Le Matin (Paris. 1884)
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Le Matin (Paris. 1884). 1884-1944.
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41e Année– N° 12978
laTEMPÉRATURe "lll|lliEt la baromètre monte et va monter. mali pour
combien de temps? Vent N.-O. & 8..0. -ul ou
faible, plutôt doux, couvert à éclalrcies; gouttes ou
rare bruine. Paris, 765-766, nuit +130, jour +Ho.
La dépression est mer du Nord, –1" Scandinavie,–2" Pologne, 6" Elle sera comblée ou
mer du Nord, +6 Il +7– Berlin-Copenhague,
à .+i" Scandinavie-Islande, Nice. Déprei-tion nouvelle 0. Mande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris t 0., 1
S m.; couvert; visibilité moyenne. Londres-midi et:Paris-Stnusbourg-Kuhr 0., Il 4 m.; mime tempe.
BOULD le FAUB« POISSONNIÈRE, PARIS (IX1) ADRESSE 7ÉUGR.: MATIN-PARIS TÉL. CUT. 03-04, 03-05. 03-06. I5-8B
Mardi 2Septembre 1924
i'« H I E R iniI"«!H|FRANCE. Le comte d'Haussonvllle, de l'Académie
française, est mort Paris.
CHINÉ =' La situation devenant plus menaçante,
Changhal, des mesures de sécurité sont prises par les
marines française et américaine.
GRANDE-BRETAGNE. Le congrès des trade-unionss'est ouvert à Hull.
SUISSE. La V' assemblée de la Société des nationsa tenu, à Genève, sa première séance. M. Dlotta, prési-dent, et Paul Hymans ont lait des discours applaudis.
ITALIt:. M. Mussolini se déclare favorable à la
revision de la Constitution, italienne.
Les nations s'assemblent à Genève
pour la cinquième fois
UNE GRANDE SESSION
QUI EXAMINERA
DE [GRANDS PROBLEMES
La premiére journée
M.MOTTAÉLUPRÉSIDENT
[DENOTREENVOYÉspécial]Genève,1erseptembre. Toutje
mondeestd'accordpouraffirmerquela cinquièmeassembléeplénièredela Sociétédesnations,quia été inau-guréeaujourd'hui,ne ressembleraenrienaux quatreséancesprécédentes.Ce sera, dit-on,une séancedécisive.Noussommesun peublaséssur ceterme,.maisil paraît qu'il faut luiattribueraujourd'hui..toutesa valeur.Unmembredela délégationfrançaise
Vilala. vieoulamortdela Sociétédesnations.Ou.bienelle deviendraquel-que'chosed'extrêmementutileet salu-taire,oubienelleseraappeléeà dispa-
'qu'onse ressenttoutde suiteà Ge-nèvede cettenervositéet qu'ony aitl'impressiond'y êtrearrivédevantleRubicon.
OptimismeCen'est paspar hasardquele pré-
sidentWilsonavaitchoisil'exquisettranquillecadrede Genèvepourl'as-sembléede concordeinternationalequ'il avaitrêvée.Lesgens,ici, sontportésà un sereinoptimismeet onttendanceà tournersubtilementautourdesproblèmesdélicats,à lesatténuer,à les diluerdansdesflotsdesaineetréconfortanteéloquence.Bref, lors-qu'onn'est pasprévenu,onsort con-vaincuquetoutlemondeici estpar-faitementd'accord,car les-applaudis-sements partent indifféremmentdetous les bancset quelquesoitl'ora-teur à la tribune.11
Tel fut aussi lecaractèrede cettepremièreréunion,réunionde pureformeet qui pouvaitfairecroirequed'ores etr déjà les cinquante-quatrenationsavaientscelléun pactede.congratulatidnsmutuelles,car onn'entenditde part et d'autre, et à
4 l'adressedetous,quedesmotsaima-bleset desfélicitations.
De l'agitation,il y en avaitau de-hors, dansla rue. Unefoule'de ba-dauds,plusdensequeles annéespré-cédentes,se pressaitauxportes.11yavait un peu plus de gendarmeset.beaucoupplus de photographesetd'opérateurs de cinématographie.Maisà l'intérieur,danscegrandhan-gar fait de boiseriesmarronnàtrcs,ompressionn'éde sobres laideurs,c'était le calmeplat.
Evidemment^deprimeabord,quandon n'y est pas.accoutumé,onest unpeu saisi, voire ému, d'apercevoirpar exemplele grandet sévèreHon-grois, le comteApponyi,serrer lamain à M. VintilaBratiano,minis-tre roumain,ou bien M. Benèssa-luer amicalementle représentantdel'Autriche.Cespectacled'ancienseu-nemisréunissousle mêmetoit,dansune atmosphèrede quiète indiffé-rence,n'est pas sansgrandeur.Maison n'a pas le tempsde s'y attardercar aussitôtcommencel'exécutionduprogrammeppévudans §a sévéritéprotocolaire.MLIlymans,,premierdé-léguébelge et présidentdu conseilexécutifdela Sociétédesnations,re-traceentermes*pondérésl'oeuvreac-compliepar la société.
Et c'est tout.pourla matinée.
Le cinquième président
Dans l'après-midi, M. Hymans de-
mande à l'assemblée de procéder à
l'élection de son cinquième président.Aucune candidature n'est
posée, au-
cune discussion n'est (entamée, l'af-
faire est réglée d'avance'et de longuedate. Dès le matin, les journaux '10-
caux ont paru avec le portrait de
;'M. Motta. Aussi le conseiller fédé-
ral, premier délégué de la oU'ssa à
l'assemblée, recueille-t-il 45 voix sur
47 votants. Des deux voix « contre Ill'une émanait évidemment de lui-
même et l'autre d'un mystérieux en-
nemi de la Suisse qu'ont n'a pas
réussi, jusqu'à présent, à dépister.
'Aux applaudissements de i'assem-
blée, M. Hymans a prodamé le ré-
sultat du vote, insistant sur le fait
que les nations réunies avaient tenu
ainsi à honorer la personnalité de M.
Motta et la Suisse, pays symbolisant
les traditions libérales -et démoerati-
quesM. Motta a remercié en retenant
surtout l'hommage rendu à son: pays.
Là-dessus on s'attarda quelque peu
pour permettre aux photographes
d'opérer à leur aise et la salle se vida
lentement.
Pour bien des auditeurs discrets, il
ne s'élait donc rien passé du tout.
C'est une erreur: C"est à dessein que
;e ne vous ai pas résumé les discours
'de MM. Hymans et Motta pour pou-
voir détacher, en concluant, de la pro-se conventionnelle et protocolaire les
quelques passages vraiment impor-
tants et qui ont fait courir dans l'as-
semblée un léger frémissement.
Désarmement moral d'abord
Ce n'étaient plus des applaudisse-ments de pure forme que souleva
cette péroraison de M. Hymans
Je revietzs à la question du désar-
mement et du projet de pacte d'assis-
talzce mutuelle.. On s'en rappelle l'ori-
gine. Souvenez-vous, messieurs, de
l'impression profonde que produisit,il y a deux ans, dans une de nos cgm-missions et à l'assemblée, l'accord quis'établit endre M. Henry (le Jauvenetl
etlord Robert Cecil sur ? principe
d'une politique de garantie mutuelle.
En des discours émouvants, ils évo-
'guèrent les dangers que la proclama-tioù de la paix avait laissé traînerderrière elles, ,la grande pitié des ré-
gions dévastées, .la nécessité dejus.
tes réparations, la perturbation pro-
fonde de la vie économique, la men-
talité de guerrc qui continuait à en-
fiévrer les esprits. Ils démontrèrezn
Le palais de la Héformation, à. Genève, où siègent les assemblées
de la Société des nations. En médaillon, M. Motta, élu président de la
cinquième assemblée.
que le désarmement matériel exigeaitcomme condition préalable le désar-
mement moral, et qu'on ne pourraitréaliser le désarmement môral que'dans une atmosphère de sécurité.
De même, c'est avec une atten-
tion soutenue que l'assemblée suivit
M. Motta lorsqu'il ajouta à ses for-
mules de remerciements polis ces
quelques mots
Messieurs, nous en arrivons tousà reconnattre la nécessité de l'arbi-
trage.
Nous voilà 'donc arrivés au coeur
du problème, cœur bien enveloppemais qui bat tout de même violem-
ment. Nous savons maintenant quela cinquième assemblée de la Société
des nations s'est réunie pour dissu
ter, non, pour aboutir, datis la ques-tion du pacte d'assistance mutuelle,de sécurité, de garantie. Le conseil
de la Société des nations a eu le
LA MISE A EXECUTION DU PLAN DAWES
La commission des réparationsa
procédé
à la"première
constatation"
Pour que la commission des répa-
rations .pût procéder à la «. premièreconstatation » de la mise à exécu-
tion du plan Dawes, il fallait 1° queles lois organiques fussent vgtées
par le Reichstag et promulguées parle Reich; 2° que l'agent de paye-
ments des réparations fût nommé.
On sait que, dès samedi dernier,
cette seconde condition a été satis-
faite. M. Owen D. Young a -été dési-
gné comme agent de payements.
Comme, d'autre part, la C.D.R. a
été informée officiellement, hier ma-
tin, que le gouvernement du Reich
avait promulgué les lois votées parle Reichstag, elle a été. en mesure,les deux conditions étant remplies,
de procéder, hier après-midi, à la
première constatation Il.
Donc, partir de cette 'date,
ler septembre, commencent à courir
les délai% fixés pour l'évacuation
économique et fiscale de !a" Ruhr et de
la Rhénanie. Dans un délai de trente-
cinq jours, soit le 5 octobre, la
commission des réparations devra
« constater » le rétablissement de
l'unité économique et fiscale de la
Ruhr et de la Rhénanie. Ce sera la
« deuxième constatation n. Aussitôt
après, les chemins de fer du Reich
seront transférés à la nouvelle com-
pagnie.
Aujourd'hui la commission des ré-
parations prendra contact avec M.
Owen D. Young, agent de payementsdes réparations, qui part demain pourBerlin avec M. Mac Fadycan, com
missaire aux revenus gages.
LES PASSAGES A NIVÈAU AMÉRICAINS
Nous avons dit que les passages à niveau, en Amérique, n'étaient gardés
par aucune barrière seuls des affiches ou des poteaux indicateurs préviennent
les automobilistes qu'ils vont avoir à traverser une voie ferrée et qu'il y a
danger.
Mais; par exempt, les affiches sont de taille et elles sont intelligemment
comprises. Nous reproduisons, dans le dessin ci-dessus. les affiches-placards
que le New-York Central (un des plus importants réseaux des Etats-Unis) a
fait apposer près de tous ses passages à niveau. C'est un panneau ayant envi-
ron six mètres de hauteur sur neuf mètres de largeur une locomotive énorme,
monstrueuse, toute noire, s'y détache sur fond clair on voit, en quelque sorte,cette locomotive avancer sur soi au-dessus de la locomotive, un mot gigan-
tesque tire l'oeil': a ATTENDEZ » (WaIT) il. est suivi d'un avertissement plus
petit « You may lose » (Vous pourriez perdre-)Le panneau est posé au bord même 3e la route, à environ cent mètres du
passage à niveau. Il est impossible que l'automobiliste ne le voiepas.
Et sa
rétme est frappée par l'image tertifiante de la grosse locomotive notre repro-
dqction fidèle de la vraie locomotive, qui menace cent mètres plus loin de
broyer son auto.
Le New-York Central a pu constater que, depuis qu'il avait fait poserces panneaux. les accidents, qui n'étaient pas très nombreux aux
passages à
ntiveau, avaient encore diminué de 50%.
courage 'de poser la question aux
gouvernements. Il leur a dit Voit
mon prôjet de pacte, le voulez
vous? » Ila ,oblenu 27 réponses
18 oui et 9 non.'-
Il y a malheureusement parmi les
non celui de l'Angleterre. La questionest aujourd'hui posée d'une telle fa-
çon qu'il n'y aura plus moyen de
tourner autour du pot n. Il faudra
donc aboutir. Il faudra sauver quel-
que chose. La France soutiendra lè
projet du conseil l'Angleterre en pro-
posera probablement un autre.
'Jeudi ou vendredi, on s'affrontera
et on tombera peut-être d'accord. Et
cet accord, si accord il y a, ne sera
vraiment pas ordinaire, car il sera
conclu au sein d'une assemblée qui
compte dix-huit,ministres des affaires
étrangères en exercice et bon nom-
bre de chefs de gouvernement.
Henry de Korab
En arrivant à Berlin M. Owen D.
Young doit trouver, inscrite à son
compte, Ja somme de 20 millions de
ment du Reich, et qui a dû être obli-
gatoirement effectuée hier, é'est-à-
dire à la date de la le première cons-
tatation n. Le 10 septembre, le Reich
effectuera un second versement de
20 millions' de marks-or, puis le 20
un troisième versement qui complote-ra la mensualité prévue.
De notre côté nous devrons verser à
l'agent de payements, et cela à partirde la u première constatation n les
perceptions douanières appliquées dé-
sormais suivant la législation et les
tarifs du Reich, ainsi que les béné-
fices nets de la régie franco-belge,sauf une retenue mensuelle de 2 mil-
lions de marks-or, destinée à couvrir
les frais de perception de la périodetransitoire (soit du 1er septembre au
5 octobre 1924, date de la seconde
constatation).
Comme M. Owen D. Young doit
fixer les versements ultérieurs du
Reich on voitque
sa présence à Ber-
lin est immédiatement nécessaire.
Maintenant, en ce qui concerne
l'évacuation militaire de la zone de
Dortmund à Harde, prévue par la
lettre adressée le 16 août dernier, parMM. Herriot et Theunis au chance-
lier Marx, le général Dégoutte va ré-
gler les mesures d'évacuation mili-
taire de la zone en question sur le
processus de l'évacuation économi-
que.
les coûteuses. erreurs
Elle vend, sans rectifier le
prix,.des cigarettes Maryland
dans des étuis de cigarettes
Levant.
Avant-hier soir, un de nos collabora-
teurs achetait, dans un bureau de tabac
du boulevard du Montparnasse,un étui
de cigarettes Gauloises Levait,au prix
marquéde 2 fr. 20. En arrivant au
Matin, il nous faisait constater que,si l'étui était bien Levant, les cigaret-tes étaient du plus, pur Maryland
et
estampillées comme telles. Ces derniè-
res ne coûtant que 1 fr. larégie
l'avait ainsi frustré de 50 centimes,
Invité à renouveler, hier, cette fA-
cheuse expérience, il est retourné au
ir.ême endroit et a acheté les mêmes
'cigarettes. Mais, ouvrant • l'étûi devant
le buraliste, il a pu faire constater parcelui-ci un dol aussi flagrant que ce-
lui de la veille.
J'aurais mauvaise grâce, à tontes-
ter que je vous ai volé et que je vous
vole, hii déclara l'excellent homme.
Et, le voisinage de la gare- Montpar-
nasse forçant mon débit le samedi et
le dimanche, je suis même obligé de
convenir que j'ai dû abuser de la con-
fiance d'un nombre assez considérablede fumeurs.'
Vous trouvez cela naturel?
,,Ce n'est; 'j^S^^e^mot. JVlais les
étuis sont bandes de
garantie qui m'interdisent tout con-
trôle de la marchandise. Et, ma foi,
comme je paie a la régie les prix
marqués, si vous! revenez, tantôt, m'a.
cheter d'autres cigarettes, malgré tout
mon désir de ne pas vous flouer, jevous vendrai cyniquement, du Mary-
land pour du Levant, toujours et
quand même au prix de ce dernier,
ce qui est d'ailleurs fort 'déplaisant
pour un honnête homme.
Désarmé par tant de franchise, no*
tre collaborateur ne crût pas devoir
insister. Mais. ambitieux d'être volé
plus avant,, il entreprit un voyage
d'études en rive gauche. Il eut la mau-
vaise fortune, pour un acheteur, mais
la bonne fortune, pour un lournaliste,
d'acquérir de nouveaux étuis fraudu-
leux.
Curieuses révélations
Toujours dans le 6' arrondissement,un buraliste qui le. pria à quelque dis-
crétion, afin de ne pas encourir des
représailles officielles qui sont de
mode, paraît-il. lui fournit, à défaut
d'excuses, de curieuses révélations:
Depuis. deux mois environ, dit-il,
le public ayant fait bon accueil aux
Gauloises Maryland, qui ne sont pasles infumables baguettes de tambour
,que la -régie vendéen, paquets cylin-
driques ou rëcïang'uliïiïès," la, manufac-
ture qui ne fabnque pourtant- pas en
assez grande quantité pour répondreà nos demandes, s'est trouvée démunie
d'emballages. Elle a logé, alors, les
Maryland dans des étuis de-Levant,,enrectifiant le prix marqué.
En réctifiant! Vous en avez de
bonnes Je ne me promène que de-
puis deux heures et je me suis fait
« arranger » de dix fois 5o céntimes 1
Hélas monsieur, la régie r.ectifie
ou ne rectifie pas, tout juste comme
elle fabrique ou ne fabrique pas, C'est
selon l'inspiration du moment. Le pu-blic Sssene de dures vérités au bura-
liste qui n'en peut mais, et néglige de
se retourner contre l'Etat qui se dit
irresponsable en matière de tabac com-
me en matière de télégraphie et d'im-
pôts. Je neme pose pas en adversaire
du monopole nt en dragon de vertu,mais si le., petits commerçant? s'amu-
saient à ce jeu-là, ça compliquerai
bigrement la crise du bâtiment.
La crise du.
.bâtiment, monsieur! Car les en-
trepreneurs passeraient leur temps à
agrandir les prisons, pardi!
Vous êtes narquois 1
Olif pas plus*que vous n'êtes phi-
losophe, malheureusement, conclut le
buraliste, Au dixième paquet de ciga-rettes truqué, uniFrançais Moyen est
dressé. C'est un homme qui ne réagit
plus. Il sait qu'il 'ne faut pas résister
à la fatalité, quand elle sévit sous la
forme des pouvoirs publics. Vous,monsieur, votre article fait, vous atten-
drez les événements. Mais moi, je con-
tinuerai à vendre 2 fr. 20 des cigaret-tes de 1 fr. 70 et, somme de juste, à
être traité de bandit par les fumeurs
exaspérés. Et ce n'est pas drôle du tout
de passer pour un commerçant véreux,
quand on n'est que l'agent d'une admi.
nistration qui exagère la négligence et
le mépristotal du public
PROPOS D'UN PARISIEN
La déroute de nos routes
Je viens de faire 2.000 kilomètres
de routes de France, nationales, dé-
partementales et communales, et jecrois être poli avec la vérité,- en affir-
mant que nos routes sont en bien
mauvais chemin. Elles n'existeront
bientôt plus. Elles ne sont plus qu'un
trou si quelques belles voies font
exception à la règle, c'est, pour les
autres, afin de mieux faire valoir leur
non-valeur. Et, partout, la circulation
routière augmente partout le che-
min de terre gagne sur le chemin de
Comme dit l'autre ça ne peut plus
dures eequi^signifie, entre nous,
que ça va durer encore. Il faut qu'ontrouve un remède. D'aucuns qui s'yentendent, croient l'avoir trouvé un
Office national des routes, une insti-
tution qui régirait tous nos chemins
essentiels, avec ses ressources auto-
nomes, son budget spécial.La route est un outil. On ne peut
plus se passer, de nos jours, d'un
bon outillage. Et les faits sont chants.
Les moyens employés de nos jours
pour établir le sol roulant font fail-
lite. Le symbole de cette carence est
représenté par l'héritier des Danaï-
des, le malheureux cantonnier qui,sur le bord des chemins, ramasse un,
peude saleté qu'il tasse dans un
trou, attend que passe un camion de
six tonnes qui enlève la saleté du
trou, et remet ensuite la saleté dans
le trou, 1
Je ne sais si l'Office national des
routes fera mieux mais que risque-t-on d'essayer ? Il ne pourra pas
Louis Forest
La politique anglaise
d'émigration
Des 75.456 émigrants par-
tis eu 1923 pour les Domi-
nions, 45.804 se rendirent au
Canada.
En 1918, au lendemain de l'armis-
tice, les, économistes anglais, firent
avue..iàtupeur lés deux constatations
suivantes en dépit des pertes
qu'elle avait subies pendant la guer-re lu population de la Grande-Bre-
tagne augmentait, trop rapidement2° bien .qu'il y eût à t'époque plusd'un million de chômeurs inscrits, il
y avait autant d'ouvriers au travail
qu'en 1914. •
C'est pour prévenir cette menacede surpopulation que la cabinet Bald-
win fit voter en mai 1922 l'Empireseulement act, ou acte d'établisse-ment des émigrants dont le but est
d'encourager, en plein accord aveéles Dominions, l'émigration vers les
grands espaces libres de l'empiredont lifs ressources naturelles sontil peine entamées ». Des fonds consi-
dérables, 1. st. pendant la lre
année et 3 millioits ensuitependant 14
ans étaient destinés à équiper l'émi-
grant et àpayer ses frais de voyage
et de premier établissement.Le Times vient de publier des sta-
ti-tiques fort intéressantes, qui dé-
montrent le.développement du mou-vement d'émigration.
En 1921, 50.983 sujets de Sa Ma-
jesté britannique avaient abandonné
la mère patrie. En 1923, le nombre
des émigrants s'élève à 75.456, ce
qui constitue une augmentation ap-
préciable.C'est surtout vers \w Canada que
se dirigent ces nouveaux « piton-niers », 45.804 d'entre eux son! partisen 1923 pour la « prairie » (territoires
agricoles de l'ouest du Canada), où
la main-d'œuvre fait défaut. Les vil-
les se montrent moins accueillantes,
puisqu'elles ne connaissent qu'unecrise et c'est, naturellement, celle des
« servantes ».
Vers l'Australie, le mouvement
d'émigration est moins important.
Cela tient, selon le Times, au plus
grand éloignement de ce « Domi-
nion ». Même ceux qui partent sans
espoir de retour ont besoin de se sen-
tir le plus près possible- de chez
eux ». Tant il est vrai que l'éloigne-ment et l'isolement joueront toujourscontre l'émigration.
L'isolement surtout. Doit-on s'éton-
ner, en effet, du petit nombre d'émi-
grantes » qui fuient .vers les paysneufs. S'il augmente progressivement
(6.000 de plus entre 1921 et 1923), il
ne prendra une proportion raisonna-
ble, écrit -le Times, que le, jour où
l'on organisera surune grande
échel-
le les départs, à deux ou,en groupesentiers.
Peut-on demander à la femme 'de
subir isolément les épreuves qu'a dé-
crites avec tant de force Rudyard
Kipling dans son ouvrage From sea
to sea (d'une mer à l'autre) ?
LES INCENDIES DE FORETS
Un dirigeable surveille
les bois du Sud-Est
TOULON, 1er septembre. Télégr.Matin. A la suite des nombreuxincehdies de forêts qui, la semaine
dernière, ont provoqué de graves dé-
gâts, notamment à Notre-Dame-du-Fe-
nouillet et au Muy, le dirigeableA. T. 19, du centre de Cuers-Pierrefeu,a opéré une sortie de surveillance, Ilsa survolé la région des Maures et del'Estérel pour signifier, le cas échéant,les nouveaux foyers d'incendie.
ÉPINARD
est encore battu
Dans sa premlère course
sur le sol américain, il subit un échec
r hot. Matin,
Epinard, son jockey et son chien
I;e résultat de la première épreuvedans laquelle Epinard, le poulain de
M. Pierre Wertheimer, se mesurait
avec les meilleurs chevaux améri-
cains était impatiemment attendu.
Une foule énorme se pressait à Bel-
mont-Park, l'hippodrome qui est aux
portes de New-York, et sur la pisteduquel la rencontre avait lieu. Le
prince de Galles assistait à la réunion.
La course a été vivement disputéeet Epinard a vaillamment défendu sa
chance, mais soit que la configura-tion de la piste n'ait pas convenu au
fils de Badajpz qui éprouve quelquedifficulté à tourner à gauche, soit
pour toute autre raison, il a succom-bé. Tout en battant les adversaires
tels que Zev en particulier qu'on lui
opposait surtout, il a dû s'incliner
devant la supériorité de Wise Coun-
sellor* qui a couvert le 1.200 mètres
de la course dans le temps tout il. fait
remarquable de l' 11" 4/5.
Epinard était parti favori à 3/1.
LE TOUR DU MONDEAERIEW NUMERO 1
Les aviateurs Labrador
ont déjà parcouru 84.500 kilomètres
II leur reste encore à <* voler 6.500 kilomètres
pour boucler le circuit duglobe
Le pointillé indique le chemin restant à e{[ectuer. 4..J
Nous avons annoncé hier que, par-tis d'Ivigtut (Groenland), les avia-
teurs américains effectuant le tour du
monde, le major Lowell Smith et le
lieutenant Erick Nelson, avaient
amvri à Indian-Harbor (Labrador).Voilà donc terminée la traversée de
l'Attantique, commencée de Hull à la
fin du mois de juillet dernier. On se
souvient que Lowell Smith, Erick
Nelson et Leigh Wade quittèrent Hull
à bord de leurs appareils munis de
flotteurs et se rendirent d'abord aux
lies Orcades.
Puis ils quittèrent les Iles Orcades.
Smith et Nelson arrivèrent en Islande,à "Horria Fjord, mais Wade aban-
donna son appareil en mer, près de
l'archipel Feroë, par suite d'une
panne.
Après s'être rendus de Horna Fjord'à Reykjavik, capitale de l'Islande, ]e
majfir Smith et le lieutenant Nelson
durent attendre plus de trois semai-
nes pour que, le port d'Angmagsalik
(Groenland) étant bloqué par ies gla-ces qui avaient fait leur apparition
plus tôt que de coutume, une station
d'amérissage fût préparée à Frede-
riksdal (sud du Groenland, près du
cap Farewell).
Malgré la difficulté du parcours, ils
franchirent le bras de mer de 1.300
kilomètres environ sans incident, tan,
dis que l'aviateur italien Locatelli,
parti en même temps qu'eux de Reyk-
javik, dépassait légèrement Frede-
riksdal, était victime en pleine mer
diuoe. panne dg
LES FRANCS
qui avalentété perdasdansun taxi
sontretrouvés
Les valenrs ont été rapportées
par le chauffeur
Le Matin relatait hier la disparition
survenue samedi, due d'Amsterdam,
d'un taxi dans lequel M. Vimont-Vi-
cary, industriel, avait laissé momen-
tanément deux serviettes bourrées de
documents et contenant des valeurs,
non négociables d'ailleurs, mais re-
présentant pour leur propriétaire une
somme de 500.000 francs.
Alors que M. Vimont-Vicary faisait
rechercher partoutle chauffeur du
taxi, celui-ci, M. Taxil, demeurant,
26, rue Duperré, rapportait, lui-même
les précieuses serviettes au bureau des
objets trouvés, où le propriétaire, fort
heureux, est venu, hier matin en pren-
dre possession.
Mais, pour M. Vimont-Vicary, deux
points restent obscurs. Pourquoi le
chauffeur est-il parti sans réclamer
la somme inscrite aucompteur Pour-
quoi a-t-il refusé, au moment où un
agent l'invitaità aller stationner plus
loin, de donner un bulletin portant le
numéro de son taxi, qui lm était ré-
clamé parle portier de l'hôtel où
s'était arrêté son client
M. Vimont-Vicary nous a en effet
déclaré
Samedi, plusieurs visites d'affai-
res m'avaient obligé à me munir de
documents représentant pour, moi une
très grosse valeur. J'avais pris place
dans un taxi, en compagnie de M. Fé-
lix Horsten, mon directeur commercial,
quand un rendez-vous avec un client,
venu spécialement du Havre pour me
voir, me força à m'arrëter a l'hôtel,
18, rue d'Amsterdam, où il était des-
oendu.
En quittant la voiture, je recomman-
dai «u chauffeur de bien surveiller les
serviettes où étaient entérinées mes
valeurs. Par surcroît de précautions,
je chargeai le"portier de l'hotei « d'a-
voir ]!oeil sur le taxi.
Lorsqu'un moment plus tard, une de-
mi-heure tout au Dlus, j'eus terminé
avec mon client du Havre, je quittai
l'hôtel et constatai alors ia disparition
du chauffeur: Je ne m'explique pas
encore pour quelles raisons celui-ci ne
m'a pas attendu comme il aurait dû
le faire.
La version du chauffeur
En l'absence de M. Taxil, sa femme,
que nous avons vue, nous a fourni,
au nom du chauffeur, les explications
suivantes
Mon mari Ignorait, au moment
où il s'est éloigné de la rue d'Amster-
dam,, que deux serviettes, dont l'une
contenait pour cinq cent mille francs
de valeurs, avaient été laissées en dé-
pôt dans sa voiture.
Pourtant Ni-, Vicary en aurait aver.
ti le chauffeur, lorsqu'il laissa la voi-
ture devant ,un hôtel de la rue d'Am-
sterdam. De plus, le portier de l'hô-
tel aurait réclamé au chauffeur son
numéro.
Le portier n'a rien demandé àM. Taxil. Un agent vint faire circuler
la voiture qui alla se Tanger quelquesmètres plus loin. Ne voyant pas reve-nir son client, M. Taxil remit son
compteur au point mort et alla station-ner avenue de Messine. Là, il s'aperçut
de la présence des deux serviettes qu'ils'empressa <i'aller déposer aux objetstrouvés, à la préfecture de police.
EN CINQUIEME PAGE:
Les Mille et un Matins LEs femmes in-COMPRISES, par Charles-Henri Hirsch.
était retrouvé sain et sauf par'ies ri5a>rins aiiiéricains après quatre jours dorecherches.
Après s'être rendus A la M39
d'Ivigtut (côte occidentale. du GroefJf
land), mieux protégé des glaceà>Smith et Nelson changèrent les mo-teurs de leurs appareils révisés afinde clore le dernier chapitre de la tra-
versée de l'Atlantique par le voyageGroenland-Labrador, d'Ivigtut à liî^dian
Harbor, représentant un par-cours de 900 kilomètres.
•
A Indian Harbor, les vaillants pi-lotes furent rejoints, par le croiseurRichmond et le torpilleur Lawrence..Ils y trouvèrent le ravitaillement né-cessaire en essence et en huile pourcontinuer leur route. x <•
Smith et Nelson ne s'attarderont
pas à Indian Harbor. Ils ont hat«de quitter le Labrador pour atteinâisêBoston par ferre-Neuve et Pictoa
(Nouvelle-Ecosse). La distance de
Indian Harbor a Boston est d'envi-ron 2.700 kilomètres.
Rappelons que, partis le 17 mars. deLos Angeles, les aviateurs se trouvè-rent successivement à Dutch-Haroof
(Alaska) le 19 avril, à Tokio le 22 mai,à Paris le 14 juillet.
La distance parcourue à 'ce jour
peut être évaluée à 34.500 kilomètres.Pour boucler le circuit du globe,- parBoston, Washington, Chicago jusqueSeattle-terminus, il reste encore aux
vaillants aviateurs à parcourir 6.5UO
kilomètres environ.
LAHAUSSEDUBAROMÈTREf
est le présaged'un tempsmeilleur
pour aujourd'hui
Oui. mais de quoi demain
sera-Mi fait ?
La météorologie, en ce moment, estvraiment à l'épreuve et jamais la pré-vision à longue échéance n'a été plusdésirée et plus désirable. Mais, il y aun mais, elle n'existe pas. Seule, la
prévision à 24 heures, et des varia-tions barométriques, et des varia.
tions de température, et du beau etdu mauvais temps, et de la force etde la direction des vents, mérite laconfiance''et du public et des savantes.
Quoi qu'on puisse dire, la sciencedu temps, qui depuis 1886 sait prevoirles nuages et depuis 1890 les varia-tions barométriques découvertes
qui caractérisent l'école française,dont le monde entier suit l'enseignement a réalisé des progrès déci-sifs,
Mais, au fait, ce n'est pas le tempsd'aujourd'hui qui embarrasse lahausse du baromètre fait prévoir unevéritable amélioration. Comme hier,seule un peu de brunie est possible
par un ciel très nuageux, s'éclaircis-sant. La pluie .;n'est il redoutersur aucun point de la France. LeMidi reste au beau fixe, comme dansla plupart des journées de ce mois
d'août, si terriblement mauvais dansle Nord et l'Est de la Franec. Le.pca.blême, vise la journée de demain. On
peut dire que les chances de beau âtde mauvais temps sont à peu prèségales et seules, les observations dece matin 2 seDtetnbre, pourront lixerle temps du 3. La certitude n'existaque pour la moitié privilégiée de laFrance les régions du Sud, assuréesde beau temps pour* plusieurs jours.
Gabriel Guilberr,Directeur des services
meuoraloaianexdu Matin
Les meurtrier
qui s'ignorent
Le danger de contagion
queprésentent
les porteurs inconscients de germaspeut être combattu
par des enquêtes sanitaires
[Le docteur Henri Godlewskt estun spéciadiste des maladies éj>idè-miqûes contagieuses qu'il (tu (liadans les laboratoires dePasteur. Chargé, pendantd'enquêtes sanitaires* il a conti-nué ses recherches et, parani lesnombreux exemples de côntamina-tions miiiiïrieuses, il a choiti lèsexemptés typiques qu'il nous st-gnale dans l'article ci-dessoüs.]
La propagation des maladies conta-
gieuses, dues au contact des mains
souillées, est un danger public, dontle Matin a souvent entretenu ses lec-leurs.
Pour lutter contre ce danger, il faut,évidemment, engager tout le monde àse laver les mains avant de toucherà des aliments, mais en outre il estun moyen rarement mis en œuvre,
l'enquête épidémiologique. Son butest de dépister le responsable d'un
foyer de contagion et de le mettrehors d'état de nuire.
Deux exemples démontrent son et.
ficacité
L'été dernieft plusieurs familles
2 .LE MATIN2-9-24
nombreuses cinquante-deux per-
sonnes passaient les vacances sous
le*même toit maternel. Une épidémie
grave de fièvre paratyphoïde survint.
De juillet à septembre, on compta
quatre cas dans cette seule maison,
sans qu'il en survint un seul autre
dans le pays environnant, alimenté
par la même eau.
L'enquête conduisit à penser qu'un
porteur de germes humain existait
dans la maison. Pour le découvrir,
on procéda chez tous.les hôtes pré-sents à l'analyse de la flore intestins-
le et le laboratoire donnait rapide-
ment cette réponse tout le monde
est sain,. sauf. la cuisinière 1
-Elle seule était donc porteusesans le savoir du germe pathogène
(un bacille Jffitratyphique B), le mt.
crobe en' cause dans cette épidémie.
Cette domestique avait eu une « ne-
vre intestinale quatre ans plus tôt
est depuis elle était sujette deux fais
par mois environ à des crises quali
fiées d'entérite banale. A l'occasion
de chacune de ces crises, la fréquence
de souillure des aliments par ses
doigts était singulièrement accrue, il
est aisé* de le comprendre.
Le porteur negermes aepiste nu
isolé et la contagion familiale cessa
immédiatement et définitivement.
Le second exemple, non moins ty-
pique, est choisi parmi ceux observés
en collaboration, avec mon maître
Louste-:
Dans un-village de 600 habitants.
une épidémie de dysenterie venait de
faire en quinze jours vingt-cinq vic-
tune;
En quelques heures, une enquête
êpidémiologique nous permit de dé-
pister le seul responsable de la géné-
ralisation, à toute une population de
cette épidémie grave.
L'enquête révéla, en effet, que le
prefnier malade avait été un soldat,
venu en permissionau 15 août d'un'
camp où débutait alors une épidémie
'de dysenterie.
Militaire, femme, enfants dont
l'un mourut furent atteints suc-
cessivement les voisins immédiats
suivirent, puis, brusquement, l'épi-
démie, jusque-là confinée, diffusa aux
quatre coins du village, jusque dans
la campagne, affectant même un
cloître.
En délimitant le foyer initial for-
mé en bloc de logements; on décou-
vrit la maison du boulanger, le
seul 'boulanger du villoge, contami-
né par le militaire, ayant les mêmes
« communs nque lui 1
Ce boulanger avait été atteint de
Dysenterieimmédiatement avant la
diffusion de l'épidémie. à ses clients.
;I1 a suffi d'obtenir de ce commer-
çant-- après lui avoir fait compren.
dre sa responsabilité l'usage du
savonnage des mains avant de tou-
cher à sa marchandise, pour cons-
tater, par cette seuls et simple me-
sure, la fin de l'épidémie la même
semaine on n'enregistrait plus de
cas nouveau.
On conçoit sans peine après ces
3eux exemples l'utilité d'enquêtes
méthodiques. Il est regrettable qu'ilsoit rarement procédé ainsi l'ab-
sence d'enquête à Téclosion d'un
foyer épidémique est une cause "d'ex-
pansion rapide de la contagion et de
ses dangers.
Docteur Henri Godlewskl.
Août a détenu
le record de la pluie
,'A l'observatoire Flammarion, de
Juyisy, on enregistrait hier soir un
record peu enviable celui de la pluie
pour le mois d'août, .dans la région
parisienne.En effet, jamais il n'a tant plu de-
puis En août 1922, on avait noté
au' pluviomètre un niveau de 88 mil-I
limètres, et c'était déjà énorme, si
l'on considère que ce -chiffre repré-sente la hauteur de la nappe d'eau
qui recouvrirait le département si
elle' s'accumulait sur place. Or, hier,dernier jour du mois, la couche d'eau
est parvenue au 92° millimètre.
L'agent des paiements, M. Owen Young
est attendu jeudi à Berlin
Berlin, 1er septembre. D'aprèsla Gazette de Bertin à naidi, M. Owen
Young est attendu jeudi à Berlin.
Un fonctionnaire de la commission
des transferts, M. Fraser, est déjàarrivé à Berlin et a pris contact avec
les milieux officiels allemands.
LE PROCES DE WIESBADEN
Wiesbaden, 1er septembre. Les
vingt-deux communistes accusés de
propagande antimilitariste, dont le
procès a été ajourné par le. conseil de
guerre du 303 corps d'armée, à Wies-
baden, le 28 août, ont été mis en li-
berté provisoire, hier, par ordre du
général Nollet, ministre de la guerre.
Le gouvernement allemand
remplace le général Strempel
Le gouvernement allemand vient
'de faire connaître officiellement quele général major von Pawelz, chef
d'état-major du Gruppen Komman-
tio n" 1, a été nommé en remplace-ment du généralleutnant Strempelrelevé de ses fonctions de représen-
tant qualifié du gouvernement alle-
mana auprès de la commission mi-
litaire interalliée de contrôle.
12. Feuilleton du MATIN du 2 sept. 1924
LES BffiAfJX YGUX
ZZFïOMAN PAR=
eugéne SAILLARD
VI
.JSînsi se retrouva-t-elle une fois encore
'dans le cabinet de M. Le Bruman, assise
dans le fauteuil du défunt.
L'ancien valet avait, sans attendre, ap-
porté un plateau sur lequel étaient, placés
deux verres, une bouteille de vin blanc très
yreux, et deux paquets de gâteaux secs.
Vautre jour, dit-il, j'avais des éclairs
frais et d'excellentes friandises. Vous me
surpreniez à l'improviste, il faut m'excuser.
Fanny le laissait servir. Les amabilités
inattendues de César Tostain l'intriguaient.
Elle attendait de le voir venir pour ripos-ter selon l'attaque.
En silence elle croqua des madeleines et
'des macarons comme une petite fille sageet un peu gourmande en visite chez une
dame qu'elle ne connalt pas beaucoup, ac-
cepta de l'anjou qui était exquis.
Tostain neparaissait occupé que ae la
servir, d'exprimer sa joie de ta revoir et
de lui faire apprécier les qualités du vin.
La jeune fille hochait la tête, répondait
par monosyllabes, souriait et semblait par-faitement heureuse dans cet intérieur cal-
me où, malgré la bruine du dehors, des
perles ensoleillées montaient sans fin du
fond des coupes.La comédie ne pouvait se prolonger.
ltadnettoo et reproduction Interdites POlIr ton tut,bj £sg«B4 aUllard,
LE COMTE D'HAUSSONVILLE
EST MORT
Le comte d'Haussonville, membre
de l'Académie française, est mort à
l'âge de 81 ans, hier, à 9 heures, dans
son notei, o, rue
de Constantine, à
Paris.
Le célèbre his-
torien était doué
d'une constitution
robuste et n'était
atteint d'aucune
infirmité. Cepen-
dant, sa faiblesse,
conséquence d e
son grand âge,était depuis quel-que temps
un su-
jet d'mquiétude
pour, son en\ou.rage. I s'est
éteint,. entouré de ses enfants etpe-
tits-enfants, ayant conservé jusqu aUdernier moment la plénitude de sesfacultés.
Gabriel-Paul-Othenin de Ceiron,comte d'Haussonville, était né à Gur·
cv-le-Châtel (Seine-et-Marne) en 1843.Le comte d'Haussonville représentade 1871 à 1875 son département natalà l'Assemblée nationale. Fidèle auxidées légitimistes, il fut, de 1891 a
1894. le mandataire officiel du comtede Paris en France. Il recueillit en1888 le fauteuil de M. Caro h l'Acadé-mie française, et en 1904 celui de M.
0. Gréard à l'Académie des sciences
morales etpolitiques.
Ses principales œuvres sont Sain-
te-Beuve, sa vie et son oeuvre, le Sa-
lon de Madame Necker, Socialisme et
charité. Salaires et misères de fem-mes. Il consacra ensuite des pagescharmantes à Mme de Maintenon,Mme de La Fayette et George Sand.
L'avis du maréchal Foch
sur l'évacuation de la Ruhr
Une nouvelle lettre de M, Coty
On sait que M. Coty, député de la
Seine-Inférieure, a demandé à M. Her-riot de rendre officiellement publicl'avis du maréchal Foch touchant
l'évacuation de la Ruhr, cet avis, à
son sens, n'étant. parvenu au Parle-
ment que par la voie indirecte du gé-néral Desticker. M. Herriot a répon-
du, on le sait, qu'il ne pouvait, quantà lui, que s'en tenir il la déclaration
publique faite en toute. indépendancepar le représentant du maréchal. Mais
M. Coty insiste de nouveau. Il écrit
au président du conseil, le priant de
lui donner l'assurance que les deux
rapports rédigés par le maréchal
Foch et concernant l'évacuation de la
Ruhr, seront communiqués aux com-
missions parlementaires.M. Coty ajoute
Ce que je veux relenir de l'inter-vention du général Desticker," c'est
qu'elle n'a pas été le résultat d'une
improvisation de séance, mais qu'elleétait par avance résolue dans votre
esprit. It nte paraît donc évident queces déclarations d'un si haut intérêtont été préalablement 'délibérées et
arrêtées avec le plus grand soin.Je vous demande si la teneur de
ces déclarations a été soumise aumaréchal Foch et approuvée entière-ment par lui et sans réserve.
Au Quai-d'Orsay où la lettre deM. Coty n'était pas même parvenue,hier soir, on se bornait à déclarer
que si M. Herriot avait eu d'autresprécisions h apporter en la matièreil n'aurait pas manqué de les four-nir aux assemblées parlementairessans attendre qu'on l'y invitât.
Un docteur roumain est arrêté
sous une grave inculpation
Sur mandat de M. Corse, juged'instruction, Je docteur Salam Mar-
bais, de nationalité roumaine, quiexerçait à Paris, 14, avenue du Colo-
nel-Bonnet, a été mis, hier, en étatd'arrestation. L'inculpation qui
pèsesur lui est des plus graves il s agi-rait d'une vilaine affaire de mœurs.
Le. docteur Salam Marbaîa estâgé
de 48, ans et célibataire. Il habitait,
depuis huit ans, un appartement au
rez-de-chaussée, d'un loyer annuelde 8.000 francs. Ses clients étaientnombreux. Bien que non spécialisé,sa clientèle était surtout féminine etde nombreux parents lui condui-
saient leurs enfants pour des consul-
tations médicales.
Venait-il aussi des fillettes non ac-
compagnées ? Il est assez malaisé de
le savoir, l'appartement du docteur
Marbais ayant une entrée 14, rue du
Colonel-Bonnet, et une autre donnant
directement sur l'avenue Saint-Phili-
bert.
Précédemment, le docteur avait eu
des démêlés avec la justice; mais
l'instruction qui avait été ouverte parM. Gorse contre lui ne visait qu'uneinfraction à la loi sur les sérums.
Celle-ci n'est d'ailleurs pas close, le
magistrat attendant te rapport des
trois experts commis à l'analyse du
sérum litigieux. Il fut aussiimpliqué
dans une autre affaire qui se termina
par un non-lieu.
Il est à remarquer que les nom-
breux clients du docteur roumain le
tiennent pour un praticien émérite,
obtenant des cures merveilleuses, et
que tous sont étonnés et de son arres-
tation et de la grave inculpation qui
pèse sur lui.
Fanny ayant refusé d'accepter une goutteou une miette de plus, César Tostain se tut
un moment puis, se redressant les mains
plantées il revers sur chaque genou, il de-
manda, tout à coup bonasse etgoguenard
Et alors, il va toujours bien le père
Bédouet ?
Je l'espère pour lui, répanait Fanny
sans dissimuler l'ironie de son sourire.
Vous l'espérez ? Vous ne l'avez donc
pas vu depuis quelque temps ?
Probablement pas depuis que vous
êtes allé vous-même lui faire visite à
Vieux-Mesnil,
L'ex-factotûm de M. Le Bruman tiqua.
Il ne s'attendait pas être ainsi nargué.
Ah bon, dit;;il, après un moment, je
vois que vous êtes au courant
Et vous de même, n'est-ce pas?
La téte en œuf se balança de haut en bas.
'Ail right railla Fanny.
Tranquillement elle sortit de son sac un
écrin d'argent, l'ouvrit et le tendit à César.
Une anglaise ou une égyptienne ?
Il secoua la tête, irrité par cesans-gêne
moqueur mais n'en voulant rien laisser
paraître.La jeune fille 'déposa son allumette sur
le plateau et, se mit à lancer des bouffées
de fumée bleue au plafond sans montrer le
moindre souci de son.compagnon.
Celui-ci cherchait péniblement une for-
mule qu'il ne trouvait pas..1 se décida en-
fin à grommeler.Au premier moment bien sûr, ça ne
m'a pas fait précisément plaisir, vous com-
prenez.
Quoi 'donc ? répondit Fanny comme si
on la tirait d'un rêve.
Non. Un pareil mensonge pour me
surprendre, moi surtout qui. Dame, oui,
j'ai été vexé. Vous auriez pu trouver un
autre prétexte.
Vous ne m'auriez pas reçue.
Les échanges intellectuels
entre la France et la Pologne
Un message de M. François Albert
au ministre polonais de l'instruc-
tion publique, est lu au congrès
international de l'enseignement
secondaire à Varsovie
A l'occasion de la réunion du VIe
Congrès international de l'enseigne-ment secondaire qui vient de s'ouvrir
à Varsovie, M. François Albert, mi-
nistre de l'instruction publique et des
beaux-arts, a écrit à son collègue de
Pologne pour le remercier de l'accueil
chaleureux qui vient d'être réservé
à nos maîtres. M. François Albert,
rappelant qu'à travers les siècles la
pensée française et la pensée polo-naise sont demeurées étroitement
liées, se félicite des échanges intellec-
tuels qui se sont multiplies entre les
deux pays depuis l'armistice des
professeurs polonais ont pris la pa-role en Sorbonne, un institut fran-
çais va prochainement s'ouvrir il. Var-
sovie, une commission universitaire
franco-polonaise siège régulièrementà Paris et à Varsovie.
Telles sont, monsieur le ministre, lesheureuses réalisations que nos départe-ments respectifs ont assurées depuisque nous pouvons, à travers l'espace,nous tendre librement la main.
Accourus à votre généreux appel, des
délégués de toutes les nations pour quil'enseignement de la jeunesse appa-raît comme un devoir sacré, vont exa-miner des problèmes de pédagogie d'unintérêt qui dépasse, nous le savons bien,les limites mêmes de' la pédagogie.
Les hommes, en prenant les uns desautres une connaissance personnelleet vivante, ont vite fait, quand ils ontla valeur de ceux que vous avez grou-pés autour de vous, de découvrir Jefond commun des sentiments et desidées qui sont le privilège et la gloirede l'humanité. La diversité des tempé-raments ne peut leur apparaître, dès
lors, que comme la loi même de la na-
ture,. qui nous invite à l'indulgencemutuelle et à la générosité.
A l'heure où l'horizon politique dumonde semble s'éclaircir enfin, soyonsfiers et heureux, monsieur le ministre,en qualité de Polonais et de Français,d'avoir donné l'exemple d'une volontési ardemment et si sincèrement orien-tée vers l'intelligence mutuelle de nos
âmes, vers l'enir'aide et l'affection.
La lecture de ce document, faite parM. Roger, délégué du ministre, à la
séance solennelle d'inauguration du
congrès, en 'présence du président de
la République de Pologne, a été très
chaleureusement applaudie et a donné
lieu à une enthousiaste manifestation
de sympathie pour la France.
Le conseil supérieur de la guerres'est réuni hier
au château de Rambouillet
Le conseil supérieur de la guerres'est réuni hier matin au châteaude Rambouillet, sous la présidencede M. Gaston Doumergue.
A l'issue de cette réunion, le pré-sident de la République a retenu à
déjeuner les membres du conseil.
Bien qu'il se soit amélioré
l'état de santé d'Anatole France
reste précaire
Tours, 1er septembre. Téléph. Ma-tin. La santé d'Anatole France s'est
légèrement améliorée dans la journéed'aujourd'hui. L'écrivain a pu se leverà deux ou trois reprises, mais, bien en-tendu, sans quitter la chambre. Il con-tinue à s'alimenter légèrement.
En tout cas, il reste extrêmement dé-
primé et affaibli, Contrairement à ce
qui avait été dit. il ne reçoit aucunevisite, la moindre fatigue pouvant êtret,rès préjudiciable à son état.
Une barque de pèlerins chavire
Deux noyés
Brest, l'r septembre. Télégr. Ma-tin. Une barque de pèlerins, Notre.
Uame-dë-Rumengol, du port de Tui-
duff, se rendant au pardon de Sairite-Anne-la Palud, qui attire une fouleénorme le dernier dimanche d'août,a chaviré en arrivant au débarcadère.Des douze passagers qui l'occupaient,dix purent être sauvés. Malheureuse-
ment, MM. Louis Le Gall et Louis
Rolland, âgés de 18 ans, -coulèrent à
pic et succombèrent avant d'avoir été
repêchés. Leurs obsèques ont eu lieu
aujourd'hui, à Plougastel-Daoulas.
UNE STATUE ROMAINE
est découverte près deBelgrade
Belgrade,' septembre. Une sta-
tue romaine, admirablement conservée,a été découverte,près de Belgrade. Elle
représente une femme drapée, lisant
un papyrus. On suppose que cette sta-
tue, qui est tout entière d'un marbre
blanc qu'on ne trouve pas dans le pays,a été amenée de Rome sous l'occupa-tion romaine. (Radio.)
Le 46 tirage de l'emprunt belge
en'faveur des régions dévastées
Broxeu.es, 1er septembre. Ce matin
a eu lieu, à la Banque nationale de
Bruxelles, le quatrième tirage de l'em-
prunt 4 de 1921 des régions dévastées.
Le numéro 19, de la série 130.440,
a gagné un lot de 150.000 francs le
numéro 3, de la série 149.776, a gagné
un lot de 100.000 francs. (Matin.)
Allons donc Je ne suis pas l'&urs
qu'on veut bien dire. Et puis, quoi, en ad-
mettant que j'aie tenu ma porte fermée
vous m'auriez toujours rencontré autre
part il nemanque pas de gens à Carlé-
mont qui se seraient mis en quatre pour
vous donner une occasion de me voir.
C'est possible,dit moi je
tenais à vo.us étudier sans que vous sachiez
mon dessein et surtout dans le cadre du
crime.
Sous la cendre de sa peau bise César
Tostain pâlit.
Ailleurs, prévenu de mes intentions,
vous auriez préparé votre attitude, -arrangévos. discours.
Malgré sa volonté de rester calme et en-
joué, César ne put retenir un commence-
ment de protestation coléreuse.
Et pourquoi de telles précautions ? En
vérité, mademoiselle on croirait.
Il n'osait aller jusqu'au bout de sa pen-sée. Fanny le regardait droit dans les yeux.Il se détourna, gêné.
Vous savez ce que je cherche, dit-elle
J'avais le droit de vous connaître, de suppo-ser que c'était vous.
Le sursaut de l'ancien valet l'empêchad'achever.
Comment 1 cria-t-iI d'une voix en-
rouée, vous ne craignez pas, ici, dans cet-
te pièce.Les mots étaient trop pénibles pronon-
cer. Il dut prendre un détour pour expri-mer son indignation.
Moi qui me suis dévoué pendanttrente ans, qui veillais sur M. Le Bruman
comme ma défunte mère le fit elle-même,
durant les années où eUe nous éleva tous
deux I.
Le grelottement 'de sa voix, le frémisse-
ment de ses mains révélaient une douleur
qui eût semblé, à, tout autre témoin, d'une
indéniable sincérité. Mais Fanny avait dans
'L'opinion d'un maire
de banlieue
sur les lotissements
Ils constituent 'pour les com-
munes des charges écrasantes
qui grèvent lourdement le bud<
.et, nous dit M. Bernard, maire
de l'Hay-les-Roses.
Mais il reste à rendre justice
aux mal lotis
M. Bernard, maire de l'Hay-les-Ro-
ses, à qui nous avons demandé s
opinion sur les lotissements au pointde vue communal, nous a exposé, ce
qu'il en pense
Les lotissements sont, pour les
communes, d'écrasantes charges qui
grèvent lourdement leur budget. La
plupart des acquéreurs de terrains
sont de modestes travailleurs qui en-
gloutissent leurs pauvres économiessi péniblement amassées, ou qui s'en-
dèttent à tout jamais' pour réaliser ce
rêve enclos dans tout Français avoir
une maison à soi avec un lopin de ter-
re. La moindre dépense imprévue les
met dans,la misère. C'est tout une po-
pulation en détresse qui demande à
juste titre des secours, réclame le mé-
decin ou la sage-femme' et envoie- ses
enfants il, nos écoles primaires.Le budget d'une commune ne peut
suffire à ces frais supplémentaires.
Déjà., cette année, j'ai dû faire voter
des centimes additionnels, payés parles autochtones qui ne sont pas con-
tents de cet impôt inattendu.
Lorsque l'hiver arrive, ou seulement
des mois pluvieux comme en ce
moment certains lotissements sont
changés 'en cloaques et leurs voies
deviennent impraticables. C'est encore
à la municipalité à faire établir des
caillebotis pour permettre à leurs mal-
heureux habitants de sortir ou d'entrerchez eux.
D'un bout de l'année à l'autre,
c'est, à la mairie, un concert de ré-clamations et de demandes de toutes
sortes Monsieur le maire, nous n'a-vons pas d'égouts Monsieur le maire,nous manquons de moyens de commu-nication- Monsieur le maire, nousavons besoin d'une fontaine » Commesi la mairie
était .capable de porter re-mède à la négligence et l'incuriedes lotisseurs qui, leurs terrains unefois vendus, s'en désintéressent com-
plètement.
Songez donc qu'à Antony, les ré-seaux d'égouts à construire dans leslotissements coûteraient huit millionsQuelle commune pourrait faire face àde semblables dépenses ?
,Alors, les acquéreurs ae terrains sontmécontents. Us s'aigrissent, en préten.dant que'les municipalités ne veulentrien faire pour eux, et les lotissementsdeviennent un peu partout des foyersoù germe un esprit de révolte contrel'injustice du sort et les administra-tions publiques qui n'en peuvent mais.
Heureusement, nous avons à présent.pour nous défendre contre les mauvaislotisseurs, la loi du 22 un net 1024 quistipule que le plan de tout lotissementdoit être approuvé par la mairie de la:commune, après un sérieux examendes conditions de v;abi]itt5 et d'hygiè-ne dans lesquelles il a été établi.
Qu'à partir, d'aujourd'hui le pubüc,au lieu de croire aux promesses falla-cieuses des affiches. de prendre pourargent comptant les boniments sansvergogne des vendeurs, consente à nepas acheter la moindre paraellr deterrains sans exiger la garantie admi-nistrative qu'il s'agisse de nouveauxlotissements ou d'anciens dont toutesles parcelles n'auraient pas été ven-dues et l'importante question de lasalubrité et de' l'hygiène des lotisse.ments sera résolue à la satisfaction detous. sauf h celle •rles.mercàntis.
Il reste cependant un grave problè-me à résoudre, c'est celui de rendrejustice a ceux qui ont été exploités etde remédier d'urgence aux situations
poignantes d'un grand nombre de pau-vres gens, travailleurs honnêtes, vie-times de leur Inexnérience et d'illu-nions que des spéculateurs ont suleur faire entrevoir.
Uncongrèsdesretraitésmunicipauxet départementaux
Les délégués de toutes les associa-tions et de tous les syndicats affiliés àla Fédération nationale des retraités
municipaux départementaux et hospita.liers se sont réunis en congrès, hier,sous la présidence de M. Defert. Ils ontdécidé de renforcer leur action pourl'obtention d'un régime de pensionsavec péréquation intégrale, applicableà toutes les organisations départemen.tales et municipales.
Une enfant de quatorze ans et demi
assomme son père avec une pioche
Amiens, lor septembre. Télégr. Ma-tin. Un crime odieux à été commis
aujourd'hui à Hornoy.Une enfant de 14 ans et demi, Emi-
lienne Moulin, qui menait une conduite
déplorable, avait resu de son père, ven,
dredi dernier, pour effectuer divers
achats, une certaine somme qu'elle
s'empressa de gaspiller en joyeuse
compagnie. Cette incartade lui ayantvalu. samedi, de justes reproches de
son père, qui était veuf, elle quitta le
foyer, mais revint au petit jour. Vers5 h. 30,,elle s'introduisit dans la mai-
'son, par le jardin. Son père dormait;
Saisissant alors une pioche, la fille
dénaturée en porta un coup furieux aumalheureux qui eut le crâne défoncé
et dont l'état est désespéré.Son forfait accompli, Emilienne Mou-
lin s'enfuit dans les bois où, après une
journée de battue, elle a été arrêtéece soir par la gendarmerie d'Hornoy.La jeune criminelle oppose à tout inter-
rogatoire un mutisme farouche.
sa tête la conviction que cette émotionétait feinte, ce trouble étudié. Elle le
laissait aller, impitoyable, sans chercher à
l'interrompre ou l'apaiser.
L'éloquence de César Tostair» même exci-
tée par la colère, était courte. Il fut bientôt
obligé de se taire.
Un silence suivit, coupé, de faibles gé-missements ou par une exclamation inco-
hérente de J'ancien valet.
Fanny continuait de fumer, obstinémenthostile. A peine daigna-t-elle remarquer quele bonhomme s'essuyait les yeux avec un
mouchoir de fil très blanc. Elle s'attendait
au vaste madras jaune oai rouge des pri-seurs.
Tout à coup César vida son vewe d'an-
j6u. Il parut aussitôt retrouver son calme.
Que je suis bête, dit-il, je prends au
sérieux ce qui n'est qu'une taquinerie. un
peu trop méchante à mon avis. Je ne suis
pas Parisien, mademoiselle Doriat.« Il sait mon nom, remarqua Fanny. Il
s'est donc préoccupé de moi.
J'ai souvent habité Paris, cependant.Nous passions une bonne partie de l'hiver
boulevard Malesherbeà. Je sais bien qu'on
aime, là-bas, cette manière de rire à froid.
Je n'ai jamais pu m'y habituer. Sur un pa-reil sujet, d'ailleurs.
Fanny s'impatientait de- l'entendre ba-
fouiller. Elle voulut l'assommer.
Oui, dit-elle brutale, vous avez l'épi-derme sensible.
César Tostain était loin d'être une bête.
Il saisit l'intonation de la jeune fille. Cette
fois sonvisage prit un aspect sévère. D'un
geste irrité, il approcha sa-chaise et les
deux bras appuyés sur le bureau, les
mains allongées en avant l'une contre l'au-
tre, il regardala jeune fille bien *ën face
cette fois.
Fanny connut le sentiment qu'éprouve'soudain le chasseur quand une bête traquée
Ala veilledesaccordscommercianx
franco-allemands
Les statistiques douanières allemandes
pour le premier semestre 1924
accusent unebalance
commerciale
qui est nettement en notre faveur
Les douanes allemandes viennent de
publier leurs statistiques pour le pre-
mier semestre de 1924.
Avant d'en tirer les intéressants en-
seignements qu'elles renferment, il
est nécessaire d'observer que les chif-
fres produits par les statistiques alle-
mandes diffèrent des nôtres d'une fa-
çon assez sensible, parce que les ta-
bleaux récapitulatifs français tiennent
compte' des livraisons en nature fai-
tes par l'Allemagne, alors que cetle-
ci ne les mentionne pas dans ses pu-
blications officielles.
Cette observation faite, le com-
merce extérieur allemand, durant le
premier semestre 1924, chiffré en
rnaiks-or, s'exprime ainsi
Importations Exportât.
Animaux vivants 44:388 2.612
Produits alimentai-
res et poissons 1.033.705 150.682
Matières premières 2.004.495 170.(W0
Demi-produits 440.661
Objets manufactu-
rés
Or et argent 82-987 7.603
4.480.540 2.827.279
La balance commerciale allemande
est donc déficitaire, pendant les six
premiers mois de 1924, de 1.653 mil-
lions de marks-or. On voit par la com-
bien la situation commerciale de l'Al-
lemagne est grave et quelles répercus-
sions redoutables ce déficit, s'il per-
sistait, aurait sur la stabilisation mo-
nétaire allemande.
Si l'on examine plus attentivement
ces chiffres, on remarque que les plus
grosses importations ont été les ma-
tières premières et les produits alt-
mentaires, autrement dit que les deux
courants d'achat les plus importants
de l'Allemagne se sont produitsen
faveur de l'alimentation de 1 Indus-
trie et de celle de la population. L'Al-
lemand et ses usines sont de gros
mangeurs,
En ce qui concerne les échanges en-
tre l'Allemagne et la France, on note
que nous avons acheté surtout aux
Allemands du charbon, des produits
chimiques, des fers et aciers, du bois
et du papier, et que nous leur avons
surtout vendu du minerai, des vins,
des tissus de coton et de laine, de la
soie, des lingeries et des automobiles.
Suivant que l'on retient les chiffres
des statistiques allemandes ou les
chiffres français, nous avons vendu
sept fois ou cinq fois plus que nous
n'avons acheté, et cela malgré les
prohibitions édictées par les lois alle-
mandes contre nos importations de
luxe.
Il était intéressant de noter, à la
veille du jour où vont être engages
les pourparlers relatifs à nos futurs
n'ccords commerciaux, que le marché
allemand offrait un large débouché
au commerce français.
Trafiquant de monnaies
d'or et d'argent arrêté
Le brigadier Bouigues et l'inspecteur
Eurrl, de la police judiciaire, ont ur-
rôté hier, pour trafic de monnaies d'or
et d'argent, Henri-Eugène Bourdot.
37 ans, voyageur de commerce, demeu-
rant rue de Malte.
Ce dernier était porteur de 4.3M fr.
de pièces françaises en or de 20 francs
et de 10 francs et de 20 kilos de pièces
d'argent. qu'il s'apprêtait à vendre.
1 Interrogé par M. Guillaume, commis-
saire' de nalice; Eugène Bourdot a re-
connu qu'en deux mois et demi, Il
avait écoulé près de 800 kilos de piè-
ces d'or et d'argent Il est au Dépôt.
IMPRUDENCES DE CHASSEURS
A l'afïût derrière un buisson
il reçoit un coup de fusil
Un habitant du hameau de Courton-
le-Haut. commune de Saint-Loup-de-
Naud (Seine-et-Marne), M. Georges
Fournier. s'était embusqué derrière un
taillis pour guetter l'approche du gi-
bier, lorsqu'il fut atteint it l'œil droit
et grièvement blessé par le plomb d'un
autre chasseur qui n'avait pas remar-
gué sa présence.M. Fôurnier a reçu les premiers
soins à l'hôtel-Dieu de Provins, mais
il devra être transporté à Paris pour y
subir le traitement d'un'spécialiste.
En voulant recharger son arme
il se tue
ROMANS (Drôme). le? septembre.
Télégr. Matin. En partie de chasse
sur la commune de Goyssans, M. Jo-
seph Clément, 23 ans, de Romans, ma-rié et père d'un enfant, s'est tué acci-
dentellement en voulant recharger son
arme, un fusil à piston à deux coups.
AUX HALLES
Caille» S-7. Canepetière» Lapins
de garenne 4-7. Lièvres 20-55. Levraut*
519. Perdreaux français. étranges,
10-20. Pouillardt Perdrix françaises,
5-8 étrangères, 6-8 pièce. Chevreuils 16 le k.
DÉBUT DES nullités. Portugaises 12-20 le 100.
Hicsse. paleron, 6-7; bavette,
plat de côte, collier, 6-6 le kilo,
Baises. Port-Salut 600-800 les 100 kiloe.
fait face pour une lutte désespérée. Elle
jeta sa cigarette dans un cendrier et se re-
dressa, les doigts crispés aux bras de son
fauteuil.
Ah çà, mademoiselle Doriat, dit le
vieil homme d'une voix sourde, mais quine tremblait plus, voulez-vons insinuer que
j'ai quelque raison de redouter vos en-
quêtes ?Vous êtes mieux placé que moi pour
savoir cela, répliqua Fanny.
Pardon, mademoiselle, je vous poséune question. Il faut répondre.
Oh oh 1 c'est vous qui me demandezdes comptes ?
J'en exige, prononça César avec une
fermeté où se révélait le fond âpre du ca-
ractère habituellement dissimulé sous l'ob-
séquiosité ou la maussaderie.
Et si je refuse ?
Vous ne refuserez pas, dit-il pluscbnciliant. Il serait méprisable d'insinuer,même de façon détournée, pour se dérober
ensuite.
S'il me suffit de voua mettre la «puceà l'oreille, dit Fanny, qui retrouvait l'au-dace de braver et de planter des bande-
rilles sous la peau fripée de son adver-
saire.
César Tostain s'était levé. Elle recula son
fauteuil, prête à la défense, mais il se
contenta d'aller fermer la fenêtre. Il revint
prendre place au bout de la table.
'Mademoiselle Doriat, dit-il, ce jeucruel ne doit pas se prolonger. Je vous par-donnerais beaucoup de choses, pour des
raisons que je ne puis dire en ce moment,mais sur ce chapitre, non. Il faut parlernet. Vous ne sortirez pas avant de vous
être expliquée.
Fanny hésita une seconde. Elle retint une
phrase qui lui montait aux lèvres.
Ah 1 dit-elle froidement, des menaces à
présent.
ÉCHOS, ET PROPOS
LA NUIT MEURTRIERE
Une momie ambulante entra dans mon
bureau. Ce jeune homme 'était, en effet,
tellement entortillé de bandelettes qu'il
paraissait arriver en ligne droite de la
Ne pyramide. Il revenait, en réalité, de
l'hôpital, tout simplement.
Monsieur, m'a dit ce citoyen pan-
sé, je suis reste huit jours dans un pays
voisin du coma, avec un pied dans l'éter-
nité et l'autre prêt à quitter cette terre,
et tout cela parce que je me suis confor-
mé aux impérieuses prescriptions du code
de la route. Oui, monsieur, j'ai éteint
mes phares parce qu'une autre voiture,
passant en sens inverse, me lançaitdes
points et des traits; lumineux et affolés.
Alors, passant de la clarté la plus
éblouissante aux ténèbres les plus denses.
aveugle, je suis allé rnl lancer contre un
camion en panne, dont les six tonnes dé-
pourvues de tout lumignon barraient le
chemin à droite. Ce fut une fricassée
épouvantable. Deux dames qui m'accorg-
pagnaient sont défigurées pour le restant
de leur jeunesse, et moi-même, avec mes
trois côtes enfoncées, mes joues émail-
lées d'éclats de verre et mon nez de tra-
viole, je suis bel et bien handicapé.
Je n'osais avouer à cet invalide qu'il
existait des moyens de tourner la loi en
abaissant le faisceau lumineux de son
phare au moyen de verres dépolis ou de
leviers merveilleux. Mais je supputais
qu'il y a quatre cent mille automobiles
en France et que ces quatre cent mille
véhicules ne dépoliraient pas leurs lan-
ternes en même temps. Il serait donc
utile de modifier cette formule du code
de la route, car il vaut mieux être ébloui
cinq secondes par le feu du voisin, quitte
à s'arrêter, que de charger, toutes lampes
éteintes, dans la charrette dételée, le
troupeau de moutons, les tas de pierres
ou de sab!e qui sont les ornements noc-
turnes de nos campagnes.
Guy Launay.wwv\
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-ête il Muhaiter saint Grégoire.
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Jean-Paul et Joëlle Leyy, 6, rue
César-Franck, ont la grande joie defaire part de la naissance de leur petitfrère, Jacques-Julien (Vaucresson).
DEUILSw*' On apprend avec regret le décès'
de M. Albert Serment, survenu, à Vi-chy, le 30 août. Après avoir quitté la
diplomatie, M. Albert Serment s'étaitoccupé de journalisme il avait dirigé,notamment, l'agence Dalziel.
*™> On prie d'annoncer la mort pres-que subite de M. Paul Barbizet, sous-directeur de l'Assistance publique, che-valier de la Légion d'honneur. Les ob-sèques auront lieu à midi le mercredi3 septembre. Réunion à son domicile,10, rue Jean-du-BolJay.
Cet avis tient lieu de faire-part."vw On annonce le décès à Turin de
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Non, mademoiselle, laprière énergi-
que d'un homme que révolte 1 extravagance,d'un soupçon.
Votre conscience. railla la joùrna·liste..
Laissez donc ma conscience, cria Cé-sar Tostain perdant tout à coup son sang-froid. Est-ce que je dois être un jouet quevous êtes libre de torturer à votre fantai-sie ? Tai eu des ennemis. Pas un ne m'Hfait le mal que vous m'obligez à endurer.Non ce n'est pas ce que vous croyez.
Il Seulement je vous sens rôder toujoursautour ,de cette maison* je vous vois re-muer constamment cette lugubre histoirede crime, flairer à mes trousses comme un
chien. A la fin, j'en ai assez.. Il faut ,quecela finisse.
La face Même s'éclairait d'une légèreteinte rauge par plaques sur les joues.
D'unkgeste inattendu, César Tostain
s'était dressé, jeté en avant. Il saisitFanny
au poignet et, penché sur elle, l'œil dur,la bouche -tordue, i! grinça, osant, enfin,
prononcer le mot terribla. devant lequel ilavait jusqu'alors reculé.
Oui ou non, me prenez-vous pour un
Surprise mais nullement affolée Fanny,
experte aux jeux sportifs, lança un seccrochet de son poing gauche.
Atteint à la mâchoire César Tostain chan-
cela cependant qu'elle sautait d'un bond
vers la porte-fenêtre.
Appuyé des deuc mains il la table, le
corps en avant, le valet grimaçait de rageou de douleur. Il cria oubliant toute pru-
dence.
Fanny était sÛre maintenant d'achever
la bête blessée. Elle répliqua moqueuse etféroce
La couturière de Louargat
n'a pas été ensevelie
clandestinement
Le cimetière a été fouillé en valâ
et l'on va procéder à des battues
à travers la lande
Saini-Brieuc. l«r septembre. Té-
léph. Matin. La disparition mysté-rieuse de Mlle Françoise Laies, coutu-rière à Louargat, passionne toujoursl'opinion publique, qui persistait àcroire uae la malheureuse avait étéassassinée et inhumée clandestinementdans le cimetière de la localité.
Le parquet de Guingamp a fait pro-céder aujourd'hui à l'ouverture de la
sépulture que l'on disait contenir lesrestes de la disparue; mais dans le ca-veau désigné, ainsi que dans d'autrestombes également fouillées, toutes les
investigations sont restées sans 'résuktat. ..
Ce soir, il a été décidé, avec l'auto-risation de M. le docteur Raoul, maire
de Louargat, de procéder à des battuesdans la lande qui entoure le villagede Saint-Eloi, pour rechercher le corps
qui pourrait y avoir été' caché Ces
battues seront faites demain ou mer-
credi par un groupe de chasseurs dela commune, auxquels se joindront la
brigade mobile et la gendarmerie
LaG.G.T. approuve la nomination
de M. Jouhaux comme délégué
à la Société des nations
Dans sa dernière réunion, la com<mission administrative de la C. G. T,a approuvé la participation de M.
Jouhaux, délégué adjoint à la Sociétédes nations, en qualité de représentantdu mouvement syndical français. Elld
a désigné un délégué pour participeraux travaux d'un prochain congrès in-
ternational sur le logement, les loisir:!et le contrôle ouvriers et décidé l'envoi
d'un télégramme de sympathie au con,
grès des trade-unions qui se tient ac-
tellement à Hull.
Enfin, saisie -de la situation des prissonniers politiques détenus en Russie,la commission administrative ale bureau confédéral d'examiner
ta^HHfsoin avec le concours d'autres groupments les moyens d'intervenir en faiveur de ces prisonniers.
Ministère DES Finawcm
toi du DES
BONS
DÉFENSE NATIONALE'
EXONÉRÉS
L'IMPOT GÉNÉRAL
SUR LE REVENUET DE TOUS
AUTRES IMPOTS
BONS A UN AN 5 %]BONS A 6 MOIS
BONS A MOIS 4
BONS A 1 MOIS 3
lnUrlU payip S'avance
ON SOUSCRIT PARTOUT
LES RADIATEURS CHAUSSON
à BouIogne-sur-Mer
Les premières épreuves de Boulogneavaient déjà été un succès retentissant
pour les radiateurs Chausson, qui équi-
paient les voitures de Ariès, Chenardet Walcker et Bugatti..».
La coupe Boillot a surclassé, si Ton
peut dire, les radiateurs Chausson,
qui équipaient les Chenard et Walcker
de Léonard, de Sénéchal, de Pisart et
de La;ache, arrivées dans tes cinj
premières places Bugatti, également ?.aux places d'honneur, avait fait appelaux constructeurs d'Asnières.
On peut donc affirmer à nouveau, stce n'était se répéter, que les Usines
Chausson, qui ont toujours eu beau.
coup de succès dans les grandes épreu-
ves, viennent de remporter une vic-toire plus significative que les pré-cédentes.
On devine tout le soin que les cons.tructeurs apportent au choix des diffé-rents organes de leur voiture on sait
également avec quelle recherche ilschoisissent les organes qui sont mon-tés sur les voitures de course nousne serons donc pas étonnés qu'unefois encore on ait trouvé, sur la plu-part des voitures victorieuses de Bou-
logne-sur-Mer, les radiateurs qui sontconstruits par la grande drme d'As-nières;
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heures!
[UneluttesournoiseenRhénanie
Ce sont les autorités prussiennes
qui la mènent
contre l'accord franco=rhénan
? [DE NOTRE CORRESPONDANT particuijeu]
Wiesbaden, ler septembre.La
population rhénane témoigne depuis
deux jours son entier consentement
de l'acceptation par le Reichstag du
plan des experts et de l'échange des
signatures par lesquelles les repré-
sentants des puissancesont ratifié
les protocoles de Londres.
EJLe a souffert plus que toute autre
en Allemagne des diverses manifes-
tations de la résistance passive. Bri-
més par les uns, suspectés par les
autres, généralementdiminués dans
leur activité économique, les Rhé-
nans n'aspirent avant tout qu'àla
reprise des affaires que leur facili-
tera la suppressiondu cordon doua-
nier oriental et la levée des différen-
tés' mesures restreignant la circula-
tion. Ils ne demandent qu'à vivre en
bonne intelligence avec les ressor-
tissants civils et militaires des puis-
sances occupantes.La plupart des municipalités s'éver-
tuent à faire disparaîtrece qui
sub-
siste encore de la récente périodede
tension officielle, qui semble prendre
fin avec les accords de Londres. Cette
action puissante se heurte au parti
pris des délégués du pouvoir central,
et en généralde tous les fonctionnai-
res prussiens. Ceux-18 ne veulent à
aucun prix de cette détente, qui rap-
procherait les deux nations voisines.
Ils essayent de l'intimidation pour
que la population se livre à l'égard
de nos officiers ou de nos services à
des tracasseries si faciles lorsqu'on
habite cote à côte dans un même lo-
gement. Ils annoncent partout qu'ils
sauront sous peu se débarrasser du
contrôle des armées d'occupation, en
attendant le départ qui ne saurait
tarder des troupes amees, ci us *u«-
flticeut de représailles ceux qui nous
ont témoigné de bons sentiments.
Dans cette lutte ouverte, les au-
torités judiciaires se distinguent par
leur ardeur. Quatre Allemands ont
été traduits cette semaine devant le
tribunal da Wiesbaden pourun vol
de marks-papier, soit quel-
qaea centimes. Dans son réquisitoi-
re, le procureur a demandé une con-
damnation sévère « non point pour
l'importance du vol, a-t-il dit, mais
parce que tes incriniinés s'étaient
toujours montrés courtois a l'égard
des autorités françaises Il.
Chez les instituteurs et les rii&iv
bres du clergé,la lutte contre le»
Français continue, moins appareute
mais plub perfide.
rLJTiiiifrnËsNÂïïôîrs
Jfcudi, MM, Heirrtoi
&3ttc0ouald et Theunis exposvtetn.
leur politique internationale
GENfrve; ï*r septembre.M. ficr-
;iot, présidentdu conseil français, ar-
rivera demain mardi a lg h. 30 à Oe-
néve, en autu.
0 M. MtfcDonaia, premiermmuroti
nnglah», arrivera Genève mercredi
mâtin S h. 30.
M. Tennis, présidait du eouseil ùeo
ministres belge, sera ti Genève mardi
En conséquence, les* Xinia chtïs àô
gouvernementseront présents
à Ce-
nève pour les séances de l'assemblée,
mercredi prochain,mais c'est seule-
ment jeudi que les trois chois de gou-
vernement monteront à la tribune
pour exposer les grandes lignesde
leur politiqueinternationale. (Havas.)
Les attributions
dès délégués français
Genève, 1er septembre. p
selon toutes probabilités, quelles se-
ront les attributions des délégiiés
français dans les grandescommis-
sions
M. Briand siégera dans la com-
mission (questions juridiques, inter-
I prétation du pacte, arbitrage, etc.)
MM. Loucheur et Georges Bonnet à
la 2a commission (organisationtech-
nique, questions économiques et fi-
nancières) MM. Paul-Boncour, de
.louveneL, Jouhaux à la Se commis-
sion (sécurité, désarmement) M.
Réveillaud, à la 4° commission (hud-
get de la Société des nations) MM.
Maurice Sarraut, Georges Scelle, à
la 5° commission (questionshumani-
taires et sociales) MM. de Jouvenel
et Georges Bonnet, à la 6e commis-
sion (questions politiques, admission
des Etats). {Bavas.)
L'emprunt de 800 millions
sera émis le 15 octoHire
LONDRES. 1'" septembre,. Suivant
les journaux, l'emprunt allemand ser
rait émis simultanément le 15 octo-
bre il New- York, à Londres et sur le
continent, y compris ¡'Allemagne.
L'emprunt produiraenviron 8 La
moitié de 1 emprunt total sera émise
aux Etats-Unis les 2/5 seront émis
en Angleterre 1110 sur le continent.
On est certain que J'emprunt sera
couvert pour la tranche émise par la
Banque d'Angleterre à Londres..
NOUVELLES EN TROIS LIGNES
Athènes Lea Grecs anéantissent près da
ïlargurit (Epire) «no bande albanaise commaù-
dée par le fameux chef Peroussi. (llavai.)
Berlin La commission Interalliée aurait
autorisé M. Fuchs, président supérieur des pro-
vinces rhénanes. k tentrer en territoire occupé.
Casablanca Le boxeur Vincent Olivier s'4-
vanouit en descendant du ring et succomba aux
suites d'une' hémorragie cérébrale. (Radio.)
Constantinople La nouveau tarit douanier
majorant de doute fois les droits d'lmportatian
des blés étrangers est entré en vigueur. CHavaa.)
i Bruxelles La Belgique contracte aux Etats.
> Unis. su taux de 61/2 010. un emprunt de
30 millions de dollars, remboursable en Z5 ans.
Bruxelles Près de G and, le Polonais Jean
Gorski tue sa fiancée, blesse mortellement la
mère de celle-ci et ae suicide. (Matin.)
Bruxelles A Anvers, un tuyau de chau-
dière éclate à bord de VEltiabetRville, Un nègre
est tué; trois blancs sont grièvement brûlés-Of-)
-Budapest: Mlle Clara Pusca, aristocrate hon-
grolse, avait fait séquestrer sa soeur pour s'appro.
prier toute la fortune paternelle. On l'arrête.
Dublin Des bandits molestent M. Ennis,
directeur de banque, s'emparent de livres
sterling et s'enfuient avec son auto. (Matin.)
Genors Deux autos entrent en collision
sur lepont
d'Ennetbaden. L'une d'elles tombe
daus la Limmat M. Oeschget, conducteur, noyé,
Genève A Cormier, Mme veuve Coex, d'ori.
gine française, et sa bonne sont empoisonnées
par des champignons. Leur état est grave, (M.)
Genève Un inconnu pénètre, à Altort, dans
la maison d'une jeune fille, l'assassine et em·
porte une importante somme d'argent. (Matin.)
Londres de Xoklo Un silence d'une mi-
nute a marqué, hier matin, l'anniversaire du
séisme qui dévasta le Japon. (Radio.)
Londres du'Caire En présence de la ré-
ponse de Londres à la note égyptipenne, tout es-
poir de futures négociations s'est évanoui. (Inf.)
Londres La maison où Mahon dépeça miss
Kayes va être démolie pour mettre fin à la eu.
riosité morbide des visiteurs. (Uadio.)
Londres .On va essayer a Wembley d'ac-
tionner de puissantes machines par sans-fil. La
transmission se fera de Manchester. (Daily MaU.)
DERNIERE HEURE
M. Mussolini révisera
la Constitution italienne
« Sans quoi, affirme-t-il
elle deviendrait un dogme »
Rome, lor septembre.Au cours
d'un long entretien qu'il a eu avec
M. Vittorio Vottori, directeur du
Giornale d'italia, M. Mussolini a dit
De bons esprits se sont inquiétés
pour la Constitution, mais cependant
les réformes constitutionnelles sont
prévues par la Constitution elle-même,
qui autrement deviendrait un dogme.
La possibilité de la retoucher est donc
incontestable.
Au reste, la Constitution de 1848 a
été accordée au Piémont et non à
l'Italie. Il faut la revivifier dans l'in-
térêt même de la couronne.
Une commission de quinze mem-
bres envisagera le problème au point
de vue théorique et proposera une so-
lution. Le gouvernement examinera
celle-ci du point de vue pratique, et
c'est le Parlement qui aura à pronon-
cer le dernier mot.
Passant ensuite aux attaquesde
l'opposition, M. Mussolini ajouta
Les décrets sur la presse seront
abrogés dès que la nouvelle loi pré-
vue aura été votée. Quant à la liberté
d'association, elle est assurée même
aux partis qui nous sont hostiles, et
si la liberté de réunion est limitée,
c'est uniquement pour des questions
d'ordre' public.Je ne dirai pas. comme aisait Bis-
marek, que les oppositions réunies ne
valent pas les os d'un grenadier de
Poméranie, mais je vous assure qu'el-
les sont parfaitement impuissantes. Le
jour où les gens de l'opposition vou-
draient sortir des bavardages en-
nuyeux pour passer aux réalisations
concrètes, ce jour-là, nous ferions
d'eux une litière pour le campement
des chemises noires.
En terminant, M. Mussolini décla-
ra
le veux grouper autour du fas-
cisme tons les éléments nationaux et
toutes les compétences. Qu'on veuille
bien considérer que tous mes discours
ont constitué des offres de collabora-
tion sincères. Je me considère comme le
serviteur de la nation et non comme
son mattre. (Radio.)
Le député Sem Benelli
forme une ligue
pour la pacificafinn de tltalie
Rome, 1'" septembre. Le poète
et député Sam Benelli a lancé une
prociamat.inn aux Italiens, les invi-
tant à formér une ligue pour la paci-
fication de l'Italie. (Bavas).
LA SITUATION EN CHINE
Devant la gravité des événements
les puissances envoilent des navires
de guerre
LONDRES. V septembre,. On télé-
graphie de JVçw-York que quatre des-
troyers américains ont reçu l'ordre de
mettre le cap sur différents ports de
Chine, comme mesure de précaution
cuntre les menaces de guerre civile
dans ce .pays.De plus, un croiseur
britannique est arrivé 4 Changhaï et
un croiseur italien est attendu d'un
moment l'autre.
Les dernières nouvelles reçues aux
âtats-Ùnls '•disent que te maréchal
Chi Hsich Yuan, gouverneur militaire
du Kiangsu, est prêt à avancer sur
Changhaï. I) commande tOO.000 hom-
mes, appuyés par un nombre assez
considérable d'avions de guerre bri-
tanniques pilotés par des étrangers,
y compris six Français.
,Entre temps, le maréchal Chang
Tso Lin parait menaçant, et l'on dé-
clare que tout mouvement de sa part
pruvoqurralt dans le Céleste-Empire
un conflit d'une extrême gravité. En-
fin le généralWei Pei Fou prendrait
des mesures de précaution k Pékin
mêmes. (Matin.)
Des mesures sont prises
pour la protection des Français
Le ministère de la marine publie
le communiqué suivant
En raison des troubles signalés
dans la région de Changhaî, le
contre-amiral commandant les forces
navales françaises en Extrême-
Orient a reçu l'ordre de prendre les
mesures nécessaires de protection de
nos nationaux, d'accord avec notre
représentant diplomatique en Chine.
Lesénateur WhRBlerdu parti LaFollette
attaque violemment MM.Coolidge
euiavis
Londres, 1" septembre.- On mande
de Boston, en date d'aujourd'hui,
qu'enouvrant la campagne présiden-
tielle du sénateur La Follette, can-
didat indépendant, le sénateur Whee-
ler a violemment attaqué et le prési-
dent C-oolidgft et M Davis :
Ces deux hommes, a-t-il dit, sont
les Instruments de WaU Street. Les
grands hommes d'affaires contrôlent
non seulement la gouvernement, mais
encore le peuple des Etats-Unis qu'ils
exploitent. lls dictent il. nos gouver-
nants la politique étraoKère et inté-
rieure de VAjnérJQiia.
En terminant, Ni- Wheeler accusa
le président Coolidged'avoir protégé
les criminels impliqués dans te
récent scandale des pétroles.
La situation se trouble
aux Indes anglaises
Bombay, septembre.La situa-
tion parait menaçante dans l'Inae
la suite du relus par le conseil légis-
latif du Bengnle de voter les crédits
nécessaires au traitement des miriîbs-
tres et il. l'échec du système Dyareluy
(système d'après lequel certains ser-
vices. sont administrés par des fonc-
tionnaires indigènes). Ce pays mani-
feste une grande appréhension.
D'abord, plusieurs ministres vien-
nent de démissionner puis les extré-
mistes du parti de l'indépendance $.
Calcutta réclament le boycottage des
marchandises anglaises; en'n malgré
les émeutes locales entre hindous et
mahométans qui pourraient distraire
de la politique, on voit bien que les
apôtresde la violence ont de jour en
jour plus de partisans, et sont regar-
dés avec plus de sympathie.
{Uaili/ Mail).
Les lépreux de Petrograd jugeront
un docteur qui empoisonna
Riga, 1er septembre. Le docteur
Manuel Rapello, médecin espagnol,
qui était depuis cinq ans à la lépro-
serie de Pelrograd,a empoisonné
son aide, Mme Petrowski, qui était
également lépreuse.Le crime serait dû à la jalousie du
docteur, qui répondra de son acte de-
vant un tribunal composé de lépreux.
{Daily Mail)^
Hier s'est ouvert à Bull
lé congrès des trade-unions
On y a longuement
discuté le plan des experts
[DE NOTRE CORRESPONDANT particulier]
Londres, 1" septembre. Il y a
aujourd'hui un siècleque
le mouve-
ment syndicaliste a fait son appari-tion en Grande-Bretagne et ce mé-
morable centenaire a été célébré par
l'ouverture, à Hull, du congrès des
trade-unions, présidé par M. Purceli,
député travailliste, dont le discours
fut l'un des plus importants. Tout
en louant fort le traité avec Moscou
et en exprimant la conviction quece pacte est tout aussi favorable a
l'Angleterre qu'à la Russie, M. Pur-
cell a dit
J'avertis pourtant solennellement
le congrès qu'il est possible que l'oppo-sition à ce traité décide du sort du
gouvernement travailliste.
Cependant, d'une manière générale,le discours de M. Purcell a été un
long plaidoyer en faveur de la poli-
tique travailliste aussi bien dans le
domaine domestique que dans celui
des affaires étrangères.
A l'orateur succéda M. Morchbank,chef de l'Union nationale des chemi-
nots, qui, parlant du rapport Dawes,déclara
Ce rapport tend^ fournir des
avantages au capitalisme internationai
et à donner le coup de grâce au mou-
vement ouvrier en général.
De son côté, M. Robert Smillie,
député travailliste, qui, d'habitude,
brille par son intransigeance, déclara
que le rapport Dawes était certaine-
ment le meilleur règlement pJ33ibIrdans les circonstances actuelles.
Les mineurs, par l'organe de leur
secrétaire général,M. Cook, annon-
cent qu'ils pensaient que le plan des
experts était préjudiciable à leur in-
M. Cook a communiqué au congrtsle texte d'un télégramme que lui ont
adressé les mineurs français, les-
quels protestent centre le rapportDawes. et les effets que sa mise en
application auront sur les travail-
leurs allemands.
Pour la première fois depuis l'avè-
nement du gouvernement soviétique,
quatre Russes assisteront au congrèsen qualité de Il délégués fraternels
et officiels ». Ils sont attendus à Hull
demain et prendront sans. doute partà la séance de jeudi.
Le chômage dans les mines
du nord de l'Angleterre
LONDRES, l«r septembre. On man-
de de Newcastle qu'en raison de la
restriction des exportations, l'indus-
trie minière du nord de l'Angleterrese ressent fortement du chômage.Plusieurs mines du Northumberland
sont fermées d'autres ont donné
congé aux mineurs. Il y a 40 ans que
la situation n'avait été aussi mau-
vaise. (Havas.)
La conclusion du traité anglo-russe
Une mise au point de 1\1, Ponsonby
LONDRES., 1er septembre. Répon-dant aux critiques dirigées récem-
ment par M. Runciman contre le
traité- anglo-swiétique et les négo-ciations qui l'ont précédé, M. Arthur
Ponsonby, sous-secrétaire d'Etat aux
affaires étrangères a déclaré au-
jourd'hui à la presse
Il n'a jamais été question, pen-dant les négociations, de menaces dedictature ou de capitulation. La publi-cation du communiqué annonçant larupture des pourparlers entre les dé-
légués jusses et britanniques est expli-quée par le fait qu'au moment où ledevais faire une déclaration officielleà ce suiet à la Chambre des commu-
nes. une des ciauses du traité projetérestait encore à Rxor, Il y avait alorsune « rupture temporaire mais detoute façon les négociations auraientété reprises plus tard. On me dit alors
d'ajourner ma déclaration parlemen-
taire, et je fus enchanté de ce momentde répit qui permettait aux conversa-tions de reprendre dans une atmosphè-re plus calme, Plusieurs de mes amisà la Chambre proposèrent alors d'agir
comme intermédiaires et le traité putêtre conctu, (Malin.)
Un conflit éventuel
entre la Russie et la Turquie ?
Des troupes kemalistes
seraient concentrées à la frontière
du Caucase
COPENHAGUE, 1ot septembre. Le
Potitilcen publiera demain une infor-
mation de Londres disant que la mo-
bilisation russe, annoncée ces jours
derniers, viserait avant tout la Tur-
quie, et qu'elle serait le résultat du
rapport de MM. Eliawa, Weltmann
et Wosnesenski, revenus du Caucase
en août.
Les troupes turques, dit le Poli-
tiken, y sont concentrées et celles de
Russie y sont absolument insuffisan-
tes, partout la guerre sainte contre
la Turquie y est prêchée, guerre
qu'Angora voudrait voir éclater avant
la reconnaissance des soviets par la
France.
» La guerre de bandes a recom-
mencé dans l'Ukraine et la famine
rend la situation grave. Le§ soviets
n'osent pas armer les paysans, de
peur qu'ils ne retournent leurs ar-
mes contre eux. » (Havas.)
Au congrès international nègre
On canonise la g et le Christ
de « race noire Il
New- York, 1wseptembre. La:!
Convention internationale des nè-I
êres s'est terminée, hier soir, au
Liberty Hall de New-York, par une
curieuse cérémonie. Il s'agissait de
la canonisation » du Christ et de la
Viergede race noire (sic). Les des-
cendants de Cham sont, en effet,
convaincus que Jésus et sa mère,
ainsi, du reste, que saint Joseph,
avaient bel et bien l'épiderme noir
et toutes les autres caractéristiques
du nègre.
La « canonisation » de la sainte
famille de race noire a aé lieu en
présence de 6.000 nègres, sous la
présidence de l' évoque » Maguire,
du secrétaire général de la société
pour l'amélioration du sort des nè-
gres et du prince duDahomey
qui prit la parole en français, pen-
dant le congrès, les délégués ont ré-
clamé la création d'une république
nègre en Afrique. (0s% Express.)
La batai lle fait rage
dans le Rif
Le directoire envoie en toute hâte
au Maroc^
huit bataillons de renfort
[DENOTRE correspondant particulier]
Madrid, 1er Septembre. Le direc-
toire a remis à la presse un commu-
niqué où il dit que les attaques des
positions et des convois des Espa-
gnols au Maroc s'intensifient, et an-
nonce qu'un nouvel effort pour déga-
ger les positions de la vallée de l'oued
Lau sera fait immédiatement. La né-
cessité de battre l'ennemi- en toutes
occasions et d'assurer les communica-
tions, qui sont sérieusement mena-
cées, exige des forces importantes, et
le directoire a décidé d'envoyer huit
bataillons de renfort au Maroc.
Le communiqué se termine par ces
mots
La situation exige tes plus grands
efforts, la sérénité et la fermeté de la
part de tous. Plus que jamais, le di-
rectoire se croit obligé d'exercer toute
son autorité en Espagne et au Maroc.
Les tribus de la banlieue de Tanger
deviennent menaçantes
LONDRES, 1er septembre. On man-
de Gibraltar é l'agence Reuter
Suivant des nouvelles de Tanger,
les tribus Andieras et Wadras, qui
se trouvent dans le voisinage de Tan-
ger, ont pris une attitude menaçante.
La voiture postale qui va de Tan-
ger iL rétouar. a ét« brûlée la,route
a été barrée. Des ouvriers du chemin
de fer de Tanger il Fez ont été tués
parmi eux se trouvent des nationaux
italiens,
On entend de Gibraltar Je bruit de la
canonnade des opérations militaires
qui ont lieu sur le front occidental
du Rif.
Les
forts de Laroche.1 (Havas).
Mouvements de troupes françaises
dans la région d'Oudjda
Casablanca, 1er septembre.De
gros mouvements de troupes françai-
ses sont signalés dans la région
d'Oudjda. (Radio).
LES RESPONSABILITES
DE LA GUERRE
Polémiques en Allemagne
sur la déclaration de M, Marx
BERLIN,1erseptembre. La plupartdes journaux reproduisent sans com-mentaires la réponse du gouvernementfrançais à la déclaration allemandesur les responsabilités de la guerre.
L'officieuse Zeit cependant é.crit
Personne ne s'attendait à ce quecette déclaration fût accueillie avec en-thousiasme par les alliés. Dès l'instantaù l'Allemagne acceptait ae lourdescharges, le moment où la revision dutraité de paix commençait avec la col-laboration de l'Allemagne devait êtreutinisé par le gouvernement du Reichpour commencer également, en mêmetemps que la revision matérielle, larevision .morale. -• •
Par contre, dans la \Vclt àm Mon-lag, M. von Gcrlach proteste contrela manifestation allemande.
Objectivement, écrit-il, il me sem-ble inexact de contester que VAllema-Une ait provoqué la guerre mondialepar son agression mats en ce mo-mcnt, la chose est d'une importancesecondaire. La question essentielle estla suivante quelle impression ont dûéprouver MM. Herriot, MacDônald etCoolidge, lorsque., à la veille de la si-gnature du pacte de Londres, une pier-re a été arrachée à l'édiflce versail-lais ?
Le gouvernement du Reich déclarequ'il ne' reconnaît plus l'article 231 dutraité. L'étranger ne se trouvera-t-il pasamené tout naturellement à se posercette question quel va être mainte-nant 'l'article de ce traité que l'Allema-gne refusera de reconnaître
Cette déclaration gouvernementalene nous est d'aucune utilité par con-tre, elle peut nous porter un préjudiceconsidérnble en réveillant la méfiancedu monde entier.
L'ex-chancelier Wirth désapprouve
la formation du bloc bourgeois
Berlin, septembre. M. Wirth,
ex-chancelier, a accordé au représen-
tant d'une agence une interview
dans laquelle il se prononce catégo-
riquement contre la participation du
centre catholique à un bloc des par-
tis bourgeois.
Le bloc bourgeois, a souligné M.
Wirth, n'est pas un instrument pour
l'exécution du plan Dawes. L'idée en
est venue du désir de faire faire ma,
chine arrière à tqute l'évolution poli-
tique du Reich, sous la direction des
nationalistes.
le crois savoir qu'une moitié environ
du centre catholique serait hostile à
l'entrée des nationalistes dans le gou-
vernement. Ces députés opposants esti-
ment que leur groupe ne saurait être
lié par une-promesse que leur bureau
a cru devoir faire aux nationalistes,
car c'e bureau n'était pas au complet,
et le parti est seul qualifié pour pren-
dre des décisions politiques de cette
importance. (Matin.).
Les ultranationalistes
considèrent le pacte de Londres
comme inexistant
Stuttgart, 1er septembre. L'As-
sociation ultranationaliste, réunie en
congrès à Stuttgart, a adopté une ré-
solution rejetant le pacte de Londres
et le déclarant inexistant pour le parti
ultranationaliste.(Havas.)
M. Marx reçoit les félicitations
des partisansde l'accord
de Londres
Berlin, 1er septembre. -Le gou-
vernement d'empire et le chancelier
ont reçu de nombreux télégrammes
de félicitations de la part des autorités
locales et de diverses associations
industrielles, financières, etc., qui
expriment leur satisfaction de voir
l'accord de Londres accepté par le
gouvernement allemand. C'est ainsi
que le bourgmestre de Cologne, la
fédération de l'industrie et du com-
merce, la commission économique
des régions occupées et le conseil!
municipal de Munich ont adressé
des télégrammes de ce genre au
chancelier. {Havas.)
LE TOUR OU MONDE AERtEN
LONDRES, 1er septembre. Téléph. Ma-
ttn. Un télégramme de Washington
annonce que les aviateurs Smith et Ne!-
son sont attendus Boston mercredi
prochain.Le président Coolidge leur a adressé
un télégramme de félicitations A l'oc-
casion de leur arrivée au Labrador.
du matin
REVUEDESJOURNAUX
L'ASSEMBLÉE DE LA S. D. N.
Le Petit Journal, M. BERTRAND
DlTPEYEAT
La France, dont la délégation est.
composée d'hommes sincèrement atta-
chés à la paix, possédant une grande
expérience des questions politiques, et
ayant assumé les plus lourdes respon-
sabilités, s'est rarement trouvée aussi
bien placée pour montrer son vrai
visage et pour faire entendre les pa-
roles de clarté nécessaires.
L'Eclair, M. EMILE Bueé:
Il n'est que de consulter une carte
d'Europe, il n'est même que de lire
avec quelque intelligence n'importe
quel journal pour savoir que le pacte
d'assistance mutuelle qu'ils vont récla-
mer serait, dans l'état aciuei du mon-
de. le plus sinistre des trompe-l'oeil,
puisqu'il nous désarmerait en ne nous
donnant que de fausses assurances de
paix. Grâces soient, donc rendues à
Ramsay MacDônald. qui, pour la pre-
mière fois et fort inconsciemment, cela
va sans dire, &ert nos intérêts en re-
poussant ce pacte de malheur, mais
qu'il soit aussi bien entendu que l'ar-
bitrage que le Premier anglais va, pa-
raît-il, proposer, serait également dé-
sastreux.
La Journée Industrielle:
Quelle est la différence fondamentale
entre le pacte d'assistance mutuelle et
la procédure d'arbitrage ? Elle est
très simple. Sous le régime du pacte
d'assistance mutuelle, si vous êtes at-
taqué, tous les signataires sont cen-
sés devoir venir à votre secours dès
le premier coup de canon. Sous le ré-
gime de l'arbitrage, on ne se préoccupe
de venir à votre secours qu'après avoir
examiné et jugé, toutes pièces en main,
qui a tort ou raison. Autant dire quela sentence est rendue après la décon-
fiture ou la mort du plus faible.
Daily Express (de Londres), con-
servateur
En soulevant la question du pacte
d'assistance mutuelle à l'assemblée de
la; S. D. N., M. Hymans, président,déclara que sa forme originale serait
probablement quelque peu mutilée à
la suite des discussions éventuelles.En ce qui concerne la Grande-Bre-
tagne, il ne sera ni modifié, ni élargi.Le Premier anglais a déjà annoncé
que le gouvernement britannique Te7
jette l'idée du pacte et la nation
anglaise pense de même. Les repré-sentants des nations réunis à "Genève
auraient tort de croire que la présencede M. MacDonald parmi eux est sus-
ceptible de le faire changer d'avis
Le représentant britannique manque-rait de sagesse en permettant la mise
en discussion d'un pareil sujet.
CONTRE L'EMPRUNT
A L'ALLEMAGNE
Daily Mail (de Londre), conserva-
teur
Les préparatifs sont déjà faits pourla souscription à l'emprunt de 40.000.000de livres octroyé à l'Allemagne. Nous
avons déjà expliqué les raisons politi-
ques et financières qui militent contre
cette tentative de lever en Angleterrede l'argent pour un pays riche qui
peut, s'il le veut, user des énormes ca-
pitaux qu'il a cachés à l'étranger..Nousredirons qu'à cet emprunt iLji'y a au-
cune garantie, que l'Allemagne ayantprotesté contre l'accord de Londres, elle
pourra au jour qui lui plaira répudiercet emprunt, sous le prétexte qu'ellen'a signé que sous
menacede la force.
Comme « Businessman »,. ,1e souscrip-leur. anglais devra s'abstenir en tant
que patriote, il ne devra même pas s'enoccuper, parce que cet emprunt ne peutque causer du tort à son pays.
Non loin du Petit-Palais
un avocat et une vendeuse
échangent des coups
de revolver
Les deux antagonistes
grièvement blessés, sont à l'hôpital
Un drame rapide, provoqué pardes motifs d'ordre intime, s'est dé-
roulé, hier a 22 h. 40, aux Champs-
Elysées, non loin du Petit-Palais.
Les promeneurs qui circulaient
dans cesparages étaient soudaine-
ment surpris par le bruit de plusieursdétonations bientôt suivies de cris. Ils
aperçurent non loin de l'angle formé
par l'avenue Dutuit et l'avenue des
Chaips-Elysées, un homme et une
temme tous deux après avoir par-couru péniblement quelques mètres
s'affaissèrent.
Des agents accourus constatèrent
que l'homme et la femme, chacun
armé d'un revolver, étaient griève-ment blessés. Le couple fut conduit
aussitôt à l'hôpital Beaujon.Les premières investigations du
commissaire de police ont permisd'établir l'identité des blessés'
M. Antoine Rives-Lange, avocat sta-
giaire du barreau de Paris, originairede Cahors, âgé de 29 ans, demeurant
en hôtel, Ci, rue de Lévis, et Mlle
Jeanne Bonrepos, vendeuse, 25' ans,domiciliée 11 ter, rue de Cadix, et
d'apprendre qu'au cours d'une dis-
cussion les .deux antagonistes avaient
échangé des coups de revolver.
Dans la nuit, on annonçait l'h0-
pital Beaujon que l'état des deux
duellistes » n'inspirait aucune in-
quiétude. M0 Rives-Lange a été opéré;il avait reçu une balle dans la tête
qui pu être extraite. Quant à Mlle
Bonrepos, elle avait été touchée pardeux projectiles à la hanche et û
t'épaule.
Comment Epinard fut coiffé
sur le poteau par Wise Counsellor
New-York, 1er septembre. Epi-nard lit un beau départ, prenant la
tête dès le début avec Zev le serrant
de près. Après le virage de la ligne
droite, l'ordre était le même, Wise
Counsellor étant troisième. Zev fai-
blit peu après et se vit contraint de
rétrograder, laissant Wise Counsel-
lor prendre la deuxième place.La lutte fut magnifique entre le re-
présentant français et ce dernier ils
luttèrent tous deux côte à côte jus.
qu'au dernier mètre. Presque sur :e
poteau, l'américain, fournissant un
effort suprême et répondant à son joc-
key, s'assura une demi-longueur à
l'arrivée. Ladkin était troisième.
Wise Counsellor, qui est un trois
ans, appartient à un négociant de
Chicago, NI. F. Burton il était monté
par F. Keogh. Il avait été acheté
avant sa naissance pour 20 livres ster-
ling et il s'est vendu l'an dernier pour
13.200 livres sterling. Il était l'un des
favoris et l'on offrait pour lui 18 con-
tre 5. {Daily Express.)
FAITS DIVERS EN TROIS UGNES
Mlle Gachot, dite Sicarça, figurante, se
iuicide. dans un hôtel, rue Biot, en absorbant
du véronal.
Af. Louis Mosconc, qui disparut du train
de Moilant, v&$ Chambérg, cet retrouvé en
gare de Lyon, et sou 1 ils est prévenu.
Les manœuvres militaires
de l'Est
La concentration des troupes
et le théâtre des opérations
fDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Par UHiiijnimmc.La concentration
des troupes 'du 20° corps, pur-li bleu,
est terminée. La .13° division, générai
ModeLon, est cantonnée il Gros-Ten-
et la 11° division, général Simon,
il Morhange.Le parti bleu se mettra
clonc en mouvement demain. Quant
au parti rouge, constitué par plusieurs
éléments de la division marocaine du
général Tantôt, appuyé par d'impo-
sàutes forces d'aviation, il aura
contrarier la marche en avant des
divisions précitées..
est à noter queces exercices
quin'atteignent
pas l'ampleur si ni
iiculive prevue pour les manœuvres
d'automne allemandes, qui bénéficie-
raient de crédits sept fois supérieures
il ceux de 1923 se dérouleront dans
la régionmême où, il;y a seize ans,
Guillaume Il dirigeaen personne les
grandesmanœuvres.
Des instructions précisesont été
données aux troupes afin d'éviter
tous dégâts inutiles. Les habitants de
la région sont presque tous de langue
allemande, l'arrondissement de Sar-
eegnemines ne comptant pas une
seule commune delangue française.
Mais ils sont français de cœur, et
les enfants, qui fréquentent nos éco-
les primaires avec assiduité, se mon-
trent liers de pouvoir déjà causer
avec nos soldats. Letemps est in-
ccrtain,
Comment sera menée l'action
[DE NOTRE envoyé SPÉCIAL]
Morhaxge, 1er septembre. Par lé-
lëaramme. Ce qui frappe tout de
suite, sur le théâtre des opérations
qui vont commencer, c'est la diffé-
rence entre les méthodes actuelles
et celles d'avant-guerre. Plus d'es-
tafettes sillonnant les routes, plus de
soldats courant la campagne..L'action -a laquelle vont prendre
part plus de 14.000 hommes ne com-
mencera que demain.A 16 heures, les unités s'ébranle-
ront pour un bond en avant. Jus-
qu'où iront-elles ? C'est le secret du
général Berthelot, qui, de Sarreguomines, dirige tous :<;s mouvements,
Il ne s'agit pas d'une lutte entre
deux chefs d'armée. Le général Ber-thelot a sous ses ordres quatre grou-pes d'arbitrage le premier, comman.
dé par le colonel Rousseau, arbitre la
11B division le second, commandé
par le colonel More], la 43° divisionle colonel Fouchard commande l'ar-
bitrage des arrières et enfin le lieute-
nant-colonel Magclclin l'arbitrage du
détachement automobile.
Le général Berthelot, à tout mo-
ment, pourra ralentir la progressiond'une unité. Celle-ci sera supposée ou
soumise au tir d'obus à ypérite, ou
menacée par une nappe de gaz, ou
en présence d'un large rideau de fils
barbelés. Et toutes ces difficultés exi-
geront la précaution, la riposte,, les,
mesures utiles. Le général Tabouis,chef des arbitres, aussitôt prévenudes opérations effectuées, en réfère au
directeur des exercices. On voit la va-
riété de ces manœuvres et aussi à
quelles épreuves seront soumis chefs
et soldats. Ajoutez que 390 avions se-
ront aux aguets dans le ciel avions
de bombardement luchant des fusées
rouges et vertes avions d'arbitrageaux flammes blanches.
Tous ces appareils surveilleront
les marches du 20e corps, qui s'effec-
tueront la nuit.
La prise de contact avec les plas-trons ennemis ne s'effectuera que
jeudi,.au petit jour et c'est alors quele convoi automobile entrera en ac-
tion. Je 1'ni vu hier transportant,dans la nuit, vers un 'but tenu se-
cret, canons, hommes et chevaux.
Quant à l'artillerie, elle se mettra
eh batterie après avoir échappé aux
prospections des avions elle com-
prend des autos-chenilles.
Le généra), qui s'est refusé à toute
confidence, .-m'a déclaré
Ne vous attendez pas à des spec-tacles, mais soyez sûrs que dans lesbatailles que nous pourrons livrer,nous tiendrons compte de l'expériencedouloureusement achetée au eours de
la grande guerre.
NOUVELLESENJTROIS
LIGNES
Les garçons de café et limonadiers de Tou-lon menacent de se mettre en grève pour aug-mentation de salaire. (Matin.)
L'exposition interdépartementale du travail,comprenant 300 artisans de la Creuse et de l'Al-
lier, s'ouvre Il Vichy, le 6 septembre, (Matin.)
Descendu avec sa femme dans un hôtel de
Toulouse, M. Léou Pissey, de la .Ferté'sur'Aube,se suicide. Neurasthénie. (Matin).
.Aux environs de St-Nicolas-de-Lagrave (T.-et-G.) l'auto de M. André Eralles culbute la voiturede M. Lanis, qui est blessé. (Matin).
Happé par un train près la gare du'Pas.des-
Lanciers, à Marseille, Joseph llardouin, poseur,meurt i» l'Hôtel-Dieu. (Matin).
On arrête, a Lyon, Céline Bernard, faiseuse
d'unges. Victime tît? ses manœuvres, une jeunefllîe est admise h la Charité. (Radio.)
M. Alphonse Oérurdon, de Lyon, tue iuvo,lontairement la cnas.se M. François Josserand,il Rignat Il est arrêté. (liadio.)
Sur la route nationale, près d'Ugine (Sa-
voie), San-Tasen, ouvrier chinuis, blessé d't
coup de revolver, accuse Luming-Tsing. (Radio.)Mine et M. Georges Billon, gérants de coopé-
rative il Moiitluçun, sont assaillis par trois mi-
litaires. M, Billou est grièvement blessé. (Radio.)Mille liudès, il Lorient, porte des coups de
baïonnette a aon mari, au cours d'une discus-
sion. M. Buttes est dans un état désespéré. (tî.)Place Saint-Vivien, à Rouen, bataille rangée
entre coloniaux, sidis et la foule. Quatre sidissont grièvement blessés. (Hadio.)
DERNIERS COURS ETRANGERS
Les changes à Londres
Eu l'absence d'indication de Isew-York, le mar-
ché a été très calme. La livre a débuté un
peu plus indécise 87 contre 06 sa-
medi. ftlle a été discutée jusqu'à 4 48 02 vers
IC heures pour se redresser brusquemeut en
clôture 4 40 1S.
Le franc s'est également un peu alourdi. La
livre valait 85 à 10 heures, elle est passée
83 22 vers 11 heures, pour évoluer ensuite aux
environs de 83 et terminer Il 18 heures à S2 955.
LONDRES, 1" septembre. fonda d'Etat
S 0/0 Français, 57 1/2; 6 010, 101 1/2;
lp; 4 20 Ils; Consolidés, 1/2;
Argeutiu 18KU, 100; Brésil 1889, 43; Brésil Fuu-
ding, 71Chine i 78, ex-c., Fgypte Uni-
il(,, 75 1/2; Intérieure, 65; Italien, 20; Japon
(K, Portugais, 2S; Russe 1U00, 7; RusVe
11109, b; Turc, 1a 814; Atchisou Cuimnop, 117;
Baltimore Oliio, 71; Caniidian Pacifie, 165; Chi-
cago Miiwnukefc, 3S -1/2; Eric Commou, 32; Louis-
ville Nasbville, 110; >îew-Y.ork Central, 121; .Sou-
theru Pacific. PeLsvivanla, b0 1/2; Union
l'uciSc, 15» 1/2.
'.fmn Churtered, East Rand,
12/7 1/2; Coldfields, IS/'J; Randmines, De
Beers 11 11116 Jagersfouteio, 2 Rio
Xiutft, 35.
Pêtrolifères Mexican Eagle, 16/10 112; Royal
Dntch, 29; Shell, 3 15/16; Korth Cauca5iaa,"7/6;
Kussian OU, 1419.
Divers Anaconda, 816; Steel Comrpon, 122;
Marconi, 1 '3132; Malacca, 31/3; Kuala, 32/6.
Changes Eçcompte hors banque, 3 13/16-3 7/8; Prêts, 2 S/4-3; sur Paris, 82 0S5; sur
New-York, 448 sur Belgique, 89 50; sur
Berlin, 25! Rio sur làndres, Valpa.
raiso sur Loudres. U 'Argent comptant,
S4 112; Argent à 2 mois, S4
Voici bientôt l'automne, moment;
propice pour « stoiiser H vos neris-
Je rappelle à tous les malades fi éi
nerfs, souffrant de neurasthénie et d(
nervosisme et qui, surmenés et aHali
blis, sont atteints de dépression jneri
tale, de fatigue' générale, de perte rit
mémoire, d'indécision, de difficulté. '11
penser, de dégoût du travail, de inau
que de confiance en soi, d'idées flfc'ei
allant parfois jusqu'à l'idée du suicid
que seule la cure de « Stol » est cana¡ble de leur rendre la joie de vivrela santé, car le Stol est essentielleroe.nlun régénérateur des centres prii>c{
paux, la moelle épinière et la cerves'ret un reconstructeur de la cellule neflveuse délabrée.
J'ajoute que l'automne est, comme- rt
printemps, une saison particulièremeolfavorable à la cure de StolisatM
simple ou combinée, la cure de "Sw
lisation combinée (Stol et Cuçyjîrfassociés) convenant spécialement aii'i
malades des nerfs chez lesquels exHtent des troubles circulatoires (varicesartériosclérose, vertiges, engourdissement des extrémités) et plus partie»lièrement aux femmes qui, au morne!.)du retour d'dge ou sous l'influer;ci.d'affections coexistantes (métritë, s-âl
pingite, fibrome), souffrent de viole; '«jtroubles nerveux..
Que tous ceux dont le système ne?veux manque de solidité et de forcin'hésitent donc pas à écrire de suit!au Laboratoire du Stol, 111. rue iî<|
Turenne, Paris (30) (H. Laire, ptiarinuicien de V clause), qui leur enverrl
gratis et franco tous renseigneme.ii'jutiles sur cette méthode et son applt
cation.J.-B. GRAND.
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légr. Malin. A Rignat- (Ain), un
cultivateur, M. Josserand, 77 ans, se
disposait à casser la croûte dans un
petit bois, lorsqu'un chasseur lyonnais,
M. G., apercevant remuer dans ;•
feuillage, fit feu atteignant le malheu..
reux septuagénaire en plein cœur.
CE MATIN 2-9-24
LA SAISON A VICHYXiâ^saisoo continue d'être extrêmement brillante
à Vichy. L'uffluence constatée aux .Sources, à
l'Etablissement thermal, dans le parc, etc., on la
retrouve aux admirables spectacles du Casino.
Qu'il s'agisse de pièces du répertoire comme
Caryien, avec Mlle Lyse Jûandral, rune des meil-
leures protagonistes actuelles de l'œuvre de Bizet,
oûi-d'ouvrages de Wagner Sizgfried, les Maitres
chauteurs, la tenue artistique des représentations
e"ftt "hors de pair. Quelques noms d'artistes «de
l'Opéra qui chantent présentement k Vichy
Verdier, Ç'arrère, Delntus, Fabert 51 mes Mnn-
c[ni, Forcade, A. Kicharsoi», etc. L'opérette
triomphe dans Orphée aux enfer*, qui est une
reconstitution artistique, et dans la Veuve
joyeuse avec la divette KenOe Duler, etc.
I PORTE-SAINT-MARTIN4 DERNIERES DE
MADAME SANS-GÊNE(Jeudi matinée et soirée)
Vendredi 5 septembrePREMIERE REPRESENTATION DE
VIEIL HEIDELBERGavec SYLVIE Paul BERNARD
VERCAS et GRETILLAT
Orchestre et chœurs sous In direction
de M. A. COLOMB
^THEATRE DE PARISfECOLE DES COCOTTES
LA Jouée avec euccès par
PETITE CASSIVE
BONNE GEORGES MILTON
D'ABRAHAMtËLix OODARTOpérette gale & MARIGNY
A FLEUR D'ORANGER
à Comédie-Caumartin
OCATION OUVERTE
^THEATRE DAUNOU
[lisonjÔIkrA-COMIQUK.M.D.-E.Inghelbrecht,lenouveaudirecteurdelamusique,conduirapoufiapremièrefoisl'orchestrele6septembre,pourlareprésentationdeCarmen.VAUDEVILLE:Mercredi10etjeudi11sep-tembre,répétitiongénéraledettaman,comé-diéen3actes,deMM.J.GermainetMoncousin.PROCHAINES'REPRISESjAl'Odéon,vendredi12septembre,l'Hommequin'estplusdecemondedeM.L.Besnard.AlaPorte-Saint-Martin,vendredi5septembre:VieilHeidelberg,comédieen5actes,deMM.MeyerForster,MauriceRénionetBauer.AuthéâtreAntoine,vendredi6septembreMa'CousinedeVarsovie,comédieen3actes,deM.LouisVerneuil.AuthéâtreSaraù-Bernhardt,demainmercrediseptembreLesNouveauxltiches,deMM.Ch.-A.AbadieetRaymonddeCesse.Ala"scala,vendredi5septembreLaGareRégulatrice,vaudevilleen3actes,deMM.YvesMirande.etGastonLeroux./ntRAKD-GUIGNOt.Touslessoirs,laNuittragiquedeItaspoutine,prochainement150'.CAPUCINES.Pouletteetsonpoulain,legrossuccèsdujour(125,représentatien),PRISE.DETITRE.Ça!comédieentroisactes,deM.ClaudeGével,authéâtredesCapucines.PROJET.AuthéâtreduPalais-RoyalunepiècedeMM.RipetYvesMirande,P.-L.-M.,interprétéeparM.Dranem.DEUX.MASQUES(Th.Fontaine).DeJixsuccèsMugienoire,drqmemystérieuxavecDjemDax,etleRoidescocu*,piècegaie.Il.COMOÎDIA.T/neFemmeardentevoua1feramourirderire(Cahuzac,Uerm.Gtramte)Opéra.Netache.Onéra-Camique.8h.15,lesContesd'Hoffmann.Français.8.45,leTombeausousl'arcdetriomphaVariétés,gh.45,TaBouche.Gymnase.8b.45,lesVignesduSeigneur.Porte-Salnt-Martln.8b.MadameSan«<Jêne.Palais-Royal.8h.45,Kjnbrsssez-mol.Châleiet.8b,50,Bouboule,titidePari».Th.deParis."8h.l'Ecoledescocotte».Caité.8b.30,lesSaltimbanque».Odéon.8h.80,lesDeuxCanard..Ambigu,8b.80,JeGrand.SoirTh.Antoine.9b.,lafemmedemonami.Alliénée.8Il.45,laDamedechambre.nenaissance.9h.,l'Entoleuse.Edouard-Vil.9b.,l'AgederaisonThéâtreDaunou.9b..Loulson.Marigny.9b.,laPetiteDonoed'Abraham.Femina.9b.,laRevued'Eté.Cd-Guiguol.8h.NuittragiquedeRaipoutlueCapucines.0b.,l'ouletteet«onpoulain.rolios-Dramat.8b.45.laFilleElisa(Damla),Trianon-Lyrique.8h.80,Rêvedevalse.Ba-Ta-Clan.8h.45,Mam'zelleNitouche.Déjââet.8h.30,TireauBanc(Dullac,'DartenU)CUiriy.8b.45,Chariotèlucaserne(Pontenaille).Doux.Masques(th.Fontaine).9h.,Magienotre.Cnmœdia.911.,Unefemmeardente.'Fil.desTernes.8h.45.laDameauxCamélia»Th,Moncey.Madame,opérettenouvelle.Bouffes-du-Nord.L'Amoursurlaglace,opéretteACCIDENTS D'AUTO
Par suite d'un dérapage, une auto
conduite par M. Auguste Braocki, blan-
ch'isseur, 10, ruewle Sèvres, Clamart.s'est renversée avenue de Verdun, à
Issy. Le beau-frère du conducteur, M.
Charles Fatry. 23 ans, mécanicien,rue de Billancourt, à Boulogne, projetésur la chaussée, a eu la colonne verté-
brale fracturée, Il a été transporté à
l'hôpital des Petits-Ménages.
Par suite de l'éclatement d'un
prifiu, une automobile, venant de Ram-
bouillet, se dirigeant sur Paris, a ca-
pote, hier, dans la traversée du hameau
du Gibet, Coîgnières (Seine-et-Oise).Ce véhicule était piloté par le chauffeur
Marcel Miray, 13, rue de Strasbourg,
à Goùrbevoie, au service de M. Jac-
ques Marais. rue Pierre-Charron,
Palis. Un des occupants, M. Duchés-
nes, préparateur en pharmacie, 14, rue
CiwV-SpinpUi, a eu le bassin et la
cuisse gau.,ûe fracturés.
Mme Blanche Poulet, demeurant
avenue du Vert-Bois, à Houilles (Seine-
et-Oise), rentrait chez elle, accompa-gnée de son mari, lorsqu'elle fut heur-
tée par l'auto conduite par M. Albert,
Cany, demeurant 6, rue Madeleine, à
Saint-Ouen. Grièvement blessée, elleeN: morte pendant son transport à l'h0-
"w pr%? d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-une automobile apparte-
nant à M. Etienne Espériquette, négo-£iânt à Collioure, a fait panache. Le
conducteur et un des voyageurs ont été
grièvement blessés.
M. Urbain, agent d'assurances aSaint-Etienne, revenait dans son auto-mobile avec un ami, M. Vernay, bou-
cher. La voiture s'est brisée contre un
pont, près de Cuzieu. MM. Vernay etUrbain ont été très grièvement blessés.
CHASSEURSQUICHASSEZ
SACHEZQue la
Super-Revue des
Folies -Bergère
CŒURS EN FOLIEEST LE SPECTACLE
ie plus beaudumondeentier
LE BAIN DE BILITIS
Rm LE BAL DI:S 4'Z'ARTSK J-) ET SON CORTEGE DE MOOELER
5 LES 100 PLUS JOLIES FEMMESW
g pet les vedettes
°g}J PARISYS
BOUCOT
S VRONSKA et ALPEROFF
et SERJIUSassurent je triomphal succès
|de 'a GRANDE-ÊyUEgLYMPIQi^E
revue-opérette viennoise à grand spectaclevw Promenoir francs wv
LE CELEBRE COMIQUE
AND PARTNEB
LES ELEPHANTS MUSICIENSde KÔSSI
LES CHEVAUX ATTRACTIONS
M NOUVEAU-CIRQUE *%£* HCE SOIR A 8 H. 30
Les TIGRES ROYAUXCharles REINCH -'Les BONHAIRS
20 ATTRACTIONS INEDITES
FORMIDABLE PROGRAMME| Location sans augmentation de 13 7 b. g^i
Léplus grand succès
actuel de Paris
LBS OMBRES
QUI PASSENT
EN EXCLUSIVITE
à la Salle Marivaux
LA
DIRECTION DE L'ALHAMBKA qui avait
déjà réussi à assurer pour la première foin
à Paris, le concours de Sarah Bernhardt à une
scène de music-hall, vient de décider à son tour
Mme Simone à suivre ce glorieux exemple.En effet, du 6 au 18 septembre, Mme Simone
donnera à l'Alhambra une férié de représen.tations.
L'illustre comédienne entourée d'artistes de
premier rang, Interprétera sur Ia scène de la
rue de Malte, le dernier acte d'Adrieime Lecou-vreur.
Ce seront les seules représentations que MmeSimone donnera a l'aris avant son départ pourles Etats-Unis.
EUROPEKN.Maria Valente passe cette se-
maine dans la coquette salle de la placeClichy; voici ce qu'écrit sur elle un des meilleurs
critiques de music-hall « Cette prodigieuseartiste au talent insaisissable et divers, légercomme la flamme et brûlant comme elle, Iro-
nique et tendre, cordial et réservé, la grâce aiguëH délicate de ses parodies chorégraphiques, l'ar-deur nostalgique de ses interprétations musicales,cette fantaisie, cette joie communicative, cetteferveur tempérée par l'esprit, Maria Valente estune artiste extraordinaire. >
1UNK.-ROKSSB., Ils sont rentrés! Vincent
J Hyspsi, HonnaUd. Miche), dans leurs nouvellechanson». Fauteuil 10 francs.
1>KISE DE DATE. A la LuneHojisse, ven.P dredi. en matinée, 5 heures, répétition gé-néra le de Salait. Houtse, rie MM. DominiqueHonnaud, G.Jialta et Léon Michel.
JUNA-PAUK. Matinée et foliée, grand bal.J Le Miir toutes les attractions fonctionnentdans le parc brillnmment éclairé.
THUNES ET JOLIES ARTISTES sont deman-fy dées pnur la revue d'hiver du Casino deParis, se présenter au Casino de 4 a h. Urgent.
Folies-Bergère, Il h. Coeurs en folie. revue
Olympli. 2 h. 80. 8 h. S0, Muslc-HaU; 6 h., OsneCasino de Paris, 8 h. SO, La Ode Revue olympique
Ambassadeurs, a h. S0, C'est d'un clilci revuePalace. 8 li.3O, Raquel Neller et Yo t'aime, opérConcert Mayoh 8 h. lot Revue toute une.
Empire (Wag. Le célèbre comique (iroctAlhambra. 8 h. 80; Coq d'or. Togan et Geneva
Nouv.-CIrq. 8 b. 80, Mat. jeud.. sam.,dlm, h.80
Cirque de Paris. 8 h. 80. Mat. jeudi, dim. 2 h sa
Européen. M.S. Maria Vaiente, Llebel, Sylon,DaeKursaal. Matv-2 h. 45, T.l.faut: 1 trm." Soir.
Pie qui Chante. 9 b., Revue avec Charte» FallotNoctambules. Cazol. Vallier, Noël, Grotte. KevtiePerchoir. 9 h.. l'dnteune
magique, revue.
Moulin-Chanson. 9 b., la Revue Paris.Cocktail.
Moulln-Rougs-Bal. 4 h. et 9 b., et toute la nrltColiseum (C5,r.Rocbecbouart). On danse mat.soirLuna-Park. Mat., attr., bal. Soir., attr., bal,skatMagio-City. T.l.s. bal 2 orcti. Dim.mat.bal skïlBullier. 8 h. 80, Hardi, Jeudi, aam.,dim.,niat.solrFantaelo fg Montmartre).' Kéouv. 6 «eptemb.Marivaux. Les Ombres qui passent (Mosjouklne)!Max Linder. Respectez la femme.
Aubert-Palace. La Tragédie de Lourdes.
Madeleine-Ciné. Reiacbe.
Omnia-Pathé. La Cabane d'amonr.Carillon, Spectacle permanent: Les B LumièresDelta. 2 h. ta. 8 h. 10, Folle
gageure!Palais Pompéien. Réouverture 6
septembre 9 D.
La funèbre dépouille
d'un étudiant turc disparaît
GRENOBLE, 1er septembre. Télégr.Matin. A l'hôpital de La Tronche'expirait le 14 août un jeune étudiantturc, Mehmed' Efdal bey, figé de 20ans, fils d'un général turc. Arrivé» de-puis quelque temps à Grenoble poury suivre jes cours de l'université, ils'était, chez sa logeuse, tiré une bal-le de revolver dans la tête à la suitecroit-on, 'de difficultés d'ordre flnati-cier.
Le frère du désespéré qui se trou-vait à Aix-les-Bains fit alors des dé-marches en vue de faire transporterles restes du malheureux en Turquie.La dépouille fut mise en bière et làSociété des pompes funèbres, qui ala concession des inhumations à laTronche, devait conserver le cercueilpendant quelqne temps encore, jusqu'àO que toutes le? formalités censulai-res aient été remplies.
Comme la société n'avait pas de dé-pôt mortuaire à la Tronche, elle trans-porta le cercueil dans ses hangars,sans prévenir le commissaire de po-lice, ni le service municipal des porn-pes funèbres de Grenoble. Et la fu-nèbre dépouille disparut.
Le parquet avisé fit faire une per-quisition cui ne donna aucun résultat
Ne s'entendant plus avec son amie
il met le feu à la maison
A la suite d'une discussion avec sonamie, Mme Jeanne Lefloch. chemin dela Garenne, à Antony. Paul Watrenez,35 ans, a mis le feu à la maisonnetteoù il demeurait. L'habitation a été laproie des flammes. On recherche l'in-'cendiaire qui a pris la fuite.
Fantaisies
académiques
Chaque vacance qui se produit
sous la Coupole révèle un choix
de candidatures étranges
Quatre fauteuils sont actuellement
vacants sous la Coupole et vingt-cinqcandidats se présentent.
Parmi eux, s'il y a des noms con-
nus, il érï est, par contre, que le pu-blic voit paraître pour la premièrefois.
Oh je sais bien qu'à consulter la
liste de ceux qui « on furent », vous
découvririez un Bazin cie un
Nirolaïj un de Mimmiro, dnnl vuiis :ie
sauriez dire s'ils vécurent il y a deux
ou trois siècles, ni s'ils furent de robel
ou d'épée, s'ils cultivèrent Cleo ou
Polymnic. Qui 'donc fut J.-J. de Mes-
mes ? qui Daneiiot, Pavillon,. Balles-
Hiot, Saîornori, Bouhicr, Doujat ?'et j'en passe.
lit n'est pas la question. S'il
est permis aux générations à venir
d'ignorer qui furent certains de ses
aînés, qu'on jugea dignes de l'habit,
conviendrail-il que ceux qui aspirentà Ie vêtir fussent au moins' connus de
leurs contemporains.Or il arrive qu'à chaque vacance
académique on voit surgir des incon-
nus des romanciers sans succès et
sans talent, des autours non joués,des poètes méconnus qui espèrent parla publicité faite ¡\ leur non'1 au
moins le jour où leur candidature
lecteurs.
L'autre catégorie, c'est 'celle des
croyants des croyants en leurs
propres mérites, qui volontiers, com-
me le poste, se frapperaient le front
en disant, non plus au passé cette
fois, mais au présentIl y a pourtant quelque chose là.
Ah ceux-là, ce sont des'illuminés,des naïfs.
Il y eut ce pauvre Maurice du Ples-
sys-Plandres-Noblesse, qui tenait
kiosque à journaux, faisait des
vers et par surcroît ne manquait pasde talent. Mais voilà, il croyait qu'ilsuffit de faire des vers et d'avoir
quelque talent. Et il fut candidat
perpétuel.Il y eut, il y,aura encore, Paul Blan-
din, lui aussi candidat perpétuel qu'on
pouvait voir les jours d'élection,
guetter à leur arrivée les académi-
ciens, se précipiter vers eux la main
tendue et leur dire dans un soupir,
chapeau bas
Je compte sur vous, maître.
Le maître faisait un signe de la
tête et passait. Paul Blandin est con-
mi des académiciens. Et il s'en ve-
nait vers les journalistes et leur
confiait
Je suis certain du succès Bar-
rès m'a promis sa -voix.
'Le soir venu, les résultats procla-
més, il s'en allait dans les salles de
rédaction annoncer qu'il avait eu au
moins une voix. on la lui.avait pro-
mise.
On a vu aussi des candidatures fan-
taisistes posées par de mauvais ou
de bons plaisants, Il y en eut une,
naguère, celle' d'une femme de lettres.
Elle fit grand tapage. Le Cazeiicr lit-
téraire ce charmant confrère qui
touche de près à-l'Académie nous
â révélé jque cette candidature fémi-
nine était l'oeuvre de quelqu'un qui,
voulut jouer un mauvais tour à un
employé du secrétariat dont il sup-
putait l'ignorance. Il ne fut pas dé-
çu. On mena grand bruit autour de
cette affaire.
L'Académie a. ses clients, on le
voit, tout comme l'Elysée, mais à-la
différence de ce dernier, elle n'a pas
de gardes pour la protéger.
LÉGION D'HONNEUR
Ministère de l'agriculture
Sont promus ou nommés:
Commandeur M. I.iuirent, ancien directeur
au ministère de, l'agriculture, inspecteur général
de l'agriculture.
Officiers MM. Hiimet, ancien agriculteur,
.administrateur, et trésorier-udjolnt de la Société
nationale d'encouragement à. l'agriculture, k Ta-
ris Laurent, inspecteur général de l'agricul-
ture. il -l'aria Mnlterre, inspecteur général de
l'hydraulique au miiiistt-re de l'agriculture
Jlartin, direct eur, des services "Agricoles d'indrv-
eti-oiie. Tours Nadaud, 'JoumalUte, ù Pu-
ris Vlttini, directeur du secrétariat, du per
ti're Je l'agriculture.
Chevillera MM. Anterrieu-Vous, conservateur
des eaux et forêts, il Nice (Alpes-Maritimes)
Beaurieux,. chef de bureau a roriice national du
Crédit ugricole, à l'aris; heuezeoh, agriculteur
Mazainet (Tarn); du Bled, cüei de bureau au
ministère de l'agriculture; iioscal de KeaU de
Mornac, inspecteur général des haras a Kantes
des eaux et forets, Die (Drôine) lluat, agri.
eiiltciir il. l'ré-eu-i'rtil (Mayfuue); t'aimai-, agricul-
teur à Quius. (Avevrun) Cancre, viticulteur a
des eaux et forêts, d Paris; Coulom, agriculteur
à Saint-Naupltary (Tarn-et-tîaromie) Dellon, ]il$.
pecteur principal des eaux et forêts, à Tarbea
(Hiiutes-l'yréné*1); Uiipoud, vétérinaire à Plalzac
(l)ordogne); Korgeot, directeur des services %,été.
rinaires du idrôue, a Lyon; Oallet, agriculteur,
Clellea (Isère) j Cllbert, constructeur de machi-
ne. agricoles ù i^iudun (View;e); Jaubert, ingé-
nier agronome, ehef de cabinet du ministre de
l'agriculture; Lacroix, agriculteur à Théine
(Klione); Lambert, journaliste agricole à Paris;
Lemaire, inspecteur des eaux et forêts, à colis.
tHiiMnr (Algérie).
Martiuon, agriculteur à Blessac (Creuse);
Matton, (:hef de bureau au ministère de l'agricul.
ture; Jleymat, vice-président de la société dtagri-culture de Riom (Puy-de-DûmeJ Mouiod,conservateur des eaux et forets, à Constauline
(Algérie); Moullnot, muraicher-pritneuriste, se-
crétuire général du syndicat des maratcliera-
primeuristes dela région parisienne, à Paris
Nivet, horticulteur-paysagiste, président de ta
société d'horticulture de la Haute. Vienne, à
Lluioges; Nongaret, viticulteur liéïiers (Hé-
rault); Nussbauin, ingénieur à !a compagnie
agricole de la Cran et des Marais de Fos; de
pampelonue, ingénieur en chef du génie rural,à Lyon (Khône); Pauwels, secrétaire de la so-
cii' des courses de Compicgoe; J'ielndoiix, vé-
térinaire départemental à Avignon; de Poy-ferré, i résident du syndicat des agriculteursdes Landes, à îlout-de-Marsan Prioton. direc-
teur des services agricoles de la Charente, à
Augoulême Quirin, agriculteur à Stutzheim
(Itas-Khiu) Rougier, directeur des services agri-cotes de l'Isèro, à Grenoble; Rousset, directeurdes services agricoles de la Seine, à .ParisStcccklin, directeur du laboratoire municipald'Amiens (Somme); Terrée, agriculteur à Kter-
villo(Calvados).
Le congrès de la Fédération unitaire
des travailleurs duspectacle
I,e trofsième congrès de la Fédéra-tion unitaire du spectacle' qui groupedans son sein les différentes catégo-ries de travailleurs du spectacle, de-
puis les comédiens jusqu'aux mach¡.
nistes, s'est ouvert hier matin à 10 heu-res à la Bourse du travail.
Il a siéeé toute la journée sous laprésidence de M. Palette (peintre déco-rateur) ayant comme assesseurs MmeFontan (du théâtre de l'Ambigu) etM. Dupin (machiniste).
La première séance a été consacréela discussion du rapport moral pré-
senté par M. Chauvean. secrétaire fé-
déral. Ce rapport fut adopté à l'unani-mité mains une voix.
L'après-midi, le congrès a examinénn rapport <Jc M. Chauveau préconisantla réunion des différents syndicats demétier en un syndicat unique du spec-tacle.
Aprèi examen des différentes ques-tions concernant la propagande, leshuit heures, le repos hebdomadaire,etc. le congrès a décidé de se réunirà nouveau ce matin pour discuter- laquestion de l'unité syndicale.
A TRAVERS PARIS
Un tour de métro qui revient
à 80.000 francs
De passage à Paris, M. Juan Becil,
commerçant syrien, descendu dans unhôtel, 68, rue de Malte, avait pris hierle nléiro. A la station Concorde », le
commerçant constata la disparition de
son-'portefeuille contenant S0.000 francsen billets de 'banque, choques ou ti-tres.
FAITS-DIVERS
Sous un autobus, I/is de la vie, le chauf-
feur Georges ttaudot. 41 ans, demeurant 12, qu:ù
d'ivry. h Ivry, se jette sous un antohm conduit
par .M. Léon (,'uillot. -demeurant 7:i, rne Dulong.
Le désespéré est grièveinrut contusionné.
« Charlot > s'amuse. l.'n individu. connu
sons le nom Chariot s, dans un débit, 'M, ave-
nue de (1-oiVj, (ii-c pln^J.Mirs coup. de feu sur
un cniiHimiir.-itrin1,iulrcs-
Voleur de porlelèuille. .En effectuant des
achat* dans un grand magasin, proche l'Opéra,Mme Mord, de passage Paris, demeurant iL
Konon, est soulagée du son portefeuille, conte-
nait francs en M-Rent c; valeurs diverses
Des draps pour ma tante Dans unliôtcl de- -la rue Dupin, jMiiic Murie Pt.'ploohe
s'aperçoit de lu disparition de ]S paires de draps..Une perquisition fait découvrir chez une dame
( nnéiioinle Donne!, sa voisine, les rcconiiuissiuiccs
de ces draps que la voleuse avait engagés au
crédit municipal, ("nnégondc est au Dépôt.
Honnes. attention! Un malfaiteur cam-
briole les rlutnilirt'A de lionnes, 11, avenue de
l'Opéra. M. Lallomand, cominissiiire de policede la place Vendôme, le recherche.
La main dans le sac. On arrête dans le
• /.ifltaye,Sa ans, 7!), rue de Il Il Nord on moment
on il dérobe le sac à main de Aime Jemants,cultivatrice a Crcil (Oise).
Chute mortelle. En travaillant ït la réfec-tion d'un toit, Hi. rue l'Yrdhiand-Klncou, Jl. An-dré Dciiinison, demeurant I!. rue de la Croix-Ni-vert. silisse et tombe sur la chaussée. :Mort sur
le coup.
Mlle OporKoUe D.irfmir, 30 ans, 11, ruede l'Ki'li^uilé, (lomcsti(|iio chez Je docteur Ca-
tneca, rue de lïcnnes, tombe d'une fenêtre,an seytleme (-taiie la mort est instantanée.
Ingr.ilitude. ni, pttul I'étrotlier,' Koumain,demeurant en hôtel, rue de Moscou, donne
asile, la nuit, il un «mi de rencontre qui dispa-rait en hli enlevant son portefeuille contenant?5 dollars, leis, ]50.000 couronnes et 220
francs.
Dans l'escalier. il. Jean Goulctt?, sansdomicile fixe, fait une chute dans l'escalier d'unltOtel, 205. rue du .KaubourgSuint-Antoine, et seiracture le crâne.
Les accidents de la rue. M. Henri Des.préau. néiîocinnt, rue Clef, est renversé avenuedes c:iiantps-Kl>ées,. par \in taxi conduit, par lechauffeur Maurtce Chauvin, domicilié rue Mo-Hère, ii Moutrotige. Le blessé est décédélîcaujon.
Renversé récemment, ruo de Cuaronne, parune tapissière, M. (ioorges jKazzune, 18 uns,garçon de café, demeurant 23, rue de Turin,meurt Saint-AMoine.*
Devant le (Imnicill- de ses parents, 6. ruedes Récollets, te jeune Jean Melcher, 8 ans, est
Jeté il terre par une auto. L'enfant est dansun état très grave.
Un.taxi conduit pnr le chauffeur Ferriet,
tjemeurant 14, rueFranquet, bute, avenue Jean-
Jaurès. contre un pylône. Dans sa chute, cedernier blesse le chauffeur et Mlle Marcello Bru-net, CI?, rue d'Hiiutpoul, qui so trouvait dansta voiture.
Auto en promenade, Des inconnus dérobentavenue des
Cliamps-lîljsées, la voiture automo-bile n* 7.248- JM, appartenant il M. Lionel Lip-man, demeurant 8), boulevard Saint-Michel.
Congrès des archéologues et numismates
de la vallée du Rhône
Avignon, 1" septembre. Télégr. Ma-lin: Le congrès de ia Hliodania,association des préhistoriens, des ar-chéologues classiques et des numis-mates de la vallée du Rhpne, s'est ou-vert ce matin sons la présidence deM. Lalande, conservateur de la prin-cipauté de Monaco et membre de
J'Institut. Le congrès a réuni deux centsdélégués venus de tous les points dela France, ainsi que dix délégués belgeset hollandais.
Parmi ces derniers se trouve leprofesseur waltziriy de l'université deLiège
Les travaux du congrès dureront plu-sieurs jours et seront agrémentésd'excursions.
VIE COMMERCIALE
Bourse de commerce de Paris
au 1", septembre'1824
A dater d'aujourd'hui, la cote des céréales et
farines s'établit do nouveau avec les indications
des prix acheteurs ou vendeurs lorsqu'on n'a
pas enregistré un cours pratiqué. Le marché
des farines, seigles et avoine» diverses étant ab.
solument nul, toutes les époques sont incotées.,
Le ton des UUs et des avoines noires dénote'
de la fermeté avec des transactions modérées.
lin alcools, pas d'acheteurs. Les sucres ont dé-
buté en tendance calme pour clôturer lourds
sur le léger recul des changes et les nouvelles
favorables sur la future récolte.
On- cote heures
BLES. Coiiràns, 110 payé; octobre, 110
pavé; novembre-décembre, 112 payé; 4 de novem-
bre, 11150 acheteur.
FARINES. Courant, Incoté; octobre, Incoté;novembre-décembre, l;w 50 acheteur; 4 de no-
vembre,- incoté. Farine supérieure de consoin*
mation à Paris, 136.
AVOINES. Noir·s courant, 79 50 acheteur;octobre, sa, acheteur; novembre-décembre, 80
paye; 4 de novembre, 81 payé. Diverses cou.
rant, incuU-; octobre, incoté; novembre-décent-
orge, iuenté; 4 de novembre, iucoté.
SEICLES. Courant, iucoté; octobre, lncoté;novembre-décembre, iucoté i 4 de novembre, la-
SUCRE. Blanc n' 3 septembre, S0
payé; octobre, 213 60 payé; S d'octobre. Incoté;
8 de novembre, 210' payé. Cote officielle (diapo.
nible), 25D à 25.1.
ALCOOLS LIBRES. S d'octobre, 610 vendeur.
HUILKS. ne lin disponible. Incoté; cou-
rant, SIX) N; octobre, 280 N; 4 derniers, 375 Nnovembre-décembre, S/5 N; 4 prerniers, N.lie colza disponible, Incoté; courant, 480 N;octobre. 430 N; 4 derniers, 4S5 N novembre-dé-cembre, 425 N; 4 premiers, 405 N.
CAOUTCHOUCS. Crêpes first Uttex et feuil.les fumées gaufrées courant, A; octobre,] ) A; 8 d'octobre, 10 85 A; novembre, 10 B5 A
3 de janvier, Il 05 A; février, 1105 il
3 d'avril, Il '-15 à Il nisf, 11 G5 V,
Marché aux bestiaux de la Villettedu 1" septembre
Gros bestiaux. Amenés 2.129 bœufs; 1.100
vaches; 285 taureaux. Au total têtes.
Kntréea directes aux abattoirs 143. Réservevivante dans les Couvertes 695. Invendus 37.
Hausse de 0 fr. 10 à 0 fr. 20 un kilo.
l'eaux. Amenés 1.547. Entrées directesl.f,39. Réserve vivaute Invendus
Moutons. Amenés 13.631. Kntrfes directes2.132. Réserve vivante 2.3S5. Invendus
Hausse d, 0 Ir. 20 à 0 fr. 80 au kilo.
Porcs. Amenés :.3.4S7. Entrées directesRéserve vivnnte 1.200. Invendus 45.
COURS OFFICIELS
An kilo net pour les quatre qualttéa
Bœufs 8, 7 70; extrême,
Vache. S, 7 30; extrême, 6 10.8 40.
70, 6 40; extrême, 6 10.
Veaux 10 S0, 10 20; extrême. 20.
Moulons 13 40, il 80; extrême, 10 20-14 10.
l'arcs: 9. 8 58; extrême, 7 72-9 10. Poids
vit
Cours extrêmes correspondants poids vif (ap-
proximatifs) oreufs 3 90-4 98; tacltes S
04; taureaux: 3 veau% 72;mouton» S 6 12-8 40.
Cours du Havre
LE H AVER, 1" septembre. Clôture.
Coton. Tendance calme. Ventes 2.500 balles.
Septembre. 611; octobre, Ni; t ovembre, 591' dé.cembre, 688; jantier, février,- -586; mar»
583; avril, E82; mal, 581; juin, 6S0; juillet,
août, 573
Cafés Tendan.-c soutenue. Ventes 4,000 sacs
Septemare, S95 50; octobre, 393 50; novembre.?91 50; décembre; janvier, février,
868 25; mars, 10; avrit mal, 350 75;ju;n, Juillet, 33S 75.
Laines. Tendance calme. Septen bre,
octobre, 1.560; novembre, 1560; décembre,
janvier, "i.540.
Cours des sucres de LondresLONDRES, 1" septembre. Clôture. Sucre
blanc grannU (tendance calme).' Sur septem.bre V. 24/, A. 23'3; sur octobre V. 22/lfl 1J2,A. 2219;
sur décembre V. A. 20/4 1/2;sur mars V. 20/6, A. 2013; sur mai
?Or 1/2, A. 20/3.
Cours des métaux de Londres
LOKDRER, 1" septembre. •_ Antimoine Sné-cial, 44 101 à'
Cuivre Comptant pour prompte livraisonLivrable à 3 niois, C4 1C 8; Beqt 8elee.
ted, C7 à Electrolytiqiie, G8 5/ il
Etain Comptant pour prompte livraison25876; Livrable V 8 mois,
Plomb Comptant pour prompte livraison33 5; Livraison plus éloignés, 32 5.
-Zinc Comptant pour prompte livraison33 9 9; Livraison Plus éloignée, 32 18 9.
Or en barres, 82 2; Argent en banes, 34
LA VIE SPORTIVE
AERONAUTIQUE
Le concours d'avions de tourisme
A peine le concours' d'avions com-merciaux est-il terminé que vont com-mencer les preuves du concours
d'aviation de tourisme. L'activité aéro-
nautique se manifeste dans toutes les
branches de la locomotion aérienne et
les grandes épreuves de 192-i; auront
permis de voir en ligne les typés d'ap-pareils et de moteurs les plus diffé-
rents avions de vitesse, de transport,de grands raids, des coupes lieaumont,
Zenith, Michelin, concours d'avions
commerciaux, Milifary Zénith.Le concours d'avions de tourisme, pre-
mière épreuve de ce genre, est ouvert
d'une façon très large tous les types
d'appareils de tourisme, les catégoriessont limitées par la puissance, qui
est,au maximum de
100 C.V..pour les monoplaces, 180 CV
pour les biplaces iiOC.V pour les tri-
places et 280 CV pour les qnadrijilaces.Les avions, dont toutes les places se-
ront occupées parles passagers, par-courront, un circuit de 2.120 kilomè-tres par étapes de 200 kilomètres au
maximum; en générai. une étape est
prévue pour la matinée :et une pour
l'après-midi les départs du matin se-ront donnés il partir de i) heures etceux de raprès-mifti à partir de 4 heu-res.
Le calendrier du concours est lesuivant
Présenlation des appareils le 6 sep-tembre, à 10 heures du matin, à Orly(toute la journée sera utilisée pourl'identification et le poinçonnage des
appareils).Première journée, -(dimanche 7 sep-
tembre). Matin Paris-Orléans;après-midi Orléans-Bourges.
,l)cu.rii:me journée (lundi 8 septem-bre). Matin Heurtés-Tours après-midi Tours-Angers.
Troisième journée (mardi 9. septem-lire), Matin Angers-Cbâteaurouxaprès-midi Châteauroux- Clermont-Ferrand.
Quatrième journée (mercredi 10 sep-tembre). Matin Ctermont-Ferrand-Lyon.
Cinquième journée (jeudi 11 septem-bre). Jaurnée de repos à Lyon.
Sixième journée (vendredi 12 sep-tembre). Matin Lyon-Chalon-sur-Saône après-midi Chalon-sur-Saône-
Dijon.
Septième journée (samedi 13 septem-bre). Matin Dijon-Luxeuil après-
midi Luxeuil-Strasbourg.Huitième journée (dimanche 14 sep-
tembre). Matin Strasbourg-Nancyaprès-midi Nancy-Metz.
Neuvième journée (lundi 15 septem.bre). Matin Metz-Charlevilleaprès-midi Charleville-Valenciennes.
Dixième journée (mardi 1G septem-bre). Matin Valenciennes-Saint-ïn-glevert.
Onzième journée (mercredi 17 sep-tembre). Matin Saint-Inglevert-Amiens après-midi Amiens-Paris.
Le tour du monde en dix joursLe Daily Mail publie l'information
suivante
Le dirigeable Z. R. 3 sera, après sa.'livraison aux Etats-Unis, emploYé ades croisières de San-Krancisco à Vla-divostok et de New-York en Europe.
Il faudra que ces voyages transocéa-niqties et la roiite Vladivostok-Moscouaient fait l'objet, de vols réguliersavant que des voyageurs punissent bc-complir ]e tour du monde par la voieaérienne.
On sait, en effet, 'hur des servicesreliant New- York fi San-Kraneiseo etMoscou à Londres, via Beriin exis-tent déjà.
On estime Que les 31.000 kilomètresenviron du voyage Londres-New-York-
Snii-Franoteco-Vladivostok-Moscou-Ber-lln-Londres. soit le tour du monde,pourront être accomplis en dix joursdévot effectit.
ATHLETISME
Le record des 100 yards tombe
On télégraphie de New-York queA'/fred Jjecbnney, qui fit partie des Jeuxolympiques de l'équipe victorieuse des400 mètres reiais, vient de battre lerecord du monde des 100 yards en9 sec. 2/3.
L'ancien record, 9 sec. 3/5. avait étéétabli par Kelly .en 1906. et depuis Padock et, Drew l'avaient égalé.
F.econney sort du Collège Lafayettede Easton (Pensylvanie). 71 appartientactuellement au Meadowbrook Ciub' dePhiladelphie.
NATATION
Le championnat de l'Est
Chalons-sur-Marnk, 10r septembre.Les épreuves du championnat de l'Estde natation tlui se sont disputées àChâlons-sur-Marne ont donné les résul-tats suivants
S0 mètres scolaires 1. Guéry (Nan-cy) 2. Favre (Club Sportif Rémois)3. Laldennois (Chûlons) 4. Couture(Reims).
Brasse 1. Pouzet (Reims) 2. Ber-tin (Château-Thierry) 3. Lahousse
((;hâlons) 4. Rodez (Nancy).100 mètres nage lihre 1. Jung (Nan-
cy) 2. Lambotin (Heims) 3. Civet(Reims) 4. Sayen (Reims) et Lajeu-nesse (Châlons).
100 mètres dos 1. Neukomme (Nan.cy) 2. I.uoot (Nancy) 3 Pouzet
(Heiins) 4. Berti:? 'Château-Thierry).400 mètres nage' libre 1. Sabremet
(Nancy) 2. Guéry (Nancy) 3. La]eu-nesse (Châlons) 4. l3omdart (Reims)5. neray (Chatons) 4. Jeangirard(Châlons) 7. Lécy (Châlons).
100 mètres dames 1. Mme Hourller(Reims) 2. Aille Vergnaud (Nancy)3. Mlle Bellaire (Nancy)
mètres, quatre nages 1. Pouzet(Reims) 2. liertin
(Châieau-Thierryi200 mètres relnis 1. Club Nautique
de Nancy 2. Sport ing Club Rémois3. Société des sauveteurs ,de Reims.
2r>0 mètres'relais 1. Club Nautiquede Nancy 2. Club Indépendant Sportif Châ-lonnais. (Malin.)
TENNIS
Le championnat des Etats-Unis
Le championnat simple d'Amériquetouche à sa fin.
Avant-hier, Vincent Richards s'est
qualifié dans une demi-finale en battantle Californien Johnston par 6-2, 6-4, 11-9.C'est la première fois, depuis 1914, queJohnston ne jouera pas la finale.
D'autre part, dans les quarts de
finale, Tilden a battu H. Kinsey, 6-36-4, 3-6, G-2 et Patterson a éliminé Lott.
C-3.La tinale aura donc lieu entre Ri-
chards, champion olympique 1924, etle vainqueur du match Tilden-Patter-son..
Lacoste, qui avait triomphé du Sud-Africain Norton a été battu par Johns-ton et. Borotra fut éliminé par Hen-
La coupe Davis
La finale de l'épreuve entre les vain-
queurs de la. zone américaine (Aus-tralie) et de la zone européenne (Fran-ce) aura lieu à Frest Hill les 5, 6 et 7septembre.
L'équipe australienne est composéede Patterson, 0' Hara Wood et Brookes,l'équipe française de Borotra, Lacosteet Brugnon.
Légerredressementde la livreetdudollarsurle marche'*deschanges
Les changes se sont redressés, hier,assez nettement pour effacer le fléchis-sement constaté samedi, hors cote,dans la matinée. Toutefois, leur mar-elté a encore été des plus calmes, etune fols reconquis les niveaux aux-quels ils se maintiennent depuis quel-que temps, les écarts ont été extrême-ment restreints.
La livre a débuté, en séance offi-cielle, à 83 20, pour terminer 83 02.Le dollar s'est établi à 18 55 et 18 5o,soit, à peu de chose près, les dernierscours officiels de vendredi, qui étaientrespectivement 82 83 et 18 47.
AUTOUR DECRISSEINE
Deux Arabes sont grièvement blessés
à coups de couteau
par un compatriote
Deux Arabes employés dans un fa-brique d'autos de Billancourt. BenSctueck Aniour, 38 ans, et son frèreBen Schieck. :>ek Amour, 23 ans, de-meurant, tous deux rue Fessard, sesont pris de querelle, l'autre soir. enface du de l'avenue Jean-Jaurès,il Boulogne, avec leur compatriote Ben
lô, rue de
.l'Abreuvoir. Ce dernier a. sauvagement
frappé' ses -.aiita.ifonisies de plusieurscoups de couteau. Ai teint dans la ré-
gion du rrt'iir, l'aîné a clé transportdans le corna ù i'iiopilal de Vnugirard;'quant, à, ;;on frère, il a, du subir lo'pé-ration (Je 1a laparotomie.
Lynche par la foule, le meurtrier,repris de jusiiee dangereux, a été en-
voyé au Dépôt.
SEINE -ET-ÔÏ'SÈ"
Assailli dans sa chambre
un journaiier est blessé et dévalisé
Dans la nuit de dimanche il lundi.vers; une heure du matin, à Noiseau,près de Coi-beil, trois Polonais, Stanis-las Buka. 30 ans, débardeur, François
Krudek, 25 ans. ouvrier agricole, et untroisième individu inconnu ont fait ir-
ruption, revolver au poing, dans unechambre occupée, Grande-Rue, par Ho-inaniok Vial Kowki, 28 ans, journalier.Ilsl'ont blessé peu grièvement de deuxhaltes à la joue gauche et se sont en-
fuis'après lui avoir volé 300 francs.
Une enfant brûlée vive l'
Pendant une courte absence de sa
mère; 'la petite Bronislaw Szczerta-
niewics, 2 ans, 29, rue du Grand-Mar-troi; à Pontoise,1 qui jouait près du
fourneau, a mis le feu à ses vêtements.Grièvement brûlée, la pauvre enfantest morte peu après son admission à
l'hôpital.
VERSAILLES. KeoliercliA par le parquet de
Chnrleville pour (lllféretits vols et coupable <l'lu-tractlon à lu loi sur le» étrangers, le plongeur
Joseph Mbsiorny. Si) uns, 2, rue Montbfturon,est arrête.
Le nombre des voyageurs remis dimanche
par -Jes différentes gares, à l'occasion de la
Suint-Louis, s'est élevé à environMlle Oiselle CetiOe, 18 ans, domiciliée 20,
avenue de l'aris, tombe «l*une balançoire, avenuede Sceaux. Blessures il la tête.
Des vobî de bicyclette sont commis au pré-iudiee-de MM. lleorjjes Koulin, employé de coin-
merce. 15, rue Héliopoli», à l'aris, et Marcel
Uordi, ajusteur, 21, rue de la Rochefoucauld, à
Boutonne.
Pour fraude .sur le lait, Justine Van de
Vjer, laitière an Mes'nil-le-Roi, tête condam-née par le tribunal correctionnel de Versaillesa 200 francs d'amende. Pour le même délit, M.Pierre Potin, crémier .Meudon, est condamné
a :76 .francs d'amende,
SEINE-ET-MARNE
Après deux ans
Un pêcheur a retiré du canal de
roureq, près de la sucrerie de Ville-noy,- le squelette d'un homme on croit
qu'il s'agit d'un nommé Lecomte, dis-
paru de Villenoy depuis deux ans.
01-SE
Un ouvrier polonais assassine
un de ses compatriotes
Le jardinier Brunët a découvert, hiermatin, sur la route, devant la maisondes mutilés de Iiibécourt, le cadavrede l'ouvrier polonais Albert Sirech,30 ans, dont le corps était lardé decoups de couteau. Les gendarmes ontarrêté dans la soirée l'auteur de cemeurtre, Stanislas Mackles, ouvrier po-lonais, qui avait assassine son compa-triote afin de le voler.
suite d'une épidémie de fièvre aphteuse, le mar-ché franc du deuxième mardi de septembren'aura pas lieu.
MKHU. Depuis six mois environ, dans lafabrique de boutons de nacre de SIM. hlelin etl'ntélle, on constatait des vols importants. On• frète le voleur, l'ouvrier polisseur Marceau Ala-rolne, 'SS -an*. Le montant total de ses larcinss'élève » 40.000 francs.
EURE-ET-LOIR
CHARTRES. Le manœuvre Charles Mooq,19 ans, qui avait vendu des lainage» -volés, estarrêté au Mans.
DRKDX. Trois repris de justice dangereuxConrad Slarriùre, 24.au.4; Kmile l'onty, 2(i ans,et Louis Kenaudin, 28 uns, recherchés pour voiscnmmis i Verneuil, sont arrétés dans nu débitde la rue Saint-Martin.
OKLLAINVILLK. ]le nouvelles expériencesd'électroinotociilturé vont être faite» par le vu.mité départemental, du 3 au 8 courant.
L'ASSOCIATION AÉRIENNE
des"Oiessauvages"ranimeraaujourd'huila flamme au Soldat inconnu
L'association des combattants etanciens combattants de la divisionaérienne des « Oies sauvages », ayanth sa têle les colonels Vuillemin et de
Goys et le capitaine Pelletier d'Oisy,est chargée aujourd'hui de ranimerla flamme qui brille au tombeau dû
LES COURSES
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vois(Gavet).. r. 13
2. Union (M ilacé), P. 10 >3. Une Marguerite (M. Oury) P. 14 »
N. pl. 4. Ugo, Ukko, Ugoline, Ukraine, UsAlarines, Ulla, Une Etoile, Ut, Upland, Ugalde,
3' Usbek* V}(– Temps SI- 5311,4/6, 8' 8' 66"
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4' 00" 2/6, 4' Oi" 4/6, 4' 08" 1/10.PRIX DE LA FAISANDERIE
attelé, 6.000 fr., E.500 m.
1. Sphinx, Il M. ,L. Klcardi.0 S« 60 14 50(A. Sourroubille) p. 17 7
I. Tambourin (X. Bernardin).!?. 26 50 >3. Sammy (Vandenberghe) V.
N. pt. 4. T. S. F.; Tour du Monde, Tommy,Tarasque, Tu Sais Qui Troudière, Trouville
Tocqueville, Sambre et lieuse. Tarte, Sarcelle.
Temps 'Si FA". 215,
PRIX PIERRE PLAZEN, attelé.
80.000 fr., 3.S50 m.
1. U galde, à M. V. Faurand G. 62 > M >
ICàrtéi p. 1S M a50
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T irages financiersdu 1" septembre 1924
Il' 461.902 est remboursables par 1.D00.000 fr.;
le u- 1.547.3H est remboursable par 100.000 fr.;les 2 n" suivants sont remboursables chacun
par 50.000 fr. 1.006.344; lo n« «0.265 est
remboursable par 12.LOO fr.; les 5 n" suivants
sont remboursables chacun par 6.000 ir.
127.808, 423.082, 1.084.445, 1.734.696.
CREDIT NATIONAL 1919. Le n' 1.S63.25-»
est remboursé par 1.000.000 de francs, Les autres
il" de la centaine sont reinhTOrsjjj chacun pur.fr. l.v Il' 6S.2S2 est remboursé par fi.
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i'17G.K>, 7.CC3.CÛ0 sont remboursés chacun par
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°.844.404, 4.UDS.C07, 5.10S.G03, 6.300 Zïn,
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CREDIT NATIONAL Le no J.440.S5O
est rénihonrsé par fi. Les n" 014.865 des
séries 0 à 5 millions sont remboursés chacun
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riez 0 à 5 millions sont remboursés chacun par)0..000 fr. Les u" 714.SG5, 944.Sti5-îles 6 séries II i 5 millions sont remboursés cha-cun par D.O0O fr. Tous les bons dont les numéro*sont terminéa par l'un des trois nombres suivants
I.SP5, 184 sont rembourses par 1.000 fr.sauf les 61 bons déjà' énoncés et qui sont rèm.hourse's par 50.000, 10.000 'et
franc3.
CREDIT. NATIONAL 1924. Les nox (ISM'ides 4 séries 0 à 3 Millions sont remboursés cha-cru par Ï0O.0O0 tr, Les n" 145.275, 23S.155
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J42.S92, 971.0S2 des 4 séries 0 à million.sont. 'remboursés eltacun par 23.000 fr. Toutes 'le:; ,jautres obligations des
centaines dans lesquelles-ont compris ces 12 n" sont remboursées par510 francs.
CARTE DU temps^
Prévisions pour toute la France
Le temps qu'il a faitles 31 aobMer septembre 1924
Maxima du 31 août h Paris, Bourges;a Dijon, -Nice; 25- h Clennont, Toulouse;à Lyon, l'eipignan; il Jlarseille; 21.' à
Lihioees, 20, à .Strasbourg; 19" à Argentan, Nan-tes; 18" à- Metz,Nancy; 17* a Brest, Cherbourg.
Minima du au 14* à paris Chartres,Toulouse, lyon, Metz, Nantes; 15" h Amiens,Limoges. Dijon, Strasbourg, Brestj à Orléans*
à Perpignan; 1S» iL Nice; à Argentan;12·. à Naney.
Pluies des 24 heures. Il 7 h,, le S m/m àParis; 4 m/m à Calais; 5 m/m & Nancy; 10 m/mà Argentan; 21 wlm à Metz; 1 m/m: à Cher.bourg, Lyon..
Le temps au matin du 1" Pluies il la tron.tière suisse. Gouttes par places région N. Beaumoitié S.
2–9 24LE MAfiIN! 5
Essayez cette Étonnante Recette de BeautéEtendez sur votre visage; avant de vous
M. toucher, la valeur d'une cuillerée à café de
t. crème fraîcheet d'huile d'olive prédigérées, etle
]< lendemain matin vous serez émerveillée de voir
si.1 à quel point vous avez rendu votre peau doucer "et lisse et combien elle semble rajeunie. Cette
simple mais très efficace recette de beauté est
»yle secret du teint merveilleux et de l'apparence^•extrêmement jeune de nombre de jolies
lectrices et de femmes du monde. Lorsque la
'¡crèmeet l'huile d'olive ont été convenablement
.prédigérées par des moyens artificiels, elles
^deviennent absolument non-grasses et elles
•- ^constituent dès lors un des aliments dermiques
ïglcs meilleurs connus pour nourrir et embellir
la peau. Non seulement elles revivifient rapide--lent les tissus de la peau et tendent à faire
':(<lisparaitre.les rides, les pores dilatés et les
1
Ouverture de nouveaux courl
(Leçons particulières et collectives)INSCRIPTION OUVERTE
Notice franco
ACADÉMIE DES SCIENCES
Huait sa courte séance d'hier, l'Académie des sciences
-» pria connaissance d'une note ir.téressunte de M. Jurry
de» loges, présentée par M. Bigourdan. L'auteur résume
dans cett« note les. résultats dès observations récentes
de la planète Mars faites h l'Observatoire., de Sétif.
Ces observations, qui portent' surjûne durée de pluà
d'un mois, montrent qu'en ce moment la calotte polaire
australe de la ptanète, seule visible, est en pleine ré-
gression. Les matériaux sombres provenant de la de»sa-
grégation dès blanchéurs polaires, gagnent rapidementvers l'éqnatcur..11 est d'ailleurs "Impossible de se rt'n-
dre compte de la nature de cet élément sombre, et,les faits observés ne sont eu contradiction ni avec Tliy-
pothèse hydrique, qui admet que cet élément est simple-
ment de l'eau, ni avec l'hypothèse végétative, dans
laquello on suppose pouvoir attribuer le développement
de la région sombre à l'apparition d'une végétation.
La qualité des observations dépend à la fois de ia
pureté de l'atmosphère terrestre et de conditions de
visibilité propres à Ia planète, variables d'ailleurs d'u'n
jour l'autre, et qui montrent qu'elle est elle-même
entourée d'une atmosphère plus ou moins troublée.
Lorsque, la pureté simultanée des. deux atmosphères l'a
permis, l'auteur a pu observer sur la planète dés détails
innombrables qui,- dans certaines régions, paraissent for.
mer un inextricable lacis aux tonalités extrêmement
'Variées.
LES MAUVAIS CHAMPIGNONS
ENCORE DEUX VICTIMES
Briey, 1" septembre. Télégr. Matin.
veux personnes des environs de Briey, Mme
Taviaud, âgée de 45 ans, ménagère à Man-
tieulles et M. Louis Deronalle, âge de 52 ans,idomicilié à Avril, ayant mangé des champ-
gnons, ont dû être transportés d'urgence à
l'hôpital de Briey. Ils sont décédés aprèsd'horribles souffrances, malgré les médica-
tions énergiques qui leur ont été adminis-
trées..
Le congrès nationale de la Croix d'Or
antiatcoolique
METZ, Ie? septembre. Télégr. Matin.
Le troisième congrès national de la Ligue
antialcoolique de la Croix d'Or tiendra ses
assises dans notre ville, du 2 au 4 septembre
sous le patronage de Mgr Pelt, évêque de
Metz, M. H. Hercod, directeur du bureau in-
ternational contre l'alcoolisme et li. Johnson
Pussyfoot, délégué de l'Anti-saloon League,
feront uiacun, le 2 septembre, une conférence
sur la prohibition américaine.
**• Feuületon du MATIN du 2 sept. 1924
•- • Aioaisieiii9
de la BARBUE(^omen Wstofique par»
TROISIEME PARTIE
LE RUISSEAU D'OR
XXIV. LE BON Gire (suite)
m Je ne suis pas fâché. Je rends hom-
mage à l'excès de délicatesse inouï auquel
-vous avez obéi par ignorance des usages
mais ne renouvelez jamais pareille offre
avec personne cela ne se fait pas.
Bien, excusez-moi.
» Quand nous arriverons chez vous, j'ac-
tepterai votre offré de me faire ramener
au Palais-Royal.Vous allez retourner au jeu Pour
Dieu De faites pas cela 1 L'inconstance de
la chance est bien connue vous perdriez
tout ceque Vous avez gagné. Il ne faut
jamais retourner au jeu le même jour après
on gain.Ce n'est pas pour le plaisir de jouer
que je suis entré dans le tripot de t$ rue
des Bons-Enfants c'est pour y trouver
lune demoiselle du monde » chez laquelle
le. passerai la uit afin de ne pas rentrer
jqhez moi.
Ah! Ah Ah 1 voas n'êtes pas marié
vous n'aimez pas la solitude nocturne ?
Oh ce n'est pas cela, c'est pour évî-
Traductio:i et reproduction interdites pour tous pays.
t*- Copyright by louis Gastino, 1824.
défectuosités du teint, mais, en fournissant
une suralimentation aux tissus dermiques,elles rendent les joues fermes, fraîches et roses.
Votre pharmacien peut vous les préparer en
quelques jours, ou 'Vous pouvez les obtenir
toutes prêtes il l'usage dans un produit appeléCrème Tokalon. Des milliers de femmes ayant
dépnssè 40et même 50 ans, avec de grands
enfants, ont dans certains cas l'apparence
presque de jeunes filles grâce à cette crème
merveilleuse.EIle est composée des ingrédientsles plus purs et les plus coûteux. Elle n'occa-
sionne absolument aucune pousse do duvets et
n'irrite pas l'épiderme le plus délicat. Elle est
présentée sous deux formes absolument mon-
grasse et légèrement grasse. Des résultais entiè-
rement satisfaisants sont garantis datA chaque
cas, sinon votre argent vous serait remboursé.
TRIBUNAUX
Pari! ùn chien. Pan un chat
En possession d'un fusil de guerre alle-
mand qu'il- avait acheté à un soldat revenant
du front, le chiffonnier Georges Auvray, 40,
rue Jules-Guesde, à Asnières, s'amusait ti-
rer sur les chiens du voisinage. Pour varier
les plaisirs, il prit un jour pour cible un
chat qu'il atteignit à la patte et qui se sauva
en miaulant. La propriétaire du quadrupède,
Mlle Gruintgens, accourut et, comme Auvray
tirait une seconde fois sur l'animal, c'est elle
qui reçut la charge. Elle fut blessée à la tête.
t-; Pardon, madame* je ne J!ai pas fait ex-
près fit le .maladroit.
Après plaidoirie de Me Monnerville, le fan-
taisiste tireur a été condamné, hier, par la
12" chambre correctionnelle, à un an de pri-
soin, avec sursis.
CURIEUX CONFLIT ENTRE UN MAIRE
ET UN SYNDICAT DE PÊCHEURS
Gbknoble, l'r septembre, Télégr. Matin.
Un curieux* conflit vient de surgir, il Cha-
ravihes (Isère) entre la municipalité de cette
localité et les pêcheurs professionnels du lac
de Paladru..
Ceux-ci ont constitué récemment un .syndi-
cat de défense contre les pêcheurs non pro-
fessionnels. Us se- sont appuyés sur un arrê-
té pris le 30 juin 1907 et affiché par le maire
actuel au mois de juin 1924. Ce document
porte le sceau de la mairie et les signatures
du secrétaire général de la préfecture et du
maire.
Or. à la suite d'incidents relatifs au droit
de pêche, M. Desarbres, maire actuel, a dé-
claré que ce document était faux de toutes
pièces et;- le 17 août 1924, il a rapporté l'ar-
rêté en question.Le syndicat des pêcheurs vint de porter
le conflit devant le garde des sceaux.
L'inconnu qui essuya un coup de fusil
avait-il mis le feu à la ferme
"AtîXERRE, 1er septembre. Télégr. Matin.
Un incendie a éclaté, cette, nuit, la'
ferme de Montboulon, commune de Saint-
Georges, propriété des héritiers de l'ancien
général Poterat de Billy.
Les flammes se sont étendues avec une
extrême rapidité et, en quelques instants,
tous les bâtiments de la ferme étaient en feu.
Le fermier, M. Julien" Nicaise, déclaré
que, s'étant levé vers 2 heures du matin, il
arait aperçu un individu s'enfuyant de sa
cour pour prendre la direction des bois avoi-
sinants et qu'il avait voulu tirer sur le fuyard
mais l'avait manqué.
L'enquête ouverte à la suite des déclara-
tions de M. Mcaise. est.activement poursuivie
par lé parquet. Entré en mars dernier à la
ferme de Montboulon, le fermier devait par-
tir à la Toussaint et l'immeuble devait être
vendu dans le courant de septembre. Les
pertes causées par le sinistre sont très éle-
vées."
i ier de rencontrer autour de ma maison,
me guettant, des individu dangereux.
Vous habitez un lieu très écarté ?
Jo demeure place Royale.
Alors, êtes-vous donc prévenu d'un
attentat criminel dirigé contre vous ? Il
faut le signaler à d'Argenson. C'est un
homme très serviable il vous fera pro-
téger.Le lieutenant-général de la police
Ce serait me jeter dans la gueule du loup 1
Ah bah Avez-vous donc commis
un crime ?. Un gentilhommecomme
vous ?. j'ai peine à le croire.
Merci. Je tiens mon honneur de gen-
tilhomme pour absolument sauf.et pour-
tant je dois avoir tué cinq ou six hommes,
peut-être se^t, je ne sais pas au juste, il
y a deux jours.
Mordieu quel massacre en duel
Quelque chose d'approchant un
guet-apens.En ce cas, vous «n'avez rien crain-
dre vos agresseursfurent seuls coupables.
Je le sais bien. Mais il me sera diffi-
cile de le prouver, et je ne veux pas atten-
dre ma justification dans une ,prison j'ai
trop éprouvé déjàle tourment de la capti-
vité.
Vous' avez été en 'prison
Deux ans par(t lettre de cachet » du
feu roi, pour l'avoir chanspnnéainsi que
sa guenon.n C'est Son'Altesse le régent qui m'a lait
mettre en liberté.
Ah !"Ah. très amusant 1
Mille grâces1
-t- Oh excusez-moi. J'ai dit cela en pen-
sant-au duc d'Orléans. Vous avez dû être
englobé dans ses mises en liberté du 12
septembre et il rirait bien s'il savait qu'il a
délivré un captif emprisonné par la Main-
tenon,
» ÎVous- avez sans doute remercié déjà
Son Altesse ?
LES IMIIl^LiZEl ET UN
Madame votre mère n'ira donc pas se
coucher, ce soir
Chut! Si maman vous entendait.
Mme Dauray n'avait pas entendu Silla-
nets, ni l'invocation au silence, de sa fille.
jîllevit seulement les deux têtes se rappro-
cher l'une de l'autre, en ombres chinoises,
sur le fond lumineux de la mer au clair de
.lune.
Chérie appela-t-elle.Maman?
Voudrais-tu me mettre mon écharpe
Tout bas,. SUlanesconseilla Mme Baude-
val
Envoyez-laau ht.
La jeunefemme le réprimanda,
d'une pe-
titre tape sèche sur le bras, en passant de
la, terrasse au salon.
voici ton écharpe, maman,
Merci, ma mignonne.
Ses mains couvrant les mains qui dis-
posaientle lainage, Mme Dauray supplia :
Christiane, pense à ton mari qui t ai-
me.
Mais, maman.
Il t'aime, lui.
Et moi, je le déteste s'écria Mme
Baucleval..
Sillanes en laissa tomber son cigare. Il
tourna son visage vers l'intérieur de la
maison.
Monsieur Sillanes, n'en croyez rien.
Que je ne croie rien de quoi,chère
De ce que ma fille puisse détester
Je vous avoue que je ne comprends
pas.
Il n'y a pas à comprendre,monsieur
Sillanes. Ma mère parle de mes sentiments.
Elle ne les connalt pas.
Pardon, Christiane je les connais.
Tu es un peu fâchée contre ton mari. Cela
s'aggrave, parce qu'ila dû s'absenter et
que.Sillanes en profite pour corser la
cour qu'ilse distrait à te faire.
Enfin, maman.
Ma chérie, puisquele hasard m'a
permisde commencer, laisse-moi conti-,
nuer. et dire il M. Sillanes, qui est un,,
galanthomme.
Monsieur Sillanes, je vous prie d'excu-
ser ma mère, qui vraiment me parait.
Je ne veux pas savoir ce que je te pa-
rais et tu n'as pasà prier que l'on m'ex-
cuse,
Mme Dauray se dressa. Elle avait gran-
de mine, droite, les cheveux d'argent en
auréole au plus beau front. La jeune fem-
me en un éclair, retomba sous l'autorité
maternelle. Tout à coup, Sillanes subit le
prestigede la travailleuse qui, même de
sa villa normande, en août, où elle était
une mondaine impeccable; commandait il
une légionde représentants,
de commis et
d'ouvrières.
Madame, veuillez me permettre de
me retirer, pria-t-il, venant 'b elle.
Elle laissa à sa fille le temps d'inter-
venir puis, la.main tendue
Je suis très heureuse, monsieur Silla-
nes, que vous m'ayez comprise. Nous pou-
vons tbus demeurer bons amis.
Il s'inclina pour baiser les doigts. Sa-
luant ensuite Mme Baudeval,' il n'osa mê-
me pas un mot.
N'oubliez pas, cher monsieur, que
nous montons à cheval tous les trois de-
main matin, si le temps n'est pas trop
vilain, dit la mère.
Quand il eut quitté le salon
Tu vois quelle confiance j'ai en toi,
Christiane ? fit-elle, insinuante et douce.
Maman, que je suis malheureuse
Non, ma chérie. Pleure, puisque tu
en as besoin. Soulage-toi. Viens. Viens
sur mes genoux, petite poupée. Car tu
restes ma toute petite, grande chérie
Les années qui changent tout respectent
cela.
Les larmes crevèrent en averse. Mme
Dauray caressait de baisers et de phrases
courtes, d'une tendresse puérile, le joli vi-
sage mouillé. Elle approuva, du même ton,
les griefs imaginaires, pourtant réels d'ê-
tre exprimés avec orchestration de sou-
pirs et de sanglots, que dénonçait la bou-
che crispée.
Mais oui, tu es très malheureuse.
.Alors?
Tu te prépayais à l'être bien davan-
Ah qu'en sais-tu, maman ?
Tu m'as dit tous les torts de ton ma-
ri c'étaient ceux de ton pauvre père.
Comme lui, Jean est un homme d'affaires.
Il a des soucis qui peuvent primer tes ca-
prices. C'est impardonnable. sur le mo-
ment. J'ai eu tes sévérités, ma chérie.
Quand j'ai eu* le malheur d'être veuve et
que ta faiblessede petit être tout neuf m'a
donné l'énergie d'accepter les grosses res-
ponsabilitésd'un commerce qu'il me fal-
lait apprendre, j'ai mesuré l'injustice de
mes reproches. que le bon sourire aimant
de ton pauvre papa exaspérait quelque-
fois. Une fois ou deux; j'ai cru le détes-
ter, le cher homme. Je le lui ai peut-être
dit ?. Ah c'est fort possible. Et, chez
les gens à l'aise, tu sais, il y a toujours
un consolateur en instance. C'est géné-
ralement un joli garçon. Tu vois si je
fais la part belle à M. Sillanes. D'habi,
tude, il est plus jeune que le mari. Il a
les ongles mieux faits. Il sait mieux dis-
cuter avec son tailleur et son chemisier.
Les affaires ne l'absorbent pas, puisqu'ilne fait rien. Il a tout loisir de s occuper
de lui, de lire, d'entendre de la musique,
de suivre les théâtres, les expositions, de
causer de tout. Il ne se marie que très
tard ou jamais. Sa spécialité est de com-
rendre les femmes. Nous voulons tou-
tes nous plaindre. De là à. être comprises,
Ma foi non Je ne connais pas le duc.
Il faut le remercier. Je vous présen-
terai il lui. C'est l'homme le plus accueil-
lant, le plus gracieux, et d'une bonté inima-
ginable.» Son amitié est un bienfait. On a tout à
gagner à le connaître..
Ah s'il daignait me protéger un peu
contre les misérables dont je suis victime
C'est à examiner.
n Voyons, puisque vous cherchez un abri
pour cette nuit, sans tenir -la compagnie
d'une fille galante, acceptez l'hospitalité
chez moi.
Il Nous souperons sans témoins domesti-
ques et vous me conterez votre, aventure
deguet-apens.
» Je suw terriblement curieux Se savoir
comment vous avez tué, à vous seul, une
demi-douzaine de brigands.
» Quand je saurai de quoi il retourne,
j'aurai peut-être un bon conseil à vous
donner..
J'accepte je vous dirai tout et vous
approuverez la prudence qui m'empêche de
retourner chez moi.
XXV. POUR QUI AtME, L'OR NE compte PAS.
Gaston Limeil, baron d'Estrades, quoi.
que de condition bien inférieure à celle des
Brancas, Broglio, Noce, Biron et autres
favoris de Philippe d'Orléans, était comme
eux, l'un des compagnons préférés que le
régent flétris lui-même du nom de
n roués n 11).Comme eux, il jouissait auprès du prince
des plus grandes libertés quand, sa jour-
née de souverain du royaume terminée, le
duc se livrait au dérèglement naturel de
ses mœurs avec le sans-gêne et l'insou.
ciancé complète du qu'en-dira-t-on Ilqui
(1) Pour exprimer, avec exagération, qu'ils
1 méritaient d'être roués en place de Grève,
pour leur mauvaise conduite et leur impiété
il n'y a qu'un pas à sauter. Le joli gar-
çon est prêt à nous y aider. Il met de la
poésie partout. ou, du moins, ce qu'ilnous fait croire qui est de la poésie.»* Je
suis sûre, Christiane, que, tout à l'heure,
Sillanes mettait de sa poésie,à lui,
dans ce beau clair de lune sur ta mer si
calme. Regarde-la, chérie. Il n'y a qu'àadmirer et se taire. On peut être très
ému en silence. Les hommes qui partenttrès bien de l'amour sont rarement de
vrais amoureux. Tout ce qu'a pu te dire
de subtil, de délicat, M. Sillanes, je l'ai
entendu d'un autre, quand j'avais à peu
près ton âge. Non, laisse ta joue contre
ma poitrine, pour que j'ose te raconter
cette vilaine histoire. Nous étions au bord
de la mer, aussi. Tu avais trois ans.
Ton papa s'absentait pour ses affaires.
Il me manquait. J'étais jalouse à en être
malheureuse. comme toi. oui, au moins
autant j'étais jalouse de ces affaires
qui me prenaient mon mari et qui l'ab-sorbaient parfois encore h mon côté.
Quand je me plaignais, ton père me trai-
tait en enfant. Rien n'est plus exaspé-rant
Ah tu vois, maman
Je me suis plainte à un autre. Il avait
tout le temps de. m'écouter, lui. Il,ne m'en
privait pas. Il me répondait pour m'ap-
prouver, pour m'expliquer a moi-même.
Il y mettait toute la poésie dont j'avaisbesoin. Il -me parlait de mon cœur, de
mes sentiments, de mon idéal. de moi,
uniquement de moi. Ses louanges me
prouvaient qu'ilme comprenait. Enfin,
j'étais comprise. et heureuse Il évitait
de parler de lui. Je ne pensais plus qu'à
lui, naturellement. Ton pauvre papa de-
venait pour moi terre à terre. autant
qu'un basset, tiens
Tu inventes tout ça, dis, maman ?
Pas du tout.
Jure ?
Aimes-tu mieux un serment ou la fin
de l'histoire ?
Achève. Mais, tu .sais, je ne te crois
A ton gré. Mon M. Sillanes à •moi,
m'aurait presque fait tout quitter.I Même moi ?
Que tu es pressée de savoir 1. Il
m'avait fait prendre ton père en grippe,mon M. Sillanes moi. Il me suppliaitd'être à lui. Jamais aucune femme ne lui
avait inspiré. etc. Tu sais le reste, puis-
queton M. Sillanes, à toi, te fait la cour
dc trés près. Bref, si je n'étais pas dé-
cidée abandonner mon foyer, je me po-
sais la question. Il faisait un été très
froid, cette année-là. Ton père était resté
toute la semaine du 15 août à la villa. Un
nid d'hirondelles était accroché sous l'au-
vent qui protégeait une des fenêtres de
notre chambre à coucher. Il y avait une
couvée piaillante. Un matin, nous avons
été réveillés par des criailleries. Ton père
a ouvert une fenêtre toute grande. De
mon lit, j'ai assisté cette chose boule-
versante qu'est un départ d'hirondelles.
Ah que M. Sillanes te dirait mieux cela.
Oh maman chérie.
Je ne m'entends guère à décrire.
Femme d'affaires, je ne suis pas poète
pour un sou. Ton cher papa ne l'était pas
davantage. Pourtant, après ces appels au
ralliement, l'exode accompli, nous fûmes
bouleversés par le silence qui emplissait
le ciel. Quelques instants plus tard, nous
surprimes un tout petit cri de rien du tout.
Il se répéta, jusqu'à la frénésie, devint un
égosillement désespéré. Ton père monta
sur une chaise, pour regarder à l'intérieur
du nid. « Oh un petit que la mère a aban-
donné » le n'ai jamais oublié l'accent
dont ton pauvre papa m'a dit ça. Quand
tu es entrée me dire bonjour, je t'ai em-
brassée, ma poupée. tiens, comme 'ça 1
Si fort ?
Ah bien plus comme tu embrasse-
ras ton petit René, demain matin, en ren-
trant de notre promenade à cheval avec M.
Sillanes.1
Charles-Henry Hirsch.
(Drotta de reproduction et de traduction rticreti.)
VOIRENSIXIÈMEPAGE
LeCamefdelaT.S.F.
Une villa est cambriolée à Nice
/Nice, 1er septembre. Télégr. Matin. -'Des
ijaifaiteursontcambriolé la villa de M. Ghazi
Nourredin pacha, à Cimiez. Ils ont
emporté 10.000 francs en billets de banque,
mais dans leur précipitation à fuir, ils ont
abandonné, dans le jardin, un ballot d'objets
précieux..
Les, producteurs alsaciens de houblon
discutent de leurs intérêts
Strasbourg, 1er septembre. Télégr. Ma-
tin'. L'assemblée générale annuelle des
producteurs alsaciens de houblon s'est tenue
liier, à Vendenheim, sous la présidence de M.
Urban, ancien membre du conseil supérieur
d'Alsace-Lorraine. L'assemblée a décidé de
participer à l'exposition du houblon qui se
tiendra du 13 au 22 septembre dans le cadre
de l'exposition coloniale de Strasbourg. Il fut
également décidé d'adhérer à la Fédération
des groupements du houblon de France.
En ce 'qui concerne la récolte mondiale de
houblon, cette année, tout tait prévoir que
la production ne dépassera guère les besoins
du consommateur. On a conseillé aux pro-
ducteurs d'agir avec prudence. On apprend
que le marché bavarois s'intéresse vivement
aux houblons de nos provinces.
scandalisaient toutes les personnes soucieu-
ses de leur dignité et de celle de la cou-
ronne.
Philippe d'Orléans, chef de l'Etat par in-
térim, et pour peu de temps il le fut,
en effet, moins de huit années préten-
dait ne pas sacrifier ses habitudes de vie
dissolue à l'exercice d'une royauté de fait
si éphémère.
Après avoir rempli sincèrement de son
mieux ses fonctions royales pendant une
partie de la journée, il.se dédommageait
de.cette contrainte en bannissant impitoya-
blement, à, partir de la sixième heure du
soir jusqu'au lendemain, affaires d'Etat ou
autres, étiquette, cérémonial, décence, di-
gnité, croyances, conaidérations de n'im
-porte -quelle sorte, respect des autres et
de soi-même, morale, etc. en compagnie
d'amuseurs sans distinction de classe so-
ciale' pourvu qu'ils fussent drôles, et de
femmes ou filles de n'importe quel rang
pourvu qu'elles fussent sans scrupules et
ne s'effarouchant d'aucune licence.
Personnellement, il ne se livrait guère
qu'à des excès de boisson, dont les effets
paraissaient peu, et à des caprices de sul-
tan, satisfaits à part.
Mais on le divertissait par l'excès Ses
propos tenus avec esprit, des récits faits
avec verve des reparties amusantes et des
gestes comiques, sans égards pour les chQ;ses les plus respectables, i
De ses familiers, dans ces aébauebes,
d'Estrades était l'un de ceux qui l'égayaient
le mieux par des facéties froidement con-
çues et soutenues avec un aplomb imper-
turbable.
Mais, à part ce cynisme, plus affecté
que réel, à part une disposition exagéréeaux aventures galantes et un mépris pins
exagéré encore des gens du commun
[ d'Estrades avait d'assez grandes qualités.Il était généreux, serviable, honnête,
fidèle à ses amis autant qu'inconstant
La grève des inscritsest décrétéeà Lorient
Lorient, lw septembre. Le Syndicat des
inscrits maritimes comprenant les équipagesdes chalutiers à vapeur du port de Lorient,
:n'ayant pas obtenu satisfaction pour les re-
vendications présentées aux armateurs, soit
une augmentation mensuelle de 100 francs,
c'est-à-dire l'application du tarit en vigueur
é la Rochelle, a décrété la grève générale.Deux cents marins ont débarqué, nuit
dernière, et l'ordre de grève sera appliqué au
fur et à mesure de la rentrée des chalutiers.
La Fédération nationale des inscrits a dé-
lkgué auprès des marins lorientais M. Vedy,secrétaire du syndicat de Fécamp.
La police garde les quais.% On ne signaleaucun incident. (Havas.)'.
•-
Un employé blesse grièvement
à coups de revolver
le directeur d'une entreprise maritime
Dunkerque, 1er septembre;' Télégr. Matin.
Une tentative de meurtre a été commise
dans le bureau de l'agence dunkerquoise de la
Compagnie Radio-Maritime, située, 36, rue du
Lion-d'Or. M. Nicolas Lucien, 24 ans, quiavait été placé par cette compagnie comme
opérateur de T.S.F., à Pont-Talbqt, sur le
vapeur Président-Poincaré, revenait ce ma-
tin en ville et déclarait au directeur, M. Jean
Mequien, que la place ne lui convenait point.
Il réclamait l'annulation du contrat' et le rem-
boursement des frais. Le directeur lui assura
que ce n'était point possible. Nicolas tira
alors trois coups de revolver sur M. Mequien
qui, atteint au poumon droit et à l'aine, eutencore la force de se sauver au dispensairede la Bourse du travail où, vu son état grave,on l'a dirigé sur l'hôpital de Dunkerque. Le
meurtrier a été arrêté.
Un secrétaire de mairie arrêté
pour usage de faux et escroqueries
VALENCIENNES, lor septembre, Télégr. Ma-
tin. Sur mandat d'arrêt décerné parM. Chazal, juge d'instruction, la gendarme-rie d'Anzin vient d'arrêter M. Gilbert Dau-
bresse, 24 ans, secrétaire de la mairie de
Petiteforêt, sous l'inculpation de faux, usagede faux, abus de confiance et escroqueriescommis dans l'exercice de ses fonctions. Le
montant de ses détournements serait assez
important. M. Daubresse a fait des aveux.Il a été écroué.
Encore trois Jumeaux, à Tourcoing
Roubaix, 1er septembre. Télégr. Matin.
Pour la seconde fois en quelques mois, l'état-
civil de Tourcoing vient d'enregistrer une
triple naissance. Ce matin, Mme Désiré Clé-
rot, 26 ans, rue des Rosés, femme d'un do-
mestique, a donné le jour à deux garçons et
une fille parfaitement constitués. Elle était
déjà mère d'un enfant de deux ans. Désiré
Clerot étant ancien combattant de la classe 16,ses camarades de combat ont ouvert une sous-
cription pour lui venir en aide.
BOURSE DE PARIS DU 1er SEPTEMBRE 192J
Contrairement aux prévisions. l'urgent pour les reports
6 été abondant et les taux ont été peu élevés, la
moyenne étant de 4 S/S au parquet et de
en coulisse. Néanmoins, malgré l'impression satisfaisante
laissée par cette constatation, le marché i» pas fait
preuve d'une animationtrès caractérisée. Seules quelques
valeurs internationales ont bénéficié d'une légère reprise
des chants; le Rio, en particulier, s'est relevé de 2.855
1%SU; le Suez,,de son côté, geigne 130 francs à 14.380.
En coulisse, quelques demandes sur la De Beers et aux
VALEURStfahwlii,] dVjw il V*LEUBS|d»laniln|<liijo»r
VALEURSdu jour
VALEURSjniawllls H» jW:
Au Comptant 446 Concorda. 3S7
PARQUET nin“» 53 55
225 228. De 8sers. 9H
PARQUETH».
65 50 65 88526(J% 2,l3 2/l6__ Eastern m 50
Terme et au Domptant VA! À' TO 0? SEast Rand. 53 25
52 25'
fcrtrt
*••••
/lace a ox<î9fi R91
JagerBloniein.. 246 50 249
Algérienne.1255 1251
^us»48125 483 ]|«;M; 40; mkca__ 4£
Comptoir d'Esc. 989.. 991.. CrW.Hat.iSlÔ 425.. \m 2 *• 190 Maitzoff
Crédit Foncier. 1510 1 '1920 19'i Mexican-Eanle. 76 50
Crédit Lyonnais 1687 1921 485.. 4S5< 1898 2%. 218 1*6*0 elOro.. 378. 3S550
Créd. lob. Fr. sio 520 1922 464.. 221 220 Montecatioi. 213 50
SjiHtaii; 765 e.H.nouv.1«22 492 50 g 19042$% Mount Elllott..
3280 3325 S1923 449.. °W
ly't333 338.. Mozambique. 40 25 41
SoezCsnalHlir. 14 25 ION 460 464 50 JJI9103%. 201 Padang 36t
SU Civil». 11400 11275SUBaneJline 5m 503..
Phos.Conslant.
u 780ÏW^Î?*" ™" 499 1 1921 libéré. Tunisiens
Orléans 918.. 9&Eleot. Baj Nord 434.. fkidi 3 %»nc. 271.. 273
400
étropoliUin.. 506.. 507..Eiectro-Métat 1227 Nord3$anc. 310.. 314 25 i»'i""
îïi iA îgj
Hord-Sud 2W 206..Ha|fid,n0 420.. 418 Orléans?%a. 29050 292..
ÏÏ!JS"™– 305 S
Distribation 915.. 925.. Cong.GdsLacs. 678..689.. OuestSJ^no. 288..
ïrïïïïïà" 79
7
îrétil.duHawe 185.. 184..sosnowic» 1530 Brésil 4 %1889 143 95
r^^imiEstAsiat.DaB China 5%1S13 1130 1105 fruay.. 2870 2M
Platine.. mcgB^)te N. EspisinTre 805S.
239
Et.KnhliM.il.. M8 62Î »•"».• Uir«. 715kM m Vie'.lleMontagn. 1985
Pnxi.tt. Wais 950 *v«-UII». 2580 2650700. Omnium.
CbamRéuni$. chirton Ï2 9300 9300
*>*««0He EN BANQUÉ Gras$ M5
Safe ffl SSS- i i A Terme et au Comptant Royal
fSiSz:2078
Maries 2 •• gs£S: IIU m*W
3%WS1-1»S4 15 70 15 80 CMarKMK 282- ••• •• Coiombia. 394.. 385 HMonaco. 5310 5650
Zlhm 17 40 S^4X1«4 315 50 316.. COURS DES OHANOES
OetUOaonjBn. 55 Panama à lots JJO 50 AUemagnedollar).
3 y^ ,M.. 310 Belgique (100 francs)_ 92
B.Umd.ll«ieo 272.. 273.. 428 25 Danemark (100 couronnes)'
'•VA
Z m feli
»" 220 ftX^(T^}.r--jr: M 716
asS-ttâS:s 1!| gg I56
SS^Wirï:™
"S S
RHr.Railways.144.. Suède (100 couronnes) 49150 m.
CeatralHïni»». 1M libéré. 364.. 361 25 Suisse (100* francs) r–347 50 3|t 50
K*«..«-^»J»mv. 4q6 A utriche (100.000 couronnes).
26 25
Es? I
iS 75 7ê S8SSL (^ g!Kss===zr
dans 'ses intrigues féminines, très brave,
très audacieux même, et d'une grande
franchise.
Cédant à ses insistances, Valognes resta
caché pendantsix jours chez lui, le
temps que demanda son propre costumier,
appelé, pour faire à Luc un très brillant
habit de cour en vue de sa présentation
au duc d'Orléans.
Le septième jour, dtnant avec son Il ré-
fugié n, d'Estrades eut la satisfaction très
sincère de lui annoncer le succès' des ma-
nœuvres qu'il faisait depuis six jours, au-
près du Régent pour l'intéresser à ses in-
fortunes
J'ai commencé par m'enquérir de vos
meilleures satires contre Mme do Main-
tenon, le feu roi, le père Le Tellier, confes-
seur de Sa Majesté défunte, et le duc de
Vendôme, puisquevous en aviez perdu
la mémoire.
Oui, c'est la Bastille qui en est cause.
Dans les souvenirs des <« anciens o,
les gens en vue d'il y a cinq à six ans, j'ai
retrouvé vos meilleures perles et je les ai
rappelées aux soupers de Son Altesse, qui
en a bien ri, car il détestait ceux que vous
avez tant ridiculisés.
n C'est le premier point 3e ma partie
que j'ai marqué.
Que d'obligeance je vous dois L..
Valognes rappelé au duc, j'ai parlé de
sa captivité pour amener le récit de son
« exécution »t à son insu, par ses çréan-
ciers.
a Son 'Altesse a blâmé le fait, mais sans
y prendre goût ce n'était pas assez drôle.
» 'Au récit de votre dépouillement des
domaines de Valognes par Fourcault-Iim-
bourg, Philippe d'Orléans a froncé les
sourcils, car il a horreur des « traitants b.
» C'est même par exécration de ces co-
quins qu'il prêteune oreille complaisante
jftux. projeta du singulier Ecossais financier,
Une rixe se termine
par le siège d'une maison
REMIREMONT, lor septembre. Télégr. Matin,Sortant d'un café, à Saint-Etienne, quatre
ouvriers d'usine, Louis et Gabriel Rémy. Er-nest Verdun et Paul Amann, se prirent dequerelle avec Charles Aiguier, tisserand. Aucours.de la bataille, Louis Rémy, 20 ans, luigrièvement blessé d'un coup de couteau.Poursuivi jusqu'à son domicile, où il s'en-ferma, Aiguier subit un siège en règle. Lesdouze carreaux des fenêtres furent Briséesavec des pierres de plus. «d'un kilogramme.Trente-huit de ces projectiles et deux bûchesde. hêtre ont été ramassés dans le logementsaccagé.
Congrès international des grainset farines de. l'Est
Nancy, 1w septembre. Téléph. Matin.Le congrès international des grains organisépar le syndicat des grains et farines de l'Esta été suivi par de nombreux commerçantsfrançais et étrangers. On remarquait la Dré-sence de courtiers luxembourgeois, sàrrois,belges, suisses et hollandais.
Les cours ont 'été très fermes et les affaires
peu actives. Les intempéries actuelles ont eneffet gêné les transactions, Voici les courspratiqués blé nouveau, 104 au départ tari-nes, 139 à avoine, 75 à 77 sons, 58 à
62 seigle, 86 à 87 orge de brasserie, 103 à
108 orge de mouture, 80 à 85 foin nouveau,16 à 18 paille de blé, 11 à 12 paille d'awine,8,50 à 9.
Un train. déraille à Revignypar suite d'un tamponnement.
Chalons-sur-Marne, 1'" septembre, Télégr.Matin. Notre gare a été avisée qu'un dérail-lement s'est produit à Revigny, obstruant lesvoies pendant douze heures, un convoi demarchandises ayant été pris en éenarpe ivir-un train au triage. Quinze wagons ont èt&projetés hors des voies. Les dégâts sont con-"sidérables.. "r
NOUVELLES DIVERSES Yl>
[DES'CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU e MATIN »1
ALPES-MARITIMKS. Cagses-sur-Mer. Frappé,-paruu de ses compagnons de chambre, qui est actuellement-en fuite, M. Pierre Rovera, fermier de la
propriété'Honticeili, est trouvé assommfi.
'CHARENTE-INFERIEURE. ROCHEFOIJT. tes agrès-*
seurs du marin Chartes Drake, du torpilleur' américain
Dole, sont arrêtés Auguste Vincent, matelot électri-
cien, et Henri Jules, élève mécanicien du centre d'aéroa-
tation. Ils ont avoué. On espère sauver leur victime.
LOT. Ohors. Le jury condamne à 3 ans de
prison avec sursis Simonne Rigal, 19 ans, de Bagnac,
accusée d'avoir étranglé ses deux enfants nés l'un en
1922, l'autre en 1924.
PAS-DE-CALAIS. Calaîs. Le vapeur français
Roland, manœuvrant, bassin Carnot. aborde la pénkMie
Sylphe, amarrée quai de la Loire. Dégâts impxtante.
PYRENEES-ORIENTALES. PïnriONAN. Entre Rive.
saltes et Perpignan, des coups de, feu sont tirés sur le
train de voyageurs parti de Qnillan. Pas de. blessés.
pétrolifères sur la Royal Dutch, Mines d'or délaissées
et plutôt offertes par l'arbitrage. *>
Par ailleurs, nos rentes ont été très bien orientées.
Nos banques ont conservé leur avance précédente, 'lA.
Banque de Paris poursuivant même ses progrès de ,1.585,
à 1.542. Produits chimiques indécis. Phosphatière6 résis<
tantes. Sucres calmes. Aux valeurs d'électricité, amélio-
ration de la Distribution, portée do 916 a et de.
Jeumont, qui termine à 410. Marché toujours suivi sur,
les valeurs de nitrate.
Law, qui jure d'en débarrasser le royaumesi le Régent lui en accorde les moyens.
n Ainsi, la spoliation dont vous avez été
victime par la perfidie de Fourçault-Lim-
bourg et de son acolyte Casimir Jumont
indigna le duc.
Parfait
Non, pas parfait, attendu que ce n'é-
tait pas amusant. Il est très maladroit de
conter des choses tristes aux soupers de
Son Altesse. J'y perdais la moitié de mon
crédit.
Oh pauvre ami, que je regrette.Attendez: j'ai regagné plus que je
ne perdais en tournant au comique le «ôa-
trat de mariage imaginé par votre Bar-
nabe pour achever de vous ailier en
dépeignant d'une manière.légère. les se*
ductions tentées sur vous par la fROflse
ingénue Eléonore.
n Je me suis permis la fin excuse-
les moyens de saupoudrer d'un peu'
de ridicule votre frayeur au eh'âtaau de
Valognes, entre les trois Foucault, et vo-
tre fuite nocturne éperdue; vous me le'
pardonnerez, je l'espèreParbleu Si vous en avez retrouvé
votre crédit moral et si le'due s'est iatê-
lia ri. Tout le monde a ri.
Bravo 1
Enfin la gaieté du Régent est devenue
du fou rire quand j'ai narré d'un accent
tragiqueoutré à dessein l'attentat
de l'auberge du Coq d'Or à Carentan,
Le duc s'est écrié de lui-même
D'Estrades, il faut nous àmenar ton
marquis de Valognes.
Sept hommes à bas 1 Quel terrible ge*
reux 1 je veux connaître ce. gaillard-là.-
Nous en ferons un « roué ».
Le duc a dit cela ?
Ce sont ses propres termes. KinaJ,
vous comprenezmon cher ami, que votai
cause est gagnée.. (A ««*<»f«-l
6 LE MATIN; 2 9-* 24
rafraîchit et reconstitue
delà T. &. :£*V
Les radio-concerts de la-Tour Eiffel
ne sont pas supprimés
Nos lecteurs se souviennent de la note que
nous avons publiée dimanche, en tête du
Concert de la T. S. -Fï informant le public,
qu'en raison de la constraction des nouvelles
installations télégraphiques du poste de la
ïpur Eiffel, les radio-concerts de la soirée,
quotidiens jusqu'à présent, ne seraient plus
donnes. à partir du mois de septembre que le
lundi'. le mercredi et le vendredi.
Le général Ferrié, membre de l'Académie
des' sciences, auquel nous sommes allé de-
nander quelques explications sur cette nou-
velle mesure, nous' a déclaré-
--« Le poste de la Tour est occttpé 20. heures
^UC'24 par l'administration des P. T. T., par
émission des télégrammes. 11 nous reste,
a',tout et pour tout, quatre heures que nous
,ployons à étudier divers perfectionnements
effectuer des essais. Jusqu'à présent nous
aiistfcrions une heure à la téléphonie sans
11 Dans le but de la faire connaître, nous
•ivons, les premiers, inauguré les radio-con-
» Or, depuis nous avons été imités et même
épassés en France notre rôle de propa-
àndë est maintenant rempli.N i)'autre part, le public se plaignait et avec
.tison du rendement médiocre du poste à
/c qui nous sert à recevoir les émission
!is concerts anglais nous remplaçons le
iste arc par un poste à lampes, mais il
.ut de l'argent et du temps, on n'achète pas
a tel appareil au bazar du coin.
Toutefois, lorsque les travaux seront ter-
ninés, que notre nouvelle installation sera
i(î'" point, il est probable que nous repren-
;»ws nos concerts quotidiens. Vous pouvez
JoTic» rassurer les amateurs. »
Auditions radiotèlépnoniques d'aujourd'hui
Tour Eiffel. Météorologie (longueur d'ondes, 2.000 m.).
b.. prévisions météorologiques 'générâtes.
b. 40 cours des notions et des calés, 12 h. 15
annonce de l'heure, prévisions météorologiques générales.
15 h. 45 cours du café, cours financiers, cours' des
changes,'cours d'ouverture de la Bourse de commerce
de l'arie, 17 h 30 cours de clôture et d'après Bourse.
20 heures prévisjons météorologiques régionales.
£2 h. 10 prévisions météorologiques générales.
b S0 informations.
Emission Radio-Paris » de la Compagnie Française
de Radiophonie, 79, boulevard llaussmann, l'aria (long.
gueur d'ondes, 1.750 m.). 12 h. informations.
12 h. radio-concert par l'orchestre Bottin!.
11 heures cours d'ouverture des valeurs à la Bourse
••tfrEaris. 16 h. 30 informations. 16 h. 45 radio.
"Tôncëft avec le concours rles solistes « Kadio-Paris »/
1. Toccata, piano (Paradisi); 2. Romance, clarinette
iMarsAOXi & Symphonie espagnole (Allegro, Andante,
Final) (Lalo), violon Jeanne Tronche; 4. Dans la
jardin, piano (Miloîevit<;h); 6. Barcarolle, clarinette
fWittniami) 6. Idoménee, violon (Mozart); 7. Gavotte,
iano (Scoarres); 8. Rêverie, c!arinette (Triebert); 9.
Sonate Appasslo/iota. piano (Beetnnven). h. 46
informatiobs. 20 h. 30 Informations. 20 h. 45
causerie par M. Frey, directeur des. cours de l'Alliance
française. sur « Une oeuvre d'intérêt national la
propagation de la langue française à l'étranger
21 heures radio-cours de chant par Mlle Madeleine
Bonnard première leçon.21 h. 15 soirée littéraire
consacrée à Mme Récamier, avec le concours de Mme
Andrée Cortyl; causerie par M. Charles Clerc. Fragments
de lettres de Chateaubriand et de Mmo de Staël; frag-
ments des Mémoires d'outre.tombe de Chateaubriand;
A Juliette Récamier, poème de M. Charte Clerc, C.it
pat l'auteur: airs de Rode et Colas (Monsigny); du
Nouveau 'Seigneur du village (Boleldieu); des Rendez-
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pouvez avoir de bonne,
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Et. auend voua en aurez go0té, vous reconnaîtrez que
les «recs 4t les Latin$ n'avaient pas tort de préférer
dc«am la plus haute antiquKé ces truHes-lSt
tuat*« *titras, et vous en redemanderez. Prix sur
flemaude pour les inCmes truffes comenrées.
•I Il4l f'it' PJ*««, chamb. CoracsUij., gremer. lout
«fflllwt. Yastas «caries, remise, garage, ferme modèle.
Cîialel «i-ins parc. Potager, vsiijer. Superficie totale
6a UeLtires terres, prés, bois. iïivière. Pris ir.
CENTRAL OFFICE: Bourse Ccmroerce, Pari» (18.031).
Imp. maison dem. bons voyag. posséd. client. et poüv.
aisur. eniif d'ail. Fixe. Ir. de r. et corn. ser. accord. On
accent égal. Agents rég. avec client, comm. mtér.
Ecrife BABTEUS, Î6, quai de? Çhurtrooi, BQR06AVX.
à l'eau
vous bourgeois (Ni '0 du Barbier de Sictlles (Rossini),
chantés par Mme Aadrie Cortyl. 22 heures radio-
dancing par l'orchestre Emilio Père».
la Société Française Badio-Klectriqueva 'construit pour
le Matin ;des appareils .amplificateurs qui permettent au
public stationnant devant notre hôtel d'entendre ces
différents concerts aux heures Indiquées. ci-dessus.
Station raritotéléphoniqus de l'Ecole supérieure des
P. T. T. (longueur d'ondes, mètres) 20 Leutes
cours d'anglais; cours de lectvre au son; poura de litté-
rature anglaise. 20 h. 45 causerie sur l'exposition-
concours de T. S. F., par M. Delaunay, promoteur de»
expositions de T. S. F. 21' heures concert avec le
concours de Mite Mercédès Kd1sen, violoniste; M. Lecerf,
violoncelliste; M. L. Lecert; pianiste. Programma
Trio en mi bémol (Allegro, Adagio Ctantabile, Scherzo,
Presto) (Beethoven); le Déluge (Saint-Saëns); Allegretto
Moderato, violoncelle et piano (Bach) \Rlveria du «<>!r,
violon et piam (Salnt-Saëns) Sonate (premier mouve-
ment), viôloneelle et piano (Boellmann) a KuiawiaK vio-
lon et piano (Weniaweki); Danse des 'Sylphea, violon-
celle et piano (Jenklnson)..
MOUVEMENT MARITIME
Longs courriers français
Sf-Kiong, d9 TIndo-Cbine au Havie, le
Michigan, de Galveston au Havre,, le 30/8.
Dahomey, du Havre, le »29/S pour la Côte d'Afrique.
Arkansas, de Los. Angeles a San-Franeisoo, le
Puerto-Rico, de Colon,.le pour Saint-Xaiaire.
Jacques-Cartier, de Fort-de-France, loi 28/8 pour la Havre.
Belle-We, de Rio-de-Janeiro, la 28/8. pour là Plata,
Flandre, de Vera-Crui à Saint-Nazaire, le 2S/S.
Yang-TDe, de Dsiren, le 2818 pour Hambourg.
AviaUun-Rottand-Gorres, de Zanzibar, le 28j8 p. Maurice.
Lutétia, de,Lisbonnè, le pour Bordeaux.
Formoee,.de Vigo, le pour la Plata.
Longs courriers étuangers
Tricolore, de l'indo-Chine au Havre, le SO/8.
.JBayoti-Chico, du Havre, le 29/8 pour Anvers.
Clan-Vaeaulay, du Havre, le pour. Anvers.
Oatende, de Tampico, le 28/8 pour la Ïouvelle-Orléan*.
'Oklahoma, de Adtofagasta, le pour Valparaiso.
Loriga, de Antrtagasta, le 28/8 pour Liverpool.
Lancoshire, de Rangoon, le 28/8 pour Liverpool.
Katori-Miru, de Londres il Changhal, le 2S/8.'
Brampton-Castle, de Boira, le pour Natal.
Lancastrfa, de Cherbourg, le pour New-York.
Yolendam, de New-York à Boulogne, le 1/9.
Prêsident-Harding, de New-York Il Cherbourg, le 31/8.
Mongolia, de Cherbourg, le 1/9 pour New.Yott.
Ohimpic, doit quitter Cherbourg le S/9 pour New-York.
Rcliance, doit quitter Cherbourg le 8/9 pour New-York.
Rotterdam, doit quitter Boulogne te 3f9 poar New-York.
Oiuiio-Cesare, doit. quitter Génes le 3/9 pour Kew-York.
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Amérique du Ifcrd. Pour .New-York, le lia
le Havre- les S et via Cherbourg^ le via
Boulogne, le S/9. via Gênes. Pour le Canada, les 4
Ct Amérique du Centre. Pour- Pointe-a-Pitre, Cristobal,
Colon, le 4/ 9, via Saint-Nazaire. Pour la Barbade,
Trinité, Guayra, Puerto-Gabelle, Curaçao, Puerto-Colum-
bia, Carthagène, 5/9, via Liferpool. Pour Santan,
fier la Havane et Vera-Crui, le 5/9, via Saint-Naiaire.
Afrique Pour Port-Saïd, Djibouti, Monbfta, Zanzi-
bar Mayotte, Majunga, Nossi-Bé, Diego-Suarez, Tama-
tave, la Réunion, Maurice, le 4r9, via Marseille. Pour
la côte occidentale d'Afrique, le '/9, via Marseille.
Pour Capetawp, Algoa-Bay, East-London et Natal, le
via Southampton.
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Colombo, Singapore, Saigon, Tourane, Halphong, le
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L'automne est la saison qui marque une y
recrudescence dé beaucoup d'affections
organiques. Aussi les malades du foie.
des reins, de l'estomac et de l'intestin, les
déséquilibrés de la digestion qui ont des
raisons de craindre pour leur santé, sur-
veillent ils tout particulièrement, à cette
époque de l'année, leur régime alcalin
et décongestif, très facile et si peu
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CRI D'ALARMEGastrites, Dyspepsies, Gastralgies, Dilatations, Entérites, Aigreurs,
Renvois, Vomissements, Indigestions, Brûlures, Ballonnements,
Insomnies, Maux de tête.
Manquez-vous d'appétlt 1 Avez-vous des digestions lentes et pénibles ô Eprouvez-vous des
lourdeurs, de l'oppression après les repas ? Avez-vous des renvois acides, des gaz abondants,
des maux de tête, des vertiges, des bâillements, de la somnolence ?
Avez-vous la langue chargée, l'haleine fétide Y Sentez-vous des douleurs au creux do' l'esto-
mac, dans le ventre, dans le dos, entre les épaules ? Etes-vous devenu triste, de -nauvaise
humeur, fuyant toute société, à charge a vous-même et aux autres, incapable de faire de la
bonne besogne, vous fâchant, vous emportant pour- des
riens Etes-vous oppressé pendant la nuit t Sachez
donc que tous ces malaises proviennent uniquement et
toujours du mauvais fonctionnement de l'estomac, du
foie et de l'intestin.
Voulez-vous un moyen Infaillible de vous guérir promp.
tement A chaque repas, prenez un cachet de Poudres
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morales qui ruinent votre santé, assombrissent tre vie
et paralysent votre activité, parce que les Poudres de
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grands organes de ta nutrition, l'ESTOMAC, le FOIE,
l'INTESTIN, dont le bon état est absolument Indispen-sable pour avoir de bonnes digestions, une bonne nutri-
tion et une excellente santé.
Enfoncez-vous donc bien ceci dans la tête
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jours de dégénérer en neurasthénie, diabète, albuminurie, appendicite, ulcère, cancer.
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