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LE BRUIT EN SSPI OU COMMENT

CONSTRUIRE UN PROTOCOLE DE

RECHERCHE IADE

11ème Journée d’Anesthésie Réanimation de l’axe

Charleroi - Reims

26 Novembre 2016

Melissa Gourdin

IADE – CHU Reims

LA RECHERCHE DANS LA FORMATION IADE

Depuis 2012 : formation IADE = cursus universitaire

→ initiation à la recherche

Le mémoire IADE : compétence 7 du référentiel

« Rechercher, traiter et produire des données

professionnelles et scientifiques dans les domaines

de l’anesthésie, la réanimation, l’urgence et

l’analgésie. »

INTRODUCTION

Stages formation IADE, nombreux lieux en

Champagne-Ardenne

Point commun : silence à l’induction

Divergence : toutes les SSPI ne sont pas gérées de

la même façon (musique, lumière tamisée,

séparation enfants/adultes…)

INTRODUCTION

Importance du silence à l’induction anesthésique pour

améliorer le réveil

Pourtant lors de réveil en salle : bruit du matériel

métallique qui claque, nettoyage par ASH

Et en SSPI : beaucoup de bruit (alarmes, conversations

du personnel, rires, conflits, musique …)

Interrogation : on fait tout pour améliorer le réveil en pré

et per-opératoire, pourquoi pas en post-opératoire ?

DÉFINITIONS

Le bruit : plusieurs définitions (dictionnaires

classiques, manuel de physique) mais un point

commun à toutes : bruit onde mécanique

dépourvue d’harmonie → désagréable

Le silence : plusieurs définitions (physique,

musique, dictionnaire classique…) mais absolu

n’existe pas ; « absence de bruit, d’agitation »

L’ambiance sereine : absence de perturbation, paix

tranquillité

LE BRUIT

Sensation désagréable mais qui reste subjective

Y a-t-il un impact « concret » sur l’organisme ?

Quelques articles et ouvrages : conséquence du

bruit à partir de 30 dB (modifications

endocriniennes (adré, NAD, cortisol), stress, ↑ FC, ↑

TA, ↑ sensibilité à la douleur)

OMS : guide sur le bruit et ses conséquences

(‟Burden of disease from environmental noise” )

EN ANESTHÉSIE - RÉANIMATION

Nombreux articles sur l’impact du bruit en

réanimation

EN ANESTHÉSIE-RÉANIMATION

ETUDE D’ALLAOUCHICHE

Reco de INRS : intensité maximale des bruits en

SSPI < 40 dB la journée, < 35 la nuit

Bruit excessif : impact sur le patient et le personnel

soignant

Origines diverses (moniteurs multiparamétriques,

conversations, portes, comportements humains…)

Résultats de son étude : niveaux sonores 65dB

PROBLÉMATIQUE

Législation : Arrêté du 25 Avril 2003 :

- 45 dB le jour, 40 dB le soir et 20 la nuit

INRS : recommandations SSPI : 40 dB

Conséquences du bruit dès 30dB

QUESTION CENTRALE

Quel est l’impact du bruit sur la qualité du réveil post-

anesthésique du patient en SSPI ?

HYPOTHÈSES

Bruit : impact sur l’organisme dès 30dB

→ Le bruit influe sur la qualité du réveil post-

anesthésique.

IADE = membre d’une équipe pluridisciplinaire ;

SSPI = rôle pour confort et sécurité des patients

→ La collaboration de l’IADE, avec l’équipe

pluridisciplinaire, favorise la personnalisation du réveil

du patient

PRÉ-ENQUÊTE

Mesure des niveaux sonores dans 2 SSPI de mon futur lieu d’exercice

Objectifs :

- Corréler les chiffres d’Allaouchiche et les niveaux sonores des SSPI

- Déterminer les périodes les plus bruyantes

- Mise en relation des données de cette pré-enquête et de l’enquête auprès des professionnels de SSPI

- Chercher des axes d’améliorations en lien avec le contexte

PRÉ-ENQUÊTE

Février 2016 : 2 jours à A / 2 jours à B

Résultats :

A : 51,8 dB (vide) // B : 44,4 dB (vide)

A moy : 55,8 dB // B moy : 54 dB

Pics A : 70 dB // Pics B : 80 dB

Installations SSPI : 70 dB

→ Niveaux > recommandations et législation

PRÉ-ENQUÊTE

Lors sortie des patients : alarmes ne sont pas tout

de suite éteintes

Jusque 7 personnes lors d’une installation

Alarmes non réglées en fonction du patient

PRÉ-ENQUÊTE

Biais :

Présence = influence,

consciemment/inconsciemment, le comportement

Placement du sonomètre

Mais le niveau reste > aux recommandations

ENQUÊTE

Enquête quantitative auprès des professionnels de SSPI (IDE, IADE)

Objectifs :

Mettre en avant les connaissances en matière du bruit et de ses conséquences

Déterminer la conscience des soignants du bruit ambiant, des retentissements physiques et psychologiques et de l’influence environnementale

Evaluer la qualité, la démarche qualité, les pratiques professionnelles et la sensibilisation à la qualité

ENQUÊTE

Mettre en avant le travail d’équipe, les

compétences collectives et individuelles, la volonté

d’atteindre un objectif commun

Evaluer la qualité et l’exhaustivité ou non de la

transmission des informations, la répartition des

tâches, l’organisation, la communication

Mettre en avant la présence d’une personnalisation

des soins au moyen des indicateurs suivants :

recueil de données, adaptation au patient, détection

de ses besoins, recueil de son avis.

ENQUÊTE

Résultats :

La présence d’enfants en SSPI est un facteur de nuisance sonore ;

Les plaintes des patients concernent avant tout le bruit du personnel en premier lieu puis celui des machines et des autres patients ;

Les personnes interrogées savent que le bruit est un facteur de stress ;

Les personnes interrogées ont conscience d’être à l’origine de la plupart des nuisances sonores et que des mesures simples, telles que parler moins fort, ne pas claquer les tiroirs, pourraient aider à diminuer le bruit

ENQUÊTE

Le confort physique mais aussi le confort

psychologique sont placés au cœur de la prise en

charge

Les personnes interrogées ont globalement la

même perception du concept d’équipe

Les personnes interrogées pensent qu’ils leur

manquent des données pour personnaliser et

individualiser leur prise en charge à chaque patient

ENQUÊTE

La musique diffusée dans les SSPI des personnes

interrogées l’est avant tout pour le personnel et non

pour le patient ; même si celui-ci finit par en

bénéficier

Problèmes rencontrés :

Population non représentative

Remarques IADE interrogés

PROJET PROFESSIONNEL

ET APRÈS ?

Quel suite donner à ce projet ?

Modification des pratiques professionnelles →

nouvelle observation

Plan : dire ce que

l’on va faire

Références

scientifiques de la

pratique souhaitée.

Do : faire ce que

l’on a dit

Pratiques

professionnelles

réelles

Check : vérifier ce

que l’on a fait

Evaluation des

pratiques au moyen

d’outils de mesure

Act : faire mieux

Mise en place de

mesures

correctrices dont

le but est

l’amélioration

Roue de Deming

MERCI DE VOTRE ATTENTION

QUESTIONS/RÉPONSES