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Page 1: Griffonnier015 7avril2004

No 15 • mercredi 7 avr i l 2004 • 16 pages • 3000 copies • gratu i t

www.uqac.ca/anglais/immersion

IMMERSION EN ANGLAISÀ KELOWNA EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

INSCRIPTION JUSQU’AU 8 AVRIL

CD-K7

Vinyles 33, 45 et 78 toursAudio-vidéo

Audio professionnelInstruments de musique

Jeux vidéo

OUVERT lundi au samedi 10h à 17h

18, Racine Est et70, Racine Ouest, Chicoutimi

CD-K7

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Audio professionnelInstruments de musique

Jeux vidéo

OUVERT lundi au samedi 10h à 17h

18, Racine Est et 70, Racine Ouest, Chicoutimi

À volonté

les dimanches soirs

tous les jours (produits Labatt)

Activités de financement

Collecte de fonds

797, boul Talbot, Chicoutimi(418) 543-2662

Hausse de cotisationpage 3

Les 35 ans de l’UQACpage 7

La femme accessoirepage 10

Hausse de cotisationpage 3

Les 35 ans de l’UQACpage 7

La femme accessoirepage 10

À l’approche de Pâques...

Peut-on retrouver le sens des responsabilités?

À l’approche de Pâques...

Peut-on retrouver le sens des responsabilités?

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U Q A C ww ww ww .. mm aa gg ee uu qq aa cc .. cc oo mm

Calendrier des partysAvril

Mercredi 7 Sciences de la terre

Jeudi 8 Sciences infirmières

Mardi 13 Science politique

Mercredi 14 Sciences infirmières

Jeudi 15 Activité physique et linguistique et langues modernes

Lundi le 19 Association des étudiants du module des sciences de l’administration (AEMSA)

Mardi 20 Enseignement secondaire et collégial

Mercredi 21 Informatique

Jeudi 22 Intervention sociale (7 à minuit)

Vendredi 23 Party de fin de session - Vilain Pingouin

Ton milieu, tes etudes, ta place

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Budget Séguin

Tout droit vers le dégelLe mardi 30 mars dernier, malgré les bonnes paroles du gouvernement Charest et deson sbire à l’éducation, M. Pierre Reid, une vaste part de la population étudiante duQuébec fut flouée. Au niveau universitaire, nous parlons de 88 000 étudiants.

«Le gouvernement Libéral aura comme prio-rité l’éducation et la santé», disait-on. Sur tous lestoits, on clamait que sera maintenu le gel des frais descolarité. «Nous tiendrons une commission sur laqualité, l’accessibilité et le financement des univer-sités pour écouter la population sur le sujet.» Tantde belles paroles bafouées par le budget présenté parle ministre des finances, M. Yves Séguin. D’unsimple coup de crayon, une solution facile pourfinancer les universités a été mise en place, soitprendre l’argent dans l’Aide financière aux études(AFE). Ainsi, les plus pauvres financerons le systèmeuniversitaire. C’est 63 millions de dollars qui estcoupé dans l’AFE.

Cette diminution d’argent dans l’AFE prendra uneforme bien malhonnête. Le plafond de prêt maxi-mum qui était fixé à 2400$ se retrouvera augmenté.Par cette démarche, le gouvernement accorderadorénavant beaucoup moins de bourses aux étu-diants. «Il y aura une augmentation de l'endette-ment dans la plupart des cas, parce qu'il y aura plusde prêts et les bourses seront moins généreuses», aaffirmé Pierre Reid en conférence de presse. Aucours de sa formation universitaire de premier cycle,l’étudiant devra rembourser vraisemblablement5000$ de plus à la suite des coupures dans l’AFE.

Plus de 65% des étudiants de l’UQAC utilisent l’aidefinancière aux études. Cette proportion est parmi lesplus élevées du Québec. Il va sans dire que les effetsseront d’une portée considérable sur l’endettementdes étudiants de notre institution.

Fourbe!

Tiré du Devoir: «Qui plus est, la décision du

gouvernement Charest contreviendrait à l'ententeconclue en 1999 avec Ottawa sur les Bourses dumillénaire. L'entente prévoit une réduction de 25%du montant maximum du prêt et une augmentationdes bourses par Québec grâce au versement d'unmontant de 35 millions de dollars par annéeprovenant d'Ottawa. Cette diminution de 25% a étéréalisée en 2000. Or la hausse décrétée par Québecremet en question cet objectif. «Le gouvernementrenie sa signature», a dit M. Brisson, président de laFEUQ. Pierre Reid entend amorcer des pourparlersavec la Fondation canadienne des bourses dumillénaire afin de «régler le problème»

Le ministre Reid soulevait également la mise enplace d’un Régime de Remboursement Propor-tionnel au revenu (RPR). Ce régime permettrait,comme son nom l’indique, de rembourser sa detted’étude à hauteur de ses moyens une fois sur lemarché du travail. Ce régime fut déjà implanténotamment en Angleterre et en Australie et menadirectement vers le dégel des frais de scolarité.Comble de la communication, les fonctionnaires duministère de l’éducation s’opposent à un tel systèmecar il est très difficile de gestion.

Que ferons-nous?

Des mobilisations éclairs se préparent sur cettequestion ce 14 avril. De «grandes célébrations» enl’honneur de la première année de mandat dugouvernement Charest. Montréal, Sherbrooke etQuébec seront parmi les endroits de festivités. Yserons-nous? Y serez-vous? Discutez-en avec vosreprésentants d’associations modulaires. Cettequestion sera au cœur du prochain conseil centraldu MAGE-UQAC.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SPÉCIALE

Mardi 13 avril 2004à 12h à l’Auditorium (P0-5000)

Point à voter: Élection au comité exécutifPoint à discuter: Aide financière aux études

suivez les informations sur le site www.mageuqac.com

Nouvelle répartition de la cotisation étudiante (basée sur temps complet: 30$)

Party de fin de sessionVendredi 23 avril - Centre social de l’UQAC

VilainPingouin

vous attendBillets en pré-vente 4$- La Cantine - La Reprographie- Le Baruqac- Le Passe-Temps- Coopsco UQAC

À l’entrée 6$

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U Q A C

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riffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutimi � m

ercredi le 7 avril 2004 � 3

IMMERSION EN

ANGLAIS

VIVEZ dans une famille anglophone.SUIVEZ des cours en petits groupes lematin avec un professeur de l’UQACau North Kelowna Campus duOkanagan University College.PARTICIPEZ à des activités touristi-ques, artistiques, sportives et culturel-les organisées en après-midi par lesmoniteurs de langue.

• Formule A :du 15 mai au 5 juin (1 cours)Formule B :du 15 mai au 19 juin (2 cours)

• Formule C :du 15 mai au 10 juillet (2 ou 3 cours)

INSCRIPTIONJUSQU’AU 8 AVRILInfo.: Danielle Mackin, local: P4-1140(418) 545-5011, poste 5612Courriel: [email protected]

www.uqac.ca/anglais/immersion

À KELOWNAEN COLOMBIE-BRITANNIQUE

555, boulevard de l’Université,Chicoutimi (Québec), G7H 2B1Téléphone: (418) 545-5011Télécopieur: (418) 545-5012

Hausse de cotisation

Un billet mauve de plus à la prochaine sessionMardi le 23 mars dernier, se tenait l’assemblée générale du MAGE-UQAC au cours delaquelle la hausse de la cotisation, reportée on le sait à la fin de la dernière session, aété adoptée à grande majorité par près de 70 membres de l'AGE, conscients que cetteaction était vitale pour le bien-être de tous.

Une augmentation de la cotisation étudiante auMAGE-UQAC de 10,50$ a été votée. Le bien-fondéde cette augmentation fut le point à l’ordre du jourle plus débattu. Les principaux arguments invoquésétaient que depuis 20 ans, la cotisation était la mêmeet que de toute manière, le MAGE avait un manqueà gagner important – il manquait 35 000$ dans leurscoffres. Ce déficit s’explique facilement par le faitque l’économie change, mais que l’UQAC ne s’étaitpas mise au diapason de ces variables.

Autre argument: la cotisation est plus élevée dansbien des universités au Québec. Par exemple, auCampus MacDonald, la cotisation frôle les 120$.Aussi, à l’Université du Québec à Rimouski, institu-tion ressemblant beaucoup à l’UQAC, la cotisationest supérieure! Bref, les étudiants payeront un billetmauve de plus l’automne prochain. Cet argentsupplémentaire est censé pourvoir à l’attribution dedeux postes de consultants financiers, afin de créerun élément solide de permanence au sein desfinances du MAGE.

Plus d’argent devra aussi aller aux associationsétudiantes. En détail, cette hausse de dix dollars sedécortique comme suit: 1$ aux associations, 1$ auFonds monétaire spécial, 1$ aux communicationsétudiantes (radio, journal), 0,50$ au Fonds du patri-moine, 0,50$ à la Galerie l’Œuvre de l’Autre, 0,20$au Fonds de mobilisation, 0,20$ à l’augmentationdes enveloppes politiques, 0,90$ pour rémunérerhuit officiers du MAGE, 3,20$ pour combler lemanque à gagner accumulé et 2$ au développe-ments et aux projets divers.

La vice-présidente sortante aux affaires financières,Valérie Bouchard, a insisté pour dire que ce virageétait absolument nécessaire pour que le MAGEremonte la pente. Devant cette hausse, quelqu’un aproposé un gel de la cotisation jusqu’en 2010,proposition refusée à la quasi unanimité. Un gelaurait pu être dangereux pour les finances duMAGE, compte tenu des fluctuations du marché.

Dany Tremblay

Le président sortant Frédéric Simard s’est ensuiteavancé pour prononcer quelques mots à la mémoirede Dany Tremblay, décédé comme on sait, en se

rendant seul chez lui à l’issue d’un concours debeuverie tenu ici même à l’UQAC. Inutile de direque la minute de silence a été observée!

Un ami du défunt a alors pris la parole. Très ému, ila dénoncé avec force le caractère futile de telsconcours et le peu de culpabilité qui aurait été ma-nifesté par les membres du mouvement étudiant. Ilva sans dire que l’air était plutôt lourd dansl’auditorium.

Élections

Les résultats des élections des officiers du MAGE-UQAC ont également été présentés lors cette AGfort chargée. C'est ainsi que Éric Laberge dirigeramaintenant les destinées du MAGE-UQAC. Il estd’ailleurs venu détendre un peu l’atmosphère enprenant la parole: «Vous aviez le choix entre moi etune chaise vide!», a-t-il dit en plaisantant. Aprèsavoir dit ne pas être un bon orateur, mais unpoliticien «vrai», il l’a prouvé en déclarant: «La portede mon bureau sera toujours ouverte, sauf lorsqu’ellesera fermée.»

Les objectifs premiers du nouveau président serontévidemment de faire reluire la situation financièrede la corporation et de stimuler le milieu étudiant,déjà en pleine expansion. Voici la liste complète desélus: Conseil exécutif: Éric Laberge, président,Steeve Lechasseur, secrétaire général et MartinFilion aux affaires externes. Conseil d’administra-tion: Carl Fortin (représentant des étudiants ensciences fondamentales et appliquées), Yves Plourde(représentant des étudiants en administration),Valérie Bouchard (représentante des étudiants decycles supérieurs), Frédéric Gauthier (représentanttout étudiant), Jean-François Boivin (représentantdes étudiants en psychologie et enseignement) etÉric Lavoie (représentant des étudiants eninformatique).

Une autre assemblée générale se tiendra le 13 avrilprochain pour combler les cinq postes de vice-pré-sident vacants sur le conseil exécutif (affaires insti-tutionnelles, financières, pédagogiques, affaires decycles supérieurs et affaires étudiantes) et les troissur le conseil d’administration (deux d’administra-teur et un de vice-président).

Quelques nouveaux élus: Carl Fortin, Éric Lavoie, Martin Filion, Éric Laberge, Steeve Lachasseur, Valérie Bouchard et Jean-François Boivin

Dominic Locas et Patrick Voyer

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Le président sortant du MAGE, FrédéricSimard, confiait lundi que deux pointsprincipaux ont été discutés durant cette fin desemaine. Premièrement, le sujet de l’heure àl’UQAC: le décès de Dany Tremblay. La corpo-ration étudiante pourrait se retrouver dans l’eauchaude si l’enquête sur la mort du jeune hommeprouve que le MAGE était responsable. Leprésident se défend évidemment et croit que leMAGE sera lavé de tout soupçon. Comme il l’aexpliqué lors d’un exposé dimanche matindevant les membres du congrès, la FEUQ doit setenir prête à toute éventualité, car si desaccusations au civil et au criminel pourraientpeut-être être déposées. Frédéric Simard devaitaborder le sujet, mais rejète même l’idée que celapuisse arriver.

D’après lui, le MAGE ne servira pas de boucémissaire au «haut statut directionnel» del’UQAC qui pourrait vouloir se libérer de touteresponsabilité. «À la base, ce sont les médias quiont mis de la pression sur le système. Et dansnotre système judiciaire, il faut toujours uncoupable. Tout le monde est exacerbé», a-t-illancé. Le président sortant a toutefois pubénéficier de la grande compréhension desmembres de la FEUQ qui, selon lui, appuierontle MAGE sur tous les plans si la situation devaitinévitablement virer au vinaigre.

Dans un autre ordre d’idées, le tout dernierbudget du ministre des Finances, Yves Séguin, afait sursauter les membres de la FEUQ. En effet,le ministre a annoncé une baisse de 18% surl’aide financière aux études, ce qui comporte les

prêts et les bourses. Frédéric Simard a qualifiécette nouvelle d’«exécrable», soulignant que desmilliers d’étudiants vivent seulement grâce à cetteaide financière. Il a ajouté que ces mauvaisesnouvelles enlèvent toute légitimité à la commis-sion parlementaire sur les universités en région.

Frédéric Simard pense en fait que cette démons-tration d’ouverture etd’écoute de la part dugouvernement (les fo-rums régionaux deconsultation par exem-ple), spécialement de lapart du ministre del’Éducation Pierre Reid,ne fut qu’un prétexte,qu’une vague évocationde démocratie. «Ils sontforts sur l’image! Ilssortent des program-mes et nous bourrent lagorge avec ça. Quoi qu’il arrive, quoi qu’onpuisse dire, c’était déjà décidé, les choses vont sefaire», s’est-t-il exclamé.

Seul point réjouissant du budget Séguin selonFrédéric Simard: l’octroi d’une somme de quatremillions$ aux universités en région pour lescoûts de système. Cette annonce aidera grande-ment ces institutions car les coûts de système(chauffage, immobilisations, électricité) sontfixes à chaque université. Alors, plus il y ad’étudiants, plus la part chargée aux étudiantsest minime. La situation de l’UQAC risque doncde s’améliorer.

U Q A C

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Congrès de la FEUQ

Support des membres au MAGE-UQAC

Plus de cent personnes, regroupant des membres de l’exécutif national et desmembres associés (dont le MAGE-UQAC), ont participé en fin de semaine dernière aucongrès de la Fédération étudiante universitaire du Québec qui se tenait à l’UQAC.

Patrick Voyer

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De retour de la commission parlementaire

IncertitudeLa délégation du MAGE-UQAC qui s’est rendue à Québec le 17 mars dernier pourprésenter un mémoire lors de la commission parlementaire sur les universités enrégion, est revenue avec le même état d’esprit dans lequel elle se trouvait à son départpour la Vieille Capitale: incertaine.

C’est le porte-parole de la délégation,Frédéric Simard, qui a livré au Griffonnier sescommentaires sur ce court voyage. En gros, laprésentation du mémoire par les délégations dequelques associations générales des étudiantsd’universités de région, dont l’UQAC évidem-ment, s’est bien passée.

La commission siégeait depuis près de trois se-maines lorsque les étudiants se sont faitentendre. Selon Frédéric Simard, les membres dela commission ont bien compris les demandes etles appréhensions des universitaires. Cependant,le président du MAGE-UQAC soutient quel’expérience aurait pu être plus concluante. Lasituation n’était certes pas évidente pour le

MAGE, car ses représentants n’ont pu présenterun mémoire plus «personnel», à saveur toutesaguenéenne. Ce «package d’universités de ré-gion» a plutôt opté pour la formule «l’union faitla force». Reste maintenant à attendre que lesajustements nécessaires soient effectués pourque tout le monde soit content.

Ces ajustements concernent notamment la for-mule de financement qui, aux dires de la Fédé-ration étudiante universitaire du Québec (FEUQ)et de ses acolytes, n’est pas optimisée pour ré-pondre aux besoins des universités de région. Leclivage concernant l’argent injecté dans les insti-tutions d’enseignement supérieur est encore tropimportant entre les régions et les grands centres.

Patrick Voyer

Yves Séguin

ExcaliburEncore une fois cette année, l’UQAC a été représentée autournoi universitaire canadien en ressources humaines,

Excalibur. L’équipe de cette année s’est toutefoisdémarquée grâce au soutien de son coach, François-

Bernard Malo, et aux conseils d’une ex-participante, JanieMunger. Pour la première fois, l’UQAC s’est donc classéepour la finale et a terminé en 5e position sur un totale de

18 universités présentes. L’équipe était composée definissants en gestion des ressources humaines, soit

Chantal Audet, Jean-François Fleury et Julie Lapointe. Noussommes fiers de leur succès et souhaitons les féliciter pour

leur performance!

Par la même occasion, le Club GRH tient à souligner qu’il souhaiteformer des équipes pour les prochains tournois en ressourceshumaines, soit le Symposium GRH qui aura lieu en novembre etExcalibur qui se tiendra en mars 2005. Si le défi vous intéresse etque vous désirez enrichir vos connaissances en ressourceshumaines, communiquez avec nous via notre adresse Internet à[email protected].

Mais tout d'abord, qu'est-ce qu'Excalibur? Excalibur, c'est l'élite dela relève canadienne en gestion des ressources humaines et enrelations du travail. Organisé par l'Ordre des conseillers enressources humaines et en relations industrielles agréés duQuébec (ORHRI) en collaboration avec l'École des sciences de lagestion de l'UQÀM, c'est un rendez-vous annuel unique quirassemble gens d'affaires, personnalités du monde des ressourceshumaines et des relations industrielles, universitaires et étudiantsautour d'un objectif commun : assurer l'excellence de la relève. Ilpermet aux universités canadiennes qui offrent un programme engestion des ressources humaines ou en relations industrielles des'affronter dans un tournoi de haut calibre.

Le tournoi 2004 a connu un record de participation. Il estdorénavant considéré à l'échelle canadienne comme la meilleureplate-forme pour découvrir l'élite de la relève en matière de gestiondes ressources humaines. Les concurrents en lice doivent traverserdiverses épreuves telles que l'étude d'un cas fictif, des mises ensituation et l'analyse d'un cas réel d'entreprise. Cette année,c'était au tour de TELUS de soumettre son cas lors de la grandefinale. Tout au long des épreuves, les équipes s'affrontent devantdes jurys formés de professionnels canadiens qui figurent parmi lesplus réputés dans le domaine.

Le concours de cette année a permis à l'UQAC de faire reconnaîtrela qualité de son programme d’enseignement tout en suscitant unecertaine réflexion sur la préparation de nos équipes lors desprochaines compétitions. En effet, comment mettre en doutel'importance d'une préparation sérieuse lorsque nos collèguesperforment avec brio lors d'un événement d'une telle envergure?

Encore une fois, félicitation à nos ambassadeurs qui ont performésd'une manière exemplaire et tout à fait remarquable. Nousaimerions également souligner le départ de Monsieur FrançoisBernard Malo, un professeur dévoué qui a su, pas son implication,transmettre sa passion pour la gestion des ressources humaines etle management. Merci monsieur Malo pour tout ce que vous avezfait pour nous! Merci également à tous les étudiants qui se sontimpliqués au niveau de la gestion des ressources humaines! Sansvous, rien de tout cela ne serait possible!

L'équipe du club GRH pour l'année 2003-2004: Chantal Audet,Daniel Boulay, Jérôme Dufour, Jean-François Fleury, FrédéricGauthier, Marie-Eve Gauthier, Caroline Lajoie, Nora Pineault, YvesPlourde, Lily Potvin, Marie-Eve Tremblay et Annie Trudel.

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le griffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutim

i � mercredi le 7 avril 2004 � 5

U Q A C

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AVEZ-VOUS FAITVOTRE DEMANDE

DE BOURSE ?

Dernière chance !Bourses de maîtrise et de doctorat

BOURSE FONDATIONTHOMAS-LÉON-TREMBLAYÉtudiant finissant de baccalauréat à l’UQAC inscrit en premièreannée d’un programme de maîtrise au trimestre d’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004

BOURSE PAUL-ÉMILE-BOULETÉtudiant inscrit à temps complet à une première annéed’études dans un programme de maîtrise à l’UQAC autrimestre d’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004

BOURSES GASTON TREMBLAYDE LA FONDATION PLACE DU ROYAUMEÉtudiant inscrit à temps complet à une première année d’étudesdans un programme de maîtrise à l’UQAC, incluant les diplômesd’études supérieures spécialisées (DESS), au trimestred’automne 2004

Date limite: 14 mai 2004

BOURSE ALCANSAGUENAY—LAC-SAINT-JEANProgramme de deuxième ou troisième cycle secteur dessciences fondamentales, sciences appliquées, sciencesadministratives et les programmes de maîtrise en études etinterventions régionales et de doctorat en développementrégional.

Date limite: 30 avril 2004

NOUVELLES BOURSESBOURSES D’EXCELLENCE DE LA FONDATIONDE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMIProgrammes de deuxième ou troisième cycle

1 bourse de 10 000 $: sciences humaines, scienceséconomiques et administratives1 bourse de 10 000 $: sciences naturelles et génieDate limite: 30 avril 2004

BOURSES PAIR(programme d’aide institutionnelle à la recherche)Étudiants inscrits aux cycles supérieurs en 2004-2005

Date limite: 14 mai 2004

BOURSES DE LA FONDATIONGASTON L. TREMBLAY1 bourse de doctorat et 2 bourses de maîtriseDate limite: 14 mai 2004

Info, Aide financière, UQACLocal : P1-1020(418) 545-5011, poste [email protected]

555, boulevard de l’Université,Chicoutimi (Québec), G7H 2B1Téléphone: (418) 545-5011Télécopieur: (418) 545-5012

Mort de Dany Tremblay

Et commence la chasse aux sorcièresLe 24 mars dernier, le recteur Michel Belley a admis devant les médias régionaux qu’il ne pouvait expliquer la mort de Dany Tremblay, 19 ans. Bien sûr qu’il en étaitincapable, et avec raison.

Ce qu’il faut toutefois souligner, c’est que àl’image de tous, le recteur n’y est strictement pourrien. Le but de cette affirmation n’est pas de laverdiamétralement les bureaux de la direction detoute responsabilité morale, car elle en possèdeune. Cette responsabilité, si éphémère puisse-t-elleparaître, consisterait à se soucier un peu plus desactivités qui se déroulent à l’intérieur des murs del’UQAC. Il est facile de comprendre pourquoi lerecteur plaide l’ignorance lorsque questionné sur lanature du concours Century.

Probablement que lorsqu’il était sur les bancsd’école lui-même, cette pratique n’était pascoutume comme aujourd’hui. De toute manière,comme il l’a dit en conférence de presse, c’est unévénement sans précédent qui s’est déroulé ce soir-là. Comment aurait-on pu prévoir un tel drame ?Aucune chance, vu que les partys du jeudi soir etles partys d’association se déroulent bien d’ordi-naire. Mais dans le cœur de la tourmente, oncherche souvent un coupable là où il n’y en peut-être pas pour faire passer notre deuil. Erreur.

C’était la volonté de Dany Tremblay de participerau Century et non la volonté du Century de faire«caler» Dany. Le rec-teur n’avait pas uneliste des participantsdans ses mains lematin même de l’incident, il ne connaissaitprobablement pas le défunt et même s’il avait étéson père, il n’aurait sans doute pas été capabled’empêcher Dany de boire comme il l’a fait. C’étaitsa volonté, son envie, son intention de participerau Century et ce, au risque d’être malade commeun chien. Tout comme n’importe quel autreparticipant, que ce soit ici à l’UQAC où partoutailleurs au Québec.

Combien d’incidents fâcheux arrivent chaqueannée suite à des débordements de la sorte, des«initiations» étudiantes, des beuveries irraison-nées? La responsabilité est-elle imputable à ladirection des universités ou bien aux étudiants?Est-ce le recteur ou l’association générale des étu-diants qui boivent à la place des étudiants? Lesmauvaises langues, ou tout simplement les personnesbornées, se forceront pour snober l’évidence. On nepeut leur en vouloir, car ils réfléchissent avec émo-tion, mais à la longue, ils se rendront compte quece cher Dany qui aura quitté ses parents trop vite asimplement été malchanceux. Ce n’est la faute depersonne. Surtout pas de ceux ou celles qui ont«laissé partir Dany seul et complètement saoul».

Bien sûr, Dany n’avait pas toute sa tête lorsqu’il aquitté l’enceinte de l’UQAC, mais s’il a décidé departir, c’est sûrement qu’il lui restait une once degénie. Le maudit alcool a ensuite fait son effet dû àl’immobilité dans l’autobus et le pauvre a succombéaux effets pervers de ses cent coups.

Avenir du Century

Ceci étant dit, le concours du Century devravraisemblablement être remis en doute, voireannulé car, pardonnez-moi chers amateurs de cegenre de pratique, cela n’est pas vital à l’espècehumaine. Cet espèce de «Relevez le défi» en publicpourrait très bien être pratiqué dans l’intimité,entre amis. Enfin, comme l’ont assuré le MAGE-UQAC et la direction de l’UQAC, il ne serait pasquestion de reconduire cet événement l’annéeprochaine. Certes, après qu’un incident de cetteenvergure se soit déroulé, les principaux intéressésn’ont sûrement pas l’intention de voir cettepellicule rejouer dans les années futures.

Nuançons seulement sur quelques points : il y aplusieurs concours Century organisés partout surles campus universitaires et ils ne conduisent

généralement pas versdes drames. Le pirequi peut arriver, c’estune régurgitation en

règle. On peut abandonner le concours, mais ilserait bizarre de le condamner à l’échelle mondialepour la mort de Dany Tremblay. Pourquoi? Pasque Dany ne soit pas important, car il l’était pourbien des gens. On ne possède seulement pas tous lesindices et les réponses en main. Il y a tantd’impondérables dans cette histoire qu’il est trèsfacile de s’égarer dans nos déductions.

Le temps seul dira dans quelles circonstancesexactes Dany Tremblay aura quitté ses amis pourle paradis. Il est compréhensible que la plupart desgens sautent aux conclusions et se fassent leurpropre idée du drame, mais ces délibérations sonttoutefois inutiles. Le malaise est roi dans cessituations, il gagne chacun de nous, même ceux quine se sentent peut-être pas concernés. Imaginezalors la position des responsables et des partiesdécisionnelles dans cette histoire! Le recteur MichelBelley aura joué la carte de l’ignorance au mêmetitre que la plupart d’entre nous, nous qui nesommes pas obligés de répondre des actes desautres devant les caméras. C’était le seul coup àeffectuer, en attendant que le baume de la véritévienne éclaircir ce triste dossier.

Patrick Voyer

Barthélémy est reparti chez luiBarthélémy Kra, cet ancien étudiant de l’UQACqui n’a pu récupérer son visa pour tenter de setrouver une terre d’exil, devra retourner dans sonpays d’origine, la Côte-d’Ivoire. On sait que cettenation africaine est aux prises avec une sérieuseguerre civile depuis près de quatre ans.

Dans une lettre qu’il a reçue il y a deux mois de la

part de son frère, il était stipulé que la moitié de safamille était déjà évincée et que le sort des autresmembres restait incertain. Le Griffon a appris queBarthélémy et sa conjointe Diane se sont mariésavant de s’envoler pour le continent noir, questionde mettre un baume sur les difficiles moments qu’ilstraversent depuis des années et de se donner unedose de courage pour affronter ceux à venir.

Patrick Voyer

C’était sa volonté, son envie, sonintention de participer au Century.

Page 6: Griffonnier015 7avril2004

Le festival plein air permet à lacommunauté universitaire de prendrecontact avec ce petit groupe d’étudiantsque l’on voit circuler constamment avecleur gros sacs d’expédition et leurs skis defond. On sent souvent l’envie des gensautour d’eux car, avoir pour matérielscolaire, une paire de skis, un sac à dos etune tente, ça fait rêver. Ce festival, donc,permet la rencontre de ces deux mondes etdes échanges se produisent alors. Lescurieux viennent faire leur tour et sepermettent de rêver... Et si ce rêve pouvaitse réaliser...

Au cours de ces trois journées, plusieursprésentations ont été faites à la commu-nauté universitaire. Parmi celles-ci, il est ànoter celles réalisées par des intervenantsextérieur au module de plein air. Celle deMajella Gauthier, professeur de géographieportait sur un nouveau circuit de canot-camping dans une ZEC de la région(Martin-Valin) et celle de Roger Couture,directeur du programme de plein air del’Université Laurentienne de Sudbury quiportait sur des voyages d’études en canot-camping ont suscité l’intérêt du petitpublic qui s’était déplacé. Le festival pleinair a pris un tournant cette année enouvrant ces portes à des intervenants autresque les étudiants du module de plein air.Audrey Morneau, la responsable du festi-val lance d’ailleurs l’invitation, pour l’anprochain, à tous ceux, des autres modulesqui aimeraient faire une présentation,pourvu qu’il y ait un lien avec le plein air etla nature.

D’autres présentations, en soirée, portaientsur des projets d’envergures réalisés par lesétudiants du module de plein air. Ces pré-sentations ont attiré un plus grand public

et ont été le théâtre debeaucoup d’anecdoteset d’émotions. Le point culminant dufestival fut la soirée de jeudi, lors de laprésentation des images et du récit duprojet d’envergure qui a vu quatre étudiantsdu module conquérir plusieurs glaciersd’Afrique. Près de 70 personnes se sontprésentés pour assister et partager cetteaventure. Cette expédition avait d’ailleursfait la première page du Griffonnier il y aquelques temps.

Sur l’heure du midi, durant les trois jours,plusieurs kiosques permettaient à la com-munauté universitaire de découvrir d’au-tres projets qui sont en préparation ou surle point de se réaliser. Il y avait aussi unkiosque présentant les principes du «cam-ping sans traces» et un autre de la fonda-tion «Sur la pointe des pieds», un orga-nisme qui se voue à faire vivre différentesaventures à des jeunes atteint de cancer.

Une seule ombre au tableau

Dans l’ensemble, ce festival, mené parAudrey Morneau, appuyée par KarineGenest et Chantale Ouellet, fut une belleréussite. Une seule ombre plane sur cettebelle réalisation: Audrey Morneau nousmentionnait qu’un appui plus grand dumodule de plein air serait souhaitable pourespérer obtenir un succès sans faille. Cetappui, selon ses dires, pourrait se concré-tiser par un petit budget et une présenceaccrue des intervenants du module lors desactivités du festival. Malgré cela, AudreyMorneau considère que le festival fut unebelle réussite et elle tient à remercier lesparticipants du festival de cette année quien conserverons sans doute de bien beauxsouvenirs.

U Q A C

LL aa ll aa nn tt ee rr nn ee dd ee ll ’’ ii nn tt ee rr nneeFestival Plein Air

Plein la vue!

Pierre Beauregard

Il quitte le MAGE après trois ans

Frédéric Simard auramarqué l’UQAC

Les trois mandats au sein du MAGE du président sortant auront étédes plus enrichissants, tant du point de vue personnel que desréalisations auxquelles il aura participé dans le milieu universitaire.

«Ça a été une expérience de gestionincroyable, il n’y a pas beaucoup d’en-droits où des étudiants de 20 à 25 anspeuvent vivre ce que l’on vit au MAGE»,a-t-il confié. Frédéric a travaillé deux anscomme vice-président à l’interne avantde prendre les commandes de la cor-poration. Même s’il possède le titre deprésident, la modestie pousse l’étudianten sciences politiques à remercier et ànommer toutes les instances avec qui il aprogressé de projets en projets: conseilexécutif de huit officiers, conseil d’ad-ministration de dix personnes et conseilcentral de trente délégués. Sans compterles représentants de la FEUQ et les di-verses entités de l’UQAC.

Parmi les nombreuses réalisations etavancées qui ont eu cours sous l’égide deFrédéric Simard, notons la création desCommunications Étudiantes (CEUC)en compagnie de Jacques Tremblay,Claude Goudreault et Sylvain Mercier, laconsolidation interne des acteurs etemployés de la corporation, la conso-lidation financière des procédés debudgétisation, de vérification et dedétermination des tarifications, une par-ticipation soutenue à plusieurs comitéset conseils ainsi qu’à des congrès et desréunions pour améliorer la position desétudiants de l’UQAC. De plus, lui et sonéquipe ont brisé un gel des cotisationsétudiantes vieux de vingt ans cetteannée, ce qui laisse présager que leMAGE se met au goût du jour.

Celui qui a déjà une formation militaireaime que les choses soient bien faites,

même si ses tâches sont énormes. «J’aidéjà eu des doutes, mais ils ont rapide-ment été mis de côté car je vois les pro-blèmes de manière constructive», estimeFrédéric Simard.

L’avenir du MAGE passe par une forcede mobilisation accrue des étudiants.Pour l’instant, Frédéric Simard estconfiant car la corporation semble êtresur un bon erre d’aller. Ce qui reste tou-tefois à développer, ce sont les cellulespolitiques et de communication pourque l’UQAC s’établisse de manièresolide dans l’esprit des gens de la régionet non pas seulement des étudiants. Cesobjectifs pourront être remplis avecl’embauche d’un attaché politique etd’un officier en communication quiétabliront une dynamique représenta-tive. Frédéric Simard considère que c’estune suite logique, compte tenu du par-cours que lui et ses acolytes ont suivi.«On a commencé à partir d’un exécutifdémissionnaire en 2000 (suite auxhausses de cotisation rejetées qui avaientfait bien des vagues) dont les officiersrestaient là pendant quatre ou cinqmois, pour reconstruire et redonner unecrédibilité au service», explique le prési-dent sortant.

Somme toute, s’impliquer durant troislongues années aura donné tout uncoup de pouce à Frédéric Simard. Dansle futur, il désire demeure dans le do-maine de la gestion, ayant attrapé lapiqûre ici même à l’UQAC, le lieu de sapremière importante expérience de tra-vail, dont il se souviendra toute sa vie.

Patrick Voyer

Les kiosques sur l’heure du midi: de gauche à droite, Jean-François Audet, Annick Martinet,Karine Genest, Marie-France Tessier et Pierre Beauregard.

Photo Anne-Édith Rioux6�m

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De quoi faire rêver! Le festival plein air s’est déroulé les23, 24 et 25 mars dernier et il aura permis à toutes lespersonnes qui y auront pris part de rêver de s’évadervers les plus folles aventures.

Vous avez été nombreux à répondreau sondage sur votre degré de satisfactiondes Communications Étudiantes Universi-taires de Chicoutimi (CEUC) et vos habitu-des de lecture. Actuellement les étudiantsimpliqués à sa réalisation terminent lasaisie des données. Nous avons quandmême réussi à vous dresser un bref résumédes résultats.

Tout d’abord nous avons pu constater que48% des répondants admettent lire leGriffonnier en premier lieu pours’informer tandis que 33,3% prennentpossession du journal pour se divertir. Lesthèmes abordés à chaque parution sontpertinents pour plus de 65% des lecteurs.L’appréciation du journal et sa présenta-tion sont estimées à plus de 80%.

Finalement les rubriques les plus recher-chées de la communauté universitaire sontl’actualité à 69,6%, carrière et emploi à60%, les arts et spectacles à 47,2% etl’humour à 40,8%. Selon le sondage,86,3% des répondants nous affirmait êtreau courant qu’une radio étudiante existe àl’UQAC. De ces répondants, 48,9% nousaffirmaient préférer une radio avecmusique seulement tandis que 48,9%préféraient écouter la musique accom-pagnée d’un animateur-présentateur.

Merci encore aux personnes qui ont bienvoulu répondre à ce questionnaire, quiconsiste pour nous en un outil précieuxpour nous donner une idée de la situationet nous aider à améliorer les Communica-tions Étudiantes.

Niveau de satisfaction des Communications Étudiantes

Résultats du sondage

Page 7: Griffonnier015 7avril2004

U Q A C

LL aa ll aa nn tt ee rr nn ee dd ee ll ’’ ii nn tt ee rr nneele g

riffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutimi � m

ercredi le 7 avril 2004 � 7

Le réseau de l’UQ

Trente-cinq ans déjà!En cette troisième décennie de succès et de progrès, le recteur del’Université du Québec à Chicoutimi, Michel Belley, a bien voulupartager avec nous les différents faits ou événements d’hier etd’aujourd’hui qui ont su marquer jusqu’ici l’évolution étonnante denotre université régionale depuis la venue du réseau des UQ en 1969.

Les débuts de l’Université

C’est le 19 mars 1969 que les lettres patentes del’UQAC sont émises, soit en même temps que cellesde l’UQAM et l’UQTR. Ces trois constituantes duréseau des Universités du Québec sont par consé-quent des institutions fondatrices pour ce qui estdes institutions universitaires à vocation générale.Cependant, comme le précise M. Belley, une for-mation universitaire est dispensée à Chicoutimibien avant l’inauguration de l’UQAC. Lorsque celle-ci prend naissance en 1969, des institutionspréalables (l'école de génie, l'école de commerce,ainsi que l’école normale dont la vocation est laformation des enseignants) existent depuis plusieursannées et offrent déjà une formation universitaire,souvent en affiliation avec d’autres grandes uni-versités québécoises dont l’Université Laval. C’estainsi que dès la première année d’existence del’université, des étudiants sont déjà promus etdeviennent diplômés de l’UQAC, la majeure partiede leur formation ayant été réalisée à l’intérieur deces institutions préalables.

Bien que les Universités du Québec aient pourmandat de former des étudiants dans diversesdisciplines, leur création vise d’abord et avant toutnon seulement la formation des enseignants, maisaussi l’absorption d’une partie de la clientèleuniversitaire des régions qui éventuellement iraitchercher une formation universitaire à Québec ou àMontréal (les universités des grands centres n’allantpas pouvoir assumer la formation du nombre élevéd’étudiants prévu à cette époque pour les années àvenir).

Dotée d’un très grand pouvoir d’accueil, l’Univer-sité du Québec dispense aujourd’hui un enseigne-ment diversifié, offre des programmes innovateursen termes de formation universitaire de premiercycle et de deuxième cycle, entre autres le baccalau-réat par cumul de certificats et la maîtrise en gestionde projet. De plus, celle-ci accueille un nombre

important d’étudiants québécois et étrangers qui,pour leur part, apportent «une touche d’universa-lité» à l’institution, comme le mentionne fièrementle recteur.

L’enseignement et le personnel enseignant

À l’origine, les Universités du Québec sont crééesdans le but de fournir à la clientèle étudiante uneformation universitaire de base de premier cycle.

En 1969 à l’UQAC, la dispensation des cours uni-versitaires est assumée par des enseignants depremier cycle nouvellement embauchés qui pro-viennent par exemple des institutions préalables, etaussi de l’Université Laval. Par la suite, l’UQACs’associe à l’Université de Sherbrooke, ce quifavorise également l’enseignement qui y est dispenséau commencement.

Or, avec le développement de la recherche à l’UQACun certain nombre d’années plus tard, il fautconséquemment viser l’embauche de professeurshautement qualifiés, un problème auquel l’Uni-versité devra, d’une certaine manière, à nouveaufaire face au cours des prochaines années. Àl’époque, peu de membres du personnel enseignantdétiennent un diplôme de deuxième cycle, et trèspeu de troisième cycle. La principale stratégieadoptée afin de remédier à la situation est d’abordd’embaucher des diplômés de deuxième cycle touten leur offrant par divers moyens la possibilité decompléter un doctorat.

Actuellement, l’université embauche dans sesdifférents centres de recherche un certain nombrede professeurs étrangers déjà titulaires d’un diplômede troisième cycle venus à l’UQAC pour compléterun post-doctorat. Séduits eux aussi par la région etson milieu de vie agréable, ces professeurs décidentde s’établir au Saguenay de façon définitive.

Dossier préparé par Annie Savard

Le domaine de la rechercheLa recherche hier

Par la configuration du réseau de l’Université duQuébec, notamment par la fondation de l’Institutnational de la recherche scientifique, il n’était pasanticipé que la recherche puisse se développer dansles constituantes à vocation générale, par conséquentà l’UQAC. Selon M. Belley, l’Université du Québec àChicoutimi vise très tôt à transformer la situation,et ce grâce à une grande volonté de part de la popu-lation. Dès 1970, la Fondation de l’Université duQuébec se crée dans le but de supporter le dévelop-pement de la recherche, ce qui constitue l’un desévénements importants de l’histoire de l’Universitédu Québec à Chicoutimi.

La recherche aujourd’hui

C’est à partir du début des années 80 que l’universitérevêt une certaine notoriété au niveau de la recherche.

Depuis ce temps, plusieurs centre de recherches’ouvrent dans divers domaines d’études, notammenten foresterie, en aluminerie, etc. Il y a à l’UQAC, parexemple en génétique des populations, un fichierainsi qu’une tradition de recherche unique. En givreet verglas, l’UQAC constitue un centre mondial derecherche. Il ne suffit que de se rappeler la crise duverglas vers la fin des années 90.

C’est M. Phan Quang, aujourd’hui décédé du cancer,qui dès le début des années soixante-dix, démarre lesrecherches et les développe davantage en collaborationde M. Farzaneh (dont l’équipe de recherche compteplus de 80 personnes de 22 nationalités différentes)et M. Laforte. Bien que les gens se questionnent àl’époque sur la pertinence de travailler sur un tel sujetd’étude, celle-ci est confirmée plus tard avec le cau-chemar «du triangle de glace» en Montérégie.

La structure physique et le développement

Les pavillonsLa structure de l’Université se situe d’abord à l’intérieurdu pavillon Sagamie qui, à l’origine, est un orphelinat.Par la suite, l’Université s’est installée à sonemplacement actuel.

Avec les années, le pavillon principal se modifie: on doit malheu-reusement construire des locaux qui normalement sont des airesouvertes. Il en est de même des cages d’escaliers qui à l’origine sont despuits de lumière et que l’on transforme plus tard en bureaux. Après unréaménagement interne du pavillon principal, l’on décide d’en bâtirun deuxième. C’est Bernard Angers qui, une fois nommé recteur,concrétise le projet. Monsieur Belley ajoute avec satisfaction que lePavillon des Humanités constitue un beau milieu de travail, très réussisur le plan architectural, mais qui déjà souffre d’un manque d’espacede plus en plus problématique.

Si l’UQAC alloue beaucoup à la recherche en terme d’espace physique,celle-ci se trouve toutefois désavantagée par rapport aux autres univer-sités en terme de population étudiante, l’Université étant actuellementen excédant d’espace alors qu’en réalité, il faudrait en créer davantageafin d’accommoder l’ensemble de la population universitaire.

Les résidences

Vers le début des années 80, une corporation à but non lucratif appeléeSalut Saguenay, principalement constituée d’étudiants de l’Associationgénérale des étudiants de l’UQAC et dont M. Belley est le trésorier àl’époque, réalise une étude et décide de mettre sur pied un projetvisant la construction de résidences étudiantes à proximité de l’Uni-versité. Il s’agit alors d’appartements pouvant loger environ quatrepersonnes et servant à répondre à un besoin manifesté au sein de lacommunauté étudiante. Pour des raisons d’ordre administratif, cesrésidences, dont la structure existe toujours, ont dû par la suite accom-moder différents types de clientèle autres que des étudiants, la corpo-ration n’était plus en mesure de supporter le projet sur le plan financier.

Un besoin particulier de la part des étudiants étrangers ou venant del’extérieur de la région étant toujours présent depuis ce temps, de nou-velles initiatives ont vu le jour quant à la construction de nouvellesrésidences universitaires, soient celles situées à l’arrière du pavillonprincipal. La construction de résidences directement sur le territoireuniversitaire favorise particulièrement l’étudiant de première année enlui conférant un nouveau milieu de vie qui soit sécurisant et fonc-tionnel, et qui puisse favoriser l’interaction sociale entre les étudiants.

Les projets d’avenir: Reloger de façon adéquate les nouvelles activitésde recherche; Créer plus de nouveaux espaces afin d’accommoder lesprofesseurs à l’intérieur du Pavillon des Humanités; S’il advenait unjour nécessaire d’élargir le territoire de l’UQAC, fusionner possible-ment le campus universitaire avec celui du Cégep. de Chicoutimi (quia déjà cédé du terrain pour la construction des résidences).

La population étudiante

Bien qu’il soit difficile pour M. Belley d’indiquer le nombre exactd’étudiants inscrits à l’UQAC dès les premières années, celui-ciaffirme, d’une part, la présence d’un nombre relativement importantd’étudiants québécois dès les premiers débuts de l’université, notam-ment dans le domaine de l’administration. D’autre part, il tient àsouligner également l’arrivée progressive d’étudiants étrangers avec letemps, en particulier ceux bénéficiant de bourses d’études leurpermettant d’étudier à l’extérieur de leur pays d’origine, et d’ainsicompléter un diplôme de premier cycle. C’est le cas des étudiantsAfricains qui en première phase viennent s’instruire dans la région. Endeuxième phase, ce sont les étudiants européens, la plupart desquelssont des coopérants venus de France (le coopérant doit faire sonservice militaire dans un pays sous-développé. Pendant un certainnombre d’années, le Québec fait partie des choix de destination, ce quiattire plusieurs jeunes Français détenteurs d’un grade universitaire dedeuxième ou même parfois de troisième cycle). Ainsi, l’UQAC devient-il l’un des principal vecteur d’immigration dans la région.

Page 8: Griffonnier015 7avril2004

N o u v e l l e s d u f r on t

Prochaine parution: Mercredi 1er septembre

Tombée textes: Mercredi 25 août, 17h

Rencontre de production: Mardi 17 août, 18h30, P0-5110

[email protected]

Coup de foudre!L’autocar quitta Montréal à neuf heuresdu matin, lors d’une journée aussiaustère et lugubre, sans joie ni soleil,annonçant le début de l’année en cours,il fonçait dans son chemin à destinationde Chicoutimi. Quoique j’aie casé dansle coffre du véhicule tous mes bagages etsurtout ce dont j’aurai besoin: livres,linge, souvenirs...

J’ai, du même coup, tout délaissé derrière moi de plusprécieux, de plus cher, et dont j’aurai besoin ad vitam aeternam;amis et moments d’hilarité sont dignes de mention. L’hésitationm’obsédait, la perplexité obnubilait ma pensée déjà fragiliséepar l’épaississement du temps et l’exiguïté de l’espace. Toutefois,je venais de franchir le premier pas en quête d’une résolutiond’un dilemme. C’était tout juste au moment de la réservationdu billet pour le voyage, que l’anxiété d’avoir primé la mauvaisealternative me hantait, me persécutait, comme s’il s’agissaitd’un crime hideux ou un péché capital.

Dans le dessein d’annihiler ma dissonance cognitive, j’ai songéconjointement aux atouts et désavantages que pourrait m’offrirou infliger la décision de déménager, notamment à d’autreshorizons sous d’autres cieux que je ne connais même pas, touten me contentant de compter naïvement et énormément surma seule intuition.

Mû par un désir ardent de fuir la métropole , sa promiscuité etson embouteillage, nourri d’une avidité grandiose de vivre ausein d’une nature pittoresque et côtoyer des gens courtois , j’aiaussitôt acclamé une strophe si courte en vers, si profonde ensignification, d’un poète vraisemblablement errant, faisantrecours aux cours d’eau en guise de métaphore au voyage:

«Du moment que l’eau coule Elle gardera sa fraîcheurL’eau stagnante est pourrie.»

À mesure que l’autocar avançait, les battements de mon cœurs’accéléraient; souriant quand la curiosité d’explorer les paragesde la Belle Province me gagnait et pensif quant à ce que l’avenirme réservait en termes d’incertitude, ambiguïté et imprévisibi-lité. Se pose alors la question de savoir si je vais aimer la ville!

Par le passé, je donnais habituellement libre essor à monintuition; suffit-il de se rappeler qu’avant de marcher le premierpas dans une quelque ville ou y respirer la première boufféed’air, un sentiment jaillissait de mon for intérieur me dictantl’attitude à afficher ultérieurement vis-à-vis de ma nouvelledestination.

Quoiqu’il s’agisse d’un phénomène scientifiquement condam-né, communément intitulé erreur de la perception, j’avoue m’yfier régulièrement au premier contact, à la première vue. Enl’occurrence, elle m’a beaucoup servi avec une myriade de villes,entre autres, Innsbruck, Rome, Monte-Carlo, Monaco... pourn’en citer que quelques unes. L’usage que veut cette fameuse tra-dition s’apparente parfaitement à un vieil adage pédagogique,stipulant que l’on tolère parfois des bévues pour des raisonséducationnelles! Alors, honni soit qui mal y pense!

Le conducteur déclara d’une voix rauque l’arrivée à Chicoutimi,j’ai, soudainement, fait un sursaut en me rapprochant de la vitre,j’ai frotté les yeux afin de voir net une ville sous la neige, plusbelle qu’en son linceul, la fiancée décédée le jours de ses noces!

Abderrahman Hassi

Dîner-conférence du CEE-UQAC

Comptabilité vs éthique La vérificatrice générale par intérim du Québec, Doris Paradis, est venue discourir del’éthique de la profession comptable lors d’un dîner-conférence, le jeudi 1er avrildernier à l’hôtel Le Montagnais.

Invitée par le CEE-UQAC (pour qui c’était la der-nière activité cette session) et le Regroupement descomptables agréés de la région, Mme Paradis a claire-ment signifié aux quelque 100 personnes présentes(pour la plupart des étudiants en comptabilité et desprofessionnels) que les derniers scandales financiersqui handicapent les États-Unis et surtout le Canadademandent de sérieux questionnements. Justement,après le scandale des commandites et celui d’Enronaux État-Unis, l’éthique est à la barre des accusés.

D’après Doris Paradis, les sourcesd’influence du comptable sont sesvaleurs propres (éducation, entreautres) et les règles de conduitequ’on attend de lui. Ces règles sontcomprises dans un code de déon-tologie qui se doit d’être suivi à lalettre. Cependant, Mme Paradiscroit que, au-delà de ce code, lescomptables doivent développer uneculture qui s’enracinerait dans lasociété pour que la confiancebafouée du public soit gagnée denouveau.

Aux États-Unis, la loi Sarbanes-Oxley a récemmentétabli de nouvelles règles que les firmes comptablesdoivent suivre pour que l’efficacité du travaileffectué soit bonifiée. En voici quelques-unes: lacertification du rapport financier, l’attestationobligatoire de l’évaluation du contrôle interne, lapublication des rapports financiers et le respect parla direction de l’entreprise d’un code de déontologie.

Au Canada, des normes sur l’indépendance descomptables par rapport à leurs clients ont été instau-rées l’an dernier. De plus, un conseil de surveillancede la normalisation et un conseil de reddition descomptes ont été mis sur pied dans l’optique de la loiaméricaine Sarbanes-Oxley. Le conseil de redditiondes comptes est des plus intéressants car il permet

d’assurer un meilleur contrôle. Il contient des inspec-tions fréquentes, une rotation des vérificateurs pourenrayer la proximité et une deuxième vérificationqui sera opérée par un associé à l’externe.

«Une vigilance accrue de tous les comptables, peuimporte leur sphère d’activité, est primordiale», asoutenu Doris Paradis. Pour que le scepticisme dansles missions comptables disparaisse, il faudra bien sûrque les professionnels portent une attention soute-nue au contrôle interne des entreprises. Ces membres

d’entreprise, patrons ou employés,devront dialoguer et poser desquestions pour rendre l’image et leslivres de la boîte plus transparents.

En cas de problème éthique, MmeParadis suggère quatre étapes biensimple à suivre. Il s’agit en premierlieu de comprendre la situation (quiest visé, de quoi l’on parle). Ensuite,il suffit d’identifier les valeurs encause et d’analyser les options etconséquences du problème. Finale-ment, les acteurs en place décidentet justifient l’action à entreprendre.

«L’éthique c’est ni noir ni blanc, des gestes concretsdoivent être posés, la direction des entreprisesdoivent prendre position dans les conflits, se doterde valeurs solides et sensibiliser les employés», aconclu la vérificatrice générale par intérim. MmeParadis a ajouté qu’un comptable qui se sent à l’aisedans son travail et qui est en mesure de rendre descomptes de manière franche, ne peut que donnerdes raisons au public de croire en la profession.

Tout comme Gandhi se demandait à chaque soir enallant au lit, «Ai-je abusé de mon pouvoiraujourd’hui?», Mme Paradis a invité ses nombreuxcollègues à réfléchir sur l’avenir des financespubliques.

Patrick Voyer

B i l l e t

Un désir ardent de fuir la métropole, nourri d’uneavidité grandiose de vivre au sein d’une nature

pittoresque et côtoyer des gens courtois

Doris Paradis

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Page 9: Griffonnier015 7avril2004

s o c i é t é

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riffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutimi � m

ercredi le 7 avril 2004 � 9

Centre de haute technologie

Un partenaire essentiel auxentreprises d’ici

Il y a trois semaines, le Griffon a eu la chance d’aller visiter le nouveau Centre dehaute technologie (CHT), qui ouvre aux entreprises industrielles de la ville fusionnéedes horizons exceptionnels pour le développement régional.

Le directeur général BrunoMinier s’est ainsi offert commeguide pour une visite des nom-breux bâtiments du complexesitué sur le campus du Cégep deJonquière. Si le CHT n’appartientpas au Cégep, il développe despartenariats avec les étudiants etprofesseurs des domaines de génieindustriel, chimie, physique, mé-canique, etc.

Mais qu’est-ce que le CHT? An-ciennement, la ville de Jonquièrea tenté l’expérience de «l’incuba-teur de services» (à lequel avaitadhéré l’entreprise Microvel),mais ce fut un échec. Maintenant,dans ses locaux tout neufs et munid’un conseil d’adminis-tration très compétent(l’UQAC possède unmembre), le CHT en-tend partager de nou-velles technologies avecles entreprises pouraccroître leur produc-tivité. Le CHT apporteaux PME des solutions«clé en main» ou dessolutions pour le déve-loppement ou l’amé-lioration de leurs pro-duits et procédés. Cessolutions sont, entreautres, la rédaction du projet, larecherche de financement, l’accèsà un réseau d’expertise, l’accès à unparc d’équipements, la rechercheappliquée et l’expérimentation, lagestion de projets, les prototypeset mesures, la fiscalité, etc.

La question du réseautage est trèsimportante pour le développementtechnologique régional. M. Minier

expliquait que si le tissu indus-triel régional est lié et s’ouvre auxnouvelles réalités, l’économierégionale prendra un nouvelessor. Cependant, sachant que leSaguenay-Lac-Saint-Jean est ladeuxième pire région du Québecen frais de loisirs technologiques,les perspectives à court termepourraient plutôt être découra-geantes dans l’esprit des gens.

Pourtant, en intensifiant la re-cherche et le développement, endémystifiant le concept des trans-ferts de technologies et en faisantdécouvrir les occasions d’affairesque ce même transfert peutapporter, cette noire statistiquepourra être surmontée.

Innovation

Le CHT a ainsi décidé de coifferle chapeau de l’innovation sague-néenne. Tout en sachant qu’unegrande patience est nécessairepour changer les cultures bienenracinées dans la collectivité, M.Minier estime que lorsque ledéclic se fera dans les entreprisesrégionales, les opportunités semultiplieront pour elles. Le CHTtravaille en effet pour les PME carelle recrute les chercheurs, trouveles argents et assure la gestioncomplète des projets et com-mandes qui lui sont adressées.

Ses trois créneaux d’expertise sontl’automatisation (instrumentisa-tion et contrôle), la mécanisation

et la métallurgie (matériaux com-posites à matrice métallique).Pour ce département situé dans leCentre expérimental de 15 000pieds carrés, le CHT a hérité dedeux spectromètres d’Alcan. LeCHT possède des outils et logicielsde pointe à prix coûteux pour laconception de projets. Parmiceux-ci, notons le Pro/Engineer2000i2, logiciel permettant la

génération de dessins en 3Dparamétrisés et le Catia V5 (solu-tion disposant d’une couverturefonctionnelle importante et denombreux modules métiers per-mettant de couvrir l’ensemble ducycle de conception des produits,du design préliminaire jusqu’auprototype virtuel ou physique etla programmation des parcoursoutils). Le Cadfix v.4.0 est uneapplication qui permet le trans-fert d’un format de dessin 3D àun autre format. Elle annule leserreurs de traduction car ellepossède des outils pour réparerles failles introduites par uneexportation imprécise.

Finalement, le Laminated objectManufacturing (LOM), est unprocédé de fabrication de proto-types par laminage de couchessuccessives de matière papier.Cela fait sauver du temps et del’argent. Ces outils permettentdonc de dessiner rapidement etefficacement un produit 3D, devisualiser le produit fini, d’éva-luer les centres de gravité, deprogrammer pour fins d’usinageet de faciliter la mise à jour desdessins.

Patrick Voyer

Humour

Évolution del’enseignement

Dans le Figaro Magazine du 19 janvier 1985, un groupede normaliens (élève d’une école normale commel’École normale supérieure) de Grenoble a tentéd’illustrer l’évolution de la pédagogie en France à l’aided’un petit problème de mathématique.

Enseignement 1960: Un paysan vend un sac de pommes de terrepour 100 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix devente. Quel est son bénéfice?

Enseignement traditionnel 1970: Un paysan vend un sac de pommesde terre pour 100 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5 duprix, c’est-à-dire 80 francs. Quel est son bénéfice?

Enseignement moderne 1970: Un paysan échange un ensemble P depommes de terre contre un ensemble M de pièces de monnaie. Lecardinal de l’ensemble M est égal à 100 et chaque élément de P et Mvaut 1 franc. Dessine 100 gros points représentant les éléments del’ensemble M. L’ensemble F des frais de production comprend 20 grospoints de moins que l’ensemble M.Représente l’ensemble F comme unsous-ensemble de l’ensemble M et donne la réponse à la questionsuivante : Quel est le cardinal de l’ensemble B des bénéfices?(à dessineren rouge).

Enseignement rénové 1980: Un agriculteur vend un sac de pommes deterre pour 100 francs. Les frais de production s’élèvent à 80 francs et lebénéfice est de 20 francs. Devoir : souligne les mots «pommes de terre»et discutes-en avec ton voisin.

Enseignant réformé 1990: Un peizan kapitalist privilégié sanrichiinjustement de francs sur un sac de patat, analiz le tekts et rechercherles fote de contenu de gramère, de ponctuation et ensuite di se que tupense de set maniaire de sanrichir.

Il convient de noter que toute ressemblance avec l’évolution del’enseignement à l’UQAC n’est simplement que pure coïncidence et lefruit du plus pur des hasards.

Abderrahman Hassi

Le prototypage rapide, vousconnaissez? Le CHT possède deséquipements performants en lamatière et a accès à un réseau

pan-québécois de prototypage quipermet de répondre à toutes les

demandes à moindre coût.Photo CHT

Le CHT dispose des logiciels de pointe etregroupe une expertise d’ingénierie d’avant-garde en matière de simulation mécanique,

simulation de fonderie, modélisation,CAO/DAO, analyse par éléments finis, etc.

Photo CHT

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Qu’est ce que cette fichue tendance? C’est avoirentre 45 et 65 ans et désirer de jeunes poulettes de15 à 25 ans dans son lit pour combler son manquede peau jeune et douce et lisse et soyeuse qui carac-térise les jeunes louves sexy de votre entourage.Oui, oui, ne venez pas me faire croire qu’il n’y a pasdans votre cercle fermé de parenté ou d’amitié, cescréatures vêtues à moitié qui se prennent pourBritney Spears. Car elles courent les rues et, si vousne le saviez pas encore, vous êtes comme cesespèces de clichéteux (se dit d’une personne pleinede clichés) qui sont «trop occupées» pour voir oupenser aux vraies choses de notre époque, ellessont en partie responsables de cette «criseexistentielle» qui pousse désormais les vieux àbander sur les demoiselles.

Mais n’allez pas croire que le contraire ne se peutpas, les femmes sont autant, sinon plus, «déniaisées»que la gent masculine. La différence, c’est qu’ellessont plus discrètes. Enfin, trêve de stérile débat. Maconjointe, avec qui je règle décidément tous les pro-blèmes de ce monde, me fait part de ses craintessur le sujet. Je m’imagine alors, découragé que jesuis, une jeune fille qui regarde les nouvelles téléou les journaux qui ressassent le problème, et quise dit: «Que m’arrivera-t-il à 40 ans? Vais-je devoirchanger de sexe, d’orientation ou me faire refaire à100% si ça commence à pendre ces affaires-là?»

Cette nouvelle menace d’encordage me pousse àcette réflexion: qu’est ce qui pousse une femme de25 ans à se «descendre» 15 ans à l’avance, dans satête? C’est l’image dégradante que les hommes leurenvoie (d’accord, certains hommes ne font pasexprès, c’est plus fort qu’eux, faut se dire que çadoit venir avec le «morceau»), qui stipule quepassé 40 ans, madame ne correspond pas, ou plus,à leurs désirs côté physique. Comme je dis souvent,on a juste une vie à vivre. Mais bon sang, n’y a t-ilpas moyen de changer de perspective? Se pourrait-il que, rendus dans le creux abyssal de la vague, la

marée montante nous ouvrirales yeux à la dernière minute etnous fera s’exclamer: «Non, je ne dois pas charmerma secrétaire de 22 ans, je suis marié, j’ai troisenfants, j’ai surtout 54 ans et j’ai un héritageauthentique à laisser à ma progéniture.» D’accord,vu comme cela, c’est utopiste, voire même impos-sible considérant que le superbe 21e siècle est envoie de devenir celui de la bio (nourriture bio,protection de l’individu et de son corps, exercice,physique qui prime sur les neurones, nombrils àl’air de jeunes pétasses de 16 ans qui pensent fairemourir tous les vieux déglingués en bougeant leshanches), mais il y a moyen de penser autrement.

Qu’en est-il du rôle et de la responsabilité del’homme, en l’occurrence du Québécois moyen(moyen dans le sens de pas terrible), dans cetteannée 2004 et ses subséquentes? L’homme est-il un Whippet (dur en dehors et mou à l’intérieur),un voyeur sans génie (laissez votre imaginationaller) ou une personne égale à sa femme, fidèle etdépourvu de virus mentaux qui le poussentéventuellement vers des déviances sexuelles?

Un brun barbu a une fois dit: «Aimez-vous les unsles autres.» Revenons-donc aux anciennes zaffaires,quand les femmes étaient belles (Marilyn Monroe,Grace Kelly) sans se montrer les seins ou les fesses.Cependant, et par-dessus tout, ces déesses étaientpareilles à celles d’aujourd’hui: ce n’étaient pas desbêtes de cirque, placées sur un plateau pour assou-vir les fantasmes d’un homme, qui au fond se ditque c’est seulement pour regarder, «que ça dérangepas». Erreur, car certains passent du regard auxactes et c’est, entre autres, ce qui terni autantl’image du Québécois moderne, qui aux dires deplusieurs, devrait revêtir une peau de mammouthen bandoulière afin de personnifier un novo-homo-erectus. Vous aurez compris que l’érectionici est des plus déplorables, mais avouez que ça se«plogue» bien.

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Quand l’érection fait douter la femme

Pour cette dernière chronique, chers zuniversitaires et membres dupersonnel (ils savent lire eux-aussi, ne les oublions pas), j’aimeraisessayer de tenter de décortiquer les maladies qui frappent présente-ment, entre autres, nos showbusinnessmen québécois. C’est à dire,jusqu’à preuve du contraire, le Gilletisme et le Cloutinisme.

Patrick Voyer

Humouroscope

Chacalit, cocholit,chocolat

Allo les cocos! Comment se passe votre carême? Bien sûrque tout le monde respecte encore cette vieille tradition...n'est-ce pas?!

BÉLIER (du 21 mars au 20 avril): L'hiver qui s'étire vousrend morose. Vous sentez une légère déprime saisonnières'installer lentement. Se sentir moins en forme ça arrivemais se sentir tout court n'est pas très bon signe.

TAUREAU (du 21 avril au 20 mai): Vous n'y arriverez pas àce rythme. Encore chanceux que la session achève. Peut-êtreen prendrez vous moins la prochaine fois... Mais, ne venezsurtout pas vous plaindre si l'histoire se répète.

GÉMEAUX (du 21 mai au 21 juin): À vous regarder on sentbien que le printemps approche. Pensez-vous cacher long-temps ce qui vous trotte derrière la tête depuis un momentdéjà? Une nouvelle coupe de cheveux pourrait vous apaiser.

CANCER (du 22 juin au 23 juillet): La fête bat son plein parchez vous! Attention à la crise de foie, ce n'est pas parce quevous êtes encore jeune qu'il faut sans cesse abuser desbonnes choses quoique... Pepto-Bismol peut toujours fairel'affaire... encore une fois, une toute petite fois...

LION (du 24 juillet au 23 août): Qui dit lion dit paresse. Lepéché capital qui vous donne le plus de misère en ce mo-ment. La session a beau tirer à sa fin, votre rouleau s'amin-cit tout autant. Faites vite, la chasse sera bientôt ouverteavec la belle saison qui approche.

VIERGE (du 24 août au 23 sept.): Vous ne tenez plus enplace depuis des jours. Un trop plein d'énergie accumuléependant l'hiver vous laisse sans cesse agité. Allez donc faireun tour au gym, vous pourriez même y faire des rencontressurprenantes.

BALANCE (du 24 sept. au 23 oct.): Une mauvaise aventurevous trotte dans la tête. Allons, sortez dehors, appelez desamis et ne cherchez plus vos vieux films tristes pour entre-tenir les mauvais souvenirs. Un de perdu... et un de retrouvé.

SCORPION (du 24 oct. au 22 nov.): Décidément, c'est lapériode des questions existentielles. Être ou ne pas être...ouf! Un peu essoufflant pour finir la session. Vous pouvezvous interroger longtemps avec des questions de ce genre,mais la vie est courte, vivez-la pleinement.

SAGITTAIRE (du 23 nov. au 20 déc.): Attention, les person-nes du sexe opposé ne sont pas des jouets. Vous êtes dansune période plutôt égoïste. Le plaisir n'est pas toujours bonconseiller dans certains cas. Certains ne sont pas à l'abri devos ravages sentimentaux.

CAPRICORNE (du 21 déc. au 20 janvier): Vous avez dedrôles de manières de vous amuser par les temps qui courent.Vos propres amis ont de la difficulté à vous suivre, vousbougez trop vite. Prenez le temps de réfléchir vous y gagne-rez sûrement au change.

VERSEAU (du 21 janvier au 19 février): Votre compagnieest très recherchée. Vous êtes capable d'écouter les autressans les juger peu importe les problèmes qu'ils vousracontent. N'oubliez pas que vous n'êtes pas tout-puissant,certaines choses demandent une aide autrement plusgrande que celle que vous êtes en mesure d'apporter.Votre grand cœur restera quand même votre force.

POISSONS (du 20 février au 20 mars): La vie n'a pas tou-jours été juste avec vous. Mais, les temps changent sans arrêt.Restez debout et vous pourrez goûter à des joies encore plusgrandes que celles espérées depuis longtemps. Les imprévusfortifient la personnalité, les joies la rendent plus belle.

Mireille Gagnon-Langlais

Agente de développement:Biancajulie Bourbonnais

Rédacteur en chef: Patrick Voyer

Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux

Conception de la une: Anne-Édith RiouxPatrick Voyer

Publicité: Jean-François Boivin 591-5260Biancajulie Bourbonnais 541-2707

Correction: Biancajulie BourbonnaisAnne-Édith Rioux

Patrick Voyer

Photographie: Biancajulie BourbonnaisPatrick Voyer

Collaborateurs: Pierre BeauregardMaxim Dallaire Olivier DaneaultMarc Demers DÉES en Éco-ConseilMireille Gagnon-Langlais Régis GirardAbderrahman Hassi Dominic Locas

Anny Savard

Prochaine parution:Mercredi 1er septembre

Tombée textes et publicitaire:Mercredi 25 août, 17h

Le Griffonnier ne se tient pas responsablede la page du MAGE-UQAC dont le

contenu relève entièrement de celui-ci.

Les propos contenus dans chaque articlen’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légal-Bibliothèque Nationale du CanadaBibliothèque Nationale du Québec

Le Griffonnier est conçu par lesCommunications Étudiantes Universitaires

de Chicoutimi (CEUC)

Impression: Imprimerie Le RéveilTirage: 3000 copies

555, boulevard de l’Université, Chicoutimi (Québec) G7H 2B1

Local P0-5110, Casier #25

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riffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutimi � m

ercredi le 7 avril 2004 �11

Pour ceux qui ont pris connaissance dupremier article à ce sujet, je voudrais apporterune précision que je n’ai pas soulignée et qui estassez importante. Il se peut que de la façon dontj’ai amené le sujet, j’ai laissé sous-entendre quetoute personne utilisant des mp3 ou autresétaient des voleurs! Je m’en excuse. Je ne voulaisen aucun cas effleurer votre conscience. Je n’aivoulu que mettre en perspective une relation quime semblait intéressante du point de vuethéorique. La pratique et la moralité sont desaspects sur lesquelles je n’ai pas à me prononcer.

C’est une histoire entre les artistes et lesutilisateurs. Le message des artistes québécois estqu’il est préférable d’acheter la musique plutôtque de la télécharger sur le net gratuitement.Tentons de faire cela le plus possible.

Droits d’auteuret piratage 2

Dans un monde obsédé par l'argent, la finance et lecapital, la vie humaine mais surtout les agressionsenvers celle-ci sont de plus en plus banalisées, évacuées.La période de Pâques qui approche se veut un momentde réflexion sur la vie et son sens. Mais cette vie, lanôtre, a-t-elle toujours un sens?

Que voyons-nous dans lesjournaux, à la télévision ou surinternet de nos jours? L'indignitéhumaine dans toute sa quotidien-neté. La vie a-t-elle perdu son sens?Quelles sont les valeurs que lasociété véhicule aujourd'hui?Comment réagir face à l'orienta-tion que la société prend? L'argentest-elle devenu le «veau d'or» siredouté des Chrétiens? L'argentest l'histoire sans fin, the ever-lasting empire. Que devons-nouspenser lorsqu'un père de familleécope de quatre mois de peine àpurger dans la collectivité pouravoir violé sa fille âgée de 14 anspendant des années; tandis qu'unjeune homme de 21 ans écope de18 mois de prison ferme pouravoir volé 100$ dans le tiroir-caisse d'un dépanneur ou qu'unemère de famille sans emploi seretrouve en prison pour avoirvolé du pain et du lait pour nour-rir ses enfants? Que dire aussi despersonnes vivant au pays depuisde nombreuses années et qu'unedécision administrative autantqu'arbitraire condamne à unemort certaine par une déportationforcée dans leurs pays d'origine(nous connaissons un cas prochede nous). Quelles valeurs pri-ment? Où sont la morale, le bienet le mal? Quel message la sociéténous transmet-elle?

Il n'est pas question pour moi decomparer les crimes mais avouezque parfois la peine est dispro-portionnée par rapport à l'actereproché. Ainsi, si vous volez del'argent, symbole suprême de nosrégimes démocratiques libéraux,vous encourez un châtiment quivous fera méditer sur le droit depropriété (Adam Smith seraitcontent). Par contre, si vous volezl'âme d'une personne, que vous lameurtrissez dans son corps, la pu-nition est à l'image de la société:laxisme, laisser-faire, indifférence,sécheresse du cœur. L'argent estdieu, l'homme est insignifiant(syndrome de Loftstory). Cettementalité est malheureusementcommune à nous tous. Qui sesoucie des pauvres? Donnez-vousun peu de votre temps à défautd'argent? Regardez les multina-tionales qui rentabilisent leurs

opérations à travers la rationali-sation, qui se traduit habituelle-ment par des mises à pied massives(même la région n'y échappe pas).Personne ne songe aux consé-quences néfastes de l'obsessiond'une rentabilité, d'une profitabi-lité, toujours plus grande. Vousme direz qu'une compagnie est làpour le profit, point final. Vousavez raison. Mais à quelque partcela traduit bien nos valeursparce qu'en définitive, c'est nousqui acceptons cet état de chose.Regardez notre gouvernementqui «réingénérie» l'État, en sabrantpartout: services sociaux, aidesaux démunis, éducation, santé, etc.Alors que les banques augmen-tent leurs marges bénéficiaires detrimestre en trimestre.

Cette mentalité où l'individu n'aplus sa place au profit de l'argentest maintenant la norme admi-nistrative de toute organisation:hôpital, université, ministère, etc.Elle est la vôtre aussi lorsque vouschoisissez un métier, une profes-sion, un champ d'étude, en regardde l'argent que vous gagnerezplus tard. Y a-t-il encore parmivous des gens passionnés qui selancent corps et âmes dans uneaventure sans filet? Croyez-voustoujours à la justice sociale? Vousintéressez-vous à vos pairs? Il estfacile de s'apitoyer sur le sortd'enfants mourants en direct àtélévision, on essuie une larme –pas toujours – et on change dechaîne en se disant que le mondeest mal fait, que la vie est injuste.Par contre, votre voisin qui man-que de nourriture sur sa tablevous est invisible. Mais cetteindignité devrait vous crever leventre, vous arracher des cris derage. Nous avons bien quelques«intellos» qui écrivent des livres,des papiers, des articles, sur lecôté noir de l'homme, mais euxque font-ils? Beaucoup sont degrands penseurs mais de «petitespersonnes». Oui, je sais, je vousfais la morale mais c'est le tempsde l'année idéal pour ça et puisl'âge aidant, je n'ai pas pu m'enempêcher. Donc, comme résolu-tion pour le reste de l'année: soyezhumain, criez votre indignité carvous en aurez besoin. Croyez-moi!

Marc Demers

NN oo uu vv ee ll ll ee ss dd uu ff rr oonnttLa non-valeur de la vie humaine:

Le dictat de l'argent

remercie sespartenaires

Olivier Daneault

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Voyons, n’est t-il pas logique que le nom de l’uni-versité porte le nom de la ville hôte? À moins biensur que nous retournions à l’ancien nom de Chicou-timi mais, étant donné que le nom Saguenay a étévoté démocratiquement, cela serait bien surprenant.

Je souhaite aux finissants et aux finissantes les meil-leurs perspectives d’emploi possibles. Pour ceux quipoursuivront leurs études au niveau post-gradué,j’espère que vos recherches permettront de faireavancer les connaissances générales et ainsi, contri-buer à l’essor collectif régional, national et inter-national. Le développement régional passe par lavolonté et la perspicacité des gens à créer de nou-veaux emplois, ici comme ailleurs, par la diversifica-tion de l’utilisation de nos ressources stratégiques.

Également, l’UQAC propose unmilieu de vie stimulant et la qua-lité des membres du personnel ledémontre bien.

J’espère que les années à venir permettront d’unepart une plus grande accessibilité pour les étudiantsétrangers et les étudiants autochtones, une plusgrande diversité dans les programmes d’études (mé-decine, médecine vétérinaire ou droit par exemple),la réinsertion du département de physique (géniephysique ou en complément d’étude post-gradué)et finalement, une plus grande visibilité à l’extérieurde la région basée sur la force de ses programmes etde ses enseignants.

D’autre part, j’aimerais apporterun commentaire à l’endroit de latradition des party du jeudi. Sij’étais représentant d’une associa-tion de bars, et que je devais meprononcer sur la question, jedirais certainement qu’il s’agit deconcurrence déloyale. En plus, lecontrôle sur la consommation desclients peut être plus difficile quedans certains endroits licenciés.Également, il n’est pas certain quecette tradition entre spécifique-ment dans la mission de l’univer-sité. Pour moi, durant mes quatrepremières années, je n’ai prati-quement pas manqué un party.Or, lorsque j’étais au cégep, je merappelle, c’était l’association étu-diante qui était responsable d’or-ganiser les party avec la collabo-ration de bars de la région.

Enfin, j’ai entendu à certainspostes de radio des commentairesfaisant référence au fait que lesgens d’ici étaient irresponsables etque leurs consommations d’alcool,pour la plupart, étaient démesu-rées. Et bien, ce n’est pas vrai.Certainement que certains, commeje l’ai souvent fait moi-même,sont repartis en état avancé aprèsla soirée. Mais ce n’est pas le caspour tout le monde, bien aucontraire. L’important lorsquel’on prend un coup c’est d’êtreaccompagné par nos amis. J’aidéjà conduit ma voiture en étatd’ébriété à quelques reprises aprèsavoir consommé à l’université etje n’aurais pas dû. Prendre desrisques qui peuvent mettre la viedes autres en danger ainsi que lanôtre n’est pas une attitude sou-haitable et convenable.

Bonne chance aux étudiants dedemain qui entreprendront desétudes universitaires ici à Chicou-timi, mes sympathies à la familleéprouvée par le tragique accidentet bon retour en septembre pourtous ceux concernés.

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Comment gérer notre territoire

Ne pensons plus enlocataires mais en

propriétairesAtteindre l’autonomie régionale est uneréalité, voire une nécessité. Toutes lesrégions doivent faire un contrat socialavec les citoyens! Une région qui regorgede richesses et de ressources naturelles etoù il y a des gens qui vivent sous le seuilde pauvreté est une région injuste, molleet lâche où ses représentants ont peur delégiférer en faveur de tous.

Dans une région bien constituée, les gens ne doivent point avoirà s’occuper des premières nécessités! On serait tous aisés financiè-rement si on savait nous unir et partager. Que tous les gens aient unepart égale de l’héritage social et que chacun en dispose à sa façon. Lepartage et l’égalité permettent à tous de profiter de tout. Lescommerçants ne s’en plaindront pas! L’égalité est la première justicesociale et c’est rentable pour tous, tant pour l’économie que pour ledéveloppement!

Une vie décente pour tous. Avec ce thème régional rassembleur,établissons l’unité et allons chercher tout l’argent qui nous revient.Nous sommes tous propriétaires à part égale de notre territoire.

La volonté générale par la tribune est législatrice et mène toujours àl’égalité. Un Comité régional des citoyens établira une tribune enpermanence (la tribune des 5 tables des bases de la démocratie: table«État» (ses institutions/organismes); table «Jeunesse»; table «Adultes»;table «Aînés»; table «Entreprises»)

Un Conseil Régional des Citoyens (qui sera «Le gouvernement dupeuple, par et pour le peuple»: article 1 de notre Constitution régio-nale) sera établi par la tribune. Il n’y a pas de meilleures façons de faireparticiper la population à sa société.

Nous réapproprier notre territoire et ses ressources naturelles.Comment? L’article 92 de la Charte Constitutionnelle du Canada dit:«Tous les territoires des régions appartiennent aux populationsoccupantes des lieux», et c’est aussi un droit naturel d’être proprié-taire, gestionnaire, actionnaire et bénéficiaire des lieux dont noussommes responsables et que nous occupons. Nulle collectivité n’estlibre si le territoire où elle demeure ne lui appartient pas!

L’Économie du partage. L’égalité, le partage et la juste répartitionégalement entre tous seront les fondements. «La véritable économieest lorsque tous ont assez d’argent pour y participer, lorsque tousreprésentent un pouvoir d’achat, telle une entreprise en soi». Ledéveloppement ne part pas des biens, pas de l’économie, ni des multi-nationales, il part des humains. Il faut sortir du «tous contre tous».

Tout «citoyennaliser». Rien ne doit être au-dessus de nous: niéconomie, ni banques, ni multinationales. «Déprivatisons» les médias,les pharmacies, les banques. Régionalisons les barrages d’ici et l’hydro-électricité sera gratuite pour tous. Développons les sous-produits dubois, les sous-produits du lait,les sous-produits de l’agricul-ture... Rappelons aux obsédésdu profit qu’ils ne vivent passeuls, qu’ils sont dans unesociété. Les multinationalesnous désindustrialisent: pourchaque emploi qu’elles créent,c’est dix emplois qu’on perd!Elles détruisent nos PMElocales! Il y a des endroits oùdes multinationales et l’écono-mie ne sont pas encore entrées,et où des populations viventtrès bien.

Régis Girard

Olivier vous souhaite une bonne fin d’année

Au risque de déplaireDu moins à certains, j’espère que bientôt nous serons et nous dirons:bienvenue à l’Université du Québec à Saguenay. Fini, l’UQAC, nouspassons à l’UQAS.

Olivier Daneault

N.T.I.C.Forum sur l'avenir des nouvelles technologies de l’infor-mation et des communications (NTIC) au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Chicoutimi, juin 2004

Concours d’innovation en design manufacturier

Jonquière, 21-22 avril 2004

Propriété intellectuelleLes brevets

Chicoutimi, 14 avril 2004La protection d’un logiciel et lesimplications légales reliées aux affairesélectroniques

Chicoutimi, 28 avril 2004La négociation d’alliances et de licences

Chicoutimi, 26 mai 2004

Développement de produitsRéseau de développement de produits pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean (10 PME) Institut de développement de produits (mai 2004 à juin 2005)

Jonquière, mai 2004

Visites industrielles extrarégionalesSalon de la technologie manufacturière de Montréal

Montréal, 18 mai 2004Paccar du Canada ltée à Sainte-Thérèse (AM)Pratt & Whitney Canada à Longueuil (PM)

Montréal, 19 mai 2004

Atelier d’une journée (entreprises ciblées)Atelier en innovation Charles Moni,PH.D., Creaform

Jonquière, 2 juin 2004

PROGRAMME DES ACTIVITÉS

printemps 2004F O R U M

C O N C O U R S

S É M I N A I R E S

R É S E A U T A G E

V I S I T E S

A T E L I E R

Pour nous joindre3780, rue Panet, Jonquière (Québec) G7X 0E5Tél :(418) 695-3132 • Téléc. (418) [email protected] • www.innovation02.ca

Partenaire de l’innovation:

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le griffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutim

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Qualité - environnement - économie

Le juste prixLa guerre des prix fait rage à l'épicerie! Nous optonssouvent pour la facilité des grandes surfaces et le moins cher. Pourtant, il existe bien des alternativesprometteuses à explorer qui peuvent nous aider à mieux protéger notre santé et notre environnementactuel et futur. DÉSS en Éco-Conseil

Avec l'été qui frappe à notre porte, les merveilles de la nature vontbientôt envahir les marchés. Faire le choix du meilleur produit, et surautre chose que son bas prix, nous donne l'occasion de poser des actesconcrets pour un vrai changement et sont d'excellents moyens d'indi-quer nos priorités à l'industrie.

Est-ce toujours bon d'en avoir plus? Bon prix versus juste prix?Laquelle des options représente le meilleur prix: des tomates à0,99$/kg dans un supermarché ou des tomates à 1,99$/kg dans unmarché public local ou dans une petite épicerie bio? Si nous regardonsde plus près, un producteur éloigné (inter-provincial ou international)engendre bien plus d'impacts qu'il n'y paraît.

Les cultures massives nécessitent plus d'engrais chimiques et plus depesticides, donc plus de pollution. Cette pollution s'étend parfoisjusque dans les cours d'eau, souterrains ou de surface, et peut affecterla santé des gens qui s'y approvisionnent. Le transport des marchan-dises sur de longues distances génère plus de gaz à effet de serre. Enconséquence, l'accumulation de ces pratiques fait exploser le coûtenvironnemental sans pour autant se répercuter dans le prix d'achat.Les incroyables escomptes proposés régulièrement par les grandsjoueurs de l'industrie ne sont en fait que des économies d'échelle. Engardant à l'esprit ces éléments, vous serez en mesure de comparer destomates avec des tomates et de faire des choix responsables.

Bien loin des élevages industriels, il existe des producteurs locaux, quis'appliquent à vendre des produits de qualité et de saison dans votrerégion. Souvent, leurs méthodes de production, sans être aussirigoureuses que celles de l'appellation Bio, restent de grande qualité.

Toujours au niveau local, vous pouvezsoutenir l'agriculture biologique enpayant vos paniers de fruits, légumes,œufs et autres produits à l'avance. Vouspermettez ainsi à un producteur degarantir sa production, en partageantle risque avec lui, sans trop subir lesfluctuations du marché. Vous lui per-

mettez ainsi de recevoir un juste prix pour ses produits. L'agriculturebiologique est soucieuse de respecter les cycles naturels, elle garantit laqualité des terres, des cultures et des élevages sans pesticide niantibiotique.

En achetant des produits régionaux et de saison le plus possible, nouspréservons notre richesse culturelle, des emplois locaux, nouscontribuons à la préservation de notre environnement planétaire et àun commerce plus équitable. Prendre le temps de choisir et de goûteren faisant notre marché, panier sous le bras, sont autant de bonnesdécisions pour notre santé et notre qualité de vie. Influencer l'avenir,c'est consommer et voter pour des produits de meilleure qualité à leurjuste prix. Favorisez les produits locaux et de saison!

Pour connaître la liste des producteurs locaux et des marchés bio devotre région www.laterre.ca et www.equiterre.qc.ca

La Cage, c’est pas un jeumais... c’est le fun!

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Sciences de lacommunication*

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Finance mathématique et computationnelle*

GéographieInformatique**Mathématiques

PhysiqueSciences biologiques

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*Seulement la maîtrise**Seulement le doctorat

Sciences socialesAttestation d’études supérieures (AES) – Communication dans les

organisations en changementMicroprogramme en analyse criminologique

Microprogramme en intervention criminologiqueMicroprogramme en études internationales

DESS en administration socialeDESS Interventions en toxicomanie

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SciencesMicroprogramme en géomatique

et analyse spatialeDESS en finance mathématique et

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Tél. : (514) 343-6426Courriel : [email protected]

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Si tous les chemins mènent à Rome, tous les sous-solsd’église mènent au Purgatoire. C’est là que j’allai quérir l’invitéd’honneur pour la grande orgie de Pâques du presbytère de larue Sainte-Anne. Tournoi mémorable de fortes lances où l’onchargea raidement, à la fin duquel les dames décernèrent le prixau champion. Mis au fait de mon griffon gravement malade ence siècle où l’on rêve de moins en moins, l’illustre Boccace émitune brillante suggestion: utiliser la formule de «l’or qui rendgénéreux»

La recette est fort simple: le lait d’une génisse du troupeaud’Ulysse mêlé à du sperme de Cyclope, saupoudré de poils desourcil du Père Noël; le tout à être béni sur les seins d’une sœurau cœur généreux. Mais ces précieux ingrédients reposaientdans le tabernacle, au fond d’un tiroir secret dont la seule clefétait à Fort Boyard.

Sur le cheval de messire Gauvain, je redescendis au Purgatoireet filai à son château sur la Plage des Excommuniés, d’où jem’embarquai sur la nef du Saint-Graal. En criant ciseau, lepouvoir des Muses océanes me porta aux abords de Fort Boyardoù m’accueillirent deux nains.

Dieu merci, c’était dimanche, jour où dort Ilsa, la tigresse deSibérie devenue dresseuse de fauves, épuisée par les furieuxassauts du père Fouras, que je trouvai en haut de la grande tour.Conformément à l’immémoriale tradition télévisuelle, il posasa charade: Qui suis-je? Mon premier est aussi celui de ce qui sebrasse dans ma capitale. Mon deuxième ajouté à mon premierdonne le nom de noces où advint un grand miracle, lequelproduisit ce breuvage des dieux que mes élus s’échangentquotidiennement dans des pots. Enfin, mon troisième est ceque crie une femme russe en jouissant, et mon tout tendfortement à droite. Qui suis-je? Le Canada! Ça alors...

Comment avez-vous fait pour répondre si vite? Oh parexemple... allez... allez...

La clef permit d’opérer le charme. L’évêque venait d’arriver etvoulut officier lui-même. Choisie pour la fermeté de sa vertu, lasœur ne se fit pas prier pour s’étendre sur l’autel et s’offrir debon cœur aux mains épiscopales. L’opération n’allait pourtantpas sans risque: une fois le pétrissage achevé, la rigole laiteusedevait être bue par l’aspic qui fut fatal à Cléopâtre. Une foisbien gavé, le serpent fit un rot et se changea en serviette noire,que l’évêque tordit avec force au-dessus de la marmite où l’orenchanté mijotait dans du vin.

M’étant lié avec certains gens de pouvoir (trop heureux depouvoir me surveiller de plus près), il me fut facile de les inviterà souper chez moi. Repas convivial où l’on parla de tout et derien. Surtout de rien. J’eus soin de laisser ma bourse enchantéeà portée des mains cupides. Tous droitiers, ils ne se heurtèrentpas du coude à table.

L’or fit bientôt effet: toutes les caisses des associations étudiantesfurent magiquement renflouées. Les prix redevinrent raison-nables à la cafétéria. Mais la bourse n’était plus sans fond. Onne put voir s’étendre l’action bénéfique au-delà du Royaume del’Anse-Saint-Jean. Il y a toujours des soldats américains en Irak;les multinationales sont aussi voraces que jamais...

Toutefois, on marche d’un pas plus léger à l’UQAC, et passeulement à cause de la brise printanière. Seul souhait que j’aipu préserver, mon griffon vole à nouveau. L’étudiant ex-A++n’a plus son immunité financière. Les profs n’appellent pluschez lui pour des questions pointues en tous genres. Mais il afait du bien autour de lui et c’est ça, le vrai don.

Bon été à tous! N.B : Mon narrateur en grève m’a obligé à finirle récit moi-même.

Histoire à suivre, 5e partie

L’étudiant A++(finale)

Dominic Locas

Livre de Benoit Havard

Plus qu’un récit de voyageAu-delà de l’exploit sportif exceptionnel d’avoir fait le tour du monde en vélo dansdes conditions extrêmement difficiles, en hiver, par des grands froids, sans argent,traversant des pays aux langues inconnues, Benoît nous plonge au cœur de sa quêtedu bonheur. Il est généreux et nous partage ses émotions et son cheminementpersonnel jusqu’au bout. J’en ai pleuré...

Plus qu’un récit de voyage, Benoit Havard nouspropose une réflexion profonde sur la vie par laplume de Louise Arbique. Il nous présente, dans lespremières pages, son enfance difficile. Il passe prèsde la mort à trois reprises dans les premières années desa vie (trois arrêts cardiaques) et souffre de plusieurshandicaps physiques aux jambes.

À 25 ans, alors qu’il habite enEurope depuis une année, il décidede revenir à la maison, mais par laroute la plus longue, en vélo, enpassant par la Russie, le détroit deBéring, l’Alaska et l’Ouest Cana-dien. En 1992, L’URSS vient d’écla-ter et, malgré toutes ses peurs, il selance dans cette aventure folle.

La première partie raconte sesdéboires pour obtenir les papiersofficiels pour entrer en Russie. Il yentre par la Finlande où, lui a-t-ondit, ce sera plus simple. Ensuite, lalongue traversée Russe, des dizainesde rencontres et d’anecdotes. Il dit lui-même qu’ildoit arrêter de planifier quoi que ce soit, car rien nese passe comme il le prévoit. On aura l’impressionque son voyage est terminé quand il met les pieds enAmérique du Nord, mais il lui reste encore 7000 km.Il passe près de la mort en entrant au Canada parune température de -60C° alors qu’un bris méca-nique l’empêche de rouler. Il devra marcher septheures pour atteindre le prochain village.

Il nous partage ensuite son retour au Québec, l’eu-phorie de retrouver ses proches et la folie médiati-que qui entoure son exploit. Il nous partage aussi saréflexion à propos de son futur. De quoi sera-t-il

fait? Sa dernière nuit seul en forêt avec son chienm’aura fait craquer. Ses réflexions m’auront faitverser quelques larmes. Moi aussi, je me demandede quoi sera fait mon futur, après mon BAC que jevis comme une aventure. «N’est-ce pas pour trouverle chemin du bonheur que j’ai entrepris ce long

périple.»

Ce livre est, avant tout, uneréflexion sur la vie, la vie si fragileet si forte à la fois, qui nous habitetous. Nous rêvons tous au bon-heur et ce que Benoit nous dit estsimple: il faut suivre sa voie. Ilnous partagera, tout au long de celivre, ses états d’âme et ses ques-tionnements, de façon généreuseet honnête. Il aura de nombreuxmoments d’extase, d’euphorie etde joie profonde, mais aussi, denombreux moments de réflexionet de remise en question.

Selon moi, la réflexion sur la vieest à son paroxysme lorsqu’il rencontre l’aîné âgé de110 ans, des Evenki, un peuple de nomades du nordde la Sibérie qui lui partage ses réflexions commesuit: «Le problème de nos jeunes, c’est-à-dire les 80ans et moins, c’est qu’ils veulent posséder beaucouptrop de caribous. Ils pensent qu’ils ont besoin d’enavoir beaucoup pour vivre. Et puis, ils boiventbeaucoup trop de vodka». Cela se passe dans unetribu nomade du nord de la Sibérie... Décidément,c’est partout pareil.

Ce livre est aussi un livre d’histoire incroyable. Ilnous décrit l’évolution qu’il a de sa perception desRusses. Il nous parlera souvent de leur générosité, de

leur accueil et du contexte danslequel cette société est obligéed’évoluer. Il nous parlera de sonsentiment d’impuissance face àtout cela. Il en rage tellement qu’ilen arrive, à un moment donné, àvouloir quitter ce pays au plusvite. Mais, au moment de lequitter, il fait la promesse d’yrevenir car, écrit-il: «Vous memanquez déjà!».

Et, finalement, ce livre relate cetexploit sportif exceptionnel, unetraversée incroyable de la terre, envélo. Il nous raconte les difficultésliées à la bouffe, à son équipe-ment, à la température, à l’alti-tude, la distance, le poids de sonattirail (175 kg). Il fait souventréférence aux notions qu’il aappris dans ces cours de plein airavec son prof, Pierre Gougoux.Quel plaisir pour moi que de voirl’utilité des connaissances que jesuis en train d’acquérir dans mescours de plein air.

Cote Griffon: *****Un livre qui se lit tout seul.

Pierre Beauregard

Page 15: Griffonnier015 7avril2004

Cette pièce semble faire la critique du culte de lanormalité. Personne de chair et d’os, Mycroftreprésente un retour aux sources de l’individualité.Tout commence avec la source où Mycroft parle àson alter ego. Dans ce retour au mythe de Narcisseapparaissent les deux thèmes humains fondamen-taux: l’amour et la mort, lesquels se côtoient de trèsprès dans toute la pièce. Il vit dans l’espoir quevienne un réel confident; c’est là que le bleuté de lasource rejoint le bleu de la robe de Dydrame Daduve(Caroline Tremblay) qui lui tombe du ciel.

L’espoir lié à l’amour préfigure aussi la mort; cesdeux thèmes réunis sortent des entrailles de Mycroftdans son cri: «LA FILLE D’ÉBÉNEZER MORTE!»Le jeu d’ombres chinoises où Mycroft se laisseabuser par la Poupée (Barbara Garant) nous montrebien que cette fille morte représente la mélancolied’un amour perdu.

Les autres: Becket-Bobo (Philippe-David Gagné),qui semble le chef avec sa cane, Laura Pa (JessicaMaltais-Jean), aux deux noirs s’ajoutent les deuxblancs: Marie-Jeanne Commode (Fannie Gagnon)et Lontil-Deparey (Steeve Lafleur), personnagesdont les fonctions actancielles seraient trop longuesà dépeindre ici, semblent utiliser ce deuil commemoyen de contrôle.

Ainsi, Mycroft se laisse abuser et enlace la Poupée,simulacre d’amour tout de suite suivi d’un simu-lacre de mort par strangulation, préfiguration dumeurtre de Dydrame Daduve, espoir que tue la«lesbienne jalouse» qui n’est autre que Letasse Cro-magnon. Seul avec Dydrame, il lui remonte sa robe,manifeste des signes de désir. Surtout: il ne la torturepas physiquement comme il le fait pour les deuxautres. Tue-t-il Dydrame par jalousie ou seulement

pour faire souffrir Mycroft? S’il estjaloux, c’est qu’il aime Dydrame.Incapable de la torturer, lui qui apparaît dans unesorte de toute-puissance, est placé devant sa proprefaiblesse humaine, ce qu’il ne peut supporter.

Lorsqu’il tente de se suicider, Mycroft le fait parcequ’il se sent trahi par Dydrame: «La femme en bleus’est jouée de moi!», elle en qui il a mis tout sonespoir. Ce suicide raté est tout de suite suivi del’émouvante déclaration d’amour de Dydrame àMycroft. L’amour côtoie la mort de près.

Du désespoir total, Mycroft passe sans transition àl’euphorie. Comme du noir au blanc de la peau deDydrame dont la douceur se confond avec l’étoffede sa robe: «Tu es une fontaine de satin!» nageantdans le bonheur, Mycroft ramène le thème de l’eau,mêlé à la douceur féminine, ce qui renvoie bien sûrau désir.

De tous temps, le désir fut associé au vin et à l’élé-ment du feu: bonum vinum lætificat cor hominis(Le bon vin réjouit le cœur de l’homme). Le verbelætifico veut dire «rendre joyeux», mais peut aussisignifier «rendre fertile». Cette phrase latine pro-noncée par Letasse Cromagnon renvoie donc àl’amour qu’il aurait en commun avec Mycroft. Enlui tuant sa Dydrame, il lui arrache le cœur morale-ment; en lui arrachant un morceau de ventre, il lefait physiquement. Le cœur saignant apparaissant àl’écran le rend bien.

Privé d’espoir, Mycroft n’a plus qu’à se venger et àmourir. Fin tragique où la société des médiocrestriomphe. Tel m’a semblé le message de cette piècede Claude Gauvreau. Un grand bravo à ceux et cellesqui ont versé leur sueur pour cette interprétation!

On n'a vraiment pas fini d'en entendreparler de ce 11 septembre 2001, ce 9-11. Si le sujet peut paraître taboupour certains, d'autres savent s'en donner à cœur joie. Le prétextesemble être prometteur dès de départ, parler de ce que les gens, prison-niers des tours jumelles, ont pu vivre lors de cette journée qui fut leurdernière en ce monde. Malheureusement, les scandalisés autant que lesintéressés n'auront pas un bon rapport qualité-prix en achetant ce livre.

Le roman s'annonce comme une histoire fictive racontant les deuxheures d'enfer qu'aurait pu connaître des clients du Windows on theWorld, le restaurant situé au sommet de l'une des tours du World TradeCenter. Jusque là, tout peut être encore plausible et demeurer politicallycorrect. Toutefois, sur un roman de 370 pages, à peine le tiers estconsacré à cette histoire, celle d'un homme et de ses deux jeunes

garçons coincés au sommet d'unedes tours du World Trade Centerlors de l'attentat.

L'auteur a préféré servir aux lec-teurs ses réflexions personnellessur l'événement qui a marqué lemonde ce 11 septembre 2001. Onest très loin du roman fictionnel!Vous lirez donc des tranches devie de l'auteur qui ramène sanscesse les tours du World TradeCenter à celle du Montparnasse età son restaurant le Ciel de Paris,ses perceptions sur l'attentat, sesinterprétations autant sociale quepolitique en terminant sur uncollage émotionnel de ses passagesà New York.

Sur la couverture, on devrait lire autobiographie et non roman.Quelque peu décevant pour tous ceux avides de lire une bonne histoireà suspense mais... c'est le genre de l'auteur. FrédéricBeigbeder ne raconte pas quelque chose pour les autresmais pour lui en premier et même en exclusivité. Il estvrai qu'il adore être lu parce qu'il est ainsi reconnu, cequi s'explique par son penchant «narcissico-égoïste». Ilest autosuffisant et il le sait, que dire de plus? Le livre està l'image de l'auteur, un style direct et très personnel.Que l'auteur ait un style particulier cela va de soi, maisdire une chose et en écrire une autre, ce n'est pas jouerfairplay avec ses lecteurs. Il est bien évident que lesattentes créées par l'auteur ne correspondent pas à cellesdes lecteurs.

Bien que Beigbeder annonce d'entrer de jeu qu'ilracontera quelque chose de purement imaginaire, lelecteur intéressé s'attend à lire une histoire vécu parquelqu'un d'autre que celui qui l'écrit. Même la manièred'écrire reflète cette idée. La vie de l'auteur et celle de lavictime principale, à défaut de l'appeler héros, s'entre-coupent, à certains moments, on ne sait plus très bienqui a vécu quoi.

Bien écrit certes mais le lecteur est hautement secon-daire dans cette histoire. Est-ce que l'on ne pourrait pasaffirmer que Beigbeder se moque littéralement des lec-teurs? Pourquoi pas! Après tout, c'est d'un roman deFrédéric Beigbeder qu'il est question.

Cote Griffon : ** 1/2 pour le leurre.

Attention a tous les étudiants del’UQAC, nous avons 10% de rabais(1) sur la sélection de livre de lafondation qui comprend les sectionscomme Patrimoine québécois, arts,roman de poche, etc. Tout l’argentprovenant de la vente de livres sert afinancer leur envoi (qui coûte enmoyenne 7 000$ par container).

Bien sûr, ils acceptent les dons et vouspouvez être sûr que chaque dollarinvesti améliore la qualité de l’envi-ronnement éducatif en Afrique del’Ouest. Pensez-y, un livre pourra être

lu et relu des centaines de fois s’il estbien entretenu et utilisé par lescommunautés concernées. N’est-cepas une des clés du développementdurable car pour libérer un peuple ilfaut éduquer ses enfants! Pendant quenous vivons dans l’opulence del’économie du savoir, des millions degens n’ont pas accès a une éducationminimale leur permettant d’amélio-rer leurs conditions de vie.

Imaginez, un dictionnaire se venddans la rue plus de 60$ et le salairemoyen au Bénin est de 20$ par mois.

Alors, trouvez-vousqu’il est préférablede garder nosvieux dictionnaires à la maison?Donc, faites preuve d’humanisme,allez acheter ou donner un livre àcette fondation et vous contribuerezainsi à construire un monde meilleur.Les bureaux sont ouverts tous lesvendredi de 8h à 17h au 216, rue desOblats www.culturesapartager.org

1-Offre valide sur présentation de lacarte étudiante de l’UQAC 2004 pourle mois d’avril uniquement.

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Windows on the World

Parce qu'on ne peut ou ne veut pas savoir

«Le seul moyen de savoir ce qui s'estpassé dans le restaurant situé au 107e

étage de la tour nord du World TradeCenter, le 11 septembre 2001, entre 8h30et 10h29, c'est de l'inventer.» -FrédéricBeigbeder

Mireille Gagnon-Langlais

La Charge de l'Orignal Épormyable

Autour de Claude GauvreauComme je l’ai dit à l’une des comédiennes, cet article traitespécifiquement de La charge de l’orignal épormyable de ClaudeGauvreau telle que montée par Jonathan Boies alias MycroftMixeudeim et mise en scène par Marc-André Perrier alias LetasseCromagnon.

Dominic Locas

Ils ont envoyé plus de 420 000 livres dans les pays d’Afrique francophone. Ilsont fourni les livres aux six universités du Cameroun. Cette fondation œuvredans le but de donner la chance aux citoyens de pays dans le besoin d’avoir dumatériel de lecture de qualité.

Maxim Dallaire

Fondation des Parlementaires Québécois Culture à partager

Lire, pour permettre d’apprendre

le griffonnier � journal étudiant de l�université du québec à chicoutim

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Le CEUC et le Griffonnier tiennent à remercier chaleureusement toutes lespersonnes qui ont contribué à l’essor et la dynamique du journal et de la

radio étudiante pour l’année 2003-2004photo Biancajulie Bourbonnais

PERSONNALITÉ DE L’ANNÉELa grande gagnante du gala de l’implication, Félicia Pivin, qui fait partie de l’équipe du journal depuis sacréation il y maintenant 2 ans. Les autres gagnants sont Pierre Beauregard (recrue de l’année), StéphaneBuffard (implication continue), Intervention sociale (intégration des nouveaux étudiants), Formule SAE

(continuité et persévérance), Happening Marketing (nouveauté) et finalement 3REG Création(organisme/projet de l’année)

photo Patrick Voyer

C’est vendredi dernier quedébutait à l’hôtel la Saguenéenne leFestival des Hommages. Sous la di-rection du producteur Hugo Lam-bert et de la maison de productionmontréalaise Fragar Plurimédias, lepremier «show» d’une série de quatremettait en vedette le groupe Up theiron en hommage à Iron Maiden. Lefestival se poursuit, et ce, dès ven-dredi 9 avril avec la formation OnlyRock’n Roll qui rendra un vibranthommage aux Rolling Stone. Le 16avril, vous êtes invités au programmedouble avec Celebration of The Lizard

en hommage aux Doors ainsi queKashmir aux légendaires Led Zeppe-lin. Les amateurs seront choyés avecle groupe ABBA Gold qui présenterason hommage, le jeudi 22 avril. Toutau long du festival, les spectateursseront ébahis tant par la qualitémusicale des artistes de renomméeinternationale que par la mise enscène qui y sera présentée. Tous cesspectacles sont présentés à compterde 20h et il est possible de se pro-curer des billets en pré-vente chezPlanète-Rock, à la Saguenéenne ainsiqu’à la Coopsco de l’UQAC.

Du 2 au 22 avril

Festival des Hommages