Download - Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingénierie Et Microbiologie (1)

Transcript
  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    1/37

    Master 2 Pro| Parcours Valorisation de la Biodiversit et des Bio-ressources

    MASTER SET

    Spcialit Sciences de la Biodiversit et Ecologie

    Anne 2013-2014

    Rapport bibliographique

    La fermentation en milieu solide, entreingnierie et microbiologie

    Prsent par Quentin CARBOUMatre de stage : Sevastianos ROUSSOS

    Tuteur universitaire : Claude PERISSOL

    Stage effectu lIRD

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    2/37

    Tuteur: Sevastianos Roussos

    Charte anti-plagiat

    Je soussign, Quentin Carbou, tudiant en deuxime anne de Master SET spcialit

    SBE parcours VaBB Aix-Marseille Universit, atteste sur lhonneur que le prsent mmoire

    a t crit de mes mains, que ce travail est personnel et que toutes les sources

    dinformations externes et les citations dauteurs ont t mentionnes conformment aux

    usages en vigueur (Nom de lauteur, nom de larticle, diteur, lieu ddition, anne, page).

    Je certifie par ailleurs queje naini contrefait, ni falsifi, ni copi luvre dautrui afin

    de la faire passer pour mienne.

    Fait Marseille, le 14/03/2014

    Signature:

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    3/37

    Sommaire

    1Introduction sur les fermentations.................................................................................................... 1

    2Dfinition de la Fermentation en Milieu Solide ................................................................................ 2

    3 - Comparaison entre la FMS et la culture en milieu liquide ................................................................. 3

    3.1 - Avantages de la FMS par rapport aux cultures liquides .............................................................. 3

    3.2 - Dsavantages de la FMS par rapport aux cultures liquides ........................................................ 5

    4 - Bioracteurs et suivis des procds FMS ........................................................................................... 5

    4.1 - Echelle macroscopique ................................................................................................................ 7

    4.2 - Echelle microscopique ................................................................................................................. 9

    4.3 - Scaling-up.................................................................................................................................. 10

    4.4 - Suivi du processus ..................................................................................................................... 12

    5 - Aspect valorisation ........................................................................................................................... 12

    6 - Champignons filamenteux................................................................................................................ 13

    6.1 - Taxonomie et reproduction ...................................................................................................... 13

    6.2 - Physiologie de croissance et sporulation .................................................................................. 14

    7 - Production de biomasse, de mtabolites et de spores .................................................................... 15

    7.1 - Production denzymes............................................................................................................... 16

    7.2 - Mtabolisme secondaire, production de molcules bioactives................................................ 16

    7.2.1 - Elments de rgulation spcifiques au cluster................................................................... 18

    7.2.2 - Elments de rgulation lis lenvironnement................................................................. 18

    7.2.3 - Rgulation globale .............................................................................................................. 19

    7.3 - Physiologie de sporulation, conidiognse et production dinoculum..................................... 21

    8 - Conclusion ........................................................................................................................................ 23

    9 - Rfrences bibliographiques ............................................................................................................ 24

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    4/37

    Index des tableaux

    Tableau 1: exemples de mtabolites secondaires produits avec des rendements suprieurs en FMSquen culture en milieu liquide. .............................................................................................................. 4

    Tableau 2: les principaux bioracteurs.................................................................................................... 5

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    5/37

    Index des figures

    Figure 1: le fonctionnement dun bioracteur vu deux chelles........................................................ 10

    Figure 2: principales tapes du cycle de vie de Trichoderma harzianum en fonction de laspect

    morphologique de son dveloppement sur substrat solide dans des conditions optimales.. ............. 15

    Figure 3: deux modes de reproduction adapts des conditions de milieu diffrentes chez A.

    nidulans.. ............................................................................................................................................... 21

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    6/37

    1

    1 - Introduction sur les fermentations

    La fermentation en milieu solide (FMS) est un procd ancestral plurimillnaire,

    traditionnellement utilis dans lalimentation. En Asie, le koji japonais, le tempeh indonsien

    et le ragi indien sont tous des aliments ferments obtenus par ce processus (Mienda et al.

    2011). En Europe ce procd a galement t largement utilis, par exemple dans la

    production de fromages: le Roquefort, le Gorgonzola et le Camembert sont produits via la

    croissance de champignons du genre de Penicillium sp. (Takahashi et Carvalho 2010).

    Aujourdhui, bien que la FMS soit un procd toujours largement utilis dans lalimentation

    humaine, ses applications se retrouvent galement dans de nombreux secteurs telles que la

    production d'enzymes, l'alimentation animale avec l'enrichissement protique de

    coproduits, l'nergie avec la production de biodiesel, l'agriculture avec la production

    d'hormones vgtales et de biopesticides, etc. (Robinson et al. 2001). Lun des moteurs

    essentiel au dveloppement de la FMS est la proccupation grandissante de la durabilit

    dans le dveloppement des bioprocds. Cela ne peut toutefois saffranchir du fait que le

    choix dun substrat est principalement limit par le prix et la disponibilit de celui-ci (Pandey

    et al. 2000). Il se trouve que lindustrie agricole produit un tonnage important de coproduits

    dont la majeure partie reste inutilise et gnre des pollutions environnementales

    (Arumugam et al. 2014). Ce constat conduit naturellement lutilisation de coproduits

    agricoles comme milieu de culture pour les FMS, inscrivant de fait le procd dans une

    dmarche de valorisation de la biomasse. Paralllement cet aspect de gestion des

    coproduits, la FMS permet la production des hauts niveaux quantitatifs et qualitatifs de

    molcules commercialisables. Le bon droulement du processus repose en grande partie la

    fois sur llaboration du bioracteur, sige de linteraction de toutes les variables et sur le

    comportement du microorganisme, que seule une approche multidisciplinaire permet

    dapprhender (Raghavaraoa et al. 2003). Par ailleurs, sagissant de production de biomasse

    ou de molcules dintrt, le processus est souvent amen tirer profit du mtabolisme

    secondaire et la sporulation; deux phnomnes intimement lis gntiquement et qui sont

    rguls en partie par lenvironnement extrieur. Pour ces raisons, la FMS est la croise de

    lingnierie et de la microbiologie.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    7/37

    2

    2 - Dfinition de la Fermentation en Milieu Solide

    La FMS est le processus de croissance microbienne o la culture se dveloppe en surface,

    l'intrieur d'une matrice poreuse solide et en l'absence d'coulement libre de liquide (Oriol

    1987; Raghavaraoa et al. 2003). Cette matrice poreuse solide assure une fonction de support

    mais galement de substrat lorsquelle constitue une source de nutriments, lutilisation de

    mlanges de substrats est dailleurs courante afin de fournir une alimentation complte au

    microorganisme. La FMS utilise dans la trs grande majorit des champignons filamenteux,

    lutilisation par ce type de procd de microorganisme unicellulaire est rare (Rajendran et

    Thangavelu 2013). Ladhrence ainsi que la pntration des microorganismes au sein du

    substrat est directement fonction des proprits physiques de la structure de ce derniertelles que la surface, la surface biodisponible, la porosit, etc. qui influencent donc

    directement la croissance ainsi que la production ventuelle de molcules (Guan et al. 2014).

    Toujours concernant la structure, la taille des particules du substrat est galement un

    facteur important au cours de la FMS : dune manire gnrale les particules de petite taille

    sont plus accessibles aux microorganismes mais conduisent une faible porosit ce qui est

    propice une culture en anarobiose. Lutilisation de particules de plus grande taille conduit

    une accessibilit plus faible du substrat lie une zone de contact plus faible mais

    une porosit inter-particulaire plus leve, propice quant elle aux change gazeux et donc

    une culture en arobiose (Guan et al. 2014). Par ailleurs, labsence deau libre fait que la

    prsence deau est directement fonction des capacits de rtention hydrique du substrat

    (Manpreet et al. 2005). Dans un mme ordre dides, il est galement import ant de

    caractriser lactivit de leau (aw) du substrat qui renseigne sur lintensit avec laquelle les

    molcules deau sont lies une substance et donc sur la biodisponibilit en eau au sein

    dun substrat donn (Oriol et al. 1988). En effet, pour deux substrats possdant une mme

    quantit deau totale, des valeurs de aw diffrentes conduisent, pour des conditions de

    culture identiques, des profils de croissance compltement diffrents. Bien quil ny ait pas

    dcoulements, la biodisponibilit de leaudoit tre suffisante ds lors que celle-ci permet

    aux biomolcules et notamment aux protines la stabilisation de leur structure tertiaire

    ncessaire leur fonctionnement optimal (Petsko et al., 2008). Leau intervient galement

    dans la stabilisation de la structure de la membrane et donc dans la permabilit de cette

    dernire et dans le maintient du volume cellulaire. Enfin la quasi-totalit des changes de

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    8/37

    3

    soluts et de gaz dissous sont raliss au niveau du film aqueux qui entoure les

    microorganismes, la FMS accorde donc une importance plus leve la phase solide mais ne

    saffranchit pas compltement dun milieu liquide (Gervais etMolin 2003). Parmi les autres

    facteurs dintrt, la composition du milieu, lventuel ajout dingrdients au milieu, lastrilisation du milieu, la densit de linoculum, lagitation et laration ont des effets

    significatifs sur les rendements de la FMS. Une attention particulire doit galement tre

    apporte au pH et la temprature pour lesquels lactivit mtabolique peut entrainer une

    variation. Si celle-ci nest pas maitrise, elle peut conduire larrt du processus en gnrant

    des conditions de culture situes hors des limites de tolrance du champignon (Nigam 2009).

    3 - Comparaison entre la FMS et la culture en milieu liquide

    3.1 - Avantages de la FMS par rapport aux cultures liquides

    La FMS, de part lutilisation de coproduits agricoles, est plus conomique que les cultures en

    milieux liquides. Par ailleurs labsence deau libre rduit les volumes deau employs pour les

    cultures et le cot de traitement des effluents en aval de processus est amoindri (Ghosh et

    al. 2013). En effet, labsence deau libre fait que le milieu de culture est concentr, ce qui

    aboutit une productivit volumtrique plus importante (Mitchell et al. 2003). Labsence

    deau libre et la densit leve de linoculum diminuent galement les risques de

    contamination par dautres microorganismes (Roussos et al. 1999; AydnoluetSargn 2013).

    Les molcules produites en FMS ont gnralement des proprits diffrentes et

    intressantes par rapport leurs analogues obtenues en milieu liquide, elles sont par

    exemple plus thermostables (Mienda et al. 2011). Le rendement de la FMS est suprieur

    celui des cultures en milieux liquides (Tableau 1). En effet, concernant les enzymes mais

    cela est vrai pour la plupart des molcules produites une quantit plus importante

    dexoenzymes fongique sont accumuls quand la croissance a lieu sur milieu solide quen

    milieu aqueux (Kar et al. 2013). La production denzymes est plus leve en FMS car la

    biomasse est plus leve, ce qui est d notamment au fait que les conditions des FMS se

    rapprochent de celles sous les lesquelles les champignons croissent dans la nature. En effet,

    les champignons suprieurs sont essentiellement terrestres, avec seulement quelques

    espces qui se sont adaptes au milieu aquatique plus tardivement au cours de lvolution.La culture de tels microorganismes en milieu aqueux noptimise pas leur mtabolisme et

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    9/37

    4

    donc les rendements en enzymes et mtabolites secondaires qui en dcoulent (Hlker et al.

    2004). Par ailleurs, la rpression catabolique et la protolyse sont galement moins

    importantes en FMS. Concernant la rsistance catabolique, il sagit dun systme de contrle

    qui permet au microorganisme de sadapter aux sources de carbone avec lesquelles il est enprsence pour optimiser lnergie. La rpression est exerce sur la synthse de certaines

    enzymes associes au transport et au mtabolisme dune source de carbones secondaire

    lorsque dans le milieu est prsente une source de carbone dite prfrentielle, savoir plus

    facilement mtabolisable (Ichinose et al. 2014). Ainsi dans un milieu liquide homogne, la

    synthse dendo- et dexopectinases parAspergillus nigersera rprime si le milieu contient

    du glucose (3%) source de carbone directement mtabolisable et ce, mme si le milieu

    contient de la pectine en quantit plus importante par rapport au glucose. A linverse, en

    FMS, la synthse dendo- et dexopectinases nest pas rduite pour un milieu bien plus riche

    en glucose (jusqu 10%). Les activits des pectinases augmentent mme lorsque de la

    pectine est ajoute dans le milieu (Sols-Pereira et al. 1993). Limpact de la rpression

    catabolique est moindre en FMS car le milieu de culture est beaucoup plus htrogne

    notamment quand le substrat possde une capacit dabsorption importante ce qui

    conduit la formation de gradient de molcules sur de petites distances infrieures 0,1

    mm autour du microorganisme, sil sagit de source de carbone prfrentielle cela limite

    limpact de la rpression catabolique. Alors qu linverse en milieu liquide, le

    microorganisme peroit une concentration constante. Une autre explication la rsistance

    catabolique plus leve en FMS est que, dans ce type de culture, la permabilit cellulaire au

    glucose ou tout autre substrat similaire diminue (Viniegra-Gonzlez etFavela-Torres 2006).

    Tableau 1: exemples de mtabolites secondaires produits avec des rendements suprieurs en FMSquen culture en milieu liquide (Hlker et al. 2004).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    10/37

    5

    3.2 - Dsavantages de la FMS par rapport aux cultures liquides

    Les coproduits solides ncessaires la FMS ncessitent souvent un prtraitement incluant

    notamment une rduction de taille par broyage physique et/ou par hydrolyse enzymatique

    (Mienda et al. 2011). Par ailleurs, les taux de croissance des microorganismes sont plus longs

    quen milieu liquide (Mitchell et al. 2003). La FMS souffre galement de mcanismes de

    contrle moins performants lis la nature solide du substrat dans le suivi du pH, de la

    temprature, de laration, de lhumidit, etc. que ceux normalement utiliss pour les

    cultures en milieu liquide (Toca-Hererra et al. 2007).

    4 - Bioracteurs et suivis des procds FMS

    Les bioracteurs sont classs selon que le substrat est statique ou sujet une agitation et

    quil est ar ou non (Raghavaraoa et al. 2003; Tableau 2).

    Tableau 2: les principaux bioracteurs (Mitchell et al. 2002).

    Dans les bioracteurs plateaux (tray bioreactors), le substrat est plac dans un plateau, lui-

    mme plac dans une pice o latmosphre est contrle (Brijwani et al. 2010). Les

    transferts de masse sont limits au simple phnomne de diffusion avec lair environnant et

    les transferts de chaleur sont quant eux limits la conduction. En consquence,

    dimportants gradients de gaz et de temprature peuvent se former (Mitchell et al. 2002). Ce

    type de bioracteur souffre de problmes lors de laugmentation dchelle: le contrle

    exerc sur les variables dentre est faible et les conditions ne sont pas aseptiques. La

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    11/37

    6

    conception du biofermenteur est principalement limite par la variable hauteur du lit de

    fermentation , cest--dire lpaisseur du substrat sur le plateau. En effet, plus la hauteur

    augmente et plus une quantit importante de chaleur mtabolique indsirable est produite

    (Figueroa-Montero et al. 2011). Les bioracteurs lit statique (static packed-bed bioreactors)sont clos et possde une aration. Lair strile est souvent introduit de faon traverser le

    substrat pour augmenter les changes. Cette aration limine les produits gazeux volatils de

    la masse fermente, permet un contrle plus prcis de lhumidit et galement une

    vacuation plus importante de la chaleur produite, par vaporation, qui conduit une

    diminution de la quantit deau. De lair humide doit alors tre fourni au systme et de fait,

    une lgre agitation (intermittenly stirred packed-bed bioreactor) est parfois recommande

    pour distribuer de faon homogne leau ainsi introduite (Durand 2003). Pour limiter le

    phnomne dvaporation au cours de la dissipation de lnergie produite, des changeu rs

    de chaleur peuvent ventuellement tre introduits. Cest le cas pour le Zymotis un

    bioracteur cr lORSTOM dans lequel des plaques en acier inoxydable, places

    paralllement, dlimitent des compartiments dans lesquels est introduit le substrat inocul.

    Ces plaques portent un systme de canalisation o circule de leau, permettant une

    rfrigration du systme. Le transfert de chaleur est ainsi ralis par vaporation,

    conduction et convection (Roussos et al. 1993). Dans les biofermenteurs agits, le

    biofermenteur est clos et la dissipation de la chaleur est permise par lagitation continue

    plus rarement discontinue du milieu de culture, par rotation du biofermenteur ou au

    moyen de rames (paddles) disposes autour dun axe central rotatif dans un biofermenteur

    fixe. Le mouvement augmente le contact entre le substrat ferment et les parois du

    biofermenteur et permet ainsi daugmenter leffet de conduction de la chaleur. Lagitation

    permet galement daugmenter la performance des transferts de matire en augmentant le

    contact entre les phases liquides et gazeuses (Zhang et al. 2012). Toutefois, lun des

    principaux problmes li lagitation est quelle modifie la structure du substrat notamment

    par compaction de celui-ci et quelle peut tre destructive vis--vis du myclium, surtout si

    celui-ci nest pas sept cas des Zygomyctes(Durand 2003). Les biofermenteurs agits et

    avec une aration augmente davantage lefficacit des transferts de masse et de chaleur en

    cumulant les deux dispositifs: la qualit dhomognisation de ce type de bioracteur est

    trs efficace contre la formation de gradients thermiques et chimique (Ali et Zulkali 2011).Les dgts exercs sur le myclium sont toutefois plus importants (Mitchell et al. 2002).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    12/37

    7

    Dans un modle lit fluidis (gas-solid fluidized bed bioreactor) lagitation est directement

    ralise par laration qui est suffisamment importante pour fluidiser les particules de

    substrat, ce systme est cependant trs coteux (Mitchell et al. 2003).

    La modlisation mathmatique des phnomnes biologiques qui ont lieu au cours dune

    FMS a permis de mettre en vidence limportance des facteurs telles que la temprature,

    laration, lhumidit du substrat et la composition du milieu sur les variables rponses qui

    sont la croissance fongique ou la quantit de mtabolites produits (Fabiola Rodrguez-Ziga

    et al. 2013). Le modle mathmatique le plus couramment utilis est la cintique de

    croissance et particulirement travers une reprsentation logistique. Le modle logistique

    dcrit une croissance limite dans le temps, bas sur le fait que la disponibilit de la surface

    de culture est limite dans le bioracteur. A partir de ce modle il existe de nombreuses

    quations qui caractrisent leffet de diffrents facteurs telles que la temprature ou

    lhumidit sur la croissance logistique. Plus rcemment dautres modles dits

    stchiomtriques sont utiliss pour tudier avec plus de prcision le comportement du

    microorganisme et ainsi prdire la formation de molcules dintrt au cours du processus

    dans le bioracteur (Mazaheri et Shojaosadati 2013). Le bioracteur est le sige de

    linteraction de tous les facteurs, le choix du bioracteur est donc crucial pour procder une FMS et obtenir des rendements optimaux. Par ailleurs, ce choix dpend galement du

    microorganisme impliqu ainsi que du mtabolite produit. Ainsi titre dexemple: pour des

    mmes conditions de culture, un bioracteur plateau conduit une production plus

    importante de laccases par une souche de Trametes versicolor quavec un bioracteur

    immersion ou un bioracteur lit fluidis. A linverse, le bioracteur immersion conduit au

    plus haut rendement de peroxydases par une souche de Phanerochaete chrysosporium

    (Rodrguez Couto et al. 2003).

    Il y a deux chelles pour apprhender le fonctionnement dun bioracteur: une chelle

    macroscopique et une chelle microscopique (Figure 1).

    4.1 - Echelle macroscopique

    La modlisation lchelle macroscopiquecherche reprsenter lintgralit du bioracteur

    pour dcrire comment la performance de celui-ci est affecte par diffrentes variablesdentre pouvant tre manipules afin de contrler le processus (Mitchell et al. 2003).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    13/37

    8

    Lchelle macroscopique sintresse pour cela principalement au transfert de masse et de

    chaleur au sein du bioracteur. La chaleur tant essentiellement dorigine mtabolique, lie

    la croissance fongique. En effet, ces transferts sont trs importants puisquils dterminent

    lvolution des conditions de cultures. Ainsi, la croissancedun champignon est directementlie la temprature, mais ce taux croissance spcifique un instant t ne dpend pas

    seulement de la temprature au temps tmais de tout lhistorique de temprature auquel a

    t expos le champignon (Mitchell et al. 2000). La dissipation de la chaleur est donc lun

    des paramtres essentiels prendre en considration lors de llaborationdun bioracteur,

    particulirement pour un bioracteur large chelle, conu pour une production industrielle

    au sein duquel la dissipation de la chaleur compense difficilement sa gnration par le

    champignon. A titre dexemple la libration de chaleur partir d1 kg de substrat ferment

    peut atteindre 3000 kcal au centre du bioracteur, cette libration de chaleur mtabolique

    est dailleurs bien connue au cours du phnomne de compostage (Bellon-Maurel et al.

    2001). Typiquement, la croissance dmarre loptimum mais des pics de temprature se

    font souvent ressentir au cours de la culture. Dune manire gnrale et quelle que soit

    lchelle, la faible capacit de conduction de la chaleur du substrat, la faible quantit deau

    ainsi que la faible qualit de mlange qui, le cas chant endommage le champignon

    filamenteux affecte la qualit du transfert de chaleur (Jou et Lo 2011). Cela conduit

    laugmentation de la temprature dans le bioracteur qui sche le substrat et fait chuter la

    disponibilit des nutriments, cela nuit galement la stabilit des produits, la croissance

    fongique et la sporulation. Le transfert de chaleur par vaporation deau est la mthode la

    plus efficace de refroidissement, la chaleur latente dvaporation de leau tant de 580

    Kcal/mole (Saucedo-Castaeda 1991). Le problme est que cela conduit une diminution du

    awdans le milieu un autre facteur essentiel la culture qui peut tre compense par la

    circulation dair humide dans le bioracteur (Utpat et al. 2014). A lchelle industrielle

    notamment, lhumidit de lair entrant est ajuste selon des modles dchange en eau

    entre les phases solides et gazeuses, permettant une rgulation rapide de la temprature

    avec une prcision de 4C (Bellon-Maurel et al. 2001). Cette aration, en plus de permettre

    une rgulation prcise de la temprature et de lhumidit, permet galement de rpondre

    efficacement la demande en oxygne des microorganismes (Raghavaraoa et al. 2003).

    Enfin, sachant quil existe une relation directe entre la production de biomasse et laconcentration en CO2 une concentration trop leve nuit au dveloppement du

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    14/37

    9

    champignonet que laration soppose la formation de gradient en gaz dans le milieu en

    renouvelant latmosphre, elle permet donc une homognit de la composition gazeuse du

    systme. De cette homognit dcoule une production constante quelle que soit la zone du

    bioracteur considre (Saucedo-Castaeda 1991).

    4.2 - Echelle microscopique

    Les transferts de masse et de chaleur observables lchelle macroscopique dcoulent

    directement des interactions entre le champignon et son milieu, observables lchelle

    microscopique. Ainsi ces transferts sont la somme des changes qui seffectuent localement

    entre le champignon et le substrat. Lchelle microscopique sintresse aux phnomnes

    lchelle des particules et ne cherche pas dcrire la performance globale du bioracteur. Il

    sagit de modliser lecomportement de croissance du champignon, les transferts de masse

    locaux par diffusionet notamment de loxygneet la rduction de la taille des particules

    (Mitchell et al. 2000). Concernant la rduction de la taille des particules elle est lie

    lutilisation de coproduits agricoles comme support de la croissance fongique: cest--dire

    que le support est galement une source de carbone. En effet, tout au long du processus de

    culture, la consommation du substrat entrane une rduction de la taille des particules qui

    conduit des phnomnes de dgradation et daccrtion du support qui peuvent sopposer

    la circulation de lair et au dveloppement des hyphes dans certaines zones du racteur

    (Hongzhang 2013).

    La performance dun bioracteur dcoule de phnomnes intervenant au deux chelles,

    macroscopique et microscopique. Ainsi une comprhension complte du processus de FMS

    ncessite de sintresser ces deux chelles complmentaires (Mitchell et al. 2003).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    15/37

    10

    Figure 1: le fonctionnement dun bioracteur vu deux chelles (Mitchell et al. 2000). A gauchelchelle macroscopique qui sintresse aux transferts de masse et de chaleur, droite linteraction

    entre le champignon et le milieu de culture lorigine de ces transferts.

    4.3 - Scaling-up

    Laugmentation dchelle (scale-up) est ltape cruciale qui permet le changement dchelle

    du laboratoire vers la production commerciale. Elle se traduit par la validation du concept

    diffrentes chelle: une chelle de laboratoire puis une chelle pilote intermdiaire et enfin

    une chelle industrielle. Cela permet galement de rcuprer une quantit importante deproduits qui pourrait tre ncessaire dans les nombreuses tudes dvaluation par

    exemple toxicologique qui prcdent la mise sur le march (Lonsane et al. 1992;

    Szymanowska-Powaowska et al. 2013). Le passage chaque chelle doit saffranchir de

    verrous technologiques, le principal tant lvacuation de la chaleur mtabolique. A titre

    dexemple, pour un processus de FMS une chelle de laboratoire concernant quelques

    grammes de substrat la distance qui spare le microorganisme de la paroi du bioracteur

    est en moyenne 10 fois infrieure que dans une FMS lchelle pilote, pour laquelle le

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    16/37

    11

    substrat se quantifie en kilos. De fait, la surface du transfert de chaleur par unit de volume

    du bioracteur est rduite dun facteur 10 en chelle pilote par rapport lchelle infrieure

    faisant que la chaleur saccumule beaucoup plus. Naturellement, mesure que lchelle

    augmente, ce phnomne samplifie (Hassouni 2007). Plus globalement, lquilibre entre lesflux qui sont prsents une chelle pour laquelle le processus fonctionne doit tre maintenu

    dans les chelles suprieures pour que le fonctionnement soit assur. Les flux dnergie et

    de matire dun systme peuvent tre caractriss sous la forme de nombres sans

    dimension, pour lesquels de nombreuses formules existent (Garcia-Ochoa etGomez 2009).

    Lavantage de tels nombres est que, sagissant de rapport de proportionnalit, ils constituent

    des indicateurs de ltat du paramtre quils caractrisent et ce, quelles que soient les

    dimensions du bioracteur (Li et Jones 2000). Un exemple trs connu est le nombre de

    Reynolds qui caractrise le rgime dcoulement dun fluide.Ces nombres sans dimension

    savrent particulirement utiles lors du scaling-up, processus au cours duquel ils doivent

    naturellement rester constants (Mitchell et al. 2000; Gervais et Molin 2003; Rodrguez-

    Fernndez et al. 2012). Gnralement, lchelle industrielle ncessite de nombreux

    mcanismes pour saffranchir de la forte quantit de chaleur mtabolique agitation,

    changeurs de chaleur, aration humide, etc.autant dappareils qui augmentent in finela

    taille du biofermenteur. Des dimensions importantes posent le problme du maintien de

    lasepsie pour le bon droulement du processus, la strilisation tant un procd ncessitant

    une manutention importante. Une piste possible qui saffranchit de tous ces verrous est le

    biofermenteur FMS-unique labor lIRD, constitu de 2 parties: un socle amovible en

    mtal au sein duquel est dispos un biofermenteur jetable en plastique. Le volume de ce

    biofermenteur fait que la fermentation ne produira pas une quantit trop leve de chaleur,

    il possde par ailleurs une aration force permettant un contrle prcis de la temprature

    et de lhumidit. La prsence dun socle pouvant facilement basculer permet une agitation

    ponctuelle qui amliore encore la qualit des transferts de masse et de chaleur, le classant

    dans la catgorie des bioracteurs lit fixe pouvant tre agit par intermittences

    (intermittenly stirred packed-bed bioreactor). Enfin, sa configuration et son aspect jetable

    font que le processus se fait en asepsie totale et quil ne ncessite pas une logistique

    importante autour de son entretien. La facilit de mise en place de la FMS pour ce

    bioracteur fait quil est possible de concevoir que plusieurs biofermenteurs FMS-uniquefonctionnent en parallle, aboutissant des rendements levs.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    17/37

    12

    4.4 - Suivi du processus

    La difficult du suivi des paramtres de la FMS est lie la complexit et lhtrognit

    du milieu de culture qui constitue un systme multiphasique. Le suivi savre toutefois

    primordial au cours du scaling-up, mesure que cette htrognit augmente (Bellon et al.

    2003). Un appareil tel que le PNEO, conu par lquipe ITE du CNRS Facult des Sciences et

    Techniques de Saint-Jrmepermet un suivi direct de 4 variables que sont la temprature,

    lhumidit relative, le dbit daration et la quantit de CO2produite. Cette dernire variable

    renseigne directement sur le mtabolisme du champignon et la phase de croissance dans

    laquelle il se trouve (Lakhtar 2009). Le suivi est direct puisque les capteurs sont on-line, il

    nest donc pas ncessaire de sacrifier du substrat pour effectuer de mesures, appeles le caschant off-line (Bellon et al. 2003). Le dispositif PNEO est toutefois actuellement adapt

    pour une FMS en colonnes correspondant une chelle de laboratoire.

    5 - Aspect valorisation

    Les coproduits peuvent contenir des substances valorisables. Il peut sagir, aprs

    rcupration, de produits directement valorisables commercialement ou de composs

    intermdiaires pouvant entrer dans la composition dun produit ou bien de matire brute

    utilise pour des procds secondaires (Laufenberg et al. 2003). La FMS constitue

    ventuellement lun de ces procds secondaires. Ce processus reprsente une alternative

    conomique et environnementale attrayante quand il sinscrit dans un processus de

    valorisation de coproduits industriels. Il sagit dutiliser comme matire brute savoir

    comme milieu de culture un coproduit possdant une faible valeur conomique et

    potentiellement un impact nfaste sur lenvironnement pour raliser une croissance

    microbienne et produire des molcules forte valeur ajoute (Bhatnagar et al. 2014).

    Lintrt est donc double: il y a gestion du coproduit, son volume est rduit

    proportionnellement la croissance du microorganisme. Par ailleurs, la consommation du

    coproduit par le microorganisme rduit galement sa toxicit. Lautre intrt est la

    valorisation commerciale de ce processus en le couplant la production et lextraction de

    molcules possdant un intrt conomique. Un exemple de valorisation par fermentationen milieu solide est lutilisation de tourteaux de graines de Jatropha curcas. Les graines de

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    18/37

    13

    cette plante cultive en zones tropicales et subtropicales sont riches en huile dont les

    triglycrides, aprs plusieurs tapes incluant notamment une tape de transestrification,

    aboutissent la formation de biocarburant (Mazumdar et al. 2013). Lextraction de lhuile

    des graines produit des tourteaux toxiques, ils sont en effet riches en diterpnes et encurcine, une toxine proche de la ricine qui inhibe lactivit ribosomique (Karaj et Mller

    2011). Une voie de gestion possible de ces coproduits est lutilisation de ces derniers

    comme substrat pour la culture en FMS dun champignon basidiomycte thermophile

    Sporotrichum thermophiledans le but de produire des xylanases (Sadaf etKhare 2014).

    6 - Champignons filamenteux

    Les champignons filamenteux sont des microorganismes arobies qui se retrouvent dans la

    plupart des environnements naturels, y compris au sein dorganismes vivants. Cette large

    rpartition est lie une tape de leur cycle de vie, en loccurrence leur habilit produire

    une grande quantit de propagules adaptes une dispersion arienne (Rodrguez-Urra et

    al. 2012).

    6.1 - Taxonomie et reproduction

    La fraction fongique de lensemble des microorganismes prsents dans lair est appele

    aromycoflore et parmi toutes les propagules de cette fraction, les plus importantes sont les

    spores et les conidiospores (Lanjewar et al. 2013). Les conidiospores sont des organes de

    reproduction asexue, elles sont produites par mitose et sont donc identiques leur cellule

    mre haplode. Elles se diffrencient des spores sticto sensu qui sont des organes de

    reproduction sexue, haplodes galement mais issues de la miose et donc diffrente de

    leur cellule mre diplode dorigine. La forme tlomorphe dun champignon forme

    sexualise et donc productrice de spores et la forme anamorphe forme asexue

    produisant des conidiospores se dveloppent souvent des stades spars dans le temps

    ainsi que dans des conditions environnementales diffrentes. Certaines espces dites

    holomorphes prsentes les deux formes au sein dune mme colonie (Guarro et al. 1999). La

    forme tlomorphe na toutefois pas t mise en vidence chez tous les champignons. Ainsi,

    certains champignons ne se reproduisent que de manire asexue, il sagit des champignons

    mitosporiques anciennement appels Deutromyctes ou Fungi Imperfecti dont la

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    19/37

    14

    majorit des individus appartiennent aux Ascomyctes (Roca et al. 2006). Lutilisation des

    champignons en biotechnologies et particulirement pour la FMS ncessite une densit

    dinoculum leve et donc une production importante de spores/conidiospores ( Tewari et

    Bhanu 2004). Ce type dinoculum est en effet prfr des cellules de myclium pour safacilit de mlange avec le substrat qui augmente lhomognit de dispersion dans le milieu

    (Roussos et al. 1999). Lutilisation de spores ou de conidiospores, formes unicellulaires des

    champignons filamenteux, dpendra videmment de la souche utilise au cours du

    processus et des objectifs de la production. Le processus de reproduction sexue est

    toutefois plus couteux en nergie que la reproduction asexue (Bayram etBraus 2011).

    6.2 - Physiologie de croissance et sporulation

    Sagissant dorganismes vivants, les champignons possdent une dure de vie limite. Ainsi,

    la fin de sa vie qui correspond la phase de lyse myclienne le myclium g subit un

    phnomne de snescence: aprs plusieurs divisions, la cellule apicale cesse son activit

    mitotique et meurt entranant larrt de la croissance vgtative. Cette diminution du taux

    de croissance saccompagne dune diminution de la fertilit. La snescence est lie une

    diminution de la respiration, un processus appel inactivation qui se produit en fin de

    fermentation (Mitchell et al. 2000). Chez Podospora anserinaun ascomycte modle dans

    ltude du vieillissement la snescence possde une tiologie mitochondriale puisquelle

    saccompagne dun rarrangement important de lADN mitochondrial mtDNA

    (Scheckhuber et al. 2007). Il existe de nombreuses sources de dommages de lADN

    mitochondrial conduisant des rarrangements parmi lesquelles le taux de mutations lev

    du mtDNA d son exposition chronique aux ROS (reactive oxygen species) produits au

    cours de la phosphorylation oxydative. En plus de ces lsions oxydatives sur lADN quiconstituent une source de dommages directe, dautres sources de dommages indirectes sont

    imputables ces ROS comme par exemple loxydation des protines impliques dans la

    rplication et la maintenance du mtDNA (Lorin et al. 2007). De plus, les ROS ont galement

    un rle dans la rgulation gntique. Cette instabilit dans le gnome mitochondrial conduit

    la diminution du mtabolisme; et la cellule, en rponse laccumulation de dommage dans

    le gnome et via laction de rgulation gntique exerce par les ROS, effectue in fineune

    mort cellulaire programme par autophagie (Osiewacz 2011). En plus de la longvit, le cycle

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    20/37

    15

    de vie des champignons filamenteux est divis en plusieurs phases, caractrises par des

    spcificitsnotamment une efficacit mtaboliquequi leur sont propres (Figure 2). Ltat

    physiologique du microorganisme au sein de chacune de ces phases qui est li

    lcosystme a galement une incidence et doit donc tres prise en considration pour unecomprhension globale du comportement champignon (Deswal et al. 2011).

    Figure 2: principales tapes du cycle de vie de Trichoderma harzianum en fonction de laspectmorphologique de son dveloppement sur substrat solide dans des conditions optimales (Roussos1985). Les conidiospores germent (il y a apparition dun tube germinatif aprs 11H dincubation). Par

    la suite, le myclium se dveloppe activement pendant 40H et suite des phnomnes dinductionet dinhibition exercs en partie par le milieu de culture il y a initiation de la phase de conidiognse

    qui peut durer plusieurs semaines.

    7 - Production de biomasse, de mtabolites et de spores

    La production de molcules dintrt et de biomasse par un champignon donn au moyen

    dune FMS est optimise par le choix des conditions de culture mais galement par le choix

    du substrat ou du mlange de substrats dont la composition fournit entre autre les

    proprits physiques du support et les nutriments ncessaires la croissance et aux

    processus de biosynthse (Martins et al. 2011; Zhu et al. 2013).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    21/37

    16

    7.1 - Production denzymes

    Il existe une trs forte dpendance entre la composition du milieu et la production

    denzymes. Cette forte dpendance se traduit au niveau des mcanismes de rpression qui

    entourent la biosynthse enzymatique. Cela peut tre illustr par lexemple de la

    biosynthse de cellulases par un champignon filamenteux (pouvant tre gnralis la

    plupart des hydrolases). La biosynthse des cellulases est rprime par un rpresseur qui

    bloque la transcription des gnes de structures de ces enzymes, et cela selon diffrents

    mcanismes de rgulation (Roussos 1985). Le premier mcanisme est linduction/rpression

    des enzymes: la biosynthse de celles-ci est effective seulement si leur substrat associ

    appel inducteur est prsent dans le milieu, linverse labsence de linducteur dans le

    milieu entrane la rpression de la biosynthse (Garrett etGrisham 1999). Dans le cas des

    cellulases, un inducteur possible est naturellement la cellulose. La prsence du substrat nest

    pas suffisante pour la biosynthse, ainsi le deuxime mcanisme est la rpression

    cataboliqueexplique dans la partieAvantages de la FMS par rapport aux cultures liquides

    qui se traduit par une rpression de la biosynthse si du glucose ou toute autre source de

    carbone prfrentielle sont prsents dans le milieu. Enfin, il existe un mcanisme de rtro-

    inhibition, agissant cette fois non plus sur la biosynthse mais directement sur lenzyme, qui

    se traduit par la rpression de lactivit enzymatique ds lors quil y a accumulation du

    produit de la raction enzymatique (Owyang et al. 1986). Dans le cas des cellulases le

    glucose inhibe lactivit des -galactosidases et des endoglucanases (Roussos 1985). La

    composition du milieu de culture est donc essentielle pour un processus de production

    denzymes.

    7.2 - Mtabolisme secondaire, production de molcules bioactives

    La dpendance qui existe entre la composition du milieu et la production de mtabolites

    secondaires existe de la mme faon que pour les enzymes. Lentre dans la phase

    secondaire du mtabolisme pour un champignon filamenteux est toutefois complte par un

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    22/37

    17

    aspect dveloppemental et lexistence dautres stimuli extrieurs que la composition du

    milieu.

    Les mtabolites secondaires sont des molcules de faible poids molculaire, souvent

    bioactives, produites des tapes prcises du cycle de vie la production est souvent

    corrle des tapes spcifiques de diffrentiation morphologiqueet qui partage la mme

    proprit facultative pour la survie de la cellule. En effet ces molcules ne sont pas

    essentielles la croissance et la reproduction de lorganisme qui les produit, du moins en

    laboratoire (Wiemann et al. 2013; Yoon et Nodwell 2014). Par ailleurs si les mtabolites

    primaires sont trs largement partags au sein de larbre du vivant par des organismes trs

    loigns sur le plan phyllogntique, les mtabolites secondaires sont spcifiques de

    groupes taxonomiques restreints (Keller et al. 2005). Ces molcules sont lies des

    interactions avec lcosystme et bien que non essentielles, augmentent la fitness des

    organismes qui les produisent en leur fournissant un avantage cologique face dautres

    organismes par exemple comme protection contre un prdateur ou des conditions

    environnementales hostiles (Wiemann etKeller 2013). Plus gnralement, la production de

    mtabolites secondaires est favorise la plupart du temps par des conditions sub-optimales

    de croissance qui sont caractristiques des conditions naturelles dans lesquelles se retrouvele champignon, augmentant ainsi la fitness de ce dernier dans son milieu (Yu et Alkhayyat

    2014). Ces molcules, de part leurs proprits, sont galement largement utilises comme

    par exemple en tant quantibiotiques, antitumoraux ou immunodpresseurs, dans de

    nombreux secteurs allant de la greffe dorganes lagroalimentaire en passant par l a

    mdecine gnrale (Ruiz et al. 2010; Yin et Keller 2011). Pour bien comprendre le

    fonctionnement du mtabolisme secondaire, il est important de le caractriser au niveau

    molculaire, ainsi les gnes associs une voie mtabolique secondaire, sont souvent

    regroups dans le gnome en groupements de gnes appels cluster(Wiemann et al. 2013).

    Il existe cependant des exceptions, des gnes impliqus dans la mme voie mtabolique

    secondaire mais qui ne sont pas adjacents dans le gnome (Wiemann et Keller 2013). La

    rgulation de ces clusters est effectue par laction concomitante de plusieurs types de

    facteurs de transcription : les facteurs de transcription domaine troitgalement appels

    lments de rgulation spcifiques rguls par les facteurs de transcription domaines

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    23/37

    18

    larges, qui intgrent les conditions environnementales dans la rgulation eux-mmes rguls

    un niveau plus lev.

    7.2.1 - Elments de rgulation spcifiques au cluster

    Les gnes codants pour les facteurs de transcription domaine troit sont gnralement

    situs directement au sein du cluster et rgulent positivement lexpression des gnes. La

    structure la plus commune de ces facteurs de transcription sont des protines possdant

    deux atomes de zinc, Zn(II)2Cys6, ce qui est une particularit fongique et dont le modle est

    la protine AflR qui est une protine Zn(II)2Cys6qui lie une squence palindromique lADN

    au niveau du promoteur des gnes appartenant au cluster. Cela permet la transcription de ce

    clusterces lments de rgulation spcifiques recrutent donc une ARN polymrase II qui

    permet in fine la synthse de laflatoxine et de la strigmatocystine chezAspergillus nidulans

    (Woloshuk et Shim 2012; Wiemann etKeller 2013).

    7.2.2 - Elments de rgulation lis lenvironnement

    Les facteurs de transcription large domaine permettent une rgulation du mtabolisme

    secondaire en lien avec les conditions du milieu tels que la quantit de carbone, dazote, latemprature, le pH, etc. particulirement lorsque celles-ci sont stressantes (Keller et al.

    2005). Les champignons sont capables dactiver le processus coteux en nergie de

    mtabolisme secondaire sous certaines conditions environnementales et den retirer un

    bnfice. La perception et la transcription des signaux environnementaux sont ralises

    depuis des capteurs la surface de la cellule puis par une succession de protines, agissant

    en cascade dont les composants finaux sont des facteurs de transcription GATA possdant

    un motif trs conserv de liaison lADNCys2His2 zinc finger tels que, chez A. nidulans,

    CreA pour la perception du carbone, AreA pour la perception de lazote et PacC pour la

    perception du pH (Yin etKeller 2011; Trushina et al. 2013; Zhang et al. 2013). Le mcanisme

    de rgulation est similaire celui observ au cours de la rgulation spcifique du cluster: le

    facteur de transcription zinc finger global transcription factors lie une squence dADN en

    amont du codon start des gnes rguls et permet ou non la transcription de ceux-ci

    (Trushina et al. 2013). En effet, cette rgulation peut se faire ngativement: CreA participe

    linhibition dans une moindre mesure de la production de pnicilline chez Aspergillus

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    24/37

    19

    nidulans et de la production de lovastatine chezAspergillus terreus(Ruiz et al2010). Ou bien

    positivement puisque la biosynthse dun sidrophore, la ferricrocine, est active par AreA

    chez Fusarium oxysporum (Lpez-Berges et al. 2014).

    7.2.3 - Rgulation globale

    Les facteurs de transcription prcdents sont infods des lments de rgulation de

    hirarchie suprieure dans la rgulation globale du mtabolisme secondaire. Cette

    rgulation globale du mtabolisme secondaire est effectue par modification des histones,

    ce qui est une voie de rgulation pigntique (Woloshuk et Shim 2012). LaeAqui signifie

    Loss of AFLR expression initialement caractris chez le genre Aspergillus mais qui a

    ensuite t dcrit chez dautres genres, a permis de mettre en vidence cette rgulation

    pigntique. Sans le gne laeA, lexpression de certaines voies mtaboliques secondaires

    et particulirement lexpression de AflR, do le nom est rprime (Wiemann et Keller

    2013). Ce gne participe la rgulation du mtabolisme secondaire en modifiant les

    histones situe sur lADN des gnes impliqus. Ces modifications soprent via la

    mthylation de ces histones, ce qui aboutit la transition rversible deuchromatine en

    htrochromatine (et vice versa). Ainsi chez Aspergillus nidulans, lorsque lexpression de

    laflatoxine est rprime par LaeA, la rgion du promoteur de aflR est sous forme

    dhtrochromatine inaccessible aux ARN polymrases II (Keller et al. 2005 ; Woloshuk et

    Shim 2012). La protine LaeA, qui ressemble une mthyltransfrase et qui est constitutive

    du noyau, doit, pour fonctionner tre associe dans le noyau dautres protines. En

    loccurrence VeA et VelB pour former un complexe htrotrimrique, le complexe Velvet

    (Bayram et al. 2008). Ce complexe, compos de plusieurs sous-units, assure le bon

    droulement du mtabolisme secondaire et fait que celui-ci est coupl des changementsqui ont trait au dveloppement et notamment au dveloppement sexuel (Yin et al. 2013). La

    diffrentiation chimique saccompagne donc de morphognse (Demain 1998). Ainsi, dans

    cet htrotrimre qui assure une rgulation pigntique directement sur les chromosomes,

    VeA-VelB est requis pour le dveloppement sexuel alors que VeA-LaeA est charg de la

    rgulation du mtabolisme secondaire (Palmer et al. 2013). Le fonctionnement de ce

    complexe est modul par un facteur extrieur: en loccurrence la lumire, impliquant donc

    des capteurs appels phytochromes (Bayram et al. 2010). Puisque VelB nest pas impacte

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    25/37

    20

    par lillumination et quelle estnaturellement prsente dans le noyau et le cytoplasme, cest

    VeA qui fait que la formation du complexe dpend de la lumire. Plus prcisment, VeA

    intgre la perception de la lumire bleue et rouge dans la rgulation (Etxebeste et al. 2010).

    Ainsi en prsence de lumire, la protine VeA est prsente dans le cytoplasme alors quedans lobscurit, elle migre dans le noyau pour former le complexe velvet, et assurer la

    rgulation. Par consquent, les hyphes exposs la lumire assurent une reproduction

    asexue via la conidiognse dans le noyau VelB associe dautres protines du groupe

    velvet inhibe la reproduction sexue alors que la diffrenciation sexuelle couple au

    mtabolisme secondaire a lieu dans les hyphes abrits de la lumire, la prsence de VeA

    permettant linhibition de la reproduction asexue (Bayram et al. 2008; Sarikaya Bayram et

    al. 2010; Shaaban et al. 2010). Au niveau cologique, cette rgulation globale par la lumire

    a un rle important: le champignon en tant que microorganisme tellurique, peut tre amen

    au cours de sa vie rejoindre la surface du sol et ainsi tre expos un changement

    drastique de conditions du milieu. En effet, si le sol est un milieu plutt tamponn et adapt

    une reproduction sexue, les conditions du milieu relatives la surface sont plus versatiles

    et moins favorables au dveloppement. A titre dexemple: la dessiccation du myclium peut

    se produire rapidement, une reproduction asexue moins exigeante et moins longue que

    la reproduction sexue est plus adapte (Figure 3). La lumire est un indicateur rapide de

    lventuelle volution des conditions environnementales pouvant dclencher le mcanisme

    dadaptation quil convient dutiliser (Rodriguez-Romero et al. 2010). Les signaux lumineux

    participent aussi ltablissement dun rythme circadien, permettant un phnomne

    comme lmergence du sol pour la dissmination des propagules de se produire au moment

    le plus adquat, cest--dire quand les rayons solaires ne sont pas trop violents (Tish et

    Schmoll 2010).

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    26/37

    21

    Figure 3: deux modes de reproduction adapts des conditions de milieu diffrentes chezA. nidulans(Rodriguez-Romero et al. 2010). Les conidiophores sont le support de la reproduction asexue, lecleistothecium est le sporophore, sige de la reproduction sexue.

    Bien que le complexe prcdent soit caractristique du microorganisme modleA. nidulans,

    le complexe velvetest trs conserv chez de nombreux champignons, o il est prsent sousforme dhomologues (Hoff et al. 2010). Mais malgr ce haut degr de conservation

    structurale, le fonctionnement de la rgulation possde une plasticit fonctionnelle

    importante chez diffrentes espces qui reflte une diversit leve dans les styles de vie

    (Kopke et al. 2013). Par ailleurs, Les mcanismes relatifs au complexe velvet ne sont

    toutefois pas encore trs bien connus et il ne sagit certainement pas du seul rgulateur

    intervenir ce niveau (Collemare et al. 2014).

    7.3 - Physiologie de sporulation, conidiognse et production dinoculum

    La production de mtabolites secondaires est ncessairement prcde par la production

    dinoculum. Comme vu prcdemment, le dveloppement et donc la reproduction est lie

    au niveau gntique au mtabolisme secondaire. Elle dpend donc du stade de

    dveloppement du champignon mais galement des conditions du milieu. Le processus de

    conidiognse, recouvrant l'assemblage des conidiophores et la maturation des conidies est

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    27/37

    22

    rgul par un ensemble complexe de gnes (Park et Yu 2012). Il sagit dune rponse

    dtermine par ltat mtabolique de la cellule, influence la fois par lenvironnement et la

    physiologie du champignon. Concernant la physiologie il peut sagir lge du myclium ou de

    cycles circadiens endognes (Lakin-Thomas etBrody 2004). Les stimuli environnementauxcomme la lumire qui est lun des plus importants ou une blessure exerce sur le myclium

    peuvent galement initier le processus de conidiognse (Flodman et Noureddini 2013).

    Globalement, comme pour le mtabolisme secondaire, des conditions sub-optimales au

    niveau nutritionnel, osmotique, oxydatif sont inductrices du processus (Etxebeste et al.

    2010). En effet, la conidiognse conduit la production de propagules au cours dune

    reproduction asexue et ces propagules sont naturellement des lments de dispersion mais

    constituent galement une forme de rsistance lie notamment au phnomne de

    dormance des conditions de milieu hostiles (Wang et al. 2013). Un moyen possible pour

    induire une conidiognse prolonge qui aboutit un indice de sporulation lev en

    nombre de conidiospores/g de substrat est le pilotage par stress hydrique. Il sagit un

    certain moment de la fermentation typiquement ds que la biomasse a atteint une valeur

    suffisante, correspondant un myclium mature darrter linflux dair humide ncessaire

    au dveloppement du myclium et de le remplacer par de lair sec le dbit daration est

    dailleurs augmentqui sera peru par le champignon comme un changement hostile des

    conditions du milieu (Hassouni 2007). Prcisment, le champignon peroit la diminution en

    eau comme un stress osmotique puisque leau se concentre en lments mesure quelle

    svapore, et oxydatif, li laugmentation de la quantit dair.Cette transition entre lair

    humide et lair sec doit se faire de faon progressive et videmment les dbits dair sont

    spcifiques des souches et du substrat en prsence. Lavantage de cette mthode est quen

    plus de produire une grande quantit de conidiospores, celles-ci sont en dormance et

    peuvent donc tre conserves sans que leur viabilit soit altre. En effet, les conidiospores

    en dormance sont caractrises par un faible niveau dhydratation. La leve de dormance

    galement appele activation - constitue la premire tape de la germination; elle

    ncessite lentre deau libre dans la conidiospore qui va gonfler (Nanguy et al. 2010). Le

    schage du substrat engendr par le stress hydrique permet donc dempcher les

    conidiospores produites de germer et maintient en consquence un haut niveau de viabilit.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    28/37

    23

    8 - Conclusion

    La FMS est un procd sduisant bien des gards car il possde de nombreux avantages

    sur les cultures en milieu liquide et permet par ailleurs dintgrer un aspect de valorisation

    de coproduits dans le processus de production (Singhania et al. 2009). Ce processus met en

    prsence 3 entits: un milieu de culture, un microorganisme et un bioracteur, ce dernier

    tant le lien qui unit les deux autres. Une bonne apprhension du processus ncessite une

    connaissance importante de la souche de champignon filamenteux utilise, dune part de sa

    physiologie de croissance et de sporulation, dont les fondements molculaires reposent sur

    une rgulation complexe et dautre part de ses exigences cologiques dont dcoule son

    comportement vis--vis du milieu de culture choisi (Taylor et al. 1999). En consquence, lemilieu doit galement tre dcrit avec prcision, au niveau de sa structure et de sa

    composition (Meena et al. 2013). Le choix du bioracteur est videmment une tape cruciale

    car elle dtermine comment toutes les variables vont interagir, mais galement le niveau de

    contrle qui pourra tre exerc sur certaines dentre elles (Raghavaraoa et al. 2003). En

    effet, la prcision du contrle au cours du processus est essentielle car elle permet la

    dtection des ventuels problmes. Par ailleurs, afin de recrer artificiellement les

    phnomnes dinduction naturels du mtabolisme secondaire ou de la production de

    conidiospores par exempleles conditions du milieu sont souvent amenes tre modifies

    des instants prcis du processus de fermentation, correspondant des stades dtermins

    du dveloppement fongique. De telles modifications du milieu ne peuvent tre effectives

    sans un contrle rigoureux, particulirement quand lchelle de production est industrielle.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    29/37

    24

    9 - Rfrences bibliographiques

    Ali H.K.H. et Zulkali M.M.D. 2011. Design aspects of bioreactors for solid-state fermentation:

    a review. Chemical and Biochemical Engineering Quarterly, 25: 255-266.

    Arumugam G.K., Selvaraj V.,Gopal D. et Ramalingam K. 2014. Solid-State Fermentation ofAgricultural Residues for the Production of Antibiotics. In "Biotransformation of WasteBiomass into High Value Biochemicals". p. 139-162, Springer, New York, 504 p.

    Aydnolu T. etSargn S. 2013. Production of laccase from Trametes versicolorby solid-statefermentation using olive leaves as a phenolic substrate. Bioprocess and BiosystemsEngineering, 36, 2: 215-222.

    Bayram ., Krappmann S., Ni M., Woo Bok J., Helmstaedt K., Valerius O., Braus-Stromeyer S.,Kwon N.J., Keller N.P., Yu J.H. etBraus G.H. 2008. VelB/VeA/LaeA Complex Coordinates LightSignal with Fungal Development and Secondary Metabolism. Science, 320, 1504-1506.

    Bayram ., Braus G.H., Fischer R. et Rodriguez-Romero J. 2010. Spotlight on Aspergillusnidulansphotosensory systems. Fungal Genetics and Biology, 47: 900-908.

    Bayram . etBraus G.H. 2011. Coordination of secondary metabolism and development infungi: the velvet family of regulatory proteins. FEMS Microbiology Reviews, 36, 1: 1-24.

    Bellon-Maurel V., Orliac O. et Christen P. 2001. Sensors and measurements in solid statefermentation: a review. Process Biochemistry, 38, 881-896.

    Bhatnagar A., Kaczala F., Hogland W., Marques M., Paraskeva C.A., Papadakis V.G. etSillanp M. 2014. Valorization of solid waste products from olive oil industry as potentialadsorbents for water pollution control - a review. Environmental Science and PollutionResearch, 21, 1: 268-298.

    Brijwani K., Oberoi H.S. etVadlani P.V. 2010. Production of a cellulolytic enzyme system in

    mixed-culture solid-state fermentation of soybean hulls supplemented with wheat bran.Process Biochemistry, 45, 1, 120-128.

    Collemare J., Griffiths S., Iida Y., Karimi Jashni M., Battaglia E., Russel J.C. et de Wit P.J.G.M.2014. Secondary Metabolism and Biotrophic Lifestyle in the Tomato Pathogen Cladosporium

    fulvum. Public Library of ScienceONE, 9, 1: e85877.

    Demain A.L. 1998. Induction of microbial secondary metabolism. International Microbiology,1: 259-264.

    Deswal D., Khasa Y.P. etKuhad R.C. 2011. Optimization of cellulase production by a brownrot fungus Fomitopsis sp.RCK2010 under solid state fermentation. Bioresource technology,102, 10: 6065-6072.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    30/37

    25

    Durand A. 2003. Bioreactor designs for solid state fermentation. Biochemical EngineeringJournal, 13: 113-125.

    Etxebeste O., Garzia A., Espeso E.A. et Ugalde U. 2010. Aspergillus nidulans asexualdevelopment: making the most of cellular modules. Trends in Microbiology, 18, 12: 569-576.

    Fabiola Rodrguez-Ziga U., Couri S., Bertucci Neto V., Crestana S. et Sanchez Farinas C.2013. Integrated Strategies to Enhance Cellulolytic Enzyme Production Using anInstrumented Bioreactor for Solid-State Fermentation of Sugarcane Bagasse. BioEnergyResearch, 6, 1: 142-152.

    Figueroa-Montero A., EsparzaIsunza T., Saucedo-Castaeda G., Huerta-Ochoa S., Gutirrez-Rojas M. etFavela-Torres E. 2011. Improvement of heat removal in solid-state fermentationtray bioreactors by forced air convection.Journal of Chemical Technology and Biotechnology,86, 10: 1321-1331.

    Flodman H.R. etNoureddini H. 2013. Effects of intermittent mechanical mixing on solid-statefermentation of wet corn distillers grain with Trichoderma reesei. Biochemical Engineering

    Journal, 81: 24-28.

    Garcia-Ochoa F. etGomez E. 2009. Bioreactor scale-up and oxygen transfer rate in microbialprocesses: An overview. Biotechnology Advances, 27: 153-176.

    Garrett R.H. etGrisham C.M. 1999. Transcription et rgulation de l'expression des gnes. In"Biochimie". p. 1014-1068, de Boeck Suprieur, Bruxelles, 1253 p.

    Gervais P. et Molin P. 2003. The role of water in solid-state fermentation. Biochemical

    Engineering Journal, 13: 85-101.Ghosh S., Murthy S., Govindasamy S. et Chandrasekaran M. 2013. Optimization of L-asparaginase production by Serratia marcescens(NCIM 2919) under solid state fermentationusing coconut oil cake. Sustainable Chemical Processes, 1: 1-9.

    Guan J., Yang G., Yin H., Jia F. et Wang J. 2014. Particle size for improvement of peptideproduction in mixed-culture solid-state fermentation of soybean meal and thecorresponding kinetics.American Journal of Agriculture and Forestry, 2, 1: 1-6.

    Guarro J., Gen J. et Stchigel A.M. 1999. Developments in Fungal Taxonomy. Clinical

    Microbiology Reviews, 12, 3: 454-500.Hassouni H. 2007. Physiologie de la sporulation des champignons filamenteux pour laproduction de spores et denzymes en fermentation en milieu solide. Thse de doctorat,Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II. 165 p.

    Hoff B., Kamerewerd J., Sigl C., Mitterbauer R., Zadra I., Krnsteiner H. etKck U. 2010. TwoComponents of a velvet-like Complex Control Hyphal Morphogenesis, ConidiophoreDevelopment, and Penicillin Biosynthesis in Penicillium chrysogenum. Eukaryotic Cell, 9, 8:1236-1250.

    Hlker U., Hfer M. etLenz J. 2004. Biotechnological advantages of laboratory-scale solid-state fermentation with fungi.Applied Microbiology and Biotechnology, 64, 2: 175-186.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    31/37

    26

    Hongzhang C. 2013. Principles and Application of Solid-State Fermentation Carried Out onInert Support Materials (Adsorbed Carrier Solid-State Fermentation). In"Modern Solid State

    Fermentation - Theory and Practice". p. 243-305, Springer Netherlands, Dordrecht, 324 p.

    Ichinose S., Tanaka M., Shintani T. et Gomi K. 2014. Improved -amylase production by

    Aspergillus oryzaeafter a double deletion of genes involved in carbon catabolite repression.Applied Microbiology and Biotechnology, 98, 1: 335-343.

    Jou R.Y. etLo C.T. 2011. Heat and Mass Transfer Measurements for Tray-Fermented FungalProducts. International Journal of Thermophysics, 32: 523-536.

    Kar S., Sona Gauri S., Das A., Jana A., Maity C., Mandal A., Das Mohapatra P.K., Pati B.R. etMondal K.C. 2013. Process optimization of xylanase production using cheap solid substrateby Trichoderma reesei SAF3 and study on the alteration of behavioral properties of enzymeobtained from SSF and SmF. Bioprocess and Biosystems Engineering, 36, 1: 57-68.

    Karaj S. etMller J. 2011. Optimizing mechanical oil extraction of Jatropha curcas L. seedswith respect to press capacity, oil recovery and energy efficiency. Industrial Crops andProducts, 34, 1: 1010-1016.

    Keller N.P., Turner G. et Bennett J.W. 2005. Fungal secondary metabolism - frombiochemistry to genomics. Nature Reveiws Microbiology, 12: 937-947.

    Kopke K., Hoff B., Bloemendal S., Katschorowski A., Kamerewerd J. et Kck U. 2013.Members of the Penicillium chrysogenumVelvet Complex Play Functionally Opposing Rolesin the Regulation of Penicillin Biosynthesis and Conidiation. Eukaryotic Cell, 12, 2: 299-310.

    Lakhtar H. 2009. Culture du Lentinula edodes (Berk.) Pegler sur rsidus olicoles enfermentation en milieu solide : Transformation des polyphnols des margines. Thse dedoctorat, Universit d'Aix-Marseille III. 170 p.

    Lakin-Thomas P.L. et Brody S. 2004. Circadian Rhythms in Microorganisms: NewComplexities.Annual Review of Microbiology, 58: 489-519.

    Lanjewar S., Ulla R. etSharma K. 2012. Survey of aeromycoflora present in the Indoorenvironment of FCI godown Tilda.Journal of Phytology. 4, 6: 7-8.

    Laufenberg G., Kunz B. etNystroem M. 2003. Transformation of vegetable waste into value

    added products: (A) the upgrading concept; (B) practical implementations. BioresourceTechnology, 87: 167-198.

    Li Q.M. et Jones N. 2000. On dimensionless numbers for dynamic plastic response ofstructural members.Archive of Applied Mechanics, 70: 245-254.

    Lonsane B.K., Saucedo-Castaeda G., Raimbault M., Roussos S., Viniegra-Gonzalez G.,Ghildyal N.P., Ramakrishna M. etKrishnaiaha M.M. 1992. Scale-Up Strategies for Solid StateFermentation Systems. Process Biochemistry, 27: 259-273.

    Lpez-Berges M.S., Schfer K., Hera C. etDi Pietro A. 2014. Combinatorial function of velvetand AreA in transcriptional regulation of nitrate utilization and secondary metabolism.Fungal Genetics and Biology, 62: 78-84.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    32/37

    27

    Lorin S., Dufour E. etSainsard-Chanet A. 2007. Mitochondrial metabolism and aging in thefilamentous fungus Podospora anserina. Biochimica et Biophysica Acta (BBA) - Bioenergetics,

    1757, 5-6: 604-610.

    Manpreet S., Sawraj S., Sachin D., Pankaj S. et Banerjee U. C. 2005. Influence of Process

    Parameters on the Production of Metabolites in Solid-State Fermentation. MalalaysianJounal of Microbiology, 1, 2: 1-9.

    Martins S., Mussatto S.I., Martnez-Avila G., Montaez-Saenz J., Aguilar C.N. etTeixeira J.A.2011. Bioactive phenolic compounds: Production and extraction by solid-state fermentation.A review. Biotechnology Advances, 29: 365-373.

    Mazaheri D. etShojaosadati S.A. 2013. Mathematical Models for Microbial Kinetics in Solid-State Fermentation: A Review. Iranian Journal of Biotechnology, 11, 3: 156-167.

    Mazumdar P., Dasari S.R., Borugadda V.B., Srivasatava G., Sahoo L. et Goud V.V. 2013.

    Biodiesel production from high free fatty acids content Jatropha curcas L. oil using dual stepprocess. Biomass Conversion and Biorefinery, 3, 4: 361-369.

    Meena P., Tripathi A.D., Srivastava S.K. et Jha A. 2013. Utilization of agro-industrial waste(wheat bran) for alkaline protease production by Pseudomonas aeruginosa in SSF usingTaguchi (DOE) methodology. Biocatalysis and Agricultural Biotechnology, 2, 3: 210-216.

    Mienda B.S., Idi A. etUmar A. 2011. Microbiological features of solid state fermentation andits applications - An overview. Research in Biotechnology, 2, 6: 21-26.

    Mitchell D.A., Krieger N., Stuart D.M. etPandey A. 2000. New developments in solid-state

    fermentation II. Rational approaches to the design, operation and scale-up of bioreactors.Process Biochemistry, 35: 1211-1225.

    Mitchell D.A., Berovic M. et Krieger N. 2002. Overview of solid state bioprocessing.Biotechnology Annual Review, 8, 183-225.

    Mitchell D.A., von Meien O.F. etKrieger N. 2003. Recent developments in modeling of solid-state fermentation: heat and mass transfer in bioreactors. Biochemical Engineering Journal,13: 137-147.

    Nanguy S.P., Perrier-Cornet J.M., Bensoussan M. et Dantigny P. 2010. Impact of water

    activity of diverse media on spore germination of Aspergillus and Penicillium species.International journal of food microbiology, 142, 1-2: 273-276.

    Nigam P.S. 2009. Production of bioactive secondary metabolites. In: "Biotechnology forAgro-Industrial Residues Utilisation". Nigam Pandey Editors, p. 129-45, Springer Netherlands,Dordrecht, 381 p.

    Oriol E. 1987. Croissance d'Aspergillus niger sur milieu solide: importance de l'eau et del'activit de l'eau. Thse Doctorale dUniversit, Universit Paul Sabatier, Toulouse, 115 p.

    Oriol E., Raimbault M., Roussos S. etViniegra-Gonzales G. 1988. Water and water activity inthe solid state fermentation of cassava starch byAspergillus niger.Applied Microbiology andBiotechnology, 27, 5-6: 498-503.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    33/37

    28

    Osiewacz H.D. 2011. Mitochondrial quality control in aging and lifespan control of the fungalaging model Podospora anserina. Biochemical Society Transactions, 39: 1488-1492.

    Owyang C., Louie D.S. et Tatum D. 1986. Feedback regulation of pancreatic enzymesecretion. Suppression of cholecystokinin release by trypsin.Journal of Clinical Investigation,

    77: 2042-2047.

    Palmer J.M., Theisen J.M., Duran R.M., Grayburn W.S., Calvo A.M. et Keller N.P. 2013.Secondary Metabolism and Development Is Mediated by LlmF Control of VeA SubcellularLocalization inAspergillus nidulans. Public Library of Science Genetics, 9, 1: e1003193.

    Pandey A., Soccol C.R. etMitchell D. 2000. New developments in solid state fermentation. I.Bioprocesses and products. Process Biochemistry, 35, 10: 1153-1169.

    Park H.S. etYu J.H. 2012. Genetic control of asexual sporulation in filamentous fungi. Current

    Opinion In Microbiology, 15, 6: 669-677.

    Petsko G.A., Ringe D., Sanlaville C. etCharmot-Bensimon D. 2008. Structure et fonction desprotines. de Boeck Suprieur, Bruxelles, 190 p.

    Raghavaraoa K.S.M.S., Ranganathana T.V. etKaranth N.G. 2003. Some engineering aspects ofsolid-state fermentation. Biochemical Engineering Journal, 13, 2-3: 127-135.

    Rajendran A. etThangavelu V. 2013. Utilizing Agricultural Wastes as Substrates for LipaseProduction by Candida rugosa NCIM 3462 in Solid-State Fermentation: Response SurfaceOptimization of Fermentation Parameters. Waste and Biomass Valorization, 4, 2: 347-357.

    Robinson T., Singh D. et Nigam P. 2001. Solid-state fermentation: a promising microbial

    technology for secondary metabolite production. Applied Microbiology and Biotechnology,55, 3: 284-289.

    Roca M.G. Read N.D.etWheals A.E. 2006. Conidial anastomosis tubes in filamentous fungi.FEMS Microbiology Letters, 249, 2: 191-198.

    Rodrguez Couto S., Moldes D., Libanas A. et Sanromn A. 2003. Investigation of severalbioreactor configurations for laccase production by Trametes versicoloroperating in solid-state conditions. Biochemical Engineering Journal, 15: 21-26.

    Rodrguez-Fernndez D.E., Rodrguez-Len J.A., de Carvalho J.C., Karp S.G., Sturm W., Parada

    J.L. etSoccol C.R. 2012. Influence of airflow intensity on phytase production by solid-statefermentation. Bioresource Technology, 118: 603-606.

    Rodriguez-Romero J., Hedtke M., Kastner C., Mller S. etFischer R. 2010. Fungi, Hidden inSoil or Up in the Air: Light Makes a Difference.Annual Review of Microbiology,64: 585-610.

    Rodrguez-Urra A.B., Jimnez C., Nieto M.I., Rodrguez J., Hayashi H. et Ugalde U. 2012.Signaling the induction of sporulation involves the interaction of two secondary metabolitesinAspergillus nidulans.American Chemical Society Chemical Biology, 7, 3: 599-606.

    Roussos S. 1985. Croissance de Trichoderma harzianum par Fermentation en Milieu Solide :

    Physiologie, Sporulation et Production de Cellulases. Thse de doctorat, Universit deMarseille. 188 p.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    34/37

    29

    Roussos S., Raimbault M., Prebois J.P. etLonsane B.K. 1993. Zymotis, a large scale solid statefermenter - Design and evaluation.Applied Biochernistry and Biotechnology, 42: 37-52.

    Roussos S., Olmos A., Raimbault M., Saucedo-Castaeda G. et Lonsane B.K. 1999. Strategiesfor large scale inoculum development for solid state fermentation system: Conidiospores of

    Trichoderma harzianum. Biotechnology Techniques, 5, 6: 415-420.

    Ruiz B., Chvez A., Forero A., Garca-Huante Y., Romero A., Snchez M., Rocha D., Snchez B.,Rodrguez-Sanoja R., Snchez S. et Langley E. 2010. Production of microbial secondarymetabolites: Regulation by the carbon source. Critical Reviews in Microbiology, 36, 2: 146167.

    Sadaf A. etKhare S.K. 2014. Production of Sporotrichum thermophilexylanase by solid statefermentation utilizing deoiled Jatropha curcas seed cake and its application inxylooligosachharide synthesis. Bioresource Technology, 153: 126-130.

    Sarikaya Bayram ., Bayram ., Valerius O., Park H.S., Irniger S., Gerke J., Ni M., Han K.H., YuJ.H. et Braus G.H. 2010. LaeA Control of Velvet Family Regulatory Proteins for Light-Dependent Development and Fungal Cell-Type Specificity. Public Library of Science Genetics,6, 12: e1001226.

    Saucedo-Castaeda G. 1991. Contrle du mtabolisme de Schwanniomyces castelli cultivsur support solide. Thse de doctorat, Universit Montpellier II. 212 p.

    Scheckhuber C.Q., Erjavec N., Tinazli A., Hamann A., Nystrm T. etOsiewacz H.D. 2007.Reducing mitochondrial fission results in increased life span and fitness of two fungal ageingmodels. Nature Cell Biology, 9, 1: 99-105.

    Shaaban M.I., Woo Bok J., Lauer C. etKeller N.P. 2010. Suppressor Mutagenesis Identifies aVelvet Complex Remediator of Aspergillus nidulansSecondary Metabolism. Eukaryotic Cell,9, 12: 1816-1824.

    Singhania R.R., Patel A.K., Soccol C.R. et Pandey A. 2009. Recent advances in solid-statefermentation. Biochemical Engineering Journal, 44: 13-18.

    Sols-Pereira S., Favela-Torres E., Viniegra-Gonzlez G. etGutirrez-Rojas M. 1993. Effects ofdifferent carbon sources on the synthesis of pectinase byAspergillus niger in submerged andsolid state fermentations.Applied Microbiology and Biotechnology, 39, 1: 36-41.

    Szymanowska-Powaowska D., Lewandowicz G., Kubiak P. etBaszczak W. 2013. Stability ofthe process of simultaneous saccharification and fermentation of corn flour. The effect ofstructural changes of starch by stillage recycling and scaling up of the process. Fuel, 119, 1:328-334.

    Takahashi J.A. etCarvalho S.A. 2010. Nutritional potential of biomass and metabolites fromfilamentous fungi. Current Research, 1126-1135.

    Taylor J.W., Jacobson D.J. etFisher M.C. 1999.The Evolution of Asexual Fungi: Reproduction,Speciation and Classification.Annual Reviews of Phytopathology, 37: 197-246.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    35/37

    30

    Tewari L. etBhanu C. 2004. Evaluation of agro-industrial wastes for conidia based inoculumproduction of bio-control agent: Trichoderma harzianum. Journal of Scientific & Industrial

    Research, 63: 807-812.

    Tish D. et Schmoll M. 2010. Light regulation of metabolic pathways in fungi. Applied

    Microbiology and Biotechnology, 85, 5: 1259-1277.

    Toca-Herrera J.L., Osma J.F. etRodrguez Couto S. 2007. Potential of solid-state fermentationfor laccase production. In Communicating Current Research and Educational Topics andTrends in Applied Microbiology. A. Mndez-Vilas (Ed.), vol. 1, p. 391-400. Formatex,Badajoz, 945 p.

    Trushina N., Levin M., Mukherjee P.K. et Horwitz B.A. 2013. PacC and pHdependenttranscriptome of the mycotrophic fungus Trichoderma virens. BMC Genomics, 14, 138: 1-21.

    Utpat S.S., Kinnige P.T. etDhamole P.B. 2014. Effect of Periodic Water Addition on Citric Acid

    Production in Solid State Fermentation. Journal of The Institution of Engineers (India): SeriesE, 94, 2: 67-72.

    Viniegra-Gonzlez G. etFavela-Torres E. 2006. Why Solid-State Fermentation seems to beResistant to Catabolite Repression? Food Technology and Biotechnology, 44, 3: 397-406.

    Wang M., Hashimoto M. etHashidoko Y. 2013. Carot-4-en-9,10-Diol, a Conidiation-InducingSesquiterpene Diol Produced by Trichoderma virensPS1-7 upon Exposure to Chemical Stressfrom Highly Active Iron Chelators. Applied and Environmental Microbiology, 79, 6: 1906-1914.

    Wiemann P., Guob C.J., Palmer J.M., Sekonyelac R., Wang C.C.C. et Keller N.P. 2013.Prototype of an intertwined secondarymetabolite supercluster.Proceedings of the NationalAcademy of Sciences of the United States of America, 110, 42: 17065-17070.

    Wiemann P. et Keller N.P. 2013. Strategies for mining fungal natural products. Journal ofIndustrial Microbiology & Biotechnology, 41, 2: 301-313.

    Woloshuk C.P. et Shim W.B. 2013. Aflatoxins, fumonisins, and trichothecenes: a convergenceof knowledge. FEMS Microbiology Reviews, 37, 1: 94-109.

    Yin W.B et Keller N.P. 2011. Transcriptional Regulatory Elements in Fungal Secondary

    MetabolismA Reveiw.The Journal of Microbiology, 49, 3: 329-339.Yin W.B., Reinke A.W., Szilgyi M., Emri T., Chiang Y.M., Keating A.E., Pcsi I., Wang C.C.C. etKeller N.P. 2013. bZIP transcription factors affecting secondary metabolism, sexualdevelopment and stress responses inAspergillus nidulans. Microbiology, 159, 1: 77-88.

    Yoon V. etNodwell J.R. 2014. Activating secondary metabolism with stress and chemicals.Journal of Industrial Microbiology & Biotechnology, 41, 2: 415-424.

    Yu J.H. etAlkhayyat F. 2014. Upstream Regulation of Mycotoxin Biosynthesis. Advances inApplied Microbiology, 86: 251-273.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    36/37

    31

    Zhang Q., Wang Z., Wen S., Liu G., Wu X. et Cong W. 2012. Gas-Liquid Mass TransferCharacteristics in a Rotating-Drum Bioreactor. Chemical Engineering & Technology, 35, 10:

    1842-1848.

    Zhang T., Sun X., Xu Q., Gonzlez Candelas L. etLi H. 2013. The pH signaling transcription

    factor PacC is required for full virulence in Penicillium digitatum. Applied Microbiology andBiotechnology, 97, 20: 9087-9098.

    Zhu Z., Zhang F., Wei Z., Ran W. etShen Q. 2013. The usage of rice straw as a major substratefor the production of surfactin by Bacillus amyloliquefaciens XZ-173 in solid-statefermentation. Journal of Environmental Management, 127: 96-102.

  • 7/24/2019 Fermentation en Milieu Solide, Entre Ingnierie Et Microbiologie (1)

    37/37

    Rsum

    La fermentation en milieu solide est un procd de croissance microbienne en absence deau

    libre utilisant dans la majeure partie des cas des champignons filamenteux. Cette technique connait

    un engouement croissant li aux nombreux avantages quelle possde sur son homologue liquide.

    Ces avantages concernent des aspects quantitatifs et qualitatifs, mais galement conomiques avecentre autre la possibilit de valorisation de coproduits industriels. Les avances ralises dans le

    domaine sont axes sur deux fronts scientifiques complmentaires: lingnierie qui concerne la

    conception des bioracteurs et la microbiologie qui permet la comprhension des phnomnes

    relatifs la souche fongique utilise et particulirement, sagissant de production commerciale, au

    mtabolisme secondaire et la conidiognse. En effet, seule une approche multidisciplinaire

    permet davoirune vision complte du processus, de mieux comprendre la relation intime qui lie le

    champignon son milieu dans un bioracteur et in fine doptimiser le processus initial et

    daugmenter son chelle.

    Mots-clefs: fermentation en milieu solide, bioracteur, champignon filamenteux,valorisation, mtabolisme secondaire

    Abstract

    Solid-state fermentation is a process that involves microbial growth in absence of free

    water; in most cases it uses filamentous fungi. This technique is enjoying growing enthusiasm for its

    numerous advantages over liquid-state fermentation. These advantages deal with quantitative and

    qualitative aspects, but also with economical ones, as it is possible to upcycle industrial by- products.

    The advances in this domain focus on two scientific complementary topics: the engineering aspectthat concerns bioreactor design and microbiology that allows the comprehension of fungal

    phenomena and more precisely, when dealing with commercial production, secondary metabolism

    and conidiogenesis. Only a multidisciplinary approach can encompass the whole process and give a

    better understanding of the strong link between the fungus and its medium in a bioreactor. It is also

    a means of optimizing the process and upscaling it.

    Keywords: solid state fermentation, bioreactors, filamentous fungi, valorization, secondary

    metabolism