Heure H a souhaité lui consacrer, il a tenu à réaliser une photographie originale.
Nous lui avons ouvert toutes nos portes.
Lorsque nous lui avons proposé la rubrique “carte blanche”,
le photographe Grégoire Alexandre s’est tourné vers Jean-
Michel Bertin, le set designer avec lequel il travaille souvent
depuis six ans. Un simple regard a suffi pour qu’il accepte. Et
puisque la carte est blanche, Grégoire Alexandre a souhaité
investir un des lieux de l’agence plutôt que d’envoyer une
sélection de son travail. “On s’est tout de suite dit que ce
serait plus marrant de créer quelque chose. Et Jean-Michel
a été d’accord”, confirme Grégoire Alexandre. Il ajoute : “Nous
voulions un grand espace sur lequel intervenir. Dans cette
pièce, nous sommes partis du fonctionnel pour aller vers l’es-
thétisme, et nous avons ajouté une artificialité un peu intrigante
sur laquelle on peut passer au premier regard”. L’œil averti
remarquera par exemple la mousse d’isolation peinte derrière
l’enchevêtrement des fils électriques… “Il y a toujours à décryp-
ter, une histoire, un retournement, une mise en abîme, dans les
images de Grégoire”, reprend Jean-Michel Bertin.
Résultat, ce cliché finalement représentatif du travail du pho-
tographe, qui refuse le “systématisme” mais reconnaît depuis
2002, date du réel démarrage de son “parcours lent et pro-
gressif”, des “récurrences sur la façon d’aborder les choses”.
L’aspect fourmillant et labyrinthique constitue l’une d’entre
elles. L’absence de trucage également. “Le dispositif n’est pas
caché, il est souvent utilisé”, indique-t-il. Ce qui explique que
les câbles soient ici visibles. “Je suis toujours gêné d’utiliser la
retouche pour faire des choses impossibles”.
Quelle est aujourd’hui votre définition du masculin ?
Historiquement, le masculin a longtemps renvoyé à l’image
du conquérant, à celle du militaire, ainsi qu’à l’autorité du
père, capable de pourvoir aux besoins du foyer. Aujourd’hui,
il existe un rapport plus réfléchi et distancié vis-à-vis de ce
rôle. Les hommes concilient le masculin et le féminin et il
existe pour eux une multiplicité de modèles. Parallèlement,
le rapport à la femme se veut moins dominateur, plus tour-
né vers la question de la relation et du plaisir. La puissance
phallique et le pouvoir masculin conçu comme autrefois ne
font plus beaucoup sens.
En quoi notre société favorise-t-elle
la féminisation de l’homme ?
Jusqu’à présent, la féminité symbolisait l’affectif, l’émotion,
la sensibilité alors que la masculinité représentait seule-
ment la rationalité. Nous sortons de ce clivage. L’homme
est désormais confronté à la difficulté, bien connue des
femmes, de combiner plusieurs rôles comme le travail, la
famille et l’éducation des enfants.
Si, par le passé, les hommes se définissaient surtout par
leur travail et leur statut social, les jeunes générations ne
veulent absolument plus sacrifier leur vie de famille et leurs
relations sentimentales. On distingue ainsi différentes ma-
nières d’être homme : en assumant sa sexualité, en s’occu-
pant de son apparence, en s’affirmant par des formes de
réussite très diverses ou encore en combinant des rôles
qui n’étaient alors impartis qu’aux femmes. Chacun peut
choisir sa vie en fonction de sa personnalité.
Alors que Mennen a récemment lancé des tee-shirts
amincissants pour les hommes, peut-on parler d’une
“égalité des sexes” autour du culte du corps ?
Effectivement, au fur et à mesure que la société deviendra
plus égalitaire, qu’il s’agisse des salaires ou des conditions
de vie, les différences homme-femme se déplaceront vers
ce que j’appelle l’identité plastique. En effet, l’apparence
devient la différence. Dans une culture basée sur l’image,
le look fonctionne comme une étiquette. Ce n’est donc pas
étonnant que les dépenses masculines se tournent de plus
en plus vers des produits qui permettent l’affirmation de
soi par l’apparence. Cela explique pourquoi les marques
s’intéressent au culte du corps car nous vivons dans une
société de la performance, où la minceur et le jeunisme
sont valorisés.
Comment les hommes ont-ils appris
à prendre soin d’eux ?
Avant, le corps de l’homme représentait la force physique,
la force de travail. Aujourd’hui, l’homme a la possibilité de
se découvrir lui-même et plus particulièrement de connaître
son corps. Ce que j’appelle l’intimisme, c’est cette capacité à
s’occuper de soi, à ne plus mépriser son corps. La diffusion
de la culture homosexuelle a favorisé l’apparition de cette
culture intimiste. Les gays ont cette capacité à se préoccu-
per de leur image et à entretenir leur corps, contrairement
à la figure masculine hétérosexuelle traditionnelle qui, pour
séduire, estime qu’il lui suffit de claquer des doigts.
En revendiquant sa différence par rapport aux modèles
dominants hétérosexuels, la culture queer a défendu l’idée
que, pour être heureux, il faut savoir refuser l’aliénation.
Cela suppose d’identifier ses besoins, ses envies. En se dif-
fusant dans la société, ce mouvement a permis aux hommes
d’apprendre à s’écouter à prendre soin de soi sans se sou-
cier de la place que la société leur a assignée.
—
Dernier ouvrage : “Les métamorphoses du masculin”, Christine Castelain-
Meunier, Ed. PUF, 2005.
Christine
Castelain-Meunier
“L’apparence devient la différence”
SexualitéDe nouvelles formes d’affirmation de soi caractérisent la gente masculine d’aujourd’hui.
Selon Christine Castelain-Meunier, sociologue au CNRS et auteur de “Les métamorphoses du masculin”, l’homme ne méprise plus son corps. Alors que des marques comme Mennen
choisissent de déclencher une prise de conscience des hommes sur leur image, l’Heure H a souhaité aller plus loin en explorant la nouvelle définition du masculin.
Mennen prend les hommes en main “Kill the Bouée” : ce n’est ni une activité aquatique inédite, ni un nouveau jeu vidéo, mais la dernière campagne de Mennen. La marque du groupe L’Oréal fait en effet le grand saut dans le marché périlleux de la cosmétique pour homme en lançant sa gamme brûleur de graisse. Le Gel Sculptant Caféine réduit ainsi les poignées d’amour et tonifie la zone abdominale, tandis que le T-Shirt Sport, grâce à sa texture, fait fondre les graisses en évitant les irritations. La campagne conçue par l’Agence H place un jeune séducteur dans d’inconfortables situations, gêné aux entournures par un canard gonflable représentant avec humour son embonpoint naissant. La bouée jaune flashy marque immanquablement une distance entre le don juan bedonnant et l’objet de son désir. L’Agence H signe ainsi quatre films plein d’autodérision qui investissent les thèmes du slow, de la salle de sport, du tailleur et du strip-tease. Gonflé.
“Le Tailleur”, l’un des quatre films de la campagne “Kill the bouée”
Kill the Bouée
Blogs : comment naît
l’influence ? Dans la jungle de la blogosphère, il y a d’un côté les pousse-cailloux de l’information et de l’autre
les ténors du post. Ces derniers, méconnus du grand public, créent les tendances, irriguant de nombreux autres blogs qui vont, en cascade, abreuver le grand public. Une stratégie d’influence
dans laquelle l’Agence H s’illustre avec le blog mode de Krys* et celui de la Mairie de Paris**. Décryptage avec Frédéric Montagnon, co-fondateur d’Ebuzzing, qui chaque mois dresse
son top des blogs français les plus influents.
L’audience, c’est l’influence ?
Non, il n’y a pas forcément de corrélation entre les deux. L’in-
fluence, c’est bien la capacité à faire changer d’avis les autres.
Si les médias sociaux fonctionnent, c’est parce que les inter-
nautes ont envie de découvrir et de partager des informations
qui proviennent de leurs pairs. Ils ne cherchent pas les infos
plus objectives ou les plus expertes, mais les plus authentiques.
Comment expliquer que des personnalités aussi
médiatiques que Jean-Michel Apathie ou
Christophe Barbier ne figurent même pas dans
votre top des blogs influents ?
Ce n’est pas parce qu’un blogueur génère du buzz qu’il sus-
cite automatiquement l’adhésion des internautes. Nous nous
sommes aperçus que les blogueurs qui réunissent autour
d’eux les communautés les plus fortes ne sont pas nécessai-
rement les plus connus. La mode fait à ce sujet figure de cas
d’école. Les blogueuses ou les blogueurs les plus souvent cités
dans les magazines figurent en effet rarement en tête de notre
classement des blogs influents.
Comment mesurez-vous concrètement l’influence ?
En nous posant la question de savoir qui créé les contenus.
Les gens les plus influents se trouvent à l’origine des ten-
dances. Si l’on s’intéresse à un sujet aussi niché que celui
des technologies innovantes, les blogueurs les plus experts,
capables de cautionner une information, sont souvent des
professionnels du secteur. Un influenceur n’est donc pas un
présentateur TV qui a la capacité de s’adresser à plusieurs
millions de personnes en même temps.
Plus on descend dans cette chaîne d’influence, plus on a affaire
à des blogueurs qui se contentent d’enrichir les contenus ou
de les répéter. Puis, dans un deuxième temps, on trouve des
blogueurs dont la capacité d’analyse est beaucoup moins forte,
mais qui parviennent à vulgariser l’information.
Très concrètement, pour mesurer l’influence, nous nous inté-
ressons au nombre de citations qui se rapportent à un blog.
Et toutes les réactions ne se valent pas. Qui se trouve à l’ori-
gine de la citation ? S’agit-il d’un simple “like” sur Facebook ?
D’un tweet assorti d’un commentaire ou bien d’un retweet ?
S’agit-il d’une citation dans un blog ou alors d’un enrichisse-
ment avec de nouveaux contenus ? Dans quel laps de temps
ont-elles eu lieu ?...
A quoi ressemble un bloggeur influent ?
Il y a quatre ans, j’aurais répondu que les influenceurs sont
plutôt des hommes jeunes qui parlent de sujets high tech.
Nous ne sommes aujourd’hui plus dans cette segmentation.
Tout le monde a compris comment prendre la parole sur le
web. Il y a des communautés de tout genre et de tout âge et
leurs leaders sont à leur image. Sur la plateforme OverBlog,
30% des blogueurs ont plus de 50 ans. Et ce ne sont pas for-
cément ceux qui génèrent le moins d’audience.
Le plus souvent, on devient blogueur en se prenant au jeu. Il
s’agit de passionnés qui aiment écrire ou photographier. Ils le
font par pur hobby et se rendent compte que, petit à petit, ils
construisent une audience. Ils apprennent à connaître cette
audience, à comprendre ses attentes.
Qui sont les blogueurs professionnels ?
Ce n’est pas simple de percevoir la frontière qui sépare un
blogueur amateur d’un blogueur capable d’arrêter son boulot
pour vivre de ses écrits. Nous avons mené un sondage auprès
de 3000 blogueurs figurant dans le top Ebuzzing. 90% d’entre
eux se définissent comme amateurs. Cela signifie que 300
affirment en vivre. Mais cela ne veut pas dire qu’ils en tirent
directement des revenus. Par exemple, un avocat peut créer
son blog pour se faire connaître, comme s’il faisait de la pros-
pection.
L’indépendance, c’est la valeur clé. Comment un blogueur
pro peut gagner sa vie sans perdre son audience ?
Effectivement, un dilemme se pose aux blogueurs dont la no-
toriété explose. Ceux qui se laissent séduire par les marques
pour gagner des revenus voient la confiance qu’ils ont mis des
années à créer avec leur communauté se briser en quelques
semaines. Cela ne veut pas dire qu’un blogueur ne peut pas
travailler avec des marques, mais une distance vis-à-vis des
produits et un respect de sa ligne éditoriale s’imposent. Il doit
pouvoir intégrer les marques dans ses convictions. Il n’est ainsi
pas souhaitable de faire porter un message pro-Microsoft à un
blogueur fan d’Apple. Le tout, c’est de choisir des blogueurs
capables de porter le message de façon authentique.
—
* krys-leblog.com
** merry.paris.fr
Frédéric
Montagnon
blog Krysblog Mairie de Paris
Les blogs les plus influents au mois de mai 2012Source : Ebuzzing
Politique
1. Le Blog de Jean-Luc Mélenchon
(jean-luc-melenchon.fr)
2. Variae (variae.com)
3. Partageons mon avis (jegoun.net)
4. Les échos de la gauchosphère
(gauchedecombat.wordpress.com)
5. Sarkofrance (sarkofrance.blogspot.com)
Mode1. Matérialiste (materialiste.com)
2. Le boulevardier
(blogs.lexpress.fr/le-boulevardier)
3. Et pourquoi pas Coline
(www.etpourquoipascoline.fr)
4. Café Mode (blogs.lexpress.fr/cafe-mode)
5. Garance Doré (www.garancedore.fr)
Environnement1. Greenpeace Blog (blog.greenpeace.fr)
2. Green et vert (greenetvert.fr)
3. Eco(lo) (ecologie.blog.lemonde.fr)
4. Michèle Rivasi (www.michele-rivasi.eu)
5. GreenIT.fr (greenit.fr)
High Tech1. Gizmodo (gizmodo.fr)
2. Presse-citron (presse-citron.net)
3. Le Journal du Geek (journaldugeek.com)
4. Korben (korben.info)
5. FrenchWeb.fr (frenchweb.fr)
Marketing
1. My Community Manager
(mycommunitymanager.fr)
2. [Naro] minded (narominded.com)
3. Le Publigeekaire (publigeekaire.com)
4. Emarketinglicious (emarketinglicious.fr)
5. Grégory Pouy (gregorypouy.blogs.com)
Planète
footA l’occasion de l’Euro 2012, dont la finale s’est tenue à Kiev le premier juillet,
l’Heure H se penche sur la popularité du foot à l’échelle française, européenne et mondiale. Afin de mieux comprendre pourquoi les clients de l’Agence H comme Intersport ou Citroën opèrent un judicieux rapprochement avec ce sport d’équipe mythique,
capable de souder un pays et de réunir les peuples.
FédérationFrançaisede Foot2 107 924adhérents
3,2% de licences féminines
FédérationFrançaised’Equitation687 339adhérents
81,3% de licences féminines
FédérationFrançaisede Tennis1 134 571adhérents
30,5% de licences féminines
Le sport le plus populaire de France
Un sport d’homme
Records d’audiencetélévisuelleAvec 22,2 millions de téléspectateurs, TF1 a réalisé la
plus belle audience de l’histoire de la télévision française en
diffusant la demi-finale de l’Euro 2006 (Portugal-France).
A titre de comparaison, la meilleure audience mesurée pour
un match de l’équipe de France de Rugby s’est élevée à
18,3 millions de téléspectateurs. Il s’agissait du choc
France-Angleterre en demi-finale de la coupe du Monde
2007 (France - Angleterre).
Chaque semaine, les matchs de la Ligue 1 réalisent sur Canal+
une audience moyenne de 1,6 million de téléspectateurs avec
une audience moyenne de 6,7% (saison 2010-2011).
Source : Médiamétrie.
46 252 spectateursC’est la plus forte affluence de la saison 2011/2012 enregistrée
lors de la 31e journée pour la rencontre PSG-OM.
Source : Ligue professionnelle de football.
Culture clubLa France compte 18 000 clubs amateurs et 40 profes-
sionnels. Chaque année, environ 1 million de matchs ama-
teurs officiels se disputent et 380 matchs professionnels,
sans compter les rencontres de l’équipe de France, la coupe
de France et de la Ligue, les matchs amicaux.
Source : Fédération Française de Football, 2012.
La planète foot vue de l’OlympeDès la saison prochaine, Intersport devient le par-
tenaire officiel de l’Olympique de Marseille. A cette
occasion, l’Agence H a imaginé un concept original
sous la forme d’une web série de 6 mini-épisodes
intitulée : “Les Dieux de l’Olympique”. On y retrouve
les mythiques Dieux de l’Olympe, à la différence près
que ceux-ci sont des fans invétérés de l’OM. Après
s’être donné rendez-vous au café du commerce, les
Dieux élaborent des grandes théories divines sur le
foot et n’hésitent pas à revisiter les grands événe-
ments qui ont marqué l’histoire de l’Olympique de
Marseille.
Diffusion à compter du 15/08/2012 sur le site www.intersport.fr
Sébastien Loeb défie les BleusPartenaire de la Fédération Française de Football
depuis septembre 2010, Citroën sera aux côtés des
Bleus pour l’Euro 2012. Pour marquer l’événement,
l’Agence H et le constructeur automobile ont orga-
nisé une rencontre entre l’ambassadeur de la marque
Sébastien Loeb et l’Equipe de France de Football.
Performance, compétitivité, endurance : telles sont les
valeurs autour desquelles les sportifs se retrouvent.
Une rencontre sous le signe de l’admiration réci-
proque puisque le pilote Sébastien Loeb a été mis au
défi de marquer des buts avec la Citroën DS3 WRC.
Une passion européenne
Une suprématie planétaire
Les 5 championnats les plus populairesAffluence totale estimée du championnat
Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)
Chiffres clés
101 millions C’est l’affluence rapportée lors des matchs de championnat national de première division
en Europe lors de la saison 2009/2010.
Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)
48% C’est le pourcentage d’occupation des stades des clubs de première division européens
lors de la saison 2009/2010.
Source : UEFA (Panorama du football interclubs européen, exercice 2009)
155 millions C’est le nombre minimum de téléspectateurs qui ont suivi chacun des 31 matchs de l’EURO
2008 de football organisé en Suisse et en Autriche.
Source : FIFA, 2007
265 millions de joueurs dans le monde, dont 10% de femmes Parmi tous ces joueurs, on compte 38 millions de licenciés, dont 11% de femmes
Répartition Les 5 plus grandes fédérations mondiales Les pays dont la population compte le plus de footballeurs
1. Barcelone 57,8 millions de fans
2. Real Madrid 31,3 millions de fans
3. Manchester United 30,6 millions de fans
…14. Olympique de Marseille 7,8 millions de fans
17. Olympique Lyonnais 6,6 millions de fans
Les clubs qui font rêver les EuropéensSource : Sport+Markt, 2010.
Allemagne
13,005 millions
Angleterre
12,977 millions
Espagne
10,748 millions
Italie
9,483 millions
France
7,633 millions
Amérique du Sud : 28 millions de joueurs
Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes : 43 millions de joueurs
Afrique : 46 millions de joueurs
Asie : 85 millions de joueurs
Europe : 62 millions de joueurs
Océanie : 0,5 millions de joueursBrésil :
13,198 millions
Allemagne : 16,309 millions
Inde : 20,588 millions
USA : 24,473 millions Chine :
26,166 millions
Costa Rica : 27%
Allemagne : 20%
Iles Féroé : 17%
Guatemala : 16%
Chili : 16%
Les événements sportifs les plus regardés à la TV
Superbowl :
121 millions
Finale de la Ligue
des Champions :
109 millions
Grand Prix de Bahreïn :
54 millions
JO / finale du
100 mètres homme :
33 millions
Wimbledon, finale homme :
29 millions
Source : Future Sports
+ Entertainment, saison 2009-2010
A noter qu’en 2010, la finale
Espagne / Pays-Bas de la Coupe
du Monde de Football en Afrique
du Sud a rassemblé 700 millions
de téléspectateurs.
Marques Avenue en mode
glamour Réunir sur une seule et même image publicitaire le glamour
des marques et la profondeur des démarques, c’est le tour
de force réalisé par le photographe Grégoire Alexandre pour
Marques Avenue. Le photographe (également à retrouver en
page 8 de ce magazine) a choisi d’associer un mannequin à
un très graphique éclaté promotionnel, les deux univers étant
réunis par une même couleur pleine de peps. Par ailleurs,
l’agence s’est associée à n2 pour refondre les sites Internet
de la marque, qu’il s’agisse du portail www.marquesavenue.
com, de la vitrine corporate du groupe (www.concepts-et-
distribution.com) ou encore des sites des différents magasins
Marques Avenue et Quai des Marques. L’enjeu stratégique ?
Faire du web un lieu convivial pour s’immerger dans l’univers
exclusif de l’enseigne.
Le service
selon Darty
Pionnière en matière de services, l’enseigne aux 36 000
solutions réaffirme haut et fort son attachement aux
valeurs du Contrat de Confiance, véritable ADN de la
marque. C’est pourquoi l’Agence H a choisi de souligner
la sécheresse des offres concurrentes qui se contentent
du minimum. Les deux films donnent ainsi à voir un lave-
linge ultra-performant livré en bas de chez vous… et non
pas chez vous ; ou encore une smart TV dernière géné-
ration qu’il faudra péniblement installer tout seul, sans
les conseils et le savoir-faire d’un professionnel. L’idée ?
Démonter que les services essentiels sont toujours inclus
dans ses prix bas garantis de Darty, et ce depuis 40 ans.
Signé
France 2Choisie pour refondre la charte publicitaire de France 2 et
réaliser la nouvelle signature de “la 1ère chaîne publique”,
l’Agence H a également concocté une campagne d’affi-
chage pour la mini-série “Clash” et pour le documentaire
“Guerre d’Algérie, la déchirure” diffusé en prime time
en mars pour les 50 ans des accords d’Evian. L’affiche
vient ainsi nourrir le positionnement de France 2, la seule
grande chaîne généraliste du paf à offrir 9 genres de
programmes différents en prime time, là où ses concur-
rentes n’en proposent que 3 ou 4. Après Eurosport, RTL,
Direct 8, Equidia, SPQR, l’agence met ainsi à profit son
expertise dans les média pour servir les intérêts de la
chaine n°1 du service public.
la 1ère chaîne publique
cette guerrequ’on ne voulait pas voir,regardez-ladimanche 11 marsà 20h35.guerre d’algérie,la déchirure.disponible en dvd à partir du 18 avril.
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GRANDES MARQUESGRANDES DÉMARQUES
TOUTE L’ANNÉE
AApour l’Agence H
C’est la note attribuée à l’Agence H par DDFTB, agence de
notation des agences de communication et de marketing sur
Twitter. L’Agence H se classe ainsi dans le Top 10. Très active
sur les réseaux sociaux, et bien entendu sur Facebook, H a
par ailleurs choisi de célébrer son cinquième anniversaire à
travers un jeu simple, gratuit et généreux. Il s’agit d’un tirage
au sort qui s’est déclenché à l’inscription du 5 555e fan sur la
page de l’agence. Le gagnant s’est vu remettre un superbe
panier garni concocté par plusieurs clients de l’agence.
Facebook Agence H
Film Darty
FFF : C’est arrivé près de
chez vousParce que “seul le football peut offrir une si belle affiche”,
l’Agence H a joué sur les valeurs de rassemblement pour
annoncer la finale de la Coupe de France, choc impro-
bable entre l’US Quevilly, équipe de National, et l’Olym-
pique Lyonnais, l’une des locomotives de la Ligue 1. Pour
souligner le caractère inattendu de la rencontre, cette
mise en abîme s’inscrit dans le cadre banal d’une “France
des ronds-points et des routes de campagne aux acco-
tements balisés”, “un entre-deux, ni ville ni campagne”,
comme dirait le photographe Raymond Depardon.
SEUL LE FOOTBALL PEUT OFFRIR UNE SI BELLE AFFICHE Samedi 28 avril Finale de la Coupe de France
807696_356x520_lequipe_coupe de france2012.indd 3 26/04/12 12:13
Chevauchées
digitalesAprès avoir lancé à la rentrée 2011 les deux chaînes sœurs
Equidia Live et Equidia Life, la famille Equidia s’agrandit encore
en proposant, grâce à son application iPad, de nouvelles che-
vauchées numériques débridées. Sur leurs tablettes, les mor-
dus de cheval peuvent désormais suivre à la demande leurs
programmes préférés. Pour annoncer la sortie de cette nou-
velle application, l’Agence H a choisi de montrer une paire de
doigts chevauchant une tablette à la façon d’un cavalier sur
sa monture, rencontre ludique entre l’univers du cheval et les
codes des technologies digitales.
Sous le soleilexactement
Des affiches décolorées par 5 années d’un soleil ininterrom-
pu : c’est le concept de la dernière campagne d’affichage
de transavia.com. La rayonnante compagnie “low-cost
with care” du groupe Air France-KLM souligne ainsi son
implantation durable et singulière dans le paysage urbain.
Avec ses couleurs passées, la campagne évoque égale-
ment le charme émouvant et patiné des meilleures photos
souvenirs, en rupture avec les codes d’un tourisme clin-
quant et vite oublié. Pour son anniversaire, transavia.com
réaffirme ainsi ses engagements : sourire, vacances et
évasion.
® iPad est une marque déposée par Apple Inc. enregistrée aux Etats-Unis et dans les autres pays.
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Halte au longdécerne ses prix
Le premier prix du festival Halte au Long a été remis le 12 avril aux
réalisateurs Jules Janaud, Fabrice Nezet, François Roisin, pour
leur film court “Bif Elements”. Cette quatrième édition du festival,
organisée par l’Agence H en partenariat avec Direct 8, Dailymotion
et Nova, a également attribué le deuxième prix au film “Ça se” du
groupe Scotch et Sofa, réalisé par Marion et Romain Castera. Le
troisième prix est revenu à la réalisatrice Julie Renault pour “La bai-
gnade” et le prix du public à Pascal Valière et Nicolas Romieu pour
“A french bastard”. Soulignons que le jury était présidé cette année
par le scénariste et réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt.
Halte au long
Les
13 tendancesde la société française
Dans une société française en mutation, alors que les enjeux privés et publics figurent plus que jamais sur le devant de la scène, de nouvelles tendances émergent sur fond de crise
mondiale. Pour les décrypter, le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale, sur la recommandation de l’Agence H, a réalisé le livre “Françaises, Français, etc.” qui présente
en quatre chapitres les treize principales tendances des années 2012 et 2013.
Illustré par des articles récents issus des soixante titres de la presse
quotidienne régionale, le livre “Françaises, Français, etc.” dégage le
panorama des grandes tendances émergentes de la société française.
Réalisé avec le concours d’Edouard Lecerf, Directeur Général de TNS
Sofres, et de Guénaëlle Gaud, Directrice du département Stratégies
d’opinion, et édité par le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale
(SPQR) sur la recommandation de l’Agence H, cet ouvrage de fond
isole treize tendances lourdes. Autant de tendances dont nous sommes
les cultivateurs par nos comportements et nos choix de consom-
mation, et dont nous assistons consciemment ou non à la naissance.
Elles s’inscrivent dans quatre chapitres très largement influencés par la
crise mondiale. Une crise vécue “sans résignation, mais pas sans effets”,
comme l’écrit Edouard Lecerf. Si les Français sont inquiets, indignés
et pessimistes, ils vont de l’avant et élaborent leurs propres stratégies
de survie. Une crise qui conduit aussi les individus à développer de
nouvelles résiliences, à compter sur soi. Mais changer de façon d’être
s’accompagne également de modifications dans la façon de consom-
mer. Enfin, la crise nous pousse à réfléchir davantage qu’avant sur le
sens de la vie, avec le retour, pourquoi pas, d’un nouvel optimisme…
Vivre la crise 1. La marmite en ébullition…Soupçons, défiances, incertitudes : tels sont les symptômes
d’une psychologie collective dépressive. L’ouvrage “Français,
Françaises, etc.” signale que 86% des Français estiment que
“les choses ont tendance à aller plus mal en France” (début
décembre 2011). Le sentiment à la fois d’un déclin du pays et
de l’impuissance du politique révèle une fracture gouvernants-
gouvernés qui n’a jamais été aussi profonde qu’aujourd’hui.
De plus en plus informé, le citoyen de 2012 est à la recherche
de la vérité, ne croit plus les promesses et n’accepte plus
d’être “infantilisé” dans les discours des autorités.
2. Cultiver notre jardinMalgré la crise, les Français demeurent très voltairiens et cultivent
leur jardin personnel. “Le monde va mal, soyons heureux !”
pourrait être leur devise. L’optimisme individuel est une spéci-
ficité française : dans une société où l’on ne fait plus confiance
à la politique et où l’évolution du pays suscite des déceptions,
construire son propre bonheur se révèle comme une stratégie
pertinente. Selon les études de TNS Sofres, 7 Français sur 10
considèrent que, dans l’ensemble, leur vie correspond à leurs
attentes.
3. US PeopleUne nouvelle forme d’individualité a émergé des principales
transformations de la société française. Cet individualisme
croissant des Français ne peut cependant être assimilé à un
repli sur soi ou à de l’égoïsme. Dans une société de méfiance,
la confiance se restreint et se resserre sur les cercles les plus
proches et les plus intimes : ce nouvel individualisme se constitue
d’abord dans l’engagement pour autrui. Avec la crise, un indé-
niable besoin collectif de fraternité et de solidarité a fait son
apparition dans la société française d’aujourd’hui. Selon les
Français, “plus de gentillesse et d’entraide entre les gens au
quotidien serait une solution pour sortir de la crise actuelle”.
Les nouvelles résiliences4. Parier sur soi Puisqu’on ne peut plus compter sur autrui, dans une société
de crise où la compétition est de mise, parier sur soi-même est
l’alternative d’un grand nombre de Français. Le succès fulgu-
rant du statut d’auto-entrepreneur en deux ans en témoigne.
Ce refuge individuel constitue le point de départ d’une nou-
velle stratégie, où l’initiative individuelle est revendiquée. Oser,
parier, prendre des risques, c’est aussi jouer. Le bonheur ne se
mesure alors plus seulement au statut et à la réussite profes-
sionnelle et financière, mais désormais à la capacité de s’ac-
complir en misant sur soi.
5. Me, myself and I Dans ce contexte où l’individualisme et le pari sur soi prennent
une place considérable, la mise en scène et la présentation de
soi deviennent des enjeux stratégiques. Internet et les réseaux
sociaux représentent l’ère de l’ostentation de soi. La toile et ses
réseaux offrent à chacun une possibilité différente d’exister,
d’affirmer une identité, dans la standardisation écrasante de
la masse. On assiste alors à un véritable “personnal branding”
où le moi devient une marque qui se met en scène : on soigne
son profil, on parfait son image, on se donne à voir et on donne
à se voir.
6. Nos vies pluriellesFini le modèle de vie “unique” et stable, avec un seul employeur
et un seul conjoint. Les trajectoires individuelles ne sont
aujourd’hui plus rectilignes : le changement l’emporte sur la
continuité. Changer de vie, de culture, de religion, de travail,
de conjoint, ou même d’orientation sexuelle, tout devient
possible, et surtout socialement acceptable. Plus rien n’est
figé, rien n’est définitif. De nouvelles valeurs collectives s’éla-
borent où l’instabilité, le changement, la diversité d’états ou
encore la souplesse s’imposent comme de nouvelles normes.
C’est la fin de l’identité stable.
Gagner moins, vivre mieux7. Master consommateurAlors que 78% des Français se demandent chaque mois com-
ment ils vont faire pour “tout payer”*, l’heure est à la recherche
d’économies. Internet s’impose comme un formidable outil pour
évaluer et comparer la valeur et la qualité d’un bien ou d’un
service. Jamais le consommateur n’a eu accès à une information
aussi complète, aussi large, aussi transparente. La recherche
du bon plan remplace désormais l’attachement à la marque.
Sur Internet, le consommateur n’est pas près de lâcher ses
nouvelles capacités d’influence à l’égard des grandes entre-
prises, voire de la publicité.* Etude TNS Sofres / Ministère de l’intérieur / Centre Emile Durkheim / Sciences Po. Octobre 2011.
8. La consommation collaborativeAu sein de communautés en réseaux, on loue, on troque, on par-
tage son logement, sa voiture, son vélo, ses affaires, ses outils.
L’heure est au “CO” : covoiturage, colocation, coworking, co-
booking, colunching. Parallèlement, on voit émerger une consom-
mation collaborative, qui s’impose comme un phénomène
social et culturel. Encouragées par la crise, ces nouvelles ha-
bitudes de consommation engendrent même des styles de
vie. La consommation collaborative devient le symbole d’une
société qui bouge, qui créé, qui invente à l’écart du système
politique et économique dominant.
9. L’éconologieConsommer plus sain et moins cher tout en faisant du bien à
la planète, c’est l’ambition de l’éconologie, tendance née de
la rencontre entre l’écologie et la recherche d’économies. De
plus en plus “locavore”, le consommateur privilégie en effet
une éthique de la consommation fondée sur la recherche et
la valorisation des produits locaux et des circuits courts. Si
l’on modifie avant tout ses comportements pour son propre
bénéfice, il n’en demeure pas moins que de telles pratiques
valorisent le développement du territoire sur lequel on vit.
Cette émergence du local se traduit aussi bien dans le succès
des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture
Paysanne) que dans la volonté, pleine de bon sens, de cesser
de manger des fraises en hiver.
10. Le retour du simple Consommer mieux, c’est aussi revenir à plus de simplicité et
d’authenticité dans ses choix. Le fait-maison, l’engouement
pour le plein air, le “less is more” deviennent aujourd’hui les
recettes d’un bonheur simple et pragmatique. On résiste au
monde, à la malbouffe, au fast-food par le fait maison. Incon-
nue de la ménagère du XXe siècle, la machine à pain est l’ap-
pareil à la mode des ménagères du XXIe siècle. On cherche
également le naturel, la simplicité dans toute une série de
pratiques partagées et conviviales : cuisine, pique-nique,
barbecues improvisés sur les balcons des villes. L’heure n’est
décidément plus au glamour, ni au bling-bling.
À la recherche de soi 11. Sweet, slow life!La tendance à la tranquillité et à la douceur de vivre se déve-
loppe face au stress de la suractivité. “La slow attitude” se pré-
sente avant tout comme un stop à la dictature de l’urgence.
A la fois mouvement et philosophie, elle oppose la lenteur à
l’accélération, la durée à la vitesse, le bien-être au stress. Le
“slow” s’est immiscé dans notre société et gagne du terrain.
Repenser le temps, c’est forcément repenser la vie et ses
usages, vivre lentement pour vivre mieux.
12. L’info-chaos L’information n’est plus un rite collectif : elle est devenue au-
jourd’hui une expérience individuelle. Massive et omniprésente
dans nos vies, le besoin de compréhension et de sens fait donc
revenir au premier plan la nécessité forte d’une sélection de
l’information. L’enjeu fondamental aujourd’hui est de trouver
de nouvelles formes de réappropriation de l’information. Les
marques l’ont compris et favorisent l’importance du contact
physique et local avec le consommateur. Les spécialistes du
marketing ont su saisir cette tendance, promue notamment
par Eric Schmidt, le patron de Google, qui l’intitule la tendance
SOLOMO, acronyme de “SO(cial) LO(cal) MO(bile)”.
13. Avatars et identitéLa tendance est au local : l’individu du “village global” a besoin
de repères et d’intégration sociale. La notion d’identité locale
prend alors tout son sens dans notre société. Par Internet tout
d’abord, qui offre de multiples et nouveaux espaces commu-
nautaires, mais aussi par la réappropriation des identités lo-
cales. Ces dernières permettent d’inscrire son récit personnel
dans un cadre social et collectif. Le retour au local comme
satisfaction du besoin identitaire est une tendance au long
cours : les territoires et les réseaux sociaux sont aujourd’hui les
nouveaux grands pourvoyeurs d’identité.
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