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REMERCIELes 2 animateurs du pôle de travail du Labo, Pierre Le Texier et Fabrice Labroille, remercient chaleureusement tous les militants socialistes du 18e qui ont donné un peu de leur temps et fait part de leurs nombreuses réflexions pour faire de notre arrondissement le meilleur territoire possible.

Sont ainsi remerciés les élus municipaux que nous avons rencontrés et qui ont participé de façon enthousiaste à nos travaux : Afaf Gabelotaud, Carine Rolland, Violaine Trajan, Catherine Joly, Myriam El Khomri, Didier Guillot, Eric Lejoindre.

Le secrétaire de section et la secrétaire adjointe : Jean-Philippe Daviaud et Caroline Neyron.

Les militants JBC : Julie Changeur, Sévillane Lambret, Karina Maryse-Auger, Kadatiou Coulibaly, Sylvie Schiano, Shakti Staal, Marie-France Borg, Gabriela Belaïd, Sylviane Gouley-Dret, Sylvie Denobili, Gilles Ménède, Florent Parolini, Florian Gaudin-Winner, Mathieu Gervais, Guillaume Le Niliot, Mark Haliday, Arnaud Magnin, Quentin Rodriguez, Alexandre Tortel, Christian Brugerolle, Thimothée Sottinel, Jean-François Vlérick, Philippe Frati.

MENTS

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Notre arrondissement, riche de ses monuments et de son histoire, est un territoire très hétérogène, tant par son bâti que par sa population. La situation sociale est, et c’est un euphémisme, des plus contrastée entre Montmarte et La Chapelle, La Goutte-d’Or et Abesses, le quartier Charles Hermitte et Lamarck-Caulaincourt. Cette hétérogénéité, même si elle est parfois difficile à gérer, est une richesse pour l’arrondissement.

Sous l’impulsion de Daniel Vaillant (Maire de l’arrondissement depuis 1995) et Bertrand Delanoë (Maire de Paris depuis 2001 et élu de l’arrondissement), beaucoup de choses ont été faites, en particulier pour combattre la pauvreté encore trop présente dans le 18e. Les contrastes se sont réduits, montrant ainsi toute l’importance de politiques publiques de gauche dans l’amélioration de la cohésion sociale.

Malgré toutes les politiques de « rattrapage » qui ont permis de changer l’image et la vie dans notre arrondissement, celui-ci reste encore trop souvent perçu comme la juxtaposition de quartiers où les habitants ne se croisent pas, ne se rencontrent pas.

C’est pour contrer cela que nous pensons qu’il est nécessaire que lors du prochain mandat, la gauche puisse favoriser le lien, le liant entre tous les habitants, tous les quartiers du 18e arrondissement. Cette volonté de favoriser le lien social est au cœur de cette contribution au projet d’arrondissement des socialistes pour les élections municipales de 2014.

Dans un contexte d’élections intermédiaires qui ne sont traditionnellement pas favorables aux partis politiques soutenant le pouvoir en place, la campagne devra s’articuler autour d’un projet solide qui puisse améliorer concrètement le quotidien de tous les habitants de l’arrondissement.

C’est pour cela que la section Jean-Baptiste Clément a travaillé, dans le cadre du Labo, à des propositions pour les prochaines élections municipales. Ces propositions sont de nature locale et sont complémentaires au projet qu’est en train d’élaborer Anne Hidalgo et son équipe au niveau parisien. Tous les thèmes ne sont pas traités, notamment car certains (logement, sécurité…) semblaient relever davantage de politiques et de réalisations à mener au niveau de la Mairie de Paris plutôt qu’au niveau de la Mairie d’arrondissement.

Les propositions ont été élaborées suite à des réunions de travail entre les militants de la section, puis confrontées à l’expérience des élus sortants, plus au fait du bilan de la municipalité sortante.

Les propositions portent sur les thèmes suivants :- Développement économique- Espace public, mobilité et propreté- Culture- Santé- Lien intergénérationnel- Sport - Enfance et jeunesse

Nous avons souhaité qu’elles s’inscrivent dans le quotidien des habitants de l’arrondissement, qu’elles soient crédibles dans leur réalisation et qu’elles répondent aux besoins de notre arrondissement.

euxième arrondissement de Paris de par sa population, le 18e compte plus de 200 000 habitants. Cette population, équivalente à celle d’une grande ville comme Rennes ou Bordeaux, est répartie sur un territoire limité.D

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1- Notre arrondissement jouit d'une opportunité de développement économique assez inédite dans la capitale grâce à la richesse de l'immigration, dont il est historiquement une terre d'accueil. Ainsi, des savoirs-faire importés des pays d'origine, notamment dans le textile ou l'artisanat et parfois confinés à une économie souterraine, sont aujourd'hui appelés à être développés et accompagnés. L'enjeu n'est pas seulement celui de l'intégration mais bien celui de la capacité de créer de l'activité économique et de l'emploi en permettant à tous les professionnels qui vendent ou créent des produits « exotiques » de trouver des débouchés et une logistique adéquate, en stockage, espaces de vente ou services associés. La demande est là, forte, et ne demande qu'à être satisfaite en garantissant à tous les professionnels les conditions de développement de leur offre.

2- Une autre spécificité de notre arrondissement est la richesse de la création artistique (musique, cinéma, photo, etc.) en son sein, grâce à la qualité de nombreux artistes professionnels qui y vivent et y travaillent et que la Mairie du 18e a déjà pu accompagner (à ce titre, l'exemple du Mila « la rue de la musique » est tout à fait pertinent). Cette richesse s'explique également par la présence sur notre territoire de nombreuses écoles de qualité, à la reconnaissance parfois internationale (la Fémis en tête). Or, nous avons remarqué qu'il y avait la possibilité d'apporter à ces professionnels de nouvelles opportunités économiques en associant leur création artistique à une filière numérique elle-aussi fortement implantée dans notre arrondissement. Ainsi, de nombreuses productions numériques (jeux vidéos, applications smartphones, production de contenus, etc.) sont de plus en plus sophistiquées et font appel à l'art, notamment en ce qui concerne le scénario, la mise en scène, le doublage l'illustration musical, etc., autant de disciplines dont le 18e est fortement doté. Aujourd'hui le développement d'une telle filière de niche, encore embryonnaire et dans laquelle nous pourrons nous spécialiser, doit être accompagné par les pouvoirs publics. C'est tout l'enjeu de nos propositions.

3- Notre arrondissement compte également un grand nombre de professionnels à l'ambition « locale » qui peuvent se trouver en difficulté et en dehors du champ classique des politiques de développement économique. Pour autant, ils font partie des forces vives de l'écosystème économique de notre arrondissement, qu'ils soient commerçants, petits artisans ou indépendants. Se pose notamment pour eux les problématiques d'investissement ponctuel, pour l'utilisation limitée d'un outil de production par exemple, qui a suscité dans nos travaux la conduite d'une réflexion sur la mutualisation des services ou des échanges entre professionnels qui ne soient d’ailleurs pas exclusivement marchands.

4- Enfin, comment passer à côté de l'économie liée au tourisme quand l'on sait que Paris est la première destination touristique au monde ? Le 18e est particulièrement concerné puisque la basilique du Sacré Cœur est le deuxième site le plus visité de la capitale avec plus de 10 millions de visiteurs en 2012 ! Et avec les puces de Clignancourt, notre arrondissement reçoit chaque année 20 millions de touristes. Pour autant, nombre de spécialistes s'accordent à dire que Paris vit un peu sur ses lauriers et qu'il y a encore beaucoup à faire, notamment sur l'accueil des nouveaux touristes venant de pays émergents, comme les Chinois, les Indiens ou ceux d'Amérique du Sud. Nous avons ainsi un potentiel à valoriser à la fois pour ce lieu incontournable qu'est Montmartre et le Sacré Cœur, mais aussi pour favoriser les « 2ème visites », plus qualitatives et liées à un séjour prolongé dans la capitale.

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PROPOSITIONS• Afin de favoriser le développement économique lié à la confection et/ou la vente de produits

exotiques, nous souhaitons nous appuyer en grande partie sur le marché des 5 continents qui, bien que son emplacement et sa superficie soient déjà actés (au 6 avenue de la Porte de la Chapelle et 35 000 mètre carrés), n'a pas encore une finalité clairement définie. Après réflexions et échanges avec élus du 18e et professionnels du secteur, nous pensons qu'il est plus approprié de limiter l'implantation au sein de ce marché des 5 continents à l'activité de gros et de semi-gros et de laisser l'activité de détail au cœur du quartier château-rouge afin que ce dernier ne perde pas son identité. Mais si nous choisissons cette option du gros et semi-gros, nous serons alors face à un problème lié à la superficie du futur marché. Ainsi, nous proposons la création d'un « showroom » dédié à l'exposition des différents produits exotiques (alimentation, textile, petits meubles, etc .) aujourd'hui vendus à Château-rouge, à destination d'un public de professionnels. Nous souhaitons également associer à cette activité tout un ensemble de services, qui seraient accueillis également au sein du marché des 5 continents. Ces services permettront de développer les ventes des professionnels résidents (communication, marketing, vente sur internet, comptabilité, logistique, etc.). Nous avons, grâce à ces services, l'occasion d'associer également certaines écoles et filières universitaires à ce projet, par le biais de partenariats ad hoc.

• Afin de faciliter le développement d'une filière de niche du numérique « artistique », nous souhaitons mettre en place des pôles de créations dédiés dans le 18e, qui aurait pour vocation de rendre concret cet objectif de la créativité au service du numérique. Ces pôles permettraient de mettre en commun des bureaux, des espaces de création (studios, ateliers, etc.) et matériels, dans une logique de mutualisation du foncier et des outils. Nous avons déjà audité des acteurs du numérique ainsi que des artistes et beaucoup se sont montrés intéressés par la structuration d'une telle filière. Afin de mesurer l'ensemble des besoins de chacun et ce que nous pouvons leur apporter, nous recommandons dans un premier temps une réflexion collective, intégrant très en amont les acteurs économiques concernés par cette structuration.

• Afin d'aider les artisans commerçants à développer leurs activités, nous proposons la création d'un groupement de production et de services. L'utilisation de certains outils ou l'occupation de locaux répondent parfois à des besoins ponctuelles. Les artisans commerçants, faute de moyens financiers suffisants pour investir dans une machine ou un local, peuvent se brider dans le développement de leur activité. Concernant les locaux, nous pouvons imaginer, par exemple, l'utilisation d'un local géré par la SEMAEST dans le cadre du dispositif Vital'Quartier, Halle Pajol (parmi d’autres), dont le gérant serait choisi selon la nature de son activité qui aurait pour objectif de mettre en commun des moyens de production à destination des artisans commerçants. Concernant les outils et machines, nous souhaitons faciliter la création d'un service de mutualisation, sur le modèle des CUMA (Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole), dont le financement est assuré par les bénéficiaires.

• Afin de valoriser le potentiel touristique de notre arrondissement, nous avons engagé 3 pistes de réflexions :◦ Nous souhaitons renforcer la connaissance sur les ballades urbaines et en créer de

nouvelles, correspondantes à des quartiers du 18e ou à des thématiques précises (urbanisme et architecture, culture, industriel, historique, etc.). Cela passerait notamment par des signalétiques urbaines spécifiques, en plusieurs langues, mais aussi un travail de communication vers des supports spécialisés. À titre d'exemple, la couverture médiatique liée à l'ICI montre que certains médias sont mûrs pour dédier une actualité tourisme à un sujet du type « découvrir le 18e arrondissement de Paris autrement ».

◦ Nous souhaitons également améliorer l'accueil des touristes. Aujourd'hui, notre arrondissement ne compte qu'un point d'accueil, situé à Anvers. Nous souhaitons créer ainsi une « maison du tourisme », situé dans un quartier autre que Montmartre et qui pourrait également recevoir des expositions liées à ce quartier qu'elle représentera.

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◦ Améliorer l'accueil de nos touristes passe également par l'accompagnement humain, dans les zones les plus fréquentées (Montmartre, puces de Clignancourt). Nous souhaitons ainsi déployer des « ambassadeurs » du 18e, chargés d'aider les touristes en toute circonstances (indications géographiques, renseignements pratiques, etc.). S'ils seraient mobiles, ils n'auront pas vocation à être des guides ou des agents de sécurité, mais simplement des personnes dont l'objectif est de rendre le séjour des touristes le plus agréable possible dans le 18e, notamment grâce à la maîtrise impérative de langues étrangères des pays émergents.

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Le 18e arrondissement est un territoire à l’urbanisme hétérogène, traversé de coupures urbaines qui cisaillent son espace et sa population. Le haut de la Butte Montmartre n’est en rien comparable avec le quartier de la Moskova, et Abbesses et la Goutte-d’Or, alors que peu éloignés à vol d’oiseau, sont des quartiers que tout oppose.

Il semble indispensable de poursuivre les efforts entamés par la municipalité actuelle pour la réhabiliter les quartiers les plus dégradés de l’arrondissement via la réhabilitation de l’habitat insalubre ou la création de nouvelles infrastructures (Halle Pajol, Centre Culturel Barbara, Campus Condorcet, Jardins d’Eole…). Mais il semble également utile de poursuivre le réaménagement de notre arrondissement afin de lui redonner une cohérence, une continuité en mettant le lien spatial au service du lien social. L’espace public doit traduire notre volonté d’améliorer les conditions de vie de tous les habitants de notre arrondissement.

PROPOSITIONSPour cela, cinq thèmes peuvent faire l’objet de propositions :

- Améliorer les liaisons entre les différents quartiers de l’arrondissement- Créer de nouvelles polarités- Favoriser les mobilités- Dégager du foncier disponible pour construire- Agir sur la propreté

Améliorer les liaisons entre les différents quartiers de l’arrondissement

Notre arrondissement est délimité par des grands axes de communication (Boulevards de Clichy – Rochechouart – La Chapelle au sud, Avenues de Clichy et Saint-Ouen à l’ouest, le Périphérique au Nord et la rue d’Aubervilliers à l’Est) à l’intérieur desquels (sauf quelques territoires parisiens au-delà du Périphérique) s’organise la vie du 18e. Pour autant les Boulevards Barbès – d’Ornano constituent à l’intérieur même de notre arrondissement une frontière bien visible, fortement ressentie par les habitants eux-mêmes.

Afin de pouvoir abolir cette frontière intérieure et permettre un passage facilité entre les deux parties de l’arrondissement, nous proposons de poursuivre un aménagement équivalent à celui situé entre Barbès et le carrefour Barbès-Ordener jusqu’à la Porte de Clignancourt. Cet aménagement, à faire en lien avec la présence du marché qui se tient trois fois par semaine sur ce secteur, devra faciliter les liaisons piétonnes, favoriser les circulations douces et limiter la vitesse des voitures et des camions. D’une frontière, le boulevard d’Ornano doit devenir un lien, un trait d’union.

Dans un même esprit, la rue Ordener devra trouver une fonction de liaison entre les différents quartiers du 18e qu’elle dessert. Cette rue est en effet une jonction essentielle de notre arrondissement qu’elle traverse et dessert en grande partie. Aujourd’hui quasiment un boulevard urbain, nous voulons en faire une liaison apaisée, à l’identité visuelle renforcée grâce à des aménagements spécifiques, des trottoirs élargis. Cet axe doit devenir

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l’artère de tout le 18e.

En complément au réaménagement de ces axes principaux, il serait utile de faire de certaines rues des axes permettant d’améliorer les liaisons internes à certains quartiers. Ainsi, une semi-piétonisation des rues Béliard, Lepic, Léon et de la rue du Poteau favoriserait un rééquilibrage de l’espace public en faveur des circulations douces (deux-roues et piétons) ainsi qu’une meilleure appropriation de la rue par les habitants eux-mêmes.

Organiser des pôles de centralité

Même s’il existe dans certains quartiers du 18e des espaces de passage et de rencontres bien identifiés comme le Marché de l’Olive à la Chapelle ou la Place Charles Bernard dans le quartier de la Mairie, il manque sans doute à notre arrondissement à un espace de centralité identifié comme la Place Gambetta dans le 20e ou la place de la Mairie dans le 15e arrondissement. Nous pensons qu’il est possible d’organiser de nouvelles centralités dans notre arrondissement, qu’elles soient principales ou secondaires.

Un pôle principal : La Place Jules Joffrin peut faire office de centre du 18e arrondissement. En effet, la présence de la Mairie en fait déjà un lieu naturel d’identification où les habitants se rendent régulièrement. Afin de créer un espace de rencontres, la place pourrait être réaménagée afin de créer une place dégagée allant du parvis de la Mairie jusqu’à celui de l’Eglise. Toutes les rues adjacentes dans leurs parties attenantes à la Place (rues Ordener, du Poteau, du Mont-Cenis, Aimé Lavy, Hermel) verront leurs revêtements modifiés afin de réduire la vitesse de la circulation automobile et ainsi favoriser les circulations douces (deux-roues et piétons). L’espace public libéré pourra ainsi accueillir des manifestations (sportives, culturelles…), favorisant les rencontres entre les habitants. La circulation automobile pourra être détournée à l’occasion de certains évènements (Fête de la Musique, 14 juillet, Fête des Vendanges) afin de laisser entièrement l’espace public aux piétons.

Des pôles secondaires à créer ou renforcerUn premier pôle pourrait se situer dans le quartier de la Porte de Clignancourt, en particulier à proximité de l’Avenue de la Porte de Clignancourt. La rénovation de bâtiments universitaires dans le secteur et la proximité du futur Campus Condorcet renforcent la dimension universitaire du quartier. La présence de nombreux étudiants et de chercheurs doit permettre de diffuser le savoir et la connaissance sur l’ensemble du quartier. Ainsi, nous proposons de créer une Place qui pourrait avoir une fonction d’Agora afin de faciliter les échanges entre ces populations qui fréquentent ce quartier. Des manifestations culturelles pourront être organisées sur cette place. L’arrivée du tramway des Maréchaux dans le secteur permettra de repenser l’espace public et favorisera les échanges dans tout le quartier.Un second pôle pourrait se situer autour du Square Saïd Bouziri. Ce vaste espace devant l’Eglise Saint-Bernard, récemment rénové, pourrait également accueillir des manifestations plus nombreuses permettant à ce lieu de devenir un carrefour du sud de la Goutte-d’Or.

Favoriser les mobilités

Beaucoup de choses ont été faites dans l’arrondissement en termes de création ou de rénovation d’infrastructures de transport : prolongement de la Ligne 12 du métro, prolongement du T3 jusqu’à la Porte de la Chapelle, création de la traverse des 17 et 18e arrondissements. D’autres projets en cours devraient également régler certains problèmes de dessertes comme le prolongement de la ligne 14 jusqu’à Saint-Ouen qui devrait désaturer la Ligne 13 ou le prolongement du T3 jusqu’à la Porte d’Asnières. Toute la partie nord du 18e pouvant ainsi avoir accès au tramway.

Pour autant, d’autres mobilités peuvent être renforcées. Tout d’abord les deux-roues, en particulier les non polluants (vélo, scooters électriques…). La multiplication des pistes cyclables doit être une priorité de la mandature à venir. Ces pistes doivent être réalisées sur des axes majeurs et non pas se contenter de voiries qui le permettent. Il faudra également veiller à améliorer les cheminements piétons. Les distances parcourues par les

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Parisiens et donc par les habitants du 18e arrondissement sont souvent faibles et peuvent être effectuées à pied. Il faudra donc veiller dans les aménagements de l’espace public qui seront fait à améliorer les liaisons pour les piétons.

Dégager du foncier disponible pour construire

La question du foncier est déterminante à Paris. Nous sommes une ville très dense et la rareté du foncier est un frein à une construction équilibrée entre logements, équipements et espaces verts.La question se pose dans le 18e arrondissement comme partout ailleurs à Paris. Pour autant, des réserves existent et peuvent être utilisées. Ainsi, une partie des emprises ferroviaires, très importantes sur notre territoire, pourraient être couvertes comme cela a déjà été fait. Des logements et des équipements nouveaux pourraient ainsi être bâtis.

Agir sur la propreté

La propreté de l’espace public est un élément essentiel dans le quotidien des habitants. Une rue et des trottoirs sales renvoient une image dégradée à la population. Même si cela est difficile, il est indispensable d’améliorer la propreté de notre arrondissement, de chacun des quartiers de notre arrondissement qui ont des spécificités particulières. Ainsi, le flux touristique de Montmartre génère des dégradations (détritus, salissure des trottoirs…) qui ne peuvent être traitées de la même manière que d’autres quartiers.

La question de la gestion des encombrants doit aussi être améliorée. Le service de ramassage à la demande mis en place par la Ville de Paris a montré son efficacité. Pour autant, quand les particuliers n’ont pas fait appel à ce service et laissent les encombrants dans la rue, ceux-ci peuvent rester sur place longtemps et contribuer à l’impression de saleté d’un espace. Il faudrait donc pouvoir organiser de manière très régulière, par exemple de façon hebdomadaire, un ramassage des encombrants qui restent sur les trottoirs.

L’utilisation des NTIC pour signaler des problèmes de propreté pourra également être développée. Ainsi, l’application « Dans ma rue » devra être améliorée et valorisée.

Enfin, l’éducation à la propreté de l’espace public devra être renforcée. Des cours spécifiques aux enfants scolarisés dans l’arrondissement devront être donnés et des campagnes de ramassage des détritus pourront être organisées afin que chacun prenne conscience, dès le plus jeune, de la responsabilité individuelle dans la propreté de l’espace public.

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Le 18e arrondissement est un territoire avec un potentiel artistique où il existe de nombreux théâtres, salles de concert, de galeries et de cinéma. Cette culture et les pratiques culturelles vivaces qui l’accompagnent ne recouvrent pas les mêmes réalités que l’on se trouve à Montmartre ou à la Goutte d’Or. La question du brassage de cette culture, de ces cultures peut donc se poser afin que la culture puisse être un vecteur de lien social.

La politique culturelle au niveau d’un arrondissement n’a pas les mêmes moyens et se doit d’être complémentaire avec ce qui se fait au niveau de la Ville de Paris. Lors des dernières mandatures, un grand nombre d’équipements culturels ont vu le jour ou le verront bientôt : réouverture des Trois Baudets, ouverture de l’Espace Barbara, de l’Institut des Cultures de l’Islam, d’un espace de diffusion des pratiques amateurs dans la Hall Pajol, d’une antenne de la MP2A (Maisons des Pratiques Artistiques Amateurs) dans le nouveau quartier de Chapelle International, du Louxor (qui bien que situé dans le 10e arrondissement se trouve dans le quartier de Barbès) ou encore de la Gare Saint-Ouen qui deviendra un espace culturel.

Au-delà de ces équipements qui polarisent efficacement la diffusion culturelle, notre arrondissement bénéficie de nombreuses associations qui elles aussi font vivre la culture au quotidien.

L’action culturelle dans notre arrondissement est très riche et il est possible aujourd’hui d’aller plus loin dans l’appropriation de la culture par les habitants du 18e.

PROPOSITIONSTout d’abord, cela passe par un renforcement de l’éducation à la culture et à la pratique artistique. La réforme des rythmes scolaires peut ainsi être l’occasion pour de nombreux enfants scolarisés, et par conséquent leurs familles, de découvrir des arts auxquels ils n’ont habituellement pas accès. Des enfants qui auront eu accès à la culture dès leur plus jeune âge développeront à l’âge adulte une sensibilité à l’art et une plus grande ouverture d’esprit sur le monde. Cette facilitation de l’accès à la culture doit se poursuivre en direction des publics fréquentant les établissements d’enseignement secondaire et supérieurs qui sont nombreux dans l’arrondissement même si de nombreux dispositifs existent déjà. Cette éducation à la culture et aux pratiques artistiques devra se faire en lien avec les nombreux artistes qui habitent dans notre arrondissement.

La culture doit également se réapproprier l’espace public, doit aller vers les habitants, se diffuser dans des lieux qui aujourd’hui en sont exclus. Ainsi, la culture dans la rue peut passer par la multiplication des œuvres d’art dans des lieux de passage (souvent inattendus), de représentations artistiques (concerts, théâtres…) dans tous les temps de la vie et pas seulement en soirée. On peut ainsi imaginer des créations en direction des salariés qui, faute d’un espace de restauration collectif, déjeune un sandwich ou une salade dans rue. L’implantation d’une structure des arts de la rue dans le quartier de Chapelle Internationale pourra ainsi l’instrument du développement de cet art dans le 18e.

De même, une attention particulière devra être apportée au Street Art afin d’en favoriser son développement. A l’instar de ce qui a été fait dans le 13e arrondissement, il est possible d’accompagner les artistes en travaillant avec eux sur des espaces qui pourront être trouvés par la

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Mairie et dans lesquels des œuvres, et pas seulement picturales, pourront être accomplies. Le succès de la Tour Paris 13 montre qu’un travail de fond effectué avec les artistes peut déboucher sur un grand succès populaire.

La culture et les pratiques culturelles dans le 18e correspondent à ce qu’est malheureusement trop souvent notre arrondissement : une juxtaposition de quartiers, de mondes qui peuvent se croiser mais qui ne se brassent pas. La vivacité culturelle est souvent infra-quartier alors qu’elle devrait pouvoir irriguer l’ensemble de notre territoire. Pour y remédier, l’organisation d’un événement culturel majeur annuel pourrait être envisagé. En complément de la Fête des Vendanges qui est un élément fédérateur pour notre territoire, l’organisation d’un Festival des Cinq Continents permettrait à la diversité de la population du 18e arrondissement de s’exprimer et ce dans l’ensemble de l’arrondissement. Des expositions, des concerts, des représentations théâtrales, des projections de films, des conférences pourraient avoir lieu sur plusieurs jours dans tous les lieux culturels du 18e. Cet événement pourrait se conclure par une parade dans les rues de l’arrondissement lors de laquelle la diversité de nos territoires serait valorisée. Les écoles seraient mises à contribution, permettant ainsi aux enfants et à leur famille de s’approprier cette diversité qui est une richesse de notre arrondissement. Les habitants pourraient ainsi valoriser leur culture, la mettant ainsi au pot-commun de ce que pourrait être la culture de l’arrondissement.

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3 problématiques se détachent de notre analyse de l'arrondissement :

• Comment améliorer l'offre de soin pour les populations les plus précaires et l'égalité de tous face

à la santé ?

• Comment favoriser l'installation de nouveaux professionnels de santé dans notre

arrondissement ?

• Comment faire que ces professionnels soient conventionnés secteur 1 ?

PROPOSITIONS• Nous souhaitons, en lien avec la proposition d'Anne Hidalgo, favoriser l'installation d'une

maison de santé dans un quartier non-qualifié en ZUS, qui permettrait, grâce à l'action de la Mairie, de voir s'installer un ou des médecins généralistes et des spécialistes conventionnés, dont au moins un gynécologue et un ophtalmologiste.

• Parmi les premières causes de mortalité et de dépendance en France, les maladies cardio-

vasculaires et les arrêts cardiaques peuvent pourtant être prévenus et évités. Une sensibilisation aux conduites à risques pour les adolescents, une mobilisation pour une activité physique ainsi qu’une aide à une offre alimentaire de qualité sont autant d'actions qui ont pour objectifs de prévenir les maladies cardio-vasculaires et les arrêts cardiaques. Nous proposons d'étendre la formation aux « gestes qui sauvent » et de la rendre obligatoire

pour tous les personnes accompagnant des groupes dans un but sportif (bénévoles de clubs de sport, professeurs de danse, etc.).Nous souhaitons également mettre à disposition de tous des DAE (Défibrillateur

Automatique Externe), disséminés dans l'ensemble de notre arrondissement. Ils seront accessibles dans les établissements publics (Mairie, écoles, collèges, terrains de sports, bureau de poste, CPAM, centre des impôts, CAF, etc.). Afin de renforcer l'efficacité de ce dispositif, nous préconisons la création d'une carte interactive disponible sur le site internet de la Mairie et recensant les lieux de présence de ces DAE.

• Au-delà des cas relevant d’un internement dans les établissements psychiatriques de la ville de

Paris, notamment celui situé au 4 avenue de la porte de Saint-Ouen, nous souhaitons lutter contre les premières atteintes à la santé mentale des parisiens. Paris est ainsi la ville de France

qui compte le plus de personnes en situation de grande solitude. Or, ces situations peuvent avoir comme conséquence d'altérer la santé mentale de ceux qui les subissent, notamment par la seule dépression. Nous proposons de diriger une aide spécifique vers les associations de lutte contre la

solitude – que le site de la Mairie du 18e estime au nombre de 14 – et vers le développement

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de lieux d'écoutes, quelques qu'ils soient, partout dans l'arrondissement, comme cela est aujourd'hui mis en place par l'Atelier Ville Santé dans les ZUS du 18e.

• De nombreuses actions de l'Atelier Santé Ville sont déjà réalisées pour prévenir les infections et

maladies sexuellement transmissibles. Elles ont donc pour périmètre les ZUS de l'arrondissement. Dans le cadre de la prochaine mandature, nous souhaitons que s'engage

une réflexion sur une extension de cette prévention, notamment vers les quartiers de la

nuit parisienne, dont la place de Clichy et l'environnement direct des boulevards de Clichy et de Rochechouart. L'idée des unités mobiles de prévention, telles qu'elles existent à la Goutte-d'Or par exemple, nous semblent à ce titre être pertinente à étendre vers un public plus jeune, notamment aux sorties des nombreuses salles de concert et clubs de l'arrondissement. Enfin, même si cela peut paraître absurde, le coût des préservatifs est, pour certains, un frein à l'acte d'achat. Nous devons là aussi engager une réflexion sur la pertinence des lieux où

nous pourrons donner un libre accès à des préservatifs et ce, en concertation avec les associations qui le font déjà.

• Nous proposons la création d'une salle de consommation de drogue à moindre risque,

autrement dit une salle salle de shoot. Le Conseil d'Etat ayant refusé l'ouverture d'une salle identique dans le 10e arrondissement au motif du non-respect de la loi de 1970 sur les stupéfiants, nous prévoyons d'un premier temps la mise en place d'un dispositif conforme au décret de 2005 qui autorise les associations à accompagner les personnes toxicomanes. Nous souhaitons ensuite mobiliser les députés de la majorité, dont Annick Lepetit, Christophe Caresche et Daniel Vaillant, pour faire évoluer cette loi de 1970 afin de favoriser la création d'une ou plusieurs salles de consommation de drogue à moindre risque.

• Nous devons continuer le remarquable travail sur les logements non-décents, indignes ou

insalubres. Cela s'applique notamment pour les jeunes actifs et les étudiants : nous voyons par exemple se développer les locations de studettes au nombre de mètres carrés ridiculement et honteusement faible. Nous devons permettre de faire remonter les informations concernant

les logements non-décents, indignes ou insalubres en sensibilisant l'ensemble des

services de la ville qui constateraient une telle situation afin que les fiches d'insalubrité à

destination du Service Technique de l'Habitat ne soient pas rédigées exclusivement par les

habitants eux-mêmes.

• Nous souhaitons favoriser l’activité physique grâce à une signalétique urbaine « mobilité

douce », favorisant la marche à pied. Nous pouvons ainsi mettre en place des itinéraires

piétons dans chacun des quartiers de notre arrondissement dont les étapes seraient justifiées par un fait ou un lieu historique, une anecdote ou une spécificité architecturale. Ces itinéraires pourraient être disponibles sous la forme de plans en libre-accès à la Mairie et par le bais d'une application pour smartphone dédiée.

• Nous souhaitons permettre l'accès à une alimentation de qualité pour :

o Les étudiants, les restaurants universitaires sont déjà un moyen efficace de manger

équilibré à un prix raisonnable. Mais parce que tous ces restaurants ne se trouvent pas à proximité des lieux d'habitation des étudiants et que tous ne veulent pas forcément s'y rendre (s'ils sont seuls par exemple), nous souhaitons favoriser la création d'une

épicerie solidaire au sein du nouveau campus Condorcet où ils pourraient faire leurs achats et se fournir en aliments de qualité, dans le respect des règles propres à ces types d'établissements.

o Les actifs des TPE, le midi, ces-derniers se contentent bien souvent de repas pris sur le

pouce, à l'extérieur, devant leur poste de travail ou dans la cafétéria de l'entreprise. Le système des tickets-restaurant auquel ils peuvent avoir droit ne garantit aucunement une alimentation de qualité au quotidien (et c'est un euphémisme). Ainsi, pour ces salariés

dont les entreprises ne peuvent financer la participation à une restauration

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collective auprès des opérateurs privées (Eurest ou Sodexo par exemple), nous

souhaitons créer une cantine municipale qui leur serait accessible à eux ainsi

qu'aux salariés indépendants, très nombreux à Paris et dans notre arrondissement . Cet établissement pourrait en outre favoriser le retour à l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées et les faisant participer aux besoins liés à la restauration collective. Et pour ne pas concurrencer outrageusement les boulangers dont le chiffre d'affaire est grandement lié à la vente de sandwichs le midi, nous souhaitons permettre à ces derniers de fournir en pain la cantine.

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Le 18e arrondissement a une population âgée nombreuse et comme pour le reste de la population, socialement hétérogène. La situation en fonction des quartiers qui composent notre arrondissement n’est pas la même. De la même manière, les réponses à apporter ne seront pas les mêmes si la personne âgée est en situation de dépendance ou non.

Beaucoup de dispositifs d’aides et d’accompagnement existent déjà dans le cadre de la mairie du 18e, montrant ainsi la volonté de la gauche de faire en sorte que tout le monde puisse trouver sa place à Paris.

Pour autant, il semble nécessaire d’améliorer ou d’amplifier certaines politiques existantes afin de favoriser le lien social intergénérationnel et de mieux vieillir dans le 18e arrondissement.

PROPOSITIONSFavoriser le lien intergénérationnelTrop souvent considérés comme une charge, les personnes âgées sont au contraire une richesse pour notre société. Porteuses d’une mémoire, possédant plus de temps libre que les autres habitants, elles sont souvent disponibles et désireuses de se rendre utile pour les autres, notamment auprès des jeunes générations.

Afin de favoriser ce lien intergénérationnel, il serait utile d’aider les personnes âgées désireuses de transmettre leurs mémoires, en particulier pour celles qui résident dans le 18e arrondissement depuis longtemps, qui ont vu son évolution. Cette transmission, autour du thème « Ils ont fait le 18e » permettra de favoriser une identité spécifique de l’arrondissement et de mieux en comprendre son histoire, son fonctionnement.

Cette transmission de mémoire pourra également s’organiser dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. On peut ainsi imaginer des activités de rencontre entre les personnes âgées et les enfants scolarisés autour de la question de la mémoire, des visites de sites où les personnes âgées serviraient de guide pour les écoliers.

Dans le même esprit de lien entre les générations, l’expérience de la crèche installée à l’hôpital Bretonneau où des personnes âgées s’occupent de jeunes enfants pourra être adaptée dans d’autres structures.

Un travail de familiarisation au numérique devra également être amplifié après des personnes âgées. Cet outil, désormais indispensable dans notre quotidien, peut également favoriser le lien entre les générations. Une plateforme consacrée à la mémoire du 18e pourra ainsi être créée et alimentée par tous ceux qui le souhaitent.

Mieux vieillir dans le 18e arrondissementDes structures d’accueil pour personnes âgées existent déjà aujourd’hui ou sont en cours de réalisation. Un EPHAD d’une capacité de 119 lits est en service rue Laghouat. Le centre Robert Doisneau qui accueillera qui accueillera des personnes âgées dépendantes, des adultes en situation

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de handicaps et des jeunes enfants autistes sera bientôt livré.

Pour autant, malgré la rareté du foncier, il s’avère sans doute nécessaire de réaliser un autre EPHAD dans l’arrondissement afin de permettre aux personnes âgées vieillissantes qui ont besoin d’un accompagnement de rester dans le 18e. La demande est très forte et il est nécessaire de pouvoir y répondre en partie.

De plus, le bâti largement haussmannien de l’arrondissement n’est pas adapté au vieillissement de la population de l’arrondissement. Escalier sans ascenseur, logements avec petites pièces, portes étroites, l’habitat du 18e comporte un certain nombre d’obstacles au maintien de personnes âgées à leur domicile. La mairie d’arrondissement aide à l’adaptation de logements. Pour autant, il serait sans doute nécessaire de prévoir, plus qu’actuellement, des logements spécialement adaptés pour les personnes âgées dans les constructions financées par la Ville de Paris.

Des logements réservés à des personnes âgées dans certains bâtiments permettraient également de favoriser le lien intergénérationnel, surtout si dans ces mêmes immeubles des grands logements à destination de familles sont également prévus.

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À première vue, il n'existe pas véritablement de problèmes pour le 18ème concernant cette thématique : de nombreux équipements sportifs sont présents dans notre arrondissement, couvrant de multiples disciplines et étant parmi les plus satisfaisants de la municipalité. De nombreuses associations sportives (57 en tout) existent dans le 18ème, les tarifs pratiqués restent abordables pour s'adonner à une pratique sportive.

Pourtant, les axes d'améliorations sont nombreux : pour les sportifs irréguliers non adhérents d'un club, pour les liens entre écoles et associations sportives, pour la pratique de tous les habitants du 18ème arrondissement.

En effet, pour les sportifs irréguliers, la pratique d'un sport est conditionnée le plus souvent par l'utilisation d'un équipement sportif. Or ce dernier est prioritairement réservé aux associations sportives et/ou aux écoles. Notre problématique est alors la suivante : entre associations sportives, écoles et particuliers comment répondre dès lors aux besoins de chacun de la façon la plus équitable et satisfaisante possible ?

Le sport est également primordial en terme de santé publique. Il faut à ce titre effectivement favoriser l'utilisation des équipements sportifs pour tous les publics, mais nous pouvons également œuvrer à une pratique plus irrégulière, dans l'espace public, et encourager l'activité physique, même la plus « douce », comme la marche à pied.

PROPOSITIONSAfin de mettre à la disposition de tous les équipements sportifs de la ville, même des amateurs non-inscrits dans la pratique d'une activité physique à l'année, l'unique solution passe par une extension des horaires d'ouverture, comme cela est le cas pour la piscine Hébert qui ouvre le vendredi jusqu'à 22h. Nous devons engager une réflexion et une concertation sur l'extension des horaires d'ouverture pour tous les types d'établissements sportifs de notre arrondissement (quels établissements ? Quels jours ? Quels coûts ? Etc.).

• Les pratiques sportives changent. Plus autonomes, plus orientées vers la détente et le jeu. Elles se diversifient et se réalisent dans des espaces urbains au foncier disponible contraint. Il faut donc inventer de nouvelles formes d'équipements, tant dans leurs formes que dans leurs modes de gestion. Ces lieux doivent être dénormés, rompre avec les standards du sport professionnel. Ils doivent également permettre aux parisiens de pratiquer des activités librement et doivent être dotés de services favorisant la convivialité et le vivre ensemble. Pour faire venir les amateurs de sport, ces lieux doivent pour autant avoir une identité forte. Dénormer ne signifie pas desincarner, mais créer les conditions pour permettre à des publics diversifiés de venir, de se côtoyer, autour d'une idée, de pratiques identifiées. Cela ne peut se faire qu'avec un projet solide et fort. Le lieu peut : soit être identifié comme multisport et assumer cette fonction jusqu'au bout, soit se spécialiser dans un type de sport et le mettre à l'honneur sous toutes ses facettes, de l'amateur au très haut niveau en passant par des actions de justice sociale. Cela permet d'irradier d'une pratique à l'autre. Dans tous

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les cas il faudra une équipe qui n'aie pas peur des expérimentations et du contact avec le public. Il faut donc décloisonner et pour cela former les personnels, d'abord en affirmant les valeurs du lieu.Notre arrondissement regorge de lieux disponibles pour mettre en place de tels équipements : sous la ligne 2 du métro, mail de la rue Belliard, squares de l'arrondissement, petite ceinture, parcours santé à Montmartre, etc.

• Nous souhaitons également favoriser l'activité physique grâce à une signalétique urbaine

« mobilité douce », favorisant la marche à pied. Nous pouvons ainsi mettre en place des itinéraires piétons dans chacun des quartiers de notre arrondissement dont les étapes seraient justifiées par un fait ou un lieu historique, une anecdote ou une spécificité architecturale. Ces itinéraires pourraient être disponibles sous la forme de plans disponibles gratuitement à la Mairie et par le bais d'une application pour smartphone dédiée.

• Nous souhaitons également encourager l'activité physique chez les filles entre 12 et 17 ans dont nous savons qu'elles sont statistiquement moins nombreuses que les garçons à pratiquer un sport. Et plus le niveau socio-culturel est faible, moins forte est cette pratique. L'installation de nouvelles formes d'équipements répond en partie à cette problématique. Nous savons également que les collèges et lycées sont des importants relais de pratiques sportives, à la condition qu'ils existent des liens entre professeur d'EPS et monde associatif sportif du territoire, ce qui est moins évident à Paris qu'ailleurs en France. À ce titre, nous pouvons faciliter des rencontres et la diffusion d'informations entre associations sportives favorisant la pratique sportive des filles et professeurs d'EPS volontaires de notre arrondissement.

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Le 18e est un arrondissement jeune. 1/5e de la population a moins de 25 ans et plus de 13% a entre

16 et 25 ans. Il accueille 9% des familles parisiennes dont 32,8% de familles monoparentales. Il

compte de nombreux établissements de petite enfance (crèches, jardins d’enfants), scolaires (écoles,

collèges, lycées) d’équipements jeunesse (centres d’animation, espaces jeunes, lieu d’accueil

innovant, antenne jeune) et sportifs, des lieux d’écoute et d’accueil pour les familles, et bientôt offrira

un service dédié aux familles à la mairie du 18e (le RIF, relais info familles). Les étudiants représentent

39% des 16-25 ans pour une moyenne parisienne de 50%.

L’offre jeunesse, qu’elle soit associative ou institutionnelle, est très importante et les structures

(équipements jeunesses) sont dans l’ensemble très fréquentées des jeunes mais délaissées par certains publics comme les adolescents et les jeunes filles. Ces constats ont été fait lors de

l’élaboration du contrat jeunesse de territoire réalisé en concertation avec les acteurs jeunesse du 18e

pour fixer des objectifs visant à améliorer la lisibilité de l’offre jeunesse et mieux l’adapter aux besoins

recensés.

Il semble indispensable de poursuive l’effort en vue d’augmenter les capacités d’accueil pour les tout petits afin de répondre aux besoins de garde des familles ainsi qu’à ceux liés à l’éducation de

leurs enfants. Il semble également indispensable de poursuivre l’effort en vue d’accompagner au mieux les jeunes vers leur autonomie et notamment pouvoir apporter un soutient à ceux qui vont

rencontrer à un moment donné des difficultés qu’elles proviennent de leur scolarité, de leur insertion

professionnelle, d’un souhaite de décohabitation, etc…

Vu l’ampleur du thème, nous avons identifié des propositions qui répondront aux questions et besoins

des parents de tout petit, d’enfants, d’adolescents et de jeunes pour qu’ils accèdent à une autonomie.

La municipalité entend en effet être présente à chaque étape des parcours des parents, parcours qui

commence à la naissance.

PROPOSITIONS

• Nous proposons de poursuivre les efforts pour augmenter et diversifier les modes de garde

des tout-petits. Des crèches innovantes qui permettent aux parents de faire une formation en

vue d’une insertion professionnelle (le 18e va accueillir un tel projet l’an prochain et c’est une

très bonne chose, l’IEPC) ou encore aux projets de crèches qui s’adaptent aux rythmes de

travail des parents devront être développées, tout comme les maisons d’assistantes

maternelles (MAM). Cette structure qui permet le regroupement de 4 assistantes maternelles

en vue d’exercer ensemble leur profession, facilite la rencontre entre l’offre et la demande (à

noter que les assistantes maternelles sont à Paris concentrées dans les mêmes quartiers où

le nombre de logements sociaux est important), permet la mutualisation des qualifications. En

outre, les assistantes maternelles seraient moins isolées car impliquées dans une dynamique

de projet.

• Nous proposons de soutenir les parents dans leurs missions selon les différents âges et

leur permettre de trouver facilement conseils, informations pratiques, soutiens en

offrant une vitrine aux acteurs concernés à la mairie du 18e. Des permanences d’acteurs et

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d’associations œuvrant pour les familles seront organisées dans le service dédié aux familles (RIF) pour accroître leur visibilité et donc les faire connaître encore plus.

• Nous proposons de créer et inciter autant que possible des rencontres passerelles

crèches écoles maternelles, écoles maternelles et primaires, primaires et collèges pour combattre les fuites et permettre aux parents de se rencontrer et tisser des liens.

• Nous proposons d’adapter les modalités d’accueil des équipements jeunesse et sport

aux pratiques des jeunes. Les dynamiques associatives du réseau jeunesse seront incitées pour permettre une mutualisation des créneaux afin d’accueillir les jeunes qui veulent pratiquer un sport en amateur. Nous proposerons si les besoins sont réels, l’ouverture des équipements jeunesse (centre d’animations) en nocturne et le week end.

• Le festival des jeunes, Jeunes en scène, sera organisé une fois par an, pour et par les

jeunes de l’arrondissement. Les jeunes lors des différentes fêtes de quartier devront repérer les groupes qui pourraient se promouvoir lors de ce festival, il impliquera des jeunes de tous les quartiers du 18e. Ce festival devra permettre la rencontre entre les cultures urbaine et classique, aux jeunes de tous les quartiers de travailler ensemble et au réseau jeunesse de se fédérer encore plus. Ce sera l’occasion de faire remonter la parole des jeunes qui auront au travers de l’organisation de cet événement échangé et tissé des liens entre eux et avec les professionnels jeunesse.

• Il existe une réelle difficulté pour certains élèves de bac professionnel à trouver des stages

permettant de valider leur cursus. La non sectorisation des lycées problématise le ciblage des filières et des entreprises à mobiliser. Des difficultés sont identifiées sur l’accès à l’apprentissage sur les bas niveaux de qualification (notamment les CAP).Le manque de

réseau de certains jeunes mérite une action ciblée. La bourse au stage de 3e qui est un

succès sera étendue pour être proposée aux élèves en bac professionnel et à ceux en alternance.

• Les liens entre les acteurs associatifs qui sont en contact auprès des jeunes et les

établissements scolaires seront favorisés et formalisés afin de renforcer et rendre plus visible l’offre en accompagnement scolaire qu’ils proposent. Nous proposons de formaliser des interventions en partenariat avec les collèges sur le temps scolaire pour une meilleure identification de la part des familles. Des temps de rencontres identifiés nécessaires par les acteurs seront formalisés comme cela existe au collège Coysevox.

• Les échanges avec les jeunes et les professionnels de la jeunesse révèlent que la

communication est à améliorer. L’information ne circule pas toujours très bien et pas forcément par les canaux de prédilection des jeunes (réseaux sociaux, SMS, radios jeunes…). Ces outils de communication adaptés aux pratiques des jeunes seront donc développés.

• Notre ville et notre arrondissement manque cruellement de lieux « publics » à disposition du

« privé » comme il en existe dans la plupart des villes petites, moyennes ou grandes. Des lieux pour faire la fête. Des lieux pour les goûters d’anniversaire, pour les booms, les mariages, les baptêmes… Nous proposons qu’une réflexion soit menée sur la mise à disposition de tous les lieux « publics » qui pourraient être utilisés et réservés à ces fins. Nous souhaitons ainsi que nous lancions toutes les études pour transformer les dessous du boulevard Périphérique là où il en est hauteur entre la porte de la Chapelle et la Porte de Saint-Ouen, soit dans la presque totalité de son emprise du 18e, en un lieu aménagé pour justement organiser des fêtes privées.

• Ce que la Ville de Paris est en train de créer dans le 6ème autour de la pépinière des métiers

du tourisme partagé avec la Maison des Initiatives Etudiantes doit nous conduire à étudier ce type de partage à chaque fois que nous créons ou transformons un nouvel espace public. Ainsi le PRINE (Paris Région Innovation Nord Est) pourrait s’ouvrir davantage au monde étudiant (rappelons que près de 1000 logements étudiants se trouvent à moins de 500m) pour permettre d’accéder aux salles de réunions le week-end ou en soirée par exemple et en faire des lieux de travail.

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NOVEMBRE 2013