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Page 2: L'Ecole valaisanne, mars 1971

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

v ne XVe année Mars 1971 No 7 --

SOMMAIRE

Partie générale

P. Mermoud A. pannatier M. Bagnoud M. Salamin

L'enfant difficile et l'Institut St-Raphaël N'avons-nous rien à nous reprocher? .

2 7

12 15

A mathématique nouvelle ... matériel nouveau. Documents d'histoire valaisanne .

D. Fournier

Commlmiqués

Partie couleur

Examens d'admission 1970 Examens de passage 1970 Travaux manuels

REN SEIG NEMENTS

39

15 21 27

<<L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Publicité: Publicitas, av. de la Gare 25, Sion, tél. (027) 3 71 11.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone 3 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration, expédition: oms, Rawyl 47, Sion, tél. 39365.

Impression: Imprimerie Fiorina + Bur­gener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Pages de couverture (minimum 10 fois): lit page Fr. 900.-1/ 2 page Fr. 470.-1/ 3 page Fr. 320.-1/ 4 page Fr. 250.­l / S page Fr. 140.-

Pages ordinaires (1 insertion) lit page Fr. 90.-1/ 2 page Fr. 47.­l/s page Fr. 32.-1/ 4 page Fr. 25.­l/a page Fr. 14.-

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L'enfant difficile et l'Institut St-Raphaël

Par le ternie génér,al d'enfants inadaptés, on entend ks enfants ou ado~ les cents , devant 'fecevoir une éducation spécicrle, en railSon de l'insuff1sance de leuDs aptitudes ou de ,leurs troubles de comportement qui l'es mettent en conf.Ht prolongé avec 'la réalité et Œes exigences de l'entourage, conformes à l'âge et (au milieu 'social du jeune. Il s'agit donc d'enfants ou adolescents, qui ne pouvant jouir de conditions de vie norma'le, s'e trouvent presque inév1vable~ ment en conBli,t avec ceHes-ci.

Il existe divers types d'enfants imidaptés et les daslsifications ne m'anquent pas. En gro's, nous pouvons ,!<es r.egrouper en quatJre eatégories:

a) les malades: maladies organiques proprement dites, né'Cessi,nant un long traitem'ent, comme la tubercu~ose, l'épÏliepsie, ,l'encéphalite, etc.; b) les déficients: infinmtés sensorielks (aveugles, ,sourds, muets); infirmités motrices (par 'ex1emple: absence d'un membre, ,séquel:les de pa1'1a1lysie inf:anti[e, etc.)' aIiriération mentale (p3lI' exemple: débilité, idiotie, etc.); c) les cas sOciaux; cette catégorie comprend les orpheŒins, les e·nfants i'lJégitimes, -les enf·ants de foyers dé1t:ruirts, oarencés ainsi que les enfants abandonnés; d) les caractériels ou enfants difficiles.

A. L'enfant caractériel

Tout d'abord, il f'aulf: dire que ce type d'inadaptation ne doit pas ètre isolé des autres, tant il est vrai que, parmi 'les caractérieil:s, se Itrouvent éga'lement: des malades, qu'un long traitement en értabJiis'S·ement hospitalier, avec des conditions de vie pamiculières, a éloigné du mnlieu naturel et normal ou encore chez qui des rtroubles du comportement persilS,tants, inhérenrt:s à I.a ma;}adie, ont rendu impossible un mode de vie habituel (par 'exemple: les épileptiques); des déficients, que .J'infirmité aliène des groupes d'enfants du même âge, rend plus vulnérable et décourage. L'infirmité crée auslSi chez ces enfants des sentiments d'infériorité, avec toutes les réactions que ce com­plexe comporte, comme, la jalousie, sentiments d'impui's'S'ance, etc.; des cas sociaux viotimes de carences familiaires et de re~ations perturbées, dont J'évo­lution 'se fait donc dans un mi,lieu peu propre à un équillibre affleotif.

Ainsi nous voyons que, dans l'étiologie -des Vroubles 'c3lI'actérie'ls, on retrouve l'interaction de nombreux facteuftS, ce qui re.nd malaisée toute typologie. L"enfant caractériell pose déjà en soi des prob'lèmes complexes; la coexisûence de plus'Î'eurs facteurs négatifs ne 'simp[ifie pas la <tâche éduoative (débiles-caractérierls, caractériels-ca's sociaux, inf'ÎJrmes ou ma-lades caraoté­dels).

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pourtant de nature, le caractériel n'est ni malade, ni déficient, bien plus son niy;eau intellectuel se situe généralement dans la moyenne et même au-dessus de la moyenne.

Parmi les troubles caractériels les plus courants, on peut distinguer tout d'abord ceux qui relèvent d:une ~ffeoti~it~. o,u d'une, vol~n~é, per~Ul'bées et qui SO~lt. ~e~ atüt~~e,s, des et:ats : ll1senslblhte, hyperemotlVIte, Jarsser-aller, iInPUlslvlte, 'lllstabiiliJte, etc.

En relation avec les attitudes et états précité,s, nous trouvons ensuite les manières de réagir, }.es «conduites», les troubles de comportement liés directement à des situations vécues par l'enfant:

L'opposition, qui peut provoquer chez lui la résistance ou la révolte face à une autorité, à une di'scipiline; le despoti~me, qui rend l'enfant exagéré;nent autoritaire, tyrannique à l'égard de 'sa famIlle ou de ses camarades; la depen­dance, la suggestibilité, que l'on rencontre chez les enfants nerveux, lâches, trop SOUlnÎS, etc.; l'inhibition, qui donne des enfants timides, bloqués, etc.

Ces troubles ne :deviennent évidemment graves que 'lorsqu'ils apparaissent avèc une oer1taine intensité. Un enfant timide, combatif ou peut-être têtu, n'est pas forcément un caractériel. Mais nous devons être attentifs à la fré­quence de ces troubles, à leur origine, à leurs conséquences. Non seulement ils peuvent dégénérer rapidement en attitudes franchement antisociales, per­turbatrices ou pr:ofondément ancrée·s dans !e comportement, mais iLs peuvent aussi amener l'enfant à des 'actes, à des autitudes, que la loi ou Ja morale condamne et réprouve, c'es:t-à-dke au délit, à la délinquance.

B. Les causes - le milieu familial

Les manifestations d~un comportement perturbé ont des oauses fort diverses, qui relèvent soit du constitutionnel, de l'inné - soit de l'acquis, du milieu. Cefitains traits du caraotère, de la volonté, des 'S'entim'ents, comme d'ailleurs certaines irrégular ités du 'système nerveux, du système glandulaire et certaines 'tendanoes ont leur origine dans la constitution et l'hérédité de l'individu; il n'empêche que c'est dans 'Son milieu que l'enfant vit et grandit, et que les relations qu'il entretient avec son entourage influenceront son évolution. Si l'renfant détient en naissant un potentiel dynamique, souvent anarchique, de tendances, d'instincts, il s'agit souvent là de virtualités qui ne se réali'seronrt que lorsque le milieu leur fournira les conditions requises.

Les condLti011ls, dans lesquelles l'enfant vit, naît, grandit et 'Se développe, sont donc très 1mportantes et souvent déterminantes dans l'éclosion des trou­bles caractériels. Dans Je temps, les premières années de la vie d'un être Isont fondamenta!J.es pour son développement harmonieux, son épanouissement. D'une bonne relation mère-enfant, parents-enfant durant cette période dépend pour une large part tl'équilibre, 'affectif futur de l'enfant.

Un enfant doit trouver dans ·sa famiUe de la sécUlité et de la solidarité, de ramour et de l'autorité. Pour promouvoir ces qualités, les parents doivent être aptes, capables de jouer leur rôle. Au sein d'une famille normale, l'enfant

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trouve t.ous les éléments nécessaiœs à une évolution heureuse. On peut d' lo~s ~acl~ement concevoir ce qu'un milieu familial carencé peut engendres d'msecunté, d'angoi'S<se, de cuLpabilité, de révolte et de frustration. er

c. Le problème éducatif

D~n~ ces conditions, nous devons comprendre l'enfant ou l'adolesce caractenel dans un 'certain s'ens comm'e une viotime: les irrégularités nt re}evant / pas d'une volonté délibérée, mais étant plutôt conditionnée ne eng~ndree pa~ des ~lém~nt~, dont il / n:e~:t pas / relSpo?s~ble; ~eci ~'autant p~~ que ~a volonte, 'Sa hberte, n ont pas ete eduquees. Amsl, qu'Il s'laglsse d'acti ~upr~s d'~enfan!s ou d'adolescents, il s'agira toujours d'une aotion éducati~en j'~mal's r.epressl~e o~ de si~ple isolement. Souve~~ blessé profondément: l enfant rnadapte ne pourra evoluer dans des condItIOns de VIe normale TI devra, pour s'épanouir et sie réintégrer socialement bénéficier comme n~u l'avons d't d' /d . / . Id' , s . " L, une e ucatIOn speCIa e, e me'sures éducatives adéquates t mdlvlduelles. e

. Au niv.eau individuel, l'entreprise éducative initiale ayant échoué ou du mOlllS partleUeI?ent, il 's'agira e:ssentieUement d'une rééducation d'un recom­~encement, qUI procédera d'une connaislSance approfondie de l;enfant et qui tl'.endra ~ompte ?e tou~s Les fact~urs q~i sont à l'origine de l'inadaptation. Un diagnostlc est neceSSIaIre. Ce dIagnOStIc, au moyen des tests de niveau et de perfo~ance, ?~S tests projectifs, par l'exploration de l'histoire du sujet et du mIlieu f~mIlIJ~I, me~tra. en lumiè;e }es formes des troubles 'et leur origine. A ce tr~vaI~ d myestlgat'lOn succedera le traitement proprement dit La psych,O'theT~p~e, qill peut être considérée comme un m'Ode de traitement ten­~ant a modifIer .le comportement ou l'effelt de conscience pour les nonnaliser tIent une place, Importante dans 1a 'rééducation. Parfois, on aura recours à la psychanalyse, .a ?lVerS'~'s méthodes de psychothérapie de groupe. Le traite­m~nt pel1:'t aV~l'r heu SOIt 00 milieu natuœ[ (famille, école, traitement 'ambula­tOIre), 'S'Olt en lllte~~at, où l"enf.ant :sera placé lorsque la rééducation exigera un changement de mIlIeu ou des moyens pédagogiques et éducatifs que le milieu naturel ne peut fournir. '

Q~e le traitem~nt ait lieu en cure libre ou en internat, une action éducative para~lele se ,fera, egalement auprès de Ja fami11e ou de ce qui la remplace, aupres de l env~onnement. L"enfant ne pourra évoluer normalement que lorsque ses relatIOns avec s'On entourage se seront équi.Jibrées. C'est <la ifai<')on p0l!r laqueJl~e -; actuellem~t ,et de plus en plus - on n'envisage pas une actl?n aupres ct un enfant madapté sans une action analogue auprès de la famIlle.

" L'enfant caractériel est presque t~ujours un enfant frustré qui, par son attItu.de, pro~~que de la part de sa famûle des réaotions de défense (punitions, s<a~c~IOns, mefI.ance, etc.), qui ,aboutissent néces1sairement à en faire un enfant r~j.ete; et l'~n peut se demand~r si certains. ~omportements agressifs, oppo­sltIon~els n ont pas presque toujours leur ongme dans les f,rustrations d'ordre affectif dont l'enfant est victime. En vue d'une réadaptation, il faudra donc 4

O1mencer par remédier à la frustration ou aux frustrations subies (efforts ~~ compréhension, ?:ise en présenc~ de personnes ou de ,cir~onsifJa~c~s/ sécu-'santes, apport d'e1ements œvalonsateurs, etc.). Face a 1 agress'lvl!te, que

[1 1 / . ~ .1 • d d '!4- At l'on rencontre si souvent chez e caractenru, notre attltu e ne Oh pas e re brimante, mais 'Suffi.sa~ment réceptive, pour qu~ renfant pUi/s'se :~e décharger, s'exprimer et aboutIr a une nouvelle ~'ÎfU,c~atlOn de Ises reaC~l?r:s et de sa condui<te; nous. nous efforc~ron~ aUS'SI ~ orren~t~r cette ',:gresSIVIt~ vers des actes qui ne SOIent plus antI-SOCiaUX, malS pOSItifs; de creer un clImat favo­rable à la matur·a1ion de -tout l'être; de promouvoir des méthodes tant éduca­tives que pédagogiques, susceptibles de normaliser l'agressivité: école active, jeux et activités de loisirs, ~ééducat~on. indivi?uelle, contacts /pers.o.nn:ls, etc.

Enfin, toute réadaptatIOn :seraIt mconsequente sans rehablhtatlon de ['enfant ou de l'adolescent, qu'elle 'soit affeotive, sociale ou prof,essionnelle. Ce but ne peut être atteint que par une prise de conscience, chez l'inadapté, de sa valeur, de ses faibles1sels, de ses limites ainsi que par une réintégration dans la communauté qui, à travers parents, camarades, etc., offrira sa sym­pathie, sa chaleur humaine et son aide .

D. La prise en charge

Abordons maintenant la prise en charge proprement dite de l'enfant inadapté. Celle-ci commence par le dépis1tage des troubl'es et des facteurs pathogènes; par les actions prophylaxiques ou préventives dans le milieu naturel de l'enfant. La pris'e en charge par des moyens éducatifs spécifiques ou ,spécialisés, intervient au moment d'une aoti'On thérapeutique <soit len mirlieu . ouvert, 's'Oit en miHeu institutionnel. L'enfant inadapté est signalé le plus sou­vent par les instituteurs, par les parents qui entreprennent parf01s les pre,... mières démarches, par les services médico-pédagogique, services sociaux, la jus<tice et les 'Communes.

Sur la base d'une enquête et d'examens systématiques, un diagnostic est posé et diverses ·mesures éducatives proposées. Dans toute la mesure du possible, l'enfant inadapté doit être traité dans son milieu (dans sa famille, à l'école, en classe spéciale) et, seulement lorsque toutes ces solutions sont épuisées, le placement institutionnel doit être envisagé. Celui-ci ne s'improvise pas. Il doit êtœ soigneusement préparé -et dans toute la mesure du po~sible être accepté par l'enfant, puisque celui-ci va être le principal artisan de sa propre rééducation.

E. L'Institut Saint-Raphaël

Le but de l'Institut Saint-Raphaë'l est de rééduquer les enfants et ado­lescents souffr·ant <de troubles de comportement, de troubles caraotériels, d'irrégularités sociales, d'irréguLarités <scolaires. Les enfants retardés non caractériels, les infirm'es moteurs cérébraux et les handicapés physiques et mentaux ne sont pas admis.

De 1946 à 1968, 446 élèves ont été accueiHis, 282 valais,ans, 164 confé­dérés, dont beaucoup sont d'origine valaisanne.

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L'institut comprend trois secteurs: le centre de Champlan pour enfants et adolescents de 9 à 15 ans avec 72 élèves, le foyer de Châteauneuf POUr apprentis avec 12 élèves et le service de postcure avec 6 adolescents. POUr l'année 1970-1971, le nombre d'enfants et ado}esoents pris en charge s'élève donc à 90 enfants et adolescents.

L'institut proprement dit compte 6 groupes éducatifs de 12 élèves 6 clas'ses (3 spéciales et 3 de développement). Pour les groupes de vie l~ élèves sont répartis selon leur âge, tandis que pour l'école ils I,e sont selon leur âge et leur niveau: les classes spéciales reçoivent les élève,s ayant des retards intellectuels, les classes de développement I,es élèves avec des retards pédagogiques.

Outre les aoVivités scolaires proprement dites, les élèves ont des activités manuelIes (bois, fer, cartonnage, travaux extéri'euTs, bricolage, divers) et nous disposons à cet effet de 5 ateliers , du sport et ,de nombreux loisks.

Le personnel éducatif se compose de 6 instirtuteurs, 2 maîtres de travaux manuels, de 12 éducateurs (2 par groupe de vie), d'un aumônier et d'un direc. teur, soit 22 pe:r:sonnes. Le personne.1 administratif de 2 personnes (1 secré. taire et un économe-comptable) le personneŒ de ménage et d'entretien de 7 personnes et celui du domaine de 2 personnes, soit un total de 32 personnes,

L'or'thopédagogie étant une discipline relativement jeune, eHe ne va pas sans qiIelqües tâtonnements , Que ce soit dans le domaine ·scolaire, relationnel, prise en charge - nous sommes conSitamment à la recherche de solutions nouvelles, D'autre part la spédalisation de l'entrepTis'e demande des profes. sionnels en maints domaines et chacun sait que la pénurie. en est devenue alarmante, Cependant par l',apport d'éducateurs et instituteurs formés spécia. lement, du service médico-pédagogique, d'un perfectionnement continuel, par l'utilisation de méthodes et de techniques de plus en p'lus diversifiées et éprouvées, nous pOUvons espérer une action éducative toujours plus adéquate et plus efficace,

L'action d'un institut ne peut s'isoler. EUe demande une collaboration élargie de l'extérieur. En premier lieu, nous nous devons de travaiHer avec les parents, leur demandant non seulement la bienveiUance ou Un appui moral, mais également une participation réeLle à l'œuvre éducative; nous demandons également la participation de la communauté toute en'tière, cene aussi des principaux responsables (autOlités, clergé) _ Notre action bénéficie depuis toujour's de l'apport du Service médico-pédagogique val1aisan, qui assure aussi la supervision éducative, ainsi que de celui des assistants sociaux,

L'action de 1'instirtut ne saurait enfin se limiter à la durée du placement. Elle doit viser en plus de l'épanouissement individuel, la réintégration sociale et professionnelle, Par 1'orientation, le préapprentÏissage, le foyelf de semi­liberté et le postcure, 1'é1ève doit parvenir le plus tôt possible à s'insérer dans la communauté,

Pierre Meml0ud,

6 directeur de l'Institut Saint-Raphaël

N'avons-nous rien à nous reprocher?

1 d / 'd nt de la section valai,s-anne d'une rassoci'ation S us la P' ume u presl e , . 0 "t ~'/ ce1'nlf'Y'len 't un article intitulé «Avons-nous la conSCIence rtière par 31'S'SaI !L e H X LLl J..lI , " / / t' t p /

roU 'n?» Cette quesltion, l"auteur S'e la pO'S'alt apre's 1 enume~a IOn s u e-tranqm e, " , se 'sont roduits sur les routes SUIs's'es dUJflant fiant~ d1e9s70accNIidoe:stsn~~I permetton; de publier ici les indications données, l"annee , BHes font réf'léchir:

Année 1970 Comparaison par rapport à l'année 1969

_ accidents 'signalés à Ila police 74 500 _ blessés 35 600

1 694 - morts F

:+ 600 + 1500 + 117

_ dégâts matériels 220000000 r. '/ ,

S mme des deuHs, des souff.rances et des pernes 1.frepar~bles ~ue ec;'~,re~t les chiflires précités situe dans toute son 'ampleur, le bIlan ~,~~ r 'ble fléau qui afmge ~'a civilisllltion conte~pomJne, Du merne coup ' " '1 tern rend 1"ex.amen de conscience auquel se livrait, au nom deis 'Usagers qu 1 comp /' , bl ' t"er1s pré'senDe le specl'ahsrte des pro emes rou r , ,

re NoUlS 'a~es, tOUlS, responsables de l'éducation et ,de l'eITserg;ne~ent, devons-nous aus'si nous pos'er cette illitellrogatlO~? ~aItres des/ diffe~~~ de.grés, profess'eurs, direoteurs, il1specte~rs, ~onctlonnalres ~ dl~ ?D.l'~~~~noU's

" , hil' 'avons-nous l'len a nous reprocdel . ~;iS: l~~~~~~~~~!o~; ~~U~r!dr; les mesures à notre portée pour conjurer tmt soilt peu res dangers de la route,

Mi'emx ue uiconque nous savons, certes, que l'éc01,e ne peut '~as to~t

faire et ,qu'J!e n~ doit ~as êvree re,:~~?dI~~onQ~~e 1~e ;~:;;o':s;~~~; :r~~;:

son actIOn educatlve emeur , ' , b ' 1 famille Nous s'avons aussi dans la formaJtion de f être humam lllcom e a a l,' erturbatioThs du ~es difficulté's des ens'eignants devant 1es oarences et les p miHeu naturel où grandit l'enf,ant. ,

Nous n'ignorons pas que des accidenrt~ ,s~nt dus, ~our une ~a.rt encore'd a l'insuffÏls:ance de certains aménagem'ents, a Illmpelieo~IO!l du marquage et e 'la signalisation, à la fatailité, à d'·aubres faoteurs aUS1Sl, etr,angers au compor-tement même des uti>1isateurs de la route. , ,

T / ' 1 "anrt 'l"effort de }'a police et Is'a fonction préventIve efflC'ace, out ,en apprec il ,

nous connais:sons le8 limites de s'es pos'sibhlités d'illlterventron,

N . également qu'i·l appartient aux as'sociations d'usagers ous pensons ' . , bl' vue de mesures

d'éduquer leurs membres de stimuler l'es pOUV~lfIS pu lCS en d 'b «prophyrlaotiques», «thér~pe/Ultiq,u~'s» et répres1sIV'e!S accrues, et e 'Contn uer ainsi à l'amélioration de !la secunte,

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Page 6: L'Ecole valaisanne, mars 1971

Enfi?,-, ~ous ,~o~aiss~n~ la ~ragili~é de la nruture humaine, ~es faihless de ,}a m.emowe, l 'lIDpetuO'slte des temperamellivs et nous :slavons que les fee es m-arrdatIons Jes plu:s press'anJtes s'oublient et s'évanouissent lorsque l'els °Ill_ d~C~UD~, élJU v?'lant de l'euT ,voiture, 'se g~isent de puis/sance et de vite'sse~OÊ­qu~nd a ah~ls / d akodl, 'l'a f.atIgue se prodUIsent, nous ne donnons pas cher d t preooptes fIxes et des règles appri'Ses. es

. (J~s réfI,exions peuVeI]t conduir-e à l'intdifférence, au découragem lndi!fference paœ'e qu'~l n'appartient pas à l'éco'le, lSomme <toute de pre ednt. en charg d' '1' , fi re . ' e ce que 'autres ml Ieux plus qualifiés et concernés directement dOIvent d"acc?mpliil". DécOlUragement aTissi devant l'insuccès apparent d se efforts -ent'reipf.lrs :et des mesures m;ÏJses en œuvœ. es

Par ai'1Jteuts, les tâches confiées à 'l'-éc01e s'acoroissent, quand bien mê les moyens dont e'lile devrait dispos-er ne lui sont pas fournis dan;s :la mes:e

c?H.es'!?ondante. Aujourd'hui la d~stinotion des branches acces'soires et d~~ disciplInes fondamentales ne sie fmt plus: on doit accoil"der la même im or­'êa~o~ aux unes let aux autre's. Il faut déveùopper tout auslsi bien la forma1io

,r~l?IeIU'S'e, 1'é~ucation phys,ique et 'mwnuelte, civique, musicale aTtiStÏ'qu n cme~ato~f1aJphfque, approfondiT l"enseignement du français, i~troduÎ1'e ~~ m;athe~Il'~t}que mOdeifne,. 'l'apprenti s's'age d'une deuxième langue nationale ~ :est. a 1 ecoJe que devrawnJt être appris les premiers soins et -secours en Co •

d aocldents; c'eslt à J'école encore qu'H convi'entdtrait d'éduquer l"enfant as problèmes de ].a pub:llicirté, de la ré'clam'e, de rla cons'Ommation. aux

I~-ette mu1tiplicité~es objectif.s n',eslt pas assortie d'une mise à di;sposition suffI.sante de 'temps. BIen au conûraiTe, on recommande avec 'liaison un al!lè­geme~t ~es .hor~Iros, une !é~uotion du üaViail à domi'ci~e. On pavIe de la s,emame a cmq. Jo.urs. On mstsve. pour. qu~ l"emanrt ne soit p~s Œe sujet que 1 on ga~e de 1?nnclpes et de saVOIr, rn-ars bllen la personne que l'on doit édu­quer et ~~,s-vrUl['e de ~'ani~re ?aTm~nieus,e -et équi1librée, en lui la~s'slant 'aussi Je temps d enre enf'ant, c est-'a-dITe de J'Üuer et de 'se divertir.

_ Comtme~t réserveT dès 10r,s ~UJne rp!ao~ ' à l'éducatio~ routière dans I}es pro­grammes, ou trouv'er ,le œmps neces'Smre a cette formaJtIOn ?

. ~tcependant, la mission de l'école, définie à l'!arti'cle 3 de la loi du 4 Jll:IUet 1962 -sur .1'~ns-bruction publique est impéJ1atoive e[ clai,re: «L'éco~e ~~lal'san~e a 'la m~'SslJ'On générale de seconder la ~ami'~le dans ~'éducation et l mstr~ct~on de la Jeunes'se ... El'le s'efforce de développer le sens moral Jes f~culte-s mt~Hectue~l~s et physiques de l'éllève, de le préparer à sa tâche d homme et de chretIen».

, / ~n insél1ant l'~ducati~n ro~tière sco'l~ire dans la mission générale de l e~o.le) on ne procede 'Pas a une InDBlïprév~/tIon abusive des dispositions légales greciltees. Le sens mOliaJl cornrorte ~ffectlveI?oot, 'entre autres 'et 'en premier lI~u~ ~~ ,'œs.peo~ de 'S'a propre ':'l'e, cellUl de la VIe d'autrui, ern ce qu'i!l f.aut évi,rer d expos-er mutvlement ou par Imprudenoe 'l'une et !l'autre.

8

On sait qu',aujourd'hui la vie change p~us rapidement qu'autrefois. Le , loprpementexrtraordinaire du tr-afic routIer 'en est une preuve speoracu­

d~v:. Mais l'Iesprit, l'a mentalité des gens n'ont pais toujours -suiv~ cette tJrans­In

LI ation bruva!le de la civilisation ou 's'y 'sont adaptés avec peme, en 'Sorte

fonll. . d l' . t -ue bien des adultes VIvent en 1970 selon une conceptIOn e ex loS ence ~ro'Pre ml tœnps de 'leur ,addlescence .

Aussi bien, importe~t-il de donner à l'enfa.nt, dès son. entrée à l'école, 1 réflexes d'attitude et de comportement dont III ,aura besom, ~on s~ulement eS s-a qualité de petÏtt piéton déambwlant dans }es rues ou tente de J~uer SUir

el n haussée mais également en prévision de son état futur de cyohste, de a c, . bill cyClomotoriste et de conducteur de vOItuœ automo e.

Le programme offidel des écoks enfantines et prim~ires .du canton. ,du V,alars fait de l'éduoation routière une" obliga:ti?n f.ormeH~, Inscnte de ~amere

Peu dilluée et trop 'di1scrère peut-etœ, mal'S bIen claIre quand meme, au un bd' d / d l' . e t chapi,tre du 'Savoire-vivre, dans c acun 1 es tt;0lS - egres e / en~'elgnen; n

J1ll. ain.'e (cf. pag-es 57 63 et 70). On peut afflf,mer sans exagepatIOn qu clle pr , . . S •• 't constÎltue même 'en quelque 'Sorte l'es'sence du saVOIr-VIvre. aVOir Vlv~e, ces d'abord savoir préserver sa propre vie et sa.uvegarder ce~le d:autl'luo ,Cette ualité premièœ comprend et engl'Obe en partIre tout au mOInS 1 apprentIssage

q d d" . des bonnes manières et}e sens ' e ']ta IstmctlOn ..

Il ne s'agit donc pa:s d'une ,a:ctivité ,supp1émentairre à 'laquelle on accepte de réserver une poriÜon de temps 'Congru'e, rn-ais bien d'lme base fondamentale de la déontologie scolaire. Comme en ce qui concerne.d"~Ultres Slect~urs de la formation l'éducartion il"outière peut être fondue dJans different-s enseIgnements avec }esq~els elle doit :s'assimiler (érude du milieu, géograp~ie, math~m-~ti~ue, dessin, lS'CÎ'ences, TeJligion). C'est d'airHeuŒ dans J.a synrthese, de dlscI'P:IlÏ.ne's diverses réunies 'sous forme de oentre's d'intérêts qu':i.'l est pOSSIble d'éch3Jpper au danger de drspersion et de surcharge évoqué ci-dessus.i

Nous mentionnons ici les de.ux derniers -appel,s adre'slsés par le Départe­ment de l'ins<1ll.uction publique ,en vue d'une prise en consi.dérat~on 'Sérieuse de ce1J~e obligation (cf. lettJre circulaire du 13.11.,1969; Ecole va:~aI~'ann~ No 4 de décembre 1970). Nous rappelons en outre l le~f01i acc?mph/ !l :?-nn.e~ der­nière durant la semaine pédagogique pour une InfoT-mart'lOl1 generali'~ee. du personnel enseignant Isur ITes problèmes d'éducation routière. Les aSSOClatl~ns d'usagers, TCS, ACS, le Burerau de prévent~on des a~cid~nts (SPA), .Œa Pohce cantonare valaisanne 'Ont à maint/es repnses mamfeste leur soutien, leur volonlté d'aider le pelisonne,l ,enseignant pour qu'on ne craigne pas de recou­rir à 'leurs s'ervices quand il ,le faut.

En guise de -concJlusion, nous publions ci-de~sous 11a 'SIt~~istique '~étallilée des 'accidents de la ciil"culation survenus en ValaliS oes deTmeres annees. Ces rens-cignements nous ont été comllluniqués par la Po,lice cantona!le va'laisanne que nous remercions. Espérons qu'ills nous incitent à la réflexion et qu'ils nous f.assent rpren:d1"e conscience de nos œsponsabiJIités.

9

Page 7: L'Ecole valaisanne, mars 1971

Détail mensuel des accidents mortels en 1970

Personnes Mois Mortels tuées Hommes Femmes Adolescents

Janvier Fév.rier M·ars A~H

3 3 2 1 7 7 6 1 4 4 2 1 4 4 1 2

Mai 10 10 6 3 6 6 5 Juin

Juil\let Août Septembre Ootobre Novembre Décembre

10 Il 12 12

7 i 8 2

1 3

17 17 Il 3 13 18 6 6 13 15 8 6 9 10 6 3 1

Totaux 70

Totaux 69

108 117 68 26 9

8 65 72 51 10

Détail mensuel des accidents avec blessés en 1970

Mois Accidents Blessés Hommes Femmes Adolescents

Janvier 36 51 28 15 2 Févtfier 37 57 41 7 4 ~ars 49 59 36 10 1 AvrH 44 65 34 Il Il Mai 73 119 63 24 16 Juin 71 97 60 14 7 JuHŒet 98 149 77 32 23 Aoû,t 101 143 66 36 23 Septembre 70 104 63 22 14 ~obre 85 120 70 16 21 Novembre 62 99 47 12 20 Décembre 44 60 35 8 13

Totaux 70 770 1123 620 207 155

Totaux 69 704 1023 556 190 131 10

Enfants

1 1 1 1 2

2 2 3 1

14

3

Enfants

6

5 12 9

16 16 17 18 5

13 20 4

141

146

Détail mensuel des accidents mortels en 1969

Personnes Mois

Janvier Février Mars

Mortels tuées Hommes Femmes

AvrH Mai Juin JuH[et Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Totaux 69 Totaux 68

454 332 221 783 886 554 554 573 786 996 799 333

65 72 51 52 63 41

Détail mensuel des accidents avec blessés en 1969

2 1 1

3 1 2

10 10

Adolescents

1 1 1 2

1 1

1

8 4

Enfants

1 1

1

3 8

Mois

Janvier Février Mars

Accidents Blessés Hommes Femmes Adolescents Enfants

Avrill Mai Juin Juil[et Août Septembre Ootobœ Novembre Décembre

Totaux 69 Totaux 68

28 30 54 52 68 72 87 95 70 72 47 29

704 708

38 41 79 67

100 87

131 158 101 103 70 48

1023 1064

25 19 57 42 51 48 72 77 56 55 33 21

556 577

7 12

7 10 14 20 26 38 14 16 Il 15

190 232

4 2 3 7 6 9 6 9

14 21 Il 8 19 14 24 19 Il 20 13 19 1.6 10

4 8

131 146 98 157

A. Pannatier

Il

Page 8: L'Ecole valaisanne, mars 1971

à mathématique nouvelle ... matérie nouveau

Bien qu'ayant réalisé à maintes reprises des manipu~ations ,ensell1lbMstes lOliS de j'eux ou d'aotiviités diverses, l'enfant ne prend conscience de la notion d'ensemble qu'au cours de sa scolafÏlté, car cette notion nouvelle qui place la logique à lia base de lia mathém'atiqu.e ne peut s'acquérir que par u.n elThseigne_ ment progres'sif, judicieus'ellTiient dosé et conditionné par des exercices Con­crets nombreux. Aussi, convient-il d'amener l'enfant à manipuler des ensem. bles, à trier des éléments, etc., avant de trop insister sur l'acquisition de l'idée d'ensemble qui est concrète et intuitive.

Sous aucun préteXJte Je maître ne doit bouscUJl1er lels étapes. n es{ impor_ 1Jant d'us'er de beaucoup de prudence au dépafit, afin de donner ,aux notions de base de-s ,ass]s'es solides, de former l'esprit des élèves à une logique rigou­reuse ,et sû,re, d"éviter de bâü'l· des 'l'eçons sur des improvisations dangereuses ou d'étabI,ir des schémas graphiques approximatûs.

La première ini,tiation des enfants à l'idée de quapüté consilSrte à leur présenter des exercices concrets sur les no1tions: beaucoup? peu? rien.

Les élèves sont nlJssemblés dans la COUf, près d'une courbe fermée (trait à la cl1aie, corde).

Critère: les élèves de la o1as·se des garçons, première année.

Beaucoup: quand tous les élèves de ].a Cllas's'e sont groupés à Il'inrtérieur de la courbe, l'ensemble compte beaucoup d'éléments (élèves).

Peu:

Rien:

si, à l'intérieur de cette même courbe, ,le maHre ne laisse que les (brais) élèves qui pOlient des -lunettes, comparativement à .Ja pre­mière 'si1tuation, ce nouvel ensemble compte peu d'éléments (élèves).

si le maHre demande aux seuls élèves âgés de 15 ans d"aHer à l'intérÎ'eur de l,a courbe, cet ensemble sei·a vide, il ne renfermera l·ien . .

Les notions, plus, moins, autant, sont préserutées d'abord par des exer­cioes concrets, puis eJ~}es peuvent être étudiées par des m·a'l1ipu1lations de domi­nos-ensembles . .

. Exercices collectifs: le maHre Vlerse 'sur ..son pupitre le contenu de deux trousses d'élèves; une première ficel:le fermée en courbe déŒimite le contenu de 1a trous·se de PaUlI; une deuxième fice1Œe fiermée en courbe délimite le contenu de la {roU!sse de MicheŒ. Le maître détermine en compréhension (et en ex,tension) les deux ensembles formés par ~e contenu des trom;:ses, en tennes .pTécis, avant de ùes cO'mparer.

12

Le maîtœ demande à Paul} e t à Miohel d'ét,ablir une applicaüon en dép[a­çant si,muJ.tanément, chacun un obJet de 1'-ens·embŒe formé par le con1tenru de sa troU'&se dans deux nouvelles fioeJl1es fermées en couflbe. L'ensemble de dépalt quis·Clfa vlde Ile premierr comptera. moins d'objets (éI6mel1its) que l"3lUtre ,ens'emb~e qui lui :en comptefia plus. Sl les deux ensembies lS'e trou.yent vides 'en même temps, ils comptent un nombre pareill d'ob jet,s (éléments): la trous·se de Paul contient autant d'objets (éllémentts) que ~a trousse de Micheil. (cet exercioe s'era répélté avec d'autres trou.-s.s'es de façon à obliger les élèves à uüliser souvent dans leurs déduoti'Ons, Œ'es termes plus, moins, autant).

13

Page 9: L'Ecole valaisanne, mars 1971

Exercices individuels avec les dominos-ensembles

Sur leur pupi,tre, les enfants poserut deux feui.Jles de papier numérotées 1 et II. Le marbre demande à tous les élèv:es de p]'acer un domino-ensemb~e su la '~euillle l, pUÏ's de pl,acer 'sur -la feuiilllie II un domino-ensemble qui compt~ mOll1s de X (élém'ents) que le domino-ensemble placé sur la feuilille l (idem pour plus, ault!ant).

Le maÎltre peut encore demander de placer 'sur la feuiille II, deux dominos~ ensembles ~ui comptent, même réunis, moins (plus, autant), de X (éléments) que 'Le dommo-ensemble de 'la feui11e I. Le but de ces exercices est double 1. L'acquisiotion 'Par '~es éIlèves des premiers mots précis du vocabUllaire

~athémlatique indispens'able (l'utiŒ.i'sation de mots synonymes ou d'expres~ SlOns exp1ioartives nuit faux intérêt,s des éllèves).

2. ~e développement des facultés d'obs1efVIation des enfants à rt'aide d'exer~ Clces nombreux .et variés. Les dominos-ensembles, en plus de la grande variété d'exercices qu'ils

permettent de réa11ser dès le début de l'enseignem'ent de la mathématique don?~nt aux enfants la possibilité de s'adapter à toutes les situations pal' de~ expenences personneUes (des trouvairlr1les parfois très int6res.sanites), et de progresser du facile au difficile sans le secours permanent et direct de l'adulte.

M. B. (à suiw'e)

Notre page de couverture

Reims (Marne): cathédrale

Ce beau phlier, 'si,tué près de la croisée du transept, permet de bien recon­naî,tre un des principes de l'architecture gothique rapP'ellé dans l'e dernier numéro: ~âce aux nervures qui ,soutÎ'eIment les voûtes, ,leur poids 'est oanal1isé vers les P!'lie~s. ~ans u~ ca,s comme celui-ci, les foroes opposées s'équilibrent Par contre, i1 n y auraIt nen, normalement, pour compenser les forces des ret01;nbées de 'l~ voû'v~ principal sur les murs Ilatéraux. Cerla 'a engagé les architectes goth1ques a oréer tout un 'système de supports extéri'eurs, les «arcs-bou/t~nts», sortes de. grands bras de maçonnerÏoe <appuyés contre JeIS murs exteneurs aux endrOIts cOI'fespondant à lia fleJtombée des voûtes. De pUÏos~ants mas'sifs de -maçonnerie, placés p'erpendicuJoairement à la nef, les «culees», :supportent oes arcs-boutants.

Les c~apiltaux ~othiques se contentent d'un décor de feuü]ages: ces orne­ments arretent moms }oe regard dans son mouvement ascensionll'e[; d'au~re part, tout Peffort didaotique qui inspirait les 'scUilpTeuf'S des chapi1teaux ro~a~s se d~~ace déson'!lais vers les vitvaux: en langage moderne, on pour­rmt dIre que lImage Qummeuse en couleurs se substitue au bas-relief en noir et blanc ...

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B. V. No 7, mars 1971

Examen d'admi~siQ~ aux écoles normales 197.0

ORTHOGRAPHE

Les oiseaux, le matin

Dès que de minces colonnes de fumée blanchâtre se sont échappées du toit des 'chaumières, que le'S chiens ont jappé aU/tour des ferm~, et quer 1es soooettes ont ,sonné au cou des vaches, les oiseaux quittent 'les buis'sons qui les ont laJbriltés pendant ila nillt. Us agitent weurs ~airle's tout humideiS de rosées et s'é~all'oeIl't dans ,les :aiT,s pour ,s'aIluer le ·soleN qui -les avartt privés de sa bien­faisante ~1.'Um.ière. PJus d'un pauvr·e petirt oÎ!seau 's'e'Stime heureux d'avo1r échappé aux dangers qui le m'enaçaient. Perché sUIf unle petite bf1anche, iQ aVlmt cru pouvoir domnir Is·ans crainte, la tête à demi 'cachée 'sous 'ses pilumes quand, à Ja Œ'Uleur d'une étoi:l:e, ill avait vu glÏ's'ser dans les arbre's ~a chouette silencieus·e. Da fouine était descendue du rocher, le renard .avait .rôdé .dans lelS brous-sai,ues. Tous ces 'ennemis, le pauvTe petit Jes avait vus pas'S'er pendant cette nuit terrible. Qu'elles avaÏoent été longues, ces heures où, n'os·ant bouger, il n'aViait pour Ile protéger qu.e ~es jeunes feuiMes qui ~,e oaohaient! Aus~[ main­tenant, quel délice (que1J.iles déli{ce'S) pour lui :de IS 'élanoer à tiife-d'lai[re. Le rouge~gorge chÇtnrte au naîte du mélèze let ~e oha;rdonnere~ d.ans 1'aubépine; le roiltelelt et le troglodyte confond'oo.t [eUirs 'Voix Tout heureuses. M·ais, au­dessus die 'ces aÎl1s joyeux, résonnent res notes mélodiooses de il'a[ouett!e des boiSe!: l'inimitable chanrt de \lia grive.

D'après MicheJFet

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Page 10: L'Ecole valaisanne, mars 1971

E. V. No 7, mars 1971

LANGUE

Texte: Le forgeron (d'après Francis Jammes)

1. J'ai connu un vi'eux forgeron. 2. L'azur enrtlJ:aiJt dans ISla forge noire par les rayonnants midis, 3. et quand tombait ]a nuit, 4. [a forge 'S'éolairait de 'Sa .seule luelUr, du regard de ses yeux de braise 5. qui fJamfbaient s'Ous le soufflet de cuir. 6. Et quand, aux jours dominioaux, le forgeron se recuei'IŒait, 7. 'La forge nettoyée ~a veine, priait aussi dans le si[enœ. 8. V n jour, ['hom·me mOUJI1ltt.

9. Vne petite b~ai,S'e 'luisait seule sous la cheminée, humlb~e ,'eilleuse 10. que je ifwouvai à 'côté du lit mortuaire Il. auprès duquel priaient deux f,emmes.

Analyse logique

Définissez 'les propositions ci-dessus en disant s'Ï'l s'agit de:

- proposirtion indépendante; - propo'Sition principale; - proposition 'SIU!bordonnée reLative;1 - propo'sition S'U'bordonnée conjonctive.

Analyse grammaticale

Donnez la fonction des mots suivants, ex. for:geron = compL dir. de ai connu.

12. midÏJS == 13. nuit = 14. hraise 1==

15. seme t::::::

16. vei(l[eus'e == 17. que ==

Donnez :la natme des mots suivants: ex. vieux = adj. quaHf.

18. drurs = 19. et = 20. aux == 21. duquel =

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E. V. No 7, mars 1971

Conjugaison

Mettez au temps indiqué: 22. j'ai connu; p . simple = je 23. H entraiit; P.-qi~parf. indic. = il 24. il 'se recueii)Jait; prés. condit. = il 25. nous avoIliS prié; rimparf. indic. = nous 26. il mourut; futur indic. = il

Par quels autres termes pourriez-vous rempl'acer, dans le texte, les mots suivants?

27. noire = 28. tombait :=

29. s'éclairait == 30. lueur = 3'1. sHence ==

Donnez un 'adj'ootif qualificatif de la même famiJl1e ,que:

52. nuit = 53. OUÏT = 34. jour = 35. sil.ence =:::;j

36.remme =

1. Nous aimons souvent des obJets, même sans valeur, et des lieux, même s'ans beauté, à oause des souvenirs qu'i'is évoquent en nous. N'y a-t-il pas un objret ou un endroÏlt que vous aimez ainsi? Décrivez ... le et dites pourquoi ill vous est cher.

Vous avez dû faire appel à toute votre énergre, pour lutter contre la rflltigue, 'Ou Ile découmgemenil: ou ~a peur. Racontez ...

Les adultes jugent en génér'al f'Ort sévèrement ,[a jeunesse actue1lle qu'1Œs ·accus'ent d'être frivole, égoïste et intéressée. Répondez à cette accusation 'en disant qucls sont, d'après vous, ~es s'entiments, les .goûts et Iles aspi­rations des jeunes, et peut-être leurs griefs contre les adultes.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mars 1971

E. v. No 7, mars 1971

MATHEMATIQUES

Arithmétique: (24 points)

1. Effecmer la somme suivante en prenant ~e mètre ofl1'lré pour unité: '370,45 m2 + 62,50hm2 + 8,075 dam2 + 8 ha 73 oa=

2. Convertir en heures, minutes, secondes: 9663 secondes = ... heures ... minutes ... secondes.

3. Trois bateaux pa11tenlt du même !lieu ile premi'er tous les 3 jours, le deuxiè" me tous [es 7 jours, le troisième tous ~es 12 jours. Au bout de combien de jours ces ba1Jeaux pMtiront-iŒs de nouveau en même lle1nrpS pour la premièœ fo~s ?

Remarque: Vous pouvez résoudre ,les problèmes suivants dans n'importe quel oI1dre, hl suffit d'indiquer le numéro.

4. Pendant 'les vaoanoe's, une mère de :6ami'~]e failt cirer par 'ses enf'ants les parquets de Ja maison. Le premiJer jour, ~es enfanbs font 1/7 du tvavaU' ~e deuxième jour 1/3 du resrte moms 6 m2. ]1s achèvent le troisième jon: en ci'fant 30 m2. Calouler la surface des IPMquetS.

5. Pour tapis:ser une s,aJ1]e, longue -de 7,50 ,m., ~aJl'Ige de 6,50 m. et haUlte de 3,60 m., on 'a employé 15 rouleaux de papier de 9 m. 'Sur 0,60 lm. La salle fa 6 ouveJ1tU'fes qui ne s'Ont pas tapis'Sées. OaJ1cUller fla hauteur de chacune d'eMes, 's'achant qu'ehles 'sont égales 'et qu'elles ont toutes 1,20 m. de ~arge.

6. On a acheté des oranges pour 7250 F. On r'evend ~els 3/5 avec 25 % de bénéfice et 'On 'cède le !l."este avec 5 % de perte. OalcU'ler: 1. ,le bénéfice net; 2. [e bénéfice % sur ,le prix d'aohat; 3. [e bénéfice % sur le prix de ve~.

Algèbre ( 12 points)

1. Cheroher 'la vaileur numérique de 1"expres1sion suivante si: a:=::-2, b=4, c= 3 2 a2c + 5 bc3 - i3 ab2c:=::

2. Chasser Iles parenthès'es 'et réduire les termes semlJlables: 3 x-y + [2x + y-(x-2y)-x - yJ=

3. Eff,eotuer:

(8 a2b3c) (- 4 bc4d 2) ( :6 a5b3d) =

4. Décomposer en trois f,actoofiS l'expreS'sion suivante,; 13 x5y -117 xy3 =

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E,. V. No 7, mars 1971

A

t~ J) C

F N

Géométrie (6 points)

1. Sans Însltruments ( à vue d'œi'!) C'OusIDru!Ïrel:

a) dans le ûrÎ'angle ABC [es trois médiatrices;

b) dans le triangle DEF les trois hauteurs;

c) dans le tri1angle MNO les trois médianes.

Sur ~a figure déterminée par les deux droites xy et mn et les sé­canVe:s AE et BD, on donne: 1\ 1\

Bi = Dl etBC=DC Que peut-on diœ des triangles ABC et DCE? . Comparer AB et DE. Expli­quer. Que peUlt-on dire des droites xy et mn? Expliquer.

1. Mettre le verbe au temps demandé, comme dans l'exemple ci-dessous.

,Phrase a) présent, puis prétérit Phrase b) passé 'composé Phmse c) infinitif Exemple:

a) Hans nimmt (nahm) ein weni.g Suppe. b) Gestern hat Maria zuvi,el Suppe genommen. c) Wm~lSlt du noch ein Stück F~ei:sch nehmen? 1. a) Das Billd ... ( ... ) miT S'ehr.

b) Das Bi'1d ... mir siehr gefallen. c) Das Bj:ld muss deinem Vater ...

, 19

Page 12: L'Ecole valaisanne, mars 1971

E. V. No 7, mars 1971

2. a) P,anI bringt ( ... ) mÏ[ ein Buch. b) Paul ... dirr schon lange ein Buch ... c) Paul will s'eÏlnem Freund ein Buch ...

3. a) M'cin Freund ... ( ... ) ein schones Haus. b) Ein schones Hiauss ... ich nie besessen. c) Mein Froond ist glückEch, dieses Haus zu ...

4. a) Beter ... (traI) Inge. b) Letzten Sonntag ... rch Herrn Meyer ... c) Peter wünscht Inge um 8 Uhr zu ...

5. a) Wo ... ( ... ) du? b) Wo ... du gewesen? c) Er veTSpricht miT um 4 Uhr da zu ...

6. a) Das Konzertt ... ( ... ) um 8 Uhr ... b) Das Konzert ... schon lange ... c) Wann kann das Konzel'lt anfangen?

II. ,Compléter en ajoutant les opérations et les terminaisons nécessaires.

1. ... Sommer besuchen viel... Fremd ... runrer ... Stadt. 2. Ich habe mein ... 'a1t... Bücher ... d ... Tisch gelegt. 3. . .. d ... 'sohlecht. .. Weltier konnrten wir nicht allie hoh ... Berge 'Siehen. 4. ... d ... Land sehien wir schon ... Blrumen und mehrere gross ... Baume'. 5 .... d ... Wand Ulliser ... IGassenzimm ... hangen nur modern ... Billd ... 6. Der grün ... Pu1!lover gefiet mir nÏ'cht; ioh ging ... ein ander ... Oeschaft

und kaufte ein bunt ... Hemd.

Dialogue lacunaire

Voici un dillalogue. A vous de le compléter en Ulti'lis'ant ~e mot entre parenthèse'S. Avant de donner ~a réponse, 'lisiez -la phrase suivante. Chaque réplique de Jürg s'e compose d"au moins 4 mots.

Mutter: Du spiieJls<t? Und deine Aufgaben ffu' die Schule? Jürg (feTlt1g s'cin) ... Mutter: Dann :zJeige sie mir. Jürg (Heft) ... Mutter: Warum haSit du dÏ!ese Übersctzung nicht fertig gemacht? Jürg (s'ohwer) ... Mutter: Vater kommt heute abend nicht. Mache sie 'aillein. Jürg (heJlfen) ... Mutter: Ich habe keine ZeÏtt. Übrigens kannst du gut franzo'Sisch. Hast

nicht «6» in di'es'er Fremdsprache? Jürg (Note 3) '" Mutter: Was? Das iSit 'mir neu! Dann helfe ich dir. Jürg (Buch) ...

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E. V. No 7, mars 1971

Examen de passag.e 1970 pour k!·s étudiants de formation commerdale

LANGUE

Le bonheur

(L',auteur, Saint-EXUlpéry, nous livre les réflexions d'run seigneur belfbère, corrduoterur ,et ami de \5on peuple.)

Dans ,le Isilence de mon amour je me suis beaucoup attardé ,à obs,erver "'ux de mon peupLe qui 'f).ara~s's'ai'ent heureux. Et j'ai toujours conçu' que le

Cv .t', , • • " bonheur 'leur venait comme la beauté a ta staJtue pour n aVOlr ' pamt ete. cherché.

Et ~l m'est toujours apparu qu'rI é1!ailt signe de leur perfection et de la qualité de ,leur cœur. Et. à celle-là s'eul~e qui peUlt 're dire: «J~ ~e ~ens teH~ent beur.eus'e», ouv.re ta mallSon pour la VIle, car ,le bonheur qmlul Vl'ent au vlISage est 'signe de Sla qualité pillsqu'ill est d'un cœur récompensé.

Ne me demande donc point à moi, chef d'un empire, de conquérir le bonh'eur pour mon peuple. Ne me demande point ~ moi, scuII~teur~ de couJ1ir après -la beauté: je m'assi~rais ne 'Slacharrt où cO~~lr. La ~eall!te ,deVIent, ainsi le bonheur. Demande-m.ol S'eulement de leur bahr une ame ou un tel feu pu]s'se brûler.

Expliquez brièvement lés expl'essions suivantes:

1. Le :silence de mon amour. 2. CouriT .après la beauté. 3. Je m':a'Slsiérais ne sachanJt où courir. 4. La beauté devient,ainsi le bonheur. 5. Demande-moi de '1eur bâtir une âmie.

6-8. Montrez que fauteur a tendance à s"exprimer sous forme de récitatif lyrique

Remplacez les ,points par un mot de la même famille que «concevoir»:

9. Cette œuvre esl1: une magnifique ... de i"art. 10. Un ... est une idée conçue par l'esprit. Il. Cette manière d"agir est ... avec votre idéal. 12. Tu as des idées ... sur cette personne.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1971

E. V. No 7, mars 1971

Remplacez les points pal' un mot de la même famille que «peuple»: 13. Ce roi possèdel wa sympaJthie du peuple, ill est très ... 14. Ce chef jouit d'une gr-ande ... 15. Un quartier '" de Paris la été évacué. 16. Oeltte région a été ... par ~a gUJerre. 17. L'inde est ... , e1[e n'arrive plll)JS à nouprir ses em-ants. 18 .... une idée, c'est 1a rendre 'acoe'Slsible ,à tous.

Conjugaison: Mett~ez au temps indiqué: 19. Je me suis aJttardé: futur simple = 20. rai conçu: pasisé ~imple = 21. Jre -me sens: p.-q. parf. ind. = 22. }oe m'Ias'siérai,s: prés. isubj. =

Analyse grammaticale: Donnez la fonction de: 23. Heureux == 24. Qua;1itté === 25. Oeilil'e..J:à :=

26. Signe = 27. Chef == 28. Courilf = Analyse logique

Anallysler ~ogiquOO1ent (la phrase «Et à ceMe-'là cseule ". d'un cœur récom­pensé».

REDACTION

1. En mettalllt à profit votre connaissance personnelle de la Jittérrutuœ fran­çaise, vous expliquerez 'et discutel1ez cette affÎŒ'matrion àe ZorIa: «Une œuvre d'art 'est un coin de ilia création vu à tr,avers un tempéramOOlt».

2. Déjà St-Augustin notait qu'on «ne conna~t pen;onne sinon par l'-amitié» let la pl'Ulpa1.1t des psychologues, aujourd'hui, développent lIa thèse selon tlaqueffile .l,a «sympathie» serta.it une -a:uœnthique «connaissance .d'autrui». Vous étudierez ces idées en eJ:les-mêmes 'et vous indiquerez 'ensuite quel intérêt ·e'll1es rprésen!tJelllt dans l'ensei:gnem'ent.

3. V ous revenez du théâtre, où vous aV'ez vu une très be[[e pièce, ollassique ou moder.ne. Vous déodrez 'les circonstanlCeS de la représentation, votre plaisir. Puis vous donnerez que~ques appréciations -sur La structure de la pièce, ses mérites, ceux de la mi'Se en scène, ceux des acoolJ!Ils et vous conclurez.

4. Mettez en 'Para~lèle deux écrivains de votre choix chez ~esquehles vous lavez oru 'Saisir une communion de pensée, de sr1Yl}e ou de destin.

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ORTHOGRAPHE ~texte d'après F. A. Roedelberger)

L'homme et la nature

!L'homme ,a commencé par épier ila nature. 1J1 a façonné sa vie 'sur l'exem-le des êtres vivants, Is'appropriant [es rus'es des faibles elt l'ack-esse des forts,

fusqu',à se Taire des ailes à l'imitation de ceux qui a]~aient plus vite que [ui. Aujourd'hui, crolant :tout 'sJavoÎŒ' mieux que le créareur, ~1 s·e détourne de son modèLe pour oreer dans ~e b~eu. li reslte pourtant tou~ours des gens pOUlf

courir monts et ~aJUx à 'Ia recherche de ['enDance lointaine du monde. Ce qu'hls découvrenrten cours de route, Hs le tuarduils'eŒlit en mots; ce qu'ils ont VU, ills :le fixent 'en images, sri bien que leurs expérrences éveillent en nous Je désir d'-en faiil'e d'aUitres.

Mais, ne 'fe/tourne pas qui veut à !IJa nature! ,Dans ,le bref temps d'un week-end, on croit pouvok en forcer l'entrée,

mais qui ote songe pas dJavallltage à chercher qu'à trouver se prépare fotce déceptions. Le sla'UJt ,est 'tJrap grand. Au sorti'f du monrde tapageuT de la concurrenoe humaine où le 'succès apparüent à qui sait se faire V'alloir, ia s'agit de pénét'f'eT dans le monde 'S'eoret où Ja Ilutte poor ~a vie est afiJaire de silence et de 'oamouflage. Jeu de 'cache-oacbe 'saisilSiSIant dont ·les règles remon­tent du 'tréfonds de nos mémoires engourdies. L'ouïe comme da vuel s'Iaffinent à chaque pas cil1corrspect. Et peu à peu, là où rien d'-abord ne Iparaiss'ailt, se met à p alpiter l"aJbondance de ~a vie.

MATHEMATIQUES

Algèbre (9 points)

1. Résoudre l'équation suivante: (x + 3) (x-1) + (x-2) (x + 3)=

Réduire i'e~preg.sion su~V'ante:

3. Effectuer et simplifier:

1

b

a+b

a-b

1

1

a

3 - 1- 2 - 1-4\15 - 3V28 + 3V7 - 4 V45 =

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Arithmétique - Algèbre (24 points)

Résoudœ (au choix) 4 des 5 problèmes suivants ~ans n'importe ordre, il suffit d'indiquer le numéTo. 1. Un père et un fils se promènent ensemble. Le père fai't des pas de 0,75 Ill.

et Ile fi1'S des p3JS de 0,55 m. Que]lle distan~e auront-Î'ls parcourue 1

Œe fiJLs ,aura fait 800 pas de plus que. le père. 2. On -a placé au commencement de l"année 6000 F. à un taux inconnu.

3 mois 'après, on place de nouv,eaux 2500 F. à un tmx 'supérieur de 2 au pré.cédent. TrouVier Je p.œmier ~aux, si au terme de l'année l,es . des deux sommes s'éièvent à 352,50 F.

3. Un premier ouvrier faüt la moitié d'un travail, pui,s i[ est remplacé par un -second qui Inachève. Dans ces conditions, le \temps touaI employé pour 16 tr-avail est de 25 heures. Les deux ouvriers 1TavaiNant ensemble reraient le tr.avaiJ en 12 heures. On demande: 1. Combien chaque ouvrier mOOtraÏ:t-il de temps pour faire

Vf·age? 2. Si l'ouvrage est estimé 8500 F., queUe somme revient

'Ouvrier ilioosqu'iilis 'le fcmt ensemble? 4. Un librai,re a vendu 400 exemp~aires d'un ouvrage, ~a moitié au prix du

catalogue, l'Iautre moitié avec une remis·e de 10 '0/0 sur ce ,prix. IJ avait' obtenu lui-même de l'édidoor une .œm~se de 25 % 'SIllr [a totalité de la livraison. H a gagné ainsi 2800 F. QUe'1 'est [e prix du caltalogue d'un ouvrage?

5. Le périmètre d'un champ rectangulaire mesure 780 m. eIt la dIttén;!nae.: entre la longueur et la largeur 'est de 150 m. Ce champ ay,ant érté 220000 F. esrt revendu au prix de 700 F. l'are. Trouver le bénéfice?

Géométrie (9 points)

1. Le tableau suivant concerne -lelS angles d'un triangle i'socèle ABC dont les côtés égaux 'sont AB et AC. Compléter ce tableau.

A A A

A intérieur 1- A eXltérieur- l ' B intérieur

12°

138° -Î

48°

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~:------------~~~----~ .3

~ ____ ~~ ________ ~ _____ 5

2. Deux droites xy et mm sont pa­rallèles. Une sécante rs eoupe ces par3Jlilèles. Nommer:

a) une paire d'angles alternes in­ternes;

b) Ull'e paire d'angles correspon­dants;

c) une paire d'angles supplémen­taires.

3. Dans un, tri3Jngle ABC une pavallèle au côté BC coupe respectivement les côtés AB et AC aux points D et E. Complételf ;le tableau Isuivant:

AB AC AD DB AB EC

l' 12 cm. 8em. 6cm. ...... · .... ······· ...... ·Iï .... · .... ·· .... ····· ..

5Ücm. 36 cm. 18om.

ALLEMAND

1. Erklaren Sie diese Substantive mit einem Relativsatz! 'a) W'as iSit 'ein Kleid:el1sohrank? b) Was ist ein Pelzmant~? c) W·as iS't dn Srtudentenheim?

Bilden Sie die Verbfonnen! a) verschwinden ... b) gellingen". c) brennen ...

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3. Bilden Sie das Passiv!

a) Das GeTicht konnte den Angek·tagten n~ch.t ~erurltei1en. b) Doc Sbudent mus'slte 's'eine Zeugniss'e zèigen. .

4. Bilden Sie die iodirekte Rede! a) Mein V1ater Is:chreibt mir: «loh habe schon ilange nichts mehr von Dir

g~hortt. Hofferutlich bist Du nicht k,rank. BiJtte schœibe bald! Wir warten darauf zu ho ren , wi<e es DiT in der Prtifung gegangen i'St. Wiaren di'e Aufgaben schwer?»

b) Die Zeitung m~ldete: «Die BundcsT'egierung hat heute beschlossen, das·s die EinfuhrzOlJ.lle für K:affee gesenkt werden.»

le) Der Richter fragte den Angek1lagten: «Konnen Sie bewei's'en, das'S Sie lam Montag, den 23. September, nicht in SrtUlttgart waren? W'as haben Sie an diesem Tag getan?»

5. Setzen Sie für das Passiv das Aktiv eio, wo es moglich ist! Aus der Zeitung Gestern ist von zwei Kindern die Wohnung doc eigenen Elltern ange· zündelt wordien. Sie waren von den Bltem ahlein g~l'as'Se.n worden und 'intereslSiertoo sich für den lnhalt der Sohranke. Di'e'se waren von der Mut!ter f,est vellscMossen worden, ,aber mit einer a!1ten Oabel konnten sie badd von den bei;c1en gooffnet wea:c1en. AUes wurde von ihnen untersucht und die Wohnung :sah bald furchttbar aus. ZUilet:ot wUllden von ihfiloo ,auch die Str'eichhOlzer der Eltern gefunden. JctZit wurde das Spie'l inter'ess-oot

6. Schreiben Sie eioen Dialog:

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Für oder gegen das Frauenstimmrecbt? (oder) Erziehung gestem und heute. (cYder) Olympische Spiele: Amsterdam sagt «Nein».

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Travaux manuels

pliage: LE COQ

pour réaliser ce pEage, il fawt un carré de papier d'environ 14 cm. de côté. L'eS !}ignes poifiltÎ'l[éelS représentent les pHs.

Lorsque 'le pliage est terminé, poser le coq ~l1lr un nid de paille ver1e et y cacher quelques pe1Jits œufs de Pâques.

7

27

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Travail manuel pou~ tes petits

LAPINS ARTICULES

No 723 P

Matériel:

- 1 rectangle de mi-canton de 17 X 13 om.; --,.. 1 bande de caJI1:on gri'S~blanc de 21 X 5 cm.; - 4 'attaches pari'siennes.

Montage:

- Découper au poinçon dans le mi-carton deux 'lapins indemiques, selon modèle.

- Les percer de 2 pe:tirts trous (X ) 'afin de pouvoir passer plUJS tard les attaches pa.m'Siennes.

- Décorer les [apins -scion l'imagination des enfants, - Dans le C'arton, découper 2 bandes de 21 X 2~5 omo - Plercer ch:aque bande de carton à 2 enJdroitts (voir dessin pour distances). - Fixer 'l'eS Ilapin'S .sur les bandes au moyen desattache's parisiennes. - Inscrire éventuelllement: «Joyeuses Pâques».

Prix du montage: Fr. -.20.

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Travaill manueil. pour le degré moyen

L'OISEAU SUR LA 'BRANCHE

No 724 P

Matériel:

- 70 ,cm. de (l!amie. =- 1 branchette. - Quelques gommettes (fleuTs). - PâVe là modeler.

Manière de faire:

- POUlf monter J' ois'eau il vous f'aut: 50 cm. de ramie pour le corps, 14 cm. pour la tête,

6 cm. pour les ailles. _ Constfiuiif,e ~Ie 'conps en enroulant :la rnmie sur eile-même (ne pas trop

!SerreT). Pour term,iner, fixer la ramie lavec un point de cOl1le. - Faire de même pour form,er la tê1e. - Co~~er [a !tête 'sur le oorps. _ Avec des T'estes de T,ami'e 'confectionner un petit be'c eit [e

l'ois'eau. _ Doo.ûe~er Iles ai~e;s, donner un léger mouvement avec Œ,es ,ciseaux 'et cdller. _ Pour faire itenir la branobe debout, entourer la base d'un petit soo1e de

pâte ,à modeler. - Décorer Ila branohe en y c()ll'~ant quelques gommette'S. - Pour terminer, col!1er 1'oiseau sur [a branohe.

Prix du montage: Fr. -.30.

PS - Ce modèle peut aussi être réaJHsé par l'es peüts. Rempa'aceif alors l'ois'eau par un pcms~in déjà confeotionné. Prix du modèle avec pous'sin: Fr. -.50.;

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no. ~25 P

"'!'--: '

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Travail manuel pour grandes filles

POUSSIN ANGORA

No 725 P

Matériel:

- 2 boules de cotiHons de 4 cm. de diamètre. - 25 cm. de fil de fer épaisseur 1 mm. (non Hvré prur l'ODIS). - Laine 'angofla de cou;leur (non livrée prur l'ODIS). - Bâtonnet de 5 Cm. environ ou aLlumette. - Déchets de feutrine. ou de tissu: rouge, noir, blanc (non livrés par l'ODIS).

Montage:

- Utiliser le fhl. de fer pour la patte, selon dessin. - Entomer ~a patte de ~aine. - POUif monter [e corps du poussin, procéder de la façon suivante:

Btendr,e une couche de ,colle Isur toute la surface de la boule. Entourer lensuite celle-ci de laine angoJ1a. V ciller à faire une pelote ;fégu~è1.ie. Lors­que la bouk eSlt bien recouverte de ,laine, couper Ile fill.

- Paire die même pour cons·tlrlULre lia tête du poussin. - Rellier le corps à la tête avec le bâtonnet e1I: un peu de coN'e. - Découper, dans de Ila :fleutrine de diverses coul;eurs ;les yeux, le bec, la

queue 'et Iles 'ailes du poussin (voir des'Sins). - Fixer oos différentes découpures sur ~e poussin aveic de la co~le. - Ve~N'er à ce que le pous'sin tienne bien d~bout sur sa patte.

PS - Avec lOg. de llaine 'angora il est po's'sible de ·réaJrser plusieurs poussins.

Le prix de revient de ce modèle varie suivant la qurulité de la ,laine. Prix des bOUJles de cotillons: Fr. -.25 pièce.

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FUL L'Association du Foyer unioniste de Lausanne, qui groupe les Unions

Chrétiennes, l'Assodation du Foyer de l·a Maison des Jeunes, le

Cartel syndical vau'dois, la Fédération v'auldO'ise des entrepre­

neurs, construit à l'a rue du Pré~du -Marché à Lausanne un bâti­

ment qui comprendra:

• 90 chambres pour apprentis

• locaux de ·loisirs et ateliers

• salles de sociétés, ,de' lecture et de cours

• S'aile de specta<ile~

• restaupant et 1bar ·à café

L'Àsso6ation ,du FU L désire confier le poste de

DIRECTEUR de sa future mais~n à une personnalité dynamique et

enthousiaste, ayant une autorité naturelle, des qu'a 'lités

,de con~act, de l'intérêt 'Pour la jeunesse, le sens de

l'administration et le désir d<animer une équipe de co'llabo­

rateurs responsables des ,divers secteurs énumérés ci-dessus.

Rétrfbution en rapport avec la fonction. Appartement à dispo­

sition si dés,iré. Entrée en fonctions à convenir.

Les candidats sont priés d'Iadresser leurs offres de services, avec

curriculum vitae, copies de certifi'cats et prétentions de salaires au

président ,de l'Association du FU L,

Monsieur A. Aschmann, 1602 La Croix-sur-Lutry.

Documents 'd'hist • le • va alsa e

par Miche1 Sal,amirn

L'émigration valaisanne au Brésil (1818-1834)

Après les années de famine qui accablent la Suisse en 1816 et 1817, un grand nombre de Suisses rêvent de trouver une existence plus facile dans les pays étrangers. En 1817, le Fribourgeois Sébastien-Nicolas Gachet reçoit la mission de négocier avec la. cour du roi du Brésil, Jean VI, l'établissement d'une colonie suisse dans ses posses­sions. Le 18 mai 1818, Gachet signe une convention en 24 articles qui institue cette colonie. Pl us d'une centaine de Valaisans s'inscrivent pour le premier convoi d'émi­grants,

A. Les premières offres du consul du Portugal au gouvernement valaisan

Le 10 novembre 1818, le consul du Portugal en Suisse propose au gouvernement valaisan de faciliter la venue au Brésil d'émigrants du Valais. Ce document est con­servé aux Archives cantonales du Valais, à Sion, sous la cote Département de l'Intérieur, thèque 195, fascicule 4, no 2. Nous n'en publions que des extraits.

Le Brésil ouvre aujourd'hui son immense :ùerritoire à il'industrie des ha:bi­tanlts de ila Suis'se, et je m'estime heureux d"avoÏtf été nommé consul du Portuga1 .en Suisse par Sa Ma}esté Très Fidèle et d'avoi1r l'honorable mission d'offrir à :la SUÏ'sse de nouveaux moyens de pros'périté et de bonheur pour 'Ses habitants.

Dans :le Brésil, ,les Suisses seronlt traités sur l'e pied des nationaux portu­gailS et ,seront naturaHsés Brésiiliens; de:s concessions gratuites de terfles sont offertes à tous 11es Suisses . S.M.T.F. se chargera, en faveur des fami11es pau­vres de la religion oathalique, apostolique et romaine, des fmis de passage des pOlibs de mer d'Europe dans ses Etats du Brési1. Elle viendra, de plus, généreusement à 'leur secours en leur fourni'ssant }le,s moyens d'arriver sur les terres 'qui 'lem 'seront concédées et elJle leur fera [e don de's chevaux, vaches et autres besrtiJaux néces'saires à l'agriculture et des grains pour ensemencer leis terres concédées. Enfin, eUe pourvoiifa généreusement à 'leurs be'soins pen­danrt 'les deux premières années 'de 'leuif établis·s'elluent. ( ... )

S.M.T.F. ne veut que des personnes honnêtes et :sans reproches et, pour remplir plus ex'actement ses intentions,' 10l~sque 'le consul recevra de nouve/aux ordres, il ·aurra l'honneur de ·s'·adress·er di>l'ectement aux gouvernements can­tonaux pour leur indiquer la quantité de fami'l'les qu'il s'era autori'sé d"accep­ter, les métiers et les états qu'on désiderait de préférence et les prier de ne choisir que des per'soOO'es te'lles que S.M.T.F. les désÏŒ'e et auxque'l1}es iJl~ Voudifont bien dé'livrer des attestations de bonne conduite. C'est ainsi que les liens d'union et d'amitié se Iiess'ereront entre 'les deux gouvernements .

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Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1971

B. Liste des premiers émigrants valaisans en partance pour le Brésil

Le 30 juin 1819, un premier convoi d'émigrants valaisans s~ présente à ~~x POUr recev?ir, du sec~étaire généra! du consul du P?rtugal en ~l}lSSe,. les gratifications allouees par le roi du Portugal a toute personne qUl accepte de s eta~l!r d.a~,s ses colonies du Brésil. Le tableau suivant, que nous publions sous un~ f?r~e simplifIee, est extrait d'un document conservé aux Archives cantonales du ValaIS, a SIOn, sous la cote Dépar_ tement de l'Intérieur, thèque 194, fascicule 1, no 16/a.

Commune Orsières Or si ère s Orsières Orsières Orsières Bagnes Bagnes Bagnes Bagnes Bagnes Bagnes Bagnes Bagnes Bagrl'es Finhaut FinhaUJt Martigny Martigny Martigny Saxon Saxon Saviès'e Monthey Liddes Loèche

Totall

Nom des chefs de famille Addy Benoît-Nicolas Chrurvet Nico1als-LouÏ's Lovay Nico'lals V oHut J ose'ph-Nko'}as Vol'lut Joseph-Benjannin Laud N. Berthet X,avrer MOlfend Pierre-Daniel Mex Anne-Oatherine Masson Jean-Pielire Nicolier PieTTe-F'l1ançois Farquet Pi'er're-Joseph Brème Henri OretJton Michel Lugon-Moulin l'ean-Pierre Lugon J oseph-Emmanuel CœHon Antoine Lantelme Jacques-Malthieu Domingo Jean-Baptiste' Bochatay LaurenJt Charles Mathieu Ser,mier Jean GriHet M. Marin Pierre-Joseph Oggier Etienne

C. La vie difficile des premiers colons

Nombre d'individus Plus de 14 ans Moins de 14 ans

2 2 2 2 2 1 4 3 3 2 1 5 2 1 4 8 5 6 4 2 2 1 1 2 2

67

3

3 3

2 2

1

3 7

2 3 3 1

2 3

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Emigrant de la première heure, Jérémie Lugon s'est rendu au Brésil en 182}. Le Paysan fribolll'geois, du jeudi 16 janvier 1936 a publié une de ses lettres, datee du l3 décembre 1828. Nous n'en reproduisons que des extraits.

Je n'entrerai pas dans Ile détaIl de not,r'e voyage, qui n'a présenté aucune circonstance as's'ez extraordinai're pour vous être rapportée. La traversée sur mer a élté heureus'e et nous sommes 'arrivés à 'ln N ouvel[e Fribourg en bonne santé. La Nouvelle Fribourg est un petit village 1C0mposé de quelques ,mailSons,

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,plutôt de huttes d'un seul appantement, sa'lles et humides, s'ans planchens, OUn'llpUes de vermines let de rtoutes Isorte's d'insec1:'es. Pendant un 'an et demi reJ.J." . / , " d' ~ . h t ue noUS avons habi,té cette cO:lome, l~0U:S ~von:~ ete ocoupes a e.lofl.c eT e, g cultiver une terlie ingrate, qUi pro-dUlsatt a peme du mms, des hancots et ~es pommes de terre en quantit~ suffi:ante pour. l'~ntrte:üe~ d~ notre f'am~l1e. On nous .av'ait promis de nou~ lIvrer, a. notœ -arnv:e,. du, betall et des gmms; mais il paraît que le pay,s d'ou on les tIre est for,t d01gne, car nous l'eS atten-dons encore. . . .

Le climat n'y 'est paiS laUSSI charud q ne dans le mIdI die la France. Le sol ne produilt que du maïs, des haricots, des pommes de rer-re et quelque peu de légumes. Il gè1e qU'e~quefois. /.. .

Un oeSls'ai laus'si malheureux nous deotôrmlrrl'a, amsI que 1a pJupart des colons SllthS'SeS, à abandonner cetDe fameus'e FI1ibourg qru''Ün nous avait tallit valntée en Suisse pOUf venir nous fixer ici.

Canto Gallo est une 'colonie naissante dans une conbrée fOTit ·agréable. La viUe compûe ,environ 300 maisons et une popuJ.ation d',à peu près 300~ ânles, y compris :les esdaves noLrs. Il y ,a un. gou,verneur, une Cha~bre ~t ~n Juge de paix. Un s'ool ouré est 'chargé de l'a dlreotlOn CÙU cUlI'te, aUSSI ne drt-d la messe que ~le dim~nche sleu1emenrt:. . .. ' .

Il y a cmq ans que nous IsomlJ.nes venUs nous fIxer lC'1, ,dans les 'envurons de Ca.nt'a Ga11'Ü, où no1,ls possédons maintenant un terrain Hs's'ez considérable en étendue pour y récolter 200 mesures de ma'is, 20 mesures d'haricots, 1 00 ~e­sures de riz. Nous avons !}J'lus de 6000 pieJd's de café len :rapport; chaque caSIer rend net 1 franc de Flfance par an, 'lorsqu'il n'arrive pas de contretemps; nous en p"loanton's toutes ['es années 6 à 800 pieds. ( ... )

Nous avons acheté, l'année dernière, UJIl esCl}ave noir qui nous a coûté 1812 f,rancs de Fr'ance. Les nègr,es deviennent toujour.s plus rares et plus chers; maintenant, nous pour.:rioll's vendre le nôtre 3000 francs. En 1820 et 1821, ils ne vrulaient que 600 francs; dès lors, ils ont considérablement augmenté de prix, en raison des obstacles que les grandes puiss'ances d'Europe mettent à lIa waite.

Les chemins de com,mllinication, tracés dans ~Ie:s terr'es glais'es, 'sonlt boueux et en mauv:ais état; aussi chacun de noUIS a-t-m lson cheval 'Sans ~equeJl il ne pourlrai<t vaquer f'acÎ1ement à se's affaire's, paTticulièrem~n~t dans ,la sailson d"~s plui'es. Chaque ,individu de la colonie, tanlt pauvre S01t-11, a un de ces anI­maux à sa 'dispositi'on.

Nous nourrissons, dans ce moment, deux vaches, un tauœau, trois chè­vres, cinquante cochons 'et plus de deux oents pOll'ües. Vous ne 'serez pas surpris de ces deux dernières espèces,. quand vous saurez que la graisse -de cochon remp}iace le beurre 'et que nous en tuons un tous les mois. Les poules ne coûtenlt guère à nounir -et donnent pourtant un grand produit: Ilels œufls.

Le riz se récolte en février; le maïs 'et les haricots en avril; Œe tf:,albac en mai 'et juin, le coton en juiillet et août; ,le café presque toute J'année. Les or'élIllges ;se cueilJlenrt: depuis le mots de mai jusqu'à Noël. On récoate toute l'année ia canne à sucre, les pommes ,de 'teTifie et les bananes; pour avoitr ce dernier frruit, on 'est obligé de couper ilia plante ou lIa touffe qui repousse ensuite.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1971

Outre ces diverses cultures, Je pays produit encore en abondance du gin~ gembre, du basi1li'c, de l'ipécukana, de 'l'indigo, de lIa ,salsepareille 'et du \Safran Tous ,les légumes d'Europe, le choroc, :la laitue, l'épinard, le m~on, le con~ combre, la ~ave, J'oignon, l'ail, les poireaux, etc., 'etc., réussissent mervei:neu~ sement bien; on peut p[anter, transplanter, cueii,l/lir, an1acher ce'S diverses plan~ tes potagèœs, pendant ftout le COtins de l'année, sans employer aucun en~ grais. ( ... )

La plupart des colons frribourgeois et valaisans ont éprouvé 'et éprouvent encore des ma:la1dies épidémiques, l1eJNes que la jeaualÎ'sse et les fièvres, dont i,ls ne peuvent s'e guérir 'qu'au bout de deux ans avec be'aucoup de peines et à grands frais; mails grâce à Dieu, notre fam~He en a 'été exempte jusqu'à Ce jour.

D. Un Valaisan invite ses proches à s'établir à Canta Gallo

Après des débuts difficiles, les colons de Canta Gallo améliorent sensiblement leurs conditions matérielles. Plusieurs d'entre eux tentent de convaincre leurs parents ou leurs connaissances de les rejoindre. Un exemple: l'extrait suivant d'une lettre écrite de Canta Gallo, le 10 novembre 1834, par Jean-Augustin Farquet à Jean-Baptiste Fellay au Châble. Ce document se trouve aux Archives cantonales du Valais, à Sion, sous l~ cote Département de l'Intérieur, thèque 194, fascicule 1, no 35.

Pui'sque j'ai l'honneur de vous participer de IT.les nouveBes, je ne puis m"empêcher d'être étonné qu'ill ne vienne point de nos Valai's'ans dans ce pays, puisqu'il y a un si grand nombre de Fribourgeois qui y viennent avec toutes leurs fami1~es et qu'üs dépensent une bonnet partie de leurs fonds pour se otransponter et vemr profiter des avantages qu'on peut trouver dans un pays neuf où i,l y a encore des quantités de tefI1es incUlltes, et :s·ans êt!re habi~ tées, et tJrès propres à fêtre; où il pounai't encore s'é~ab'lir des mine et d<!6 mme famines malheureuses en Europe.

J"esümerais beaucoup que mon frère NicO'l,as vioone avec s·a famille; quoiqu'hl dépenserait la majeure partie die ses avoins, je lui promet-s que je lui trouverais des terres -autant qu'-i'l lui sem nécessaire et, jusqu'à ce qu'il se trouve bien é1laJbli~ il pourrait rester chez moi; et -s'il s'e trouve quelques famiB:es qui puÏls's'ent venir à leurs fr'ais, pourvu qu'ils soient bons tlfav-aiUeurs, ils ne perdront pas .Jeur itJemps. lils peuvent compter qu'au bout d'une dizaine d'anné'es ils auraient une espèce de fortune. Les productions 'sont considé­rabJes puisque ohaque miUe pieds de café [apporte cent arrobes, qu'eŒle est de 32 livres chaque et se vend comnrunément 18 ' fr·a!llcs Parrobe, queŒques fois plus, quelques fois moins. Un simple paif'tÎ'culiier peut en travailhler jus­qu'à quatre même six mine pieds.

Vous pouvez croire, par ce compte, combien ce pays est favorab[e pour les pauvres. J'en ai (six mil}ile pieds, ,et beaux. J'en 'avai,s davantage, mais j'ai déjà vendu [ ... ] à l'étabHssement. Les autres [·appofits sont à propoJ.ition, comme Ile riz, le m'a~s, coton, tabac, orange, banane, besti'aux, haricot, etc., etc.

Si dans 'le cas que mon frère ne veuiJll.e pas veniT, kquel qui soit de chez nous vienne, j'offre 'les mêmes avantages qu'à mon frère.

38

[ COMMUNIQUES

1

COURS NORMAUX SUISSES 1971 - LAUSANNE

Dans :la lis~e des cours mentionnés ci-dessous '8eUJl's sont subventionnés paT l'Btat, ceux qUI sont précédés d'un astérisque.

. ~es par,t~citpant'8 qui désirent ?btenir une aide financière de l'Etat pour l,a ~requent~tlOn des COUiflS .subvelllt'lOnnéB 'sont priés d'en faiTe la dem'ande par ecnt~ Jusqu au ~1 ~nars 1971 au Service cantonal de renseignement primai'fe et menager et d mdIquer ,le 'Cours qui a é1é choÏ!si.

Les demandes ,tardives ne se'font pas pris'es en considération.

Cours 1

Cours 2

Cours 3

Cours 4

Cours 5

Cours 6

Cours 7

* Cours 8

Service de il'eŒmignement primaire et ménager

Enfants-problèmes à l'école (information) 19.7.-24.7. Chef de cours: Mme Axelle Adhémar rue de la Dîme 89 2000 N eu èh âttel ' ,

Enfants-problèmes à l'école (approfondissement) 12.7.-17.7. Chef de cours: Mme Axelle Adhéma'f rue de la Dîme 89 2000 Neuchâtel ' ,

Initiation au SabHer 19.7-24.7. Chefs de .cours: Mme Gi'sèle Préfont'aine, rue de Brouage 860, BouchervI1hle (Quebec), Canada; Mme Je'anne-ANoe Kieffier rue de Rome 25, Strasbourg (F) ,

~~ sfadblier (peIfectionnement, Zc-5e année) 19.7.-24.7. e e ~ours: M. Robert PréfontJaine, rue de Brouage 860

BouchervIllle (Quebec), Canada '

La Grammaire (au degré inférieur de l'école primaire) 12.7.-17.7. . Chefs Ide cou;s: M. Charles Mül~er, Charmertltes 34, 2006 Neuchatel; MUe HenrierH'e Tifoesch 2115 Buttes Notions utilitaires d'italien. ' 26.7-7.8. Chefs de COUDS: M. Françols Spohr Via Pis one 6616 L . Ml[ D . ~,ll M li' ' , osone,

, e allIc;uu!e 0 na, Vra .dei Gorli 5, 6500 BeŒlinzone Ini,tiation à la mathémati9ue moderne 19.7.-24.7. Chef.s de co~rs: M. Andre Lugon, Saint-Marltin 1005 Lausanne' MIHe FifançOlse Waridel, PŒaine 84, 1400 Yverdon ' Initiation à l'histoire par ~e document 12.7.-17.7. Chef de cours: M. Je/an-Pierre Duperrex, Tour Gr,is-e 25 1007 Lausanne '

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, mars 1971

* Cours 9 Protection de la nature (information) 12.7-17.7 Chef de COUfIS: M. Marc Burgat, Charles L'Eplattenier, . 2206 Les Geneveys s. Cofftmne

Cours 10 Pré-Calcul et Ensembles à l'école enfantine 12.7.-17.7. Chef de cours: Mme Mariette Maire, rue Centrale 62, 1580 Aven:ches

Cours Il La Inathématique à l'école primaire (degré inférieur) 12.7.-17.7. Chef de couros: MII:~e François-e Waridel, rue de la Plaine 84, 1400 Y Vieifdon

Cours 12 Mathématique à l'école primaire (degré moyen) 12.7.-17.7. Chef de cours: M. Roger Dyens, Cal'lège de S<avuilf:, 1095 Lutry

:1: Cours 13 Etude du milieu et école active (degré moyen) 12.7.-24.7. Ohef de 'cours: M. Je·an-Louis Cornaz, rlUe Longefiaire 3, 1006 Laus·anne

:1: Cours 14 Etude du milieu et école active (degré supérieur) 12.7.-24.7. Chef de cours: IVI. Edgar Savary, rue Trabandan 45, 1006 Lausanne

:1: Cours 15 Découverte et observation de la nature 19.7.-24.7. Chef de cours: M. Henri Thorens, 1249 Choulex (GE)

Cours 16 Physique et chimie (emploi du matériel Matex) 12.7.-17.7. Chef de cours: M. Raymond MU'sy, chemin des Lys 9, 1010 Lausanne

* Cours 17 Physique (Expériences pratiques avec matériel Leybold) 12.7.-17.7. Chef de cours: M. François Jaquet, rue Jardinière 47, 2300 La Chaux-de-Fonds

Cours 18 Pratique des moyens audio-visuels 12.7.-17.7. Chefs de cours: M. François Guignard, rue Ombreva1 3, 1008 Pr~lly; M. François Rod, ,avenue Chab:lière 33, 1000 Lausanne!

Cours 19 Le film au service de l'enseignement 2.8-7.8. Chef de cours: M. Edgar Sauv-ain, rue Dufour 68, 2500 Bienne

Cours 20 Activités artistiques au degré inférieur 19.7.-24.7. Chef de COUflS: Mme Maris Guex, rue Fauconnière·s 14, 1012 Laus'anne

Cours 21 Le dessin d'expression (études personnelles et méthodologie) 2.8.-7.8. Chef de cours: M. Al'ain Honegger, 'chemin de Conches 21, 1211 Conches

Cours 22 Dessin au tableau noir 19.7.-24.7. Chef de cours: M. Marino Pedrioli, Via Cantonale, 6518 Gorduno (TI)

40

Cours 23

Cours 24

Cours 25

Le dessin technique (représentation de l'objet et de l'idée) 12.7.17.7. Chef de cour.s: M. GéraJfd Caillet, chemin des Plateires 12, 1009 PU/My

Techniques d'impression au service du dessin 19.7.-24.7. Chef d.e cours: M. Gustave Brocard, Langu'eJdoc 9, 1 007 LaUisann~

Techniques d'impression au service du dessin 26.7.-31.7. Chef de cours: M. Gustave Brocard, Languedoc 9, 1007 Laus-arme

* Cours 26 Initiation à la rythmique Jaques-Dalcroze 12.7.-17.7 . . Chef 'de cours: Mme Liüane Favre-But}lle Grand-Rue 41

Cours 27

Cours 28

Cours 29

Cours 30

Cours 31

Cours 32

Cours 33

Cours 34

Cours 3S

Cours 36

1260 Nyon "

Chant, direction chorale et initiation musicale 12.7.-17.7. Chefs de COUliS: M. ~ober{ ~ermoud, 1399 Ec1agnens VD; M. Jean-Jacques Rapm, chemIn Batelièr:e 8, 1000 Laus-anne; M. Alfred BepthÜ'let, avenue Riant-Mont 5, 1000 LausanTI'el

Le batik aux degrés mo~'en et supériem' 12.7.-17.7. Chef de cours: M. Marcel Rutti Les PPaJlaz 30 2034 Peseux

Batik " 19.7.-24.7. Chef de cours: Mme Jacqueline Sandoz décoratrice 2054 Chézard (NE) "

Modelage (cours de base) 12.7.-24.7. Chef de cours: M. Marrc Mo'us·son, Pierre-die-Savoie 72, 1400 Yverdon

Modelage 12.7.-24.7. Chef de COUŒ: M. JOiSeph Kaiser FU'chsenriec1 17 a 2500 Bienne ' ,

Activités manuelles au degré inférieur 12.7.-24.7. Chefs d~ ~ours: Mme Mariranne Me)'ilan, 1049 Boumens; M.\Ile Verma Stauffrer, Vieux-Patriotes 46 2300 La Chaux..,de-Fonds '

Créations décoratives (en papier, carte et carton, travail en volume) 19 . .7.-31.7. Chef de cours: M. Jean Vigny, chemin des Pontets 29, 1212 Grand-Lancy (GE) Initiation aux modèles réduits volants et navigants 12.7.-24.7. Chef de cours: M. René Gr-af, avenue Bhnc 10, 1202 Genève

Travail du l'otin 26.7.-7.8. Chef de cours: M. Jurg Barblan, Pré de lia Tour 10, 1009 Puily

Travail du rotin 26.7.-7.8. Chef de -cours: M. PaUlI G1las'sey, La Ore:t1taz, 1967 Bramois

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, mars 1971

Cours 37

Cours 38

Cours 39

* Cours 41

:1: Cours 41

* Cours 42

Sculpture sur bois ., 12.7.·24.7. Chef de cour,s: M. Jean-René Barbey, chemm du Gregnollet 53, 1814 La Tour-de-Peilz (VD) Cartonnage (cours de base) . 12.7 •• 31.7. Chef de cours: M. Reynold KilSslling, 1607 P.alézl'eux-Gare (VD) Cm10nnage (cours de développement) . 2.8.·7.8. Chef de cours: M. Reynold Ki:ss'1ing, 1607 Palézueux-Gare (VD) Travaux SUl' bois (Cours de base) 12.7.·7.8. Chef de cours: M. Jean Guillod, 1068 MontblessonjLausanne Travaux SUl' métaux (Cours de base) 12.7 .• 7.8. Chef de cours: M. Roger A'lilenbach, r. Philippe Plantamour 41, 1201 Genève Travaux SUl' métaux: soudures et traitement des surfaces 12.7.·17.7. Chef de COUl~S: M. Erwin Leu, Brunnenwiesens,tras'se Il, 8212 Neuhausen (SR), Mai,son Cas{alin SA, Société des sou­dures, rue du Centre j 68, 1025 Saint-Sulpice (VD) ,

COMMUNIQUE DE LA SPVal

En séance du 14 janvier derni'er, lecomirté cantonal 'a étudié Ile pT~'~lème de l'inform3Jtion des membres. Il a cons'taté que la plupart des cntIques émis'es à ~"3Jdres'se des responsables 'sont dues à une information incomlplète, .à une conna1s'S'ance partie~1e du ûraViail eiffeotué. ~ourftan:t, '~e/prur notre orgaru­sation, chaque steaDion a 'son représentanJt au 's'e;n: du COffil'te ~an~~naJl et .dans chaque commission permanente, de plus l~s presl'denrts des dl1stnots reç01v~~t tous les procès-verbaux de nos ,séances, enflll de,s 'comptes-rendus sont 'pub~~s soit par «l'Ecole vél!1aisanne», so~t par «Il'Educateur» - encore faut-iJ. qu ms soient lus?

Soucieux de votre partidpation toujours plus ,actiVie à la vie de la SPy,~l! le comÏJté a décidé de pub1ier plus réguliè~i~m'ent des :e:filets ~e 'Son aotlVlte ~t de ceNe des commi'S'sions; c'est pourquO'l 11 a nOI?me ~. Vm~en~ Dug.sex~ instituteur à Sion, buUeünier cantona~; M . MHunce MetraI, .'lflIs,tltuteur. a Sion, correspondant pour la 'commission pédagogi:9.u~; M. P.ler~eA MJaun~, institUJteur à Da Sage, correspondant pour la commlSISlOn des mterets mate-

riels, , La mission que ces tro~s personnes 'Ont à remp]i.r, ,~st cer~es dél~oat~s, a

vous 'Chers collègues de la leur faciliter ,en l}telur commumquant vos r~fi~e~l,ons personnreJlles, vo's pro'cédés pédagogiques qu~ vo~s réussi:ssent pi3Jftl'cuilIere­ment, vos découve11tes, vos lSugges,~ions, vos 1l1qUletudes quant HU statut des enseignants... . . / . .

Au]" ourd'hui tout éduoateur conscienrt de ses responsabirhte:s a mille !OIS , , , . 1 d'onen-l'ocoa'Sion de proodœ la ;plume, les themles ne manquant pas, cyo e

42

tation, concordat romand, modification de la loi sur l'ins,truction publique de 1962, formation à donner aux futurs enseignants, conditions matérielle.s des institutrices et instituteurs, la 'sem,aine de cinq jours, -les horaires, la surcharge des programmes ... A chacun de rempJir son devoir. L'école de demain se structurera-t-elle sans la participation des principaux intéressés? prenons-e~ consci~n~e et ré.agi's~om; .contre notre lérthargie. A ce propos, je VOUS suggere de medIte.r le tItre m'Scnt sur la couverture de «l'Educateur» du 15 janvier dernier: «Serons-nous balayeurs ou balayés? Collègues, cela dépend de nous».

Jean Clivaz

POSTULATS FMEF

En date du 26.8.1970, les responsables de la FMEF (Fédération des magistrruts, enseignants et fonctionnaires) ont adressé au Conseil d'Btat un message des,tiné à revaloriser le s'ta,tut matériel des employés et des ensei­gnants.

Dans ce message, il est d'abord fait un historique de l'emploi en Valais dans les .secteurs public et privé. Il ,est rappe1é, notamment, l'attraction qu'exerçaient autrefois les postels de travail dans .1'adminis'tration, aTtraction due 'surtou t au chômage et à la sécurité !Sociale (caisse de retraite) dont jouissaient les trav:ailleurs des services publics.

La croissance considérable de 'l'économk privée dès 1950 due entre autre à la cons<truction des barrages hydro-électriques; la hausse réelle des salaires qui 'a suivi la hausse de la rproductivité; l'amélioration de, la ,sécurité sociale (2e pilier) complétant l"as'surance de base (A VS); les avantages annexes; ont fait que le statut matériel es<t devenu aujourd'hui sensiblement plus favorable aux travailleurs des entreprises privées qu'aux serviteurs de l'Etat.

Pour l'avenir, l'évolution prévisible de l'économie valaisanne nous révèle d'excellentes pelfspectives de développement.

P~ur as.surer une production accrue et une plus gr'ande rentabDité de leurs mvestIs'sements, les entreprises n'hésitent pas à payer largement leur personnel, même à recourir à la surenchère, certaines grandes entreprises donnant 'le ton en ce domaine et Clittirant fatrul100lent les autres dans leur sillage.

. Cett.e ~ituation nous amène au fait que ks salaires valaisans dans l'entre­pnse pnvee se rapprochent sensiblement aujourd'hui du salaire moyen ,suisse dans ce 'secteur.

Analysant parallèlement le secteur public, le message dit: «Les a?'ministrations publiques - ,et l'Etat du Valais en particulier -

d~vront SUIvre ce mouvement des s'a,laires si , elles veulent garder à leur 'ser­Vice Iles employés capables dont elles ont besoin pour assurer une saine ges-

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, mars 1971

t· d , affaires publiques et un bon gouvernement de la cité. Le Conseil lon es . t' l" d'BtaJt devra vouer au problème du personnel une attentIOn toute par ICU lere durant la décennie qui vient de commeneer,»

C'est pourquoi, la FMEF a adressé au Consei,l d'Etat les quatre postulats suivants.

let' postulat: la réalisation de l'assurance maladie généralisée et obligatoÏl'e dès 'le 1.1.71

Le message, après un préambule, propose ce qui suit: a) La FMEF qui groupe l'ensemble des ,serviteurs de la foncti?n publiq~e

de l'Etat du Valais passe un contrat d aS'surance avec une caIsse maladie centralisée.

b) L'Etat décide de retenir sur le 'sa}aire la coüsation à tous ses employés et de la vers'er mensueHement ou rtrimesÜ"iellement à la eaisse maladie.

c) L'Etat participe au paiement de la cotis~tion en ver'5ant pour chaque assuré un montant fixe de Fr. 10.- par mOlS. Le mes'sage ajoute plus loin en c~ domaine: <~Il faudra, bien un j?~:

envisager l'assurance familiale avec paIement par l employeur de la illOl'tIe de lia cotisation totale.»

Ile postulat: revalorisation générale de 5 % des salaires de base actuels à partir du 1.1.71

Le mes'sage établit ici un parallèle de pro~ressionent:e les s·alaires f~dé­faux et ceux servis par l'Etat du Valais deP?IS 1963, ~eci 'Sa~'s c?m'P~ralS0? des traitements de base - ceux du canton etant au depart bIen mfeneurs a ceux de la Confédération,

Il 's'ensuit une 'sensible différence. Voici d'ailleurs le tableau: Confédération: &evaloris'ation en plus de 1963 à 1968: 9 %

Canton:

Revalorisation de 1969: 6 % Revalorisation projetée de 1971: 4 % (aujourd'hui effective) 19 % Revalorisation de 1969:

Différence:

5% 14%

Ille postulat: alignement des traitements, pour 1972, sur la moyenne de ceux servis par les cantons suisses

A l'appui de cette revendic~ti0I1:' le m~ssage fait v/~~oir .qu~ dans l'~~o.no­mie privée, les grande-s entrepns'es mdusltneUes ont. deJa alIgne ,leur·s salaires sur la moyenne suiss·e. Cet alignement 'Se pourSUIt dans tous l~s ~ecte~rs, L'Etat du Valais ne pourra pas rester à l'écart de ce 'mouvement d mtegration.

44

IVe postulat: à travail égal, salaire égal

Le document insiste ici pour que l'étude ,entreprise par l'Office du per­sonnel de i'Etat 'sur le 'statut féminin soit menée activement et que des propo­sitions concrètes soient présentées.

Conclusion

Le message relève en conclusion que oes revendications ont été formulées dans un esprit cons1tructif et insiste:

a) Pour que la satisfaotion du peliSonnel soi·t aS'surée par un statut social convenable.

b) Pour qu'un choix de personne's compétentes puislSe se fai're dans l'enga­gemerut des servitelUrs de l'Etat.

c) Pour que les hauts salaires versés par les autres cantoru; ou par l'économie privée valaisanne ne dégarnissent pas nos administrations publiques de leurs employés les plus compétents.

V. Dussey.

Le comité de la SPval a pour 'Sa part adressé en date du 14.12.70 une lefitre au président de la FMEF dans laqueI.le il .reilève qu'il a prilS connais­sance avec intérêt ·et sati<sfaotion du mes'sage et qu'il accorde tout son appui auX revendications présentées par les organes de l'a Fédération. V. D.

EXAMENS DE PROMOTION

Les examens de promotion pour les élèves des classes primaires du canton du Valais Ise dérouleront les 21 et 22 mai 1971.

Ecole pédagogique privée FlORIANA Pontoise 15, Lausanne, téléphone (021) 241427. Direction: E. Piotet

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45

Page 25: L'Ecole valaisanne, mars 1971

46

Inculquer aux enfants le sens de

L'ÉPARGNE c'est notre devoir!

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