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Th. PROvcncs1501(8 lignes)

Il faut que les électeurs votent

dimanche de telle sorte que l'on

comprenne- partout dans le monde

que la France veut d'abord être

française

53t ANNEE • N» 19.027 VENDREDI 24 AVRIL 1936 25 CENTIMES. 24 Avril1936

LaLorraineregardeauloinbienus loin quele Rhin

«NOUSSERONS,FORTSSINOUSSOMMES:UNIS»RÉPÈTEINLASSABLEMENTLOjSMARIN(Del'envoyéspécialdu«Matin>i

NANCY,23 avril.

Et nous voici en terre lor-raine. Il n'y a pas dans cesvallons et ces bois noyés de

mélancolie que la végétationde la nature qui soit en re-

tard, il y a aussi les idées sub-versives de la politique. On

dirait que la brume fait bar-

^s rage à la violence des théo-

ries tout est ici d'une calme

demi-teinte. Et pourtant,l'homme qui est le grand élu

et le grand électeur de Mo-

selle ..est tout d'une pièce,franc, ouvert, droit comme

ces rues qui jalonnent la

vieille cité du roi Stanislas.

• IL,' LOUIS MARIN

Vu' par EX

Nous n'avons pas chan-

gé, me dit Louis Marin, nous

demeurions l'oreille collée au

f soL, à ce sol qui, à travers-lés

siècles, a été tant de fois pié-tiné par les armées d'inva-

sion. Mais cela ne nous em-

pêche pas de regarder loin,très loin à l'horizon. Et c'est

même peut-être ici, aux mar-

ches de Lorraine, que 1'oeil se

porte le plus loin. Tenez, un

exemple. Au cours de nos réiu

nions publiques, quand nous

scrutions en famille les nua-

ges sombres du dehors, sa-

vez-vous quelle est la question

qui m'a été le plus posée ? Ce

n'était pas celle du Rhin,

pourtant proche et que dé-

fend une ligne où nous avons

vu, depuis un mois, s'accumu-

ler les hommes avec les ca-

nons. Mais on me disait

c L'Autriche Parlez-nous de

l'Autriche. N'est-ce pas de là

que nous peut venir la guer-

re ? ? Et c'était merveille de

voir comment nos cultiva-

tueurs, nos campagnards, iso-

lés dans leurs villages,

avaient retenu dans les jour-

naux ici un détail, là une

brève information. c Pour-

quoi, me demàndait-on, Hit-'

ler, sur sa liste électorale,

a-t-il mis trois agitateurs au-

"> trichiens et deux agitateurs

tchécoslovaques ? » Ils

avaient lu ça au fond des

chaumières lorraines et ils

l'avaient retenu. Je vous le

dis, leur regard voit loin.

Et l'Italie ? Et les sanc-

tions ?Pas de question. Unani-

mement, chacun demande la

levée des sanctions. La de-v

mande de levée des sanctions

s'accroît d'une irritation

sourde contre l'Angleterre,

qui en veut le maintien. Cho-

se curieuse, il n'y a pas que

le sentiment que l'Italie est

nécessaire, indispensable à la

garde de la paix en Europe.

Il y a quelque chose de plus.c Oui, m'a-t-on- dit dans

d'humbles bourgades, nous

voyons bien ce que c'est. On

ne veut pas à Londres que la

Franée et l'Italie puissent

avoir la maîtrise de la Médi-

terranée. » Ainsi, cette popu-

k- lation de terriens, qui vit

très loin de la mer, se préoc-

i cupe, elle aussi, des mou-

vants problèmes de la mer,

comme si elle en était toute

proche. La Lorraine, terre

de soldats, croit-on. C'est

plus, c'est bien plus.Et comme j'esquissais un

geste de surprise

Oui, c'est rien plus, me

dit Louis Marin. Nous som-

mes la province de France

qui avons donné à la France

le plus de colonisateurs, le

plus, d'explorateurs, le plus de

missionnaires lointains. Et

nous lui avons donné aussi

de grands marins. Tout cela

est ancré dans l'âme de la

*f race lorraine. Tout cela fait

qu'elle ne s'arrête pas aux

bornes de seis-champs et aux

lisières de ses collines.

Cependant, fis- je, cepaysest un pays de petites pro-priétés, donc de petite épar-gne. Le sort du franc doit

l'intéresser.Il l'intéresse passionné-

ment, mais il n'admet pas, illne veut pas admettre qu'ori

puisse un instant le jeterdans la balance. n n'y a pas,entendez-moi bien, dix déva-luateurs- dans tout Nancy etdans tout Meurthe-et-Mosel-le.- Pas plus tard qu'hier, jeme trouvais en réunion pu-blique devant un auditoirecomposé exclusivement decommerçants. Tous les com-merces et toutes les opinionspolitiques ou économiquesétaient représentés. On n'atraité que les questions inté-ressant le commerce. J'ai par-lé cinq minutes du franc etj'en ai parlé avec véhémen-ce, ne mâchant mes mots nisur l'absurdité ni sur la mal-faisance de la dévaluation.On ne m'a pas laissé aller aubout. J'ai trouvé devant moil'unanimité. Et quelle unani->mité Une unanimité faited'indignation, à la seule pen-sée qu'on pourrait toucher àla, monnaie nationale.

Et la criseLa crise, en février, était

en décroissance nette. Lésprix agricoles et pas seu-lement ceux du blé, mai$ceux de tous les produits dela terre montaient lescarnets de commande de l'in-dustrie se garnissaient d'or-dres les trains passaient,chargés de voyageurs et detouriafceai Pxxigcat arriéré lemars. H y a eu arrêt brusque.Cependant, la confiance quiétait revenue n'est pas repar-tie. Elle demeure solide cheznos paysans, pour lesquels lagrande loi économique de-meure la vieille loi des vaches

maigres et des vaches grasses.La, période desvaches mai-

gres, disent-ils, touche à safin celle des vaches grassesne va pas tarder à venir.Elle viendra si nous avons la

paix au dehors et au dedans.Et Louis Marin reprend son

antienne du début -celle

qu'il prêche, depuis un mois.à sa Lorraine, celle aussi quedepuis trente et un ans il ré-

pète au Palais-BourbonNous n'avons pas chan-

gé. Il y aura la paix si nous

pratiquons l'union et la force.Pas de force sans union. Etre

unis, c'est être forts. L'union,la force. Nous n'avons paschangé. Nous ne changerons

StéphaneLauzanne

M. P.-E.Flandina regagnésa:circonscription

M. P.-Ç. Flandin, ministre des af-faires étrangères, a quitté Paris,hier soir, à 20 heures pour Dome-

cy-sur-Cure (Yonne), dans sa cir-

conscription, où il restera jusqu'àlundi prochain.

EN SIXIEMEET SEPTIEME PAGES

A TRAVERS

LA CAMPAGNE

ELECTORALELesdépêches

de nos enaoyés spéciaux

Un vandale mutile

le monument aux morts

du Palais de justice

Le glatve du soldat sur la tête

duquel la France pose un casque

(Voir en cinquièmepage, 1" colonne.)

MALGRELE MAUVAISTEMPS

Dans le sud

de l'Ethiopie

les Italiens

continent

leur avance

Les Abyssins revendiquent

une victoire mais reconnaissent

qu'ils ont dû

par la suite se replier

> Rome,23 avril. (Dép. Havas.)On apprend d'Afrique orientaleque les opérations du général

quement, malgré le mauvais tempsqui, à certains moments, amènedes interruptions dans les commu-nications radiotélégraphiques etrendent impossible l'emploi del'aviation. Les torrents sont enpleine crue. Le ravitaillement s'ef-fectue pourtant normalement..

La colonne Verne poursuit lesEthiopiens.

Un violent combatsur le .front sud

Abdis-Abeba, 23 avril. (Dép.Havas.) Le gouvernement éthio-

pien communique qu'entre le 14 etlé 17 avril une grande bataille s'estlivrée sur le front de l'Ogaden, ausud-ouest de Sassabeneh, entre le76 et parallèles et le et le430 méridiens.

Elle s'est terminée par une vic-toire éthiopienne. Plusieurs milliersd'Italiens ont été tués et plusieursavions ont été abattus, les Italiensont reculé de 40 kilomètres, maisils ont reçu des renforts et ont re-

pris l'offensive, obligeant les trou-

pes éthiopiennes à se replier vers

Le communiqué

du maréchal Badoglio

Rome. 23 avril. Téléph. Matin.Le maréchal Badoglio télégra-

phieSur le front de Somalie, la divi-

sion libyenne continue à avancer.Des groupes ijolés adverses ont

poursuite.Le long de la route caràvaniere

d'El-Foyd, une colonne, commandée

par le générale Verne, a capturé une

caravane de 600 chameaux qui

transportait du ravitaillement pour

les troupes du dedjaz Abbebe

Damto: D'autres camions, ainsi

qu'un abondant matériel sanitaire

de campagne ont été pris.D'autres çolannes ont occupé

Chek-Hoch, dans la vallée du Daf,ainsi que Kourati, dans le secteur

de Borona.Nos sections de doubats, appuyées

par les populations de gherra sou-

mises, ont rejoint, dans la zone

tFEl-Dera, à l'ouest de Malca-Marre,des groupes de guerriers -éthiopiens

qu'elles ont mis en fuite.L'aviàtion a e//icacement bom-

bardé les positions adverses dans

tout le secteur du feront de Somalie.

Rien d'important à signaler .surlle feront nord

Le défilé de Chola Meida sur la route de Dessié à Addis-Abeba que les Abyssins

ont fait sauter à la dynamite pour arrêter l'avance des Italiens

La situation de l'Europe qui apparaît comme extrêmement trouble peut, peut-être, s'éclaircir,

si,l'on comprend la situation de la Russie vis-à-vis du reste de l'Europe.

il ne faut jamais oublier que Napoléon P disait qu'avant un siècle l'Europe serait « républicaine

on cosaque ». Or, un peu plus de cent ans nous séparent de la prédiction de ce grand homme et, au lieu de

rendre l'Europe « cosaque par les moyens qu'entrevoyait Napoléon Ier, c'est-à-dire par les armes, la Rus-

sie, réservoir de richesses inouïes, peut déverser au moyen de dépenses somptuaires, petit à petit, le poison

révolutionnaire dans les veines de tous les peuples européens.

Aujourd'hui, elle est forte de l'influence qu'elle exerce en Tchécoslovaquie et en Roumanie, et elle

peut regarder son œuvre contre l'Allemagne et l'Italie comme une réalisation assez avancée.

La Russie vient de prendre brusquement l'Espagne. Elle attend des élections françaises, avec les

sommes formidables qu'elle a dépensées, un succès,sinon définitif, du moins la rapprochant du but qu'elle

finira par atteindre. *•–•/•

Il reste l'Italie. Quant à l'Angleterre, une grande partie des travaillistes sont déjà intoxiqués pat

le poison russe et l'Angleterre elle-même suivra la pente fatale qui, sous prétexte de révolution, fera de

l'Europe un Etat russe, avec tous les avantages pour la Russie d'avoir réduit à l'esclavage tous les peuples

qui étaient libres jusqu'à présent.

Les balles de plomb du temps de Napoléon Ier se sont changées en lingots d'or qui sont aussi cruels

et tuent plus sûrement les peuples que ne le fait la mitraille.

Le«plandepaix»duFührer

CEQUECONTIENDRAIT

LEQUESTIONNAIREQUIDOIT

ETREREMISPARM.EDEN

AUCHANCELIERDUREICH

iL, ANTHONÏ. EDEN

le Daily Herald,

l'organe travailliste de Londres,les points principaux que M.

Eden demandera au chancelier

Hitler de précisei

1° Le Fü6rer est-il pret à don-

ner l'assurance que le futur accord

ne sera pas, à un moment donné

et en raison de certaines circons-

tances, dénoncé comme incompa-tible avec le double principe de

la souveraineté allemande et de

l'égalité de statut ?

20 Les pactes de non-agression

qu'il offre de conclure avec les

Etats sud-est et nord-est de l'Al-

lemagne ne risquent-ils pas, dans

certaines éventualités, d'empêcherces Etats de participer, suivant le-«

termes du Covenant, à une et

riser comme il en a eté ainsi

décidé pour le pacte de Locarno

l'insertion dans le texte de ces

pactes d'une clause visant le cas

d'agression,non provoquée ?

S» Est-il résolu à modifier son

attitude à l'égard de l'Union so-

viétique, ou, tout au moins, à don-

ner l'assurance que le retour de

l'Allemagne à Genève « ne com-

porterait aucune réserve mentale

à l'égard de cette puissance » ?

4o De plus, le chancelier veut-il

consentir, soit à déférer le pacte

franco-soviétique au tribunal in-

ternational de La Haye, soit à ad-

mettre la compatibilité de ce pacte

avec le Covenant ?

50 Le chancelier veut-il donner

l'assurance que si l'Allemagne ré-

intègre la. Société des nations, elle

acceptera toutes tes obligationsqui découlent de ta charte de cetteinstitution ? Est-il prêt, en parti-culier, à assumer l'obligation desoumettre tout différend qui pour-rait surgir entre le Reich et unautre Etat sociétaite; soit au tri-bunal compétent, soit au conseilde la Société des nations ? Peut-

il, par ailleurs, donner la garantieformelle .qu'en aucun cas l'Allema-

gne ne violera l'intégrité territo-riale de n'importe quel autre

Etat •

G">S'engagera-t-il à donner sansréserve son adhésion à la clausefacultative relative au recours à la

juridiction de la Cour de La

Haye ?

7o Qu'entend-il exactement parsa demande de séparation du Co-venant du traité de Versailles, et

que signifie au juste sa propositionde constitution d'un tribunal d'ar-

bitrage ?

Comment le chancelier en-tend-il réaliser sa suggestion tou-chant « les mesures pratiques denature à mettre un terre à !acourse aux armements

Et sous quelle forme conçoit-il l'égalité des droits coloniaux ?

L'Allemagne

ne renonce pas à fortifier

la Rhénanie

Berlts, 23 avril. Téléph. Matin. Parlant du questionnaireanglais qui sera remis à Berlin pro-chainement, le Fremdenblatt deHambourg déclare que l'Allemagnes'appuyant sur le principe de l'éga-lité des droits du Reich ne renon-cera pas à son droit de construiredes fortifications en Rhénanie.

du Ketch

au Quai-d'Orsay

Le comte Johannes von Welczeckambassadeur d'Allemagne à Paris,a été reçu hier après-midi en au-dience au Quai-d'Orsay par M.Pierre-Etienne F:andin à qui il aremis la copie figurée de ses lettresde créance.

Le diplomate allemand sera reçuà l'Elysée par le président de laRépublique jeudi prochain.

Ainsi que l'ambassadeurde Chine

M. Flandin a également reçu M.

Wellington Koo, venu lui présenterla. copie figurée des lettres l'accré-

ditant en qualité d'ambassadeur de

Chine à Paris.

Le loyer excessif

de la «Maison

de France»

est évoqué

devant les assises

de la Seine

Ou comparaissent son

ancien directeur, Paul

Vallat et un directeur

de société accusé de

l'avoir corrompu

M. Paui.Vai.lat (en naut) etM. MATHIEU.

Il faut en prendre son parti lebanc d'infamie s'aristocratise. Unchevalier et un officter de la Lé-gion d'honneur, côte a côte, compa-

devenir-une habitude, 1, conseil-Ier -RlnnUel. qui présidait, ne pensamême pas à exiger que, suivantla loi, ces décorations fussent dis-crètement empochées.(Voir la suite en septième pare, & col.)

L'EAU

a SEX-APPELANTE »

Deux 'ans de prisonà l'escroc Rossé

pour avoir venduune eau miraculeuse

qui donnait à volontéaux parents dans l'attente

des filles ou des «arçons

Un avocat, Me

Guy Bonduelle,répondait hier en robe d'une es-

croquerie au sex-appeal, devantla

seizième chambre. Ce n'était là,

qu'on se rassure, qu'une repré-sentation inspirée des derniers

décrets-lois. Me Bonduelle figuraità la barre son client obtiné, l'iné-

narrable escroc Rossé qui, retenu

à l'hôpital de Castres par une

maladie grave, se faisait juger

par procureur.On. vous accuse j mon cher

maître, rappela le président Ga-

get, d'avoir mis en bouteille et

vendu une eau miraculeuse quidonnait à volonté, si l'on vous en

croyait, aux couples anxieux; une

fille ou un garçon,L'eau du sex-appeal, si vous

voulez, monsieur le président.Vous vendiez donc, es qua-

lité naturellement, ces bouteillesd'eau sex-appelante 5o francsavec une étiquette bleue pour les

garçons et rose pom les filles.Ce n'est pas cher pour la

vertu qui y était attachée 1Vous n'avez eu pourtant que

cinquante pour cent d'échecs et de

réclamations.

Oui, mais cinquante pourcent de succès, ce qui n'est pasmal en médecine, l'ajouterai quemon client a fait valoir auprèsdes parents étonnés qu'il y avait

eu des sabotages à la mise enbouteille. Ou tout au moins deserreurs on s'était trompé d'équi-

quette sur certains envois.

(Voir la suite en deuxièmepare. 2- col.)

Ondécouvredansunpavillon,

le cadavred'un

septuagénaire

Le tuyaudu gaz étantarraché

il sepourraitqu'il l'ait été par

desmalandrinsquiauraientainsi

tuél'infortunédontils venaient

pillerla maison

Une affaire dont les circonstan-ces ne laissent pas d'être entouréesd'un certain mystère, vient d'êtredécouverte à Clichy, où l'on atrouvé, dans le pavillon qu'il habi-tait seul, le cadavre d'un septua.génaire mort depuis près de quinzejours.

Bien que toutes les pièces du lo-gement eussent été, semblait-il.fouillées de fond en comble, on n'apu déterminer, de prime abord, s'ils'agit d'un crime, d'un suicide oud'un accident.

Retraité de la S. T. C. R. P..M. Jules-Léon Foley, né le 6 août1866, à Chauvry-le-Châtel (Haute-Saône), vivait seul depuis unedizaine d'années dans un pavilloncomprenait un rez-de-chaussée sur-élevé' et deux étages, 8, villa Emile.Pour augmenter ses modestes res-sources, le septuagénaire faisaitdans le voisinage de menus travauxde menuiserie et de peinture. Onne lui connaissait aucune relation

Depuis-le10 avril, Jour du ven-dredi saint, personne ne l'avaitaperçu.- Des voisins, vers cette date,avaient été incommodés par desémanations de gaz qui semblaientprovenir du pavillon de. M. Foley.Le gérant, prévenu, fit fermer lecompteur.(Voir la suite en septième pare, 7e col)

Les curieux devant la maison de M. Foly à Clichy dans Ie

médaillon le portrait du septuagénaire

Le bureau de poste

de Drancy

est cambriolé

au cours de la nuit

Les malfaiteurs ne réussissent pas

à Ouvrir le coffre-fort

Au cours de la nuit de mercredià jeudi, des malfaiteurs ont tentéde piller le bureau de poste de larue Sadi-Camot. à Drancy. Leursefforts pour ouvrir le coffre-fortsont cependant restés vains et ilsont dû se contenter, pour tout bu-tin. de 4.000 francs de timbres-poste.

Tous les meubles du bureauavaient été forcés. Un coffre,

pesant 120 kilos, qui était placédans le cabinet du receveur, piè-ce fermée par une porte blindée

que les malandrins avaient forcée,se trouvait dans le couloir. Une ar-moire en fer, contenant des tim-

bres-poste, avait également été ou-verte et 4.000 francs de vignettesavaient disparu.

M. Coustard de Nerbonne, com-missaire de pohce de Pantin, et

l'inspecteur Boilet, de la brigadespéciale de la police judiciaire, ont

pu établir que les malfaiteurs, quidevaient être trois ou quatre,avaient pénétré dans la/place en es-caladant, à l'aide d'une échelletrouvée dans une remise. les mursextérieurs d'une école voisine.

L'AVIATEUR LINDBERGH

ET SA FEMME

ARRIVENT EN FRANCE

On garde le plus grand secret

sur leur déplacement

Botoogne-sur-Mer, 23 avril.

Téléph. Matin. L'aviateur Char-les Lindbergh, accompagné de safemme,' est arrivé à Boulognecet après-midi, dans le plus strict

incognito. Dès que leur auto fut

déchargée et après avoir accompliles formalités d'usage à la douane,Lindbergh et sa femme partirentpour une direction inconnue.

On les a aperçus ce soir au Tou-

quet. On croit qu'ils se rendentsur la côte d'Azur.

Le héros de l'Atlantique et safemme n'avaient pas voulu prendreà Folkestone le paquebot régulier.Ils avaient retenu leurs places surle cargo Minster et aucune surveil-lance n'était organisée à leur arri-

Gendarmes

et policiers

sur la piste

de l'assassin

de l'institutrice

due Lésigny

de-:justice

récemment sortis de prison

sont activement recherches

L'enquête sur l'assassinat deMme Thérèse Lenoir, l'institutricede Lésigny, menée en étroite colla-boration par la première brigademobile et par la gendarmerie, afait hier des progrès considérablesqui peuvent faire espérer la promp-te arrestation du meurtrier. L'iden-tité de celui-ci n'est pas encoreconnae avec certitude, mais l'at-tention se concentre maintenantautour de deux personnages sur les-quels on escompte être fixé pro-chainement. Il s'agit d'un Fran-çais et d'un Polonais, tous deuxrepris de justice, coutumiers desvisites nocturnes aux -maisons iso-léçs et inhabitées et également ca-pable d'avoir commis'l'odieux for-fait.

Le commissaire Uorest et l'adju-dant Auger ont eu le matin unelongue conférence à la brigade degendarmerie de Brie-Comte-Robert,à la suite de laquelle ils se mon-trèrent visiblement assez satisfaitsde leurs premières recherches. Eneffet, ils avaient pu établir défini-tivement un rapprochement entreles constatations faites à la mairiede Lésigny et les particularités re-levées dans les cambriolages de larégion, et ceux de Pontault-Com-bault..

Les plus caractéristiques ont étécommis dans la nuit même dumeurtre de MmeLenoir.

(voir la suite en septième page, 6' col.X

M. CLAUDEFARRÈRE

REÇUHIER i

SOUSLACOUPOLE

A PRONONCÉL'ELOGE

DE LOUISBARTHOU

M.PierreBenoita réponduaunouvelacadémicien

M. CLAUDE Parrère (en naut)

et M. PIERRE BENOIT.

Deux ombres unies par un même

destin, celles de Louis Barthou etdu président Paul Doumer, étaient!

Page 2: Le Matin - 24 Aprile 1936

2 LE MATIN i-* Vendredi Avril 19 S6

i • évoquées hier sous la Coupole, oùM. Claude Farrère prononçait son dis-cours de réception. Une étrange fatalitéavait voulu; en effet, que l'auteur desCivilisés et de la Bataille succédât auministre niort au service "de la Frànce.après avoir, un jour, couvert de sa poi-trine le corps dù chef d'Etat assassiné.

Si ces souvenirs tragiques n'ont enrien modifié la forme, traditionnelle-ment teintée d'ironie académique dudiscours de M. Claude Farrère et decelui de M. Pierre Benoit qui lui ré-pondait, sans doute ont-ils contribué àleur. conférei une élévation de ton par-ticulière, due au sentiment qu'avaientles deux orateurs et de la nécessitédu regAupement de nos forces/natio-nales et de la' grandeur de nos des-tinées.

Après avoir raconté comment quelquesannées avant la guerre, alors officierde marine, il fit la connaissance deLouis Barthou, au cours d'une ascen-sion en ballon libre, M. Farrère, qu'en-touraient ses parrains, le maréchalFranchet d'Espèrey et le duc de Bro-glie, traça le portrait suivant de l'hom-me d'Etat

Le curieux homme que c'étaitlà il, Agile,adroit, rieur, caustique, in-formé de tout, s'intéressant à tout, sepassionnant pour tout, et cependant

i- sceptique en tout, sauf quand l'intérêtk natïonal était en cause, ou encore

quqnd il s'agissait de vraie musique ou<te,jpure poésie.

La carrière de Louis BarthouEt l'orateur retrace l'étonnante car-

rière de Louis Barthou, qui venait dupeuple !ils d'un petit quincaillierd'Oloron-Sainte-Marie et en étaitfier avocat journaliste, conseiller mu-nicipal de Pau, député, puis ministre à32 ans.

C'est en 1&13que Louis Barthou sutdonner sa mesure.

C'était le 22 mars 1913,' date histo-tique dans l'histoire de la France. CarLouis Barthou. qui pour des raisons destratéqie parlementaire, assez ingé-rieuses ne s'était attribué qu'un por-te/euille de la seconde importance, celui

de l'itcStructi'm publique, allait, de ceposte de commandement imprévu, per-suader les deux Chambres de voter cetteloi du serviCe de trois ans qui donna aumaréchal Joffre les effectifs faute des-quels il eût été, sans aléa, non le vain-queur, mats le vaincu de la premièreMarne. Louis Barthou qui n'avait agifusqu'à ee jour que sous les espèces d'unbon secrétaire d'Etat, forcément en sous-ordrs, allait de ce coup, prendre figurede grnnd ministre et de chef sage ettauveur.

Puis c'est la guerre, qui enlève àLouis Barthou un fils chéri.

L'étude de l'œuvre littéraire de LouisBarthou donne à M. Farrère. qui dé-sapprouve la tniblicatlon des Amoursjl'un voète, 1'ocecaslon de s'en prendreun peu à Victor Hugo.

t; C'est ensuite un tableau des difficultésde l'après-guerre. En 1934. le président

= Hournergue. sorti de sa retraite, appelle"Louis Barthou. qui en huit mois changela face diplomatique de l'Europe.

A l'automne de la même année. le roiAlexandre débarque à Marseille où LouisBarthou vient le recevoir

Cétalt un fier souverain que ce roiterbe, oui avait, vingt ans plus tôt, con-

“ qu>sson sceptre, et sa couronne, commejadis notre roi béarnais sur les plus ru-des champs de bataitte, et. qtA,%commenotre Béarnais encore, n'avait jamais«se Vie sa puissance conquise que pour lebien de son peuple, pqur que toutes les/imilles serbes. slovènes, et croates pus-

sent, tous les dimanches de Dieu, mettreau pot la poule symbolique. Notre mé-daille militaire a Orillé sur sa poitrïite.

3 Et la médaille militairé de France n'est

pas de ces ordres qu'on octroie ci n'im-porte quel souverain au monde par sim-

ple courtoisie internationale

Et il fait le récit de l'horrible atten-tat où le roi et le ministre français de-

Benoît

Dans sa réponse, M. Pierre Benoit,après avoir rappelé l'affection qui, de-puis longtemps le lie à M. Claude Far-rere, affection scellée au cours d'un ac-cident d'auto fait le récit des débuts dunouvel académicien et analyse sonouvre.

M. Pierre Benoit, après avoir pris lesoin de définir les caractéristiques du

roman », tient à déclarer qu'il le tientpour le créateur en France du véritableroman exotique.

Vous étes véritablement un roman-cier. J'ai nommé tout à I'heure le Ro-man d'un spahi; j'aurais pu parler aussibien d'Azyade, même de Matelot, dontil me semble que vous avez fait un ro-man un peu à la légère, et je suisd'avis que pour trouver chez nous unrécit répondant à cette définition, ilfaut attendre 1905, année où vous avezpublié les Civilisés. Vous reçûtes leprix Goncourt pour ce livre, si bien,monsieur, que l'OU$ vous trouvez êtrele premier lauréat de cette compagnieque l'Académie française ait appelé à

Et de rappeler la carrière d'officierde marine de l'auteur de l'Histoire de lamarine française. qui servit sous les or-dres de Pierre Loti, à une époque oùles marins navigv,aient et fut toujoursun ardent défenseur de notre puissancenavale.

Puis il fait le récit de l'assas-sinat dif^president Doumer, à la ventede 1'association des écrivains combat-tantg, le 6 mai 1933. où M. Claude Far-rère fut Messe de deux balles au braset à l'épaule,

Une réception à la Mosquée de Paris

eo rtannenr de E Claude Farrère

A l'occasion de l'élection à l'Académiefrançaise de son président, M. ClaudeParrere, le comité France-Orient rece-vra ses membres et amis, mercredi pro-chain, à 16. heures, à la Mosquée deParis, sous la présidence de si Kaddourben Gfcabrit, président de la Sociétédes habous de l'Islam.

L'Union des croyants d'Orient, fondéepar ce comité, tiendra ce jour-là ses pre-,Paris, assises à l'Institut musulman de

51 Feuilleton du MATINdu 24 avril 1936

Germeine Beaumont

DEUXIEME PARTIE

Le seul point noir, c'était la présence des Jumel-les, car iris, en les voyant, comparait Le bonheurmaternel d'Antoinette au désastre de sa proprevie. Si seulement le docteur s'était montré plusencourageant. moins évasif 1 Mais toutes cesphrases ambiguës Soignez-vous d'abord.Reprene des forces Vous avez t'avenir devantvous. Est-il, lui. mot plus vague que le mot ave-

Et Iris fuyait les irréprochables et sournoisespetites tilles, si terriblement pareilles dans leursatours démodés. Cependant c'était bien difficilede ne pas apercevoir plusieurs fois par Jour lesdeux (îorolip? blanches de leurs jupes épanouiesau détour d'un corridor. "une allée. Sans parlerdes repas où elles déployaient mille grâces pré-tentieuses, pour s faire remarquer de cette dameDâÎP dont !P!ir« nsirnts pario^^t mots couverts.

fUtnt Oy Garutatne Beaumont,

LESRELATIONS

ENTRE LA BELGIQUE

ET I/AUEMAGNE

Une conférence de M. Jaspar

au Cercle interallié

M. Pierre-Etienne Flandin. ministredes affaires étrangères, a présidé, hieraprès-midi, au Cercle interallié, uneconférence de M. Jaspar, ancien prési-dent du conseil de Belgique, organiséepar le centre d'études de politique étran-gère et pourtant' sur le sujet suivant« L'opinion beige et les relations entrela Belgique et l'Allemagne.

Prenant la parole pour présenter leconférencier, M. Pierre-Etienne Flandina d'abord exposé les raisons qui lui ren-daient cette tâche aussi facile qu'agréa-ble la personnalité de M. Jaspar esten effet liée aux phases les plus fruc-tueuses de la collaboration franco-belge.'

M. Jaspar prononça alors un émou-vant discours chaleureusement applaudi.il dit notamment

La Belgique veut la paix, elle veutvicre tranquille. Elle se trouve à l'heureactuelle rivée à une politique que luidicte et la géographie et l'histoire. Elle

est, d'autre part, profondément pacifi-que et a un désir ardent de garder sonautonomie en politique compte dans lereste elle a vis-à.vis de l'Allemagne,des sentiments qui ne se sont pas adon-cis. ERe né veut à aucun prix être en-trainée au delà de ce que ses obligationsnationales et internationales l'obligentà faire. Elle sera farouchement hostile

toute politique qui pourrait la conduireà la guerre.

Il v a une chose dont vous pouvezêtre sùrs, dont je crois pouvoir me por-ter garant au nom de mes compatriotes.c'est qu'il faudra repasser sur le corpsde milliers de Belges, si l'Allemagneveut recommencer le jeu de 1914, et qu'àcet égard les intérêts français et belgessont et demeurent étroitement solidaires.L'opinion publique belge à cet égnrd n'apas fléchi. Quels qu'ils soient, qu'ilssoient Flamands ou vu'ils soient Wal-Ions. à cet égard les Belges sont fermeset décidés, il est bon qu'an le répète, ilest bon que quelqu'un qui a participéaux difficultés internationales et qtd acherche humblement à y apporter sonccncours, à les résoudre. vienne vous endonner aujourd'hui une fois de plustoute l'assurance.

L'EAU « SEX-APPELANTE »

Ceux ans deprison à t'escroc Rossé

pour avoir venduune eau miraculeuse qui donnait

à volonté aux parents dans l'attente

des filles ou des garçons

SUITE DIENOTREINFORMATIONDE PREMIEREPAGE

En bouteiües roses ou en bouteillesbleues, l'eau de Seine, vous savez, moncher maître. Mais ce n'est pas là leplus grave. On reproche surtout à votre

client d'avoir engagé de nombreux em-ployés intéressés.

Un témoin souriant s'avança à labarre. Il avait confié 30.000 francs àl'escroc pour obtenir la direction du la-boratoire des étiquettes. Quand il arrivaau laboratoire, avenue Carnot, il trouvasix autres directeurs qui avaient payécomme lui leur dir«-r.inn 'A» s nnn à

Vous prenez votre mésaventureavec bonne humeur remarqua le pré-sident.

Vous savez, répondit le directeurdes étiquettes, j'ai vraiment ri danscette affaire pour mes 30.000 francs.

Me Guy Bonduelle s'attacha surtoutdans sa spirituelle plaidoirie à obtenirla confusion de la condamnation quiallait intervenir avec celle prononcée. ily a un an contre Rossé pour avoirmonté une société anonyme de miseen conserve des lions du,Sahara.

Le tribunal prononça cette confusionen condamnant Rossé à deux ans deprison de principe. Ses victimes obtin-rent leur dédommagement, malheureu-sement pour elles, également de principe.

1 Dans l'intérêt de l'empire colonial

français il faut lever les sanctions

On communique une lettre adressée àM. Albert Sarraut président du conseil,par la liÂue d'action coloniale, maritimeet aéronautique « Grande France », quiporte à sa connaissance le voeu émis

dans sa dernière séance par son comitéalgérien « Groupe du maréchal Bu-geaud », réclamant la levée immédiatedes sanctions économiques qui frappentl'Italie. Ce wu dit notamment

« Le désarroi qu'a pu jeter dans lesesprits la recrudescence de la misère parsuite de l'application des sanctions, n'enest que plus grand. La crise qui sévis-sait déjà n'avait-elle pas fait place à unoptimisme général suscité par la confé-rence impériale qui a malheureusementfini en « queue de poisson ».

» Commenter les suites graves quepourrait avoir cet état de choses sur unpeuple « travaillé par les révolution-naires et l'étranger, est superflu ici, carpour une 'meilleure compréhension denotre démarche, c'est surtout au colonialque nous nous adressons, et insistonsd'une façon toute particulière auprèsde lui pour l'adoption de cette motion.

d De par votre geste vous ferez œuvreutile comme vous le fîtes en Indochineet plus d'un Français vous saura gréd'svoir ainsi ramené le travail et la joiedans des milliers de familles. »

Quinze jours passèrent pendant lesquels Antoi-nette surveilla ses attitudes, ses sentiments, épiaIris ppur demander à cette discrète et doucephysionomie le secret de son pouvoir sur Lucas etaussi le secret de cette étrange maladie qui visi-blement provenait autant de l'àme que du corps.

Lucas reviendrait-il comme il l'avait promisau bout de cette interminable quinzaine ?

Il revient et Antoinette observa un subtil chan-gement dans l'attitude de son beau-frère, quelquechose de moins confiant et de moins amical, etqui semblait peser sur son esprit.

Dans son attitude même envers sa femme,or ne sait quelle contrainte semblait s'insinuercomme s'il la jugeait plus étrangère parce qu'elleallait visiblement mieux. Il se récria, certes. sursa mine, sur le hâle léger qui dorait ses jouesminces. constata qu'elle reprenait du poids, del'assurance, remercia avec effusion Antoinette.offrit aux jumelles Iris ie lui avait conseillé parlettres, deux poupées achetées, d'ailleurs, parThérèse Tiercelin qui faisait autorité en la ma-tière donna une claque amicale sur les épaulesde Paul. mais tout cela sonnait faux. la conver-sation se perda!t tout coup dans des silencesgênants qui étonnaient Iris elle-même.

Non pas que Lucas ne fût pas tendre, mais satendresse précautionneuse ressemblait plus à celled'un grand frère pour sa sœur qu'à celle d'unépoux épris qui retrouve sa femme après uneabsence.

Sur ce point Antoinette ne se -ntra pas mécon-tente De quel prix n'eût-elle payé la convictionqu'un drame se jouait entre cette femme maladeet ce garçon lointain et distrait ? Lucas, ne dou-tant pas que son air préoccupé fixât dangereu-sement l'attention d'Iris et d'Antoinette, parlad'un air harassé de son travail.

Ah on ne se doutait pas, à Montarvant, de

Unemère

de septenfants

empoisonne son mari

fl dépensait à boire le plus clair

de son allocation de chômage

LrtiE. 23 avriL Téléph- Matin.Un drame navrant vient de se deroulerà Cambrai lassée de l'intempérancede son mari, une mère de famille l'aempoisonné.

Les époux Loison étaient désuni5 de-puis de longues années. Mardi soir. aprèsune discussion plus vive que d habitudela femme résolut de mettre tin à sessouffrances. A l'heure du diner. elle pro-fita d'un moment d'inattention de sonmari pour verser, dans son verre de vin.le contenu d'un flacon de digitaline, mé-dicament dont elle use personnellementcar elle souffre d'une maladie de cœur.

L'homme, sans méfiance, absorba lebreuvage. Il devait succomber après unejournée et demie d'atroces souffrances.

Le parquet de Cambrai a fait arrêterl'empoisonneuse qui. portant son der-nier-né sur les bras, a été incarcérée, cematin.

Cinq des enfants des époux Loisonont été confiés à l'Assistance publique.L'aîné, âgé de 17 ans. travaille.

La femme 1..oison reprochait surtoutà son mari de dépenser la majeurepartie de son allocaction de cbômage àboire.

Un phénomène inexpliqué

One étrange lueur bleuâtre.oui flotte sur une colline

intrigue les habitants du cantonde Thonon

Thokoh-les-Baixs, 23 avril. Té-léph. Matin. Au-dessus de Perrignier,canton de Thonon, dans le derniercontrefort de la colline des Alliriges,que l'on nomme la Maladier, plusieurshabitants dignes de foi ont aperçu. àreprises réitérées et ces derniers joursnotamment, une lueur étrange, sorte deflamme bleuâtre qui danse à hauteurd'un bouquet d'arbres. Les précisionsdonnées par les témoins, en particulierMM. Jeandin. Chichignod, Lacroix, Mar-gel, et par Mmes Bouvet et Lacroix. nepermettent pas de douter de l'existencedu phénomène qui se produit principa-lement à la veille des orages.

Mais sa cause demeure inexpliquée.D'autre part, le ministère de l'air a

demandé au maire de Perrignier de lerenseigner sur une lumière intermitr

tente et dont la nature n'a pu être iden-tifiée, qui apparaitrait en direction decette commune Cette lumière %'vait étésignalée depuis l'observatotre de Gland,situé en Suisse. à 20 kilomètres de l'au-tre côté du lac de Genève.

On ne sait pas s'il y a corrélationentre ces deux faits également trou-blants.

Une garde-barrière oublie

de fermer un passage

niveau

Leur auto étant happée par un trainune femme est tuéeet une autre blessée

Boulogne-sur-Mer, 23 avril. Té-légr. Matin. Ce matin, à 7 h. 50,uneauto conduite par Mme Albertine Des-landes, 42 ans, négociante en cuirs àAuchel, dans laquelle avait pris place

les a Marles-lesMinec.La barrière étant ouverte, Mme Des-

landes voulut traverser à ce momentsurvenait un train de marchandises ve-nant de Saint-Pol. La locomotivehappala voiture qui fut traînée sur .cent cin-quante mètres.

Mme Deslandes fut grièvement bl«s-see, Mme Joly tuée.

La garde-barrière, qui a reconnu avoiroubtié de fermer la barrière, a été in-culpée,

Les audiences de M. P.-E. Flandin

M. Pierre-Etienne Flandin. ministredes affaires étrangères, a reçu hier ma-tin en audience M. Wladimir Potem.kme, ambassadeur des Soviets à Paris.M Abolghassem Nadjm, ministre d'Irariet M Laroche, ambassadeur de Franceà Bruxelles

Il a reçu dans'l'après-midi M. de Ma-dariaga, président du comité des Treize,délégué de l'Espagne à la Société desnations, qu'accompayait M. de Carde-nas, ambassadeur à Paris.

Les problèmes marocainsM. Peyrouton, résident général de

France au Maroc, a eu hier après-midiun entretien avec M. Pierre-EtienneFlandin. La conversation a porté surles questions actuellement pendantesconcernant les affaires marocaines. Leministre des affaires étrangères a plei.nement approuvé les vues du nouveaurésident général.

Les résultats ducinquième tirage

de la Loterie des régions libérées

Rems, 23 avril. (Dép. Havaa). Voletles résultats du cinquième tirage de la Lote-rie des régiona libérées qui a eu lieu ce soir àReims

Tous les billets dont les numéros se termi-nent par 31, 72, 62 et 66 gagnent 250 francs.

Tous les billets dont les numéros se termi-nent par 331, 149, 413 et 753 gagnent 2.000francs.

Tous les billets se terminant par 094 ga-gnent 10.000 francs.

Tous les billets portant les numéros suivantsgagnent 100.000 francs 077,941,072.967, 044.894, 014.387.015.898, 117,928. 029.140, 015.947.

Les billets portant les numéros suivants ga-gnent 300.000 francs 017.970, 090.3S8,

Les billets portant les numéros suivants ga-gnent un million 043.763 et 025.752.

ce qu'était la vie à Paris Une grosse commandevenait de leur échapper à Clamont et à luL Ilfallait se battre sans cesse. Aucune distraction.Tout le monde se plaignait des affaires, le ma-rasme de l'un entraînait le marasme de l'autre.Les gens ne bâtissaient plus. Et si encore la viebaissait. Mais non. Et toutes ces charges, ces troisloyers.

Mais déjà Lucas, trébuchant au bord d'une gafferedoutable, fournissait une douteuse explication.Le loyer de la garçonnière lui retombait sur ledos, le camarade à qui il l'avait cédée omettantde payer le terme et naturellement Lucas restantseul responsable devant la loi.

Iris ne dit plus rien, n'osant se rappeler lespropos trop précis de Lucas au sujet de cettegarçonnière. Une vague d'inquiétude altéra sestraits et sa détresse n'échappa nullement à An-toinette. Toutes ces bribes d'information. cesréticences, ces lapsus. elle les collectionnait commeun. écureuil collectionne des noisettes. C'était saprovende pour les heures d'insomnie que lui Infli-geait la migraine

Or il se trouva que Lucas, à l'abri de ses lunettes,surprit l'air attentif de sa belle-soeur et il lui vintune de ces folles impulsions dont les gens d'ap-parence réfléchi sont capables. Il laissa la conver-sation errer tant bien que mal pendant le dlner,puis. en sortant de table. il engagea Iris à seretirer dans sa chambre et demanda à Paul debien vouloir se livrer pour lui à quelques recher-ches dans des papiers de famille. Lorsqu'il futseul avec Antoinette il manifesta le désii de faireavpc elle une promenade dans le parc

Antoinette, si imprévue que fût la requête, nes'en étonna pas. C'était comme si toute sa vieelle avait attendu le moment où Lucas cesseraitde la traiter en étrangère, s'appuierait sur elle,

ONARCHITECTEPARISIEN

SEBRULElA(ERVELLE

AUMOMENT

DDONGENDARME

SE PRÉSENTE (HEZ LUI:-

Il avait été condamné à quatre mois

de prison pour abus de confiance

Un architecte du quartier des Ternesa mis fin à ses jours, hier matin, ense tirant une balle dans la tempe, tandisqu'il faisait attendre ie gendarme venupour lui notifier un exsrait de jugement.

A 8 h 30, hier, le gendarme Delpla.i-que, de la brigade des recherches de lacaserne Exelmans, se présentait audomicile de M. Jean Dechelette, 53 ans,architecte, dont les bureaux sont conti-gus à l'appartement, 6, rue Villaret-de-joyeuse, au premier ,étage.

L'architecte, qui avait été condamnéle 2 novembre 1935 par la cour d'appelde Paris à quatre mois de prison pourabus de confiance portant sur plus d'unmillion était couché lorsque le represen-tant de l'ordre sonna pour lui notifierl'extrait d'arrêt ayant force de mandatd'amener.

Il alla lui-méme ouvrir, en tenue som-maire, et demanda quelques instantespour s'habiller au gendarme qui descen-dit l'attendre dans la loge de laconcierge.

Dix minutes environ s'écoulèrent lors-que soudain Mlle Martin, la bonne del'architecte venue entre temps prendre,comme tous les matins, son service dansl'appartement, apparut, bouleversée. surle seuil en disant

Mon maître vient de se tuer.Le gendarme pénétra dans la chambre

de l'architecte et l'aperçut, en effet,étendu sur le lit, la tempe droite trouéed'une balle.

Seule, la malheureuse femme du dés-espéré avait entendu le bruit de la déto-nation. Mais, clouée sur son lit, depuisde longues années, par une grave mala-die de coeur. elle n'avait pu se rendrecompte du drame qui venait de se dé-rouler dans la pièce voisine.

L'expédition française

Trans-Groenland

quittera Copenhague samedi

prochain

I/expédition française Trans-Grœn-land, composée du docteur Robert Ges-sain, Michel Perez et Paul-Emile Vic-tor quitte Copenhague samedi pro-chain à bord du Gertrude-Raskm.

Elle arrivera sur la côte ouest duGroenland vers le 15 mai et compteatteindre la côte est un mois ou six se-maines après.

Le docteur Gessain et Michel Perezrentreront en France au mois d'octo-bre avec le docteur Jean Charcot, surle Pourquoi-Pas ?, Paul-Emile Victorresteru. à Angmassalik jusqu'à l'annéeprochaine.

LA CAMPAGNE DE PRINTEMPS

DES CHERCHEURS D'EPAVES

Loriejtt, 23 avril. Télégr. Matin,Le fameux

navire de sauvetage italien

Egypt, afin de récupérer les derniers lin.gots d'or du trésor enseveli au large dela pointe du Raz. D'autre part, à Lo-rient est arrivé le navire Raffio, de lamême compagnie, qui va se livrer, aularge de Belle-Ile, à la récupérationd'une cargaison d'acier contenue dansle vapeur Cassan coulé pendant laguerre. Quant au Rostro, il continue àarracher à la mer le chargement duBelgier, coulé au large de l'île de Groix,à coups de canon, en février 1917 parun sous-marin allemand. 45 tonnes dumatériaux ont déjà été extraits.

Le procèsRobertBajacne reprendraquemercrediprochain

devant le tribunal civilde Neufchâtel-en-Bray

Des documents nouveauxayant été versés au débat

Roues, 23 avril. Téléph. Matin,Le procureur de la République du tri-bunal civil de Neufchâtel-en-Bray de-vait dépoter aujourd'hui ses conclu-sions dans l'action intentée par la veu-ve du pilote Robert Bajac à la Com-pagnie de navigation qui l'employait.Le pilote se tua, on le sait, le 1er avril.de l'an dernier en inaugurant le ser-vice de nuit Paris-Londres,

La compagnie ayant versé aux débatsdes documets nouveaux depuis lesplaidoiries du 8 avril, Me Jean-CharlesLegrand, avocat de Mme Bajac, a, parl'entremise de Me Truptil, avoué, de-mande au cours de l'audience d'au-jourd'hui à faire passer une note enréponse à celle de son confrère, M»Appleton, avant que- le procureur de laRépublique ne prenne ses conclusions.

Le tribunal a ainsi renvoyé la con-tinuation des débats à' l'audience demercredi prochain.

Une conférencesur le problème du Pacifique

Au cours d'une soirée organisée par le cercled'études sociales et morales de 1 Union chré-tienne des jeunes gens de Paris, 14, rue deTrëviee. M. G. Garreau, rédacteur en chef auHntin, fera ce soir, à h. 50, une conférencemr le problème du Pacifique.

Iris leva des yeux surprisTrois

écliîos ef proposL'ART DE CONDUIRE

Les femmes qui conduisent une auto-

mobile risquent-elles d'y perdre teur

beauté Une doctoresse anglaise dé-

clare que le volant provoque une défor-

mation des épaules, que la préoccupa-tion de la route contracte les traits et

que la position assise, en se prolongeant,est mauvaise pour la circulation.

D'autre part, une jeune femme pré-

posée à l'essai des châssis, dans une

grande maison d automobiles, assure queconduire une auto oblige les femmes à

se tenir droites, à exercer leur sang-

froid et à réfléchir. Si les femmes, dit-

elle, ne profitent pas de cette leçon de

caime, de prudence et de contrôle de

soi-même, c'est qu'elles ont été mal di-

rigées par de mauvais professeurs. Et

elles n'ont' qu'à tout recommencer.

En France les professeurs doivent

être bons, ou lés Françaises bien douées,

car la grande majorité des conductrices

sont fort agréables à voirRosine.

AUJOURD'HUIVENDREDI 24 AVRIL

Fête souhaiter saint Marc.

Courses 14 h., Saint-Claud.

Arc de Triomphe de .I'Etoile Garde de la

flamme .perpétuelle « Les premiers de la

fourragère 61' et ,261° R. A. C.

Réunions d'anciens militaires 17, rue dn

Pont-Neuf. 20 h. 45, A 0. des 57' et 25T R.I.

et 139' R. I. T 2, rue de la Bourse,

21 h., A. C. du 9' zouaves.

NAISSANCES

vtv M. et Mme Robert Desnoyers sontheureux de faire part de la nais-sance de leur second fils Philippe.Laigneville, le 13 avril.

DEUILS

vw Le lieutenant et Mme FernandRombach, leurs enfants et toute la fa-mille ont la douleur de faire part c4ela perte de leur petite Jacqueline, décé-dée à Maxéville le 21 avril 1936. à l'âgede neuf mois. Les obsèques ont eu lieuen l'église de Maxéville, hier, à 10 h, 30.

%On annonce le décès de M. EdmondBlum. Les obsèques ont eu lieu à Saint-Dié dans l'intimité, ie 19 avriL

yv\ Qn annonce la mort de M. AlfredMazière, président de chambre hono-raire à la cour d'appel de Caen, cheva-lier de la Légion d'honneur, décédéle 2 avril 1936.

AVIS DE MESSE

Une messe pour le repos de l'âmede Mme André Mavré, née Boisseau.décédée le 14 avril 1936, sera dite lemardi 28 avril, à 10 h. 30, en l'égliseSaint-Augustin. De la part de M. RenéMavré, avoué au tribunal de la Seine, etde Mme René Mavré, de Mme JulesSchaeffer, de M. et Mme Lucien Moyat,de M. Maurice Mavré, greffier de, lajustice de paix de Saint-Denis, et deMme Maurice Mavré. L'inhumation a eulieu à Montceaux (Seine-et-Marne)dans l'intimité.

CONFERENCESAUJOURD'HUI

w A 14 h. 30 et à 20 h. 30, à la sallePoissonniere, 7, rue du Faubourg-Poisson-nière, conférence des Adventistes duseptième jour du Nord de la France.

fi :su n. 4t>, salle des Ingénieurs

la technique au service de l'hygiène etdu confort ». par MM. P. Leprince-Ringuet, M. A. AycobelTy et R. Kula,

.TO A 21 heures, Société de géogra-phie, 10, avenue d'Iéna « Fouilles dansla steppe hongroise et l'Art nomadepar le docteur L.-H. Grondijs.

Les annonces des naissances, fian-çailles, mariages, deuils, remerciementsanniversaires, cercles, expositions, réu-nions, conférences, etc., sont reçues dl'Office spécial de publicité, 29 boule-vard des Italiens, Richelieu 69-31.

DEMAINsamedi, à 13 h. 50, ili. Laveau

fera, au poste de Radio-Cité, uneconférence radiodiffusée sur le thème« Du travail pour nos enfants J Telest le cri de toutes les mères n.

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lui parlerait confidentiellement. Quelle confidencene laisse supposer qu'elle peut devenir l'anticham-bre de l'amour ?

Le destin bienveillant voulait, en outre, quecette heure tant désirée coïncidât avec la plusbelle, la plus féerique des nuits d'avril, toute bai-gnée de lune sur des vergers gonflés de sève etde fleurs.

Un instant, debout sur le perron, enveloppéed'une grande cape de laine blanche, Antoinettevécut son rêve. Elle était seule avec Lucas. Dsétalent seuls au monde Ni Paul, ni les jumelles. nila triste Iris n'existaient plus. Devant eux s'éten-dait la pelouse reverdie, et au delà de la grilleet de la route qui la longeait, un immense paysagede colline» toutes baignées d'une froide et surna-turelle clarté.

Lucas et sa compagne firent quelques 'pas etfranchirent la zone d ombre que projetait unedes tours du château, celle-là même qui abritaitla chambre d'Iris. Ils marchèrent lentementd'abord, sans parler, puis. d'un commun accord.cheminèrent plus vite comme s'ils craignaient l'unet l'autre que quelqu'un tentât de les rejoindre.

I1s atteignirent ainsi une petite construction ou-verte, d'un goût mauresque déplorable. et d'unstyle que Lucas qualifiait d'ordinaire, avec déri-sion de < style canal de Suez

Elle s'ouvrait au bord de la propriété à l'extre-mité d'une roseraie qui pour l'instant. présentaitl'aspect singulier d'une vigne abandonnée. Onsentait que les Laffaux. en reconstruisant leurdomaine, n'avaient rien néglige de ce qui étaitalors a la mode, et que la piété Hliale d'Antoinettetout autant que son orgueil, entretenait pieu-sement ces jardins mal dessinés et cet absurdemirador.

Il avait L'avantage. toutefois, d'abriter un bancsemi-circulaire sur lequel Antoinette s'assit, ar-

FRANÇOIS MAURIAC

VIE DE JÉSUSLe portrait psy-

chologûiue s qu'estavant tout cette Viede Jésus, nul mieuxque Mauriac n'était

qualifié pour lepeindre. Car c'est,

comme dit l;auteurlui-même dans une

préface qui laittant de bruit, « leChrist vu par Unécrivain qui croiten lui tout entier.

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Le Tour de France

de la caravane SIMCAcinq,

est terminé

La caravane des sept voitures

SIMCAcinq est rentrée hier. après-midià Paris après avoir effectué son Tourde France de présentation.

Les sept petites voitures, toutes decouleurs différentes. ont paru à leur ar-rivée aussi brillantes qu'à leur départ.Et pourtant, depuis le ler avril c'est-à-dire en vingt-trois jours ellesavaient parcouru près de 10.000kilomè-tres sur les routes de France en passantsuccessivement par Lille, Nancy, Stras-bourg, Mulhouse, Dijfli, Lyon, Greno-ble, Nice, Marseille, Nimes, Montpellier,Béziers, Narbonne. Carcassonne, Tou-louse, Bordeaux, Poitiers, Limoges, Nan-tes, Rennes, Caen, le Havre, Rouen etParis.

Etapes courtes ou étapes longues,routes de plaine ou routes de montagne,la caravane a effectué sa grande. ran-donnée très allégrement, bien que denombreuses étapes aient dû être faitestrès rapidement par suite de nombreuxarrêts nécessités par les présentations

dans les villes. Et tout cela avec uneconsommation ne dépassant pas sensi-blement 4 litres aux kilomètres.

Le marché des produits laitiers

M. Paul Thellier, ministre de l'agriculture,a réuni hier le comité central du lait, qui aexaminé la situation actuelle du marché desproduits laitiers Le comité a proposéque lesexportationsde beurie reprennent le plus rapi-dement possible, a l'effet de -.maintenir auxproducteurs de lalt une rémunération sufft-

débouchésqui Jeur sont offerts:"M: "PauT "Thellier a- retenu les suggestions qui

lui ont été faites et qui répondent à la poli-tique de revalorisation du gouvernement etaux intentions qu'il savait déjà manifestées.

Une nouvelle tranche de blé

va être exportée

Le ministère de l'agriculture communiqueM Paul' Thellier, ministre de l'agriculture,

résolu à poursuivre la politique de revalori-sation des produits agricoles. a donné l'ordreau service de l'intendance de préparer immé-diatement la mise en verte, en vue de l'ex-portat.on, d'une nouvelle tranche de blé quis'ajoutera à celle déjà annoncée au public, de510.000 quintaux.

Des avis publiés Incessamment au Journalofficiel et dans la presse, donneront les détail.nécessaires à l'exécution de cette opérationqui commencera vers le 10 mai 1936.

VOYAGESDEPRINTEMPSBELGIQUE-HOLLANDE Dép. 10 mai 7 jours 950 fr.COTE D'AZUR Dép. 9 mai 8 jours 950 fr.

SUISSE Dép. 17 mai 7 jours 975 fr.BORDS DU RHIN Dép. 9 mai 9 jours 990 fr.

ITALIE Dép. 2 mai 13 jours 1.150 fr.

MAROC Dép. 7 mai 10 jours 1.490 fr.ALGERIE-TUNISIE Dép. 14 mai Il jours 1.590 fr.EUROPE CENTRALE. Dép. 28 mai 11 jours 1.590 fr.

ESPAGNE Dép. 5 mai 16 jours 2.275 fr.

ESPAGNE-MAROC Dép. 3 mai- 25 jours 3.250 fr.

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CONSORTIUM TOURISTIQUE DE FRANCE, Bureau de Vayages du « Matin

6. boulevard Poissonnière. Paris. Téléph Prov. 15-01ei 11, rue de la Chaussée-d'Antln. Prov 93-07 et 93-08

rangeant avec une inconsciente coquetterie lesbeaux plis de sa cape de laine. Lucas resta deboutdevant elle et le reflet de la lune jouait bizarre- (ment dans ses lunettes, mais les mêmes rayons,effleurant les nattes brillantes de la jeune fem-me, les moiraient de feux insolites et la coiffaientd'une lourde torsade d'argent. Elle était ainsi sin-gulière, fort différente de son aspect habituel,dégagée de sa morgue coutumière et mesquine,replacée par les sortilèges d'une nuit de lune surun plan magique. Ce n'était pas à Antoinette Ma-laret que Lucas s'adressait ce soir-là, mais à laprêtresse de quelque culte nocturne aboli, à unedruidesse. à Velléda. w_

De découvrir sous sa belle-soeur. qu'il n'aimaitpas. l'apparence mystérieuse d'une femme que,dans d'autres circonstances Il eût pu aimer. fa-cilitait le projet de Lucas, lui donnait un carac-tère élevé. mystique presque, et iustiflait son In-justifiable impulsion.

Pendant un moment, aucun d'eux ne parla,comme si chacun mesurait le trouble agrémentqui se dégageait de cette entrevue et ce quelleavait. malgré tout, de clandestin Puis Antoinettedemanda d'une voix mal assurée

Vous avez auelque chose à me dtre n est-cepas ?

–•Qui.Eh bien je vous écoute Vous pouvez avoir

confiance en. moi •

J'ai confiance en vousJe suts toute prête a vous aider. '«

Elle était toute prête, en effet à aider- Lucas,et même prête a toutes les complicités, file eûtété pour lui jusqu'au scandale et rten ne couvaitmieux exprimer l'état d'esprit de cette temmesi attachée, en tcut autre circonstance, à sa re-

*•

putation et à son honneur.

UN GRAND PRIXAUTOMOBILE

aura lieu Deauville le 19 juilletavec le concoursdu Matin»

Un comité s'est constitué, à Deau-

ville, dans le but de faire disputer,sur un circuit établi en bordurede la grande plage normande, unGrand prix de vitesse automobile.

Les pourparlers engagés ont heu-reusement abouti et un accord vient^d'être pris avec l'Automobile-Clubde l'Ouest, en vue d'assurer cette

importante organisation qui auralieu le dimanche 19. juillet, avec leconcours du Matin.

Le comité d'organisation, prési.dé par M. Esders, comprend les

présidents des différents organis-mes locaux (syndtcat d'initiative*union. commerciale et industrielle,etc.) et il a pa en outre obtenir le

patronage officiel de la municipalité.Le projet de règlement du Grand

prix automobile de Deauville est ac-tuellement à l'étude et doit êtrearrêté très prochainement par lesservices sportifs de l'Automobile-.Club de l'Ouest.

Nous aurons l'occasion de revenirfréquemment sur cette grande ma.-m

nifestation, mais nous avons tenu,aujourd'hui, à annoncer cette épreu-ve afin de confirmer la date qui a étéinscrite au mois d'octobre dernierau calendrier officiel de l'Automo-bile-Club de France, soit le dt-manche 19 juillet 1936.

Le cartel parisien des services publicsvoulait manifesteraujourd'hui

mais le préfet de la Seine lui fait savoid v.

qu'il ne pourra recevoir sa délégation

Le cartel parisien des services publiesavait organisé pour ce soir, à 18 heures,place de l'Hôtel-de-Ville, une manifesta-tion en même temps qu'une délégation «devait se rendre auprès du préfet de laSeine pour demander la réalisation despromesses faites en ce qui concerne lescompensations à accorder aux travail-leurs départementaux, municipaux etdes services concédés Qu assimilés tou,chés par les décrets-lois.

Le préfet de la Seine a fait savoirhier après-midi aux dirigeants du cartelqu'il ne pourra, recevoir les intéressésce soir à 18 heures, mais qu'une délé-gation, composée seulement de six mem-bres, sera reçue demain matin 25 avrilpar le directeur du personnel.

L'AFFAIRE DES FRAUDESDE BIESSARD

Le coffre-fort que possédait à Parisl'expert Plantagenet était vide

Sur commission rogatoire du juged'instruction de Rouen, s'occupant del'affaire des fraudes de Biessard, M. Lu-ce, commissaire aux délégations judiiciaires, assisté de M. Billières, expert,représentant Plantagnet, actuellementécroué, s'est rendu hier, à la sudcursale d'une banque, rue de Maubeuge,pour ouvrir le coffre que Plantagenetpossédait dans cet établissement. Cecoffre était entièrement vide.

L'organisation du marché de la chicorée

Le ministère de l'agriculture communiqueSur l'initiative oe M. Paul Thellier, ministre

de l'agriculture les représentants des groupe-,ments professionnels de planteurs, de sécheur$et de rafiiueurs. de chicorée café se sontréunis au ministère der l'agriculture pour exa*mine* la situation économique de cette produc-tion. en regard de l'application de la loi du24 mars 1936, relative à la culture et lavente de la ctucoHe à c&.«.

Après échange de vues, les intéresses seaont rallias au principe général d'ententesinterprofessionnelles dint la réalisation per-mettrait la mise en application d'un régimeéconomique susceptible de revaloriser ce pro-duit agricole.

Page 3: Le Matin - 24 Aprile 1936

Vendredi24 Avril 1936 LE MATIN

NE-unes 1 HEURE60MILLIARDSDEFRANCS

ONTÉTÉDÉPENSÉSEN1935

PAR

POUR SON RÉARMEMENT

C'est ce qu'a annoncé hier aux

Communes M. Winston Churchill

fDUCORRESPONDANTPARTICULIERDU « MATIN

LONDRES,23 avril. Par téléphone.t– La seconde journée du débat sur le

budget a été marquée par un importantdiscours de M. Winston Curchill, danslequel l'ancien ministre conservateur,attirant une fois de plus l'attention du

gouvernement sur le prodigieux réarme-ment allemand, a exprimé l'opinion queles crédits supplémentaires prévus parle chancelier de l'Echiquier pour l'ex-pansion de l'aviation de guerre britanni-que étaient entièrement inadéquatspour parer à la menace allemande.

Nous sentons déjà sur nos visagesla chaleur des flammes.

Reprenant cette phrase menaçanteemployée avant-hier par M. NevilleChamberlain, M. Curchill a alors don-né des précisions sur les sommes consa-crées par le gouvernement de Berlinaux préparatifs d'ordre militaire. Il adit que ses informations personnellesétaient dignes de créance. Il les avaitvérifiées dans leurs moindres détails.

Les publications officielles du ReichIndiquent qu'entre la fin de mars 1933et la fin de juin 1935 la dette publiqueallemande a augmenté de 7 milliards dereichsmarks. A cela il faut ajouter leproduit des augmentations d'impôtspour la même période, produit qui aété consacré aux dépenses nationales etQui se monte de son côté à 5 milliardsde marks.

Donc, en deux ans et demi, 12 mil-liards de marks ail minimum ont étédépensés par le gouvernement allemanden sus des dépenses budgétaires pourla même période

M. Churchill estime que ce total estsuffisamment formidable en lui-même,mais que cependant il ne représentepas toute la vérités En effet, il existe enAllemagne un veto sur la réorganisationet l'agrandissement d'usines et de fabri-ques privées destinées à des buts pure-ment économiques. Il s'ensuit que les

[dépenses de capitaux allemands autresque celles représentant le coût de laconstruction d'immeubles sont presqueexclusivement consacrées à des prépara-tifs de guerre, y"compris la constructionde grandes routes militaires sur les-quelles quatre colonnes de troupes peu-vent marcher de front.

Et, toujours d'après les documentsofficiels de l'Etat allemand, les dépen-ds de capitaux après déduction desT««imes destinées aux habitations sontles suivantes

1933 5 milliards de marks1934 8 milliards de marks

1935 11 milliards de marks,soit au total 24 milliards de marks.

Ces chiffres, a déclaré M. Chur-Chili, et d'autres que j'ai égalementcités, Tustijient amplement mon asser-tion selon laquelle pendant la seule an-née 1935 le Reich a consacré 800 mll-llous sterling (60 milliards de lianes) à

-• ses préparatifs de guerre. C'est un chij-jjreétonnant, nrpdiataux et alarmant.

_ sL'aricien" ministre croit que cet étatde choses ne peut pas continuer et que

l'Eurape atteindra bientôt le pointculminant d'unfi situation angoissante.

C'a bien les cœurs s'adouciront etles mains se rejoindront pour que lesnations entrent dans une ère de pros-périté et de liberté, a-t-il ajouté, ou bienid se produira une déflagration catastro-

phique.Je crois qu'une Angleterre puissam-

ment armée, me,née avec vaillance etresolution, orientée rien que vers la paix

mais résolus d courir les risques qu'en-traîne cet idéal, influencera la tournure

¡des événements

C'est sur l'insistancede M. Baldwin

que M.Edenaurait renoncé

à se rendre à'gerlin

Afflrme un journal londonienLondres, 23 avril. (Dépe Radio).

Le journal libéral Star publie aujour-d'hui un entrefilet dans lequel il est ditque M."Eden est très déçu de ce que lepremier ministre se soit opposé auvoyage du secrétaire d'Etat au ForeignOffice à Berlin en vue de traiter direc-tement avec Hitler des importantsproblèmes internationaux .attendant ac-tuellement une solution.

Le-Star ajoute que, non seulementj M.Baldwin. mais aussi un certain nom-

bre de membres du cabinet britanniquese déclarent opposés à l'idée d'une vi-site de M. Eden à Berlin et que c'est !araison pour laquelle les négociationsavec l'Allemagne auront lieu par la voiediplomatique habituelle

Le problème des mandats coloniaux

évoqué de nouveau aux Communes

LONDRES, 23 avril. Téléph. Matin.La question des territoires sous man-

dat de la Grande-Bretagne a encore étésoulevée aujourd'hui aux Communespar plusieurs députés, dont M. Man-der (libéral) qui a demandé si les do-minions avaient été consultés-et s'ilsapprouvaient la politique anglaise con-sistant à envisager la cession de aesterritoires dans certaines circonstances.

M. Baldwin. Vous êtes victimed'une illusion. Loin d'avoir déclaré qu'ilétait disposé à céder à l'Allemagne unterritoire mandaté quelconque, le gcu-vernement a donné à.plusieurs reprisesl'assurance qu'il n'envisageait pas cettepossibilité,

M. Sandys, conservateur. Le pre-mier ministre peut-il compléter cettedéclaration, en donnant une assurancequant à l'avenir des territoires manda-tés ?7

M. Baldwin s'est contenté de répon-dre qu'il n'était pas question de l'avé-

nir, mais du présent.D'autres parlementaires ont soulevé

plus tard la question de l'attitude bri-

tannique à l'égard de la politique de.sécurité collective. Ils ont demandé sil'envoi d'une force expéditionnaire mi-litaire représenterait la contributionde la Grande-Bretagne à la sécuritécollective dès l'instant ou une guerreéclaterait.

Le premier ministre a répondu qu'unedécision à ce sujet ne pourrait être

prise par le gouvernement qu'à la lu-mière des, circonstances

Le service militaireobligatnireen Autriche fera l'objet d'un débat

Londres, 23 avril. Téléph. Matin.Le fait que le gouvernement autrichiena décidé d'appeler cinquante mille hom-mes sous les drapeaux dès le mois dejuin sera souievé à la Chambre des com-munes lundi prochain par plusieurs dé-putés qui s'efforceront d'obtenir des in-dications sur J'attitude du gouvernementbritannique à l'égard de cette mesure.

.•jes parlementaires désirent particu-librement savoir s'il n'y. a pas là une vio-lai»onflagrante du traité de Saint-Ger-

m;'n, et, dans l'affirmative, quelles me-eu Il les puissances envisagent.

L'Autriche

semble être

à Tordre du jour

en Allemagne

Tout ce qui concerne la république

fédérale est singulièrement déve-

loppé par la presse du Reich

Que pense le maître du IIIe Reich ?

[DU CORRESPONDANT PARTICULIER

DU « MATIN D

BERLIN,23 avril. Par téléphorae.Depuis quelques jours, ou plus exac-

tement depuis une quinzaine, la presseallemande tient à attirer l'attention del'opinion publique sur la question autri-chienne le voyage de Sir AustenChamberlain en émissaire officieux'dugouvernement britannique à Vienne, lapossibilité d'un putsch des Habsbourgen Autriche, voilà notamment des su-jets dont les journaux allemands ontactuellement à entretenir leurs lec-teurs et auxquels ils s'efforcent d'ex-pliquer quelle est en face de l'Autri-che la position actuelle de la PetiteEntente, de la Grande-Bretagne, de laFrance et enfin de l'Italie.

Ce qui nous amène fatalement à po-ser une question très simple s'imposantà tout observateur impartial des événe-ments en Allemagne et que pense detout cela Adolf Hitler, lui-même ?

Comme nous ne cessons de le répé-ter, il est difficile de définir l'idée in-time du maître du IIIe Reich qui en-tend prendre ses décisions sans accep-ter de conseils de qui que ce soit.

Pour ce qui est des questions autri-chiennes, deux tendances générales pa-raissent se trouver actuellement en pré-sence. Nous savons d'une part quel'activité nationale-socialiste s'intensifie

journellement en Autriche, richementalimentée d'ailleurs par l'affaire de laSociété d'assurances Phoenix, 'scandale

qui a fortement ébranlé le prestige du

gouvernement lui-même, de nombreu-ses personnalités officielles s'y trou-vant mêlées.

D'autre part, l'éclat tout particulieravec lequel le Reich, et surtout ''ar-mée allemande, ont tenu à célébrer lebi-centenaire de la mort du prince Pu-

gène de Savoie, le plus erand hérosnational autrichien. la délégation àVienne d'officiers allemands à cetteoccasion, les réceptions organisées tant

à la légation d'Autriche il Berlin au'àla légation allemande à Vienne pourfêter cet anniversaire, et enfin l'acti-

vité toute particulière déplovée depuisquelques jours par M von Papen, sus-

citent certains commentaires dans les

milieux politiques de Berlin.Gardons-nous de toute conclusion

précipitée, tant dans un sens que dans

l'autre.

a Nous voulons une grande Allemagne,

allant des Alpes à la mer du Nord n,

disent à Berlin les légionnaires

autrichiens

Berlin, 23 avril. (Dép. Havas).

Le cercle d'études autrichien de 1 uni-

versité de Berlin a organisé ce soir une

manifestation, à laquelle ont pris part

de nombreux légionnaires autrichiens

en uniforme. L'émigré national-socia-

liste autrichien Franz Rentmeister. an-

cien député au Landtag de Vienne, a

déclaré

On écrira un jour l'épopée du na-

tional-socialisme en Autriche. On s'ef-

force de faire entrer l'Autriche alle-

mande dans divers groupements politi-

ques. Certains mettent leurs espoirs sur

une restauration des Habsbourg, mais

tout cela échouera. L'Autriche est sé-

parée du Reich aliemaiïd par des /ron-

tières politiques. L'union entre les deux

peuples ne saurait cependant être déchi-

rée. La petite Autriche. a concentré

toute sa force pour donner à la nation

allemande le plus graud de ses fils

Adolf Hitler. Nous autres, nationaux-

socialistes autrichiens, qui vivons en Al-

lemagne loin de la patrie, nous conti-

nuons porter dans nos coeurs la pen-

sée grand' allemande.

Un chef de la légion autrichienne a

déclaré ensuite

Nous autres, jeunes Autrichiens,

bannis de notre patrie, nous jurons

pu'il n'existe pour nous qu'une seule vo-

lonté, un seul désir, une seule action

l'accomplissement du premier point du

programme du parti national-socialiste,

qui sera réalisé un jour dans une gran-de Allemagne, allant des Alpes à la mer

du Nord et à la Baltique.

[D'après une dépéche Radio, les milieux au-

torisés de Yienne démentent formellement les

informations de I'Angriff annonçant qu'unputsch monarchiste serait en préparation en

Autriche.]

Berlin, 23 avril. Téléph. Matin.La presse allemande est unanime poursouligner aujourd'hui que le question-naire anglais, qui sera remis au gouver-nement du Reich très prochainement,demandera à l'Allemagnt certaines pré-cisions en.ce qui concerne l'Autriche.

[D'après une dépêche de Londres, on pro-cède toujours au Foreign Office à la mise' aupoint du guestionnaire à adresser à Berlin.Celui-cisera examinépar le conseil.de cabinetqui se réunira mercredi proehain à DowningStreet.]

M. Schuschnigg rentre à Vienne

VIENNE,23 avril. <pép.Havas.)Venant de Mi^an,le chancelierSchus-chnigg est, arrivé ce matin à Vienne.

VIOLENT SEISME EN CHINE

CHANCHAI.23avril. (Dép.Fournier).Un violent séismea dévastéune par-

tie de la provincedu Koantoung.'Le nombre des victimesserait assez

élevé. Des milliers de personnes sontsans abri.

On manqued'autres détails.

Le sauvetage des emmurés

de Moose-River

LONDRES,23 avril. Téléph. Matin.C'est en pleine nuit, disent les de-

pêchesde Halifax, que les emmurésdela mine d'or de Moose-River(Nouvelle-Ecosse) ont finalementété sauvés.

A 1 heure du matin (heurelocale) lesvaillants sauveteurs qui depuis dixjours, se frayaient un étroit passagedans la masse rocheuse ensevelissantle docteur Robertson,linsénieur Sud-ding et le cadavre de leur compagnon,Hermann Magill, décédé il y a troisjours, remontaient à la surface le Dre-mier rescapé.

C'était le docteur Robertson qui,malgré les souffrances et l'aneoissequ'il avait endurées, apparut toutjoyeux à la ioule qui attendait prèsdu puits-mine.il se précipita dans lesbras de sa femmeen criant

Voilà le revenant 1Puis. tandis que les spectateurs en-

tonnaient spontanément un hymne re-ligieux, on remontait sur une civièrel'ingénieur Scadding dont les piedsétaient horriblementenflés.Sa faibles-se était grande et il ne put que faireun signe de la main.

Les chants et les cris d'allégressefirent place à un profond silence lors-que parut enfin le corps de M. Magill..

LAGUERREENAFRIQUE

Surle frontnord

lesitaliensbombardent

lesAbyssinsoccupésà détruirelesroutes

[DUCORRESPONDANTPARTICULIERDU « MATIN

ROME,23 avril. Par té2éphone.Les nouvelles officielles reçues d'Afriqueorientale indiquent que des bandes abys-sines se sont employées depuis quarante-huit heures à couper la route existantentre Dessié et Addis-Abeba.

On apprend qu'une patrouille motori-sée italienne a découvert à quelque 80 ki-lomètres de Dessié de larges cratèresdans la route, provenant évidemment del'explosion de bombes. Des sapeurs du

génie et des ouvriers civils sont actuelle-ment concentrés un peu au sud de Des-sié pour réparer ces dégâts.

La marche en avant, si l'on en croitles rumeurs en circulation aujourd'huidans les milieux officiels, ne saurait tar-der. Les cercles militaires expliquentque le maréchal Badoglio tient essentiel-lement a avoir derrière lui une organi-sation impeccable lorsque ses hommescouvriront la dernière étape de leurbrillante campagne. Mais l'opinion publi-que n'en est pas moins persuadée que la

grande nouvelle ne saurait maintenanttarder. Aussi chacune des apparitionspubliques de M. Mussolini est-elle suivieavec une curiosité plus passionnée quejamais et l'on peut dire que toute l'Ita-lie attend à chaque instant les parolesde triomphe définitif qui devront tom-ber un jour ou l'autre des lèvres du duce

C'est ainsi que l'on attend ici avec'

passion une cérémonie fixee pour samedimatin. Il s'agit de la fondation par M.Mussolini d'une nouvelle ville dans lesmarais Pontins. Avec le soc d'une char-rue, le duce tracera, après-demain ma-tin, les limites d'une agglomération quiportera le nom charmant d'Aprilia. Onse souvient ici des nombreux discours

qu'il a prononcés dans les marais Pon-

tins, notamment celui de Pontinia en dé-cembre dernier, et l'on ne peut s'empê-cher d'espérer que le grand cri de vic-toire jaillira en même temps que les pa-roles du baptême d'Aprilia

Ces sentiments indiquent l'atmosphèreitalienne de victoire sans soucis diploma-tiques ou politiques, tout entière tourneevers l'expédition militaire.

DESSIÉ,23 avril. (Dép. Radio.)L'aviation italienne a bombardé au-

jourd'hui d'importants mouvements detroupes abyssines au sud de Dessié, en-tre Ouarro, Jalo et Jiafarich. Elle a mi-traillé à diverses reprises des rassemble-ments d'ouvriers qui s'efforçaient de dé-tourner le cours du torrent Ouecit etde détruire les routes menant à Addis-Abeba.

Les Ethiopiens font preuve

d'optimisme

ADDis-ABEBA, 23 avril. (Dép. Radio).

Des experts militaires abyssins sont

d'opinion qu'un délai d'au moins deux

mois s'écoulera avant que les troupes

du génie italien puissent reconstruire

cette partie de la route de Dessié à

Addis-Abeba

On fait ressortir aussi que la saison

des pluies commencera dans un mois

On admet cependant que_la propa-

grande italif fthe a remporte quelque suc-

cès auprès de certaines tribus abyssines,

notamment parmi les Wollas-Wollas,

qui se sont soulevées contre l'autorité

du négus. Mais on fait ressortir que,

néanmoins, des milliers d'Abyssins, ré-

cemment appelés sous les drapeaux,

sont restés fidèles à l'empereur.

Les Italiens construiraient

une nouvelle route

pour atteindre Addis-Abeba

Addis-Abeba, 23 avril. (Dép. Radio.)

D'après des informations non encore

confirmées les soldats du génie italien

procéderaient à la construction d'une

route qui, partant du désert du Dana,kil,

emprunterait la vallée de la rivière

Aouache.

Il semblerait donc que les Italiens en-

visagent la possibilité d'avancer sur

Addis-Abeba par Aouache, qui est situé

sur le chemin de fer de Djibouti, au

lieu d'emprunter la route de Dessié à

Addis-Abeba.

En attendant, de nombreux officiers,

techniciens et conseillers militaires

étrangers, trouvant que leur situation

à Addis-Abeba devient de plus en plus

précaire, ont décidé de quitter la capi-

tale.

M. Rossoni, ministre italien

de l'agriculture, sera dimanche

à Berlin

Berlin, 23 avril. Téléph. Matin.M. Edmond Rossoni, ministre italien

de l'agriculture, est attendu dimanche

prochain à Berlin où il doit faire uneconférence sur « les aspects politiqueset moraux de la nouvelle économie cor-

porative en Italie ».M. Rossoni assistera le ier mai à la

fête nationale du travail à Berlin, puisil visitera l'Allemagne orientale, accom-

pagné de M. Darrt, ministre de l'agri-culture du Reich.

Avant de regagner Rome, le ministreitalien séjournera quarante-huit heuresà Munich, capitale du mouvement na-tional-socialiste.

LES EMEUTES DE PALESTINE

A Tçl-Aviv, la policeest sur le pied de guerre

Tel-Aviv, 23 avril. (Dép. Havas.)La police armée assure la protectionde Tel-Aviv et de Jaffa et exige la dé-tention d'un permis de circulation. Lescommunications entre les deux villessont pratiquement interrompues.

Dans la campagne les musulmans

multiplient les attentats contre les au-tomobiles privées. Ils ont incendié no-tamment un camion de ravitaillement.Ils sèment des clous sur les routes afind'arrêter le trafic.

A Lydda, les émeutiers ont mis le feuaux plantations et aux exploitationsagricoles. A Hébron, où se déroulèrentdes troubles sanglants en 1929. les au-torités ont fait évacuer la populationvers Jérusalem. Les habitants des peti-tes villes Acres, Beisan, sont dirigéssur les principaux centres.

A Caïffa, les Arabes ont décrété lagrève générale. Dans toutes les villes,on commence à arrêter les Arabes quiobligent les juifs à fermer leurs bouti.ques ou leurs industries.

De nombreux incidents se sont pro-duits à Jérusalem et l'on y redoute lesrassemblements des musulmans pour lesprières de vendredi.

Un des blessés qui avaient été hospita-lisés est décédé. P-rmi les victimes, onne compte jusqu'ici aucun ressortissantfrançais

Unmauvaistempscommeon n'en avait pas vu en Savoie

depuis vingt-deuxans

CHAMBÉRY,23. avril. Télégr. Matin. Ce

matin, les montagnes étaient blanchies de

neige jusqu'aux abords directs de Chambéry,ce qu'on n'avait pas vu depuis 1914

Le thermomètre est descendu cette nuit au-dessous de seio.

LECHAOSENESPAGNE

SOUSLEREGIME

DU FRONT POPULAIRE

Les socialistes madrilènes

adoptent un programme

entièrement soviétique

Madrid, 23 avril. (Dép. Havas).L'assemblée plénière de la Fédérationsocialiste de Madrid a pris fin par uneséance que l'organe de M. Largo Cabal-lero qualifie d'historique, parce qu'elle a

marqué la liquidation définitive de latendance réformiste soutenue, dans plu-sieurs discours, par M. Besteiro.

La motion qui a été adoptée à la suited'une longue'discussion définit commebuts immédiats du parti socialiste espa-gnol.

10 La conquête du pouvoir politiquepar la classe ouvrière « par quelquemoyen que ce sait »

20 La transformation de la propriétéIndividuelle ou corporative des instru-ments de travail en propriéte collectiveou commune.

La motion ajoute que pendant latransition de la société capitaliste ensociéte socialiste, la forme du gouver-nement doit être la dictature du prolé-tariat. Elle p-écise que par s instru-ments de travail » s'entendent la terre,les mines, les transports les usines, lesmachines, les banoues. etc.

Le sang coule

TOLÈDE,23 avril. (Dép. Havas).Au village d'Alcadaute de la Jara, à lasuite des protestations d'une partie dela population contre plusieurs nomina-tions faites par la municipalité, uneviolente bagarre s'est produite. Oncompte un mort et trois blessés.

Les arrestations

MADRID.23 avril! il- (Dép. Havas).Un certain nombre de membres de l'Ac-tion populaire ont été emprisonnés dansles provinces de Murcie et de Salaman-que.

Les noms de hénine, Stalineet autres bolchevikssont donnés aux rues

BERLIN,23 avril. Téléph. Matin.On apprend de Madrid que le conseilmunicipal de Mora, en Tolède, a décidéde débaptiser plusieurs rues de cetteville pour leur donner les noms de Lé-nine, de Staline, de Gorki, de Dimitroffet enfin de Thaelmann, ancien chef duparti communiste en Allemagne.

Les ronges » veulent s'assurerla présidence de la RépubliqueMADRID,23 avril. (Dép. Havas.)

Les candidats aux élections des« compro-nisarios • » ont été proclamésà Madrid et en province. On compte190 candidats pour Madrid-capitale, 42pour Madrid-province.

Tous appartiennent au Front popu-laire, sauf quatre désignés par le partirépublicain conservateur de MiguelMaura.

Grève de mineurs

OviEDo, 24 avril. (Dép. Havas.)A Olloniego, les mineurs ont déclaréla grève. Ils ont enfermé les ingénieurset les contremaîtres dans les bureaux,puis emmenant un contremaitre commeotage, ils sont descendus dans la mined'où ils refusent de sortir. Ils deman-dent, entre autres choses, une augmen-tation de salaires.

Le ministre d'Allemagne en Egypte,

qui s'était perdu dans le désert,

a été retrouvé sain et sauf

LONDRES,23 avril. Téléph. Matin.On télégraphie du Caire que le baron

von Stohrer, ministre d'Allemagne enEgypte, perdu dans le désert depuis sa-medi dernier, a été retrouvé aujour-d'hui sain et sauf par un appareil mi-litaire anglais près de l'oasis de Baha-ria.

La voiture dans laquelle le diplomateet son chauffeur participaient à un ral-l.ve'avait été immobilisée par une panne.Pendant deux jours, M. von Stohrer etson compagnon ne manquèrent pas devivres mais ce matin leur situation étaitdevenue critique car il ne restait plusque quelques gouttes d'eau dans le ré-servoir de l'auto.

LeJaponproposeà la Chinel'organisationdela luttecontrelescommunistes

Pékin, 23 avril. (Dép. Havas).

Au cours des conversations sino-nippo-

nes tenues à Tien-Tsin, les Japonais in-

sisteraient,pour la création d'une al-

liance militaire dirigée contre les com-

munistes de la Chine du Nord.

Les Chinois auraient accepté en prin-

cipe, mais auraient refusé d'accéder à la

demande japonaise d'installer des gar-

nisons à Pao-Ting et à Chelç-Chouan.

sur la ligne du chemin de fer de Pékin

à Hankéou

Un Marocain serait mort à 140 ans

Casablanca, 23 avril. (Dép. Four-nier). Un lndigène, Kaddour ben

Hadj ben Abbas, vient de mourir à Ca-sablanca à l'âge de 140 ans. du moinson le dit.

Origmaire de la tribu des Oulad sidiben Daoud, région de Settat, Si Kad-dour a exerce pendant très longtempsla profession d'agriculteur, puis il s'estretiré à Casablanca.

L'horrible mort de Reine Gilbert

f.TO». 23 avril. Télegr. Matin. Le pro-fesseur Etienne Martin a procède aujourd'huifi l'autopsie du cadavre de Reme Gilbert. dont

le corps tut trouvé immerge dans une cuve

d'acide suifurique.Les, conclusions du professeur Etienne

Martin sont formelles Reme Gilbert était

seulement évanouie au moment où elle fut pre-

cipitée dans la cuve.

DERNIERS COURS FINANCIERS

vrw-YOBK, 23 avril. Des ventes ont causé

aujourd'hui à Wall Street quelques-unes des

pires chutds de l'année, le a ticker » ayant six

minutes de retard au pire moment de la baisse.

Les nouvelles favorables relatives au marché

américain n'ont entrainé que des achats négli-

geables en raison de l'accroissement de la

nervosité concernant les élections françaises

qui a amené une égalisation considérable des

engagements. Les pertes générales ont atteinttrois dollars et en quelques cas un peu plus.

Les transactions ont porté sur

actions.L'ouverture a été stable, mais les cours n'ont

pas tardé à fléchir quand une nouvelle pressions'est exercée sur les sidérurgiques, les ferro-

viaires et les métaux. Les affaires ont ét#

calmes pendant toute la matinée. Les pétro-

lières, caoutchoucs et produits chimiques ont

fait preuve d'une faible résistance, mais plu-sieurs des valeurs principales, parmi lesquelles'U. S. Steel, Bethlehem Steel, Case and Wes-

tern Union ont recule de deux points.La pression a augmenté dans l'après-midi,

la lourdeur des ferroviaires et des sidérur-

giques encourageant les vendes dans les autres

compartiments. Les pertes atteignant dtîux

points ont été générales dans la seconde moitié

de l'après-midi, quelques valeurs importantesaccusant des reculs beaucoup plus forts. La

liquidation et les couvertures de baissiers se

sont élargies dans les dernières transactions.

Des appuis partiels se sont manifestés dans

la dernière demi-heure et les ventes se ont

alors ralenties, mais la clôture a été faible.

Londres Càbte Transfers, 493 37 Paris,

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Danemark, 220 25 SuMe, 25 45 Yougoslavie,Budapest, 29 60 Vienne, 18 73 ?rague.

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Répétition générale

AU THEATRE DE L'ŒUVRE

DE « LES VACHES MAIGRES »

Pièce en trois actes et un prologue

de M. René Aubert

L'allusion au fameur songe du pha-racn est des plus transparentes ils'agit de la période pénible que traversele monde actuel. Et l'auteur étudie surun ptan ironique mais nettement réa-liste les ravages que peut causer mo~ralement et matériellement sur noscontemporains une crise qui, par sadurée et son acuité, détraque lesconsciences et tarvt les ressources.

C'est d'abord une évocation du tempsdes vaches grasses ». En 1912, Honoré,-brave et honnête homme, terre à terre,ambitieux, certes, mais médiocre, a epou-sé Antotnette, sentimentale, rêveuse etpassive. Survient la guerre. Honoré se

B. VATTIER RENE SIMON

conduit en héros. Au retour, il se remetiLson labeur obscur de eomptabie, gagneun a un ses grades de bureaucrate, nevit que pour le travail et i'eaonomie,puusse cette économie jusqu'à l'avariceet rend la pauvre Antoinette projonde-ment malheureuse en croyant assurerson bonheur. IL a un frère, Marcel, etun bcau-jrêre, Ludovic. Ceux-la compren-nent la vie tout autrement que lui. Ilsremplissent leurs poches par desmoyens scabreux et les vident aussitôten folies de toutes sortes.

La période de prospérité arrive Ho-nord a maintenant trois enfants. Il semontre plus grippe-sou que jamais,mois il peut espérer devenir l'associe deses patrons. On pressent que «lacriseabat ses illusions. le ruine, le terrasse.Les /ranches canailles que sant Marcelet Luaovic tiennent le haut du pavé.Ils apporteront énergiquement la tenta-tion. Et nous verrons l'homme de l'hon-neur et du devoir sombrer lui aussi,aiors qu'il meurt de 'aim, dans la vaguede boue. Il y sombre en désespéré, aprèsune lutte atrooe contre lui-même et envoyant ses fils, révoltés, s'éloigner.

M. René Aubert débute brillammentau théâtre. Sa pièce est aussi bien cons-truite qu'observée. Les caractères despersonnages ont du relief, de la consis-tance. L'âpreté, la dureté d'un sujetparadoxal entre tous sont tempérées parquetques scènes traitées sur un modesatirique, comique, voire bouffon. D'unefaçon impressionnante, la c:ruauté denotre époque se dégage toute d'un troi-sième acte hallucinant. Sans doute laconclusion de i'ouvrage est affreusementpessimiste, peut-on pourtant se dispen-serae reconnaître qu'un reflet ae ventey passe ?

L'interprétation ne laisse rien à dési-rer avec M. René Simon qui joue de

façon magistrale le rôle complexe d'Ho-

noré, avec Mme Madeleine Geoffroy,MM. Robert Vattier, Georges Jamin,Louis Perdoux, Horace Davault, Gilbert

Gil' Mme Paquita Claude, Suzanne

Nouval, etc.Jean PrudKomme

Des communistestentent

d'empêcherM. Franklin-Bouillon

de parler à l'Isle-Adam

Le président du Front républicain,M Franklin-Bouillon, député sortant dela ire circonscription de Pontoise, don-nait hier soir une réunion dans un hôtelà l'Isle-Adam. La salle était en majoritépour le député sortant, mais environune centaine de communistes étaientvenus dans l'intention de l'empêcher de

parler. Aussi, dès le début, une légèreéchauffourée se produisit, et les gendar-mes purent faire sortir les communistes,après quoi la réunion se déroula dans lecalme.

M. Levéque, conseiller général du can-ton de l'Isle-Adam. a reçu, au cours dela bousculade, un coup de poing.

M. Tardieu accomplira dimanche,

à Délle, son devoir d'électeur

MENTON,:53 avril. Télégr. Matin.M. André Tardieu, allant accomplir sondevoir d'électeur, quittera Menton samedi après-midi. Il arrivera à DeUe, diman-che matin, et après avoir voté il repar-tira pour Menton, où il sera de retourlundi soir.

Onrechercheen Avignonles traces

dupassagedel'assassin

duchauffeurLaget.

Avignon, 23 avril. Téléph. Matin.Les enquêteurs de la 2' brigade de

police mobile sont à peu près convain-cus qu'après avoir perpétré son forfait,l'assassin du chauffeur de taxi Laget estvenu se réfugier en Avignon.

Au sujet du signalement de l'assassin,deux témoignages de la plus haute im-

portance ont été recueillis <>cesont ceuxde deux paysannes qui ont donné auchauffeur de taxi des indications surl'endroit où se trouve le mas Vicary. Cesdeux personnes, Mme Peloux et MmeFilhol, ont déclaré que l'homme occu-

pant la place arrière du taxi était depetite taille. avait le visage émacié etdes mains fines.

Après dix jours de, recherches

on retrouvetrois aviateursperdusdans le désert australien

D'après un télégramme de Sydney la

MorninA Post, trois aviateurs perdus dans le

désert australien ont été retrouves par des

aviateurs militaires après des recherches qui

ont du, dix jours.L'avion qui s'occupait de relevés topoçnBphi-

ques n'était pas rentré depuis le lundi de

Pâques et une dizaine d'avions militaires et

commerciaux avaient couvert 75.000 kilomètres

pour le retrouver. Tout espoir avait été prati-

quement abandonne, lorsque l'on a appris par

un message de T. S. F. qu'un avion militaire

avait reconnu l'appareil détruit à quelques 140

kilomètres au nord-ouest de New Castle

Waters.Autour de l'appareil, on a vu s'agiter deux

de-1 aviateurs et on pense que le troisième

s'était éloigné au moment de la découverte.

L'avion militaire a laissé tomber des vtvres

rt de l'eau pour les naufragés du désert. et

une colonne ce secours, que guidera l'avla-

teur. va partir en camions automobilefi, Jusqu'àt'endroit où sa. trouve l'avion détruit.

NOUVELLES EN TROIS LIGNES

On arrête à Lllle Charles Berbignier,

recherché pour escroqueries à Montluçon, Lille,

Soissons, Rouen et au Mans. (Matin)

Eugène Le Page, l'ex-receveur escroc de

l'asile ,de Saint-Yon (S. -Int.), est transféré à

Paris nour être examine mentalement. IM.1

taie Maury. qu'on avait trouvée égorgée

prés d'Uzerche iCorrèze). avait été la victime

de Louis Boudinet, san ancien amant, (Matin.)

G1LLETTEBLEUE

Le printempsréveille nos misères

Désintoxiquons-nousComment vous sentez-vous au prin-

temps ? Fatigue, courbature, sans appé-tit, las des le réveil C'est le cas debeaucoup d'entre nous, sans comptertous ceux qui se plaignent du retour deleurs rhumatismes, d'eruptions bouton-neuses ou eczémateuses. Les variqueux.eux aussi, ont les jamoes plus enflées etplus lourdes les hypertendus voient encette saison leurs bourdonnementsd'oreille, leurs vertigos augmenter d'in-tensité.

Cette recrudescence de maux que nousattribuons au printemps est due enréalité à l'intoxication de l'organismepar les poisons issus de l'activite vitale.'C'est pourquoi il est indispensable depurger le sang, de le débarrasser desimpuretes qui l'alourdissent et l'affai-blissent.

Comment faire ce nettoyage, ce « ra-monage ». de l'organisme Tout sim-plement en prenait avant les iepas.pendant quelques semaines. 30 gouttesde Vasculose Cocset. préparation à ba-se d'iode stabilisé et par conséquentinoffensif. La Vasculose Cocset « dé-

leurs rhumatismales, efface boutons etfuroncles, dégorge les varices et les hé-morroïdes, assouplit les artères. Enfin,elle fortifie le sang et augmente la vita-lité générale. Un exemple

M. T. 36 ans, caissier, souffre de

migraines, de courbatures, d'une grandelassitude. Varices à la jambe gauche. Ilprend de la Vasculose Cocset. De se-maine en semaine son état s'améliore.Après un mois de traitement, il ne souf-fre plus, ses varices ont disparu 11dé-clare qu'il ne s'est jamais si bien porte.(Observation

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La veuve

d'un attaché d'ambassade yougoslave

est trouvée morte

dans son château près de Poitiers

Elle a succombé à la suitede l'absorption d'une trop forte

dose de stupéfiants

Poitiers, 23 avril. Télégr. Matin.Les domestiques du château du Bier-

son, commune de Marçay, à vingt kilo-mètres environ de Poitiers, inquiets dene pas voir sortir de sa chambre leur

patronne, Mme veuve Kristich. âgée de35 ans, se décidèrent, au début de l'a-

près-midi, à entrer dans la pièo. Ils ytrouvèrent Mme Kristich étendue surson lit. Elle avait cessé de vivre.

Un médecin mandé conclut que le dé-

cès etait dû à l'absorption d'une tropforte dose de stupéfiants.

Mme Kristich. originaire des environsde Vivonne, avait perdu son mart, atta-ché à l'ambassade de Yougoslavie à Pa-

ris, il y a quelques années. Elle avaitalors connu des difficultés assez sérieu-ses tant avec la famille de son mari

qu'au point de vue pécuniaire.On n'est pas éloigne de croire que ce

son' ces ennuis qui l'ont conduite à userde stupéfiants.

Le double meurtre de Challanges

Par les aveux de sa seconde femme

la culpabilité d'André Laurentest établi

DITON,23 avril. Téléph. Matin.Si l'on eut quelques doutes sur la cul-

pabilité de René Laurent dans l'affairedu double meurtre de Chai) anges, cesdoutes sont maintenant dissipés.

La femme Laurent, veuve Cliquoteaux,vient de faire les aveux les plus com-plets. La malheureuse, qui a été lais-sée en liberté provisoire en raison de sessix enfants connaissait depuis longtempsles crimes perpétrés par son second ma-si. Si elle se fit la complice du bandit,c'est parce qu'il la terrorisait.

Neanmoins, elle a parlé.Elle a raconté dans quelles circonstan-

ces, en janvier 1933, Laurent tua son

premier mari et comment, sept mois

plus tard, il tua sa propre femme.Les deux inculpés seront interrogés et

confrontés .demain.

Contre l'espionnage au Maroc

RABAT,23 avril. (Dép. Fournier).Le dernier Bulletin officiel promulguel'application au Maroc d'une loi contrel'espionnage, dont le texte est empruntéà la loi française du 26 janvier 1934, ren-forcée par le décret du 30 octobre 1935.

DERNIERES NOUVELLES SPORTIVES

BOXE

Petersen bat Mac Avoy

LONDRES,23 avril. Téléph. Matin.

Jacques Petersen, champion d'Angleterretoutes catégories, a battu aux points son

challenger, Jack Mac Avoy. au coursd'un match en 15 rounds qui a eu lieuce soir à Earl's Court à Londres.

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Page 4: Le Matin - 24 Aprile 1936

ai* = LE MATIN =Vendredi 24 Avril toit =

NELSON EDDY et JEANETTE MAC DONALDdans « Rose-Marie », à l'Olympia

Les meilleurs

• Il y a en Hollywood, capitale du

cinéma, une académie qui s'intitule

âcademy of Motion Pictures Arts

ind Sciences, ce qui veut dire Aca-démie du cinématographe, des artset des sciences. On voit que là-bas,tout au moins dans ce cénacle.^industrie cinématographique passeavant les muses et les mathémati-

quels. Cette association décerne

chaque année -un grand prix aufneïlleur film, au meàlleur acteur, àfa meilleure comédienne et aumeilleur metteur en scène.

Voici les lauréats pour 1936Le meilleur jilm Mutiny on the

è Bounty » qui a été présenté enFrance sous le titre les Révoltés du

i. BountyLe meilleur acteur Victor Me Lad

ylen dans The Informer que nousTuons vu ici sous le titre duMouchard.

La meilleure comédienne BetteDavis dans Dangerous. Nous n'avons

pas encore apprécié ce film sur lesécrans nationaux.

Le meilleur metteur en scèneJohn Ford dans The Informer, leMouchard. Ce directeur a également'éalisé Toute la ville en parle, la

Il serait eurieux de savoir si un'eferendum français, jugeant laproduction, les stars et les réalisa-tueurs des U.SA., arriverait auxnémes résultats. Peut-être en celui concerne les films, Mutiny onhe < Bounty », oeuvre exceptionnellexbtiendrait-elle un maximum de>oix. Pour ce qui est des artistes,e doute que Mc Laglen, acteurexcellent, réunisse tous nos suffra-res dont un grand nombre iraientnotablement à Charles Laughton.filant à Bette Davis, elle est trop)eu connue par notre public pourriompher, sa photogénie spéciale,on allure à la fois maladive et sonegard exophtalmique n'ont pas•ncore conquis les fervents du

sep-Mme art et on lui préfère maintesmtres stars. Le choix de John\7ord est excellent, avec Frank Ca-?ord est parfait, avec Frank Ca-'he du lot des outsiders direc-eurs et il possède, en sus de sononfrère, des qualités artistiquesupérieures et il est en train de re-jindre' Lubitsch sur le faite desuccès. Quoi qu'il en soit, il est amu-ant de connaître les résultats:'un palmarès décerne dans laoussaie californienne par une^semblée éclectique et impartiale.

Pierre-Gilles Veber.

CARMEN BLONDE » y

Il est superflu désormais de présenterlartha Eggerth au public français. De-uis la Symphonie inaclaevée, dont elleut l'inoubliable interprète, son nom estravé pour toujours dans la mémoire.On a surtout connu Martha Eggerth

ans des rôles plutôt dramatiques au-jurdhui, elle nous montre son talent3us un tout autre aspect Carmenlonde nous révèle une Martha Egg<vth>ute nouvelle, gaie, ingénue, trépx'ante,ui vous enchantera. Elle nous a réser-!é une autre surprise toutes les chan-)Ils de Carmen blonde ont été tournéest enregistrées par elle-même en fran-ais et nous croyons que tout le mondemdra hommage à la célèbre artisteour cet effort où elle a d'ailleurs plei-ement réussi. Bientôt, tout Paris fre-onnera les chansons créées par Mar-!la Eggerth dans Carmen blonde.Du reste, son talent de grande canta-rce a été consacré par le fait queOpéra-Comique n'a pas hésité à l'en-ager pour le mois de juin, dans les rô-« de la Tosca, Carmen, la Bohême.Carmen blonde va sortir demain dans

i version originale au studio deEtoile:

« CODE SECRET »

Ce titre seul est assez évocateur deesprit du film.Le télégraphe fonctionne. Une mince

ande der papier reçoit de mystérieuxetits traits longs et courts. L'employéraduit il s'agit de messages banals.Cependant, le sens de ces quelques

lots semble caché. Des hommes mys-ineux vont tâcher d'en découvrir lea-itable sens.C'est urgent. La vie de millions

'hommes est mise en jeu par ces sim-les petites bandes de papier..Code secret est un film d'espions, de

lessages en langage chiffré, de mys-:re, au cours duquel l'intérêt de l'ex-mente mise en scène de William Ho-ard qui a su réaliser avec un tel sujetne production empreinte du plus'amd humour ne faiblit jamais. Codecret n'est pas seulement un film dra-atique. L'humour et la gaieté y cô-ient souvent le tragique.Le principal interprète de Code secretit William Powell. Ceci explique tout,'est-ce pas ? Car Powel ne peut jouerne des rôles humains et nuancés.Code secret 1 Tout le monde attendfilm qui passe à partir d'aujour-'hui au cinéma des Champs-Elysées..Autour de William Powell, Rosalindussel, Lionel Atwill, Cesar Roméro,

« CECIL RHODES »

Les Agriculteurs et le cinéma Bona-parte présentent, à partir d'aujourd'hui,une grand film anglais réalisé par Ber-thold Viertel sur la vie de Cecil Rho-des, visionnaire, aventurier, construc-teur d'empire, aui rêva l'unité de l'Afri-que du Sud par la colonisation anglaiseet mourut avant l'achèvement de sondésir.

Cette grande figure revit dans cefilm traité avec dignité et sincérité etdans lequel l'appoint historique ne lecède en rien au drame purement hu-main.

La grandiose beauté des extérieurs del'Afrique du Sud ajoute un sûr élémentd'intérêt à cette production.

Walter Huston interprète avec talentle personnage de Cecil Rhodes dont il asu rendre à la fois le côté visionnaireet patriotique.

On remarquera l'excellent et très fi-dèle portrait qu'Oscar Homolku a tracéde Paul Kruger. président du Transvaal

« Votez pour moi

Votez pour moi, du fait même de sonactualité, vient bien à son heure pourréjouir les spectateurs, car c'est, ons'en doute, d'une amusante satire élec-torale qu'il s'agit. Traité avec un hu-mour et un entrain vraiment remarqua-bles, il bénéficie d'une interprétationd'élite avec Dick Powell et Ann Dvoraken tête, et passe avec succès au CinémaEdouarbl-VII.

Une amusante attitude d'EDDIE CANTORfent hlaeues. »i au Paris

Yves Mirande vient de donner lepremier tour de manivelle de SeptHommes.

La distribution de ce film, qu'il aécrit et qu'il réalise, comprend VéraKorène, Jeanne Loury, Simone TexierF'ernand Gravey, Larquey, Maurice Es-cande, Saturnin-Pabre, Robert-ArnouxRoger Duchesne, Félix Oudart, PierreFeuillère, Lemontier, Doumol, Bever,Marty C'est l'histoire d'une femme quivit dans un château. entre sept hom-mes parmi lesquels elle devra choisir unmari Bien entendu, c'est un huitièmequ'elle épousera.

Le Cinéma en relief à Paris. Lefilm en relief qui a pu sembler jusqu'àce jour comme une évolution impossibledu cinématographe, va affronter pro-chainement l'écran d'une salle d'exclu-sivité des boulevards. L'Imperia! Pathéannonce, en effet. pour la fin de cemois, la sortie d'un programme réaliséd'après les tout derniers travaux dugrand savant français Louis Lumière

DANS LES STUDIOS

Aux studios DEJonivn.LE. On conti-nue la Belle Equipe et les Amantsterribles,

Aux STUDIOS DE SAINT-MAURICE. On

tourne Sept Hommes.

Aux STUDIOSDE Billancourt. Ontourne l'Ecole des journalistes et lesHommes nouveaux.

Aux STUDIOSFrancœur. On tourneMansieur Prosper.

Alexandre Rignault et Germaine Sablon dans une scène de « la Terre qui meurt »

au cinéma Madeleine

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4e semaine de succès

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LES ATTRACTIONS

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paraît pour la première fois l'écrandans Rose of the rancho, au

Marbeuf

LES PRESENTATIONS

Le mardi 28 avril, 10 heures, auMarignan les Deux favoris.

Le mercreal 29 avril, à 10 heures, auMarignan le Coeur dispose.

Cette semaine, à Ba-Ta-Clan, lechef-d'oeuvre du monde, Back Street,avec Irène Dunn et John Boles. Mati-né» tous les jours, fauteuils 2 francs.

SAMEDI,PREMIERE

Le nouveaufilm

gai

^MÂRTHÂ EGGERTH

CARMEN BLONDE

au STUDIO DE L'ETOILE

W Version originale, s.-t. fr. Louez Et. 06-48

vw Je n'ai pas tué Lincoln, la remar-quable et dramatique réalisation deJohn Ford, dont le talent s'était affir-iné déjà dans de sensationnelles produc-tions, continue sa. brillante carrière aucinéma Balzac. L'interprétation siémouvante et si juste de Warner Baxterajoute encore à la Qualité de ce film

v« Pour Je plus grand bien du cinémaet dans l'intérêt de tous ceux qui tra-vaillent pour lui, l'union qui faisait dé-faut jusqu'ici, semble en voie de se réa-liser. C'est du moins l'impression retiréed'une récente réunion des délégués desassociations corporatives de la cinémato-graphie.

vw Pour de récentes scènes de l'Ecoledes journalistes, Christian-Jaque a tour-né pendant deux jours sur le plateaud'un théâtre parisien.

Milly Mathis a chanté sur une mu-sique de Poussigue de joyeux refrains.de René Sarvil, que nous verrons d'ail-leurs dans le film en chef d'orchestre.

vwwv

INCIDENTS EN PALESTINE

L'oeuvre de reconstitution de la Pa-lestine par le peuple juif se heurte, ence moment, à de graves difficultés néesde la résistance des Arabes musulmansà l'immigration juive.

De très graves incidents viennent dese produire à Haïffa et à Tel-Aviv,d'autres menacent Jérusalem.

Pour comprendre et apprécier l'impor-tance de l'œuvre ainsi menacée, allezà l'Ermitage, voir Terre promise,

JANE WYATT et PRESTON FOSTER

« L'APPEL DU SILENCE »

L'Appel du silence, de Léon Poirier,qui vient d'être présenté au cours d'un

magnifique gala, est le premier film quiait été réalisé par souscription. Eneffet, cent mille Français ont été, enquelque sorte, les commanditaires decette grande œuvre purement natio-nale. L'Appel du silence, qui retrace lavie du père Charles de Foucauld, a, dupoint de vue cinématographique, unautre mérite il s'évade du studio ettransporte le spectateur sur les lieuxmêmes où se déroula l'action. LéonPoirier et ses interprètes, Jean Yonnelet Pierre de Guingand, ont parcourudans le Sahara et le Maroc plus de15.000 kilomètres pour tourner lesscènes de cette grande production

3° concours annuel du Grand Prix

du Cinéma français

La Société d'encouragement à l'art età l'industrie vient de fixer le règlementdu 3e concours annuel du Grand Prixdu cinéma français sous l'égide de LouisLumière.

Ce concours honorifique doit récom-penser le meilleur film français réaliséet présenté entre le lpr décembre 1935et le 30 novembre 1936.

Le prix sera attribué avant le 31 dé-cembre 1936, et le jury se réserve laliberté de ne pas l'attribuer au cas oùla qualité des films présentés ne lui pa-raîtrait pas le mériter.

coîjsïiîiHin

I qu'un

^Bl/[KSIOM OKISMAlf S. TITRt i rBAMCAH

WILLIAM POWEL et ROSALIND RUSSELdans Code Secret au cinéma des Champs-Elysées e

homme

LESNOUVEAUXFILMSOLYMPIARose-Marie

Une motion de félicitation au chef deproduction de la firme qui a choisi,pour mettre en scène Rose-Marie, unréalisateur de plein air, un spécialisteès nature vivante S. Van Dyke. Eneffet, ce qui clochait le plus dans lacélèbre opérette c'était la toile peinteet le carton pâte et, lorsqu'on chan-tait le Totem' Tom Tom, entre cour etjardin, il fallait avoir une rude imagi-nation, pour s'évader de son fauteuil etplaner au-dessus des admirables lacs etforêts canadiens. Aujourd'hui l'illusionest complète et voici un excellent mor-ceau de cinéma musical, qui nous esthabilement présenté sans que la par-tition perde ses droits et auquel le pu-blic, amateur d'airs sentimentaux, ferasans doute un vif succès. Transposéadroitement à l'écran le canevas deRose-Marie est trop connu oour le ré-sumer à nouveau et, partant de Mont-réal ou plutôt des planches del'opéra de cette bonne ville canadienne

nous suivons gaillardement, à tra-vers les futaies, dans les vallons etdans les montagnes. Marie de Flor àla recherche de son frère « hors la loi »et nous fredonnons les airs que nousavons aimés au cours des nombreusesreprésentations théâtrales de cette œu-vre lyrique, tandis que le photogéniqueSergent Bruce piste la dame de ses rê-ves.. ,!

Jeannette Mac Donald. dont le phy-sique impeccable est toujours à la hau-teur des situations romanesques et su-crées, est l'héroïne de cette nouvelleversion. Depuis les morceaux d'opérajusqu'aux couplets populaires, sa voixcharmante, renforcée nar le micro, s'endonne à cœur ioie et un excellent ténorNelson Eddy. dans le rôle du sergent depolice montée, lui donne agréablementla réplique. Et ce gazouillis nous est of-fert dans un cadre sauvage, au milieude vrais Indiens, qui ne scalpent plusque les bêtes à fourrures. Quelle bellepropagande en images pour le Canada

Gilbert Bernard.

C'est un événement que la projectionau cinéma Madeleine de la Terre qui ?"meurt, grand film français en couleurs, :->•réalisé par Jean Vallée, d'après le chef-ci'oeuvre de René Bazin. ?

Avant toute chose, il convient de louerla qualité technique du procédé qui, touten restituant la couleur réelle des cho-ses, même dans ce qu'elle peut avoir deplus vaporeux et de moins matériel, con-fère aux images un relief saisisant. Lesfigures des acteurs y gagnent en inten-site d'expression. Telle finesse de regardtel imperceptible changement de physio-nomie. dont le cinéma en noir nous pri- 'V;ve, apparaissent cette fois dans la lu-mière naturelle de ce beau film.

Un drame poignant se joue autour de!a ferme de la Fronmentière, au cœur dela Vendée. Le fermier y verra un à un ses vfils abandonner la terre pour la vilie,et finira par consentir au mariage desa fille avec un valet, qui, lui, est soli-dément attaché à là terre.

Larquey, dans le rôle si lourd du pèreLumineau, ne cesse d'étreindre lescœurs. Alexandre Rignault, Simone r*Bourdet, Germaine Sablon, Lucien Ga-las, Jean Cyrano, Mady Berry, et encoreLine Noro et Robert Arnoux jouent au-tour de lui des figures profondémenthumaines. Abandon des campagnes pourles villes, la Terre qui meurt émeut en-core plus profondément par son actua-lité.

C'est un film que tout Français sedoit de voir et qui, en dehors de sa va-leur artistique, trouvera un accès aucœur de tous les spectateurs soucieuxde l'avenir de la France

Gladys Swarthout, maintenant grandeétoile du Metropolitan Opéra de New-

York, vedette adulee de la radio et de['écran. eut pour premières amours la

musique, et principalement la musiqued'opéra. Elle chanta, notamment, aucours de ces dernières années, tout lerépertoire du Metropolitan.

Pour sa première apparition au ciné- >.ma, elle créa un film musical, la Rosedu ranch (Rose of the ranch), qui passeactuellement en version originale aucinéma Marbeuf, et au cours duquel on

l'applaudit en de nombreuses chansons. -»-

Ce n'était qu'un homme

Ce n'était qu'un homme (.We're onlyhuman) commence une .deuxième se-maine d'exclusivité au Colisée. Inter-prétée par Preston Foster, Jane Wyatt?x James Gleason, cette productionconstjtue un film policier d'un genrenouveau puisqu'il nous montre sousson aspect veritable, la lutte tragiquequi met quotidiennement aux prises, enAmérique, G. bien et gangsters. Le hérosie cette histoire n'est cas un prodiged'intuition créé par l'imagination d'unromancier c'est un homme. Et si nousle voyons entreprendre des combatstiéroïques, nous le voyons aussi perdreson courage sous l'action de la peurEt ce sera à force de ruse et d'adresse,poussé par le désir de faire valoir sai?ail)ance aux veux d'une femme aimée,lue notre héros parviendra à anéantirme organisation de gangsters particu-ièremenc dangereuse.

le grand reportage de Louis CunyMontmartre, a été présenté le 21 avrilau cinéma des Champs-Elysées.

La Terre gui meurt-

La Rose du ranch

Page 5: Le Matin - 24 Aprile 1936

Z4 Aw3 1S38 t- LE MATIN a rs =

Tranchespéciale

de la loterienationale

sweepstakeduGrandPrix

-,de' Paris1936

Une tranche spéciale de 300 millions

-$rient d'être mise en vente. Le règlementet le mécanisme du tirage sont d'uneclarté parfaite.

Nous en indiquons les grandes lignesci-dessous

Les billets émis sont répartis en 30 sé-ries de ÎOO.000billets chacune.

Chaque billet porte donc le .numérode sa série de 1 à 30, et son numérode billet dans la série dè 1 à

Quelques jours avant la coursePar voie de tirage au sort, on affec-

tera un des chevaux restant engagesdans le Grand Prix à chacune des 30séries. Si, comme il arrive toujours, lenombre des chevaux est supérieur à 30,certaines séries, toujours par voie de

tirage au sort, se verront affecter 2 che-vaux. etc.

Alors. par la méthode habituelle de,la Loteriè nationale, on extraira des

cinq sphères bien connues un numérod'un chiffre,, le n° 7 par exemple ? unnuméro de quatre chiffres, le n" 1432

par exemple un numéro de cinq chif-fres, le n° 57159 par exemple.

Vient alors le Grand Prix de Paris.Un cheval X ga;ne un autre cheval

Y est second et un cheval Z, troisième.a) Le cheval X a été, par le premier

tirage au sert, affecté à la série 23.Donc, dans cette série 23

Le billet 57159 gagneLes billets se terminant par

•gagnentLes 10.000 billets se terminant par

gagnent 5,000.b) he cheval Y,,classé second, s'était

vu affecter la série 12. Donc, dans lasérie 12

Le billet portant le n° 57159 gagne

Les 10 billets se terminant par 1432gagnent 500.000.

Les 10.000 billets se terminant pargagnent 2.000:

c) Le cheval Z classé troisième, s'étaitvu affecter la série 29. Donc, dans la sé-rie

Le billet portant le no 57159 gagne1.000,000,

Les 10 billets se terminant par 1432gagnent 200.000.

Les 10.000 billets se terminant par 7gaenent 1.000.

Tout cela est simple, clair, net. Le mé-canisme du tirage de la tranche spé-ciale de la Loterie nationale du GrandPrix de Paris est le même que celui dela Loterie nationale,

Le cheval gagnant rapporteraLe cheval classé second 27.000.000Le cheval classé troisième 13.000.000Mais cette tranche spéciale réserve en-

'core une consolation.Après le Grand Prix aura lieu un ti-

rage de consolation suivant la formulehabituelle de la Loterie nationale.

Le total des prix de consolation est de•75.000.000,à repartir en 1 gros lot de

2 lots de 3 lots:de 1,000,000.; 4 lots de 500.000 30 lots'de 100.000 3.000 lots de 10.000 30.000lots due 1.000,

Chaque billet de la tranche spéciale1 Courtdonc deux chances l'une avecle cheval, l'autre avec le tirage de conso-

Un hommage à Sir Robert Mond

président de la Société

^ides amis de la maison de la chimie

A l'issue de leur assemblée générale,1 îes membres de la Société des amis de lamaison de la chimie se sont réunis euun déjeuner pour rendre hommage àleur président. Sir Robert Mond. que le

(gouvernement vient d'élever au gradej decommandeur de la Légion d'honneur.Près de deux cents personnes étaient

présentes.bes allocutions furent prononcées par

M. Auguste Behal, membre de l'Instituti et de l'académie de médecine M. Paulj Lemoine, directeur du Muséum M. Re.né Dussaud, membre de l'Institut, et M.Jean Vignaud, président de la Société

des gens de lettres.Sir Robert Mond répondit en évoquant

la mémoire des grands disparus, tels que1 RaymondPoineàré, Paul Painlevé, Donat1 Agache, Camille Matignon, qui s'associe-t rent à la fondation de la maison de lat chimie et montra que les buts qu'ils

avient fixés à cette institution ont étéréalisé.

i Un vandale mutile le monument

aux morts du Palais de justice

Le monument aux morts de la familleJudiciaire, signé Bartholomé, élevé dansla salle des pas perdus bu Palais de

1 justice, et qui représente la France im-posant le casque à un avocat en robeagenouillé devant elle, a été mutilé et1 souillépar un inconnu.

Des gardes s'aperçurent vers 14 heu-res que le glaive du défenseur mué ençombattant, avait été brisé. Les frag-

ments de marbre en Jonchaient le soi.De plus, le socle présentait des tachessuspectes et cette inscription tracée aucrayon par l'iconoclaste inconnu e Abas la France a

Sur plainte du premier président dela cour ri'aenei Vlv&n » D>ti'« le "ar-quet a chargé M. Aubry, juge d'instruc-tion, d'ouvrir une information contre Xpour dégradation ne monument publicet la police judiciaire a été chargéed'opérer toutes investigations pour re-trouver le coupable.

Le COGNAC est une OEUVRE:D'ART: &M Jà QV[ en esMeCHEF D'OEUVRE:

Savante sélection des crus H ^l^ années d'expérienceLong vieillissement en fûts B 2O millions de litres de réserve

46 Feuilleton du MATIN du 24 avril 1936

TROISIEME PARTIE

LE DUEL

I. Cœurs TROUBLÉS (suttel

N'aurez-vous pes froid, là ? demanda Re-

naud.Pensez-vous! Je suis couverte comme une

vieille femme. Vous ?J'ai presque trop chaud avec mon pardessus

mais je le garderai pour ne pas me faire gronder.Ils s'efforçaient sourire, à plaisanter mais ils

n'étaient point délivrés de leurs Inquiétudes. Aprèsun moment de silence, Maryse interrogea

Que comptez-vous faire quand vous aurez

quitte Paris ?La question parut surprendre Renaud. D'une

voix un peu sèche, il réponditCe que je vais faire ? Mais. reprendre du ser-

vice et, je l'espère, m'embarquer. Que voulez-vous

que je fasse, maintenant Je ne retrouverai un

peu de paix qu'en pleine mer. Vous, il vous reste

Toutes reproductions interdite* en toit? pays. Cppitright by Acre Bmngl :3S6.

COURRIERDESSPECTACLESHENRY

8ERNSTEIN GYMNASE

THEATRES

LESPREMIERESDECE SOIRAu Th. DE l'Œuvre à 9 h., les Vackes maigres,

pièce en 1 prologue et 3 actes de M. René

Atibert.A Boeiho. Saint.Granier, SMnson Fain-

siloer, OJiirles et Johnv, la chanteuse Nita

Rayia, !•*> »-&eurs l-n< Belli. Kvaux et Oie.A L'EuRoriEï. Jean Lumière, Dunot, Ded

Evsel et dix vedettes.A L'EMPIRE. Nouveau spectacle d'attrac-

tions et de .cirque.

LA REPRISE°DECE SOIR'Av TH. DE l'Etoile, 9 h. Il'' à ce théâtre)

Dame Nature, pièce en 2 actes de M. A.

Birafceau. Les critiques et .courriéristes seront

reçus au contrôle,

AL'pPEBA. Devant la persistance du

su£Cès de la reprise des Huguenots avec

le réputé ténor français Georses Thi'.l dans le

rôle de Raoul de Nungis. la direction a décidé

d'afficher encore deux fois à. intervalles rap-

prochés, l'opéra de Meyerbeer avant le départ

en Amérique du Sud de son principal inter-

prète demain soir, samedi, en spectacle

classique hebdomadaire, et mercredi prochain

S9 avril.

il. l'Opéra, hier so:r, sous la direction de

M. Ph. Gairt>crt, Hamatte. le nouveau ballet

de M. Szymanow&M dans la chorégraphie de

8erge Lifar, qui eu sera le principal interprète,

ft les décora et costumes dessinés par Mme

Irène Lpreatoiricjj. L'effet produit a été consi-

dérable. La première représentation en sera

donnée lundi soir, le ,spectacle. commençant

par la Salomé, de Richard Strauss.

PIGALLE. La Vie est si courte. Baumer.

fliHEATRE NATIONAL DE L'QDEON. Au-

X jcrardiiui vendredi, en soirée, à 8 h.

Patrie .(Mm? Germaine Laurier, en représen-

tation MM- André Wasley, Roger dairval,

Paul Amiot, Raymond-Girard, Gautier Sylla,

Jacques Eysex. Antony Carretier. Harry-Janjec,

Jean Schneider, Jean B&rratler, Guy Parzy,

Baconnet, Lucien Bryonne, Lucien Pascal, René

Barré, Oarras. Charpentier, Couvreur, Jean

Clair Joie Mmes Madeleine Romani, Neitli-

Blanc, 'Jeanne Margès, Odette Brianne, ci-

sèle Parry.

£'tALA JACQUES-GUILHENE. Maurice Clie-

'.X vaïier se présentsra pour la première fois

sur la scène de la Comédie-Française dans la

nuit du B au 9 mai, pour le, gala Jaeques-

Guilhéne.

PIGALLE. La Vie est si courte. R. OevilIcTs.

IES

CERCEAUX (37 bis, villa d'Alésia) don-

I neront aujourd'hui 24 avril, à 9 h.

la' Tourmente, 4 actes avec Robert Murzeau,

Jacqueline Hopstein Marqués, Joufïroy, Ver-

die>r, Lewin, V«nder.

PIGAIXB. La Vie est si courte. Dorsrtat.

"INONDATIONDRANEM. Le théâtre de Ver-

X dure de la. Maison de retraite des artistes

Jyriqueô, à Rig-Oranffis, fera sa réouverture

courant mal.

RENÉ

SIMON

THEATRE DE P ARISDel'avisunanime

c'est dans,

VIVE LE ROIde LOUISVERNEUILque son Incomparable interprète

E LVIRE POFESCQa trouvé son meilleur rôle

TRI.20-44160e mm

Théâtre St-Georges™

LA

4 q CeI

LA COCARDE DE ïnMI-riNSON, tous les

jours, avec Sylviane Pre&sae, Le Clézlo, de

l'Opéra; Christiaoe Dor, Monette Dta»y et

Jane l'crriat, avec Théo Deso1t1er et RobertAllard. Un spectacle gai. Placesen semaine 2 francs 50 à 19 francs.

Samedi et dimanche S fr. 50 SI francs.

MUSIC-HALLS

T)LAISIRS DE PARIS, la nouvelle et archi-

P luxueuse revue du Casino de Parla, avec

O'Dett, Joan Warner, Pierre Dac, les grands

numéros américains Saint-Clair and Day, The

6&muels Brothers, The Fokkers, les 32 Helena

Stars, la sélection des plus beaux mannequinsde Paris est le plua gros succès de gaieté du

jour. Demain samedi matinée.

ALCAZAR. revue Super nue, Vrais Burles-XI ques de New-York. Aujourd'hui matinéeà 3 heures. Soirée à 9 heures.

votre maman et votre père et je veux espérer quevous saurez le retenir au foyer.

Je m'y efforcerai, ayez-en la certitude. Mais

je doute, hélas de réussir. Alors il ne me restera

plus qu'à me retirer, moi aussi. Non point sur la

mer, en plein large. Dans quelque étroite cellule

de nonne où je chercherai à retrouver la foi que

j'ai perdue.n la vit, par la pen.sée, enfermée dans un ré-

duit plus étroit et moins confortable que la petitechamtore où le temps était si long à passeur

pliée à la discipline, courbée sous la prière,astreinte à des besognes qu'elle n'avait jamaisfaites.

Même. dit-il, si vous parveniez à ramener àvotre mère l'affection qu'elle a perdue vous auriezle devoir de rester auprès d'elle, Avez-vous pensé

la torture que lui infligerait votre abandon ?C'est assez, c'est trop qu'elle ait à pleurer une

morte.

Cette morte, répliqua Maryse, je croyais quevous aviez fait le serment de la venger. N'aviez-

vous pas entrepris de rechercher ses assassins

quand vous avez accepté de faire la cour à une

espionne.Elle avait, en prononçant ces mots, levé la tête

et leurs regards s'étaient croisés. Ils éprouvèrent

tous les deux la même gêne.C'est, dit Renaud, parce que l'entreprise me

parait au-dessus de mes forces, de mes moyensque j'y renonçais. Puis-je espérer faire mieux quela police Mais vous avez raison, Maryse. Même

quand on a la certitude qu'il sera vain il faut faire

son devoir. Vous aussi vous ferez le vôtre, n'est-ce

pas ?Il lui avait, pris les mains et les pressait dans

les siennes. Et Maryse lisait dans ses yeux qu'il

éprouvait le dé^sir de les porter à ses lèvres.

Ce fut dans ce moment que Suzy Day, libérée

la veille, entra dans le parc où on lui avait dit que

MALGRE!e succès obtenu par Nus de

Broa&vmy. l'Alcazar, et par suite d'en-

gagements antérieurs, on annonce les dernières

représentations de ce spectacle. Dans les pre--œiers jours du mois prochain débuteront surcette scène les BlacKbirds, revue nègre entié-rement jouée par des artistes et jazz decouleur et qui vient de triompher pendantdeux nos Londres.

O^^iuRÎopiEÏr»et 10 vedettes mm

CABARETS

coucou,Les chansonniers dans leurs

Kj œuvres nouvelles. La revue à grand succès

Glanons de Charley, jouée par l'auteur etla joyeuse troupe du Coucoü. 3 heures de rire

pour et 10 franes le fauteuil,

PROGRAMME D'AUJOURD'HUI

Opéra. le Chevalier iL la rose. Demain les

Huguenots.Opéra-Comique. Relâche..Demain: l'Ecole desmaris, Angélique.Comédie-Française. 8.30, Aimer, le Chevaller

Cannepin, Demain Hedda Gabier, l'Epreuve.Odéon. 8.45, Patrie. Demain, matinée la Ser-

vante sans gages; soirér la Gamine.Antoine. 9., Faites ça pour mol.Arts. 9., les Innocentes.

Atelier. 8.45, le Faiseur.Athénée, S.45, Guerre de Troie n'aura pas lien.

Bouf-Parisieas. 8.45, Simone est comme c&.

Capucines. 9., Inspecteur Grey.Châtelet. 8.30. Au soleil du Mexique.Dcjazet. J'aurai Lulu (R. Worms, L. Lisser).Deux-Masques. 9., Lady Werner a disparu.Caîté-Lyriqtie. 8.30, Cocarde de Mimi Pinson.

Graad-Gnignol. 9,, l'Enigme de deux mois.

Gymnase. 9., le Cour. de M, Henry Bernstein.Humour. 9., L'heure H.Madel. Proch. Mon, père avait raison (S.GuitTy)Mathurins. 3 h. Les Revenants.Michel. 9.. Trois. Six, Neuf.Michodiere. 9., Bichon (V. Boucher. M. Deval).

Montparnasse. 8., les Caprices de Marianne.

Nouveautés. Relâche pour répétitions. rev. Rip.Œuvre. 9 h., les Vaches maigres.Palais-Royal. 9. Elle attendait ça (fou rire).Pigalle. 9., la Vie est si courte.Porte-Safnt-Martin. 8.40, Ignace (Fernandel).

Saint-Georçes. 9., la Femme en fleur,

Sarah-Berahardt. 8.45, 3 Hommes sur un chevalTh. de l'Etoile. 9., Dame Nature(de A. Birabeau)

Th. de Paris. 8 h. 45, Vive le roi. (E. PopeSio.)Trianon-Lyrlflae. Relâche.Variétés. 9.. Fiston.

Vieux-Colombier. 8.45. Elizabeth.

A.B.C. Lucienne Boyer, S. Dante, les 4 Francis.

Alcazar. 3., 9., Revue snper-nne. Broadway.BoMno. 9., Saint-Granter. S. Fainsilber. 10 ved.Casino de Paris. 9., Plaisirs de Paris.

Empire. 8.45. Léa, Geo Dorlis, Fredo Gardoni.

Européen. M.S. Jean Lumière, Dunot, Ded Rysel

Folies-Bergère, 9..la Folie d'amour.

Mayol. 9.. Nuits perverses.

Concon.. 9., Glanons, rer. Charley et Souple:.2-Anes. 9., Nouveau spectacle.Dfx-Francs. Relâche pour répétitions.Jockey (127. bd Montparn.). Dancing. Attract.

Lune-Rousse. 9..Ligue.ligue. donc (Michel.DoriniNoctambules. Clôture annuelle

Perchoir. 9., Votons. Vallier, Cariés.

Cirque d'Hiver. 2.30, 8.30, Perle du Bengale. Zoo.

Luna-Park (Tel. Eto. 17-87). Réouv. attr. danse

Médraao. Clôture annuelle.Moulin-Ronçc-Bal. 9.. Orch. A. J. Pensenti.

Kouvcan-L'do. Gil Lamb et Ellis. 15 attractions.

CINEMAS

Acacias (45,r.des). Solitude. Dauble Vengeance.Actuel. Petit-Parls.-Excel. Perm. 10 24 h.

Agriculteurs. Sous les yeux d'Occident.

Apol.Perm. 14 à 2 h. m.Femme traq. Main passe

Artistic. Baron Grégor. Aux frais princesse.Anbert-Palace. Marinella (Tino Rossiï.

Avenue (5, r. Collisée). Little Lord Fauntleroy.

Balzac. Je n'ai pas tué Lincoln.

Ba-Ta-Clan. M. S. Back Street (Irène Dunn).

Bonaparte. Sous les yeux d'Occident.

Caméo. Anna Karénine (V. 0. S. T. fr.)Carillon. Drame du rapide 23. Nouv. Testament

Caumartin. Tchapaiev.d'Auto (P.Berlitz).Charl. patine. Paris-Roubaix

Ciné-Opér». Les Mutinés de l' Elseneur

Champs-Elysées. Code Secret (W. Powell).

Cigale., Mon mari le patron. Marraine CharleyCiné Actual. fg Montmart.). 9.30 à 2 h. m.Ciné Madeleine. La Terre qui meurt.

('Usée. Ce n'était qu'un homme.Courcelles. Symphonie burlesque.Dfiamb. (ll,r.Del.).Variétés.Gondollier broadwayDi"inoiirs. Samson. Visages de France.

Edouard-VII (10,r.Ed-VII.Op. 67-90). Votez p. moiEldorado. Samson (Harry Baur).

Elysées-Actnal.'SS, Ch.-EU. Act. doc. Sketch.

Ermttage Ch.-El.). Mozart. Terre promise.Folies-Dram. A l'Est de Java. Une vie secrète.

Fourmi. Le Signal. Tht old fashioned way.fîaumont-Palace. Le Roman d'un spahi.Oanmont-Théàtre. Anne-Marie.

Helder (24,bd Italiens). Griseries (Lily Pons).

Ïmpériai-Pathé. Relâche.Le Paris (23.Ch.-El.). Cent Blagues (Ed.oantor)Lutetia-Pathé. Train de plaisir. Voie triomphaleLux (72., r. de R,ennes). Marraine fie Charley.Lyen-Pathé. Samson. Visage» de France.

Maine-Palhé. Samson. Visages de France.

Marbeuf. -Rosé of the raneho.

Marignaa. Vertige d'un soir (La Peur).Maritrny. Les Temps modernes (Chaplin),Dlarivaux-pathé. La Gondole aux chimères,Max-Linder Train de plaisir.Métropole. Samson. Adémaï aviateur.

Miraclrs-Lord-lîyron. Fantôme à vendre.Monceau 1G. L'Equipage. Série 7 Nr 77.777.

Montpara.-Pathé. Samson. Visages de France.Moulin-Rouge. Michel Strogoff.Napoléon. George White's Scandals. Ch. Chan.Net. Ciné.Une cliente pas sér.Me Bolbec et s.mari

Olymp°a. Rosé-Marie (v. o. s. t. f.).

LA

!–»

J'aurais préféré que votre fon-

dé de pouvoir vienne dès demain.

c Vint », rectifia la secrétaire

d'une voix douce mais ferme.

M. Romulus Dubois, directeur de

la banque Landru et Cie, qui ar-

pentait son spacieux bureau tout

en dictant son courrier, s'arrêta, le

sourcil ïroncé

Vous dites ?

Mlle Lucie Maraud, sténo-dacty-

lographe pourvue de diplômes uni-

versitaires, précisa

« J'aurais préféré que votre

fondé de pouvoir vint dès de-

main:. l'impartaît du subjonctif

s'impose, monsieur le directeur.

M. Dubois réprima un mouve-

ment d'impatience et poursuivit sa

dictée

« Vous voudrez bien me faire

parvenir les pièces concernant la

maison Roggers. »

Le crayon de la secrétaire se leva

derechef.

Le mot « concerner ayant été

employé plus haut, évitons la ré-

pétition.

Je vous en prie, mademoiselle,

éclata le directeur, ne m'interrom-

pez pas tout le temps 1 Nous ne

concourons pas pour le prix Gon-

court

Vraiment ce bas-bleu exagérait

Depuis un mois qu'elle était dans

la place, il ne se passait guère de

jour qu'elle ne lui infligeât une le-

çon grammaticale ou littéraire.

Cela lui rappelait fort mal à pro-

pos le temps où il était le plus par-

fait cancre qu'aient porté les bancs

du collège (Il n'avait dû l'obten-

tion de son bachot qu'à un piston

de gros calibre). Ce qui ne l'avait

pas empêché de devenir directeur

de banque et officier de ia légion

d'honneur.

Dieu merci 1 n y avait beau

temps que nul ne se permettait

plus de lui en remontrer Et voici

que cette pécore. qui n'avait mê-

me pas l'excuse d'être jolie Un

pâle visage (Mlle Lucie ignorait les

fards) encadré de raides cheveux

bruns, des yeux masqués par

d'énormes lunettes et une robe de

couventine propre à dissimuler des

formes indigentes toutes choses

que M. Romulus Dubois avait as-

sez vues, mais dont il ne pouvait se

débarrasser sans un honnête pré-

texte.

Or, ce prétexte, Mlle Maraud ne

le lui fournissait point. A la con-

science professionnelle, elle joignait

une rigoureuse ponctualité. Pas

moyen de la prendre en défaut

Pourtant, M. Dubois allait en trou-

ver l'occasion.

Un matin, le neuvième coup de

l'horloge sombra dans le passé sans

que parût la secrétaire. La demie

vint, puis la dixième heure. Enfin,

MUe Lucie entra,-un. peu essuuî-

Excusez-moi, monsieur, mon

réveil s'est arrêté et.

Vous ne vous êtes pas ré-

veillée, enchaîna le directeur, gla-

cial. Mademoiselle, votre excuse est

inacceptable et à la fin du mois je

me priverai de vos services.

M. Romulus Dubois avait pro-

noncé la sentence tout d'une halei-

ne, comme s'il craignait que l'oc-

casion guettée ne lui échappât.

Peut-être aussi parce qu'il éprou-

vait quelque gêne de son inélégan-

ce morale.

Le silence qui répondit à cette

exécution et le sourire indéfinissa-

ble nu'il surprit sur les lèvres pâles

de Lucie accentuèrent son malaise.

Sans mot dire, la jeune fille se

mit au travail et le courrier fut ex-

Tédié avec une telle célérité quel'heure perdue se trouva rattrapée.

Le lendemain matin, le chef su-

prême de la banque Landru atten-

dit vainement sa secrétaire. Un

Omnla-Patiié, Fontainebleau. »Pagode. Symphonie burÎPsmie. (V.Ô.l

Panthéon. Ceux du kholkhoze. Siblrlakoff.

Paramount. Une fille à papa (Luc' Barpux)tPathé-Orléans. Train de plaisir. Attractions.Pereire. Samson.Rex. Valse éternelle.Rivoli-Cinéma. Le Cavalier Lafleur.

Royal-Pathé. Samson:#îsages de France..

Snlcndid (20,av,Motte-Picquet). Ce oui passe.SI. Bertrand (90, r- Sevrés). Songe nuit' d'été.St. Etoile (2. r. Trpyon). Marie Bashkirtseff.St. Universel (21, av. Opéra). Fiancée ImprévueStudio 28. Radio-Crochet (Million» ln the air).

Victor-Hugo. Gaspard de Besse.

Washington. Taxis girls. Homme contre femme.

devait se trouver M. de Jonquières, absent de sa

chambre. Dès sa sortie de prison elle avait voulu

se présenter celui qu'elle aimait passionnément

pour qu'il vit bien que, libre, elle avait la cons-cience pure.

Elle l'aperçut auprès de la jeune femme que ses

voiles noirs lui permirent d'identifier. MaryseL'autre fille de Jacques Bourdet Comme sousla morsure d'un coup de fouet elle se jeta derrièreun massif de lauriers. Elle vit Renaud prendre lesmains de Maryse, les garder, se'' pencher vers la

jeune fille. Une coulée de froid glaça l'âme Pt le

corps de Suzy Day. Atrocement meurtrie elle seretira..

n. CONSEILDE GUERRE

Le jazz venait de se taire et les invités se pres-saient vers le buffet. M. Vérignon-Dureau, le jeune,député qui s'était huit jours plus tôt signalé à la:tribune dans le débat institué sur les conclusionsde la fameuse commission des voleurs », s'appro-cha de la maîtresse de maison et, s'inclinant pourlui baiser ,1a main

Mes compliments, chère madame. C'est unedes plus'brillantes réceptions que j'aie vues et jesuis d'autant plus navré d'avoir à vous prier dem'excuser.

Comment ? Vous nous quittez ?Avec regret, croyez-le. Mais je dois prendre un

train à cinq heures, ce matin, pour aller dans ma

circonscription, et il est déjà plus de minuit.Précisément Vous n'allez pas pouvoir vous

coucher, mon cher député. Nous vous conduirons à

la gare.En smoking ? Et mes bagages ? Trop aimable,

mais je dois vous quitter. Encore une fois.

Avez-vous vu mon mari ?Je lui ai présenté mes respects, madame. En

courant, bien entendu. Le chevalier est véritable-

ment assailli par ses amis.

pneumatique l'informa assez tard

qu'ayant trouvé une autre situa-

tion, Mlle Lucie Maraud quittait la

banque sur-le-champ. Furieuxd'être ainsi joué, Romulus Duboisfrappa du. poing sur son bureau.Une sténo-doctylo d'occasion rem-

plaça l'absente tant bien que mal.Plutôt mal que bien.

M. Dubois commençait à regret-ter sérieusement sa secrétaire à lu-nettes, lorsqu'on vint lui annoncerune visiteuse. Elle insistait toutparticulièrement pour être reçuepar M. le directeur et refusait d'ins-crire le motif de sa démarche.

Sur l'ordre du chef, qui était seulen cet instant, la porte s'ouvrit de-vant une jeune personne à l'élé-gance hardie et au savant maquil-lage. Ses cils remarquablementlongs et les boucles blondes dépas-sant son mignon chapeau lui fai-saierit une figure de poupée.

M Romulus Dubois l'invita às'asseoir en face de lui, ce qu'ellefit en croisant bien haut ses jam-bes gainées de soie arachnéenne.

Monsieur le directeur, dit-elled'une voix de tête, j'ai toujourspréféré recourir à Dieu qu'à sessaints, aussi ai-je tenu à vousadresser directement ma requête.

' Oh mademoiselle, je ne mé-rite pas d'être comparé à Dieu

Peut-être au diable ripostaeffrontément la nouvelle venue,non sans décocher au quinquagé-navire une œillade assassine.

Peut-être, mademoiselle, ad-mit Romulus en riant mais jen'en suis pas moins tout disposé àvous être agréable,- si c'est en monpourvoir. De quoi s'agit-il ?

Eh bien voici- je chercheune place de secrétaire.

Connaissez-vous la sténo-dac-tylographie ?

Je ne connais que ça; mon-sieur le directeur

C'est parfait. Je vais essayerde vous prendre, à mon service.Votre nom, mademoiselle ?

Ariette, monsieur, ArlettéBory,

a Délicieux faillit s'écrier Mle directeur,, qui oublia' totalementde réclamer des références.

Ariette entra en fonction incon-tinent.

Débarrassée de son manteau, elleoffrit au regard du patron de char-mantes formes que moulait com-plaisamment une robe des plusadhérentes.

M. Romulus Dubois fut bientôtenchanté de sa nouvelle recruequi, grâce au ciel, n'était point di-plômée de l'université Elle n'entravaillait pas moins comme unange nonobstant quelques peti-tes bévues dues à a» myopfe,~ a~~rd.-quelle la coquetterie interdisait lesecours de lunettes. Mais que n'ex-çuse-t-on d'une jolie femme ?

Un, jour que la blonde secrétairese penchait plus que de coutume

oh pour une raison tout ad-ministrative sur le bureau dudirecteur, celui-ci perdit tout àcoup conscience de sa dignité dechef.

Ariette se dégagea brusquementet, d'une voix qu'elle ne cherchaitplus à travestir

Ah ah monsieur le direc-teur. Vous n'avez plus envie deme congédier, à présent ?

Puis avec un soupir, Lucie Ma-raud alias Arlette Bory ajouta

Je n'aurais jamais cru quevous vous égarassiez ainsi

Anne-Marie Delord-Testa.(Droits de reproduction et de traduction réservés)

M. Allix reste doyen

de la faculté de droit de Paris

Le ministre de l'éduçatiqn nationalea écrit à M. Allix, doyen .démission-naire de la faculté de droit de Paris,pour le prier, dans un esprit d'apaise-ment, de ne' pas maintenir sa démis-

sion, conformément au vceu exprimé àl'unanimité par le 'conseil de l'univer-sité. Il lui a renouvelé, à cette occa-sion, l'assurance, qu'il n'avait- jamaisété dans l'intention du service d'ordrede se départir des égards légitimementdus au doyen d'une faculté.

M. Allix ayant déféré au désir duministre, reprend dès aujourd'hui sesfonctions de doyen à la faculté de droit.

D'autres invités attendaient que Vérignon-Dureau eût pris congé pour présenter à la maî-tresse de maison leurs hommages. Elle ne retint

pas davantage le jeune parlementaire et, avantmême qu'il eût tourné les talons, trois ou quatred'entre eux s'étaient précipités. L'hôtesse jeta leurs

noms:Monsieur, de, Maureuse Commandant La-

tourDes compliments se mêlèrent et des « Oh 1

pardon. Je vous en prie. firent se courber des

dos devant la respectable et charmante dame qui

souriait, à la fois heureuse et amusée. De- son côté,le chevalier Vignoli n'était pas moins entouré. C'est

que les invitations avaient été lancées en grandnombre et que, sous les feux éblouissants des

lustres se pressait une foule d'importants person-

nages consujs, officiers, députés et sénateurs,

banquiers, écrivains'et artistes en renom -= toute

une élite fleurie de la grâce d'un parterre de jolies

femmes, jeunes pour la plupart, et richement

parées d'étincelants bijoux.L'assistance n'était pas composée uniquement de

Français, mais les compatriotes du chevalier Vignoli

étaient toutefois en minorité. Il convient d'ajouter

que leur distinction, la beauté des femmes, la

magnificence de leurs toilettés et de leurs joyaux

attestaient qu'ils avaient dû être choisis parmi les

plus représentatifs, les plus riches et les plus hauts

placés de !a colonie étrangère.Le chevalier Vignoli, propriétaire de cinq ou six

grands journaux de l'Europe méridionale, avait su,

conquérir le Tout-Paris, en moins de. trois ans. Il

s'était installé dans un somptueux hôtel de la rue

Marbeuf qu'il avait acheté à une société en décon-

fiture et fait agencer et aménager à son goût. Il

possédait en outre. affirmait-on, un magnifiquechâteau dans l'Oise et une merveilleuse villa à

Menton.Les récents scandales qui s'étaient résolus dans

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le sang et dont un étranger avait été le principihéros n'avaient point jeté la suspicion sur Ciautre étranger dont le nom n'avait pas été pr.jnoncé une seule fois, n'avait jamais été impriçrdans les publications mêmes qui s'étaient fait ur

spécialité de calomnier, de salir les plus dignes «

nos hommes politiques, de nos magistrats ou

nos grands personnages. JOn savait au surplus que ses journaux s'étaiéï

toujours fait les défenseurs de la thèse du rappçjchement avec la France, de la constitution d'àbloc latin, même aux heures où il pouvait êtJ

dangereux d'exprimer et' de publier des opinior

francophiles.Le chevalier reconnut dans l'assistance le cap:

taine Daumas qu'il savait appartenir au deuxièim

bureau. D s'avança vers lui, la main tendue-4- Mon cher capitaine, dit-il, je n'ai pas i

l'honneur de saluer le colonel de Galet à qui m

femme avait adressé une invitation. Ne l'aurie:vous pas vu, par hasard ?

Le colonel, répondit l'officier, m'a chargévous présenter ses excuses et ses hommages»)Mme Vignoli. Il a été retenu ce soir. J'attendàl'occasion de vous approcher sans être indiscç|pour m'acquitter de ma mission.

Avez-vous vu ma femme ?

Aperçue et saluée, seulement. Mais elle'6

toujours très entourée et. »

Oui, n'est-ce pas ? Nous avons réellement lebelle assistance et j'en suis très heureux. V,voudrez bien exprimer au colonel mes regrets. A

fait, voici ma femme. Permettez-moi de vous,

présenter. iMme Vignoli pouvait avoir la quarantaine, à

juger par les fils d'argent de sa chevelure brut!Mais son visage la portait avec une parfaisance et ses yeux avaient des regards où.jeunesse luisait encore d'un vif éclat.

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Unegrande manifestationhippiquese dérqlera samediprochain,25 avril, a 14h. 30, Bile terrain du Clubhippiquedes Sablonsdu Bdde Boulogne (enceinte du Jardin d'acclnitatlon). "•

Cette réunion est réservée aux membres tClub sportif de Usion des artistes et c« Rallye de Saint-Germain». Elle comporte]uu parcoursde chassé et un parcours couplU se terminera par un « Jeu de la rose,;et une k course à la brouette ». <

LE CONFLIT MINIER ESTAPLAJ

Les représentants des dirigeaiet des ouvriers ont adopté hier,

les, termes d'un accord

Les représentants des patrons et éiouvriers des houillères appartenant à

bassin du Nord et du Pas-de-Calais,.)sont réunis hier matin au ministèides travaux publics pour rédiger les temes du projet d'accord intervenu me;credi entre les deux parties.

A la fin de la matinée d'hier, ce tex'était adopté par les i'eprésentants di

dirigeants et des ouvriers. Il ne sera dfinitif qu'après avoir été soumis aux aiministrateurs des houillères et aux col;missions d'administration des syndicaqui eux se réuniront demain samematin, à Lens. •"

L'entente ne sera officiel1e que mars

après sa signature par les intéresséscours d'une réunion qui se tiendra sministère des travaux publics, sousprésidence de M. Camille Chautemps;

Page 6: Le Matin - 24 Aprile 1936

b:= e LE MATIN Vendredi 24 Avdl 193S =

A TRAVERS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

M.LouisMarin,présidentdela Fédérationrépublicaine

parledevantlemicroM. Louis Marin, député, président de

la. Fédération républicaine de France, apris la parole hier soir au poste deRadio-Paris, relié par tous les postes ré-gionaux d'Etat;S'adressant aux' femmes françaisesqui n'ont pas encore le aroit de vote etaux Français qui négligent trop sou-yent ,d!ùser de ce droit avec l'attentionque réclame l'état de la nation, l'ancienKiinjstie a exposé- la conception natio-MJe et traditionnaliste que'son parti estfie'r d'avoir défendue depuis quarante

Pourquoi, a-t-il ajouté. ïtos troupesont-elles ainsi subsisté malgré l'ostra-cisme aont elles étaient frappées ? 7 Poùr.quoi ont-filles souffert ét combattu inlas-sablement pàuf leurs idées ?

D'une part, elles étaient convaincuesgue leurs Principes devaient, un jour,permettre le redressement de la Fran-ce et Jious en- gardons la terme espé-

n'autre part, 2euç idéal correspond àdes' sentiments profonds du peuye iran-çàis, à.sa cansciencé morale, à son bonsens.' Par exemple, un peuple ne vivra

jamais sans le (respect absolu de la pa-role donnée. s'il dépense plus qu'il nepagne, La France ne vivra pas sans leculte des principes immortels ni sansgarder les caractères qui ont fait sonprestige et <sa force.

Nous avons servi ces idées, drapeaudéployé. On nous traité de nationalis-tes, de réactionnaires, de cléricaux. Nousmettons. que cela plaise ou non lepays au-dessus de tout nous savons quenos pères n'ont pas manqué de gertie,qu'ils ont créé uni grande civilisationet que le proarèsn'est assuré que- s'U, estappuyé sur des traditions solides nous

croyons que les forces spirituelles sontimpérieusement nêcssaires. à la vie des

peuples comme à celle des individus.Ayant retracé le rôle joué' par la' Fé-

dération républicaine, dénoncé, l'oeuvrenéfaste du cartel et présenté le pro-gramme de son parti,- M.. Louis Marina conclu

Notre fidélité à nos idées,: quelleque soit notre intrânsigeance à les fairetriompher, nous conduit à' considérercomme une condition essentielle de sa-lut l'union de-tous les Français, dans laconcorde sincère des coeurs enflammésdu même patfiotisme et dans l'accordsur- un programme minimum de réalisa-ticns immédiatés.

Sur un programme minimum de réali-

sations immédiates on ne: fait riensans directives on augmente, l'anarchiepn réunissant- des adversaires s'ils Me

sont pas engagés par avance sur cies

mesures précises.Union sincère des cœurs. S'adressant,

par dessus ma tête, d mes amis, M. Blum

avait, un jour, ce mot sinistrement ré-

vélateur .•'« Je vous hais L'an der-

nier, Metz, le président de la Répubü-

6uM, de regards mauvais, de paroles dehaine I » stigmatisait le crime, des par-

tis qui ont divisé le pays. Selon la vieille

jcrmule romaine a Quand la Gaule est

elle est invincible devant les

événements qui menacent la France etla civilisation, lé devoir de l'union est

plus impérieux que jamais.'•'

Français, penses et vibrez français.

Soyez, dimanche, inspirés par l'âme de

vos pères, leur clairvoyance et içur bon

sens, dans le scrutin qui décidera dusort prochain de votre patrie. Votez con-tre le Front

appelé populaire. Votez pour la Franctl'union nationale, si elle sait, cette fois,

rendra, demain, sa sécurité, sa prospé-rité, et sa grandeur l

D'autre part ont pris la parole hiersoir devant le micro

A 19 heures, au 'poste Lyon-la Doua,M. Fauconnet, au nom de la jeune ré-publique.

A 19 h. 30, au poste de Paris-P. T. T.,M,Raymond Laurent, secrétaire géné-ral du parti démocrate-populaire, aunom de ce parti.

A la îpèm-; heure, au poste Rennes-Bretagne. M. Maurice Alam. vice-prési-dent de l'alliance démocratique, au nomde ce.partL

Le colonel de La Rocque parlera

ce soir aux électeurs par T. S. F.

Par le poste Paris-P. T. T., le lieûte-nant-colonel de,La Rocque, fera connaî-t"e ce soir, à 21 heures, l'opinion dumouvement Croix de feu sur la pro-chaine compétition électorale.

lasuccession

deM.AndréTardîeudansh 28circonscriptions

deBelfortBeifort, 23 avril. Par télégramme.Si les deux circonscriptions du terri-

toire de Belfort doivent apporter'unep*rt de nouveauté dans la représenta-tion parlementaire, du moins les pro-nostics n'y présentent-ils aucun aléa. M.André Tardieu. en une lettre retentis-

sante, a fait connaître sa volonté de

ne plus prendre part à la mêlée électo-rale et déjà l'homme qui dans cette"2'

circonscription lui suecécVra, est connu.Et quant à la première, également, les

jeux sont faits. Et ils le sont en faveur

de M. Miellet, député sortant, ancienministre..

La première circonscription de Bel-fort a toujours été fief radlcal. Depuisla guerre. M. Miellet,' radical et anciencombattant, la représente. Contre lui,aujourd'hui, se dressent différentescandidatures. Au nom de l'union na-tionale républicaine, M. Gourto,t tentesa chance. et se sont les couleurs duparti S. F. I. 0. que M. Naegelen agitepresque frénétiquement: Il ne fait pasdoute que M. Miellet arrive en têteau 1er tour. Ayant adhéré au front. po--pulaire, il est en droit de recueillir les

suffrages socialistes. Et si par impos-sible M. Naegelen, au 2e tour, se main-tenait, les républicains de gauche, arpitres à ce moment, auraient le choixentre un S. F-. I..O., qui préconise l'ap-plication stricte de la doctrine du parti,et un homme dont tous les votes dansla dernière législature ont été marquésau coin du plus pur esprit national.C'est dire que d'une façon ou de l'autre,la réélection de M. Miellet est assuréeau 2' tour.

Dans la 7fi circonscription aban-donnée par M. Tardieu les chancesde M. Emile Lardier, U. R. D.. présidentdu conseil général, sont telles, en facedé M. Pierre Dreyfus-Schmidt, maireradical socialiste de Belfort, que- sonélection doit être assurée dès le 1ertour.

Dans le Nord

des socialistes attaquent

deux jeunes adversaires

LnxE, 23 avril. Télégr. Matin.A Caudry. deu.: Jeunes gens,. Max

tain, 16 ans, fils du conseiller municipald'Audencourt, et Léon Poulain. 20 ans,son cousin, qui distribuaient le journaldé M. Abel Dehé, candidat de rassem-blement républicain de la deuxième cir-conscription de Cambrai.-ont été. atta-ques par des-socialistes qui les ont rouéesde coups et.se sont enfuis en leur volantquatre centa journaux. Deux des agrès-Murs identifies seront poursuivis.

•MarcelDéat,ministredel'airdevantsesélecteurs

àMénilmontantEtre^ ministre e; candidat suppose en

période électorale un emploi du tempsaccablant. Car Marcel Déat n'entendêtre ni ministre ni candidàt in partibus.A veut être partout, au ministère oùil vient de faire voter le statut du per-sonne! civil (il obtint en quinze jours,ce qu'on avait proposé en quinze ans)

et parmi ses électeurs de Ménilmon-tant, qui connaissent bien M'sieur Déat.Pour le voir en paix entre -deux réu-nions, il faut aller le surprendre'chezlui, rue Villier-de-lTsle-Adàm. L'agrégéde philosophie qu'il est a sûrement lul'Eve luiscre, puisque, penché sur l'ave-nir, il intitule son journal de combatParis-Demain. '

il a 42 ans. il en paraît 38.. Il est petit.Mais il touche au sol, par un bon sensaigu, par cette intelligence lucide et pra-tique qui font de lui un des chefs dujeune parti socialiste de France. Cha-cune de ses campagnes a été jusqu'ici,une bataille avant que d'être une vic-toire. Il faut une coalition pour l'at-teindre à Epernay. Mais en 1932, dansle vingtième, il mène une campagneépuisante contre le camarade Trochu.communiste, et l'élection s'achève parcette affiche malicieuse de Déat « Elec-teurs ne confondez pas les Trochonset les Soviets. » Aujourdhuf, il est prêtà manier et il manie la mêmemalice à normale supérieure on dit

les canulards » contre le camaradeLanerunier, homme de Moscou. A droite,le ministre de l'air a contre lui un avia-teur le socialiste qui le harcèle s'ep-pelle Taupin quand on sait que Tau-pin en argot de collège désigne un poly-technicien, on- se réjouit d'assister àce duel de la Taupe et de las rue d'Ulm.Marcel Déat ne s'en prive pas. Quandil parle en réunion publique, c'est plusun spectacle qu'une lutte. On va-l'en-tendre. On se .croirait soudain auxAmbassadeurs. Ses phrases s'enchaînentbien, son débit est fortement martelé,sa langue est pure. Il sait sans efforts'élever au-dessus des partis, et n'envi-sager que l'intérêt national c'est as-sez rare pour être' signalé. D'un petitbistrot de Charonne; il n'hésite pas às'adresser au collègue Goering. Déat sesouvient alors qu'il est ministre et qu'ilest embarqué sur le paquebot France.

Mais à l'écouter, à le voir piaffer, etsourire, à le voir agir, logique et sanscrainte; on se sent assuré le députésortant de la. 2* circonscription du xxeà le pied marin.

Dans les Vosges

lesCinqdéputasretourneront

auPalais-Bourbon

[DO CORRESPOHDANT.PARTICDLIEHDU « MATIN»1,

NANcY,23 avril. Par- téléphone.Géographiquement. le département desVosges se divise en trois parties laVôge, là Plaine et la Montagne. LaVôge (Èpinal) a un représentant à laChambre la Plaint fMirecburt et Neuf-château) en a deux, et la Montagne'Remiremont et Saint-Diéf, en a deuxégalement. Ce qui fait, au totale cinqdéputés qui semblent tous devoir re-tourner au Palais-Bourbon..Dans, l'arrcmdtessmpnt -crEnlnaV MMarc Kucart, député sortant, radical-socialiste, se, voit reprocher par cer-tains son rapport sur- les événements du

février et son affiliation à la franc-maçonnerie. qu'il na, d'ailleurs. jamaischerché taire ou' à cacher. Mais MRucart est membre de la commissionde..l'armée et. à rie titre, il a rendude grands services à ta défense natio-nale N'est-'ce pas lui qui'fit notam-ment aboutir, ,la Chambre. la trèsimportante loi sur les fabrications d'ar-mement comportant la création d'uncorps d'ingénieurs, spécialisés ?

De plus, ses grandes qualités de la-beur: d'activité et de dévouement .sontreconnues par ses adversaires eux-mê-mes. Aussi. M. Rucart doit-il triompherfinalement de ses concurrents MMHenri Maire; journaliste à Epinal,U R. D. René Lobstein, conseillersd'arrondissement, maire de Ville-sur-Ilion,^radical indépendant, qui sont loin.l'un et Vautre dé manque de valeuret le « camarade » Gaife, forain, qui,avec son habitude des tréteaux, fait, enpure perte, le boniment bolchevik.A Mirecoùrt. M Louis Guillon. député

sortant,, qui siège au groupe des indé-pendants d'action économique, socialeet paysanne et jouit-d'une autorlté in-contestée.- comme dirigeant du mouve-ment national agricole, aura, facilementraison de ses quatre adversaires 'MM.Jean Leroy, conseiller municipal deHarol. indépendant de gauche et adhé-rent de la Jeune République Benoit,ancien Instituteur, socialiste S.F.I.O.Georges, commis- du Trésor, du partiradical-socialiste. Camille Pelletan. etCourtois qui. comme cordonnier, chausseles bottes de cosaque de l'armée rouge.

Dans l'arrondissement dé Neufchà-tefiu, le député,sortant. M. Camille Pi-card, radical-socialiste. a un redoutableconcurrent en la personne 'de M. Mar-éel Boucher: docteur en droit, maire deCjntrexéville U.R.D.. qui fut, pendantla çuerre, un vaillant lieutenant dechausseurs à pied et à qui son couragemilitaire a valu la rosette d'officier dela Légion d'honneur. La lutte serachaude mais, .son- issue, à moins d'unesurprise, doit, être favorable, cette foisencore, à M. Picard, dont la débor-dante activité est légendaire et à quiM. Edouard Herriot est venu appoïter,il y a quelques semaines, son patronagepersonnel. Quant au candidat commu-niste, le menuisier Hienné, il ne sau-rait dans cette région agricole, raboterbeaucoup de voix.

Dans la circonscription de Remire-mon. le docteur Gaillemin, députésortant. U.RiD: arrivera dans un fau-teuil, laissant loin derrière lui le socia-liste Petitgenêt le professeur Joly. quiperd son temps à vouloir enseigner,dans ce coin des Vosges, les doctrinesdu Kremlin et M. Kaiser, courtier, quine placera que quelques échantillons desa marchandise, marque Camille' Pel-letan.' .,•

Enfin à Saint-Dié. le député sortant,M. Paul Elbel. radical-socialiste, anciendirecteur des accords commerciaux auministère du commercé, est dans l'im-

possibilité de faire personnellement sa

campagne. Victime d'une agression, il

y a 'deux ans. au cours d'une réunion

politique, à Etaplës. il dut subir l'énu-cléation de l'œil gauche. Menacé de per-dre la vision de l'autre œil. il a dû sesoumettre récemment à une nouvelle

opération chirurgicale, qui l'oblige, pourle moment, à un repos absolu.

Son principal concurrent; M. PierreRossillion. docteur en droit, ancien chefadjoint du cabinet de M. Louis Marin,U. R. D.. mène une iûtte fort courtoise,mais très active, soutenu par la majoritédes conseillers généraux: de l'arrondisse-ment. D'aucuns, assez nombreux. duf este. le jouent « gagnant ». mais il

apparaît plus vraisemblable de dire qu'ilarrivera « à une encolure ».

Le socialiste S. F. 1. 0. Julien, anciencontrôleur des contributions Indirectes,n'apportera a la, ]le Internationalequ'une peu importante contribution di-recte ët, pour ce qui t de l'épicier Mer-velet. 11 trouvera, dans le canton deFraize en particulier et dans les milieuxouvriers, un, chiffre relativement élevéd'amateurs pour son poivre rouge deMoscou. a'

En Seine-et-Marne la campagne se déroule dans le calme

mais le ballottage sera général

Il, y a quatre ans, sur 34.761 suffragesexprimés en Seine-et-Marne, les modé-rés en totalisaient 42.571, les radicaux22.283. Ces derniers eurent néanmoinstrois élus,-à la faveur du cartel et desballottages, les premiers deux seule-ment, le sixième siège étant détenu par,un socialiste.

Si l'on avait appliqué la règle pro-portionnelle, les résultats eussent étéinverses. Mais le scrutin d'arrondisse-ment subsiste, cette fois-ci encore, et les

députés radicaux sortants escomptentnaturellement qu'il jouera de nouveauà leur bénéfice. C'est d'ailleurs vrai-semblahle, en ce qui concerne du moinsdeux circonscriptions, celles de Provinset de Coulommiers, bien que dans la

première, une vigoureuse campagne soitmenée par M. Raymond Silva, candidatdes nationaux, contre M. FernandAuge, maire de Provins, qui a, parailleurs, quatre autres concurrents,dont un de ses adjoints, M. Bour-

bomeux, radical dissident. Mais M.

Augé a sur M. Silva l'avantage d'être

du terroir et il peut compter sur le

Front populaire au second tour.Ce concours des sociale-communistes

est également acquis pour le ballottageà M. Pierre Mortier, maire radical-so-cialiste de Coulommiers, qui n'est guèrecombattu que par M. Comby, conseil-ler d'arrondissement de Rozay-en-Brie.lequel jouit de nombreuses sympathies:mais la situation de M. Mortier appa-raît très forte dans cet arrondisse-ment, de longue date orienté à gauchecommecelui de Provins.

La situation de M. François de Tes-

sant, le troisième député radical-socia-liste du département, est peut-être plusdélicate dans la 2e circonscription de

Meaux, où s'affrontent huit candidats.M. de Tessan a trouvé devant lui un

sérieux adversaire en la personne deM. Paul Prunet, maire de Meaux, quijouit d'un grand prestige dans la régionet qui, se présentant sous l'étiquette deradical indépendant ou national, ral-liera la plupart des voix des républi-cains de gauche ou du centre. Aprèslui, le socialiste Farinet pourrait être le'concurrent le plus direct pour M. deTessan. C'est dans cette circonscrip-tion que la', lutte est la plus vive et

présente le plus d'intérêt.

Dans la circonscription voisine (1™.de Meaux), le docteur Nast, indépen-dant du centre, doit soutenir, lui-aussi,une campagne sévère, mais ici, l'attaqueest menée par les éléments d'extrême

gauche.On se trouve, la, en effet, dans le

prolongement de la « Ceinture rouge »avec les cités-champignons, les lotisse-ments de Chelles. de Mitry-Mory, Ville-

parisis etc.. où le. communisme a lar-

gement recruté. Des sept adversairesdu docteur Nast, c'est d'ailleurs le mairede Chelles, le moscoutaire Fouchard,que l'on peut regarder comme devantêtre, au second tour, l'unique porte-dra-peau du front révolutionnaire. Cepen-dant, comme en 1932, les états de ser-vice du docteur Nast triompheront pro-bablement de cette coalition.

A Fontainebleau, M. Charles Baudry.maire de Montereau, républicain natio-nal, n'occupe son siège que depuis l'élec-tion partielle qui eut lieu le 22 juin der-nier. afin de pourvoir au remplacementde M. Jacques-Louis Dumesnil, qui ve-nait d'être élu sénateur. M. BaMdry bé-néficie du puiocant parrainage 4e sonprédécesseur, dont la rupture retentis-sante avec le cartel a influencé et in-fluence encore puissamment le baro-mètre électoral en Seine-et-Marne.

Contre cette influence du sénateur Du-mesnil, tout autant que contre le députéBaudry, le Front populaire mobilisedonc toutes ses forces en vue du bal-lottage, rendu inévitable par la présencede huit candidats, dont deux radicaux-socialistes, un socialiste S. F. I. O., uncommuniste, un agraire et deux candi-dats épisodiques mais le Front républi-cain national a déjà triomphé de cettecoalition il y a dix mois à 1.800 voixde majorité. Il semble qu'au second tourle candidat agraire, M. Métier, pourraitdevenir l'arbitre de la situation.

Enfin, la circonscription préfecture drMelun est celle: du socialiste Chaussy.Ce n'est pourtant pas que la populationde cet arrondissement, fort peu industriel et surtout agricole, soit acquiseaux théories collectivistes, mais les nationaux ont souvent marché divisés àla bataille et c'est encore le cas aujour-

d'hui, où le docteur Pelbois. conseillergénéral de' MeluftSud, républicaind'Union nationale, et M. Bousquet, con-seiller général de Brie, démocrate popu-laire, se partageront au premier tour lessuffrages anticollectiv-istes dans une me-sure qu'il est difficile de pronostiquer.Au second tour, les deux blocs s'oppo-seront et l'issue est incertaine. Toute-fois, on doit noter que l'an dernier.M. Chaussy s'est vu enlever son siègede conseiller général du canton de Brieprécisément par M. Bousquet, et qu'ita perdu peu après la mairie de Brie auxdernières élect'ons municipales, indicesd'une popularité déclinante. Tout dépen-dra dans cette circonscription de la dis-cipline des nationaux.

De toute façon, le ballottage est cer-tain dans les diverses circonscriptions.

l'entente entre les fractions

du parti catholique

dansleHaut-Rhin

Comme dans le Bas-Rhin, les traitsdominants de la lutte électorale dans leHaut-Rhin sont l'entente entre les frac-tions ennemies du parti catholique,l'U.P.R. et l'A.P.N.A., la régression d'unautonomisme qui tend à n'être plusqu'un régionalisme accentué, et enfinune bataille très serrée entre le Frontpopulaire et les partis nationaux sur laquestion du pacte franco-soviétique.

Il y aura cependant des figures nou-velles dans la représentation du Haut-Rhin. Il en est trois de certaines puis-,que, à Guebwiller, M. Camille Bilger(U.P.R.) ne se représente pas. et qu'àMulhouse et à Thann MM. Brogly etBrom ont abandonné la Chambre pourle Sénat. Mais il est impossible d'affir-mer à cette heure qu'outre ceux-là'ililne sera point d'autres changementsdans le Haut-Rhin.

Ce ne sera certainement pas le caspour la circonscription d'Altkirch où,contre deux candidats, socialiste et com-muniste, fort épisodiques, M. Sturmel(U.P.R.) doit repasser au premier tour.

La bataille, par contre, sera sévère aColmar, M. Rossé, qui souffrant. n'a puapporter toute son activité à sa campa-gne trouve en face de lui des candidatssérieux MM. Richard, maire S. F. 1. 0.de Colmar, et le docteur Zillart, démo-crate. Le député sortant U. P. R. seraserré de près au ballottage.

A Guebwiller. c'est une véritable mêléedans laquelle les partis auront peine àreconnaître les leurs. Donc, M. CamilleBilger (U. P. R.), ne se représente pas.Son parti présente M Gulling. fonction-naire des contributions et conseiller' gé-néral. Mais l'A.P.N.A. aussi a un can-didat. M. Strüss, avocat à Colmar. Etn'est-ce point, après tout, un candidat del'U P. R. dissident sans doute queM. Joseph Belger, secrétaire général duparti union paysanne d'Alsace. Ajoutonsun socialiste S. F. I. 0., M. Wetzel, mal-re de Biihl. un communiste et l'on com-,prendra que dans ce ballottage certainil soit difficile les voix de l'U. P. R. di-visées de faire le moindre pronostic.

A Mulhouse-ville, M. Wallach, indus-triel et démocrate, est sévèrement com-battu par un S. F. I. 0.. M. Wagner.Dans la mêlée également un candidatU. P. R. et deux communistes. Sans dou-te aux dernières élections municipalesM. WaHach a-t-H vu sa liste– -mise enéchec, mais outre une grande combatti-vit2, le député sortant démocrate a desamitiés personnelles très fortes qui peu-vent lui redonner à nouveau le succèsA Mulhouse-Campagne, où les na-

tionaux jouent de ia crise et le Frontpopulaire du chômage. la lutte est ar-dente autour du siège laissé vacantpar M. Brogly. Quatre candidats unU. P. R.. M. Fuchs un S. F. I. 0., M.Eisnermg un démocrate. M. Becker,et entin le communiste Kaiser. A l'is-sue d'une lutte qui sera chaude, sijouent les accords et la discipline, MFuchs devrait remporter.

A Ribeauvillé, bataille sans grandaléa, contre un socialiste, M. Water-kolle, et un conseiller général A.P.N.A.,M. Rider le député sortant U.P.R., M.Burrhus, doit l'emporter et peut-être même dès le premier tour.

De même à Thann où, dès la pre-mière rencontre, M. Hartmann, candi-dat de l'U.P.R., au siège que M. Broma abandonne pour passer au Sénat,doit assurer sa victoire sur M. Klein.adjoint au maire de Mulhuuse.

Situation indécise dans quatre circonscriptions sur sept

de la Somme

[DU CORRESPONDANT PARTICULIER

DU DU« MATIN,»]AMIENS.22 avril. Par télégramme.-

La Somme qui marqua en 1932 un glis-sement à gauche présente, à la veillede la prochaine consultation électorale,dans quatre circonscriptions sur. sept,une incertitude .qui permet aux uns etaux autres autant d'espérance- que d'in-quiétude. L'attitude par tradition' trèsréservée des habitarits. de cette régionne facilite pas plus aux candidats qu'àl'enquêteur impartial, dans les cas dou-teux, un pronostic fondé sur des poin-tages valables.

On ne peut donc donner comme as-surés que les résultats dans trois 'cir-conscriptions. C'est 'd'abord à Amienspremière la réélection de M. Lecointe,maire de la ville. républicain socialisteindépendant, qui. venu de la S.F.I.O.,est aujourd'hui en hostilité ouverte avecles partisans de M. Leon Blum et, qui,tout en restant pour beaucoup un hom-me de gauche, bénéficiera, parce qu'il asoutenu le cabinet Laval et que sa viru-lence révolutionnaire n'est pas re-doutée, de nombreuses voix'modérées. Iln'est d'ailleurs combattu que par unS. F. 1. 0., M. Mâilly, et par M. Tho-got, de l'union socialiste et républicaine,suivis du communiste Catelas. Il re-trouvera vraisemblablement son siègedès le premier tour.Dans la deuxième circonscriptiond'Amiens. M. Lallemant, député sortant,

lottage. Un S. F. I. 0., M. Domisseun communiste. M. Prot M. Garnier,républicain national, et M. Charlier,agraire, chercheront à mettre sa situa-tion'en péril.. Mais partisan déterminédu Front populaire. M. Lallemant verraau second tour les suffrages extémistesse rallier sur son nom et lui rendre ores-que certainement son mandat législatif.

A Montdidier. où la lutte est beaucoupplus âpre, le député sortatit, M. Tonnel-lier, peut trouver aussi des chances dereconquérir son siège au second tour.Quoique ayant auitté la deuxième inter-nationale pour'l'union socialiste et répu-blicaine de Mi Paul-Boncour. il paraîtcertain de recueillir, le 3 ntaï, les voixqui se seront comptées le dimanche pré-cédent sur les candidatures de M. Dàus-sin. S. F. I. O., et du communiste Albeg.Il est vivement combattu par deux répu-blicains de gauche. dont l'union eût étésouhaitable M. Brille, et l'ancien séna-teur Edmond Cavillon, à qui son zèle auLuxembourg pendant neuf ans pour lesintérêts régionaux valut de nombreu-ses sympathies.

Mais M. Brille a annoncé qu'il ne sedésisterait en aucune manière pour sonconcurrent modéré. S'il persiste, il assu-rera en définitive le succès de M. Ton-pellier,

Dans la troisième circonscriptiond'Amiens qui comprend notammentDoullens, Villers-Bocage et PicqUigny,la lutte est très ouverte. M. Lebel, de

Dans l'Oise où l'on s'attend à un ballottage général

la représentation politique ne paraît pas devoir

être modifiée

SPÉCIALDU (CMATIN»]

• Beauvais, 21 avril:- Par. télégramme,L'Oise est vouée, selon toute vrai-

semblance, à un ballottage général. Cen'est pas, toutefois, un facteur parti-culier d'incertitude, car, sous le modede scrutin actuel, ce département atoujours eu besoin de deux tours pourexprimer ses volontés politiques.

Dans la dernière Chambre comptetenu d'une élection partielle récente à

Compiègne qui donna le siège du dé-funt marquis de l'Aigle, du centre ré-publicain, à un radical l'Oise étaitreprésentée par quatre radicaux-socia-listes et deux Et, pour autantqu'on puisse se fonder sur les dernièresconsultations populaires, il ne semblepas que cette répartition doive êtremodifiée.

Dans la première circonscription deBeauvais, M. Jamniy Schmidt, députésortant, radical-socialiste, a contre luideux concurrents modérés M. Pierre-Mouton, radical indépendant, et M.Pimienta,' de la Fédération -républicaine,professeur agrégé. A gauche, les S.F.I.O.se compteront sur le nom df- M. AlbertHéraude et les communistes sur celuide M. Marcel Dubos. Au second tour,M. Jammy Schmidt, qni sera vraisem-blablement arrivé en tête. dimancheprochain, verra sa réélection assuréegrâce au plein des voix du 'Front po-pulaire:

M. Raoul Àubaud, secrétaire généraldu parti radical-socialiste, qui ne triom-pha en 1932, à la majorité relative.qu'avec quelque 90 voix de plus que sonadversaire le plus favorisé, aura unelutte plus difficile à mener dans 'ladeuxième circonscription de Beauvais.Pourtant, le jeu des désistements à gau-che et les divisions de ses concurrentssemblent devoir lui permettre de recon-quérir son siège avec un avantage plusmarqué. Il aura à compter, au premiertour, avec M- Palmieri, avocat .du partiagraire, soutenu par le sénateur Goréet avec M. Marc Bburquin, qui prétendaussi défendre les intérêts agricoles. Uncandidat S. F. I. 0., M. Coiffier et uncommuniste, M. Gûenais, assureront leballottage et sans doute, finalement, parle report de leurs voix, la réélection dueM. Aübaud.

A Clermont, le député'radidal-soclalisj*sortant, M. Armand Dùpuis, est l'objetd'une savante tentative de grigno-tage »; On lui a. en effet, suscité unesérie de concurrents qui jouissent cha-cun d'une situation cantonale apprécia-ble. Ç'est le cas de M. Triboulet, de laFédération républicaine, e,t aussi deMM. Derogy, président du parti agrairedans J'Oise, et Paul Soulier, démocratepopulaire. Mais les voia de l'architecteS. F. I. 0. Marcilloux et du cheminotcommuniste Emile Lenoir, dont ilbénéfi-çiera assurément au second tour; pour-ront lui permettre d'être réélu.

M. André Mellenne, radicai-socialistéavait réussi, il y a quelques mois, àconquérir de haute, lutte le siège renduvacant à Compiègne par là mort dumarquis de l'Aigle. Ce renversementaans la représentation d'une circons-cription traditionnellement modérée Sa-vait pas été sans causer une certainesurprise. -Aussi, encore que son électionsoit récente, le député sortant aurait-ilà conduire une bataille sévère pourconserver sa position. $1) ,principal ad-vers.aire est M. Gaston Boulanger, de la

fédération républicaine, qui. ne. réunirapourtant pas toutes les voix modérées,en raison de la candidature de M. De-guingue, conseiller municipal, de Com-piègne et agrarien. D'après les, résultatsde la dernière élection. )1 semblerait.théoriquement aue M. Mellenne doivereprendre le chemin du Palais-Bourbon,grâce aux voix qu'auront réunies au pre-mier tour M. Louis Gracin. S: F. I. 0..adjoint au maire de Compiègne. et lecommuniste Lamarche. dont le concourslui sera assuré le 3 mai par la disci-pline du Front populaire, Mais danscette' circonscription jusqu'alors mode.rée et dont une partie connut les ri-gueurs de l'occupation ennemie pendantla guerre. il n'est pas impossibte que les

térieure mettent en recul les progrèsdes partis de gauche.

Dans la première circonscription deSenlis, M. Jean Vassal, S. F: I. O., a su,

l'union socialiste et républicaine, députésortant, est battu en brèche à droite parIL de Clermont-Tonnerre. aviateur man-daté par le parti agraire, M. Hourdequinqui veut aussi faire triompher principa-lement les revendications des cultiva-teurs, et M. Dusével. ancien député radi-cal indépendant. Du côté gauche. M.Jules, radical-socialiste, résolument anti-Front populaire, président de la fédéra-tion valoisienne dans la Somme, se sé-pare nettement de M. Gallasse, S.F.I.O.,et bien plus encore du communiste Du-gardin.

Si l'on tient compte de l'éparpille-ment des voix provoqué par des canditdatures Ipcales et sans espoir, il n'estpas difficile de prévoir un ballottage àl'issue incertaine. Le match semble pour-tant circonscrit entre MM. Jules, deClermont-Tonnerre et Dusevel, le députésortant Lebel, brouillé avec les S.F.LO.,étant fortement handicapé. Cette cir-conscription a déjà provoqué des sur-prises et tout pronostic doit être ré-servé.

A Abbeville, première circonscription,le député sortant M. Coache, républi-cain de gauche, se représente commerépublicain de défense économique etpaysanne. Il a pour principal adversaireM. Gaillard, radical-socialiste, qui suiti quelque distance M. Max Lejeune.S. F. I. O, Un communiste. M. Duvau-chelle, est aussi sur les rangs. Si l'onse souvient que M. Coache ne triompha.en 1932, que par 50 voix de majorité, oncomprendra qu'avec le jeu du Front po-

pulaire le résultat soit incertain etmême nne M. Gaillard paraisse favorisé.

La situation n'est pas moins indé-cise dans la deuxième circonscriptiond'Abbeville où M. Delabie. radical-so-cialiste, sollicite le renouvellement deson mandat. Il est moins menacé dansses œuvres vives, en ce pays du Vimeuxet du littoral picard, par l'ardente cam-pagne d'un républicain national. M.Acoulon, que par la concurrence d'unS.F.LO., M; Cossart. qui n'a d'inactifque le nom. et par le communisteclament. La circonscription étant rouge,le socialiste peut venir en tête au pre^mier tour, ce qui obligerait M. Delabie.pour respecter la discipline du Frontpopulaire, à lui céder son siège, sur-tout si comme on le pretend il étaitaussi distancé par le communiste.

A Péronne, enfin, circonscriptionplutôt modérée, où le député sortantS.F.I.O., M. Basquin, triompha car sur-

prise en 1932. une revanche est possiblepour les anticollectivistes. Elle n'estpourtant pas certaine et M. Boncourt,républicain de défense économique ctagraire, devra mener un combat vigi-lant. Il doit,. en effet, faire face à unradical-socialiste militant régional, M.Bonchendhomme. et au communisteHermann, peu dangereux toutefois. enmême temps qu'à M. Basqum. Le dé-puté sortant semble très menacé maisle résultat final n'est pas certain.

par un exceptionnel et habile dévoue-ment aux intérêts des électeurs de tou-tes nuances, atténuer les inconvénientsde sa position doctrinale. Il peut donc semaintenir malgré l'opposition de M. Wa-rusfel, radical-socialiste, qui refuse depactiser avec le Front populaire et d'unancien combattant, M. Delfau de Pon-talba, démocrate populaire. A sa gauche,la concurrence de M. Armand Rigal, so-cialiste indépendant, et du communistePeria ne peut que se résoudre finalementen de fructueux désistements.

A Senlls, deuxième circonscription et-fin, où il s'agit de remplacer M. JulesUhry, S. F. I. 0., décédé, le parti de M.Léon Blum a fait un gros effort pourgarder le siège de l'ancien mairede Creil. M. Biondi, professeur au lycéeCondorcet, a réussi à s'emparer d'unmandat de conseiller général et mèneune campagne intense pour prendre unesuccession qu'il croit devoir lui revenir.Les républicains nationaux sont danscette affaire, comme trop souvent, assezdivisés. M. Painlevé, ancien sous-préfetde Senlis, marche au combat, avec l'éti-quette de radical indépendant, flanquéde M. Paulet, de la Fédération républi-caine et d'un franciste, M. Foinant. Lecandidat S. F. I. 0. n'aura de voix dis-traites à gauche, au premier tour, quepar un républicain-socialiste, M. Decroixsurvenu un peu tard, et le communisteuourdam. Des candidatures fantaisistesne feront que confimer le ballottage,mais il reste probable que M. Biondi ar-rivera à ses fins.

Dansl'Aube, batailla sévère

dans plusieurs circonscriptions

Ii ne semble pas qu'il doive y r.voirgrand changement dans la représenta-tion des quatre circonscriptions de l'Au-be. Mais s'il n'y a pas changement, dansplusieurs d'entre elles il y aura lutte

Dansla première de Tro'yes, M Plarddéputé-maire, pupiste. a deux adversai-res importants, l'un S. F. I. 0., M. MarcLaurent. l'autre conseiller général U. R.D., M. Blanchard, M Plard devant arri-ver certainement en tête, il recueillera audeuxième tour les voix du front popu-laire qui assureront son élection.

Dans la deuxième circonscription, M.Gentin, députe sortant, radical-socia-liste et président du conseil général,a deux adversaires également redouta-bles. M. Brossolette S. F. I. O., et M.Monsacré, conseiller, général U. R. D.Un communiste, un pupiste. un radicalindépendant ne pourront que détermi-ner un ballottage. Or la grosse situa-tion qu'occupe dans le département M.Gentin ne peut le faire manquer d'ar-river en tête. Et au deuxième tour, ilrecueillera lui aussi les autres voix degauche qui assureront son succès.

Dans la circonscription de Nogent-sur-Seine-Arcis-sur-Aube M. Brachard.député sortant radical-socialiste, devramener une lutte sévère contre M. Grum-bach. S. F I. 0., que soutiendra lecentre important de Romilly-sur-Seine.Il aura aussi à lutter contre. MM.Muler, U. R. D.. et Magnan, agraire.

Dans cette dure compétition, M.Brachard devrait pourtant arriver entête le succès lui appartiendrait alorsau deuxième tour.

Dans la circonscription de Bar-sur-Aube-Bar-sur-Seine. M. Maurice Ro-bert, député sortant radical-socialiste,qui fut élu en 1932 au premier tour.pourrait malgré des adversaires demarque renouveler cette performan-ce contre M. René Couverie. conseillergénéral U. R. D.. et M. Botat. publi-cliste, S. F. L 0.

Un contradicteurmeurt subitement

A Clerey,aprèsl'exposéde M.RenéP'ard,députésortant,un auditeur,M.Dauphininstituteuren retraite,de-mandala parolepourla contradiction.Maisà peineavait-ildit quelquesmotsqu'iltomba,surlesol.Il avaitsuccombéauxsuitesd'uneanginedepoitrine,

DanslePas-de-Calaisoùlesprévisionssontdifficilesunlégerglissementà gauche

estpossible[DE L'ENVOYÉSPÉCIALDU« MATIN»]Arras, 23 avril. Par télégramme.Le Pas-de-Calais,. avec sa population

si variée d'agriculteurs, de mineurs etde marins ne laisse guère apercevoir, àla veille des prochains scrutins, uneorientation politique très nette. C'estun département où tous les candidatssont, à peu de chose prés, accueillis avecla même indifférence et où les calculsdes augures en matière électorale sontle plus facilement et le plus malicieu-sement déjoués. Il y a eu pourtant troisélections partielles au cours de la der-nière législature mais, portant sur descirconscriptions modérées, elles ontabouti au maintien du statu quo et nesauraient donner d'indications sérieuses.

Sur quinze députés sortants, trois re-noncent à leur mandat. Parmi les douzeautres, on en peut citer cinq qui pa-raissent assurés de reprendre le chemindu Palais-Bourbon sans difficulté nota-ble. Ce sont M. de Diesbach, républi-cain de gauche, qui, dans la premièrecirconscription d'Arras, restera solide surses positions au second tour et pourraitmême triompher dès le premier, dit-on,du radical-socialiste Touzard, du socia-liste S. F. I. 0. René Louis et du com-muniste Lacquay M. Paul Thellier, mi-nistre de l'agriculture républicain degauche, qui distancera sans peine M. Cé-sar Bernard, S. F. I. 0., et M. Crépin,communiste, à Saint-Pol M. AlfredMaës, S. F. I. 0., qui, après ballottagereprendra son siège dans la 3e circons-cription de Béthune, en s'adjoignaùt lesvoix du communiste Thiébaut, contreM. Wacrennier, démocrate populaire, etdes candidats épisodiques M. Beltré-mieux, S. F. I. 0., à Béthune, 6e, qui.quoique menacé d'un second tour, nesaurait être inquiété ni par M. Degrave,de la fédération républicaine, ni par M.Legendre, républicain de gauche, ni parle communiste Vasseur M. François deSaint-Just. enfin, qui, dans la 2' deSaint-Omer, jouit de la position fermequ'avait son père, le général, et resteinscrit à la fédération républicaine.

Pour les autres circonscriptions. le pro-nostic demeure réservé.

A Arras-2S qui comprend des cantonsagricoles, M. Tailliandier, député sortantdu groupa républicain et social, risquefort un ballottage dont il n'est pas sûrde sortir vainqueur. Ses concurrentssont M. Cléret, S. F. I. 0. M. Leblond,communiste, et surtout M. Abel Guin-det, maire de Bapeaume, radical-socia-liste, qui jouit de sympathies chez lesagriculteurs et qui récolterait les voixdu Front populaire le 3 mai.

Dans la lre circonscription de Béthu-ne, où M. Canda, républicain de gauche,ne se représente pas l'ancien députéS F. I. 0., Alphonse Tellier, pourraitbien reconquérir, avec l'aide au secondtour des voix communistes, un siège quilui a jadis échappé. Il devra compterpourtant avec l'opposition active de M.Octave Decroix. républicain de gauche.

Les canrons miniers de la 2e circons-cription de Béthune sont capables deréserver une surprise, en attribuant,après ballottage, le mandat qu'abandon-ne le député sortant S. F. I. 0. Jac-ques Louart, au communiste Joliat.Pourtant la partie n'est pas jouée, car lecandidat S. F. I. 0. Paul Sion. dont lesactivites syndicalistes sont appréciées jdes mineurs, possède de grandes chan-ces. C'est au premier tour que se livrerala bataille puisque au second le plus fa-vorisé des collectivistes, profitera auto-matiquement des voix de son concur-rent. Un démocrate populaire. M. Al-bert Revillion, recueillera .les suffragesmodérés.

M. Appourchaux, député, sortant, ré-publicain de gaucne. ess en butte dansla 4e circonscription de Béthune. prin-cipalement citadine, aux ttaques de M.Henri Cadot, mineur S. F. I. 0.. anciensénateur battu au dernier renouvelle-ment et qui fut précédemment député.L'affaire sera chaude, d'autant que le 3mai le communiste Coquel s'effacera enfaveur d- M. Cadot. L'issue est incer-taine.

Le district minier d'Héhin-Liétard(Béthune 5e) offre encore une surpriseà redouter. Le député sortant S. F. I. 0.Raoul Evrard, y est, en effet, peu sùrd'être réélu et sa défaite profiterait aucommuniste Cyprien Quinet, à moinsque les modérés, qui ont à choisir entreM. Joseph Martin, démocrate populaire,et M. Arthur Collet, fédération républi-caine, ne se préoccupent dès le premiertour, de favoriser M. Evrard, afin d'évi-ter le pire. Mais une telle manœuvrereste douteuse et il est probable que leFront populaire réglera ici ses affaireslui-même.

A Boulogne, lre, un ballottage est pro-bable et M. Bacquet, républicain degauche aura à défendre sérieusementson siège contre M. Eugène Canu, an-cien député, président du parti radical-socialiste dans le Pas-de-Calais, le socia-liste S. F. I. 0. Henneguelle et le com-muniste Defrance. M. Bacquet peut ce-pendant être réélu au second tour.

Dans la 2' circonscription de Boulo-gne. qui comprend surtout Calais, M.Léon Vincent, républicain socialiste,n'est pas dans une posture de tout re-pos. A la fois attaqué à sa droite parM. Henri Planque, fédération répubh-caine, et à sa gauche par le socialisteS. F. I. 0. Vantielcke et le communisteCadras, il devra tout ensemble rassu-rer les modér.és, chez qui il compte dessympathies en raison de son action pourla défense de l'industrie dentellière, etchercher à s'assurer le concours évon-tuel du Front populaire qui lui repro-che d'avoir voté pour M. Pierre Laval.La situation est d'autant moins claireque M. Vantielcke, par suite des progrèsdu parti S. F. I. 0. dans ce coin sévè-rement éprouvé par le chômage, récol-tera un nombre de voix important. Lerésultat du second tour n'est donc pasfacile à prévoir.

M. Léon Abrami, gauche radicale, s'é-tant démis de son mandat avant la finde la législature, la lutte se trouve trèsouverte dans la 3' circonscription deBoulogne.

Elle oppose un républicain de gauche,M. Adolphe Vincent, à un S. F. I. 0.,M. Ernest Desclève. Des voix modéréesiront à M. Jean Febvay, de la fédérationrépublicaine, au premier tour. Pour lesecond, le regroupement des voix dansles deux camps n'est pas facile à calcu-ler, mais il est à craindre que cette cir-conscription puisse passer aux S.F.T.O.

A Montreuil, M. Gustave Derréquy,radical-socialiste, très éloigné du Frontpopulaire, et qui a remplacé M. Dele-salle, de.la gauche radicale, élu sé-nateur, paraît avoir, malgré le nombrede ses concurrents, des chances d'êtreréélu, tout au moins au second tour.Deux radicaux indépendants MM. Hen-ry Elby et Jean Ménard. se partage-ront les bulletins des modérés, diman-che prochain. Mais ils ne pourrontguère que provoquer un ballottage dontM. Decrequy doit, en principe, sortirvainqueur contre les candidats de gau-che M. Dupuich, S. F. I. 0., M. Denei-lhac. socialiste indépendant et le com-muniste Fillion.

Enfin, dans la première circons-cription de Saint-Omer, M. Joseph Til-lie, républicain de gauche. a lui aussil'espoir de reconquérir son siège, d'au-tant plus qu'il a. au mois de mai der-nier, été élu maire de Saint-Omer.Pourtant un ballottage peut être pro-voqué par M. André Isoré. radical-so-cialiste, M. Alfred André, S. F. 1. 0..et un inévitable communiste. M., Sfo-

del.

(Voir.la suite en septième page)j

Page 7: Le Matin - 24 Aprile 1936

S? Vend** 24 Avril 1936 ==– S; LE MATIN 7 S

K travers la campagne électorale (Suite)CompétitionserréeenHaute-Vienne

i Tde L'ENVOYÉSPÉCIALDU Il MATINDI

SLtmoges, 22 avril. Par téléphone.D'après les derniers chiffres, le nombre

des voix modérées est à peu près égal,(' en Haute-Vienne, à celui des voix de

gauche 38.000 contre 42,000. Malgrécela, on n'y compte actuellement qu'unseul élu qui ne soit pas « rouge ». Ilest vrai qu'en 1928, les nationauxavaient renversé cette proportion à leurprodt. Mais ce fut une victoire sanslendemain et en 1932 tout rentra dansl'ordre, ou plutôt les fauteurs de désor-dre reprirent toutes leurs positionsdans ce Limousin qu'ils considèrentcomme un de leurs bastions.

Que se passera-t-il cette année ? Lesnationaux, plus ardents et plus disci-plinés, font un vigoureux effort et lescommunistes veulent s'implanter deplus en plus solidement dans cette ré-gion très travaillée par Moscou. Dansces conditions, pris entre les uns etles autres. les S. F. I. 0. ne peuventlogiquement que perdre du terrain.

C'est ainsi que, dans la première deLimoges, M. Sabinus-Valière, députésortant et socialiste notoire, qui fit à laChambre un si dramatique récit des in-cidents soi-disant provoqués par lesCroix de feu, doit compter avec M. GuyCharrière, avocat. qui lui prit en 1934un siège au conseil général. Mais laprésence d'un candidat communiste,qu'affecte pourtant de dédaigner M.

Valière, sauvera sans doute ce dernier,car un ballottage est probable.

Dans la deuxième de Limoges, c'estau contraire'du côté des moscoutairesque vient le danger pour M. Vardelle,député sortant socialiste, qui succédalui-même en 1932 au communiste Frais-séix. M. Lenoble, instituteur, peut, eneffet, reprendre ce siège au parti de M.Léon Blum

A Rochechouart, la lutte apparaît demême circonscrite entre le sortant, M.Rocne, S. F. I. 0.. et son ancien rivalcommuniste d'il y a quatre ans, M. Lasver-gnas, maire de Saint-Junien le Rouge.Et nombreux sont ceux qui déclarent.dit-on, qu'ils voteront moins pour M.Lasverfnas que contre M. Roche, cequi n'est pas très rassurant pour cedéputé. Issue d'autant plus incertainequ'un agraire, M. Tessier, qui mène unecourageuse campagne, aura de nom-breux suffrages.

A Saint- Yrieix, le quatrième élu so-eialiste, M. Debrégeas, a affaire à fortepartie avec le docteur Basset, anciendéputé de Limoges, dont on connaît lacombativité, et un ballottage sembled'autant plus certain, qu'en outre, seprésentent M. Emile René, indépendant,M. Laganne, radical-socialiste, et Jecommuniste Pachine. Le Front popu-laire devrait néanmoins jouer ensuiteen faveur de M. Debrèzeas.

A Bellac, que représente à la Cham-bre M. André Bardon, on peut dire vul-gairement que « ça barde » car socialis-tes et communistes se trouvent unispour saboter les réunions du jeune etsympathique député qui tient tête avecson cran habituel à ses adversaires.Ceux-ci ont pour candidat le commu-niste Citerne, d'ailleurs étranger au

Pays l'instituteur collectiviste Tessierdont M. Bardon triompha en 1932, etle pupiste Fiault. Les trois feront frontcontre le deputé sortant. Mais y aura-' t-il un second tour ?

dansl'Indre

fDE L'ENVOYÉSPÉCIALDUS MATINChatéatjrodx, 22 avril 1936. Deux

poids, deux mesures. Telle est l'attitudedes socialistes unifiés dans l'Indre, oùils combattent ou prônent des candidatsselon qu'ils sont an faveur ou non, sansdoute, à la crmmission exécutive duparti.

Ce qui se passe à Chàteauroux esten effet typique. Dans les deux cir-conscriptions de t'arrondissement se re-présentent deux sortants, MM. Des-ctuzeaux et Hymans. L'un et l'autre ontévolue de même façon, puisque aprèsavoir été élus en 1932 avec l'investituredu parti S. F'. I. 0., ils sont devenussocialistes de France et som aujourd'huicandidats de l'umon socialiste et répu-blicaine.

Pouvant Être considérés tous deux aumême titre comme des « rénégats » parles socialistes orthodoxes, ils sont pour-tant l'objet d'un traitement bien diffé-rent. Pour combattre M. Deschizeauxà Chàteauroux dont il est devenu ledéputé-maire il y a un an, après uneélection quasi-triomphale, la S. F. I. 0.a délégué M. Marcel Bidoux, rédacteurparlementaire au Populaire, qui fait unecampagne très active pour tenter dedistancer le « sortant » au premier touret de devenir ainsi le candidat des gau-ches au deuxièmetour..

y Dans la deuxième de Chàteauroux, aucontraire, aucun candidat S. F. I on'est opposé à M. Hymans, et le p'rési-dent de la commission des douanes pro-fitera ainsi du préjugé favorable dessocialistes dès le premier tour.

M. Deschizeaux qui, en 1932, avaitgagné sa circonscription sur M. JosephPatureau-Mirand, rép. de g., a pourtantde grandes chances de la conserver auballottage, après avoir totalisé au le=tour plus de bulletins que M. MarcelBidoux et que le communiste. Néan-moins. les modérés ont un excellentcandidat cn la personne de M. Léon Si-gonneaud, radical indépendant, deuxièmeadjoint de M. Deschizeaux à la mairie(la municipalité dite du « plan muni-cipal » comprend des représentantsd'opinions diverses).

Quant à M. Max Hymans, sa réélec-tion parait assurée bien qu'il ait à sadroite. lui aussi, un concurrent trèsdangereux, le docteur Mirveaux, con-seiller général,*radical indépendant, quiaurait pu être élu au premier tour siles modérés n'avaient présenté un desleurs, M. Alexis, qui lui prendra desvoix qui, .sans cela, lui seraient reve-nues.

Les deux autres sortants ont latâche plus facile. Au Blanc, M. Chi-chery, en style sportif, puisqu'il 'dirigeune grande marque de cycles qui faitcourir, parait le gagnant certain de sasérie, et il se qualifiera ainsi pour lafinale (l'entrée au Palais-Bourbon) sans

.-avoir besoin de ce repêchage qu'est le-second tour.

Radical-socialiste, M. Chichery dis-tancera M. Martiaux, candidat appuyépar M. Dorgères, ainsi que M. Delmas.secrétaire de la Fédération S. F. I. O.

De même, à Issoudun, M. Chasseigneest en bonne posture. Communiste dis-sident, il est combattu par un moscou-taire orthodoxe, le syndicaliste Keyser,et par M. Morel, candidat indépendant,qui rend visite à chaque électeur/et qui,en l'absence d'autre candidat modérédevrait avoir beaucoup de voix.

Enfin, à La Châtre. M. Henry Fougèrene se représentant pas, la bataille esttrès incertaine quant au résultat. Danscette circonscription, qui était, demeu-rée la seule fidèle aux nationaux, ceux-ci ont pour porte-drapeau M. LionelNastorg. conseiller municipal de Paris,

1 républicain de gauche, qui a de grandeschances. Mais M. Rotinat, radical-socia-liste, que M. Fougère n'avait pu battre

_/que péniblement il y a quatre ans, n'estpas hors de course et la candidaturede M. Chantrain est le point d'interro-gation de cette élection. L'arrondisse-ment est essentiellement rural et si lespaysans votent paysan, ce candidatagraire arrivera en très bon rang.

Trois ministres se représentent en Dordogne

avec des chances inégales Il

[DE l'envoyé SPÉCIALDU 6 MATIN

PÉRIGUEUX,23 avril. Par téléphone.Chacun connaît la réponse de cette

aubergiste du Béarn à laquelle le roiHenri se plaignait qu'elle y était « alléeun peu fort a.

Ce ne sont pas les œufs qui sontrares dans le pays, sire, ce sent les rois 1

On ne pourrait en dire autant enDordogne où. à défaut de monarques,ce ne sont pas les Excellences républi-caines qu,! manquent. Fait sans précé-dent. trois ministres sollicitent, en effet,les suffrages des habitants de ce Seuldépartement lesquels auraient vrai-ment mauvaise grâce à se plaindre.Mais l'appétit vient en mangeant, etces électeurs qu'on pourrait croire pri-vilégiés se montrent au contraire exi-geants au point que tout ne va pas toutseul pour les ministres.

Cependant, dans la 1™de Périgueux,M. Georges Bonnet apparaît hors d'at-teinte. Le ministre du commerce a enface de lui l'agitateur communiste Bou-thonniçr, qui avait été maire de la villeil y a seize ans lorsque Périgueux secroyait assez riche pour s'offrir une mu-nicipalité moscoutaire. et un socialisteunifié, M. Bayol. professeur.

L'un et l'autre, avant l'arrivée de M.Georges Bonnet pour sa campagne élec-torale. ont mené une vive offensive con-tre lui, mais :1 a suffi que le ministrevienne dans sa circonscription pourqu'aussitôt, par la netteté de ses dé-clarations et l'autorité de son nom, .iltriomphe.de la démagogie facile et videde ses adversaires.

Aussi, son succès est-il à pronostiquerdès le premier tour, comme en 1929 et1932, et à une majorité analogue auxprécédentes.

Moins bien partagé, M Yvon Delbos,garde des sceaux, est assez durementsecoué à Sarlat où. entre autres chases,on lui reproche vivement d'avoir été unchaud partisan des sanctions contrel'Italie. Le vice-président du conseil desministres a comme adversaires MMPourgous, républicain socialiste, conseil-ler d'arrondissement Decoux, mairede Montignac, .union républicaineWorms, S. F. I. 0.; et l'obligatoire coin.muniste..

Mais, épaulé par M. Gadaud, le séna-teur maire de Périgueux, qui jouit d'unegrosse situation personnelle, M, Delbosest en bonne posture pour l'emporterfinalement au second tour, car son bal-lottage semble certain.

Plus ébranlé encore est M. MaxehceBibié à Ribérac.

Le sous-secrétaire d'Etat est combat-

En présence de l'apathie des radicaux et des modérées

les S. F. I. 0. ont une position forte dans l'Allier

[DEL'ENVOYÉSPÉCIALnu « Matin »]Moulins, 18 avril. Par télégrammeSi tout le département de ^Allier

ressemble à son chef-lieu, il ne se pas-sionne guère pour les élections. Là, nonplus, les affiches ne fleurissent pas en-core les panneaux.

Il est vrai qu'aucun changement n'estprévu dans la représentation presqueentièrement socialiste. Seul le siège de^apalisse est détenu par les radicaux,encore que cette exception soit due uru-cuement à la forte personnalité de M.Lamoureux, ancien ministre.

Ce département agricole et thermalavec Moulins et Lapalisse-Vichy, indus-triel avec Montluçon et Commentry,souffre de la crise sous tous ses aspects.D'autre part, dans ses parties agricoles,pays de métayage et de grosses proprié-tés. la propagande révolutionnaire étaitdéjà active avant la guerre.

Cependant, il n'est pas moins curieuxde constater que, si les socialistes détien-nent 5 sièges sur 6, ils n'ont obtenu, en1932, que 31.161 suffrages sur 105.000électeurs, et les' communistes 11.542.

C'est là le triomphe de l'organisationeu de la discipline sur l'apathie ét l'in-discipline des éléments républicains etnationaux.

Dans la moitié du département, répu-blicains et radicaux ont abandonnémême la lutte et laissé seuls en pré-sence S. F. I. 0. et communistes.

Dans la première circonscription deMoulins, le député sortant, M. Boudet,maire. S. F. I. 0.. sera en tête du bal-lottage. M. Ranglaret, démocrate popu-laire, disputera au radical Baudron laseconde place et le communiste viendraensuite.

Bien que la fédération radicale n'aitpris encore aucune position, l'élection oeM. Boudet au second toar ne fait aucundoute.

Pour la seconde circonscrîp-.ion, Il si-tuation est plus clnire encore et ia dé-cision interviendra dès le premier tourde scrutin. M. Planche. député sortantS. F. I. 0., n'a contre lui qu'un candi.dat communiste qui, malgré un assoz

Dans le Puy-de-Dôme situation confuse

[DEL'ENVOYÉSPÉCIALDU « Matin »JClermont-Fekrand, 18 avril. Par té-

léphone. L'indifférence de nos pay-sans pour la lutte électorale, le calmesingulier remarqué partout, ne sont pasmoindre en Auvergne. A Clermont-Fer-rand, comme ailleurs, les affiches ha-bituelles ne sortent pas des presses.Les discours radiodiffusés des leadersimportants ne provoquent ni discussionsni réactions d'aucune sorte. Les événe-ments extérieurs expliquent cet étatd'esprit mais me disait ici une person-nalité importante

Croyez-vous qu'il n'y a pas aussiane certaine désaffection pour le ré-gime parlementaire tel qu'il fonction-ne ?

Dans la première circonscription deClermont,. il est probable que M. Po-chet-Lagarje, maire, armé de l'appuisans réserve du parti radical-socialistereprendra au socialiste Villedieu le siègeque celui-ci emporta, en juillet der-nier, à la mort de M. Marcombes, par80 voix de majorité, sur un radical au-quel la rue de Valois ne donna pointl'investiture. Cette décision pourrait in-tervenir dès le premier tour de scrutin,malgré la présence d'un radical indépen-dant et d'un agraire.

Un second tour ne pourrait du resteguère favoriser le député sortant S. F.

Dans la seconde circonscription deClermont-Ferrand, strictement ouvrière,M. Paulin, député sortant, S. F. I. 0.,sera réélu dès le premier tour de scru-tin, malgré la candidature d'un républi-cain indépendant et d'un communiste.

C'est dans la troisième circonscriptionque la lutte est la plus vive. Le siège estvacant par suite de l'élection au Sénat,en octobre dernier, de M. Eugène Roy,radical-socialiste.

L'action persévérante poursuivie de-puis des années dans le départementpar M. Robert Thomas, candidat répu-blicain d'union nationale, secrétaire gé-néral du parti républicain fédéral, pré-sidé par M. Bardoux, le placera certai-nement en tête des candidats. En casde ballottage, son succès pourrait êtreassuré encore si le candidat S. F. I. 0.s'était classé avant M. Gendraüd, can-didat radical. Dans l'hypothèse contrai-re, ce dernier bénéficierait du plein et-'fet du désistement socialiste de Mi "Ma»brut qui déterminera probablement sonélection.

A Riom (plaine) le ballottage est cer-tain. M. Massé, dénuté radical sortant

tu, à droite, par deux modérés MM.Brunet, ancien maire et ancien députéde Ribérac, et Ventenat, ingénieur, et,à gauche, par un S. F. I. 0., M. Pra-deau, conseiller d'arrondissement.

Non seulement M. Bibié, socialistefrançais, sera mis sans doute en ballot-tage, mais certains vont jusqu'à pro-nostiquer son échec final au bénéficeéventuel de M. Ventenat, dont l'ardentecampagne est très sympathiquementaccueillie.

Dans la 2e circonscription de Péri-gueux. le député sortant, M. Roche,radical-socialiste, ne se représentantpas, cinq candidats sont sur les rangs.M. Dauriac, républicain socialiste, con-seiller général, bénéficiera des voix mo-dérées plutôt que M. Kellerson. mêmenuance, mais transfuge du parti S. F.L 0. Les unifiés ont pour champion uncommerçant d'Occident. M. Badin, etM. Roche soutient la candidature d'unCalaisien socialisant, M. Boissarie. Issuetrès incertaine, la lutte devant se pas-ser au 2e tour entre MM. Dauriac etBedin, ou Dauriac et Boissarie.

A Nontron, le bruit court que lesortant, M. Mège. qui a commencé sacampagne, se retirerait néanmoinsavant dimanche, par suite de difficultéextra-parlementaires avec lesquelles ilest actuellement aux prises à Paris.

Une demi-douzaine de candidats bri-guent ce siège, et dans l'éventualité en-visagée. M. Laforêt, radical indépen-dant, neveu de M. Cathala. l'ancienministre, devrait distancer ses concur-rents au leT tour et sans doute l'empor-ter au second. Mais un communiste,M. Saussot, conseiller général, apparaîtégalement bien piacé et c'est un siègequi peut être aussi bien gagné par lesnationaux que par les extrémistes.

A Bergerac. enfin, M. Simounet estmenacé de perdre son écharpe de dé-puté après avoir déjà perdu celle demaire. Dans cette circonscription, quiest la moins à gauche de tout le dépar-tement, M. Mary, conseiller d'arrondis-sement, union républicaine, candidatagraire, parait devoir arriver en tête auler tour, tandis que le docteur Guittard,radical-socialiste, devrait distancer, di-manche, M. Simounet, qui fut mal ins-piré de devenir néo-socialiste et faireainsi le plein des voix du Front popu-laire au ballottage. Mais il n'est pas ditqu'il en groupera assez pour battre M.Mary, dont les chances sont grandes.

En conclusion, il est assez caractéris-tique qu'en Dordogne. à l'exception destrois ministres (et encore !1 aucun desautres députés actuels ne siégera plusvraisemblablement à la Chambre aprèsle 1er juin.

fort contingent de voix de Bourbon-l'Archambault, ne peut l'inquiéter.

La situation est absolument identiquedans les deux circonscriptions de Mont-luçon où les deux députés sortants,S. F. I. 0.. MM. Thivrier et Dormoytriompheront aussi facilement de leursdeux seuls adversaires communistes.

A Gannat, le sortant, M. Tiives, éga-lement S. F. I. O., bien qu'élu l'annéedernière maire et conseiller général deBellerive, a une situation beaucoup plusdifficile. Son sort va dépendre de l'at-titude des radicaux qui n'ont pas, là nonplus, de candidat. Le concurrent de M.Rives est M. Pradon-Vullancy, de l'unionsocialiste et républicaine, l'ancien dé-puté de la circonscription, battu en1932 par 150 voix. Si les radicaux, quis'étaient désistés en 1932 pour M. Riveset que la fédération laisse libre pour lepremier tour, votent pour M. Pradon-Vallancy, celui-ci pourrait être élu le 26avril. Un scrutin de ballottage ne /peutqu'être favorable à M. Rives.

M. Lamoureux, ancien ministre, radi-cal, ne sera réélu, comme chaque foisà Lapalisse-Vichy, qu'au scrutin deballottage.

C'est à Lapalisse qu'il faut cherchersans doute les raisons de la réserve ob-servée jusqu'ici dans les autres circons-criptions par l'organisation départemen-tale du parti radical.

L'adversaire le plus actif de l'ancienministre est, comme en 1932, le candi-dat S. F. I. 0., aujourd'hui M. Barbier,directeur d'école à Vichy, « forçat de lafaim » démontre l'ancien rapporteurgénéral du budget « dont les ressourcesatteignent annuellement 80.000 francs ».Cependant, il aura cette fois moins devoix que son prédécesseur de 1932, M.Bontemps, qui se représente comme re-présentant de l'union socialiste et ré-publicaine et qui pourrait très bien, enraison de la sympathie dont il jouit,lui enlever la seconde place.

Le docteur Grenaud, candidat répu-blicain social, groupera les voix modé-dees. Et les communistes se compterontsur M. Villonnet.

volt se dresser contre lui le docteur Le-vadoux, maire de Châtel-Guyon, quivient de quitter ie parti radical pouradhérer à l'union socialiste et républi-caine un S. F. I. 0., M. Guillon an-cien greffier principal à la prison deRennes, et son adversaire de 1932, M.pixmcer, fédération républicaine, dontles chances ont augmenté. M. Massédoit arriver cependant en tête, mais ilsera serré de très près par ses troisconcurrents et il est impossbile de pré-voir le jeu des désistements.

Pour dénouer cette situation confuse,le docteur Grasset, radical militant in-fluent dans les milieux anciens combat-tants, est vivement sollicité. S'il acceptede laisser poser sa candidature au se-cond tour de scrutin, il a les plus cran.des chances d'être élu.

A Riom (Montagne), M. AlexandreVarenne, union socialiste et républicai-ne, peut être réélu au premier tour, mai-gre M. Ratelade, candidat agraire, uncandidat radical indépendant et uncommuniste.

A Ambert, M. Lachal, républicain degauche, n'avait triomphé du radical, en1932, qu'à une centaine de suffrages.Les radicaux font un gros effort pourreprendre le siège et ils présentent ledocteur Penel, conseiller général. L'exer-cice de quatre années de mandat ontaugmenté les sympathies autour de M.Lachal. Cependant un ballottage estprobable et le docteur Penel bénéficieradu désistement socialo-communiste.

M. Andraud, union socialiste républi-caine, député sortant d'Issoire, fut éluen 1932 au premier tout comme S. F.I. 0. Il paraît avoir une position solide.Son ancien parti ne lui oppose pas decandidat mais certains éléments S. F.I. 0, du bassin minier de Brassac pour-raient passer au communiste et le met-tre en ballottage en face de son concur-rent radical de 1932, M. Dousset, con.seiller général, maire de Breujl-sur-Lauze, président de la Chambre de com-merce, et de Lavellec, secrétaire desJeunesses agraires de France.

A Thiers, le député sortant, M. Pra-del, républicain socialiste, profondémentdéçu du fonctionnement du régime par-lementaire, ne se représente pas. L'an-cien député S. F. L 0., M. Laroche,sera probablement en ballottage contreM. Béchon, socialiste indépendant, et lecommuniste Néron arbitrera la situa-tion favorablement a. M. Laroche.

Malgréungroseffortdescommunistesla cartepolitique

desBouchesdu Rhônene semblepas devoir

êtremodifiée

[DE L'ENVOYÉSPÉCIALDU « MATIN

Marseille, 21 avril. Par télégram-me. Dans les Bouches-du-Rhône, lacampagne électorale est caractériséepar la lutte acharnée engagée par lescommunistes contre les socialistes S.F.I.O., qui, en 1932, remportèrent septsièges sur les onze à pourvoir, troisautres allant aux modérés et le dernierà M. Simon Sabiani, alors socialiste-communiste. Les communistes ne pu-rent vaincre dans aucune circonscrip-tion. Ils essaient cette année de pren-dre leur revanche. Y parviendront-ils ?C'est possible, mais nullement certain,ainsi que nous allons le voir en exa-minant chaque circonscription en détail.

Dans la première de Marseille, pasde lutte pour M. Henri Tasso, S.F.I.O.,qui passera au premier tour.

Dans la suivante, M. Toussaint Am-brosini, S. F. I. 0., voit se dresser con-tre lui le communiste Cristofol, doua-nier révoqué, qui lui mène la vie trèsdure. Néanmoins, on prévoit que M.Ambrosini arrivera en tête au premiertour, de très peu il est vrai, et con-servera ainsi son mandat le 3 mai. Lesvoix modérées se porteront sur un can-didat à étiquette le socialiste indépen-dant » qui ne peut gêner ses deuxadversaires.

La troisième circonscription de Mar-seille est celle de M. Simon Sabiani, qui,en 1932, fut élu comme socialiste com-muniste au premier tour:.Depuis, M. Sa-bini a évolué, et cette année, il ne peutcompter que sur les voix de ses amispersonnels et sur le concours des modé-rés, car il est combattu à la fois parun S. P. I. 0., M. Ferri-Pisani, secrétairegénéral des inscrits maritimes, et parun communiste, M. Billoux.

La lutte s^ra donc excessivement ser-rée au 2' tour, et, si on prévoit la vic-toire de M. Sabiani c'est parce que lareconnaissance ne saurait être ,un vainmot,

M. Euglène Pierre, l'ancien maire deMarseille, député sortant, se représentedans la quatrième circonscription quiest un fief des partis nationaux. Ilsera réélu, peut-être même au premiertour, malgré la candidature d'un autremodéré, M. Ponsord, mutilé de guerre.

Dans la cinquième, M. Raymond Vi-dal, député sortant, S. F. I. 0., subitles assauts très violents du communisteDavid. Deux socialistes indépendants separtageront les 3.000 voix nationales. Audeuxième tour, M. Vidal, s'il l'emporte,devra s'estimer très satisfait, étant don-né qu'il y a dans cette circonscription3.500 ouvriers mineurs qui apporteront3.500 voix au communiste.

M. Marius Boyer, radical indépendant,avait été élu, il y a quatre ans, grâceà la désunion des partis de gauche dansla sixième circonscription. Le carteljouera cette fois et dans ces conditionsM. Lucchini, S. F. I. 0., pourrait bienreprendre ce siège qui appartint long-temps aux gauches.

Dans la septième-deux «anclidats mo-dérés se disputent la succession de M.Joseph Vidai, décédé. Il s'agit de M.Grand, conseiller général, ancien secré-taire de M. Joseph Vidal, et de M.Docher, armateur. On ne peut vrai-ment, à l'heure actuelle, désigner levainqueur possible.

Nous voici à la huitième circonscrip-tion, la Ciotat, celle de M. FernandBouisson. Le président de la Chambresera réélu au 1ertour avec plus de 10.000voix, malgré son adversaire personnelM. Bodin Le communiste ra;liera dansles 400 bulletins.

A Àix première, M. Gouin, député sor-tant, sera mis en ballottage parun modéié M. Amiel et par un commu-niste qui se désistera au deuxième tour.On dit ici qu'une nouvelle candidaturesurgirait au tour contre le Front po-pulaire. Ce serait celle de M. Fribourg,députe de l'Ain, mais encore faudrait-ilque M. Amiel se retirât. ce dont ondoute fort. M. Gouin retournera doncvraisemblablement au Palais-Bourbon.

Dans la d'Aix, M. Albertin, S.F.I.O.,risque son siège contre M. Alfred Domi-nique qui groupera toutes les voix mo-dérées, y compris celles des démocratespopulaires très nombreux dans la régionpuisque le candidat démocrate avait ob-tenu 2.000 voix il y a quatre ans. Maissi M. Dominique ne passe pas au pre-mier tour, M. Albertin sera réélu au 2e,grâce au bloc des gauches.

Enfin, à Arles, M. Sixte-Quenin pa-raît devoir vaincre facilement M. Jouve,démocrate populaire, le candidat agri-cole et le communiste.

On voit que les efforts des commu-nistes et l'argent dépensé par eux sanscompter dans une campagne électoraleremarquablement organisée, peuvent trèsbien ne leur valoir aucune victoiredans les Bouches-du-Rhône où sommétoute la nuance politique ne devrait pasvarier.

.( Le sort du pays est en jeu

dans les élections

déclare M. Reibel,

sénateur, à Saint-Dizier

CHAUMONT,23 avril. (Dép. Radio).M. Charles Reibel, sénateur de

Seineet-Oise, prononcé, ce soir, àSaint-Dizier, au cours de la réunion po-litique organisée par M. Joseph Cour-tier. député de la Haute-Marne, un dis-cours dans lequel il a dit notamment

C'est vrnineent tout le '•art du paysqui est en jeu dans les éléctions de di-manche.

tl s'agit de savoir si, dans les péril-leuses conjonctures que traverse l'Eu-rope, notre pays va voir, une fois deplus, la direction de ses affaires para-lysée par les jeux néfastes de lz politi-que.

Jamais, depuis 1914, la paix du monden'a eonnû des périls aussi redoutable!.

Le réarmement de l'Allemaa'ne, l'ins-tallation de Tlarmée allemande sur larive gauehe du Rhin, lesrienaçes an-goissantes qui pèsent sur l'Europe cen-trale et, en particulier, sur l'Autriche,exigeraient, de la part du gouvernementjranqais, non seulement une attentionde tous les instants, mais, surtout, uneattitude nettement définie ouf attireraitnaturellement toutes les nations vrai-ment pacifiques-

La situation présente, cvouons-lé, cst,avant tout, le résuftat des fautes impar-donnables qui, depuis doute ans. sousl'influence des préoccupations électo-rales et de.s ï'ttes de virtis, nous ontconduits, de cojicessK-nç en concessionset de faiblesses en faiblesses, à l'aban-don de tous les /ruits de la victoire etmême des gages efficaces du Vi.ointiende la paix.

II faut espérer que les Françafs, sen-tant le péril et comprenant leur de-voir, feront face, résolument, centre leFront populaire et sa dangereuse ficma-gogie.

La crise qui nous étreint ne peut êtrevaincue, le franc ne peut être détendu,la paix elle-même ne peut être sauvéeque par l'union dé tous les bons citoyensrésolus à placer bien au-dessus de leurspassions partisanes les intérêts de la

LeloyerexcessifdelàMaisonîleFrance»

estévoquédevantlesassises

dela SeineWfcgBBfcSUITEDENOTRECOMPTERENDUWrVr DE PREMIEREPAGE

Paul Vallàt, licencié en droit, Croixde guerre avec quatre citations, est pré-sentement commerçant à Bruxelles. Ilétait, en même temps que vice-présidentdu Crédit hôtelier, directeur de l'officenational du tourisme quand cet orga-nisme indépendant, mais garanti parl'Etat, quitta la rue de Surène pours'installer à l'angle de, l'avenue George-V et des Champs-Elysées, dans un im-meuble magnifique, construit tout ex-près pour son usage à la place del'hôtel d'Albe. C'est lui qui négocia lebail monstrueux pour lequel la justicelui reproche aujourd'hui d'avoir acceptéde la société de l'hôtel d'Albe un pot-de-vin d^ 280.000 francs.

A côté du fonctionnaire est assis leparticulier accusé d'être son corrupteur,Louis Mathiéu-Biord Mes Le Coq deKerland, Chenu et Pierre Lcewel défen-dent les deux accusés, et le ministèredes travaux publics et l'office nationaldu tourisme, en un mot, l'Etat, est re-présent au banc de la partie civilepar Me Jean Appleton, assisté de MeDunoyer.• Il va sans dire que Paul Vallat se

défend avec autant d'acharnement qued'intelligence l'accusation retient con-tre lui d'avoir été le seul négociateurd'un bail désastreux mais reconnaît quefeu Fernand David en fut le signataire.

Le loyer convenu fut de 3.500;000francs mais comme le vieil hôteld'Albe ne suffisait pas à l'installationsouhaitée on fit un avenant l'hôtelétait rasé et, à la place on construisaitle vaste immeuble qui convenait leloyer passait à 3.850.000 francs pour lapremière année à 4.850.000francs pourles trente-neuf années suivantes, le bailétant de quarante ans.

Quant aux négociations mêmes, Val-lat affirme qu'il n'en fut pas le seulnégociateur; l'avocat général Falco ycontredit.

Le conseil d'administration vousavait formellement donné pleins pou-voirs.

Et vous félicita, ajouta le prési-dent, de la' manière dont vous enaviez usé.

Mon ministre a été au courantd'ailleurs, avant, pendant et après.

M. Forgeot, remarque le président,convient en effet qu'il a tout connu etapprouvé.

.dans les grandes lignes, recti-fie l'avocat général.

Le bail avait été signé au mois d'aoùt1929; en 1933, l'office du tourisme, quin'arrivait pas à payer son terme, s'adres-sait au tribunal civil pour obtenir uneréduction de loyer trois experts èva-luèrent le prix convenable entre 900.000francs et 2 millions.

C'est, explique Vallat, que la valeurlocative dans ce quartier avait baisséde 60%

Mais on en vient à la clause entretoutes exorbitante au cas de rési-liation du bail, une indemnité égale àautant de fois 4.800.000francs qu'il res-terait d'années à courir jusqu'à la qua-rantième inclusivement

Quand l'office voulut obtenir unediminution de loyer, intervint Me Apple-ton, l'hôtel d'Albe réclama sans hésiterune indemnité de 171 millions plus lesintérêts voilà ce que le bail Vallatcoûtait à l'O. N. T. et à l'Etat Il

Or, qu'est-ce que ce même « bail Val-lat », a, rapporté à Vallat lui-même ?Un chèque de 280.000 francs. Pot-de-vmdit l'accusation simple prêt plaidentl'un et l'autre accusés et la preuve euest un papier qui se trouvait dans le cot-fre d'un ami de Mathieu et qui men-tionne le remboursement en trois foisd'une partie de la somme 140.000francs.

Or, demande le président, qu'est-ceque ce prêt consenti sans reçu et sansla ntoindre garantie ? Et ces rembourse-ments sont-ils bien réels ? Sur quelsfonds les avez-vcus faits ? Votre çomateen banque n'excédait pas 53.000 francs.

Avec un empressement qui trahit uneréponse longuement prenarée plutotqu'une slncérité indiscutable, Vallat in-voque la succession de sa belle-mère.

Qui était encore en vie. objecte MI

Appleton.Mais dont j'administrais les biensl

Quels biens ? Des objets d'art et unecollection de timbres-poste. Il est vrai

qu'on n'a pas retrouvé trace de cetteadministration pas un sou de recetteen revancne beaucoup d'emprunts àdroite et a gauche

Pour 173.000 francs, calcule l'avo-cat général cela ne fait pas 280.000.

Et pourquoi ce prêt ? Pour acheterune maison à Versailles où Vallat étaitconseiller municipal.

Mais vous avez répondu aux ex-perts comptables que cette maison vousl'aviez achetée sur vos économies ? Et,comme ils vous pressaient, vous vousêtes. disent-ils, effondré vous avezavoué un prêt de qui ? Vous avez ré-pondu «'D'un ami. » On a eu beau-coup de peirie à vous le faire nommer.

Vallat s'échappe il fonce à côté dela question et la voix frémissante

Les enquéteurs officiels ont reconnuqu'ils ne demandaient pas qu'on me

poursuivit la vérité, dans cette affaire,c'est qu'on veut faire casser un bail 1

Au tour de M. Mathieu-Biord

Mathiéu-Biord, dont voici le tour derépondre à l'interrogatoire, n'a pas lavéhémence un peu bien suspecte de ce-lui qu'on l'accuse d'avoir corrompu« par dons et promesses » il est toutsourire et. finesse au contraire. Ancienpolytechnicien, ancien lieutenant-colo-nel d'artillerie qui lâcha l'armée pourles conseils d'administration nousavons vu cela ici même il n'y a. passi longtemps officier de la Légiond'honneur, le général Bardi. pardon,le colonel Mathieu n'a rien connu, estl'on s'y attendait du bail de l'hôteld'Albe, nI des négociations qui l'ont pre-paré dame puisqu'il était adminis-trateur de la société Du moins s'en-tendait-il à ses propres affaires un peumieux que l'inoubliable général de NI.Alexandre ? Mais alors, pourquoi diable,pour prêter 280.000 francs sans recon-naissance de dette, sans reçu et pourainsi dire sans intérêts car il avoue

que Vallat ne lui en a pas donné

pourquoi à-t-il lui-mêrr.e emnrunté àl'une de ses sociétés 350.000 francs

Enfin. que vaut le document qui men-tionne à trôis reprises un rembourse-ment partiel du prétendu prêt ?

Les trois mentions, conclut un' rapportde M. Sannié, directeur de l'identité ju-diciaire, sont de la même main et de lamême encre il est vraisemblablequ'elles ont été écrites d'affilée et nonpas à trois dates différentes.

Pour les besoins de la cause, évidem-ment

La déposition de M. Caujolle

M. Caujolle, expert comptable, est àla barre, évaluant à 53.000 francs lesressources dont Vallat disposait pourrembourser un prêt de 280.000 francs.M. Lecoq de Kerland refait le calculil obtient 70.000 francs au plus, mais ilinsiste

La collection de timbres. les appoin-tements de 1929 à 1932 à l'office dutourisme et au Crédit hôtelier.

Et il arrive à 600.000 au moins.Mais, remarque le président, vous

comptez bien ce qu'il a gaqné mais nonce qu'il dépensait pour vivre 1

L'audience est suspendue on entendaujourd'hui les quinze témoins qui vont

Et rendez-la ferme, fraîche et jeune

UNÉMINENTPROFESSEURDEMÉDECINEdel'UniversitédeVienne

découvre un nouvel aliment pour la peau qu'il

Voici un nouvel aliment dermiqueobtenu de jeunes animaux, pénétrant

profondément dans votre peau qu'ilalimente et nourrit à l'endroit môme où

se forment les ,rides; où les tissus

deviennent tout d'abprd mous et Qas-

ques où les muscles du visage com-

mencent à s'affaisser. Des milliers de

femmes l'ont déj^ employé avec des

résultats surprenants. C'est le seul pro-

duit de ce genre qui soit au monde. Il

est maintenant combiné à la Crème

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émane des pores de la peau et si votre

poudre n'est pas imperméable, elle se

combine à cette humidité et forme des

particules dures qui pénètrent dans les

pores, occasionnant leur dilatation

PARAISSEZPLUSJEUNECHAQUEMATIN

La police est sur la piste

de l'assassin de l'institutrice de Lésigny

ffflljMg» SUITE DE NOTRE.ENQUETEB&^SR DE PREMIEREPAGE

D'abord à Servpn, sur la route deBrie-Comte-Robert, dans une maisonde bois appartenant à un instituteurhabitant le Nord- ensuite à Lésignymême, dans une grande villa inhabitéeappartenant à M. Vatin-Pérignon, surla route de Pontault-Combault, à 200mètres à peine de l'école.

Une première piste sérieuse

Dans la cabane cambriolée à Servon,près de Brie-Comte-Robert, une tenailleet une lime à pointe n'ont pas été re-trouvées et les enquêteurs supposaientoue c'était ces instruments qui avaientservi a faire sauter les carreaux de Lé-signy. La cabane avait déjà été cambrio-lée il y a plus de deux ans. Le malfai-teur avait pénétré, dans l'enclos en pas-sant sous le grillage après avoir déterréun piq.iet. Ces.dégâts avaient été réparésdepuis et c'est par le même procédé etau même endroit que l'on s'est intro-duit dans la nuit de lundi à mardi der-nier.

En décembre 1934, un malfaiteur avaitpassé la nuit dans le lit: du propriétaire.Il avait eu l'imprudence de laisser unpantalon et une veste qui, servirent àl'identifier. Il s'agissait d'un tout jeunehomme, Gustave Rousseau, né en 1914àVilliers-en-Brière, déjà condamné en 1932à trois mois de prison avec sursis pourtentative de violence sur un habitantd'Ozoir-la-Ferrière. On put relever contrelui d'autres méfaits, notamment descambriolages à Chevry et à Gretz. Il eutpour cela trois mois de prison ferme.

En juin 1935,il commettait un nouveaucambriolage à Nemours et fut condamnéà six mois de prison en octobre dernier.Il devait être libéré récemment. Cettepiste était la plus sérieuse jusqu'ici. Maisd'après les renseignements parvenus hieraprès-midi, Rousseau, à sa sortie de pri-son. aurait été incorporé aux bataillonsd'Afriqüe et il serait actuellement à Ta-taouine, en Algérie. On en attend con-firmation.

tin Polonais très suspectsortait de prison le 8 avril

A défaut de Rousseau, les enquêteursont approfondi le cas de quelques au-tres repris de justice dont l'un sembleparticulièrement intéressant, car il au-rait été, lui aussi, récemment libéré deprison après avoir purgé une peine dpdeux ans.

II s'agit d'un Polonais, André Pawlik,né en 1892 à Sielce, se faisant appelerquelquefois Stanislas Arent, du nom desa femme, aujourd'hui retournée en Po-logne. Comme Rousseau, Pawlik avaitpris l'habitude d'aller passer la nuitdans des maisons écartées où Il se re-paissait à loisir, et où il prenait plai-sir, en général, comme Rousseau, à lais-ser des déjections, comme précisémentce fut le cas chez les institutrices dePontault-Combault.

Pawlik, condamné pour vol â deuxannées de prison. est sortie le 8 avril dela prison de' Poissy.

Plusieurs considérations rendent cettepiste extrêmement intéressante. Pawlik,est de taille trop petite et l'on a cons-taté en divers endroits, notamment àPontault-Combault, que le cambrioleurétait monté sur une chaise pour attein-dre des objets qu'un .homme de taillemoyenne aurait saisis facilement. D'au-tre part. Pawlik.. avait habité, il y àquelques années, Lésigny. Il avait faitune demande à la mairie pour obtenirdes papiers et la secrétaire, qui n'étaitautre que l'institutrice, les lui avaitrefusés en raison de sa situation irrégu-lière, qu'elle avait même signalée à lagendarmerie. Le poste changea de titu-laire depuis lors, mais Pawlik, qui vientde passer plus de deux ans en prison,pouvait très bien l'ignorer. Un' désir devengeance aurait donc .pu s'ajouter. àcelui de commettre un coup de main.

Le signalement du Polonais a ététransmis à toutes les brigades de gen-darmerie de la région parisiennetaille, 1 m. 59, cheveux châtain foncé,ncevus sur la joue, année de naissance(1892) tatouée sur le poignet droit.

Le bruit courait que !a brigade deLimours était, hier après-midi, sur lestraces de cet étranger, mais il ne futpas retrouvé.

Un pantalon taché de sang-Deux nouvelles découvertes de cam-

briolages faites hier par les gendarmesde Brie-Comte-Robert et de Sucy-en-Brie sont venues apporter des élémentsimportants à l'enquête.

A Servon. à quelques mètres à peinede la cabane déjà signalée, la villa deM Sylvio Lattes, tailleur. 162, rue deCharenton, a été visitée, probablementdans la nuit du crime de Lésigny. Vo-lets forcés, carreau cassé, les conditionssont toujours les mêmes. Le malandrina bu, mangé et couché. Il a laissé deplus un pantalon largement taché desang qui sera peut-être une pièce à con-viction terrible. Il est possible que cesang provienne d'une écorchure que s'estfaite l'inconnu en brisant la vitre, maisles enquêteurs ne le-, pensentpas.

Enfin. à Sucy-en-Brie. chez M. Buffe-nère. 19. rue Thiers. un cambriolage aété commis dans la nuit de mercredi àjeudi et tout fait croire qu'il a encorele même auteur.

abîmentleteint.Pouressayer la Nou-veUe foudre Fasci-

nation, mettez-enun peu sur l'un. da <

vos doigs, puis,

trempez celui-ci

dans l'eau; retirez-

le et votre doigtest toujourssec.

hier soir à toutes les sections de gen-darmerie de la région.

Les obsèques de la. victimeLa levée du corps de Mme Lenoir. a ».

eu lieu hier matin à la mairie en pré-sence des parents et des amis et d'unenombreuse affluence. Devant le cercueilcouvert de fleurs et devant une cou- Àronne de la municipalité et du corps en- »seignant, MM. Gérard, maire de Lésl-gny, et Bruneau, inspecteur .d'académie,ont fait l'éloge de Mme Thérèse Lenoir.

A 10 h. 30, le corps est parti pourVertus, accompagné des membres de lafamille.

On trouve à Clichy, dans un pavillon

le cadavre d'un septuagénaire

mort depuis près de quinze jours

d'une intoxication au gaz d'éclairage

Il se pourrait que des malandrins

aient volontairement arraché le

tuyau du gaz pour asphyxierl'infortuné dont ils venaient de

piller la maison

SUITE DE NOTREENQUETEDEDE PREMIEREPAGE

Hier matin, des habitants du quartierse décidèrent à prevenir la police del'inexplicable disparition du retraité. M.Cornec, commissaire de la circonscrip-tion, se rendit sur place. Dans la cham-bre à coucher au premier étage, on dé-couvrit le cadavre de M. Foley couchésur son lit. L'infortuné avait le visage'couvert de sang. Le tuyau d'arrivée dugaz, sur un réchaud, avait été arraché..D'autre part, le plus grand désordre ré-gnait dans le logement.

Le docteur Paul, médecin légiste, aopéré l'autopsie et a conclu àM'intoxi-cation par oxyde de .carbone. n n'aconstaté aucune trace de violence, lésang répandu sur le visage du malheu-reux provenant d'hémorragies provo-quées par l'intoxication.

Cependant, certains témoignages re-cueillis dans le voisinage ont fait res-sortir plusieurs faits troublants. A plu-sieurs reprises, en effet, de menus cam-briolages, de peu de rapport d'ailleurspour leurs auteurs, ont été commisdans le quartier. Or, après avoir em-porté de menus objets. le ou les malan-drins avaient arraché le tuyau d'arrivéedu gaz. Un couple, entre autres, avaitété réveillé en pleine nuit par l'odeurdu gaz et plusieurs personnes, en ren-trant du cinéma, avaient dû aérer enhâte leur logement visité par le ou lesmalfaiteurs.

On se trouvait alors en-présence d'unou de plusieurs car il s'agit peut-être d'une bande dangereux mania-qués, S: l'infortuné retraité a été lavictime de leur geste, il convient depouvoir mettre sans tardei un terme àleurs exploits.

En recherchant les cambrioleur

d'une bijouterie

les policiers découvrent

de nombreux objets volés

Six malfaiteurs sont arrêtésUne bijouterie. 112, avenue d'Orlsans,

était cambrio'ée dans la nuit du samedi4 avril. Charges de l'enquête, l'inspec-teur principal adjoint Maizaud, et lesinspecteurs Jezo et Mâximy, de la poli-ce .iudiciairs. réussissaient deniierementà arrêter ;'ut: des malfaiteurs. LucienDubois, 23 ans.

En perquisitionnant rue Myrrha, chezl'amie de Dubois, Cécile, Vendrome,19 ans, M. Guillaume, commissaire divi-sionnaire découvrit la presque totalitédes bijoux volés avenue d'Orleans. Maisà cette adresse on découvrait égalementplus de deux cents chapeaux de damesneufs manifestement voles.

Ils étaient en quelque sorte entreposésdans la chambre d'une -amie de CécileVendrome. Paule Molin. 20 ans. qui vi-vait avec un soi-disant camelot. LucienMeyer. 25 ans. Ca dernier declara queles chapeaax leur avaient été confiéspar un certain François

Celui-ci fut rapidement identifié parl'inspecteur Maizaud. Il s'agissait deFranco' Fontana. dit François le Bè-gue, 25 ans. q'îi a été arrêté hier matindans une chambre d'hôtel, rue Maza-rine. où Il étalt héberge par un com-plice, Jean Barreaux. 40 ans. Dans cettechambre, les policiers ont découverthuit appareils de T. S. F. volés dans lanuit du 21 au 27 avrih dans mi magasin.66. rue d'Amsterdam.

Fontana Barreaux, Meyer. Dubois ontnaturellement été envoyés au Dépôt.ainsi que Cécile Vendrome et Paule

Page 8: Le Matin - 24 Aprile 1936

ï LE MATIN =e Vendredi 24 Avril i

i/ANEMIEDEpKINTEMPS

n'affecte pas seulement les femmes'mais quiconque aborde le chan.

gement de saison avec un sang chargé des déchets morbides de

l'hiver, empoisonné de toxines

Sans doute, les femmes, à cause de leur existence très "renfer-

mée" d'hiver sont plus sensibles que les hommes à cette crise d'ané-

mie printanière, mais combien de ceux-ci, même les plus forts,

sentent a ce moment la nécessité de débarrasser leur sang des poi-sons qui l'encombrent, de lui rendre pureté, légèreté, richesse.

Voilà pourquoi, à la curè dépurative de Tisane des Chartreux

de Durbon qui s'impose au printemps, il convient d'ajouter une

cure de Pilules Supertoniques..A base d'extraits de plantes des Alpes, la Tisane dépurative et les

Pilules Supertoniques des Chartreux de Durbon contiennent les plus

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Pilules Supertoniques vous fera un sang pur, fluide et riche et votre

organisme tout entier se trouvera heureuse-ment mis en forme. Et vous pourrez participer,

pleinement, joyeusement, au renouveau3 Avnt193S.

Je vous écris ces quelques lignes pour vozts. dire tout le

bien que m'ont fait votre Tisane et vos Pilules Supertoniquesdes Chartreux de Durbon

Depuis longtemps j'étais nerveux et toujours angoissé

j'avais employé beaucoup de remèdes aans résultats quand,sur les conseils d'une personne qai avait fait usage de vos

produits, j'ai essayé votre traitement. Le résattaf ne s'est pas

fait attendre et maintenant le me trouve en bonne santé.

M. BAREtLA, 3, rue Théophile le Regnis à PHJLIPPÉVILLE.

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Sucre, apiês une ouverture ferme. le sucre

clôture plus calme; néanmoins, on enregistre un

gain de O.àO a i franc sur les mois rapproches.

Blés on enregistre' un recul de 0.50 à 1.25

aux hier 16 heures..Avoines clôture plus soutenue, le courant

et le prochain gagnent de 0.25 à 0,50 les

autres termes sont lourds en perte il- 0.25 à 1

tranc.On cote en clôtureBLES, Disponible (cote officielle), 97: avril.

8_,75 payé: mal. 102,25 payé: juin, 105.50 payé;a de mai. 105.25-105 payé; 3 d'août. 107.75; 3

de septembre. 108.75-109 payés..FARINE FLEUR. lncotée.Farine de consommation cote off1cteuse de

'la farine établie par la chambre syndicale de

l'industrie meunière parisienne 155.

MAtS. Inootés.SEIGLES, lncotés.

AVOINES..Disponible (cote officielle). 75;

avril, 78 payé; mai. 78 payé; juin, 78.50 payé;de mai, 77.50 payé; 3 d'août, 69.S0 payé; 3

de septembre, o"9. 75-70,25.ORGES. De brasserie Ineotés.

SUCRES. Avril, 168-168.50 payé: mal, 170

paye; Juin ni.50-172: 3 de mai 171.50-172;? de juin. 173-173,50 payé; septembre, 172.50-

3 d'octobre. 173.50 payé; 3 de novembre

174-174,50. Cote ollicielle (courtiers ass«r

mentesl, 168-169ALCOOLS LIBRES. Marché suspendu.HUILES. Ltn et colza Incotées.RIZ et Brisures. Incotés.

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feuilles fumées gaufrées avril, mai

d.Dïi-6.20: juin. 6.'0-6.30; 3 de Juillet, 6.25-6.45;

août. 3 d'octobre 6.60-6,70: novembre,

6.6n-6.70; 3 de janvier, 6,80-6,95; février, 6,80

J Paris, métaux précieux

En lmsot 1000/1000 le kilo

ARGENT achats 210; vente. 265.

OR achat, 16.800; vente. 17.500.

PLATINE aciit, vente, 18.000.

Marché aux bestiaux de la Villette

Gros bestiaux. Amenés 1.276 boeufs 850

vaches; 340 taureaux. Au total 2.466 têtes.

Entrées directes aux abattoirs. 388. Réserve

Vivante dans les bouveries, 1.398. Invendus. 80.

Veaux. Amenés. 1.480; entrées directes,

1.293; réserve vivante, 537: Invendus, 9.

Hausse, 0.20 au kilo.

Moutons. Amenés, 5.606; entréee directes.

1.790: réserve vivante, 5.018; Invendus. 200.

Baisse de 010 A 0,20 au kilo.Porcs. Amenés. 1.143; entrées directes,

réservée vivante, 755.Hauase de 0.10 au kilo. poids vit.

COURS OFFICIELS

Au kilo net, pour les quatre qualitésBœufs 6.70, 5.80. 4.70 extrêmes, 7,40.

Vaches 6,50. 5,40. extrémes. 8.10.

Taureaux 5.10. 4.70. 4.20 extrêmes. 5,50.

Veaux 10.80 9.30. 8,3D extrêmes, 11,70.

Moutons 10, 8 extrêmes. 14,60.

Brebis à 8.80. porc. 7,86, 7,56. 6.14:

1- extrêmes, iS.l Pores poids vit 5,50, 5.30

extrêmes. 5.70.Uours extrêmes correspondants poids vif lap-

proximatustBœufs 4,58. Vaches, 5,18. Taureaux. 3.40.

Veaux. 7.03. Moutons, 7.30. Porcs. S.H

Marché aux laines

ROUBAtX, 23 avril. Laines tendance sou-

i tenue; ventes. 147.500 kilos. Avril, incotémai. 21.20; Juin, 21,50; juillet, août.

septembre, 22,40; octobre. 22.80; novem-

b-e. 22.90; décembre. 23.10; Janvier, 23,20; fé-

TOURCOING, 23 avril. Laines tendance

calme; ventes, 47.500 kilos. Avril, Incoté

mai. 21.10: juin. juillet, août,

septembre, 22,40; octobre. -22,70; novem-

bre. 22,90: décembre, 23; janvier, 23,20; février,

23.30: mars, 23,40.

Cours du HavreLE AAVRE, 23 avriL Clôture. Cotona

tendance soutenue; ventes, 7.250 balles.

Avril. 24t,50; mai, 242,50; juin, 243: juillet. 245;

août. 2m septembre, 243; octobre. 241,50; no-

vembre, décembre, 242; janvier. 242.51);février. 243; mars, 243,50.

Cales tendance soutenue, ventes nulles.

Avril, 110. mai. juin, 112,75; juillet.

116: août. 117,25; septembre. 120,25; octobre,

119,75; novembre, ;22; décembre, 123.25; jan-

vier, 124.25; février, 125,25; mars. 126.,

Graines et huilesMARSEILLE. 23 avril. Ouverture. Huiles

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palme Dahomey c. a: f..Marseille, 145.

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cfildes rùflsqje ordinaires, incotées; sésames

aliment. désodorisées, 330-340; sésames ail

nientaires ordinaires,. 320-330.huiles d'6liv<s De pays nues prises au

moulin suivant région. incotées. Les 100 ki.

ios logées .en boraelaises ou fùts quai Mar

seille comptant net Tunisie extra, incotée.

Tunisie 1" pro«s:on, Tunisie 2- près

.,on. 360-370; Algérie surfine. 340-360: Algérie

joe, incotee. Les 100 kilos entrepôt de

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Borjas Une, Incotée; Andalousie extra, 190-175.

Andalousie surtine, 175-165.

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LONDRES,22 avril. Graine de Un (paTtonne» tendance calme. Bombay à Lon

dres avril-mal. 13 3/16; mai-juin. 13 3/16.Calcutt x Londres avril-mai, 12 9/4:

mai-juin li 3,4. La Plata à Londres

avril,. 10 7/8: rial. 10 7/8; Juin. 10 7/8 tousvendeurs.

Grame te colza ·per tonne) tendance calme

Tor.ia avr'.i mat. 12 vend.; mai-juin.12 5 8 vend, Caaapore et Ferozepore in-

Huile d- li: tendance ,calme. Disponible,mai, 26 mai-août. 26 1/4: septem-

bre-décemaro, 26 3'8 tous vendeurs.

Huile de colza (par tonne). tendance calme.

Brute disponible, 34 B/4; raffinée disponible,

36 vendeurs.

Cours des métaux de Londres

LONDRES, 23 avril. Clôture. Métaux

Antimoine de Chine, régujus, 47 48.

Cuivre comptant. 37 10/7 1/2; trois mois, 37

14,4 Best selected, 40 10/- 41 15/ Electroly-

tique, 41 101' 42.Etain anglais comptant, 205 15/ étranger

comptant, 206 7/6: étranger trois mois, 202 17/6.

Piomb anglais comptant, étranger comp-

tant, 16 1/3: étranger liv. éloig., 16 3/9

Zinc Comptant, 15 7/6; liv. éloig., 15

Argent en carres 0,925, 20 3/8: deux mois,

203/8.Or 141J0 1/2.Mercure 12 12/6 12

Cours des sucres de LondresIANDRES, 23 avril Clôture. Sucre brut

base 96 0/U tendance, calme. Sur avril

V. 51 1/2, A. 4010 1/2; sur mal V. 5/ A.

4/11 1/2; sur août V. 5/0 1/2. A. 51-. sur de-

cembre V. A. 5/1 1/2; sur mar^ 1937V. 5i3. A. 5/2

LONDRES. 23 avril. Clôture. Caout-

choucs fume feuilles disponible. 7 9/16 payé

achet.: para fine bard disponible. 9.

HULL, 23 avril. Huile de"lin brute nue

disponible. 26 sur mai-août, 26 3/8 sur

septembre-dècembre, 26

Huile de cotza extraite disponible, 33 1/2

raffinée, 35.

Iluile de coton égyptien raffinée disponible,

brute. 24 3/4.Graine de lin Calcutta, disponible. 12 11/16

La Plata. avril, 11NEW-ORLEANS. 23 avril. Colons dis-

ponible. 11 72 mal, 11 50/51 juillet. 11 22

octobre, 10 39 décembre, 10 39 janvier,10 40 mars, 10 46i48.

NEW-YORK, 23 avril. Sucres mal,

juillet. 281,82 septembre, novem-

bre, décembre. 273 -nominal janvier,mars.

Ventes approximatives 7.000 tonnes.

NEW-YORK. 23 avril. Cotons disponible,11 88 sur mai, 11 58 sur juillet, 11 27/28.

Calés Rio type n° 7 disponible, 6 1/4 sur

mai, 454 sur juillet. 471.Sucre centriiuge Cuba, 375.

CHICAGO, 23 avril. Blés sur mal, 100 3/8100 1/2 sur juillet. 91 1/8 à 91 1/4 sur

sepipmbre. 89 à 89 5/8.Maïs sur mai. 64 1/2 sur juillet, 62 114.Saindoux :sur mai, 10 90 sur juillet, 10 85.NSW-YORK. 23 avril. Catés (Santos n- 4)

disponible, 8 mal. 803 juillet, 817septembre. 827 décembre, 837 mars, 845.

Ventes approximatives 44.000 sacs.

NEW-YOItK, 23 avril. Huile de coton (basebléchablei mat'. 923 juillet, 933 septembre,933 octobre, 914.

NEW-YORK, 23 avril. Caoutchoucs: mal,juillet, 15 99 septembre, 16 09

octobre, 16 13 décembre, 16 21 ;Janvier,16 25 mars. 16 33.

Ventes 166 lots.NEW-YORK. 23 avril. Cacaos (tendance

calme) disponible. 5 3/8 mai, 499 juillet,

508 septembre. 516 octobre, 518 décembre,523 janvier, 526 mars, 532.

Ventes: 349 lots.WINNIPEG. 23 avril. Blés: sur mai,

81 1/2 sur luillet. 82 sur octobre, 835/8.

SUR LE MARCHE DES CHANGES

Sur le marché des changes au comp-tant, la livre s'est établie à 74,95 contre74,97 et le dollar à 15,1850 sans chan-gement.

A terme; la détente amorcée depuisdeux jours n'a pas persisté. Les reportsont valu, en effet, sur le sterltng 1 francen moyenne contre 0,85 la veille à unmois et 2,85 à- trois mois contre 2,75.sur le dollar 0,20 contre 0,18 à un moiset 0,60 contre 0,56 pour le trimestre.

CARTE DU TEMPS

Le temps qu'il a fait les 22-23 avril

Maxima du 22 cvrtt a Paris-Salnt-Maur,

Selms, le Havre; 10° Orleans, Belfort. Rennes,

"îrest. Tours Anaers: 11° Lorient. Bourges:12° Romilly, Nantes,. Poitiers. Chàteauroux, le

Puy. Biarrits, 130 Metz, Besançon, Clermont.Toulouse; 14° Kancy, Dijon, Rochefort. Angou-Sème. Lyon: Strasbourg, Sete. Antibes, AJac-cio; Perpignan: Nimea, Marseille, Nice;8° Chartres Beatvais Cherbourg:

Minima du 22 au 33 a Pans-Salnt-Maur,

Chartres, Calais Valenclennes, Belfort. Reims.

Clermont: –1° Meu. Nancy. Romilly. Tours,

Angoutème: 2* Orléans. Beauvais. iPottiers.

Chateauroux le Puy; Strasbourg. Dijon.

Rennes, Nantes. Angers, Rochefort. Bordeaux,

Lvon: 2° Besançon. Biarritz; 3° Cherbourg,

Bourges. Toulouse: 4» Argentan, le Havre. Sete;

Pluies des 2t Heures a 1 heurts le 23 Traces

il Pans-Saint llaur, Orléans, Beauvais. Metz

Besançon, If Havre. Nantes. Tours. Clermont

Lyon. Marseille,; i n/m Valenciennes. Château-

roux. Bourgjs, le Juy. Ntmes; 2 m/m Calais

Mon Poitier A-gouIème. Bordeaux. Nice.

3 m/m Nancy. Cazaux, Biarritz. Reims: 4 m/m3.3chefort. m'm Beliort, Perpignan; 1 m/m

roulouSB: 14 m/m Ajaccio: 15 m m Pau.

Le temps au rmtin du Beau dans toute

la France.Maximum dé température le 23 et Paris-Saint-

Uaur

LA FIN DE LA GREVE

DES TAXIS PARISIENS

La grève des taxis s'est terminé hiermatin comme il était prévu. A 6 heures,les voitures sont sorties des garages où

elles étaient restées vingt-quatre heures,en signe de protestation contre la baissedes tarifs.

La plupart des voitures appliquaientles nouveaux prix, nn barème permet-tant de les calculer d'après le chiffre

porté au compteur.

Ce que l'on dit au syndicat unifié

des chauffeurs de taxi

Le syndicat unifié des chauffeurs detaxi a communiqué, hier soir, une notedisant notamment

Le syndicat unifié des chauffeurs de

taxi, après le succès de la grève géné-rale de vingt-quatre heures, suivie parla totalité des professionnels du taxi,entend marquer à la conférence la vo-tonlé des chauffeurs de voir aboutir lesrevendications suivantes obtentiond'un saluire de garantie, respect de la

aualité de saldire l'essence payée parles patrons diminution des chargespour les petits propriétaires.

La guerre des tarifs qui sème Ia mi-sère et le désordre dans la corporationdoit prendre jin. Pour cela, il faut exi-

ger l'unification du taril que, d'ailleurs,usagers, exploitants et chauffeurs ré-clamant.

Les dirigeants du syndicat sont una-nimes à penser que l'application, desnouveaux tarifs, sans contre-partie en

faveur des chauffeurs, aura pour effetinévitable une diminution de recettesd'environ 30 malgré l'augmentationpossible de la clientèle Et la noteconclut

Le pub2ic doit comprendre que nousne pouvons accepter une pareille situa-tion.

Une déclaration de la société

des chauffeurs français

De son côté, la société des chauffeurs

français publie un manifeste dans le-

quel elle déclare

La meilleure solution opérante est lalimitation des véhicules en sortie au ni-veau des besoins de la clientèle. Cettelimitation, qui pourrait diminuer de5.000 4.000 le nombre des voitures enservice, qui réglementerait le doublage,permettrait de compenser la perte derecette de l'abaissement des tarifs aucas où ce dernier serait généralisé.

La clientèle profiterait ainsi du ta-rit réduit et l'exploitation du taxi res-terait possible. Il n'y aurait plus dé-sormais qu'un seul tarif pour les taxisparisien.

L'agression

contre M. Léon Blum

Devant la 10' chambre du tribunal-correctionnel de la Seine. que présideM. Rebrassier, comparaîtront, cet après-midi, Lucien Courtois, aide-comptable,et Léon Andurand, chauffeur, accusésde coups et blessures sur la personne deM. Léon Blum.

On se rappelle que le 13 février der-nier, au moment où se déroulaient lesobsèques de Jacques Bainville, bou-levard Saint-Germain. M. Léon Blum.

qui se trouvait dans l'automobile de M.Georges Monnet, député, fut frappé àla tête.

Quelques jours plus tard. à la suitede la projection d'un film, pris par unphotographe, le juge d'instruction Li-nais ordonnait l'arrestation de Courtois,Andurand et d'un architecte, M. Ara-

gon. Celui-ci, dont l'innocence fut éta-blie, a bénéficié d'un non-lieu.

Lucien, Courtois et Léon Andurandn'ont cessé de protester contre leur in-culpation. Mais ils ont été reconnus parMme Monnet, femme du député de l'Ais-ne, et par M. Fourneret, attaché au ca-binet de M. de Chappedelaine. ministrede la marine marchande.

Les inculpés seront défendus par MeeMarie de Roux et Georges Calzant lesubstitut Comte occupera le siège duministère public

Le banquier Henri Daubeuf

est condamné à trois ans de prison

pour escroqueries

En 1919, un banquier, Henri Daubeuf,fondait, au 53, boulevard de Strasbourg,un établissement dénommé Crédit deStrasbourg. Pendant plusieurs années,la banque fonctionna normalement,puis commencèrent les détournementsde titres ou d'espèces appartenant auxclients. les escroqueries, les émissionsde chèques sàns provision.

Le krach dépassa deux millions.

La 11e chambre correctionnelle, pré-sidée par M. Mitton, a condamné, hier,Henri Daubeuf, à 3 ans de pnson et2.000 francs d'amende. Son fondé depouvoir, Pierre Canobbio, a été con-

damné à 13 mois avec sursis et 500francs d'amende.

.et le banquier Pierre Rateau

à deux ans de prison

EPERNAY,23 avril. Télégr. Matin.Le tribunal correctionnel d'Epernay ajugé Pierre.Rateau, banquier à Sézanne,rue Notre-Dame, pour abus de confianceet banqueroute simple.

Rateau, installé en 1929 à Sézanne.'avait causé à sa clientèle des pertesévaluées à 660.000 francs.

Pierre Rateau a été condamné àdeux a.ns de prison et trois mille francsd'amende.

EN MARGE DE L'AFFAIRE STAVISRY

Le docteur Pierre Vachet

obtient un non-lieu

M. Hude, juge d'instruction, a renduune ordonnance de non-lieu en faveurdu docteur Pierre Vachet, qui avait étéinculpé d'avoir délivré les certificats decomplaisance, qui permirent à Staviskyd'obtenir des remises devant le tribunalcorrectionnel.

Le défenseur du docteur Vachet, Me

Georges Guilhermet, a été avisé de cettemesure.

Dans l'intention de cambrioler une villa

trois jeunes évadés d'un patronage

avaient volé une auto

Un vol d'auto a été commis dans

l'après-midi à Nogent-sur-Marne. L'undes voleurs a été arrêté au volant duvéhicule. Ses trois complices ont pu fuir.

Ce sont tous des mineurs, évadés du

patronage Rollet. qui avaient l'intentionde cambrioler une villa pour se procu-rer de l'argent.

Leur signalement a été transmis àtous les postes par le commissariat deNogent.

Grave rixe entre beaux-frères

à Houilles

M. Théodore Vauchot. 33 ans, demeurant à

îjezons. 11. rue des Barentlns, ne s'entendait

plus depuis un certain temps avec son beau-

frère, Julien Turliure. habitant Houilles, plu-

sieurs fois condamné, et, qui récemment le me-

naca de mort. Aussi fit-il, il y a oueluue

jours l'acquisition d'un revolver pour se dé-

fendre le cas échéant.

Hier soir, Vauchot se rendant à Houilles au

domictie de sa mère. rencontra son beau-frère

à la descente de l'autobus. One vive discussion

éclata ewre les deux hommes et Vauchot se

croyant en danger fit leu a plusieurs reprises

sur Turliure, qui fut transporté a l'hôpital de

Saint-Germain dans un état très grave.

Quant au meurtrier. ,il a été dans la soirée

mis à la disposition de M.. Berry, juge d'Ins-

truction tk Versailles.

Sous la menace d'un couteau

des malfaiteurs

tentent de se faire remettre

la caisse de la recette de l'octroi

de Saint-Maur

Mis en fuite par le préposé,ils sont arrêtés peu après

Deux hommes se présentaient, hier

soir, vers 18 h. 45, à la recette princi-pale de l'octroi de Saint-Maur, 4, bou-

levard Maurice-Berteaux, et, sous la

menace d'un couteau, tentaient de se

faire remettre le contenu de la caisse parle préposé, M. Auguste Castang, 49

ans, demeurant à Saint-Maur, 7 bis, ruedu Bois-Gui1nier.

Nullement intimidé, M. Castang ap-pela au secours et opposa une résistan-ce acharnée. Ses agresseurs sortirentalors du bureau et sautèrent dans une

auto. La voiture, quelques centaines demètres plus loin. s'immobilisa par suited'une panne. Des gardiens cyclistes ap-préhendèrent alors les deux malfaiteurs

qui ont été envoyés au Dépôt.Il s'agit d'Emile Saulnier, 33 ans, 6,

passage de la Gaiete, à Paris, et dePierre de Bondt. 24 ans, étudiant bel-

ge, sans domicile fixe.La voiture ayant servi a l'agression

avait été dérobée hier après-midi sur les

grands-boulevards, et portait le numéro6.991 R.D. 4.

Jaloux,unmarchanddeboistentede tuersa maîtresse

Dans la nuit de mercredi à jeudi, à1 h. 30, l'hôpital de Vaugirard admet-tait Mme vjuve Yvonne Nicolle, néeLeher, 30 ans. ancienne infirmière, de-meurant chez son ami, Emile Laporte,34 ans, marchand de bois et charbon,1, rue Mayet. Mme Nicolle était atteinted'une balle de revolver à la tête, son étatest très grave. Elle a déclaré au com-missaire de police que son ami Emile

Laporte, l'avait blessée d'une balle derevolver au cours d'une discussion pro-voquée par la jalousie.

M. Peltier, commissaire, chargea aus-

sitôt les inspecteurs Picard et Robagliade rechercher le meurtrier qui fut arrê-té hier vers midi.

Une famille de quatre personne

intoxiquée par les émanations

d'un poêle

Une fillette de six ans est morte

Une famille tchécoslovaque, composéedu père Alexandre Csuday, 36 ans, cul-

tivateur, de la mère, née Marie Geci.34 ans, et de deux enfants Magda, 6

ans, et un garçon de 4. ans, occupechemin du Halage-du-Pont-de-Bezons,une baraque en carreaux de plâtre de

deux piéces.Tous s'étaient couchés mardi soir

ils ne se sont réveillés que dans la nuit

de mercredi à jeudi vers minuit, sauf la

petite Magda, qui était morte dans son

lit. Son père, sa mère et son frèreétaient gravement intoxiqués, mais ils

paraissent hors de danger.M. Kerviche. commissaire de Colom-

bes, a fait transporter le corps de la

petite Magda à l'institut médico-légalaux fins d'autopsie. On se trouverait en

présence d'un accident provoqué par le

mauvais tirage d'un poêle allumé dansla chambre commune.

Surpris, un cambrioleur est arrêté

par des gardiens de la paix

Un entrepreneur de maçonnerie, M.Jules Roy, 104, avenue de la République.entendait mercredi soir, provenant de

ses bureaux situés au rez-de-chaussés,des bruits suspects. Comme il avait

déjà été victime d'une tentative de cam-

briolage, il alerta par téléphone Police-Secours.

Quand le car arriva sur place, deuxhommes sortaient des bureaux de M.

Roy. Les agents leur donnèrent la

chasse, mais ientôt leur auto eut une

panne. Un automobiliste qui passait,M. Lévy, 137, rue du Temple, prit aveclui le brigadier GiVrard et l'agent Dus-son, et l'un des fuyards fut rejointrue Servan. Sur le point d'être appré-hendé, l'homme menaça les agents avecson revolver. Il fut néanmoins maitrisé.

Il s'agit d'un Italien, Ettore Tagliafer-ri, 35 ans, garçon boucher, sans domicilefixe, qui a été déféré au parquet.

Le fils du général Lacabe

est grièvement blessé par un autobus

à Nogent-sur-Marne

Le jeune Yves Lacabe, fils du gé-néral inspecteur général des poudres,et qui, âgé de 13 ans, demeure chezses parents, 16, avenue Suzanne, à No-

gent-sur-Marne, a été victime, hier,d'un accident grave. Se trouvant, vers3 h. 30. sur le trottoir, Grande-Rue, enface du n° 8, l'enfant descendit préci-pitemment sur la chaussée au momentoù' arrivait, un autobus de la ligne 119.conduit par le mécanicien Brige. Levéhicule marchait à faible allure enraison de la proximité de l'arrêt fa-cultatif de la rue des Gazons. Croyantavoir le temps de passer, l'enfants'élança. Malgré les efforts du machi-niste, qui freina brusquement et fitdévier son véhicule vers la gauche,l'enfant fut heurté par l'autobus. Il aété transporté au Val-de-Grâce où l'onconstata une fracture du crâne et uneplaie contuse de la hanche gauche,

Le directeur général

de la Sûreté -nationale

a visité, hier, à Versailles, les travaux

d'instaflation de la pclice d'Etat

M. Charles Magny, directeur généralde la Sûreté nationale, s'est rendu hieraprès-midi à la préfecture de Seine-et-Oise où il a été reçu par M. André Vi-guié, préfet, qu'accompagnaient MM.Joffres, secrétaire général de la préfec-ture, pour la police, et Cochenet,. direc-teur de la police d'Etat.

Le directeur général de la Sûreté na-tionale a visité les travaux actuellementen cours dans les bâtiments de la pre-fecture pour l'installation des servicesde la direction de police d'Etat de Seine-et-Oise.

La révolution des moyens de transport

sous la monarchie de Juillet

M. Louis-Maurice jouffroy, docteur ès-iettres,secrétaire de la direction de la compagnie des

chemins do fer de l'Est, inaugurera demain

2; avril à 15 heures, à la Sorbonne, amphi-

théâtre Michelet, la série de cours libres quela faculté des lettres de l'université de Paris

lui a demandé de faire sur ce sujet La rêve-

lution des moyens de transports sous la mo-

narchie de Juillet

A TRAVERS PARIS

Chute grave. Dans un chantier à la biblio-

thèque nationale, rue de Richelieu, un ouvrier,

M. Georges Vermurset, 32 ans, 9, rue Corbeau,

tombe d'une fenêtre sur la chaussée d'une hau-

teur de 10 mètres, et se blesse grièvement. A

l'Hôtel-Dieu.

Malaise mortel. En proie à un malaise,

Mme Marie Roquet, 61. ans, 8, rue des Non-

nains-d'Hyères, s'affaisse boulevard du Mont-

parnasse. Elle meurt pendant qu'on la trans-

porte à l'Hôtel-Dieu.

Les accidents de la circulation. Une auto

renverse et blesse rue Championnet, M. Henri

Beaujard, 27 ans, 62. rue de Turenne, qui cir-

culait il. bicyclette. A l'hôpital Bichat.

Prés du domicile de ses parents, Filtra

Gomez. 5 ans, 10, rue du Chemln-d.e-fer, est

tamponnée par une auto. A l'hôpital Lariboi-

slèrc

La Vie Financière"MARCHÉ DE PARIS

Ce n'est pas à trois jours de la consultation

nationale qu'on peut espérer vol: le marche

modifier son orientation. On doit donc constater

une fois ce;-plus que l'abstention demeure la

règle et qu'il s'est produit encore aujourd'hui

une nouvelle vague de réalisations.

Au premier cours, la cote s'est montrée résis-

tante et on a pu même enregistrer sur un cer-

tain nombre de valeurs quelques redressements.

Mais l'a<:t:vi.tê s'est rapidement ralentie et le

milieu de la séance a été encore une fois

complètement inoccupé. En clôture par contre,

le* ventes ont repris et le fléchissement de la

cote s'cit accentué, les valeurs françaises finis-

sant dans l'ensemble au plus bas.

Les valeurs étrangères sont plus soutenues,

en particulier sur les indications favorables de

New-York et de Londres. Mais notre marché

n'est pas sensible a cette influence et en fin

de séance certains groupes d'arbitrage ont fléchi

comme le reste. La Mexican Eagle elle-même

ne termine pas au plus haut.

Ceci dit. U convient d'observer que l'attitude

do la cote est avant tout de circonstance et

qu'elle ne saurait engager l'avenir. Mais la spe.

culation tient compte de l'incertitude présente't sa réserve se prolongera selon toute vrai-

semblance Jusqu'après le scrutin de ballottage.

Le 3 G/" Perpétuel s'est retrouvé à 67.40

contre 67.47: le C-/0 1917 à 70,05 contre 70.15:

le 4 0/0 1918 a 69 10 contre 69,30: le 5 0/0 1920

à 96,35 contre 96.75; le 4 1/2 0/0. 1932 A A

74.20 contr» il, 15; le B a 73.10 contre 73.05.

Aux banques, la Banque de France a terminé

a 7.685 contre 7.700; le crédit Foncier iL 2.635

contre 2.630: le Crédit Lyonnais a 1.623 contre

1605. Parmi les chemins de fer, l'Est s'est

inscrit à 80a contre 801: le Nord à 1.095 contre

1.083. Parmi l°s transports en commun le Mé-

tropolitain a fin, a 1.078. Les valeurs d'électri-

cité ont fai* Eu~.>ezbonne contenance aux en-

virons des niveaux précédents. Union d'Elec-

tncité 477 cor>tre Nord Lumière 954 contre

950: Lyonnaise des Eaux 1.576 contre 1.E68. Les

Bourse de Paris du 23 Avril 1936

VALEURS SE NÉGOCIANT A TERME6

VALEURS VALEURSi .as. i as, il

valews1 Cours 1 Cours

PARQUETg£S£^ .ïîî

ÎSl£.Lto/ ™ £

3%p«p4tuel6747 Rhône-Po_l«nc 890.. 985 Franco-Wyomlng 219 BO 219..

3% amortlu-bl. St-G-baln 1698 ..1695.. Général Mining. 367..370.. I70 06 Chargeura Réunli 313..320.. Gold(l.l* T I

5%1920 amorti.96 75 35 Air Liquide. Holchkto 1458

?4 ?6 â 20 Caoutch/ln'doch'ln. 340 Houve 463.. 460.. E

.toit^ ?teh.r?^

A:: iï 7!

B;; Bs fess*gi.g:- Be;

Bàn?u. fd» Franc. 7700 7686399.. Lltrfn. U5 147..

C\. Al.eri.nno. 1300RJ^ f • •<_ jj # '\i jô Malacca 11350112..

Con,ptolrd'E.comp« Serbe 4 7'01895. 121.. préf. 183.. 177.. I

.o^rFonclV, 30 60 1150 8_ïï_£«lfc • « 48 io MoW,^ 34 25 33 60

F,801 !iï;; fife; .S

sss; s;; i:;

Kldl 669 Norvégl.nn. Azot.. 726.. Pho.ph. Constantin.Nord. Pétroflna 340 60 Dj.b. M'Dllla 107 107 60

OrtYàn.' RoyalDutch1/10. Tiinl.m 6260

Santa-Fé 420 423.. Portug. d. Tobacco 287.. 288.. ,7660 1756OMétropolitain 1078.. Suer. ïgypt ord. 411.. g_n_fcn_n

Parl.-lndu.trl. EN BANQUEKandmlnw

EN BANQUERoan Anl<jl B0 60

lyonnais. 3.» Eou, 1295 30 ?B

DI.-lbutlonEI.ctr.. 945.. Bon. M.xlca.n. 6 S l.a lui

El.ctrlcitè Sein. *'«<» 19216660

Electricité Gai Nord 383.. 383.. «•«Stéaua Français. 291.. 292..

Générale Electricité Banque Egypte. 3198..3210.. Sub. Nlg.lEn.El. Littoral Médit. 701 700 |ra|I_aV • -iv 18860 189.. T<">8qtl»IVa 60 •• 62

Nord de France 478.. 477 Briilsh Am.ToboccoT -Tln 20 1976

T.S.F Colro cap 7S3.. 772.. TharslsThomson-Houston 164 Cambodge 231 TownshlpsMln.a.Fln. 63 26 58UnionElectricité. 476 477 Conadlan Eagl. 6B 25

Go-.tEc.« 7-85.. 786.. Caoutchoucs T,an.»oa 1981|7

tëSsttSi?. Si! lï? V,U<> t£S-70 6876

?cr.r..id€.r ..1546.. City Deep 148.. 146.. "nkm corp «»I. i««TréflleriesduHavre664 Colombie 83,5087 Kotangoprlv.1648Courntr*. 214.. 214.. Concorda. 4225 cap. 1646 ]««lens. 308.. 307.. CrownMlnm1C9J 1098 dlv. 1660..1655Mari.. Do39_f_n,.|n 643.. Uniontropical. 24.. 2360Vlcolgn. 480. 490.. De Béer. Urikanyfoléo 81.. 82.. DeB.er.prel.1300..1294.. Vermlnckl-Nlck.l De-no Trleu 64.. 6426Vle-ll.Montaan.1088

«uhWann 626 Fast Rond W.st Rand 1SJ•• J|?at. Color.St-Denls!iO691072.Eq« iteur 162601150..WeMSprinqLtd 1676 16d60

VALEURS SE NÉGOCIANT AU COMPTANT

poM_ibo.d Ais.-L0rr.B0n.5%32f^ «o..Bon.Tré-.7%1925 AciériesMarine. 387.. Bon..«%341.000891.. 899..

4V935 908.. 910.. J.umon, 390.. 392.. °_^vV&31 Ôéâ «o 73a"Obllg.VOOOdollar. ChantMéditerranée F~5 o/Voo,A°

5y,%1917. p, Mousson1460 1436 E»f o'° '||' • • $$644Louvroll-Raqulgr.les.1085 1066 I" ,=A\»?,3,,V."i •"656Franc,d-sMétau»..2105 2138,.| ''•M. 5 >921A64»

CréditNatlona!1°1o490 490 Monlbard-Aulnoye258 255

Bons6%]u«Wt1922482 Charbonn.duTonjdn Nord5 1921A!*6< Comm«ntry-Fourch..485 4SI 5 ôT1933A

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Urbain.(Incendie).480 2325 (18792 60% 623.. 522..ïoelétéMars.liaU. Général,a. Navio. 66.. 522..

B.N.C.1 X. C. R. P. 628.. «li899 260%"Créd.Fonc.Colon. 93.. 90.. Voitures 30 28 < V"06 3Ss-Compt.d.Enlrepr.390 400 ?_™ \%M a /»92o7 "g 663 560

Ou«tAlgérien. Roquefort 1901 g 93 4 68OuêsiCapItal 680.. 680 St-Ropholl6781..6845..Fr.Tramway. 378 Wriubrésll "1.. 260..l^^fcrêfJfîK Qm-tgT!K. 1336 1326 •• 880

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PssSÏÏSiïS:: f&a 'S Sï::

695.. 683..PublIcatJPérlodlque* EN BANQUEOuestPari.(O.-U165.. 165.. Airlqu.Occld«,tale CalroHéllopoll..dlv.686Sud-Lumlér. 131 AirLiquidepart'292 2328 prov|_WceBelg. 7600 7S60Pérenchl.. Bwgougnan»'« • 514 1395 U0O[aSole Conlr.pl. Océan 230.. e_p. 1495..1600..Ecl.Chauff.FcrcMot r. 13 ^3 Klnta loulst

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et mange de bon appétit. Rien d'étonnant! Car

l'Ovomaltine est composéedes substances vivantes d'ali- f.

ments naturels les plus sains extrait de malt (orge ger-

mée), lait, jaune d'ceuf concentrés à l'état frais. Combi-

maison nutritive équilibrée, elle assure aux enfants

i commeaux adultes un organismefort, une santé parfaite.

valeurs de métallurgie ont été diversement

tra tées Denain-Anzin 997 contre 992; TTéfi-

leries du Havie contre 654. Les valeurs de

charbonnages se «nt ressaisies. Les valeurs

de produits chimiques, ont accusé quelque irré-

gularivLe Rio Tinto s'est alourdi à nouveau a 1.078

contre 1.124. La Central Mining s'est maintenue

1.865 contw lt Royal Dutch à 2.615

contre Philips à 1.355 contre 1.345. Le

Foncier Egyptien est, avancé de 2.860 a 2.915;

Suez 18.750 contre 18 720

L'obligation Young s'est retrouvée a 341 con-

tre 340,50; Se^ne 1895 120,50 contre 121; Russe

Consolidé Inchangé a 15,50.Au comptant, les Aciéries du Nord se sont

-inscritef è 2E c -ntre 25b; Agence Havas 820

contre 813; Hachette 2.200 contre 2.174.

En coullsse, la tendance d'ensemble, d'abord

ferme, a été plus uregulière en clôture.

1 Clôture de la deuxième séance

du marché officiel

Tendance Fléchissement du Rio Tinto.

de 11 Roya' du Foncier Egyptien et de

l'obligation

métropolitain335

Foncier EgyptienCanadian Pacifie 191

Central Mining 1.060

Rio

RoyalAmsterdam

Droits de souscriptionAU PARQUET Négociations jusqu'au

15 mai Lyonn. Eaux tact. 0. sans impôts),

505; (avec impôts). 505 "3: iact. P. sans Im-

pôts), 50. eavec impôts], néant; 29 mai

Ouest Parisien, 35; 30 juin Cies Réunies Gaz

Electricité. 106.

EN Cf'Ij'LjSSJ Négociations Jusqu'au

25 avril 1936 Entreprise de transports de

Pce et de travaux Publics, néant mat

1936 Plantations de Mimot, 0.2b; 11!mal Cam

T;em, néant: Jusqu'à nouvel avis Çranco-Polo-nalse de pétroles, 5.

COURS DES CHANGESClôture. Cours traités h. 30

Londre3, 74,95; New-YorK, 15.185 Belgique,

Danemart, 334,25; Espagne, 207.25; Hol-

lande- i.030 Italie, 120: Norvège. 377; Pologne^

285.50; Prague Suède. 386.50: Suisse;

494,625

Le volume des échanges

Affaires un peu plus calmes en général. Ona traité 270.750 francs de 3 Perpétuel contre

228. S40 francs de 4 1918 contî*^280.230.; 1.292.200 francs de 4 lH 1932 contre

1.366-390 39 Banque de France contre120 Suez contre 156 472 Péchiney contre 689124 Saint-Gobain contre 262 Canadian

Pacifie contre 10.244 393 Central Mining contre

481 2.330 Rio contre 4.338. Toutefois, on a

échange 4.396 Royal Dutch contre 2.454 959

Obligations Young contre 943 1.475 'Air Liquida W

contre 1,401 497 Rhône Poulenc contre 4471.639 Kuhlmann contre 1.319.

MARCHÉS ÉTRANGERS

LONDRESLa tendance d'ensemble eet demeurée sattsfai.

ssnte sans que les transactions aient pris beau-

coup d'ampleur. De nouveaux progrès ont été

enregistres sur les valeurs de pétrole, qui n'ont

cependant pas fini aux meilleurs cours. Lea

valeur4 internationales, les titres Industriels

locaux. plusieurs mmes d'or et cuprifères, ontété bien orientés.

Fonds d'Etat.' (soutenus) Consolidé 2 1/285 Consoi'dé 4 1/2 116 Français 3 %i22 1/2 Français 4 24 Français4 1917, 23 Argentin 4 1897, 96 Bresil

18 Chine 4 102 3/4: EgypteUnifiée, 104 3 4 Emprunt Young 5 1/2

1/2: Italien 3 1/2 24 1/2 Japon 4%

1899, 62 1 4 Portugais 3 76 3/4 Russe

1£06. 1 Ruose 1909, 1 Espagne extérieure 4 "ctM Turc 7 1/2 3 112.

Valeurs américaines (soutenues) Atchl,son

Cummon, Canadian Pacifie. 12 1/2 UnionPacifie. American Tel et Tel. 166 1/2:General Motors. 68 1/8 U. S. Steel, 68 5/8.

Valeurs anglaises icalmes) Banque d Angle-terre. 376 London Midland Scottish. ,25 GreatWestern. 49 Impérial Tobaceo 156/10 1/2Bntish Celanese. Courtaulds.

Impérial Chemjcal, 39/1 1/2 Unllever, 32/3.;Vickers,

Mines (soutenus) ChartéVed, 27/5 EastRand, 6619 General Mining, Goldfields,7?/l 1/2 Randmines. 176/3 Sub N;gel. 12 1/8

Tinto. 14 1/4 Tharsis. 63/9. VPétrolitêres ifermes): Anglo persian, 95/7

Mexican Eagle, 21/1 1/2 Royal Dutch. 34 3/4T-,J-Shell. 4 ,• »,

Caoutchoucs* (soutenus") Malacca^Rubber Trust. Sennàh Rubber, r

Changes sur Paris. 74 92 sur New-York.490 43 sur Belgique, 292 05 sur Berlin,12 28 sur Espagne. 36 16 sur Hollande,72 sur Italie, 62 68 sur Suisse. 151Rio sur Londres, 2 11/16 Buenos-Aires surLondres. 18 00

Métaux precieur Argent comptant, 20 3/8Argent deux mois. 20 3i8 Or, 1/2.

NEW-YORKCours Cours

précédent du jour

Call Money.v. 03/4 0 3/4OAbles rransfers 493 si 4j3 37

Change sur Paris à vue. C58 1/2 658 1/2Atchison ropeKa 76 3/4Canadtan Pacifie il 314New-York Central 38 1/4 35 5/8Union Pacifie 1253/8Allied CaemlcalAmerican Can 126American Smelt1ng. j8 114 ;/4'Amerlean Tel and Tel. 164 162 1/2American Tobacco • A».. A -0 1/8Anaconda Copper 38 3/8 31i 3/8Bfithlehem Steel 58 3/4 55 5/8Consoliàated Gas si 3/4 31 1/8Coty 4 3/4Dupont de Nemours 145 140 1/4Eiectrlc Binds and Share. 20 18General Electric. 3jMènerai MotorsKennecott Copper 3. 37 5/8Mcntgomery Ward. 42.Radio Corporation 11 3/4 11 1/8'Royal Dutch 50 .1. 55Shell 46Standard 011 or Jersey b3 1/4 61 1/4 tu S. Steel Oommon 68 1/8 651/2',f

Westlnshouse Electric 3/4 113Nombre de titres Usités.. 1.200.000 2.060.000

BERLINAprès une OCferture empreinte d'une grande

indécision, le rfiarché a fait meilleure conte-nance par la suite et la clôture s'est faite surune note d'ensemble beaucoup plus soutenue.

INFORMATIONS FINANCIERES

SOCIETE GENERALE

L'assemblée du 7 avril a fixé le divi-dende brut de l'exercice 1935 à

Fr. 45 par action non libérée, etFr. 57,50 par action libérée.

Un acompte ayant été distribué le8 novembre dernier, le solde net dudividende sera mis en paiement à par-tir du 7 mai prochain, à raison deFrs 29 pour les actions non libérées

soumises à l'impôt de 12Frs 27,023 pour les actions non libérées

soumises à l'impôt de 18Frs 40 pour les actions libérées no-:

minatives soumises à l'impôt'de 12

Frs 37.273 pour les actions libérées nçKminatives soumises à l'impôt'')de 18

Frs 34,546 pour les actions libérées no-minatives soumises à l'impôtde 24

Frs 30,695 pour les actions au porteur..Paiement au siège, 29, boulevard

Haussmann, à Paris, et dans toutes ses|agences, contre présentation des certifl-'cats ou du coupon n° 14 pour les actions,au porteur.

Le directeur général,ARDANT.

BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS

L'assemblée générale ordinaire des action-na'es de 1- Banque de Paris et des Pays-Bass'est tenur le 21 avril 1936, sous la prési-dence de M. Emile Moreau, président duconseil d'administration.

237. Mi actions étaient représentées.L'assemblée générale a adopté toutes les réso-

lvions qui lui étaient proposées.Elle a réélu MM. J. Kulp et E Stern, admi-

nistrateurs, et M. J. May, censeur.

MM. Charles Bune»ner. Pierre Beugin et

Henry Laporte ont été nommes commissairesaux comptes pour l'exercice

A l'issue de cette as,emblée générale ordi-naire s'est tenue une assemblée généraleextraordinaire qui avait po',r i/bjet de modi-

fier les statuts et en particulier de les mettre

en harmonie avec la nouvelle législation sûr

les sociétés, et spec'alement avec les dispo-sitions des récents décrets-lois.

Cette assemblée, comme la précédente, a été

presiaée par M. Emue Moreau, président du

conseil d'administration

Toutes les résDl'itions ont été adoptées. ^S-

BOURSE

succès demander la

UUUlïUil TRAITE PRATIQUa

SAUVAGE, 80 bis, rue Bergère, ml»

Page 9: Le Matin - 24 Aprile 1936

° Vendredi 24 Âvn'1 1936 -LE MATIN -5– i Çj-Sm

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médicament, nous devons répéter que la

est uniquement composée de plantes, qu'elle est acceptée, et tolérée par lesestomacs les plus délicats. Elle régularise la circulation du sang en agissant

«ans secousse et tout naturellement.La JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY est particulièrement employée contreles maladies de l'Estomac, de l'Intestin et des Nerfs, contre les Troubles de laCirculation duSang, Varices, Phlelite», Hémorroïdes, Fibrome», Hémorragies.La Femme étant sujette à una foule de malaises occasionnés par la mauvaisecirculation du sang, doit faire usage de la JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY,car non seulement elle facilite la formation de la jeune Fille, mais encorefait disparaître les Migraines périodiques, les Maladies intérieures, les

infirmité»et la dangen du Retour d'âge. Chaleurs, Vapeurs, Névralgies,Congestionset, en un mot, remet le sang dans le bon sens.

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qui de» porter la portrait de l'Abbé Soury

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j\ voustous au moment du Printemps, nous

indiquent d'une façon précise que nousavons besoin de faire une bonne cure pouréliminer les impur.etés qu'un hiver prolongé

a accumulées dans le sang.Nous rappelons à tous qu'il .est bon de

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Programme.

de Beethoven; 2n h. Concert varié; 22 h. 45 Concert de nuit. Tour Eflei et PosteParisien, 21 heures Loterie nationale. Paris-P. T. T. 14 h. 30 Concert du poste colonial;

fédérale Macbeth, (Shakespeare). Bordeaux-Lafayette, 19 h 55 Opéra: -Le'ch^JS^VT

Strasbourg. 21 heures Récital de chant. Etranger . Stuttgart 22 h. 30 Concert

PROGRAMME D'AUJOURD'H UI 24 AVRIL

PARIS-P. T. T.

695 Key. 431 m. 7

9.00. Informa-tions. Presse.

9.40. Philosophie, critique,histoire.

11.00. Relais de Bordeaux.12,00. Tourisme.12.15. Relais de Grenoble

Concert El Capitan (Sou-sa) Raymond (A- Thomas);la Dnme en brun (Robrecht)Hungaria; Chanson à mamère tDelmet) Idéale(Tosti); Enjdtement (PaulBilhaud); Egypta (Wood I

13.30. L' Italienne Alger(Rossini) Déjanire (Saint-Saëns); Berceuse arabe; Sé-rénade (Chaminade); Dansesalsaciennes (Levadé).

14.00. Causeries.

Poste colonial. Réci-tal Dardanus ¡Rameau)Anne me jeta d? ia neige,Chansav frcvçaist, Rondo,Nicolette ip.v/el) la Vie etl'amour d'une femme iSchu-mann) l'Horizon chimé-rtque (Pauré) Ç;rave (Tar-tinii la Source (Schu-mann) Sonatine (La Casi-nlère) Romance tSvend-

sen) Allegro iFioco)Concerto tstrauss* la Fil-le aur. cheveux de lin (De-

bussy) l'Abeltle IFr. Schu-

bert).1S.00. Télévision.ÎC.30. Coars de chant cho-

ral

17.00. Concerto brandebour-gfols de Bach.

17.30. Causerie.

Chronique littéraire.17.50. Orgue de Notre-Da-

me Hymne au soleil iviex-ne.: Choral Nou* croyonstous en un seui Dieu

(Bach); Improvisations.18.30. Radio-journal de

France.10.00 et 19.30. Communi-

cations politiques.20.00. Causerie de propa-

gande pour la musique

Georges Bizet.20.30. Emission fédérale.

Anniversaire de Shakespea-ra 5 actes ICo-

médie- Française).22.30. Informations.

POSTE PARISIEN

959 Key. 312 m. 8

Disques.7.30 et 8.30. Revue de

presse.il, 5. Concert.

13.19. Intermède.13.45. Les frères spirituels.

Dernières nurseries

(Inghelbrecht).19.10. Journal parlé.19.36 Quart d'heure. des

vedettes.19 54. Chansons.20 20. Sous la lampe,

sketch.20.35. La chanson illus-

trée.

Tirage de la Loterienationale.

22.30. -r- Musique légère.

RADIO-CITE

1.067 Key. 280 m. 9

7.00. Disques. Informa-tions.

7.20. Orchestre musette.7.40. Revue de presse.7.40. Revue de presse.B.00. Musique de genre.8.3U. Music-halL

12.00. Chant.12.15. Fantaisies.12.45. Orchestre bohémien.13.15. Disques.13.45. Concert.19.35. Chant.20.00 Concert,20.30. Minute de la chan-

son.20.45.- Chansons villageoises.21.15. Le Cabochon d'éme-

raude iMaurice Leblanc).22.15. Cirque.23.15, Danses.

RADIO-PARIS

182 Kcy. 1.648 m. 3

6.45 et 7.45. Culture phy-sique.7.00. Disques.7.15. Revue de presse.6.00. Droit administratif.

R.15. Disques.10.15. Cours à la Sorbonne

sur la littérature latine.11.15. Fête-Dieu à Séville

lAlbeniz); Danse rituelle dufeu (de Falla).

11.30. Causerie agricole.11.45. Causerie Israélite.12.15. Pelais de Toulouse.12.45. Informations. Chro-

nique.

14.00. Causeries.14,25. Chronique du Pa-

lait.

14.30. FI. 6chmitt Rapso-die viennoise; Reflets d'Al-

lemagne; la Tragédie deSalomè.

15.00. Cours au Collège de

France.

16.00. Musique de chambre

tchécoslovaque Quatuor

(Karel) Umore (Stepan)

Quatuor (Hlobill.

17.00. Cours d'anglais.17.ï0. Cinéma.17.30. Musique de cham-

bre Concerto (Mozart)Petite suite; Au jardin de

Marguerite (Ducasse).18.00. Demi-heure féminine.

18.30. Deuxième symphonie

(Beethoven) Deux sonatines

tScarlatti) Impromptu(Schubert) Rondo capriccio-so iMendelssohn) Thamar

(Balakirew).

19.30. Chronique théàtrale.19.45. Causerie sur la

chasse.

19.55. Chronique gastrono-

mique.20.00. Programme politique.20.30. Presse.

20 45. Concert Hymne d

la Justice (Magnard) Ta

bouche; là" Dame en décol-

leté (Yvain); le Marchand

de masques (Wolffl; Pepito

(Merlack): les Petites Clo-

chettes bleues (Tiarko RI-

che:>:n); Vers des chimères

(Pc-psc) les Deut Cortège*

(Wolff) Elégie la Cloche

fêlée (Gaubert); la Chanson

des chansons; Tu me de-

mandes, rieuse (Tesson)Eaocations ILermyte); 0 ,,dite,un acte en vers.

22.45. Concert.

RADIO-TOULOUSE

913 Key. 328 m. 6

12.00. Extraits de films.12.40. Concert.13.10. Orchestre musette.13.20. Opéras-comiques.13.40. Opérettes.14.00. Mélodies.

18.00. Chansonnettes.18.15. Orchestre.18.35. Orchestre musette.18.55. Guitare hawaïenne.19.00. Airs d'opérettes,19.40. Orchestre de salon.19.50. Bal champêtre.20.10. Orchestre viennois.20.25. Chansons.20.40. Sketch,21.10. -\Mélodies.21.25. Concert.21.40. Phi-Phi (Christiné).22.00 Ohants régionaux.22.15. Accordéon.22.40. Sophie Arnould

(Pierné) Lakmé' (Delibes)Mireille IGour.od).

23.00. Scènes comiques.23.15. Danse.0. 5. Fantaisie: Marchesmilitaires.

1.456 Key. 206 m.

16.00. Radio-scolaire géo-graphie.

16.30. Télévision.18.45. Journal parlé.20.30., Disques.

Loterie nationale.

ILE DE FRANCE

1.366 Key. 219 ni. 6

7.40. Revue de presse.8 00. Concert.

12.40. Musique militais-».Danses.

13.40. Chansons.

.14.0% Genre.

18.00. Orchestre tzigane.18 40. Danses.19.00. Accordéon.20.10. Films.20. M. Orphée aux enfers

iOffenbaeh) le Jour et lanuit

20.40. r-! Concert.

Bilan de la Banque de France

La situation hebdomadaire de la Ban-que de France, arrêtée au 17 avril, ac-cusg de nouvelles sorties d'or portantsur 483.605.178 francs. D'autre part, leportefeuille commercial s'est accru de425.054.403.On sait Que ce poste reflètesurtout en ce moment les besoins duTrésor caractérisés par l'escompte debons.

En outre, les comptes courants parti-culiers se sont accrus de 492.366.449.

Par contre, la circulation des billetsa diminué de 879.407.720.Au total, lesengagements à vue ont fléchi de395.349.579et la réduction de l'encaissen'a comporte qu'un recul assez légerdans la proportion de l'encaisse aux en-gagements qui a été ramenée de 67.03à 66.80

A TRAVERS LES DEPARTEMENTS

[DES CORRESPOSDAKISPARTICULIERSVU t MATCH»]

ALPES-MARITIMES. Nice. On vole pourfrancs de bijoux à Mme Marie Robaud,

demeurant 1, rue Biscarra.On arrête Emile Juillet, électricien, qui

avait dérobe 2.5O0 francs dans la caisse del'établissement qui l'employait.

ISERE. Les Cotes-d'Arey. Un incendie

ravage l'immeuble de M. Subbin, boulanges. Lamaison contiguë appartenant à M Dorey, fa-bricant de manches d'outils, est également at-teinte par les flammes. 150.000 francs de dégâts.

NORD, Esfaires. Gabrielle Michel, 8ans, habitant chez ses parents quai de la Lys,est grièvement cessée par une camionnetteconduite par M. Depreitère, marchand debeurre à Chocques.

Wattruos. Tamponné par le camion dela maison Delnatte,- de Tourcoing, le motocy-c'jste René Pérat, 30 ans, marchand forain àBoubaix, porte des blessures sur tout le corps.

AUX HALLES

HA0SCE. Au kilo Canard rouen-nais, 10 à 11,50; nantais, 10 à 11,50. La.pin dép".]ll!é, 9 à 9,75; du Oâtinais. 9 50à 10; vivant, 8,25 à 7,25. Poule, 10,50 à12,50. Coiln décapité, 9 à 12,50. Maque-reau gros, 1,SD à 2,50; petit, 2 à 3. Mer-lan, 4 à 7,50; brillant, 5 à 8. Raie, 2 à3,50. Sole étrangère, 13 à 22. Aux centbottes Po!reau de Montesson, 100 à 160.

Aux, cent kilos Epinard, 90 à 130.Carotte commune, 60 à 100; d'Algérie180 à 220. Oseille, 60 à 120.

BAISSE. Au kilo Oie vivante,à 6. Turbot, 8 à 12. Aux cent kilosPomme de terre esterlingen, 74 à 76. En-dive, 240 à 280. Pois vert du Midi, 300à 400. Hari:ot vert d'Algérie, 600 à 850.

OEUFS. Au mille frais, 230 à 340;africains, 240; de cane, 310 à 330.

PRIMEURS DU MAROC. Au colisArtichau. 25 à 38. Aux cent kilosCarotte, 180 à 220. Courgette, 140 à 250.Fève, 180 à 220. Haricot vert\400 à 700.Peia veit. i00 à 380. Pomme de terre,140 Tomate. 250 à 330.

L'émission de propagande

sportive à Paris-P. T. T.

L'émission de propagande d'éducation physi-que et sportive du dimanche 26 avril, donnéeà 8 h. 40 à la station de Paris-P. T. T., relayéepar l'ensemble t'es stations du réseau de l'-Etat,sera consacrée à une étude sur les coursesde vitesse 100 et 200 mètres.

Soli divers.

TOUR EIFFEL

Chansons.

21. 5. Danse.22.20. Quintette Sélection

de masique de Schubert(arr. Br'.dgewater) Troisvieilles danses iSenaillé)Bruyère; Minstrels lDebus-s>. ); Chants des Alpes farr.Brldgewater); le Vase brisé(Orange I; A ia bien.afmée'Schutt): Entracte et mas-carade (Reynolds).

23.15. Orchestre.

LONDRES REGIONAL

877 Kcy. 342 m. 1

11.45 Récital d'orgue.13.00. Musique légère.15.15. Musique légère.16.00. Concert Beethoven.18.30 Trio.19.00. Variétés.20.00. Oichestre.20 55. Récital d'orgue

Ariodante (Haendel); Deuxpréludes (Bach); Fiat Lux(Dubois)' Grande piècesymphonique. finale(Franck): le Moulin (Cel-lier), Toccata (Durufléi

21.30. Concert Rosamunde(Schubert) Luna, valse(LincHt): la Gloire de RusSie (Kxein)

22.35. Orchestre. ]23.40. Orchestre.

21U0. Chansons.21.25. Orchestre tzigane.

Mûrouf (Rabaud)Tannhœuser (Wagner¡.

22,15. Films.22.40.

Opérettes. Chants.23.00. Accordéon.23.15. Chansons.

Ouvertures Guil-laume Tell (Rossini); Tann.hauser.

24.00. Danses orientales.

RADIO-LUXEMBOURG230 Kcy. 1.304 m.7. 5- Information».7.15. Concert.

Concert.12.00. Concert.12.40. Demi-heure lorrain»13.25. Quintette.

5. Concert Poète etpaysan (Suppé) Ouvertured'une comédie hongroiseIKeler-Bela) le Bal à l'Opera (Heuberger); les Saltim-banques (Louis Ganne).

17.30. Quart d'heure desdames et des demoiselles.

17.45.' Qu:ntette Bourrée(J.S. Bach); Souvenir dtCapri (Becce); les Ctodiesdu soir (Saint-Saëns) Exta-se IL. Ganne) Serenata(Braga); Ludicia tCaludi),Babillage (Gillet).

18.15. Concert.19,55. Le Tour du mondr

sans escales.20.10. Films Le Congrès

s'amuse Prologues Prit,cesse, à vos ordres.

20.20. Concert.20-35. Quintette Rêveries

du soir (Saint-Saêns) Sousle charme de la valse (Vau-.let); Mina Nana (de Miche.

Sur le lac (Godard'.Aimer, c'est vivre (Campa-na) 'Sérénade à LisettetCaludi),

21.15. Divertissement.21.35. Zampa (Hérold); la

Tzarine (Louis Ganne); lesPatineurs (E. Waldteufel)Plaisir d'amour (Martini)Sourire d'avril iDepret)Vfer uns getraut (Strauss);AU temps des fiacres fSa.labert); Orphée aux enfers(Offenbach).bourgeoise.

22,30. Quatuor en fa ma-jeur iFr. Bernheim).

23.00. Danse.

NATIONAL DROITWICH200 Key. 1.500 m.11.30. Musiquelégère.12.30. Danse13.15. Concert.

Fedora (Giordano)15.00. Orchestre.16.15. Musique légère.

Orchestre.18.30. Piano musique d'Al-

beniz.19.30. Orchestre.20.00. Introduction et aile.

gro pour quatuor à cordeset orchestre cordes (El-gar); Quatre pièces orches-trale3 (Bêla Bartok); Tin-tagel (Bax).

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Le congrés du personnel

enseignant des conservatoire

et écoles nationales de musique

Le sixième congrès de la Fédération des as-

sociations du personnel enseignant des conser-vatoires et écoles nationales de musique, vientde se tenir au siège social, rue de La-Boétie. à

Paris.

Trente-quatre écoles sur un total de quaran-te-cinq, avaient délégué un représentant.

M. Alphonse Seutin, président de la fédéra-tion et membre de la commission consultativede l'enseignement musical au ministère de l'é-ducation nationale, dirigeait les travaux.

LES FAILLITES

Jugement du 21 avril 1936

Jean BONALDl} exploitant un fonds de

commerce d'alimentation générale à Montreuil-

sous-Bois (Seine). 35, rue de l'Eglise, y de-

meurant (Juge: M. Quintin; syndic M. Ger-main)

Lucien-Frédéric LOUINET, ayant exploité.sous la firme « ETABLISSEMENTS L. LOUI-NET i, un cabinet de vente de fonds de com-

merce, à Paris. 14, rue de Paradis, puis succes-sivement 14, rue -de Btetagne, 5, rue Etienne-

Marcel, et 76. rue Réaumur, demeurant même

ville, 60, rue des Marais Uuge M. Sacerdote:

syndic M. Lepicard).

LIQUIDATION JUDICIAIRE

Gaston GAILLARD, exploitant un fonds de

commerce de fantaisies pour modes. à Paris,

29, rue du Château-d'Eau, y demeurant (jugeM. Cri velll liquidateur M. Corbasson).

Jugements du 22 avril 1936

BERGER ET Cle, société en nom collectif

ayant pour objet la fabrication de tricots, avec

aiège social à Paris, 61. rue de Lancry, laditeSociété composée de a) Aron BERGER;b) Herz ETKES 2° Aron-Szmul BERGER,

demeurant actuellement a Montrouge (Seine),

79, rue de Bagneux; Herz ETKES, ayantdemejré Paris. 61. rue de Lanory, actuelle-

ment sans domicile connu (juge M. Aubin;

syndic M. Lepicard).

SOCIETE JOURNAL CONFIDENCES so-ciété anonyme au capital de 25.D00 francs,

ayant pour objet l'édition et la publicationd'ouvragos de relues et de journaux et notam-

ment du journal a CONFIDENCES ». ayantson siège soclal 3, place de la Madeleine AParis ijuge M. Charlent: syndic M. Gatte).

Jean-Loui LAMBERT, ayant exploité le com.merce de musique, disques et phonos à Paris,

112, rue Jouffroy, et demeurant même ville,5, place de la Poye-Ohamperret (juge M.

Diole; syrdiC M. 'Begnard).

veuve BRUNET, née Germaine LENOIR,

ayant exploité le journal financier « FORCESdans les locaux sis à Pans, 126, rue de Pro-

vence, puis meine ville, 58, avenue Montaigne,demeurant actuellement Boulogne-sur-Seine

(Seine), 10, rue de la Tourelle (juge M. Grec;syndic M. Coutant).

Victor FREMOND, ayant exploité un fondsde commerce de boucherie foraine à la Va-

renne-Saint-Hilaire (Seine), 58. avenue de Bon.neuil, et demeurent actuellement à Paris, rueJean-Weber 5 il6") fjuge M. Raulet; syndic:M. Omnest.

Demoiselle Amélie-Victorine-Angèle RODIN,

ayant exploité sous la dénomination de

LILY ne fojQs de commerce de couture

à Paris. n.e L-vert, 32 120'1 et exerçant le

même commerce Jez un tiers. même ville, rue

Troyon, 7 et y demeurant ijuge M. Rau.

jet; syndic M. Guinot).

^tienne SAUDIN, exploitant un fonds de

t R.HINALTEX a Paris, 15, rue Paul-Lelong,

demeurent même ville. 28, rue Miromesnl!

tjuge M. Martin; syndic M. Lepicard).

SOCIETE DE PRODUCTION INDEPENDANTE

CINEMATOGRAPHIQUE, société à responsabi.

lité limitée au capital de 25.000 francs, ayant

eu pour objet ia production, l'édition et la

distribution de films, avec siège social à Paris,

4. rue du Cardinal-Mercier et actuellement

sans siège connu, tjuge M. Bataille; syndic

M. Pissivy).

Aristide FOURNIER, exploitant un fonds de

commerce de restaurant à Paris <2#), 11, rue de

Tracy, y demeurait ijug» M Bataille; syndic;

M. Oorbasson).

Robert PERAHIA, exerçant ou ayant exercé

le commerce de marchand forain en bonneterie,

97, rue de Charonne, a Paris et demeu-

rant chez un t.ers i la même adresse tjuge

M. Aubin: syndic M. Lemaire).

LIQUIDATION JUDICIAIRE

SOCIETE DES PIEUX SIMPLEX SUpeR.CHABOT ET (;le. société responsabilité li-mitée au capital de 1.000.000 de francs. ayantpour objei la construction de fondations surpieux moulés dans le sol, avec siege 245, rueLecourbe et rue François-Mouthon à Paris(juge: M. Grec; liquidateur M. Barthélémy).

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