Download - La déportation militaire de A à Z

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E ! Les Français

d’Alsace et de Moselle incorporés de force dans l’armée allemande

Un abécédaire de la déportation militaire

numéro hors série de Été 2012 9,90 a

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* Portrait de Charles Antoine Jenner, envoyé, comme tant d’autres, sur le front Est (Coll. A. Helming)* L’intérieur d’une baraque du camp de Tambov-Rada vue par E. Rœgel, 1947. (Coll. E. Rœgel)* Caricature de nazis strasbourgeois vus par A. Claus, vers 1942. (Coll. N. Mengus) * Petits portraits, de gauche à droite :1. Anne Schaff, née à Schorbach (Moselle), incorporée au RAD-KHD en 1943 à la Erla-Maschinenwerk GmbH de Leipzig. (Coll. A. Schaff)2. Raymond Bischoff, de Strasbourg (Bas-Rhin), versé dans la 12e division blindée « Hitler-Jugend », est mort 

sur le front de Normandie. Voir p. 8. (Coll. R. Bischoff)3. Marcel Choisel est né en 1924 à Rombas (Moselle). Il est porté disparu sur le front de l’Est en décembre 1943.4. Auguste Becker, de Freybouse (Moselle). Il décède au camp de Reni (alors en Roumanie, aujourd’hui en Ukraine) en décembre 1944. (Coll. J.-B. Welsch)5. Jacques Diemer, natif de Niedermodern (Bas-Rhin), est versé dans les Panzer. Il retrouve ses foyers en octobre 1945. (Coll. N. Mengus)6. Thérèse Harrer, de Basse-Yutz (Moselle), incorporée de force au RAD-KHD en 1942-1943. (Coll. A. Schaff)

Édité par l’Ami du Peuple s.a.s. 30, rue Thomann - 67082 Strasbourg

Tél.: 03.88.22.77.22. - Fax: 03.88.22.51.66. www.ami-hebdo.com

RCS  Strasbourg  588  500  421  B  -  CPPAP  N°0409  C84654 -  Maquette/photocomposition:  M.  Hilbert/L'Ami  Compo  - Impression:  l’Ami  hebdo  -  Diffusion:  M.E.D.I.A.  -  Dé-pôt  légal  à  date  de  parution  -  Principaux  associés:  Ass. Diff.  Presse  Chrét.  Als.  Lor.  /  Association  Joseph  Guerber Directeur de la Publication: Bernard DECK

En couverture :

❝ Si  j’ai  finalement  cédé  aux  pres-sions  du  Gauleiter  Wagner,  c’est  es-sentiellement  parce  que  les  pertes sur  le  front  de  l’Est  prenaient  des proportions  de  plus  en  plus  inquié-tantes et me posaient des problèmes pour  la  reconstitution  des  unités  du champ  de  bataille.  (…)  20  classes représentaient en fin de compte une vingtaine de divisions ❞. 

Maréchal Wilhelm Keitel (Tribunal de Nuremberg, 1946)

Le succès popu la i re ,

médiatique et politique de la commémoration du 70e anniver-saire du début de l’incorporation de force des jeunes d’Alsace et de Mo-selle dans l’armée allemande en a été une nouvelle dé-

monstration. La plaie ouverte en 1942 n’est pas totalement cicatrisée et les Malgré-Nous encore en vie, leurs familles, veuves, orphelins ou amis continuent à témoigner des ravages de ce qui est considéré comme une véritable déportation militaire.

Le grand nombre de récits et d’ouvrages publiés au cours de ces dernières années laissera dans l’Histoire une trace indélébile du sacrifice de ces quelque 130.000 Alsaciens et Mosellans qui en ont été les victimes au prix de leur jeu-nesse et souvent de celui de leur propre vie. L’action des associa-tions qui défendent leur droit à la reconnaissance et le soutien apporté par la Région et les Départements pour inscrire leur souvenir dans notre mémoire collective ont défi-nitivement marginalisé les derniers contestataires de ce drame alsacien et lorrain.

Publié par l’Ami hebdo en 2005, le magazine Comprendre d’Incorpo-ration de force – avec ses 5 éditions successives – a largement contribué à réhabiliter et à rendre hommage

à ces générations sacrifiées. Avec ce nouveau numéro hors-série, pré-paré par notre collaborateur Nico-las Mengus, docteur en Histoire, l’Ami hebdo facilite une nouvelle approche de l’incorporation de force sous la forme d’un Abécédaire qui permet de retrouver par ordre alphabétique les grands moments, les organisations, les hommes et les femmes qui en ont été les protago-nistes ou les victimes. Ce deuxième magazine complète harmonieuse-ment le premier par sa présenta-tion synthétique et ses nombreuses illustrations souvent inédites. Les deux renvoient au site internet créé et géré depuis plusieurs années par l’Ami hebdo. Par son importante documentation et sa contribution au recensement des Malgré-Nous, www.malgre-nous.eu est devenu le site de référence français de cette triste page de notre histoire régio-nale et européenne.

Ce drame n’a pas empêché les Al-saciens et les Lorrains de faire la différence entre le régime nazi et la majorité du peuple allemand lui-même victime de cette idéologie diabolique. On les retrouvera, dès la fin des hostilités, en première ligne de la réconciliation franco-allemande et de l’unification eu-ropéenne. Aujourd’hui encore, ils souhaitent une Europe unifiée, en paix avec elle-même et son passé, dans le respect de ses diversités et de sa culture qui sont le garant de son existence dans un monde me-nacé par de nouvelles hégémonies.

Bernard Deck Directeur de l’Ami hebdo

L’Alsace et la Moselle n’oublieront jamaisleurs Malgré-Nous

4 Les Français d’Alsace-Moselle incorporés dans l’armée Allemande

Les Français d’aLsace-MoseLLe déportés dans L’arMée aLLeMande

L’incorporation de force des Al-saciens et des Mosellans dans

l'armée allemande est un phéno-mène à part dans l’histoire de la Se-conde Guerre mondiale, méconnu à la fois de leurs compatriotes de « l'Intérieur » et des Allemands eux-mêmes1.

Aux racines du mal : la défaite française de 1871Les origines de l’incorporation de force des Français alsaciens-mosel-lans2 entre 1941 (avec le RAD) et 1945 sont lointaines. Il faut remon-ter à la défaite française de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle3 qui découle du traité de paix scellé entre les deux adversaires. L’esprit de revanche et la reconquête des provinces perdues, au-delà de la fameuse « ligne bleue des Vosges » alimente la vie politique. En 1918, l’Alsace et la Moselle re-deviennent françaises. Le Traité de Versailles, très dur pour l’Allemagne vaincue, va à son tour alimenter les discours revanchards d’un certain Adolf Hitler. Ce dernier, pourtant, laisse entendre qu’il n’a aucune visée sur l’Alsace-Moselle.Lorsque les Français et les Anglais déclarent la guerre à l’Allemagne nationale-socialiste le 3 septembre 1939, les deux pays ne lancent pas une offensive de grande envergure alors que la majorité des troupes de la Wehrmacht4 sont mobilisées à l’Est. On s’installe dans une « drôle

de guerre », période d’attente et d’ennui qui va s’achever par la dé-faite de la France. Si dans de nom-breux secteurs, l’armée française re-cule – parfois sans combattre et en abandonnant le matériel (comme à Lauw, dans le Haut-Rhin) – elle ré-siste avec acharnement dans d’autres secteurs  : les derniers défenseurs de la Ligne Maginot se défendent jusqu’au 25 juin et ne se rendront, sur ordre écrit du général français Weygand, qu’entre le 1er et le 4 juillet, alors que l’armistice avait été signé le 22 juin 1940. La « Drôle de Guerre » fut tout, sauf drôle.

De l’Annexion à l’intro-duction du service militaire obligatoire (1940-1942)Comme aucun traité de paix ne prévoit la cession de l’Alsace et de la Moselle au vainqueur, c’est donc en toute illégalité que les Nazis an-nexent rapidement ces deux régions au IIIe Reich5. L’Annexion se traduit par :

- le rétablissement des frontières d’avant 1914.- des destitutions, des arresta-tions ou des expulsions des pré-fets, sous-préfets, maires et d’une partie du clergé. - la soumission aux institutions allemandes de la Poste, des che-mins de fer, du réseau bancaire, qui va aboutir à l’introduction du Droit allemand, l’interdiction de l’usage du français et de tout

❝ Vous ne me paraissez pas fort en histoire. Il y a deux histoires: l’histoire officielle, menteuse qu’on enseigne, l’histoire ad usum delphini ; puis l’histoire secrète, où sont les véri-tables causes des événements, une histoire honteuse ❞.  Honoré de Balzac (Les illusions perdues)

LES FRANÇAIS D'ALSACE-MOSELLE DÉPORTÉS DANS L'ARMÉE ALLEMANDE

Nicolas Mengus

1. Ce texte se fonde sur un article paru dans La voix des apprentis. Le journal des apprentis du CFA de Saint-Louis, supplément au n°18, décembre 2011, puis dans le bulletin Les anciens du 15/1 Rancourt-Verdun n°41, printemps 2012, p.59-61 (1ère partie).2. D’autres pays ont vu leurs ressortissants enrôlés de force dans l’armée allemande : la Belgique, le Luxembourg ou encore la Pologne. À titre d’exemple, suite à l’introduction du service militaire obligatoire au Luxembourg par le Gauleiter Gustav Simon, suite au décret du 30 août 1942 (le RAD avait été introduit le 12 février 1941), on compte 11160 appelés (8 classes, 1920 à 1927), 10211 enrôlés, 3510 réfractaires et évadés/déserteurs, 3150 morts ou disparus. Chiffres donnés par S. Hoffmann, H. Wehenkel, J. Hammelmann, Le Grand-Duché de Luxembourg pendant la Deuxième Guerre mondiale, Musée national de la Résistance, 1987, p.53. Sur la résistance et les réfractaires, voir également P. Dostert, La Résistance luxembourgeoise pendant la Seconde Guerre mondiale et la reprise politique de 1944/45, Les années trente, base de l’évolution économique, politique et sociale du Luxembourg d’après-guerre ? Actes du colloque de l’ALEH du 27-28 octobre 1995, 1996, p. 25-50. Pour la Belgique, on compte (chiffres publiés en 1965) 9700 enrôlés de force (classes 1920 à 1947, plus quelques individus des classes 1894-1898), 1000 réfractaires, 2000 tués ou disparus.  3. Belfort n’ayant pas été prise par les Prussiens, cette partie de l’Alsace n’a pas été annexée au Reich. Restée française, elle a donné naissance au Territoire de Belfort. 4. Wehrmacht est un terme pluriel qui regroupe la Heer, l’armée de Terre, la Kriegsmarine, la Marine et la Luftwaffe, l’armée de l’air. Ce terme est aujourd’hui utilisé pour désigner l’armée de Terre. 5. Lors de son procès, le Gauleiter Robert Wagner affir-mera pourtant que, d’après ses informations, l’Alsace et la Moselle avaient été cédées légalement au Reich par la France. Voir J.-L. Vonau, Le Gauleiter Wagner, le bourreau de l’Alsace, Strasbourg, 2011.

Suite à la défaite française de 1871, les photos des familles alsaciennes (ici de la région d’Ober-modern) montrent des hommes en uniforme allemand. (Photo Georges Schultz, Obermodern/Coll. N. Mengus)

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15Les Français d’Alsace-Moselle incorporés dans l’armée Allemande

Un abécédaire de La déportation MiLitaire

L’INCORPORATION DE FORCE DE A JUSQU'À Z22

ABWEHR : Service de rensei-

gnement de l’Armée allemande.ADEIF : Associations des déser-teurs, évadés et incorporés de force.AHNENPASS : Passeport généa-logique. À partir de 1941, ce docu-ment est exigé pour toute personne exerçant des fonctions publiques ou désirant commencer des études universitaires afin de prouver qu’elle était bien de race aryenne, deutsch-blütig, et non sémite ou tsigane : l’intéressé devait indiquer les noms et prénoms, dates de naissance (ou baptême), de mariage, la profession et la confession religieuse de ses an-cêtres sur cinq générations. AMIS : Abréviation d’Amerikaner. Surnom donné aux soldats améri-cains par les soldats allemands. Les Britanniques et les Russes sont res-pectivement surnommés Tommies et Ivan. ANNEXION (1940-1945) : L’an-nexion de 1871 découlait d’une ces-sion officielle de l’Alsace-Moselle à l’empire allemand par la France vaincue. Ce n’est pas le cas en 1940 où aucun traité de paix n’a été signé avec l’Allemagne nationale-socia-liste. La convention d’armistice si-gnée le 22 juin 1940 par le général allemand Keitel et par le général français Huntziger ne comportait

aucune clause territoriale : le vain-queur s’engageait à respecter la sou-veraineté nationale française et l’in-tégrité de son territoire. L’annexion de fait des territoires de l’Est de la France au Reich nazi constitue donc une violation de cette convention, mais aussi une violation des conven-tions de La Haye du 9 juillet 1899 (Règlements concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, section III, articles 44 et 45) selon lesquelles « il est interdit de forcer la population d’un territoire oc-cupé à prendre part aux opérations militaires contre son propre pays » et « de contraindre la population d’un territoire occupé à prêter ser-ment à la puissance ennemie ». En cela, l’instauration du service mili-taire pour les jeunes d’Alsace et de Moselle (mais aussi d’autres pays comme la Belgique ou le Luxem-bourg) constitue un crime de guerre.À l’inverse de ce qu’il s’est passé en France occupée, les Nazis sont omni-présents dans les trois départements français annexés et ont exigé de la population qu’elle se reconnaisse allemande, reniant sa nationalité française (tout en la conservant sur le plan juridique !). Les obligations et les interdits se sont multipliés ra-pidement, les redoutables sanctions

également. La vie quotidienne est dominée par les lois na-zies, plus dures dans les régions annexées que dans le reste du Reich en ce qui concerne ce qui est français : si le port du bé-ret basque est possible en Al-lemagne, il est strictement in-

terdit en Alsace et en Moselle ; il en est du même de l’usage de la langue française. Dans les départements annexés, il est donc logiquement

Ancien Malgré-Nous de la 2e division blindée Waffen-SS « Das Reich », Pierre Kœnig, de Lauw (Haut-Rhin), évoque ici les terribles Jabos (abré-viation de Jagdbomber, chasseurs-bombadiers) américains sur le front de l’Ouest. (Coll. P. Kœnig)

Soldats allemands dans la Petite France et défilé allemand dans la rue des Francs-Bourgeois à Strasbourg. (Photos A. Claus/Coll. N. Mengus)

22. Les bibliographies présentées en fin de notices ne sauraient qu’être sélectives. Cette partie se fonde notamment sur N. Mengus, A. Hugel, Malgré nous ! Les Alsaciens et les Mosellans dans l’enfer de l’incorporation de force, 2010.

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52 Les Français d’Alsace-Moselle incorporés dans l’armée Allemande

Un abécédaire de La déportation MiLitaire

Gewehr 98, MG 34, Handgranate 24, mentionne « Bei Eintritt in die Wehrmacht dem Truppenteil abzu-geben » (« À rendre lors de l’incor-poration à l’armée ») et renseignait ainsi l’instructeur sur la formation du titulaire pour l’usage du fu-sil, de la mitrailleuse ou de la grenade à main. Un autre l i -vret, également desti-né au RAD, portait un titre tout aussi explicite : “  Du und dein Heer. Taschenbuch für

den deutschen Jungen ” (« Toi et ton armée. Carnet pour le jeune Al-lemand  ») ; il est édité par le haut commandement de l’armée de Terre (Oberkommando des Heeres). Enfin,

une série de petits cahiers, Kleine Kriegshefte, mettait aussi en

scène le valeureux et victo-rieux soldat allemand.

À compter d’octobre 1942, les jeunes femmes, astreintes

LE REICHSARBEITSDIENST MASCULIN EN IMAGES

Deux photos rapportées du RAD par Jacques Diemer, né le 7 janvier 1925 à Niedermodern. (Coll. N. Mengus)

Cérémonie de la prestation du serment de fidélité au Führer dans un camp du RAD non identifié, le 30 juillet 1944. (Coll. N. Mengus)

Un moment de détente pour les camarades de René Klausser, de Stras-bourg-Neudorf, lors de leur période au RAD. Photo prise le 24.9.1943. (Coll. M. Klausser)

Adolphe Welter, de Varsberg (Moselle), a suivi des exercices de tir au Reichs-arbeitsdienst. (Coll. Cl. Streiff)

Insigne du Reichsarbeitsdienst. (Coll. A. Hugel)

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Comprendre...L’incorporation de force

70 ans après le début du drame des Malgré-Nous

2 magazines hors-série + un site webwww.malgre-nous.eu

À découper ou recopier et à retourner à l’Ami hebdo 30, rue Thomann 67082 STRASBOURG Cedex

Nom ................................................................................................. Prénom .................................................................................................

Adresse ................................................................................................. ................................................................................................. ..................................................................

Commune ..................................................................................................................................................................................... Code postal .........................................................................................

❏ commande ........ exemplaire(s) de« Comprendre... l’incorporation de force » n°1 au prix unitaire de 9 € (+ 2€ de participation aux frais de port).

❏ commande ........ exemplaire(s) de « Comprendre... l’incorporation de force » n°2 au prix unitaire de 9,90 € (+ 2 € de participation aux frais de port). 

❏ commande ........ exemplaire(s) de « Comprendre... l’incorporation de force » n°1 et n°2 au prix unitaire de 20 € (sans frais de port). Ci-joint un chèque de ................... € au nom de l’Ami hebdo

Les jeunes d’Alsace et de Moselle dans l’Armée allemande

&

n°1 + n°2 : 20  €(participation aux frais de port comprise)

n°1 : 9 € + 2 € de participation aux frais de port

n°2 : 9,90 € + 2 € de participation aux frais de port

Un magazine et un site InternetLe magazine Comprendre... l ’incorporation de force et le site Internet qui l’accompagne veulent rendre compte du vécu réel de ces victimes si particulières du nazisme que sont les Malgré-Nous en présentant à ses lecteurs l’une des plus vastes documentations consacrée à cette question et rassem-blée par Nicolas Mengus, docteur en Histoire.

Pourquoi un site Internet ?

Le site Internet www.malgre-nous.eu qui accompagne le magazine Comprendre… l’incorporation de force complète de manière très documentée cette étude sur l’incorporation de force.

De nouveaux documents et des témoignages supplémentaires, uniquement présentés sur le site Internet, permettront de mieux com-prendre l’incorporation de force dans toute sa dimension humaine.Par sa création et la mise en ligne d’une im-portante documentation, le journal L’Ami hebdo collabore de manière active au recensement des incorporés de force lancé conjointement par l’Alsace et la Moselle.

Le contenu du site Internet

Les témoignagesL’ensemble des témoignages présente divers aspects de l’Annexion des provinces françaises de l’Est. Les premiers, réunis sous le titre Aspects de la vie quotidienne dans les provinces annexées, insistent sur le contexte histo-rique de la mise en place de l’incorporation de force.La parole est ensuite donnée aux Malgré-Nous : Les incor-porés de force face à leur destin. Enfin, la dernière partie, Ce qu’il pouvait en coûter de ne pas se soumettre à l ’ordre nazi, rap-pelle que les sanctions appliquées par les Nazis aux réfrac-taires ou à leurs familles étaient bien réelles.

Les portraits et avis de recherche

De courtes notices biographiques sont également publiées sur le site. Elles retracent rapidement le parcours de Mal-gré-Nous et de Malgré-Elles. Parallèlement sont également publiés des avis de recherches sur le parcours d’un parent ou sur une question précise sur l’histoire de l’incorporation de force.

La bibliographie

La bibliographie, illustrée, regroupe les ouvrages et les articles consacrés à l’incorporation de force et au drame d’Oradour-sur-Glane qui ont paru dès 1944.

Régulièrement remise à jour, elle se veut être un outil de travail pour les chercheurs et les scolaires.

Les documents

De nombreux documents sont d’ores et déjà mis en ligne. Des documents d’époque comme „ Elsässer, die Front ruft Euch “, des documents de tra-vail comme les « Dates de re-censement et d’incorporation de force pendant l ’annexion alle-mande en Alsace-Moselle » et de recherches comme les diffé-rentes listes des Malgré-Nous et Malgré-Elles portés dispa-rus.

Cette importante partie du site a pour ambition de

rendre facilement accessible des documents dispersés dans les différents fonds d’archives publics ou privés.

On trouvera également sur le site des informations pra-tiques, notamment les coordonnées d’associations, de musées ou de sites Internet concernant les sujets abordés dans le magazine Comprendre… l’incorporation de force. Les lecteurs et internautes désireux de faire évoluer ce site sont cordialement invités à nous faire parvenir témoignages, do-cuments et informations, mais aussi leurs avis de recherche.

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