L’année agricole 2017dans l'OrneSans atteindre des sommets et sans combler les pertes de 2016, le revenu 2017 est en net redressement, à un niveau proche de 2014.Les rendements végétaux, tombés au plus bas en 2016, retrouvent un niveau dans la moyenne. Les prix du lait et de la viande bovine, impactés depuis deux ans par la sortie des quotas laitiers, retrouvent également des couleurs.
C h i f f r e s
2017
É d i t i o n
2018
Ça s’est passé en 2017Le pétrole à la hausseAprès une longue période atone, le prix du pétrole remonte sensiblement depuis mi-2017. La tendance de cette matière première est le résultat de multiples phénomènes. Elle peut résulter également des stratégies des pays producteurs qui peuvent entretenir des prix bas pour éliminer de nouveaux entrants, des perspectives de conflits armés locaux, des autorisations de prospection et des investissements des pétroliers mais aussi des spéculations financières. Bref, un cocktail, dont la composante changeante rend la lecture opaque. Par le passé, on a observé que le niveau des cours mondiaux du blé était lié à celui du pétrole, notamment par le biais du marché du bioéthanol. L’augmentation actuelle sera-t-elle suffisante pour pousser à la hausse le prix du blé ?
La parité euro dollar plombe la compétitivité européenneLa faiblesse du dollar face à l’euro atténue les effets de la hausse des cours du pétrole mais renchérit les exportations européennes vers les pays importateurs qui diversifient leurs fournisseurs quand cela est possible. C’est le cas par exemple pour les blés russes et ukrainiens qui sont pour l’instant préférés par les pays méditerranéens aux blés européens. C’est moins le cas des produits transformés qui peuvent faire valoir d’autres atouts que la seule compétitivité-prix.
La sécurité sanitaire à rude épreuveL’actualité sanitaire 2017 a été très riche. La fièvre catarrhale ovine (FCO) a fortement perturbé le commerce de bovins. Les contraintes imposées par l'État n’ont pas permis de circonscrire les zones infectées qui s’étendent aujourd’hui à toute la métropole. La crise du fipronil a révélé le bon fonctionnement des instances sanitaires françaises et a donné un formidable avantage compétitif à la filière œuf française. Le secteur du lait n’est pas épargné, à l’image des traces de salmonelles retrouvées dans une unité de production de lait infantile chez Lactalis en Mayenne. Il est encore trop tôt pour en évaluer l’impact sur la filière et le marché. Ces dossiers rappellent que les marchés agricoles peuvent être fortement impactés par des crises sanitaires.
L’agriculture française en marche ? En mai 2017, les Français ont élu Emmanuel Macron à la présidence de la République. Le Normand Stéphane Travert, nouveau ministre de l’agriculture, a lancé dès l’été les États Généraux de l’Alimentation. Les
objectifs étaient d’une part de définir un partage plus équilibré de la valeur dans les filières pour permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix, et, d’autre part, de permettre aux Français d’avoir accès à une alimentation plus saine, durable et sûre. Le Président de la République veut jouer la carte de la qualité et de la différenciation, tout en accompagnant une restructuration importante des moyens de production et des organisations. 24 interprofessions ont établi un plan de filière avec des objectifs quantitatifs précis. Ces plans devraient servir de base à la politique de soutien à l’investissement dotée de 5 milliards d’euros qui sera définie en 2018. Une loi sera également proposée pour accompagner le partage de la valeur en partant des coûts de production à la ferme.
Chaud et froid sur les accords commerciaux internationauxL’activité a été intense sur le front des négociations commerciales internationales. Le flop de la conférence interministérielle de l’OMC de Mexico en décembre confirme que la voie multilatérale est totalement grippée. A l’inverse, les accords bilatéraux se multiplient. L’accord avec le Canada est partiellement entré en vigueur et doit encore être ratifié par tous les États membres de l’UE. Les négociations avec le Japon ont été bouclées en juin 2017 et donnent de nouvelles opportunités de débouchés pour les produits agroalimentaires européens. Les négociations qui ont eu lieu tout au long de 2017 avec le Mercosur inquiètent de nombreuses filières : porc, viande bovine, éthanol, volailles, pour n’en citer que quelques-unes.Il faut également évoquer la sortie prochaine du Royaume-Uni de l’Union Européenne dont les modalités sont en discussion. L’intensité des flux entre l’Europe et le Royaume-Uni nous rappelle que les conséquences des choix qui seront faits seront significatifs pour l’agriculture et l’agroalimentaire normands.
Nouvelle PAC et OmnibusLa PAC 2014-2020 a été adaptée par le règlement Omnibus qui entre en vigueur début 2018. On notera des avancées sur le volet droit de la concurrence, une adaptation des règles du verdissement et une baisse de 30 à 20 % du seuil de déclenchement de l’indemnisation pour l’assurance récolte et l’assurance revenu. Par ailleurs, la future PAC 2021-2027 a été mise sur les rails par la Commission européenne qui a publié en novembre une communication sur ce sujet. Cette communication intègre les résultats de la grande consultation lancée au printemps sur Internet.
Sommaire 2 Ça s’est passé en 2017 3 L’essentiel en bref 4 Bien comprendre les indices
5 L’année agricole dans l’Orne
6 Les 10 effets majeurs de 2017
7 Productions végétales : les rendements retrouvent leur niveau décennal
8/9 Productions animales : les prix animaux se redressent
10 Consommations intermédiaires : en 2017 surtout des apports en moins
11 La valeur ajoutée et les charges : le redressement du produit est l’effet majeur de 2017
12 Le revenu agricole ornais en 2017 : l’évolution du revenu
13 L’année agricole ornaise 2017 en chiffres
14 Application à quatre systèmes de production 15 Indicateurs clés de l’Orne 16 Zoom sur…
L’essentiel en bref Retour à la normale des rendements
Le rendement céréalier retrouve un niveau plus normal en 2017, après la moisson 2016 catastrophique. Cette normalisation touche toutes les céréales et oléo-protéagineux. Le rendement blé est estimé à 75 quintaux, un peu au-dessus de la moyenne des dernières années.
La conjoncture laitière retrouve des couleurs Depuis mi-2016 la conjoncture laitière s’améliore, avec une hausse de prix au producteur estimée à +14 % en 2017, par rapport à la moyenne 2016 (années civiles). Cette hausse est à rapprocher de la baisse cumulée sur les deux années précédentes, qui dépassait les -20 %. Pour autant le contexte issu de la sortie des quotas n’est pas totalement assaini. Les marchés laitiers ont des évolutions très opposées entre le beurre, au sommet, et la poudre écrémée, dont le prix est inférieur au prix d’intervention fin 2017 ; et la collecte européenne, qui s’était calmée un temps – d’où l’embellie sur le prix – est vivement repartie à la hausse au second semestre 2017.
L’amélioration sur les marchés laitiers s’accompagne d’une embellie sur le marché de la viande, où le prix au producteur remonte de plus de 5 %, après une année 2016 encombrée de vaches de réforme et morose en prix.
Le revenu 2017 retrouve le niveau 2014La crise des deux dernières années s’estompe donc en 2017. Si les prix agricoles ne retrouvent pas leur niveau 2014, leur amélioration en 2017, jointe à la baisse progressive des prix des consommations intermédiaires sur les trois années passées, permet au revenu de retrouver un niveau proche de 2014. Les pertes des années précédentes ne sont évidemment pas effacées pour autant dans les trésoreries des exploitations.
3
Bien comprendre les indicesEtre précis sur la période
Depuis 10 ans les prix sont affectés de mouvements rapides, tant pour les produits que pour certains intrants. Dans ces circonstances, il importe de rester très attentif aux indices d’évolution considérés dans cette étude (comme dans toute autre publication économique) :
EXEMPLE : le principe des indices est illustré cette année sur le prix du porc.
- indice mensuel, par rapport au même mois del'année passée (A sur le graphe) = en baisse (-11 %)- indice moyen des 12 mois de 2017 (exercicecomptable calé sur l’année civile) par rapport à 2016(B sur le graphe) = en hausse (+5 %).
> Tous les indices présentés dans ce document sontdes indices annuels, comparant la moyenne des 12mois de 2017 à la moyenne des 12 mois de 2016(exemple : B).
A une exception près toutefois : les intrants nécessaires aux cultures (engrais, phytosanitaires, semences) sont mesurés par campagne, de juillet à juin, car ce sont ces achats qui ont contribué à élaborer la récolte de l’année. Ce mode de calcul est cohérent avec celui des dossiers de gestion, tout comme dans les comptes macroéconomiques nationaux.
Il correspond à l’évolution figurée en « C » sur le graphique précédent.
Pour comprendre ces résultats La méthode d’établissement de ces comptes s’appuie sur les conventions établies par le SSP*.
Cette méthode a toutefois été adaptée depuis 2008 dans le cadre du Pôle Economie et Prospective des Chambres d’agriculture de Normandie, afin d’améliorer la lisibilité du compte et d’y intégrer les sources d’information les plus pertinentes. Ce rebasement a conduit à modifier la valeur absolue de certains postes, mais l’historique a été reconstitué de façon à disposer de séries cohérentes.
Les bases de la méthode sont les suivantes :
L’objet de ce bilan annuel est de réaliser un compte de résultat de la « Ferme Orne » sur une année civile (clôture au 31 décembre), en comparaison à l’exercice précédent.
Chaque poste est comparé à l’année précédente, soit en indice, soit en « effet » (millions d’euros en plus ou en moins).
Les productions, aides et charges comptabilisées sont celles se rattachant à l’activité de l’année (en particulier pour les végétaux, à la récolte). Ainsi, pour les végétaux, la valeur totale de la récolte de l’année est intégrée, y compris les quantités restant à vendre au 31 décembre. Les intrants comptabilisés pour les végétaux sont ceux à l’origine de la récolte de l’année (achats de juillet à juin).
Les végétaux prélevés pour les animaux, céréales auto consommées et fourrages, non commercialisés, ne sont pas intégrés (ni en produits ni en charges).
La production est présentée hors aides. Les aides sont ajoutées ensuite, elles sont toujours rattachées à l’année qui les a générées.
Après soustraction des amortissements, de l’impôt foncier et de diverses charges (salaires, charges sociales employeur, fermage, intérêts) on obtient le « Revenu Net d’Entreprise » (RNE).
Les cotisations sociales des exploitants ne sont pas déduites à ce stade, elles restent à prélever.
Le RNE représente la rémunération de l’ensemble des actifs non salariés départementaux.
Il est désormais rapporté aux actifs non salariés des exploitations professionnelles, après un abattement de 5 % correspondant à la rémunération des « non-professionnels ». Ce calcul rend les résultats plus comparables aux données du RICA**.
L’enchaînement détaillé du calcul associant ces différents éléments est présenté ci-dessous.
Produits végétaux au prix de vente
+ Produits animaux au prix de vente
+ Services produits par l’agriculture
- Consommations intermédiaires (ou « intrants »)
= Valeur ajoutée (hors aides liées aux productions)
+ Aides liées aux productions (aides « couplées »)
- amortissements
+ aides d’exploitation (dont les aides découplées)
- impôts fonciers
- charges (salaires, fermage, intérêts)
= Revenu net d’entreprise (RNE)
RNE par actif « professionnel » = RNE x 0.95 / UTA non salariées des exploitations professionnelles
* SSP : Service des statistiques et de la prospective du ministère del’agriculture
** RICA : Réseau d’information comptable agricole. 4
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
janv.-14 janv.-15 janv.-16 janv.-17
INDICES : TROIS TYPES D'EVOLUTIONS A BIEN DISTINGUERprix
A
B
C
Remerciements :nous remercions les nombreux partenaires(administrations, collectivités, entreprises, OPA) qui nous fournissent des données sectorielles quialimentent cette synthèse
+5 %
-11 %
L’année agricole dans l’Orne
2017, année de redressement après la crise de 2016
En 2017, les principales évolutions convergent pour un redressement du revenu :
Les rendements des grandes cultures retrouvent des niveaux normaux après la très mauvaise moisson 2016. On revient à des niveaux proches de la moyenne décennale, soit un accroissement du rendement moyen pondéré des grandes cultures de +44 %. Le recul assez net des surfaces en céréales tempère légèrement la remontée des volumes, qui s’établissent néanmoins à +37 % par rapport à 2016.Les prix des grandes cultures sont à nouveau en recul(-4 %), dans la continuité des niveaux médiocres desquatre dernières années.
Côté productions animales, le prix du lait se redresse après deux années de chute, consécutive à la sortie des quotas. La baisse cumulée avait dépassé les 20 % en deux ans. En 2017, on rattrape 14 % donc environ les deux tiers de cette baisse. Les prix de la viande bovine, qui avaient été affectés par un surcroît de réformes laitières les années précédentes, se redressent également, mais les volumes produits sont en net recul (-6 %).
Les consommations intermédiaires jouent un rôle limité en 2017. Leurs prix se stabilisent après trois années de baisse. Les prix d’aliments sont pratiquement stables. En ce qui concerne les engrais, l’année 2017 a bénéficié des faibles prix atteints à l’automne 2016 avant que la remontée des prix de l’énergie n’affecte le marché des azotés.Le poste « énergie » est en hausse assez nette (+ 14 % pour le carburant).
Les volumes d’intrants sont en repli assez net.C’est notamment le cas des engrais (-10%), du fait des reliquats importants disponibles en terre fin 2016, après la moisson catastrophique. Baisse aussi sur les phytosanitaires. Les volumes d’aliments, quant à eux, sont plutôt en hausse.
Total produit végétal : +36 M€ dont +43 M€ en volume et -6 M€ en prix
Total produits animaux +31 M€ dont -9 M€ en volume et +40 M€ en prix
Total consommations intermédiaires : +4 M€ d’économies dont +4 M€ en volume et 0 M€ en prix
Les résultats délivrés dans cette plaquette comportent quelques ajouts par rapport aux chiffres présentés en session de Chambre d’agriculture de l’Orne le 21 février 2018 (données reçues tardivement, fin février). Les écarts sont très marginaux et l’évolution est la même, à l’échelle du revenu comme de différents soldes intermédiaires (produit végétal, animal, valeur ajoutée etc…)
5
Les 10 effets majeurs de 2017
Prix du lait : le prix repart à la hausse (+14 %) après deux années de chute consécutive à la sortie des quotas.
Volume de céréales : les rendements retrouvent un niveau normal après la moisson 2016 catastrophique.
Volume des bovins : la crise laitière a provoqué une décapitalisation qui amène à retardement un recul des effectifs présents etvendus.
Volume des oléo-protéagineux : comme en céréales redressement des rendements.
Prix des bovins : ils retrouvent une évolution positive après trois années de baisse.
Volume d’aliments achetés : ils augmentent, probablement suite à la récolte médiocre de maïs-fourrage en 2016.
Volume des autres productions végétales : il s’agit en particulier des betteraves et du lin qui connaissent une forte poussée ensurface.
Volumes d’engrais : ils sont en baisse et occasionnent donc un effet positif. Les reliquats importants fin 2016 ont limité les besoins.
Prix des engrais : ils ont atteint un point bas à l’automne 2016, les achats de la campagne se sont donc faits à faible coût.
Volume de phytosanitaires : 2017 revient au niveau 2015.
6
+30,9 M€
+29,7 M€
-11,4 M€
+7,8 M€
+7,7 M€
-5,1 M€
+5,1 M€
+4,8 M€
+4,4 M€
+3,8 M€
-20 M€ -10 M€ +0 M€ +10 M€ +20 M€ +30 M€ +40 M€
Lait - prix
Céréales - volume
Gros bovins & veaux - volume
Oléo-protéagineux - volume
Gros bovins & veaux - prix
Aliments et fourr. achetés - volume
Autres PV - volume
Engrais - volume
Engrais - prix
Phytosanitaires - volume
Les 10 principaux effets par rapport à 2016Orne - 2017
Productions végétales
Les rendements retrouvent leur niveau décennal
Après une moisson 2016 catastrophique, les rendements retrouvent un niveau normal en 2017. Le rendement blé tendre était descendu à 53 quintaux dans l’Orne en 2016, il remonte à 75 quintaux, un peu au-dessus de la moyenne décennale (environ 72 quintaux, stable depuis la fin des années 90). Les évolutions sont similaires pour les autres céréales, et pour les oléo-protéagineux. L’effet de ce redressement de rendement est de +44 % pour l’ensemble des céréales et oléo-protéagineux.
Les rendements sont également très bons en betterave à sucre.
Les surfaces de céréales reculent assez nettement (-4 %) en 2017, au profit du maïs fourrage et des prairies temporaires. Les surfaces en colza sont pratiquement stables. Les protéagineux et surtout les autres cultures industrielles (betterave à sucre, lin) progressent fortement.
Les prix des grandes cultures, très médiocres depuis 4 ans, restent peu évolutifs et même orientés à la baisse. Sur l’ensemble de la récolte destinée à la vente, on estime que le blé perd environ 7€/tonne (-5 %). Après une année de marché plombé, l’orge connait une embellie relative, à +12 %. Les autres marchés sont baissiers (maïs grain -10 % ; colza -4 % ; pois -12 %).
EN RESUME : CEREALES, par rapport à 2016 (hors aides) :Volumes de production : +39.8 %Prix : -3.4 %Évolution valeur : +35.0 %soit : +26.1 M€Valeur 2017 : 101 M€ (net de l'autoconsommation)
EN RESUME : CULTURES INDUSTRIELLES, par rapport à 2016 (hors aides)Volumes de production : +28.7 %Prix : -5.3 %Évolution valeur : +21.9 %soit : +9.3 M€Valeur 2017 : 52 M€
Globalement, la production végétale retrouve donc des couleurs en 2017. Au-delà de la restauration des rendements, la sole se réorganise avec moins de céréales et davantage de cultures industrielles et notamment de surfaces à forte valeur (betterave, lin) ce qui se traduit par une hausse du volume très marquée.Le volume du poste végétal (qui intègre la pondération en valeur des différentes cultures) atteint un sommet cette année. Les prix sont par contre à l’étiage, pour pratiquement toutes les productions. En résultante, le chiffre d’affaires végétal retrouve presque exactement son niveau 2015.
EN RESUME : PRODUITS VEGETAUX par rapport à 2016 (hors aides) :Volumes de production : +32.8 %Prix : -3.6 %Évolution valeur : +28.0 %soit : +36.3 M€Valeur 2017 : 166 M€ (net de l'autoconsommation)
7
Blé
53,0 Qx/ha
75,0 Qx/ha
Colza
32,0 Qx/ha
39,0 Qx/ha
Pois
30,0 Qx/ha
39,0 Qx/ha
0,0 Qx/ha
10,0 Qx/ha
20,0 Qx/ha
30,0 Qx/ha
40,0 Qx/ha
50,0 Qx/ha
60,0 Qx/ha
70,0 Qx/ha
80,0 Qx/ha
90,0 Qx/ha
1 98
31
984
1 98
51
986
1 98
71
988
1 98
91
990
1 99
11
992
1 99
31
994
1 99
51
996
1 99
71
998
1 99
92
000
2 00
12
002
2 00
32
004
2 00
52
006
2 00
72
008
2 00
92
010
2 01
12
012
2 01
32
014
2 01
52
016
2 01
7
RENDEMENTS DES CULTURES DE VENTEOrne
Rdt 2016 Rdt 2017
Sources : SRISE, FAM
-5 090 ha
-410 ha
+960 ha +909 ha
+2 050 ha
-6 000 ha
-5 000 ha
-4 000 ha
-3 000 ha
-2 000 ha
-1 000 ha
+0 ha
+1 000 ha
+2 000 ha
+3 000 ha
Céréales Oléagineux Protéagineux Autrescultures de
vente
Maïs-fourrage
Evolution de la sole de cultures annuelles de 2016 à 2017Total ~ -1 600 ha
Blé
Colza
Pois
0 €/T
50 €/T
100 €/T
150 €/T
200 €/T
250 €/T
300 €/T
350 €/T
400 €/T
450 €/T
500 €/T
PRIX VEGETAUX au producteur
Productions animales
Les prix animaux se redressent
Le chiffre d’affaires des productions animales remonte en 2017, un peu au-dessus de celui de 2015. La crise consécutive à la sortie des quotas, qui a eu des répercussions en lait et en viande bovine, est donc dépassée - sans pour autant que ses effets aient été effacés. La convalescence des prix est en effet fragile, notamment dans le secteur laitier où elle entraîne très vite un accroissement de l’offre, qui détériore le prix, etc…
Le prix du lait s’est redressé de 14 % en 2017après deux années de chute (-14.5 % en 2015, puis -6 % en 2016 soit au total 20 % de baisse fin 2016, parrapport à 2014).Le mouvement de convalescence est donc réel maispartiel, et fragile : les fondamentaux du marché du laitrestent très déséquilibrés depuis la sortie des quotas :le prix du beurre a flambé, mais amorce une redescentedepuis septembre ; quant au marché de la poudre, ilest plombé par des stocks considérables, issus des troisannées passées, et le prix est inférieur au prixd’intervention. Avec le redressement des prix auxproducteurs partout en Europe depuis la fin 2016, leslivraisons européennes ont rebondi (+5 à +6 % en find’année 2017, par rapport à la même période 2016).
En comparaison, les coûts de production du lait, mesurés par l’indice IPAMPA « lait », sont stables par rapport à 2016. Sur trois ans, leur légère baisse est loin de compenser le recul de prix du lait.
L’évolution de la production ornaise en volume en 2017 par rapport à 2016 est proche de la stabilité (+1 %), mais la production redémarre comme partout en fin d’année. Au dernier trimestre elle est en hausse de 6 %. EN RESUME : LAIT, par rapport à 2016 :Volumes de production : +0.8 %Prix : +14.0 %Évolution valeur : +14.9 %soit : +32.7 M€Valeur 2017 : 252 M€
Le prix de la viande bovine se redresse aprèstrois années de baisse (-8 % de baisse cumulée depuis le point culminant en 2013). Ces deux dernières années, la baisse était due à un afflux de vaches de réforme laitières, consécutivement à la crise laitière.
En 2017, les prix des gros bovins et veaux reprennent 5.1 % par rapport à 2016. La hausse est particulièrement nette pour les vaches de réforme laitières et les jeunes bovins (+6 %), elle est moindre en vaches allaitantes, bœufs et génisses (+3 %). Le prix du maigre est en légère hausse (+3 %).
Les effectifs abbatus sont en recul de 1 à 2 % en effectifs selon les catégories (-2500 têtes pour les gros bovins). De plus les poids unitaires moyens reculent de 2 %.
Le cheptel présent en fin d’année est également moins nombreux (-6 000 têtes présentes en fin d’année) ; enfin, les achats de maigre sont en augmentation. Tous les paramètres du volume bovin jouent donc négativement.
Au total le volume est donc en fort recul, de -6.5 %.
8
2 016
profil moyen depuis 4 ans
425
475
525
575
625
675QUANTITÉS DE LAIT LIVRÉES À L'INDUSTRIE
Orne - 2017
Source : SRISE (Enquête laitière)
Mios l.
2 017
Jeune bovin R(€/kg carc.)
Vache R(€/kg carc.)
broutard mâle charolais(€/kg vif)
Vache O(€/kg carc.)
1,70 €/kg
2,20 €/kg
2,70 €/kg
3,20 €/kg
3,70 €/kg
4,20 €/kg
4,70 €/kg
5,20 €/kg
janv
.-09
janv
.-10
janv
.-11
janv
.-12
janv
.-13
janv
.-14
janv
.-15
janv
.-16
janv
.-17
PRIX DES GROS BOVINS
Source : FranceAgriMer
250 €
270 €
290 €
310 €
330 €
350 €
370 €
390 €
70
80
90
100
110
120
130
140
janv
.-00
janv
.-01
janv
.-02
janv
.-03
janv
.-04
janv
.-05
janv
.-06
janv
.-07
janv
.-08
janv
.-09
janv
.-10
janv
.-11
janv
.-12
janv
.-13
janv
.-14
janv
.-15
janv
.-16
janv
.-17
Prix et coûts de production du lait
IPAMPA_lait
indice général des coûts de production IPAMPA (avant 2005)
Prix complet Lait net de taxes SRISE, Orne - moyenne annuelle
Indice 100 = janvier 2005
Sources :IPAMPA : INSEE et IdelePrix du lait : SRISE Normandie
EN RESUME : GROS BOVINS et veaux, par rapport à 2016 (hors aides) :Volumes de production : -6.6 % (incluant les variations de stock)Prix : +5.1 %Évolution valeur : -1.8 %soit : -2.9 M€Valeur 2017 : 158 M€
Le secteur porcin a connu une année très contrastée : au premier semestre les prix ont été très élevés, dans le prolongement du second semestre 2016. Les achats chinois ont en effet créé un effet d’aspiration exceptionnel dans cette période. La situation s’est dégradée brutalement en milieu d’année, avec une baisse automnale saisonnière particulièrement précoce et marquée. Le porc finit ainsi l’année 10 % en dessous du niveau de fin 2016. Pour autant sur la moyenne annuelle le prix est en progression par rapport à 2016, de l’ordre de +5.2 %.
Les effectifs de porcs vendus sont en hausse de +2 % après les +1 % de 2016, ce qui rompt avec la tendance baissière des années antérieures.
EN RESUME : PORC, par rapport à 2016 :Volumes de production : +2.7 %Prix : +5.2 %Évolution valeur : +8.0 %soit : +2.0 M€Valeur 2017 : 27 M€
La production de volailles est peu évolutive cette année, tant en prix qu’en volume.
EN RESUME : VOLAILLE, par rapport à 2016 :Volumes de production : +0.0 %Prix : -0.8 %Évolution valeur : -0.8 %soit : -0.2 M€Valeur 2017 : 28 M€
Prix des aliments / prix des animaux Le ratio prix animaux / prix aliment permet de suivre l’évolution des termes de l’échange sur le moyen terme, entre le principal poste de charges des élevages et la valorisation des produits. L'amélioration en 2017 est nette pour les productions bovines. En porc, on voit que la période favorable s’est située à cheval sur 2016-17. La volaille est la seule viande où le ratio est relativement stable (et même sur le long terme puisque l’indice 1 correspond à l’équilibre qui prévalait en 2006). EN RESUME : PRODUITS ANIMAUX par rapport à 2016 (hors aides) :Volumes de production : -1.8 %Prix : +8.2 %Évolution valeur : +6.2 %soit : +30.5 M€Valeur 2017 : 521 M€
La structure de la production agricole ornaise traduit les évolutions relatives des postes. Depuis 2006 le végétal avait tendance à progresser sous l’effet des hausses de prix et de surface. Après un pic en 2012, elle se stabilise autour de 23 %, soit 8 points au-dessus de son niveau 2000. C’est surtout le lait qui a régressé en poids relatif (environ -5 points) malgré la hausse des livraisons.
EN RESUME : PRODUCTION GLOBALE par rapport à 2016 (hors aides) :Volumes de production : +5.4 %Prix : +5.1 %Évolution valeur : +10.8 %soit : +66.9 M€dont : dû aux volumes +33.5 M€dont : dû aux prix : +33.4 M€Valeur 2017 : 689 M€
Valeur totale des productionsLa valeur totale des produit augmente de près de 11 %. Compte tenu du caractère exceptionnel de la chute en 2016, la seule mesure du redressement en 2017 est toutefois insuffisante. La question est surtout de savoir si l’on a retrouvé le niveau de production des années antérieures.
La baisse du produit en 2016 avait été de -5.7 % en volume et -3.5 % en prix (soit -9 % en valeur).
Avec 10.8 % de produit en plus, l’année 2017 retrouve un niveau très légèrement supérieur au produit 2015 (684 millions €).
Pour autant, les pertes de 2016 n’ont évidemment pas été comblées.
9
21%24%
37%
15%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
Structure de la production agricole ornaise en valeur
Lait
Produits végétaux
Viande bovine
Autres animaux
autofourniture exclue
446 000
448 000
450 000
452 000
454 000
456 000
458 000
460 000
462 000
464 000
466 000
468 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
55 000
60 0002
010
2 01
1
2 01
2
2 01
3
2 01
4
2 01
5
2 01
6
2 01
7
EFFECTIFS BOVINSOrne - 2017
Jeunes bovinsvendus/an
Vaches vendues/an
Effectifs bovins totauxau 31/12
Source : Identification bovine
0,6
0,65
0,7
0,75
0,8
0,85
0,9
0,95
1
1,05
1,1
janv.-13 janv.-14 janv.-15 janv.-16 janv.-17
Ratio prix aliments / Prix produits animaux
LaitViande bovinePorcinsVolailles
indice 100 = 2006
Consommations intermédiaires
En 2017 des prix stables et des apports en moins
Les volumes des consommations intermédiaires(ou intrants) baissent d’environ 1 % en 2017. Les deux années précédentes avaient été très proches de la stabilité, et la période 2012-14 avait vu une hausse assez marquée des volumes d’intrants.
La baisse des volumes concerne surtout les intrants des cultures.
Le poste engrais a bénéficié de reliquats importants à l’automne 2016, après la moisson très médiocre. Les agriculteurs ont donc « levé le pied » sur les apports pour la campagne suivante : le volume d’engrais utilisés pour la campagne 2017 est en recul de 10%.
Les phytosanitaires ont connu des variations en dents de scie depuis 6 ans, et 2017 répète ce scénario : après une campagne 2016 en hausse de 8 %, 2017 affiche une baisse de -10 % sur l’usage de ces produits, les conditions météorologiques plus favorables ayant moins nécessité d’intervenir.
Les aliments contrebalancent partiellement ce bilan volume favorable, avec une hausse due aux ensilages de maïs peu abondants fin 2016, et à l’accroissement de production en lait et porcs (mais baisse en bovins viande). Le poste aliment s’alourdit de 3.6 %.
Les évolutions de prix des intrants se neutralisent largement cette année.
Le prix des aliments ne baisse plus.
Le prix du pétrole a été en hausse depuis un point bas début 2016, avec une pause au 1er semestre 2017
puis un redémarrage. Il détermine directement celui du carburant agricole. Le prix de celui-ci est en progression de 13.5 % en 2017 par rapport à son niveau 2016.
Le prix des engrais baisse de 10 % par rapport à l’an dernier. Les achats réalisés à l’automne 2016 ont bénéficié d’un point bas après un fort recul des prix en début d’année. Avec le retour des hausses de prix énergétiques, les engrais seront sans doute plus chers pour la prochaine campagne (récolte 2018).
Au total le prix des intrants considérés dans leur ensemble se stabilise donc cette année. Cette situation marque une inflexion, car il avait baissé d’environ 2 % chaque année depuis 3 ans : l’aliment, le pétrole et les engrais y avaient contribué. Ce mouvement s’essouffle en 2017.
L’économie nette finale sur les intrants est de 4 millions d’euros par rapport à 2016. Elle est due presque intégralement au recul des volumes.
EN RESUME : CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES par rapport à 2016 :Volumes utilisés : -1.0 %Prix : +0.1 %Évolution valeur : -0.9 %soit : +4.0 M€dont : dû aux volumes +4.3 M€dont : dû aux prix : -0.3 M€
Valeur 2017 : 434 M€
10
Carburants
Aliments des animauxEngrais et
amendements
708090
100110120130140150160170180190200
janv
.-07
janv
.-08
janv
.-09
janv
.-10
janv
.-11
janv
.-12
janv
.-13
janv
.-14
janv
.-15
janv
.-16
janv
.-17
EVOLUTION DES PRIX DES INTRANTS
Source : INSEE (IPAMPA)
Bas
e 10
0 dé
but 2
006
+4,8 M€
+4,4 M€
+3,8 M€
-3,7 M€
-3,7 M€
+1,8 M€
+1,0 M€
+0,6 M€
-0,6 M€
-0,4 M€
-10 M€ -5 M€ +0 M€ +5 M€ +10 M€
Engrais - V
Engrais - P
Protection des cultures - V
Aliments du bétail - V
Energie et eau - P
Réparations matériel - V
Vétérinaire - V
Services divers - V
Réparations matériel - P
Travaux par tiers - P
EFFETS LIES AUX CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRESOrne - 2017 par rapport à 2016 Millions en + ou en -
P = prix, V = volume
Réduction du poste : effet positif
Accroissement du poste : effet négatif
La valeur ajoutée et les charges
Le redressement du produit est l’effet majeur de 2017La valeur ajoutée est la différence entre le produit et les consommations intermédiaires.
Comme en 2016 mais de façon inversée, son évolution est principalement dictée par le redressement du produit, les intrants ne jouant qu’un rôle marginal (positif).
Le ciseau de prix est l’écart entre l’évolution d’indice des prix des produits agricoles et celui des consommations intermédiaires.
Ce ciseau a été grandissant de 2013 à 2016 (en cumul 10 points d’évolution de décalage défavorable entre l’évolution de prix des intrants et celle des
produits). Le ciseau des prix tend à évoluer favorablement cette année, sans retrouver l’équilibre de départ loin de là : on regagne 5 points sur l’évolution relative des prix.
Le ciseau des volumes peut également être établi sur le même principe, mais pour les volumes.
Habituellement plus modéré que celui des prix, leciseau des volumes a joué un rôle majeur ces deux dernières années, avec 6 points de décrochage du volume de produit par rapport à celui des intrants en 2016 et un mouvement inverse en 2017.
Aides et charges de structureLes aides de la PAC sont en recul progressifdepuis 2015, du fait de la convergence nationale des DPB et de l’aide verte, et ce, jusqu’en 2019.
Les aides de second pilier ont augmenté en 2015 notamment par l’augmentation des montants unitaires de l’Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel (ICHN), puis à nouveau en 2016, l’ICHN étant généralisée à l’élevage laitier. De plus des aides exceptionnelles ont été attribuées en 2015 et 2016 pour faire face à la crise de l’élevage. Ces aides cessent d’évoluer (ICHN) ou disparaissent (aides d’urgence) en 2017.
Le poste des aides perd donc environ 0.5 M€ (NB : les dégrèvements fonciers sont traités en diminution de charges).
Les charges de structure s’alourdissent de 3.2 millions d’euros en 2017, principalement du fait :
- des impôts fonciers, qui avaient fait l’objetd’un dégrèvement important (4 millionsd’euros) en 2016, il disparait en 2017.
- des intérêts bancaires, toujours en recul (entaux) : économie de 2.5 M€
- des amortissements du matériel et bâtiments,en hausse en tendance : surcoût de 2.3 M€
11
-7
-14
+15
+0 +0
-3-1
-5-2
+5
Production (PRIX)
-20
-10
+0
+10
+20
+30
+40
+50
ind 80
ind 90
ind 100
ind 110
ind 120
ind 130
ind 140
ind 150
Prix des productions et des intrantsORNE
Production et C.I. : Base 100 en 2000
Consommations inter. (PRIX)
Ciseau annuel de PRIX+6
+4+2
+1+2
-4
-2
+4+2
-6
+6
Production (VOL)
-10
+0
+10
+20
ind 90
ind 100
ind 110
ind 120
Volume des productions et des intrantsORNE
Production et C.I. : Base 100 en 2000 Consommations inter. (VOL) Ciseau annuel de VOLUME
90 %
88 %
23 %
10 %0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
Aides totales à l'agriculture
2ème pilier et divers
Aides découplées
Gel agronomique
Aides couplées auxproductions
OrneK€
poids des aides couplées / total
Le revenu agricole ornais en 2017
L’évolution du revenu L’évolution du revenu résulte des effets vus précédemment.
Les effets essentiels sont la restauration des rendements végétaux et les améliorations des prix animaux ; les quelques économies réalisées sur les consommations intermédiaires sont annulées par des surcoûts en charges de structure et la baisse globale des aides par rapport à 2016.
Au total le revenu remonte donc de 66 M€, après la baisse de 55 M€ de l’an dernier.
effets M€ Volume Prix totalProduits +33.5 M€ +33.4 M€ +66.9 M€CI +4.3 M€ -0.3 M€ +4.0 M€Total valeur ajoutée +37.8 M€ +33.1 M€ +70.9 M€Charges de structure -3.2 M€Aides -1.6 M€Revenu +66.0 M€
L’année 2017 revient donc à un niveau de revenu un peu supérieur à 2015, une année qui était déjà affectée par la baisse de prix du lait mais au rendement végétal très élevé. Le revenu 2017 est très proche de celui de 2014.
L’évolution par actif en euros constants (après déduction des effets de l’inflation) donne une évolution légèrement plus haussière sur le moyen terme car le nombre d’actifs agricoles décroît, en moyenne de 2.5 % par an.
12
Revenu Ferme Orne en M€
courants
Revenu/actif PRO en € constants de
2017
0 €
5 000 €
10 000 €
15 000 €
20 000 €
25 000 €
30 000 €
35 000 €
40 000 €
0 M€
20 M€
40 M€
60 M€
80 M€
100 M€
120 M€
140 M€
160 M€
180 M€
-4-2
+31+8
+4
-4
+66
+30+8
+5
-11
-5+5
+4
-3
-20 M€ -10 M€ +0 M€ +10 M€ +20 M€ +30 M€ +40 M€ +50 M€ +60 M€ +70 M€
CéréalesOléo-protéagineux
Autres PV
LaitGros bovins & veaux
Viandes blanchesAutres animaux
Aliments et fourr. achetésEngrais
PhytosanitairesSemences et plants
Energie, eauAutres C.I.
Aides directes coupléesAides directes découplées et autres
Charges de structure
ORNE - Principaux effets 2017 / 2016
Effets prix
Effets volume
Total productions végétales(hors fourrages) : +36 M€
Total productions animales(hors aides) : +31 M€
Total conso. int.(hors aides) : +4 M€
L’année agricole ornaise 2017en chiffres
Cette année la comparaison à l’année précédente nesuffit pas.
Le tableau suivant offre un premier point de repère entraduisant les principaux agrégats en base 100=2014.
La moyenne cinq ans (2012-16) constitue un second point de repère qui figure en dernière ligne du tableau.
niveau 2014 = indice 100
Volume de produits
végétaux
Prix des produits
végétaux
Volume de produits animaux
Prix des produits animaux
Volume de consommations
intermédiaires
Prix des consommations
intermédiaires
Revenu net d'entreprise
2014 ind 100 ind 100 ind 100 ind 100 ind 100 ind 100 ind 1002015 ind 108 ind 99 ind 101 ind 92 ind 100 ind 98 ind 872016 ind 83 ind 99 ind 100 ind 88 ind 100 ind 96 ind 51
2017 ind 110 ind 96 ind 99 ind 95 ind 99 ind 96 ind 101
5 ans (2012-16) ind 94 ind 111 ind 99 ind 95 ind 99 ind 99 ind 88
L’année 2017 apparait comme une année de volumes végétaux élevés, surtout du fait de la progression des cultures industrielles (oléo-protéagineux mais aussi betterave).Les prix végétaux sont par contre très médiocres, y compris en comparaison pluriannuelle.
Côté produits animaux on retrouve le niveau quinquennal moyen en volume (qui est aussi celui de 2014, à un point près). Les prix 2014 ne sont pas égalés, mais ils étaient particulièrement élevés.
Les consommations intermédiaires ont relativement peu varié en volume global, leurs prix ont reflué progressivement, et 2017 bénéficie donc du niveau le plus bas.
Le revenu est proche du niveau 2014, et supérieur à la moyenne quinquennale (qui intègre 2016).
Bilan pluriannuel
13
Comptes de l'agriculture de l'Orne en € - Evaluation prévisionnelle 2017 par rapport à 2016 Evolution du prix du PIB (déflateur) : 100.6
Evolution du nombre d'UTA non salariées (Ea PRO.) :97.5
RESSOURCES EMPLOIS aides liées à la
production exclues
Variation du volume
Variation des prix
Valeur en M€
Effet M€
Variation du volume
Variation des prix
Valeur en M€
Effet M€ *
2017 / 2016 2017 / 2016
2 017 2017 / 2016
2017 / 2016
2017 / 2016
2 017 2017 / 2016
Produits animaux ind 98 ind 108 521 M€ +30.5 Consommations ind 99 ind 100 434 M€ +4.0 dont Lait ind 101 ind 114 252 M€ +32.7 intermédiaires, dont : Gros Bovins ind 93 ind 105 158 M€ -2.9 Aliments & fourr. achetés ind 105 ind 100 113 M€ -5.3 Porcins ind 103 ind 105 27 M€ +2.0 Energie, eau ind 101 ind 109 46 M€ -4.0 Volailles ind 100 ind 99 28 M€ -0.2 Entretien matériel & bat. ind 97 ind 102 47 M€ +0.8 Produits végétaux hors four. ind 133 ind 96 166 M€ +36.3 Dépenses vétérinaires ind 95 ind 101 17 M€ +0.7 dont Céréales ind 140 ind 97 101 M€ +26.1 Engrais, amendements ind 90 ind 90 40 M€ +9.2 Pl. industrielles ind 129 ind 95 52 M€ +9.3 Produits phytosanitaires ind 90 ind 99 34 M€ +4.0 Fruits ind 112 ind 103 7 M€ +0.9 Semences et plants ind 101 ind 98 21 M€ +0.1 Services ind 98 ind 104 2 M€ 0.0
Production totale ind 105 ind 105 689 M€ 66.9 Val. ajoutée hors aides : 255 M€ (+38.5% soit +70.9 M€ )
Subventions restant couplées 12 M€ -0.2 Amortissement 116 M€ -2.3 Subventions non liées à la production 115 M€ -1.4 Impôt foncier & autres impôts 14 M€ -3.8 Autres impôts hors IF 4 M€ +0.0 Charges salariales 51 M€ -0.4 Fermages 46 M€ +0.8 Intérêts 18 M€ +2.5 * Effet algébrique: une hausse de charges a un effet négatif
Revenu net d'Entreprise : 134 M€ (+97.3% soit
+66.0 M€)
Revenu d'Entreprise par UTA non salariée (PRO): 28 343 € (+102.4 %)
déflaté: +96.1% déflaté: +101.2%
Application à quatre systèmes de production
Les systèmes laitiers retrouvent un niveau de revenu intermédiaire entre 2015 et 2014.
Les exploitations de grande culture (céréales et oléo protéagineux) partent d’un revenu quasi-nul en 2016. Elles retrouvent un niveau très moyen en 2017, inférieur au niveau 2015.
Les systèmes « viande bovine » (essentiellement allaitants dans l’échantillon) sont très stables sur la durée mais avec un revenu nettement inférieur aux autres catégories.
Le groupe « porc » a engrangé une excellente année en 2016, et 2017 devrait être encore en progression. Pour la suite attention toutefois à la chute drastique du prix à l’automne 2017.
Ces résultats sont calculés sur des exploitations normandes moyennes. La situation 2017 est prévisionnelle.
14
Source et méthode
Cette étude se fonde sur les résultats de gestion observés par le CER France-Normandie sur un échantillon régional, analysés par la Chambre régionale d’agriculture de Normandie.
Les observations portent sur les clôtures au 31/12/2016 ; on dispose, pour le même échantillon, des résultats de l’année précédente (« N-2 ») ce qui permet de mesurer les évolutions sur un an et de les chaîner sur longue période.
Les résultats de la campagne « N » récolte 2017 sont prévisionnels, ils sont estimés en appliquant les évolutions macroéconomiques aux données constatées « N-1 ».
4 systèmes sont présentés ici : - Céréales Oléo-Protéagineux OTEX 13 (313 exploitations)- Bovins spécialisés lait OTEX 41 (418 exploitations) - Bovin Viande OTEX 42 (153 exploitations)- Système porc (27 exploitations).
PRODUITS CHARGES
MARGES AMORTISSEMENTPERTES ET PRODUITS
CAPITAL REMBOURSÉ
REVENU
=
−
=
PRÉLÈVEMENTS PRIVÉS
DISPONIBLE POUR AUTOFINANCEMENT
L’indicateur privilégié ici est le revenu disponible (où les charges sociales exploitant sont déduites, contrairement à l’approche macro-économique)
Systèmes
SpécialisationViande bovine8 700 €
Cop16 700 €
Spécialisationlait 23 400 €
Porcin70 800 €
Revenu disponible par exploitation pour prélèvements privés et autofinancementClôtures 31 décembre
1.8 UTA
3.1 UTA
1.3 UTA
1.3 UTA
Cultures diverses (b) 1 %Blé 21 %
Autres céréales10 %
Oléagineux 7 %
Autres culturesindustrielle (a) 2 %
Maïs fourrage 13 %
Prairies temporaireset artificielles 8 % Superficies toujours
en herbe 38 %
(b) : Maraîchage, Fruits, Pommes de terre(a) : Pois, lin, betterave
Jachèreagronomique 0 %
200920102011201220132014201520162017
200820072006
6275
8261
69
6659
7392
9666
2623
3050
5971
3638
4723
2956
Bovins lait et viande 11 %
Bovins viande 11 %
Polyculture élevage(dont laitiers)
16 %
Autres herbivores 9 %
Culturesdominantes 13 %
Granivores (avec ousans cultures) 5 %
Horticulture, fruits,légumes et divers 2 %
Bovins lait 33 %
Indicateurs clés dans l'Orne
Les démarches Nombre d’exploit.
CBPE Charte de bonnes pratiques d'élevage 2017 1 888
PCAE
Aides à l'investissement exploitations (mesures 411) - Engagements 2017 96 7 051 K€
Aides à l'investissement transformation à la ferme 10 297 K€
MAEC
Engagement 2015 14-50-61 : nb de contrats et montants pour 5 ans 1 870 62 600 K€
Engagement 2016 14-50-61 : nb de contrats et montants pour 5 ans 690 23 200 K€
Conversion AB
Engagement 2015 14-50-61 11 700 K€Engagement 2016 14-50-61 6 500 K€
Maintien AB
Engagement 2015 14-50-61 5 300 K€Engagement 2016 14-50-61 2 500 K€
AB Agriculture biologique : nb d'exploitations et surface (yc conversion) en 2016 335 22 342 ha
Région Normandie - GIE Prolaivia HN - Cirlvbn - Agence bio
Agriculture et IAA pèsent presque deux fois plus qu'au niveau national
Nombre d'installations de moins de 40 ans
2016 % % FranceEmplois totaux 106 425 100 % 100 %Emplois agricoles 7 148 6,72 % 2,35 %Emplois IAA 4 839 4,55 % 2,05 %
INSEE 31 décembre 2016, tableaux économiques
Hectare 2016 Évolution annuelle 2011-2016 en ha/an
SAU département 425 150 - 1 822Dont surface toujours en herbe 170 155 - 3 169
Surfaces boisées 122 300 1 660Autres surfaces 66 911 162Surface Totale 614 361
SAA 2016
Relatif maintien des exploitations professionnelles depuis 2000 RA 2010 Nombre
2010Tendance / an(2010-2000)
SAU moyenne
2010Exploitations moyennes et grandes 3 123 - 2,3 % 116,2 haExploitations petites* 1 893 - 5,8 % 7,5 ha* Production brute standard < à 25 000 € RA 2000 et 2010
2016Effectifs présents (têtes)
Densité/ km2 de
SAU
Évolution annuelle moyenne des
effectifs 2011-2016
Densité France
Vaches laitières 106 294 87 0,5 % 13Vaches allaitantes 59 980 49 0,7 % 15Autres bovins 295 298 241 0,3 % 40Ovins* 99 477 8 - 1,6 % 24Porcins 88 240 72 - 3,8 % 44Poulets de chair* 4 555 000 356 2,0 % 544Équins* 66 100 5 - 2,8 % 1
* Chiffres des départements 14,50 et 61 SAA 2016
Valeur par bénéficiaire2016 Nombre de bénéficiaires Montant (K€) Orne France
Droit Paiement Base 4 541 47 600 10 490 € 9 530 €
Aide Verte 4 540 32 300 7 120 € 6 450 € Paiement redistributif 4 541 10 700 2 370 € 2 180 €
Paiement JA 364 800 2 130 € 2 050 € Total paiements
découplés 91 400
Ministère de l'agriculture (paiements au 30 juin 2017)
Nombre2016
Tendance / an(2006-2016)
Emplois salariés agricoles(nombre de postes) 2 164 - 0,8 %
INSEE, tableaux économiques
Le salariat agricole en baisse
Plus d'une exploitations professionnelle sur deux centrée sur le lait
RA 2010, 3 622 exploitations moyennes et grandes
Comptes de l'Agriculture
L'élevage bovin très prépondérant
Répartition de la SAU territoriale
Répartition de la surface
Aides découplées
Montant par exploitation des aides découplées 2016(DPB + Aide verte + Paiement redistributif + Aide JA de 1er pilier)
Chambres d'agriculture
Ministère de l'agriculture (paiements au 30 juin 2017)
Fond de carte : Académie d'Aix-Marseille, usage non commercialCartographie : Jean HIRSCHLER, PEP, Chambres d'agriculture de Normandie
de 0 à 5 000 de 5 000 à 10 000 de 10 000 à 15 000 de 15 000 à 20 000 de 20 000 à 25 000 de 25 000 à 30 000 sup. à 30 000
* Dotation Jeune Agriculteur
Avec DJA* Hors DJA*
Zoomsur...
Alix DALSTEIN, CalvadosÉlodie TURPIN, EurePhilippe LEGRAIN, MancheJean HIRSCHLER, OrneFlorian FOUGY, Seine-MaritimeMichel LAFONT, Normandie
Thierry COURVALET, AS NormandieAlain DUMONT, Cerfrance Seine NormandieMélanie JUGE, Cerfrance Normandie MaineClaudine MALHERBE, Cerfrance Normandie MaineDorothée SIKOUK, Cerfrance Normandie MaineÉrick BOSSARD, Cerfrance Normandie Maine
www.chambre-agriculture-normandie.fr+
La polyculture-élevage, à la charnière entre végétal et animalEntre lait, viande bovine et grandes cultures, de nombreuses exploitations de polyculture-élevage jouent la carte d’une production diversifiée. Ce système recèle une part croissante des bovins et de la SAU. C’est ce que met en lumière l’étude sur l’évolution 2007-2014 des exploitations de quatre régions dont la Normandie, réalisée conjointement par la CRAN et la DRAAF dans le cadre du projet RED-SPyCE.
Globalement en progression en NormandieSur la période 2007-2014, la PE passe de 37,9 % à 38,6 % de la SAU normande, soit + 0,7 point. En termes de bovins détenus, elle gagne même 2,4 points (de 38,2 % à 40,6 %).Cette situation est toutefois contrastée : l’emprise de la PE s’accroît sur un axe Caen-Nantes, mais elle perd des surfaces dans l’ex Haute-Normandie.
La polyculture-élevage au cœur des mutationsLes systèmes de PE sont à la croisée des mutations des exploitations : des éleveurs augmentent leur production végétale en même temps que leur SAU et rejoignent la PE ; à l’inverse, la PE perd des surfaces lors des mutations vers les grandes cultures spécialisées, par abandon de l’élevage.
Pôle économie et prospective des Chambres d’agriculture de Normandie
Associations de gestion et de comptabilité
Le projet RED-SPyCE (Résilience, Efficacité et Durabilité des Systèmes de PolyCulture- Élevage), coordonné par l’ACTA, vise à l’amélioration des performances des fermes de polyculture-élevage, par la production de réfé-rences et d’outils innovants. Dans ce cadre, une étude des évolutions récentes de ces exploitations (action 212) a été confiée à la Chambre d’agriculture de Normandie en partenariat avec la DRAAF. Une publication conjointe centrée sur la Normandie est parue en février 2018, dans la collection Agreste Analyse.
En savoir plus : draaf.normandie.agriculture.gouv.fr/Agreste-Analyse-No3-Fevrier-2018
Part de SAU exploitée par la polyculture-élevage en 2007
17% ou moins18 à 30 %31 à 41 %42 à 60%Plus de 60%
Évolution de la part de SAU exploitée par la polyculture-élevage de 2007 à 2014(en points de SAU totale)
-3.9 ou moins-3.9 à -2.3-2.3 à -1.7-1.7 à 00 à +2.4Plus de +2.4
La polyculture-élevage, très présente en Normandie Hormis dans la Manche et le Pays d’Auge, plus tournés vers l’élevage, et le Sud-Est de l’Eure, spécialisé en grandes cultures, toute la Normandie est concernée par la polyculture-élevage (PE), avec ou sans production laitière. La Seine-Maritime apparaît même comme un bastion, avec plus de 60 % de la SAU exploitée par ce type de système.
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