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Haruka Miyata voulait voir dupays et pas n’importe lequel :le Canada. Cette Japonaise de17 ans vient de passer huit moisà Sherbrooke grâce àl’organisme AFSinterculture Canada.

C’est en juillet que le périple canadiend’Haruka prendra Dn. Entre Sherbrookeet Hiroshima, sa ville d’origine, il y a toutun monde de différence. La culture, lalangue, la nourriture : beaucoup dechoses à voir et à découvrir.« Au Japon, tout est trop organisé.Tout

le monde est stressé et c’est strict »,explique la jeune femme.Lamaman de sa famille d’accueil,Katy

Jacques, a rapidement constaté ce légerdécalage. « La première fois que je lui aidemandé de me donner ses vêtements àlaver,elle les avait tous pliés ! Il a fallu queje lui explique que ce n’était pas néces-saire », lance-t-elle en riant.C’est la deuxième année que la

famille reçoit bénévolement un étudiantétranger. L’année dernière, Anna, d’ori-gine italienne, avait égayé la famille qui

compte déjà cinqmembres.« Avec les enfants, c’est moins évident

de voyager. Jeme suis dit que c’était peut-être la façon de faire venir la culture àmoi »,explique-t-elle.Cette année, sept étudiants comme

Haruka sont venus vivre en Estrie pour11mois.Une adaptation de part et d’autreest nécessaire selon Ginette Drouin, pré-sidente deAFSenEstrie.« Chaque famille est passée en entre-

vue aDn de connaître ses motivations. Ons’assure que le milieu est propice àaccueillir un jeune. Ensuite, la famillechoisit le candidat selon le proDl publiésur Internet », explique-t-elle en préci-sant qu’un conseiller est aussi disponiblepour agir entre la famille et le jeunelorsquenécessaire.L’étudiant défraie les coûts de son

voyage ainsi que les frais reliés à sesbesoins personnels. Pour sa scolarisation,il fréquente l’école secondaire duquartieroù habite la famille d’accueil. Selon MmeDrouin, les familles d’accueil doivent toutde même s’attendre à débourser de3 000 $ à 5 000 $durant l’année.« Quand l’étudiant est ici, tu proDtes de

sa présence pour visiter. À la Dn de l’an-née, tu te rends compte que cela a coûtéun peu plus cher que prévu », commenteMme Jacques.

Vivre à la québécoisePour cette entrevue, aucun interprète

n’est nécessaire. Haruka parle françaisavec un accent mignon comme tout. C’esten fréquentant l’école Du Phare qu’elle anon seulement appris le français, maiségalement perfectionné sonanglais.Quand on lui demande ce qu’elle pré-

fère du Québec, elle répond sans hésiteravec un air moqueur : « la poutine ! » Dece fait, elle mentionne en riant que beau-coup d’étudiants du programme déDnis-sent AFS pour « Another Fat Student »

étant donné que plusieurs d’entre euxprennent dupoidspendant leur séjour.« J’ai appris beaucoup de choses

durant cette année. Pas juste le français,mais aussi sur moi. Ce n’est pas uneannée dans ma vie, mais une vie en uneannée », dit celle qui avant son arrivée icine connaissait rien aux accolades et à labise sur les joues.AFS interculture Canada est à la

recherche de familles d’accueil dans larégion. Pour plus d’informations :www.afscanada.org.

19lejournaldesherbrooke.ca Le Journal de Sherbrooke, le mercredi 1er mai 2013

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ÉCHANGE AVEC AFS INTERCULTURE CANADA

Une vie en une année…

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Sur la photo, on aperçoit Alain Fleury, Katy Jacques, Haruka Miyata, Elsa, Léa et KarlFleury PHOTO COURTOISIE