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COMU2401

Graphisme – Résumé

UCL 2010 – 2011

JC Guyot

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Page 2: Graphisme - Résumé

I. La communication graphiqueDéfinition « Graphique » (J. BERTIN)  Nous sommes dans le monde du plan (l’image

animée, le son et le relief). Ce qui nous intéressera sera donc (6) :

1) ce qui est représentable

2) sur une feuille de papier ou un écran

3) d’un format moyen, visible en un coup d’œil

4) à une distance de vision correspondant à la lecture d’un livre ou d’un écran

d’ordinateur lorsqu’on utilise un traitement de texte

5) sous un éclairage normal

6) par tous les moyens graphiques disponibles

Les deux pôles de la communication graphique (2) : tache et plan (BERTIN)

Imprimer, c'est donc reproduire technologiquement des taches sur une surface plane.

1. Le plan

Les caractéristiques du plan sont (4) :

1. d’avoir deux dimensions

2. d’être limité dans l'espace

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3. d’avoir une forme

4. et une position prévue par rapport au destinataire

a. L'implantation: point, ligne, zone

Définition « implantation » l'utilisation des trois significations qu'une tache visible

peut recevoir par rapport aux dimensions du plan. Les implantations sont les trois

moments du continu sensible appliqué au plan : 1) les points, 2) les lignes, 3) les

zones.

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Exemple : Un département français

représenté par un point dans un diagramme = implantation ponctuelle

représenté par une ligne = implantation linéaire

représenté par une zone dans une carte = implantation zonal

b. Le plan est continu et homogène

La certitude de l'homogénéité du plan entraîne la présomption d'homogénéité des

conventions (4) :

- l'absence de signe = l'absence de phénomène (ex : le blanc ets tjs égal à rien)

- toute variation visuelle = significative

- une convention est invariable

- le cadre d'une représentation limite le plan significatif, mais ne limite pas le

phénomène

2. Les variables visuelles

La page constitue un « plan »

La distribution des caractères typographiques, des colonnes, des titres, des illustrations

et des autres éléments graphiques constitue l'élévation dans le plan.

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Les variables rétiniennes (6) : (BERTIN)

a.Taille Hauteur d'un signe, surface, quantité de signes égaux.

b. Valeur Nuances se situant entre le blanc et le noir (allant de 0% à 100%)

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c. Grain Variation de "la finesse des constituants d'une plage de valeur donnée et qui

s'échelonnent de la plus grossière à la teinte plate" (≅ lignes qui permettaient de

représenter quelque chose autrement que par les couleurs comme des hachures).

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d. Couleur

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e. Orientation d’un signe s'échelonnent de la verticale à l'horizontale et ont un sens.

(≅position sur la page). On parle de « la pesanteur "des composantes de l'image (Duplan

et Jauneau). Quatre orientations signifiantes (4) :

- La verticale (la vie)

- L'horizontale (la mort)

- L'oblique (mouvement entre vie et mort donc entre verticale et horizontale, plus

optimiste s’il se rapproche de la verticale, plus pessimiste s’il se rapproche de

l'horizontale)

f. Forme Différentes formes que peut prendre une tache de surface constante (≅

la police)

voilà les variables des différents types d’implantations dans le plan.

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Caractéristiques et propriétés des variables visuelles (4)

Quelles sont les fonctions cognitives que déclenchent ces taches ? Comment se fait-il que

ces taches nous fassent rire ou pleurer ? Le type d’implantation d’un plan permet

d’ordonner les choses. Donc quand on joue avec les variables visuelles, on ordonne les

infos. Selon la variable visuelle choisie, on aura des effets différents.

1. Une variable est associative lorsqu'elle permet de regrouper

spontanément toutes les correspondances différenciées par cette variable associer

2. Une variable est sélective lorsqu'elle permet d'isoler spontanément toutes

les correspondances appartenant à une même catégorie dissocier

3. Une variable est ordonnée lorsque le classement visuel de ces catégories, de

ces paliers est spontané et universel ordonner

4. Une variable est quantitative lorsque la distance visuelle entre les catégories

d'une composante ordonnée peut s'exprimer spontanément par un rapport numérique

quantifier

NB : Le plan est à la fois sélectif, associatif, ordonné et quantitatif. Tandis que les variables

rétiniennes n'ont qu'une partie de ces propriétés.

La notion de niveau par suite de la mobilisation géographique des deux dimensions

du plan, les variables rétiniennes sont mises en oeuvre dès la deuxième composante de

l'information. - On parle de variables d'un niveau supérieur quand elles possèdent un

plus grand nombre de propriétés perceptives.

Les niveaux d'organisation et les attitudes perceptives ordonnent les variables

visuelles dans une suite impérative: dimension du plan - taille - valeur - grain - couleur -

orientation - forme.

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Analyse de ce tableau 

1. La dimension du plan la seule variable qui rempli toutes les fonctions

2. La taille presque tout mais pas « associer ».

3. La valeur permet d’ordonner et de différencier.

4. Le grain on peut plus facilement d’associer que la valeur.

5. La couleur permet de différencier et d’associer mais pas du tout d’ordonner ni de

quantifier.

6. L’orientation permet d’associer et un peu de différentier.

7. La forme ne permet que d’associer des choses.

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Exemple : Une du journal Le Soir

- La dissociation est présente au dessus du bandeau car on sait que cela renvoie à

l’intérieur du journal.

- La taille est utilisée ici pour ordonner (les titres les plus grands sont les plus

importants)

- La valeur (caractères gras, zones en gris, etc) est utilisée ici pour associer et

dissocier grâce au cadre gris qui associe les éléments dedans.

- La couleur est utilisée pour dissocier et pour associer (le bleu du Soir renvoie au

journal Le Soir, le grenat renverrait à La Libre)

- La forme associe partout ici, toutes les lettres, les formes de photos sont des

associations.

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II. La microtypographie : de la lettre au paragraphe

A. La lettre

Définition « la lettre » :

Signe graphique qui, employé seul (ex. : r, o) ou combiné avec d'autres (ex : ch),

représente, dans la langue écrite, un phonème ou un groupe stable et

élémentaire de phonèmes.

Caractère typographique représentant une des lettres de l'alphabet.

1. Description formelle

Le premier niveau de choix dans un travail typographique est celui du caractère. Il existe

un grand nombre de dessins différents. On appelle polices ces familles de caractères

provenant d'un même créateur et formant une unité.

a. Les attributs du caractère

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Chaque partie de la lettre possède un nom. Ses éléments constitutifs sont les suivants :

Le corps l'unité de grandeur de la lettre Cette distance comprend donc la lettre et un

interlignage simple. (hauteur de la lettre + interlignage). Le corps d'une lettre s'exprime

généralement en points. (son origine : l'épaisseur d'une ligne de plomb).

Les apex Petite excroissance du sommet de la hampe de certains caractères.

Empâtement La même excroissance à la base du caractère.

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Le fût trait vertical des caractères.

L'œil la hauteur des lettres sans descendante ni ascendante (le e, le a ou le n). Deux

lettres de polices différentes peuvent avoir un corps identique, mais un oeil différent.

Il s’agit traditionnellement de la hauteur de la lettre minuscule (qu’on appelle « bas de

casse ») mais sans descendante ni ascendante. Peut varier d’une police à une autre.

Ascendant partie de la lettre qui monte

Descendant partie de la lettre qui descend

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La chasse la largeur visible de la lettre. ( la chasse d’un « i » < la chasse d’un « m »).

L'encombrement la largeur invisible de la lettre

La graisse l'épaisseur du trait.

L'approche petit espace blanc qui permet de séparer les lettres les unes des autres

(L'espace entre deux mots, si la ligne n'est pas justifiée, sera du tiers du corps de la lettre).

1er approche serrée

2ème approche normale

3ème approche large

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Il y a donc trois possibilités d'agencement (3) :

- soit les encombrements sont égaux et les approches inégales (encombrements = &

approche ≠)

- soit les encombrements sont inégaux et les approches égales (encombrements ≠ &

approches =)

- soit les encombrements et les approches sont inégales. (encombrements & approches

≠)

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b. Les 5 formes de base

Squelette (forme et orientation)

1) La lettre de bas de case aussi appelée minuscule, est la lettre de composition

de base actuellement. (origine : sa situation dans les cases à l'époque de la

composition manuelle, d'une lente évolution de l'écriture et des gestes des scribes

qui ont simplifié le dessin des capitales)

2) La capitale lettre majuscule (provient de l'écriture latine).

3) Ces deux formats de base peuvent être soit romains (droits)

4) soit italiques (inclinés)

5) La cinquième forme de base est la cursive lettres inspirées de l'écriture

manuelle (comme écrites à la main). Deux caractéristiques les définissent (2) :

leur inclinaison et les liens qui les relient.

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Usage

Deux classifications en fonction de l'utilisation de ces lettres :

a) caractères de labeur compositions de textes suivis

b) caractère de fantaisie attirer par le dessin de la lettre

Corps (taille)

Graisse des polices (4) : maigre – normale – gras – extra gras

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La chasse (4) : serré – étroit – normal - large

c. Les mesures typographiques

Quatre systèmes de mesures typographiques coexistent. La mesure de base est le point

(18ème s.). Il peut être calculé en mesures EU ou US selon les polices.

En Europe continentale le point vaut 0, 376 mm, son multiple par 12, le

cicéro, ou douze, vaut 4,51mm. (Le cicéro est une unité de mesure typographique

française beaucoup utilisée en Europe Elle vaut 1/72 pied du roi, soit 12 point

Didot, c'est-à-dire à peu près (12 × 0, 376 =)  4, 512 mm. Le cicéro était aussi

nommé douze, abrégé en dz.).

Aux USA et en Grande-Bretagne le point vaut 0, 351 mm, son multiple par 12, le

pica, vaut 4,21mm. (Depuis l'informatisation de l'imprimerie, l'unité cicéro est

mondialement remplacée par son équivalent anglais le pica).

Le système métrique (en mètre)

Le système de mesure anglo-saxon (en pied)

2. Polices informatiques (à Lire)

L'informatique a nécessité la vectorialisation des polices de caractères. Celles-ci sont

généralement situées dans le système de l'ordinateur ou dans l'imprimante, selon leur

type. Jamais, dans les programmes courants, elles ne sont situées dans le document. Il

faut donc se méfier du transfert, d'un ordinateur à un autre, d'une imprimante à une

autre d'un document dont l'impression doit être précise. Il est nécessaire que les mêmes

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polices soient présentes. Une seule solution : la prudence. L'essai préalable, et

l'installation de la police similaire sur l'autre ordinateur. L'utilisation de polices

courantes permet de n'être que rarement confronté à ce type de problème. Mais il se

pose toujours dès qu'un caractère de fantaisie est utilisé.

L'évolution de cette vectorialisation est dans la modulation des déformations selon leur

importance. Ainsi les premières polices étaient à l'image de la photocomposition. Une

police de base, souvent le corps 12 était agrandie ou réduite. Mais dans la typographie

classique, la graisse d'un corps 6 est proportionnellement plus importante que celle d'un

corps 12. Sinon les détails ne seraient pas visibles. De même la graisse d'un corps 32 est

proportionnellement plus fine. L'évolution tend donc à restituer ces différences et à

améliorer la précision de la vectorialisation.

B. Des lignes de lettres

1. Description formelle

a. L'interlignage

Définition de « Interlignage » : le blanc entre les lignes (Richaudeau). Chaque corps de

caractère comprend l'interlignage de base (120%). Pour aérer le paragraphe, on peut

ajouter un, ou plusieurs points supplémentaires à l'interlignage de la lettre.

L'augmentation de l'interlignage est nécessaire quand des appels de notes (* ou 1 ) sont

inscrits dans le corps du texte.

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Anciaux propose le rapport de 120 % entre le corps et l'interlignage pour les textes en

excluant la presse généralement composée à 100 %. C'est cet interlignage qui va, avec le

corps et la graisse créer le " gris typographique", unité de base de la macrotypographie.

Donne de la cohérence à un journal. (l’apparence grise que prend un texte composé, un

peu comme la trame d’un grisé. L’homogénéité de ce gris un facteur de qualité d’un

ouvrage imprimé.Si les espaces inter-lettres et inter-mots ne sont pas constants, le

changement de rythme dans les lignes de texte rendra difficile la lecture.)

b. La mise en forme des paragraphes

Le repère de début La séparation entre deux paragraphes est signifiée soit par un

élément de titraille (signes distinctifs pour amorcer le début du paragraphe), soit par un

repère. Le plus utilisé est l'interlignage supplémentaire qui est inséré entre les

paragraphes (correspond au corps ou à la moitié du corps du caractère utilisé). Il est

également possible, soit de prévoir un renfoncement ou un débord de la première

ligne. Il ne faut qu’un seul repère de début à un paragraphe.

La disposition du texte préciser également quelle sera la longueur des lignes du

paragraphe. Quatre possibilités :

- Soit cette longueur est constante et on parlera d'un texte justifié,

- Soit on ne modifie pas la largeur des espaces et on réalise alors un texte en

drapeau.

o fer à gauche quand il est aligné sur le coté gauche de la colonnes

o fer à droite quand il est aligné sur le coté droit.

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- La dernière possibilité est de créer une ligne centrée.

La mise en valeur au sein du paragraphe  souligner certains mots ou certains

membres de phrase pour les mettre en valeur dans le texte, leur donner un statut

différent. Outils :

- la graisse (permet de mettre en évidence)

- la forme (italique, capitale) (permet de mettre en valeur)

- le soulignement (le plus efficace pour mettre en valeur mais peu esthétique)

! Faire dans la simplicité et préférer : le romain, le bas de casse, le gras, l’Italie ou encore

les capitales romaines.

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Page 23: Graphisme - Résumé

La différenciation d'un paragraphe au sein d'un texte Les niveaux négatifs

(retrait) et positifs de mise en valeur d'un paragraphe sont essentiels si on désire une

lecture soit fonctionnelle (sélection et structuration rapide). Cette hiérarchie se

développe dans deux directions:

- négative: du découpage large (niveau 0) au découpage très fin (notes, "pour en

savoir plus,...)

- positive: du découpage large au découpage encore plus large (faire le point,

rappeler l'essentiel, faire une synthèse)

Voici une exemplification de quels attributs associer à quels niveaux (Anciaux) :

Niveau +4 - emplacement (oui ou non selon le cas)

- intertitre (en capitales par exemple)

- encadrement / fond tramé (l'un ou

l'autre ou les deux)

- corps augmenté d'un point

(éventuellement)

Niveau +3 - emplacement (oui ou non selon le cas)

- intertitre (en capitales par exemple),

centré (éventuellement)

- corps augmenté d'un point

(éventuellement)

Niveau +2 - gras (en bas de casse, éventuellement en

capitales)

- centré (éventuellement)

Niveau +1: - encadrement (donc justification réduite)

Niveau O - caractère prédéfinis

Niveau -1 - même corps que le niveau 0

- retrait par rapport au niveau 0

(justification moindre)

Niveau -2: - corps plus petit (d'un point) - retrait

(éventuellement)

Niveau -3: - place des notes:

- soit de bas de page

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- soit marginales

- soit en fin de chapitre ou partie

- soit en fin de document

- corps plus petit (de deux points)

- filet séparateur éventuellement (pour

note de bas de page)

niveau -4: - emplacement: en fin de chapitre ou

partie

- corps plus petit (de deux points)

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Page 25: Graphisme - Résumé

III.La macrotypographie : la mise en page

A. La pageLa page est, nous l'avons vu plus haut, le système à deux dimensions qui va permettre la

communication.

1. Description formelle

a.Le papier

Papier journal

49 g au moins 80 % de pâte mécanique ou thermomécanique

moins de 5 % de charge

Apprêté (Désigne un papier en l'état, ou n'ayant subi aucune opération mécanique sur la machine à papier, ni aucune transformation. Ce papier se caractérise par le maintien de la rugosité de ses deux faces et une porosité élevée.)

Journal amélioré(ex : livres de poche)

56 à 60 g et plus.

papier ayant une blancheur supérieure

apprêté ou satiné.

Magazine offset satiné

de 50 à 70 % environ de pâte mécanique

moins de 15 % de charge

pas surfacé (Désigne un papier qui a fait l’objet d’une enduction (application d'un produit approprié à la surface d'un papier ou d'un carton en vue d’en modifier certaines caractéristiques) pour améliorer ses caractéristiques de surface.)

Couché classique

jusqu'à 30 g par face

sans bois mat, semi-mat ou brillant

- Papier journal 49 g, contient au moins 80 % de pâte mécanique ou

thermomécanique et moins de 5 % de charge. Il est apprêté.

- Journal amélioré de 56 à 60 g et plus. Il est surtout utilisé pour le livre de poche. Il

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est apprêté ou satiné.

- Magazine offset satiné Ce papier est un dérivé des satinés hélio, mais moins

calandré. Il contient de 50 à 70 % environ de pâte mécanique et souvent moins de 15 %

de charge. Il n'est, en général, pas surfacé. ...

- Couché classique en général sans bois. Il a été couché hors machine sur coucheuse

à lame d'air (jusqu'à 30 g par face), mais aussi maintenant par double passage sur

coucheuse moderne. Il peut être mat, semi-mat ou brillant.

b. Les formats de papier

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c. Le gris typographique (Duplan et Jauneau) TUYAU

Le gris optique est le résultat d'une combinaison d'éléments noirs séparés points

ou ligne - sur un fond blanc. Le gris typographique est en définitive un gris optique

particulier qui combine les deux éléments de base: le point et la ligne.

En effet, une page de texte typographique se présente le plus souvent sous la forme d'un

rectangle composé de lignes, elles-mêmes composées de lettres. Un gris uniforme

dépend: De la forme de la lettre utilisée pour composer les lignes; Du contrôle

rigoureux des intervalles entre les lettres au sein de la ligne: l'interlettrage. De la

valeur des intervalles entre les lignes: l'interlignage. Il est possible de reconstituer des

sensations d'espace en assurant la sensation d'unité plastique de la page. Le jeu relatif

des corps, des graisses, des formes et des familles permet d'accentuer les différences de

gris et de structurer dans une troisième dimension l'espace visuel de la page imprimée.

Le gris typographique est l'impression produite sur l'œil par la vision générale d'un

texte ; on parle aussi de couleur du texte. Il ne s'agit pas de sa couleur au sens de la

teinte des pigments colorant les caractères, mais au sens de la densité moyenne du gris,

résultat optique de la juxtaposition de multiples caractères noirs sur fond blanc. Il

conditionne la première impression qu'un lecteur a d'un texte et surtout l'aisance avec

laquelle ce lecteur pourra le lire ; il se doit donc d'être en accord avec les règles

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typographiques.

Les différents facteurs qui influencent le gris typographique et son homogénéité sont la

police, le corps, l'interlignage, la graisse, l'utilisation de majuscules, la justification et

l'approche entre les caractères (interlettrage). C’est donc le résultat de la combinaison

du caractère utilisé, de ses attributs (sa force de corps, son œil, sa graisse, etc.), de

l'interlignage et de la longueur de la justification.

B. La partition de la page

1. Le format de la page (Duplan et Jauneau)

Deux formats de base : le carré et le rectangle.

a) Le carré est une forme neutre qui n'implique pas d'orientation de l'information.

Il propose une indication "objective".

b) Le rectangle contient une tension entre la longueur et la largeur qui va

permettre un jeu entre statisme et dynamisme.

o En augmentant la longueur, on augmente le dynamisme

o En augmentant la largeur, on augmente le statisme.

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Définition « Le rectangle d'empalement » la zone dans laquelle le texte va

s'implanter. On va donc définir les 4 marges qui entourent cet espace. Le format d'une

page n'est pas déterminé au hasard, il doit être agréable à l'oeil. Pour cela, il doit résulter

d'une proportion harmonieuse entre ses deux dimensions, la largeur et la hauteur. Le

format de base de la feuille, c'est le carré, dans lequel la proportion est évidemment de

un. Le format adopté est un développement à partir du carré. Si l'harmonie du format de

la page, c'est-à-dire du contenant, est importante pour l'oeil, il est tout aussi important

que la forme globale du texte, c'est-à-dire du contenu, soit également harmonieuse. La

forme globale du contenu est déterminée par la longueur des lignes, appelée

justification, et par la hauteur totale du nombre de lignes, encore appelée hauteur du

rectangle d'empagement. Il y aura donc une relation entre le format de la page et la

forme globale du texte. Encore faut-il la déterminer.

Deux principes de base

1) Calcul des blancs périphériques : Du blanc interne vers le blanc de pied, chacun

est plus petit que le suivant.

Blanc interne la marge intérieure.

Blanc de tête la marge en haut de la page.

blanc externe la marge sur le bord extérieur du papier

Blanc de pied la marge en bas de la page

Blanc interne < blanc de tête < blanc externe < blanc de pied

2) L’intérêt d'avoir certaines marges plus grandes et certaines plus petites.

une marge externe et une marge de pied plus grandes une marge interne plus petite

Une marge externe et une marge de pied plus grandes car, sinon, les doigts qui tiennent

le document risquent d'empiéter sur le texte et donc de rendre ce dernier moins lisible.

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Et une marge interne plus petite car celle-ci est doublée visuellement sur une double

page, puisqu'elle est accolée à la marge interne de la page voisine.

Le seul impératif est de retrouver dans le rectangle d'empagement les mêmes

proportions que dans la page support.

Le corps du caractère sera fonction de la largeur de la justification : Un caractère plutôt

petit au sein d'une ligne longue va donner une ligne interminable. La lecture sera

pénible. Un caractère plutôt grand dans une ligne courte va contraindre à des sauts de

ligne fréquents pour le rythme de la lecture. La lecture sera hachée. Il y a donc une

proportion harmonieuse à trouver entre le corps du caractère choisi d'une part et la

longueur de la ligne ou justification d'autre part.

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Page 31: Graphisme - Résumé

2. La mise en page modulaire

La mise en page modulaire s'est petit à petit imposée. Elle est très utile car permet à

ceux qui comme nous utilisent des programmes informatiques de structurer le travail.

Mise en page modulaire = séparer en modules que l'on pourra ensuite

combiner de multiples façons.

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Page 32: Graphisme - Résumé

a.Etablissement de la grille

Le rectangle d'empagement doit avoir les mêmes proportions que le rectangle du format

support (la page en elle-même). Il faut toujours prévoir un espace minimum blanc, d'au

moins 5 millimètres, entre les éléments de la grille tant verticaux qu'horizontaux. Il faut

toujours prévoir des blancs: tête, grand-fond et pied, supérieurs à cinq millimètres. En

effet, au façonnage, il y aurait des risques pour les éléments imprimés.

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Page 33: Graphisme - Résumé

b. Utilisations pratiques de la grille L'utilisation pratique de la grille découle de

l'analyse des possibilités systématiques offertes mais nécessairement adaptées aux

besoins de l'imprimé à mettre en pages.

• Séquences de lecture

Il n'est pas possible d'envisager la maquette page à page car, en dehors de la page 1 et de

la page 4 de couverture, le lecteur parcourt en feuilletant. Donc pour disposer les

éléments (textes et illustrations) sur la maquette, le maquettiste devra tenir compte de

deux pages mais aussi de la succession des séquences qui donne le rythme de lecture. Il

établit donc son tracé sur des doubles pages pour bien juger du spectacle créé et de la

logique de la lecture.

• Répartition texte/illustrations

Le maquettiste doit mettre en évidence la structure d'un contenu qui sera perçu selon

deux attitudes précises du lecteur: la réflexion et la sensibilité. Pour développer

davantage chacune de ces attitudes, il doit proposer le texte dans une forme constante et

conserver une hauteur permanente dans toutes les pages. Cette rigueur autorise une

plus grande liberté pour les illustrations. Le protocole typographique sera conçu en

fonction des besoins de la rédaction. L'égalité texte/images entraînera à trouver une

équivalence visuelle entre texte et légendes. Dans le cas où l'image domine, la

typographie des légendes dominera le texte.

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Page 34: Graphisme - Résumé

3. Les illustrations

a. L'emplacement des illustrations

En cohérence avec la mise en page modulaire et avec du sens.

b. Le traitement des documents d'illustration

Soit recadrer dans la photo, soit proposer sa réduction ou son agrandissement

proportionnels.

c. Le rapport texte/image

Le texte est un support réflexif : C'est, en effet, à partir des mots articulés en discours

que se construit une argumentation ou une information. Le texte suscite la réflexion du

lecteur; cette réflexion s'exprime elle- même par des mots qui composent aussi un

discours.

L'image est un support sensible : même si l'image est en partie la résultante d'une

construction intellectuelle, elle s'adresse à la sensibilité du lecteur : elle émeut. La

communication visuelle s'articule sur deux fonctions du récepteur: l'intelligence (et le

raisonnement) et la sensibilité. On peut donc envisager la mise en pages comme la

recherche d'une répartition entre les deux pôles réflexion/sensibilité. Mais à la

condition de rester à l'intérieur des contraintes imposées par trois paramètres

inévitables (3) : le contenu, la cible, l'espace social de communication. Le choix des

illustrations est fait en fonction du texte, soit en prolongement, soit en opposition. Après

avoir lu le texte et repéré les passages qui sont en rapport direct avec les illustrations, le

maquettiste cherchera dans sa mise en page, à rapprocher au maximum ces éléments; en

aucun cas, le lecteur ne doit avoir à revenir en arrière. S'il y a des légendes à placer, il

convient de choisir une disposition systématique appliquée à l'ensemble de l'ouvrage.

Topologie et mise en page : L'ensemble « Texte » et l'ensemble « Images » prennent

trois valeurs différentes pour se combiner soit sur une page, soit sur une double page.

Les deux définissent alors l'unité de lecture globale d'abord, détaillée ensuite.

a) prédominance du texte sur l'image : un imprimé qui s'attache à exprimer la notion

du sérieux de son contenu a davantage de textes que d'illustrations.

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Page 35: Graphisme - Résumé

b) égalité texte/image : partage équitable entre réflexion et sensibilité peut traduire le

souci de ne pas agir sur le comportement du lecteur, l’objectivité. Comme c’est le cas des

imprimés de vulgarisation (encyclopédies ou fascicules), livres scolaires, etc. adapté à ce

vaste public multiforme.

c) prédominance de l'image sur le texte : la sensation l'emporte comme dans la

presse a sensations.

4. La titraille

a. Les différents niveaux (5)

- Le pré-titre : ils donnent les informations essentielles complémentaires

- Le titre : il peut être informatif (donne le message essentiel de l’article) ou incitatif

(accroche l’attention et donne envie de lire)

- Le sous-titre : Titre placé après le titre principal.

- Le chapeau : placé avant l’article, il résume l’essentiel de l’information, il peut

également situer le contexte et donner des repères.

- L'intertitre : sont un repère visuel intéressant dans une mise en page chargée.

Composés en plus gros, en couleur, en gras..., ils rythment les colonnes du texte, de façon

à en rendre la lecture moins fastidieuse. Ils donnent aussi de l’information, font ressortir

des phrases importantes dites pendant l’interview, le reportage.

b. La hiérarchie formelle des titres

Il s'agit ici de jouer avec la notion de gris typographique et la situation par rapport à la

justification pour indiquer un niveau positif différent. Opérations de mise en forme des

titres (Anciaux) :

- Déterminer le nombre d'échelons dans la titraille.

- Paramétrer chacun à partir de l'intertitre le plus bas de façon croissante par rapport au

niveau 0 en combinant : - italique

- corps croissant

- capitales

- graisse

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Page 36: Graphisme - Résumé

- Paramétrer les blancs :

de façon à ce qu'ils marquent les appartenances :

- sous-titre au titre (blanc entre les deux plus petits)

- intertitre au paragraphe qui suit (blanc entre les deux plus petits)

et à ce qu'ils soient conformés à la hiérarchie du contenu :

- soit des blancs horizontaux décroissant à partir du titre

- soit des blancs verticaux croissant à partir du titre.

c. Les pièges à éviter

- Un élément de titraille ne peut se situer à la fin de la page.

- Si un élément de titraille est en début de page ou de colonne, il ne peut être précédé de

son interlignage.

- Attention à une ligne trop creuse qui terminerait un paragraphe avant un élément de

titraille.

- Attention à la coupure des phrases.

- Attention aux capitales non accentuées.

5. Les éléments additionnels de "décoration" (3)

- Les filets qui ont pour fonction de séparer (zone libre de texte entre 2 colonnes

imprimées)

- Les trames (zones grisées, hachurées ou en couleur).

- La couleur

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Page 37: Graphisme - Résumé

6. Les éléments additionnels "d'orientation" (4)

- Les pictogrammes (représentation graphique schématique, un dessin)

- lettrines (démarrer un paragraphe avec une lettre plus grande)

- Le foliotage (numéroter les pages)

- Les indications et titres courants

37

Page 38: Graphisme - Résumé

IV. Sémiologie graphique - J. BertinLa représentation graphique fait partie des systèmes de signes que l'homme a construit

pour retenir, comprendre et communiquer les observations qui lui sont nécessaires.

"Langage" destiné à l'œil, elle bénéficie des propriétés d'ubiquité de la perception

visuelle. Système monosémique, elle constitue la partie rationnelle du monde des

images. Dans ses limites strictes, "la graphique" recouvre l'univers des réseaux, celui des

diagrammes, et l'univers des cartes. Outil rationnel et efficace lorsque les propriétés de

la perception visuelle sont pleinement employées, elle fournit l'un des deux "langages"

du traitement de l'information.

DEFINITION DE LA GRAPHIQUE

Image rationnelle, la graphique se distingue à la fois de l'image figurative et de la

mathématique. Pour la définir avec rigueur par rapport aux autres systèmes de signes,

l'approche sémiologique fait appel au croisement de deux évidences: a. l'œil et l'oreille

séparent deux systèmes de perception; b. les significations que l'homme attribue aux

signes peuvent être monosémiques, polysémiques ou pansémiques.

38

Page 39: Graphisme - Résumé

Système monosémique.

Un système est monosémique quand la connaissance de la signification de chaque signe

précède l'observation de l'assemblage des signes. Une équation ne se conçoit qu'une

fois précisée. L’unique signification de chaque terme. Un graphique ne se conçoit qu'une

fois précisée, par la légende, l'unique signification de chaque signe. A l'inverse, un

système est polysémique quand la signification succède à l'observation et se déduit de

l'assemblage des signes. La signification est alors personnalisée et devient discutable.

Dans la graphique, et par exemple dans un diagramme ou une carte, chaque élément est

défini à l'avance. Le processus de perception est alors très différent et se traduit par la

question: «Étant donné que tel signe signifie telle chose, quelles sont les relations qui

s'établissent entre tous les signes, entre toutes les choses représentées ?». La perception

consiste à définir les relations qui s'établissent dans l'image ou entre images, ou entre

image et nature. Le travail de lecture se situe entre les significations.

Le fait que la graphique soit monosémique est fondamentale car elle donne tout son sens

à "la graphique" par rapport aux autres formes de visualisation. Qu'est-ce, en réalité,

qu'employer un système monosémique ? C'est consacrer à la réflexion un moment

pendant lequel on cherche à réduire au maximum la confusion, pendant lequel, dans un

certain domaine et durant un certain temps, tous les participants s'accordent sur

certaines significations, exprimées par certains signes, et conviennent de n'en plus

discuter. Cette convention permet alors de discuter de l'assemblage des signes et

d'enchaîner les propositions dans une succession d'évidences, succession qui peut alors

devenir "indiscutable", c'est-à-dire "logique". C'est l'objet de la graphique dans les

systèmes liés à la tridimensionnalité de la perception spatiale.

Système visuel.

La perception sonore ne dispose que de deux variables sensibles : la variation des sons

et le temps. Tous les systèmes destinés à l'oreille sont linéaires et temporels.

Par contre, la perception visuelle dispose de trois variables sensibles : la variation des

taches et les deux dimensions du plan, et ceci hors du temps. Les systèmes destinés à

l'œil sont d'abord spatiaux et atemporels. D'où leur propriété essentielle : dans un

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Page 40: Graphisme - Résumé

instant de perception, les systèmes linéaires ne nous communiquent qu'un seul son ou

signe, tandis que les systèmes spatiaux, dont la graphique, nous communiquent dans le

même instant les relations entre trois variables.

Utiliser au mieux cette puissance considérable de la vision, dans le cadre d'un

raisonnement logique, tel est l'objet de la graphique, niveau monosémique de la

perception spatiale.

Évolution de la graphique.

La puissance de la graphique est reconnue depuis longtemps.

- Les plus anciennes représentations graphiques découvertes sont des cartes

géographiques gravées sur argile, et qui datent vraisemblablement du 3ème millénaire

avant J.-C. Les images graphiques ont d'abord été conçues, et se conçoivent utilement

encore, comme des reproductions de la nature visible, qui ne bénéficient que d'un degré

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Page 41: Graphisme - Résumé

de liberté, celui de l'échelle. Dans une reconstitution moléculaire, dans une figure

géométrique, un schéma de montage, un dessin industriel, dans une coupe de terrain ou

une carte, les deux dimensions du plan dessiné s'identifient, compte tenu de l'échelle, à

l'espace visible.

- Il a fallu attendre le 14ème siècle et le 18ème siècle pour découvrir que les deux

dimensions de la feuille de papier pouvaient utilement représenter autre chose que

l'espace visible. C'était, en réalité, passer de la simple représentation à un «système de

signes» complet, indépendant, et possédant ses lois propres, c'est-à-dire sa

SÉMIOLOGIE.

- Et, avec la fin du 20ème siècle, ce système de signes franchit une nouvelle et

fondamentale étape, sous la pression grâce à la pensée informatique. La grande

différence que l'on perçoit maintenant entre la représentation graphique d'hier, mal

dissociée de l'image figurative, et la graphique de demain, c'est la disparition de la fixité

congénitale de l'image. Devenue manipulable par superpositions, juxtapositions,

transformations, permutations, autorisant groupements et classements, l'image

graphique est passée de l'image morte, de l' "illustration", à l'image vivante, à

l'instrument de recherches accessible à tous. La graphique n'est plus seulement la

représentation de la simplification finale, c'est aussi, c'est surtout, le point de départ

exhaustif et l'instrument qui permet de découvrir et de défendre cette simplification. La

graphique est devenue par sa maniabilité, un instrument de traitement de l'information.

I. L'ANALYSE DE L'INFORMATION

La représentation graphique est la transcription, dans le système graphique de signes,

d'une information connue par l'intermédiaire d'un système de signes quelconques.

La représentation graphique est une partie de la sémiologie, science qui traite de tous

les systèmes de signes.

41

Page 42: Graphisme - Résumé

Information et représentation

Toute transcription conduit à séparer le contenu, c'est-à-dire les éléments de la pensée

qui peuvent rester constants, quel que soit le système de signes dans lequel ils sont

traduits et le contenant, c'est-à-dire le répertoire des moyens disponibles d'un système

donné et les lois qui en régissent l'emploi, éléments constants quelle que soit la pensée à

transcrire. Qu'il s'agisse d'étudier les moyens, propriétés et limites du système

graphique ou de rédiger un dessin, il faut d'abord séparer strictement le contenu

(l'INFORMATION) du contenant (les MOYENS du système graphique).

D'une manière générale nous ne discuterons jamais ici le contenu des exemples

proposés. Ce qui nous importe c'est la qualité, l'efficacité de sa transcription graphique.

Sachant que chaque système de signe a ses moyens, son style, son esthétique, que peut-

on isoler de constant dans une pensée, à travers ses diverses traductions ? Une pensée

est une relation entre divers concepts que l'on a reconnus et isolés.

Exemple : "Le 8 juillet 1964, l'action X à la bourse de Paris est cotée 128 F; le 9 juillet, elle

est cotée 135 F. " Quelle que soit la tournure de la phrase, le contenu sera toujours

constitué par la correspondance pertinente entre certains points :

1°) du concept "quantité de Francs", ou VARIATION du nombre de Francs.

2°) du concept " temps ", ou VARIATION de date.

3°) et un point X du concept " différentes actions cotées à la bourse de Paris ", point par

définition INVARIANT.

Deux composantes : variation du nombre de francs & variation de temps.

Deux types de questions sont possibles :

- A telle date, quel est le cours de l'action X 

- Tel cours, à quelle date a-t-il été atteint ?

Dans la représentation graphique on appellera INFORMATION le contenu traductible

d'une pensée. Il est constitué essentiellement par une ou plusieurs CORRESPONDANCES

ORIGINALES entre un ensemble fini de concepts de variation et un invariant.

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Page 43: Graphisme - Résumé

L'information à transcrire peut être fournie dans un quelconque système de signes, et

l'on conviendra que celui-ci est connu du transcripteur. Soulignons une fois pour toutes

que le terme "information" sera synonyme de "renseignements à transcrire".

A. Invariant et composantes

INVARIANT la définition commune à toutes les correspondances originales.

COMPOSANTES les concepts de variation mis en œuvre.

Quel que soit le système de signes employé il faudra toujours au moins deux

composantes pour le traduire. Dans le système graphique, il mobilise normalement deux

composantes visuelles : les deux dimensions du plan.

La rédaction des TITRES et LÉGENDES est la première application de ces notions.

VARIABLES VISUELLES (ou "variables") les composantes du système graphique

de signes

DIMENSIONS DU PLAN les deux variables que nous fournit le plan

Une information sera donc formée de correspondances originales entre diverses

composantes et sa représentation graphique, de correspondances entre diverses

variables.

B. Nombre de composantes (1er point de l’analyse)

La perception visuelle n'admet qu'un nombre réduit de variables. En conséquence :

La détermination du NOMBRE DE COMPOSANTES est le premier point de l'analyse d'une

information. Composantes et variables sont, par définition, divisibles.

ÉLÉMENTS ou CATÉGORIES (ou "classes", ou "paliers") les différentes parties

identifiables d'une composante ou d'une variable (exemple : catégories " bovins",

"ovins", "caprins", de la composante "différents animaux domestiques"). La complexité

d'une figure est liée au nombre des catégories dans chaque composante.

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Page 44: Graphisme - Résumé

C. Longueur des composantes (2ème point de l’analyse)

LONGUEUR d'une composante ou d'une variable le nombre des éléments ou

catégories qu'elle permet d'identifier. C'est le deuxième point de l'analyse d'une

information. (exemple : la composante "sexe" est de longueur 2, la composante

géographique "départements français" est de longueur 90).

L'ETENDUE de la série le rapport entre le plus grand et le plus petit nombre de

la série statistique.

A. Niveau d'organisation des composantes (3ème point de l’analyse)

La graphique proprement dite ne représente que les relations qui s'établissent entre les

composantes, entre les éléments.

Ces relations définissent trois NIVEAUX D'ORGANISATION et toute composante, toute

variable visuelle s'installe à l'un de ces niveaux (3) :

LE NIVEAU QUALITATIF (ou combinatoire) groupe tous les concepts de simple

différenciation (métiers, produits, religions, couleurs...). Il comporte toujours deux

attitudes perceptives :

Association : Ceci est semblable à cela, et je peux les confondre en un seul

groupe

Sélection : Ceci est différent de cela et appartient à un autre groupe

LE NIVEAU DE L'ORDRE groupe tous les concepts susceptibles d'ordonner les

éléments d'une manière universellement admise (ordre du temps ; ordre des

appréciations sensibles: froid-tiède-chaud, noir-gris-blanc, petit-moyen-grand ; ordre

des appréciations morales: bon-médiocre-mauvais...). Ce niveau comprend tous les

concepts qui permettent de dire : ceci est plus que cela et moins que cet autre.

LE NIVEAU QUANTITATIF (ou métrique) est atteint lorsque l'on dispose d'une unité

comptable (ceci est le quart, le triple, 4 fois cela).

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Page 45: Graphisme - Résumé

Ces niveaux sont emboîtés et l'on remarque que ce qui est quantitatif est également

ordonné et qualitatif. Ce qui est ordonné est également qualitatif. Ce qui est qualitatif est

simplement ordonnable.

LES NIVEAUX D'ORGANISATION forment le champ des significations universelles,

des analogies fondamentales auxquelles peut prétendre la transcription

graphique.

Chaque variable visuelle a ses propriétés particulières de niveau et de longueur. Il

importe que chaque composante soit transcrite par une variable ayant au moins le

niveau et la longueur correspondants.

II. LES MOYENS DU SYSTEME GRAPHIQUE

A. Délimitation du système

De quelles variables le système graphique de signes dispose-t-il? On ne considérera que

ce qui est représentable sur une feuille plane de papier blanc d'un format moyen, sous

un éclairage normal, par tous les moyens graphiques disponibles.

Le système graphique dispose de huit variables :

1. une tache visible exprimant une correspondance originale peut varier en position

par rapport aux DEUX DIMENSIONS DU PLAN.

2. Elle peut varier en TAILLE

3. En VALEUR

4. En GRAIN

5. En COULEUR

6. En ORIENTATION

7. En FORME.

8. Dans le plan, cette tache peut représenter un POINT (position sans surface), une

LIGNE (position linéaire sans surface) ou une ZONE (surface).

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Page 46: Graphisme - Résumé

B. Le plan

IMPLANTATION l'utilisation des trois significations qu'une tache visible peut

recevoir par rapport aux dimensions du plan.

(exemple : Un département français peut être représenté par un point dans un diagramme,

il est en implantation ponctuelle   ; représenté par une ligne, il est en implantation linéaire.

Représenté par une zone dans une carte, il est en implantation zonale).

LE NIVEAU D'ORGANISATION DU PLAN est maximum. Ses deux dimensions

fournissent les seules variables qui ont toutes les propriétés perceptives.

IMPOSITION l'utilisation des deux dimensions du plan. Cette utilisation dépend

de la nature des correspondances originales exprimées dans le plan et sépare les

représentations graphiques en quatre groupes. En effet les correspondances dans le plan

peuvent s'établir (4) :

- DIAGRAMME entre tous les éléments d'une composante et tous les éléments d'une

autre composante. (Exemple : variation de la cote de l'action X à la bourse de Paris. A

toute date (composante temps) peut correspondre a priori tout prix (composante quantité

de francs) et il n'y a pas lieu de prévoir une correspondance entre deux dates, entre deux

prix).

- RÉSEAU entre tous les éléments d'une même composante. (Exemple : Relations de

conversations entre des individus disposés autour d'une table. Tout individu (de la

composante "différents individus") est susceptible de correspondre avec tout autre individu

de la même composante).

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Page 47: Graphisme - Résumé

- CARTE GÉOGRAPHIQUE entre tous les éléments d'une même composante

géographique inscrits dans le plan suivant la distribution géographique observée.

- SYMBOLIQUE entre un seul élément et le lecteur (signal routier, codes divers de

forme, codes de couleur industrielle...). La correspondance est extérieure à la

représentation graphique.

NB : Dans les diagrammes et les réseaux, la libre disposition des dimensions du plan

conduit à distinguer les semis, les impositions rectilignes, circulaires, orthogonales,

polaires ou les élévations et à définir des TYPES DE CONSTRUCTION que l'on peut

caractériser par des SCHÉMAS de CONSTRUCTION.

A. Les variables rétiniennes

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Page 48: Graphisme - Résumé

ÉLÉVATION ou VARIATION de 3e DIMENSION l'utilisation des six variables

autres que celles du plan ou variables RÉTINIENNES (variable de 3e dimension).

(exemple : Une variation de qualité entre deux villes pourra être représentée sur une carte

par une variation de taille, de valeur, de grain, de couleur, d'orientation, de forme, ou par

une combinaison de plusieurs de ces variations).

C'est aux variables rétiniennes que la représentation graphique fait appel dès la 3e

composante d'une information. Mais aucune de ces variables ne possède, comme le plan,

toutes les propriétés perceptives. Il faut donc connaître (2) leur NIVEAU

D'ORGANISATION et pour chaque variable ses PROPRIÉTÉS DE LONGUEUR et d'emploi.

III. LES REGLES DU SYSTEME GRAPHIQUE

A. Le problème graphique

La grande diversité des constructions graphiques tient à l'apparente liberté que l'on a de

traduire toute composante donnée par l'une des huit variables visuelles ou par une

combinaison de plusieurs de celles-ci. Le rédacteur graphique est libre de son choix.

Mais certains choix s'imposent par leur plus grande efficacité.

B. La théorie de l'image

L'EFFICACITÉ Si, pour obtenir une réponse correcte et complète à une question

donnée et toutes choses égales, une construction requiert un temps de perception

plus court qu'une autre construction, on dira qu'elle est plus efficace pour cette

question. C’est la notion du "coût mental" de la perception. Les RÈGLES DE

CONSTRUCTION permettent de choisir les variables qui construisent la représentation

la plus efficace. L'efficacité est liée à la facilité que rencontre le lecteur à chacune des

étapes de la lecture d'un dessin. L'ensemble des remarques qui mènent aux règles de

construction forme la THÉORIE DE L'IMAGE. Elle est développée en cinq points (5) :

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Page 49: Graphisme - Résumé

1. Les étapes du processus de lecture

2. Les niveaux de lecture

3. Définition de l’image

4. Construction de l’image

5. Les limites

1) LES ÉTAPES DU PROCESSUS DE LECTURE.

Trois opérations successives (3) :

a) L'IDENTIFICATION EXTERNE : de quelles composantes s'agit-il?

b) L'IDENTIFICATION INTERNE : par quelles variables les composantes sont-elles

exprimées ? (exemple : les quantités par la dimension verticale du plan, le temps par la

dimension horizontale).

c) LA PERCEPTION DES CORRESPONDANCES ORIGINALES : Quelles sont les questions

que l'on peut poser devant une information ? (exemple : "À telle date, quel est le prix

de l'action X ?").

2) LES QUESTIONS POSSIBLES - LES NIVEAUX DE LECTURE.

Il y a autant de TYPES DE QUESTIONS que de composantes dans une information. Mais

dans chaque type il y a de nombreuses questions possibles.

a) le NIVEAU ÉLÉMENTAIRE DE LECTURE Les questions introduites par un seul

élément d'une composante. (exemple "A telle date" et aboutissant à une seule

correspondance).

Ces questions tendent à sortir du système graphique.

b) les NIVEAUX MOYENS DE LECTURE Les questions introduites par un groupe

d'éléments de la composante. (exemple : "dans les trois premiers jours, quelle a été

l'évolution du prix ?" réponse : "montée du prix"). Ces questions sont très

nombreuses puisque l'on peut former des groupes très divers.

Ces questions tendent à réduire la longueur des composantes.

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Page 50: Graphisme - Résumé

c) le NIVEAU SUPÉRIEUR ou lecture d'ensemble La question introduite par

l'ensemble de la composante. (exemple : "Durant toute la période, quelle a été

l'évolution du prix ?" réponse "évolution générale en hausse").

Cette question tend à réduire toute l'information à une unique relation d'ordre

entre les composantes. On peut dire :

Il y a autant de TYPES DE QUESTIONS que de composantes dans une information. Dans

chaque type, il y a TROIS NIVEAUX DE LECTURE: le niveau élémentaire, les niveaux

moyens et le niveau d’ensemble. Toute question peut être définie par son type et par son

niveau.

Cette analyse permet de connaître par avance la totalité des questions que peut susciter

une information donnée; elle permet d'en étudier la probabilité et de pouvoir en tenir

compte dans la construction.

3) DÉFINITION DE L’IMAGE.

La perception des correspondances originales comporte (3)

a. une identification d'entrée ("A telle date ?")

b. une correspondance (un point)

c. une identification de sortie (la réponse)

Cette perception implique que l'œil puisse isoler la date d'entrée de toutes les autres

dates et PENDANT UN INSTANT DE PERCEPTION, les voir toutes. Pendant cet instant,

l'œil doit faire abstraction de toutes les autres correspondances. C'est la SÉLECTION

visuelle.

IMAGE forme visuelle significative perceptible dans l'instant minimum de

vision. Les constructions les plus efficaces sont celles dans lesquelles toute question,

quel qu'en soit le type ou le niveau, obtient une réponse dans l'exercice d'un seul instant

de perception, une réponse perceptible en UNE SEULE IMAGE.

L'image ≠ FIGURE l'unité apparente et illusoire définie par la feuille de papier,

par un encadrement linéaire ou par un cadre géographique.

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Page 51: Graphisme - Résumé

4) LA CONSTRUCTION DE L'IMAGE 

L'image se crée sur trois variables homogènes et ordonnées : les deux dimensions du

plan et une variable de 3e dimension.

LES RÈGLES DE CONSTRUCTION conduisent donc le rédacteur à utiliser les deux

dimensions du plan d'une manière homogène, rectiligne et orthogonale et à utiliser en 3e

dimension une variable ordonnée (la taille, la valeur ou le grain).

Et il en résulte que  toute information à trois composantes ou moins peut être

construite en une image. Il faut et il suffit que soient respectées les règles de

construction. Dans ce cas, quel que soit le type ou le niveau de la question, la réponse

sera vue en une image, ne nécessitera qu'un instant de perception. Nous dirons que la

représentation graphique est UNE IMAGE.

FIGURATIONS toute construction ne respectant pas ces règles, certains types de

questions nécessiteront la perception successive de plusieurs images, c'est-à-dire un

coût mental élevé. La mémorisation de la réponse sera très difficile et souvent

impossible. Elles seront moins efficaces que les constructions en une image.

5) LES LIMITES 

L'image n'admet pas plus de trois variables significatives! Par conséquent toute

information a plus de trois composantes ne peut être construite en une image. Dans

une information à plus de trois composantes, il est nécessaire de CHOISIR DES

QUESTIONS PRÉFÉRENTIELLES, introduites par un seul instant de perception. La

mémorisation visuelle dirige le choix des questions préférentielles et conduit à

distinguer les trois fonctions de la représentation graphique (voir point suivant).

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Page 52: Graphisme - Résumé

C. Les trois fonctions de la représentation graphique

1. ENREGISTRER L'INFORMATION créer une mémoire artificielle qui évite

l'effort de mémorisation

exhaustive mais peut être non mémorisable

2. COMMUNIQUER L'INFORMATION créer une image mémorisable qui inscrira

l'information dans la mémoire.

mémorisable mais peut être non exhaustive.

3. TRAITER L'INFORMATION fournir les dessins qui permettent de procéder à

LA SIMPLIFICATION et de la justifier.

mémorisable (pour les comparaisons) et exhaustive (pour les choix).

D. Les règles de construction

La construction la plus efficace est des RÈGLES DE CONSTRUCTION exprimées par des

SCHÉMAS DE BASE.

E. Les règles de lisibilité (ou règles de séparation)

Les règles de construction dirigent le choix des variables visuelles. Une fois choisies, les

variables peuvent cependant être plus ou moins bien utilisées. L'efficacité dépend aussi

des écarts sensibles que l'on saura tirer de chaque variable ou de leurs combinaisons

éventuelles.

RÈGLES DE LISIBILITÉ observations qui permettent de mettre en œuvre les plus

grands écarts sensibles de la vision. Elles sont liées aux facultés de la perception

humaine, et sont propres à chaque variable ainsi qu'à chaque combinaison de

variable, et s'expriment par leur LONGUEUR. Mais celle-ci varie suivant le niveau

de signification que l'on veut exprimer. La perception sélective appelle les plus

grands écarts.

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Page 53: Graphisme - Résumé

V. Exercices INFORMATION série de correspondances observée entre un ensemble fini de

concepts de variation ou composantes. Toutes les correspondances doivent

répondre à une définition invariable.

INVARIANT définition complète et invariable commune à toutes les données. La

définition de l’invariant se simplifie quand le nombre de composantes augmente.

COMPOSANTES les concepts de variation.

Un des règles de base est que dans un graphique, je peux utiliser maximum 3 variables.

Si on a 4 variables, on doit faire un 2ème graphique. Mais on ne va pas le mettre

n’importe où ce 2ème graphique, cela doit être cohérent par rapport à l’analyse. Le choix

de l’implantation doit me permettre de faire une réflexion différente par rapport aux

informations que je veux transmettre. Le nombre de composantes est le 1er critère

d’analyse du graphique (cfr. Page 43).

Le deuxième point de l’analyse est la longueur de la catégorie (cfr. Page 44) c-a-d le

nombre d’éléments de catégorie à l’intérieur des composantes. La longueur d’une

composante est le nombre de catégorie (la longueur de la composante « sexe » est de 2).

Parfois, on va devoir réduire le nombre de catégories et donc leur longueur pour avoir

un tableau plus lisible.

Pour transmettre ces infos, quelle variable visuelle a-t-on utilisé ? On doit se référer à ce

tableau (voir page suivante).

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Page 54: Graphisme - Résumé

DONC QUAND ON REGARDE UN GRAPHIQUE DE PRESSE QUELCONQUE :

1. on repère les invariants  (ex : les causes de mortalité en 1973)

2. on repère les composantes variables  (ex : les différentes causes, le nombre de

mort, le sexe et l’âge du décès)

3. on repère les variables visuelles utilisées

4. on se questionne sur la longueur des composantes

5. on regarde si on doit ordonner des informations

6. et aussi réduire le nombre de composantes ou réduire leur longueur

54

DIMENSIONS DU

PLAN ≠ O Q

TAILLE ≠ O QVALEUR ≠ OGRAIN ≠ OCOULEUR ≠ORIENTATION ≠FORME

Page 55: Graphisme - Résumé

Exemple 1 : « Cours de l’action X à la bourse de Paris »

INVARIANT (1) = « cote en francs nouveaux de l’action X, au comptant, dernier

cours, à la bourse de Paris. Car dans cet exemple, on ne peut pas mélanger les

cotes à terme et au comptant, les francs nouveaux et anciens, les X et les Y, la

bourse de Paris et celle de Londres ». (titre et sous titre)

COMPOSANTES (2) : les quantités (francs) et le temps (jours)

L’information ici est à deux composantes donc il y a deux variables visuelles dans le

dessin. Le graphe est LISIBLE.

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Page 56: Graphisme - Résumé

Exemple 2 : « Comparaison des cours des actions X et Y »

INVARIANT (1) = cote en francs, au comptant, derniers cours, à Paris (sous titre)

COMPOSANTES (3) = les quantités (francs), le temps et les ≠ actions (X et Y)

L’information est à trois composantes donc il y a trois variables visuelles dans le dessin

et c’est une variation de taille qui distingue X et Y (grosseur du trait). Le graphe est

LISIBLE.

Choix des variables :

o le franc : une dimension du plan

o la date : la 2ème dimension du plan

o la dimension (X et Y) : la valeur (ligne en gras)

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Page 57: Graphisme - Résumé

Exemple 3 : « Comparaison des cours X et Y, à Londres et à Paris ».

INVARIANT (1) = cote, au comptant, dernier cours (sous sous titre)

COMPOSANTES (4) = quantités (indices), le temps, diverses actions (X et Y) et

diverses places (Londres et Paris)

L’information est à quatre composantes ici donc il y a quatre variables visuelles dans

le dessin. En plus des trois variables visuelles des exemples précédents, ici il y a une

variation de grain.

Graphe ILLISIBLE car on voit des lignes alors que dans les deux premiers exemples,

on voyait directement l’action en bourse. Ici, il y a une composante de trois et le

choix du grain pour les différencier n’est pas un bon choix.

57

Page 58: Graphisme - Résumé

Dans ces trois exemple, le titre qui s’impose à ces graphiques est « Cours » car il

résumé la situation informationnelle.

Choix des variables :

o Ville : le grain ou la forme (pointillé ou pas)

Exemple 4 : « Population résidant fans une région parisienne par département de naissance valeur absolue ».

Exemple 5 : « Répartition de 100 personnes nées en dehors de la région parisienne et y résidant en 1962, suivant le département de naissance ».

INVARIANT (1) = personne, habitant la région parisienne, née en province, et

comptée dans son département de naissance.

COMPOSANTES (2) = les quantités (de personnes) et les départements (4)

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Page 59: Graphisme - Résumé

Pour ces deux exemples, il n’y a pas de titre logique car la relation est trop nouvelle.

L’analyse logique est obligatoire pour comprendre le dessin. En analysant, on voit qu’il

n’y a pas de différence entre l’exemple 4 et l’exemple 5. Seuls les énoncés sont

différemment énoncés mais ils expriment le même contenu. Les différences sont les

quantités absolues sont exprimées par les nombres observés (3 034 700 dans l’ex4) et

par des nombres dont le total est de 100 (dans l’ex5). C’est un simple changement

d’échelle.

Exemple 6 : « La crise de Cuba – Eléments principaux de la décision au cours de la crise chaude ».

INVARIANT (1) = une décision au sommet. Les décisions sont diversifiées

suivant :

COMPOSANTES (5) = la nationalité (US ou Russe), la nationalité (possible ou

effective), le danger (degré), la date, la nature.

Information à 5 composantes donc il y a 5 variables visuelles sur le dessin. Les 5

variables ne peuvent pas être perçues en une image spontanée. Aucun mot n’existe

59

Page 60: Graphisme - Résumé

pour exprimer la 2ème composante (nationalité possible ou effective), certaines

composantes ne s’expriment en effet que par liste de leurs catégories. Et aucun titre

ne s’impose, ce n’est qu’une périphrase qui ne renseigne pas sur les composantes.

Exemple 7 : le cas des pourcentages %

INVARIANT (1) = personnes actives (1960)

COMPOSANTES (3) = différents pays, Q pour 100 personnes actives par pays,

trois grands secteurs d’activités.

Ici, tous les pays sont considérés comme égaux à 100, ils ne sont pas pondérés entre

eux et les quantités ne s’appliquent pas à la composante « différents pays ». On place en

tête de l’analyse, les composantes non affectées par les quantités.

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Page 61: Graphisme - Résumé

Exemple 8 : le cas des pourcentages %

INVARIANT (1) = personnes actives (1956)

COMPOSANTES (4) = Q absolues, différents pays, Q pour 100 personnes actives

par pays, différents secteurs d’activités.

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Page 62: Graphisme - Résumé

Exemple 9 : « Répartition des principales causes de mortalité en 1973 ».

INVARIANTS (2) : 73 et tous son morts.

VARIANTES (4): les âges auxquels on meurt, les causes de mortalité, le % de

décès dans cette cause, les hommes et les femmes.

CATEGORIES (4) : date de décès (tous les 5 ans donc une longueur de 19), la

composante maladie (14), la longueur du sexe (2), la % de mort dans chacune

des maladies.

VARIABLES VISUELLES UTILISEES :

o le nombre de décès : la taille du cercle, très mauvais choix visuel

o le sexe : l’implantation dans le plan

o le nombre de décès : la taille d’un camembert , très mauvais choix visuel

car il y a confusion entre surface et diamètre

o la maladie : le grain et ça ne fonctionne tjs pas

ILLISIBLE parce que la seule chose que l’on voit c’est que les hommes meurent plus

vite que les femmes. Mais la cause de la mort est impossible à percevoir alors que c’est

un niveau de base. Donc on va devoir faire plusieurs graphiques. Ici on pourrait déjà dire

qu’il y a un graphique homme et un graphique femme mais on doit en faire beaucoup

plus pour que ça soit lisible. Donc voilà ce qu’on en a fait (exemple suivant)

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Page 63: Graphisme - Résumé

On a divisé en plusieurs graphiques et on a ordonné la composante maladie en les

mettant par ordre de leur âge de summum. Donc rien qu’en lisant la colonne, je sais voir

leur importance. On a procédé au fait d’ordonner les différentes catégories et parfois de

les regrouper. Et donc quand on va critiquer un dessin, cette donnée de regroupement

et d’ordre est essentielle. Sur ceci on peut commencer à réfléchir, sur le reste on ne

pouvait pas.

1ère étape : simplifier le nombre de composante et 2ème étape : on les ordonne.

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Page 64: Graphisme - Résumé

Exemple 10 : « Législatives de 1981 »

COMPOSANTES (4) : le département, le nombre d’élus, le parti, est-ce qu’ils sont

élus au 1er ou au 2ème tour. Les conclusions à tirer de cette carte ne sont pas

claires.

VARIABLES VISUELLES (4) :

o Circonscriptions : implantation dans le plan c-a-d une carte

o les parti : par la forme

o les élus : par la forme

o les élection : la valeur c-a-d les pointillés)

ILLISIBLE car trop de catégories et utilisation de la forme qui ne convient pas pour

transmettre une info ordonnée ici.

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Page 65: Graphisme - Résumé

Exemple 11 : « Législatives de 1981 »

VARIABLES VISUELLES (4) :

o le nombre d’élu : la taille (représentée par des cercles donc je ne peux pas

faire une analyse précise)

o le lieu des élections : l’implantation dans le plan

LISIBLE, on peut commencer à discuter des infos. La visualisation est efficace. On a

supprimé des catégories, on les a fusionné et on a changé de variable visuelle.

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Page 66: Graphisme - Résumé

Exemple 12 : « Rendement du blé tendre en France en 1973 »

COMPOSANTES (2) : le département et le taux de rendement

VARIABLES VISUELLES : implantation dans le plan et le grain sauf qu’il a mis

n’importe quoi.

ILLISIBLE. Cela ne fonctionne pas car la variable visuelle n’est pas ordonnée. Il aurait

mieux fallu faire comme dans le graphe qui suit c-a-d utiliser la variable

convenablement en parant du noir pour aller jusqu’au plus clair possible.

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Page 67: Graphisme - Résumé

Exemple 13 : « Calendrier des activités agricoles dans un domaine autogéré en Algérie en 1975 ».

INVARIANT (1) : calendrier des activités....

COMPOSANTES (3) : nombre de journées de travail, nombre de mois et différents

types de travaux.

ILLISIBLE car 3 composantes mais comme elles sont empilées, cela ne fonctionne pas

car on ne sait pas comparer celles du bas et celles du dessus en même temps. C’est en

juillet et en aout qu’on a besoin de plus de travailleurs, qu’on travaille le plus. Le nom de

chaque type de métier est assez clair, il est écrit dans chaque colonne. Pour rendre ce

graphique lisible, on va réduire le nombre de catégories en faisant plusieurs graphiques,

les ordonner (par le temps) et les regrouper. Et utiliser les bonnes variables visuelles et

les bonnes implantations dans le plan. Dès qu’il y a des dates ou des heures, on ne peut

pas les représenter autrement qu’avec une ligne, on n’ordonne pas le temps. Mais on

utilise le temps pour ordonner, c’est ce qu’on a fait ici. Pour regrouper, on l’a fait par des

logiques de « nombre de fois » (plusieurs fois dans l’année, avec 2 pics dans l’année,

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Page 68: Graphisme - Résumé

etc.). Ceci c’est ce qu’on appelle un « profil » qui réalise le mieux une « image » c-a-d

quelque chose qui permet de comprendre les données en un instant.

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Page 69: Graphisme - Résumé

Exemple 14 : « Quel sentiment vous inspire l’empereur ? »

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Page 70: Graphisme - Résumé

INVARIANT (1) : le sentiment de la population par rapport à l’empereur

COMPOSANTES (3) : le % de la population, la date et le type de sentiment

LISIBLE car la composante « sentiment » est ordonnée de respect à antipathie.

Comme c’est ordonné, la couleur est un mauvais plan, on aurait du choisir un dégradé de

couleur.

Exemple 15 : « Par tranche d’âge (année de naissance)

COMPOSANTES (3): la date de naissance, l’année 73-88-93, le respect ou

l’indifférence.

VARIABLES VISUELLES : La couleur

ILLISIBLE. L’utilisation de la couleur pour différencier les années ne fonctionne pas

donc on a une composante de trop, on aurait dû faire deux dessins.

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Page 71: Graphisme - Résumé

Exemple 16 : « L’Europe de la rage »

INVARIANT (1) : la rage en Europe au dernier trimestre de 94 sur des animaux

COMPOSANTES : ?

ILLISIBLE. Le problème est que la couleur ne permet pas d’ordonner mais

uniquement d’associer. Il aurait fallu avoir une seule couleur (le blanc) en dégradé.

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Page 72: Graphisme - Résumé

Exemple 17 : « Glaxo Smith Klin

INVARIANT (1) : des infos sur GSK

COMPOSANTES (4) : la valeur, l’année et le CA ou la marge brute.

ILLISIBLE car :

1) 4 composantes c’est une de trop.

2) le choix des couleurs : 2006 en rouge très clair alors que cela ne signifie rien de

particulier et que chaque variation de couleur doit normalement signifier

quelque chose

3) Les composantes ne sont pas constante : on a d’abord un CA puis des estimations.

On a l’impression aussi que la marge brute diminue plus que le CA mais c’est faux.

Le zéro de la marge brute et le zéro du CA ne sont pas au même endroit.

Donc ici on a des composantes qui utilisent la même variable visuelle (= l’implantation

dans le plan) mais de manière différente donc ça ne fonctionne pas.

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