Download - Infrastructures Routières

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  • IInnffrraassttrruuccttuurreess rroouuttiirreess eett ccoonnoommiiee ddeess ttrraannssppoorrttss

    0 150

    kilomtres300

    Koutiala

    SikassoBougouni

    Yanfolila KolondiebaKadiolo

    Contour du cercle de koutiala

    Limite de cercles Limite de la rgion de Sikasso

    Lgende

    Limite de la Rpublique du Mali

    Yoros

    so

    Echelle :

    MAURITANIE

    SENEGAL

    GUINEE CONAKRY

    BURKINA FASO

    ALGERIE

    NIG

    ER

    COTE DIVOIRE

    Amadou Ballo

    Bamako, Septembre 2005

  • Table des matires

    INTRODUCTION.................................................................................................................. 1 1. Les infrastructures routires Koutiala et son hinterland ...................................... 2

    1.1. Aperu du rseau routier du Mali............................................................................... 2 1.2. Les infrastructures routires de lhinterland de Koutiala ........................................... 3

    2. Le transport dans lhinterland de Koutiala............................................................... 6

    2.1. Le transport de marchandises et de passagers............................................................ 6 2.2. Le parc de vhicules de transport ............................................................................... 9 2.3. Le transport induit par l'activit coton...................................................................... 11 2.4. Les activits induites du transport ............................................................................ 11

    CONCLUSION....................................................................................................................... 12 BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................. 13 Annexe. Tarifs passagers des trajets ( partir de Koutiala).......................................... 14

  • INTRODUCTION Ce thme sur les infrastructures routires et l'conomie des transports Koutiala et son hinterland est lun des 7 (sept) thmes retenus pour ltude Ecoloc de Koutiala, la premire du genre, dans ce contexte de dcentralisation, au Mali. Il faut signaler que cette tude s'appuie sur des enqutes 1-2-3 dont les rsultats constituent la pierre angulaire des thmatiques retenues. Du point de vue mthodologique, le travail a consist la revue documentaire, ainsi qu des enqutes complmentaires. La revue documentaire a d'abord port sur les tudes finances par la Banque Mondiale, sur les transports en Afrique Subsaharienne (cot du camionnage, estimation de parcs de vhicules, mobilit urbaine, transport non motoris, etc.) qui ont permis de constituer les premires donnes statistiques, plus fiables, sur les effectifs du parc de vhicules de transport du Mali. Ensuite, les rsultats de ltude pour un camionnage plus efficace au Mali1 et des mmoires de fin dtudes on t aussi exploits. Ces tudes ponctuelles qui montrent une photographie du phnomne (aspect statique) ont t compltes par d'autres donnes collectes auprs des services techniques tels que la DNT (Direction nationale des transports) Bamako, la DRT (Direction rgionale des transports) Sikasso, lONT (Office national des transports) Koutiala et le service des TP (Travaux publics) Koutiala.

    Quant aux enqutes complmentaires, elles se sont droules essentiellement sous forme d'entretiens et d'interviews auprs des acteurs du transport Koutiala qui sont les syndicats des transporteurs et entreprises de transport.

    Les donnes issues de la revue documentaire et des entretiens auprs des acteurs ont t compltes par les statistiques collectes par des enqutes qui constituent une bonne base dapprciation de la demande de transport Koutiala. Pour apprcier l'importance des infrastructures routires et le poids de l'conomie des transports dans l'conomie locale de Koutiala, la prsente tude thmatique aborde successivement: les infrastructures routires Koutiala et son hinterland (en passant dabord par une

    prsentation gnrale pour lensemble du pays) ; le transport Koutiala et son hinterland, en termes doffre et de demande de transport.

    1 GREAT a excut cette tude commandite par BIMAN- SARL en 2002.

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  • 1. Les infrastructures routires Koutiala et son hinterland Avant d'examiner le rseau routier Koutiala et son hinterland, il sera d'abord procd une brve prsentation du maillage routier dans sa totalit au plan national. Cela permet de mieux apprhender la ralit de lhinterland de Koutiala, objet de la prsente tude.

    1.1. Aperu du rseau routier du Mali Le mode de transport le plus important au Mali est la route, soit 83 % du transport total. Cest aussi le seul qui existe dans lhinterland de Koutiala. Le rseau routier du Mali comprend environ 15000 km de routes nationales 2 rparties en routes bitumes, routes en terre moderne et pistes amliores. Ces routes reprsentent une des 4 catgories de la classification des routes actuelles dont les textes ont t adopts en 2004, savoir : RN (Routes nationales) : 14102 km RR (Routes rgionales) : 7052 km RL (Routes locales) : 3701km RC (Routes communales) : 28929 km. La rpartition du linaire routier, selon cette classification administrative, est donne dans le tableau suivant :

    Tableau n1. Rpartition du linaire routier au Mali

    Nombre de routes Linaire (km) RN 44 14 102 RR 40 7 052 RC 833 38 929 RL dont: 3 701 38 941 9 Communes rurales 3 189 37 302 9 Communes urbaines 532 1 639 Total gnral 4 618 99 024

    Source : Etude de la classification du rseau routier du Mali, novembre 2003, BIMAN-SARL. Un rseau prioritaire de 8400 km a t dfini pour maintenir le service un niveau satisfaisant, compatible avec limportance du trafic. Aussi, dans le cadre d l'excution du Programme sectoriel des transports (PST), le secteur routier s'est vu assign les objectifs suivants : entretenir priodiquement ou rhabiliter 749 km de routes revtues entretenir couramment tout le rseau revtu entretenir priodiquement ou rhabiliter 1353 km de routes modernes en terre entretenir couramment les pistes amliores entretenir ponctuellement le reste du rseau prioritaire construire 272 km de routes et 567 km de pistes rurales acheter du matriel dentretien courant et acqurir 4 bacs.

    2 Ministre des Transports publics et des Transports ; 5 Mai 1994. Projet Sectoriel des Transports _ Rapport dvaluation , Bamako.

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  • Sur le plan institutionnel, la gestion du rseau routier au Mali est assure par la Direction nationale des routes (DNR) en remplacement depuis 2002 de la Direction nationale des travaux publics, l'Autorit routire (AR), la Cellule des transports routiers d'urgence (CETRU), l'Agence d'excution des travaux d'entretien routier (AGEROUTE). Cre par la loi n 02-057 du 16 dcembre 2002, la DNR a un statut de service central avec pour mission d'laborer la politique nationale dans e domaine des roues et des ouvrages d'art et d'assurer la coordination et le contrle des services et organismes publics et privs qui concourent la mise en uvre de cette politique. A cet effet, elle est charge, d'aprs le Dcret 0308/P-RM du 13 Fvrier 2003 de : llaboration de la rglementation, en matire de conception, dexcution et de contrle

    des tudes et des travaux routiers et le contrle de son application la prparation des projets de programmes et de plans dactions la participation la conception et la mise en uvre de projets dinfrastructures

    routires, ferroviaires, aroportuaires et fluviales la fourniture dun appui conseil aux collectivits.

    Contrairement la DNR, la Cellule des travaux routiers durgence et lAutorit routire sont des services rattachs. La CETRU est charge de lexcution des travaux damnagement sommaire ncessaire, pour lutilisation de site de desserte durgence, de la rparation des dommages causs aux routes et aux ouvrages dart, par les intempries et les calamits et lexcution des travaux dentretien du rseau routier non assure par les entreprises prives. LAutorit routire, quant elle, est un organisme autonome charg du financement de lentretien du rseau routier et des voies urbaines amnages et de toute prestation de service lie lentretien routier. LAgence dexcution des travaux dentretien routier (AGEROUTE), dont ltude de cration est en cours, sera charge dassurer la matrise douvrage dlgue des travaux dentretien routier. Avant qu'elle ne soit oprationnelle, ses missions sont assures par lAgence d'excution des travaux d'intrt public (AGETIPE), lAgence d'excution de travaux d'infrastructures et d'quipement rural (AGETIER) et en partie par les collectivits dcentralises.

    1.2. Les infrastructures routires de lhinterland de Koutiala Le rseau routier de la localit de Koutiala comprend le rseau de routes classes et de routes non classes (qui dsignent les voies qui ont t ralises par la CMDT). Les routes et pistes existantes sur les diffrentes supports cartographiques ont permis de dlimiter une longueur totale de 4505 km. On obtient, effectivement, les donnes suivantes, pour lhinterland : routes nationales : 356 km pistes entretenues : 429 km pistes saisonnires : 3720 km. Les principaux corridors routiers de lhinterland de Koutiala sont : Bamako Sikasso Abidjan, route bitume longue de 1225 km, dont 470 km au Mali

    (de Bamako Sikasso). Ce corridor est le plus important du Mali, avec prs de 81% du trafic total international et 93% du trafic total routier international, en 2000.

    Bamako Kouri Lom (route bitume longue de 1967 km, dont 612 km au Mali.

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  • Par contre, larrire-pays, vers lOuest (jusquau Bani) et vers lEst et le Sud-Est (vers San et Yorosso), est desservi par un rseau routier constitu surtout de pistes saisonnires qui convergent vers les deux routes nationales dj cites, au niveau de Koutiala. Pour une superficie totale de lhinterland de Koutiala estime 9478,48 km, la densit routire y est de 47,53 km / 100 km. Le rseau est donc trs dense, par rapport la moyenne du pays qui nest que de 1,04 km / 100 km. Cependant, cette bonne densit doit tre relativise quand on sait que prs de 83% de ces infrastructures routires sont des pistes saisonnires, cest--dire des voies en trs mauvais tat en gnral, et surtout impraticables, en hivernage. Cest ainsi quon n'obtiendrait que 8 ,28 km / 100 km, si l'on ne prenait en compte que des routes nationales ; et 3 ,79 km / 100 km, en y ajoutant les pistes entretenues. Cette dernire valeur est trs proche de la densit routire de la CEDEAO (3,1 km / 100 km) et de celle du continent africain, en gnral (4,7 km / 100 km). La carte n1 montre ce maillage de lespace de Koutiala et son hinterland.

    Carte 1. Infrastructures routires de Koutiala et de son hinterland

    Le financement de lentretien routier demeure lun des problmes les plus brlants dans lhinterland, cause de ses cots trs levs, par rapport lenveloppe alloue par lEtat. Par exemple, pour un budget prvisionnel de 600 millions de francs cfa, 290 millions seulement ont t dgags, pour lanne 2005, soit un taux de dcaissement de 48%. Les besoins tant pressants dans toutes les communes, en termes de construction, d'entretien et ou de rhabilitation de routes, il se pose un problme rel darbitrage pour pouvoir faire face cette situation. Cette situation est aggrave par le retrait de la CMDT (Compagnie malienne pour le dveloppement des textiles) de l'entretien des pistes dans lhinterland.

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  • Dans ce contexte, lintercommunalit devient une ncessit pour discriminer les priorits de dveloppement, en matire dinfrastructures routires, priorits mettre en concordance avec celles e la CETRU, charge spcifiquement des travaux sur les voies prioritaires. Aussi, lAgence nationale dinvestissement des collectivits territoriales (ANICT) peut-elle aussi tre perue comme une alternative dans la rhabilitation et lentretien des routes de lhinterland de Koutiala. En effet, cre par la Loi n00-042 du 07 juillet 2000, lANICT est un tablissement public national qui gre les subventions affectes la ralisation des investissements communaux dont linitiative revient ces collectivits territoriales. Chaque investissement financ par lANICT est accompagn dune contribution des communes qui sont les matres d'ouvrage. Le Tableau suivant illustre la participation financire des populations aux ralisations dinfrastructures rurales dans le cercle de Koutiala. Tableau n2. Contribution des populations aux ralisations d'infrastructures rurales Koutiala

    Infrastructures rurales Localits Pistes Ponts

    Nature des travaux raliss Montant (fcfa)

    Didougou 2 Rhabilitation 6 855 800 Diouradougou Kafo 1 Rhabilitation de pistes agricoles de

    Sanguela Tir 3 748 836

    Fakolo 1 Rhabilitation 1 733 400 Nanfaga 1 Construction d'un pont Nafanga 2 537 538

    Niantaga 1 Rhabilitation de la piste Forosso Koloni

    3 063 216

    Songo Doubakor 1 Construction d'un pont Basso 3 332 195

    Yognogo 1 Achvement d'un pont 550 682 Zanina 1 Construction d'un, finition de poteaux 1 734 246

    Zanina 1 Construction d'un pont 2 073 361

    TOTAL 5 5 25 629 274

    Source: Service de lUrbanisme de Koutiala Aujourd'hui, cest donc la participation des populations leur propre dveloppement qui constitue un atout majeur pour la gestion des infrastructures routires. Cette participation est surtout mise contribution pour la rhabilitation de tronons de pistes qui, sous leffet du ruissellement, finissent par tre impraticables, pouvant provoquer la rupture du trafic ou la rparation d'un ouvrage dart de fortune qui cde ou encore la construction de pistes rurales pour transporter le coton bord champ. Les initiatives locales peuvent tre appuyes par l'octroi de matriels et quipements collectifs. Dans la ville de Koutiala, la participation des populations a consist en la construction de ponts ( Sogombougou) et l'amnagement de caniveaux ( Koulikoro, Mdina Coura et surtout le collecteur de Hamdallaye).

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  • 2. Le transport dans lhinterland de Koutiala La gestion du secteur des Transports est assure, au plan institutionnel, par: la Direction nationale des transports (DNT) le Conseil malien des chargeurs. Au plan organisationnel, les acteurs du secteur (transporteurs, chargeurs, transitaires et auxiliaires de transport) sont regroups en syndicats, associations et fdrations, dont: lUnion nationale des coopratives des transporteurs routiers du Mali (UNCTRM) le Syndicat des transporteurs routiers, urbains et interurbains du Mali (SYNTRUI) le Syndicat autonome des transporteurs internes, inter-Etats et des maliens de lextrieur

    (SATIME) le Syndicat autonome des transporteurs pour la rinsertion des maliens de lextrieur

    (SATRME) le Syndicat des transporteurs interurbains pour lintgration africaine au Mali

    (STRIAM) le Syndicat pour le transport international (STI) le Syndicat des entreprises de transports (SET). Lactivit du transport dans lhinterland a t analyse dans le prsent rapport surtout en terme de transport de marchandises plutt que de transport de passagers, lequel peut tre facilement estim partir du parc de vhicules de cars et mini-cars.

    2.1. Le transport de marchandises et de passagers Le secteur de transport de marchandises du pays comprend un segment national (rural et interurbain) et un segment international (interEtats et de transit) que lon retrouve Koutiala o l'activit porte sur deux types de transport: celui de la CMDT ax sur la collecte du coton, lapprovisionnement en intrants

    agricoles des zones de production et lcoulement des produits semi-finis et/ou finis vers les lieux de commercialisation ou les ports

    le transport international et le transit lis sa situation gographique. Le segment de transport rural seffectue dans les zones rurales et porte sur: la collecte des produits agricoles des champs aux villages (ou zones de dpts) et

    inversement pour les intrants agricoles et les denres de premire ncessit. Ce type de transport seffectue sur de trs courtes distances (infrieures 10 km)

    le drainage des produits agricoles des villages (ou zones de dpts) vers les marchs de consommation et les usines de transformation, et inversement pour les intrants agricoles et les denres de premire ncessit. Ce type de transport seffectue sur de courtes distances (infrieures 100 km).

    Des rsultats des enqutes Ecoloc, on retient que la distance moyenne, par rapport au lieu de production, varie entre 5 et 14 km. De mme, la demande de transport la plus forte se trouve dans le milieu rural, surtout avec celui du bord champ (52%), suivi de lhinterland urbain (24%) et du march local (10%). La proportion forte de la commercialisation bord champ est

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  • due principalement la culture de coton dont le ramassage bord champ par la CMDT est un honneur et une fiert pour le paysan. Le segment de transport interurbain seffectue entre les agglomrations urbaines et concerne le transport des produits agricoles des sites de production ou des usines de transformation vers les marchs de consommation ou de commercialisation et inversement pour les intrants agricoles et les denres de premire ncessit. Ce type de transport seffectue sur des moyenne et longue distances (100 km et plus). Le segment de transport international concerne le transport de marchandises entre deux pays bord dun vhicule franchissant une frontire terrestre. Il peut tre dcompos en segment inter-Etats et segment de transit international. Le segment de transport inter-Etats est un transport international o lorigine et la destination des marchandises se trouvent dans lun ou lautre tat. Ce segment concerne le transport des produits dimportation et dexportation entre le Mali et les pays voisins. Le segment de transport en transit international concerne la traverse dun territoire tranger (ou dune zone portuaire) qui nest ni lorigine ni la destination finale de la marchandise. Ce dernier segment concerne essentiellement le transport des produits dimportation et dexportation entre le Mali et les pays doutremer via les ports maritimes des pays ctiers traverss. Dans la pratique, il ny a pas de spcialisation des transporteurs par type de trafic. Ils associent gnralement les transports international et national pour augmenter leur production annuelle et rentabiliser leurs oprations. Mme si les donnes existantes lONT ne sont pas suffisantes pour une estimation du volume de transport de marchandises, la position gographique de Koutiala qui fait de la ville un carrefour de voies de communication augure dun trafic trs dense et dchanges trs intenses. La prsence de 7 (sept) stations dhydrocarbures sur lartre principale, qui est en mme temps la continuit de la route nationale 10, en constitue un lment indicatif. Les comptages de vhicules qui sortent sur les axes de sortie de Koutiala ont donn les rsultats suivants (Tableau 3). Tableau n3. Intensit estime du trafic hebdomadaire partir de Koutiala

    Remorque Semi-remorque Mini-car Total Sgou Bamako (Sortie de Wolobougou) 472 94 168 734 Sikasso Koury Bobo (Sortie PKA 11) 296 52 156 504 San Mopti Gao (Sorte de San) 58 35 56 149 Total 826 181 380 1 387

    La frquentation des routes nationales 10 et 11 est tellement forte Koutiala, que le trafic ne dsemplit pratiquement pas. En effet, la desserte de Sgou et de Bamako, via la Commune de Koutiala, draine un effectif lev de vhicules gros-porteurs. Par ailleurs, comme il a t spcifi dans la dtermination de lhinterland, la plate-forme de desserte des diffrents marchs se trouve tre la ville de Koutiala.

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  • Par ailleurs, dans lhinterland de Koutiala, il existe dautres segments de transport non moins importants qui peuvent tre estims partir des donnes du trafic national de marchandises. Il sagit des produits dimportations et dexportations, en provenance des ports dAbidjan et de Lom. Certes, le transport de marchandises du port dAbidjan Bamako passe par Bougouni, mais la desserte du chef-lieu de la 4me rgion administrative du pays, Sgou, par la route nationale 10, de Koutiala reste la plus importante. Donc, on peut retenir quune forte proportion du poids de ce trafic concerne la ville et son hinterland. Les transports internationaux sont estims 23% du trafic. Il faut ajouter que le transport des voyageurs est assur 77,3% par les routes. Du point de vue de la demande de transport, des tudes montrent que celle-ci est essentiellement le fait des commerants (55% de la demande totale), suivis des agriculteurs (18%) et des transporteurs eux-mmes (10%). Au chapitre du transport de passagers, le dveloppement du secteur est all de pair avec la constitution de vritables entreprises de transport au dtriment des transporteurs individuels jadis dominants. Ainsi, les entreprises comme Bittar Trans, Bani Transport et autres oprent Koutiala et dans son hinterland. Le sous-secteur du transport par bchs ou camionnettes et celui des taxis (9/10 places) reste l'apanage des transporteurs informels. La carte n2 montre la rpartition des marchs dans lhinterland de Koutiala, avec les diffrents axes de circulation.

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  • Carte 2. Marchs de Koutiala et son hinterland

    Enfin, il faut ajouter que lactivit du transport dans lhinterland de Koutiala, au dire des acteurs, connat des problmes majeurs, pas toujours spcifiques la zone, entre autres: la forte pression fiscale le manque de financements du secteur par les banques la concurrence qui, bien que lgale, contribuerait une sorte de monopole des

    propritaires de parc de vhicules avec la disparition de propritaires dun ou deux vhicules

    ltat des routes et leur insuffisance les trop nombreux contrles aux postes les ralentisseurs communment appels "gendarmes couchs" qui prouveraient

    normment le systme de freinage des vhicules poids lourds.

    2.2. Le parc de vhicules de transport Mme s'il ne porte que sur 3 ans dobservations, le tableau ci-dessous donne une ide de la rpartition du parc de vhicules de transports de marchandises et de passagers, de 2002 2004.

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  • Tableau n4. Evolution des effectifs du parc de vhicules de transport Koutiala 2002 2003 2004

    Nombre Age moyen

    Nombre Age moyen

    Nombre Age moyen

    Camionnette bche jusqu 19 places 16 15 19 4 17 Camionnette bche jusqu 2 tonnes 3 7 17 0

    Mini Cars de 20 places et plus 53 48 18 69 20

    Autocar de plus de 30 places - - - - 8 -

    Camion jusqu 10 tonnes 24 41 23 17 18

    Camion de 11 20 tonnes 10 4 24 95 17

    Camion Citerne jusqu 10 m3 - - - - -

    Camion Citerne de 11 20 m3 1 - - 2 21

    Semi- Remorque Citerne de plus de 25 m3 38 74 20 61 20

    Tracteur routier 336 412 18 459 19

    Semi-remorque 301 338 22 405 24

    Remorque 1 6 16 16 11

    Total 783 17 945 20 1136 19

    Source : ONT_ Koutiala Ce sont les tracteurs routiers et les semi-remorques qui constituent la majeure partie du parc Koutiala, soit plus de 80% de lensemble. La combinaison des tracteurs, remorques, semi-remorques et citernes, qu'on appelle gros porteurs reprsente entre 83 et 88% du parc, sur les 3 annes. Ce qui montre limportance du trafic sur les corridors internationaux, car, il sagit de transport de frets partir des ports de Lom et surtout dAbidjan. En effet, les enqutes ont montr que ce sont ces vhicules poids lourds qui sont exploits sur lesdits corridors. Aprs les gros porteurs, ce sont les mini-cars de 20 places et plus qui occupent la deuxime position du parc, prs de 6%. Ensuite viennent les camions 10 tonnes (3%), les camionnettes bches (jusqu' 19 places) et les camionnettes bches jusqu' 20 tonnes (2%). En effet, les camionnettes de 10 tonnes 19 tonnes sont utilises pour le transport des produits agricoles vers les foires hebdomadaires et les mini-cars de 20 places et plus pour celui des personnes. La rglementation interdit le transport de marchandises et de personnes la fois, dans un mme vhicule de 10 tonnes et plus. Mais, dans la ralit, ce transport mixte demeure et lon peut sen rendre compte, les mercredis, la veille de la foire de Koutiala, quand ces remorques et semi-remorques dbarquent les produits agricoles, aprs la rcolte. Suite au dsengagement de la CMDT de la fonction de transport de collecte qu'elle assurait jadis par des semi-remorques appeles couramment, dans le milieu, shba na den (pour dsigner "la poule et ses poussins le tracteur et son attelage), le secteur priv intervient dans les oprations de transport de la filire coton, notamment dans la phase de collecte du coton graine et surtout lvacuation de la fibre. Les transporteurs privs qui sont des tcherons possdant un effectif rduit de camions, viennent en appui de la CMDT. Leur parc est constitu de vhicules dont la charge utile moyenne est de 10 tonnes, do un chargement moyen infrieur 9 tonnes de coton graine. Gnralement, cest un parc de vhicules trs vieux. Par ailleurs, ces vhicules ne sont pas adapts aux quipements de rception des usines, ce qui pose un problme rel de leur ravitaillement.

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  • Au-del de la taille du parc (marque par une augmentation relative du nombre de vhicules), on peut retenir son anciennet, lensemble des vhicules a un ge moyen de plus de 15 ans.

    2.3. Le transport induit par l'activit coton Le principal produit dexportation agricole du Mali est le coton. Koutiala en tant une des principales zones de production est en mme une zone de fortes activits de transport lies la collecte du coton graine, l'vacuation des graines et de la fibre de coton vers les usines et destinations des ports d'Abidjan et de Lom. En retour, la demande de transport porte sur les intrants agricoles et divers produits d'importation que les vhicules ramnent des ports. A dfaut d'estimation prcise des volumes transports, le volume de production du coton graine est un bon indicateur de l'importance du transport induit par l'activit coton. Tableau n5. Production de coton graine (tonnes)

    1997 - 1998 1998 - 1999 1999 - 2000 2000 - 2001 2001 - 2002

    CMDT 494 029 483 680 429 989 229 241 535 341

    OHVN 28 760 34 684 39 410 13 651 38 533

    Total 522 789 518 364 469 399 242 892 573 874

    Source: Ministre du Dveloppement Rural, CPS (Recueil des statistiques rurales)

    Quant la lvacuation de la fibre de coton, elle est assure par les transporteurs privs regroups autour dune douzaine de syndicats qui les grent. Les volumes transports pour la priode 1999 2002 ont tourn autour de 200 mille tonnes.

    2.4. Les activits induites du transport Les enqutes ont permis de montrer la dynamique de la ville de Koutiala, en termes de points dactivits. En ce qui concerne lactivit de transport, elle est lie en amont et en val beaucoup dautres activits, entre autres: les stations modernes d'essence (9, le long de la route bitume) et les autres points de

    vente de carburant les htels et restaurants les garages de rparation le commerce de vhicules et la communication etc. Sans que l'on puisse tablir une relation de cause effet, l faut admettre que les implications de lactivit du transport (transit international, transport inter-rgional et transport intra-rgional) sont complexes et sont mettre en relation avec celles du coton dans lhinterland de Koutiala.

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  • CONCLUSION Cette tude thmatique a montr toute limportance du secteur des transports, dans le dveloppement de Koutiala et de son hinterland. La structuration de lespace a rvl de grandes disparits en matire damnagement, au regard de la prdominance des pistes saisonnires. Seules les routes nationales assurent pleinement une vritable fonction de dynamique dchanges de produits. Compte tenu de cette prdominance des pistes saisonnires, l'essor de la zone ncessitera l'amnagement d'un important rseau routier susceptible d'assurer l'vacuation du coton et de faire jouer Koutiala un plus important rle dans le transport de transit de marchandises. Malheureusement, avec le dsengagement de l'Etat et de la CMDT, l'entretien et la construction des routes entranent des cots financiers rarement la porte des collectivits dcentralises. La mobilisation des ressources locales, pour le dveloppement, en gnral, et pour lentretien ou la rhabilitation des routes en particulier, constitue certainement la pierre angulaire du dveloppement dans cet espace de Koutiala et son hinterland. Il est rappeler que ce secteur des transports peut gnrer aussi des ressources, avec la position gographique de la ville de Koutiala, en termes de droits et taxes verss par les transporteurs et dactivits lies au mouvement des vhicules de transport.

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  • BIBLIOGRAPHIE BIMAN SARL (2002): Etude pour un camionnage plus efficace, Bamako DNT (2001): Annuaire statistique des transports Ministre des travaux publics et des transports (1994): Projet sectoriel des transports, Rapport dvaluation, 5 mai

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  • Annexe. Tarifs passagers des trajets ( partir de Koutiala) Tarif

    Ligne de Sgou Bamako Koutiala Bla 500 fcfa Koutiala Sgou 3 000 fcfa Koutiala Markala 3 500 fcfa Koutiala Niono 4 500 fcfa Koutiala Fana 4 000 fcfa Koutiala Bamako 5 000 fcfa Ligne de San Mopti Gao Koutiala Kimparana 1 500 fcfa Koutiala San 2 500 fcfa Koutiala Djenne 4 500 fcfa Koutiala Somadougou 4 500 fcfa Koutiala Mopti 4 500 fcfa Koutiala Gao 11 000 fcfa Ligne de Sikasso Koutiala Zangasso 1 000 fcfa Koutiala Koro Barrage 1 250 fcfa Koutiala Kongasso 2 000 fcfa Koutiala Sikasso 2 500 fcfa Koutiala Loloni 3 500 fcfa Koutiala Kadiolo 5 000 fcfa Koutiala Zgoua 5 000 fcfa Ligne de Koury Bobo Koutiala Molobala 1 000 fcfa Koutiala Karangana 1 500 fcfa Koutiala Yorosso 2 500 fcfa Koutiala Koury 2 000 fcfa Koutiala Bobo 5 000 fcfa

    14

    Infrastructures routires et conomie des transports INTRODUCTION 1. Les infrastructures routires Koutiala et son hinterland 1.1. Aperu du rseau routier du Mali 1.2. Les infrastructures routires de lhinterland de Koutiala

    2. Le transport dans lhinterland de Koutiala 2.1. Le transport de marchandises et de passagers 2.2. Le parc de vhicules de transport 2.3. Le transport induit par l'activit coton CMDT

    2.4. Les activits induites du transport

    CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE Annexe. Tarifs passagers des trajets ( partir de Koutiala)