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fiche technique du film

sommaire

TaTi -biographie -Tati, le réalisateur...

Mon oncle -histoire -récompenses

DisTribuTion -les acteurs

Décor

son

Découpage séquenTiel

analyse D’une scène: la garDen parTy -description et caméras -décor -lumière, son, découpage des plans

bonus

Analyse filmique:

Sommairepage 1

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biographie

Jacques Tati (1908-1982)

De son vrai nom de famille Tatischeff , Jacques Tati est né à Le Pecq, dans la banlieue parisienne(Yvelines), où son père dirige une entreprise d’encadrement. Les grand parents de Tati étaient respectivement russe, français, hollandais et italien, une généalogie aidant pour un cinéaste s’exprimant à travers des images plus accessibles universellement que les mots. Destiné à l’affaire de famille, Tati a été envoyé à une école des beaux-arts et devint ensuite apprenti dans une société à Londres, où il prit goût au rugby. De retour en France, il a rejoint un club de rugby, où il s’est mis à jouer à ses coéquipiers des mimes d’après-match - avec tant de succès qu’il a décidé d’agir professionnellement dans les music-halls. Lorsque Tati a changé de nom, son père a été scandalisé. « Je serais coupé sans un sou, dit-il, si j’ai voulu faire une telle chose. Bien, je suis sans le sou toujours et je suis parfaitement heureux ». L’acte de Tati, dans lequel il mimait ingénieusement une vaste gamme d’activités, l’a bien-tôt amené à la gloire. Le romancier Collette était parmi ses admirateurs, écrivant comment Tati pourrait être ‘ tant le joueur, que la balle, que la raquette de tennis... simultanément le footballeur et le gardien de but, le boxeur et son adversaire, la bicyclette et le cycliste. Sans aucun appui, il fait apparaître ses accessoires et ses complices. ‘ Certains actes de scène de Tati ont été préser-vés dans cinq courts, dirigés par d’autres, où il a apparu dans pendant les années 1930.

TaTi, le réalisaTeur...

La carrière directoriale de Tati a commencé en 1947 par autre court, L’Ecole des facteurs, dans lequel il a joué un facteur rural. Il était si réussi, qu’il l’a étendu dans sa première fonction en pied, Jour de fête (1949), tourné dans un village français affectueusement observé. Déjà toutes les caractéristiques du style de tournage de Tati sont présentes et correctes. Il y a peu de gros plans, car il les trouvait non subtil comme des coups de coude. Le dialogue est gardé à un mini-mum et importe peu, mais la bande sonore inventive est de la plus haute importance. L’humour est doux, spontané (même discret) et presque entièrement visuel.

Réalisateur:

Jacques Tati

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Jour de la Fête a été chaudement reçu et a gagné une récompense pour le meilleur scé-nario au Festival du cinéma de Venise. Méticuleux et pondéré comme jamais, Tati a pris quatre ans avant la fabrication de son successeur, Les Vacances du M. Hulot (1953). Son film le plus célèbre, il a présenté son alter ego sur-écran, Hulot fumant pipe, dégingandé, bien intentionné, le créateur inconscient de chaos, en vacances à une petite station balnéaire de la Bretagne somno-lente. Il a apporté de nombreux prix à Tati et une reconnaissance internationale. Mon oncle (1958) met de nouveau en scène M. Hulot en contrastant son mode de vie gai, délabré dans un Paris traditionnel avec un quartier et la maison stérile, ultramoderne de sa sœur et beau-frère - où Hulot cause des grabuges involontaire. Ce nouveau le film a eu du succès, quoique quelques critiques aient relevées des notes sinistres rampant dans l’humour. Le perfectionnisme obsédant de Tati et son attitude détachée de ce monde de budgets, ont marqués la fabrication de Play time (1967). C’était son projet le plus ambitieux : une satire sur la bureaucratie, l’architecture moderne et le tourisme international, c’était trois ans dans la fabrication et a impliqué la construction d’un énorme jeu de trois hectares à l’extérieur de Paris. Hulot apparaît, mais seulement comme une figure relativement marginale. La réponse du public a était décevante et Tati a été apporté à la ruine financière. Il a achevé seulement encore un long métrage, Trafic (1971), dans lequel Hulot conduit un véhicule expérimental à un motorshow à Amsterdam. Son dernier travail était un film pour la télévision suédoise, Parade (1974), se passant dans un cirque, qui lui a permis de reprendre plusieurs de ses vieux actes de music-hall. Au moment de sa mort il travaillait sur un film dans lequel Hulot n’apparaîtrait pas du tout. Il aurait du s’appeler Confusion.

tournage de Mon oncle

tournage des Vacances de M.Hulot

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Le succès mondial des Vacances de M.Hulot a permis à Jacques Tati de fonder sa pro-pre société de production, Spectra-Films. Mon Oncle était la première production de la nouvelle société. Dans ce film, il est retourné à l’assaut satirique de l’efficacité et de la modernité qu’il avait préfiguré dans Jour de fête, quand son facteur rural François devient obsessédé par les mé-thodes d’émulation américaines de livraison postale. Mais l’engouement de François change peu, fournissant simplement de l’amusement pour ses amis et voisins. À la fin, le mode de vie calme, bucolique se réaffirme. Cependant, dans Mon oncle, la modernité stérile est représentée par la famille d’Hulot (sa sœur et son beau-frère), on voit les Arpels, comme une menace directe au monde détendu de son « vieux quartier». L’ouverture se fait par le vacarme des marteau-piqueurs et vers la fin du film, les vieilles rues fripées commencent à être démolies. Cependant, le film n’est pas complètement pessimiste. Face à la vie sur-organisée et mé-canisée menée par les Arpels, on voit apparaître l’imperfection et le désordre des habitants du vieux quartier parisien (et des chiens errants). Le film s’ouvre sur la meute des joyeux chiens des rues qui trottent autour de la vieille ville, enlevant les ordures des poubelles et qui trouvent aussi leur voie dans les rues impeccables où ils observent une société différente avec le teckel des Arpels, Dackie, dans son manteau de tissu écossais (choisit, nous notons plus tard, pour corres-pondre à la robe de chambre de M.Arpel). De même, le fils des Arpels, Gérard, préfère jouer avec une bande de gamins du «vieux quartier», grignoter des beignets douteux d’un vendeur ambulant et s’amuser des passants. Et bien sûr Hulot lui-même représente le chaos négligent dans la vie des Arpels, aussi bien que dans le lieu de travail de M.Arpel. Bien que Hulot soit finalement muté en province, on peut voir une allusion qui laisse supposer que son influence a eu des effets perturbateurs sur M. Arpel lui-même. La réconciliation entre le père et le fils a porté une résonance particulière pour Tati. Pen-dant la production de Mon Oncle, le propre père de Tati, l’encadreur ultra-respectable qui déplorait toujours le choix Bohème de son fils de profession, mourait.

synopsis Monsieur Arpel, « nouveau riche » fier de sa maison futuriste bardée de gadgets tech-nologiques à l’utilité improbable, veut éviter que son beau-frère, M. Hulot, personnage rêveur et bohème, n’influence son fils. Il va essayer de lui confier un emploi dans son usine avant de l’éloi-gner.

Film:

Mon Oncle

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récoMpenses 1958 : Prix spécial du Jury, Festival de Cannes1958 : Grand Prix de la Commission Supérieure Technique du Cinéma, Cannes1958 : Prix Méliès de l’Association française de la critique de cinéma1958 : Sélection dans les dix meilleurs films de l’année, New York Film Critics1958 : Médaille d’or de la Federazione Italiana del Circolo del Cinema, Italie1958 : Diplôme d’Honneur de la Resena Mundial, Mexico1958 : Prix San Jorge pour la meilleure photographie de films étrangers, Barcelone1958 : Diplôme Spécial du Jury au 10e Festival des Travailleurs, Tchécoslovaquie1958 : Plaques d’Or du meilleur film et du Meilleur Acteur, Plaques d’Argent du meilleur scéna-rio et de la Meilleure Musique au Festival du Cinéma Français, Rio de Janeiro1958 : Kunniakirja Award, Finlande1958 : Golden Laurel Award au Festival du Film d’Edimbourg, Écosse1959 : Oscar du meilleur film en langue étrangère, Hollywood1959 : Prix Spécial du Jury au Festival de Mar del Plata, Argentine1959 : Meilleur Film, Meilleure Musique et Meilleure Photo, Critiques Brésiliens, Brésil

hoMMages2000 : Reconstitutions de «la scène du poisson», le jardin de «Mon oncle» par Christophe Mal-lemouche au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire2000 : Mon oncle, sculpture de Mélanie Quentin inaugurée à Saint-Maur-des-Fossés

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M. huloTActeur : Jacques TatiM. Hulot est le frère de Mme Arpel. Personnage rêveur et bohême, il est très proche de son neveu. Sans emploi et sans épouse, les Arpels vont tenter de le faire rentrer dans leurs normes de vie.

M. arpelActeur : Jean-Pierre Zola M. Arpel, « nouveau riche », est fier de sa maison moderne remplie de gadgets technologiques. Il travaille dans l’usine Plastac.

MMe arpelActrice : Adrienne Servantie Femme de M. Arpel est sœur de M.Hulot, Mme Arpel est une femme au foyer fière de sa maison moderne et de sa condition.

gérarD arpelActeur : Alain Bécourt Fils de M et Mme Arpel, Gérard est un petit garçon de neuf ans. Il s’ennuie dans cette grande maison aseptisée. Seul son oncle, personnage décalé et chaleureux réanime son espièglerie de petit garçon.

Distribution:

Les Acteurs

- le marchand de bretelles = Régis Fontenay- Mme Pichard = Adélaïde Danielli- Mlle Février = Denise Péronne- le vendeur de voitures = Michel Goyot- le peintre = Édouard Francomme- la secrétaire d’Arpel = Dominique Derly- l’amie de Mme Arpel = Claire Rocca- le client de l’usine de M. Arpel = Jean-Claude Remoleux- le marchand italien = Mancini - les habitants de Saint-Maur-des-Fossés

- M. Pichard = Lucien Frégis- la voisine = Dominique Marie- Betty, la fille de la concierge = Betty Schneider- Walter = Jean-François Martial- le balayeur = André Dino- l’ivrogne = Max Martel- l’automobiliste bigleuse = Nicole Régnault- Georgette, la bonne des Arpel = Yvonne Arnaud - le chiffonnier = Claude Badolle - l’ouvrier = Nicolas Bataille

M. Hulot

Mme Arpel

M. Arpel

Gérard

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Tournage Mon Oncle a été tourné entre septembre 1956 et février 1957 à trois emplacements dif-férents. La vieille banlieue Parisienne de Saint-Maur, au sud-est de la métropole, a servit pour le «vieux quartier», où la maison merveilleusement délabrée d’Hulot a été construite sur la place principale de la ville. Le logement moderniste des Arpels a été construit aux studios de la Victorine de Nice et le terrain vague entre les deux a été tournée à Créteil, quelques kilomètres à l’extérieur de Paris, où une ville nouvelle était sur le point d’être construite.

Decor La maison des Arpel, conçue par Jacques Lagrange, le collaborateur régulier de Tati. Elle n’est pas tout ce qu’était étonnamment moderne pendant les années 1950. Elle n’est pas radica-lement différente des maisons que les architectes comme Corbusier ou ceux du Bauhaus conce-vaient à leur âge d’or dans les années 1920 et, comme les bâtiments de «Tativille» dans Playtime. La maison Arpel bis existe toujours, dans la banlieue sud de Paris dans Massy Palaiseau. Mon Oncle est une critique de l’état de société moderne. Tati contraste les couleurs chau-des et les sons d’une banlieue Parisienne traditionnelle avec les couleurs froides, aiguisées et les sons mécaniques d’une banlieue moderne. Il a précisément reproduit une banlieue Parisienne des années 1950 et les particularités des caractéristiques architecturales et technologiques sont soulignées pour montrer leur absurdité. Les maisons sont pures blanches, cubiques et terriblement peu pratiques dans leur conception. Par exemple, la pelouse de devant est une série de secteurs décrits de pelouse, graviers de couleurs, buissons. Le passage pour les piétons, le jardin et l’eau, induisent les gens à faire un long chemin cassé pour arriver à la porte d’entrée où à la terrasse. De cette façon Tati fait une parodie de la position autorisée de l’architecte, comme le dictateur des goût personnels et du style de vie du client.

DecoraTeur Jacques Lagrange(1917-1995) est peintre et fils d’architecte. Il est co-scénariste des Va-cances de monsieur Hulot (1953), Mon oncle (1958), Playtime (1967), Trafic (1971) et Parade (1974) de Jacques Tati qu’il rencontre en 1945 et avec qui il ne cessera jusqu’à sa mort en 1982 de collaborer comme conseiller artistique. Il travaille par ailleurs avec Jean Vilar, créant en 1958 les décors et costumes d’Ubu pour le TNP.

Technique:

Le Decor

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Suivant l’analyse de Michel Chion : le son fixe chez Tati, il vient souligner les effets d’ima-ges préexistantes. Madame Arpel, propre comme un sou neuf, est toujours accompagnée dans ses déplacements par le son clair et sec de ses chaussures sur le dallage. Le son est proche du spectateur. Il ne faut pas croire que ce petit tintement a une valeur simplement illustrative. Il relève plutôt de l’effet : injecter l’idée que Mme Arpel est un objet parmi les objets. Ces « gros plans sonores » orientent la lecture des plans d’ensemble. Les bruits sonores du poisson jet d’eau par exemple lui donnent sa place magistrale dans l’image ; ce poisson n’étant jamais cadré seul mais toujours décentré, il ne se met à exister pleinement que lorsque le bruitage le rappelle à nous. Le travail de Tati sur la bande-son est de la post-synchronisation, c’est une recherche sonore sophistiquée et bricolée (les pas de Mme Arpel sont réalisés avec le bruit d’une balle de ping-pong). Cette technique permet des effets : la négation, la perspective sonore…(exp : lors du départ de M. Arpel au travail, on entend les pas de Mme Arpel et les frottements de sa robe d’intérieur, mais pas les mots de son mari (« merci »)). Un gag fait allusion à ce travail de post-synchronisation dans le film: l’employé à vélo, à Saint-Maur, fait « parler » le poulet mort que tient la logeuse.

bruiTs Les sons ambiants sont très présents (marché de Saint-Maur, appareils électroménagers et fontaine-poisson), et permettent l’immersion sonore.

Dialogues Le langage articulé est peu présent, il semble parfois que les personnages eux-mêmes renoncent au langage, ou en tout cas à un langage développé et structuré. Les dialogues tournent facilement à l’onomatopée.

Musique La ritournelle(ou du jazz lors du ballet des voitures au début) recouvre souvent les paroles: comme quand Hulot part de chez lui au début et qu’on voit plus son dialogue avec le balayeur qu’on ne l’entend.

Technique:

Le SON

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Technique:

Découpage séquentiel

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DescripTion De la scènescène de la 54min33 à 1h14min53

personnages présents au cours de la totalité de scène :le livreur, M. et Me Arpel, Georgette, Gérard, la voisine, M. et Me Pichard, M. et Me Walter, M. Hulot, l’ami de la voisine (+Dackie le teckel et le chien de l’ami de la voisine)

scène de la garden party : Les Arpels organisent une garden party afin de présenter M. Hulot à M. Walter afin qu’il obtienne un travail dans l’usine Plastac, mais également de le présenter à la voisine qui pourrait être une épouse parfaite suivant les critères sociaux des Arpels. Cette scène marque donc la vo-lonté des Arpels de modeler M. Hulot. La scène débute devant le portail (arrivée du livreur) et se finie devant ce même portail (départ des invités). Juste avant la description des plans, Me Arpel vient de placer M. Hulot à côté la voisine. M. Hulot plante le porte verre dans les graviers, le jet de la fontaine s’arrête (coupure du son d’eau).

placeMenT Des caMeras Toutes les caméras de la scène étudiée sont fixes (aucun travelling ou zoom), cependant on peut noter l’importance des jeux entre avant plan et arrière plan. exemple : avant la portion étudiée, M. Arpel se balance sur sa chaise en discutant avec mon Walter, il est en arrière plan et n’est visible par M. Hulot que lorsque sa chaise se baisse jusqu’à dépasser l’avancée de cuisine (mouvement accompagné par le son de la discussion dans et hors champ).autre exemple : dans la scène étudiée où on voit en arrière plan M. Hulot et Gérard qui éteignent/allument la fontaine avec en premier plan la fontaine ainsi que M. Arpel et les invités ainsi que leurs réactions. Le cadrage est très travaillé, dans la scène étudiée, la fontaine (l’élément déclencheur du mouvement des acteurs dans le jardin) est la plupart du temps dans une extrémité du champ de la caméra. Il n’y a aucun gros plan sur les personnages, cependant Tati joue avec son décor pour souligner ce qu’il veut nous montrer. Par exemple lorsque la camera est située juste derrière la barrière, le fait de ne voir que les pieds cherchant les pas japonais et les têtes portant le salon de jardin accentue l’absurdité de la situation.

Analyse d’une scène:

La garden party

position des caméras de 1h06 à 1h09

avant/arrière plan: arrivée de M.Hulot

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Décor De la scène Tout au long de la scène, voire même du film, le décor a une importance capitale, c’est lui qui guide le jeu des acteurs. Chaque décor est avant tout carac-téristique des personnages qu’il représente. Le vieux quartier parisien chaleureux et brouillon est le reflet de la vie que mène M.Hulot. La scène de la garden party se passe dans le jardin des Arpels. Il est divisé en secteurs de graviers de couleurs, de pelouse, le tout traversé par des che-minements pleins mais sinueux et des pas japonais. Une fontaine trône entre la porte d’entrée, le portail et le garage. Cette fontaine est un élément important du décor, elle est un élément de repère dans l’espace mais également l’élément déclencheur de nombreuses situations burlesques au cours du film (allumage par Me Arpel à chaque fois que quelqu’un se présente au portail, jet d’eau dans le jardin…). De même l’aménagement des cheminements rend les déplacements dans le jardin totalement ab-surdes (queue-leu-leu pour aller sur la terrasse…). Ces pastiches de parcours conditionnent ainsi totale-ment les déambulations des acteurs dans l’espace. Ce décor est la critique du mode de vie des Arpels ainsi que de la dictature des choix esthétiques de l’archi-tecte dans la conception d’un espace avant même son utilité. Une telle complexité de décor implique par-fois quelques faux raccords de décor comme ci-contre avec la fontaine(avancée pour rentrer dans le champ) qui recule pour laisser M. Hulot tomber dans la fon-taine quelques plans plus loin....bonus de faux raccords de décor page 17

faux raccord de décor

cheminement jusqu’à la porte

queue-leu-leu

les pas japonais...

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le Découpage Des plans1h 5min 51 plan fixe durée 55 sec-plan de demi-ensemble de la terrasse: discussion entre M. Hulot et la voisine, M.Arpel discute avec M.Pichard et Walter qui sont hors-champ, Mme Walter discute Mme Pichard qui est hors-champ(discussions quasi-muette, on entend uni-quement le dialogue entre Hulot et la voisine et la fontaine-poisson à droite au premier plan quand elle fonctionne)-mouvements: 1h5min59 M.Hulot retire le porte-verres des graviers (son du jet d’eau, plus fort que les discussions). Il se rassoie puis se rend compte que l’eau sort par le trou qu’il vient de faire. Il se lève et tente donc de le boucher avec son pied.

cosTuMes eT accessoires Les accessoires comme les fleurs en caoutchouc of-fertes par les Pichards aux Arpels rappellent la stérilité de leur mode de vie. De même, lorsqu’elle arrive, la voisine est prise pour un vendeur de tapis par les Arpels, ils sembleraient qu’en tant que nouveaux riches ils ne soient pas encore habitués aux extravagances de la mode.

la luMière Dans cette scène la situation lumineuse est un exté-

placements des caméras

taille clandestine par M. Hulot

des fleurs en plastique!

rieur jour, qui ne présente donc qu’une source de lumière, celle du soleil (produisant des ombres). Contrairement à la scène suivante qui se passe la nuit dans le même lieu(le jardin des Arpels) où la lumière joue un rôle à part entière, la lumière appuie le mystère, comme si on spot était braqué sur M. Hulot le « vandale » et que la maison prenait vie avec des yeux roulants.

le son De la scène De même que le reste du film, le son est de la post-synchronisation. On le voit notamment sur le son de la fontaine qui resemble plus à de l’eau qui coule qu’à une véritable fontaine. La scène est rythmée avec des gros plans sonores de cette fontaine ou du jet. Malgré cela on ne perd jamais les discussions qu’elles soient dans ou hors champ qui deviennent comme un bruit de fond (quoi que la voix de la voisine soit assez affirmée).

la voisine «vendeuse de tapis»

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1h 6min 52 plan fixe durée 17 sec-plan de demi-ensemble de la terrasse: M.Arpel discute avec M.Pichard et Walter, Mme Walter et Mme Pichard sont hors-champ (son constant du jet d’eau),fontaine-poisson au premier plan,porte de la maison en arrière plan-mouvements:M.Hulot va vers la porte d’entrée pour couper la fontaine.1h6min53 Entrée de Gérard dans le champ, rigole face au jet d’eau puis suit Hulot en se précipitant sur les pas japonnais.1h6min59 Hulot coupe le jet d’eau, les gens constatent que c’est mouillé1h7min02 Gérard rallume le jet d’eau.1h7min03 Hulot éteint le jet,en arrière plan: Hulot empêche son neveu de ral-lumer le jet, au premier plan, M.Arpel, M.Walter, M. Pichard et la voisine se lè-vent et déplacent le salon de jardin(+Me Pichard qui rentre dans le champ).

1h 6min 49 plan fixe durée 2 sec-plan de demi-ensemble de la terrasse: discussion entre M. Hulot et la voisine, M.Arpel discute avec M.Pichard et Wal-ter qui sont hors-champ, Mme Walter discute Mme Pichard qui est hors-champ(discussions quasi-muettes, on entend uniquement le dialogue entre Hulot et la voisine(qui est en réalité un monologue de la voisine!) et le jet d’eau)fontaine-poisson à droite au premier plan-mouvements: M.Hulot tente toujours de boucher le trou avec son pied(son du jet d’eau).

1h 6min 46 plan fixe durée 3 sec-plan d’ensemble de la terrasse M.Walter, M. et Me Pichard sont dans le champ, les discussions continuentjet d’eau à droite au premier plan-mouvements: M.Hulot donne la cruche à Mme Walter (re-prise du son jet, plus fort que les discussions).

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1h 7min 45 plan fixe durée 35 sec-plan d’ensemble de la terrasse depuis l’allée du garage: Les invités ramènent les chaises sur la terrasse.-mouvements: 1h07min58 Entrée dans le champ de Mme Arpel avec une cru-che et de Gérard, son père lui demande d’aller chercher la boite à outils1h07min59 Sortie de Gérard + entrée de Georgette qui suivait Mme Arpel avec un plateau 1h08min05 Retour de Gérard dans le champ avec une boite à outils qu’il donne à Pichard pour qu’il répare la fuite.(1h08min09/10 aller-retour de Gé-rard qui va chercher une pelle)1h08min15 sortie de champ de Me Arpel suivie de ces invités chargés des éléments du salon de jardin, l’«expédition» commence...

1h 7min 26 plan fixe ,plongée durée 19 sec-plan d’ensemble de la terrasse depuis la maison: Les 5 in-vités et M Arpel se sont placés entre la terrasse et le garage et discutent.(fontaine-poisson à l’extrémité droite du plan)-mouvements: 1h07min30 Le jet se remet en marche au mi-lieu du cercle des invités(avec bruit du jet d’eau exagéré).1h07min37 Ils se lèvent. 1h07min40 Les invités reprennent les chaises alors que M.Arpel appelle Georgette(qui est hors-champ) pour qu’elle coupe l’eau.

1h 7min 09 plan fixe durée 17 sec-plan de demi-ensemble: M.Arpel arrire avec un plateau. fontaine-poisson à l’extrémité gauche du premier plan, porte de la maison en arrière plan-mouvements: 1h7min12 Arrivée de Georgette avec une cru-che, Me Arpel se rend compte que le jet d’eau ne fonctionne pas. Elle accuse Georgette d’y avoir touché, elles échangent le plateau et la cruche, Me Arpel se dirige vers la porte.

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1h 9min 19 plan fixe durée 14 sec-plan d’ensemble du seuil de la porte d’entrée: M.Hulot est le chef d’ochestre, les invités passent devant lui tour à tour, il les guides en fesant de grands gestes(fait même attention au versement de l’orangeade dans la tasse)(son: onomato-pées de M.Hulot).-mouvements: tous les invités entrent à gauche du cadrage et en sortent à droite suivits de Georgette et Mme Arpel.

1h 8min 43 plan fixe , plongée durée 19 sec-plan d’ensemble du jardin depuis le dessus de la barrière: Les 5 invités et les Arpels arrivent à la seconde terrasse avec le salon de jardin, M. Hulot et le teckel des Arpels(Dackie) les observent depuis le seuil de la porte d’entrée.-mouvements: toute la procession s’entasse sur la petite terrasse, tournent dans un sens puis dans l’autre afin de trouver l’emplacement du salon de jardin sous les ordres de Me Arpel. M.Arpel n’est pas d’accord, il prend la direction des opérations, et la procession repart(1h09min13). M.Hulot pousse Dackie à l’arrivée de M. Arpel.

1h 8min 20 plan fixe durée 23 sec- «gros plan» de la barrière: on ne voit que le haut des têtes et les pieds de la procession, on ne voit donc que les pieds qui marchent sur les pas japonnais et les bras qui portent le mobilier en hauteur, ce cadrage appuie forte-ment sur l’absurdité de la situation et de l’aménagement du jardin(cheminement difficile du au traitement de sol!), ab-surdité soulignée par les dires de la voisine : «je ne savais pas que ce jardin offrait autant de possibilités».-mouvements: entrée dans le champ tour à tour des invités et de M. Arpel suivant Mme Arpel

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L’analyse de la scène de la garden party et la modélisation du jardin des Arpels pour l’animatic m’ont permis d’observer quelques faux raccords de décor notamment sur des buissons et les cactus...et oui un décor aussi complexe n’est pas toujours facile à gérer!

Bonus:

Faux raccords de décor

début du film(séquence 3)

extraits de la garden party

eTc...Où est le buisson?

Apparition et disparition de cactus!