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CHAPITRE 7 : LA DESCRIPTION DE LA PRIÈRE

- Dans toute adoration il y a deux conditions obligatoires:* La sincérité envers Allah c’est à dire ne viser avec l’adoration que le visage d’Allah et la

demeure de l’au delà. Ce sont ceux qui parlent du “tawhid” qui parlent de cette condition.

* Le suivi (al moutâ ba’ah) du prophète . Ce sont les gens du fiqh qui parlentde cette condition. Et il n’est possible de suivre le prophète qu’en sachant comment il

fait. Et c’est pour cela que les savants du fiqh parlent de “sifatoul woudoû” (la description duwoudoû), “sifatou-salâh” (la description de la prière), “sifatoul had jj” : tout cela pour réaliser le suividu prophète .Le prophète a prié et il disait “priez comme vous m’avez vu prier”. 

Hadith 210 :

On rapporte d’Abî Hourayra - – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Lorsque tu te lèves pour la prière accomplit correctement les ablutions, puis dirige-toi vers laqibla et fais le takbîr (d’entrée) ; puis récite du Coran ce dont tu es capable ; puis incline-toi etmarque une pause, puis lève-toi jusqu’à ce que tu sois bien droit, puis prosterne-toi et marque unepause, puis relève-toi et reste assis et marque une pause, puis prosterne-toi et marque unepause ; puis fais cela dans toute ta prière ».

[Hadith rapporté par les sept, et la version citée est celle d’Al Boukhâri]. 

Ibnou Mâdjah rapporte dans une chaîne de transmission de Mouslim : « Jusqu’à ce que tu soisdebout en marquant une pause ».

Il y a une version similaire dans le hadith de Rifârah rapporté par Ahmed et Ibnou Hibbân, et ontrouve dans la version de Ahmed : « Redresse ton buste jusqu’à ce que les os se remettent enplace ».

Annasâ-i et Aboû Dâwoûd rapportent dans le hadith de Rifâ’ah Ibni Râfi’ : « La prière de chacund’entre vous ne sera pas complète jusqu’à ce qu’il fasse les ablutions correctement comme lui aordonné Allah, puis qu’il fasse le takbir, et loue Allah, et le vante ».

On y trouve également : « Si tu as quelque chose du Coran récites, sinon fais le tahmîd d’Allah (la

parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh) ».

Aboû Dâwoûd rapporte également : « Puis récites la mère du Livre (al fâtiha) et ce qu’Allah veut ».

Ibnou Hibbân rapporte également : « Puis ce que tu veux (du Coran) ». 

 :« ,  , ,    , ,

  , , , , ». , 

:« ».

 , :« ».

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 , :«  , ,,   ».

 :«   , ,».

 :« ».

 :« ». L’auteur a commencé par ce hadith qui est connu chez les savants come le hadith du “Moussî-i fîsalâtih” (celui qui a mal agi dans sa prière) : un homme est venu et a prié une prière dans laquelle il nemarquait pas de pause, puis il est venu au prophète alors qu’il était dans la mosquéeavec ses compagnons ; il le salua, le prophète lui rendit le salut et lui dit “Retourne et prie car tu n’as pas prié”, car le prophète l’a observé et il a vu qu’il ne marquait pas

de temps d’arrêt.1. celui qui ne marque pas de pause dans sa prière, la présence de cette prière est comme son absence,et donc il lui a dit “tu n’as pas prié” c’est à dire « tu n’as pas prié une prière t’acquittant de ton devoir et qui soit valable comme prière obligatoire ».Alors l’homme est revenu et a prié mais de la même façon que la première fois car c’était un ignorant,  puis il est revenu et a salué le prophète , qui lui a rendu le salut et lui a dit “retourne et prie car tu n’as pas prié”, alors il est retourné et a prié de la même façon que la première fois sansmarquer de pause, puis il est revenu chez le prophète qui lui a dit “retourne car tu n’as pas prié” ; alors l’homme dit “Par celui qui t’a envoyé avec la vérité je ne sais pas faire mieux quecela, alors enseigne-moi”. Lorsque le prophète a vu qu’il avait vraiment besoind’enseignement et qu’il était motivé à apprendre, il lui a enseigné

2. il lui a dit : « Lorsque tu te lèves pour prier, accomplis parfaitement les ablutions » c’est à dire faitdes ablutions complètes, et le prophète n’a pas montré la description du woudoû car elle était connue. “Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbîr”. C’est la preuve que la prière sans woudoû n’est pas valable. Le prophète a dit :« Allah n’accepte pas la prière de l’un d’entre vous s’il a perdu les ablutions jusqu’à ce qu’il fasse les

ablutions »    - Si quelqu’un prie sans woudoû volontairement, sa prière est nulle et il est dans le péché, et

certains savants ont dit que le fait de prier sans woudoû volontairement est une apostasie de l’islam etune mécréance et la personne doit renouveler son islam et faire le ghousl, car c’est une moqueried’Allah. 

- Si quelqu’un prie sans woudoû par oublie : s’il s’en souvient, il fait ses ablutions et refait sa prière.

- Si quelqu’un prie sans woudoû par ignorance (exemple : il a mangé de la viande de chameaumais ne savait pas que cela annulait les ablutions, puis ceci lui montré), il doit faire le woudoû etrefaire la prière, car le woudoû est une condition de validité de la prière

3. “ Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbir ” :- Se diriger vers la qibla est une condition de validité de la prière (voir chapitre 3).

- Le takbir d’entrée en prière est un pilier de la prière (fard) ; il est impossible d’entr er en prière sans lui.“Kabbir” veut dire “dis Allahou akbar”. Le takbîr doit se faire obligatoirement de cette façon. Et si ondit Allahou a’dham ou Allahou adjjal ou Allahou a’lam, ce n’est pas valable et la prière n’est pasvalable

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Il est interdit de dire Âllahou akbar, ni Allahou âkbar, ni Allahou akbâr, tout ceci si quelqu’un le fait letakbir n’est pas valable. Il est également interdit de dire Allaha akbar car le sens change clairement, donc la prière n’est alors pas valable. Ceci également dans al adhane, al iqâma, et les takbîr de la prière, si on le dit de cettefaçon ce n’est pas comptabilisé.

Il est sounna dans ce takbir (d’entrée en prière) de lever les mains à la hauteur des épaules ou des lobesdes oreilles ou au sommet des oreilles, comme celà est venu dans la sounna.

Le début du lever des mains est avec le début du takbir ; et si on veut on lève les mains puis on fait letakbir ; et si on veut on fait le takbir et après l’avoir complètement prononcé on lève les mains : Toutceci est sounna.

Après ceci on met la main droite sur le bras droit, sur la poitrine, par humilité devant Allah, et il neconvient pas de les mettre sous le nombril car le hadith n’est pas authentique, ni sur le nombril car lehadith n’est pas authentique ; et le plus proche est le hadith de Wâ-il ibni Houdjr disant que le prophète les mettait sur sa poitrine

4. “ Puis récite du Coran ce dont tu es capable ” : le prophète n’a pas désigné ce qu’ilrécite car c’était un ignorant qui ne savait pas ; et dans certaines versions il lui a dit de réciter la fâtiha.Si cette version est valable c’est clair, et si elle n’est pas valable, de nombreux dalils montrent qu’il

n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la f âtiha.

On la lit dans chaque rak’a que l’on soit imam, ma°moum (dirigé), mounfarid (prieur seul) ; et que cesoit dans la prière obligatoire ou la prière nâfilah. Et même dans la prière à voix haute si on est avec unimam, on doit obligatoirement la réciter, même si l’imam récite, car ceci est un cas à part, car le prophète a prié le fadjr et ses compagnons récitaient derrière lui, lorsqu’il termina ildit “ne le faites pas sauf pour “oummoul Qour-an” (al fâtiha) car il n’y a pas de prière pour celui quine la récite pas”. 

La fâtiha n’est abandonnée que si on arrive et que l’imam est incliné : on fait le takbir d‘entré debout puis on s’incline ; la preuve de ceci est le hadith de Abou Bakrah (ra) (hadith 333) : le prophète

ne lui a pas ordonné de refaire la rak’a. 

Si on ne connait pas la fâtiha mais on connait quelque chose d’autre du Coran, on récite quelque chosed’équivalent (en longueur) du Coran.Et si on ne connait rien du Coran, on fait le tahmîd d’Allah (la parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh), comme cela est venu dans la sounnah

5. “ Puis incline toi et marque une pause en étant incliné ” : le roukoû’ c’est le fait que la personneincline son dos et qu’il s’appuie sur ses mains posées sur ses genoux, et c’est une preuve deglorification d’Allah. Et donc il est légiféré à l’homme de dire pendant le roukoû’ “Soubhâna Rabiyal’adhîm”. 

La parole : Les savants ont dit que la “Touma°nînah” est le repos (l’inaction) des

membres.

Les savants ont dit que le minimum obligatoire dans l’inclinaison est le fait de s’incliner au point qu’ilsoit possible pour un homme ayant la longueur des bras normale (ni très courtes ni très longues) detoucher ses genoux avec ses mains. D’autres savants ont dit qu’il faut qu’il soit plus proche del’inclinaison complète que de la position debout complète. 

Au moment de s’incliner la sounna est de lever les mains à la hauteur des épaules, puis de les poser sur 

les genoux en ayant les doigts écartés, et de dire « Soubhâna Rabiyal ’adhîm » et de

répéter cette parole 3 fois, 5 fois ou 7 fois et de dire également “Soubhânakallâhoumma rabannâ

wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî”   , et de dire également

“Soubboûhoun qouddoûsoun rabboul malâ-ikati warroûh” .

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Et il est interdit de réciter le Coran en inclinaison (hadith 230).

Il est recommandé dans l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avecle dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser. Et le fait d’avoir le dos droit est une sounna, le prophète alignait son dos au point quesi l’on versait de l’eau dessus elle serait restée stable.

6. “ Puis relèves-toi jusqu’a ce que tu tiennes debout complètement ” : c’est à dire relève-toi de

l’inclinaison. Lorsqu’on se relève on dit “Sami’allâhou limane hamidèh” si on est imam ou un

 prieur isolé. Quant au ma°moûm il dit à la place “rabbanâ walakal hamd”     d’après le

hadith 320.

La touma°nînah (le fait de marquer une pause) dans la position debout après le roukoû’ est comme latouma°nînah dans le roukoû’ ; et la sounna est de rester debout après le roukoû’ aussi longtemps quedans le roukoû’ comme l’a rapporté Al Barâ Ibnou ‘Âzib (ra). Et avec cela on voit l’erreur de ceux qui se relève du roukoû’ puis se prosternent aussitôt : s’ils n’ont pas marqué de pause debout leur prièreest nulle, et si ils ont marqué une pause leur prière est diminué car ils n’ont pas fait la sounnah car la

sounna consiste à rester debout après le roukoû’ aussi longtemps que dans le roukoû’.

Dans cette position debout l’imam et le prieur isolé disent en étant debout

Et s’il dit   ,  ,    ,  ,     ceci

est bien.C’est à dire qu’il dit parfois l’un, parfois l’autre. 

7. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : Faut-il se prosterner sur les mains ou sur les genoux ?La prosternation se fait sur les genoux c’est à dire qu’on pose d’abord les genoux puis les mains, sauf si on est malade, ou qu’on a mal au dos ou autre et qu’on ne peut faire autrement ; car le prophète

a dit de ne pas se poser au sol comme le fait le chameau, et le chameau pose sesmains en premier comme c’est connu et visible. De plus ceci est l’ordre du corps : si on est debout on pose d’abord ses genoux, puis les mains, puis le front avec le nez : ceci est l’avis le plus juste. 

La prosternation doit se faire obligatoirement sur les sept membres, le front (avec le nez compris), lesdeux mains, les deux genoux, les bouts des pieds c’est à dire les doigts de pied, comme l’a dit le prophète (hadith 234).

Il est conseillé dans la prosternation de lever le dos des cuisses et de ne pas s’aplatir comme le fontcertains ignorants : lorsqu’ils se prosternent ils s’étendent à plat ventre ou proche de cela.

Dans la prosternation on pose les mains en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et les mainssont posées sur le sol à la hauteur des épaules ou celle des oreilles, tout ceci est valable.Et on ouvre les bras sur les cotés, sauf si on est dans les rangs en groupe et qu’on a peur que celui quiest à coté soit gêné, alors on ne les écarte pas, car il ne convient pas de faire du mal aux gens pour enfaire une sounnah.

Dans cette prosternation on dit « Soubhâna rabbiyal a’lâ » et on multiplie les dou’a

car le prophète a conseillé ceci (hadith 230).

Les savants ont dit que si on est fatigué soit à cause d’une faiblesse ou d’une maladie, ou de lalongueur de la prosternation, il n’y a pas de mal à poser les coudes sur les genoux.

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Il est confirmé du prophète la défense de poser les bras sur le sol pendant la prosternation comme le fait le chien.

Dans la prosternation les genoux restent dans une position naturelle, c-a-d qu’on ne les écarte pas et onne les colle pas.Concernant les deux pieds, la sounnah est de les joindre l’un à l’autre dans la prosternation

8. “ Puis relèves-toi et marque une pause en étant assis ” : Cette position assise est entre les deux

 prosternations et c’est un pilier de la prière et la “ touma°nîna ” (pause) dans cette position estégalement un pilier.

Dans cette position on s’assoie sur l’intérieur du pied gauche et le pied droit est levé, posé sur lesorteils.

Soit on pose les mains sur les cuisses (en ayant les bouts des doigts au niveau des genoux → voir sharh Zad al moustaqni’), soit on pose la main droite sur le genou droit et la main gauche sur le genougauche à plat (en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et le coude est sur la cuisse c-a-d qu’onne l’écarte pas → voir sharh Zad al moustaqni’). Parmi les doigts de la main droite, on fermel’annulaire et l’auriculaire, on fait un cercle avec le pousse et le majeur, et on lève légèrement l’index (de nombreux savants disent que ceci ne se fait que pour le tachahhoud et pas entre les 2

 prosternations), et à chaque fois qu’on fait une dou’a on lève ce doigt,  pour montrer l’élévationd’Allah (“ Al ‘oulouw ”).

On dit dans cette position “ rabbighfirlî ” trois fois et également “ rabbighfirlî warhamnî

wa’âfanî wahdinî warzouqnî ” 

9. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : c’est la même prosternation que la première

10. puis on se relève pour la deuxième raka’. 

En se relevant pour la deuxième rak’a, s’assoit-on pour se reposer puis on se relève, ou se relève-t-ondirectement ?L’avis le plus juste sur ce point est l’avis du milieu : si on a besoin de cette position assise on s’assoit,comme le fait d’être âgé ou malade ou qu’on n’arrive pas à se relever en s’appuyant sur les genoux. Et dans cette position, il n’y a pas de takbîr ni avant ni après, et il n’y a pas de “ dhikr ” à prononcer,mais c’est une facilité. Et elle s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” car la personne serepose dans celle-ci.Il est rapporté de façon sur que le prophète l’a faite comme dans le hadith 240, mais ill’a fait wallâhou a’lam pour un besoin, car Mâlik Ibnoul Houwayrith (le rapporteur du hadith) fait partie des délégations qui sont venus à la 9ème année de l’hégire et le prophète avait àse moment là pris du poids, donc certainement il se reposait dans cette position. Et nous savons quedans les adorations, même si elles sont aimées par Allah, Allah veut pour nous la facilité et c’est pour 

cela que cette position a été légiférée pour celui qui en a besoin

11. puis on prie la deuxième rak’a comme la première puis on s’assoit pour le premier tachahhoud, cequi viendra dans les prochains ahadith

12. il est obligatoire de rendre le salâm comme l’a fait le prophète envers cet hommequi était dans l’erreur  

13. si quelqu’un quitte un frère (ou une assemblée) pour prier puis revient, il le salut à nouveau 

14. il y a dans ce hadith la bonne façon d’enseigner du prophète

15. il est permis au savant de retarder l’enseignement pour un intérêt pour celui à qui il enseignecomme dans ce hadith, mais il lui est interdit de cacher la science. 

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Ainsi c’est ce que font les enseignants en posant des questions et en laissant les élèves répondre avecdes erreurs, pour les corriger ensuite.Et il est permis de répondre même si on risque de se tromper, comme dans les examens.

Hadith 211 :

On rapporte d’Abî Houmayd Assâ’idiy - – qu’il a dit : « J’ai vu le prophète- – lever les mains à la hauteur des épaules lorsqu’il faisait le takbîr, et lorsqu’ils’inclinait il tenait ses genoux avec les mains et pliait son dos ; et lorsqu’il relevait la tête il se

redressait complètement jusqu’à ce que toutes les vertèbres se replacent. Et lorsqu’il se prosternaitil posait les mains sans avoir les bras resserrés au corps et sans étaler les bras sur le sol, et lesbouts de pied étaient dirigés vers la qibla. Et lorsqu’il s’asseyait au bout de 2 rak’ât, il s’asseyaitsur le pied gauche et dressait le pied droit. Et lorsqu’il s’asseyait à la dernière rak’a il avançait lepied gauche et dressait le pied droit et s’asseyait sur le derrière ».[Hadith rapporté par Al Boukhâri].

:«   ,  , ,    

 , ,      ,   , ,   ». 

1. il est sounna de lever les mains en faisant “takbîratoul ihrâm” ; il a trois façons de faire :- commencer à lever les mains en commençant le takbîr et terminer en terminant le takbîr - lever tout d’abord les mains puis faire le takbîr - faire le takbîr puis lever les mains ensuite

2. lorsque le prophète faisait l’inclinaison (roukoû’) il avait son dos aligné avec satête et non courbé, et ceci est le mieux.

Dans le roukoû’ il posait ses mains sur ses genoux et les savants ont dit « en ayant les doigts écartéscomme s’il tenait ses genoux »

3. lorsque le prophète se relevait de l’inclinaison, il se redressait complètement jusqu’a ce que tous les vertèbres se replacent, contrairement à ce que font certains actuellement qui,dès qu’ils se relèvent du roukoû’, se prosternent sans se tenir droit debout et ceci annule la prière

4. lorsque le prophète se prosternait il posait les mains sans étaler les bras sur le sol,et il a défendu d’étaler les bras sur le sol comme le fait la bête féroce, et ceci est « makroûh » voireharâm.De plus il ne resserrait pas les bras au corps, c-a-d qu’il écartait les bras au point que la blancheur deses aisselles apparaisse

5. lorsque le prophète s’asseyait il étalait le pied gauche et s’asseyait dessus etdressait le pied droit, et ceci concerne toutes les positions assises dans la prière, à part ce qui a étéexcepté : cela concerne la position assise entre les 2 prosternations, la position assise pour le 1er  tachahhoud (“attahiyyât”), la position assise pour le dernier tachahhoud dans la prière à 2 rak’ât 

6. et dans le dernier tachahhoud dans toute prière qui possède 2 tachahhoud on pose le pied droit sur les orteils et on fait sortir le pied gauche du coté droit et on pose le derrière sur le sol : cette positions’appelle “attawarrouk”. Quand aux prières qui comportent deux rak’ât comme la prière du fadjr, la prière de nuit, les “sounan

arrawâtib”, la prière raccourci en voyage, dans ces prières il n’y a pas de “tawarrouk” car le« tawarrouk » ne se fait que dans les prières à trois et quatre rak’ât dans le dernier tachahhoud.

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Le plus juste est de pratiquer l’acte d’une façon parfois et d’une autre façon parfois, car si on pratiqueune seule façon on abandonne une autre façon alors qu’elle a été confirmée par la sounnah, et si onréunit entre les différentes façons cela peut ne pas être la sounnah.

Et il y a plusieurs sagesses dans la variété des façons de pratiquer ces adorations.Il y a tout d’abord la facilité pour le serviteur car certaines façons sont plus faciles que d’autres. Exemple : Le tasbih après la prière a été rapporté de plusieurs façons :

- on peut dire “Soubhânallah” et “Al hamdoullilêh” et “Allâhou akbar” 33 fois pour un total de

99 et on complète avec la parole « lâ ilâha illallâh wahdahou lâ … » une fois.- on peut dire également 10 fois “Soubhânallah” et 10 fois “Al hamdoullilêh” et 10 fois“Allâhou akbar”. Et cette façon de faire est plus facile que 33 fois et on en a besoin lorsqu’on est pressé ou occupé, pourtant la récompense est atteinte.

La deuxième sagesse c’est que dans chaque façon il y a des spécificités qu’il n’y a pas dans l’autre. 

La troisième sagesse est qu’en variant les façons de faire, l’adoration se fait avec la présence du cœur  et non machinalement.

3. Ibnou Hadjar a précisé que dans une version de Mouslim cette dou’â a été récitée dans la prière denuit alors que ce n’est pas dit dans la version de Mouslim. Mais en vérité Mouslim l’a évoqué dans le

chapitre de la prière de la nuit, et donc il est possible que Ibnou Hadjar en a déduit qu’elle se récitedans la prière de nuit.

Hadith 213 :

On rapporte d’Abî Hourayra - – il a dit : lorsque le prophète - – faisait letakbîr d’entrée en prière il se taisait un instant avant de réciter, alors je l’ai interrogé, et il merépondit : « Je dis : Ô Allah éloigne moi de mes péchés comme tu as éloigné l’ Est de l’ Ouest, ÔAllah nettoie moi de mes péchés comme on lave le vêtement blanc des saletés, Ô Allah lave moi demes péchés avec l’eau, la neige et la grêle ». [Hadith agréé]

 :«     ,  ,, :":  ,   , 

 ».     

1. il y a dans ce hadith l’attention des compagnons à connaitre la vérité et la science. Ainsi AboûHourayra a demandé au prophète ce qu’il disait lorsqu’il se taisait apr ès le takbîr.

2. il y a l’autorisation de dire à propos du prophète “ bi abî houwa wa oummî”  c’est-à-dire « je donnerai ma mère et mon père en rançon pour toi », c-a-d que tu m’es plus aimé que mamère et mon père, et nous savons qu’il faut obligatoirement faire passer le prophèteavant notre personne, notre mère, notre père, l’enfant (garçon et fille), car le prophèteest la personne qui a le plus de droit sur nous.

3. il y a la preuve de la connaissance et la compréhension (fiqh) des compagnons (ra). Aboû Hourayras’est convertit la 7ème année de l’hégire et pourtant il avait ce fiqh : Il lui a dit “ dans ton silence entrele takbîr et la lecture, que dis tu ? ”. Et donc il a comprit que dans la prière il ne peut pas y avoir desilence où il n’y a pas d’évocation (dhikr). La prière ne comporte pas de silence. Toute la prière est un“dhikr”, du début jusqu’à la fin : soit la lecture du Coran, soit l’éloge d’Allah, soit la dou’â, soit letasbîh.

4. on peut dire “ silence ” à propos du fait de ne pas élever la voix dans la parole car il y a dit “ tonsilence ” alors que le prophète faisait une invocation.

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5. il y a l’attention du prophète à enseigner à la communauté, et sa modestie car dèsque Aboû Hourayra l’a interrogé, il lui a répondu pour transmettre la science.

6. il y a l’erreur (fausseté) dans la parole des savants qui disent que le prophète fait ledhikr après la prière à voix haute pour enseigner aux gens ce dhikr. Nous disons que le prophète

ne peut pas faire le contraire de ce qu’il voit être la vérité afin d’enseigner, car il peutenseigner sans élever la voix. Ainsi il n’élevait pas la voix lors de l’istiftêh car la sounna est de le faireà voix basse.

Donc la parole des savants disant que le mieux concernant le dhikr après la prière est de le faire à voix basse et que le prophète le faisait à voix haute pour enseigner aux gens, est une erreur.Le prophète enseignait aux gens sans élever la voix, il disait “ dites ceci et cela ”.Exemple : lorsqu’il a enseigné aux pauvres de dire après la prière 33 fois “ Soubhânallah ” et “ Alhamdoullilêh ” et “ Allâhou akbar ”.

Mais le problème dans l’être humain, quelque soit le degrés de science qu’il ait atteint, c’est que s’ilcroit quelque chose il essaie d’interpréter les textes d’une mauvaise façon,  pour pouvoir s’accorder avec ce qu’il croit et ceci est une calamité par laquelle ont été éprouvés beaucoup de savants. Les textes doivent être suivis et pas l’inverse. 

7. les prophètes peuvent faire des erreurs mais ils sont protégés (ma’soûmoûn)

contre le fait de persévérer dans l’erreur , et ceci est la différence entre eux et leurs communautés. Unmembre de leur communauté peut faire une erreur et rester dans cette erreur, et Allah ne va pas lecombler par le ‘ilm, ni la guidée, mais les prophètes , même s’ils font une erreur, ilsreviennent à Allah par le repentir et Allah l’accepte. Exemple : L’histoire de Noûh avec son fils (voir hadith 109).

Donc la parole du prophète « Ô Allah éloigne moi de mes péchés » est claire sur lefait qu’il fait des erreurs, mais il n’est pas possible qu’il reste dans l’erreur, il fait obligatoirementtawbah.De plus la majorité des erreurs du prophète surviennent par “ idjtihêd ” (effortd’interprétation) et il y a plusieurs exemples dans le Coran.

8. « comme tu as éloigné l’est de l’ouest » : cet exemple est utilisé pour dire “ le plus éloigné possible” : c’est à dire éloigne de moi mes mauvaises actions.

- « Ô Allah nettoie moi de mes péchés » : Ceci est une étape plus forte que la première ; la premièreéloigne-les de moi pour que je ne tombe pas dedans, la deuxième nettoie moi si j’y suis tombé. 

- « le vêtement blanc » : le vêtement blanc a été évoqué ici, car la moindre saleté qui la toucheapparaît, alors qu’un vêtement noir peut être porté longtemps sans nécessiter de lavage car la saleté n’yapparaît pas.

- La troisième étape : En plus du nettoyage, la purification : « Ô Allah lave moi de mes péchés avecl’eau, la neige et la grêle » : l’eau nettoie, la neige et la grêle refroidissent. Donc il a réuni entre lelavage et le refroidissement.Si quelqu’un dit : « Il est connu que l’eau chaude nettoie mieux, alors pourquoi a-t-il dit l’eau, la neigeet la grêle ? ». Les savants ont dit que les péchés, leur punition est chaude et douloureuse, et doncl’évocation de la fraicheur qui s’oppose à la chaleur et à la douleur convient bien ».

Donc après le takbîr d’entrée en prière on dit cette dou’â.Mais si on veut on dit la dou’â du hadith suivant (214).Et le mieux est d’alterner entre les deux pour faire revivre les deux sounna. 

Hadith 214 :

On rapporte de ‘Oumar - – qu’il disait : « Perfection et louanges à Toi Ô Allah, et TonNom est Béni, et Ta grandeur est immense, et il n’y d’autre divinité que Toi (méritant d’êtreadorée) ».[Hadith rapporté par Mouslim avec une chaîne de transmission coupée, et par Ad-daraqoutniy avecune chaîne de transmission continue mais c’est une hadith mawqoûf]. 

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-   : « Al djaddou » veut dire ici la grandeur et le pouvoir, et pas le grand-père. Donc la

grandeur d’Allah est immense, de même que Son pouvoir, Sa richesse, Sa générosité.

-   : Il n’y a pas de vraie divinité (qui mérite d’être adorée) en dehors de Toi. Toutes les

autres divinités sont fausses : allât, al ‘ouzzâ, manât, houbal .... .Tout ce qui se trouve sur terre est qui est décrit comme une divinité est une fausse divinité, comme le

dit Allah : → « Il en estainsi parce qu’Allah est la Vérité, et que tout ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le Faux, etqu’Allah, c’est Lui le Haut, le Grand ».Même celui qui adore les prophètes (comme Jésus) ou les anges, son adoration est fausse et invalide

2. il est recommandé de demander la protection d’Allah contre satan au début de la lecture car Allah a

ordonné ceci en disant :  « Lorsque tu lis le Coran,demande la protection d'Allah contre le diable banni ».Et c’est une sounna. Et certains savants ont dit que c’est une obligation, mais même selon cette avis, sion l’abandonne la prière est valable car le prophète a dit “ il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la fâtiha ” et “ al isti’âdhah ” (la demande de protection) ne fait pas partie de la

fâtiha.

Il est permis pour la demande de protection de se contenter de la parole

Hadith 215 :

On rapporte de ‘Âicha - – qu’elle a dit : le prophète - – débutait la prière

avec le takbîr, et la récitation avec la parole « ». Et lorsqu’il s’inclinait il ne

baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux. Et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, ilne se prosternait pas avant de s’être tenu bien debout. Et lorsqu’il se relevait de la prosternation, ilne se prosternait pas avant de s’être complètement assis. Et il récitait la « tahiyyah » après toutes

les 2 rak’ât. Et il étalait son pied gauche et poser le pied droit debout. Et il défendait de se tenirdans la position de satan, et que l’homme étale les bras comme le fait la bête féroce. Et il terminaitla prière par le salut final ».[Hadith rapporté par Mouslim, et il contient une anomalie].

- -:«   ,: ( ) , ,

 . . 

.  .  .  ,     . ».  ,   

1. « le prophète - – débutait la prière avec le takbîr » : ce takbîr s’appelle « takbîratoulihrâm » car c’est avec qu’on entre en prière. Et il est obligatoire qu’il se fasse avec la parole « Allâhouakbar » et rien d’autre.

Il est obligatoire de le dire en étant debout. Si par exemple quelqu’un est assis et qu’il veut débuter une

 prière et qu’il dit Allâhou akbar  en se relevant, ceci n’est pas valable si la prière est une prièreobligatoire, car dans la prière obligatoire il faut obligatoirement être debout

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2. « et la récitation avec la parole « » : ‘Âicha n’a pas évoqué ici dou’â al istiftêh,

mais elle est évoquée dans d’autres ahâdith 

3. « et lorsqu’il s’inclinait il ne baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux » : il estrecommandé dans l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avec ledos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser  

4. « et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, il ne se prosternait pas avant de s’être tenu bien debout » :cette position debout est un pilier de la prière, et il est obligatoire de marquer un temps de pause,comme nous l’avons vu précédemment 

5. « et lorsqu’il se relevait de la prosternation, il ne se prosternait pas avant de s’être complètementassis » : cette position assise entre les 2 prosternations est un pilier de la prière, et il est égalementobligatoire d’y marquer un temps de pause 

6. « et il récitait la « tahiyyah » après toutes les 2 rak’ât et il étalait son pied gauche et poser le pieddroit debout » : après 2 rak’ât on récite le tachahhoud et la sounna ici est d’étaler le pied gauche ets’assoir dessus, et dresser le pied droit en ayant l’intérieur des orteils posés sur le sol

7. « et il défendait de se tenir dans la position de satan » : les savants ont divergés concernant le sensde cette parole. Certains savants ont dit qu’il s’agit de la position qui ressemble à la position assise duchien.Le prophète l’a attribuée à satan car elle vient de son ordre car il ordonne le mal.

Elle ressemble à la position assise du chien et il nous est défendu de faire des actes qui ressemblent àceux des animaux que ce soit en prière ou en dehors.Car Allah a favorisé le fils d’Âdam à beaucoup de ses créatures. Et donc il ne faut pas se rabaisser au point d’être comme les animaux.

8. « et que l’homme étale les bras comme le fait la bête féroce » : ceci est dans la prosternation, c’estle fait de poser les bras sur le sol pendant la prosternation comme le fait les bêtes féroces (chiens,

loups …) 

9. « et il terminait la prière par le salut final (attaslîm) » : Lorsqu’il terminait la prière, il disait« assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à droite, puis « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » àgauche.

- Les savants ont divergés concernant le taslim : et ce qui apparaît c’est que c’est un pilier (roukn).Donc l’ouver ture dans la prière par le takbîr est un roukn, et sa fermeture par le taslîm est un roukn.

- Mais est ce que les deux taslîm sont un roukn ou juste le premier taslim ? Il y a égalementdivergence. Et le plus proche c’est que les deux taslîm sont un roukn, il faut absolument les faire.

Donc il ne faut pas faire le taslîm jusqu’à ce que l’imam fasse les deux taslîm. Même si il est autoriséde faire le 1er taslîm après le 1er taslîm de l’imam, le mieux est d’attendre que l’imam fasse les deuxtaslîm.

- De même certains, lorsqu’ils ont raté une partie de la prière en groupe, se relèvent pour rattraper cequi manque directement après le 1er taslîm et ceci est une erreur. Il ne faut se lever que lorsque l’imamfait le 2ème taslîm car l’imam n’a pas terminé sa prière. Donc si l’imam perd le woudoû après le 1er taslîm, sa prière est annulée car elle n’est pas terminée. 

Et certains savants ont dit que celui qui se relève pour rattraper ce qui lui manque de la prière engroupe avant le 2ème taslîm de l’imam, sa prière devient une prière nâfilah (surérogatoire), et donc ellen’est pas valable en tant que prière obligatoire, et ceci n’est pas une petite chose, c’est un point grave. 

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Hadith 216 :

On rapporte de Ibni ‘Oumar - - que le prophète - – lever les mains à lahauteur des épaules lorsqu’il débuter la prière, et lorsqu’il faisait le takbîr pour l’inclinaison, etlorsqu’il levait la tête du roukou’. [Hadith agréé].Dans le hadith de Abî Houmayd - – rapporté par Abî Dâwoûd on trouve : « Il levait lesmains jusqu’à la hauteur des épaules, puis il faisait le takbîr ».Mouslim rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - – un hadith similaire à celui de Ibnou ‘Oumar, mais il a dit : « Jusqu’à les avoir à la hauteur du haut des oreilles ».

- -:«    , , ».   

 , :«   , ».

 , :«

     ». 1. le fait de lever les mains dans la prière est une sounna, car le prophète l’a fait, etceci à 3 endroits :

- lors du takbîr d’entrée - lors de l’inclinaison - lorsqu’on se relève de l’inclinaison 

2. à quelle hauteur les lève-t-on ? Ces différents textes divergent, certains montrent que c’est à lahauteur des épaules, d’autres à la hauteur du haut des oreilles :

- certains savants ont dit que ce sont 2 façons différentes de faire qui sont permises- d’autres savants ont dit que c’est 1 seule et même façon, mais celui qui a rapporté « à la

hauteur des épaules » parlait du bas de la main, et celui qui à rapporté « à la hauteur du haut desoreilles » parlait du haut de la main, car en ayant le bas de la main à la hauteur des épaules on peutavoir le haut de la main à la hauteur du haut des oreilles.→ Et le plus juste, et Allah est plus savant, c’est que ce sont 2 façons différentes de faire et les 2 sont permises. Et donc il est bien de faire une fois d’une façon, et une autre fois de l’autre façon 

3. il est confirmé d’Ibni ‘Oumar (ra) que le prophète levait également les mains à un4ème endroit : en se relevant du 1er tachahhoud

Quant à ce que font certains, lever les mains à la hauteur du ventre, ceci est un mouvement inutile quine correspond pas à la sounna. Soit on lève les mains comme l’a fait le prophète , soiton ne fait pas cette sounna. Mais il ne faut pas innover en faisant un mouvement inutile, car celadiminue de la prière

4. quelle est la sagesse du fait de lever les mains ?- certains savants ont dit que c’est une allusion au fait d’enlever le voile qui se trouve entre

nous et Allah, lorsqu’on se présente devant Allah dans la prière - d’autres savants ont dit que c’est un embellissement de la prière - on peut dire également que cela permet de compléter l’adoration par les mains dans la prière,

car tous les membres adorent Allah dans la prière (le cœur par la concentration, les yeux par le regard,le nez dans la prosternation …)

5. certaines personnes, après avoir levé les mains pour le takbîr d’entrée, descendent leurs mains jusqu’en bas et les laissent relâchées, puis seulement les posent sur la poitrine : ceci n’a aucunfondement, on les pose directement sur la poitrine après les avoir levées (voir sharh zâd al moustaqni’) 

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Hadith 217 :

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - – qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète- –, et il a posé sa main droite sur la main gauche sur sa poitrine ». [Hadith rapportépar Ibnou khouzaymah].

:«   ». 

1. lorsqu’on a fait le takbîr d’entrée et qu’on a levé les mains, on pose les mains sur la poitrine d’aprèsce hadith.Ce hadith est discuté par certains savants, mais il est ce qu’il y a de mieux (dans le degréd’authenticité) dans ce qui a été rapporté concernant ce point. On pose la main droite sur la gauche sur la poitrine

2. on pose la main droite sur l’avant-bras gauche, soit au milieu de l’avant bras gauche comme celaapparaît de ce hadith, soit au début c-a-d en ayant la main posée sur le poignet de sorte qu’une partie

soit sur le dos de la main gauche et l’autre sur l’avant bras, comme cela est venu également dans unhadith (authentique). On fait parfois l’un parfois l’autre 

3. quelle est la sagesse de cela ? Certains savants ont dit que c’est par acte d’humilité devant Allah. De plus cela fait partie de la législation d’Allah, et ceci est suffisant pour tout croyant (hadith de ‘Âichaconcernant les menstrues)

4. même si on prie derrière un imam qui laisse les mains pendre et ne les posent pas sur la poitrine(que ce soit avant ou après le roukoû’) on ne le suit pas dans cela, car cela il n’y a pas de risque dedécalage avec l’imam, contrairement à « talsatoul istirâha » où il y aura un décalage si on ne suit pasl’imam 

Hadith 218 :

On rapporte de ‘Oubâdah Ibni-Sâmit - – qu’il a dit que le prophète - – adit : « Il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas « la mère du Coran » (la sourate al fâtiha).[Hadith agréé].Dans une version de Ibni Hibbâne et Ad-dâraqoutniy : « Une prière dans laquelle on ne récite pasal fâtiha n’est pas valide ».Dans une autre version de Ahmed et Abî Dâwoûd et Attirmidhiy et Ibni Hibbâne : « Peut-êtrerécitez-vous derrière votre imam ? Nous dîmes « Oui ». Il dit : Ne le faites pas si ce n’est pour alfâtiha, car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas ».

: :«   ».   

 , :«    ».

 , , , :«   ?" :  .:"   , ».

 1. celui qui ne récite pas al fâtiha (“al hamdou”) sa prière n’est pas valide car la récitation de la fâtihaest un pilier pour l’imam, la ma°moûm, le mounfarid (prieur isolé), car les ahâdith sont généraux. 

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Même le ma°moûm il lui est obligatoire de réciter la fâtiha, sinon sa prière est nulle, sauf s’il vient etque l’imam est en inclinaison, il fait le takbîr d’entrée debout, puis s’incline même s’il n’a pas récité lafâtiha (hadith 333).Il y a un 2ème cas où le ma°moûm est exempté de la récitation de la fâtiha : s’il rentre avec l’imam alorsque celui-ci récite, et juste après cela l’imam s’incline, de sorte que celui qui vient d’entrer n’a pas eule temps de réciter la fâtiha : dans ce cas il s’incline avec l’imam, sauf s’il peut terminer rapidement larécitation et rejoindre l’imam dans l’inclinaison)

2. al fâtiha doit être obligatoirement récitée dans chaque rak’a, et la preuve de ceci est la parole « puisfais cela dans toute ta prière » dans le hadith 210

3. il n’y a pas de différence, que l’imam récite à voix haute ou à voix basse, car le prophète, après avoir terminé la prière de soubh, a dit “ peut-être récitez-vous derrière votre

imam ? ”. Ils ont répondu “ Oui ”. Il a répondu “ Ne la faites pas sauf pour la mère du Coran, car il n’ya pas de prière pour celui qui ne la récite pas ”.

4. et ceci montre la valeur de la fâtiha et son importance, et c’est la sourate la plus immense du livred’Allah. Et c’est une guérison contre la maladie et la morsure du serpent et la piqure du scorpion, maiselle nécessite deux choses : que celui qui la récite ait foi en son profit, et que celui sur qui on la lit aitfoi en son profit, à ce moment c’est une guérison avec la permission d’Allah. 

Au temps du prophète , un groupe en expédition s’est arr êté chez une tribu arabe etceci ont refusé de leur donner hospitalité, alors ils se sont mis à l’écart. Puis Allah a envoyé unscorpion au chef de cette tribu et ce scorpion l’a piqué, et la douleur était intense. Les gens de cettetribu sont venus voir les compagnons et leur ont demandé s’il y avait parmi eux quelqu’un qui pourraitlire sur cette personne piquée. Ils ont répondu “Oui, mais en échange de temps de brebis ”. Ils ontaccepté. Alors un des compagnons a lu uniquement la fâtiha sur cet homme piqué, alors il a guéri sur  place. Et ils leur ont donné les ovins.Mais c’est comme si les compagnons avaient un doute sur le fait d’accepter ces ovins,  jusqu’à ce qu’ilsoit arrivé à Médine, ils ont interrogé le prophète qui leur dit “ Acceptez-les etdonnez-moi en une part ”, et ceci afin d’apaiser leur coeur, puis il a demandé à celui qui a lu le Coran“Qu‘as-tu lu ? ”. Il répondit “ al fâtiha ”. Le prophète dit alors : « Effectivement c’est

une rouqyâ ».

4. quant à ca que font certains, à chaque fois qu’ils veulent quelque chose ils récitent la fâtiha, et cecin’existe pas chez nous (en Arabie), mais se trouve chez nos frères qui viennent dans notre pays, aumoment du contrat de mariage la fâtiha, lorsqu’il y a une réconciliation la fâtiha, ..., ceci est une bid’aet c’est interdit. Car si cela était une bonne chose le prophète et ces compagnonsl’aurait faite. 

Hadith 219, 220, 221, 222 :

On rapporte d’Anas - – que le prophète - –, Aboû Bakr et ’Omar -- débutaient la prière par la parole « al hamdoulillêhi rabbil ‘âlamîn ». [Hadith agréé].

Mouslim a ajouté « Ils ne récitaient pas « bismillêhi-rahmâni-rahîm » ni dans le début de la lectureni dans sa fin ».Et dans une version de Ahmed et Annasâ-î et Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils ne récitaient pas«bismillêhi-rahmâni-rahîm » à voix haute ».Et dans une autre version de Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils la récitaient à voix basse ».Et c’est le sens de la négation qui se trouve dans la version de Mouslim, contrairement à ceux quil’on qualifiée s’imparfaite ».

:«   

( )».

       :« :( ) ».

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 , :« ».

 :« ».

  , . 

On rapporte de Nou’aym Ibnil Moudjmir - – qu’il a dit : « J’ai prié derrière AbîHourayra - – et il récita « bismillêhi-rahmâni-rahîm ». Puis il récita la mère du Coran(al fâtiha) jusqu’à ce qu’il arrive à la parole « waladdâllîne », il dit « âmîne », et il dit à chaque foisqu’il se prosternait et qu’il se levait de la position assise « Allâhou akbar ». Puis il dit lorsqu’il fit lesalut final : « Par celui qui dédient mon âme dans Sa main, je suis celui dont la prière ressemble leplus à celle du prophète - –.[Hadith rapporté par Annasâ-i et Ibnou khouzaymah ». 

 :«  ( : . )

   ,  ( :)," :" , : . :   ». 

On rapporte de Abî Hourayra - – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Si vous récitez la fâtiha alors récitez « bismillêhi-rahmâni-rahîm » car c’est un de ses versets.[Hadith rapporté par Addâraqoutniy qui l’a qualifié de mawqoûf]. 

 : :«  ( : ),  »., .

 

On rapporte de Abî Hourayra - – qu’il a dit : « Le prophète - –, lorsqu’ilterminait la lecture de la mère du Coran (al fâtiha), élevait la voix et disait « âmîne ».[Hadith rapporté Addâraqoutniy qui l’a qualifié de bon, et Al hâkim qui l’a qualifié d’authentique]. Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy ont rapporté un hadith similaire de Wâ-il Ibni Houdjr.

:«  :"». , .

  . 

1. on ne récite pas la basmalah (le fait de dire « bismillêh ») à voix haute dans la prière car le prophète, Aboû bakr et ’Omar (ra) ne la récitaient pas à voix haute, comme cela est rapporté

dans les deux livres authentiques et autres.

La sounna pour celui qui est imam dans la prière de nuit (maghrib, ’ichâ, soubh) ou dans la prière deqiyâmoullayl (prière surérogatoire de nuit), c’est de ne pas réciter la basmalah à voix haute, car la

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 basmalah ne fait pas partie de la fâtiha, avec comme preuve le hadith authentique où Allah dit : “J’ai partagé la prière entre moi et mon serviteur en deux parties, lorsqu’il dit « al hamdoulillêhi rabbil’âlamîne » Allah dit “ hamidanî ‘abdî ” et ici il n’a pas évoqué la basmalah. Et ce qui a été rapporté comme ahâdith montrant que la basmalah fait partie de la fâtiha est faiblecomparé aux autres ahâdith authentiques montrant qu’elle n’en fait pas partie et qu’on ne la récite pasà voix haute.

Mais si quelqu’un la récite à voix haute, on ne lui fait pas de reproche comme l’on dit certains savants,

car ceci fait partie des choses dans lesquelles l’idjtihèd est permis. Mais le mieux est de réciter la basmalah à voix basse même dans la prière à voix haute.

Et le fait que Aboû Hourayra ait récité la basmalah à voix haute ne veut pas dire que c’est une sounna,mais ce qui apparaît c’est qu’il l’a fait pour enseigner comme la fois où Abdoullah Ibnou ‘Abbâs arécité la fâtiha à voix haute dans la prière mortuaire en disant qu’il l’a fait pour qu’ils sachent que celafait partie de la sounna. En effet nous savons que le prophète , Aboû bakr et ’Omar (ra) ne récitaient pas la basmalah à voix haute

2. al fâtiha s’appelle « oummoul qour-ân » (la mère du Coran) car les différents sens du Coran s’ytrouvent : on y trouve le tawhîd (l’unicité), la croyance au jour dernier, la division des gens encatégories : les biens-guidés, les gens qu’Allah a comblé de Ses bienfaits, les égarés, ceux qui ont

encouru Sa colère

3. lorsque l’on termine la fâtiha on dit “ âmîne ”, et ceci est une sounna, et cela veut dire « Ô Allahaccepte ».Et on le dit à voix haute si on récite la fâtiha à voix haute comme dans la prière du marghrib, du ‘ichâ,du fadjr, la prière nocturne... . Et ceci est valable pour l’imam comme pour le ma°moûm. Le hadith qui dit cela est authentique et donc il ne faut pas l’abandonner, ni faire de reproche à celuiqui dit âmîne à voix haute, mais il faut plutôt faire le reproche à celui qui dit “ âmîne ” à voix basse car le hadith est authentique de sorte qu’il sert de preuve

4. est-ce que le ma°moûm dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne » ou attend-il quel’imam ait dit “ âmîne ” ?

→ Le plus juste c’est qu’il dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne », d’après ce qui estrapporté sans sahih Mouslim d’Abî Hourayra, que le prophète a dit : « lorsque l’imamdit « waladdâllîne » dites alors « âmîne ».Quant à la parole rapportée dans les 2 sahih « Et lorsqu’il fait le ta°mîn faites le ta°mîn », cela veutdire « lorsqu’il arrive à l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence à dire âmînealors dites âmîne », et cela ne veut pas dire « lorsqu’il termine de dire âmîne ».En effet, dans le 2ème hadith cette parole peut avoir ces différents sens, mais le 1er hadith montre quele sens ici est « lorsqu’il arrive à l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence àdire âmîne alors dites âmîne »

5. « takbîroul intiqâl » (le takbir de changement de position) fait partie des « wâdjibât » (obligations)d’après l’avis le plus juste (certains savants disent que c’est une sounna). Et la preuve de cela est le faitque le prophète le faisait tout le temps, et il n’est pas rapporté qu’il l’ait abandonnéune seule fois, et il a dit « priez comme vous m’avez vu priez ».Et donc celui qui délaisse volontairement ce takbîr, sa prière est annulée, et celui qui le délaisse par oublie le récupère avec la prosternation de distraction.

Hadith 223 :

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Abî Awfâ - – qu’il a dit : « Un homme est vint au prophète- – et lui dit : « Je ne suis pas capable d’apprendre quelque chose du Coran, enseigne-moi ce qui peut le remplacer ». Il dit alors « Dis soubhânallah et al hamdou lillêh et lâ ilâha illallâh etAllahou akbar et lâ hawla walâ qouwwata illâ billêhil ‘aliyyil ‘adhîm » ». Ceci est une partie du hadith.[Rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Annasâ-i, et authentifié par Ibnou Hibbâne et

Addâraqoutniy et Al Hâkim].

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Certains savants ont donné la préférence au hadith de Abî Qatâdah car il est rapporté par Al Boukhârî etMouslim alors que le hadith de Abî Sa’îd est rapporté par Mouslim uniquement, et parce que le hadithde Abî Qatâdah est une affirmation alors que le hadith de Abî Sa’îd est basé sur une évaluation.→ Le plus juste pour réunir entre ces 2 hadith, c’est de dire que le plus souvent le prophète 

allongeait la récitation dans la 1ère rak’a par rapport à la 2ème, et parfois sa récitationétait équivalente dans les 2 rak’at, et parfois même la récitation dans la 2ère rak’a était légèrement pluslongue que dans la 1ère rak’a (comme pour la récitation de « sabbih » et « al ghâchiyah »)

2. la prière du ‘asr est plus courte que celle du dhohr, car la récitation dans les 1

ère

 rak’at du ‘asr équivaut à la récitation dans les 2 dernières rak’at du dhohr. Et la raison de cela est que les gens ont besoin de temps après le ‘asr pour vendre et acheter … 

3. ce qui apparaît du hadith de Abî Qatâdah, c’est que dans les deux dernières rak’at du dhohr et du ‘asr on n’ajoute rien à la fâtiha, contrairement au hadith de Abî Sa’îd.

Hadith 226 :

On rapporte de Soulaymâne Ibni Yasâr qu’il a dit : « Un tel allongeait les 2 premières rak’at dudhohr, et il allégeait le ‘asr, et il récitait dans le maghrib des sourates de « qisâr al moufassal », etdans le ‘ichâ des sourates de « awsat al moufassal », et dans le soubh des sourates de « tiwâl almoufassal ». Aboû Hourayra - – dit alors : « Je n’ai pas prié derrière quelqu’un dont la

prière ressemble autant à celle du prophète - – que celui-ci ».[Hadith rapporté par Annasâ-î avec une chaîne de transmission authentique].

:«   , ,  .   " : 

». .  

1. ce hadith montre comme le hadith de Abî Sa’îd que le prophète allongeait larécitation dans la prière du dhohr et qu’il l’écourtait dans la prière du ‘asr. 

2. il est bien de réciter dans le fadjr des sourates qui font parti de “ tiwâl al mouffassal ”, dans lemaghrib des sourates qui font partie de “ qisâr al moufassal ”,et dans le dhohr, le ‘asr et le ‘ichâ dessourates qui font partie “ awsât al moufassal ”. 

- « al moufassal » commence par la sourate « qâf » (n°50) et se termine par la sourate « annâs »(n°114) :

* les “ tiwâl al mouffassal ” débute à la sourate « qâf » (n°50) et se termine à la sourate « almoursalât » (n°77).

* la sourate ’amma (n°78) est la première sourate des “ awsât al moufassal ” et ladernière est “ wallayli idhâ yaghchâ ” (n°92).

* la sourate « waddouhâ » (n°93) est la première sourate des “ qisâr al moufassal ” et ladernière est la sourate « annâs ».

Le mieux est de respecter ceci.

Hadith 227 :

On rapporte de Djoubayr Ibni Mout’im - – qu’il a dit : « J’ai entendu le prophète - – réciter la sourate « attoûr » dans la prière du maghrib ».[Hadith agréé].

 :«   ».   .  

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Il est bien de réciter parfois des sourates qui font partie de “ tiwâl al mouffassal ” dans la prière dumaghrib : comme l’a dit Djoubayr Ibnou Mout’im, le prophète a récité la sourate “ attoûr ” dans la prière du margrib. Mais le prophète faisait cela parfois, ni tout le temps, ni souvent.

C’est en écoutant cette sourate que Djoubayr Ibnou mout’im a eu la foi et est rentré en islam : lorsque

le prophète est arrivé au passage → « Ont-ils

été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs ? ». Car ce verset est un argument claireconcernant le fait qu’Allah est le seul créateur car Allah dit « est ce que ceux-ci ont été créés sanscréateur ou se sont-ils créés eux-mêmes », et la réponse est ni la première, ni la deuxième, mais plutôtils ont été crées par Le Créateur qui est Allah.

Hadith 228 :

On rapporte de Abî Hourayra - – qu’il a dit que le prophète - – récitaitdans la prière du fadjr du vendredi la sourate « assadjdah » (n°32) et la sourate « hal atâ ‘alalinsâne » (n°76).[Hadith agréé].Attabarâniy rapporte dans un hadith de Ibni Mas’oûd : « Il le faisait de manière permanente ».

 :«   ( : ),( )».   

   :« ». 1. il est bien de réciter dans la prière de soubh le vendredi la sourate « assadjdah » (n°32)complète dans la 1ère rak’a et la sourate « hal atâ ‘alal insâne » (n°76) complète dans la 2ème rak’a, car le prophète

le faisait de façon constante dans la prière de soubh le vendredi ; mais ce n’est pasune obligation.

La cause de la récitation de ces 2 sourates c’est qu’elles évoquent le début de la création et sa fin et larétribution le jour dernier qui se fera un vendredi, de même que le début de la création s’est fait avec lacréation de Âdam le vendredi.C’est pour cela que le prophète récitait ces 2 sourates malgré leur éloignement dansl’ordre des sourates 

2. quant à ce que font certains imams en divisant la sourate « assadjdah » en deux, la première partie pour la première rak’a et la deuxième partie pour la deuxième rak’a, ceci est une très grande erreur,c’est contraire à la sounnah et une innovation dans la religion d’Allah. 

Mais ceux-ci sont ignorants et il faut leur apprendre et leur montrer. Et certains font la même choseavec la deuxième sourate et l’erreur est la même. Nous disons à cet imam : “ Soit tu récites les deuxsourates comme le prophète l’a fait, soit tu lis autre chose” 

3. certains également récitent dans la prière de soubh le vendredi une partie de la sourate “ al kahf ” (lacaverne) et ceci est également une erreur car ceci n’est pas rapporté du prophète ;mais ce qui est rapporté c’est le fait d’encourager à lire cette sourate le jour du vendredi et pas dans la prière du fadjr ni la prière du vendredi.

Et certains simples imams (c-a-d pas des savants) récitent la sourate “ al djoumou’ah ” et la sourate “al mounâfiqîne ” dans la prière du fadjr, et ceci est également de l’ignorance et une erreur car le

 prophète les récitait dans la prière du djoumou’ah et non dans la prière du soubh.

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Hadith 229 :

On rapporte de Houdhayfa - – qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète - –,il n’y avait pas un verset relatif à la miséricorde qu’il récitait sans qu’il ne s’y arrête pour invoquer(Allah), ni un verset relatif au châtiment sans en demander la protection (d’Allah). [Hadith rapporté par les cinq et qualifié de « bon » par Attirmidhiy].

 :« 

,  ». ,   

Une nuit (comme cela est précisé dans la version de Mouslim) Houdhayfa Ibnoul Yamâne a prié avecle prophète , qui a récité la sourate « al baqarah » (la vache), puis la sourate « annisâ »(les femmes), puis la sourate « âli ‘imrâne » (la famille de ‘Imrâne), et ceci avant que le dernier ordreétabli soit la sourate « âli ‘imrâne » avant la sourate « annisâ ». Et il n’y avait pas un verset relatif à lamiséricorde qu’il récitait sans le prophète ne s’y arrête pour invoquer (Allah), ni unverset relatif au châtiment sans en demander la protection (d’Allah). Ainsi le prophète réunissait entre la récitation, la méditation et l’invocation. 

1. il est permis de prier en groupe la prière surérogatoire dans une demeure car le prophète

a approuvé Houdhayfa, mais si c’est à l’occasion, comme dans le cas de la présenced’un invité chez soit, et non de façon régulière 

2. si quelqu’un prie la prière de la nuit et qu’il passe par un verset relatif à la miséricorde il est« moustahabb » (recommandé) qu’il demande à Allah Ses bienfaits, qu’il soit parmi ceux qui bénéficieront de cette récompense ; et s’il passe par un verset relatif au châtiment qu’il demande àAllah la protection contre celui-ci.

Exemple : Si on récite dans la prière de nuit

   → « Les pieux seront dans des Jardins et parmi des ruisseaux, dans un séjour de vérité, auprès

d’un Souverain Omnipotent » : ceci est un verset relatif à la miséricorde, on dit : « Allâhoummadja’lnî minhoum » (Ô Allah compte-moi parmi eux) ou une autre parole dans ce sens.

Exemple : Si on récite  → « Ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux; l’Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination ! » : on demande protection, on dit “ na’oûdhou billêhi mindhâlik ” (nous demandons à Allah la protection contre ceci) ou une parole dans ce sens.

3. et si on passe la prière de la nuit par un verset lié au tasbîh on fait le tasbîh.

Exemple : "      → « A Allah appartient l’Inconnaissable des cieuxet de la terre, et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier. Adore-Le donc et place ta confiance enLui », on dit “ soubhânahou wa bihamdih ” 

4. mais est ce que cette règle est valable dans la prière obligatoire en se basant sur la règle disant quela règle de base c’est ce qui est valable dans la prière surérogatoire est valable dans la prièreo bligatoire sauf s’il y a un dalîl qui prouve le contraire, ou dit-on que ceci ne s’applique pas dans la prière obligatoire ?Dans la prière de nuit il n’y a pas de doute que c’est une sounnah car dans cette prière il est demandéd’allonger, de méditer.Quant à la prière obligatoire, ceux qui ont décrit la prière du prophète n’ont pas

évoqué qu’il faisait ceci alors qu’ils ont transmis de nombreuses descriptions. Aucun d’entres-eux n’adit que le prophète faisait ceci.→ Ainsi dans la prière obligatoire, le mieux est de ne pas le faire car ceci ne fait pas partie de lasounna, mais si quelqu’un le fait il n’y a pas de mal (mais cela est défendu pour le ma°moûm dans la

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 prière à voix haute, car s’il fait cela il n’écoutera pas la lecture de l’imam → voir l’explication de zâdal moustaqni’) 

5. mais si les versets lus demandent une réponse, on répond.

Exemple : - si on récite le verset → « Allah n’est-Il pas le plus sage

des Juges ? », on dit “ balâ ” ou « soubhânaka fabalâ ».

- si on récite le verset → « Celui-là [Allah]

n’est-Il pas capable de faire revivre les morts ? », on dit “ balâ ” ou « soubhânaka fabalâ ».Car ceci est une question de la part d’Allah, elle nécessite une réponse.

Hadith 230 :

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - - qu’il a dit que le prophète - – a dit : « Etsachez qu’on m’a défendu de réciter le Coran en inclinaison ou en prosternation : quant àl’inclinaison glorifiez-y le Seigneur, quant à la prosternation faites-y le maximum et appliquez-vousdans les invocations car vous serez certainement exaucés ».[Hadith rapporté par Mouslim].

: :«  ,  , ,   ».   

1. il ne faut pas réciter le Coran en roukoû’ et en soudjoûd, on le récite en position debout

Celui qui récite le Cor an en roukoû’ a commis un péché. Mais les savants ont divergés sur le fait quela prière soit annulée si quelqu’un le fait :La majorité des savants disent qu’elle n’est pas annulée car le Coran est un dhikr légiféré dans la prière, mais cet endroit n’est pas le sien. Et certains savants ont dit que la prière est annulée car la personne a dit une parole qu’il est interdit de dire et c’est l’avis de Ibn Hazm (ra), qui dit que si onrécite le Coran en roukoû’ ou en soudjoûd la prière est annulée

2. après avoir cité ce qui est interdit le prophète a cité ce qui est autorisé, comme c’estson habitude : en position de roukoû’ on glorifie Allah et en position de soudjoûd on fait desinvocations (dou’a) 

3. concernant le fait de faire une invocation avec quelque chose du Coran comme le fait de dire en

soudjoûd             → « Seigneur! Ne

fait pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C’est Toi,

certes, le Grand Donateur ! », il n’y a pas de mal car la personne a visé ici la dou’â et non la récitation; de même dans le roukoû’ (de même pour celui qui est en état de djanâbah)

4. il y a ici une allusion au fait que le Coran a une haute place et qu’il ne faut le réciter qu’en positiondebout car la position debout est une forme de grand respect, et ainsi lorsque quelqu’un d’importantentre chez les gens, ceux-ci se lèvent pour lui par respect.

5. il faut multiplier la glor ification d’Allah dans le roukoû’ en disant « soubhâna Rabiyal ’adhîm »

et même si on le dit 1000 fois, de même dans ce qui est une glorification il y a

“soubboûhoun qouddoûsoun rabboul malâ-ikati warroûh” , de

même “ soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî ”  ,  

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6. après avoir dit ce qui est obligatoire en soudjoûd (« soubhâna rabbiyal a’lâ » au

moins une fois), on multiplie les dou’â car les dou’â sont proches de l’acceptation dans cette position,car l’endroit où le serviteur est le plus proche d’Allah est le soudjoûd, car le soudjoûd est le plus hautniveau d’humiliation et de soumission. Ainsi lorsqu’on s’humilie devant notre Seigneur et qu’on posele haut de notre corps sur le sol, Allah nous élève.

Il y a des situations dans lesquelles les invocations sont plus proches de l’acceptation, et il y a des

moments où les invocations sont plus proches de l’acceptation:

- parmi les situations : en prosternation, celui qui est angoissé (« al moudtarr »), celui qui estopprimé

- parmi les moments : entre l’appel à la prière et al iqâmah, en fin d’après-midi le jour de‘arafah, dans le dernier tiers de la nuit 

7. il est permis d’invoquer Allah en prosternation en demandant quelque chose du bas monde, car le prophète n’a pas limité les invocations : on peut demander par exemple une belle maison ou unegrande voiture ou la réussite à un examen … 

8. toute règle qui s’applique au prophète s’applique à sa communauté, sauf s’il y a undalil prouvant qu’elle est spécifique au prophète , car ici le prophète

ne nous a informé de cette interdiction que pour qu’on prenne exemple sur lui. 

Hadith 231 :

On rapporte de ‘Âicha - – qu’elle a dit : « Le prophète - – disait dans soninclinaison et dans sa prosternation : « Perfection à Toi notre Seigneur et louange à Toi, Ô Allahpardonne-moi ».[Hadith agréé].

- -:«  : " : , ». 

   

- Dans une version ‘Âicha (ra) a dit que lorsque la parole d’Allah “ idhâ djâ-a nasroullahi... ” (souraten°110) est descendu le prophète multipliait le fait de dire en roukoû’ et en soudjoûd“ soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî ” 

 , . 

Donc il est bien de ressembler au prophète et donc il faut multiplier le fait de dire cedhikr et cette dou’a. La première partie est un “thanâ°” (le fait de vanter Allah) et la deuxième partieest une dou’â, et ceci concorde avec la parole d’Allah dans cette sourate 

    → « alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et

implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir ».- Ce qui apparait du hadith est qu’il le faisait en roukoû’ et en soujoûd, et donc dansle roukoû’ il y a parfois une dou’â malgré que la règle de base dans le roukoû’ c’est qu’on glorif ie leSeigneur. Donc cette dou’â est une exception. 

Hadith 232 :

On rapporte de Abî Hourayra - – qu’il a dit : « Le prophète - – disait« Allâhou akbar » lorsqu’il était debout pour accomplir la prière (le takbîr d’entrée), puis il disait« Allâhou akbar » lorsqu’il s’inclinait, puis il disait « sami’allâhou liman hamidah » lorsqu’il levait ledos de l’inclinaison, puis il disait lorsqu’il était debout « rabbanâ walakal hamd », puis il disait

« Allâhou akbar » en descendant vers la prosternation, puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’illevait la tête, puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il se prosternait, puis il disait « Allâhou akbar »lorsqu’il se relevait, puis il faisait cela dans toute la prière, et il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il serelevait de la position assise après les deux premières rak’at ».

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[Hadith agréé].

 - -:«   ,   , " : " 

,    " : "  ,  ,

   , ,       ».     

1. les “ takbîrât ” sont de tr ois catégories:- une 1ère partie qui est un pilier - une 2ème partie qui est une obligation- une 3ème partie qui est une sounnah

La 1ère partie c’est “ takbîratoul ihrâm ” (le takbîr d’entrée), la prière n’est valable qu’avec lui. Siquelqu’un se met dans le rang et oublie et récite la fâtiha sans prononcer takbîratoul ihrâm, sa prière

n’est pas valable, car c’est un pilier de la prière. 

La 2ème partie ce sont les « takbîrâtoul intiqâl » (les taqbîrât de déplacement c-a-d de changement de position) : en faisant le roukoû’, en faisant le soudjoûd, en se relevant du soudjoûd, en se prosternantde nouveau, en se relevant pour la rak ’a suivante.

Concernant le takbîr pour le roukoû’, il doit être fait pendant le changement de position, et certainssavants ont même dit que s’il commence le takbîr avant de démarrer le déplacement ou qu’il le ter mineseulement en arrivant au roukoû’ ce n’est pas valable et sa prière est annulée. Mais cet avis comporteune grande difficulté, et si on l’appliquait beaucoup de gens et d’imams ne seraient pas en règle. Mais il est clair qu’il est recommandé de faire le takbîr entre le départ et l’arrivé au roukoû’ car le“qiyâm” (la position debout) comporte un dhikr particulier et l’inclinaison comporte un dhikr  particulier, et donc si on allonge le takbîr jusqu’à ce qu’on entre dans le roukou’ on fait entrer dans leroukou’ un dhikr qui n’en fait pas partie. Et si on prononce le takbîr avant de descendre on fait entrer dans la position debout un dhikr qui n’en fait pas partie. → Donc l’avis le plus juste c’est que le takbîr de déplacement, pour les différentes positions, doit êtrefait pendant le changement de position, et qu’il est quand-même permis de le débuter avant ledéplacement, et qu’il est quand-même permis de le terminer en arrivant à la prochaine position. Par contre il n’est pas valable de le dire complètement avant le changement de position, de même qu’iln’est pas valable de le débuter seulement en arrivant à la prochaine position, car dans ce cas on auraentré un dhikr dans une position qui n’est pas la sienne et on aura abandonné un dhikr dans la positionqui est la sienne.

La 3ème

partie : les savants ont dit que c’est le cas où on rejoint l’imam en position de roukoû’, on faittakbîratoul ihrâm debout puis on s’incline, et le takbîr pour s’incliner ici est une sounna, si on veut onle fait, si on veut on ne le prononce pas

2. il n’y a pas de différence entre les « takbîrâtoul intiqâl » (les taqbîrât de déplacement c-a-d dechangement de position), elles se prononcent de la même façon avec la même longueur, car il n’a pasété rapporté de différence entres-elles, contrairement à ce que font certains imams

3. lorsqu’il se relevait du roukoû’ il disait “ sami’allâhou liman hamidah”, et donc ilfaut le dire en se relevant du roukoû’ et non en arrivant à la position debout. 

La parole “ sami’allâhou liman hamidah” “ Allah a entendu celui qui l’a loué ” : les savants ont dit que

cela veut dire « Allah a répondu à celui qui l’a loué », car dans la langue arabe “ assam’ ” peut vouloir dire “ al istidjâbah ” (la réponse) comme dans le verset : →

« Et ne soyez pas comme ceux qui disent : « Nous avons entendu », alors qu’ils n’entendent pas. » ici

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la parole « lâ yasma’oûn » (il n’entendent pas) veut dire “ la yastadjîboûn ” (il ne répondent pas) ; et laréponse d’Allah c’est qu’il récompense la bonne action (al hasanah) par dix hasanât jusqu’à sept cent,et jusqu’à plus que cela

4. lorsqu’il était debout , il disait “ rabbanâ walakal hamd ” pour pratiquer tout desuite l’acte qui mène à la récompense cité au-dessus.L’imam et le mounfarid (celui qui prie seul) disent “ rabbanâ walakal hamd ” lorsqu’ils sont deboutaprès l’inclinaison, alors que le ma°moûm dit “ rabbanâ walakal hamd ” pendant qu’il se relève de

l’inclinaison (voir l’explication de zâd al moustaqni’).Et il y a quatre façons de dire cette parole d’apr ès les ahadith, elles sont toutes valables, et il est bond’en dire une parfois, et une autre parfois :* Rabbanâ wa lakal hamd* Rabbanâ lakal hamd* Allahoumma rabbanâ lakal hamd* Allahoumma rabbanâ wa lakal hamd

Hadith 233 :

On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - – qu’il a dit : « Le prophète - – disait lorsqu’il levait la tête de l’inclinaison : « Ô Allah à Toi la louange autant que le contenu descieux et autant que le contenu de la terre, et autant que le contenu de ce que Tu veux en dehorsde cela, oh Celui qui mérite la louange et la gloire, ceci est la parole la plus véridique qu’a dit leserviteur, et nous sommes tous tes serviteurs. Ô Allah personne ne peut empêcher ce que Tu asdonné et personne ne peut donner ce que Tu as empêché, et celui qui est riche ne peut êtrebénéfique car la richesse vient de Toi ».[Hadith rapporté par Mouslim].

- -:« " : , 

 ,   , -  - ,   ,  ».  .  

- Lorsque le prophète se relevait du roukoû’ il disait ce dhikr, et donc il estrecommandé de le dire.

- dans la parole « mil-assamâwât ... » (autant que le contenu des cieux), comment est ce que « alhamd » peut remplir les cieux alors que “al hamd” (la louange) est une “ ma’na ” (quelque chose quin’est pas physique) :

* certains savants ont dit : si ce “ hamd ” était un corps il remplirait les cieux, par sa grandequantité et sa grandeur.

* d’autres ont dit : Ta louange ô Seigneur, tu la mérites pour chacun de tes actes ; les actes(af’âl) d’Allah ont rempli les cieux et la terre car tout ce qui a lieu dans les cieux et la terre se fait par les actes d’Allah. Et cette explication est plus large et plus claire.

- la parole « wa mil-amâchi°ta min chay-in ba’d » : c’est à dire ce qui est en plus des cieux et de laterre, car en dehors de cela il y a “ al koursiy ” (le repose-pied), “ al ‘arch ” (trône), et peut-être desautres créatures que nous ne connaissons pas. Car nous n’avons reçu de la science que peu de choses.

- la parole « ahla-thanâ-i wal madjd » : C’est à dire ô Toi qui mérites les louanges et la gloire. C’est un“ tawassoul ” par le fait qu’Il mérite les louanges et la gloire. On peut dire également dire “ ahlou-thanâ-i ” c’est à dire “ anta ahlou-thanâ-i ...” 

- « ahaqqou mâqâlal ’abd » : le fait de Te décrire comme le plus méritant des louanges et la gloire estce qu’il y a de plus véridique, de plus concret que le serviteur puissent dire.

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- « wa koulounâ laka ‘abdoun » : c’est à dire “ koullou wâhidin minnâ ” (chacun d’entre nous est Tonserviteur).

- « lâ mâni‘a limâ a‘tayt » : rien ne peut empêcher ce que Tu as écris (qaddayta) que tu donnerais ; etce que Tu as donné à plus forte raison.

- « walâ mou’tiya limâ mana’ta » : nul ne peut donner que Tu as écris (qaddayta) que Tu nedonnerais pas.

Ainsi ce qui nous arrive de la part de quelqu’un, nous vient d’Allah, c’est Lui qui a mis dans son coeur le fait de le donner.Donc nous avons la certitude que tout ce qui nous vient, vient d’Allah et c’est la même chose pour cequi ne nous vient pas. Et tout ceci est fait avec la “ hikma ” (sagesse, qui veut dire le fait de mettrechaque chose à sa place), car tous les actes d’Allah sont faits avec sagesse.

Allah a dit : → « Cependant, vous ne saurez

vouloir, à moins qu’Allah veuille. Et Allah est Omniscient et Sage ».

- « walâ yanfa’ou dhal djadi … » : « al djadou » veut dire ici “ al ghinâ ” (la richesse) et non le grand- père.Ainsi celui qui a la richesse ne peut pas se passer de Toi et il a besoin de Toi. Et on ne peut repousser 

 par notre richesse quelque chose qu’Allah a voulu.Exemple : Si quelqu’un a une grande armée et beaucoup de biens et Allah lui veut un mal, cette personne ne peut repousser ce mal par sa richesse.

Hadith 234 :

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - - qu’il a dit que le prophète - – a dit : « Onm’a ordonné de me prosterner sur 7 membres : sur le front –et il désigna son nez avec la main-, etles mains, et les genoux, et les bouts des pieds ».[Hadith agréé].

-  -: :«  : - -, ,».

   .  

1. la parole « on m’a ordonné » veut dire « Allah m’a ordonné » car le prophète est unserviteur, Allah lui ordonne et lui interdit (comme dans le hadith 230).Mais il est celui qui a le plus haut niveau d’adoration d’Allah et de remerciement d’Allah (choukr), au point de se lever la nuit et prier longtemps jusqu’a ce que ses pieds se fendent, et il disait

“ ne serais-je pas un serviteur reconnaissant ? ”. 

2. il faut se prosterner avec 7 membres :* le front, et le prophète désigna son nez avec la main pour montrer que lenez est une partie du front et qu’il est obligatoire de se prosterner dessus.

* les deux mains* les deux genoux* les extrémités des pieds c’est à dire les doigts de pied. 

Donc il est obligatoire de se prosterner sur ces 7 membres :° Celui qui se prosterne en levant le front (c’est à dire il se prosterne sur le nez) son soudjoûd n’est pasvalable.° Celui qui se prosterne en levant son nez, son soudjoûd n’est pas valable ° Celui qui se prosterne en levant sa main, son soudjoûd n’est pas valable 

° Celui qui se prosterne en levant son pied, son soudjoûd n’est pas valable.

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Celui qui se prosterne et lève une partie d’un membre comme quelque doigts d’une main ou un doigt, le soudjoûd est valable. De même si quelqu’un lève les doigts de pied mais le pouce du pied touche lesol, la prosternation est valable ; mais le mieux est que tous les doigts touchent le sol.

Ce qui apparait de la parole du prophète “ al yadayn ” (les mains), c’est que la prosternation sur les mains est valable que ce soit sur le dos des mains ou l’intérieur des mains(paumes).Donc si quelqu’un se prosterne sur le dos de la main sa prosternation est valable, mais c’est contraire à

la sounna.Concernant les pieds il faut se prosterner dessus alors qu’ils sont debout afin que les extrémités des pieds soit sur le sol. Et si quelqu’un se prosterne sur le coté du pied, ce n’est pas valable, il fautobligatoirement se prosterner sur les extrémités des pieds comme l’a dit le prophète .

Beaucoup de gens, lorsqu’ils ont envie de se gratter alors qu’ils sont prosternés, lèvent leur main pour se gratter : ceci est interdit, il faut se retenir et lorsqu’ils se lèvent du soudjoûd ils se grattent.Et si quelqu’un le fait, ce qui apparaît c’est que sa prosternation est valable si cela dure un courtmoment et qu’elle n’est pas valable si cela dure toute la prosternation. 

Beaucoup de gens, lorsqu’ils se prosternent, mettent un pied sur l’autre, leur  prosternation n’est pas

valable

3. ce qui apparaît du hadith, c’est que la prosternation est valable même s’il y a entre soit et le lieu de prosternation un obstacle, comme le fait de mettre un mouchoir et se prosterner dessus : c’est valablecar on s’est prosterné sur le front.Mais les savants ont dit qu’il est “ makroûh ” (déconseillé) de se prosterner sur quelque chose qui estsous le front uniquement (c-a-d un obstacle qui se trouve uniquement sous le front et non le reste ducorps), en expliquant que ceci est l’acte des “ râfidah ” (chiite) car les chiites innovateurs font le “ tabarrouk ” (la recherche de bénédiction) avec la prosternation sur la terre qui vient de karbala, et c’est pour cela qu’ils fabriquent des petits morceaux de terre cuite qu’ils couvrent et mettent dans leur  poche, et lorsqu’ils se prosternent ils la posent entre leur front et le sol.Donc si quelqu’un pose un mouchoir uniquement sous le front, les savants ont dit que c’est makroûh

car c’est une ressemblance aux innovateurs “ arrâfidah ” 

4. si on se prosterne sur certains membres, comme le fait de poser les mains sur le sol et poser le frontsur le dos de la main, le soudjoûd n’est pas valable car on a mis comme obstacle avec le sol certainsmembres de la prosternation

5. si on se prosterne sur quelque chose qui est relié à nous comme la ghoutra (voile porté par l’homme) c’est déconseillé (makroûh), sauf pour un besoin (hâdjah).Ainsi Anas Ibn Malik (ra) a dit :

  : « Nous prions avec le prophète durant la chaleur intense, etlorsque l’un d’entre nous ne pouvait poser son front sur le sol, il étalait son vêtement pour se prosterner dessus ». (Sahih Al Boukhâri). La parole « lorsque l’un d’entre nous ne pouvait poser » montre qu’il neconvient pas qu’on se prosterne sur quelque chose de relié à soi, sauf s’il y a un besoin. 

Ainsi, la prosternation sur un obstacle se divise en 3 catégories :- lorsque l’obstacle fait partie des membres de la prosternation, comme le fait de poser le front

sur la main : la prosternation n’est pas valable - lorsque l’obstacle est relié à soi sans faire partie des membres de la prosternation, comme le

fait de poser le front sur une partie de son vêtement ou sur sa ghoutra (voile porté par l’homme) : c’estdéconseillé (makroûh), sauf pour un besoin (hâdjah).

- lorsque l’obstacle est séparé de soi, comme le fait de prier sur un tapis : c’est permis car c’estconfirmé du prophète mais il est “ makroûh ” (déconseillé) de se prosterner sur quelquechose qui est sous le front uniquement (c-a-d un obstacle qui se trouve uniquement sous le front et nonle reste du corps)

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 6. si on est incapable de se prosterner sur un des membres de la prosternation, comme dans le cas où ona une blessure dans un pied et qu’il n’est pas possible de le poser (ou le front), on est exempté de la

 prosternation sur ce membre d’après la parole d’Allah      « craignez donc Allah

autant que vous le pouvez » et la parole du prophète

"et si je vous ordonne une chose faites-en ce que vous pouvez" ; et le plus juste c’est qu’on n’est pasexempté dans ce cas de la prosternation sur les autres membres d’après ces textes. 

Hadith 235, 236 :

On rapporte de Ibni Bouhaynah - – que le prophète - –, lorsqu’il priait,écartait les bras, jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur de ses aisselles. [Hadith agréé].

 :«   ,   ».   .  

On rapporte de Al Barâ Ibni ‘Âzib - - qu’il a dit que le prophète - – adit : « Lorsque tu te prosternes, pose les mains, et lève les coudes ».[Hadith rapporté par Mouslim].

 - -: :«

 , ».  .  

1. dans le soudjoûd on pose les mains (“ al kaffayn ”) sur le sol, on lève les coudes du sol, on écarte les bras des deux cotés jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur des aisselles.

Et ceci est possible pour celui qui porte le “ ridâ ”, car lorsqu’on écarte les bras et qu’on porte un“ridâ” la blancheur des aisselles apparaît. Quant à nos vêtements actuels les aisselles n’apparaissent pas car elles sont couvertes

2. et le fait d’écarter les bras est une sounna et n’est pas obligatoire. Mais si à cause de cela on fait dumal à celui qui est à coté de nous dans la prière, on ne le fait pas. Car pendant la prière en groupe, lesgens sont collés les uns aux autres et ce qui est légiféré c’est qu’ils soient serrés, et à ce moment le faitd’écarter les bras fait du mal à celui qui est à côté. Et il est connu qu’on ne doit pas faire du mal pour faire une sounnah.Mais il ne faut pas poser les coudes sur le sol car le prophète a défendu d’étaler les bras en soudjoûd comme le fait la bête féroce. Mais on les lève sans les écarter si cela provoque unmal au voisin.

Hadith 237 :

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - – que le prophète - –, lorsqu’ils’inclinait, écartait les doigts, et lorsqu’il se prosternait, serrer les doigts.[Hadith rapporté par Al Hâkim].

   , . .  

1. parmi les “moustahabbât” (les actes recommandés) de la prière, il y a le fait d’écarter les doigts dansle roukoû’ alors que les mains sont sur les genoux comme si on tenait les genoux, et il y a le fait de

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resserrer les doigts dans le soudjoûd. Et ceci afin qu’apparaisse la différence entre l’inclinaison et la prosternation.

Si on serre les doigts dans le roukoû’ au lieu de les écarter, mais pas par acte d’adoration, il n’y a pasde péché, mais la sounna c’est de les écarter  

2. concernant le soudjoûd, les savants ont dit qu’il est bien que les doigts soient dirigés vers la qiblacomme cela est rapporté

3. à quelle hauteur pose-t-on les mains sur le sol en prosternation : soit à la hauteur des épaules, ou à lahauteur des oreilles ou à la hauteur du front, tout ceci a été rapporté.

Hadith 238 :

On rapporte de ‘Âicha - – qu’elle a dit : « J’ai vu le prophète - – s’asseoirles jambes croisées lors de la prière ».[Hadith rapporté par Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah. 

- -:«   ». 

, .  - “ Attarabbou’ ” c’est le fait d’être assis sur le sol les jambes croisées (c-a-d en tailleur)

Les savants ont dit que cette position remplace le “ qiyâm ” (position debout) et le roukoû’. Et l’intérêtde cette position est qu’elle est plus reposante et la position debout est plus longue que les autres.

Il y a 3 cas où on remplace la position debout et le roukoû’ par « attarabbou’ » :- dans une prière surérogatoire, même sans raison particulière, car il est permis de prier assis

une prière surérogatoire volontairement- dans une prière obligatoire dans le cas de l’incapacité de prier debout ou en cas de peur d’un

ennemi - lorsqu’on prie derrière un imam qui prie assis depuis le début de sa prière.

Exemple: Quelqu’un pr ie assis pour une prière surérogatoire, lorsqu’il se trouve au moment où ildevrait être debout ou être en roukoû’, il s’assoit en tailleur et non “ mouftarichan ” (position assisehabituellement entre les deux prosternations) ni “ moutawarrikan ” (position du dernier “tachahhoud”). 

Il est également permis de s’assoir en tailleur pour remplacer la position assise entre les deux prosternations et lors du tachahhoud si on ne peut pas prier “mouftarichan” ou “moutawarrikan”, doncen cas de besoin.

Hadith 239 :

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - - qu’il a dit que le prophète - – disait entreles deux prosternations : « Ô Allah pardonne-moi et fais-moi miséricorde et guide-moi et préserve-moi et accorde-moi ma subsistance ».[Hadith rapporté par les quatre sauf Annasâ- î, et la version citée est celle d’Abî Dâwoûd, et qualifiéd’authentique par Al Hâkim]. 

- -     :«

 ,,,,». , ,.  

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1. entre les deux prosternations ont dit : “ 

Allâhoummaghfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî warzouqnî ” comme le faisait le prophète

- “ Allahoummaghfirlî ” : “ Al maghfirah ” c’est le pardon du péché et le “ satr ” (le fait de le cacher) des serviteurs, donc elle comporte deux choses : la première c’est cacher le péché aux gens, ladeuxième est le pardon et le fait d’être épargné de la punition.

- “ Warhamnî ” : C’est arriver au but, qu’Allah nous fasse miséricorde et nous fasse entrer dans samiséricorde.Ainsi avec “ al maghfira ” et “ arrahmah ”, ce qui est détestable disparait et ce qui est aimé est atteint.

- “ Wa’âfinî ” : C’est le fait d’être épargné des maladies du corps, ainsi que des maladies du coeur,d’être épargné de faire du mal aux gens (prendre leur droit), d’être épargné du mal des gens, doncquatre choses.

Et la pire de ces quatre choses ce sont les maladies du coeur - qu’Allah nous en préserve- et elles sontde nombreuses sortes :

* Il y a ce qui est lié à “ al yaqîne ” (la certitude) : La personne est malade de ce côté par le fait qu’elleait des doutes sur ce qu’Allah nous a informé soit à propos de Lui-même ou à propos du jour dernier ou à propos des peuples antérieurs... . Et ceci est arrivé souvent aux “ moutakallimîne ” qui ont reniéce par quoi Allah s’est décrit Lui-même. Et ceci est pire que le doute, car ils ont affirmé que ce quiapparait du Coran et de la sounna n’est pas ce qui est visé, alors ils se sont imaginés des choses et ontmenti à propos d’Allah. 

* Il y a également le chirk (l’association) comme “ arriya° ” (l’ostentation) et aimer être vu des gens etque les gens voient nos adorations ; c’est comme si on voulait faire pour les serviteurs d’Allah et non pour Allah. Le médicament de ceci c’est de savoir que les gens ne nous peuvent aucun bien mais c’estAllah qui détient le bien (annaf’), et que l’on recherche par l’acte la récompense de l’au delà car aveccela la dounyâ ne nous intéresse pas, et ont est insensible au fait que les gens nous vante ou nous

critique.Mais si quelqu’un fait apparaitre les actions aux gens pour qu’ils le prennent en exemple et pratique,ceci est louable car le prophète le faisait.

Exemple : Quelqu’un dit qu’il jeûne le lundi ou le jeudi ou les jours blancs, non pour que les gens lesache, mais avec l’intention de motiver les gens. 

* Il y a également le “ zinâ ” et le fait d’aimer les femmes.

- “ Wahdinî ” : C’est à dire montre moi la vérité (hidâyatou dalâlah) et permets moi (waffiqnî) de lasuivre (hidâyatou tawfîq).Ainsi lorsqu’on dit « Ô Allah guide-moi, on demande 3 choses : la science (hidâyatou dalâlah) et la foi

et les actes –  al ‘amal - (hidâyatou tawfîq).Car parfois quelqu’un n’est pas dans la vérité à cause de l’ignorance car il ne connait pas la vérité, et parfois à cause de l’orgueil donc il connait la vérité mais ne la veut pas. Et le deuxième est pire que le premier car le deuxième est comparable aux juifs car ils connaissaient la vérité et ne l’ont pas suivi, etle premier est comparable aux chrétiens qui voulaient la vérité mais ne l’ont pas suivi (ils n’ont pas eule tawfîq).

- “ Warzouqnî ” : Arrizq comprend tout ce qui permet de maintenir le corps de l’homme, que ce soitdu halal ou du haram, et même le haram est un rizq mais l’homme est puni pour celui-ci et estinterrogé à son propos et il obtient des péchés, alors que le rizq halal ne comporte pas de péchés.Arrizq comprend également ce qui permet de maintenir le “ dine ” (la religion), ainsi le ‘ilm (la

science) est un rizq et le ‘ilm est bien meilleur que les biens car c’est une lumière avec laquellel’homme est guidé et avec laquelle il guide autrui. 

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Ainsi celui qui a beaucoup de biens et les dépenses en sadaqât (aumônes) et “ fîsabîlillêh ” n’est pascomme le savant qui fait profiter aux gens de sa science.De même beaucoup de gens auparavant qui étaient riches, des califes qui dépensaient dans le bien enfaisant profiter les gens et en construisant des mosquées, des écoles, ont été oubliés.Alors que des savants parmi les compagnons, les tâ bi’ines, et ceux après eux, Allah a fait qu’on lesévoque encore pour leur ‘ilm des centaines d’années plus tard.

Bien sur lorsque le croyant dit “Allâhoumma-rzouqnî ” il vise le “ rizq ” halal car il a dit auparavant

“ ihdinî ” 2. les fouqahâ ont dit que ce qui est obligatoire dans ces 5 invocations est la demande de pardon en

disant Allâhoummaghfirlî ou “ rabbighfirlî ”  . Et donc il est permis de s’en

contenter ; mais le mieux est de dire toute l’invocation rapportée. 

Hadith 240 :

On rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - – qu’il a vu le prophète - – prier,et lorsqu’il était dans une rak’a impaire il ne se relevait pas (pour la rak’a suivante) jusqu’às’asseoir complètement ».[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

:« ,   »..  

1. à la première rak’a et à la troisième rak’a, en se levant pour la rak’a suivante le prophètes’asseyait jusqu’à ce qu’il soit complètement assis (c’est à dire au repos), puis il se

levait, c’est ce qu’a dit Mâlik Ibnoul Houwayrith.

Et Malik Ibnoul Houwayrith faisait partie des délégations arrivées chez le prophète laneuvième année de l’hégire, après que le prophète ait atteint l’âge élevé de 61 ans etavait grossi. Et donc lorsqu’il voulait se lever pour la deuxième rak’a ou la quatrième rak’a ils’asseyait puis se relevait en s’appuyant sur les mains (d’après une autre version de ce hadith). Et lefaisait-il comme “ al ‘âd jîn ” (le pétrisseur) c’est à dire les poings fermés, ou les étalent-ils ? L’imamAnnawawi (ra) a désapprouvé le hadith disant “ comme le pétrisseur ” et a dit “ fais attention à ne pasle prendre ” car il n’est pas authentifié du prophète , même si certains l’ont authentifié. Ainsi le prophète s’asseyait puis s’appuyait sur les mains et se levait. Et ceci montrequ’il le faisait par besoin (hâdjah) après avoir vieilli. Mais lorsqu’il était en forme il se levait

du soudjoûd à la position debout sans s’asseoir comme le montre de nombreux hadith.

Cette position assise s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” (position assise de repos), c’està dire que le prieur s’y repose, et donc elle ne comporte pas de takbîr, et pas de dhikr non plus.

Cela montre que ce n’est pas une position assise visée (elle n’est pas faite par acte d’adoration) maisc’est un repos pour que la personne se lève sans fatigue, car Allah aime pour ses serviteurs la facilité→ Et donc l’avis le plus juste concernant cette position assise, c’est que celui qui en a besoin, le mieuxest qu’il ne force pas mais plutôt il s’assoit, comme celui qui est âgé, celui qui est lourd (gros), lemalade, celui qui a une douleur aux genoux. Le mieux est qu’ils s’assoient pour se relever facilementet reposés.Et celui qui n’en a pas besoin, le mieux est de ne pas s’asseoir et se lever directement. C’est l’avis de Al Mouwaffaq (l’auteur de « al moughni ») et de Ibnoul Qayyim

2. le ma°moûm (celui qui prie seul) fait comme l’imam concernant “ djalsatoul istirâhah ”, si l’imams’assoit il s’assoit également, et s’il se relève directement sans s’assoir il fait de même, et ce afin qu’iln’y ait pas de décalage entre l’imam et le ma°moûm 

3. celui qui met en pratique “ djalsatoul istirâhah ” marque un certain temps d’arrêt comme le montrele hadith, contrairement à certains qui la font très rapidement, de sorte qu’ils font une demi-sounna.

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Hadith 241, 242, 243 :

On rapporte de Anas Ibni Mâlik - – que le prophète - – a fait le qounoûtaprès l’inclinaison pendant un mois, faisant ainsi des invocations contre certaines tribus arabes,puis il l’a abandonné. [Hadith agréé].Ahmed et Addâraqoutniy rapporte un hadith similaire et dans la version de Addâraqoutniy ontrouve : « Quant à la prière du soubh, il n’a cessé d’y faire le qounoût jusqu’à ce qu’il quitte cemonde ».

:«   , , ».   .

 ,:«     ». 

On rapporte de Anas Ibni Mâlik - – que le prophète - – ne faisait leqounoût que lorsqu’il faisant des invocations pour des gens ou contre des gens. 

[Hadith qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah]. 

 , .

 

On rapporte de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy - – qu’il a dit : « J’ai dis à mon père : Ômon père ! Tu as prié derrière le prophète - – et Aboû Bâkr et ‘Oumar et ‘Outhmâneet ‘Ali, faisaient-ils le qounoût dans la prière du fadjr ? Il dit : « Ô mon fils, c’est une

innovation » ».[Hadith rapporté par les cinq sauf Aboû Dâwoûd].

:« :! ,,,,   ?

 : ,»., . 1. “al qounoût” a de nombreux sens dans la langue arabe, et également dans la législation : 

- Le silence et le calme : → « et accomplissez la prière pour Allah en

silence »

- L’obéissance générale (la dévotion) → « elle fut parmi les dévoués ». (c-

a-d Maryam)

- La persistance (addawâm) dans la prière → « Est-ce

que celui qui, aux heures de la nuit, reste prosterné et debout … »- L’invocation (addou’â) comme dans le hadith 241.

2. le qounoût dans les prières “ fard ” est rapporté de façon sûr du prophète dans lesahadith, mais dans des occasions, lorsqu’il faisait une invocation pour un peuple comme soninvocation pour les faibles de la Mecque, ou faire une invocation contre un peuple comme soninvocation contre ri’l et dhakwâne (2 tribus arabes).

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Donc la dou’â du qounoût dans la prière fard se fait pour une cause légiférée, mais sans cause il ne faut pas le faire.

Exemple : - Si une mauvaise situation touche les musulmans (exemple : un parmi les musulmansa été fait prisonnier) ont fait dou’a et le qounout, ceci est bien.

- Si un mécréant a fait du mal à un musulman, on fait le qounoût car c’est une descauses.

Le prophète a fait le qounoût pendant un mois et pas plus contre ces peuples. Maisconcernant le qounoût en faveur d’un peuple, le prophète a fait le qounoût jusqu’a ceque Allah les sauvent.Donc il y a une différence entre le qounoût pour éloigner le mal et le qounoût contre celui qui fait lemal : le qounoût pour éloigner le mal se fait jusqu’à ce que le but soit atteint, quant au qounoût contrecelui qui a fait le mal on le limite à un mois comme l’a fait le prophète et on n’ajoute pas à cela

3. il ne faut pas trop allonger la dou’â du qounoût pour ne pas provoquer de difficulté pour les gens(maximum 5 minutes), contrairement à ce que font certains imams pendant ramadâne dans le qounoûtdu witr 

4. le qounoût se fait dans les 5 prières comme cela est rapporté du prophète et nondans une prière particulière

5. s’il n’y a pas de cause, le qounoût n’est pas légiféré. Et le rajout dans la version de Addâraqoutniy disant que le prophète n’a cessé de faire le qounoût dansla prière du soubh jusqu’à ce qu’il quitte ce monde est faible comme l’a dit Ibnoul Qayyim. Et le hadith de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy (ra) montre que c’est une innovation car ni le prophète 

, ni les califes biens guidés ne l’ont fait. 

6. mais malgré cela, si on est avec un imam qui fait le qounoût, l’imam Ahmed (ra) a dit qu’on suit cetimam, on ne se prosterne pas et on ne l’abandonne pas, et on dit “ amîne ” à ses dou’â.

Donc si on prie derrière un imam à la prière du fadjr et que celui-ci fait le qounoût, même si on n’est pas d’avis que c’est légiféré, on le suit et on dit “ amîne ”. Et ceci a un fondement dans la charî’ah. Exemple : Quand le prophète s’est levé sansfaire le premier tachahhoud par oubli, les compagnons l’ont suivi alors qu’ils ont abandonné uneobligation, mais dans le but de la “ moutâ ba‘ah ” (suivi de l’imam).

Et donc on suit celui qui fait le qounoût, car ces points ne font pas partie des choses interdites avec untexte, mais se sont des points d’idjtihêd (effort d’interprétation), et puisque l’imam fait l’idjtihêd et faitle qounoût, on ne fait pas le contraire de la djamâ’ah, car le fait de faire le contraire de la djamâ’ah estun mal et tout le bien est dans l’accord. 

Hadith 244 :

On rapporte de Al Hassen Ibni ‘Ali - - qu’il a dit : « Le prophète - – m’aenseigné des paroles a dire dans le qounoût du witr : « Ô Allah guide-moi avec ceux que tu asguidés, et préserve-moi avec ceux que tu as préservés, et allies-Toi à moi avec ceux à qui Tu t’esallié, et bénis ce que tu m’a donné, et épargne-moi du mal se trouvant dans ce que tu as décrété,car Tu décrètes et personne ne décrète au-dessus de Toi, car celui à qui Tu t’es allié ne peut êtrehumilié, Ton bien est immense Ô notre Seigneur et Tu es le très haut ».[Hadith rapporté par les cinq].Attabarâniy et Al Bayhaqiy ont ajouté : « et n’est pas vainqueur celui dont Tu es l’ennemi ».Annasâ-iy a ajouté à la fin d’une autre version : « et qu’Allah prie sur le prophète ».

Al Bayhaqiy rapporte d’Ibni ‘Abbas - - : « Le prophète - – nousenseignait une invocation à dire dans le qounoût de la prière du soubh ». Et sa chaîne de

transmission est faible.

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 - -;:«  " : , ,   ,

 , ,   , ,   ». .  

   :« ».  :« ».  

  - -:«   ».  .  

1. le hadith de ibn ‘Abbas (fin de ce hadith) est faible et donc on ne le prend pas en compte

2. le hadith de Hassen ibni ‘Ali est “ hassan ” (bon) et certains savants l’ont élevé au degré de“ sahih ” (authentique)

3. ce hadith est une preuve qu’on fait le qounoût dans la prière du witr car le prophètea enseigné à Hassen ibni ‘Ali une invocation à dire dans ce qounoût. Mais le mieux est de ne pas le faire constamment car il n’est pas rapporté du prophètequ’il faisait le qounoût dans sa prière de nuit. Ainsi certains savants ont dit qu’il est légiféréuniquement durant ramadane et d’autres uniquement dans la 2ème quinzaine de ramadane

4. lorsque le prophète enseigne à quelqu’un quelque chose c’est pour lui et pour autre

que lui ; comme le hadith de Ibni Mas’oud (ra) où il dit que le prophète lui a enseignéle tachahhoud.Et le prophète n’a pas défini une règle pour une personne en particulier pour sa personne même mais pour une situation qui peut concerner la communauté.Et les “ ahkâm ” (règles) sont liées à leurs causes, et donc quand la cause est présente pour une personne la règle s’applique sur lui 

5. dans la parole “ le prophète m’a enseigné des paroles à dire dans le qounoût du witr ” il y a uneréponse à ceux qui disent qu’il est interdit de rajouter des paroles dans le qounoût en plus de ces paroles. En effet ceci montre qu’il y a d’autr es paroles et les paroles citées ici sont une catégorie des paroles que l’on dit. Et donc si on ajoute des dou’â en plus de celles-ci dans le qounoût du witr il n’y a pas de mal, car le

 prophète n’a pas limité. 

Hadith 245 :

On rapporte de Abî Hourayrah – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Lorsque l’un d’entre vous se pose au sol, qu’il ne se pose pas comme le fait le chameau, et qu’ilposes les mains avant les genoux ».[Hadith rapporté par les trois].

Ce hadith est plus fort (dans le degré d’authenticité) que le hadith de Wâ-il Ibni Houdjr– disant : « J’ai vu le prophète - –, lorsqu’il se prosternait, poser les genoux avant

les mains ».[Hadith rapporté par les quatre].

Le premier a un « châhid » (témoin) dans le hadith de Ibni ‘Oumar - - qualifiéd’authentique par Ibni Khouzaymah, et Al Boukhâriy l’a cité en tant que hadith « mou’allaq » (sansla fin de la chaîne de transmission) et « mawqoûf » (c’est la parole du compagnon Ibnou ‘Oumar). 

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 : :«    ,   »..

 :«     ». .

 , .

 Quand on veut faire la première prosternation en partant de la position debout, pose-t-on d’abord lesmains ou les genoux ?

Ibnou Hadjar dit que le hadith de Abî Hourayra est plus authentique que celui de Wâ-il Ibni Houdjr,c’est comme s’il voulait dire qu’il y a contradiction entre les deux hadith.Mais le plus juste c’est que les deux montrent la même chose : que la sounnah c’est de poser lesgenoux avant les mains, mais le hadith de Wâ-il Ibni Houdjr est une sounna “ fi’liyyah ” (acte) et lehadith de Abî Hourayra est une sounna “ qawliyyah ” (par la parole) où il informe que le prophète

a défendu de poser ses mains avant les genoux dans la prosternation.

En effet, dans le hadith de Abî Hourayra (ra) le prophète a dit « qu’il ne se pose pasau sol comme le fait le chameau » ; et si nous regardons le chameau lorsqu’il se pose au sol, nousvoyons qu’il commence par ses mains (ses pattes avant) et il n’y a pas de doute là dessus, toute personne qui a vu le chameau sait qu’il commence par les mains avant les pieds. Donc si on pose lesmains avant les genoux en faisant le premier soud joud on fait comme le chameau lorsqu’il s’accroupit,

et le prophète a défendu de faire cela. Et donc s’il a défendu de s’accroupir comme lechameau c’est qu’il faut poser les genoux avant les mains comme il l’a fait d’apr ès lehadith de Wâ-il Ibni Houdjr.→ Donc il ne faut pas poser les mains en premier, et donc il faut poser les genoux en premier.Et avec cela, les deux hadith sont en accord et l’un n’annule pas l’autre. 

Si quelqu’un dit : “Que dites-vous de la parole dans le hadith de Abî Hourayra « et qu’il pose lesmains avant les genoux » ? Nous disons ce qu’a dit le grand savant Al-Hâfidh Ibnoul Qayyim (ra) : ceci fait partie de ce qui étéinversé par le rapporteur, c’est comme si le rapporteur voulait dire “ et qu’il pose les genoux avant lesmains ” mais il a inversé et a dit “ qu’il pose les mains avant les genoux ”. Et ceci peut arriver, uneerreur de l’être humain est possible. Et si nous ne disons pas cela, la première partie du hadithcontredirait la fin du hadith car le prophète a défendu de s’accroupir comme le fait lechameau, et ceci est une interdiction de commencer par poser les mains, et la fin du hadith montrequ’il faut commencer par poser les mains donc il serait contradictoire. Et on doit se baser sur la règle et non sur la conséquence, et la règle ici c’est “ qu’il s’accroupisse pascomme le fait le chameau ” et la conséquence ici c’est “ qu’il pose les mains avant les genoux ”. Laconséquence ne correspond pas à la règle, et donc comme l’a dit Ibnoul Qayyim (ra), le rapporteur ainversé.Et ceci n’est pas impossible et Ibnoul Qayyim a évoqué dans Zâd Al Ma’âd de nombreux exemples parmi les ahadith authentiques qui se trouvent dans Al boukhari et autre où il y a eu inversion chez lerapporteur car celui ci n’est pas infaillible. 

Exemple : Le hadith disant qu’il restera dans le feu un vide, alors Allah créera des gens qu’il entreraen enfer jusqu’à ce que celui ci soit plein. Ici il y a eut une inversion car l’endroit où il restera un videest le paradis, il restera un vide après que ceux du bas monde y soit entré, alors Allah créera des gensqu’il entrer a au paradis par Sa miséricorde et Sa bonté.

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Quant à l’enfer il n’y restera pas de vide, mais plutôt elle dira “ hal mimmazîd ” (Y en a-t-il encore ?) jusqu’a ce que le Seigneur y mette son pied et elle dira “ Qat ! Qat ! ” (Cela suffit ! Cela suffit !). Etdonc l’inversion chez les rapporteurs est quelque chose de possible car l’homme fait des erreurs. 

Certains disent que le chameau se pose sur les genoux car ses genoux sont dans ses mains (ses pattesavant). Nous disons que ceci est vrai mais le prophète n’a pas dit “ qu’il nes’accroupisse pas sur ce sur quoi s’accroupit le chameau ” mais il a dit “qu’il ne s’accroupisse pascomme s’accroupit le chameau ” et donc l’interdiction concerne “ assifah ” (ce qui apparaît, la

description) et non le membre sur lequel on se prosterne, et donc entre les deux il y a une grandedifférence.

Et donc si on se prosterne pour le premier soudjoûd en venant de la position debout, on pose d’abordles genoux, puis les mains, puis le front et le nez, et ceci est l’ordre naturel du corps :on descend ce quiest le plus bas puis ce qui juste après … . Et on lève ce qui est le plus haut puis en suivant. En serelevant on commence par le front, puis les mains, puis les genoux.

Et nous disons : si la personne est dans l’incapacité, que ce soit du à la lourdeur de son corps, ou lamaladie, ou une douleur dans les genoux, il n’y a pas de mal à poser les mains en premier car ceci estun besoin.Et c’est ce à quoi a fait référence l’Imam Al boukhari (ra) en citant le hadith de Ibni ‘Oumar (ra) qu’a

utilisé Ibnou Hadjar comme témoin (appuie) au hadith de Abî Hourayah : lorsque Ibnou ‘Oumar (ra) avieilli il s’est alourdi au point de prier assis en tailleur et non “ mouftarichan” (position assise habituelle), et donc lorsqu’il voulait se prosterner, comme d’autres personnes âgées pour qui lesoudjoûd en partant de la position debout est difficile, il posait ses mains avant les genoux. Et donc cehadith ne vient pas renforcer le hadith de Abî Hourayah contrairement à ce qu’à dit Ibnou Hadjar, car I bnou ’Oumar disait que ses jambes ne pouvaient pas le porter, car il avait vieillit et s’était alourdi. 

Hadith 246 :

On rapporte Ibni ‘Oumar - – qu’il a dit : « Lorsque le prophète - – s’asseyait pour le tachahhoud, il posait la main gauche sur le genou gauche, et la main droite sur legenou droit, et faisait le signe de 53 avec ses doigts, et montrait du doigt avec l’index ».[Hadith rapporté par Mouslim].Et dans une autre version de Mouslim : « Et il a fermé tous les doigts, et a fait signe avec l’index ».

- -:«  , , , 

».  

:«  ,  ». 1. ce hadith concerne la position des mains dans la position assise pour le “ tachahhoud ” (attahiyyât).Que ce soit pour le premier ou le deuxième tachahhoud, on pose la main droite sur la cuisse droite oule genou droit et la main gauche sur la cuisse gauche ou le genou gauche.

La main droite a 2 positions possibles :- On plie l’annulaire et l’auriculaire (c’est à dire fermés) et on fait un cercle avec le pouce et le

majeur et l’index est levé (comme si on faisait signe).- On plie tout les doigts à part l’index (c-a-d qu’on plie le majeur, l’annulaire, l’auriculaire, et

le pouce est contre le majeur) et on lève l’index. 

La main gauche : on la pose avec les doigts dépliés (à plat) et les cinq doigts liés les uns aux autres(resserrés) et les bouts des doigts sont dirigés vers la qibla.

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Tout ceci concerne le tachahhoud dans le hadith de Ibnou ‘Oumar.

2. et dans une autre version du hadith de Ibnou ‘Oumar (ra) il est dit “ lorsqu’il s’asseyait dans la prière ” sans préciser que c’est lors du tachahhoud.Et dans ce cas faut-il soumettre le hadith général au hadith précis ou nous disons que “ le fait de citer un cas qui entre dans le cas général avec une règle qui ne s’oppose pas au cas général ne revient pas à particulariser » ?Le deuxième est plus juste. Et donc le hadith de Ibnou ‘Oumar où est cité particulièrement le

tachahhoud entre dans le hadith général, mais c’est juste un des cas qui est cité. Et donc la règle esttirée du hadith général.Ainsi lorsqu’on s’assoie dans la prière, que se soit dans le tachahhoud ou autre, la main droite est en positionnée comme dans le tachahhoud.Et ce qui vient appuyer cette conclusion, est qu’il n’y a pas de description du positionnement de lamain droite autre que celle-ci qui soit rapportée. Et donc celui qui dit qu’entre les deux prosternations, il posait la main droite étendue (les doigts dépliés) sur la cuisse, nous lui demandonsoù la preuve (dalil) ?De plus ce qui veut appuyer cette conclusion, c’est que dans le mousmad de l’imam Ahmed (ra) il y aun hadith de Wâ-il Ibnou Houdjr qui dit clairement que lorsque le prophète s’asseyaitentre les deux soudjoud il pliait ses doigts, comme dans le hadith de Ibn ‘Omar (246). 

3. dans ce hadith il est dit “ achâra ” (il faisait signe), et le fait de faire signe est différent du fait de bouger le doigt.Et donc l’index reste levé et Ibnoul Qayyim a dit qu’il faut courber le bout de l’index. 

Faut-il le remuer ou pas ? Il est rapporté deux versions du prophète :- Dans certaines versions, il ne le remue pas.- Dans certaines versions, il le remue et fait dou’a avec. 

Et donc il faut réunir entre ces deux situations : cela veut dire qu’on le remue donc on le lève à chaquedou’â c’est à dire à chaque phase où il ya une dou’â on le remue vers le ciel. Et ceci correspond à lalogique car on demande à Allah et Allah est en haut et donc on fait signe dans la dou’â vers l’élévationd’Allah. Et lorsqu’on ne fait pas dou’â, on le lève sans le remuer.

Hadith 247 :

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Mas’oud - – qu’il a dit : « Le prophète - – nous a regardé et a dit : « lorsque l’un d’entre vous prie qu’il dise : Les salutations sont à Allah,ainsi que les prières et les bonnes choses ; que le salut soit sur toi ô prophète, ainsi que lamiséricorde d’Allah et Sa bénédiction ; que le salut soit sur nous et sur les serviteurs d’Allahpieux ; j’atteste qu’il n’y a aucune divinité (méritant d’être adorée) si ce n’est Allah, et j’atteste queMouhammed est son serviteur et son envoyé. Puis qu’il choisisse les invocations qu’il préfère etinvoque avec » ».[Hadith agrée. Et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy]. 

Annasâ-iy rapporte : « Nous disions avant que le tachahhoud nous soit rendu obligatoire … ».

Ahmed rapporte : « Le prophète - – lui a enseigné le tachahhoud et lui a ordonné del’enseigner aux gens ».Mouslim rapporte d’Ibni ‘Abbas - – qu’il a dit : « Le prophète - – nousenseignait le tachahhoud en disant : « Les salutations bénies les prières sont pour Allah … » ».

:«    :"  : ,,, 

 ,   , , 

,   , ».   , .

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 :«      … ».

 :« , ».

 : :« " :

 ...» . 

1. Allah nous a rendu obligatoire le fait de faire le tachahhoud dans la prière comme l’a dit ‘AbdoullahIbn Mas’oud : “ Nous disions avant que le tachahhoud nous soit rendu obligatoire : “ assalâmou‘alallâhi min ‘ibâdih, assalâmou ‘alâ djibrîl, assalamou ‘alâ mîkâ-îl, assalâmou ‘alâ … wa … ” alors le prophète dit : “ Ne dites pas assalâmou ‘alallah (que le salut soit sur Allah) car Allahest « assalâm » (le salut). Car si on dit “ assalâmou ‘alallâh ” on pourrait croire qu’Allah a un manque(naqs) et donc il a dit que c’est Lui le salâm, c’est à dire celui qui est dépourvu de toutmanque (naqs) et tout défaut, car Il a les attributs complets comme Allah a dit :

→ « Tandis qu'à Allah (Seul) est le qualificatif suprême. Etc'est Lui le Tout Puissant, le Sage ».

Donc le tachahhoud est une obligation.Mais est ce que c’est un pilier de la prière (roukn) sans lequel la prière n’est pas valable, ou c’est un“ wâdjib ” sans lequel la prière est valable ?Le dernier tachahhoud est un pilier sans lequel la prière n’est pas valable.Et le premier tachahhoud est “ wâdjib ”, c’est à dire que si on l’abandonne volontairement la prière estannulée, et si on l’abandonne par oubli on le rattrape (remplace) par la prosternation de distraction. La preuve de ceci est qu’un jour le prophète  s’est levée du soudjoud sans faire le premier tachahhoud dans la prière du dhohr, et il ne s’est pas rassis, et lorsqu’il a terminé la prière et que les

gens attendaient qu’il fasse le salut final, il a fait deux prosternations puis a fait le salut final. Ceci prouve que le premier tachahhoud n’est pas un pilier, sinon le prophète aurait du lerefaire quelque soit la situation.Quant au second c’est un pilier 

2. sa description:

- Attahiyyâtou lillêh : Toutes les glorifications du coeur et de la langue et du corps sont pour Allah, personne ne mérite la glorification sans limite à part Allah. Quant à la glorification d’autre que lui, elleest limitée et pas totale, sinon on donne de l’importance à son père, sa mère, le plus grand que soit, son professeur, celui qui le mérite parmi les humains. Mais ceci est une glorification (ta’dhîm) limitée.Mais la glorification complète et totale est pour Allah.

- Wassalawât : Toutes les prières sont pour Allah, on ne prie pour personne à part Allah. Et celui qui prie pour autre qu’Allah a mécru, et même celui qui fait une seule prosternation pour autre qu’Allah amécru.

- WaTTayyibât : Toutes les bonnes choses sont pour Allah, tout d’abord Allah est bon, Ses attributssont bons, Ses actes sont bons, Ses lois sont bonnes, et Il n’accepte que ce qui est bon. 

Le prophète a dit → “ Allah est bon, Il n’accepte que ce

qui est bon ”. (Sahih Mouslim).

Quant à autre qu’Allah, il y a en lui du bon et du mauvais.

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 - « Achhadou allâ ilâha illallâh » : C’est un témoignage du coeur et de la parole que personne nemérite d’être adoré à part Allah. Et tout ce qui adoré en dehors d’Allah est faux et la vrai divinité c’estAllah. Donc l’adoration doit être pour Lui, la glorification pour Lui, la peur de Lui, la crainte de Lui, “ le tawakoul ” (le fait de placer sa confiance) en Lui.

- « Wa achhadou anna mouhammadan ‘abdouhoû wa rassoûlouh » : Mouhammed Ibnou ’Abdillêh lehâchimite, le qoureychite , c’est l’esclave d’Allah et son envoyé (messager). C’est un

esclave d’Allah, qui s’humilie devant Lui, Lui obéit et il n’a pas de part dans la seigneurie ; et lorsquequelqu’un a dit au prophète “ machâ Allahou wa chi°ta ” (ce qu’Allah a voulu et quetu as voulu), le prophète lui a dit « as-tu fais de moi un égal à Allah ? Mais plutôt “ machâ Allahou wahdah ” » (ce qu’Allah a voulu Seul). Le prophète n’a aucun droit dans l’adoration, mais plutôt celui qui l’adore, si le prophète était présent, il le combattrait. Et donc ceux qui s’en remettent au prophète

et lui vouent leur crainte et leur peur, sont des associateurs d’une grande association (chirk akbar), qui sortent de l’islam. Et comme l’a si bien dit Mouhammed Ibnou ’Abdilwahhâb (ra) : ’abdoun lâ you’bad, wa rasoûloun lâyoukaddhab ” (un serviteur qui n’est pas adoré, et un messager qui n’est pas renié).

Les gens à propos du prophète se sont divisés en 3 catégories :

- Les gens qui ont exagéré à son propos, ils l’ont adoré et considéré comme une divinité et ilsl’invoquent lorsqu’un mal les touche.- Des gens qui l’ont renié et ont dit qu’il n’est pas un messager ou que c’est un messager 

uniquement pour les arabes.- Des gens qui ont cru en lui et qu’il est le messager d’Allah et l’esclave d’Allah. Nous

demandons à Allah qu’Il nous fasse faire par tie de cette dernière catégorie

3. dans le hadith de Ibni ‘Abbas il y a une autre façon de faire le tachahhoud (le début est différent etla fin est la même).Le plus juste c’est qu’il est mieux de varier en récitant parfois le tachahhoud cité par Ibni Mas’oud et parfois le tachahhoud cité par Ibni ‘Abbas, afin de mettre en pratique les 2 hadiths. 

Hadith 248 :

On rapporte de Fadâlah Ibni ‘Oubeyd - – qu’il a dit : « Le prophète - – aentendu un homme invoquer Allah dans sa prière, mais sans louer Allah et sans prier sur leprophète - –, il dit alors : « Celui-ci s’est empressé ». Puis il l’appela et dit : « Lorsquel’un d’entre vous prie qu’il commence par louer son Seigneur et Le vanter, puis qu’il prie sur leprophète, puis qu’il invoque Allah avec ce qu’il veut ».[Hadith rapporté par Ahmed, et les trois, et qualif ié d’authentique par Attirmidhiy et Ibnou Hibbâneet Al Hâkim].

 :« , ,  " :" ,

   :"     , ». ,, , ,

 Ce hadith est général car le prophète n’y détaille pas comment louer Allah etcomment le vanter et comment prier sur le prophète . Il peut être expliqué par letachahhoud, car dans le début du tachahhoud il y a le fait de vanter Allah, puis le salut sur le prophète

et les serviteurs d’Allah pieux, puis la prière sur le prophète , puis onfait dou’â. Donc ce hadith concerne le tachahhoud.

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 Hadith 249 :

On rapporte de Abî Mas’oûd Al Ansâriy - – qu’il a dit : « Bâchîr Ibnou Sa’d -– a dit : « Ô messager d’Allah ! Allah nous a ordonné de prier sur toi, comment alors devons

nous prier sur toi ? ». Il se tut - –, puis dit : « Dites : Ô Allah prie sur Mouhammed(c-a-d vante le auprès de Toi) et ceux qui ont suivi Mouhammed, de même que Tu as prié surIbrâhîm, et béni Mouhammed et ceux qui ont suivi Mouhammed, comme tu as béni Ibrâhîm, danstous les mondes, Tu es celui qui loué et glorifié ; et pour le salut c’est comme vous le savez » ».

[Hadith rapporté par Mouslim]Ibnou Khouzaymah a ajouté dans ce hadith : « Comment alors devons nous prier sur toi lorsquenous prions sur toi dans notre prière ».

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 ,  , , , 

     . ».  . :« , ».

 1. dans le tachhahhoud il y a également la prière sur le prophète . Les compagnons ontdemandé au prophète : « Nous avons su comment te saluer, mais comment devons-nous prier sur toi sinous prions sur toi dans la prière ? ». Il a répondu : dites “ Allâhoumma salli ’alâ Mouhammad ... ”.

Mais ceci concerne le dernier tachahhoud. Quant au 1er tachahhoud il se termine à la parole “ waachhadou anna mouhammadan ‘abdouhoû wa rassoûlouh ” puis on se lève. Et Ibnoul Qayyim dans son livre Zâd al ma’âd a dit qu’il fait partie de la voie du prophèteµ

d’alléger le premier tachahhoud, car le prophète l’allégeait comme s’il était assis sur des pierres brulantes

2. explication de la prière sur le prophète :- « Allâhoumma salli ‘alâ mouhammadin wa ‘alâ âli mouhammad » : « âli mouhammad » onl’explique ici par ceux qui l’ont suivi dans sa religion.Mais s’il est dit “ Allâhoumma salli ‘alâ mouhammad wa ‘alâ âlihi wa ashâbihi wa atbâ’ihi ”, la parole“ âlihi ” veut dire alors les croyants parmi ses proches, et la parole “ ashâbihi ” veut dire sescompagnons, et le compagnon est celui qui s’est réuni avec le prophète (c’est à direen sa présence) en croyant en lui et est mort avec cette croyance, qu’il ait été avec lui pendant unelongue durée ou une courte durée.

- « Kamâ sallayta ‘alâ ibrâhîm wa ‘alâ âli ibrâhîm » : Cette parole est un “ tawassoul ” par les actesd’Allah. C'est-à-dire « de même que tu as été bienfaisant en priant sur Ibrâhîm et ceux qui ont suiviIbrâhîm, alors sois bienfaisant en priant sur Mouhammed et ceux qui ont suivi Mouhammed ».

- « Innaka hamîdoun madjîd » : Tu es loué et Tu a la grandeur et le pouvoir.

- « Allâhoumma bârik ‘alâ mouhammad …. innaka hamîdoun madjîd » : al barakah est l’augmentationdu khayr (bienfait) et sa persistance et son développement, que ce soit avec la science ou les biensmatériels ou les enfants ».

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Hadith 250 :

On rapporte de Abî Hourayrah - – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Quand l’un de vous fait le tachahhoud qu’il demande la protection d’Allah contre 4 choses endisant : « Ô Allah je Te demande la protection contre le châtiment de djahannam (l’enfer), etcontre le châtiment de la tombe, et contre l ’épreuve de la vie et de la mort, et contre le mal del’épreuve du faux messie ».[Hadith agréé].Et dans une version de Mouslim on trouve : « Lorsque l’un de vous termine le derniertachahhoud ».

 : :«  , : , ,

   ,   ».   .

 :« ». 1. parmi les dou’â que l’on fait dans le dernier tachahhoud, il y a la demande de protection de ces 4choses.Certains savants ont dit que c’est une obligation car le prophète a ordonné de laréciter.Et le tâbi’iy Tâwous (ra), lorsque son fils lui a dit qu’il avait prié sans réciter cette dou’a, il lui a dit derecommencer la prière, ce qui montre son importance.

2. Explication de cette dou’a :- « Ô Allah je Te demande la protection contre le châtiment de djahannam » : ceci englobe la demandede protection contre les péchés qui sont la cause faisant entrer en enfer, et le fait d’entrer en enfer 

après avoir fait les péchés.Donc cela englobe le fait d’abandonner les péchés et le fait qu’Allah acce pte le repentir du serviteur après avoir fait les péchés.« Djahannam » est un des noms de l’enfer, et il a été appelé ainsi en raison de son aspect ténébreux – ilne s’y trouve pas de bien ni de lumière – et en raison de sa grande profondeur.

- « Et contre le châtiment de la tombe » : le châtiment de la tombe est confirmé par le Coran et lasounna et le consensus des musulmans :

* Le Coran : Allah a dit :      → « le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l'Heure arrivera (il sera dit): "Faitesentrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment" ». Ce verset montre que les suiveurs de pharaon

seront châtiés avant le jour de la résurrection, et ceci est le châtiment de la tombe.* La sounna : il est rapporté dans les 2 sahih le hadith de Ibni ‘Abbâs qui a dit : « Le prophète passa près de deux tombes à Médine et dit : « leurs occupants sont certes châtiés et

cela pour peu de choses (c'est-à-dire que ces choses ne leur paraissaient pas grand-chose au momentoù ils les faisaient) : l’un d’eux ne se nettoyait pas après avoir uriné (ou ne se cachait pas quand ilurinait dans une version du hadith) et l’autre se livrait au colportage (« annamîmah ») » etc.

: : ....

 * Le consensus : les musulmans n’ont cessé d’invoquer Allah avec cette dou’â dans leurs

 prières, et ils ne demandaient pas protection contre quelque chose auquel ils ne croient pas.

Celui qui doit subir le châtiment est châtié aussitôt qu’il part vers l’au-delà. Donc il est possible qu’endébut de journée il soit protégé dans sa famille et dans les bienfaits dans sa demeure, et qu’en fin de journée il soit châtié dans sa tombe, qu’Allah nous en préserve. 

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 Si quelqu’un n’est pas enterré, comme quelqu’un qui est mort dans la nature et a été mangé par les bêtes féroces, comment est-il châtié ? L’âme est châtié, car l’âme reste et ne peut être mangée par les bêtes féroces. Donc si le corps ne peut être châtié, l’âme est châtiée.Et il est possible qu’Allah reconstitue le corps d’une façon que nous ne connaissons pas, comme dansl’histoire de l’homme qui avait été injuste envers lui-même et craignait le châtiment d’Allah ; il ademandé à ses proches de le brûler après sa mort pour éparpiller ses cendres dans la mer afin d’éviter le châtiment d’Allah ; Allah l’a reconstitué et lui a demandé la raison pour laquelle il avait fait cela, et

il a répondu qu’il l’avait fait par crainte du châtiment d’Allah ; alors Allah lui a pardonné car ce quil’avait poussé à faire cela était sa foi en Allah et en sa punition, mais il pensait être épargné en faisantcela, donc il a fait cela en faisant une mauvaise interprétation et non parce qu’il doutait de la capacitéd’Allah.

- « et contre l’épreuve de la vie et de la mort » :* L’épreuve de la vie est de 2 sortes : l’ignorance et l’obstination. L’épreuve de l’ignorance est le fait que la vérité ne nous apparaisse pas, et qu’on ne la suive pas. Etdonc on agit dans l’égarement, comme cela est arrivé à de nombreux groupes qui sont apparus dansl’islam et ont adoré Allah avec des adorations n’ayant aucun fondement. L’épreuve de l’obstination est le fait qu’on connaisse la vérité mais qu’on désire le contraire. Commele fait de savoir que la fornication est interdite et la faire quand même, ou que le fait de boire de

l’alcool est interdit et le faire quand même, ou que le ribâ (usure) est interdit et le faire quand même,ou que la tromperie (al ghichch) est interdite et la faire quand-même, ou que le fait de d’abandonner la prière est une mécréance et l’abandonner quand même … . 

* L’épreuve de la mort : il est dit qu’il s’agit de l’épreuve de la tombe ; lorsque le mort est enterré etque ses proches qui l’aiment le quittent et qu’il entend leur pas, 2 anges viennent l’interroger concernant 3 choses, en lui disant : « Qui est ton Seigneur ? Quelle est ta religion ? Qui est ton prophète ? ». Le croyant - qu’Allah nous compte parmi eux – dira « Mon Seigneur est Allah, mareligion est l’islam, mon prophète est Mouhammed ». Alors un annonciateur du ciel annoncera « Monserviteur a été véridique », et sa tombe sera élargie, et une porte donnant sur le paradis lui sera ouverte,et il ser a mieux que lorsqu’il était dans le bas monde. Quant à l’hypocrite, et celui qui était dans le doute –  qu’Allah nous en préserve – il dira « ha ha je ne

sais pas, j’ai entendu les gens dire quelque chose alors je l’ai dit » pour chacune des 3 questions. Alorsannonciateur du ciel annoncera « Mon serviteur a menti », alors il sera frappé avec un bâton en fer immense, et il criera d’un cri que toute chose entendra à part les hommes et les djinns. 

Il est dit également l’épreuve de la mort est l’épreuve au moment de mourir, car c’est un moment trèsdifficile. A ce moment –  qu’Allah nous préserve de l’égarement - satan vient à l’être humain et essaiede le faire douter, il lui dit « suit la religion juive, suis la religion chrétienne » afin que lorsqu’on luidira « dis lâ ilâha illallâh » et il dise « non ».Ceci est également une épreuve immense qu’a évoqué le prophète .Il est rapporté que l’imam Ahmed (ra) était en train de mourir, et qu’il s’évanouissait et disait« éloigne-toi, éloigne-toi », et lorsqu’il reprit conscience on lui demanda pourquoi il disait ceci, ilrépondit « satan est venu devant moi et m’a dit « tu m’as battu ô Ahmed (c-a-d je n’ai pas réussi àt’égaré) » alors je lui ai dit « éloigne-toi, éloigne-toi » ». Il disait ceci car, tant que l’âme est dans lecorps, est n’est pas à l’abri et on peut mourir avec une mauvaise fin, et tout ce qu’on aura fait seraannulé.Ainsi celui dont la dernière parole dans le bas monde sera « lâ ilâha illallâh » entrera au paradis.

- « et contre le mal de l’épreuve du faux messie » : l’épreuve du faux messie fait partie de l’épreuve dula vie, mais il l’a cité particulièrement car c’est l’épreuve la plus grande dans ce bas monde. Il n’y a pas, depuis la création de Âdam jusqu’à l’heure de la résurrection, d’épreuve plus grande que celle dudadjjâl (le faux messie). C’est un homme malicieux qu’Allah enverra et auquel il donnera des miracles pour éprouver les créatures. Il sortira entre le châm et l’Irak, et 70 000 juifs d’Ispahan (en Iran) lesuivront pour le soutenir. Au départ il dira aux gens qu’il est un prophète, et lorsqu’il verra que les

gens l’auront suivi il prétendra être un dieu et qu’il faut l’adorer, ce que feront certains. Parmi sestentations, il viendra aux gens et els appellera à croire en lui et à mécroire en Allah ; s’ils croient en luialors leurs plantations poussent et leurs troupeaux ont les mamelles pleines, et s’ils lui désobéissent ilsconnaissent la disette et perdent leurs troupeaux. Et parmi ses tentations, il donne l’ordre au ciel et la

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 pluie tombe et il donne l’ordre à la terre et elle se recouvre de verdure. Et parmi ses tentations, il coupeun homme en 2 de haut en bas et marche entre ces 2 parties, puis il lui ordonne de revivre et il serelève vivant, mais cet homme clamera que c’est le dadjjâl à propos duquel le prophète 

nous a informé.Ainsi l’épreuve du dadjjâl est une épreuve immense. Et ce qui est visé ici c’est le grand dadjjâl quiviendra à la fin des temps. Mais sinon il y aura de nombreux dadjjâloûn mais leur épreuve estinférieure à celle du grand dadjjâl.Et le prophète a informé qu’il n’y a pas un messager sans qu’il n’ait mis en garde sa communauté

contre le dadjjâl, car ils ne savaient pas quand il sortirait.Hadith 251 :

On rapporte de Abî Bakr Assiddîq - – qu’il a dit au prophète - – :« Enseigne-moi une invocation a dire dans ma prière ». Il dit : « Dis : « Ô Allah j’ai commisbeaucoup d’injuste envers moi-même, et personne ne pardonne les péchés si ce n’est Toi, alorspardonne-moi d’un pardon venant de Toi, et fais-moi miséricorde, c’est Toi le Pardonneur leMiséricordieux » ».[Hadith agréé].

:«  ." : , , ,, ».   .

 1. Aboû Bakr (ra) est le premier calife après le prophète . De nombreux signesmontrent que c’est comme si le prophète l’avait désigné calife des musulmans après lui : le prophète

l’a désigné imam pour les musulmans quand il était malade et proche de la mort, etégalement lors du pèlerinage la neuvième année de l’hégire... . Tout ceci montre qu’il est le califeaprès le prophète et il y a un consensus de “ ahlou-sounna ” là dessus. Puis ‘Oumar 

(ra) fut le deuxième calife par désignation de Aboû Bakr (ra), et ceci est du à la connaissance de AboûBakr et le fait qu’il savait ce qu’aimait le prophète . Car ‘Oumar et Abou bakr étaientles deux seuls ministres du prophète . Ils partaient avec lui tous les deux et revenaientavec lui tous deux, et il disait “ je suis parti, moi, Aboû Bakr et ‘Oumar, je suis venu,moi, Aboû Bakr et ‘Oumar. Et donc lorsque les râfidah (chiites) ont demandé à Zayd Ibn ‘Ali Ibnoul Housseyn (ra) ce qu’il disaitsur Abou Bakr et ‘Oumar, il les a vanté et a dit : ” Ce sont les ministres de mon grand - père ” c’est àdire le prophète . Les rafidites l’ont désapprouvé et ce qu’on appelle “ azzaydiyah ”(les zaydites) l’ont suivi. Puis les “ râfidah ” se sont divisés en de nombreux groupes : certains, leur égarement est allé jusqu’àla mécréance en Allah et la sortie de l’islam, et certains proche de cela, et d’autres moins que cela. 

Aboû Bakr était le plus proche des compagnons du prophète , et lorsqu’on lui ademandé quelle était la personne qu’il aimait le plus il a dit “ ‘Âicha ”, puis parmi les hommes il a dit« son père ». Abou bakr lui est donc plus aimé que ’Oumar, plus aimé que ‘Ali, plus aimé que‘Outhmâne, plus aimé que Al ’Abbâs.Et donc nous faisons de même.

Lorsqu’ont sait ceci, et que celui qui interroge le prophète est Aboû Bakr, et que le prophète est le meilleur conseiller envers les créatures et celui qui sait ce qui estmeilleur pour les créatures, on comprend la valeur de cette question et la valeur de cette réponse.C’est Abou Bakr qui demande au prophète de lui enseigner une dou’â à dire dans sa prière et la prière est la meilleur des adorations du corps.

Et donc cette dou’â fait partie des meilleures dou’â

2. à quel moment cette dou’a est prononcée : est ce dans le soudjoûd, dans le tachahhoud ou dans la position debout ?

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Le plus proche c’est deux endroits : dans le soudjoûd et après le tachahhoud, car il y a des hadiths quimontrent que se sont des moments où il faut faire des dou’â (hadith 247,230).L’essentiel est de faire cette dou’â dans la prière.

Hadith 252 :

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - – qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète- –, et il faisait le salut final à sa droite en disant « asslâmou ‘alaykoum warahmatoullâhi wa barakâtouh » et à sa gauche en disant « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi

wa barakâtouh ».

:« " :  " " :  

.  

Dans ce hadith Wâ-il Ibni Houdjr rapporte que le prophète a dit « asslâmou‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh » à droite et à gauche.Cette façon de faire, les savants ont divergés dessus, est-elle sûr ou pas, car la majorité des savants duhadith disent que ce hadith est faible avec l’ajout “ wa barakâtouhou ”.

Si ce hadith est authentique alors le mieux est de faire le salut de cette façon parfois, mais pas tout letemps, et le plus souvent de dire « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » car ceci est rapporté defaçon sûr et dans la majorité des ahadith.Ainsi les fouqahâ hambalites ont dit que le mieux est de ne pas ajouter “ wa barakâtouhou ” car cette parole n’est pas rapportée de façon sûre. Et c’est ce qui apparaît être le plus juste. 

Hadith 253 :

On rapporte de Al Moughîrah Ibni Chou’bah - – que le prophète - – disaità la fin de chaque prière obligatoire : « Il n’y a aucune divinité (méritant d’être adorée) à part Allahseul et Il n’a aucun associé, à Lui la royauté et à Lui la louange, et Il est capable de toute chose. ÔAllah personne ne peut empêcher ce que Tu as donné et personne ne peut donner ce que Tu asempêché, et celui qui est riche ne peut être bénéfique car la richesse vient de Toi ».[Hadith agréé].

:«   " : , ,,  ,

 ,  ,  ».

 .  

Après avoir rapporté les ahadiths décrivant la prière, Ibnou Hadjar a rapporté las ahadith montrant ceque l’on doit dire apr ès la prière.

Et Allah a dit :   → « Quand vous avez

accompli la prière, invoquez le nom d'Allah, debout, assis ou couchés sur vos côtés. »

Donc après la prière obligatoire (fard) il y a du dhikr et pas après la prière surérogatoire.

Après la prière fard il y a le dhikr qui commence par la parole “ astaghfiroullâh ” 3 fois directementaprès le salam. Car personne n’échappe au manque dans la prière, et donc on demande pardon pour lesmanquements dans notre prière.

Puis on dit : .    

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 Puis on évoque Allah avec ce qui a été rapporté, dont ce dhikr qui est rapporté dans ce hadith de Al

Moughîra Ibnou Chou’ba : , ,, 

 , ,  ,    Donc il est bien de réciter ce dhikr après toute prière obligatoire.

Hadith 254 :

On rapporte de Sa’d Ibni Abî Waqqâs - – qu’il a dit que le prophète - – demander la protection contre ces choses dans la prière en disant : « Ô Allah je Te demande laprotection contre l’avarice et je Te demande la protection contre la lâcheté, et je Te demande laprotection contre le fait de retourner (lors de la vieillesse) à l’âge le plus vil, et je Te demande laprotection contre l’épreuve du bas monde, et je Te demande la protection contre le châtiment de latombe ».[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

:«   

 " : ,  ,  , »..  

1. le prophète demandait la protection contre ces choses à la fin de la prière, et ici “ dobour ” peut vouloir dire à la fin de la prière avant le salut ou aprés la prière .Et le plus juste c’est que pour ce qui est du dhikr, “ doubour ” veut dire aprés la prière, et pour ce quiest de l’invocaton (dou’â) “ doubour ” veut dire à la fin de la prière avant le salut. Car le dhikr, Allahl’a ordonné aprés la prière (« Quand vous avez accompli la prière, invoquez le nom d'Allah, debout,assis ou couchés sur vos côtés. ») ; quant aux invocations, le prophète a dit dans lehadith 247 « Puis qu’il choisisse les invocations qu’il préfère et invoque avec », et parce que leserviteur fait des invocations dans la prière avant de la quitter car dans sa prière “ il dialogue avec sonseigneur ” comme l’a dit le prophète . → Donc le mieux est de faire cette dou’â à la fin de la prière avant le salut final.

2. on demande la protection contre “ al boukhl ” c’est à dire l’avarice, contre “ al djoubn ” c’est à direla lacheté ; contre le fait de r evenir à “ ardhalil ‘oumour  ” c’est à dire la période de grande incapacitésoit pour une cause qui survient soit par un âge avancé au point d’être comme un petit enfant qui n’a pas la raison ; et contre la tentation de la vie (“ fitnatouddounia”) qui fait partie soit des “ choubouhât ”(ambiguité dues à l’erreur et au doute ) soit des « chahawât » (les passions) (exemple : avant l’envoiedu prophète les chrétiens se sont égarés par la fitna des choubouhât, et les juifs par lafitna des chahawât ) ; et contre le chatiment de la tombe (et ceci est une preuve de la véracité duchatiment de la tombe).

Hadith 255 :

On rapporte de Thawbâne - – qu’il a dit : « Le prophète - –, lorsqu’ilavait terminé la prière, disait « astaghfiroullâh » 3 fois puis disait : « Tu es le Salut, et le salutvient de Toi, Ton bien est immense ô Détenteur de la Majesté et de la Générosité ».[Hadith rapporté par Mouslim].

 :«   ," : .    ». 

 .  

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Directement après le salut final il est recommandé de dire “ astaghfiroullâh ” 3 fois puis de dire le

dhikr qui est évoqué dans ce hadith : .  

Et l’imam dit ces paroles en restant dirigé ver s la qibla, puis se retourne en direction des ma°moûmîne(prieur derrière l’imam), car c’est ce qu’à rapporté ‘Âicha du prophète .

La parole « anta-salâm » (Tu es le Salut) veux dire : « Tu es exempt de tout défaut et toutmanquement ».

Hadith 256 :

On rapporte de Abî Hourayrah - – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Celui qui, après chaque prière, dit 33 fois soubhânallah, et 33 fois al hamdou lillêh, et 33 foisAllahou akbar, ce qui fait 99 fois, puis ajoute pour faire 100 : « Il n’y a aucune divinité (méritantd’être adorée) à part Allah seul et Il n’a aucun associé, à Lui la royauté et à Lui la louange, et Il estcapable de toute chose », ces péchés lui seront pardonnés même s’ils sont équivalents à l’écumede la mer » .[Hadith rapporté par Mouslim].Et dans une autre version : « 34 fois Allahou akbar ».

 :«  , ,  ,  ,

 : , ,,  , , ».  .

 :«   ». 1. celui qui dit aprés la prière obligatoire (fadjr, dhohr, ‘asr, maghrib, ‘ichâ) 33 fois “ soubhânallâhiwal hamdoullillâhi wallâhou akbar ” puis ajoute pour faire 100 “ lâ illâha illallâh ... qoulli chay-inqadîr ” tous ses péchés lui seront pardonnés, même s’ils sont comme l’écume de la mer, c'est-à-diremême s’ils sont très nombreux.

Et on peut réunir les 3 paroles ensemble en disant 33 fois “ soubhânallâhi wal hamdoullillâhi wallâhouakbar ” ou les séparer en disant 33 fois “ soubhânallah ”, puis 33 fois “ al hamdou lillêh ”, puis 33 fois« Allâhou akbar » puis ajouter  pour faire 100 “ lâ illâha illallâh ... qoulli chay-in qadîr ”. Les 2 façons de faire ont été rapportées du prophète

2. et il y a d’autres façons de faire ce dhikr qui ont été rapportées à la place de celui-ci :- dire 33 fois “ soubhânallah ”, puis 33 fois “ al hamdou lillêh ”, puis 34 fois « Allâhou

akbar », ce qui fait un total de 100.

- dire 25 fois “ soubhânallah wal hamdou lillêh wa lâ ilâha illallah wallâhou akbar ”, ce qui faitun total de 100.

- dire 10 fois “ soubhânallâh ”, puis 10 fois “ al hamdou lillêh ”, puis 10 fois “Allâhou Akbar”. 

Et le mieux est de dire parfois l’un,  parfois l’autre dhikr, pour être le plus proche de la sounna et dusuivi du prophète

3. la majorité des savants disent que les péchés qui sont pardonnés, que ce soit dans ce hadith oud’autres ahâdith similaires, sont les perits péchés et non les kabâ-ir (les grands péchés).Et la preuve de cela est le hadith rapporté par Abî Hourayra :

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  :«  » .  

Selon Abou Hourayra (das), le prophète a dit : « Les cinq prières (quotidiennes) et la prière du Vendredi jusqu'à la suivante effacent les péchés commis entre elles, tant qu'on n'a pascommis les grands ». (Rapporté par Mouslim).Ils disent que si ces immenses obligations ne peuvent expier les grands péchés, alors ce qui a moins devaleur ne, à plus forte raison, pas expier les grands péchés.

Mais nous espérons que tous les péchés soient expiés.

Hadith 257 :

On rapporte de Mou’âdh - – qu’il a dit que le prophète - – lui a dit : « Jete recommande ô Mou’âdh, ne délaisse jamais le fait de dire à la fin de chaque prière : « Ô Allahaide-moi à t’évoquer et à te remercier et à T’adorer de la meilleure des façons » ».[Hadith rapporté par Ahmed, Abî Dâwoûd et Annasâ-iy avec une forte chaîne de transmission].

:« " :  :   : ».

 , , .  

Cette dou’a se dit à la fin de la prière avant le salut final (c’est le sens de « doubour » ici), comme celaa été rapporté clairemant dans certaines versions de ce hadith.Donc cette dou’â se dit dans la prière. 

Et apparament pour Ibnou Hadjar elle se dit après le salam, et c’est l’avis de nombreux savants, mais

le plus juste c’est de le dire à la fin de la prière lorsqu’il ne reste plus que le salut à faire comme l’arecommandé le prophète à Mou’âdh Ibnou Djabal (ra). 

Et cette dou’â concerne les prières obligatoires comme cela a été rapporté dans certaines versions dece hadith.

Hadith 258 :

On rapporte de Abî Oumâmah - – qu’il a dit que le prophète - – a dit :« Celui qui récite le verset du Trône après chaque prière obligatoire, rien ne l’empêche de rentrerau paradis si ce n’est la mort ».

[Hadith rapporté par Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne]. Attabarâniy y a ajouté : « et (la sourate) Qoul houwallâhou ahad ». 

: :«   ». , 

 :«  ». 

Il est bien aprés avoir récité les adhkâr rapportés du prophète aprés la prière, deréciter “ âyatoul koursiy ” et “ qoul houwallâhou ahad ”, car en le récitant, rien n’empêche la personned’entrer au paradis si ce n’est la mort, c’est à dire que celui qui meurt entrera au paradis.

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Un jour le prophète a demandé à Oubey Ibnou K a’b quel est le verset le plus immensedu Coran et celui-ci a répondu : « le verset du trône », et le prophète l’a félicité pour sa science.Quant à la sourate la plus immense du Coran c’est al fâtiha. 

De même celui qui récite le verset du trône avant de dormir est protégé et aucun chaytâne ne peutl’approcher jusqu ‘au matin. 

Hadith 259 :

On rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - – qu’il a dit que le prophète - – adit : « Priez comme vous m’avez vu prier ».[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

: :«  »..

 

1. Mâlik Ibnoul Houwayrith qui a rapporté ce hadith faisait partie des délégations qui étaient venusapprendre l’islam à Médine auprés du prophète (aylihy salat wa sallam) et il est resté environ 20 nuits.Lorsque le prophète a vu que leurs familles leur manquait, il leur a dit de retourner auprès des leur etde leur enseigner et les éduquer.Puis ils ont compris comment le prophète priait, alors il leur a dit “ priez comme vousm’avez vu prier  ”. 

2. il est obligatoire d’apprendre la façon de prier du prophète afin de mettre en pratique l’ordre du prophète qui est dans ce hadith.

Hadith 260 :

On rapporte de ‘Imrâne Ibni Housayne - – qu’il a dit : « le prophète - – m’a dit : « Prie debout, si tu n’en es pas capable alors assis, et si tu n’en es pas capable alorsallongé sur le côté, et sinon fait des gestes ».[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

- -:« " , , »..  

‘Imrâne Ibnou Housayn a été touché par la maladie des hémoroïdes. Alors le prophètel’a visité et lui a dit cette parole.

1. « Prie assis » : c-a-d la prière obligatoire, car pour la prière surérogatoire il est permis de prier assismême si on est capable de prier debout, mais dans ce cas on n’obtient que la moitié de la récompensecomme cela est confirmé dans le hadith authentique.

« Si tu n’en es pas capable » : comment évaluer l’incapacité ici ? C’est le fait d’être gêné au point dene pas savoir ce qu’on dit dans la prière ou d’avoir le tourni.Et si on est capable de rester debout en s’appuyant sur un mur ou sur un bâton on doit le faire. 

Si on prie assis on s’assoie en tailleur en remplacement de la position debout et du roukou’, et on faitle geste pour le roukou’ en se courbant ; et la prosternation se fait normalement de même que la position assise entre la prosternation et pour le tahiyyât.

Et si on ne peut se prosterner on on fait le geste en se courbant, mais plus bas que pour le roukou’. 

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2. « et si tu n’en es pas capable alors allongé sur le côté » : le prophète n’a pasdésigné le côté sur lequel on s’allonge donc il est permis de s’allonger sur le côté droit ou sur le côtégauche, mais le mieux est de s’allonger sur le côté droit. 

Si on n’est pas capable de s’allongé sur le côté, comme c’est le cas de certains malades, on s’allongesur le dos en ayant les pieds dirigés vers la qibla

3. si on n’est pas capable de prier, ni avec allongé, ni avec les gestes de la tête, ni avec les yeux, alors

on prie avec le cœur : c-a-d qu’on dit « Allahou akbar » puis on récite al fâtiha et du Coran puis on dit« Allahou akbar » et on met l’intention d’être en roukou’, puis on dit « sami’allâhou liman hamidah »et on met l’intention de s’être relevé du roukou’ … . Et si on n’est pas capable non plus de prononcer les paroles, comme celui qui ne peut rien bouger, onmet l’intention de prononcer les paroles avec le cœur. 

Tout ceci d’après la parole d’Allah      « craignez donc Allah autant que vous le

 pouvez » et la parole du prophète "et si je vous

ordonne une chose faites-en ce que vous pouvez".

Hadith 261 :

On rapporte de Djâbir - – que le prophète - – a dit à un malade qui priait(se prosternait) sur un oreiller – il a jeté l’oreiller et lui a dit – : « Prie sur le sol si tu en estcapable, sinon fait des gestes, et courbe-toi plus bas pour la prosternation que pour l’inclinaison ».[Hadith rapporté par Al Bayhaqiy avec une forte chaîne de transmission, mais Aboû Hâtim a dit quec’est un hadith mawqoûf]. 

:« - ,  -" : , , 

».   .  

Ce hadith montre qu’il ne convient pas au malade qui ne peut toucher le sol de se prosterner sur unoreiller, car il nous est défendu d’exagérer et de se forcer dans des choses qu’Allah a facilitées. Les savants ont dit que ceci est makroûh.

Division de la prière en 3 catégories d’actes : les piliers, les obligations, les sounane

La différence entre les piliers et les obligations apparaît lorsqu’on oublie un des ces actes, comme nousle verrons inchâ Allah dans le chapitre de la prosternation de distraction (chapitre suivant).

A. Les piliers (al arkâneou

al farâ-id)1. le fait de prier debout (al qiyâm) si on en est capable2. le fait de dire « Allâhou akbar » pour entrer en prière (takbîratoul ihrâm)3. la récitation de la fâtiha (1ère sourate du Coran)4. l’inclinaison (roukoû’) 5. le relever de l’inclinaison 6. la prosternation (soudjoûd)7. la position assise entre les 2 prosternations8. la 2ème prosternation9. le dernier tachahhoud (tahiyyâte)10. la prière sur le prophète lors du dernier tachahhoud, ceci selon le madhab

de l’imam Ahmed 11. le respect de l’ordre entre les différents piliers : la position debout, puis l’inclinaison, puisle relever de l’inclinaison, puis la prosternation, puis la position assise entre les 2 prosternations, puisla prosternation

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  12. le fait de marquer un temps d’arrêt minimum (attouma°nînah) dans chaque position13. le salut final (attaslîm) en disant « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » 2 fois, et le

 plus juste c’est que les 2 sont un pilier .

B. Les obligations (al wâdjibât)

1. le fait de dire « Allâhou akbar » lors des changements de positions (takbîrâtoul intiqâl) : en

s’inclinaisant, en se prosternant, en se relevant de la prosternation, et en se relevant du 1

er 

tachahhoud2. le fait de dire au moins une fois « soubhâna rabbiyal ‘adhîm » en

inclinaison

3. le fait de dire « sami’allâhou liman hamidah »  pour l’imam et celui qui

 prie seul

4. le fait de dire « rabbanâ walakal hamd »     pour l’imam et celui qui prie seul

et celui qui prie derrière l’imam 

5. le fait de dire au moins une fois « soubhâna rabbiyal a’lâ » en

 prosternation6. le fait de dire au moins une fois « rabbi-ghfirlî » ou « allâhoumma-ghfirlî »

entre les 2 prosternations

7. le 1er  tachahhoud (lorsqu’il y en a 2) et le fait de s’assoir pour sa récitation 

C. Les actes recommandés (assounanes)

Tout acte qui ne fait partie ni des piliers ni des obligations, fait partie des sounane. Et ces sounanessont nombreuses.

Parmi elle on peut citer :- l’invocation d’ouverture (dou’â al istiftêh) juste après le takbîr d’entrèe en prière - Poser la main droite sur la main gauche contre la poitrine pendant la station debout, avant et

après l’inclinaison. - Dire la suite de l’invocation : « Rabbâna walak al Hamd » - le fait de dire plus d’une fois le tasbîh dans l’inclinaison et la prosternation - le fait de dire plus d’une fois « al istighfâr » entre les 2 prosternations- la façon de s’assoir  : on s’assoit en faisant « al iftirâch » dans toutes les positions assises, à

 part lors du 2ème tachahhoud lorsqu’il y en 2 on fait « attawarrouk » (voir hadith 211)- la récitation de quelque chose du Coran en plus de la fâtiha dans les deux premières rak’at - le fait de lever les mains à la hauteur des épaules ou des oreilles lors du takbîr d’entrèe en

 prière, en s’inclinant, lorsqu’on se relève de l’inclinaison, et lorsqu’on est relevé du pr emier 

tachahhoud- avoir le dos droit et non courbé lors de l’inclinaison et avoir la tête alignée avec le dos, il ne

faut ni la lever, ni l’abaisser - Éloigner les bras du corps, le ventre des cuisses et les cuisses des mollets pendant la

 prosternation- Invoquer Allah après le dernier tachahhoud avant le salut final.

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Description générale de la prière selon cheikh Al ‘Outheymine (ra) 

Se tenir debout en remplissant les conditions de la prière qui ont été vues auparavant (voir chapitre 3)telles que la purification du hadith et des impuretés, le fait de se diriger vers la qibla, le fait de couvrir la ‘awra (partie obligatoire à couvrir lors de la prière) ... puis de dire « Allâhou akbar » en levant lesmains à la hauteur des épaules ou des oreilles puis poser la main droite sur le bras gauche sur la poitrine.

Puis on récite une des invocations d’ouverture (dou’â al istiftêh) rapportées du prophète  puis on dit « a’oûdhou billêhi

mina-chaytâni-radjîm, bismillâhi-rahmâni-rahîm », puis on récite la sourate al fâtiha en s’arrêtant àchaque verset.

Puis on récite quelque chose du Coran, et le mieux est de réciter une sourate complète, faisant partiede « tiwâl al moufassal » dans la prière du fadjr, et faisant partie le plus souvent de « qisâr almoufassal » dans la prière du maghrib, et faisant partie de « awsât al moufassal » dans les autres prières (voir hadith 226).

Puis on lève les mains à la hauteur des épaules ou des oreilles et on dit « Allâhou akbar » en allant vers

l’inclinaison. En étant incliné on pose les mains sur les genoux en ayant les doigts écartés, et a le dos droit et noncourbé lors de l’inclinaison et la tête alignée avec le dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser.

Et on dit 3 fois « soubhâna rabbiyal ‘adhîm » , et si on le dit plus que 3 fois il n’y a

 pas de mal.

Puis on relève la tête en disant « sami’allâhou liman hamidah » et on lève les

mains comme on l’a fait lors du takbîr d’entrée et en s’inclinant, puis on dit lorsqu’on est debout 

« rabbanâ walakal hamd … ».

Puis on se prosterne en disant « Allâhou akbar » et on ne lève pas les mains en allant vers la prosternation et en se relevant de la prosternation.En descendant vers la prosternation on pose d’abord les genoux, puis les mains, puis le front et le nez. 

Et on se prosterne sur 7 membres : le front et le nez qui ne font qu’un membre, les 2 mains, les 2genoux, les bouts des 2 pieds. Et écarte les 2 bras des flancs, et on lève le dos et on ne l’étale pas, et on pose les mains à plat à la hauteur des épaules ou du visage, en ayant les doigts joints et dirigés vers laqibla.

On dit 3 fois et si on veut on ajoute, mais on donne la préférence aux invocations

lors de la prosternation.

Puis on se relève de la prosternation en disant « Allâhou akbar » et on ne lève pas les mains.On s’assoit sur le pied gauche qui est étalé, et on pose le pied droit debout sur les doigts de pieds, et on pose la main sur la cuisse ou sur le haut du genou. On plie tout les doigts de la main droite à partl’index (c-a-d qu’on plie le majeur, l’annulaire, l’auriculaire, et le pouce est contre le majeur) et onlève l’index (comme si on faisait signe), ou on fait un cercle avec le pouce et le majeur alors quel’annulaire et l’auriculaire sont pliés. On remue l’index quand lors des dou’a (invocations) et on dit

“ Allâhoummaghfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî

warzouqnî ”. A chaque fois qu’on invoque on lève le doigt vers le ciel pour montrer l’élévation de

Celui qu’on invoque (Allah). Quant à la main gauche, elle reste étalée sur la cuisse ou sur le haut du genou en ayant les doigts jointset dirigés vers la qibla.

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Puis on se prosterne de la même façon que la 1ère prosternation.Puis on se relève de la prosternation vers la position debout en disant « Allâhou akbar » et on ne lève pas les mains en se relevant ici car ceci n’a pas été rapporté du prophète dans unhadith authentique.

Puis on récite la sourate al fâtiha puis on récite quelque chose du Coran, mais la récitation est ici pluscourte que celle de la 1ère rak’a. Et on prie la 2ème rak’a comme la 1ère.

Puis on s’assoit pour le tachahhoud, et la position assise est la même que celle entre les 2 prosternations et on récite le tachahhoud.Et si on est dans une prière à 2 rak’ât comme le fadjr ou les prières surérogatoires, on continue letachahhoud en ajoutant la prière sur le prophète . Puis on demande la protectioncontres les 4 choses (voir hadith 250), puis on fait les invocations qu’on veut. 

Puis on fait le salut final en disant « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à droite puis« assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à gauche.

Et si c’est une prière à 3 ou 4 rak’ât on termine le premier tachahhoud à la parole « wa achhadou annamouhammadan ‘abdouhoû wa rassoûlouh ». Puis on se relève pour la 3ème rak’a en disant « Allâhou

akbar » et on lève les mains lorsqu’on est debout. 

Puis on prie la 3ème et la 4ème rak’a de la même façon que les 2 premières sauf qu’on se contante de larécitation de la fâtiha sans ajouter d’autre sourate. Puis on s’assoit pour le 2ème tachahhoud, et on s’assoit en faisant « attawarrouk » qui se fait de 3façons différentes : soit on pose le pied droit sur les orteils et on fait sortir le pied gauche du coté droitet on pose le derrière sur le sol ; soit on étale le pied gauche et le pied droit et on les fait sortir du cotédroit ; soit on étale le pied droit et on fait entrer le pied gauche entre la cuisse droite et la jambe.

Puis on termine le tachahhoud et on récite les invocations et on fait le salut final.

Ensuite il est bien après la prière de réciter les adhkâr rapportés du prophète (voir à partir du hadith

253).

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Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra) 

- Est-il obligatoire de réciter à voix haute dans les prières du fadjr, du maghrib et du ‘ichâ ? Et si on prie seul prie-t-on à voix haute ? Et si on ne récite pas à voix haute fait-on les prosternations dedistraction ?

→ Le fait de réciter à voix haute dans les prières dans les prières à voix haute n’est pas une obligation,mais c’est recommandé. Ainsi si on récite à voix basse dans une prière dans laquelle il est légiféré de

réciter à voix haute la prière n’est pas annulée, car le prophète a dit « il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la mère du Coran (al fâtiha) et il n’a pas rattaché cette récitation aufait qu’elle soit à voix haute ou à voix basse. Donc on récite ce qu’il est obligatoire de réciter, que cesoit à voix haute ou à voix basse, on a fait ce qui est obligatoire ; mais le mieux est de réciter à voixhaute pour ce qu’il est sounna de réciter à voix haute comme la prière du fadjr ou du djoumou’ah. Et même si l’imam délaisse volontairement le fait de prier à voix haute, sa prière est valable, maiscomporte un manque.

Quant à celui qui prie seul, lorsqu’il prie une prière qui se prie à voix haute, il a le choix entre le fait de prier à voix haute ou à voix basse, et il regarde ce qui le motive le plus et est lui amène le plus laconcentration et le fait.

Mais si on récite à voix basse par oublie, on fait les prosternations de distraction, mais pas par obligation (c’est juste recommandé) car ce n’est pas quelque chose qui annule la prière. 

- Est-ce que la demande de protection contre satan se fait dans chaque rak’a ou dans la 1ère uniquement ?

→ La demande de protection contre satan est une sounna. Et la savants ont divergés concernant laquestion « faut-il la réciter dans chaque rak’a ou dans la 1ère uniquement ? », et cela selon qu’onconsidère que la récitation dans toute la prière est une seule récitation ou que chaque rak’a a sarécitation.Et ce qui m’apparaît c’est que la récitation dans toute la prière est une seule récitation, et donc on ne

récite la demande de protection que dans la 1ère rak’a ; à moins que ne survienne ce qui nécessite lademande de protection, comme dans le cas où on subit le waswas, dans ce cas le prophète

a dit de carcher (de l’air) à gauche 3 fois et de demander la protection d’Allah contresatan, comme cela est rapporté dans Mouslim dans le hadith de ‘Outhmâne Ibnou Abîl ‘Âs (ce satans’appelle khanzab). 

- Si on a fait la demande de protection et qu’on a dit la basmalah pour la fâtiha, es t-ce qu’on réciteencore la basmalah pour la sourate après ?

→ Quand le récitateur veut réciter la sourate depuis son début, il récite la basmalah, car la basmalahest un verset qui sépare les sourates, on la récite au début de chaque sourate, à part la sourate « al barâ-ah » qui n’a pas de basmalah au début. 

- Est-ce que le ta°mîne (le fait de dire âmîne) est une sounna ?

→ Oui c’est une sounna « mou-akkadah » (fortement recommandée), surtout si l’imam le fait, enraison de ce qui est rapporté dans les 2 sahih d’Abî Hourayra (ra) où le prophète a dit« lorsque l’imam fait le ta°mîne faites le ta°mîne, car celui dont le ta°mîne se fera en même que leta°mîne des anges ses péchés passés lui seront pardonnés ».Et le ta°mîne de l’imam est des ma°moûm (ceux qui prient derrière l’imam) se font en même temps,d’après la parole du prophète « et lorsque l’imam dit « waladdâllîne » dites âmîne ».

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- Il est rapporté dans le hadith que « celui dont le ta°mîne se fera en même que le ta°mîne des angesses péchés passés lui seront pardonnés » ; est-ce que celui qui devance son imam dans cela aura cemérite ?

→ Celui qui devance son imam dans le ta°mîne ne rentre pas dans ce mérite, car le prophète a dit « « lorsque l’imam fait le ta°mîne faites le ta°mîne ».

Mais si l’imam tarde à le dire alors dans ce cas il n’y a pas de mal à ce que le ma°moûm fasse leta°mîne.

- Si on a terminé de réciter la fâtiha et la sourate dans la prière à voix basse alors que l’imam n’a pasencore fait le roukou’ (inclinaison), est-ce qu’on se tait ?

→ Le ma°moûm ne se tait pas s’il terminé de réciter la fâtiha et la sourate avant que l’imam nes’incline, mais plutôt il récite jusqu’à ce que l’imam s’incline. Et même s’il est dans les 2 rak’at qui setrouvent après le 1er  tachahhoud et qu’il a terminé de réciter la fâtiha avant que l’imam ne s’incline ilrécite une autre sourate jusqu’à ce que l’imam s’incline, car il n’y a pas de silence légiféré dans la prière si ce n’est le cas où on écoute l’imam réciter à voix haute. 

- Quand est-ce que le ma°moûm récite al fâtiha dans la prière, est-ce en même tempq que l’imam oulorsqu ‘il récite la sourate ?

→ Le mieux est qu’il la récite après que l’imam l’ai récitée afin qu’il écoute la récitation qui estobligatoire et un pilier. Car s’il récite la fâtiha alors que l’imam la récite il ne va pas se taire pour le pilier, et il va se taire pour ce qui est après la fâtiha et qui est surérogatoire.Donc le mieux est de se taire pour la récitation de la fâtiha car écouter la récitation qui un pilier de la prière est plus important qu’écouter ce qui est sounnah. Et d’un autre côté, lorsque l’imam dit « waladdâllîne » et qu’on récite soit-même on ne dira pas« âmîne » et donc on sera à l’écart du groupe.

- Si on termine de réciter al fâtiha dans une prière à voix basse dit-on âmîne ou pas ? Et le dit-on àvoix haute ?

→ Lorsqu’on termine al fâtiha on dit âmîne dans la prière à voix haute et dans la prière à voix basse. Mais on ne le dit pas à voix haute dans une prière à voix basse, et on le dit à voix haute dans une prièreà voix haute.

- Quelqu’un prie habituellement le dhohr et le ‘asr à voix haute pour être concentré, quel est le jugement de ceci ?

→ Ceci est une erreur, car la sounna concernant le dhohr et le ‘asr c’est de réciter à voix basse. Et lefait que la personne ne soit concentré qu’en faisant le contraire de la sounna est une erreur. Il faut plutôt s’habituer à suivre la sounna, et essayer de se concentrer le plus possible. 

- Quelqu’un a râté une rak’a du fadjr avec l’imam, complète-t-il la prière à voix haute ou à voix basse ?

→ Il a le choix, mais le mieux est qu’il la complète à voix basse, car il se peut que quelqu’un d’autrecomplète sa prière, et ainsi il le derrangerait.

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- Est-il obligatoire de bouger la langue lors de la récitation du Coran dans la prière ou la récitationavec le cœur suffit-elle ?Et est-il permis de répéter plusieurs fois la même sourate après la fâtiha ?

→ La récitation doit obligatoirement se faire avec la langue. Et donc si quelqu’un récite avec son cœur dans la prière ceci n’est pas valable. Et ceci est vrai pour tout les adhkâr (formules d’évocation), ce n’est pas valable avec le cœur, mais ilfaut plutôt obligatoirement bouger la langue et les lèvres, car ce sont des paroles, et donc elles ne

 peuvent réellement se faire qu’en bougeant la langue et les lèvres. Il est permis de réciter 2 ou 3 sourates après la fâtiha, ou de se contenter d’une seule sourate, ou de

divisé en deux une sourate, ceci d’après la parole d’Allah      « Récitez donc ce

qui (vous) est possible du Coran » et la parole du prophète

    « puis récite du Coran ce dont tu es capable ».

Et le mieux est de réciter dans la prière ce qui a été rapporté du prophète ;

- Est-il rapporté que la tâche sur le front provoquée par la prosternation fait partie dessignes des

 pieux ?

→ Ceci ne fait pas partie des signes des pieux ; le signe des pieux c’est la lumière qu’il y a dans levisage, et l’épanouissement du cœur, et le bon comportement … . Quant à la tâche sur le visage provoquée par la prosternation, il se peut qu’elle apparaisse sur le visage de ceux qui ne prie que les prières obligatoires en raison de la sensibilité de leur peau, et il est possible qu’elle n’apparaisse passur le visage de ceux qui prient beaucoup et allonge la prosternation.

- Est-il permis de prier sur le prophète en prosternation ?

→ Oui, cela est permis car la prière sur le prophète est une dou’â, et la prosternation

est un endroit où on fait dou’â. 

- Est-il permis au musulman de se prosterner sur le dos de son frère lorsqu’on est serré ?

→ Il y a 3 avis chez les savants concernant ce point :- on se prosterne sur le dos de son frère quand on est serré- certains savants disent de se courber pour faire le signe de la prosternation- on attend qu’il se lève de la prosternation pour se prosterner à son tour .

Regardons maintenant quel est l’avis le plus juste :- Si nous disons qu’il se prosterne sur son dos il y aura un problème : le fait de disposer 

d’autrui, de le déranger, alors que la prosternation ne sera pas complète car dans ce cas le dos seraélevé.

- Si nous disons il se courbe pour faire le signe de la prosternation, ceci a un fondement dansla législation qui est que celui qui est dans l’incapacité de se prosterner se courbe pour faire le signe dela prosternation ; et en vérité celui-ci est incapable de se prosterner, car la prosternation se fait sur lesol et ici ce n’est pas possible. 

- Et si nous disons il attend ceci est acceptable, car il est en retard sur l’imam pour une excusevalable ; il est comme celui qui s’endort (légèrement) en prosternation comme cela arrive à certainsdans la 1ère  prosternation, pendant ce temps l’imam s’assoit entre les 2 prosternations puis se prosterneà nouveau. Dans ce cas nous disons à celui-ci de s’assoir entre les 2 prosternations puis de se prosterner puis de rejoindre l’imam, car il a pris du retard pour une excuse valable, ceci si son sommeiln’était pas profond, car si son sommeil était profond sa prière est annulée. 

→ L’avis le plus juste est qu’il se courbe pour faire le signe de la prosternation, et c’est la même choses’il est incapable de faire l’inclinaison (roukoû’). 

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- Est-ce que le fait de prononcer le taslîm (salut final) se fait en même temps qu’on tourne la tête, ouavant ou après ?

→ Le taslîm se fait en même temps qu’on tourne la tête, depuis moment où on commence à tourner latête jusqu’au moment où on termine le salut alors qu’on a complètement tourné la tête, car ons’adresse à ceux qui sont derrière soit. Quant à ce que font certains, qui lèvent la tête et prononce la parole « assalamou » et puis tourne latête rapidement pour dire « ‘alaykoum », ceci n’est pas juste. 

- Un imam ne fait qu’un salut à droite, est-il permis de se contenter d’un seul taslîm ?

→ Certains savants sont d’avis qu’il est permis de se contenter d’un seul taslîm, d’autres qu’il fautobligatoirement prononcer 2 taslîm, et d’autres savants qu’un seul taslîm suffit dans la prièresurérogatoire mais pas dans la prière obligatoire.Le plus prudent est de faire le taslîm 2 fois, car c’est ce qui a été le plus rapporté du prophète

.Mais si l’imam fait un seul taslîm alors que lema°moûm n’est pas de cet avis, le ma°moûm fait 2taslîm et il n’y a pas de mal à cela ; mais si l’imam fait 2 taslîm et que le ma°moûm est d’avis qu’on peut se contenter d’un seul taslîm il prononce 2 taslîm quand-même pour suivre son imam.

- Est-ce que le mieux pour l’imam c’est qu’il quitte sa place directement après la prière ou qu’ilattende un peu ?

→ Le mieux pour l’imam c’est qu’il reste dirigé vers la qibla le temps de dire “ astaghfiroullâh ” 3 fois

 puis de dire : .   ; puis il se tourne en

direction des ma°moûmîne.Quant au fait de rester à sa place ou non, si le fait qu’il se lève pour partir aura pour conséquence qu’ilva enjamber les prieurs, alors le mieux est qu’il attende ; sinon il peut partir.Quant au ma°moûm, le mieux est qu’il ne quitte pas sa place avant que l’imam ne se tourne vers les

 prieurs car le prophète a dit « ne me devancez pas dans le fait de quitter la prière ».Mais si l’imam reste longtemps dirigé vers la qibla, plus que la sounna, alors le ma°moûm peut partir. 

- Quel est votre avis concernant le fait de se serrer la main et de dire « taqabballâh » (qu’Allahaccepte) directement après avoir terminé la prière ?

→ Le fait de se serrer la main n’a aucun fondement, ni le fait de dire « taqabballâh » après avoir terminé la prière, et cela n’est rapporté ni du prophète ni de ses compagnons.

- Quel est le jugement du fait d’utiliser la « sabha » (chapelet) ?

→ La sabha n’est pas une innovation religieuse, car celui qui l’utilise ne fait pas cela en tant qu’acted’adoration, mais il fait cela pour compter correctement le tasbîh qu’il prononce, ou le tahlîl, ou letahmîd, ou le takbîr. Donc c’est un moyen et non une chose visée. Mais le mieux est de compter le tasbîh avec les doigts car ils témoigneront le jour dernier, comme l’aconseillé le prophète . Et parce que le tasbîh ou autre avec « al masbahah » (chapelet)conduit à l’insouciance, ainsi nous voyons beaucoup de ceux qui utilisent « al masbahah » faire ledhikr alors que leur regard se promène ici et là, car le nombre de boules correspond au nombre detasbih ou tahmîd ou tahlîl ou takbîr qu’ils veulent prononcer, et donc ils comptent les boules avec lesdoigts alors que le cœur est distrait. Par contre avec les doigts on est généralement plus concentré.

La 3

ème

 chose est que le fait d’utiliser « al masbahah » peut amener l’ostentation, car nous voyons beaucoup de gens qui aiment faire beaucoup le tasbîh accrocher à leur coup une longue « masbahah »contenant beaucoup de boules, et donc c’est comme s’ils disaient « regardez-nous nous faisant telnombre de fois le tasbîh ».

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Je ne les accuse pas de cela, mais c’est quelque chose à craindre. Ce sont 3 raisons qui poussent à délaisser le tasbîh avec la masbahah et à le faire avec les doigts.

De plus le mieux que le tasbîh soit compté avec les doigts de la main droite, car le prophète comptaitle tasbîh avec sa main droite.

- Est-ce qu’on compte le tasbîh avec les phalanges des doigts ou avec les doigts ?

→ On peut le faire avec les phalanges ou avec les doigts, ce point comporte une largesse, mais lemieux est qu’on le compte avec la main droite, comme cela est rapporté du prophètedans le hadith.

- Quel est le jugement du fait de lever les mains et faire dou’â après la prière ?

→ Il n’est pas légiféré après avoir terminé la prière de lever les mains et faire dou’â ; et si on désirefaire dou’â alors les invocations dans la prière sont meilleures que de les faire après avoir quitté la prière, ainsi le prophète a insité à cela dans le hadith de Ibni Mas’oûd lorsqu’il a

évoqué le tachahhoud en disant :

 , « Puis qu’il choisisse les

invocations qu’il préfère et invoque avec ».

- Quel est le jugement du fait d’essuyer le visage avec les mains après une dou’â ?

→ Le plus proche c’est que ce n’est pas légiféré, car les ahâdith rapportés sur ce sujet sont faibles, etainsi cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah dit qu’ils ne peuvent servir de preuve. Et puisque nous ne pouvons affirmer que ceci est légifér é, il est préférable de l’abandonner. Donc mon avis est que le d’essuyer le visage avec les mains après une dou’â  n’est pas une sounna, etle prophète , comme cela est connu, a fait l’invocation de demande de pluie dans ledjoumou’ah et a levé ses mains et il n’est pas rapporté qu’il ait essuyé son visage avec, de même que

dans de nombreux hadith il est rapporté que le prophète a fait dou’â et a levé lesmains et il n’est pas confirmé qu’il se soit essuyé le visage.