UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
Département ECONOMIE
Second Cycle-Promotion Sortante
…………………………..
Option : « Macroéconomie, Modélisation et Finance »
……………………………………....................
PROMOTION HARENA
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du
Diplôme de maitrise es-Sciences Economiques
Les dépenses publiques et la croissance économique de
Madagascar
Par: RAZAFIMAHENINA Aina Anjara Fitahiana
Date de soutenance : 18 Avril 2016
Encadreur : Docteur RAVELOSON Harimisa
Date de dépôt : Mai 2016
ii
REMERCIEMENTS
Ma profonde reconnaissance va en premier lieu à Dieu tout puissant de m’avoir
donné le temps, la force, le courage et les réflexions que j’avais absolument besoin pendant
mes recherches qui aboutissaient à ce mémoire.
Nous adressons aussi nos plus vifs remerciements :
Au président et aux membres des Jurys : votre présence ne fait que rehausser la
valeur de ce mémoire. Vos observations et vos suggestions seront appréciées comme
un complément de nos connaissances et une aide pour nos futures investigations.
Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie,
RAKOTO David, qui dirige brillamment les enseignements et les activités au sein de
son établissement.
Monsieur le Chef du Département ECONOMIE de l’Université d’Antananarivo,
RAMAROMANANA Fanomezantsoa qui a supervisé au cours du cursus.
Monsieur le responsable de la quatrième année et notre encadreur, RAVELOSON
Harimisa, pour sa bonté et sa part de contribution pour l’élaboration de ce mémoire.
Mon défunt grand-père RAKOTOMALALA Victor André qui m’a mis dans la voie de
l’étude de l’économie et pour ces principes qui ont beaucoup contribués dans
l’élaboration de ce mémoire tant dans les analyses politiques qu’économiques, ce
mémoire est dédié pour lui.
Tous les enseignants du département ECONOMIE pour tous ceux qu’ils m’ont appris
durant ces quatre belles années et aussi mes enseignants depuis mon enfance. Sans
vous tous, je ne pouvais même pas vous écrire ceci. Que Dieu vous bénisse.
Ma famille et mes amis pour m’avoir soutenu moralement et financièrement.
Profondes reconnaissances et affections.
iii
AVANT-PROPOS
Ce mémoire de fin d’études est l’œuvre d’un étudiant en sciences économiques à la
faculté de DEGS à l’Université d’Antananarivo, Madagascar pour l’obtention d’un diplôme de
maitrise en sciences économiques.
Le thème choisi est : « les dépenses publiques et la croissance économique de
Madagascar ».
Ce mémoire est un cadre d’analyse macroéconomique permettant de mettre en relation les
théories apprises en cours et les résultats statistiques publiés par les institutions de
recherches. Il est destiné aux étudiants en sciences économiques, ceux des autres
disciplines, qui ont la chance et d’accéder pour lire cet ouvrage puisqu’il vous permette
d’enrichir votre connaisse, de mener votre recherche et en vous situant sur votre point de
vue sur les dépenses publiques et la croissance économique.
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Croissance des dépenses publiques et du PIB
Tableau 2 : Croissance économique et croissance des dépenses publiques
Tableau 3 : Croissance économique et des investissements publics
Tableau 4 : Croissance économique et croissance des dépenses courantes
Tableau 5 : Croissance économique et des valeurs ajoutées des industries
Tableau 6: Indice des infrastructures
Tableau 7: Nombre de chercheurs
Tableau 8 : Indice de corruption de Madagascar
Tableau 9 : part des dépenses militaires dans les dépenses du gouvernement
Tableau 10 : Proportion de personnes ayant bénéficié de l’investissement public en
amélioration des sources d’eau potable
Tableau 11 : Solde budgétaire de l’Etat Malgache
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Croissance endogène
Figure 2 : Croissance économique de Madagascar depuis 1985
Figure 3 : Explication du multiplicateur keynésien
Figure 4 : Multiplicateur avec G
Figure 5 : Modèle ISLM
Figure 6 : Croissance économique et dépenses publiques
Figure 7 : Cercle de corrélation
Figure 8 : Individus et variables (ACP)
Figure 9 : Modèle CRECO et CRDP
Figure 10 : Modèle CRECO et CRINP
Figure 11: Taux d’imposition, DP, CE
Figure 12 : Limite du modèle ISLM
Figure 13 : Dépenses courantes et dépenses en capital
Figure 14 : Modèle CRECO et DPGOV
Figure 15 : Indice de qualité de l’administration publique
Figure 16 : Gestion administrative
Figure 17: Gestion économique
Figure 18 : Part des subventions dans les dépenses totales
Figure 19 : Part des dépenses en éducation en % PIB
Figure 20 : Part des dépenses publiques en RD dans le PIB
Figure 21 : Part des dépenses en santé dans le PIB
Figure 22 : Part des dépenses publiques dans le PIB dans quelques pays
vi
ACRONYMES ET SIGLES
BM: Banque Mondiale
C : Consommation
CE : Croissance économique
CRDP : Croissance des dépenses publiques
CRECO : Croissance économique
CRINP : Croissance des investissements publics
DG : Demande Globale
DP : Dépenses publiques
DPGOV: Dépenses Gouvernementales
G : Dépenses publiques
I : Investissement
INSTAT: Institut National des Statistiques
IS-LM: Investment Saving-Liquidity Money
OGT: Operations Globales du Trésor
PIB: Produit Intérieur Brut
RD : Recherche et Développement
USD: United States Dollars
VAINDUS: Valeur ajoutée des industries
Y: Production
vii
TABLE DES MATIERES
Remerciements……………………………………………………………………..……………………………..……………………………ii
Avant-propos……………………………………………………………………………………………………………..........................iii
Liste des tableaux……………………………………………………………………………………………………………………………...iv
Liste des figures………………………………………………………………………………………………………………………………….v
Acronymes et sigles………………………………………………………………………………………………………………..………….vi
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
Partie I : Les dépenses publiques, une réelle source de croissance économique pour Madagascar ..... 3
Chapitre 1 : Les dépenses publiques ................................................................................................... 4
1.1. Définition et caractéristiques des dépenses publiques....................................................... 4
1.2. Les ventilations des dépenses publiques ................................................................................. 4
Chapitre 2 : La croissance économique ............................................................................................... 5
2.1. Définition .................................................................................................................................. 5
2.2. Les théories de la croissance .................................................................................................... 6
2.3.La croissance économique de Madagascar ............................................................................... 8
Chapitre 3 : L’effet des dépenses publiques sur la croissance économique ....................................... 9
3.1. La logique keynésienne et le multiplicateur keynésien ........................................................... 9
3.2. Modèle IS-LM ......................................................................................................................... 13
3.3. Analyse des effets positifs des dépenses publiques sur la croissance économique .............. 13
3.4. Analyses mathématiques ....................................................................................................... 15
3.5. Les dépenses publiques, les impôts et la croissance économique ........................................ 26
viii
Partie II : Les limites des effets positifs des dépenses publiques sur la croissance économique ......... 28
Chapitre 4 : Les limites de l’optique keynésienne ............................................................................. 29
4.1. Limite du modèle ISLM ........................................................................................................... 29
4.2. Les classiques .......................................................................................................................... 30
4.3. La nouvelle macroéconomie classique ................................................................................... 30
4.4. Autres approches théoriques ................................................................................................. 31
4.5. Théorie exogène de la croissance .......................................................................................... 31
4.6. Théorie des jeux ..................................................................................................................... 31
Chapitre 5: Dépenses courantes ....................................................................................................... 32
5.1. Dépenses courantes et dépenses en capital : effet sur la croissance .................................... 32
5.2. Limites des dépenses courantes............................................................................................. 37
Chapitre 6 : Mauvaise gestion, mauvaises allocations, et dépenses improductives ........................ 39
6.1. Négligence des secteurs clés .................................................................................................. 39
6.2.Faible quantité des dépenses publiques ................................................................................. 47
6.3.Dépenses improductives et mauvaises allocations budgétaires ............................................. 47
6.4.Risque de déficit par les dépenses publiques ......................................................................... 51
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 52
Bibliographie et webographie……………………………………………………………………………………………………………..I
Annexes…………………………………………………………………………………………………………………………..…………………II
1
INTRODUCTION
Au lendemain de la crise de 1929, après l’échec du libéralisme1 ; la nécessité de
l’intervention de l’Etat dans l’économie prend les règnes à l’image de John Maynard Keynes2.
Cette intervention a néanmoins rencontré des succès durant les quelques années qui se sont
suivies, notamment avec les trente glorieuses, mais qui s’est vu à son tour plongé dans un
autre échec dans les années 70 avec les crises pétrolières de 1973 et de 1978. Depuis, le
retour au libéralisme économique s’avère inévitable. Pourtant, à l’aube du 21ème siècle,
l’application de la politique interventionniste semblait un atout pour les gouvernements des
pays qui l’appliquaient. On assiste alors, jusqu’à l’heure actuelle, une combinaison des deux,
un libéralisme qui suscite l’intervention de l’Etat.
Comme la maitrise de l’inflation, la recherche de plein-emploi, l’équilibre de la balance de
paiement, la croissance économique se trouve parmi les objectifs macroéconomiques de
Kaldor3. Pour l’atteindre, l’Etat dispose de plusieurs moyens, mais ce qui suscite le plus de
débat est la politique budgétaire, notamment la manipulation des dépenses publiques.
Le rôle des dépenses publiques sur la croissance économique se situe au centre d’un très
long débat des économistes. Ses effets semblent parfois positif, à l’instar de l’après guerre
dans les années 50, où elles favorisaient la croissance économique par la reconstruction,
mais parfois aussi négatif, dans cette même période où les différents pays européens se
trouvaient après dans une situation d’endettement.
Désormais, la maitrise des finances publiques se trouve au cœur du développement de tous
les pays dans le monde de nos jours. Dans les pays développés comme l’Allemagne, la
France, l’Angleterre, les Etats Unis… les gouvernements se mobilisent de plus en plus pour
être encore plus efficients dans l’élaboration et l’utilisation du budget de l’Etat, en exigeant
des dépenses publiques émanant à une croissance économique stable et soutenable. La
marche dans cette direction semble encore difficile pour certains pays, notamment en
développement.
1 Pensée économique qui prône pour la liberté et le non intervention de l’Etat dans l’économie
2 Economiste britannique qui est un grand partisan de l’intervention de l’Etat dans l’économie
3 Le carré magique de Kaldor constitue les quatre objectifs de la politique économique
2
Comme pour les autres pays de l’Afrique subsaharienne, Madagascar n’échappe pas à cette
situation, d’important écart est enregistré chaque année entre les dépenses publiques
utilisées et les dépenses prévues dans la loi des finances, ce qui amène à de nombreux
critiques aux gouvernements qui se sont suivis vu que depuis son indépendance, en 1960, la
grande île se trouve dans une pauvreté économique incessante. Tout cela nous ramène à un
problème : les dépenses publiques favorisent-elles la croissance économique de
Madagascar?
Pour ce faire, il est important d’étendre notre analyse aussi bien sur le plan théorique
qu’empirique. Et dans un premier temps, ce travail montrera que les dépenses publiques
représentent une réelle source de croissance économique. Puis, dans une seconde partie, les
limites de cette relation seront exposées.
3
Partie I : Les dépenses publiques, une réelle source de
croissance économique pour Madagascar
4
Les dépenses publiques peuvent indéniablement contribuer à la croissance économique
d’une économie, aussi bien pour Madagascar. Pour démontrer cette théorie, cette première
partie sera composée d’une approche théorique, dont les pensées des différents courants de
l’économie, et de diverses analyses mathématiques.
Chapitre 1 : Les dépenses publiques
Avec les recettes publiques, les dépenses publiques forment les finances publiques. Il est
important au cours de notre analyse d’avoir une notion des dépenses publiques.
1.1. Définition et caractéristiques des dépenses publiques
Les dépenses publiques sont l’ensemble des dépenses réalisées par l’administration
publique. On distingue :
les dépenses courantes ;
les dépenses en capital ou d’investissement.
Les dépenses publiques se justifient par son utilisation pour assurer la justice, la sécurité, et
garantir les contrats (Etat minimal). Mais aussi pour combler les différentes défaillances du
marché. Dans ce sens, elles servent à subventionner les entreprises, la production des biens
collectifs…
1.2. Les ventilations des dépenses publiques
Les dépenses publiques se répartissent en :
1.1.1. Les salaires et traitements
Ils permettent de rémunérer les fonctionnaires de l’Etat, ce sont les dépenses de
fonctionnement. Donc elles ont pour objectif de produire des biens publics.
1.1.2. Les investissements
Ce sont les dépenses qui sont destiné à fournir les infrastructures (hôpitaux, écoles,
routes…). Par conséquent, elles sont les dépenses favorisées par les politiciens.
5
1.1.3. Les subventions
Les subventions sont destinées pour appuyer les initiatives des entreprises que ce soient
publiques ou privées dans leur développement et/ou leur production.
1.1.4. Les dépenses militaires
Elles consistent à fournir des matériaux et des équipements pour assurer le maintien de la
paix et la sécurité nationale.
1.1.5. Les intérêts de la dette
C’est la somme des intérêts à payer sur les dettes intérieures et extérieures.
1.1.6. Le transfert
C’est la somme à partager vers les collectivités décentralisées.
Chapitre 2 : La croissance économique
Lorsqu’on parle d’économie, le terme « croissance économique » est souvent évoqué. Il est
aussi indispensable de le connaître pour avoir une idée de comment les dépenses publiques
vont l’influencer.
2.1. Définition
La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et services
marchands dans une économie sur une période donnée. Elle est généralement mesurée par
le PIB4 en volume. A la différence du PIB en valeur ou nominal, le PIB réel est à prix constant,
c’est-à-dire qu’il ne prend pas en compte l’inflation. De ce fait, il permet d’échapper à
l’illusion sur l’augmentation du PIB par simple augmentation du prix de la monnaie alors que
la production reste constante.
Le PIB en volume est obtenu par le rapport entre le PIB en valeur et l’indice des prix en
multipliant par 100 :
4 PIB : Produit Intérieur Brut
PIB en valeur= (PIB en valeur/ Indice des prix)*100
6
Ce PIB en volume peut être marchand (la somme des valeurs ajoutées des entreprises) et/ou
non marchand (biens publics, évalués grâce aux coûts de production).
Par la suite, on obtient la croissance par :
Il y a deux types de croissance :
la croissance extensive, c’est-à-dire la multiplication des facteurs (capital et travail) ;
la croissance intensive, c’est-à-dire la recherche d’efficacité, d’où la notion du
progrès technique.
2.2. Les théories de la croissance
On distingue deux théories de la croissance : l’ancienne théorie dit exogène et la nouvelle dit
endogène.
2.1.1. Les théories exogènes de la croissance
On cite deux théories exogènes de la croissance : la théorie exogène équilibré de Solow et la
théorie exogène déséquilibré d’Harrod.
Ces deux théories ont des concepts différents, néanmoins, ils avancent toutes que la
croissance économique relève des facteurs exogènes tels que l’accroissement de la
population (facteur démographique) et le progrès technique.
2.1.2. Théorie endogène de la croissance
La remise en cause de la théorie exogène de la croissance du fait qu’à long terme il n’y aura
plus de croissance (stagnation de l’économie comme situation optimale) à émaner à partir
des années 80 cette théorie endogène.
Dans cette théorie, la croissance est auto-entretenue, en d’autre terme, c’est la croissance
qui va produire de la croissance. Le progrès technique, qui est exogène pour Solow et
Harrod, est le résultat de l’activité économique qui vient du profit des entreprises. D’autre
Croissance économique= ((PIB1-PIB0) ⁄ PIB0)*100
7
part, ce progrès technique engendre aussi des externalités positives, d’où, le rendement
croissant.
Il y a trois facteurs différents qui permettent une accumulation de capital :
l’investissement incorporant des nouvelles technologies, c’est l’accumulation des
connaissances, initiée par Paul ROMER ;
le capital humain, par l’amélioration de la formation, selon Robert LUCAS ;
l’investissement public ou le capital public, comme cite Robert BARRO, l’éducation,
les infrastructures, et les recherches fondamentales.
En partant de cette hypothèse de BARRO, l’éducation peut avoir un effet sur le capital
humain en permettant une amélioration de la formation. Les infrastructures peuvent
améliorer l’économie, Barro (1990-1991) a évoqué que les routes permettent plus de
productivité des entreprises routières (rendement croissant). Et les recherches
fondamentales permettent à l’amélioration des nouvelles technologies.
Figure 1 : Croissance endogène
Source : Recherche personnelle
Selon Rajhi (1996), la productivité est assurée par le prélèvement des taxes pour effectuer
des dépenses d’infrastructure, d’éducation, de technologie. De leur côté, Tanzi et Zee(1997)
ont annoncés deux canaux pour que les dépenses publiques agissent positivement sur la
Nouvelles technologies
Accumulation de s connaissances
Accumulation de capital
Accumulation de capital
InfrastructuresInvestissements publics
Amélioration de la formation
Accumulation de capital
Capital humain
Recherche fondamentale
Education
Amélioration de la formation
8
croissance: le canal direct c’est d’augmenter le stock de capital par l’investissement public
ou par les entreprises publiques, et canal indirect consiste à augmenter la productivité
marginale des facteurs de production offerts par le secteur privé (éducation-santé-
accumulation du capital humain).
2.3. La croissance économique de Madagascar
Une analyse de la croissance de Madagascar s’impose pour connaitre le cycle économique et
avoir une idée de la fluctuation de la situation économique du pays.
Figure 2 : Croissance économique de Madagascar depuis 1985
Source : INSTAT-croissance économique de Madagascar 1985-2014
Depuis 1985, la croissance économique de Madagascar est généralement stable et positive
sauf dans quelques cas, comme en 1991(-6.3) ou en 2002(-12.7) ou en 2009(-4), c'est-à-dire
pendant les années de crises. Le cycle économique du pays connait aussi une rapide reprise
après les récessions et se caractérise par une très rapide expansion et ne subit que quelques
années de récession après.
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9
Pendant les deux premières républiques, le taux de croissance économique du pays s’est
situé entre le 1 et le 5%. Cependant, Madagascar a connu sa plus grande croissance en
2003(9.8%) la cause peut être la facilité de récupération de la production habituelle vu
qu’elle a été trop baisse pendant la crise (et/ou autres causes qu’on verra plus tard). Depuis
cette année 2003, c'est-à-dire, l’arrivée au pouvoir de l’ancien Président de la république
Marc RAVALOMANANA, la croissance économique a connue une stabilité mais en un peu
plus supérieur que d’habitude, supérieur à 5% et en moyenne 6.33% pendant ses six années
de règne. Mais en 2009, lors de sa chute et de la prise de pouvoir d’Andry RAJOELINA, la
situation socio-économique et politique de Madagascar s’est dégringoler (notamment une
baisse de la croissance) et à repris son cours normal plus tard, et cela jusqu’à l’heure actuelle
de l’ère RAJAONARIMAMPIANINA où le pays se situe dans une croissance supérieure à 0
mais largement insuffisante. Compte tenue de toutes ces situations, on peut quand même
avancer que la croissance économique de la grande île est plutôt moyenne.
Chapitre 3 : L’effet des dépenses publiques sur la croissance économique
Ce chapitre va nous permettre de faire une analyse combinée entre les deux et de tirer ainsi
les relations existantes. Mais il est d’abord nécessaire de faire un survol de l’histoire des
pensées économiques avant d’entamer les analyses empiriques.
3.1. La logique keynésienne et le multiplicateur keynésien
John Maynard Keynes s’intéressait particulièrement sur le déséquilibre entre l’offre et la
demande, le chômage et la croissance. En ce qui concerne cette dernière, il a mis l’accent sur
l’utilisation des dépenses publiques, un instrument de la politique budgétaire, en vue d’une
stabilité conjoncturelle. Il est un grand partisan des dépenses publiques, dans le sens où, il
croit que la manipulation du solde du budget de l’Etat permet d’agir sur la conjoncture
économique de l’Etat. Par ailleurs cette théorie Keynésienne sur les dépenses publiques
stipule que les dépenses publiques est un facteur de stimulation de la croissance
économique et peut avoir un effet contra-cyclique sur l’économie.
Soit :
Y=C+I+G
10
Avec:
Y: Production ou revenu distribué aux agents économiques
C : consommation, elle est calculé à partir de la formule C= cY+Co ;
c est la propension à consommer c’est-à-dire la part ou la fraction à consommer par l’agent,
et Co est la consommation incompressible (exemple : le patrimoine).
I : Investissement privé
G : Dépenses publique
Ceci explique qu’à l’équilibre l’offre globale est égale à la demande globale, d’où :
et
et
Exemple : considérons le cas d’une économie fermée à une certaine date t=1 on a : Y=C+I
(ne considérons pas encore G), et Y=2000, et I= 200 ; on aura pour Co=200 une
consommation de 1800. Lorsque l’on augmente l’investissement de ΔI=200, c’est-à-dire que
les entrepreneurs augmentent leurs demandes d’investissements, la demande globale
(2200) devient supérieure à l’offre globale (2000), d’où un stock de 200.
Selon la loi psychologique de Keynes, suite à cette augmentation de la demande globale de
200, les entreprises vont alors produire 200 de plus que la production initiale pour satisfaire
cette demande, d’où on a Y=2200. Ayant un instinct animal, sachant cette augmentation, les
agents vont augmenter leurs consommations, qui devient C=1960, et avec un investissement
de 400, la demande globale sera de 2360. Et il en résulte que l’offre globale est toujours
inférieure à la demande globale. Ce qui signifie que le PIB augmente plus vite que
l’augmentation initiale de la demande globale (ΔY›ΔDG).
DG=Y
OG=C+I+G
11
Ceci est expliqué par la figure qui suit :
Figure 3 : Explication du multiplicateur keynésien
Source : Recherche personnelle
Pour atteindre l’équilibre optimal, l’investissement privé ne suffit pas d’où la nécessité d’un
autre investissement qu’est l’investissement public. Pour ce faire, l’Etat doit dépenser plus,
alors, on retrouve la formule :
Ce G permet d’égaliser cette demande globale à l’offre globale et signifie que si les
entreprises ne suffisent pas, l’Etat doit les substituer.
Y=C+I+G
12
La figure précédente devient :
Figure 4 : Multiplicateur avec G
Source : Recherche personnelle
Bref, l’existence de la demande effective anticipée par les entreprises et l’augmentation de
G pour non seulement stimulé les consommations mais aussi fournir des infrastructures
nécessaires, provoque les entreprises à produire plus et en même temps à recruter plus,
d’où la baisse du chômage et surtout une augmentation de la croissance économique.
On peut apprécier dans ce cas, une efficacité de la politique budgétaire du fait de l’existence
d’une variable endogène principale qu’est la consommation due à l’effet multiplicateur :
Cette formule montre brièvement que cette variation des dépenses publiques multiplie la
production de l’économie.
Y=G*/1-c
13
3.2. Modèle IS-LM
Ce modèle a été élaboré par John Hicks5, pou montrer l’effet de la politique monétaire et la
politique budgétaire sur l’économie. Ce modèle est le reflet de l’explication du multiplicateur
keynésien ci-dessus.
Dans cette étude, nous n’allons intéresser qu’à la politique budgétaire, c'est-à-dire à la
variation de G.
Figure 5 : Modèle ISLM
Source : cours de politique économique
Ceci est un exemple général de modèle ISLM, lorsque l’Etat augmente les dépenses
publiques IS1 passe à IS2 (du fait de l’existence de G dans l’équation IS), la production
augmentera, elle passe de Y1 à Y2 ; mais aussi le taux d’intérêt de r1 à r2. Donc, cette
variation de G pourra avoir des répercussions tant sur le marché monétaire que sur le
marché du travail (plein emploi).Cette politique est certes, généralement, bénéfique si on
sait bien l’utilisée.
3.3. Analyse des effets positifs des dépenses publiques sur la croissance économique
L’utilisation du graphe ci-après va nous faciliter de tirer des interprétations concrète entre
les relations qu’entretiennent les dépenses publiques et la croissance économique.
5 John Hicks est un économiste keynésien, prix Nobel de l’économie en 1972 avec Kenneth Arrow
14
Figure 6 : Croissance économique et dépenses publiques
Source : Trésor public de Madagascar-OGT 2000 à 2013
Par ce graphe, on peut constater la corrélation positive entre les dépenses publiques et la
croissance économique, lorsque les dépenses publiques connaissent une baisse, la
croissance économique s’ensuit, et lorsqu’elles augmentent, la croissance en est de même.
Examinons les périodes de crises, en 2002, la baisse des dépenses publiques de -13.54% a
entrainé une baisse du PIB de -12.67% (de même pour l’année 2009, -14% entrainait une
baisse de -4%), en raisonnant de façon réciproque, on débouchera à la conclusion que la
hausse des dépenses publiques entraine une hausse de la croissance économique. En plus,
on peut aussi expliquer que cette baisse des dépenses publiques pendant la crise est en
quelque sorte une préparation pour l’amélioration de la santé économique de l’année
suivante, mais cette politique n’est pas rentable si le gouvernement n’applique pas une
politique d’augmentation des dépenses publiques dans l’année qui suit. Pour Madagascar,
en 2003, suite à cette baisse des dépenses publiques, la croissance économique avait atteint
un niveau incroyable de 9.8% car les dépenses publiques s’est accru de 45.8% dans la même
année. Malheureusement la situation n’était pas tout à fait pareil en 2009 mais avec un
ralentissement plus considérable, avec quasiment la même diminution qu’en 2002,
l’économie ne connaissait un décollage qu’en 2011 voire 2012, cela est expliqué du fait que
le gouvernement n’avait accru les dépenses publiques que de 7% en 2010. Cette situation
s’explique par la théorie de relance keynésienne qui consiste à relancer l’économie post-
crises par l’augmentation des dépenses publiques, voire une augmentation des déficits
publics.
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Croissance économique
Croissance des dépenses publiques
15
3.4. Analyses mathématiques
L’utilisation des outils mathématiques (statistiques et économétriques) s’avèrent
indispensable dans l’économie moderne pour vérifier des théories dans la réalité.
3.1.1. Statistiques descriptives
Cette analyse est basique mais permet quand même d’apprécier l’existence de la corrélation
positive entre les dépenses publiques et la croissance économique.
3.1.1.1. Coefficient de corrélation
Le calcul des coefficients de corrélation permet de voir s’il y a une corrélation entre les
variables, donc s’il y a un lien entre dépenses publiques et la croissance économique sans
entrer dans une analyse économétrique compliquée.
Tableau 1 : Croissance des dépenses publiques et du PIB
ANNEE Dépenses publiques en ariary PIB en ariary
2000 871 400 000 000 5 248 416 400 000 2001 1 021 300 000 000 5 968 616 000 000 2002 883 000 000 000 6 008 370 000 000 2003 1 287 500 000 000 6 778 643 079 000 2004 2 045 300 000 000 8 155 573 018 500 2005 2 146 700 000 000 10 093 833 954 500 2006 2 525 400 000 000 11 816 688 416 900 2007 2 570 000 000 000 13 759 733 236 100 2008 2 998 700 000 000 16 080 899 330 500 2009 2 565 700 000 000 16 726 271 599 600 2010 2 762 200 000 000 18 245 130 026 900 2011 2 998 700 000 000 20 033 884 666 600 2012 2 918 000 000 000 21 773 586 927 800 2013 3 235 600 000 000 23 423 026 112 800
Source : OGT (2000-2013) et données Banque mondiale (PIB et dépenses publiques en unités de devises courantes)
Ce PIB est en valeur mais il n’est pas nécessaire d’utiliser le PIB en volume vu que les
dépenses publiques subissent aussi l’effet de l’inflation ou changement de valeur de l’ariary.
Après calcul, par la formule 𝒓 =𝒄𝒐𝒗 𝑫𝑷;𝑷𝑰𝑩
𝑫𝑷.𝑷𝑰𝑩, on aura un coefficient de corrélation
r=0,91945333, ceci est quasiment égal à un. Donc, il y a une forte corrélation positive entre
les deux variables durant cette période. Ce qui veut dire que lorsque les dépenses publiques
augmentent, le PIB augmente aussi.
16
3.1.1.2. Test statistique du coefficient de corrélation
La valeur du coefficient de corrélation précédemment est proche de 0.99, donc les variables
sont corrélées positivement. Néanmoins, il faut le tester s’il est vraiment différent de 0 et
pour être un peu plus sur du résultat t
Soit l’hypothèse H0 : r (PIB, DP) = 0 ;
contre l’hypothèse H1 : r (PIB, DP) 0.
Le statistique de Student qui en convient est t*=2.1
t* est supérieur à la valeur lue dans une table de Student au seuil a=5% à 12 (n-2) degrés de
liberté, nous rejetons donc l’hypothèse H0, le coefficient de corrélation est donc
significativement différent de 0. Ce qui confirme le résultat plus haut.
3.1.1.3. Analyse en composante principale
Toujours en utilisant le tableau ci-dessus, on peut appliquer l’ACP en posant que : les
individus en lignes sont les années et en colonnes sont les variables dépenses publiques et
PIB. L’ACP va nous permettre de faire une analyse des informations des éléments du tableau.
Matrice de corrélation (Pearson (n)) :
Variables Depenses publiques en milliard d'ariary
PIB en
ariary
Depenses publiques en milliard d'ariary 1 0.919
PIB en ariary 0.919 1
17
Figure 7 : Cercle de corrélation
Source : xlstat
Cosinus carrés des variables
F1 F2
Dépenses publiques 0.960 0.040
PIB 0.960 0.040
Les variables dépenses publiques et le PIB sont donc interprétables par l’axe 1. Elles son
effectivement liées l’une de l’autre et cette corrélation est positive (l’angle formée par les
Depenses publiques
PIB
-1
-0.75
-0.5
-0.25
0
0.25
0.5
0.75
1
-1 -0.75 -0.5 -0.25 0 0.25 0.5 0.75 1
F2 (
4.0
3 %
)
F1 (95.97 %)
Variables (axes F1 et F2 : 100.00 %)
18
deux variables en partant de l’origine est très petite). Tous ceux-ci confirment le test de
corrélation qu’on avait évoqué précédemment.
Figure 8 : Individus et variables (ACP)
Source : xlstat
Cette tendance nous permet aussi de confirmer cette relation de corrélation.
3.1.2. Analyse économétrique
Des modèles économétriques seront proposés pour non seulement vérifier les relations
entre les dépenses publiques et la croissance économique, mais aussi pour avoir une idée de
combien cette variation vaut-elle. Les coefficients β sont estimés par la méthode de
moindres carrés ordinaires (MCO) afin d’obtenir les meilleures estimations possibles.
Obtenir les valeurs prédites aussi proches que possible des vraies valeurs des variables
explicatives se traduit par le fait d'avoir les résidus les plus faibles possibles. Ainsi,
l’estimation par MCO des coefficients choisis permet de minimiser la somme des carrées des
résidus6.
6Gujarati, 2000
200020012002
2003
20042005
20062007 2008
2009 2010 20112012 2013
Depenses publiques
PIB
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
-3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
F2 (
4.0
3 %
)
F1 (95.97 %)
Biplot (axes F1 et F2 : 100.00 %)
19
3.1.2.1. Croissance des dépenses totales et croissance économique
Soit un modèle :
Avec :
CRECO : croissance économique
CRDP : croissance des dépenses publiques
Ε : erreur
Ce modèle consiste à observer une éventuelle relation entre l’accroissement des dépenses publiques et de l’accroissement du PIB. En effet, il permet de voir ou d’apprécier si une variation des dépenses publiques entraine une variation des PIB. Alors, c’est le modèle le plus exacte et le plus proche de la réalité.
Tableau 2 : Croissance économique et croissance des dépenses publiques
Année Croissance économique Croissance dép totale
1961 2.05 -1.72
1962 2.27 -0.24
1963 -0.93 14.65
1964 3.96 2.68
1965 -0.45 -5.84
1966 2.06 2.16
1967 5.53 8.82
1968 6.83 16.77
1969 3.72 5.13
1970 5.28 -4.41
1971 3.93 17.82
1972 -1.27 -17.13
1973 -2.62 -1.14
1974 2.01 1.86
1975 1.26 -1.65
1976 -3.07 -7.53
1977 2.36 -2.92
1978 -2.66 3.12
1979 9.85 44.14
1980 0.81 -1.07
1981 -9.70 -17.76
CRECO= c+β1 CRDP+ε
20
Source : Banque Mondiale-croissance annuelle des dépenses publiques et croissance économique-1961 à 2014
1982 -1.81 -10.48
1983 0.90 -0.29
1984 1.70 1.12
1985 1.16 1.93
1986 1.96 2.15
1987 1.18 11.66
1988 3.40 14.82
1989 4.08 5.16
1990 3.13 15.13
1991 -6.31 -39.01
1992 1.19 19.96
1993 2.10 4.16
1994 -0.07 -10.39
1995 1.71 2.13
1996 2.15 5.17
1997 3.69 9.44
1998 3.93 9.51
1999 4.66 -0.58
2000 4.76 10.95
2001 6.02 21.99
2002 -12.67 -29.18
2003 9.78 31.51
2004 5.26 27.76
2005 4.60 -3.07
2006 5.02 9.01
2007 6.24 26.41
2008 7.13 31.70
2009 -4.01 -15.32
2010 0.26 -7.79
2011 1.45 -0.54
2012 3.03 3.52
2013 2.26 -3.05
2014 3.32 3.05
21
Ci-après le résultat du test économétrique :
Croissance économique Coefficient t-Statistic
p-value
Résultat
attendu
Constante 1.047879 3.032525 0.0038
Croissance des dépenses
publiques 0.224371
9.660156 0.0000
positif
Le nombre d’échantillon est de 54 (largement suffisant); le p value est inférieur à 5%, on
rejette alors l’hypothèse H0 (la croissance des dépenses publiques n’est pas significative).
L’estimateur est BLUE.
Figure 9 : Modèle CRECO et CRDP
Source: Eviews
-8
-8
-4
-4
0
0
4
4
8
8
-15
-15
-10
-10
-5
-5
0
0
5
5
10
10
15
15
65
65
70
70
75
75
80
80
85
85
90
90
95
95
00
00
05
05
10
10 R
R
e
e
s
s
i
i
d
d
u
u
a
a
l
l
A
A
c
c
t
t
u
u
a
a
l
l
F
F
i
i
t
t
t
t
e
e
d
d
22
Test d’autocorrelation: Test de Breusch Godfrey
Soit les hypothèses :
H0 : absence d’autocorrélation
H1 : il y auto corrélation
On trouve un F-statistique de 0.843228, sachant que la F-théorique équivaut à 3.1 (car k=2,
n=54 et α=5%). En effet, la F-statistique est inférieur à la F-théorique, on accepte alors
l’hypothèse HO, ce qui implique qu’il n’y a pas d’auto corrélation.
Test d’héteroscédasticité
Soit les hypothèses :
H0 : il y a homoscédasticité
H1 : il y a héteroscédasticité ;
Après un test de White : on a le résultat suivant :
N.R2 Khi-deux (2)
0.515916
5,991
NR2 est largement inférieur à khi deux (2), on accepte alors HO, il n’y a pas
d’héteroscédasticité. Par conséquent, les estimateurs MCO sont à variables minimales et
sans biais
Erreur=c+α1 CRDP+ α2 CRDP2
23
Test de rupture (breakpoint)
Après un test de rupture de Chow (cf annexe), on est arrivé à la conclusion que le modèle est
stable
Conclusion
Le coefficient 1 est significatif, ce qui signifie que la croissance des dépenses publiques agit
sur la croissance économique. En effet, une augmentation des dépenses publiques de 1%
provoque une augmentation de la croissance du PIB de 0.224%.
3.1.2.2. Croissance économique et croissance des investissements publics
Comme cité dans la théorie de la croissance endogène, l’investissement public en la
formation brute de capital immobilisé permet de stimuler la croissance ; alors il est
nécessaire de voir l’effet de la part de ces dépenses sur la croissance.
Dans ce modèle, pour éviter toutes confusions possibles, on va simplement utiliser la
croissance annuelle de ces investissements publics pour permettre de faciliter l’étude.
Soit le modèle:
Avec :
CRECO : croissance économique
CRINP : croissance des investissements publics
Ε : erreur
CRECO=c+ β1 CRINP+ε
24
Tableau 3 : Croissance économique et des investissements publics
Année Croissance DP invest pub Croiss eco
1985 1.30 1.16 1986 5.34 1.96 1987 16.63 1.18 1988 33.87 3.40 1989 4.77 4.08 1990 11.75 3.13 1991 -35.77 -6.31 1992 12.45 1.19 1993 8.70 2.10 1994 -14.32 -0.07
1995 1.64 1.71 1996 12.42 2.15 1997 5.73 3.69 1998 18.31 3.93 1999 1.38 4.66 2000 14.42 4.76 2001 22.88 6.02 2002 -37.50 -12.67 2003 33.83 9.78 2004 54.93 5.26 2005 -9.20 4.60
2006 19.34 5.02 2007 30.83 6.24 2008 41.13 7.13 2009 -18.88 -4.01 2010 -12.27 0.26 2011 1.25 1.45 2012 5.82 3.03 2013 -2.73 2.26 2014 2.18 3.32
Source : Données Banque Mondiale-croissance annuelle des investissements publics-1985 à 2014
Le résultat du modèle est comme suit :
Croissance économique Coefficient t-Statistic p-
value.
Résultat
attendu
Constante 1.081512 2.192676 0.0368
Croissance des
investissements publics 0.164899
7.173421 0.0000
positif
25
On a 30 échantillons ce qui nous permet d’avoir un t théorique de 2,0423 pour un seuil de
5% ; on rejette alors H0, d’où, CRINPD est significative. En plus F-statistique (51,45) est
largement plus grand que la F-théorique, l’estimateur est alors BLUE.
Figure 10 : Modèle CRECO et CRINP
Source : Eviews
Test d’autocorrélation : Test de Breusch Godfrey
Posons :
H0 : absence d’auto corrélation
Et H1 : il y a une auto corrélation ;
On trouve une F-statistique de 1.9 qui est inférieur à la F-théorique de 3,32. D’où, le rejet de
H1, et l’absence de l’auto corrélation des erreurs.
Donc les estimateurs MCO sont à variables minimales et sans biais
-8
-4
0
4
8
-15
-10
-5
0
5
10
15
1985 1990 1995 2000 2005 2010
R e s i d u a l A c t u a l F i t t e d
Erreur=c+α1 CRINP+ α2 CRINP2
26
Test de rupture (breakpoint)
Le test de Chow nous a permis de constater que le modèle est stable. (cf annexe)
Conclusion
L’investissement de l’Etat sur ses immobilisations entraine une variation positive sur la
croissance (1% d’accroissement des investissements publics en immobilisation entraine une
croissance de 0,17%). Ceci peut s’expliquer par le fait que les immobilisations construites ou
améliorées permettent aux investissements privés de renforcer leur capacité. Par exemple,
la théorie de Barro à propos des routes qu’on avait vu plus haut.
3.5. Les dépenses publiques, les impôts et la croissance économique
Certains économistes disent que les dépenses publiques nuisent à la croissance par
l’augmentation des impôts, ce paragraphe explique que pour Madagascar, cette relation
n’existe pas.
Figure 11: Taux d’imposition, DP, CE
Source : Données Banque Mondiale (taux d’imposition 2000-2014) et trésor public de
Madagascar (OGT-2000 à 2013)
La logique constatée d’après cette figure est que lorsque l’Etat malagasy prône pour une
politique budgétaire qui conduit à un déficit, il essai en même temps d’augmenter le taux
d’imposition pour combler ce déficit, ce fût le cas en 2008, 2010 et 2013. Or pendant ces
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Croissance du taux d'imposition
Croissance des dépenses publiques
Croissance économique
27
années, la croissance économique avait connue une hausse (sauf en 2013, une petite
baisse), ce qui démontre que les dépenses, même en provoquant l’augmentation des taux
d’impositions, ne provoquera pas une baisse des investissements.
PS : L’intérêt de ce paragraphe n’est pas de montrer l’effet positif des dépenses publiques
sur la croissance mais de démontrer qu’elles ne la nuisent pas.
Bref, les dépenses publiques favorisent la croissance si l’Etat investit dans des secteurs
importants comme l’éducation, les recherches, les infrastructures… Cependant, cet effet
positif se voit limiter, notamment pour Madagascar.
28
Partie II : Les limites des effets positifs des dépenses
publiques sur la croissance économique
29
La répercussion des dépenses publiques n’est pas toujours positive ou du moins, si elle l’est,
l’effet attendu est atténué du fait de l’existence de différents blocages. Dans cette deuxième
partie sera présenté les limites de la théorie keynésienne ainsi que les failles de l’Etat
malagasy concernant les dépenses publiques qui l’empêche de jouir d’une croissance
soutenable et stable.
Chapitre 4 : Les limites de l’optique keynésienne
Nombreux sont les courants contestataires de la théorie de Keynes sur les dépenses
publiques. Certes, la politique keynésienne s’avère inefficace s’il y a trop forte propension à
consommer ou à épargner ou une forte imposition (contredit sur le cas de Madagascar
qu’on a vu dans la partie une).
4.1. Limite du modèle ISLM
Bien que les dépenses publiques puissent favoriser la production, elles peuvent nuire à
l’économie :
Figure 12 : Limite du modèle ISLM
Source : recherche personnelle
Dans une telle configuration, les dépenses publiques ne feront pas augmenter la production
et ne fait qu’augmenter le taux d’intérêt ou le prix, d’où un risque d’inflation.
30
4.2. Les classiques
Les classiques avancent l’idée que les dépenses publiques peuvent nuire à la croissance
économique si ces dépenses sont trop élevées car elles peuvent créer un déséquilibre, vu
que le marché est autorégulateur. Alors, trop de dépenses entraineront des déficits :
budgétaire, commercial, de la balance de paiement ou financier.
Si l’Etat préconise la politique budgétaire en augmentant les dépenses publiques, il n’y aura
que trois moyens pour compenser ces dépenses :
La fiscalité, c’est-à-dire, l’augmentation de l’impôt si ce dernier diminuera les revenus
disponibles, ce qui entraine la baisse de la consommation et aussi la demande des
ménages, d’où la baisse de l’investissement et l(augmentation du chômage, il y a
donc un effet d’éviction (l’investissement privé est remplacé par l’investissement
public) ;
La vente des titres, qui amène à une augmentation de l’offre des titres, d’où une
baisse du prix des titres et une augmentation du taux d’intérêt, et enfin une chute de
l’investissement privé : effet d’éviction ;
L’expansion monétaire, qui fera augmenter la masse monétaire en circulation d’où
un risque d’inflation.
4.3. La nouvelle macroéconomie classique
Ils reprennent la théorie néoclassique et considèrent que l’offre globale proviennent de
l’agrégation des offres et des demandes individuelles et sont des fonctions respectivement
croissante et décroissante du prix. C’est le niveau d’équilibre entre l’offre et la demande de
biens et de services qui déterminent le niveau de la production. Dans ce sens, la formule
keynésienne, dans laquelle les dépenses publiques font varier la croissance économique par
la demande globale est remise en cause.
La nouvelle économie classique considère aussi que les politiques économiques
conjoncturelles, appelées aussi politiques économiques discrétionnaires ne sont pas
efficaces. Comme Friedman, les nouveaux classiques pensent qu’il faut adopter des
politiques de règles qui sont des politiques stables à long terme et ne sont pas adaptatif à la
situation économique rencontrée. Dans cette direction, la politique conjoncturelle
budgétaire n’est pas efficace que temporairement. Selon Robert Barro, en reprenant le
31
principe d’équivalence ricardien, un déficit budgétaire n’a pas l’effet attendu sur la demande
car les individus anticipent une augmentation future des impôts nécessaire pour que l’Etat
rembourse sa dette Ils réduisent donc leur consommation et augmentent leur épargne pour
pouvoir payer les impôts futurs ; les effets de l’augmentation des dépenses publiques sont
les mêmes qu’elle soit financée par l’augmentation des impôts (qui peut provoquer une
distorsion) ou par le déficit budgétaire (contredit pour le cas de Madagascar, voir partie
une). A part, on avance parfois qu’un haut niveau de dépenses publiques pourrait influencer
négativement l’épargne et réduire ainsi les ressources disponibles pour financer les
investissements. Ce déficit d’investissement engendrerait à son tour un déficit structurel de
croissance.
4.4. Autres approches théoriques
Levine et Renelt, en 1992, constatait que le gouvernement peut gaspiller les fonds publics en
utilisant les biens publics car le gouvernement alloue les ressources aux secteurs qui ne
favorisent pas la croissance économique. On considère que les gouvernements favorisent la
croissance économique grâce à l'offre de biens publics qui accroissent la productivité
marginale du capital. Cependant, lorsque la taille du gouvernement augmente, de plus en
plus de ressources sont affectées pour des motivations politiques plutôt que pour des
raisons liées aux forces du marché, et nous arrivons dans un scenario propice à l'émergence
des inefficacités et donc, qui conduit à une précarité de la croissance économique.
Plusieurs travaux empiriques comme ceux de Barro (1989, 1990, 1996), Romer (1989),
Landau (1983), Gemmel (1983), Easterly et Rebelo (1993), Guseh (1997), Tanninen (1999) et
Fölster et Henrekson (2001) concluent aussi que les dépenses pubiques ont un effet négatif
sur la croissance.
4.5. Théorie exogène de la croissance
L’Etat ne peut aucun rôle particulier dans le processus de croissance car elle résulte des
facteurs exogènes. Donc, la variation des dépenses publiques par l’Etat ne fera pas varier la
croissance économique.
4.6. Théorie des jeux
En partant de la notion du dilemme des prisonniers, considérons deux pays qui sont
partenaires en économie ouverte. La politique de déficit budgétaire d’un seul pays risque de
32
nuire à ce pays par une inflation. Or que si les deux pays appliquent en même temps cette
politique, elle aura des effets significatifs sur la croissance.
Tableau 4 : Matrice de gains de deux pays A et B
A B Politique budgétaire Autres politiques
économiques
Politique budgétaire +/+ ++/--
Autres politiques
économiques
--/++ -/-
Source : Cours de nouvelles théories économiques
La situation optimale est que les deux pays se concertent, or cette concertation nécessite
beaucoup de coûts et que l’un des pays de ne pas vouloirs se concerter vu qu’il a une
politique économique en cours. Dans ce cas, la politique budgétaire par le déficit nuit à la
croissance économique du pays qui l’applique si l’autre pays ne l’applique pas.
Chapitre 5: Dépenses courantes
Les dépenses courantes font partie des dépenses publiques, ce chapitre va permettre de voir
sa contribution sur la croissance ainsi que ses limites.
5.1. Dépenses courantes et dépenses en capital : effet sur la croissance
Ce graphe illustre que les dépenses courantes sont généralement supérieur aux dépenses en
capital.
33
Figure 13 : Dépenses courantes et dépenses en capital
Source : Trésor public-OGT (2000-2013)
On va voir avec le modèle ci-dessous l’effet de ces dépenses courantes sur la croissance:
Avec :
CRECO : croissance du PIB
DPGOV : Dépenses gouvernementales
: Erreur
Soit les données suivantes :
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
Dépenses courantes
Dépenses en capital
CRECO=0+1DPGOV+
34
Tableau 5 : Croissance économique et croissance des dépenses courantes
Année CRECO DPGOV
1985 1.16 2.48
1986 1.96 -0.62
1987 1.18 7.10
1988 3.40 -4.22
1989 4.08 5.70
1990 3.13 -2.69
1991 -6.31 -6.95
1992 1.19 -1.61
1993 2.10 -1.53
1994 -0.07 -4.96
1995 1.71 2.73
1996 2.15 -3.78
1997 3.69 14.79
1998 3.93 -2.17
1999 4.66 -3.72
2000 4.76 5.09
2001 6.02 20.35
2002 -12.67 -13.53
2003 9.78 28.36
2004 5.26 -10.78
2005 4.60 12.01
2006 5.02 -11.59
2007 6.24 41.52
2008 7.13 -16.92
2009 -4.01 -0.27
2010 0.26 7.65
2011 1.45 -5.56
2012 3.03 -3.39
2013 2.26 -4.12
2014 3.32 5.96
Source : Données Banque Mondiale-dépenses gouvernementale 1961-2014
Croissance économique Coefficient t-Statistic p-
value.
Résultat
attendu
Constante 2.085554 2.920088 0.0068
Croissance des dépenses
de fonctionnement 0.141756 2.413857 0.0226
Positif
35
Le p-value est inférieur à 0,05 donc l’estimateur est BLUE.
Figure 14 : Modèle CRECO et DPGOV
Source: Eviews
Test d’autocorrélation : Test de Breusch Godfrey
Soient les hypothèses :
H0 : absence d’autocorrélation
H1 : autocorrélation des erreurs
On a trouvé une F-statistique de 0,67, sachant que la F-théorique est de 3,32 au seuil 5%. On
accepte alors H0, donc, il n’y a pas d’autocorrélation.
-15
-10
-5
0
5
10
-15
-10
-5
0
5
10
1985 1990 1995 2000 2005 2010
R e s i d u a l A c t u a l F i t t e d
Erreur=c+α1 DPGOV+ α2 DPGOV2
36
Test d’héteroscédasticité : test de White
Soient les hypothèses :
H0: Homoscédasticité
H1: Hétéroscédasticité
On a:
N.R2 Khi-deux (2)
0,03 5.991
NR2 est inférieur a khi deux (2), on accepte alors HO et il n’y a pas d’héteroscédasticité. Donc
les estimateurs MCO sont à variables minimales et les estimateurs sont sans biais
Test de rupture (breakpoint)
A l’inverse du test de stabilité, on a utilisé le test de rupture de Chow. Et en inversant, on
arrive à la même conclusion que le modèle est stable (cf annexe)
Conclusion
Les dépenses courantes sont significatives et participe aussi à la croissance, une variation de
ces dépenses de 1% entraine une augmentation de la croissance économique de 0,14%.
Toutefois, cette augmentation est inférieur à celle des dépenses d’investissements (0,16),
alors que leur montant est supérieur, on en déduit alors une inefficience des dépenses
courantes. En plus, ces dépenses courantes sont très sensibles.
37
5.2. Limites des dépenses courantes
Pour plusieurs raisons, les dépenses courantes d’un Etat n’est jamais un atout pour lui.
5.1.1. Salaire et traitement
Trop de fonctionnaire veut dire trop d’engagement de l’Etat donc fragilité financière,
et risque d’improportionnalité entre les salariés et les tâches à faire (théorie de la DT
de David Ricardo)7.
Mauvaise qualité de l’administration publique : elle est mesuré par la BM par une
indice dans quelle le personnel civil du gouvernement central est apte à concevoir et
à mettre en place les politiques du gouvernement et à offrir des services de manière
efficace. Cet indice varie de 1 (faible) à 6 (forte)
Figure 15 : Indice de qualité de l’administration publique.
Source : Banque Mondiale-données secteur public-administration publique
Selon ce graphe, la qualité de l’administration publique malgache est en déclin depuis 2010.
Or, même à son niveau maximal, l’administration publique malgache n’est pas performante ;
donc, l’Etat y verse des sommes importantes mais qui ne permet pas d’atteindre la
croissance voulue.
7 Un grand économiste classique
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
38
Mauvaise gestion administrative : la grappe sur la gestion du secteur public et des
institutions comprend les droits de propriété et la gouvernance basée sur des règles,
la qualité de la gestion financière et budgétaire, l’efficience de l’utilisation des
revenus, la qualité de l’administration publique et la transparence, la
responsabilisation et la corruption dans le secteur public. (1 : faible, 6 élevée)
Figure 16 : Gestion administrative
Source : Banque Mondiale-données secteur public-administration publique
Cet indice englobe l’indice précédent ; ce qui confirme que la gestion administrative de la
grande île n’est pas d’abord efficient, ni transparente et aussi corrompue. Donc, des
dépenses publiques élevées n’engendreront pas de croissance (c’est comme jeter de l’argent
par la fenêtre).
Bref, l’Etat paye ses salariés, sans que ces derniers soient les plus efficaces possibles.
5.1.2. Transfert
L’argent n’arrive pas à la bonne destination car trop de personnes responsables…les sommes
sont partiellement ou en totalité consommées par les responsables délocalisés ou au sein
des différents ministères. Donc, lorsque l’Etat augmente ses dépenses de transfert, il
augmente aussi la fuite et risque de nuire à la croissance.
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
39
Par exemple : l’Etat octroi des fonds à une commune pour fabriquer une infrastructure
scolaire, l’argent est consommé par les responsables communaux et l’infrastructure ne
permet d’accueillir que peu d’élèves. Or, selon la théorie de la croissance endogène (qu’on
avait vue plutôt), l’éducation est fondamentale pour la croissance, et au lieu de contribuer à
la croissance d’une manière conséquente, la contribution est faible voire inexistante.
Chapitre 6 : Mauvaise gestion, mauvaises allocations, et dépenses
improductives
Cet indice de la banque mondiale permet de mesurer la qualité de la gestion économique et
de la politique macroéconomique des pays (1 : mauvaise et 6 : bon).
Figure 17: Gestion économique
Source : BM-Données secteur public-administration publique
Ceci reflète la mauvaise gestion des responsables malgache et qui fait stagner cet indice sur
la moitié.
3
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
3.9
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
40
6.1. Négligence des secteurs clés
Plusieurs failles restent à combler pour l’Etat malagasy afin que l’effet des dépenses
publiques sur la croissance soit largement positif. Plusieurs secteurs sont délaissés alors
qu’ils sont tous porteurs de croissance.
6.1.1. Manque de subventions des industries
On va d’abord essayer de voir l’effet des secteurs industriels sur la croissance.
Tableau 6 : Croissance économique et des valeurs ajoutées des industries
Année CRECO Industrie valeur ajoutée
1985 1.16 1.32 1986 1.96 3.81 1987 1.18 4.71 1988 3.40 1.77 1989 4.08 1.24 1990 3.13 -0.62 1991 -6.31 -0.39 1992 1.19 -1.07 1993 2.10 3.27 1994 -0.07 -1.05 1995 1.71 1.75 1996 2.15 1.98 1997 3.69 4.65 1998 3.93 5.29 1999 4.66 4.25 2000 4.76 7.16 2001 6.02 7.48 2002 -12.67 -20.74 2003 9.78 14.49 2004 5.26 6.55 2005 4.60 2.96 2006 5.02 3.53 2007 6.24 9.82 2008 7.13 3.57 2009 -4.01 -7.80 2010 0.26 0.25 2011 1.45 4.02 2012 3.03 9.30 2013 2.26 22.19 2014 3.32 8.51
Sources : Trésor public-OGT et BM-économie et croissance (industrie valeur ajoutée)
41
Soit le modèle :
Avec :
CRECO : croissance économique
VAINDUS : croissance de la valeur ajoutée des industries²
E : erreur
Croissance économique
Coefficient t-Statistic p-
value.
Résultat
attendu
Constante
0.832079 1.449907 0.1582
VAINDUS
0.444693 5.969170 0.0000
Positif
Le p-value est inférieur à 0,05, donc l’estimateur est BLUE.
Test d’autocorrélation : Test de Breusch Godfrey
Soient :
H0 : absence d’autocorrélation
H1 : il y a autocorrélation des erreurs
La F-statistique trouvé est de 0.279538, ce qui est inférieur à la F-théorique (3,32). Donc on
peut se permettre de dire qu’il n’y a pas d’autocorrélation.
Test de rupture (breakpoint)
Il n’y a pas de rupture selon le test de Chow (cf annexe), donc, le modèle est stable.
CRECO=c+β VAINDUS+erreur
42
Conclusion
Le secteur industriel permet donc d’augmenter la croissance économique de 0,44% pour une
variation des valeurs ajoutées des industries de 1%, soit la plus forte contribution parmi les
modèles qu’on avait vu précédemment.
Figure 18 : Part des subventions dans les dépenses totales
Source : Données Banque Mondiale-secteur public-subventions et transfert (1960-2014)
Or, selon cette figure, la part consacrée à des subventions industrielles dans la totalité des
dépenses n’a généralement pas atteint le seuil des 15%. Ce qui est largement insuffisant
comparé aux autres pays (60% environ, voir plus).
6.1.2. Les infrastructures
Les infrastructures construites sont rapidement amortissable (assainissement, hôpitaux…).
Les sociétés responsables sont la plupart du temps soient inexpérimentées soient non
qualifiées, soient les matériaux nécessaires ne suffisent pas. L’existence des corruptions
entraine des problèmes dans la distribution des marché publics et les distribuent qu’aux
entreprises ayant payé des pots de vins aux administrateurs, or que ces entreprises sont
généralement incompétents.
0
5
10
15
20
25
30
2000 2001 2002 2003 2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011
43
Tableau 7: Indice des infrastructures
Source : Banque Mondiale-infrastructures 2007 à 2014
Les répondants ont évalués la qualité des infrastructures relatives au commerce et au
transport (par ex : ports, chemins de fer, routes, technologies de l’information), sur une
échelle de 1 (très faible) à 5 (très élevées).
Donc, on peut en conclure que pour Madagascar, les infrastructures sont de très mauvaises
qualités, ce qui entrainera une sortie d’argent fréquent pour les fabriquer, les maintenances
et n’entrainera pas la croissance espérée.
6.1.3. Education
Les dépenses publiques en éducation comprennent les dépenses relatives aux
établissements d’enseignement (publics et privés), à l’administration de l’éducation ainsi
que les subventions à des entités privées (étudiants/ménages et autres entités privées).
Année IP
2007 2,13
2010 2,63
2012 2,4
2014 2,15
44
Figure 19 : Part des dépenses en éducation en % PIB
Source : BM-secteur public-dépenses en éducation en % du PIB
La part des dépenses publiques consacrées à l’éducation n’a jamais dépassé les 4%. Ce qui
est très peu en sachant que l’éducation est un secteur qui peut apporter beaucoup de
croissance en apportant une amélioration de la qualité du capital humain.
6.1.4. Recherche
Les chercheurs en recherche et développement sont des professionnels engagés dans la
conception ou la création de nouvelles connaissances, produits, procédés, méthodes ou
systèmes, ainsi que la gestion de projets concernés.
Tableau 8 : Nombre de chercheurs
Année Chercheurs RD pour un million de personnes
2000 15
2001 51
2002 47
2003 47
2004 48
2005 48
2006 48
2007 48
2008 47
2009 45
2010 52
2011 51
Source : Banque Mondiale-Technologie-chercheurs 2000 à 2011
Cette statistique de Madagascar montre la faible quantité de chercheurs dans le pays.
0
1
2
3
4
5
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
11
20
12
20
13
45
Les dépenses en recherche et développement sont des dépenses courantes en capital
(privées et publiques) pour financer des travaux créatifs entrepris systématiquement pour
accroître les connaissances, notamment les connaissances relatives à la race humaine, à la
culture et à la société ainsi que pour utiliser ces connaissances dans de nouvelles
applications. La recherche et le développement regroupe la recherche de base, la recherche
appliquée et le développement expérimental.
Figure 20 : Part des dépenses publiques en RD dans le PIB
Source : BM-secteur public-dépenses en recherches et développement en % du PIB
Combiné à ce manque de chercheurs, la faible part des dépenses consacrées à la recherche
et développement (même pas 1% du PIB) constitue un grand blocage pour la croissance de
Madagascar à travers l’insuffisance des nouvelles technologies.
0
0.05
0.1
0.15
0.2
0.25
0.3
0.35
0.4
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
46
6.1.5. Santé publique
Figure 21 : Part des dépenses en santé dans le PIB
Source : Banque Mondial-secteur public-dépenses en santé publique en % du PIB
La santé publique constitue l’une des fonctions régaliennes de l’Etat, même les libéraux
incitent l’Etat à y intervenir. Il est primordial pour un pays d’avoir une population en bonne
santé pour accroître la production. Or ce secteur est négligé par l’Etat malagasy depuis
quelques décennies.
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
47
6.2. Faible quantité des dépenses publiques
Figure 22 : Part des dépenses publiques dans le PIB dans quelques pays
Source : Banque Mondiale-secteur public-dépenses publiques en % du PIB 1961 à 2014
D’après cette figure, Madagascar n’a jamais atteint le seuil de 15% de la part des dépenses
publiques dans le PIB. Ceci est largement petit par rapport aux pays développés qui atteint
jusqu’ à 45% sachant que la moyenne mondiale est d’environ 25%.
Ce manque résulte de la négligence des secteurs clés, l’Etat n’investisse pas beaucoup sur les
domaines qui apportent plus de croissance (qu’on avait vu précédemment). Ces dépenses
feront augmenter certainement ce ratio de 10% et d’atteindre la moyenne mondiale et
contribuera encore plus sur la croissance.
6.3. Dépenses improductives et mauvaises allocations budgétaires
Les dépenses improductives n’entrainent pas la hausse de la croissance mais au contraire,
elles peuvent la nuire.
0
10
20
30
40
50
60
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Madagascar
France
Grande Bretagne
Monde
48
On distingue :
Le mécanisme institutionnel et la corruption : marché public inefficace, l’ARMP ne
parvient pas à réaliser correctement sa fonction à noter qu’elle est l’une des
institutions publiques les plus corrompues8, il y a aussi une manque de contrôle
budgétaire.
Tableau 8 : Indice de corruption de Madagascar
Année IC
2002 1,7
2004 3,1
2006 3,1
Source : Banque Mondiale-secteur public-indice de corruption
L’IC mesure la corruption dans les administrations publiques, 1 plus élevée, 10 plus faible.
La corruption est devenue une institution dans le pays. La plupart des organes ministériels et
des institutions publiques sont corrompues. Cette corruption avait atteint son niveau
maximal en 2002. Certes, l’existence du BIANCO n’attenue pas vraiment cette corruption, il
est impuissant et lui-même corrompu. Cette corruption nuit à la croissance quelque soit les
sommes d’argents dépensées par l’Etat pour promouvoir l’économie.
Dosages inadéquats des intrants :
Exemple : un très grand nombre de colonels sont promus en Général, or ceci s’accompagne
d’une hausse du salaire et des autres indemnités alors que l’efficacité reste la même.
Trop de dépenses militaires inutiles : Les dépenses militaires englobent toutes les
dépenses courantes et en capital pour les forces armées, notamment le maintien de
la paix, les ministères des défenses et autres agences gouvernementale participant à
des projets de défenses, les forces paramilitaires si elles sont jugés comme étant
formées et équipés pour assurer des opérations militaire et les activités dans l’espace
militaire.
8 Source : Journal de l’ARMP
49
Tableau 9 : part des dépenses militaires dans les dépenses du gouvernement
Année Part dépenses militaires dans les dépenses du
gouvernement
Montant des dépenses
militaires
Indice de sécurité
(1-6)
2000 11,5 63 900 002 000 1,7
2001 13,9 85 699 997 000 1,9
2002 13,9 78 900 002 000 1,1
2003 11,8 89 800 003 000 1,2
2004 9,9 101 800 003 000 1,4
2005 9,7 108 199 997 000 1,6
2006 8,4 115 500 000 000 2,2
2007 9,9 153 539 993 000 2,1
2008 9,3 176 425 995 000 2,0
2009 9,0 138 862 000 000 1,3
2010 7,2 118 966 003 000 1,2
2011 7,5 145 787 994 000 1,1
Source : Banque Mondiale-secteur public-dépenses militaires et indice de sécurité
Malgré le pourcentage élevé qu’occupent les dépenses militaires dans les dépenses du
gouvernement, et aussi les sommes colossales que les contribuables paient à l’Etat, la
sécurité nationale et l’intégrité du territoire n’a quasiment pas bougé. Donc, quelque soit les
sommes d’argent de l’Etat consacré à l’armée, cette dernière reste incompétente et ne
parvient pas à améliorer la sécurité des citoyens et des investisseurs, qui reculeront et
entraineront une baisse de la croissance économique.
Dans certains cas, l’armée est utilisée à des fins politiques (putsch, anti-démocratie, coup
d’Etat…) ; et par peur de se faire éjecter des chaises, les dirigeants affectent tant de somme
d’argent à cette section qu’elle-même ne peut contribuer à l’économie.
Population ciblée : Les investissements publics ne sont destinés et ne bénéficient
qu’à une faible partie de la population
50
Tableau 10 : Proportion de personnes ayant bénéficié de l’investissement public en
amélioration des sources d’eau potable
Année Sources d'eau potable améliorées (%de la population ayant accès)
2001 39
2002 40
2003 40
2004 41
2005 42
2006 43
2007 44
2008 45
2009 46
2010 47
2011 48
2012 49
2013 50
2014 51
2015 52
Source : Banque Mondiale-population bénéficiaire des sources d’eau améliorées
Ceci est un exemple qui reflète que les dépenses d’investissements de l’Etat ne permettent
pas de couvrir une totalité de la population mais stagne sur la moitié. Alors, ces
investissements ne permettent d’augmenter la croissance économique que de très peu.
51
6.4. Risque de déficit par les dépenses publiques
Si les dépenses sont trop élevées, il y a un risque d’apparition de trois déficits : commercial,
budgétaire, financier ou balance des paiements.
Tableau 11 : Solde budgétaire de l’Etat Malgache
Année Solde budgétaire
2000 - 68 500 000 000 2001 - 214 800 000 000 2002 - 304 000 000 000 2003 - 280 800 000 000 2004 - 391 800 000 000 2005 - 464 400 000 000 2006 4 496 500 000 000 2007 - 368 900 000 000 2008 - 313 500 000 000 2009 - 426 100 000 000 2010 - 158 100 000 000 2011 - 337 700 000 000 2012 - 274 600 000 000 2013 - 417 500 000 000
Source : Trésor public-OGT (2000-2013)
D’après ce tableau, les soldes budgétaires de Madagascar sont toujours déficitaires, sauf en
2006, où les recettes ont connues une très grande augmentation via les dons.
La politique budgétaire d’augmentation des dépenses publiques est l’une des principales
causes de ce déficit. Comme on l’avait vu précédemment, l’Etat s’endette pour récupérer
ensuite dans les impôts futurs ; or, les recettes fiscales ne suffisent pas pour augmenter les
recettes totales, par conséquent, l’Etat risque de s’endetter encore et encore et à long
terme. Dans ce cas, l’augmentation des dépenses publiques n’est pas toujours efficace et
peut causer des dommages à long terme, et non seulement des déficits budgétaire mais
aussi des déficits commerciaux et financiers.
Donc, la mauvaise utilisation de l’argent de l’Etat risquerai de nuire la croissance du pays, qui
ne cesse de s’endetter à cause des déficits permanents sans que cet endettement en vaut la
peine.
52
CONCLUSION
En guise de conclusion, conformément à l’optique keynésienne, les dépenses
publiques favorisent la croissance, notamment sur l’investissement public en immobilisation.
Cet investissement permet de fournir des infrastructures adéquates et stimulatrices de
croissance et confirme la théorie endogène de la croissance. Or, non seulement que cette
vision keynésienne est jugée fausse par les autres courants, notamment les libéraux, mais la
croissance économiques de Madagascar se base en partie sur les dépenses courantes, alors
que ces dernières peuvent engendrées trop de salaires à payer par l’Etat, trop de
corruption…De plus, les dépenses de l’Etat malagasy sont la plupart improductives et
affectés à des secteurs qui n’engendrent même pas de la croissance, faute à la mauvaise
gestion économique. Par conséquent, l’Etat risque de toujours s’endetter à cause de ce
déficit permanent sans que la croissance augmente de façon qu’on l’ait voulu car elles ne
sont pas destinées à financer ni l’éducation ni les recherches comme il le faut, encore moins
l’investissement privé qui est l’un des secteurs clés porteurs de croissance dans le pays.
Cette politique malgache endettera Madagascar de plus en plus dans le futur sans porter
vraiment quelque chose à l’économie. Certes, la croissance n’est pas un indicateur absolu du
développement car même s’il y a des années où la croissance économique était à un taux
élevé, beaucoup de malgaches restaient dans la pauvreté, ceci s’explique par l’inégalité et la
mauvaise redistribution. Par contre, cette croissance économique nous permet de voir si
l’argent qui sort de la poche de l’Etat va dans la bonne direction, et apparemment ce ne fût
malheureusement pas le cas.
I
BIBLIOGRAPHIE
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CONSTATINOS Alexiou, Government Spending and Economic Growth: Econometric
Evidence from the South Eastern Europe (SEE), Journal of Economic and Social
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WEBOGRAPHIE
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www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine
CRISTOPHE Ramaux, Contre la rigeur la dépense publique est un précieux levier de
la croissance, 2014, consulté le 17 Mars 2016, disponible sur
www.lemonde.fr/idees/articles
MITCHELL Daniel, Les dépenses publiques nuisent à la croissance, avril 2013,
consulté le 17 Mars 2016, disponible sur www.contrepoints.org
II
ANNEXES
III
ANNEXE 1 : OGT
IV
ANNEXE 2 : RATIO PIB
V
ANNEXE 3 : Résultat du modèle creco et crinpb
Std. Error t-Statistic Prob. 0.493238 2.192676 0.0368 0.022987 7.173421 0.0000 Mean dependent var 2.347000 S.D. dependent var 4.176039 Akaike info criterion 4.753012 Schwarz criterion 4.846425 Hannan-Quinn criter. 4.782895 Durbin-Watson stat 2.610503
Test d’autocoréllation Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 1.844511 Prob. F(2,26) 0.1782 Obs*R-squared 3.727664 Prob. Chi-Square(2) 0.1551 Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Date: 03/01/16 Time: 15:56 Sample: 1985 2014 Included observations: 30 Presample missing value lagged residuals set to zero. Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. CRINPB 0.007087 0.023077 0.307109 0.7612 C -0.051607 0.479775 -0.107565 0.9152 RESID(-1) -0.268437 0.197515 -1.359069 0.1858 RESID(-2) 0.167596 0.205443 0.815778 0.4220 R-squared 0.124255 Mean dependent var 1.18E-16 Adjusted R-squared 0.023208 S.D. dependent var 2.478990 S.E. of regression 2.450055 Akaike info criterion 4.753664 Sum squared resid 156.0721 Schwarz criterion 4.940490 Log likelihood -67.30496 Hannan-Quinn criter. 4.813431 F-statistic 1.229674 Durbin-Watson stat 1.847302 Prob(F-statistic) 0.318916
VI
Heteroskedasticity Test: White F-statistic 7.410095 Prob. F(1,28) 0.0110 Obs*R-squared 5.277951 Prob. Chi-Square(1) 0.0122 Scaled explained SS 10.10350 Prob. Chi-Square(1) 0.0015 Test Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/01/16 Time: 21:02 Sample: 1985 2014 Included observations: 30 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 2.378052 2.322748 1.023810 0.3147 CRINPB^2 0.007738 0.002843 2.722149 0.0110 R-squared 0.097739 Mean dependent var 5.940547 Adjusted R-squared
0.065516 S.D. dependent var
11.61431
S.E. of regression 10.51063 Akaike info criterion 7.606991 Sum squared resid 3093.253 Schwarz criterion 7.700405 Log likelihood -112.1049 Hannan-Quinn criter. 7.636875 F-statistic 7.410095 Durbin-Watson stat 2.144904 Prob(F-statistic) 0.011032
Test de rupture
Chow Breakpoint Test: 1987 2013 Null Hypothesis: No breaks at specified breakpoints Varying regressors: All equation variables Equation Sample: 1985 2014 F-statistic 0.234829 Prob. F(4,24) 0.9160 Log likelihood ratio 1.151752 Prob. Chi-Square(4) 0.8860 Wald Statistic 0.939317 Prob. Chi-Square(4) 0.9189
VII
ANNEXE 4 : Résultat du modèle CRECO et CRDP
Dependent Variable: CRECO Method: Least Squares Date: 03/01/16 Time: 18:25 Sample: 1961 2014 Included observations: 54 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. CRDP 0.224371 0.023226 9.660156 0.0000 C 1.047879 0.345547 3.032525 0.0038 R-squared 0.642166 Mean dependent var 1.896667 Adjusted R-squared 0.635284 S.D. dependent var 4.066417 S.E. of regression 2.455779 Akaike info criterion 4.671099 Sum squared resid 313.6042 Schwarz criterion 4.744765 Log likelihood -124.1197 Hannan-Quinn criter. 4.699509 F-statistic 93.31862 Durbin-Watson stat 2.205464 Prob(F-statistic) 0.000000 Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 0.843228 Prob. F(2,50) 0.4363 Obs*R-squared 1.761943 Prob. Chi-Square(2) 0.4144 Test Equation: Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. CRDP -0.000541 0.023363 -0.023154 0.9816 C 0.008718 0.347009 0.025123 0.9801 RESID(-1) -0.092978 0.140913 -0.659823 0.5124 RESID(-2) 0.145769 0.141816 1.027877 0.3090 R-squared 0.032629 Mean dependent var -9.05E-17 Adjusted R-squared -0.025414 S.D. dependent var 2.432501 S.E. of regression 2.463216 Akaike info criterion 4.712000 Sum squared resid 303.3718 Schwarz criterion 4.859332 Log likelihood -123.2240 Hannan-Quinn criter. 4.768820 F-statistic 0.562152 Durbin-Watson stat 1.971987 Prob(F-statistic) 0.642497
VIII
Heteroskedasticity Test: White F-statistic 0.501591 Prob. F(1,52) 0.4820 Obs*R-squared 0.515907 Prob. Chi-Square(1) 0.4726 Scaled explained SS 0.801132 Prob. Chi-Square(1) 0.3708 Test Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/01/16 Time: 20:02 Sample: 1961 2014 Included observations: 54 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 5.221856 1.683827 3.101183 0.0031 CRDP^2 0.002646 0.003736 0.708231 0.4820 R-squared 0.009554 Mean dependent var 5.807485 Adjusted R-squared -0.009493 S.D. dependent var 10.72800 S.E. of regression 10.77880 Akaike info criterion 7.629373 Sum squared resid 6041.492 Schwarz criterion 7.703040 Log likelihood -203.9931 Hannan-Quinn criter. 7.657784 F-statistic 0.501591 Durbin-Watson stat 2.360116 Prob(F-statistic) 0.481964 Chow Breakpoint Test: 1963 2013 Null Hypothesis: No breaks at specified breakpoints Varying regressors: All equation variables Equation Sample: 1961 2014 F-statistic 0.415873 Prob. F(4,48) 0.7964 Log likelihood ratio 1.839730 Prob. Chi-Square(4) 0.7652 Wald Statistic 1.663492 Prob. Chi-Square(4) 0.7973
IX
ANNEXE 5 : Résultat du modèle CRECO,DPGOV
Dependent Variable: CRECO Method: Least Squares Date: 03/02/16 Time: 08:34 Sample: 1985 2014 Included observations: 30 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. DPGOV 0.141756 0.058726 2.413857 0.0226 C 2.085554 0.714209 2.920088 0.0068 R-squared 0.172252 Mean dependent var 2.347000 Adjusted R-squared 0.142689 S.D. dependent var 4.176039 S.E. of regression 3.866640 Akaike info criterion 5.606989 Sum squared resid 418.6253 Schwarz criterion 5.700403 Log likelihood -82.10484 Hannan-Quinn criter. 5.636873 F-statistic 5.826704 Durbin-Watson stat 2.351945 Prob(F-statistic) 0.022572 Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 0.674127 Prob. F(2,26) 0.5183 Obs*R-squared 1.478983 Prob. Chi-Square(2) 0.4774 Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. DPGOV 0.002626 0.060527 0.043393 0.9657 C -0.012672 0.723211 -0.017521 0.9862 RESID(-1) -0.201819 0.194647 -1.036843 0.3094 RESID(-2) -0.136055 0.197496 -0.688901 0.4970 R-squared 0.049299 Mean dependent var -2.96E-17 Adjusted R-squared -0.060397 S.D. dependent var 3.799389 S.E. of regression 3.912442 Akaike info criterion 5.689767 Sum squared resid 397.9873 Schwarz criterion 5.876593 Log likelihood -81.34650 Hannan-Quinn criter. 5.749534 F-statistic 0.449418 Durbin-Watson stat 2.054410 Prob(F-statistic) 0.719838
X
Heteroskedasticity Test: White F-statistic 0.027398 Prob. F(1,28) 0.8697 Obs*R-squared 0.029326 Prob. Chi-Square(1) 0.8640 Scaled explained SS 0.065851 Prob. Chi-Square(1) 0.7975 Test Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/02/16 Time: 08:47 Sample: 1985 2014 Included observations: 30 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 13.51662 6.542549 2.065956 0.0482 DPGOV^2 0.002958 0.017873 0.165524 0.8697 R-squared 0.000978 Mean dependent var 13.95418 Adjusted R-squared -0.034702 S.D. dependent var 32.22530 S.E. of regression 32.77967 Akaike info criterion 9.881835 Sum squared resid 30086.20 Schwarz criterion 9.975248 Log likelihood -146.2275 Hannan-Quinn criter. 9.911718 F-statistic 0.027398 Durbin-Watson stat 2.069123 Prob(F-statistic) 0.869721
Chow Breakpoint Test: 1987 2013 Null Hypothesis: No breaks at specified breakpoints Varying regressors: All equation variables Equation Sample: 1985 2014 F-statistic 0.034069 Prob. F(4,24) 0.9976 Log likelihood ratio 0.169865 Prob. Chi-Square(4) 0.9966 Wald Statistic 0.136277 Prob. Chi-Square(4) 0.9978
XI
ANNEXE 6 : Résultat du modèle CRECO-VAINDUS
Dependent Variable: CRECO Method: Least Squares Date: 03/02/16 Time: 09:05 Sample: 1985 2014 Included observations: 30 Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. VAINDUS 0.444693 0.074498 5.969170 0.0000 C 0.832079 0.573885 1.449907 0.1582 R-squared 0.559963 Mean dependent var 2.347000 Adjusted R-squared 0.544247 S.D. dependent var 4.176039 S.E. of regression 2.819222 Akaike info criterion 4.975139 Sum squared resid 222.5443 Schwarz criterion 5.068552 Log likelihood -72.62709 Hannan-Quinn criter. 5.005023 F-statistic 35.63099 Durbin-Watson stat 1.822657 Prob(F-statistic) 0.000002
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 0.279538 Prob. F(2,26) 0.7584 Obs*R-squared 0.631509 Prob. Chi-Square(2) 0.7292 Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. VAINDUS 0.019370 0.081725 0.237012 0.8145 C -0.116326 0.609439 -0.190874 0.8501 RESID(-1) 0.096386 0.205654 0.468679 0.6432 RESID(-2) 0.142276 0.242280 0.587235 0.5621 R-squared 0.021050 Mean dependent var 1.70E-16 Adjusted R-squared -0.091905 S.D. dependent var 2.770188 S.E. of regression 2.894688 Akaike info criterion 5.087198 Sum squared resid 217.8597 Schwarz criterion 5.274024 Log likelihood -72.30796 Hannan-Quinn criter. 5.146965 F-statistic 0.186359 Durbin-Watson stat 1.986011 Prob(F-statistic) 0.904712
XII
ANNEXE 7 : Part des subventions dans les dépenses totales
Année Part subvention dans le PIB
2000 9.681007306 2001 12.5333675 2002 10.04228319 2003 12.38083855 2004 10.73745359 2006 13.90834854 2007 14.02157433 2008 24.78701892 2009 3.189195024
2010 2.606717413 2011 2.950837388
XIII
ANNEXE 8 : Part des dépenses en Recherche et développement dans le PIB
Année Part dépenses en RD dans le PIB
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
0.22032 0.11044
0.096 0.11976 0.21821 0.24552 0.33841 0.22353 0.17552 0.16371 0.14037 0.13404 0.14683 0.11324 0.10588
XIV
ANNEXE 9 : Part des dépenses en santé dans le PIB
Année Part des dépenses en santé dans le PIB
1995 1.500228375
1996 1.865746431
1997 2.069446567
1998 1.921903222
1999 1.954649232
2000 2.469735752
2001 2.653037184
2002 2.583788459
2003 2.259988789
2004 2.383540489
2005 2.455917756
2006 2.647871185
2007 2.739828413
2008 2.222597462
2009 2.199586768
2010 2.725703155
2011 2.202737765
2012 1.693419693
2013 2.648360288
XV
ANNEXE 10 : Part des dépenses en éducation dans le PIB
Année Part des dépenses en éducation dans le PIB
1997 1.84964
1998 1.87065
1999 2.767549992
2000 2.911350012
2001 3.250329971
2002 2.716209888
2003 3.039489985
2004 3.264300108
2005 3.848170042
2006 3.282530069
2007 3.369879961
2008 2.910409927
2009 3.177510023
2011 2.781120062
2012 2.732170105
2013 2.07998991
Auteur : RAZAFIMAHENINA Aina Anjara Fitahiana
Titre : Les dépenses publiques et la croissance économique de Madagascar
Nombre de pages : 52
Tableaux : 11 Figures : 22 Annexes : 10
Contacts : 0330437373 ; [email protected]
Adresse de l’auteur : Lot IM 43D Manelo Anjomakely
Résumé
Le débat de l’importance des dépenses publiques ou non dans l’amélioration de la
croissance date de très longtemps. Les économistes débouchaient sur des résultats
différents et souvent contradictoires. D’autres avancent qu’il y a bien un effet positif, donc
les dépenses publiques favorisent la croissance, d’autres n’ont pas pu trouvés une relation
concrète et il y a ceux qui ont avancés qu’elles nuisent à la croissance. Ce débat est
actuellement devenu un problème central des gouvernements. L’utilisation des dépenses
publiques doit alors se faire d’une manière prudente. Pour Madagascar, les dépenses
publiques augmentent chaque année et on enregistre souvent un très grand écart entre les
dépenses prévues et celles réalisées. Mais malgré cette augmentation permanente, la
grande île est encore classée dans le groupe des pays pauvres. Cette situation amène à des
critiques et fragilise les gouvernements qui se sont succédé. D’où la remise en cause du rôle
des dépenses publiques sur la croissance économique du pays.
Mots clés : dépenses publiques, croissance économique, pauvreté, problème central
Encadreur : RAVELOSON Harimisa
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