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L e j o u r n a l d ’ O m a r L e - C h é r i

Jeun s agNº1 - avril 2012

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Le conseil municipal des jeunes habitantsVers la solidarité intergénérationnelle ?

Portrait d’un médecin généralisteComment manger bien et bon ?

Les Roms à Saint-DenisSans-papiers, c’est compliquéLe tri sélectif à Saint-Denis

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« Je me réjouis de cette nouvelle initiative du conseil municipal desjeunes habitants : en rédigeant un magazine, les conseillers vontencore acquérir de l’expérience. Je suis très content du dynamisme duconseil. L’engagement des jeunes dans cette mission est trèsintéressante, et j’espère que cela génèrera des vocations dans l’avenir.Ce magazine est l’occasion pour les jeunes conseillers d’aller à larencontre des habitants de Saint-Denis, de s’exprimer et de porter unregard sur les sujets qui les touchent et sur lesquels le conseil desjeunes habitants fait des propositions. La solidarité avec les personnesâgées, les sans-papiers, les Roms, la santé, la nutrition, la diététique etla propreté sont autant de sujets sur lesquelsces jeunes ont travaillé pendant une semaine etqui montrent qu’ils s’intéressent à la vie de laville et de ses résidents. Ils expliquent aussi,dans ce numéro, le fonctionnement du conseilmunicipal des jeunes habitants, et je me suismoi-même prêté au jeu de l’interview pourexpliquer aux reporters en herbe comment le conseil était né et dansquelle démarche il s’inscrit. Le mandat des conseillers est de deux anset nous comptons, bien entendu, renouveler l’expérience. Ce projets’inscrit dans la dynamique de démocratie participative impulsée par laville de Saint-Denis. Nous souhaitons que les jeunes s’investissent deplus en plus dans ces instances pour faire entendre leur voix. Et cemagazine est pour eux une très belle occasion de le faire. »

Bally Bagayoko, maire adjoint à la jeunesse de Saint-Denis

Le blog de ce magazine sur : http://omarlecheriasaintdenis.wordpress.com/

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Paul Balta. Président de l’association Omar Le-ChériClaudine Balta. Membre de l’association.

Édito

Sommaire

Le conseil municipal des jeunes habitants

Vers la solidarité intergénérationnelle ?

Portrait d’un médecin généraliste

Comment manger bien et bon ?Les conseils de la diététicienneLa restauration scolaire : cantine ou restaurant ?!Les AMAP : pour bien manger autrement

Les Roms à Saint-Denis

Sans-papiers, c’est compliqué

Le tri sélectif à Saint-Denis

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Directeur de la publication : Paul Balta. Coordinateurs de l’atelier : Gwen-Haël Denigot et David Allais. Secrétaire de rédaction : Gilles KraemerConception graphique : Hicham Abou Raad (www.image-h.fr). Rédaction et crédits photo : Rania Chaffar, Youssef El Dawi, Moustafa Doucouré, OmarDoucouré, Hind Fakir, Imen Fakir, Ramazan Laptev, Miliana Laptev, Fatoumata Samasa, Dalya Youssef et Shérif Youssef. Impression : Media GraphicJeun's Mag N°1 (équivalent au N°18 du magazine Tand’M ) est un magazine réalisé à partir des articles rédigés par 11 web-journal-istes du Conseil municipal des jeunes habitants de la ville de Saint-Denis à l’occasion d’un atelier tandem (double apprentissage de l’écri-ture journalistique et de la réalisation d’un blog) animé par deux formateurs de l’Association Omar Le-Chéri, du 23 au 27 avril 2012.

Ce programme a reçu l’appui de l'Agence nationale pour la cohésion socialeet l'égalité des chances (ACSE).

Jeun's Mag N°1 (Tand’M N°18) a été imprimé à 6 000 exemplaires.www.omarlecheri.net - [email protected]

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e Conseil municipal des jeu-nes habitants de la ville deSaint-Denis sert à parler de

nos idées de changement avec lesélus. Nous sommes 37 élus (en géné-

ral 4 par collège). Pour être élu, nousavons chacun écrit des professions defoi qui nous ont permis de convaincreles élèves du collège de voter pournous. Ils avaient des cartes d'électeurs

pour pouvoir voter et ils nous ont choi-sis pour deux ans. Au premier Conseilmunicipal des jeunes habitants (29octobre 2011), le maire nous a remisun diplôme, une boîte contenant

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Le Conseil municipal des jeunes habitants

de Saint-Denis : comment ça marche ?

Depuis octobre 2011, la ville de Saint-Denis a un Conseil municipal des jeunes habitants. Âgés de 11 à 14 ans, les 37 membres qui le composent ont proposé des projets autour de la solidarité,

des personnes âgées ou encore de la propreté. Zoom sur un Conseil pas comme les autres.

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Les projets actuels du Conseil des jeuneshabitants

> Le bal de fin d'année Nous avons mis en place, dès cette année, un bal defin d'année des collégiens qui aura lieu dans la Sallede la Légion d'Honneur le 29 juin où tous les collé-giens de Saint-Denis viendront danser, faire la fête. Lebal sera entre 20h et minuit. Nous allons envoyer àchaque collégien des invitations à leur nom. Le maireet les élus viendront ainsi que les animateurs duConseil municipal des jeunes habitants, mais pas lesparents ! Une tenue de soirée est exigée pour tousles collégiens.

> Activités avec les personnes âgées Nous avons proposé d'aller une fois par mois dans unemaison de retraite à Saint-Denis afin de passer dutemps avec les personnes âgées. Un groupe fera de lapeinture, un autre de la musique et le dernier des sor-ties et des promenades. Cela nous permettra d'êtreen contact avec eux pour qu'ils aient une bonne imagede nous. Ces activités sont en train de se mettre enplace avec Hafid Fahim, responsable du Conseil muni-cipal des jeunes habitants.

Hind Fakir Rania Chaffar Dalya Youssef

un bloc-notes, un stylo, des pla-ces pour des concerts et des publi-cations sur la ville. Depuis, on seréunit régulièrement dans la salle duConseil municipal pour présenter nosprojets : le bal de fin d'année, lesactivités pour les personnes âgées,la propreté à Saint-Denis, etc.

UN CONSEIL DYNAMIQUENous avons proposé une manifesta-tion pour améliorer la propreté denos rues. Le maire et ses conseillersont déjà accepté le bal de fin d'an-née et les activités pour les person-nes âgées. M. Bally Bagayoko, maire-adjointchargé de la Jeunesse, attend duConseil municipal des jeunes que cesoit un espace que les jeunes utili-sent pour s'exprimer et il attendaussi de nous que nous fassions despropositions. Il mettra en place nossujets une fois qu’ils seront abordéspar le Conseil municipal des adul-tes. M. Bally Bagayoko pense que leConseil municipal des jeunes esttrès actif parce qu'il voit presquetout le temps les jeunes conseillers.« Je suis content du dynamisme decette in i t iat ive que nous al lonspérenniser ».

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Qu'est ce qu'un conseil municipal? Un conseil municipal est composé desélus de la ville qui travaillent en s'appuyantsur l'administration. Le conseil municipalprend toutes les décisions qui concernentla ville.

Vous avez créé le Conseil municipal desjeunes habitants. Qui en a eu l'idée? L'idée du Conseil municipal des jeuneshabitants vient des élus de la ville. L'objectifest de faire en sorte que les jeunes puis-

sent s'exprimer et donner leurs avis surla ville de Saint-Denis.

Pourquoi avez-vous choisi les enfantsde 11-14 ans? Nous avons choisi des enfants de 11-14 anscar c’est un âge important, celui du collège.Nous voulons ouvrir aux jeunes citoyens unespace et un cadre de démocratie.

Propos recueillis par Hind Fakir et Selin Sahin

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Les professionsde foi des jeunes conseillers Nos professions de foi reprennenttoutes nos idées pour améliorerla vie des Dionysiens. Les voici :

> La propreté Nous voulons que la ville soit pluspropre et souhaitons engager desactions pour y contribuer.

> La solidarité Nous voulons développer l'aideentre les jeunes.

> Créer une association sportive Il faut créer des clubs plus près descités, pour que ce soit plus acces-sible au plus grand nombre.

> Un petit déjeuner au collège Nous proposons de prendre un petitdéjeuner le matin au collège car il ya des collégiens qui n’ont pas letemps de manger le matin.Rénover nos collèges : nos collè-ges ne sont pas adaptés à nosgoûts, nous aimerions que l'archi-tecture des bâtiments change.

> Aider les handicapés et les personnes âgées Les handicapés et les personnesâgées s'ennuient, nous voudrionsréanimer leur joie de vivre en fai-sant des activités avec eux commepar exemple : la peinture, lamusique…

3 questions à...

Bally Bagayoko, maire-adjoint à la jeunesseet conseiller général

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Jeunes et personnes âgées : vers la solidarité intergénérationelle ? Le Conseil municipal des jeunes a proposé la mise en place d’activités avec les personnes âgées. Mais qui sont-elles ? Comment vivent-elles leur retraite ? Pour le savoir nous sommes allés les rencontrer dans une maison de retraite, la Résidence Dionysia où vivent 56 personnes de 65 à 102 ans.

a plupart des personnes âgéesqui habitent dans la résidenceDionysia habitaient à Saint-Denis

avant, et ont choisi de venir ici à leur retraiteaprès l'avoir bien préparée, comme nousl'explique Raymonde, 73 ans, qui ne « vou-lait pas être déçue ». Mme Jollivet, 86 ans,est partie en retraite à 60 ans, 5 ans plustôt que prévu car « elle était très fatiguée ».Comme les autres, celle-ci dispose d'unstudio avec une cuisine séparée, des toilet-tes, une salle de bain, et un balcon surlequel elle a installé un mini jardin. Ellesse plaisent bien dans leur nouvelle vie, maiselles aimeraient voir plus de monde.

LA ROUTINE DE LA VIE QUOTIDIENNELa journée est rythmée par les repas, prisensemble à la cantine ou dans leur studio,selon leur souhait, les visites de la famille et

d'amis, les courses, les promenades dansle jardin de la résidence où les retraités serejoignent parfois pour cuisiner ensemble.Chacun se couche à l'heure de son choix,certains dès 19h, d'autres à une heure dumatin !Les personnes âgées ne sont pas enfer-mées ; elles vivent comme tout le monde !Raymonde rend ainsi souvent visite à sesamies en ville, mais elle ne voyage plus carelle l'a beaucoup fait avant sa retraite. MmeJollivet, qui se fatigue en marchant, pré-fère rester à la maison, et faire les activi-tés proposées par la résidence. En effet, elles peuvent participer à des acti-vités de gym, d'aquarelle, de yoga, dekaraoké, de cuisine, assister à des projec-tions vidéo ou à des ateliers pour faire tra-vailler la mémoire ou encore à une chorale.Aussi bien Mme Jollivet que Raymonde nous

avouent qu'elles ne participent à aucune acti-vité en ville car elles trouvent ce qui leurconvient sur place : l'une fait des exercicespour la mémoire, l'autre de la gym.

CASSER LA SOLITUDEToutes les deux aimeraient bien faire desactivités en commun avec les jeunes.Comme le dit Mme Jollivet, c'est aux jeu-nes de « nous proposer des activités sim-ples; qui ne fassent pas appel à la tech-nologie ! ». Raymonde reçoit ainsi souventle matin la visite d'un petit garçon élève àcôté de la résidence qui vient lui chanterune chanson.La solidarité avec les jeunes est très impor-tante pour les personnes âgées car celapermet de « casser leur solitude », commele souligne Mme Lois-Lagage, directrice dela résidence, qui insiste sur le fait que « c'estimportant d'écouter les personnes âgéesparler de leur vie ». Les jeunes conseillersont bien entendu le message et se propo-sent d'aller leur rendre visite chaque mois.

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Imen Fakir

La Résidence pour retraités Dionysia.

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Soigner tout le monde sans discrimination :rencontre avec Marie-Pierre EtcheverrySaint-Denis compte 185 médecins, aux profils très différents. Au plus près de la population,Marie-Pierre Etcheverry est une jeune médecin généraliste de 31 ans aux cheveux bruns et aux yeux marrons. Depuis 4 ans, elle exerce son métier au sein du centre municipal de santé de La Plaine à Saint-Denis.

arie-Pierre a choisi de venirs'installer à Saint-Denis carelle trouve intéressant de tra-

vailler avec les gens qui ont le plus debesoins en terme de santé. Elle tra-vaille 35 heures par semaine et reçoiten moyenne 750 patients par mois.

UN QUOTIDIEN DIVERSIFIÉSes journées ne se ressemblent pasvu les différents types de patientsqu'elle reçoit : des enfants, des fem-mes enceintes, des personnes ensituation précaire, des personnesâgées diabétiques et beaucoup de gensqui ont mal au dos. Les maladiesqu'elle traite sont aussi diverses. Eneffet, ses patients viennent pour diffé-rents symptômes : verrues, diabète,problèmes de cœur, problèmes d'obé-sité et psychologiques, etc. Autant depathologies qui demandent un bonrelationnel ; ce que Marie-Pierreapprécie particulièrement. En tant que

médecin de famille, elle partage beau-coup de choses avec ses patients.

LA SANTÉ DES PLUS DÉMUNISAinsi, elle n'hésite pas à conseiller lespersonnes qui n'ont pas les moyensfinanciers de se faire soigner. « Je lesoriente vers la Sécurité sociale pourdemander la CMU ou vers les hôpitauxcar ils possèdent une enveloppe quileur est réservée ; les sans-papierspeuvent aller voir des associationsd'aide présentes à Saint-Denis commeMédecins du Monde », explique-t-elle.

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Comment devient-onmédecin? Marie-Pierre a effectué les9 ans requis d'études pourêtre médecin : 6 ans plus 3ans de spécialité, en l'oc-currence : « médecin géné-raliste ». D'autres spéciali-tés demandent jusqu'à 12ans d'études ! Elle avoue :« Ce sont des études trèslongues, je ne conseille pasde s'inscrire si on n'a pas untrès bon niveau en scien-ces ». La rémunération d'unmédecin généraliste estd'environ 4000 euros parmois lorsqu'il travaille dansle public. Dans le privé, lesalaire peut aller jusqu'à8000 euros/mois si on travaille 70 heures parsemaine !

Fatoumata Samasa

Marie-Pierre Etcheverry en train de travailler

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Dossier : commentmanger bien et bon ?Ce que les jeunes trouvent bon au goût n'est pas forcément bon pour la santé, et les menus équilibrés de la cantine ne sont pas toujours appréciés. Comment sortir de ce dilemme ? Pour mieux connaître les aliments, les produits que nous mangeons au quotidien,nous sommes allés à la rencontre d'une diététicienne, d'une cuisinière de cantine scolaire et d'un adhérent de l'AMAP.

Ce qui est bonpour la santé > Les produits laitiers : ondoit en manger 3 fois par jourpour la croissance des os carils contiennent du calcium.

> Les fruits et légumes : ondoit manger 5 fois par jour carils contiennent des fibres, desvitamines, des minéraux, dusucre, des antioxydants quinous servent à rester en bonnesanté.

> Les féculents : on doit enmanger à chaque repas car ilsnous apportent des glucidescomplexes qui donnent de l'é-nergie, ce sont des sucreslents.

> Les protéines (viandes,poisson, œufs...): on doit enmanger 1 à 2 fois par jour pourfavoriser la croissance desmuscles.

> L'eau est indispensable, ondoit la consommer sansmodération.

> Le sel est important car ilapporte du sodium pour répar-tir l'eau dans le corps, mais ilne faut pas trop en consom-mer. Pareil pour le sucre, quiapporte des calories maisaucun élément nécessaire à labonne santé. De plus, il peutprovoquer des caries. Attentionaux boissons sucrées !

> A la fin de la journée, il estrecommandé de faire du sportpour perdre des calories etdiminuer les risques du déve-loppement de nombreusesmaladies.

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Les conseils de la diététicienne Trop grasse, trop sucrée, pas assez diversifiée : l'alimentation des jeunes ressemble souvent à de la « malbouffe ». La nourriture des fast-foods et autres plats tout préparés est-elle si mauvaisepour la santé ? Quels aliments sont absolument nécessaires à la bonne croissance des jeunes?Marie Berdenelas, diététicienne à la Ville de Saint-Denis, nous donne ses conseils.

Quels sont les aliments que les jeunesdoivent manger pour leur croissanceet leur santé ? Quels aliments sontmauvais pour leur santé ? Si on veut grandir, on doit manger de toutdans une certaine quantité. Il faut que cesoit plutôt varié. On peut se faire plaisir detemps en temps en mangeant dans un fast-food mais on doit faire attention à ce qu'onmange.

Pourquoi faut-il manger équilibré ? Tous les groupes d'aliments (protéines,glucides, fibres...) sont importants carils apportent quelque chose dans lecorps dont on a besoin pour la crois-sance.

Qu'est-ce qu'un repas équilibré ? Etune journée équilibrée ? Dans un repas équilibré, on va trouver unesource de protéine: viande, poisson ou œufs.En plus, on a besoin de fruits et de légu-mes, et de féculent (riz, pains, pâtes, pom-mes de terre...). Une journée équilibrée,c'est 3 repas parfaits.

Quelles maladies provoque la "malbouffe"chez les adultes et chez les jeunes ? Les maladies que provoque la "malbouffe"sont le diabète, les maladies cardiovascu-laires, certains cancers, l'obésité, etc. Chezles jeunes, la "malbouffe" provoque des pro-blèmes de croissance, des problèmes surle développement des muscles, de l'obé-

sité... Je vois d'ailleurs beaucoup de jeunesen obésité a Saint-Denis. Une autre consé-quence porte sur les os qui ne sont pasassez solides par manque de calcium (qu'ontrouve surtout dans les produits laitiers).

Est-ce que les produits de fast-foodsont nutritifs ? Sinon, pourquoi sont-ils mauvais pour la santé ? Certains plats peuvent être équilibrés dansles fast-foods selon le choix que nous fai-sons mais il faut éviter les aliments les plusgras et les plus sucrés.

Quelle est la teneur en graisse et ensucre dans les fast-foods ? Exemple : dans un Big-Mac, il y a 3 cuillèresd'huile et dans les sauces, il y a 2 morceauxde sucre. Dans une canette de 33 cl deCoca, il y a 5 morceaux de sucre. UnHamburger et un Coca, ce sont donc 7 mor-ceaux de sucre !

Quels sont les avantages de cuisiner àla maison plutôt que d'aller acheterdes plats tous préparés ou des pro-duits de fast-food ? Premièrement, cela revient beaucoup moinscher. En plus, on sait ce qu'il y a dedans, onsait exactement ce qu'on mange, et on peutse faire plaisir en cuisinant !

Moustafa Doucouré

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La restauration scolaire : cantine ou restaurant ?! Aujourd'hui à Saint-Denis, 60% des élèves de primaire déjeunent dans les 32 restaurants scolaires de la ville contre 40% il y a 10 ans. La ville de Saint-Denis, qui fabrique les repas, est soucieuse de permettre au plus grand nombre de bénéficier d'un repas de grande qualité nutritionnelle. Nousavons interrogé une cuisinière nommée Marie-Julie Mongis sur la qualité de la nourriture à la cantine.

'est une diététicienne quicompose les menus à la cui-sine centrale. » Pour Marie-

Julie Mongis, la cuisinière de la can-tine de l'école Marcel Sembat, tous lesrepas servis à la cantine sont équili-brés. La responsable d'office et la pro-duction décident aussi des menus avecla diététicienne. Marie-Julie Mongis ettous les responsables des écoles deSaint-Denis accordent une grandeimportance à l'équilibre des repas. Etils veulent que les parents des élèvesle sachent. À l’entrée de chaque école,une information sur les menus est

mise à disposition des enfants et desparents. Un document intitulé « À table! » est distribué deux fois par an auxfamilles. De son côté, Marie-JulieMongis explique qu'il y a « une fichede qualité pour recueillir l'avis desenfants, des responsables d'écoles etde centres de loisirs ».

LIAISON FROIDE, BONNE OU MAUVAISE IDÉE ? Pourtant, la nourriture n'a pas souventbon goût. La cuisinière nous a réponduque c'est à cause de la « l ia isonfroide », une nouvelle technique qui

demande de refroidir les plats cuisi-nés dans la cuisine centrale de la villeavant leur distribution dans les offices(le nom des cantines dans les écoleset les centres de loisirs). « Les pro-duits sont refroidis puis livrés plus tarddans les écoles, où ils sont réchauf-fés. Avant, ils étaient livrés le jourmême et consommés directement »,commente Marie-Julie Mongis. Mais ilfaut voir que « la liaison froide esteffectuée pour des raisons d'hygiène »,poursuit-elle. Cela dit, à Saint-Denis, la cuisine restetraditionnelle dans les cantines sco-laires. On y fait réellement la cuisine,par exemple en utilisant des légumessurgelés et non en boîtes. Et il y amême des produits biologiques servistous les jours comme le pain, les fécu-lents et les laitages.

Shérif Youssef

Marie-Julie Mongis (au centre), responsable de la cuisine avec deux cuisinières.

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Qu'est-ce qu'une AMAP ? Comment çamarche? AMAP signifie Association pour le maintiend’une agriculture paysanne. Ce sont desassociations à but non lucratif, il y en a par-tout en France. Des citoyens s'associent etcontactent un producteur (agriculteur, éle-veur, producteur de lait ou d'œufs, etc.) avecqui ils signent un contrat de production: leproducteur s'engage à produire pour une oudeux saisons (printemps / été et automne /hiver ) des aliments diversifiés de manièreécologique et à les fournir aux consomma-teurs une fois par semaine. On s'appelle çaun "panier", même s'il s'agit d'une "cagette" !L'AMAP prépaie ainsi la production de l'a-griculteur en calculant le juste prix pour qu'ilpuisse vivre toute l'année, tout en pratiquantdes prix modiques pour le consommateur.

Quels sont les avantages ? Tout d'abord cela permet de maintenir uneagriculture vivante et qui ne pollue pas laterre. Pour les consommateurs, cela per-met de manger sainement, en recevant desproduits de bonne qualité, pas trop chers.Les citoyens découvrent aussi les produitsbio bons pour la santé. Il y a aussi un aspectde convivialité entre les adhérents del'AMAP qui font ensemble d'autres activi-

tés comme la création d'un atelier vélo, d'uncinéma, ou un jardin partagé...

Est-ce que c'est plus cher qu'au marchéou au supermarché ?Non au contraire, ce n'est pas plus cher eten plus c'est bio. Ce n'est pas cher car il n'ypas d'intermédiaire comme les magasins...Les fruits et légumes sont souvent meilleurset ont des qualités nutritionnelles supé-rieures. Un panier pour toute la famille coûte10 euros, soit 300 euros pour la saison.

Qui participe à l'AMAP Court-Circuit ? Nous avons 200 membres et deux produc-teurs maraichers. L'un produit 120 panierset l'autre 80. Nous avons également uneliste d'attente d'une centaine de person-nes, car les deux agriculteurs ne peuvent

pas produire plus de 200 paniers. Nousdevons en trouver d'autres.

En ce moment, fin avril, qu'y a-t-il dansles paniers? En ce moment dans les paniers, on trouve :choux, carottes, oseille, poireaux, oignons, pom-mes, salade... Il y a toujours 5 à 6 légumes dif-férents. Bientôt, comme c'est le printemps, il yaura des radis, des tomates, et des fraises.

Les membres doivent prendre un panier par semaine. Que se passe-t-ils'ils oublient? On le donne à la soupe populaire et on ne lerembourse pas ! C'est un engagement surtoute la saison.

Ramazan Laptev

Les AMAP : pour bien manger autrement Comment bien manger pas cher ? En cuisinant chez soi des produits naturels achetés dans une des deux AMAP de Saint-Denis. Ce nouveau mode de production et de consommation solidaireet équitable est très demandé. Michel Besson (63 ans), bénévole de l'AMAP Court-circuit et Sami Baouzzi (22 ans), stagiaire, nous ont reçu dans les locaux de l'AMAP Andines où sont également en vente des produits issus du commerce équitable du monde entier, dont les prix sont calculés pour que tout le monde puisse en profiter.

AMAP LA PLAINE31 membres et 1 agriculteur, Nicolas Beaufils(http://lesjardinsdepriape.free.fr/). Les distributionsont lieu au 22, rue Cristino Garcia à Saint Denis tousles mercredis de 19h à 21h. www.amaplaine.fr

AMAP COURT-CIRCUIT Dans le local de l'AMAP Andines : 5, rue de la Poterie,le jeudi de 18h à 20h. Au siège : 4, rue Paul Langevinle mercredi et le jeudi soir. www.amap-court-circuit.org

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Les Roms à Saint-Denis : une tradition très ancienne

Vous pouvez nous expliquer qui sontles Roms ? Un Rom c'est un peuple particulier quin'a pas de pays. Ils vivent partout etils ne cherchent pas de pays.

Au départ, d'où viennent les Roms ? Ils viennent de l'Inde, ils sont venuspour la première fois en France en1018.

Vous êtes de quelle religion ? Les Roms n'ont pas de religion pro-pre. Certains prennent la religion dupays dans lequel ils vivent, d'autressont athées.

Y a-t-il des traditions originales chezles Roms ? Leurs traditions, ils les prennent parrapport à la culture ou aux religionslocales.

Quelle est l’histoire des Roms avec laville de Saint-Denis ? Parce qu’ils sont d'abord venus àla Basil ique de Saint-Denis le 12août 1427 pour demander aux habi-tants où se trouvait le roi ; les habi-tants ont indiqué le cimetière deSaint-Denis où sont enterrés tousle s ro i s d e Fr a n c e . Tro i s j o u r sa p rè s , l ' é v ê q u e a d e m a n d é a u x

A Saint-Denis, nous voyons beaucoup de Roms mais on ne connaitni leurs traditions ni leursorigines. Pour en savoir plus, nous sommes allés à la rencontre d'un Rom qui s'appelleSaïmir Mile. Il a 38 ans, et vit en France depuis 15 ans. Originaire d’Albanie,Saïmir est président de l'association La Voie des Roms et professeur de rromani, la langue officielle des Roms.

Saïmir Mile, professeur de rromani, répond à nos questions.

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Les Roms à Saint-Denis : une tradition très ancienne

R o m s d e p a r t i r v e r s le n o rd d el'Europe. Après ils se sont instal-lés dans des caravanes dans lesespaces libres mais leurs enfants,pour la plupart, sont repartis dansleur pays d'origine.

Pourquoi les Roms vivent-ils dans descaravanes ? Comme ceux qui vont partout, lesenfants des Roms n 'ont pas depapiers et quand ils demandent l'a-sile dans le pays où ils se trouvent,les autorités du pays répondent non,donc c'est pour ça qu’ils sont dansdes caravanes.

Est-ce que vous vous sentez exclus desautres habitants ? Moi personnellement non, mais ceux quihabitent dans les caravanes, ils se sen-tent exclus des autres habitants du pays.

Vous préférez la France ou l'Albanie,et pourquoi ? Je préfère la France parce que j'ai prismes habitudes en France et que je m'ysens bien.

Est-ce que tous les jeunes Roms vont àl'école à Saint-Denis ? Oui, il n'y a pas de problèmes d'ins-cription pour aller à l'école à Saint-Denis mais dans les autres villes, il y asouvent des difficultés pour s'inscrire.

Est-ce que les jeunes Roms ont desproblèmes pour lesquels ils auraientbesoin de l'aide du Conseil municipaldes jeunes habitants ? Je ne crois pas, mais l'expulsion esttrès dure pour les jeunes Roms. Ilshabitent quelque part, ils prennent deshabitudes, ils se trouvent de nouveauxamis... Et à chaque fois qu'ils se fontexclure, ils doivent recommencer leurshabitudes à zéro.

Omar Doucouré

Des précisions sur les Roms > Les Roumains et Bulgares nesont pas tous des Roms. Les Romsne sont pas tous du même pays, ilsviennent de différents pays.

> Les Roms sont souvent dénom-més Roms, Gitans, Tsiganes,Manouches ou Bohémiens... Il fautseulement les appeler soit Roms,soit Gitans, soit Manouches parcequ’ils viennent du même peuple.Les autres noms ne sont pas cor-rects.

> Il ne faut pas confondre lesRoms avec les gens du voyage quine sont pas tous des Roms. Lesgens du voyage, on les appellecomme ça car ils ont des résiden-ces mobiles. Ils sont considéréscomme gens du voyage seulements’ils habitent au moins 6 mois paran dans des résidences mobiles.

> Les Roms sont environs 2 500dans le 93 et ils sont entre 350 000et 500 000 en France.

> Sur les 500 000 Roms, il y en aseulement 10 000 qui habitent dansdes caravanes en France et les490 000 autres habitent dans desappartements ou des maisons.

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« Sans-papiers » à Saint-Denis : difficultésquotidiennes mais aide de la Coordination 93 On devient sans-papiers en entrant en France de manière clandestine, ou en y restant après l'expiration du visa ou du titre de séjour. La ville de Saint-Denis compte environ 6 000 sans-papiers sur 107 000 habitants. Comment vivent-ils ? Comment sortir de cette situation? Rencontre avec un sans-papiers et l'association qui les défend et les aide.

Portrait d'un sans-papier comme les autresNoureddine est Algérien. Né en 1971, ila quitté l'Algérie début 2001 avec sonfrère. Il s'est depuis habitué à vivre enFrance et désire y rester, car il aimela ville de Saint-Denis où il se sentrelativement "en sécurité". Toutefois vivre en France sans papiersest un calvaire, car cela a des consé-quences sur la v ie quot id ienne.Noureddine n'est pas marié; il nousconfie que  « rencontrer une femmelorsqu'on n'a pas les papiers n'est pasfacile ». I l est actuellement sansemploi car « il y a quelques années decela [il] travaillait, mais après un refusde régularisation [il a] dû arrêter ».Bien évidemment pour se nourrir et seloger, il réalise quelques petits bou-lots, tout en ayant peur de se fairecontrôler. Et il espère avoir les papiers,avec l'aide de la Coordination 93 delutte pour les sans-papiers.Sa rencontre avec une jeune élue duConseil municipal des jeunes habitants(CMJH) qui est venue l'interviewer lui afait très plaisir. Que peut faire le CMJH

pour les sans-papiers? Noureddinepropose que les jeunes conseillersrédigent une lettre de soutien pourtous les sans-papiers de Saint-Denis,afin de les aider dans leurs démarchesde régularisation.

Entretien avec M. Jean-ClaudeCluzel, président de l'associationCoordination 93 de lutte pour lessans papiersPourquoi travaillez-vous dans cetteassociation ?J'étais directeur de l'école de FrancMoisin où il y avait des parents d’élèvessans-papiers ; j'ai aidé ces personnesà obtenir leurs papiers français.Maintenant, je suis à la retraite et j'aidécidé de continuer à les aider car j'es-time qu'il faut avoir des papiers pourtravailler et éduquer ses enfants. Je tra-vaille bénévolement pour l'association.

Quel est l'objectif de l'association ?Faire connaître aux gens leurs droits,les aider à préparer leur dossier derégularisation, faire des recours quandleur demande a été rejetée par la pré-fecture...

Pourquoi voulez-vous aider les gensqui n'ont pas de papiers ?J'estime que tous les hommes et tou-tes les femmes d'où qu'ils viennent ontle droit de vivre en France comme lesFrançais. En général, ces personnesont fui la misère, des persécutions,elles ont pris souvent beaucoup derisques pour venir ici. De plus, certai-nes ont de la famille en France.

Est-ce qu'il y a des enfants sans-papiers ? En quoi le Conseil municipaldes jeunes habitants peut les aider ?Oui, il y a des enfants sans-papiers carsi les adultes n'ont pas de papiers,leurs enfants n'en ont pas non plus.Le Conseil municipal des jeunes pour-rait nous aider en disant aux élèvesdont les parents n'ont pas de papiersde ne pas avoir peur. Les jeunes pour-raient conseiller à ces enfants que leurparents prennent contact avec lesassociations.

Miliana Lapteva

Noureddine.Jean-Claude Cluzel.

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Est-ce qu'il y a du tri sélectif partoutdans la ville ?Tous les habitants peuvent trier les jour-naux, magazines, cartons, tout ce qui esten papier. Les particuliers sont dotés depoubelles spéciales où ils doivent mettredes déchets en papier. Certains immeu-bles trient leurs déchets recyclables grâceà des conteneurs enterrés et non des bacsroulants. Les écoles bénéficient du trisélectif.

Est-ce aussi le cas des professionnels ? Les producteurs professionnels ne sont paséquipés de bacs de collecte sélective, maisuniquement de bacs pour les ordures ména-gères. Une expérimentation est cependanten cours sur le quartier de La Plaine auprèsd'entreprises variées tant par la taille quepar leur nature - industriel, tertiaire, com-merce de proximité, etc. Elles bénéficientdepuis quelques mois, à titre gratuit, du ser-vice de collecte sélective. Les enseigne-ments de ce test nous permettront d'envi-sager ou non une extension du dispositif.

Dans un avenir proche, est-ce qu'il yaura des poubelles de tri sélectif partoutdans Saint-Denis ?L'objectif est, bien entendu, de permettre

la collecte sélective partout où cela estpossible.

Est-ce que les habitants de Saint-Denisparticipent activement au tri sélectif oucontinuent de mélanger les poubelles?Les Dionysiens trient peu mais bien. Lapartie recyclable extraite des déchetsménagers est effectivement inférieure àla moyenne nationale, ce qui est la ten-dance du département de Seine-Saint-Denis. En revanche, les refus de tri cons-tatés, c'est-à-dire la partie non recyclableretrouvée dans les bacs de collecte sélec-tive, ne sont pas très importants : environ15 à 20% des déchets recyclables collectéssont identifiés en refus de tri.

Est-ce que la ville de Saint-Denis estplus ou moins propre par rapport auxautres villes du 93 ?La perception de la propreté est difficileà comparer. La propreté est l'affaire detous. Le service de nettoiement de la Villede Saint-Denis travaille à maintenir lapropreté mais c'est un travail collectifqui permettra d'améliorer la propreté del'espace public, en repensant les com-portements, plus respectueux de notrecadre de vie.

Youssef El Dawi

Témoignage : Myriam Sheikhali,agent d’entretien à l’écoleMarcel Sembat

Pour vous qu'est ce que l'hygiène? Pour moi l'hygiène, c’est d'éviterles microbes et utiliser des produitsménagers pour les éliminer.

Selon vous, est-ce que la ville deSaint-Denis est propre ? Saint-Denis n'est pas toujours trèspropre. Le tri sélectif permet demieux jeter comme nous le faisonsdans les écoles de la ville. Il estimportant de montrer l’exemple.

Propos recueillis par Youssef El Dawi

et Moustafa Doucouré

A Saint-Denis, on fait le tri Le tri sélectif, c’est séparer les ordures en différentes poubellespour pouvoir recycler le plus possible. Ce procédé s’installe progressivement dans la ville, comme nous l’a expliqué MyriamAlbertus, directrice de l'unité territoriale Propreté et Cadre de Vie pour Saint-Denis et L'Île-Saint-Denis.

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