La 8e édition du salon régional consacré à la pomme de terre se tient mercredi 26 juin à Aubers (59). Retrouvez le programme de l’événement et les actualités de la filière.
QUALIPOM. CONCENTRÉ D’INNOVATIONS !
Construction en bois, Kerto,Bâtiments Agricoles,
Industriels et Équestres
DES OFFRES ADAPTÉES À VOS BESOINSSTOCKAGE. Le chlorprophame vit ses derniers mois P.4
NUMÉRIQUE. DE NOUVEAUX OUTILS P.7
DÉFANAGE. Le mécanique pour remplacer le chimique P.8
CAHIER SPÉCIAL
L’HEBDOMADAIRE DU NORD-PAS-DE-CALAIS
N°114VENDREDI 21 JUIN 20192 EUROS
Retrouvez l’information immédiate sur terres-et-territoires.com
CAHIER SPÉCIAL
QUALIPOM. LA POMME DE TERRE INNOVEPour sa 8e édition, Qualipom s’installe à Aubers (59), dans les locaux des Établissements Claye. Cet événement de plein champ dédié à la pomme de terre propose, une fois de plus, un concentré d’innovations.
QUALIPOM DÉGAINE SES SOLUTIONS Les visiteurs pourront, à travers
l’exposition de matériels variés, découvrir les dernières nouveau-tés en machinisme, que ce soit en déterrage, manutention, trans-port, travail du sol, broyage des fanes, arrachage et plantation, traction, pulvérisation ou agri-culture de précision. Le choix sera large. Autres points forts du salon : les démonstrations et l’es-pace dedié au stockage de
Dès 9 h 30, le mer-credi 26 juin, tous les acteurs de la filière
pomme de terre sont invités à Aubers dans les Weppes, entre
Lille et la Bassée, à voir et à comprendre les solutions de demain pour produire une pomme de terre qui réponde à la fois aux exigences relatives à la qualité et à l’environne-ment.
Désormais connu et reconnu, Qualipom est un événement attendu par les producteurs au nord de Paris. Un succès dû en grande partie à sa capacité à ras-sembler l’ensemble de la filière pomme de terre. Pour Benoît Houilliez, responsable du service pommes de terre à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, « le salon sait répondre à une vraie demande de la profes-sion. Il permet, en un même et seul lieu, de rencontrer, de découvrir, de s’informer et d’échanger. En cela Qualipom était déjà une innovation. Aujourd’hui, il accueille plus de 2 000 visiteurs et près de 100 exposants ».
Organisé tous les deux ans par la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, ce carrefour des techniques innovantes est placé sous l’égide du Comité technique pomme de terre Nord-Pas de Calais. Si les éditions se suivent, elles ne se ressemblent pas pour autant. « La formule biennale per-met en effet de se renouveler. Chaque Qualipom est différent et c’est pour nous primordial », pré-cise Benoît Houilliez.
pommes de terre. Les visiteurs découvriront ainsi les progrès et les solutions qui sont ou seront rapidement disponibles.
Cette année, l’accent sera éga-lement mis sur la présentation des alternatives au chlorpro-phame (CIPC). Ainsi, les nou-velles spécialités commerciales, les méthodes de conservation possibles et les aménagements des installations seront large-ment abordés au cours de la jour-née.
Qualipom, un événement attendu par les producteurs. © DR
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QUALIPOM
COUPON DE PARTICIPATION
Merci de compléter et de nous remettre ce formulaire à l’entrée du salon
Et participer au tirage au sort pour GAGNER un vol en ULMle jour de Qualipom* !!
Nom / Prénom : ...........................................Entreprise : ...............................................Code postal : .............................................Tél portable : ...............................................Email : .........................................................Vous êtes :
Producteur de pommes de terre pdt frais pdt industrie pdt industrie export pdt fécule pdt plant
* sous réserve de conditions météo favorables (dans ce cas le vol sera différé)Décollage depuis le site de Qualipom pour un survol de 20 min au dessus de la plaine des Weppes.Tirage au sort et appel sur votre tél portable, remise du lot sur le site de Qualipom le mercredi 26 juin.
Le rendez-vous des professionnels de la pomme de terre
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57.
5Le salon se compose de cinq pôles : le village des exposants, l’exposition de matériels agricoles, l’espace de stockage des pommes de terre, la vitrine des variétés et la plateforme d’essais.
130Le nombre de variétés présentées par les distributeurs, obtenteurs et producteurs de plants.
« LES VOYANTS SONT AU VERT »Qualipom est la fête régionale de la pomme de terre. C’est un rendez-vous attendu par de nom-breux producteurs et tous les acteurs de la filière. Nous sen-tons qu’il y a un véritable intérêt à vouloir y participer. C’est une belle occasion de préparer la campagne 2019. Bénéficiant d’un mois d’avril doux, les plantations se sont déroulées dans des conditions idéales cette année, avec de bonnes structures de sol. Depuis, les températures ont été globalement inférieures à la normale, partout en France. Les pommes de terre hâtives desti-nées au marché de l’industrie
devaient être récoltées début juillet, elles le seront finalement fin juillet. Il faut donc s’attendre à un début de campagne actif d’un point de vue commercial dans notre secteur même si l’équilibre de l’offre et de la demande reste précaire. Les voyants sont au vert donc, d’au-tant que les dernières pluies, attendues par les producteurs, ont été salvatrices pour les cultures. Dans l’ensemble, la végétation est correcte et la plaine est belle. Néanmoins, juil-let et août feront la récolte, ne l’oublions pas. PROPOS RECUEILLIS PAR SIMON PLAYOULT
POINT DE VUE
ALAIN DEQUEKER,PRÉSIDENT DU COMITÉ TECHNIQUE POMME DE TERRE NORD-PAS DE CALAIS.
CAHIER SPÉCIAL
Autre sujet d’actualité, le dés-herbage, et plus particulièrement les solutions de substitution au prosulfocarbe. Les ingénieurs agricoles de la chambre d’agri-culture accompagneront les agri-culteurs lors de la visite d’essai afin de leur apporter toutes les
précisions nécessaires concer-nant les résultats visibles. Des pistes et conseils seront donnés, preuves à l’appui.
Les essais défanage seront aussi riches en enseignements pour faire face à la disparition des défanants.
Enfin, les représentants de l’agrofourniture, la filière plant, les négoces et les industriels, sans oublier les structures comme les banques, la Sica Habitat rural ou la MSA…, rece-vront les visiteurs au sein du vil-lage des exposants.
TERRES ET TERRITOIRES | 21 JUIN 2019 | 3
QUALIPOM
« DES SOLUTIONS DE REMPLACEMENT EXISTENT »
Lancé fin 2017 par 44 acteurs du secteur agricole, le « contrat de solutions » (consultable en ligne) regroupe une cinquantaine de fiches pratiques pour répondre à l’évolution de la réglementation sur les produits phytosanitaires.
Que propose le « contrat de solu-tions » pour la culture de la pomme de terre ? Plusieurs fiches concernent la pomme de terre. On peut citer la fiche n° 5, sur la résistance variétale vis-à-vis du mildiou, ou encore la n° 14 sur les outils d’aide à la décision (OAD) pour les traitements antimildiou, comme Mileos. C’est d’ailleurs un outil qui est en train de prendre, de plus en plus d’agriculteurs s’y mettent. La fiche n° 36 sur la charte de bon voisinage est aussi intéressante car c’est une culture qui nécessite de nombreux trai-tements. Un gros travail a égale-ment été fait sur le désherbage mécanique ; on commence à voir du matériel intéressant pour faire un désherbage mécanique assez poussé. La fiche n° 56 aborde aussi un gros sujet avec le stoc-kage et des solutions comme l’huile essentielle de menthe ou d’autres solutions chimiques. Une fiche est en préparation sur le défanage mécanique, celui par broyage est aussi en plein déve-loppement.
Cela veut-il dire que les agricul-teurs ont les moyens de répondre aux interdictions de substances, comme le CIPC ou le Diquat ? On a pas mal de solutions de rem-placement mais pas toujours au même coût, ni avec la même faci-lité d’utilisation et pas avec la même efficacité non plus.
L’ innovation, aujourd’hui,
passe-t-elle nécessairement par le « sans phytos » ? Avant de faire sans produits phytos, il faut déjà essayer de suppléer à la perte de produits phytos et anticiper. C’est un gros chantier, mais l’in-novation c’est aussi répondre à la demande de diversité varié-tale, répondre à la demande des industriels... PROPOS RECUEILLIS PAR LAURA BÉHEULIÈRE
TROIS QUESTIONS À…
CHRISTIAN DURLINPRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DU NORD-PAS DE CALAIS
PRATIQUEOuverte à tous, la manifestation technique est gratuite et sera accessible dès 9 h 30, le mercredi 26 juin. Pour préparer votre venue, voir le plan p. 11.
CHIFFRES-CLÉS DANS LA RÉGION
113 800 hectares
de pommes de terre
5 % de la surfaceagricole de la région
990
25 % du chiffre d’affairesvégétal régional
millions d’eurosde chiffre d’affaires
1er
70 % des frites produites en France
rang de la transformation de pommes de terre 163 tonnes de pommes de terre
produites au km2
1re régionpour la densitéde pommes de terre
10,5 xsupérieure à la moyenne nationale
8 %
12 x la production de la Belgique
des pommes de terreproduites en Europe
379 % en pommes de terre de consommation
spécialités depommes de terre
14 % en pommes de terre fécule
7 % en plants de pommes de terre(répartition des surfaces régionales)
5 735
22 % des agriculteurs de la région
exploitations cultivant la pomme de terre 5,2 millions
de tonnes récoltées
910 tonnes parexploitation 45,8 tonnes
par hectares
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CAHIER SPÉCIAL
Dossier Relance texte xxx xx xx xxx xx xxx xx xx xx xx xx xxx xx xxx xxx xxx xxx xxx xx xxx
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Après le CIPC, place aux solutions alternatives comme l’Itcan, produit à base d’hydrazide maléïque, qui permet aussi de lutter contre les repousses de pomme de terre dans un champ de céréales moissonné. © KREGLINGER EUROPE
STOCKAGE. LE CHLORPROPHAME SUR LISTE ROUGE La molécule de chlorprophame (CIPC), en phase de réexamen depuis 2017, ne verra plus son approbation renouvelée. Après le 8 janvier 2020, il faudra faire sans elle. Explications.
LUCIE DE GUSSEME & VIRGINIE CHARPENET
La récolte des pommes de terre dure quelques semaines, leur conser-
vation... des mois. C’est dire si cette étape est cruciale pour l’en-semble de la filière. Dans une large majorité des cas, c’est chez les producteurs que les pommes de terre vont rester dans l’attente d’être commercialisées. Un des défis techniques de cette phase de conservation sera d’inhiber la germination. Dans le domaine, au sein de la filière, un sujet est sur toutes les lèvres : le non-renouvellement de l’approbation du chlorprophame (CIPC), prin-cipale substance active utilisée en France depuis 40 ans pour le stockage des pommes de terre.
En phase de réexamen au niveau européen depuis fin 2017 et, à l’image du glyphosate, Commis-sion européenne et États membres peinent à se mettre d’accord sur cette molécule.
DÉLAI DE GRÂCE ?« La décision de non-renouvel-
lement est actée, mais on peut encore l’utiliser jusqu’au 8 janvier 2020 », explique François-Xavier Broutin, chargé de mis-sion études économiques et communication à l’Union natio-nale des producteurs de pommes de terre (UNPT). « Cependant, les textes européens prévoient toujours un délai de grâce, c’est-
à-dire que tel ou tel État membre pourra accorder des délais jusqu’à une certaine date, en l’occurrence, le 8 octobre 2020. »
À la France, désormais, de choi-sir d’accorder ou non cet éven-tuel délai de grâce pour permettre aux producteurs de terminer la prochaine campagne avec le CIPC. « En clair, poursuit Fran-çois-Xavier Broutin, la France a le choix entre trois options : inter-dire le chlorprophame au 8 janvier 2020, accorder un délai de grâce au 8 octobre 2020, ou choisir une date butoir entre les deux, histoire de permettre aux producteurs de terminer la campagne 2019 avec le CIPC. » Quant aux chances que le pays accorde ce sursis aux pro-ducteurs concernés : « Autant
l’État peut être un peu rigide sur l’interdiction de certaines molé-cules, autant il n’est pas rare qu’il accorde un délai de grâce, s’il est correctement motivé… »
DES PRODUCTEURS PRÊTS À S’ADAPTER SOUS CONDITION« Nous sommes prêts à nous
adapter dans l’intérêt des consommateurs, déclarait dans nos colonnes au début de l’année 2019, Arnaud Delacour, pré-sident de l’UNPT. Notre principal point de vigilance est le respect de l’équité au niveau européen. Si le chlorprophame est interdit, nous voulons en parallèle que la Com-mission européenne s’engage à empêcher l’importation de pommes de terre traitées avec du
Quelles alternatives ? Zoom sur l’hydrazide maléïqueDans un contexte d’épuration des matières actives dangereuses, la société belge Kreglinger Europe pourrait bien détenir un atout déterminant : le Itcan SL270. Sur le marché français depuis une dizaine d’années, cette solution qui empêche la germination pendant environ trois mois, est formulée à base d’hydrazide maléïque. « Cette matière active a été réautorisée pour 15 années supplémentaires là où le CIPC a été interdit, explique Bertrand Boucher, product manager chez Kreglinger Europe. Ce produit se pulvérise en végétation durant l’été entre mi-juillet et mi-août selon les régions. L’hydrazide maléïque migre vers les tubercules et bloque la mitose cellulaire pour empêcher la germination, mais elle n’empêche pas les tubercules de grossir. Sa durée d’action est de trois mois, mais avec des bâtiments bien réfrigérés et une bonne technicité, on peut arriver à tenir plus long-temps. » Néanmoins, les techniciens pomme de terre soulignent que les conditions d’application du produit le rendent parfois compliqué à utiliser. Pour être efficace, il doit en effet être appliqué sur des plantes dans un bon état végétatif, les conditions météo étant, pour cela, déterminantes.
CIPC, sachant que le produit est utilisé partout dans le monde. » Sur ce point, la Direction géné-rale de l’alimentation du minis-tère de l’Agriculture s’était voulue rassurante, à travers les mots de sa représentante, Elisa-beth Kouvtanovitch : « L’inter-diction d’une molécule au niveau européen s’accompagne d’une réduction au minimum des limites maximales de résidus (LMR) pour les produits importés. »
Au rayon des solutions de rem-placement : hydrazide maléique (voir notre encadré), huile de menthe, éthylène, Dormir… « Des alternatives existent, reprend François-Xavier Brou-tin. Cependant, elles sont souvent beaucoup plus chères, et pas for-cément applicables dans les mêmes conditions… »
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QUALIPOM
CAHIER SPÉCIAL
DOSE D’UTILISATION DES PRINCIPALES MATIÈRES ACTIVES FONGICIDES SUR POMMES DE TERRE
Mancozeb
Chlorothalonil
Dimethomorph
Fluazinam
Mandipropamid
Fluopicolide
Cyazofamid
Zorvec active
0 500 1 000
Taux d’utilisation (g ai/ha)
1 500 2 000
incluant trois applications des solutions à base de zorvec active permet d’économiser un passage. Par exemple, en situation de pres-sion parasitaire normale, trois applications d’une des solutions Corteva agriscience offrent 30 jours de protection, contre 28 jours au plus pour quatre
mildiou par rapport aux réfé-rences actuelles du marché, et ceci, même en condition de pres-sion élevée, souligne Guillaume Guepet, chef marché fongicides chez Corteva agriscience. Notons aussi le gain de temps permis du fait des intervalles de traitement plus étendus. Un programme
Première campagne pour le zor-vec active, la nouvelle subs-tance antimildiou du géant de l’agrochimie Corteva agris-cience. Présentation.
Flexibilité, gain de temps et sérénité : telles sont les pro-messes du zorvec active, nou-velle solution antimildiou de Corteva agriscience, vendue en formule sous le nom de « Zorvec enicade ». Homologuée en octobre 2018, elle s’apprête à connaître sa première campagne. Acteur historique de la protec-tion des cultures au même titre que Bayer ou Syngenta, la société américaine est pourtant moins connue que ses concurrentes. Créée il y a un an, cotée en bourse depuis le 1er juin dernier, elle représente la division agriculture du groupe DowDuPont. « Là où les groupes concurrents sont actifs dans d’autres secteurs – la santé humaine pour Bayer, la
peinture et la chimie pour Syn-genta –, Corteva ne rassemble que des activités purement agri-coles », explique Marianne Chal-v e t - P o u l l a i n , i n g é n i e u r agronome en charge du marke-ting chez Corteva agriscience.
À L’ABRI DU LESSIVAGELe groupe propose trois packs
incluant cette technologie : « Zorvec enicade NVia », « Zor-vec enicade NTec » et « Zorvec enicade NZeb ». Ces solutions s’appliquent en préventif, avant l’apparition des premières tâches sur les cultures de pommes de terre. Pour une pro-tection maximale, trois applica-tions espacées d’un maximum de dix jours d’intervalle, à adap-ter selon le niveau de pression, pourront être effectuées sur les parcelles dès le début de la crois-sance active.
Première promesse faite au
producteur de pommes de terre : une couverture plus longue et plus indépendante de la météo puisqu’un passage garantit 30 jours de protection, même en cas de pluie. « Zorvec active est mis à l’abri du lessivage seulement 20 minutes après l’application, ce qui réduit le risque de réinterven-tion en cas de météo changeante, explique-t-on chez Corteva agriscience. Juste après pulvéri-sation, la majeure partie est absorbée par la couche épicuticu-laire cireuse de la culture à pro-téger. Les organes néoformés sont protégés grâce aux mouvements translaminaires et à sa diffusion acropétale. »
GAIN DE TEMPSCorteva met également en
avant le gain de temps permis par ses solutions : « Nos essais mettent en évidence trois jours supplémentaires de contrôle du
MILDIOU. UNE NOUVELLE BARRIÈRE
© SOURCE : CORTEVA AGRISCIENCE
TERRES ET TERRITOIRES | 21 JUIN 2019 | 5
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Une course de drones, ça vous dit ? Pourquoi ne pas tester votre agilité en participant à ce championnat qui récompensera le meilleur pilote de drone en pommes de terre ? Pour y participer, il vous suffit de vous rendre sur le stand de la société Corteva (stand n° 28), c’est gratuit.
Nécrose due à un mildiou sur un pied de pommes de terre. © CHRISTIAN GLORIA
applications d’un antimildiou classique. »
DES RÉSIDUS MAÎTRISÉSEnfin, le Zorvec enicade s’ap-
plique à plus faibles doses que ses concurrents : 15 grammes par hectare (voir graphique page précédente). « Zorvec active correspond aux attentes des producteurs comme de la filière pomme de terre, notamment en termes de résidus. En respectant les bonnes pratiques d’utilisa-tion de zorvec active, d’après les essais réalisés en Europe, aucun résidu n’a été détecté (sous la limite de 0,003 mg/kg) ni dans le tubercule ni dans les produits transformés, ce qui sécurise les m a r c h é s , n o t a m m e n t à l’export », assure un communi-qué du groupe.
Le chef de marché insiste cependant : « Dans tous les cas, nous conseillons de respecter les bonnes pratiques agronomiques, le nombre d’applications, les intervalles recommandés entre les traitements et d’appliquer les offres de zorvec active exclusi-vement en préventif, toujours avant l’apparition des symp-tômes et en mélange avec le par-t e n a i r e a v e c l e q u e l i l e s t commercialisé. » LUCIE DE GUSSEME
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QUALIPOM
Le robot : une solution pour nettoyer son hangar à pommes de terre
TECHNOLOGIE. Avant la mise en stockage des tuber-cules et afin de garantir, ensuite, la bonne qualité de leur conservation, il est nécessaire d’avoir un hangar propre. Marc Van Zeeuwen, créateur de robots agri-coles de l’entreprise MVL Innovation & agri, basée à Ghlin en Belgique, innove chaque année en proposant une version toujours plus performante d’un robot nettoyeur destiné aux sols des hangars de stockage de pommes de terre. Comment fonctionne-t-il ? Il s’agit d’une petite machine de 40 cm de haut, 70 cm de large et 1,50 m de long, équipée de chenilles, qui permettent une bonne adhérence. Ce robot s’adapte en fonction du sol à nettoyer : la lame qui le compose est choisie selon la couche de terre à nettoyer. Une petite lame sera utilisée si la couche de terre est minime, et inver-sement. Dans 90 % des cas, il s’agira de terre sous forme de poussière. Dans 10 % des cas, ce sera de la boue qui prend plus de temps à être nettoyée, car il n’est pas possible de l’aspirer ; le nettoyage se fait alors par aspiration avec un bac spécial. Afin de s’adapter à toutes les textures, le robot est complété par un aspi-rateur. Depuis trois ans, sa vitesse a augmenté de 40 %. Si, par exemple, il s’agit d’un nettoyage annuel, le robot a la capacité de nettoyer 2 000 m2 en seulement quatre heures. Vous pourrez le découvrir à Qualipom (stand n°57).
Des arracheuses qui s’adaptent aux conditions Acteur récent dans le milieu de la pomme de terre, mais bien connue dans la betterave, la société Ropa, propose deux arracheuses : Keiler 1 et la Keiler 2. La première est une arracheuse de pomme de terre traînée à un rang avec une trémie de 4,3 ou 6,1 t ; la seconde est une arracheuse, elle, entièrement nouvelle. Elle possède un essieu télescopique qui permet une grande stabilité dans le champ et dispose d’un potentiel de stockage de 7,5 t tout en ayant une capacité de nettoyage du produit. Ropa produit des machines avec un entraînement tout hydraulique dont l’avantage est de ménager le produit : il est ainsi possible de régler tous les régimes en fonction des conditions, qu’elles soient très sèches ou très humides. Depuis deux ans, Ropa a lancé une machine à trémies pouvant vider en roulant. Elle présente l’avantage d’être souple. En effet, avec sa capacité de stockage de 5,5 t, elle allie les avantages de la machine à trémies à ceux d’une machine simplifiée. Afin d’assurer la distribution de ses machines, la société travaille en collaboration avec un réseau de concessionnaires. Ropa, implantée dans l’Oise à Golancourt, sera présente le 26 juin à Aubers (stand M5).
Ce robot nettoyeur s’adapte en fonction du sol. © MVL INNOVATION & AGRI
CAHIER SPÉCIAL
1. Disposer d’informations stratégiques pour piloter son irrigation est devenu indispensable pour les producteurs de pommes de terre. © DR
2. et 3. Net-irrig intègre vos références locales (type de sol, réserve utile, durée du tour d’eau, date de semis…). Vous pouvez intégrer vos propres données météo pour mieux prendre en compte les passages d’orages ou souscrire à une station météo dématérialisée où vous voulez. © DR
4. et 5. Mes P@rcelles est une solution numérique dédiée au pilotage de l’exploitation développée par les chambres d’agriculture. Elle simplifie la réalisation de la gestion technico-économique (plannings de rotation et d’assolement, gestion phytos, etc.) et crée des passerelles avec d’autres outils numériques pour proposer une véritable plateforme de solutions. © DR
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France, plus de 35 000 agricul-teurs l’ont déjà adoptée. En 2018, en région, l’outil a connu une croissance de 16 %. Une ten-dance qui se confirme cette année avec l’adhésion des ex-MIA (Maîtrise de l’information agri-cole) du Nord et du Pas-de-Calais vers cette solution.
Producteur de pommes de terre installé depuis 2016 à Ostre-ville (62), Martin Gosse de Gorre utilise Mes P@rcelles depuis plu-sieurs années : « J’enregistre toutes mes données, toutes mes opérations culturales. Le plus souvent, je fais la saisie des trai-tements sur mon smartphone, le temps du rinçage ; cela me permet de ne rien oublier, de ne pas avoir à les noter sur un papier avec le risque de tout perdre. Je gagne un temps précieux. »
Sa facilité d’utilisation en fait son point fort. « Chaque année, je réalise des mises à disposition de terres. Je change mes parcelles et mon assolement, l’outil carto s’avère fluide et pratique. Je peux aussi faire ma gestion phytosani-taire en toute confiance et notam-ment vérifier la conformité des mélanges. Des alertes s’activent en cas d’anomalie. » Véritable couteau suisse, la solution Mes P@rcelles simplifie la réalisation de la gestion technico-écono-mique et crée des passerelles avec d’autres outils numériques pour proposer au producteur une véri-table plateforme de solutions. Des démonstrations seront pro-posées à Qualipom sur le stand n°6 (intérieur).
Les outils visant à faciliter le travail des agriculteurs foi-sonnent, zoom sur trois d’entre eux utiles en pommes de terre.
L’offre la plus abondante en matière de nouveaux outils concerne les outils d’aide à la décision (OAD), ces derniers s’appuient le plus souvent sur des informations fournies par des capteurs.
L’IRRIGATION EN TOUTE CONFIANCE Dernier en date dans le Nord et
le Pas-de-Calais, Net-irrig. Cet outil en ligne calcule en temps réel l’état de la réserve en eau du sol et prévoit les périodes à risques. « Avec les récents épi-sodes de sécheresse, cultiver la pomme de terre devient plus dif-ficile. Disposer d’informations stratégiques pour piloter son irri-gation est devenu indispensable pour les producteurs ; ceux qui détiennent cette information ont un avantage réel, explique Jacques Blarel, responsable des productions végétales à la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais. Net-irrig élabore un bilan hydrique à la parcelle en tenant compte des informations du producteur comme la locali-sation, le type de sol, de cultures… et des données climatologiques locales issues de stations météo. Les informations sont restituées sous forme graphique incluant un prévisionnel des besoins hydriques à 15 jours. Net-irrig sécurise les décisions et rend possible les éco-
nomies, en sachant qu’un tour d’eau coûte entre 50 à 100 €/ha », poursuit l’ingénieur. Disponible depuis quelques mois, cet outil fait partie du panel de solutions mis à disposition du producteur pour lui assurer une production rentable et de qualité.
PARTENAIRE ANTIMILDIOUEn culture de pommes de terre,
la lutte contre le mildiou reste l’une des principales préoccupa-tions des producteurs. L’OAD Mileos proposé par Arvalis-Ins-titut du végétal vise à ajuster, au mieux, la protection. « Étant sur un créneau primeur chair ferme précoce, Mileos me sécurise sur la date de mise en route , témoigne Jean-Michel Carpentier, agricul-teur sur le secteur de Lille et uti-lisateur de l’OAD depuis deux ans. L’outil me permet de traiter lorsque cela s’avère nécessaire. Cette année, par exemple, je vois déjà la différence, j’ai gagné un passage. » À tout moment, l’agriculteur connaît le risque mildiou. Selon la météo, la date de plantation et de levée, la crois-sance des plantes, la variété, l’état sanitaire autour de la par-celle et les interventions réali-sées, Mileos guide les producteurs dans leur raisonnement avec de réelles économies à la clé.
DE LA SÉCURITÉ À LA PERFORMANCE Mes P@rcelles est une solution
numérique dédiée au pilotage de l’exploitation développée par les chambres d’agriculture. En
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TERRES ET TERRITOIRES | 21 JUIN 2019 | 7
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RÉCOLTE. DÉFANER AUTREMENT…
les entreprises phytosanitaires et l a c h a m b r e d ’ a g r i c u l t u r e devraient être en mesure de for-muler des stratégies combinant uniquement des dessicants en une, deux ou trois applications, et ainsi éviter le recours au broyage. Venez juger de l’effica-cité de ces mélanges et/ou com-binaisons sur la plateforme d’essais, et en visitant les stands E2 de FMC, E3 de Philagro, E4 de Belchim et E7 de la chambre d’agriculture.
LES INNOVATIONS EN DÉFANAGE MÉCANIQUEUn nouveau concept de défa-
nage mécanique sera exposé sur le stand M16 d’Euro-Direct et Dewaele-Briche. Cette machine arrache les fanes en les pinçant entre deux courroies avant de les expulser vers l’arrière. Ce défa-nage « instantané » est complété par la coupe des racines, assurée par une grande lame qui passe sous les buttes.
à une intervention chimique et que la substitution d’un défanant c himiqu e par u n broy age engendre des coûts supplémen-taires (env. 35 €/ha soit 0,70 €/t, estimation réalisée dans le cadre du réseau de fermes suivies par le service pommes de terre de la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais avec le logiciel Sys-terre). À Qualipom, constructeurs et concessionnaires vous présen-teront les derniers modèles de broyeurs sur le marché.
DÉFANAGE 100 % CHIMIQUE, EST-CE VRAIMENT LA FIN ?L’homologation d’une nouvelle
spécialité commerciale de subs-titution ne semble pas prévue pour le moment. La pression sociétale est de plus en plus forte sur les produits phytosanitaires. Une spécialité de biocontrôle à base d’acide perlargonique (Beloukha) existe, mais ses per-formances et son efficacité n’en font pas une solution à elle seule.
À Qualipom, des essais ont été mis en place pour tester le recours de dessicants (Gozai Max + Beloukha/Spotlight/Sorcier) en double application, seuls ou en mélange. Au regard des résultats obtenus en 2018, dans des situa-tions de parcelles sénescentes et à faible développement végétatif,
Le défanage est une étape prin-cipalement réalisée par voie chimique. Mais, depuis deux ans, les évolutions réglemen-taires bouleversent les repères.
En 2017, le glufosinate d’am-monium s’est vu frappé d’un retrait d’homologation sur la culture de la pomme de terre entraînant l’abandon du Basta F1. Un an plus tard, le diquat subit le même sort. Tous les produits de défanage composés de cette matière active – à l’exemple du Reglone 2 – seront ainsi retirés du marché après la campagne 2019. Généralement, ces pro-duits appliqués en premier pas-sage visent à éliminer le feuillage et à amorcer la sénescence. Ils sont suivis d’une seconde appli-cation ou d’un passage de pro-duits dessicants. Ces derniers ont pour rôle de dessécher les fanes, d’améliorer le décrochement des tubercules et d’éviter le redé-marrage de végétation. Les deux matières actives destinées à cet usage sont la carfentrazone (Spotlight Plus) et le pyraflufen-éthyle (Gozai/Sorcier).
COMMENT FAIRE EN 2020 ?Privés de la première catégorie
de produits dès la campagne 2020, les producteurs auront la possibilité de recourir à la tech-
nique du broyage, déjà bien connue. Elle offre la possibilité de défaner des variétés à déve-loppement végétatif important et a l’avantage d’agir rapide-ment. L’application d’un produit dessicant, pour compléter l’effi-cacité (cas des parcelles à sénes-cente et/ou intervention par temps sec et chaud), n’est plus forcément nécessaire.
En plus de la réduction de l’IFT (indice de fréquence de traite-ment), le broyage permet la sup-pression du volume de fanes, un atout lors de l’arrachage ou du semis du blé qui va suivre. Les conditions d’intervention repré-sentent, en revanche, le seul bémol de cette technique. En effet, lors des années humides, l’accès aux parcelles peut être une vraie contrainte. Mais il est toutefois nécessaire de ne pas trop décaler l’intervention quand les critères qualitatifs de la culture sont atteints. De plus, si les conditions ne sont pas opti-males, le passage du tracteur peut engendrer des contraintes comme le tassement, l’augmen-tation du verdissement mais aussi la compaction de la butte et le durcissement quand les condi-tions redeviennent sèches. Enfin, il est indéniable que le débit de chantier est nettement inférieur
RÉPONDRE AUX FUTURES CONTRAINTES DE DÉFANAGE Selon Philippe Herbain, du
groupe Euro-Direct, « cette tech-nique de défanage existe depuis des années, mais elle n’était pas spécialement en adéquation avec le marché. Les ventes existaient, à faible échelle. Ces nombreuses années d’expérience ont permis de mettre cet outil au point. Aujourd’hui, la demande est forte et devrait s’envoler au regard de la diminution, voire de la sup-pression de certains défanants mais aussi grâce à l’explosion du bio. La technologie était suivie de près par notre partenaire Baselier, leader et spécialiste des machines à rotors, fraises et broyeurs de fanes. L’outil doit être combiné à un broyeur. Le fait de sectionner les fanes par la racine contribue à protéger la pomme de terre de cer-taines attaques ».
Dernière intervention avant la récolte, le défanage a pour objectif la destruction complète et rapide de la végétation pour contrôler le calibre, maîtriser la qualité de la pomme de terre et faciliter la récolte. © DR
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8 | TERRES ET TERRITOIRES | 21 JUIN 2019
QUALIPOM
CAHIER SPÉCIAL
POMME DE TERRE. L’ACS TRANSPOSABLE ? L’agriculture de conservation (ACS) représente un ensemble de techniques culturales destinées à améliorer le potentiel agronomique des sols, tout en conservant une production performante. Quid de sa transposition en pomme de terre ?
carburant et respect des débits de chantier. Ainsi, le buttoir spéci-fique forme les buttes et implante le couvert végétal en un passage. L’appareil de reprise des buttes au moment de la plantation se veut polyvalent, à utiliser en chantier décomposé ou sur le relevage avant du tracteur lui-même attelé à la planteuse. Le tout est évolutif de 75 à 90 cm. Et d’ajouter, ces deux appareils vont être amenés à évoluer, en y intégrant les tech-nologies répondant aux exigences actuelles (dispositif de localisa-tion d’engrais, distribution pneu-matique. » Venez découvrir ces machines sur le stand E6.
les petites graines. Le tout se fait en un passage à vitesse modérée, sans recours à un système de but-toirs rotatifs trop impactant pour la vie du sol. La deuxième machine facilite le travail de la planteuse sans bouleverser le sol. Un disque droit ouvre la butte tandis que des disques buttoirs travaillent superficiellement les flancs et maintiennent la butte.
«L’idée de ces deux appareils est née il y a trois ans, témoigne Hugues Celerse. En prenant en considération l’itinéraire tech-nique particulier de la culture en prébuttage, nous avons cherché à allier efficacité de la méthode, réduction des consommations de
L’agriculture de conser-vation permet une meil-leure rentabilité à long
terme en réduisant le besoin en intrants (engrais, produits phy-tosanitaires, carburant) sans les interdire. Elle repose sur trois piliers fondamentaux consistant à réduire, voire supprimer le tra-vail du sol, assurer une bonne rotation des cultures, et utiliser des couverts améliorants en ne laissant jamais le sol nu ; ce qui nécessite de semer directement dans le couvert par le biais d’ou-tils spécifiques comme les semoirs directs ou encore la technique du strip-till.
EXPÉRIMENTATIONS EN COURSTout en conservant la philoso-
phie de l’ACS, de nouvelles façons de cultiver la pomme de terre s’expérimentent.
En phase de test pour le moment, le buttage d’automne se travaille de manière expéri-mentale. Alors que la préparation de sol traditionnelle consiste souvent à labourer et à affiner le sol, on cherche ici à minimiser les interventions en supprimant le labour et en constituant des buttes vides dès le mois de sep-tembre qui précède la campagne de pommes de terre. Réalisée après un ou deux déchaumages, cette intervention se fait fin août-début septembre sur un sol relativement sec pendant une période de travail plus calme pour les producteurs. Par diffé-
rents moyens avant, pendant ou après, un couvert multiespèces est implanté. Outre son aspect réglementaire, celui-ci a surtout pour objectif d’enrichir le sol (azote des légumineuses, syn-thèse de matières fraîches qui deviendra de la matière orga-nique) et de le restructurer par des systèmes racinaires pivo-tants et fasciculés.
Durant la période hivernale, le sol se restructure et la vie micro-bienne se stabilise. Le couvert végétal est détruit par l’effet du gel, par voie mécanique ou chimique si cela est nécessaire. L’objectif au printemps, sera d’implanter la culture de pommes de terre sans travailler le sol, en intervenant directement dans les buttes constituées, neuf mois auparavant. En fonction des sols, la plantation est plus ou moins facile et le matériel classique de plantation convient (une dent droite de type châssis incorpo-rateur d’azote pour ouvrir la butte apporte souvent un plus).
La butte peut être plus ou moins compacte et des débris végétaux peuvent représenter une gêne à laquelle il convient de trouver une solution. Différentes tech-niques sont explorées par les conseillers et les agriculteurs intéressés par cette technique qui, sur le plan du rendement de la culture, donne des résultats encourageants. La mécanisation et le retour aux fondamentaux de l’agronomie sont des préalables pour réussir à cultiver de cette manière…
DEUX PROTOTYPES POUR LE PRÉBUTTAGE D’AUTOMNEHugues Celerse, formateur
agroéquipement au CFA-CFPPA du Pas-de-Calais, aidé de deux collègues, a créé deux prototypes de prébuttage. La première machine constitue des buttes tout en implantant les couverts à partir de deux systèmes, l’un pour implanter les grosses graines, l’autre pour implanter
L’ACS en culture de pommes de terre et les deux prototypes de prébuttage d’automne vous seront présentés sur le stand E6. © H. CELERSE
TERRES ET TERRITOIRES | 21 JUIN 2019 | 9
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CAHIER SPÉCIAL
Quelles situations p r o f e s s i o n n e l l e s peuvent être considé-
rées à risques ? À partir du moment où les pieds ne touchent plus le sol, on peut considérer que la situation est à risques. Pas besoin de tomber de haut pour se faire mal. Quand on monte ou qu’on descend d’un engin agri-cole, on est, par exemple, dans le cadre d’un travail en hauteur. Aujourd’hui, les cabines des machines sont de plus en plus élevées, pour en descendre, il faut sauter et attention aux entorses qui sont la cause directe de 35 %* des arrêts de travail dans le secteur agricole. Mais cela peut s’avérer bien plus dramatique…c’est pourquoi la MSA a lancé la campagne « Travaux en hauteur, pas le droit à l’erreur », en 2015.
En quoi cela concerne-t-il les producteurs de pommes de terre ? Les producteurs de pommes de terre sont particuliè-rement exposés aux accidents en hauteur. Que ce soit lors d’inter-ventions sur les bâtiments de stockage ou de visites de contrôle inopinées, je pense notamment aux producteurs de plants. Les
exploitants montent souvent avec les moyens du bord et prennent des risques inconsidé-rés pour recueillir les échantil-lons qu’on leur demande. Intervenir sur une toiture exige de connaître les consignes de
sécurité et d’avoir l’équipement adéquat. 10 %* des accidents mortels, chez les exploitants agricoles, sont liés à des chutes de hauteur lors d’accès sur des toitures.
Quelles sont les solutions ? Le risque de chute doit être
anticipé et pris en considération lors de la conception des bâti-ments car anticiper, c’est maî-triser. Les chemins de circulation, l’acquisition de matériels doivent être réfléchis en amont de la construction pour sécuriser les interventions. Quant aux instal-lations existantes, des adapta-tions sont possibles. Dans les deux cas, la MSA offre des pos-sibilités d’aides ou d’accompa-g n e m e n t d ’ u n e p a r t i e d e l’investissement. L’usage de chaussures de travail adaptées, la descente face au tracteur sans
Formation avec une Cuma, pour présenter une solution sur la mise en place d’une antenne RTK sur la cabine du tracteur. © MSA
PRÉVENTION. SAVEZ-VOUS PRENDRE DE LA HAUTEUR ?Chaque année, 4 000 accidents du travail surviennent dans le monde agricole*. Pour Thierry Petit, conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA, il n’y a pas de fatalité. Interview.
Rendez-vous avec la MSA sur le stand
extérieur n° 35
* Chiffres issus des données de la MSA.
sauter, l’utilisation de trois points d’appui (deux pieds et une main ou deux mains et un pied)…sont des précautions simples qui sont détaillées lors de la forma-tion « Stop aux chutes ». Enfin, la sensibilisation à travers des événements comme Qualipom facilite la prise de conscience, c’est essentiel pour changer les (mauvaises) habitudes.
Q u e p r o p o s e r e z - v o u s le 26 juin ? Les producteurs pourront découvrir Securiplac. Cette solution se compose d’un kit de trois plaques d’aluminium de 3 m de long qui s’emboîtent
sur les ondulations des tôles en fibres-ciment ou bac acier pour éviter toute chute. Ce système nécessite de savoir définir des points d’ancrage pour y mettre une ligne de vie. Une mise en situation sur stockage de pallox permettra d’illustrer ce type de mise en sécurité. Nous répon-drons à toutes les questions et présenterons les gestes profes-sionnels de sécurité pour préve-nir tout risque de chute sur l’exploitation. Le programme des formations sera présenté pour la période 2019-2020 avec notre prestataire FGM.
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vers Aubers
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POSTEDE
SECOURS
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POTATO PlanetSOFRAPARSICA HRCOMITE TECHNIQUECHAMBRE D'AGRICULTUREMES PARCELLESCLEFTRADECORPSDPCREDIT AGRICOLE BELCHIM
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MSAVENDAVIDVANDOORNETROME emballagesCML ManutentionYARAAGTIV 1er TechCOMPOVITDUCROQUET NégoceFAV PomagroCREDIT MUTUELTOMRAMANUPAL
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NORD PESAGESOFIMADUBRULLE DOWSABC Cap PlantsCHAMPOM Export SarlUTRONIXANSQUIN SOCKEEL EmballagesBIG PALSAS CULTURE PomMVLNEOFOGSENCROPDEWULF
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