JUIN 2016 /// VOL 7 - NO 9
11 DOUce aNgOIsse rétrO fUtUrIste :
De st-MathIeU à tV5
16 sPécIaL aUtOchtONe
04-05 La VIe OrDINaIre Des LgBt //
regarD sUr La DIVersIté
20 QUatre attaQUes
DU gOUVerNeMeNt caNaDIeN
13 festIBIère : UN BOUQUet D’arôMes
POUr Les gOUrMaNDs
Tout est possible
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• BACCALAURÉAT EN CRÉATION NUMÉRIQUE• CERTIFICAT EN 3D• CERTIFICAT EN CINÉMA
• CERTIFICAT EN TECHNOLOGIE WEB• CERTIFICAT EN PRODUCTION ARTISTIQUE
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2 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la
tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.
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JOUrNaLIstes-cOLLaBOrateUrs et chrONIQUeUrs
Fednel Alexandre, Roxanne Archambeault,
Louis Pesemaeo Bordeleau, Bernard Boulanger,
Marie-Pierre Bousquet, Cindy Bourque, Pascale Charlebois, Michel Desfossés,
Marie-Andrée Denis-Boileau, Isabelle Fortin-Rondeau,
Louis-Eric Gagnon, Francine Gauthier, Manon Gervais-Dessureault,
Netta Gorman, Angèle-Ann Guimond, Andrée-Anne Guindon, Dimitri Guérin,
David Laroche, Agathe Larouche, Caroline Lemire, Jessica Lesage,
Émilise Lessard-Therrien, Jean-Maurice Matte, Yves Moreau,
Yasmeen Peer, Roger Pelerin, Madeleine Perron, Yves Prévost,
Jeannine Provost, Isabelle Semegen, Gina Sinaï, Dominique Roy,
Dominic Ruel, François Ruph, Benoit St-Pierre et Joséane Toulouse
.................................................................
cOLLaBOrateUrs De secteUrVéronic Beaulé (Témiscamingue),
Geneviève Béland (Val-d’Or), Madeleine Perron (Rouyn-Noranda),
Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Mathieu Proulx (Abitibi),
.................................................................
cOrrecteUrsJosée Larivière, Suzanne Ménard et
Evelyne Papillon.................................................................
cOrrectrIce D’éPreUVeKarine Murphy
..................................................................
réDactION et cOMMUNIcatIONsJenny Corriveau
[email protected] 277-8738
..................................................................
graPhIsMeStaifany Gonthier
[email protected].................................................................
DIrectION et VeNtes PUBLIcItaIres Valérie Martinez
[email protected] 763-2677
.................................................................
L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par
La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue
fondée en novembre 2006..................................................................
cONseIL D’aDMINIstratIONVéronique Gagné, Julie Mailloux, Ariane Ouellet, Gaétan Petit et
Dominic Ruel.................................................................
L’INDIce BOhéMIeN150, avenue du Lac
rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375
indicebohemien.org..................................................................
tYPOgraPhIeHarfang : André Simard, DGA
.................................................................
ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
MOT DE LA RÉDACTION
COUVERTURE SOMMAIRE
ILLUSTRATION GRAPHIqUE : CHRISTIAN BEAUCHEMIN
AUCUNE RAISON DE COMMENCER, SI ON NE S’EST PAS PRÉSENTÉ. TU VAS
êTRE PERDU, MOI AUSSI ET ON RISqUE DE TROUVER çA MALAISANT. ALORS, J’COMMENCE OU TU COMMENCES ?
LAISSE-MOI Y ALLER, çA VA êTRE FAIT. JE SUIS MATHIEU GAGNON ET VOICI MON BÉBÉ : ABITIBI / MONTRÉAL, LE JOURNAL
INTIME DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE.
ArTs visuels 10 CAlendrier 31 CinémA eT ArTs numériques 11, 14 CulTure AuToChTone 17 - 24 dAnse 15 divers / générAl 13, 29 liTTérATure eT ConTe 6, 7 soCiéTé 4, 5, 15 ThéâTre 8CAlendrier 23
À lA une 3 Bédé 5 CulTurAT À TrAvers les yeux de 9 le monde selon modère 25 mA région j’en mAnge 25 Pleins feux 26 PosTe d’éCouTe 30 région inTelligenTe 27 ThéâTre 8 TêTe CherCheuse 5 un immigrAnT nous regArde 12
// JeNNY cOrrIVeaU
Toi, moi, nous, Témiscabitibiens, on est chanceux. On l’est parce qu’ici, ça bouillonne, ça émulsionne, ça crée, ça bouge, ça sautille, ça sourit et ça vit, à 200 km/h. Ici, c’est vivant. Ici, ça avance.
Depuis quelques années, il y a une efferves-cence socioculturelle qui me rend le sourire tout béant à chaque constat. Un nouveau projet, une nouvelle étude, un nouveau regroupement, un nouveau festival, une nouvelle production locale, un artiste d’ici qui rayonne là-bas, un artiste de là-bas qui capote sur ici. La région bouge, elle gran-dit et la population, souvent, met la main à la pâte. Ici, on est des filles et des fils de défricheurs, d’agriculteurs, de chasseurs, de faiseurs. C’est dans nos gènes. On a envie de quelque chose, ça manque au village, à la ville, à la région ? Pas de chialage, pas de soucis, on se retrousse les manches et on met en pratique notre héritage génétique : on met du levain et on se pétrit la patrie.
« Y’a rIeN à faIre IcItte ! »
Début 2000, petite Jenny enfile ses ailes, pacte sa Tercel et quitte son 48e parallèle. Bagage au coffre, déception régionale au cœur. Mal informée, non représentée, peu divertie, je partais pour ne pas revenir.
La différence entre ici et là-bas, principalement, c’est l’humain. L’humain et le rythme de vie. Je suis partie, j’ai vu, j’ai vécu, j’ai compris, j’ai appris. Lors de mon retour aux sources, près d’une décennie plus tard, mon regard de jeune adulte s’était forgé la patte d’oie à grands coups d’expériences, de diversification et de consommation culturelle, mais surtout, de constatation participative régionale. La défricheuse en moi refaisait tranquillement surface : ici, tout est à faire.
ParfOIs, IL faUt faIre UN Pas DerrIère POUr MIeUX VOIr
Sitôt mon retour fait, je rencontrais, par le biais de l’organisation Place aux jeunes en région, les fondateurs allumés et stimulants de L’Indice bohémien ainsi que l’équipe du FRIMAT. Ces rencontres plus qu’enrichissantes ont réveillé la bâtis-seuse qui sommeillait en moi, et c’est à ce moment précis, quand j’ai arrêté de snoozer ma vie, que mon gène de défricheuse a commencé à se faire aller le rigodon ! « Swing la bacaisse dans l’fond d’la boîte à bois ! »
Être témoin de l’effervescence. Voir cette activation neuronale collective. Rencontrer ces humains fabuleux qui s’affairent à développer la région. Faire connaissance avec ces gens pour qui attendre n’est pas une option a été pour moi une illumination. Tout est à faire, et tout est possible. Mon sentiment d’appartenance est grimpé directement au sommet du Kékéko en criant : « Je suis chez moi ! On peut TOUT faire ! Tout est possible ! » Pourquoi attendrais-je qu’on me prémâche quelque chose en espérant silencieusement que ça corresponde à mes besoins ? Ma mère, fille d’agriculteur, m’a toujours dit : « Ma fille, on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! » OK boss ! Watch me !
s’OUVrIr Les YeUX et se retrOUsser Les MaNches
Arriver en région, même pour un natif, ça peut être difficile. Rythme différent, offre différente, voisinage moins bruyant (bon, pas toujours). Revenir ici ou y arriver. Espérer y trouver son compte. Souhaiter s’amuser, se faire divertir. Souhaiter… Un jour, quelqu’un a eu une idée : un certain Sandy Boutin a eu envie d’un peu de nouveau, d’un brin de folie. Le FME, un projet ben flyé qui allait devenir le géant qu’il est, naissait. Sandy souhaitait…
Au lieu de sombrer dans d’inassouvies espérances, il s’est retroussé les manches, s’est entouré de bâtisseurs aussi crinqués et rêveurs que lui, et l’a créé. Sandy a le gène du défricheur. On parle culture, mais si ça s’applique au créateur festivalier, c’est aussi vrai pour le fondateur d’un commerce ! Steve Jobs souhaitait ? Oui, il rêvait, souhaitait, puis il fonçait. Entrepreneurs, créateurs, faiseurs, voisins, amis. Ici, tout est à faire. Maintenant, je le vois. Je ne souhaite plus, je fais. Je n’imagine plus, je crée. Je n’attends pas, je m’active.
C’est prouvé, pour se développer, une commu- nauté doit se sentir impliquée. L’humain participatif sera beaucoup plus épanoui que le passif qui attend, espère, souhaite. Il sera aussi beaucoup plus agréable à côtoyer que celui qui chiale. Mais là n’est pas le point.
La fierté qu’on a quand on a mis l’épaule à la roue dans un projet qui nous branche, c’est incomparable ! Les épaules nécessaires au bon fonctionnement d’une roue ne se doivent pas d’être toutes aussi fortes, ni aussi grandes, ni aussi engagées. Il n’est pas nécessaire de créer, d’inventer ou de fonder. Souvent, un tout petit élan ou encore un mini clin d’œil de soutien fait l’affaire. Je peux aisément en témoigner, un journal comme L’Indice bohémien, ça se bâtit à plusieurs cerveaux. Certains plus intellos, d’autres plus rigolos, des assidus, mais aussi des sporadiques. Idem pour tous les organismes sans but lucratif ou coopératives de ce monde.
Ce n’est pas le mois du bénévolat. Il n’y a pas d’occasion spéciale à ce billet. Simplement une prise de conscience disant que depuis mon arrivée, si je n’avais pas été aussi impliquée, je ne serais peut-être pas restée.
Pis toi, défricheur insoupçonné, c’est quoi ton souhait ? Et toi, volontaire inavoué, tu veux t’impliquer ? \\
GÉNÉTIQUE DE DÉFRICHEUR
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 3
À LA UNE
7 au 10 juilleth2olefestival.com
Osez l’expérience!
Lui, il vient de Rouyn-Noranda. Sa ville, sa région, sa patrie, il l’a tatouée drette su’l cœur. Développeur web de formation, blogueur par passion, ce n’est pas le fruit du hasard si Abitibi/Montréal fait autant jaser, Mathieu Gagnon sait où il s’en va.
- Allô Mathieu ! Super heureuse de te rencontrer ! Tommy voulait que je te frenche de sa part, mais je suis simili à l’aise on dirait ! On se serre la pince ?
- Hey Jenny ! Vraiment heureux de te rencontrer aussi ! C’est ben correct pour le french, à l’inverse, quand tu verras Tommy, tu le frencheras pour moi, y va rester bête !
- Deal ! (Tommy est à Bangkok, j’suis safe.)
Après deux minutes de conversation, la table était mise pour une heure de lunch profession-nel qui serait fort agréable, on le savait tous les deux.
Mathieu est un trentenaire cool à l’allure décontractée. Consommateur de culture, curieux, jovial, allumé et fort sympathique, Mathieu lit L’Indice bohémien, on l’a tous compris.
AT/MTL, pour reprendre ses mots, c’est un peu comme le journal intime de l’Abitibi- Témiscamingue, c’est une plateforme d’opinions et de divertissement sur le contraste grandissant entre les villes et les régions du Québec. La mission du site web est de favo-riser la lecture et l’écriture d’une littérature locale et empreinte de notre culture, de nos lieux, personnages et expressions. Le tout sur une trame de fond comparative entre l’Abitibi- Témiscamingue et Montréal.
Ses inspirations (Urbania, Les Éditions de ta Mère, Bruce Gervais, Lynch, Burton, pour ne nommer que ceux-ci) font de son média un amalgame addictif de beau – drôle – divertissant – savoureux – attachant. On y prend goût, on en veut plus.
Mathieu, quand l’idée d’Abitibi/Montréal est-elle apparue ? En septembre 2015, j’ai commencé à écrire pour LA BOUCHE CROCHE, ce qui me stres-sait beaucoup de prime abord parce que j’adore la musique, la région et bref, c’était impor-tant pour moi de rendre justice à tout ça dans mon écriture. Mes articles ont fonctionné. Beaucoup plus que ce que je pouvais imaginer. « On aime ton style, on aime ta plume ! » Ce fut une expérience formatrice et je me suis découvert une vraie passion pour l’écri-ture. Même si c’était des articles sur la musique et le FME, il y avait toujours une foule de références locales et de lieux de la région. On y voyait déjà le style d’AT/MTL se dessiner. En parallèle, grâce à notre passion commune pour la littérature punchée, ma copine et moi, on lisait et se partageait beaucoup de livres en ce sens. Elle a un style plus feeling et j’ai un style plus engagé. On se complète littérairement bien. L’idée a commencé à germer dans ma tête à ce moment-là. Vers la fin de l’année, Bruce Gervais a lancé son livre Dormir Debout. Je suis allé au lance-ment au Cabaret parce que c’était « la place à être ». J’ai même fait signer mon livre sans savoir quel impact il aurait pour moi. C’est après l’avoir lu que je me suis dit : « Fuck it, on le fait ! » Après, j’ai développé la plateforme Web les soirs et les fins de semaine. Claudia et moi [NDLR: Sa blonde], on a fait plusieurs textes et exercices de style pour trouver le ton au blogue. Le site se dessinait tranquillement pas vite. Par la suite, j’ai contacté Christian Beauchemin pour qu’il s’associe au projet. Je suis un très grand admirateur de son travail alors j’ai été très heureux qu’il accepte de dessiner pour le blogue.
Mathieu Gagnon
L’HUmaIN DERRIèRE LE joURNaL INTImE DE L’abITIbI-TÉmIsCamINGUE // JeNNY cOrrIVeaU
Qui en est à l’origine ? Toi seul ou en collaboration ? L’idée est venue de moi. Le blogue est un bon amalgame de tout l’univers dans lequel je gravitais. Lecture trash, engagée et feeling. Musique, déboires, cinéma, littérature. Claudia est embarquée tout de suite dans mon trip. On l’a développé conjointement en se laissant la place pour s’exprimer dans nos styles littéraires respectifs.
Qu’est-ce qui t’a motivé à le faire maintenant et ici et non avant et ailleurs ? Le contexte. Depuis que je suis revenu vivre en Abitibi après 6-7 ans à Montréal, j’ai vécu des moments vraiment tough et d’autres absolument merveilleux. Je me suis souvent posé la question : « Est-ce que je retourne vivre à Montréal, ville fatale ? » Je pense que le blogue est un peu une quête pour répondre à cette question. Même si c’est personnel comme situation, se questionner et retourner ça dans tous les sens, c’est laborieux, mais toujours formateur comme processus. J’ai regardé mille fois Alex marche à l’amour de Leclerc, un million de fois Chasse au Godard d’Abbittibbi de Morin et un milliard de fois la dernière émission de Mange ta ville : Inventer la suite qui est à mon sens la meilleure heure télévisuelle québécoise de tous les temps. Ces trois œuvres ont quelque chose de commun : les personnages se cherchent, ils sont en transition. C’est une game d’adaptation à leur propre vie. Je me rattache beaucoup à ça et l’Abitibi-Témiscamingue est exactement dans le même bateau. En quête de son identité.
Où te nourris-tu de tes histoires ? Personnellement, je m’inspire de ma vie, des gens autour de moi, des situations rocambo-lesques et uniques à l’Abitibi-Témiscamingue. Par exemple, il y a un de mes amis qui en ce moment est en train de poser un piège pour tuer un ours qui rôde dans sa cour. Avec une caméra infrarouge, il étudie le comportement de la bête pour mieux la tuer. Une histoire de chasse en territoire résidentiel. C’est juste en Abitibi qu’on peut trouver des histoires comme ça ! Pour le reste, le blogue est composé d’une multitude de collaborateurs qui vivent tous « l’Abitibi » à leur manière. Cette diversité dans les points de vue, dans les histoires et même dans les différents styles d’écriture est bénéfique pour le site et représente bien notre peuple de raconteux. Tout le monde a une histoire. Et tout le monde est invité à l’écrire sur AT/MTL.
Le style et l’essence du blogue sont bien représentés par ce court extrait signé Andréanne Tenhave :
[…] Je suis l’Abitibi-Témiscamingue, toute d’un boutte, pis mes initiales c’est AT. J’ai pas bin bin plus que 100 ans, et je suis née icitte, dans mon pays. J’ai à peu près 148 000 amis, pis sont pas sur Facebook. Non, ils sont mes voisins, de près ou de loin, et me trouvent pas mal cool. Ils me font vivre depuis quelques générations à peine parce que pour te faire une histoire courte, je suis comme un ado au Québec.
J’suis jeune. Mes bâtisseurs sont d’hier et d’aujourd’hui. Mes ancêtres à moi, ils sont dans nos maisons de personnes âgées. On peut les toucher et leur parler, et ils peuvent me raconter mieux que moi-même. Y’étaient là sacrafice, y’étaient là ! À dévierger la terre, la défricher, couper du bois pour en faire des planches sur lesquelles on danse et on joue notre culture, pis qu’on se raconte en ce moment live. […]
La suite, et le début de votre dépendance au abitibimontreal.com \\
4 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
SOCIÉTÉ
OUVERTURE EN SEPTEMBRE
Capteuse de rêves veux capturerl’imagination et la créativité dans
un livre, dans une lentille de caméraou d’appareil photo afin d’en
développer un rêve.
C.P. 285 Duparquet Québec J0Z 1W0
Vous avez une histoire pour capter l’attention et captiver les gens?
La P’tite Bouteille, lieu de rencontre culturel
REmpLIR UN CRÉNEaU saNs RÉINvENTER La RoUE // LOUIs-érIc gagNON
Depuis la dernière année, il y a beaucoup de mouvement à La P’tite Bouteille avec l’arrivée de Lalibaba, d’une programmation culturelle qui s’est étoffée et d’un virage dans le look. La mission des propriétaires Jack Gagnon et Christian Larche est que le lieu devienne un incontournable de la ville d’Amos. Bilan et vision d’avenir.
Jack Gagnon explique que le pub se veut une plateforme alternative pour les arts et les spectacles sous toutes leurs formes. Déjà, plusieurs artistes régionaux ont exposé leurs tableaux et d’autres viennent performer. « On veut devenir l’endroit alternatif à Amos et promouvoir l’art. Être la place hot en ville. Il y a une bonne énergie qui se dégage ici. »
Christian Larche abonde dans le même sens : « Nous ne sommes pas que diffuseurs d’art. Nous sommes aussi promoteurs et consommateurs. Nous avons eu des associations avec différents festivals, comme le FCIAT qui est venu faire une projection. Quand on parle de différentes cultures, il y a aussi la culture de la bouffe. Nous avons un traiteur dans nos locaux qui cuisine avec des produits locaux et régionaux. Nous allons de plus en plus vers les bières locales et régionales. Nous avons des playlists faites par des clients qui mettent en valeur des artistes émergents. Nous voulons que la population d’Amos s’approprie son pub culturel. »
M. Gagnon souligne le temps investi dans le projet : « Beaucoup d’énergie a été mise de la part de Christian pour mettre des shows sur la carte, semaine après semaine. Le buzz se crée par la quantité et la qualité des événements, mais aussi par leur diversité. Une semaine, nous avons organisé une soirée heavy metal et la semaine précédente, on tenait une soirée quiz. La diversité est notre force, on touche à tout. »
À la question de savoir quelle est la clientèle cible, M. Larche répond : « C’est à la fois facile et difficile d’y répondre, car notre clientèle cible n’en est pas une, c’en est plusieurs. Ce serait limitant dans une ville de 12 500 habitants de ne cibler qu’un type de culture. La culture, c’est large. Et il y a plein de sortes de gens qui aiment plein de sortes de culture. Nous essayons de créer des choses qui n’existaient pas avant. Nous ne pouvons pas réinventer la roue, mais nous pouvons remplir certains créneaux. »
Pour Pierre-Marc Langevin, président de Lalibaba, le déménagement à La P’tite Bouteille a permis de regrouper le public, d’augmenter le dynamisme et de rapprocher l’improvisateur du public. « Les joueurs et le public partagent une belle proximité et, chaque soir, l’énergie est au rendez-vous. Oui, les nouveaux joueurs ont donné un nouveau souffle à la ligue, mais le lieu a grandement contribué au succès. »
Les portes de La P’tite Bouteille sont ouvertes et Christian Larche lance cette invitation aux artistes de la région : « Nous sommes une oreille attentive à tous les projets artistiques. Si, par exemple, un artiste en bandes dessinées dit qu’il a un projet qui irait bien chez nous, il n’a qu’à nous contacter. » \\
Exposition Regard sur la diversité à l’Hôtel de ville de Val-d’Or
vERNIR La DIvERsITÉ, LEs yEUx DU CœUR GRaNDs oUvERTs // gINa sINaï
Un pavillon multicolore était hissé au mât de l’Hôtel de ville de Val-d’Or, ce 13 mai dernier. Un drapeau qui était lourd de sens, dans la légèreté du vent de fraîcheur qui planait sur l’événement.
En association avec les travailleurs de rue et la Ville de Val-d’Or, le groupe LGBT a mis au jour les portraits de gens qui incarnent la diversité du milieu. Une diversité de genre, de styles vestimentaires, mais aussi d’orientation sexuelle, dévoilée afin de faire tomber les barrières de l’homophobie et de la transphobie. Près de deux cents personnes se sont déplacées pour l’événement et pour venir célébrer la différence. L’exposition comportait vingt-quatre portraits reflétant tantôt monsieur et madame Tout-le-monde, tantôt des parias forts de leur identité. Le tout fut réalisé par la talentueuse photographe Marie-Claude Robert, qui a su faire transparaître l’authenticité et l’intégrité de chacun, et ce, pour chaque cliché. Pour la majorité des modèles présents, l’implication dans le projet allait de soi. Les modèles furent récompensés par un tirage encadré de leur photo.
Lors de l’événement, la Ville a fait connaître par une allocution de la conseillère Céline Brindamour son désir d’inclure tous les citoyens. Par la suite, M. Sylvain Plouffe du CISSSAT a tenu à souligner l’ouverture du centre à servir toute la population valdorienne sans qu’aucune discrimination de genre ou d’orientation sexuelle soit acceptée.
Selon Sylvie Isabelle, de la coalition LGBT, il s’agit d’un vent de renouveau sur la communauté de la ville.
Les œuvres sont exposées à l’Hôtel de ville et des calendriers sont disponibles à la Galerie du livre de Val-d’Or. \\
> facebook.com/ValdorLgbt
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L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 5
TêTE CHERCHEUSESOCIÉTÉ
L’écraN et Le NéaNt « … et le
néant au fond de ton écran. »
– Jérôme minière // DOMINIc rUeL
Avec le soleil et les vacances, il est conseillé, durant l’été, de décrocher. Ma femme et moi pensons aussi à nous débrancher, à nous déconnecter : couper le câble, garder fermée la télé, laisser les écrans de côté. Reste à trouver les mots pour convaincre les enfants, si c’est possible. Ces machines sont devenues presque des organes vitaux. L’amputation est douloureuse.
Côté télévision, ça serait pourtant simple à faire. Même si les chaines se multiplient, se spécialisent, rivalisent, la télé n’offre plus grand-chose. Du vide. On pitonne, on zappe. On passe de la téléréalité montrant des célibataires en chaleur à la 38e émission de rénovation animée par une autre vedette qui se fera commanditer ses travaux, en passant par des doublages américains cheap à D, V ou Z. TVA présente des entrevues où tout le monde se congratule tandis que la chaine Historia diffuse NCIS, qui n’a strictement rien d’historique. Même Radio-Canada, qui place parfois à l’horaire des coups de génie (19-2), abandonne lentement son rôle et son public. Mais les cotes d’écoute semblent encore au rendez-vous. La recette fonctionne : simplicité, légèreté, unanimité. Abrutissement ?
Et si seulement il n’y avait que la télé comme écran ! C’est plutôt la surabondance. Même les écoles, qui pourraient être des sanctuaires, s’y mettent à grande vitesse. Les tableaux interactifs offrent, finalement, les mêmes choses que le iPad : mouvement, éclat, son et lumière.
On commence à comprendre les méfaits que les iPhone, tablettes et autres ordis peuvent provoquer : problèmes de sommeil et de posture, usure des yeux, dégradation des relations, difficultés de concentration, perte de motivation scolaire. Dans son essai intitulé Cosmos sur la vie, la nature, l’univers, le philosophe Michel Onfray livre un long plaidoyer contre les écrans. L’accusation est claire, et lourde : ils détruisent le temps. Tout devient instantanéité, immédiateté, rapidité : « le temps du cosmos, un ordre plurimillénaire, a disparu au profit du temps des machines à produire de la virtualité ». Onfray va même plus loin, plus durement. Ce temps long maintenant mort, charcuté en miettes par les écrans, rend impossible la patience, l’attention, la concentration, l’intensité :
Cette dilution dommageable transforme en illettré le lecteur incapable de lire de longs livres, en crétin l’individu qui ne sait plus soutenir son attention et sa concentration au-delà de cinq pages d’un essai, en demeuré celui qu’on a habitué aux temps brefs des pastilles radiophoniques et télévisées.
Donc, de la paresse intellectuelle. Une incapacité à prendre le temps, à méditer le présent, à réfléchir sur des choses complexes. Mais il reste une solution : limiter les écrans, à défaut bien sûr de les éliminer complètement, revenir à l’envergure culturelle, au réel, à la longue durée.
Peser sur off. \\
La vIE oRDINaIRE DEs LGbT // IsaBeLLe fOrtIN-rONDeaU
Le 17 mai dernier, à La Sarre dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, les travailleuses de rue Véronique Mailloux et Catherine Daigle présentaient leur projet photo visant à montrer une facette quotidienne des personnes, couples et familles LGTB (lesbiennes, gais, transsexuels et bisexuels).
Constituée de clichés en noir et blanc tour à tour tendres, complices ou humoristiques, l’exposition photo souhaite rendre compte d’une évidence essentielle : la vie de ces gens est la même que celle de tout le monde, faite de retours du travail, de lecture au lit, de préparation des repas, de fêtes d’enfants ou de sorties à l’épicerie.
« Ces scènes sont imaginaires », précise l’une des instigatrices du projet, Véronique Mailloux. Les modèles qui se sont prêtés au jeu ne sont pas en couple ni nécessairement LGBT. « Ce sont pour la plupart des gens impliqués dans notre région, qui représentent notre communauté positivement. »
L’exposition a pour but premier de miser sur ce qui rassemble et non sur ce qui différencie. Comme le mentionne Mélanie Ouellet, qui s’est prêtée au jeu avec son amie Marie-Luce Doré : « Le fait d’imaginer des couples fictifs sans connaître nécessairement l’orientation sexuelle des modèles est un excellent concept pour aider à briser les jugements et lutter contre l’homophobie. » Le projet, qui a bénéficié d’un fond de la Coalition d’aide aux lesbiennes, gais et bisexuels(les) de l’Abitibi-Témiscamingue, remplit le mandat de sensibilisation et de prévention du Groupe I.O., le programme de travail de rue d’Abitibi-Ouest au sein duquel œuvrent les deux travailleuses de rue. C’est Élisabeth Carrier, étudiante, qui a réalisé les photos.
Souhaitant que le projet ait une durée de vie au-delà de la journée du 17 mai, les instigatrices travaillent à ce que les portraits soient exposés dans des lieux publics ou des commerces. Le Rouge Café de La Sarre sera l’un de ces endroits dès septembre 2016 et il pourrait y en avoir d’autres par la suite. Véronique Mailloux croit que le fait d’apporter ces photos dans l’espace public permettra de toucher, sensibiliser et faire réagir encore plus de gens. \\
PHOTOS : ÉLISABETH CARRIER
6 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
OFFRE D’EMPLOIARCHIVISTE
Sous l’autorité de la directrice du Service du greffe, le titulaire de ce poste estresponsable des activités reliées à la gestion des documents et des archives. Il est
aussi responsable de la gestion, de la conservation et de l’accessibilité des documents administratifs conformément à la Loi sur les archives. Il conseille les services municipaux dans l’organisation de leur information administrative et est responsable de confectionner les plans de classification et les calendriers
de conservation des documents de la ville.de conservation des documents de la ville.
QUALIFICATIONS ET EXIGENCESPosséder un diplôme universitaire de premier (1er) cycle en archivistique ou dans
un domaine approprié, tel qu'en gestion des documents ou des archives;Posséder un minimum de trois (3) années d'expérience pertinente;
Avoir réalisé des projets novateurs en matière de gestion des documents;Toute combinaison de formation et d'expérience jugée pertinente et
équivalente pourra êtéquivalente pourra être considérée;Être membre d'une association reconnue dans son domaine (atout);
Connaissance du milieu municipal (atout);Être à l'affût des nouvelles technologies en matière de gestion des documents.
CONDITIONS DE TRAVAILPoste régulier à temps complet.
Salaire et avantages sociaux selon la convention collective présentement en vigueur.
INSCRIPTIONINSCRIPTIONSi ce défi vous intéresse et que vous répondez au profil que nous recherchons, vous
êtes invité à nous faire parvenir votre curriculum vitae par courrier ou par courriel.
Date limite d’envoi des candidatures : 17 juin 2016Service des ressources humaines« Concours – Archiviste »Ville d’Amos182, 1182, 1re Rue EstAmos (Québec) J9T [email protected]
Pour des informationssupplémentaires concernant cette offre d’emploi, nous vous invitons à visiter le
ville.amos.qc.ca
LITTÉRATURE
DEs LIvREs QUI FoNT DU bIEN // JeaNNINe PrOVOst
Des livres qui font du bien, voilà un thème qui nous met en appétit pour une soirée-conférence présentée par la Maison de la culture de La Sarre, le 16 juin prochain. Deux auteurs de La Sarre, Jacinthe Bélanger et Karine Drouin, mettent la table pour une première partie de la soirée alors que Guylaine Guay, artiste bien connue, complétera la deuxième partie.
Les deux auteures seront interrogées par l’animatrice Marie-Luce Doré sur leurs livres respectifs lancés l’automne dernier. Jacinthe Bélanger avec son titre Prisonnière de sa propre vie relate le courage, la détermination et l’immense amour de sa sœur Mireille pour vivre son handicap physique total suite à une maladie dégénérative qui lui a laissé un esprit sain et vif hors du commun. Bien qu’elle ressente encore avec beaucoup d’acuité son départ physique, sa sœur l’accompagne dans tous les instants de sa vie, attentive qu’elle est devenue à de nombreux petits signes de sa présence.
Karine Morin, pour sa part psychologue, conférencière et coach de vie, apporte sa contribution à ce désir de vouloir rendre les gens plus heureux. Victime elle-même du diagnostic qu’elle refusait d’accepter, elle offre dans son bouquin Un burnout en cadeau vingt-et-une clés pour atteindre bonheur, énergie et équilibre. Elle diffuse son message chaque fois qu’elle en a l’opportunité avec enthousiasme et intelligence.
Pour clôturer cet événement avec brio, qui de mieux que Guylaine Guay, humoriste à ses heures et mère de deux enfants autistes, pour réchauffer nos cœurs avec sa conférence Vous êtes hot. Elle nous infuse toute une dose d’énergie alors que l’on peut se sentir tellement dépassé par les événements. En somme, croire en la vie, se dépasser soi-même tout en s’acceptant tel que l’on est et atteindre une paix source de créativité, voilà les messages diffusés par trois conférencières au contact chaleureux.
Les billets pour l’événement sont disponibles au coût de 5 $ sur Ticketaccès ou auprès de la Maison de la culture au 819-333-2294 poste 233. \\
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DE CoNCEpTEURs DE DIFFUsEURs D’apICULTEURs
D’HIsToRIENs D’aUTEURs DE CoNTEURs DE pEINTREs
DE FRomaGERs DE CHaNTEURs DE vIoLoNCELLIsTEs
D’INvENTEURs DE mUsÉoLoGUEs DE maRaÎCHERs
DE CINÉasTEs DE DoCUmENTaRIsTEs D’IDÉaTEURs
DE DEsIGNERs DE GRapHIsTEs D’ÉCLaIRaGIsTEs DE
pHILosopHEs D’ÉCoNomIsTEs DE pRopaGaNDIsTEs
DE FLÛTIsTEs D’aCRobaTEs DE ComÉDIENs DE CHEFs
D’oRCHEsTRE DE sCÉNoGRapHEs DE soNoRIsaTEURs
DE mENTEURs DE CHEFs CUIsINIERs DE pRoDUCTEURs
D’ILLUsTRaTEURs DE bRassEURs DE FEsTIvaLIERs DE
GUITaRIsTEs DE mETTEURs EN sCèNE DE sCÉNaRIsTEs DE
GRIboUILLEURs DE voyaGEURs DE pENsEURs
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DE LECTEURS D’OSEILLE DE BACON DE CAMELOTS DE
BIDOUS DE CoLLaboRaTEURs DE POGNON D’ENGAGEMENT
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D’ARGENT DE sÉCURITÉ DE LOUSSE...
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L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 7
LITTÉRATURE LES LIVRES DE ROXANNE
Nous sommes tous faits de molécules, paR sUsIN NIELsEN // rOXaNNe archaMBaULt, 14 aNs
Stewart et Ashley sont les exacts opposés l’un de l’autre. Alors que Stewart est plus intelligent que la moyenne, mais plutôt bizarre, ce qui fait de lui la risée de l’école, Ashley est en haut de l’échelle sociale, mais a des difficultés avec ses résul-tats scolaires… C’est alors que leurs parents décident d’emménager ensemble. Vous pouvez imaginer que vivre dans la même maison ne sera pas de tout repos pour eux !
L’histoire est racontée à tour de rôle par les deux personnages principaux, en cha-pitres séparés, de façon à ce qu’on remarque leur perception très différente d’un même évènement. Au départ, je trouvais que le concept de base de ce roman — deux adolescents complètement différents forcés d’apprendre à cohabiter — n’était pas très original, mais celui de la personnalité unique de Stewart l’est beaucoup plus et rend le tout nettement plus intéressant. J’ai eu un réel coup de cœur pour les remarques « cartésiennes » de Stewart, ses graphiques pour expliquer son humeur, ses allusions à des éléments de culture générale — son chat qui s’appelle Schrödinger, par exemple — et ses nombreuses tentatives et analyses sociales, qui apportent vrai-ment une touche humoristique à ce petit roman canadien. On comprend pourquoi il a été finaliste au Prix du gouverneur général du Canada en 2015 et pourquoi il est classé parmi les 100 meilleurs livres de cette même année !
Vous ne pourrez manquer de sourire, ou de pleurer, en lisant ce roman plutôt léger qui vous fera réaliser tout ce que deux personnes qui n’ont rien en commun peuvent s’apporter l’une à l’autre. En terminant, souvenez-vous que vous aurez toujours au moins un point en commun avec une personne, peu importe à quel point vous la détestez : nous sommes tous faits de molécules… \\
NIELSEN, Susin. Nous sommes tous faits de molécules, éditions La courte échelle, 2016, 313 pages.
pRoDUCTIoN TRès CRÉaTIvE! // agathe LarOUche
Au début de la session d’hiver 2016, les étudiants de l’enseignante d’anglais du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue Netta Gorman pensaient qu’ils ne pourraient pas créer, et surtout pas dans leur langue seconde. Non seulement ont-ils été créatifs, mais leurs œuvres sont originales, intéressantes, et n’ont pas l’air de travaux d’école !
Le cours d’anglais langue seconde Creative Production s’adresse aux étudiants en arts et lettres, profil langues. Il s’agit du dernier cours d’anglais que ces étudiants suivent dans ce programme et il leur permet de mettre à profit les connaissances acquises dans leur parcours pour découvrir de nouvelles manières de s’exprimer et de jouer avec les mots. Pour le projet interactif Word Play, par exemple, les étudiants ont été amenés à écrire des phrases qui utilisent des figures de style comme les métaphores. Ensuite, chacun devait diviser ces phrases selon la catégorie grammaticale des mots (noms, verbes, adjectifs, etc.), chacune étant imprimée sur une couleur différente. Les mots ont ensuite été affichés sur trois tableaux magnétiques dans des endroits passants au cégep, invitant toute la communauté collégiale à les mélanger et les assembler pour créer de nouvelles phrases. « La création nourrit la création ! » lance Mme Gorman avec enthousiasme. « En plus, ces jeux de mots permettent aux étudiants de renforcer, entre autres, leurs connaissances grammaticales de façon ludique et interactive. »
Mme Gorman a également encouragé ses étudiants à explorer des sujets originaux en poésie. Contrairement aux haïkus traditionnels, poèmes courts d’origine japonaise et qui portent habituellement sur la nature, ceux composés par les étudiants sont inspirés des objets qui leur ont été suggérés par leurs amis des programmes techniques, tels qu’un stéthoscope, un casque, des pistolets ou du Tempra. Il y a eu beaucoup de retours positifs sur l’exposition de ce projet qui permet la rencontre de la technique et de l’art.
Le mercredi 11 mai dernier a eu lieu au Cégep le vernissage des finissants en arts et lettres, profil langues. Ils y présentaient toutes leurs créations des cours de Creative Production en anglais et d’Intégration en espagnol. Leurs productions en anglais sont aussi compilées dans un magazine qu’ils ont réalisé en équipe.
En leur donnant juste assez de contraintes pour stimuler leur créativité, Mme Gorman a permis à ces étudiants d’explorer tous les genres littéraires y compris la poésie dans leur langue seconde. Comme quoi tout le monde possède la flamme créatrice – il suffit qu’un enseignant le reconnaisse et l’avive. \\
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8 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
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THÉÂTRE
shakespeare iN the park à RoUyN-NoRaNDa// YVes PréVOst
La pièce de théâtre Roméo et Juliette sera jouée dans sa version originale en anglais pour une représentation unique à la fête des Pères, le dimanche 19 juin à 14 h, à l’amphithéâtre du lac Osisko. L’invitation est ouverte à tous et l’activité est gratuite.
C’est en réponse à l’invitation de Neighbours de Rouyn-Noranda que la troupe LaSalle Theater Productions a accepté de prendre la route. « C’est la troisième année que nous présentons Shakespeare in the park à Kirkland Lake, indique Chrissy Bowman, directrice générale du Lasalle Theater. C’est cependant la première année que la pièce sera présentée en dehors de notre ville et toute la troupe en est très excitée. »
« Le fait de jouer la pièce à l’extérieur, sans jeux de lumières et sans système de son, est une expérience unique, poursuit Mme Bowman. Un avion ou un véhicule d’urgence peut passer à tout moment. Les comédiens doivent apprendre à s’adapter et garder la pièce sur ses rails. »
Formée d’un mélange de professionnels et d’amateurs, la troupe comprend une trentaine d’acteurs au total, dont les âges varient entre 14 et 80 ans.
Pour les gens qui craindraient le vocabulaire anglais utilisé à l’époque de Shakespeare, Netta Gorman, enseignante au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et qui campe le rôle de Lady Montague dans la pièce, se fait rassurante. « Le théâtre de Shakespeare est très physique, très visuel. Il est fait pour être vu, non pour être lu. Sur scène, on oublie rapidement qu’il s’agit d’anglais du 16e siècle. Ça ne pose aucun problème de compréhension. »
Grâce à la participation de Neighbours de Rouyn-Noranda, l’entrée est gratuite, mais il est proposé au public de marquer son appréciation en faisant un acte de gentillesse ou de charité dans les 30 jours suivant la performance. \\
> facebook.com/LaSalleProductions > neighbours-rouyn-noranda.ca
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 9
c e r n . c a
FARFOIRE D’ART DE ROUYNDU 10 JUIN AU 5 SEPT. 2016
ACQUISITIONS RÉCENTES ŒUVRES QUÉBÉCOISESMARCEL BELLERIVE, SAC ET FICELLE, 1975
DU 10 JUIN AU 11 SEPT. 2016
LES FEMMES PIONNIÈRES DE ROUYN-NORANDAJUSQU’AU 10 OCT. 2016
Galerie du Rift 42 Ste-Anne, Ville-Marie, J9V 2B7819 622-1362
13E BIENNALE INTERNATIONALE D’ART MINIATURE
Du 3 juin au 18 septembre
Biennale internationale d’art miniature ler i f t .ca/biennale
Toutes les activités sont G R A T U I T E S
Présentée par
Mardi 21 juinÀ la Galerie du Rift
Vendredi 1er juillet À la Galerie du Rift
Prestation théâtrale | 19h
merci aux partenaires suivants
Potestad Un texte d’Eduardo Pavlovsky, interprété par Jean-Pierre Durieux, artiste d’origine SuisseUn cocktail est prévu avec l’artiste à la fin de la performance
Entrée gratuite à la BIAM | 10h à 17hActivité de cherche et trouve pour toute la famille
Sur la terrasse de la Galerie | 15h à 17hLe Bal des lilliputiens Atelier de création de marionnette pour tous les âges
Prestation musicaleFernand Bilodeau à l’accordéon
CULTURAT à travers les yeux de…
JeaN-PhILIPPe gagNON // PascaLe charLeBOIs
Si le proverbe dit que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin, qu’en est-il de l’aménagement paysager ? Si vous êtes mon voisin (et que vous êtes poli), vous utiliserez probablement le qualificatif de « sauvage » ; mais si vous êtes celui de Jean-Philippe Gagnon, vous opterez nécessairement plus pour « original », voire même « tripant » ! Et qu’en est-il du vôtre ? Architecte paysager et propriétaire de L’espace d’un été, le Centre d’art paysager d’Amos, M. Gagnon vous invite cet été à « participer au décor » en vous expliquant ici sa propre vision de CULTURAT.
« C’est un appel à l’action, affirme-t-il. C’est une belle plateforme qui encourage les gens à embellir. Parce que moi, ici, j’ai ma petite entreprise, mais dans le fond, peu importe les achats et l’endroit où les citoyens les font, c’est de propager cette idée-là, qu’ils ne sont pas obligés de rester dans un cadre défini, dans une boîte déjà prémontée qu’on a l’impression qu’on doit suivre. Non, peu importe l’endroit où on magasine, c’est l’idée de se sentir libre, de s’éclater. »
C’est donc avec enthousiasme que le jeune propriétaire de la pépinière s’est associé encore cette année au concours « Participe au décor » lancé par CULTURAT. L’objectif personnel qu’il se donne à travers cette participation, au-delà des aménagements en bleu, qui peuvent constituer un défi pour l’horticulture, c’est de pousser les gens à user davantage de créativité dans leurs conceptions. « On essaie de viser le plus grand éventail de couleurs possibles, précise-t-il. L’été est tellement court, on voit nos pots noirs deux mois par année, puis on les voit un mois fleuris ! C’est un peu dans cette idée-là qu’on souhaite avoir des trucs différents, des formes et des couleurs différentes, pour essayer d’animer le drabe du début du
printemps et de la fin de l’été, donc d’essayer d’étirer un peu nos espaces colorés le plus possible. On n’essaie pas de viser seulement le bleu, mais plutôt une palette de couleurs plus abondante, plus diversifiée. Égayer peu importe la couleur et la façon ! »
C’est d’ailleurs avec un lit de fraises que la boutique semble avoir le plus souvent fait parler d’elle jusqu’à maintenant. « On avait une vieille base de lit et des fraises, alors on a fait un lit de fraises devant la boutique ! Ça a fait parler négativement à quelques reprises la première saison, mais l’an passé, les gens étaient éblouis. Donc, c’est un peu par des actions comme ça qu’on participe à CULTURAT. Comme on essaie de dire aux gens qu’il n’y a pas de limites, pas de boîte à suivre, nous, c’est la même chose qu’on a faite. Sans être une œuvre artistique, on a fait quelque chose de loufoque qui a fait parler, et ça, ça reste une visibilité qui n’a pas de prix. Et c’est un appel à la créativité. » Alors, qu’attendez-vous ? Bonne créativité, tout le monde ! \\
CULTURAT
COURTOISIE
10 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
ARTS VISUELS
UNE NUIT aU mUsÉE… CHEz NoUs // Netta gOrMaN
Avez-vous déjà rêvé de passer une nuit au musée, comme dans le film ? Eh bien, c’est possible au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda ! Le CERN organise deux fois par année une belle activité familiale hors de l’ordinaire où une dizaine de familles peuvent monter leur tente dans la grande salle et dormir non pas à la belle étoile, mais entourées d’œuvres d’art. Le 13 mai dernier a eu lieu la quatrième édition de la Nuit au musée. Karyne Brassard et Andréane Boulanger du CERN ont organisé toute une soirée pour les 0 à 12 ans, en commençant par une visite de la grande salle puis de la petite salle qui cette année abrite l’exposition Abysses de l’artiste Luc Boyer. Inspirés par celle-ci, les jeunes sont ensuite partis à l’atelier pour fabriquer des sculptures à base de papier journal chiffonné sur lesquelles ils ont ajouté des bandelettes de plâtre. Le lendemain matin, une fois les sculptures séchées, les enfants ont pu peinturer leurs œuvres à leur guise en déjeunant à l’atelier.
Ce n’est pas tout. Outre ces ateliers de bricolage, une chasse au trésor a permis aux jeunes de découvrir les quatre coins du centre d’exposition avec des questions, entre autres, sur les toiles de la grande salle, l’exposition Les femmes pionnières de Rouyn-Noranda et celle de Land art des finissants du programme d’arts visuels du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. « Cette chasse au trésor adaptée aux enfants leur permet de découvrir les toiles et les artistes », relate Karyne Brassard. « Et pour le film, lors des trois premières éditions, on a projeté sur une grande toile les films Une Nuit au musée 1, 2 et 3 et on était assis par terre avec des doudous. Cette fois, on avait accès à un tableau intelligent et des chaises de camping pour voir Sens dessus dessous. C’était super ! »
Mme Houria Hamzaoui et sa fille Tasnîm, 11 ans, ont participé aux quatre nuits au musée. « Il y a des enfants de tous âges, des bébés jusqu’aux préados. Chacun trouve son compte : bricolage, chasse aux trésors, un film dans la grande salle d’exposition, du popcorn, même le petit déjeuner est fourni… tout y est pour créer une proximité avec l’art et nous donner le sentiment d’être chez nous », me dit-elle, charmée. \\
La prochaine Nuit au musée aura lieu au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda cet automne (date à confirmer).
LEs 400 œUvREs DE La bIam 2016 // éMILIse LessarD-therrIeN
Comme tous les deux ans, la Galerie du Rift récidive avec son incontournable Biennale Internationale d’Art Miniature. Encore cette année, les visiteurs pourront s’en mettre plein la vue avec près de 400 œuvres provenant d’une vingtaine de pays différents. Afrique du Sud, Belgique et Israël s’ajoutent à la liste des participants de 2014, rejoignant la Pologne et l’Australie. Sur ces 400 œuvres, 22 % proviennent de la région, 46 % du reste du Québec, 11 % du Canada et 21 % de l’étranger. La BIAM 2016 bénéficie également d’une forte participation de la part des écoles primaires et secondaires de la région puisque près de 450 créations s’ajoutent à l’exposition régulière.
Cette année, la thématique de l’eau sera le fil conducteur, ou plutôt l’enrobage de l’exposition. Selon Christine Brézina, coordonnatrice de la Galerie du Rift, il n’y a pas de sujet commun dans les œuvres. Par contre, pour suivre l’élan du mouvement CULTURAT, la galerie s’est donné comme objectif de présenter l’ensemble des œuvres dans un concept hydrographique. À preuve, les élèves du primaire ont réalisé leur création en utilisant la technique de suminagashi : de la peinture sur l’eau. Dès leur entrée dans la galerie, les visiteurs seront immédiatement immergés dans l’ambiance puisque le résultat de cette expérience sera présenté en mobile suspendu au plafond du hall d’entrée.
« Cette année, on utilise beaucoup les effets de miroitement dans la salle d’exposition, les œuvres seront disposées sur des Plexiglas transparents et nous avons l’artiste locale Émilie B.-Côté qui aura réalisé, en collaboration avec la maison des jeunes de Lorrainville, une murale de 22 pieds de large entièrement composée de bouchons », explique Mme Brézina.
La population est invitée à la soirée d’ouverture le vendredi 3 juin en formule 5 à 7, où il y aura dévoilement de la murale ainsi que deux prestations musicales : le groupe local Belle Lurette ainsi que Ayrad, de la musique du monde offerte en partenariat avec le Festival des Guitares du monde de l’A-T. Enfin, c’est le samedi 4 juin que se déroulera, à compter de 18 h 30, le vernissage officiel ainsi que le dévoilement des lauréats en présence du jury. \\
> indicebohemien.org
Aux personnes intéressées par la protection de l’environnement :
Invitation à la 20e assemblée générale annuelle du CREAT
Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) convie ses membres et toutes les personnes intéressées par la protection de l’environnement à sa 20e assemblée générale annuelle,
le mardi 14 juin 2016 à 19 h à l’UQAT de Rouyn-Noranda (local E-104, 445 boul. de l'Université) :
- Une formation en écoconduite offerte gratuitement en première partie pour réduire sa consommation de carburant et ses émissions de GES;consommation de carburant et ses émissions de GES;
- Des rafraîchissements et collations servis sur place;
- Vous souhaitez vous impliquer davantage en environnement et pour votre région? Des postes sont à combler sur le conseil d’administration.
Pour plus d’information, visitez le creat08.ca ou contactez-nous au 819 762-5770. Bienvenue à tous !
Confirmation requise avant midi le lundi 13 juin.
26, rue Mgr Rhéaume est, bureau 101, Rouyn-Noranda, (Québec) J9X 3J5 - 819 762-5770 - [email protected] : FRÉDÉRIC PATOINE
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 11
PARTICIPE AU DÉCOR
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DoUCE aNGoIssE RÉTRo FUTURIsTE // LOUIs-érIc gagNON
La science-fiction a cette force de nous faire voyager dans des univers merveilleux et de créer des ambiances uniques à chaque œuvre. La série Exode réalisée par Jesse Malcolm Sweet nous amène dans un huis clos intergalactique. Alerte au divulgâcheur : cessez toute lecture de ce texte si vous n’avez pas vu la série, ce qui suit dévoilera quelques punchs. [...]
Ha ! Vous êtes revenus ! C’était bon, n’est-ce pas ? Au moment où j’écris ces lignes, il y a déjà une semaine que j’ai vu les quatre épisodes d’une dizaine de minutes et chaque image est précise dans ma mémoire. Voici le résumé d’un entretien avec Jesse Malcolm Sweet.
Aussi auteur de la série, il explique : « À l’origine, c’était plus une série d’action où l’intrigue se résumait au personnage qui voulait sauver sa femme et sa fille. Au fil du travail avec TV5, j’ai appris que ma copine était enceinte et allait avoir une petite fille. Ça a complètement changé l’écriture du texte. Ça m’a permis de m’écrire à travers le personnage et de développer sur la peur de perdre sa famille. » Plusieurs des œuvres du réalisateur traitent de l’angoisse, du stress et des situations tendues avec un danger. Et un drame familial dans l’espace, ça peut se voir comme un film d’horreur.
Dans la série, la mort semble inévitable. « Le côté temporaire de nos vies est une chose à laquelle je pense beaucoup quand j’écris. Ça influence mes décisions. Malgré le thème sombre, je suis un éternel optimiste. Même dans la fatalité, il y a de l’espoir », ajoute M. Sweet, qui est d’ailleurs fasciné par la planète Jupiter.
Dès les premières secondes, la musique du Matos se fait entendre et ajoute sa couleur particulière. « Ce que j’ai adoré de travailler avec Le Matos, c’est qu’ils ont cet amour du vieux cinéma, de la nostalgie. Il y avait une symbiose et ils comprenaient exactement les intentions de chaque scène. La majorité du feeling dans la science-fiction vient du son et de la musique. Je disais au designer sonore que le budget d’effets spéciaux que je n’ai pas est dans le son. Ça a ajouté un côté organique et vivant. »
Même son de cloche pour Emmanuel Bilodeau qui est impressionnant à voir dans le rôle d’un personnage usé et magané. Une thématique qui a vraiment accroché l’acteur est le parallèle entre la vie d’un astronaute et celui d’un artiste qui doit concilier le travail artistique et la vie familiale. Paradoxalement, le personnage travaille pour sa famille, mais il n’est pas souvent avec eux. Le fait qu’il soit un amateur de science-fiction et qu’il comprenait la quête du personnage a grandement contribué à l’intensité du jeu.
Côté financement, le réalisateur explique qu’il devait composer avec des ressources limitées; c’est ainsi qu’il a sorti ce concept de science-fiction simple à faire avec un petit budget. Mettre l’action dans une capsule d’urgence lui a permis d’avoir un décor crédible sans dépen-ser gros. Cette économie de moyens devient alors un avantage dans la série.
À la question s’il y aurait une suite, la réponse fut qu’il a quelque chose en tête et qu’il aimerait bien pouvoir le réaliser. Je me croise les doigts ! \\
> tv5.ca/exode
CINÉMA ET ARTS NUMÉRIqUES
12 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
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o�ert en burgers et saucisses
Entrée libreLa culture c’est dans ma nature !
Renseignement sur nos activités :www.ville.lasarre.qc.ca
Centre d’art Rotary de La Sarre
HEURES D’OUVERTURE MARDI AU VENDREDI : 13 H À 16 H 30 ET 19 H À 21 HSAMEDI ET DIMANCHE : 13 H À 17 H
CENTRE D’ART ROTARY 195, RUE PRINCIPALE
LA SARRE (QUÉBEC) J9Z 1Y3819 333-2294
CENTRE D’ART ROTARY DE LA SARRE
Image :
VERNISSAGE : JEUDI 2 JUIN, 17 H EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE
CORPS À COEUR
DU 2 JUIN AU 4 SEPTEMBRE 2016
” ON EST NÉ NU ”
LOUISA NICOL
Louisa Nicol, Marie,Fusain, pastel blanc sec et charbon,papier Kraft marouflé sur toile,46 cm x 61 cm, 2013© Crédit photo : Ginette Hallé
UN IMMIGRANT NOUS REGARDE
sOLItUDe D’IMMIgraNt // feDNeL aLeXaNDre
Au cours d’une discussion, il arrive assez fréquemment à des amis de parler d’une situation quelconque et de me demander à brûle-pourpoint comment cela se passe « chez moi ». Certes, je ne me fais jamais prier pour leur expliquer dans les moindres détails le fonctionnement de ce pays étonnant aux visages multiples qu’est Haïti, bien que le poisson ne soit pas toujours le mieux placé pour décrire les bienfaits de l’eau. Mais ma promptitude à leur rappeler que « chez moi », c’est dorénavant ici les jette dans une confusion difficile à camoufler quand ils ne s’empêtrent pas dans des excuses inutiles. Paradoxalement, je me surprends parfois à utiliser la même expression « chez moi » en référence à Haïti. Mon inconscient semble ainsi enlever toute crédibilité à ma conviction d’être ici chez moi. Mais la situation est plus complexe qu’elle n’y paraît.
La réalité, c’est que là-bas n’est plus chez moi. C’est un (doux) souvenir qui m’aide à me situer ici et à me forger des repères dans mon processus d’appropriation de ce nouvel espace, ce nouvel imaginaire, ce nouveau monde. Là-bas, c’est un « chez-moi » métaphorique, un « chez-moi » mythique. C’est mon origine. Comme l’Afrique de Marcus Garvey. Quand j’y retourne, on me reçoit avec amabilité et bienveillance. Je suis l’enfant du pays parti voir le monde et qui a réussi. On me demande des nouvelles de « chez moi ». On me demande d’expliquer des bizarreries de « chez moi ». On m’interroge sur les us et coutumes de « chez moi ». En échange, on m’accorde l’hospitalité proverbiale réservée aux étrangers. Je suis un exotique. Considéré comme un étranger là-bas, j’ignore combien de temps il me faudra pour être ici chez moi. En conséquence, j’ai décidé d’habiter le monde en grand nègre (homme riche ou hardi, en créole haïtien). Le jour où cela changera, le monde ne sera plus le même. \\
> indicebohemien.org
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 13
FEsTIbIèRE DE RoUyN-NoRaNDa : UN boUQUET D’aRômEs poUR LEs GoURmaNDs// JessIca Lesage
L’air est parfumé sur la presqu’île du lac Osisko. Ici, l’expression « ça goûte la mine » est effacée par un tout autre univers. Les arômes valsent dans le ciel sur la musique de Louis-Philippe Gingras. Mes yeux sont gourmands et ma bouche me remercie pour ce mélange d’épices, de porc effiloché et d’amertume. Espérons que ma tête en fasse tout autant demain matin ! À Rouyn-Noranda, c’est la toute première édition du Festibière.
Les lumières se reflètent dans l’eau et je perçois des rires à droite, non à gauche ! Je vois des enfants s’endormir au rythme des pas de leurs parents. Ici, la seule chose qui est sous pression, c’est la bière.
UNe aNNée Passe. Je M’eNNUIe Des frItes eN sPIraLe.
Enfin, la banderole orange se déroule sous mes yeux. La deuxième édition du Festibière de Rouyn-Noranda sera du 9 au 11 juin prochain.
Je lis des articles sur le retour en force des chenilles en Abitibi. Je me souviens qu’elles pendouillaient des arbres de la presqu’île du lac Osisko, un genre de défi avant d’accéder au site pour savourer une bonne bière du Trèfle Noir, de Belgh Brasse ou du Prospecteur (j’ai mes préférées). Pas grave, je suis prête à les affronter une deuxième fois pour goûter à la vie éternelle !
Quinze microbrasseries seront sur place. Un vrai paradis pour les papilles qui se noieront, raisonnablement, dans un océan sur, floral, amer et doux. C’est l’occasion de s’aventurer en mer pour découvrir des bières des quatre coins du Québec.
Je parcours plusieurs festivals de bières au Québec, mais de l’avoir ici, chez nous, en étant la brasserie hôte, je me dois de m’impliquer pour donner un coup de main. Ça donne aussi une belle visibilité et j’en profite pour offrir un bonus aux clients du Trèfle Noir avec des produits qu’ils n’auront jamais goûtés.
– Alexandre Groulx, copropriétaire du Trèfle Noir Microbrasserie et copropriétaire du Trèfle Noir Brasserie artisanale.
Les vinyles virevoltent sous mes yeux. Le DJ, un envoyé du Festival de musique émergente, me fait danser.
Encore cette année, le Festibière collabore avec le FME pour t’enivrer avec ses beats, cette fois-ci, entre deux tounes de Dylan Perron et Élixir de Gumbo, SoCalled et Pierre Kwenders.
On garde la même formule gagnante, mais en déplaçant les journées, soit du jeudi au samedi, ça permet d’avoir une programmation musicale de trois soirs tout en faisant découvrir des produits faits au Québec.
– Michael O’Farrell, directeur général Festibière de Gatineau et Rouyn-Noranda.
Je dépose mon verre du Festibière de Rouyn-Noranda et j’aspire les dernières gouttes de ma Foublonne. Je suis prête pour une nouvelle expérience brassicole familiale. Et toi? Cheers ! \\
> festibiere.ca
14 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
Projets des finissants en Création numérique de l’UqAT
QUaND La CRÉaTIvITÉ RImE avEC L’INTERaCTIvITÉ // JOséaNe tOULOUse
Du 15 au 23 avril, les finissants au baccalauréat en Création numérique de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue ont présenté leurs projets finaux au public rouynorandien.
La cohorte multiethnique a livré des œuvres audacieuses par leurs contenus provocateurs et leurs formes numériques exploratoires. Le professeur David Paquin l’atteste : « Il y a une belle dynamique de dépassement dans ce programme d’études. Chaque cohorte veut surpasser les réalisations des étudiants précédents, et elle y parvient ! »
La weBsérIe INteractIVe
La websérie Cherche-moi présente une ville possédée par une musique de fanfare mystérieuse. En six épisodes, trois per-sonnages s’engagent dans une quête de démystification. Ce suspense aux effets spé-ciaux inquiétants vous captive. Mais ce n’est pas tout ! L’équipe de Sandra Moutoussamy a ajouté l’interactivité à l’intrigue. Ainsi, vous pouvez cliquer sur des bulles infor-matives et fureter d’un épisode à l’autre, jusqu’à ce que toutes les pièces du puzzle soient assemblées.
Les fILMs INteractIfs
Dédale, le projet de Léa Dijoux et ses collègues, vous plonge dans le destin de quatre personnages enfermés. Leur objectif ?
S’échapper. Tourné en caméra subjective, ce film vous met au défi : « Incarnez un des quatre héros et prenez en main le destin du groupe ! » Ce film dont vous êtes le héros vous trans-forme en spectacteur ! « Survivrez-vous à cette expérience ? » vous demandent les étudiants.
Panoptique, le film interactif de l’équipe de Jules Boissière, a été projeté sur huit grandes boites dans une salle noire du Centre d’exposition de Rouyn-Noranda. Il fallait y être pour se sen-tir pris à la gorge par l’ambiance glauque des lieux ! Sur les écrans amovibles se trouvait le comédien Alexandre Castonguay, emprisonné dans une cellule à la dégradation progressive. Le thème ? Une réflexion perturbante sur le regard que l’on porte sur l’autre. Il s’agit d’un exploit technique irréprochable qui fait écho à Huis clos, de Sartre !
Le JeU VIDéO De PLatefOrMe
Le cycle d’Herta est un jeu vidéo conçu par Noémie Gaudreault et ses quatre collègues, à la façon Mario Bros (vu de profil dans un tableau défilant de gauche à droite). Inspiré de la déesse Herta, qui anime les cycles des saisons et de la vie, ce jeu met en scène un personnage déjà mort. Sa mission ? Atteindre Vahalla, le paradis des Vikings. Pour y arriver, il devra tra-verser un labyrinthe de glace, affronter des monstres et prouver sa valeur. Des heures infinies de création et de programmation pour la production du tableau 1 !
Des étUDIaNts à sUIVre
Fiers de leurs œuvres finales, les étudiants souhaitent les offrir au public. Surveillez ces titres sur Internet pour les redécouvrir ! Et gardez l’œil ouvert, car le programme en Création numérique génère et s’associe à de nombreux événements en cours de session. Une belle façon de s’initier à la créativité pleine d’interactivité des créateurs de demain ! \\
> facebook.com/nouveauxmedias > uqat.ca/programmes/nouveauxmedias
CINÉMA ET ARTS NUMÉRIqUES
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 15
OUVERTURE EN SEPTEMBRE
Capteuse de rêves veux capturerl’imagination et la créativité dans
un livre, dans une lentille de caméraou d’appareil photo afin d’en
développer un rêve.
C.P. 285 Duparquet Québec J0Z 1W0
Vous avez une histoire pour capter l’attention et captiver les gens?
À compter du 18 juin, amenez votre visite à la Maison du Frère-Moffet
Procurez-vous des certificats-cadeaux à votre choix : 1 Visite de la maison 2 Visite patrimoniale dans les rues de Ville-Marie en vélotaxi3 Forfait maison-vélotaxi.
Surveillez notre Facebook pour les activités à venir sous le
thème du conte et des légendes. Nos guides vous accueillerons à
compter du 18 juin, de 10 h à 18 hOu sur réservation dès maintenant
Bienvenue à toute la famille!Bienvenue à toute la famille!
bRavIssImo vIREvoLT! // fraNcINe gaUthIer
Bravissimo toutes !
C’est grâce au soutien de la Ville de La Sarre et du ministère de la Culture et des Communications que la troupe de danse Virevolt de l’École de danse d’Abitibi-Ouest a pu participer à Bravissimo, une importante compétition en danse où elle s’est démarquée, les 15, 16 et 17 avril à Terrebonne.
L’école de danse encourage les élèves à considérer la participation à des événements locaux comme autant d’opportunités de développer leurs qualités de créateurs et d’interprètes du répertoire établi, dans des contextes différents.
La réponse positive à l’invitation à participer à Bravissimo fut donc immédiate. Choix déchirant, il a d’abord fallu sélectionner celles qui présentaient le plus de chances de performer dans leur catégorie. Déception pour les autres… Néanmoins, par souci d’englober l’ensemble des membres de la troupe, toutes pourront par une sorte d’osmose tirer parti de l’expérience de leurs camarades.
Premièrement, à Terrebonne, l’objectif des quatre accompagnatrices était d’offrir aux élèves une expérience de scène significa-tive hors région ; une manière de découvrir autre chose, de voir du pays et d’obtenir un comparatif avec d’autres troupes compa-rables à la leur dans un contexte extrême-ment stimulant pour qui veut élargir ses horizons.
Deuxièmement, la participation à ce concours à l’échelle provinciale implique de faire l’objet d’une évaluation par des professionnels de la danse, ce qui compte pour beaucoup dans l’expérience, les styles de danse étant très diversifiés, les catégories nombreuses et les thèmes variés.
La troupe Virevolt, dont les filles sont âgées entre 8 et 12 ans, a présenté une chorégraphie de trois minutes environ, dans la catégorie jazz moderne, une création entièrement originale. À l’issue de la compétition, la troupe se classait avec brio, deuxième dans sa catégorie. Les danseuses rayonnaient ! Quelle joyeuse surprise ! De grosses émotions auxquelles s’ajoute le plaisir non dissimulé d’assister aux autres représentations, d’avoir la chance d’observer et d’enregistrer l’adresse, la souplesse, l’expression artistique, la rigueur et la gestuelle de leurs semblables.
Cette expérience gratifiante et les commentaires éloquents ont bien situé Virevolt parmi les autres troupes en compétition.
De passage dans la grande région de Montréal, les danseuses ont pu profiter d’un moment unique : celui d’assister à une répétition du célèbre Lac des cygnes par l’ESBC (l’École supérieure de ballet contemporain). Moment très motivateur et stimulant que celui de voir évoluer la danseuse étoile de ce ballet et prendre note des observations, perçues par les spectatrices comme sévères, mais sans rigidité. Quelle formidable expérience ce fut !
Au retour, il était crucial de retrouver les camarades, de relater les faits saillants et d‘échanger sur leur vécu. Après coup, les accompagnatrices constatent que la relève se porte bien. Elles espèrent que les filles réalisent leur chance et que la fierté les motive pour la suite, car cette brève escapade les a fait grandir. Bravissimo ! Il s’agit bien là du développement de l’humain dans ce qu’il tient de plus noble : l’ouverture d’esprit, l’amour de l’art, la versatilité, l’autodétermination et l’aptitude au bonheur. \\
FUsIoN jEUNEssE, pHILaNTHRopIE saNs bUT LUCRaTIF // LOUIs-érIc gagNON
Fusion jeunesse est un organisme à but non lucratif dont la mission est de contrer le décrochage scolaire. Avec une approche innovante basée sur l’apprentissage expérientiel et en faisant des choses concrètes, des gens qui ne travaillent pas normalement ensemble sont jumelés autour des jeunes en risque de décrochage.
L’organisme embauche des étudiants universitaires pour l’année scolaire afin qu’ils travaillent avec des professeurs et des étudiants de 6 à 18 ans dans des projets rattachés à leurs études. L’engagement doit durer l’année scolaire. Plusieurs domaines sont proposés : robotique, entrepreneuriat, design de l’environnement, design de mode, opéra, arts visuels, théâtre, musique, sciences, cinéma, création de jeu vidéo et autres. Il y a une programmation spécialisée aux communautés autochtones. Il y a aussi des gens liés aux entreprises qui viennent en classe pour aider les jeunes à concrétiser les projets et partager leur expérience de vie.
L’idée est de faire découvrir leurs talents aux jeunes en risque de décrochage afin qu’ils développent leurs compétences. Le jumelage rappelle le concept de Grands Frères et Grandes Sœurs. Au fil des 400 heures allouées au projet, les jeunes s’ouvrent sur leur vie personnelle, sur eux.
En Abitibi, les projets s’arriment avec le développement économique des villes. Par exemple, les sciences, jumelées avec le domaine du génie, fonctionnent plutôt bien. À la fin de chaque année, un événement rassembleur est organisé où les écoles participantes au projet se réunissent et compétitionnent les unes contre les autres. Les prix sont remis par des artisans du milieu et ainsi, en découvrant leurs talents et les métiers d’ici, le sentiment d’appartenance des jeunes envers la région augmente et leur taux de rétention en région est inévitablement accru.
Le projet se solidifie dans la région avec l’embauche d’une personne qui a son pied-à-terre à l’UQAT, mais il est à la recherche de financement et de nouveaux partenaires pour continuer sa mission. L’organisme aide entre autres les entre-prises en invitant les jeunes à se diriger dans tel ou tel domaine. Une belle mission philanthropique !
Pour en savoir plus sur Fusion Jeunesse, visitez le fusionjeunesse.org \\
DANSE SOCIÉTÉ
16 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
Jeudi 23 juin Agora naturelle à Amos16 h à 3 h
PROGRAMMATION MUSICALE
Caravane Pépé et sa guitareLubikLubikLes 8 sourcilsAnimation familiale par Les Caroles accompagnées de Sébastien Greffard et jeux pour enfantsCantine sur place
Organisée par Le Collectif des Fées en feu
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 17
Culture AutochtoneCahier spécial
PHOTO : ARIANE OUELLET - DANSEUR : DAVID AASHKEBEE WHITE
18 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
mUsIQUE NomaDE - pLaTEFoRmE wEb poUR mUsICIENs aUToCHToNEs// DOMINIQUe rOY
Qu’elle soit influencée par le passé, le présent ou le futur, qu’elle soit le reflet des coutumes, des légendes les plus anciennes, du quotidien ou de l’espoir d’un avenir plus prometteur, qu’elle soit country, électro, rap, pop, rock ou reggae, d’origine crie, innue, inuite, mi’gmaq ou mohawk, la musique chez les communautés autochtones fait partie intégrante des croyances spirituelles.
Ce peuple, enraciné dans une sédentarité forcée et qualifié d’invisible par Desjardins et Mon-derie, peut maintenant emprunter une voie pour s’évader, a une voix pour se faire entendre : Musique Nomade.
En ligne depuis 2012, la plateforme Web a pour mission de soutenir la relève autochtone et la diversité culturelle dans le monde musical. « Véritable studio ambulant, Musique Nomade offre un service d’enregistrement professionnel et de tournage de vidéoclips aux musiciens des Premières Nations du Québec. En se déplaçant dans les différentes communautés, où le talent abonde, l’équipe de Musique Nomade souhaite apporter le petit coup de pouce qui permettra l’éclosion de carrières musicales. » Voilà les grandes lignes de ce projet d’envergure tel qu’ils le décrivent !
Tremplin pour les artistes émergents, le studio ambulant a jusqu’ici visité 18 communautés autochtones, réalisé 135 œuvres musicales, 32 vidéoclips, 97 capsules vidéo biographiques et mis en ligne pas moins de 114 profils de musiciens autochtones.
Le site Web, très convivial, regorge de précieux renseignements. Chaque artiste y occupe une place de choix accompagnée de vidéo, chanson, biographie et photographie. La plateforme offre en plus la possibilité d’entrer directement en contact avec celui-ci. Agrémenté d’une carte géographique situant toutes les communautés et d’un calendrier des activités, le site est très complet et représente très largement les artistes autochtones québécois.
Le professionnalisme de l’équipe combiné aux précieux conseils musicaux de colla-borateurs comme Samian, Richard Séguin et DJ Horg démontrent le sérieux du projet et apportent une touche de notoriété à ces artistes qui vivent leurs rêves par le biais de la musique.
Jusqu’à maintenant, en Abitibi-Témisca-mingue, ce sont des membres de la nation anishnabe qui ont eu la chance de partici-per à cette belle aventure. Musique Nomade présente les compositions de Bryan Chief, Clifton Polson, Crooked North, Dominique Lafontaine, Duane Paul et Esther Pennel provenant de Timiskaming, Junior Mathias de Winneway et Kerry Wabanonik de Lac-Simon.
Le projet a-t-il permis de lancer quelques carrières dans le domaine musical ? « Bien sûr ! », répond la coordonnatrice, Moon-Hee Kim. « Musique Nomade a appuyé Vio-lent Ground ainsi que les frères rappers de Kawawachikamach, seule communauté Naskapie au monde. » Parmi les artistes qui s’illustrent actuellement sur la scène qué-bécoise, Mme Kim mentionne la carrière d’Esther Pennell qui est en plein essor. L’ar-tiste anishnabe de Timiskaming vient tout juste de se trouver une gérante/agente et les démarches de financement sont entamées pour son premier album. Plusieurs dates de spectacles sont déjà prévues pour l’été. \\
> musiquenomade.com
LEs jaRDINs mÉTIssÉs DE L’ÉCoLE saINT-josEpH DE NoTRE-DamE-DU-NoRD // IsaBeLLe seMegeN
L’école primaire Saint-Joseph de Notre-Dame-du-Nord pourrait être qualifiée de métis-sée. Le quart des soixante élèves fait partie de la Timiskaming First Nation et a comme langue maternelle l’anglais alors que les autres habitent la municipalité et sont fran-cophones. Malgré cette diversité culturelle, les enfants savent s’unir dans un but com-mun. « Nous travaillons très fort pour terminer notre jardin », souligne une élève fran-cophone.
Même s’il s’agit d’un jardin s’inspirant de la culture amérindienne, tous s’identifient à cette réalisation collective découlant des périodes de projets autochtones. Alors que l’automne a été consacré aux plans ainsi qu’à la mise en place de la structure en pierre, le printemps est dédié à la plantation des trois sœurs (maïs, haricots et courges) ainsi qu’aux vivaces disposées de manière à colorer la roue de médecine de neuf mètres de diamètre. Le jardin sera inauguré le 20 juin à 13 h, dans le cadre d’une célébration de la Journée nationale des Autochtones. Une courte cérémonie protocolaire, un spectacle de danseurs et de percus-sionnistes de la Timiskaming First Nation, une collation et des jeux traditionnels sont au programme.
Les élèves et les enseignants de l’école Kiwetin de la Timiskaming First Nation et ceux de l’école secondaire Rivière-des-Quinze ont été invités aux célébrations, de même que la popu-lation. Plus d’une vingtaine de citoyens ont aidé bénévolement pour les différentes tâches de préparation du jardin et la liste de partenaires est également importante. Le jardin et la célébration ont coûté plusieurs milliers de dollars et l’école n’a rien eu à débourser grâce à des partenaires comme Patrimoine Canada ou Becs et Jardins, qui a donné toutes les vivaces sans penser à la valeur de la commandite. Il était donc tout naturel d’inviter toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de ce projet. Pour ceux qui ne pourront être présents, le spectacle sera diffusé sur les ondes TV-Témis ainsi que sur tvtemis.net à la fin juin. \\
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 19
Exposition
42, Ste-Anne | Ville-Marie (QC) J9V 2B7www.lerift.ca | 819.622.1362
ÉCRAN LIBRE
U N P A R A D I S P O U R T O U S
DIMANCHE 19 JUIN À 19H30JEUDI 23 JUIN À 19H30
Heures d’ouverture Mardi au vendredi | 10h à 16h
Samedi et dimanche | 13h à 16h
1 3 E B I E N N A L E I N T E R N A T I O N A L ED ’ A R T M I N I A T U R E
PRÉSENTÉE PAR
D U 3 J U I N A U1 8 S E P T E M B R E
- 2 0 1 6 -
PRÈS DE 400 OEUVRES 20 PAYS PARTICIPANTSPLUS DE 200 ARTISTES
VERNISSAGE LE 4 JUIN 18H30
CommENT pRÉTENDRE FaIRE paRTIE D’UN pays ? // fraNçOIs rUPh, PrésIDeNt Des éDItIONs DU QUartz
LES ANICINABEK : DU BOIS À L’ASPHALTE Le déracinement des Algonquins du Québec de Marie-Pierre Bousquet
« Au lieu d’utiliser des fusils pour nous exterminer comme le faisaient les gunmen américains de l’autre côté de la frontière, on nous força graduellement à nous sédentariser dans des réserves. De nomades que nous étions, nous voilà confinés sur des terrains de la dimension d’un terrain de football, souvent pour des centaines d’entre nous. »
- Richard Kistabish, Pikogan
Les Éditions du Quartz ont lancé le 27 mai au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue l’ouvrage de Marie-Pierre Bousquet sur les Algonquins du Québec, le « Peuple invisible », selon l’expression choisie comme titre pour leur film documentaire par Richard Desjardins et Robert Monderie.
L’histoire des Algonquins ou Anicinabek est marquée de ses origines à nos jours par des bouleversements liés aux disputes territoriales entre groupes amérindiens puis, avec l’arrivée des Blancs, aux conséquences du commerce des fourrures, de la colonisation de l’Outaouais, du Témiscamingue et de l’Abitibi, et aux diverses politiques d’exclusion, de sédentarisation et d’assimilation forcée des gouvernements successifs au Canada.
« Ce livre […] traite de nostalgie au sens propre du terme, c’est-à-dire de la souffrance causée par le désir, impossible à satisfaire, de revenir chez soi. Les Algonquins ne peuvent retourner vivre sur leur territoire. Mais cette nostalgie est paradoxale : ils n’ont jamais quitté ce territoire, puisque leurs communautés sont situées en son sein. La question de base que pose cet ouvrage est donc : peut-on être déraciné chez soi ? »
L’ouvrage de l’anthropologue Marie-Pierre Bousquet, professeure au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal, évoque la transition entre nomadisme et sédentarité, le passage de la vie dans le bois sur leurs territoires de chasse au confinement sur des réserves ou des établissements, ainsi que les effets de la colonisation sur leur langue, leur culture, leur mode de vie, leur éducation et leur santé.
« Chaque génération vivant sur une réserve correspond à peu près à une phase de transformation de l’histoire récente des Algonquins. Ceux nés avant 1945 sont souvent nés dans le bois, sont rarement allés à l’école et ne parlent guère que l’algonquin. […] Les hommes et les femmes nés entre la fin des années 1940 et le milieu des années 1960 sont allés dans les pensionnats pour les Indiens, passant brutalement de la vie familiale en forêt à une immense structure où les enseignants […] les obligeaient à parler français. C’est le passage à la vie en réserve, une période de fort traumatisme généralisé avec une hausse spectaculaire de l’abus d’alcool et de la violence familiale, accompagnée d’une rupture dans la transmission des savoir-faire et de la langue qui se manifeste notamment par la perte d’une grosse partie du vocabulaire lié à la vie en forêt. […] La génération post-pension-nat, née entre la fin des années 1960 et le début des années 1990, est allée à l’école avec les Blancs, comprend et parle encore souvent l’algonquin, et se sent victime du traumatisme de la génération précédente. »
Laissons la parole à Maurice J. Kistabish, de Pikogan, préfacier et directeur, avec Margot Mowatt-Boudreau, de la collection Bâton de parole aux Éditions du Quartz :
« Ce livre […] nous emmène dans un voyage qui nous permet de mieux connaitre ce peuple fier, avant et après le contact avec les Européens. […] De nos jours, les Anicinabek tentent de se réapproprier leur identité culturelle, le contrôle de leur destinée et de leur territoire en redéfinissant leur relation avec la société québécoise et
canadienne. L’ouvrage de Marie-Pierre Bousquet traite de cette tentative de reconstruction et des difficultés rencontrées. Bien que la relation entre Autochtones et Allochtones ait fait l’objet d’une certaine amélioration au niveau planétaire avec la “Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones”, adoptée par les Nations Unies en septembre 2007 et ratifiée par le Canada en 2011, il reste beaucoup à faire aux deux paliers de gouvernement pour améliorer le sort des Anicinabek et la relation entre Allochtones et Autochtones, et pour rendre les rapports avec les ces derniers plus égalitaires. »
« La crise qui fait rage au moment de rédiger ces lignes sur le cas des femmes autochtones abusées dans la ville de Val-d’Or est un exemple concret de cette difficulté de vivre en harmonie. Les commissions s’enchaînent depuis les années 1960, publiant rapport sur rapport, reconnaissant les injustices commises à l’égard des Autochtones et recommandant des mesures pour y pallier. Il y a donc encore du chemin à parcourir pour établir une relation de gouvernance équilibrée et juste entre les nations autochtones du Québec et les gouvernements provincial et fédéral. Ce livre contribuera à cette réflexion en permettant de mieux connaitre le peuple anicinabek. »
Aux Éditions du Quartz, nous avons été séduits par la qualité d’écriture de l’auteure, par les nombreux extraits d’entrevue qui donnent à cette lecture son côté vivant, humain, sensible, et par la richesse des connaissances exposées sur le passé et le présent des communautés algonquines, ainsi que sur leurs perspectives propres à propos de leur futur.
« Comment prétendre que l’on fait partie d’un pays si celui-ci exclut ses premiers habitants et si l’on ne sait rien sur eux ? » \\
20 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
QUaTRE aTTaQUEs DU GoUvERNEmENT CaNaDIEN à L’ENCoNTRE DE La DÉCLaRaTIoN DEs NaTIoNs UNIEs sUR LEs DRoITs DEs pEUpLEs aUToCHToNEs// YasMeeN Peer
(traduit de l’anglais par Marie-Andrée Denis-Boileau et Dimitri Guérin)
Alors que le gouvernement du Canada affirme vouloir mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ses actions révèlent une tout autre réalité.
New York, 10 mai 2016, Forum permanent des Nations Unies sur les peuples autochtones. La ministre des Affaires autochtones du Canada, Carolyn Bennett, déclenche une ovation en déclarant que le Canada « appuie désormais sans réserve la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones » . Cette déclaration de la ministre semble démontrer un changement de cap de la part du Canada, l’ancien gouvernement conservateur n’ayant jamais accepté d’appuyer sans réserve la Déclaration. Cette Déclaration de l’ONU, qui n’est pas juridiquement contraignante, reconnaît plusieurs droits aux peuples autochtones, notamment leur droit à l’autodétermination, à la langue, à la culture, au territoire, à l’égalité et à la participation à la prise de décision sur différentes questions.
Nul ne peut en douter : l’actuel gouvernement libéral souhaite que le monde entier le per-çoive comme un allié des peuples autochtones. Toutefois, sous ces beaux discours, les actions concrètes du gouvernement libéral montrent un visage bien différent de celui qu’il présente publiquement, et démontrent plutôt une lutte contre les principes de la Déclaration. En voici quatre exemples.
Le MaNQUe De sOUtIeN aU PrOJet De LOI c-262 DU DéPUté rOMeO sagaNash
Il est ironique de constater que même si Mme Bennett s’est rendue aux Nations Unies afin d’annoncer le soutien accru du Canada à la Déclaration ainsi que son plan de la mettre en œuvre, son gouvernement n’a pas soutenu d’emblée le projet de loi C-262. Déposé le 21 avril dernier par le député de l’Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou Romeo Saganash, le projet de loi C-262 exige que « [l]e gouvernement du Canada, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones du Canada, pren[ne] toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce que les lois fédérales soient compatibles avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones » . La résistance du gouvernement Trudeau à soutenir ce projet de loi indique que la ministre Bennett et ses collègues libéraux sont un frein à la composante législative de la mise en œuvre de la Déclaration. Le député Romeo Saganash, qui fait partie des personnes ayant passé les 20 dernières années à rédiger la Déclaration, avait pourtant présenté un projet de loi similaire pendant le règne conservateur et les libéraux l’avaient alors appuyé.
La « DéfINItION caNaDIeNNe » UNILatéraLe DU gOUVerNeMeNt trUDeaU
Le 21 avril 2016, le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr, lors d’une déclaration devant le comité des affaires autochtones de la Chambre des communes, rapporte que le gou-vernement travaille sur une « définition de la Déclaration au contexte canadien ». En définis-sant de manière unilatérale la Déclaration, le gouvernement Trudeau va à l’encontre des exi-gences mêmes de cette dernière qui impose que le consentement libre, informé et préalable soit obtenu avant l’adoption ou la mise en œuvre de mesures législatives/administratives qui touchent les peuples autochtones.
Le droit au consentement libre, informé et préalable est un mécanisme par lequel les peuples autochtones entreprennent des processus décisionnels collectifs sur des questions qui les affectent ou qui pourraient les affecter, exerçant ainsi leur droit à la terre, aux territoires et aux ressources, à l’autodétermination et à l’intégrité culturelle.
Le cONfINeMeNt De La DécLaratION DaNs La « BOîte cONstItUtIONNeLLe »
Alors que le discours de la ministre Bennett a fait émerger plusieurs questions sur la signification d’« appuyer la Déclaration sans réserve », les mots utilisés par la ministre illustrent que le gouvernement Trudeau confine la Déclaration dans le cadre de l’étroite « boîte constitutionnelle ». En effet, cette dernière a affirmé vouloir adopter et mettre en œuvre la Déclaration en conformité avec la Constitution du Canada. Les droits reconnus et affirmés par la Déclaration doivent compléter et s’ajouter aux politiques et lois canadiennes existantes : ils ne doivent pas uniquement être interprétés en fonction de la forme actuelle des lois.
La sIgNatUre De L’accOrD De ParteNarIat traNsPacIfIQUe (PtP) et sa POteNtIeLLe ratIfIcatION
Bien que le PTP, accord de « libre » -échange et d’investissement, ait été négocié par le gouvernement Harper, le gouvernement Trudeau ne s’y est pas opposé : c’est en fait la ministre du Commerce du gouvernement actuel, Chrystia Freeland, qui a signé le PTP en janvier dernier. Bien que la ministre Freeland, le premier ministre Trudeau ainsi que d’autres représentants du gouvernement fédéral aient tenu des consultations publiques comme promis, les droits des peuples autochtones au consentement libre, informé et préalable ont été violés lorsqu’ils ont été exclus de la table lors des négociations sur le PTP.
Le PTP a un impact négatif sur plusieurs droits des peuples autochtones (droit à l’autodéter-mination, aux territoires et ressources, à la participation et au consentement libre, informé et préalable). Cela a d’ailleurs été reconnu par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les peuples autochtones, Victoria Tauli-Corpuz.
esPOIrs DéçUs
L’appui sans réserve du Canada à la Décla-ration était un geste attendu depuis long-temps, c’est pourquoi il est important de mettre en lumière toute action du gouver-nement canadien visant à atténuer son impact.
La transformation des prescriptions de la Déclaration en lois, telle que demandé par Romeo Saganash dans le projet de loi C-262, est impérative pour transcender le colonialisme implanté au cœur même de notre système légal. Utiliser la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme une boussole légale, en fondant des relations nation à nation, et obtenir un réel « consentement préalable, libre et éclairé » avant d’adopter et d’im-planter des lois ou des mesures administra-tives affectant les peuples autochtones sont des étapes critiques dans le processus de réconciliation, et sur le chemin de la récon-ciliation. \\
Un immense MERCI aux bénévoles et aux partenaires qui ont rendu possible la 40e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue qui s’est tenue à Ville-Marie.
41e édition25 au 28 mai 2017, à Rouyn-Noranda.
GOUVERNEMENT DU CANADA
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 21
Centre d’expositiond’Amos
222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070
Heures d’ouvertureDu meDu mercredi au vendredi
de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 hSamedi et dimanche
de 13 h à 17 hFermé les lundis et les mardis
Dès le 23 juin...Constellations : le cercle tabouNicole Gingras
Réseau d’influenceAnnie Boulanger et Ariane Ouellet Ariane Ouellet
AnthropomorphiesSébastien Ouellette
CAMP’ART, camp spécialisé en arts plastiques pour les 8 à12 ans du 4 au 8 juillet. Inscription : 819 732-6070Inscription : 819 732-6070
au C
entre
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sit
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Grâce au soutien financier du
Jusqu’au 12 juin, dernière chance de voir
AMOS
PIKOGAN
VAL-D’OR LAC SIMON
VILLE-MARIE
RÉSERVE FAUNIQUERÉSERVE FAUNIQUERÉSERVE FAUNIQUELA VÉRENDRYELA VÉRENDRYELA VÉRENDRYE
PARC NATIONALPARC NATIONALPARC NATIONALPARC NATIONALD'AIGUEBELLED'AIGUEBELLED'AIGUEBELLE
ROUYN-NORANDA
LA SARRE
TÉMISCAMING
WOLF LAKE
EAGLE VILLAGE
WINNEWAYWINNEWAY KITCISAKIKKITCISAKIKKITCISAKIK
TIMISKAMING TIMISKAMING TIMISKAMING FIRST NATIONFIRST NATIONFIRST NATION
Source : Tourisme Abitibi-Témiscamingue
SAVIEZ-VOUS QUE le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue est occupé
depuis près de 8000 ans par la nation anicinabe?
Aujourd’hui, on y trouve 7 communautés, soit
3 francophones situées en Abitibi, et 4 anglophones
situées au Témiscamingue.
Pour plus d’information, consultez le site web :
culturat.org/boites-a-outils/premieres-nations
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Phot
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Mat
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Dup
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Lacr
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savIEz-voUs QUE ? // JeNNY cOrrIVeaU
Le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue est occupé depuis près de 8000 ans par la nation anicinabe ? Aujourd’hui, on y trouve 7 communautés, soit 3 francophones situées en Abitibi, et 4 anglophones situées au Témiscamingue.
Au milieu du 17e siècle, à l’arrivée des premiers Blancs, la région était occupée par deux clans de chasseurs-cueilleurs : les Timiskaming et les Abitibi. Pendant des milliers d’années, ces derniers ont bravé le froid et sillonné presque tous les cours d’eau de la région à qui ils ont donné leur nom : Abitibi signifie : « là où les eaux se séparent » et Témiscamingue signi-fie : « au lac profond ». Habiles en forêt et ayant une connaissance profonde du territoire, les Algonquins ont apporté une aide précieuse aux colons qui s’établissaient de peine et de misère dans cette région sauvage. Pendant des décennies, ils ont accompagné et influencé les Canadiens-Français dans le développement de la région. Leurs techniques de chasse et de survie en forêt, leurs connaissances médicinales, leur manière de vivre, leurs croyances et leur philosophie se sont tranquillement imprégnées dans l’identité du peuple abitibien et témiscamien à travers un métissage et une influence mutuelle. \\
Source : Tourisme Abitibi-Témiscamingue
Pour plus d’information, consultez le site Web : culturat.org/boites-a-outils/premieres-nations
HUGO LACROIX
22 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
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La NÉopHyTE ET LE pow-wow // JeNNY cOrrIVeaU
Comme bon nombre d’entre vous, un pow-wow je sais ce que c’est, mais sans le savoir vraiment. Me questionnant sur le sujet, j’ai demandé à une quantité importante de femmes et d’hommes ce qu’à leurs yeux, représentent ces deux mots : pow-wow.
En grande majorité, la diversité de ce qu’évoquent ces mots, ajoutée à la vivacité avec laquelle les gens ont répondu à ma question a donné des résultats, fort heureusement, plus emballants et positifs que la péjoration qui est ressortie de certains autres commentaires que je ne citerai pas. Parce que oui, en 2016, on entend encore des réponses prémâchées par d’anciennes générations effarouchées, bercées dans l’ignorance et qui craignent l’inconnu, aussi près d’eux cet inconnu puisse-t-il vivre.
« Tambours, splendeur, feux, chants, bamboula, régalia, danse, fête, famille, art, cérémonie, costumes, vibrations, plumes, célébration, spiritualité, couleurs, traditions, fiesta, culture, joie, communion, respect, union et… party ! » Qu’on se le dise, l’aspect festif y est sans équi-voque perçu ! Tous des mots qui pourraient, tant unitairement qu’à l’unisson, décrire ce qu’est un pow-wow, dépendamment de l’humain qui le vit. Je dis l’humain parce qu’en 2016, le pow-wow n’est plus exclusif, mais inclusif. Humains de la nation, venez célébrer ! Natif de première, mais aussi de deuxième génération, viens vivre et célébrer ce qui, en 2016, est le pow-wow.
Si, à l’origine, ce rassemblement des Premières Nations était une célébration religieuse ou d’exploits guerriers, il existe aujourd’hui un « circuit » des pow-wow, qui sont devenus des festivités vouées à faire vivre leur héritage culturel et spirituel à tout humain désirant partager ce moment privilégié avec eux. Une célébration visant à renouer et ne faire qu’un avec les éléments, le danseur n’est pas un artiste, il vit et expose sa démarche spirituelle publiquement, au nom de sa nation.
La configuration naturelle d’un pow-wow consiste habituellement en une série de cercles concentriques avec des tam-tams au cœur desquels se trouvent les musiciens ; les danseurs, le public et les commerçants sont de plus en plus éloignés du centre. Pour bien des Autochtones, ces cercles représentent la centralité du tam-tam dans leur vision du monde : le tam-tam représente le pouls de la Terre-Mère, ce qui illustre le lien étroit qu’entretiennent les Autochtones avec celle-ci. Les pow-wow ont des caractéristiques communes : la musique, les danses et les habillements de danse distinctifs des par-ticipants.
Pour monsieur et madame Tout-le-monde, un pow-wow, c’est souvent sans plus ni moins, un gros party. Juste au nom, le non-initié ne s’attend manifes-tement pas à un sommet des biblio-thécaires qui se pencheront sur le plus ancien document de méthodologie de classification encyclopédique. Le terme le dit, on entendra du pow, on verra du wow.
Le rôle du pow-wow étant notamment de promouvoir la fierté culturelle, le respect et la santé pour tous, les drogues et l’alcool sont interdits sur les sites où se déroulent ces fêtes. Oui à la fête, non au dérapage. C’est principalement là où l’événement est méconnu. Alors que la croyance populaire veut que l’événement soit une débauche d’ivresse collective, il en est tout autre. Le pow-wow est célébré dans la pureté de celui qui le célèbre. Célébration, pureté, communion.
Moi, le 11 juin, je sais où je serai. Et toi, tu veux en faire ton idée propre ? Allez va, c’est à deux pas de chez toi ! \\
PIKOGAN 11 et 12 juin
LAC SIMON 23 et 24 juillet
TIMISKAMING FIRST NATION 27 et 28 août
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SOURCE TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 23
Nt8atikk8e ou uN survol de l’archaïque eN abitibi-témiscamiNgue// DaVID LarOche, archéOLOgUe et DIrecteUr géNéraL à La cOrPOratION archéO-08
– Bonjour David, le Centre d’Exposition de Val-d’Or va présenter l’exposition Clovis — Peuple chasseur de caribous du musée de Sherbrooke cet été. On aimerait avoir du conte-nu archéologique régional pour complémenter l’expo, est-ce que ça serait un projet qui pourrait intéresser Archéo-08?
– Euh, Clovis, c’est paléoindien, ça ? On n’a pas grand sites de cette période en région. On avait, disons, un petit problème de glacier sur la tête…
– Ouain. Est-ce qu’on peut faire quelque chose quand même ?
– Attends, j’y pense et je te reviens dans quelques jours.
C’est un peu la conversation que j’ai eue cet hiver avec Anne-Laure Bourdelaix du Centre d’exposition de Val-d’Or. Comment est-ce qu’on peut faire pour arrimer du contenu archéolo-gique régional à une exposition qui porte sur une période qui n’est guère présente en région ? Le seul site paléoindien (10 000 à 7 000 A.A.1) est celui de Ramsay (DdGq-12) sur les berges du lac Robertson. On ne fait pas une exposition avec un site archéologique n’ayant laissé que peu de traces. Voilà un beau problème à résoudre.
L’exposition Clovis — Peuple chasseur de caribous, montée par le musée de Sherbrooke, illustre les modes de vie des Amérindiens de la période paléoindienne dans le sud de la province. Ces pratiques s’articulent en grande partie sur l’exploitation des ressources halieutique et cyné-gétiques comme le caribou. Comme la région est encore sous le glacier laurentien pendant que la culture paléoindienne est en pleine expansion, l’arrivée de cet animal se fait plus tardi-vement en Abitibi-Témiscamingue. Avec le lent retrait de l’inlandsis, de nouveaux espaces se libèrent, permettant la colonisation végétale. Dans ces territoires naissants, végétalisés par un écosystème ressemblant à notre toundra actuelle, les caribous étendent leur présence vers les contrées au nord de la vallée du Saint-Laurent.
Les chasseurs amérindiens préhistoriques suivent de près cette ressource très prisée et peuplent graduellement notre région. On doit attendre la période de l’Archaïque (7 000 A.A à 3000 A.A.) pour observer des établissements humains plus importants en Abitibi- Témiscamingue. Les objets de leur quotidien abandonnés derrière eux deviendront les artéfacts que les archéologues d’aujourd’hui découvriront.
Ces artéfacts parlent aux archéologues et leur permettent de comprendre le quotidien des Amérindiens préhistoriques. L’exposition Nt8attik8e (il chasse le caribou) permet au visiteur un survol de la période de l’Archaïque en Abitibi-Témiscamingue. Suite à une brève intro-duction à l’environnement postglaciaire, le visiteur a un accès privilégié autant à des arté-facts archaïques retrouvés sur les sites témiscabitibiens qu’à des reproductions. Ces artéfacts illustrent aussi bien la pratique de la chasse que la production des outils en pierre avec une installation présentant le site Kapitchin (DcGp-1). Ce site, localisé à l’entrée du Parc national d’Aiguebelle, constitue un des rares ateliers de taille de pierre retrouvés en région.
– Salut Anne-Laure, je pense que j’ai vraiment une bonne idée pour l’exposition. Comme la région pendant le Paléoindien est sous la glace, on fait une entrée en salle avec un cli-matiseur pis un rideau transparent pour faire comme si le visiteur était dans le glacier.
– Je ne suis pas certaine que ce soit possible dans l’espace qu’on a, mais l’idée de faire une intro sur la période glaciaire est bonne.
– J’ai accès à des super panaches que mon cousin Louis pourrait nous prêter. La section principale pourrait avoir un mur avec ça en fond pour s’amarrer au thème sur la chasse aux caribous de l’exposition principale. Et pour que les visiteurs soient en immersion dans l’expérience d’un site archéologique, on termine avec une murale de stratigraphie du site Kapitchin.
– J’en parle avec Serge, mais je pense que c’est réalisable. On va faire une belle exposition avec tout ça!
Les expositions Nt8atikk8e (il chasse le caribou) et Clovis – Peuple chasseur de caribous sont présentées du 27 mai au 21 août 2016 au Centre d’exposition de Val-d’Or. \\
1 Avant aujourd’hui. Comme une partie de la datation est produite par l’analyse du carbone 14 (14C), la base chronologique est 1950.
2 Ce code de site est un code Borden, soit une nomenclature qu’utilisent les archéologues pour localiser et identifier un site archéologique. \\
Pointe Mont-Brun
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23, 24 ET 25 JUINFESTIVALBLUESPLATEAUBOREAL.COM
VAL-D’ORBillets disponibles dans les Jean Coutu en région, au Bar Bistro L'Entracte, au Conservatoire de musique de Val-d'Or, au Restaurant L'Amadeus et en ligne.
LEs aUToCHToNEs ET La vILLE : à sENNETERRE, UNE RELaTIoN soLIDaIRE ET UNE ERREUR à CoRRIGER // LOUIs PeseMaeO BOrDeLeaU eN cOLLaBOratION aVec JeaN-MaUrIce Matte
Pour bien saisir la portée du titre, un retour dans l’histoire s’impose. Transportons-nous donc 96 ans dans le passé et imaginons Senneterre à ses débuts. La petite bourgade se nomme Nottaway, le chemin de fer transcontinental vient tout juste d’être construit et le poste de traite de fourrures de la Baie d’Hudson a pignon sur rue et représente une activité commerciale importante. Les Autochtones de la région y échangent peaux contre farine, graisse, sel, sucre, thé et divers équipements de chasse et de trappe.
En 1919, Senneterre devient une municipalité et un conseil de ville est élu. Le troisième règlement adopté par la nouvelle municipalité interdit aux « sauvages » de résider dans les limites de la ville. En fouillant dans les archives et malgré de fines recherches menées par la municipalité, nous ne sommes pas certains si le règlement demeure en vigueur actuellement ou s’il a légalement été abrogé.
Règlement discriminatoire s’il en est un, il serait injuste de faire porter le poids d’un tel règlement sur l’administration actuelle. Mais dans une perspective his-torique et à une époque où l’on souhaite corriger les erreurs du passé pour nous permettre de bâtir harmonieusement notre avenir commun, la volonté du conseil actuel d’abroger le règlement numéro 3 demeure un geste courageux, empreint de leadership, de respect et de dignité.
La solidarité s’est exprimée de bien des façons depuis 60 ans. Le conseil municipal aura été initiateur ou en soutien à plusieurs initiatives permettant d’améliorer la qualité de vie des Autochtones vivant en milieu urbain.
Plus récemment, des gestes concrets ont été posés permettant la reconnaissance du territoire ancestral. L’appui à des projets de développement, de collaboration à l’emploi et à la formation, ainsi qu’à la transmission de culture auront permis de travailler conjointement et solidairement à dégager une image positive de la présence autochtone en ville.
On peut abroger un règlement municipal, mais on ne peut effacer le passé où bien souvent, l’ignorance et une méconnaissance de l’autre rendaient acceptable un code de conduite inacceptable. \\
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 25
L’INDIce BOhéMIeN a BesOIN De VOUs!En cette période de défis et de changements
majeurs, l’Indice bohémien a plus que jamais
besoin de votre soutien et de votre présence.
Nous espérons vous voir en grand nombre.
Pour confirmer votre présence :
aGa 2016 QUaND? Vendredi 10 juin – 5@7
où? Petit Théâtre du Vieux Noranda
apRès L’aGa? Rendez-vous au Festibière!
LE MONDE SELON MODÈRE
crèMe De tOMate aU MIeL aBItéMIs, gratINée aU crU DU cLOcher // aNgèLe-aNN gUIMOND, L’éDeN rOUge
INgréDIeNts :
10 grosses tomates rouges (4 tasses, épépinées et coupées) 1 oignon 1 carotte 1 c. à soupe d’huile de canola ou de beurre 3 tasses de bouillon de poulet ½ t. de crème 35 % 2 c. à soupe de miel 1 t. de fromage Cru du Clocher
Marche à sUIVre :
Couper les tomates en dés en retirant le maximum des pépins. Peler et hacher grossièrement l’oignon. Peler et couper la carotte en dés. Dans un chaudron, avec l’huile ou le beurre, faire suer les légumes. Ajouter une pincée de sel. Lorsque les légumes ont craché tout leur jus, ajouter le bouillon de poulet. Couvrir et cuire à feu doux jusqu’à ce que les légumes soient tendres. Réduire en purée avec un mélangeur en ajoutant le miel et la crème. Saler et poivrer au goût. Verser le potage dans des ramequins ou des plats allant au four. Gratiner à 400 °F jusqu’à ce que le fromage soit légèrement coloré. \\
MA RÉGION J’EN MANGE !
Envie de contribuer à la protection de l'environnement? Devenez membre!
26 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
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La MUséOLOgIe // MaDeLeINe PerrON
Mais qu’est-ce que la muséologie ? Ce sont des institutions qui mettent en valeur, diffusent et interprètent différents lieux, contenus et thématiques (artistiques, historiques, ethnologiques, scientifiques, etc.). En Abitibi-Témiscamingue, dans le Portrait des arts et de la culture de 2014, on retrouve le Musée miné-ralogique de Malartic, les 18 lieux d’interprétation (comme l’École du Rang II d’Authier, l’Église orthodoxe russe St-Georges et le Musée de la Gare) et, jusqu’à tout récemment, les 5 centres d’exposition de la région.
En effet, depuis 2015, les centres d’exposition qui relevaient du ministère de la Culture et des Communications ont vu leur dossier transféré au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Une seule exception : le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda, qui s’est vu octroyer la possibilité d’obtenir le statut de musée et qui reste dans le giron du MCC.
Autre évènement majeur pour les centres d’exposition, l’Association des centres d’exposition de l’Abitibi-Témiscamingue (ACEAT), sous laquelle les centres sont regroupés, a piloté quelques projets collectifs : Les cinq plaisirs capiteux en 2009, Excès et désinvolture en 2010, et un projet visant à faire l’inventaire du patrimoine artistique de l’Abitibi-Témiscamingue (1867 à 1967) en 2014.
Pour ce qui est des 18 lieux d’interprétation, une de leurs particularités est que dix de ceux-ci sont situés en milieu rural. Aussi, ils sont pour la plupart ouverts uniquement pendant l’été. Chacun de ceux-ci traite de l’un ou l’autre des aspects de notre histoire régionale, soit la colonisation, l’éducation, la santé, la paléontologie, l’immigration, le flottage du bois, le monde minier, etc.
Depuis 2007, plusieurs ont renouvelé leur exposition. C’est le cas notamment du Fossilarium, de la Cité de l’Or, du Dispensaire de la Garde de La Corne et de la Maison du Frère Moffet. On a aussi pu assister à l’inauguration du Centre d’interprétation du Camp Spirit Lake en 2011 et à celle de la Maison Hector-Authier en 2013. Toujours en 2013, le gouvernement du Québec a confirmé la réalisation du Parc national d’Opémican et du site Opémican, qui a joué un rôle important dans les échanges entre Amérindiens et Blancs.
C’est aussi durant cette période, en 2008, que le Réseau muséal de l’Abitibi- Témiscamingue (RMAT) a été créé. Il est venu répondre aux besoins de l’ensemble des institutions muséales et leur a donné un lieu pour le partage d’expertises, de ressources et de projets. Parmi les actions réalisées par ce réseau, on note la rédaction d’un portrait du Réseau muséal en 2010, la mise en ligne d’un portail collectif en 2011, l’élaboration d’un diagnostic sur les pratiques de collectionnement et l’implantation d’un logiciel commun pour la gestion de collection en 2014.
Pour en savoir davantage sur la muséologie, consultez le Portrait des arts et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT. \\
PLEINS FEUX
ÉCOLE DU RANG II D’AUTHIER
ARCHIVES 2008
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 27
L’ÉQUIPE DU FESTIVAL DES GUITARES DU MONDE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE SOUHAITE REMERCIER TOUS LES FESTIVALIERS, PARTENAIRES ET BÉNÉVOLES POUR CETTE EXCEPTIONNELLE 12e ÉDITION!ON VOUS DONNE RENDEZ-VOUS POUR UNE 13e ANNÉE DU 27 MAI AU 3 JUIN 2017
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RêvER soN vILLaGE 2.0 (La sUITE) // MIcheL DesfOssés
En deux occasions en mars dernier, Valorisation Abitibi-Témiscamingue a expérimen-té avec des jeunes et moins jeunes de toute la région une démarche créative : dresser la carte de ce que serait le premier village « intelligent » de l’Abitibi-Témiscamingue.
Rien de moins, madame Chose ! On fait dans l’urbanisme participatif, maintenant.
C’est que voyez-vous, depuis quelques semaines déjà, tout au long des longues soirées d’hiver, plusieurs maisons de jeunes en ruralité de la région se penchaient avec les « 12-17 ans » sur la question et cherchaient comment rendre leur communauté plus attrayante, plus pérenne.
Avons-nous fait des choix douloureux pour notre village 2.0 lors de nos rencontres ? Pas du tout !
Qu’est-ce que vous voulez ? Toutte ! dirait Desjardins.
Quand même, il faut des critères, une démarche planifiée. Ainsi, à la manière d’un tableau de grand maître, les données se sont ajoutées couche par couche comme sur un canevas :
Présence multigénérationnelle, espaces verts, développement économique, modes de transport actif, médiation culturelle et artistique, maisons et bâtiments efficaces, espaces de réalisation professionnelle, couverture Internet, etc.
Des idées, vous dites ? Surprenantes et créatives hypothèses, imaginez…
Bien sûr, il y aura un écoquartier dans le village de demain, mais il y aura aussi un espace communautaire de travail, où les jeunes travailleurs autonomes éviteront l’isolement social en travaillant dans un lieu rassembleur. Ils auront préalablement déposé les enfants à la garderie et passeront aux jardins communautaires avec eux en fin de journée où les aînés leur montreront comment biner le sol et conserver les légumes racines.
Et le Wi-Fi, il y en a ? Ben oui ! La haute vitesse s’impose comme une absolue nécessité dans notre village 2.0. Mais vous serez surpris d’apprendre que la liaison Internet sans fil a été exclue de certains endroits, simplement parce que dans la forêt récréative ou le long de la promenade où se trouvent des œuvres de « land art », on relaxe et on médite, point.
Certaines petites rues désormais piétonnes et cyclables vous conduiront le soir à un amphithéâtre extérieur où l’on projettera des films après le coucher du soleil.
Bon, et le tableau ? Il a l’air de quoi ? Une vitrine de tous les possibles.
Marc Lemoyne, cartographe, a colligé l’ensemble des données recueillies et a créé une représentation en trois dimensions. Un tour de force, je vous le dis, le travail de Marc ! Vous en avez un aperçu ici. Pour voir le tout en détails, il faut passer par le site du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue.
> fjat.qc.ca
Aux cartes, villageois ! \\
28 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
Par leur grand nombre sur notre territoire, les chevaux font de Vassan la Capitale du cheval en Abitibi, et nous comptons bien miser sur cette réalité pour dévelop-per un grand éventail de propositions centrées sur cette marque distinctive d’une grande beauté.
En 2014, lors de sa mise sur pied, Vision Vassan s’est donné le mandat de participer activement à la dynamisation de la communauté de Vassan. En voici les résultats :
• La rénovation de l’ancien hôtel de ville et l’acquisi-tion d’un édifice pour offrir un lieu rassembleur à la communauté;
• Un investissement par le biais d’activités et de dons de temps de plusieurs personnes pour aménager le lieu et y offrir divers services;
• L’offre d’une grande variété et diversité d’évène-ments dans les dernières années afin de dynamiser le milieu de vie de sa population et y promouvoir les arts et la culture sous diverses formes, dont les arts visuels et les arts de la scène.
Vision Vassan, se veut un regroupement volontaire de citoyennes, de citoyens et d’organismes se donnant la mission d’associer leurs forces afin de donner vie à des lieux de rencontre au service de la communauté. Son Centre administratif en est un, le parc Harricana, la Galerie d’art et le Bistro contribuent chacun à leur façon, aidés bien sûr par un groupe de plus de soix-ante bénévoles fortement engagés, à donner un sens à ce mandat. Ces lieux, à la fois conviviaux et vitaux pour la population, lui permettent de rendre accessi-bles les arts et la culture par la présentation de nom-breux évènements.
La murale sur l’histoire de Vassan :
Des membres de l’Université Toulllmonde, une compagnie complice de Vision Vassan, ont réalisé cette murale qui peut être vue à l’année dans le parc Harricana, là où depuis 7 ans, des volontaires du village présentent le Festival Harricana.
VASSAN, LAURÉATE DU PRIXPETITE COLLECTIVITÉ 2016REMIS PAR L’INDICE BOHÉMIEN
VASSAN, capitale du cheval
C’est le 8 avril dernier, au Centre Richelieu de Lorrainville, que le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue a tenu sa 16e remise des Prix d’excellence en arts et culture. Cette cérémonie a permis d’honorer des artistes professionnels et de saluer les réalisations des organismes culturels, petites collectivités et travailleurs culturels.
DISCIPLINE À L’HONNEUR : LITTÉRATURE ET CONTE
FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS!
LE CONSEIL DE LA CULTURE REMERCIE SES PRÉCIEUX PARTENAIRES QUI ONT RENDU POSSIBLE LA TENUE DE CET ÉVÉNEMENT!
RÉSEAU BIBLIO ATNQ
PRIX DU PUBLIC TVAABITIBI-TÉMISCAMINGUE
remis par RNC MEDIA
Quatre Saint-Germain pour alphonSe DauDet
PRIX RÉALISATIONremis par Lorrainville
BENOIT BEAUDRy GOURD
PRIX MEMBRE HONORIFIQUEremis par le conseil d’administration
du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
FÉLIx BUISSON DESFOSSÉS
PRIX RELÈVEremis par La Fabrique culturelle
de Télé-Québec
SUzANNE DUGRÉ
PRIX TRAVAILLEUR DE L’OMBRE
FRANçOIS JALBERT
PRIX ARTISTE : INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES
remis par les Autobus Maheux
VASSAN
PRIX PETITE COLLECTIVITÉremis par L’Indice bohémien
MARTA SAENz DE LA CALzADA
PRIX CRÉATRICE DE L’ANNÉE EN RÉGION
remis par le Conseil des arts et des lettres du Québec
TC Media – Lucie Charest
Photos : Christine Brezina
PUBLIREPORTAGE
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 29
Vendre?Acheter?
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L’ÉDITIoN RÉGIoNaLE DE La FêTE NaTIoNaLE DU QUÉbEC, C’EsT à amos QUE ça sE féete. // aNDrée-aNNe gUINDON
Le Collectif des Fées en feu nous offre une programmation digne de leur originalité pour l’édition régionale de la Fête nationale du Québec qui se déroulera à Amos le jeudi 23 juin prochain, en invitant les groupes Caravane, Pépé et sa guitare, Lubik ainsi que Les 8 sourcils. Il y en aura pour tous ! Petits, grands, jeunes et moins jeunes. Un volet familial aura lieu comme lors des années précédentes. Pique-nique, amusement, cantine… le tout ponctué de leur habituelle folie !
Rappelons que le Collectif est un organisme sans but lucratif qui regroupe des jeunes impliqués, créatifs et soucieux d’être des acteurs du développement culturel de la région. En bref, ils veulent apporter un vent de fraîcheur moderne et éclectique à l’offre culturelle offerte jusqu’à présent. Leur mission : créer, développer et transmettre la culture sous toutes ses formes et dynamiser la ville, le milieu. Le regroupement crée un effet impressionnant qui attire la curiosité des jeunes et moins jeunes à chaque initiative originale publique qu’il fait. Son mot d’ordre : rassembler tous les jeunes, de 0 à 100 ans !
C’est en réinventant le monde (enfin, ils commencent par leur ville, ensuite leur région et finiront par le monde, comme lors de toutes leurs divagations intellectuelles) que le Collectif s’est donné comme défi de rapatrier l’édition régionale de la Fête nationale du Québec à Amos, « comme dans l’bon vieux temps », mais à saveur d’aujourd’hui. Cette jeune organisation (vieille d’un gros 3 ans) a su gagner de la crédibilité rapidement pour que l’édition régionale lui soit confiée pour juin 2016.
Le nectar autour duquel ils cogitaient devait être très inspirant, car ils nous ont préparé une programmation de jouvence mettant en scène des artistes prometteurs bourrés de talent qui mettront (au sens figuré bien sûr) le feu au chapiteau qui sera érigé sur le magnifique site de l’agora naturel, sur les berges de la belle Harricana, l’agora pouvant accueillir un plus grand nombre de fêtards qu’à leur habituel site, soit directement sur la rue Principale en plein centre-ville.
Pour bien commencer la soirée, le groupe Caravane dégourdira l’ambiance avec son rock francophone qui fut, dès son premier album paru en 2014, nommé à l’ADISQ et au Sirius XM Indie Music Awards. S’ensuivra Pépé et sa guitare qui épatera l’assistance avec sa guitare (ou son ukulélé, selon l’humeur). Parlant d’humeur, si sa musique rythmée vous fera danser, ses textes vous feront assurément rire. Ensuite, les Lasarrois du groupe Lubik viendront rocker l’assistance avec leur énergie plus que contagieuse et enfin, les membres du groupe Les 8 sourcils termineront la soirée en beauté en donnant, comme à leur habitude, tout ce qu’ils ont dans le ventre pour éclater l’auditoire. Le groupe de quatre Témiscamiens, qui transpose son éternel plaisir de jouer de la musique ensemble pour le plus grand plaisir des spectateurs, fera giguer l’assemblée toute la fin de soirée.
Gageons que l’organisation nous réserve quelques surprises ! À suivre ! \\
UNE NoUvELLE bIèRE aU pRoFIT D’UN GRoUpE DE La RÉGIoN aU baRbE bRoUE pUb à vILLE-maRIE // cINDY BOUrQUe
L’hiver dernier, l’équipe du Barbe Broue Pub à Ville-Marie a lancé une nouvelle bière afin d’aider un groupe de musique de la région à financer ses activités. Cette bière est disponible sur place seulement, et pour chaque achat, une partie des sous est remise au groupe.
« La Sandblast est une bière 4,8 % qui ressemble un peu à la Guinness, on ne va pas chercher des notes de café ou de chocolat, c’est une dry fidèle à son style », nous explique Carole Marcoux, l’une des propriétaires de la microbrasserie.
L’idée est venue il y a quelques mois, alors que les membres du groupe Sandblast, origi-naires de Ville-Marie, étaient au pub pour le lancement de leur album. « Les gars nous racontaient qu’ils allaient virer à Montréal pour quatre-vingts dollars pour aller faire un show, ça ne payait même pas l’essence pour s’y rendre. C’est là que l’idée de leur faire une bière est venue », raconte Mme Marcoux. Pour une pinte de Sandblast vendue, les gars ont deux dollars. « On vend la bière un petit peu plus cher, une partie des sous provient donc du client et nous, on va accoter le même montant. »
Une des particularités du Barbe Broue Pub, c’est sa bière qui est brassée sur place. Les installations étant juste à l’arrière, ça permet à Éric Lepage, conjoint de Carole et copropriétaire du pub, d’y brasser la bière. « Pour faire de la bière, il suffit d’avoir la passion et une recette de base, nous avons suivi des formations aussi », explique Mme Marcoux. La Sandblast a donc été pensée et conçue à l’intérieur des murs de l’établissement.
Cette nouvelle bière s’avère un succès selon eux, « étant donné que les gens savent que ça s’en va pour le groupe, tout le monde l’essaye juste pour pouvoir aider les gars, même ceux et celles qui n’aiment pas la bière ».
Le pub fêtera son 1er anniversaire très bientôt et les propriétaires sont extrêmement contents de l’engouement des gens depuis l’ouverture. « Ça va faire un an à la fin juin et honnêtement, je vais vous avouer que c’est au-delà de nos attentes. Le Témiscamingue est petit, alors nous étions pas mal inquiets d’avoir assez de clients pour faire nos frais à la fin du mois et fina-lement, la réponse est juste tellement bonne », ajoute Carole Marcoux, qui souligne aussi la qualité et la fidélité de leur clientèle.
Le Barbe Broue Pub est oui, une belle réussite, mais d’abord et surtout un beau projet de couple : « Nous étions, Éric et moi, tous les deux enseignants et à la base, nous étions agriculteurs et avions une ferme laitière. Pour Éric, c’était devenu difficile de jumeler l’enseignement et les travaux de la ferme, il a dû refuser plusieurs contrats pour cette raison. Je trouvais ça vraiment dommage alors nous cherchions une idée géniale. C’est assis sur mon tracteur dans le champ que je me suis dit : hein !, ce serait très cool de démarrer quelque chose comme une microbrasserie… »
L’invitation est maintenant lancée, longue vie au Barbe Broue Pub à Ville-Marie et à la nouvelle bière Sandblast. \\
30 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
POSTE D’ÉCOUTE
J’Orage poNTEIx
// bERNaRD boULaNGER
L’été 2016 s’annonce musical et tapissé de belles découvertes. L’une d’entre elles est le groupe originaire de Saskatoon Ponteix, qui entre en scène avec un court LP de seulement 4 pièces, mais rempli d’une richesse mélodique. C’est avec une grande sensibilité que les trois membres du groupe marient l’électronique aux instruments plus traditionnels comme le wurlizter, la guitare électrique et la batterie acoustique, et ce, d’une façon très habile. La voix de Mario Lepage est atmosphérique, garnie de réverbération et d’échos riches et vintages. On peut percevoir par moment des influences indie-rock, pop, psychédélique, en passant même par le drum’n’bass. Le tout est enchainé d’une façon originale et intéressante. J’ai particulièrement aimé la créativité de la rythmique saccadée jumelée a une très belle recherche de sonorités de synthétiseurs analogiques qui tapissent l’ensemble de l’album. Ce choix judicieux d’instrumentation et d’arrangement donne vie au LP et nous donne le goût d’en entendre davantage. // 4/5
> soundcloud.com/ponteix/jorage
L’insuLaire jUsTIN sT-pIERRE
// bENoIT sT-pIERRE
Imaginez une journée grise et pluvieuse d’automne à la température un peu plus basse que la moyenne. Vous recherchez un peu de réconfort et de chaleur dans un vêtement molletonné, confortable, qui a une valeur sentimentale. Aussitôt enfilé, un sentiment complet de confort et de bien-être se fait sentir. Eh bien c’est exactement cette impression de douce béatitude que procure le dernier album de Justin St-Pierre sorti en 2015, L’insulaire.
L’album acoustique de style jazz contemporain réchauffe l’âme du mélomane comme la tasse réchauffe les mains de l’amateur de café. L’esprit s’évade dans de profondes pensées au son d’un « fingerstyle » léger et puissant à la fois. St-Pierre maîtrise sa guitare du vibrato de la corde jusqu’à la claque percussive. Ne recherchez plus cette vieille veste de laine que vous portiez lors des journées grises. Réchauffez votre âme et laissez-vous bercer par les mélodies des pistes L’île et Libre Penseur, double coup de cœur de cette album. \\ 4.5/5
> justinst-pierre.com
> justinstpierre.bandcamp.com
L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016 31
Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. l’indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.
TYPO : Bebas Neue BLEU : Pantone 306 U GRIS : Pantone 423 U
.ORG
CALENDRIER CULTURELJUIN 2016Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
CINÉma
un paradis pour tousÉcran libre 23 juinle riftville-marie
CoNTE
le chasseur : la guerre hivernalejusqu’au 2 juinle riftville-marie
DaNsE
un monde de paix studio NomaDanses4 juinThéâtre Télébecval-d’or
ExposITIoN
raconte-moi la tendressesociété des arts Harricanajusqu’au 5 juinCentre d’exposition d’Amos
N’importe quoimichel villeneuvejusqu’au 11 juinConnivence, galerie d’artval-d’or
la question de l’abstractionCollection du musée d’art contemporain de montréaljusqu’au 12 juinCentre d’exposition d’Amos
filiationDaniel st-pierre et Christian Ragijusqu’au 25 juinla fontaine des artsrouyn-noranda
mysticismeCostel Duvaljusqu’au 8 juilletla galerie notre-damelorrainville
clovis, peuple chasseur de caribousjusqu’au 21 aoûtCentre d’exposition de val-d’or
couleurs au fémininCollectif Folles aux pinceaux 9 juin au 2 septembresalle du conseil municipalla sarre
corps à cœurLouis Nicol2 juin au 4 septembreCentre d’art rotaryla sarre
biennale Internationale d’art miniature3 juin au 18 septembregalerie du riftville-marie
far, Foire d’art de Rouyn 10 juin au 18 septembreCentre d’exposition de rouyn-noranda
rétrospectivejusqu’au 23 septembresociété d’histoire et du patrimoine de la région de la sarrela sarre
l’artouche en miniatureRegroupement de l’artouche jusqu’au 23 septembrela galerie notre-damelorrainville
val-d’or hors champjusqu’au 25 septembreville de val-d’or
les femmes pionnières de rouyn-NorandaCorporation de la maison Dumulonjusqu’au 26 septembreCentre d’exposition de rouyn-noranda
parce que l’urbanité est aussi anicinabejusqu’au 27 septembreCentre d’exposition de val-d’or
LITTÉRaTURE
des livres qui font du bien16 juinThéâtre de poche de la sarre
6e vente annuelle de livres17 et 18 juinAréna jacques-laperrièrerouyn-noranda
mUsIQUE
Lancement d’album À l’avenoir Le Carabine10 juin, salle multifonctionnelle du Conservatoire de val-d’or17 juin, la P’tite BouteilleAmos 18 juin, Pub chez gibbrouyn-noranda
12e FGmaT28 mai au 4 juinrouyn-noranda
bob walsh4 juinThéâtre meglabmalartic
marYcee RNC music Night4 juinPresqu’ile du lac osisko
premier vol… musical ! orchestre la bande sonore de Rouyn-Noranda5 juinAuditorium école d’ibervillerouyn-noranda
une bouffée d’airs frais ! Chorale en sol mineur5 juinThéâtre du cuivrerouyn-noranda
les rolks Cabaret régional Hardy Ringuette10 juinThéâtre meglabmalartic
elektra Richard strauss11 juinThéâtre du cuivrerouyn-noranda
THÉÂTRE
parole d’or, silence d’argent16 juinsalle félix-leclercval-d’or
shakespeare in the park : romeo and Juliet19 juin, Amphithéâtre de la presqu’île du lac osiskorouyn-noranda
DIvERs
soirée jalapenos 1, 8, 15 juin la P’tite BouteilleAmos Lancement bière exclusive brassée par Le prospecteur 4 juin la P’tite Bouteille, Amos
Festibière de Rouyn-Noranda9 au 11 juin Presqu’ile du lac osisko
pow-wow pikogan11 et 12 juinPikogan
amalgame17 juinsous-sol de l’églisela morandière
Forum jeunesse abitibi-Témiscamingue 201618 juinuqAT, Campus de val-d’or
Fête Nationale du Québec, spectacle régional23 juinAgora naturelleAmos
journée nationale des autochtones20 juinjardin de l’école saint-joseph, notre-dame-du-nord
Fête Nationale du Québec, spectacle régional23 juinAgora naturel, Amos
Fête Nationale du Québec, preissac24 juinCentre récréatif jacques massé, Preissac
ouverture officielle des marchés publics18 juin, Place de la Coopération et de la Citoyennetérouyn-noranda19 juin, Place Agnico-eagleParc Pierret, val-d’or24 juin, Terrain de la fabriquePalmarolle30 juin, Parc de la CathédraleAmos
32 L’INDICE BOHÉMIEn // JUIN 2016
sportfamille
7 au 10 juilleth2olefestival.com
musique
Osez l’expérience!
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