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    vendredi 28 novembre à 20:30maison de la culture salle Jean-Cocteau

    durée 1 heure 35 avec entracte

    ContaCt presse : Émilie Fernandez – tél. 0473.170.183 – [email protected]

    GymnopÉdies–

    Henri miCHaux : mouvementsmarie CHouinard

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    avecSébastien Cossette-Masse, Paige Culley, Valeria Galluccio, Leon Kupferschmid, Lucy M. May, Mariusz Ostrowski, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, James Viveiros, Megan Walbaum

    •Gymnopédiesdurée 40 mintuesdirection artistique, chorégraphie et mise en scène Marie Chouinardmusiques Erik Satie, Gymnopédies n° 1, n° 2, n° 3Richard Wagner, Ouverture Tristan et Iseult

    création lumières Alain Lortie scénographie Guillaume Lord et Marie Chouinard costumes Liz Vandal

    costumes supplémentaires et accessoires Marie Chouinardconsultant musical Louis Dufortenvironnement sonore Jesse Léveillé

    production compagnie Marie Chouinard.coproduction Les Nuits de Fourvière (Lyon)avec l’appui de Carolina Performing Arts (Chapel Hill) et d’ImPulsTanz (Vienne).

    Créé au Centro Cultural de Belem, Lisbonne, Portugal, le 14 juin 2013

    entracte 20 minutes

    • Henri Michaux : Mouvementsballet en un actedurée 35 minutesdirection artistique et chorégraphie Marie Chouinard

    musique Louis Duforttexte et dessins projetés Henri Michaux, tirés de l’ouvrage Mouvements (1951) avec la permission des ayants-droit d’Henri Michaux et des éditions Gallimard

    éclairage, scénographie Marie Chouinardenvironnement sonore Edward Freedmancostumes Marie Chouinard voix Marcel Sabourincoiffure Marie Chouinard

    production compagnie Marie Chouinard.avec l’appui de ImpulsTanz (Vienne).

    Avertissement : ce spectacle comporte des effetsstroboscopiques

    répétitrice Isabelle Poirierdirectrice de tournée Marie-Pier Chevrettedirecteur technique et régisseur lumièreRobin Kittel-Ouimetsonorisateur Joël Lavoierégisseure de scène Noémie Avidar

    La compagnie Marie Chouinard remercie chaleureusement le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de Montréal.

    crédits illustration de couverture Antoine+Manuelphotographies Sylvie-Ann Paré

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    Gymnopédies et Henri Michaux : Mouvements pourraient aller chacune son chemin, tant ces deux chorégraphies de la québécoise Marie Chouinard semblent à première vue opposées. En les mettant en regard, comme si elles formaient un diptyque, Marie Chouinard orchestre une belle rencontre imaginaire entre deux figures de la modernité européenne, Erik Satie et Henri Michaux, deux artistes à part, secrets, expérimentateurs de génie, à la fois intensément de leur temps et s’en tenant soigneusement à distance. Avec Gymnopédies (2013), Marie Chouinard agence des petits ensembles dansés très architecturés, dans une atmosphère mélan-colique propre à la musique de Satie. C’est ce que l’on croit voir. Car Marie Chouinard a l’idée incroyablement efficace de faire jouer les Gymnopédies au piano par les

    danseurs eux-mêmes. Là est la trouvaille, comme elle est dans le final de la pièce, lorsque tout se renverse. Changement total de climat avec Henri Michaux : Mouvements (2011). Tandis qu’en arrière-plan, sont projetées sur un écran à un rythme soutenu les encres d’Henri Michaux (Mouvements, 1951), sur le plateau, les danseurs repro-duisent en temps réel ces mêmes signes et figures imaginés par le peintre, jusqu’à se confondre avec eux et disparaître aussi vite, emportés dans le tourbillon du temps à la vitesse de l’éclair. Grandement aimée et respectée dans son pays, la chorégraphe Marie Chouinard n’est jamais plus inspirée qu’au bord du vertige. .

    Pour la Comédie de Clermont-Ferrand © Daniel Conrod, printemps 2014

    La danse de la chorégraphe québécoise Marie Chouinard est une danse virtuose et vigoureuse. Les deux œuvres présentées dans ce programme

    semblent à première vue très différentes et nourries d’inspirations presque opposées. La première est un court ballet pour dix danseurs sur les

    Gymnopédies de Satie, ces œuvres pour piano, légères et atypiques, jouées ici par les danseurs eux-mêmes. La seconde pièce est l’incarnation

    physique des dessins du poète Henri Michaux, projetés sur un écran en arrière-plan, que les danseurs reproduisent en temps réel, telle

    une calligraphie vivante et mouvante, jusqu’à se confondre avec eux et disparaître aussi vite, emportés dans le tourbillon du temps à la vitesse

    de l’éclair. Ce qui rapproche ces deux créations, c’est le travail, incessant, obsessionnel, sur le langage et le corps que mène une grande chorégraphe,

    internationalement reconnue.

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    Les piÈCes

    GYMNOPÉDIESGymnopédies est un ballet pour 11 danseurs, travaillé sous la forme du duo pendant qu’au piano, les danseurs à tour de rôle jouent les Gymnopédies d’Erik Satie

    « Je travaille le duo, sa transfiguration, le fracas de la beauté, sa finesse. Bien que le sujet apparent de cette nouvelle création soit le duo, amoureux, érotique, le véritable sujet est peut-être l’inattendu, le temps, la danse elle-même, le miracle autrement, l’apparition du présent, l’ailleurs soudainement et puissamment ici. Enfin plus profondément encore, le sujet serait simplement la forme, la forme bouleversante et éphémère qui correspondrait au pressentiment qui m’a fait entreprendre ce travail autour du duo, trouver cette forme, la donner aux spectateurs. » (Marie Chouinard, Paris, janvier 2013)—« La musique de Satie inclut le temps et le silence dans sa structure. C’est peut-être ce qui m’a amenée vers l’intimité du duo. Elle a aussi ce côté humain, intime, et elle est d’une approche naturelle parce que tout le monde sur la planète la connaît tellement elle a été utilisée. »Marie Chouinard savait déjà qu’elle ferait tourner en boucle ces trois courtes compositions quand, au beau milieu d’une nuit, elle décida que ses danseurs les interpréteraient tour à tour au piano. Un gros défi que ces derniers ont eu à cœur de relever. « C’est beaucoup plus difficile que je ne l’avais imaginé, reconnaît

    la chorégraphe. Ils jouent chacun à leur façon, du mieux qu’ils peuvent et moi, j’étais prête à ce que ce ne soit pas parfait parce que ce que je gagne en intimité par ce choix, c’est énorme. » Extrait de l’article de voir.ca, « D’encre, de chair et de temps ».

    —henri michaux : mouvementsEn 1980, Marie Chouinard découvre le livre Mouvements, publié en 1951, du poète et peintre Henri Michaux (1899-1984). Composé de 64 pages de dessins à l’encre de Chine, d’un poème de 15 pages et d’une postface, Mouvements donne à voir des figures multiformes que Marie Chouinard s’est plu à lire littéralement, de gauche à droite et de page en page, comme une partition chorégraphique. Elle décide alors de procéder à un décryptage des dessins de cet immense artiste et de faire danser ces « mouvements à jets multiples, fête de taches, gammes de bras ». L’incarnation du livre est réalisée à la lettre puisque même le poème, qui figure en son milieu, sa postface et la première et quatrième de couverture, avec ses dessins inversés, font partie de l’œuvre chorégraphique.Les dessins sont projetés en arrière-plan, donnant ainsi la possibilité aux spectateurs de faire simultanément une lecture personnelle de la partition de Michaux. Faisant écho à la présentation visuelle d’une page blanche avec son dessin noir, les interprètes, vêtus de noir, dansent sur un plancher blanc.

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    Si je vous demande un de vos plus beaux souvenirs de danse, lequel vient à votre esprit ?C’est en fait cette semaine quand j’ai dansé au musée des beaux arts, j’ai eu un bonheur superbe, extraordinaire. C’est une performance où je suis en relation avec les gens qui viennent au musée. Donc ce n’est pas dans une salle de théâtre, c’est dans une salle de musée dans laquelle les gens circulent parce qu’ils voient les œuvres d’art mais je suis là aussi. J’ai des très courtes conversations avec eux où je leur demande, un souhait ou un désir dans leur vie. Dès qu’ils m’ont communiqué ça, je vais danser quelque chose comme pour faciliter la disposi-tion de leur propre être à eux pour que leurs désirs puissent se réaliser. Donc c’est une créa-tion spontanée qui dure trois, quatre minutes puis j’enchaîne comme ça des gens les uns après les autres sans interruption. Et puis j’adore faire ça.

    C´est donc de la création spontanée ?Oui. C’est au moment où la personne me parle, j’avance ensuite sur le plancher et j’écris là une danse dédiée à cette personne là, à sa demande, à son souhait, à une chose dans sa vie à elle. C’est assez fantastique, ce que cela créé chez les gens car il n’y a que la personne qui sait vraiment, puisque la conversation est chuchotée entre elle et moi, et les autres ne voit que la danse. Ça s’appelle In museum, j’ai un grand plaisir à le faire.

    En quelque sorte vous vous inspirez des gens que avez en face de vous pour créer ?Je m’inspire de leur demande, c’est leur demande qui est déclencheur. Ce qu’ils dégagent comment ils me le communiquent. Alors je prends toutes les informations que je peux. Leur façon de bouger, leur façon de regarder, les mots qu´ils choisissent. J’utilise tout ce que

    je peux pour faire quelque chose qui s’adresse vraiment à eux.

    Est ce que dans votre pratique de la danse vous vous inspirez d’autres disciplines artistiques, corporelles ?J’ai toujours l’impression que ma source d’ins-piration première, c’est vraiment le silence et la retombée de tout au degré zéro et même plus que zéro dans un silence d’avant toute chose. C’est là ma source d’inspiration mais aussi ma source d’énergie pour réaliser cette intuition. Pour moi la source d’inspiration, d’énergie et d’intelligence part du dépouillement, par l’effa-cement de tout. C’est une page blanche et c’est pour moi très stimulant. Par exemple quand je suis face à un épuisement extraordinaire, comme par exemple, cette année où j’ai produit 5 œuvres. Je vais arrivée en vacances, et après trois jours à faire le vide je vais ressortir mes carnets et je vais recommencer à dessiner, puis à écrire imaginer des choses.

    Au niveau de la création lorsqu‘une idée est née, avez-vous une sensation dans le corps ou est-elle purement intellectuelle ?Oui c’est ça, ce n’est pas une idée. Je n’arrive pas moi même à formuler cela au tout début. Mais parfois il va y avoir un élément qui me paraît nécessaire comme par exemple je pense à la création qui s’appelle Le Nombre d’or, il m’est paru évident qu’il fallait qu´une rampe permette aux danseurs de danser et de s’aventurer sur un plancher qui s’avance dans le public. Cela me paraissait absolument essentiel et puis il y avait aussi, sans que je sache pourquoi l’idée d’un masque neutre. Alors j’avais ça qui était obsédant mais sans vraiment le comprendre, puis j’avais l’intuition d’une pièce que j’arrivais difficilement à formuler mais j’avais ces éléments là qui me semblaient tout à fait convenir à l’intuition que j’avais. Alors je me suis aventurée là dans la danse sans savoir. Mais dès que j’ai amené les masques

    entretien aveC marie CHouinard

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    en studio, j’ai voulu les essayer en théâtre et puis ça c’est confirmé que la scénographie ce serait ça.Parfois il y a des éléments concrets comme je viens de vous en donner et d’autres fois, ça va être une musique, ça m´est arrivé seulement pour quatre créations où je suis partie d´une musique préexistante. C’est le cas de Gymnopédies. C’est arrivé, je ne sais même plus comment j´ai réen-tendues les Gymnopédies, c’est sûre que je les aime depuis toujours et cela m’a paru évident qu’il fallait que je fasse quelque chose avec ça. J’avais même envie de faire tout de suite des duos. J’ai essayé des duos pendant un après-midi avec des danseurs. Et tout de suite c’était clair que c´était ça que je voulais. Cependant, la pièce elle-même je ne la connaissais pas encore mais je savais que ce serait des duos sur de la musique.D’autres fois c’est beaucoup plus vague, je me souviens de chorégraphie où c’est juste une flexion du poignet qui m’intéresse. La plupart du temps c’est des détails des choses toutes petites, qui me semblent être associées à mon intuition. Donc ce n’est pas un concept clair. Je préfère appeler cela une intuition. Une idée on peut très facilement la mettre en mot mais une intuition, c’est une sensation. C’est beaucoup relié à la respiration et au souffle pour moi.

    Pouvez-vous nous parlez du rapport entre la musique et la danse dans ce spectacle, est-ce que vous êtes partie de la musique pour créer votre danse ?En réalité quand je crée des spectacles et que je pars de la musique, je pars vraiment de la musique. J’écoute la musique note à note, de flexion sonore à flexion sonore. Je pars de la musique vraiment. Ce n’est pas un accompa-gnement d’ambiance. En plus ce que j’aime bien dans ce nouveau spectacle, c’est que ce sont les danseurs eux mêmes qui se relaient au piano pour jouer les Gymnopédies. Ils ont appris à jouer ces pièces. On a engagé un professeur de piano. La plupart n’avaient jamais touché au piano. Un an plus tard voilà qu’ils jouent une des trois Gymnopédies.

    Qu’est ce que vous diriez à un danseur pour le convaincre de se lancer dans la danse ?Je ne chercherais pas à le convaincre. Je lui dirais de s’assurer qu’il en est convaincu. C’est ça la question, puis je lui dirai aussi que sa conviction pour l’amour de la danse va toujours se développer de toute façon, que même si en ce moment il croit que la danse c’est absolu, cela va être encore plus grand. C’est que ça se développe continuellement, c’est une aventure absolument extraordinaire. Quand on trouve une voie, que c’est vraiment notre voie, c’est infini, c’est merveilleux, c’est comme la vie, c’est comme l’amour. C’est vrai c’est incroyable, c’est infini c’est merveilleux. Pour un jeune je lui dirai de s’assurer qu’il le fait par amour. Puis de travailler, travailler, travailler… Avoir l’amour du travail tout en continuant d’aimer la danse.

    Entretien réalisé par Elsa Loupiac pour www.lepetitjournal.com/lisbonne.html,le mardi 11 juin 2013.

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    MOUVEMENTS

    Course qui ramperampement qui voleunité qui fourmillebloc qui danse

    Un défenestré enfin s’envoleun arraché de bas en hautun arraché de partoutun arraché jamais plus rattaché

    Homme arc-boutéhomme au bondhomme dévalanthomme pour l’opération éclairpour l’opération tempête pour l’opération harponpour l’opération requinpour l’opération arrachement

    Homme non selon la chair mais par le vide et le mal et les flammes intestineset les bouffées et les décharges nerveuseset les reverset les retourset la rageet l’écartèlementet l’emmêlementet le décollage dans les étincelles

    Homme non par l’abdomen et les plaques fessièresmais par ses courants, sa faiblesse qui se redresse aux chocsses démarrageshomme selon la lune et la poudre brûlante et la kermesse en soi du mouvement des autresselon la bourrasque et le chaos jamais ordonnéhomme, tous pavillons dehors, claquant au vent bruissant de ses pulsionshomme qui rosse le perroquetqui n’a pas d’articulationsqui ne fait pas d’élevage

    homme-bouchomme à crêtesà piquants,à raccourcishomme à huppe, galvanisant ses hailons

    homme aux appuis secrets, fusant loin de son avilissante vie

    Désir qui aboie dans le noir est la forme multiforme de cet être

    Élans en ciseauxen fourches élans rayonnésélans sur toute la Rose des vents

    Au vacarmeau rugissement, si l’on donnait un corps…Aux sons du cymbalum, à la foreuse perçanteaux trépignements adolescents qui ne savent encorece que veut leur poitrine qui est comme si elle allait éclateraux saccades, aux grondements, aux déferlementsaux marées de sang dans le cœurdans les artères tout à coup changeant de sensà la soifà la soif surtoutà la soif jamais étanchéesi l’on donnait un corps…

    Âme du lassode l’alguedu cric, du grappin et de la vague qui gonflede l’épervier, du morse, de l’éléphant marinâme tripleexcentréeénergumèneâme de larve électrisée venant mordre à la surfaceâme des coups et des grincements de dentsâme en porte à faux toujours vers un nouveau redressement

    Abstration de toute lourdeurde toute langueurde toute géométriede toute architectureabstration faite, VITESSE!

    Mouvements d’écartèlement et d’exaspération intérieur plus que mouvements de la marchemouvements d’explosion, de refus, d’étirement en tous sens

    d’attractions malsaines, d’envies impossiblesd’assouvissement de la chair frappée à la nuqueMouvements sans têtesÀ quoi bon la tête quand on est débordé ?Mouvements des replis et des enroulements sur soi-mêmeet des boucliers intérieurs

    mouvements à jets multiplesmouvements à la place d’autres mouvementsqu’on ne peut montrer, mais qui habitent l’espritde poussièresd’étoilesd’érosiond’éboulementset de vaines latences

    Fête de tâches, gamme des brasmouvementson saute dans le « rien »efforts tournantsétant seul, on est fouleQuel nombre incalculable s’avanceajoute, s’étend, s’étend!Adieu fatigueadieu bipède économe à la station de culée de pontle fourreau arrachéon est autruin’importe quel autruiOn ne paie plus tributune corolle s’ouvre, matrice sans fondLa foulée désormais a la longueur de l’espoirLe saut a la hauteur de la penséeon a huit pattes s’il faut courir on a dix bras s’il faut faire fronton est tout enraciné, quand il s’agit de tenirJamais battutoujours revenantnouveau revenanttandis qu’apaisé le maître du clavier feint le sommeil

    Henri Michaux, 1951avec la permission des ayants droits d’Henri Michaux et des éditions Gallimard

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    marie chouinard, chorégrapheEn 1978, Marie Chouinard présente sa première création, Cristallisation, qui la consacre aussitôt comme une artiste singulière, animée d’une quête d’authenticité communicative. Suivra une trentaine de solos dont les incontournables Marie Chien Noir (1982), S.T.A.B (Space, Time and Beyond) (1986), et L’Après-midi d’un faune (1987), chorégraphies marquantes de la danse contemporaine des trente dernières années.C’est en 1990 que la soliste et chorégraphe fonde sa propre compagnie. Depuis, la Compagnie Marie Chouinard a présenté plus de 1.000 spectacles sur les grandes scènes internationales, dans les plus prestigieux festivals et les plus grands théâtres. Ses pièces sont interprétées par des danseurs d’exception, que l’on pense à Carol Prieur, désignée danseuse de l’année 2010 par le magazine Tanz, véritable référence de la danse contemporaine, ou à Lucie Mongrain, fabuleuse interprète du solo Étude n° 1 (2001).La Compagnie Marie Chouinard coproduit ses œuvres avec les grands noms du milieu des arts tels que la Biennale de Venise, le Festival international de danse ImPulsTanz Vienne, le Théâtre de la Ville à Paris, la Fondation Gulbenkian à Lisbonne, la Fondazione Musica Per Roma à Rome, ainsi qu’avec le Festival TransAmériques, la Place des Arts à Montréal et le Centre National des Arts à Ottawa. Parmi les pièces à son répertoire, Le Sacre du printemps, œuvre phare créée en 1993, est encore dansé aujourd’hui. Ses 24 Préludes de Chopin (1999) figurent au répertoire du Ballet National du Canada (Toronto), Prélude à l’Après-midi d’un faune (1994) est dansé par la São Paulo Companhia de Dança tandis que l’acte 1 de bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG (2005) est interprété par les ballets de Monte-Carlo et

    GöteborgsOperan (Suède). À l’occasion des 100 ans de la musique du Sacre du printemps du compositeur Igor Stravinsky, la compagnie suédoise intègre aussi à son répertoire cette chorégraphie.En 2007, la Compagnie Marie Chouinard s’installe dans son propre lieu de création, l’Espace Marie Chouinard, à Montréal. C’est là qu’en 2009, après une trêve de 20 ans comme interprète, Marie Chouinard renoue avec la scène dans le solo gloires du matin :)-(:. En 2012, elle poursuit son expérience solo avec IN MUSEUM, une performance de 3 heures.Elle est l’auteure de Chantier des extases, un recueil de poèmes publié aux éditions du passage en 2008. En 2010 paraît COMPAGNIE_MARIE_CHOUINARD_COMPANY, magnifique ouvrage qui célèbre, à travers de nombreuses photographies couleur, deux prolifiques décennies de création de Les Trous du ciel (1991) à la chorégraphie LE NOMBRE D’OR (LIVE) (2010). Scénographe, conceptrice d’éclairage et photographe, son opus compte également des œuvres multimédias (les installations Cantique n° 3, créée avec Louis Dufort, Icônes, créée avec Luc Courchesne et CORPS CÉLESTES, créée avec Louis Dufort et Luc Courchesne) et cinématographiques (le film bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG). En 2011, elle participe à l’exposition collective BIG BANG du Musée des beaux-arts de Montréal et y présente l’installation Paradisi Gloria. En 2012 les œuvres picturales de Marie Chouinard sont exposées sous le titre « Dessins » à la Galerie Donald Browne à Montréal et à Toronto dans le cadre du Toronto International Art Fair. En 2011, elle fonde les Prix de la danse de Montréal.Nommée Officier de l’Ordre du Canada en 2007, Marie Chouinard a reçu plusieurs prix et honneurs : prix Bessie à New York (2000),

    parCours

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    prix Denise-Pelletier (2010), le prix du mérite artistique de la Fondation Imperial Tobacco (2010) et, en France, le grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres (2009). En 2007, elle est nommée artiste associée de Danse du Centre national des Arts du Canada. Enfin, le nom de Marie Chouinard fait son entrée dans Le Petit Larousse illustré en 2010 et dans Le Robert en 2011. En 2012, le Conseil des arts et des lettres du Québec lui décerne le prix de la meilleure œuvre chorégraphique pour LE NOMBRE D’OR (LIVE).

    —Les interprètesSébastien Cossette-Masse a suivi sa formation à l’École de danse de Québec en 2011. Il a enseigné à l’École de cirque de Québec et dansé pour Harold Rhéaume. Arrivé à Montréal, il intègre Cas public et poursuit son perfectionnement à l’École supérieure de ballet du Québec. Il a dansé pour Dusso danse et Daniel Léveillé danse avant de rejoindre la Compagnie Marie Chouinard en 2014.Paige Culley a obtenu son diplôme de la School of Toronto Dance Theater en 2010, où elle s’est vue octroyer la bourse Hnatyshyn Foundation Developing Artist en danse contemporaine. Elle a dansé pour Antonija Livingstone, Martin Bélanger, Ame Henderson et Michael Trent chez Dancemakers, ainsi que pour Shannon Gillen et Danièle Desnoyers.Elle travaille parallèlement dans le domaine du cinéma et des comédies musicales et enseigne la danse en Ontario et en Colombie-Britannique. Elle rejoint la Compagnie Marie Chouinard en 2011.Valeria Galluccio est née à Naples en Italie. Elle a suivi sa formation en ballet au côté d’Annalisa Cernese. Durant trois ans, dans le cadre de la Biennale de Venise, elle est l’interprète principale des œuvres d’Ismaël Ivo Glass Room, The Waste Land et Oxygen.Elle travaille de nouveau avec le chorégraphe sur la pièce Le Sacre du printemps pour le Napoli Teatro Festival. Valéria se joint à la Compagnie Marie Chouinard en 2011.

    Leon Kupferschmid est originaire d’Israël. Il a étudié à la Jérusalem Music and Dance Academy, avant de rejoindre le Scapino Ballet Rotterdam (Pays-Bas), où il a dansé de 2004 à 2005. Leon poursuit ensuite sa formation à la Juilliard School à New York. Il se joint à laCompagnie Marie Chouinard en 2009.Lucy M. May, originaire du Nouveau-Brunswick, a d’abord étudié à Dance Fredericton, puis a poursuivi sa formation en danse à Ladmmi (Montréal) et à la Rotterdam Dance Academy. Elle a dansé entre autres pour DanseKparK, la Compagnie Capriole, Meyer- Chaffaud DC, Lucie Grégoire Danse et Mélissa Raymond. Elle a également enseigné à Ladmmi de 2008 à 2009. Elle se joint à la Compagnie Marie Chouinard en 2009.Mariusz Ostrowski a suivi sa formation à l’École nationale de ballet de Varsovie, en Pologne. Il a dansé pour le National Ballet of Poland, le Ballet Arizona, Atlanta Ballet, Rubberbandance et les Grands Ballets Canadiens de Montréal, où il a été premier soliste. Il se joint à la Compagnie Marie Chouinard en 2009.Sacha Ouellette-Deguire se joint à la Compagnie Marie Chouinard en tant que danseur permanent en 2012. Auparavant il a collaboré avec L’Équipe des Oranges, la Compagnie Omnibus et la Compagnie Korimage. Artiste pluridisciplinaires, Sacha continue de parfaire ses compétences artistiques en suivant, notamment, une formation à l’Académie du Ballet Métropolitain auprès d’Alexis Simonot. Carol Prieur a entrepris sa carrière avec la compagnie Winnipeg Contemporary Dancers. Elle a dansé avec le Fondation Jean-Pierre Perreault. Grâce à des bourses, elle a poursuivi ses études à New York, à Vienne et en Inde où elle a été initiée au Kalarypayattu, un art martial indien. En 1995, elle rejoint la Compagnie Marie Chouinard. James Viveiros a étudié la danse, la musique et le théâtre au Collège Mac Ewan, en Alberta, où il a reçu la bourse d’étude Evelyn Davis pour la meilleure performance en danse. Il a travaillé entre autres avec la Brian Webb Dance Company, l’Edmonton Opera et The Citadel

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    Theatre. Il s’établit par la suite à Montréal où il danse pour les Productions Suzanne Miller et Allan Paivio, avant de se joindre à la Compagnie Marie Chouinard en 2000. Il est l’un des interprètes du solo Des feux dans la nuit depuis 2003.Megan Walbaum est née à Calgary. Elle commence à danser à l’Alberta Ballet School of Dance, avant de suivre une formation en danse classique à la Royal Winnipeg Ballet School. Elle entreprend ensuite une formation académique à Ladmmi à Montréal. Elle a dansé pour Sylvain Émard et Lucie Grégoire avant de se joindre à la Compagnie Marie Chouinard en 2010.

  • Les speCtaCLes à venirNOUVEAU ! BOUCHE À OREILLE Émission de radio dédiée à la programmation de la Comédie, enregistrée en public à la librairie Les Volcans, et en partenariat.Réalisée et animée par Bernard Lescure.En écoute et podcast sur la page News de notre site internet.

    Bouche à oreille # 2 invités : Les Possédés avec Emmanuelle Devos et Alexandre Romanès.Émission autour des spectacles Platonov et Voleurs de poules.

    Bouche à oreille # 1invités : Stanislas Nordey et Céline PouillonÉmission spéciale création autour du spectacle Je redeviens cet homme nu et lecture à deux voix de Stanislas Nordey et Julie Pouillon.—

    voLeurs de pouLes SPECtACLE éVéNEMENt À VOIR EN fAMILLE (À PARtIR DE 6 ANS)DERNIÈRES REPRéSENtAtIONS !Romanès, cirque tziganedu 18 au 30 novembre, divers horaires durée 1 heure 30

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    AttENtION CHANGEMENt DE LIEUchapiteau rue Lacépède, face à l’entrée Est de la maison des sports Le bonheur d’entrer sous le chapiteau d’une grande famille tzigane pour une parade festive et lumineuse.

    Le BaL de La ComÉdie« AU PARADIS, tOUtES LES fEMMES SONt GItANES », BAL tzIGANEavec Délia et Alexandre Romanès samedi 29 novembre à 20:00, chapiteau RomanèsTenue tzigane exigée !

    un jour À PARtIR DE 12 ANS Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre3 et 4 décembre à 20:30maison de la culture salle Jean-Cocteau

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    Esprit, es-tu là ? Véritable ovni théâtral, Un jour est un poème visuel fascinant sur l’invocation des morts.

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