Le Chambéry Timessamedi 10 mai 2014 | Issue 2
8ème session régionale du PEJ Rhône-Alpes
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EditorialMais quelle journée et soirée du vendredi!
Quelle bonne surprise de voir que cette 8ème session régionale en Rhône-Alpes est pour le
moment une véritable réussite et cela grâce à vous tous. Voir tant de délégués (pour la plupart
de délégués pour la première fois) s’abandonner à une séance nocturne de team-building pen-
dant une heure est tellement plaisant. Tant d’enthousiasme est la paroxysme d’une session
réussie.
Nous tenons également à introduire notre catégorie d’article s’intitulant «Humans of Cham-
béry». Dans les trois numéros nous y mettrons des articles sur des officiels et délégués avec
le format et le concept des célèbres «Humans of New-York». D’ailleurs dans cette optique ,
nous avons donc décidé de donner le nom de «chambery times» dans la continuité du thème
New-Yorkais.
Nous espérons donc que vous vous apprécierez le second numéro du quotidien de la session
et nous vous invitons à venir nous suggérer quelque idée de sujet pour faire de ce journal un
véritable passeport de la session , où chacun peut s’y exprimer.
Cordialement , vos éditeurs Nicolas Bugy et Krister Sepp
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Table des matières 4 AFCO : un sujet d’actualité pour une Europe
6 DROI au but!
8 ECON: virtual world, real money
10 IMCO: Switzerland and the EU version 2.0
12 INTA: Une affaire de Démocratie
14 Interview de la Presidente de session
17 La mode Hunger Games s’invite à la
SR8 de Chambéry
18 Le silence avant la tempête
21 FEMM: Easy cash a’ka corps à vendre
24 Une ukraine ou deux ukraine ?
26 Les nuits sonores
28 Humans of Chambéry
en crise
l’équipe des journalistesKamilla Petersen (DK)
Linnéa Rostang (FR)
Nicolas Bugy (FR)
Krister Sepp (EE)
Guillaume de Angelis (FR)
Arthur Barden (GB)
Luisa Fonteny (FR)
Camille Goutaland (FR)
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AFCO : un sujet d’actualité pour
Les discussions en-
tre les délégués de
la commission des
affaires constitutionnelles
(AFCO) s’annoncent rudes,
passionnées et certainement
longues!
En effet le sujet qui leur a
été confié de résoudre tou-
che à plusieurs problèmes
identitaires de l’Union Eu-
ropéenne actuelle. Entre
la question du sentiment
d’appartenance au peuple
européen, celle de la dé-
finition d’«espace public»
ou celle de la façon de voir
l’Europe, les délégués au-
ront beaucoup de question-
nement auxquels il faudra
apporter des réponses. La
question telle qu’elle est
posée devrait, avant même
qu’ils pensent à y trouver des
réponses, provoquer diverses
interrogations. Notamment
par rapport à la définition
de ce qu’est «l’espace eu-
ropéen».
Il semble en effet que les
maîtres mots de la réflexion
devront être calqués sur la
définition de cette expres-
sion créée au XIX siècle par
Jürgen Habermas (schéma).
De façon schématique,
l’espace publique est le «lieu
de légitimation du politique,
le fondement d’une commu-
nauté politique et la scène
d’apparition du politique»
soit l’appareil démocra-
tique avec ses institution et
organes divers; Parlement,
Commissions, Comité
Economique et Social Eu-
ropéen, entre autres. Mais
il faut aussi prendre compte,
et ce n’est pas le moindre, le
peuple souverains; véritable
rouage à part entière de la
machine démocratique.
Et c’est bien là que va se
situer le plus gros du travail
de la commission AFCO:
comment créer un espace
public, alors que l’Union
Européenne connaît une cri-
se identitaire qui amène les
différents peuples des pays
membres à se replier sur eux
même pour former non pas
un peuple uni mais bien une
mosaïque de peuples visant
à satisfaire ses intérêts pro-
pres?
Alors qu’il leur faudra trou-
ver des solutions pour faire
(re)naître un sentiment
d’appartenance à un peuple
européen qui n’a peut-être
jamais existé, les délégués
AFCO devront aussi se de-
mander quelle Union Eu-
AFCO: Quelles réformes structurelles et mesures concrètes l’UE pourrait-elle mener afin de permettre l’émergence d’un véritable espace européen?
|| Camille Goutaland ||
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AFCO : un sujet d’actualité pour
ropéenne est la plus propice
à faire apparaître une nation
européenne; vaut-il mieux
favoriser le développement
«d’un grand marché» ou
des «Etats-Unis d’Europe»?
Europe Economique con-
tre Europe Fédéraliste…
l’enjeu est certainement
situé dans la construction
d’un véritable appareil de
démocratie, amorcée avec le
traité de Lisbonne, comme
par exemple l’élection du
président de commission
au suffrage universel, le
développement d’un
Parlement qui ne soit
pas un simple simu-
lacre de démocratie
mais qui bénéficie
d’un réel pouvoir lé-
gislatif.
En effet, actuelle-
ment ce n’est pas les
élus du peuple qui
détiennent le pouvoir
de réformer ou de
créer une loi mais bel et bien
la Commission Européenne.
Une façon de fonctionner
qui rapproche plus l’Europe
d’une organisation bureau-
cratique que d’une organi-
sation démocratique. Mais
délégué plus de pouvoir au
Parlement supposerait créer
une institution supranation-
ale, synonyme de voie fédé-
rale mais aussi de perte de
souveraineté des Etats mem-
bres de l’Union.
une Europe en criseFaut-il alors aller vers la voie
fédérale? Tout dépend alors
de ce qu’on veut faire de
notre Europe, de ce qu’on
attend de cette Union et de
la façon dont les élus envis-
age de créer un sentiment
Européen. Le travail des
délégués pèsera le pour et
le contre, et nous attendons
avec impatience le rendu
d’un labeur qui s’annonce
complexe mais qui reste une
préoccupation incontourn-
able de l’Europe actuelle.
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DROI au but!
Au premier abord
on pourrait croire
que la promotion
des droits de l’Homme et la
politique publique sportive
sont des sujets perméables.
Bien au contraire les valeurs
transmises par le sport for-
ment un profond respect de
l’autre, étant à la base des
droits de l’Homme. Peut-on
donc affirmer que le sport
est un vecteur des droits de
l’Homme?
L’Union Européenne
consacre un droit du Sport,
et ce notamment depuis
le Traité de Lisbonne de
2007. En matière sportive,
les Etats membres demeu-
rent souverains mais l’union
peut tenter de coordonner
les actions afin d’encourager
la neutralité, la transparence
des compétitions, protéger
l’intégrité physique ou en-
core morale des sportifs.
|| Guillaume de Angelis ||
Le sport est ainsi au centre
des préoccupations des
politiques publiques euro-
péennes, et la mise en place
d’instances de coopération
permet au sein du Conseil
de faire émerger les pers-
pectives d’action de l’UE
dans ce domaine. Elles sont
notamment définies par le
plan d’action du Livre blanc
« Pierre de Coubertin » sur
le rôle du sport au sein de
l’UE. Celui-ci vise à donner
des orientations stratégiques
à la politique européenne du
sport.
Par la création en 2010 du
«Conseil de l’Éducation, de
la Jeunesse, de la Culture –
y compris les questions au-
diovisuelles – et du Sport»
l’UE élabore une politique
commune de promotion
du rôle social et des valeurs
du sport, de la lutte contre
le racisme la violence ou le
dopage.
Dépassement, respect de soi,
de l’adversaire, des règles
du jeu, solidarité, esprit
d’équipe, goût de l’effort…
les valeurs attachées au sport
et à la pratique sportive sont
assez faciles à identifier tant
celles-ci sont régulièrement
proclamées par une multi-
tude d’acteurs (mouvement
sportif, pouvoirs publics, as-
sociations, entreprises etc),
avec souvent des intentions
bien diverses.
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Le sport permet dans un
cadre institutionnalisé de ca-
naliser les vigueurs entre les
peuples par la lutte sportive.
Les différends sont ainsi ré-
glés pacifiquement et par-
ticipent à l’apaisement des
ardeurs inter-étatiques, étant
le principal réceptacle de la
guerre.
Cette vision que le sport vé-
hiculerait, remonte aux ori-
gines même du sport et est
porteuse d’un message hu-
maniste, dont l’Olympisme
Coubertinien est l’exemple
le plus parlant. Ce faisant,
le sport serait un vecteur ef-
ficace d’éducation et d’éveil
à la citoyenneté, un outil
à fort impact social. C’est
donc tout naturellement
que la politique Européenne
de volonté de promotion
du sport s’inscrit dans cette
dynamique de coopération
avec des organismes sportifs.
On peut toutefois noter
l’absence totale de partici-
pation de l’Europe aux évé-
nements sportifs majeurs
en tant qu’union . En effet
dans une dynamique d’inté-
gration de l’union vers tous
les secteurs, pourquoi ne pas
envisager une délégation
européenne aux Jeux Olym-
piques? Cela permettrai de
rallier les Etats européens
autour d’une même équipe,
et ainsi de la supporter. Une
diplomatie sportive serait
alors réellement promue,
permettant la défense des
droits de l’Homme.
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Virtual world, Real moneyECON:
The committee on
Economy and
Monetary Affairs
(ECON) has been given a
topic which is too often un-
der discussed as it is seen
as marginally important.
The development of the the
video game industry is not
only important for the con-
sumer but also is an econo-
my with massive potential
which could become one of
Europe’s main sources of
income in the forthcoming
years as the world wide in-
dustry grows relentlessly de-
spite a climate which other-
wise is toxic to other sectors.
To explain the growth of
the video game industry
we must simply turn our
gaze towards the platforms
on which they are enjoyed,
the democratisation of the
internet and new products
|| Arthur Barden ||
such as smart phones and
tablets have made the ac-
cess to video games much
more widespread. We can
see this through the number
of contact with multimedia
enabled devices as gone up
from 42 to 44 per person and
per day with the a sharp rise
in the over 60s and the 16 to
24 year olds.
But still the European video
game industry is lagging be-
hind the U.S.A and Japan
when it has the capacity to
overtake them. Yes, the con-
sumption of video games
in Europe is rivalling them
but the production of them
is much smaller, this why
there is a need for the Eu-
ropean Union to encourage
companies to become more
competitive.
The root of the problem is
in the lack of offers on the
job market, this an other
problem that the EU needs
to tackle with tax breaks and
subsidies. The one niche
market that must be and can
be filled is the smart phone
and tablet video game in-
dustry, with relatively small
costs and production times
which lower the risk and
therefore encourages adven-
turousness and creativity
make this an ideal market
for Europe. So an emphasise
should be put on encourag-
ing the sector.
The physical distribution of
video games in heavy de-
cline, the EU should turn
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towards online retailers
who are constantly growing,
these include the extreme-
ly successful Steam and
Origin, these sites are both
American, accordingly a
European alternative should
be taken into consideration
to favour European consum-
ers and companies.
An other way of developing
the industry is by develop-
ing video game culture it-
self, rendering the culture
even more mainstream
could make as widespread
as music which would obvi-
ously boost the industry to
new levels. Other than the
already popular distribu-
tion sites such as Youtube
or Twitch, E-sport (com-
petitive gaming) could be
distributed on more main-
stream formats like national
television stations.
In conclusion this industry
which posses a lot of poten-
tial, flexibility and promise
should no longer be side-
lined so that the European
economy can grow into a
more mature and success-
ful one, it is by encouraging
this kind of market that we
can reach our goal of be-
coming the biggest and most
competitive economy in the
world.
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Switzerland and the EU version 2.0
IMCO
On 9th February
2014 the Swiss
population ap-
proved the initiative “against
mass immigration”. As
a consequence, the Swiss
dropped out of the Eras-
mus+ program and intro-
duced quotas on immigra-
tion.
Every day 230,000 Europe-
ans cross the Swiss border to
get to work, meanwhile an-
|| Kamilla Petersen ||other million Europeans al-
ready live there. As of 2014,
23,4% of the Swiss popula-
tion are foreigners and with
an annual immigration of
80,000 people that makes up
1% of the total population,
4 times more than the U.S,
it has a big impact on the
country. The combination
of this high rate of immigra-
tion and the crisis where the
unemployment rate has been
raising the Swiss Peoples
Party proposed the initia-
tive that among other things
would limit the immigration
and prioritize the employ-
ment of Swiss citizens.
From a student’s point of
view this has lead to a diffi-
cult situation since Switzer-
land no longer takes part in
the ERASMUS+ program
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and even though the Swiss
government has promised to
pay for the Swiss students if
they go abroad, it still makes
student exchange more dif-
ficult.
Furthermore the universi-
ties might be forced to hire
less competent people since
the legislation prioritizes
the employment of Swiss
citizens and not necessarily
the most competent appli-
cant, thereby lowering the
academic level. Scientific
projects like CERN is af-
fected too because they have
to hire Swiss applicants who
are less competent than the
foreigners who apply - again
lowering the academic level
of the research.
In practice the initiative
“against mass immigration”
means that the Swiss gov-
ernment sets a quota every
year for the number of im-
migrants who can enter the
country. The quota does not
differ between people who
seek an asylum and people
who are coming to work.
This is a problem when
companies need people with
certain competences in spe-
cific fields and they do not
have any Swiss applicants.
They then have to rely on
the national quota not being
filled since that would mean
that they could not search
within the international
community.
Another problem is that
people who have been liv-
ing in Switzerland for many
years but are not citizens
will probqbly encounter
some difficulties in finding
a job since Swiss citizens
have to be considered first.
Companies in the boarder
area are also highly affected
since they cannot hire peo-
ple living in other countries
if the quota is used up even
though they might not be
able to find the necessary
workforce in their area.
The interesting question
now is how the future rela-
tions between the EU and
Switzerland will be and
weather or not they will be
able to make a version 2.0 of
the partnership.
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Une affaire deDémocratie
INTA
Durant cette ses-
sion la commis-
sion travaillant
sur le commerce internatio-
nal se voit attribuer un sujet
à échelle non seulement eu-
ropéenne mais aussi supra
Européenne puisqu’il s’agit
de prendre des mesures pour
démocratiser ses processus
d’élaboration des politiques
de commerce et d’investis-
sement.
Karel Gucht, commissaire
européen au Commerce af-
firme que «l’Europe et les
Etats-Unis doivent rebâtir
leur relation économique
par une initiative commer-
ciale bilatérale globale. Il
doit aborder toutes les ques-
|| Lu
isa F
onte
ny ||
tions pertinentes, en parti-
culier les points suivants :
la suppression de tous les
droits de douanes, la libérali-
sation des services et l’accès
aux marchés publics».
Bien que les taxes douanières
représentent un obstacle à la
libre circulation, les négocia-
tions se porteront majoritai-
rement sur les barrières non-
tarifaires au commerce, soit
les «normes» qui régulent le
commerce, où nous pouvons
citer la sécurité des aliments,
les normes de toxicité, l’as-
surance-maladie, le prix des
médicaments, le libre accès
à internet, la protection de
la vie privée, l’énergie, lcul-
ture, les droits d’auteur, les
ressources naturelles, la for-
mation professionnelle, lesé-
quipements publics, l’immi-
gration.
L’enjeu est de prendre en
compte que ces domaines
sont régulés de différentes
manières des deux côtés de
l’Atlantique. L’objectif ?
«S’assurer que le capitalisme
version occidentale reste la
norme mondiale et pas le
capitalisme d’Etat chinois»
comme l’a indiqué Bruce
Stokes, du German Mars-
hall Fund of the United
States. Autrement dit : im-
poser leurs normes aux dé-
pens des règles européennes
jugées trop contraignantes.
Or, les négociations, ou-
vertes depuis juillet 2013
ont suscités de vifs débats
pour plusieurs raisons. Tout
d’abord, les critiques s’élè-
vent contre l’introduction
d’un mécanisme de règle-
ment des différends com-
merciaux en dehors des
tribunaux publics de l’UE
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ou des Etats membres. Pas
très démocratique en effet,
puisque les institutions ré-
gulatrices seraient donc pri-
vées. Cela rejoint le point
qui suscite les plus vives cri-
tiques, qui est que les négo-
ciations se font dans le plus
grand secret puisque les ci-
toyens, directement concer-
nés, ne sont pas informés.
En effet, un accord similaire
avait déjà été établit entre
1995 et 1998 englobant
l’Europe et l’Amérique du
Nord. Il s’agit de l’Accord
Multilatéral sur l’Investis-
sement (AMI) qui a ensuite
été abandonné lors de sa
divulgation au grand public
sous la pression des mouve-
ments de défense de l’envi-
ronnement, de partisans de
l’exception culturelle et de
syndicaux.
Le plus grand défit pour nos
chers délégués sera donc
d’écrire une résolution qui
aura pour objectif de réta-
blir la transparence dans
ces négociations, bien avan-
tageuses pour l’Economie
Européenne bien qu’elles ne
sont absolument pas démo-
cratiques dans le sens que
la population Européenne
se sent mise à l’écart dans
les négociations et cela peut
créer des groupes de pres-
sion représentant des inté-
rêts privés qui tentent d’in-
fluencer le PTCI.
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Peux tu te présenter brièvement ?
Je viens de Kiev en Ukraine, j’ai 25 ans, je
fais du PEJ depuis 2007. Peu importe l’âge,
tu parviens toujours à apprendre quelque
chose des autres, des plus jeunes. J’ai fait un
master économie à une échelle internation-
ale. Je travaille acutellement dans le but de
lutter contre le trafic humain. J’ai d’ailleurs
découvert cette problématique au sein de
commité au PEJ. Le PEJ, c’est ce qui a dé-
finit ma carrière je dirais. Il y a eu deux élé-
ments déclencheurs dans ma vie : quand j’ai
déménagé au Canada, et quand j’ai rejoins le
PEJ. C’est grâce au PEJ que je suis devenue
ce que je suis aujourd’hui. Si je continue le
PEJ à l’heure actuel, c’est pour redonner
ce qui m’a été transmis, car c’est vraiment
un lieu où l’on donne et où on prend, on
partage .
Si tu devais expliquer ce qu’est le PEJ à
qulequ’un qui ne connait pas du tout en
seulement quelques mots ? Comment était
ton début dans le cadre du PEJ ?
Le PEJ est un petit monde, un endroit où
tu peux être toi-même, partager tes idées,
te sentir comme un adulte, être écouté à
travers les yeux d’un jeune. C’est un endroit
je pense, où tu grandis, tu apprends et où tu
comprends les problèmes actuels en Europe
Personnellement, ma première session était
à Istanbul, en Turquie. Au début, je me de-
mandais «pourquoi ces jeux, quand est-ce
que l’on va commencer à débattre sur les su-
jets ?». Mais au final, j’ai compris, et j’étais
très contente et satisfaite, et j’étais même
très triste à la fin de la session et j’ai voulu
en refaire. Aujourd’hui, mon teambuilding
préféré est Allele quitabonga ! Les gens au-
tour nous prennent pour une secte quand on
fait ce jeu !
Peux-tu nous raconter ton meilleur et pire
souvenir du PEJ ?
Hmm...c’était à la session internationale
à Dublin en 2007 lors de l’eurovillage . Un
groupe de danseurs irlandais est arrivé et
nous à tous appris à danser comme eux.
C’était un moment d’unité, où tout le monde
a appris une nouvelle danse, c’étais super. ?
Je pense pas qu’il y ai quelque chose com-
me un pire souvenir, tout fait partie de
l’apprentissage qui te renforce et qui te forg-
es. Même lorsque j’ai oublié un discours et
que j’ai improvisé, ça m’a permis d’pbtenir
une nouvelle compétence.
Interview de laPresidente de session
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Comment en est-tu arrivée au rôle de prési-
dente et quels sont les obstacles rencontrés?
Et dans les autres rôles ?
Grâce à l’expérience. Au plus de sessions
que tu fais, plus tu te fais reconnaître, les
personnes commencent à te connaître et à te
recommander lors de la plannification d’une
session. Tu te crées des contacts à travers
toute l’Europe.
Quand tu a la postition de leader, tu as des
responsabilités, tu dois préparer et être at-
tentif vis-à-vis des besoins des autres. Il
faut être flexible si quelque chose ne va pas
comme prévu et être capable de modifier et
à s’adapter.
En tant que délégué, le principal obstacle
est de ne pas tomber dans les stéréotypes ap-
portés par l’école ou la société. Il faut être
ouvert, vouloir expérimenter et sortir de la
zone de confort. Au PEJ, tu as l’occassion
d’apprendre plus sur les différentes cultures,
sortir des clichés. Personnellement, j’ai pu
briser le stéréotypes sur les homosexels, où
j’en ai rencontré pour la première dois. En
Ukraine, c’est plutôt un sujet tabou. J’ai ap-
pris qu’il fallait être tolérant et accepter les
personnes comme elle sont, car nous som-
mes tous nés égaux.
Quel est ton plus grand défi en ce moment ?
A cause de la situation en Ukraine, chacun
a des opinions très différents, et beaucoup
d’amitiés peuvent se finir justement à cause
de ces différents opinions. J’ai perdu des amis
russes, qui ont agit aggrésivement à cause du
gouvernement. En ce moment je dirais donc
que le plus grand obstacle à surpasser et de
séparer les amitiés de la politique.
Quelle est la chose la plus inopinée que tu
aies recontrée à une session PEJ ?
A une session nationale en France en 2009, il
y avait beaucoup de nourriture, de café, mais
aussi du champagne pour le repas et pour les
coffebreaks. Du coup, aux réunions, je bu-
vais du champagne assez souvent et je deve-
nais pompette, mais je devais quand même
assurer ma position d’officiel. C’était une
situation très bizarre...
Qu’attends-tu de cette session ? As-tu
quelque chose à rajouter pour les délégués ?
Pour la session en générale ?
J’espère que les délégués apprécierons le
PEJ de la même manière que nous le fai-
sons, créer des bons souvenirs et rencontrer
des nouveaux amis. Soyez vous-même, ayez
confiance en vous-même mais aussi envers
le sautres, soyez ouverts, et j’espère que vous
continuerez !
|| Linnéa Rostang ||
|| Camille Goutaland ||
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 17
La mode Hunger Games s’invite à la
SR8 de Chambéry24h se sont écoulées depuis l’annonce officielle du Touch and Kill.
De nombreux délégués ont déjà perdu le sacro-saint papier garant
de leur vie dans ce monde de PEJ:istes toujours plus affamés. Qui
sera le prochain ? Nous nous sommes rendu sur place pour constater les dégâts causés.
C’est avec grand regret que nous vous annonçons la mort de certains de vos camarades.
Ceux-ci encore si jeunes, parfois débutants en la matière, avaient toutes leur vie devant eux.
C’est en leur mémoire que nous vous accordons cette liste de conseils pratiques à suivre des-
tinée aux survivants, futurs morts et prochains vétérans de la Touch and Kill 1. Joyeux Touch
and Kill, et puisse le sort vous être favorable !
Conseil numéro 1 : Procurez-vous plusieurs paires de chaussettes.
Conseil numéro 2 : Méfiez-vous de tout le monde, même de vos plus chers amis. Il n’y aura qu’un seul survivant. Aucun crédit ne sera fait par la maison.
Conseil numéro 3 : Essayez de développer une nouvelle façon de marcher, sans devoir uti-liser vos pieds.
Conseil numéro 4 : Tel un ninja, personne ne vous remarquera lorsque vos adversaires vous toucherez.
Conseil numéro 5 : Préparez-vous au danger à tout moment, votre mort peut se cacher dans
le prochain coin.
Prenez en compte ces 5 golden conseils, qui pourraient vous épargner la mort...
Commémorons tous au nom de ceux qui n’ont pas pu suivre ces conseils :
Apolline, Margaux, Félicie, Maxime, Hélène, Matthieu, Badis, Oraline, Gaï, Anna, Julie,
Léa, Elise
|| Luisa Fonteny || || Camille Goutaland ||
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Au cours de cette
cérémonie nous
avons eu le plaisir
et l’honneur de recevoir les
acteurs de cette session ainsi
que certaines personnalités,
comme M. Dantin, maire de
Chambéry mais également
Euro-député.
M. Dantin dans son dis-
cours a notamment mis en
avant le fait qu’il ne faut pas
perdre de vue «l’unité dans
la diversité» en tant que de-
vise de l’Europe. La dyna-
mique de l’Europe ne doit
pas se faire au détriment
des diversités locales. Même
dans une logique d’appro-
fondissement des préroga-
tives européennes sur les
compétences régaliennes des
Etats, chaque Etat européen
doit conserver et valoriser sa
spécificité. C’est cette diver-
sité qui forme la richesse de
l’Europe.
Comme il nous le rappelle
l’Europe des pères fonda-
teurs est en vue de la paix.
Notre génération n’a en effet
pas connu la guerre, la va-
leur de la paix a donc moins
d’importance à nos yeux. Il
ne faut toutefois pas perdre
la portée initiale du projet
européen, celle de former
une unité contre les conflits,
faire concorder les intérêts,
notamment économiques,
renforcer le dialogue entre
les cultures afin de se com-
prendre plutôt que de se
faire la guerre.
Membre de la commission
de l’agriculture mais éga-
lement celui des transports
et du tourisme au sein du
Parlement Européen, M.
Dantin a porté une attention
toute particulière sur la no-
tion de mobilité. La mobilité
en Europe notamment pro-
mue par l’espace Schengen
Le silence avant la tempête|| Guillaume de Angelis ||
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 19
est un véritable noeud de
la politique des transports
en Europe. La promotion
de la mobilité en Europe
contribue à l’échange entre
les Etats membres et par di-
verses institutions promeut
une véritable citoyenneté eu-
ropéenne.
Il a également au travers de
son discours insisté sur l’im-
portance des langues dans le
cursus d’apprentissage. La
concurrence s’étant accen-
tuée avec la mondialisation
des travailleurs ainsi qu’avec
l’internationalisation des
entreprises, il est primordial
de mettre une emphase sur
l’apprentissage de langues
étrangères. Apprendre une
langue étrangère c’est non
seulement une manière de
s’ouvrir à autrui, mais éga-
lement valoriser sa personne
et ses compétences sur le
marché du travail.
Dans un discours boulever-
sant, la présidente de la 8e
session régionale Rhône-
Alpes Anastasiia Ianovyts-
ka nous a fait part de son
expérience et de ce que la
solidarité européenne signi-
fie pour elle. Au travers de
son expérience en Ukraine
l’Europe prend une signi-
fication spécifique en tant
qu’elle instaure un relation
altruiste. Par la construction
européenne, chaque pays se
lie aux autres afin d’aider les
autres dans les périodes dif-
ficiles, mais chacun attend
en retour la même aide.
C’est sur cette relation de
confiance en l’autre que
l’Europe s’est construite.
L’exemple de l’Ukraine est
d’autant plus pertinent que
malgré le fait que le pays ne
fasse pas parti du l’Union
Européenne, des acteurs
comme Anastasiia font vivre
le projet européen au delà
même des structures institu-
tionnelles de l’Europe. Dans
sa vision de l’Europe c’est
réellement la solidarité qui
doit constituer la matrice des
Le silence avant la tempête
| _________________________________________________________________________________ Chambéry 2014 20
relations inter-étatiques en
Europe, mais c’est surtout ce
qui doit souder les peuples,
en créant une véritable des-
tinée commune des peuples
européens.
Monsieur Marchand, pro-
viseur du lycée Louis Ar-
mand dans son intervention,
constate la l’importance de
l’activité associative, et de
l’engagement des organisa-
teurs de la session, qui ont
su faire vivre leur projet as-
sociatif au travers de cette
session. En effet l’équipe
d’organisateurs s’est bel et
bien donné corps et âme afin
d’organiser la session dans
laquelle vous êtes. C’est ce
type d’initiative qu’il faut
inciter afin non seulement
de développer l’association
PEJ, mais surtout éduquer
chacun de nous dans notre
relation à l’Europe.
Nous avons tous une ap-
proche sur l’Europe diffé-
rente et c’est bel et bien le
dialogue et le débat étant au
cour de toute session PEJ qui
permet de s’ouvrir à l’autre,
à ses opinions. Cette session
n’aurait également pas été
possible sans l’intervention
et l’implication de Quen-
tin Bertino et Eve Danjean
respectivement Président et
Vice-Président du Bureau
Régional Rhône-Alpes.
Cette cérémonie marque
donc le début de cette ses-
sion, qui ne cesse de sur-
prendre. Le constat de votre
implication en tant que dé-
légué pour une première ex-
périence associative au sein
du PEJ nous a tous surpris
et nous sommes tous, en tant
qu’officiels, ravis de vous
voir découvrir cette associa-
tion mêlant d’incroyables
expériences, de formidables
rencontres mais surtout un
moyen d’apprendre d’au-
trui, de débattre.
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 21
Le plus vieux métier
du monde, a tou-
jours existé et exis-
tera probablement encore
pour longtemps. Cependant,
son encadrement varie selon
les différents pays. Vaut-il
mieux dépénaliser une acti-
vité moralement contestée
afin d’encadrer les travers de
la profession ou bien au nom
de la morale, criminaliser
l’activité? La prostitution
soulève en effet des ques-
tions morales, politiques
mais aussi sécuritaires.
La prostitution est-elle vrai-
ment une violence envers
les femmes et une atteinte
aux droits humains ? Mérite
t-elle d’être légalisée ou doit-
elle être interdite et punie?
Le proxénète protège t-il
réellement la prostituée ou
profite-t-il de la situation ?
L’Europe est partagée en
quatre catégories: les pays
où la prostitution est illé-
gale comme en Lituanie,
les pays où elle est légale et
réglementée (Allemagne,
Pays-Bas), ceux où elle est
légale mais non réglementée
(France, Espagne, Finlande)
et enfin les pays où elle est
légale mais où les clients
seuls sont punis. C’est no-
tamment le cas de la Suède
où les consommateurs peu-
vent encourir jusqu’à six
mois d’emprisonnement
ainsi qu’une amende.
En Suisse, la prostitution
est considérée comme une
activité économique légale à
Easy cash a’ka
|| Linnéa Rostang ||
FEMM:Corps à vendre
| _________________________________________________________________________________ Chambéry 2014 22
partir de seize ans. Le statut
de la prostituée varie donc
selon les différentes légis-
lations. Aux Pays-Bas, la
prostitution est une activité
permettant de cotiser pour
la retraite et est considérée
comme un métier qui bé-
néficie donc de la protection
issue du droit du travail.
Il faut avant tout se poser la
question si c’est un choix per-
sonnel ou un choix par dé-
faut. Pour pouvoir se loger et
se nourrir certaines femmes
ne voient pas d’autres solu-
tions à leur disposition et
sont donc poussées à entrer
dans le commerce sexuel
afin de pouvoir vivre. Mal-
heureusement, ce n’est pas
un métier sans risques: des
hommes prennent parti de
la femme, peuvent se mon-
trer violents ou bien refuser
de payer. Évidemment, si le
client refuse de se protéger
il y a également un risque
de maladies sexuellement
transmissibles.
Peu importe si elle est lé-
gale ou non, la prostitution
existera. Pour des questions
de sécurité, ne serait-il donc
pas mieux de la légaliser
tout en la réglementant
pour s’assurer que les pros-
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 23tituées ne subissent pas les
comportements dangereux
et irrespectueux de certains
clients? A partir du moment
où les personnes concernées
sont chacune consentantes
et majeures, on ne peux pas
considérer cela comme une
atteinte aux droits humains.
Dans le cas contraire, si le
client venait à contraindre
la prostituée à pratiquer
une prestation dont elle ne
consent pas, il semble alors
pertinent parler d’atteinte
aux droits de l’Homme.
Un proxénète va, certes pro-
téger la femme des clients
violents, mais ce n’est pas
pour autant un aspect posi-
tif: il s’approprie la femme
et l’empêche de prendre
ses propres décisions. La
femme n’est alors plus en
état de quitter l’activité et
reste emprisonnée dans les
murs de la prostitution sans
moyens de s’en sortir. Mal-
gré l’illusion de sécurité
que le proxénétisme peut
émettre, la prostituée de-
vient finalement dépendante
du «pimp», et il y a alors
pleine et entière exploitation
humaine.
La prostitution est générale-
ment tolérée en vertu de la
liberté en tant que principe
fondamental. Le proxéné-
tisme constituant une en-
trave à cette liberté devient
l’élément devant être com-
battu.
Une autre problématique
émerge, celle du racolage.
En effet, le racolage se tra-
duit par la démarche de la
prostituée vers les consom-
mateur. En fonction de cette
approche, le droit des Etats
membres est plus ou moins
tolérant. Inciter le consom-
mateur est dans certains
pays pénalisé alors que dans
d’autres, les modalités de
l’approche ne sont pas prises
en compte.
L’obstacle est donc de trou-
ver un équilibre, un moyen
de balancer entre les dif-
férents pays et trouver un
milieu pour s’assurer que
les droits humains sont
bien respectés. Interdire la
prostitution ne serait donc
pas le bon moyen pour lut-
ter contre les abus. Plus de
pays devraient donc adopter
les règles de la légalisation
réglementée en interdisant
le proxénétisme afin que
les prostituées soient enca-
drées et que les clients soient
contrôlés pour respecter les
droits de l’homme.
Le droit en Europe est donc
loin d’être uniforme sur la
question introduisant natu-
rellement la problématique
du tourisme sexuel et de ses
implications sur la liberté de
circulation notamment pro-
mue par l’espace Schengen.
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UNE UKRAINE OU DEUX UKRAINE ? Un voyage dans le temps pour le découvrir
La situation en
l’Ukraine est un
sujet brûlant d’ac-
tualité, au point même où
les politiciens, après des
heures de débats, restent à
court d’idées. Cependant, il
y a une question, que l’on ne
se pose jamais. Une question
pourtant, dont la réponse
nous aiderait à mieux com-
prendre ce qui s’est réelle-
ment passé. Passé oui, c’est
ça, vous l’avez deviné le mot
clé, passé.
Quelles sont les origines
de cet éternel conflit entre
l’Ukraine de l’Ouest et
l’Ukraine de l’Est ?
En se focussant sur la Cri-
mée seulement, rattachée
depuis peu à la Russie, nous
nous rendons compte que le
conflit national se poursui-
vait en vrai depuis le XIIIe
siècle dans la petite pénin-
sule.
A l’époque des
grandes invasions
mongoles, le peuple Tatar
du grand Genghis Khan
s’était installé en Crimée,
qui devint alors une par-
tie autonome de l’Empire
Ottoman ainsi qu’un point
majeur dans l’Europe mé-
diévale en terme d’échange
d’esclaves blancs. Plus tard,
la Russie prit contrôle du
territoire, et installa sa base
navale en 1783 dans l’ac-
tuelle capitale de la Crimée,
Sébastopol.
Nous allons à présent sau-
ter quelques siècles, pour
arriver au coeur de l’ori-
gine du conflit à une échelle
maintenant nationale. Nous
nous situons à l’époque de
l’URSS sous la dominance
de Staline, en 1932. Dans
un an, Adolf Hitler sera élu
Chancelier en Allemagne.
Staline, intéressé par ce pays
qui gorgeait de ressources,
exigeait des quotas de pro-
duction impossibles à tenir,
et envoya des soldats pour
piller les paysans qui ne res-
pectaient pas les délais.
|| Luisa Fonteny ||
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 25
UNE UKRAINE OU DEUX UKRAINE ? Un voyage dans le temps pour le découvrir
Cette période est connue par
tous les Ukrainiens comme
le Holodomor -”La mort par
la faim” en ukrainien. On es-
time que plus 10 millions de
personnes ont perdu la vie
dans cette famine, et ce ma-
joritairement en Ukraine de
l’Est. Cette région fut alors
peuplée par des déportés
russes. La partie Ouest de
l’Ukraine, qui appartenait
à la Pologne durant cette
période, fut épargnée de ce
“génocide” comme certains
le dénoncent.
L’Ukraine fut pour la pre-
mière fois réunie en 1939
lorsque les Nazis et les So-
viétiques se partagèrent la
Pologne. Nous revenons aux
Tatars, qui eux, comme pu-
nition pour avoir collaboré
avec les Nazis pendant la
guerre furent déportés, tués
sous les ordres de Staline en
1944.
La tension, existe toujours
entre le peuple Tatar, devenu
maintenant une minorité sur
son propre territoire, et les
Russes. L’Ukraine devient
un pays indépendant en
même temps que l’éffondre-
ment de l’URSS, en 1991.
L’élection en 2009 d’un gou-
vernement plutôt pro-russe
n’a jamais réussi à calmer les
tensions qui existaient déjà
dans un pays déchiré entre
Est et Ouest.
Une frontière presque géo-
graphique s’est dessinée
dans ce pays le long du
Dnyepr, qui regroupe du
côté Ouest les Pro-Euro-
péens, Ukrainophones, et de
l’autre côté les Pro-Russes,
Russophones. Serait-il pos-
sible alors de ne plus avoir
affaire à une Ukraine, mais
bel et bien deux Ukraine ?
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Les
nu
its
son
or
esCinq jours, cinq
nuits, une ville
(Lyon) 80 000
participants, 250 artistes et
plus de 1000 organisateurs
se rejoignent chaque année
depuis 2003 pour proposer
un festival musical hors du
commun. Alliant les grands
noms de la musique aux pro-
ducteurs indépendants lyon-
nais, le festival, plus connu
pour la qualité de son pro-
gramme de musique électro-
nique, propose des styles de
musique variés allant du hip-
hop à la Techno en passant
par l’Indie Rock.
Le festival se distingue éga-
lement par la diversité des
lieux qu’il investit. Il se
déroule dans la ville toute
entière mettant en avant les
lieux emblématiques de la
métropole lyonnaise comme
des lieux plus intimes. L’évé-
nement va ainsi proposer
aux participants un voyage
musical mêlant musique,
architecture, design et jeux
de lumières. Des berges du
Rhône aux jardins de Per-
rache, l’expérience des nuits
sonores permet à ses partici-
pants de profiter d’un évé-
nement musical innovant,
dont la popularité ne cesse
de croître. En effet l’édition
2013 des nuits sonores a ras-
semblé selon l’association
Arty Farty, organisatrice de
l’événement, plus de 103
000 participants.
Les nuits sonores proposent
également des expériences
différentes notamment avec
l’instauration depuis 2011
de «Journées Sonores»,
concerts de jour en plein air,
ou encore avec les «apéros
sonores» ou «warm-ups».
Ainsi chaque participant a
le loisir de choisir les lieux
qu’il fréquente et de jouir
d’un festival à la carte.
Pendant ces cinq jours la
musique ne s’arrête jamais.
Nina Kravitz, Kraftwerk
ou encore Laurent Garnier
s’approprient les lieux les
plus emblématiques de la
ville aux côtés de talentueux
inconnus pour proposer aux
visiteurs une intense expé-
rience sensorielle.
|| G
uilla
ume
de A
ngel
is ||
Chambéry 2014 _________________________________________________________________________________ | 27
L’édition 2014 se dérou-
lera du 28 mai au premier
juin et occupera essentiel-
lement le nouveau quartier
de Confluence. Les Nuits
ne cessent d’élargir leur ho-
rizon, sans jamais perdre
ses fondamentaux. Elles ac-
cueilleront ainsi les habitués
Laurent Garnier ou Agoria.
Mais aussi le New-Yor-
kais Darkside, le Lyonnais
Kosme, le Londonien Ac-
tress ou le Berlinois Rodhad.
Afin de vous guider dans
l’immense programmation
de ce festival je me permet
de vous conseiller, si l’envie
de découvrir cet extraordi-
naire festival vous prend, ce
qu’il faut voir, en bref selon
moi, les incontournables.
Le Mercredi 28 Mai à L’an-
cien Marché de Gros, dans
le quartier de confluence,
se produit l’illustre Lau-
rent Garnier, pionnier de la
Techno et de la House en
France, un rendez-vous à ne
pas rater. Le Jeudi 29 Mai je
conseille à la tous les ama-
teurs de Techno d’assister
au concert de la Russe Nina
Kravitz à la Sucrière.
Le Samedi 31 Mai le Danois
Trentemoller, le Français
Agoria ou encore le Berli-
nois RØDHÅD se produi-
sent à l’ancien marché de
gros, une expérience musi-
cale incontournable pour
tous les amoureux de la
musique électronique. Enfin
pour clôturer ce merveilleux
festival comment ne pas
conseiller le concert 3D de
Kraftwerk pour un véritable
voyage audiovisuel.
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Humans of Chambéry
Nathan (ECON)
C’est amusant, détendu, les gens
ont beaucoup d’humour. J’ai envie
d’entendre des différents points de
vue sur les sujets que l’on va devoir
présenter, j’ai envie de m’ouvrir
à des gens et leurs idées. J’ai déjà
expérimenté quelque chose de simi-
laire aux Etats-Unis, mais avec plus
de personnes, et j’ai adoré.
Merci à :
Lara (ORGA)
Le PEJ c’est une grosse boule
d’énergie, ce qui est bien c’est qu’il y
a que des gens intéressés, c’est super
agréable d’être avec des personnes
qui s’intéressent aux autres et qui en
ont pas rien a faire d’être ici, je me
sens bien. Bon même si organiser
c’est fatiguant.
Vous pouvez aller voir les issues en couleur sur www.issuu.com/kristerh.sepp !