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ses propositions au Département de l'instruction publique si possible avant l'ouverture de la pro­chaine année scolaire.

6. Les institutrices et les instituteurs qui n'accom­plissent que des remplacements occasionnels sans être à la recherche d'un emploi permanent demeurent soumis aux anciennes dispositions les concernant. Celles contenues dans la présente décision ne leur sont pas applicables .

7. Les mesures d'application et autres dispos t tions de détail non contenues dans la présent décision sont prises d'entente entre le Départ ment de l'instruction publique et le Départeme~ des finances .

8. La présente décision qui entre en vigueur 'Ie 1 septembre 1978 est valable jusqu'au 31 ao 1982.

Pour copie conforme,

Le Chancelier d'Etat

~~ ~IS~ JUIN 1986

N° 10

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Nouveau!

Pour petits débutants

Français langue étrangère

il était ... une petite grenouille

Version légère: - livre de contes - Cassette - Cahier d'activités

Version complète: - Version légère + - livret de lecture - Cahier d'écriture

Fichier pédagogique: - Propositions d'activités

complémentaires

• Matériels écrits, visuels et sonores • Activités linguistiques et ludiques

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -Catalogue à disposition: Editions LEP

Case postale 3211 - 1002 Lausanne

~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS

Une force pour entreprendre

L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Juin 1986 xxxe année N° 10

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3500.-112 page Fr. 1800.-114 page Fr. 1000.-118 page Fr. 600.-

Pages intérieures:

111 page Fr. 300.-112 page Fr. 160.-113 page Fr. 120.-114 page Fr. 90.-118 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3200.-112 page Fr. 1650.-114 page Fr. 900.-118 page Fr. 500.-

Rabais pour ordres fermes: 5 fois: 5 %, 10 fois: 10%.

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm. Impression :offset.

PubliCitas SA, Sion, téléphone (027) 21 2111 et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

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ÉDITORIAL

Jocelyne Gagliardi

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

DIP Jean-Michel Giraud et Guy Vernay Service cantonal de la formation professionnelle AVPES 1

Jean-Pierre Salamin

EV EV EV

Sommaire

Et partir .. .

Extraits du rapport de gestion pour l'année 1985

Les filles: leurs choix professionnels à 15 ans

Placement en apprentissage ; qu'en est-il ce printemps?

Rencontre avec le chef du DIP . ......... . Ecole enfantine: enquête sur le document «Objectifs et sug-gestions pédagogiques» .... ... . Vente de l'écu d'or 1986 en faveur de Finges La rue: exposition de travaux d'élèves Exposition: le Valais avant l'histoire

NOUVEAUX MOYENS D'ENSEIGNEMENT AU DÉPÔT SCOLAIRE

EV EV

VIE CORPORATIVE

François-Ls Décaillet

INFORMATIONS OFFICIELLES

ODIS

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

Elisabeth Sola Pierre Pradervand Françoise Rouvinez Anna T. Veuthey

NOUVELLES ACQUISITIONS

ODIS

Encarts:

Apprentissage de la lecture en 1 P Filou et Tricotine .. .... . Pour la rentrée ... Calcul mental 4P

Rencontre SPVal-DIP

Horaire d'été

Urgent! .... . . L'école anti-marmotte Pleine forme L'homme quotidien

Liste des récentes acquisitions . . . . .

Dispositions concernant l'organisation de l'année scolaire 1986/1987

AEPSVR: Programme d 'activités 1986/87

Photo de couverture: Bruno Clivaz

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.-Et partir ...

Vacances. On voudrait connaÎtre les Îles des poivriers et des casoars, voir les bleus interdits des mers du Sud et se laisser prendre aux mirages du désert de Gobi. On rêve de s 'enca­nailler dans toutes les villes italiennes où traÎne, même par les chaleurs d'enfer, l 'ombre ardente du maÎtre-sculpteur au pré­nom d'archange. On voudrait remonter /'/enissei jusqu'aux pa­lais givrés dans lesquels errent encore les âmes déchirées des écrivains russes. On voudrait soupirer et se sentir d 'exil. On voudrait vivre ensorcelé jusqu'à l'acide blessure. On at­tend le pays inconnu quand on y est déjà.

Parce que là-bas, chaque année un peu plus, c 'est comme ici. Là-bas se dépouille de ses charmes extravagants, funestes et insalubres pour épouser une image touristique en passe de devenir universelle. Et l'on se dira vaguement écœuré du pit­toresque, du romantisme et de tout le bataclan qui suintent des sites déclarés édeniques. Et l'on s'étonnera du mercanti­lisme acharné des autochtones, oubliant que nous avons la palme en la matière. Et l'on se mêlera aux allées et venues zoologiques de ceux qui croient avoir endossé le paletot troué de Rimbaud chaque fois qu'ils mettent pour deux semaines, la clé sous leur paillasson. Et l 'on bêlera en chœur, dans une ambiance de vernissage ·de peinture, devant des paysages, quand on a les photos à disposition.

Alors, pèlerin abusé, on se laissera choir dans un monastère toscan pour y apprendre le silence et le temps.

Jocelyne Gagliardi

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Petit Nordestin (Brésil) Photo Michel Eggs

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EXTRAITS DU RAPPORT DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

SUR SA GESTION DURANT L'ANNÉE 1985

ACTIVITÉS CULTURELLES

Conseil de la culture

Le Conseil de la culture s'est réuni deux fois en séance plénière au cours de 1985. A l'occasion de l'Année de la jeunesse et de l'Année de la musi­que, il a amorcé une réflexion visant à revaloriser l'éducation artistique, dans tous les domaines et à tous les niveaux.

Un certain nombre d'initiatives ont été proposées aux établissements scolaires, notamment l'organi­sation de journées d'art et de musique. Une ving­taine de centres scolaires du degré secondaire ont profité de cette offre, qui permettait aux élèves de rencontrer des artistes et de découvrir diverses formes de création et d'expression .

D'autre part, un séminaire de réflexion consacré aux problèmes de l'éducation artistique fut organi­sé le 26 mars à l'intention des responsables de l'instruction publique et des directeurs d'institu­tions scolaires.

Dans le cadre des six commissions du Conseil de la culture, quelque 175 demandes de subvention furent examinées au cours de l'année. Il faut ajou­ter à cela les achats d'œuvres effectués par les membres et les experts de la commission chargée de l'art et de l'artisanat.

Prix de l'Etat du Valais

Le Prix de consécration 1985 a été décerné à l'écrivain Maurice Chappaz, . pour l'ensemble de son œuvre.

Quant aux Prix d'encouragement, leur attribution a été basée cette année sur un concours consis­tant en la présentation publique d'une œuvre origi­nale intégrant plusieurs disciplines artistiques . Cinq groupes se produisirent le 6 décembre à Sion devant le jury.

((Culturinformation))

La publication de ce bulletin mensuel s'est pour­suivie tout au long de l'année sous la forme habi­tuelle, mais des contacts ont été pris avec des périodiques assurant un service analogue en vue d'une coordination des efforts.

Relations extérieures

La participation du conseiller culturel aux travaux du conseil de la Fondation Pro Helvetia et du grou­pe culturel de la Communauté de travail des Alpes occidentales, ainsi que deux rencontres de res­ponsables culturels - l'une au niveau romand, l'au­tre au niveau suisse - ont permis d'entretenir les contacts avec les autres cantons et les régions limitrophes. La préparation de la Fête romande de Bienne, prévue pour le printemps 1986, a égaIe­ment contribué à cet échange, tout comme la jour­née annuelle de l'Alliance culturelle romande, or­ganisée à Sion au mois d'octobre.

RECHERCHE PÉDAGOGIQUE

L'année a été marquée par l'officialisation du sta­tut de la recherche pédagogique. En novembre, le Conseil d'Etat prenait la décision de créer l'Office de la recherche pédagogique avec un responsa­ble pour chacune des parties linguistiques du can­ton. Le conseiller pédagogique assure cette res­ponsabilité dans le Bas-Valais tandis que dans le Haut, le responsable de l'enseignement spécialisé pour cette partie du canton a été chargé de cette nouvelle mission dès le début décembre.

Observation - Evaluation

L'analyse des préparatifs des examens de fin d'année et l'exploitation des épreuves communes occupent annuellement une part importante du temps de l'office. Les disciplines suivantes sont

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concernées: le français, la mathématique et l'alle­mand au niveau de l'enseignement primaire et se­condaire, la connaissance de l'environnement au niveau de l'enseignement primaire .

Le document d'évaluation du travail des élèves et d'information des parents, en première année pri­maire, a été une nouvelle fois amélioré à la deman­de d'enseignantes de ce degré scolaire.

Des essais de tests élaborés sur le plan romand, sous la responsabilité de l'IRDP (Institut romand de recherche et de documentation pédagogi­ques), ont été faits dans des classes du canton; ils concernent la compréhension de la lecture à la fin de la deuxième année primaire . Ces tests font partie d'un ensemble de mesures d'observation de la mise en place du programme romand d'en­seignement du français .

Enquête

Sur le plan romand, le GRAP (Groupe d'étude ro­mand pour l'aménagement des programmes) est chargé de réaliser une nouvelle présentation des plans d'études. Les cantons sont étroitement as­sociés à ce travail. Diverses enquêtes ont été me­nées auprès d'enseignants et de responsables d'écoles à propos des projets de français, mathé­matique et allemand.

Les résultats de ces enquêtes ont permis la mise au point des documents romands.

L'enseignement de la connaissance de l'environ­nement oblige le canton à élaborer des méthodo­logies nouvelles. Un sondage d'opinion a été fait auprès des personnes concernées (enseignants, inspecteurs) à propos de la méthodologie de troi­sième année primaire. Les résultats du sondage ont permis la mise au point du document remis aux titulaires de ces classes.

L'avant-projet de loi sur le cycle d'orientation et son règlement d'application ont fait l'objet d'une double consultation. La première a porté sur les «Bases de réflexion» et la deuxième sur 1'«Avant­projet du DIP». Les deux consultations ont touché les associations d'enseignants, les responsables scolaires (inspecteurs et directeurs d'écoles), les services et les offices scolaires cantonaux, les au­torités religieuses, ainsi que les commissions sco­laires. La synthèse des résultats de ces consulta­tions a permis au DIP de mettre au point l'avant-projet à soumettre au Conseil d'Etat.

Elaboration de documents

Un document intitulé «Objectifs et suggestions pédagogiques» a été remis aux enseignantes des classes enfantines ainsi qu'à celles de première année primaire. Ce document fixe les objectifs de l'école enfantine et décrit les acquisitions des .élè­ves dans ce degré post-scolaire: il tend ainsi à faciliter aux enfants un passage harmonieux entre l'école enfantine et la scolarité obligatoire. Ce do-

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cu ment a été élaboré avec la collaboration d'ensei­gnantes des degrés concernés ainsi que de maέtres de méthodologie de l'école normale des institutrices.

L'élaboration d'une documentation didactique à l'usage des enseignants s'occupant d'enfants éducables sur le plan pratique s'est poursuivie avec l'aide d'enseignants des écoles de la Bruyère de Sion et de Martigny ainsi qu'avec la collabora­tion .du Centre de recherche de l'Institut de péda­gogie curative de l'Université de Fribourg.

L'office a été mis a contribution pour:

- préparer la première version de l'avant-projet de loi sur le CO et du règlement d'application;

- apporter les modifications nécessaires à une ré­édition du document «L'Ecole, c'est quoi?» des­tiné aux parents dont les enfants entrent pour la première fois à l'école;

- élaborer un texte sur les mesures d'accompa­gnement de l'introduction des programmes ro­mands de français figurant dans la brochure d'information destinée aux enseignants secon­daires;

- faire des propositions concernant les idées di­rectrices devant servir à l'avant-projet de loi sur la formation des enseignants.

Projet

A la suite de diverses demandes, l'office a été amené à proposer aux services concernés des projets de recherches particulières portant sur:

- les effets des classes à effectif réduit· - un nouveau mode d'évaluation du tr'avail des

élèves (notes semestrielles, examens de fin d'année ... ).

Contacts extérieurs

Le conseiller pédagogique a représenté le canton dans diverses commissions romandes et fédérales et a donné des cours sur l'évaluation aux élèves des écoles normales.

Il a été appelé en tant qu'expert aux examens de pédagogie et de psycho-pédagogie (soutenances de mémoire de licence d'étudiants valaisans) de la Faculté de psychologie et des sciences de l'édu­cation de l'Université de Genève, aux examens de psychologie du Centre de formation des maîtres d'éducation physique de l'Université de Lausan­ne.

Il assure, pour une durée de deux ans, la présiden­ce de la Commission de coordination des centres de recherche pédagogique de la Suisse roman­de.

ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORT

Sport scolaire facultatif

Dans le cadre des études relatives à une nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et

• les cantons, les subventions fédérales pour le sport scolaire facultatif seront supprimées. Le Grand Conseil a décidé, en janvier 1985, de re­prendre à la charge du canton ce subventionne­ment.

Huit communes ont organisé des cours dans le domaine du sport scolaire facultatif. Ils représen­tent 2698 heures d'el)seignement et ont été don­nés dans les branches suivantes: gymnastique, engins, agrès, athlétisme, natation, basketball, vol­leyball, rythmique, tennis de table, tennis, ski, foot­ball, escrime, plongeon, sauvetage, danse classi­que, hockey sur glace, patinage.

Sport-Toto

Conformément aux prescriptions en vigueur, le 5 % du montant perçu de la société du Sport-Toto de Bâle a été attribué au fonds d'aide aux jeunes sportifs valaisans . Ce fonds a pour but de soutenir financièrement les jeunes sportifs de valeur et de mérite pour leur préparation et leur participation à des compétitions sportives de haut niveau. 44 re­quêtes ont été examinées, dont 33 purent être agréées.

Le 55 % du solde a été réparti, sur proposition de la commission ad hoc, entre les associations spor­tives cantonales. Sur le solde disponible, le Conseil d'Etat a pu intervenir en faveur de 52 re­quêtes particulières visant essentiellement à créer des installations sportives à caractère durable, tel­les que places de jeu et de sport.

La commission du Sport-Toto a participé auxtra­vaux relatifs à la création de classes pour sportifs et artistes.

BOURSES ET PRÊTS D'HONNEUR

En 1985, la Commission cantonale des bourses et prêts d'honneur s'est réunie à dix reprises. Elle a consacré la majorité de ses séances à l'examen des demandes de bourses et de prêts d'honneur. Elle a également eu l'occasion d'examiner divers problèmes liés à l'attribution des allocations d'étu­des et de préparer à l'intention du Conseil d'Etat un avant-projet de décret sur les bourses et les prêts d'honneur.

REQUÊTES TRAITÉES

Requêtes Bénéficiaires

Universitaires 718 600 Techniciens 126 97 Normaliens 92 79 Ecoles secondaires 138 121 Apprentis 295 197 Professions artistiques 58 48 Professions commerciales 88 73 Professions paramédicales 77 64 Ecoles de service social 14 12 Perfectionnement professionnel 36 30 Ecoles professionnelles 79 63

Total 1 721 1 384

Photo Bruno Clivaz

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Subventions Conformément aux articles 5 et 22 du décret du 2 février 1963 concernant l'octroi de bourses, de prêts d'honneur et de subventions, le Départe­ment accorde des subventions aux élèves exter­nes qui doivent parcourir de grandes distances pour se rendre dans les écoles secondaires du deuxième degré et qui ont, de ce fait, des frais de transport et de pension, En 1985, 195 requêtes ont été présentées dont 183 purent être agréées.

1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985

Requêtes

197 194 191 192 189 206 195

Bénéficiaires

181 176 177 179 181 188 183

Remboursement des prêts d'honneur

Montants prêtés Solde au 31 décembre 1984 Prêts 1985 Remboursements 1985 Solde au 31 décembre 1985

Effectif des débiteurs Au 31 décembre 1984 Au 31 décembre 1985

Fr. 10866956.70 Fr. 1 865950.­Fr. 1 133015.35 Fr. 11 599891.35

2707 2795

Participation aux frais des universités

Conformément au décret du 13 mai 1980 concer­nant l'adhésion à l'accord intercantonal sur la par­ticipation au financement des universités, le can­ton du Valais a versé pour chaque étudiant universitaire valaisan un montant de 4000 francs .

ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ

Projet de décret sur l'enseignement spécialisé

En session d'automne du Grand Conseil, le projet de décret sur l'enseignement spécialisé a été ac­cepté, en première lecture, à l'unanimité.

Cette base légale et l'encadrement administratif qui lui est associé favoriseront le développement de solutions souples et garantiront une meilleure perméabilité entre l'enseignement spécialisé et l'école ordinaire.

Les objectifs généraux du projet correspondent d'ailleurs étroitement aux recommandations émi­ses à ce sujet par la Conférence suisse des direc­teurs cantonaux de l'instruction publique.

Formation des enseignants spécialisés

Le 5e cours de formation pour l'obtention du diplô­me d'enseignant spécialisé s'est clôturé en sep­tembre 1985. 23 enseignants sur 28 ont achevé ces études avec succès.

A ce jour, l'ensemble de ces cours ont permis de former en Valais, avec la collaboration de l'Univer­sité de Fribourg, 152 enseignants spécialisés.

De plus, dans le domaine de l'éducation perma­nente, des groupes de travail réunissant les ensei­gnants spécialisés ont été constitués dans le but de mieux adapter l'enseignement aux besoins .

A Viège, sur le modèle adapté de Brigue, une clas­se à effectif réduit a été ouverte,

Organisation de l'office

Les appuis pédagogiques intégrés et les clas­ses à effectif réduit

M. Kurt Grünwald, de Viège, a été nommé collabo­rateur responsable à l'Office de l'enseignement spécialisé, notamment pour les questions relatives à la partie alémanique du canton . Pour répondre à la nécessité d'un enseignement

spécifique à l'intention des élèves qui , dans la classe ordinaire, ont des besoins spéciaux, de nouvelles structures d'appui ont été introduites, durant l'année scolaire 1984-1985, à Loèche et à Steg.

En novembre, le Conseil d'Etat a pris la décision de créer un office de l'enseignement spécialisé et de la recherche pédagogique pour le Haut-Valais, Le siège de cet office a été attribué à la commune de Viège.

Service de l'enseignement primaire et des écoles normales

Nombre d'enfants et de classes avec moyenne par classe

Langue allemande Langue française Total canton

Année Nombre Nombre Moyenne Nombre Nombre Moyenne Nombre Nombre Moyenne scolaire d'élèves de classes par classe d'élèves de classes par classe d 'élèves de classes par classe

Total

1974/ 1975 11 155 465 24,0 22950 974 23,6 34105 1439 23,7 1975/ 1976 11363 474 24,0 23242 1004 23,1 34605 1478 23,4 1976/ 1977 11242 481 23,4 22675 1012 22,4 33917 1493 22,7 1977/1978 10971 495 22,2 22352 1030 21 ,8 33323 1525 21 ,9 1978/ 1979 10556 499 21 ,2 21996 1041 21,1 32552 1540 21 ,1 1979/ 1980 10108 495 20,4 21521 1044 20,6 31629 1539 20,6 1980/ 1981 9590 488 19,6 20804 1028 20,2 30394 1516 20,0 1981/1982 8925 471 18,9 19914 1017 19,6 28839 1488 19,4 1982/1983 8264 460 17,9 18921 1012 18,7 27185 1472 18,4 1983/ 1984 7710 447 17,2 17920 1008 17,8 25630 1455 17,6 1984/1985 7552 448 16,8 17373 999 17,4 24925 1447 17,2 1985/1986 7409 448 16,5 17100 993 17,2 24509 1441 17,0

Nombre total d'enfants des classes enfantines, primaires et spéciales

Classes enfantines Classes primaires

Total général enf.+pr_

1E 2E Total 1P 2P 3P 4P 5P 6P Total spéc_ + spéc.

Total canton

1974/ 1975 3593 4534 8127 3980 4146 4222 4169 4388 3743 24648 1330 34105 1975/1976 3312 4750 8062 4721 3998 4140 4065 4287 4074 25255 1288 34605 1976/1977 2578 4577 7155 4741 4659 4139 4139 4049 3948 25525 1 237 33917 1977/ 1978 2705 3619 6324 4602 4676 4645 3977 4145 3836 25881 1118 33323 1978/1979 2510 3670 6180 3581 4571 4671 4623 4050 3802 25307 1065 32552 1979/1980 2377 3426 5803 3568 3617 4613 4640 4574 4789 24801 1025 31629 1980/1981 2242 3253 5495 3276 3557 3680 4582 4631 4298 24024 877 30396 1981/1982 2270 3016 5286 3145 3261 3591 3654 4600 4456 22707 843 28836 1982/1983 2371 2926 5297 2932 3148 3338 3571 3962 4392 21073 815 27185 1983/ 1984 2323 2913 5236 2939 4146 3182 3351 3562 3586 19602 792 25630 1984/1985 2286 2964 5250 2946 3025 2958 3179 3369 3483 18960 723 24933 1985/1986 2461 3032 5493 2903 2953 3027 2967 3229 3282 18360 656 24509

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Langue allemande

1974/1975 619 1454 2073 1337 1426 1496 1511 1571 1366 8707 375 11155 1975/1976 626 1584 2 210 1 570 1 532 1 418 1 462 1535 1 461 8 798 355 11363 1976/1977 564 1 522 2 086 1 570 1 563 1 352 422 1 419 1 495 8321 385 11242 1977/1978 590 1277 1867 1505 1564 1542 353 1420 1401 8785 319 10 971 1978/1979 590 1272 1862 1118 1479 1522 554 1354 1351 8387 307 10556 1979/1980 567 1179 1746 1079 1110 1510 530 1535 1309 8074 288 10108 1980/1981 560 1133 1693 983 1083 1134 441 1523 1474 7638 261 9592 1981/1982 611 1059 1670 906 969 1080 103 1449 1512 7019 233 8922 1982/1983 720 936 1656 875 915 972 085 1118 1415 6380 228 8264 1983/1984 726 950 1676 872 894 892 986 1077 1100 5821 213 7710 1984/1985 673 1077 1750 889 888 891 896 999 1060 5623 187 7560 1985/1986 744 1049 1793 916 889 897 873 911 990 5475 141 7409

Langue française

1974/1975 2974 3080 6054 2643 2720 2726 2658 2817 2377 15941 955 22950 1975/1976 2686 3166 5852 3171 2646 2728 2603 2702 2613 16457 933 23242 1976/1977 2014 3055 5069 3171 3 096 2 637 2 717 2 630 2 453 16704 902 22675 1977/ 1978 2115 2342 4457 3097 3112 3103 2624 2725 2435 17096 799 22352 1978/1979 1920 2398 4318 2463 3092 3149 3069 2695 2451 16920 758 21996 1979/1980 1810 2247 4057 2489 2507 3103 3110 3038 2480 16727 737 21521 1980/1981 1682 2120 3802 2293 2474 2546 3141 3108 2824 16386 616 20804 1981/1982 1659 1957 3616 2239 2292 2511 2551 3151 2944 15668 610 19914 1982/1983 1651 1990 3641 2057 2233 2366 2486 2574 2977 14693 587 18921 1983/1984 1597 1963 3560 2110 2045 2290 2365 2485 2486 13781 579 17920 1984/1985 1613 1887 3500 2057 2137 2067 2283 2370 2423 13337 536 17373 1985/1986 1717 1983 3700 1987 2064 2130 2094 2318 2292 12885 515 17100

PYRAMIDE DES ÂGES POUR LE PERSONNEL ENSEIGNANT DES CLASSES ENFANTINES

HAUT-VALAIS

nées en o

1925

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1940 0

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FEMMES total: 103

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BAS-VALAIS

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-PYRAMIDE DES ÂGES POUR LE PERSONNEL ENSEIGNANT DES CLASSES PRIMAIRES

HAUT-VALAIS

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HOMMES ~""~ FEMMES total: 196 O""~ total : 14'9

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BAS-VALAIS

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total: 422 total : 388

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11

Page 8: L'Ecole valaisanne, juin 1986

PYRAMIDE DES ÂGES POUR LE PERSONNEL ENSEIGNANT DES CLASSES ENFANTINES ET PRIMAIRES

HOMMES total: 252

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HOMMES total: 422

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HOMMES total: 618

HAUT-VALAIS né-s en

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BAS-VALAIS

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CYCLE D'ORIENTATION

La diminution des effectifs scolarisés dans les écoles du cycle d'orientation, amorcée à la rentrée de septembre 1984 (11 593 élèves), se poursuit et s'accentue même en 1985 où 10846 élèves sont recensés, soit une diminution de 747 élèves ou de 6,4 % par rapport à 1984. Selon les prévisions, cet­te courbe descendante continuera durant quel­ques années avant de se stabiliser.

Quant au nombre de classes, il a passé de 559 en 1984 à 545 en 1985, soit une diminution de 14 classes (- 2,5 %). Le Haut-Valais a enregistré la fermeture de huit classes pour une diminution de 412 élèves et le Valais romand de six classes pour une diminution de 335 élèves. L'effectif moyen par classe est de 20 élèves environ, classes termina­les comprises.

Elèves en première année du cycle d'orientation

1 re GOA 1 re GO B + BT Tata!

Régions Nbre % Nbre % Nbre %

Valais romand 1567 53.0 1388 47.0 2955 100 Haut-Valais 661 56,9 501 43.1 1162 100

Canton 1985-86 2228 54,1 1889 45.9 4117 100 Canton 1984-85 2255 52,3 2055 47,7 4310 100

Le pourcentage d'élèves suivant la première A a augmenté de près de 2 % par rapport à 1984-1985. Cette proportion, qui est manifestement trop élevée, risque d'entraîner une baisse de niveau dans les deux divisions et la suppression des clas­ses B terminales si des mesures correctives ne sont pas apportées à brève échéance.

Pendant l'année 1985, les rencontres et les contacts entre le service, ses inspecteurs et les directeur? ont été l'occasion de discuter les princi­paux objets suivants:

- l'enseignement de l'allemand et la formation des maîtres dans la perspective du remplace­ment de la méthode WSD et d'une bonne coor­dination tant avec le degré primaire qu'avec le niveau secondaire du deuxième degré;

- la sensibilisation des enseignants du cycle d'orientation à l'enseignement renouvelé du français, introduit progressivement dans les classes primaires et l'édition d'une brochure d'information à leur intention;

Service cantonal de l'enseignement secondaire

- la double consultation sur les lignes directrices et l'avant-projet de loi sur le cycle d'orienta­tion;

- l'organisation de cours mixtes d'économie fami­liale et de travaux manuels pour garantir l'égali­té de formation entre filles et garçons;

- l'enquête concernant la radio-TV éducative; - les problèmes posés par l'enseignement d'une

matière informatique au cycle d'orientation; la sécurité dans les ateliers de travaux manuels;

- les propositions du Happort pléthore».

Coordination et harmonisation des programmes et des moyens d'enseigne­ment

Dans les deux parties linguistiques du canton, la commission permanente des programmes et des moyens d'enseignement a étudié les moyens pro­pres à améliorer la coordination verticale et hori­zontale dans diverses branches.

Les ouvrages de mathématique 1 A et 1 B qui ont été mis à jour et modifiés dans la ligne de 6e pri­maire et de 2A - 2B, seront introduits en septem­bre 1986. Le nouveau document d'information sco­laire et professionnelle, destiné aux élèves de 2e et 3e années, a paru à la rentrée de septembre 1985. Les nouvelles fiches concernant la connaissance et l'entretien des textiles ont remplacé un matériel jugé désuet. Le manuel d'histoire générale a été généralisé dans les classes de 2e année.

Dans le Haut-Valais, l'usage du nouveau livre de géographie a été étendu aux classes de 2e année.

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DU DEUXIÈME DEGRÉ

Ecoles préparant à la maturité

A la rentrée de septembre 1985, 3362 élèves sui­vaient l'enseignement dans une classe préparant à la maturité contre 3344 l'année précédente, soit une augmentation de 18 élèves. L'effectif moyen par classe s'élevait à 22 élèves environ. 483 certifi­cats de maturité ont été délivrés.

La question de la décentralisation de l'enseigne­ment secondaire du deuxième degré reste à l'or­dre du jour. Une commission a été constituée pour étudier cet objet dans le Haut-Valais, une autre le

13

Page 9: L'Ecole valaisanne, juin 1986

sera dans le Bas-Valais (région de Martigny, Entre­mont) . La procédure en vue de l'ouverture d'un collège à Sierre suit son cours .

Sur la proposition d'un groupe de travail et en ac­cord avec la Conférence des recteurs, le manuel latin (dter Romanum» a été remplacé par les ouvra­ges ((Morisset» aux Editions Magnard, à Paris . En géographie, le manuel ((Bordas» a été introduit. En mathématique, le tome Il de l'ouvrage conçu par MM. Pont et Pichard a paru en octobre .

Divers objets se rapportant aux écoles préparant à la maturité sont toujours en discussion :

- l'enseignement de l'informatique; l'enseignement de la philosophie et son impor­tance dans les classes de maturité; l'éventuel remplacement des trimestres par des semestres; la révision de la grille-horaire; les conditions de promotion en première et deuxième années de la section scientifique; la reconnaissance fédérale des premiers certifi­cats de maturité langues modernes (type D) dé­livrés en juin 1986 dans les trois collèges de Brigue, de Sion et de Saint-Maurice.

Ecoles supérieures de commerce

1276 élèves - 878 filles et 398 garçons - fréquen­taient l'école de commerce à la rentrée de sep­tembre 1985. Avec l'ouverture de deux nouvelles classes, cette section compte 59 classes avec un effectif moyen supérieur à 21 élèves. En juin 1985, 222 jeunes filles et 113 jeunes gens ont obtenu le diplôme commercial reconnu par l'OFIAMT.

Par son arrêté du 9 octobre 1985, le Conseil d'Etat a modifié l'article 30 du règlement du 25 août 1982 des écoles supérieures de commerce du canton du Valais. La double exigence d'un nombre mini­mum de points, tant dans l'ensemble des bran­ches prescrites que dans le groupe des cinq bran­ches spécifiques, .a été réintroduite à la demande unanime des directions d'écoles et du corps pro­fessoral. Cette modification est dépendante de celle apportée à l'article 6 en 1984.

Sur la proposition du Département de l'instruction publique, le Conseil d'Etat a admis, en séance du 20 novembre 1985, le principe de la création de classes pour sportifs et artistes. Ces classes de­vraient accueillir des jeunes qui ont achevé leur scolarité obligatoire et qui pratiquent un sport de compétition ou exercent une activité artistique de haut niveau. La durée des études est prolongée pour permettre à ces jeunes d'acquérir, avec des horaires allégés, une formation identique à celle donnée aux élèves suivant un enseignement ordi­naire. Des classes expérimentales, intégrées au Collège de Brigue et à l'Ecole supérieure de com­merce de Martigny pourront être ouvertes en au­tomne 1986 pour autant que le nombre d'inscrip­tions soit suffisant. Dans un premier temps, seule

la formation par l'école de commerce est offerte pour mieux maîtriser l'expérience. Mais, à plus long terme, en fonction des enseignements reti­rés, il n'est pas exclu que ce projet se généralise pour tous les types de formation (commerciale, ap­prentissage, maturité).

Ecole suisse de tourisme (EST)

Les nombreuses négociations avec les responsa­bles de l'OFIAMT ont abouti, d'une part au chan­gement de dénomination de l'école, appelée jus­qu'ici Centre valaisan de formation touristique (CVFT) et, d'autre part, à la mise au point d'une ((ordonnance fixant les conditions minimales de re­connaissance des écoles de tourisme». Cette der­nière fait actuellement l'objet d'une consultation au niveau suisse et permettra à l'OFIAMT de contrôler, en juin 1986, que les programmes d'en­seignement de notre école correspondent bien aux exigences minimales requises pour une recon­naissance officielle.

En septembre 1985, deux classes de langue fran­çaise (31 élèves) et une classe allemande (21 élè­ves) ont été ouvertes. Parmi les élèves de langue française, 67 % sont valaisans, 18 % sont suisses et 15 % sont étrangers . Quant à la classe alleman­de, elle compte 77 % de Valaisans et 23 % de Suisses . En fonction des enseignements tirés, les programmes et les exigences ont été adaptés ou modifiés. La première volée de 20 élèves a achevé sa formation théorique et pratique. 16 sur ces 20 ont trouvé un emploi dans l'administration d'entre­prises touristiques. L'intérêt des stages obligatoi­res intégrés dans la formation à plein temps est mis en évidence par le fait que la plupart de ces emplois découlent de contacts noués durant la période pratique dans les entreprises.

Enfin, il convient de rappeler que l'EST offre deux voies de formation équivalente:

- l'enseignement à plein temps, comprenant une année théorique , suivie d'une année de stages pratiques dans les entreprises;

- l'enseignement par unités capitalisables, desti­né aux professionnels ayant exercé trois ans d'activité au moins dans une entreprise touristi­que, est donné au printemps et en automne sous forme de six cours-blocs de 4 à 7 semai­nes, échelonnés sur trois ans. Cette seconde voie de formation sera certainement ouverte en automne 1986.

De plus, à la demande de millieux touristiques, elle organise des cours de perfectionnement, en étroi­te collaboration avec les associations profession­nelles intéressées.

Ecoles du degré diplôme (EDD)

En automne 1985, 196 élèves (151 filles et 45 gar­çons) suivaient l'école préprofessionnelle et 224 élèves (216 filles et 8 garçons) l'école de culture

Photo Bruno Clivaz

générale. Les 420 élèves des EDD étaient répartis dans 20 classes (en moyenne 21 élèves par clas­se).

Une commission a été constituée sur le plan suis­se pour étudier les moyens devant permettre une reconnaissance entre les cantons des diplômes délivrés par les EDD. Dans une première étape, les Départements de l'instruction publique de tou­te la Suisse seront consultés sur les programmes­cadres pour les EDD. La question se pose de savoir si un programme d'enseignement échelon­né sur trois ans doit être offert aux élèves qui dési­rent poursuivre leurs études à l'extérieur du can­ton où nombre d'écoles paramédicales ou sociales exigent soit 12 années de scolarité, soit 18 ans ré­volus.

Au niveau cantonal, un groupe de travail a été chargé:

- d'étudier la possibilité de rendre plus attractive l'école préprofessionnelle de deux ans;

- de prévoir une structure d'une année destinée surtout à préparer les élèves à l'apprentissage sans toutefois remettre en cause le système de deux ans;

- d'adapter l'approche pédagogique aux nou­veaux objectifs;

- d'examiner les éventuelles incidences financiè­res.

ÉDUCATION AUX MASS MÉDIA

Aujourd'hui, les moyens de communication de masse subissent des transformations essentielles qui vont certainement encore s'accélérer ces pro­chaines années. Nos jeunes sont partie prenante de ces mutations qui font une place de plus en plus importante à l'image et au son. Le plus sou­vent, ils ne se rendent pas compte de l'état de dépendance dans lequel ils se placent ni des por­tes - celle de la lecture par exemple - qui se voient condamnés ou tout au moins délaissées sans que les parents aient les moyens d'intervenir valablement.

C'est à l'école qu'incombe la tâche, difficile mais belle, de stimuler la capacité de se servir active­ment et intelligemment des médias, de changer la façon d'observer, de permettre une approche criti­que des événements pour que les futurs adultes soient libres et indépendants face au pouvoir de l'audio-visuel. L'importance et la nécessité de don­ner une éducation aux médias à l'école n'échap­pent plus à personne.

Aujourd'hui, 38 enseignants expérimentent cet en­seignement dans les classes de première année du cycle d'orientation du Valais romand. Dans le Haut-Valais, l'éducation aux mass média est inté­grée dans les cours de langue maternelle. Deux maîtres sont chargés de cet enseignement: l'un au niveau du cycle d'orientation, l'autre au niveau secondaire du deuxième degré.

Page 10: L'Ecole valaisanne, juin 1986

La télévision éducative s'efforce de renforcer l'im­pact de ses émissions sur les enseignants par l'élaboration de documents d'accompagnement plus étoffés .

Le commissaire cantonal participe activement aux séances et rencontres des sous-commissions et des groupes de travail romands .

Service de la formation professionnelle ADMINISTRATION

Entrée en apprentissage en 1985

En 1985, la deuxième volée ·de jeunes ayant com­mencé l'école primaire dans un espace de quinze mois (du 1er avril 1969 au 30 juin 1970) est arrivée au terme de la scolarité obligatoire . Il en est résul­té une augmentation importante du nombre des apprentis malgré le phénomène de la dénatalité. Cette situation va du reste se poursuivre durant l'année 1986.

Le placement de tous ces jeunes a nécessité de nombreuses démarches en vue de sensibiliser les maîtres d'apprentissage à fournir un effort supplé­mentaire d'engagement. A cet effet , en collabora­tion avec les offices d'orientation scolaire et pro­fessionnelle, des enquêtes ont été menées tant auprès des maîtres d 'apprentissage que des élè­ves terminant leur scolarité obligatoire.

Il y a lieu de relever la compréhension des associa­tions professionnelles et des entreprises qui ont grandement facilité notre tâche . Dans l'ensembl~, le placement s'est effectué dans de bonnes condI­tions.

Effectifs

La répartition des apprentis et des jeunes en for­mation élémentaire est la suivante :

Apprentis de 1 re année Apprentis de 2e année Apprentis de 3e année Apprentis de 4e année Total des garçons Total des filles Apprentis de langue française Apprentis de langue allemande Effectif total

1.12.80 1.12.85

2228 1903 1536

581 4578 1670 3873 2375 6248

2679 2290 1714 723

5158 2248 4693 2713 7406

Evolution au cours des dernières années:

1955: 2076 apprentis 1975 : 4986 apprentis 1965 : 4228 apprentis 1985 : 7406 apprentis

16

Législation

La loi concernant l'exécution de la loi fédérale du 19 avril 1978 sur la formation professionnelle, ac­ceptée en deuxièmes débats par le Grand Conseil le 14 novembre 1984, a été mise en application.

Le règlement d'exécution de ladite loi et le règle­ment sur l'orientation scolaire et professionnelle ont été approuvés par le Conseil d'Etat le 20 fé­vrier 1985.

Tous ces textes légaux sont entrés en vigueur dès leur publication dans le Bulletin officiel, le 8 mars 1985.

Constructions

Vu les besoins nouveaux créés:

- par l'augmentation du nombre des apprentis ; - par la durée de l'enseignement professionnel

dans certaines professions; - par l'introduction de cours spécifiques;

le Conseil d'Etat a accepté le principe de l'agran­dissement et de la transformation des écoles pro­fessionnelles et des ateliers-écoles.

En vertu des dispositions légales, le Grand Conseil a octroyé:

- le 22 mai 1985, un crédit d'engagement de 5816300 francs pour la construction et les transformations à effectuer à l'Ecole profession­nelle de Brigue;

- le 15 novembre 1985, un crédit d'engagement de 9900 000 francs pour les constructions et les transformations à effectuer au centre profes­sionnel de Sion et

- le 15 novembre 1985, un crédit d 'engagement de 5 800 000 francs pour la construction et les transformations à effectuer à l'école profession­nelle de Martigny.

Le coût total de ces constructions et transforma­tions, avant déduction des subventions, s'élève pour les trois décrets ci-devant à 36747000 francs .

Le 2 octobre 1985, le Conseil d'Etat a également accordé un crédit de 366 000 francs, après déduc­tion des subventions , pour divers travaux de trans­formation à effectuer à l'Ecole professionnelle de Viège.

Les mises en chantier de ces différents agrandis­sements et constructions devraient débuter dans le courant de l'année 1986.

Cours de formation pour maÎtres d'apprentissage

Durant l'année 1985, . il a été organisé 10 cours d'une durée de trente heures, soit 7 dans le Valais romand et 3 dans le Haut-Valais, ce qui a permis de délivrer 179 attestations à des nouveaux pa-

trons . Ceux-ci sont en effet tenus, en vertu des dispositions de la loi fédérale sur la formation pro­fessionnelle , de suivre un cours de formation pour maîtres d 'apprentissage s'ils n'ont pas formé avec succès des apprentis avant le 1 er janvier 1980.

Les résultats de ces cours sont extrêmement posi­tifs .

Inspectorat de l'enseignement professionnel et de l'apprentissage

Enseignement

Selon les directives de l'Office fédéral de l'indus­trie, des arts et métiers et du travail, l'introduction du programme de base en informatique a pu être réalisé dans les écoles professionnelles du Haut­Valais.

Etant donné que le matériel d'enseignement en langue française n'a pas encore pu être mis à dis­position , cette introduction dans les écoles profes­sionnelles du Valais romand aura lieu en 1986.

Les enseignants ont reçu une formation appro­priée permettant de dispenser cette discipline.

Photo Bruno Clivaz

ORIENTATION SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE

Valais romand

Consultations

3897 cas d 'orientation ont été examinés dont 1260 personnes de plus de 17 ans, y compris 200 de plus de 25 ans.

Dans 694 cas, les conseillers en orientation ont dû entreprendre des démarches pour l'aide au place­ment.

Information

Les demandes ne cessent de croître : 11 213 dos­siers ont été prêtés et il a été organisé 1222 sta­ges ainsi que 175 visites d'entreprises .

A ces prestations :, il faut ajouter :

- 600 séances d'information dans les classes; - et 350 conférences ou exposés d'information à

des publics divers.

Dans le domaine des cours de préparation au choix professionnel dispensé par les maîtres des cycles d'orientation , ' deux nouveautés sont à si ­gnaler :

- l'édition d 'un nouveau manuel pour les classes de deuxième et troisième années et

- des visites de plusieurs cycles d'orientation par le directeur de l'Office et les inspecteurs , dans le but de mieux contrôler les restructurations prévues en matière de programme et de grille­horaire.

Haut-Valais

Information et orientation générales

- Dans le cadre de l'information et de l'orientation générales, les élèves du cycle d'orientation et des écoles secondaires du deuxième degré sont préparés aux choix d'une profession ou d'études par des séances dans les classes (287) et par des journées d'études (35) ; les conseillers en orientation ont aussi participé à 37 soirées d 'information destinées aux pa­rents;

- la collaboration à l'organisation de stages pré­professionnels constitue une tâche importante;

- la recherche d'une place d'apprentissage cau­se beaucoup de difficultés dans certaines pro­fessions et représente parfois un gros problème qui exige l'aide des conseillers en orientation ;

- en collaboration avec l'Association des commu­nes de la vallée de Conches , il a été organisé une «bourse des places d'apprentissage» qui doit permettre aux jeunes de la région de connaître rapidement les branches et les entre­prises offrant des postes de formation. De telles bourses sont prévues dans d'autres régions également .

Information et orientation individuelles

Pendant l'année 1985, 4077 consultations indivi­duelles ont été organisées pour 768 jeunes gens et 781 jeunes filles. La plupart des consultants ont bénéficié de plusieurs séances qui se sont tenues en partie à l'Office de Brigue et en partie dans les permanences régionales du cycle d'orientation.

17

Page 11: L'Ecole valaisanne, juin 1986

Enseignement professionnel

Centre professionnel de Sion

Statistique générale Année scolaire 1984-1985

Cours obligatoires hebdomadaires Ecole professionnelle supérieure

- Cours d'introduction : ateliers-écoles du bâtiment ateliers-écoles des métaux ateliers-écoles de l'alimentation section du bâtiment : dessinateurs section du commerce: coiffure

(II s'agit d'apprentis provenant des quatre écoles professionnel­les artisanales)

- Cours facultatifs et de perfec­tionnement pour apprentis

- Cours d'appoints pour apprentis

Formation élémentaire et formation pratique

Ecole professionnelle supérieure Section technique Section commerciale

Total

960 1342

253

215

Effectif

2947

134

55 2825

Classes

7

4 2

6

426 139

Effectif

65

90 44

134

Ecole professionnelle de Martigny

Statistique Année scolaire 1984-1985

Première année: Deuxième année: Troisième année:

. Quatrième année:

Total:

Ecole pr(J)fessionnelle de Brigue

Statistique Année scolaire 1984-1985

Section de l 'artisanat Enseignement obligatoire: Première année: Deuxième année: Troisième année: Quatrième année:

Total :

324 apprentis 296 apprentis 298 apprentis 186 apprentis

1104 apprentis

264 apprentis 254 apprentis 283 apprentis

82 apprentis

883 apprentis

Formation élémentaire et formation pratique :

Section du commerce Enseignement obligatoire: Première année: Deuxième année: Troisième année:

Total:

Ecole professionnelle supérieure Section commerciale: Première année: Deuxième année :

Total:

32 participants

285 apprentis 243 apprentis 99 apprentis

627 apprentis

10 participants 11 participants

21 participants

Ecole professionnelle de Viège

Statistique Année scolaire 1984-1985

Enseignement obligatoire: Première année: Deuxième année: Troisième année: Quatrième année:

Total:

Formation élémentaire et formation pratique :

Ecole professionnelle supérieure Section technique: Première année: Deuxième année: Troisième année:

Total:

270 apprentis 238 apprentis 220 apprentis 164 apprentis

892 apprentis

16 participants

46 participants 37 participants 27 participants

110 participants

EXAMENS DE FIN D'APPRENTISSAGE

Statistique

Valais Haut- Canton romand Valais

1. Apprentis Candidats examinés 1326 867 2193 Candidats «garçons» 849 558 1407 Candidats «filles» 477 309 786 Candidats des professions arti-sanales 891 609 1500 Candidats des professions commerciales 435 258 693 Certificats délivrés 1178 795 1973 Pourcentage des examens ré-ussis 89,97 Candidats examinés en Valais 1211 792 2003 Candidats examinés hors can-ton 115 75 190 Professions représentées 101 81 114

Les filles: leurs choix professionnels

à 15 ans Situation et réflexion à travers l'orientation professionnelle

Situation, quelques repères mais rien de neuf!?

Les secteurs-cibles

Certains secteurs profession­nels couvrent à eux seuls le 80 % des orientations des filles. A savoir: le commerce, l'admi­nistration et la vente en tête, l'hôtellerie, l'enseignement et le domaine médico-social, enfin l'agriculture. La proportion des femmes actives dans ces domai­nes, agriculture mise à part, ne fait qu'augmenter. Ces sec­teurs-cibles semblent non seule­ment présenter une forte polari-

té, mais leur consolidation est remarquable .

Les autres choix (20 %) s' effec­tuent dans des directions diver­ses: l'alimentation, l'artisanat (cuir , textiles, bois ... ), les arts graphiques et appliqués, la construction, la métallurgie et la technique notamment. Ces sec­teurs, pour la plupart, représen­tent une part des choix · assez restreinte .

Il faut donc admettre que les choix suivent des tendances qui les focalisent autour d'un nom­bre restreint de domaines . Ceci

Photo Serge Rappaz

n'a rien de particulier aux filles. Malgré cela, reconnaissons que ce marché réduit présente une gamme d'activités et de fonc­tions professionnelles étendue et des possibilités d'évolution développées.

Les filles et leurs options Une enquête réalisée auprès des filles qui ont atteint leur 17e

année en 1985 montre que le 44 % d'entre elles poursuivent une formation scolaire secondai­re du deuxième degré (gymna­se , école supérieure de commer­ce , école de degré diplôme,

19

Page 12: L'Ecole valaisanne, juin 1986

école préprofessionnelle, école normale , école d'art). Le 34 % s 'est engagé dans un apprentis­sage OFIAMT ou assimilé (CFF, PTT, médical ... ). Les autres , soit le 22 %, ont choisi un emploi im­médiat, une solution temporaire (séjour linguistique, emploi tem­poraire, etc ... ) et des options non identifiées.

Dans le domaine particulier des apprentissages , les filles sem­blent avoir un éventail moins ou­vert (une quinzaine de métiers) que celui des garçons (une tren­taine). Il n'est pas étonnant, dès lors, qu 'elles se retrouvent dans cette catégorie de formation net­tement moins souvent qu'eux (34 % de filles pour 64 % de gar­çons). Il faut cepenrlant rappeler le progrès réjouissant de ces dix dernières années : le nombre des filles titulaires d'un certificat fédéral de capacité a doublé. Dans cette situation, leur attitu­de ne semble pas aller dans le sens d'un élargissement vers des métiers plus rares ou « mas­culins» ; elles opent plutôt pour une scolarisation de culture gé­nérale plus poussée (44 % de fil­les pour 26 % de garçons).

Les filles acceptent-elles les choix proposés ou cherchent­elles à les modifier?

Scolarisation: le trop et le trop peu!?

De toute évidence, il semble que les filles peu scolarisées ont un horizon relativement bouché par rapport aux garçons d'un même niveau . La plupart des métiers dits «féminins» supposent une scolarisation très forte (commer­ce, enseignement, médico-so­cial .. . ) ; à cela s 'ajoute le fait qu'ils sont peu diversifiés: force est de remarquer que la clé im­portante pour ouvrir l'éventail des possibilités professionnelles au féminin est bien l'école. A l'autre extrême, les filles très scolarisées s'inquiètent. A l'au­be des formations supérieures , elles réalisent la portée réelle de leurs études et l'aventure à long terme qu'impliquent les études universitaires.

Ainsi le choix à 15 ans , qui incite les filles à faire des études com­me moyen d 'élargir les possibili­tés , n'est souvent pas motivé par des perspectives profession­nelles particulières .

Profession et famille : un équilibre à trouver!

Dans cet ordre d 'idées, la pers­pective de la vie familiale, de l'occupation domestique reste préoccupante . Les femmes en devenir évoquent régulièrement cet aspect de leur aven ir, perce­vant mal une bonne solution pour concilier famille et profes­sion . Il faut bien admettre qu'au­cun modèle social, éprouvé et fonctionnel, ne permet de se si­tuer clairement. Ce ne sont mal­heureusement pas les cas parti­culiers, les adaptations oc­casionnelles qui peuvent faire école même s'ils réussissent dans certains cas . Alors les fil­les!? soit elles oublient , le temps d 'une jeunesse et d'une forma­tion , parce toutes vivent le mo­ment présent , soit elles compo­sent en cherchant les professions où l'activité permet d'éviter apparement le trop et le trop peu. Les premières ont sou­vent le sentiment de s'aventurer en porte-à-faux, les secondes se perdent en conjectures et rétré­cissent leurs choix .

Certaines filles, mais elles sont très rares à 15 ans, formulent des projets à long terme, se donnent un état d'esprit inédit , conçoivent vie familiale mais aussi travail professionnel sous un angle nouveau . Le débat de l'adolescence se prête , cepen­dant, assez mal à de telles pers­pectives ; on attend des exem­ples sûrs et des ouvertures réelles dans ce sens .

Des femmes? Des adolescentes d'abord!

A cet âge , la recherche de l'iné­dit en matière de métiers ne va pas tellement dans le sens de braver les conventions sociales qui règlent les rôles féminins et masculins dans le monde du tra­vail. La satisfaction de ses aspi-

rations passe momentanément par le besoin de réalisations qui correspondent mieux à des per­sonnalités en pleine éclosion : les arts et l'esthétique avec leurs possibilités de créer et de s'exprimer, la nature et l'environ­nement avec la recherche de manières plus vraies de s'enraci­ner dans le monde par delà les artifices sociaux et techniques , l'engagement social enfin qui correspond bien à cette quête de la relation approfondie .

Le sens dans lequell'adolescen­te voudrait ouvrir ses possibilités de choix ne suit pas forcément la voie des métiers dits « mascu­lins». Elle cherche ce qui donne­rait davantage de sens à son tra­vail, à son engagement professionnel , ce qui lui permet­trait de s 'exprimer plus et d'être plus authentique. Les valeurs at­tribuées aux métiers devraient en premier lieu s 'ouvrir ; l'éventail des choix suivrait.

Fiefs masculins et percées féminines

Il ne faut pas nier la démarche d'un certain nombre de filles vers des activités typiquement masculines. L'évolution dans ce sens est très faible en rapport avec les transformations techno­logiques qui ont modifié certains milieux industriels , avec les pos­sibilités qu 'offre l'expansion de certaines branches techniques notamment (électronique, micro­technique). Les apprenties dans le domaine de la construction et du bâtiment restent des excep­tions. Ces milieux profession­nels , théoriquement ouverts et possibles, comptent un nombre de filles très réduit.

Dans ce contexte, l'égalité des choix passe plus souvent par l'environnement familial de la fil­le que par sa détermination et son intérêt pour la profession el­Ie-même. Le choix spontané est rare tant les images sont bien in­tégrées: le monde technique est masculin, du moins au niveau ar­tisanal et industriel .

Les parents, certains milieux de travail proche de la famille , se

Photo Oswald Ruppen

présentent souvent comme les déclencheurs qui permettent l'ouverture des idées : «Ah? Tiens , pourquoi pas!?». Alors les filles peintres en bâtiment, ramo­neurs, électroniciennes, mécani­ciennes en automobile, les ex­ceptions qui confirment la règle, ont souvent bénéficié de condi­tions, d'opportunités et d'un état d'esprit directement liés à un milieu familial.

Des traditions mais aussi les besoins de l'économie

Bien que certaines âmes sensi­bles se soient offusquées, on trouve rarement saugrenu de voir des filles travailler près des machines à décolleter, au mon­tage en série d'appareils électro­mécaniques. Par contre l'opinion change dès qu'il est question d'en former quelques-unes dans

les apprentissages correspon­dants . Il n 'est pas rare de ren­contrer dans l'industrie des fem­mes, ouvrières non qualifiées, qui y travaillent depuis de nom­breuses années; on évoque ce­pendant le problème de l'insta­bilité de la main-d 'œuvre dès qu'il est question d 'engager dans un processus de forma­tion. Dans le monde économi­que, la clause du besoin est rei­ne et justifie des paradoxes que les diverses conjonctures peu­vent renforcer, justifier, modifier parfois très rapidement. Malheu­reusement les images, les sté­réotypes n 'évoluent pas au même rythme et, surtout, ne cor­respondent pas toujours aux mêmes critères.

Il n 'est pas question ici de faire le procès de l'économie et de ses règles, mais force est de constater que ses besoins et sa

structure assignent aux femmes des rôles paradoxaux parfois , fre inant l'accès à certains ni­veaux seulement d 'un secteur professionnel.

Plan de carrière au féminin: quelle profondeur de champ?

Pour tout un chacun, le choix d 'un métier n'est pas lié aux seules préférences du moment. Il repose aussi sur les perspecti ­ves offertes par une formation , les statuts professionnels pro­mis et leur évolution, les em­branchements possibles et pré­visibles en cours de route . Il est possible de définir objective­ment ces perspectives mais ce qui importe , en définitive , c'est bien la perception que l'adoles­cente en a et les jalons qu 'elle peut poser. L'imagination dans le choix dépend aussi des pers­pectives perçues et possibles.

21

Page 13: L'Ecole valaisanne, juin 1986

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La perspective féminine semble très souvent conditionnée par trois phases d 'évolution qui ryth­ment d'une manière particulière les projets. En général et dans l'idéal , il faudrait une formation qui, relativement élevée, permet­te assez vite et de manière im­médiate d 'entrer dans une acti­vité professionnelle concrète entre 19 et 22 ans. La même ac­tivité devrait ensuite permettre une période où le travail à temps partiel et l'indépendance dans l'horaire seraient possibles afin de concilier vie professionnelle et d'autres engagements (famil­le par exemple) . La perspective d 'un re-travail à temps plein semble, pour la suite , être de rè­gle.

Les perspectives classiques qu'impliquent la notion de carriè­re s'accommodent mal de telles idées ; c'est du moins ce que pensent bien des filles qui fouil­lent dans un nombre réduit de possibilités , celles qui respecte­raient mieux le rythme de leur existence. Les concepts nou­veaux de la formation permanen­te et d'une vision arborescente de la carrière par orientations successives ne sont pas encore passés dans les mentalités des adolescentes, de leurs éduca­teurs et de bon nombre d'em­ployeurs et de formateurs.

Conclusions ... provisoires

En conclusion, admettons que les jeunes filles cherchant à élar­gir le cercle des professions «traditionnelles» demeurent des exceptions. C'est bien timide­ment que l'on rencontre l'une ou l'autre ébéniste, ingénieur en

électricité, dessinatrice en ma­chine , boulangère, ingénieur du génie civil ou peintre en bâti­ment.

La socialisation au cours de l'en­fance et de l'adolescence, par les jeux proposés, les comporte­ments encouragés, l'attitude très stable et traditionnelle de la société à l'égard du travail au fé~ minin, donnent une image du rôle de la fille et de son avenir professionnel qui non seulement font hésiter mais empêchent même de voir et de découvrir, d'oser surtout.

Les quelques éléments évoqués pour répondre à la question du comment les filles acceptent les choix proposés et comment el­les cherchent à les modifier s'inscrivent dans ce contexte . Ils tentent de faire néanmoins dé­passer le cliché, le stéréotype, rejoindre les préoccupations des personnes et montrer une fois de plus qu 'il ne s'agit pas seule­ment de parler d 'ouverture et même de la désigner. Les choix se fondent sur des arguments émotionnels un peu plus forts ... même chez les filles!

Jean-Michel Giroud et

Guy Vernay conseillers en orientation dans le Chablais valaisan

Placement en apprentissage QU'EN EST-IL CE PRINTEMPS?

Ces prochains mois, près de 2700 garçons et filles arrivés au terme de leur scolarité obligatoi­re commenceront un apprentis­sage dans l'une des quelques 140 professions enseignées dans notre canton .

Alors que la plus grande partie des futurs apprentis ont déjà une place en vue, d 'autres jeu­nes sont toujours à la recherche d'une telle place ou d'une solu­tion provisoire.

Une enquête réalisée par les of­fices d 'orientation scolaire et professionnelle , en avril dernier, auprès de tous les maîtres d 'ap­prentissage a fait ressortir avec satisfaction que la disponibilité de l'économie et des entreprises à former des apprentis reste , d'une manière générale, intac­te.

Considérée dans son ensemble , l'offre de places d 'apprentissa­ge est supérieure à la demande. Cependant, il existe des diffé­rences considérables selon le groupe de professions ou les professions.

Le nombre de places offertes dépasse les demandes, spécia­lement dans la restauration et l'hôtellerie, dans les principales professions du bâtiment (mon­teur-électricien, monteur en chauffage serrurier , installateur sanitaire, maçon, peintre, etc.), ainsi que dans certaines profes­sions de la métallurgie.

Par contre, dans les professions d 'employé de commerce , de l'électronique, des soins corpo­rels et de l'horticulture, les de­mandes de place sont plus im­portantes que les offres.

D'une manière générale, grâce à la très bonne collaboration qui existe entre les différents parte­naires chargés d'assurer la for­mation, le placement se déroule dans de bonnes conditions com­pte tenu de l'augmentation du nombre de jeunes qui accompli­sent un apprentissage.

Certaines dispositions ont en ef­fet été prises dans le cadre du Service cantonal de la formation professionnelle pour trouver un maximum d 'employeurs décidés à former les jeunes d'aujour­d 'hui .

Cette situation ira en s'atténuant dans les prochaines années en raison de l'évolution démogra­phique à la baisse.

Bien que les responsables du choix d'une profession et du pla­cement soient d'abord les pa­rents et les jeunes eux-mêmes, nous rappelons cependant qu 'en cas de difficultés, ils peu­vent recourir , s'ils le désirent, à l'assistance des conseillers en orientation qui assurent une per­manence dans les divers cycles d'orientation. De plus, les offices d'orientation scolaire et profes­sionnelle de Sion et de Brigue sont à disposition pour apporter aide et appui dans leurs démar- 1

ches.

Service cantonal de la

formation professionnelle

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Page 14: L'Ecole valaisanne, juin 1986

ASSOCIATION VALAISANNE DES PROFESSEURS DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DU 1er DEGRÉ

Le comité de l' AVPES 1 rencontre le chef du DIP

Le 8 avril dernier le comité de l'AVPES 1 a rencontré le chef du DIP. Une occasion d'interroger M. Comby sur les questions d'actualité concernant notre as­sociation:

- l'introduction de l'enseigne­ment renouvelé du français;

- la nouvelle méthode d'alle­mand;

- la loi scolaire; et d'autres questions d'ordre général.

M. Comby était accompagné du chef de service de l'enseigne­ment secondaire, M. Guntern, qui a apporté quelques élé­ments de réponse à nos premiè­res questions.

1. L'introduction de l'ensei­gnement renouvelé du français au CO

Le DIP semble décidé à ne rien brusquer pour éviter les er­reurs commises ailleurs dans ce domaine. Il tient notamment à ce que les moyens d'enseignement soient mis à disposition assez tôt et les recyclages nécessaires effectués avant toute introduc­tion de la méthode.

- Le DIP va mettre au concours deux postes, avec décharge ho­raire, de responsables de l'intro­duction de l'enseignement re­nouvelé du français qui seraient mandatés pour examiner les questions liées à cette introduc­tion (programmes, moyens d'en­seigement, recyclages, continui­té avec les programmes de primaire).

- En réponse à des questions plus précises, le représentant du DIP se montre favorable à un éventuel libre choix des moyens d'enseignement par les ensei­gnants, à une revalorisation du français dans la grille-horaire, à une collaboration étroite avec notre association pour la mise sur pied des programmes et des moyens d'enseignement.

2. Nouvelle méthode d'alle-mand

Un certain flou «artistique» conti­nue à régner sur l'introduction d'une nouvelle méthode d'alle­mand. Le DIP regrette d'une part les carences structurales et le manque de systématisation grammaticale de la méthode «Unterwegs» préconisée au ni­veau romand. Il constate d'autre part que c'est la seule méthode qui s'inscrit dans la suite du «cours romand» prévu en primaire. De profondes modifications seront donc ap­portées à la méthode avant son introduction probable prévue au plus tôt en 1988. Le choix défini­tif se fera sur la base du rapport rendu prochainement par la Commission Rausis qui a été chargée de l'évaluation des mé­thodes proposées. Le DIP prend acte des remar­ques émises par le comité quant aux difficultés que pourrait créer l'introduction simultanée de mé­thodes nouvelles dans deux branches principales souvent données par les mêmes ensei­gnants.

3. La nouvelle loi scolaire

Le comité relève les points qui lui semblent favorables dans la nouvelle loi: - la possibilité de créer des

cours à niveaux; - l'encouragement des échan­

ges entre cantons; - la structure à deux voies - se­

condaire (voie rapide) et gé­nérale (voie lente) permettant l'accès aux études tout en ga­rantissant la spécificité de chaque section;

- le regroupement en une seule classe avec cours à niveaux

et options en troisième année ce qui offre des chances éga­Ies aux élèves face à l'écono­mie.

Le comité se montre plus réti­cent quant à la possibilité d'un tronc commun justifié par des avantages pédagogiques rele­vant notamment que:

- ce tronc commun ne retarde pas le choix puisque les mê­mes critères sont appliqués pour l'attribution d'un élève à un niveau ou à une section;

- ce tronc commun rend diffici­le l'application d'une pédago­gie différenciée puisqu'il re­groupe des élèves aux capacités et aux possibilités intellectuelles différentes;

- il pose des problèmes d'orga-nisation.

Quelles sont donc les raisons pédagogiques justifiant l'intro­duction du tronc commun en première année du CO?

Selon le DIP, le principal avanta­ge est de stimuler les élèves fai­bles au contact des élèves plus forts qu'ils retrouvent lors des cours communs.

La valeur pédagogique du systè­me est confirmée par l'expérien­ce tessinoise et le choix du Conseil d'Etat et du Grand Conseil.

Le chef du DIP relève que la nouvelle loi est riche en possibili­tés pour ce qui concerne les so­lutions aux problèmes d'emploi dans une situation de pléthore (décharges horaires, cours à ni­veaux, activités culturelles, etc.).

Une autre question concernait les attributions scolaires:

Comment délimiter les tâches de la commission scolaire et cel­les des inspecteurs?

Réponse du chef du DIP: Ces compétences devront être clai­rement définies dans un nou­veau règlement. La Commission scolaire joue un rôle administra­tif et veille au bon fonctionne­ment de l'école. Les compéten­ces pédagogiques sont du ressort des inspecteurs qui de­vraient remettre à l'enseignant le rapport établi à la suite d'une visite de classe.

Dans les divers, le comité pose la question des relations entre autorités et enseignants. Suite à certaines «petites phrases» et à la non observation de nos remar­ques lors des consultations pour la loi scolaire, les enseignants s'inquiètent d'une détérioration possible des relations entre eux et le DIP.

Le chef du DIP nie l'existence d'un quelconque malaise entre lui-même et les enseignants et conclut que si l'école valaisanne progresse c'est tout d'abord grâce aux enseignants. Il a une grande estime pour ceux qui font ce travail et pense le redire au sein du grand conseil où tout le monde n'a pas cette opinion. Il souhaite de la part des ensei­gnants une toujours plus grande ouverture sur la société.

En conclusion, nous remercions le chef du DIP et son chef de service d'avoir bien voulu nous recevoir, d'avoir répondu à nos questions et nous formons le vœu que de telles rencontres se renouvellent à l'avenir.

Le comité de /'AVPES /

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Page 15: L'Ecole valaisanne, juin 1986

ÉCOLE ENFANTINE

Enquête à: propos du document «objectifs et suggestions méthodologiques}}

1. Situation de l'enquête

En décembre 1984, sur la propo­sition du service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, le Départe­ment de l'instruction publique décidait de mettre à la disposi­tion des enseignants des écoles enfantines et primaires (1 P) un guide pédagogique définissant les activités de l'école enfanti­ne.

Ce document devait s'articuler autour des contenus suivants:

- définition des objectifs de l'école enfantine;

- définition des domaines d'éducation et de leurs objec­tifs;

- suggestions de progression annuelle des diverses activi­tés;

- définition de ce que les élèves devraient être capable de fai­re en fin de deuxième enfanti­ne.

La décision du Département précisait encore que ce guide devait prendre en compte les ré­alisations existantes telles que:

- le plan d'études romand, CO-ROME 1972;

- le guide pratique romand, COROME 1979; le programme expérimental pour les écoles enfantines, DIP/VS 1975;

- le programme de pré-lecture et de pré-écriture, DIP /VS 1977;

- la brochure «L'Ecole, c'est quoi?», DIP/VS 1981;

- les documents remis aux en­seignants durant les recycla­ges ou les cours de formation continue organisés par le DIP depuis l'introduction du plan d'études romand.

Une commission d'élaboration présidée par M. Jean-Pierre Sa­lamin, conseiller pédagogique du DIP, a été constituée. Les personnes suivantes en faisaient partie: Mmes Yvonne Savioz, ins­pectrice scolaire; Evelyne Hey­moz, maîtresse d'application à l'école normale des institutrices' Bernadette Roten et Marie-Odil~ Luyet, enseignantes désignées par la SPVal ainsi que Gertrude Bornet, Daveline Chedel et Fran­çoise Métrailler, enseignantes désignées par les inspecteurs scolaires .

La commissiQn «Petite Enfance» chargée de l'élaboration d'un matériel didactique pour l'école enfantine a vu son mandat s'élargir puisqu'elle a fonctionné comme commission de lecture du projet de guide méthodologi­que.

Durant l'été 1985, ce guide a été remis aux enseignants des clas­ses enfantines et des classes de première année primaire. Son in­troduction dans les classes a été accompagnée d'une présen­tation orale, assurée par le conseiller pédagogique durant le premier mois de l'année solai­re.

Au mois d'avril 1986, une enquê­te a été entreprise, au moyen d'un questionnaire, pour connaέtre les réactions des ensei­gnants. Cette enquête a touché 210 maîtresses enfantines de première et deuxième années et environ 150 enseignantes et en­seignants de première année primaire. Le présent article rend compte de ses résultats.

2. Enseignants ayant répon­du à l'enquête

Les enseignantes et les ensei­gnants ayant répondu à l'enquê­te se répartissent ainsi:

45 enseignantes de classes for­mées d'élèves de première en­fantine (1 EE); 51 enseignantes de classes for­mées d'élèves de deuxième en­fantine (2EE); 55 enseignantes de classes for­mées d'élèves de première et deuxième enfantines (1-2EE); 6 enseignantes de classes for­mées d'élèves de première, deuxième enfantines et premiè­re primaire (1-2EE, 1 P); 33 enseignants de classes for­mées d'élèves de première pri­maire (1P); 5 enseignants de classes for­mées d'élèves de première et de deuxième primaires (1-2P).

Au total, 157 enseignantes ayant des enfants en âge de fréquen­ter une école enfantine ont ré­pondu à l'enquête du DIP, ce qui représente plus de 70 % de cet­te catégorie d'enseignants. Les réponses fournies sont donc très largement représentatives de la pensée des maîtresses des écoles enfantines.

Les maîtres et maîtresses ensei­gnant à des enfants fréquentant une classe de 1 P sont au nom­bre de 44, soit environ le 30 % de cette catégorie d'ensei­gnants. Ce chiffre est important car les maîtres de 1 P ne sont pas directement impliqués par le guide méthodologique destiné à l'enseignement en première et deuxième EE.

3. Utilisation du document

Les enseignantes des classes enfantines ont eu recours à un document durant l'année scolai­re: seulement 4 % de ces ensei­gnantes n'y ont pas eu recours. Ce chiffre est à peu de chose près analogue à celui des maî­tresses qui disent ne pas en avoir pris connaissance à sa ré­ception (3 %).

4. Partie du document suscitant le plus d'intérêt

Les enseignants avaient la pos­sibilité de numéroter les différen­tes parties du guide méthodolo­gique en fonction de leur intérêt. Chez les enseignants des clas­ses enfantines, ont été citées en premier:

les suggestions méthodologi­ques 112 fois les objectifs particuliers 58 fois les objectifs généraux 36 fois la bibliographie 25 fois

Chez les enseignants des clas­ses primaires, ont été citées en premier:

les suggestions méthodologi­ques 22 fois les objectifs particuliers 21 fois les objectifs généraux 13 fois la bibliographie 8 fois

Les suggestions pédagogiques ont donc rencontré le plus d'in­térêt chez tous les enseignants ayant participé à l'enquête.

5. Aide dans la tâche pédagogique

A propos des deux chapitres concernant les suggestions et les objectifs particuliers, nous avons demandé aux en sei-

gnants quelles parties leur avaient apporté une aide parti­culière dans leur tâche pédago­gique. Le tableau suivant donne les renseignements obtenus à cette question:

Objectifs particuliers

- approche de la mathémati-que;

- activités créatrices. Ce chapitre des objectifs, dans le même ordre de grandeur, a at­tiré l'attention des enseignants

Suggestions et exigences Domaines méthodologiques

pédagogiques

EE 1P-2P EE 1P-2P

19% 16% Perception du corps 64% 30% 31 % 18% Education des perceptions 49% 41 % 31 % 30% Approche de la lecture 46% 41 % 29% 23% Education du langage 52% 30% 28% 25% Approche de l'écriture 34% 43% 28% 23 % Approche de la mathématique 23% 30% 23% 11% Connaissance de l'environne-

ment 33% 25% 21 % 21 % Education religieuse 35% 14% 28% 21 % Activités créatrices 21 % 5% '

19% 21 % Education musicale 40% 23% 20% 23% Expression corporelle 40% 23% 17 % 27% Education physique 30% 9% 15 % 34% Aucune réponse 9% 32%

Il est à relever, une fois de plus, que le chapitre sur les sugges­tions méthodologiques a attiré une attention plus particulière de la part des enseignants, no­tamment celle des maîtresses enfantines.

de 1 P-2P dans les domaines sui­vants:

En EE, les objectifs et les exi­gences pédagogiques n'étaient pas suffisamment clairs, semble­t-il, auprès de 25 % des ensei­gnantes, au moins, dans les do­maines suivants:

- éducation des perceptions; - approche de la lecture;

éducation du langage; - approche de l'écriture;

- approche de la lecture; - éducation du langage; - approche de l'écriture; - approche de la mathémati-

que; - expression corporelle; - éducation physique. Il est intéressant de noter que les suggestions méthodologi­ques ont retenu l'attention des enseignants aussi bien des maî­tresses enfantines que des en­seignants de 1 P-2P.

Les domaines qui répondent à un souci méthodologique et pé-

27

Page 16: L'Ecole valaisanne, juin 1986

dagogique des enseignantes enfantines dans une proportion égale ou supérieure à 40 % pourraient faire l'objet de cours de formation continue; il s'agit des domaines suivants:

- perception du corps; - éducation des perceptions ; - approche de la lecture;

éducation du langage; éducation musicale ;

- expression corporelle.

Les cours suivants devraient également être ouverts aux en­seignants de 1 P:

- éducation des perceptions; - approche de la lecture; - approche de l'écriture.

6. Contenus des chapitres définissant les objectifs et les exigences pédagogiques

La construction du document et' son contenu donnent satisfac­tion aux personnes qui ont ré­pondu à l'enquête. Les deman­des de modification sont peu nombreuses et souvent diffuses' elles concernent essentielle~ ment :

- l'approche de la lecture: il faut définir le moment du passage à la graphie ainsi que les graphies à travailler;

- l'éducation du langage: le contenu de ce chapitre est trop compliqué, un peu abs­trait; il manque d'exemples;

- l'approche de l'écriture: il faut définir le mode d'écritu­re (liée ou scripte), les lettres à écrire ainsi que donner des consignes quant à la tenue du crayon :

- l'approche de la mathémati­que : les objectifs de 1 EE et 2EE devraient être séparés;

- la connaissance de l'environ­nement: les objectifs paraissent un peu trop ambitieux, parfois aussi trop abstraits; la métho­dologie semble un peu rigi­de;

- les activités créatrices ma­nuel/es: les objectifs sont difficilement réalisables, il y a un manque d'idées d'activités.

Dans certains domaines, ce sont les difficultés des enseignantes à maîtriser elles-mêmes les no­tions à faire acquérir qui sont si­gnalées. C'est le cas en éduca­tion musicale, en expression corporelle, en éducation physi­que, ainsi qu'en éducation du langage.

7. Suggestions, , méthodologiques

La majorité des enseignantes apprécient le chapitre des sug­gestions. en effet, disent-elles, il présente un travail structuré, comprenant des points précis sans se perdre dans les détails: il est complet et facile à consul­ter. Les idées suggérées per­mettent un travail approfondi de toutes les notions. Les maÎtres­ses retrouvent en un seul docu­ment les suggestions reçues lors des recyclages précédents.

Certaines enseignantes souhai­teraient, dans certaines activi­tés, quelques précisions supplé­mentaires, une meilleure disposition, et parfois des exem­ples .

Enfin, cette partie du document doit garder son caractère de suggestion pour laisser une grande liberté méthodologique aux enseignantes EE.

8. Bibliographie

Environ la moitié des enseignan­tes EE ayant répondu à l'enquê­te a fait des suggestions d'ou­vrages qui permettront de compléter la bibliographie du document.

9. Moyens d'enseIgnement

Les résultats de l'enquête mon­trent qu'il n'y a pas lieu de met­tre à disposition des enseignan­tes EE des moyens d'enseignement particuliers ou de créer de nouveaux, à part peut-être un recueil d'idées pour les ACM. Il n'est pas fait de de­mande non plus pour élargir l'éventail de ceux qui existent. Les enseignantes semblent en effet satisfaites sur ce point: la liberté du choix du matériel leur convient. Il faudrait cependant modifier quel,ques documents actuellement utilisés en classe, en particulier ceux sur l'éclosion de l'écriture.

10. Cours de perfectionnement

Les vœux de cours de perfec­tionnement des enseignantes enfantines sont exprimés dans cet ordre: éducation du langage (23 %), expression corporelle (22 %), éducation religieuse (20 %), éducation musicale (16 %), éducation des perceptions (15%), activités créatrices (13 %), approche de la mathématique (12 %).

Au vu du nombre relativement élevé des demandes, certains cours doivent rester plusieurs années aux programmes de for­mation continue.

11. Conclusion

L'enquête montre que l'initiative du DIP de mettre à la disposition des enseignantes de l'école en­fantine une sorte de guide péda­gogique a rencontré l'approba­tion des enseignantes concernées . Ses buts sont at­teints: il fixe en un seul docu­ment les objectifs des activités de l'école enfantine, il apporte des suggestions didactiques, aux maîtresses enfantines, il donne une vision claire des ac­quisitions des élèves ayant fré­quenté une école enfantine as­surant une transition har­monieuse entre la préscolarité et la scolarité obligatoire.

Les quelques souhaits de modi- 1

fications seront examinés par la commission d'élaboration du do­cument «OBJECTIFS ET SUG­GESTIONS MÉTHODOLOGI­QUES» qui ne subira donc que des remaniements partiels. Les pages améliorées parviendront aux enseignantes et ensei­gnants de EE et 1 P avant le dé­but de la prochaine année sco­laire: elles remplaceront les feuilles devenues caduques. Pour les nouvelles enseignantes, des documents complets seront disponibles au dépôt des livres scolaires. Le document ainsi renouvelé perd son caractère provisoire et expérimental et devra être appli­qué dans les classes enfantines du Valais romand.

Jean-Pierre Salamin

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Page 17: L'Ecole valaisanne, juin 1986

APPEL de Messieurs Bernard Bornet et Bernard Comby

aux enseignants valaisans pour la vente de l' écu d'or 1986 en faveur de la forêt de Finges

Finges : contraste extrême entre milieux secs et milieux humides, grande diversité de la flore et de la faune Photo Philippe Werner, Ollon-Chermignon

Chers enseignantes et chers en­seignants,

Le Bois de Finges, c'est un échantillon de biotopes les plus secs de Suisse, un chapelet de petits étangs d 'une richesse na­turelle extraordinaire et un Rhô­ne encore presque sauvage.

Une fois n'est pas coutume, ce joyau de la nature valaisanne ne se situe pas à 2000 m! Et c'est un miracle que de trouver un es­pace naturel de cette étendue à si basse altitude en Suisse!

Dans le but d'entamer un dialo­gue constructif, la Ligue suisse pour la protection de la nature a étudié le site et définit ses vœux en 1982 dans le ((PLAN DE PRO­TECTION DE FINGES».

Celui-ci a été élaboré en contact étroit avec les autorités cantona­les: Il contient un inventaire dé­taillé des valeurs naturelles exis­tantes encore à Finges, des atteintes causées au site par les activités humaines, des projets de développement et d'équipe­ment de la région, ainsi qu'une série de propositions pour la mise en valeur de ce site unique en Europe.

Certaines propositions ne ver­ront peut-être jamais le jour,

d 'autres supposent un investis­sement financier important, d'autres encore nécessiteront de longues discussions avec les propriétaires et les utilisateurs.

Finges mérite un effort particu­lier qui ne doit pas peser unique­ment sur les épaules des pro­priétaires et communes impliquées.

Cette année voit la mise en pra­tique des idées contenues dans le ((Plan de protectionJ> :

- les discussions entre autori­tés, propriétaires et Ligue va­laisanne pour la protection de la nature se succèdent et per­mettent une meilleure com­préhension mutuelle;

- des études de faisabilité des projets, telles qu'une inonda­tion d'une forêt, recreuse­ment des étangs asséchés, gestion du Rhône respec­tueuse de la nature, sont en­treprises "

- les fonds nécessaires à la réa­lisation de ces projets sont re­cherchés, de même que les moyens juridiques de garantir l'avenir du site.

L'écu d 'or est une pièce maÎtres­se de tout cet édifice mis sur pied par la Ligue suisse pour la

protection de la nature et la Li­gue suisse du patrimoine natio­nal. L'essentiel des fonds atten­dus devraient permettre de financer les réalisations suivan­tes :

- création d'un sentier-nature et édition d'une brochure-guide;

- recreusement des étangs as­séchés;

- restructuration du Rhône et conservation des biotopes temporairement inondés;

- inondation d'une parcelle de forêt;

- fermeture de certaines routes au trafic automobile privé.

Etant donné que toute la jeunes­se suisse fait cette année un ef­fort en faveur de la nature valai­sanne, nous comptons sur votre sympathie et votre engagement pour cette action.

Le chef du Département de l'environnement

Bernard Bornet

Le chef du Département de l'instruction publique

Bernard Comby

HOME-ÉCOLE

~.., eOCCLHett~ 3962 MONTANA-CRANS Tél. (027) 41 24 23

ANNÉE SCOLAIRE: EFFECTIF MAXIMUM: 30 enfants de 4 à 12 ans. Langue française . Programme primaire. Dans un cadre familial une éducation plus person­nelle.

COURS DE VACANCES: Effectif: 70 enfants de 4 à 15 ans. Tous les sports. Cours de langues: français - anglais - allemand.

31

Page 18: L'Ecole valaisanne, juin 1986

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Appel des

sociétés organisatrices de la vente

de l'écu d'or 1986 pour Finges

QUI SOMMES-NOUS?

La vente de l'écu d'or est organi­sée chaque année conjointe­ment par la Ligue suisse pour la protection de la nature (LSPN) et la Ligue suisse du patrimoine national (LSP) plus connue sous le vocable germanique «Heimat­schutz». Ces deux associations d'importance nationale s'occu­pent de la protection du patri­moine helvétique, la première mettant l'accent sur les valeurs naturelles, la deuxième se char­geant plus particulièrement des sites bâtis. Chacune regroupe des sections cantonales ou ré­gionales, soit pour le Valais ro­mand :

Ligue valaisanne pour la protec­tion de la nature, Carbaccio 7, 1950 Sion, section Valais ro­mand de sauvegarde du patri­moine, cio M. Jean-Claude Mi­chelet, Petit-Chasseur 54, 1950 Sion.

QU'ATTENDONS-NOUS?

De la part de ceux qui nous ont soutenu jusqu'ici en organisant la vente de l'écu d'or dans leur commune, nous espérons un ef­fort pour augmenter le chiffre des ventes spécialement en cet­te année. Ces personnes ont déjà reçu la documentation né­cessaire et une carte de com­mande.

De la part des enseignants et commissions scolaires des loca­lités où, ces dernières années, l'écu d'or ne fut pas vendu, nous osons espérer la mise sur pied de la vente dans leur commune. Nous leur demandons de pren­dre contact avec le responsable de la vente: M. Jean Julen, Vieux-Moulin 22, 1950 Sion, qui

leur fournira tous les renseigne­ments désirés et qui leur enverra gratuitement une riche docu­mentation: douze diapositives commentées et une brochure.

REMERCIEMENTS

D'ores et déjà, la LSPN et la LSP remercient chacun de l'effort ac­compli en cette année de Finges pour le maintien d'un patrimoine de valeur à léguer à notre jeu­nesse.

Comment vendre l'écu d'or

Faites-vous adresser la docu­mentation en téléphonant à

M. Jean Julen au (027) 23 41 25.

L'écu d'or se vendra du 24 au 27 septembre 1986.

Le gros de la vente sera effectué par les enfants de 5e et (Je pri­maire. Participez à cette action!

La Ligue valaisanne pour la pro­tection de la nature organisera un CONCOURS qui récompen­sera les trois classes qui se se­ront le plus engagées en faveur de cette action.

Elles seront choisies par un jury qui tiendra compte du résultat obtenu selon les possibilités lo­cales et récompensées par une journée-nature entièrement or­ganisée à Aletsch.

LARUE EXPOSITION TRAVAUX D'ELEVES

~ ________ ==~.w, ______ ~----~·

ORSIÈRES CYCLE D'ORIENTATION du 4 au 17 juin 1986

SION OOIS du 19 juin au 8 septembre 1986

SION CYCLE D'ORIENTATION DES FILLES du 10 au 23 septembre 1986

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Page 19: L'Ecole valaisanne, juin 1986

SION MUSÉES CANTONAUX DU 23 MAI AU 28 SEPTEMBRE 1986

ouvert tous les jours de 1 a h 00 à 18 h 00 en juin et septembre fermé le lundi

ENTRÉE GRATUITE pour les enfants des écoles accompagnés d'un maître

Un nouveau moyen d 'enseigne­ment sera mis à la disposition des maîtresses de première pri­maire dès le mois de septembre 1986. Il remplace «Mon Livre de lecture 1 p» (fiches roses, vertes , bleues, jaunes) .

Il couvre la période d 'apprentis­sage allant approximativement de septembre à janvier et précè­de le travail avec les «Mots en Farandole».

1. Structure générale du document

Il comprend:

1 fascicule notes méthodolo­giques; 1 classeur fiches d'élèves.

2. Options

Les options qui ont guidé le groupe d 'élaboration de ce do­cument sont les suivantes :

1. l'apprentissage de la lecture est abordé d 'une manière lar­ge ;

2. une part importante a été ré­servée à l'oral avec de nom­breux exercices de structura­tion;

3. l'enfant baigne dès le début dans la phrase et dans le texte ;

4. une progression a été voulue à l'intérieur de l'étude d 'un phonème et tout au long du document;

5. les fiches d 'élèves servent avant tout d 'exercices d'ap­prentissage et non d'applica­tion;

6. la plupart des fiches permet­tent de prendre en compte les acquis et les possibilités des enfants.

Nouveaux moyens d; enseignement au dépôt scolaire APPRENTISSAGE DE LA LECTURE 1 P

3. Contenu

a) Etude approfondie de 10 phonèmes

- Certains d 'entre eux ont été choisis pour leur fréquence d'utilisation et la simplicité de leurs graphies ; li! lai Iy 1 lui d 'autres ont été retenus pour la variété de leurs graphies ; I fJ. I 15/ .. ·

- d'autres, par contre ont été écartés en raison des diffé­rents accents locaux ; 1 f, 1 lei 1 JI .. ·

- les phonèmes consonnanti­ques ne font pas l'objet d'une étude systématique parce qu 'ils ne présentent que peu de difficultés au niveau lectu­re . Ils se rencontrent fréquem­ment à travers l'étude des phonèmes proposés . Les en­fants les assimilent aisément.

b) Textes

Des textes présentant des ni­veaux différents de difficulté ac­compagnent l'étude des phonè­mes . Leur exploitation varie selon le moment de l'année où l'enseignant les choisit.

4. Formule ((classeuf»

Un classeur plaisant intitulé «Français» contient les fiches d 'élèves 1 P. Il se veut un docu­ment ouvert pour permettre aux enseignants d 'y insérer des tra­vaux personnels .

Seul le classeur est transmissi­ble en 2P pour les fiches des moyens d'enseignement ro­mands .

Cet ouvrage devrait répondre aux attentes des enseignants de 1 P qui souhaitaient un moyen

d'enseignement bien adapté au démarrage de l'apprentissage de la lecture.

Le comité de rédaction

Annette Cordonier, Grimisuat, DIP, présidente Romaine Zufferey, Sierre, DIP M.-Madeleine Luy, Saxon , SPVal Nadia Suzanne, Monthey, SPVal .

La commission de lecture

Yvonne Savioz, inspectrice, DIP, présidente M.-Paule Schott, Conthey, SPVal Ghislaine de Preux, Saint-Léonard, C3F Gertrude Pralong, Savièse, CME.

Page 20: L'Ecole valaisanne, juin 1986

«FILOU ET TRICOTINE» est un nouveau moyen d'enseigner les techniques d'activités créatr ices sur textiles (ACT) à l'école pri­maire.

Les fichiers romands :

- «AVEC MES DIX DOIGTS» édité en 1975 et

- «MAINS ACTIVES» édité en 1980

étant en voie d'épuisement, la Commission romande des moyens d'enseignement (CO­ROME) a mandaté une commis­sion chargée d 'élaborer ce nou­veau moyen d'enseignement des techniques d 'ACT, à l'usage des écoles primaires de la Suis­se romande.

Cet ouvrage «FILOU ET TRICO­TINE, ACT 1» sera introduit dans les classes primaires du Valais romand, dès l'automne 1986. Il est mis à la disposition des filles et des garçons dès la troisième année primaire.

Il offre un choix de techniques couvrant largement le «program­me» d'activités créatrices sur textiles des degrés 3P, 4P, 5P et 6P.

Il innove en utilisant des moyens mnémotechniques : l'animation par deux souris, FILOU et TRI­COTINE, placées dans des si­tuations qui , par analogie, de­vraient amener l'élève

- dans un premier temps, à mo­biliser son sens de l'observa­tion pour découvrir la techn i­que;

- puis à mémoriser celle-ci d'une manière amusante.

L'image est donc fonctionnelle: elle a un message à passer.

Filou et Tricotine

Il se présente sous la forme d 'un livre, format 21 x 23 cm, avec des illustrations en quatre cou­leurs.

Il comprend les chapitres sui­vants:

Filou et Tricotine découvrent Filou et Tricotine brodent Filou et Tricotine cousent Filou et Tricotine découvrent la machine à coudre Filou et Tricotine cousent à la machine Filou et Tricotine tricotent et cro­chètent Filou et Tricotine décorent.

Il tient compte de trois élé­ments :

- renouvellement de la pédago­gie nécessité par la mixité dans les cours d'ACT;

- motivation des élèves par l'utilisation de moyens at­trayants;

- maintien des acquisitions techniques qui conservent aux ACT leur caractère spéci­fique, favorisent une démar­che créative et assurent à l'élève une certaine autono­mie.

Les personnes énumérées ci­dessous ont reçu un mandat pour représenter le Valais ro­mand au sein des différentes commissions qui ont œuvré à l'élaboration de ce nouveau moyen d'enseignement ACT 1:

Commission romande de ré­daction Mme Maria Jean, inspectrice ACM, Ayent

Commission romande de réfé­rence Mme Suzanne Dubois , déléguée du DIP

MmeMarinette Barone-Loye, délé­guée de la SPVal

Cette commission a tenu huit séances à Yverdon .

Commission valaisanne de ré­férence Déléguées du DIP : Mme Claire Mariéthoz, Nendaz Mme Honorine Moix, Euseigne Mme Marie-Andrée Tenthorey, Fully

Déléguées de la SPVal: Mme Mary-Lise Beausire, Marti­gny Mme Bernadette Taramarcaz, Gri­misuat Mme Gertrude Pralong , Savièse, représentant la CME

Cette commission présidée par Mme Suzanne Dubois accompa­gnée de Mme Marinette Barone­Loye , a tenu sept séances à Sion.

Commission valaisanne d'exa­men Déléguées du DIP: Mme Pierrette Bérard , Ardon, pré­sidente Mme Francine Conti, Nendaz

Déléguées de la SPVal : Mme Marie-Thérèse Fauth , Sion Mme Antoinette Travelletti, Ayent.

Pour la rentrée ...

Calcul mental 4P

A la fin de ce mois , l'ouvrage de calcul mental pour les classes de 4e ann$e sera disponible. Fai­sant suite à celui introduit cette année dans les classes de 3e an­née, il se présente sous la forme d 'un fichier non transmissible d 'une centaine de pages (format A5).

Bien qu 'il s 'agisse d'une publi­cation à caractère cantonal, ce document propose un contenu et une démarche en cohésion avec les moyens d'enseigne­ment romands . Partant de sup­ports concrets (dessins, dia­grammes), les procédés de calcul s'enchaînent de façon structurée pour amener l'élève à une meilleure maîtrise des nom­bres . Ce nouveau document de travail ne devrait pas être perçu comme «quelque-chose-à-faire­en-plus» mais plutôt comme un complément à intégrer à la leçon de mathématique en vue de sa­tisfaire plus efficacement à des objectifs spécifiques du pro­gramme.

Le Service cantonal de l'ensei­gnement primaire et des écoles normales exprime toute sa grati­tude à Messieurs Jean-Pierre Na­ter et Jean-Daniel Roten, anima­teurs en mathématique, dont le travail et la compétence ont per­mis de mettre à la disposition des enseignantes et ensei­gnants de 4P ce nouveau moyen d 'enseignement.

Page 21: L'Ecole valaisanne, juin 1986

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Rencontre SPVal - DIP

Le 22 mai, M. Pannatier, accom­pagné de M. Besse, répondait à notre invitation . Voici quelques objets traités lors de cette séan­ce.

GRAP

En clarifiant les objectifs à at­teindre en fin de scolarité, on est arrivé à alléger les programmes sans pour autant en diminuer les exigences. Les résultats de ces travaux seront mis en consulta­tion auprès de tous les ensei­gnants primaires. Ils seront ac­compagnés d'une note explicative et d 'un questionnai­re. Des rencontres régionales sont prévues où des membres du GRAP viendront clarifier, commenter les objectifs et les buts poursuivis par ces travaux.

Regroupement des écoles normales Une commission ayant notam­ment les points suivants dans le cahier des charges, a été nom­mée par le OIP:

- étudier les conséquences sur l'occupation des locaux, sur l'emploi des professeurs dans des établissements mixtes, provoqués par la diminution des effectifs;

- étudier la possibilité de re­grouper les étudiants à Sion pour la partie francophone du canton et à Brigue pour la partie alémanique.

La commission a déposé son rapport et, toutes considérations faites, souhaite un regroupe­ment des écoles normales dès la fin de l 'année scolaire 1986/ 1987.

Formation de enseignants

Une réforme de la formation ini­tiale des enseignants doit cou­vrir les points suivants:

- améliora tion de la forma tion générale,'

- amélioration de la formation pédagogique;

- approfondissement de l 'étude des langues;

- étude de l'informatique.

Quels seront les meil/eurs moyens d 'atteindre ces buts? Voilà une question ouverte. La SPVal appuiera une forme qui donnera à l'étudiant l 'ouverture la plus large possible à la fin de ses études.

Une forme améliorée de forma­tion continue devra aussi être étudiée.

Moyens d'enseignement

1. Un texte de présentation pa­raÎt dans l 'Ecole valaisanne commentant: des fiches d 'apprentissage de la lecture en première primaire ,' Filou et Tricotine, manuel romand de travaux à l 'aiguille.

2. 1/ sera mis à disposition des classes COM un corrigé de mathématiques.

La période particulière de chan­gements que nous traversons nous incite au dialogue. La connaissance des vœux, des objectifs fixés par chacune des parties y est essentiel/e. Le contact permanent que nous en­tretenons avec les responsables du OIP ne peut être que bénéfi­que pour notre école.

François-Ls Décaillet

Page 22: L'Ecole valaisanne, juin 1986

i'''''''' \"'~~~~ ~------------------------------------~ lia' f o!!kkl~ ODIS

HORAIRE DURANT L'ÉTÉ

1. OOIS DE SION

Fermeture des locaux du 28 juin au 11 août

II. OOIS DE SAINT-MAURICE

Fermeture des locaux du 3 juillet au 19 août

Ouvert ~es mercredis de 14 h 00 à 17 h 00

Toutes les personnes qui ont emprunté du matériel à l'DOIS

auront l 'obligeance de bien vouloir nous le rendre avant le 30 juin 1986

Cela faciliterait notre travail

Merci et bonnes vacances

La Direction de l' ODIS

Page 23: L'Ecole valaisanne, juin 1986

Le niveau baisse. Ce n 'est pas celui de l'orthographe qui , confronté à la terrible réalité qui suit, me laisse totalement indif­férente. Le niveau baisse . C'est celui de l'âge des prisonniers et des torturés! 14 ans. Qui dit mieux? L'Irak! Combien dites­vous? 10 ans. A vous l'Oscar en­sanglanté de la torture juvéni­le .. .

Bagdad, ville des mille et une nuits . Les contes de Schéhéra­zade bercent encore nos imagi­nations occidentales mais, là­bas, la lampe d'Aladin n'éclaire plus qu'un peuple meurtri dont les enfants sont torturés .

Amnesty International a appris qu 'au moins 300 gosses, âgés de 10 à 14 ans , ont été arrêtés dans la ville de Sulaimaniya, au nord de l'Irak. Plusieurs rapports

Urgent!

E. Sola

non confirmés par le gouverne­ment attestent la découverte de petits cadavres suppliciés dans les rues de la banlieue de Sulai­maniya. Ces enfants n 'auraient pas résisté aux mauvais traite­ments! On n'ose écrire les mots que suggère la torture... On n'ose imaginer le sort de ceux qui croupissent dans la prison de Kirkuk où, toujours selon les rapports, ils auraient été transfé­rés . Un bon nombre de ces jeu­nes détenus seraient actuelle­ment affranchis. Quelques-uns subiront encore la question. Pourquoi? Parce que ces en­fants répondent de l'activité poli­tique de leur fam ille. Certains de leurs parents ont déserté l'ar­mée et se sont joints aux Kur­des. Ces petits que la peur ter­rorise, avoueront sous les fers brûlants les activités de leurs fa-

milles et de leurs sympathisants. A moins que la mort, dernier échappatoire, ne les libère de la folie des hommes.

Sommes-nous, oui ou non, soli­daires du monde qui nous en­toure? Pouvons-nous encore, l'âme en paix, regarder nos en­fants jouer à la marelle sans en­tendre le cri de tous les autres sacrifiés au nom du pouvoir? Irak, Russie, Colombie, Afrique du Sud , quelques exemples ci­tés par Amnesty International où le même refrain se joue sur les cordes des barbelés: les droits de l'enfant? connaît pas!

Renseignements et documentation : Amnesty International Madame Alba Viotto Avenue des Amazones 8 1224 Chêne-Bougeries Téléphone (022) 480717.

L'ÉCOLE ANTI-MARMOTTE

Dans un précédant article, nous avons souligné le danger qu 'il y avait pour les Suisses à réagir au monde actuel en se terrant - psy­chologiquement parlant - derrière leurs montagnes, aussi belles soient-elles. C'est ce que nous ap­pelions le Iisyndrôme de la marmot­te».

Ci-dessous nous décrivons des ex­périences menées par des classes du Valais et de Suisse romande en vue d 'ouvrir l'école sur le monde. Le manque de place seul nous a obligé à nous limiter à ces quelques exem­ples.

Nous serions heureux que des en­seignants valaisans nous fassent part d 'expériences analogues qui pourraient faire l'objet d 'articles ul­térieurs.

Baraques et bidonvilles

«Trente-cinq écoliers ont vécu la faim et l'injustice» : ce titre en grands caractères s'étalait l'an passé sur toute une page de la Tribune de Genève. En effet, deux classes de cinquième ve­naient de participer à une expé­rience qui sortait de l'ordinaire .

Inspirés d'un dossier publié conjointement par le Service Ecole Tiers Monde, la Déclara­tion de Berne et l'UNICEF *, deux enseignants primaires ge­nevois ont voulu faire vivre concrètement par leurs élèves les conditions de vie et l'i njusti­ce qui règnent dans bien des ré­gions des Tiers Mondes . En dé­but de matinée, les élèves partent pour un terrain vague en pleine transformation . Après tira­ge au sort, (on ne choisit pas de naitre à Caracas ou Ouagadou­gou plutôt que Genève), 8 «ri­ches» se voient allouer une villa vide comme lieu d'habitation, les 27 «pauvres», eux, devant ra­masser de vieilles planches et

des tôles pour se construire des baraques . Grimace des derniers auxquels on avait fait croire qu 'ils allaient passer la nuit dans le lotissement de fortune . En ar­rivant, tous les pics-nics des élè­ves sont mis dans un grand ca­geot. Coup d 'œil préoccupé des uns et des autres qui se font déjà du souci , qui pour sa pla­que de chocolat , qui pour son sandwich au foie gras .

A midi, distribution de nourriture . Stupeur chez les pauvres: alors que les 8 riches reçoivent 24 sandwiches, une boîte de frian­dises et une de fruits, les 27 pauvres reçoivent en tout et pour tout 15 sandwiches, trois pommes et un paquet et demi de chips. Peu après, c'est la ré­volte chez les opprimés qui atta­quent la villa des riches à coups de .. . pierre. Intervention rapide des professeurs, puis discus­sion générale sur les conditions de vie dans les pays des Tiers Monde. «C'est déjà bien malheu­reux qu 'il y ait des pauvres sur terre , mais cela l'est encore plus dès qu 'ils sont à côté des ri ­ches» , s'exclame Isabelle. Et Marc-André d'ajouter... «c 'est atroce d 'être dans la situation des pauvres . Je comprends maintenant qu 'ils aillent jusqu'à voler».

Dans les jours qui suivent, les enfants étudieront en classe les budgets hebdomadaires de deux familles , l'une disposant d'un revenu de 1200 francs, l'au­tre de 100 francs. Conclusion : une famille pauvre ne peut s'ali­menter décemment.

Avant de discuter avec leurs élè­ves des Tiers Mondes, les insti­tuteurs, Pierre Massarenti et

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, juin 1986

Jean-Bernard Luisier, avaient de­mandé à ces derniers quels étaient les droits fondamentaux de l'enfant. Les réponses les plus fréquentes étaient:

- regarder la TV le soir; - se coucher quand on veut; - jouer après l'école ou les de-

voirs; - ne pas être obligé de partir en

colonie, etc.

Après l'expérience vécue, les élèves donnèrent la liste suivan­te:

- avoir suffisamment à boire et à manger;

- disposer d'un abri; - être aimé de ses parents; - être convenablement vê-

tU,etc.

Le but pédagogique, on le voit, a été atteint.

(Une description plus détaillée de cette expérience peut être obtenue au Service Ecole Tiers Monde).

Table ronde et tombola

Plusieurs expériences décrites dans cet article sont nées de l'exposition «Aujourd'hui, vaincre la faim» inaugurée en mai 1983 à l'ODIS de Saint-Maurice et qui fait encore le tour des écoles ro­mandes.

Lors du passage de cette der­nière à l'Ecole supérieure de commerce de Martigny, autom­ne 1983, une table ronde fut or­ganisée par l'école. Elle groupa des représentants des maison Nestlé et Migros, la Fédération romande des consommatrices les Magasins du monde et u~ agronome valaisan. Le débat

44

vif et animé suscita une forte réaction chez un petit groupe d'élèves. «Nous devons faire quelque chose, pas seulement parler de la faim» . Aussitôt dit aussitôt fait. Ils s'organisent en~ tre eux, (à aucun moment pro­fesseurs ni direction ne sont in­tervenus), mettent sur pied une soirée culturelle et une tombola. Pour cette dernière, il faut faire le tour de tous les magasins de la ville pour obtenir des lots. Ce n'est pas une sinécure, surtout juste avant Noël.

Le résultat fut un grand succès: plus de 7000 francs récoltés pour des projets que les élèves choisissent eux-mêmes, (l'un au Sénégal, l'autre au Brésil) . Mais plus encore que la récolte d'ar­gent, ce qui nous semble parti­culièrement significatif ici est la capacité des élèves à se mobili­ser spontanément, sans la moin­dre incitation des professeurs , suite à une table ronde particu­lièrement réussie .

Ne jette pas ta pomme!

Comment intéresser des élèves de l'école enfantine à une expo­sition sur la faim destinée à des élèves de douze ans et plus? C'est la question que se posa une institutrice vaudoise - et à laquelle elle trouva une réponse fort originale, illustrant le vieux proverbe de chez nous, «Qui veut, peut».

Enseignante au Collège du Mont, au nord de Lausanne, elle avait remarqué la navrante pro­pension des élèves de l'école primaire à jeter dans le préau les pommes Golden distribuées gra­tuitement aux élèves à cette pé-

riode de l'année. Alors avec ses élèves, elle fait chaque jour le tour du préau, ramassant les pommes souvent à peine cro­quées qui sont mises dans des corbeilles à papier. Ensuite, c'est le pèlerinage d'une classe à l'autre, pour faire prendre conscience aux élèves de l'école du gaspillage absurde qu'ils oc­casionnent, mais sans discours moralisateurs: les corbeilles à papier pleines de pommes par­Ient d'elles-mêmes.

Deuxième phase de «l'opération pommes»: ces dernières sont trempées dans du plâtre, puis coloriées et exposées à côté de l'exposition «Ajourd'hui, vaincre la faim». Il était difficile de savoir laquelle des deux expositions était la plus impressionnante!

((Nos profs ne savent rien»

Sans doute les élèves du collège de Graz (Autriche) ne connais­saient-ils pas la fameuse phrase d'un des leaders du mouvement anti-esclavagiste britannique, le député William Wilberforce, qui dit un jour, «Celui-là a le droit de critiquer quelque chose qui est prêt à faire quelque chose pour l'améliorer». Mais c'est exacte­ment ce qu'ils firent. Un groupe d'entre eux arrivèrent un jour au service d'information sur les Tiers Mondes de leur ville et di­rent au responsable ébahi, «Nos profs ne savent rien sur les Tiers Mondes. Nous voulons les infor­mer». Et pendant des semaines, ils vinrent durant leurs jours de congé, potasser des livres, des revues, des documents de toute sorte. Ils rédigèrent finalement une introduction aux problèmes

du sous-développement à l'in­tention de leurs .. . professeurs! Certains de ces derniers le lirent attentivement et à leur tour le ré­percutèrent sur leurs élèves.

Un pavé dans la marre de l'apathie

Connaissez-vous la formule «ma­thématique» pour une pédago-

gie ouverte sur le monde? C'est la suivante:

Do + Pm + Eed = Se ' à savoir :

une direction ouverte aux pro­blèmes du monde, une équipe de professeurs motivés, des élè­ves engagés et dynamiques as­surent un succès exceptionnel.

C'est la formule magique réunie par le collège de Saussure, dans le canton de Genève, qui, autour de l'exposition «Aujourd'hui , vaincre la faim», réussit une ani­mation hors du commun, dont toute la presse genevoise se fit l'écho. Deux mois avant l'arrivée de l'exposition, les très dynami­ques élèves du groupe «le Pavé», (qui lancèrent en Suisse

la fameuse campagne «Touche pas à mon pote» contre le racis­me) se réunissaient déjà avec leurs professeurs pour préparer l'animation de l'exposition. Cette dernière donna lieu à un travail interdisciplinaire exceptionnel: les professeurs de biologie pré­parèrent leur propre exposition

sur les céréales; au lieu de po­tasser Lessing ou Goethe, les le­çons d'allemand utilisaient des textes sur le problème de la faim, mais en allemand . Les cours de dessin virent les ta­lents artistiques des élèves ex­ploser: modelage, linogravure, dessins sur le thème de la faim firent l'objet d'une autre exposi­tion . Mentionnons aussi que des artistes de la région y avaient contribué par des œuvres qui fu­rent vendues au profit d'un pro­jet retenu par les élèves.

Tous les jours, des rencontres réunissaient à midi les élèves in­téressés avec un invité - journa­liste, paysan-animateur du Burki­na-Faso, agronome, etc ., ou autour d'un film. Plus de 400 élè­ves participèrent en dehors des heures de cours à une table ron­de sur le thème «Faim là-bas, distribution et consommation ali­mentaire chez nous». Enfin , pour clore le tout, un grand spectacle de variétés préparé par des élè­ves débordants de talent.

Une telle animation devait né­cessairement aboutir à du concret. Les élèves de l'établis­sement sélectionnèrent eux-mê­mes un projet de développe­ment au Pérou, auxquels 150 d'entre eux se sont engagés à verser régulièrement une partie de leur argent de poche. Un bul­letin d'information est né de l'expérience du collège et conti­nue à paraître régulièrement, donnant des informations qui s'inscrivent dans le prolonge­ment de la Quinzaine Tiers Mon­de, qui va devenir une activité régulière du collège, chaque an­née. Pour 1986, c'est le thème du tourisme qui a été choisi.

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Repas inégal, ((semaines vertes)), etc.

Tant d'autres expériences se· raient à raconter plus en détail : le «repas inégal» , lors duquel les élèves arrivent à la caféteria ou au restaurant de l'école et tirent au sort des jetons de couleur . Un quart des élèves tirent un je­ton de couleur - disons bleue -qui leur donne droit à un repas occidental plantureux; les autres qui représentent les pays du Sud, soit les trois quarts, rece­vront un modeste bol de riz, après tirage au sort également, (on les appellera les rouges) . Quand le cuisinier a oublié le sel dans le riz, que ce dernier n'est même pas accompagné d'une sauce, et que les «pauvres» sont disposés en fer à cheval autour des «riches», le contraste est pour le moins frappant. Ajoutons que tous les élèves payent le même prix. Le mélange est «ex­plosif» à souhait et peut donner lieu à des débats passionnants , comme au gymnase de La Chaux-de-Fonds où les «rouges» crièrent à l'escroquerie et allè­rent chercher à l'extérieur du gymnase des «suppléments» qui leur furent confisqués .

Les «semaines vertes» rassem­blent les élèves d'une classe dans un cadre non scolaire , (maison à la campagne par exemple) autour d'un thème sé­lectionné par l'enseignant qui l'aura très soigneusement pré­paré en collaboration avec le Service Ecole Tiers Monde, (par exemple : le racisme, compren­dre autrui , l'Amérique latine, etc.). On invitera des ressortis­sants des pays des Tiers Mon­des. Ces derniers participeront à des débats, prépareront des

plats de leurs pays, joueront de la musique sur des instruments inconnus des élèves . Le tout donne des semaines très riches, très denses, une expérience vé­cue qui constitue toujours la meilleure des pédagogies.

Terminons par un dernier exem­ple valaisan .

L'Avent vécu à l'écoute de nos faims (texte rédigé par Ma­rie-Françoise Salamin , cycle d 'Hérens).

Chaque année, les élèves et les professeurs du cycle d'orienta­tion d'Euseigne vivent l'Avent en solidarité avec des personnes moins favorisées. Pour se prépa­rer à Noël 1985, les jeunes se sont mis à l'écoute de leurs faims (au pluriel) et de celles du monde. Ils ont compris que le mot faim ne se réfère pas seule­ment à une carence physique, mais aussi à la faim d'amour, de tendresse, de liberté, de justice, de sécurité , de beauté, de contact, de connaissance, de Dieu même. Ils ont compris alors que dans nos pays aussi , ces pays dits «nantis», il y a aussi beaucoup de faims à rassasier.

Les élèves ont aussi entrepris une action de sensibilisation au­près de leurs paroisses, ce qui leur a permis de récolter plus de 8000 francs qui ont permis d'acheter un moulin à céréales pour le village de Vou , dans le Yatenga, (Burkina-Faso, Afrique de l'Ouest).

Le 20 décembre, tout était prêt pour la fête . Les élèves ont parti­cipé à un «repas inégal» (voir ci­dessus). La faim, quand ça pas­se de la tête au ventre, ça peut transformer le cœur! Et la fête

qui s'ensuivit n'en fut que plus belle et plus vraie. L'Eucharistie fut vraiment Noël où Celui qui est né dans une mangeoire se fait aujourd 'hui nourriture pour combler nos faims et apprendre à partager.

Alors chers collègues, pourquoi ne pas sortir de la routine, tenter l'inhabituel, ouvrir les fenêtres de l 'école toute grande sur le monde? Le Service Ecole Tiers Monde sera heureux de réfléchir avec vous, mettre à votre dispo­sition du matériel, vous faire connaÎtre encore d 'autres expé­riences et approches que la pIa­ce nous manque pour décrire ici. Nos portes vous sont grandes ouvertes.

Téléphone (021) 268433.

Pierre Pradervand

* Le dossier pédagogique La rue est à tous qui accompagne le livre du même nom, et qui a inspiré la première action décrite dans cet article , peut être obtenu pour 7 francs au Service Ecole Tiers Monde (10, chemin des Epinettes , 1007 Lausanne). Le livre peut être loué en sé­rie de classe (25 exemplaires) au prix de 10 francs .

PLEINE FORME Un exemple de collaboration entre les Ligues spécialisées privées

et les Centres médico-sociaux régionaux

Lancée par les Ligues valaisan­nes contre les toxicomanies , le cancer , la tuberculose et les maladies pulmonaires , «Pleine Forme» est une action originale de promotion de la santé .

Mieux connaître son capital san­té et en prendre soin tels sont les buts visés par « Pleine For­me».

A travers leurs dessins ce sont des enfants , âgés de 1 a à 12 ans , qui nous donnent ce mes­sage de «Pleine Forme» ou de ce qu 'il faut faire pour favoriser une bonne santé.

Ces dessins font partie du

nies, le cancer , la tuberculose et les maladies pulmonaires dans les écoles primaires du canton durant l'année scolaire 1984-1985, sous le patronage du DSP et du DIP.

Ce concours a connu un grand succès. Plus de 800 travaux d 'élèves de 29 communes valai­sannes sont rentrés. 3 prix de classe, à savoir une journée en compagnie d'un sportif célèbre, Pierre Délèze ou Dominique Ci na et 113 autres prix (vols en mongolfière , vols en planeur, tee-shi rts «Pleine Forme») ont été attribués aux meilleurs.

concours lancé par les Ligues Exposés en primeur dans le ca­valaisannes contre les toxicoma- dre des Foires valaisannes de

Brigue (OGA) et de Martigny (COMPTOIR) les travaux primés du concours «Pleine Forme» font actuellement l'objet d'une expo­sition itinérante sur invitation dans les centres scolaires ou de communes du canton.

Les centres de Saint-Maurice, Sion , Vétroz, Chamoson , Conthey et Ardon l'ont déjà ac­cueillie. Grône, Sierre , Evionnaz, Vissoie, Montana, Viège et Bri­gue l'attendent...

Les centres qui reçoivent cette exposition organisent à partir de celle-ci des visites 'commentées et des conférences-débats sur des thèmes touchant à l'éduca­tion à la santé et les préoccu­pant plus particulièrement dans leur région .

A Saint-Maurice, par exemple une soirée-débat réunissant di­verses personnalités locales çjont le médecin de district, le président de commune et un sportif de la région , suscita une discussion fournie sur les diver­ses facettes nécessaires à une bonne santé et permit de traiter de problèmes préoccupant plus particulièrement la population lo­cale, à savoir l'augmentation des coûts de la santé et le trafic ré­gional de drogues . Chacun put prendre conscience de ces pro­blèmes et réfléchir aux solutions pouvant y remédier , voire les évi­ter à l'avenir.

L'exposition itinérante ({Plei­ne Forme)) est un support ({at­tractif)) à une animation d'éducation à la santé:

«Quand je suis en pleine forme, je me sens bien dans mon corps». «Je me sens élastique, peine de vie ».

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« Il Y a énormément de person­nes qui ne font pas de cas de leur santé». A propos de cigaret­te : «Beaucoup de gens s'enlè­vent ce qu'il y a de plus pré­cieux : la vie. Ils semblent vouloir se suicider. Enfin les gens sont libres de choisir entre la fumée et la pleine forme» .

... Il s'agit là de quelques ré­flexions faites par des enfants ayant visité l'exposition «Pleine Forme».

Tous , les responsables des Li­gues de santé spécialisées, les infirmières en santé publique et les enseignants mettent leurs compétences en commun pour assurer le plein succès à cette action d'éducation à la santé nouvelle.

Les élèves des classes primai­res découvrent les dessins ex­posés. Ces œuvres attractives les interpellent sur leur propre santé.

« Moi aussi j'aime la montagne» dit Patrice.

«Avec mon papa, je fais du foo­ting chaque samedi matin».

Les commentaires des enfants sur les thèmes traités par leurs camarades les amènent peu à peu à une définition complète de la santé.

L'infirmière en santé publique est là pour donner les précisions nécessaires concernant les be­soins alimentaires corrects d'un écolier ou d 'une femme enceinte par exemple .

Le responsable des ligues pro­pose aux enfants de donner leur propre slogan sur la santé. C'est l'occasion pour l'enseignant de répéter la définition du terme

«slogan» récemment étudiée en classe aussi .

Une animation qui suscite l'envie de prolonger la discussion en classe ou en famille!

Ces dessins sont de «véritables miroirs créés par des enfants et proposés aux adultes ».

«J 'espère que ceux qui verront çette exposition réagiront. Je pense surtout aux alcooliques, aux pollueurs , aux fumeurs et aux drogués».

«Cette exposition peut changer la vie d 'un homme ou d 'une fem­me».

Les enfants le disent «Pleine Forme» s'adresse à tous.

((Pleine Forme», expérience pilote de promo­tion de la santé, est riche d'enseignements

Pour nous, responsables de li­gues de santé et initiateurs de l'action , «Pleine Forme» a atteint les objectifs visés :

Issu de dessins d'enfants , le message de santé lancé par «Pleine Forme » nous interpelle tous fortement. Il nous fait pren­dre conscience de notre com­portement vis ·à-vis de notre pro­pre santé et du rôle que nous avons à remplir vis-à-vis de la santé de nos enfants, nous tous, adultes, professionnels de la santé, enseignants, parents.

«Pleine Forme» diffuse un mes­sage neuf valorisant les compor­tements positifs susceptibles de préserver une bonne santé.

«Pleine Forme» ouvre une porte à l'école en sensibilisant ce mi­lieu à l'importance de créer en

classe un climat favorable à la promotion de la bonne santé, afin d 'y former des individus ap­tes à faire des choix de mode de vie et de comportement permet­tant de préserver leur capital santé jusqu 'à l'âge adulte . «Pleine Forme» est l'exemple d'une action de promotion de la santé réussie grâce à la collabo­ration fructueuse d 'instances aussi diverses que les autorités communales, les écoles , les centres médico-sociaux et les li­gues de santé privées .

Cette action entreprise auprès des jeunes puis étendue à tou­tes les classes d 'âge est proba­blement très efficace à condition qu'elle ne reste pas isolée mais qu'elle soit le point de départ d'un processus qui devrait se poursuivre!

«Pour nous , infirmières en santé publique du centre médico-so­cial subrégional de Vétroz, l'exposition de dessins d'élèves s'est avérée un excellent sup­port pour parler de la santé» , nous dit Béatrice Ifkovits-Putal­laz.

Dans ce contexte, l'infirmière scolai re a une autre approche des élèves, le contact est diffé­rent, l'atmosphère détendue, le dialogue facilité.

Les notions de diffusion du savoir ont été écartées au profit d'une pédagogie active. Cette approche a permis aux élèves de découvrir des moyens pour gérer leur propre santé et de fai­re des choix à travers des situa­tions concrètes .

Durant ces journées, il y a eu complémentarité entre les diffé­rents partenaires de la santé: équipe «Pleine Forme», ensei-

gnants et infirmières de santé publique. Pour l'animation cha­que professionnel a pu apporter son savoir, son expérience, et ses connaissances spécifiques . Partage enrichissant , expérience à renouveler et souhaitée par les enseignants qui proposent des initiatives futures sur différents thèmes : alimentation, sommeil , hygiène, fatigue scolaire.

Pour la population ont été mises en place des actions : prise de TA gratuite avec information pour une meilleure qualité de vie , visionnement d'un film ayant trait à la prévention et possibilité de visiter l'exposition .

Le passage à la pratique de l'éducation à la santé au niveau de la collectivité nous a enthou­siasmés . Cet axe de notre fonc­tion d'ISP reste encore le parent pauvre de notre activité étant donné le peu de temps et de moyens mis à disposition .

Perspectives d'avenir : Notre souhait serait de penser et réaliser ensemble des actions d 'éducation à la santé afin d'évi­ter le double emploi , le gaspilla­ge des forces et d 'énergie d'un personnel qualifié et expérimen­té.

Unissons nos efforts pour une plus grande efficacité au service de la population!

Françoise Rouvinez

Page 27: L'Ecole valaisanne, juin 1986

L'homme quotidien

- Je dois vous avouer honnêtement, chère Mada­me, que si j'ai beaucoup réfléchi, je ne me sens pas encore tout à fait au clair avec ces questions de lois et de normalité. Si j'en sens ou pressens certains aspects, le tout ne me paraÎt pas, et de loin, encore compris.

- Cela est normal et réjouissant, cher Monsieur, si vous aviez compris d'emblée, vous auriez saisi ces domaines avec votre seul intellect et eussiez stocké dans votre compartiment à informations ce oui doit devenir élément de réflexion destiné à fEk~nder certains aspects de votre vie. Il est donc heureux que vous l'assimiliez progressivement. Essayons, aujourd 'hui, d'éclairer encore certains aspects d 'un domaine aussi vaste qu 'important, aussi complexe que simple si on le creuse suffi­samment. Voyons, pour commencer, comment vous envisagez vous-même le concept de normali­té.

- Pour moi, est <mormal» ce qui correspond à cer­taines normes.

- Je pense, en effet, qu'ainsi raisonnent la plupart des personnes et c'est bien là le début et la cause de tant et tant d'erreurs personnelles, institution­nelles et de civilisation, et, du fait de ces erreurs, dans le concret de la pratique de la vie, de terri­bles injustices.

Car, voyez-vous, cher Monsieur, il nous faut distin­guer ce qui est «norme» de ce qui est «normalité». «la)) «normalité )) est loin d 'être «la» «norme)) et «la )) «norme)) est loin d 'être ou de conduire à «la)) «nor­malité», même si elle peut et devrait participer au progrès des hommes sur cette voie.

Etablie, en principe, d'après une moyenne, la nor­me est destinée à régler pour la faciliter, la vie d 'une société quelle qu'elle soit, c'est-à-dire quelle que soit son importance. Elle est une moyenne établie pour tous et contribue à les diriger dans une direction choisie. Elle n 'est et ne devrait être, en aucun cas, un critère de normalité. La normali­té peut se trouver au niveau de la norme; elle peut, aussi se trouver soit en-dessus, soit en­dessous, soit à côté. Elle peut lui être ou non, semblable. Où qu'elle se trouve, elle demeure nor­male, car elle relève d 'autres critères que la norme et sa destination est ou devrait être autre.

Si les individus et les collectivités saisissaient, opéraient et utilisaient cette distinction, notre so­ciété s 'améliorerait à un rythme difficilement envi­sageable. Pour l 'instant, le 99,9 % des individus et des collectivités considèrent la norme comme nor­malité et cherchent à coincer la normalité dans la norme alors que, je le répète, la norme est ou de­vrait être une moyenne, une balise pour la cohé­rence moyenne.

- Dans cette optique, cette moyenne est-elle bon­ne ou mauvaise?

- Elle peut être bonne, elle peut être nocive,' ses fruits dépendent tant de la manière dont la norme a été élaborée - c 'est-à-dire, entre autres fac­teurs, de ses raisons profondes et non des seules déclarations qui l'accompagnent! - et de la maniè­re dont elle utilisée.

Prenons, par exemple, un type de normes faciles à comprendre : celles concernant l 'alimentation des enfants en bas âge. Il y a peu de décennies, pour établir la ration alimentaire d'un nourrisson, l'âge servait de critère! Ainsi, un bébé présentant des besoins plus ou moins importants que la nor­me établie d 'après sa durée de vie, même s 'il pleurait, car il avait faim ou vomissait par suite d 'un excès d 'ingestion alimentaire ou d 'une intolé­rance, préoccupait ou irritait son entourage. Or, nous savons tous que, enfants ou adultes, nous sommes différents et présentons dans le cadre d'un besoin général et vital de nous alimenter, des besoins différents se modifiant suivant nos évolu­tions, les lieux où nous séjournons, les climats, nos activités, nos états de santé.

En ce domaine très évident comme en tant d'au­tres, la société en ses représentants, à l'aide des connaissances du moment et ... de ses objectifs, a établi une ou des normes qu 'il appartient à l'indivi­du de savoir adapter tant à l 'aide de ses connais­sances que des circonstances très précises et toujours évolutives de la vie.

Voilà, en ce domaine très précis et hélas, très glo­bal, une très grossière illustration de «la )) norme.

- Et comment illustrerez-vous, alors, la «normali­té))?

- Je dirai que «la )) «normalité)) est, aux yeux du public, la capacité de correspondance d 'un indivi­du ol.} d 'une institution à «la )) «norme)) tandis que

...

dans la réalité de la vie, elle est la conséquence d'un ensemble de facteurs ayant engendré une situation précise. Elle découle de la logique de la vie.

Pour revenir à notre exemple de l'alimentation, la situation normale du nourrisson (tout comme de l'adulte, d'ailleurs) déèoule tant de son héritage que de la situation de vie très précise dans laquel­le il se trouve. Cette situation, pour lui, est norma­le et doit êre utilisée pour adapter, s'il ne peut y correspondre, la norme à son cas particulier.

Or, que faisons-nous trop souvent? Nous cher­chons à adapter le cas particulier à la norme et sommes heureux lorsque l'individu, pour un temps plus ou moins long suivant ses capacités de résis­tance c'est-à-dire d'adaptation, parvient à s 'y plier. Et avec superbei nous taxons d'«anormal)) tant son point de départ que les difficultés qu 'il rencontre sur la voie de cette adaptation et bien sûr des pathologies inévitables et plus ou mQins apparentes qui s 'en suivent. Sont considérés com­me «normaux)) les seuls individus correspondant à des normes dont nous savons

a) qu 'elles sont des moyennes ,' . b) qu'elles sont modifiables.

Et nous oublions que, en ce qui concerne les au­tres êtres, si l'on impose des excès de contraintes à une vie, il est ... «normal)) que celle-ci souffre, se trouve de plus en plus entravée dans son dévelop­pement et finisse par le faire savoir, plus ou moins tôt, plL./s ou moins tard, qu 'il s 'agisse de vie indivi­duelle ou institutionnelle.

N 'est-ce pas, aussi, grâce à cet apport de souf­france pris en compte par ceux qui acceptent de le considérer au lieu de le condamner, que s 'enri­chissent, s 'élargissent se modifient les normes?

- Mais, alors, Madame, d 'après quoi devons-nous nous diriger? N'existe-t-il pas de bases solides sur lesquelles nous puissions nous appuyer? N'existe­t-il pas, en ce monde, quelque chose de stable, d 'immuable?

- Oui et non, cher Monsieur! Tout dépend de la manière dont vous envisagez la stabilité.

Notre monde, notre planète et, à l 'intérieur d 'eux l'homme, sont, vous le savez, en création, donc en

évolution permanente: cela est, croyez-moi, une base solide et aussi philosophique que pratique.

Si nous acceptons de la regarder, nous décou­vrons que ce monde régi par des lois est soumis à celles-ci. Cela est une autre base.

Ces lois, au fil des millénaires, très progressive­ment nous les découvrons. C 'est la raison pour laquelle, les normes que nous établissons doivent se modifier tandis que les lois de base, elles, de­meurent les mêmes.

C 'est ainsi que, si les lois de base sont immua­bles, seules se modifient, à travers les découver­tes de l'homme, les connaissances que nous avons de ces lois, leurs présentations et leurs di­vers modes d 'application.

L'essentiel est donc dans le fond, dans la base qui demeure immuable,' le relatif est dans l 'extérieur qui, lui, est modifiable et le restera . Car cela est vital.

C 'est ainsi que notre sentiment de foi et de sécuri­té doit apprendre à s 'appuyer non sur un acces­soire utile, certes, mais indéfiniment modifiable comme se modifient les possibilités de nourriture et les besoins de l'individu, comme se modifient les formes des fauteuils et les modes de saluta­tion, mais bien sur /'immuable qui demeure stable quel que soit le domaine de la vie que nous regar­dions.

La normalité se trouve donc, en définitive, dans l'établissement de normes qui sont à partir de nos connaissances d 'un lieu et d'un temps, autant de balises destinées à une moyenne, mais aussi de l'attention à l'évolution, à l 'évolutivité de la vie et donc dans une adaptation intuitive et raisonnée à ces exigences.

C 'est bien la raison pour laquelle, le développe­ment personnel de l 'homme tant à l'aide des nor­mes qu 'à l'aide de sa propre normalité est indis­pensable.

C 'est bien la raison pour laquelle

- la découverte et - le respect

des lois éternelles et profondes de la Création sont indispensables et si notre monde va si mal c 'est bien parce que, au profit des lois et des nor-

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Page 28: L'Ecole valaisanne, juin 1986

mes des hommes, nous nous sommes terrible­ment éloignés de ces lois de base, seules garan­tes de notre accession à la normalité, normalité qui est correspondance à ces lois et, grâce à cette correspondance, évolution permanente vers un progrès toujours plus grand en compréhension de ce monde et donc, en communion. En communion qui est capacité de com-préhension, de corres­pondance et donc amour. Vous voyez, cher Mon­sieur, que, très concrètement et non dans ses dé­clarations, notre monde s'est beaucoup éloigné de cette optique.

- Oui, c'est bien pourquoi votre programme me paraÎt aussi exigeant qu'exaltant, chère Madame!

- C'est un programme qui pourrait ne jamais s'achever puisque la Création issue de l'Infini tend vers cet Infini et ne peut être que progrès constant sur cette voie!

- Je vais consacrer une partie de l'été à vérifier, dans le concret des situations que je rencontrerai, la manière dont je conçois et utilise les normes. Il me semble que je me dirige vers des découvertes bien inattendues!

- Je vous le souhaite, cher Monsieur, tout comme je le souhaite à un maximum de mes lecteurs. Puissent-ils faire leurs ces quelques réflexions et, grâce à elles, dans les domaines qui leur apparaέtront comme les plus nécessaires, déceler ce qui est «norme)) à conserver ou à adapter en dé­couvrant «la)) «normalité)) de leur situation, de leurs réactions afin d'élargir et d'approfondir cette normalité pour lui faire rejoindre, peu à peu, afin d'y adhérer de manière toujours plus intime, ce vers quoi nous appelle toute normalité à utiliser: le mouvement d'accroissement et d 'affinement de nos capacités de communion avec la Création et, tant que nous sommes de ce monde, avec le Créateur, ce Créateur qui est Source et qui est But, But à approcher à travers Sa Création aux possibilités, comme Lui, apparemment - dans Sa Création - infinies .

Anna T. Veuthey

L'HOPITAL PSYCHIATRIQUE DE MALEVOZ, 1870 MONTHEY cherche

maÎtre d'éducation physique CONDITIONS: diplôme fédéral 1 ou formation jugée équivalente.

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Docteur J. Rey-Bellet médecin-directeur Hôpital psychiatrique de Malévoz 1870 Monthey · Téléphone (025) 7 81 21

Nouvelles acquisitions

ART

- LEPSKY, Ibi. - Pablito, l'enfance de Picasso. Genève, Télédition, 1985, 20 p. ill. (niveau école primaire) .

- LEPSKY, Ibi . - Amadeus, l'enfance de Mozart. Genève, Télédition, 1985, 20 p. ill. (niveau école primaire).

FRANÇAIS - LITTÉRATURE - THÉÂ TRE

- MOLIÈRE. - Quatre comédies à lire et à jouer. Paris, Ecole des Loisirs, 1986, 120 p . ill. Collection «Nouvelles et Romans».

- TCHEKHOV, Anton . - Histoires grinçantes. Paris, Ecole des Loi­sirs, 1986, 123 p. ill. Collection «Nouvelles et Romans».

- POSLANIEC, Christian, BOUDET, Robert. - Farces et fabliaux du Moyen Age. Adaptés pour le théâtre, Paris, Ecole des Loisirs, 1986,88 p. ill. Collection «Nouvelles et Romans».

- CHARPENTREAU, Jacques. - Mon premier livre de poèmes pour rire. Paris, Editions ouvrières, 1986, 236 p . ill. Collection «Petite Enfance heureuse» .

- FERRAN, Pierre. - La terre est bleue comme une orange. Antho­logie poétique de science-fiction. Paris, Editions ouvrières, 1986, 246 p. ill. Collection «Petite Enfance heureuse».

- HUGO, Victor. - Poésies et chansons. Paris , Larousse, 1986, 47 p. ill. Collection «Classiques juniors».

- FLAUBERT, Gustave. - La légende de saint Julien l'Hospitalier. Paris , Ecole des Loisirs, 1986,95 p. ill. Collection «Nouvelles et Ro­mans».

FRANÇAIS - CONTES

- GAUTIER, Théophile. - Le capitaine Fracas~e. Paris, Larousse, 1986, 189 p. ill. Collection «Classiques juniors».

- ANDERSEN . - Les fleurs de la petite Ida. Paris, Larousse , 1986, 63 p. ill. Collection «Classiques juniors».

- LABICHE , Eugène. - La fille bien gardée. Paris, Larousse, 1986, 92 p . ill . Collection «Classiques juniors».

- ERCKMANN-CHATRIAN. - L'araignée crabe. Paris, Larousse, 1986, 47 p . ill. Collection «Classiques juniors»,

- CONAN DOYLE, Arthur . - La crinière du lion. Paris, Larousse, 1986,63 p. ill. Collection «Classiques juniors».

- COLLODI, Carlo. - Histoire d'un pantin. Paris, Larousse, 1986, 110 p . ill. Collection «Classiques juniors».

- Les trois jouvenceaux et les trois fées. Contes du XVIe siècle . Paris, Larousse, 1986, 60 p . ill . Collection «Classiques juniors».

HISTOIRE

- VOGLlNO, Alex, GIUFFRIDA, Sergio. - La quête du Graal. Paris , Belin , 1986,76 p. ill. .

- VOGLlNO, Alex, GIUFFRIDA, Sergio. - Les derniers chevaliers de la table ronde. Paris, Belin, 1986,76 p. ill .

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Page 29: L'Ecole valaisanne, juin 1986

MATHÉMATIQUES

- Fischergeometric, Aarau, Sauerlander, 1979. 4 boîtes d'éléments géométriques: 1. éléments rectangulaires; 2. éléments angulaires; 3. éléments ronds; 4. éléments cylindriques et coniques .

Ces différents éléments peuvent être combinés entre eux et as­semblés pour construire des formes géométriques variées. Ces formes permettent de mieux faire sentir la structuration dans l'es­pace, d'étudier la projection sur différents plans et de mieux com­prendre le passage de l'objet à la représentation plane.

SCIENCES ,

- LEPSKY, Ibi. - Albert, l'enfance d'Einstein. Genève, Télédition, 1985,20 p. ill. (niveau école primaire).

- LEPSKY, Ibi. - Leonardo, l'enfance de Vinci. Genève, Télédition, 1985, 20 p. ill. (niveau école primaire) .

SPORTS - LOISIRS

- Sport suisse 1985. Genève. Sport suisse édition et diffusion SA, 1986, 316 p. ill.

PÉDAGOGIE - PSYCHLOGIE - SOCIOLOGIE - PHILOSOPHIE

Droits de l'homme

- HELGERSON, Marie-Christine. - Quitter son pays. Paris, Flamma­rion, 1981, 124 p. Collection «Castor poche» + dossier pédagogi­que, UNICEF/Déclaration de Berne/Servive Ecole Tiers Monde, collection «Dis-moi comment ils vivent...» - Thème central: les réfu­giés.

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL

- 8T 975: Lire la carte, notre commune au 1 : 10000. - P. Hel­bronner, aquarelliste de la montagne. - Un sentier de grande randonnée.

- BTj 274: Des enfants font de la spéléologie. - Les pompiers. -Les conducteurs électriques.

- BTj 275: Le sucre c'est bon? - Le gaz naturel. - Le chemin de l'eau.

- 8T2 185: Réalités de la ville. - Comme un grillon ... - Un club «nature».

- BT supplément 488: La condition ouvrière (1900-1945), le pater­nalisme.

TEXTES ET DOCUMENTS

- N° 404: - N° 405: - N° 406: - N° 407: - N° 408: - N° 409: - N° 410: - N° 411: - N° 412: - N° 413: - N° 414:

Poésie: les mots à croquer. Les réfugiés. Expérimenter dans l'espace. Les Gallo-Romains. Le chat. Découvrons la chimie. Poésie: le cirque. Visite d'un château de la Renaissance. Le cuir. Entre la Terre et la Lune. Les migrations des oiseaux.

CASSETTES VIDÉO

ART: CINÉMA - THÉÂTRE - OPÉRA

CVaim 137 PIER LUIGI PIZZI - 50' VHS. Autoportrait de l'un des plus grands scénographes de notre époque. Il se dit «bâtisseur de l'éphémère» et il préfère le monde de l'opéra baroque parce qu'il est aussi celui du rêve, et qu'il lui permet de mieux exprimer son amour des formes, de la couleur, mais aussi de la simplicité, du dépouillement même.

SCIENCES

CVs 105 / 106 / 107 / 108 / 109 / 110 Série de 6 émissions sur l'animal: REGARDS SUR L'ANIMAL

1. LES MYSTÈRES DE LA NATURE Le comportement animal expliqué par - la locomotion

- la migration - les soins du corps - la quête de nourriture - etc.

2. A LA GLOIRE DE DIEU Les naturalistes religieux furent les premiers à étudier le compor­tement des animaux, car ils pensaient que ces derniers révélaient un aspect du plan divin et, qu'en étudiant ses créatures, on ren­dait hommage à Dieu le créateur.

3. LES ANIMAUX SONT-ILS INTELLIGENTS? La théorie de Darwin sur l'évolution, illustrée par de nombreux exemples, nous montre pourquoi et comment le regard porté sur l'animal jusque-là changea radicalement.

4. EN ATTENTE.

5. SIGNES ET SIGNAUX. Les moyens de communication dans le monde animal.

6. VIVRE ENSEMBLE La théorie de l'évolution prétend que l'animal doit lutter pour sa survie et pour son territoire. Or, l'animal vit rarement seul. Quels sont donc les avantages pour l'animal de vivre en groupe?

Chaque émission dure environ 55' et peut se regarder indépen­damment des autres.

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Page 30: L'Ecole valaisanne, juin 1986

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