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République Tunisienne

Ministère du Développement Régional et de la Planification

Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives

Budget transparent et participatif

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Contexte

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- Dresser un panorama des évolutions et des tendances des finances publiques.

- Contribuer à la réflexion collective sur l’avenir des finances publiques.

- Rendre plus efficace la politique budgétaire par une meilleure mobilisation des recettes et une affectation des dépenses plus efficiente.

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Problématique

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- Détailler les évolutions des dépenses et des recettes publiques de la Tunisie.

Double objectif : - éclairer les termes du débat sur les finances

publiques- fournir un tableau de bord utile à la conduite

de la politique économique.

- Evoquer brièvement les conséquences en termes de besoin de financement et de dette publique.

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PLAN

- Les prélèvements obligatoires

- Les recettes

- Les dépenses

- Le déficit et son financement

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Les Prélèvements obligatoires

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Les prélèvements obligatoires affichent une hausse de 3 points de PIB entre 1976 et 2010.

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  En % du PIB 1976 1985 2000 2005 2008 2009 2010

Impôts directs 5,0% 4,7% 5,4% 6,9% 8,2% 7,9% 8,0%

Impôts indirects 14,8% 17,5% 13,9% 13,4% 12,2% 12,0% 12,1%

Cotisations sociales 3,1% 4,0% 6,7% 7,0% 6,3% 6,1% 6,2%

Collectivités locales 0,6% 0,4% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

Les prélèvements obligatoires 23,5% 26,6% 26,0% 25,8% 26,8% 26,0% 26,3%

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- Les recettes budgétaires sont largement et de plus en plus constituées par les recettes fiscales.

Les recettes

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Evolution des recettes en % des Ressources propres

  1996 2000 2006 2007 2008 2009 2010

Recettes fiscales 78,8% 82,6% 80,3% 83,1% 82,6% 84,9% 85,8%

Impôts directs 18,6% 23,2% 29,4% 32,3% 33,3% 33,7% 34,0%

Impôts sur le Revenu 11,6% 14,9% 16,3% 17,0% 15,6% 17,3% 17,6%

Impôts sur les Sociétés 7,0% 8,4% 13,2% 15,3% 17,6% 16,5% 16,4%

Impôts indirects 60,2% 59,4% 50,8% 50,8% 49,4% 51,1% 51,8%

Droit de Douane 15,4% 9,3% 4,6% 4,5% 4,3% 3,8% 3,8%

TVA 21,0% 26,1% 23,4% 23,2% 24,1% 24,7% 25,2%

Droit sur la consommation 13,4% 13,3% 11,9% 11,9% 10,7% 11,6% 11,5%

Autres Impôts indirects 10,4% 10,6% 10,9% 11,1% 10,3% 11,1% 11,2%

Recettes non fiscales 21,2% 17,4% 19,7% 16,9% 17,4% 15,1% 14,2%

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Les impôts indirects constituent, de loin, la principale source des recettes fiscales

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La part des recettes fiscales tirées des impôts sur le revenu des personnes physiques est plus élevée que celle provenant des entreprises

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La pression fiscale est généralement plus faible que celle enregistrée dans la zone euro et demeure dans une fourchette relativement raisonnable. Entre 1996 et 2010, elle a évolué entre 18% et 20%. En revanche, il n’est pas impossible que sa distribution soit inégale entre le revenu du travail et du capital.

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Les Dépenses

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-Les dépenses publiques peuvent être ventilées en trois grandes catégories :

- les dépenses de gestion, - les dépenses de développement et - le service de la dette.

- On s'inquiète généralement moins des dépenses de développement dans la mesure où elles sont considérées comme des investissements productifs et créateurs de richesse.

- Par ailleurs, les dépenses de gestion et le service de la dette peuvent être considérés, au-delà d’un certain seuil, comme un frein à la croissance.

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Entre 1996 et 2010, la part des dépenses de gestion a augmenté de 10,4 points de pourcentage. Les dépenses de développement ont, quant à eux, gagné environ 3,5 points de pourcentage.

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Evolution des dépenses en % des dépenses totales du budget  1996 2000 2006 2007 2008 2009 2010

I- Dépenses hors Service de la Dette 64,8% 62,6% 71,8% 74,0% 79,6% 81,4% 80,0%

Dépenses de gestion: 43,3% 41,2% 51,2% 52,4% 57,7% 53,8% 55,2%

Dépenses de développement: 21,5% 21,4% 20,6% 21,6% 22,0% 27,6% 24,9%

II- Service de la Dette: 35,2% 37,4% 28,2% 26,0% 20,4% 18,6% 20,0%

Remboursement du principal 25,1% 29,0% 20,0% 18,2% 13,3% 11,8% 13,6%

Remboursement des intérêts 10,1% 8,4% 8,1% 7,8% 7,1% 6,8% 6,4%

Evolution des dépenses en % du PIB

I- Dépenses hors Service de la Dette 23% 23% 22% 22% 23% 24% 23%

Dépenses de gestion: 15% 15% 16% 16% 17% 16% 16%

Dépenses de développement: 8% 8% 6% 7% 6% 8% 7%

II- Service de la Dette: 13% 13% 9% 8% 6% 6% 6%

Remboursement du principal 9% 10% 6% 5% 4% 4% 4%

Remboursement des intérêts 4% 3% 2% 2% 2% 2% 2%

Dépenses totales du Budget 36% 36% 30% 30% 29% 30% 29%

En pourcentage du PIB, les dépenses totales se sont nettement réduites passant de 36% en 1996 à 29% en 2010. Cette baisse serait le résultat d’une diminution du service de la dette (remboursement du capital + intérêts) qui ne représente en 2010 que 6% alors qu’il était de l’ordre de 13% en 1996.

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L’allocation des dépenses publiques révèle de nombreuses distorsions à savoir :

- Les dépenses d’investissement sont particulièrement faibles.

- A près de 12% du PIB, la masse salariale publique parait très élevée et elle est particulièrement préoccupante.

- La composante non discrétionnaire (un peu plus des trois quart des dépenses et plus de 20% du PIB) comprenant les salaires, les paiements des intérêts et les transferts sociaux est particulièrement préoccupante dans la mesure où ces éléments introduisent une sérieuse rigidité dans la gestion des dépenses publiques.

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La politique budgétaire tunisienne n’a pas été toujours contra-cyclique et il est temps qu’elle le devienne.

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Evolution du déficit budgétaire (MDT)              

  1996 2000 2006 2007 2008 2009 2010

Dépenses Totales du budget 7494 10605 13888 15088 16069 17416 18109

Ressources propres 4797 6873 10552 11444 13714 13766 14855

Dépenses Totales (hors principal de la dette) 5614 7526 11104 12348 13934 15355 15645

Dépenses Totales du budget (hors service de la dette)

4858 6638 9974 11166 12792 14175 14695

Déficit budgétaire primaire 61,5 -234,5 -577,9 -277,9 -922,3 409,2 -363,8

Déficit budgétaire primaire en % du PIB 0,3% -0,8% -1,3% -0,6% -1,7% 0,7% -0,6%

Déficit budgétaire (y compris privatisation et dons) -817,3 -653 -551,9 -904 -220,2 -1589,3 -789,6

Déficit budgétaire en % du PIB -3,9% -2,2% -1,2% -1,8% -0,4% -2,7% -1,2%

Déficit budgétaire (hors privatisation et dons) -817,3 -1029,4 -1179,7 -1332,9 -558,6 -1771,9 -1051,6

Déficit budgétaire en % du PIB -4,3% -3,5% -2,6% -2,7% -1,0% -3,0% -1,7%

La Tunisie a poursuivi une politique de consolidation budgétaire afin de maintenir un déficit budgétaire autour de 3% du PIB.

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Déficit et financement

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Encours de la dette publique

  2007   2008   2009   2010  

En MDTEn % du

totalEn MDT

En % du total

En MDTEn % du

totalEn MDT

En % du total

Dette extérieure 13300,4 58,3 14560 60,9 14716 58,4 15541 60,6

En % du PIB 26,7 26,3 25,1 24,5  

Dette intérieure 9528,8 41,7 9366,6 39,1 10474 41,6 10093 39,4

En % du PIB 19,1 17 17,8 15,9  

Total 22829,2 23927 25190 25634  

En % du PIB 45,8   43,3   42,9   40,4  

La Tunisie a réduit sa dette publique d’environ 16 points de pourcentage entre 2000 et 2010.

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Conclusion

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-Le système fiscal tunisien accuse des faiblesses visibles et de régimes préférentiels multiples qui réduisent manifestement les chances d’une meilleure allocation des recettes fiscales et créent des distorsions dans le milieu des affaires.Des règles de gouvernance des finances publiques s’imposent. Trois éléments fondamentaux  doivent guider la réflexion, à savoir : -une stratégie, -une programmation et -un consensus.

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La stratégie optimale serait celle qui est fondée sur l’anticipation. De telle stratégie doit combiner un examen sans complaisance de nos dépenses et de nos recettes publiques.

Une fois les objectifs fixés, les moyens pour les atteindre doivent être prévus, les résultats doivent être suivis et faire l’objet d’un débat public. Pour que cette programmation soit réaliste, il nous faut rénover nos outils de pilotage des finances publiques en améliorant la transparence des outils utilisés.

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Le maintien et la stabilisation des équilibres de nos finances publiques nécessitent un consensus sur la situation des finances publiques et ses enjeux entre les différentes forces politiques.

De toute évidence, la réforme des finances publiques est un impératif économique et social. Il s’agit de conduire des politiques budgétaires actives et pragmatiques qui contribuent à stabiliser la conjoncture économique tout en préservant les équilibres macroéconomiques.

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Merci de votre attentionMerci de votre attention