IUT de Dijon Département Information-Communication
ANSEL Justine, 2012, Métiers du Livre et du Patrimoine, Spécialité
Musées et Patrimoines
Elaborer un catalogue raisonné d’artiste pour un musée : des recherches au
produit documentaire abouti
Centre de Documentation
Musée de l’Image de la ville d’Epinal
Du 2 Avril au 26 Mai 2012ML 12-500
1
IUT DE DIJON DÉPARTEMENT INFORMATION-COMMUNICATION
ANSEL JUSTINE, 2012,
MÉTIERS DU LIVRE ET DU PATRIMOINE, SPÉCIALITÉ MUSÉES ET PATRIMOINE
ELABORER UN CATALOGUE RAISONNÉ D’ARTISTE POUR UN MUSÉE : DES RECHERCHES
AU PRODUIT DOCUMENTAIRE ABOUTI
CENTRE DE DOCUMENTATION
MUSÉE DE L’IMAGE DE LA VILLE D’EPINAL
DU 2 AVRIL AU 26 MAI 2012
ML 12-500
MOTS CLÉS
Musée de l’Image de la ville d’Epinal
Imagerie Pellerin de la ville d’Epinal
Archives Départementales des Vosges
Catalogue raisonné
Analyser
Rechercher
Assembler
Base de données
Information
Curiosité
Exhaustif
SOMMAIRE
Introduction.......................................................................................................................................... 11 Le concept du catalogue raisonné..............................................................................................3
1.1 La notion générale du catalogue raisonné..............................................................................3
1.1.1 Qu’est ce qu’un catalogue raisonné....................................................................................3
1.1.2 De quoi est constitué ce type d’ouvrage ?..........................................................................4
1.2 L’objectif d’un catalogue raisonné...........................................................................................6
1.2.1 A qui est destiné un catalogue raisonné ?..........................................................................6
1.2.2 Dans quel but est réalisé un catalogue raisonné ?.............................................................7
1.3 L’entreprise d’un catalogue raisonné......................................................................................8
2 Les recherches.............................................................................................................................. 9
2.1 Recherche de canaux d’information.......................................................................................9
2.1.1 Les sources bibliographiques.............................................................................................9
2.1.2 Les sources web...............................................................................................................10
2.1.3 Les sources informatiques autres qu’Internet...................................................................12
2.2 Recherche d’information.......................................................................................................14
2.2.1 Précautions à prendre.......................................................................................................14
2.2.2 Les types d’informations...................................................................................................15
2.2.3 La sélection d’informations...............................................................................................18
2.3 Quelques contraintes............................................................................................................19
3 Le traitement des informations..................................................................................................20
3.1 Traitement initial................................................................................................................... 20
3.1.1 La méthodologie du traitement de l’information................................................................20
3.1.2 Le traitement informatique................................................................................................20
3.2 La création d’une base de données......................................................................................21
3.2.1 Le logiciel File Maker Pro..................................................................................................21
3.2.2 Avantages et inconvénients de ce logiciel........................................................................22
3.2.3 L’élaboration de la base et ses choix................................................................................24
3.3 L’après.................................................................................................................................. 25
Conclusion.......................................................................................................................................... 27
Bibliographie....................................................................................................................................... 29
L’élaboration de la base de données................................................................................................29
Ouvrages....................................................................................................................................... 29
Sites.............................................................................................................................................. 29
Les canaux d’informations du catalogue raisonné............................................................................29
Ouvrages....................................................................................................................................... 29
Sites.............................................................................................................................................. 29
LISTE DES SIGLES UTILISÉS
BNF : Bibliothèque Nationale Française
CC Fr : Catalogue Collectif de France
ADV : Archives Départementales des Vosges
MIE : Musée de l’Image de la ville d’Epinal
MDAAC : Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain
BDIC : Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine
ICOM : Conseil International des Musées
ADBS : Association des professionnels de l'information et de la documentation
FRAM : Fonds régional des acquisitions de musées
REMERCIEMENTS
Avant de débuter ce mémoire, je souhaiterais adresser mes remerciements les plus
sincères aux personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce
travail.
Je remercie tout d’abord le Musée de l’Image d’Epinal de m’avoir accueilli durant mes
deux mois de stage car il n’est jamais facile de trouver un stage lorsque l’on est étudiant.
Je tiens à exprimer ma gratitude à toute l’équipe du musée pour l’expérience
enrichissante et pleine d’intérêt qu’elle m’a fait vivre, pour m’avoir intégré rapidement en son
sein et pour m’avoir accordé son temps afin de m’aider dans ma mission.
J’aimerais adresser un remerciement particulier à Mademoiselle Marie Poulain pour le
temps qu’elle m’a consacré tout au long de cette période, pour avoir su répondre à toutes mes
interrogations, sans oublier sa participation au cheminement de ce mémoire.
Effectuer mon stage de fin d’année au Musée de l’Image a été un réel plaisir, j’ai
beaucoup appris et surtout j’ai été confortée dans mon projet professionnel.
Pour finir, je tiens à remercier tous les professeurs de l’IUT pour leur aide et leurs
conseils, en particulier Monsieur Thomas Vincent qui m’a assisté durant les deux mois de
stage.
INTRODUCTION
« Un musée est une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et
de son développement, ouverte au public et qui fait des recherches concernant les témoins
matériels de l’homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique
et notamment les expose à des fins d’études, d’éducation et de délectation . 1» Statuts de
l’ICOM, art.2 §.1.
Cette définition du musée, faite par l’ICOM, met l’accent sur le fait que l’institution
muséale est « au service de la société et de son développement ». Nous comprenons donc
qu’un musée a pour mission d’informer mais surtout de développer l’esprit du public et de
l’ouvrir à de nouvelles connaissances. Cependant, en tant que public et donc personne
extérieure au musée, nous ne nous rendons pas compte du travail considérable que doit fournir
l’équipe d’un musée afin de présenter un travail complet, intéressant et innovant. Le musée, lui-
même, doit acquérir de nouvelles connaissances, les approfondir ou les modifier afin de pouvoir
les transmettre au public, le plus souvent sous forme d’exposition.
Plusieurs méthodes peuvent être mises en place pour développer les connaissances
d’un musée. Il y a tout d’abord le travail des documentalistes qui participent grandement à la
recherche d’informations. En utilisant les ressources du centre de documentation et celles que
proposent Internet aujourd’hui, les documentalistes réalisent un travail préparatoire qui est
poursuivi par les spécialistes du musée, notamment le conservateur et son attaché de
conservation. Ces professionnels ayant étudié l’histoire de l’art et la muséologie en général
détiennent les compétences pour travailler en profondeur les informations trouvées. Ils vont, par
la suite, imaginer la manière la plus adaptée pour réaliser les expositions et les présenter au
public.
D’autres professionnels, extérieurs au monde muséal, produisent des documents qui
peuvent devenir des sources d’informations précieuses pour l’équipe d’un musée. Que ce soit
des universitaires, des chercheurs ou encore des historiens passionnés, leurs travaux sont
régulièrement appréciés pour leur précision et leur fiabilité. Il peut s’agir d’un ouvrage spécifique
à un artiste reconnu, à ses actes et à ses œuvres. Dans ce cas, ce type de travail est appelé
communément catalogue raisonné. Il permet d’avoir une vision globale sur un artiste en
particulier, sa vie, ses œuvres et leurs localisations. La réalisation d’un catalogue raisonné est
1 ICOM, Conseil International des Musées. L’ICOM, la communauté muséale mondiale. Hippocampe.fr,
2012. Disponibilité sur : < http://icom.museum/L/2.html > (consulté le 4 Mai 2012).
1
un travail souvent long et ardu c’est pourquoi, dans notre cas, nous ne pourrons pas comparer
le catalogue raisonné élaboré avec des catalogues de professionnels.
Ce mémoire suit une démarche scientifique, mais avant tout analytique, afin de
comprendre la raison pour laquelle nous concevons un catalogue raisonné et quelle
méthodologie est la plus adaptée pour cette réalisation. Elaborer signifie « préparer par un lent
travail de réflexion1 ». Cette définition s’adapte parfaitement à notre sujet car il comprend en
grande partie toute la réflexion précédant la réalisation même du document.
Cette étude se découpe en 3 grandes parties distinctes. Tout d’abord nous analyserons
le concept même du catalogue raisonné : qu’est ce que c’est ? A quoi sert-il ? Dans un
deuxième temps, nous aborderons les recherches nécessaires à la construction d’un catalogue.
Avant de rechercher des informations, il faut, bien sûr, savoir où les trouver, c’est pourquoi nous
mettrons l’accent sur la recherche des sources autrement dit les canaux d’informations. Ensuite,
nous étudierons la méthode à suivre pour le traitement et l’interprétation des informations. Cette
méthode se découpe en 2 parties : une partie préparatoire et la réalisation du produit fini,
comprenant une biographie et une base de données.
1 HOWTO MEDIA GROUP. L’Internaute. Benchmark Group, 2012. Disponibilité sur : <
http://www.linternaute.com > (consulté le 4 Mai 2012).
2
1 LE CONCEPT DU CATALOGUE RAISONNÉ
1.1 LA NOTION GÉNÉRALE DU CATALOGUE RAISONNÉ
1.1.1 QU’EST CE QU’UN CATALOGUE RAISONNÉ ?
Avant de débuter la réalisation du catalogue raisonné demandé, il a fallu définir ce qu’était
un catalogue raisonné et notamment sa finalité. Après de nombreuses recherches, la
consultation de quelques catalogues raisonnés officiels nous ont permis de considérer le travail
futur.
Un catalogue raisonné est un travail habituellement réalisé sur plusieurs années par un
spécialiste, souvent passionné par un artiste et son œuvre. Cette étude requiert du temps, de la
patience et aussi des sources d’informations diverses et développées.
Il se compose de deux grandes parties distinctes : la biographie de l’artiste et l’inventaire de ses
œuvres. Cette formation exprime la visée didactique que le travail doit avoir.
Le travail biographique de l’artiste est primordial pour débuter convenablement le catalogue.
Nous pouvons parler d’introduction au catalogue raisonné car il présente l’artiste dont il est
question. Les événements de la vie de l’artiste vont être énumérés et pourront, par la suite,
expliquer certaines de ses œuvres.
Dans un second temps, l’inventaire des œuvres peut aussi être nommé corpus d’œuvres. Ce
recueil réunit les œuvres de l’artiste, « en vue de leur étude scientifique1 » et doit tendre à
l’exhaustivité.
Les auteurs des catalogues raisonnés présentent les œuvres qu'ils estiment authentiques.
Cependant, ils peuvent exprimer leurs doutes au sujet de l’authenticité d’une œuvre ou de sa
datation dans une partie annexe composant le catalogue.
Ce travail d’inventaire et, à la fois, de documentation est un exercice minutieux de
dépouillements, de recoupements… Nous pouvons parler d’enquêtes sur le terrain puisqu’il
s’agit de se rendre parfois dans divers lieux comme des archives ou des bibliothèques.
« Qui prouve par le raisonnement, qui est accompagné de commentaires, d'explications.2 »
L’adjectif raisonné est essentiel pour saisir l’axe que doit prendre ce travail. Le catalogue
raisonné ne doit pas uniquement être une description de l’existence de l’artiste et une liste de
ses œuvres mais doit avoir un caractère réfléchi. L’ordre des éléments décrits n’est pas
1 DENDIEN Jacques. Le Trésor de la Langue Française Informatisé. [en ligne]. Atilf, 2012. Disponibilité
sur : < atilf.atilf.fr/ > (consulté le 30 Avril 2012).2 Idem
3
déterminé au hasard mais doit être étudié. Il peut être sujet à des explications. En effet, les
évènements de la vie de l’artiste peuvent avoir eu des répercussions sur ses actes ou ses choix
artistiques. Les conséquences d’une rencontre ou d’un accident peuvent être déterminantes et
justifiées un changement total chez l’artiste. Il ne faut pas omettre ces précisions qui fondent le
caractère réfléchi du catalogue.
Prenons l’exemple de l’artiste qui est le sujet du catalogue raisonné élaboré au cours du stage.
Cet homme fut acteur de la 1ère guerre mondiale, ce qui bouleversa totalement son œuvre.
D’affiches de spectacles, il se tourna vers les images patriotiques à caractère souvent satirique
et antigermanique.
Cependant, il ne faut pas confondre un catalogue raisonné et critique. Contrairement à l’auteur
du catalogue raisonné qui analyse l’artiste et justifie ses choix professionnels, l’auteur du
catalogue critique adopte une démarche plus personnelle qui privilégie le jugement.
Dans notre cas, ce catalogue raisonné est réalisé à une moindre échelle, c'est-à-dire au niveau
d’un étudiant et non d’un spécialiste. Le travail est donc totalement différent. En effet, c’est la
première fois que j’effectue un travail de ce type. Qui plus est, l’artiste m’est totalement inconnu,
ses œuvres également. Les ressources sont réduites puisqu’elles se limitent à celles
disponibles à Epinal, c'est-à-dire le fonds documentaire du centre de documentation du musée,
les collections conservées au Musée de l’Image d’Epinal (MIE) et le fonds privé de l’Imagerie
conservé aux Archives Départementales des Vosges (ADV). Les connaissances des différentes
personnes composant l’équipe du musée ont également été déterminantes au sujet de l’axe à
suivre dans les recherches. Par manque de moyens (de temps et de budget), des missions
dans d’autres villes du pays n’ont pas pu être réalisés. Au contraire, les spécialistes favorisent
ce type de déplacements qui sont souvent très enrichissants pour leur étude. Néanmoins, les
ressources qu’Internet offre ont, en grande partie, comblé les lacunes pour nos recherches.
1.1.2 DE QUOI EST CONSTITUÉ CE TYPE D’OUVRAGE ?
Le catalogue raisonné d’un artiste est, avant tout, un inventaire le plus exhaustif de ses
œuvres. Cet inventaire ne répond pas à une obligation administrative, c'est-à-dire un
récolement ou une nécessité de conservation. Il faut l’appréhender davantage dans le sens
archivistique : l’inventaire est une progression dans l’archivage ce qui permet également une
progression dans la connaissance et l’histoire. Pour en revenir au contenu même, il y sera
précisé le lieu de conservation des œuvres, ainsi donc nous connaîtrons leurs propriétaires. Il
est généralement courant que ce soit des institutions publiques comme des musées, des
bibliothèques ou des archives qui détiennent et assurent la sauvegarde de ce patrimoine.
Toutefois, il arrive que des collectionneurs possèdent des œuvres de grande valeur. Il s’avère
4
en effet que celles-ci soient des pièves rares, voire uniques qui auraient leur place dans un
musée.
Jointe au catalogue raisonné, une présentation biographique de l’artiste est également
nécessaire pour la bonne compréhension de l’ouvrage. Il est plus adapté qu’elle soit
développée de façon chronologique. Elle retrace le parcours complet de l’artiste. Sa vie et les
raisons qui l’ont poussé à devenir artiste s’il y en a mais aussi ses collaborateurs et ses
employeurs devront être précisés. En résumé, tous les éléments difficiles voire même
impossibles à citer dans l’inventaire (par exemple des spécificités de conservation) devront être
mentionnés dans le travail biographique.
Les documents qui pourront attester de l’exactitude des informations contenues dans le
catalogue raisonné comme des actes de naissance, de mort, de ventes d’œuvre, des listes de
registres de dépôt légal ou encore des correspondances pourront être annexés au catalogue.
Des hypothèses pourront y être formulées mais en étant toujours appuyées sur des faits réels ;
des erreurs et des confusions à ne pas commettre pourront être précisées en faisant attention à
ne jamais s’écarter du sujet principal : l’artiste.
À ce travail de compilation et de confrontation succède l’élaboration d’un plan (voir annexes) qui
sera soit chronologique soit thématique (ou les deux) selon que l’artiste datait ou non son
œuvre, selon également les sujets dominants de sa création.
Il est fondamental de suivre une trame précise pour mener à bien cet ouvrage scientifique. Pour
ce catalogue raisonné, il a été difficile de suivre une chronologie puisque l’artiste, Georges
Morinet, a exercé plusieurs de ses talents à une même période. Par exemple, nous pouvons
noter qu’il a réalisé des cartes postales à son compte et des images pour l’Imagerie d’Epinal
durant la 1ère Guerre Mondiale. Il ne se restreignait pas à une seule technique artistique.
Toutefois, pour notre catalogue raisonné, nous avons tenté d’associer à la fois une logique
chronologique et thématique puisque l’artiste a connu des bouleversements artistiques liés aux
évènements de son époque.
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1.2 L’OBJECTIF D’UN CATALOGUE RAISONNÉ
1.2.1 A QUI EST DESTINÉ UN CATALOGUE RAISONNÉ ?
Généralement, un catalogue raisonné est réalisé par un spécialiste. Il décide, de lui-même,
d’effectuer des recherches pour aboutir à ce type de travail qui est parfois l’œuvre d’une vie.
Cette étude est un aboutissement à caractère personnel qu’il peut mettre, ou non à disposition
d’autrui.
Couramment, ce sont les institutions publiques qui souhaitent les consulter ou même les
acquérir, comme par exemple, dans le domaine de la culture, un musée, des archives, une
association culturelle publique ou privée. Un travail comme celui-ci peut être intéressant et
même important pour ce type d’institutions afin de mettre en place des expositions, des ateliers,
d’élargir leurs connaissances… Les conservateurs de musée utilisent également ce type
d’ouvrage pour rédiger des catalogues ou des publications relatives à leur institution. En effet,
un catalogue raisonné est une véritable source d’informations.
D’autre part, ces catalogues peuvent être exploités à l’occasion de ventes d’œuvres d’art et
d’inventaire réalisés par des experts. L’authenticité, la paternité, la datation ou la technique
peuvent être prouvées par un catalogue raisonné officiel.
Par conséquent, il est donc rare que ce genre d’activité soit une demande formulée par une
entreprise telle qu’un musée.
Dans le cas présent, la réalisation du catalogue raisonné est une demande formulée par un
musée. Nous ne pouvons pas qualifier la demande de commande puisque le musée n’est pas
un commanditaire et qu’il n’est pas question d’honoraires. Cependant, le produit fini sera utilisé
par le musée à des fins documentaires. La demande de l’entreprise est précise et cadrée autour
d’un artiste. Nous pouvons alors nous interroger sur les raisons pour lesquelles le musée a
choisi cet artiste en particulier.
Premièrement, le musée, dans lequel le stage s’est déroulé, souhaitait accroître ses
connaissances sur un artiste en particulier ayant travaillé pour l’Imagerie d’Epinal durant la 1 ère
Guerre Mondiale. Il détenait un bref dossier sur cet homme, classé au centre de documentation
du musée. De plus, quelques-unes de ses œuvres font partie du fonds du musée mais peu
d’informations y étaient associées. C’est pourquoi il était nécessaire d’approfondir les
recherches sur ce dessinateur. De plus, aucune source des documents formant le dossier
succinct n’avait été retranscrite, l’équipe de professionnels ne pouvait donc pas s’y référer pour
étoffer les recherches. En effet, il faut garder à l’esprit le fait que le musée exprimait de réels
besoins.
6
1.2.2 DANS QUEL BUT EST RÉALISÉ UN CATALOGUE RAISONNÉ ?
Généralement, le but premier d’une telle entreprise est d’avoir des connaissances sur un
artiste, un thème, une époque, un courant artistique, littéraire ou scientifique.
Les spécialistes qui mettent sur pied ce type d’ouvrage connaissent, bien évidemment, déjà
l’artiste et ses travaux. Toutefois, publier un catalogue raisonné peut être un véritable
aboutissement et une manière de partager son savoir avec d’autres personnes passionnées ou
qui pourraient avoir besoin, à titre professionnel, de cette étude. En effet, reprenons l’exemple
d’un expert en œuvre d’art comme les commissaires priseurs : leur travail consiste à évaluer
une œuvre, à l’authentifier ou encore à la dater. Un catalogue raisonné est une source
d’informations très précieuse s’il est réalisé avec sérieux et avec précision. En résumé, ce type
d’ouvrage professionnel est d’une grande utilité pour de nombreux spécialistes et il est
fondamental qu’il soit exploitable à long terme. De nos jours, les bouleversements
technologiques sont considérables et ne cessent d’augmenter. C’est pourquoi il est important
qu’un catalogue raisonné s’adapte aux divers supports existants (papier, numérique). Les
supports numériques évoluant rapidement, il faut donc penser à l’interopérabilité des formats
informatiques. Avec la révolution du numérique, ce sont de nouvelles perceptions qui s’ouvrent
à nous et qui étaient, pour la plupart, inconnues avec le simple support papier.
Dans notre cas, le catalogue raisonné est un réel besoin pour le musée. Cette étude sur l’artiste
Georges Morinet deviendra une véritable source d’informations qui sera utilisée par les
professionnels du musée. Tous ces types d’ouvrages sont conservés au centre de
documentation du musée. Des professionnels extérieurs au musée comme des chercheurs, des
universitaires pourront être amenés à y effectuer des travaux d’enquête en collaboration ou non
avec le musée. Par ailleurs, des amateurs passionnés, sous demande d’autorisation d’accès au
centre de documentation, auront la possibilité de compléter leurs études grâce à ces ouvrages.
Qui sait ? Peut-être que ce catalogue raisonné intéressera un chercheur.
L’équipe de conservation du musée est régulièrement amenée à rechercher des informations
lorsqu’elle rencontre des difficultés dans un travail quelconque mais, le plus souvent, le centre
de documentation est une « banque » d’informations qui permettront par la suite de mettre sur
pied un projet important pour le musée. Le catalogue raisonné, qui fut réalisé au cours de ce
stage, aura pour objectif, à cours terme, une exposition en 2014. L’artiste Georges Morinet est
l’auteur de centaines d’œuvres, ayant eu pour thème récurrent la guerre 14-18. Elles pourraient
être présentées ou du moins étudiées pour l’exposition prévues sur la 1ère Guerre Mondiale
organisée en 2014, année du centenaire du début de ce conflit. Beaucoup de musées vont
organiser des expositions autour de ce thème et il paraît impensable de passer outre ce sujet.
Le MIE pourra, quant à lui, aborder le sujet de la Grande Guerre de façon innovante. En effet,
beaucoup de personnes seraient intéressées par ces images patriotiques voire même
satiriques. Ce conflit évoque, pour nous tous, un souvenir tragique et douloureux mais ces
7
images humoristiques révèlent une facette inconnue de cette guerre et le public serait
certainement sensible à cette thématique.
1.3 L’ENTREPRISE D’UN CATALOGUE RAISONNÉ
Que ce soit dans le cadre de l’élaboration de notre catalogue raisonné ou dans toutes
autres entreprises de catalogues raisonnés, il y a plusieurs règles à respecter pour bien débuter
ce travail. En effet, ce travail est conséquent et souvent très long, il faut donc éviter d’aller dans
de mauvaises directions.
Dans un premier temps, il est essentiel de bien comprendre la demande formulée par le musée,
le commanditaire.
Pour commencer, il faut analyser la demande du musée et parvenir à la reformuler pour vérifier
sa bonne compréhension. La reformulation de la demande du musée est primordiale car c’est
elle qui permettra d’établir une stratégie de recherche. Il sera donc possible de réfléchir aux
sources futures. La reformulation peut se faire en présence de l’équipe du musée ou plus tard,
dans ce cas elle sera restituée auprès du demandeur sous forme de compte rendu de vive voix
de préférence. La reformulation de la demande est également nécessaire pour éviter toutes
erreurs. En effet, nous pouvons vite être dépassé par les informations et en sélectionner
certaines qui ne suivraient les directives demandées. Cela nous ferait perdre beaucoup de
temps et nous retarderait dans les recherches. Le temps est un facteur à ne pas oublier
lorsqu’on réalise des recherches. Il est donc préférable de prévoir un planning d’étude qui sera
approximatif, certes, mais il est important d’anticiper le temps accordé aux travaux d’études.
Cependant, cela reste difficile car tout dépend de la qualité et surtout de la quantité des
informations à trouver. Cela reste abstrait tant que les recherches n’ont pas été faites.
Les termes de la recherche étant ainsi cernés, la stratégie de recherche élaborée et un planning
de recherche prévu, les recherches peuvent alors débuter. Cette trame est générale et similaire
dans ce genre de travail. Nous allons désormais voir comment nous avons mené notre
mission : réaliser un catalogue raisonné d’un artiste précis.
8
2 LES RECHERCHES
2.1 RECHERCHE DE CANAUX D’INFORMATIONS
Avant de rechercher des informations, il faut savoir où les trouver. Il est nécessaire de
déterminer des sources, appelés aussi canaux, afin de savoir quelle origine à une information et
quelle direction prendre lors des recherches. La typologie des canaux est très diversifiée,
surtout de nos jours où l’informatique et Internet révolutionnent le monde du travail. Il peut s’agir
d’ouvrages biographiques imprimés ou de catalogues d’exposition nous mettant sur la piste
d’une nouvelle œuvre à attribuer à l’artiste en question. Les archives sont souvent d’un grand
secours pour les chercheurs car elles conservent des registres d’état civil, de naissance, de
mariage, d’inhumations. Ces registres recèlent, la plupart du temps, des informations
personnelles sur l’artiste. Avec les nouvelles possibilités qu’offre l’informatique, il est désormais
possible de consulter en ligne une partie de ces registres, dans la mesure où ils ont été
numérisés par les professionnels des archives.
Pour l’élaboration de notre catalogue raisonné, 3 grands types de ressources ont été définis :
- les sources bibliographiques
- les sources du web
- les sources informatiques qui ne comprennent pas les sites web
2.1.1 LES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
Les sources bibliographiques constituent tous les ouvrages imprimés qui apportent des
informations. L’auteur d’un écrit scientifique ou, plus généralement d’une étude va se référer à
ces ouvrages ou à une partie des textes de ces ouvrages.
Pour notre étude sur l’artiste Georges Morinet, plusieurs sources bibliographiques, classées au
centre de documentation du MIE furent le point de départ de nos recherches.
Un dossier documentaire sur l’artiste servit d’entrée en matière.
Par ailleurs, plusieurs catalogues furent des sources essentielles dans l’élaboration du corpus
d’œuvres. Le centre de documentation du MIE conserve 2 catalogues sur les œuvres qui sont
conservées aux ADV situées à Epinal. Le premier est un catalogue répertoriant tous les dessins
préparatoires de Georges Morinet conservés aux ADV.
Comme l’explique brièvement la fiche profil n°1, le MIE entretient des relations étroites avec les
ADV puisqu’elles conservent les fonds de l’Imagerie d’Epinal. Ainsi, le musée collabore
régulièrement avec les archives pour récolter des informations sur des œuvres et des anciens
dessinateurs de l’Imagerie. Il est intéressant pour le musée de connaître le fonds privé de
9
l’Imagerie des archives. Cela explique que le centre de documentation du musée garde des
exemplaires de catalogues et d’inventaires de ce fonds lorsqu’ils ont été publiés.
Un autre type de catalogue a grandement contribué à l’élaboration d’une biographie sur l’artiste.
Ce catalogue est un ouvrage classant tous les documents administratifs et commerciaux de
l’Imagerie d’Epinal. Il nous a révélé l’existence d’une correspondance tenue entre Georges
Morinet et Georges Pellerin, directeur de l’Imagerie d’Epinal de 1887 à 1918. A plusieurs
reprises, nous avons cherché des éléments sur la vie de l’artiste. Les archives semblaient la
source la plus adaptée et surtout la plus fiable pour dénicher des informations et cette
correspondance fut une source importante pour l’avancée de nos recherches.
2.1.2 LES SOURCES WEB
Grâce à la formation universitaire, nous avons pu acquérir un certain nombre de
connaissances et découvrir des notions incontournables dans le domaine de la culture. Au
cours de ces deux ans, nous avons pu construire notre propre réseau de canaux d’informations
comme par exemple le catalogue général en ligne de le BNF avec sa bibliothèque numérique :
Gallica. Nous pouvons donc parler de culture professionnelle acquise au fur et à mesure des
années et des avancées technologiques.
La BNF, Bibliothèque Nationale de France, est une institution publique chargée de la collecte du
dépôt légal depuis son instauration en 1537 par François 1er. Cet établissement, situé à Paris, a
pour mission de collecter, d’archiver et de conserver le patrimoine de la France (écrit, sonore,
visuel…). La BNF partage ses connaissances grâce notamment à l’organisation d’expositions
destinées au public et aux recherches accordées aux chercheurs, aux professeurs et aux
universitaires demandeurs. Avec la mise en place d’un catalogue en ligne des fonds de la BNF,
l’accès en est simplifié et la communication envers le public s’est développée. Ce catalogue
contient une quantité d’informations utiles à tous professionnels de la culture et du patrimoine.
Pour nos recherches, notre réseau de canaux s’est avéré nécessaire et nous a permis de
récolter des informations précieuses pour la suite du travail. Le catalogue général en ligne de la
BNF nous a amené sur une nouvelle piste, celle de l’artiste lithographe.
Gallica est une ressource numérique créée et gérée par la BNF. Nous pouvons parler de
bibliothèque numérique car elle contient un grand nombre de textes et d’images numérisés mis
à la disposition du public et accessible par Internet. Cette base de données iconographique est
une véritable avancée technologique car elle permet de consulter des ouvrages sans se
déplacer et ouvre ainsi les possibilités de recherches.
Au-delà des ressources déjà connues, beaucoup d’autres furent découvertes au cours des 2
mois de stage.
10
Notamment le catalogue en ligne du CC Fr, un catalogue collectif, géré par la BNF, qui permet
d’interroger des catalogues de bibliothèques françaises et étrangères. Lors d’une requête dans
le CC Fr, nous pouvons donc trouver des données conservées à la BNF et dans d’autres
bibliothèques de France. Les recherches dans le CC Fr aboutirent à plusieurs révélations :
d’autres canaux d’informations comme la BDIC et la bibliothèque de Forney. La BDIC, encore
inconnue, nous a donc ouvert de nouvelles pistes à propos d’une œuvre lithographique de
Georges Morinet.
La Bibliothèque de Forney nous révéla l’existence d’une nouvelle affiche.
Cette bibliothèque, située dans l’hôtel des archevêques de Sens, est une bibliothèque
spécialisée car elle conserve un patrimoine iconographique comme des anciennes publicités,
des cartes postales, des photographies ou des papiers peints.
Après avoir constaté qu’un certain nombre de bibliothèques conservaient les œuvres de
Georges Morinet, nos recherches se sont tournées vers les bibliothèques municipales des villes
avec lesquelles l’artiste avait travaillé comme Nantes, Epinal ou Nancy.
Nantes possède un réseau de 7 bibliothèques municipales réparties dans toute la ville. L’une
des bibliothèques est composée d’une section spécifique au patrimoine. Cette bibliothèque se
révéla être la seule à détenir une œuvre de Georges Morinet.
Avec les bibliothèques, les archives municipales et départementales jouent un rôle important
dans la conservation du patrimoine.
Nos recherches se sont donc également dirigées vers ce type d’institution publique. Ce sont les
ADV qui firent progresser les recherches. Se trouvant à Epinal, tout comme le MIE, le
déplacement dans cet établissement s’est avéré assez simple. L’emploi de l’adverbe « assez »
est justifié car nous avons rencontré certaines contraintes qui seront expliquées incessamment.
Le fonds privé de l’Imagerie d’Epinal, conservé aux archives, a élargi notre corpus d’œuvres,
notamment en nous renseignant sur les dessins préparatoires de l’artiste. Ils sont conservés en
majorité aux archives et au musée d’Epinal.
Pour conclure ce point sur les catalogues, nous pouvons constater que l’informatisation des
catalogues des fonds documentaires et iconographiques est un véritable progrès pour les
chercheurs car cela simplifie considérablement les recherches et diminue les déplacements,
donc les coûts.
Un dernier canal fut trouvé sur le web : un blog d’amateurs géré par un couple de passionnés
de cartes postales et photographies allant de la dernière moitié du 19ème siècle à la première
moitié du 20ème.
Toutefois, il faut prendre certaines précautions lorsqu’on étudie les données qu’offre un blog
d’amateur, car, comme son nom l’indique, il n’est pas officiel et nous ne pouvons pas certifier
11
l’exactitude des informations qu’il contient. En effet, certaines informations peuvent être
erronées et nous induire en erreur. Il faut donc étudier les renseignements trouvés sur les blogs
avec la plus grande prudence.
La solution trouvée fut de contacter directement les propriétaires de ce blog par courriel afin de
leurs poser les questions voulues notamment aux sujets de leurs propres sources. Cette
initiative fut récompensée par la découverte d’un autre passionné, journaliste ayant publié
plusieurs articles sur Georges Morinet il y a quelques années de cela. Grâce à son identité,
nous avons pu retrouver ces articles.
Cette découverte est la preuve que certaines sources peuvent en faire apparaître de nouvelles
et que d’autres renseignements sont alors dénichés. Il est important d’aller au bout de ces
recherches car il est vite arrivé de passer à côté d’un élément, à première vue insignifiant, qui,
en réalité, est primordial dans l’avancée des recherches.
2.1.3 LES SOURCES INFORMATIQUES AUTRES QU’INTERNET
Lorsque nous évoquons la technologie de l’informatique, beaucoup de personnes pensent
uniquement au web. Néanmoins, il existe d’autres moyens de collecter des informations
numériques comme les bases de données. Certaines bases de données ne sont pas mises en
ligne sur des sites web. Elles ne sont donc consultables que par les personnes autorisées. Il
s’agit là de personnes travaillant dans une entreprise ayant réalisée une base de donnée pour
inventorier ses fonds, de quelle sorte il soit. Couramment, ce sont les entreprises liées au
domaine de la culture qui tiennent ce type de base de données comme un musée, des archives,
une bibliothèque… Les personnes autorisées à accéder à ces bases de données sont les
administrateurs, les employés de l’entreprise et les usagers.
Pour notre étude, la base de données des collections du MIE Actimuséo, via le logiciel File
maker Pro, fut la source de départ pour la création du corpus d’œuvres de l’artiste. Actimuséo
est un inventaire informatisé des collections du musée et il accessible à tous les membres de
l’équipe sur les postes du musée. Il s’agit donc d’une consultation uniquement en interne.
Il est rare que les œuvres soient directement consultées car leurs manipulations sont
minimisées pour éviter les incidents souvent vite survenus. Cela fait notamment partie de la
conservation préventive. Il nous a été donné de voir quelques documents qui n’étaient pas
numérisés dans la base de données Actimuséo et qui étaient conservés dans les réserves du
musée.
Nos recherches se sont également tournées vers la base de données des œuvres du fonds
privé de l’Imagerie, conservé aux ADV. Cette base de données contient des renseignements
semblables à ceux du MIE même si quelques champs et certaines décisions de catalogage
12
peuvent varier. La base de données des archives n’est consultable que sur place, ainsi, seuls
les usagers de l’établissement et l’administration peuvent en profiter. L’objectif premier de cette
base est de communiquer de nouvelles données aux chercheurs comme les visuels des
œuvres mais aussi de restreindre leurs manipulations.
Au cours de ces recherches, une formalité a du être respectée. Parfois perçue comme une
contrainte, il est obligatoire de citer les sources d’informations trouvées. Ce principe est
primordial pour assurer l’étude en question c'est-à-dire sa fiabilité et le caractère scientifique du
travail. De plus, cela prouve le respect du lecteur qui ne doit pas piller les éléments qu’il trouve.
Il ne doit pas s’attribuer la paternité d’un texte ou d’une trouvaille si ce n’est pas le cas.
D’autre part, lorsqu’il s’agit de la réalisation d’un projet d’étude comme un mémoire, citer ses
sources démontre le travail que nous avons accompli et les recherches que nous avons
menées. Cela prouve donc notre implication dans cet ouvrage.
Enfin, en ce qui concerne notre catalogue raisonné, le fait d’avoir répertorié les sources
d’informations permet de retrouver, si besoin est, les propriétaires des images dans l’éventualité
d’un prêt ou de retrouver l’administrateur d’un site ayant publié une image numérique pour
respecter le copyright.
Pour conclure cette partie sur les canaux d’informations, je peux attester du fait que ces
recherches m’ont permises d’utiliser des outils présentés lors de ma formation à l’IUT. Le
catalogue de la BNF et ses avantages ne m’étaient pas inconnus cependant, j’ai pu les
constater par moi-même lors d’utilisations régulières. D’autre part, j’ai eu une approche
différente des bases de données puisque je n’avais jamais utilisé le logiciel File Maker Pro
auparavant mais j’avais déjà été familiarisée avec d’autres systèmes de gestion de bases de
données.
Ces travaux de recherche m’ont, en grande partie, ouvert de nouvelles portes et fait découvrir
un grand nombre d’outils essentiels pour des recherches bien menées. En effet, au cours des
recherches, j’ai pu entrevoir le monde des archives avec ses règles de consultation, ses modes
de conservation… Qui plus est, j’ai dégagé des références de catalogues en ligne
incontournables pour mener à bien des recherches.
Après avoir listé tous ces canaux, il ne reste plus qu’à sélectionner les informations
correspondant au sujet et répondant aux demandes.
2.2 RECHERCHE D’INFORMATIONS
2.2.1 PRÉCAUTIONS À PRENDRE
13
Avant toute chose, il semble essentiel de définir ce qu’est une information pour en
comprendre le sens précis.
Une information est une donnée, autrement dit, « un message dont la collecte, le traitement »1
et la diffusion concourent à la réalisation d’un projet, d’une demande. S’informer est la volonté
de recueillir des renseignements sur quelque chose ou sur quelqu’un pour, ensuite, les analyser
et produire quelque chose.
Lors des recherches d’informations, nous pouvons vite être envahis par un nombre important
d’informations. Une tâche très difficile se présente alors à nous : savoir quelle information
répond à notre problème. « L’excès d’information2 est souvent plus fréquent que le manque
d’informations. » Ce surplus d’information est aussi appelé information polluante ou bruit. La
question est donc de savoir capter l’information pertinente et répondant à la demande de
l’entreprise.
L’information va bien sûr de paire avec le document. « L'information est incorporelle. Cette
ressource assez particulière n'est pas un objet palpable et facilement saisissable comme l'est le
document. »3 Le document est le support indispensable à l’information. C’est « un élément
matériel auquel l’homme a conféré une fonction précise. Celle-ci est orientée principalement
vers la médiation efficace de l’information. Le document devient ainsi le support indispensable
qui permettre à l’individu d’accéder à l’information. Toute chose est potentiellement susceptible
de devenir un document. »4 Il peut prendre la forme d’un papier, d’une image ou d’un son. La
voix d’une personne, l’interlocuteur peut être le support d’une information.
La pertinence, nous l’avons vu, est importante mais il y a aussi la fiabilité c'est-à-dire
l’authenticité des informations. Cependant, cette fiabilité se joue lorsque nous déterminons les
canaux d’informations. Si une source est fiable, cela suppose que les éléments trouvés le sont
également.
2.2.2 LES TYPES D’INFORMATIONS
Lors de nos recherches, nous avons donc trouvé un certain nombre d’informations de
plusieurs natures.
1 DENDIEN Jacques. Le Trésor de la Langue Française Informatisé. [en ligne]. Atilf, 2012. Disponibilité
sur : < atilf.atilf.fr/ > (consulté le 30 Avril 2012).2 Idem3 FROCHOT Didier, MOLINARO Fabrice. Les Infostratèges.com. Les Infostratèges Sarl, 2007.
Disponibilité sur : < http://www.les-infostrateges.com/ > (consulté le 2 Mai 2012).4 Idem
14
Dans un premier temps, le dossier laconique conservé au centre de documentation du musée
méritait d’être largement approfondi car il n’était constitué que de quelques notes sur l’artiste et
une coure liste de ses œuvres. Nous y avons trouvé des dates de réalisations d’images
imprécises. Il n’y avait aucune source donc aucun moyen de vérifier l’exactitude de ces
données. D’autre part, quelques adresses étaient annotées sur des documents mais certaines
étaient incomplètes donc leurs localisations paraissaient impossibles à déterminer si nous ne
poursuivions pas les recherches. Il y avait des titres d’œuvres non datées, certains n’étaient pas
lisibles car ils avaient été écrits à la main. A plusieurs reprises, l’étudiante qui avait réalisé ces
recherches avait soumis quelques hypothèses qu’il nous fallait élucider. La plupart des
recherches étaient donc à reprendre au début afin de remplir les critères de fiabilité et
d’exactitude des informations.
Comme expliqué précédemment dans cette partie, 2 catalogues sont conservés au centre de
documentation du musée.
L’un des catalogues est, plus précisément, un inventaire complet des dessins originaux que
l’artiste faisait parvenir à l’Imagerie d’Epinal par la poste. A cette époque, beaucoup d’artistes
fonctionnaient de cette manière car ils ne pouvaient se déplacer, en grande partie à cause des
restrictions qu’engendrait la guerre. Cet inventaire fut réalisé en 2007 par une étudiante,
stagiaire aux ADV qui a étudié le fonds privé des dessins préparatoires de l’Imagerie d’Epinal.
Cet inventaire donne accès au titre des dessins, ainsi qu’à leur année de réalisation. Il se peut
qu’aucune date précise ne soit indiquée, l’étudiante a donc déterminé une période entre
laquelle le dessin est susceptible d’avoir été réalisé. Le nom de l’artiste est mentionné lorsque
celui-ci n’est pas anonyme. Chaque dessin possède un numéro d’inventaire attribué par les
archives. Toutefois, il n’y a aucun visuel de ces dessins préparatoires, ce qui complique
l’association des originaux et des imprimés.
Le second catalogue est un catalogue d’exposition. Il ne nous a pas livré les informations
supposées d’une notice bibliographique d’une œuvre comme par exemple un titre d’œuvre, une
année de réalisation, une technique employée… Au contraire, il nous a dévoilé des pistes
sérieuses au sujet de la vie de l’artiste. En effet, le catalogue d’exposition possédait diverses
annexes dont une qui présentait les grands dessinateurs ayant collaboré avec l’Imagerie
d’Epinal. Georges Morinet en faisait partie et nous avons donc pu cerner cet artiste,
comprendre ses origines et son univers artistique.
Grâce au catalogue en ligne de la BNF, nous avons pu mettre le doigt sur un grand nombre
d’œuvres de Georges Morinet. Ces œuvres n’étaient, à notre grande surprise, pas des images
imprimées à l’Imagerie d’Epinal mais des affiches que l’artiste produisait pour la ville de Nantes
au tout début de sa carrière de lithographe. Une nouvelle facette de l’artiste fut donc dévoilée.
15
Les références bibliographiques de ces œuvres comprenaient le titre, la date de réalisation, le
lieu de publication, la typologie de l’œuvre et la technique.
Dans un second temps, la base de données iconographique Gallica a révélé quelques images
imprimées à l’Imagerie d’Epinal mais la majorité faisaient déjà parties des collections du MIE.
Gallica ne nous appris aucune information supplémentaire. La base offre de brèves notices
mais l’avantage de Gallica est ses visuels de haute qualité qui nous ont permis de voir avec
précision les œuvres et surtout leurs annotations.
Grâce au catalogue du CC Fr, nous avons découvert d’autres lieux de conservations des
œuvres de Georges Morinet comme la BDIC ou la Bibliothèque de Forney. A la BDIC, il y a trois
albums de Georges Morinet imprimées par l’Imagerie d’Epinal qui y sont conservés. Des
exemplaires de ces trois albums sont également conservés au MIE mais d’autres
renseignements ont été dévoilés grâce aux notices de la BDIC.
La Bibliothèque Forney conserve un exemplaire d’une affiche de l’artiste dont un second
exemplaire est répertorié à la BNF.
Lorsque nos recherches se sont tournées vers la bibliothèque de Nantes, nous avons découvert
une section spécialisée en patrimoine ancien dans l’une des bibliothèques du réseau de la ville.
C’est lors d’une recherche sur le fonds de cette section qu’une nouvelle affiche de Georges
Morinet fut dévoilée.
Grâce aux blogs d’amateurs, nous avons découvert une nouvelle technique artistique de
Georges Morinet : la photographie. En effet, l’artiste a réalisé un grand nombre de clichés dans
les années 1890 qui servirent de support à des cartes postales. Ces clichés inspirèrent
également l’artiste pour d’autres œuvres : des cartes patriotiques durant la 1ère Guerre
Mondiale. Ce blog fut donc une source d’informations essentielle pour la réalisation du corpus
d’œuvres et a dévoilé un grand nombre d’éléments encore inconnus sur l’artiste. En effet, nous
avons pu dénicher plusieurs renseignements sur ces cartes postales comme leur date ou leur
lieu de réalisation et d’impression. Dans la plupart de cas, des visuels étaient associés aux
références des œuvres. Beaucoup de précisions sur les raisons de ces images nous ont permis
de comprendre davantage la vie de l’artiste et de cerner sa personnalité.
Après avoir pris contact avec l’administratrice du blog, certains éléments encore flous ont été
éclaircis. Elle nous a expliqué notamment la nature de ces cartes postales et décrit une
chronologie succincte de la carrière de Georges Morinet.
Grâce aux ADV, nous sommes entrés directement dans la vie de l’artiste entre lisant l’ensemble
de la correspondance de Georges Morinet avec Georges Pellerin de l’Imagerie d’Epinal. Nous
avons découvert des informations professionnelles comme sa méthode de travail lorsqu’il
16
collaborait avec Georges Pellerin, les dessins qu’il réalisait et ses motivations, ses lieux de
résidences…
En élargissant nos recherches aux archives municipales et départementales du pays, nous
avons pu dénicher des éléments personnels de Georges Morinet. Les Archives Municipales de
la ville de Nantes ont mis en ligne la totalité des registres d’inhumations. Plusieurs personnes
répondant au nom de Morinet furent enterrées à Nantes. Des dates de naissances et des dates
de mort y sont précisées avec, parfois le lieu de résidence du défunt. Parmi les trois personnes
s’appelant Morinet, aucune ne porte le prénom Georges en prénom usuel. L’une d’elles
s’appelait Louis Georges Albert Morinet. L’hypothèse que cette personne fut Georges Morinet
est sans doute la plus plausible car les dates coïncident, son métier également. Le fait qu’il
avait pour premier prénom Louis ne contredit pas notre théorie car beaucoup d’artistes ne
prenaient pas leur prénom usuel mais un second prénom ou encore un pseudonyme. Nous
pouvons même ajouter que, de façon générale, beaucoup de personnes, à cette époque, ne se
faisaient pas appeler par leur premier prénom.
Nous avons donc pu émettre plusieurs hypothèses mais aucune n’est encore vérifiée car des
recherches plus approfondies et sur le terrain auraient méritées d’être faites.
En consultant la base de données Actimuséo accessible au MIE, nous avons pu noter qu’elle
contient tous les renseignements à connaître sur les œuvres de Georges Morinet et, lorsque
cela a été fait, une image numérisée de l’œuvre par la photographe du musée. Par
renseignement, nous entendons le titre de l’œuvre, la typologie, la technique utilisée, la date
précise de réalisation lorsque cela est possible ou, dans ce cas, la période supposée durant
laquelle l’œuvre fut créée, le statut de l’œuvre c'est-à-dire s’il s’agit d’un dépôt et sa
provenance, des précisions sur l’œuvre comme des annotations ou s’il existe un lien entre elle
et une autre œuvre…
Lorsque cela était nécessaire, nous avons pu consulter concrètement les œuvres en se rendant
dans les réserves du musée. En effet, la base de données Actimuséo pouvait avoir quelques
failles comme un visuel non existant ou une datation inconnue ; un examen précis de l’image
était alors envisagé. Lors de ces visites, nous avons également pu appréhender les
réglementations de conditionnement des œuvres et de manipulations extrêmement rigoureuses
pour préserver au maximum les collections. Nous n’allons pas développer ce point technique
puisque cela a déjà été fait dans la fiche profil n°2.
2.2.3 LA SÉLECTION D’INFORMATIONS
17
Une fois les informations trouvées, il faut les sélectionner. Comme nous l’avons dit
précédemment, tous les renseignements ne sont pas bons à prendre et un tri est donc
obligatoire. Dans un premier temps, il nous faut définir les actions de sélection et de tri qui sont
synonyme. Sélectionner signifie « Choisir, retenir au sein d'un ensemble, ceux de ses éléments
possédant des caractéristiques déterminées1. » Trier signifie « Séparer, dans un ensemble de
choses, ce que l'on doit conserver de ce que l'on doit éliminer2. » En voulant résumer, ces deux
actions sont similaires et correspondent au fait de favoriser un ou plusieurs éléments, faisant
parti d’un ensemble de données, répondant à une directive précise et déterminée auparavant.
Ce qui sous entend bien évidemment qu’on ne retient qu’une partie des données et que l’autre
est éliminée.
Cette procédure a donc été suivie et identique pour toutes les informations trouvées lors des
recherches. Il a fallu effectuer des choix en gardant, toujours en mémoire, la demande du
musée. En effet, il était primordial de ne pas perdre de vue le besoin premier du musée qui était
de réaliser un catalogue raisonné d’un artiste précis.
Lorsque les informations furent sélectionnées, il a fallut les étudier. L’analyse se définit par la
« décomposition d’un tout en ses éléments de manière à les définir, puis à les comprendre et
enfin à les classer.3 »
Il faut néanmoins être vigilant car des informations trop vite écartées pourraient nous fermer les
portes de certaines connaissances. En effet, il arrive parfois que de nouvelles connaissances
puissent montrer l’importance de ces informations qu’on n’aurait pas sélectionnées au départ.
Cela prouve l’importance de confronter scrupuleusement les données et de renouveler
régulièrement les recherches.
2.3 QUELQUES CONTRAINTES
1 DENDIEN Jacques. Le Trésor de la Langue Française Informatisé. [en ligne]. Atilf, 2012. Disponibilité
sur : < atilf.atilf.fr/ > (consulté le 30 Avril 2012).2 Idem3 Ibidem
18
Au cours du travail d’étude, nous nous sommes heurtés à plusieurs contraintes de
différentes natures.
Tout d’abord, la particularité du MIE fut un frein au bon déroulement des recherches. Au départ
perçu comme un avantage, la collaboration étroite avec l’Imagerie d’Epinal fut en réalité un
obstacle lorsque nous avons souhaité consulter les images imprimées qui n’avaient pas encore
été attribuées à un auteur. En effet, nous voulions vérifier si des œuvres de Morinet n’en
faisaient pas partie. Cependant, il n’était pas possible de manipuler les œuvres sans
autorisation de l’Imagerie. Cette autorisation n’a pas été formulée car les accords administratifs
auraient pris trop de temps.
Par ailleurs, nous souhaitions récupérer des images numériques des œuvres conservées aux
archives mais restées propriété de l’Imagerie. Il y a quelques années de cela une convention
tripartite entre le musée, l’Imagerie et les archives fut signée pour faciliter les projets entre ces
trois établissements. Toutefois, cet accord officiel n’a pas suffit et les archives ont demandé la
rédaction d’une autre convention qui aurait malheureusement pris plusieurs semaines et
n’aurait aboutie qu’après mon départ.
Dans un second temps, il y a la question du droit de propriété des images trouvées sur Internet
ou dans les fonds : la reproduction est-elle autorisée ?
Le travail que j’ai produit sera utilisé à des fins purement documentaires. De plus, son usage est
strictement interne au musée. Il n’y aura aucune forme de divulgation possible. Néanmoins,
dans l’éventualité de la publication du catalogue raisonné, le paiement des droits de
reproduction et des droits d’auteurs à qui de droit sera réalisé afin de respecter la loi.
Pour terminer ce point, une contrainte, qui a déjà était évoquée, est celle de l’informatique et
plus précisément l’apprentissage du logiciel File Maker Pro qui était totalement inconnu avant
ce stage.
Une fois les informations trouvées, sélectionnées, il faut les rassembler, les associer entre elles
afin de pouvoir en tirer une analyse qui constituera notre catalogue, et plus précisément la
partie biographique.
3 LE TRAITEMENT DES INFORMATIONS
19
3.1 TRAITEMENT INITIAL
3.1.1 LA MÉTHODOLOGIE DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION
Le traitement documentaire de l’information suppose une opération intellectuelle sur des
données qui ont un sens. Ces données doivent être utiles à d’autres usages. Une définition du
traitement trouvée dans le TLFI parait s’accorder parfaitement avec notre cas : « Ensemble des
opérations réalisées par des moyens automatiques, relatif à la collecte, l'enregistrement,
l'élaboration, la modification, la conservation, la destruction, l'édition de données et d'une façon
générale leur exploitation ». Il permet de résoudre une question de façon méthodique.
Plusieurs méthodes ont été requises : tout d’abord la confrontation des éléments qui permet
de mettre en évidence les rapports entre eux, c'est-à-dire leurs similitudes ou leurs différences
et l’association d’informations. Par ailleurs, la compréhension des informations découle de
cette confrontation. Par finir, l’assemblage, c'est-à-dire l’association de certaines informations
entre elles a permis d’établir une chronologie des événements de la vie de l’artiste avec des
épisodes de sa vie privée et de sa vie professionnelle.
De plus, la réunion de plusieurs renseignements entre eux nous a permis d’y voir plus clair et
ainsi d’approfondir l’analyse en émettant des hypothèses. Les recherches ne sont alors jamais
réellement terminées. Le but est d’explorer au maximum toutes les données pour ne pas
stopper les recherches à la première information trouvée. Il faut parfois tirer des ficelles et
réaliser un véritable travail d’enquêteur pour accéder à de nouvelles informations. Ce travail fut
extrêmement passionnant.
3.1.2 LE TRAITEMENT INFORMATIQUE
Afin de réaliser les étapes décrites précédemment, il fallait bien évidemment un support
visuel. De plus, la possibilité d’assembler concrètement les informations permet de mieux les
appréhender, ce qui aurait été difficile, voire impossible, en consultant les éléments séparément
sur leurs sites web. Nous avons allié les avantages de Word et d’Excel. Leurs approches
distinctes nous ont permis d’utiliser ces deux logiciels à des fins différentes :
- Le logiciel Word fut choisi pour rédiger la présentation biographique de l’artiste. Une
logique chronologique et thématique fut suivie comme l’indique précédemment le plan
du catalogue raisonné.
20
Le logiciel Word fut également le support pour la partie « les lieux de conservation des
œuvres » du catalogue raisonné. Cet élément du catalogue raisonné fut rédigé en
suivant un plan thématique et géographique.
Ces deux parties (biographie de l’artiste et les lieux de conservation des œuvres) furent
rédigées sous forme de paragraphes avec une mise en page ordinaire mais adaptée au
texte.
La bibliographie et la sitographie venant à la fin du catalogue fut également écrite sur
Word.
Ces trois travaux réalisés sous Word ne furent qu’un premier jet et furent bien
évidemment modifiées au fil du temps et des avancées informationnelles mais le
support offert par Word fut conservé jusqu’à la fin de l’élaboration du catalogue.
- L’inventaire des œuvres fut réalisé grâce au logiciel Excel. Ce tableur, simple et clair,
répertorie toutes les œuvres les unes après les autres. Plusieurs colonnes furent
créées pour chaque œuvre comme la colonne titre, auteur, exécutant, date, lieu,
technique… Les colonnes varient selon la typologie des œuvres, c'est-à-dire s’il s’agit
d’une image imprimée, d’une photographie, d’une carte postale ou d’une affiche.
Le logiciel Excel offre la possibilité de classer les informations alphabétiquement ou
chronologiquement. Ce dernier paramètre permet d’analyser les différentes périodes
artistiques de Georges Morinet. La limite rencontrée est l’impossibilité de joindre un
visuel aux renseignements de chaque œuvre. Plusieurs inconvénients d’Excel
demandèrent donc d’évoluer sous un autre support.
La base de données sembla être la solution la plus adaptée car elle permettra à l’inventaire du
catalogue raisonné d’être viable dans le temps. Cependant, il ne faut pas croire que le tableau
effectué sous Excel fut une perte de temps, au contraire, cela nous a permis de traiter les
informations. Il nous a également donné les moyens d’anticiper la construction de la base et
l’élaboration des champs. Nous avons pu imaginer les champs futurs de la base sans en
omettre et sans rencontrer de problèmes de classement.
3.2 LA CRÉATION D’UNE BASE DE DONNÉES
3.2.1 LE LOGICIEL FILE MAKER PRO
La base de données documentaire fut réalisée à partir du logiciel utilisé par le demandeur,
c'est-à-dire le MIE. Ce logiciel s’appelle File Maker Pro. L’entreprise Lamy-Au-Rousseau
Multimédia, aujourd’hui A&A Partners, créa Actimuséo à partir de ce logiciel. Actimuséo est une
21
base de données de gestion des collections patrimoniales, il permet donc de réalisé un
inventaire informatisé des collections du MIE et de nombreux autres musée de France.
Le logiciel File Maker pro est très souvent utilisé par des professionnels d’entreprises de tout
type : PME, distribution, juridique, industrie, immobilier, éducation…
Ce logiciel de base de données a également été utilisé pour créer une base de données
documentaire pour inventorier le fonds documentaire du centre de documentation du musée.
Cette dernière base est moins développée qu’Actimuséo puisqu’elle n’a pas été réalisée par les
fournisseurs mais par une ancienne documentaliste ayant travaillé au musée.
La base de données que j’ai avons réalisé est donc moins élaborée qu’Actimuséo car elle fut
inventée et mise sur pied par moi-même.
Un grand nombre de musées utilise le logiciel File Maker Pro, dont le plus célèbre en France :
le Musée du Louvre. Ce musée est découpé en plusieurs départements qui possédaient chacun
une solution de gestion des collections. Le musée a voulut harmoniser cela et décida de mettre
en place une application pour chaque département centralisée dans un serveur administré par
File Maker Pro. Chacune de ces applications gère une solution de gestion des collections en
étant reliées les unes aux autres.
Cependant, chaque musée a des attentes et des besoins différents et File Maker Pro ne peut
pas correspondre à tous.
3.2.2 AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE CE LOGICIEL
Malgré le fait que File Maker Pro soit utilisé par beaucoup de musées aujourd’hui, ma
formation à l’IUT n’en a jamais fait référence et il m’était totalement inconnu. La principale
contrainte rencontrée fut donc l’adaptation à un nouveau système de gestion de base de
données. L’interface et les fonctionnalités de File Maker Pro m’étaient étrangères. J’ai dû
m’approprier ce nouvel outil informatique. Les connaissances et l’aisance acquises grâce à
d’autres logiciels de gestion de base de données me furent d’un grand secours.
L’inconvénient majeur fut donc la découverte totale du logiciel. Cependant, dés que cette étape
d’apprentissage fut surmontée, les avantages de File Maker Pro sont apparus.
Tout d’abord, il y a de nombreuses commandes qui n’existent pas dans Access ou Cindoc,
d’autres logiciels de gestion de base de données qui sont enseignés à l’IUT, comme par
exemple :
- La possibilité de créer des onglets afin de faire une page double. Cette fonctionnalité
fut parfaitement appropriée dans notre cas puisqu’il était intéressant de dédier une
page pour les œuvres finies et une pour les œuvres originales. Il faut savoir que les
œuvres de Georges Morinet étaient, la plupart du temps, réutilisées par d’autres
22
professionnels comme des graveurs ou des imprimeurs. Il est quelques fois possible de
noter des différences dans les œuvres imprimées.
- Les différents modes de vision selon l’action réalisée. Il y le mode utilisation qui va
nous permettre de visualiser le résultat d’une recherche, le monde recherche qui va
permettre de réaliser des requêtes simples ou plus ou moins complexes, le mode
modèle qui est le visuel de la base lors de sa création et, pour terminer, le mode
prévisualisation qui est similaire à un aperçu de Word lors de l’élaboration de la base.
Cette diversité des modes prouve l’ergonomie de ce produit.
- La création de requête simple, réalisée dans un champ minimum et dans le reste des
champs existants qui se fait directement dans les champs visible en mode recherche.
- Une personnalisation de l’interface, ce qui est important puisqu’un visuel agréable et
plus facilement utilisé.
- Le paramétrage des champs peut être modifié à tout moment.
Par ailleurs, il y a tout de même quelques inconvénients avec File Maker Pro qui sont notables
lorsque nous le comparons à d’autres logiciels de gestion de base de données :
- Il n’y a aucun paramètre de sécurité de l’information et d’authentification qui est
obligatoire. Il est nécessaire de programmer le paramètre d’identification s’il nous
voulons sécuriser l’accès à une base de données. Ce paramètre est présent
initialement et sans programmation dans le logiciel Cindoc.
- L’interface est nouvelle en comparaison avec celui d’Access qui nous est davantage
familier puisqu’il rappelle celui de la suite Microsoft Office.
- La réalisation de la base de données se fait sur une interface semblable à celle de
l’utilisation, ce qui pourrait porter à confusion. Lorsque nous utilisons Access,
l’élaboration des champs, de leurs liens et de leur paramétrage global se fait en amont.
Cet avis est purement indicatif. L’utilité de File Maker Pro peut varier selon nos besoins, notre
milieu professionnel et donc le type de données que nous souhaitons stocker et traiter.
Dans notre cas, la création de la base de données sous File Maker Pro fut la solution à
plusieurs problèmes rencontrés avec un simple tableau Excel, notamment à sa limite d’actions.
Une base de données offrait beaucoup davantage en comparaison à un tableau Excel :
- Une meilleur lisibilité, ce qui sous entend une clarté des informations qui n’est pas
toujours notable avec un tableau Excel et des colonnes identiques.
- Davantage d’esthétique, ce qui facilite l’appréhension du document.
- La possibilité de recherche avec la formulation de requêtes en mode recherche
- Une sécurité grâce à des comptes créés et attitrés à différentes personnes, ce qui
évite toutes modifications involontaires.
23
- Un code d’écriture pour les champs de la base de données afin de respecter une
uniformisation maximale.
- La possibilité d’ajouter des précisions parfois subtiles à certains champs
- La possibilité de regrouper certains champs dans des groupes de champs pour
exprimer leur liaison.
3.2.3 L’ÉLABORATION DE LA BASE ET SES CHOIX
Une base de données n’est pas un simple inventaire écrit sur un support papier. Cette
informatisation du système est une révolution car la base de données peut être manipulable. En
effet, les requêtes que nous formulons mettent en avant une information ou même plusieurs.
Dans le cas présent, nous n’allons donc pas classer les œuvres dans un ordre précis comme
nous l’avions imaginé en respectant un plan de classement puisque notre réflexion a nettement
évoluée. Ce plan n’a plus lieu d’être si nous restons sur un support informatique. Toutefois, si
une version papier de la base de données est imprimée, le classement des fiches devra se faire
en suivant l’ordre précis du plan du catalogue raisonné et, plus précisément, en respectant la
partie de l’inventaire des œuvres de l’artiste.
Cette version papier fera naître une liaison entre la base de données et les informations
rédigées du catalogue raisonné. Pour rendre cette version papier possible, le logiciel File Maker
Pro offre l’alternative de changer la base de données en format PDF ou Excel. Toutefois, si
nous choisissons de transformer la base de données en tableau Excel, nous reviendrions au
point de départ. Avec le format PDF, nous gardons le même visuel puisque le document est
verrouillé et aucune modification ne pourra être effectuée.
En ce qui concerne l’élaboration même de la base de données, il a fallu sélectionner les
champs incontournables, les organiser de façon réfléchie et visible.
Tout d’abord, la sélection des champs n’a pas été une tâche aisée puisque nous avons dû
penser à tous les types de documents à insérer dans la base de données, c'est-à-dire des
affiches, des photographies, des cartes postales, des images imprimées ou encore des albums.
Il ne fallait pas oublier un seul champ, ce qui aurait engendré l’impossibilité d’insérer une
information. Le tableau Excel eut donc un rôle de modèle afin d’éviter toute erreur possible.
Ensuite, il fallait justifier le choix des champs à retenir. La solution était donc de se référer à la
demande du musée en s’imprégnant de l’objectif premier : faire de la base de données une
source d’informations précises dans l’éventualité d’un travail d’exposition sur l’artiste en
question ou sur l’un de ses thèmes abordés. Prenons l’exemple du champ « œuvre localisée »,
ce champ était nécessaire puisqu’il renseigne le musée sur le lieu de conservation d’une œuvre
qui pourrait faire l’objet d’une demande de prêt ou même d’achat de la part du musée.
24
Puis, il fallait déterminer l’ordre des champs. Cette action s’est faite en considérant l’importance
des champs. Plusieurs possibilités se sont ouvertes comme regrouper certains champs entre
eux pour exposer leurs liens ou encore mettre en évidence un champ par une couleur différente
ou par un encadrement. C’est dans cette étape que l’esthétique de l’interface a joué un rôle
important. Nous pensons souvent que l’esthétique est l’expression de nos goûts personnels
sans que cela n’ait aucune logique. Cependant, cette logique est souvent purement stratégique.
La base de données Actimuséo fut d’un grand secours car elle fut un modèle pour notre propre
base. En effet, nous avons appliqué quelques directives à notre base comme pour le
remplissage du champ « description » qui fut calqué sur le champ « représentation » ou le
champ « dénomination » qui fut repris dans notre base afin de faciliter l’utilisation future de la
base par l’équipe du musée.
Pour l’élaboration de notre base de données, nous avons dû penser en permanence à sa
finalité, c'est-à-dire une source d’informations pour le musée et son équipe. La base de
données devait être un produit exploitable par le musée et par ses employés et non pas par une
seule personne. Il a donc fallu réfléchir, en premier, aux points de vue des employés du musée
et non au mien.
3.3 L’APRÈS
Après l’élaboration de ce catalogue raisonné qui demanda un grand travail de réflexion, de
recherche et d’adaptation, nous ne sommes pas quittes puisqu’une part importante du travail se
fait après.
Il y a notamment l’étape de renseignements de la base de données avec toutes les informations
qui demanda beaucoup de temps, de précision et de clairvoyance.
De plus, le travail rédactionnel de la biographie et de la partie explicative sur les lieux de
conservation des œuvres de l’artiste exigea énormément de discernement et de patience.
Par ailleurs, le travail de recherche n’était pas terminé lorsque nous avons débuté la rédaction
et le remplissage de la base de données. En effet, il a fallu poursuivre les recherches pour voir
s’il n’y avait pas d’informations nouvelles, des modifications ou même des suppressions
d’informations qui pourraient supposer qu’elles étaient erronées. Ce travail est fastidieux mais
nécessaire pour que le résultat soit le plus proche de l’exhaustivité.
25
Malheureusement, une durée limitée me fut accordée pour réaliser ce projet ce qui sous-entend
qu’une ou plusieurs autres personnes devront se charger d’effectuer le suivi du travail. Par
suivi, j’entends le renouvellement des recherches c'est-à-dire l’ajout, la modification ou la
suppression de données suivant l’évolution des informations.
Cet aspect du projet prouve, une fois de plus, qu’il est essentiel de noter les sources
d’informations. La concrétisation, c'est-à-dire le projet d’exposition sur la guerre 14-18, du
catalogue raisonné sera réalisé par un professionnel du musée et non par moi. Il faudra qu’il ait,
à disposition, toutes les sources où les informations ont été découvertes afin de pouvoir
approfondir certains points si le projet d’exposition le demande ou encore de retrouver des
propriétaires d’œuvres pour d’éventuels prêts ou achats.
Le suivi du travail comprend également la mise à jour de la base de données en prenant en
compte les avancées technologiques. En effet, l’évolution des formats, des supports
informatiques et des pratiques peut mettre en péril la pérennité de la base de données. Il faudra
donc s’assurer de sa disponibilité dans le temps. Il s’agit de l’interopérabilité des systèmes. Il
est possible, pour différents systèmes, de communiquer entre eux.
26
CONCLUSION
En somme, l’élaboration de ce catalogue raisonné sur l’artiste Georges Morinet fut menée à
bien. Cet ouvrage répond aux demandes formulées par le musée :
- Trouver des informations sur l’artiste Georges Morinet,
- Profiter des possibilités qu’offrent le musée et ses partenaires comme les archives,
- En faire un catalogue raisonné organisé, complet et tendant aux catalogues raisonnés
des professionnels,
- Exploiter le logiciel de gestion de base de données utilisé par le musée File Maker Pro,
- Mettre à disposition des professionnels du musée une source d’information précise sur
l’artiste et ses œuvres,
- Rendre la base de données du catalogue raisonné viable dans le temps.
En ce qui concerne, l’inventaire des œuvres de l’artiste, il tend à l’exhaustivité. Le manque de
temps et de moyens ne me permet pas de certifier que toutes les œuvres de Georges Morinet
sont répertoriées dans le catalogue raisonné. Cependant la présentation biographique de
l’artiste comprend toutes les informations existantes à ce jour tirées des sources telles
qu’Internet, des ouvrages ou des revues.
Le suivi de ce travail, c'est-à-dire de nouvelles recherches mais aussi des ajouts, des
modifications ou des suppressions seront réalisées par une personne autre que moi puisqu’il ne
m’a été donné que 2 mois pour mettre sur pied le catalogue raisonné, dont la base de données
modifiable. Pourrait-on alors parler de la mise en place d’un système de veille ? L’ADBS définit
la notion de veille de la manière suivante :
"Dispositif organisé, intégré et finalisé de collecte, traitement, diffusion et exploitation de
l'information qui vise à rendre une entreprise, une organisation, quelle qu'elle soit, capable de
réagir, à moyen et long termes, face à des évolutions ou des menaces de son environnement,
que celles-ci soient technologiques, concurrentielles, sociales, etc.1"
La veille est donc une activité continue et en grande partie répétitive visant à une surveillance
active de l'environnement (technologique, commercial…) pour en anticiper les évolutions. Ce
terme de veille est donc généralement employé dans le secteur privé car son objectif principal
est l'amélioration (ou le maintien) des performances d'une entreprise. En résumé, la veille est
un système d’analyse d’un problème donné, de recherche, d’évaluation et de diffusion de
l’information.
1 BOULOGNE Arlette. Vocabulaire de la documentation. Paris : ADBS Editions, 2004, 334 p. (Sciences et
techniques de l’information)
ISBN : 2-84365-071-2
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La demande du musée remplit les conditions d’une veille dite "informationnelle", c'est à dire
qu'elle porte sur un sujet précis, et non sur l'environnement d'une structure.
La veille se matérialise alors par de la surveillance de pages web ou de bases de données mais
elle peut également s'attacher à d'autres types de sources comme de la documentation
imprimée. Le fait qu'il s'agisse de sources en ligne permet simplement d'automatiser la
surveillance à l'aide d'outils spécifiques, et donc de gagner du temps.
Nous pouvons donc parler de veille uniquement si un suivi est réalisé régulièrement, c’est à dire
la mise en œuvre d’une surveillance systématique pour vérifier, à intervalle régulier, si des
informations ont été modifiées, ajoutées ou supprimées. Tout dépend donc de l’avenir de mon
travail.
Pour terminer, ce travail m’a prouvé que l’informatique est de plus en plus présente dans le
monde du travail et notamment celui de la documentation et de l’information. La création d’une
base de données illustre le fait que désormais le travail d’inventaire de documents en tout genre
c'est-à-dire des ouvrages ou des œuvres passe par l’outil informatique et non plus par des
fiches manuscrites ou informatiques. Nous recherchons de plus en plus l’automatisation des
fonctionnalités, ce que peut offrir l’informatique de nos jours.
28
BIBLIOGRAPHIE
L’ÉLABORATION DE LA BASE DE DONNÉES
OUVRAGES
BOULOGNE Arlette. Vocabulaire de la documentation. Paris : ADBS Editions, 2004,
334 p. (Sciences et techniques de l’information)
ISBN : 2-84365-071-2
Notes : ADBS = Association des professionnels de l'information et de la documentation
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LES CANAUX D’INFORMATIONS DU CATALOGUE RAISONNÉ
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2007, 271 p.
ISBN : 2-912-140-09-9
Notes : Catalogue d’exposition, tome 2.
PERTHUIS Bruno. Morinet et les éditions Patriotic. Cartes postales et collection,
Octobre-Novembre 2000, n°194, p.13-20.
LOCALISATION DES ŒUVRES
BEDEZ Julie. Inventaire détaillé des dessins originaux de l’Imagerie d’Epinal. Epinal :
2007, 121 p.
Notes : Travail d’une étudiante de Licence Professionnelle ayant réalisé son stage de
fin d’année aux Archives Départementales des Vosges.
CABLE Anne, BOUVET Mireille-B. Fonds de l’Imagerie d’Epinal S.A (tome 1 et 2 de la
série des constructions.). Epinal : 1990, 678p.
GLESS Mélanie, LEGARGE Delphine, CHAVE Isabelle. 48J : Archives
administratives et commerciales de l’Imagerie Pellerin. Epinal : Conseil général des
Vosges, 2009, 299 p.
ISBN : 978-2-86088-069-5
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