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C H A T C H I E N C H E V A L N A C B O V I N S P O R C I N S O V I N S

L ’ a c t u a l i t é v é t é r i n a i r e a u t r e m e n tL ’ a c t u a l i t é v é t é r i n a i r e a u t r e m e n t

Mars - Avril 2010

MEDECINE PREVENTIVE

Consultation gériatrique

Pour détecter les premiers signes

ALIMENTATIONTriglycérides

à chaîne moyenneL’innovation

Purina

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Il existe beaucoup de théories sur le moment auquel unchien doit être considéré comme « senior », en fonction dela taille et de la race, mais peu d’entre elles reposent surdes données scientifiques. Certaines études sur le vieil-lissement cérébral chez les beagles ont montré que destroubles de la mémoire et de l’apprentissage pouvaient êtreobservés dès l’âge de 6 ou 7 ans, les maladies affectantle cerveau étant diagnostiquées à partir de l’âge de 12 ans1.

Chez l’homme, la tranche 42-45 ans, lorsque la surveil-lance médicale débute habituellement, est considéréecomme « entre deux âges ». De 60 à 74 ans, on parle de« personnes âgées » et au-delà de 74 ans, de « personnestrès âgées ». Par conséquent, pour la plupart des chiens,l’âge de 7 ans serait approximativement l’équivalent del’entre deux âges (sauf pour les races de grand formatqui atteignent cette étape à environ 6 ans). Le stade seniorcommencerait donc au cours du dernier quart de la duréede vie estimée du chien, qui est fonction de la race.

Le tableau ci-dessous indique l’âge « humain » d’un chien.Par exemple, un Labrador de 30 kg qui a 10 ans équi-vaut à un homme de 66 ans.

Examiner un senior en bonne santéL’AAHA (American Animal Hospital Association) arécemment publié des recommandations relatives à la fré-quence et au contenu des programmes de surveillancemédicale destinés aux chiens et aux chats seniors3. Ilsrecommandent des visites annuelles pour les chiens entredeux âges, une fréquence qui doit passer à tous les 6 moislorsque les chiens entrent dans le dernier quart de leurvie, d’après leur durée de vie estimée. Le but de ces consul-tations est double :1. Établir des valeurs de référence normales pour cepatient, lesquelles pourront être utilisées à des fins de com-paraison dans les années à venir.2. Détecter les anomalies subcliniques au moment oùune intervention préventive et thérapeutique serait laplus bénéfique.

Si l'on veut dépister une maladie asymptomatique, rienne peut remplacer le recueil minutieux de l’anamnèse etun examen clinique. De plus, de subtiles variations dansles analyses biologiques peuvent donner des indicationssur la présence d'une maladie sous-jacente.

L’examen cliniqueUn examen clinique complet doit être réalisé en portantune attention particulière aux aspects qui deviennent pluspréoccupants chez l'animal senior. Ceci inclut (sans s’ylimiter) :• La condition physique

- Perte ou prise de poidsNoter la présence d’obésité ou non- Note d’état corporel- Modification de la masse musculaire

• L’état d’hydratation• La tête et le cou

- Yeux : écoulement, vision trouble, cécité, examen dela rétine- Oreilles : écoulement, audition

Correspondance entre l'âge des chiens et l’âge de l’homme en fonction du poids corporel de l’animal à l’âge adulte

L’examen de santé du chien seniorUn protocole rigoureux est nécessaireUne démarche préventive est de mieux en mieux accueillie par les propriétaires de chiens vieillissants. La visite desanté « senior » est en effet le moyen de dépister des affections séniles ou préséniles de manière précoce, par unedémarche anamnestique, en s’aidant de l’examen clinique et d’un bilan biologique. Cet examen requiert unprotocole rigoureux afin d’explorer de manière satisfaisante les grandes fonctions.

SYNTHESE

Jill CLINEDocteur vétérinaireChercheur nutritionnisteNestlé Purina PetCare

Le saviez-vous ? Aux États-Unis, seuls 14 % des chiens seniors environreçoivent une surveillance médicale régulière chez le vété-rinaire. La principale raison invoquée par les propriétairespour ne pas faire suivre leur chien senior est le manque derecommandation claire émanant de leur vétérinaire2.

Poids en kilogrammesÂge du chien 0 - 10 10- 20 20- 40 Plus de 401 7 7 8 92 13 14 16 183 20 21 24 264 26 27 31 345 36 38 40 426 40 42 45 497 44 47 50 568 48 51 55 649 52 56 61 7110 56 60 66 7811 60 65 72 8612 64 69 77 9313 68 74 82 10114 72 78 8815 76 83 9316 80 87 9917 84 92 104 Chiot18 88 96 Adulte19 92 101 Mature20 96 Senior21 100

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- Dents et cavité buccale- Ganglions lymphatiques

• L’évaluation de la peau et du pelage- Inclut les griffes et la base des ongles- Examen des lésions éventuelles, particulièrement au niveau des glandes mammaires et des nœuds lymphatiques

• L’examen cardio-pulmonaire- Auscultation cardiaque pourLa fréquence et le rythmeLa présence d’un souffle- Auscultation pulmonaire- Fréquence, rythme et qualité d'écoute

• La palpation abdominale- Vérifier si les reins et le foie sont palpables

• L’évaluation du système nerveux central - Activité mentale- Réflexes des nerfs crâniens et périphériques, particulièrement la proprioception consciente- Vue et ouïe

• L’examen orthopédique- Mobilité- Démarche- Amplitude de mouvement- Faiblesse- Douleur articulaire ou osseuse/crépitation- Masse musculaire

• Le toucher rectal- Masses au niveau du rectum- Examen de la prostate : taille, symétrie, douleur

Les analyses biologiquesLorsque l’on surveille des chiens seniors qui sont appa-remment en bonne santé, les analyses biologiques doiventcomprendre :

• Une analyse urinaire incluant l’examen du culot de centrifugation

- En fonction des résultats de l’analyse urinaire, culturedes urines et examen bactériologique

• Une coproscopie (réalisée idéalement par centrifugation)• Une numération formule sanguine • Une biochimie :

- Urée et créatinine sanguines- Alanine aminotransférase, phosphatases alcalines, acides biliaires, bilirubine - Glucose- Calcium total- Protéines totales, albumine et globulines

Des tests complémentaires peuvent s’avérer nécessairesselon la race, l'âge, le sexe, les antécédents médicaux récentset les constatations faites suite au recueil de l'anamnèse etlors de l'examen clinique.

Éduquer le propriétaireLorsqu’un propriétaire amène pour un bilan de santé unchien senior qui semble en bonne santé, le vétérinairedevrait également lui fournir des informations pour l’aiderà faire en sorte que son animal demeure en forme. Ces conseils doivent aborder les points essentiels dansles domaines suivants :• Les soins dentaires • L’alimentation

- Qualité des aliments, digestibilité, appétence, apporten calorie- Friandises « santé » hypocaloriques - Aliments adaptés à l’étape « senior » de la vie et contenant les nutriments utiles aux seniors, tels que les acides gras oméga 3, la glucosamine, les antioxydants

ChienLes grands thèmes de l’anamnèseIl est très utile de demander aux propriétaires de chiens seniors de remplir un formulaire d’antécédents avant leur rendez-vous. Ce formulaire doit couvrir les aspects suivants :Les caractéristiques de l’animal• Âge, race, statut reproducteur (castré/stérilisé ?), état des vaccinationsLes antécédents médicaux et chirurgicauxLes modifications cliniques• Appétit, soif, miction, mobilité, variations de poids, modifications de la peau et du pelage (prurit, alopécie, grosseurset bosses), affections dentaires ou buccales, symptômes gastro-intestinaux, symptômes nerveux, toux, dyspnée, intolérance à l'exercice, éternuement ou écoulement nasal, perte de la vue ou de l’ouïe, écoulementsLes antécédents thérapeutiques• Incluant les informations sur les traitements actuels et ceux précédemment administrésLa qualité de vie • Perception de la joie de vivre des chiens• Niveau de douleur chroniqueLes modifications du comportement• Cognition, vigilance, conscience de l’environnement, vocalises anormales, cycles de sommeil anormaux, perte de lapropreté, anxiété (de séparation par ex.), activité sans but ou répétitive, comportement destructeurL’alimentation• Incluant les informations sur tous les compléments alimentaires ou les nutraceutiques donnés

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et les triglycérides à chaîne moyenne (TCM)• La surveillance du poids

- Éviter l’obésité • Exercice, régime alimentaire, « friandises santé »• La vaccination et la lutte contre les parasites• L’entretien de la mobilité par de l’exercice et/ou desmédicaments• Les considérations environnementales

- Logement, couchage, non exposition à la fumée• Les éventuelles maladies de l'appareil reproducteur chezles animaux entiers

- Pyomètre, tumeurs mammaires- Néoplasie testiculaire, affections prostatiques

• La santé mentale- Vieillissement cérébral- Entraînement cérébral et stimulation- Surveillance des signes évoquant un déclin des fonctionscognitives.

Examiner un senior malade

Les chiens seniors peuvent être affectés par la plupartdes maladies qui touchent également les animaux plus jeu-nes, mais certains troubles prennent une dimension particulière chez eux. Les troubles les plus fréquents sonténumérés ci-dessous.

• L’obésité • Les troubles cardiaques et respiratoires : valvulopathies,myocardiopathies, hypertension, bronchite chronique• Les troubles gastro-intestinaux : affections bucco-den-taires, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin(MICI)• Les troubles uro-génitaux : maladie/insuffisance rénale,infection des voies urinaires, incontinence urinaire, mala-die de la prostate, atteinte hépatobiliaire• Les troubles endocriniens : hypothyroïdie, hyperadré-nocorticisme, diabète sucré • Les troubles orthopédiques : arthrose • Les troubles sensoriels : kératoconjonctivite sèche, cata-racte, affections de la rétine, surdité• Les troubles de la peau : tumeurs cutanées• Les cancers : il faut soigneusement examiner les chiensseniors pour les tumeurs suivantes que l’on peut facile-ment laisser échapper :• Adénocarcinomes mammaires• Ostéosarcomes qui sont à l’origine de boiterie • Carcinomes de la vessie ou de l’urètre se présentant sousla forme d’une dysurie ou d’une hématurie• Carcinomes épidermoïdes apparaissant comme uneaffection unguéale• Tumeurs de la cavité buccale, cutanées ou sous-cutanées• Lymphosarcomes extra-ganglionnaires qui sont à l’ori-gine de symptômes gastro-intestinaux, d’hépatomégalieou de masses des tissus mous• Les troubles du comportement/neurologiques : dés-orientation, perte de la propreté, diminution de la réacti-vité, activité sans but ou répétitive, confusion, angoisse,

phobies, vocalises anormales, cycles du sommeil pertur-bés, perte de mémoire, irritabilité ou anxiété de séparation,comportement destructeur, dysfonctionnement cognitif.

Comme pour le chien senior en bonne santé, établir uneanamnèse minutieuse et réaliser un examen clinique enfaisant particulièrement attention aux aspects qui devien-nent préoccupants avec l’âge sont les deux éléments lesplus importants lorsque l'on évalue l’état d'un patient.

Outre les analyses biologiques minimales indiquées pourle chien en bonne santé, doivent aussi être analysés : lesélectrolytes, le phosphore, les bicarbonates et le CO2 total.La pression artérielle doit également être mesurée.

Les autres tests (imagerie médicale, ECG, tests endocri-niens, histopathologie) doivent faire partie du bilan enfonction de la liste des problèmes et des diagnostics dif-férentiels. Enfin, si une maladie oculaire est suspectée,il faut envisager la tonométrie pour le glaucome et le testde Schirmer pour la kératoconjonctivite sèche.

La communication est essentielle

Plus leur chien vieillit, et plus les propriétaires cher-chent de l’aide et des conseils auprès de leur équipevétérinaire. Ils peuvent souhaiter obtenir des conseilssur l’alimentation, le comportement, les problèmes dequalité de vie et l’exercice autant que sur les problèmesde santé. Si un souci de santé a été dépisté, la majorité desclients préfèrent connaître toutes les options disponi-bles, même celles que les vétérinaires pensent qu’ils vontrejeter. L’important dans un tel cas est, non pas de por-ter de jugement prématuré sur la décision des clients, maisde leur fournir autant d’informations que possible, touten recommandant ce qui est de l’avis du praticien lemieux pour l’animal. Le traitement qui est finalementchoisi par le propriétaire doit être le meilleur pour l’ani-mal et pour son propriétaire.

• Toutes les options de traitement doivent être clairementexpliquées, y compris leurs conséquences, son rôle etles responsabilités inhérentes à chaque option.• Le traitement doit être adapté au client pour faciliterl’observance• Doivent aussi être abordés : l’investissement en temps,les conséquences en terme de qualité et espérance de vie. • Ces informations doivent être consignées par écrit.

Un processus d’évaluation du chien senior structuré,utilisant à la fois les antécédents, l'examen clinique, lesanalyses biologiques et les diagnostics ultérieurs sibesoin, permet d’apprécier rapidement les domaines pou-vant poser problème (par ex. maladie chronique, varia-tions de la masse corporelle ou modifications ducomportement), ce qui aide les vétérinaires à conseillerleurs clients sur les options de traitement pour le chiensenior. �

ChienSYNTHESE

Références et lecturesconseillées1. Araujo J et al. Cognitivefunction and aging in beagledogs. Proc. Forum Am. Coll.Vet. Intern. Med. Minneapolis2004:22:375- 3772. The Path to High QualityCare: Practical Tips forImproving Compliance.Lakewood CO: Am Anim.Hosp. Assoc. Press, 20033. Epstein M. et al. AAHASenior Care Guidelines forDogs and Cats. J. Am. Anim.Hosp. Assoc. 2005; 41:81- 91

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Chez les chiens seniors, les modifications comportemen-tales associées à un déficit cognitif peuvent être classéesen cinq catégories générales :

1. La désorientation, à la maison ou dans le jardin2. La modification des interactions sociales avec les membresde la famille3. La perte de la propreté4. Les changements du rythme du sommeil 5. L’altération du niveau d’activité

Les trois premières catégories reflètent clairement des pertes de la mémoire et de l’apprentissage. Les change-ments dans le rythme du sommeil semblent indiquer uneperturbation du rythme circadien normal.

Cependant, les chiens sauvages montrent habituellementun profil d’activité crépusculaire (ils sont actifs au crépusculeet à l’aube) et l’adaptation au rythme diurne de l’homme parles chiens domestiques représente probablement égalementune forme d’apprentissage, qui peut se perdre lors de déficitcognitif.

Troubles mnésiques

Outre la capacité d’apprentissage, la mémoire peut égalementêtre altérée chez les chiens seniors.

Les formes de mémoire qui semblent faire intervenir desmécanismes sensibles à l’âge comprennent la mémoirespatiale (capacité à se souvenir de l’endroit où se trouveun aliment récompense) et la mémoire de reconnaissanced’objets (capacité à reconnaître un objet vu 10 à 120 secondesauparavant).

Cependant, il existe une grande variabilité dans l'accom-plissement de ces exercices. Les chiens seniors appartien-nent à l’une des trois catégories suivantes, lesquellessont déterminées en fonction de la capacité d’apprentissageet du test de mémoire :• Non déficients (vieillissement réussi)• Déficients• Gravement déficients (DCC)

Poser les bonnes questions au propriétaire représente lameilleure façon pour les vétérinaires de détecter les signesprécoces du déficit cognitif chez le chien senior.

Une prévalence élevée

La prévalence du déclin des fonctions cognitives augmentede manière significative en raison du vieillissement dela population canine. Une étude réalisée par Neilson etal. a démontré que la prévalence des troubles cognitifset du comportement augmentait significativement avecl’âge. À l’âge de 11-12 ans, 28 % des chiens montraient undéficit dans au moins une des cinq catégories mentionnéesci-dessus et 10 % dans au moins deux catégories. À l’âgede 15-16 ans, 68 % présentaient des troubles dans au moinsune catégorie, et 35 % avaient des troubles dans au moinsdeux catégories. Une étude analogue portant sur des chiensâgés de 11 à 14 ans a démontré que, sur une période de6 à 18 mois, l’état des fonctions cognitives de presque tousles chiens soit stagnait, soit empirait.

Une étude réalisée par Landsberg et al. a comparé les raisonspour lesquelles un chien âgé de moins ou âgé de plus de 9ans était orienté vers des spécialistes du comportement animal. Les résultats sont indiqués dans le tableau ci-dessous.

Dysfonctionnement cognitif du seniorBases de l’explorationEn Europe, 25 à 50 % des chiens de compagnie sont âgés de plus de 7 ans. On les qualifie, plus ou moins tôt, de « seniors » en fonction de leur format. Si le rôle du vétérinaire est bien de prévenir et, si possible de traiter, les maladiescontemporaines du vieillissement, un volet essentiel est trop souvent négligé, celui des dysfonctions cognitives quedes mesures alimentaires, hygiéniques, associées à des thérapies par le jeu, par la relation interspécifique, permettentde retarder ou d’améliorer.

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Motifs de consultation pour troubles du comportement en fonction de l’âgeChiens adultes (< 9 ans) Chiens seniors (> 9 ans)

Agressivité envers les humains 53 % 27 %

Agressivité envers d’autres chiens 7 % 5 %

Anxiété de séparation 5 % 29 %

Autres phobies 5 % 16 %

Comportement destructeur 29 %

Souillure de la maison 23 %

Vocalises 21 %

D’après Landsberg et al. (2003).

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Alors que l’agressivité est moins fréquente chez les chiensseniors, les angoisses et les phobies le sont davantage. Ila été suggéré que la perte de l’ouïe, une altération de la vueet un déclin global des capacités sensorielles pouvaientfaire partie des facteurs responsables de l’augmentationde l’incidence des angoisses qui est observée chez leschiens seniors, le comportement destructeur étant un signeclassique de l’anxiété de séparation.

Des troubles d’intensité variée

En vieillissant, la plupart des chiens montrent un certaindéclin de l’apprentissage et de la mémoire, qui varie enfonction de l’activité considérée et qui s’apparente àcelui observé chez les personnes âgées.

En outre, les chiens âgés développent une neuropatholo-gie qui est similaire à celle observée à la fois chez lespersonnes présentant un vieillissement réussi et chez lespatients atteints de la maladie d’Alzheimer. Comme chezl’homme, des dépôts de protéines ß-amyloïdes se formentdans le cerveau du chien vieillissant, avec une distributionsélective qui varie en fonction de l’âge. Il semble existerune corrélation entre cette accumulation et les troublesdu comportement observés.

De récents travaux de recherche ont démontré que :• Les chiens seniors, de la même manière que les chiensplus jeunes, peuvent généralement apprendre des exer-cices simples (bien que certains chiens âgés puissent pré-senter d’importants troubles).• L’apprentissage associatif simple, tel que la discrimi-nation visuelle (par ex. apprendre qu’un objet parmi lesdeux présentés à l’animal recouvre un aliment récom-pense) reste généralement intact avec l’âge.• Des exercices de discrimination plus complexes (parex. la distinction basée sur la taille des objets ou sur unobjet intrus) posent généralement des problèmes auxchiens vieillissants présentant un trouble manifeste.• Les tâches dépendantes du cortex préfrontal, telles quel’apprentissage inversé (récompenses données aux ani-maux passant d’une réaction à un objet à une réaction àun second objet), sont également fréquemment altéréeschez les chiens seniors (le cortex préfrontal du cerveau estimpliqué dans l’élaboration des comportements cogni-tifs complexes, la prise de décision et le travail vers unbut précis).• La mémoire, et particulièrement la mémoire spatiale(endroit où se trouve un aliment récompense) et lamémoire de reconnaissance d’objets (capacité à reconnaî-tre un objet ayant été vu 10 à 120 secondes auparavant),est également altérée chez les chiens seniors.• La sensibilité aux contrastes (mesure du niveau auquel

une image doit s’estomper pour qu’elle ne puisse plus êtredistinguée d’un fond uniforme) se détériore avec l’âgechez le chien, alors que la perception des formes (parex. distinguer un triangle d’un cercle) résiste fortementà l’âge.• Une perturbation de la région frontale et du cortex céré-belleux peut relâcher les contrôles qui sont responsablesde l’inhibition normale du comportement, aboutissant àun comportement répétitif non fonctionnel au lieu d’uneexploration orientée normale ; par exemple, lorsqu’il estdehors, dans le jardin, un chien présentant un comporte-ment répétitif non fonctionnel peut marcher ou tourneren rond sans arrêt, alors qu’un chien avec des fonctionscognitives normales explorera habituellement toutes leszones du jardin en utilisant la vue, l’ouïe et l’odorat.

En résumé, les chiens seniors présentent :• Une diminution de la capacité d’apprentissage• Une diminution des capacités maximales de mémoire Ces déficiences sont dues à l’utilisation de stratégiesinefficaces et au manque de flexibilité dans la modifica-tion de ces stratégies. Ainsi, si l’on les compare aux chiensjeunes, les chiens seniors ont tendance à faire plus d’erreurs,à avoir besoin d’une période d’entraînement plus longue età présenter une diminution de leur capacité mémorielle (cf.graphique).

L’apprentissage et la mémoire visuo-spatiaux étant alté-rés plus précocement que la mémoire de reconnaissanced'objets, ces déficiences liées à l’âge n’indiquent pasnécessairement un dysfonctionnement cognitif général.

La présence de testostérone dans le sang de chiens mâlesentiers vieillissants peut ralentir la progression du défi-cit cognitif, au moins parmi les chiens montrant déjà lessignes d’un déficit léger. On s’attendrait donc à ce queles œstrogènes aient un rôle protecteur similaire chez lesfemelles non stérilisées, mais les résultats obtenus n’ontpas permis de tirer de conclusions.

Apprentissage de la différentiation du format d’un objet. D’après Su et coll. (1998).

Diminution des capacités cognitives du chien âgéPourcentage d’erreurs dans l’apprentissage d’une nouvelle tâche

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Dépister les troubles cognitifs à leur débutBeaucoup de propriétaires omettent de signaler des modi-fications comportementales, les considérant comme unefatalité. Pour autant, elles ne surviennent pas sans raison. Ainsi, bien des maladies se manifestent souvent par desmodifications du comportement. Elles peuvent avoir toutaussi bien des causes médicales que neurologiques.• Les chiens seniors ont généralement moins soif et boiventdonc moins. Cela peut entraîner une constipation et aboutirà une souillure de la maison par des selles. • Les maladies de l’appareil urinaire peuvent provoquerune polyurie. • Le déclin du système endocrinien peut également êtreà l’origine de la souillure de la maison en raison de la polyurieet de la polydipsie qui en découlent.• Une perte de la propreté peut également être causéepar des troubles fréquents comme l'arthrose, qui entraînentune incapacité à aller dehors pour faire ses besoins.

Le déclin de la vue, de l’ouïe et de l’odorat d’un animalpeut entraîner de nombreuses modifications du compor-tement, telles que :• Une augmentation du temps passé à dormir (le chienn’entend pas les bruits).• Une augmentation de l’agressivité (le chien n’entend pas,

ne sent pas ou ne voit pas les gens ou les animaux quis'approchent, alors il est effarouché).• Une augmentation de l’anxiété (le chien n’est plus capabled'évaluer correctement son environnement).Il est par conséquent évident qu’il est impossible de poserun diagnostic de dysfonctionnement cognitif sans réalisertout d’abord un bilan médical complet.Il est utile, afin de ne rien oublier, de faire remplir unquestionnaire (voir encadré ci-dessous).

Des conseils simples à prodiguer

Même lorsque les chiens seniors montrent un certainniveau de déclin des fonctions cognitives, il n’est jamais troptard pour leur apprendre de nouveaux jeux ! En réalité,le développement cognitif est indispensable tout au longde la vie d’un chien. Des éléments de preuve suggèrentqu'un développement cognitif démarrant tôt dans la vieprotège contre l'apparition du déclin des fonctions cognitiveset de la démence qui sont associés à l’âge. Le praticien peutalors procéder en trois étapes :

Les considérations générales• Identifier tous les troubles médicaux concomitants et traiter l’animal en ajustant les doses des médicamentsen fonction du tableau clinique.

Les questions à poser• L’animal paraît-il désorienté dans la maison ou le jardin ? Par ex. :

- Il se coince derrière les meubles ou dans les coins (ne se rend pas compte qu'il peut faire marche arrière).- Il se présente du mauvais côté de la porte (du côté des gonds) poursortir.- Il se perd dans des endroits familiers.- Il erre sans but.

• Y a-t-il des changements dans la manière dont l’animal interagit avecles membres de la famille ou les autres animaux ? Par ex. :

- Il recherche moins de caresses ou de contact auprès de ses maîtres.- Il est moins enthousiaste ou ne fait pas la fête lorsque ses maîtres rentrent à la maison.- Il ne vient plus à l’appel de son nom.- Il passe plus de temps tout seul (distant).- Il a besoin d’aide ou demande un contact constant (très dépendantou collant).- Il n’est pas content de se faire caresser.- Il présente des changements ou des contresens de hiérarchie socialeavec les autres animaux.

• Y a-t-il des changements dans le rythme du sommeil de l’animal ?Par ex. :

- Il dort plus qu’à l’habitude.- Il est plus souvent éveillé la nuit.

• Y a-t-il des changements dans les niveaux d’activité ? Par ex. :A) Augmentation ou répétition de l’activité, incluant :

- Il regarde, fixe ou essaye de mordre les objets.- Il lèche les gens ou les objets inanimés.- Il a un plus grand appétit ou s’intéresse plus à la nourriture.- Il est plus actif, sans explication.- Il agit sans but (il marche, erre, aboie sans cesse).

B) Diminution de l’activité, incluant :- Il n’est plus intéressé par les jouets qu’il appréciait auparavant.- Il n’a plus envie d’aller se promener.- Il n’est plus capable de faire les exercices qu’il faisait auparavant.- Il manque d’appétit ou se désintéresse de la nourriture.

• Y a-t-il des changements dans ses habitudes de propreté ? Par ex. :- Il n’avertit plus lorsqu’il a besoin d’aller dehors.- Il fait ses besoins à l’intérieur, même lorsqu’il vient juste de sortir.- Il fait ses besoins à l’intérieur au hasard ou devant son maître.- Il fait ses besoins dans sa couche.- Il est incontinent.

• L’animal montre-t-il des signes accrus d’anxiété ? Par ex. :- Il est nerveux et irritable.- Il montre de l’anxiété à la séparation.- Il a un comportement destructeur.

• Y a-t-il un changement quelconque dans l’exécution des tâchesconnues ou l’apprentissage de nouvelles tâches ? Par ex. :

- Il reconnaît moins bien les gens ou les animaux qui lui sont familiers.- Il répond moins aux ordres ou aux jeux qu’il connaît.- Il est moins apte à réaliser des exercices.- Il est plus lent à apprendre de nouvelles tâches.

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Chien

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• S’assurer que les propriétaires aient des attentes réalistesconcernant les capacités de leur animal (c'est-à-dire qu’ilsne demandent pas à un chien atteint d’arthrose de descendre unescalier pour se rendre à l’endroit où il doit faire ses besoins).• Garder à l'esprit que les programmes de modificationdu comportement peuvent mettre plus de temps pouréduquer un chien présentant un déficit cognitif.• S’assurer que l'environnement local de l’animal est sûr.• Minimiser le stress du chien en respectant les horaires établis.• Augmenter l’activité physique du chien si son état phy-sique le permet (une activité accrue entretient le cerveau).• Modifier l’environnement pour diminuer les facteursdéclenchants (par ex. garder le chien éloigné des visiteurss’il s’effraie facilement).• Sortir le chien plus fréquemment s’il a des soucis de pro-preté ; suggérer un recours aux couches d’incontinence pourlui donner la possibilité de faire ses besoins dans la mai-son et demander au propriétaire de refaire l’apprentissagede la propreté en accompagnant le chien dehors et en insis-tant sur le comportement qu’il souhaite voir adopter.• Envisager un traitement pour le dysfonctionnement cog-nitif canin (par ex. l’Anipryl™ qui est composé de chlor-hydrate de sélégiline).

Le développement cognitifLe maître mot est ici stimulation qui fait appel à plusieursdémarches.

Entraînement cérébral/stimulation mentale• Jouets stimulants pour le cerveau• Jeux de cache-cache• Jeux d’exploration, au cours des promenades, dans lejardin ou même autour de la maison• Au lieu de simplement lui donner ses friandises préférées,les cacher autour de la maison pour qu’il explore et les trouve.

Interaction sociale avec l'hommeIl est nécessaire de recommander aux propriétaires de pas-ser des moments privilégiés avec leur chien : le promeneren extérieur, jouer avec lui ou participer à son dressage amé-liorera nettement sa qualité de vie et son bien-être mental.

Interaction sociale avec les autres chiensLes chiens sont par nature des animaux sociables.

Même s’il n’y pas d’autre chien dans la maison, il estessentiel qu’ils retrouvent, de manière quotidienne, d’au-tres chiens dans un environnement paisible.

Stimulation visuelleAfin de rester actif, il est important que le cerveau reçoiveun certain niveau de stimulation. La stimulation visuelle estindispensable pour le bien-être mental d’un chien.

Si possible, les chiens doivent pouvoir regarder du mouve-ment par une fenêtre, que ce soit la route et les personnesdehors, ou des chats et des oiseaux dans le jardin. Si celan’est pas possible, il est recommandé de laisser la télévisionallumée si les propriétaires sortent pour un long moment.

Diversité - minimiser l’ennuiL’ennui est l’ennemi de la santé mentale. Les chiens doiventen permanence recevoir de nouveaux objets pour jouer :les étudier permet à leur esprit de rester actif, ce qui augmenteleur qualité de vie.

L’alimentationQuatre aspects de l’alimentation peuvent contribuer àempêcher le déclin des fonctions cognitives chez les chiensvieillissants et éventuellement aider ceux qui souffrent déjàde changements cognitifs légers. Cela comprend :• La restriction calorique, qui contribue à ralentir le déclindes fonctions cognitives.• Les antioxydants, qui réduisent la production de radicauxlibres. • Les acides gras, qui participent à la gestion des réactionsinflammatoires.• Les triglycérides à chaîne moyenne, qui augmentent lavigilance mentale et la mémoire en fournissant une sourced’énergie alternative disponible pour les neurones.

En résumé, il est fréquent de rencontrer des degrés varia-bles de déclin des fonctions cognitives chez les chiensseniors, la perte de mémoire et la diminution de la capa-cité d'apprentissage étant les changements les plus fré-quemment observés. Étant donné que la plupart despropriétaires évoquent rarement les changements de com-portement liés à l'âge lors des consultations, il est indis-pensable que les vétérinaires posent aux propriétaires dechiens seniors des questions spécifiques sur le compor-tement de leur animal. En effet, ils considèrent souvent ceschangements comme étant inévitables et faisant partiedu processus normal de vieillissement. De plus, beaucouppensent que rien ne peut être fait pour enrayer ce déclin.Les conseils du vétérinaire sont par conséquent très pré-cieux pour apprendre aux propriétaires ce qui peut être fait,particulièrement dans les domaines du développementcognitif (bien-être mental) et de l’alimentation. �

Références et lectures conseillées1. Goldston RT. Preface to geriatrics and gerontology. Vet Clin. N. Am (SA Pract) 1989;19: ix-x.2. Neilson JC, Hart BC, Cliff KD, Ruehl WW. Prevalence of behavioural changes associated with age related cognitive impair-ment in dogs JAVMA 2001;218: 1787-1791.3. Landsberg GM, Hunthausen W, Ackerman L. The effects of aging on behaviour in senior pets: In Landsberg GM, HunthausenW, Ackerman L, eds. Handbook of behaviour problems of the dog and cat. 2nd ed. Philadelphia: Elsevier Science Ltd; 2003: 273.4. Dyer D. The effects of aging on the behavioural health of dogs: Special considerations for the aging canine population.Proceedings NAVC 2005: 29-31.5. Milgram, NW. Cognitive Functions and Aging in the dog: acquisition of nonspatial visual tasks. Beh Neuroscience 1994;108: 57-68.6. Milgram, NW. Cognitive experience and it's effect on age-dependent cognitive decline in beagle dogs Neurochemical Research2003; 28: 1677-1682.

ChienSYNTHESE

PublirédactionnelN°170 du 25 au 31 mars 2010

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ChienSYNTHESE

Publirédactionnel

La présence d’un certain déclin des fonctions cognitivesest normale lors du processus de vieillissement, ce qui n’estpas le cas du dysfonctionnement cognitif canin (DCC), quiest dû à des modifications pathologiques bien spécifiques.

Épidémiologie

Dans une étude récente, Neilson et al. ont exploré les fonctionscognitives chez 180 chiens seniors âgés de 11 à 16 ans. Leschiens ont été divisés en 3 groupes en fonction de leur âge(11-12 ans, 13-14 ans et 15-16 ans) et quatre catégories cog-nitives ont été évaluées :• L’orientation• L’interaction sociale• La propreté• Le rythme du sommeil

Une déficience dans l’une de ces catégories était définie parla présence de deux signes cliniques dans cette catégorie.Un DCC modéré était défini par la présence d’anomaliesdans une seule catégorie. Un DCC grave était défini parla présence d’anomalies dans au moins deux catégories.(figure 1). L’étude a également montré que la plupartdes chiens présentaient une progression de la maladiesur une période de 6 à 18 mois.

Signes cliniquesLes premiers signes cliniques du DCC sont souvent discretset évoluent progressivement. Pour cette raison, il est trèsfacile de ne pas détecter les premiers stades de la maladie,à moins que le vétérinaire, lors de l’anamnèse, ne pose desquestions spécifiques à ce sujet au propriétaire du chiensenior. Il est indispensable d’inclure un questionnaire relatifau comportement à toutes les consultations de gériatrie, pourpermettre un diagnostic précoce et une intervention rapide.

Chez les chiens seniors, les modifications comportemen-tales associées à un déficit cognitif peuvent être classéesen cinq catégories générales :11.. La désorientation, à la maison ou dans le jardin22.. La modification des interactions sociales avec

les membres de la famille33.. La perte de la propreté44.. Les changements du rythme du sommeil 55.. L’altération du niveau d’activité

Les trois premières catégories reflètent clairement des per-tes de la mémoire et de l’apprentissage. Les changementsdans le rythme du sommeil semblent indiquer une pertur-bation du rythme circadien normal. Cependant, les chienssauvages montrent habituellement un profil d’activité cré-pusculaire (ils sont actifs au crépuscule et à l’aube) etl’adaptation au rythme diurne de l’homme par les chiensdomestiques représente probablement également uneforme d’apprentissage, qui peut se perdre avec le déficitcognitif.

Diagnostic du DCC

Un diagnostic de DCC est habituellement assorti de réser-ves : il est basé sur la présence de signes cliniques spéci-fiques chez le chien et élimine toutes les autres causesde déficit cognitif. En premier lieu, il est crucial d’écar-ter les maladies auxquelles les signes cliniques du DCCpeuvent être dus, car elles nécessitent de toute évidenceun traitement complètement différent de celui du DCC.Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les chiensseniors peuvent présenter simultanément un DCC et d’autresmaladies.

Diagnostics différentiels du DCC

La liste suivante n’est pas exhaustive, mais donne une idée

Vieillissement cérébralAbord pratique, nutritionnel, thérapeutiqueUn certain déclin cognitif est normal chez le chien senior. Quand divers symptômes s’associent, il devient judicieuxde parler de dysfonctionnement cognitif canin, car on entre réellement dans la pathologie : « l’âge n’est pas unemaladie ». Une fois les premiers signes détectés, il est encore possible d’agir par divers moyens afin que le chiensenior conserve le plus longtemps possible des fonctions cognitives suffisantes au maintien de l’harmonie.

DéfinitionsLes fonctions cognitives sont les processus mentaux,tels que la perception, l’apprentissage, la mémoire, laconscience et la prise de décision, qui permettent au chiend’assimiler des informations, de les traiter et de les garderen mémoire, puis de les utiliser pour prendre des décisions.Le DCC est une altération de ces capacités cognitives. Onle connaît également sous le nom de démence sénileou d’« Alzheimer du chien », bien que sa pathogénie soitdifférente de celle de la maladie d’Alzheimer chez l’homme.

D’après Neilson et al JAVMA; 2001; 218: 1787.

Incidence des dysfonctionnements cognitifs canins enfonction de l'âge

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Jill CLINEDocteur vétérinaireChercheur nutritionnisteNestlé Purina PetCare

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des affections qui peuvent conduire aux mêmes signes cli-niques que le DCC et qui, par conséquent, doivent être exa-minées et écartées avant de pouvoir poser un diagnostic.

11.. Désorientation• Déficits sensoriels (perte de l’ouïe et/ou de la vue)• Maladie neurologique (par ex : tumeurs)• Maladie cardiovasculaire

22.. Modification des interactions sociales (perte de laconnaissance et de la reconnaissance)• Déficits sensoriels (perte de l’ouïe et/ou de la vue)• Douleur

33.. Perte de la propreté• Maladie gastro-intestinale• Infection des voies urinaires• Maladie endocrinienne (si présence de polydipsie et depolyurie)

44.. Perturbations du rythme du sommeil• Déficits sensoriels (perte de l’ouïe et/ou de la vue)• Douleur

55.. Altération du niveau d’activité• Arthrose• Maladie endocrinienne• Douleur• Maladie cardiovasculaire

Une encéphalite, les tumeurs du système nerveux centralet les maladies métaboliques telles que l’hypothyroïdie fontpartie des autres grands diagnostics différentiels pouvantêtre à l’origine des mêmes signes cliniques que le DCC.

Un support lésionnel

Les chiens âgés ne développent pas de maladie d’Alzheimercar ils ne présentent pas la même neuropathologie. Il existecependant des similitudes, étant donné que les chiensatteints de DCC présentent, en corrélation avec les signescliniques, des dépôts de protéine ß amyloïde (plaquesséniles) en localisation corticale. Les chiens atteints deDCC présentent également une diminution du flux sanguincérébral, une diminution des taux de dopamine dans le cerveau, une augmentation des taux de radicaux libres responsables de lésions cellulaires et une diminution dumétabolisme du glucose par les neurones.

À de nombreuses reprises, les patients canins montrent descomportements similaires aux symptômes d’agnosie,d’apraxie et d’altération de la fonction exécutive quel’on retrouve chez l’homme.

Traitement

Le traitement du dysfonctionnement cognitif canin comprendtrois aspects :

Traitements médicauxLe seul médicament qui ait été approuvé pour le traitementdu DCC est le chlorhydrate de sélégiline (L-Deprenyl), quiest un inhibiteur sélectif et irréversible de la monoamineoxydase de type B (MAO-B). La sélégiline stimule le systèmeimmunitaire et a des effets neuroprotecteurs. Elle a quatre actions principales :• Elle augmente les concentrations de dopamine et sonmétabolisme.• Elle diminue les taux des substances qui sont responsablesde la dégradation des cellules gliales dans le cerveau.• Elle protège les neurones du stress oxydatif (lésionscausées par les radicaux libres) et limite la mort cellulaire.• Elle stimule la synthèse des facteurs neurotrophiques.

Comparaison des modifications pathologiques présentes chez le chien et chez l’hommeChangements associés au dysfonctionnement cognitif Chien HommeDépôts de β amyloïde Oui OuiDégénérescence neurofibrillaire Non OuiAugmentation du stress oxydatif dans le cerveau Oui OuiAltération du métabolisme du glucose dans le cerveau Oui OuiDiminution du volume du lobe frontal Oui OuiModification du volume de la substance grise Non connu Oui

La démence chez l’hommeOn parle de démence chez l’homme lorsque les déficits des fonctions cognitivessont plus importants que ce que l’on observe habituellement pour l’âge de lapersonne et lorsqu’ils sont si graves qu’ils compromettent la vie sociale et/ou pro-fessionnelle de cette personne. On la diagnostique lorsqu’une personne présentedes pertes de mémoire importantes et au moins l’un des symptômes suivants :• Aphasie (altération du langage)• Agnosie (incapacité à reconnaître les gens)• Apraxie (trouble du mouvement volontaire)• Altération de la fonction exécutive (capacité à planifier, à organiser ou à focaliserson attention)

SYNTHESE

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On estime que les effets thérapeutiques de la sélégilinesont en partie la conséquence d’une stimulation de l’acti-vité catécholaminergique dans les neurones et d'une augmen-tation du taux de dopamine dans le SNC. En effet, onconsidère que le développement des signes cliniques asso-ciés au déclin des fonctions cognitives résulte en partie d'unediminution du taux de catécholamines dans le SNC et dedéficiences dans la neurotransmission. Il faut parfois jusqu’à3 à 6 semaines pour que la sélégiline commence à faire effet.

Les autres médicaments qui peuvent être envisagés sont :la nicergoline et la propentofylline. Ces deux moléculesaident à améliorer le flux sanguin cérébral, en favorisantla vasodilatation cérébrale, et possèdent des propriétésneuroprotectrices.

Les meilleurs résultats sont obtenus par une association desélégiline et de propentofylline.

L’alimentationLorsque l'on s'intéresse à la manière d'améliorer lamémoire, l'apprentissage et l’entraînement des chiensatteints de DCC, il faut considérer trois aspects particu-liers de l’alimentation :11.. Il a été démontré que les antioxydants réduisent les neu-ropathologies et favorisent la récupération des neuroneslors de signes neuropathologiques. Ils agissent en luttantcontre les radicaux libres, réduisant ainsi le stress oxydatif.

22.. La restriction calorique : limiter l’apport calorique peutralentir la vitesse à laquelle les fonctions cognitives décli-nent chez un chien âgé. Bien que ce processus n’ait pas étéentièrement clarifié à ce jour, il est judicieux de conseilleraux propriétaires de chiens seniors (et même de chiens detout âge) de limiter la ration alimentaire de leur animaux, afinqu’ils conservent une note d’état corporel optimale.

33.. Il a été prouvé que les triglycérides à chaîne moyenne(TCM) constituent une véritable révolution nutritionnellepermettant de : • Apporter aux neurones en manque d’énergie une nou-velle source énergétique• Améliorer au sein du cerveau les effets délétères asso-ciés aux altérations du métabolisme du glucose Cette innovation a les avantages suivants :• Amélioration de la mémoire chez les chiens seniors• Augmentation de la durée d’attention et de la capacitéà apprendre• Augmentation de l'interaction entre les chiens seniorset leur environnement, incluant le propriétaire et les autresmembres de la famille

Les TCM sont facilement métabolisés en β-hydroxybutyrate

(BHB) et en acétoacétate, puis libérés dans la circulationsanguine où ils sont utilisés en tant que source d’énergiepar les tissus extra-hépatiques tels que le cerveau. L’un des facteurs impliqués dans le DCC est la malabsorp-tion du glucose et la modification de son utilisation.L’apport de quantités croissantes de corps cétoniques aucerveau vieillissant fournit aux neurones une sourced’énergie alternative, à un moment où l’approvisionnementen glucose et son utilisation sont perturbés.

La stimulation mentale et le soutien comportementalLa stimulation mentale et le soutien comportemental que lespropriétaires apportent à leurs animaux sont hautement béné-fiques aux chiens souffrant de DCC. Il est nécessaire d’êtretrès patient et compréhensif, car ces chiens ont souventbesoin de réapprendre des tâches courantes telles que la pro-preté. La clé du succès est de fournir une structure et des habi-tudes, des messages systématiques, des ordres simples et desrécompenses claires. Tout entraînement ou stimulation doitse faire sur un laps de temps court, car les chiens atteintsde DCC ont une capacité à se concentrer limitée.

Tous les propriétaires de chien savent parfaitement que levieillissement de leur compagnon est inévitable. Ceci étant,il peut être très angoissant lorsque celui que l’on considèrecomme un véritable membre de la famille développe lessignes cliniques du DCC. Détecter cette affection au plustôt permettra à ces chiens de recevoir les meilleurs conseilset les meilleurs soins en vue d’améliorer les symptômes etleur qualité de vie, et augmenter leur espérance de vie.Instaurer un programme pour dépister précocement etprendre en charge de façon appropriée les cas de DCC,y compris une modification de l’alimentation, permettrad’améliorer considérablement les niveaux de soins pro-digués aux patients âgés par les cliniques vétérinaires. �

Références et lectures conseillées1. Bain MJ, Hart BL, Cliff KD, Ruehl WW. Predicting behavioural changes associatedwith cognitive impairment in dogs. JAVMA 2001; 218 (11) 1792- 1795.2. Chapman BL and Voith VL. Behavioural problems in old dogs 26 cases (1984- 1987)JAVMA 1990; 196: 944- 946.3. Cummings BJ, Head E, Afagh AJ, Milgram NW, Cotman CW. Beta amyloid accumula-tion correlates with cognitive dysfunction in the ages canine. Neurobiology of Learningand Memory 1996; 66: 11- 23.4. Hart BL, Neilson JC, Ruehl WW. Behavioural Changes in Ageing Dogs: A demographicanalysis. In: Mills DS, Heath SE, Harrington LJ. Proceedings of the First InternationalConference on Veterinary Behavioural Medicine 1997: 31- 33.5. Kitani K, Kanai S, Ivy GO, Carillo MC. Assessing the effects of deprenyl on longevity andantioxidant defences in different animal models. Ann NY Acad Sci 1998; 854: 291- 306.6. Neilson JC, Hart BL, Cliff KD, Ruehl WW. Prevalence of behavioural changes associa-ted with age- related cognitive impairment in dogs. JAVMA 2002; 218 (11): 1787- 1791.7. Penalligon J. The use of nicergoline in the reversal of behaviour changes due to agingin dogs: a multi-centre clinical field. In: Mills DS, Heath SE, Harrington LJ. Proceedingsof the First International Conference on Veterinary Behavioural Medicine 1997: 37- 41.8. Reger MA, Henderson ST, Hale C et al. Effects of β-hydroxybutyrate on cognition inmemory impaired adults. Neurobiology of Aging 2004; 25 : 311-314.9. Tapp PD, Siwak CT, Gao, FQ. Frontal lobe volume function and β-amyloid pathologyin a canine model of aging. J Neuroscience 2004; 24: 8205-8213.

Chien

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Publirédactionnel

La réalité est simple : le déclin des fonctions cognitivesfait partie du processus de vieillissement normal. Alorsque des troubles tels que le dysfonctionnement cognitifcanin (DCC) ont un support lésionnel bien défini, simi-laire à celui qui est observé dans la maladie d’Alzheimerchez l’homme, la plupart des chiens « normaux » ne pré-sentant aucune des affections cérébrales associées au DCCprésentent une certaine forme de déclin des fonctions cog-nitives à partir de l’âge de sept ans environ (figure 1).

Ce déclin est caractérisé non seulement par la perte de lamémoire et de la capacité d’apprentissage et d'entraînement,mais également par une diminution de l’intérêt porté aupropriétaire et à l’environnement, aboutissant à une dimi-nution visible de la qualité de vie.

Une évolution insidieuse

Le déclin des fonctions cognitives est habituellement unprocessus lent et progressif ; certains propriétaires neremarquent même aucun changement jusqu'à ce que leurchien atteigne l'âge de 12 ans environ. Cependant, lorsqueles troubles deviennent évidents, il peut être difficiled’améliorer de manière significative les fonctions cogniti-ves, l’intérêt et la joie de vivre de l’animal. Prévenir ledéclin est manifestement plus efficace que de le « guérir ».

Des solutions pour la prévention

Les vétérinaires peuvent contribuer à prévenir le déclindes fonctions cognitives chez les chiens vieillissants enintervenant sur trois aspects.

• Tout d’abord, ils doivent informer et éduquer les proprié-taires sur la manière d’enrichir l’environnement de leuranimal domestique, afin de le stimuler mentalement.

Exactement comme chez l'homme, les chiens qui utilisentleurs fonctions cognitives pour interagir avec leur environ-nement tendent à conserver ces fonctions plus longtemps.

• Ensuite intervient la prescription d’un traitement médi-camenteux approprié pour les chiens chez lesquels unDCC a été diagnostiqué.

• Enfin, les vétérinaires doivent conseiller les propriétai-res en matière d’alimentation et comment celle-ci peut agirpositivement sur la santé mentale de l’animal. Cet arti-cle a pour objectif de présenter les résultats révolutionnai-res et probants que Nestlé Purina PetCare a récemmentobtenus en démontrant les bénéfices que les triglycéridesà chaîne moyenne apportent en termes d’amélioration descapacités cognitives chez les chiens seniors.

L’effet de l’alimentation sur les fonctions cognitives deschiens seniors comprend trois aspects principaux, res-triction calorique, apport d’anti-oxydants, de triglycéridesà chaîne moyenne.

Intérêt d’une restriction calorique

Il est bien connu que limiter l’apport calorique durant toutela vie d'un chien peut non seulement permettre de réduirela probabilité de développer certaines maladies, mais éga-lement augmenter son espérance de vie. Nestlé Purina aréalisé la toute première étude portant sur la longévitédes chiens. Les résultats de cette étude ont montré queles chiens qui conservaient une note d’état corporel de4,5 à 5, sur une échelle de 9 points, voyaient leur espérancede vie prolongée de 15 % (figure 2).

Prévenir le déclin cognitifL’approche nutritionnelleEn Europe, entre 25 et 50 % des chiens sont âgés de plus de 7 ans. Ce vieillissement s’accompagne de modificationsphysiologiques, tant au niveau des capacités physiques que mentales. Les propriétaires comprennent bien que lasanté de leur chien évolue avec l’âge. Cependant, beaucoup d’entre eux ne savent pas que de nouveaux traitements,pharmacologiques, nutritionnels et comportementaux, existent et peuvent contribuer à ralentir les changementscognitifs qui sont associés au vieillissement chez le chien.

SYNTHESE

Jill CLINEDocteur vétérinaireChercheur nutritionnisteNestlé Purina PetCare

D’après Neilson et al JAVMA; 2001; 218: 1787.

Incidence du DCC en fonction de l’âge

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D’après Neilson et al JAVMA; 2001; 218: 1787.

Les chiens maintenus en état de minceur vivent 15 %plus longtemps que les animaux dont l’indice demasse corporelle est supérieur à 5

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L’âge auquel ils devaient commencer à recevoir un trai-tement pour une maladie chronique liée à l’âge était ainsiretardé de 2,1 ans (figure 3).

Il est toutefois moins connu que limiter l’apport caloriquepermet de ralentir la vitesse à laquelle les fonctions cog-nitives déclinent, chez le chien âgé. Le mécanisme exactqui est à l’origine de ce phénomène n’est pas établi. Denombreuses théories existent, la plus vraisemblable d'en-tre elles évoque le fait que limiter l’apport calorique peutcontribuer à atténuer le stress oxydatif dans le cerveau. Lesétudes réalisées de manière indépendante par Duan etYu indiquent que la restriction calorique aboutit à une aug-mentation de la production de facteurs neurotrophiqueset de protéines chaperonnes cytoprotectrices (par ex. laprotéine de choc thermique hsp70) dans les neurones.Les hypothèses du « remaniement du système glucose-insuline » et du « remaniement de l’axe hormone decroissance/IGF-1 » sont d’autres théories de plus en plusacceptées. Mais quel que soit le mécanisme sous-jacent,il est judicieux de conseiller aux propriétaires de chiensseniors de limiter l’apport alimentaire, afin de les aider àconserver une note d'état corporel normale.

Radicaux libres et antioxydants

Les aliments riches en antioxydants sont recommandéspour ralentir la progression du déclin des fonctions cog-nitives. Les antioxydants agissent en inhibant les domma-ges physiques qui sont provoqués par l’accumulation deradicaux libres dans les cerveaux prédisposés des chiensvieillissants.

Les triglycérides à chaîne moyenne : une innovation majeureLes éthologues et les nutritionnistes de Nestlé Purina, encollaboration avec d’autres scientifiques, ont développé

une nouvelle et captivante approche nutritionnelle révo-lutionnaire, qui améliore les fonctions cognitives du chiensenior. Cette approche alimentaire originale a démontréqu'ajouter des TCM à l'alimentation du chien seniorcontribuait à :• Améliorer les capacités cognitives• Améliorer la capacité d’entraînement des chiens seniors• Améliorer la durée d'attention des chiens seniors• Améliorer la mémoire des chiens seniors• Renforcer le lien homme-animal (le chien étant plusattentif à son propriétaire)• Augmenter l’intérêt que le chien porte à son environnement

Comment les TCM fonctionnent-ils ?

On retrouve les triglycérides à chaîne moyenne, dont lalongueur des chaînes de carbone varie de 8 à 12 C, dansl’huile de noix de coco et l'huile de palmiste.

Les TCM sont facilement hydrolysés en acides grasà chaîne moyenne (AGCM) dans l’intestin grêle. CesAGCM pénètrent ensuite rapidement dans le systèmeveineux et sont transportés directement dans le foie, où ils sont métabolisés en β-hydroxybutyrate(BHB) et en acétoacétate, libérés dans la circulation,puis utilisés comme source d’énergie par les tissusextra-hépatiques tels que le cerveau, le cœur et lesmuscles (figure 4).

Chien

Ce graphe représente l’âge moyen auquel 50 % des chiens au moins ont dû êtretraités pour maladies chroniques.

L’âge moyen auquel les chiens ont dû recevoir des traitements pour maladies chroniques est retardéchez les animaux sous restriction énergétique

3

Conversion des triglycérides à chaîne moyenne en corps cétoniques et transport à l’encéphale

4

L'huile de noix de coco contient des TCM, prouvés pour augmenter la vigilance etla vivacité d'esprit du chien âgé de 7 ans et plus.

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TCM et chien vieillissant : améliorer l’oxygénation cérébraleComme l’homme, les chiens vieillissants subissent desaltérations du métabolisme cérébral du glucose, lesquellesaboutissent à une diminution de l’utilisation du glucosepar les neurones. Des études récentes réalisées par Regaront montré que, lorsque des individus atteints de troublesde la mémoire recevaient des TCM, ils présentaient uneaugmentation de BHB circulant et une amélioration deleurs fonctions cognitives.

London et al. ont indiqué que les chiens âgés de 6 ans pré-sentaient une réduction significative du métabolisme du glu-cose dans le cerveau par rapport aux chiens âgés de 1 an.En revanche, il n’y avait aucune différence significative dansle métabolisme cérébral du glucose entre les Beagles âgésde 6 ans et ceux âgés de 10 à 12 ans. Ces données suggè-rent que la réduction du métabolisme cérébral du glucose quiest associée à l’âge peut se produire chez tous les animaux,et que la réduction du métabolisme du glucose se produitdès l’entre deux âges chez le chien. Bien que le déclin dumétabolisme du glucose ne soit pas associé à des symptô-mes cliniques, des effets subcliniques se produisent.

Les études indiquent que le métabolisme cérébral du glucoseest davantage altéré chez les sujets atteints de démence parrapport aux sujets âgés en bonne santé. Le métabolisme céré-bral du glucose est corrélé positivement aux fonctions céré-brales. Ainsi, la diminution (l’altération) du métabolisme duglucose peut contribuer en partie au développement, à la pro-gression et aux symptômes du déclin des fonctions cogni-tives, du déficit cognitif et de la démence. L’apport dequantités croissantes de corps cétoniques au cerveau vieil-lissant fournit aux neurones une source d’énergie alternative,à un moment où l’approvisionnement en glucose et sonutilisation sont perturbés.

Le β-hydroxybutyrate, résultant de la consommation deTCM, est un « carburant » très efficace :

• Il permet de produire plus d’ATP que le glucose.

• Son utilisation par le cerveau a permis à l’homme et auchien de survivre à de très longues périodes de famine.C’est un mécanisme complètement naturel pour le cerveaud’utiliser le BHB lorsqu'il n'y a plus de glucose de disponible.

• Il a été prouvé que chez l’homme, il a des effets positifssur les fonctions cognitives des adultes présentant destroubles de la mémoire.Les chiens consommant des TCM présentent une augmen-tation des taux de BHB circulants (figure 5).

Les TCM ont également été utilisés avec succès dans diversdomaines : un régime cétogène pour le traitement de l’épi-lepsie chez les enfants, les laits infantiles, les préparationsentérales destinées à l’homme et un régime alimentaireconçu pour le traitement de l’épilepsie chez l’homme.

Médecine factuelle : des éléments de preuveÀ l’aide d’une méthode cognitive habituellement utiliséechez l’homme mais qui a été adaptée et validée pour lechien, les éthologues et les nutritionnistes de Nestlé Purinaont été capables de confirmer la présence d’améliorationssignificatives du comportement et des fonctions cogniti-ves chez des chiens seniors nourris avec des TCM. Les amé-liorations étaient visibles dès 30 jours (14 jours dans certainscas).

Les TCM ont amélioré les performances des chiensseniors en termes de mémoire et de tâches d’attention(figure 6), aboutissant à une augmentation de la duréed'attention et des fonctions cognitives.

L’augmentation de l’anxiété est l’un des symptômes cli-niques que les propriétaires rapportent fréquemment chezleur chien senior.

SYNTHESE

D’après Pan et coll. (In press).

Les TCM chez le chien senior augmententle taux de BHB (béta hydroxybutyrate)

5

Un apport de triglycérides à chaîne moyenne permet d'améliorer les fonctions cognitivesdu chien âgé.

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Donner des TCM aux chiens seniors a permis d’améliorerleur capacité à s’adapter et à faire face aux nouvelles situations,dans la vie de tous les jours (figure 7).

Les performances des chiens seniors ayant reçu des TCMse sont trouvées améliorées, en termes de durée d'attentionet de tâches de discrimination (figure 8), ce qui se traduitpar un plus grand intérêt pour le temps de jeu, les activitésfamiliales et l’environnement au cours des promenades.

Dans une étude sur l’alimentation réalisée à la clinique, 66 % des clients ont rapporté des améliorations significa-tives au niveau de la vivacité, de l’envie de jouer et duniveau d'activité de leur chien, après deux mois deconsommation.

Formule Antiâge® : idéale pour les seniorsLes taux de TCM efficaces pour contribuer à la préven-tion des signes cognitifs du vieillissement sont présentsuniquement dans Pro Plan® Senior 7+ avec la formuleAntiâge®, un aliment complet et équilibré dont la parti-cipation à l'amélioration des fonctions cognitives a étéprouvée. En outre, Pro Plan® Senior 7+ avec la formuleAntiâge satisfait les autres besoins nutritionnels deschiens seniors : il contient des taux supérieurs d’anti-oxydants pour le système immunitaire, il fournit un apportcalorique adapté pour prévenir la pression exercée auniveau des articulations et il apporte des taux optimum deprotéines et de nutriments pour conserver la masse mus-culaire maigre.

En résumé, pour améliorer les fonctions cognitives duchien senior, il est nécessaire d’intervenir sur troisaspects. Tout d’abord, les vétérinaires doivent songer àpréconiser un programme de développement cognitif,puis suggérer un traitement médicamenteux si besoin(diagnostic de DCC) et enfin recommander un aliment,tel que Pro Plan® 7+ avec la formule Antiâge, contenantdes TCM dont l’efficacité sur l'amélioration de la vigi-lance et de la vivacité mentale chez le chien senior a étéprouvée. �

Chien

Références et lectures conseillées1. Duan W, Mattson MP. Dietary restriction and 2-deoxyglucose administration improvebehavioural outcome and reduce degeneration of dopaminergic neurons in models ofParkinson’s disease. J Neurosci Res. 1999; 57: 195-206.2. Hart BL, Neilson JC, Ruehl WW. Behavioural Changes in Ageing Dogs: A demographicanalysis. In: Mills DS, Heath SE, Harrington LJ. Proceedings of the First InternationalConference on Veterinary Behavioural Medicine 1997: 31- 33.3. Kitani K, Kanai S, Ivy GO, Carillo MC. Assessing the effects of deprenyl on longevity andantioxidant defences in different animal models. Ann NY Acad Sci 1998; 854: 291- 306.4. London ED, Ohata M et al. Regional cerebrfal metabolic rate for glucose in beagle dogsof different ages. Neurobiol. Aging. 1983: 121-126.5. Neilson JC, Hart BL, Cliff KD, Ruehl WW. Prevalence of behavioural changes associa-ted with age- related cognitive impairment in dogs. JAVMA 2002; 218 (11): 1787- 1791.6. Penalligon J. The use of nicergoline in the reversal of behaviour changes due to aging indogs: a multi-centre clinical field. In: Mills DS, Heath SE, Harrington LJ. Proceedings ofthe First International Conference on Veterinary Behavioural Medicine 1997: 37- 41.7. Reger MA, Henderson ST, Hale C et al. Effects of ‚-hydroxybutyrate on cognition inmemory impaired adults. Neurobiology of Aging 2004; 25 : 311-314.8. Tapp PD, Siwak CT, Gao, FQ. Frontal lobe volume , function and ‚-amyloid pathology ina canine model of aging. J Neuroscience 2004; 24: 8205-8213.9. Yu ZF, Mattson MP. Dietary restriction and 2-deoxyglucose administration reduce focalischemic brain damage and improve behavioral outcome: evidence for a preconditioningmechanism. J Neurosci Res. 1999; 57:830-839.

Un score plus bas indique que l’animal a commis moins d’erreurs au cours des tests.

Les TCM augmentent les performances des chiensseniors pour les tâches nécessitant de l’attention,faisant appel à la mémoire

6

Ce test évalue les capacités du chien à adapter sa réponse lors de la réalisationd’une tâche complexe, ici une modification d’un scénario aboutissant à l’obtentiond’une récompense alimentaire.

Les TCM améliorent les capacités d’adaptation desseniors à de nouvelles situations de la vie quotidienne

7

Les chiens devaient identifier l'objet intrus parmi un ensemble de jouets. Une discri-mination plus rapide des jouets a permis de constater moins d'erreurs et de mettre enévidence une augmentation de la capacité de concentration.

Les TCM améliorent l'adaptabilité et la capacité deconcentration chez les chiens âgés

8

Page 16: l'Essentiel - Purina Senior

Chaque jour, vous recevez des patients seniorqui nécessitent vos soins et conseils.

Aujourd’hui, nous vous présentons ANTI AGE* : une avancée majeureet cliniquement prouvée pour améliorer les fonctions cognitives des chiens âgés.

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« ANTI AGE*» contribue à améliorerla performance de la mémoireet l'apprentissage des tâches

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« ANTI AGE*» contribue à augmenterl’adaptabilité et la capacité de réaction deschiens seniors face à une nouvelle situation

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« ANTI AGE*» contribue à augmenterla capacité de concentrationet la vigilance dans son environnemen t

Chiens du groupesupplémenté

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Chaque jour, nous nous engageons à définirdes solutions nutritionnelles d’avant-garde.

Ensemble, engagés pour améliorer leur vivacité d’esprit et leur bien-être.

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Etude interne réalisée auprès de 24 chiens âgés de 7 à 12 ans / Mâles et Femelles* ANTI AGE : un complexe de nutriments contenant des Triglycérides à chaîne moyenne (TCM)

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