CH 4
INTERACTIONS DES
RAYONNEMENTS IONISANTS
Pr N BEN RAIS AOUAD 1
RAYONNEMENTS IONISANTS
AVEC LA MATIERE
Introduction
I Rayonnements chargés
1- Intéraction des particules chargées lourdes
avec la matiére.
a-Intéraction avec les électrons
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RAYONNEMENTS IONISANTS AVEC LA
MATIERE
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a-Intéraction avec les électrons
b- Conséquences
2- Intéraction des particules chargées légères
avec la matiére.
a-Intéraction avec les noyaux
b-Intéraction avec les électrons
CH 4 INTERACTIONS DES
RAYONNEMENTS SIONISANTS AVEC
LA MATIERE
II Interaction des photons avec la matière:
1- Généralités
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2- Effet global
a- Atténuation d’un faisceau γγγγ ou X
b- Couche de demi atténuation
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RAYONNEMENTS SIONISANTS AVEC
LA MATIERE
3-Phénomènes élémentaires:
A-Effet photo –électrique
B-Effet Compton
C-Effet de création de paire: matérialisation
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C-Effet de création de paire: matérialisation
D-Coéfficient d’atténuation total:
1-Coéfficient d’atténuation linéaire
2-Coéfficient d’atténuation massique
E-probabilité de l’un des effets en fonction de Z
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RAYONNEMENTS SIONISANTS
AVEC LA MATIERE
Introduction:
• Un rayonnement est une émission d’énergie à
partir d’une source.
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partir d’une source.
• On classe les rayonnements en 3 catégories :
*Chargés.
*Neutres.
*Eléctromagnétiques.
Rayonnements Chargés :
* Particules chargées légères :
β- (e-)
β+ (e+) (positon)
* Particules chargées lourdes :
Protons (P)
Particules (α)
*Fragments lourds de fission : F1, F2 (ions lourds)
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Rayonnements neutres :
Anti-neutrinos :
Neutrinos : ν
Neutrons : N
Rayonnements électromagnétiques :
X, γγγγ
• Un rayonnement chargé ou électromagnétique est
dit ionisant : s’il est susceptible d’arracher des e- à
la matière: pour cela, l’énergie du rayonnement
incident doit être supérieure à l’énergie de liaison
des électrons.
• Les rayonnements non ionisants :
UV proches du visible.
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UV proches du visible.
IR et ondes hertziennes.
• L’interaction du rayonnement avec la matière est
un transfert d’énergie du rayonnement incident au
milieu traversé (électrons et noyau).
• Cette interaction dépend de :
– la nature du rayonnement.
– l’énergie de ce rayonnement.
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– la nature de la matière traversée.
I- Rayonnements chargés :
1. Interactions des particules chargées
lourdes avec la matière :
P , α , ions lourds
Interactions à caractère obligatoire. Elles se
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Interactions à caractère obligatoire. Elles se
font principalement avec :
– les électrons +++
– les noyaux.
a. Interaction avec les électrons :• La pparticule incidente (PI) cède une partie de son énergie
cinétique E1 aux électrons du milieu ⇒⇒⇒⇒ excitation ou ionisation.
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• Ionisation : l’électron atomique est arraché de sa couche et reçoit une énergie cinétique: Ec
Ec = E1 – El
E1 est l’énergie transférée à l’électron
L’atome est alors ionisé.
• Excitation : E1 sert seulement à déplacer l’électron atomique d’une couche profonde vers
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1l’électron atomique d’une couche profonde vers une couche périphérique.
L’atome est excité.
• M(PI) ≠≠≠≠ me- ⇒ la trajectoire de PI est peu modifiée ≈ rectiligne.
• Interactions multiples à faible transfert.
b. Conséquences :
• La perte d’énergie des particules chargées lourdes par excitation et ionisation s’exprime par :
TEL = transfert d’énergie linéique.
S’exprime en KeV/ µm.
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DLI : densité linéique d’ionisation :
Nombre de paires d’ions par µm.
Cette DLI augmente fortement en fin de parcours quand PI pénètre en profondeur et se ralentit.
2. Interaction des particules chargées légères
avec la matière: e-
e- surtout +++ , (e+)…
la matière est constituée d’atomes faits d’électrons
et de noyaux .
a- Interaction des e- avec les noyaux :
e- entre en interaction avec le noyau
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e-I champ coulombien du noyau
• Accélération importante de l’électron avec déviation
et perte d’énergie cinétique de l’électron.
• L’électron rayonne de l’énergie sous forme d’un
rayonnement X de freinage, à l’origine de
production des rayons X dans le tube de Coolidge.
(Bremstrahlung)
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(Bremstrahlung)
• TEL ≈ 0,25KeV/µm : eau
Pour des électrons de 5MeV : Parcours = 2cm.
b- Intéraction des e- avec les électrons
atomiques :
excitation
• e-I collision e- milieu ⇒
ionisation
• Collision : déviation par répulsion coulombienne
→ Diffusion de l’e-I avec une perte d’énergie
importante : Trajectoire en ligne brisée.
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I
importante : Trajectoire en ligne brisée.
II- Interaction des photons avec la matière :
RX - Rγγγγ
1. Généralités :
RX - Rγγγγ sont des rayonnements indirectement
ionisants.
→ RX : ont une double origine :
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→ RX : ont une double origine :
* émis par freinage d’un faisceau d’e-
accélérés.
* émis lors du retour à l’état fondamental
d’un atome (Z↑) excité (origine électronique).
→ Rγγγγ : * ont une origine nucléaire puisqu’ils
sont émis par un noyau qui passe d’une
transition d’un état excité → état stable.
* émis dans les accélérateurs de
particules.
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particules.
*Les rayonnements γ ont en général
une énergie plus élevée que les
rayonnements X.
• Mais les RX et Rγ ont le même comportement vis-à-vis de la matière.
• Ces photons sont différents des particules chargées (m = 0, charge = 0).
• Leur comportement vis-à-vis la matière est différent de celui des particules chargées.
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• Cette interaction est aléatoire.
2. Effet global :
Les photons sont caractérisés par :
• leur fréquence ט
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• leur fréquence ט
• leur longueur d’onde λ = c/ ט
• leur énergie : E = h ט
• Le faisceau traverse un écran d’épaisseur x : certains photons vont être absorbés, d’autres diffusés (changement de direction) et les autres transmis.
• Les photons (X ou γ) sont enlevés du faisceau incident par une seule interaction : absorption ou diffusion.
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N(x) = N(0)e-µx (Faisceau transmis)
• µ = probabilité d’interagir par unité de longueur, d’un photon avec la matière.
• N(0) = nombre de photons incidents.
• N(x) = nombre de photons après traversée de l’écran (x).
• De même, si I(0) = intensité du rayonnement à l’entrée de l’écran (x),
I(x) = I(o) e-µx
• µ s’appelle également le coefficient d’atténuation linéaire total.
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• µ s’exprime en cm-1.
• µ est caractéristique de l’énergie du rayonnement et du matériau considéré.
• De même, la compacité du matériau est importante → ρ : masse volumique (ρ =m/v)
• Le comportement est différent vis-à-vis du même
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• Le comportement est différent vis-à-vis du même
faisceau de photons,d’où la notion du coefficient
d’atténuation massique : µ/ρ
• Unité : µ/ρ: cm-1/g.cm-3 → µ/ρ:cm2 g-1
b. Couche de demi atténuation = CDA++
• C’est l’épaisseur de matière traversée qui
atténue de moitié l’intensité du rayonnement:
I CDA = I0/2
I CDA = I0 e-µ (CDA) = I0/2
2 = eµ (CDA) → Ln 2 = µ (CDA)
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CDA = Ln 2 /µ = 0.693/µ → cm
• Ex : Pour un faisceau de rayonnement de
1,14MeV, la CDA = 9,8mm pour le plomb.
Applications:
- Le plomb est utilisé en médecine
nucléaire , radiologie et radiothérapie pour la
protection contre les rayonnements ionisants.
- Pour chaque type de rayonnement, on
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- Pour chaque type de rayonnement, on
précise l’énergie et la CDA
3. Phénomènes élémentaires :
Un faisceau de photons peut interagir avec :
* Les électrons :
-Diffusion simple (Thomson Rayleigh)
-Effet compton +++
-Effet photo-électrique +++.
* le noyau :
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* le noyau :
-Matérialisation +++
-Réactions photo nucléaires.
Les principales interactions sont :
-L’effet photo-électrique.
-L’effet compton.
-La matérialisation
A- Effet photo-électrique : +++
* Phénomène primairePhénomène primaire : e- lié.
Photon disparaît.
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El = énergie de liaison
L’énergie E = hט du photon sert à :
-extraire l’électron de sa couche.
-communiquer à l’électron une Ec.
*Conditions :
- E > El
- l’électron est lié (K+++, L++, M+..).
* Phénomènes secondaires :
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* Phénomènes secondaires :
• Ionisations/ excitations des atomes du milieu.
• Réorganisation du cortège électronique avec émission
de :
– rayonnement de fluorescence X(Z↑↑)
– e- Auger.
* Probabilité d’interaction par effet photo-électrique : µФ
• µФ dépend : - de l’énergie du photon : E
- de la cible : Z (écran).
µФ = CK ρ Z3
E3
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• µФ augmente avec Z.
• µФ diminue avec E.
• ρ = masse volumique
• C K = constante caractéristique de la couche K.
L’effet Ф prédomine :
- jusqu’à une énergie E = 0,5MeV (E ≤ 0, 5MeV).
- Z élevé : noyaux lourds.
Application : Utilisation du plomb en radio-
protection car :
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protection car :
- Les énergies utilisées en
diagnostic médical sont en
général ≤ 0,5MeV.
- Le plomb possède un Z très
élevé.
B- Effet Compton :
• Description : c’est une interaction entre un photon
h ט et un électron libre ou lié.
• L’électron est projeté selon un angle φ et le
photon est dévié selon un angle θ (0<θ<П).
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• m0 = masse de l’électron au repos.
• 0 ≤ φ ≤ 90°• 0 ≤ θ ≤ 180°
hט
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hט
• hט’ =
1 + h1)ט- Cos θ)
m0c2
Excitation
L’électron compton (Ec) +++
Ionisation
* cas extrêmes :
a) choc tangentiel
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a) choc tangentiel
hט=hט’
Ec(e-) = 0
*Probabilité d’atténuation par effet Compton: (1MeV)+++
Z
µc = K
hµ
Formule valable si E< 0.5 MeV (Z léger+/-)
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µc/ρ : Indépendant de Z
↓ Lentement quand E ↑
Aux énergies utilisées en médecine (E < 0,5 MeV), l’effet compton existe, mais il reste peu probable lorsque Z est élevé.
C- Effet de création de paires = matérialisation :
Le mécanisme est possible si : hט ≥ 1,022MeV.
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• avec disparition du photon.
• E - 1,022MeV= Ece+ + Ece-
* Conséquences :
-L’e- perd son Ec par excitation/ionisation.
-L’e+ s’annihile en rencontrant un e- libre de la
matière.
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* Probabilité d’interaction par production de paire : µp
µp = 0 lorsque E < 1,022 MeV
µp : - croit avec Z.
- croit lentement avec hµ.
D- coefficient d’atténuation total :
1. coefficient d’atténuation linéaire:
µ (cm-1) = µФ + µc + µp
2. coefficient d’atténuation massique : µ/ρ
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2. coefficient d’atténuation massique : µ/ρ
µ/ρ = µФ/ρ + µc/ρ + µp/ρ
La variation de µ/ρ en fonction de Z est moins
grande que µ.
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