RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
Février 2019
DECLARATION DE POLITIQUE GENERALEDU GOUVERNEMENT DEVANT LE PARLEMENT
DOCUMENT
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
Février 2019
DECLARATION DE POLITIQUE GENERALEDU GOUVERNEMENT DEVANT LE PARLEMENT
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TABLE DES MATIERES
Désignation
page
Introduction……………………………………………………………………………
1
Chapitre Premier : l’amélioration de la Gouvernance et le renforcement de l’Etat de
droit……………………………………………………………………………………
2
Section une : La modernisation de la gouvernance territoriale et des rapports avec les
citoyens…………………………………………………………….........................
2
Section deux : La numérisation de l’administration publique……………………….
4
Section trois : La poursuite de la modernisation de la gouvernance
financière………………………………………………………………………………
4
Section quatre : La poursuite de la réforme et de la modernisation de la
justice………………………………………………………………………………….
6
Chapitre deuxième : L’activité économique…………………………………………
8
Section une : Le secteur de l’agriculture, du développement rural et de la
pêche……………………………………………………………………………………
9
Section deux : Le secteur de l’industrie et des mines………………………………….
10
Section trois : le secteur de l’énergie…………………………………………………..
12
Section quatre : le tourisme et l’artisanat………………………………………………
13
Section cinq : le secteur du commerce…………………………………………………
15
Chapitre troisième : Le renforcement des infrastructures de base et des prestations
aux citoyens…………………………………………………………………………….
17
Section une : les secteurs des travaux publics et des transports……………..…………
17
Section deux : le développement des ressources en eau……………………….............
18
Section trois : la modernisation des télécommunications………………………..........
19
Chapitre quatrième : Les progrès réalisés dans le développement
humain………………………………………………………………………………….
20
Section une : en matière d’environnement………………………………………..........
20
Section deux : le développement de l’habitat et de l’urbanisme……………………….
21
Section trois : les efforts en matière d’éducation nationale…………………………….
22
Section quatre : le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique…………………………………………………………………………….
23
Section cinq : le développement de l’enseignement et de la formation
professionnels………………………………………………………………………….
25
Section six : le développement de la santé…………………………………...………..
26
Chapitre cinquième : le développement social et culturel……………………………
27
Section une : la solidarité nationale, la famille et la femme……………………………
27
Section deux : dans le domaine du travail et de la protection sociale………………….
29
Section trois : la prise en charge des moudjahidine et ayants droits et la promotion de
la mémoire……………………………………………………………………………..
31
Section quatre : la prise en charge de la jeunesse et des sports………………………..
32
Section cinq : les affaires religieuses……………………………………………..........
32
Section six : la communication…………………………………………………..........
33
Section sept : la culture………………………………………………………………..
34
Chapitre sixième : La communauté nationale à l’étranger, la politique étrangère et la
défense nationale………………………………………………………………………
35
Section une : la prise en charge de la communauté nationale à l’étranger……………..
35
Section deux : une politique étrangère offensive………………………………………
36
Section trois : une politique de défense dynamique……………………………………
38
Conclusion : Les vertus de la continuité.
39
Annexe I : Réalisations des années 2017 et 2018.
Annexe II : Réalisations des années 2014 à 2018.
Annexe III : Réalisations de la période 1999 à 2019.
1
INTRODUCTION
En date du 21 Septembre 2017, l’Assemblée Populaire Nationale a adopté le Plan d’Action
présenté par le Gouvernement pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme de Son
Excellence M. le Président de la République.
Conformément à l’article 98 de la Constitution, le Gouvernement présente la Déclaration de
politique générale par laquelle il rend compte de la mise en œuvre de son Plan d’Action,
laquelle a été conduite dans une conjoncture intense à tout point de vue.
Ainsi, au plan politique, le Gouvernement a eu à organiser les élections locales du mois de
Novembre 2017, ainsi que le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la
Nation en Décembre 2018. Il a également mis en route la préparation des élections
présidentielles d’Avril 2019
Au plan sécuritaire, le pays vit une accalmie constante, fruit de la mobilisation et des
sacrifices de l’Armée Nationale Populaire et des forces de sécurité, dans un environnement
régional instable.
Dans le domaine de la Gouvernance, les Pouvoirs publics se sont attelés à poursuivre et
dynamiser les réformes dans tous les domaines, notamment : (i) la consolidation de l’Etat de
droit et d’une administration publique moderne et plus transparente ; (ii) la poursuite des
réformes économiques et financières ; (iii) et l’ouverture des chantiers relatifs à la mise en
concordance de la politique des subventions publiques avec les règles de transparence et
d’équité sociale.
Au plan financier, le Gouvernement a d’abord veillé à assurer la mobilisation interne du
financement nécessaire à la mise en œuvre du budget public, et à mobiliser aussi les
ressources nécessaires pour le financement de l’économie nationale.
Au plan économique, les importants programmes publics d’investissements, le nombre
appréciable des investissements locaux et étrangers qui se sont engagés dans notre pays, ainsi
que les retombées de l’important soutien de l’Etat à l’agriculture, ont assuré une croissance
substantielle hors hydrocarbures, évaluée à 2,4% en 2017 et à 3,4% en 2018. Par contre, le
secteur des hydrocarbures a souffert à la fois des fortes fluctuations des prix mais aussi de la
baisse de la production locale de pétrole due à la réduction du quota national, et des
opérations de remise à niveau des installations pétrolières du pays.
Au plan social, les dix huit derniers mois ont été marqués par la préservation d’une politique
sociale soutenue, dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’intervention de l’Etat pour la
promotion du développement humain ou qu’il s’agisse de la politique de justice sociale et de
solidarité nationale portée par d’importantes subventions publiques, directes et indirectes.
La communauté nationale à l’étranger a été plus que jamais au centre des actions initiées
par le Gouvernement.
Au niveau international, la diplomatie algérienne impulsée et orientée par M. le Président de
la République, s’est distinguée par une présence active sur tous les fronts, en Afrique, dans le
Monde Arabe, avec l’Europe et avec le reste du Monde.
Tel est donc le bref résumé du rapport que le Gouvernement soumet au Parlement.
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CHAPITRE PREMIER :
L’AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE ET
LE RENFORCEMENT DE L’ETAT DE DROIT.
SECTION UNE :
LA MODERNISATION DE LA GOUVERNANCE TERRITORIALE
ET DES RAPPORTS AVEC LES CITOYENS
L’Administration de l’Intérieur et des Collectivités locales poursuit sa dynamique de réforme
et de modernisation.
-1- La généralisation des documents d’identité biométrique a déjà atteint 13 millions de
passeports biométriques et près de 11 millions de cartes d’identité biométriques, alors que la
délivrance des permis de conduire biométrique a été entamée.
-2- La mise en place d’un Numéro d’Identification National (NIN) a été généralisée pour
tous les citoyens. Cette base informatique déjà connectée à plusieurs départements
ministériels a permis l’allégement de nombreux dossiers administratifs précédemment fournis
par les administrés, et permet aussi d’accélérer le traitement de plusieurs actes administratifs.
-3- La promotion de la Décentralisation est désormais un objectif majeur pour le
Gouvernement, conformément aux Directives répétées de M. le Président de la République.
Dans ce contexte, un comité interministériel a entamé le transfert de compétences du niveau
ministériel à celui des wilayas.
Ce processus a déjà concerné 14 mesures, notamment : (i) L’approbation des plans directeurs
d’aménagement et d’urbanisme des villes de moins de 1 million d’habitants ; (ii) La
délivrance des permis de construire pour les ensembles immobiliers de plus de 600
logements ; (iii) La délivrance des agréments des agents et promoteurs immobiliers ; (iv) La
délivrance des permis de construire pour tous les projets d’investissements ; (v) L’octroi de
concessions foncières dans les zones industrielles, les zones d’activités et les zones
d’extension touristique ; (vi) La réalisation et l’aménagement des zones industrielles et des
zones d’extension touristique ; (vii) La validation au niveau du guichet local « ANDI » de tout
investissement inférieur à 10 milliards DA ; (viii) La délivrance des titres et permis
d’exploitation des carrières d’agrégats.
Ce processus de décentralisation des actes et décisions administratifs se poursuivra
notamment à la lumière des recommandations issues de la rencontre entre le Gouvernement et
les Walis.
-4- La modernisation de la gouvernance territoriale : Le chantier de révision et de fusion
de la législation relative aux Assemblées Populaires Communales et de Wilaya est engagé et
son résultat aboutira devant le Parlement en 2019.
En vue de conforter davantage la décentralisation : (i) les attributions des walis délégués du
Sud viennent d’être renforcées de sorte à renforcer le rapprochement du service public en
direction du citoyen ; (ii) de nouvelles circonscriptions administratives ont été smises en place
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au niveau des métropoles régionales ; (iii) enfin de nombreuses délégations communales sont
créées à travers le pays. En parallèle, une politique de formation et de recyclage a été mise en
place au profit des personnels des collectivités locales ; cette politique a également bénéficié à
près de 2000 élus locaux.
-5- Les Finances locales : Le projet de Loi relatif à leur réforme est déjà engagé et aboutira
devant le Parlement en 2019. La réforme des finances locales constituera une mutation
profonde dans la gouvernance locale et notamment dans la promotion de la décentralisation.
-6- La délégation de service public : Celle-ci qui est désormais instituée n’est pas une
démarche de privatisation mais bien de valorisation de multiples infrastructures locales,
sportives, culturelles et autres souvent inexploitées, faute de moyens chez les collectivités
locales, et qui le seront à l’avenir par voie de concession notamment à des jeunes micros
entrepreneurs. La même démarche permettra d’améliorer l’efficacité de certains services
locaux qui seront concédés également.
-7- Le développement local : La dotation budgétaire des Programmes communaux de
développement (PCD) a été relevée de 60 à 100 milliards DA pour chacun des exercices 2018
et 2019. Cet effort du budget de l’Etat est complété par l’apport de la Caisse de Solidarité des
Collectivités Locales qui, durant les années 2017 et 2018, a alloué un total de 136 milliards
DA au financement de centaines de projets locaux de développement.
Par ailleurs, de multiples programmes ont été exécutés ces deux dernières années notamment
pour (i) améliorer l’alimentation des localités en eau potable, (ii) impliquer davantage les
communes dans le recours aux énergies renouvelables (iii) et assurer le succès des saisons
estivales dans les wilayas côtières.
Enfin, le développement des zones frontalières a fait l’objet de la définition de programmes
complémentaires pluriannuels.
-8- En matière d’Etat de Droit et de promotion des libertés publiques, des chantiers ont
été ouverts dans le sillage de la révision constitutionnelle, pour la mise à jour de la législation
relative (i) aux réunions et manifestations publiques (ii) ainsi qu’aux partis politiques.
-9- En matière de sécurité publique, d’importants efforts sont déployés en matière de lutte
contre les fléaux sociaux, notamment dans les milieux de la jeunesse. De plus la préservation
de la sécurité et de l’ordre publics est au centre du renforcement du maillage du territoire en
structures adaptées. Par ailleurs, le recours de la police judiciaire aux méthodes modernes a
sensiblement amélioré les résultats atteints.
-10- Enfin, en ce qui concerne la lutte contre la migration clandestine et illégale, des
opérations de rapatriement de migrants illégaux sont organisées dans le cadre d’accords
conclus avec leurs pays d’origine. Ces opérations sont réalisées avec tous les
accompagnements médicaux et humanitaires requis et à la seule charge de notre pays.
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SECTION DEUX :
LA NUMÉRISATION DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE.
Un Comité intergouvernemental est chargé du suivi de ce dossier sous la coordination du
secteur du Numérique.
Ce travail progresse de manière satisfaisante, avec notamment : (i) La généralisation graduelle
de l’accès de toutes les administrations publiques au même fichier du Numéro d’Identifiant
National (NIN) ; (ii) La connexion progressive des Administrations centrales avec l’ensemble
de leurs services déconcentrés au niveau des wilayas et même des communes ; (iii) La mise
en place en cours du référentiel national de sécurité informatique au niveau de toutes les
administrations et services publics ; (v) La finalisation de la mise en application de la
signature électronique ; (vi) Le lancement d’un « DATA CENTER » devant abriter les
données numériques de toutes les administrations et services publics.
SECTION TROIS :
LA POURSUITE DE LA MODERNISATION
DE LA GOUVERNANCE FINANCIERE
L’avènement de l’économie de marché d’une part, et la volonté de réformer et moderniser la
gouvernance du pays d’autre part, sont derrière l’effort en cours depuis quelques années, pour
la modernisation de la Gouvernance financière. Celle-ci se développe notamment à travers :
(i) La modernisation de la gestion du budget ; (ii) Le renforcement de la lutte contre les fléaux
économiques et financiers ; (iii) La modernisation de l’administration du Domaine ; (iv) Le
concours de l’Administration du Trésor ; (v) Ainsi que la modernisation du système bancaire
et financier.
-I- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DE LA GESTION
BUDGETAIRE : On relèvera notamment :
-a- La promulgation de la nouvelle Loi organique relative aux lois de finances qui véhicule
une réforme profonde de la conception du budget de l’Etat, laquelle mise en application à
partir de 2022 ;
-b- La promulgation et la mise en chantier de nouvelles réglementations relatives aux
dépenses d’équipement de l’Etat. Ces textes permettront notamment : (i) Une meilleure
fluidification de la notification des autorisations de programmes annuelles ; (ii) et
l’assainissement de la nomenclature des investissements publics pour l’adapter aux capacités
financières de l’Etat.
-c- Une réforme de la comptabilité de l’Etat et des collectivités locales, à travers : (i)
L’élaboration de la nouvelle nomenclature du plan comptable de l’Etat ; (ii) ainsi que des
normes d’écritures comptables adaptées aux normes internationales ;
-d- Le lancement de la réforme de la finance locale, dont la finalité est notamment de doter les
collectivités locales de ressources plus significatives.
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-II- EN CE QUI CONCERNE LA LUTTE CONTRE LES FLEAUX ÉCONOMIQUES
ET FINANCIERS : On relèvera notamment :
-a- Un renforcement du contrôle fiscal et de la lutte contre la fraude fiscale : Cette
démarche d’ensemble a eu déjà pour résultats : (i) Une amélioration des recouvrements
fiscaux proche de 15% ces dernières années ; (ii) Une amélioration appréciable également des
résultats de la lutte contre la fraude fiscale.
-b- Un renforcement de la lutte contre la fraude douanière : (i) Les contrôles au frontières
ont été intensifiés contre la contrebande notamment sur les produits subventionnés ; (ii) La
lutte contre la fuite des capitaux s’est accrue aussi, et sera renforcée par un contrôle des
valeurs réelles des produits importés pour combattre la surfacturation ; (iii) en outre, plusieurs
conventions de coopération ont été conclues entre notre Administration des Douanes et celles
d’autres pays, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact positif supplémentaire sur la lutte
contre la fraude douanière.
-c- Un renforcement du contrôle à postériori de l’exécution de la dépense publique :
Avec notamment : (i) une meilleure prise en charge des observations formulées dans les
rapports annuels de la Cour des Comptes ; (ii) et un renforcement des moyens de l’Inspection
Générale des Finances, qui intensifie le nombre de ses interventions.
-III- EN CE QUI CONCERNE LE CONCOURS DE L’ADMINISTRATION DU
DOMAINE NATIONAL : On relèvera notamment :
-a- La finalisation proche du chantier du cadastre à travers l’ensemble du territoire national.
Ce dernier, en cours depuis plusieurs années déjà, a atteint des niveaux importants qui
augurent de son parachèvement à la fin de cette décennie.
-b- L’établissement des actes de concession foncière en faveur du secteur économique. A ce
titre, (i) la délivrance des actes de conversion du droit de jouissance perpétuelle en concession
agricole a été parachevée ; (ii) alors que l’établissement des actes de concession au profit des
investisseurs bénéficiaires d’assiettes foncières, évolue d’une manière globalement
satisfaisante.
-IV- EN CE QUI CONCERNE L’APPORT DE L’ADMINISTRATION DU TRESOR :
On relèvera que, outre la modernisation de ses propres services, l’Administration du Trésor
contribue notamment :
1°. Au financement de l’économie sous plusieurs formes, notamment à travers : (i) Les prêts
du Fonds National de l’Investissement qui totalisent près de 3000 milliards DA destinés à plus
de 200 projets dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie, des travaux publics, des
ressources en eau, des transports, du tourisme et de la communication ; (ii) Des prêts
dépassant 400 milliards DA accordés aux banques pour rétrocession aux entreprises
économiques publiques, notamment dans les secteurs de l’énergie, des ressources en eau, des
transports, et de l’habitat.
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2°. A la gestion de la dette publique : Avec l’épuisement de sa propre épargne logée au
Fonds de régulation des recettes (FRR) le Trésor a enregistré une augmentation de la dette
publique.
-a- Ainsi la dette extérieure de l’Etat est de 1,797 milliards de dollars en Juin 2018, y compris
le prêt de 1,0 milliard de dollars contracté en 2016 auprès de la Banque Africaine de
Développement. La dette extérieure publique représente 1,06% du PIB.
-b- La dette publique interne atteint désormais 36% du PIB, un ratio encore bien raisonnable,
notamment du fait des emprunts contractés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie au
titre de l’article 45 bis de la Loi sur la Monnaie et le Crédit.
-V- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DU SYSTEME BANCAIRE ET
FNANCIER : On relèvera plusieurs réalisations durant ces deux dernières années,
notamment : (i) la modernisation du système d’information des banques publiques ainsi que la
modernisation des systèmes d’information des acteurs du marché financier ; (ii)
l’amélioration de la trésorerie des banques publiques grâce aux rachats par le Trésor des titres
émis au profit des banques ; (iii) l’amélioration des fonds propres des banques locales grâce à
une nouvelle disposition du Conseil de la Monnaie et du Crédit ; (iv) l’adoption par le Conseil
de la Monnaie et Crédit du règlement permettant la mise en place de la « finance dite
islamique ».
-VI- EN CE QUI CONCERNE LA POURSUITE DE LA MODERNISATION DU
SECTEUR DES ASSURANCES : La numérisation de l’activité des assurances est en voie
d’achèvement. Cela s’accompagne de la simplification des procédures de gestion des dossiers
de souscription d’assurances et de déclaration de sinistres. En outre, les entreprises
d’assurances ont mis en place de nouvelles offres d’assurance avec couverture complète pour
les ménages et pour les PME-PMI.
SECTION QUATRE :
LA POURSUITE DE LA REFORME
ET DE LA MODERNISATION DE LA JUSTICE
La réforme de la Justice a été le premier chantier engagé par M. le Président de la République.
Cette réforme qui a réalisé d’importantes avancées a vu ses objectifs s’élargir davantage avec
la révision constitutionnelle de 2016. C’est ce vaste chantier que le Gouvernement est attelé à
poursuivre à travers : (i) L’adaptation du cadre législatif pertinent ; (ii) La modernisation de la
Justice et de l’appareil judiciaire ; (iii) La valorisation des ressources humaines du secteur et
le renforcement des infrastructures judiciaires ; (iv) L’approfondissement de la réforme
pénitentiaire.
-I- EN CE QUI CONCERNE L’ADAPTATION DU CADRE LEGISLATIF : Une
dynamique soutenue se poursuit.
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-a- Parmi les nouvelles lois et révision de lois déjà promulguées nous citerons : (i) La loi
organique relative à l’exception d’inconstitutionnalité, norme nouvelle dans notre pays et qui
instaure un contrôle à postériori des lois notamment au bénéfice du justiciable ; (ii) La Loi
organique sur le Conseil d’Etat qui prend en charge les nouvelles dispositions
constitutionnelles ; (iii) La loi sur la protection des données personnelles qui vient combler
un vide en la matière ; (iv) Les modifications successives apportées au Code de procédure
pénale ; (v) La révision de la loi relative à l’organisation judiciaire notamment pour mettre en
œuvre le double degré de juridiction au sein du tribunal criminel, réorganiser le casier
judiciaire et réformer le régime de contrainte par corps.
-b- Parmi les projets de lois en cours de finalisation et qui aboutiront devant le Parlement
durant cette législature, nous citerons des révisions, des mises à jour et de nouveaux textes
relatifs : (i) à la prévention et la lutte contre la corruption ; (ii) au Code Civil notamment pour
prendre en charge les sûretés ; (iii) au Code pénal ; (iv) au Code de Commerce ; (v) au Code
de procédure civile ; (vi) au trafic des stupéfiants ; (vii) au régime des changes ; (viii) à la
lutte contre à la cybercriminalité ; (ix) et au droit des citoyens à accéder aux documents et
informations publics comme le prévoit la Constitution.
-II- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DE LA JUSTICE : Des avancées
notables ont été réalisées.
-a- Dans le domaine de l’Action publique, on notera notamment, (i) la fonctionnalité du
Tribunal criminel avec son double degré de juridiction, (ii) la généralisation progressive du
recours au bracelet électronique dans l’exécution des peines, avec l’appui d’une unité centrale
de contrôles des personnes soumises à ce régime pénal, (iii) ainsi que la mise en œuvre de
nouvelles procédures de poursuite pénale en matière de crimes et délits commis à l’étranger
par des étrangers et portant atteinte à la sûreté de notre Etat ou à ses intérêts fondamentaux.
-b- En matière d’exécution des peines, on citera notamment, (i) la mise en place d’un
nouveau cadre de recouvrement des amendes et des frais de justice qui a déjà permis la
rentrée de plus de 7 milliards DA, (ii) ainsi que la mise en place (avec le recours à une banque
de données) de nouvelles dispositions relatives au casier judicaire des personnes coupables de
délits en matière de circulation routière, d’alcoolisme, de consommation de stupéfiants.
-c- En matière de police judiciaire, celle-ci a été renforcée par la désignation de plus de 1700
nouveaux officiers en même temps qu’elle bénéficie de cycles de perfectionnement encadrée
par la Magistrature. De plus, une interconnexion a été mise en place entre les services
techniques et scientifiques de la police judiciaire et les juridictions pour une plus grande
célérité dans le traitement des dossiers.
-d- S’agissant des auxiliaires de justice, on citera l’ouverture de deux concours de 1500
places chacun, pour le renforcement des corps des notaires et des huissiers. Dans le même
temps, on notera une relation plus sereine entre les avocats et les magistrats au niveau des
juridictions. Par ailleurs, l’utilisation des techniques de signatures et d’authentification
électronique a été élargie au auxiliaires de Justice, notamment les notaires.
-e- Enfin, la numérisation de la Justice a permis l’accès du citoyen à distance à des
prestations judiciaires dont le retrait du casier judiciaire, et du certificat de nationalité signés
électroniquement, la rectification des erreurs de l’état civil, et l’institution du « LAFIF », acte
reconnu en droit musulman, par preuve testimoniale pré constituée.
8
-III- CONCERNANT LE RENFORCEMENT DES MOYENS DE LA JUSTICE :
-a- En matière d’infrastructures judiciaires, on relèvera notamment : (i) Le parachèvement
du réseau des Cours de Justice à travers l’ensemble des wilayas du pays ; (ii) L’ouverture de
44 tribunaux administratifs alors que les quatre derniers le seront à brève échéance ; (iii) La
réhabilitation et la modernisation de nombreuses juridictions déjà en place.
-b- En ce qui concerne les ressources humaines : On notera notamment : (i) l’ouverture
d’une nouvelle Ecole supérieure de la Magistrature, d’une capacité de 1000 élèves qui
permettra ; (ii) la mise en place d’une nouvelle politique de formation des magistrats en
quatre années ; (iii) et le renforcement du recyclage des magistrats en activité, y compris en ce
qui concerne l’arbitrage international, la cybercriminalité, la propriété intellectuelle.
IV : CONCERNANT LA REFORME PENITENTIAIRE : On relèvera notamment : (i) La
poursuite de la formation et du recyclage des personnels concernés ; (ii) Une amélioration
relative du réseau des infrastructures pénitentiaires alors que la prison de SERKADJI a
définitivement été fermée et transformée en Musée ; (iii) La poursuite et le renforcement de la
politique de formation des détenus qui a atteint lors de la dernière année scolaire près de
43.000 inscrits dans l’enseignement général et près de 3300 lauréats aux examens, alors que
près de 39.000 détenus ont suivi une formation professionnelle couronnée par près de 30.000
réussites ; (iv) La poursuite d’une politique de réinsertion notamment en liberté
conditionnelle, en semi liberté, et en suspension provisoire de peines au bénéfice de plus de
5000 détenus ; (v) et l’accompagnement de détenus pour leur réinsertion professionnelle qui a
bénéficié à plus de 1000 individus ces deux dernières années.
CHAPITRE DEUXIEME :
L’ACTIVITE ÉCONOMIQUE
La période couverte par ce rapport a été marquée par une activité économique soutenue,
laquelle a été appuyée aussi par le règlement des créances détenues sur l’Etat et par le retour
d’une liquidité suffisante au niveau des banques de la place.
Ainsi, la croissance qui a été de 3,2% en 2016 s’est poursuivie à un niveau moindre en 2017
(1,4%) et connaitra une remontée en 2018 avec une projection de 2,2%. Cette croissance est
modeste du fait du recul du secteur des hydrocarbures, car hors hydrocarbures, la croissance
aura été de 2,2% en 2017 et s’annonce de 3,4% en 2018.
Selon les données fournies par l’Office National des Statistiques, le second trimestre 2018 a
enregistré les résultats suivants pour la croissance : (i) Croissance globale : + 2,8% ; (ii)
Secteur des hydrocarbures : -8,2% ; (iii) BTPH : + 3,0% ; (iv) Services marchands : + 2,6% ;
(v) Agriculture : + 8,9%.
En valeur, le Produit intérieur brut est passé de 160 milliards USD en 2016 à 168 milliards
USD en 2017 et il se projette à 184 milliards USD en 2018.
L’inflation a été maitrisée avec une moyenne nationale en baisse constante, passante de 6,4%
en 2016, à 5,6% en 2017, et 4,5% pour les dix premiers mois de 2018.
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SECTION UNE :
LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE, DU DEVELOPPEMENT RURAL
ET DE LA PECHE
-I- LE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE :
Grâce aux importants soutiens publics successivement décidés en sa faveur par M. le
Président de la République, le secteur de l’agriculture a réalisé un véritable décollage qu’il
s’agit désormais de prolonger et de canaliser. En effet, l’agriculture représente aujourd’hui
12,3% du Produit intérieur brut national, avec une valeur globale de production supérieure à
3200 milliards DA, et des emplois assurés à plus de deux millions six cents mille personnes.
De plus, et à l’exception des céréales, du lait et des viandes, la production agricole locale
couvre les besoins du marché et dégage déjà des excédents pour l’exportation.
Du fait d’une faible pluviométrie, l’année 2017 a été difficile notamment pour les céréales, le
secteur réalisant une croissance de 1% uniquement. L’année 2018 aura par contre été plus
positive, avec une croissance de 8,9% au second trimestre. Ainsi, la production céréalière est
passée de 35 millions de quintaux à plus de 60 millions de quintaux. Les fourrages ont
augmenté de près de 9 millions de quintaux. La production de maraichage est passée de 130 à
136 millions de quintaux. La production de viandes dépasse les 10 millions de quintaux, alors
que la production de lait atteint 3,5 milliards de litres.
Les Pouvoirs publics œuvrent à soutenir cette dynamique sous diverses formes.
Ainsi en terme d’infrastructures, (i) Les surfaces irriguées ont été portées à plus de 1,3
millions d’hectares ; (ii) Les réseaux d’électrification agricole ont été étendus de 10%
atteignant 7000 kilomètres ; (iii) Plus de 4300 kilomètres de pistes agricoles ont été ouvertes ;
(iv) Près de 2000 forages d’eau ont été réalisés ou réhabilités.
En terme de protection sanitaire et phytosanitaire : (i) D’importantes campagnes de
vaccination de bovins, d’ovins et autres ruminants ont été menées ces deux dernières années;
(ii) une action particulière est engagée pour faire face aux nouvelles épidémies qui menacent
le cheptel ; (iii) Un programme substantiel a été financé par l’Etat pour garantir aux
cultivateurs la disponibilité de semences saines et pour protéger aussi la production de dattes.
En terme de perfectionnement des connaissances : Près de 47.000 agriculteurs et près de
14.000 techniciens du secteur, ont bénéficié de programmes de formation et de recyclage.
En terme de soutien au développement agricole : Les programmes de soutien aux
différents segments de l’activité agricole ont été relancés à titre prioritaire. Ainsi, la dotation
budgétaire destinée au différents fonds de soutien à l’activité agricole a été doublée en 2018
pour atteindre 61 milliards DA.
Du point de vue logistique : l’activité agricole est notamment accompagnée par : (i) Un
programme de réalisation de 30 silos qui sera parachevé en 2019 ; (ii) Un vaste programme de
réalisation d’entrepôts frigorifiques portant sur des centaines de milliers de mètres cubes ; (iii)
L’ouverture du centre d’abattage moderne de Bougtob dans la wilaya de El Bayadh (le
troisième du genre).
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Concernant le foncier agricole : nous relèverons notamment ce qui suit : (i) La conversion
du droit de jouissance en acte de concession agricole est en voie de parachèvement pour plus
de 200.000 concernés qui travaillent près de 2,3 millions d’hectares ; (ii) La situation de près
de 23.000 bénéficiaires de l’accès à la propriété foncière sur une superficie de 167.000
hectares a été régularisée ; (iii) La mise en valeur de terres forestières par des attributions à
32.000 bénéficiaires pour des activités arboricoles ; (iv) L’attribution de près de 1,2 million
d’hectares du domaine privé de l’Etat, au bénéfice de plus de 36.000 concessionnaires pour
l’investissement dans le domaine agricole ; (v) La poursuite du programme de concession des
fermes pilotes publiques à des investisseurs nationaux avec lesquels l’Etat conserve une
minorité de blocage de 34%.
Ainsi, une première série de 35 fermes pilotes ont déjà été mises en partenariat, en 2013 et
2017, sur une surface totale de 14.000 hectares. Ces partenariats qui ont réussi ont généré plus
de 47 milliards DA d’investissements engagés et permis la création de 2000 nouveaux
emplois.
Une seconde opération a été décidée à la fin de l’année en cours. Elle concerne 97 fermes
pilotes soit une surface de près de 92.000 hectares, sur lesquels seront engagés plus de 450
milliards DA d’investissements essentiellement en fonds propres, avec la création de près de
24.000 nouveaux emplois. Enfin, l’organisation de la profession agricole a bénéficié de l’installation de 14 Conseils
nationaux interprofessionnels. De plus, les Assises nationales de l’Agriculture (des forets et
de la pêche) organisées cette année ont vu leurs recommandations prises en charge par le
Gouvernement.
-II- CONCERNANT LES FORETS : Les deux dernières années ont notamment enregistré :
(i) La plantation de plus de 250.000 plants d’oliviers et d’arbres fruitiers par près de 6.000
bénéficiaires de programmes publics aidés ; (ii) Le reboisement de plus de 8000 hectares ;
(iii) Le renforcement des capacités de lutte contre les incendies par l’acquisition
d’équipements appropriés et le déploiement de colonnes mobiles, ce qui a eu pour résultat une
protection largement réussie des forets contre les incendies.
-III- S’AGISSANT DE LA PECHE : On relèvera notamment : (i) La réception de nouveaux
abris de pêche et la prise en charge modernisée des infrastructures existantes ; (ii)
L’installation de récifs artificiels le long de la côte ; (iii) L’attribution d’une quarantaine de
nouvelles concessions pour la création d’établissements d’aquaculture ; (iv) et l’entrée en
production de 19 nouvelles fermes aquacoles.
SECTION DEUX :
LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE ET DES MINES
-I- L’AMÉLIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES : Les Pouvoirs
publics sont attelés à mettre en place plusieurs mesures complémentaires, toutes destinées à
améliorer l’environnement de l’investissement. Parmi ces mesures nous citerons notamment :
1°. Un travail normatif conduit par le Comité national d’amélioration de
l’environnement des affaires qui œuvre notamment à la numérisation des procédures et actes
liés à l’investissement avec le concours de la Banque Mondiale. En outre, la liste des activités
non éligibles aux avantages du Code de l’investissement a été réduite en tenant compte des
déficits existants à travers plusieurs wilayas du pays.
11
2°. Un renforcement des capacités d’intervention de l’ANDI avec notamment : (i) La mise
en place de quatre centres spécialisés à son niveau central ; (ii) Le déploiement des Guichets
uniques dans toutes les wilayas du pays ainsi qu’au niveau des dix nouvelles wilayas
déléguées du sud.
3°. Un accroissement de l’accompagnement à la création des Petites et Moyennes
Entreprises : Les réaménagements de l’Agence de Développement de la PME donnent déjà
des résultats sur le terrain. De plus, le Fonds de garantie des crédits aux PME est devenu plus
actif et a pris en charge près de 400 dossiers depuis le début de cette année.
4°. Un suivi plus étroit des entreprises publiques économiques de l’Industrie pour veiller
(i) à la bonne mise en œuvre de leurs programmes de modernisation sur crédits bonifiés, (ii) à
une meilleure intégration de leurs besoins et productions ; (iii) ainsi qu’à la promotion de
leurs capacités d’exportation.
5°. Une augmentation de l’offre de foncier industriel, avec le lancement effectif de 50
nouvelles zones industrielles à travers une quarantaine de wilayas, sur concours budgétaire
d’un montant total de 100 milliards DA. La quasi totalité ces nouvelles réalisations (qui
couvrent près de 12.000 hectares) sont confiées aux wilayas concernées et elles seront livrées
au cours de l’année 2019.
6°. Une décentralisation de la gouvernance de l’acte d’investissement. Au renforcement
des capacités d’intervention du Guichet unique de l’ANDI, est venu s’ajouter la décision du
Gouvernement de placer l’intégralité des actes administratifs liés à l’investissement sous
l’autorité du Wali assisté de son Exécutif local.
-II- LA PROGRESSION DE L’INVESTISSEMENT :
L’investissement dans le pays connaît une progression palpable. Ainsi, au delà des projets
d’envergure nationale dont les lancements et les inaugurations se succèdent, l’ANDI
enregistre également un important flux de projets initiés par des investisseurs dans tous les
secteurs.
Ainsi, de Janvier 2017 à Septembre 2018, ce sont 8000 projets d’investissements qui ont été
déclarés auprès de l’ANDI et qui sont de nature à générer plus de 200.000 emplois. La quasi
totalité de ces projets sont portés par des investisseurs nationaux.
Les indications fournies par les banques de la place font état 3588 projets financés en 2017 et
2018 dans les secteurs hors agriculture pour un montant total de 2329 milliards DA. Pour le
secteur agricole, il est fait état de 8925 projets financés pour un total de 137,7 milliards DA.
La progression de l’industrie nationale est une réalité palpable sur le terrain. Les besoins
nationaux sont désormais couverts y compris pour les industries agro-alimentaires,
électroniques, de matériaux de construction ou de produits sidérurgiques. Les exportations de
produits industriels se multiplient peu à peu avec les encouragements des Pouvoirs publics.
La bataille à présent et d’organiser la communauté des opérateurs pour qu’elle s’investisse
davantage dans les créneaux de l’industrie des exportations, qu’il s’agisse de la chaine
d’activités liées aux exportations ou qu’il s’agisse du transport de fret maritime et aérien.
12
-III- LA RELANCE DU SECTEUR DES MINES : Un effort substantiel de recherche et de
mise en valeur est conduit par l’Office de recherche géologique et minière, avec un
financement public.
En parallèle, l’exploitation des mines de phosphates vient de connaître un nouveau départ
avec le projet de BLED EL HEDBA, dans la wilaya de Tébessa, qui décuplera la production
phosphatière et entrainera une véritable industrie d’engrais dans l’est du pays.
Pour les mines de fer, des préparatifs sont en cours en vue d’une prochaine relance à même
d’accompagner le développement de l’industrie sidérurgique locale. Celle-ci concernera
d’abord les mines de BOUKHADRA et OUENZA qui verront l’augmentation de leurs
productions.
Pour le gisement de GARA DJEBILET dans la wilaya de Tindouf, des essais en laboratoire et
des contacts avec des partenaires sont en cours et nous rapprochent de sa mise en valeur au
cours de la prochaine décennie.
SECTION TROIS
LE SECTEUR DE L’ENERGIE
-I- CONCERNANT LES HYDROCARBURES :
L’évaluation des perspectives nationales en matière d’hydrocarbures à l’horizon 2030 a été
mise à jour par la SONATRACH. Cette approche est portée par une volonté résolue de
multiplier la prospection et la mise en valeur de toutes les potentialités en hydrocarbures,
terrestres, maritimes, conventionnels et non conventionnels. Cette démarche permettra de
doubler les volumes annuels de découvertes pour compenser l’épuisement des réserves en
place. Elle permettra également de créer des dizaines de milliers d’emplois directs.
Par ailleurs, les champs pétroliers et gaziers font l’objet d’un effort soutenu de remise à
niveau, ce qui explique la baisse actuelle de 13% de la production de pétrole
La SONATRACH a également engagé une stratégie de valorisation accrue de nos
hydrocarbures. C’est le cas avec le développement local et à l’international des capacités de
raffinage de pétrole brut. C’est aussi le cas à travers le développement de la pétrochimie à
l’image du nouveau complexe de production de polypropylène à Arzew.
Par ailleurs, SONATRACH est attelée à la renégociation des contrats d’exportations de gaz
avec ses clients étrangers, un processus qui se déroule dans de bonnes conditions.
Enfin, un projet de révision de la loi sur les hydrocarbures est en cours de préparation pour
améliorer l’attractivité de notre pays en matière d’exploration et d’exploitation de cette
richesse nationale, alors qu’une concurrence rude se déroule dans ce domaine sur la scène
internationale.
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-II- CONCERNANT LES ENERGIES RENOUVELABLES :
L’année 2017 a vu l’entrée en service de 05 installations d’une capacité globale de 125
mégawats disséminées dans les régions de Msila, Ouargla, Djelfa, Laghouat, et Batna. En
outre, un appel d’offres a été lancé cette année pour mobiliser la participation des
investisseurs locaux à la production de 150 mégawats d’électricité photovoltaïques. En
parallèle, 150 autres mégawats seront réalisés par les entreprises publiques du secteur.
En outre, la SONATRACH (qui produit déjà de l’électricité photovoltaïque pour ses propres
champs) a été chargée par le Gouvernement de prendre le leadership dans la production de
l’électricité photovoltaïque ainsi que dans la création d’un environnement industriel dans ce
domaine et cela en mobilisant des partenaires étrangers de renommée.
C’est donc avec ces actions combinées que l’objectif de production de 4500 mégawats sera
atteint dans les cinq prochaines années.
En ce qui concerne l’efficacité énergétique, le programme tracé en ce domaine connaît une
accélération grâce à une plus forte implication des collectivités locales, que ce soit pour
l’éclairage public ou que ce soit pour l’alimentation des équipements publics. Ces efforts
viennent s’ajouter à ceux déjà en cours notamment dans la conversion des véhicules à la
motorisation au GPL.
CONCERNANT LA PRODUCTION CLASSIQUE D’ÉLECTRICITÉ :
Durant les années 2017 et 2018, une puissance nouvelle de près de 2200 mégawats a été mise
en service au nord du pays avec le renforcement des centrales de AIN DJASSER, AIN
ARNAT, RAS DJINET et BOUTLELIS.
Au sud, le Pôle « In Salah, Adrar, Timimoun » a été renforcé par une nouvelle puissance
installée de 34 mégawats en turbines à gaz. A cela s’ajoutent une série de centrales au diesel,
de turbines à gaz mobile et de microcentrales totalisant plus de 110 mégawats lesquelles sont
disséminées dans plusieurs localités des wilayas de Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Béchar,
Illizi, et Ghardaïa.
Enfin, l’alimentation des foyers en énergie se poursuit à un rythme toujours soutenu. Ainsi,
les années 2017 et 2018 ont enregistré le raccordement de plus de 550.000 foyers à
l’électricité et de près de 500.000 foyers à l’alimentation au gaz naturel.
SECTION QUATRE
LE TOURISME ET L’ARTISANAT.
Le secteur du tourisme et de l’artisanat poursuit son évolution qui attire de plus en plus
d’investisseurs et d’opérateurs et qui bénéficie également d’un soutien constant de l’Etat.
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-I- LE DEVELOPPEMENT CONTINU DU TOURISME :
Au titre de l’aménagement de l’encadrement du tourisme, nous relèverons notamment : (i)
Le parachèvement cette année, de la totalité des 48 schémas directeurs d’aménagement
touristique de wilayas ; (ii) L’approbation des 59 plans d’aménagement touristique à même
d’accueillir plus de 130.000 nouveaux lits. Ce sont là près de 3500 hectares désormais
disponibles pour concession ; (iii) L’aménagement de 103 plages alors que 28 autres sont en
cours ; (iv) Le lancement en 2019 de l’aménagement de plus de 100 zones d’extension
touristique sur concours budgétaire de l’Etat et sous la supervision des walis.
Au titre de la promotion de l’investissement touristique : Celui-ci est désormais
décentralisée au niveau des Walis appuyés par leurs Exécutifs locaux. Cette décentralisation
concerne autant la concession du foncier touristique que la validation des projets
d’investissements touristiques d’un maximum de 05 milliards DA.
Au titre des investissements dans l’industrie touristique : Le bilan des deux dernières
années se présente notamment comme suit : (i) 89 réalisations achevées avec une capacité de
8200 lits et une création de 3300 emplois, ce qui porte le parc hôtelier national à plus de 1300
établissements avec une capacité de 115.000 lits ; (ii) 809 projets en cours de réalisation avec
une capacité supérieure à 103.000 lits et près de 44.000 emplois ; (iii) 1037 projets en instance
de lancement avec une capacité supérieure à 145.000 lits et plus de 55.000 emplois.
Au titre de la modernisation du parc hôtelier public : Ce parc a bénéficié d’un important
programme de mise à niveau concernant 65 unités. (i) 13 établissements ont été rénovés et
remis en exploitation. (ii) 36 autres établissements sont en cours de rénovation. (iii) 08 hôtels
publics sont en instance de mise en rénovation. Toutes ces opérations sont accompagnées
d’un programme de remise à niveau des personnels.
Concernant le secteur thermal : 26 établissements sont en exploitation et 32 projets sont en
cours de réalisation. 09 nouvelles concessions thermales ont été octroyées dont 03 pour la
réalisation de centres de thalassothérapie.
L’activité touristique connaît une forte progression interne dont témoigne le taux
d’occupation des infrastructures notamment en saison estivale. Cette activité connaît
également un développement sous la forme de la « location chez l’habitant » qui enregistre
une véritable expansion. Le flux de touristes étrangers est quant à lui en phase de renaissance,
y compris dans les zones touristiques du sud du pays.
-II- LA PRISE EN CHARGE DE L’ARTISANAT :
Le secteur de l’artisanat recouvre actuellement 360.000 activités génératrices de 960.000
emplois réels. Il bénéficie d’un soutien multiforme de l’Etat.
Ainsi, pour la formation et la qualification des artisans : Celle-ci est dispensée sous
diverses formes à savoir : (i) Une formation technique pour plus de 5300 artisans par an ; (ii)
Une formation par apprentissage dispensée à plus de 7000 artisans porteurs de projets ; (iii)
Une formation pour des formateurs qui a ciblée plus de 200 techniciens. (iv) L’organisation
d’ateliers de formation avec le concours de compétences étrangères dans des spécialités
particulières.
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Pour la promotion de l’activité artisanale : Celle-ci est accompagnée notamment avec : (i)
La distribution de près de 900 locaux à des artisans au sein de 81 maisons et centres de
l’artisanat réalisés par l’Etat ; (ii) L’organisation de manifestations promotionnelles locales et
nationales ainsi que l’envoi de quelques artisans prendre part à des expositions à l’étranger ;
(iii) L’institution du prix national de l’artisanat et des métiers.
SECTION CINQ
LE SECTEUR DU COMMERCE
A travers ses propres réformes, le secteur du commerce accompagne le développement de
l’économie hors hydrocarbures, et concoure aussi à l’amélioration des conditions de vie des
citoyens.
-I- AU TITRE DE LA RÉGULATION DU MARCHE ET DE LA PROTECTION DES
CONSOMMATEURS :
1°. En ce qui concerne la régulation du commerce : Ce volet a notamment connu la
révision de la loi relative aux conditions d’exercice des activités commerciales dont il a
résulté : (i) L’institution d’un portail électronique ; (ii) L’encadrement de la fermeture des
unités de production pour arrêts techniques ; (iii) La suppression des autorisations préalables à
l’inscription au registre de commerce pour exercer des activités réglementées ; (iv) Et
l’obligation faite au commerce de respecter les permanences de jours de fêtes légales ;
2°. En ce qui concerne l’organisation des marchés et des activités : On relèvera
notamment : (i) La mise en place de dispositifs de régulation des marchés des produits de
large consommation ainsi que des matériaux de construction ; (ii) La mise à jour de la
nomenclature des activités économiques soumises à inscription au registre de commerce ; (iii)
Ainsi que le lancement du registre de commerce électronique qui concerne 800.000
commerçants déjà et dont l’usage sera généralisé durant le premier semestre 2019.
3°. En ce qui concerne l’approvisionnement du marché : Celui-ci n’a pas connu de
perturbations majeures au cours de ces deux dernières années et lorsque des tensions sont
apparues, des mesures ont été prises. (i) Il en a été ainsi pour la disponibilité du lait en sachet :
la tension surgie a vue les pouvoirs publics augmenter les quantités de poudres servies
mensuellement aux laiteries publiques et privées. (ii) Il en est de même pour la disponibilité
de la pomme de terre qui voit chaque fois l’intervention du stock régulateur du SYRPALAC
pour contribuer à l’approvisionnement durant la période de soudure des récoltes.
Par ailleurs, les Pouvoirs publics poursuivent leur concours financiers pour la régulation du
marché, notamment à travers : (i) le fonds de remboursement partiel des frais de transport des
marchandises vers le sud (près de 2 milliards DA déboursés sur la période 2017 et 2018), (ii)
et la compensation globale pour l’huile alimentaire (plus de 3 milliards DA pour les deux
dernières années).
4°. En ce qui concerne l’amélioration des circuits commerciaux et la protection des
consommateurs : La réalisation des marchés par les Pouvoirs publics se poursuit.
-a- Un programme de réalisation de 08 marchés de gros au service de plus de 30 wilayas est
en cours pour un montant de 19 milliards DA avec la réception de deux unités (à Sétif et Ain-
Defla), alors que les autres unités sont à un taux de réalisation de 60% en moyenne.
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-b- En parallèle, 291 marchés couverts ont été lancés à travers le pays pour un coût de 10
milliards DA. 29 ont été réceptionnés. 18 autres sont en voie de livraison. 17 autres sont à un
taux d’avancement de 80% en moyenne.
5°. La protection des consommateurs : Les cas d’intoxications alimentaires ont reculé ces
deux dernières années, grâce à la multiplication des contrôles de qualité des produits mis à la
consommation. Cette évolution positive a été rendue possible par le renforcement du réseau
des laboratoires (25) et de meilleurs équipements pour les brigades de contrôle (acquisition de
près de 500 valisettes équipées).
6°. En ce qui concerne le contrôle commercial et la lutte contre les fraudes : Les services
de contrôle et de lutte contre la fraude agissent avec persévérance. Parmi les infractions
constatées, 40% concernent le non respect de la traçabilité de la transaction, et 15% le non
respect de l’obligation de facturation.
-II- AU TITRE DE LA REDUCTION DES IMPORTATIONS ET DE LA
PROMOTION DE LA PRODUCTION LOCALE : Le déséquilibre continu de la balance
de commerciale impacte négativement la balance des paiements extérieurs et contribue
fortement à l’érosion continue des réserves de change du pays, qui sont de 84 milliards USD à
fin Octobre 2018. Face à cette situation, diverses formules ont été mises en place pour la
réduction des importations. Un régime de licences d’importations a été institué en 2016, puis
remplacé par une liste de produits interdits à l’importation qui a donné quelques résultats. Ces
différentes approches ont permis de stabiliser le volume des importations à près de 33
milliards USD à fin Septembre 2018.
Désormais, le Gouvernement utilisera un Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS)
consistant en une taxe additionnelle dont le taux varie de 30% à 200% de la valeur de la
marchandise importée. Ce dispositif offre l’avantage d’être conforme aux engagements
commerciaux extérieurs du pays. Il permettra en plus la collecte de recettes supplémentaires
pour le Trésor public.
Le DAPS est mis en place en concertation avec la communauté des producteurs locaux. Une
première liste de près de 2000 sous positions douanières a été élaborée et sera révisée
trimestriellement. Les produits dont la production locale couvre largement les besoins du
marché intérieur seront placés sur la liste des produits interdits à l’importation qui demeure en
vigueur.
-III- LA PROMOTION DES EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES :
C’est là désormais un objectif stratégique au vu de la réduction de nos revenus extérieurs et
des perspectives de recul de la production de nos hydrocarbures conventionnels à moyen
terme.
Le Gouvernement œuvre à encourager le développement des exportations hors hydrocarbures
par le biais de facilitations et de soutiens, notamment : (i) Des aménagements substantiels en
matière de rapatriements des revenus des exportations ; (ii) et l’encouragement des opérateurs
économiques à investir dans les métiers de la chaîne des services à l’exportation, depuis le
regroupement des produits et leur conditionnement, jusqu’au fret aérien et maritime, ou
l’activité de démarcheurs vers les marchés extérieurs.
17
En attendant que nos opérateurs s’engagent eux mêmes dans ces domaines, les Pouvoirs
publics ont (i) renforcé les capacités de fret aérien, (ii) organisé des ouvertures de routes
commerciales nouvelles notamment en direction de la Mauritanie, (iii) et encouragé les
exportations en direction de notre voisinage au Sud en général.
Par ailleurs, le Gouvernement œuvre à préparer le terrain à nos exportations hors
hydrocarbures vers d’autres destinations par le biais de l’adhésion à des ensembles
commerciaux intégrés à l’image de la Zone continentale africain de libre échange, de la Zone
arabe de libre échange depuis des années déjà, ou de la zone franche avec l’Union européenne
qui sera effective à la fin de cette décennie. En outre, des accords d’échanges commerciaux
préférentiels sont en négociations avec certains pays africains et arabes notamment.
CHAPITRE TROISIEME :
LE RENFORCEMENT DES INFRASTRUCTURES DE BASE
ET DES PRESTATIONS AUX CITOYENS.
SECTION UNE :
LES SECTEURS DES TRAVAUX PUBLICS ET DES TRANSPORTS.
Les secteurs des transports et des travaux publics ont enregistré une progression spectaculaire
durant les deux dernières décennies dotant ainsi le pays des infrastructures de base nécessaires
au développement économique. Cependant, ces secteurs ont pâti ces dernières années des
tensions sur le budget public. Cette situation a été assainie, permettant la relance des
chantiers.
Dans le domaine des infrastructures routières : il a été enregistré (i) le lancement des
travaux pour parachever l’autoroute Est-Ouest entre Dréan et la frontière tunisienne sur 84
kilomètres. Ces travaux ont progressé de 75% déjà ; (ii) la livraison d’un linéaire global de
164 kilomètres de sections de pénétrantes autoroutières dans les wilayas de Béjaïa, Tizi
Ouzou et Tipaza ; (iii) le lancement de 64 kilomètres de dédoublement de la Route Nationale
n° 1 à travers la wilaya de Djelfa ; (iv) la livraison d’un total de 520 kilomètres de routes
nationales et de chemins de wilayas ainsi que de 76 ouvrages d’art ; (v) et la réhabilitation
d’un réseau total de 1600 kilomètres de routes diverses ;
Dans le domaine des infrastructures ferroviaires : nous relèverons l’achèvement cette
année d’un total de 546 kilomètres de lignes nouvelles ou modernisées, comprenant
notamment : (i) la desserte de l’aéroport d’Alger ; (ii) le raccordement de la zone industrielle
de Bellara à Jijel ; (iii) la voie Boughezoul-Tissemssilt sur 139 kilomètres ; (iv) la voie Msila-
Boughezoul sur 151 kilomètres ; (v) la voie Sétif-El Gourzi sur 108 kilomètres ; (v) et la voie
Oued Sly- Yellel sur 193 kilomètres.
En outre, les travaux seront engagés à la fin de cette année pour la modernisation et le
dédoublement de la ligne ferroviaire minière reliant le port de Annaba à Tébessa sur 388
kilomètres en passant par Djebel Onk, Bouchegouf, et Souk Ahras.
Dans le domaine aéroportuaire : L’extension des aéroports de El Bayadh et In Aménas a été
achevée. En outre, il sera procédé en 2019 à la réception des nouvelles aérogares d’Alger et
d’Oran.
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Dans le domaine portuaire et maritime : On enregistre : (i) La livraison de 08 réalisations
de confortement et de protection au niveau des ports d’Oran, d’Arzew, de Ténés, de
Cherchell, de Dellys, et de fronts de mer à Jijel, Skikda et Bou Ismail ; (ii) La livraison des
gares maritimes de Bejaïa et d’Alger ; (iii) La réception de ports de pêche et abris pêche dans
les wilayas de Tlemcen, Bejaïa et Témouchent ; (iv) En outre, il sera incessamment procédé
au lancement des travaux de réalisation du nouveau Port centre de Cherchell ainsi que
d’extension du Port de Annaba.
En ce qui concerne le transport urbain : Il a été enregistré : (i) La mise en service des
Tramways de Sidi Bel Abbès, de Ouargla et de Sétif ; (ii) La réception des extensions du
métro d’Alger vers l’Est et vers l’ouest ; (iii) L’engagement des travaux d’extension du
tramway de Constantine vers Mendjeli ; (iv) et la poursuite des travaux du tramway de
Mostaganem.
En ce qui concerne le transport ferroviaire : Nous citerons la conduite par la SNTF de
programmes pour : (i) La réhabilitation de 200 voitures de voyageurs ; (ii) L’acquisition de 17
nouveaux autorails ; (iii) L’engagement de procédures d’acquisition d’équipements roulants
nécessaires pour la voie ferrée minière Est ; (iv) et l’amélioration des prestations aux
voyageurs.
En ce qui concerne le transport maritime : On relèvera un renforcement des capacités
nationales par : (i) L’acquisition de deux navires cargos ; (ii) La contractualisation de
l’acquisition d’un navire de transport de voyageurs de 1800 passagers et 700 véhicules de
capacités ; (iii) 08 remorqueurs portuaires.
En ce qui concerne le transport aérien : On notera : (i) L’ouverture de l’activité transport
de fret aux investisseurs privés ; (ii) L’acquisition de trois nouveaux appareils par
« TASSILI » alors qu’AIR ALGERIE finalise son programme de renouvellement de sa flotte ;
(iii) ainsi que la révision de l’organisation de l’Aviation civile pour l’ériger en Agence.
SECTION DEUX :
LE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU.
La mobilisation des ressources en eau demeure un objectif stratégique pour le pays qui est
placé en zone de stress hydrique structurel. C’est pourquoi, le secteur a continué ces deux
dernières années à bénéficier de concours financiers appréciables, en dépit de la conjoncture
difficile.
La démarche en cours d’exécution pour la mobilisation des ressources hydriques s’appuie
notamment sur : (i) Le dessalement pour la bande côtière ; (ii) Des interconnexions entre les
barrages et les systèmes de transferts ; (iii) Le développement de l’utilisation industrielle et
agricole des eaux et des boues ; (iv) et l’exploitation des ressources souterraines du Sahara
Septentrional.
Au titre des résultats atteints durant ces deux dernières années nous relèverons notamment :
-1- La réception de 04 barrages dans les wilayas de Mascara, Médéa, Msila et Laghouat, avec
une capacité totale de 208 millions de mètres cubes ;
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-2- La mise en service de 224 forages avec un débit journalier de près de 300.000 mètres
cubes au bénéfice d’une population de 1,5 million d’habitants dans différentes régions ;
-3- La réalisation de 09 projets structurants d’alimentation en eau potable pour une population
de 3 millions d’habitants, notamment : (i) Dans les régions de Sétif et Oum El Bouaghi ; (ii)
Dans les agglomérations de Tlemcen, Naama et Sidi Bel Abbès ; (iii) Dans le couloir
Mohamadia-Sig-Mascara ; (iv) Dans la région de Bordj Bou Arreridj ; (v) et dans les wilayas
de Batna et Khenchela ;
-4- L’accès de 367 nouvelles communes à une distribution quotidienne d’eau potable. A la fin
de l’année en cours, 80% de la population bénéficiera d’une alimentation quotidienne en eau
potable ;
-5- La réalisation de deux stations de déminéralisation à El Oued ainsi que d’une trentaine
d’ouvrages de stockage d’une capacité de 47.000 mètres cubes, travers d’autres wilayas ;
-6- La réalisation de stations d’épuration dans les wilayas de Batna, Bordj Bou Arreridj,
Mostaganem, Mila et Illizi, ainsi que de réseaux d’assainissement dans les localités de
Ouargla, Alger, Biskra, et Ouenza ;
-7- Des travaux d’irrigations agricoles à travers : (i) 05 grands périmètres couvrant plus de
15.000 hectares dans les wilayas de Médéa, Oum El Bouaghi, Bouira, et Batna ; (ii) 04
retenues collinaires pour l’irrigation agricole dans les wilayas de Tissemssilt, Khenchela et
Bordj Bou Arreridj ; (iii) et 08 forages albiens pour irriguer plus de 16.000 hectares dans la
wilaya de Biskra.
Les derniers mois de l’année 2018 ont enregistré notamment : (i) La réception de plus de 200
autres réalisations (stations d’épuration, réservoirs, forages, retenues collinaires ; (ii) Le
lancement de l’approvisionnement de 12 communes de la wilaya de Mila à partir du Barrage
de Beni Haroun dont elles sont limitrophes ; (iii) Le lancement du transfert d’eau au profit de
la ville de Béchar à partir du champ captant de Béni Ounif ; (iv) L’engagement des
réalisations de 04 stations de dessalement à Tarf, Bejaia, Skikda et Alger.
Par ailleurs, un important programme a été arrêté pour la lutte contre les risques
d’inondations. Il connaîtra une mise en œuvre intense en 2019.
SECTION TROIS :
LA MODERNISATION DES TELECOMMUNICATIONS
Au plan législatif : Deux lois ont été promulguées, l’une relative à la Poste et aux
Télécommunications électroniques, l’autre au Commerce électronique. Ces deux textes
accompagneront le développement de la Poste, des Télécommunications électroniques et du
Commerce électronique déjà naissant.
Dans le domaine de la Poste : 112 nouveaux bureaux de poste ont été ouverts durant ces
deux dernières années alors que 680 autres ont été modernisés. Au total, « Algérie Poste »
dispose aujourd’hui de 3867 bureaux à travers le pays. Parallèlement le système de
distribution du courrier a été renforcé par la réalisation de 11 nouveaux centres et la
réhabilitation de 25 autres. Le service des Chèques Postaux a amélioré son rendement et mis
un terme aux pénuries de liquidités.
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Enfin, dans le cadre de la préparation de son évolution vers le métier de Banque (en plus du
service postal), « Algérie Poste » a développé une série de services financiers électroniques
nouveaux (notamment pour le paiement des factures, et le virement automatique).
En ce qui concerne les télécommunications :
-a- Pour le réseau national, « Algérie Télécom) a déployé un supplément de plus de 14.000
kilomètres de fibres optiques, portant ainsi son propre réseau à près de 94.000 kilomètres ;
-b- Pour le réseau international, d’importants progrès sont enregistrés avec : (i) Le quasi
doublement de la bande passante sortant de Annaba par voie maritime, et la mise en place
d’une liaison de secours par connexion au réseau tunisien ; (ii) Le câble sous marin reliant
Alger, Oran et Valence déjà déployé et en voie de mise en exploitation ; (iii) Et la prochaine
mise en service, du projet MEDEX consistant à relier notre réseau au système de câble sous
marin international.
En ce qui concerne le réseau numérique : (i) 1683 communes et localités ont été connectées
pour l’accès au réseau numérique. (ii) Grâce à l’apport du satellite « ALCOMSAT 1 », le
réseau de télécommunications satellitaires a été renforcé avec 92 installations VSAT et 2023
balises de géolocalisation. (iii) Le Gouvernement travaille au branchement de l’ensemble des
établissements scolaires et hospitaliers au réseau numérique (soit au total plus de 30.000
établissements), pour les faire bénéficier de prestations pédagogiques et médicales à distance.
En ce qui concerne la maitrise des technologies du numérique : La réalisation des cyber-
parcs de Annaba, Ouargla et Oran a été dégelée. En outre, les start up sont encouragées à
contribuer au développement d’une industrie de supports informatiques.
CHAPITRE QUATRIEME :
LES PROGRES REALISÉS DANS LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
L’Algérie occupe la 85ème
place (sur 189) en terme de niveau de développement humain
global avec un indice de 0,754. Avec cet indice, notre pays dispose d’une espérance de vie de
76,3 ans, d’une durée de scolarité attendue de 14,4 ans, ainsi que d’un revenu national brut
par habitant élevé. Au niveau maghrébin, l’Algérie occupe le premier rang devant la Tunisie
(95ème
), la Libye (108ème
), le Maroc (123ème
) et la Mauritanie (159ème
). Comparativement aux
Etats membres des « BRICS », notre pays se classe devant la Chine, l’Afrique du Sud et
l’Inde et se situe au même niveau que le Brésil.
SECTION UNE : EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT
Parmi les opérations principales menées dans ce domaine, ces deux dernières années, nous
citerons notamment :
-1- Le parachèvement et la validation de stratégies nationales et de plans d’actions
relatifs à : (i) La biodiversité ; (ii) Le climat ; (iii) La lutte contre les pollutions marines ; (iv)
La gestion des déchets intégrés.
-2- L’élaboration d’études et d’inventaires relatifs notamment : (i) Aux sites à classer en
aires protégées ; (ii) A la préservation du littoral ; (iii) Aux vulnérabilités aux changements
climatiques.
21
-3- Le lancement d’une cinquantaine d’opérations financées par l’Etat (pour 15
milliards DA) relatives : (i) A la gestion des déchets ; (ii) A la biodiversité ; (iii) A
l’éducation environnementale ; (iv) Au changement climatique.
-4- La réalisation d’infrastructures dont : (i) 12 maisons de l’environnement ; (ii) 02
centres de tris, 02 casiers d’enfouissement, et 33 unités de traitement de déchets à travers les
wilayas ; (iii) des Etablissements de collectes de déchets.
-5- La réalisation de campagnes de formation et de sensibilisation, et notamment : (i)
L’accompagnement de jeunes porteurs d’idées de projets verts ; (ii) La formation de près de
12000 personnes aux questions environnementales.
-6- La poursuite du contrôle et de la régulation environnementale, avec notamment : (i)
Plus de 4000 inspections avec plus de 2000 sanctions ; (ii) L’augmentation des taxes relatives
aux activités polluantes et aux stockages des déchets dangereux.
SECTION DEUX :
LE DEVELOPPEMENT DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME.
Le secteur de l’Habitat (et son corollaire l’urbanisme) a enregistré des progrès extraordinaires
durant les deux dernières décennies. C’est cette dynamique qui a été maintenue durant ces
deux dernières années, en dépit de la conjoncture difficile pour les finances publiques.
En matière de logements : Entre Août 2017 et fin 2018, 288.000 logements ont été livrés,
comprenant : (i) 120.109 logements locatifs publics ; (ii) 20.464 logements promotionnels
aidés par l’Etat ; (iii) 66.669 logements location vente ; (iv) 8.275 logements promotionnels
publics ; (v) 72.323 logements ruraux.
Par ailleurs, la période allant d’Août 2017 à fin 2018 aura vu le lancement de plus de 300.000
nouveaux logements en réalisation, ce qui dote ainsi le pays d’un programme en cours
substantiel pour livraison en 2019.
En outre, les Pouvoirs publics ont mis en place de nouvelles approches en matière de
logements et comptent les promouvoir, à travers notamment : (i) La relance du logement
promotionnel aidé avec une nouvelle version ; (ii) L’encouragement à la promotion
immobilière privée ; (iii) et la mise en place de mesures incitatives pour dynamiser le marché
locatif du logement.
En matière d’équipements publics : Les Pouvoirs publics ont décidé de mettre un terme aux
livraisons de cités de logements dépourvues d’équipements publics d’accompagnement
devant y être édifiés. Dans ce cadre, la période allant d’Août 2017 à décembre 2018 aura
enregistré le lancement de 760 équipements de cités (dont 521 infrastructures scolaires),
parmi lesquels 400 ont été livrés.
En matière d’urbanisme : Durant la période couverte par ce bilan, il a été enregistré
d’importantes réalisations en matière d’urbanisme dont notamment : (i) L’achèvement des
Plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU) de 1493 communes (soit un taux de 97%) ;
(ii) L’approbation des PDAU de 1265 communes (soit un taux de 82%) ; (iii) et l’approbation
de 5284 plans d’occupation des sols (POS) sur près de 7000 inscrits.
22
La réalisation des programmes de VRD primaires et secondaires se poursuit à rythme soutenu
grâce à la mobilisation de la ressource financière nécessaire. Ces progrès permettront de livrer
près de 30.000 logements supplémentaires dans les nouvelles villes de Sidi Abdallah, Bouinan
et Ali Mendjli.
SECTION TROIS : LES EFFORTS EN MATIERE
D’EDUCATION NATIONALE.
Le secteur de l’Education Nationale tient une place stratégique et majeure dans l’action du
Gouvernement.
C’est un secteur stratégique au regard de l’effectif scolaire qu’il prend en charge, soit plus de
9,2 millions d’élèves tous cycles confondus (en augmentation de 3,7%) et qui continuera de
croître chaque année du fait de la poussée démographique. C’est aussi un dossier majeur du
fait du poids de ses personnels (près de 750.000 agents), de la densité de son réseau (près de
30.000 établissements et plus de 390.000 divisions pédagogiques tous cycles confondus) ainsi
que de l’importance de ses besoins de toute nature (deuxième poste budgétaire de l’Etat avec
un total de 767,5 milliards DA alloués à son fonctionnement et à son équipement en 2019).
Il importe de souligner le bon déroulement des examens scolaires, sans perturbations
significatives, ainsi que la préservation du climat social dans ce secteur, malgré certaines
tensions jugulées grâce à un dialogue social intense.
-I- DANS LE DOMAINE PEDAGOGIQUE : Des avancées ont été réalisées en ce
concerne notamment : (i) La mise en place d’un système de standardisation des normes
qualitatives ; (ii) L’élaboration d’un plan national stratégique de formation des personnels de
l’éducation nationale ; (iii) L’adoption d’une nouvelle approche pour le renforcement de
l’enseignement et de l’apprentissage dans le cadre d’un système pédagogique innovant ; (iv)
L’adoption d’une réforme des examens de 5ème
et du Baccalauréat qui sera mise en place
graduellement à partir de cette année pédagogique ; (v) Et l’extension du champ géographique
d’enseignement de Tamazight porté à 44 wilayas avec l’apport de moyens supplémentaires.
-II- EN CE QUI CONCERNE LES MOYENS NECESSAIRES A LA SCOLARITE :
1°. Pour les établissements scolaires : Un important effort a été fait avec le dégel de plus de
2000 infrastructures pédagogiques, en même temps que les services compétents de l’Habitat
et des Wilayas ont été fortement mobilisés pour l’accélération de la livraison des
établissements neufs et de la réhabilitation de 9000 autres établissements. Au final, les
tensions sur les capacités d’accueil ont été amoindries durant la rentrée scolaire de Septembre
2018. Cependant, ce sera à partir de la rentrée de 2019 que la situation se normalisera. Enfin,
face à la remontée de la croissance démographique, le gouvernement a arrêté un programme
d’intensification des constructions d’établissements scolaires et prohibé aussi toutes nouvelles
livraisons d’ensembles d’habitations sans infrastructures scolaires nécessaires.
2°. Pour la disponibilité des livres scolaires : La mobilisation des ressources financières et
des imprimeries pour la production de plus de 59 millions d’ouvrages, ainsi que la
contribution active d’autres secteurs notamment des collectivités locales, pour leur
acheminement ont concouru à la disponibilité des ouvrages scolaires dans tous les
établissements et partout à travers le territoire national dès le début de la rentrée scolaire.
23
3°. Pour les personnels pédagogiques : L’Education nationale totalise près de 750.000
agents dont 89,9% d’enseignants et autres personnels pédagogiques. Les postes budgétaires
additionnels requis ont été dégagés pour cette année scolaire. Le programme de formation et
de recyclage des personnels enseignants a également vu sa dotation budgétaire triplée cette
année.
4°. Pour les cantines scolaires : Au nombre de plus de 15.000, ces infrastructures sont mieux
prises en charge cette année par les communes auxquelles elles ont été transférées en 2016
sans préparatifs. Toutes les cantines étaient fonctionnelles dès le mois de Septembre dernier,
grâce au recrutement de 35.000 agents en cours d’installation pour les encadrer. Notons que
le secteur dispose également de 724 internats.
5°. Pour le transport scolaire : Le parc de 12.000 bus scolaires en exploitation est en cours
de renforcement important. Ainsi, 3500 bus ont été commandés auprès des entreprises locales
pour un montant de 25 milliards DA et sont en cours de réception et de distribution. Une autre
commande de 3500 bus a également été engagée, ce qui aboutira au quasi doublement du parc
des bus scolaires à la fin de l’année 2019.
6°. Pour la scolarisation des élèves handicapés : La collaboration entre les Départements de
la Solidarité Nationale et de l’Education Nationale a permis d’assurer une scolarisation
adaptée dans des établissements spécialisés, à près de 35.000 élèves handicapés, ainsi qu’à
plus de 2500 autres en cycles préscolaires.
7°. En ce qui concerne une plus grande insertion de l’école dans son environnement :
Plusieurs conventions ont été signées entre le Ministère en charge et d’autres secteurs
notamment pour : (i) Une meilleure coordination avec les Assemblées Populaires
Communales au sujet du statut type de l’école primaire ; (ii) L’organisation d’activités
périscolaires au profit des élèves, avec le concours des secteurs des Moudjahidine, de la
Culture, et de l’Environnement ; (iii) La prévention de la violence en milieu scolaire.
8°. La numérisation du secteur de l’Education nationale : (i) Cette modernisation est déjà
bien avancée au niveau de la gestion des ressources et des programmes du secteur. (ii) Elle va
être mise en œuvre en 2019, appui à l’enseignement proprement dit, grâce à la connexion de
27.000 établissements scolaires avec l’appui du nouveau satellite dont dispose notre pays.
SECTION QUATRIEME : LE DEVELOPPEMENT DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
L’université nationale poursuit sa croissance et a atteint 1.583.000 étudiants à la rentrée 2018.
Le secteur gère ses dizaines d’universités et centres universitaires en s’appuyant sur un
processus de réforme continue, et une amélioration substantielle des moyens. La recherche
scientifique n’est pas en reste dans cette évolution.
-I- UNE REFORME UNIVERSITAIRE CONTINUE : A ce titre nous relèverons
notamment :
24
-a- Une démarche d’assainissement de la nomenclature des domaines et filières est en cours,
en collaboration avec les différents secteurs employeurs ainsi que la Fonction Publique. Cet
effort de rationalisation a déjà débouché sur la réduction des offres de formation ramenées de
3000 à 690 pour les Licences, et de 4000 à 1700 pour les Masters. Au niveau du Doctorat un
nouveau système d’habilitation des offres de formation est engagé en s’appuyant sur la filière
et non la spécialité en attendant la mise en place de l’école doctorale ;
-b- La révision des listes des revues et périodiques scientifiques par la commission
scientifique nationale, ce qui facilitera davantage les publications par les étudiants doctorants
et par les enseignants chercheurs ;
-c- Une mise à jour des programmes d’enseignement en médecine, avec le concours du
Ministère de la Santé, par rapport aux avancées réalisées au niveau international. Les
enseignants hospitalo-universitaires ont bénéficié de cycles de formations spécialisées pour
s’adapter à cette réforme ;
-d- La réactivation de la relation entre les universités et les entreprises en intégrant des
professionnels dans l’élaboration des offres de formation, ainsi que par la création d’espaces
de liaisons ;
-e- La mise en place d’un Centre de recherche spécialisé pour analyser les causes des échecs
et des déperditions universitaires afin d’améliorer le rendement de l’université ;
-II- LE RENFORCEMENT DES EFFECTIFS ENSEIGNANTS : Les deux dernières
années universitaires ont enregistré le recrutement de près de 5.500 nouveaux enseignants
chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires, ce qui porte le total du corps enseignant
des universités à près de 62.500 personnes.
-III- LE RENFORCEMENT DES INFRASTRUCTURES PÉDAGOGIQUES : Plus de
88.000 nouvelles places pédagogiques ont été réceptionnées ces deux dernières années,
portant le parc total à près de 1.500.000 places pédagogiques réparties entre plus de 60
universités et centres universitaires. En outre, 11 établissements d’enseignement universitaire
privé ont été agréés.
-IV- L’APPUI A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE :
-a- En terme de moyens on relèvera que (i) Les ressources budgétaires allouées
annuellement à la recherche scientifique ont été portées à 20 milliards DA par an comme
décidé par M. le Président de la République ; (ii) 80 nouveaux laboratoires de recherche et
centres de calculs intensifs ont été réceptionnés ; (iii) 08 équipes de recherches mixtes ont été
mises en place entre l’université et l’entreprise, et 25 autres équipes seront lancées dans le
courant de l’année 2019 ; (iv) et plus de 400 chercheurs permanents ont été recrutés.
-b- En terme de dynamisation de la politique de recherche, on relèvera notamment : (i)
L’inscription au rang de programmes nationaux prioritaires, de la recherche dans la sécurité
alimentaire et dans la santé des citoyens ; (ii) La mise à jour du mécanisme de sélection des
projets dans le cadre des programmes nationaux prioritaires ; (iii) et l’encouragement de la
communauté des chercheurs à la création d’entreprises innovantes, et au lancement de
pépinières et d’incubation de projets ;
25
-V- L’AMÉLIORATION DES ŒUVRES UNIVERSITAIRES ET LA PROMOTION
DE LA VIE ESTUDIANTINE : (i) Les capacités d’accueil ont été renforcées par 63.000
nouveaux lits (portant la capacité globale à 739.000 unités) ainsi que 06 restaurants centraux ;
(ii) Les activités culturelles et scientifiques sont encouragées avec la création de 200
associations culturelles et de 488 clubs scientifiques ; (iii) La promotion des activités
sportives universitaires est soutenu à travers plus de 250 associations sportives estudiantines.
SECTION CINQ : LE DEVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT ET
DE LA FORMATION PROFESSIONNELS
La formation et l’enseignement professionnels ont gagné en importance dans le système
national de formation et sont appelés à être davantage sollicités à l’avenir, au rythme de
l’accélération de la diversification de l’économie nationale.
-I- L’OFFRE DE FORMATION : Sa capacité demeure stable.
-a- Ainsi l’année 2017 a vu un effectif global de 522.000 stagiaires, élèves et apprentis en
formation. Les effectifs ayant achevé leur formation avec succès durant la même année se
sont élevés à 285.000, dont 201.000 diplômés et 84.000 certifiés.
-b- La rentrée de septembre 2018 s’est caractérisée notamment par : (i) L’accueil de 550.000
stagiaires, élèves et apprentis ; (ii) La mobilisation de près de 400.000 postes pédagogiques
nouveaux répartis en 260.000 pour la formation diplômante et 140.000 pour la formation
qualifiante ; (iii) La progression des filières industrielles qui représentent 25,4% de l’offre
globale, aux côtés de l’agriculture (avec 9,3%), du bâtiment et travaux publics (avec 12,4%)
et de l’hôtellerie, tourisme et artisanat (avec 15,7%) ; (iv) Le renforcement de la prise en
charge des candidats issus de la fin du cycle secondaire, avec 65.000 postes de formation dont
30.000 débouchant sur le Brevet de Technicien et 35.000 débouchant sur le Brevet de
Technicien Supérieur ; (v) et le renforcement des capacités techniques du secteur avec
l’acquisition en cours de près de 500 sections d’équipements techniques et pédagogiques.
-II- LES INFRASTRUCTURES PEDAGOGIQUES ET LES PERSONNELS
FORMATEURS : (i) Les années 2017 et 2018 ont vu la mise en service de 39 nouvelles
structures de formation dont 21 Instituts et 18 Centres de formation ; (ii) Les personnels
formateurs totalisent près de 31. 000 enseignants
-III- LE DEVELOPPEMENT DE L’APPRENTISSAGE : La loi relative a l’apprentissage
a été enrichie avec, notamment, la mise en place d’un dispositif de suivi, et d’évaluation
technique et pédagogique ainsi que la généralisation des plans de formation en entreprise. Le
Fonds national de l’apprentissage a mobilisé près de 5 milliards DA pour le soutien aux
apprentis et aux établissements.
-IV- LE DEVELOPPEMENT DE LA FORMATION CONTINUE ET DU
PARTENARIAT : Les conventions avec les secteurs se sont multipliées pour encadrer la
formation continue de leur main d’œuvre. En outre, le Conseil de partenariat de la formation
et l’enseignement professionnels est entré en activité dans sa nouvelle composition.
-V- LA VALIDATION DES COMPETENCES ACQUISES PAR L’EXPERIENCE : Un
dispositif destiné à cette validation a été mis en place cette année au niveau de l’Office
national de développement et de promotion de la formation continue.
26
-VI- L’ENCADREMENT DE L’OFFRE PRIVEE DE FORMATION
PROFESSIONNELLE : Un texte réglementaire a été publié cette année pour réguler les
conditions de création, d’ouverture et de contrôle de l’établissement privé de formation ou
d’enseignement professionnel. A ce jour, le total des établissements privés de formation
professionnelle s’élève déjà à plus de 700, offrant plus de 51.000 places de formation.
SECTION SIX :
LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE.
La nouvelle loi sanitaire constitue une mise à jour profonde de la politique nationale de santé
publique qui conjugue les principes du pays dans ce domaine, (notamment le maintien de la
gratuité des soins) avec l’ouverture du secteur à de nouveaux apports ainsi qu’aux
innovations.
La mise en œuvre de la politique nationale de la population : La croissance
démographique connaît une poussée avec un pic de 2,17% en 2016 et un seuil de 2,09% en
2017. C’est dire l’intérêt accru que représente la politique nationale de la population qui s’est
concentrée ces deux dernières années notamment sur : (i) La promotion de la planification
familiale ; (ii) L’approche multisectorielle de ce dossier ; (iii) La consolidation de la veille
démographique ; (iv) Ainsi que la coopération avec les organisations internationales dans ce
domaine.
La réduction des déficits territoriaux d’accès aux soins : L’accent a été mis sur le
lancement et la livraison des infrastructures médicales. Durant les dix huit derniers mois, 130
nouvelles infrastructures médicales publiques ont été livrées (hôpitaux, polycliniques et
structures de proximité) alors que 83 autres établissements sont en cours de réalisation. En
outre, le lancement de la construction des Centres Hospitalo-universitaires de Béchar et de
Ouargla interviendra au cours du premier semestre 2019. Enfin, un programme est en cours de
mise en œuvre pour améliorer les équipements médicaux des établissements publics de santé
qui enregistrent des déficits.
De son côté, le secteur privé a enregistré ces deux dernières années l’ouverture de 114
établissements de santé alors que 23 autres sont en cours de réalisation.
Le renforcement de la prévention sanitaire : Il se poursuit notamment à travers : (i)
L’amélioration de la disponibilité des ressources humaines médicales et paramédicales ; (ii)
L’amélioration de la disponibilité des médecins spécialistes qui sera consolidée par les
nouvelles dispositions prises en faveur de ces compétences (primes de zones, garanties du
logements, regroupement familial si nécessaire…) ; (iii) Le renforcement des activités de
soins à domiciles et des activités des unités sanitaires mobiles ; (iv) Ainsi que le
développement du secteur médical privé.
La protection et la promotion de la santé : Ce volet majeur de la politique nationale de
santé publique, est mis en œuvre à travers plusieurs actions visant à : (i) Réduire la mortalité
maternelle et infantile notamment ; (ii) Renforcer la lutte contre les maladies transmissibles et
non transmissibles ; (iii) Consolider la protection sanitaire en milieu de formation notamment
scolaire, grâce aux déploiements permanents d’importantes équipes médicales et aux
opérations de contrôle sanitaire ; (iv) Réduire les taux de mortalité dues aux intoxications
alimentaires et aux envenimation par scorpions. Des programmes sont déployés à cette fin.
27
Un effort est fait également pour augmenter la disponibilité des vaccins curatifs ; (v) et
renforcer les capacités médicales de nos hôpitaux grâce à des partenariats avec des équipes
spécialisées, ce qui contribue aussi à réduire les transferts pour soins à l’étranger.
L’amélioration de la disponibilité des médicaments : Le Gouvernement a procédé cette
année à un assainissement financier de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux en mettant à sa
disposition 152 milliards DA de crédits pour la prise en charge de ses dettes ainsi que 130
milliards DA pour assurer l’approvisionnement des hôpitaux en 2018 et 2019.
La modernisation et la rationalisation de la gestion de la santé publique : A ce sujet on
relèvera que : (i) un important programme de numérisation de la gestion du secteur de la santé
est en cours. Il sera renforcé dès l’année prochaine par la connexion de près de 4000
institutions et services déconcentrés de la santé publique avec leur administration centrale, (ii)
alors que la réforme hospitalière sera relancée en 2019 pour la mise en œuvre de la
contractualisation des soins dans les hôpitaux.
CHAPITRE CINQUIEME
LE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET CULTUREL
SECTION UNE :
LA SOLIDARITE NATIONALE, LA FAMILLE ET LA FEMME
-I- EN CE QUI CONCERNE LA SOLIDARITE NATIONALE : Celle-ci est un des axes
majeurs de la politique publique en attachement aux valeurs de justice sociale. C’est une
dimension bien inscrite dans le programme de M. le Président de la République et fortement
traduite aussi dans le Plan d’Action du Gouvernement. Celle-ci se déploie sous plusieurs
formes.
1°. Au profit des personnes handicapées : (i) Près de 270.000 personnes handicapées
bénéficient auprès de l’Etat, d’une aide sociale et d’une prise en charge de leur protection
sociale, le tout pour un coût annuel de plus de 14 milliards DA. (ii) En outre, de nombreuses
mesures ont été prises pour améliorer l’insertion professionnelle des personnes handicapées
ainsi que leur accessibilité à leur environnement physique, social et culturel.
2°. Au profit des familles en difficulté : Celles-ci font l’objet de : (i) La mise en place d’une
banque de données sur la famille ; (ii) La dynamisation du dispositif d’accueil, d’écoute et
d’orientation des familles en difficultés sociales ; (iii) Le renforcement de l’aide matérielle
aux familles en difficultés (au bénéfice de plus de 150.000 personnes), et la lutte contre la
mendicité familiale ; (iv) La consolidation du programme d’aide aux familles productives à
faibles revenus, notamment en milieu rural.
3°. Au profit de la femme en difficulté : (i) Une importante action est poursuivie
annuellement en matière de protection au profit de plus de 12.000 femmes en détresse ; (ii)
Certaines de ces femmes bénéficient de micros crédits ou d’emplois pour disposer d’un
revenu ; (iii) Le Fonds de la pension alimentaire a également été activé, et a versé des
pensions à près de 1000 femmes divorcées et près de 1500 enfants.
4°. Au profit des personnes âgées : Les conditions de vie des personnes âgées sont l’objet
d’un intérêt soutenu de l’Etat, notamment à travers :
28
-a- L’encouragement à la prise en charge des personnes âgées au sein de leur propre
environnement familial, et cela : (i) En menant si nécessaire une médiation auprès de la
famille pour le maintien en son sein de la personne âgée ; (ii) En fournissant à domicile une
assistance médicale et sociale aux personnes âgées ; (iii) Et en apportant une aide matérielle
aux descendants dans le besoin pour la garde de leurs parents âgées ; (iv) L’assistance des
personnes âgées hors du milieu familial ;
-b- La prise en charge des personnes âgées en milieu spécialisé : (i) Les Pouvoirs publics
gèrent un réseau de 33 foyers accueillant annuellement près de 2000 personnes âgées. (ii)
Pour renforcer ces capacités d’accueil, une nouvelle régulation permet désormais aux
investisseurs privés de réaliser des centres d’accueil de personnes âgées qui seront gérés selon
un cahier des charges précis.
-c- L’assistance matérielle et financière aux personnes âgées : (i) L’Etat délivre une carte
spéciale de personne âgée dont le nombre approche 130.000 en 2018, carte qui octroie une
priorité dans les espaces publiques. (ii) Par ailleurs, une allocation forfaitaire de solidarité est
versée aux personnes âgées démunies. Le nombre des bénéficiaires de ce soutien est proche
de 300.000 personnes en 2018.
5°. Au profit de l’enfant en difficulté ou démunie : Dans ce domaine nous relèverons : (i)
Une sensibilisation de la société aux problèmes de l’enfance menée par voie de campagnes
publicitaires ; (ii) L’organisation d’une protection de l’enfance en danger, soit en placement
dans des établissements spécialisés pour enfance assistée (près de 3000 cas), ou en kafala
(près de 800 cas), ainsi que d’accueil de la petite enfance (près de 123.000 cas) ; (iii)
L’organisation de séjours balnéaires au profit de près de 10.000 enfants et jeunes des wilayas
du sud et des hauts plateaux au niveau des plages du nord ; (iv) Une aide sous forme de
trousseaux scolaires au profit de plus de 300.000 enfants de familles démunies ; (v) La
fourniture annuelle de lots d’habillement et cadeaux pour l’aïd au profit de près de 40.000
enfants de familles démunies.
6°. Le soutien financier aux familles et personnes démunies : Dans ce domaine, le
Gouvernement a poursuivi la distribution et la mise à jour du dispositif d’Allocation
forfaitaire de solidarité (AFS), avec : (i) Une amélioration continue du ciblage des
bénéficiaires de cette allocation ; (ii) Le versement de cette allocation à près de 950.000
personnes en 2018 dont près de 300.000 personnes à charge ; (iii) La prise en charge de la
couverture sociale de tous ces bénéficiaires par l’Etat.
II. EN CE QUI CONCERNE LA PROMOTION DE LA PLACE ET DU RÔLE DE LA
FEMME : La promotion du rôle et de la place du rôle de la femme dans la société et
notamment dans le milieu professionnel sont au centre de l’Action du Gouvernement en
application des options engagées par M. le Président de la République et des dispositions de la
Constitution révisée.
A ce titre, nous relèverons que : (i) Les filles demeurent la majorité dans la population
scolaire du cycle secondaire ainsi que dans la population estudiantine ; (ii) Les femmes sont
présentes de manières significatives dans de nombreux corps civils et sécuritaires des
personnels de l’Etat, atteignant même des positions de majorité comme dans les secteurs de la
santé et de l’éducation nationale ; (iii) Dans le milieu de l’entreprenariat les femmes font des
avancées remarquées dans la création d’entreprises, et notamment de micros entreprises dans
tous les secteurs.
29
Le Gouvernement œuvre à promouvoir la nomination de cadres féminins aux différents
emplois supérieurs de l’Etat. Cela vient s’ajouter à la place désormais établie de la femme
dans les assemblées élues, et notamment le Parlement.
SECTION DEUX : DANS LE DOMAINE DU TRAVAIL ET DE LA
PROTECTION SOCIALE
-I- EN CE QUI CONCERNE LA SECURITE SOCIALE : Le champ de couverture de la
sécurité sociale a augmenté de 9% au cours des douze derniers mois, atteignant ainsi près de
13.400.000 assurés sociaux auxquels s’ajoutent 25 millions d’ayants droits. Au total, ce sont
donc plus de 39 millions de personnes, soit 91% de la population, qui bénéficient de la
sécurité sociale.
Les bénéficiaires du système du Tiers payant pour les soins de santé ont augmenté de 8%
durant les douze derniers mois.
La prochaine mise en œuvre de la contractualisation des soins dans les hôpitaux permettra à la
Caisse nationale de sécurité sociale de voir son importante contribution au financement des
hôpitaux (au côté de la part essentielle revenant au budget de l’Etat) identifiée d’une manière
transparente et certainement moins couteuse.
Par ailleurs, un effort est mené pour rationaliser les dépenses de remboursement de
médicaments qui constituent 34% des dépenses de la sécurité sociale, avec 134 milliards DA
par an.
-II- EN CE QUI CONCERNE LE SYSTÈME NATIONAL DE RETRAITE : Ce dernier
est fondé sur des normes sans égal dans le bassin méditerranéen, qu’il s’agisse du taux de
pension de retraite, ou qu’il s’agisse des règles de calculs de la pension basées notamment sur
les salaires des cinq dernières années.
La Caisse nationale des retraites qui gère 3,2 millions de retraités est en déficit chronique
depuis 2013. Ce déficit a d’abord consommé les réserves de la Caisse elle-même. Il a été
comblé par la suite grâce à la solidarité entre les caisses sociales (et notamment la CNAS) qui
ensemble, ont mobilisé plus de 1000 milliards DA.
Depuis 2018, le concours de l’Etat s’est avéré indispensable avec d’abord une subvention
budgétisée de 500 milliards DA pour l’exercice en cours, celle-ci s’est avérée insuffisante
pour boucler l’année en cours, nécessitant un appoint de 64 milliards DA.
A partir de 2019, le déficit de la Caisse Nationale des Retraites sera comblé grâce à des prêts
du Fonds National de l’Investissement qui seront alloués sur une durée de 40 ans avec 20 ans
de différé et une prise en charge des intérêts par le Trésor. Cette nouvelle approche pourra
être maintenue au delà de 2022, date de cessation des emprunts du Trésor auprès de la Banque
d’Algérie (dit « financement non conventionnel »). L’année 2019 verra l’octroi d’un
minimum de 600 milliards DA de crédits FNI à la Caisse des Retraites.
Cependant, cette intervention financière de l’Etat devra être relayée par une réforme graduelle
et profonde du dispositif national de retraite, tant dans ses sources de financement, que dans
les règles d’âge et de base de calculs des pensions, comme cela se fait ailleurs dans le monde.
30
Cette approche rénovée, qui n’aura pas d’effets rétroactifs, sera promue avec le concours d’un
dialogue social élargi.
-III- EN CE QUI CONCERNE L’ÉVOLUTION DU CHOMAGE : La relance de
l’activité qui a suivi l’allègement de la crise financière a permis un recul du chômage dont le
taux est passé de 11,7% en Septembre 2017 à 11,1% en Avril 2018. Ce léger recul global s’est
accompagné de la même tendance baissière du chômage chez les jeunes (recul de 28,3% à
26,4%), et notamment chez les diplômés universitaires (recul de 18,2% à 16,8%) ainsi que
chez les diplômés de la formation professionnelle (recul de 14,2% à 12,8%).
-IV- EN CE QUI CONCERNE LA REGULATION DU MARCHE DU TRAVAIL :
L’Inspection du travail poursuit ses interventions partout à travers le territoire national, pour
garantir le respect de la législation du travail et pour promouvoir le recours à la main d’œuvre
locale chaque fois que cela concorde avec les offres d’emplois. Elle contribue aussi à
l’encouragement de la conciliation face aux conflits de travail, tout comme les Pouvoirs
publics veillent à faire respecter l’ensemble des dispositions édictées en matière d’exercice du
droit de grève.
Parallèlement, la période allant d’Août 2017 à Novembre 2018 a vu l’Agence Nationale de
l’Emploi (ANEM) et les organismes privés agréés procéder au placement de 586.000
demandeurs d’emplois.
-V- EN CE QUI CONCERNE LA CONTRIBUTION A LA LUTTE CONTRE LE
CHÔMAGE : Les dispositifs publics de promotion de l’emploi qui sont gérés par le
Ministère du Travail ont été mis à contribution et ont offert une activité à plus de 146.000
personnes de Janvier 2017 à Août 2018. Ce total se répartit en près de 93.000 contrats du
Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), et près de 54.000 contrats de travail
aidés (CTA).
Par ailleurs, les dispositifs d’emplois d’attente gérés par le Ministère chargé de la Solidarité
Nationale ont permis la prise en charge de plus de 122.000 personnes durant la période allant
de Janvier 2017 à Août 2018. Ce total se décompose comme suit : (i) plus de 47.000 contrats
temporaires au titre du Dispositif d’insertion sociale des jeunes diplômés (PID), (ii) près de
72.000 contrats temporaires au titre du Dispositif d’activités d’insertion sociale (DAIS), (iii)
et près de 4000 contrats temporaires au titre du dispositif de Travaux d’utilité publique à
Haute intensité de main d’œuvre (TUP-HIMO).
-VI- EN CE QUI CONCERNE LES DISPOSITIFS D’APPUI A LA CREATION
D’ACTIVITÉS : De multiples mesures ont été prises ces deux dernières années pour
dynamiser davantage les dispositifs d’encouragement de la micro entreprise, dont nous
citerons notamment : (i) Une plus grande coordination avec les secteurs de l’Enseignement
supérieur et de la Formation professionnelle pour susciter chez les étudiants et stagiaires le
désir de créer leur propre entreprise ; (ii) La conclusion de plusieurs conventions avec divers
secteurs d’activités pour promouvoir la création de micros entreprises ; (iii) Un travail de
sensibilisation auprès des jeunes de la communauté à l’étranger qui a rencontré un
engouement certain ; (iv) L’instauration d’une approche nouvelle permettant la création de
micro entreprise par autofinancement seulement.
De Janvier 2017 à Septembre 2018, les dispositifs ANSEJ et CNAC ont ensemble, permis le
démarrage de plus de 13.000 micros entreprises, génératrices de plus de 31.000 emplois.
31
Parallèlement, et de Janvier 2017 à Octobre 2018, le dispositif du micro-crédit géré par le
secteur de la Solidarité nationale pour la création d’activités à domicile, a enregistré près de
100.000 bénéficiaires dont l’essentiel sont des femmes.
SECTION TROIS : LA PRISE EN CHARGE DES MOUDJAHIDINE ET
AYANTS DROITS ET LA PROMOTION DE LA MEMOIRE.
-I- EN CE QUI CONCERNE LA PRISE EN CHARGE DES MOUDJAHIDINE ET
AYANTS DROITS : Ce volet majeur constitue un devoir moral et légal de l’Etat en direction
des artisans de la Révolution du 1er
Novembre 1954. Il a enregistré notamment : (i) Un
versement régulier des pensions aux Moudjahidine et ayants droits en même temps que le
fichier des concernés fait l’objet d’un assainissement continu ; (ii) L’organisation de la prise
en charge médicale des moudjahidine et ayants droits au niveau des hôpitaux civils et
militaires ; (iii) Le renforcement du réseau des centres de soins et de repos destinés à cette
catégorie et leur réhabilitation.
-II- EN CE QUI CONCERNE LA PRISE EN CHARGE DE LA MÉMOIRE DE LA
LUTTE DU PEUPLE ALGÉRIEN : Outre la place significative prise par l’enseignement de
l’Histoire nationale dans les programmes des différents paliers de l’Education nationale
notamment, un travail de mémoire se poursuit au fil des décennies, travail qui, au cours de ces
deux dernières années a notamment enregistré : (i) Le parachèvement de l’ouverture d’un
Musée du Moudjahid au niveau de chaque chef lieu de Wilaya ; (ii) La réalisation ou la
relance des chantiers de réalisation du Complexe de la wilaya IV Historique à Médéa, du
Commandement de la Wilaya I historique à Khenchela, du Mémorial d’Oran ; (iii) La
réhabilitation de plusieurs cimetières de chouhadas ainsi que des centres de torture de l’armée
coloniale.
Parallèlement, les Pouvoirs publics veillent à initier des actions de nature à promouvoir la
connaissance de l’Histoire de la résistance et de la lutte de libération nationale auprès de la
population par des programmes et actions dont notamment : (i) La mise en place de
programmes de visites des musées du moudjahid et des sites de la Révolution par les élèves et
étudiants ; (ii) L’organisation de manifestations commémoratives des grandes dates de la lutte
de libération nationale à travers les différentes régions du pays et à la mémoire des grands
héros de la révolution ; (iii) L’organisation de conférences et la diffusion de publications et de
films sur l’histoire du mouvement national et sur la lutte de libération nationale ; (iv) la
conduite d’un travail d’écriture de l’Histoire de la Révolution avec le concours de
l’Université ; iv) La conduite d’un important programme de baptisation de sites au nom des
martyrs de la Révolution dans toutes les régions du pays et dans tous les secteurs d’activités.
-III- EN CE QUI CONCERNE LA PROMOTION DE LA MÉMOIRE AU NIVEAU
INTERNATIONAL : De nombreuses actions sont réalisées régulièrement ou initiées au
niveau de l’étranger pour la promotion de la Mémoire Nationale.
1°. Ainsi vis à vis de la France : -a- La tradition a été désormais établie de commémorer
annuellement la résistance de notre peuple sur le sol du colonisateur et notamment les
évènements du 17 Octobre 1961 ; -b- Un processus a été engagé entre les gouvernements des
deux pays (i) pour la récupération des crânes de héros de la résistance à la colonisation au
19ème
siècle (ii) pour récupérer une copie des archives de l’Algérie durant la période coloniale,
et pour éclairer davantage le dossier des disparus pendant la Révolution.
32
2°. Vis à vis d’autres pays avec lesquels l’Algérie a partagé sa propre lutte ou a aidé
leurs mouvements de libération nationale : (i) Une coopération de plus en plus riche s’est
établie avec les amis et les alliés de la Révolution algérienne au Maghreb et dans le reste du
Monde arabe ; (ii) Des activités interétatiques sont organisées pour consolider les liens avec
des Mouvements de libération africains que l’Algérie indépendante a soutenu.
SECTION QUATRE :
LA PRISE EN CHARGE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS.
L’action du secteur de la Jeunesse et des Sports se déploie autour de quatre axes :
1°. La promotion des activités de jeunesse : Ce domaine a vu notamment : (i) L’accès de
plus de 2,2 millions de jeunes a des activités d’animation socio-éducatives, d’échanges et de
loisirs de jeunes ; (ii) L’organisation de 21 festivals au profit des jeunes ; (iii) L’offre de
vacances balnéaires à plus de 300.000 jeunes des wilayas de l’intérieur ; (iv) Et la prise en
charge de plus de 400 projets associatifs de jeunes ;
2°. Le développement de la pratique sportive : Dans ce cadre, le département de la
Jeunesse et des sports a organisé en 2018, les Jeux africains de la jeunesse. Il veille aussi,
notamment : (i) Au soutien financier de près d’une cinquantaine de fédérations sportives avec
des subventions publiques ; (ii) A la mobilisation d’une importante dotation financière (près
de 4 milliards DA) pour la bonne préparation de nos sélections nationales qui prendront part
aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et aux Jeux Méditerranéens d’Oran en 2021 ; (iii) et
à la régulation de la lutte contre le dopage et contre la violence dans les stades ;
3°. Le développement des infrastructures sportives : (i) A la fin 2016, le parc national des
infrastructures sportives s’élevait déjà à 7231 unités ; (ii) Au cours des 18 derniers mois, il a
été réceptionné 214 nouvelles infrastructures sportives d’importances diverses ; (iii) 153
autres infrastructures seront réceptionnées à la fin de l’année 2018 ; (iv) Enfin, les grands
stades de football de Baraki (Alger), Tizi Ouzou et Oran seront réceptionnés au début de
l’année 2019.
4°. La formation des compétences du secteur et l’encadrement de la jeunesse : (i) Les
deux dernières années ont enregistré la formation de plus de 4800 cadres destinés aux filières
jeunesse et sports ; (ii) 45% de cet effectif a été réservé aux wilayas du sud et des hauts
plateaux pour y améliorer l’encadrement de la jeunesse locale.
SECTION CINQ :
LES AFFAIRES RELIGIEUSES.
1°. En matière de préservation du référent religieux national : Les Pouvoirs publics ont
veillé : (i) Au renforcement du rôle de la Mosquée en matière de campagnes de sensibilisation
autour de nos valeurs et de mobilisation des fidèles par des prêches d’unification, de paix et
de civisme ; (ii) A l’unification des programmes d’enseignement religieux ; (iii) A la
normalisation nationale de l’Adhan à travers le pays ; (iv) Au lancement de la Mosquée
virtuelle ; (v) et au contrôle de l’importation du Coran et des autres livres religieux.
33
2°. En matière de Wakf : Il a été procédé : (i) A l’actualisation du cadre réglementaire
d’exploitation des biens wakf notamment à travers le concours de financements par les
investisseurs et l’autorisation d’investissements financés par le Wakf ; (ii) au lancement de
nouveaux projets d’investissements wakf ; (iii) et à l’actualisation des valeurs locatives des
biens wakf.
3°. En matière de Zakat : Le Fonds national a enregistré sa meilleure collecte en 2017 ainsi
qu’une augmentation du nombre de ses bénéficiaires qui a atteint près de 300.000.
4°. En matière de culture islamique : Les Pouvoirs publics ont poursuivi : (i) La
propagation de la culture islamique auprès des jeunes et de l’enfance ; (ii) La distribution du
Saint Coran avec un total de 230.000 exemplaires cette année ; (iii) et l’intensification de
l’activité des centres culturels en direction du public notamment par l’organisation de
séminaires et de conférences.
5°. En matière de formation : On relèvera : (i) La poursuite des programmes de formation
des personnes du culte à plusieurs niveaux ; (ii) La sortie cette année d’une première
promotion d’imams « morched » détenteur de la licence universitaire ; (iii) et le renforcement
de l’encadrement des mosquées par le recrutement de 1200 imams (iv) et la préparation d’un
second concours pour le recrutement cette année aussi de 2000 autres imams en 2019.
6°. En ce qui concerne l’organisation du Hadj : Cette opération s’est bien déroulée pour les
Hadj 2017 et 2018 avec notamment un bon encadrement des hadjis qui s’est reflété aussi dans
la diminution du nombre des victimes.
7°. En ce qui concerne les réalisations de Mosquées : (i) Plusieurs Mosquées Principales de
chefs lieux de wilaya sont en cours d’achèvement à Tébessa, Laghouat, Tipaza, Mascara,
Blida, Relizane et Béchar ; (ii) Par ailleurs la Grande Mosquée d’Alger est en voie
d’achèvement grâce à une mobilisation intense des départements ministériels concernés.
SECTION SIX :
LA COMMUNICATION.
Les deux dernières années ont enregistré la poursuite du développement des moyens de
communication dans notre pays.
Aujourd’hui, l’Algérie compte plus de 200 titres de presse écrite de diverses catégories, une
quarantaine de chaines de télévisions, une cinquantaine de radios publiques nationales et
locales, et plus d’une vingtaine de journaux électroniques.
Il est vrai que toute cette corporation des médias se déploie d’une manière quelque peu
anarchique, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel n’arrivant pas à exercer réellement son
mandat alors que l’Autorité de régulation de la presse écrite n’est pas encore mise en place
avec le concours de l’Exécutif mais aussi des deux chambres du Parlement.
En ce qui les concerne, les Pouvoirs publics poursuivent leurs efforts pour le développement
de la presse locale. Dans ce cadre, nous citerons notamment :
-i- L’installation de 115 émetteurs FM au bénéfice de la radio, dont la grande majorité dans
les wilayas du sud et des hauts plateaux ;
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-ii- Le déploiement, au bénéfice de la télévision de 12 nouveaux émetteurs de la TNT. En
outre, un bouquet comportant cinq chaines de télévisions publiques, 55 chaines de radios
publiques et le fil de l’Agence de presse est désormais diffusé par le biais du Satellite
ALCOMSAT 1 à l’intérieur du pays et vers l’étranger ;
-iii- Un important effort de formation universitaire dans le domaine des médias ;
Enfin, c’est le lieu de préciser également que la publicité n’est guère contrôlée par l’Etat. En
effet, sur un marché publicitaire annuel de 11,5 milliards DA, seuls 7,2 milliards DA
empruntent le circuit de l’ANEP. De plus, cette manne publicitaire va à plus de 80% à la
presse privée tous médias confondus.
SECTION SEPT :
LA CULTURE.
La scène culturelle nationale connaît une activité de plus en plus dense au fil des années. Cela
est le fruit d’actions promues ou réalisées par les Pouvoirs publics mais aussi d’une
production culturelle dynamique réalisée par divers acteurs privés, troupes, chaines de
télévisions, et divers salons.
1°. Au niveau des Pouvoirs publics nous relèverons les activités structurantes suivantes :
(i) Une rationalisation des dépenses publiques pour l’organisation des manifestations
culturelles dont l’effet le plus marquant est une participation accrue des artistes locaux ; (ii)
L’encouragement de l’investissement dans le domaine de la culture pour permettre
l’émergence d’une industrie culturelle dans toutes ses dimensions. Jusqu’à présent cet
investissement s’est surtout concentré sur l’édition du livre qui a enregistré de grands progrès
en qualité et en diversité ; (iii) La réalisation des infrastructures culturelles qui se poursuit
intensément à travers le territoire national. Ce patrimoine sera désormais davantage mis en
valeur y compris avec le concours de la délégation de service public ; (iv) La poursuite de la
formation des compétences dans le domaine de la culture qui concerne près de 1500 étudiants
avec des vagues annuelles de 700 étudiants ; (v) L’organisation de plus de 7500 activités
culturelles par année à travers le pays ; (vi) Le soutien à des productions cinématographiques
et théâtrales.
2°. En ce qui concerne le patrimoine culturel, on relèvera notamment : (i) Un effort soutenu
de récupération des œuvres culturelles nationales de plusieurs sortes qui ont été l’objet d’actes
de pillage ; (ii) La poursuite de la réhabilitation des sites du patrimoine culturel, y compris la
Casbah d’Alger ; (iii) L’amélioration de la surveillance et de la protection des parcs nationaux
culturels notamment au sud du pays.
3°. En ce qui concerne le rayonnement international de la culture algérienne : Celui-ci se
poursuit à travers l’organisation de plusieurs semaines culturelles, manifestations et
expositions culturelles à travers différents pays, dont nous citerons pour ces deux dernières
années, l’Afrique du Sud, l’Egypte, la France, la Chine et les Etats Unis, ainsi que la
participation à plusieurs salons du livre et festivals du théâtre et du cinéma dans le monde.
Cette présence culturelle algérienne à l’étranger s’accompagne de l’organisation dans notre
pays, de plusieurs manifestations culturelles étrangères.
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4°. En ce qui concerne la prise en charge des artistes et personnalités de l’art et de la
culture : A ce sujet nous relèverons notamment : (i) L’amélioration de la protection sociale
des artistes ; (ii) La protection accrue de leurs droits d’auteurs ainsi qu’une lutte sévère contre
le piratage ; (iii) Et la grande considération témoignée par l’Etat aux artisans de la culturelle
algérienne à travers les nombreuses décorations qui leur ont été décernées par M. le Président
de la République.
CHAPITRE SIXIEME :
LA COMMUNAUTE NATIONALE A ETRANGER, LA
POLITIQUE ETRANGERE ET LA DEFENSE NATIONALE.
SECTION UNE : LA PRISE EN CHARGE DE LA COMMUNAUTE
NATIONALE A L’ETRANGER
La Constitution révisée en 2016 a été plus explicite que jamais quant aux responsabilités de
l’Etat dans la protection des droits et des intérêts de ses ressortissants à l’étranger dans le
respect du droit international, ainsi qu’en ce qui concerne le renforcement des liens entre la
Communauté algérienne à l’étranger et sa Patrie d’origine.
C’est dans ce cadre que s’inscrivent les initiatives et les actions des Pouvoirs publics en
direction de la communauté nationale à l’étranger.
C’est ainsi qu’un réseau de 115 Consulats et sections consulaires activent à l’étranger au
service de la Communauté nationale, veillant à fournir les prestations requises aux membres
de la Communauté et, le cas échéant, agissant aussi auprès des autorités des pays hôtes pour
apporter l’assistance et la protection consulaires à nos ressortissants.
L’introduction des prestations numériques et biométriques a grandement amélioré les
prestations de nos services consulaires au profit de nos ressortissants établis à l’étranger, qu’il
s’agisse de l’établissement des documents d’identité (extrait de naissance, passeport, et carte
nationale d’identité) ou qu’il s’agisse de l’obtention des documents judiciaires dont le
certificat de nationalité et le casier judiciaire.
En outre, des adaptations ont é té introduites dans la législation et la réglementation nationales
au bénéfice de nos ressortissants à l’étranger à l’image de la délivrance de passeports
d’urgence en cas de nécessité (15.000 durant ces deux dernières années), ou qu’il s’agisse des
rectifications à distance des erreurs dans les actes d’état civil.
Parallèlement, les Pouvoirs publics veillent sans cessent à améliorer les relations entre la
communauté nationale à l’étranger et la Patrie.
Il en est ainsi dans le domaine de l’encadrement cultuel notamment en France (pays où réside
l’essentiel de la communauté nationale), à travers le rôle de la Grande Mosquée de Paris et à
travers l’envoi régulier de groupes d’imams pour assister nos ressortissants dans
l’accomplissement de leurs devoirs religieux.
Il en est de même, notamment en France également, en matière d’éducation nationale, à
travers le rôle dévolu à l’Ecole internationale algérienne de Paris, ainsi qu’aux soutiens
indirects apportés à l’éducation de nos jeunes enfants par le biais du mouvement associatif.
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En outre, et sur instruction de M. le Président de la République, le Gouvernement a engagé
depuis l’année dernière, de nouvelles initiatives en direction de la Communauté nationale à
l’étranger.
Il s’agit d’abord du projet d’ouverture d’une banque algérienne en France, un dossier qui
progresse auprès des autorités monétaires françaises en vue de l’obtention de leur agrément, et
pour lequel, la Banque Extérieure d’Algérie a déjà pris les dispositions requises.
Il s’agit ensuite de la possibilité offerte à nos compatriotes résidents à l’étranger d’acquérir un
logement promotionnel public en Algérie. Cette offre a fait l’objet de campagnes
d’explication dans les principaux pays de résidence de nos compatriotes. Elle a reçu un
accueil positif et de nombreuses demandes ont déjà été enregistrées.
Il s’agit également de l’occasion offerte aux jeunes de la communauté nationale de bénéficier
en Algérie des dispositifs d’appui à la création de la micro entreprise, une offre qui a été
accueillie avec beaucoup d’intérêt, de nombreux dossiers ont même été introduits déjà.
Il s’agit enfin, de l’invitation aux membres de la Communauté nationale à l’étranger à venir
investir en Algérie avec un traitement équivalent aux nationaux résident dans le pays.
Plusieurs dossiers ont été introduits dans ce cadre auprès de l’ANDI.
SECTION DEUX :
UNE POLITIQUE ETRANGERE OFFENSIVE
Sous la direction de M. le Président de la République, la diplomatie algérienne s’est
distinguée ces deux dernières années par la continuité, le dynamisme et la constante, et cela
au niveau des différentes régions du monde.
La sécurité de notre sous région demeure une préoccupation majeure de l’action extérieure de
notre pays.
Il en est ainsi de nos efforts pour le dénouement de la crise en Libye. Ces efforts se sont
traduits par un soutien sans faille à la mission du Représentant spécial des Nations Unies pour
la Libye. Ils se sont traduits également par une contribution substantielle aux réunions des
pays voisins de la Libye ainsi qu’aux conférences internationales conviées sur ce dossier.
Dans toutes ces occasions, l’Algérie plaide pour une solution politique inclusive en Libye,
sans ingérence étrangère, et dans le respect de l’intégrité et de la souveraineté de ce pays
voisins. En outre, l’Algérie entretient un dialogue intense avec toutes les composantes
politiques et sociales en Libye auprès desquelles elle plaide en faveur du consensus national et
de la réconciliation nationale. Enfin, l’Algérie manifeste régulièrement les marques de sa
solidarité fraternelle en direction des populations libyennes voisines de notre pays.
Au Mali également, l’Algérie qui a promu l’Accord de paix demeure active pour le suivi de
sa mise en œuvre. A ce titre, notre pays préside toujours le Comité de suivi de cet accord, et
entretient un dialogue actif avec les parties prenantes qu’elle encourage à s’approprier ce
processus de paix et de réconciliation nationale au Mali.
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Au Sahel en général qui est exposé à une instabilité chronique découlant de foyers de
tensions périphériques, l’Algérie est présente à travers des actions de solidarité multiformes
en direction des pays de la région. Elle apporte également sa contribution à la lutte contre le
terrorisme, soit à titre bilatéral soit dans le cadre des mécanismes régionaux africains mis en
place, à savoir le Comité d’Etat-Major Conjoint (CEMOC) et l’Unité de Fusion et de Liaison
(UFL) entre Services de renseignement.
Au Maghreb, l’Algérie œuvre, chaque fois que possible, à la consolidation des relations
multiformes avec ses voisins. C’est le cas avec la Tunisie, avec laquelle, la coopération ne
cesse de se densifier dans tous les domaines, y compris au niveau frontalier. Avec la
Mauritanie, les liens viennent de se consolider avec l’ouverture d’une voie de passage
routière entre les deux pays, ce qui promet un flux accru d’échanges commerciaux.
Au sein de l’UMA, l’Algérie ne cesse de relancer ses partenaires pour la tenue des réunions
ministérielles statutaires et pour examiner et mettre en œuvre les propositions de réformes
qu’elle a soumises.
Au Sahara Occidental, notre pays poursuit son engagement constructif aux côtés des Nations
Unies pour une solution à même de permettre l’exercice du droit à l’autodétermination par le
peuple sahraoui. En parallèle, l’Algérie apporte son soutien aux réfugies sahraouis présents
sur son sol et cultive des relations de solidarité avec la République Arabe Sahraouie
Démocratique (RASD).
Dans le reste du Monde Arabe, la cause Palestinienne demeure au centre des préoccupations
internationales algériennes. L’Algérie s’acquitte de l’intégralité de ses devoirs de solidarités
financières, humanitaires et autres envers le peuple palestinien. Elle prend part activement à
toutes les délibérations arabes, islamiques et onusiennes sur la question palestinienne en
plaidant avec force la solution fondée sur la consécration d’un Etat palestinien souverain avec
El Qods pour capitale.
Face aux crises et conflits qui secouent le Monde arabe, l’Algérie plaide également pour des
solutions politiques fondées sur les règles du respect de la souveraineté des Etats et du
dialogue entre les parties concernées. C’est le cas en Syrie, au Yémen.
En parallèle, l’Algérie œuvre à promouvoir ses relations bilatérales d’échanges et de
coopération avec plusieurs pays arabes, notamment, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et
Qatar.
Ailleurs en Afrique, notre pays assume un rôle de pivot dans l’évolution politique et
économique de l’Union Africaine. Elle a également renforcé ses relations de coopération et de
concertation avec de nombreux partenaires africains, notamment les pays du Sahel, l’Afrique
du Sud, le Nigéria, l’Ethiopie, et les autres pays d’Afrique australe.
Avec l’Union Européenne la relation d’association est dense et variée. Elle s’exprime
d’abord par les concertations de haut niveau qui existent entre notre pays et la Commission.
Elle s’exprime aussi dans le cadre multilatéral notamment au sein des « 5+5 » que l’Algérie
copréside actuellement. Nos relations avec l’Europe s’appuient également sur des cadres
traditionnels de coopération stratégique bilatérale de haut niveau qui se sont d’ailleurs réunis
ces deux dernières années avec plusieurs pays, notamment, l’Espagne, l’Italie, la France, et le
Portugal.
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La diplomatie algérienne a une vocation planétaire chaque fois qu’il s’agit de promouvoir nos
liens traditionnels d’amitié ainsi que les intérêts stratégiques de notre pays.
Ainsi avec la Russie, les relations multiformes gagnent sans cesse en intensité. Elles ont
notamment été marquées ces deux dernières années par la visite du Premier Ministre russe à
Alger.
Avec les Etats Unis d’Amérique, le dialogue est intense dans divers domaines, stratégique,
sécuritaire, politique et économique, avec plusieurs échanges de visites de haut niveau ainsi
que la multiplication de rencontres économiques bilatérales.
Avec la Chine, le 60ème
anniversaire de l’établissement de nos relations aura été marqué par
l’adhésion de notre pays à l’initiative chinoise de la Ceinture et de la Route, vaste projet de
coopération notamment avec ce pays et l’Afrique. En outre, le partenariat économique est en
train de se renforcer substantiellement avec le projet mixte dit « phosphate intégré » à l’Est du
pays ainsi que le projet de « Port centre » dont le lancement est imminent.
Tels sont donc quelques repères d’une activité diplomatique nationale intense qui durant les
deux dernières années, s’est également illustrée pat la signature de plus de 200 accords
bilatéraux et multilatéraux montrant ainsi la densité de notre politique de coopération et
l’élargissement de son cadre juridique.
La diplomatie algérienne s’investit également de plus en plus au service de la promotion de
l’économie nationale à l’extérieur. Ainsi, plus d’une douzaine de grandes manifestations
économiques nationales ont été organisées à l’étranger ces derniers mois, en Europe
(Belgique), aux Etats Unis (Washington) en Afrique, et dans le Monde arabe (Nouakchott).
Par ailleurs, et en sa qualité de membre du Comité national intersectoriel chargé de
l’amélioration du climat des affaires, le Ministère des Affaires Etrangères apporte sa
contribution à cet effort de modernisation de l’environnement économique dans notre pays.
SECTION TROIS :
UNE POLITIQUE DE DEFENSE DYNAMIQUE
Le Gouvernement salue d’abord les efforts et les sacrifices de l’Armée Nationale Populaire,
digne héritière de l’Armée de Libération Nationale. Il s’incline également avec respect à la
mémoire des martyrs du devoir national dans les rangs de l’ANP et des corps de sécurité.
Conduite sous la Haute autorité de M. le Président de la République, Ministre de la Défense
Nationale, la politique de défense s’est distinguée ces deux dernières années par la prise en
charge de défis multiples.
Il en est ainsi du parachèvement de la lutte contre les résidus du terrorisme et contre le crime
organisé à l’intérieur. Dans ce domaine des résultats remarquables ont été concrétisés,
consolidant ainsi la quiétude et la sécurité à l’intérieur du pays ainsi que la sécurité au niveau
des frontières, où les trafics de drogue et la contrebande ont été fortement contenus.
Il en est de même pour la préservation de la sécurité et de l’intégrité du territoire national par
rapport aux multiples foyers de crise et de tension qui subsistent dans notre voisinage
immédiat.
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L’Armée Nationale Populaire a pris les dispositions organisationnelles appropriées au niveau
de nos frontières terrestres et en assure un suivi régulier et efficace. Les résultats probants de
cette action se confirment à travers les armements et les quantités de drogues interceptées
ainsi qu’à travers les redditions de terroristes enregistrés.
Parallèlement, l’Armée Nationale Populaire poursuit de manière diligente le processus de sa
modernisation et de sa professionnalisation, aidée en cela par les moyens nécessaires mis à sa
disposition par le Chef de l’Etat.
Enfin, l’Armée Nationale Populaire développe au fil des années une politique efficace
d’assistance aux populations isolées ou sinistrées, face aux calamités et aux catastrophes
naturelles.
CONCLUSION : LES VERTUS DE LA CONTINUITÉ
Le Gouvernement a exposé le bilan de son action durant les années 2017 et 2018. Ce bilan qui
reflète de nombreuses avancées dans la mise en œuvre du programme de M. le Président de la
République. Ces avancées soulignent les vertus de la continuité, qu’il s’agisse de la continuité
dans le quinquennat actuel de Son Excellence le Président Abdelaziz BOUTEFLIKA, ou qu’il
s’agisse de la continuité dans le processus de reconstruction nationale conduit par le Chef de
l’Etat. Voilà pourquoi, ce document est accompagné d’annexes résumant les résultats du
quinquennat 2014 à 2018 mais aussi de la période allant de 1999 à 2018.
-I- : Un bilan quinquennal 2014 à 2018 riches en réformes et en
réalisations : Les cinq dernières années ont été marquées par l’exécution quasi totale des
engagements pris par le Chef de l’Etat lorsqu’il s’est présenté devant le peuple en Avril 2014.
« A » : Cinq années riches en avancées dans la modernisation de l’Etat :
-1- Il en est ainsi dans le domaine de la Justice, qui, durant ces cinq dernières années, a
enregistré le parachèvement du déploiement d’un réseau complet de juridictions à travers
toutes les wilayas, dotées d’un effectif suffisant de magistrats. La modernisation de la Justice
s’est également concrétisée au profit du justiciable, notamment, avec l’instauration du second
degré de juridiction en matière criminelle et l’avènement de l’exception d’inconstitutionnalité
contre la Loi qui pourra être soulevé devant le Conseil Constitutionnel.
-2- Il en est de même de la modernisation de l’Administration par la progression de son
maillage du territoire au profit du sud du pays et des grandes agglomérations et dans le futur,
au bénéfice du reste du pays. Il en est de même aussi dans ce domaine avec le développement
de la numérisation des actes administratifs. Il en est de même enfin en ce qui concerne
l’avancée significative dans la décentralisation.
-3- Le secteur économique est le troisième exemple illustrant la progression des réformes
durant ces cinq dernières années. Une structuration plus souple a été mise en place dans la
gestion des entreprises publiques fortement consolidées par l’Etat. L’acte d’investir a
bénéficié de nombreux allègements et soutiens pour tous les opérateurs : qu’il s’agisse de la
mise à disposition du foncier industriel ou qu’il s’agisse du maintien de taux d’intérêts
inférieurs au niveau de l’inflation. Désormais, c’est le développement des exportations hors
hydrocarbures qui est une bataille mobilisant l’Etat en soutien aux opérateurs.
40
« B » : Cinq années riches en réalisations malgré une conjoncture financière difficile : La
crise des prix du pétrole a commencé en 2014 atteignant son paroxysme en 2016 et n’a connu
qu’une modeste amélioration depuis lors. Comme de nombreux autres pays pétroliers,
l’Algérie a perdu jusqu’à 70% de ses revenus aux pires moments de cette crise. Cependant, ce
choc extérieur n’a pas bloqué le rythme de reconstruction du pays.
Les résultats physiques de ces cinq dernières années sont tout simplement impressionnants. Ils
sont largement reflétés dans l’Annexe « II » au présent document et nous en citerons ici
quelques exemples à titre d’illustration :
-1- En matière de réalisations sociales et culturelles : (i) Logements distribués : 1.800.000
unités ; (ii) Lycées et Collèges livrés : 870 ; (iii) Etablissements de formation professionnelle
réceptionnés : 100 ; (iv) Places pédagogiques nouvelles dans les universités : 201.000 ; (v)
Hôpitaux réalisés : 29 ; (vi) Foyers raccordés au gaz naturel : 1.650.000 ; (vii) Foyers
raccordés à l’électricité : 1.940.000.
-2- En matière d’infrastructures de base : (i) Ressources en eau : 08 barrages, 02 stations
de dessalement, 1300 forages ; (ii) Réseau routier : 3900 kilomètres d’autoroutes, rocades et
routes nationales ; (iii) Réseau ferroviaire : 1.100 kilomètres.
-3- En matière d’investissements : (i) Budget d’équipement de l’Etat : 16.200 milliards DA ;
(ii) Investissements économiques financés par les banques : 8.385 milliards DA pour 163.000
projets ; (iii) Investissements agricoles soutenus par l’Etat : 351 milliards DA pour 66.700
projets.
-4- En matière de lutte contre le chômage : (i) Emplois d’attente (activités de courte durée
ou à domicile) : 1.300.000 ; (ii) Recrutements de travailleurs (y compris les contrats
pluriannuels aidés par l’Etat) : 2.413.000 ; (iii) Création de micros entreprises (ANSEJ et
CNAC) : 310.000 emplois à travers 135.700 projets.
-II- Le bilan 1999 à 2018 : Une véritable renaissance nationale fruit de la
continuité : L’appréciation du bilan de la période allant de 1999 à 2018, sous la conduite de
M. le Président de la République, peut se faire de deux manières, à savoir, celle des résultats
atteints, ou celle des processus que la continuité à rendu possible.
« A » : L’appréciation par les bilans des réalisations : Il est possible de lire cette période
par ses réalisations physiques imposantes. L’Annexe « III » à ce document en donne une
image exhaustive souvent, marquée par le quasi doublement des capacités du pays dans tel ou
tel domaine. C’est le cas du logement avec une livraison totale de plus de 4 millions d’unités
comparée au potentiel antérieur de 5 millions d’unités. C’est le cas des livraisons de lycées
supérieures à 1300 unités contre près de 1200 unités disponibles auparavant.
Le bilan physique de la période 1999 à 2018 peut également être complété par l’évolution des
indicateurs du développement humain qui ont enregistré des sauts qualitatifs remarquables à
l’image : (i) du taux de scolarisation aujourd’hui quasiment proche de 100% ; (ii) des taux de
raccordements à l’eau potable, aux réseaux d’assainissement, ou à l’électricité très proches
aussi de 100% ; (iii) de l’alimentation des foyers en gaz qui est passée de 30% à près de 60%
aujourd’hui ; (iv) ou enfin du chômage ramené de 30% à 11%.
41
« B » : L’appréciation par les processus conduits grâce à la continuité : Tout processus de
développement exige du temps et de la continuité, encore mieux lorsqu’il s’agit d’une
reconstruction nationale à l’issue d’une tragédie multidimensionnelle. Là également trois
exemples peuvent illustrer les fruits de la continuité sous la direction du Président
BOUTEFLIKA.
Le premier est celui du rétablissement de la paix et de la réconciliation nationale.
L’Algérie n’est pas le seul pays qui a eu à affronter une tragédie interne, faite de violence et
de destruction. Cependant, c’est le seul pays qui a réussi à restaurer totalement la paix et la
sécurité, mais mieux encore, à rétablir une véritable réconciliation nationale, au point de
devenir une référence mondiale en la matière. Cela est le fruit de la persévérance favorisée par
la continuité de la direction politique nationale.
Le second exemple est celui de la restauration de l’indépendance financière du pays : En
1999, l’Algérie sortie d’un programme d’ajustement structurel, faisait face à un endettement
extérieur de plus de 30 milliards USD. C’est la continuité qui a permis de mener une politique
financière multidimensionnelle. Il s’agissait de (i) rembourser par anticipation et par étapes,
plus de 25 milliards USD de dettes à partir de 2003, (ii) de solder une dette extérieure
additionnelle de plus de 6 milliards USD avec la Russie, (iii) de mettre un terme au recours à
l’endettement extérieur public ou privé alors que le pays dispose d’importantes réserves de
change, (iv) de mener une gestion prudente des réserves de change (v) et de constituer une
importante épargne du Trésor au niveau du Fonds de régulation des recettes. Ce sont ces
différentes mesures qui ont permis à notre pays de faire face sans dommages majeurs à la
grave crise des prix du pétrole, survenue il y a cinq années.
En effet, la chute du prix du baril en 1986 avait coûté à notre pays l’arrêt du processus de
développement, puis un endettement extérieur étouffant, et enfin un ajustement structurel
douloureux comme prix du rééchelonnement de la dette. Plus près de nous, la chute des prix
du baril à partir de 2014, a acculé des pays pétroliers à la récession et poussé d’autres à
contracter des programmes d’ajustement financier.
Grâce à Dieu, notre pays a pu traverser cette tourmente avec des ressources financières
extérieures suffisantes préservant son indépendance de décision économique. Ce faisant, le
processus de développement n’a pas été bloqué même s’il a connu un ralentissement, avant
d’être relancé grâce à des mesures financières internes prises souverainement et utilement.
Le troisième exemple est celui de la maturation du développement économique : Le
processus de développement économique national a sans doute quelques carences à corriger.
Il est souvent décrié partant de lectures immédiates. Cependant, son analyse plus attentive ne
pourrait manquer de confirmer l’apparition graduelle de ses premiers fruits.
Dans le domaine agricole par exemple, l’important programme de soutien public à
l’investissement, aux productions stratégiques ainsi qu’à l’irrigation, donne déjà des résultats
probants. Le pays réduit de plus en plus sa dépendance en matière de viande et de lait et
relèvera ce défi à partir du sud du territoire dans quelques années. Pour le reste de la
production agricole, l’Algérie dépasse de plus en plus le seuil de l’autosuffisance et dégage
des capacités supplémentaires destinées à une exportation croissante.
42
Dans le domaine de l’investissement d’entreprise, les importants avantages incitatifs concédés
au niveau fiscal et parafiscal ainsi que les crédits bonifiés, sont à l’origine des dizaines de
milliers d’investissements notamment nationaux, de tailles diverses qui se retrouvent à travers
le pays dans tous les domaines depuis l’hôtellerie, jusqu’à l’agriculture et aux industries
diverses. Les partenaires étrangers font de plus en plus confiance à la stabilité politique mais
aussi juridique de notre pays et les grands projets mixtes se multiplient.
Ce faisant le facteur temps démontre son importance surtout dans un pays qui sortait de
l’insécurité et de l’insolvabilité pour remonter la pente graduellement sous la direction
éclairée et persévérante du Président Abdelaziz BOUTEFLIKA.
A travers ces rappels sur l’évolution du pays depuis 1999, y compris le quinquennat 2014 à
2018 qui s’achève, le Gouvernement entend situer clairement son bilan de près de deux
années, dans une accumulation d’efforts et de résultats.
Ces rappels et ce regard sur le passé permettent aussi quelques affirmations conclusives au
sujet de l’avenir.
En premier lieu, la poursuite de la construction nationale exige une continuité dans la
démarche. Les politiciens penchent souvent vers le slogan de « la rupture ». Les bâtisseurs
croient plutôt dans la continuité qui évite les déperditions et parfois même les régressions.
En second lieu, de nombreux défis s’accumulent devant notre pays. Les uns sont d’origine
interne et découlent de données financières ou de la forte poussée démographique. Les autres
sont extérieurs, découlant de l’instabilité durable de notre sous région et des incertitudes
mondiales notamment au plan économique.
En troisième lieu enfin, face aux défis de l’avenir, notre pays aura tout à gagner de la
continuité conjuguée avec le rassemblement des énergies politiques, sociales et économiques,
grâce au débat et dialogue pour forger des consensus nationaux multiples à la mesure des
enjeux nationaux.
* * *
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
Déclaration de politique générale - Février 2019
ANNEXE I : BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DES ANNEES 2017 ET 2018
ANNEXE II : BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DE LA PERIODE 2014-2018
ANNEXE III : BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
ANNEXES
Déclaration de politique générale – Février 2019
1
ANNEXE I
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
DES ANNEES 2017 ET 2018
Déclaration de politique générale – Février 2019
2
1 - INFRASTRUCTURES SOCIO ECONOMIQUES REALISEES DURANT LES ANNEES 2017- 2018
Désignation
Unité
Année
2017
1er sem.
2018
2ème sem.
2018 (prév.)
Total
Année 2018
TOTAL
2017-2018
Habitat -
Nombre total de logements livrés 287.281 103.367 262.633 366.000 653.281
Education Nationale
Etablissements scolaires (Lycées- Collèges) Nombre 103 41 144 185 288
Salles de classes Nombre 76 308 4 342 4 650 7.706
Cantines scolaires Nombre 80 40 169 209 289
Enseignement Supérieur
Places pédagogiques Nombre 25.500 12.000 51.100 63.100 88.600
Places d’hébergement Nombre 21.616 7.000 24.300 31.300 52.916
Restaurants universitaires Nombre 6 01 05 06 12
Formation Professionnelle
Instituts de formation et enseignement professionnels Nombre 26 13 03 16 42
CFPA Nombre 7 24 05 29 36
Jeunesse et Sports
Complexes sportifs de proximité Nombre 31 12 31 43 74
Salles Omnisports – salles polyvalentes Nombre 14 32 36 68 82
Piscines – bassins de natation Nombre 25 17 39 56 81
Maisons de jeunes et auberges de jeunes Nombre 31 21 46 67 98
Santé
Hôpitaux (y compris hôpitaux spécialisés) Nombre 07 03 17 20 27
Polycliniques Nombre 20 18 41 59 79
Centres de santé Nombre 00 00 01 01 01
Centre anti cancer Nombre 03 01 01 02 05
Complexes mères et enfants Nombre 01 00 04 04 05
Salles de soins Nombre 56 03 09 09 65
Energie et Mines
Raccordement en gaz Nb foyers 348.186 964.178 100.169 1.064.347 1.412.533
Raccordement en électricité Nb foyers 408.975 788.540 93.560 882.100 1.291.075
Culture
Bibliothèques Nombre 45 04 15 19 64
Maisons de culture Nombre 03 - 02 02 05
Centres culturels Nombre 03 01 - 01 04
Théâtres Nombre - - 04 04 04
Déclaration de politique générale – Février 2019
3
Désignation
Unité
Année
2017
1er sem.
2018
2ème sem.
2018 (prév.)
Total
Année 2018
TOTAL
2017-2018
Ressources en eau
Barrages Nombre 04 00 00 00 04
Projets d’AEP Nombre 57 04 05 09 56
Stations d’épuration Nombre 05 02 13 15 20
Réservoirs et châteaux d’eau Nombre 141 76 50 126 267
Retenues collinaires Nombre 7 01 16 17 24
Travaux Publics et Transports
Réalisation de Routes nationales km 172 72 - 244 416
Réalisation Chemins de Wilayas et communaux km 155 64 - 219 374
Réalisation de lignes ferroviaires nouvelles km 1.928 82 - 2.010 3.928
Modernisation et doublement de lignes ferroviaires km 1.630 111 - 1.741 3.371
Electrification de lignes ferroviaires km 492 00 - 492 492
Réalisation du Métro d’Alger (extensions) km 00 05 - 05 05
Réalisation Tramway de Sétif et Ouargla km 00 25 - 25 25
Gares routières U 80 4 - 84 164
Agriculture
Extension de la superficie agricole utile (SAU) ha 10.562 - - 30.000 40.562
Plantation d’arboriculture fruitière et viticulture ha 15.645 5.588 2.500 8.088 23.733
Mise à niveau des exploitations agricoles Nombre 6 880 4.102 212 4.314 11.614
Plantation pastorale ha 1 237 224 2.073 2.297 3.534
Désenclavement par ouvertures de pistes kms 464 694 983 2.231 2.695
PCD
Montants des crédits alloués (Milliard DA) (Mrd DA) 65,5 70,0 70,0 130,5
Nombre total d’opérations réalisées Nombre 14.000 7.950 - 7.950 21 950
dont :
- réparation d’établissements scolaires Nombre 403 264 - 264 667
- aménagements urbains Nombre 3.631 2.010 - 2.010 5 641
- projets d’AEP et d’assainissement Nombre 5.120 2.761 . 2.761 7.881
Déclaration de politique générale – Février 2019
4
2 - INVESTISSEMENTS FINANCES PAR LES BANQUES EN 2017 ET 2018 U : Million DA
Secteur d’Activité
Année 2017 1er sem. 2018 2eme sem. 2018 (prév.) Total Année 2018 Total 2017-2018
Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant
BNA 874 356.717 120 444.144 191 269.408 311 713.552 1.185 1.070.269
CPA 294 194.115 205 75.673 212 99.252 417 174.925 711 369.040
BDL 465 139.071 382 94.515 336 78.837 718 173.352 1.183 312.423
BEA 174 241.542 72 60.522 92 173.609 164 234.131 338 475.673
CNEP 28 12 .411 72 37.261 71 52.507 143 89.768 171 102.179
Total ……. 1.835 943.856 851 712.115 902 673.613 1.753 1.385.728 3.588 2.329.584
3- INVESTISSEMENTS ETRANGERS REALISES PAR LE SECTEUR DE L’ENERGIE EN 2017 ET 2018
Secteur d’Activité
Année 2017 1er sem. 2018 2eme sem. 2018 (prév.) Total Année 2018 Total 2017-2018
Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant
Exploration – Développement 52 157.700 24 5.800 - - - 147.400 76 305.100
4 -INVESTISSEMENTS ETRANGERS REALISES DANS LE CADRE DE L’ANDI EN 2017 ET 2018
Année 2017 1er sem. 2018 2eme sem. 2018 Total Année 2018 Total 2017-2018
Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant
Investissements directs et en partenariat 116 271.663 10 44.414 - - 10 44.414 126 316.077
5- INVESTISSEMENTS REALISES PAR LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE EN 2017 ET 2018
Secteur d’Activité
Année 2017 1er sem. 2018 2eme sem. 2018 * Total Année 2018 Total 2017-2018
Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant
Budget d’Equipement
(Mise en valeur, Forets, Agriculture, Pêche)
380 5.573 83 548 259 16.394 342 16.942 722 22.515
Investissements financés à travers les Fonds
dont :
7.205 60.449 2.933 23.270 3.495 31.502 3.628 54.772 8.203 115.222
Développement de l’investissement agricole. 6 880 14.644 2.800 7.183 3.250 7.317 3.250 14.500 7.500 29.144
Régulation de la production agricole (primes) 00 36.781 00 14.205 00 15.795 00 30.000 00 66.781
Lutte contre la désertification 83 800 33 135 112 3.009 145 3.144 228 3.944
Développement rural et la mise valeur
des terres par la concession
172 6.116 72 1.376 95 1.601 167 2.977 339 9.093
Appui aux éleveurs et aux petits exploitants 37 305 16 179 20 2.512 36 2.690 73 2.995
TOTAL GENERAL …… 7.585 66.022 3.016 23.818 3.754 47.896 3.970 71.714 8.925 137.737
Déclaration de politique générale – Février 2019
5
6 - DEPENSES D’EQUIPEMENT DE L’ETAT EN 2017 ET 2018
Milliard de DA
Année
2017
Année
2018
Total
2017-2018
Investissements 2.206 2.400 4.606
Opérations en capital (Dont soutien à l’activité économique) 449 1.100 1.549
Total Budget d’équipement…… 2.655 3.500 6.155
7 - EMPLOIS CREES DANS LE CADRE DES DISPOSITIFS RELEVANT DU SECTEUR DE LA SOLIDARITE NATIONALE
Dispositif
Emplois créés
En 2017
Emplois créés
1ER Sem 2018
Emplois créés
2ème Sem 2018
Emplois créés
En 2018
Total
2017-2018
Dispositif d’Activité à l’Insertion Sociale (DAIS) 309.155 218.441 71.455 289.896 599.051
Programme d’insertion sociale des jeunes diplômés (PID) 36.178 6.721 20.000 26.721 62.899
ANGEM 62.766 21.211 5.613 26.824 89.590
TUP HIMO 00 3.883 3.883 3.883
Blanche Algérie 6.384 00 800 800 7.184
TOTAL………. 414.483 246.373 101.751 348.124 762.607
8 - EMPLOIS CREES DANS LE CADRE DES DISPOSITIFS RELEVANT DU SECTEUR DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA
SECURITE SOCIALE
Dispositif
Emplois créés
En 2017
Emplois créés
1ER Sem 2018
Emplois créés
2ème Sem 2018
Emplois créés
En 2018
Total
2017-2018
ANSEJ 9.805 4.630 4.597 9.227 19.032
CNAC 8.299 3.582 9.647 13.229 21.528
DAIP (Contrats d’insertion) 54.634 20.313 64.095 84.408 139.042
Contrats de Travail Aidés (CTA) 32.664 15.316 14.294 29.610 62.274
ANEM (Placements classiques) 350.903 184.745 211.585 396.330 747.233
AUTRES (Placements par les organismes privés agréés) 15.182 7.465 7.150 14.615 29.797
TOTAL………. 471.487 236.051 311.368 547.419 1.018.906
Déclaration de politique générale – Février 2019
6
ANNEXE II
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DE LA PERIODE 2014-
2018
Déclaration de politique générale – Février 2019
7
I- INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES ET SOCIALES REALISEES DURANT LA PERIODE 2014-2018
Désignation
Unité
Réalisations
2014-2018
Habitat
* Total des Logements réalisés
- Logements sociaux : 527.227
- Logements LPA : 114.906
- Logements location vente (AADL) : 135.678
- Logements promotionnels participatifs (LPP) : 20.029
- Logements ruraux : 678.679
Nb logt
1.176.520
Education Nationale
* Lycées Nombre 459
* Collèges Nombre 415
* Salles de classes Nombre 5.114
* Cantines scolaires Nombre 654
Enseignement Supérieur
* Places pédagogiques Nombre 201.100
* Places d’hébergement Nombre 123.185
Formation Professionnelle
* Instituts de formation professionnelle Nombre 11
* CFPA Nombre 89
Jeunesse et Sports
* Infrastructures sportives et de jeunesse réalisées dont :
488 Terrains sportifs de proximité, 155 salles omnisports, 107 piscines, 33 Complexes sportifs de proximité,
14 Stades de football, 230 Maisons et auberges de jeunes.
Nombre
1.441
Santé
* Hôpitaux ( y compris hôpitaux spécialisés ) Nombre 29
* Polycliniques et centres de santé Nombre 128
* Centre anti cancer Nombre 04
* Maternités et Complexes mères et enfants Nombre 12
Déclaration de politique générale – Février 2019
8
Culture
* Infrastructures culturelles réalisées: (Bibliothèques, Maisons
de culture, Centres culturels, Théâtres, Salles de cinéma…)
Nombre
183
Energie et Mines
* Raccordement en gaz (Nombre de foyers raccordés) Nombre 1.649.571
* Raccordement en électricité (Nombre de foyers raccordés) Nombre 1.939.647
Ressources en eau
* Barrages Nombre 08
* Projets d’AEP Nombre 210
* Projets d’assainissement Nombre 560
* Stations d’épuration Nombre 26
* Réservoirs et châteaux d’eau Nombre 808
* Retenues collinaires Nombre 27
* Forages Nombre 1.326
* Stations dessalement Nombre 02
Travaux Publics et Transports
*Développement et modernisation du réseau routier
(rocades, routes nationales, chemins de wilayas ..)
(km) 3.560 kms
*Réalisation infrastructures portuaires Nombre 14
*Réalisation de ports et abris de pêche 05
*Développement et modernisation du réseau ferroviaire (km) 1.091 kms
*Réalisation de transports par câble (km) 4,92 kms
*Réalisation de gares routières Nombre 26
* Crédits alloués au titre des PCD durant la période 2014-2018
(projets d’AEP et d’assainissement, chemins et pistes, réparation d’établissements scolaires, aménagements urbains….)
460,5
Milliards DA
*Montant des dépenses d’équipement de la période 2014-2018
16.232
Milliards DA
Déclaration de politique générale – Février 2019
9
II – INVESTISSEMENTS REALISES DURANT LA PERIODE 2014-2018
*Investissements réalisés dans le cadre de l’ANDI au titre de la période 2014-2018 Nombre
projets.
Montant
(Milliard DA)
- Investissements directs et en partenariat 26.024 projets
8.385 Milliards DA
*Investissements financés par les établissements
financiers durant la période 2014-2018
Nombre
projets.
Montant
(Milliard DA)
- BDL 53.878 321
- CPA 1.041 805
- BNA 34.217 1.056
- BEA 704 1.468
- BADR 72.978 494
- CNEP 458 490
Total …………… 163.276
projets
4.634
Milliards DA
* Investissements réalisées dans le secteur agricole
durant la période 2014-2018
Nombre
projets.
Montant
(Milliard DA)
- Budget d’Equipement (Mise en valeur, Agriculture, Autres.. 2.600 47 Mrds DA
- Opérations d’investissements financées à travers les fonds (FNRDA – Autres fonds) 64.119 304 Mrds DA
Total ………….. 66.719
projets
351
Milliards DA
*Investissements étrangers réalisés dans le secteur de
l’énergie durant la période 2014-2018
Nombre
projets
Montant
2014-2018
- Développement 113 597 Mrds DA
- Exploration 39 74 Mrds DA
Total ………….. 152
projets
671
Milliards DA
Déclaration de politique générale – Février 2019
10
III- EMPLOIS CREES AU TITRE DE LA PERIODE 2014-2018
EMPLOIS CREES DANS LE CADRE DES DISPOSITIFS RELEVANT DU SECTEUR
DE LA SOLIDARITE NATIONALE Emplois créés
2014-2018
- Dispositif d’Activité à l’Insertion Sociale (DAIS) 545.828
- Programme d’insertion sociale des jeunes diplômés (PID) 205.001
- ANGEM 458.814
- Autres 81.648
Total………. 1.291.291
EMPLOIS CREES DANS LE CADRE DES DISPOSITIFS RELEVANT DU SECTEUR
DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Emplois créés
2014-2018 DAIP
- Contrats d’insertion
- Contrats de Travail Aidés (CTA)
415.275 183.897
ANEM (Placements classiques) 1.745.657 AUTRES (Placements par les organismes privés agréés) 68.374
Total………. 2.413.203
DISPOSITIFS ANSEJ - CNAC
Nbre Projets
financés
Emplois créés
2014-2018
ANSEJ 85.735 191.133
CNAC 49.988 119.375
Total…….. 135.723 310.508
IV - AUTRES INDICATEURS ECONOMIQUES ET FINANCIERS 2014-2018
2014 2015 2016 2017 2018
PIB ( Milliard DA) 17.228 16.702 17.406 18.876 20.509
Déclaration de politique générale – Février 2019
11
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
ANNEXE III
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
Déclaration de politique générale – Février 2019
12
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : HABITAT
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Logement public locatif - 499 422 748 290 1 247 712 330 685
- Logement promotionnel ( AADL – LPP – Autres) - 672 144 560 558 1 232 702 405 464
- Habitat rural - 567 074 1 029 859 1 596 933 226 044
Total………… 5 129 868 1 738 640 2 338 707 4 077 347 962 193
1999 2010 Juin 2018
- Taux d’occupation des logements
………………………. 5,7 4,9 4,5
Déclaration de politique générale – Février 2019
13
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : EDUCATION NATIONALE
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Lycées 1 183 610 711 1 321 329
- Collèges 3 224 1.548 713 2 261 483
- Ecoles primaires 15 507 3.359 1.423 4 782 1123
- Internats 812 313 73 386 36
- Cantines scolaires 4 321 2.637 1 770 4 407 638
2. Evolution des Indicateurs pédagogiques
1999 2010 Juin 2018
- Taux de scolarisation des enfants de 6 ans 92,5 97,9 98,6
- Taux de scolarisation des filles de 6 ans 90,8 97,3 98,5
- Taux de scolarisation des enfants de 6 à 15 ans 87,6 94,3 96,1
- Taux de réussite au brevet 69,4 61,2 56,9
- Taux de réussite au baccalauréat 24,6 61,2 55,9
- Effectifs scolarisés 7 587 545 7 531 613 8 500 062
- Effectifs enseignants 324 147 351 252 406 644
Déclaration de politique générale – Février 2019
14
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Universités 31 18 14 32 00
- Ecoles supérieures 22 04 17 21 00
- Places pédagogiques 420.000 620.000 332.000 952.000 146.300
- Places d’hébergement 192.000 324.000 171.000 495.000 76.000
- Restaurants universitaires 22 35 41 76 18
2. Evolution des Indicateurs pédagogiques
1999 2010 Juin 2018
- Nombre de places pédagogiques 419.500 1.042.600 1.392.000
- Nombre de places d’hébergement 182.200 436.600 700.100
- Enseignants 17.500 37.700 60.000
- Etudiants graduation 408.000 1.034.000 1.508.000
- Etudiants post graduation 20.800 59.000 75.000
- Diplômés ( année N -1) 44.531 150.014 370.000
- Nombre de boursiers de la graduation 338.300 780.000 932.000
Déclaration de politique générale – Février 2019
15
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : FORMATION ET ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Instituts d’enseignement professionnel (IEP) 00 05 09 14 25
- Instituts nationaux spécialisés de la formation
professionnelle 38 47 45 92 87
- CFPA 426 213 160 373 133
- Internats 69 138 256 394 189
2. Evolution des Indicateurs pédagogiques
1999 2010 Juin 2018
- Effectifs total en formation
(y compris apprentissage) 269.625
521.513
623.862
- Effectifs enseignants 9.563 13.925 24.398
- Nombre d’établissements privés 505 475 706
- Nombre de Stagiaires des établissements privés 20.512 11.655 28.121
Déclaration de politique générale – Février 2019
16
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : SANTE
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Hôpitaux et Centres spécialisés 202 20 36 56 72
- Polycliniques et Centres de santé 1.704 228 173 401 60
- Maternité et complexes mères et enfants 64 09 10 19 12
- Centres anti cancer 03 00 07 07 05
2. Evolution des Indicateurs de développement humain
1999 2010 Juin 2018
- Lit d’hôpital par millier d’habitants 1,9 1,74 1,71
- Nombre d’habitants par médecin généraliste 1.799 1.335 1.338
- Nombre d’habitants par médecins spécialistes 3.042 1.883 1.541
- Nombre d’habitants par pharmacien 6.557 3.950 3.660
- Nombre d’habitant par chirurgien dentiste 3.830 3.140 3.135
Déclaration de politique générale – Février 2019
17
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : RESSOURCES EN EAU
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Barrages 43 20 17 37 05
- Stations d’épuration 12 100 76 176 56
- Réservoirs et châteaux d’eau 12.000 1.274 1.091 2.365 247
- Forages - 3.719 1.979 5.698 330
- Retenues collinaires 304 124 81 205 24
2. Evolution des Indicateurs de développement humain
1999 2010 Juin 2018
- Linéaire national du Réseau D’AEP 50.000 km 95.000 km 127.000 km
- Taux de raccordement au réseau d’eau potable 78 % 93 % 98 %
- Dotation quotidienne moyenne par habitant 123 L 170 L 180 L
- Linéaire national du réseau d’assainissement 21.000 km 42.000 km 47.000 km
- Taux de raccordement à l’égout 72 % 86 % 91 %
Déclaration de politique générale – Février 2019
18
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : TRAVAUX PUBLICS ET TRANSPORTS
Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
TRAVAUX PUBLICS
- Autoroute (km) 24 557 575 1.132 84
- Rocades (km) 30 376 1.302 1.678 730
- Routes nationales (km) 26.583 2.783 3.226 6.009 487
- Chemins de Wilayas (km) 23.219 1.974 1.693 3.657 156
- Ports 26 13 07 20 03
- Aéroports 29 07 03 10 01
TRANSPORTS
- Réseau ferroviaire – lignes nouvelles (km) 1.551 18 318 336 1.233
- Réseau ferroviaire – Renouvellement voie et ballast 633 356 148 504 485
- Gares routières (km) - 04 80 84 18
- Métro (km) 00 00 14,9 14,9 16
- Tramway (km) 00 00 06 tramways
87,6 km 06 tramways
87,6 km
02 tramways
24,59 km
- Téléphériques (km) 03 téléphériques
12,2 km - -
05 téléphériques
10,2 km
02 téléphériques
4,3 km
Déclaration de politique générale – Février 2019
19
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : ENERGIE
1. Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Nombre de foyers raccordés au gaz naturel 1.335.161 1.481.802 2.565.209 4.047.011 27.847
- Nombre de foyers raccordés à l’électricité 3.885.311 1.299.234 2.058.318 3.357.552 26.283
- Centrales Electriques ( en MW) 5.557 6.104 9.423 15.527 9.827
2. Evolution des Indicateurs de développement humain
1999 2010 2017 Juin 2018
- Taux de raccordement au gaz ( %) 30,5 % 45,7 % 57,5 % 58,4 %
- Taux de raccordement à l’électricité (%) 86,5 % 98,0 % 99,7 % 99,7 %
Déclaration de politique générale – Février 2019
20
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : AGRICULTURE
Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant fin
1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Extension de la superficie agricole utile 8 215 730 207 610 113 128 320 738 -
- Plantation d’arboriculture fruitière et viticulture 512 960 392 948 106 711 499 659 -
- Plantation pastorale 121 016 324 597 51 080 375 677 205
- Désenclavement par ouverture de pistes (km) 1 486 12 596 10 576 23 172 2 231
- Lutte contre la désertification (nombre de projets) - 1 572 2 898 4 470 153
- Reboisement – Plantation forestières 1 032 955 278 877 207 691 486 568 -
Déclaration de politique générale – Février 2019
21
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : JEUNESSE ET SPORTS
Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Stades omnisports 39 26 16 42 11
- Complexes sportifs de proximité 78 301 295 596 92
- Salles Omnisports et salles polyvalentes 247 345 328 673 126
- Terrains sportifs de proximité et aires de jeux 299 1.961 2.523 4.484 194
- Piscines et bassins de natation 76 213 123 336 142
- Maisons et auberges de jeunes 578 238 366 604 96
Déclaration de politique générale – Février 2019
22
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : CULTURE
Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Réalisations
1999-2009
Réalisations
2010 – Juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
En Cours
de réalisation
Fin juin 2018
- Maisons de culture 21 17 04 21 05
- Centres culturels 02 24 04 28 01
- Palais de la culture 02 01 01 02 00
- Bibliothèques 04 118 259 377 36
- Musées 16 05 11 16 03
- Théâtres régionaux 17 06 14 20 13
- Opéra 00 00 01 01 00
- Institut de formation musicale 03 05 03 08 03
- Ecoles des beaux arts 01 04 04 08 05
Déclaration de politique générale – Février 2019
23
BILAN DES REALISATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
AU TITRE DE LA PERIODE ALLANT DE 1999 à JUIN 2018
SECTEUR : POSTE, TELECOMMUNICATIONS et NUMERIQUE
Réalisations physiques durant la période allant de 1999 à fin Juin 2018
Désignation Parc existant
fin 1998
Parc à fin
2009
Parc à
fin juin 2018
Total des
réalisations
1999- juin 2018
- Nombre d’abonnés à la téléphonie fixe 1.500.000 3.591.819 5.906.078 4.406.078
- Nombre d’abonnées au téléphone mobile GSM-3G-4G 00 32.729.824 48.879.704 48.879.704
- Nombre d’abonnés à Internet 00 673.918 35.211.683 35.211.683
- Nombre d’instituions de l’Etat reliées au réseau internet 00 3.847 33.349 37.196
- Nombre d’entreprises reliées au réseau internet 00 3.037 23.511 26.548
- Nombre d’universités reliées au réseau internet
33 1.980 2010
- Nombre de bureaux de poste reliées au réseau internet 900 2.338 511 2.849
- Nombre de bureaux de poste 3.278 79 498 577
- Nombre de clients de comptes CCP 4.125.302 - - 17.576.865
- Nombre de Guichets automatiques de Banque (GAB) 110 - - 1.169
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